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Des requêtes ont été adressées à Djamel Ould Abbes

FLN : révolte contre les mouhafedhs à Bouira

Les mouhafedhs du Front de libération nationale (FLN) de et de Sour El-Ghozlane n’ont plus l’estime de la base militante du parti qui leur reproche, entre autres, leur “échec” dans la gestion des structures et failli à leur mission au niveau local, en premier lieu la “débâcle” enregistrée lors des dernières élections législatives et locales. Ces deux responsables viennent de faire l’objet d’un retrait de confiance collectif. En effet, dans une longue requête signée par les élus de la mouhafadha de Lakhdaria, dont les présidents de kasmas de , de et les élus des communes d’, de , de , pour ne citer qu’eux, la base militante du parti interpelle le secrétaire général Djamel Ould Abbes sur les “dérives” de leurs mouhafedhs, et la nécessité, selon eux, de “mettre un terme à sa tyrannie”. Pis encore, de graves accusations sont portées contre le mouhafedh, à savoir le “faux et usage de faux” et la “trahison des secrets du parti”. Les plaignants auprès d’Ould Abbes demandent une enquête approfondie au sujet de ces présumés dépassements. En effet, s’agissant de la gestion de cette mouhafadha, laquelle est considérée comme un important bastion FLN à Bouira, les rédacteurs de cette missive soulignent le fait que “depuis mars 2015, aucune réunion organique ou une simple rencontre n’a été initiée par le mouhafedh, et ce, en dépit de nos demandes répétées”. Selon eux, “cette situation renforce l’hégémonie de notre mouhafedh qui profite de notre discipline pour gérer les affaires de notre structure de manière unilatérale”. Plus grave encore, les signataires de cette pétition accusent le mouhafedh de Lakhdaria d’avoir “créé des kasmas parallèles” lors des dernières élections législatives, ce qui a, selon eux, contribué à semer la zizanie au sein du FLN et mené leur parti à perdre un important du fief. Les choses ne diffèrent guère du côté de la mouhafadha de Sour El-Ghozlane, où le mouhafedh est également pointé du doigt et accusé de “mauvaise gestion”. Dans une autre requête adressée à Ould Abbes, pas moins de 60 élus, présidents de kasmas et militants, dont les secrétaires généraux des kasmas d’El-Hakimia, de Sour El-Ghozlane, d’El-Maâmoura, de Dirah et d’El-Hadjra El-Zargua, exigent “le départ immédiat” de ce mouhafedh “coupable”, selon eux, d’avoir “saboté” leur parti et d’avoir “sciemment contribué” à sa défaite lors des élections locales. Réagissant aux accusations portées à son encontre, Abdelkader Gaci, le mouhafedh de Lakhdaria, a tenu à apporter des “éclaircissements”. L’ex-sénateur de Bouira accuse l’ex-ministre du Tourisme, Mohamed-Sghir Kara, membre actif du mouvement de redressement du FLN, d’être derrière la cabale qui le vise. “Ces personnes travaillent pour le compte de Mohamed-Sghir Kara qui souhaite renverser notre secrétaire général et faire barrage pour un éventuel 5e mandat du président de la République”, affirme M. Gaci, qui dit avoir des “éléments solides”, corroborant ses accusations. Pour notre interlocuteur, Mohamed-Sghir Kara travaillerait “de concert avec Abdelaziz Belkhadem pour reverser Ould Abbes”. Interrogé à propos des pétitionnaires lui ayant retiré leur confiance, M. Gaci rétorquera, narquois : “Ils ne m’ont pas désigné pour me retirer leur confiance. La plupart d’entre eux roulent, soit pour Ali Benflis, soit pour Belkhadem. Ils ne jouissent d’aucun crédit et je me garde le droit de les ester en justice.”

RAMDANE BOURAHLA