Don Giovanni A l c e s t e Christoph Willibald Gluck Le Rossignol et autres fables Igor Stravinsky Pygmalion Jean-Philippe Rameau Un retour Oscar Strasnoy

 Éditoriaux Le souci de transmettre notre capital culturel

Le Festival d’art lyrique reste le fleuron de la culture d’Aix et du Pays d’Aix, l’emblème international qui signe une dimension capitale patiemment construite, acquise, reconnue. En peu de temps, Bernard Foccroulle lui a imprimé sa marque et cette marque s’est mariée sans difficulté à notre conception du « partage de l’excellence ».

Pour tous les mélomanes, le seul nom d’Aix-en-Provence est devenu, plus encore que Ce qui domine le débat public, depuis plusieurs années, c’est l’obligation qui nous est faite de l’emblème, la métonymie par excellence de l’art lyrique. Chaque année, depuis plus d’un concevoir et de bâtir l’avenir sous le signe du durable. La nature a ses droits et ses valeurs. Ceux-ci demi-siècle, il est le théâtre d’instants de grâce, réunissant artistes passionnés et spectateurs occupent nos esprits, nos idées, nos discussions. Nous devons remettre la planète à nos enfants émerveillés. dans l’état où elle nous a été donnée, pas de doute là-dessus.

Cette édition est placée sous le double signe du retour aux sources et du renouvellement. Il est un autre devoir dont on parle moins et qui s’éloigne, hélas, peu à peu, des préoccupations Renouant avec une œuvre fondatrice du Festival, le de Mozart, plusieurs décennies communes. après les productions historiques du peintre Cassandre et de Hans Rosbaud, et douze ans Cette exigence concerne notre capital culturel et sa transmission. Aix a mis l’accent sur l’attention, après celle, toute de poésie, de Peter Brook, la programmation de cette année invite le public mieux l’amour porté à un patrimoine qu’il faut préserver et surtout faire vivre. à la redécouvrir, riche de ces multiples échos et de ce palimpseste sonore et visuel. J’entends bien par patrimoine, au-delà de l’exceptionnel bâti qui jalonne la cité, ce qui participe du goût, de la connaissance ou du sens critique des enfants en termes de création artistique. Mais ce retour sur soi est avant tout le lieu d’une célébration heureuse de l’art lyrique et de Pour moi, un modèle de développement durable et équitable passe par l’accès à une culture sa perpétuelle réinvention, avec la création d’un opéra de chambre, Un Retour précisément, vivante. Il nous revient de susciter, aux côtés de l’intelligence, ce regard personnel, riche de sens d’Oscar Strasnoy. Au cœur de cet événement, c’est aussi un ressourcement des artistes par la et enthousiaste que la jeunesse doit porter sur le monde et son avenir. formation et les échanges, grâce à l’Académie européenne de musique : cette année encore, elle reçoit de nombreux jeunes chanteurs venus du monde entier et les aidera à trouver Le monde n’est monde que parce que l’homme se le représente. Il n’est jamais autant sujet pleinement leur voix. Cette promesse d’un renouvellement confère au Festival un rôle d’émerveillement et de respect que lorsqu’on l’envisage sous ses formes esthétiques, qu’on le exceptionnel de passeur. célèbre par la musique, la peinture, la littérature ou toute autre forme d’expression. Avec les grandes institutions culturelles de notre ville, nous avons mis en place une politique de Je forme le vœu que cette édition 2010 du Festival d’Aix-en-Provence, préparée avec autant sensibilisation de la jeunesse à l’art. d’exigence que d’intelligence par l’ensemble de l’équipe, soit, une fois encore, un moment L’initiative d’Aix, par son ampleur, est unique en France. Elle relève d’une méthode et d’une inoubliable de rencontre, celle des publics dans toute leur diversité avec la pure magie de l’art organisation auxquelles l’Education Nationale est associée : près de 4 000 élèves des écoles en lyrique, dans ce lieu mythique qui en offre la quintessence. bénéficient chaque année. Cet ancrage est le « pendant » nécessaire aux grands événements qui font la vie et la réputation d’Aix et du Pays d’Aix. Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication Notre « ville-territoire » doit être un terreau foisonnant à partir duquel vont germer et s’épanouir de jeunes et belles pousses. A elles de perpétuer ce qui fait l’identité première de la Provence : une culture de référence, fondée sur un passé nourricier de l’avenir.

Maryse Joissains Masini Député-Maire d’Aix-en-Provence Président de la Communauté du Pays d’Aix

  Miracle d’une nuit d’été La création artistique, un autre regard sur notre monde

Une fois de plus la musique et les voix vont résonner dans ce lieu magique qu’est la Cour de Imprégné de la grâce d’un patrimoine architectural exceptionnel, le Festival d’Aix réserve l’Archevêché, au gré de cette 62e édition du Festival d’Aix-en-Provence. traditionnellement le cœur de sa programmation au répertoire classique et baroque. Cette année encore, Mozart occupe une position centrale, entouré de Rameau et Gluck, et rejoint, Chaque édition du Festival a sa personnalité. Cette année, Bernard Foccroulle a conçu un plus proche de nous dans la ligne du temps, par Stravinsky. Les quatre opéras présentés cet programme original comptant quatre nouvelles productions ainsi qu’un ouvrage commandé été traitent chacun à leur manière du rapport de l’homme à la vie, et du passage du vivant à par le Festival et donné en première mondiale. Ces cinq opéras d’une grande diversité musicale l’inanimé – dans un sens ou dans l’autre. sont représentés dans plusieurs lieux différents, parmi lesquels le site du Grand Saint-Jean, si apprécié du public et si rempli d’atmosphère. Nous y retournons aujourd’hui avec une J’ai plaisir d’autre part à rappeler le rôle vital des créateurs dans le développement du Festival. ambitieuse création mondiale portant un titre prédestiné : Un Retour. Ainsi, ce ne sont pas moins de dix-huit compositeurs que nous accueillons cet été. Nous présenterons en création mondiale un opéra d’Oscar Strasnoy ainsi que des œuvres de Mark Nous nous réjouissons aussi de l’arrivée du London Symphony Orchestra à Aix, avec lequel André, Felix Ibarrondo et Jonathan Harvey, ce dernier ayant accepté, avec Michael Jarrell, nous venons de signer un partenariat pour quatre ans. La présence de cet orchestre éminent de guider une équipe de jeunes compositeurs dans leur découverte de l’opéra. L’Académie permettra de développer un programme de concerts et d’activités pédagogiques, avant de le voir européenne de musique consacrera une part substantielle de ses activités à l’opéra contemporain associé à des productions d’opéras ces prochaines années. et des ateliers seront consacrés à des créations futures d’Oscar Bianchi, Jérôme Combier et Kris Defoort. Bernard Foccroulle et moi-même avons à cœur de développer une politique systématique d’élargissement du public. L’Académie européenne de musique y contribue : elle continue Nous nous réjouissons par ailleurs d’accueillir des créateurs originaires de toutes les disciplines d’ouvrir ses master classes au public, lesquelles forment des chanteurs dont certains se produiront (théâtre, danse, littérature, arts plastiques...), des plus prestigieux aux artistes de la jeune devant vous, et d’organiser des tournées de ses lauréats dans le monde entier. En ce qui concerne génération. L’acuité de leur regard sur notre patrimoine artistique nous engage à éviter les pièges sa mission d’insertion, l’Académie affiche une santé éclatante : en 2010, elle accueille deux fois de la routine et de la convention. Ils nous invitent à relire les œuvres aimées, à les considérer plus de jeunes professionnels et de professeurs que de coutume. sous un angle neuf, à prendre le risque de nous laisser surprendre…

Nous attachons aussi une importance particulière à l’éducation musicale, raison pour laquelle N’oublions pas la dimension véritablement créatrice des interprètes, et en premier lieu, des notre secteur pédagogique continue de se développer. Le Festival a ainsi conclu un accord avec chanteurs qui, soir après soir, s’engagent avec talent et générosité pour donner chair aux le Rectorat d’Aix – Marseille qui permet à plus de 2.500 élèves de participer à la vie du Festival. partitions d’hier et d’aujourd’hui. Le dialogue qui s’est instauré durant les répétitions entre Outre ces activités toujours plus nombreuses avec les écoles et les publics socialement fragilisés, créateurs et interprètes inclut dans un même geste le public, dans toute sa diversité, sa créativité un nouvel Orchestre de Jeunes va voir le jour au sein du Festival. et sa présence festive. C’est dire si nous accordons la plus grande importance à toutes les formes de rencontres avec les spectateurs, spectacles, introductions, débats, sans parler du lien créé à Par ailleurs, je me félicite de voir que des initiatives prises ces dernières années se consolident : travers les médias et internet. C’est aussi le sens de « Parades », ce geste artistique porté par les enrichissement de la diffusion de nos activités par internet, développement du mécénat écoles, collèges, lycées et écoles supérieures. auprès des entreprises comme des personnes individuelles, diffusion en plein essor grâce à des partenariats avec Radio Classique, Arte, France Télévisions, élargissement de nos différents En ces temps troublés et incertains qui sont les nôtres, un festival peut constituer un moment réseaux internationaux avec la création d’un nouveau regroupement des académies d’opéra bienvenu de répit, d’émotion et de plaisir. Il peut aussi inviter à la réflexion, proposer des européennes. formes stimulantes de régénération. Retournant avec un plaisir infini au Grand Saint-Jean, le Festival d’Aix se remémore l’appel de Claude Lévy-Strauss : apprenons à porter sur la nature Je voudrais enfin remercier nos partenaires publics et mécènes privés qui nous soutiennent un regard neuf, poétique, débarrassé de tout esprit de domination. C’est peut-être aussi une année après année. Et je tiens particulièrement à vous remercier, spectateurs fidèles et attentifs, occasion privilégiée de réfléchir sur l’état de notre humanité. N’a-t-elle pas le plus urgent d’être là ce soir. besoin de lucidité, d’audace, de création ?

Bruno Roger Bernard Foccroulle Président du Festival d’Aix-en-Provence. Directeur général du Festival d’Aix-en-Provence   Don Giovanni Direction musicale Louis Langrée Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Andreas Spering (18 et 20 juillet 2010) Dramma giocoso en deux actes, KV 527 Mise en scène, scénographie Dmitri Tcherniakov Livret de Lorenzo da Ponte Costumes Dmitri Tcherniakov et Elena Zaitseva Créé le 27 octobre 1787 au Théâtre national de Prague Lumières Gleb Filshtinsky

Assistant musical Nicolas Kruger Chef de chant – continuo Benoît Hartoin Chef de chant Morgane Fauchois Répétitrice d’italien Serena Malcangi

Dramaturge Alexeï Parin Assistant à la mise en scène Gilles Rico Interprète Delia Roubtsova Assistante aux décors Ekaterina Mochenova Assistant aux costumes Elisabeth de Sauverzac

Don Giovanni Bo Skovhus Leporello Kyle Ketelsen Masetto David Bizic Don Ottavio Colin Balzer Donna Anna Donna Elvira Krist¯ıne Opolais Zerlina Kerstin Avemo Il Commendatore Anatoli Kotscherga Spectacle en italien surtitré en français Durée 3h05 entracte compris Figurants Frédéric Aïn-Establet, Johanna Biehler, Wladimir Bouckaert, Tim Broadbent, Anita Nouvelle production Festival d’Aix-en-Provence Dagorn, Bertrand Fabry En coproduction avec , - Canadian Opera Company, Toronto Théâtre Bolchoï, Moscou Chœur English Voices Théâtre de l’Archevêché 1, 3, 5, 7, 9, 12, 14, 16, 18, 20 juillet 2010 à 21h30 Chef de chœur Tim Brown

Orchestre Freiburger Barockorchester Retransmis en direct sur et sur le 5 juillet   Argument Introduction

L’action se déroule dans la demeure du Commandeur. Don Giovanni est le deuxième opéra que Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) a composé sur un texte du Personnages : librettiste Lorenzo da Ponte (1749-1838). Tous deux venaient de rencontrer le succès avec Les Noces de Figaro, Le Commandeur. fruit de leur première collaboration créé en 1786 à Vienne. L’année suivante, en réponse à une commande Donna Anna, fille du Commandeur. du Théâtre National de Prague, da Ponte propose à Mozart d’écrire un opéra sur le thème de Don Juan. Ce Don Ottavio, nouveau fiancé de Donna Anna. dernier connaît une grande vogue auprès du public européen depuis le siècle précédent. Mozart travaille Zerlina, fille de Donna Anna d’un premier lit. donc à sa partition dès juillet 1787 et l’ouvrage est créé le 29 octobre devant le public de Prague qui lui fait Masetto, fiancé de Zerline. un triomphe. En mai 1788, Don Giovanni est repris à Vienne (après quelques réaménagements opérés par Donna Elvira, cousine de Donna Anna. les deux artistes) avec moins de succès. Mais l’œuvre s’imposera rapidement auprès des mélomanes de tous Don Giovanni, mari de Donna Elvira. les pays dès le début du XIXe siècle, pour ne plus jamais quitter l’affiche. Les romantiques tels qu’E.T.A. Leporello, jeune parent du Commandeur. Hoffmann étaient fascinés par son mélange de scènes comiques et tragiques ainsi que par l’irruption du surnaturel dans ses dernières scènes. Aujourd’hui encore, Don Giovanni est l’un des opéras les plus aimés du Acte Premier répertoire. Repris constamment par les théâtres lyriques du monde entier, cet ouvrage reste emblématique Un inconnu a pénétré dans la chambre de Donna Anna. C’est Don Giovanni. A l’effroi du pauvre du Festival d’Aix-en-Provence. Leporello, serviteur fidèle de toutes les folies de Don Giovanni, Donna Anna essaie d’arrêter l’intrus et alerte toute la maisonnée. Le Commandeur entend le bruit et vient protéger sa fille. Don Giovanni relève Don Giovanni met en scène une des figures mythiques de la modernité occidentale, celle du libertin séducteur le défi, le Commandeur est tué. Don Giovanni et Leporello tentent de s’enfuir. de femmes qui défie le Ciel, personnage apparaissant pour la première fois dans une pièce du dramaturge Donna Anna et Don Ottavio sont en deuil depuis la mort du Commandeur. Ils rêvent de se venger de espagnol Tirso de Molina (El burlador de Sevilla y convidado di pietra, publié en 1630). Cette œuvre a suscité une l’assassin inconnu. Donna Elvira, abandonnée par Don Giovanni, tourmentée par l’amour et la soif de longue descendance, au sein de laquelle on compte notamment le Dom Juan de Molière. vengeance, le retrouve dans la maison du Commandeur. Mais les souffrances de Donna Elvira ne suscitent que l’indifférence de Don Giovanni. Il parvient à s’enfuir. C’est Leporello qui répond à sa place. Don Giovanni est un dramma giocoso, c’est-à-dire un opéra bouffe, forme d’origine italienne appréciée dans Zerlina fête ses fiançailles avec Masetto. Par ruse, Don Giovanni essaie de renvoyer le fiancé afin de rester toute l’Europe des Lumières (et toujours chantée dans la langue de Dante, quel que soit le pays). L’opera seul avec la jeune fille. Il la charme et met ses sens en éveil. Mais Donna Elvira prévient Zerlina qu’il ne buffa se distingue de l’opera seria par ses sujets, qui laissent une large place à des situations comiques et faut pas se fier à Don Giovanni. Donna Anna et Don Ottavio espèrent que Don Giovanni leur apportera mettent en scène des personnages représentant toutes les classes sociales de l’époque. Pour refléter ces son soutien dans les moments difficiles qu’ils traversent depuis la mort du Commandeur. Don Giovanni différentes strates, Mozart jongle entre divers styles musicaux qui sont comme des niveaux de langage : les assure de sa fidélité. Mais Donna Elvira persuade Donna Anna de ne pas croire en la sincérité de Don les personnages nobles n’adoptent pas l’idiome musical des paysans ou des valets. Par ailleurs, l’opera buffa Giovanni. Soudain Donna Anna avoue que l’assassin de son père est justement Don Giovanni. accorde une place importante aux ensembles, c’est-à-dire aux duos, trios ou finales d’acte qui permettent Don Giovanni invite tout le monde à la fête qu’il organise. Zerlina et Masetto, puis Donna Anna, Don Ottavio à plusieurs personnages de s’exprimer ensemble et à l’action de se développer en musique. Don Giovanni est et Donna Elvira veulent dénoncer Don Giovanni. Mais il réussit à détourner le cours des événements. un exemple de dramma giocoso transfiguré par son sujet et par le génie de son compositeur. On y trouve certes le mélange des genres et des styles que nous venons d’évoquer, mais aussi une composante «fantastique» Acte Deux plutôt inhabituelle, liée au motif de la statue animée. Ce dernier introduit dans les codes de l’opera buffa Leporello ne veut plus partager les folies et les dangers de la vie de Don Giovanni, mais celui-ci l’entraîne une dimension métaphysique vertigineuse que Mozart prolonge par une musique à la fois grandiose et dans la réalisation de ses nouveaux plans. Donna Elvira, abandonnée et malheureuse, tombe dans les bras de effrayante. Son opéra oppose ainsi la course effrénée du libertin (qui se traduit par des numéros brillants Leporello qu’elle prend pour Don Giovanni. Ce dernier rencontre par hasard Masetto et ses compagnons et allègres) au caractère hiératique de la musique du Commandeur, à la fois torturée et imposante – deux qui veulent régler son compte à celui qui a tant de pouvoir sur eux. Don Giovanni, qu’ils prennent pour aspects qui se télescopent d’emblée dans l’ouverture de l’opéra. Don Giovanni apparaît dès lors comme une Leporello, réussit à les tromper et donne une bonne leçon à Masetto. œuvre-somme et l’on comprend qu’il ait marqué les esprits à travers les siècles, Richard Wagner allant Leporello et Donna Elvira rencontrent Donna Anna et Don Ottavio. Zerlina et Masetto les rejoignent. jusqu’à le proclamer «opéra des opéras». Tous, prenant Leporello pour Don Giovanni, veulent l’exécuter sur place. Terrifié, Leporello se démasque et réussit à s’enfuir. Don Giovanni provoque le Commandeur mort et ose l’inviter à souper avec eux. Don Ottavio essaie de persuader Donna Anna que, bientôt, ils trouveront le moyen de punir le « malfaiteur» et qu’elle ferait bien d’accepter de l’épouser lui, Don Ottavio, le plus vite possible. Don Giovanni organise une grande fête, à laquelle peut venir qui veut, même feu le Commandeur. La joie bat son plein quand Don Giovanni voit arriver le Commandeur. Celui-ci demande au « malfaiteur » de se répentir. Don Giovanni ne reconnaît nullement sa faute et défie tout et tous. Mais il se retrouve vaincu et écrasé. Les vengeurs triomphent...

Dmitri Tcherniakov   10 11 dans laquelle nous insérons l’air d’Ottavio à l’acte I et l’air d’Elvira à l’acte II. Mais ce qui différencie surtout ce chef-d’œuvre, c’est la transcendance : contrairement aux personnages de Così et des Noces, bien que tous en interaction les uns avec les autres, ceux de Don Giovanni ne se rencontrent finalement jamais. C’est Dieu qu’ils recherchent à travers l’autre. Partir de la partition et ne rien figer Peut-on parler d’une couleur gluckiste dans Don Giovanni ? Je pense à la présence du chœur des démons de la scène finale, à la teinte «seria» de certains airs d’Elvira ou d’Anna, et aussi au ballet Louis Langrée Don Juan que Gluck a écrit pour la scène viennoise en 1761… Non, je ne crois pas. L’opéra de Mozart le plus clairement influencé par Gluck demeure Idoménée. Chez Mozart, c’est le sentiment et l’action qui animent les personnages, on se trouve dans le registre dramatique. Dans les opéras de Gluck, ils sont pris dans des états extrêmes, propres au registre tragique. Comparez les premiers accords de Don Giovanni avec ceux d’Alceste : même tonalité de ré mineur. Dans l’ouverture de Mozart, la violence nous saisit dès les premiers accords péremptoires, syncopés et entrecoupés de silences terrifiants. Le décor est planté. Alors que la musique de Gluck nous invite à partager une tout autre vision de l’éloquence théâtrale et musicale : la rigueur rhétorique s’y déploie avec lenteur et nous plonge dans une atmosphère plus abstraite. Prenez encore le célèbre air d’Orphée de Gluck « J’ai perdu mon Eurydice, rien n’égale mon malheur » : la même musique se prêterait tout aussi bien à des paroles au sens opposé : « J’ai revu mon Eurydice, rien n’égale mon bonheur » ! Une telle inversion de sens serait impensable dans Don Giovanni où la musique épouse en permanence les mouvements d’âme des protagonistes et les situations auxquelles ils sont confrontés. La musique de Mozart parle d’elle-même, alors qu’elle doit être façonnée à tout instant chez Gluck.

Vous évoquez là le travail des interprètes…

L’interprète est un archéologue qui va essayer de retrouver l’idée première du compositeur et comment ce dernier, avec les moyens dont il dispose (orchestration, harmonie, tempo, structuration, vie rythmique interne…) indique le plus clairement possible la vision qu’il a d’une scène théâtrale. Aujourd’hui, nous travaillons sur les musiques du passé grâce à des éditions modernes qui se présentent comme les plus authentiques possibles. Pour Mozart, la Bible des interprètes, c’est l’édition Bärenreiter. Mais quand on étudie cet Urtext (texte originel), on s’aperçoit qu’il renferme énormément de propositions de l’éditeur. Certaines, indiquée en pointillés dans la partition d’orchestre, sont imprimées telles quelles dans le A votre avis, qu’est-ce qui fait la spécificité de Don Giovanni ? Est-ce une œuvre à part dans la matériel des musiciens. On ne peut avoir une idée précise de ce qu’a indiqué Mozart qu’en production mozartienne ? remontant à la source autographe. Voilà pourquoi je me réfère constamment au facsimile de Don Giovanni, publié récemment en trois beaux volumes. En l’étudiant, on s’aperçoit que Elle fait partie de la trilogie composée sur des livrets de Lorenzo da Ponte et, tout comme Les certaines liaisons ont été rajoutées par les éditions modernes parce qu’il y a parfois des Noces de Figaro et Così fan tutte, s’inscrit dans la tradition du dramma giocoso, c’est-à-dire de l’opera contradictions entre l’exposition d’un thème et sa réexposition quelques pages plus loin. buffa. En ce sens, Don Giovanni n’est pas une œuvre «à part». Mais elle pose des questions Certains musicologues prétendent que ce sont des erreurs dues au fait que Mozart écrivait différentes des deux autres : d’abord parce qu’il y en a deux versions, celle de la création ces réexpositions de mémoire, sans relire l’exposition. Mais c’est notre devoir d’interprètes à Prague (1787) et celle de la première reprise à Vienne (1788), pour laquelle Mozart a de remettre en question ce genre d’affirmations. Pourquoi appeler cela des erreurs ? Vive la composé de nouveaux airs destinés à Ottavio et Elvira, ainsi qu’un duo pour Leporello et différence ! Les diverses encres utilisées par le compositeur permettent aussi de distinguer Zerlina, tout en coupant d’autres passages. Pour cette nouvelle production, nous avons fait les étapes successives de composition. Lorsqu’on s’apprête à diriger une œuvre, on intègre le choix «traditionnel» qui s’est imposé au cours des siècles : il s’agit de la version de Prague, tous ces détails, puis on prend des décisions qui sont affaire de cohérence et d’intuition. À 12 13 travers la partition, nous tentons de retrouver le rêve originel du compositeur. La lecture les codes de l’époque. Il faut qu’il ait conscience de tout ce que recèle le discours musical et du manuscrit nous donne une approche plus physique, plus sensuelle et plus artisanale de théâtral : les modulations, les ruptures, les enchaînements, la structure, etc… Chez Mozart, ce processus. chaque choix de tonalité, chaque inflexion harmonique a un sens : donner un sentiment de tension ou de détente, d’affirmation, d’interrogation ou de suspension. C’est comme entrer dans l’atelier du compositeur… Au milieu de toutes ces contraintes, où se situe la liberté de l’interprète ? Une fois ce travail préparatoire accompli, il est difficile de dire si l’on interprète une œuvre différemment, mais je crois qu’on en a une approche plus profonde. Il y a des traditions Avoir tous ces éléments en main conduit à faire des choix en permanence, plutôt que de se dont il faut se défaire. Mais à l’inverse, être absolument contre la tradition ne suffit pas ! laisser conduire par des automatismes parce que «c’est la tradition». Les metteurs en scène Prenez le Trio des masques, dans le finale du premier acte. Pendant longtemps, on l’a dirigé de théâtre s’étonnent généralement d’avoir si peu de latitude à l’opéra. Or à l’intérieur de de manière extrêmement lente sous prétexte qu’il s’agissait d’une prière. Puis on est tombé ces contraintes s’ouvre un autre champ de possibilités, et il est vaste… dans l’extrême inverse : on l’entend souvent aujourd’hui trop rapide « parce qu’il ne faut surtout pas s’alanguir » ! Certains traits d’orchestre ou certaines phrases vocales deviennent Don Giovanni est un chef-d’œuvre que vous connaissez bien pour l’avoir souvent dirigé… impossibles à réaliser correctement si on les dirige trop vite ou trop lentement. En tenant compte de la respiration des chanteurs et des instrumentistes, des rapports de tempi (toujours J’ai eu le privilège de le diriger dans des maisons d’opéra riches de leur tradition : à la cruciaux chez Mozart), mais surtout de la compréhension du texte musical, le tempo finit Scala de Milan, au Festival de Glyndebourne, au Metropolitan Opera de New York ou au presque par s’imposer de lui-même. Staatsoper de Dresde... Mais je ne l’ai encore jamais dirigé avec un orchestre d’instruments d’époque, comme c’est le cas ici à Aix. Lorsque j’ai dirigé Don Giovanni dans ces grandes En invoquant les pratiques d’époque, certains chefs d’orchestre encouragent les chanteurs mozartiens maisons d’opéra, les musiciens utilisaient toujours leur propre matériel d’orchestre, à ajouter des ornements ; d’autres, au contraire, ne veulent rien ajouter à ce qui est écrit. Quelle annoté par leurs directeurs musicaux. Et même si chaque nouveau chef change des coups est votre position ? d’archet, des articulations, des phrasés, des tempi et ne se plie pas forcément aux choix de ses prédécesseurs, il doit prendre comme point de départ un matériel déjà annoté induisant Cela dépend des chanteurs, de leur sensibilité, de leur timbre. Il ne faut pas orner pour des habitudes de jeu. Or, à l’époque de Mozart, on ne rajoutait pas de coups d’archet, de «faire joli» ni arriver avec une règle absolue et dire systématiquement: «voilà ce que je doigtés, de battues dans les partitions. Pour cette série aixoise, puisque nous participons à une veux !». Dans les airs d’Ottavio, je trouve qu’une ornementation s’impose, car ce sont des nouvelle production dans un festival où l’on aime prendre des risques, cette collaboration airs «à l’ancienne». Voyez «Dalla sua pace», il s’agit d’une mélodie qui invite à une reprise m’incite à tenter une nouvelle expérience : j’ai demandé aux musiciens de travailler sur un ornée. Il faut surtout prendre le temps d’harmoniser les pratiques des uns et des autres ; matériel vierge de toute annotation et de venir aux répétitions sans aucun crayon ! Chacun c’est aussi pour cela que l’on répète si longtemps à l’opéra ! Il faut arriver avec beaucoup de choisira individuellement ses coups d’archet, ses respirations en fonction de mes gestes. propositions et toujours laisser la porte ouverte à d’autres possibilités. Malheureusement, De la même manière, je dirigerai par cœur afin de n’avoir aucun pupitre, aucun obstacle beaucoup de cadences et appogiatures imprimées par les éditeurs sont devenues quasiment entre les musiciens, les chanteurs et moi. Offrir la partition dans sa plénitude, avec intégrité «officielles», alors que tout ornement devrait être librement choisi selon le goût du chanteur et audace, voilà ce que je recherche. Et puisque c’est ainsi que l’on faisait de la musique à et du chef d’orchestre. l’époque de Mozart, nous resterons très « authentiques » !

Préférez-vous que les récitatifs soient accompagnés au clavecin ou au pianoforte ? Propos recueillis par Alain Perroux , , mai 2010.

Là encore, cela dépend des œuvres. Pour Don Giovanni et Così fan tutte, je préfère le pianoforte, mais pour Idoménée le clavecin et le violoncelle me semblent s’imposer. On parle toujours du chef d’orchestre et du metteur en scène, mais le continuiste a lui aussi une grande responsabilité dans une représentation mozartienne : le rythme et la dimension théâtrale tiennent beaucoup à sa manière d’improviser l’accompagnement des récitatifs.

Quelle(s) qualité(s) faut-il pour faire un bon chanteur mozartien ?

Il doit chanter avant tout avec culture. Il doit penser instrumental, tout comme l’instrumentiste doit penser vocal. Il doit toujours rester en relation avec l’écriture musicale, l’orchestration,

14 15 ne reconnaît-il aucune de ses fautes ? Et qu’est ce qui provoque une sympathie si forte pour toutes les escapades de ce « perfide séducteur » ? Pourquoi nous fait-on assister à tous ses festins et ses fêtes, ses jeux et ses provocations ? Et pourquoi la musique de l’arrivée du Il n’y a pas de vainqueur dans ce combat Commandeur et de sa lutte avec Don Giovanni, à la fin du drame, nous fait-elle découvrir une nouvelle dimension de l’univers, qui n’est pas sans répercussion sur notre vision des choses et du monde ? Des temps nouveaux commençaient quand Don Juan fit son entrée dans l’Histoire. Son désir Dmitri Tcherniakov de bouleverser la morale commune traduisait les aspirations de l’individualisme qui venait de hisser ses couleurs et ne cessait de se renforcer. Les bases altruistes de la vie familiale, de la morale induisant une réglementation rigide de la vie en commun constituaient autant d’obstacles sur la voie d’un individualisme florissant. Ce mouvement était marqué d’un côté par la libération des traditions médiévales, jadis légalisées par l’Eglise et entravant le développement de l’individu, et de l’autre par le retour aux principes ludiques d’antan, quand le jeu et la fête servaient d’outil pour renverser les normes et les règles, frayant la voie à l’individu libre qui s’exprime pleinement aux moments vertigineux de la folie universelle.

Dmitri Tcherniakov Je pense qu’à un certain moment de sa vie – peut être suite à une désillusion totale ou à une révision cardinale des valeurs – Don Giovanni a pu accéder à une compréhension nouvelle. Il comprend alors que le sens n’est pas là où tout le monde le trouve habituellement. Il veut revenir sur ses pas, retrouver un comportement naturel, « animal », repartir de zéro, réapprendre à s’écouter lui-même, inventer une langue nouvelle, s’extérioriser. Don Giovanni comprend aussi que lui seul, le marginal, la « bête noire », peut faire entendre cette leçon. Et il met alors en œuvre un plan grandiose : apporter une vérité nouvelle au monde des hommes. C’est pour lui comme une mission d’intérêt supérieur : il doit inventer un langage nouveau, retrouver un état antérieur de l’humanité, retourner à la source.

Alexeï Parin Don Giovanni impose sa vision du monde en affirmant un comportement « différent », alternatif, qui sort du cadre de la norme traditionnelle. Et ce comportement n’est pas sans lien avec le sens de la fête, de la dérision et du rire que le philosophe russe Mikhaïl Bakhtine Alexeï Parin, dramaturge rattache au concept de «culture populaire». Cette dernière, caractérisée par son aspect En tant que mythe ou « personnage éternel », Don Juan évolue dans l’histoire de universel, non-officiel, utopique et hardi, s’oppose à la «haute culture». Souvenons-nous l’humanité depuis trois siècles déjà. Il a traversé des farces et des tragédies, des comédies alors du rythme frénétique de l’Air du champagne, des ritournelles baroques de la Sérénade, et des drames, des opéras et des opérettes, des films et des peintures. Or au sommet de la des trois rythmes de danse superposés lors de la petite fête au palais, et des «airs à la mode» pyramide formée par ces libertins hétéroclites qui renversent chacun à leur manière les lois qui sont insérés dans la musique du festin final. Et rappelons enfin que Mozart, auteur de et les principes de la société, et qui tous s’appellent Don Juan, il y a le Don Giovanni de Don Giovanni, n’évitait pas le lexique obscène des «bas-fonds » ni dans sa correspondance da Ponte et Mozart. Le compositeur autrichien repensa et développa le canevas savamment (ses lettres à sa cousine Baesle en témoignent), ni dans le quotidien. Ne possédant pas agencé et le charmant habillage verbal inventés par son librettiste vénitien, et il en tira une encore la panoplie de l’art post-moderne qui aurait permis un amalgame d’époques, formule-parabole idéale qui, à toutes les époques, conserve son actualité, prouvant ainsi sa de cultures et de genres, Mozart forge par ses propres moyens un héros « alternatif », valeur immuable. « utopiste » – « cool », enfin. Don Giovanni est extrêmement embarrassé lorsqu’il doit La tradition présente Don Juan comme un séducteur invétéré, obsédé par ses victoires articuler sa vision du monde, car il est lui-même en pleine découverte, il expérimente une érotiques, qui renie son lien avec les notions mêmes de Péché et de Mal, qui plaide innocent nouvelle manière de vivre. Ce n’est pas un hasard si notre héros n’a aucun air suffisamment devant la mort et le Jugement Dernier. Mais pourquoi diable le Don Giovanni de Mozart développé pour démontrer son caractère : il vit dans l’action, non dans l’expression. 16 17 Dmitri Tcherniakov Commandeur n’est pas une simple petite guerre locale, mais qu’il s’agit de l’opposition de Dans notre spectacle, le terrain d’expérience de Don Giovanni présente le modèle deux principes fondamentaux : tout ce qui est sérieux et approuvé par la société contre tout de relations humaines le plus réglementé et le plus hiérarchisé possible et qui, tel une ce qui est informel, utopique et antisocial. Et les deux hommes mènent leur combat avec forteresse, semble a priori destiné à lui résister. Ce champ d’expérimentation est une famille une tension qui ne faiblit jamais. bourgeoise et riche, avec tout ce que cela implique de règlements implicites, de valeurs établies, de moyens de protection. Cette famille constitue un modèle social hétéroclite et à Dmitri Tcherniakov plusieurs niveaux, mais qui semble inébranlable. C’est aussi une image du monde. Lorsque Le fait est que tous les autres personnages tombent dans le piège dressé par Don Giovanni Don Giovanni rentre dans ce cercle et commence son activité subversive, nous voyons tout et que, malgré leurs efforts, ils en viennent à le suivre dans ses folies. D’abord forts de de suite à quel point il est marginal, solitaire, « différent ». Lui est seul, eux sont unis. leurs principes, ils finissent par les trahir sous l’influence de Don Giovanni, et en même Dès lors, il ne s’agit pas de mettre l’accent sur la stratification sociale. On se trouve plutôt temps ils éprouvent une peur inconsciente, ils ne savent plus que faire ni que croire. C’est face à une parabole existentielle. Le but de Don Giovanni n’est pas de s’opposer au système qu’il est difficile de devenir vulnérable, d’entrouvrir sa coquille, de dénuder son âme... des valeurs bourgeoises, mais d’explorer un chemin autre. Il ne lutte pas «contre», il lutte Tout leur système de valeurs s’écroule donc devant leurs yeux. Mais Don Giovanni n’est «pour» ! pas heureux pour autant : il comprend que son expérience tourne en rond. Hystérique, il essaie de forcer les choses et les gens. Or il n’y a pas de bonne voie. Don Giovanni a raison. Les autres aussi. Il a tort, exactement comme les autres. Personne ne connaît la bonne voie. Et peut-être bien qu’il ne faut pas détruire cette «coquille» de la civilisation, parce qu’on se retrouve alors dans une impasse… A la fin de l’ouvrage, tous les personnages, débarrassés de Don Giovanni et de son influence, sont pressés de remettre leur «plumage», de se retrouver en un lieu connu et bien protégé. Mais le cœur n’y est plus : Don Giovanni n’aurait-il pas eu raison ? Ne leur a-t-il pas montré un autre aspect des choses ? C’est là que se confrontent deux réponses à une seule problématique : comment réussir à vivre sa vie. Nous nous demandons comment notre existence est organisée et structurée, de quoi elle est constituée, nous voulons en comprendre les principes, savoir si nous avons raison ou non. Mais fondamentalement, il n’y a pas de réponse univoque. Et à la fin de l’opéra, aucun vainqueur…

Echange de points de vue entre le metteur en scène Dmitri Tcherniakov et son dramaturge Alexeï Parin, mai 2010

Alexeï Parin La société vigilante doit résister à ce Don Giovanni marginal et semeur de discorde. Et celui qui mène la résistance doit être l’incarnation même de ce code des valeurs. Le Commandeur est cet homme-là. Rempart du pouvoir suprême, ce patriarche ne peut guère rester impassible quand les valeurs éternelles de la morale sont offensées, d’autant qu’il est enjoint par la société de protéger l’ordre établi : en tant que père d’une famille ramifiée, il se bat pour cette institution. Lorsqu’il s’oppose à Don Giovanni, ce n’est donc pas l’honneur de Donna Anna qu’il défend, mais des principes ! Don Giovanni le hait car il est son exact opposé, mais en même temps il existe entre eux un lien intime et inextinguible : son point de vue alternatif sur le monde et la vie humaine s’est formé dès sa jeunesse par une dispute occulte avec des hommes de ce genre. Don Giovanni comprend que son combat avec le 18 19 Olivier Remaud La tentation de l’instant

Rares ont été les collaborations entre un compositeur et un librettiste à ce point fructueuses. Il n’assume pas non plus le monde borné de l’ici-bas. Le refus de la condition humaine lui Le défi était de taille. D’abord, il convenait de trouver un accord entre deux volontés. interdit de posséder une éthique, voire une religion. Il meurt alors de ne pouvoir renoncer Wolfgang Amadeus Mozart songeait plutôt à composer un opera seria, tandis que Lorenzo da au goût empoisonné de la répétition. Ponte envisageait d’écrire un opera buffa. Ensuite, il s’agissait de fabriquer un mythe nouveau. Dans le style du dramma giocoso, Don Giovanni devait se distinguer du jeune noble séducteur qui Chaque personnage qui rencontre Don Giovanni finit par comprendre que la volonté de illustrait par ses aventures les histoires communes de l’époque. Il lui fallait se montrer à la fois capturer l’instant est une tentation illégitime. Celle-ci masque le désir omnipotent qui plus irrévérencieux que le Don Juan Tenorio de Tirso de Molina, dont on pense que la pièce s’avère être au principe de toutes les souffrances. Comme le devinent sans doute Donna Anna de théâtre El burlador de Sevilla y convivado de piedra fut jouée dès 1613, et moins prométhéen que le et Don Ottavio, elle correspond à une démarche désespérée, fatalement vouée à l’échec. Il héros molièresque du Dom Juan ou le Festin de pierre de 1665. Ainsi naquit la figure d’un magicien manque à Don Giovanni la patience requise pour assumer l’instant véritable qui unit les êtres des cœurs passé maître en l’art de l’instant. et dont la forme couronnée est le serment du mariage. Sans surprise, l’équilibre des forces qui se liguent afin de mieux le subjuguer se renforce à mesure que s’accumulent les griefs à Dans un essai de 1843 sur l’opéra de Mozart et da Ponte (Les Étapes érotiques spontanées ou l’érotisme son encontre. Du reste, Mozart et da Ponte attribuent un rôle central à l’envie de vengeance musical), Sören Kierkegaard affirme que Don Giovanni rompt autant avec le sens grec de de Donna Anna. l’amour, principalement ordonné à une conception de l’âme, qu’avec le sens chrétien de l’esprit qui fournit la norme du corps. Entre la nature cosmique et la grâce des anges, le Lorsque Donna Anna identifie le meurtrier de son père en reconnaissant la voix de celui qui personnage incarne le stade érotique sur les chemins de la vie, le moment où le désir devient a voulu abuser d’elle, elle confronte indirectement Don Giovanni à ce qu’il maîtrise le moins, la loi générale de l’existence. Pour le philosophe danois, Don Giovanni n’est pas un homme le discours qui le trahit en l’occurrence. Dès ce moment-là, le désir du séducteur est assimilé de mots. Il désire au lieu de séduire. Les fruits de sa puissance ne proviennent pas de l’arbre à une plante malfaisante qu’il faut déraciner à tout prix. L’aristocrate libertin a franchi une des beaux discours. Il ne détourne pas les femmes qui croisent sa route par l’entremise d’une limite en tuant le géniteur de la femme qu’il s’apprêtait par ailleurs à violenter. L’issue d’une parole subtile. La technique de la tromperie élégante et minutieuse lui fait défaut. Tout telle action ne pouvait qu’être mortelle. C’est bien Donna Anna qui draine toute l’intrigue porte à croire qu’il préfère de loin l’arithmétique à la rhétorique, le comptage des cœurs à jusqu’à la catastrophe finale. l’éloquence persuasive. C’est son désir qui engendre la séduction. On ne le voit que très peu tenter de convaincre une belle dame de le suivre. En revanche, on constate les suites de son Dans la transgression tragique, tous les regards sont dirigés vers le coupable et personne ne naturel insouciant qui provoque non seulement la haine de Donna Anna mais aussi l’amour doute que l’heure de son châtiment ne saurait tarder. Dans la vengeance, le criminel laisse contrarié de Donna Elvira, la peur de Zerlina, l’indignation de Masetto et la confusion le premier plan à l’individu offensé. En cela, la vengeance se distingue du châtiment. Elle ne d’esprit de Leporello. Sur la scène du monde, Don Giovanni est un soliste jouisseur dont la vise pas seulement à punir le criminel. Par son intermédiaire, on s’efforce aussi d’obtenir une mélodie scélérate exaspère la gamme des émotions humaines. réparation au bénéfice de l’offensé. Chez Homère, la vengeance est un paiement en retour, souvent excessif. Elle évoque une sorte de comptabilité à l’échelle des dieux qui poursuit le La figure de Don Giovanni est marquée par l’irréflexion impétueuse et un aveuglement recouvrement d’une dette morale. Chez Mozart et da Ponte, le Commandeur intervient et complet à l’égard des funestes conséquences de ses actes. Ce héros d’un genre inédit ne croit soustrait la vengeance à l’escalade potentielle de la violence en attirant Don Giovanni dans le qu’à la valeur sensuelle de l’instant. Il suscite les amourettes, puis les délaisse sans regarder puits de l’Enfer. Il oppose le frein du châtiment céleste à l’ivresse de la colère des femmes. Ni en arrière. N’étant l’esclave d’aucune estime ni d’aucun mépris, il obéit à la voix de ses seuls Donna Anna ni Donna Elvira n’auront donc cédé à la surenchère. Avec une grâce heureuse, désirs. Il se déplace ainsi dans le royaume du possible. Dès qu’il le peut, Don Giovanni s’élève Mozart et de da Ponte ont conjugué la vengeance et le châtiment. aux points culminants de l’existence et cultive sa volonté de conquête dans la multiplication des instants de plaisir. Mais en cherchant à s’installer dans la jouissance répétitive, il n’échappe Olivier Remaud est philosophe et maître de conférences à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Il collabore pas à l’illusion de celui qui se soustrait au lot commun des hommes et prétend atteindre régulièrement avec différentes institutions lyriques et est l’auteur de plusieurs essais. l’impossible. Don Giovanni ne transgresse pas uniquement les normes de l’amour spirituel. 20 21 22 23 Ou bien… ou bien…

Mais alors, - quelle est la force par laquelle Don Juan séduit ? C’est celle du désir : si j’avais à suggérer un âge, je proposerais 33 ans, ce qui est l’âge d’une génération. l’énergie du désir sensuel. Dans chaque femme, il désire la féminité toute entière, En se laissant entraîner à de telles recherches, le danger est qu’on perd facilement et c’est en cela que se trouve la puissance, sensuellement idéalisante, avec laquelle de vue l’ensemble, en s’arrêtant à un détail, comme si c’était par sa beauté ou toute il embellit et vainc sa proie en même temps. Le réflexe de cette passion gigantesque autre chose dicible que Don Juan exerçait sa séduction. On le verrait alors mais on ne embellit et agrandit l’objet du désir qui rougit à son reflet, en une beauté supérieure. l’entendrait plus, – et, par ce fait, il serait perdu. Comme le feu de l’enthousiaste illumine avec un éclat séduisant jusqu’aux premiers venus qui ont des rapports avec lui, ainsi, en un sens beaucoup plus profond, éclaire- Sören Kierkegaard, Ou bien… ou bien… (extrait), 1843 t-il chaque jeune fille, car son rapport avec elle est essentiel. Et c’est pourquoi toutes les différences particulières s’évanouissent devant ce qui est l’essentiel : être femme. Il rajeunit les vieilles de telle sorte qu’elles entrent au beau milieu de la féminité, il mûrit les enfants presque en un clin d’œil ; tout ce qui est féminin est sa proie. (Pur Un héros de notre temps ché porti la gonella, voi sapete quel ché fà.) Il ne faut cependant nullement en déduire que sa sensualité soit aveugle; d’instinct il sait très bien faire des distinctions, mais, avant Le fascinant dialogue avec le messager d’outre-tombe, dans la maison du héros, c’est bel tout, il idéalise. […] Non Seulement Don Juan a du succès auprès des jeunes filles, et bien le dernier combat, mais non pas du pécheur contre Dieu. N’entendons-nous pas, mais encore il les rend heureuses et – malheureuses ; chose étrange, c’est là ce qu’elles dans la musique même de Mozart, les progrès d’une douleur physique ? Cette douleur veulent, et celle qui ne désirerait pas devenir malheureuse pour avoir été une fois qui, sans faire plier sa victime, fait son refus plus haletant et forcené. Décidément, la heureuse avec Don Juan serait une pauvre fille. Donc, si je continue à appeler Don salle est d’hôpital, plutôt que de banquet : Mozart ne raconte pas le conflit de la vérité Juan un séducteur, je ne me l’imagine pourtant pas du tout comme quelqu’un qui spirituelle et de sa négation par un pécheur endurci. Mozart raconte une agonie, rien forme ses projets sournoisement et calcule, avec ruse, l’effet de ses intrigues ; c’est de plus, rien de moins. «Repens-toi !», ordonne le Commandeur. Il faut entendre : par la génialité de la sensualité qu’il trompe et comme s’il en était l’incarnation. La «Lâche prise». Jusqu’au bout, Don Juan criera : «Non». Sa vie est dans ce non. La réflexion intelligente lui fait défaut ; sa vie est mousseuse, comme le vin avec lequel nôtre aussi. il se fortifie, émue comme les sons qui accompagnent son joyeux repas, il est toujours […] triomphant. Il n’a besoin d’aucun préparatif, d’aucun plan, d’aucun temps, car il est Cette «interprétation», qui mérite à peine ce nom, et qui paraît en tout cas minimale toujours prêt. L’énergie est continuellement là, en lui, le désir aussi, et c’est seulement (Don Juan c’est l’homme mortel, c’est Jedermann), se recommande pourtant d’un avantage lorsqu’il désire qu’il se trouve dans son élément. Il est assis à table et, heureux comme étrange : tout en renonçant au héros déchu, ricanant et distancié qui semblait notre un dieu, il lève sa coupe, – il se dresse, la serviette en main, prêt à l’attaque. Si Leporello lot de modernes, tout en retrouvant dans l’œuvre mozartienne un drame du premier l’éveille au milieu de la nuit, il se réveille, toujours sûr de sa victoire. Mais la parole ne degré, elle réconcilie le Don Giovanni du XVIIIe siècle et celui du XIXe, le giocoso et le tragico. peut pas exprimer cette force, cette puissance, – la musique seule peut nous en donner Le Mozart léger et gai, prodige de vie immédiate, qui anime presque tout l’opéra, et le une idée ; car la réflexion et la pensée ne peuvent pas les atteindre. […] La pensée est à Mozart angoissé, noir et métaphysique, celui de l’Ouverture, du cimetière et du souper, nouveau amenée, par ce qui vient d’être exposé ici, au véritable objet de notre analyse : sont également vrais, en même temps qu’ils sont faits pour se nier et s’abolir l’un l’autre, la musicalité absolue de Don Juan. Son désir est sensuel, il séduit par la puissance comme la vie et son contraire. démoniaque de la sensualité et il séduit toute femme. La parole, la réplique ne lui Car la conclusion triomphante et joyeuse, que Mahler supprimait, et qui a paru si appartiennent pas, – avec elles, il deviendrait tout de suite un être réfléchi. Il n’a dérisoire à tant de spectateurs et d’auditeurs, sonne juste à nos yeux et nos oreilles : elle pas, en somme, d’existence propre, mais il se hâte dans un perpétuel évanouissement n’exprime rien d’autre que cet oubli nerveux et nécessaire qui suit les enterrements. Les – justement comme la musique, au sujet de laquelle on peut dire qu’elle est finie dès vivants, tôt ou tard, et souvent très tôt, finissent par «laisser les morts ensevelir leurs qu’elle a cessé de vibrer et ne renaît qu’au moment où elle recommence à vibrer. Si morts». Je puis peut-être accompagner une agonie ; je ne puis vivre la mort des autres. donc je posais ici la question : – Comment est-il ? Est-il beau, jeune ou âgé ? – quel Là où je suis, la mort n’est pas. Quant au personnage de Don Juan : n’importe quel âge peut-il bien avoir ? Ce n’est alors qu’une accommodation de ma part, et ce qu’on vivant, courageux, oublieux, fou de vivre et vaincu d’avance. Un héros de notre temps. peut dire à ce sujet ne peut trouver place ici que dans la mesure même où une secte tolérée trouverait la sienne dans l’Eglise d’Etat. Il est beau et pas tout à fait jeune ; Etienne Barilier, Un héros de notre temps (extrait), 1999 ussi qu’ils étaient joyeux; et cela voulait beaucoup dire, car ils étaient les plus difficiles 24 25 aussi qu’ils étaient joyeux; et cela voulait beaucoup dire, car ils étaient les plus difficiles 26 27 Andreas Spering a dirigé jusqu’à présent trois intégrales d’opéras pour le disque : Siroe (Harmonia Mundi) et Imeneo (CPO) de Haendel, ainsi que le premier enregistrement mondial d’Erwin und Elmire de Johann Biographies Friedrich Reichardt (CPO). Son enregistrement de La Création chez Naxos (2005) est unanimement salué par la critique. Celui des cantates de jeunesse de Haydn (Harmonia Mundi) est primé plusieurs fois et Louis Langrée / direction musicale l’oratorio Il Ritorno di Tobia (Naxos 2008) est récompensé par le Grand Prix du disque en Allemagne. Sont Directeur musical du Festival «Mostly Mozart» au Lincoln Center de New York également parus Feuerbrunst de Haydn et les deux Sérénades de Brahms (CPO). depuis 2002, le chef d’orchestre français est unanimement acclamé par la critique et le public pour les sept premières éditions de ce festival. Cette année, après ses Dmitri Tcherniakov / mise en scène, scénographie, costumes débuts à La Scala de Milan dans Don Giovanni de Mozart et son retour au Metropolitan Dmitri Tcherniakov est né à Moscou en 1970. Diplômé de l’Académie russe de Opera de New York dans d’Ambroise Thomas, diffusé en direct dans la série Théâtre, il met en scène pièces et opéras dans son pays natal comme à l’étranger. Il Live HD dans plus de 40 pays, il fera ses débuts au Staatsoper de Vienne en septembre crée aussi les costumes et les décors de nombre de ses productions. prochain dans La Bohème de Puccini. Il y retournera en décembre pour diriger la série Il remporte de nombreux prix théâtraux, parmi lesquels le prix national du de concerts de fin d’année de l’Orchestre Symphonique de Vienne 9ème( symphonie de Beethoven) au Konzerthaus. « Masque d’or » à plusieurs reprises. Il est nommé « Meilleur metteur en scène Il dirige également de nombreux concerts en Amérique du Nord et en Europe. Louis Langrée travaille avec un de l’année » dans son pays, pour ses nombreuses productions d’opéras, et reçoit le grand nombre d’orchestres symphoniques dont ceux de Pittsburgh, Detroit, Cincinnati, Baltimore, Dallas, São Prix Franco Abbiati de la critique musicale italienne en 2009. Paulo, London Philharmonic, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre de la Suisse romande, l’Académie Sainte Cécile Parmi ses plus importantes productions, signalons The Rake’s Progress de Stravinsky, Eugène Onéguine (au Théâtre de Rome, l’Orchestre philharmonique des Pays-Bas, l’Orchestre philharmonique de Tokyo, l’Orchestre du Bolchoï de Moscou puis en tournée à l’Opéra national de Paris et à la Scala de Milan), La Légende de la Cité invisible de Mozarteum de Salzbourg. Il dirige également des orchestres de chambre tels que la Camerata Salzburg, l’Academy Kitège de Rimski-Korsakov, La Vie pour le tsar de Glinka, (au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg), of St Martin in the Fields ou la Deutsche Kammerphilharmonie, et est invité régulièrement par des ensembles Aida (Théâtre d’état de Novossibirsk), Boris Godounov (Staatsoper de Berlin), La Khovantchina (Staatsoper de Munich), sur instruments d’époque: The Orchestra of the Age of Enlightenment, l’Orchestre des Champs-Elysées, Le Le Joueur de Prokofiev (à Berlin et à la Scala de Milan),Macbeth de Verdi à l’Opéra national de Paris et Wozzeck au Concert d’Astrée, Concerto Köln. Bolchoï. Il vient de mettre en scène les Dialogues des Carmélites de Poulenc à Munich. Il apparaît dans des festivals comme celui de Glyndebourne, d’Aix-en-Provence, les Chorégies d’Orange, les BBC Proms de Londres, Spoleto, Drottningholm, Printemps des Arts de , Festival Enesco de Bucarest, Elena Zaitseva / costumes la Mozartwoche de Salzbourg et les Wiener Festwochen. En 1993-98, il est directeur musical de l’Orchestre Née à Saint-Pétersbourg, elle fait ses études à l’Académie d’Art théâtral de la même de Picardie puis de l’Orchestre philharmonique de Liège en 2001-06. Louis Langrée a aussi été directeur ville. Elle travaille d’abord comme assistante pour le studio Lenfilm, avant de musical de l’Opéra national de Lyon (1998-2000) et du Glyndebourne Touring Opera (1998-2003). Il dirige devenir créatrice de costumes pour le cinéma et le théâtre. au Metropolitan Opera de New York, au Lyric Opera de Chicago, au Covent Garden à Londres, au Staatsoper de En 1997, elle est nommée costumière en chef du Théâtre Mariinsky de Saint- Dresde, au Grand Théâtre de Genève, au Nederlandse Opera d’Amsterdam… La Royal Philharmonic Society de Pétersbourg, où elle supervise les productions de Parsifal, La Dame de pique, Les Noces Londres lui a remis le « Best Musical Achievement Award 2002 » dans la catégorie Opéra. de Figaro, Le Vaisseau fantôme et du ballet La Belle au bois dormant. En 2001, elle s’installe à Louis Langrée a réalisé des enregistrements pour Virgin, Universal et Naïve qui ont reçu de nombreuses Moscou, où elle travaille pour le Nouvel Opéra (Nowaja). En 2003, elle rejoint la récompenses (Diapason d’or, Gramophone Award, Victoire de la musique). La Presse Musicale Internationale troupe du Bolchoï. Actuellement, elle dirige le département costumes de cette même institution. Elle y a créé des lui a décerné son Grand Prix Antoine Livio 2007, récompensant « un artiste indépendant, peu soucieux des costumes pour Lady Macbeth de Mzensk, les ballets Le Corsaire, Paquita et Esméralda, ainsi que ceux de Giselle pour le Théâtre modes et de l’air du temps, ne se reconnaissant dans aucune école ». En 2006, il a été nommé Chevalier dans de Perm. Aux côtés de Dmitri Tcherniakov, elle travaille sur les nouvelles productions de Khovantchina à Munich, l’ordre des Arts et des Lettres par le Ministre français de la Culture. Le Joueur à Berlin et Milan, Lady Macbeth de Mzensk à Düsseldorf, Macbeth à l’Opéra-Bastille et Wozzeck au Bolchoï. En 2010, elle a dessiné les costumes de la nouvelle production de Dialogues des Carmélites à Munich. Andreas Spering / direction musicale Andreas Spering fait partie des spécialistes reconnus de la musique sur instruments Gleb Filshtinsky /lumières historiques. Très marqué par ses études auprès de Gerd Zacher à Essen et par Né à Leningrad (Saint-Pétersbourg), Gleb Filshtinsky a fait des études de mise l’ensemble Musica Antiqua Köln de Reinhard Goebel, où il est claveciniste en scène à l’Académie d’Art théâtral de Saint-Pétersbourg, se spécialisant dans de 1990 à 1994, il est depuis 1996 directeur artistique des concerts au château la décoration théâtrale. Il a depuis travaillé comme concepteur de lumières sur de Brühl et de l’ensemble Capella Augustina, dont il est le fondateur. Depuis plus de trois cents productions dramatiques et musicales, en Russie comme à bientôt huit ans, il met l’œuvre de Joseph Haydn au centre de ces concerts estivaux l’étranger. Il a aussi conçu de nombreux programmes « son et lumières » et des et institue ainsi le premier – et le seul – festival consacré à Haydn en Allemagne. feux d’artifice. Peu à peu, il s’impose comme éclairagiste principal du Théâtre En tant que chef lyrique, Andreas Spering est invité à Essen, Halle, Berne, Kiel et Potsdam. Il dirige L’Enlèvement au sérail des Jeunes de Saint-Pétersbourg, du Théâtre Bryanstev des Jeunes spectateurs, du et Fidelio à l’Opéra de Göteborg, Rinaldo et Don Giovanni à Anvers et Gand. En 1999, il est nommé directeur musical du Théâtre dramatique et comique de Liteiny et du Théâtre dramatique Tovstonogov du Bolchoï. En 1996, en Festival Haendel au Badischer Staatstheater de Karlsruhe, où il donne jusqu’en 2006, outre de nombreux opéras de compagnie de Yevgeny Ginsburg, il fonde l’atelier de création « Lumière pour le théâtre ». Haendel, Il Trionfo dell’onore d’Alessandro Scarlatti, ainsi que la redécouverte remarquée d’Octavia de Reinhard Keiser. Ses travaux ont reçu de nombreux prix, dont le Prix national letton pour le théâtre, le Prix de la chaîne STS de Saint- Au cours de la saison dernière, il dirige le Concerto Köln dans Les Noces de Figaro à Luxembourg ainsi qu’à l’Opéra des Pétersbourg, celui de la Société théâtrale de la même ville, le Prix national estonien du théâtre et le plus prestigieux Flandres. Il fait ses débuts à l’Opéra de Séville dans de Haendel. En concert, on peut le voir au pupitre des prix scéniques russes : le « Masque d’or » (pour The Rake’s Progress de Stravinsky au Bolchoï, en 2004). des orchestres des Radios de Hanovre, Leipzig, Munich et Kaiserslautern, ainsi que des orchestres symphoniques du Il collabore régulièrement avec les Théâtres Mariinsky et Alexandrinsky. Au Mariinsky, ses plus récentes SWR de Düsseldorf, de la Beethovenhalle de Bonn et de la Staatskapelle de . Il est également amené à diriger productions comprennent : La Légende de la Cité invisible de Kitège, La Fiancé du Tsar et Snégourotchka de Rimski-Korsakov, les phalanges de Lahti, Stavanger, Anvers, Winterthur, Göteborg, l’Orchestre national d’Espagne, l’Ensemble Otello de Verdi, Boris Godounov, le Ring, Le Nez de Chostakovitch, Carmen, Tristan und Isolde, Mazeppa de Tchaïkovsky orchestral de Paris, les orchestres de chambre de Bâle et de Lausanne et le Scottish Chamber Orchestra. et le ballet L’Age d’or de Chostakovitch. Parmi les autres spectacles auxquels il prend part, citons : en 2007, la En 2009/10, il est invité à diriger l’Orchestre symphonique de Saint Gall, le Concerto Köln (à l’occasion des production munichoise de La Khovantchina, dirigée par Kent Nagano et mise en scène par Dmitri Tcherniakov ; en festivités inaugurales du Palazzetto Bru Zane/Centre de musique romantique française, à Venise), l’Orchestre 2008, à Novossibirsk, le Macbeth de Verdi réalisé par le même metteur en scène ; en 2009, Wozzeck au Bolchoï, Philharmonique de Fribourg, l’Orchestre de l’Opéra et celui de la Radio de Hanovre. Il dirigera pour la première et en 2010, Dialogues des Carmélites de Poulenc à Munich. Gleb Filshtinksy est membre de l’Union des artistes du fois l’Orchestre Euskadi en Espagne, le Tokyo New Japan Philharmonic Orchestra et l’Orchestre national de . Théâtre de Russie et de l’Association des éclairagistes russes. 28 29 Alexeï Parin / dramaturge Giovanni dirigé par Sir Charles Mackerras. Au sujet de sa prestation, Jess Anderson a écrit dans Opera News ” La Alexeï Parin, expert en théâtre, critique musical, librettiste, poète et traducteur de performance la plus frappante était, de très loin, celle du baryton-basse Kyle Ketelsen en Leporello. Il possède poésie, est né à Moscou en 1944. Il a publié des traductions inédites de nombreux une voix aussi naturellement belle que parfaitement travaillée, riche et claire dans le grave, douce et flexible dans poètes européens ou américains, datant de l’Antiquité à nos jours, de Sapho et le médium, libre et aisée dans l’aigu. Si son chant est excellent, son jeu est meilleur encore : Ketelsen incarnait Ovide à Paul Celan et Robert Lowell. Il a rassemblé des œuvres lyriques de diverses vraiment le rôle. Lors du baisser de rideau, un irrésistible tonnerre d’applaudissements et une standing ovation époques dans l’anthologie Le Voyageur de l’amour (2004). Ses propres poèmes ont été spontanée l’ont salué.” Il enchaîne avec le rôle-titre des Noces de Figaro au Grand Théâtre du Liceu de Barcelone. publiés non seulement en Russie mais aussi en Allemagne et en France. Ses autres engagements notables comptent Faust, avec le Minnesota Opera, et ses débuts au Nederlandse Opera Alexeï Parin a écrit les livrets de plusieurs opéras dus à des compositeurs tels d’Amsterdam en Escamillo dans Carmen. En concert, il apparaît aux côtés du Philharmonia Orchestra dans que Kobekin (Russie), Lobanov, Chemberdji (Allemagne), Shchetynsky (Ukraine), Bardanashvili (Israël), Œdipus Rex de Stravinsky, sous la baguette d’Esa-Pekka Salonen, du Chicago Symphony Orchestra dans Pulcinella, Raskatov et Fénelon (France). La production lyrique Les Voix de l’invisible, sous la direction artistique et sur le toujours de Stravinsky, dirigé par Pierre Boulez, du St. Louis Symphony Orchestra dans La Damnation de Faust livret de Parin, a remporté le prix national du « Masque d’or » (2000). Il est l’auteur de plus de 700 essais avec David Zinman, et du Madison Symphony dans le Requiem de Verdi. En 2007/2008, Kyle Ketelsen est et articles consacrés à la musique et au théâtre musical, publiés en Russie ou ailleurs. Pendant plus de quinze déjà au Covent Garden pour interpréter Escamillo dans Carmen. Il incarne Leporello pour ses débuts au Los ans, il a développé sa conception de la musique sur les chaînes de radio L’Echo de Moscou et Orphée. Son livre En Angeles Opera ainsi qu’au Grand Théâtre du Liceu. Il campe encore les quatre ”méchants” des Contes d’Hoffmann marchant dans la cité invisible, paradigmes de l’opéra russe classique (1999) et la trilogie Sur le chant, l’opéra, la gloire (2004), Le pour ses débuts à l’Opéra de Hambourg et Raimondo dans Lucia di Lammermoor à l’Opéra de Madison. Fantôme de l’opéra russe (2006), Journal de l’opéra européen (2007) prouvent l’étendue de ses intérêts journalistiques et universitaires. David Bizic / baryton-basse, Masetto Il a pris part à de nombreux congrès, dirigé des séminaires et des lectures dans diverses universités et écoles supérieures David Bizic est né à Belgrade, en Serbie. Après avoir immigré en Israël, il étudie de musique d’Europe (Saint-Pétersbourg, Vienne, , Bâle, Innsbruck, Leipzig, , etc.). Il a assuré la l’art vocal à l’Académie de Musique de Jérusalem et rejoint le programme «Jeunes direction artistique du fameux festival Sakro-Art de Loccum, en Allemagne (1995-2004), la production de Così fan artistes» de l’Opéra d’Israël. Très vite, il aborde les rôles de Rambaldo dans La tutte au Festival international de Ludwigsburg (1999) et divers autres projets lyriques à l’Helikon-Opera de Moscou. Rondine, Peter dans Hänsel et Gretel, Papageno, Ben dans Le Téléphone de Menotti, Depuis dix ans, il est éditeur en chef de l’illustre maison d’édition moscovite Agraf. En tant que dramaturge, il a pris Masetto, le Roi dans Aïda, le Grand Prêtre de Baal dans Nabucco à l’Opéra d’Israël, part à la production d’Aïda (Novossibirsk), Tristan und Isolde (Théâtre Mariinsky), Boris Godounov (Staatsoper de Berlin), Sancho Pança dans Don Quichotte avec l’Institut international d’art vocal de Jérusalem, La Khovantchina (Staatsoper de Munich) et Lady Macbeth de Mtsensk (Deutsche Oper am Rhein de Düsseldorf). et le Requiem de Fauré, Jack Wallace de La Fanciulla del West, Hali dans L’Italienne à Alger, la Messe en la bémol de Schubert et la Messe de Lord Nelson de Haydn avec l’Orchestre symphonique de Jérusalem. Bo Skovhus / baryton, Don Giovanni Depuis la saison 2003-2004, David Bizic est membre du Centre de formation lyrique de l’Opéra national Né à Ikast, au Danemark, le baryton Bo Skovhus a étudié à l’Institut de musique de Paris, dans le cadre duquel il participe à de nombreuses productions à l’Opéra Bastille, telles Manon, Pelléas d’Aarhus, à l’Académie royale d’Opéra de Copenhague et à New York. Il fait partie et Mélisande, Saint François d’Assise, Le Trouvère, La Guerre et la Paix, Tristan und Isolde ou De la maison des morts. Parallèlement, des solistes de l’Opéra de Vienne et on le retrouve régulièrement aussi bien au il chante Papageno en Israël et Belcore de L’Elisir d’Amore à Belgrade, ainsi que Manuel dans La Vida Breve de Falla Musikverein qu’au Konzerthaus de la capitale autrichienne. Depuis avril 1997, il avec l’Orchestre de Paris dirigé par Rafael Frühbeck de Burgos. C’est en 2006 que David Bizic est révélé à porte le titre de ‘Kammersänger’, distinction autrichienne de grande importance. l’attention du grand public, alors qu’il reprend au pied levé le rôle de Masetto dans la nouvelle production Bo Skovhus est également considéré comme l’un des plus grands interprètes de Don Giovanni par à Paris, sous la direction de Sylvain Cambreling. Il remporte le second de Lieder de sa génération. En récital, ses partenaires sont des pianistes tels prix masculin dans la catégorie « opéra » lors du concours Operalia Placido Domingo, en juin 2007. que Helmut Deutsch, Stefan Vladar, Andreas Haefliger, Yefim Bronfman, Leif Ove Andsnes, Christoph Suivent sa prise de rôle de Figaro dans Les Noces de Figaro à l’Angers-Nantes-Opéra, puis celle de Leporello Eschenbach et Daniel Barenboim, ainsi que le harpiste Xavier de Maistre. Le répertoire lyrique de Bo Skovhus pour ses débuts au Capitole de Toulouse. A l’Opéra national du Rhin, David Bizic chante Créon dans comprend les rôles-titres de Don Giovanni, Wozzeck, Eugène Onéguine et Hamlet, ainsi que ceux du Comte des Noces Œdipus Rex de Stravinsky avant de se produire dans Cardillac de Hindemith à Paris et Andrea Chénier à Nancy. de Figaro, de Don Alfonso de Così fan tutte, du Comte de Capriccio, du Barbier de La Femme silencieuse, Yéletski de La Cette saison, il reprend Figaro à Monte-Carlo, Schaunard dans La Bohème et Andrea Chénier à Paris puis le Dame de pique, Danilo de La Veuve joyeuse, Eisenstein de La Chauve-souris, Wolfram de Tannhäuser, Kurwenal de Tristan Requiem de Fauré avec Laurence Equilbey à Saint Denis. Parmi ses projets, citons Escamillo à Nancy, Metz et und Isolde, Amfortas de Parsifal, Rodrigue dans la version française de Don Carlos, Frank et Fritz/Pierrot de La Ville Stockholm, Enée dans Didon et Enée à Toulon, Abimélech dans Samson et Dalila à Toulouse, Figaro et la Neuvième morte, Beckmesser des Maître Chanteurs, Mandryka d’Arabella, Storch d’Intermezzo et Oreste d’Iphigénie en Tauride. symphonie de Beethoven à Bordeaux, Schaunard au Covent Garden ou encore Leporello à l’Opéra de Paris. En concert, Bo Skovhus est invité par les orchestres les plus renommés d’Europe, des Etats-Unis et d’Extrême- Orient. Possédant un répertoire considérable, l’artiste se distingue particulièrement par son interprétation des Colin Balzer / ténor, Don Ottavio œuvres de , des pièces telles que les Monologues de Jedermann de Frank Martin et la Symphonie lyrique de Le ténor canadien Colin Balzer s’est produit dans un répertoire allant du Zemlinsky, ainsi que par son intérêt pour la musique scandinave. Bo Skovhus travaille avec des chefs tels que Gerd XVIIe au XXe siècle, en Europe aussi bien qu’en Asie et en Amérique du Nord, Albrecht, Claudio Abbado, Daniel Barenboim, Jirˇi Belohlavek, Michael Boder, James Conlon, Andrew Davis, sous la direction de chefs tels que Simone Young, Phillipe Herreweghe, Marc Bertrand de Billy, Charles Dutoit, Claus Peter Flor, Armin et Philippe Jordan, Christoph von Dohnanyi, Christoph Minkowski, Simon Preston, Marcus Creed, Kenneth Montgomery, Bernard Eschenbach, John Eliot Gardiner, Nikolaus Harnoncourt, Marek Janowski, Sir Charles Mackerras, Zubin Mehta, Labadie, Hans-Christoph Rademann, Leopold Hager et Helmut Rilling. Ingo Metzmacher, Riccardo Muti, Seiji Ozawa, Georges Prêtre, Donald Runnicles, Esa-Pekka Salonen, Wolfgang Sa dernière saison incluait les Chandos Anthems de Haendel avec Marcus Creed, La Sawallisch, Ulf Schirmer, Jeffrey Tate, Christian Thielemann, Edo de Waart et Simone Young. Création et Les Saisons avec Enoch zu Guttenberg, Le Messie avec le Toronto Symphony, la Messe du Couronnement de Mozart avec Roberto Abbado, Idoménée et la Messe en Ut avec Marc Minkowski, l’Ode à Sainte Kyle Ketelsen / baryton-basse, Leporello Cécile de Purcell et la Passion selon saint Matthieu avec Philippe Herreweghe ainsi que Le Paradis et la Péri dirigé par Jörg Peter Le baryton-basse américain Kyle Ketelsen est régulièrement invité par les compagnies Weigle. Ses engagements à venir incluent un premier récital à New York et ses débuts au Carnegie Hall dans Le d’opéra et les orchestres les plus distingués. Sa saison 2009/2010 est remplie d’une Messie, les Vêpres et Le Combat de Tancrède et Clorinde au Festival de Vancouver, le Requiem en ut de Hasse avec le Dresdner série ininterrompue de prestigieux engagements : il est revenu au Lyric Opera de Kammerchor, des oratorios de Carissimi avec Les Voix Baroques, des cantates de Bach avec Les Violons du Roy, Chicago pour reprendre un Figaro déjà renommé, aussi bien que Méphistophélès, deux tournées, l’une avec le Requiem de Jean-Chrétien Bach et le RIAS Kammerchor, l’autre avec Acis et Galatée de dans le Faust de Gounod dirigé par Sir Andrew Davis. Il a fait ses débuts dans le rôle de Haendel et Les Musiciens du Louvre, ainsi que Niobé de Steffani au Festival de Musique ancienne de Boston. Nick Shadow, au Covent Garden, dans The Rake’s Progress dirigé par Ingo Metzmacher. Parmi les grands moments de ses précédentes saisons, citons le rôle-titre d’Idoménée au Festival de Brème, le En 2008/2009, il a tenu le rôle de Leporello au Covent Garden, dans le Don War Requiem au Festival d’Aldeburgh, le rôle-titre de L’Orfeo de Monteverdi à Edmonton, Le Messie et la Passion selon 30 31 saint Jean en compagnie de Tafelmusik, le Requiem de Mozart à Washington, Elias avec le Toronto Mendelssohn dans la Quatorzième Symphonie de Chostakovitch. A l’Opéra national letton de Riga, elle incarne Donna Elvira de Choir, The Fairy Queen avec Early Music Vancouver, la Brockes Passion de Haendel avec Marcus Creed, Paulus de Don Giovanni, et chante dans la Quatrième Symphonie de Mahler avec l’Orchestre national symphonique letton. Elle se Mendelssohn avec l’Orchestre symphonique de Québec et le rôle de Vulcain dans la Psyché de Lully du Festival produit à Prague, Oslo, Tenerife et fait aujourd’hui ses débuts au Festival d’Aix-en-Provence. de musique ancienne de Boston. Colin Balzer a remporté de nombreux prix, parmi lesquels la médaille d’or Ses futurs engagements la conduiront au Metropolitan Opera de New York, à l’Académie Sainte Cécile de (jamais décernée depuis vingt-cinq ans) du Concours Robert Schumann de Zwickau. Etudiant à l’Institut Franz Rome, au Nouveau Théâtre national de Tokyo ainsi qu’à la Scala de Milan. Schubert de Baden, puis au sein du Britten-Pears Young Artist Program d’Aldeburgh et du prestigieux Steans Institute for Young Artists de Ravinia, il est diplômé de l’Université de Colombie britannique et de l’Ecole Kerstin Avemo / soprano, Zerlina supérieure de Musique de Nuremberg. Ses disques incluent l’Italienisches Liederbuch de Wolf, des Lieder de Eisler et Après ses études au Collège universitaire d’opéra de Stockholm, Kerstin Avemo Henze, la Messe en si avec Marc Minkowski et l’enregistrement primé de Psyché. s’impose sur la scène internationale lors de son incarnation de Lulu, à l’Opéra de Göteborg, en 2002. Elle est apparue depuis dans nombre d’importantes Marlis Petersen / soprano, Donna Anna productions scéniques ou de concert, abordant un large répertoire qui va de Après ses études au Conservatoire de ainsi qu’auprès de Sylvia Geszty, Monteverdi à Weill, en passant par Mozart et Verdi. Au printemps 2007, elle Marlis Petersen perfectionne sa formation dans les domaines de l’opéra, des crée le rôle de Wendla Bergmann lors de la première de l’ouvrage de Benoît musiques nouvelles et de la danse. Elle débute sa carrière en tant que membre Mernier Frühlings Erwachen à de Bruxelles. de la troupe de l’Opéra de Nuremberg, où elle interprète des rôles tels que ceux Kerstin Avemo chante par ailleurs les rôles de Blonde dans L’Enlèvement au sérail, Servilia dans La Clémence de Titus, d’Ännchen, Blonde, Adele, Oscar d’Un bal masqué, Rosina, Lulu et la Reine de Musica et Euridice dans L’Orfeo de Monteverdi, Ophélie dans Hamlet de Thomas et Kristin dans Julie de Boesmans, la nuit. Au début de la saison 1998/99, elle est engagée au Deutsche Oper am sur les scènes de Francfort, Zürich, Bruxelles, du Deutsche Oper am Rhein, du Théâtre royal danois, du Festival Rhein, où elle débute en Susanna des Noces de Figaro, puis chante, successivement, d’Aix-en-Provence et des Festwochen de Vienne. Au cours de la saison 2007/2008, Kerstin Avemo retrouve Sophie, Norina, la Petite Renarde rusée, Viola (dans Was ihr wollt de Manfred Trojahn), Constance (L’Enlèvement le Deutsche Oper am Rhein en Cinna de Lucio Silla, Olympia des Contes d’Hoffmann et Oscar d’Un Bal masqué. Ses au sérail), Ophélie (Hamlet d’Ambroise Thomas). engagements pour la saison 2008/2009 incluaient Frühlings Erwachen à Strasbourg et Giunia, à nouveau dans Lucio Marlis Petersen fait ses débuts à l’Opéra de Vienne en Lulu. Elle chante de nouveau ce rôle-clef de son Silla, à Düsseldorf. Ont suivi Gilda en Rigoletto à Weimar et Adele dans La Chauve-souris à l’Opéra royal de Suède. Son répertoire dans la mise en scène très acclamée de Peter Konwitschny à Hambourg, au Lyric Opera de Chicago, répertoire inclut en outre Violetta, le rôle-titre de Lucia di Lamermoor, Gretel d’Hänsel et Gretel et Juliette de Roméo et au Metropolitan Opera de New York et dans une nouvelle production à Athènes, ville où elle est aussi apparue Juliette. Elle a travaillé sous la direction de metteurs en scène tels que Luc Bondy, David Mc Vicar, Christoph Loy, en Donna Clara du Nain de Zemlinsky et en Thaïs (Massenet). Elle se confronte avec succès à Zerbinette à Covent Vincent Boussard et Kasper Holten, et celle de chefs d’orchestre tels que Kazuchi Ono, René Jacobs, Emanuelle Garden à Londres ; au Festival de Bregenz, elle se produit en Oscar ; à Genève, elle est le Rossignol dans Les Haïm ou Esa-Pekka Salonen. En concert, Kerstin Avemo aborde Les Illuminations de Britten, les Passions de Bach, le Oiseaux de Walter Braunfels ; à l’Opéra-Bastille, au Metropolitan Opera de New York comme au Lyric Opera de Requiem de Brahms, les Carmina Burana, La Resurrezione et Le Messie de Haendel, la Seconde Symphonie de Mahler, la Messe en Chicago, elle chante Adele de La Chauve-souris et au Metropolitan Opera elle est Ophélie dans Hamlet. Le Festival de ut mineur et divers airs de concert de Mozart ainsi que des mélodies de Weill et Poulenc. Salzbourg l’engage pour Il Re pastore de Mozart (rôle d’Elisa) et Les Noces de Figaro (Susanna) ; en Constance, elle est Dans ses enregistrements discographiques, elle chante Kristin dans Julie de Boesmans (Cypres), l’Amour dans invitée par le Théâtre de la Monnaie et le Festival d’Aix-en-Provence ; et elle chante Angelica dans l’Orlando paladino de Gluck (Naxos) et chante dans Le Messie dirigé par René Jacobs (Harmonia Mundi). Elle apparaît de Haydn au Staatsoper de Berlin. Parmi les plus importantes créations mondiales auxquelles Marlis Petersen aussi, en DVD, dans L’Enlèvement au sérail mis en scène par Christoph Loy à l’Opéra de Francfort. participe, citons la Phèdre d’Hans Werner Henze, à Berlin et Bruxelles, La Grande Magia de Manfred Trojahn au Semperoper de Dresde ainsi que Médée de Reimann au Staatsoper de Vienne. Anatoli Kotscherga / basse, Il Commendatore En concert, la soprano travaille en étroite collaboration avec Helmuth Rilling aussi bien qu’avec René Jacobs. Anatoli Kotscherga est l’une des plus grandes basses actuelles. Ses interprétations Elle se produit avec les orchestres de la RAI de Turin (La Création dirigée par Jeffrey Tate) et de Sainte Cécile de Dossifeï (La Khovantchina), Boris Ismaïlov (Lady Macbeth de Mzensk), du Roi Lear de à Rome, ainsi qu’avec le Boston Symphony Orchestra. Les engagements de Marlis Petersen la conduiront Chostakovitch, du Prince Grémine (Eugène Onéguine), du Grand Inquisiteur (Don prochainement à Los Angeles (Susanna), Graz (ses débuts en Traviata), Chicago (Norina). Carlos) et de Boris Godounov, rôles qu’il a chantés aux quatre coins du monde sous la direction des plus grands chefs, sont uniques. Depuis qu’il s’est imposé sur la Krist¯ıne Opolais / soprano, Donna Elvira scène internationale, en 1989, à l’Opéra de Vienne, dans La Khovantchina, Anatoli Krist¯ıne Opolais est née à Riga, en Lettonie, en 1979. Elle a étudié l’art vocal à Kotscherga poursuit une étroite collaboration avec Claudio Abbado. Sous sa l’Académie lettone de Musique ainsi qu’auprès de Margreet Honig, à Amsterdam. direction, il a interprété Boris Godounov aux Festivals d’été et de Pâques de Salzbourg, ainsi qu’au cours de la tournée Elle est soliste au sein de l’Opéra national letton de 2003 à 2007 ; dans ce cadre, au Japon de l’Opéra de Vienne. Abbado l’a choisi pour enregistrer le rôle, ainsi que les Chants et Danses de la Mort et Le elle apparaît en Comtesse des Noces de Figaro, Mimi et Musetta de La Bohème, Liù Roi Lear en compagnie de l’Orchestre Philharmonique de Berlin (Sony), La Khovanstchina et Falstaff (DG). dans Turandot, les rôles-titres de Madame Butterfly et Tosca, Tamara du Démon de Anatoli Kotscherga a fait ses études au Conservatoire Tchaïkovski de Kiev, en Ukraine, avant de commencer Rubinstein, ainsi que dans Eugène Onéguine et La Dame de pique. En 2007, elle aborde sa carrière au sein de l’Opéra de Kiev, puis de perfectionner son italien à la Scala de Milan. Il possède Violetta de La Traviata. En outre, elle chante, en tournée avec l’Opéra national aujourd’hui à son répertoire la plupart des grands rôles de basse. Il a interprété La Khovantchina sur la scène des letton, Freia dans L’Or du Rhin au Festival de Bergen, et Lisa de La Dame de pique. Opéras de Paris, Vienne et Bruxelles, Lady Macbeth de Mzensk au Liceu de Barcelone, à Dresde et à La Monnaie, En 2006, Krist¯ıne Opolais fait ses débuts au Staatsoper Unter den Linden de Berlin, qui la réinvite en 2007, Falstaff en compagnie de Zubin Mehta, Macbeth à Munich, Don Carlos avec Lorin Maazel à Salzbourg, Eugène dans le cadre d’une production du Joueur de Prokofiev dirigée par Daniel Barenboim : cette co-production Onéguine à Berlin, La Guerre et la Paix à Paris, Mazeppa à Milan, Boris Godounov à Salzbourg, Vienne, Venise, Turin entre Berlin et Milan marque aussi son entrée à la Scala, en juin 2008, et occasionne ce commentaire d’un et Toulouse, Don Giovanni à Barcelone et à Salzbourg, Katia Kabanova à Vienne. Anatoli Kotscherga a souvent journaliste de La Stampa : “L’une des découvertes de cette soirée est Krist¯ıne Opolais, dans le rôle de Pauline chanté en concert aux côtés de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, mais aussi de l’Orchestre symphonique - mélancolique à la façon de Monica Vitti dans les premiers films d’Antonioni tout autant que parfaitement de Göteborg dirigé par Neeme Järvi (13° Symphonie de Chostakovitch), de l’Orchestre Philharmonique d’Israël avec cruelle. Sa performance convainc aussi bien sur le plan d’une fiévreuse et intense présence scénique que sur celui, Zubin Mehta (8° Symphonie de Mahler), de la Camerata Academica de Salzbourg dirigée par Franz Wesler (14° complémentaire, de l’aérienne ligne vocale avec laquelle elle épouse le flot musical...” En 2008, sa première Symphonie de Chostakovitch), de l’Orchestre Philharmonique de Munich et de Christoph von Dohnanyi (scènes de interprétation lyrique au Royaume-Uni a lieu dans une version de concert de La Bohème, dirigée par Andris Boris Godounov), au Gewandhaus de Leipzig (Messe Glagolitique de Janacek), au Victoria Hall de Genève (Chants et Danses Nelsons. Parmi d’autres engagements, la saison 2008/2009 voit ses débuts à l’Opéra de Vienne dans le même de la Mort) et au Théâtre Sao Carlos de Lisbonne (Requiem de Verdi). Il a donné des récitals au Musikverein de ouvrage, à l’Opéra de Lyon dans Le Joueur, dirigé par , et au Teatro Regio de Turin dans La Dame Vienne, à la Stefaniensaal de Graz comme dans le cadre des Festivals de Berlin et de Carinthie. de pique, dirigée par Gianandrea Noseda. Durant l’été 2009, Krist¯ıne Opolais débute au Festival de Salzbourg En marge de ses enregistrements sous la baguette de Claudio Abbado, on peut l’entendre, au disque, sous celle 32 33 de Robert Satanovski dans Boris Godounov (Capriccio), celle de Michael Tilson Thomas dans la Messe Glagolitique aborde (du baroque à la musique actuelle), des effectifs qu’il adopte comme des territoires qu’il couvre (de Fribourg (Sony), celle Myung-Whun Chung dans Lady Macbeth de Mzensk (DG), celle de Neeme Järvi dans Mazeppa de à l’Extrême-Orient). Le credo de l’Orchestre baroque de Fribourg reste pourtant inchangé : fondé sur la créativité Tchaïkovski, Aleko, Francesca da Rimini, Le Chevalier ladre de Rachmaninov et la 13° Symphonie de Chostakovitch (DG), de chacun de ses membres, il les incite à interpréter une composition de la façon la plus vivante et expressive possible celle d’Alain Lombard dans Don Giovanni (Forlane), et, en DVD, dans la fameuse production de Don Giovanni – ce qui amène d’ailleurs chaque pupitre à répondre à de fréquentes demandes de prestations solistes. due à Calixto Bieito et dirigée par Bertrand de Billy. Un jeu raffiné mais d’une puissante unanimité est ainsi devenu la marque de l’ensemble : « l’Orchestre Tim Brown / chef de chœur baroque de Fribourg est un diamant d’un éclat exceptionnel. A travers la technique, la maîtrise des instruments, Tim Brown, qui est directeur musical au Clare College de Cambridge depuis 1979, des parties solistes, l’interprétation “historique” prend chez lui tout son sens : éclatante et pure, transparente a commencé sa carrière comme choriste à l’Abbaye de Westminster. Il a ensuite fait et claire, délicate dans le phrasé et l’articulation, débarrassée de toute emphase, elle donne à entendre chaque partie du chœur du King’s College de Cambridge, alors dirigé par le légendaire Sir détail, tout en nous immergeant dans un cosmos musical d’une incommensurable richesse. Ouvrez grand vos David Willcocks, puis s’est produit quelques années comme chanteur soliste (alto), oreilles, c’est ainsi que la musique sonne ! » (Salzburger Nachrichten, janvier 2009) faisant notamment partie des membres fondateurs du Scholars Vocal Ensemble. Son Le FBO collabore régulièrement avec des artistes tels que René Jacobs, Andreas Staier et Thomas Quasthoff, travail à la tête de la maîtrise du Clare College, ainsi que de son chœur professionnel et entretient une complicité particulière avec l’éditeur Harmonia Mundi. Complicité concrétisée par la English Voices (qu’il a fondé), lui vaut une réputation internationale, son parution de très nombreux disques et l’obtention de différents prix, tels le Jahrespreis der Deutschen attention aux détails d’interprétation et l’ample souffle de ses lectures étant particulièrement renommés. Avec Schallplattenkritik 2009, l’Edison Classical Music Award 2008, l’ECHO Classical German Music Prize le Clare College, il réalise de nombreuses tournées et enregistrements, parmi lesquels, récemment, la première 2007 ou le Classical Brit Award 2007. Sous la direction artistique de Gottfried von der Goltz et Petra discographique de la séquence de Noël Ex Maria Virgine de Sir John Tavener. Müllejans, et la baguette de chefs d’orchestre choisis, le FBO offre une centaine de productions annuelles, Chef de chœur très demandé, Tim Brown travaille souvent aux côtés de René Jacobs et d’Ivor Bolton, en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas et en Belgique. En 2008, il est l’assistant de René Jacobs sur la production dans une variété de formations allant de l’effectif de chambre à l’orchestre d’opéra et selon le régime d’un du Belshazzar de Haendel donnée à Berlin, Aix-en-Provence et Innsbruck, puis chef de chœur d’Ivor Bolton pour ensemble autogéré, proposant ses propres saisons de concerts au Konzerthaus de Fribourg, à la Liederhalle Ercole Amante de Cavalli à Amsterdam (disponible en DVD). Il quitte le Clare College à l’automne 2010 pour de Stuttgart, à la Philharmonie de Berlin et en tournées mondiales. poursuivre une carrière de chef indépendant ainsi que son travail à la tête des English Voices. English Voices Premiers Violons Hautbois Brian Dean, Daniela Helm, Martina Graulich, Susanne Regel, Saskia Fikentscher Depuis qu’il a été reconstitué en 2006, l’ensemble English Voices a vu sa réputation croître rapidement. La passion Eva Borhi, Hongxia Cui, Karin Dean, Varoujan et la précision de geste de son fondateur et directeur artistique, Tim Brown, l’un des chefs de chœur les plus Doneyan, Meret Lüthi, Tami Troman Clarinettes demandés de notre époque, se voient parfaitement relayées par les chanteurs avec lesquels il travaille, tous promis à Lorenzo Coppola, Oriol Garcia Molsosa une carrière de soliste mais goûtant la discipline du chant d’ensemble. La variété des interprétations qu’il a assurées Deuxièmes Violons ces dernières années témoigne de la flexibilité du groupe, qui, cependant, affirme partout ses couleurs particulières, Beatrix Hülsemann, Christa Kittel / Brigitte Täubl, Bassons que ce soit en concert, sur scène ou dans un contexte liturgique. Les English Voices apprécient particulièrement de Annelies van der Vegt / Julita Forck, Peter Barczi, Javier Zafra, Eyal Streett se produire en compagnie d’ensembles destinés à l’interprétation « baroque » ou sur instruments d’époque, tels Marie Desgoutte, Jörn-Sebastian Kuhlmann, Lotta que the Orchestra of the Age of Enlightenment, l’Akademie für Alte Musik de Berlin ou le Concerto Vocale. Suvanto, Jane Oldham Cors Christian Binde, Karen Libischewski En marge des prestations réalisées sous la baguette de son directeur artistique (qui incluent Solomon dans le cadre Altos du Lufthansa Festival, avec l’Akademie für Alte Musik), l’ensemble se produit sous les directions d’Ivor Bolton, Annette Schmidt, Christian Goosses, Werner Trompettes Laurence Cummings, René Jacobs et Gustav Leonhardt. Ses récents engagements comprennent des exécutions Saller, Lothar Haass, Luca Ronconi Friedemann Immer, Jaroslav Roucek en concert de Tancrède de Rossini avec l’Orchestre des Champs-Elysées (René Jacobs), le gala d’ouverture, en 2008, de la « Semaine Mozart » de Salzbourg avec l’Orchestre du Mozarteum (Ivor Bolton) et Le Messie avec the Violoncelles Trombones Orchestra of the Age of Enlightenment (Laurence Cummings) ou l’English Concert (Harry Bicket). Guido Larisch, Stefan Mühleisen, Ute Petersilge, Kate Rockett, Keal Couper, Uwe Haase Durant l’été 2007, English Voices fait ses débuts scéniques au Festival d’Aix-en-Provence avec L’Orfeo de Ute Sommer, Hristo Kouzmanov Monteverdi, dans l’extraordinaire production de la chorégraphe Trisha Brown – prestation qui leur a valu Timbales cette appréciation dans Le Monde : “les membres d’English Voices affichent une magnifique cohésion, sans Contrebasses Charlie Fischer pour autant négliger une chorégraphie souvent complexe : ils se mêlent si naturellement aux danseurs qu’il Dane Roberts, Love Persson, Frank Coppieters, devient impossible de distinguer qui chante de qui danse...” Tom Devaere Flûtes Sopranos : Philippa Boyle, Augusta Hebbert, Christina Sampson, Lucy Taylor Altos : Cathy Bell, Elisabeth Fleming, Lester Lardenoye, Richard Wilberforce Daniela Lieb, Anne Parisot Ténors : Edmund Hastings, Vernon Kirk, Graham Neal, Ben Thapa Musique de scène Basses : James Birchall, Jean Denes, Jörg Espenkott, David Greco, Cheyney Kent, Samuel Queen, Jon Stainsby, Wen-Hao Tsai Contrebasses Basson Chef de Choeur : Tim Brown Assistant Chef de Choeur : Piers Maxim Barbara Fischer, Ciro Vigilante Salome Garate Freiburger Barockorchester Hautbois Cors L’Orchestre baroque de Fribourg, qui peut se prévaloir de vingt ans de succès, est l’invité privilégié de très nombreux Ann-Kathrin Brüggemann, Maike Buhrow Bart Aerbeydt, Alice Kingham opéras et salles de concert. L’agenda de ses prochaines apparitions suffit à prouver la diversité des répertoires qu’il 34 35 Synopsis Inhaltsangabe The action takes place in the house of the Commendatore. Die Handlung spielt im Wohnhaus des Komturs. Characters: Personenverzeichnis: Il Commendatore. Der Komtur. Donna Anna, daughter of the Commendatore. Donna Anna, Tochter des Komturs. Don Ottavio, Donna Anna’s new fiancé. Don Ottavio, Donna Annas neuer Verlobter. Zerlina, daughter of Donna Anna from a first marriage. Zerlina, Donna Annas Tochter aus erster Ehe. Masetto, Zerlina’s fiancé. Masetto, Zerlinas Verlobter. Donna Elvira, Donna Anna’s cousin. Donna Elvira, Donna Annas Cousine. Don Giovanni, Donna Elvira’s former husband. Don Giovanni, Donna Elviras ehemaliger Gatte. Leporello, young relative of the Commendatore Leporello, junger Verwandter des Komturs.

Act One Erster Akt A stranger has sneaked into Donna Anna’s bedroom. It is Don Giovanni. To Leporello’s terror, the Ein Unbekannter ist ins Schlafzimmer von Donna Anna eingedrungen. Es ist Don Giovanni. Der arme faithful servant of all of Don Giovanni’s follies, Donna Anna tries to stop the intruder and alerts the whole Leporello, Don Giovannis treuer Diener bei allen Eskapaden, sieht zu seinem Schrecken, wie Donna Anna household. The Commendatore hears the racket and comes to protect his daughter. Don Giovanni takes up den Eindringling festzuhalten versucht und das ganze Haus alarmiert. Der Komtur hört den Lärm und eilt the challenge. As a result the Commendatore is killed. Don Giovanni and Leporello try to run away. herbei, um seine Tochter zu verteidigen. Don Giovanni nimmt die Herausforderung an, in deren Folge der Donna Anna and Don Ottavio are in mourning since the death of the Commendatore. They dream of Komtur getötet wird. Don Giovanni und Leporello können gerade noch entfliehen. taking revenge on the unknown murderer. As Don Giovanni abandoned her, Donna Elvira is tortured Seit dem Tod des Komturs, sind Donna Anna und Don Ottavio in Trauer. Sie malen sich ihre Rache am with love and her craving for revenge. She finally finds him in the house of the Commendatore, but Donna Mörder aus. Donna Elvira, die von Don Giovanni verlassen wurde, ist von Liebe und Rachedurst gequält. Elvira’s grief only arouses indifference in Don Giovanni. He manages to escape. It is Leporello who answers Sie findet ihn zwar im Haus des Komturs, doch ihre Leiden lassen Don Giovanni gleichgültig. Es gelingt in his stead. ihm zu entkommen. Leporello setzt sich an seine Stelle. Zerlina celebrates her engagement with Masetto. Don Giovanni cunningly tries to get rid of the fiancé in Zerlina feiert ihre Verlobung mit Masetto. Durch eine List lässt Don Giovanni den Verlobten wegschicken, order to stay alone with the young girl. He charms her and leaves her with all senses alert. Donna Elvira warns um allein mit dem Mädchen zu sein. Er bezaubert sie, weckt ihre Sinne und verführt sie. Aber Donna Elvira Zerlina that she should not trust Don Giovanni. Donna Anna and Don Ottavio hope that Don Giovanni warnt Zerlina davor, Don Giovanni zu trauen. Donna Anna und Don Ottavio erhoffen Don Giovannis will give them his support in the difficult moments they are living since the Commendatore has died. Don Unterstützung in den traurigen Tagen, die sie erleben, seit dem Tod des Komturs. Don Giovanni sagt Giovanni gives them his faith. But Donna Elvira persuades Donna Anna not to believe in Don Giovanni’s ihnen seine Treue zu. Aber Donna Elvira überzeugt Donna Anna, nicht an Don Giovannis Aufrichtigkeit zu sincerity. Suddenly, Donna Anna confess that the murderer of her father is Don Giovanni himself. glauben. Plötzlich gibt Donna Anna zu, dass der Mörder ihres Vaters kein anderer ist als Don Giovanni. Everybody is invited to the party Don Giovanni organizes. Zerlina and Masetto, then Donna Anna, Don Don Giovanni lädt alle auf Fest ein, das er veranstaltet. Zerlina und Masetto, dann auch Donna Anna, Don Ottavio and Donna Elvira want to denounce Don Giovanni. But he manages to reverse the situation. Ottavio und Donna Elvira wollen Don Giovanni als Mörder des Komturs und Verursacher aller Leiden enttarnen. Aber Don Giovanni gelingt es, die Situation umzuwerfen. Act Two Leporello does not want to share the follies and dangers of Don Giovanni’s life anymore, but the latter Zweiter Akt makes him take part in the realization of his new plans. Donna Elvira, abandoned and unhappy, falls into Leporello will sich von dem gefährlichen Leben und Don Giovannis Abenteuern lossagen, doch dieser zieht the arms of Leporello whom she mistakes for Don Giovanni. Don Giovanni meets Masetto and his friends ihn bereits in neue Pläne hinein. Die verlassene und unglückliche Donna Elvira fällt Leporello, den sie für who want to sort out the man who has so much power over them. Don Giovanni, whom they mistake for Don Giovanni hält, in die Arme. Don Giovanni stößt auf Masetto und seine Kumpanen, die mit ihm, der Leporello, manages to trick them and teaches Masetto a good lesson. ihnen so viel angetan hat, abrechnen wollen. Als Leporello maskiert schafft es Don Giovanni, sie zu überlisten Leporello and Donna Elvira meet Donna Anna and Don Ottavio by chance. Zerlina and Masetto join them. und Masetto einen Denkzettel zu verpassen. Leporello und Donna Elvira treffen auf Donna Anna und Don Mistaking Leporello for Don Giovanni, they all want to execute him on the spot. Horrified, Leporello Ottavio. Zerlina und Masetto schließen sich ihnen an. Alle halten Leporello für Don Giovanni und wollen reveals who he is and manages to escape. ihn an Ort und Stelle umbringen. Entsetzt nimmt dieser die Maske ab und kann gerade noch fliehen. Don Giovanni provokes the dead Commendatore and dare invite him to dinner. Don Ottavio tries to Don Giovanni provoziert den Komtur und wagt, ihn zum Abendessen einzuladen. Don Ottavio versucht persuade Donna Anna that they will soon find the way to punish the «criminal», and that she should agree Donna Anna zu überzeugen, ihn so schnell wie möglich zu heiraten. Er glaubt, dass sich bald ein Weg finden to marry him as soon as possible. werde, um den „Übeltäter“ zu bestrafen. Don Giovanni organizes a bigger party, to which everybody can come, even the late Commendatore. Joy is Don Giovanni richtet ein noch größeres Fest aus, zu dem jeder kommen mag, wer will – sogar der Komtur. in full swing when Don Giovanni sees the invited Commendatore come in. The latter asks the «criminal» Die Feier ist in vollem Gange, als Don Giovanni den Komtur erscheinen sieht. Der Gast fordert den to repent himself. Don Giovanni does not at all admit his fault and challenges all. But he is defeated and Übeltäter auf, Reue zu zeigen. Don Giovanni sieht seine Fehler nicht ein und fordert alle und alles heraus. crushed. The avengers triumph... Besiegt und niedergeworfen bleibt er zurück. Die Rächer triumphieren…

Dmitri Tcherniakov Dmitri Tcherniakov 36 37 Soutenir le Festival L’engagement des entreprises aux côtés du Festival

Aujourd’hui, de plus en plus de particuliers et d’entreprises, en France et à Chaque année, les entreprises renouvellent leur soutien aux projets du Festival, l’étranger, décident de soutenir le Festival d’Aix-en-Provence. en France et à l’étranger. L’excellence de la programmation, la promotion Au-delà de toute contrepartie, il s’agit pour les donateurs d’une démarche des jeunes talents, l’ouverture à tous les publics, font partie des défis que le de responsabilité sociale, d’un soutien concret et efficace à un projet culturel Festival relève en collaboration avec ses partenaires. d’envergure. Soutenir le Festival permet de donner les moyens de ses ambitions à une Le Festival propose à chaque entreprise d’établir un partenariat sur mesure structure autofinancée à hauteur de 65%. en fonction de ses enjeux et de ses objectifs. Le soutien de projets spécifiques Soutenir le Festival, c’est encourager concrètement la production d’œuvres en lien avec les préoccupations sociétales d’une entreprise, l‘organisation lyriques et permettre l’accès de tous les publics à l’opéra. C’est aussi soutenir de relations publiques, l’association d’image avec le Festival, sont autant de l’emploi et les savoir-faire liés aux métiers du spectacle vivant. possibilités que ce dernier offre à ses partenaires. Soutenir le Festival, c’est encourager une politique ambitieuse de coproduction Grâce au soutien des entreprises, qui représente aujourd’hui 15% de son qui contribue au rayonnement du Festival en France et à l’étranger. budget global, le Festival accomplit des projets toujours plus ambitieux. Soutenir le Festival, c’est enfin et surtout porter ensemble des valeurs fortes: excellence, innovation et transmission. Afin d’affirmer son ancrage territorial, le Festival a créé en 2007 le Club Campra. Une équipe dédiée : Ce club réunit les entreprises de Provence désireuses de soutenir le Festival et Aux entreprises de prendre part au rayonnement culturel de leur région. Marie-Victoire Caubel Véritable plateforme d’échanges et d’expériences, le Club Campra se réunit + 33 (0)4 42 17 57 86 - [email protected] tout au long de l’année. Il constitue un partenaire privilégié du Festival et Céline Lete donne par ailleurs l’occasion à ses membres de se rencontrer pendant l’année, + 33 (0)1 44 88 59 52 - [email protected] d’associer leurs salariés à leur démarche de mécénat et de découvrir les coulisses Charlotte Jumelin Entreprises de Provence – Club Campra de la manifestation. + 33 (0)4 42 17 34 27 - [email protected] Composé d’une quinzaine d’entreprises, de secteurs et de tailles divers, il joue un rôle important dans le soutien à la production d’œuvres lyriques et Aux particuliers participe au développement d’actions locales, pédagogiques ou sociales. Ainsi Marion Belguiral en 2009, près de 1500 jeunes de la région ont pu découvrir l’opéra grâce aux + 33 (0)1 44 88 59 67 - [email protected] programmes de découverte et de sensibilisation mis en place par le Festival. Magali Goby + 33 (0)1 44 88 59 56 - [email protected]

38 39

Partenaire officiel

Les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence se dérouleront les 2, 3 et 4 juillet 2010 Le Cercle des économistes est partenaire du Festival d’Aix-en-Provence.

Les entreprises régionales

Membres Soutiens Membres Associés Crédit Agricole Alpes Provence Confiserie du Roy René Groupe SNEF Laboratoire Jacob Veolia Environnement Secomoc Autobus Aixois Membres Bienfaiteurs Boutiques Gago GFC Construction Euridice Opera OGIC Leonard Parli Mas de Cadenet FONDATION D’ENTREPRISE ACCOR, AIR FRANCE, FONDATION FRANCE TÉLÉVISIONS, LANCÔME Membres Donateurs Affiche + Colas Midi Méditerranée Setec International Apportent également une contribution au Festival Crédit Agricole Corporate and Société de Courtage des Barreaux Investment Bank EDF - Délégation Régionale PACA Aix-en-Bus, Canon Méditerranée, Fermob, Fondation CMA CGM, Universal Music, Bouygues Immobilier SACD, Les vignerons des coteaux d’Aix-en-Provence Rio Tinto Alcan Durance Granulats Le personnel d’accueil du Festival est habillé par agnès b. Les Olivades

Partenaires professionnels Partenaires médias

40 41 Les mécènes individuels The American Friends

Le Club des Mécènes regroupe des passionnés d’art lyrique désireux de soutenir le L’association The American Friends of the International Lyric Art Festival, créée en Festival d’Aix-en-Provence tout en bénéficiant de nombreux avantages et services. 2001 à New York, constitue un prolongement outre-Atlantique du rayonnement Depuis le 1er janvier 2008, tout don effectué en faveur du Festival d’Aix-en- du Festival. Elle réunit des ressortissants américains soucieux de prendre part au Provence donne droit à une réduction d’impôt sur le revenu égale à 66% de financement du Festival et donne droit à une déductibilité fiscale. son montant (dans la limite de 20% du revenu imposable). Le Festival d’Aix-en-Provence exprime sa très vive gratitude à l’égard de ses Le Festival d’Aix-en-Provence exprime sa très vive gratitude à l’égard de ses Amis américains. mécènes individuels.

Grands Mécènes Membres Actifs Board of Trustees Benefactors Mme Jane Carter, M. et Mme Christian Bauzerand, Edmée de M.Firth Robin Hambro Mme Ariane Dandois, M. et Mme Olivier Binder, Mme Annick President Judith Pillsbury Baron Guy de Wouters Bismuth-Cuenod, M. et Mme Anthony Marie Nugent-Head Marlas Bloom, M. et Mme Jacques Bouhet, President Donors Membres bienfaiteurs Mme Christine Cayol, Mme Bernadette Jacques Bouhet Barclays M. et Mme André Hoffman, Cervinka, Dr Susan Collinson, Treasurer Frederick Richmond Baron et Baronne Daniel Janssen, Mme Judith Cooper-Weill, M. Pierre-Louis Susan Baker Jack Schafer M. Jean-Pierre Marcie-Rivière, Dauzier, M. et Mme François Debiesse, Jérôme Brunetière M. et Mme Patrick Ricard, M. Louis Deparis, M. et Mme Peter Mary Sharp Cronson Active members M. et Mme Bruno Roger, Espenhahn, M. Ian Ferguson, Jean-François Dubos Gillian Attfield M. et Mme Henri-Michel Tranchimand M. Henri Garelli, M. Pierre-Yves Gautier, Robin Hambro Susan Baker M. Robert Jera-Bezard, M. William Anne Cox Chambers Constance Ellis Membres donateurs Kadouch-Chassaing, M. Alexander Krueger, Honorary member of the founding board Marina French Mme Patricia Barbizet, M. Jean-Pol Lallement, M. Francis Lang, Flavia Gale M. et Mme André Benard, M. Christian Langlois-Meurinne, Grands Mécènes Jean-Claude Gruffat M. et Mme Laurence Blackall, M. et Mme Jacques Le Houelleur, Katharina and Jacques Bouhet Michel and Odile Longchampt M. et Mme Walter Butler, Mme Janine Levy, M. et Mme George Michael Jane and Christopher Carter Marguerite Mangin M. et Mme Jean-Louis Chancel, Liekierman, M. et Mme Gérard Mazet, Anne Cox Chambers Susan Baring and Andre Newburg M. Jérôme Delaage, M. Jean-Pierre Megnin, M. Jean-Claude Nicholas L.D. Firth and Edmée de M. Firth Tara Reddi M. Michael J. Foley, Meunier, M. et Mme Michel Meunier, Baron and Baroness Jean de Gunzburg Jeffrey Soref M. Alain Guy, M. Guillaume de Montrichard, M. et Mme James C. Marlas and Marie Nugent-Head Svetlana Wachtell M. et Mme Jean-Claude Gruffat, Yves Roland-Gosselin, M. et Mme Anton van Mary Sharp Cronson Dr. John A. Haines et Dr Anand Kumar Tiwari, Rossum, M. et Mme Domingo Sugranyes, Cravath, Swaine and Moore LLP * Since 2009 Mme Micheline Holtzer, M. et Mme Jonathan Sumption, Simpson Thacher & Bartlett LLP M. Jacques Lepape, Mme Madeleine Vogel, M. et Mme Robert Vivendi Universal M. et Mme Jacques Manardo, Zolade Weil Gotshal and Manges LLP M. Dominique Oger, Mme Minette Renwart, *un certain nombre de nos membres M. et Mme Denis Séveris, demandent à conserver l’anonymat Mme Sylvie Winckler 42 43 Vivendi, un monde de communications

www.vivendi.com groupe français leader mondial de la communication

Insertion Pub "Programme Festival Aix-en-Provence 2010" 165x230 mm 165x230 programme festival.pdf 21/04/10 14:45:42 Radio Classique RadioClassique Bellamy 165X230.indd 1 19 juilletà20h 18 juilletà20h 17 juilletà20h 12 juilletà21h45 6 juilletà22h 5 juilletà21h30 SUR RADIOCLASSIQUE A 18H P OLIVIER BELLAMY EN DIRECTDUFESTI A SS IO N N : : : : : : CLA PYGMALION LONDON SYMPHONYORCHESTRA LONDON SYMPHONYORCHESTRA UN RE ALCESTE DON GI T O OUR SS V ANNI IQU A VI ix-en- E E V AL D’AIX-EN-PR MO P r ov D en ER c e 10 e NE, 0 . 9 R AD I O O VENCE C LASS I 20/04/10 11:28 QU E E7-DonGiovani-CataFestAix-165x230.indd 1

- Théâtre de l’Archevêché – Festival d’Aix-en-Provence 2010 © Elisabeth Carecchio

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© Marc chesneau d’Aix-en-Provence européenne demusique dufestival La Sacemsoutientl’Académie auteurs, compositeursetéditeursde musique / Un répertoirenationaletinternational protégédeplus

 sacem.fr / 112 accords dereprésentationavecdes sociétésd’auteurs 38 millions d’œuvres 38 / Une contributionmajeure 14,6 millionsd’euros 14,6 15/04/10 13:05:44 / www.telerama.fr

partenaire de votre événement partenaire de votre émotion CONSEIL LES EQUIPES DU FESTIVAL Elisabeth Carecchio Chefs de salle D’ADMINISTRATION Pascal Victor Matthieu Laurent DIRECTION GENERALE Vincent Matalon Emilie Walsh Mme Edmonde Charles-Roux Directeur général Presse Bernard Foccroulle Responsable presse Hôtes d’accueil Présidente d’honneur Valérie Weill Luc Allain M. Bruno Roger * Directeur général adjoint François Vienne Attachées de presse Martin Auschitzky Président Lisa Veran Amélie Barrande M. Jean-François Dubos * Adjointe à la direction Elisabeth Chareton Véronique Furlan Marie Barthès de Montfort Secrétaire général Assistante Mathilde Bautrant M. Rémi Frentz * COMITE DE DIRECTION Cécilia Maldonado-Holmstrom Ulricke Beeck Trésorier Bernard Foccroulle Pénélope Biessy M. Michel Sappin François Vienne Relations avec le public et Tanguy Bocconi Préfet de Région, Préfet Jérôme Brunetière Protocole Boris Boulanger des Bouches-du-Rhône Josep Folch Responsable des relations François Brétéché M. Georges-François Hirsch avec le public et du protocole Sylvain Brétéché Directeur de la création DIRECTION ARTISTIQUE Marjorie Suzanne Charles-Henri Breyne Jessie Cantono artistique, ministère Responsable de la Adjointe aux relations avec Julie Cavallasca de la Culture et de la coordination artistique le public Romina Guzman Nina Chauvin Communication Béatrice de Laage Conseiller artistique et Chargé des collectivités François Corbier M. François Brouat Cyril Eyriey Philippe Desorgues Directeur régional adjoint dramaturge Alain Perroux Chargé de la billetterie Clément Desroches des Affaires culturelles, Directrice de l’Académie Julien Grimbert Angelique Doppelgatz ministère de la Culture et et administratrice artistique Opérateurs billetterie Marine Dubois de la Communication Emilie Delorme Christina Bianco Olivia Fallet Mme Maryse Joissains Masini Chargées de production Pierre-Hugo Molcard Alexandre Haillot Maire d’Aix-en- Académie Elodie Chagnard Edgar Hemery Provence, Président de Olivia Modesti Nadège Teri Paul Houet la Communauté du Pays Amanda Abi Khalil Léo Rigaud Claire Ihl d’Aix Député des Bouches- Assistante artistique Pierre Granier Aïda Kheirbeck du-Rhône Cécile Ducournau Chargée du protocole William Leonard M. Jean Bonfillon Sophie Ragot Léa Linconstant Isadora Loreto Vice-Président de la DIRECTION PRODUCTION Assistants protocole Mathilde Henri Jeanne Makinadjian Communauté du Pays d’Aix, Administratrice de production Jean-Dominique Lucchini Maryline Martin Délégué à la culture Paul Massendari M. Gérard Bramoullé Christelle Augereau Chargés de production Service éducatif Leslie McCullough Adjoint au maire, délégué Chrysoline Dupont Responsable éducation Julia Mosse au Festival d’art Lyrique Stéphan Hugonnier pédagogique Katia Neumüller d’Aix-en-Provence Marie Sibillat Frédérique Tessier Mathias Pardo M. Jean-Noël Guérini Assistantes Assistante actions Camille Perretta Sénateur des Bouches- de production sensibilisations Louise Peysson du-Rhône, président Elena Diaconu Ghiliane Garcia Naïma Pierre du Conseil général des Clémence Pernoud Assistante « Parades » et Gaëtan Poitevin Bouches-du-Rhône, Lara Samuel projets LSO discovery Mélanie Potier-Roudil représenté par Logement et transport Amadine Tamayo Yann-Alexis Poyen M. Michel Pezet Mélanie Démonnaz Juliette Prévost-Ruffini Service Socio-Artistique Jeanne Rousselle Conseiller général délégué Assistante logement « Passerelles » Sabrina Saïad à la culture et à « Marseille Claire Le Goff Assistants transport Responsable socio-artistique Estelle Salles Provence 2013 capitale Béatrice Albert-Adwan Philippe Schindler européenne de la culture » Sébastien Pécot Christophe Martinez Assistante socio-artistique Tristan Séré de Rivières M. Michel Vauzelle Jessy Badache Francisco Supervielle Président du Conseil SECRETARIAT GENERAL Nina Thué régional Provence-Alpes- Secrétaire général Mécénat individuel Gaëtan Trovato Côte d’Azur, représenté par Jérôme Brunetière Chargée Mécénat individuel Aliénor Vienne M. Alain Hayot Marion Belguiral Gaspard Vienne Conseiller régional et Communication Assistante Clarisse Vollon Vice Président délégué à la Directrice de la Magali Goby Assistante restauration culture et à la recherche communication Suzy Lorraine M. Jean-Marc Forneri Catherine Roques Accueil, restauration Barmans Foyer Campra Agathe Anquetil Personnalité qualifiée, Attachée de communication et développement Gildas Rubenstein représentant le Pasino Sylvie Tossah Responsable Maria Ott-Nancy Chefs barman d’Aix-en-Provence Graphiste Céline Gillier Adjoint Aurelien Jebali Baptiste Vivien Hamza Saïdi *Membre du bureau Photographes 53 Barmans Cécile Moreau Bernard Hutteman Sandrine Furling Marie Courdavault Arélie Giovanella Anthony Deroche Services généraux Vivien Dufour Assistante du Directeur Christine Lusetti Régisseurs de production Hada Latrèche Julien Serret Philippe Jouanny Régisseur Lumière adjoint Théo Ricard Technique Benoît Latil Laurette Bourges (Don Nadine Longuemare Yves Garde Assistant régie de site Eric Meslay Amine SaÏdi Véronique Thamin Isabelle Letot Giovanni) Marie-Hélène Milcent Benoît Latil Maël Barthélémy Electriciens de Maintenance Christophe Hamy Assistantes administratives Geoffroy Martin Danièle Haas (Alceste) Lingères Pascal Liardet Accueil et Gestions des Maël Darquey Camille Lemonnier Laetitia Contri Charles Mirallès Régisseurs de scène Mireille Diatta Eddy Penalba espaces de répétitions Antoine Baumann Laura Ughetto Orianne Ouvrard Ulysse Strauss Anne Laure Teronni (Don Cécile Sumian Mathieu Thevenon Germain Fritz Léo Grosperrin Emmanuelle Bonifay Régie de tournées Eric Volfer Giovanni) Accueil loges Chef électricien adjoint Fanny Chabran Volante son vidéo surtitrage Flora Bard Frédéric Amiel Chef Serrurier Aurélien Neuvéglise (Alceste) Claire Potin Laurent Quain Daryl Docherty Vincent Aïn Establet Maxime Hops Régie des sites permanents Robert Moghraoui Adjoints Chef machiniste Chefs d’équipe Maquillage Régisseurs lumière Charline Gueydan Jonathan Piat Dorothée Tran Rachid Sidi Youssef Serruriers Mehdi Benrahou Coiffure Laurent Irsuti Jean Christophe Scottis Mohamed Sadec Aloui Jérôme Chou Marie Jardine Eric Corlay Domaine du Grand Saint Jean Volante machinerie DIRECTION ADMINISTRATIVE Chefs de service Liazid Hammadi Abdoulaye Sima Nathalie Giraudon Antoine Planchais Régisseur général Gabriel Arsenescu ET FINANCIÈRE Chef électricien Alain Laurent Machinistes Maquilleurs coiffeurs Adjoint régisseur lumière Jérôme Tournayre David Bitoune Directrice administrative et Jean-Pascal Gauchais Nicolas Valantin Sofiane Alamy Delphine Boyer Marco Mirtillo Adjoint Jérémie Blanchard financière Chef service audiovisuel Chef Peintre Issa Belem Stéphanie Colin Electriciens qualifiés François Buis César Bouteau Agathe Grimaldi Philippe Roussel Denis Charpin Audrey Carrot Laure Camara Moulin Skandre Beztout Assistante Juliette Corraza Assistante Adjoint Peintres décorateurs Florent Calvet Pierre Duchemin Laetitia Bonetti Laetitia Contri Léo Denquin Catherine Auberget Hervé Rico Camille Czernik Raphaël Caron Morgane Ledreff Grégoire Bos Adjoint chef machiniste Ben Amar Djalal Responsable de l’administration Chef machiniste Annette Fastnacht Nicolas Daviaud Lucie Olive Christophe Darmon Jean Pierre Costanziello Christophe Eustache juridique et financière Bull Keller Ariane Guerin Ruddy Denon Dominique Segonds Tony Leroux Machinistes Guy Figuière Eve Lombart Chef accessoiriste Christophe Kuhn Patrick Derdour Emilie Vuez Yannick Mabille Pascal Blais Alain Gavaudan Responsable paie Eric Blanchard Delphine Quodverte Bouba Diakhaté Marjorie Zurano Gandolphe Jean Pierre Petit Chiffo Nicolas Gérard Véronique Boeglin Adjoint Chantal Rouet Guillaume Ducrocq Régisseur d’orchestre Jérémie Pina Joachim Diaz Antoine Gissinger Chef comptable Bastien Thépot Isabelle Viallon Sylvain Giraud Vincent Acampo Philippe Potier François Ducourau Maxime Magnier Julie Tora Marionettes Alceste Peintres de décors Stéphan Mercier Technicien instruments Anne Roudiy Amar Djalal Roland Reine Comptable qualifiée Ma Fuliang Clément Blanchard Claude Padovani Pablo Corunfeld Régisseurs son vidéo Antoine Gissinger Gustave Renard Maria Selles Responsable costumes Laure Billot Michaël Piroux Adjoint régisseur surtitre Frédéric Bielle Isabelle Letot Ludovic Sastre Aide comptable Véronique Rostagno Camille Charpin Lionel Scrève Mayard Mivetchian Ludovic Boyer Chef Electricien Marc Tessier Aurore Dubouchet Adjointe Olivier Lissonnet Alain Vandaele Régisseur de site Mathieu Maurice Igor Tiberghien Antoine Truffaut Attachées Ressources humaines Amélie Mistler Julien Moncadel Régisseur d’équipement Christian Jouffret Accessoiristes Régisseur lumière Sylvain Vallet Muriel Baumeyer Responsable maquillage/ Marc Tessier scénique Adjoints Marie Szersnovicz Arnaud Cormier Régisseur adjoint à la logistique Agnès Champeau coiffure Sculpteur Nicolas Monnin Stéphane Duclos Emeline Ternaux Electriciens qualifiés technique du Festival Responsable des systèmes Ma-No Salomon Chalvidan Yvan Robin Chef électricien adjoint Stéphane Portanguen Chefs habilleurs Laetitia Bonetti Philippe Chioselli d’information Adjointe Contrat de Régis Montambaux Machinistes de site Véronique Grand Morgane Corré Régisseur des transports Brice Lansard Patricia Debrosses professionnalisation Régisseurs lumière Valéry Andriamialison Minoc Terre Fabien Darand techniques Agent d’entretien Paris Régisseur des Orchestres Grégory Wattebled Vanessa Lechat Olivier Lissonnet Habilleuses Mael Darquey Frédéric Féraud Maria Dos Santos François Couderd Gilles Madras Nicolas Piechaczek Ondine Besset Loustau Didier Manca Régisseur principal Adjoint Atelier costumes Adjoints régisseur lumière Accueil Kinza Bouneb Régisseur Son Vidéo Thierry Lefèbvre Mécénat entreprises François Pomié Chefs d’équipe Yves Joubert Anabèle Barbe Marina Cossantelli André Beja Machinistes transport Directrice du mécénat Régisseur surtitrage Aude Amédéo Pierre Lafanechère Cléo Michiels Nassa Fontrier Adjoint régisseur Damien Bonnefont Marie-Victoire Caubel Béatrice Arnal Claudine Crauland Electriciens qualifiés Anna Chouraqui Nadine Galifi surtitrage Jean Brillanti Chargée de mécénat Liliana De Vito Salvatore Casillo Cécile Ghigo Claudine Ginestet Douglas Martin Nicolas Piechaczek Céline Lete Atelier de construction Sabine Malatrait Maël Darquey Danièle Merope Gardenier Chef Habilleuse Mehdi Zaouia Assistante Bureau d’études Enrique Molina Pierre Lafanechère Grand Théâtre de Provence Lingère Caroline Bancel Régisseur général Parades / Alice Durand François Ducourau Antoine Saffray Vincent Leroy Régisseur général Christiane Crochat Adjoint Chef Maquilleur Streaming Timothée Fleury Adjoints chef d’équipe Julian Rousselot Frédéric Marty Chefs d’équipe maquillage/ Laurence Yaegger Vincent Aïn-Establet Club Campra David Vinent Garro Isabelle Borras-Verguès Camille Rouzeval Adjoint régisseur général coiffure Régisseur de production Chargée du mécénat régional Projet Grand Saint Jean Coline Privat Cathy Pariselle Marie Cécile Leclerc Marie Laure Serafini Véronique Kespi Stagiaires Charlotte Jumelin Véronique Chazal Marianne Vally Aline Tyranowicz Assistante Myriam da Silva Assistante Soafara Rajaofera(communication) (chargée de projet) Equipe atelier costumes Germain Wasilewski Cécile Ranc Martini Maquilleurs coiffeurs Aurélie Valle Isis Fhamy (mécénat) DIRECTION TECHNIQUE Aurélie Mestre Céline Batail Régisseurs son vidéo Régisseurs de production Martine Laporte Régisseur d’Orchestre Frédérique Moullet Directeur technique (assistante scénographie) Karine Dubois Stéphane Charrodeau Denis Jacquemin (Pygmalion) Véronique Désir Bertrand Schacre (service éducatif) Josep Maria Folch Régisseur de construction Lydia Corvasier Philippe Gonnachon Julie Serré (Rossignol) Sabrina Rousset Pauline Lévêque (restauration) Directeur technique adjoint Pascal Balducchi Christiane Crochat Edouard Panossian Régisseurs de scène Vicky Frérot Maynier d’Oppède Julie Ponsin (production) Philippe Delcroix Chef Menuiser Bérengère Desmarty Accessoiristes Gaël Minetti (Pygmalion) Marie Brazier Régisseur de site Julien Mousset (logement/ Régisseur général Festival Jean Marc Loliée Laurence Mazeres Fleur Pomié Ester Pieri (Pygmalion) Romain Marietti Philippe Chioselli transport) Emmanuel Champeau Menuisiers Sabine Richaud Nathalie Fonrouge Elsa Ragon (Rossignol) Christelle Paillard Mickael Achard (Académie) Responsable de l’atelier Benjamin Adaoust Coursière Friederike Freiin Von Maltzahn Adjoints Chef Machiniste Dominique Segonds Académie Européenne de Musique Louis Gueisler (Académie) de construction Laurent Borgarino Camille Audouard Emérantine Vignon Emmanuel Duvivier Régisseurs d’orchestre Régisseur général Virginie Aonon (Costumes) Pascal Thué Philippe Chedotel Chefs habilleurs Jérôme Lasnon Alexane Alves de Souza Valérie Benedetto Marie Allègre (Menuiserie) Responsable du Bureau d’études Christophe Dubasque Archevêché Nadia Brouzet Francis Ruggirello Marie Delebarre Régisseur général adjoint Kelig Aujogue(Bureau d’étude) Alain Abitbol Sylvain Eguisier Régisseur général Jean Coinel Machinistes Technicien instruments Guillaume Berland Xavier Chioselli (Maintenance Chargée du Planning général Jean-Michel Favila Laurent Matignon Habilleuses Ondine Acien Alexandre Ferran Techniciens instruments électrique) Mathilde Lamy Frédéric Garnier Adjoint régisseur général Emilie Carpentier Laurent Brillanti Adjoint régisseur surtitre Julien Moncadel Clara Georgel (Régie de scène) Attachée administrative Mathieu Holderbach Xavier Carré Marie Jo Chardac Karim Bouregba Frédéric Colazzina Aubin Timsit Andréa Nemeth (Peinture-CAE) technique (Adjoint sur Don Giovanni) Assistante Catherine Cocherel Olivier Caranta, Régisseurs de site Marie Rozet (Billeterie) 54 55 Pour leur précieuse collaboration au recrutement de ses artistes, l’Académie européenne de musique 2010 remercie :

CNSMD – Paris, Opéra Comique – Paris, Théâtre du Châtelet – Paris, Ecole Normale de Musique – Salle Cortot – Paris, Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, CNSMD – Lyon, CNIPAL – Marseille, Sibelius Academy – Helsinki, Haute Ecole de Musique de Genève, Nieuwe Opera Academie – Amsterdam, Wiener Staatsoper – Vienne, Dmitry Vdovin - International School of Vocal Art - Bolshoi - Moscou, Academy of Choral Art - Moscou, Deutsche Staatsoper Berlin- Unter den Linden, Deutsche Oper Berlin, Bayerische Theaterakademie - Munich, Royal Danish Opera Academy – Copenhague, Chapelle Musicale Reine Elisabeth - Waterloo, Escuela Superior de Musica Reina Sofia – Madrid, Juilliard School - New York, Curtis Institute – Philadelphie, Manhattan School of Music – New York Le Festival d’Aix-en-Provence remercie :

L’Association des Amis du Festival, contact : [email protected], les Services administratifs et techniques de la Ville d’Aix-en-Provence, les équipes du Théâtre du Jeu de Paume et du Grand Théâtre de Provence, pour le Domaine du Grand Saint-Jean : Mr et Mme Roure et le CPIE, le Conservatoire Darius Milhaud, la Mission des Oblats, l’Hôtel Maynier d’Oppède, l’IEFEE, l’IMPGT, le Musée des Tapisseries, le Lycée George Duby de Luynes, les Amis du Cagnard, la Cité de la Musique de Marseille. Le Festival d’Aix-en-Provence et l’Académie européenne de musique recoivent le soutien de :

Partenaire du Festival d’Aix- en-Provence depuis 1948

Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette publication n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues

Directeur de la publication Bernard Foccroulle Coordination Catherine Roques, Sylvie Tossah Rédaction des textes et entretiens Alain Perroux, Alexeï Parin et Dmitri Tcherniakov Traduction Sophia Alilat (anglais), Pascal Paul-Harang (allemand) Conception graphique Pascal Midavaine, Laurène Chesnel Photographies P10 Luchino Visconti, Les Damnés, 1969, © Collection Christophel P11 Claude Chabrol, La décade prodigieuse, 1971, © Collection Christophel P18-26 Bernardo Bertolucci, Dernier Tango à Paris, 1972, © Collection Christophel P22 Thomas Vinterberg, Festen, 1998 © Collection Christophel P23 Thomas Vinterberg, Festen, 1998 © Cinetext Bildarchiv P27 Pier Paolo Pasolini, Théorème, 1968, © Collection Christophel Recherche iconographique Lise Bruyneel - La fabrique des regards Imprimé en France par STIPA © Festival d’Aix-en-Provence 56