Fonds Persigny (1398-1945)
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Fonds Persigny (1398-1945) Répertoire (44AP/1-44AP/30) Par C Wahl, C Nougaret, C Sibille Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2003 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_000651 Cet instrument de recherche a été encodé en 2012 par l'entreprise Numen dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) Préface Abréviations Annexes Liens : Liens annexes : • Abréviations • Annexes 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 44AP/1-44AP/30 Niveau de description fonds Intitulé Fonds Persigny Date(s) extrême(s) 1398-1945 Nom du producteur • Persigny, Jean Gilbert Victor Fialin (1808-1872 ; duc de) Localisation physique Pierrefitte DESCRIPTION Présentation du contenu MODALITES D'ENTREE : don des Archives départementales du Loiret (1926) et achats en ventes publiques (1957- 2000), 5 juin 1926 [n° 428] ; 18 novembre 1957 [n° 1361] ; 27 mars 1977 [n° 2697] ; 28 septembre 1998 [n° 4447] ; 9 octobre 2000 [n° 4616] ; 29 décembre 2000 [n° 4644] IMPORTANCE MATERIELLE : 2, 30 ml (18 cartons). DATES EXTREMES : 1398-1945 INTRODUCTION BIOGRAPHIE DU DUC DE PERSIGNY Né à Saint-Germain-l'Espinasse (Loire) le 11 janvier 1808, Victor Fialin est le fils d'un soldat de la grande armée mort en 1812 à la bataille de Salamanque. Un de ses oncles assure son éducation, puis il est élève-boursier au collège de Limoges. En 1825, il s'engage au 3 e régiment de hussards. L'année suivante, il est admis à l'école de Saumur et en sort maréchal des logis au 4 e hussard dans la compagnie du capitaine Kersausie, un républicain et carbonaro. Fialin renonce à son contact à ses idées royalistes légitimistes et participe avec lui à l'insurrection de juillet 1830 à Pontivy. Mis en congé de réforme pour insubordination, puis en congé définitif le 4 octobre 1831, il se rend à Paris, où il occupe un emploi dans les douanes avant de collaborer au Temps. Il quitte à cette époque son nom patronymique de Fialin pour prendre le nom et le titre de vicomte de Persigny porté jadis dans sa famille. Suite à la lecture du Mémorial de Sainte-Hélène, il se tourne vers le bonapartisme. Pour soutenir cette cause, il fonde en 1834 la revue L'Occident français, dont un seul numéro paraît. L'ex-roi Joseph le félicite et l'invite chez lui à Deuham Place. Ensemble, ils élaborent un projet de constitution d'un parti bonapartiste, mais Joseph se rétracte par la suite. Celui-ci lui donne néanmoins une lettre d'introduction auprès du prince Louis Bonaparte, résidant à Arenemberg avec sa mère. Persigny devient le secrétaire et le confident du prince, et s'emploie à recruter des fidèles en France et en Allemagne. A l'occasion d'un voyage à Londres pour conférer avec l'ex-roi Joseph, Persigny fait la connaissance d'Albert de Falloux qui devient un ami très proche malgré des divergences d'opinion. De retour d'Angleterre, Persigny s'emploie à préparer le complot de Strasbourg de 1836. Des contacts se font avec les soldats de la garnison de Strasbourg, en particulier avec Armand Laity, jeune lieutenant sorti de Polytechnique, mais le complot est un échec. Le vicomte parvient à s'échapper dans le grand-duché de Bade grâce à la complicité de Mme Gordon (née Eléonore Brault), puis descend le Rhin pour arriver à Londres. Il y rédige une relation apologétique sur 4 Archives nationales (France) l'affaire de Strasbourg en 1837. C'est à cette époque qu'il rencontre Fleury. Sa famille du Forez lui présente Théodore Forestier qui sera l'un des plus fidèles partisans de l'empereur. A Londres, Persigny et Louis-Napoléon se lient avec la plus haute aristocratie. En 1840, Persigny participe au complot de Boulogne, dont il est l'un des instigateurs les plus actifs. Arrêté, il est traduit devant la Cour des Pairs et ne nie pas les accusations dont il fait l'objet. Le 6 octobre 1840, il est condamné à vingt ans de détention à Doullens. Atteint d'une maladie des yeux, il est transporté à l'hôpital militaire de Versailles, en 1843, où il obtient rapidement l'autorisation de circuler librement. Guéri, il retourne à Doullens, mais une rechute le ramène à Versailles en 1846. Lors de sa détention, il publie l'Utilité des pyramides d'Egypte, où il veut prouver que ces tombeaux servaient à protéger la vallée du Nil contre les sables du désert. La Révolution de 1848 rend sa liberté à Persigny et lui redonne des espoirs quant à une restauration des Bonaparte. Avec leur soutien, il fonde des sociétés impérialistes, des journaux, entre au comité de la rue de Poitiers, et contribue activement au succès de l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République le 10 décembre 1848. En reconnaissance de quoi, les honneurs s'accumulent : il est nommé aide de camp du prince-président, il reçoit un commandement supérieur dans la garde nationale parisienne et il devient chevalier de la Légion d'honneur le 30 janvier 1849. Lors des élections au Corps législatif du 13 mai 1849, Persigny est élu 7 e sur 9 dans la Loire et 6 e sur 24 dans le Nord. Il opte pour ce dernier département et se fait remplacer dans la Loire par le général Delmas de Grammont le 22 juillet 1849. Persigny siège à droite et appuie la politique du gouvernement. Pendant le mandat de Louis-Napoléon Bonaparte, Victor Fialin de Persigny fait ouvertement campagne pour le rétablissement de l'Empire et même pour un coup d'Etat. Jugeant que les esprits ne sont pas encore prêts, le prince- président demande à Tocqueville, alors ministre des Affaires étrangères, d'envoyer Persigny à l'étranger. Il accomplit une mission à travers les différentes cours allemandes en septembre et octobre 1849, avant d'être nommé ministre plénipotentiaire à Berlin en 1850. Sa mission consiste à sonder le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV en vue d'une alliance entre les deux pays. Le résultat de cette mission est médiocre. A son retour en France, Persigny continue à soutenir le président. En tant qu'intime de Louis-Napoléon Bonaparte, il est l'un des premiers à être informé du coup d'état du 2 décembre 1851. Avec le colonel Espinasse, il se charge du contrôle de la salle des séances de l'Assemblée dissoute. Persigny devient membre de la Commission consultative qui a la charge d'élaborer la nouvelle constitution La constitution sera adoptée le 14 janvier 1852 , bien qu'il ne soit pas très actif, car ses connaissances en droit sont limitées. Le 22 janvier, il remplace Morny démissionnaire au ministère de l'Intérieur. Il entreprend d'asseoir les bases du régime. Il contresigne les décrets confisquant les biens de la famille d'Orléans, il organise la nouvelle loi électorale avec Rouher et Baroche qui instaure le système des candidatures officielles. Pour contrôler l'opinion, il édicte le décret-loi du 14 février 1852 qui muselle la presse, notamment par le système des "avertissements" pouvant entraîner la suspension. Persingy modifie l'administration préfectorale. Il souhaite rapprocher l'administration des administrés pour simplifier les procédures. Il s'agit d'une déconcentration. Les préfets ont plus de compétences et de pouvoir décisionnel. L'histoire étant un domaine qui passionne Persigny, il réorganise l'administration des archives, en créant un bureau spécialisé au ministère, une commission spéciale et une inspection générale. Enfin en 1853, une circulaire prescrit la rédaction systématique d'inventaires dans les archives départementales. L'assistance est de la compétence du ministère de l'Intérieur, et ce domaine suscite l'intérêt particulier de Persigny, qui suit en cela Napoléon III. De multiples mesures sont mises en place pour lutter contre le paupérisme et améliorer les conditions de vie, en envoyant par exemple les enfants trouvés en Algérie pour qu'ils y apprennent l'agriculture et s'y installent. Les établissements de bienfaisance qui recueillent les indigents reçoivent des subventions. Persigny coordonne également la politique de grands travaux souhaitée par l'empereur, en particulier en choisissant comme préfets Haussmann à Paris et Vaïsse à Lyon. A un niveau inférieur, la voirie départementale et communale est du ressort du ministre. Pour financer les travaux, Persigny imagine un système permettant de convertir les dettes des collectivités territoriales en emprunts remboursables à long terme. Persigny a tenu le portefeuille de l'Agriculture et du Commerce du 25 janvier 1852 au 23 juin 1853. Selon lui, les priorités sont l'agriculture, puis l'industrie et enfin le commerce. Il instaure des commissions de statistique cantonale 5 Archives nationales (France) (décret du 1 er juillet 1852) qui siègent de façon permanente et dont le but est de tenir à jour les deux tableaux retraçant la situation économique de la France. Audacieux et ambitieux en économie, il appuie les frères Péreire, présidant à la naissance du Crédit mobilier en 1852, et encourage la politique de financements publics financée par l'emprunt, ce qui le met en opposition avec les banquiers traditionnels. Pour réguler les investissements, il multiplie les succursales de la Banque de France. Le 27 mai 1852, Persigny épouse Eglé Ney de la Moskowa, fille unique du prince de la Moskowa et petite-fille du maréchal Ney. A cette occasion, il reçoit le titre de comte et une dotation de 500 000 francs. Lors du voyage du prince- président à travers la France en septembre 1852, il suscite par des instructions secrètes aux préfets le mouvement populaire d'enthousiasme.