Rapport Sur Les Circonstances Nationales
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UNION DES COMORES Unité – Solidarité – Développement ________________________ VICE‐PRESIDENCE EN CHARGE DE L’AGRICULTURE, DE LA PECHE ET DE L’ENVIRONNEMENT __________________________ DIRECTION NATIONALE DE L’ENVIRONNEMENT ET DES FORETS _________________________ « Projet N°GFL – 2328 – 2724 – 4966 – ELABORATION DE LA SECONDE COMMUNICATION NATIONALE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ___________________ RAPPORT SUR LES CIRCONSTANCES NATIONALES Consultant : HAMADI IDAROUSSI Mai 2011 1 SOMMAIRE I. Contexte, objectifs et méthodologie ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐4 1.1 Contexte et objectif‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐4 1.2 Méthodologie‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐5 II. Profil géographique et géologique des Comores‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐7 2.1 Situation géographique‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐7 2.2 Géologie et géomorphologie‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐7 2.3 Climat‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐15 2.4 Océanographie‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐16 2.5 Les ressources en eau‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐19 2.6 Utilisation des terres et biodiversité‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐23 III. Caractéristiques générales de la population‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐30 3.1 Historique du peuplement‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐30 3.2 Contexte démographique et indicateurs socioéconomiques‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐32 IV. Economie‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐35 4.1 Analyse sectorielle‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐37 4.1.1 Le secteur primaire‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐37 4.1.2 Le secteur secondaire‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐46 4.1.3 Le secteur tertiaire‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐47 V. Situation de l’environnement‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐54 VI. Situation énergétique‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐55 6.1 analyse sectorielle‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐56 VII. Education et santé‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐59 7.1 Education‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐59 7.2 Santé‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐64 VIII. Les priorités nationales de développement‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐67 IX. Arrangements institutionnels‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐69 Annexes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐72 2 PARTIE I : CONTEXTE, OBJECTIF ET METHODOLOGIE 3 I. CONTEXTE, OBJECTIF ET METHODOLOGIE 1.1 Contexte et objectif . Le Gouvernement de l’Union des Comores à travers à travers le PNUD/FEM a obtenu un financement pour l’élaboration de la deuxième Communication Nationale sur les Changements Climatiques afin de faire face aux obligations liées à la mise en œuvre au niveau national de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Le projet de la deuxième Communication Nationale constitue donc un cadre dynamique et flexible permettant à l’Union des Comores de contribuer au développement durable. En ratifiant cette convention, l’Union des Comores s’est alors engagé à remplir les obligations vis‐à‐vis de la convention, en particulier, de contribuer à stabiliser les émissions des gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Par ailleurs, en référence à la convention‐cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques, et plus particulièrement à son paragraphe 1 de l’article 4, et le paragraphe 1 de l’article 12, il est stipulé que chaque partie communique à la Conférence des Parties (COP) les informations relatives à ses émissions anthropiques par les sources et l’absorption par les puits de tous les gaz à effet de serre (GES) non réglementés par le Protocole de Montréal (inventaires des GES) ; les programmes nationaux ou, le cas échéant, régionaux, contenant des mesures visant à atténuer les changements climatiques et à faciliter une adaptation appropriée à ces changements (description générale des mesures prises ou envisagées pour appliquer la convention) ; et toute autre information jugée utile pour atteindre l’objectif de la convention. Le niveau de stabilisation émissions de GES doit ainsi être atteint dans un délai suffisant pour que les écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux changements climatiques, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse se poursuivre de manière durable. Dans le cadre de cette 2ème Communication Nationale, il est recommandé de procéder dans un premier temps au dressement d’un bilan des circonstances nationales afin de permettre d’avoir une aperçue générale de toutes les informations liées aux priorités de développement ainsi que ses objectifs. 4 . C’est donc dans ce contexte que se situe ce présent travail dont l’objectif principal, conformément aux termes de référence, est de procéder à la révision des informations sur les circonstances nationales, basée sur la mise à jour des données déjà disponibles dans le premier rapport sur les circonstances, la description des priorités de développement et les objectifs, ainsi que le cadre institutionnel existant pour assurer la continuité du processus d’établissement de la communication nationale. Cette actualisation s’avère donc nécessaire, en vue de prendre en compte l’ensemble des données et informations récentes disponibles pour l’élaboration de la 2ème Communication Nationale. 1.2 METHODOLOGIE . L’essentiel de la méthodologie a reposé sur la réalisation d’une revue documentaire en vue de l’exploitation des données sectorielles récente ayant un lien avec les thèmes indiqués dans les termes de référence. Les connaissances et l’expérience capitalisées par le consultant sur certains secteurs ont également constitué un atout majeur pour la finalisation du rapport. Des échanges ciblés avec différents responsables de départements techniques des secteurs concernés par l’étude ont été aussi organisées, en vue de compléter la revue documentaire et recueillir également leurs impressions sur les thèmes traités. 5 PARTIE II : LES CIRCONSTANCES NATIONALES 6 II. PROFIL GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE DES COMORES 2.1 Situation géographique . L’Union des Comores fait partie des Petits Etats Insulaires en Développement (PIED) et des pays les moins avancés (PMA). Elle s’étend sur une superficie d’environ 2232 km² répartie inégalement sur quatre îles volcaniques qui sont d’Est à l’Ouest : Mayotte (370 km²), Anjouan (424 km²), Mohéli (290 km²) et Grande‐Comore (1148 km²). L’archipel est situé à l’entrée Nord du Canal de Mozambique, entre 11°20’ et 13°14’ de latitude Sud et 43°11’ et 45°19’ de longitude Est, entre Madagascar et la côte orientale de l’Afrique. Les îles sont situées à égale distance de l’Afrique Orientale et de Madagascar (300km) et sont distantes entre elles d’environ 30 à 40km. Elles occupent ainsi une position stratégique, au cœur de la principale route de transport maritime de l’Océan Indien, le long de la côte Africaine. Cette route à haut risque de pollution est entres autres, celle des pétroliers géants qui transportent le pétrole brut du Moyen Orient vers l’Europe et l’Amérique. Sur le plan institutionnel et administratif, Le pays a accédé à l’indépendance le 6 juillet 1975, mais l’île de Mayotte (ou Maoré en Comorien) est restée sous administration française. Elle a connu une évolution accélérée de son statut depuis 2001, laquelle est érigée en département depuis mars 2011 après la consultation de la population de Mayotte du 29 mars 2009, contestée par la partie comorienne. Ainsi, la présente étude concernera les trois îles, d’Anjouan, de Mohéli et de la Grande Comore. 2.2 Géologie et géomorphologie . Les trois îles sont caractérisées par un relief contrasté. Ngazidja (Grande Comores) moins marquée par les phénomènes d’érosion est caractérisée par l’émergence du puissant massif du Karthala flanqué au nord et au sud par deux appendices. L’altitude croit dans le sens Nord‐ouest à sud–ouest. Ndzouani (Anjouan) présente un modelé disséqué et un relief très accidenté à crêtes aiguës et flancs abrupts entaillés par des grands cirques. Mwali (Mohéli) a un relief accidenté à crêtes aiguës qui s’atténue vers l’est et vers le bas en plaines littorales. Les Comores sont à considérer comme les parties émergées de grands volcans posés sur les fonds marins du canal de Mozambique. Leur histoire géologique commence à la fin de l’ère tertiaire. Les îles ne se sont pas constituées en même temps, mais il y a eu une migration du volcanisme au cours