UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE ------PARCOURS SOCIETE ET AMENAGEMENT DOSSIER MEMOIRE DE MASTER II

APPROCHE GEOGRAPHIQUE DE L’ELABORATION DU SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL (SAC) DANS LA COMMUNE RURALE D’- REGION

Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master II présenté par

RAMARIJAONA Mandiamanana Sous la direction de Monsieur ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary -Maître de conférences

Février 2017

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE

PARCOURS 2 : SOCIETE ET AMENAGEMENT Grade : MASTER 2 -----ooOoo-----

APPROCHE GEOGRAPHIQUE DE L’ELABORATION DU SCHEMA D’AMENAGEMENT COMMUNAL (SAC) DANS LA COMMUNE RURALE D’ANTANIFOTSY- REGION VAKINANKARATRA

Mémoire de recherche en M2 Elaboré par :

RAMARIJAONA Mandiamanana

Sous la direction de

M. ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary Maître de conférences

Membres du jury :

Président : Mme RANAIVOSON Joséphine, Professeur ; Rapporteur : M. ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary, Maître de conférences ; Juge : M. ANDRIANARIVO Avisoatolona, Docteur en Géographie.

Année Universitaire : 2015-2016 Samedi 25 Février 2017 i

REMERCIEMENTS Le présent dossier de recherche a pu être mené à terme grâce à ceux qui, par leurs conseils, leurs enseignements, leurs appuis financiers et techniques, leurs soutiens moraux, nous ont aidé.

Nos remerciements s’adressent particulièrement à Dieu Tout Puissant qui n’a cessé de veiller sur nous durant toute notre vie.

Nous remercions les enseignants qui ont aidé et appuyé à la réalisation de ce dossier pendant le long parcours académique. On cite, spécialement Monsieur ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary, Maître de conférences, d’avoir accepté de nous guider avec soin dans la réalisation de ce dossier. Vos précieux conseils nous ont beaucoup aidé dans l’élaboration de ce travail. Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde reconnaissance.

Au Président du jury, Madame le Professeur RANAIVOSON Joséphine, pour avoir accepté de présider cette soutenance. Vous nous faites honneur en ce jour, respectueusement, merci.

A Monsieur ANDRIANARIVO Avisoatolona, Docteur en Géographie, pour avoir accepté de juger ce travail de recherche, je vous adresse mes remerciements.

Nos vifs remerciements vont également :

- à Monsieur le Directeur Du bureau d’étude ICOR BAT,

- à Monsieur le Directeur de l’INDDL, RATSIMANDRATRA Georges, Directeur de l’appui aux CTD, qui, malgré ses lourdes responsabilités, n’a cessé de nous donner conseils et critiques et nous a transmis volontiers ses expériences.

- à Monsieur RAKOTOVAO Andriamahaimanana, Géomètre Expert, et à Monsieur le Chef du service SAPLOF pour leur encadrement professionnel.

- à Monsieur le Maire d’Antanifotsy, tous les Chefs FKT.

- à tous les habitants de la Commune Rurale d’Antanifotsy,

Ainsi qu’à toute la famille, amis et tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à la réalisation de ce travail, sincères remerciements. ii

SOMMAIRE Pages SOMMAIRE ………………………………………………………………………… 2

RESUME ……………………………………………………………………………. 3

LISTE DES REFERENCES ………………………………………………………… 4

GLOSSAIRE ………………………………………………………………………... 5

ACRONYMES ……………………………………………………………………… 7

INTRODUCTION GENERALE ……………………………………………………. 9

I. PREMIERE PARTIE : CONTEXTE DU SUJET ……………………………... 11

II. DEUXIEME PARTIE : DEMARCHES GEOGRAPHIQUES EN TANT QU’OUTIL D’ELABORATION DU SAC ………………………...... 33 III. TROISIEME PARTIE : BILAN ET DIFFICULTES ………………………….. 49

CONCLUSION GENERALE ………………………………………………………. 70

ANNEXE ………………………………………………………………………...... 73

BIBLIOGRAPHIE ………………………………………………………………….. 83

WEBOGRAPHIE …………………………………………………………………… 86

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RESUME Chaque commune est maintenant sollicitée à élaborer son Schéma d’Aménagement Communal en collaboration avec ses partenaires et les acteurs de développement locaux comme les ONG. En effet, le SAC est un document de planification servant à gérer le patrimoine foncier et à planifier le territoire communal. Avec ce SAC, les maires peuvent réaliser les projets de développement communaux tels que la mise en place des infrastructures de base ou la création des voies publiques compte tenu de l’évolution démographique. Le SAC a comme champs d’application tous les territoires de la commune, allant des espaces bâtis et aménagés jusqu’au milieu agricole et naturel.

La commune rurale d’Antanifotsy est connue comme le premier producteur de pomme de terre à ses comptoirs commerciaux qui en ont fait un grand centre administratif, en plus elle est la plus grande commune de Madagascar. La présente étude a pour objectif d'analyser les contraintes et atouts physiques et humains qui limitent le développement de la Commune d’Antanifotsy, en se basant sur l’approche géographique dans l’élaboration du SAC.

Pour que le SAC soit validé et opérationnel dans une commune, trois étapes sont obligatoires. D’abord la phase préparatoire qui consiste à inciter les services techniques pour procéder à une autoévaluation : il s’agit de voir les carences de la commune en faisant une réunion des chefs FKT en négociant avec les partenaires techniques et financiers. Puis, la phase d’élaboration qui consiste au diagnostic avec la cartographie participative, pour les normes sectorielles et l’aménageabilité. Enfin la phase de validation qui est conclue par le maire et le service régionale de l’aménagement du territoire en faisant la rédaction de la charte de responsabilité.

La méthodologique utilisée dans cette étude s'articule autour de trois points, à savoir la recherche documentaire, les enquêtes et travaux de terrain. Les résultats sont le fruit des enquêtes effectuées sur la zone d’étude même, malgré les difficultés rencontrées comme l’indisponibilité de la population et des responsables et la fréquence des pluies. Pourtant l’élaboration du SAC Antanifotsy ne suivait pas la véritable procédure de la modalité prescrit pour élaborer ce SAC à savoir sa continuité.

▪ Mots clés : Antanifotsy, approche géographique, aménagement de territoire, développement local, SAC.

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LISTE DES REFERENCES

Liste des cartes :

Carte 1 : Localisation de la zone d’étude ...... 15 Carte 2 : Découpage administratif de la Commune d’Antanifotsy ...... 18 Carte 3: Carte pédologique de la commune ...... 20 Carte 4 : Hydrographie et grands bassins versants ...... 40 Carte 5: Carte d’occupation du sol en 2015 ...... 42 Carte 6: Zone d’habitation ...... 45 Carte 7 : Réseau routier ...... 56 Carte 8 : Équipement de santé ...... 59 Carte 9 : Équipement éducatif ...... 62 Carte 10: Carte géologique de la commune ...... 66

Liste des tableaux :

Tableau 1: récapitulatif des personnes enquêtées ...... 12 Tableau 2: superficies des Fokontany selon calcul SIG...... 17 Tableau 3 : Table climatique ...... 21 Tableau 4: Récapitulation des rôles des acteurs de l’élaboration du sac ...... 29 Tableau 5: Répartition par catégorie d’âge ...... 46 Tableau 6: Production annuelle par culture ...... 53 Tableau 7: Nombre de cheptel ...... 54 Tableau 8: Couverture vaccinale / Secteur bovin ...... 55 Tableau 9: La situation Routière de la commune ...... 58 Tableau 10: Accès à la Sante publique ...... 61

Liste des photos :

Photo 1: aménagement du bas-fond et reboisement de colline après défrichement ...... 24 Photo 2: Aménagement des collines en rizière en Terrasse ...... 24 v

Photo 3 : Rizières servant de biquetterie en saison sèche ...... 25 Photo 4 : Activité artisanale le long de la RN7 ...... 25 Photo 5 : Equipe socio-organisationnelle Géographe de l’élaboration du SAC Antanifotsy ...... 38 Photo 6 : Regroupement des enquêtes ...... 39

Listes des graphiques :

Graphique 1: Courbe ombro-thèrmique de la CR Antanifotsy ...... 22

Liste des annexes :

Annexe 1 : Récapitulatif des outils de diagnostique participative ...... 82 Annexe 2 : Répartition de la population par fokontany ...... 83 Annexe 3 : Récapitulatif des informations à collecter pour le SIGiste : enquête sur terrain ...... 84 vi

GLOSSAIRE ET LEXIQUE

Pour une meilleure compréhension et clarté du présent travail, quelques concepts méritent d’être définis :

- Le Fokonolona : c’est l’ensemble des citoyens d’un Fokontany. - Le Fokontany : c’est est la plus petite délimitation administrative à Madagascar administrée par un chef Fokontany. Une commune est constituée de plusieurs Fokontany. - L’Occupation du sol : c’est la couverture physique du sol, comprenant le milieu naturel (forêts, mangroves, savanes, ressources en eau), le milieu bâti (zones habitées et équipées) et le milieu aménagé (zones de culture, zones reboisées…). - Territoire et espace géographique : Alors que le mot « territoire » est, au-delà de son emploi en géographie, d’un large usage en sciences humaines, l’expression « espace géographique » est une création spécifique des géographes. Elle s’emploie ou bien au singulier, pour désigner toute portion de l’espace terrestre défini par ses combinaisons physiques, économiques et sociales, ou bien au pluriel pour désigner des espaces présentant des caractères de similitude : espaces montagnards, espaces ruraux, espaces industriels. - Le Territoire : c’est un étendu de terre approprié par une collectivité de l’échelle de la communauté villageoise jusqu’à l’Etat national dépendant d’une juridiction. Il réfère aussi bien les caractéristiques physiques de l’espace géographique que l’emprise de la société. L’aménagement du territoire : c’est une volonté politique d’inscrire les actions (les actions nationales, régionales ou locales) dans un cadre de cohérence spatiale. C’est surtout une politique volontaire de la part des pouvoirs publics, pour tenter d’agir sur l’organisation de l’espace, c’est-à-dire sur les rapports existant entre le fonctionnement de l’économie ou la vie des hommes, et la structure de l’espace dans lequel s’exerce le système économique et social. - La planification : c’est une conception d’un futur désiré ainsi que les moyens réels d’y parvenir. Le plan est l’ensemble de dispositifs ordonnés qui concourent à atteindre un ou plusieurs objectifs. C’est un ensemble cohérent d’objectifs (ce que l’on veut avoir) et de stratégie (comment atteindre ces objectifs) sur un horizon de temps (court, moyen ou long) et les actions pour atteindre ces objectifs. - La géographie : c’est l’étude de l’espace, du milieu physique et du milieu humain dans une société donnée. vii

- Rural : c’est ce qui est propre à la campagne (Petit Larousse, 2010). - Pauvreté rurale : désigne la situation d’un milieu rural qui a très peu de qualité pour subsister et vivre décemment. - La Commune se définit comme la plus petite division territoriale et administrative avant un FKT. - La décentralisation, le transfert du pouvoir de l’Etat dans les CTD. - La déconcentration est le transfert d’une partie du pouvoir centralisé vers des agents locaux qui restent soumis à l’autorité centrale. - Infrastructure : c’est l’ensemble des fondations d’une construction servant de support - Le SIG ou système d’information géographique est un outil d’élaboration de cartes. - Le développement : est un processus de transformations qualitatives et quantitatives voulues par une communauté pour satisfaire ses besoins, c’est un processus de production, de transformation, d’échange et d’émancipation par lequel une communauté améliore ses conditions de vie et d’existence. - Le schéma d’aménagement du territoire est un cadre de référence politique, administratif, juridique, technique et de planification spatiale multisectorielle des investissements physiques à réaliser dans un territoire, destinés à permettre le développement économique durable tout en préservant la capacité productive du milieu. viii

ACRONYMES

AG : Assemblé Générale

BIF : Birao Ifotony ny Fananan-tany

BSD : Bureau de Santé de District

CC : Conseil Communal

CCD : Comité Communale de Développement

CHD : Centre Hospitalier de District

CIRDOMA/CIRTOPO : Circonscription domaniale / Circonscription Topographique

COPIL : Comité de Pilotage

COS : Carte d’Occupation du Sol

CR : Commune Rurale

CRIF : Centre de Ressources et d’informations foncières

CSB : Centre de Santé de Base

CTD : Collectivité Territoriale Décentralisée

EPP : Ecole Primaire Publique

ETC : Equipe Technique Communale

FKT : Fokontany

FRAM: Fikambanan’ny Ray Aman-drenin’ny Mpianatra

I.C.O.R-BTP : Ingénierie – Conseils – Réalisation BTP

INSTAT : Institut National de statistique

MECIE : Mise En Comptabilité des Investissement avec l’Environnement

MEPATE : Ministère d’Etat en charge des Projets Présidentiels de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement ix

MOD : Maître d’œuvre Délégué

PCD : Plan Communale de Développement

PRD : Plan Régional de Développement

PTF : Partenaire Technique et Financier

PUDé : Plan d’Urbanisme Détaillé

PUDi : Plan d’Urbanisme Directeur

RN(R) : Ressource Naturelle Renouvelable

RN 7 : Route Nationale numéro 7

SAC : Schéma d’Aménagement Communale

SIG : Système d’Information Géographique

SRAT : Service Régional de l'Aménagement du. Territoire.

STD : Service Technique Déconcentré

VPDAT : La Vice-Primature en charge du Développement et de l’Aménagement du Territoire

ZAP : Zone Administratif Pédagogique

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INTRODUCTION GENERALE

Le développement durable d’un pays devrait être initié depuis la base, c’est à dire au niveau des communes. C’est pour atteindre cet objectif que chaque commune devrait avoir entre les mains un plan d’action bien défini et dont l’application s’étalera sur une longue durée de quinze ans. A cet effet, le Ministère en charge de l’aménagement du territoire a élaboré le SAC. Etant un document de référence sur l’utilisation de sol ainsi que dans la détermination des vocations des terres, le SAC se veut être un outil indispensable. Un atelier de lancement du guide simplifié pour l’élaboration des SAC a été effectué à Antananarivo le 12 mars 2014. L’objectif de cet atelier étant la vulgarisation du SAC auprès des 1 549 communes de Madagascar.

Le SAC est un document d’orientation pour règlementer l’utilisation du sol par ses potentialités et ses faiblesses. La commune d’Antanifotsy possède en effet des principales richesses permettant à la population locale de s’investir dans beaucoup d’activité vu sa grandeur, la présence de la RN 7 et sa proximité d’Antananarivo : comme l’agriculture par les vastes étendues de plaines inondables, des versants et des bas-fonds cultivables ; l’élevage, mais aussi l’artisanat. Toutefois, des conflits d’usage se font ressentir notamment dans le cas de défrichements pour l’implantation des champs de culture ou l’extension des zones d’habitat dans les plaines ou bas-fonds. L’adoption du SAC va ainsi permettre de résoudre ces problèmes.

Toutes les communes de Madagascar peuvent actuellement jouir de l’outil de planification « SAC ». En cours d’élaboration, Antanifotsy et en sont récemment les communes bénéficiaires. C’est au projet SAC de la commune d’Antanifotsy que cette étude se portera. La CR d’Antanifotsy se situe dans l’ex-province d’Antananarivo, région du Vakinankaratra, district d’Antanifotsy. Sur la superficie de 251,59 km2 vivent 79 901 habitants, se répartissant dans 47 FKT. La Commune est encadrée par les coordonnées Laborde : 18° 31 Sud et 47° 25 Est ou

X minimale= 4780133m X maximale=501 515m

Y minimale= 706 355m Y maximale=724 975m La commune rurale d’ANTANIFOTSY a été choisie du fait qu’après constatation, il s’agit de la plus grande commune de Madagascar possédant de bonnes conditions physiques géographiques mais mal exploitées. En plus, en étant membre de l’équipe socio- 2

organisationnelle du projet et SIGiste, nous avons eu le privilège de participer directement à son plan d’élaboration et d’effectuer une descente sur terrain après une formation effectuée au préalable, facilitant ainsi l’approfondissement de mon étude en y appliquant les savoirs acquis durant toutes ces années de parcours universitaires. La présente étude s’intitule " Approche géographique dans le processus d’élaboration du SAC au sein de la CR d’Antanifotsy".

Les objectifs du travail sont :

❖ Etablir l'état des lieux des contraintes environnementales de la Commune rurale d’Antanifotsy ;

❖ Démonter les approches géographiques dans l’élaboration d’un outil de planification territoriale ;

❖ Démontrer que les conditions physiques du milieu (commune) peuvent être des atouts ou handicaps pour le développement local.

La problématique principale du sujet peut s’exprimer comme suit : « En quoi les démarches géographiques constituent-elles un outil pour d’élaboration d’un SAC à Antanifotsy ? » Cette question principale engendre des questions secondaires :

➢ Quels sont les rôles de la géographie pour la connaissance de l’espace ou diagnostic territorial ?

➢ Quels sont les méthodologies et les différentes étapes du processus de l’élaboration du SAC ?

➢ Quels sont les difficultés et contraintes de la démarche d’élaboration du SAC ?

➢ Quel est le niveau d’appropriation ou les problèmes d’application du SAC au niveau de la commune ?

Pour mieux structurer le contenu de cette recherche on a adopté un plan linéaire à trois parties :

I- Localisation, concept et notion du sujet ; II- Les démarches géographiques en tant qu’outil d’élaboration du SAC ; III- Bilan et problèmes rencontrés pendant l’élaboration du SAC.

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 PARTIE I : Localisation, concept et notion du sujet 4

▪ Chapitre 1 : contexte et méthodologie I. Concept de l’aménagement du territoire I.1. Place de la géographie dans l’aménagement du territoire : géographie active Si la géographie est la science qui étudie l’espace terrestre et ses composants, l’aménagement est la science qui agit sur cet espace, en maitrisant les contraintes de ce milieu naturel. L’objectif de cet aménagement global est fixé pour la satisfaction des besoins communs de la population.

Les concepts communs à ces deux disciplines sont l’espace, le territoire et le paysage. L’aménagement se situe dans une conjoncture économique et sociopolitique de ces objets communs. Outre, l’aménagement est une science récente née pour le prolongement de la géographie qui est également l’aboutissement de la géographie appliquée.

La géographie est une condition sine qua non à l’aménagement. L’acte de l’aménagement c’est la volonté de transformation durable et la volonté de transformation précédée par une approche technique car l’espace est multidimensionnel, mais qui nécessite une planification et programmation des actions pour sa durée, limite et séquence dont l’acteur principal est l’Etat. Ce dernier va maitriser les paramètres suivants : le financement, la planification, l’organisation, la disposition de services et des spécialistes.

L’aménagement du territoire est une expression désignant d’un territoire conçu comme le siège géographique des activités humaines. La concentration géographique des activités est un processus courant qui crée une inégalité géographique surtout sur le plan social. De plus, pour éviter les risques, il est nécessaire de mettre en place les conditions du développement économique à l’aide de démarche impliquant un rééquilibrage géographique des activités et le désenclavement des régions les plus isolées et les moins favorisées.

Bref, L’aménagement du territoire apparaît, dès lors, bien comme une intervention des hommes sur leurs espaces avec différents objectifs : réduire les disparités, apporter des réponses aux dysfonctionnements, lutter contre la dégradation des cadres de vie… On y retrouve le concept de plan physique cher aux auteurs ainsi que le souci de mieux s’organiser pour le futur en cherchant à combiner des finalités de trois ordres : économiques, sociales et écologiques. Si les finalités économiques ont d’abord largement dominé, deux autres axes majeurs se sont développés : l’axe social (qui vise au bien-être et à l’épanouissement de la 5

population où l’organisation vise à procurer une qualité certaine d’équipements, de services, un cadre de vie valorisant et où les préoccupations de justice sociale l’emportent sur celles d’efficacité économique) et l’axe écologique (développé plus récemment et où l’accent est mis sur l’insertion des sociétés et de leurs interventions dans des milieux naturels, des écosystèmes fragiles, qui sont exposés à des déséquilibres irréversibles, à des dégradations de la flore et de la faune ainsi qu’à des pollutions multiples).

L’aménagement du territoire a ainsi intégré trois dimensions majeures : économiques, sociales et environnementales qui deviendront plus tard les trois piliers du développement durable.

I.2. Concept de l’aménagement à Madagascar, outils et finalités

La planification est un processus visant à mettre en valeur le territoire en vue de la satisfaction des besoins de la population. Il existe plusieurs outils d’aménagement du territoire : PCD, SRAT, PRD, SAC, PUdi, PUdé.

Depuis son indépendance, Madagascar a connu de profondes mutations. Le recul de l’Etat Central dans la mise en œuvre directe des programmes de développement se trouve actuellement renforcé par les politiques liées à la décentralisation effective présidant à l’aménagement du territoire des CTD dont notamment les Communes.

L’impact au niveau de la population des efforts engagés par le Gouvernement en matière d’équipement et d’infrastructures est recherché. Dans ce cadre, l’optique fondamentale est d’éviter que les interventions des acteurs s’opèrent d’une manière sporadique et qu’elles soient sous-tendues par une vision coordonnée et cohérente.

Pour le MEPPATE, il s’agit de prendre parti pour un développement dans une approche territoriale, dans l’objectif de contribuer à amorcer le processus de croissance stable à base socio-économique élargie. Ainsi, le territoire constitue l’un des socles de toute action de développement. Dans ce cadre, il s’agit d’inviter les acteurs de développement à prendre en compte les territoires comme unités de développement. La vision est de partir du développement de chaque territoire comme levier du développement du pays.

Le système institutionnel actuel accorde de très larges prérogatives aux CTD, dont les Communes. Il s’agit, entre autres de leur implication à la définition de leurs objectifs de 6

développement et à la programmation /exécution des projets qui interviennent au niveau local des Communes.

Par rapport à ce cadre, le MEPPATE /Ministère en charge de l’aménagement du territoire a procédé à l’appui des Communes par le biais du processus d’élaboration de leurs SAC. Dans cette perspective, la Commune rurale d’Antanifotsy a été choisie pour l’’élaboration de son SAC.

I.3. Fondement et objectif du SAC La Loi n° 94-007 du 26 avril 1995 relative aux pouvoirs, compétences et ressources des Collectivités territoriales décentralisées, confère à la commune, en tant que collectivité territoriale décentralisée, des compétences en matière d’administration et d’aménagement du territoire, de développement économique et social, ainsi que de la protection de l’environnement. Pour assumer efficacement de telles responsabilités, la commune d’Antanifotsy se donne avec le Schéma d’aménagement Communal (SAC) un cadre de référence pour les grandes orientations présentes et futures de développement, d’aménagement et de valorisation du potentiel économique de son territoire. La finalité étant la satisfaction équitable des besoins sociaux et collectifs de la population, la valorisation durable des ressources naturelles, la préservation de la qualité de l’environnement, la réduction au minimum des déséquilibres nuisibles à un développement harmonieux.

a. Objectif principal

Selon les TDR, l’objectif principal est d’accompagner la Commune dans tout le processus d’élaboration de son SAC, suivant une approche participative.

L’appui consiste à la formation et à l’accompagnement du Maire et de l’Equipe Technique Communale (ETC) d’une part, et du responsable à la cartographie au niveau de la Commune d’autre part jusqu’à l’élaboration de la version définitive du SAC.

b. Objectifs spécifiques les objectifs sont fixés pour : informer les décideurs des notions à la base du SAC : Aménagement du territoire, développement durable ;faire connaître et comprendre aux 7

décideurs communaux la nature, les enjeux et la démarche d’élaboration du SAC, à partir du guide d’élaboration ; partager les méthodes et techniques de réalisation de chaque étape de l’élaboration du SAC ; et ainsi ,élaborer le SAC proprement dit avec la participation de tous les acteurs de développement de la Commune voire les Fokonolona.

c. Résultats attendus

A la fin de la mission, les résultats suivants seront atteints à travers l’appropriation de tous les acteurs du développement de la Commune :

➢ La Commune aura à sa disposition un SAC élaboré suivant une approche participative ; ➢ Les décideurs locaux disposeront d’un outil de planification opérationnel et règlementaire dans lequel tout dynamisme de développement dans la zone y trouve leur réponse adéquate en matière d’affectation du sol, et de la viabilité des espaces et qui servira de base pour les précisions socio-économiques ; ➢ La Commune est capable de mettre en œuvre le SAC et de la mettre à jour en temps voulu ; et partie prenante de la mise en œuvre du SAC ; ➢ Les acteurs de développement de la Commune sont intégrés et partie prenante de la mise en œuvre relative à l’élaboration du SAC.

d. Utilité du SAC Ce SAC servira de cadre de référence cohérent d’ici 2030 pour : l’organisation et la réglementation de la valorisation de l’espace communal, la planification stratégique à court ou à moyen terme tels que le Plan de Développement Communal (PDC), l’élaboration des projets d’investissements publics, le plan d’urbanisme, la coordination des initiatives de développement, la promotion des investissements privés et du partenariat public-privé, le développement de partenariat avec l’Etat et ses démembrements, les autres collectivités et les partenaires techniques et financiers et l’amélioration de la gouvernance locale dont l’arbitrage nécessaire entre les différentes zones homogènes de développement, la fiscalité, la gestion foncière décentralisée, la préservation de la qualité de l’environnement et de la capacité reproductive du milieu naturel, la prévention des risques et catastrophes. 8

II. Commentaires bibliographiques et méthodologie II.1. Recherche bibliographique Afin de parvenir à nos résultats de recherche on a effectué une documentation bibliographique et une collecte de données.

a. La documentation Cette étape comprend trois séquences :

• Le recensement et localisation des documents qui se rapportent au sujet choisi c’est-à- dire des livres concernant le développement rural et les historiques de la zone d’étude • La consultation de ces documents pour en connaitre le contenu (consultation des références dans le but de confectionner la bibliographie) • L’établissement de la liste exhaustive des documents consultés (bibliographie), qui devront être bien classés : - Ouvrages générales - Ouvrages spécifiques et techniques

Pour se faire, quelques ouvrages, généraux et spécifiques, publiés sur le thème ont été consultés, comme les articles, les journaux, les livres, les revues et les cartes. Mais il y a aussi les documents techniques tels que les rapports, les données statistiques INSEE/INSTAT, PCD, les monographies, les lois et codes ; sans oublier les travaux universitaires dont thèses et mémoires. Enfin il y a les moteurs de recherche tels que Google, Bing, le wikipedia, c’est- à-dire les sites internet, et les enquêtes effectuées auprès des personnes ressources concernées ou ayant des connaissances sur le thème et ou sujet.

Pour les ouvrages généraux, il y a des techniques à suivre pour les consulter. Ils sont souvent d’un volume important, difficile de toute lire, par exemple pour un livre de plus de 200 pages. De ce fait, la consultation de la liste des croquis, des tableaux, des figures, des photos pour repérer les relations évoquées avec le sujet était primordiale. Ensuite il fallait s’intéresser à la table des matières pour marquer les pages et les chapitres qui parlent directement du sujet. Lire l’introduction, la conclusion et le résumé pour y relever les essentiels vient après, comme les citations et les chiffres intéressants. 9

Un exemple pour l’ouvrage, les définitions de quelques concepts ont étés soutirés dans les ouvrages suivant : BAILLY (A), « Les concepts de la géographie humaine », Ed. Armand Colin, 2001 et DE FARCI, « L’espace rural », Que-sais-je ? PUF, 1975, 126p. Ces ouvrages parlent des concepts sur la géographie rurale et le développement rural.

Ou encore, DONQUE (G) « Contribution géographique à l’étude du climat de Madagascar », NIAG, 1975, 475p. A permis d’avoir des informations sur le climat des HTC plus précisément la région de Vakinankaratra.

Pour les autres ouvrages qui sont spécifiques et techniques aux sujets à étudier, y compris les mémoires et thèse et les références juridiques, des synthèses sur des thèmes communs sont tirés non seulement pour réaliser la rédaction des notions et concepts, mais aussi pour avoir des recherches actualisées. En effet, ces ouvrages ont récemment connu des mises à jour.

Exemples :

1- GIZ « plan communal de développement commune urbaine Nosy be district Nosy be région DIANA province d’Antsiranana » juin 2006, 166 pages 2- Monographie de la région de Vakinakaratra, UNITE DE POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT RURAL (UPDR), ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, juin 2003, 118 pages 3- Loi n° 94-007 du 26 avril 1995 relative aux pouvoirs, compétences et ressources des Collectivités territoriales décentralisées (J.O. n° 2304 du 05.0695, p. 1241)

Enfin, la Webographie (recherche sur internet), permet de compléter et de perfectionner le reste de l’étude. On peut y trouver facilement et rapidement tous les données nécessaires aux rédactions, y compris quelques ouvrages, tout ceci à jour.

b. Les critiques bibliographiques Nous avons rencontré quelques difficultés au cours de la réalisation du travail, à savoir d’une part, pendant la documentation, la conjoncture actuelle m’a bloqué de plusieurs façons, en l’occurrence l’insécurité et la fermeture de la plupart des établissements.

En effet, dans le cas du thème et la zone d’étude on peut constater qu’il y a une lacune d’ouvrage, l’inexistence ou insuffisance de sources bibliographiques surtout les ouvrages 10

généraux. En plus toutes les données sur les ouvrages sont presque vieilles et n’ont pas connu de mises à jour.

c. La méthodologie des collectes de données Pour parvenir à la rédaction du travail de recherche, des enquêtes auprès de l’équipe technique ont été effectuées. Les membres de l’équipe sont composés de personnalités issues de l’autorité communale, des STD locaux, des chefs FKT, des organismes intervenants, des différents associations et groupements sociaux présents dans la Commune, du SRAT, des représentants du Conseil Communal. Cette équipe est chargée de la mise en œuvre des activités techniques prévues dans les phases et les étapes du processus d’élaboration du SAC. Leurs tâches consistent à la collecte d’informations et de données, à faire l’analyse et le diagnostic, à l’animation et à la facilitation des ateliers de concertations communales, à la planification et à l’établissement des scénarii d’aménagement.

d. Les pré-enquêtes Pour se procurer le minimum d’informations, nous avons effectué une pré-enquête dans les bureaux d’études ICOR-BAT qui travaille avec le MEPPATE pour le projet, source du concept de SAC, à l’INSTAT pour les données démographiques de la région de Vakinankaratra. Enfin dans le centre météorologique d’Ampandrianomby pour les données climatiques.

e. Les enquêtes Il s’agit d’une recommandation pour respecter une démarche scientifique, quelles sont les enquêtes qu’il faut faire : nombre et type des ménages à enquêter, les sources statistiques, les personnes et responsables à enquêter, le taux d’échantillonnage. Les enquêtes étaient faites pendant même l’élaboration du SAC à Antanifotsy, recommandés par l’INDDL et l’ICOR sur l’objectif du SAC, et toutes les données et informations dont le bureau d’étude et le TDR du SAC ont besoin (cf. annexe 3). 11

La première descente sur terrain a eu lieu le 9 novembre 2015 pour les collectes de données. Une deuxième descente sur terrain a été effectuée pour le suivi de la mise en œuvre du SAC après son élaboration finale.

f. Aspect scientifique Il repose sur 3 points :

* L’objectif est de recueillir les différentes informations et données qui permettent de construire des savoirs nouveaux

* les outils utilisés sont les questionnaires et les cartes

* les techniques d’enquête sont nécessaires pour utiliser les outils qui sont au service de la démarche choisie.

On a effectué des enquêtes participatives c’est-à-dire établir des relations de confiance avec ceux qu’on a interrogé : le Maire nouvellement élu, les personnels du District, les 47 chefs FKT dont plus de la moitié sont illettrés, les instituteurs et quelques paysans.

On a fait des enquêtes individuelles et collectives, parfois les adjoints des chefs FKT et les maîtres FRAM sont présents pendant les questionnaires, et parfois seul l’un d’entre eux.

Les questions peuvent être utilisées dans trois cas différents. Pendant les enquêtes effectuées, on a opté pour un entretien libre, collectif ou individuel. Il s’agit d’un questionnaire ouvert, c'est-à-dire le nombre de question n’est pas déterminé à l’avance, il y a un échange élargi.

Là, les personnes enquêtées sont libres de leurs réponses mais il faut éventuellement en suggérer quelques-unes. Les résultats obtenus peuvent être d’ordre qualitatif.

Voici quelques exemples de questions posées : historique de la commune d’Antanifotsy et origine des villages, changement climatique dans la commune, nombre de FKT et nombre de population par FKT, les problèmes d’infrastructures (éducation, santé, route), les flux des produits…

L’enquête effectuée a permis d’obtenir les résultats représentés dans le tableau n° 01.

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Tableau 1: récapitulatif des personnes enquêtées

Nombre des Acteurs Effectif total % enquêtés Bureau d'étude ICORBAT 5 1 20

Maire 1 1 100

Chef FKT 47 47 100

EPP 51 40 78

EP Privé 6 3 50

Ménage 12 904 47 0.36

Source : enquêtes personnelles, novembre 2015

II.2. Les étapes de la méthodologie

La démarche méthodologique adoptée dans l’élaboration du présent Schéma d’aménagement de la Commune d’Antanifotsy correspond globalement aux recommandations des termes de référence. Au cours de chaque étape du processus, l’application des méthodes et principes des approches méthodologiques suivantes ont été privilégiées suivant les recommandations des TDR produites par le ME PPATE dont :

- L’approche participative et itérative, pour favoriser l’implication et la responsabilisation des acteurs communaux et des parties prenantes ; - L’approche spatiale à travers une large utilisation de supports et outils cartographiques, notamment lors de la mise en œuvre des étapes d’élaboration du SAC ; - L’approche territoriale apportant une touche particulière sur la localisation des zones d’investissement prioritaires, le zonage spatio-sectoriel et le diagnostic territorial permettant la définition de la problématique d’aménagement, ainsi que l’établissement d’une vision commune et partagée du développement communal ; - La valorisation des ressources locales avec la constitution d’une équipe technique chargée d’assurer le pilotage des activités techniques de chaque étape du processus SAC ; 13

- La collecte et l’exploitation de toutes les données secondaires concernant la Commune en vue de la capitalisation des acquis ; - L’approche genre à travers l’intégration des femmes dans chaque étape du processus.

II.3. Les difficultés et limite éventuelle de l’étude

L’indisponibilité de la population et des responsables souvent retenus dans les champs de culture et dans les réunions ainsi que l’éloignement des lieux d’enquête ont fait perdre beaucoup de temps. La fréquence des pluies au cours de la descente a empêché également la collecte de données. 14

Chapitre 2 : localisation de la zone d’étude

I. Historique et toponymie

Elle est rattachée à la Région de Vakinakaratra et se trouve à 65 Km d’ qui est le Chef-lieu de ladite Région. Le chef-lieu de la Commune d’Antanifotsy est à 115 Km au Sud d’Antananarivo, à 3 kilomètres à l’Est du village d’Ilempona Gare par lequel passe la Route Nationale numéro 7. Elle est limitée : au Nord par la Commune Rurale d’Ampitatafika (District d’Antanifotsy ; à l’Est par la Commune Rurale d’ (District d’Antanifotsy) ; au Sud par les Communes d’Ambatolahy et d’ (District d’Antanifotsy) ; à l’Ouest par les Communes de Soanindrariny (District d’Antanifotsy) et d’Antsoantany (District d’Antsirabe II).

Antanifotsy, qui signifie littéralement « là où la terre est blanche » est située dans la Région de Vakinankaratra. Classée dans la typologie « Commune Rurale de 1ère catégorie » elle est en même temps le Chef-lieu du District. Depuis l’indépendance, la Commune avait le statut de Canton et a été administrée successivement soit par des Chefs de Canton nommés par l’Administration générale, soit par des Maires élus démocratiquement, passant, par l’administration d’une délégation spéciale de 1992 à 1995. Récemment, 12 FKT sont détachés de la Commune réduisant ainsi sa superficie de 327 Km2 à 251,59 Km2. Une clarification officielle des limites de la Commune a arrêté le nombre de FKT qui lui est rattaché à 47 FKT qui a permis à l’équipe technique de baser l’élaboration du SAC. La Commune d’Antanifotsy était jumelée avec celle de la Possession à la Réunion le 14 Avril 1995 par « une Charte de jumelage », scellée le 10 Mars de la même année par un « Protocole d’Amitié ».

C’est une région des hauts plateaux où l’agriculture prédomine plus la vie économique que l’élevage. A l’exemple du riz, du maïs, des pommes de terre et d’autres produits vivriers qui y sont cultivés ; tandis que les bœufs et les porcs marquent l’élevage. Sur les trente mille hectares de forêts, presque toutes sont reboisées et secondaires. Composés d’eucalyptus et de pinus, les bois issus de cette forêt sont destinés principalement pour l’approvisionnement en charbon et en matériaux de construction de maison pour la ville d’Antananarivo. Les restes du charbon seront vendus sur l’axe de la route nationale 7 avoisinant la commune. 15

Carte 1 : Localisation de la zone d’étude

Source : confection de l’auteur, septembre 2016 16

Le climat est de type tropical et connaît deux saisons bien distinctes : l’une chaude et humide, de Novembre à Avril et l’autre fraîche et froide et plutôt sèche, de Mai à Octobre.

La localisation géographique de la Commune est rapportée sur la carte n° 01.

a. Délimitations administratives Les travaux d’élaboration du SAC ont débuté par la vérification des limites du territoire communal en raison du fait que le SAC s’applique sur l’ensemble de ce territoire. La carte BD 100 de la FTM a servi de référence de base pour la reconnaissance de ces limites. Des séances de cartographies participatives, organisées dans tous les FKT, ont été menées afin de recueillir la perception locale des limites du territoire communal. La confrontation de la perception locale et de la carte de la FTM a permis d’éviter les incertitudes sur les limites communales :

- Côté Nord entre la Commune d’Antanifotsy et la Commune d’Ampitatafika au niveau des FKT d’Antanety, Tsarafara, Ambatoharanana, Ambohimanatrika, et Ankaranana. - Coté Est entre la Commune d’Antanafotsy et la Commune d’Ambatomiady au niveau des Fokontany de Sahavato Haut, MoraranoAmbatobe, et Andriatsilahy. - Côté Sud entre la Commune d’Antanifotsy, Ambatolahy et Andranofito au niveau des FKT d’Antanetilava, Andoharina, Anosimbohangy, Ambatovaventy Est et Ambatovaventy Ouest - Cotés Ouest entre la Commune d’Antanifotsy et Antsohatany au niveau des Fokontany des Antanikatsaka, Morarano IV, Morarano Ouest et Andranofito.

b. Délimitation des Fokontany Dans l’objectif d’évaluer les potentialités et les problématiques des FKT, l’équipe chargée de l’élaboration du SAC a réalisé des descentes sur terrains. Ces descentes dans les FKT ont pour but de clarifier les limites de chaque FKT. Le tableau II présente les différents FKT et leurs surfaces respectives :

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Tableau 2: superficies des Fokontany selon calcul SIG

FKT FKT FKT

Scie (Ha) Scie (Ha) Scie (Ha) AMBALAVAO 295 ANDRIATSILAHY 903 BEMASOANDRO 358 AMBATOHARANANA 620 ANGAVO EST 1249 BEPAISO 541 113 ANKARARANA 372 FIERENANA 67 AMBATOMAINTIKELY 760 ANONDRILAHY 199 MAHALAVOLONA 1223 AMBATOMIANKINA MAHATSINJO 229 ANOSIMBOAHANGY 781 320 NORD CENTRE AMBATOVAVENTY 331 ANTANAMBAO 257 MORARANO IV 322 EST AMBATOVAVENTY MORARANO 671 ANTANETILAVA 630 317 OEUST AMBATOBE AMBODIRIANA EST 993 ANTANETY 395 MORARANO III 610 MORARANO AMBOHIJANAKA 214 ANTANETY NORD 245 734 OUEST SAHAVATO AMBOHIMANATRIKA 310 ANTANIFOTSY 179 878 CENTRE AMBONIANDREFANA 226 ANTANIKATSAKA 1202 SAHAVATO HAUT 447 SAHAVATO ANDOHAFARY 399 ANTEMOTRA 527 197 OUEST ANDOHARIANA 1501 ANTOBINIARO 223 SAONJARANO 662 ANDOHAVARY II 635 ANTSAHAMAINA 562 TOKOTANITSARA 1234 ANDRANOMALAZA 427 ANTSAHONDRA EST 208 TSARAFARA 224 ANDREFANIALA 437 ANTSEVAKELY 929 COMMUNE 25 159 Source : FTM BD100, arrangement de l’auteur, janvier 2017.

Ici, l’inégalité des superficies de chaque FKT est expliquée par l’installation humaine et l’occupation du sol. Plus on trouve une densité plus élevée, plus le FKT est en extension.

18 Carte 2 : Découpage administratif de la Commune d’Antanifotsy

Source : confection par l’auteur, novembre 2015

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Le groupe ethnique Vakinankaratra est essentiellement présent à Antanifotsy parmi les 79 901 habitants qui peuplent la commune. Il est issu des familles Merina qui ont fui la persécution royale vers le milieu du XIXé siècle. Les religions catholique et luthérienne y sont surtout présentes.

II. Contexte de la zone d’étude La CR Antanifotsy est divisée en 47 Fokontany dont les FKT à proximité de la RN7 sont les plus prospères économiquement. Hiérarchiquement, le FKT d’Antanifotsy est le centre administratif (chef-lieu FKT) de la commune, on y trouve tous les bâtiments administratifs tels que la mairie, le bureau du district, le poste de police et gendarme et les différentes infrastructures sanitaires comme les CSB et le centre hospitalier.

Par ailleurs, ces 47 FKT n’ont chacun qu’un seul établissement scolaire (EPP), de plus ils sont presque tous vétustes surtout à Antanety, Antsevakely, Anosimboahangy et Antanikatsaka. Ce dernier est connu comme le plus pauvre de la CR d’Antanifotsy.

Les paysages marquant de la CR sont faits de vastes étendues de rizières, de collines reboisées, de champs de maïs et de légumes. Quelques collines sont aménagées en rizière en escaliers.

20 Carte 3: Carte pédologique de la commune

Source : confection de l’auteur, Novembre 2015 21

a. Le climat C’est un climat de type tropical d’altitude qui présente deux saisons distinctes :

• Une saison chaude et humide, allant de Novembre à Avril au cours de laquelle la température oscille de 18°C à 22°C ; • Une saison sèche et froide, du mois de Mai à Octobre, durant laquelle la température descend jusqu’à 6°C pendant les mois de juin et Juillet accompagnée parfois de la gelée le matin. • La précipitation moyenne est de l’ordre 1 500 mm de pluie. Chaque année, l’inondation a sévi dans une grande partie de la Commune, surtout le long de la rivière ONIVE, causant des dégâts très importants aux cultures, estimés 25% à 35% voire même à 90% lors des passages successifs des cyclones tropicaux. Le tableau et les deux graphes qui suivent illustrent la précipitation annuelle et la courbe thermique de la CR d’Antanifotsy.

Tableau 3 : Table climatique

MOIS J F M A M J J A S O N D Précipitation en 289 251 215 85 36 19 18 17 25 63 157 258 mm Minima 14,1 13,8 13,6 11,7 8,6 6,4 6,1 6,2 7,3 10 11,9 13

Maxima 24,7 24,5 24,2 23,7 22,2 22 18,6 19,5 21,9 24 25,5 24

en °C en Moyenn 19,4 19,1 18,9 17,7 15,4 13,3 12,3 12,8 14,6 17 18,5 18,7

Température e Source : http://fr.climate-data.org.

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Graphique 1: Courbe ombro-thèrmique de la CR Antanifotsy

Source : confection de l’auteur d’après la table climatique

Les précipitations varient de 272 mm entre le plus sec et le plus humide des mois. Une différence entre la température la plus basse et la plus élevée sur toute l'année.

Le climat y est chaud et tempéré. De fortes averses s'abattent toute l'année sur Antanifotsy plus secs, les précipitations restent assez importantes. La carte climatique de Köppen-Geig comme étant de type Cfb. La température moyenne annuelle à Antanifotsy est de 16.5 °C. C précipitations sont en moyenne de 1433 mm.

Des précipitations moyennes de 17 mm font du mois d’Août le mois le plus sec. Les précipitions enregistrées en Janvier. Elles sont de 289 mm en moyenne.

b. Le relief La Commune rurale d’Antanifotsy se situe intégralement au sein du massif montagneux d’Ankaratra, entre 1 300 et 1 800 m d’altitude. Dans les Fokontany du Nord (Sarodroa, Tsaratanana, Ambatoboka, Saonjorano, Ankararana, Ambohimanatrika, 23

Ambatoharanana et Tokotanitsara), on trouve des montagnes relativement tortueuses du pied des hauts sommets de l’Ankaratra.

A l’Ouest, au Sud-Ouest, au Sud Est et à l’Est, c’est-à-dire sur plus de la moitié de la superficie de la Commune, ce sont des moyennes collines à pente douce et d’étroites vallées qui dominent. Le Nord et le Centre sont constitués d’assez larges plaines traversées par les principaux cours d’eau.

c. Les bassins versants et les ressources en eau : Même si la Commune rurale d’Antanifotsy n’est pas traversée par de grands fleuves, de petites rivières, dont : l’Andranopapango, l’Ampahazana, l’Ampasimbato, l’Andranokely, la Sahatsaha et la Valalonjy, se jettent dans l’ONIVE qui est le principal cours d’eau.

D’après la multitude des sources éparpillées dans les moyennes collines et en hauteur, la nappe phréatique doit être très importante. On peut citer la chute d’Ambohibetazana qui culmine à plus de 1 500 m, et celle située dans le FKT d’Angavo qui est à un peu moins de 1 400m. Ceux-ci constituent autant d’opportunités pour le tourisme.

Les paysages marquant de la CR sont faits de vastes étendues de rizières, de collines reboisées, de champs de maïs et de légumes. Quelques collines sont aménagées en rizière en escaliers.

Les photos 1, 2, 3, 4 montrent quelques paysages et activités dans la CR d’Antanifotsy.

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Photo 1: aménagement du bas-fond et reboisement de colline après défrichement

Source : clichés de l’auteur, 10 novembre 2015

Photo 2: Aménagement des collines en rizière en Terrasse

Source : Clichés de l’auteur 10 novembre 2015 25

Photo 3 : Rizières servant de biquetterie en saison sèche

Source : Clichés de l’auteur du 11 septembre 2016 à Antanifotsy

Photo 4 : Activité artisanale le long de la RN7

Source : Clichés de l’auteur du 11 septembre 2016 à Antanifotsy 26

III. Justification du choix de la zone d’étude Le processus actuel de décentralisation et de renforcement de l’autonomie des Collectivités Décentralisées entraîne des changements quant au rôle de l’administration au niveau des Régions et des collectivités décentralisées en matière de développement. Il implique le transfert, entre autre, de la responsabilité de la planification et de la gestion de l’ensemble des actions de développement plus particulièrement, de l’administration centrale vers les Régions et des autres collectivités territoriales décentralisées. Dans ce contexte, les Communes ont un rôle important à jouer étant donné leur statut de collectivité territoriale de base, cadre dans lequel devront être appliqués les principes conditionnant la mise en œuvre de la bonne gouvernance locale. Cette dernière conditionne à son tour l’instauration d’un environnement favorable à un développement durable. Cette vision stratégique ayant reçu l’adhésion de la plupart des acteurs et partenaires de développement, les autorités publiques Malagasy ont promu la concrétisation de cette politique en accompagnant de près ces communautés de base dans la mise en œuvre d’un processus de planification des actions de développement au niveau local. C’est dans cette logique que le Ministère de l’Aménagement du Territoire a appuyé la Commune d’Antanifotsy les actions relatives à l’élaboration de son Schéma d’Aménagement Territorial (SAC).

C’était une occasion et une chance d’accepter et de participer dans le cadre d’élaboration à Antanifotsy pour pouvoir témoigner la mise en œuvre du processus de décentralisation par cet outil de planification. Et également d’espérer le développement prévu par le MEPPATE de chaque commune à Madagascar.

Conclusion de la première partie

La première partie nous a permis de voir dans un premier temps le concept de l’aménagement du territoire, suivi du fondement de l’objectif du SAC, en montrant la place de la géographie dans l’aménagement du territoire ; les démarches méthodologiques sur la mise en œuvre de la recherche. Et surtout de connaitre mieux la zone d’étude qui est la CR Antanifotsy, et la justification du choix de la zone d’étude marquée par la promotion de l’élaboration du SAC. Maintenant on va entamer la deuxième partie concernant les démarches géographiques en tant qu’outil d’élaboration du SAC. 27

 PARTIE II : Démarches géographiques en tant qu’outil d’élaboration du SAC

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▪ Chapitre 3 : Méthodologie générale du SAC

Par les attributions conférées par la loi 94-007 aux communes en matières d’administration et d’aménagement du territoire, le SAC est un document cadre ayant la valeur juridique leur permettant d’assumer efficacement de telles responsabilités (annexe 1).

1. Champ d’application Ce document, ayant comme champ d’application tout le territoire, allant des milieux bâtis et aménagés, aux milieux agricoles et naturels, établit les grandes orientations pour l’organisation physique de l’espace communal ; il définit : une vision communale claire partagée pour un horizon de quinze ans sur la base d’un diagnostic territorial participatif ; les grands objectifs sectoriels et intersectoriels, cohérents avec les objectifs sectoriels nationaux ; ainsi que les grandes orientations de l’aménagement du territoire dont les vocations des terres ou occupation du sol, les aménagements physiques et infrastructures et également les mesures d’efficience territoriale c'est-à-dire la mise à jour des délimitations administratives le renforcement de l’administration de proximité, le renforcement des outils de gestion foncière décentralisée et administration du territoire.

2. Les acteurs de l’élaboration du sac Les acteurs sont composés selon la responsabilité de chaque technicien dans l’élaboration. On y trouve :

• Le maître d’ouvrage qui est la commune, composé de l’exécutif communal et le conseil communal • Le PTF ou Partenaire Technique et Financière, celui qui assiste le plan technique et financier, composé de bailleurs ou programme de coopération • Le MOD ou maître d’œuvre délégué qui est composé par une équipe multidisciplinaire ayant des compétences en : géographie, économie, environnement, social ou d’autre spécialisation communale • Le COPIL ou Comité de pilotage composé par l’exécutif communal et les CTD locaux • Le CCD ou Comité communal de développement qui est une structure de concertation locale et appui à la Commune composé par le maire et conseils communaux, les chefs 29

FKT, 02 représentants des citoyens intervenants par FKT élus en assemblées générales et représentants des STD locaux, du secteur privé, de la société civile. (Voir annexe 5 : Tableau récapitulatif des rôles des acteurs de l’élaboration du SAC)

L’accompagnateur délégué par l’Etat arrive dans la commune et informe la commune, puis il va faire un procédé d’AUTOEVALUATION de la commune, c’est-à-dire il s’agit de voir et examiner les carences du PCD à l’aide de la réunion du maire, des chefs FKT. C’est à travers qu’on va élaborer le SAC en négociant avec les PTF (Partenaire Technique et Financière). Si le SAC est réalisable, on opte au paramètre Information –Education- Communication et la sensibilisation des acteurs au niveau du CTD, et également à la formation des ETC (Equipe Technique Communale) pour la cartographie et les collectes de données. Pourquoi former les acteurs à l’aménagement des territoires ? Il serait qu’une formation des acteurs s’avère nécessaire pour qu’ils puissent jouer un rôle actif dans les débats sur l’aménagement communal. Avant tout, l’emplacement d’un comité de pilotage (COPIL) est strictement obligatoire dans le cadre de la préparation et du lancement et du processus d’élaboration du SAC, la commune put se faire aider techniquement par les services techniques déconcentrés qui sont tenus de le faire. Par ailleurs la mise en place d’un comité de pilotage est d’usage dans la gestion d’une grande activité au sein d’une commune.

Tableau 4: Récapitulation des rôles des acteurs de l’élaboration du sac

ACTEUR ET RESPONSABILITE COMPOSITION SON ROLE

• Leader du processus (lieu de travail, gestion du BD)

Commune : • Recherche de convention de partenariat avec • Exécutif communal maître PTF d’ouvrage • Conseil communal • Contribution au coût de l’élaboration du SAC

• Recrutement du maître d’ouvrage délégué et 30

validation de son travail (conseil communal)

• Mobilisations de acteurs (STD, PTF, FKT) et mise en place du CCD et du COPIL

• Décision techniques et politiques pendant le processus d’élaboration

• Publication et promotion du SAC

• Communication et information publique

• Actes d’exécution du cadre règlementaire de l’élaboration du SAC relevant de sa compétence

• Encadrement technique et méthodologique PTF ou Partenaire • Renforcement de capacités Techniques et • Bailleurs ou • Appui financier et matériel Financières : programme de assistance • Participation au recrutement du MOD et coopération technique et contrôle de qualité financière • Appui technique au maître d’œuvre délégué

Equipe multidisciplinaire Fourniture des prestations intellectuelles à la ayant des compétences en : commune • Géographie, SIG et • Mise en œuvre de la méthodologie de la analyse spatiale MOD ou maître conduite du processus technique • Economie, d’œuvre délégué d’élaboration sociologie, • Elaborations des cartes, bases de données et agronomie et des documents SAC provisoire et définitif environnement

• Participation à la consultation publique • D’autres spécialisations 31

selon les spécificités communales

• Exécutif • Travaux préparatoires (délimitation du communal, périmètre, projet d’élaboration de SAC, représentant du COPIL ou évaluation des compétences existantes et conseil communal, comité de besoins) et recherche de financement service régional de pilotage • Recrutement du maître d’œuvre délégué l’aménagement du territoire, STD • Pilotage, suivi du processus d’élaboration locaux

- maire et conseils communaux CCD ou Comité • Garant de la participation publique - Chefs FKT communal de • Garant de l’ancrage du processus au niveau - 02 représentants des développement : de FKT citoyens intervenants par structure de FKT élus en assemblées concertation • Mobilisation des connaissances locales générales locale et appui à • Orientations locales pour le développement la commune du scénario d’aménagement final - représentants des STD locaux, du secteur privé, de la société civile.

Source : INDDL, Novembre 2016

I. Phase préparatoire La phase préparatoire consiste à mettre en place les dispositifs juridiques, institutionnels et financiers au niveau local, nécessaires au démarrage du processus technique d’élaboration du SAC. Cette phase concerne les activités dont les responsabilités incombent au maire consistant à soumettre le projet d’élaboration du SAC au Conseil Communal (CC), ses enjeux 32

pour le développement de la Commune et le processus de son élaboration afin qu’il puisse délibérer et avaliser l’élaboration et l’application du SAC dans la Commune ; à établir un arrêté communal pour la réalisation de la décision du CC portant sur l’adoption de l’élaboration du SAC .Et à mettre en place une équipe technique chargé de la mise en œuvre des activités techniques prévues pour les étapes du processus d’élaboration du SAC.

I.1. Etape d’information, de sensibilisation et de mobilisation sociale Cette phase d’information, de sensibilisation et de mobilisation sociale a réuni les membres du CC, les membres de l’équipe technique, notamment les Chefs des FKT, des partenaires potentiels et des intervenants locaux. Elle revêt une importance particulière dans la mesure où la participation et la contribution des différents acteurs au processus dépendent de la qualité et des résultats de celle-ci.

Lors de cette phase, on s’informe des principaux enjeux du processus d’élaboration du SAC et enfin se renseigner sur les responsabilités et les rôles respectifs de chaque entité impliquée dans ce processus ainsi qu’à la mise en œuvre du SAC.

Cette étape d’information, de sensibilisation et de mobilisation sociale est également mise à profit pour véhiculer les principes liés au concept de gouvernance : la transparence, la participation et la responsabilité.

I.2. Constitution de l’équipe technique communale : Les membres de l’équipe sont composés des personnalités issues de l’autorité communale, des STD locaux, des chefs FKT, des organismes intervenants, des différents associations et groupements sociaux présents dans la Commune, du SRAT, des représentant du Conseil Communal. Cette équipe est chargée de la mise en œuvre des activités techniques prévues dans les phases et les étapes du processus d’élaboration du SAC. Leurs tâches consistent à la collecte d’information et de données, à faire l’analyse et le diagnostic, à l’animation et à la facilitation des ateliers de concertation communaux, à la planification et à l’établissement des scénarii d’aménagement, ainsi qu’à la rédaction du document SAC et les étapes de validation du SAC auprès des instances compétentes. 33

Quant au renforcement des capacités de l’équipe technique, des séances de formation et d’information ont été organisées portant sur :

➢ Le concept et l’utilité du SAC ; ➢ Les rôles de l’équipe technique dans l’élaboration du SAC ; ➢ Les techniques et outils de collecte d’informations et de données, de sensibilisation et de mobilisation des communautés ; ➢ La cartographie participative (lecture de carte, vérification et complémentation de données mise en place de système de codage) ; ➢ Le zonage des vocations des terres ; ➢ Les normes sectorielles ; ➢ L’interprétation de l’état des lieux, l’identification des forces et faiblesses de la Commune, l’identification des enjeux, la formulation de la vision de développement ; ➢ La détermination des orientations futures ; ➢ La préparation et la conduite d’atelier communal : diagnostic, affinement, élaboration de scénario ; ➢ L’élaboration du scénario technique et la consultation des Services Techniques Déconcentrés (STD) ;

I.3. Phase d’instruction et d’élaboration du SAC ➢ Les principes et approches adoptés pour opérationnaliser l’objectif de développement durable : Les besoins fondamentaux et facteurs d’épanouissement humain comprennent une alimentation saine et suffisante (autosuffisance alimentaire dans chaque FKT et l’accès équitable à l’eau potable), un logement salubre (prévoir les zones d’extensions d’habitat proportionnelles à l’accroissement démographique au niveau des chefs-lieux des FKT), une éducation adéquate, un travail digne, l’accès aux soins médicaux (l’application des normes des centres d’éducations et de formations professionnels des centres de santé de base correspondant au nombre de la population de la commune) et à l’information ainsi que la liberté de circulation et de rassemblement.

➢ Démarche pour promouvoir le développement économique local : 34

La planification de l’aménagement du territoire fixant les orientations spatiales de la valorisation de l’espace communal, ses contributions spécifiques pour promouvoir la reproduction et l’innovation des systèmes économiques et la création de richesse au profit des populations comprennent :l’identification spatiale et le maintien des aménagements existants comme les habitats, surfaces agricoles, reboisements ;la définition des zones pour l’extension agricole, le reboisement, le pâturage et la gestion durable des ressources naturelles en fonction des aspirations et capacités de la population, des potentialités du relief, du sol et de la distance à l’habitat et/ou aux cours d’eau, ainsi que l’identification d’espaces « sous- exploités » (puisqu’ils sont trop éloignés et/ ou difficiles à aménager par les villageois mêmes) et/ou « à grand potentiel économique » (à cause des intérêts touristiques, des richesses du sous-sol) à valoriser à travers la mise en place de zones d’investissements économiques existants et les zones sensibles.

➢ Principes pour assurer la préservation de l’environnement et l’adaptation au changement climatique : La planification de l’aménagement du territoire donne l’occasion de promouvoir la préservation de l’environnement ,non seulement en reprenant les délimitations du systèmes des AP de Madagascar, mais aussi en appliquant des principes écologiques en dehors des zones protégées, allant au-delà des obligations légales comme le décret MECIE relatif à la mise en comptabilité des investissements avec l’environnement préconise que toutes implantations ou modifications d’aménagements, ouvrages et travaux situés dans les zones sensibles, qu’ils soient publics ou privés, soient soumis à la réalisation préalable d’une étude d’impact environnemental.

➢ L’approche et la résolution spatiale du SAC : L’innovation et la valeur ajoutée de la méthodologie SAC reposent notamment sur l’utilisation systématique du SIG et notamment des produits dérivés du MNT pour des analyses spatiales permettant d’identifier les potentiels et contraintes environnementaux, de les superposer avec les infrastructures et de situer les activités économiques et sociales dans l’espace.

➢ Comment définir l’Aménageabilité ? 35

Cette définition de nature règlementaire propose de superposer trois critères : la situation foncière, le statut de protection et le relief, de manière à considérer les terrains en fonction des valeurs de pente en dehors des AP et sans propriétaire foncier comme étant aménageables. Afin d’élaborer une approche plus expressive pour orienter les aménagements, il est nécessaire d’analyser d’abord ce que les facteurs décrivent réellement pour en décider comment les appliquer de manière appropriée.

➢ Le zonage des vocations des terres avec les prescriptions respectives : La vocation des terres détermine pour chaque parcelle de terre donnée son utilisation prévue, le zonage, définissant la délimitation spatiale des différentes zones sur le territoire, doit être accompagné par des prescriptions définissant pour chaque zone les usages et objets inclus, les règlementations à respecter et les compétences des différentes instances.

II. Phase d’élaboration Les détails de l’élaboration technique résument l’implication des diverses institutions lors du processus. Pour son efficacité, une large participation publique est permise à travers la tenue d’assemblées générales des Fokonolona dans tous les FKT et la représentation de toutes les parties prenantes au sein du CCD lors des ateliers communaux. (Voir annexe 3 : tableau récapitulatif des outils de diagnostic participatifs) On commence avec les diagnostics territoriaux avec la cartographie participative, qui va être synthétisé par un sigiste, puis on procède à la consultation des STD pour les normes sectoriels et l’aménageabilité. Cette étape consiste à l’action même de l’élaboration du SAC, en insistant sur les six paramètres suivants : ➢ Le diagnostic préliminaire dont l’élaboration des pré-cartes Consiste à collecter et compiler les données statistiques, cartographiques et autres informations disponibles auprès des différentes institutions afin de dresser une première image de la situation de la commune et d’orienter les futures interventions sur place (monographie communale ou PCD de la commune ainsi que le SRAT ou le PRD.

➢ La mobilisation et la collecte d’informations dans la Commune aboutissant au pré- zonage des vocations des terres 36

C’est le passage du maître d’ouvrage délégué dans tous les FTK. Il va informer, sensibiliser et mobiliser les citoyens pour un approfondissement du diagnostic et l’élaboration du pré- zonage des vocations des terres : AG des Fokonolona consiste en une séance d’explications, de questions – réponses par rapport à l’aménagement et le SAC. Ici ’approche est purement géographique. ➢ L’interprétation des données avec élaboration des cartes de l’état des lieux L’intégration des informations provenant des FKT permet de combler certaines lacunes de confirmer ou de corriger des éléments du diagnostic préliminaire, mais aussi de révéler les questions qui doivent encore être clarifiées. Les données décrivant l’état de lieux sont à visualiser à travers des cartes thématiques, tableaux et figures montant : la situation en matière d’éducation primaire à travers la localisation des différents types d’école ; l’accès à l’eau potable par la localisation des points d’eau conformes à la norme ; la localisation des formations sanitaires avec leurs moyens personnels et matériels ;la localisation et état des infrastructures administratives, communautaires et économiques dont la praticabilité des routes et pistes,la situation foncière et la délimitation d’éventuelles zones à statut spécifiques, l’occupation du sol avec la toponymie, la fertilité du sol selon la perception locale ; et le résultat de la combinaison de pré-zonages des vocations des terres effectuées dans les FKT ➢ Le premier atelier communal validant l’état des lieux et le scénario local des vocations des terres Qui est organisé par le COPIL, l’atelier communal rassemble pour la première fois tous les membres élus, désignés et d’office du CCD (Comité Communale de Développement) afin de clarifier ses objectifs et son fonctionnement, instaurer des commissions thématiques et renforcer et confirmer le Comité de pilotage dans la fonction de mobilisation. ➢ L’élaboration du scénario technique et des supports de décision avec consultation préalable des STD Malgré la considération des principes pour favoriser un développement durable lors de l’élaboration participative du scénario local des vocations des terres, une vérification systématique de l’ensemble du territoire avec les outils du SIG peut révéler encore d’autres options pour promouvoir davantage le développement économique local et appliquer de manière plus stricte les critères pour assurer la préservation de l’environnement.

➢ L’atelier communal final aboutissant au zonage concerté des vocations des terres 37

L’objectif de cet atelier final est d’assurer que les aménagements physiques et fonciers à prévoir dans le SAC correspondent aussi bien aux aspirations de la population locale représentée par le CCD.

III. Phase de validation Le cadre règlementaire pour l’approbation et le contrôle de légalité des SAC doit être bien défini. Les SAC validés par délibération de CC ont ainsi été présente à la région pour assurer la conformité avec ses objectifs d’aménagement avant d’être soumis au MATD pour son approbation par arrêté ministériel Cette phase consiste à la validation du SAC par le Maire et le service régional de l’aménagement du territoire en rédigeant le CHARTE DES RESPONSABILITE, c’est la terminaison du processus de l’élaboration du SAC. A l’issue de cette étape, le SAC acquiert force exécutoire ; reste à la commune d’assure la publication officielle et la mise ne disposition au public à travers une campagne d’information auprès des citoyens dans les FKT, des communes voisines et de tous les intervenants. 38

▪ Chapitre 4 : Démarche géographique pour le diagnostic territorial

I. La géographie physique élément de la géographie humaine – analyse spatiale Pour qu’une analyse spatiale définisse l’aménageabilité, il faut prendre en compte tous les éléments physiques du milieu qui sont : le climat, la végétation, le sol, le relief et les cours d’eaux. En examinant les opportunités (pour exploitation) ; les atouts (pour valorisation) ; les contraintes (à prendre de mesure) ; et les problèmes (pour apporter des solutions). La synthèse de tous ces éléments justifie l’objectif de l’aménagement prévu par des stratégies comme l’élaboration du SAC en espérant des résultats bien cohérent aux besoins après les actions de la pratique du SAC. La tendance majeure de l’analyse fait porteur d’avenir c'est-à-dire l’appui pour la solution spatiale.

Les informations à collecter sont presque issues d’une observation géographique, et expliquent le rôle de la géographie humaine dans la géographie physique pour le maintien d’un environnement vivable et durable dans l’objectif du SAC.

Photo 5 : Equipe socio-organisationnelle Géographe de l’élaboration du SAC Antanifotsy

39

Source : cliché à Antanifotsy

Photo 6 : Regroupement des enquêtes

Source : cliché de l’auteur

40 Carte 4 : Hydrographie et grands bassins versants

Source : confection de l’auteur novembre 2015 41

Même si la Commune rurale d’Antanifotsy n’est pas traversée par de grands fleuves, de petites rivières, dont : l’Andranopapango, l’Ampahazana, l’Ampasimbato, l’Andranokely, la Sahatsaha et la Valalonjy, se jettent dans l’ONIVE (cf. Carte 3) qui est le principal cours d’eau. D’après la multitude des sources éparpillées dans les moyennes collines et en hauteur, la nappe phréatique doit être très importante. On peut citer la chute d’Ambohibetazana qui culmine à plus de 1 500 m, et celle située dans le FKT d’Angavo qui est à un peu moins de 1 400 m. Ceux-ci constituent autant d’opportunités que ce soit pour le tourisme, le barrage électrique ou l’irrigation des rizières.

42 Carte 5: Carte d’occupation du sol en 2015

Source : confection de l’auteur novembre 2015 43

La carte nous présente l’occupation du sol en 2015.dans une vue globale, l’installation humaine se trouve presque le long des routes intercommunales, plus précisément dans la partie Est d’Antanifotsy. De ce fait, les mosaïques de cultures ainsi de tous activités liées à la population se situe dans cette partie. On peut dire que l’activité agricole prédomine dans la commune.

D’après les enquêtes en 2015, les zones d’habitat de la Commune d’Antanifotsy couvrent au total 532 Ha, soit 2.11% de la superficie totale en 2015. Les habitations se concentrent un peu plus dans les FKT d’Antanifotsy, d’Antobiniaro et d’Antsahamaina. Les constructions d’habitation pour ces trois FKT sont réalisées en briques. Les toitures sont faites de feuilles de tôles. Ailleurs, en dehors de ces trois localités, la majorité des constructions sont réalisées avec des toits en herbe et des murs en terre battue Dans la majorité des cas, l’utilisation des latrines ne concerne pas la majorité des habitations. Les normes d’hygiène ne sont pas respectées. Les zones habitées sont réparties de manière dispersée au niveau du territoire communal, pourtant, la concentration est remarquable dans les FKT sis au centre dont : Antanifotsy, Antobiniaro, et Antsahamaina.

II. La répartition démographique Par sa définition, l’aménagement est l’action des pouvoirs publics visant à la satisfaction des besoins de la population sur un territoire donné. Le désir d’amélioration du cadre de vie de cette population est donc par la population et pour elle-même (button up). Ce sont ceux qui habitent dans le territoire peuvent observer les carences et les problèmes de blocage de développement.

L’installation humaine explique la capacité et l’opportunité qu’offre le milieu physique. La population s’installe là où elle peut vivre et envisager de survivre, c'est-à-dire au moins son paysage doit présenter de l’eau, de champs de culture, d’au moins d’une école primaire pour leurs enfants, d’un CSB plus ou moins éloigné. De ce fait, la population est répartie selon le cadre physique de leur territoire.

D’après les enquêtes, chaque hameau ou le groupement de quelques hameaux forment un FKT selon le nombre de la population. Et chaque FKT doit privilégier des améliorations dans le cadre du SAC de la commune. (Annexe 4) 44

L’année 2015, les responsables communaux ont recensé 79 901habitants dans la Commune d’Antanifotsy, avec une densité moyenne de 318habitants au Km2, une densité largement supérieure à la moyenne nationale qui avoisine de 26 hab./km2.Plus de 57% de la population ont moins de 18 ans. La répartition géographique de la population dans la Commune présente des inégalités. La population est concentrée dans le chef-lieu de la Commune qui présente une densité de 4 360 hab./km2, suivi du FKT d’Atobiniaro avec une concentration de 1 138 hab./km2. Par ailleurs, par rapport à l’ensemble de la Commune on note que la population est moins concentrée dans les FKT d’Antsevakely et d’Andriatsilahy avec respectivement123 hab./km2 et 125 hab./km2.

45 Carte 6: Zone d’habitation

Source : confection de l’auteur novembre 2015 46

La population est concentrée dans le chef-lieu de la Commune qui présente une densité de 4 360 hab./km2, suivi du FKT d’Atobiniaro avec une concentration de 1 138 hab./km2. Par ailleurs, par rapport à l’ensemble de la Commune on note que la population est moins concentrée dans les FKT d’Antsevakely et d’Andriatsilahy avec respectivement 123hab./km2 et 125 hab./km2.

Catégorie d’âge : La population de la CR d’Antanifotsy est jeune. En effet, plus de 50% de la population a moins de 18 ans.

Tableau 5: Répartition par catégorie d’âge

Répartition par tranche Total au niveau Pourcentage/population d'âge communal totale

0 à 5 13560 16,97%

6 à10 13400 16,77%

11 à 18 15772 19,74%

19 à 49 20956 26,23%

50 à 59 8988 11,25%

plus de 60 7225 9,04% TOTAL 79901 100%

Source : monographie CR Antanifotsy 2015

L’année 2014, les responsables communaux ont recensé 79 901 habitants dans la Commune d’Antanifotsy, avec une densité moyenne de 318 habitants au Km2, (monographie : 212 hab./km2) une densité largement supérieure à la moyenne nationale qui 47

avoisine de 26 hab./km2. Plus de 57% de la population ont moins de 18 ans. C’est une population à majorité paysanne (85%), dont les principales activités sont l’agriculture et l’élevage (secteur primaire). La répartition géographique de la population dans la Commune présente des inégalités.

III. Travaux cartographiques et SIG dans l’élaboration du SAC Par définition, la carte est un document de format réduit servant de pièce justificative ou permettant de bénéficier de précisions sur terrain, en géographie c’est une représentation plane de l’espace géographique. Une carte est une représentation graphique d’une réalité géographique. La carte est l’un des principaux instruments du géographe : en effet, la représentation cartographique de la Terre est l’un des principaux objectifs de la géographie. Une carte peut être topographique (elle décrit des lieux) ou thématique (elle utilise alors des données démographiques, climatiques, économiques, etc.).

De même, dans le processus de l’élaboration du SAC, la cartographie est primordiale.

Dès la phase préparatoire, la cartographie joue un rôle important, c’est le pré-carte c'est-à- dire voir ce que donne le résultat des données déjà existants, puis dans la phase d’élaboration, le dudit diagnostic territorial se fait avec la cartographie participative, c'est-à-dire que tous les chefs FKT justifie la réalité avec les cartes. Puis, traduire cartographiquement, la synthèse de la cartographie des différents FKT par le SIGiste. C’est ce dernier qui est justement un expert en cartographie maitrisant le SIG (Système d’Information Géographique), réalisera les cartographies après avoir obtenu tous les informations et données localisables et cartographiable sous forme de point de carte , de tableau d’image de la localisation et répartition des ressources naturelles et environnementale (climat, sol ,cours d’eau), ainsi que la zone d’occupation du sol avec les caractéristique socio- économique, infrastructure, répartition démographique, flux économique , et surtout zones de futurs installations ou aménagements.( annexe 5 : récapitulatif des informations à collecter pour le sigiste qui était en même temps le fiche d’enquête). Tout ceci sera suivi de levées de points par GPS tels que les bornes fontaines et les différentes infrastructures. Ces données récoltées sont ensuite traitées avec le logiciel ArcGIS 9.2. Des fonds de cartes sont aussi nécessaires tels que BD 100 et BD 1000. 48

Conclusion de la deuxième partie

Cette deuxième partie nous a montré, la méthodologie générale du SAC proprement dite, ainsi que la démarche géographique pour faire le diagnostic territorial qui parle de la géographie physique élément de la géographie humaine, et la cartographie.

49

 PARTIE III : Analyses thématiques, bilans et difficultés 50

▪ Chapitre 5 : Cadre méthodologique et modalité pratiqué à l’élaboration du SAC Antanifotsy

Approche méthodologique d’élaboration La démarche méthodologique adoptée dans l’élaboration du présent Schéma d’aménagement de la Commune d’Antanifotsy correspond globalement aux recommandations des termes de référence.

Les méthodes et principes des approches méthodologiques suivantes étaient supposés correspondre suivant les recommandations des TDR produites par le MEPPATE dont :

1) L’approche participative et itérative, pour favoriser l’implication et la responsabilisation des acteurs communaux et des parties prenantes ; 2) L’approche spatiale à travers une large utilisation de supports et outils cartographiques, notamment lors de la mise en œuvre des étapes d’élaboration du SAC ; 3) L’approche territoriale apportant une touche particulière sur la localisation des zones d’investissement prioritaires, le zonage spatio-sectoriel et le diagnostic territorial permettant la définition de la problématique d’aménagement, ainsi que l’établissement d’une vision commune et partagée du développement communal ; 4) La valorisation des ressources locales avec la constitution d’une équipe technique chargée d’assurer le pilotage des activités techniques de chaque étape du processus SAC ; 5) La collecte et l’exploitation de toutes les données secondaires concernant la Commune en vue de la capitalisation des acquis ; 6) L’approche genre à travers l’intégration des femmes dans chaque étape du processus.

Pourtant, certains de ces recommandations ne sont pas appliqués conformément sur place faute de la durée de l’exécution

Si tels sont les démarches à respecter, et écrit dans le livre du SAC Antanifotsy, en voici comment on a fait pour le travail dans les grandes trois phases.

I. Phase préparatoire Les activités dont les responsabilités incombent le Maire étaient presque apposés dont : la soumission du projet d’élaboration du SAC au CC, pour qu’il puisse délibérer l’élaboration et 51

l’application dans la commune d’Antanifotsy. Cette étape était faite ; puis l’arrêté communal pour la réalisation de la décision du CC portant l’adoption de l’élaboration du SAC a été établie ; et ensuite la mise en place de l’équipe technique chargé de la mise en œuvre des activités techniques prévues dans les phases et l’élaboration du SAC : STD locaux ; les chefs FKT ; les représentants du CC ; l’ICOR était effectuée

Dans cette phase, tout était exécuté comme prévu. Les taches de chaque responsable étaient biens réparties, comprises et validées.

II. Phase d’élaboration L’élaboration d SAC Antanifotsy, était d’après le responsable formateur et de suivi de l’INDDL et de l’ICOR, une élaboration la plus désorganisée depuis la pratique du SAC à Madagascar, de même pour la commune rurale de Soaniendrariny qui était parallèlement élaborée avec la commune d’Antanifotsy. Tels sont les actions mal exploitées durant l’élaboration :

Il n’y avait pas d’assemblé de Fokonolona pour information et sensibilisation de la présente élaboration du SAC, c'est-à-dire il n’y existait même pas une large participation des publics locaux d’Antanifotsy. L’approche spatiale par la cartographie participative (qui est un élément important) est malheureusement absente Si la durée respective d’une élaboration est de 14 mois au minimum, le cas d’Antanifotsy était seulement de sept mois. Pourtant le temps ne devrait pas être un facteur limitatif de l’élaboration.De plus, les formations des ETC sur IEC et la sensibilisation des acteurs au niveau du territoire étaient incomplètes et mal organisées. D’après les informations obtenues, le problème vient même du MEPPATE, et du budget : une pression inexplicable qui a affectée l’équipe technique communale sur les indemnités et le suivi de mise en œuvre.

III. Phase de validation La validation est également forcée, mais également accordé par le CC et de la décision du maire au niveau de la Région ou au Ministère pour approbation par voie d’Arrêté. Car pour eux c’est une grande opportunité pour la commune pour se développer, un outil d’aménagement comme le SAC. 52

Le manuel exemplaire du SAC Antanifotsy est presque terminé et va être validé par le MEPPATE / Ministère en charge de l’Aménagement du territoire, la Région Vakinankaratra et aussi la commune rurale d’Antanifotsy.

Cette deuxième partie nous a montré la méthodologie générale du SAC proprement dite, ainsi que la démarche géographique pour faire le diagnostic territorial qui parle de la géographie physique élément de la géographie humaine, et la cartographie. On peut savoir également le cadre méthodologique e modalité pratiqué à l’élaboration du SAC Antanifotsy.

IV. Résultats de la cartographie thématique IV.1. Les résultats de la recherche a. L’agriculture : A Antanifotsy, les paysans pratiquent généralement la culture extensive. Le tableau ci- dessous illustre les différentes cultures qu’ils exercent au cours de l’année.

L’évaluation de chaque produit à quantité bien définie occupant une surface prédéfinie nous permet d’avoir une estimation sur leur rendement à l’hectare.

Parmi ses 24 types de cultures, on en constate trois qui prédominent : le riz pluvial, le maïs, la pomme de terre. Le riz pluvial occupant 3285ha sur 13872ha est à la tête de la liste suivie de la pomme terre avec 2870ha, puis le mais avec 2546ha. Le riz est destiné pour l’autosubsistance des ménages, le reste est vendu sur le marché d’Antanifotsy.

La multitude de vastes plaines favorable à la culture vivrière, la texture du sol, le climat tempéré, la présence d’Onive qui irrigue tous les bas-fonds, l’abondance de précipitations pendant la saison de pluie expliquent l’importante quantité de ces trois cultures.

Malgré la grandeur de la superficie des champs, on constate que le rendement à l’hectare est faible à cause de la technique archaïque pratiquée par les paysans, exemple l’utilisation des bêches, de charrues tirées par des bœufs et l’utilisation des engrais naturels. Ils n’échappent pas aussi aux différents types de catastrophes naturelles comme l’inondation 53

par débordement du fleuve Onive, les grêles, les criquets. Ce sont surtout les cultures de riz qui en subissent les mauvaises conséquences.

Tableau 6: Production annuelle par culture

Quantités Superficie Cultivée Rendement à Typologie Produits (en tonnes) (ha) l'hectare Riz 141 109 1993 Riz irrigué 1369 318 1367 Riz pluvial 9921 3285 3020 Blé 65 50 1300

Maïs 4939 2546 1939 Céréales

Soja 644 585 1,1

Orge 23 18 1,277

Avoine 17 10 1,7 pomme de 36574 2878 12,708 terre Tubercules Patate 16400 1225 13,387 racines Taro 2775 205 13536 Manioc 8890 635 14 Arachide 6 3 2 Chou 1272 98 13 Légumes feuilles Laitue 1114 93 12 Pets ay Pêcher 66 6 11 Prunier 55 5 11 Cultures fruitiers Pommier 80 8 10 Kaki 30 3 10 54

Carotte 1515 90 16,83 Légumes Tomate 112 12 9,33 haricot 1461 1690 0,86

Source : Monographie 2015 du CRA

b. L’élevage Différemment de l’agriculture, les habitants de la CR d’Antanifotsy en moins pratiquant en terme d’élevage. Les bovins sont destinés plutôt pour tirer les charrues et charrettes que d’être consommés. Dans tous les FKT de la commune, on n’a recensé que 11 388 têtes bovines dont 10 624 sont enregistrées au cabinet vétérinaire Ny Nosy et seulement les 3 897 sont vaccinés. Tout ceci est résumé dans les tableaux ci-dessous.

L’élevage porcin n’est pas intensif, un ménage n’a en moyenne que 3 à 4 porcs au maximum. Par contre, les volailles y sont florissantes ; elles sont destinées à être vendues tous les jours sur la route nationale 7, à Ilempona Gare. En général, 4 poulets par jour par vendeur sont vendus alors qu’on compte environ 15 vendeurs sur cet axe.

Tableau 7: Nombre de cheptel

COMMUNE Bovins Porcins Volailles Ovins Caprins Lapins

ANTANIFOTSY 11 388 5 720 76 000 14 60 300

Source : Mairie de la CR d’Antanifotsy

55

Tableau 8 :Couverture vaccinale / Secteur bovin

COMMUNE Animaux recensés Animaux vaccinés

ANTANIFOTSY 10,624 TETES 3,897

Source : Le cabinet vétérinaire : NyNosy

c. Les infrastructures routières :

56

Carte 7 : Réseau routier

Source : confection par l’auteur novembre 2015 57

Le réseau routier de la Commune d’Antanifotsy compte 394 kilomètres de routes parmi lesquels 19km (4.82 %) sont praticables dans des conditions normales toute l’année. Ce réseau inclut 13km de route nationale (RN 7) et 26 km de Routes d’Intérêt Provincial. La RN 7 relie la zone sise à la limite occidentale du District d’Antanifotsy avec la bourgade d’Ambohimandroso. Cette route en excellent état est bitumée sur toute sa longueur. La voie ferrée qui passe à la Gare d’Ilempona, à proximité de la ville d’Antanifotsy (3km), n’est plus opérationnelle depuis plusieurs années. Les RIP praticables toute l’année se greffent perpendiculairement sur la RN7. Leur praticabilité dépend de l’entretien et/ou de réhabilitation effectués par des organismes particuliers (voir tableau ci-après). Il s’agit de la RNT26, reliant Antanifotsy et Ambatolahy, long de 11 km, et de la RIP 119, reliant Antanifotsy et Ambatomiady, long de 15 km. Ces RIP servent de piste laitière. La Commune possède un réseau non négligeable de pistes généralement non carrossables qui dessert les FKT. Des ornières profondes causées par les charrettes, principaux moyens de transport de la Commune rendent les pistes impraticables. Le chef-lieu de la Commune est accessible par voie routière toute l’année par la RN7, tandis que les pistes communales (pistes reliant la ville d’Antanifotsy aux FKT sont partiellement empierrées ou en terre battue. Les conditions d’accès et de circulation sont très difficiles surtout en saison de pluie. Malgré l’existence d’une station d’essence dans la Commune, on constate une pratique des prix prohibitifs par des commerçants. Le tableau suivant reflète la situation routière reliant la Commune d’Antanifotsy avec les Communes environnantes. 58

Tableau 9: La situation Routière de la commune

Type Longueur (km) Commune reliée

Chemin de fer 12,54 ------

Ampitatafika- Antanifotsy- RN N°7 11,43 Soamanandrariny

Antanifotsy-Ambatomiady (vers Marolambo) Route intercommunale 21,69 Antanifotsy-Ambotolahy (vers Antsirabe)

Route reliant les FKT à l’intérieur Piste charretable 178,71 de la commune

Total général 224,36 ------

Source : CR Antanifotsy

L’accessibilité des routes reliant les FKT et le Chef-lieu de la commune, était catégorisé selon leurs états : soit très mauvais, soit en bonne état. La plupart des routes sont en très mauvaises état.

d. Accès à la Santé publique :

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Carte 8 : Équipement de santé

Source : confection de l’auteur Novembre 2015 60

Pour la commune, la norme de 01 médecin pour 10 000 habitants est respectée, car on en compte 01 médecin pour 8 878 habitants. Pourtant, au niveau de l’infrastructure le secteur santé souffre du manque de personnel sanitaire et d’équipement. En plus, le taux de fréquentation des centres de santé reste encore faible à cause de leur éloignement surtout dans les villages situés dans les zones difficilement accessibles.

Seul, le CHD est alimenté en eau potable par la JIRAMA, les autres ne le sont pas. Les maladies courantes sont essentiellement des maladies infantiles, telles les infections respiratoires aigües, les infections cutanées, les maladies d’origine hydrique, les crises diarrhéiques, les amibiases, les maladies parasitaires. Le CSB II d’Amboniandrefana dessert 08 FKT. Les malades provenant des FKT périphériques ne peuvent rejoindre le CSB II situé dans le chef-lieu, en période de pluie. Quelques statistiques relatant les activités dans les CSBII :

• Nombre de consultations annuelles : 8 • Nombre d’accouchements : 3 186 • Nombre de personnel administratif : 9 • Le taux de fréquentation des formations sanitaires présente de variation : 2.9% pour le

CHD ; 11.3% pour le CSBII d’Antanifotsy et 9.4% pour le CSBI d’Ambatovaventy Ouest

61

Tableau 10: Accès à la Sante publique

Centre hospitalier CSB I CSB II BSD CHD I

Ambatovaventy Localité Antanifotsy Antanifotsy Antanifotsy ouest

Nombre des médecins 0 1 4 4

Nombre des sage- femmes 1 1 0 3

Nombre des infirmiers 0 0 0 2

Nombre de dentistes 1 0 0 1

Nombre d’aides-soignants 0 0 0 0

Personnel d’appuis 0 1 1 1

Source : CR Antanifotsy

e. Accès à l’éducation

62

Carte 9 : Équipement éducatif

Source : enquêtes personnelles novembre 2015 63

La Circonscription Scolaire (CISCO) se trouve dans le District d’Antanifotsy, Quatre Zones Administratifs et Pédagogiques s’y trouvent, dont trois parmi eux touchent la CR d’Antanifotsy 64

Chapitre 6 : La méthodologique : entre théorie et réalité

D’après l’analyse, l’écart entre le cadre méthodologique prévu et indiqué pour l’élaboration d’un SAC en général, et ce qui a été pratiqué à Antanifotsy est presque différent. Vue que le temps était un facteur limitatif, puisque l’élaboration du SAC Antanifotsy était sous le contrôle du MEPPATE, tous les travaux du processus d’élaboration étaient précipités d’une cause certainement politique.

Le véritable problème vient même de ce système d’up down qui aboutit à l’incompréhension même de la CTD et surtout la population locale.

Même les chefs FKT ont été surpris de la descente des ETC (enquêteur) non conforme au TDR d’élaboration du SAC dans la commune et ils ne connaissaient même pas que sous- entend le SAC. Ces enquêteurs ont pris totalement et ont permet l’annulation de toutes formes d’AG, que ce soit AG des Fokonolona pour information et sensibilisation ou AG des Chefs FKT et des autres ECT.

Normalement c’est la commune qui dirige le SAC avec l’accompagnateur délégué par l’Etat et l’équipe technique communal dont le Maire, les chefs FKT, le représentant des CC et le représentant de PTF. Chaque FKT doit avoir une carte gérée par le président du FKT, à laquelle il va faire l’animation sur l’orthophoto avec l’échelle de 1/3000 ou BD 00 du FTM. Pour cela l’ETC doit maitriser le SIG par l’accompagnateur. Ce qui n’était pas le cas à Antanifotsy.

L’approche spatiale était strictement désordonnée, mais on a pu collecter les données grâce au guichet foncier et aux chefs FKT enquêté.

I. Problèmes et difficultés I.1. Collecte de données Les difficultés ont trait : 65

- au manque d’information sur le SAC chez les ménages enquêtés dû à l’insuffisance de sa vulgarisation. De ce fait, la conduite des enquêtes rencontrait des difficultés à cause des réactions des habitants pensant qu’il s’agit d’un vol de leur terre ;

- à la réticence de la population à répondre aux questions relatives au secteur foncier et aux activités qui leur procurent les revenus ;

- à l’ignorance de certains chefs de FKT concernant le territoire qu’il dirige (limite du FKT, les propriétés titrées, les terrains disponibles).

I.2. Les données démographiques Les données démographiques manquent ; et, même si elles existent, elles sont disparates et incohérentes. Au niveau des FKT, les données sont incomplètes et l’inexistence de recensement régulier est notoire, ce qui empêche de dresser une image de l’évolution de la population à ce niveau. Pour pallier à cette faiblesse, des données issues de plusieurs sources ont été exploitées afin de relativiser et de rectifier les résultats obtenus au niveau local, notamment ceux rapportant au taux de croissance moyen annuel de la population.

I.3. Le Plan Local d’Occupation Foncière (PLOF) La Commune Rurale d’Antanifotsy possède un Guichet Foncier. Les données relatives à la localisation des terrains titrés manquent dues au non disponibilité du PLOF. En effet, la CR d’Antanifotsy est sous la responsabilité de la CIRDOMA/CIRTOPO d’Ambatolampy. Suite à un cambriolage de ces dernières, on n’a pas pu avoir le PLOF en version numérique, toutes les données étant disparues avec l’ordinateur de ces Circonscriptions. Des tentatives de recherche auprès des Services Topo à Antananarivo nous ont été effectuées, mais ces Services n’en possèdent pas également.

II. Résultat sur l’Aménageabilité

ne 66

Carte 10: Carte géologique de la commune

Source : enquêtes personnel novembre 2015

67

Afin de déterminer l’aménagement approprié et d’éviter des erreurs d’affectation des terres sur un milieu donné dans le territoire communal, une carte d’aménageabilité a été élaborée. Cet outil permet de visualiser les potentialités et les faiblesses (zones inondables ou zones à forte pente) de la Commune en termes physiques. Cette carte n’est pas disponible pour une raison professionnelle, mais les calculs ont intégré les éléments suivants :

- Toutes les surfaces plates situées quasiment à la même altitude qu’une rivière qui les traverse sont considérées comme plaines ou bas-fonds. Proche de l’eau, le sol y est relativement humide et reçoit des apports colluviaux et alluviaux le rendant plus fertile que dans les autres unités du topo séquence. La faible dénivellation par rapport aux cours d’eau y rend l’irrigation plus facile qu’ailleurs, mais augmente aussi le risque d’inondation. Les plaines et bas-fonds constituent donc le premier choix pour l’agriculture paysanne et la riziculture mais sont à exclure des zones à bâtir.

- En montant le topo séquence, suivent les bas de pentes et/ou basses collines dont la différence d’altitude par rapport aux rivières n’excède pas les 10 m, sans que la pente ne dépasse 12%. Ces zones conviennent aussi bien aux cultures sèches, à l’installation de villages ainsi qu’au reboisement.

- Pourvus également d’une faible pente, les replats, plateaux et versants doux se distinguent par leur plus grande élévation par rapport aux cours d’eau, qui leur confère un caractère plus sec que les unités précédentes. Ils succèdent soit directement aux bas de pente et/ou basses collines, soit ils en sont séparés par des versants. Ils sont également adaptés à la mécanisation, mais présentant en général des caractéristiques moins favorables à l’agriculture vivrière que les plaines et bas-fonds, les replats, plateaux et versants doux et se prêtent aux reboisements à grande échelle et aux investissements agricoles pour les cultures pérennes et/ou moins exigeantes.

- Les versants présentant une pente raide (> 30) et/ou une forte dénivellation ne sont guère adaptés pour des aménagements agricoles ou des constructions. Il est primordial d’y maintenir le couvert végétal, de sorte que le reboisement manuel, le pâturage extensif (Sans utilisation de feux) et la valorisation durable des ressources naturelles constituent les seules vocations possibles. 68

- Les versants avec une moindre valeur de pente peuvent cependant être considérés comme aménageables avec des mesures antiérosives.

Toutefois on a remarqué que même les terrains à forte pente 12 à 30% sont cultivés dans le cas d’Antanifotsy. Ceci nous amène à considérer une surface cultivable équivalente à 85% du territoire. Le tableau suivant montre une combinaison de la pente et de l’occupation du sol en termes de superficie

Par le SAC, la commune peut avoir des grandes orientations d’aménagement ou vision communale. Après avoir validé l’état des lieux et identifier les enjeux du territoire, les participants ont adopté la vision 2030 de leur commune en : « Commune productive et sécurisée, besoins fondamentaux de la population satisfaits, ressources économiques et naturelles contrôlées. »

1. ORIENTATION 1 POUR LE SECTEUR SOCIAL : « Favoriser un développement complet et équitable pour les générations actuelles et futures » Le défi pour la Commune résidera dans la satisfaction de ses besoins fondamentaux en mettant toute la population de la Commune sur un même niveau et dans l’anticipation repose à apporter aux besoins des populations à venir.

Les Axes d’aménagements :

- Pour le secteur population il est à recommander la mise en place d’un système de recensement systématique et régulier de la population au niveau de chaque FKT - Secteur éducation : une réalisation de campagnes soutenues de sensibilisation sur la nécessité de scolariser les enfants pour que le taux de scolarisation est estimé à 100% en 2030. De ce fait, il faudrait la mise à la norme des salles dans les établissements scolaires existants (installation d’adduction d’eau potable sanitaires) et construction de nouvelles salles de classes selon les besoins définis ; mais aussi la mise en place d’un centre de formation technique et professionnelle (agriculture, élevage de volailles, artisanat). La plus demandée c’est l’intégration des enseignants FRAM dans le fonctionnariat et de recrutement de nouveaux enseignants selon les besoins auprès du Ministère de tutelle - Secteur santé publique : pour une circulation rapide, il est nécessaire d’amélioration des réseaux routiers selon les besoins estimés ; ainsi que l’installation d’électrification par 69

panneaux solaires pour les CSB sans électricité, et la construction de salles pour accompagnants dans le CSBII - Secteur eau potable : il faut une planification opérationnelle et réalisation d’études techniques approfondies sur la base des besoins estimés comme la construction des 15 puits à la norme prévue pour les FKT déficitaires par WATERAID d’ici 2030. - Secteur électrification : une extension de l’électrification dans les 5 FKT traversés par la ligne d’électrification. Puis Extension des réseaux électrique à l’intérieur des FKT électrifiés vers les hameaux et villages non électrifiés. Ainsi, pour la satisfaction en électricité, il est possible d’exploiter le barrage d’Angavo comme source d’électrification - Secteur habitat : un besoin en espace pour l’habitation spécifiant la nécessité d’un rayon de 25m autour d’une maison. De plus il est nécessaire d’implanter des équipements publics et communautaires nécessaires. Les contraintes physiques et le critères d’aménageabilité doivent être pris en compte lors de la délimitation des zones d’extension des habitats. Nécessité d’élaboration d’un plan d’urbanisme. - Secteur équipements et infrastructures publics et socioculturelles : • Pour le FKT d’Antanifotsy, chef-lieu de la Commune

L’axe d’aménagement est basé sur : l’installation de sanitaires publics ; l’installation de bacs à ordures au marché ; la construction de puits au marché ; la réhabilitation de la fondation et de la clôture du marché couvert ; la mise aux normes du marché des bovidés ; la construction des terrains de sport, l’extension de l’électrification dans les FKT Antanety Nord, Tsarafara, Bemasoandro, et Amboniandrefana (la ligne électrique actuelle passe à travers ces FKT) ;

• Pour les autres FKT

L’axe d’aménagement est basé sur la construction du bureau de FKT ; l’installation de terrains de sports et de sanitaires publics mais aussi de bacs à ordures.

• Pour le commerce

L’axe d’aménagement est basé sur l’ouverture d’un grand marché de produits locaux (riz, légumes, volailles, fruits) ; ainsi que l’ouverture d’un grand marché de produits locaux dans chaque FKT selon leur spécificité.

- Secteur sécurité publique : un renforcement des capacités et des équipements des comités de vigilance installés dans les FKT pour et la consolidation de l’utilisation du registre des non- 70

résidents pour assurer le contrôle des flux des personnes. Il faut aussi renforcer le contrôle de la migration à travers la tenue d’un registre des résidents temporaires ;

2. ORIENTATION 2 POUR LE SECTEUR ROUTIER ET COMMUNICATION : « Assurer la permanence de la continuité territoriale de la Commune » : L’axe d’aménagement est basé sur l’élaboration d’études techniques préalables sur la nature et la faisabilité des opérations d’amélioration des pistes identifiées par la perception locale, avec les responsables techniques des Ministères compétents. Ainsi que l’extension des infrastructures de télécommunication au niveau des différents FKT pour un développement des échanges.

3. ORIENTATION 3 POUR LE SECTEUR ENVIRONNEMENT : « Garantir la qualité de l’environnement, la disponibilité des ressources naturelles, et la préservation des zones sensibles » L’axe d’aménagement se base sur la préservation des forêts restantes ; la mise en place d’une structure de gestion durable des ressources forestières et des ressources en eau (surtout dans les Fokontany Antanikatsaka, Ambatovaventy Ouest, Morarano IV, Anosimboahangy, Morarano Ambatobe, Angavo Est : partie ouest de la commune ayant de haute altitude, aval des bassins versants, sources hydrographique) ; la gestion rationnelle de forêts dégradées et la zone des savanes arborées et herbeuses, de plus il faut un renforcement des capacités des agents de reboisement, chargés aussi de la lutte contre les feux de brousse, et mise à la disposition de ces agents des équipements nécessaires. De plus, il est à mettre en place la programmation de reboisement à vocation de conservation et de valorisation pour la production de bois d’œuvre ainsi que la promotion d’une campagne de sensibilisation et d’éducation sur la lutte contre la défécation à l’air libre pour garantir salubrité de l’environnement ; et la promotion d’une campagne de sensibilisation et d’éducation sur l’utilisation des décharges et bacs à ordures. 71

4. ORIENTATION 4 POUR LE SECTEUR FONCIER : « Assurer l’inventaire foncier pour constituer des recettes pérennes utiles à la commune dans sa mission de gouvernance pour le développement local, et pour sécuriser la population dans l’exploitation des terrains qu’elle valorise ». L’axe d’aménagement se base sur la réalisation de campagne d’information concernant les lois régissant le domaine foncier, pour le renforcement des sensibilisations sur la régularisation administrative des terrains mis en valeur (encourager l’obtention des certificats fonciers). Pour éviter la corruption et le mal entendu, il est strictement nécessaire d’afficher des coûts de réalisation des démarches administratives en matière foncière. De ce fait, le PLOF doit être mise à jour pour le renforcement de la collaboration entre le guichet foncier et les services des domaines et de la topographie (au niveau du District d’Antanifotsy, au niveau de la Région du Vakinankaratra). Et pour l’inventaire foncier sur toute l’étendue de la commune et également le recensement des terrains appartenant à la Commune.

5. ORIENTATION 5 POUR LE SECTEUR AGRICOLE ET ÉLEVAGE : « Favoriser l’amélioration de rendement agricole et promouvoir des activités génératrices de revenus pour l’augmentation des revenus de la population et la création d’emploi » L’axe d’aménagement est fixé pour assurer l’utilisation des engrais et l’encadrement technique des agriculteurs en vue de l’amélioration du rendement par : la rénovation totale de l’ensemble des canaux d’irrigation par (curage et enlèvement des sables, remise à la taille initiale par élargissement et dragage, colmatage des trous et fissures), la formation des membres de la fédération des associations d’usagers de l’eau en matière de technique d’entretien des canaux et de gestion ; ainsi que l’accélération des démarches d’homologation du « DINA » sur l’utilisation de l’eau pour l’irrigation .Pour une bonne organisation, il faut une programmation d’évaluations périodiques des travaux d’entretien des canaux d’irrigation suivie de rapports publics . Pour l’élevage, assurer la qualité des produits et des débouchés pour l’élevage (volailles et bovidés), les besoins se situent à la fois au niveau du suivi de la santé des animaux et des débouchés. Pour cela il est à réaliser la promotion de la formation et du recyclage des éleveurs de volailles en techniques d’élevage de gestion et de recherche de débouchés ; ainsi que la structuration en associations des éleveurs de volailles et de bovidés. 72

La Commune ne peut pas répondre correctement aux besoins de la population si elle ne maîtrise pas l’évolution de sa population. Ainsi, elle a besoin de disposer d’une statistique fiable et à jour concernant sa population et leurs mouvements afin de mieux estimer les différents besoins auxquels il faudrait faire face.

Ainsi, pour que le SAC soit un vrai outil de planification efficace pour une CR, nous proposons les solutions suivantes :

• Un apport suffisant de financement au Maire de la CR pour la continuité de la mise en œuvre du SAC ainsi que son suivi, • La considération de la géographie physique et humaine par les bailleurs de fond pour un développement durable, qu’ils ne s’appuient juste sur le plan foncier, • La formation des Chefs FKT à lire, à écrire, mais surtout à connaitre la délimitation exacte de son FKT, • Enfin, la vulgarisation des informations sur le SAC auprès des habitants de chaque FKT pour leur bonne compréhension et pour la facilité du recueil de données ultérieur et la réalisation du travail.

Conclusion de la dernière partie Cette dernière partie du devoir consiste à démontrer les résultats et bilan de la recherche. Elle évoque les écarts entre le cadre méthodologique du SAC par rapport à ce qu’on a pratiqué à Antanifotsy. Ainsi que les problèmes rencontrés. Pourtant, on a pu ressortir des résultats sur le recherche et surtout sur l’aménageabilité de la commune, et également des solutions et recommandations par rapport aux problèmes d’élaboration du SAC.

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CONCLUSION GENERALE

Le SAC est un outil de planification qui a pour but de répondre aux besoins de la population en portant étude sur l’utilisation des sols pour améliorer les activités principales des paysans. Tandis que la géographie, c’est l’étude de l’espace, du milieu physique et du milieu humain dans une société. Une approche géographique est donc essentielle dans l’élaboration du SAC. Pour se faire, l’approche géographique adoptée consiste en l’étude de toutes les conditions physiques telles que le climat, les caractéristiques du sol afin d’en conclure s’il est cultivable ou non, l’étude des reliefs ainsi que l’hydrographie de la région.

L’interdépendance entre la Géographie et l’Aménagement est de deux disciplines comportant une finalité commune. Le tronc commun est organisé autour de trois axes "territoire - environnement - aménagement". Elle couvre aussi bien les préoccupations socio- économiques que les problèmes environnementaux et les principes de l'aménagement du territoire, en associant des connaissances théoriques et des savoir-faire.

Par ailleurs, les deux disciplines sont volontairement pluridisciplinaires, procurant une très large ouverture aux autres études. L'option Aménagement permet la géographie pratique de former de futurs praticiens de l'aménagement du territoire aux nombreux métiers de la discipline. L'option Géographie met, pour sa part, l'accent sur un ensemble de techniques, et renforce l'enseignement dans les thématiques de bases pour pouvoir aménager selon le contexte et les besoins d’aménagement.

Outre ces conditions physiques, un recueil sur l’aménagement de l’espace s’avère nécessaire. La présence de bâtiments publiques sur le lieu, dont les bureaux administratifs de tous les niveaux, les écoles – collèges – lycées publiques, les centres de santé de base ou hospitalier et l’étude de la répartition géographique de la population selon l’âge et leur activité agraire, rendent le plan d’action meilleur.

La recherche plus approfondie sur la zone d’étude contribue à l’élaboration du SAC qu’elle soit passive, en se référant aux bibliographies et monographies, ou active par l’implication direct ou non de la communauté. Cette participation active n’est en effet 74

possible qu’en effectuant une descente sur terrain et en réalisant des pré-enquêtes suivies des enquêtes au sein des établissements, auprès du maire, des chefs FKT et de la population.

C’est seulement après une étude géographique que les étapes pour l’élaboration du SAC peuvent être entamées. La phase préparatoire consiste à la soumission du projet au conseil communal pour être validé. Puis des séances d’information, de sensibilisation et de mobilisation sociale seront effectuées, utiles pour la connaissance des acteurs sur les enjeux du processus d’élaboration du SAC s’effectuant dans la transparence et en insistant surtout sur la participation et la responsabilité de chacun. Enfin, une équipe technique communale sera constituée pour la collecte de données et d’informations sur la région pour la mise en œuvre du SAC. Cette équipe est constituée principalement par des personnalités issues de l’activité communale à l’exemple des chefs FKT.

L’étude réalisée sur l’application du SAC sur le cas de la commune rurale d’Antanifotsy nous a permis de constater que la CR d’Antanifotsy est une région géographique riche en milieu naturel tel que des vastes plaines et des bas-fond, favorables pour l’agriculture avec un climat idéal pour la culture de riz et légumes. De plus certains FKT possèdent des chutes d’eau importantes favorables pour la construction de barrage électrique pour l’alimentation en électricité de ces FKT. La commune est traversée par le fleuve Onive et elle possède des affluents se jetant dans ledit fleuve. Ces bassins versant permettent la culture pendant toute l’année.

Les conditions géographiques de la zone d’étude sont caractérisées par une population est inégalement répartie ; en effet tous les habitants se concentrent dans les villes principales à cause du manque d’infrastructures éducatifs et sanitaires et aussi l’éloignement de chaque FKT par rapport à la principale ville administrative. L’approche géographique adoptée est donc l’étude du milieu environnemental en identifiant les atouts et faiblesses du milieu naturel de la société afin de répondre à leur besoin en se basant sur la cartographie thématique et topographique.

L’enseignement de cette étude confirme que le SAC n’est qu’un outil de planification comme tous les autres. On ne constate pas de résultat immédiat alors que son élaboration est trop précipitée dans le temps. L’équipe technique n’a que 03 mois (de novembre à janvier) pour réaliser le projet. Ces 03 mois sont insuffisants pour pouvoir étudier les cas, il ne s’agit que d’une globalisation des problèmes. En plus, la durée du SAC s’étale sur 15 ans sans être 75

sûr d’obtenir de bons résultats alors que les habitants espèrent que leur demande soit satisfaite du jour au lendemain.

Par contre l’approche participative du SAC est concluante du fait de la participation active des habitants en évoquant leur sentiment d’appartenance sur le sujet. Donc il serait convenable d’améliorer la méthodologie d’application du SAC en cherchant plus des investisseurs et des partenaires comme les ONG pour avoir des résultats rapides et que le temps ne soit pas un facteur limitatif de l’élaboration d’un SAC.

Pour ce travail de recherche, le temps a été insuffisant pour mener une enquête détaillée au niveau des ménages dans la commune ensuite pour une recherche plus approfondie on doit prendre en compte des changements climatique qui affecte l’agriculture dans cette commune. Pour un travail plus approfondi comme le mémoire en M2, une deuxième descente sur terrain devra être effectuée.

Enfin, on espère que d’ici 15 ans la CR d’Antanifotsy sera une commune développée. Peut-on dire que grâce au SAC, la CR d’Antanifotsy deviendra une commune urbaine ? Quelles sont les conditions pour qu’une CR devienne une commune urbaine ?

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BIBLIOGRAPHIE

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BIBLIOGRAPHIE

▪ Ouvrages généraux

• ANDRIANATOANINA(A), 2012, « Problèmes fonciers liés à la détermination des nouveaux sites de décharges d’ordures urbaines », département géographique et foncière, Université d’Antananarivo, 04 Juillet • ASSIE (M) et al, « Cours d’initiation à la méthodologie de recherche », école pratique de la chambre de commerce de commerce et d’industrie-Abidjan ,126p • BAILLY (A), « Les concepts de la géographie humaine », Ed. Armand Colin, 2001. • BOUGEAT(S), 2004, La notion de Territoire en Géographie, Institut de Géographie- Laboratoire Territoires, Alpine, Grenoble, 26 p • BRUNET (R), FERRAS (R), THERY (H), 2005, « Les mots de la géographie, dictionnaire critique. RECLUS, la documentation française, nouvelle édition, collection Dynamiques du territoire, Avril, 518 p • CHATEAUVERT(J), 2014, « La participation citoyenne au sein de diverses actions collectives situées dans la MRC de Portneuf », Université de LAVAL, 91p • DEMANGEON(A), 1940, Problèmes de Géographie humaine, Paris, Ed A Colin • DONQUE (G) « Contribution géographique à l’étude du climat de Madagascar », NIAG, 1975, 475p. • FRIEDRICH(E), 2000, « Identification des réalités communales et diagnostic socio- économique, urbain et financier • FIANTSO MADAGASCAR, « La conscience en actes, plan stratégique 2012-2016 : Vers l’efficacité d’une gouvernance responsable pour la gestion de proximité des actions publique », 13p • GAUTHIER (M), et al, 2013, « La participation de public dans les démarches municipales de développement durable : principes, conditions de réussite, enjeux et dispositifs », Université du Québec en Outaouais, Avril, 66p • GEORGE (P), 1956, Précis de la Géographie rurale, PUF ,347p • CEORGE (P), 1990, Dictionnaire de la géographie, PUF, 4ème Edition, 335p • GUILLARDOT (P), 1997, Géographie rurale, Paris, Ellipses, 207p 78

• HENRI DE FARCI, « L’espace rural », Que-sais-je ? PUF, 1975, 126p. • BANQUE MONDIALE, MADAGASCAR, 2013 « Pour un dialogue sur les enjeux de développement », Juin • PIERRE (A), avec collaboration de PATRICIA(M) et GEORGES(L), 2006, Dictionnaire encyclopédique de l’administration public « Participation citoyenne », Université de Montréal, 224p • RAKOTOARY (J.C), 2013, « Le plan d’action pour le développement rural de Madagascar(PADR) : cadre référentiel et processus pour le développement rural durable • RAVELOMANANTSOA (L), RABEMANSTOA(S), 1972 « Réflexions sur le développement rural à Madagascar, Antananarivo, 18 Juillet, • RAISON (J.P), 1984, Les hautes terres de Madagascar et leurs confins occidentaux : Enracinement et mobilité des sociétés rurales, 2 Tomes, ORSTOM/KARTHALA, 651p • RATSIMANDRATRA(G), 2012, Manuel relatif aux actions de développement : « Guide à l’intention des communes rurales » • TOUGAS (A.M), 2011, « Obstacles et facilitateurs à la participation citoyenne dans les politiques municipales, Université du Québec, Juillet, 65p

▪ Ouvrages spécifiques

• ANDRIAMAROFARA Hajarivony (2008), « guide pratique de l’élaboration du SAC » 2008 44p. • Office National pour l’Environnement. « Tableau de bord environnemental région Vakinankaratra » édition 2005, 194p • RAFALIMANANA Aline, « Travail des enfants et éducation : entre impératif de protection et nécessité de participation », 2014 • BOUGEAT (S), 2004, La notion de Territoire en Géographie, Institut de Géographie- Laboratoire Territoires, Alpine, Grenoble, 26 p • République de Madagascar, (2006), Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire (PNAT)

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▪ Ouvrages techniques

• Évaluation environnementale et sociale du pôle de Antananarivo – Antsirabe Version finale Juin 2005 268pages • Monographie de la région de Vakinakaratra juin 2003 118pages 194pages • Loi n° 94-007 du 26 avrils 1995 relative aux pouvoirs, compétences et ressources des Collectivités territoriales décentralisées (J.O. n° 2304 du 05.0695, p. 124 • GIZ « plan communal de développement commune urbaine Nosy Be district Nosy Be, région DIANA province Antsiranana » Juin 2006, 166 pages • Observatoire de l’Aménagement du Territoire, (2015), Base de données sur les outils de planification territoriale (SNAT, SRAT, SAC) • Loi N° 94-007 du 26 Avril 1995 relatif au Pouvoir, compétences et ressources de collectivités territoriales décentralisées • Loi N° 94-001 du 26 Avril 1995 fixant le nombre de la délimitation, la dénomination et les chefs-lieux des CTD • Loi N°93-005 du Janvier 1994 portant l’orientation générale de la politique de la décentralisation • Décret N° 2004-846 du 03 Mars 2004 fixant les attributions, fonctionnement et attribution du FKT • Décret N°95-381 du 26 Mai 1995 portant classement des communes en commune urbaine ou en commune rurale

80

WEBOGRAPHIE

Un bref contexte du SAC à Madagascar disponible sur :

- https://www.giz.de/en/downloads/giz2014-fr-schema-amenagement-communal.pdf

- Commune Antanifotsy coordonnée géographique disponible sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antanifotsy

- pour trouver les données climatique d’Antanifotsy (Diagramme climatique, courbe climatique, table climatique) Disponible sur http://fr.climate-data.org/location/754175/

- Histoire du royaume du Vakinakaratra disponible sur http://gasikar-histo.e- monsite.com/pages/histoire/monarchie/royaume-du-vakibabkaratra/

- Schéma d’aménagement communal : Pour la gestion du patrimoine foncier de l’Etat : disponible surhttp://sif-mada.mg/schema-damenagement-communal-pour-la-gestion-du- patrimoine-foncier-de-letat/

- Méthodologie de la recherche documentaire : principes clés disponible sur http://bu.univ-avignon.fr/wp-content/uploads/2013/08/methodo_documentaire.pdf

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ANNEXES

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ANNEXES

ANNEXE 1 : RECAPITULATIF DES OUTILS DE DIAGNOSTIC PARTICIPATIF Outil de diagnostic Description des informations Intérêt participatif à collecter -repères structurant la mémoire -identification des enjeux et collective stratégies potentielles Historique du FKT -perception des dynamiques concernant climat, couvert végétal, stratégies des ménages -saisonnalité des activités, -compréhension des stratégies Calendrier d’activités revenus et stocks familiaux de subsistance -lecture conjointe de la carte -compréhension partagée du pour identification de repères et territoire vérification de toponymie -identification des enjeux et -analyse de l’occupation de sol stratégies liés à la gestion des Diagnostic territorial et des valorisations des ressources et du territoire ressources naturelles -identification des ressources -lecture conjointe de la carte en sol disponibles pédologique Propositions locales sur les -premier étape pour zones à vouer à : l’élaboration du scénario locale -l’extension des villages et des vocations des terres équipements -l’extension agricole et Pré-zonage de terres barrages -reboisement -pâturage et gestion durable des RNR -investissements externes Source : INDDL, juin 2015

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ANNEXE 2 : REPARTITION DE LA POPULATION PAR FOKONTANY

) )

2 2

) )

2 2 FOKONTANY FOKONTANY

(hab/km (hab/km

DENSITE DENSITE

NB POP 2014 NBPOP 2014 NBPOP

SUPERF (km SUPERF (km SUPERF

AMBALAVAO 2,35 1339 454 ANATANETY NORD 2,45 1529 624

AMBATOHARANA 6,2 1776 286 ANTANIFOTSY 1,79 7674 4630

AMBATOLAMPY 1,13 942 834 ANTANIKATSAKA 12,02 2085 173

AMBATOLAMPIKELY 7,6 1696 223 ANTEMOTRA 5,27 1591 302

AMABATOMIANKINA 2,29 1074 469 ANTOBINIARO 2,23 2538 1138 NORD

AMBATOVANENTY EST 3,31 1403 424 ANTSAHAMAINA 5,62 2864 510

AMBATOVAVENTY OUEST 6,71 1709 255 ANTSAHONDRA EST 2,08 863 414

AMBODIRIANA EST 9,93 2388 240 ANTSEVAKELY 9,29 1139 123

AMBOHIJANAKA 2,14 1151 538 BEMASOANDRO 3,58 1228 343

AMBOHIMANATRIKA 3,1 1475 476 BEPAISO 5,41 1694 313

AMBONIANDREFANA 2,26 1107 490 FIERENA 0,67 391 544

ANDOHAFARY 3,99 1632 409 MAHALAVOLONA 12,23 2015 165

ANDOHARIANA 15,01 2535 169 MAHATSINJO CENTRE 3,2 1121 350

ANDOHAVARY II 6,35 1463 230 MORARANO IV 3,22 819 254

ANDRANOMALAZA 4,27 1415 331 MORARANO 3,17 1787 567 AMBATOBE

ANDREFANIALA 4,37 2324 532 MORARANO III 6,1 1379 226

ANDRIATSILAHY 9,03 1131 125 MORARANO OUEST 7,34 1017 139

ANGAVO EST 12,49 2454 196 SAHAVATO CENTRE 8,78 1405 160

ANKARANA 3,72 1491 401 SAHAVATO HAUT 4,47 1021 228

ANONDRILAHY 1,99 1516 762 SAHAVATO OUEST 1,97 844 428

ANOSIMBOHANGY 7,81 1470 188 SAONJORANO 6,62 990 150

ANTANAMBAO 2,57 2011 782 TOKONTANY TSARA 12,34 2671 216

ANTANETILAVA 6,3 2140 340 TSARAFARA 2,24 1722 769

ANTANETY 3,95 1872 474 COMMUNE 251,59 79901 318

Source : Monographie 2015 du CR Antanifotsy 84

ANNEXE 3 : RECAPITULATIF DES INFORMATIONS A COLLECTER POUR LE SIGISTE : ENQUËTE SUR TERRAIN

DESCRIPTION DES THEME INTERET INFORMATION A COLLECTER

-localisation et statut des zones habitées -description administrative du avec leur appartenance aux FKT territoire Structure du territoire -limites communales et délimitation des -identification et vérification des FKT délimitations administratives

-nombre d’habitants par FKT Pronostic spécifique de l’évolution démographique ( et -nombre d’habitants par tranche d’âge des besoins qui en découlent) par Démographie (si possible sur plusieurs années) FKT

-réseau hydrographique avec Orientation et lecture partagée du saisonnalité et noms des cours et plans paysage d’eau -évaluation des ressources en -cartes d’altitude (MNT) avec noms des eaux éléments marquants du relief -évaluation de l’aménageabilité Milieu physique -produits dérivées d’un MNT : cartes de -évaluation des ressources micro-bassins versants, pentes, pédologiques toposéquence -évaluation des ressources -carte pédologique minières -Carte géologique avec carrées et indices minières

-courbe ombro-thermique des Les conditions bio et agro- températures e précipitations climatique influent sur la mensuelles moyennes végétation naturelle et les

possibilités agricoles -caractérisation des saisons sèches et Climat humides L’appréhension du changement climatique permet l’identification -caractérisations et fréquence des de mesures d’adaptation 85

évènements extrêmes

-tendances observées et projections concernant l’évolution des températures et précipitations

Carte d’occupation du sol montrant : Informations essentiels pour (cf. Carte 4) déterminer les vocations futures des terres : -Eléments du milieu naturel : forêt,

Occupation du sol savanes ; zones humides ; mangroves -zones sensibles à préserver

-milieu anthropique: zones bâties ; -zones aménagées à maintenir cultures ; reboisement -zones appropriées pour aménagement futurs

-plan d’occupation foncière s’il y a un Conditions cadres pour la GF détermination des vocations des terres et les orientations pour les -limites des zones à statut foncier futures affectations spécifique

Situation foncière -délimitation des aires protégées existantes, des sites sous protection temporaire et des zones concernées par des transferts de gestion

-délimitation des permis miniers

Localisation, type et état des écoles Calcul d’indicateurs et primaires et d’éventuels établissements comparaison avec les normes et d’enseignement secondaire ou matières d’éducation primaire : professionnel avec : (cf. annexe 3) -distance à parcourir Education et -niveau d’enseignement formation -élèves / salle -nombre de salles -élèves / enseignants -nombre d’enseignants Accès des jeunes à -effectif d’élèves l’enseignement et à la formation 86

professionnelle

Localisation, type et état des centres de Comparaison avec les normes : santé avec : (cf. annexe 4) -1 CSB / 10000 habitants Santé publique -personnel et -1 CSB / 5000 habitants équipements Equipement et personnel

Localisation, type et état des : (cf. Comparaison avec les normes ; annexe 5) - 1 puis-forage / 300 habitants -points d’eau -salubrité du milieu de vie Eau et assainissement -blocs sanitaires, lavoirs, latrines

-canalisations, équipements de traitements d’eau

-dépôts de déchets

Localisation et état des : Accès de la population aux services publics et facteurs -bureau de commune, guichet foncier, d’épanouissement humain Infrastructure FKT

administratives et -gendarmerie, poste, STD locaux collectives -lieux culturels et sportifs : bibliothèque, terrain de sport, maison de réunion, etc.

Caractérisation des activités Conditions cadres pour le économiques : développement économiques : contraintes et opportunités -secteur primaire : produits agricoles, forestiers, halieutiques et miniers avec économie flux internes et externes

-secteur secondaire : transformation, artisanat

-secteur tertiaire : commerce, tourisme, 87

etc.

Localisation et état des infrastructures économiques :

--route e pistes avec points de coupure

-arrêt taxi-brousse, aire de stationnement, port

-marchés, abattoirs greniers communautaires, couloirs de vaccinations

-électrification rurale

-réseaux de communication : téléphone

Données statistiques et informations -appréciation des moyens qualitatives sur : humains et financiers disponibles

Gestion de la -prévisions et réalisation d budget -identification des renforcements commune communal sur plusieurs années de capacités et autres appuis nécessaire pour le SAC -composition et les expériences du BE et du CC

Données statistiques et informations Caractérisation des parties qualitatives sur : prenantes, leurs objectifs et moyens -activités économiques et éventuels Acteurs de projets d’investissement en cous ou développement prévus

-interventions des programmes, ONG et associations

Source : INDDL, juin 2015

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TABLE DES MATIERES

Pages RESUME ...... iii INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PARTIE I ...... 3 Chapitre 1 : contexte et méthodologie ...... 4 I. Concept de l’aménagement du territoire ...... 4 I.1. Place de la géographie dans l’aménagement du territoire : géographie active ...... 4 I.2. Concept de l’aménagement à Madagascar, outils et finalités ...... 5 I.3. Fondement et objectif du SAC ...... 6 II. Commentaires bibliographiques et méthodologie ...... 8 II.1. Recherche bibliographique ...... 8 II.2. Les étapes de la méthodologie ...... 12 II.3. Les difficultés et limite éventuelle de l’étude ...... 13 Chapitre 2 : localisation de la zone d’étude ...... 14 I. Historique et toponymie ...... 14 II. Contexte de la zone d’étude ...... 19 III. Justification du choix de la zone d’étude ...... 26 PARTIE II ...... 27 Chapitre 3 : Méthodologie générale du SAC ...... 28 I. Phase préparatoire ...... 31 II. Phase d’élaboration ...... 35 III. Phase de validation ...... 37 Chapitre 4 : Démarche géographique pour le diagnostic territorial ...... 38 I. La géographie physique élément de la géographie humaine – analyse spatiale ...... 38 II. La répartition démographique...... 43 III. Travaux cartographiques et SIG dans l’élaboration du SAC...... 47 PARTIE III ...... 49 Chapitre 5 : Cadre méthodologique et modalité pratiqué à l’élaboration du SAC Antanifotsy ...... 50 I. Phase préparatoire ...... 50 II. Phase d’élaboration ...... 51 III. Phase de validation ...... 51 89

IV. Résultats de la cartographie thématique...... 52 IV.1. Les résultats de la recherche ...... 52 Chapitre 6 : La méthodologique : entre théorie et réalité ...... 64 I. Problèmes et difficultés ...... 64 I.1. Collecte de données ...... 64 I.2. Les données démographiques ...... 65 I.3. Le Plan Local d’Occupation Foncière (PLOF) ...... 65 II. Résultat sur l’Aménageabilité ...... 65 CONCLUSION GENERALE...... 73 BIBLIOGRAPHIE ...... 77 ANNEXES ...... 82 TABLE DES MATIERES ...... 88