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Sommaire Avertissement : cette publication reprend l’ensemble des interventions de la journée, mais pas les pro - pos mot à mot des intervenants. w Introduction P.03 w Objectifs initiaux, bilan et enseignements P.05 tirés des PAPI > Trois bilans différents P.05 > Les enjeux financiers des PAPI P.06 > Le bilan quantitatif P.07 w Table ronde : P.12 Bilan, échanges et témoignages sur les PAPI : partage du diagnostic > Les éléments et chiffres clés P.12 > Les freins et faiblesses des PAPI P.17 > Echanges avec la salle P.19 > Le contexte du lancement d’autres PAPI P.21 > Les difficultés rencontrées par les PAPI P.25 > Echanges avec la salle P.26 > Synthèse de la table ronde P.28 w Le contexte et les enjeux de la directive inondations P.30 w Les objectifs du nouveau dispositif P.33 w Table ronde : P.35 Les conditions de réussite du nouveau dispositif > La cohérence entre prévention, urbanisme, aménagement, P.35 gestion des milieux et développement économique > Les leviers et facteurs clés de la réussite : l’organisation d’un dispositif P.39 > Nîmes : une analyse coûts-bénéfices aboutie P.41 > Renforcement des structures porteuses P.43 > Amendement et financement des EPTB P.44 > La vision des élus P.45 > Echanges avec la salle P.46 > Synthèse de la table ronde P.48 w Quelles visions du nouveau dispositif ? P.50 > Bilan sur les PAPI P.50 > Les nouveaux enjeux des PAPI P.51 w Conclusion de la journée par Chantal Jouanno P.53 w Sigles P.57 2 Introduction En France, un tiers des communes est exposé aux risques d’inondations. Les Programmes d’Actions de Prévention des risques liés aux Inondations (PAPI) sont l’un des dispositifs de la prévention des risques, afin d’améliorer la situation. Ce séminaire est tout d’abord l’occasion de discuter des forces et des faiblesses des PAPI actuels. Il sera ensuite nécessaire d’évoquer les facteurs de réussite du nouveau dispositif qui sera élaboré . Anne-Marie LEVRAUT Chef du service des risques naturels et hydrauliques, Direction générale de la prévention des risques (DGPR) du ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM) Le risque inondation est le premier risque naturel que connaît la France. Avec 5 millions d’habitants (soit 8 % de la population résidant en France) et 400 000 entreprises concernées par les 27 000 km² de zones inondables, la prévention des inondations est un enjeu important. Les risques avérés représentent un coût financier moyen de 500 millions d’€, versés chaque année par les assurances pour indemniser les dommages. La politique de prévention des inondations fait l’objet d’une action construite, dans la durée, par l’Etat, en collaboration étroite avec les collectivités territoriales. Elle tient compte de la gestion globale de l’eau et des politiques locales d’amé - nagement et d’urbanisme et s’articule sur les principes d’action suivants : > connaître les risques ; > maîtriser l’urbanisation dans les zones exposées aux crues ; > préserver les champs d’expansion des crues (notamment via les Plans de prévention des Risques Naturels, les PPRN) ; > réduire la vulnérabilité des populations, des bâtiments, des activités exposées aux risques ; > organiser les systèmes de vigilance, de prévision et d’alerte aux crues ; > informer préventivement et éduquer les populations aux risques ; > préparer la crise et organiser le retour d’expériences des événements majeurs, en articulation avec l’action de sécurité civile du ministère de l’Intérieur. Les inondations sont des phénomènes naturels auxquels nous pouvons nous adapter. Nous devons en tenir compte dans le développement de nos activités et de nos territoires. Cette politique d’adaptation doit se bâtir dans la continuité et la cohé - rence de la mise en œuvre des politiques publiques. 3 Les PAPI sont un outil contractuel, entre les collectivités locales et l’Etat , pour la mise en œuvre de la politique de prévention des inondations. Lors de leur élaboration en 2002, les PAPI représentent une dé marche novatrice à plus d’un titre. Ils ont tout d’abord un double objectif : > réorienter la politique publique de lutte contre les inondations vers une poli - tique de prévention , qui se décline dans des démarches intégrées mobilisant tous les principes d’action sur les bassins versants. > faire émerger des maîtrises d’ouvrages pertinentes dotées de capacités suf - fisantes à l’échelle de ces bassins de risques. Les PAPI, démarche innovante sous la forme d’appels à projets, ont abouti à un conventionnement entre l’Etat et les collectivités territoriales. Rapidement, cet objectif de promotion de projets pilotes sur quelques bassins a évolué et les PAPI se sont déployés sur une cinquantaine de territoires . Partageons-nous le bilan des PAPI contractualisés et mis en œuvre jusqu’à présent ? Dans les perspectives ouvertes par la Directive cadre européenne (DCE) sur l’éva - luation et la gestion des inondations de 2007, comment faire évoluer les PAPI de demain ? Il s’agit donc d’élaborer ensemble les conditions de réussite d’un nou - veau dispositif contractuel. Nous devons construire un lien entre les projets en cours et les futurs Plans de Gestion du Risque Inondation (PGRI) qui seront élaborés d’ici 2015 en application de la directive européenne. 4 Objectifs initiaux, bilan et enseignements tirés des PAPI Trois bilans différents Nous étudions les différents bilans des PAPI réalisés entre 2007 et 2009. Le bilan qualitatif du Conseil général de l’environnement et du développement durable - Annick HELIAS ( CGEDD ) A la suite d’importants épisodes d’inondations (1) et pour répondre aux sollicitations des collectivités vis-à-vis de l’Etat, les PAPI ont été mis en place en 2002 par la ministre de l’Ecologie Roselyne Bachelot. En 2007, à la demande de la Direction de l’eau, nous avons mené un bilan in - termédiaire de ces programmes. Nous avons notamment étudié le devenir des PAPI face à la directive européenne en cours de transposition. (1) En six mois, la Bretagne avait par exemple connu cinq épisodes d’inondations Le bilan quantitatif officiel de la DGPR - Anne-Marie LEVRAUT Lors du premier semestre 2009, le Bureau de l'Action Territoriale (BAT) de la DGPR a lancé un bilan officiel des PAPI, en questionnant notamment les préfets coordon - nateurs de bassins (PCB). Le BAT a, avec l'aide des PCB et de leurs services, dressé un bilan quantitatif qui conforte le bilan qualitatif du CGEDD. Le retour des collectivités - Nicolas-Gérard CAMPHUIS (Centre euro - péen de prévention des risques d’inondation - CEPRI ) Les collectivités apportent 60 % des financements liés à la prévention des inonda - tions et portent l’ensemble des maîtrises d’ouvrages hors plan de prévention des risques naturels (PPRN). Nous avons recueilli des éléments de bilan à l’aide d’un questionnaire diffusé par l’Association des Maires de France (AMF), l’Association des Départements de France (ADF) et l’Association des Régions de France (ARF). Cette enquête, lancée fin octobre en partenariat avec le Ministère, a déjà recueilli les réponses de 40 % des PAPI actifs. 5 Les enjeux financiers des PAPI La répartition des PAPI par grands bassins versants Anne-Marie LEVRAUT Les PAPI ont été sélectionnés en 2003 et en 2006. Sur une centaine de candida - tures en réponse à l’appel à projets, 54 projets ont été choisis. Par la suite, sur les 48 conventions signées, 10 étaient des PAPI « couveuses », c’est-à-dire des conventions d’études. La majorité des PAPI se concentre dans le quart sud-est de la France . Ces programmes s’étalent sur des bassins versants de tailles variables et certains sont intégrés dans les plans « grands fleuves ». Les porteurs des PAPI sont principalement des syndicats de bassins versants. Le bilan que nous vous présentons porte sur les conventions signées entre 2004 et 2009 et dont la date d’échéance se situe entre 2006 et 2015. La répartition des financements (1) Sur les 884 millions d’€ de travaux conventionnés, deux tiers sont apportés par les collectivités locales et l’Union européenne et un tiers par l’Etat (2) . La réalisation des PAPI est le fruit d’un partenariat qui a permis de mobiliser des fonds importants. L’approche intégrée, évoquée en introduction, est portée par cinq grands axes d’intervention : > la connaissance et la conscience du risque ; > la surveillance, la prévision et l’alerte ; > la réduction de la vulnérabilité des territoires ; > le ralentissement dynamique ; > les travaux de protection. Ces 5 axes thématiques ne peuvent fonctionner sans une animation par des équipes projets. (1) Le bilan quantitatif issu de l’examen des préfets sera prochainement rendu public (2) En général, les maîtres d’ouvrages apportent 30 % du financement, les Régions 13 %, les Départements 9 % ; le FEDER 6 %, les Agences de l’eau 4 % et d’autres contributeurs 6 % A la signature des conventions, les financements sont répartis ainsi : - 42 % pour les travaux de ralentissement dynamique et d’écoulement ; - 41 % pour les travaux de protection ; - 10 % pour la maîtrise de la vulnérabilité ; - 2 % pour financer les équipes projets ; - 2 % pour la connaissance et la conscience du risque ; - 3 % pour la surveillance et l’alerte. 6 La réalisation par axes (1) Au 31 décembre 2008, 15 % de la part que l’Etat avait engagée dans les programmes ont été utilisés dans des projets aboutis . La part des financements engagés dans les projets en cours représente le double. Ces chiffres sont à relativiser, car des PAPI ont été signés jusqu’en 2009. 20 % des PAPI ont utilisé plus de 50 % des montants conventionnés par l’Etat, dont 10 PAPI études. Ce qui signifie donc que 80 % des PAPI conventionnés en ont consommé moins de 50 %. Compte tenu que 20 PAPI sont arrivés à échéance en 2008, nous attendions des taux d’engagement supérieurs.