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Chanteur De Marillion) Tir L’Album De Tous Les Espoirs, Car La Première Fournée....Sans Aucun Même Si «Jollyfication», Précédent Doutes

Chanteur De Marillion) Tir L’Album De Tous Les Espoirs, Car La Première Fournée....Sans Aucun Même Si «Jollyfication», Précédent Doutes

OGARTH RUSSELL

THEATER

M 5020-19-25,00 -RDF Ars Nova Landberk Deus Ex Machina White Willow Spock's Beard Solaris 3ème Festival Progressif de LOS ANGELES

PROGFEST '95 Double CD

MUSEA LE IESOC K SELON S ERTH . • • Après le Velvet, les , RONNIE PRODUCTIONS Trust, Supertramp... présente ...AQüMVlf\ $£ŸoRt4bTioN D£$ LVNVRO SKYAiytfD?'..

Vigipirate live... Ÿ£MMttA GRêV£ QfS inTeM,Tf/fAlTS, LE SÜrcTACLE ConTiNÜE DArtSLft RUE---

PASCAL MULOT Au cas où certains l'auraient oublié... ▼ bassiste français le plus novateur ...l£ S DiMoSfta(?£soAlT MiSlSo Mi/;io/\Jâ Y 2 solo ( Purple eyes en 91 chez Vogue) M iW &s avmTqf . v m ^ T R e . . ( Bass and Love en 94 chez b m g ) ▼ 1 avec Patrick Rondat avec qui il a joué en 3 ans plusieurs concerts dont les à Vincennes, organisés par RONNIE PRODUCTIONS...

participe aux FESTIVALS en FRANCE, avec : Rions avec les comiques... / / M AkIS Ptf(tÈS/.OLUCH£ / T.M. STEVENS ffliT To u jo u r s t?.R£

LUNDI 3 MARS 97 à l'Élysée Montmartre à19h30 + invités surprise Rockstyle n°19

The Wishing Tree7 • lip To You8 • Minimum Vital 9 • Dream Theater 10 • Iris 11 • Blur12 • The Strangfers 14 • Gene 17 • Référendum des Lecteurs 18 • Calvin Russell50 * Sepultura 56 * Spirit 63

RUBRIQUES

Décamps 6 • News 6 • Abonnement 19® Le Cahier CD27 • Shopping 42

• Rétro CD 61 • Courrier lecteurs 62 • Hitstyle 64 • Backstage 66

ROCKSTYLE Magazine Conception & réalisation DISTRIBUTION : 4, chemin de Palente SCS Besançon - 03 81 53 09 47 NMPP 25000 Besançon Photographe ROCKSTYLE est édité par la SARL de presse Tél : 03 81 53 84 51 Virginie Touvrey «Eclipse Editions» Fax : 03 81 80 90 74 Illustrations Berth Adresse administrative (+ service VPC) : Directeur de la publication & Eric Martelat B.P. 169, 18 rue Gustave Lang, Rédacteur en chef Ont collaboré à ce numéro 90003 BELFORT cedex Thierry Busson Karine Gavand Rédacteur en chef adjoint Stéphane Maniette Magazine bimestriel - 6 numéros par an. Yves Balandret Daniel Reyes Secrétaire de Rédaction Dépôt Légal: à parution Xavier Fanloli PUBLICITE N°Commission paritaire : 76563 Rédaction Directeur de la publicité : Jean Cazals ISSN : 1248 -2102 Christian André INTER PUB Christian Décamps 4, rue Houdar de la Motte - 75015 La rédaction de ROCKSTYLE Magazine n'est nulle­ Frédéric Delage ment responsable des textes, photos et illustrations Tél : 01 45 54 94 87 - Fax : 01 45 54 41 18 qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Laurent Janvier Les documents et matériels sonores ne sont pas res­ Nathalie Joly titués et leur envoi implique l'accord de l'auteur ou de ABONNEMENTS son représentant pour leur libre publication . Le tait Bertrand Pourcheron Rockstyle / Service abonnement de citer des marques et des contacts au sein du Ombeline numéro ne peut être assimilé à de la publicité. Toute 4, chemin de Palente Jean-Philippe Vennin reproduction des textes, photographies, illustrations 25000 Besançon publiés dans ce numéro est interdite, lis demeurent la Pascal Vernier propriété de ROCKSTYLE Magazine. Tous droits Bruno Versmisse IMPRIMERIE réservés dans le monde entier. Toutes les photos Imprimerie «Reagraphic» - 90000 Belfort sans crédits possèdent des droits réservés. Le fan-clubde Christian Décamps

n£>n pied dans

la marcfe...... Le fan club officiel de Savatage édite un fanzine, “the french Légions”, bien foutu et tout en couleur avec des photos du groupe, un récapitulatif de la carrière mouvementée du combo ricain, et des news fraiches. Pour toutes informations écrivez à l’adresse suivante : Fan- club Savatage, 53 rue Francis Jammes, 64000 PAU (joindre une enveloppe B l o Ç i C timbrée avec votre nom et votre adresse)...

...Fish, qui pour des raisons de distribution, voyait la sortie de son nouvel album sans cesse repoussée, semble enfin voir le bout du tunnel. En effet, “Sunsets Of Empire”, c ’est son nom, devrait sortir courant mai en Europe. Pour nous faire patienter, sortie en avril (le 1" ?) d ’un single sous forme d ’un double CD digipack...

...Rage Against The Machine serait sur le point de spliter. Ca vous fait une belle jambe ? Nous aussi !

... Après 8 ans d'absence, Rick Springfiel■> est de retour en studio. Une tournée suivrait...

... Le toujours beau David Coverdale a remis son Whitesnake sur les rails et revient avec un album studio. Sortie prévu courant 97...

...Actualité riche du côté de . Tout d ’abord, voici en avant première le track listing de “Strange Engine”, leur nouvel album : An Accidentai Man (6 mn) - Estonia (6 mn) - Man Of A Thousand Faces (8 mn) - Hope For The Future (5 mn) - Memory Of Water (2 mn) - Right Now (4 mn) - One Fine Day (6 mn) et Strange Engine (18 mn). De plus, le 27 février sort chez Odeon/EMI, The Best Of Both Worlds, un double album qui comme son nom le sous-entend est un best of regrouperant les meilleurs mor­ ROCKSTYLE a décidé d'être partenaire du nouveau fan club de Christian ceaux de chacune des périodes du groupe. En outre, on attend d ’ici peu Décamps et Ange, «Un Pied dans la Marge» parce que, plus qu'un éniè- l'album solo de . me fan club, celui-ci a la particularité d’être un lieu d'expression à la phi­ ...Contrairement à ce que laissaient entendre certaines rumeurs, le nou­ losophie toute entière tournée vers l’avant. «Un Pied dans la Marge» est veau Supertramp se fera bien sans Roger Hogdson... un club ouvert à tous pour s'imprégner de l’héritage légué par Ange et les projets de Christian Décamps. Un lieu de dialogue, d'échanges, d'infor­ ...Paradise Lost est en studio actuellement pour l’enregistrement de son mations et de folie concrétisé par un bulletin régulier où chacun pourra nouvel album qui s’an­ s'exprimer. Adhérer à «Un Pied dans la Marge», c’est recevoir des nou­ nonce encore plus sombre velles fraîches et pertinentes sur Ange & Co, mais aussi des exclusivités et plus gothique (c’est sej^nv - *e ip v - so i - possible ?) que le pré­ conçues spécialement pour vous (comme le premier CD collector avec cédent. On en frémit des titres inédits, rares et l’intégralité de l’interview d’Emile Jacotey d'avance !... (1975) qui vous est proposé avec votre adhésion.) Qu’attendez-vous ? üDiVO iViW id riVH&DlI ...Le fan club d ’Angra sort en CD la première ■ s | ç a i s a j - a fiçjR p g - ouos BULLETIN D’ADHESION démo du groupe “Reaching Horizons”. On y retrou­ Doi - 3!Z suisçfiçw - siafîeuçw A découper, photocopier ou recopier et à envoyer à l'adresse suivante accom­ ve neuf morceaux dont S3|!in sassa-ipv - s ^u ^a n a s pagné d'un chèque ou mandat lettre à l'ordre de «Un Pied dans la Marge» - Mai­ “Carry on” dans une ver­ assa^d - sa^siqdçjio - s u o i ; p l u j io j son des Associations - 16 rue du 8 Mai 1945 - 59400 CAMBRAI sion différente, “Queen Je coche la formule d'adhésion souhaitée : sossv - s|aqçn - sojpey - sauiz of the night”, Angels □ J'adhère à «Un Pied dans la Marge» et j'envoie un règlement de 100 FF. cry”, “Time”, “Evi1 Uar- uoi^adai ap xnçacn ning” et une version sojpnis - sa||çs □ J’adhère à «Un Pied dans la Marge» et je désire recevoir le CD collector speed du “Wuthering s^aauoD-saJPD - adnojio (Dans la limite des stocks disponibles - Voir track-listing ci-dessous). J'envoie heights” de Kate Bush. un règlement de 150FF. Pour toutes informa­ ajnujuj ej \ ZS‘S t tions, vous adresser à : Reaching Horizons, Fan MOTIISSriOlI Nom :.... Club Angra, 40, rue d ’Oradour sur Glane, 75015 Paris... a m m m v i Prénom :

...AC/DC et Sepultura Adresse : prennent quelques mois snvnivd-KiiK de vacances. Et Pascal Obispo ? Non ! ... Tant ►IVIYIIIOY I CP+ Ville : ...... Pays pis !... I Age (facultatif) ...Fans de Genesis 33iji|diiie anbisnw ouvrez grand vos Track-listing du CD collector oreilles. Peter Gabriel ¥| ins spç;uôo 0009 (inédits et raretés) : aurait 1'intention de se 1/ La belle forêt de France 2/ Le vieux refaire le mythique puceau 3/ Je n'ai d'yeux que pour toi 4/ “the Lamb Lies Down On Catiline 5/ Maman Rose 6/ La leçon de Broadway” avec le line up de l’époque. Sachant piano 7/ Un dimanche au zoo 8 / Mon que phil Collins serait enfance 9/ Ces gens-là 10/ Les mots O.K, on se surprend à y d’Emile (entretien intégral avec Emile croire... Quant au nou­ Jacotey - 1975) Plus de 70 minutes de veau Genesis, l’album musique et de textes - Illustration origi­ pourrait être reporté à nale de Phil Umbdenstock. décembre 97...

Hiver 97 § La rubrique de Christian Décamps M M Y Â lAS mAS..

... Nouvelles du inonde et d ’ailleurs ou un petit résumé des sorties d ’album à venir : Aerosmith/Angra (live 6 titres enregistré à Paris)/Iron Maiden (vidéo du best of)/Queensrÿshe/Magel1an/Shadow Gallery/U2 (Mars)/Dav i d Bowi e/CharlElie Couture/F a i th No More/Minimum Vital (février-mars)/Dan Ar Braz/Paul Voung/Van Morisson/Jeff Buck- ley/Tiamat (avril ou mais) /Megadeth (avril )/Saga (mars-avri1)/Satria- ni (février)/Vanden Plas (18 avril)/...

...“Noblesse Oblige” est le nom d ’un fanzine entièrement consacré à Queen. Vous y trouverez un multitude d ’informations sur le groupe, sa discographie, les carrières solo, et plein d ’anecdotes croustillantes o u r c f u ô i ? qui raviront les fans. Pour toute correspondance : Philippe Nagot 43 rue du Château Fiat 67500 Haguenau Ou “A la recherche des responsables” . ...Que ceux qui croyaient encore à une éventuelle reformation de Led Zeppelin en prennent leur parti, ce n ’est pas encore pour cette Pourquoi les banlieues sont-elles autour des grandes année... villes ? ..Le n° 30 du magazine Harmonie vient de paraître Pourquoi les histoires de légionnaires sont-elles dithy ivec Minimum Vital en couverture. Comme d ’habitude, rambiques ? (indice : demandez à la chèvre !) toutes les dernières sorties progressives y sont chroniquées. Avec en plus des articles sur Arena, Pourquoi le café soluble sent-il le pipi de chat quand XII Alfonso, Ayeron, Pal 1 as, Gérard et des inter­ il est trop vieux ? view de (Wishing tree) , Lemur Voice, Pourquoi l’abeille donne-t-elle du miel et pas des et Steve Mil son (Porcupine Tree). En bref, le com­ plément idéal à Rockstyle pour tous les fans de dattes comme le fait si bien le calendrier des pom prog’. C ’est 40 Frs le numéro et vous pouvez vous piers ? le procurez à l’adresse suivante : “Harmonie” c/o Pourquoi Paris et pas ailleurs ? Jean-Claude Granjeon, 15 avenue du Béarn, 33127 Pourquoi le politicien est-il une race en voie de dis Martignas sur Jalle... parition ? ...Ceux qui ont eu la chance d ’entendre “Quasimodo”, morceau qui Qui est l’inventeur du SIDA et pourquoi ? figurera sur le prochain album de Christian Décamps et Fils, “3ème Pourquoi Eddy Mitchell s’appelle-t-il Claude Moine et Etoile A Gauche” , le savent, ça risque d ’être monstrueux au niveau des compositions. Ca va en surprendre plus d ’un !!! non pas Jean-Philippe Smet que joue si bien Dick Rivers quand il imite Hallyday ? ...Le hard rock américain va mal . Mr Big a jeté l’éponge. Extreme Pourquoi Peugeot ne met-il pas du cumin dans sa 106 n ’est plus depuis que Gary Cherone est parti rejoindre Van Halen. Slash de Montbéliard ? s ’est fait virer des Guns & Roses, dont on ne se fait même plus d ’illu­ sion quant au prochain album. Quant à Skid Row, rien ne va plus entre Pourquoi France Gall à l’Olympia et pas Auxerre/Bas les musiciens et leur chanteur, Sébastien Bach. La sortie du succes­ tia ? seur de “Subhuman Race” est fortement compromise... Pourquoi le chien remue-t-il la queue quand il est ...Lady Blush est l’ancien groupe de Andy Kuntz, le content ? chanteur de ïanden Plas. On y retrouve avec plaisir Pourquoi sait-on qu’un chien est content quand il la voix chaude et puissante du sieur Andy associée à remue la queue ? f T k un hard FM de bonne facture. C ’est moins original que Vanden Plas mais ça comblera sans problème les fans. Pourquoi ne pas remuer la queue quand vous savez L ’album s ’appelle “Mid Tempo inc” et est en vente votre chien content ? chez tous les bons disquaires. UXPVBLllSH Pourquoi votre chien est-il content ? Pourquoi les vaches remuent-elles la queue ? (indice : ...Rose Vertige est un jeune groupe nantais qui pratique un rock mélo­ à cause des mouches I) dique et pêchu plutôt bien fait. Les morceaux sont bien en place et Pourquoi les vaches chassent-elles les mouches avec tiennent la route, avec des mélodies accrocheuses et un chant qui leur queue ? (indice : avec un sèche-cheveux, c’est alterne le français et l’anglais. A défaut de pouvoir les rattacher à un groupe ou à un slyle particulier, on citera comme influences pos­ plus difficile, surtout quand on n’a pas d’courant I) sibles, Mari 11i on, Police, Satriani ou encore Ange pour les paroles en Pourquoi les vaches ont-elles des cornes alors que les français. Pour tous renseignements, appelez le 02 40 51 34 07 ou le escargots ne donnent pas de lait ? (indice : tant pis !!) 02 40 74 75 14... Pourquoi la guerre au Rwanda ? (indice : à cause des Jn nouveau label voit le jour ! Enfin le Marvel mouches !) lomics Group lance en France sa propre filiale. Ca Pourquoi pas ? s ’appelle Marvel France, ça commence en février, Comment faire ??? et le concept est de taille : offrir aux fans de Spiderman, de Serval et des Vengeurs une réédition (à suivre...) complète des aventures de leur héros, respectant l’intégralité des publications originales, sans &histicm ^d)écamps. coupure ni censure, et reprenant l ’ordre logique de lecture des publications américaines. Evéne­ prochainement : les odeurs de Cousine. ment salué par toute la rédaction !

| Rockstyle n° 19 RENCONTRE The EXCLUSIF ! Wishing EN AVANT-PREMIERE, COMMANDEZ DES AUJOURD’HUI e n t r e t ie n Tree «3° ETOILE A GAUCHE» avec jannah K tobart LE NOUVEL ALBUM STUDIO DE CHRISTIAN DECAMPS & FILS Dotée d'un physique et une maquette qui lui a beaucoup plus. On a donc très vite commencé à bosser d'un timbre vocal ensemble. C'est un peu comme si mes capables de redonner rêves devenaient soudain réalité... vigueur et joie Es-tu à la base une grande fan de Marillion ? Oui, depuis toujours. J'ai donc vécu le de vivre à un para­ fait de pouvoir travailler avec Steve plégique suicidaire, comme un véritable don du ciel. Cer­ tains de mes amis d'enfance ne s'en la belle Hannah sont du reste pas vraiment remis (rires). Bon, ceci étant, mes goûts Stobart constitue, aux musicaux sont extrêmement larges et yeux de nombreux fans me portent également vers des artistes comme Tori Amos (ma réfé­ de rock mélodique, rence absolue), Ail About Eve, Sound- garden, Pearl Jam, Rush ou Dream 1 'une des révélations Theater. J'apprécie également le pro­ majeures de l'année gressif, même si je n'écoute pas forcé­ ment beaucoup de groupes de ce 96. Charmante, drôle style.

et spontanée, la voix Comment se sont passées tes premières d'or des Wishing Tree expériences studio en compagnie de Steve ? Oh, très bien... J'ai vraiment tout se livre ici telle appris à son contact. Lorsqu'il m'a demandé, au moment des sessions de qu'en elle-même. "", de tenir les bac- king vocals sur le morceau "Cannibal Surfbabe" j'étais affreusement stres­ ... Aventuriers de l ’Astre Perdu ! par Bertrand Pourcheron sée. C'était la première fois que je me retrouvais face à un vrai micro dans Embarquement immédiat pour “3ème Etoile A Gauche” un vrai studio (rires). Steve m'a beau­ de Christian DECAMPS et Fils... Hannah, tu es une toute nouvelle venue dans coup aidé et ses conseils m'ont été le monde musical et l'on ne sait, de ce lait, infiniment précieux. Ca m'a permis Le nouvel ANGE. que peu de choses sur toi. Peux-tu te pré­ d'aborder d'une manière beaucoup ...Soyez les 1.000 premiers passagers privilégiés du futur senter en quelques phrases ? plus relax l'écriture et l'enregistrement Opéra Cosmique et bénéficiez d’une dédicace personnalisée Et bien, je suis originaire de Bristol et de l'album des Wishing Tree. du Père dans le livret de votre CD... je viens tout juste de fêter mes 22 Pour cela, commandez dès à présent“3ème Etoile A Gauche'', ans. J'ai, durant mon adolescence, Venons en justement à "Carnival 01 Souis". joué dans pas mal de petits groupes La plupart des morceaux du CD ont été le nouvel album, au prix de 130F (port compris) locaux avec l'espoir de percer au entièrement composés par Steve, avec le en adressant un chèque à “Un Pied dans la Marge” grand jour à un moment ou à un support de John Helmer pour les lyrics. Maison des Associations - 16 rue du 8 Mai 45 autre. Mes souhaits se sont concréti­ Comptes-tu, à l'avenir, t'investir davantage 59400 CAMBRAI sés au printem ps 9 4 lorsque j'ai eu la dans le processus d'écriture ? chance de rencontrer Steve Rothery à Oui, bien sûr, dès que j'aurai fini mes N.B. Livraison du CD fin avril. ... A bientôt sur la vie !! l'issue d'un concert de Marillion. Il études (NDLR Hannah prépare cherchait une chanteuse depuis un actuellement une maîtrise de fran­ bon bout de temps et je lui ai envoyé ça is /) Mener de front mes examens et BON DE COMMANDE l'enregistrement de “Carnival Of Soûls" A découper, photocopier ou recopier et à envoyer à l’adresse a été une expérience vraiment épui­ suivante accompagné d'un chèque ou mandat lettre de 130 F sante, tu sais... Tous les week-ends, (port compris) à l’ordre de«Un Pied dans la Marge» je devais quitter l'université avec mes cours sous le bras pour aller rejoindre Maison des Associations - 16 rue du 8 Mai 1945 les autres membres du groupe à 59400 CAMBRAI Londres (rires). Difficile dans ces conditions de s'impliquer vraiment Oui, je désire recevoir en avant-première le nouvel album de dans le travail de composition, d'au­ Christian Décamps & Fils «3° Etoile à Gauche» dédicacé. tant que Steve est un mélodiste hors- pair et que John Helmer est un bien d meilleur parolier que moi. Je suis déjà Nombre d’exemplaires souhaités ...... : très satisfaite d’avoir pu boucler sans Nom...... aucune aide extérieure les lyrics de "The Dance". C'est un texte que j'aime Prénom...... vraiment beaucoup et qui m'a été ins­ piré par la toile "The Lady Of Shallot" Adresse...... du peintre pré-raphaëliste John William Waterhouse. Quoiqu'il en soit, je compte me mettre sérieusement à l'écriture dès que j'en aurai fini avec CP+Ville...... ces satanés examens (rires). Pays...... PGUCE

par Thierry Busson

Originaires de Besançon, plus “FaithNoMore", sans pour autant être aujourd'hui, les Lofofora et autres Silmarils ont cataloguer dans un style ou l'autre...En ce un impact direct, il y a un langage qui touche les quatre musiciens moment nous sommes beaucoup influencés directement. Le public le plus jeune a appa­ par "Laberinto", un groupe sud-américain, qui remment besoin d'idoles, de totems auxquels d ’Up To You risquent de réussit parfaitement ce mélange entre parties se rallier. Sans parler automatiquement d'en­ métal et passages latino très sensuels. On ne gagement politique, ou autre, à la Trust. Mais faire parler d ’eux d ’ici veut surtout pas être prisonnier d’un style. il faut aussi que les textes collent à la musique, et qu'il y ait un certain consensus au sein du quelques mois avec leur C’est comme ça que vous concevez le métal des groupe... années 90 ? métal-fusion riche en Oui, qu'il y ait plein de choses différentes, une Il n'y a pas d'opportunisme dans les textes ? musique en totale évolution et pleine de sens. Non, il peut y avoir des références à des faits ambiances et sacrément Lofofora, pour parler de groupes français, a d'actualité, mais jamais de façon explicite, par bien compris comment faire fusionner des par­ exemple notre morceau “Océan brûlé” concer­ puissant. Histoire de ties qui cartonnent à d’autres qui font respirer ne directement les essais nucléaires, mais tout le morceau, qui l’aèrent et qui de ce fait met­ reste sous-jacent, il y a une certaine façon plus mieux faire connaissance tent en valeur chacun de ces passages. subtile d'aborder des thèmes d'actualité ou alors des sujets plus personnels... avec ce groupe Qu’est-ce que vous aimez privilégier, la puissance ou la mélodie ? Quelles sont vos ambitions, vos buts ? prometteur, Rockstyle a La puissance ! Même si souvent on utilise la Jouer beaucoup, essayer de sortir de notre mélodie au service de la puissance, mais ne sédentarité, et accrocher une première partie rencontré Antoine Cassar confondons pas tout, notre musique n’a rien nationale est une des choses qui nous tient le de mélodieux, ce n’est pas du progressif I plus à coeur. Mais la politique du groupe n'est (batterie) et Gil Koolow Nous essayons de composer des refrains plus pas pour l'instant s'enfermer en studio, et cela mélodiques, mais le maître-mot reste de toute pour plusieurs raisons : nous sommes avant (guitare)... façon "puissance”. Ce qu'on recherche pour tout un groupe de scène où notre musique résumer c'est : un, la puissance, et deux la prend vraiment toute sa dimension, et d'autre Par Thierry Busson mise en valeur des ambiances, et on y trouve part nous préférons faire des démos intéres­ Comment Up To You délinit-il son style ? notre compte. santes de manière à se faire remarquer, En fait c'est du métal, avec des parties essayer de séduire une maison de disque. ambiances, certaines chansons pourraient Ifos textes sont en français, comment le groupe tra- Dans ce sens nous préférons proposer une même sonner hard-rock sans l’apport de pas­ vaille-t-il cet aspect-là ? démo perfectible plutôt qu’un produit fini sur sages plus cools, très groove...C’est assez dur Le morceau est déjà fini quand le texte est lequel un producteur n'aurait pas son mot à à définir... écrit, c'est la dernière étape dans la composi­ dire. Il est préférable de laisser un profession­ tion de nos chansons. Ecrire en français est nel donner son avis sur la qualité d'un produit. Diverses influences ? Avec Up To You le mot “fusion" très important, voire primordial, il est clair que Une démo n'est que notre carte de visite, et je prend-il tout son sens? de nos jours c'est essentiel si un groupe envi­ crois que nous ne sommes pas encore C’est ce que les gens disent... Les membres du sage de faire une carrière nationale. capables de retranscrire sur bande toute groupe écoutent tous des trucs différents. On l'énergie dégagée sur scène. essaie de garder une ligne cohérente dans nos Est-ce que c ’est une raison purement commerciale ? compos. On fait surtout une musique telle Non, en tant que français on a la volonté de Votre répertoire s ’étoffe de semaine en semaine ? qu’on la ressent, sans essayer de coller à une chanter en français, même si au départ c'est La démarche du groupe n'est pas tant de faire étiquette. très difficile pour un jeune groupe, car toute la des concerts-marathon que de jouer 30, 45 musique que l’on peut écouter est chantée en minutes, le temps d'une première partie, ce D’après ce que j'ai entendu vous essayer de mixer une anglais, la musique Anglo-saxonne est extrê­ que nous sommes capables de faire, mais où rythmique assez groove, donc avec une guitare mement influente. Et c'est d'autant plus nous avons tout à prouver pour séduire le métal ? important pour les gens qui écoutent de trou­ maximum de personnes, et nous donner à Oui, un basse/batterie intéressant, pas unique­ ver d'autre repères que la musique seule. Si ils 300 pour cent. Nous essayons de privilégier la ment linéaire, pas rock n' roll, et qui laisse une trouvent leur compte dans la musique, pour­ qualité et l'efficacité, nous ne composons pas plus grande liberté à une guitare métal. On quoi pas aussi dans les textes. pour meubler, ou pour tenir le plus longtemps essaie de coller des parties différentes entre possible. On passe beaucoup de temps sur les elles et c'est dans ce sens que l'on sonne Apparemment, les jeunes aujourd'hui se retrouvent morceaux pour offrir un travail le plus parfait "fusion", parce que l’on essaie d’échapper à beaucoup dans les textes des groupes, de la même possible, et même si c’est frustrant de ne jouer chaque style dans lequel on va puiser, histoire manière que pour un Trust de la belle époque. Vous "que” 30 minutes, on préfère cette optique-là, de ne pas être étiqueté trop vite. On peut très êtes d'accord avec ça ? car on sait que l'on sera à "donf" tout le bien coller un passage “ Pantera” à un autre Oui, les textes des groupes qui marchent temps... jjj

B 3B H B Isabelle HENRY - 7 7 , rue de Belfort 25000- BESANÇON Tél. 03 81 50 84 97 - Fax 03 81 83 07 24 Pour commander la démo envoyer un chèque de 30 F a l’ordre de : “Association UP TO YOU”

ü ! Rockstvle n° 19 (du 1er au 20ème gagnant : l'album + le maxi 45 T. 30 CD BLUR du 21ème au 30ème : l'album) (nouvel album) B0 1I1R XIM5 TOURS "BEETLEBIMI" (vinyl collector Hors Commerce)

n c b c n e r en répondant aux questions suivantes :

1- Avec quelle artiste française BLUR a-t-il enregistré le single “To the a - Françoise Hardy • b - Valérie Lemercier • c - Ophélie Winter 2- Qui a produit leur dernier album ? a - Paul Weller • b - Stephen Street 3 - Quel a été le premier single extrait de l'album “ ” ? Les bonnes réponses seront tirées au sort a - To the End • b - Boys & Girls • C - Parklife Date limite d'envoi des réponses : 15mars97

Réponse sur papier libre ou renvoyer le coupon suivant, à : R o ckstyle - c o n c o u rs B lu r - 4 , c h e m in d e P a le n te - 2 5 0 0 0 B E S A N Ç O N Quest 1 : ______Quest 2 :______Quest 3 : ______Nom : Prénom : Adresse : Code Postal : Ville : Pays :

Voici les réponses au concours JOURNEY :

Question 1 : 1977 • Question 2 : a, Grateful Dead • Guestion 3 : b, 24 • Question Subsidiaire : Professeur de musique

Les gagnants sont : Albert françois (35) - Matras Jean-François (02) - Faivre Sandrine (Suisse) - Beaujard Philippe (05) - Bernard Guillaume (88) Couchois Denis (76) - Storck Roland (67) - Cheneau Frédéric (45) - Miralles André (63) - Petit Véronique (62).

BP 48 Catalogue GRATUIT ^ 38420 DOMENE sur simple demande jfüp TéH & fax : 04 76 77 05 32

DÉCOUVREZ les grands classiques du Progressif actuel tels que : A y R E O N , FLOWER KIINGS, QUIDAM, AUFKLARUNG, Tomas BODIN, SPOCKS BEARD, NEW GROVE PROJECT, MARySON, LANDBER1K, Par LUNDH PROJECT, ANGLAGARD, PORCUPINE TREE, HIGH WHEEEL, M otoï SAICILIRABA, SINKADUS, EVIL WINGS, PENDRAGON, LEGEND, SOMNAMBU LIST, CAMEL, ECHOLyN, COLLAGE,... SPÉCIALISTE DU ROCK PROGRESSIF TR I BUTE ùreain Jheater par Yves Batandret

Dragon Attack , tribute à je te le disais à l'instant, il faut garder sa touche personnelle dans le morceau. Queen, a au moins le mérite Lemmy est égal à lui-même sur celui-là et c'est tout ce qu’on lui demande. La de rassembler une palette de plupart du temps quand j’écoute un musiciens de haute volée et Tribute, je n’essaie pas de voir si la reprise est fidèle à la note près ou si issus de styles pour le une partie a été changée, l'important c’est ce que dégage le morceau moins différents. Ainsi, même s'il est chanté par quelqu’un d'autre. Lemmy côtoie Ted Nugent, Que penses-tu de la façon dont les Glenn Hugues, Carminé Appice choses évoluent pour Queen qui lors de son apogée était considéré comme ou James LaBrie, le chanteur bien en dessous de sa valeur et sou­ vent dénigré pour ses aspects mégalo de Dream Theater. Ce dernier et qui aujourd’hui, après la mort de Freddy Mercury, est entré dans la évoque d ’ailleurs ici sa légende des plus grands groupes du monde ? passion pour Queen et nous Je crois, et c’est malheureux à dire, que donne quelques informations beaucoup de gens ont commencé à apprécier ensuite la tournée Queen à la suite de tout ce tapage média­ va débuter et passera par l'Europe sur le très attendu nouvel tique autour de la m ort de son chanteur, lié l’année prochaine. Pour le m om ent, les également à ce phénomène mondial qu'est le choses sont un peu au point mort dans la album de Dream Theater... sida. Il est clair qu’aujourd’hui le monde mesure où nous cherchons un producteur entier connaît le groupe, ce qui n’était pas le qui corresponde exactement à ce que nous cas il y a de ça 2 0 ans. Dailleurs, ici les cherchons, c'est pour cela que nous avons choses ont évolué en particulier grâce au film décidé de prendre notre temps de manière Est-ce que c'était un choix personnel de chanter sur «Wayne's World» qui a permis à Queen d’ac­ à ne pas nous tromper. «Sheer heart attack» et «One vision» ou plutôt une céder à une grosse notoriété surtout auprès décision de la maison de disques ? des plus jeunes. Les plus jeunes, à travers les le pense que ce nouvel album risque d’être un tour­ Non, c’était véritablement un choix personnel personnages du film, sont tout simplement nant dans la carrière du groupe, et que vous n'avez dans la mesure où ce sont vraiment deux devenus des fans de ce groupe mythique. donc pas droit à l ’erreur ? morceaux que j'adore parmi ceux du réper­ Maintenant, je suis persuadé que ce groupe Tu sais, tous les albums sont importants toire de Queen. Au départ, je devais chanter mérite de loin le succès escompté et peu pour la carrière d’un groupe mais nous sur «Show must go on» qui est vraiment le importe com ment les gens les considèrent, avons l’intention d’emmener celui-ci enco­ morceau que je préfère de Queen et puis ça les aspects de la musique sont là. Pour ma re plus loin que le précédent car nous n'a pas pu se faire. «One vision» est vraiment part, je suis fan de Queen depuis que je savons qu'il va quelque part déterminer la un morceau que j’apprécie énormément, le suis très jeune et le personnage de Freddy suite de notre carrière, c’est pourquoi nous seul regret que je pourrais avoir c’est que je a toujours été un exemple au niveau de son voulons entrer en studio avec le «bon» pro­ n’ai disposé que de 4 pistes pour enregistrer chant et de sa manière d'écrire, c’est quel­ ducteur. Nous voulons séduire de plus en mes parties de chant alors que la version ori­ qu’un que je n’ai jamais rencontré mais qui plus de gens, il faut que cet album soit par­ ginale a été faite sur 20 pistes ! Il ne faut pas m'aurait très certainement impressionné fait ! On pourra toujours dire que c’est du perdre de vue que c’est un hommage et qu'il par sa classe et tout ce qu'il dégage de pro­ Dream Theater mais cet album va être très s’agit de conserver l'originalité du morceau fessionnalisme. différent de «Awake» dans la mesure où en essayant d'y apporter sa touche person­ nous avons tous évolué, nous avons tous nelle. Comme Freddy l ’a fait à maintes reprises, tu as déjà appris beaucoup de choses, nous avons travaillé dans le milieu de l’opéra. Est-ce que pour vieilli et les compositions risquent de s’en Est-ce que tu as eu la possibilité de travailler en col­ toi, c ’est un projet qui te tient à coeur pour l ’avenir ? ressentir du point de vue de la maturité. Je laboration avec Dweezil Zappa et Marty Friedman Pour l’instant, je suis très pris par Dream pense que cet album va être plus acces­ pour la mise en place des morceaux ? Theater et tout ce qui tourne autour, mais sible à un large public. Non, car chacun a travaillé ses différentes je suis sûr que je pourrais à l’avenir consa­ parties de son coté, il n'y a pas eu de contact crer plus de temps et éventuellement inté­ Beaucoup de gens considèrent la musique de Dream entre nous. grer un spectacle car c’est en quelque sorte Theater comme de la démonstration pure et simple, un aboutissem ent dans la carrière d ’un alors que vous faites l'unanimité chez les musiciens Je pense que tu as eu l’occasion d’écouter le Tribu­ chanteur et je me pencherai dessus dès par l’aspect technique. Quel sentiment as-tu vis à vis te. Avec un peu de recul, quelles sont tes impres­ que Dream Theater commencera à s’es­ d’un constat comme celui-là ? sions ? souffler dans quelques années. C'est leur droit de penser ça, tu ne crois J’aime bien cet album, c’est très bien fait, pas ? Il est vrai que notre musique n’est tous les morceaux sonnent bien. Chaque Parlons un peu de Dream Theater justement, où en pas facilement accessible car elle peut artiste avait un environnement d’enregistre­ êtes-vous dans le prochain album ? paraître compliquée sous certains aspects, ment différent ce qui donne une couleur inté­ Nous venons juste de terminer une mini­ avec beaucoup de changements de ressante à chaque morceau. tournée pour rôder un peu les morceaux rythmes et de tonalités, et c’est vrai, nous sur scène et surtout pour voir comment ils en sommes conscients. Sur le nouvel Plus particulièrement, que penses-tu de la version étaient perçus par le public, car c’est ça le album, nous nous sommes concentrés sur de «Tie your mother down» interprétée par Lemmy principal. Tous les morceaux sont prêts et le morceau lui-même et rien d’autre et de Motorhead. C ’est assez différent de l’original, nous entrons en studio aux environs de la nous y avons apportés tout le feeling pos­ non ? mi-février et tout devrait être terminé début sible de manière à ne considérer que l'am­ Oh oui, mais bon, ça passe bien et comme mai pour que l’album sorte en juillet, biance qu'il dégage. B i k l f l Rockstyle n° 19 INTERVIEW

Mentor du combo progressif Arrakeen, Sylvain Gouvernaire vient de mettre un terme à plusieurs années de silence discographique en publiant, avec le renfort de et , par Bertrand Pourcheron le très réussi "Crossing The Desert". En cette période faste où les albums solo fusent de toute part au sein de la nébuleuse Mari 11i on , 1'occasi on était toute trouvée Est- ce à pour (re)découvrir dire que ce cet expert du rock n'est plus la même atmosphérique chose aujourd'hui ? made in France. Oui, hélas. Les majors sont désormais Sylvain, quel regard portes-tu, avec le recul, sur ta gérées par une carrière au sein d'Arrakeen ? armada de comp­ Oh, je suis vraiment fier de ce que l'on a pu tables cherchant à produire ensemble. Je trouve, aujourd'hui se faire le plus d'ar­ encore, que l'album Patchwork tient parti­ gent possible. Plutôt culièrement bien la route. On a réussi à que de donner une fidéliser un public extrêmement enthousias­ vraie chance aux te et on a concrétisé un de nos rêves en groupes de rock méri­ assurant en 1990 la première partie de tants, ces gens là préfèrent a va nt de prendre la Marillion sur l'ensemble des dates fran­ fabriquer à la chaîne des com bos de pseu^ direction des studios. On a essentiellement çaises du " Tour". Je crois do minets qui leur rapporteront un maxi utilisé du matériel que j'avais écrit en solo. qu'on disposait vraiment de sérieux atouts mum de blé en un minimum de temps. Seuls "Train De Vie" et "Crossing The pour décoller. Le music business s'est mal­ Bref, c'est vraiment pas la joie (rires). Desert" sont des compos collectives, issues heureusement comporté de manière assez de jam-sessions avec Ian. dégueulasse avec nous. Pour ce qui est des Pour en venir maintenant à Iris, comment t'est belles paroles et des promesses en l'air, il venue l'idée de sortir un album de prog1 entière­ Quelles ont été les premières réactions du public ? n'y avait jamais de problème, mais lorsqu'il ment instrumental ? Oh, je n'ai vraiment pas à me plaindre. J'ai s'est agi de passer à l'acte il y a eu comme Et bien, lorsque je suis arrivé à Londres, reçu énormément de lettres chaleureuses un malaise (rires)... j'ai jammé avec pas mal de chanteurs mais et les ventes commencent à bien décoller aucun n'était suffisamment disponible pour un peu partout. Tout cela m'encourage Est-ce une des raisons t'ayant incité à mettre les s'investir à plein temps avec moi. Dans le donc à continuer l'aventure. J'espère don­ voiles sur l'Angleterre à la lin de cette même même temps, j'ai bossé avec Cozy Powell, ner un prolongement live au projet Iris et je année ? une véritable légende là bas. Son manager m'efforce, depuis mon récent retour en C'est même carrément la raison (rires)... aimait beaucoup mes compos instrumen­ France, de recruter des musiciens afin de J'ai d'abord fait un petit crochet par Paris tales et m'a demandé de lui enregistrer une pouvoir monter des concerts. Dans le mais je me suis très vite rendu compte qu'il maquette afin de me dénicher un deal. Sa même temps, j'ai quelques contacts dans était devenu quasiment impossible de promesse est restée hélas sans suite et je le domaine des bandes originales de film. mener à bien un projet musical original me suis donc retrouvé avec tous ces mor­ Sans oublier le nouvel opus studio d'iris, dans le contexte francilien de l'époque. De ceaux sur les bras. Les choses ne se sont auquel je songe dores et déjà très sérieu­ toutes manières, si tu regardes bien, je heureusement pas arrêtées en si bon che­ sement. J'ai bien envie cette fois de faire crois qu'à l'exception du succès rencontré min puisque Ian Mosley a émis peu après quelque chose d'un peu plus carré et rentre par un Trust ou un Téléphone, la France a le souhait de so rtir un disque avec moi. On dedans. "Crossing The Desert" est un toujours eu une attitude plutôt frileuse vis à a pensé que la réalisation d'un album de disque hyper chiadé et raffiné et ça ne me vis de ses rockers. On a plus une culture de rock atmosphérique entièrement instru­ déplairait pas de produire un second variété qu'une culture rock, en fait... Bon, mental constituerait un joli challenge et on album plus rock, au son davantage "live". Il quoiqu'il en soit, j'ai donc pris mes cliques s'est très vite mis au boulot. Il était prévu est clair en tout cas que je ne veux surtout et mes claques et j'ai eu la chance de au départ que l'on travaille avec Steve pas tomber dans le piège de la redite arti­ débarquer à Londres à une époque où la Hackett mais ce dernier n'a, par manque ficielle. Il est vital pour un musicien de scène rock était encore en pleine efferves­ de temps, pas pu se joindre à nous. On a savoir se remettre en question pour cence et où tout paraissait possible... alors récupéré en chemin Pete Trewavas repousser ses limites...

Hiver 97 RENCONTRE

“Certaines oasis sont des mirages.” L ’im a g e est belle, la formule juste assez provoc, mais les propos qui sui vent semblent convai ncants Miroir aux alouettes ? Toutes proportions gardées et avec toutes les précautions d’usage, il semblerait pourtant que forts d ’un nouvel album, l’éponyme et par Xavier FANTOLI bien nommé “Bl u r ”, les rois de la se décident, enfin, oserait-on ajouter, à se comporter comme de vrais adultes, responsables, confiants et sérieux. Alors : vraie maturité ou pure technique commerciale ? Sur ce terrain, propice à toutes les polémiques et autres entourloupes, osons accorder à (guitare) et Dave Rowntree (batterie) toute la confiance que leur intégrité recquiert.

Depuis quand travaillez-vous sur ce nouvel album ? vailler. On essaie de gérer notre temps pour Qui ? Pantera ? La musique du diable Nous sommes sur ce nouvel "effort” depuis, notre bien à tous. Une certaine anarchie n’ap­ (rires)...Certains des membres de Pantera eh bien l'anniversaire de Graham, en avril. En porterait rien de bon. sont sûrement très bons... enfin j’imagine que fait nous composons constamment, on est un si j’étais dans cette mouvance j’apprécierais... peu comme une machine à faire des sau­ A l'écoute de vos albums et en particulier du dernier, Je trouve cela un peu trop "mec", tu vois ? cisses, il y en a toujours une qui sort... Musi­ votre musique offre une certaine ambiguïté entre des Pas assez poétique. J’aime le coté sexy, calement, j'écris pratiquement tous les soirs, paroles plutôt “volages", et une musique plus tra­ presque sensuel de la musique. et il y a toujours des parties qui se transfor­ vaillée et des mélodies plus difficiles d’accès, com­ ment finalement en chansons. Pour composer ment êtes-vous arrivés à ce résultat ? Pouvez-vous faire un rapide éventail des diverses je n'aime pas le calme et la tranquillité, je pré­ Tout part d'une idée où d'une émotion. influences qui ont donné naissance à chacun de vos fère être constamment dans l’urgence et la Damon écrit des sketches, mais généralement albums ? confusion. J'aime vivre à Londres, et le calme il écrit les paroles en dernier. On joue un peu A l'époque de "Modem Life Is Rubbish", d'une "country farm” m'énerverait vite à la sur ce côté satirique ou, comment dire... sar- j’écoutais surtout Nick Drake, un peu de longue. donique ? Faust, mais pas trop !...Pour “ Parklife” encore et toujours les Kinks, et pour “ The Great Esca- Prenez-vous le même plaisir à jouer qu’à composer Comment expliquez-vous que tous vos albums soient pe", j’écoutais beaucoup de musique alterna­ ou enregistrer ? si différents les uns des autres ? tive américaine, du hip hop, les Beastie Boys. Non, la scène est une chose, on peut se per­ Nous sommes musicalement assez bouli­ Tout une mouvance influente mais pour mettre une certaine exubérance, en revanche miques, que ce soit pour la musique que laquelle nous ne nous étions jamais intéressés on est assez dis­ nous écoutons ou pour celle que nous faisons. jusque là, nous préférions nous «vautrer» cipliné quand Mais nous ne nous sommes jamais dit "on va dans la pop !... Oui, les Beastie Boys... plus faire un album mod, et puis un autre pop, bla- plein de vieilles chansons qui nous ont, com­ blabla..." Avec Damon, on écoute ment dire,... aidés. Et puis pour ce nouvel les Kinks depuis 1982, mais album on a écouté sensiblement la même même si ils nous ont inspirés chose, encore du hip hop, seulement un peu pour le nouvel album, on ne plus soft, un peu plus doux. Juste une chose peut pas dire que l'on n’écou- intéressante à propos de la pop-music britan­ te que ça. Je me lasse assez nique, c'est que personne, à l’heure actuelle vite de ce que j’écoute, alors n’utilise ses instruments de façon créative, régulièrement je me replonge personne ne prend énormément de risque, ou dans des groupes que j'ai­ alors seulement une fois que tu t'es installé mais quelques années dans ce que l'on appelle la «britpop», c'est auparavant, et de la particulièrement chiant. Cette institution où même manière que cer­ tout le monde essaie de sonner comme tout le tains passages peuvent monde et où au final tout finit par devenir une paraître obscurs, parce énorme soupe sans goût, tous les groupes que cela peut aussi s'expli­ s'enferment dans ce beau monde médiatique quer du fait que l'on écou­ et nombriliste et il n’y a plus rien pour faire te du classique...Il y a aussi avancer les choses... le fait qu’il y a les influences de quatre musiciens, cela Vous êtes pourtant les stars de cette britpop, est-ce donne une mixture étrange, que toutes ces rivalités, tous ces groupes qui vous quelque chose de très détestent, tous ceux qui se réclament de vous, ne divers quand ces quatre-là vous poussent pas à vous surpasser à chaque se réunissent... album ? N’est-ce pas un défi créatif ? Si bien sûr, mais cela ne nous pousse pas for­ l'os influences sont-elles si cément dans une direction musicale précise, différentes ?... cela nous énerve plus qu’autre chose et ne se Personne n'écoute Pantera reflète pas dans notre musique. On ne ferait par exemple ? pas de musique si on avait quoi que ce soit à

^ Rockstyle n° 19 Le meilleur moyen pour garder le contact avec le «p • p, progressif! y fcc^

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Sèltctioi H tsta

Oui, c'est exactement ça, un i l m i s prouver aux critiques nouveau commencement, après la et autres détracteurs, c'est aussi trilogie anglaise que sont «Modem simple que ça. A la fin de la journée il Life Is Rubbish», «Parklife» et «The ne reste plus que «des êtres normaux Great Escape». C'est le fondement à la recherche de leur vie tout ce qu'il d'autre chose, ce travail représen­ R ectm } CD tous les mis pour y a de moins glamour !!» te un corps féminin plantureux, très charnel I (rires)... Malgré le succès de Blur, arrivez-vous à Le début de la maturité, on dirait, appa­ conserver une vie privée normale 1 remment... Oui, et c'est même vital. Aller à toutes Oui, nous sommes extrêmement les soirées mondaines, et Dieu sait matures ! (rires)... Cet album M F Port compris combien il y en a, serait en quelque représente autre chose que ce que sorte personnifier Blur, et là il est faci­ nous avons fait précédemment, dif­ le de devenir un monstre pour qui aller férent, mais absolument pas pré­ acheter du lait devient mondain... tentieux ni suffisant. De nombreux mélomanes nous ont fait part de Mais Dave et moi avons certainement plus de facilités à nous considérer Votre impact médiatique vous sert-il à leur embarras face à l'énorme quantité de nouveautés comme des mecs normaux car d'autre but que la musique pour la contrairement à Damon ou Alex, nous musique 1 qu'offre la scène progressive mondiale aujourd'hui. ne participons que très rarement à ce ...Bien que nous soyons conscients genre de choses glam du show-biz. des problèmes de l’humanité, nou$ C'est la raison pour laquelle nous proposons un service ne sommes pas militants. Je pense Un album éponyme est généralement réser­ que le groupe en pâtirait. Tu sais, répondant à un double but: vous offrir, parmi ces vé au premier disque, pourquoi avoir attendu on est com me tout le monde, les le cinquième album pour l'appelé sobrement animaux maltraités, l'écologie, l’en­ nombreuses sorties, les trois plus importantes à notre «Blur•• ? vironnement, tout ça nous touche Le troisième album du Velvet Under­ et nous concerne, mais si nous goût et faciliter ainsi votre choix. D'autre part, cette ground s'intitulait Velvet Underground, militions très sérieusement pour les Beatles avait un disque «Beatles» à que la terre devienne un havre de la fin de leur carrière. En fait, c'était paix, on n'aurait plus le temps pour sélection vous est proposée avec un rabais substantiel assez dur de synthétiser, de capturer le jouer dans un groupe. Chacun son contenu de cet album en un seul mot truc, notre job à nous, c’est le grou­ par rapport à l'achat séparé de ces mêmes références. ou une seule phrase. "Modem Life Is pe. Nous haïssons tous le racisme Rubbish” était un bon titre, mais sous toutes ses formes, le rsexis- Voici à litre d'exemples les sélections des mais précédents: c'était presque impossible à faire pour me... Mais se servir de l’image du Septembre: XII Allonso "The losl Ircnlier"/ Gérard "The pendulum" / Ravono "Common daie" celui-ci. On voulait en fait que «Blur» groupe amoindrirait l'impact de ces Odohre : Ars Nova "The Goddess ol Darlmess"/ Cliiifionger "To be or nol ta be" / Arena "Pride’1 soit le mot essentiel. C’est un peu le combats. L'album «Meat Is Mur- Novembre: Ars Nava "The Goddess cl Darhness"/ Sellae Beat "Up and Down" / Coda "Whal a Symphony" mot-concept de l'album, de la même der» des Smiths a peut-être incité Décembre: DRACMA "A line slormy weolher'1/ José Luis FERNANDEZ LEDESMA "Motivas para perderse" / AYREON "Actual Fantasy" manière que l'image flou du visuel. des fans à devenir végétarien, c'est Janvier : Pragfest '95 "Some" (Double CD) / The Wishing Iree " Carnival ol us" certainement ce que pensent cer­ Peut-on considérer cet album comme un tains, mais qu’en est-il vrai­ nouveau départ ? ment ?... Les meilleures chansons 0 Possibilité d'échanger un disque. de Billy Bragg sont ses chansons d’amour, pas ses chansons enga­ Payement par carte bancaire, tous les mois, Aller à toutes les soirées gées. Billy Bragg entre autres... Mais l’influence majeure des à l'envoi des CDs. mondaines, et Dieu sait Smiths restera leur sensibilité et leur intelligence, de développer une Possibilité de bénéficier d'une selection bi mensuelle culture autour d'autre chose que le combien il y en a, football, la bière ou les «activités (pour 300F vous recevez 3 disques tous les deux mois). normales» de «garçons nor­ serait en quelque sorte maux»... Résiliation sur simple envoi d'une lettre recommandée. personnifier Blur, "", le titre du single, a-t-il une signitication particulière ? En Angleterre, une femme, Mary Souscriptions ou informations complémentaires auprès de : et là il est facile de devenir W hitehouse, se bat contre la vulga­ rité des textes de chansons, et bien un monstre pour que nous n’ayons jamais eu de pro­ Musea blèmes avec la censure, je tiens à qui aller acheter du lait dédier à cette femme cette chanson 68 La Tincholte, 57645 Retonfey, France stupide qui ne parle que de fella­ Fax: 03 87 36 64 73 tion et de flatulence II! i—, devient mondain... u i Email: [email protected] A C T U A L I TÉ

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m par Nathalie JOLY

es modes peuvent changer, la caravane passer et les chiens aboyer, Les Stranglers s ’en moquent pas mal et sont toujours là à abreuver nos oreilles de leurs accordsminéraux minéraux aux aux bassesL ronronnantes et aux claviers organiques. A l’occasion de leur 13ème album studio et à l ’aube d ’une nouvelle tournée mondiale, Jean-Jacques Burnel, fameux bassiste des hommes en noir, nous confie, avec modestie et lucidité, les secrets d ’une aventure qui dure maintenant depuis plus de 20 ans.

Le titre de votre nouvel album est “Written In Red" en noir et puis nous avons préparé ce disque dans un groupe : Gang Of Four et aussi alors que l'on aurait pu s’attendre avec Les Stran­ dans une cave près de la tour de Londres qui avec Michael Hutchence, des gens comme glers à "Written In Black", pourquoi ce titre ? était complètement rouge mais le truc le ça. On voulait qu'il soit catalyseur au C'est un jeu de mots, cela signifie trois plus important, c’est que "written in red” ou niveau rythmique et aussi qu'il apporte choses. Normalement le logo des Stranglers "written in blood”, ça veut dire “écrit dans le des sons plus psychédéliques. Il a com­ est écrit en rouge mais cette fois il est écrit sang". La couverture de l’album, c'est du mencé avec nous sur ce disque et je crois sang, c'est une simulation de sang dans de qu'il n'en a pas fini avec nous ! l’eau, on a photographié un produit qui a apparemment les mêmes qualités, la même Tous les morceaux sont signés Les Stranglers. épaisseur que le sang. Cela veut dire "écrit Comment s’est passée la composition, quels sont avec son propre coeur, avec les tripes". les rôles de chacun ? Les morceaux ont toujours été signés Les Il y a toujours cette unité de son des Stranglers. A Stranglers, et ceci depuis le début, depuis chaque fois on reconnaît entre mille un de vos 20 ans maintenant. Dès qu'un batteur disques, comment faites-vous ? met sa caisse claire sur un disque, il fait Oui, bien que les tonalités et les chansons partie du disque donc c'est un peu injuste changent. Dans le temps on répétait énor­ s’il ne reçoit pas une partie des royalties, mément, après on a arrêté parce qu’on se même si c'est peut-être lui qui est le servait de plus en plus de computers et là, moins impliqué dans la composition. Et on est retourné à une façon de s’engueuler vraiment, le côté argent dans la musique entre nous, de discuter des accords, du business pourrit toujours les relations. Les thème cinq-six jours par semaine. On en sort groupes souvent se dissolvent ou se bouf­ avec un consensus. C’est un travail de long fent entre eux juste à cause de questions terme. d’ego et de fric. Normalement, c'est la personne qui est la plus en évidence qui Comment s'est fait le choix du producteur, Andy gagne le plus d’argent dans un groupe, G ill? souvent c'est elle qui écrit. Je trouve que On a aimé ce qu'il avait fait auparavant. Il a ça, c’est vraiment une raison bête pour travaillé avec Red Hot Chili Peppers, il était séparer un groupe.

Rockstyle n° 19 Tu réponds en partie à une autre question que j'a l­ lais te poser à propos des raisons de la longévité des Stranglers... C’en est une, je crois. Dans ce cas là, tout le monde se sent beaucoup plus intégré et donc défend beaucoup plus fortement son coin et l'oeuvre des Stranglers. Un groupe comme Jam, par exemple, il y a un écrivain et les autres sont presque salariés, j'ai tou­ jours voulu éliminer ce côté. Les autres savent que je suis à Paris en train de faire des interviews, eux, en ce moment, ils sont dans le car et ils font la fête. Mais je ne leur en veux pas pour ça et ils ne m’en veulent pas d’être peut-être plus en avant. On parta­ ge tout également, alors si il y a des merdes, ce n’est pas une personne qui est blâmée, on l'est tous, on accepte les responsabilités du groupe.

Y a t ‘il d'autres raisons qui expliquent cette longévi­ té? Je pense qu'entre nous il n'y a pas de concurrence, ce qui est rare. Au tout début, on a été refusés, quand même, par vingt cinq compagnies de disques et ça nous est toujours restp en tête. C’était nous contre tout le monde et on a vécu ça ensemble, c'est un peu comme un couple qui dure même s'il y a des problèmes. Ca cimente un peu.

Quels sont les sujets traités dans l ’album ? Dans l’album, il y a certains sujets que l'on n'avait pas ou peu abordé jusqu'à present comme celui des relations ou du manque de relations entre un homme et une femme ; on arrive à un certain âge....(rires).

L'album comporte beaucoup de références à l'éva­ sion, au rêve, aux deux, peut-être plus que d'habi­ tudes, non ? Oui, c'est vrai, beaucoup plus. J'ai eu sou­ vent des problèmes pour écrire. Cette fois, j'ai passé des semaines dans mon studio avec tout mon équipement, les autres m’at­ tendaient pour avoir quelque chose de brut et je ne pouvais pas. Ils m’ont appelé "l'au­ truche" parce que je faisais n'importe quoi pour éviter d’écrire un morceau, je buvais un peu plus que d'habitude, je faisais de plus en plus de ballades en moto pour disparaître quelques jours. Quand je m'appliquais, ça Photo Tony Mottra venait mais... Et l'avenir, comment le voyez-vous ? Je ne sais pas, c’est une question à laquelle Les Stranglers ont-ils été souvent repris ? Je n'ai jamais planifié plus de six mois parce il faudrait que toi, tu répondes. C’est malsain En ce moment, il y a je crois un groupe de que je pense que quand tu fais des projets si je commence à me nombriliser, à me rap qui reprend "Golden brown” . Mais sinon, lointains, tu commences à faire des compro­ questionner sur ça, je crois. on a été plagié plus que repris. mis et à diluer quelque chose. Quel album des Stranglers choisirais-tu pour la pos­ Quelles influences citerais-tu pour votre musique ? térité ? É iiM iippÉÉ T Æ rsÊ f Au début, c’était très différent de mainte­ (rires). Peut-être le “ Men In Black” , parce nant, il y avait des influences évidentes, que c'est le moins connu. J'ai presque perdu pour moi en tout cas c’était les groupes ma vie sur ce disque. C'est un grand échec. comme les Doors, les Who, les Yardbirds, tout ce que j'ai vécu quand j'étais gosse. Te souviens-tu de ta première séance ? Pour les autres membres je ne sais pas. A Oui, absolument, nous nous appelions les ijmur force de créer ton propre style, ce qui prend Stranglers à l'époque mais on avait un guita­ quand même des années, les influences riste suédois qui jouait aussi du piano, qui deviennent de moins en moins évidentes. Je est mort maintenant d'ailleurs. Il n'y avait finrlrnÊiam M crois que c’est la synthèse de tout ce que pas Dave aux claviers, c'était dans un petit j'entends. studio de huit pistes. On faisait des démos, m m m démos qui ont plus tard été refusées par Qu'écoutes-tu, aujourd'hui ? vingt-cinq compagnies de disques. Pas mal de dance music en ce moment, sinon ça dépend, il y a des moments où je Quels sont les bassistes qui t'ont impressionné ? suis très nostalgique musicalement, j'ai (réponse brève et nette) John Entwistle, des beaucoup de vieux disques de Krafwerk que Who. j'adore, beaucoup de vieilles choses, j'aime bien Erik Satie... Depuis les débuts du grou­ Les Stranglers sont-ils sur Internet ? pe, le rock a évolué... Le rock, ce n’est plus Oui, le fan club canadien des Stranglers : ü V M m r ê l l un bon terme maintenant... SAS Canada, a des pages sur Internet, main­ tenant. Les Stranglers sont donc maintenant Disons la musique si tu préfères, penses-tu que vos sur Internet par le biais du fan-club des ÊSÿSfâifS IjHÉIjBS jW lfii, albums reflètent cette évolution dans le temps ? Stranglers au Canada. ^

Hiver 97 [ Q RECEVE2 A DOmiClLE LES LIVRES SUR 1/05 GROUPES PRÉFÉRÉS C ollection “ Im ages du R ock11 [La ffla$cara]

AUTRES TITRES DISPOKIBLES THE STONES ROSES, THE CRAfïlPS, RED HOT CHILI PEPPERS, BOB fïlARLEV, IROH fHAlüEH SEPULTURA, SEX PISTOLS, U2, IGGV PO P, GUHS H'ROSES, DEPECHE mODE, BOH JOUI, miCHAEL JACKSON, ERIC CLAPTOH, fllETALLlCA, DIRE STRAITS BON DE COMMANDE Chèque à retourner à "Eclipse Éditions” - BP 169 - 18, rue Gustave Lang - 90000 BELFORT - Tél. 03 84 58 69 69 Frais de port (envoi urgent) et d'emballage : 1 livre = 16 F, 2 livres = 22 F, 3 à 5 livres = 27 F, 5 à 9 livres 34 F, 10 livres et plus = 45 F - Délai de livraison : 2 semaines

ARTISTE/GROUPE Prix unit. Quantité Total 6 9 F F 6 9 F F 6 9 F F 6 9 F F 6 9 F F 6 9 F F 6 9 F F 6 9 F F 6 9 F F 6 9 F F

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A rlm ççe ■ Port F

Dnrlp prêtai ■ Villp TOTALF INTERVIEW

G ne fm te par Xavier Fantoli

c’est un accord complètement Gene, le groupe pop le tacite, on n'en parle même pas. plus décrié et Mais il ne faut pas croire qu’il y ait des jalousie et des dissension certainement le plus à ce sujet... sous-estimé du moment Est-ce que toutes les critiques dont vous avez été nous nous occupons de la promo française. souvent l’objet vous affectent particulièrement ? Est- Nous commencerons à tourner en Angleterre était en France ces ce que cela a un impact sur votre musique 1 à partir du 19 Février, date qui coïncidera ...Euh... Je serais tenté de répondre non. avec la sortie du deuxième single, "We can be derniers jours pour la D’une façon consciente, absolument pas... king”. Ensuite, seulement viendra la tournée promotion de leur Maintenant, qui sait comment cela peut nous européenne. Le reste du temps sera consacré affecté inconsciemment ? En fait, il y aura à l'enregistrement des faces B des futures dernier album “Drawn to toujours un public qui va adorer ce que tu singles. fais, un autre le détester, et puis certains vont The Deep End” (sortie le rester complètement indifférents, maintenant, Y-a-t-il une différence notable entre les différents dans tout cela l'essentiel est de garder une publics devant lesquels vous avez pu jouer ? 18 février chez ligne cohérente par rapport à ton travail, et Hmmm...Non, pas vraiment, à part au Japon, Polydor). Il était surtout en être fier quoi qu'il arrive... Mais où le public est fanatique ! Sinon, tous les honnêtement cela ne nous affecte pas vrai­ publics réagissent de la même manière. temps, donc, de ment... Maintenant, tous ceux qui viennent te voir ne viennent pas forcément te tester, ils ont aimé rencontrer le guitariste Pour parler directement de vos influences, pourquoi ton disque, alors ils viennent voir l'énergie que avoir choisi de reprendre "Autumn stone" des "Small tu dispenses sur scène, ceux qui ne t’aiment Steve Mason, et le Faces’’ ? pas ne viennent pas... L'attitude générale a Un ami nous a demandé de faire cette repri­ jusque là toujours été positive, et tant mieux ! laisser nous parler avec se pour figurer sur un album en hommage a la plus grande un musicien des “Small Faces", qui souffre de Considères-tu les accusations de plagiat, portées sclérose en plaque. Nous aimons tellement à’’0lympian”, votre premier Ip, comme loin derrière intelligence et une cette chanson que nous avons décidé de l’en­ vous, avec ce nouveau "Drawn To The Deep End" ? registre en face B de notre single, “Drawn to Ces accusations m 'ont toujours fait rire, car le sensibilité à fleur de the deep end” . Maintenant, cet album a servi plagiat, c'est comme si tu passais au carbone a réunir des fonds pour cet homme considé­ des parties entières et complètes d’un autre peau de ses envies, de rable de la scène alternative, atteint par une morceaux. Or cela n'a jamais été le cas, il ne ses craintes, et de terrible maladie... L'album a très bien marché, faut pas confondre cela avec des influences... ce qui a permis de réunir une somme d’argent De toutes façons on se s'est jamais dit :"bon, 1 ’actualité de 1 ’un des assez rondelette... Et nous continuons cette alors maintenant on va repomper entièrement démarche en reversant à cette oeuvre l’argent sur les Smiths...” En plus je n'ai jamais eu meilleurs groupes à que nous gagnons sur cette chanson. Nous ne l'impression que l'on sonnait comme les l'avons pas mis sur l'album pour cette raison, Smiths, à part peut- être la façon similaire l 'heure actuel le. de cette façon, une partie des gains du single qu'a Martin à chanter comme , et est reversé à cette fondation. encore, il ne le copie pas !! On a souvent comparé mon jeu de guitare à celui de John- En entend beaucoup parler de Martin Rossiter dans Quelles sont les ambitions de Gene 1 ny Marr, c’est vrai que ça a quelque chose de la presse, mais pas beaucoup des autres membres Eh bien, en fait cela dépend de chacun gratifiant, mais au bout du compte, on se dit : du groupe, pourquoi ? d’entre nous, vraiment... Chaque musicien a “oh non !... Encore les Smiths !!” On en a un Tout le monde, que ce soit la presse ou le sa propre ambition de ce que Gene doit être, peu marre que les critiques ne voient pas en publique, attend que ce soit le chanteur qui ou devrait être... En ce qui me concerne, c'est nous notre son et notre créativité propre, c’est parle au nom du groupe. C'est en général écrire des albums, des classiques, qui, dans assez frustrant. On considère même toutes celui qui compose les textes, c’est lui le per­ vingt ans , en regardant en arrière, seront ces critiques comme des insultes. Tous ceux sonnage public par définition, c'est lui que considérés avec tout le respect dû à des qui nous comparent incessamment aux l'on voit sur scène. C'en est devenu une véri­ albums de cette stature... Voilà mon ambition Smiths n’ont qu'à acheter leurs disques, là ils table institution, et au bout du compte les artistique pour Gene... Mon ambition com­ en auront pour leur argent... En ce qui me gens attendent beaucoup du chanteur, c'est merciale serait de vendre un million d'al­ concerne, tout ceci est derrière nous... De lui qui chante, et c'est lui qui parle, c’est bums, serait de jouer dans des stades l'eau a coulé sous les ponts, nous n’avons rien comme ça, on n’y peut rien, c'est une tradi­ immenses... Mais pour l’instant ce n’est pas a prouver à personne. tion. mon unique préoccupation, commerciale­ ment je ne suis pas prêt à n'importe quel Quel place occupe Gene dans la Britpop ? Comment le ressens-tu, toi ? "extravagance” pour faire vendre. Si cela doit Oh ! Déjà je n'ai jamais bien compris ce Cela ne me dérange absolument pas que la arriver cela arrivera, cela prendra le temps qu'était la britpop... Ca ne veut rien dire pour presse préfère parler au chanteur plutôt qu'à qu'il faut, mais cela ne me pose aucune moi... Nos albums sont beaucoup plus mûrs n'importe quel autre membre du groupe, cela inquiétude. et profonds que peuvent l'être ceux de Blur, ne m'inquiète pas de savoir comment le d'Oasis ou de n'importe quel autre groupe public ressent la façon dont nous avons tra­ Quelles sont les réactions en Angleterre lace à cet avec lequel on nous ait comparé... En vaillé, ce que chacun de nous pense... Pour album ? revanche, nous nous sentons proches d’un ma part, je suis content de faire des disques, L'album n'est encore pas sorti en Grande-Bre- groupe comme Elcka, qui, malheureusement de jouer sur scène, cette tradition dont je par­ tagne. Sa sortie est prévue simultanément en n'ont jamais réussi à sortir un album. lais incombe par la force des choses à Martin, France et en Angleterre, mais pour l’instant 5 1 2 ANGRA 11 PAUL PERSONNE

Holy Land (Cn r ) Instantanés (p o ly d o r > 3 MARILLION 12 CAMEL

fflade Afain Harbour Of Tears m » 4 PENDRAGON 13 ARENA

The fllasquerade Pride

Ouerturem » 14 THE WISHING TREE

5 PORCUPINE TREE Carnival Of Soûls m »

: (TRIPSICHORD) 15 GALAAD • ANGE Uae l/ictis mum P. ..Dieu(VMD) 16 RUSH

7 M-F THIEFAINE Test For Echo œ a s t / w e s t ) La Tentation 17 IO

Du Bonheur(so n y> Forever Livem s » • DEEP PURPLE 18

Purpendicular (bmg> Load (MERCURY) 9 POLNARF.FF 19 mm CRIMSON

Liue At The Roxy œow Thrakattack (discipline) 10 TRUST 20 THE CURE Europe Et Haine ^ UJild iïlood Surinas (POLYDOR)

^ Rockstyle n ° 19 . . . A i / C C M U $ £ A

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"La Tentation Du Bonheur" : le titre de son dernier album -splendide- sonne d'abord comme une heureuse prouocation. Hubert-Félix Thiéfaine n'en finit pas de se montrer, et surtout de s'écouter, là où on ne l'attendait pas. fl l'aube de ses uingt ans de discographie, l'homme respire toujours l'élégance de l'artiste racé, l'intransigeance d'une intégrité hypersensible écorchant uolontiers tous les intégrismes carnassiers. Et puis surtout, l'enfant Hubert auoue conseruer bien au chaud cette innocence de l'âme sans laquelle rien, surtout pas un disque, n'est vraiment lumineux. par Frédéric DELAGE

Hiver 97 Dijon, mardi 21 janvier igg7-

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murs Par quelques affiches des

V 1 lettres d'amour en transit. Le à I destinataire est en train d'en déflorer certaines lorsque W uotre seruiteur s'auance. r' Hubert-pélix Thiéfaine s'illumine cette fois d'un sourire accueillant. Uisiblement, l'exercice de l'interuiew lui conuient mieux dans cet espace familier, où semble justement régner entre lui et ses collaborateurs comme un esprit de famille, que dans le calme feutré mais finalement glacé du salon d'une maison de disques parisienne. Et l'on a peine à croire, en l'écoutant, en l'obseruant, que ce blond jeune homme au regard fluorescent ua cette année sur ses cinquante printemps...

Presque vingt ans après la sortie de ton premier qui me suivent depuis longtemps et qui me Sur le livret, il y a aussi cette phrase de Léo Ferré .- album, comment analyses-tu ton succès ? font parfois de jolis compliments. Ce sont des «le bonheur, ce n’est pas grand-chose, c ’est du cha­ En fait, je ne sais pas si c’est vraiment à moi gens grisonnants, parfois des papis-mamies, grin qui se repose». C ’est une phrase très dure... de répondre à cette question. J’ai écrit des pour certains... C’est comme ça : les gens de Oui, mais peut-être aussi que le bonheur est chansons, j’ai essayé de me surprendre, ma génération commencent à être des papis- quelque chose de dur. d’amener des variations... J’ai pris des mamies, tout en ayant toujours un coeur risques parfois. Il m’est arrivé de me dire : d’ado. Et je pense d’ailleurs que moi-même, Vu de l'extérieur, on a l ’impression que le fait d’avoir cet album là, personne n’en voudra, person­ je n’ai pas tout à fait perdu mon coeur d’en­ eu des enfants a joué un grand rôle dans ce change­ ne ne voudra l’acheter. Mais d’un autre côté, fant, ni mes rêves de gosse. Finalement, c’est ment vers le bonheur, au moins vers sa tentation... je ne pouvais pas dire autre chose que ce que peut-être pour ça que ça continue. Si j ’ai du Ca m'a changé, mais j’avais changé avant, j’avais à dire, je ne pouvais pas faire d’autres succès auprès d’un certain public, je dis tant aussi. Je n'ai pas fait des enfants pour régler musiques que celles que j’écrivais. Donc, au mieux et pourvu que ça dure. Mais ça peut mes problèmes. Si j'ai eu envie d'en avoir, de bout du compte, je ne me pose pas trop ce s'arrêter demain et je ne saurai même pas consacrer du temps à ça, c’est d'abord parce genre de questions. Je ne fais pas trop d’ana­ pourquoi ça s'arrête. que je me sentais mieux dans ma peau et lyses en fait, tout simplement parce que je ne que je me sentais capable d’assurer le rôle de pense pas que ce soit très utile pour moi de «La Tentation du Bonheur», c ’est un titre plutôt inat­ père. Mais après, évidemment, les enfants, connaître les détails de cette histoire. Je ne tendu pour un album de Thiéfaine... ça change tout. Ca met tellement de ten­ me retourne pas tellement finalement. Je sais Je crois que j'aime bien me provoquer moi- dresse, de joie de vivre, que ça ouvre les que le jour où je voudrai le faire, ce sera faci­ même. Et c'est vrai que le mot «bonheur» est portes d’un autre monde, un monde dynami­ le : chaque album correspond un peu à une un mot qui me provoque beaucoup. La preu­ sant, qui pète l’énergie. Faut suivre. Et puis balise sur mon chemin. ve, c'est que je l’utilise un peu comme un c’est vrai que quand on a des enfants qu’on mot tabou : on doit le retrouver en tout et aime, on peut quelque part imaginer le bon­ Tu n’analyses donc pas davantage le lait que tu aies pour tout deux ou trois fois dans ma disco­ heur. Mais bon, comme je le disais à la nais­ réussi à toucher des générations successives d’ado­ graphie. Je ne suis pas un fou de Jacques sance du premier dans «Septembre rose», le lescents ? Chazot mais il a dit cette jolie phrase dans bonheur, on s’en méfie... Il est certain qu’il y a dans mon public beau­ une interview, qui est sur le livret de l’album : coup d ’ados et de jeunes. Je le vois bien pen­ «C’est difficile de dire qu’on est heureux, et Dans «La Tentation du Bonheur», il y a aussi «La nos­ dant les concerts : y ’a qu’à regarder les pre­ puis c’est mal élevé de dire qu'on est heu­ talgie de Dieu», morceau dans lequel tu tournes la miers rangs. Mais il y a aussi parmi ces gens, reux». A l'époque, je l'ai trouvée tellement religion en dérision. Te considères-tu comme quel­ et de plus en plus, des personnes plus âgées, belle que je l'ai encadrée. qu'un de fondamentalement anti-religieux ?

Rockstyle n° 19 que ma famille est indirectement liée à Sara­ Le mot "bonheur" jevo. J’avais un grand-père qui était précep­ teur à la cour de Sarajevo. C’était au siècle dernier, il a dû se barrer parce que ça virait est un mot déjà au vinaigre. Mais tout ça est incompré­ hensible quand on suit l’histoire de ces gens : qui me prouoque des gens qui étaient souvent du même villa­ ge, qui étaient copains avant et qui se sont mis à se taper les uns sur les autres pour des beaucoup. histoires faussement raciales et pour des his­ toires de religion, une fois de plus. C’est la guerre la plus proche et la plus stupide que Je l'utilise un peu je connaisse. comme un mot Te sens tu impliqué dans le domaine politique ? Avant, je me vantais de ne pas voter. M ainte­ nant, je vais voter, à ma façon, pour partici­ tabou... per au rejet des extrêmes, que ce soit le communisme ou l'extrême-droite. Même si je suis très critique, notamment sur la politique intérieure française, je pense quand même Je suis contre les sectes et les religions. Je qu'il faut rester unis tous ensemble pour au suis contre les institutions religieuses. Ca ne moins sauver la démocratie. Parce que c'est veut pas dire que je suis athée. Que Dieu encore ce qu'il y a de meilleur en ce moment, existe ou n'existe pas, ça ne change pas même s’il y a des défauts partout, même si grand chose dans ma vie, je trouverais stupi­ ça se craquèle. Je crois qu’il faut rester vigi­ de de dire que je suis athée puisque je n’ai lant, continuer à se battre pour moderniser la pas plus de preuve de mon athéisme que de démocratie, pour qu’elle aille plus fort, enco­ l’inverse. Dieu n'est pas le problème. Mais les re plus loin. Mais il ne faut certainem ent pas religions et les sectes, ça oui, ça me tue. revenir en arrière sous prétexte qu’il y a une C'est d'ailleurs pourquoi je reviens à la char­ crise et que c'est difficile de vivre. Donc, ge sur ce sujet après l’avoir mis de côté pen­ maintenant, je vote. Mais je ne vais pas voter dant des années. Je reviens à la charge pour pour quelqu'un. Je vote contre. lutter contre les sectes, notamm ent contre la secte qui a réussi et qui s’appelle, je crois, le Que penses-tu de ces artistes dont la démarche poli­ catholicisme. Notamment parce qu'il y a ce tique peut aller jusqu 'à soutenir tel ou tel candidat ? type dans sa papomobile, qui dit connerie sur Je trouve que ce n’est pas le rôle d'un artiste connerie, qui est même dangereux, qu’on de faire ça. Son rôle est d’être créateur, d’être devrait même condamner pour non-assistan- politiquement créateur. Mais aller soutenir x ce à personne en danger puisqu'il invite les ou y, ça ne veut rien dire, je trouve ça un peu gens à attraper le sida. Ce pape est hyper- nul. Je pense qu'il y a un moyen d’être «poli­ dangereux : il pousse le monde à la surpopu­ tique» ailleurs, autrement. lation, ce qui est justement la principale menace qui pèse sur la terre aujourd’hui, On a l’impression qu’au fil de ta discographie, la bien plus que la pollution ou quoi que ce soit noirceur d'antan s'est peu à peu atténuée. Le temps d'autre. Mais une fois de plus, je n'ai rien apporterait-il le sens des nuances ? contre le mysticisme. C'est même joli le mys­ Effectivement, depuis «Dernières Balises...», ticisme : c’est comme la mélancolie, c'est j'espère que les gens ont quand même perçu comme la nostalgie... Même l'idée de Dieu une montée. On voit que ce n'est pas facile peut être jolie. Mais les religions ou les de changer de couleur, d'essayer de mettre sectes, ça non jamais. Chacun a le droit de un peu de soleil dans sa vie. Il n'y pas eu de s’inventer un Dieu, de prier le Dieu qu'il veut. révolution d’un album à l'autre, mais comme Mais en revanche, faire de la politique et du une progression en pente douce. «Soleil militantisme avec ce genre d'idées est d'une cherche futur» envisage déjà un petit rayon­ nullité totale. Une nullité totale qui débouche nement, au moins une étincelle quelque part non seulement sur la connerie mais aussi sur qui pourrait faire bouger les choses. Après, il la barbarie. N'oublions pas que 95% des y a des rechutes, c'est normal. Et puis il y a guerres sont des guerres de religion. «Meteo für nada», qui est une disque où il y a déjà plus d’éclatements, puis «Eros iiber A propos de guerre, tu as évoqué dans plusieurs allés» avec «Septembre rose» qui reste une chansons le conflit en ex-Yougoslavie. T'es-tu senti chanson pleine d’espoir. Je crois que j'ai peu particulièrement concerné par cette guerre ? à peu évolué et c'est vrai que je n’ai plus On se sent forcément concerné par tous les envie de jouer aussi fort avec le désespoir conflits à partir du moment où l’on est qu'auparavant. Parce que je n’ai plus droit à humain. On se dit : «tiens, ce sont des mecs ce même désespoir. On ne peut pas vieillir comme moi qui sont en train de se ratatiner avec le désespoir, ce n'est pas possible. Il la gueule, qui sont en train d’estropier des faut avoir le courage de se flinguer à un cer­ gosses, qui sont en train de violer des tain moment ou alors, si on décide de vivre, femmes». Y'a pas beaucoup de dignité là- il faut changer sa vie et croire tout conne- dedans, j’en ressors fatalement honteux pour ment...à la vie. Il n’y a pas besoin de grandes moi-même, pour l’Homme... Or, le conflit en idées pour ça : il faut croire à la biologie, ex-Yougoslavie, c’est aussi le plus proche de croire à la vie, croire au mystère de la vie. nous. Il n'y a pas si longtemps, on allait en Yougo, les gens se disaient «tiens, cet été, on Croire à la biologie ? fait la Yougo». Les habitants de là-bas sont Oui. Maintenant, on traficote avec les gènes, des gens qui ont la même culture que nous, ce qui peut faire le bien comme le mal, même s'ils ont vécu trente ans de commu­ d'ailleurs : ça peut soigner les maladies, nisme. Mais ce n'est pas la pire des choses faire évoluer toute l'humanité. Il suffit de se qui leur soient arrivés. Ils se battaient déjà dire : «Il y a un mystère de la vie, on ne sait entre eux auparavant. Ils se sont toujours pas trop d'où l’on vient, mais certains jours, battus entre-eux, d'ailleurs. C'est ça qui est c'est quand même bien agréable de vivre». terrible. Et puis, personnellement, c'est vrai Mais pour le reste, ce n'est qu'une histoire de cher... Maintenant, peut-être que quelqu'un a C'est urai que je n'ai plus enuie de juuer dit un jour : «j'ai vu Thiéfaine ivre-mort» et que l'autre personne a compris «Thiéfaine est mort». aussi fort auec le desespoir qu'auparauant. Non, sérieusement, j'avais décidé d’arrêter de tourner à l’époque : c’était la première fois □n ne peut pas uieillir auec le desespoir, et ceux qui me suivaient depuis le début ont peut-être pensé que j'étais mort. Mais je crois en fait qu'il y a certaines personnes qui ont ce n'est pas possible. lancé cette rumeur, et qui n’étaient pas des amis. Il y a eu certaines histoires sordides, certaines mauvaises gens qui ont fait suivre viandes et de chimie : c’est pour ça que je Revenons à ta carrière. Les années qui passent, la cette rumeur, qui ont carrément branché les parle de «biologie». Parce que finalement, je discographie qui s ’épaissit ne rendent-elles pas flics là-dessus... Donc, plutôt que de démen­ n’en sais pas plus. Je sais qu’il y a eu un big- finalement encore plus forte la hantise du manque tir, j ’ai préféré précipiter la sortie de l’album bang, il y a longtemps. Alors, je me dis : d'inspiration, la peur d’avoir tout dit ? suivant, qui était «Alambic Sortie Sud». pourquoi n’y aurait-il pas un «big bang» tous J'avais déjà peur de ça dix ans avant de sor­ les jours ? Pourquoi n’y aurait-il pas un «big tir mon premier album. J'ai toujours pensé Pourquoi avoir accepté de participer tin 95 au der­ bang» toutes les secondes? Pourquoi n’y que la chanson que je venais de finir pouvait nier concert de Ange au Zénith ? aurait-il pas des milliards et des milliards de être la dernière. Quand j'avais 18 ans, je Je ne connaissais pas vraiment Christian galaxie ? L’espace est tellement grand, le pensais déjà à ça. C’est un doute permanent (Décamps, ndr) mais on s’était déjà croisé tem ps est tellem ent grand. Je n’en sais rien et je suis toujours dans ce doute. Maintenant, plusieurs fois. Il m’a demandé de venir si mais, au moins, je peux imaginer. Ca me suf­ il y a des milliers de gens qui m’encouragent gentiment et j’ai senti que c'était tout à fait fit. Tant qu’on peut rêver, tant qu’on arrive à à continuer, c’est peut-être la seule différen­ possible pour moi de m’exploser dans la jardiner les mystères et les secrets, ça me va. ce. Là, j'ai justement décidé, plutôt que d’al­ chanson qu’il me proposait. Et puis je suis Cela dit, je ne veux pas jouer à la béatitude, ler en tournée, de me remettre directement aussi venu par sympathie, parce qu'on est un ce n’est pas le cas. Je veux dire simplement au boulot, de travailler de nouvelles chan­ peu du même coin, parce que beaucoup, qu'on peut essayer de vivre. Le désespoir, sons encore. C'est un challenge. Je veux voir souvent, ont mis en parallèle Thiéfaine et c’est aussi quelque chose qui se travaille. si je suis capable de faire ça. Ange. Tout se travaille. La question, c’est de savoir si on veut vivre ou pas. Et si on décide de Depuis la fin de ta collaboration avec Claude Mairet, Justement, vous avez tous deux parfois été victimes vivre, il faut mettre tout le paquet pour ça. as-tu déjà envisagé de collaborer à nouveau avec de la censure d’une certaine presse parisienne spé­ quelqu'un d'autre pour la composition des cialisée... musiques 1 Disons que je ne veux citer personne mais je Je ne sais pas. (silence). Finalement, je trou­ connais, dans certains journaux auxquels tu ve que, sans être très recherchées, mes fais allusion, des photographes et des journa­ mélodies ne vont pas si mal avec les textes listes qui sont prêts à travailler avec moi. Il y que j’écris. Et puis, il faudrait que je trouve a en plus une demande du public. Mais le quelqu’un avec qui passeraient vraiment des problème, c’est que ça bloque «en haut». échanges musicaux... Alors, ces magazines consacrent leurs pages toujours aux mêmes chanteurs, des types qui Paul Personne ? ne sont pas foutus de remplir une salle de Oui, par exemple. Parce que c’est un guitar- 200 places ou de vendre plus de 5000 heroe, parce qu’il a une façon de mettre la disques ! C'est une aberration mais finale­ patte dans le blues comme je l'aime, une ment ce n’est pas mon problème puisque je façon que je n'aurai d'ailleurs jamais pour la peux faire très bien sans eux. Je n’ai pas du bonne et simple raison que je suis loin d'être me faire que des amis, du fait que j'ai tou­ un guitariste de ce niveau là. Mais il n'y a jours eu la langue bien pendue les rares fois toujours aucun projet. J'écris tout seul en ce où j’ai pu m’exprimer. Il m'arrive de me faire moment dans le Jura et je passe de très bons agresser par certaines personnes que je ne moments à me faire mon cinéma tout seul connais même pas, à qui je n'ai fait aucun avec ma guitare, à chercher la bonne suite mal. En fait, je pense que j'ai enlevé du pou­ d'accords et à trouver les bonnes mélodies. voir à certains, juste parce que je continue à Donc, je n'ai pas ce problème. Actuellement, exister sans eux. Et ça, ça les emmerde... je travaille plus musicalement qu'au niveau des textes. Je vais commencer à m’y mettre. Tes projets immédiats étant réservés à la composi­ On va voir si je sais le faire encore. tion, je suppose qu’une nouvelle tournée n’est pas pour tout de suite... Réécoutes-tu parfois tes anciens albums ? Non, là je repars tout de suite dans le Jura Ca m'arrive quand je dois partir en tournée, pour me remettre à composer. Il n’y aura pas pour choisir les titres. C'est rare. Par contre, de tournée avant 1998. Ce sera un peu une je les écoute beaucoup avant leur sortie. Et date anniversaire : j'aurai 50 piges, 25 ans c’est tout. de scènes, 20 ans de discographie. Donc, je préfère tout regrouper et faire un peu la fête. Vers 1983-1984, il y a eu cette rumeur qui a enflé : Et la meilleure fête que je puisse faire, c’est Thiéfaine était mort. Sais-tu aujourd’hui d'où est de tourner. parti ce mauvais bruit ? J’ai étudié l’histoire après. J’ai lu des bou­ quins sur les origines des rumeurs. Il paraît On n’aimerait pas manquer ce triple anni­ que dans toute rumeur, il y a toujours versaire, A l'année prochaine, Hubert... quelque chose de vrai. Mais j'ai beau cher­ Je pense que j'ai enleué du pouuoir a certains, juste parce que je continue à exister sans eux. Et ça, ça les emmerde... t T I Rockstyle n° 19 RENCONTRE Provocateur de l’insconscient

Le mystère de la création des textes d'une chanson, d'un album, ne saurait être percé. Et c'est heureux, mais H.F Thiéfaine nous liure ici un peu de son expérience, uécue de l'intérieur...

«S’il y a un auteur pour 20.000 musiciens, c'est parce que l'écriture des textes reste quand même l'exercice le plus dur. Quand on se lance, on cherche déjà des mélodies, on cherche des styles musicaux, on fa it du yaou rt, et puis après on essaie de remplacer le yaourt par des mots, ce qui est encore plus dur. Et puis arriue un moment ou l'on se met le réueil un matin très tôt pour aller trauailler les textes. C'est urai que les textes, pour tous les auteurs-compositeurs, res­ tent le moment le plus pénible, plus que la musique. Parce que pour la musique, il existe toujours forcément un départ, un moment où l’on peut partir de n'importe quel accord, quitte à le supprimer après. Ta toujours moyen de faire des bœufs tout seul, je peux passer des "~ après-midi à m'amuser tout seul auec ma guitare, sans chercher à compo- ser, il y a là un plaisir g ratu it. Tandis que tu ne uas jamais passer six heures de tem ps à griffonner des mots sur un bout de papier. La musique, elle uient naturellement de l'inconscient, on peut faire passer son inconscient par la musique, tan- IH dis que si l'inconscient ne trouue pas « H ; S le mot, il y a blocage. Il existe même H t t ; certains blocages à ce niueau qui peu- ] .

des r'im ;j j^' Cela le les v que peux

cette te r - cient pour aller plus loin ?

C'est un déclic qui uient d’abord par un certain trauail, puis par un cer­ tain éneruement. Un est tellement énerué de se sentir bloqué qu'on p art dans tous les sens et, de ce n'im por­ te comment, finit par jaillir la uraie direction. Le tout, c’est de faire uibrer son intuition et son instinct à trauers les mots. Ce n’est pas juste coller les mots pour raconter une histoire, il fa u t donner plus que ça. Ce que je ueux m ettre dans les chan­ sons, ce ne sont pas seulement des mots et des mélodies mais c'est mettre de l’âme, faire uenir des choses des profondeurs. Et pour que ça uienne de là, du plexus, il fau t p ar­ fois écrire 20 textes nuls où il n'y a rien. Pour finir tout d’un coup, par uoir I'étincelle.A partir de là, tout ua très uite...» la disco studio vue d’uin ThieFaine

«Tout Corps Uiuant Branché Sur Le Secteur Étant Appelé à s'Émouvoir» (1978) "Le premier album est toujours important, c'était une carte de visite. Cela faisait dix ans que j'avais envie de le faire, que je faisais toutes les maisons de disques. Il est peut-être trois fois disques d’or aujourd’hui mais à l'époque, il a coûté moins de 50.000F (sou­ rires). On a tout fait en 3-4 jours, tout en même temps, mixage compris. Heureusement qu'on connaissait bien les chansons et que ça roulait. Alors, évidemment, le son reste un peu maigre, même pour l'époque".

«Autorisation De Délirer» (1979) "Dans celui-là, il y a davantage une sorte de thème général, c'était déjà plus tendance rock'n blues. C'est pareil, c'est un disque qui a été fait en cinq jours et qui aurait mérité un plus long traitement".

«De L'Amour, De l'Art ou Du Cochon?» (igflo) "Je me suis un peu désintéressé de cet album car, au moment de son enregistrement, je travaillais déjà sur «Dernières Balises». C'est simple : l'après-midi, on était en studio pour faire cet album, le soir on était à la Gaieté ITIontparnasse et moi, j’étais carré­ ment «out» puisque la nuit, je ne dormais pas, je travaillais sur ce qui allait devenir «Dernières balises». Oui commence d’ailleurs par un morceau qui s'appelle «113e cigarette sans dormir», ce qui veut tout dire, mais dans cette période, je ne supportais plus ce qu'on faisait, toutes ces pitreries, ces déguisements sur scène, ça ne correspondait plus du tout à ma vie. En fait, j'ai laissé faire «De l'flmour, de L'Art ou du Cochon». J'ai laissé faire parce que ça ne m'intéressait plus tellement".

«Dernières Balises (avant mutation)» (igBi) «Dernières Balises» est sorti peu de temps après et c'était vraiment un grand virage. C'est mon premier disque qui a rencontré vrai­ ment du succès, le premier qui est devenu tout de suite disque d'or. Je n'ai jamais rien compris: à l'époque, je pensais que c'était le dernier que je faisais, je pensais que personne ne voudrait plus jamais me produire du fait que cela allait être un fiasco, je pensais même que je ne serais peut-être plus vivant après... Bref, c'était le doute total. Et en fait, j’ai été très surpris par le résultat de «Dernières Balises», je ne m'attendais pas du tout à ça...».

H.F.THIEFAWE I

«Soleil Cherche Futur» (19B2) "Là, ça se précipite. Je l'ai fait très vite, il colle derrière «Dernières Balises» Il y a des moments comme ça où on a beaucoup à dire, beaucoup à cracher. Et puis là, il >1 a eu des tournées absolument gigantesques. C'était la folie totale".

«fliambic/Sortie-Sud» (1984) "J'avais eu un accident de moto, je ne pouvais plus étendre le bras, plus jouer de la guitare. Je ne sais même pas si j'avais alors envie de continuer à écrire de la musique. C'est donc Claude TTlairet qui a composé toutes les musiques. J'ai présenté dans le design de la pochette le titre -Alambic/Sortie-Sud» comme un titre de chanson avec entre parenthèse l’auteur et le compositeur: Thiéfaine/ITIai- ret. J'avais donc uniquement écrit des textes, des textes que j'aime bien d’ailleurs, mais il était temps de finir l'album car, sinon, je crois que je serais encore dessus aujourd'hui, à fignoler les textes".

«Fïléteo Fur flada» (ig8G) et «Eros über Ailes» (1988) «ITleteo Für Flada» a été un peu comme une reprise, c'est aussi l'album qui correspond à la naissance de mon pre­ thiéfaine mier fils. C'est pour moi une de mes plus belles réussites. J’adore tous les morceaux de cet album. Et après, il y a eu «Eros über filles» qui en est un peu la suite».

«Chroniques Bluesymentales» (iggo) et «Fragments d'Hébétude» (1993) "Après, on part dans les grandes expériences. Pour «Chroniques Bluesymentales», je suis arrivé en studio à new- Vork avec mes chansons et on s'est mis à bosser sans maquettes, sans rien. J'avais eu envie de me barrer, de faire autrement pour oublier tout un tas de trucs. Après new-Vork, j'ai fait Los Angeles ce qui était la suite logique, mais là j’avais une maquette, j'étais épaulé par Patrice marzin. «Fragments d'Hébétude» est aussi un disque que j'aime beaucoup".

«La Tentation Du Bonheur» (iggE) "J'en suis très fier. J'y ai retrouvé Tony (Carbonare, ndr) comme arrangeur. Or, Tony était aussi l'arrangeur des trois premiers, c'est un peu des retrouvailles, dans une bonne ambiance. C'est vrai que cet album sonne un peu comme un retour aux sources, mais c'est aussi parce que c'est le ne album studio. Dr, en numérologie, le Même démarre toujours un nouveau cycle qui tient compte du cycle tentation précédent. J'aime bien jouer aussi avec ce genre de trucs". bonheur Rockstyle n° 19 CD REVIENS, EXPRES S 0. FLASHBACK Le tour de l’actualité discographique 15 pages de chroniques de disques IMAGES ET SHOPPING 2 pages nouveautés vidéos et bouquins

0/5 1/5 2/5 3/5 4/5 5/5 A éviter Très moyen Intéressant Très bon Excellent Indispensable LE D I S a ü E DU MOIS

parallèles entre un début de carrière àun rien sexiste qui s’accomode à d’autres consonnance punk qui a commençé vers titres moins violentés. La production est 1977, plutôt une ligne de direction nou­ sans histoire, paradoxalement presque velle et toujours en marge. Pas de sucrée. Les claviers sont souvent ryth­ démonstration non plus, juste un puzzle miques et les guitares parfois planantes. où toutes les pièces s'imbriquent à mer­ C'est le monde à l’envers chez les étran­ veille. Les Stranglers ont oublié cette gleurs ! Le son de basse et les harmonies THE STRANGLERS hargne pubère qui les caractérisait pour vocales de Jean-Jacques Burnel sont tou­ Wrilter lr Rad laisser place à un lyrisme et une sensuali­ jours aussi travaillés, la guitare se fait té qui transcendent la virtuosité. Ce moins discrète comme, par exemple, sur disque s’écoute le matin au réveil. Ca le riff de «Miss you». «Written In Red» est commence par une aube berçée deune alchimie savante entre le feu sacré du «champs d'oiseaux». Il y a aussi un chat rock et l'inspiration colorée d’un excellent assis sur le bord de la fenêtre : «Valley of moment de musique pop. On n'oubliera the birds», «In heaven she walks». Du pas non plus la reprise étonnante, judi­ pur british, très manoir et club cuir. Il y a cieusement interprétée, de «Summer in plein de choses imperceptibles, plan­ the city», certainement un des moments THE STRHNSLERS quées là-haut à gauche. Les voix de Paul forts de cet album inspiré. Avec ce nouvel Roberts glissent le long de mélodies album des Stranglers, on croit assister à “Written In Red” consciencieuses à l’instar d’un «Blue l’inauguration d’une galerie de toiles où le (Castle/50:50) - 5 /5 sky» azuréen. Celui-ci signe avec ce rouge serait la couleur majeure. Mais au «Written In Red» sa deuxième participa­ contraire, ce disque est blanc, frais et tion au sein des Stranglers et ferait lumineux, l’ambiance y est voluptueuse, Pas de fixation sur la pochette, elle est presque oublier Hugh Cornwell. Une fois presque «Feline». Pas de doute, tout y est juste là pour effrayer les boeufs et même de plus, le groupe anglais a bâti la majeu­ fait pour vous plaire. si l'écriture est de sang, sans aucun doute re partie de ses chansons sur des thèmes est-il encore chaud, très chaud. Pas de à tendances machos, comme une récolte Pascal Vernier

Hiver 97 ic ec re a 111 qe n i u s

THUKBêR “Icecreamgenius” “Drawn The Deep End” “The Thrill Of It Ail” (Castle/50:50) - 4/5 (Polydor) - 4/5 (Castle/50:50) - 4/5

«h», késako ? Tout simplement le nom Difficile, impossible même de ne pas Ejecté de chez EMI et récemment signé du projet monte par Stevp Hogarth en taire le lien. On a beau essayer, il faut chez Castle Communication (qui, entre parallèle de Marillion. Depuis un sacré avouer qu’il est impossible de ne pas parenthèses, est en train de se constituer bout de temps, ce chanteur charisma­ voir la ressemblance entre Gene et un sacré catalogue avec M arillion, Yes, tique avait envie de s’autoriser une esca­ l’autre groupe Anglais des années 80, LE Bruce Dickinson, Helloween, The pade en solitaire, loin des méandres pro­ groupe Anglais des années 80. Une telle Stranglers,...), Thunder revient en très gressifs de son groupe. L’occasion s’est ressemblance ne peut-être que plagiat, grande forme avec «The Thrill Of It Ail», donc présentée quand les autres en ont conclu certains. Impossible de quatrième album enfanté, selon les membres de Marillion ont décidé d'en faire l'impasse sur les Smiths, donc. Le termes du groupe, «dans la joie et la faire de même. Le résultat de cette fugue binôme Rossiter/Mason (évitons de par­ bonne humeur». Et cela se sent ! Sans temporaire porte donc le doux nom de ler de couple) fonctionne, joue trop varier d’un iota, la musique des Anglais «Icecreamgenius», titre incompréhen­ comme la paire Morrissey/Marr, même est à nouveau une bouffée d’air frais sible et très «private joke» (cf l'interview tendance mod, même charisme, genre dans le paysage hyper-saturé du hard de Hogarth dans ce numéro). Entoure de dandy revival, tous citent ou interprètent rock international. Ici, pas question de pointures notoires telles que David Wilde ou Crisp à leur façon et à qui riffs violents ni de chant guttural : Gregory (guitariste de XTC), Richard mieux mieux. La musique ? Basse/batte­ Thunder aligne un heavy rock chaloupé, Barbieri (Japan, Porcupine Tree) aux cla­ rie discret, sons clairs et mélodies à la groovy, quasiment sensuel. Puisant leur viers, (le batteur de Blondie) Johnny Marr, bien que Mason (au look inspiration chez les grands anciens des et Chucho Merchan (qui a gratte ses Small Faces plus vrai que i original !) se seventies et le hard rock de la première quatre cordes aux côtes d’Eurythmics et reclame davantage de Steve Marriott. moitié des années 80, les quatre musi­ de ), Les textes ? Même soin quasi- ciens délivrent onze titres généreux dont délivré avec ce premier album solo une Morrisséen donné aux conflits intimes on retiendra plus particulièrement «Pilot musique qui risque de surprendre (voire avec toute l'éloquence d'un vocable of my dreams», entrée en matière de même rebuter) les fans de Marillion. simple, réaliste, sans ambages, sans choix au refrain imparable, l’excellent Mais après tout peu importe, il aurait été autre style que celui de la vie quotidien­ «Living for today» et son riff tournant inutile de faire du Marillion bis, et ce en ne. Gene est ambigu, précieux, triste immédiatement mémorisable, et une beaucoup moins bien. L’optique de mais enjoué, mélancolique et majeure, poignée d’autres morceaux de grande Hogarth fut donc de laisser aller son mineure et sous-estimé. «Drawn to the classe (à l’instar de la superbe balade imagination, de mélanger avec un savant deep end», titre à la connotation peu «Love worth dying for» ou du funkysant savoir-faire toutes les influences musi­ réjouissante, ne figure pas sur l'album. «Don t wait up»). La recette est, vous cales qui ont marqué sa carrière : ten­ On ne peut le trouver que sur le single l'aurez compris, évidemment la même dance new-wave avec Europeans, pop «Fighting fit» chef d'oeuvre pop rétro. que sur les précédents opus du groupe. avec How We Live et planante avec «Adolescent, je ne supportais pas Mais quand un plat sait ravir vos Marillion. Ce très bel album, difficile­ d'acheter un album et de découvrir sur papilles, il n’y a aucune raison de ne pas ment étiquettable (et c’est tant mieux !) onze titres que j'en avais déjà quatre», y revenir souvent. Avec «The Thrill Of It est à déguster d’une traite, sans modé­ explique M artin Rossiter, «Roz» pour les Ail», Thunder persiste et signe. Dans la ration. Les huit titres somptueusement intimes, les mêmes qui appelaient qualité... chantés, alternant moments intimistes et Morrissey «Moz», certainement... compositions plus rock, ne font planer «Drawn To The Deep End» ne se lassera Thierry Busson aucun doute : Steve Hogarth est un per­ pas de vos platines, et inversement, et sonnage sensible, généreux et bourré de puisse Gene alimenter longtemps encore talent. Un artiste doué à découvrir de la polém ique. toute urgence. Thierry Busson Xavier Fantoli m Rockstyle nw 19 - le cahier CD libre cours à une formation plus clas­ sique, loin des expérimentations indus et techno à la Ministry ou Nine Inch Nails L'album n'en est pas pour autant moins puissant ou plus restrictif, car à en juger par les bombes (on évitera les galvaudages du genre «fusion») que sont des titres comme «Another day», ou «The représentative», on a à faire à l'une des meilleures sorties de ce début d'année. Et même si cet album tend à s’essouffler dans sa deuxième partie, Alligator, voir tourner en rond et se mordre la queue tel un serpent vicieux s’auto-fel- le label référence CfiLMN RUSSELL du Blues “Calvin Russell” (Columbia/Sony) - 4/5 présente Les années passent et le père Calvin réapparait tous les deux ans avec une nouvelle histoire à nous raconter, le visage toujours aussi buriné par les péripéties traversées et les person­ nages rencontrés. Cet album éponyme nous replonge dans l'univers de cet emblématique voyageur, proche de Kerouac, infatigable et apparemment sans but précis mais qui propose à chaque titre un nouveau paysage à découvrir. Il semblerait pourtant que lant, on ne retiendra que les bons l’on ait atteint encore un autre univers, moments et les bonnes surprises d’un beaucoup plus chaud, beaucoup plus album survolté aux tourneries funk- calme, où l’homme continue de mûrir métal hallucinantes de maîtrise tech­ sans pour autant trouver un havre de nique pleines de rage et d'ambition. paix qu'il n’est dailleurs pas sensé Keep on rocking! (*Cherchez pas de chercher. La quête du Saint Graal n'a deux, y’en a pas !) toujours pas hanté les nuits de cet Xavier Fantoli homme sage qui réussit à tourner les aspects banals de la vie en des his­ toires anecdotiques qui pourraient prendre forme dans un jardin ou une CLARIKA chambre à coucher. Calvin observe, Cn s’peut pas !” ressent les choses comme chacun (Tristar/Sony) - 4/5 d’entre-nous mais il réussi déjà à les mettre en musique puis à les narrer comme le faisaient les anciens et c’est Clarika !... La poésie que je n'espérais là que l’alchimie se produit. Entouré plus... Clarika !... Laprès Souchon de de Chuck Prophet à la guitare et de l'après Sheller... Clarika !... La tragi- pointures telles que David Hood à la comedia qui s’enverrait l'Opéra basse et Roger Hawkins derrière les d’quat’sous dans l’grenier d'une gran- fûts, sa musique a sensiblement évolué d’mère qu'aurait caché des choses vers des aspects plus électriques mais pendant la guerre, des choses telle­ le mélange des couleurs apparaît ment vraies que personne n'y aurait constemment. En 10 titres (dont 3 cru, des chiffons interdits, souvenirs de reprises) suintant le blues rock le plus fredaines, fleurs séchées d’araignées, chaleureux, Calvin Russell se raconte porcelaine limogée en poupée ébré­ tel qu'il est, et devient le témoin de chée. Clarika !... Quand on l’écoute, les notre époque. Et comme il le dit lui- larmes sont changeantes au gré d'sa même : «J’ai encore beaucoup d'his­ météo. On avance sur la rime, le pied La fondatrice du fameux trio toires à raconter...». fragile, et ça sent l’embuscade. Yves Balandret Comment sortir indemne d’un tel bon­ SAFFIRE heur?... J’ai pas envie qu'on m’protè- ge. J’veux écouter jusqu'à la fin. The Upity Blues Women. L0TJÊ5TAR Clarika !... Ses personnages, on les connaît ! On les croise tous les matins “Lodestar” sans les apercevoir. Ils avaient besoin (Polydor) - 4/5 d’elle pour enfin exister. Clarika !.. C'est la vie, la belle, la moche, celle En «guests» Un groupe qui utilise dans son livret le qu'on désire ou qu'on veut pas visuel le plus culte de «Flesh», film admettre... Une lumière, un souffle, sur Music Makin9 Mama : culte de Paul Morrissey et Andy une orgie, une souffrance, une étoile et Warhol, (bon, on ne leur reprochera l'on reste là, comme un con, le lacry­ pas d’avoir occulter les fesses de Joe mal gonflé devant ce vieux qui bouffe Dallesandro !) fera mourir de curiosité des fleurs, cette vieille au chat, avec ou Bob Maydin, les plus acharnés fans du Velvet et de sans Luc, un mec pas compliqué... la Factory en manque cruel d’infos, de Clarika !... C’est un fourre-tout Cephas8c Wiffffims, photos et autres héritiers plus ou moins magique où renaissent, en trompe- autorisés de cette féconde pop-art l’oeil, les silhouettes diaphanes des période. Mais voilà, certaines appa­ gens qu'on a aimés... Les gens... Les Guy Picoïïo rences sont trompeuses, et Lodestar choses... La vie... Clarika !...C'est... (ex Roomful of Blues) vous réservera moult surprises : un*, C'est... Un putain d’album génial qu'on les basse/batterie/chant ne sont autres n’a pas l'droit d'éviter, y'a pas de date que ceux du à priori défunt Senser, ces fraîcheur, seulement un parfum d'éter­ 95% -là étant apparemment partis vers nité... Non mais des fois !!? d'autres horizons afin de donner plus Christian Décamps

Hiver 97 E E min de croix bourré de spleen au très bon rock, avec en prime des vrais coeur des landes glaciales et morceaux de guitare à six cordes rocailleuses du vague à l'âme Scandi­ dedans... nave. Marqué au fer rouge du déses­ Berth poir, ce "Gaze" carburant au Prozac métabolise ainsi l'énergie débridée d'un «It Bites» ("Conflagrations") avec la furie incendiaire du Crimson des eighties ("Entering" ou "Take o ff', à la rythmique abrasive) et l'esthétisme BLUR glacé d'une cold wave marinée à la “Blur” sauce hammillienne ("On the other (EMI) - 3/5 side") pour élaborer un cocktail mélo­ dique ténébreux qui ne manque assu­ Essayons pour une fois de passer rément pas de charme. Un album de outre les conflits qui opposent les THE BLOODHOUKD belle facture, donc, même s'il n'y a petits britons de Blur à qui, déjà ? enjouée et couillue qui ne s'embarras­ pas lieu pour autant de crier au Etre un rival "officiel" du groupe étant se d'aucune forme d'artifice. Remisant GfiMG génie... très vite devenu sport national au sein au placard les dribbles tape à l'oeil et “One lïerce Beer Coaster” Bertrand Pourcheron les "tricotages" stériles, nos cyclopes (Geffen) - 3/5 baroudeurs filent ainsi droit au but et se posent, par là même, en apôtres d'un rock mélodique "kick and rush" Pourquoi ne pas continuer à faire les (tout à fait, Thierry...). Propulsées par cons quand le monde va si mal ? SOCIAL D15T0RT10N le sax inspiré de Harry Davies et par le Pourquoi ne pas mélanger mille et une “White Light, White Heat, chant expressif de Mark Austin, les vies et faire de la sienne l’apologie du White Trash” douze compos gravées sur cette galet­ j’menfoutisme exacerbé, tant que ça (Epic/Sony) - 4/5 te digitale font preuve d'une énergie marche, hein, il n’y a pas de raison. Il revigorante et conjuguent habilement faut bien admettre qu’ils auraient tort l'influence des "grands anciens" de s’en priver car les cinq lascars Social Distorsion est, paraît-il, un (Jethro Tull & Genesis) avec un son excellent dans l’art de tourner à la groupe que l'on peut difficilement pèchu résolument ancré dans les "roa- dérision des aspects de la société pas cataloguer : Rock ? ? ring nineties". Ajoutez à cela une franchement gay. Tiens, parlons-en de Métal ? Power pop ? Les influences savoureuse touche folk à la Tempest ceux-là, ils ne se font plus entendre qu’on lui prête (Hüsker Dü, Nofx...) ne et vous comprendrez aisément que depuis belle lurette et voilà que ces se justifiant pas forcément (Mike Ness l'on tient là un petit album bougre­ rigolos de Philadelphia aimeraient a dans la voix un vrai sens de la mélo­ de la britpop qu’il devient ardu d'ou­ ment attachant. Well played, guys... entrer dans la danse car à ce qu’il die), on se doit de prêter à “White blier les vrais scoops, les faux scoops, Bertrand Pourcheron parait, ces mecs-là se font pleins de Light, W hite Heat, W hite Trash” une et faire un tri parmi toutes ces infos. meufs, mais le Jim m y Pop Ali, chan­ Essayons donc, mais ça va être dur, dGainsbourdMichèle Arnaud teur de son état ne se trouve pas assez vu que la polémique a bien failli occul­ * Bourvil beau !! Vous n'y comprenez rien et ter la partie intéressante du groupe : = moi non plus. Remarquez, mélanger sa musique. Le groupe n’en est pas à Vicky Autier Ê B àKV Run-DMC et Slayer, ce n’est plus très son coup d’essai, "B lur" est leur cin­ " m - France Gall original mais ça cartonne à donf et qui quième album.Comment donc criti­ Françoise Hardy s’en plaindra ! Contrairement aux quer un tel album ? Par rapport aux Zizi Je an m aira apparences, ce «One Fierce Beer oeuvres précédentes ? Pour sa valeur Gloria Ia sso Coaster» n'est pas un vulgaire sous- propre ? Bon, vous l'aurez compris, Jacqueline Maillan bock destiné à recevoir des relents.de "B lur" n’est a priori pas THE album bière qui pue. Parcourez cette galette qui restera dans les annales de la pop Jean-Claude Pascal m m u e m l Catherine Sauvage mais aussi les textes si vous avez le m r?K M des années 90, pourtant, les mélodies Starshooter courage de vous plonger dans un bon wtymniÀSK obscures de ce sous-”Modern Life Is dico qui prône le slang des ghettos. Ca Rubbish" ne demandent qu'à tourner Toubib vaut le coup, vous allez vous fendre la sur les platines et mûrir, mais on gueule. Tordant !! retrouve quand même, ne noircissons Yves Balandret pas le tableau, le Blur-machine-à- attention toute particulière. Certes, à tube(s) de “Parklife” bien présent GfllNSBOURG la première impression, ça sent le déjà comme en témoignent “Beetlebum”, “Chanté par...” entendu, le pas bien nouveau, le et autres "Look inside America", suite (Odéon/EMI) - 4/5 presque réchauffé ; c’est sûrement logique quoique décevante de pour cette raison que sa sortie en fin "Parklife” . Décevante car n’offrant pas Depuis la mort du beau Serge, on ne d'année dernière est passée quasi- une réelle originalité. En revanche, peut pas dire que le fan de base ait été inaperçue. Et pourtant, en y regardant l’option prise pour la plupart des com- gâté ; hormis les sempiternelles com­ de plus près, l'album, par sa facture pos risque fort de choquer et dérouter pilations et rééditions remasterisées, carrée et intelligente, est d’une par leur côté obscur et difficile d'ac­ sous nouveau packaging, dans l’ordre, incroyable richesse : les tubes en cès, loin de la chanson pop classique. dans le désordre, thématiques... rien puissance s'enchaînent les uns aux Xavier Fantoli à la fois d'inédit et de conséquent à se autres, l'alliage violence + mélodie mettre sous la dent. Les maisons de CDon’t drag me down") fonctionne ici disques détentrices des droits ont des à merveille. L'écriture révèle parfois la logiques commerciales difficilement douleur maîtrisée d’un passé pas for­ compatibles avec l'attente du fan, la cément rose, comme une sorte de parcimonie est de rigueur. On en était regard en arrière lucide avec le recul GRACE là quand soudain, sans prévenir, EMI nécessaire à ce genre d’entreprise CI “Poppy” sort le grand jeu, un double CROSS was wrong”). Cinq ans séparent cet (Cyclops/MSI) - 3/5 «Gainsbourg chanté par...» regorgeant “Gaze” album du précédent opus ; cinq ans de petits et de grands joyaux d’époque (Cyclops/MSI) - 3/5 nécessaires pour sortir Mike Ness de Plus connue des frenchies pour les : pas la moindre trace de Birkin, l’emprise de l’héroïne ; cinq ans à exploits européens de son équipe de Bardot et autres «Sucettes» de France Cyclops (le label progressif britan­ accumuler les émotions, les sensa­ foot que pour le dynamisme de sa Gall, que du précieux, du rare, du nique qui a le vent en poupe) a ouvert tions ; cinq années judicieusement scène rock, la bonne vieille ville de plaisir à ne partager qu’entre initiés. l'oeil, et le bon, pour aller dénicher mises à profit pour faire parvenir cet Newcastle n'en héberge pas moins La version en duo Gainsbourg-Michèle dans les tréfonds de la Suède profon­ album splendide à sa maturité ; cinq quelques combos joliment inspirés. Arnaud des «Papillons noirs» justifie à de les talents cachés du mystérieux ans pour arriver à “Dear lover" ou Prenons par exemple le cas des musi­ elle seule l’achat de l'album. Cross. Armé de sa seule guitare en "Untitled”, ça valait vraiment le coup ciens de Grâce. Loin des frasques Starshooter quant à eux présentent guise de crosse de pèlerin, ce jeune d’attendre. Alors, toujours aussi diffi­ BCBG (Beau Cul Belle Gueule) chères une version ultra speed et dépouillée dandy désespéré s'engage tout au long cile à cataloguer ce groupe ? Que à certains poseurs, ces vieux briscards du «Poinçonneur des lilas», Bourvil et de cette oeuvre au noir joliment pro­ nenni ma foi : Social Distorsion c'est de la progressive anglaise proposent Jacqueline Maillan revisitent «Je t’ai­ duite et interprétée, dans un long che­ simplement du rock, du bon rock, du sur ce nouvel album une musique me moi non plus» (ça s'appelle «ça»),

^ Rockstyle n° 19 - le cahier CD 5 0 ; f O Gloria Lasso roule copieusement ses «R», France Gall couine innocemment présente (quelle crapule ce Gainsbourg !) «Les petits ballons», etc... Loccasion aussi de (re)découvrir les talents d'interprè­ te de Zizi Jeanmaire, de Jean-Claude Pascal et surtout de Michèle Arnaud. Au final, 41 titres étonnants. A quand la suite nom de Dieu ? Berth

Awards 94 au côté d’un certain Oasis dans la catégorie «Meilleur Groupe Anglais», n'est resté dans les mémoires Britonnes que comme l'auteur de «», hymne foot- ballistique de l'euro 96 (sic)...Ô ! Frustration extrême que vient, espé- rons-le, inhumer à jamais ce tout nou­ veau «Dizzy Heights», recueil de pop- songs naïves et acidulées d'un talen­ tueux auteur-compositeur en manque de reconnaissance. L'homme, tra­ vaillant seul ou presque en studio, mUNDV partagé entre séquences et sa guitare, “Jelly Legs” n’aurait jamais vu son oeuvre prendre (Epic/Sony) - 4/5 définitivement forme («Dizzy Heights» portant en l'occurrence admirable­ Mundy, nouveau combo irlandais, ment et ironiquement bien son nom) défraye la chronique en Angleterre, sans le recrutement de musiciens critique de plus en plus banale, certes, (sage préoccupation, non ?) apportant mais on n’hésite pas à citer Kurt l'énergie nécessaire pour insuffler la Cobain, Léonard Cohen, ou vie à ses morceaux. «Dizzy Heights», parmi ses influences, de suite logique et développé de quoi fournir assez de raisons pour s'y «Jollyfication» n’offre pourtant pas de intéresser. La recette est assez simple, mélodies instantanées mais res­ semble-t-il, pour intéresser une semble comme le dit Broudie à un Angleterre en manque de jeunes «Penny Lane», avec son lot d’harmo­ talents ; d'ailleurs il n’y a bien que nies prenantes qui prennent tout leur comme cela qu’elle oublie un temps sens avec le temps. son point noir Irlandais... Mais bref Xavier Fantoli essayons de ne pas tout mélanger. Ainsi une base quasi-acoustique, des mélodies mineures et tristes, accom­ pagnées de textes simples et réalistes, comme seul un Anglais peut en écrire, quasi scandés par une jeune voix tor­ turée. Non, Mundy n’a peut-être rien inventé, mais toute la sensibilité de cet Eire frais ne peut laissé indifférent, même si leur compatriotes des W hipping Boy ont par le passé déjà expérimenté avec brio le mélange pop-folklore Irlandais spleenien. A découvrir donc, ne serait-ce que pour passer un excellent moment roman­ tique, un Armagnac à la main, près d’un feu de cheminée, auprès de sa douce. Xavier Fantoli KULERS “Live” (Hardware Rec./East West) - 1/5

Quelle joie de recevoir enfin des nou­ velles de ce bon vieux Paul Di Anno, LIGHTHING SEEDS en plus l’album est enregistré en “Dizzy Heights” public, comme il convient de men­ (Epic/Sony) - 3/5 tionner de nos jours. Revenons plutôt à nos moutons, car le jeune homme est l'oeuvre d'un mentionné plus haut, n'est autre que seul homme, Ian Broudie, l'heureux le premier chanteur du légendaire Iran producteur d’Echo And The Maiden si mes souvenirs sont bons, et Bunnymen, qui se trouve ici sim ulta­ cette joie atteind son paroxisme nément dans les rôles d'artiste et pro­ lorsque l’on découvre au dos du com­ le premier album solo ducteur. Sachant s’entourer de respec­ pact que justement figurent des tables autres magiciens du son et de anciens morceaux de la «Vierge de de steve ogai la mélodie, Terry Hall, éternel collabo­ fer». Lempressement et l'excitation rateur, Nick Wire, des Manie Street sont à leur comble quant à l’écoute de Preachers, , des cet album qui sans aucun doute .Jan Broudie a enfin pu sor­ constituera une pièce pour les fans de (chanteur de marillion) tir l’album de tous les espoirs, car la première fournée....Sans aucun même si «Jollyfication», précédent doutes... album s’est vu nominé au British Seulement voila, le produit n’est I I A R C A D E I musiccompan» Hiver 97 EU qu'une véritable fumisterie ambulante Uui vraiment, Porcupine Tree est possède des qualités musicales indé­ groupes sélectionnés pour l’occasion qui ne risque pas de voyager beau­ grand. Et ceux qui ont aimé le dernier niables et sait se montrer attachant. rivalisent en effet de technicité et de coup. L'heure est certainement au pro­ opus se délecteront une fois de plus Et s’il est vrai (mais est-il besoin de le charisme et prouvent la vitalité et l'ex­ duction les plus brutes et les moins des mélodies rafinées du sir Wilson. dire?) que “Wounded" n'apportera trême richesse d’un courant musical travaillées mais lorsque la finalité du Quand aux non-initiés, ils n’ont désor­ rien de nouveau sous le soleil, il saura injustement décrié par certains appa- produit est aussi nulle, il y a des mais plus d ’excuse pour ne pas plon­ cependant combler avec aisance les ratchiks psychorigides. Toutes les questions à se poser. Le pire étant l'in­ ger dans les méandres musicaux de amateurs de rock mélodique gonflé facettes du style progressif nous sont terprétation des morceaux de Maiden ce groupe hors du commun. Et que la aux amphés. ici présentées, depuis les incartades et la justesse douteuse de 'a voix du durée limitée de "Staircase Infinies” (à Daniel Reyes free-rock fantasques et exubérantes vieux Paul. C'est dévevant, c’est peine 3 0 minutes) ne soit pas un obs­ des italiens de Deus Ex Machina jus­ même énervant, c'est triste de voir un tacle à l’acquisition de cet album. qu'aux envoiées emphatiques des artiste si talentueux sombrer dans une Parce que Porcupine Tree, ça s'écoute hongrois de Solaris ou des américains telle médiocrité, ou dans autre chose en boucle...à l'infini... de Spock's Beard, en passant par les peut-être... Daniel Reyes ballades intimistes et torturées des Yves Balandret suédois de Landberk. La double palme d'or de ce feu d'artifice sonore revient toutefois haut la main aux belles japonaises d'Ars Nova et aux ENCHRNT ténébreux norvégiens de White “Wounded” Willow. Là où nos amazones nippones (SPV/MSI) - 3/5 (dont le récent gig parisien a laissé plus d'un spectateur sur le cul) don­ Trois ans après leur premier album, le nent de nouvelles lettres de noblesse à dispensable “Blueprint Of The World", Enchant nous revient avec leur nouvel avorton musical. Et si l'on en croit le livret, l'accouchement ne s'est pas fait sans douleur ; problèmes financiers, LflNDS END drames personnels, changement de “An Older Land” label. Et Paul Craddick, le batteur, qui (Cyclops/MSI) - 1/5 s’autorise une escapade du coté de The Wishing Tree, le projet solo de Issus de la nouvelle vague progressive Steve Rothery. Ce dernier semble qui déferle actuellement sur la côte PORCUPINE TREE d'ailleurs s'être pris d’affection pour ouest des States, les jeunes loups cali­ “Staircase Infinities” nos jeunes musiciens, puisque, s’il forniens de Lands End nous propo­ (Delerium/Clemusic) - 4/5 n'est plus à la production comme pour sent, à l'occasion de leur troisième le précédent album, il vient cependant épanchement au long cours, un Alléluia, Alléluia ! Porcupine Tree est nous gratifier d’un solo de son cru. patchwork digital de bien piètre quali­ grand ! A peine remis du choc Ceci étant dit, il faut bien reconnaître té. Là où les deux premiers opus du “Signify” et voilà que l'alchimiste que “Wounded” est nettement plus combo (les très floydiens "Pacific Steve Wilson vient à nouveau ensor­ convainquant que son prédécesseur. Coast Highway" et "Terra Serranum") la formule du trio claviers/basse/batte­ celer nos platines. Pourtant "Staircase Evoluant dans le créneau encombré tiraient à peu près honorablement leur rie popularisée par ELP ou Trace, nos Infinities", c’est au départ un petit pas d’un rock progressif boosté a la sauce épingle du jeu, "An Older Land" loupe ménestrels Scandinaves proposent grand chose : 3 morceaux, qui à l’ori­ Hard, Enchant a su honorablement totalement le coche et ne suscite une succession hautement jouissive gine, devaient figurer sur le deuxième tirer son épingle du jeu. Moins heavy qu'ennui et perplexité. Construite de chansons de geste fantasmago­ album “Up The Downstair”, et 2 que les groupes de l'écurie Magna autour de compos écrites et enregis­ riques dignes du early Crimson. inédits composés à la même période Carta, leur musique serait à rappro­ trées à différentes périodes, cette Mixé par Jean-Pascal Boffo himself et (1 992-93). mais voilà, le leader illu­ cher (toute proportion gardée) de celle compilation de bric et de broc illustré par les bons soins de Paul miné de ce combo d’Outre-Manche a d'un Dream Theater, l'incroyable puis- assemble en effet, dans un gigan­ Whitehead (le graphiste des pochettes du bannir depuis longtemps le mot tesque foutoir, de vieux titres live de "Nursery Crime" et "Foxtrot"), ce médiocrité de son vocabulaire. En poussiéreux C'Ashes" ou “Love double album live de premier plan effet, il n'est pas question ici de 3 ForeveO avec des inédits bourrés jus­ mérite à l’évidence une place de choix chutes de studio balancées à la va- © f e r qu'à la gueule de clichés à deux dans la discothèque de tout progster vite et de bricolages de fond de tiroir kopecks ("Walk To Find Me Dead") et qui se respecte. estampillés "for fan only” , mais bel et des improvisations à la mords moi le Bertrand Pourcheron bien de véritables morceaux, tous plus noeud (sans les dents, s.t.p Thierry, somptueux les uns que les autres et à ou sinon je t'oblige à te farcir en la production impeccable. boucle l'intégrale de "Dross" - les 25 On y retrouve bien sûr ce qui sera les minutes de délire suce citées comme bases de "Signify'' : des mélodies lan­ dirait Béru). D'une manière encore cinantes, des sonorités improbables, i plus efficace que Télé A Chier (well, des percussions hypnotiques, le tout y sorry, je voulais dire Télé Achat), survolé par une guitare inspirée. Et là Rockstyle vous présente donc ici le où d'autres n’auraient proposés c IL Wounded cadeau idéal à offrir à vos amis... si qu’une musique chloroformée pour vous souhaitez qu'ils ne le restent pas insomnies chroniques, Porcupine Tree longtemps. nous invite au voyage. Certes pas une sance en moins, voire, dans les Bertrand Pourcheron croisière sur les eaux bleues du moments les plus inspirés, de celle Pacifique sud, mais plutôt un pèleri­ d’un Marillion grand cru. Y a pire nage dans un monde onirique et bru­ comme référence, me direz-vous à rai­ meux. Et puis "Staircase Infinities”, son. Et de fait "Wounded” n'est pas c’est surtout 2 perles indispensables : un album déplaisant, loin de là. Une PROGFEST 95 l’envoûtant "The joke's on you" - rémi­ technique à toute épreuve, des déve­ (Musea) - 4/5 niscence nostalgique du merveilleux loppements musicaux de qualité, des et de l'enfance perdue, où la voix déli­ soli d’une efficacité impressionnante Organisé par une poignée d'irréduc­ THE UTRONG cate de Steve Wilson vient se poser et l'enchantement promis se profile. tibles passionnés, le Progfest est un “Inbred” fébrilement sur les accords mélanco­ Oui mais voilà, c'était sans compter festival haut en couleur qui, depuis (Epie,/Sony) - 1/5 liques de la guitare sèche, avant de sur des mélodies parfois un peu 1993, réunit chaque année à Los s'emporter dans un refrain aérien -, et confuses, un chant pouvant s’avérer à Angeles le gratin du progressif interna­ le grandiose “Yello hedgerow dream- la longue un brin gonflant (mais n'est tional. Combo néerlandais de Tilburg en scape” , où, lorsque la guitare déchire pas James LaBrie ou Steve Hogarth Digitalisée par l'écurie Muséa, la Hollande (!!), The Wrong évolue dans les ténèbres, que le rythme s’accélère, qui veut I!) et comme trop souvent cuvée 95 de cette grand-messe sym­ un rock léger et voluptueux. Les voix la musique nous transporte strate pour ce genre de groupe, un manque phonique ne faillit nullement à la règle restent planantes et suaves accompa­ après strate au-delà du plaisir, pour de personnalité évident. Quant à la et présente quelques uns des gnées d’un basse-batterie poppy des nous achever dans un orgasme guita- production, si un effort sérieux a été meilleurs combos du genre. Porte-dra- plus communs. Replongez-vous rapi­ ristique époustouflant, digne du fourni de ce côté, elle est loin d'être peaux d'un pomp rock ébouriffant de dement dans les premiers albums de meilleur Floyd. titanesque. Dommage, car Enchant prestance et de virtuosité, les six Cranberries et le tour est joué. La bio-

E E Rockstyle n° 19 - le cahier CD graphie promotionnelle qui accom­ guitare, c’est com me le cannabis, ça pagne l’album nous déclare qu’ils sont s’cultive mais encore faut-il savoir le ELDRITCl I gentils et attachants, et Dieu sait que fumer. Question de racines. “I Icndqutike” l’on ne va pas les contredire car ils Christian Décamps sont effectivement bien gentils. Peut- Deuxième Album être que «Spinning around» remet un peu de sauce dans le plat, mais c’est Encore plus métal, encore plus tout de même très léger. Tiens, c’en progressif. est tellement chiant que je raccroche. Yves Balandret "Ce groupe donne un violent coup de botte à tous ceux qui lui reprochent Je manquer d'identité musicale..." «ttetallian A voir en première partie d'Anyra en ruai.

A T R IB U TE TO HANK MARVIN i THE SHAOOWS •EAlURIflG TNflK KNOPflfl: PEfER 8REEN RITCHIE BlACKWORf 3RIAN HAÏ HAHN ü RVIH HFIl YOUHü t IUHÜÏ BACHMAN « MANT MORE SUPERIOR

BARBARA “Behind” “Barbara” "Possède un potentiel fantastique...' (Mercury) - 5/5 Rock Time "Un disque fondamentalement Bien vieillir, c’est vivre. Barbara vit et plaisant." Hard N'Heavy ceux qui prétendent que la grande 'Album surprenant... TRIBUTE T 0 HflMK dame en noir est frigide ne sont que Premier essai réussi..." H, Le Mag de mauvaises langues, comme le m A R U l H "Superior signe son entrée dans “Twang” disait l’ami Guitry qui n'avait pas la F- sienne dans sa poche... Cette fille est la cour des grands espoirs." * % (Odéon/EMI) - 3/5 à elle seule tout le soleil intérieur qu'il Hard Force manque à nos audaces, la voix du "Heavy progressif d'excellente Foire aux vins de Colmar millésime fond de l'âme soufflée au sensuel. Et facture... Parfaitement exécuté..." 64 ou 65... J’sais plus très bien ! les titres se suivent -qu'auraient-ils Hard Rock b c K in d Bref!! Demandez le programme: d'autre à faire ?- fil rouge précieux Concerts : * Charles Aznavour, Dionne Warwick, dans l'athanor brûlant de son grand 19/03 Paris - Fnac Montparnasse Cliff Richard et les Shadows dans la magistère où métaux en fusion -har­ (l/h30) même soirée tout en bouffant une monie du décor- côtoient les feuilles choucroute au Riesling... Si, c’est mortes et les papillons bleus... 20/03 Paris - Arapaho / possible !! J’ai vécu ces moments Madame, vous êtes de cette race d'ar­ 21/0 3 Lyon - Le Pezner , intenses, quand les yeux piaffent le tistes qui, n'ayant plus rien à prouver, 22/03 Noisy Le Grand - Fnac désir, impatients de découvrir l’artis­ font encore et toujours des prouesses. (15h00) te dans la chaleur des spots... Ce Avant de reconduire votre contrat, on soir-là, il ne faisait pas morose. Les vous a certainement demandé de gens aim aient le simple, sem aient et fournir une maquette, pour voir si le cultivaient les légendes du futur. produit avait des chances de se NO RETUF^I^ Culture de vie. Inconscient collectif... vendre suffisamment pour qu'on puis­ Les Shadows, j’étais surtout venu se vous garder. Que voulez-vous ? Il “Red Embers” pour eux. J’avais 18 ans et pris le est encore des gens qui ont la science train (ou l’contraire ? J’sais plus !)... infuse, à tel point qu'ils vous ont Nouvel EP 6 titres Puis Hank Marvin, l’homme à la même conseillé de “rajeunir" votre Un autocollant offert “strato” rouge, un tantinet éméché, image en vous entourant d’artistes qui dans chaque CD. s’est extirpé d’une Alfa-Roméo. J’ai sont dans “l'air du temps", des fois Concerts : tendu mon papier, mon stylo. La qu’ça vende plus !... Madame ! Ce 25/01 Lyon - Le Pezner banane jusqu'aux oreilles, il a que vous créez n’est pas un produit 31/01 Nanterre - Salle D. Ferry signé !.. Un autographe, ça parait mais une oeuvre d'art... Ceci dit, 19/02 Paris - La Loco peu de choses, mais c'est immense Aubert, Lockwood, Louiss et les 26/0 3 Sète pour celui qui en rêve. Je rêvais. Je autres ont su léguer une autre facette rêve encore... «Twang h> Un homma­ de leur talent, tout en cosmos, derriè­ 27/0 3 Arles - ge aux Ombres par les plus grands et re votre belle solitude. 28/0 3 Cavaillon f J J là, c'est une mine d'or. Ils sont fous Incontournable Barbara qui "gospel”, 29/0 3 Vitrolles ces gratteux !... Pépites spéciales qui "blues", qui “ballade" son coeur- 30/03 Toulon pour Brian May sur “F.B.r m écham ­ laser, son “ m oi” par douze... L'année ment «boogé» par les rythmiques de Barbara. Ah ! Madame... Le piano Rossi et Parfitt (Status Quo)... pour noir vous va si bien. Andy Summers (Police), éclectique à Christian Décamps pleurer dans sa version de «Stingray». «The savage» par Steve Stevens (Billy Idol) est un monument A n i/CD > de finesse. Quant à Neil Young et Randy Bachman, on n’en attendait v . pas moins d'eux : un feeling épais, LE0K RUSSEL gras et pourtant esthétique... Hank “Gimme Shelter” Marvin himself, en bon maître de (EMI) - 4/5 cérémonie, joue les premiers d’cor- dée dans «The rise and fall of Flingel ... A vrai dire, j'aime pas les Etats- Ils reviennent en 97 ! Bunt». Coup d’coeur à Bela Fleck Unis... Ca pue l’coca, ça sent l'Mac and the Fleckstones pour «The stran- Do... C’est facho, puritain, moralisa­ Mini-album live enregistré à Paris ger», banjo solo à la sauce “groovy”. teur. Si tu veux t'en sortir, il faut être le v \Vi disponible fin avril Une merveille !... lommi, Frampton, meilleur sinon, gare à ta gueule. Le Green, Knopfler et les autres ne crai­ pire, c'est quand on voit ces pauv' z' gnent pas non plus... Un bémol tout indiens pourrir leurs dernières fibres de même. "Apache” scalpé par dans leurs réserves et tout ça, c'est la Tournéem _l ______Française_ • J Ritchie Blackmore, c'est pas d’chan- faute à Cortez le killer, qu’il a dit le 10 dates en mai ce et ça m’a rendu maussade. La Neil Young dans une chanson. Hé ! C N R M I J S I C A Division O} The Aicadfc Muslc Company Hiver 97 EE Attention ! Je sais c’que j’dis ! J'suis gai. Cela ne sert à rien de proner un pas bourré ! Même les Noirs, ils ont optimisme ni une joie de vivre de tous MfiSTERMIND IV voulu les museler... Ouais mais là, ils les instants, mais tout de même ! UN TIL ETERNITY risquaient gros. Plus de Noirs, plus Evitez entre autre de vous passer en d'blues, plus d'coton, plus d’médailles boucle «My Reality» dans le fol espoir aux J.O. tandis que les z’indiens, ils d'égayer un de ces mornes dimanches pouvaient même pas devenir coif­ après-midi pendant lesquels un cer­ feurs. C'est vrai, avec eux c’est tout ou tain Jacques Martin sévit impitoyable­ rien... Alors ils leur restent les plumes ment. Vous risqueriez de ne pas opte- pour pleurer... Oh non ! C’est pas faci­ nir l'effet escompté. En effet, à force le de vivre dans ces États et, en plus, de s’entendre dire que «Living is a unis... Qu'ils disent !? Attention ! waste of time» («Vivre est une perte Attention ! Il ne faut pas oublier que de temps») , vous pourriez le cas ce sont en grande partie nos ancêtres £ échéant vous sentir légèrement... les Européens qui ont colonisé déprimé. l'Amérique. Faut pas s'voiler la face sée en marge d’un métal classique, Mais ne soyons pas trop durs, l'album fllflSTERflllHD IV comme le disait si bien Zorro en reli­ admettons, donc, que celà donne une «Another Cross To Bare» des Kill II approche assez pertinente d'un This n’en demeure pas moins un “Until Eternity” brillant explorateur d’un monde incor­ «divertissement» honnête et hono­ (Cyclops/MSI) - 3/5 porant pèle-mèle satanisme gra­ rable. C'est ce qu’on lui demande... phique et comics ultra-violents pour Karine Gavand Ca fait belle lurette que le trio am é­ adultes only. Sa pratique d'arts mar­ ricain de Mastermind roule sur les tiaux, jeet kune do en particulier, force mêmes "highways to hell" que une comparaison intéressante à Bruce Magellan mais ce groupe n'a jamais Lee, inventeur de ce sport de combat obtenu un quart des honneurs dus à ultime et novateur à l’époque. Doit-on ceux dont nous attendons le troisiè­ se satisfaire de cette comparaison me album avec impatience... pour situer un musicien en marge D'accord, ils sont nettement en des­ d'un style magnifié par des Ministry et sous, question raffinement, les autres Nine Inch Nails ? Que penser bûcherons du clavier mais, hein, d’un tel phénomène ? Musicien en bon, faut leur rendre cette justice, au retard de cinq ans sur un style mêlant niveau du baston inter-synthés, y'en techno, tribal beat, noise, indus- a pas beaucoup qui leur rendent la métal, ou alors brillant touche-à-tout monnaie ! Toujours classé chez les sant les versets du Coran, y'a quand sachant, tel un businessman, diriger 'progueux1, Mastermind s'évertue à même eu quelque part une volonté de de front une société d'édition de B.D, faire du E.L.R en plus bourrin, ce qui puissance, l'appât du gain, la ruée une carrière musicale, et sa (sic) nou­ les place du coup, en porte-à-faux vers l’or... velle ceinture noire de, quoi, déjà pour les autres aficionados. Les Aujourd'hui, on trouve de tout aux plus ? (Ca fait pas trop pour un seul frères Berends, secondés par le bas­ U.S.A., de tout, sauf de la cancoillot- homme ?). Bon, arrêtons là la polé­ VULGAR ÏIHICORN siste Phil Antolino, en sont déjà à te. Hé oui ! Moi j's’rais plutôt can- mique, le bougre étant du genre body- “Sleep With The Fishes” leur quatrième équarrissage et pour coillotte, voyez-vous ! Alors tous ces builder "Venice Beach-éen", suscep­ (Cyclops/MSI) - 3/5 prendre la tête des frileux, se posent buildings qui cherchent à sodomiser tible et donc dangereux, alors des fois plutôt là ! Bon, c'est du progressif si la couche d'ozone, très peu pour moi ! qu’il se fâche, y’aurait pas loin... De retour après le très planant "Under on veut bien mettre de côté l'oura­ C’est comme la Tour Eiffel, ça se dres­ Xavier Fantoli The Umbrella", les évaporés britan­ gan permanent que ces trois gros se bêtement dans le ciel sans savoir niques de Vulgar Unicom se rappro­ s'échinent à monter en béchamel. trop pourquoi !... Attention, ne me chent un peu plus d'un univers coloré Les petits passages folklo-acous- faites pas dire c'que j'ai pas dit. Y’a et globuleux que nous apprécions par­ tiques sont juste là pour souffler aussi des Etats-Unisiens qui sont ticulièrement à Rock Style. Brillant trente secondes entre deux pétau­ bien. Tien ! Prenez Léon Russel, le dans la déjante, le duo d'allumés Neil dières heavy à décorner tous les fameux pianiste-guitariste-chanteur, Randall et Bruce Soord pour les nom­ élans du Wisconsin. chapeau haut-de-forme et rock à mer, dépècent la douce ouate qui Groupe hybride et absolument hors cuire, oui, c'est bien ça, le gentleman entourait leur premier opus pour se de mode, Mastermind mérite toute des Chiens Fous qui oeuvrait derrière rapprocher d'un univers bigarré qui votre attention. Ce "Twister” du l'englishmen Cocker ; Le Léon, il a doit beaucoup à Porcupine Tree. Les heavy-prog vraiment HEAVY a basé joué avec les plus grands : Clapton, relents de Floyd, si évocateurs sur sa science du déménagement sut Harrison, Dylan... Désormais, on peut “Under The Umbrella", sont encore là l'emploi de la fameuse guitare-syn- le revisiter, le Léon !... Quarante pour napper de soyeuses glissades un thé et ça souffle fort dans les boo- preuves de sa ligne de vie contenues ensemble barré grave vers un esprit mers. Suivez leur conseil: "Play it dans le splendide coffret 2 CD sci-fi série B chère aux années 60. loud" !! "Gimme Shelter !" Un very très best "Dormir avec les poissons", c'est tout Bruno Versmisse of... Moi, je connais bien Léon ! Il joue un programme si l'on prend ce titre à un rock honnête. Il a jamais parqué la lettre ou disons, qu'on peut très d’indiens dans son jardin ! K1LL II TH15 bien s'imaginer batifolant entre les Quand il chante, on dirait un Noir... “Another Cross To Bare” algues et les vagues à l'écoute de ce C’eut été un crime d’occulter un type (Hardware Rec./East WesO - 3/5 disque plutôt bien galbé. Découpée en PAGEANT pareil ! Isn't it ? quatre parties, elles-mêmes dépecées “La Mosaïque Christian Decamps Ca n'avait pas mal commençé. au scalpel en seize morceaux, la De La Rêverie” Quelques relents de Pantera, fatigué musique de Vulgar Unicom possède (Musea) - 5/5 certes, mais la hargne est quand cette rugosité chère aux seventies, même au rendez-vous...jusqu'au savamment mariée aux saveurs acidu­ 4ème morceau. Bizarrement, à partir lées d'un psychédélisme rétro. Pour Nouveau volet de la série de réédi­ DAH21G de la susdite plage, la lassitude com­ corser le tout, le sympathique duo a tions du label Musea, cette “5 Blackacidevil” mence son inexorable travail de sape. saupoudré sa limonade d'une potion "Mosaïque De La Rêverie" porte son (Hollywood records) - 2/5 On a l'impression que tout cela s'es- funk directement extraite des titre fièrement, au-delà des plus soufle, se mord la queue malgré meilleurs coups de folie d'un Sly & the belles espérances... J'imagine déjà “ It's a bold new thrill/W hy don’t you quelques petites espiègleries (envo­ Family Stone ou d'un Parliament. Si les progsters, transis d'émoi passion­ corne on in ?" (C’est une nouvelle sen- lées lyriques et samples en tout on écoute ça au fond de l'océan, nel jusqu'au bout des doigts de pied, sation/Pourquoi ne viens-tu pas l'es­ genres) subtilement mixées à l’en- j'embarque les palmes et le tuba et à la vue de la très jolie pochette ! sayer ?)... Sans vouloir complètement semble(pour faire prendre la sauce?) je plonge... Vulgar Unicom a pondu Pour ceux qui n'auraient pas acquis résumer l'oeuvre et la carrière de C'est pas le cas, par exemple, sur un un "Smoke in the water" qui vous tire ce bijou au temps de la prohibition Glenn Danzig, par cette approximative morceau comme «Bleeding» où une par les pieds vers les profondeurs, (vers 86, à 250 balles l'import !!), il traduction admettons-ensemble-oui- cantatrice (chauve ?) est venue pous­ loin de toutes les grisailles terrestres. est temps, comme pour Bellaphon pourquoi-pas-?-Oui-d’accord-allons-y, ser la chansonnette. L' ambience légè­ Au casque, dans la baignoire, ou Gérard, de sortir le porte-mon­ que ces deux “vers", tirées de rement glauque ne s'en trouve que com me d it la Souche... c'est déjà naie pour un achat impérieux. Ceux "Serpentina” , l'un des titres phares de renforcée, «Another Cross To Bare» ça !!... qui se pâm ent devant le symphonis- "Blackacidevil", sa cinquième traver- n’étant pas un album franchement Bruno "Sky kid" Versmisse me made in 70's ou les délicieuses m Rockstyle n° 19 - le cahier CD IHBISPIHSABIE !

LE EAJAlBBUt CB

ï r o c . K

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REFERENCE + ARTISTE PRIX TTC

- ROCK PROGRESSIF - I

0001 -ABELGANZ Dangers Of Strangers 139 F 0002 - ANEKDOTEN Nucléus (nouvel album) 139 F 0003 -ANGE Rideau (nouvel album live) 139 F 0004 -ANGE Mémo (compilation+inédits) 89 F 0005 -ANGE Les larmes du Dalai Lama 89 F 0006 -ANGE Le Cimetière des Arlequins 89 F 0007 -ANGE Par les fils de Mandrin 89 F 0008 -A N G E Au-delà du délire 89 F 0009 -A N G E Emile Jacotey 89 F 0010 -A N G E Vaganondages (compilation) 89 F 0012 ARAGON Don't Bring the rain 139 F 0015 -A R E N A Songs from the lions cage 139 F 0016 -ARENA Pride 139 F 0017 -A PROPOS D'ANGE Tribute à Ange 129 F 0018 -A S IA 139 F 0019 -ASIA Archiva 2 139 F 0020 -ASIA Arena 139 F 0021 -A S IA Then & Now (best of) 89 F 0022 ATOLL L’araignée mal 139 F 0023 ATOLL Musiciens magiciens 139 F 0024 ATOLL Rock puzzle 139 F 0025 ATOLL Tertio 139 F 0031 BOFFO (Jean-Pascal) Rituel (musique d’ouverture de la tournée 139 F d'adieu de Ange) 0032 BOFFO (Jean-Pascal) Nomades 139 F 0033 BOFFO (Jean-Pascal) Offrande 139 F 0034 CAIRO Cairo 129 F 0035 -C A M E L Harbour Ot Tears (nouvel album) 139 F THE STRANGLERS 0036 CAMEL Breathless 139 F Written In Red 0037 CAMEL Dust & Dreams 139 F 0038 CAMEL I can see your house from here 139 F 0039 CAMEL Mirage 139 F 0040 -CAMEL Moonmadness 139 F 0041 -C A M E L Never Let go (2xCD live) 239 F 0042 - CAMEL Nude 139 F 0043 -CAMEL On The Road 139 F 0044 - CAMEL Pressure Points 139 F 0045 -CAMEL Rain Dances 139 F 0046 -CAMEL Camel 139 F 0047 -CAMEL Single Factor 139 F 0048 - CAMEL Stationnary Traveller 139 F 0049 - CLIFFHANGER Cold Steel 129 F 0050 - COLLAGE Moonshine (nouvel album) 129 F 0051 - CROSS (David) Testing to Destruction (ex-King Crimson) 139 F 0052 - DECAMPS (Christian) Nu 139 F 0053 - DECAMPS (Christian) Vesoul 129 F 0060 - DILEMMA Imbroccata 129 F 0061 - ECHOLYN As the world 139 F 0066 - FISH Vigil in the wilderness of mirrors 99 F 0068 - FLOwER KING Back in the world of adventures 139 F 0069 FOR ABSENT FRIENDS F.A.F. Out of Hal 129 F 0073 - HACKETT (Steve) Bay of kings 119 F 0074 - HACKETT (Steve) Guitar noir 159 F 0075 - HACKETT (Steve) Til we have faces 119 F 0076 - HACKETT (Steve) Time lapse live 119 F 0078 - HOWE (Steve) The album 109F 0079 - ILUVATAR lluvatar 139 F 0080 - ILUVATAR Children (nouvel album) 139 F 0081 - IQ Are you sitting comfortably 139 F 0082 - IQ Ever 139 F

CATALOGUE ROCKSTYLE Club n° 5 1 REFERENCE + ARTISTE 1| ALBUM PRIX TTC NOUVEAUTÉS !!!

0083 IQ J ’ai Polette d’Arnu 139 F CHRONIQUÉES DANS 0084 IQ Living proof 139 F CE NUMERO 0085 IQ Nomzamo (+ bonus) 139 F 0086 IQ Taies from the lush attic (+ bonus) 139 F REFERENCE + ALBUM 0087 IQ The Wake (+ bonus) 139 F 0088 JADIS More than meets Ihe eye 139 F 0710 - STRANGLERS 0089 JETHRO TULL Live Bursting out (2xCD) 189 F «Written in red» - 139 F 0090 JETHROTULL Minstrei in the Gallery 99 F 0711 - H (STEVE HOGARTH) 0091 JETHRO TULL Nightcap (2xCD) 149 F «Icecreamgenius» - 139 F 0092 JETHROTULL Original masters (best of) 99 F 0712 - THUNDER 0093 JETHROTULL Roots to branches 129 F «The Thrill of it ail» - 139 F 0094 JETHROTULL Stand up 99 F 0713-CALVIN RUSSELL 0096 JETHROTULL Thick as a brick 99 F '•Calvin Russell» - 139 F 0097 JETHROTULL This was 99 F 0714-CLARIKA 0098 JETHRO TULL Too old to rock’n’roll, too young to die 99 F «Ca s'peut pas» - 139 F 0099 JETHROTULL War child 99 F 0715 - BLUR 0100 JETHROTULL Aqualung 129 F ..Blur» - 139 F 0101 JETHROTULL Broadsword & the beast 99 F 0716 - SOCIAL DISTORSION 0104 KANSAS The best of 99 F «White Light,...» - 139 F 0107 KANSAS The Ultimate Kansas Boxed set (Coffret 189 F 0717 - CROSS 2xCD, livret, format 30x15) 0108 LANDMARQ The vision pit 129 F »Gaze» - 139 F 0109 MAGELLAN Hour of restoration 129 F 0718 - GAINSBOURG 0110 MAGELLAN Impending Ascension 129 F ■«Chanté par...» - 139 F 0111 MARILLION Afraid of sunlight 129 F 0719-GRACE 0112 MARILLION B'Sides themselves 99 F ..Poppy» - 139 F 0113 MARILLION Brave 129 F 0720- MUNDY 0114 MARILLION 99 F ■•Jelly Legs» - 139 F 0115 MARILLION Collection 82-92 129 F 0721 - LIGHTNING SEEDS 0116 MARILLION Fugazi 99 F «Dizzy heights» - 139 F 0117 MARILLION Holidays in Eden 99 F 0722 - PORCUPINE TREE 0118 MARILLION 99 F «Staircase infinities» - 139 F 0119 MARILLION Real to reel 99 F 0723 - ENCHANT 0120 MARILLION Script for a jester’s tear 99 F ..Wounded» - 139 F 0121 MARILLION Seasons end 99 F 0724 - LANDS END 0122 MARILLION The Thieving magpie (2xCD) 229 F ..An Older Land» - 139 F 0124 MEDECINE MAN Journey 139 F 0725 - PROGFEST 95 0125 MINIMUM VITAL Sarabandes 149 F «Progfest 95» - 189 F 0126 MINIMUM VITAL La Source 139 F 0726 - TW ANG ! 0128 NOW Deep 139 F ••Tribute to Hank Marvin» - 139 F 0129 PALLAS Knightmoves... (The Wedge+bonus) 139 F 0727 - LEON RUSSEL 0130 PALLAS The sentinel (+bonus) 139 F «Gimme Shelter» -189 F 0131 PAVLOV’S DOG Pampered menial 99 F 0728 - VULGAR UNICORN 0132 PAVLOV'S DOG At the sound of the bell 99 F «Sleep with fishes» - 139 F 0133 PENDRAGON The Masquerade Overture (nouveau !!!) 139 F 0729 - MASTERMIND 0134 PENDRAGON 9:15 live 129 F «Until eternity» - 139 F 0135 PENDRAGON Fallen dreams & angels 129 F 0730 - PAGEANT 0136 PENDRAGON The Jewel 129 F ..La mosaïque de la rêverie» - 139 F 0137 PENDRAGON Kowtow 129 F 0731 MERIDIAN 0138 PENDRAGON Rest Of 139 F ..Sundown empire» - 139 F 0139 PENDRAGON Utrecht - The final frontier 129 F 0140 PENDRAGON Very very Bootleg live in Lille ‘92 129 F 0732 HANDSOME 0141 PENDRAGON W indow of life 129 F ••Handsome» - 139 F 0142 PENDRAGON The World 129 F 0733 ARTENSION 0143 PINK FLOYD A collection of great dance songs 129 F ..Eye of the storm» - 139 F 0144 PINK FLOYD A Momentary lapse of reason 129 F 0734 MAYADOME 0145 PINK FLOYD Animais 129 F «Paranormal Activity» - 139 F 0146 PINK FLOYD Atom heart mother 129 F 0735 BLINDSIDE BLUES BAND 0147 PINK FLOYD Coffret Shine On (9xCD+livre) 1259 F «To the station» - 139 F 0148 PINK FLOYD Dark side of the moon 129 F 0736 - ELDRITCH 0149 PINK FLOYD Delicate sound of thunder (2xCD) 219 F «Headquake»- 139 F 0150 PINK FLOYD Meddle 129 F 0737 THE BYRDS 0151 PINK FLOYD More 129 F « Mr Tambourine man» - 129 F 0152 PINK FLOYD Obscured by clouds 129 F 0738 THE BYRDS 0153 PINK FLOYD Puise (2xCD) 219 F «Turn turn turn» - 129 F 0154 PINK FLOYD The piper at the gates of dawn 129 F 0739 THE BYRDS 0155 PINK FLOYD A saucerful of secrets 129 F « Fifth dimension» -129 F 0156 PINK FLOYD Division Bell 139 F 0740 THE BYRDS 0157 PINK FLOYD The Final eut 129 F « Younger than yesterday» -129 F 0158 PINK FLOYD The Wall (2xCD) 219 F 0741 - ELP (Coffret 4 CD) 0159 PINK FLOYD Ummagumma (2xCD) 219 F «Return of the manticore» - 359 F 0160 PINK FLOYD Wish you were here 129 F 0742 KINKS 0161 PROGFEST 94 Progfest 94 (2xCD live) 229 F «To the bone» - 189 F 0162 RITUAL Ritual (nouvel album) 129 F 0743 JOURNEY 0168 SAUNDERS (Lee) A promise of peace (nouvel album) 139 F » Infinity» - 129 F 0169 SHADOW GALLERY First album 119 F 0744 JOURNEY 0170 SHADOW GALLERY Carved in stone 119 F «Evolution» - 129 F 0175 TEMPEST Turn of the Wheel 129 F 0745- JOURNEY 0176 TRIBUTE TO GENESIS Supper’s ready 129 F «Departure» - 129 F 0177 TRIBUTE TO P. FLOYD The moon revisited 129 F 0178 TRIBUTE TO YES Taies from yesterday 129 F 0746 JOURNEY 0179 TRIBUTE TO RUSH Working Man 129 F «Captured» -129 F 0180 TRIBUTE TOJ. TULL Tull Taies 129 F 0747 JOURNEY 0181 TWELFTH NIGHT Collectors Item 139 F «Escape» -129 F 0182 TWELFTH NIGHT Fact & fiction 129 F 0748 JOURNEY 0183 TWELFTH NIGHT Live in target (instrumental) 129 F «Raised on radio» - 129 F 0184 VULGAR UNICORN Under the umbrella 129 F 0749 JOURNEY 0188 WORLD TRADE Euphoria 129 F «Frontiers» - 129 F 0190 YES Yes album (remastérisé) 119 F 0750 STEVE PERRY (JOURNEY) 0191 YES Relayer (remastérisé) 119 F «Street talk» - 129 F

CATALOGUE ROCKSTYLE Club n° 5 2 REFERENCE + ARTISTE PRIX TTC ENCORE PLUS

0192 YES Taies (rom topographie océans 169 F D’ALBUMS ! (2xCD remastérisés) 0193 YES Going for the one (remastérisé) 129 F REFERENCE 0194 YES Close to the edge (remastérisé) 129 F + A LB U M 0195 YES Fragile (remastérisé) 119 F 0196 YES Yessongs (2xCD remastérisés) 239 F 0550 - DEYSS 0197 YES Classics Yes (remastérisé) 99 F «At king» - 139 F 0198 YES The very best of 129 F 0551 - DEYSS 0199 YES Big generator 89 F 0200 YES 90125 89 F ■■Visions in the dark» -1 3 9 F 0203 YES Keys To Ascension (2xCD) 209 F 0552 - CYCLOPS SAMPLER 2 ■•Compilation progressif anglais» - 89 F NOUVEAUTES 0553 - ELOY «Chronicles 1» -1 3 9 F 0465 ALAN PARSONS On Air 139 F 0554 - ELOY 0467 IRIS Crossing the desert (2 membres de Marillion) 139 F 0469 SHADOWLAND Mad as a hatter (Clive Nolan de Pendragon) 139 F ■•Chronicles 2» -139F 0470 SUPERIOR Behind 139 F 0555 - FLOWER KING 0473 ALTURA Mercy 129 F ■■Retropolis» - 139 F 0477 ANGLAGARD Buried alive 139 F 0556 - GALAAD 0480 TANGERINE DREAM Goblins club 139 F «Premier février» - 139 F 0481 HELLOW EEN High live (double CD live !) 189 F 0557 - PORCUPINE TREE A time of révélation (coffret 4 CD) 359 F 0512 URIAH HEEP «Signify» - 159 F 0513 Live At Isle Of Wight 1970 (2 CD) 189 F 0558 - PORCUPINE TREE 0514 GERARD The pendulum 139 F «On the sunday of life» - 159 F 0515 LEMUR VOICE Insights 129 F 0516 ROGER CHAPMAN Kiss my soul 139 F 0559 - PORCUPINE TREE 0517 INGRID CAVEN Chambre 1050 139 F «The sky moves sideaways» - 159 F 0518 THERION Theli 139 F 0560 - SAGA 0520 LANDBERK Indian Summer 139 F •■Defining moments» - 159 F 0521 CLIFFHANGER Not to be or not to be 139 F 0561 - SAGA 0522 DRAGON ATTACK Tribute to Queen 139 F ■■Soft works (CD Rom) -159 F 0523 AYREON Actual Fantasy 139 F 0562 - GEOFF MANN 0524 POPA CHUBBY Hit the hard high one 139 F «Peace offering» - 159 F 0525 JOURNEY Trial by fire 139 F 0751 - INDISCIPLINE 0526 BLACK SABBATH Technical eestasy (remasterisé) 139 F ••Non obvious ride» - 139 F 0527 BLACK SABBATH Never say die (remasterisé) 139 F 0528 BLACK SABBATH Live at last (remasterisé) 139 F 0752 - LADY BLUSH 0529 BLACK SABBATH Heaven & hell (remasterisé) 139 F ■•Mid tempo Inc» - 139 F 0530 BLACK SABBATH Live evil (remasterisé) 139 F 0753 - ARENA 0531 BLACK SABBATH Born again (remasterisé) 139 F «Edits» - 109 F 0532 BLACK SABBATH Seventh star (remasterisé) 139 F 0754 - ARS NOVA 0533 BLACK SABBATH The eternal idol (remasterisé) 139 F «Goddess of darkness» -139 F 0534 MOTORHEAD Another perfect day (remasterisé) 139 F 0755 - LE ORME 0535 MOTORHEAD No remorse (2CD compil’) (remasterisé) 189 F «Il fiume» - 139 F 0756 - LAST TURION SONGBOOKS (Partitions) CATALOGUE COMPLET SUR DEMANDE «Séduction overdose» - 139 F 0536 ANGE Révérences (tournée d’adieu 95) 159 F 0757 - VAN DER GRAAF GENERATOR 0537 BEATLES Best of 109 F «Maida Vale» - 139 F 0538 PHIL COLLINS Face value 89 F 0758 - JADIS 0539 CROWDED HOUSE Recurring dream 129 F «S om ersault» - 139 F 0540 GARBAGE Garbage (Tab Gtr) 139 F 0759 - COLLAGE 0541 GENESIS Music of 109 F «Nine songs of John Lennon» - 139 F 0542 IRON MAIDEN The X Factor 179 F 0760 - STEVE HACKETT 0543 JETHROTULL Greatest hits 1 (Tab Gtr) 139 F ■•There are many sides to the night» -139 F 0544 JOURNEY Guitar collection (Tab Gtr) 159 F 0545 YES Complété 2 129 F 0761 - PENDRAGON 0546 YES Guitar Superstar sériés (Super tab) 79 F «As good as gold» - 89 F 0547 NEIL YOUNG Mirrorball (Tab Gtr) 159 F 0762 - RELAYER 0548 Greatest hits (Tab Gtr) 179 F «Teething Fashion» - 139 F 0549 WISHBONE ASH Best of 79 F 0763 - WISHING TREE 0774 KINKS Best of 89 F «Carnival of soûls» - 139 F 0775 OZZY OSBOURNE Ozzmosis 159 F 0764 - XII ALFONSO 0776 QUEEN Made in heaven 89 F «Lost frontier» - 139 F 0777 QUEEN Best of (Tab Gtr) 89 F 0765 - BRAINSTORM 0778 RUSH Drum Techniques 79 F 0779 VAN HALEN Van Halen 1 & 2 (Tab Gtr) 159 F «Smile a while» - 139 F 0780 EAGLES Acoustic Classics 1 (Tab Gtr) 139 F 0766 - DREAM DUST 0781 EAGLES Acoustic Classics 2 (Tab Gtr) 139 F «Meeting» - 139 F 0782 The essential 189 F 0767 - FOR ABSENT FRIENDS 0783 PRETENDERS 129 F «Tintinabulation» - 139 F 0768 - GALAHAD - VIDEO S ■ CATALOGUE COMPLET SUR DEMANDE «Classic rock live» - 139 F 0769 - HARMONIUM 0390 ANGE En concert 90 139 F «Harmonium» - 139 F 0391 ANGE Concerts 76-77 139 F 0770 - HARMONIUM 0392 ANGE Seve qui peut Live 90 139 F 0393 ANGE Zenith 85 139 F «Heptade» - 139 F 0401 DEEP PURPLE Corne hell or high water (live 94) 149 F 0771 - PETER & THE WOLF 0402 DIRE STRAITS On the night 149 F (Gary Moore, Brian Eno, Phil Collins) - 139 F 0403 DIRE STRAITS Alchemy live 149 F 0772 - TRUST 0404 DIRE STRAITS Coffret Alchemy+On the night (2 VHS) 219 F «Anti Best Of» - 139 F 0405 DIRE STRAITS The videos 149 F 0773 - HUBERT FELIX THIEFAINE 0407 FREDDIE MERCURY The Freddie Mercury Tribute (2xVHS) 269 F «La tentation du bonheur» -139 F 0409 GENESIS The way we walk live 149 F 0512- URIAH HEEP 0410 GENESIS Three Sides live 149 F Coffret 4 CD 0425 PROGFEST Day One (PAL uniquement) 159 F 0426 PROGFEST Day Two (PAL uniquement) 159 F «A Time of révélation» - 359 F 0448 SUPERTRAMP The Story so far 149 F

CATALOGUE ROCKSTYLE Club n° 5 3 BON DE COMMANDE ROCKSTYLE CLUB A découper ou photocopier et à retournera : «Eclipse Edtions» - BP 169 - 18 rue Gustave Lang - 90003 BELFORT Cedex - Tél : 03 84 58 69 69 - Fax : 03 84 22 25 64

Frais de p. . ^anvoi urgent) + emballage pour la France : 1 CD = 16,50 F / 2 CD = 21 F / 3 à 5 CD = 28 F / 5 à 9 CD = 38 F / 10 CD et plus = 50 F - Vidéos et Livres : 1 = 26 F / 2= 34 F / 3 et plus = 45 F - Délai de livraison : 3 semaines - Pour l’étranger (CEE+DOM-TOM) : 1 CD = 21 FF / 2 CD = 31 FF / 3 à 5 CD = 48 FF / 5 à 9 CD = 75 FF / 10 à 15 CD = 95 FF

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Adresse : Je ne commande pas mais je 5 □ Jazz désire recevoir les catalogues 6 □ Hard rock suivants : (chaque catalogue 7 □ Dance, techno contre 10 FF en timbres) 8 □ Blues

Code Postal CD : V ID E O S : Ville : 1 □ Rock 9 □ Films 2 □ Variétés françaises 10 □ Documentaires Pays : 3 □ Musiques du monde 11 □ Musique 4 □ Musique classique

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CATALOGUE ROCKSTYLE Club n° 5 4 dant sinon choquer, en tout cas sur­ prendre les auditeurs. Il y aurait comme qui dirait un certain décala­ ge entre la musique -se rangeant clairement dans la catégorie métal- et la voix qui sonne davantage pop. Eh oui, le m ot est lâché ! Bon, entendons-nous bien, on ne parle MELODIC S PROGRESSIVE ROCK pas de Deicide featuring Pascal Obispo au chant I Loin d’être aussi LE ORME flagrant, ce décalage pourrait quoi qu’il en soit poser problème. IL FIUME Handsome pourrait sonner trop pop Nouvel album du légendaire groupe italien qui et pas assez métal pour certains, ou s ’illustra dans les années 70 avec ses confrères trop métal et pas assez pop pour P F M et B A NCO. Mélodique et romantique, cascades d'arpèges évanescents doi­ d’autres. Il n'y a que les imbéciles IL FIUME comblera les amoureux de STORIA O vent savoir qu’ils ont le droit cette qui ne changent pas d'avis, me LEGENDA. fois, au som m et du panier. Passé direz-vous, mais... l'assimilation parfois difficile du Le public de Handsome sera certai­ chant en japonais, c'est la régalade ! nement hybride (ou ne sera pas ?!) Enthousiaste dans le lyrique, ludique car en tout cas, espérons-le nom­ LAST TURION dans la majesté, Pageant délaye breux car c’est vraiment un groupe avec suavité un pompeux (jamais qui mérite décidément bien «un SEDUCTION OVERDOSE pompier) effluve yessien, chatouillé coup d'oreille». Deuxième cd de ce groupe allemand dont le style par une préciosité empruntée en Karine Gavand peut rappeler le meilleur de C H A N D E L I E R ou de droite ligne à la "visible touch" de ZIFF. Genesis première mouture. Encore une fois, les titres en français, sym­ bole de raffinement pour l'Empire du Soleil Levant, viennent reluire notre orgueil national. Cet album est cer­ tainement le plus abouti dans son VAN DER GRAAF GENERATOR genre, le progressif à son apothéose, MAIDA VALE le rock symphonique au zénith de sa Les concerts donnés par P E T E R HAMMILL et splendeur, une véritable beauté, un son groupe underground ont donné lieu à diamant qui étincelle, un kaléidosco­ quelques enregistrements inédits que les fans pe magique qui offre une parfaite peuvent désormais savourer sur cd. synthèse de l'art progressif avec moult claviers et guitares opulentes. Que dire de plus, après çà ? Ah si... La scribouillarde collaboration de notre estimé confrère Pourcheron à TWELFTH NIGHT cette magistrale réédition. Ce n'est pas du copinage, Pageant a sorti son m tRU H A N SMILING AT GRIEF... album en 86, bien avant que “Sundown Empire” A l bum totalement inédit de la période du regretté "Pourch" sache écrire, alors... (Music For Nations/Media7) - 3/5 Geoff Mann. Avec LIVE A T T H E TARGET, et Bruno Versmisse surtout F A C T a n d FICTION, voici le 3? volet d ’une Originaire d'Australie, Meridian est trilogie indispensable pour les fans de la un des derniers avatars de la scène douxième nuit. métal gothique. Un genre qui se déploie sous des formes multiples, tel un hydre tentaculaire, se nour­ rissant des styles musicaux qu'il ENCHANT phagocyte et digère avec une aisan­ WOUNDED ce redoutable. En passe de sup­ planter le progressif chez bien des Les américains reviennent à la charge avec adeptes ou de détrôner le hard clas­ W O U N D E D . Tour à tour heavy, nerveux, lyrique, sique dans le coeur des graisseux, le meilleur de E N C H A N T se trouve sur cet album, ce style protéiforme aime s'impré­ il a d o n c tout p o u r plaire. gner quoiqu'il arrive, d'une atmo­ sphère lourde et morbide. Ce pré­

Seivice VPC : SHOP 33 29, iue Pierre Mérignon33440 - ST-VINCENT DE-PAUL - Tel05 56 77 58 57> ax 05 56 77 7 513 Hiver 97 ARTENSION LUTHER ALLISOH Rundgren depuis le début des années 70. Ce guitariste de talent se rappelle “In Tbe Eye Of The Storm” “Where Have You Been ?” à notre bon souvenir après 3 ans d'ab­ (Roadrunner) - 4/5 Live in Montrera 1976-1994sence depuis "Electra blues", son pré­ (Ruf Records) - 4/5 cédent opus, avec un nouvel album Avec Artension, le heavy métal clas­ digne d'intérêt. Rien que pour "l'm set sique va pouvoir relever la tête. Pas Quel fana de jazz ou de blues n'a pas on you", titre assurant l'ouverture, le entendu un truc comme ça depuis les un jour rêvé de pouvoir se plonger détour est justifié. Ce morceau com­ années 80, à vrai dire !... Fils spiri­ dans les archives du plus grand festi­ posé par Jerry Lynn W illiams est inter­ tuels de Rainbow, Artension fait mon­ val du genre, le Montreux Jazz prété de main de maître, alliant puis­ ter la mayonnaise à force de synthés Festival. Pensez à toutes ces mer­ sance des cuivres et de la guitare et épiques, de guitares en surtension et veilles devant sommeiller sous des entrain des choeurs. Quelle maestria ! surtout, bénéficie d'un hurleur d'une tonnes de poussière, ou pire, ne profi­ S'il y avait une justice en ce bas sacrée trempe. Le bonhomme en ter qu'à une poignée de nantis. Afin de monde, cela figurerait en bonne place question, John West peut racler dans partiellement réparer cette flagrante dans les charts. Pour le reste, "Tend les graves puis alpaguer les aiguës Holmquist embrayant sur des cordes injustice, Ruf Records a aujourd'hui the fire" propose une série de titres sans sourciller. Un vrai régal pour har- vocales du meilleur barbelé, ceci à la l'excellente idée de regrouper les d'une qualité très homogène, Evoluant dos en manque. Si les claviers jouent moindre occasion. Les guitares sont meilleures performances scéniques du entre blues basique ("Too sorry" et un rôle quasi-symphonique, il n'y a rudes et doomesques, à vrai dire, les grand Luther Allison sur les bords du "Wound up tight", hommage à Muddy claviers ont bien du mal à se glisser Waters), Rythm & Blues ("l'm doing dans les pointillés désignés à cet fine" et “Who do you love"), voire Rock effet. C'est d'ailleurs le principal pro­ FM à la Toto ("Talk to me", Tm in blème de Mayadome, groupe sympa love"). Sans oublier la blues-ballade dans sa démarche mais celle-ci res­ qui tue, à la façon d'un Gary Moore semble encore trop à celle de l'ours époque "Empty rooms" (“Big time love" au sortir de l'hibernation. Si les ou "l'il be loving you"). A goûter sans Suédois veulent se faire remarquer, il déplaisir. Laurent Janvier faudrait peut-être qu'ils pensent à regarder les papillons et les petites fleurs de temps en temps !... Pas mal pour un premier essai mais peut faire beaucoup mieux. Il y a des Live . n Monlitui 1976-1994 gros méchants dont les coups de patte ne font qu'effleurer... Bruno Versmisse Léman. Et quelle claque mes amis ! Cette légende du blues nous ayant fait pas lieu de classer le gang dans un l'honneur de venir vivre parmi les heavy progressif à la mode. Les cla­ mangeurs de grenouilles étale lors des viers sont là pour mettre l'accent sur sessions 76, 83, 84 et 94 une classe les tempos ravageurs d'une section certes plus à démontrer mais qu'il rythmique infernale, point, barre ! n'est pas vain de rappeler à nos Roger Staffelbach, le petit suisse qui mémoires défaillantes. Quel guitariste cavalcade, bécote sa gratte avec la tout d'abord, survolant royalement rage d'un Malmsteen en rut et surfe quelques classiques empruntés au ______comme un drakkar en mer Baltique répertoire d'autres légendes telles Otis sur les entrelacs diaboliques de Rush ("Gamblers blues"), Willy Dixon l'ukrainien Vitalij Kuprij, une sorte de ("Little red rooster"), Robert Johnson m R . BIG Jon Lord débarqué des steppes. Très C'Sweet home Chicago") ou El more “Big, Bigger, Biggest ! international tout ça. On se rassure, James ("Sky is crying"). les trois autres sont ricains, il y a L'appropriation de ces chefs d'oeuvres The Best Of ” même Mike Terrano, ex-batteur du dit est parfaite. Quel chanteur ensuite, à (Atlantic/East West) - 3/5 Malmsteen pour bourriner dru sans la voix puissante et éraillée par les varier d'un iota. Comme Artension ans. Une réponse sans équivoque à Mr Big n'est plus. Billy Sheehan, Paul déroute parfois par une couleur blue- BLINDSIDE BLUES son public américain se demandant Gilbert, Pat Torpey et Eric Martin ont sy version Whitesnake, on est bien en BAND désespérément "Luther, where have décidé de mettre un terme à leur présence d'un nouveau gang de heavy “To The Station” you been ?" "En Europe et la relève est aventure après quatre albums studio métal vintage 70's revisited 90's déjà assurée avec mon fiston et un live. Certes, de cette discogra­ (Blues Bureau/Roadrunner) - 4/5 grâce à une rythmiaue tout à fait Bernard." Quelle famille ! phie pour le moins étriquée, on retien­ dans le coup. Dans l'oeil du cyclone, Laurent Janvier dra surtout les deux premiers albums Artension y est assurément aussi bien Pour son troisième album, Mike et en particulier le superbe «Lean Into planté qu'un certain Blackmore et sa Onesko et son Blindside Blues Band It» paru en 1992. Quatre titres issus bande "Straight between the eyes", il donne à nouveau en plein dans un RICK DERRINGER de cette belle galette de heavy métal y a des plombes. Les amateurs se style musical dont il connaît parfai­ “Tend The Fire” mélodique figurent d'ailleurs sur ce reconnaîtront... tement les rouages, un rock-blues «best of» aux allures de testament: (East West) - 3/5 Bruno Versmisse rutilant, brillant de mille feux et «Green tinted sixties mind»; «To be qu'il a le don d'attiser jusqu'à with you»; «Just take my heart» et le déclencher de véritables incendies Rick Derringer n'en est pas à son coup somptueux «Daddy, brother, lover, litt­ m A Y A D o m i de forêt. Dès les premiers accords d'essai. Preuve en est ses multiples le boy», sommet incontournable de “Paranormal Activity” de "To the station", le ton est donné performances en solo ou pour le «Lean into it». Deux titres (seulement) par la guitare explosive de Mike compte d'autres artistes de renom tels du premier album, quatre de «Bump (Roadrunner) - 2/5 Onesko appuyée par la batterie Johnny W inter (que l'on retrouve sur Ahead», deux de «Hey Man», une ver­ omniprésente de Aynsley Dunbar, cet album), Bonnie Raitt ou Todd sion live et trois inédits franchement Encore des petits cousins suédois qui aussi lourde qu'une fondue savoyar­ dispensables viennent compléter cette débarquent, le cul entre deux chaises, de sur un cassoulet. Burp ! N'allez compilation un rien bancale. Ceci dit, le progressif (un peu) et le heavy pas pour autant en déduire que l'en­ pour tous les moments jubilatoires (beaucoup). Rugueux sur les flancs, semble soit indigeste, que nenni. qu’a pu nous offrir Mr Big en sept ans moelleux au coeur, Mayadome res­ On peut même aller jusqu'à dire que de carrière, on leur pardonnera volon­ semble à un Dream Theater mal c'est bougrement entraînant voire tiers notre relative frustration. dégrossi. S'arc-boutant sur une éner­ revitalisant en ces périodes diffi­ Thierry Busson gie titanesque, ce énième combo ciles. C'est le cas de titres comme Scandinave semble rechigner plus "To the station" ou "W hirlw ind", que d'autres à délivrer des accalmies sans pour autant négliger l'intérêt miCHEL VAN DYKE salvatrices. Ce n'est pas pour rien que de morceaux plus posés, moins “Kozmetica” Bjôrn Holmquist est crédité d'une ébouriffants tel “Natural thang". Un (BMG/RCA) - 3/5 gorge Cthroat') et non d'une voix !! rendez-vous avec Mike Onesko et Amusante particularité qui saute aux son B.B.B. à ne pas louper ! trompes des plus avertis, le sieur Laurent Janvier En quoi donc un jeune homme tel que m Rockstyle n° 19 - le cahier CD Sortie Nationale le 24 Février

taire à la vista des guitares ("I want you" et "Snake rhythm rock" où le mariage hammond/slide guitar est génial). Si vous ajoutez à tout cela la voix d'Omar qui a largement de quoi faire bisquer ou rougir de honte bon nombre de crooners, vous obtenez une brochette de titres incontournables comme "Ton of blues" et "Run for the levee" dont les refrains implacables vous trotteront longtemps dans la tête, ou le splendide "Fool moon on main

Michel Van Dyke aurait-il l'utilité de cosmétiques, je vous le demande. Mon petit doigt me dit que c'est de maquillage qu'il use le plus fréquem­ ment, de manière à se métamorpho­ ser en fonction du style musical qu'il choisit de privilégier. Le plus évident sur "Kozmetika" est sans aucun doute une pop éclairée bougrement efficace (les Beatles ne sont pas loin), à tel point qu'il ne faudrait pas s'étonner que Michel Van Dyke revendique d'évoluer entre REM et les Silencers. SRnnme meilleur guitariste et Et c'est vrai qu'il y a indéniablement vmBBfe -J\ enregistré avec un air de famille tant musical que Street" qui, s'il ne vous fera pas pousser riïiî'W vocal, surtout avec REM. Pour vous en les dents outre mesure, vous fera Jin^jgï&ckery et Danny convaincre, écoutez donc "Sinner", immanquablement hérisser les poils Gatton - Pat Metheny disait de “She said", "Womanchild", "Call it hea- sur les avant bras. Comme vous l'aurez lui l'année dernière "Excellent! ven" ou le furieux "Mirror11. Mais le compris, il y a plus d'un motif d'en pin­ Il a l'énorme qualité de racon­ bougre ne s'en arrête pas là puisque cer pour ce nouvel album d'Omar ter des histoires dans Michel van Dyke montre qu'il sait Laurent Janvier aussi développer une musique plus ses solos, pas seulement de dense, plus originale, en un mot enco­ balancer des plans!" re plus digne d'intérêt . Avec en pre­ ROUGH 51LK mier lieu l'oppressant "l'm ready" ou le “Circle Of Pain...” superbe titre à tendance symphonique (Massacre Rec./Warner Chappell) 3/5 "Tambourine" et enfin l'incontournable "Tonight" dont la densité dramatique incroyable évoque le Bowie de la gran­ Troisième album du combo allemand de époque. Lourdeur de la batterie et Rough Silk, «Circle Of Pain» s’inscrit violence de la guitare nous ramène exactement dans la mouvance actuelle alors au milieu des 70's. Nul doute du «métal progressif». Largement ins­ n'est possible, une bonne dose de pirés par des aînés tels que Queen ou talent se dissimule derrière ce fard. Et encore Meat Loaf, l'aspect germanique après avoir connu un rapide succès n’est pas moins présent. Je m'explique: commercial (avec le titre "She cornes A l’image de Superior ou Vanden Plas, at the end of the day" en 1994), ce la barre a été très vite placée loin des jeune guitariste hollandais devrait logi­ regards malicieux des groupes de quement accéder à une reconnaissan­ HardCore vengeurs et pas toujours "Un type capable ce artistique amplement méritée. Un masqués. En revanche, une large par­ composer des morceaux album à vous procurer de toute urgen­ tie de fans de progressif a lentement ce. Laurent Janvier opté pour des groupes aux tendances imobifes, des boogies en plus métal mais où le synthé, ennemi ivement perpétuel, aussi juré des metalleux purs et durs, reste inexpugnables que ceux OfllAR omniprésent. Rough Silk n'en est pas -looker.Et puis aussi des moins honnête avec son public quasi­ alcades piquées à Dylan & THE HOUJLERS ment acquis outre-Rhin. Il leur faudra “Southern Style” donc vite enclencher la sur-multipliée et un lamento à la slide (Provogue) - 4/5 pour rattraper le retard mais leur volon­ té semble être intacte et les foules jjt. Ry Cooder... IJJ IIIU TV II Et revoilà Omar et sa bande de hur­ européennes resteront, à coup sûr, Avec saUfé de Rimbaud leurs qui débaroulent en provenance scotchées devant des titres tels que perdu dans le siècle, il rend directe d'Austin Texas pour la plus «Circle of pain», «Les chiens de guer­ grande satisfaction de nos fran- re», ou encore le plus calme «The sa pertinence et sa subtilité I------^ ___4______chouillardes oreilles. Le titre "Southern wrong side of the moon». Rough Silk a au Rocket au Blues." style" n'est certes pas usurpé par cet de beaux jours devant lui mais il faut Les [nfockuptibles/ÇJj^^^^^^^Tpàe/Janvier 1996 album aux forts accents d'un rock sud- aller très vite désormais... diste très haut de gamme, ne cédant Yves Balandret Distributijfflexclusive MSI jamais à la facilité souvent tentante Tel: 05 53 z S S f lm P f*x:05 53 20 37 31 que ce style musical s'autorise parfois. 43. AVENUE RENÉ CASSIN 47200 fvlARMANDE Pas de temps mort ni faux pas à déplo­ Service VPC: Shop 33 rer, les morceaux se succédant avec TÉL: 05 56 77 58 57 • FAX: 05 56 77 75 13 bonheur et même selon une certaine diversité. S'il n'y a rien à redire concer­ nant la composition, il en est de même P ro c h a in e m e n t "Lent ou Rapide"Le nouvel album de du point de vue de l'interprétation exempte de tout reproche. Il faut dire Benoît Blue Boy qu'Omar Dykes et Stephen Bruton s'en T o u r n é e B enoil B lue Boy : 6/03 Tours (tes3Orfèvres) donnent à coeur joie à la guitare, tan­ 7/0: R ennes (IJbu) • 8/01 C lerm ont-Fcrrand (PocoLoco) • 3 0/0 • P arlhenay (Festival dis que Nick Connoly vient apporter de Blues) - 3 /0 4 P aris (New Moraingl - 4/04 A ngers (Le Chabada) - VO^ U ssel (MJC) avec son orgue hammond une ligne Q r c l e Or P a i n - mélodique parfaitement complémen­ Tournée Joanna Connor ■Or: T hl1 Secret Lies O f T imekeevin G 4 / 0 3 : P a r i s (New Morning] - 5 / 0 3 : B o r d e a u x (le Cricketers] - 6 / 0 3 T o u l o u s e (La Mounède) 7/O r S l - C h é l y D A pcher (48| - 8/03 Joué les T ours |MJC| î w v r

RONNIE PRODUOTO

etour en Force de ces dignes héritiers d’IQ. JADIS affirme son style carré et incisif tout au long d’un album qui devrait faire date.

SOMERSAULT

al Expo/t E X P ^ E ^ O

Plus actif que jamais, le label anglais disques créée par les Beatles, sort Cyclops a employé les fêtes de fin un album de Georges Harisson paru d'année à la résurrection digitale des en 1969, baptisé «Electronic principaux enregistrements de jeu­ Sound», le gentil beatle se perd là nesse du groupe Haze. Cet obscur dans des méandres électroniques combo britannique, qui connut sa qui ne servent à rien. (Odéon/EMI) petite heure de gloire durant les mid- (RV) / Et encore un nouvel album eighties, propose ici un progressif pour les Flower Kings de Roine Stolt plutôt brouillon qui ne séduira guère («Retropolis» chez MSI). que les inconditionnels aveugles de Décidément, voilà un groupe des Nektar ou d'Atomic Rooster. Bof, plus proglixes. Avis aux (nombreux) rebof et dix de der...(B.P). / Les don­ am ateurs...(F.D) / Il a un nom à ral­ nées démographiques n'ont cessé de longe que toute autre maison de le démontrer au cours des 20 der­ disques aurait raccourci de trois- nières années, l'influence de la popu­ quart. Chez Muséa, on a juste chan­ lation hispanique au sein de la socié­ gé Quintana en Q. Mais ça reste té américaine croit inexorablement. quand même le premier album solo Ce n'est en conséquence pas une d'un Mexicain très sobrement bapti­ surprise de constater l'ampleur gran­ sé José Luis Fernandez Ledesma Q. dissante de la musique chicanos, L'album s’appelle «Motivos para per- mêlant apports purement "eth­ derse» et c'est vrai que l'on s'y perd niques" et composantes plus clas­ parfois un peu. Mais certains mor­ siques tels le blues, le R & B ou le ceaux restent joliment voyageurs et rockabilly. The Blazers, groupe des l’on pense souvent, justement, au quartiers est de Los Angeles, y fonde «Voyage of the acolyte» de Steve avec talent son fond de commerce. Hackett. (F.D) / Pour les incondition­ "East side' soûl", produit par César nels de Yes, signalons chez Rosas (guitariste de Los Lobos) a RPM/Clémusic la sortie de ainsi tout pour plaire. Alors ne jouez «Homebrew» de Steve Howeoù pas les blasés. Originaire de Plowa, figurent notamment certains sque­ Greg Brown puise la plus grande lettes de ce qui allait devenir plus part de son inspiration dans une tard de vrais morceaux de Yes avec musique folk teintée d'accents blues du Anderson dedans («Revealing et rock. Ses talents d'écriture ne sont science of God» entre autres). On aujourd'hui plus à démontrer, Willle mesure ainsi l’espace séparant ces Nelson et Carlos Santana ayant, idées howiennes des versions finales parmi d'autres, su en profiter en du groupe: un gouffre.(F.D) Sur reprenant des titres de son cru. "Fashion Nugget” (Capricorn/ Toute la force de cet artiste réside Mercury), son deuxième album, dans son aptitude à associer la Cake, quintet de Sacramento, manie Sm H i'im 'ii. - beauté de ses textes à celle de sa le mélange des genres avec encore musique en une communion remar­ plus d'audace et de réussite que pré­ quable. "Further in " ne déroge pas à cédemment : rock, jazz, soul, un O iiiio iijjM ; ijW im la règle, dénotant une sensibilité à soupçon de rap, voire de , tout fleur de peau. Bonjour y passe. Atout majeur : une trompet- émotion...Voici une compilation qui üm m m : l l m i m devrait ravir les amateurs de belles et grandes performances guitaris- tiques. Regroupant des extraits des 4 albums "Short fuse to blues", "The plumber", "Working overtime" et "Steel on Steel", elle vous permettra li'iMilUii liVi;: soit de retrouver soit de découvrir Dave Holes, le roi du bottleneck supersonique. Rien que pour l'explo­ M l ! : : Ult'/ili L'U IflOliL'l: sif "Nobody hears me crying", un investissement à envisager sérieuse­ ment / Qui a d it que le blues pouvait exclusivement s'épanouir sur les lOLPl'M : Ll YLLLUIV bords du Mississipi ? Pas nous ! Et si Paul Rodgers besoin en était, les gars de Bleu De Chauffe nous en apporte une preuve 1 s ; n ? to lu ; 11 ■ n u i i i : 1 ! i ii'u :R i'J;i \ en provenance directe de bibendum te qui vient se greffer à l'ensemble city, Clermont Ferrand. Et n'allez pas guitare-basse-batterie. CJPhV,) / Le pour autant imaginer qu'ils prati­ nouvel album de Paul Rodgers, A S I L m ’lfl îHIJMLU quent une musique à la gomme. «Now» ( M édia7), a toutes les Après un premier album ("Coup de chances de séduire les amateurs de grisou") sorti en 1995, les voilà de ce roi incontesté du rock FM des tia iü i/i[i];im iM ;i' retour avec un enregistrement trente dernières années. Orientés concert de qualité, mettant parfaite­ vers un A.O.R. de belle facture, les l A i m i m l / i m ! ment en valeur leur blues dominé 11 morceaux de «Now» laissent la par l'harmonica d'Arlel Tomeet la part belle à la voix magique de ce guitare de Philippe Prebet,recellant monstre sacré. Dans le style, une force et humour. A incontestable réussite. / Gary Floyd suivre.(L.J) / Janvier, mois des Band nous gratifie sur «In A Dark soldes, mais aussi mois des réédi­ Room» (Média7) d’un blues rock tions, à signaler au rayon pop anglai­ rugueux qui doit beaucoup à Neil se, chez Alive Records, la sortie Young. Si les premiers morceaux (à simultanée de deux disques du grou­ l’instar de «The loss») laissent présa­ pe The Déviants, underground et ger d ’un bel album, le reste s'es­ psychédélique datant de souffle un tantinet sur la durée. A 1 9 6 7 .(P.V) / A pple, la boite de découvrir malgré tout. (TB) Locations : FNAC, Virgin Mégastore, Galeries Lafayette, France Billet, Carrefour, 3615 MCM et 3615 Oui FM. Hiver 97 E E clinico-emphatique dirais-je... Ca sent le programme à plein nez, comme un arrière-goût de Nintendo dans la galerie Moussorgsky («Pictures At An Exhibition») et c’est un peu dommage. Heureusement, tout s'arrange quand on s'attaque à l'analogique, mixage originel remas­ terisé. Alors on bande à la "Toccata” du «Brain Salad Surgery», on jouit à «Trilogy», on éjacule à «Tank» et «Lucky man». On essuie l'émotion- larmes virtuelles- pour passer au Chapteur tou... Je vous file la combinaison du contrées. Exit David Crosby, parti coffre : «Tarkus»... Vingt minutes et rejoindre Stills and Nash. Au-delà trente-cinq secondes à passer dans du contenu de l'époque et des l'arrière-boutique d'un diamantai­ pochettes originales, on retrouve en re... Du ciselé, authentique joyau rimentaux. Très démonstratifs, les moyenne six titres qualifiés de bonus d'un trio rebelle, attentif et souve­

MnThmbourine Alan textes évoquent tour à tour : les tracks. Comme souvent, des ver­ rain. Et la suite n'annonce rien de drogues, les faits de société sions alternatives, quelques inédits moins bon ! «From the beginning» (l’Amérique étant alors en pleine pas vraiment utiles et qui ne rehaus­ («Trilogy»)... «Take a pebble» en m utation et toujours à la recherche sent en aucun cas la qualité et le public. Divin pour se finir sur un d'une nouvelle identité), la pollution, niveau des originaux. Les Byrds, «Rondo» juteux et pervers où le ainsi que l'absence de communica­ c'est avant tout un son distinctif, des moins futé des détectives saura tion humaine. Il faut attendre le qua­ harmonies voluptueuses, le tout lié à reconnaître le cri d'un Hammond à trième album "Fifth Dimension", un genre musical sans équivalence. l'envers agressé au poignard. paru en 1966, pour constater une Quatre albums de choix, quatre réelle évolution dans la musique des occasion pour vous de vivre Chapteur sri : Interdiction formelle Byrds. En effet, terminées les quelques matins frileux, sur des gui­ de quitter la planète des songes reprises de Dylan, terminée l'électri- tares aux belles envolées acous­ entendu que nos trois zozos ont cap­ fication du folk. De véritables chan­ tiques ou électriques. Plus de trois turé un «Barbarian». Captivant !! sons pop font leur apparition. La heures pour vous réchauffer le coeur, Puis on visite les grands «Lake» avec THE BYRDS multiplication des créations de et vous faire voyager loin, très loin.... «Still... you turn me on» et le «Mr Tambourine Man» chaque membre du groupe, accen­ Depuis, les plumes se sont quelque tubesque «C’est la vie»... Un peu tue cette démarche de nouveauté. part engluées sur une plage de la mon n'veu et quelle vie !! Tiens ! «Turn ! ï\irn ! Turn !» De nouvelles influences pour des côte ouest. Les oiseaux se cachent remettez-moi une p’tite louche de «Fifth Dimension» textes on ne peut plus engagés, voire pour mourir, en quelque sorte... «Trilogy» («The endless enigma») «Younger Than Yesterday» très explicites envers la consomma­ avec un doigt de «Works» cocktailisé - Versions remasterisées - tion de drogues (Mr Spaceman). Un Pascal Vernier Prokofiev («The enemy God dances (Columbia/Sony) - 5/5 titre comme “Eight miles high” sera with the black spirits»)... Viendront, entre autres, «Bo Diddley»... «Honky tonk train blues», du brut de Drôles d'oiseaux que ces Byrds forge ! Si ! Si ! C'est marqué sur la D'abord sous la houlette de leur lea­ EfltERSOH boîte... Sans oublier les beaux restes der Roger Me Guinn, ils quittèrent le de «Tarkus» («Bitches crystal/A time nid douillet de la côte Ouest pour LflKE L PALfïlER a place»), migrer vers Greenwich Village. Le “The Return groupe désormais au complet s'attè- Chapteur fort : (en anglais dans I' Of The Manticore » le à son second album : “ M r texte) : Sortie haute en puissance, Tambourine Man". Nous sommes en - Coffret 4 CD - ouvrant des portes galactiques sur 1965, et face à l'invasion venue (Castle/50:50) - 5/5 «Jerusalem» pour les refermer sur d’Angleterre, ce disque se hisse avec «Affairs of the heart», une acous­ succès dans les charts. L'idée d'élec- Londres. Début 73. La première tique affûtée, dernier cru du père trifier les chansons méconnues de tournée anglaise du groupe Ange Greg. Entre temps, vous aurez tra­ Bob Dylan semble porter ses fruits. passe par le "Speakeasy”, le club versé le troisième mouvement du A tel point que de nombreux détrac­ branché des zicos de l'époque. Juste concerto n°l pour piano et London teurs pensaient à l'époque que les avant de jouer, on me signale, au Philarmonic Orchestra de Mr Keith Byrds assuraient leur succès unique­ même censuré sur les ondes. Autres bar, la présence de Keith Emerson... Emerson... «Pirates», une suite du ment avec ce type de reprises. Neuf composantes nouvelles, l'utilisation J’avais déjà les moufles tant mon jeu même donneur conçue en novembre mois plus tard, un nouvel album du sitar et les visions cosmiques à la d’orgue était approximatif, mais là, apparaît dans les bacs. Même recet­ John Coltrane, pour une musique j'ai eu carrément les gants de boxe. te : les «Oiseaux» jacassent et le désormais plus mûre. Les harmo­ Le trac, quoi !.. Août de la même Emerson, Lake & P a lm e r compte en banque roucoule. "Turn ! nies vocales s'entonnent désormais année. «Reading Pop Festival». Turn ! Turn !” assure une place de à quatre, ayant quitté le Ange vient de terminer son set sous choix et de manière définitive aux groupe lorsque paraît l'album la "standing ovation” de 30 000 per­ Byrds, partis vivre au pays des chan­ "Younger Than Yesterday" en 1967. sonnes avec, en prime et en cou­ sons planantes et spatiales. Bien Ce disque sera certainement l'album lisses les pouces positivement levés vite on s'aperçu que le groupe traçait le plus psychédélique du groupe. Il de Messieurs Cari Palmer et Greg sa carrière à coup de 33 tours expé­ monte rapidement dans les charts Lake venus applaudir le groupe ita­ américains. Roger Me Guinn utilise lien P.F.M... Je peux vous dire que ça désormais une guitare 12 cordes fait du bien à la fierté... E.L.P Ce trio Rickenbacker qui caractérisera a a bouleversé toutes les données de jamais le "son Byrds". Deux titres la période post-Beatles. Aujourd’hui, ■ r .7- 1 ressortent en priorité et révèlent le la jouissance est à son comble disque : "Why” et "You want to be a quand on a dans ses mains leur nou­ 1 rock’n roll star". Tiens donc ! veau coffret 4 CD magnifiquement Jim/Roger Me Guinn devenu, à son conditionné : "The Return Of The tour, une Rock'n roll star, assume Manticore". une amère désillusion. La déception Et la grosse bébête donne dans la fait son apparition. C'est le dernier luxure.

disque avec le line-up original. T h e D'autres oiseaux allaient bientôt Chapteur ouanne : ça commence R etu rn rejoindre le nid, pendant que cer­ par leurs souvenirs d'enfance réenre­ (.ïh'THE tains allaient voler vers de nouvelles gistrés récemment façon numérique, IVlANTICORE

EE Rockstyle n° 19 - le cahier CD 76 au Studio Pathé-Marconi à Paris quelques changements de musi­ tous les tubes issus de la guitare de (qui sera toujours Paris !) avec ciens, le groupe se dirige vers des Neal Schon et le voix dorée de Steve l'Orchestre de l'opera de Paris sous expériences nouvelles, des composi­ Perry, à savoir «Wheel in the sky», la direction de John Mayer (qui était tions plus mélodiques, plus subtiles «Lights», «Lovin, touchin, squeezin» à Paris ce jo u r-là ...) font leur apparition, avec toujours (repris récemment par Dream Theater Pièce de collection mémorable, «The une écriture très travaillée venant de dans son medley sur l'album «A Return Of The Manticore» Ray Davies, génial parolier. Ce Change Of Season»), «Who’s cryin’ d’Emerson (claviers) Lake (vocaux / disque est le fabuleux témoignage now», «Open arms», «Separate ways» guitares / basses) et Palmer (batte­ d’une époque où tous les travers ou Only the young». En guise de ceri­ rie / percussions) est plus qu'un cof­ musicaux étaient acceptés. Tous ces se sur le gâteau, Sony a eu la bonne fret de luxe... C’est aussi un livret enregistrements sont récents. En idée de rééditer également «Street dense, abouti et généreux. fait, suite à une réunion autoui d’un Talk», le premier album solo du chan­ r e c o r d e d live afc the marques Indispensable pour les fans et projet vidéographique, les bandes teur Steve Perry. Un album plus ou S 5th november 1983 novices. sons étant très bonnes, les Kinks moins dans la lignée de Journey et qui Christian Décamps décident, accompagnés de quelques contient le méga-tube «Oh Sherrie». requins de studio, de réaliser cet On attend maintenant la suite, à TU/ELFTN NIGHT album. Ils s'adjugent par la même savoir la sortie dans des versions «Live & Let Live» occasion, l’octroi de deux inédits remastérisées des trois premiers opus (Cyclops/M SI) - 5/5 «Animal» et «To the bone», deux de Journey : le premier album épony- THE KINKS titres faisant partie du tour de chant me, «Look Into The Future» et «Next». GEOFF fllANN solo de Ray Davies. Ces derniers ont En attendant, régalez-vous avec ces «The Best Of» «Peace Offering» été produit par Bob Clearmountain huit albums majestueux, pierres angu­ (Odeon/EMI) - 5/5 (Cyclops/M SI) - 3/5 durant l’année 1996. Ils ont sans laires du hard FM américain. doute pour vocation de satisfaire les Christian André Apparu au début des années soixan­ fans et les collectionneurs. Ce coffret Ce début d'année voit la réédition te, le combo londonnien du nom de ravira les nostalgiques d’une époque chez MSI de deux albums sur les­ Kinks (expression du Swinging où le système sexe, m usique et fric quels officiait en son temps Geoff London qui signifie «branché avec n’était pas tout à fait de mise. Mann, chanteur charismatique de un coté pervers»), était composé à Pascal Vernier 2UCCNER0 Twelfth Night, peintre à ses heures l’origine des deux frères Davies, Ray «The Best Of» et pasteur de profession ! Un sacré et Dave, tous deux guitaristes et - Coffret 4 CD - personnage, profondémment chanteurs, de Mick Avory à la batte­ (Castle/50:50) - 4/5 humaniste, hélas décédé d’un can­ rie et du bassiste Pete Quaife. Les cer en 1993. Kinks font un carton avec un riff qui «Live & Let Live» est l’ultime album deviendra un grand classique du Il faut enfin qu’un magazine rock qu’il a enregistré avec Twelfth rock «You really got me», qui sera rende justice à Zucchero. Ce transal­ Night. Il s'agit des deux derniers repris par Van Halen en 1978. Une pin au look de gitan et à la voix concerts qu’il donna avec le grou­ rythmique simple, efficace, un son rocailleuse n’en finit pas de signer des pe, les 4 et 5 novembre 1983 au bien caractéristique, qui bave un albums magnifiques et des tubes Marquee Club de Londres. Réédité peu, dur et arrogant, des voix imparables. Là où on accorde du res­ il y a deux ans et pour la première nasillardes et hachées, voilà les pect à Joe Cocker, on dénigre sans fois en CD par SI Music, cet album composants qui vont définir toute la sourciller Zucchero. Pourtant, 'es n’eu pas la carrière qu'il méritait. carrière de ce groupe issu d’un quar­ disques de Zucchero «Sugar» Le label hollandais ayant depuis tier populaire du nord de Londres, Fornaciari n'ont rien à envier aux der­ mis la clé sous la porte, c'est MSI auquel ils rendront hommage à tra­ nières productions du pappy de en France qui se charge de réparer vers la chanson «Muswell hill Sheffield. Loin de là, au contraire ! cette injustice. Car «Live & Let billies» parue en 1971. Parmi tous JOURNEV Pour ceux qui douteraient encore, il Live» a acquis au fil des années le les titres que l’on retrouve sur le pre­ « Infinity » / «Evolution» / statut d’album culte. On le com­ mier volet de ce double CD, on se «Departure» / «Captured» / prend aisément tant cet enregistre­ doit de citer : «Ail day and ail of the ment public demeure un des som­ night», ici en version live. «Escape» / «Frontiers» / mets de la musique progressive des «Raised On Radio» années 80. Du puissant «The cei- Steve Perry «Street Tallc» ling speaks» à l’émouvante version - Rééditions remastérisées - de «Love song» (l’hymne incontour­ nable du groupe) en passant par les (Sony M usic) - 4/5 impressionnants «»We are sane», «Sequences» ou «Creepshow», Alors que Journey vient de sortir un toute la magie de Twelfth Night nouvel album (le très bon «Trial By éclate comme jamais auparavant. Fire»), Sony en profite pour se lancer Totalement indispensable ! dans une campagne de réédition des «Peace Offering» est quant à lui meilleurs albums du groupe FM une sorte de compilation très inté­ américain. De «Infinity» (78, en fait ressante qui regroupe l’album le quatrième album du groupe) à «Prints Of Peace» de The Bond, «Raised On Radio» (86) en passant suffit de se procurer ce «Best Of» et de premier groupe formé par Geoff par le live «Captured» (81), Journey se rendre compte de la qualité intrin­ Mann après son départ de Twelfth a su s’imposer au travers de 7 sèque de chaque composition de cet Night, ainsi que 5 démos jamais Egalement, à ne pas négliger «Tired albums racés comme l'un des plus Italien racé. «Il volo», «Feels like a publiées auparavant. Les fans de of the waiting», une belle ballade importants groupes de rock FM woman», «Cosi celeste», «Senza una Geoff Mann ne manqueront pas de devenue N°1 en Grande Bretagne. d'Outre-Atlantique (titre qu'il pour­ donna» ou «X colpa di chi ?» sont se procurer ce CD loin d’être anec- «Dedicated follower of fashion» et rait partager avec Foreigner). On autant de perles scintillantes, de dotique. «Sunny afternoon» encore n°l retrouve sur cette brochette de choix superbes mélodies aux arrangements Thierry Busson durant l’été 1966 et encore en ver­ luxueux. Souvent entouré de guest sions live. Bon nombre de versions stars de luxe (Paul Young, Eric acoustiques de certains titres font Clapton, Pavarotti...), le bluesman ita­ figure ici de pièces de collection. Les lien n’a de cesse de proposer le a compositions violentes et déran­ meilleur de ce qui se fait dans son geantes contrastent étonnament pays d’origine. Ce «Best Of» résume avec leur style vestimentaire très fort bien, en 16 titres (dont 3 inédits Carnaby Street, façon dandy déca­ absolument magnifiques) une carrière dent. C'est un paradoxe qui attire déjà fort riche. D'ailleurs, à l’heure où iiacks ftüm tout autant le public populaire et passe cette chronique, plus de It 'on b y Une celui un peu plus snob du tout 2 0 0 .0 0 0 Français se sont déjà procu­ Londres. Le second CD se penche rés ce disque. Autant de personnes ne plus directement sur une autre peuvent pas se tromper ! vision de la carrière des Kinks. Après Thierry Busson

Hiver97 Q | 1970

THE ISLE OF UMGHT FESTIVAL 1970 (Vidéo Castle Music Pictures)

La fin des sixties et la majeure partie des seventies demeurent incontestablement les années les plus créatives du rock (au sens large du terme)... La sionnés n’ignorent rien de ces clips, mais enfin ! scène et les studios devinrent laboratoires, terrains Apparemment, jeunes gens, il va falloir encore d’essai aux expériences les plus folles en matière patienter un peu pour de nouveau entendre parler d'écriture, de son, d'arrangements.Une poussée de des brésiliens car ceux-ci vont désormais prendre rêves qui réveilla l’inconscient collectif. Non pas de une année sabathique mais n'ayez crainte, nos ces rêves banalisés, ciblés à outrance et qui déçoi­ confrères spécialisés ne manqueront pas de vous vent, mais ceux qui caressent l'âme, qui ne se réali­ tenir au courant des faits et gestes de Max et sa sent jamais, éternisant l’envie de jouer la vie, sans bande.( Des interviews du beau-frère de Paulo Jr, cibles, sans promesses, avec seulement cette péren­ du petit cousin germain d’Andreas Kisser, etc...) nité, volonté sereine de se rire de la mort... Pas de Donc cette vidéo tombe à pic pour les hommes de limites. Self-control. Voyages immobiles. Vibrations. la sélection brésilienne qui veulent maintenir leur Appel du vide. Formules improvisées. Autant de ligne de conduite et toujours finir en tête du paramètres hasardeux qui furent le fluide du dernier championnat. A part ça, on voit difficilement le des plus grands festivals : Ile de Wight 1970... but d'une vidéo comme celle-ci. Dernier aspect Les sentiments humains jetés en vrac dans la fosse marketing, cette vidéo sera la moins chère du aux décibels d’un rock pur, dur, cosmique, boule à com merce com pte tenu de sa durée. Ce n'est pas facettes de l’éclectisme... Cocktail-surprise : Moody moi qui le dit, c’est le communiqué de presse ! Blues... Emerson Lake and Palmer... Family... Comprenne qui pourra ! Madame Baez... Les Who. Yves Balandret UEN O iïl Chronique d’une légende annoncée : Hendrix... Les Doors... Miles Davies... Rory Gallagher. “The Second Corning” ...Musiques.. On oublie les problèmes de blé... (CMA/East West) Message of love... On oublie les casseurs de rêves... -Vidéo + CD- Message of love... Sans idéal, la vie n’est qu’un tom ­ THE ROCK TUES beau. par Anne et Julien Chistian Décamps (Ed.Hors Collection) Les dieux du Black Métal sont de retour. L’une des uniques prestations de ce groupe mythique est immortalisée sur ce collector édité seule­ ment à 15000 exemplaires dans le monde Après avoir publié aux éditions Hors Collection le entier. La question qui se pose est de savoir SEPULTURfl "Guide Du Rock" et "Téléphone", Anne Richard et comment ces dieux du métal à l'ancienne sont “We Are What We Are” Julien Deflisques, tous deux chroniqueurs sur aujourd’hui perçus par les jeunes. Nous autres (Roadrunner Vidéo) France Inter et RFI, récidivent, en rédigeant un anciens metalleux de base accueillons ce nou­ ouvrage consacré une fois encore au petit monde veau produit avec le sourire et surtout une légè­ du rock n' roll. "Un livre de plus sur le rock ?’.', me re nostalgie au coin des lèvres, mais tant de direz-vous... Seulement celui-ci nous fait entrer choses, de bonnes choses sont apparues depuis On vous l'avait annoncé avant les fêtes de Noël, dans l'intimité des stars qui ont fait la légende l'explosion monumentale que constituait l’album Roadrunner a mis la sauce sur son groupe fétiche depuis une bonne cinquantaine d’années, et nous «Black Métal». Ca fait rire mon petit cousin, car du moment. Alors, après les moufles, les bon­ narre les anecdotes les plus croustillantes, les au niveau violence et puissance, que de chemin nets, voilà la vidéo tant attendue. Comme prévu, plus invraisemblables et les plus fascinantes. parcouru depuis. Mais enfin, il est bon de rire trois clips extraits de l'album «Roots» sont com­ Mille et une anecdotes, illustrées par le dessina­ parfois ! La prestation live est correcte au mentés par la bande aux frères Cavalera. On entre teur Jean-Claude Denis, et qui retracent les niveau du show et la collaboration d'un pyro­ en quelque sorte dans une explication de texte lit­ scoops les plus anodins : Franck Zappa, à quinze technicien au top apporte une petite touche de téraire où les symboles utilisés ainsi que les ans déclara qu’il allait "faire de la musique et puissance, sinon la bande son tou t com m e le images fortes sont passés au peigne fin. gagner un million de dollars.”, ou les déclarations CD dailleurs laisse particulièrement à L'approche semble interressante même si les kids les plus sulfureuses : Iggy Pop, sur le rock, c'est désirer.(N'hésitez pas à écouter les vieux étrangers n’ont pas toujours d'énorme connais­ “ se faire un gros steak, baiser sans capote et se albums en vinyl, ça vaut le déplacement, avec sances en la langue de Shakespear, un sous-titra- faire un rail après coup !” Bref, vous l’aurez com­ les craquements, c'est beaucoup mieux !). C'est ge gagnerait certainement toute la sympathie du pris, ce “Rock Files” est une petite anthologie sur du Venom ! C'est un peu comme si le temps fan passionné par la musique du combo brésilien. les excès, tous les excès du monde du rock : Les s’était arrêter pour eux, mais pas pour nous I D'autre part, retrouver les trois clips sur une seule plus gros contrats, qui a couché avec qui, quel Yves Balandret vidéo semble bien agréable même si tous les pas­ est le véritable nom de Taj Mahal, les conneries m Rockstyle n° 19 - le cahier CD A R TH U R ... |0 LA BALLADE DU PERDU par Emmanuel Fille (Ed. Florent Massot/Poche Revolver)

“Nausée et sentiment rapide du bon qui s'efface devant l'impuissance de continuer". Ainsi se term ine le cha­ pitre premier, et ainsi commence la vie d’Arthur. Une vie remplie de coups, de sang, de foutre, de sexe, de drogues et de mort(s). Arthur, c'est un mélange de couleurs : le rouge, couleur du sang, le noir comme son âme, et le vert, signe de de Keith Moon... Vous saurez tout !!! pourriture et de renouveau. Arthur, Seul bémol à cet ouvrage rigolo, qui c’est aussi des odeurs, la nausée se dévore avec plaisir et avec tout abonde... Des visions, des halluci­ L’intérêt honteux que tout un chacun nations psychotroppes (-iques !) au peut puiser dans le monde des Mexique. Arthur, c'est l'histoire d'un potins, est cette bourde inexcusable perdu. Son parcours, c'est un peu de la part des auteurs, qui affirment son rêve mexicain, mais sa vie est que Cliff Burton était : un, le bassis­ te de Motorhead (sic), et deux, qu’il est décédé le 28 (re-sic) septembre 1 9 8 6 ... Xavier Fantoli

ASPHIXIE par Ann Scott (Ed. Florent Massot/Poche Revolver)

L’intérêt dans ce genre d’ouvrage, et que : un, on les dévore d’un trait et en quelques heures (signe évident d’une lecture passionnée et envoû­ tante), et deux, permet de faire le tri rapidement, de séparer le bon grain de l’ivraie... «Asphixie» est de la trempe des livres cultes. Chronique moderne ou agenda rock, toujours un cauchemar. Loin du parcours ini­ 1 S 0 P * « 9 e ( est-il que Ann Scott, au travers d’une tiatique, Arthur cherche la délivran­ écriture simple, axée sur l’effet plus ce. Etre malsain et glauque, violent que sur le style, a su, en l’espace de et noir. Arthur, c’est la première 2-0 000 COMtflCtf quelques 200 pages, retracer toute oeuvre d'Emmanuel Fille, qui renoue l’horreur et la fascination qu’un grou­ avec le polar noir et le pulp des pe de rock peut provoquer chez le années cinquante, exercices de style MUSIQUE, SHOW-BIZ. DISOUES. SÜfMMflGE. com m un des mortels. Le lecteur ne que l'on croyait moribonds. Semble voyage jamais dans l’inconnu et peut donc apparaître le pulp noir, véri­ à tout moment se référer aux vies des table catharsis cheap d’un auteur SPECTACLES, FHflNCE E ï EUROPE Kurt, Jim et autres James tant l’on voulant exorciser violence et senti­ pourrait croire ce récit biogra­ ments malsains. Arthur, bouc émis­ phique... saire, victime d'un enfer où le quoti­ no1D Xavier Fantoli dien n’a pas sa place, s’inscrit par­ ■ I faitement à l’intérieur d’un cycle, où ■ jj le héros, et en l'occurrence anti­ héros, accomplit, tel un Dekkard Hvec le Guide de la Musique ON-LINE. dans Blade Runner, toute la démarche auto-analytique d'un per­ RETROUVEZ TOUS LES SITES MUSICHUX DU WEB sonnage conscient de son rôle, et dépassant sans cesse celui défini par l’auteur, et qui, au bout du compte, finit par lui échapper. Ecrit dans un style direct et immédiat, Arthur semble par la-même échap­ per au contrôle de son auteur, et au canons académiques et classiques d'un style. Thriller noir, "Arthur..." se DELAMUSIC lit comme un scénario n'attendant CONCERTS, CD, T-SHIRTS, EMPLOIS, MATERIELS, que son adaptation cinématogra­ CONTACTS PROFESSIONNELS phique, où la violence dépasse habi­ lement la simple vulgarité des mots pour développer l'impact d'une ver­ EN VENTE DANS LES FNAC, VIRGIN MEGASTORE, j sion ultime de "Thelma Et Louise”. LIBRAIRIES MUSICALES ET PAR CORRESPONDANCE AUX | Xavier Fantoli EDITIONS JIGAL -102 CHAMPS-ELYSEES - 75008 PARIS » JOINDRE UN CHEQUE DE 350 FRS PORT COMPRIS £

Hiver97 E E a nouvelle de la refoflnation de Trust en 1996 fut L accueillie uvec joie par des milliers de fans encore nostalgiques des riffsjplombés de Nono et des refrains vengeurs deAernie. Personne n'a vraiment douté de la réelle motivation des deux compères, à savoir rejouer sur scène les grands hymnes du passé et abreuver nos oreilles de nouvelles compositions dans la lignée de la grande époque. «Europe & Haines», le nouvel album (le premier vrai enregis­ trement studio si l'on excepte le dispensable mini album «En attendant» en 89) a su remettre les penduks ^ h e u r e : Trust a bien sa place dans les années 90, et sa résurrection n'est pas une pantalonnade. Tout a l'air de bien se passer dans le rmilïeur des mondes,' pour- rait-on pensar. | Cependant, quelques qftstions dérangeantes sur cette reformlti^n peuvent effleurer l'eswit. En premier lieu, com­ ment expliquer le limogeage du batteiwïirox quelques sem afts après la sorfle de «Europe & Haines» ? Puis, comment réagir quand une nHson de disques refuse dlicéorder des inteivi|V|a|B Trust si le ni igazine ne fait pas la couverlure avec le gtfupe ? Un cocktail orgaftsé avec les membres du groiice en décembre der­ nier pour présenter la tournée (ou poür 's'excuser envers les média ?), a (Bique peu effacé ce «contre-temps regrettable»... Bref, c'est da très bonne humeur et heureux de rencontrer enfin L ce groupe qwnous a tant fait vibrer dans nos jeunes années que ■nous nous rendîmes àVesoul le 15 janvier dernier. Pourquoi EVesoul ? Tout simplement parce que Trust avait élu domicile pen­ dant deux jours dans cette petite ville haute-saônoise (immorta- sée jadis pa*' Brel) afin d'y répéter une dernière fois le nouveau É V N Ê M E N T show et d'y entamer une grande tournée dans l'hexa- l gone. L'occasion était toute rêvée d'assister aux der- I nières mises en place du spectacle et d'organiser une 1 interview pour un important article dans ce numéro de * Rockstyle. Bref, toutes les conditions tétaient réunies pour vous proposer un papier de ftfrïd.intéressant sur ce mythe du rock français, surtout que nous regorgions de questions à poser aux quatre musiciens. Vais voilà, la / réalité fut toute autre... Uh vernie désagréable au / possible, hautain dans son Jpence, ironique dans / les quelques bribes de phnHs qu'il a daigné nous / balancer à la figure avec uwnépris total, a com- / plètement bouleversé notre .ision d'un person- / nage pour qui nous avions le plus grand respect / et alourdi une atmosphère qui-devait être cor- I diale. Le signe évident du désintérêt tottfrÜ'un I artiste envers une interview, c'est quand les I questions sont plus longues que les réponses. A ce jeu, Bernie, qui a l'air de ne pas beaucoup aimer la presse spécialisée, a fait très fort... La question primordiale est donc la suivante : ^ quand on n'a pis envie ^e faire de promo pour É j\ un album ou pour u n tournée, qu'on n'a pas envie \ de s'èxprimer et ainsafaire plaisir aux lecteurs qui \ l'admirent, alors pourquoi assister à une interview? \ Rentrés à la rédactioninous nous sommes rellrou- \ vés devant un cruel dalemne : faut-il passer daqf un \ magazine une interS w si cruellement platejàou \ doit-on faire notre jop à fond et retranscrire (teille I quelle celle-ci afin qüjè| votre envie de lire un article 1 sur Trust soit respedæ ? Nous avons décidé rapide­ ment de publier cette!parodie d'entretien, telle quel­ le s'est déroulée, sais]en changer un mot. Peut-être aurait-on pu donner un titre à cet article, un titre issu du répertoire d g Trust pour parfaitement l'illustrer. Nous, o]q hésite encore entre «Rock'n'roll star» et «Dialogue de sourds». A vous de choisir...

[par Thierry Busson et Yves Balandret esoul... Mercredi 15 janvier, Salle Parisot. David Jacob (basse) et Hervé Koester (batterie) nous invitent à faire l'interview dans un petit salon à côté de la salle. Autour d'un verre, les deux nouveaux membres de Trust, apparemment très fatigués mais toujours sympathiques, se prêtent avec intérêt au jeu des questions réponses...

Vous commencez votre tournée par deux dates en C'est le genre de rendez-vous qui doit vous plaire ? peut-être pour ça Province dont une répétition générale à Vesoul. David : C’est aussi très agréable de faire des que j’ai pu l’aborder Pourquoi cet endroit en particulier ? grandes salles. Les sensations sont diffé­ aussi sereinement. Si David : Ca nous fa it deux dates avant le rentes. j'avais été un fan de Zénith. Mais je pense que c’est largement Hervé : Dans les petites salles, t'es vraiment base, cela aurait été suffisant par rapport justement à cette ten­ avec les gens, tout près d’eux... plus impressionnant sion du Zénith qui est déjà complet. de travailler avec ces Revenons sur l’album et votre arrivée dans Trust... gars-là. Je suis arrivé Pourquoi le choix s'est porté sur des salles David : Pour moi ça c’est passé très simple­ en toute neutralité, moyennes pour cette longue tournée de 35 dates ? ment. Nono m’a appelé car on a des amis en c’était des gens qui David : C’était la politique de Nono et Ber- commun qu'il a contacté lorsqu’il cherchait étaient sains, avec un nie, d’aller au devant une section rythmique. Je l’ai rencontré pour vécu énorme donc du public, de une audition, et ce qui est important, c’est c’est toujours très ne pas que l’on a discuté pendant deux plombes, agréable quand tu forcé­ ensuite seulement on a fait de la musique. franchis le pas et que C'était un vendredi, il m’a dit “je te rappelle tu arrives dans un lundi" et le dimanche en fin d'après-midi, il tel groupe, hum ai­ m’a dit "bon, ben c'est toi". nement c’est sympa. Ce dont j’avais vrai­ Il connaissait un peu ce que tu faisais avant ? ment envie c’était de David : Oui, un peu, je jouais dans un groupe pouvoir m'éclater nor­ de fusion qui s’appelait R Vibes. Donc j’ai tou­ malement sans me dire jours aimé cette musique puissante. En “tiens là je vais devoir aller revanche, si humainement ça s’était mal cachetonner à droite à gauche, passé, je ne l'aurais pas fait, ça c'est clair. Ce faire des caf’concs au détriment qui est intéressant, c'est qu'ils m’ont laissé de ce que j’aime faire”. Maintenant carte blanche. Il n'y a pas eu de figures impo­ je peux faire ce que j'aime avec des sées. Donc c’est clair que par exemple le slap gens avec qui j'ai vraiment envie de bos­ m ent ne se prête pas à ce genre de musique, bien ser. En fait, c’est ça l’idéal ! faire d ; qu’il y ait parfois des interventions un peu grandes groove. Par contre j’y trouve mes marques car Pour toi Hervé, les choses sont allées plus rapi­ salles. C’est vrai que on est dans une situation idéale pour s’expri­ dement ? les sensations sont différentes mer, on a suffisament de champ libre. Jouer Hervé : Non, j'ai pas eu beaucoup à réflé­ avec les petites salles où tu es beaucoup avec Nono et Hervé, c’est du bonheur. chir. Je connais Nono depuis maintenant plus proche du public. La politique du grou­ dix ans et depuis ce temps-là on travaille pe c’est : on fait du rock qui a du mal à être Et pour toi Trust ça représente quoi ? ensemble régulièrement. On se connait diffusé en radio et il faut aller au devant du Moi je suis comme tous les kids qui, à qua­ vraiment bien et j’adore bosser avec lui. public car on est un groupe qui s'exprime torze ans, avaient leur petit sac US, on met­ En fait, au départ on bossait avec David essentiellement sur scène. Donc beaucoup tait un T, un R et un T à la fin et voilà... Je fais sur un autre projet qui n'avait rien à voir de concerts à des prix réduits au maximum, partie de cette génération là. Mon premier avec Trust et un jour Nono m’a appelé et en tout cas abordables pour tout le album rock c'était Trust, l'album "Marche Ou m’a dit que Trust n’avait plus de batteur et m onde... Crève''. Mais j'étais pas fou de Trust, c'est j’ai dit OK tout de suite...

Q Q Rockstyle n° 19 Alors qu'initialement nous devions faire une autre interview avec Nono et Bernie quelques minutes plus tard, le manager arrive avec Nono en s'excusant et en nous expliquant que, pour ne pas On a toujours été blues sur nos prendre de retard dans les balances, les deux «anciens» de albums, c'est pas une surprise. Trust allaient poursuivre l'entre­ tien avec David et Hervé. Nono, qui arrive le premier, semble lui Ces deux titres sont venus aussi fatigué mais de bonne humeur. Sans arrêter le magnéto spontanément. Il n'était pas question enregistreur, nous l’invitons à se joindre à nous tandis qu'Hervé ter­ mine son explication sur son inté­ de savoir si ça rentrait gration dans Trust. Jusque-là, tout va bien... dans le créneau Trust ou pas.

Hervé : ...Donc on a com m encé à Nono : On s’est dit qu’on allait faire un Bernie : Ouais, il y en a d'autres bosser m i- album ensemble et voilà... comme ça... décembre et tout Comment as-tu abordé l ’écriture de se passe bien. Je Avec le recul de quelques mois, vous le ressentez “Europe Et Haine" au niveau des suis vraiment comment cet album ? textes ? content de faire du Nono : Moi j’aime bien cet album, on l'a fait Bernie : Normalement, comme rock n' roll avec spontanément, sans se poser de questions. d’habitude, des faits, l'actuali­ une formation en On a bossé des choses simples, des textes té... trio. Et ça se passe et de la musique, et on a enregistré ce qui vraiment bien. nous passait par la tête sans se poser de Tes textes restent basés sur des questions. choses courantes mais on sent Nono, pourquoi toujours aujourd’hui la griffe Ber­ commencer cette On remarque une touche blues assez prononcée nie comme dans le passé... tournée par Vesoul ? notamment sur ‘‘Elle disait”... Bernie : Heureusement, * Nono : C'est Nono : On a toujours été blues sur nos c’est une façon de faire... simple, on a albums, c’est pas une surprise. Ces deux demandé au tour­ titres sont venus spontanément. II n'était Depuis le concert au Bol D'Or, neur avec qui on pas question de savoir si ça rentrait dans le l ’actualité scénique du groupe travaille de trouver créneau Trust ou pas. fut un peu légère. Pourquoi ? deux petits concerts de Bernie : Tu connais des chauffe avant le Zénith Aujourd'hui avec les nouveaux musiciens, vous gens qui pour leur retour et pouvoir disposer de allez commencer à bosser sur de nouveaux mor­ refuseraient de cette salle deux jours avant ceaux... jouer devant 40.000 per­ pour répéter et pas très loin Nono : Bien sûr, on va préparer un nouvel sonnes ?... de Paris. On aurait aimé un album, un live...Le prochain album sera Nono : On l’a surtout fait peu plus près de Paris, parce studio mais on va sortir une vidéo live de la pour officialiser la reforma­ que demain soir on doit aller à tournée car il n’y a jamais eu de vidéo de tion. Voilà, on est de Retel et... Trust donc on va en faire une et après la retour ! tournée on enregistrera le nouvel album C'est au tour de Bernie de se vraim ent sans se poser de questions. On L’actualité est riche en ce joindre à nous. Lunettes noires et prend plaisir à jouer et voilà... moment avec le film de Bernie, le visage fermé, il s’assied en face de début de la tournée et la sortie nous, les bras croisés... Les nouveaux musiciens vont s'investir dans les d'un Best Of chez Sony... compos ? Nono : Ils ont profité du Bonjour... (David fait “non, non" avec les mains) début de la tournée pour sor­ Bernie : ... Nono : Oui, ils vont participer à l'écriture. tir un Best Of sans notre auto­ On est un groupe. C'est vrai qu'ils sont tout risation, alors que nous On va revenir un peu sur l’album. Contraire­ beau tout neuf mais on va les froisser un sommes sur la promo du der­ ment à 88 où vous aviez enchaîné sur une tour­ petit peu et on va travailler en groupe... nier album, c'est pas franche­ née après votre reformation, là vous optez pour ment correct...De toute façon, l ’enregistrement d’un album. C'était un choix On a l ’impression qu’il y a une évolution à l'inté­ on va leur coller un procès au dès le départ ? rieur du son Trust, l ’impression que les anciens cul... Bernie (d’un ton sec) : On n’a pas de morceaux se sont hissés au niveau du dernier boule de cristal... album... A ce moment-là, soit même pas Nono : Non, on marche au feeling, on vou­ Nono : C’est pas les mêmes musiciens, je vingt minutes après le début de lait faire un truc, re-travailler ensemble. On sais pas de quoi ça vient. l’interview, arrive le manager de a fait un album qui est un album de scène. Trust : «Merci messieurs pour David et Hervé, comment vous les ressentez, vous, cette entrevue...» Enregistrer l'album dans un studio plus les anciens morceaux ? petit c ’était pour avoir un son plus David : On prend autant de plaisir à jouer rock et moins lisse au niveau de la les anciens morceaux que les nouveaux et David, Hervé et Nono nous production ? de la même façon, il y a des morceaux du saluent. Bernie tourne les Nono : C’était pas une histoi­ nouvel album qui font chier à jouer sur talons sans un mot et sans un re de son, c’était l'histoire scène mais qui sont très bien sur l'album et regard... d'être confortable sans avoir de pour les anciens albums c'est exactement la pression de temps ni d'argent même chose. mais d'être dans un endroit où on se sent bien... Comment s'est passé le choix des morceaux, notamment des anciens ? Pour toi Bernie la reformation c ’est Bernie : Certains parce qu’on en avait quelque chose que tu envisageais envie, d’autres ne sont plus d’actualité.... depuis longtemps ou qui est venue comme ça ? Cette image du Che que l’on voit sur l'album, dans Bernie : J'étais en train de mixer la ton film et sur scène est importante pour toi ? bande son du film... (N dr : «Les Dém ons de Bernie : C’est la générosité, le courage... Jésus» ) C’est pour toi quelque chose comme une idole ?

H iver 97 Œ «Trust» (1979) (Sony) tE5

Produit par Hervé Muller, un journaliste qui a flashé sur le groupe, ce premier album éponyme de Trust contient déjà les recettes qui ont fait son succès : Des riffs en béton armé, une rythmique implaccable et surtout les textes vindi­ catifs de Bernie. Avec ce premier album, Trust représente l'alternative française aux grosses productions anglo- saxonnes du moment (dont AC/DC, groupe avec lequel il a le plus de point communs musicalement). Malgré une production qui peut aujourd’hui paraître datée, ce premier opus n’en contient pas moins son lot de classiques : «L’éli­ te», «Police-milice», «H&D» et surtout «Préfabriqués», entrée en matière au riff inégalable. Premier essai, premier coup de maître ! «Répression» (1980) (Sony)

LE Classique ! Avec son deuxième album, Trust ne frappe pas qu’un grand coup dans le paysage musical français, il signe un magnum opus indémodable, puissant, inspiré, un monolithe sans faille. «Répression», c’est un enchaî­ nement impressionnant de dix morceaux parfaits. Du méga-hit «Antisocial» à «Les Sectes» en passant par des brû­ lots tels que «Monsieur Comédie» ou «Fatalité», «Répression» marque de son empreinte brûlante ce début des années 80. Avec ce deuxième'album, Trust devient le symbole de toute une génération frustrée par les magouilles politiques et une actualité sociale mouvementée. A travers les textes enflammés et rageurs de Bernie Bonvoisin, des milliers de jeunes crient leur mal de vivre et leurs espoirs déçus. Avant la génération Mitterrand, il y eut la généra­ tion Trust. Signe des temps, Giscard quittera l'Elysée l’année suivante, son accordéon sous le bras. Mêmes les guinguettes les plus snobs un jour peuvent mettre la clé sous la porte... «Narche ou Crère» _ (1981) (Sony)

Difficile de succéder à un tel chef-d'oeuvre tel que «Répression». Pourtant, la bande à Bernie et Nono réussit presque le pari d'aligner deux clasiques coup sur coup. «Marche ou Crève» est dans la droite lignée de ses prédécesseurs : Des riffs en acier trempé et des textes toujours aussi engagés. Si l’on excepte une production quelque peu trop métal (on lorgne plus ici vers le hard rock basique que vers le rock'n'roll burné des deux premiers albums), ce troisième opus recèle bon nombre de pépites à l'éclat doré : «La grande illusion», «Répression», «Les brutes», «Les templiers» ou «Marche ou crève» ont de quoi coller n’importe qui au plafond. Avec «Ton dernier acte», Trust rend un hommage sincère et émouvant à Bon Scott, un des amis les plus proches du groupe français. Même si «Certitude...Solitude» (le single) ne réussira jamais la carrière d'un «Antisocial», il faut admettre que «Marche ou Crève» reste aujourd'hui une pierre angulaire dans la carrière de Trust. De loin, l'album le plus violent du groupe. «Trust IY» _ (1983) (Sony)

En 1983, Trust est au top. Les tournées se succèdent, les salles ne désemplissent pas et les ventes d'albums n’ont de cesse de grimper. Le boom de «Répression» et la confirmation de «Marche ou Crève» ont installé le groupe au sommet de la hiérarchie du rock français, partagent le trône avec Téléphone uniquement. Avec ce quatrième album, Trust décide de frapper encore plus fort, histoire d’enfoncer le clou et d'asseoir définitivement son statut de groupe leader. Tout simplement (et à nouveau) intitulé «Trust», ce quatrième opus ne recevra pourtant qu'un accueil mitigé, tant au niveau des médias que du public. Quelle en est la raison ? Certainement une évolution flagrante au niveau des compositions, nettement plus ambitieuses que par le passé. Il faut rendre justice aujourd'hui à cet album trop sous-estimé : «Trust IV» est un chef-d'oeuvre, certainement l'album le plus abouti du groupe. Découpé en deux par­ ties distinctes, il offre le meilleur d'un groupe inspiré comme jamais auparavant. Les cinq premiers morceaux, indé­ pendants les uns des autres, proposent soit un Trust navigant en terrain connu («Varsovie», «Le pouvoir et la gloire»), soit un style pour le moins inhabituel («Par compromission» et ses cuivres, «Les armes aux yeux», presque une bala­ de, et surtout «Idéal», tube évident au refrain accrocheur). Mais le plus impressionnant dans cette oeuvre limpide reste cette fameuse deuxième partie, un concept revisitant en cinq morceaux tendus et hyper-puissants le mythe de Faust. La surprise provient de l'orchestration et des arrangements puisque Trust n'hésite pas à recourir aux services d’un orchestre symphonique, choeurs féminins à l’appui, pour enrober un maelstrôm de riffs telluriques. Boudé en son époque, cet album n'en reste pas moins un des sommets du combo. Inutile alors de préciser qu’il est foncière­ ment indispensable ! «Rock’n’Roll» _ (1984) (Sony)

En 1983, Van Halen sort «Jump», méga-tube heavy enrobé s'un synthé roboratif. Trust a-t-il, après le semi-échec de son quatrième album, décidé alors de suivre les recettes à succès du moment ? Peut-être... Car «Rock'n’Roll» marque, encore plus que son prédécesseur, une évolution flagrante dans les compositions du groupe. Moins rentre- dedans, plus mélodique, «Rock’n’Roll» ne saura pas trouver son public. Si «Serre les poings» et «Mongolo's land» lorgnent nettement (et avec réussite) vers un Van Halen français, des titres tels que «Avenir» ou «Rock’n'roll star» laissent un arrière-goût de bâclé. Dans l’ensemble, l'album tient pourtant la route, proposant son lot de moments forts («Chacun sa haine», «I shall return» ou «Paris»). Mais il lui manque la hargne, ces riffs monstrueux du début qui hissèrent le groupe parmi les plus grands. En définitive, ce dernier album avant la (première) séparation s’écou­ te avec plaisir... mais pas avec les couilles !

E E Rockstyle n° 19 QKI

«Paris By Nitfhf» (1988) (Mélodie)

Des problèmes internes et l’accueil mitigé réservé aux deux derniers albums du groupe auront eu raison de la belle machine Trust. Bernie et Nono disloquent le groupe en 1985. Pendant trois ans, chacun fera son petit bout de che­ min : Bernie sortira deux albums solo intéressants (surtout le premier, «Couleur Passion»), et Nono rejoindra Johnny Hallyday en tant que guitariste de luxe. Ce n’est qu'en 1988 que Trust décide de remettre le couvert. Plutôt que de sortir un nouvel album studio, le groupe se reforme pour une tournée imposante dont le point d'orgue sera sa partici­ pation aux «Monsters Of Rock» à Paris Bercy en compagnie d'Iron Maiden et Helloween. L’occasion était donc toute trouvée de sortir enfin un album live. En 14 titres saignants, Trust déballe l’artillerie lourde : l’enchaînement mons­ trueux de «Sors tes griffes» et «Les templiers», un «Antisocial» repris en choeur par quelques 17.000 fans survoltés, un «Marche ou crève» speedé et surtout les deux tueries totales que sont «Au nom de la race» et «L’élite», un bulldo­ zer qui écrase tout sur son passage. Au final, ce «Paris By Nignt» apparaît comme le témoignage le plus significatif de ce que Trust peut donner sur scène : de la puissance pure, de la rage. En clair, du rock’n'roll pur jus ! «En attendant» (1989) (Mélodie)

On aurait pu croire que la reformation de Trust et le succès de ia tournée qui s’en suivi allaient être concrétisés rapi­ dement par un nouvel album studio. Au lieu de cela, Trust nous balance un apéritif au goût fort discutable. 2 nouvelles compositions qui n’ajoutent rien à la légende («Good time» et «Allez monnaie blues» présentées dans deux versions différentes), 3 reprises («Boom boom» de John Lee Hooker, «Paint it black» des Stones et «Petit papa Noël» de... Tino Rossi !), c'est tout de même très léger. Heureusement, la version live dantesque de «Surveille ton look» sauve in-extre- mis de la débâcle ce mini album fort décevant. Quant au titre, ii prendra immédiatement toute sa signification, ie grou­ pe se séparant à nouveau ! On attendra cette fois-ci 7 ans ! «Lire» (1992) (Sony)

En 1992, on retrouve dans les sous-sols de chez Sony toute une série d'enregistrements live datant de la fameuse tour­ née «Répression dans l’Hexagone», en 1980. Cette tournée triomphale fut certainement la plus saignante de l’histoi­ re du groupe. C'est donc à un véritable voyage dans le temps que nous convie ce «Live» incandescent, un voyage qui nous ramène aux belles heures de Trust. Les versions délivrées lors de cette tournée ridiculisent les versions studio tel­ lement elles sont expédiées avec frénésie, violence et sans temps mort. De l'extraodinaire «Darquier» en ouverture (un morceau figurant sur la face B du single «Le matteur») à une version survoltée de «Antisocial» en conclusion, Trust aligne ses classiques avec une fougue communicative. En vrac, on secouera la tête sur «Mr comédie», «Police milice», «Fatalité» (dans une version quasi-speed métal), «Les brutes» (en avant-première de «Marche ou crève» qui ne sorti­ ra que l'année suivante), «H&D» et évidemment «Préfabriqués» en guise de point d'orgue. Ajoutons à cette sélection imparable un enchaînement de deux morceaux d’AC/DC («Problem child» et «Live wire»), et on obtient le «best of» ultime d'un groupe alors au sommet de son art. Un des live les plus jouissifs de l'histoire du rock, ni plus ni moins ! «The Backsldes» (1993) (Sony)

Alors que Sony réédite en CD tous les albums de Trust (y compris les versions anglaises des premiers albums), la mai­ son de disques en profite également pour nous proposer ce «The Backsides» qui, comme son nom l'indique, ne contient que des faces B rares et des inédits. 6 morceaux font de ce mini LP un complément de choix à la discographie du groupe : la version studio de «Darquier» (face B de «Le matteur»), «Show business» (face B de «Serre les poings»), «Limousine» (face B du promo de «Serre les poings»), «Toutes barricades» (face B de «Idéal»), un remix de «Préfabri­ qués» et un inédit corrosif, «Jack le vaillant». En tout et pour tout, 28 minutes très intéressantes... (A signaler qu'un épouvantable CD intitulé «Prends pas ton flingue» chez EMI contient quelques morceaux qui n'ajoutent pas grand chose à la légende). «Europe fr Haines» _ (1996) (WEA)

Trust revient enfin l'année dernière avec un nouvel album studio ainsi qu'un nouveau contrat chez WEA. Et c'est un retour en grande forme ! Car «Europe & Haines» (voir chronique dans le précédent numéro) est une belle tranche de rock puissant, inspiré, voire même étonnant par certains moments. A cet égard, un morceau comme «Tous ces visages», très atmosphérique, risque de surprendre plus d'un fan du combo français. Ceci dit, «Europe & Haines» contient son lot de morceaux coup de poing : «On lèche, on lâche, on lynche», «Tout ce qui est bon est mal», «Ailleurs», «Lutter sans cesse» forment un carré d'as parfait. La guitare de Nono est toujours aussi séduisante, tantôt hargneuse tantôt féline, et Bernie n'a rien perdu de sa force quand il se met à pousser sa voix. Quant à la section rythmique, elle assure derrière ces deux héros des fondations extrêmement solides. Un grand disque pour un retour réussi... «Jlnti Best Of» __ (1997) (Sony)

Profitant de l'actualité brûlante de Trust (la reformation, le nouvel album et la tournée), Sony, l'ancienne maison de disques du groupe, publie un «Best of» comprenant, cela va sans dire, les plus grands classiques du groupe. Pas la peine donc d’en faire le détail. Notons simple­ ment l'ajout de «Toutes barricades» et du remix de «Préfabriqués» datant de 1993.

Hiver 9 7 Œ L e Stetson éternellement vissé sur le crâne et la voix toujours aussi rocailleuse, Calvin Russell revient en grande forme avec un nouvel album éponyme fidèle au blues électrique de ce vieux routard texan. Enregistré à Memphis, «Calvin Russell» comblera à nouveau les nombreux fans français du bluesman américain...

Ton nouvel album vient tout juste de sortir. l'ai pourtant l'impression que ta musique a évolué... sont sensiblement les mêmes, basés sur des Quel est ton état d'esprit aujourd'hui ? (Rires) C'est vrai dans un sens et c’est bien pour faits de société, sur une histoire d’amour un peu Tout va bien, je ne sais pas comment le public moi car je ne vais pas faire 4 fois le même étrange... va l’accueillir mais ça va. album même si à la base ma musique reste issue des mêmes racines. Quelle sera, à ton avis, la réaction du public à ce nouvel Nous avons écouté l'album à la rédaction, et ce qui en album ? ressort, c ’est que ça sonne un peu plus électrique que Est-ce que certaines choses ont changé dans ta vie pour Je n’en ai aucune idée. Honnêtement, je n’ai pas les précédents... que ta musique s'en ressente un peu ? tellement envie d’y penser pour tout t'avouer, je En fait, je n’ai rien changé à la formule précé­ Certainement, et je le ressens au fond de moi- préfère laisser les choses se faire et c'est tout. Si dente, Jim Dickinson est toujours à la produc­ même mais je ne peut pas dire ce que c'est les gens aiment l'album, c’est très bien, mais ce tion, comme sur «Soldier» mais pour cet exactement. Ce qui est sûr, c'est que je suis le qui est le plus important, c’est que je sois inti­ album, je suis allé enregistrer le tout à Mem­ seul à influencer ma musique. Je veux dire par mement persuadé que c’est un bon album. La phis. Peut-être que l'on peut parler de maturité là que je ne vais pas chercher des idées dans réaction des gens autour de moi est très positi­ plutôt que d'un son particulier pour ce nouvel des contrées lointaines et perdues, non, non... ve, quand tu les regardes dans les yeux tu te album mais à la base, c’est sensiblement la C'est difficile pour moi de dire, objectivement, de rends compte s’ils sont sincères ou non, et jus­ même chose. quoi il en retourne. Les thèmes des morceaux qu’à maintenant ça se présente plutôt bien.

^ Rockstyle n° 19 EMTRET I EN

C'est ton deuxième album chez Sony, comment les Les gens sont choses ont-elles évoluées pour toi depuis que tu as quitté New Rose ? Peu de choses ont changé en fait, je tra­ intéressés vaille de nouveau avec Jim Dickinson, je n’ai pas ressenti de changements, je mène ma barque comme je l'entends, jusqu'au par l’expérience produit final où la maison de disques donne son avis, mais c'est tout.... et c’est individuelle très bien comme ça ! Comment expliques-tu que la France, qui n 'est pas franchement propice au blues, t'aie toujours et j’ai encore plein réservé un accueil plus que chaleureux ? Les Français semblent assez sensibles aux textes et surtout aux histoires vécues et d’histoires à leur lorsque l’album «Sounds From The Fourth World» est sorti avec ma tronche sous le chapeau, je ressemblais certainement à raconter, il se passe quelqu’un qui avait plein d'histoires à raconter, ils ont certainement été séduits par cet aspect-là, c'est la seule explication tellement de choses qui me vienne à l'esprit. dans une journée.

Le fait d'avoir enregistré à Memphis est-il un point positif notamment dans les sensa­ tions que cette ville peut dégager ? C'était vraiment une grande expérien­ ce, quelque chose de complètement différent par rapport à une ville qui n'aurait pas connue tant d'émotions musi­ cales. Le premier jour quand j'ai mis les pieds en ville et que je me suis promené dans les bars, dans les endroits où on y faisait de la musique, j'avais comme l'impression d'en­ tendre un vieux morceau dont je ne me rap­ pelais plus les paroles et soudain... Ouah ! Je sentais que quelque chose se passait et tous les clichés de la ville symbole se sont comme allumés devant moi. L'image d’Elvis et de Sun Records, parmi d'autres, ont joué un rôle énorme. Oui, je crois que j’ai ressenti des vibrations, de bonnes vibrations !!

Les musiciens qui jouent sur cet album sont-ils les mêmes que précédemment ? Non, ce sont des gars de Memphis, à part le guitariste qui est originaire de Californie. Le batteur et le bassiste ont joué avec Wilson Pickett sur «Mustang Sally» et le guitariste a évolué sur plusieurs albums d'Eric Clapton.

Est-ce qu'ils t'ont apporté de nouvelles idées sur les arrangements ou la composition ? Pas vraiment, je me suis assis avec ma gui­ II est vrai que le blues n’apporte que très peu tare acoustique, nous avons discuté des dif­ de choses nouvelles au niveau de la musique férents changements d’accords et nous avons elle-même, et je crois que la différence se fait tourner les morceaux en électrique, mis fait au niveau du textes... au point quelques arrangements et voilà, rien Les gens sont intéressés par l’expé­ de très différent par rapport aux albums pré­ rience individuelle et j’ai encore plein cédents. Les musiciens ont vraiment joué d’histoires à leur raconter, il se passe tel­ leurs parties telles que je les leur avais pro­ lement de choses dans une journée. posées. Comment ta musique est-elle perçue dans ton Tu prépares tes compositions avant de rencontrer pays ? les musiciens ou ils te proposent de nouveaux ter­ Ils ont toujours essayé de me placer dans rains à explorer ? une catégorie, mais ils ont du mal car je La plupart du temps, les morceaux sont prêts leur dit toujours que c’est ni plus, ni moins surtout au niveau des paroles qui sont des que du Rock’n’Roll et ça les gêne...Je me choses de la vie courante dont je me sou­ suis toujours demandé si j'allais avoir des viens ou que j'écris dans un cahier pour problèmes concernant les paroles que j’uti­ ensuite en faire une chanson, et ça je le fais lise dans les morceaux mais rien ne s'est moi-même de manière à ressentir plus de jamais produit, c'est peut-être dû au fait choses au moment où je les joue sur scène. que les gens sont encore assez malins pour Mais en ce qui concerne la musique, les m or­ lire entre les lignes, et c’est très bien ceaux évoluent très peu par rapport à l'idée comme ca... de base que j ’en ai. B ï

INTERVIEW

tes tra d U tio T is œ u p H o r i

Hogarth, le vocaliste surdoué de Marillion, ^ ^ e s t un être à part. Un peu frustré, un brin torturé, tantôt dépressif, tantôt doué d ’un optimisme débridé. Bref, un personnage à fleur de peau et totalement imprévisible. Mais toujours charmeur. À l’image de son premier album solo, “Icecreamgenius”, à mi-chemin entre pop et new-wave, plus proche de ce q u ’il faisait avec The Europeans ou How We Live qu’avec Marillion... et paradoxalement si différent. Signe que l’homme n ’hésite pas à chercher de nouveaux terrains de jeu. Difficile donc d ’être surpris en découvrant dans les bureaux de sa maison de disque, un Hogarth new look, tout droit issu du “Hard as Love” de Brave, avec ses couettes et son air espiègle. Pour un entretien placé sous le signe de la franchise. INTERVIEW

Avant toute chose, pourquoi ce nom, H ? Au fait, Icecreamgenius (titre de l'album), ça veut deux, voire trois, niveaux de lecture. Un sens Tout simplement parce que c'est ainsi que dire quoi exactement ? littéral et un sens transcendental et parfois les membres de MarilIion m’ont surnommé. (rires) Mon producteur, Craig Léon s'exprime même un troisième sens, alternatif. Ces d if­ Pour faciliter les choses car, avec Rothery, comme un véritable gamin. Lorsqu’il voit férentes interprétations sont toutes perti­ nous étions deux Steve dans le groupe. Ce quelque chose de beau, qu'il aime bien, qu'il nentes par rapport au thème de la chanson. dernier est resté Steve, je suis devenu H. H s’agisse d'une fille, d'une voiture ou d’une Pour moi, les meilleures lignes sont celles comme Hogarth bien sûr. chanson, il n’a qu'un mot à la bouche : qu’on peut interpréter à plusieurs niveaux. «Genius !» (génial). A l’inverse, quand C’est pourquoi j’ai pris pour habitude de me il semblerait que tu aies volontairement décidé de quelque chose lui déplaît, il balance «Tra- réfugier derrière un oe ces sens cachés. J'ai­ ne pas associer le nom de Marillion à ton nouveau gic !» à tout bout de champ. En fait, je crois me cette idée. Aussi, lorsque tu te demandes projet solo. D'ailleurs, ton nom lui-même n ‘apparaît qu'il ne connaît que ces deux mots ! (rires). en écoutant un de mes titres, «de qui parle- à aucun moment dans le livret qui accompagne le En studio, lorsqu’il découvrait un nouveau t'il», dis toi qu'il y a une part de moi et une CD. morceau, il le trouvait toujours «genius», part d'autres personnes. C’est quelque chose de voulu. Je souhaite parfois même «icecreamgenius» (ultragé- être jugé sur mes qualités propres et non en nial). Un jour, avant qu'il se pointe au studio, La musique de cet album est également très diffé­ tant que chanteur de Marillion. Que le public j'ai inscrit cette expression, icecreamgenius, rente de ce que tu as pu faire avec tes précédents découvre sans à-priori ce que contient cet sur les boîtes qui contenaient les bandes de groupes, The Europeans ou même avec How We album . Je ne voulais pas de sticker fluo «H l’album. Craig a trouvé ça... (il me laisse finir Live ? est le projet solo du chanteur de Marillion» la phrase)... Ca me fait plaisir que tu dises ça car, à vrai sur le boîtier du disque. Car Marillion n’est dire, je n'en sais rien. J'ai vraiment essayé ...a trouvé ça «Genius» ? de faire quelque chose de différent et si tu Exactement! (rires). Du coup, on a décidé de m’avais dit que ça sonnait comme tout ce garder ça comme titre d ’album. que j'ai pu faire auparavant, je n'aurais pas D’une certaine manière, pu te prouver le contraire. Car je n'en sais Comment as-tu recruté les musiciens d'horizons rien moi-même. Je me suis tellement impli­ très divers qui t’entourent sur ce premier disque ? qué dans cet album. C’est comme lorsque tu si l ’album était un véritable succès, Richard Barbieri, l'homme aux synthés, a mets des fringues différentes, tu ne changes bossé avec David Sylvian au sein de Japan pas pour autant. C’est toujours toi. Les gens (un groupe que j’affectionne tout particuliè­ que tu rencontres te disent que tu n’as pas ma vie deviendrait rement) et fait désormais partie de Porcupi- changé et tu te dis «et merde, moi qui pen­ ne Tree, notre première partie sur la tournée sais avoir un look différent !» (rires). C’est un chaos épouvantable anglaise «». Je dois avouer que, très difficile de porter un jugement sur soi- de toutes les formations qui ont ouvert pour même. En tous cas, mon intention était de Marillion depuis que j'ai rejoint le groupe, me détacher, d'essayer de ne pas faire car j’aurais à prendre Porcupine Tree est la seule qui m’ait fran­ quelque chose que j’avais déjà pu faire chement enthousiasmé. Je ne veux pas dire auparavant. Bien sûr, on peut trouver un bon nombre de décisions par là que les autres premières parties quelques similitudes entre un titre comme étaient mauvaises, mais Porcupine Tree cor­ «The evening shadows» et le «Hollow man» respondait bien plus à mes goûts. Clem de Marillion. Car l'approche est similaire, je difficiles et tant d’énergie Burke était batteur de Blondie à la grande m’y confesse pareillement. On peut toujours époque. Quant à Dave Gregory de XTC, je le faire des rapprochements mais ce n’était pas à donner en retour. connais depuis un bon bout de temps intentionnel. J'aime à penser que cet album puisque, à l’époque où je faisais partie de est différent. C'est ce que je voulais obtenir How We Live, nous habitions à quelques en m'associant avec ces musiciens. Sur les Je sais que le chaos s’installerait pâtés de maison l'un de l'autre. Nous titres rock, par exemple, l'approche guitaris- n’avions que très peu de matériel et il n'était tique de Dave Gregory et la production de partout autour de moi. pas rare que nous en empruntions à droite, Craig Léon sont très éloignées de celles des à gauche, aux Tears For Fears par exemple. gens avec qui j'ai pu travailler dans le passé. Un jour, Dave m’a prêté un Mellotron et nous Je voulais que ça sonne différemment et je En termes de carrière, de ma sommes resté amis. Début 96, nous nous pense que nous y sommes parvenus. Le son sommes revus et je lui ai fa it écouter les est très clair, certaines sonorités sont vrai­ deux ou trois titres dont je disposais. Il a lit­ ment très intéressantes. J’aime vraiment. Je relation avec Marillion et avec ma téralem ent craqué pour «The cage» et a dois avouer que je suis très satisfait du mixa­ immédiatement voulu en être. C’est lui qui ge. famille, m’a recommandé Chucho Merchan, ex-bas- siste du Revenge Band des Eurythmies et de Maintenant que l’album est sorti, qu’est-ce que tu Pete Townsend, un personnage très expansif en attends ? ce serait le chaos. que j'avais aperçu à Rio lorsque nous y (rires) Qu'est-ce que j'en attends ?... Je n’en avions tourné avec Annie Lennox et sa sais rien. Je suppose que j'espère simple­ Alors, d’une certaine manière, bande. ment ne pas être déçu. Je crois que ce qui me ferait vraiment plaisir, ce serait que les Les textes de Icecreamgenius sont probablement critiques musicaux reconnaissent au moins je finis par penser que le succès les plus personnels que tu aies jamais écrits. Sont- une certaine valeur à l'album, disent que ils réellemnt autobiographiques ? c’est différent, que ça vaut quelque chose. serait la pire des choses qui puisse Je vais te raconter une anecdote. Un jour, Ce n’est pas le genre de pensées qui m’em­ dans un hôtel, j’ai rencontré une amie de pêchent de dormir, je ne m'attends pas à longue date. Tandis que nous prenions le décrocher des numéros un dans les charts - m’arriver ! (rires) petit déjeûner, elle m’a raconté l’étrange his­ ceci étant, si cela arrive, je serais bien le der­ toire d’un type qui couché avec toutes nos nier à m'en plaindre -. Je crois cependant amies communes au cours des deux der­ que je suis assez mûr aujourd’hui et suffi­ pas mon groupe, mais un groupe que j’ai nières années. Un jour, il avait dressé la liste samment pragmatique pour bien me rendre rejoint et dont je ne peux en aucun cas récla­ des toutes les femmes, nos amies, avec les­ compte que cet album n'est ni du Madonna, mer une quelconque paternité. Même s’il est quelles il avait couché. Le pire, c'est que je ni du Simply Red, ni du Oasis. Alors peut- vrai qu’aujourd’hui, je dois être très certai­ connaissais le mec. C’était si inattendu. Et être mes titres ne se placeront-ils pas au nement celui qui s’investit le plus au sein du j'apprenais ça de la bouche de... sa femme, sommet des charts, peut-être n’ai-je même groupe. Steve Rothery a choisi de baser la la personne à qui il avait remis la liste en aucune chance que l’un d'entre eux passe en promotion de son projet parallèle, The question ! Je me suis rué dans ma chambre rotation intensive à la radio durant la jo u r­ W ishing Tree, sur le fa it qu’il est guitariste de pour écrire «The Evening Shadows» d’un née. Je l'ignore. Ce n'est d'ailleurs pas vrai­ qui on sait. C’est un choix différent du mien trait (rires). J'ai donc composé la chanson en ment ce à quoi je m'attends. C’est une et que je respecte car Steve a connu Maril­ pensant à lui mais il y a clairement des pas­ bonne question «qu’est-ce que tu en attends lion dès ses origines. Ce qui n’est pas mon sages qui sont autobiographiques, une ?». D'une certaine manière, si l'album était cas. confession. Tout ce que j’écris a au moins un véritable succès, ma vie deviendrait un

^ Rockstyle n°19 INTERVIEW

chaos épouvantable car j’aurais à prendre un bon nombre de décisions difficiles et tant d'énergie à donner en retour. Je sais que le chaos s'installerait partout autour de moi. En termes de carrière, de ma relation avec Marillion et avec ma famille, ce serait le chaos. Alors, d’une certaine manière, je finis par penser que le succès serait la pire des choses qui puisse m'arriver ! (rires) Mais d'un autre côté, je suppose que ce qui me tient particulièrement à coeur serait d’être reconnu à ma juste valeur, pour ce que je suis. C’est ma grande ambition, encore et toujours. Car, pour l'instant, je n’ai pas connu ce moment.

Comme tu le sais, dernièrement les membres de Marillion se sont attelés à des albums solo ou se sont lancés dans des projets parallèles. Ian Mosley et Pete Trevawas avec Iris, Steve Rothery avec The Wishing Tree. Or si Iris semble être un «one shot», Rothery a récemment déclaré que The Wishing Tree était, pour lui, un projet à long terme. Est-ce égale­ ment le cas de H ? Je serais tenté de répondre qu’il s’agit d ’un «one shot», mais j’aimerais enregistrer un autre album avec H à condition qu’il soit très différent du premier. Je crois que je suis comme ça, une fois que j'ai fait quelque chose, il faut que j’explore de nouveaux uni­ vers. Alors, je garderais le nom H, mais, si j'en crois mes pulsions du moment, je me lancerais plutôt dans un album de trance, plus orienté «machines». J'ai rencontré deux remixeurs de trance qui travaillent actuelle­ ment sur des remix de Jean Michel Jarre et un mec de Liverpool, K Class, qui a bossé pour Whitney Houston et j'ai trouvé énormé­ ment d’intérêt à découvrir la façon dont ces gens travaillent. Alors, il se peut que je me lance là-dedans car j'ai très peu d’expérience, je n’ai jamais fait quelque chose qui se rap­ proche de ça, je me sens attiré. Aller dans d'autres directions. Sinon, quel est l'intérêt ? Et puis, si j’enregistrais un second album avec les mêmes musiciens, je ne ferais qu’établir une tradition, un truc institutionnel, immuable, le H Band. Or, en y réfléchissant, je me suis lancé dans ce projet solo parce que Marillion est une institution. Lorsqu’un groupe est ensemble depuis des années, il devient une institution. Et lorsque tu écris un morceau pour ce groupe, tu l'écris consciem­ ment ou inconsciemment de manière à ne pas bouleverser cette tradition. Ou, au contraire, tu t'en éloignes délibérément afin de volontairement ne pas coller à la tradition. Photo : Niels Van Iperen Ce que je fais plus ou moins avec Marillion. Nous essayons constamment de surprendre, de ne pas aller là où on nous attend. D’une Voilà pourquoi, je ne conçois pas un second Vous allez interpréter la totalité de l ’album sur certaine manière, il est très reposant de ne album avec H s’il n’est pas très différent. scène ? pas avoir à s’inscrire dans «l’institutionnel». Mais je n'ai même pas joué live avec le grou­ Trop tôt encore pour te répondre avec pe à l’heure qu’il est... Car, si sur scène, il se exactitude mais je pense que oui. L’idée, passe vraiment quelque chose entre nous, pour l’instant, est de jouer Icecreamgenius En studio, lorsqu’il ma première pensée sera de me dire «Fuck, dans sa totalité et de reprendre, pour les il faut absolument qu’on refasse un album rappels, un titre de chaque groupe dans ensemble !». Alors, que dire pour l’instant ? lequel nous avons joué : un morceau de découvrait un nouveau Japan, un Eurythmies, etc. Il y aurait là Vous avez commencé à répéter ? matière à bien se marrer. Nous allons répéter ensemble à la fin janvier morceau, il le trouvait mais j ’ai déjà commencé à programmer les Et qu’en est-il du prochain Marillion ? machines en essayant de me souvenir de la Il est terminé et il devrait s’appeler "Stran- toujours «genius», manière dont j'avais écrit les morceaux. J'ai ge engine’’. Nous avons achevé l’enregis­ donc passé la semaine dernière à réécouter trement et nous l'avons mixé au mois de l’album pour tout mettre au point, tout redé­ novembre. Il contient un titre très «prog’» parfois même couvrir et faxer les partitions aux autres musi­ d’une vingtaine de minutes. En fait, il y a ciens. Car Chucho est en Colombie, Clem aux un an environ, j’ai écrit un texte qui parlait Etats-Unis, etc. Quoi qu’il en soit, nous de ma vie, de mon père, de mes premiers «icecreamgenius» devons être prêts pour les cinq ou six dates souvenirs d'enfant, du chemin qui s’est que nous allons effectuer en février dans des écoulé jusqu’à maintenant. Très intéres­ clubs européens. Nous serons d'ailleurs à sant. Préparez-vous à le découvrir au mois (ultragénial). Paris le 10 février, au Divan du Monde.

Hiver 97 ^ par Xavier Fantoti

Dévastation» que sur la face A, constante évolution sort des expérimenta­ l’autre face étant réservée à tions avant-gardiste : Metallica sort son Overdose, autre groupe local. "Justice" et est acclamé comme un dieu du Ce premier album n’étant dis­ rock dur... Difficile à encaisser quand on tribué qu’au Brésil, il est clair s'appelle Sepultura et que l'on revendique que les collectionneurs s'arra­ une musique des plus violentes, véritable chent cette pièce rare depuis brutalité d'une jungle urbaine omniprésente. lors. II est évident alors que Les rencontres avec les labels indépendants Çépultura n’est pas un groupe porteront leurs fruits, mais pas avant courant comme les autres, même si le 88, date à laquelle Roadrunner signera le niveau des compositions, de groupe pour son premier contrat. même que celui de la produc­ "Beneath The Remains” : une époque se ter­ tion, (que l’on n'hésitera pas à mine. Le groupe est signé pour un contrat de qualifier de cassette de répéti­ plusieurs albums par Monte Conner. Cette tion à peine audible !) sont loin nouvelle étape sera étrennée par un LP pro­ du Sepultura millésimé 96. Le duit par Scott Burns, l'ingénieur du son spé­ monde du métal devra cialiste du death métal. Bénéficiant pour la attendre la sortie de «Morbid première fois d’une production internationa­ Visions» en 1986, pour décou­ le, Sepultura s'affiche enfin, avec “Schizo- vrir des petits chefs-d'oeuvres phrenia", comme un des groupes les plus death-Metal com me le «Troops prometteurs de cette année 1989, et le l'heure où les Brésiliens de of doom», titre phare du groupe, qui n'hési­ groupe part enfin à la “conquête du monde”. I Sepultura sont sur le point de te pas à le jouer encore sur scène mainte­ A cette époque, et alors que la moyenne s'accorder une année sabba­ nant. Pas de réelles différences entre les d’âge du groupe n'atteignait pas vingt ans, il tique, témoignant entre autres compos de ces deux premiers albums, est à noter que le niveau technique évolue d'une activité que l’on n’hési­ réunis depuis sur le même LP «Morbid positivement. Sans parler de véritable matu­ tera pas à qualifier de «marathonesque», au Visions», et que l'on peut considérer sans rité, on peut néanmoins remarquer une plus vu du nombre de concerts effectués en cette mal comme LE premier disque du groupe. grande cohésion musicale. Grâce à plus de année passée, et fructueuse si l'on en juge Toujours pas de producteur, la seule évolu­ moyens, plus de temps pour composer, pour par le nombre de couvertures et articles (de tion notable, - sans passer pour des poin­ enregistrer, "Beneath The Remains” offre fond, arf, arf) qui ont fa it la une et le cheval tillistes - est que «Bestial Dévastation» a été une réelle alternative à une mouvance de bataille de bon nombre de nos confrères enregistré en 2 jours sur 8 pistes, alors que emmenée par des Slayer, Kreator et autre et néanmoins amis au cours de la même «Morbid Visions» sera enregistré en 7 jours, Metallica. L'apogée de cette montée fulgu­ année. L'article suivant n’aura donc pas pour sur 16 pistes, par Eduardo Santos et Ze rante restera leur passage en Hollande, au but de nourrir la curiosité de fans en manque "Heavy” Luiz. Cet album, au titre révélateur Dynamo Open Air Festival. De retour au Bré­ d'infos n’ayant pas fait l'objet d'un tel travail de l'état d’esprit de la scène métal en pleine sil, Sepultura sera accueilli par 170.000 de sappe et de fond, mais bien de proposer effervescence d ’alors, hisse le groupe au personnes au Festival «Rock in Rio 2». La la discographie quasi-exhaustive et de mon­ rang de digne première partie de Venom et transformation du groupe est constante et trer comment un simple groupe de death- Exciter, deux grands noms du métal, sur plu­ omniprésente : de la typographie du logo, metal a su et a pu transformer sa musique sieurs dates de leur tournée brésilienne. qui devient "lisible", au soin apporté à la sans qu'aucune concession ne vienne altérer Cette année 1986 offrait aux fans des présentation générale, le groupe se paie une son image en marge du circuit heavy métal, oeuvres comme le “ Reign In Blood” de nouvelle ligne de conduite, que l’on peut pour devenir aujourd'hui une institution Slayer, pendant que sortait Metallica le"Mas- résumer en un m ot : professionnalisme. Au révolutionnaire de cette mouvance ultime. ter Of Puppets”. Mais l'évolution de Sepultu­ niveau des compos, le groupe avance : la Signe extérieur de réussite et de change­ ra prit un tournant décisif, car à la suite de batterie trouve enfin le son nécessaire à libé­ ment, le groupe a reçu il y a quelques temps «divergences musicales», le grouoe se sépa­ rer sa puissance et exprimer son autorité. en France, indice significatif, un disque d’or re de son guitariste, Jairo T, pour le rempla­ Les guitares laissent elles aussi libres cours (soit 120.000 exemplaires au moins !) pour cer par Andréas Kisser, le technicien guitares à leurs explorations techniques, tandis que le dernier album en date, «Roots». L'histoire de Max. 1987 sera l'année de tous les chan­ le chant dégage la rage adéquate à ce style a pourtant commencé différemment.En gements pour le groupe, et ce à tous les brutal. Sepultura cesse à ce moment d’être 1984, les frères Cavalera, Igor au chant et niveaux. «Schizophrenia», l’album qui le groupe que l'on compare à tort à untel ou Max à la guitare (et au chant également) marque cette année-là, se vend au Brésil à untel, et est enfin reconnu comme groupe à entraînent deux amis, Paulo Jr à la basse et plus de 10.000 exemplaires. Shark édita le part entière. Petit à petit, la machine Sepul­ Jairo T à la lead guitare à l'aventure. Cela se disque en Europe, ce qui suscita un intérêt tura suit son cours, et se remet au travail, passe à Belo Horizonte, au Brésil. Tout alors autre que la simple curiosité. II en ira de histoire de ne pas être à court de matériel est à faire, il n’y a encore aucune structure même aux Etats-Unis. Le journaliste Borivoj quand Roadrunner leur demande un nouvel officielle, et les tatoués partent, comme bon Krgin, éditeur de la revue «Violent Noise» album. La démarche du groupe à ce nombre de jeunes groupes, eux-mêmes à la allait devenir le plus grand porte-parole du moment est simple : faire tomber les unes recherche de concerts. Repérés sur scène groupe dans ce pays, n'hésitant pas à le après les autres les barrières politiques, par les propriétaires de «Cogumelo», la seule comparer à Slayer. C'est ainsi que Max eut la sociologiques, médiatiques qu’engendre un boutique de disques de Belo Horizonte, ils possibilité, quelques exemplaires de “Schi­ style brutal, sans pour autant perdre ce sortent leur premier enregistrement «profes­ zophrenia” sous le bras, de quitter son Bré­ caractère violent et agressif qui définit sa sionnel», un 45 tours 4 titres, mais sans sil natal pour la première fois en direction de musique. Et ça marche !! Pour preuve des producteur. Les dividendes serviront à ache­ New-York, avec la ferme intention de faire plus symboliques, la toute puissante MTV ter une batterie digne de ce nom à Igor... signer son groupe. Mais une déception cer­ commence à respecter ce genre de 1985 voit la sortie de «Bestial Dévastation», taine face aux dures réalités minera un Max musique ! Les thèmes s’étoffent, le satanis­ sorti sur le label «Cogumelo Records». Cet dépité lors de son retour au pays. Quelle me des débuts, sujet chéri s'il en est des album, un «split-EP», ne verra le «Bestial déception, surtout quand la scène métal en groupes de death métal, le satanisme, donc,

Rockstyle n° 19 s p é c i a l e

M u s e a ! ainsi que les thèmes affiliés, dispa­ moment précis, Sepultura commen- raissent progressivement et laissent ce une époque qui ne connaîtra que I la place vacante à des sujets plus des oeuvres majeures. Pour vous permettre d’entrer dans le monde du mûrs, plus intelligents aussi, et plus Deux ans vont séparer "Arise” de I progressif par la grande porte et découvrir des engagés. De la sensibilité dans un "Chaos A-D", pour lequel le groupe I goupes tels que : Ars Nova - Landberk - Spock’s Beard monde brutal, voilà tout le paradoxe va s’investir pleinement, développant I «sepulturéen». Sans parler d’un de nouvelles orientations musicales. I Deus ex Machina - Solaris et White Willow. engagement à la Midnight Oil, Sepul- "Chaos A-D” sera disque d’or au Bré- I tura revendique son appartenance au sil et disque d’argent en France, et I tiers-monde, même si les membres démontrera la force de Sepultura et I Recevez pour du groupe sont issus de la classe sa capacité a toujours se renouveler. I moyenne du Brésil. Si les thèmes “Sepultura n’est ni thrash, ni death, I mûrissent, c’est aussi par des textes ni hardcore, c’est tout ça à la fois. I dépassant l’anglais minimaliste des Nos possibilités d'évoluer sont par la I débuts. Max, sans s’imposer au rang même innombrables”, a déclaré Max. I des meilleurs song-writers du siècle, Des déclarations qui résument totale- I 1 7 0 F * gagne une place importante non seu­ ment un groupe qui a su faire dispa- I lement au sein du groupe, mais sur­ raître ses influences au profit d’une I port compris tout dans un style réclamant un sang musique riche en rythmes tribaux et I neuf... «Beneath The Remains» est le urbains, véritable fusion de styles vio- I tournant décisif, qui vient terminer la lents, ouvrant la brèche à des albums I Le double CD du Progfest ‘95 première époque... aboutis, soudés, définitifs. Sepultura I n’a pas trouvé la solution, n'a rien «Arise» : l’ère industrielle, première inventé, seulemént sa capacité à réa­ partie... liser des albums ultimes force le res­ 1990, départ en Floride, avec gros pect. Il est alors clair que Sepultura PROGFEST '95 budget et toujours Scott Burns aux ne répétera jamais une recette qui commandes, pour l'enregistrement, marche. Le groupe a atteint son apo­ aux Morrisound Studios de Tampa, gée, et le seul intérêt de sa musique d'un nouvel album que Sepultura reste la stim ulation constante à trou­ allait intituler «Arise». La pression sur ver de nouvelles inspirations, de nou­ le groupe devenait de plus en plus velles réalités musicales. Le groupe im portante, car non seulement les s’enferme dans une activisme à la quatre musiciens devaient assumer le violence quasi-militante, comme en succès récolté par «Beneath The témoignent des morceaux extrémistes 1 Remains», mais ils savaient qu'ils tels que “Refuse/Resist”, ou “Territo- devaient aussi surpasser la qualité de ry", mais ne perd jamais de vue, | celui-ci. Et l’apparente décontraction comme à chacun de ses albums, le de Max, Igor, Andréas et Paulo ne les "levain" du suivant. Ainsi dans sa j empêchaient pas de résister à la structure même, chaque album assi- pression exercée par la maison de mile et synthétise les précédents, 1 disques qui ne voulait pas que les explore de nouveaux horizons, et | sessions d’enregistrement s’éterni­ tisse la trame du suivant. "Chaos A- j sent... Conséquences logiques, cer­ D" ne déroge pas à la règle, et “ Kaïo- taines tensions vinrent s'installer was" inspirera profondément le I entre le groupe, son producteur, et le “ Roots" à venir. label, qui imposa la présence et les conseils éclairés d’Andy Wallace, "Roots" : "Savoir d'où l'on vient pour autre spécialiste du genre, qui eut la savoir où l’on va” . dure tâche d'intégrer le groupe, pour­ Ultime changement à ce jour, ultime j tant pour son plus grand bien. En chef-d'oeuvre. Sepultura s’adjoint les effet «Arise» s'affiche bel et bien services du jeune et talentueux Ross com me le disque le plus adulte et Robinson, qui va produire le disque le | abouti jusque-là. Compos plus com­ plus résolum ent moderne de le plexes, mais qui n’entachent pas le décennie, mélangeant artistiquement côté dur et agressif du groupe. Cet le passé, le présent et le futur. Sans aspect s’en retrouve même sublimé, parler de l’investissement humaniste le son s’éclaircit, et l’impact n’en est et sociologiquement engagé d’un que plus direct, plus lisible, moins groupe à la recherche de ses racines obscur. La production, au budget (sic), Sepultura utilise avec talent confortable, ne souffre plus des fusion industrielle et urbaine mêlant défauts des origines, et la fluidité des différents instruments typiquement Envoyez votre demande avec votre payement morceaux échappe à cette sensation brésiliens, et fait même appel à Car- de «coupé-collé» ressentie à l’écoute linhos Brown, célèbre percussioniste (170F) p a r chèque bancaire ou carte de des premiers albums. «Arise», avec de ce même pays. L’album, distillant crédit à : Musea, 68 la Tinchotte ses arrangements industriels, pré­ subtilement touches traditionnelles et mices du «Chaos A-D» (arrange­ folklore acoustique subtilement 57645 Retonfey - France ments qui ne dénoteraient pas sur la incorporé tout au long des morceaux, bande-son de «Alien», le film) résu­ demeurera le point d'inflexion d’une Vous recevrez votre Cd sous 10 jours. me l’exploration d’un groupe voulant carrière admirablement remplie. échapper aux sentiers battus d'un Sepultura est pour l’instant en style s’enfermant sur lui-même. A ce vacances. Boucle bouclée ?... w. *Offre valable jusqu’au 30/04/97 R o c k bu lletin d’a b o n n em en t BULLETIN D’ABONNEMENT, à découper, photocopier ou recopier et à envoyer à Rockstyle Abonnements - 2, Allée des Glaïeuls - 25000 Besançon

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Pays : ______"Révérence*” Anthologie des plus grands suc­ cès du groupe Ange (Warner Chappell/IMP)

y. ; ''W ÊÊjtLyj Voici un songbook de f randi qu ilit I e f in ■ de Ange (et ils sont très ,• nombreux, n’en déplai- '? E - sent à certains) seront î/> / r ravis de retrouver dans ce beau recueil toutes ------REVERENCES------les partitions et les Le Père rv.ii> w . ^ /.ng£ textes des chansons interprétées par Ange Christian DECAMPS lors de leur tournée d’adieu 95. L’intégrale de «Au-delà La voix d’Ange du Délire» mais aussi «La gare de Troyes», «Là pour personne», «Saga», «Réveille-toi», «Aurélia», «Sur la trace des fées», «Ode à Emile», «Le ballon de Billy», Tristan DECAMPS «Le vieux de la montagne», «Aujourd’hui c’est la fête chez l’apprenti sorcier», «Le soir du diable», «Le cime­ Claviers et Vocaux tière des Arlequins», «Vu d’un chien, «Hymne à la vie», Hassan HADJI ils sont tous là ! En prim e, «Révérences» publie la par­ G u i t a r e s tition de «Ces gens-là» de Brel qu’Ange a si bien repris. Thierry SIDHOUM II ne vous reste plus qu’à prendre votre guitare et à vous B a s s e entraîner, car certaines parties signées par Jean-Michel Brézovar demandent une bonne dose de patience pour Hervé ROUYER^ en assimiler toutes les nuances. Qui plus est, les fans Batterie - PercUssiotiè de Ange qui sont non-musiciens peuvent tout de même se procurer ce superbe livre, ne serait-ce que pour pos­ séder chez soi une belle pièce de collection à la pré­ sentation luxueuse. Contact ëhristian DECAMPS Pour vous faciliter la tâche, Rockstyle vous propose de 6. rue Saint-Saens 25200 MON IÜEL1AK1J recevoir directement chez vous «Révérences» en découpant le bon de commande ci-dessous.

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“Voici un recueil parfait, minutieux, monacal, impec­ LE NOUVEAU cablement construit. " Philippe MANŒUVRE CHRISTIAN DÉCAMPS ROMAN KOCK & FOLK DE “Ce livre est plus q il un CHRISTIAN livre su r Ange, et même lorsque l ’on n est pas un DECAMPS admirateur incondition­ nel. on se prend à le \ dévorer." \ Jacques LEBLANC :dtr«ilhS \ JUKEBOX Magazine

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TFM-EUROPE 2 - 89,7 Mhz EUROPE 2 / RADIO VAL D'ISE­ RADIO CONTACT - 95 Mhz - (Aube) RE - 96,1 M hz- (Val d'Isère) (Isère) Emission : "La ballade musica­ Emission : "Afficionados" (rock Emission : "Rock FM" 3 F y le" (rock, pop/folk, country, et nouveautés indépendantes) Le mercredi de 21 h à 22h RADIO FOREZ MONTBR1SON français, news) Le jeudi de 19h30 à 20h Emission : "Rock' porter Tous les soirs de 19h30 à 22h Le jeudi de 21 h à OOh RFM (RADIO FOREZ MONT- Emission : "Country road' BRISON) - 90 Mhz (Montbri- Le samedi de 20h à 21h30 son/Roanne/St Etienne/ Anno- nay/Tarare) CAMPUS RADI# Emissions : «Backstage» (Tous styles) Le vendredi de 19h à 21h m Dl#' «Billboard» (Hard rock) le vendredi 1 0 6, 6 , de21h à23h Télé Radio des Graves (TRG) - RADIO DIO - 89,5 Mhz - (St Etienne) 92,6 Mhz (Castres) RADIO CAMPUS - 106,6 Mhz - Emission ; ‘Divineo'1 Emission : "La Bordelaise du Roctf (Lille et sa région) dovÎM TS Fn \_ (rock progressif) le mercredi de 20h à 22h Emission : ‘Charisma11 Le lundi de 21 h à 22 h 30 Emission : “Bazarock* (rock progressif et mélodique) - le vendredi de 13h à 15h 1 mardi sur 2 à partir de 22h30 COULEURS FM - 101,3 Mhz - (L'isle d'Abeau et le nord de F m r m m w w m m i l'Isère) Emission : “Hot Time' (blues, e RAWO country, rock) , Le mardi à 21 h PRiMITiVE RADIO FLOTTEURS - 91 Mhz Le vendredi à 17h VALLEE FM - 96,6 Mhz 2Ô.02.33.ÏA CEIMS (Clamecy) fUikkkkikKkkkkkkkkkkkkk (Marne la Vallée) Emission : «Minimum Vrtal» (Pro­ Emissions : RADIO PRIMITIVE - 92,4 Mhz gressé) a f y i à M 1-10 «Electric Ladyland» (guitare (Reims) Le mardi de 21h à23h WSitS rock) le lundi de 20h à 21h30 Emission : «Musical Box» Emission diffusée également sur «Highway to rock» (rock FM) (Progressif et planant) Radio Avaikxi -105,2 Mhz 100.9 le dimanche de 18h à 19h Chaque jeudi de 9h à 1 Ih «Caslor Mania» (hard) le RADIO VALLEES VOSGES mardi de 20h à 21h30 100,9 Mhz - (Epinal) Emission : “Globe rock" (toute l'histoire des grands noms de la musique) Du lundi au jeudi de 18h à 20h

RADIO TSF 98 - 98 Mhz RADIO QUI CHIFEL - (Hérouville) Emission : «Musical Box- BELGIQUE r a d i o H l i / 107,9 Mhz (Mouscron) jazz-fusion, expérimental music) RADIO ENGHIEN * 98 Mhz Emission : «MicroClimat* (Rock) Le lundi de 21h à 22h 90.5 Mhz Ê W È (Enghien) Le vendredi de 18h30 à 20h30h Emission : 'Cacophonie» (rock, new wave) le mardi de 22h à Minuit RADIO JM - 90. 5 Mhz (Mar­ Emission : «Tequila» (rock, punk) le 90,7 seille) mercredi de 22h à Minuit FM Emission : «Eléga- (hard, heavy Emission : «Kaléidoscope», le RADIOm BRUME ue métal, rock indé, hardcore) dimanche de 23h à Minuit Le jeudi de 21h à 22h30 ( 1AOO VIÇUE ASSÜCIATIOtJS RADIO BRUME FM - 90, 7 VALLEE FM 94,5 Mhz (VizilTe) Mhz - (Lyon, Villeurbanne) - «Eclipse» (rock progressif) le Emission : "Bande à part" mercredi de 19h à 20h30 (rock progressif & mélodique) - «Racine» (Blues) Le 15 de chaque mois, le le vendredi de 19h à 20h dimanche de 10h à 12h - «Diapason» 1 samedi sur 2 de RADIO FRAMBOISE - 106,5 16hà 17h RADIO CROCODILE Mhz - Suisse (Vaud. Nyon, Lau­ - «Fréquence Métal» le vendre­ di de 20h à 21h 93,6 Mhz - sanne, Montreux, Vevey, Neu- SAINT-DIZIER chatel. Fribourg, Genève) - «Vent d'Ouest» (Country) le Emission : ’Rockshow" (album samedi de 9h à 10h de la semaine, infos, live, inter­ views. Que du bon rock !) - Le vendredi de 20h à Minuit - Le RADIO METZ FM - 92,8 Mhz - samedi de 20h à 22h - Le Emission : "Le rock à fleur de crocs" dimanche de 18h à 20h Lundi au vendredi à partir de 19h Emission : “Rebel de nuit" (blues, rhythm'n'blues, country) RADIO 100 - 100,1 Mhz (Col RADIO JORDANNE (Cantal) le jeudi de20h à 22h mar) Aurillac (97.2) ■ St Flour (95.1) Emission ; «Et Maintenant Llntégra- Mauriac (91.5) - Maurs (106.8) le» (Progressif) St Céré (91.1) Le premier dimanche du mois de Emissions : «Coton Tige- (Hard) 2 Oh à 22h Le lundi de 2 1 h 30 à 23 h «Bubble Gum» (Ftop-Ftock) Le samedi de 19 h à 20 h «Bleu Nuit Rock» (Fbp-Rock) Le samedi de 22 h 30 à 23 h Le meilleur moyen pour

envahir la cathédrale de Reims en 1974. Indiscutablement, le caractè­ garder le contact avec le r ? re gothique de leurs longues messes électroniques se complaît bien dans progressif! ce genre d’endroit. De larges extraits de concerts figurent sur le <;d Nr , rfec»1' toujours flanqués de chants d'oi­ seaux et d'envols successifs, façon “Popol Vuh". Tangerine Dream a su créer grâce aux manipulations élec­ troniques, une musique expérimen­ tale, audacieuse à des lustres du rock conventionnel. On pourrait presque parler de musique écolo­ TANGERINE DREPiïl gique. SiUctioi In e t The Dream Roots Collection. Essential/Castle communication. The Blue Years 1983-1987. 5/5 Après de nombreux changements au sein du groupe, Froese et Franke pro­ The Pink Years 1970-1973. fitent de l'avance technologique, de Fondé en Allemagne en 1967, le la qualité sans cesse grandissante du 4 i a o i groupe de rock formé par Edgar matériel pour s'adonner à une Froese et Chritopher Franke se tour­ musique beaucoup plus harmo­ ne rapidem ent vers la musique d’im ­ nique, plus mélodique. Des thèmes provisation, style opéra cosmique, et nouveaux sont abordés. Quelque peu abandonne les limites qu’engendrent abandonnées les oeuvres impres­ la constitution classique des instru­ sionnistes postérieures. Les béati­ Recevez 3 CD tous les m is ptur ments conventionnels. Les deux gar­ tudes musicales font maintenant çons recrutent Peter Baumann aux place à l'émotion, on travaille à l'af­ claviers. Ca n’est que plus tard, au fectif. (CD n°3). début des années 70 qu'apparais- Réapparition des guitares et des per­ sent les premiers disques. "Alpha cussions électroniques et les mor­ M F Centauri", “Zeit” et "Atem" forment ceaux limitent leurs durées. Avec de Fort compris la trilogie idéale de ce début de car­ larges extraits de "Poland" enregistré rière. L’influence de l’oeuvre de à Varsovie en 1984 et de " Tyger” en Stockhausen transpire tout au long 1987, la musique devient plus hyp­ de ces premières séances. Les notique enrobée de longs passages De nombreux mélomanes nous ont fait part de maîtres de l’underground allemand ambients. Une version très jungle de généralisent l’utilisation des synthé­ “Bois de Boulogne” permet d’entre­ leur embarras face à l'énorme quantité de nouveautés tiseurs de cette nouvelle ère électro­ voir une certaine sensualité liée à ce nique. Cette première phase se lieu paradoxalement débauché. qu'offre la scène progressive mondiale aujourd'hui. caractérise vraiment par l’improvisa­ Somme toute aussi planante qu'à ses tion, un empilage de sons, d’atmo­ débuts, la musique de Tangerine C'est la raison pour laquelle nous proposons un service sphères. Un concept sans cesse à la Dream se fait plus incisive, plus recherche de nouvelles sensations attractive aussi. Basée sur des senti­ répondant à un double but: vous offrir, parmi ces presque extraterrestres. Il n’y a que ments fondamentaux, sans hiérar­ peu d'effets travaillés en studio, plu­ chie entre les mélodies, les harm o­ nombreuses sorties, les trois plus importantes à notre tôt un laboratoire où tout est essayé, nies et les rythmes. La création reste confronté puis définitivement gardé. le maître-mot qui remet en cause la goût et faciliter ainsi votre choix. D'autre part, cette La musique demeure accessible tout consistance même de la musique en conservant quelques parties de électronique. (CD n"4). sélection vous est proposée avec un rabais substantiel guitares et les batteries des débuts. (CD n " l) On retrouve sur le CD n°5 ce clim at par rapport à l'achat séparé de ces mêmes références. étrange et enluminé, construisant

La suite n’est qu'un constat de la d'infinies variations sur un même Voici à litre d'exemples les sélections des mais précédents: réussite. Chaque membre du groupe thème (“Vanishing blue"). Edgar Septembre: XII Alfcnia "The lasl Irontier"/ Gerord "The pendulim" / Ravana "(omition daie" possède désormais son propre stu­ Froese et Christophe Franke font Oriabre : Ars Nova 'The Gaddess of Darkness"/ (lilfhanger

Souscriptions ou informations complémentaires auprès de : Musea 68 La Tinchotte, 57645 Retonfey, France Fax: 03 87 36 64 73 Email: [email protected] . . .telegraph road...

attendu ^Revealing science of God» en ver­ débute. Christian Vander ferme les yeux et sion live, pour «Awaken», «America», à son signal, c’est l’explosion. «Kobïa» «Onward». Seulement voilà, est-ce l’effet débarque sur terre et le public s'envole. Le Iive/studio qui rend la production musicale maître et ses disciples semblent en transe. des deux inédits studio «Be The One» et La basse se fa it énorme. Les voix m ontent «That, that is», un peu faible ? Les sons suivant la furia de la batterie. Les claviers claviers sonnent un peu années 80, les et la guitare déchirent l’ensemble de stri­ arrangements vocaux et musicaux aussi. dences coordonnées. «De Futura» succède Ici, on est loin de la production musicale à «Kobaïa». La composition de Jannick Top d’un «Talk», où «Endless Dream» devenait prend un relief nouveau. Plus tard, le chan­ une sorte de «phare» de la musique yes- teur annonce un «Kôhntarkôsz» antholo- sienne. Je suis désolé de dire ça mais il y a gique. Toute la magie de Magma est quelque chose de «démo» dans ces deux condensée dans ce morceau. La salle est morceaux studio, comme dans le «3 Sides transportée. Magma casse la baraque, sa Live « de Genesis. musique devient tellurique, des tremble­ ments de terre en vagues successives Cyril Vincent, secouent la batterie du maestro. A peine le 13081 Aix-en-Provence. temps de dire ouf et le clavier à gauche égrène l'intro de «Mekanïk Destructiv Kom- mandôh». A 23h30, le public entame une ovation impressionnante. Dix bonnes ASCENSION minutes durant, heureux et comblés, nous applaudissons, avec la certitude d'avoir DESCENDUE vécu des moments privilégiés tant la musique de Magma prend tout son relief en public. Oyez, Magma est de nouveau en «Votre dernière couverture consacrée à Yes tournée en 1997. Ne ratez pas les messes me permet de vous livrer mes réflexions de que le groupe donnera...» CJIfi CA R » ' eptuOllM 1 fan considérablement refroidi. Je connais Yes depuis le retour de 19 83 avec l’album Frédéric Simon, «90125» et, depuis cette date, les convul­ 85 270 Saint-Hilaire de Riez. sions internes du groupe n’ont jamais cessé. Les deux équipes distinctes qui for­ m ent Yes se sont succédé dans une «guer­ YE5 SOKS re» de plus en plus mesquine et ridicule. ROCKSTYLE Aujourd’hui, il y a ce «Keys to ascension». «Vendredi 27 décembre 1996. Depuis mon L’ascension de quoi ? Du compte en NOTÉ SUR CINQ départ pour Saint-Martin, le 15 décembre banque ? Tout le monde s'extasie sur ce (jour de parution du magazine), je n’atten­ live en oubliant au passage que les titres, «Que dire de Rockstyle ? Forcément du dais que ça. Donc, à peine sorti de la par­ certes superbement interprétés, ont déjà bien sinon comment expliquer que ce soit tie douane d'Orly, je m'acquiert, avec cin­ plus de vingt ans et ont tous été accommo­ devenu pour moi une véritable drogue, moi quante balles en poches judicieusement dés à de multiples sauces, plus ou moins qui attend fièvreusement tous les 2 mois la préparés, du dernier «Rock stile» ou «Rock digestes. Alors, Yes ne serait-il plus qu’une parution de votre magazine, allant même staïle». Oui, je n'attendais que ça depuis association de vieux crocodiles désespéré­ jusqu’à commander les anciens numéros et mon départ. Allaient-ils parler de «Keys To ment accrochés à ce label de trois lettres finalement, l'overdose, la dépendance: Ascension» et de l’avenir de Yes ? Et puis autrefois scintillant ? Ce qui est sûr, c'est l’abonnement. Et là, tout petit hic: je qu’allaient-ils écrire sur cet album riche, que pour l’heure, Yes n'est plus pour moi m’abonne Mai 96 avec en point de mire profond, dense en émotions, intelligent, synonyme de Oui. Au mieux de Peut- comme cadeau de bienvenue un superbe t- aux sonorités recherchées (écoutez la être...» shirt blues-je ne sais plus quoi. A ce jour, basse). Alors, ça tombait bien car c'était toujours rien (mesquin, le bougre !). On m’a Delage qui s’occupait de chroniquer et de Stéphane Laurent, expliqué que je n'étais pas dans les cin­ faire l’article sur ce «Keys To Ascension» 67100 Strasbourg. quante premiers. Ouais mais comment je frémissant. Frémissant pour la force renou­ peux le savoir moi ?! Imaginez le père Noël velée d’un «Siberian Khatru», pour le tant rétorquant à l’enfant impatient: «tu es le 51e, cours vite à la farfouille, il y en a des Lfl fïlESSE SELON chouettes». Des insultes, des louanges, des J'en arrive au CD review. J’ai remarqué, et remarques, des coups de coeur,m f l G m f l je ne suis pas le seul, que les notes de vos critiques sont souvent bonnes, voire très des coups de sang,«Magma à Nantes le 14 décembre 1996. bonnes. J'espère que ce n’est là que de l’ob­ -, des histoires,La salle des est comble. 21 heures tapantes, jectivité et non pas (je n’ose y croire) un une immense clameur monte. Christian moyen pour Rockstyle de survivre. Je lettres d ’amourVander, dans une combinaison noire frap­ pense, sans ne vouloir donner aucune leçon, pée du sceau kobaïen pénètre dans l’arène. que la pérennité du rock et de la presse rock pour la Il est suivi par Stella et la choriste, ne se fera que dans la transparence et j'at­ rédaction, habillées des de leurs longues robes de prê­ tribuerai un 4/5 à votre revue, même si vous tresses à sigle doré. Simon Goubert et les vous en battez les noisettes I» questions ? trois autres musiciens affichent fièrement Ecrivez-nous leurs à t-shirts estampillés M.D.K. Enfin, le Michel Dussenne, chanteur arrive (on se dit tout de même que 25 200 Montbéliard. l ’adresse suivantela relève de Klaus Blasquiz va être dure à assurer). Pas de bavardages, la messe uniquement : Rockstyle Courrier - Appt. 457 - Bât. 2 Résidence l’Automne - Rue Baudoin IX - 59650 VILLENEUVE D’aSCQ CO BBRIB B ts i t m m

Rockstyle n° 19 17» rue de l'Ecole 25000 BESANÇON Tél. 03 81 81 00 21 Fax 03 81 83 07 24

P R É S E N T E :

BESANÇON - Montjoye Qu@rk et j e u d i 13 février Eléphant and LOFOFORti Castle Ma SS h y s t e f i BESANÇON - Montjoye m m n n m u s En concert le samedi 5 avril 1997 FUN L Q Y in 1 à 14 h 30 icRIMINALSl au Théâtre Clavel BESANÇON - Montjoye 3, rue Clavel - 75019 PARIS. MDRED! /4 MARS

Prix des places : 70 F SHH Sur place : 90 F DIJON - Forum MERCRED113 MARS Tickets disponibles chez Patrick Jobard 45, rue de Bellevue DIJON - Forum 94190 Villeneuve LDHDI10MARS Saint-Georges. BESANÇON - Montjoye MARD118 MARS Joignez une enveloppe la w n w iii timbrée pour la réponse. BESANÇON - Théâtre MERCRED112 MARS INFOS : 0 1 . 4 3 . 8 2 . 4 5 . 9 1 s t e p h a îï e i c h e: BESANÇON - Palais des Sports Avec lo collaboration de : LDNDI28AVRII DIJON - Palais des Sports MARDI 21 MAI HIT S I T U !

TOUS LES DEUX MOIS, VOTEZ POUR VOS ALBUMS PREFERES (NOUVEAUTES) A vous de jouer maintenant en remplissant le bulletin ci-dessous et en le renvoyant avant le 15 mars 1 9 9 7 .

Æf

(1) Keys to Ascension 11 (16) Inspiration 21 (15) Working Man YES TRIBUTE TO RUSH Castle-50:50 Média 7 Magna Carta-Roadrunner (2) Signifiy 12 (9) Freedom Call 22 (7) On Air PORCUPINE TREE ANGRA ALAN PARSONS Delirium-Tripsichord CNR CNR (4) La Tentation Du Bonheur 13 (6) Pride 23 (18) Overnight Sensations H-F THIEFAINE ARENA MOTÔRHEAD Tristar-Sony MSI SPV-Média 7 (-) Live Isle Of Wight Festival 14 (25) Vae Victis 24 (-) Crossing The Desert THE WHO GALAAD IRIS Castle-50:50 Muséa MSI (13) Carnival Of Soûls 15 (20) Forever Live 25 (17) Nine Objects Of Desire THE WISHING TREE IQ SUZANNE VEGA MSI GEP-MSI Polydor (8) The Masquerade Overture 16 (30) Eternity 26 (-) The Lost Frontier PENDRAGON ANATHEMA XII ALFONSO Toff-MSI Peaceville-Média 7 Muséa (-) Europe Et Haine 17 (-) 6 6 6 667 Club 27 (11) Instantanés TRUST NOIR DESIR PAUL PERSONNE WEA Barclay Polydor (12) The Voyager 18 (10) Test For Echo 28 (-) Theli MIKE OLDFIELD RUSH THERION WEA Atlantic-East/West Nuclear Blast-Arcade (24) Harbour Of Tears 19 (-) Trial By Fire 29 (-) CAMEL JOURNEY SUPERIOR MSI Columbia/Sony CNR-Arcade 1 0 (-) A...Dieu 20 (3) Broken China 30 (21) Broken Arrow ANGE RICK WRIGHT NEIL YOUNG Sergent Major Cie EMI Reprise-WEA

H I T S T Y L E ! Remplissez ce bon lisiblement et envoyez-le avant le 15 mars 97 à l’adresse suivante : “Rockstyle (Hit Style)” - 4, chemin de Palente - 25000 Besançon

Mes 5 albums préférés du moment, dans l’ordre de préférence :

1 / Titre :...... Label ■ 2 / Titre :...... Label ■ 3/ Titre :...... Label ■ ... 4 / Titre :...... Label ■...... 5/ Titre :...... Label :......

Nom :...... Age : ...... Adresse Vous n’avez pas les ANCIENS NUMEROS ?

Q U ELLE W OBBEUl? !!!

r * M a N°5 : Couverture Toto + d o s - N°6 : Couverture Peter Gabriel N°8 : Couverture Mike Old- N°10 : Couverture Spring- N°12 Couverture Police / sier/ Bruce Dickinson/ Alice + do ssie r/ Stevie Ray Vaughan/ field/Page & Plant/ Beatles/ steen + dossier/ Ange/ Cabrel/ Magma / M arillion / Toto / Rory Cooper/ Yes/ Paul Young/ Sonic Whitesnake / Fish/ Stephan Queensrÿche/ Nils/ Peter Ham- King Crimson (part 2)/ Calvin Gallagher / Iron Maiden / Sha- Youth/ Camel/ Terrorvision Eicher/ Jimmy Barnes/ mill/Cramps/ Blur / 10/ Black Russell/ Queensrÿche/ Moto- dow Gallery / Les Infidèles Crows / Almighty/ Eric Serra rhead/ Infidèles/ Arena

ir tuai ci il uni : nint m n m u t i minuit» tO CK

N°13 : Couverture Ange et Thie- N°15 Couverture Sting+ dos­ N°16 . Couverture Blur / IQ / N °17 Couverture Pink Floyd N°18 Couverture Yes (Inter- faine au Zénith / Ozzy Osbourne / sier Beatles / Mark Knopfler / Stellla / Galaad / Peter Hammill (Interview Rick Wright) / Pol- view) / Ugly kid Joe / Wishing Beatles / Queen /N its+K ent / Tears for Fears / Bertignac / / Porcupine Tree / 1 Mother nareff/ Beatles/ Iron Maiden/ Tree / Angra / Supérior / Vanden / Stranglers / Big Angra / Marillion / Helloween tarih / Soundgarden / Paradise Pendragon / Uriah Heep / King Plas / Grip Inc. / Anathema / Country / Supertramp Lost / Dossier Métal Gothique Crimson / Lemur Voice Magna Carta / Référendum 96

ET AUSSI... N°2 : Couverture Kate Bush + dossier/ Duff Mo Kagan/ Silencers/ Scorpions/ Fishbone/ Pendragon / 1 Mother Earth/ Phil Collins/M ike Oldfiel /Iron Maiden /Police ; N °ll : Couverture The Doors / Marillion / Pink Floyd / Steve Vai / Therapy ? ; N°14 : Couverture Bowie + dossier / Deep Purple / Victor / Iron Mai­ den / Bruce Dickinson / Poppa Chuby / Vanden Plas / Dossier Rock Progressif

BON DE COMMANDE D’ANCIENS NDMEDOS A Retourner à : ROCKSTYLE - 4, Chemin de Palente - 25000 BESANCON

Je commande le ou les numéros suivants : (Entourez le ou les numéros correspondants) 2 5 B 8 10 11 12 13 14 15 10 17 18

PRIX Numéros 2, 5, 6 = 19 F l'exemplaire ; Numéros 8, 9, 10, 11, 12 = 22 F l’exemplaire Numéros 13, 14, 15, 16, 17 = 25 F l’exemplaire.

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Hiver 97 ^ Vesoul - Salle Parisot 23 Janvier 1997

Besançon - Le Montjoye 28 Janvier 1997

Fort d'un album de reformation de grande clas­ se («Europe & Haines»), Trust était bien déci­ dé à prouver une fois de plus qu’il est un grand groupe de scène. Repartir sur les routes après plus de huit ans d'absence n'était pourtant pas chose aisée. C'est à Vesoul que le groupe français avait choisi de faire les derniers filages (comprenez : la répétition générale) de son spectacle. En deux jours, Nono, Bernie, David Jacob et mal ou flottaient largement au niveau de la d’un deuxième guitariste, ce qui enlève énor­ Hervé Koster ont pu ainsi régler les derniers mise en place. «L'Elite» et «Police milice» mément de pêche à certains morceaux (entre détails d'une tournée de longue haleine (35 comportèrent ainsi bon nombre de «pains», ce autres «L’Elite», «Les templiers» ou «Instinct dates dont deux Zénith parisien !). Le premier qui laissa un arrière goût de déception dans la de mort»). Ce soir-là, Trust a sorti le grand jeu show se déroula donc dans la ville haute-saô- bouche de nombreux fans. En revanche, des : une version magique de «Tous ces visages», noise. Il faut se rendre à l’évidence que cette titres issus du nouvel album («Guerre civile», un «Lutter sans cesse» d’anthologie, un première prestation devant un public pour le «Tout ce qui est bon est mal» ou «Lutter sans «Paris» transformé pour l’occasion en moins tim ide ne restera pas dans les cesse») furent interprétés avec vigueur et «Besac’», et un «On lèche, on lâche, on mémoires. Trust semblait fébrile, mal à l'aise, conviction. Bref, ce premier show ne fut qu'un lynche» repris en choeur par presque un m il­ et plus fatigué que survolté. A l'image d’un rodage, un rien bancal, mais qui ne remettait lier de personnes, signe que le dernier album Bernie guère communicatif, la prestation du en aucun cas en doute les capacités scéniques contient déjà son lot de futurs classiques. groupe fut décevante. Plusieurs morceaux - du groupe. Un dernier album qui fut d'ailleurs largement surtout des anciens, un comble ! - sonnaient Cela s’est d'ailleurs vérifié la semaine suivante représenté, puisque Trust en joua quasiment à Besançon dans un Montjoye plein à craquer. l'intégralité. Les morceaux passent magnifi­ En première partie, les quatre donzelles de quement le cap de la scène, et une bonne par­ Subway délivrèrent un excellent set teinté de tie d'entre eux s'en trouve même magnifiée. rock-blues. Inconnues jusqu'alors, les petites Quant aux anciens titres, il aura fallu se Française démontrèrent devant une large contenter de quelques hymnes : outre ceux public, qui su manifester son enthousiasme, cités plus haut, Trust fit vibrer la salle avec un que le rock'n’roll peut être une affaire de «Ton dernier acte» dantesque et une version femmes. Une vraie révélation I Avec une chan­ inespérée du «Mitard», vociféré par un Bernie teuse à la voix superbe - proche de celle de la en pleine possession de ses moyens. chanteuse de Texas -, Subway mis le feu aux A l'heure des rappels, Trust invita Subway à poudres avec son rock sévèrement burné. Voilà monter sur scène pour une version débridée du un groupe dont on reparlera certainement dans «There’s gonna be some rockin’» d’AC/DC. les mois à venir. En tout cas, ces quatre filles Voilà une attitude profondément sympathique du docteur Marshall le méritent amplement. et respectueuse envers un groupe de première Son énorme et prestation de premier ordre partie qui mérite d'être saluée tant cela devient furent les mots clés de cette soirée. Trust rare. Evidemment, aucun show de Trust ne retrouvait un public déchaîné et conquis peut se terminer sans «Antisocial». Curieuse­ d'avance. Bernie, à la voix incroyablement ment, c’est certainement le morceau issu des juste et puissante du début à la fin, retrouva premiers albums qui passe le moins bien. les automatismes du passé : humour vachard, Même si le public fit un vacarme d'enfer sur une pointe d'ironie ici et là, et toujours cette cet hymne absolu, la version qu'en délivra fantastique maîtrise de la scène et du public. Trust fut décevante. Peut-être est-ce dû une Avec Trust, le mot communion prend tout son fois de plus à l'absence d’un deuxième grat- sens tant Bernie sait jouer avec les gens. Quoi­ teux ? Quoi qu’il en soit, ce bémol ne gâcha qu’on puisse penser du personnage, il reste un pas une soirée placée sous le signe des retrou­ très grand frontman. Nono a balancé des riffs vailles. Trust est revenu visiter nos villes et nos et des chorus impeccables, et la nouvelle sec­ campagnes. Et com m e dans les grandes tion rythmique (Jacob et Koster) bastonne heures, c'est une belle et grande leçon de sans interruption pendant presque deux rock'n’roll. Chapeau, les anciens ! heures. On regrettera cependant l’absence Thierry Busson

R ockstyle n ° 19 m a r i l l i o n

Pour la première ftoiô les 2g tubes de marillicn enfrin réunis sur un double CD &éparé en deux parties The Fish Jears & The Hcgarth Jfears

Inclus de nombreuses versions rares ou inédites en CD sans aucun doute le disque qui m ’a le

Paul Rodgers, 1996

Nouvel Album - Sortie le 15 janvier En concert le 19 mars à Paris (ElyséeMontmartre)

Pour recevoir notre catalogue, écrivez à: Média 7 Hard Stuff Division 15, rue des (îoulvents - 92000 Nanterre Fax: 01 47 25 00 99 e-mail: media7(o>easynet.fr