DEPARTEMENT DE LA HAUTE SAVOIE

THONON AGGLOMERATION

Commune de Loisin

ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME

Enquête publique TA N° E 17000283/38

du 13 novembre 2017 au 14 décembre 2017

Rapport du Commissaire Enquêteur

LARROQUE Françoise – Commissaire Enquêteur

SOMMAIRE

1 LE CONTEXTE DE L’ENQUETE PUBLIQUE 1 1.1 La commune et son évolution 1 1.2 L’élaboration du PLU : pourquoi et avec quels objectifs ? 3 1.3 Cadre juridique 5 2 LE PROJET DE PLU 5 2.1 Objectifs de la révision du PLU 5 2.2 Concertation préalable du Public 7 2.3 Contenu du projet de PLU 8 2.3.1 Le diagnostic : les atouts, faiblesses et enjeux de la commune 9 2.3.2 le PADD 12 2.3.3 Le règlement graphique du projet de PLU 16 2.3.4 L’évaluation environnementale 20 2.3.5 Analyse de la cohérence de la capacité du projet de PLU,de la consommation d’espace et de la densité 21 2.4 Composition du dossier d’enquête publique 23 3 ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE 24 3.1 Désignation du Commissaire Enquêteur 24 3.2 Modalités d’organisation de l’enquête 24 3.2.1 Réunion avec le maître d’Ouvrage 24 3.2.2 Visites des lieux 25 3.2.3 Analyse des documents du projet de PLU soumis à enquête publique 25 3.2.4 Compléments d’information 27 3.3 Déroulement de l’enquête 28 3.4 Information effective du Public 28 3.5 Clôture de l’enquête et rapport comptable des observations 29 3.6 Procès -Verbal de synthèse et mémoire en réponse 30 4 ANALYSE DES OBSERVATIONS ET REPONSES DU MAITRE D’OUVRAGE 31 4.1 Avis des personnes Publiques Associées (PPA) 31 4.2 Observations du Public 38 4.2.1 La constructibilité des parcelles 38 4.2.2 Observations portant sur les règlements graphique et écrit 43 4.2.3 L’ aménagement du Chef -lieu - centre 47 4.2.4 Autres thèmes 48 5 SYNTHESE ET CONCLUSIONS 50

Elaboration du PLU de la commune de Loisin- Rapport du commissaire enquêteur

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1 LE CONTEXTE DE L’ENQUETE PUBLIQUE

1.1 La commune et son évolution La commune de Loisin se localise au Nord du département de la Haute Savoie. Son territoire occupe 790 ha et s’étage de 430 m ( marais de ballavais) à 570m d’altitude. Il s’inscrit dans la plaine qui s’étend du Sud -ouest du Mont de Boissy jusqu’au lac Léman. C’est une commune restée rurale, à proximité immédiate du pôle genevois ( 15 kms de Genève) et des secteurs touristiques du Chablais et qui se développe aujourd’hui beaucoup sous l’influence du pôle d’emploi de Genève avec des problématiques de pression foncière, d’urbanisme et de logement, de transports et déplacements… Le territoire se caractérise par : - Des coteaux viticoles à l’Est de la commune, - Des boisements et marais à l’Ouest dont les prairies humides de Marival et du marais de Chilly, couvertes par une zone Natura 2000 et classées au titre de zone spéciale de conservation (ZSC). - Une vaste plaine agricole traversée par la RD 1206 selon un axe Nord/Sud. C’est l’axe principal de transit routier et de desserte locale. Elle coupe clairement la commune en deux en marquant une limite physique pas toujours facile à franchir. L’urbanisation s’est principalement développée le long de la RD 1206 qui la relie à , saint Cergues puis ( 16 kms) au sud et à puis Thonon les Bains (18 kms) au nord, créant ainsi une urbanisation en chapelet le long de la RD 1206, qui laisse de vastes coupures agricoles assurant des continuités paysagères.

La commune de Loisin bénéficie d’un véritable balcon orienté à l’Ouest sur le lac Léman et au -delà sur les contreforts du Jura. La bonne exposition du coteau et un sol approprié ont, depuis l’époque romaine, favorisé la culture de la vigne qui fait aujourd’hui, l’objet d’une appellation d’origine contrôlée (AOC CREPY). Le coteau viticole de la commune représente sans doute, l’une des composantes principales de l’image paysagère de la commune. L’ambiance de marais et de zone humide du secteur Nord -ouest, confère, elle, aux lieux des qualités de paysages indéniables, plus intimistes, qui contrastent fortement avec les horizons lointains perceptibles depuis le coteau viticole. Le réseau hydrographique se compose de plusieurs ruisseaux situés sur le bassin versant de l’Hermance qui se rejette dans le lac Léman. La plupart de ces cours d’eau sont accompagnés de berges boisées plus ou moins denses qui structurent le territoire communal et constituent une composante paysagère remarquable susceptible de le structurer et de renforcer sa lisibilité. Ils

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contribuent également au maintien de la richesse et de la biodiversité écologique au travers des trames bleues et vertes. Les activités agricoles traditionnelles d’élevage laitier laissent aujourd’hui place aux productions végétales dites spécialisées : maraîchage, viticulture, arboriculture constituent aujourd’hui presque la totalité de l’activité agricole des 5 exploitations de la commune. Cette évolution traduit une adaptation au contexte du Bas Chablais plus péri-urbain avec des opportunités de commercialisation en circuits courts vers les villes voisines. Toutefois la SAU de la commune (297 Ha soit 38 % du territoire communal) est majoritairement exploitée par des agriculteurs venant des communes voisines (175 Ha) pour des cultures céréalières, les agriculteurs de la commune se consacrant aux cultures spécialisées demandant moins d’hectares. L’agriculture sur Loisin constitue un élément caractéristique du territoire de la commune et donc important pour le maintien du paysage et de la qualité de vie des habitants de la commune. Les espaces ruraux ouverts offrent, en effet, des points de vue de grande valeur sur les paysages proches et lointains et confèrent à la commune le caractère rural qui fait son attrait.

Le Chef-lieu reste bien identifiable et séparé par de vastes espaces agricoles, des autres polarités. Il ne dispose pas, toutefois, d’une structuration très lisible. Il en est de même pour les autres polarités (Les Mogets, Tholomaz) qui se sont développées sans réelle logique urbaine. Loisin comporte ainsi trois principaux pôles d’habitat, qui s’appuient sur la RD 1206: • le chef-lieu qui s’organise autour des principaux équipements publics existants (mairie, Eglise, salle polyvalente, bibliothèque). La structure urbaine du Chef-lieu est relativement lâche et composée d’anciennes fermes traditionnelles souvent réhabilitées et d’un bâti récent en périphérie immédiate, constitué de structures pavillonnaires qui se sont greffées sur le bâti agricole ancien. Le chef-lieu ne possède que peu de commerces de proximité. • le secteur des Mogets situé en partie sur le coteau qui a connu une très forte urbanisation sur ses périphéries, principalement caractérisée par de l’habitat individuel. • le secteur de Tholomaz, avec un noyau d’habitat ancien composé de fermes traditionnelles là aussi en partie réhabilitées, et contraint par les exploitations agricoles existantes avec toutefois, un développement en périphérie d’habitat de type pavillonnaire. Il est à noter qu’un certain mitage est constaté depuis quelques années, autour des voies existantes et en extension de l’enveloppe urbaine. L’abrogation du PLU de 2011 en 2014 et l’application actuelle du RNU ont participé à ce mitage.

Les activités économiques sur la commune de Loisin sont artisanales et commerciales : on compte sur la commune environ 40 établissements inscrits au registre du commerce. La plupart des activités artisanales sont liées au secteur du BTP. Les commerces se localisent essentiellement dans les zones d’activités des Hutins (supermarché Super U) et des Mogets (Enseigne GIFI). Grâce à leur situation le long de la RD 1206, ces commerces jouissent d’une bonne desserte et d’une importante visibilité. Ils sont les plus gros pourvoyeurs d’emplois de la commune avec 94 salariés (77,3% des emplois sur la commune). Malgré la présence de ces entreprises, seuls 13% de la population active travaillent et résident sur la commune : la fonction résidentielle de la commune est donc nettement affirmée pour une population travaillant majoritairement en Suisse. En liaison avec une offre faible et peu adaptée en transports en commun et modes doux, les déplacements domicile-travail de la population se font essentiellement en voiture (81%).

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Loisin se situe dans la zone touristique dite « du Pays du Léman ». L’activité tourisme est faible, compte tenu de sa position géographique et du manque de structures d’accueil. Compte tenu de ses nombreux atouts et de la qualité de vie qu’elle offre, la commune de Loisin a connu une forte hausse démographique jusque dans le début des années 2000, date à laquelle, cette croissance est devenue moins importante pour atteindre 1,4% entre 2008 et 2013. En 2014, la commune comptait 1465 habitants, Les logements sont à près de 85% des résidences principales composées de grands logements et des maisons individuelles, les logements de plus petites tailles représentant mois de 20% du parc. Il est à noter que sur les 5 dernières années (2012-2016), un rééquilibrage a été amorcé avec des permis de construire autorisés en logements intermédiaires (23) et en collectifs (47). Les logements locatifs sociaux existants (34 LLS) représentent 6% du parc de logements et sont en cours de développement avec 37 logements supplémentaires autorisés entre 2014 et 2016

Globalement, la commune de Loisin offre un cadre paysager privilégié, avec des milieux naturels variés, des plages agricoles, viticoles et forestières qui forment une trame agro-environnementale d’intérêt écologique et paysagère, et ce, à proximité du bassin d’emplois de Genève. Elle est dotée d’enseignes commerciales nationales mais manque, toutefois, de commerces de proximité. Elle est très attractive, ce qui conduit à un dynamisme démographique caractérisé par une croissance urbaine mal maitrisée par un RNU, ayant pour effet une extension de « l’enveloppe urbaine » au détriment des espaces agricoles et viticoles, garants de la qualité de vie de ses habitants. Elle présente, de plus, un milieu naturel riche, véritable réservoir de biodiversité qu’il est important de préserver. Le maintien d’un équilibre entre les espaces naturels, agricoles et urbains par : - une préservation du cadre de vie, - une urbanisation maitrisée et structurée, - une économie organisée et assurée, constitue l’enjeu majeur du développement de la commune dans les années à venir que doit traduire l’élaboration du PLU.

1.2 L’élaboration du PLU : pourquoi et avec quels objectifs ? La commune de Loisin était dotée d’un POS qui a fait l’objet d’une annulation en 2007. Elle a alors élaboré un PLU approuvé le 25 janvier 2011. En raison de la déclaration d’illégalité du PLU par la Cour Administrative d’Appel, le PLU a été abrogé en date du 15 avril 2014, date à laquelle, du fait de l’annulation précédente du POS, l’urbanisation sur la commune est régie par le Règlement National d’Urbanisme. Celui-ci étant très permissif, afin d’éviter le phénomène de mitage et d’extension de la zone urbaine, le conseil Municipal de Loisin, en date du 23 septembre 2014, a lancé l’élaboration d’un nouveau PLU arrêté le 25 avril 2017 et faisant l’objet de cette enquête publique. Suite aux Grenelle I et II de l’Environnement, des objectifs nationaux de développement durable ont été définis et traduits dans la loi ENE du 12 juillet 2010, qui confirme les orientations d’aménagement

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économe de l’espace par une densification de la Loi dite « SRU » de 2000, et la complète par des objectifs d’aménagement économe des ressources, de préservation et restauration de la biodiversité. La loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové (ALUR) de 2014 a confirmé l’intercommunalité comme échelle pertinente en matière de développement urbain et a modifié l’urbanisme, la densification visant à contenir l’étalement urbain et à mieux préserver la biodiversité et les ressources. La Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt (dite LAAAF), promulguée le 13 octobre 2014, est venue modifier et préciser les dispositions concernant les SCOT et les PLU , récemment actées par la Loi ALUR. L’un des objectifs de la loi LAAF est de préserver les espaces agricoles. Elle revient notamment sur les dispositions de la Loi ALUR concernant la constructibilité en zones agricoles. Ces lois ont profondément modifié l’urbanisme en intégrant la préservation des territoires agricoles, l’écologie des territoires et en ciblant l’efficacité et l’équité dans le développement urbain qui se décline dorénavant selon un urbanisme de projet. Dans ce cadre législatif nouveau, le PLU de Loisin se doit d’être compatible avec les documents supra-communaux élaborés par l’Etat ou d’autres collectivités territoriales : SRCAE, SRCE, SDAGE, SCoT, Contrat de rivière … En l’occurrence, la commune de Loisin est couverte par le SCoT du Chablais approuvé en Février 2012, portant sur un territoire de 62 communes. Il est à noter qu’une révision du SCoT est en cours depuis le 5 novembre 2015. Par ailleurs, le développement de la commune de Loisin qui a d’abord été réfléchi à l’échelle de la commune, s’est organisé, ensuite, dans de le cadre de la Communauté de Communes du Bas Chablais , à laquelle la compétence Urbanisme a été transférée en 2015. Elle s’organise aujourd’hui à l’échelle Thonon Agglomération regroupant 25 communes , créée au 1er janvier 2017 par fusion de deux intercommunalités et de la ville de Thonon les Bains: communautés de communes du Bas Chablais et de Collines du Léman.

Le SCoT du Chablais identifie la commune de Loisin comme « un pôle de proximité ».En ce sens, les possibilités d’accueil de population, d’équipement et d’activités seront modérées sur Loisin.

Il est également à noter qu’un PLUI a été lancé sur le territoire de la communauté de communes du Bas Chablais en Décembre 2015 avec pour objectif une approbation en 2019: le diagnostic est aujourd’hui validé et le PADD a fait l’objet d’un débat fin 2016. C’est un document qui viendra donc se substituer très prochainement au PLU de la commune et qui pourra apporter des modifications au projet de PLU dans le cadre de réflexions conduites à l’échelle d’un territoire et non plus d’une commune.

Les élus de la commune de Loisin ont souhaité finaliser l’élaboration du PLU débutée en 2014, sans attendre la mise en place du PLUI, afin d’enrayer le mitage et l’extension de l’enveloppe urbaine, et répondre aux objectifs suivants : - La maîtrise du développement urbain de la commune, - Une meilleure prise en compte de l’environnement et la valorisation du cadre de vie, - Le respect par le document d’urbanisme communal des récentes règlementations et des contraintes supra-communales : SCot du Chablais, Lois Grenelle, ALUR, LAAF, PLH…

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L’élaboration du PLU conduit donc, à une organisation de l’affectation des sols et de l’espace communal réfléchie dans le cadre d’une adaptation aux évolutions législatives et aux textes supra -communaux. Elle se traduit par une structuration des différents espaces, naturels, agricoles et urbanisés.

1.3 Cadre juridique Le PLU est régi par les articles L 151 -1 et suivants du Code de l’Urbanisme. Le décret n°2015 -1783 du 28 décembre 2015 relatif à la partie règlementaire de l’urbanisme et à la modernisation du contenu du PLU est rentré en vigueur au 1 er janvier 2016. Pour les PLU déjà engagés à cette date, ce qui est le cas de Loisin, le décret prévoit des dispositions transitoires. Le PLU peut être mené à son terme selon les dispositions règlementaires au 31/12/2015. Du fait de l’avancement de la procédure au 1 er janvier 2016, la commune de Loisin n’a pas choisi l’option d’intégrer les nouvelles dispositions du décret du 28/12/2015. Le conseil municipal de Loisin a, dans sa délibération en date du 23 septembre 2014, lancé l’élaboration du PLU et fixé les modalités de la concertation. Par délibération, en date du 15 décembre 2015, il a transféré la compétence PLU à la Communauté de Communes du Bas Chablais, dont le Conseil Communautaire, en date du 18 février 2016, a débattu du PADD et décidé de poursuivre l’élaboration du PLU de Loisin. La compétence Urbanisme a été automatiquement transférée, au 1 er janvier 2017 à Thonon Agglomération qui a tiré le bilan de la concertation et arrêté le PLU par délibération du Conseil Communautaire en date du 25 avril 2017. L’autorité compétente pour approuver l’élaboration du PLU est de ce fait, Thonon Agglomération.

L’enquête publique est régie par le Code de l’Environnement, et notamment par les articles L 123-1 à L 123-19 et R 123-1 à R 123-33 du Code de l’environnement concernant les enquêtes publiques relatives aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement. L’enquête publique a pour objet d’assurer l’information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement. Les observations et propositions recueillies au cours de l'enquête sont prises en considération par l'Autorité Compétente pour prendre la décision, en l’occurrence Thonon Agglomération. A l’issue de l’enquête publique, le projet de PLU, éventuellement modifié pour tenir compte des observations du public, des Personnes Publiques Associées (PPA) et du commissaire enquêteur est approuvé par l’Autorité Compétente.

2 LE PROJET DE PLU Pour l’élaboration du PLU, la commune s’est adjointe les compétences du Cabinet d’urbanisme Espaces et Mutations.

2.1 Objectifs de la révision du PLU

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Les objectifs poursuivis pour l’élaboration du PLU, au-delà du respect des orientations du SCoT et des nouvelles règlementations, sont synthétisés ci-après. Ils correspondent aux enjeux, contraintes et besoins identifiés pour la commune. - Urbanisatio n : +renforcer la centralité en créant de nouveaux équipements et espaces publics répondant aux besoins des populations actuelle et future, notamment au Chef-lieu et aux hameaux Mogets/Tholomaz, + mettre en place des opérations d’ensemble proposant une offre de logements alternative à la maison individuelle et des logements sociaux répondant aux besoins des habitants et au PLH. + modérer la consommation d’espace, favoriser la densification et lutter contre l’étalement urbain par un renforcement de la vie locale (centralités et polarités), en assurant une proximité entre habitat, services et équipements : organisation urbaine future du Chef-Lieu comme pôle principal, optimisation des espaces disponibles dans les hameaux de Mogets/Tholomaz, limitation de l’extension de l’urbanisation en périphérie et réflexion sur les mutations possibles du bâti existant…., +veiller à la qualité et à l’harmonie du cadre de vie : règles de constructibilité respectant les différentes morphologies urbaines, volumes bâtis à respecter, espaces collectifs d’agrément de qualité, alternatifs aux jardins individuels, dans les opérations urbaines importantes. + limiter fortement, voire stopper le développement des secteurs, hors zone d’assainissement collectif et dont l’aptitude des sols est défavorable à l’assainissement autonome et prendre en compte la problématique des eaux pluviales. - Déplacements + améliorer les modes doux de déplacements : donner plus de place aux piétons dans les centralités, mailler les polarités, faire évoluer la RD 1206 en voie inter-urbaine…, + créer des conditions favorables à l’émergence à terme d’une offre de transports en commun avec un habitat recentré et densifié, + améliorer les stationnements publics, notamment à proximité des équipements, +intégrer le projet de désenclavement du Chablais, - Economie + prendre en compte la dimension tourisme vert : découverte de vignobles, des zones humides… + promouvoir l’implantation de nouvelles activités pour faciliter l’emploi et lutter contre la rédentialisation de la commune : artisanat, bureaux… + implanter des commerces et services de proximité avec les opérations du centre du Chef-Lieu, + pérenniser les conditions favorables au maintien de l’activité agricole: lutter contre le mitage, protéger les espaces agricoles notamment ceux concernés par l’AOC Crépy, assurer la pérennité des exploitations, fixer des reculs suffisants entre les bâtiments d’élevage et l’urbanisation…. - Environnement et développement durable + prendre en compte les éléments de la trame verte et bleue et notamment des corridors écologiques pour en assurer la protection, et des espaces naturels complémentaires qui participent à la fonctionnalité écologique du territoire : cours d’eau, massifs boisés, zones humides… + encourager les économies d’énergie dans la construction neuve : aspect extérieur des constructions, sources d’énergie..

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- Risques naturels et technologiques + intégrer les risques naturels, notamment les risques de débordement des cours d’eau et d’érosion des berges : ruisseau de Crépy, du Paradis et Nant de Tholomaz . - Paysage + définir des limites claires d’urbanisation entre espaces naturels et urbains : coupure d’urbanisation entre le Chef-lieu et les Mogets, maintien des fenêtres paysagères le long de le RD 1206, préservation de la ligne de crête en limite de et des vues sur le grand paysage depuis le coteau, +faire de la RD 1206, un axe vitrine de la commune par une homogénéité de la silhouette urbaine, + s’inspirer des volumétries traditionnelles du bâti (anciens corps de ferme), tout en diversifiant les typologies d’habitat.

2.2 Concertation préalable du Public La concertation a pour objectif de fournir une information claire sur le projet de PLU tout au long de son élaboration et d’offrir au plus large public, la possibilité de s’exprimer et d’exposer ses attentes et ses idées. La concertation a été organisée selon les modalités suivantes : • L’ancien PLU , malgré sa déclaration d’illégalité pour vice de forme, a pu être consulté en mairie, aux jours et heures d’ouverture habituels durant toute la durée des études jusqu’au 25 avril 2017, • Les documents de synthèse de chaque phase (diagnostic/PADD/Traduction Règlementaire) ont été mis à disposition en mairie au fur et à mesure de leur élaboration, durant toute la phase de concertation, • Une information régulière sur le site Internet de la mairie www.Loisin.fr a été réalisée (documents d’études, invitation à la réunion publique), • Le public a pu faire connaître ses observations dans un registre ouvert en mairie, pendant toute la durée de la concertation, aux jours et heures d’ouverture de la mairie, • Une réunion publique d’échange et de concertation a été organisée le 8 mars 2017 sur le PADD. Des feuillets de communication ont été distribués aux habitants et mis à disposition en mairie afin d’informer le plus large public de la tenue de la réunion publique. • Informations dans le bulletin municipal distribué dans toutes les boîtes aux lettres en Novembre 2014 (calendrier prévisionnel de l’élaboration du PLU) et Novembre 2016 (informations relatives au déroulement du PLU et aux évolutions à venir : PLUI en cours d’élaboration et intégration de la commune dans Thonon Agglomération en janvier 2017).

La concertation du Public s’est traduite par : - 6 observations écrites sur le registre en mairie portant exclusivement sur des intérêts privés : demandes de constructibilité et modification d’emplacements réservés, - 5 observations reçues par courrier portant exclusivement sur des demandes de constructibilité.

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Ces demandes d’ordre privatif ne peuvent être prises en considération dans le cadre de la concertation, le bilan de la concertation devant apporter des réponses à des questions thématiques et non privatives. Il est regrettable que le bilan de la concertation n’indique pas, même approximativement, le nombre de personnes ayant participé à cette réunion publique.

Le Conseil Communautaire, dans sa délibération N° DEL2017-168, en date du 25 avril 2017 : • Confirme que la concertation relative au projet de PLU s’est déroulée conformément aux modalités fixées par la délibération n° 2014/09/49 en date du 23 septembre 2014. • Tire le bilan de la concertation sur le projet de PLU tel qu’il est présenté et annexé à la présente délibération. Le bilan de la concertation fait partie du dossier d’enquête publique. La concertation du public présentée s’avère effectivement conforme aux modalités de concertation définies par délibération du Conseil Municipal de Loisin. Il est toutefois regrettable que le PADD, les OAP et le règlement graphique n’aient pas fait l’objet d’une publication dans un bulletin municipal permettant à tous les habitants de la commune de prendre connaissance du projet de PLU .

2.3 Contenu du projet de PLU Le projet de PLU comporte conformément à la règlementation : - Un rapport de présentation : Le rapport de présentation dresse une photographie de la commune actuelle et fait une analyse très complète de son évolution au travers de son histoire, de sa situation, de son environnement et de son fonctionnement. Il identifie les besoins et enjeux pour la commune auxquels le PADD devra répondre tout en respectant les nombreux documents supra-communaux qui s’imposent à elle et qui sont, pour la plupart cités. Il justifie les choix retenus par les élus, intègre l’évaluation environnementale et l’étude des incidences du projet de PLU sur l’environnement et notamment sur la zone Natura 2000, décline les règlements graphique (zonage) et écrit, les Orientations d’Aménagement Programmées (OAP) et analyse enfin la cohérence des capacités d’accueil du projet de PLU avec les objectifs de développement démographique et de modération de la consommation d’espaces. - Un projet de Développement Durable (PADD) : Les choix des élus se traduisent par l’élaboration d’un Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), véritable « projet politique » de la commune et « clé de voute » du °PLU, qui constitue le cadre de référence et de cohérence pour les différentes actions d’aménagement que la commune engage et qui doit faire l’objet d’un débat au sein du Conseil de l’Autorité compétente. - Des règlements graphique et écrit : la déclinaison du PADD sur le territoire de la commune se traduit ensuite par des règlements graphique et écrit, qui régissent l’occupation et le droit des sols - Des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) : les zones d’urbanisation futures font l’objet d’un urbanisme de projet en termes de desserte et d’aménagement des espaces. Des annexes relatives aux différents règlements, contraintes et servitudes qui s’appliquent au territoire : eau, assainissement, risques naturels, bruit, …..

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2.3.1 Le diagnostic : les atouts, faiblesses et enjeux de la commune La révision du PLU s’appuie sur un diagnostic de la commune, sur lequel se construisent et se justifient les choix des élus.

• Démographie et habitat Atouts : la commune étant située dans l’aire d’influence du bassin d’emplois genevois, elle enregistre une croissance démographique soutenue (1,4% entre 2008 et 2013) qui repose essentiellement sur le solde migratoire, avec une population jeune, des ménages de taille faible (2,5 p/log) dont les besoins en matière de logements sont diversifiés : nécessité, notamment, d’une offre locative et de logements de tailles variées. Cette diversification des formes d’habitat a été engagée depuis 2012. Faiblesses : l’augmentation croissante de la population nécessite d’être attentif au développement urbain afin de préserver l’identité de la commune et d’assurer les réponses aux attentes des populations en terme d’équipements et services. Le parc de logements, malgré la réalisation d’opérations récentes plus denses et de logements locatifs sociaux impulsés sous l’application du PLU abrogé, est composé de grands logements (95% de 3 pièces et plus) ce qui est cohérent avec la prédominance des maisons individuelles (85% du parc de logements) mais qui pénalise l’installation de jeunes actifs. Enjeux : les enjeux identifiés sont : - Organiser et maîtriser la croissance de la population afin de préserver le cadre de vie des générations futures et permettre d’anticiper les besoins en équipements et services. - Structurer le Chef-Lieu afin d’offrir de véritables espaces de vie collective en vue de dynamiser la commune et limiter les effets négatifs de la rédentialisation de Loisin. - Développer des typologies de logements variées afin d’offrir notamment des possibilités aux jeunes ménages de s’installer et limiter le vieillissement de la population.

• Urbanisation et fonctionnement de la commune Atouts : Des disponibilités sont existantes sur le chef-lieu qui possède par ailleurs un patrimoine identitaire bâti. Les pôles secondaires d’habitat, disposent également d’équipements, de services ou de commerces, d’écoles (Les Mogets) et présentent des dents creuses qui permettent d’envisager un développement urbain sans fragiliser les espaces naturels et agricoles périphériques. Faiblesses : Une urbanisation récente qui s’est surtout effectuée en extension de l’enveloppe urbaine en consommant principalement des terres agricoles et naturelles pour développer de l’habitat peu dense, pouvant conduire à mettre en péril les cohérences qui font aujourd’hui la qualité paysagère. Le chef-lieu, dans son organisation actuelle, de part et d’autre de la RD 1206 pose problème en terme de fonctionnement : dessertes piétonnes, stationnements. Les pôles secondaires (Les Mogets, Tholomaz), qui disposent parfois de capacité importante en extension favorisent actuellement la réalisation d’habitat individuel. Les autres hameaux et secteurs périphériques présentent, quant à eux, des risques d’impacts environnementaux : mitage, pollutions liées aux déplacements, à l’assainissement individuel. Enjeux : les enjeux en matière d’urbanisation et de fonctionnement de la commune portent sur :

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- Recentrer et structurer prioritairement l’urbanisation sur le Chef-lieu, les Mogets, Tholomaz et les dents creuses du coteau, en définissant des limites d’urbanisation clairement identifiées (voiries, chemins, limites naturelles…), et limiter l’urbanisation des hameaux excentrés mal desservis, - Organiser l’urbanisation par la mise en place d’opérations d’ensemble sur les sites à enjeux, permettant de structurer le développement : insertion paysagère, forme urbaine alternative (petit collectif et intermédiaire) moins consommatrice de foncier, liaisons inter-polarités, cheminements piétonniers … et favoriser et encadrer la mutation des bâtiments identitaires ou stratégiquement situés sur le territoire, - Conserver l’intégrité de la plaine agricole et les espaces naturels sensibles.

• Activités économiques Atouts : Le tissu économique est dynamique avec des emplois qui continuent de se créer et la présence de 2 commerces de grande chalandise sur le territoire, ainsi que de quelques services et commerces de proximité. L’agriculture est une activité importante et dynamique sur la commune avec une SAU représentant 38% du territoire communal et 5 exploitations pérennes à 80%, dont la production spécialisée à haute valeur ajoutée (framboises, vin, légumes) est en grande partie commercialisée en circuits courts. Elle permet de maintenir des espaces ouverts et donc de préserver des paysages de qualité qui contribuent à l’identité et au cadre de vie de Loisin. Elle y assure des rôles économiques et paysagers. Le patrimoine bâti, vernaculaire et naturel et le vignoble peuvent être sources d’un tourisme de proximité Faiblesses : l’économie est fortement dépendante des pôles d’emplois proches (Genève, Annemasse), ce qui est à l’origine de besoins de déplacements qui se font essentiellement par voiture individuelle, compte tenu de la faiblesse des modes alternatifs. Les activités économiques sur la commune sont, elles, peu diversifiées, de petites tailles et fragiles au regard des aléas économiques (à l’exception des 2 commerces de grande chalandise). Les commerces et services de proximité s’avèrent insuffisants dans les pôles de vie. L’offre commerciale et de services manque de structuration en liaison avec la configuration urbaine actuelle de la commune. L’activité agricole, quant à elle, exploite des terrains très convoités pour l’extension urbaine. Elle est soumise à une forte pression foncière : arrachage récent de certaines vignes, alors qu’elles représentent un enjeu primordial pour le territoire. Enfin, la commune manque d’équipements pouvant contribuer à une dynamique de tourisme vert : modes doux pour la découverte du territoire, petit hébergement touristique. Enjeux : ils portent sur : - Accompagner la dynamique du développement économique de proximité, notamment en développant la structure commerciale et de services du chef-lieu, - Protéger les espaces agricoles en limitant l’étalement urbain et évitant la fermeture des paysages, - Favoriser le développement d’un tourisme vert de proximité, par la mise en valeur des éléments paysagers et patrimoniaux.

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• Environnement et écologie Atouts : la commune recèle une richesse et une diversité écologique avec des espaces naturels d’intérêt majeur, des espaces naturels complémentaires et une dynamique écologique fonctionnelle. Les sites d’intérêt majeurs font l’objet de mesures de gestion. Ils sont constitués : + du « site Natura 2000 Fr-8201724 marais de Chilly et de Marival », qui forme un ensemble marécageux remarquable en Haute Savoie. Il s’étend sur 130 ha et 4 communes dont Loisin. Il abrite des espèces végétales présentes uniquement sur ce secteur en Haute Savoie : l’œillet de Montpellier, le jonc bulbeux, la leiche de Buxbaum, l’oenanthe fistuleuse et la petite scutellaire. Plusieurs plantes d’intérêt (protection nationale, régionales, listes rouges) sont présentes dans les prairies de Marival et trois espèces d’intérêt communautaire sont bien représentées dans le sud-ouest du maris de Chilly : un batracien, le sonneur à ventre jaune et deux papillons, l’azuré des paluds et l’azuré de la sanguisorbe. + de deux ZNIEFF de type 1 et une ZNIEFF de type 2.Le marais de Chilly, Ballavais et Mermes , ZNIEFF de type 1, est dominée par une roselière qui accueille des oiseaux d’intérêt, tels que la rousserole turdoide et la locustelle tachetée. Les prairies humides de Marival, ZNIEFF de type 1, sont constituées de prairies à molinie et de communautés à grandes laîches dégradées, entourées de boisements humides à aulnes et aulnes .Les zones humides et boisements du Genevois, ZNIEFF de type 2, recouvrent les deux zones de type 1 précédentes et s’étendent sur toute la partie ouest de la commune de Loisin : son zonage souligne la sensibilité particulière du secteur en rapport avec la conservation des espèces remarquables inféodées aux zones humides et aux massifs forestiers, et traduit également les fonctionnalités hydrologiques des zones humides et la connectivité (corridors biologiques). Les espaces naturels complémentaires se composent des massifs forestiers, des cours d’eau, des zones humides d’intérêt local (La grange des Bois), des prairies agricoles. L’important boisement à l’ouest de la commune participe à la biodiversité locale et le contrat de rivière du sud-ouest lémanique permet de veiller activement à la préservation et à la requalification des milieux aquatiques. Les continuités écologiques sur la commune de Loisin ont été identifiées à partie de plusieurs études et du SRCE et ont donné lieu à la cartographie des trames bleues et vertes et des corridors écologiques, dont un corridor fuseau au sud de Tholomaz. Les actions du contrat corridors « Arve et lac » apportent des mesures opérationnelles pour le maintien ou la restauration de ces continuités. Faiblesses : L’intérêt écologique des espaces semi-naturels est limité par la trame agricole et viticole façonnée et exploitée par l’homme de façon intensive. Les voiries qui traversent le territoire communal constituent un obstacle aux déplacements de la faune. Enjeux : Ils portent sur : - La préservation des réservoirs de biodiversité et leur fonctionnalité, - La préservation des espaces naturels et agricoles stratégiques pour la biodiversité du territoire et la dynamique écologique, - La maîtrise des sources de pollution des cours d’eau.

• Le paysage De l’attention portée sur l’équilibre entre l’espace forestier, l’espace agricole ouvert et l’espace bâti, ainsi que sur le statut et la qualité des limites qui assurent la transition entre ces différents espaces, dépendent la capacité du territoire à générer une image paysagère riche, structurée et pérenne.

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L’identité paysagère ancestrale, due en partie à la géomorphologie du site mais aussi au travail de la terre par plusieurs générations, cède aujourd’hui la place à une nouvelle image créée par les lotissements, les infrastructures, les activités artisanales et commerciales… qui traduit une banalisation du territoire, voir une perte de valeur vis-à-vis de l’image ancestrale. C’est pourquoi, la construction d’une identité paysagère commune à l’ensemble des habitants, dans une logique de développement durable, semble nécessaire pour définir des principes d’aménagement porteurs de sens. Dans cette logique, les enjeux pour produire un cadre de vie de qualité, portent sur/ - Veiller à la cohérence et à la qualité des limites d’urbanisation, - Défendre l’intégralité de l’espace agricole ouvert, - Redonner des valeurs de convivialités aux espaces publics, notamment par les voiries et les places, - Prendre en compte les grands équilibres entre les domaines, agricole, forestier, bâti et naturel, afin de garantir à terme, la qualité du cadre de vie, - Sensibiliser la population aux principes de plantations aux abords des maisons individuelles, notamment en employant une palette végétale plutôt indigène.

• Autres thèmes Le diagnostic traite enfin des sols et sous-sols, de la ressource en eau, des équipements, du climat et de l’énergie, des risques naturels, de l’assainissement, des déchets, du bruit avec notamment les nuisances sonores au regard de la RD 1206 Les principaux enjeux portent sur : - La prise en compte des aléas naturels et technologiques dans l’aménagement du territoire : risques de débordements torrentiels et canalisation de gaz traversant la commune notamment, - La maîtrise et la réduction des consommations énergétiques, La prise en compte dans le développement urbain, du classement sonore des infrastructures de transport.

Globalement, le diagnostic met en avant de nombreux atouts mais aussi des faiblesses pour le territoire de Loisin. Son développement futur doit dorénavant se réorganiser en fonction des enjeux mis en évidence mais aussi avec la prise en compte de nombreux documents supra- communaux nouveaux et contraignants.

2.3.2 le PADD Le PADD est défini comme une volonté politique partagée avec les habitants, qui doit respecter les principes d’équilibre et de durabilité et être compatible avec les orientations des documents supra- communaux. Trois objectifs lui sont assignés : • définir les orientations générales des politiques d’aménagement, d’équipement, d’urbanisme, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques,

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• arrêter les orientations générales concernant l’habitat, les transports et les déplacements, le développement des communications numériques, l’équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenus pour l’ensemble de la commune, • fixer des objectifs de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain. Les principaux choix retenus dans le PADD du PLU de Loisin et leur justification découlent de la prise en compte des enjeux de développement durable et des enjeux spécifiques à la commune : l’existant, les atouts et faiblesses et les sensibilités du territoire. Les élus ont souhaité s’inscrire dans une perspective de développement et d’attractivité de la commune, tout en mettant en place les conditions de préservation de son cadre de vie.

Ces choix portent sur : - Un dimensionnement du PLU sur 10 ans , - Un rythme de croissance de +1,4% par an : taux proposé par le PLH et le SCoT et correspondant à celui observé entre 2008 et 2013 sur la commune, - Une production de logements en adéquation avec la croissance démographique : 220 logements sont nécessaires sur la période 2012-2026 pour répondre aux besoins de la population actuelle (décohabitation) et future, ce qui est cohérent avec le rythme de production de 15log/an indiqué au PLH. Compte tenu des constructions autorisées jusqu’à fin 2016, le PLU doit s’attacher à définir les espaces pour l’accueil de 97 logements à produire entre fin 2016 et 2026. Des potentiels constructibles ont été générés depuis 2014 du fait de l’application du RNU : extension de l’enveloppe urbaine et présence de dents creuses. Il s’en suit que 110 logements seront réellement réalisés sans consommer plus de terrain et sans nuire à la structuration urbaine du Chef-lieu, des Mogets et de Tholomaz, portée par la commune. La densité moyenne du projet sera donc meilleure. - La recherche d’une certaine densité dans les nouvelles constructions : le SCoT retient que les typologies de logements de l’ensemble du parc immobilier doivent être réparties comme suivant : 25% de collectifs, 25% d’intermédiaires et 50% d’individuels. Le rééquilibrage sur la commune de Loisin est envisagé, non pas à l’échelle d’un PLU mais de deux. Dans le cadre de ce PLU, la commune affiche une volonté de diversification et de densification en retenant pour les constructions neuves: + 35% de logements individuels, 40% de formes intermédiaires, et 25% de logements collectifs, +12 logt/ha en individuels, 25 logt/ha en intermédiaires et 66 logt/ha en collectifs. - La nécessite de maintenir un cadre de vie de qualité, accompagnant le développement : le cadre urbain de Loisin est un des moteurs de son attractivité. Le PADD affiche donc des orientations fortes en matière de : + Espaces libres et paysagers, +Protection des réservoirs de biodiversité et de mise en valeur de la nature ordinaire, notamment les abords des cours d’eau, + Préservation des espaces agricoles qui participent à la qualité paysagère de la commune, et notamment des coteaux. - Le confortement de l’activité économique avec le maintien des activités économiques sans création de nouvelles zones d’activité, conformément aux orientations du SCoT et développement de commerces et services de proximité au niveau du chef-lieu. - La prédominance des enjeux agricoles : entre 2004 et 2017, 20,2 ha ont été consommés dont 44,1% sur des terres agricoles. Cette proportion sera diminuée d’au moins de moitié dans le projet de PLU .

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- Limitation de la consommation foncière totale à environ 5,8 ha sur 10 ans : 0,6 ha sont dédiés dans le projet aux équipements et 0,6 ha à l’activité commerciale qui pourra ainsi évoluer modérément à la mesure des besoins générés par la population future. Le développement des 10 prochaines années sera donc principalement dédié à l’habitat : la prévision des 97 logements restant à produire entre fin 2016 et 2026 correspond à une consommation de 4,6 ha pour l’habitat .

En conséquence, le projet communal s’articule autour de trois axes: Axe 1 : préserver la cadre de vie • bâtir un projet de paysage cohérent par rapport au territoire communal et qui participe à la préservation et à la valorisation du cadre de vie Les orientations s’appuient sur les enjeux paysagers : + préserver les ouvertures paysagères identitaires depuis les différents axes de déplacement de la commune : RD 1206, voies communales, chemins piétons, + définir les limites d’urbanisation claires pour une meilleure lisibilité du paysage, +Préserver les coteaux et mettre en valeur les éléments du patrimoine, +utiliser les espaces naturels comme support des itinéraires piétons et/ou cycles. • préserver les espaces naturels à valeurs biologiques et paysagères et réduire la consommation d’espaces naturels ou agricoles qui s’est faite au profit de l’urbanisation. Les actions portent sur l’établissement d’un projet de développement s’appuyant sur la trame vert et bleue en : + assurant la protection des réservoirs de biodiversité (marais de Chilly et de Ballavais) et des réservoirs complémentaires, + limitant la pression urbaine sur les corridors écologiques, + garantissant le maintien des prairies agricoles à valeur économique et paysagère, + urbanisant autour de la centralité et des hameaux principaux. • Réduire les consommations énergétiques, favoriser les énergies renouvelables, favoriser les modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle et maîtriser et réduire les sources de pollution et nuisances Les actions retenues portent sur : + maîtriser les besoins énergétiques en privilégiant le développement sur les secteurs stratégiques (en termes d’équipements, de réseaux, de dessertes programmées en transport en commun), et favoriser le recours aux énergies renouvelables dans les nouveaux équipements, + conforter et structurer le réseau de cheminements piétonniers à vocation urbaine, + prendre en compte les diverses sources de nuisances : nuisances sonores liées aux transports et/ou aux activités et nuisances visuelles des zones urbaines et d’activités actuelles et futures. • Tenir compte de la capacité des réseaux pour établir le projet de développement de la commune et limiter la pression sur la ressource en eau. Pour cela, les actions à mettre en œuvre portent sur : + une urbanisation cohérente avec la capacité des réseaux d’eau potable et d’assainissement, + un développement de l’urbanisation dans les secteurs raccordés ou raccordables, + améliorer le réseau d’eau potable et préserver la ressource en eau notamment les captages, +prévoir une gestion adaptée des eaux pluviales et de ruissellement. • Prendre en compte les risques naturels et technologiques . + prendre les dispositions qui s’imposent vis-à-vis de la canalisation de gaz, +tenir compte des risques naturels identifiés dans la carte des aléas notamment pour l’aléa « glissement de terrain ».

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Axe 2 : assurer l’équilibre économique • Favoriser le maintien du tissu économique pour soutenir les emplois qui en dépendent et encourager le développement de commerces et services de proximité. Les actions portent sur : + délimiter les périmètres et traduire règlementairement les différentes orientations et prescriptions du SCoT, + encourager et organiser le tissu commercial et de services de proximité en cœur de bourg, + permettre l’évolution de la zone des Hutins, • Pérenniser l’activité agricole pour son rôle économique, environnemental et paysager, et préserver le coteau agricole ( AOP Crépy). + protéger de l’urbanisation les principales terres agricoles indispensables reconnues par le SCoT et la Chambre d’Agriculture, situées en dehors de l’enveloppe bâtie, + recentrer l’urbanisation dans et aux abords des pôles de développement identifiés, + limiter l’urbanisation aux abords des exploitations pour leur assurer une pérennité et un développement, préserver des accès aisés aux terrains d’usage, et favoriser les ventes directes : soutien à l’activité agricole locale et source de diminution des déplacements. + maintenir des coupures agricoles entre les hameaux • Valorisation du territoire par la mise en valeur des entités remarquables naturelles et bâties. + développer un tourisme vert de proximité reposant sur le patrimoine naturel et urbain, en particulier lié au vignoble et à ses caves, + développer et aménager des sentiers de promenade de randonnée, permettant de répondre aux besoins d’une clientèle de proximité : clientèle citadine des agglomérations limitrophes, + Permettre le développement du « petit » hébergement (gîtes, hôtels, restaurants..), + développer à l’échelle intercommunale des activités et des équipements touristiques et de loisirs, comme la continuité des parcours cyclistes et/ou piétions.

Axe 3 : maîtriser et structurer le développement urbain • Encadrer et maîtriser la croissance démographique, modérer la consommation d’espace et diversifier le parc de logements Pour cela, le PLU prévoit : + une croissance démographique à l’horizon du PLU (2026) de 1,4% par an, dans la continuité de la croissance observée ces dernières années, +un besoin en logements privilégiant l’économie d’espace et la diversification des formes urbaines. Entre 2004 et 2014, la densité moyenne observée des terrains consommés en dents creuses était de 12 log/ha et de 16 log/ha en extensif. Le PLU propose une moyenne de 20 log/ha en extensif afin d’encourager les formes urbaines diversifiées et plus denses avec la répartition suivante : collectifs 25% - intermédiaires 40% - individuels 35%. + échelonner dans le temps la croissance démographique en programmant le phasage et les formes urbaines au sein des zones d’urbanisation futures. • Offrir un parcours résidentiel au sein de la commune, optimiser l’urbanisation au sein de la centralité et de l’enveloppe bâtie des hameaux et encourager l’urbanisation au cœur de l’enveloppe urbaine Cela conduit à : + favoriser l’habitat collectif et l’habitat dit intermédiaire pour tendre vers une meilleure densité des constructions nouvelles et maîtriser l’habitat individuel (maximun 35% des logements neufs), + proposer une offre variée de logements, accompagner et encourager la mutation du bâti,

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+ hiérarchiser les pôles de développement ( le chef-lieu, les Mogets et Tholomaz) et prioriser les secteurs au sein de l’enveloppe urbaine, + densifier et structurer l’urbanisation au sein de l’enveloppe urbaine. • Assurer la mixité des fonctions urbaines (équipements publics d’échelle locale, espaces publics qualitatifs), mettre en place une urbanisation qualitative et répondre aux orientations du SCoT et du PLH en matière de logements aidés Pour répondre à ces objectifs, le PLU prévoit : + mettre en place des OAP pour organiser le développement urbain, + identifier les éléments d’intérêt patrimonial, les doter de règles spécifiques et favoriser les réhabilitations, + anticiper les besoins futurs en terme d’équipements et favoriser leurs usages par tous (maillage doux), + favoriser le lien social dans le cadre des futures opérations d’habitat (espaces publics, lieux de rencontre..), + respecter les objectifs du PLH : 20% de logements locatifs sociaux et 10% en accession sociale. • Améliorer les mobilités locales, permettre le désenclavement du Chablais, et assurer de bonnes connexions avec les communes urbaines et les pôles d’emplois. Cela conduit à : + intégrer le projet de liaison routière entre Machilly et Thonon, + limiter le « tout voiture » en développant et maillant les modes doux ( aussi bien à l’échelle globale que dans le cadre d’opérations d’habitat), en favorisant et sécurisant les accès aux transports en commun et en améliorant et mutualisant l’offre de stationnement, +envisager la création d’un parking de covoiturage et assurer des connexions entre aires de stationnement /transports collectifs/ modes doux.

2.3.3 Le règlement graphique du projet de PLU Au regard des enjeux urbains identifiés, la collectivité s’est engagée dans une démarche de recentrage de l’urbanisation avec une volonté d’économie de foncier. Ainsi, le PLU s’est attaché à concentrer la majeure partie de son développement autour des 3 polarités identifiées (chef-lieu, Les Mogets, Tholomaz) tout en recherchant à mailler les autres secteurs avec la centralité et entre eux. Le territoire communal est partagé en 4 grandes zones : les zones urbaines, les zones à urbaniser, les zones agricoles et les zones naturelles et forestières.

Les zones urbaines Elles se déclinent selon 5 affectations et/ou densification : • Zone urbaine Ua : elle correspond au secteur d’habitat dense des centres urbains. Elle a pour vocation d’accueillir aussi bien de l’habitat, des commerces de proximité que des services et bureaux. L’objectif de la commune est de définir les règles encadrant les rénovations, réhabilitations et constructions nouvelles afin de préserver le patrimoine architectural et identitaire tout en permettant une certaine densification. La hauteur des constructions est limitée à R+2+C et 11 mètres au faîtage, permettant la réalisation de logements collectifs. Elle représente 12,01 Ha au PLU.

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• Zone urbaine Ub : elle correspond aux secteurs d’habitat de densité moyenne, de densité à conforter. L’objectif est de préserver la mixité des formes urbaines, d’assurer une densification et une animation à proximité de la centralité. Les règles de constructions (R+2+Attique ou Comble) et un CES de 0,20 favorisent l’habitat intermédiaire : collectif horizontal, logements groupés et petits collectifs. Elle représente 5,04 ha au PLU. • Zone urbaine Uc : elle correspond aux secteurs d’habitat de densité moyenne à faible et elle est composé majoritairement d’un tissu pavillonnaire. Il s’agit de favoriser la densification, tout en prenant en compte les enjeux paysagers et l’éloignement du centre-village : les logements groupés et les maisons individuelles seront privilégiés et les hauteurs limitées à R+1+Attique ou Comble. La zone UC comprend un secteur UCv correspondant aux hameaux situés sur les espaces viticoles de l’AOP Crépy . Ce secteur dispose de règles de hauteur favorisant les toitures terrasses afin de limiter l’impact visuel des constructions dans la pente. La zone UC représente 65,33 ha au PLU dont 42,92 ha pour le secteur UCv. • Zone Ue : elle correspond aux équipements publics et d’intérêt collectif, nécessitant un règlement adapté. La construction d’équipements publics est aussi autorisée dans les zones urbaines précédentes. Ce zonage spécifique permet d’identifier les ilots destinés à accueillir les équipements structurants, nécessaires au fonctionnement actuel et à venir de la commune. Elle représente 3,41 ha au PLU. • Zone Uxc : elle identifie les zone d’activités commerciales existantes qui doivent pouvoir bénéficier d’un règlement adapté à la nature des activités présentes. Elle représente 5,09 ha au PLU. Les zones urbaines du projet de PLU représentent une superficie totale de 90,88 ha, soit 11,6% du territoire communal.

Les zones d’urbanisation futures Les zones d’urbanisation futures sont à destination principale d’habitat. Le projet de PLU prévoit 5 zones d’urbanisation futures 1AU indicées et aucune zone 2AU : les zones 1AUa respectent les règles de la zone Ua sauf mention contraire, et de façon identique, les zones 1AUb celles de la zone Ub et les zones 1AUc celles de la zone Uc. Le PLU évolue vers un urbanisme de projet résultant de la transcription spatiale du PADD, avec pour la totalité des zones d’urbanisation future des OAP sectorielles.

• Zone 1AUa et 1Aub « chef-lieu centre » située dans le chef-lieu à l’ouest de la RD 1206. Cette zone a vocation à venir conforter l’offre en habitats collectifs et logements groupés à proximité immédiate du centre-village : elle représente 1,9 ha au PLU. La composition urbaine privilégiera l’habitat collectif à proximité de la RD 1206 afin de créer un espace central et urbain, avec des rez-de-chaussée dédiés aux commerces et services. Les logements intermédiaires seront réalisés côté Route de la Ruaz. Un espace paysager sera créé au cœur de l’OAP afin de garantir la qualité du cadre de vie des futurs habitants. Des modes doux irriguant l’opération et la rattachant à la RD 1206 seront créés. Le programme de l’OAP se divise en 3 tranches d’urbanisation permettant un phasage: + tranche A : 28 logements dont 100% de logements sociaux, déjà autorisés,

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+ tranche B : la tranche B accueillera 25% de logements sociaux et 10% de logements en accession sociale (en nombre de logements et en SDP) pour 13 logements intermédiaires et 26 collectifs. + tranche C : 4 logements de type individuel déjà autorisés.

• La zone 1AUa « chef-lieu Est » située à l’Est de la RD 1206 Son ouverture à l’urbanisation est conditionnée par une opération d’aménagement d’ensemble portant sur la totalité de la zone. Elle a pour vocation de conforter l’offre en habitat collectif et logements intermédiaires, à proximité immédiate du centre-village et de créer un espace public ouvert pour apporter de la qualité et de la cohérence dans le chef-lieu : elle représente 0,6 ha au PLU. La composition urbaine privilégiera l’habitat collectif à proximité de la RD 1206 afin de créer un espace central et urbain avec des rez-de-chaussée dédiés aux commerces et services assurant ainsi le pendant de l’OAP « chef-lieu centre ».Des connexions modes doux permettront de longer la RD 1206 sur un parcours sécurisé. Le programme de l’OAP comprend la réalisation de 28 logements environ dont 25% de logements sociaux et 10% en accession sociale (en nombre de logements et en accession sociale).

• La zone 1AUc « Pétolaz » située au sud de Pétolaz Son ouverture à l’urbanisation est conditionnée par une opération d’aménagement d’ensemble portant sur la totalité de la zone. Cette zone a vocation d’organiser un secteur peu dense au niveau de ses accès. La zone de 0,4 ha environ se situe le long du chemin de la Marenaz. Pour des questions de sécurité et afin de limiter les entrées sorties sur ce chemin, une mutualisation des accès est demandée dans le cadre de l’OAP.

• La zone 1AUc « la Mogette Sud » située dans le quartier de la Mogette et dans un centre urbain identifié au PADD Cette zone d’une superficie de 1,3 ha environ, a vocation à conforter l’offre en habitat collectif et logements intermédiaires. Une urbanisation par tranche est possible, à condition de respecter le schéma d’organisation de l’OAP. L’ouverture à l’urbanisation est conditionnée par une opération d’aménagement d’ensemble portant sur la totalité de chaque zone. La composition urbaine prévoit un espace paysager et des cheminements doux à l’intérieur de la zone, afin de la mailler avec le secteur et un accès par la rue de Cortolan. Le programme prévoit la réalisation de 26 logements environ dont 25% de logements sociaux et 10% de logements en accession sociale (en nombre de logements et en SDP).

• La zone 1AUc « La Mogette Nord » Son ouverture à l’urbanisation est conditionnée par une opération d’aménagement d’ensemble portant sur la totalité de la zone. Cette zone de 0,5 ha environ a pour vocation d’organiser un secteur peu dense au niveau de ses accès. Un accès existant, rue de Cortolan, justifie que les habitations de l’OAP, environ 6 logements de type individuel, y soient toutes connectées.

Globalement, les zones d’urbanisation future totalisent 4,7 ha, soit 0,6% du territoire communal.

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Les zones agricoles La zone A comprend les secteurs dans lesquels l’agriculture justifie d’une protection particulière. Elle a pour but de maintenir l’agriculture et de garantir le caractère agreste actuel. Seuls peuvent y être admis les bâtiments et installations agricoles à condition que leurs implantations dans la zone soient reconnues indispensables à l’activité agricole. La zone A se compose de différents secteurs disposant chacun d’une règlementation spécifique : • Un secteur Ap , secteur à forte valeur écologique ou paysagère Il s’agit d’un secteur défini en fonction de l’analyse paysagère et des trames verte et bleue. Sont classés en Ap, les terrains identifiés comme présentant des enjeux paysagers et/ou des sensibilités environnementales : prairies agricoles, corridors écologiques, prairies ayant un rôle de relais de biodiversité.. • Un secteur Avp, secteur de la zone agricole viticole à forte valeur écologique et/ou paysagère Il s’agit d’un secteur viticole défini en fonction de l’analyse paysagère, de l’AOP Crépy et des trames verte et bleue : coteaux agricoles présentant des enjeux paysagers et/ou des sensibilités environnementales. • Un secteur Av, secteur de la zone viticole à forte valeur écologique e/ou paysagère et/ou agronomique. Sont classés en Avp les terrains présentant des enjeux viticoles ( coteaux agricoles) et/ou des sensibilités environnementales ( espaces viticoles ayant un rôle de relais de biodiversité). • Un secteur Agv, secteur dédié à l’accueil des gens du voyage Il s’agit des terrains familiaux privés des gens du voyage qui se sont sédentarisés sur Loisin. Ils représentent 0,18 ha.

Les zones agricoles totalisent 348,11 ha au PLU, soit 44,3 % du territoire communal.

Les zones naturelles et forestières Elles correspondent aux zones naturelles et forestières à protéger en raison de la qualité des sites, milieux et espaces naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique et écologique. Ont été classés en zone N : les grandes unités boisées et les espaces naturels à enjeux de biodiversité, les secteurs de bord de ruisseaux et les secteurs globalement non construits et parfois soumis à des risques naturels. Elles comportent 4 sous-secteurs : - Ne : secteur naturel d’équipements publics ou d’intérêt collectif de plein air et équipement d’infrastructures, - Nd: secteur naturel identifiant l’ancienne décharge, - Ns : secteur de la zone naturelle correspondant à des habitats naturels sensibles : secteur des marais de Chilly et de Marival compris dans le site Natura 2000, - Nh : secteur de la zone naturelle correspodant aux zones humides de l’inventaire départemental.

La totalité de la zone N représente 340,55 ha, soit 43,4% du territoire communal.

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Les emplacements réservés Le PLU comporte 18 emplacements réservés au profit de la commune, dont 8 destinés à l’aménagement de cheminements piétonniers, 1 à la réalisation d’un passage souterrain sous la RD 1206 et 1 pour la réalisation d’un parking relais.

Les éléments d’intérêt patrimonial et bâtiments pouvant changer de destinations Le règlement graphique identifie 27 éléments d’intérêt patrimonial à préserver, voire à réhabiliter, et 4 fermes pouvant changer de destination pour lesquelles des règles et/ou procédures spécifiques s’appliquent.

2.3.4 L’évaluation environnementale L’évaluation environnementale des incidences du PLU sur l’environnement consiste en premier lieu à éviter la majeure partie des incidences prévisibles, soit d’intégrer au mieux les grands enjeux environnementaux dans l’élaboration du PADD, des règlements graphique et écrit. Elle traduit un travail itératif avec l’urbaniste et les élus. L’évaluation environnementale est ensuite intégrée dans les différents chapitres du rapport de présentation. Le dossier de PLU de Loisin avec évaluation environnementale est soumis à l’avis de l’Autorité Environnementale, qui n’a pas répondu dans le délai règlementaire de 2 mois : il fait donc l’objet d’un avis tacite .

2.3.4.1 Les enjeux environnementaux L’évaluation environnementale du PLU de Loisin a mis en évidence les enjeux synthétisés suivants. • Biodiversité : préservation des réservoirs de biodiversité et de leurs fonctionnalités, et prise en compte des corridors écologiques identifiés sur le territoire. • Climat-Energie : maîtrise et la réduction des consommations énergétiques et développement des énergies renouvelables. • Pollutions et qualité des milieux : maîtrise des sources de pollution des cours d’eau et prise en compte des émissions sonores dans le développement urbain. • Ressources naturelles et usages : optimisation de la ressource en eau disponible. • Risques naturels, technologiques et sanitaires : prise en compte des aléas naturels dans l’aménagement du territoire.

2.3.4.2 Incidences du PLU sur l’environnement et mesures envisagées Sur la base de ces enjeux, l’analyse environnementale : - Analyse les perspectives d’évolution de l’environnement en l’absence du document d’urbanisme en projet, - Explique les choix du projet au regard de l’environnement établis au plan international, national ou communautaire, et son articulation avec les documents supra-communaux qui s’imposent à la commune, - Effectue l’analyse environnementale des orientations du PADD et des incidences du projet de PLU et propose des mesures d’intégration environnementales, - Evalue les incidences du projet de PLU sur le site NATURA 2000.

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Il en ressort que : - Le RNU ne peut constituer un outil pertinent pour la prise en compte des enjeux environnementaux dans l’aménagement du territoire de Loisin, - Le projet de PLU a pris en compte l’ensemble des zones revêtant une importance particulière pour l’environnement au travers d’un classement adéquat au plan de zonage et d’un règlement adapté. Aucun projet d’aménagement ne remet en cause leur périmètre ni leurs fonctionnalités. - Les effets du projet de PLU sur les différentes composantes de l’environnement sont soit faibles, soit positives. Le projet de PLU ne fait donc pas l’objet de mesures d’évitement ou de réduction. - Le projet de PLU n’a pas d’incidence directe ou indirecte sur les habitats naturels, les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire, soit sur le site NATURA 2000 du marais de Chilly et de Marival . Un dispositif de suivi des incidences du PLU sur l’environnement est mis en place par le biais d’indicateurs relatifs aux thèmes : biodiversité et milieux naturels, climat-énergie, pollutions et qualités des milieux et ressources naturelles et usages.

2.3.5 Analyse de la cohérence de la capacité du projet de PLU, de la consommation d’espace et de la densité Elles sont analysées au regard de l’habitat, des activités et des équipements ;

Habitat et logements Pour la prochaine décennie, les élus ont fait le choix de mieux maîtriser la croissance démographique et ont souhaité retenir le taux de 1,4% par an de croissance proposé par le PLH 2015/2020 et le SCoT du Chablais. Cette croissance démographique porterait la population de Loisin à environ 1730 habitants en 2026. Ce niveau de population nécessite, compte tenu d’une taille des ménages estimée à 2,25 personnes par logement en 2026 (desserrement de la taille des ménages), la production d’environ 220 logements nouveaux entre 2012 (date d’approbation du SCoT) et 2026 (échéance du PLU). Cet objectif est, par ailleurs, en totale cohérence avec le PLH qui indique que Loisin devra observer un rythme de production de 15 logements/an. Sur la base des logements produits et/ou autorisés au cours de la période 2012-fin 2016, il ressort que 97 logements sont à produire entre fin 2016 et 2026.

Consommation d’espace et densité pour l’habitat Elles sont approchées à partir de l’enveloppe urbaine actuelle et du nombre de logements. L’enveloppe urbaine a été établie au plus près des continuités bâties existantes (sans s’appuyer systématiquement sur les limites parcellaires). Elle inclut également les constructions déjà autorisées et tient compte des coupures d’urbanisation : routes, cours d’eau, boisements, espaces agricoles, ruptures de pente…. Sur la base du nombre de logements fin 2016 sur la commune, et de la surface de l’enveloppe urbaine occupée par de l’habitat, la densité bâtie moyenne sur l’ensemble de l’enveloppe bâtie est de 7,8 logements par hectare à la fin 2016. Sur la période 2004-2012, il a été mobilisé 10,1 ha pour la construction de 105 logements exclusivement individuels.

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Sur la période 2012-fin 2016, un début de rééquilibrage des typologies du bâti s’est effectué sous l’influence du SCoT et du PLU abrogé pendant ses 2 années d’opposabilité. Il a été mobilisé 6,4 ha pour une production de 123 logements dont 38% de collectifs et 19% d’intermédiaires représentant une densité moyenne de 19 logements/ha. Dans le cadre du projet de PLU, la commune affiche la volonté de poursuivre l’effort de diversification et de densification en retenant les éléments suivantes : Typologie du bâti Répartition des constructions en % densité individuel 35% 12 log/ha intermédiaire 40% 25 log/ha collectifs 25% 66 log/ha

Les densités retenues sont celles du SCoT et la typologie des constructions est cohérente avec les exigences du SCoT pour un « pôle de proximité ». Sur ces bases, la consommation d’espace pour la réalisation de l’objectif de logements est de 4,6 ha, correspondant à une densité de 21 log/ha. Les surfaces en dents creuses disponibles, compte tenu d’un coefficient de mobilisation de 60% (2,1 ha) étant insuffisantes pour répondre aux objectifs, il est donc nécessaire de prévoir une urbanisation en extension. 5 zones 1AU couvertes par des OAP afin de minimiser la consommation foncière,(la mobilisation foncière attendue étant de 90%), sont prévues au règlement graphique..

Activités et équipements Le projet de PLU identifie : + 0,6 ha de potentiels classés en Ue dédiés aux évolutions des équipements aux Mogets, + 0,6 ha de potentiels classés en Uxc et dédiés à l’activité commerciale dans la zone des Hutins pour permettre des évolutions de l’actuel bâtiment commercial. Ces zones couvrent les équipements et activités existantes et autorisent des évolutions mesurées.

Consommation foncière totale Elle porte sur 5,8 ha sur 10 ans, toutes activités confondues. Environ, 20,2 ha ont été consommés entre 2004 et fin 2016, toutes activités confondues. Le projet de PLU réduit ainsi de plus de 60% la consommation foncière annuelle.

Mixité sociale La commune de Loisin, de par sa taille, n’est pas soumise à une obligation légale de logements sociaux. Elle dispose actuellement de 34 logements locatifs sociaux (LLS : 6%) auxquels s’ajoutent 37 LLS autorisés entre 2014 et 2016, portant ainsi le parc à 71 LLS.

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Le PLH 2015-2020 qui prévoit pour les constructions neuves 20% de LLS et 10% de logements en accession sociale s’impose toutefois à la commune. Le PLU prévoit donc la réalisation de 25% de logements aidés dans les zones 1AU identifiées au règlement graphique et dans les opérations de plus de 500 m², soit 21 LLS et 8 logements en accession sociale, représentant 17,5% de LLS sur la production de logements à venir dans les OAP et environ 13% du parc de logements à l’horizon 2026, contre 6% en 2016.

Le projet de PLU de Loisin, est économe en consommation d’espace. Il respecte les orientations du SCoT du Chablais en terme de densité et s’inscrit dans une nette tendance à la diversification et à la mixité du bâti.

2.4 Composition du dossier d’enquête publique Le dossier d’enquête publique répond aux exigences règlementaires et comporte :

Pièces relatives à l’enquête publique

Registre d’enquête : 3 registres mis à la disposition du Public au siège de l’enquête Avis des Personnes Publiques Associées ou consultées à leur demande Pièces administratives : Note non technique, résumé non technique de l’évaluation environnementale, 3 délibérations du Conseil Municipal de Loisin (2014 et 2015) et 2 délibérations du Conseil Communautaire de la CC du bas Chablais (2016-2017) relatives à l’élaboration du PLU et Arrêté n°ARR-URB2017-012 relative à l’ouverture de l’enquête publique du PLU Publicité de l’enquête publique : publications légales et affichages sur la commune Nomination du commissaire Enquêteur : décision du tribunal Administratif de Grenoble en date du 12/07/2017, désignant Madame LARROQUE Françoise comme commissaire enquêteur.

Pièces relatives au projet de révision du PLU Projet de PLU arrêté comportant lui-même 5 pièces et 3 annexes : Pièce n°1 : Rapport de présentation incluant les éléments relatifs à l’évaluation environnementale Pièce n°2 : Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), Pièce n°3 : Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP), Pièce n°4 : Règlement Pièce n°5 : Documents graphiques : Plan de zonage commune et plan de zonage chef-lieu Annexes Pièce n°6 : Servitudes d’utilité Publique : liste et plan Pièce n°7 : Annexes sanitaires : eaux potable, eaux usées et eaux pluviales Pièce 8 : Annexes informatives :AP classement sonore des infrastructures de transport, cartes des aléas naturels, document graphique annexe, délibérations du conseil municipal relatives à la taxe d’aménagement.

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3 ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

3.1 Désignation du Commissaire Enquêteur En date du 12 juillet 2017, le Tribunal Administratif de Grenoble a désigné Madame Larroque Françoise, comme commissaire enquêteur pour l’enquête E 17000283/38 relative à «l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la commune de Loisin (Haute Savoie) ». Contact a été pris avec le Service Urbanisme de Thonon Agglomération qui m’a transmis par voie électronique le dossier du PLU arrêté, les délibérations relatives à l’élaboration du PLU ainsi que les avis des personnes Publiques Associées ou consultées.

3.2 Modalités d’organisation de l’enquête En date du 13 Octobre 2017, Thonon Agglomération a prescrit par arrêté N° ARR-URB2017-012 (joint en annexe 1) l’ouverture de l’enquête publique portant sur l’élaboration du PLU de Loisin. L’enquête publique s’est déroulée du 13 Novembre 2017 14 h au 14 décembre 2017 19H, soit durant 32 jours consécutifs.

3.2.1 Réunion avec le maître d’Ouvrage Une réunion en vue de la préparation de l’enquête publique a eu lieu en mairie de Loisin le 9 Octobre 2017. Etaient présents : • Mairie : Madame VENNER Laetitia, 1 ère adjointe au Maire, Madame FAULIGNY Claire, adjointe Urbanisme Environnement, Monsieur DONCHE Yves, adjoint voiries et réseaux, Monsieur MOREL, adjoint aux finances, Madame CHATRON, responsable du Service Urbanisme à la mairie de Loisin, • Thonon Agglomération : Monsieur SCHNEIDER Christophe, service Urbanisme/Droit des sols Pôle, • Moi -même. Les représentants de Loisin et de Thonon Agglomération ont présenté le contexte de l’élaboration du PLU et il a été fixé les modalités pratiques de l’enquête publique, à savoir : - Nombre et lieux des permanences du commissaire enquêteur, - Mise en place d’un mail dédié à l’enquête publique, - Lieu de mise à disposition d’un poste informatique de consultation du dossier d’enquête publique : la mairie, - Lieu de mise à disposition du dossier et registre d’enquête papier : mairie de Loisin, siège de l’enquête publique, - Lieux d’affichage de l’avis d’information, - Information du public de l’enquête publique dans le bulletin municipal à paraître début Novembre, distribué dans les boites aux lettres, - Publications dans la presse légale.

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3.2.2 Visites des lieux J’ai effectué une première visite de reconnaissance de terrain, ce même jour. J’ai complété cette visite des lieux par la visualisation des panneaux d’affichage de Loisin et par des reconnaissances de terrain ultérieures au fur et à mesure des observations et courriers reçus du public.

3.2.3 Analyse des documents du projet de PLU soumis à enquête publique Les différents documents du projet de PLU soumis à enquête sont clairs, bien structurés et cohérents entre eux. Ils rappellent systématiquement les points des documents supra-communaux qui s’imposent à la commune et les éléments pris en compte pour l’élaboration du PLU et notamment du règlement graphique. Leur analyse est, toutefois, à l’origine de remarques de ma part sur quelques points.

Sur le fond Le rapport de présentation est complet. Associé à chaque thème, il est identifié les atouts, faiblesses et enjeux qui induisent les choix du PADD. Une analyse détaillée des permis de construire accordés de 2012 jusqu’à fin 2016, permet de bien identifier le potentiel restant à l’échéance 2026 du PLU, pour être en conformité avec le SCoT en vigueur. Le calcul des capacités du PLU (p189-190) reste toutefois à éclaircir en terme de nombre de logements au vu des logements attendus présentés dans les OAP. La maîtrise du développement urbain de la commune et le respect du SCoT, conduisent à créer une situation aujourd’hui très contraignante (97 logements sur 4,6 ha), conséquence d’une urbanisation sous le régime du RNU, source d’étalement urbain et de consommation d’espace. L’évaluation environnementale reprend l’ensemble des données existantes et connues : elle ne met toutefois pas bien en évidence la démarche itérative qui s’établit entre le diagnostic environnemental et la construction du PADD du PLU. Elle manque d’illustrations, notamment au regard des espèces protégées. Le paysage est particulièrement développé et son importance au regard de l’identité de la commune mise en avant. Le développement de l’urbanisation sur le coteau a progressivement brouillé la lisibilité du paysage. Le maintien de l’activité agricole et la forte valorisation paysagère qu’elle engendre, en atténuent toutefois l’impact. A ce stade de développement de la commune, l’affirmation de la vocation agricole du territoire, nécessite de veiller à l’intégrité des entités agricoles du coteau et de la plaine et de définir des limites claires à l’urbanisation pour retrouver peu à peu, un cadre de vie à l’équilibre harmonieux et susceptible de produire un paysage de qualité. Le rapport de présentation aurait, par ailleurs, mérité de présenter de façon plus détaillée, les bâtis à caractère patrimonial et leurs caractéristiques porteuses d’intérêt.

Le PADD donne la priorité à la préservation du cadre de vie, qui constitue l’axe n°1 : identité paysagère, préservation des milieux naturels riches et interconnectés, limitation des nuisances et développement des modes doux, prise en compte des ressources et des risques naturels et technologiques.

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Il cible ensuite l’équilibre économique (axe n°2) qui s’appuie sur la pérennité des espaces et exploitations agricoles, la préservation du coteau viticole, la valorisation du vignoble et ses caves, et la découverte des espaces naturels d’intérêt. Il contraint ainsi l’urbanisation permettant de maîtriser et structurer le développement urbain (axe n°3) : renforcement des centralités, densification, limitation de la consommation d’espaces, diversification des logements, amélioration des mobilités locales… C’est donc l’identité et la richesse du territoire qui conditionnent le développement urbain et non l’urbanisation qui s’impose au territoire. Le PADD s’inscrit donc bien dans une démarche de développement durable qui se traduit, de plus, par une importante réduction annuelle de consommation d’espaces. Sa transcription règlementaire conduit à un PLU vertueux.

Le règlement graphique questionne toutefois, au regard de la délimitation de l’enveloppe urbaine et des zones 1AU du chef-lieu centre et des Mogets, ainsi qu’au regard de la zone 1AUc de Petolaz :

- Chef-lieu centre : la tranche C de l’OAP (zone 1AUb) correspond à un secteur d’implantation d’habitat individuel déjà autorisé au moment de l’arrêt du PLU (4 logements attendus). Sur la base de l’approche de l’enveloppe urbaine, ce secteur devrait être cartographié en zone U. Par ailleurs, l’autorisation d’urbanisme délivrée porterait sur 4 constructions de 4 logements, soit sur de l’habitat groupé, ce qui n’est pas cohérent avec l’OAP, mais par contre relève bien d’un règlement de type Ub. Les OAP ne devant pas conduire à la réalisation d’habitations individuelles, un classement en zone Ub de ce secteur avec un emplacement réservé pour l’accès sud à la zone 1AUa au plan de zonage pourrait être retenu. Le secteur d’habitat collectif (tranche A) de la zone 1AU fait l’objet d’une autorisation d’urbanisme délivrée pour 28 logements au moment de l’Arrêt du PLU. De même, il faisait l’objet d’une autorisation d’urbanisme lors de l’arrêt du PLU pour un programme de 65 logements, permis de construire qui a fait ensuite l’objet d’un retrait. Au regard de l’approche de l’enveloppe urbaine au moment de l’arrêt du PLU, ces secteurs devraient donc être cartographiés en zone Ua. L’OAP, telle que présentée et qui correspond au projet de centre village, doit donc porter sur une zone Ua (tranche A), une zone Ub (tranche C) avec emplacements réservés pour les voies et cheminements piétonniers et sur une zone 1AUb (tranche B).

- Zones 1AUb et 1AUc des Mogets : toutes deux sont bordées de parcelles incluses dans l’enveloppe urbaine environnantes en zone Uc, non construites. Dans l’hypothèse où ces parcelles ne feraient pas l’objet d’autorisations d’urbanisme valides délivrées lors de l’arrêt du PLU ou d’espaces d’accompagnement du bâti existant, ce classement en zone Uc favorise le développement d’habitations individuelles, ce qui va à l’encontre de la densification énoncée dans le PADD. Une intégration de ces parcelles en zones d’urbanisation futures couvertes par OAP et à vocation d’habitat groupé intermédiaire permettrait un aménagement plus structuré et une meilleure densification des Mogets.

- Zone 1AUc de Petolaz : le secteur de Pétolaz se répartit de part et d’autre de la RD 1206. Dans sa partie ouest, il n’est relié aux Mogets et aux équipements publics (écoles) que par une traversée dangereuse de la RD 1206 pour laquelle il est d’ailleurs prévu un emplacement réservé (n°14) pour la réalisation d’un passage souterrain. Le développement de Pétolaz est à mettre en relation avec la réalisation de cet équipement et ne constitue pas une priorité au même titre que le développement

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du hameau de Ballavais qui le jouxte. La zone d’urbanisation future 1AUc de Petolaz à vocation pavillonnaire (OAP pour 3 à 4 logements), ne se justifie pas. Elle est contraire au PADD qui cible l’urbanisation de centralités au niveau du chef-lieu et des hameaux des Mogets et de Tholomaz.

Par ailleurs, le règlement graphique visualise au niveau du Chef-lieu des zones Ua, de part et d’autre de la RD 1206, contiguës aux OAP du chef-lieu Centre et Est, faiblement construites. Ces zones représentent des enjeux importants en terme de structuration du centre du village. Un développement structuré et cohérent du centre village, me semble nécessiter une réflexion d’aménagement global en cas de mutation de ces secteurs.

Les emplacements réservés portent essentiellement sur la réalisation de cheminements piétonniers et l’élargissement de voiries avec mise en place de trottoirs pour faciliter les liaisons au sein des zones bâties et entre les différents pôles d’urbanisation dont le projet de passage souterrain sous la RD 1206 pour favoriser la liaison de Ballavais- Pétolaz aux Mogets. L’emplacement n°12 est destiné à recevoir un parking relais dans le cadre du développement des transports en commun futurs. Il se positionne à l’entrée de Loisin au giratoire de Tholomaz et sera fortement perceptible, en vue plongeante, de la RD 1206. Le développement des transports en commun n’étant pas de la compétence de la commune, la localisation d’un parking-relais est à étudier dans le cadre de l’intercommunalité à l’échelle de Thonon Agglomération. Son positionnement est à confirmer, compte tenu de la présence d’ores et déjà, à proximité, du parking du Super U et au centre du village, du parking du cimetière à usage mutualisé.

Sur la forme J’ai relevé quelques erreurs écrites n’induisant toutefois ni difficultés de compréhension, ni confusion. Par ailleurs, compte tenu de la sensibilité environnementale de la commune, je regrette qu’aucun plan de la commune à l’échelle au 1/5 000ième ne synthétise les zones de sensibilités écologiques et environnementales, les corridors écologiques, les zones de sensibilités paysagères, les zones de risques naturels .., ce qui aurait beaucoup aidé à la compréhension du projet de zonage du PLU.

3.2.4 Compléments d’information Au vu de cette analyse et des observations recueillies au cours de l’enquête, par ailleurs, j’ai rencontré : - Mr BOSSON, cellule Planification du Service Aménagement-Risques de la DDT le 18/12/2017, - Mme KALLMAN du Cabinet Espaces et Mutations, en charge de la réalisation du PLU, le 19/12/2017.

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3.3 Déroulement de l’enquête L’ensemble des pièces du dossier d’enquête publique ont été paraphées et signées par moi le jeudi 26 /10/2017. L’enquête s’est déroulée pendant 32 jours consécutifs du lundi 13 novembre 2017 14 h au jeudi 14 décembre 2017 19H , pendant lesquels, les pièces du dossier et le registre d’enquête à feuillets non mobiles, ont été tenus à la disposition du public aux jours et heures habituelles d’ouverture de la mairie, siège de l’enquête. J’ai, par ailleurs, demandé à disposer du zonage du PLU précédent abrogé afin de pouvoir comprendre et répondre plus précisément aux questions du public.

Je me suis tenue à la disposition du Public, en mairie de Loisin : -Le jeudi 16 novembre 2017 de 16 h à 19 h, -Le samedi 25 novembre 2017 de 9 h à 12 h, -Le mercredi 29 novembre 2017 de 14 h à 17 h, -Le lundi 4 décembre 2017 de 14 h à 17 h, -Le mercredi 13 décembre de 9h à 12h, -Le jeudi 14 décembre 2017 de 16 h à 19 h.

L’enquête s’est déroulée dans de bonnes conditions matérielles (salle attribuée permettant la confidentialité, mise à disposition d’une salle d’attente pour le public…) et dans un climat serein. Compte tenu de l’affluence, les permanences du 29/11 et du 13/12 ont été prolongées d’une demi- heure. Le 14 décembre j’ai commencé ma permanence à 15 h 30 pour recevoir 2 personnes venues à la permanence précédente et que je n’avais pu entendre du fait de la fermeture de la mairie entre midi et 14h. Aucun problème n’est à signaler.

3.4 Information effective du Public L’information du public s’est faite par :

Parution dans la presse : Première insertion : - Le Messager- Chablais du jeudi 19 octobre 2017 - Le Dauphiné Libéré du vendredi 20 octobre 2017

Deuxième insertion : - Le Dauphiné Libéré du lundi 13 novembre 2017 - Le Messager- Chablais du jeudi 16 novembre 2017

Distribution de flyers Il avait été convenu, lors de la réunion de préparation de l’enquête du 26/10/2017 que les habitants de Loisin seraient informés de l’enquête publique dans le bulletin municipal à paraître début Novembre. Lors de ma première permanence du 16/11, j’ai appris que le bulletin municipal n’avait pas été finalisé pour cette date. J’ai donc demandé que des flyers soient distribués dans les boîtes aux lettres sans tarder, ce qui a été fait (distribution effectuée en fin de semaine). Un exemplaire de flyer est joint en annexe 2.

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Affichage L’enquête publique a fait l’objet d’une publicité par affichage aux lieux habituels d’affichage municipaux de la commune, du 25/10/2017 au 15/12/2017 comme le précise le certificat d’affichage joint en annexe 3 et le visualisent les planches photos jointes également en annexe 3: • Mairie de Loisin, • Eglise de Loisin, • Ecoles de Loisin, • Ballavais, • Tholomaz, • Panneau d’affichage déroulant du Chef-lieu..

Elle a fait également l’objet d’une publicité par affichage au Pôle Urbanisme de Thonon Agglomération , comme l’atteste le certificat d’affichage de Thonon Agglomération joint également en annexe 3.

Internet Une information complémentaire a été faite sur les sites de la mairie de Loisin et de la Communauté de Communes du Bas Chablais, le site de Thonon Agglomération renvoyant sur celui de la CC du bas Chablais. Avis d’enquête et dossiers d’enquête ont été consultables et téléchargeables sur les sites internet : http://www.loisin.fr et http://www.cc-baschablais.com . Par ailleurs, un mail dédié à l’enquête publique a été ouvert pour recevoir les observations du Public :PLU : [email protected] Les observations reçues par mail ont été déposées dans le registre d’enquête papier en mairie et mises sur le site Internet de la Communauté de Communes du Bas Chablais, pour information du Public, au fur et à mesure de leurs arrivées.

Commentaires du commissaire enquêteur J’ai veillé à ce que la totalité des pièces du dossier d’enquête publique papier soient mises sur les sites internet cités précédemment. Les affiches règlementaires au format A2 et de couleur jaune étaient bien visibles et attiraient l’attention. Lors de ma deuxième permanence, j’ai constaté que l’affiche vers l’Eglise avait été arrachée. J’en ai fait la remarque à la mairie qui en a apposé une nouvelle. Je regrette qu’aucune affiche n’ait pu être mise au niveau du magasin Super U (conformément à ma demande), qui constitue un lieu fréquenté par les habitants de Loisin.

3.5 Clôture de l’enquête et rapport comptable des observations Le 14 décembre 2017 à 19 h, j’ai procédé à la clôture de l’enquête publique par signature des registres d’enquête (au nombre de 3) et pris possession des dossiers d’enquêtes, registres et lettres qui m’étaient adressées. Au total 64 personnes se sont déplacées lors des permanences dont plusieurs à deux reprises.

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Parmi ces personnes, plusieurs n’ont pas fait d’observation écrite, leur venue étant liée soit à un simple besoin d’information, soit pour faire des observations orales.

Au total, il a été fait : - 10 observations écrites sur le registre, - 8 observations envoyées par mail, dont certaines accompagnées de documents d’annexes, - 27 lettres remises en mains propres ou adressées à la mairie à l’attention du Commissaire Enquêteur dont plusieurs également avec des documents annexés. Une lettre recommandée avec AR a été réceptionnée en mairie le 15/11 : elle n’a donc pas été ouverte et prise en compte, ne pouvant être consultée par le public avant clôture de l’enquête publique.

Les observations sont codifiées, de la façon suivante : - Observations registre mairie : Obs n°.. - Observation mail : M n° - Observation lettre : L n° suivie des numéros de pages Les documents annexés sont codifiés de la façon suivante : Obs n° A ; Mn° A, Ln° A suivi s des numéros de page.

3.6 Procès-Verbal de synthèse et mémoire en réponse L’analyse des observations du public, des personnes Publiques Associées, et mes propres observations ont fait l’objet d’un PV de synthèse présenté en réunion en mairie en date du 21 décembre 2017 à laquelle participaient : • Mairie : Madame VENNER Laetitia, 1 ère adjointe au Maire, Madame FAULIGNY Claire, adjointe Urbanisme Environnement, Monsieur MOREL Georges, adjoint aux finances, Madame CHATRON, responsable du Service Urbanisme à la mairie de Loisin, • Thonon Agglomération : Monsieur SCHNEIDER Christophe, service Urbanisme/Droit des sols Pôle, • Moi-même

Le PV de synthèse reprend l’ensemble des observations des PPA et du Public (chapitre 4), ainsi que mes propres observations issues de l’analyse des documents du projet de PLU soumis à l’enquête publique (paragraphe 3.2.3). Monsieur le Maire étant absent et ce, jusqu’au 4/01/2018, Thonon Agglomération a demandé que le délai de réponse de l’Autorité Organisatrice soit reportée au 12 janvier 2018, décalant la remise de mon rapport et de mes conclusions au 19 janvier 2018. Ce planning, élaboré d’un commun accord, m’a été confirmée par mail joint en annexe 4. Le PV de synthèse a donc fait l’objet d’un mémoire en réponse de la part de Thonon Agglomération en date du 12/01/2018, joint en intégralité en annexe 5. Le mémoire apporte des réponses aux observations du public. Elles ont été intégrées au chapitre suivant. Par contre, il est indiqué que les observations et prescriptions émises par les personnes publiques associées seront étudiées ultérieurement lors de la réunion de travail prévues avec ces dernières. Enfin aucune réponse n’est apportée aux observations et/ou propositions du commissaire enquêteur.

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4 ANALYSE DES OBSERVATIONS ET REPONSES DU MAITRE D’OUVRAGE

4.1 Avis des personnes Publiques Associées (PPA) Le projet de PLU règlementairement, été soumis aux services de l’Etat et à l’avis de la CDPENAF. Il a été adressé aux Personnes Publiques Associées (PPA) et personnes consultées à leur demande par courrier en date du 31 mai 2017 sollicitant leur avis dans un délai de 3 mois à dater de la réception. La liste des personnes consultées et leurs avis sont présentés dans les tableaux ci - après :

ORGANISME AVIS

Chambre d’Agriculture Savoie Mont -Blanc Cf tableau page suivante

Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Haute -Savoie Cf tableau page suivante

Chambre de Commerce et d’Industrie de la Haute -Savoie Cf tableau page suivante

Conseil Départemental de la Haute Savoie Cf tableau page suivante

Conseil Régional Auvergne -Rhône -Alpes Avis réputé sans observation par absence de réponse

FRAPNA Avis réputé favorable par absence de réponse

INAO Cf tableau page suivante

SDIS de Haute -Savoie Cf tableau page suivante

SIEV Avis réputé sans observation par absence de réponse

SIBAT Avis réputé sans observation par absence de réponse

Communauté d’Agglomération d’Annemasse Avis réputé sans observation par absence de réponse

République et Canton de Genève Avis réputé sans observation par absence de réponse

Pôle Métropole du Genevois Français Avis réputé sans observation par absence de réponse

SIAC/SCoT du Chablais Cf tableau page suivante

Services de l’Etat Cf tableau page suivante

CDPENAF Cf tableau page suivante

Centre National de la Propriété Forestière Avis réputé sans observation par absence de réponse

Centre Régional de la Propriété Foncière Avis réputé sans observation par absence de réponse

ERDF Cf tableau page suivante

Mairie de Machilly Avis réputé sans observation par absence de réponse

Mairie de Chens sur Léman Avis réputé sans observation par absence de réponse

Mairie de Douvaine Avis réputé sans observation par absence de réponse

Mairie de Ballaison Avis réputé sans observation par absence de réponse

Mairie de Veigy -Foncenex Cf tableau page suivante

Mairie de Bons en Chablais Avis réputé sans observation par absence de réponse Le projet de PLU a également été soumis à l’autorité environnementale, qui a émis un avis tacite le 8/09/2017.

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Le tableau ci-dessous synthétise les avis des Personnes Publiques Associées ayant répondu avec avis et commentaires du commissaire enquêteur sur les réserves et demandes effectuées.

Organisme Date Avis Avis, remarques, recommandations et réserves Avis du commissaire enquêteur

Autorité 8/09/2017 Autorisation tacite Environnementale

Services de l’Etat 31/08/2017 Avis favorable . Thonon Agglomération note que : - les objectifs du PLU sont compatibles avec le SCoT, - Le nombre de secteurs de développement est limité à 3 pôles permettant de réduire le mitage et d’améliorer la lisibilité urbaine de la commune : les 3 pôles sont quasi exclusivement situés dans l’enveloppe urbaine (dans les espaces interstitiels et dans les dents creuses) et la consommation

foncière est modérée avec une moyenne de 20 logts/ha,

- les espaces naturels et agricoles, l’environnement et les paysages, le PLH, les risques naturels et technologiques, les servitudes d’utilité publique et les Schéma Départemental d’accueil des gens du Voyage sont bien pris en compte.

Toutefois, Thonon Agglomération doit faire évaluer le PLU avant approbation pour tenir compte des observations ponctuelles suivantes :

- OAP :

L’ouverture des zones 1AU doit faire l’objet d’un échéancier. Dont acte

Les OAP ne doivent pas permettre la réalisation de logements individuels, cf chapitre analyse du dossier de PLU Des OAP supplémentaires sur les dents creuses stratégiques pourraient être ajoutées au projet de PLU.

Pour la prise en compte du PLH, il conviendrait de restreindre le secteur L1 (mixité sociale) à la seule Le règlement écrit des zones Ua Ub,1Au

tranche B, afin que 25% des logements réalisés sur la tranche B soient des LLS. impose les logements sociaux pour tout

projet > 500 m²

-Règlement graphique :

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Organisme Date Avis Avis, remarques, recommandations et réserves Avis du commissaire enquêteur L’emplacement réservé n°12 pour réaliser un parking relais doit être situé en priorité dans l’enveloppe Cf chapitre analyse du dossier de PLU urbaine et en zone UE, le zonage agricole ou naturel n’étant pas approprié. Les parcelles en extension du contour urbain, (0,7 près de l’école, 0,47 ha dans l’OAP Pétolaz et 0,35 Cf chapitre analyse du dossier de PLU ha dans le secteur de la Mogette), pourraient être classées en zone agricole.

Il pourrait être opportun d’identifier un site propice pour le stockage des déchets inertes non A valider par Thonon Agglomération valorisables, issus de chantiers, compte tenu des constructions et infrastructures en cours ou projetées.

Projet de liaison autoroutière Machilly-Thonon les Bains : le périmètre de DUP de 2006 doit être retiré du plan de zonage. Dont acte - Règlement écrit : Les CES des zones Ub, Uc et 1AU mériteraient d’être rehaussés de 0,20 à 0,30 pour faciliter la Risque de dépassement du nombre de réalisation de logements intermédiaires et éventuellement de petits collectifs. logements autorisés à l’horizon du PLU Le règlement de la zone A est trop permissif pour la réalisation de constructions autres qu’agricoles : 420 m² en cumulé.

L’extension et la construction d’annexes pour des bâtiments existants autres que des bâtiments A valider par Thonon Agglomération d’habitat et agricole nécessiteraient de délimiter un STECAL.

Dans les secteurs paysagers, une augmentation de 110 m² de surface de plancher pour les bâtiments

existants parait trop importante et incohérente avec la valeur paysagère.

Dans la bande des travaux du périmètre d’étude du désenclavement du Chablais défini par AP du 2/10/2015, le règlement de zone devra être modifié : autorisation des constructions, équipements et Dont acte travaux relatifs aux équipements publics ou d’intérêt collectif, ajout des dispositions permettant la transparence globale de l’infrastructure par rapport à la faune, les dispositions concernant les clôtures

ne s’appliquent pas aux constructions et travaux relatifs aux équipements publics et d’intérêt public.

- servitudes : Complément des 7/09/2017 La liste et le plan des servitudes doivent être mis à jour, notamment pour les risques liés à la Services de l’Etat Dont acte canalisation de transport de gaz Machilly-Douvaine. Cartographie de la bande des travaux de la liaison autoroutière Machilly- Thonon les Bains.

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Organisme Date Avis Avis, remarques, recommandations et réserves Avis du commissaire enquêteur

CDPENAF 26/07/2017 Avis favorable sous réserve de : + Prévoir un échéancier dans l’ouverture de la zone 1AU. Idem précédemment + Rendre beaucoup moins permissive les dispositions du règlement des zones A et N. + Protéger les zones viticoles en réduisant les extensions de l’enveloppe urbaine, en particulier à A valider par Thonon Agglomération Jacquemi où il est demandé que la limite de la zone urbaine, contiguë aux terres viticoles soit strictement délimitée au Nord-est de la voirie.

Département de la 3/10/217 Avis favorable ( hors délais) Haute Savoie Le département constate d’abord la convergence des différentes orientations du PADD avec ses Dont acte propres préoccupations exposées dans le document de référence « Haute-Savoie 2030 » et expose les demandes du département au titre de ses compétences obligatoires : + routes départementales : limiter la création de nouveaux accès sur les RD, + OAP : les accès prévus dans les OAP devront être cohérents avec ces recommandations. Le principe de contre-allée concernant les OAP devra être affiné et présenté au département pour validation technique. + emplacements réservés : le département demande à être consulté pour les ER 3, 12, 13, 14 et 16.

Chambre 11/09/2017 Avis favorable sous réserve de prendre en compte les demandes suivantes : d’Agriculture - PADD : L’orientation du PADD « La préservation des accès aisés aux terrains d’usage » doit être Dont acte complétée par l’orientation « de préservation des circulations agricoles »

- Règlement graphique :

+ secteur de la Mogette : sur la zone 1AUc, il est demandé une typologie groupé et collective plus affirmée avec une densité plus importante afin de mieux optimiser le foncier disponible au cœur de la Cf chapitre analyse du dossier de PLU servitude pour l’application des 2 OAP ;

+ secteur du Chef-lieu : il est demandé d’augmenter les CES des zones Ub, Uc et de la zone 1AUc afin d’économiser le foncier et- d’établir un phasage dans l’ouverture des différentes zones 1AU indicées. Idem remarques services de l’Etat

+ secteur Jacquemi : il est demandé le retrait de la zone constructible le long de la voie de la parcelle A valider par Thonon Agglomération ZD127 et partiellement ZD372 et de supprimer l’identification des bâtiments présents en zone AU.

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Organisme Date Avis Avis, remarques, recommandations et réserves Avis du commissaire enquêteur -Règlement écrit : + Article A2-2 : alinéa sur les annexes des constructions existantes : réduire la distance d’implantation des annexes à la construction principale de 20 à 10 m. + Article A2-12 : alinéa sur les habitations nécessaires au fonctionnement des exploitations : remplacer les 4 premiers alinéas par la définition suivante « un seul logement de surveillance d’une

superficie maximale de 40 m² de surface de plancher accolé ou intégré au bâtiment d’exploitation peut être autorisé et sous condition de la nécessité de résider sur le site de l’exploitation ». A valider par Thonon Agglomération + Article A2-2-1 : annexes touristiques : compléter l’alinéa sur « les annexes touristiques (gites) sous réserve d’être aménagées dans un bâtiment existant sur le site d’exploitation » par la mention « et à condition que ces annexes soient en lien direct avec l’activité agricole » et supprimer la mention « à moins de 20 m ».

Chambre des 22/08/2017 Avis favorable sous réserve de la prise en compte des remarques suivantes : Métiers et de - PADD : Compte tenu de la taille de la commune, de son rôle dans le SCoT, de son profil (résidents l’Arisanat jeunes travaillant à l’extérieur etc…) et de son niveau d’équipement actuel, le potentiel de développement de nouvelles activités commerciales nous semble limité. -OAP : les OAP chef-lieu ne précisent pas les surfaces dédiées aux activités commerciales. Un travail reste à faire en amont de ces OAP pour savoir dans quelles mesures les activités excentrées sont

intéressées à rejoindre le centre-bourg. La question de la vacance est aussi à anticiper dans le cadre du déplacement de certaines activités vers le centre-bourg. -Règlement graphique : il reste important d’identifier un ou plusieurs sites, pour répondre aux besoins A valider par Thonon Agglomération des entreprises du bâtiment et réduire le risque de site sauvage. -Règlement : il est préconisé de restreindre les activités commerciales uniquement au Chef-lieu, d’autoriser, en zone Uc, l’artisanat de détail avec points de vente ( alimentaire, services), de compléter le règlement de la zone A par « les constructions destinées à la transformation et au commerce sont admises à condition que l’activité de transformation soit déclarée au Répertoire de Métiers par rapport à ces extensions en lien avec la production agricole.

CCI 17/07/2017 Avis favorable

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Organisme Date Avis Avis, remarques, recommandations et réserves Avis du commissaire enquêteur

INAO 04/07/2017 Pas d’opposition au projet de PLU Toutefois, il est noté que le projet aurait pu être davantage économe en matière de consommation A préciser par Thonon Agglomération d’espace agricole et par conséquent de réduction du potentiel de production sous AOP/IGP. Il est regrettable que le potentiel de réhabilitation ne soit pas plus favorisé et que l’exigence de 2 places de stationnement par logement prévu représente un frein entrainant la comptabilisation d’un seul logement sur 10 réhabilitations possibles.

RTE 19/06/2017 Pas d’avis émis RTE demande que soit rajouté dans l’article 2 des zones Uc et N( occupations et utilisations du sol A préciser par Thonon Agglomération soumises à des conditions particulières, les éléments suivants :« Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif sont autorisées dans l’ensemble de la zone, sous- secteurs compris que les travaux de maintenance et de modification de ces ouvrages sont donc également autorisés pour des exigeances fonctionnelles et/ou techniques »

SDIS 06/07/2017 Pas d’avis émis : Il convient de : + mettre en conformité les points d’eau Incendie au regard des risques à défendre, Dont acte +adapter le dimensionnement de la DECI au besoin de développement urbain fixé par le PLU, + s’assurer du dimensionnement des besoins en eau nécessaire à la défense des exploitations agricoles + prendre en compte la présence d’éventuelles canalisations de transport sur la commune et respecter les règles de sécurité associées.

SIAC 31/08/2017 Le SIAC considère que le PLU de Loisin est compatible avec le SCoT du Chablais. Il fait toutefois une remarque sur la zone 1AUc qui prévoit la réalisation d’habitat individuel. Ce secteur pourrait, afin de Cf chapitre analyse du dossier de PLU renforcer la mixité de l’habitat et de limiter la part des maisons individuelles, accueillir une forme

d’habitat intermédiaire en l’inscrivant dans l’OAP . La zone 1 AUc au Sud prévoit, par ailleurs, la réalisation d’habitat intermédiaire. Prolonger cette forme d’habitat ne paraitrait pas de fait incohérent en matière de formes urbaines.

Veigy-Foncenex 25/08/2017 Avis favorable du Conseil municipal

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Commentaires du commissaire enquêteur Certains PPA soulignent la volonté de la commune de répondre aux enjeux nationaux de réduction de consommation d’espaces, de densification, de protection des coteaux agricoles et viticoles sensibles… La totalité des avis sont favorables, mais accompagnés ou sous réserve de prise en compte de recommandations, remarques et observations. Beaucoup concernent des précisions sur le règlement des zones A et N jugées trop permissives, mais n’ayant pas d’incidence sur l’économie du projet de PLU, et qui pourront être prises en compte dans la rédaction définitive du PLU, si nécessaire. Plusieurs remarques concernent toutefois des points significatifs : - La mise en œuvre d’un échéancier pour l’ouverture des zones 1AU : demande des Services de l’Etat, de la CDPENAF et de la Chambre d’Agriculture. La réalisation d’un centre de village structuré au niveau du chef-lieu, aujourd’hui absent, est en effet une priorité d’aménagement pour la commune de Loisin : construction de logements, de services et commerces. Il est donc logique que l’urbanisation du centre du Chef-lieu intervienne préalablement à l’urbanisation des autres secteurs de la commune et qu’au sein même de la zone centre, un phasage soit mis en œuvre . Je recommande la prise en compte de cette demande. - L’absence de constructions individuelles en zone 1AU et dans les OAP : demande des Services de l’Etat, de la Chambre d’Agriculture et du SIAC. La possibilité de maîtriser les programmes de constructions intervenant au travers des zones 1AU soumises à OAP, les zones d’urbanisation future (1AU) doivent donc contribuer à densifier et à rééquilibrer le parc de logements de la commune (à 85% pavillonnaire) pour répondre aux objectifs de 50% à terme, donc intégrer du bâti de type collectif ou intermédiaire dont l’organisation et la volumétrie restent compatibles avec le tissu pavillonnaire environnant. Je recommande la prise en compte de cette demande. - Les CES des zones Ub, Uc et 1AU mériteraient d’être rehaussés pour faciliter la réalisation de logements intermédiaires et éventuellement de petits collectifs et économiser le foncier : demande des Services de l’Etat et de la Chambre d’Agriculture. Les Services de l’Etat demandent qu’ils soient rehaussés de 0,2 à 0,3. Cela ne risquera-t-il pas de générer un risque de dépassement du nombre de logements autorisés à l’horizon du PLU ? Les zones Ub définies comme « secteur périphérique de confortement des centres urbains », disposent déjà du même règlement en terme de hauteur de bâti que les zones Ua, ce qui autorise la réalisation de logements intermédiaires et de petits collectifs (dont certains déjà présents) tout en permettant un tissu urbain plus aéré. - Des OAP supplémentaires sur les dents creuses stratégiques pourraient être ajoutées au projet de PLU : demande des Services de l’Etat . Le règlement graphique visualise au niveau du Chef-lieu des zones Ua, de part et d’autre de la RD 1206, contiguës aux OAP du chef-lieu Centre et Est, faiblement construites. Ces zones représentent des enjeux importants en terme de structuration du centre du village. Un développement structuré et cohérent du centre village, me semble nécessiter une réflexion d’aménagement global en cas de mutation de ces secteurs. Je recommande la prise en compte de cette demande. - Les parcelles en extension du contour urbain , (0,7 près de l’école, 0,47 ha dans l’OAP Pétolaz et 0,35 ha dans le secteur de la Mogette), pourraient être classées en zone agricole : demande des Services de l’Etat Au vu de mon analyse du dossier développée précédemment , je recommande la prise en compte de cette demande pour l’OAP de Pétolaz.

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4.2 Observations du Public Les observations écrites, mails et lettres, traitent principalement des trois thèmes suivants: - Constructibilité des parcelles : cela concerne la majeure partie des remarques, - Modifications des règlements graphique et écrit, - Aménagement du chef-lieu. A cela s’ajoutent quelques questions diverses.

4.2.1 La constructibilité des parcelles

• L 1 complétée par la L 16: Madame Richard Viviane- Loisin Madame Richard est propriétaire de la parcelle ZE n° 17 à Boulanche, classée en 2AU au PLU précédent : elle demande son classement en zone constructible. Elle précise que son terrain a fait l’objet d’un CU positif en 2012 et qu’il est inclus dans l’enveloppe urbaine du PADD afin d’anticiper les besoins futurs et prévoir des réserves foncières (p 23 du PADD)

Avis du commissaire enquêteur Le secteur de Boulanche, ne fait pas partie des priorités de développement du projet de PLU, compte tenu des actuelles faibles possibilités de consommation d’espaces. L’extension de l’enveloppe urbaine à la parcelle 17 située au milieu de la zone agricole n’est pas recevable : son maintien en zone Ap répond aux objectifs de modération de consommation d’espaces agricoles et naturels du PADD et de préservation de la qualité du cadre de vie.

• M 1 et L 3 : Madame PICCA Sylvie, Madame VUACHEX, née DELTRAZ Josette et enfants DELTRAZ- La demande porte sur la parcelle ZC 74, desservie par la route de Ruaz et l’allée de la Cour, en continuité de la mairie, du cimetière et des installations sportives. Son ouverture à l’urbanisation permettrait de renforcer l’attractivité du chef-lieu en y développant des constructions mixant activités économiques, commerciales et habitat.

Avis du commissaire enquêteur. La parcelle ZC74 se localise au sein d’un vaste tènement en plaine cultivé (céréales). Son urbanisation serait contraire au PADD qui cible de préserver au maximum les espaces naturels et agricoles. Ce point justifie son maintien en zone agricole A.

• L 2 : Mme FAVRAT Suzanne, née COTE, représentante légale des héritiers de Mme Veuve Albertine COTE, née SAILLET- Loisin. Madame FAVRAT demande le classement de la parcelle ZE15 en zone constructible au lieu-dit Boulanche. Elle précise qu’elle était classée en 2AU au précédent PLU et devait passer en constructible après la construction du bassin de rétention et qu’elle répond à un développement structuré en confortant le centre village (cf PADD).

Avis du commissaire enquêteur La parcelle ZE 15 n’existe plus au cadastre. A ce nom, sont identifiées les parcelles ZE 573 et 574 issues de la ZE 15. Le secteur de Boulanche ne fait pas partie des priorités de développement du projet de PLU, compte tenu des actuelles faibles possibilités de consommation d’espaces. Son maintien en zone Ap répond aux objectifs de modération de consommation d’espaces agricoles et naturels et de maintien de la qualité du cadre de vie.

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• L 4 : Mr COTE Marcel- Loisin Monsieur COTE demande que la constructibilité de la parcelle ZE 574 au lieu-dit Boulanche, en liaison avec les arguments développés par sa sœur (Favrat née Cote), sa situation précaire (faible retraite) qui ne lui permet pas d’entretenir sa maison et le fait que la vente du terrain lui permettrait une amélioration de ses conditions de vie.

Avis du commissaire enquêteur Cf réponse précédente. Je propose que la mairie se prononce sur le caractère social fondé ou non de cette demande.

• L 6 : Mr ARPIN Jean- Vinay-et Mme ARPIN Claudine- Ils demandent la constructibilité des parcelles ZC252 et ZC253 au lieu-dit « Camalote » du fait d’un certificat d’urbanisme positif en 1996 et de parcelles entourées d’habitations.

Avis du commissaire enquêteur Le certificat d’urbanisme n’est plus valable et les parcelles appartiennent à un vaste espace agricole paysager en plaine assurant les coupures d’urbanisation et les percées visuelles donnant son identité à la commune. Les constructions au sud de ces parcelles sont, elles-mêmes, non classées en zone constructible. Le classement en zone Ap répond aux objectifs de modération de consommation d’espaces agricoles et naturels et de maintien de la qualité du cadre de vie.

• L 7 : Madame GAUDERON Valérie- Elle demande le classement en zone constructible des parcelles ZB 53 et 54 au lieu-dit Nant Besson, enclavées entre deux habitations.

Avis du commissaire enquêteur Ces parcelles appartiennent à un vaste espace agricole paysager en plaine assurant les coupures d’urbanisation et les percées visuelles donnant son identité à la commune. Les 2 constructions de part et d’autre de ces parcelles sont, elles-mêmes, non classées en zone constructible. Le classement en zone Ap répond aux objectifs de modération de consommation d’espaces agricoles et naturels et de maintien de la qualité du cadre de vie.

• Obs 1 et L 9 : Mme FORESTIER née CLAIRENS Bernadette, BLANC Delphine et Jean Philippe et DEGENEVE Jean Marie Propriétaires des parcelles ZB 31 et ZB 32, ils demandent le classement en zone 1AUd des parcelles au lieu-dit « les Plantées » avec mise en place d’une OAP pour la construction de logements intermédiaires collectifs. Le secteur était classé en zone 2AU au PLU précédent. Les parcelles se situent au milieu du quartier de Ballavais classé en zone U et n’ont pas de vocation agricole : absence de bail écrit et oral. Ces parcelles sont très proches du chef-lieu et peuvent s’inscrire dans un plan d’aménagement en cohérence avec les enjeux de la commune.

Avis du commissaire enquêteur Le hameau de Ballavais ne fait pas partie des secteurs prioritaires de développement de la commune. Le rapport de présentation précise : « Ballavais est un hameau périphérique qui n’entretient pas de relation directe avec la RD 1206. Cette polarité est encerclée par des prairies agricoles de qualité. Son urbanisation peut donc mettre en péril des espaces de qualité à préserver. Aussi, ce hameau n’est pas considéré comme un espace de développement prioritaire ». Le classement en zone A répond aux objectifs de modération de consommation d’espaces agricoles et naturels.

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• M 3 : Madame GANTIN Jacqueline Elle demande le classement de la parcelle ZB 33 aux Plantées à Ballavais en zone 1AU. Elle précise qu’elle a eu un CU en 2007, que ce secteur était classé en zone 2 AU au PLU précédent et qu’il est contigu à une zone construite avec toutes les viabilités. Un ensemble de constructions participerait au développement économique de la commune. A la situation frontalière de la commune est associée une demande importante de logements ( cf étude Préfecture de Haute savoie- horizon 2020).

Avis du commissaire enquêteur Idem avis précédent

• L 12 : Mr METRAL Jacques- Loisin Propriétaire récoltant Mr Métral demande la constructibilité de la parcelle A772 de 1055 m² et pour partie (900m²) de la parcelle ZD 563 de 7000 m², très escarpée et empêchant toute culture avec mécanisation. Sa demande est faite dans le cadre de constructions pour ses filles et non pour une promotion immobilière.

Avis du commissaire enquêteur Ces deux parcelles sont classées en zone agricole, l’une en zone Ap est en plaine, l’autre sur les coteaux en zone Avp. Le classement en zone Ap et Avp répond aux objectifs de modération de consommation d’espaces agricoles et naturels et de maintien de la qualité du cadre de vie.

• M 4 : madame GFELLER Marion- Saint Cergues Elle demande la constructibilité de la parcelle ZE 578 aux Hutins Machon, pour partie, en alignement des maisons de part et d’autre du terrain sur les parcelles 89 et 295. Elle précise qu’il n’y a plus de vigne et que les parcelles alentours ne sont pas exploitées.

Avis du commissaire enquêteur Ces parcelles appartiennent à un vaste espace ouvert en coteau classé en Ap dont une partie centrale importante a été utilisée pour la construction d’un bassin de rétention des eaux pluviales, le rendant moins attractif pour la culture. Les parcelles sont actuellement non cultivées : prairies. Les parcelles construites ne sont pas classées en zone constructible Ces parcelles sont limitrophes de la commune de Ballaison et leur vocation future est à voir dans le cadre du PLUi.

• M 8 : Mr MOREL Marc Il demande la constructibilité de la parcelle 308 route de Ruaz qui est située en limite de zone constructible.

Avis du commissaire enquêteur La parcelle 308 appartient à un vaste espace agricole cultivé. Elle marque la limite d’urbanisation du Chef-lieu, dans la continuité de la route de la Ruaz. Son urbanisation serait contraire au PADD dont les objectifs sont d’une part de préserver au maximum les espaces agricoles et naturels et d’autre part de bien identifier les limites d’urbanisation.

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• L 17 : Mr CHAVANNE Jean Claude- Loisin Il sollicite la réintégration de ses parcelles ZE 541 et 542 situées « chez Très Merlu », en zone constructible, afin de finaliser le projet de construction pour lequel le maire avait donné son accord et leur a fait gage des frais pour la viabilisation du terrain. Les parcelles 541 et 542 sont en continuité des parcelles construites. Elles ont fait l’objet d’un CU en 2008 et un compte rendu de réunion en mairie en mars 2008 précise que les parcelles dans la continuité du lotissement « les Caveaux de Lutny » s’urbaniseraient. Un financement de VRD et des échanges de terrain ont dû être réalisés pour la desserte du lotissement.

Avis du commissaire enquêteur Les parcelles 541 et 542 constituent, pour partie, une enclave de zone agricole entre le lotissement au Nord, le bassin de rétention au Sud, la zone urbaine à l’Ouest et une zone N à l’Est. Leur urbanisation pour partie n’est pas incohérente, dans la mesure où elles risquent d’évoluer vers une friche, n’étant plus actuellement cultivées. Le lotissement n’a pu exister que par la réalisation de l’accès sur la RD 225 avec cession de terrain de Mr Chavanne, l’accès par le bas se composant uniquement d’un chemin non carrossable. La demande de Mr Chavanne, pour les raisons citées précédemment, m’apparait recevable pour partie. Je propose qu’elle soit prise en compte dans le cadre du PLUi en cours d’élaboration, dont l’Autorité Organisatrice est Thonon Agglomération.

• L 18 : RETEX Avocats pour les consorts MENUET- Loisin Il est demandé le classement de la parcelle ZE 42 au lieu-dit « Chez Très Merlu » en zone urbaine, créant une continuité urbaine avec la zone urbanisée et encours d’urbanisation ( parcelles 37,38 et 39 à l’Ouest et 46 à l’Est), et les chemins d’accès et voirie réalisées ou à réaliser. Cette parcelle n’a jamais été cultivée : elle est de mauvaise qualité agricole. C’est aujourd’hui une friche. Elle constitue une dent creuse au vu des parcelles construites et à construire. La commune de Loisin a créé en 2011 deux chemins de terre longeant la parcelle en vue d’urbaniser les parcelles 37,38,39 et 41 adjacentes, ce qui a conduit à amputer la parcelle 42 de 240 m². Il est contradictoire d’avoir créé ces accès aux abords de la parcelle sans lui permettre de s’urbaniser.

Avis du commissaire enquêteur La parcelle 42 est mitoyenne des parcelles 541 et 542 : la problématique est identique. La demande des consorts Menuet m’apparait recevable au même titre que précédemment. Je recommande qu’elle soit prise en compte dans le cadre du PLUi en cours d’élaboration, d’Autorité Organisatrice Thonon Agglomération .

• L 19 : Mr GOY Bruno- Loisin Il est demandé la constructibilité des parcelles ZE 79,80 et 81 ayant fait l’objet d’un CU en 2008 et pour lesquelles un promoteur a été consulté pour la réalisation de villas mitoyennes à faibles dépenses énergétiques.

Avis du commissaire enquêteur Ces parcelles se localisent au centre d’un vaste espace cultivé (céréales) en coteau classé en Ap. Leur urbanisation serait contraire au PADD qui cible la préservation au maximum des espaces agricoles et naturels, le maintien des coupures d’urbanisation à l’origine de percées visuelles et des limites nettes des zones urbanisées. La demande de Mr GOY ne m’apparait pas recevable.

• L 20 : Madame LANOUE Annie- 44- La Baule Elle demande le reclassement des parcelles appartenant à son oncle Jean Lenglet classées en zone N et Ap.

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Avis du commissaire enquêteur Le lieu- dit et les n° de parcelles n’étant pas précisés, je demande à la mairie de faire une recherche cadastrale.

• Obs 7 : Mr et Mme BIAR Edmond et ses enfants Ils demandent le classement en zone constructible de la parcelle 189 p lots A,B,C, route de Ballavais, classée au projet de PLU en zone Ap

Avis du commissaire enquêteur La parcelle 189 appartient à un vaste espace agricole cultivé. Elle marque la limite d’urbanisation. Son urbanisation serait contraire au PADD dont les objectifs sont d’une part de préserver au maximum les espaces agricoles et naturels et d’autre part de bien identifier les limites d’urbanisation.

• L 23 : Mme BOCCARD Catherine- Bons en Chablais Elle demande la constructibilité des parcelles ZE 618, 619, 620, 622, 623 et 624 au lieu-dit « les Crettes », classés en Ap au projet de PLU et déclassées par rapport au PLU précédent. Ces parcelles sont héritées d’une donation-partage en 1994 et avaient fait l’objet d’un CU en 1992. L’exploitation agricole est revenue à son frère qui est exploitant sur la commune. Ces parcelles sont entourées sur 3 côtés d’habitations et disposent des viabilités à proximité : elles constituent selon Mr le maire actuel une enclave ou « dent creuse ». Des garanties verbales de constructibilité des parcelles avaient été données par les maires précédents en contrepartie de cessions de terrain : cession d’une bande de la parcelle ZE 85 pour rendre constructibles les parcelles voisines et cession à titre gratuit de terrain pour élargir le chemin de Champs Boulens et réaliser le virage facilitant la circulation des résidents. Le maintien des terrains cultivés au sein de zones habitées est problématique : nuisances sonores, épandage, risques toxiques … Le terrain est divisé en trois lots et a fait l’objet d’une donation-partage à chacun de leurs 2 enfants, le troisième lot étant destiné à les aider dans leur réalisation.

Avis du commissaire enquêteur Les parcelles font aujourd’hui l’objet de cultures de céréales, mais constituent un espace interstitiel entre 2 zones urbanisées. Je propose que la demande de classement en zone constructible soit prise en compte dans le cadre du PLUi en cours d’élaboration dont Thonon Agglomération est l’Autorité Organisatrice.

• L 26 : Mr VIGNY Stephane et - loisin Mr Vigny Stéphane demande le classement en zone AU de la parcelle ZE 593 au lieu-dit Champ Boulens pour environ 2000 m², classée au projet de PLU en Ap pour que ce terrain de famille lui permette de construire son habitation.

Avis du commissaire enquêteur Cette parcelle fait l’objet aujourd’hui de cultures de céréales. Sa constructibilité conduirait à une réduction des espaces agricoles dans un secteur ou le développement de l’urbanisation n’est pas prioritaire compte tenu des faibles surfaces disponibles pour l’urbanisation. La demande de Mr Vigny ne me parait pas recevable dans le cadre de ce PLU.

• L 27 : Mr VIGNY Robert et Mme VIGNY Jocelyne Mr Vigny robert et Mme Vigny Jocelyne demandent la constructibilité de la parcelle ZE 16 à Boulanche

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Avis du commissaire enquêteur La parcelle ZE 16 est d’ores et déjà construite. Elle s’inscrit dans un espace classé en Ap, où sont présents, à proximité des vergers. Le secteur de Boulanche n’est pas une priorité d’urbanisation dans le cadre de ce PLU, où les possibilités de consommation d’espaces sont très limitées. La demande n’est pas recevable dans le cadre de ce PLU.

• Réponse de Thonon Agglomération Les différentes demandes : L1(lettre), M1(mail), L2,L3,L6,L7, obs1 (observations), L9, L12, M3, M4, M8, L20, obs 7, L17 et 18, L19, L26 et 27, sollicitent la modification du classement des parcelles classées, dans le projet de PLU, soit en zone A, Ap, Avp ou N en zone constructible.

La définition des zones constructibles reprennent le parti d’urbanisme défini dans le PADD, à savoir :

« Préserver le cadre de vie des générations futures, modérer la consommation d’espace/optimiser l’urbanisation au sein de la centralité de l’enveloppe bâtie des hameaux, afin de : limiter la consommation spatiale et le mitage de l’urbanisation/limiter les déplacements induits par l’urbanisation diffuse/ limiter les coûts induits pour l’amélioration des réseaux/hiérarchiser les pôles de développement ( le chef-lieu, les Mogets et Tholomaz) et prioriser les secteurs situés au sein de l’enveloppe urbaine/préserver les espaces naturels à valeurs biologiques et paysagères/réduire la consommation d’espaces naturels ou agricole qui s’est fait au au profit de l’urbanisation »

Les demandes seront donc étudiées au regard de ces principes. Toutes les observations n’étant pas exactement dans les mêmes cas de figure ni de même configuration, elles seront précisément étudiées par le conseil communautaire afin de proposer une prise en compte adaptée au regard de la situation géographique, de la carte des aléas, et de l’ensemble des documents nécessaires à l’analyse. Il est à noter que dans le cadre de l’élaboration du PLUI, d’autres partis pris pourront être retenus.

4.2.2 Observations portant sur les règlements graphique et écrit

• L 10 et L 11 : Madame DUNOYER-BOUVET Laurence- 01 Prévissens-Moens- et Mr DUNOYER Jean-LUC- 94 Saint Maur Propriétaires respectivement des parcelles ZE 472 et ZE 473 situées à Cortolan, ils demandent le reclassement en Ucv de ces parcelles dans leur intégralité, classées au projet de PLU en 1AUc. Propriétaires par ailleurs de parcelles agricoles et boisées, ce sont les 2 seules parcelles où ils peuvent construire pour pouvoir s’établir dans la commune. Le classement en 1AUc va à l’encontre d’un projet de desserte établi par géomètre dès 2002. Un CU a été délivré sur la parcelle ZE 472 en 2009. Ces parcelles ont fait l’objet d’une donation-partage en 2003 sur laquelle, des droits de succession sur des terrains constructibles ont été payés. Enfin, le zonage proposé réduirait d’une trentaine de mètres la précédente limite de la zone UCv. Ils précisent que ce zonage, par les contraintes qu’il impose en terme d’aménagement global, de type de constructions et de délais, retarderait, voire invaliderait leurs projets de construction individuelle.

Avis du commissaire enquêteur Les parcelles restant en zone constructible, leur valeur n’est pas modifiée. Elles ne font pas l’objet d’une autorisation d’urbanisme valide et ne sont donc pas à prendre en compte dans l’enveloppe urbaine. Leur classement répond aux objectifs du PADD de densification, de développement de bâti intermédiaire, de limitation de consommation d’espace pour des constructions individuelles. La demande n’est pas recevable dans le cadre de ce PLU.

Elaboration du PLU de la commune de Loisin- Rapport du commissaire enquêteur

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Réponse de Thonon Agglomération Les demandes L10 et L11 sollicitent le reclassement des parcelles ZE n°472 et 473 en zone Ucv dans leur intégralité au lieu du classement en zone 1AUc. Ce classement correspond à la mise en œuvre d’un projet d’ensemble qui pourra être réétudié uniquement si les modifications apportées ne remettent pas en cause sa faisabilité et son esprit.

• L 8 et L 15 : Mr et Mme GALEOTA- Loisin Ils demandent que l’enveloppe urbaine soit tirée aux limites parcellaires pour la parcelle 1384 au Mogets Nord., à l’identique de ce qui a été fait pour les parcelles voisines (695 et 1400), et ce dans la cadre d’un projet de réfection et d’agrandissement de la piscine permettant de conserver au Nord des arbres de grande valeur paysagère.

Avis du commissaire enquêteur Le plan parcellaire et les photos fournis en annexe visualisent également la présence d’arbres au sud de la piscine. La demande me parait recevable. Je propose que la limite de la zone constructible soit ajustée à la marge pour permettre le projet évoqué, tout en la limitant pour préserver les arbres au Sud.

Réponse De Thonon Agglomération La demande L15 sollicite la modification de l’enveloppe urbaine aux limites parcellaires afin de maintenir les arbres et prévoir l’entretien et la réfection de la piscine. Un classement en A ou N ne remet pas en cause la protection des boisements existants.

• Obs 3 et 4 : Mme BARBIER Christine et Mr TISSOT Stéphane- Loisin Les observations portent sur les règles de densification de la zone UB avec augmentation de la hauteur des constructions. Il est demandé de réduire les hauteurs de construction en zone Ub à 9 m. Il est également observé plusieurs incohérences pour la répartition, les calculs et l’information du PLU sur le nombre de logements. Des courriers seront déposés ultérieurement

Avis du commissaire enquêteur Ces points seront traités dans l’analyse des courriers L 21 et L 22.

Réponse de Thonon Agglomération Les demandes obs 3, 4 et L21 portent notamment et essentiellement sur les règles de densité à proximité des biens des requérants. Les densités proposés sont compatibles avec le SCoT et traduisent le PADD.

• Obs 5 : Mr FICHARD B Un permis de construire a été déposé sur la parcelle ZD 321 pour la réalisation d’un chai viticole, d’une surface de vente et de bureaux. Cette parcelle est classée au projet de PLU en zone Ap qui interdit toute construction même de type agricole. Il est demandé le classement en Av du secteur de la parcelle pour permettre la construction de cette cave destinée, entre autres, à recevoir les raisins du coteau viticole situé au-dessus.

Avis du commissaire enquêteur La zone Ap en question est en limite de la commune de Douvaine, dont l’entrée, à quelques centaines de mètres est marquée par un giratoire sur la RD 1206 desservant une zone d’activités commerciales. La parcelle restant en zone agricole, je laisse à l’urbaniste de la commune et à la commune le soin de se prononcer sur cette demande de modification.

Réponse de Thonon Agglomération L’obs 5 sollicite la modification du zonage de la parcelle ZD n°321 , soit de la zone Ap en zone Av.

Elaboration du PLU de la commune de Loisin- Rapport du commissaire enquêteur

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Le PADD vise la protection et la mise en valeur de la viticulture telle que le montre la carte p16 du PADD. Cette demande sera donc étudiée.

• Obs 8 : Mr et Mme VILLARMET Jean –Philippe- Loisin Propriétaires des parcelles 245, 953 et 954, jouxtant la parcelle 1324 de la zone à urbaniser 1AUa du chef-lieu. Ils demandent le respect des prescriptions d’aménagement de l’OAP de la zone 1AUa : habitat intermédiaire de type R+1 en harmonie avec les habitations individuelles et l’implantation des constructions en retrait minimum de 3 m (règles du PLU en zone Ua).

Avis du commissaire enquêteur Il est effectivement prévu de l’habitat peu haut sur cette parcelle pour tenir compte du bâti environnant. Le recul par rapport aux limites séparatives est toutefois fonction de la distance des constructions voisines existantes.

Réponse de Thonon Agglomération L’Obs 8 évoquant les règles d’implantation dans l’OAP du Chef-lieu, les règles retenues s’appuient sur un travail autour des formes urbaines et de la structuration d’un cœur de chef-lieu adapté. Elles permettent une densité compatible avec le SCoT et traduisent le PADD.

• L 21 : Mme BARBIER Christine et Mr TISSOT Stéphane- Loisin Ils demandent que la hauteur des constructions dans la zone Ub soit limitée à 9 m et que la zone non construite en Ub (parcelle A1429 de 3700 m²) soit couverte par une OAP, avec des hauteurs maximales de 9m et une densité de 25 logs/ha comme le préconise le SCoT pour des logements intermédiaires, ce qui va dans le sens de l’avis de la DDT. Ils précisent que la parcelle A 1328 de leur maison d’habitation est cernée par 7000 m² d’espaces libres en zone Ub, immédiatement mobilisables (parcelles A1000, A1429 et A 1341) et que le règlement de la zone Ub permet un potentiel de 100 log/ha soit 70 logements dans les espaces non construits de leur voisinage immédiat. Les précédents documents d’urbanisme limitaient la hauteur à 9 m, ce qui limitait la densité à 25-30 logs/ha avec des hauteurs de R+1, de façon à privilégier la densité horizontale. Les objectifs du projet de PLU en terme de logements, n’étant pas modifiés par rapport au PLU précédents ( cf délibération de lancement du PLU) et l’objectif de 110 logements étant couvert par les OAP, il n’est pas nécessaire de densifier à outrance la zone UB. Par ailleurs, le décompte global de logements du PLU est remis en cause et serait de 146 logements. Enfin, il est regretté que l’arrêté d’ouverture d’enquête n’est pas été affiché à la mairie de Loisin.

Avis du commissaire enquêteur Les règles du PLU de 2011 étaient antérieurs à l’approbation du SCoT du Chablais qui a été approuvé en 2012. La notion de densification des centralités s’est donc imposée au projet de PLU : elle se traduit par une augmentation des hauteurs sans toutefois aller au-delà du R+2, déjà présent en zone Ub pour des constructions récentes. Il est en effet nécessaire pour identifier le chef-lieu de Loisin que celui-ci se densifie, tout en restant compatible avec le caractère de village à dominante agricole. Je demande également dans mes remarques que le décompte des logements soit éclairci. Enfin, l’autorité Organisatrice de l’enquête étant Thonon Agglomération, l’arrêté d’ouverture d’enquête est à afficher au niveau de cette entité. Le panneau d’affichage jaune à l’entrée de la mairie, très visible depuis la RD 1206, reprend l’ensemble des éléments d’information pour permettre au public de s’exprimer sur le PLU. La demande relève plus de l’intérêt privé que de l’intérêt général et ne me parait pas recevable au regard de l’aménagement global du chef-lieu.

Réponse de Thonon Agglomération

Elaboration du PLU de la commune de Loisin- Rapport du commissaire enquêteur

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Les demandes obs 3, 4 et L21 portent notamment et essentiellement sur les règles de densité à proximité des biens des requérants. Les densités proposés sont compatibles avec le SCoT et traduisent le PADD.

• L 22 : Association ADHEC LOISIN représentée par sa présidente, Mme BARBIER Christine -Loisin Il est demandé des règles spécifiques pour protéger le bâti identitaire et de réduire la hauteur des constructions à 9 m hors zone Ua. Pour le bâti, identitaire, il est noté que la maison forte de la Cour (la boulangerie) ne fait l’objet d’aucune règle pour préserver à minima des cônes de vue sur l’édifice. Les hauteurs des constructions autorisées en Ucv en cas de toitures plates sont contestées, du fait qu’elles impactent le paysage et augmente la densité, ce qui est en contradiction avec le PLU dans son ensemble. La hauteur de 11 m en zone Ub du chef-lieu est également contestée. Il est enfin noté l’absence d’une place de village dans le projet d’aménagement du centre du chef-lieu, place qui avait été envisagée, il y a plusieurs années, sur la parcelle A 1429 et abandonnée au profit des promoteurs.

Avis du commissaire enquêteur La protection du bâti identitaire pourrait être intégrée dans une OAP thématique sur les formes urbaines, ce qui va dans le sens de l’avis de la DDT. Les constructions en toitures plates permettent le développement d’habitat avec toitures végétalisées écologiques permettant d’atténuer leur perception depuis la plaine. Il est par contre judicieux que l’aménagement du centre-village puisse être l’objet de la mise en œuvre d’une place urbaine. Je recommande que les OAP de chef-lieu intègrent une place urbaine.

Réponse de Thonon Agglomération La demande L22 porte essentiellement sur l’apport de règles spécifiques pour protéger le bâti identitaire, l’aménagement du chef-lieu, les règles de hauteur. Le PADD vise à la protection des bâtiments architecturaux, à savoir : « mettre en place un projet paysager qui participe à la préservation et à la valorisation du cadre de vie/Préserver et mettre en valeur les éléments du patrimoine : bâti patrimonial, petits éléments patrimoniax… »

• L 24 : Mr TOMANIN et Mr SHOENBERGER, président et vice-président de l’APIEB- Loisin Ils demandent l’intégration du lotissement du Biolet dans le futur PLU de Loisin avec la dénomination « Périmètre maintenant sa propre règlementation ». En résumé, ce lotissement dispose d’un cahier des charges que doivent respecter les co-lotis, document de droit privé qui s’applique toujours. Par contre, ce lotissement crée en 1967 disposait d’un règlement spécifique selon un arrêté préfectoral reprenant le cahier des charges. Ce règlement spécifique, présent dans le POS de 2001, pour des raisons qui incomberaient à l’administration, n’a pas pu être repris dans le document d’urbanisme précédent et n’existe plus aujourd’hui. Le seul moyen de faire appliquer le cahier des charges est par voie judiciaire, ce qu’autorisent les statuts de l’APIEB. Une cohérence entre le règlement du PLU de la zone Ucv du lotissement et du cahier des charges, par une prise en compte de ce dernier plus restrictif que le règlement de la zone Ucv est demandée.

Avis du commissaire enquêteur La demande porte sur la prise en compte d’un document de droit privé dont l’application incomberait à la collectivité. La demande n’est pas recevable.

Elaboration du PLU de la commune de Loisin- Rapport du commissaire enquêteur

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Réponses de Thonon Agglomération La demande L24 concerne l’intégration du lotissement du Biolet dans le PLU avec sa propre règlementation et une modification de la zone UCv dans laquelle, il est situé. Il convient de relever que les dispositions applicables en matière de droit au maintien des règles dans un lotissement ont évolué, suite à l’entrée en vigueur de la Loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové ( dite Loi ALUR n°2014-366 du 24 mars 2014) qui fait disparaître les règles d’urbanisme propres aux lotissements, même si elles ont été maintenues par les colotis, dès lors que l’article L 442-9 du Code de l’Urbanisme, revu par la Loi ALUR prévoit désormais que lorsqu’une majorité de colotis a demandé le maintien des règles, elles cessent de s’appliquer immédiatement si le lotissement est couvert par un plan local d’urbanisme ou un document d’urbanisme en tenant lieu, dès l’entrée en vigueur de la Loi n°2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové. Les règles restrictives en matière de droit à construire, plus restrictives que celles contenues dans les documents d’urbanisme, étaient un frein à l’évolution de certains quartiers, le législateur a souhaité faire disparaître les règles.

4.2.3 L’ aménagement du Chef-lieu- centre

• M 5 et L 13 : Mme NATIVELLE Galliane – assistante à MO – en accord avec les propriétaires du projet Madame Nativelle, fait des observations sur le projet de Loisin- centre concernant les parcelles A 1324, 1320 et 1322, propriété de Mme Garin, les parcelles Zc 197, propriété de Mr Durand pour 3280 m² et terrains communaux ZC 153, A 1117 et 1138. L’OAP inhibe une opération immobilière trouvant un équilibre financier rationnel : le projet ne s’inscrit pas dans une logique économique d’ensemble du fait de la réduction du nombre de logements. Les équipements (voiries, stationnements, voies piétonnes.) ne peuvent être réalisés que dans le cadre d’une promotion immobilière classique et capitalistique. Par ailleurs, la commune n’est pas soumise à l’article 55 de la loi SRU, l’appartenance à la Communautés de Communes du Bas Chablais la soumettant à la réalisation de logements sociaux du fait de la défaillance d’autres communes. En conclusion, elle précise que les règles applicables au projet de PLU rendent impossible économiquement la réalisation de logements sociaux et appartements dans les proportions indiquées.

Avis du commissaire enquêteur A une urbanisation au coup par coup subie par la commune, à partir de ventes de terrains et de promotions immobilières classiques, se substitue aujourd’hui un urbanisme de projet qui se base sur des opérations d’aménagement permettant l’organisation et la structuration d’un espace : leur réalisation se fait avec des aménageurs publics ou privés qui assurent la réalisation des équipements puis cèdent à des promoteurs immobiliers les droits à construire.

• M 6 : Mail de GARIN Bertrand et lettre de Mme GARIN Irma- Loisin Il est demandé que soit proposé un minimum acceptable et nécessaire de 65 logements sur le tènement de 12377m² du chef-lieu. Les arguments mis en avant sont : densité insuffisante au PLU, compte tenu des permis déjà autorisés ( Bouygues, Nexity), hauteur le long de la RD 1206 en cohérence avec la ville Garin, le bâti SA Mont Blanc, la Cour., nécessité d’une population suffisante pour les écoles, commerces services.., offre plus diversifiée lorsqu’il y a plus de logements, rentabilité de l’opération, projet architectural de centre ville fort et dense. Veigy-Foncenex et Saint Cergues jouent, elles, la carte du développement frontalier.

Avis du commissaire enquêteur L’aménagement du centre du chef-lieu vise à créer un cœur de village et non pas un centre-ville.

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• M 7 : Mme GARIN IRMA – Loisin Elle informe qu’elle donne son accord à madame Nativelle Galliene pour rechercher un nouveau promoteur pour le terrain au 365 Grande Rue à loisin.

• L 14 : Mr DURAND Claude- 50 Grandville Propriétaire de la parcelle ZC 197, faisant partie de l’ensemble plus vaste dénommé « Zone 1AUa chef-lieu centre » il s’exprime sur le projet de la zone 1AUa. Il constate un déséquilibre inégalitaire en matière de densité entre les tranche A et B, il souhaite que la densité de la tranche B soit relevée sur la base des autorisations d’urbanisme délivrées ces 3 dernières années sur le chef-lieu, il calcule que les OAP permettent la réalisation de 96 logements ce qui est loin de l’objectif de 220 logements à l’horizon du PLU, il note que la réduction de la densité au regard de ce qui avait été autorisé et que l’évolution brutale du nombre de logements sociaux ne sont pas compréhensibles et enfin que la voie de desserte de la zone deviendra une voie de transit perturbant la tranquillité des riverains et nécessitant l’élargissement d’autres voiries perdant leur caractère doux. Enfin, il considère que l’urbaniste se substitue à l’architecte en créant des rigidités.

Avis du commissaire enquêteur La densification s’accompagne obligatoirement de la mise en cohérence des infrastructures de voiries, de réseaux… d’où la nécessité d’un aménagement global et d’une OAP. Le SCoT qui s’impose à la commune autorise 220 logements sur la période 2012- fin 2016. Compte tenu des logements déjà construits, le potentiel du PLU est de 97 logements et non 220, ce qui limite la densification à outrance.

L’aménagement du chef-lieu fait l’objet d’observations contradictoires. Les propriétaires des parcelles concernées par l’OAP sont demandeurs de plus de logements, de plus de densité, de plus de hauteur et contestent les orientations de l’OAP. Les propriétaires des zones riveraines (zone UB du Chef-lieu centre) sont demandeurs de moins de logements, de moins de densité, de moins de hauteur et contestent le règlement de la zone Ub. On est là, typiquement dans la défense d’intérêts privés et non pas dans une réflexion d’urbanisation cohérente d’un centre de village. L’aménagement proposé pour le centre-village ( OAP) respecte les préconisations du SCot, permet une densification tout en respectant une transition en terme de typologie de constructions avec le bâti environnant, assure une mixité urbaine et sociale et permet de structurer le centre et de réduire la coupure urbaine de la RD 1206, choses difficiles à obtenir dans le cadre de ventes directes à des promoteurs immobiliers.

• Réponses de Thonon Agglomération Les requêtes M5, L13, M7 et L14 portent sur l’aménagement du chef-lieu qui est couvert par une OAP. Les requérants souhaitent plus de logements, de densité, de hauteur et contestent les orientations de l’OAP. Le projet proposé est compatible avec le SCoT et traduit le PADD.

4.2.4 Autres thèmes Les observations portent sur :

Les déplacements • M 2 : Mr LAPIERRE Ludovic- Loisin

Elaboration du PLU de la commune de Loisin- Rapport du commissaire enquêteur

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Il demande le retrait de l’emplacement réservé n°12 sur la parcelle 923 pour la réalisation d’un parking relais. Compte tenu du fait qu’une partie du parking de Super U est dédié à du relais- covoiturage, il s’oppose à ce parking aux motifs suivants : nuisances pour son habitation ( bruit, invasion gens du voyages, rodéo, dépôt de carcasse de voitures, intimité perturbée..) , difficultés d’entrée et de sortie du chemin des Ensarmets, délaissé de la parcelle, inaccessibilité pour l’agriculteur qui l’exploite, dégradation du paysage.

Avis du commissaire enquêteur Cf mon analyse du dossier du PLU (chapitre 4).

• L 22 : Association ADHEC LOISIN représentée par sa présidente, Mme BARBIER Christine -Loisin Elle juge les projets de déplacements doux insuffisants : la route de la Ruaz qui permet d’aller au Géopark ( oublié dans le PLU) est très fréquentée par les piétons et les cyclistes et mériterait d’être prise en compte.

Avis du commissaire enquêteur A préciser par la commune, Géopark ne concernant pas que la commune de Loisin.

Le patrimoine • L 5: Mme DUNOYER Josette- Loisin La maison d’habitation située sur la parcelle D 568 n°6 est classée comme construction susceptible d’avoir un intérêt patrimonial. Son architecture des années 50 est jugée banale. La question est posée si ce n’est pas le corps de ferme attenant à cette habitation qui serait concerné ?

.Avis du commissaire enquêteur A préciser par la commune ou l’urbaniste de la commune.

• Obs 6 : Association ADHEC LOISIN représentée par sa présidente, Mme BARBIER Christine -Loisin Dépôt d’un courrier observant le manque de protection de la maison « La Cour » déjà évoquée précédemment.

Observations diverses • L 8 et L 15: Mr et Mme GALEOTA - Loisin Ils demandent que soit reporté au cadastre le bâtiment existant sur la parcelle 594. Cette demande est notée mais hors objet de l’enquête PLU

• Obs n° 9 et 10 : Association APIEB –Loisin Ces observations portent sur la cession d’un chemin d’exploitation longeant le lotissement des Biolets. Cette observation est notée mais hors objet de l’enquête publique PLU Des questions sont posées sur les obligations des propriétaires riverains du ruisseau des Arial. Ces demandes sont notées mais hors objet de l’enquête du PLU. A titre indicatif, on peut se procurer à la DDT de la Haute Savoie, un guide des cours d’eau en Haute Savoie qui répond à ces questions.

Elaboration du PLU de la commune de Loisin- Rapport du commissaire enquêteur

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• Obs 2 : Anonyme ; Il est noté que le projet de PLU est dans la continuité du PLU précédent.

• L 25 : Mr et Mme CRIPPA Adriano- Loisin Leurs observations portent sur un refus de permis en liaison avec un risque naturel lié au torrent de Tholomaz. Il précise que le cours d’eau est busé et que l’information est absente sur le plan cadastral, et dans les documents du PLU. Le ruisseau busé serait celui mis en évidence par la série de regards et éloigné de sa propriété : parcelles n° 514, 515, 517, 520 et 521.

.Avis du commissaire enquêteur Le ruisseau de THolomaz est représenté selon son ancien cours avec un aléa fort en matière d’inondation. Bien que le ruisseau soit busé, l’aléa est présent en cas de risque d’obturation de la buse par embâcle. Dans ces conditions, si le cours d’eau naturel n’a pas été remblayé, l’eau s’écoulera selon l’ancien cours qui constitue un point bas. C’est pourquoi, le tracé de l’aléa fort maintient l’ancien tracé du cours du cours d’eau. A cet aléa fort est associé, dans les PPRN qui régissent les risques une zone d’inconstructibilité correspondante au «Lit mineur du torrent ou du ruisseau torrentiel ave bande de sécurité de largeur variable, selon la morphologie du site, l’importance de bassin versant ou/et la nature du torrent ou du ruisseau torrentiel ». Elle est, en général de 5 à 10 m, et peut être précisée par les Services de l’Etat en charge des risques naturels.

• Réponses de Thonon Agglomération Différentes observations : l8, obs 2, 9 et 10 ont été formulé mais hors objet de l’enquête publique. La demande L25 porte sur l’emprise du ruisseau de Tholomaz busé en zone d’aléas forts, en limite du bien des requérants et ayant entrainé un refus de permis de construire. La carte d’aléas s’applique sur le territoire. Cette demande sera étudiée au regard de ce document.

5 SYNTHESE ET CONCLUSIONS La synthèse des Avis, observations et réponses apportées est développée dans la partie suivante « Avis et conclusions motivées du commissaire enquêteur » .

A le 18 janvier 2018 La Commissaire Enquêteur LARROQUE Françoise

Elaboration du PLU de la commune de Loisin- Rapport du commissaire enquêteur

DEPARTEMENT DE LA HAUTE SAVOIE

THONON AGGLOMERATION

Commune de Loisin

ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME

Enquête publique TA N° E 17000283/38

du 13 novembre 2017 au 14 décembre 2017

Avis et conclusions motivées

du Commissaire Enquêteur

LARROQUE Françoise – Commissaire Enquêteur

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En date du 12 juillet 2017, le Tribunal Administratif de Grenoble a désigné Madame Larroque Françoise, comme commissaire enquêteur pour l’enquête E 17000283/38 relative à «l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la commune de Loisin (Haute Savoie) ».

En date du 13 Octobre 2017, Thonon Agglomération a prescrit par arrêté N° ARR-URB2017-012 l’ouverture de l’enquête publique portant sur l’élaboration du PLU de Loisin. L’enquête publique s’est déroulée du 13 Novembre 2017-14 h au 14 décembre 2017-19H, soit durant 32 jours consécutifs.

Durant cette période, le public a pu consulter le dossier d’enquête sous forme papier en mairie de Loisin et sous forme dématérialisée sur les sites Internet de la commune de Loisin et de Thonon Agglomération. Il a pu apporter des observations sur le registre d’enquête papier aux heures d’ouverture au public de la mairie de Loisin, siège de l’enquête publique, adresser des courriers à mon attention, que j’ai annexés au registre d’enquête au fur et à mesure de leur arrivée, et enfin les envoyer par mail dédié à l’enquête publique, mails qui ont été également annexés au registre d’enquête papier et mises sur le site Internet de Thonon Agglomération.

Pour mener à bien l’enquête, j’ai procédé aux différentes étapes suivantes : - Analyse du dossier d’enquête (complétude et contenu) et des modalités d’information du public, - Participation à la réunion de préparation de l’enquête publique en mairie de Loisin, - Reconnaissance du territoire de la commune, suivie d’observations ponctuelles de terrain, suite aux observations reçues, - Réception du public au cours de 6 permanences de 3h, - Analyse des avis des Personnes Publiques Associées (PPA), - Analyse des observations, mails et courriers du Public, - Rédaction et présentation du procès-verbal de synthèse au cours d’une réunion en mairie, - Prise en compte du mémoire en réponse de Thonon Agglomération, Le rapport traite de ces différentes étapes, les conclusions motivées et avis suivants en sont la synthèse.

Conclusions relatives au contexte de l’élaboration du PLU de Loisin La commune de Loisin se localise au Nord du département de la Haute Savoie. Son territoire s’inscrit dans la plaine qui s’étend du Sud-ouest du Mont de Boissy jusqu’au lac Léman. C’est une commune restée rurale qui se développe aujourd’hui beaucoup sous l’influence des pôles d’emploi de Genève (15 kms) et d’Annemasse (16 kms) avec des problématiques de pression foncière, d’urbanisme et de logement, de transports et déplacements… Le territoire se caractérise par : - Des coteaux viticoles à l’Est de la commune, - Des boisements et marais à l’Ouest dont les prairies humides de Marival et du marais de Chilly, couvertes par une zone Natura 2000 et classées au titre de zone spéciale de conservation (ZSC).

Révision du PLU de la commune de Musièges- Conclusions et avis motivés du commissaire enquêteur

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- Une vaste plaine agricole traversée par la RD 1206 selon un axe Nord/Sud. C’est l’axe principal de transit routier et de desserte locale. Elle coupe la commune en deux en marquant une limite physique pas toujours facile à franchir. L’urbanisation s’est principalement développée le long de la RD 1206 créant ainsi une urbanisation en chapelet le long de la RD 1206, qui laisse de vastes coupures agricoles assurant des continuités paysagères.

• Un contexte territorial attractif à l’origine d’un dynamisme démographique La commune de Loisin bénéficie d’un véritable balcon orienté à l’Ouest sur le lac Léman et au-delà sur les contreforts du Jura. Le coteau viticole de la commune représente sans doute, l’une des composantes principales de l’image paysagère de la commune. Elle offre un cadre paysager privilégié, avec des milieux naturels variés, des plages agricoles, viticoles et forestières qui forment une trame agro-environnementale d’intérêt écologique et paysagère, et ce, à proximité des bassins d’emplois de Genève et d’Annemasse. Elle est dotée d’enseignes commerciales nationales mais manque, toutefois, de commerces de proximité. Elle est très attractive, ce qui conduit à un dynamisme démographique caractérisé par une croissance urbaine mal maitrisée par un RNU, ayant pour effet une extension de « l’enveloppe urbaine » au détriment des espaces agricoles et viticoles, garants de la qualité de vie de ses habitants. Les élus souhaitent poursuivre et maîtriser la croissance actuelle portant la population de 1465 en 2014 à 1730 habitants environ à l’horizon 2026 (taux de croissance annuel moyen de 1,4% ) en permettant la réalisation de 97 logements à l’échéance du PLU, dans le cadre de réhabilitations, de comblements de dents creuses et d’extension de l’urbanisation.

• Un projet de PLU pour cadrer l’urbanisme de la commune régi depuis 2014 par le RNU, qui intègre les évolutions législatives et de structures dans un contexte de procédures supra-communales en cours. La commune de Loisin était dotée d’un POS qui a fait l’objet d’une annulation en 2007. Elle a alors élaboré un PLU approuvé le 25 janvier 2011. En raison de la déclaration d’illégalité du PLU par la Cour Administrative d’Appel, le PLU a été abrogé en date du 15 avril 2014, date à laquelle, du fait de l’annulation précédente du POS, l’urbanisation sur la commune est régie par le Règlement National d’Urbanisme. Celui-ci étant très permissif, afin d’éviter le phénomène de mitage et d’extension de la zone urbaine, le conseil Municipal de Loisin, en date du 23 septembre 2014, a lancé l’élaboration d’un nouveau projet de PLU arrêté le 25 avril 2017. Plusieurs lois ont profondément modifié l’urbanisme en intégrant la préservation des territoires agricoles, l’écologie des territoires et en ciblant l’efficacité et l’équité dans le développement urbain qui se décline dorénavant selon un urbanisme de projet. Dans ce cadre législatif nouveau, le PLU de Loisin se doit d’être compatible avec les documents supra-communaux élaborés par l’Etat ou d’autres collectivités territoriales : SRCAE, SRCE, SDAGE, SCoT, Contrat de rivière … En l’occurrence, la commune de Loisin est couverte par le SCoT du Chablais approuvé en Février 2012. Il est à noter qu’une révision du SCoT est en cours depuis le 5 novembre 2015. Par ailleurs, le développement de la commune de Loisin qui a d’abord été réfléchi à l’échelle de la commune, s’est organisé, ensuite, dans de le cadre de la Communauté de Communes du Bas Chablais , à laquelle la compétence Urbanisme a été transférée en 2015.

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Elle s’organise aujourd’hui à l’échelle Thonon Agglomération regroupant 25 communes , créée au 1er janvier 2017 par fusion de deux intercommunalités et de la ville de Thonon les Bains: communautés de communes du Bas Chablais et de Collines du Léman. Il est également à noter qu’un PLUI a été lancé sur le territoire de la communauté de communes du Bas Chablais en Décembre 2015 avec pour objectif une approbation en 2019: le diagnostic est aujourd’hui validé et le PADD a fait l’objet d’un débat fin 2016. C’est un document qui viendra donc se substituer très prochainement au PLU de la commune et qui pourra apporter des modifications au projet de PLU dans le cadre de réflexions conduites à l’échelle d’un territoire et non plus d’une commune.

Les élus de la commune de Loisin ont souhaité finaliser l’élaboration du PLU débutée en 2014, sans attendre la mise en place du PLUI, afin d’enrayer le mitage et l’extension de l’enveloppe urbaine et répondre aux objectifs suivants : - Une meilleure prise en compte de l’environnement et la valorisation du cadre de vie, - La maîtrise du développement urbain de la commune, - Le respect par le document d’urbanisme communal des récentes règlementations et des contraintes supra-communales : SCot du Chablais, Lois Grenelle, ALUR, LAAF,

• Une concertation préalable du public minimale La concertation du public a été conforme aux modalités de concertation définies par délibération du Conseil Municipal de Loisin: consultation de l’ancien PLU, malgré sa déclaration d’illégalité, aux heures d’ouvertures de la mairie, mise à disposition du public des documents de synthèse de chaque phase, information régulière sur le site Internet de la mairie ( documents d’étude, invitation à la réunion publique), registre pour observations durant toute la phase de concertation, information dans le bulletin municipal et organisation d’une réunion publiques le 8 mars 2017. Il est toutefois regrettable que les différentes étapes de la révision du PLU n’aient pas fait l’objet d’une information par bulletin municipal. En effet, les éléments portés à la connaissance du public dans les bulletins municipaux de Novembre 2014 et de janvier 2017 se limitent au calendrier prévisionnel du PLU et aux informations relatives au déroulement du PLU et aux évolutions à venir en terme de procédures. Les objectifs de la révision du PLU, le PADD, et les OAP n’ont donc été diffusés qu’au public ayant mené une démarche volontaire d’information par la participation à la réunion publique ou par consultation du dossier de concertation en mairie et des sites internet.

• Un projet de PLU qui fait de l’identité et de la richesse du territoire, les points forts et limite le développement urbain en réduisant de façon drastique l’extension urbaine. Le projet communal s’articule autour de 3 axes : - Axe 1 : préserver le cadre de vie en visant notamment à bâtir un projet de paysage cohérent par rapport au territoire communal et qui participe à la préservation et à la valorisation du cadre de vie, à préserver les espaces naturels à valeurs biologiques et paysagères et à réduire la consommation d’espaces naturels ou agricoles…. - Axe 2 : assurer l’équilibre économique en pérennisant notamment l’activité agricole pour son rôle économique, environnemental et paysager et en préservant le coteau agricole.

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- Axe 3 : maîtriser et structurer le développement urbain en optimisant l’urbanisation au sein de la centralité et de l’enveloppe bâtie des hameaux et en encourageant l’urbanisation au sein de l’enveloppe urbaine. Le projet de PLU s’inscrit ainsi dans la politique nationale des lois SRU, ENE, ALUR, LAAF. Il respecte les objectifs et orientations des documents supra-communaux (SCoT, PLH) en termes de croissance (+1,4% par an), de densité pour les nouvelles constructions (21 logts/ha) et de logements (97 logements à construire entre fin 2016 et 2026, avec une part imposé de logements sociaux). Le PLU prévoit, en effet, la réalisation de logements aidés, conformément au PLH du bas-Chablais, qui permettront d’atteindre 13% du parc de logements à l’horizon 2026, contre 6% actuellement. Il affiche des orientations fortes en matière d’espaces libres et paysagers, de protection des réservoirs de biodiversité, de mise en valeur de la nature ordinaire, et de préservation des espaces agricoles qui participent à la qualité paysagère de la commune, et notamment des coteaux. Il conforte le développement économique avec le maintien des activités économiques sans création de nouvelles zones d’activité, et le développement de commerces et services de proximité au niveau du chef-lieu. Il confirme enfin la prédominance des enjeux agricoles en ayant pour objectif la réduction de plus de la moitié des terres agricoles : en effet, entre 2004 et 2017, 20,2 ha ont été consommés dont 44,1% sur des terres agricoles. Le développement des 10 prochaines années est principalement dédié à l’habitat. La réalisation des 97 logements restant à produire entre fin 2016 et 2026 correspond à une consommation de 4,6 ha. La consommation foncière totale est limitée à environ 5,8 ha sur 10 ans : 0,6 ha sont dédiés dans le projet aux équipements et 0,6 ha à l’activité commerciale qui pourra ainsi évoluer modérément à la mesure des besoins générés par la population future.

Le projet de PLU réduit donc de plus de 60% la consommation foncière annuelle observée ces treize dernières années pour une croissance démographique annuelle maintenue à 1,4% avec une densité moyenne pour les constructions futures de 21 logts/ha, soit 2,7 fois celle observée fin 2016 sur l’ensemble de la commune (7,8 logts/ha). Il s’inscrit dans une nette tendance à la diversification et à la mixité sociale du bâti.

• Un projet de PLU qui concentre l’urbanisation future au sein de l’enveloppe urbaine et assure sa maîtrise par des OAP sectorielles. Le PADD a hiérarchisé les pôles de développement de la commune qui sont le Chef-lieu, les Mogets et Tholomaz et priorisé les secteurs au sein de l’enveloppe urbaine. Le PLU concentre donc l’urbanisation future au sein du Chef-lieu et du hameau des Mogets où sont présents les équipements de la commune avec 4 zones d’urbanisation futures: zones du Chef-lieu- Centre et du Chef-lieu Est et zones des Mogets Sud et des Mogets Nord. Une cinquième petite zone 1AU est excentrée et localisée à Petolaz. La mise en œuvre d’OAP sectorielle constitue un outil essentiel de maîtrise de l’aménagement : elle permet de garantir la qualité architecturale et elle favorise la diversité des logements, la mixité sociale et la mise en œuvre de liaisons douces. Toutes les zones 1AU sont couvertes par des OAP sectorielles. Il est toutefois regrettable que le PLU ne prévoit pas d’OAP sectorielles sur les dents creuses stratégiques de l’enveloppe urbaine. Cela permettrait notamment de maîtriser l’urbanisation des

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espaces proches du centre du chef-lieu dont le bâti existant est peu dense et qui sont susceptibles de mutation. De même une OAP transversale sur le thème du patrimoine permettrait de mieux comprendre le classement et ses conséquences du bâti qualifié d’intérêt patrimonial. Il est à noter que le règlement des zones U à vocation d’habitat ne prévoit aucune règle visant à limiter la consommation d’espace/logement, ce qui ne permet pas d’interdire en zone U des habitations individuelles sur de grands tènements fonciers et ainsi de se donner les moyens de la densification. Un complément est à apporter dans ce sens au règlement. Au vu des éléments précédents, je considère que : - Le projet de PLU est vertueux . Il concentre l’urbanisation future au sein de secteurs déjà très urbanisés. Il se limite aux objectifs imposés par le SCoT du Chablais et le PLH. Des améliorations à la marge qui ne remettent pas en cause l’économie du projet peuvent être apportées. - Il réduit de façon notable la consommation d’espaces agricoles observées jusqu’en 2016 et améliore nettement la densification pour une croissance maintenue à l’identique de ces dernières années. - Le projet de PLU pâtit d’une élaboration par des structures différentes successives et d’une concertation minimale qui n’a touché que le public ayant mené une démarche volontaire d’information au niveau de la concertation. Le projet de PLU permet donc une urbanisation organisée et maîtrisée, par rapport au RNU, même si elle est encore à améliorer.

Conclusions relatives à l’organisation et au déroulement de l’enquête L’enquête s’est déroulée dans de bonnes conditions matérielles (salle attribuée permettant la confidentialité, mise à disposition d’un ordinateur permettant au public de visualiser le dossier sur les sites de la mairie et de Thonon Agglomération) et dans un climat serein. Aucun incident n’est à noter.

• Une information du public diversifiée L’information auprès du public a été faite dans deux journaux d’annonces légales dans les délais règlementaires, soit 15 jours avant le démarrage de l‘enquête avec rappel dans les 8 premiers jours de l’enquête. Du fait que la publication du bulletin municipal, prévue début novembre, ait été retardée, des flyers ont été distribués dans les boîtes aux lettres des résidents de la commune avant la fin de la première semaine d’enquête. Parallèlement, l’avis d’information de l’enquête publique, de couleur jaune et au format A2, a été affiché aux points d’affichage habituels de la commune (6 points dont la mairie) et une information a également été faite sur le panneau déroulant du chef-lieu. Je déplore qu’aucune affiche n’ait pu être apposée au magasin Super U (conformément à ma demande), fréquenté par les habitants de Loisin. Avis d’enquête et dossier d’enquête ont été consultables et téléchargeables sur les sites internet de la mairie et de Thonon Agglomération durant toute l’enquête. L’avis d’ouverture d’enquête a été affiché également à Thonon Agglomération.

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• une fréquentation continue du public lors des permanences et de nombreuses observations 64 personnes se sont déplacées lors des permanences dont plusieurs à deux reprises. Parmi ces personnes, plusieurs n’ont pas fait d’observation écrite, leur venue étant liée soit à un simple besoin d’information, soit pour faire des observations orales. Le public a effectué 10 observations écrites sur registre, envoyé 8 observations par mail dont certaines accompagnées de documents d’annexes, déposé ou envoyé 27 lettres, la plupart accompagnées de documents annexes également.

Au vu des éléments précédents, je considère que: - La publicité relative à l’enquête publique a été menée sur la base des pratiques habituelles d’affichage et d’information au niveau de la commune et de Thonon Agglomération, - La mise en place d’une adresse mail dédiée à l’enquête publique offrait la possibilité aux personnes résidentes comme non résidentes de Loisin de pouvoir s’exprimer sans contraintes d’horaires ou d’envois de courriers.

L’information du Public a donc été largement assurée par la distribution de flyers, l’affichage et les voies dématérialisées, ce qui a conduit à de nombreuses observations et à une fréquentation continue des permanences dont 3 ont dû être prolongées.

Conclusions au regard des observations et des réponses apportées

• Des observations du public sans remise en cause globale du projet de PLU, auxquelles le PLUI en cours d’élaboration pourrait en partie répondre

Pour le public qui est venu s’exprimer lors de l’enquête publique, le PADD qui préserve les espaces naturels et les ouvertures paysagères, valorise l’activité agricole et viticole, et préconise le développement et la densification des centralités du Chef-lieu, des Mogets et de Tholomaz n’est pas remis en cause. Le public a, en effet, intégré que la volonté actuelle des pouvoirs publics est de construire des logements et de densifier afin de limiter la consommation d’espaces naturel ou agricole, d’où une incompréhension au regard de la suppression des zones constructibles futures du PLU abrogé d’une part, et d’une densification jugée insuffisante pour l’aménagement du centre-bourg, d’autre part. Les notions de centralité et de densité sont en effet comprises différemment par le public et la plus grande partie des observations porte sur la constructibilité des parcelles. La restriction des zones constructibles s’explique, en partie, par le contexte actuel de la commune de Loisin. Les constructions autorisées dans le cadre du RNU ont conduit à l’étalement de l’enveloppe urbaine et créé des dents creuses au sein de cette dernière, qui sont prises en compte dans les surfaces disponibles pour les constructions à venir. Il s’en suit une réduction drastique des zones d’urbanisation futures en extension, les secteurs en limite extérieure de l’enveloppe urbaine, constituant des zones d’extension de l’urbanisation et non des zones de renforcement des centralités.

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Il est à noter que le PLUI, dont l’approbation est prévu en 2019 (maître d’ouvrage : Thonon Agglomération), aura une échéance qui devrait correspondre approximativement à celle du SCoT. Il autorisera donc, sur les bases actuelles du SCoT, des logements supplémentaires, d’où de nouveaux espaces à urbaniser. Le PLUI après approbation, se substituant au PLU des communes concernées, l’urbanisation future de Loisin, à l’échelle de 10 à 12 ans s’organisera essentiellement dans le cadre du PLUI et non du projet de PLU actuel. C’est d’ailleurs ce qu’exprime Thonon Agglomération dans son mémoire en réponse aux observations relatives à la constructibilité des parcelles : « Il est à noter que dans le cadre de l’élaboration du PLUI, d’autres partis pris pourront être retenus ». Le PLU, objet de l’enquête publique aura donc une durée de vie limitée. Il permet toutefois de stopper l’étalement de l’enveloppe urbaine que génère actuellement l’application du RNU.

L’aménagement du centre du Chef-lieu fait débat : l’OAP du Chef-lieu Centre est jugée par les propriétaires des terrains concernés de densité insuffisante, compte tenu d’un précédent projet de promoteur immobilier, aujourd’hui abandonné, et il est, par contre, demandé par les propriétaires riverains de la zone qu’une OAP soit mise en place sur les zones urbaines voisines afin de limiter la constructibilité que permet le règlement de la zone Ub voisine. On est là, typiquement dans la défense d’intérêts privés et non pas dans une réflexion d’urbanisation cohérente d’un centre de village. L’aménagement proposé pour le centre-village (OAP) respecte les préconisations du SCoT, permet une densification tout en respectant une transition en terme de typologie de constructions avec le bâti environnant, assure une mixité urbaine et sociale et permet de structurer le centre et de réduire la coupure urbaine de la RD 1206, choses difficiles à obtenir dans le cadre de ventes directes à des promoteurs immobiliers. L’absence de place publique au sein de l’OAP est par contre, un manque à remédier.

Par ailleurs, l’activité agricole étant à préserver et à mettre en valeur pour l’économie de la commune selon le PADD, le classement en zone agricole du secteur au nord de la commune qui fait l’objet d’un projet de construction d’un chai viticole doit être maintenu, mais évoluer en Avp afin de permettre sa réalisation.

• Des avis des personnes Publiques Associées (PPA) favorables mais avec de nombreuses réserves ou demandes Certains PPA soulignent la volonté de la commune de répondre aux enjeux nationaux de réduction de consommation d’espaces, de densification, de protection des coteaux agricoles et viticoles sensibles… Les observations du public recoupent certaines demandes des PPA, et notamment celle qui porte sur la mise en place d’OAP sur les dents creuses stratégiques. Cela permettrait notamment de maîtriser l’urbanisation des espaces proches du centre bourg dont le bâti existant est peu dense et qui sont susceptibles de mutation, ce que je recommande aussi. Les PPA demandent également la mise en œuvre d’un échéancier pour l’ouverture des zones 1AU, l’absence de constructions individuelles en zone 1AU et dans les OAP et la mise en terrain agricole de certains secteurs classés en U, dont l’OAP de Pétolaz. Thonon Agglomération n’a pas répondu, à ce jour aux observations des PPA. Je recommande également la prise en compte de ces demandes.

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• Des observations complémentaires du commissaire enquêteur issues de l’analyse du PLU portant sur des évolutions ne remettant pas en cause l’économie du PLU

La limitation de la consommation foncière pour l’habitat à 4,6 ha n’a pas permis d’autoriser des surfaces constructibles au niveau de Tholomaz (qui fait partie des centralités à développer au niveau du PADD), et ce notamment dans le secteur de « Boulanche » qui se greffe directement sur le centre de Tholomaz. Un classement de ce secteur au projet de PLU, en zone 2AU à vocation d’urbanisation au- delà de l’échéance du PLU et une prise en compte dans le PLUI en cours d’élaboration par Thonon Agglomération apparait logique et souhaitable.

Des modifications/évolutions sont à apporter aux zones 1AU et aux OAP telles qu’elles sont présentées dans le projet de PLU. - Chef-lieu centre : L’OAP, telle que présentée et qui correspond au projet de centre village, compte tenu des autorisations d’urbanisme délivrées lors de l’arrêt du PLU, doit porter sur une zone Ua (tranche A), une zone Ub (tranche C) avec emplacements réservés pour les voies et cheminements piétonniers et sur une zone 1AUb (tranche B). - Zones 1AUb et 1AUc des Mogets : toutes deux sont bordées de parcelles non construites, incluses dans l’enveloppe urbaine environnante en zone Uc. Dans l’hypothèse où ces parcelles ne feraient pas l’objet d’autorisations d’urbanisme valides délivrées lors de l’arrêt du PLU ou d’espaces d’accompagnement du bâti existant, leur intégration en zones d’urbanisation futures couvertes par OAP et à vocation d’habitat groupé intermédiaire permettrait un aménagement plus structuré et une meilleure densification des Mogets. - Zone 1AUc de Petolaz : La zone d’urbanisation future 1AUc de Petolaz à vocation pavillonnaire (OAP pour 3 à 4 logements), ne se justifie pas. Elle est contraire au PADD qui cible l’urbanisation de centralités au niveau du chef-lieu et des hameaux des Mogets et de Tholomaz. Sa suppression est en phase avec la demande des Services de l’Etat de classer ce secteur en zone agricole. Ces modifications conduisent, de plus, à supprimer toute construction individuelle dans les zones 1AU et dans les OAP.

Les emplacements réservés portent essentiellement sur la réalisation de cheminements piétonniers et l’élargissement de voiries avec mise en place de trottoirs pour faciliter les liaisons au sein des zones bâties et entre les différents pôles d’urbanisation. L’emplacement n°12 est destiné à recevoir un parking relais dans le cadre du développement des transports en commun futurs. Les transports en commun n’étant pas de la compétence de la commune, la localisation d’un parking-relais est à étudier dans le cadre de l’intercommunalité à l’échelle de Thonon Agglomération. Son positionnement est à fixer dans le cadre du PLUI.

Au vu des éléments précédents, je constate: - Que les objectifs du PLU, d’urbanisation et de densification des centralités, ne sont pas contestés par le public. Seules les modalités de ce développement sont contestées par les propriétaires fonciers concernés ou riverains. - Que les nombreuses demandes de constructibilité des parcelles ne peuvent être prises en compte dans ce projet de PLU, mais pourront être réitérées dans le cadre du PLUI en cours

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d’élaboration, qui viendra se substituer à ce projet et dont l’approbation prévue est très prochaine (2019). - Que les PPA ont émis des avis favorables mais accompagnés de réserves et recommandations que je partage pour certaines et auxquelles n’a pas encore répondu Thonon Agglomération. - Qu’en l’absence également de réponses de Thonon Agglomération à mes propres observations, je serai amenée à faire soit des réserves, soit des recommandations, afin que celles-ci soient prises en compte.

AVIS MOTIVE

Considéran t :

Les points forts, à savoir : - La préservation du cadre de vie actuel qui fait l’attrait de la commune , à savoir l’identité et la qualité paysagère apportées par les espaces agricoles et le coteau viticole, les espaces naturels d’intérêt biologique et paysager…. - La préservation de l’activité agricole qui joue un rôle économique, environnemental et paysager essentiel, - Une organisation et une maîtrise de l’urbanisation future de la commune qui stoppe l’extension de l’enveloppe urbaine et le mitage observé par l’application du RNU, - Un développement urbain qui se concentre d’abord au chef-lieu avec 2 zones d’urbanisation futures puis aux enveloppes urbaines existantes pour le hameau des Mogets avec 2 zones d’urbanisation futures également, stoppant ainsi l’étalement urbain, - Une forte modération de la consommation d’espaces pour l’urbanisation future : réduction de plus de 60% la consommation foncière annuelle des treize dernières années, pour une croissance démographique maintenue à l’identique des dernières années (1,4%), - Une densité de logements pour les constructions neuves (21 logts/ha) qui respecte les objectifs du SCoT du Chablais, soit 2,7 fois plus importante que la densité observée sur la commune fin 2016, - Des OAP associées à toutes les zones d’urbanisation futures qui permettent une diversification des logements pour répondre aux besoins de l’évolution de la population, une densification tout en maîtrisant la qualité architecturale et l’organisation des déplacements en favorisant les modes doux au sein des zones et entre les hameaux, et qui organise une mixité sociale. - Un développement communal qui n’est pas globalement remis en cause par le public, même si ses modalités sont contestées par les propriétaires fonciers concernés ou riverains. - Un nécessaire développement de l’habitat, compte tenu de l’attractivité de la commune, proche des bassins d’emplois d’Annemasse et Genève, mais qui reste modéré pour garder l’identité du village,

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- Un développement des activités économiques en rapport avec le qualificatif de « pôle de proximité » de Loisin qui conforte l’existant et se concentre sur les manques au niveau de la commune, à savoir des commerces et services au niveau du chef-lieu - Une volonté de prise en compte des sensibilités environnementales avec l’identification des sensibilités écologiques, des trames bleue et verte, des réservoirs de biodiversité (site Natura 2000), des corridors écologiques, des espaces paysagers sensibles avec une absence d’incidence du projet de PLU sur l’environnement et sur la zone NATURA 2000, mise en évidence par l’évaluation environnementale. - Une meilleure prise en compte, par rapport au RNU, des enjeux en termes de développement durable, des risques naturels et autres documents supra-communaux, - Une information du Public largement assurée par la distribution de flyers dans les boîtes aux lettres et par les voies dématérialisées, avec une fréquentation continue lors des permanences, - Une enquête publique qui s’est déroulée dans de bonnes conditions, sans aucun incident et où de nombreuses personnes sont venues s’exprimer La quasi-totalité des points forts concernent le fond du dossier.

• Les points faibles, à savoir,

- Une élaboration du PLU par des structures différentes successives, qui fragilise la procédure, - Une concertation minimale lors de la phase d’élaboration du projet de PLU, qui n’a touché que le public ayant mené une démarche volontaire d’information au niveau de la concertation, - Des modifications/évolutions du projet à envisager au niveau des zones d’urbanisation future 1AU et des OAP mais qui ne remettent pas en cause l’économie globale du projet : Zones 1AU du Chef-lieu Centre et Chef-lieu Est, zones 1AU des « Mogettes Nord » et « Mogettes Sud ». La zone 1AU de « Pétolaz », elle, est par contre à supprimer. - Une limitation de la consommation foncière pour l’habitat qui n’a pas permis d’autoriser des surfaces constructibles au niveau de Tholomaz (qui fait partie des centralités à développer au niveau du PADD), et ce notamment dans le secteur de « Boulanche » qui se greffe directement sur le centre de Tholomaz. Un classement de ce secteur au projet de PLU, en zone 2AU à vocation d’urbanisation au-delà de l’échéance du PLU et une prise en compte dans le PLUI en cours d’élaboration par Thonon Agglomération apparait logique et souhaitable. - Une maîtrise mal assurée de l’évolution des zones U du chef-lieu, jouxtant l’aménagement du centre du village, en cas de mutation (bâti existant souvent ancien et de faible densité) : la mise en place d’OAP sur les dents creuses stratégiques de l’enveloppe urbaine apporterait une meilleure maîtrise de la cohérence de l’aménagement du chef-lieu. - une faiblesse au regard des déplacements, compte tenu du peu de transports en commun desservant la commune actuellement. Des améliorations sont à apporter dans le cadre de l’élaboration du PLUI. - Une absence de réponse de Thonon Agglomération aux demandes des PPA et aux observations du commissaire enquêteur. Les points faibles concernent essentiellement des compléments à apporter sans modification majeure du projet de PLU.

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• Le bilan

Compte tenu des points forts et des points faibles du projet, je considère que le projet de PLU de Loisin permettra une urbanisation de la commune mieux organisée et maîtrisée, même si quelques modifications et/ou compléments sont à apporter Il constitue une étape importante vers un développement durable, par rapport à l’application actuelle du RNU, qui s’inscrit dans les objectifs des documents supra-communaux : SCoT et PLH. Consciente qu’il est important qu’un PLU prenne le pas sur le RNU actuellement en vigueur, afin de contenir l’étalement urbain, et ce d’autant plus que le projet de PLU est vertueux, je donne un AVIS FAVORABLE à l’élaboration du PLU de Loisin.

Cet avis est assorti d’une réserve et de 2 recommandations:

RESERVE Le PLU soumis à approbation devra supprimer la zone 1AUc de « Pétolaz » qui, du fait de sa localisation, s’avère contraire au PADD.

RECOMMANDATIONS Recommandation n°1 : prévoir un échéancier de l’ouverture à l’urbanisation des zones 1AU. Recommandation n°2 : faire évoluer le règlement graphique pour les zones 1AU du Chef-lieu et des « Mogets », pour le secteur de « Boulanche », pour les dents stratégiques de l’enveloppe urbaine et pour l’emplacement réservé n°12, selon les modifications proposées dans les pages précedentes,

A Annecy le 18 janvier 2018 LARROQUE Françoise Commissaire enquêteur

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DEPARTEMENT DE LA HAUTE SAVOIE

THONON AGGLOMERATION

Commune de Loisin

ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME

Enquête publique TA N° E 17000283/38

du 13 novembre 2017 au 14 décembre 2017

Annexes

LARROQUE Françoise – Commissaire Enquêteur

Annexes

Annexe 1 : Arrêtén°ARR-URB2017-012 de Thonon Agglomération ouvrant l’enquête publique relative à l’élaboration du PLU de Loisin

Annexe 2 : flyer distribué dans les boîtes aux lettres de Loisin

Annexe 3 : Certificats et photos d’affichage

Annexe 4 : Mail de Thonon Agglomération relatif au report de délais de remise du rapport

Annexe5 : Mémoire en réponse au PV de synthèse de Thonon Agglomération

Annexe 1

Annexe 2

Annexe 3

Annexe 4

Elaboration PLU Loisin - PV de synthèse - rapport Mme le Commissaire Enquêteur Boîte de réception x

Christophe SCHNEIDER 21/12/2017

À moi, Coralie, Urbanisme, claire.fouligny, dominique.bona., President

Bonjour Madame Larroque,

Pour faire suite à notre réunion de cette après-midi, j’accuse bonne réception de votre PV de synthèse quant à l’élaboration du PLU de Loisin.

Comme convenu en séance, compte tenu de l’absence de Monsieur le Maire jusqu’au 4 janvier prochain, nous souhaiterions bénéficier d’un délai supplémentaire jusqu’au 12 janvier 2018 nous permettant ainsi de mieux considérer les réponses à apporter à ce dossier. Par voie de conséquence, je vous confirme que vous bénéficierez de fait d’un délai supplémentaire, jusqu’au 19 janvier 2018, pour rendre le rapport, vos conclusions motivées et le dossier d’enquête publique.

Madame Lemire prépare les attestations d’affichage et vous les transmettra dans les meilleurs délais.

Je vous souhaite, Madame Larroque, bonne réception de ces éléments et reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Bien cordialement,

Christophe SCHNEIDER Service Urbanisme / Instruction des droits des sols

Thonon Agglomération Domaine de Thénières ● 74 140 Ballaison Tél : +33 (0)4 50 94 27 27 ● Ligne directe : +33 (0)4 50 94 28 45 www.thononagglo.fr

Merci de bien vouloir noter ma nouvelle adresse mail : [email protected]

Annexe 5