de la SOCIÉTÉ ANTHROPOSOPHIQUE EN FRANCE Septembre - Octobre 2014

L’assassinat Les adieux du 28 juin 1914 6 Antoine Dodrimont à Sergej Prokofieff Wolfgang Held. Wolfgang Vögele. Cornelie Unger-Leistner Les différents courants de Michaël Sergej O. Prokofieff est décédé 8 et le combat de notre le 26 juillet, à l’âge de 60 ans, temps au terme d’une grave maladie Isabelle Val de Flor qui l’affecta durant trois années. Au cours de la semaine qui suivit son décès, deux L’ensemble Citadelle hommages solennels lui furent dans les Pyrénées- 12 Orientales rendus au . Lina Baimler Lors de la première cérémonie des obsèques, dans la salle de la Menuiserie du Goetheanum, il ne fut pas possible à toutes les per - Mistral en Avignon sonnes qui s’étaient déplacées 14 Jean-Louis Dalloz pour cette circonstance de trouver une place. Nombreuses furent celles qui partagèrent ce moment solennel depuis les files d’attente Les maux et qui s’allongeaient devant les les mots portes ouvertes de la salle. Des E C

16 N Monique Durr membres de la grande famille de A R

S.O. Prokofieff en 1982, à Moscou F Prokofieff avaient également fait N E

le voyage à Dornach. , E U Q

rest é jusqu’à la fin en contact avec Sergej Prokofieff, évoqua les qualités d’orateur et I H P

d’écrivain du défunt, au service de la Société anthroposophique. Il dé crivit en d étail les O Stages à la Réunion S

1 O

étapes et les tournants de la vie de son ami disparu . P

Janine Gombert O R

18 H

Les trente ans de Sergej O. Prokofieff est né en 1954, à Moscou. Son grand-père était le compositeur Sergej T N A l’association ADAM Prokofieff. Le jeune Sergej, fils d’un sculpteur et d’une dramaturge, grandit à Moscou É T É Antoine Dodrimont dans une atmosphè re baign ée par l’art. Alors qu’il était encore adolescent, il fit une expé - I C O

rience décisive au cours d’une représentation de l’opé ra de Wagner Lohengrin , qui fit de S

a l

lui, pour le restant de sa vie, un quêteur. Sa mission avait désormais pour but le « Saint e d Graal ». En tr ès peu de temps naquirent des centaines de poèmes dont ses proches ne savaient rien. Pris par une sorte d’ivresse créatrice, le jeune Prokofieff se relevait la nuit In Memoriam 21 pour jeter sur le papier ses expé riences int érieures. Plus tard, il prit ses distances avec ce 1 chemin et souhaita travailler de façon plus scientifique. Prokofieff étudia, à l’époque de l’Union soviétique, la peinture et l’histoire de l’art à l’École supérieure des Beaux-Arts de Moscou. Il avait rencontré l’anthroposophie dans la maison du poè te et peintre Alexander Volochine, en Crim ée. Des personnalités telles que Gorki et Soljenitsyne avaient œuvré Activités des branches et des 1. Le compte-rendu de la première cérémonie a été rédigé par les correspondants des News Network 23 groupes [agence de presse sur l’anthroposophie, NDLR], Wolfgang Vögele et Cornelie Unger-Leistner. Dans l’édition de septembre d’ Anthroposophie dans le monde , Peter Selg a réécrit son intervention sous la forme d’un long éloge funèbre. Sergej Olegowitsch Prokofieff

o *16 janvier 1954 - †26 juillet 2014 Le comité de la Société anthroposophique en France vous fait part de sa vive émotion à l’occasion du passage du seuil t de Sergej Prokofieff, survenu à l’âge de 60 ans après une longue maladie qui aura duré 3 ans. Nous avons transmis un i message de soutien et de condoléances à son épouse Astrid Prokofieff ainsi qu’au comité du Goetheanum dont Sergej Prokofieff faisait toujours partie, en tant que membre émérite, après son retrait en 2013. Sergej Prokofieff a profon - d dément marqué spirituellement de nombreux amis et membres en France au travers de ses ouvrages, d’abord publiés par les Editions de la Branche Paul de Tarse, puis chez Triades, Novalis et les éditions Pic de la Mirandole. Ses livres

E sont devenus dans bien des cas, des références sur le chemin anthroposophique. Il était aussi un ami de la France et il l’a montré lors de ses séjours dans notre pays (Marseille, Barané, Alsace…). Il a également porté, avec un ensemble d’eurythmistes, une rencontre sur la Pierre de fondation en eurythmie qui eut lieu à Verrières-le-Buisson. En outre, des membres de la Société en France ont pu participer, au Goetheanum, à des congrès qu’il portait consciencieusement chaque année, alors qu’il était membre du comité de la Société anthroposophique universelle. Et nous n’oublierons pas les nombreux articles de sa plume qui sont parus dans les Nouvelles de la Société. C’est avec une grande reconnaissance que nous l’accompagnons dorénavant sur son chemin dans le monde de l’Esprit. Nous sommes persuadés que Sergej Prokofieff continuera à œuvrer pour l’anthroposophie sur terre en y mettant toutes ses forces. Voici le communiqué, déjà envoyé par mail à certains membres, que nous avions reçu du comité du Goetheanum, nous informant du décès de Sergej Prokofieff : « Chers amis, notre ami et collègue émérite du Vorstand, Sergej Prokofieff, a franchi le seuil du monde spirituel tôt dans la matinée du 26 juillet 2014, après une vie dédiée sans ménagement à l’anthroposophie et à . En Sergej Prokofieff, nous perdons, sur le plan de la vie terrestre, un important représentant de la cause anthroposo - phique. Sa recherche authentique de la dimension ésotérique de la réalité, de la reconnaissance, au double sens du terme, du rôle et de la place de Rudolf Steiner dans l’histoire spirituelle de l’humanité, ainsi que des exigences de la vie anthroposophique, en particulier au sein de l’Ecole de science de l’esprit, resteront pour nous, avec bien d’autres aspects de son œuvre, des incitations positives à poursuivre un approfondissement spirituel conséquent ». J’ai rencontré pour la première fois Sergej Prokofieff lorsque ce dernier était âgé de 28 ans. Cela s’est passé en 1982 à Stuttgart en Allemagne. La branche anthroposophique de Stuttgart (2000 membres à l’époque) avait annoncé une soi - rée exceptionnelle avec un jeune Russe dont le nom était gardé secret pour sa sécurité car à l’époque on ne voyageait pas facilement hors de la Russie. Il était venu en Allemagne pour la première fois en 1979. Le jeune orateur avait tenu une conférence de plus d’une heure et demie d’une voix grave, devant plus de 1000 personnes dans une salle à la Uhlandshöhe. Il relatait dans quelles conditions difficiles il fallait se déplacer en Union soviétique pour trouver des livres de Rudolf Steiner, pour se réunir entre membres sans se faire remarquer et pour cacher son appartenance au mouvement anthroposophique. Il avait également interpellé l’assistance avec force en nous mettant en garde de ne pas développer une anthroposophie trop extériorisée à l’ouest, au détriment de la dimension ésotérique. L’assistance était

E très impressionnée par le charisme de ce jeune homme qui s’exprimait déjà avec autant de conviction. Ce n’est que plus C N

A tard que j’ai appris qu’il se nommait Sergej Prokofieff et qu’il était le petit-fils du compositeur du même nom, décédé R F

N en 1953. E

E U

Q René Becker, pour le comité I H P O S O P O R H T N A Les à É adieux Sergej Prokofieff T É I C O S

a

l dans cette maison, qui était un véritable Prokofieff se mit toutefois à les é tudier. écrits de Steiner. En 1979, il vint pour la

e d centre culturel. Ce fut sans doute le seul première fois en Europe du Centre. Il Il lut tout d’abord : Comment acquiert- endroit de Russie o ù une photo de était alors âgé de 25 ans, et, par trois on des connaissances des mondes supé - Steiner avait été accessible à des milliers conférences, le jeune orateur attira l’at - rieurs ? Ce que Steiner y d écrivait lui 2 de personnes, même pendant « l’obs - tention sur lui. Son premier livre parut était déjà en grande partie familier, mais cure période soviétique », ajouta en Allemagne en 1982 sous le titre dans cet ouvrage, il trouvait tout cela Prokofieff à ce sujet. Les livres de Steiner Rudolf Steiner und die Grundlegung der exposé avec une grande clarté intellec - étaient interdits en Union soviétique ; neuen Mysterien 2. D’autres livres suivi - tuelle. Il apprit l’allemand par le biais des

2. Rudolf Steiner et les Mystères angulaires de notre temps , traduction française de F. Kozlik, Éditions Branche Paul de Tarse, 1987. Je voudrais mourir Comme l’homme le plus modeste. rent dans les années quatre-vingt, Sans discours ni paroles d’inhumation, pour appeler Sergej Prokofieff. les thèmes christologiques, sur la « J’ eus l ’impression d’une longue base de l’œuvre de Rudolf Steiner, Sans effigies ni éloges. pause, au terme de laquelle, très cal - furent placés au centre de ses tra - mement et sereinement, il dit : “Je Puisse, un siècle durant, vaux. En 1991, il fut l’un des cofon - vais réfléchir.” » Peu de temps après, dateurs de la Société anthroposo - Le silence m’environner. sa ré ponse vint, c ’est ainsi qu’en phique en Russie et en 2001, il fut 2001, il entra avec Cornelius Pietzner appelé par la Société anthroposo - et Bodo von Plato au Comité direc - phique au Comité directeur de Sergej O. Prokofieff, octobre 1971. teur pour y prendre sa charge. Dornach. (traduction : Daniel Kmiecik) « Parfois, il percevait de façon inat - tendue une initiative dont l’auteur Dans l’une de ses dernières conver - n’avait pas encore parlé. Il en avait sations avec Selg, Prokofieff a exprimé le Fischer, sa secrétaire au Comité directeur eu connaissance par intuition. Lorsque je souhait de pouvoir encore écrire un livre depuis dix ans. Elle a assuré la relecture pris la direction des English Studies , il me sur le Faus t de Goethe et un autre sur les des textes en allemand, un travail consi - dit avec son calme habituel : “Voilà qui Drames-Mystères . L’artiste en lui deman - dérable, des milliers de pages. Nous l’en sera très bénéfique pour nos amis dait à reprendre la parole. Il avait voulu remercions de tout cœur. L’autre per - r anglais.” » participer activement à l’essor du mou - sonnalité est le D Peter Selg. L ’ami spiri - vement anthroposophique espéré par tuel, puis-je dire, de Sergej Prokofieff, Virginia Sease insista sur le fait que tous Steiner pour la fin du XX e siècle : « Mais qui a profondément compris l’orienta - les membres du Comité, et « chacun à sa où sont les collaborateurs ? », telle était tion spirituelle de Sergej Prokofieff, qui manière », avaient fort apprécié le tra - la plainte qu’il avait parfois exprimée, l’ a port ée avec lui, et qui a conforté le vail de Sergej Prokofieff. Elle répéta avant de poursuivre sa tâche avec une sentiment de responsabilité envers l’an - « chacun à sa manière », pour bien souli - énergie nouvelle. Selg évoqua les nom - throposophie et envers Rudolf Steiner. gner le caractère très individuel de cette breux projets que son ami laissait der - […] Naturellement, il y a beaucoup de relation. Pour le Comité , il était clair que rière lui, sans avoir pu les mettre en personnes qui l’ont accompagné sur ce l’activité de Sergej Prokofieff au service œuvre. Les obsèques furent accompa - chemin, poursuivit Virginia Sease, mais de Rudolf Steiner, de l’anthroposophie gnées par la musique de Jean-Sébastien je pense que Peter Selg a été d’une aide et du Goetheanum exigeait beaucoup Bach et la récitation des Paroles pour la tout à fait particulière pour Sergej de temps, il fut donc déchargé des res - Pierre de fondation de Rudolf Steiner. Prokofieff au cours des dernières ponsabilités « mineures ». Il a dû néan - années. Ensuite c’est à Astrid Prokofieff moins y avoir de nombreuses séances o ù Images d’une riche biographie que nous devons adresser notre infinie il pensa ; « Si j ’avais consacré ce temps à gratitude. » Virginia Sease rappela le mon activité créatrice, c’eut été plus Au cours de la seconde cérémonie, ses soutien apporté par celle-ci à son mari bénéfique pour moi. » Elle conclut par collègues du Comité directeur du dans son travail et dans l’organisation de une question à laquelle il n’y avait selon Goetheanum, ses proches collaborateurs ce dernier. Astrid Prokofieff avait com - elle aucune réponse : « Pourquoi cette et son épouse, Astrid Prokofieff, appor - pris jusqu’o ù l’on doit et l’on peut individualité avait-elle reçu l’estime de E

tèrent leurs témoignages. Après une C

accompagner un être porteur d’ une si tant de personnes ? » Voici ce qu’elle N A

composition de Hristo Kazakov dédiée à R

grande mission. F

pressentait : « Venu de l’É cole de

Sergej Prokofieff, Virginia Sease ouvrit N E Micha ël, Sergej Prokofieff est très certai - E

la cérémonie en exprimant sa gratitude U

Le travail au sein du Comité nement descendu sur terre au moment Q I

à tous ceux qui sont liés à Sergej H directeur opportun, pour être ici, présent, pour P O

Prokofieff et qui ont perçu la haute mis - S ceux qui n’avaient pas connu directe - O P

sion qu’il s’était donnée, l’aidant à faire Virginia Sease rappela ensuite comment O ment Rudolf Steiner parce qu’ils étaient R H connaître ses œuvres. Représentante de Sergej Prokofieff était entré au Comité. T

nés trop tard pour cela. » Il avait reçu le N A tous les traducteurs de Prokofieff, Ursula Dans les anné es quatre-vingt-dix, « les É

don d’éclairer les couches profondes de T É Preuss, qui avait rédigé la version alle - membres du Comité avaient suivi avec I l’œuvre de Rudolf Steiner, particulière - C O

une très grande attention la parution de S mande des premiers écrits russes, fut a

ment celles qui sont liées à l’être l

citée par Virginia Sease, ainsi que Maria ses œuvres et son activité de confé ren - e Anthroposophia, au Christ et à l’impul - d St. Goar, pour l’anglais. Toutes deux ont cier : y avait-il lieu d’interrompre ces sion michaélique. Selon Virginia Sease, contribué à diffuser les idées de tâches et ces travaux par un appel dans par la suite, le meilleur moyen de tour - Prokofieff dans le monde. Virginia Sease cette instance de direction ? Avec ner ses pensées vers Sergej Prokofieff est 3 évoqua ensuite le cercle humain qui Manfred Schmidt-Brabant et Heinz d’inclure ses œuvres dans les destiné es avait entouré le défunt : « Je voudrais Zimmermann, deux collègues aujour - de l ’anthroposophie et de les relier à mentionner ensuite deux personnalités d’hui disparus, il devint évident pour le l’œuvre de Rudolf Steiner. qui ont été extrêmement actives au Comité, pendant l’été 2000, que le cours des dernières années : l’une est Ute moment était venu et elle fut mandatée

Les adieux à Sergej Prokofieff

La signification occulte du pardon Bodo von Plato commen ça son intervention en rappelant qu’il lui avait été donné depuis maintenant 25 ans d’écouter Sergej Prokofieff et de le lire, évoquant l’aptitude de ce dernier à discerner et à présenter l’importance de la tolérance et de l’intérêt pour autrui, premiers pas vers une expérience du Christ contem - poraine. Il compléta ce trait par les paroles de Rudolf Steiner : « Il dit donc aujour - d’hui à ceux qui veulent l’en - tendre : “ Quant à ce que pense le moindre de vos frères, vous devez considé rer que c ’est moi qui pense en lui et que c’est moi qui ressens Sergej Olegowitch Prokofieff ° 16 janvier 1954 à Moscou † 26 juillet 2014 à Dornach avec vous lorsque vous mesu - rez les pensé es de l ’autre à vos propres pens ées, que vous développez aller jusqu’à assumer solidairement le risque d’écoute. Au moment d’une pres - de l’intérêt social pour ce qui se déroule destin de l’ humanit é. Bodo von Plato, tation de chant et de lyre, accompagné dans l’âme d’autrui. Les opinions, les citant Prokofieff, dit que ces degré s de d’ Astrid Prokofieff, il avait fait cette visions du monde que vous trouvez chez l’expérience du Christ comportaient remarque avec son humour caus - le moindre de vos frères sont le lieu o ù deux conditions : le dépassement de soi tique : « Chantez bien parce que nous vous pouvez me chercher moi-même.” et le don de soi. « Sergej fut appelé à sommes enregistrés ! » Mackay évoqua C’est ainsi que, dans la vie de nos pen - surmonter beaucoup d’obstacles. Il lui le congrè s de l ’École supérieure de sées, parle le Christ qui veut se manifes - fallait vivre dans un monde qui lui appa - science de l’esprit en 1991 à Jä rna. ter précisément d’une manière nouvelle raissait régulièrement comme étranger, Jörgen Smit avait participé à la prépara - – nous nous approchons de ce moment – souvent difficilement compré hensible, tion de cette manifestation, mais en rai - aux hommes du XX e siècle. » Sergej même ici au Goetheanum, au cours des son d’un accident, il fut dans l’ impossibi - Prokofieff montrait ensuite, dit Bodo dix années de notre collaboration au lit é de donner les 19 leçons de classe. On E C

N von Plato, comment oubli et souvenir sein du Comité. Il dut surmonter beau - avait donc trouvé une solution « prag - A R F approfondissaient encore cette écoute coup de choses, car il était confronté à matique », pour reprendre le terme de N E

E de l’Autre. « Sergej souligne combien il de nombreux faits avec lesquels il ne Mackay et partagé les mantras entre U Q

I est impératif de pouvoir oublier cer - pouvait pas se lier, qu’il ne pouvait pas Arne Klingborg, Michaela Gl öckler, H P

O taines choses que nous apprenons, associer à ce qui, selon lui, faisait ici l’es - Sergej Prokofieff et lui-m ême. Tous S O

P concernant l’Autre, ou au contraire de sence même du Goetheanum. Il a fait étaient devenus depuis peu lecteurs de O R don de sa personne ! Il s’est donné tota - classe. C’est ainsi que Sergej Prokofieff

H savoir en graver d’autres en notre souve - T

N nir, que nous ne devons surtout pas lement à la mission qu’il avait définie sur donna sa première leçon de classe libre - A

É

T oublier. C’est dans cette activité de dis - un mode qui lui était propre. » ment tenue. Mackay ressent comme une É I C

O cernement profond que peut s’effectuer signature le fait que la mort de S

a

l Prokofieff soit survenue au moment o ù le pas suivant vers notre rencontre du Les suppléants de Jörgen Smit e d Christ. Ce pas consiste, comme le rappela se déroulait au Goetheanum le cycle des Paul Mackay remonta à l’année 1982. Il Bodo von Plato, en l’acceptation de 19 leçons de classe, et que la plupart des avait participé cette année-là, avec celle notre propre destin, et du destin des personnes pré sentes à la c éré monie y 4 qui devait devenir son épouse et Astrid autres hommes, précisément de ceux qui participent. Prokofieff, à un cours de russe à Moscou nous sont liés – qu’il s’agisse d’une rela - et y avait fait la connaissance de Sergej Mackay conclut par un souvenir lié au tion heureuse ou malheureuse. Partant Prokofieff. À l’époque soviétique, c’est congrès de Whitehorse dans le nord du d’individus, cette attitude peut toujours à l’extérieur que l’on discutait Canada en 2009. Philipp Thacher, alors s’étendre à des groupes et peut-être des sujets importants, en raison du secrétaire général, voulait rassembler les pays dont les frontières étaient proches Après des morceaux d’eurythmie pré - textes de la classe et lu les mantras en de du pôle Nord autour de cette ques - sentés par la Goetheanum-Bü hne , nombreux lieux d’Europe orientale, tels tion : « Quelle est la signification spiri - Christiane Haid, directrice du Verlag am que l’Arménie, la Géorgie ou la Russie. Il tuelle du Nord ? » Venant du Goetheanum , rappela que cent ans évoqua la fondation de la Société Goetheanum, participèrent à ce congrès, auparavant, des citoyens de 17 nations anthroposophique en Russie en 1990 et outre Sergej Prokofieff, Seija différentes avaient participé à la en Géorgie en 1995, toutes deux impul - Zimmermann et son mari, ainsi que Paul construction du premier Goetheanum, sées par Prokofieff. Hans Hasler parla Mackay et sa femme. Ce groupe partagea alors qu’éclatait la Première Guerre ensuite de la langue maternelle de ce à Whitehorse un appartement d’étu - mondiale. Elle relia cette é vocation à dernier : « J’ai suivi il y a six ans une diants, découvrant ainsi les habitudes de une prière : puissions-nous puiser à la conférence qu’il donnait à Riga. Son vie des uns et des autres. force spirituelle qui émanait de Sergej style oratoire lorsqu’il s’exprimait en Prokofieff pour développer une compré - allemand, o ù chaque mot porte une Une boucle se referme hension mutuelle et dissoudre les senti - accentuation, ce qui ne laisse guè re de ments d’appartenance à tel ou tel place à la mélodie, est connu de tous les Paul Mackay rappela pour finir l’impul - groupe natal. Elle exprima l’espoir que auditeurs. En russe, les choses étaient sion donnée par Sergej Prokofieff, pour cette force spirituelle-là puisse inspirer le différentes, la parole devenait fluide. Je que se déroulent quatre grands congrè s regard porté sur l’Homme supérieur en découvris alors que la langue allemande de 2007 à 2010, consacrés aux thèmes l’Autre. Diana Pauli, d’Angleterre, souli - constituait un obstacle pour lui, qu’il fondateurs de l’ anthroposophie : la gna « la profondeur inou ïe de sa com - était en mesure de surmonter à chaque Philosophie de la libert é, La science de préhension de la cause anthroposo - conférence. En outre, la langue russe est l’occulte dans ses grandes lignes , le pre - phique et le don de soi absolu qu’il fit à riche en constructions que l’allemand ne mier Goetheanum, le Congrè s de No ël. Le l’anthroposophie et à Rudolf Steiner ». connaît pas, comme certaines construc - dernier congrès portait pour titre : « Les Ces éléments ont vécu dans tout ce qu’il tions participiales. Ursula Preuss, sa bases christologiques du Congrè s de a fait, tout ce qu’il a dit, et tout ce qu’il a géniale traductrice, a tenté de faire é cho No ël ». La dernière conférence fut don - été. En tant que lectrice des textes de à ce style russe dans sa version alle - née par Prokofieff et s’intitulait : Die classe, la rencontre avec Prokofieff avait mande. Nombreux furent ainsi les pre - Weihnachtstagung und die Begr ündung été une aide pratique extraordinaire miers livres de Prokofieff à être considé - der neuen Mysterien (Le Congrè s de No ël pour son travail ésotérique. Par un rés d’une lecture difficile. À la mort et la pose des fondements des nouveaux témoignage original, elle montra que d’Ursula Preuss, Prokofieff se trouva Mystères ). Si nous nous souvenons du les intérêts de Sergej Prokofieff avaient dans l’obligation d’écrire désormais en titre de son premier livre : Rudolf Steiner été plus vastes que la seule activité allemand. Ute Fischer corrigeait ensuite und die Grundlegung der neuen anthroposophique. Alors qu’il était les textes. » La s érie des éloges s’acheva Mysterien (Rudolf Steiner et la fondation hébergé chez elle, elle lui proposa de par les paroles qu’ adressa Astrid des nouveaux Mystères ), nous pouvons monter l’un de ses chevaux. Comme Prokofieff à son mari, « lanceur de considérer ce moment, dit Mackay, c’était un cavalier inexpérimenté, il ponts ». La soirée consacrée à Sergej comme un point de convergence. Il ter - devait dire « stop » si l’allure devenait Prokofieff se termina comme elle avait

mina par la relation d’une conversation E

trop rapide. Mais lorsqu’ il passa à cheval commencé, par une pièce pour piano C au sein du Comité, en septembre 2010. N A

devant elle, elle entendit au contraire : qui lui était dédiée. Sans nul doute R F C’était alors au tour de Prokofieff de mar - « Plus vite, plus vite ! » avons-nous été nombreux à ressentir N E

quer un temps d’arrêt dans le cycle de E

que l’art était bien le meilleur interprète U Q neuf ans et de faire part de ses senti - I de nos regrets et de notre immense gra - H

La lourdeur allemande et la fluidité P

ments. Paul Mackay dit : « J’ai ressenti ce O russe titude. S O moment comme celui d’une amitié spiri - P O R

tuelle, o ù nous nous sommes compris, Hans Hasler rappela que Sergej H T N

reconnus, vus. » Prokofieff avait traduit en russe les A

É T É I C O S

a l

e Mouvement des membres d

Transfert vers la France Décès 5 Fabian HOG Mathias Grünewald Haut-Rhin Gabrielle MATT Novalis 08/06/23 – 22/05/14 Robert MATT Novalis 07/05/15 – 28/06/14 Démission Pélagie DRZYMALA Rattachée au siège 16/04/32 – 15/07/14 Fabrice BRAILLON Rattaché au siège L’ assassinat du 28 juin 1914 « comme aucun n’eut encore lieu dans l’histoire du monde » Antoine Dodrimont Le premier acte de la crise de Juillet 1914, qui conduisit au déclenchement de la 1ère guerre mondiale, fut l’assassinat, le 28 Juin, à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, de l’Archiduc François-Ferdinand.

L’assassinat de Sarajevo matière. La question des nationalités était Qui était cet homme qui, ce jour-là, un élément impor - tomba, avec sa femme, sous les balles de tant de fragilisation l’activiste bosniaque Gavrilo Princip ? de l’empire. On peut C’était le neveu de François-Joseph, ici s’interroger sur la empereur d’Autriche-Hongrie. Depuis position de l’Archiduc 1896, il était devenu prince héritier. sur cette question. C’était une forte personnalité, de tem - pérament très colérique, mais aussi Pour garantir l’unité « sujette à l’angoisse par de fréquentes de l’Empire, il lui crises d’asthme 1. » importait de mainte - nir et de renforcer Au plan politique, François-Ferdinand l’autorité impériale était un homme très conservateur, pré - dans un sens conser - occupé avant tout de maintenir l’auto - vateur en s’appuyant rité de la dynastie des Habsbourg sur en premier lieu sur l’Empire austro-hongrois qu’il sentait l’armée et l’aristocra - fragile et menacé dans sa survie. Il avait tie. Mais, en étant une tendance très autocratique, s’oppo - conscient des difficul - sant à tout ce qui présentait l’image de tés de cohabitation la modernité : le libéralisme, la démocra - de différents peuples, tie et, bien sûr, le socialisme. Dans ses il était favorable à convictions religieuses, il était ultra- une évolution de la catholique, farouchement opposé au laï - Carte historique de l’Europe en 1914, situation des minori - cisme et à la franc-maçonnerie, et de S. Manoliu d’après Anne Le Fur tés nationales. Il est à tendance antisémite, sans pour autant ce propos probable que, lors de son rencontrer, extraordinairement plein de préconiser des mesures antijuives. accession au trône, il aurait proposé des compréhension, le développement indi - Ajoutons à ce portrait, le fait qu’il n’était mesures pour réduire, en Hongrie, la viduel du slavisme. On peut vraiment guère aimé de larges cercles de la popu - l’appeler un ami intense du slavisme ; il

E domination des Magyars sur les autres

C lation, en particulier de l’aristocratie N peuples, et favoriser, en Autriche, l’oc - avait de la compréhension – peut-être A

R hongroise qu’il détestait et des élites F

troi de droits aux minorités. En effet, il devrais-je dire : ce qui en lui vivait, ce qui N

E tchèques de Bohême. A Vienne, à la dif - s’agissait, en politique intérieure de ren - ne lui était pas pleinement conscient, E

U férence de son oncle, il était peu connu

Q avait de la compréhension pour ce qui

I forcer la cohésion pour empêcher tout

H du fait qu’il ne fréquentait pas la popu - P mouvement centrifuge, surtout des doit admettre, comme formes, la vie en O

S lation. O populations slaves. Rudolf Steiner a commun des slaves, s’ils doivent se déve - P

O 2

R attiré notre attention sur l’ouverture du lopper de manière individuelle . » H T Une personnalité favorable à la paix N prince héritier à l’élément slave.

A Une politique d’ouverture au slavisme

É « Pourquoi, vu d’abord extérieurement, T

É A l’époque, l’Autriche-Hongrie était un aurait pu contenir les visées de la Serbie I

C ce François-Ferdinand était-il d’une cer -

O Etat composé de deux grandes entités – qui, depuis 1903, était favorable à la S taine importance ? Parce que, avec son a l

Autriche et Hongrie – ayant chacune création d’un Etat qui aurait regroupé e d une large autonomie et étant réunies être, à travers tous ses penchants – mais tous les Slaves du Sud de l’Europe, y par la personne de l’empereur et des l’extérieur, vous devez le concevoir sym - compris de l’Empire austro-hongrois, ministères communs : affaires étran - boliquement pour ce qui vivait intérieu - dont on aurait détaché des territoires 6 gères, défense... De nombreuses natio - rement – il était l’expression extérieure pour réaliser la nouvelle entité. Ceci nalités y vivaient, notamment des Slaves. de certains courants. En son être vivait impliquait d’entrer en conflit avec La cohabitation de peuples, de langues, quelque chose qui, dès que cela aurait l’Autriche-Hongrie. Ces visées étaient de cultures et de confessions religieuses pu se libérer complètement, serait venu bien connues à Vienne où elles provo - différentes n’était pas aisée. Il restait beaucoup de problèmes à résoudre en la 1. F. Fejtö, Requiem pour un empire défunt , Paris, Lieu commun, 1989, p.174. 2. R. Steiner, Zeitlichtiche Betrachtungen , Teil I (GA 173), 10 dez. 1916. quaient une animosité grandissante à ments dans l’armée et dirigeant de la plus claire aimerait également pouvoir l’égard de Belgrade. Au demeurant, ce société d’activistes : la “Main noire” qui tirer des ficelles comme celles-là. Si vous fut la raison essentielle de l’annexion, en soutint l’attentat visant l’héritier du lisez le Paris Midi , paru peu de temps 1908, de la Bosnie-Herzégovine, terri - trône. « Milan Zivanovic, le neveu du après les affirmations de l’almanach de toire ottoman, administré par fondateur de la “Main noire” serbe, le 1913, vous verrez qu’on n’y exprime rien l’Autriche-Hongrie depuis le Congrès de colonel Apis, attribua en 1937 l’attentat de moins que le désir que soit assassiné Berlin de 1878. Cette annexion fut une de Sarajevo à la politique slavophile de le prétendant au trône de l’Empire, l’ar - grave erreur que déplora François- François-Ferdinand. “S’il avait réussi à chiduc François-Ferdinand d’Autriche. Ferdinand après les complications créées réaliser ses plans, alors la Serbie se serait Dans le même journal, on lit, c’était de ce fait avec la Russie. En effet, au nom finalement rapprochée de l’Autriche- l’époque où l’on débattait en France de la solidarité pan-slave, la Russie s’im - Hongrie. Apis, un politicien à la pensée d’un service militaire de trois ans, qu’au pliquait dans les affaires balkaniques et pénétrante, conçut le danger que por - premier jour d’une éventuelle mobilisa - soutenait la Serbie qui s’estimait lésée à tait en lui le plan de l’archiduc” 5. » tion Jaurès serait assassiné ! Mettez en cause de la mainmise sur un territoire regard des fanfreluches qu’on agite En défendant la paix, François- peuplé de slaves – en particulier de pour mettre un voile quelconque sur les Ferdinand avait des adversaires, tant en Serbes – vers lequel elle lorgnait. secrets du meurtre de Jaurès le fait que Autriche qu’en Serbie. Il en avait aussi cette personnalité, qui fait paraître un Tout ceci permet de comprendre pour - ailleurs... almanach, se rende aux premiers jours quoi le prince héritier était partisan du de la guerre, en août 1914, à Rome pour maintien de la paix avec la Serbie et avec Un assassinat annoncé et y instiller auprès de certains cercles l’hos - la Russie. Avec une préscience évidente, programmé tilité envers l’Europe du centre. Mettez il craignait qu’une guerre, où seraient tout cela ensemble et voyez s’il s’agit de impliquées l’Autriche-Hongrie et la Le projet d’assassiner François- prophéties ou de tout autre chose que je Russie, n’entraîne la chute des deux Ferdinand d’Autriche-Hongrie n’était n’ai pas besoin de caractériser plus lon - régimes dirigeants et le déclin des deux pas seulement le fait d’activistes serbes guement ici ! Mais réfléchissez surtout à Etats. C’est ce qu’il écrivait explicite - de Bosnie-Herzégovine, soutenus par la cela : au service de quoi peut se placer ment : « Je ne ferai jamais la guerre à la « Main noire ». D’autres cercles poursui - celui qui se laisse enivrer par des affir - Russie, confie-t-il à Spitzmüller. Je ferai vaient le même but, en particulier à mations d’almanachs qui se réalisent des concessions pour l’éviter. Une guerre Paris. C’est là en effet qu’en 1912, la ensuite et qui parle de simples prophé - entre l’Autriche et la Russie se termine - mort du prince héritier fut annoncée ties ! Il s’agit vraiment de nourrir un rait par la chute des Romanov ou par dans un almanach édité par une certaine jugement clair dès lors qu’on songe au celle des Habsbourg – peut-être par les Madame de Thèbes, un médium en lien trouble qui se trame dans les girons de deux 3. » Et, par rapport à la Serbie, il avec le Grand Orient de France. Rudolf l’occultisme 6. » écrivait en 1913 à l’un de ses confidents : Steiner a relaté le fait dans deux confé - « Supposons que nous engagions la rences, données les 12 et 18 mars 1916, à La signification profonde de l’annonce guerre contre la Serbie. Nous gagne - des membres de la Société anthroposo - de l’assassinat de François-Ferdinand rions facilement la première manche, phique. « Cette personnalité occulte, révèle un acte prémédité par des socié - mais après ? Toute l’Europe tomberait disait-il le 18 mars, fait paraître un tés secrètes. Dans quel but ? D’abord E sur nous, en nous décrivant comme bri - annuaire pour 1913 (qui paraît déjà en pour empêcher l’accession au trône C N A seurs de la paix. Et que Dieu nous garde 1912) où concernant l’Autriche nous d’une personnalité soucieuse de mainte - R F

lisons ceci : “Celui qui croit gouverner à N d’annexer la Serbie, ce pays endetté jus - nir l’intégrité de l’Empire en faisant évo - E

E qu’au cou, plein de régicides et de l’avenir ne règnera pas, mais un autre, luer la situation des nationalités. U Q I

jeune, règnera, dont on ne croit pas H

voyous... Quant à nos Slaves du Sud, Ensuite, dans la perspective d’allumer un P O nous pourrions nous les concilier par une encore qu’il règnera.” Dans l’almanach incendie qui conduirait à la destruction S O

4 P politique d’amitié juste et généreuse . » de 1914, qui paraît en 1913, cette affir - de cet empire, ce qui sera chose faite en O R H

Nous trouvons là aussi la raison pour mation est faite plus clairement 1919. Au-delà, il s’agissait d’empêcher T N A laquelle François-Ferdinand s’efforçait encore. » Après avoir présenté les faits, que cette région d’Europe centrale ne É T É de contenir l’ardeur des milieux belli - Rudolf Steiner l’assortit d’un commen - voie éclore des formes de vie politique et I C

taire pénétrant qui en appelle à la O cistes viennois qui voulaient en culturelle marquées du sceau d’un véri - S

a l conscience de ses auditeurs : « Ceux qui

découdre avec la Serbie, en particulier le table humanisme. e chef de l’Etat-major, le général Conrad veulent se laisser griser peuvent admirer d Pour poursuivre, je voudrais encore von Hötzendorf. les grands dons prophétiques de ce médium parisien. Mais une vie de l’esprit aborder un thème important, à savoir Du côté des ultra-nationalistes serbes, 7 on était conscient de la politique envisa - gée par François-Ferdinand. On peut 3. J. P. Bled, François-Ferdinand d’Autriche, Paris, Tallandier, 2012, p.266. l’observer dans le point de vue adopté 4. F. Fejtö, op.cit., p.181. par le colonel Dimitrievic, connu par son 5. M. Osterrieder, Welt im Umbruch. Nationalitätenfrage, Ordnungspläne und Rudolf Steiners Haltung im Ersten Weltkrieg, Stuttgart, Verlag Freies Geistesleben, 1914, p.251. surnom Apis, responsable des renseigne - 6. R. Steiner, L’Europe du Centre entre l’Est et l’Ouest, Yverdon-les-Bains, Editions anthroposophiques romandes, 2010, conférence du 18 mars 1916, p. 146. L’ assassinat du 28 juin 1914

celui des relations entre le monde spiri - assista à la libération de forces de cou - début de l’engrenage fatal qui conduisit tuel et la terre après l’assassinat. rage et de témérité en vue de la guerre. à la guerre. Rudolf Steiner s’exprime comme suit à La vie de l’âme après la mort ce propos : « Si [l’âme] était avant une En guise de conclusion grande force cosmique qui retenait D’après Rudolf Steiner, avant les hostili - auprès d’elle les forces de la crainte, elle Dans l’événement du 18 juin 1914 et ses tés, l’horreur existait déjà dans le monde était devenue maintenant tout le conséquences, on peut bien voir l’enche - spirituel, sur le plan astral, mais elle ne contraire... La crainte ici sur le plan phy - vêtrement de faits politiques et occultes, pouvait pas encore se déverser sur la sique avait retenu tout le monde. Dès ainsi que l’interaction des phénomènes terre. Pour la raison que des forces de que cette âme eut franchi le monde spi - se déroulant sur terre et dans le monde frayeur s’y opposaient. C’est que, sur rituel, elle exerça une action inverse et spirituel. Ce sont les relations étroites terre, on vivait dans la crainte de la entraîna l’éclatement de la guerre 7. » entre ces différents phénomènes qu’il guerre. Rudolf Steiner a noté la date clé de cette convient de regarder attentivement pour approcher de la compréhension de Après sa mort, l’âme de l’archiduc devint évolution, à savoir le 20 juillet. C’est le cet attentat dont Rudolf Steiner a dit un point de cristallisation de toutes les moment où le président français que « c’était un attentat si bien réfléchi, forces de frayeur (forces astrales). L’âme Raymond Poincaré et le Président du on pourrait dire de grande envergure, devint une force cosmique qui concentra Conseil, Viviani, entreprenaient leurs comme aucun n’eut encore lieu dans sur elle toutes les forces de crainte. De ce pourparlers à Saint-Pétersbourg. C’était l’histoire du monde 8. » fait, la crainte répandue sur la terre peu avant l’ultimatum adressé par passa sur le plan astral. En vertu de la loi l’Autriche-Hongrie à la Serbie (23 juillet), d’inversion des phénomènes entre le plan terrestre et le plan spirituel, ce qui 7. R. Steiner, Destin des hommes et destin des peuples, Yverdon, E.A.R., 2012, conférence du 31 octobre 1914, p. 52-53. se passait sur terre se transforma. Et l’on 8. R. Steiner, Zeitlichiche ..., op.cit., 10 dez. 1916.

Les différents courants de Michaël

et le combat de notre temps Isabelle Val de Flor La rencontre et la collaboration de différents courants karmiques fait partie des enjeux essentiels au sein du mouvement et de la Société anthroposophique. Au-delà de la distinction entre des âmes plus « jeunes » ou d’autres qui ont traversé de nombreuses incarnations, il semble qu’il existe divers groupes karmiques se rattachant à de grands courants spirituels, que Rudolf Steiner n’a pu qu’évoquer à la fin de sa vie. Reconnaître E C

N à quel courant on appartient est cependant une aide pour se comprendre soi-même et rencontrer l’autre afin A R F de mieux trouver sa place dans les défis de notre époque. N E

E U Q

I Lors du congrès de Noël 1923-1924, les nouveaux mystères liés à l’avène - culmination de la spiritualité anthropo - H P

O Rudolf Steiner a posé la pierre de fonda - ment de l’âme de conscience. Sous la sophique - la révélation totale de ce qui S O

P tion de la Société anthroposophique conduite de Michaël lui-même, les âmes a été préparé dans l’école de Michaël - O

R Universelle, une communauté réunies dans cette école ont reçu toute lorsque seraient réunis les différents H T

N d’hommes qui partagent la même quête la sagesse des anciens mystères, qui fut courants qui se sont préparés dans le A

É e

T dans les profondeurs de leurs âmes. Au renouvelée au tournant du XIX siècle monde suprasensible au combat michaé - É I e e C cours de l’année 1924, il dévoile les (fin XVIII -début XIX ) à travers de puis - lique de notre temps : le combat entre O S

a arrière-plans karmiques des différents santes imaginations cosmiques prépa - Michaël et Ahriman pour reconquérir l

e

d courants appartenant au mouvement rant l’anthroposophie. Cette nouvelle l’intelligence cosmique, dont Ahriman anthroposophique, qui ont tous en com - impulsion de l’anthroposophie a vu le cherche à s’emparer depuis qu’elle est mun leur participation aux mystères jour, sur terre, au début de la nouvelle devenue terrestre : solaires au cours des temps, et à l’école régence de Michaël (1879-2230) et doit 8 « Tout anthroposophe, mes chers amis, suprasensible de Michaël 1. Cette école être considérée comme un germe de ce devrait être conscient de cela, devrait qui fut fondée au début du XV e siècle, qui doit s’épanouir à notre époque. être au clair sur ce qui est sa vocation : dans la sphère solaire - là où les âmes Rudolf Steiner prévoyait en effet une séjournent entre la mort et une nouvelle naissance - avait pour tâche de préparer 1. Rudolf Steiner : Le Karma, considérations ésotériques III , EAR, 1983. préparer dès maintenant la spiri - Chartres demeurent dans le tualité qui doit se répandre jus - monde spirituel où ils collaborent qu’au jour où le point de culmi - aux puissantes imaginations de la nation sera atteint, où les vrais première moitié du XIX e siècle. anthroposophes seront à nou - A l’époque de la précédente veau présents, mais réunis avec régence de Michaël, qui précéda les autres, à la fin du XX e siècle. Le le mystère du Golgotha, une puis - véritable anthroposophe doit sante impulsion s’était manifes - prendre conscience qu’il s’agit tée sur terre dans la Grèce au aujourd’hui de porter son intérêt temps d’Aristote et d’Alexandre. à ce combat entre Ahriman et Les individualités d’Aristote et Michaël, de le voir clairement et d’Alexandre avaient participé d’y apporter sa contribution. autrefois aux mystères d’Ephèse, C’est seulement si une spiritualité qui avaient été transmis à Platon. telle que celle qui veut alimenter Celui-ci avait communiqué cette le mouvement anthroposophique sagesse des mystères dans un lan - s’unit à d’autres courants spiri - gage imagé. Puis elle passa de tuels que Michaël trouvera les Platon à Aristote, son élève, qui impulsions grâce auxquelles il fit descendre cette sagesse ima - pourra s’unir à l’intelligence gée dans la pensée logique à tra - devenue terrestre, qui en réalité vers la Philosophie . Alexandre, né lui appartient. » 2 en 356, le jour de l’incendie du Des âmes de différents courants temple d’Ephèse, répandit large - ont participé à cette école supra - ment les enseignements sensible de Michaël et dans ses d’Aristote vers l’Asie et jusqu’à conférences sur le Karma de la Michaël terrassant le dragon, Martin Schongauer , 1475 l’Egypte dans un grand mouve - Société anthroposophique, ment cosmopolite. Rudolf Steiner parle plus particu - vraiment saisir que le Dieu solaire vénéré Les êtres qui participèrent à cette impul - lièrement de deux groupes d’âmes. autrefois s’était incarné dans un être ter - sion au service de Michaël, n’étaient pas restre - Jésus de Nazareth. C’est pour - incarnés au moment du Mystère du Les Platoniciens et les Aristotéliciens quoi elles furent plongées dans l’incerti - Golgotha : tude lorsqu’après leur mort, elles ne Un premier groupe d’âmes est constitué retrouvèrent plus le Christ dans le soleil. « Des faits comme ceux-là se produisent d’anthroposophes actifs, attirés par la Il s’agit des Platoniciens . sous l’impulsion de Michaël, et c’est bien cosmologie, l’histoire de la terre et de ce qui eut lieu à l’époque d’Alexandre. l’humanité, qui ont une compréhension A travers l’école de Chartres, une Et les êtres qui participèrent à ces faits du Christ cosmique. Imprégnées de la connaissance vivante perdure jusqu’au terrestres qui s’accomplissaient au ser -

e E sagesse des anciens mystères païens, ces XI/XII siècle où l’on cultive encore un vice de Michaël n’étaient pas sur terre C N A

âmes qui ont eu une incarnation signifi - christianisme qui rappelait l’enseigne - durant l’époque du Mystère du R F

cative avant le mystère du Golgotha, ont ment des mystères. Les grands maîtres N Golgotha. Tous les êtres qui apparte - E

E vu le Christ quitter le soleil. Elles ont platoniciens de Chartres avaient encore naient à la sphère de Michaël – peu U Q I

naturellement accueilli le christianisme la possibilité de vivre les forces créatrices H

importe que cela ait été des âmes P O dans leur incarnation post-christique qui du Logos vivant au sein de la Nature, qui humaines qui étaient passées à leur S O eut lieu vers les VII e ou VIII e siècle. Ce sont était vénérée comme une déesse. P mort dans le monde spirituel après cette O R les Aristotéliciens . H ère michaélique, c’est-à-dire des âmes T

Puis ce sont les Aristotéliciens qui, à tra - N A désincarnées, ou que cela ait été des L’autre groupe d’âme, de nature plus vers la scolastique, prennent la conduite É T É

âmes qui ne s’incarnèrent jamais sur I contemplative, ressent une aspiration sur terre du courant qui cultive la spiri - C O

terre –, tous ces êtres se trouvèrent S ardente à trouver le Christ, plutôt par le tualité reliée à Michaël. Thomas d’Aquin a l sentiment. Ces âmes ont traversé de qui apparaît au sein du courant domini - réunis dans une vie en commun dans le e d nombreuses incarnations dès l’époque cain à la fin du XIII e siècle va apporter monde spirituel à l’époque où sur terre 3 atlantéenne et ont vénéré l’entité du une impulsion décisive pour christifier la se déroula le Mystère du Golgotha. » Christ au sein des oracles solaires. Elles pensée. 9 ont assimilé les anciens mystères liés au L’autre courant de Michaël L’enseignement des derniers représen - platonisme. Quand elles revinrent sur tants du platonisme se trouve ainsi parle d’un autre courant de terre dans les premiers siècles qui suivi - relayé par l’aristotélisme. Les esprits de Michaël, qui se trouvait incarné lors du rent le mystère du Golgotha, entre le III e e et le VI siècle, elles ne pouvaient pas 2. et 3. Rudolf Steiner : Le Karma, considérations ésotériques III , EAR, conférence du 28 Juillet 1924. Les différents courants de Michaël et le combat de notre temps

Mystère du Golgotha. Ce deuxième cou - tés humaines inspirées par Elie, agit aussi dans sa chute afin de préparer l’incarna - rant a son origine à l’époque la force de Michaël. Ainsi il y a deux cou - tion du Christ. L’individualité d’Elie, qui d’Abraham, en Chaldée 4. Le peuple rants de Michaël, l’un est directement lié a accompagné au cours de plusieurs vies hébreu issu d’Abraham va se déplacer à Michaël lui-même, esprit du soleil, et successives 8 l’évolution du peuple juif, vers la Palestine, en passant par l’Egypte. l’autre, guidé par Elie. Ils se comportent est apparue à nouveau en tant que Jean- Sa mission est liée à la préparation du l’un vis-à-vis de l’autre comme un cou - Baptiste pour accomplir le baptême et corps terrestre du Christ au cours des rant solaire et un courant lunaire, mais appeler au retournement qui devait générations. Michaël apparaît, au sein qui sont cependant tous deux des cou - s’opérer par la venue sur terre de l’être de ce courant, lié à l’impulsion du « Je rants de Michaël. » 6 solaire. Les guides de ce courant qui Suis » agissant à travers le sang de géné - étaient sur terre lors du mystère du Ainsi nous avons à faire à deux courants ration en génération. Michaël est la Golgotha ont accueilli et compris le de Michaël : le premier lié directement à « face de Jahvé » . Elie est en quelque Christ. Les mystères ont été révélés sur Michaël lui-même, esprit solaire, tra - sorte l’âme-groupe du peuple juif. Il terre, mais seuls quelques-uns ont perçu vaille à spiritualiser la pensée et à puri - accompagne ce chemin du peuple juif la « lumière dans les ténèbres ». fier les cœurs afin que l’intelligence cos - en protégeant tout particulièrement le mique puisse s’unir aux forces intimes de Rudolf Steiner a parlé à plusieurs courant du sang qui devait être conduit l’individualité. Les Aristotéliciens, reprises de l’individualité d’Elie-Jean- de manière rigoureuse à travers l’héré - comme les Platoniciens se trouvaient Baptiste que l’on retrouve au XV e siècle à dité 5. Il prépare le chemin du Messie dans le monde spirituel à l’époque du travers le peintre Raphaël, puis au XVIII e dans sa descente progressive vers la mystère du Golgotha. Ils ont perçu le siècle à travers le poète Novalis. Lorsqu’il terre. Il est l’ange que le Christ a envoyé Christ, en tant qu’esprit cosmique, quit - fonde la première société anthroposo - devant lui. L’archange qui adombre cet ter la sphère solaire pour s’unir à l’hu - phique, le 29 décembre 1912, Rudolf ange est Michaël. manité sur terre. Leur destin est lié au Steiner évoque Novalis comme un pré - « Les différentes époques ont repré - chemin de l’intelligence cosmique dans curseur de ce nouveau chemin vers l’es - senté en puissantes images ce combat sa descente vers la terre et au combat prit, comme un de ceux qui ont ouvert la entre les puissances supérieures et les qui se joue aujourd’hui avec les forces voie grâce à cet enthousiasme du cœur puissances inférieures. On trouve ces d’Ahriman qui cherchent à capter le qui lui venait de son lien intime avec images dans les légendes retraçant les savoir et l’intellect afin de couper l’hu - l’impulsion du Christ : « Il peut justement combats de Michaël avec le dragon et de manité de son lien vivant avec le spiri - nous guider comme une sorte d’étoile Mithra vainquant le taureau. Toutes ces tuel. polaire, nous précéder si bien qu’en le images ont en commun qu’une réalité suivant nous ayons la bonne volonté de L’autre, guidé par Elie, est plutôt un cou - inférieure est vaincue par une réalité nous élever, d’un côté, vers les chemins rant lunaire qui se tient à côté du dra - supérieure . En haut agit Michaël, en bas de la connaissance et de cultiver, de gon, et qui a choisi d’accompagner le on trouve non seulement le dragon, l’autre côté, la volonté pleine de vie de mystère du mal. Cette entité a suivi - mais à côté du dragon, une entité qui a pénétrer avec la connaissance chaque depuis Adam 7 - le chemin de l’humanité fait un sacrifice librement consenti, qui a choisi de suivre le chemin du mal sans être elle-même mauvaise. Cet être qui a

E choisi par sacrifice le chemin d’en bas C N

A est « celui qui prépare le chemin » du R F Christ dans sa descente progressive vers N E

E la vie terrestre. Il est l’ange que le Christ U Q I a envoyé devant lui, qui plus tard porte H P

O le nom d’ Elie . L’archange qui adombre S O

P cet ange est Michaël. Dans ce qui s’ac - O R

H complit sur la terre par des personnali - T N A

É T É I C O S 4. Le premier courant de Michaël a également son origine a l en Chaldée à l’époque de Gilgamesh et Eabani. e d 5. Athys Floride : Le mystère de la sexualité et l’avenir de l’humanité, Ed. Novalis, 2003. 6. Ita Wegman, L’Agir de Michaël , publié dans L’Esprit du 10 temps n°35, Automne 2000. 7. Dans la cinquième conférence sur l’Evangile de Saint Luc , Rudolf Steiner évoque la relation entre le Moi de Jean-Baptiste et celui de l’enfant Jésus de Nathan, ce qui laisse entendre une relation entre Jean-Baptiste et l’individualité d’Adam qui a vécu la chute. 8. On trouvera dans l’ouvrage d’Athys Floride : Le Mystère de la sexualité et l’avenir de l’humanité , une incarna - Jean écrivant l’Apocalypse sous l’inspiration de Jean-Baptiste, Albrecht Altdorfer, tion antérieure à Elie qui permet de comprendre com - Regensburg, XVI ème siècle ment cette individualité s’est liée au courant du mal. cœur humain qui cherche en vérité le A travers ce mystère des deux Jean, nous siècle, une initiation particulière 13 . La spirituel. » 9 avons à faire au croisement de deux fondation de l’école rosicrucienne se lignes d’individualités qui représentent produit sur terre au moment où les Le courant lunaire travaille sur le côté une polarité : élèves de Michaël sont rassemblés dans nocturne de l’être, les forces incons - le monde spirituel pour suivre l’ensei - cientes de la volonté qu’il cherche à unir - Elie-Jean-Baptiste, comme gardien du gnement de Michaël, et où ils voient les au cœur. Avec les Hymnes à la nuit , courant qui agit à travers les générations êtres de la première hiérarchie qui font Novalis ouvre le chemin vers le spirituel. depuis Adam, qui a accompagné et pro - passer l’intelligence cosmique dans le L’âme se détourne de la beauté du tégé le mystère du corps et du sang à système neuro-sensoriel, dans la tête monde sensible pour partir en quête de travers les lois de l’hérédité, permettant humaine : « C’était pendant le premier l’autre face de la réalité, à travers la nuit, de garder le lien avec le spirituel jusqu’à tiers du XV e siècle, c’était le temps où à travers l’aspect nocturne de la vie. Il va l’incarnation du Messie. L’union d’Adam dans les coulisses de l’évolution se fon - chercher sa bien-aimée, la jeune Sophie, et d’Eve, après la chute, a engendré la dait l’école des Rose-Croix. » 14 Le travail qui est passée de l’autre côté du seuil. Il lignée d’Abel-Seth, le courant sacerdotal des Rose-Croix porte essentiellement sur va traverser le seuil et s’élever au-delà de et royal qui recevait les inspirations de l’alchimie, et la transformation des enve - la mort vers le chemin lumineux des Jahvé. loppes dans le secret du laboratoire. Par sphères spirituelles. Ce chemin est celui - Lazare-Jean, lié au courant de Caïn, qui un labeur patient et intensif, l’élève de l’école de Michaël, mais à travers avait perdu depuis le meurtre d’Abel le accomplit en lui-même les transmuta - l’amour – comme religion. La quête de la lien avec le monde spirituel. Mêlés aux tions intérieures et découvre à la source Sophie chez Novalis est un chemin d’ini - différents peuples, les descendants de les forces et les substances agissant dans tiation par lequel il va accomplir une Caïn cultivaient la terre, pratiquaient les la nature et l’univers. transformation de sa volonté, chercher arts et techniques où ils avaient conquis la maîtrise des forces de son âme. Sophie C’est ainsi que le courant Rose-Croix en particulier la maîtrise des métaux et von Kühn portait dans son corps éthé - agissant derrière le cours de l’histoire a cherchaient, à partir de la maîtrise des rique encore virginal, le reflet de la pure maintenu le lien avec le spirituel à tra - forces terrestres, à retrouver la connais - Vierge Sophia. Tout comme le peintre vers un courant ésotérique qui ne pou - sance du spirituel. Hiram, un descendant Raphaël nous montre un chemin pour vait se communiquer qu’à travers des de Caïn, fut envoyé à Salomon pour percevoir le spirituel à travers le sensible, images et symboles, en attendant de construire le Temple de Jérusalem. l’éclat du céleste dans le terrestre. pouvoir, de manière consciente, rencon - Comme Béatrice de Dante, comme Lors de la résurrection de Lazare, le trer Michaël. Marguerite pour Faust, la Sophia est cet Christ introduit la nouvelle initiation Tout comme le courant guidé par Eternel féminin qui peut nous élever unissant le terrestre et le spirituel. On Novalis, il a acquis par son cheminement vers les sphères de l’esprit : « Sophie est assiste à l’union des deux courants, la à côté du mal des connaissances concer - la prêtresse éternelle des cœurs. » 10 réconciliation des deux principes, celui nant la nature des forces en jeu et leur des prêtres-rois et celui des bâtisseurs de transformation qui le rend apte à parti - Temple. La réconciliation de ces deux Le courant johannique ciper au défi de notre temps : la ren - principes, qui vont se féconder récipro - contre avec les forces d’Ahriman dont Lors de la dernière allocution, le 28 sep - quement, engendre le courant johan - tembre 1924 11 , Rudolf Steiner parle à Rudolf Steiner a annoncé l’incarnation nique – le courant du milieu – lié au E C nouveau de cette individualité d’Elie prochaine. N christianisme ésotérique et à la Rose- A R F dans la suite de ses incarnations. Croix. Sous la croix, le disciple aimé Ita Wegman développe à nouveau cette N E Cependant, au lieu de citer Jean- devient protecteur de Marie, la mère du question des différents courants de E U Q Baptiste après Elie, il introduit Lazare- Jésus de Salomon. L’entité de Jean- Michaël à l’occasion d’une conférence I H Jean, une autre individualité dont il P Baptiste, protecteur des forces de la tenue le 27 février 1933 : O 12 S avait déjà parlé par le passé . Puis il O Sophie, était présente également adom - P

« Le contenu des Mystères fut révélé O poursuit la ligne des incarnations avec R

brant Lazare-Jean. H

encore une fois dans les mondes spiri - T

Raphaël et Novalis, comme « brillant N A Toutefois, ces deux individualités vont tuels, dans le cercle d’une école supra - précurseur du courant michaélique ». É T É poursuivre leur ligne d’incarnation et, sensible dirigée par l’Archange Michaël. I « L’entité qui habitait Elie est réapparue, C O S et dans des conditions telles que l’initia - selon des indications données par Ceux qui ont répondu dans le monde a l

Rudolf Steiner, nous retrouvons l’indivi - spirituel à l’appel de Michaël et les e

tion qu’elle devait recevoir pour l’évolu - d tion de l’humanité a pu lui être conférée dualité d’Hiram-Lazare à travers le fon - autres, qui sont profondément liés au e par le Christ lui-même : cette entité est dateur de la Rose-Croix qui reçut, au XIII christianisme ésotérique, parce qu’ils sui - réapparue en Lazare-Saint Jean... » 11 Rudolf Steiner n’a pas pu continuer 9. Rudolf Steiner : Novalis als Verkünder der spirituell zu erfassenden Christus Impuls, Köln, 29 Décembre 1912, GA 143. 10. C’est par ces mots que se termine le Conte de Klingsor, dans le roman de Novalis : Henri d’Ofterdingen. cette allocution qui est restée inachevée, 11. Rudolf Steiner : Le Karma, considérations ésotériques IV , EAR, conférence du 28 Septembre 1924. mais il a confié au Dr Noll qu’il voulait 12. Les premières indications données par Rudolf Steiner au sujet de cette individualité se trouvent dans la conférence du 4 encore une fois parler de « l’autre cou - Novembre 1904 dans La légende du Temple et l’essence de la Franc-Maçonnerie , Ed. Novalis. rant de Michaël ». 13. Isabelle Val De Flor : Sur les traces de Christian Rose-Croix au 13e siècle , Ed. Triskel. 14. Rudolf Steiner : Le Karma, considérations ésotériques III , EAR, conférence du 28 Juillet 1924. Les différents courants de Michaël et le combat de notre temps

vent la lignée de Lazare-Jean et avaient évoquait à la fin de sa der - reçu autrefois l’inspiration de Michaël, nière allocution : « Si en en tant qu’esprit nocturne, doivent tou - quatre fois douze êtres jours avancer ensemble, afin que l’hu - humains au moins, dans manité se place dans une juste évolu - les temps qui viennent, la tion. » 15 pensée de Michaël prend pleinement vie, en quatre C’est ainsi que nous pourrions nous fois douze hommes qui représenter les quatre courants de seront reconnus comme Michaël, évoqués dans cet essai, chaque sphère solennelle de la Saint-Michel, tels non pas par eux-mêmes, mais par la fois composés de deux groupes d’âmes nous pourrons voir la lumière que direction du Goetheanum à Dornach, si polaires, sous la forme d’une croix à répandront à l’avenir sur l’humanité le quatre fois douze êtres humains devien - quatre branches. courant de Michaël, l’activité de nent des guides conduisant vers l’atmo - Michaël. » 16 Peut-être cela nous permettra-t-il de nous approcher de ce que Rudolf Steiner 15. Ita Wegmann : La légende du temple, paradigme de la vie spirituelle de l’humanité . 16. Rudolf Steiner : Le Karma, considérations ésotériques IV , EAR, conférence du 28 Septembre 1924.

Art

L’ensemble Citadelle dans les Pyrénées- Orientales La douceur de l’air tiède accompagnait le mouvement

de nos voiles… Lina Baimler Traduction : Jehanne Secretan En juillet dernier, non loin de la frontière espagnole, près de la Méditerranée, se retrouvaient les membres de l’Ensemble Citadelle. Comme souvent, chacun arrivait à la débandade de Londres, Bratislava, Dornach, Colmar et Paris. Dans la salle de bridge du petit village de Laroque-des-Albères où nous étions hébergés, à E

C mi-hauteur de la chaîne des Pyrénées qui se jette dans la mer près de Collioure, avec ferveur, le travail reprit N A R

F sous une température de 30°C. Pour se rafraîchir de nos efforts, en un clin d’œil, en soirée, nous pouvions

N E

E rejoindre la mer en voiture ! U Q I H

P Le 13 juillet à l’heure du dernier match Eurythmie Ensemble, ne pouvaient être tait approximatif car la nuit n’était pas O S

O mondial de football entre l’Argentine et mis en place qu’au matin du jour dit car encore tombée. Le vent s’engouffrait P O

R l’Allemagne, nous étions attendus dans le vent et la pluie ne cessaient d’être dans nos voiles. Il était quasiment impos -

H e T le cloître du 13 siècle de l’abbaye de menaçants et semblaient même vouloir sible d’en maîtriser le maniement. Par N A

É Saint-Genis-des-Fontaines. Le maire et le compromettre notre spectacle… l’effet des nuages, ils se teintaient de T É I comité culturel nous mettaient à disposi - Néanmoins, à la veille du spectacle, coloris magiques. Notre éclairagiste, C O S

tion gracieusement cet endroit magique après les habituels préparatifs de repas - Sylvia Sutter, s’adaptait déjà avec mæs - a l

e aux colonnes de marbres polychromes sage des costumes, au cours de l’après- tria aux conditions météorologiques d noir, blanc et rose avec de remarquables midi sous un soleil brûlant, nous avons imprévisibles… Le son du piano, placé chapiteaux. commencé sur la scène les indispen - pour nous à l’abri dans une des allées sables répétitions. Ce n’est qu’à la 7 e couvertes, par les jeux de Jean- 12 À ciel ouvert, au cœur du cloître, un heure que le soleil glissa lentement der - Christophe Roux notre remarquable et podium était déjà installé pour nous rière les hautes murailles du cloître. fidèle pianiste, atteignait tous les accueillir. Des rideaux et tapis de scène, Jusque-là, sous la chaleur cuisante, il moindres recoins du cloître. un matériel d’éclairage considérable n’était pas facile de travailler à ciel transporté de Dornach par notre ami et Ce dimanche 13 juillet, avant le début ouvert. L’ajustement des éclairages res - collaborateur Thomas Sutter du Licht du spectacle prévu à 21h, excités par l’at - tente, nous prenions conscience, der - chaleureux remplis de rière les coulisses, du public qui, de plus reconnaissance. De À propos de l’ensemble Citadelle en plus nombreux, prenait place sur les nombreux témoignages Il est créé par Jehanne Secretan en automne 2010. À partir d’août 2013, chaises blanches installées pour nous nous sont parvenus, il constitue sa distribution actuelle avec les eurythmistes Lina Baimler quelques heures auparavant. Nous confirmant combien ils (Allemagne), Ian Benak (Goetheanum,) Morgane Dubourg (Colmar), entendions le brouhaha des voix, nous avaient été saisis par Renata Jursova (Bratislava), Jehanne Secretan, Jean-Marc Seguin (Paris), percevions déjà l’attention curieuse qui l’eurythmie. Thomas Sutter (Dornach) ; au piano Jean-Christophe Roux (Chatou) ; l’habitait. Plus de 70% des personnes À Cerbère, le 15 juillet, pour la récitation Jean-Marc Seguin ; aux éclairages Sylvia Sutter ; direc - présentes ne connaissaient pas l’euryth - au bout de la France, tion artistique Jehanne Secretan et Hélène Oppert. mie. Les cloches de l’abbaye par deux nous attendait un tout fois ont frappé neuf coups. Le public L’enthousiasme et l’engagement indéfectible de chacun nous ont autre public dans le s’apaisant, Jehanne Secretan entreprit donné la force de réaliser jusqu’à ce jour 10 représentations à partir du cadre insolite de l’hôtel d’introduire le spectacle. Peu à peu le 15 novembre 2013 : en Allemagne à Freiburg-Wiehre, à Dornach, aux classé Le Belvédère du vent s’estompa, le crépuscule assombrit Allagouttes, à l’eurythmée de Chatou, dans les Pyrénées. Rayon Vert, construit en le ciel sans plus aucun nuage. À point béton en 1920 et 1930. L’ensemble Citadelle est attendu prochainement à Berlin pour trois nommé, un coup de cloche annonça la Son propriétaire, représentations : le samedi 11 octobre à la Communauté des Chrétiens cantate de Jean-Sébastien Bach Gottes Monsieur Sin, est l’ar - au nord-est de la ville ; le dimanche 12 octobre à la Rudolf Steiner Haus ; Zeit ist diez allerbeste Zeit . La douceur rière-petit-fils de celui le lundi 13 octobre à l’école Rudolf Steiner Werder Havel. En Suisse : le de l’air tiède accompagnait le mouve - er qui avait eu l’initiative 1 novembre au Goetheanum, le 13 novembre à l’école Rudolf Steiner ment de nos voiles et la musique s’em - de faire construire cet de Confignan à Genève, le 14 novembre à l’Institut Perceval de Saint- para de l’espace, toucha les cœurs en hôtel-casino, en forme Prex et le 15 novembre à La Branche de Savigny. s’élevant vers les hauteurs. Les colonnes d’un immense navire avec leurs chapiteaux sur le fond de la L’organisation des tournées précédentes et futures, ainsi que la décou - surplombant la mer, scène se détachaient, mises en relief par verte des lieux publics liés aux festivals d’été du Roussillon sont dues aux pour y accueillir les esti - les rideaux bleus ainsi que les arcs démarches effectuées par Jehanne Secretan auprès des institutions, des vants de passage entre romans pleins de grâce, ajoutant au mairies, des journaux locaux, de France Bleu Roussillon… la France et l’Espagne. spectacle une note moyenâgeuse. Après une rencontre La mise en place complexe des plateaux nous la devons à Thomas Sutter Comme par enchantement, le son de la avec Jehanne Secretan, et à Jean-Marc Seguin, la variété des programmes à la précieuse colla - boration artistique d’Hélène Oppert. cloche a continué de ponctuer au bon il lui proposa gracieuse - moment tout notre programme. En pre - ment son théâtre. À Jehanne Secretan mière partie, des extraits d’ Othello de l’époque de la construc - William Shakespeare, en deuxième par - tion y venaient réguliè - tie, L’Hymne au feu de l’ethnie Fang du rement jouer Louis Jouvet, Maurice coulisses provisoires assez bancales et Gabon, Le Chant de l’eau de Maurice Chevalier, Joséphine Baker et d’autres d’un passage étroit pour s’y déplacer Maeterlinck, la rencontre insolite et artistes de variété. Le théâtre en ques - accroupi de la cour au jardin, réclamait humoristique sur La Place de la tion, très détérioré, va être bientôt l’attention très soutenue des euryth - Concorde de Jean Tardieu, et entre ces rénové. Il a nécessité toute l’ingénio - mistes pour ne pas y tomber malencon - treusement. Tout se passa sans incident. textes variés jusque dans leur style, les sité de notre ami et collaborateur E C pièces musicales de Félix Mendelssohn, Thomas Sutter, eurythmiste dans le Parmi les spectateurs inconnus des N A R F

Alexandre Scriabine, Frédéric Chopin. rôle de Iago et dans ses solos épous - artistes peintres. Une pianiste long - N E touflants de Chopin, et l’ingéniosité temps membre du jury des concours E

Le public, avec de nombreux amis de la U

également de notre remarquable réci - Marguerite Long fut enchantée du jeu Q I

branche Marie Sophia de Perpignan, de H tant et eurythmiste Jean-Marc Seguin. de notre pianiste Jean-Christophe Roux P O

Toulouse et d’ailleurs nous accompagna S

À eux deux, ils nous ont fabriqué une et trouva le travail des eurythmistes très O d’une attention soutenue et très partici - P O

scène adéquate aux nécessités d’un professionnel dans le lien qu’elle perçut R pante, nous combla d’applaudissements H spectacle d’eurythmie. entre le mouvement et la musique. Par T N A

ailleurs, une cantatrice du Capitole de É T

Cet endroit a accueilli égale - É Toulouse nous déclara : tous les chan - I C

ment des artistes de renom O S

teurs devraient faire de l’eurythmie ! a

comme le guitariste Pedro l

e Soler qui, juste avant notre Ce spectacle laissa les spectateurs éber - d passage, organisait avec suc - lués. Ils ne s’attendaient pas à voir de cès un festival de flamenco cette manière du « théâtre dansé ». Les dans ce même théâtre. applaudissements en témoignèrent. 13 Le chant des hirondelles Et la lune rougeoyante se leva sur la mer nous accompagnait en dans le ciel du couchant, comme pour arrière-fond. La scène, très saluer à son tour notre spectacle. restreinte, aménagée de Art

Mistral en Avignon Le vent de l’eurythmie a encore soufflé sur le festival OFF 2014 Jean-Louis Dalloz De manière générale, les recettes des spectacles présentés au festival d’Avignon OFF, bien qu’elles soient entièrement reversées aux compagnies, ne couvrent jamais les frais engagés. L’on peut alors se demander pourquoi tant de compagnies viennent se produire à perte dans ce qui est devenu le plus grand festival de théâtre au monde ?

L’objectif principal des troupes est de semble « trop théâtral ou trop expres - rencontrer le public, mais aussi les direc - sif » car sur scène ils ont le souci du res - teurs de théâtre, les directeurs de pro - pect du spectateur, autant que celui des grammation, les producteurs suscep - fondements de l’eurythmie. tibles de faire « tourner » un spectacle, En tout cas, et c’est tout de même le plus de l’acheter, ce qui va leur permettre de important, dans la salle le public est « survivre » une année de plus. Avignon quasi unanime : ce qu’ils présentent est est en effet devenu une immense foire tout simplement nouveau, beau, capti - internationale lors de laquelle tout ce vant, abouti et touchant, voire boulever - qui est montré est à promouvoir et à sant. Il suffit de lire les remerciements vendre. dithyrambiques écrits par le public dans L’ambition de Mistral Eurythmie, qui est le livre d’or à la fin du spectacle pour l’une des compagnies d’eurythmie qui s’en apercevoir. tournent le plus dans le monde (80 Ces artistes ont développé ensemble un représentations pour Dorian Gray et une style particulier, une « manière » comme centaine pour L’Homme qui rit ), est tout Ces représentations sont aussi bien sûr, à les grands peintres. Ils cherchent une autre. Sa participation à cette grande la sortie du spectacle, l’occasion de par - forme nouvelle à travers un choix éla - foire culturelle européenne est plutôt ler avec les personnes qui ont été tou - boré de textes qui traitent de l’ombre et de l’ordre du don, de l’évidente néces - chées et qui découvrent qu’il existe un de la lumière, du bien et du mal. Ils s’ap - sité. Tout son travail vise à atteindre le autre art du mouvement, une autre pliquent à comprendre et faire ressentir plus grand nombre, à être présente avec vision de l’être humain, une pédagogie, les tensions extrêmes qui habitent les l’eurythmie et l’anthroposophie, là où un courant de pensée, qu’ils n’ont même êtres humains, à travers la gestuelle elles doivent être, dans la rue, dans l’ac - jamais imaginé et dont ils peuvent ici propre à l’eurythmie, la mise en espace, tualité. En somme, être présent là où se apprécier la justesse et la force. les images, les couleurs, la musique et le fait l’événement pour y déposer les L’objectif commun à Huguette texte. Ils visent à décoder, affiner, leurs germes d’un futur. Schneider et à l’Ensemble Mistral est outils, et puisent au sein du merveilleux Faire en sorte que l’eurythmie soit enfin d’emmener l’eurythmie hors des circuits langage qu’est l’eurythmie de manière à à l’affiche dans le plus grand festival du habituels, de la faire connaître au-delà ce que chacun des spectateurs puisse s’y

E

C

N monde, et que ce spectacle puisse tou - des cercles anthroposophiques qui lui relier, sans que cela ne lui demande ni

A

R

F

cher un public très varié, telle était l’am - sont déjà acquis. « Une eurythmie qui ne formation, ni connaissances particu -

N

E

bition d’Huguette Schneider (euryth - réfère qu’à Rudolf Steiner est une lières. Ils désirent tous ardemment que

E

U

Q miste établie dans le Sud de la France et eurythmie vouée à mourir » disait Elena l’eurythmie soit accessible, lisible et rece -

I

H

P qui professe à Strasbourg et en Zuccoli. Daniel Goldberg Muller (un des vable par tous, tout en restant fidèles à

O S Allemagne) lorsque elle organisa la fondateurs de la compagnie) est issu de son esprit et respectueux de ses fonde -

O

P

O venue, en 2013, de la troupe qu’elle l’école Zuccoli ; il a eu la chance de tra - ments.

R

H

T avait rencontré en Allemagne plusieurs vailler en son temps avec cette mer - N Une chose est certaine : l’Ensemble

A années auparavant. Elle leur demanda veilleuse artiste. Chacun dans la compa -

É

T Mistral Eurythmie a une fois de plus

É

I de chorégraphier en français l’œuvre gnie est complètement engagé dans cet C conquis, que dis-je, nourri le public du

O

S qu’ils avaient déjà dansé sur une traduc - art du mouvement qu’ils maîtrisent et

a Festival et le public local. Pratiquement

l tion allemande. C’était L’Homme qui rit déclinent avec dextérité et brio. Venus

e

d tous ceux qui avait vu L’Homme qui rit de Victor Hugo. d’horizons et de pays très divers, ils sont revenus cette année et sont sortis enseignent tous et participent à des pro - Ce fut une entreprise risquée mais parfai - de la salle à nouveau enthousiastes. jets artistiques dans les écoles Steiner du tement réussie. Aussi après le succès ren - D’autres sont venus découvrir cet art qui 14 monde entier. contré par l’Ensemble Mistral Eurythmie met le mouvement originel de l’être ils décidèrent de renouveler l’aventure L’Ensemble Mistral Eurythmie poursuit humain et la vie de l’âme, sur scène, avec pour le Festival Off Avignon 2014 avec Le son chemin, hors des chapelles. Très ima - un geste créé, pensé et vécu pour être Portrait de Dorian Gray d’après Oscar ginatifs et novateurs ils sont parfois profondément juste. De la justesse, de la Wilde, afin de pérenniser cette présence controversés dans le petit sérail euryth - vérité, naît la beauté. Cela apporte du et d’amplifier l’audience de leur ar t. mique. Pour certains puristes, leur travail début à la fin de leur spectacle une autre profondeur aux propos de l’auteur, leur vement, la variété des caractères et ceci donne un nouveau souffle, rafraîchit durant tout un mois ? Wilhelm Queyras, l’œuvre à travers une réflexion libérée directeur artistique et pédagogique de de l’esthétique. Leur regard propose l’école de théâtre Actéon en Arles, et une lecture « imagée » par une réflexion proposé par Huguette, apparut comme qui se met au service de tous, au-delà de une évidence à la troupe, dès la pre - l’intellect des initiés. mière rencontre avec ce grand profes - sionnel. Nombre de spectateurs ont dit que ce Dorian Gray est ce qu’ils ont vu de plus Les répétitions commencent à Stuttgart beau au festival et les vraies victoires en février en même temps que les sont dans les propos de gens « ordi - séances photos pour la réalisation des naires » comme le pêcheur de Martigues affiches, flyers et dossiers de presse. qui « n’oubliera jamais l’expérience qu’il Parallèlement au travail, mais aussi au aura vécu au Chapeau d’Ebène théâtre à centre de toutes les préoccupations, la 20 h 10 » ou cette petite dame âgée voi - question de l’argent se pose comme sine du théâtre qui est venue parce que pour toute entreprise artistique. « Est-ce c’était à côté de chez elle et qui au bout que les mécènes, les fondations et les de sa troisième représentation confie : partenaires qui avaient permis le succès « Je pourrais revenir tous les jours telle - du Festival Off 2013 allaient répondre ment ces artistes sont bons et tellement encore une fois présents ? En effet, sans ce que je vois est beau... ! » Bien sûr ce soutien, sans aide financière, la partici - Dorian Gray , trop loin du « connu » n’a pation au festival est impossible. pas fait l’unanimité auprès des profes - La somme à réunir est considérable pour ce qu’elle vit, puis une heure plus tard le sionnels (directeurs de théâtre, pro - une petite troupe non subventionnée : jugement du public qui explose au grammateurs ou journalistes) qui vien - 56 000 euros pour couvrir l’ensemble des moment des saluts en applaudissements nent « faire leur marché » à Avignon et frais du festival avec : la location de la chaleureux. qui ont souvent un regard « commer - salle « Chapeau d’Ebène théâtre » ( le cial » sur les œuvres présentées. Mais les La mission est accomplie, et de quelle poste le plus lourd = 13 000 €), les frais avis étaient partagés et les discussions manière ! 900 spectateurs de tous bords d’inscriptions et insertions dans le cata - enflammées. ont pu apprécier cet art encore confi - logue du Off, la location du piano, la dentiel en France. Le festival se termine Plutôt que de vous décrire ce que nous location mensuelle de l’emplacement au à peine, et déjà le projet de revenir en avons vu sur scène, car c’est plutôt de camping (oui, en plus ils campent pour 2015 avec un autre volet de leur art se l’ordre de l’indicible par la subtilité et la réduire les frais), les déplacements des forme. Ce sera sans doute un pro - variété des sentiments ressentis, je vais uns et des autres de février à juillet pour gramme encore plus ambitieux, axé sur essayer de vous faire vivre la genèse d’un les répétitions, avec aussi la rémunéra - l’eurythmie musicale... tel spectacle. tion (modeste) des 10 intervenants et le budget de nourriture (frugale) pour un La recherche du comment et du possible Tout d’abord l’envie profonde de la mois en Avignon. recommence, car ce sera un nouveau

E

troupe de revivre cette expérience C

défi pour nos amis de l’Ensemble Mistral N unique : rencontrer comme en 2013 un Vient enfin juillet et le début du festival, A

R

Eurythmie… Toutes les bonnes volontés F

public non averti. Ensuite le choix de toute la troupe est sur le pont, il s’agit N

E

et les concours sont les bienvenus. En l’œuvre : Dorian Gray d’après Oscar d’installer la salle, les lumières, les E effet, pour tenir haut le flambeau de U

Q Wilde, une création antérieure de la décors, d’afficher chaque soir dans toute I

H

l’art il est nécessaire de rassembler les P

compagnie à retraduire et à chorégra - la ville pour être vu le plus possible au O volontés, y associer de nouveaux parte - S

O

phier en français bien sûr. Une œuvre milieu des milliers d’affiches qui tapis - P

naires. O dure, assez narrative, comportant donc sent toute la cité. La parade exécutée R

H

T peu d’action, peu de chorégraphies de par la troupe en costumes dans les Ainsi nous pourrons remplir notre mis - N

A

groupes. Cette austérité sera-t-elle artères principales est aussi une néces - É sion si bien exprimée par Rudolf Steiner : T

É

I adaptée à ce public du festival sité quotidienne pour approcher les faire voir dans le symbole du périssable, C

O

S d’Avignon qui aura en 2014 le choix foules de spectateurs potentiels qui le message de l’éternel, de l’impéris -

a

l

entre 1300 spectacles programmés par déambulent dans la rue, en quête de sable. Une synthèse de la conférence de e

d jour et où la recherche de la distraction spectacles. Ils vont se décider à travers Steiner, Mission de l’art , fut distribuée prime ? Le risque pris était d’autant plus une simple sensation, un coup de cœur au public du spectacle. grand que la création précédente pour ce qu’ils entrevoient un instant. La Jean Louis Dalloz est chef décorateur, L’Homme qui rit en 2013 était beaucoup force de ce que présentent nos euryth - 15 directeur technique d’Actéon, membre plus épique et mouvante. mistes en convaincra beaucoup. Et à fondateur et ex-président de l’école 20h10 précises vient l’instant magique Puis un choix essentiel : quel artiste de la Rudolf Steiner en Région d’Avignon. de la représentation, le silence attentif parole allait porter ce texte et à travers de la salle subjuguée par ce qu’elle voit, sa déclamation, toute l’énergie du mou - Ecole de science de l’e sprit « Les maux règnent... L’homme ayant oublié votre nom » Les maux et les mots Rudolf Steiner, Monique Durr Allocution du 20 septembre 1913 Dans les Nouvelles de mai-juin 2014, page 24, Evelyne Hornecker rappelle pour commencer ce que Rudolf Steiner considérait comme une nécessité essentielle : il fallait veiller, surtout après sa mort, à ce que son œuvre ne soit pas séparée de son nom ; « que son œuvre d’humanité reste liée à son nom. »

Car rares, sont ceux qui lui resteraient il de repérer des contresens, de fidèles, et le danger était que si l’on remplacer un mot par un arrachait son œuvre à son nom, elle soit autre pour faire disparaître les détournée de ses intentions originelles. maux ? Des puissances adverses seraient alors en Certains sont préoccupés par mesure d’usurper les forces qu’elle des erreurs que véhiculent cer - contient et de s’en servir à leurs propres taines traductions, en particu - fins » 1. Ita Wegman s’exprime de lier celles des « textes de la manière identique dans le classe », comme on les appelle Nachrichtenblatt du 28 juin 1925, citant (oubliant d’ailleurs cette parole Rudolf Steiner : « Il suffit que je quitte le paradoxale de Rudolf Steiner, plan physique, et si les adversaires réus - ou pensant qu’elle est sissaient alors à séparer de moi l’anthro - dépassée : « Ces textes n’exis - posophie, c’est-à-dire si le contenu tent pas »). Il n’est pas question enseigné est répandu dans le grand de revenir sur ce qui est fait, et public sans rien savoir de moi, de façon ne peut être défait, mais de qu’il s’affadisse, il se passerait ce que soutenir, d’encourager, là aussi, veulent les êtres ahrimaniens, ce qu’ils les efforts de discernement. Le ont pour but » 2. recours à Rudolf Steiner, Neuf décennies plus tard, comment nous comme le secours qu’il peut D’après L’Apostolat de Saint Lazare, J.-J. Dassy, situons-nous devant de telles paroles, apporter, est inscrit dans le XIX e siècle, Marseille face à Rudolf Steiner ? Nous nous temps. réjouissons parce qu’une revue parle de Ci-après, voici comment, dans la Feuille ment faites pour la section d’anthropo - façon positive du mobilier anthroposo - pour les membres (Nachrichtenblatt ) du sophie générale de l’Ecole supérieure phique : pourquoi pas, en effet ; et nous 20 avril 1924, il expliquait aux membres libre, il s’agit de donner une vue sur l’ex - fermons les yeux sur les mots de cette de la Société anthroposophique, ce qui périence du « Seuil » entre le monde même revue qui décrivent Rudolf E

C était voulu, par le Congrès de Noël, avec sensible et le monde suprasensible. Pour

N Steiner comme « le protagoniste actif de A l’Ecole de science de l’esprit, y compris sa celui qui est véritablement en quête de R F

la Société ésotérique de théosophie »,

N première classe, donnant à chacun les la connaissance de l’être humain, il est E sur « les débats sulfureux que l’anthro - E nécessaire de se rendre à cette évidence :

U moyens de comprendre et d’assumer la

Q posophie soulève et la personnalité très I

H portée, pour lui-même et pour tous, à la tout ce que la « nature » manifeste de

P controversée de son fondateur… ». O

S fois de l’Ecole et de ses propres actes par beau, de grand, de sublime, est inca - O P « Vous le voyez toujours beaucoup trop rapport à cette Ecole. Il a paru important pable de conduire à l’être humain. Car la O R

H petit », a pu dire Ita Wegman, à qui de rappeler ce texte, son contenu, sa source de l’homme intérieur, qui exerce T N

A Rudolf Steiner avait confié de grandes méthode ; il ne date pas, malgré son son activité à l’extérieur, se trouve non

É T

É responsabilités pour la première classe âge ; son étonnante actualité est peut- pas dans le monde de la nature, mais I C

O de l’Ecole ésotérique au Goetheanum. être due à la confiance en l’intelligence dans le monde de l’esprit. Mais ce S

a l

Aurions-nous peur de lui, de sa gran - et le bon sens de chaque être humain monde est inaccessible aux sens, inacces - e d deur ? Peur qu’il soit trop difficile à com - qui le lit avec sérieux. sible à la raison liée au cerveau. Il faut prendre ? Peur de le comprendre ? Y que ceux-ci cessent d’agir si l’être 16 aurait-il des peurs qui nous masque - L’Ecole supérieure libre de science humain veut se trouver en face du raient à la fois notre tâche et l’immen - de l’esprit monde de ses origines. Mais là où leur sité de l’amour dont est forgée la Pierre action cesse, l’être humain se trouve de fondation ? Dans les conférences qui sont actuelle -

« Les maux règnent », ces maux, aussi, 1. Marie Steiner, passage cité par S.O.Prokofieff dans Wie stehen wir heute vor Rudolf Steiner, (Comment nous qui prennent la forme de mots. Suffirait- tenons-nous devant Rudolf Steiner aujourd’hui), note 26, page 75 2. S.O. Prokofieff, op.cité, page 76 Ecole de science de l’e sprit

tout d’abord dans l’incapacité totale de situé de l’autre côté du Seuil. Celui qui peurs ; on se croit dans la connaissance, percevoir quoi que ce soit. Il regarde veut, avec sa saine raison humaine, rece - on est dans l’illusion. autour de lui, et ce noir dans lequel le voir d’une personne connaissante des Ces indications sont, dans un premier plonge l’incapacité de percevoir prend informations issues du domaine situé temps, destinées à caractériser l’activité pour lui l’apparence du « rien ». Cette au-delà du Seuil, doit aussi se représen - ésotérique de l’Ecole supérieure libre. incapacité ne peut faire place à des ter ce que cet initié a vécu au Seuil. C’est Les membres éloignés en recevront le facultés de perception de l’esprit que si pour lui la seule manière d’être en contenu sous une forme appropriée dès l’homme prend conscience de la pré - mesure de juger correctement du que notre travail au Goetheanum, sence en lui de forces supérieures, qui monde suprasensible : il faut qu’il requis par le Congrès de Noël, sera suffi - forment les « sens de l’esprit », comme connaisse les conditions nécessaires à la samment avancé pour permettre les les forces physiques forment les sens du connaissance de ce suprasensible. démarches nécessaires. – Ce qui est dit ici corps. Cela nécessite, au préalable, une Il reste impossible de donner un contenu de manière exotérique est développé transformation complète de l’homme aux mots qui traduisent le résultat de la dans l’Ecole sur un mode ésotérique. intérieur, qui doit passer d’une forme contemplation suprasensible tant qu’on d’existence à une autre. Or il ne faut pas ne comprend pas ce qu’a traversé le qu’au cours de cette transformation, voyant avant d’avoir le pouvoir de for - Rudolf Steiner l’être humain perde une forme d’exis - ger de telles paroles. Sans cette compré - Nachrichtenblatt , 20 avril 1924 tence avant d’avoir acquis l’autre. La hension, tout donne à croire que ces transformation juste est le résultat de Voir Die Konstitution der Allgemeinen mots signifient non pas du suprasen - l’expérience juste au « Seuil ». Connaître Anthroposophischen Gesellschaft und der sible, mais du sensible, ce qui introduit l’être humain dans sa vraie nature n’est Freien Hochschule für Geisteswissenschaft , de la confusion. Les mots se font trom - pp. 202 - 203 possible qu’à partir d’un point de vue

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75 - PARIS Les activités de la Section Jeunesse ne a

BRAX l 2-4 rue de la Grande Chaumière, 6e. nécessitent pas d’être membre de la e

C. Mars – 05.61.86.29.90 d G. Cron – 01.30.21.94.05 Société pour y participer. 34 - HÉRAULT - MONTPELLIER J. Bascou – 06.19.66.62.39 SECTION PÉDAGOGIQUE M.-M. Sarazin – 04.67.02.74.08 78 - YVELINES - CHATOU Philippe Perennès – 03.89.77.22.73 17 53 - MAYENNE - FONTAINE-DANIEL Institut R. Steiner, salle Novalis, SECTION DES SCIENCES B. Denis – 02.43.08.52.27 5 rue G. Clémenceau. J. Bascou – 06.19.66.62.39 R. Burlotte – 03.44.49.84.43 64 - PYRENEES ATLANTIQUES - SECTION DES SCIENCES SOCIALES PAU/JURANÇON 84 - VAUCLUSE - SORGUES G. Cron – 01.30.21.94.05 M. Matt – 05.62.95.06.29 A l’école Waldorf-Steiner. A. Tessier – 06.64.15.89.67 Vie de la Société Stages à la Réunion Janine Gombert Stages d’eurythmie et de peinture Hauschka du 8 au 10 mai et du 16 au 18 mai 2014 avec Marie-Annick Guerdin, eurythmiste venue de métropole, et moi-même, Janine Gombert, pour la peinture Hauschka.

Deux fois trois jours pour ce voyage au « croix astrale » ce qui nous a permis, en travers des planètes et du zodiaque. peinture, de décliner le cercle des cou - L’eurythmie et la peinture se sont admi - leurs de Goethe en 12 nuances. Puis rablement complétées et soutenues. nous avons terminé par la « croix phy - L’eurythmie, art complet, a amené le sique » en eurythmie et en peinture. ressenti des couleurs des planètes, dans Cette « croix physique » est le chemin de un premier temps, au travers du corps, l’incarnation qui part de la tête en rouge léger, nous arrivons aux pieds et à la du geste porté par l’âme. L’âme a été et la force du Bélier jusqu’au bassin en force du Poisson. Tout ceci a été très touchée par l’expérience des couleurs violet et la force de la Balance au travers enrichissant et a permis à chacun de sur papier mouillé. Chacun a pu faire des 7 couleurs de l’arc-en-ciel. Ce bassin faire l’expérience en peinture de cou - vivre dans l’espace et sur une image la de la Balance permet le basculement leurs très difficiles à saisir, très fines et danse des planètes au travers des 7 cou - vers les 5 couleurs les plus spirituelles ; spirituelles. leurs de l’arc en ciel. nous passons du 7 au 12. Ces 5 couleurs se déclinent du mauve clair au pourpre Au-delà de ces expériences, ces deux Puis le deuxième stage nous a amené léger en passant par le « fleur de week-ends ont été riches en rencontres beaucoup plus loin (ou plus haut !!!) vers pêcher ». Ce sont les couleurs données humaines. La satisfaction exprimée par les étoiles fixes, le zodiaque. Nous par Rudolf Steiner aux eurythmistes les participants, nous encourage à envi - sommes ainsi passés du sept au douze. pour les forces zodiacales liées aux sager l’organisation d’autres stages l’an En eurythmie, nous avons commencé membres inférieurs. Avec le pourpre prochain. par traverser le zodiaque au travers de la

Les trente ans de l’association ADAM de Montpellier Trois décennies d’initiatives Antoine Dodrimont

E Le 21 juin, l’association ADAM (Association pour le Développement de l’Anthroposophie en Méditerranée) C N A

R célébrait son trentième anniversaire. Pour l’occasion, de nombreux amis s’étaient réunis autour des membres F

N E

de la branche pour une journée à la fois studieuse, artistique et festive. E U Q I H

P Ainsi une cinquantaine de personnes agissant dans chacun des trois plans. ses origines jusqu’au milieu des années O

S étaient présentes dans le petit parc de la Cette constitution est aussi détermi - 1990. Dans un exposé très documenté, il O P

O maison qui abrite le jardin d’enfants de nante pour comprendre l’évolution de a présenté, en nommant les personnes R H

T Montpellier. Parmi les invités, on relevait l’œuvre de Steiner qui a d’abord impliquées, les nombreuses initiatives N A la présence de plusieurs membres du apporté la connaissance spirituelle avant qui ont vu le jour, se sont développées et É T É

I mouvement de la Rose-Croix d’Or. La d’élargir son action en direction des arts métamorphosées au fil du temps. De C O

S journée fut introduite par Anne-Marie pour enfin donner corps à des réalisa - cette rétrospective, je retiendrai trois

a l

e Martinez, présidente de l’association tions pratiques. Et en ce qui concerne ces grands axes de travail. d ADAM, qui accueillit chaleureusement réalisati ons, par exemple la pédagogie, Il y eut d’abord l’anthroposophie géné - les participants, avant de donner la ce sont toujours ces trois domaines de rale cultivée dans un groupe de travail parole aux différents intervenants. l’homme qui sont concernés pour mener 18 avant les années 1980. De ce groupe à bien les tâches qu’elles se donnent. Pour ma part, j’ai cherché à montrer devait naître vers 1981-82 l’association comment la constitution tripartite – ADAM avec la participation de Charles corps, âme et esprit – structurait fonda - Histoire de l’ADAM jusqu’en 1995 et Annie Cohen, Daniel et Josette mentalement l’être humain en lui-même Il revint ensuite au D r Charles Cohen de Marmet et Hélène Parent. Les thèmes de et en relation avec les forces cosmiques retracer l’histoire de l’association depuis travail sont nombreux : christologie, Vie de la Société

rythmes terrestres et planétaires, agri - Section médicale du Goetheanum, sur la culture, pédagogie ainsi que la cancérologie, la psychiatrie et la pédia - Philosophie de la liberté . D’autres per - trie. A partir de 1991, les groupes d’ap - sonnes se joindront au groupe, à savoir : profondissement des anciens médecins Claire et Jean-Claude Courdil, Anne- se réunissent dans un local mis à disposi - Marie Molténi, Marie-Madeleine tion par le D r Cohen, où ont aussi lieu les Sarazin, Jean-Luc et Michèle Bonnet, réunions de Branche et de lectures des Nicole Arvis et, plus tard, Janine leçons de la première classe de l’Ecole de Alegrini. Science de l’Esprit. Ceci jusqu’à ce que l’association A.D.A.M. loue un local, à la Peu à peu, l’idée de créer une branche rue des Pins. de la Société anthroposophique se fait jour, sous l’impulsion de Daniel Marmet, Le troisième domaine dans lequel l’asso - Hélène Parent et des personnes du ciation a été active est celui de la péda - groupe de départ. Elle portera le nom gogie. En 1991, plusieurs personnes ont de Christian Rose-Croix et sera inaugu - projeté de créer une école Steiner et, à rée en 1986, en présence de Paul-Henri cette fin, ont constitué un groupe Bideau, représentant le Comité direc - d’étude pédagogique. Ils ont étudié les teur de la Société anthroposophique en bases de la pédagogie et la relation de la France. pédagogie à la connaissance de l’homme, avec l’aide du D r Joachim Viennent ensuite les activités médicales Berron. Les réunions avaient lieu notam - lancées dès 1982 sous l’impulsion de ment chez Jean-Claude et Claire Courdil Daniel Marmet et Charles Cohen, avec la et chez Simone Cabrol pour les fêtes car - La faculté de médecine avec le porche de la participation de médecins enseignants : dinales et la lecture des Quatre imagina - cathédrale Saint Pierre, à Montpellier Joachim Berron, Victor Bott, Michel tions cosmiques . Lepoivre. Dans ce contexte, en 1984, un La vie de l’association de 1995 à r ami du D Cohen mit à disposition une En 1992, deux d’ateliers pour enfants aujourd’hui ancienne propriété viticole, remise à ont été organisés, l’un pour les enfants neuf, pour y tenir les réunions médicales âgés de 3 à 6 ans, sous la responsabilité Il revenait ensuite à Nicole Arvis de qui prenaient de l’ampleur (de 60 à 80 de Nicole Arvis, Simone Cabrol et Marie- retracer les faits importants de la vie de personnes). Ces réunions, qui se dérou - Noël Clermont, l’autre pour les autres l’association jusqu’à aujourd’hui. Elle a lent en week-end, comportent de l’eu - enfants, sous la responsabilité des d’abord évoqué les congrès internatio - rythmie curative, une sortie botanique, parents. naux organisés, en 1996 et 1998, à la des soirées et sorties culturelles. Les demande de Manfred Schmitt-Brabant A partir d’octobre 1992, un groupe de Trois décennies d’initiatives enseignements sont assurés par les et de Virginia Sease du Goetheanum. Ils personnes s’est réuni pour préparer les médecins précités et les D rs Durteste et portaient sur le catharisme avec confé - statuts d’une association en vue de la Cohen. Des congrès de pédagogie et rences, activités artistiques et visites des création d’un jardin d’enfants, d’une

médecine sont aussi organisés. La créa - châteaux cathares. Trois autres congrès E école, d’une école spécialisée pour les C N

tion d’une maison de repos anthroposo - suivirent en 2002, 2004 et 2006, avec A

enfants handicapés et de la réalisation R F phique est aussi projetée mais, les notamment la participation de Sergej N

d’activités à caractère culturel. Les E

démarches s’éternisant, elle ne peut voir Prokofieff, Bodo von Plato et Antoine E études se sont poursuivies, en particulier U Q le jour. Dodrimont. Un des sujets était « la ren - I H

du livre de conférences sur la Nature P

contre avec le mal et la situation pré - O Par ailleurs, la poursuite des rencontres humaine . Les statuts ont été définitive - S O

sente de l’humanité ». P

médicales impliquent la création d’une ment adoptés le 25 mars 1993 ; ils fai - O R H

association spécifique qui s’appellera saient explicitement référence aux prin - Le troisième portait sur « l’Ame de T N A l’Adam-Médical. En 1985, Une « auberge cipes du Congrès de Noël 1923-24. Les l’Europe ». Ces congrès avaient lieu au É T É

de santé » d’orientation anthroposo - membres fondateurs de l’association Palais des Congrès de Gruissan, avec I C O

phique est créée, avec une restauration étaient Nicole Arvis, Gérard Augé, Jean- l’aide de Claire et Jean-Claude Courdil S

a

r l qui, habitant sur place, offrait leur pré -

adaptée et la présence d’une infirmière Pierre Bideau, le D Joachim Berron, e formée aux soins anthroposophiques et Marie-Noëlle Clermont, Claire Courdil, le cieux concours à leur réalisation. Eux- d d’une artiste peintre sur soie. Faute Dr Charles Cohen, Gilberte et Michel mêmes ont créé un groupe de travail d’agrément comme maison de repos de Dupont, C. Issartel, Valérie Jacquet, anthroposophique à Gruissan et orga - 19 moyen séjour, la maison est fermée à Martine Lahondes, Anne-Marie Molteni, nisé de nombreuses promenades bota - l’automne 1986. L’Adam-Médical conti - Marie-Madeleine Roger-Sarazin, niques. Une autre aide venait d’Yvette nuera à réaliser des rencontres dans Natacha Paseyro, M. A. Rullan-Roca, Robin à Paris. d’autres lieux avec d’autres médecins, Brigitte Puech-Maurel, et le D r Elisabeth Nicole Arvis évoque ensuite le lien de la notamment le D r Leroi, responsable de la Vernet. branche avec la naissance, plus au sud, Les trente ans de l’association ADAM de Montpellier

de la Branche Marie-Sophia de d’eurythmie suisse, de l’organisation de la Philosophie de la liberté (Jean-Louis Perpignan créée grâce au travail accom - conférences données par les D rs Berron). pli par Jacqueline Gravel de Loupiac, Elisabeth Vernet et Charles Cohen, Après un repas convivial en plein air, Hélène Parent et, par la suite, Marc Attila Varnai, Sergej Prokofieff, nous eûmes le plaisir d’entendre un Giroud et Annick Duval. Elle salue la pré - Jacqueline Bascou... Et des ateliers conte de la bouche de M.-H. Jutteau. sence de plusieurs personnes venues de comme celui de l’Introduction à l’an - Suite à quoi, les participants se réparti - Perpignan, en particulier de l’actuelle throposophie avec Jeanine Allegrini, de rent entre les différents ateliers propo - responsable Christiane Vallier. l’eurythmie, de la peinture... Ceci per - sés. La journée se termina par un met de faire une transition vers la Parmi les activités de l’association, il faut moment d’échange et de partage où deuxième partie de la matinée. encore relever les nombreux voyages plusieurs interventions portèrent sur culturels organisés en France puis en une question bien d’actualité, à savoir, Europe, accompagnés par le D r Joachim Présentation des activités actuelles celle de la sociabilité humaine, de Berron et Attila Varnai. Chaque voyage Il revint à Anne-Marie Martinez de pré - l’écoute, de l’attention, de la rencontre, avait un thème particulier. Citons en senter le travail en anthroposophie en un mot de l’intérêt pour l’autre. particulier celui des trois Monts Saint- générale. Son apport fut suivi de la pré - Pour ma part, j’ai été très heureux de Michel, en France bien sûr, mais aussi en sentation des ateliers qui existent participer à cette belle journée, dont j’ai Angleterre (Cornouaille) et en Italie actuellement dans l’association ou cherché à donner une évocation en (Monte Gargano). Pour mémoire, le étaient proposés à l’occasion de cette m’inspirant des notes du D r Charles quatrième se situe au sud de l’Irlande, journée. Il s’agissait de la gymnastique Cohen et de Nicole Arvis que je tiens à dans les îles Skelling. Le dernier voyage Bothmer (M.-M. Sarazin), de la dynami - remercier, tout en soulignant que les eut lieu en Crête. Une autre visite eut sation en biodynamie (G. Augé), de la propos ici rapportés n’engagent que lieu à Arcachon, au Centre de Biologie peinture (Catherine Pauze), de l’art de la moi-même. Marine, à l’invitation de Pierre parole (Marie-Helène Jutteau), de la Caumette. biographie et de l’introduction à l’an - Bonne route vers l’avenir aux membres de l’ADAM. Dans cet exposé, il est encore question throposophie (Aline Jimenez), de l’eu - de la venue à Montpellier d’une troupe rythmie (Mia Boutemy) et de l’étude de

In Memoriam

Simone Brun

Simone Brun, toute frêle qu’elle était, avec de grands jours restée fidèle à la foi catholique, et ne s’en cachait

E yeux bleus qui lui mangeaient peu à peu le visage, était auprès de personne. Nous en parlions ensemble – elle C

N une très grande dame. Nous savions qu’elle avait été était membre de la Classe – tout comme elle parlait de A R F transportée dans le service des soins palliatifs à l’hôpital son attachement profond à l’anthroposophie aussi avec N E d’Avignon – où elle avait, une fois retraitée, accompagné le prêtre de sa paroisse avignonnaise. Elle est restée E U

Q elle-même des personnes en fin de vie –, et qu’elle s’étei - active dans sa branche et dans le travail de la Classe jus - I H

P gnait doucement ; le temps, pour nous, de penser à elle qu’à ce que ses forces n’y suffisent plus. Ses amies O S

O et à tout ce que nous avions connu et reçu d’elle. Ce pre - d’Avignon ont continué, en allant chez elle, à lui per - P O

R mier août, au moment où une amie commune nous mettre de participer au travail. H T annonçait son décès, une image a surgi, en même temps N Simone Brun, oui, une grande dame, fidèle, honnête, A

É que la voix de Simone, qui soignait sa mère, atteinte de

T courageuse, dévouée, généreuse, pleine d’un humour É I la maladie de Parkinson, avec un dévouement qui la C toujours pertinent, d’une grande modestie, extrême - O S

conduisait souvent au-delà de ses propres forces. Voici

a ment cultivée, capable de tenir tête sans faiblir face à un l

e donc ce que Simone m’avait raconté à l’époque où sa

d interlocuteur qui évoquait, disons, Origène, sans avoir mère commençait à perdre sa conscience habituelle. Sa vérifié ce qu’il prétendait : car Origène, elle l’avait lu, mère, donc, la regardant, l’avait soudain appelée, de elle, avec sa fine intelligence et sa rigueur spirituelle. 20 manière totalement inattendue « Marie Durand » - Marie Durand, cette protestante qui dut à sa fidélité à la Simone Brun, une grande dame, une grande âme – la religion interdite de passer une grande partie de sa vie mort révèle davantage encore à travers son âme, la enfermée dans des conditions inhumaines dans la Tour lumière de l’esprit. de Constance, à Agde. Marie Durand… La mère de Simone était athée ; Simone elle-même était et est tou - Monique Durr, 7 août 2014 In Memoriam

Colette Ducommun témoignage

La première fois que j’ai rencontré Colette Ducommun, ment soignée dans sa tenue tant vestimentaire qu’autre, je n’étais encore qu’une jeune étudiante en fac de méde - un peu hautaine, un peu distante. Ses yeux bleus cine à Paris. J’avais besoin de travailler pour payer le pétillants de malice – pour qui voulait bien voir – démen - loyer de ma chambre, mes cours et les livres indispen - taient l’apparente austérité et la rigidité dans lesquelles sables à mes études. J’ai accepté la proposition d’un ami elle prenait soin de se cacher et de se protéger. Elle ne déjà en poste sur le lieu, de venir faire un stage d’été au donnait plus de cours de pédagogie, mais nous avions Parc St Martin d’Etrépagny. Arrivée en avance au rendez- chaque semaine une heure d’aquarelle et pour ceux qui vous, j’attendis dans une pièce appelée bureau mais qui voulaient une heure de lyre. Je participais à ces deux avait plutôt l’air d’un lieu de passage ouvert aux quatre cours avec la plus grande joie. Très souvent je restais vents ! Un peu déconcertée, je scrutais – debout – la qua - pour l’aider à nettoyer et à ranger après le cours d’aqua - lité de reproduction d’une œuvre de Vlaminck ornant le relle et nous bavardions de choses et d’autres. Chaque mur lorsque Mme Ducommun entra accompagnée fois, j’admirais la justesse de ses analyses et sa brillante d’Olga Klimoff. « Mon mari nous rejoint dans un ins - intelligence. J’ai très vite compris ses douleurs qu’elle tant », dit-elle et aussitôt elle m’interrogea sur mon inté - cachait derrière un humour incomparable. Discrète, sans rêt pour le tableau. J’adorais Vlaminck et tout naturelle - jamais se mettre en avant, d’une humilité sans faille, elle ment la conversation s’engagea sur mes goûts savait cependant trouver les mots pour convaincre et exi - artistiques. Très vite à l’aise je n’hésitai pas à faire parta - ger avec une diplomatie incroyable ce qu’en fait son ger mon enthousiasme pour tel ou tel peintre ou musi - mari désirait de nous ! cien ou encore écrivain. En quelques minutes avec des Un autre fils et une fille sont venus enrichir notre famille. questions habiles, « semblant de rien », Colette savait La petite adorait venir dans les bras de Colette, jouer tout de mes goûts et de mon parcours. J’étais bien loin avec elle et admirer ses bijoux. Nos enfants n’auraient de ce que j’avais préparé pour l’entretien ! manqué pour rien au monde les histoires qu’elle racon - In Memoriam A la fin du stage, proposition m’a été faite de rester tra - tait chaque samedi soir à la veillée avec tous les compa - vailler au centre (j’avais déjà un diplôme pour ce faire). gnons du centre. Et j’avoue que j’y prenais aussi le plus J’acceptai en précisant que je n’arrêterais pas mes études grand des plaisirs, tant son talent de conteuse était pour autant. Marché conclu ! grand ! A l’époque, Colette donnait des cours de psychologie et Raconter l’histoire de St Martin et des compagnons serait de pédagogie liés à l’enfant. C’était passionnant ! J’ai trop longue. Juste savoir qu’elle y a tout donné, tout ainsi découvert Steiner et l’anthroposophie. Mais sacrifié car ça a été sa raison de vivre. Georges – son mari et le directeur du centre – en être

J’ai eu la chance de pouvoir continuer à la voir même E C

volontaire qu’il était, ne m’a pas accordé le temps néces - N

après leur départ de St Martin. C’était un vrai bonheur A R

saire à mes études. Bien au contraire je me suis retrouvée F que d’évoquer nos bons moments passés ensemble et il y N E

avec des responsabilités que je n’avais pas demandées, et

en a eu tant privés que professionnels. Elle chassait rapi - E durant toute cette année-là, j’ai dû passer mon seul et U Q dement l’amertume pour ne garder que le meilleur, et I H

unique jour de congé hebdomadaire à exécuter mon P

j’ai toujours été touchée par l’intérêt qu’elle portait au O S

temps de clinique obligatoire en hôpital psychiatrique à O

devenir de chacun. Très touchée aussi par ses courriers où P O

l’autre bout de Paris ! Pour perdre le moins de temps pos - R

elle restait discrète sur elle-même mais relatait avec le H sible en transport urbain je voyageais en taxi, tant pour T même humour malicieux tel ou tel autre évènement N A

l’aller que pour le retour, depuis St Martin jusqu’à l’hôpi - É marquant. Elle ne manquait jamais de m’envoyer une T É I

tal, et ce le plus souvent de nuit, pour cumuler mes C

nouvelle reproduction de Ninetta Sombart qu’elle savait O S heures. Les copains de l’unité de soins enregistraient les a

que j’apprécie particulièrement. l

cours oraux que je ne pouvais suivre et je les travaillais le e d soir et la nuit après mon travail à St Martin. Est arrivé ce Que dire de plus ? Une belle dame, très digne, très noble. qui devait. Epuisée de fatigue, anémiée, sujette à de trop Toute en nuances et délicatesses. Des milliers de petits fréquents vertiges, Georges m’a demandé de choisir... et grelots d’étoiles scintillantes. 21 désolée, j’ai quitté St Martin... Que le chemin soit doux dans l’autre monde, avec la cer - Lorsque je suis revenue huit ans plus tard, j’étais mariée, titude que nous nous retrouverons. avec un enfant, et j’ai retrouvé avec joie cette petite Michèle Theureaux femme fluette, d’aspect fragile, toujours impeccable - In Memoriam

Éric Arlin, pionnier de l’anthroposophie en France

« Rétrospectivement, il m’apparaît que la lutte POUR l’humain est le meilleur antidote contre l’inhumain. Ces efforts ont été la trame de ma vie. » Éric Arlin, 2009

Éric Arlin naît le 25 février 1924 à Simone et Paul Coroze donnent des Klaïpeda, en Lituanie, entre l’Empire cours d’anthroposophie. À cette soviétique et le futur Reich des nazis, époque l’anthroposophie est pratique - dans une famille protestante d’hommes ment inconnue en France. De rares d’affaires et de médecins. Il passe une livres circulent, mais il n’existe ni enfance heureuse dans ce milieu aisé, fermes biodynamiques, ni écoles cultivé, dans une atmosphère de grande Waldorf, ni institut pour enfants handi - liberté. À 14-15 ans, il voyage souvent capés. Deux ans plus tard, Éric se rend à seul, en auto-stop, en Allemagne et en Autriche, dormant Dornach où il rencontre plusieurs élèves directs de Rudolf chez des paysans ou dans des casernes. Il commence tôt à Steiner en peinture. Il est frappé par le modernisme et la peindre des paysages et des portraits. C’est alors que son puissance de leurs aquarelles où les formes semblent père (d’origine juive) est arrêté et torturé par la Gestapo naître des couleurs pures. Pendant l’un de ces séjours au et meurt quelque mois plus tard. Goetheanum, il se rend à Arlesheim et découvre le Sonnenhof, le centre pour enfants handicapés fondé une « Ce drame de mes quatorze ans me semble être l’une des vingtaine d’année plus tôt par Ita Wegman. clefs pour une approche de ma biographie. Il m’a donné un aiguillon pour la vie. Il est sans doute la signature du De 1948 à 1951, Éric suit assidument les cours d’introduc - Génie qui préside à ma destinée », écrira plus tard Éric tion à l’anthroposophie que Mme Coroze donne à un Arlin. groupe de jeunes à Paris. En 1948, il participe aux « Jeux de Noël » mis en scène par l’architecte Eugène Witta, qui De 17 à 19 ans, le jeune homme est inscrit à l’Académie seront joués chaque année dans différentes salles pari - des Beaux-arts de Königsberg (aujourd’hui Kaliningrad) siennes louées pour l’occasion. au bord de la mer Baltique. Ses dons pour la peinture se confirment. Il pratique le vol à voile avec ses camarades Reçu au concours de la Ville de Paris en 1951, il voit une étudiants. Mais en 1944, à l’âge de 20 ans, il est lui-même carrière de professeur de dessin s’ouvrir à lui, mais cette arrêté en tant que « demi-juif » et enfermé dans un camp perspective ne le satisfait pas. Il voudrait participer à l’im - E

C en Pologne pendant 2 mois. Puis il est transféré dans un plantation sur le sol français d’une réalisation pratique N A

R camp d’ouvriers-prisonniers en France. Avec un autre pri - issue de l’anthroposophie. Le projet d’école Steiner lancé F

N

E sonnier, il s’échappe et s’engage dans le réseau de la par Mme Coroze à Paris ne le motive pas. C’est alors qu’il

E

U Résistance des FFI à Paris. songe aux enfants dits handicapés. Ses contacts avec le Q I

H Sonnenhof l’ont en effet tout particulièrement touché. Il P

O Après la Libération, il ne souhaite pas rejoindre les

S y a rencontré des collaborateurs venus de tous les pays, O

P membres de sa famille, qui se sont établis en Allemagne.

O au service d’une œuvre humanitaire exaltante. À R Entre-temps, la Lituanie est devenue soviétique. Ne vou - H

T l’époque, les enfants malades mentaux étaient encore

N lant pas être Russe, il est déclaré « apatride ». Il reste un A considérés comme des débiles, voire des « fous ». On les É

T temps clochard à Paris. La France l’attire, et il s’y fait bien - É

I cachait ou on les enfermait avec les adultes dans les asiles C tôt quelques amis, artistes et scientifiques qui l’ac - O

S d’aliénés. Au Sonnenhof, grâce à une éducation artis -

a cueillent comme un frère et auxquels il restera lié toute sa l tique et un climat compréhensif, ils parviennent à s’ouvrir e

d vie. En 1946, on lui propose un travail d’affichiste et des - au monde et à révéler leur génie si particulier. Éric décide sinateur publicitaire. Grâce à ces quelques subsides, il alors que travailler à l’implantation en France d’un tel îlot peut s’inscrire aux cours du célèbre peintre cubiste André humaniste moderne sera plus utile que chercher à faire 22 Lhote à Montparnasse. une carrière personnelle. Une amie lui prête alors un livre de conférences de Rudolf En 1952, une fois sa décision prise, Éric va suivre la forma - Steiner. Impressionnée par son enthousiasme et ses ques - tion délivrée au Sonnenhof à Arlesheim. Il y rencontre tions, elle lui communique l’adresse de la rue d’Assas où In Memoriam

une jeune française qui vient tout juste de finir cette for - Grâce à ces efforts incessants, les Fontenottes deviennent mation et a pris la charge des enfants français, Adelyse ce « monde protégé, conçu et réalisé pour l’enfant ayant Mousset, future fondatrice, avec le psychiatre Joachim des difficultés » qu’Éric a décidé de créer. « Comme cer - Berron, de l’IPC de Chatou. Éric n’oublie pourtant pas la tains artistes ont eu des périodes bleues ou roses – écrit-il peinture puisqu’il suit parallèlement des cours avec dans ses mémoires –, j’ai eu des périodes d’équitation, de Gerard Wagner, qui a fondé l’école de peinture au sylviculture, d’atelier de bois, d’élevage ovin, de météo - Goetheanum. rologie, de pilotage, de plantation paysagère, de gestion et d’économie, de création architecturale, de construc - En 1954, à 30 ans, Éric parcourt la France avec son ami tion, et bien d’autres. Elles étaient dictées par les exi - Xavier Florin à la recherche d’une propriété à vendre. gences de la vie du centre. À la nécessité succédait la pas - C’est ainsi qu’ils découvrent un ensemble de bâtiments sion. » délabrés et de terrains bon marché à Saint-Julien-du- Sault, un petit village de l’Yonne. D’abord seuls, puis avec À partir de 1980, tout en assurant la direction et en parti - quelques aides, les deux amis retapent les lieux. Ils sont cipant aux activités de l’institut, Éric reprend son travail bientôt rejoints par quelques jeunes diplômés « méthode de peintre. En 1982, il est « peintre invité » au salon Steiner » du Sonnenhof, et le centre des « Fontenottes » « Comparaison » au Grand Palais à Paris. Ses toiles sont est inauguré la même année sous la responsabilité vendues dans de nombreux pays. En février et mars 1983, d’Adelyse Mousset et Éric Arlin. Joachim Berron accompa - la revue Jours de France lui consacre deux articles. gnera cette initiative en tant que médecin jusqu’en 1963. En 1984, les Arlin quittent les Fontenottes après avoir pré - En 1958, Adelyse Mousset tombe malade et doit partir se paré avec soin l’équipe qui prendra la relève, ce qui n’est soigner. pas si fréquent chez des fondateurs de cette trempe. Ils se Durant toutes les années qui suivent, Éric Arlin se donne retirent à Bois-le-Roi, au cœur de la forêt de corps et âme à sa tâche de pionnier. Il assure la direction, Fontainebleau. Cette dernière période est loin d’être la gestion administrative, reçoit les parents, donne les inactive. Hélène crée un petit paradis biodynamique cours de peinture et de sculpture sur bois. En plus des dif - autour de la maison et raconte des histoires aux enfants ficultés intérieures, il lui faut surmonter l’ostracisme des du quartier, alors qu’Éric peut désormais se consacrer habitants du bourg qui voient d’un assez mauvais œil ces entièrement à son art. « étrangers qui s’occupent des fous ». En 1956, une jeune En 1987, une grande exposition de ses œuvres est organi - éducatrice, Hélène, vient se joindre à l’équipe. Devenue sée à Genève, à l’occasion de laquelle Marcel Brient écrit Hélène Arlin en 1959, elle sera beaucoup plus qu’une les lignes suivantes : « L’exubérance tonique de chaudes compagne et une collaboratrice. Durant 25 ans, elle incar - couleurs et l’apparente facilité de la facture des toiles d’É - nera l’âme de la maison. ric Arlin sont l’aboutissement d’une lente maturation de Les « Fontenottes » accueillent bientôt 50 enfants, 20 la nature profonde d’un peintre méditatif. […] Son seul éducateurs et presque autant d’intervenants. Il faut s’oc - motif est la couleur, ses lois objectives, observées avec cuper des enfants 24 heures sur 24. Le travail social qui se rigueur, au cours du lent cheminement créatif de ses E

construit autour d’Éric et d’Hélène Arlin permet au centre œuvres. Ainsi la richesse picturale de l’École de Paris res - C N de se développer et de rayonner. Les demandes d’inscrip - suscite, métamorphosée, et le sert pour l’exploration A R F

tion arrivent de toute la France. D’éminents spécialistes lucide d’un monde intérieur . » N E

E

de l’enfance inadaptée viennent à Saint-Julien découvrir U

Des commandes arrivent de villages thérapeutiques en Q I

les possibilités d’une pédagogie qui fait des miracles. On H

Suisse et Allemagne, d’instituts médico-pédagogiques P O

voit qu’il est possible d’éveiller et de libérer la personna - S

dans toute l’Europe, de bureaux d’industriels, de salles de O lité que ces enfants différents portent en eux. En 1959, le P O

réunions, etc., pour de grandes peintures murales (jus - R centre reçoit la visite de Mme Yvonne de Gaulle, qui res - H T

qu’à 15 mètres de longueur) à vocation sociale. Ces N tera tout sa vie une de ses « fées bienfaitrices ». A

fresques visent à relier les personnes ou les groupes qui É T É I

Pour son travail, Éric doit se rendre souvent en Suisse et commandent le travail à une éthique spirituelle. Elles C O S en Allemagne. Les transports sont encore difficiles à redécouvrent la force profonde, thérapeutique, des a l

l’époque. Retrouvant sa passion des airs, il passe sa licence images. Le critique d’art Henri Escoffier écrit dans Art e d de pilote et fait les déplacements dans un petit avion loué Press : « Regardez les peintures d’Arlin ; vous ne pouvez à l’aéro-club de Joigny. plus douter que son action picturale, en se développant rationnellement, est à même de transformer une Les plus gros soucis viennent des tracasseries administra - 23 société ». tives. Les obstacles sont énormes, et tout est à construire. Le statut des handicapés est encore loin d’être reconnu et Au cours des dernières années de sa vie, à la demande de accepté. ses amis, Éric rédige ses mémoires. Il aura encore la joie de In Memoriam

voir son livre Pourquoi faire tous pareil ? paraître aux édi - lysé et lentement privé de la parole. Grâce aux soins tions Triades en 2009. Ce récit reflète avec beaucoup de attentifs d’Hélène, d’amis et de voisins dévoués, les der - finesse l’énergie et l’exigence qui l’habitaient, en décri - niers mois de sa vie, qu’il passe dans son atelier aménagé vant le parcours unique d’un artiste social au service de en chambre de malade, seront sereins et lumineux. Il l’esprit du temps. Il est le passionnant témoignage d’un s’éteint paisiblement, entièrement conscient, le jour du combat pour rester vigilant et créateur dans un monde printemps 2014, avec à ses côtés le curé du village, qui cherche à dérober à l’homme son humanité. devenu un ami émerveillé par sa soif du monde spirituel et sa recherche christique. Jusqu’à l’âge de 87 ans, Éric fait encore tous les jours, été comme hiver, de longues promenades en vélo dans la « L’acceptation sans réserve de la destinée peut devenir forêt, emportant toujours un carnet et un crayon pour source de bénédiction et de gratitude à l’égard des puis - noter ses pensées. Un jour d’automne 2011, il est bous - sances supérieures », peut-on lire à la fin de son livre. culé par une voiture et fait une chute grave. Il reste para - Raymond Burlotte

Simone Artis Cabrol 11 octobre 1922 - 30 mai 2014 Montpellier (34)

Née à Pont-à-Mousson en Moselle le 11/10/1922 au sein s’engage dans la Rose-croix Amorc et découvre l’anthro - d’une famille d’ouvriers, elle est l’aînée de cinq enfants. posophie. Alors le monde s’éclaire, elle trouve réponses à Elle n’a que 7 ans lorsque sa mère décède. Son père se de nombreuses questions et c’est naturellement qu’elle remarie rapidement avec une femme qui n’accepte pas la s’inscrit à la Société anthroposophique en Septembre charge des cinq enfants. Séparée de ses deux frères, 1977. Simone et ses deux sœurs sont alors envoyées en pension Désormais à la retraite, elle décide de faire de sa maison en Belgique, chez une tante religieuse. Là, Simone est de campagne de Montarnaud un lieu de rencontres heureuse, entourée de l’affection des sœurs et de la com - ouvert aux sympathisants de l’anthroposophie. Le couple munauté de la petite ville. A l’âge de la puberté, elle Hédiguer sera à ses côtés, l’un travaillant les contes, rentre en France, et rejoint un pensionnat catholique l’autre les faisant vivre par la peinture. Elle anime un dans lequel elle va connaître nombre d’injustices. groupe de travail sur les fêtes, accueille les familles et les L’attitude des êtres rencontrés va l’éloigner d’une voca - enfants pour vivre les fêtes cardinales. Sa maison restera tion désirée par sa famille et dans laquelle vont s’engager un lieu de rencontres durant plus de 20 ans. De nom -

E ses deux sœurs. Après l’école elle sera enseignante et C breuses personnes rencontreront l’anthroposophie à tra - N

A obtiendra aussi son diplôme d’infirmière.

R vers les réunions et les fêtes organisées dans sa maison, F

N

E La guerre s’annonçant et ne trouvant pas de réconfort dont la salle à manger avait été conçue pour pouvoir faire

E

U dans sa famille, elle décide de répondre aux appels de de l’eurythmie. Beaucoup s’engageront dans des forma - Q I

H l’Allemagne qui recrute de la main d’œuvre. Son chemin tions puis des professions liées à la science spirituelle. P O

S l’amène à Stuttgart où elle travaille dans les usines Bosch Simone sait recevoir, encourager, donner confiance. Elle O P

O et c’est là qu’elle rencontre son futur mari, André Cabrol, se lie aussi à l’agriculture bio-dynamique et la met en pra - R H

T qui est déjà marié. Après la guerre, ils rentrent en France. tique dans son jardin. A la mort de son mari, elle poursuit N A André ayant divorcé, ils se marient, construisent une mai - seule son chemin, ouvrant toujours sa maison pour faire É T É

I son, ont cinq enfants auquel s’ajoute le premier fils vivre les fêtes. Elle continue jusqu’à l’apparition de la C O

S d’André. Simone se dévoue à sa famille, mais porte en maladie d’Alzheimer. C’est une malade agréable et facile

a l elle un grand besoin de spiritualité. Suite à un problème à vivre qui, peu à peu, est gagnée totalement par la mala - e d de santé de son mari, elle craint de se retrouver seule die. Puis elle rentre en maison de retraite et, après 3 pour élever ses enfants. Leur vie change alors de cap. Ils années, elle quitte le plan terrestre dans lequel elle s’est 24 vendent leur maison, achètent un commerce dans lequel toujours totalement engagée. ils vont beaucoup s’investir et un terrain sur lequel ils Qu’elle s’envole en paix, vers les hautes sphères de l’es - construiront leur maison. prit, s’adonnant à l’amour du Christ. Sa quête spirituelle continue, elle lit Lobsang Rampa, Marc et Adrienne Dessertaine Chevalier d’aujourd’hui

Sans cheval, épée ni bouclier, Sans casque pour me protéger, Chevalier céleste, St Michel, Je marche à pieds… Aujourd’hui plus que jamais, Pour protéger, défendre et cultiver Non, je roule en voiture ! Plongé dans le monde matériel, Le jardin fragile et précieux du Moi J’ai besoin de ton aide sans arrêt. Et dans le royaume divin j’avancerai Chevalier d’aujourd’hui, Vers le château du Roi. Qui est mon roi, ma dame ? Ouvre mes yeux et mon cœur, Où sont mes ennemis ? Donne-moi l’intelligence, Quel est le sens du drame Le courage et les forces intérieures, Ou de la comédie ? L’armure, les armes, la foi,

Annemarie Heintz-Roehrich

Activités des branches et des groupes

02 - AISNE 06 – ALPES MARITIMES 11 - AUDE Groupe de SOISSONS Branche JOSEPH MARIE GARIBALDI Groupe de GRUISSAN Joseph Hériard Dubreuil , Verdonne, 02880 Anne-Marie Bernajuzan - 04.93.53.39.42 et C.et J.-C. Courdil - 04.68.49.18.82 - 10 rue Chivres-Val. Emil Schibler - 06.80.68.83.79 Amiral Courbet, 11430 Gruissan • Etude de Le Mystère de la Résurrection • Etude du cycle : Théosophie du Rose- 03 - ALLIER de S. Prokofieff Croix Branche BERNARD DE CLAIRVAUX Association Anthroposophique de NICE Groupe de la HAUTE VALLÉE DE L’AUDE Catherine Roliers - 04.70.43.90.31. Béatrice Villeval – [email protected] H. Mahieu - 04.68.20.82.03 ou J.L. Biard - Réunion de Branche chaque mercredi à • Réunions mensuelles de l’association : 04.68.70.05.03 20h aux Béguets (St Menoux) : Étude du Béatrice Villeval – [email protected] Cinquième Évangile GA 148) • Groupe du lundi : Anne-Marie 12- AVEYRON Cycle de conférences 2014-2015 : « La Bernajuzan 04.93.53.39.42 - Travail sur le Association Les Arts du Rythme TRIARTICULATION » : voir le programme livre Karma I de Rudolf Steiner Annick Duval - 05.65.29.57.78 - Le Rey. dans la rubrique Annonces de Septembre • Groupe d’étude du mardi, une semaine 12 200 Savignac - les-arts-du- E

et de Novembre. sur deux : [email protected] [email protected] C N

Groupes d’étude et cours : 04.93.80.92.77 - Etude du livre Les douze • Groupe d’étude : Parler, écouter, com - A R F • Groupe ”Christologie” - Le Mystère de la sens d’ Albert Soesman prendre de H. Zimmermann et Pour les N E Résurrection - le jeudi 16-18h - M & B • Groupe de Cannes : Danielle Lhobet - jours de la semaine de R. Steiner E U

GRIHAULT (04 70 43 98 12) [email protected] - Travail sur • Eurythmie artistique Q I H

• Cours d’eurythmie pour amateurs, par l’impulsion sociale- spirituelle de l’Europe • Peinture P O

Roger GANDON, le jeudi à 9h45, à St • Formation pédagogique : Leila Francq - • Eurythmie Curative S O Menoux [email protected] - forma - • Réunions pour médecins et thérapeutes : P O R

• Atelier mensuel de géométrie projective tion pédagogique auprès des profession - Dr. N. Jouan, Dr. S. Lalague, A. Duval. H T

animé par Daniel VIALLEVILLE à Chemins nels de la petite enfance et conférences N A

É

de Vie (04 70 48 83 65) publiques 13 – BOUCHES-DU-RHÔNE T É I

• Eurythmie : Jean-Luc et Annamaria Branche LAZARE-JEAN C O S 05 - HAUTES-ALPES Hernandez - 06.71.87.56.67 A.Bourdot - 04.91.23.32.87 a l

Groupe de GAP • Groupe d’étude Introduction à l’anthro - e J. Lombard - 04.92.53.77.81 10 - AUBE posophie autour d’ Approche de l’anthro - d 5 allée de la Farandole – 05000 Gap Branche ALAIN DE LILLE posophie de O.J. Hartmann : Groupe des HAUTES-ALPES A. Dubois - 03.25.49.33.50. A. Bourdot - 04.91.23.32.87. Andrée et Maurice Leroy - 04.92.50.25.21 - • Rencontre, réflexions, étude de L’énigme • Groupe de travail : D. Rouge - 25 2 passage Montjoie - 05000 GAP - du JE de Serge O. Prokofieff 06.12.93.82.41 ou [email protected] [email protected] • Réunions « fenêtre sur le monde » : Branche au PAYS D’AIX à propos des évènements et de leur signi - 130 chemin de Capelasse, 13080 Luynes. fication cosmique Monique Durr - 04.42.24.11.07 - • Célébration des fêtes cardinales et sorties 04.42.24.14.85 en groupe vers les lieux de spiritualité de • Etude du cycle KARMA 2 la région • Groupe de travail « La philosophie de la liberté » Activités des branches et des groupes

16 – CHARENTE 32 - GERS 37 - INDRE-ET-LOIRE Groupe de St SOULINE : Association Terre Groupe du GERS (Vic-Fezensac) Groupe de TOURAINE Anthroposophie (voir en Gironde) A.-M. Le Floch - 05.62.64.45.43 Jean-Marie Henriet - 02.47.53.88.84 et • Etude du cycle Lucifer et Ahriman • Etude de L’Homme terrestre et l’homme Marylène Florent - 02.47.44.40.91 cosmique • Étude de Connaissance du Christ de 17 – CHARENTE-MARITIME Rudolf Steiner Association LIBERTÉ D’ETRE 33 - GIRONDE • Étude de Les morts et le destin des Lieu-dit Mallaise, 17780 MOEZE Groupe de Castelviel vivants de Rudolf Steiner F. et F. Vinson - 05.46.88.06.02 - francoise - Françoise Ballandraux - 05.56.88.36.44 [email protected] • Etude de Liberté et amour – Isis-Sophia 46 - LOT de R. Steiner Groupe de CAHORS 22 – COTES D’ARMOR Groupe de Ruch Frédérique Guérin - 05.81.42.04.53 Groupe de CENTRE-BRETAGNE H. Dekindt - 05.57.40.78.62 • Étude de Histoire de l’Humanité – Nadine Gauthier - 02.96.29.83.58 • Etude du cycle L’Apocalypse de Jean conceptions du monde dans les diverses Association AQUITAINE-GASCOGNE (Bio- cultures , de Rudolf Steiner 24 – DORDOGNE dynamie) Groupe de Dordogne Groupes d’étude : A. Dejean - 53 - MAYENNE C. Labrunie - 05.53.73.32.25, 06.14.40.44.72 Groupe de MAYENNE – Ass. CHRYSALIDE F. Klockenbring – 05.53.24.81.70 • Etude du Cours aux agriculteurs de R. M.-J. Souday - 02.4.3.00.34.30. • Etude du cycle Les Exigences sociales fon - Steiner damentales de notre temps - C. Labrunie : • Etude de L’homme, dans ses rapports 56 – MORBIHAN 05.53.73.32.25, H. Dekindt : 05.57.40.78.62 avec les animaux et les esprits des élé - Groupe d’étude de VANNES ou 06.85.67.35.88 ments de R. Steiner Maryse Le Doré - 06.63.93.75.16 • Etude de L’Apocalypse de Jean - • Etude de Les entités spirituelles dans les H. Dekindt corps célestes et dans les règnes de la 59 - NORD nature de R. Steiner Branche KASPAR HAUSER 26 - DRÔME Association TERRE ANTHROPOSOPHIE 25 rue Victor Hugo, 59233 Maing. Branche JACQUES DE MOLAY (près de N. Maudoux : 4, allée des Tilleuls – 33160 03.27.24.53.02 ou 03.27.79.10.33. Romans-Sur-Isère) Saint Médard-en-Jalles - 05.56.05.48.60 Françoise ou Christian De Bock – • Etude de La philosophie de la liberté 64 – PYRENEES-ATLANTIQUES 04.75.47.32.12 • Etude de Lucifer et Ahriman Groupe de Pau / [email protected] Ateliers de l’Eau Vive - 7 avenue • Rencontres sur des thèmes en lien avec 34 - HERAULT Bernadotte - Jurançon. Daniéla Hucher - les fêtes cardinales Branche CHRISTIAN ROSE-CROIX 05.24.98.81.52. Groupe de ROMANS-SUR-ISÈRE (Montpellier) 04.75.47.32.12 - [email protected] . 04.67.02.74.08 66 – PYRENEES-ORIENTALES Groupe de travail de DIEULEFIT Association ADAM (Montpellier) Branche MARIE SOPHIA (Perpignan) Annemarie Heintz - 04 75 96 91 86 • Gymnastique Bothmer : M.Madeleine C. Vallier - 06.10.99.00.83 • Etude de Théosophie et des Lettres aux Sarazin – 04.67.02.74.08 • Lecture de Psychologie et vie intérieure membres - activités artistiques • Étude de la Philosophie de la Liberté : de R. Steiner J. Louis Berron / N. Arvis – 04.67.92.01.31 Association TERRE ET VIE 29 – FINISTÈRE • Peinture : Catherine Pauze – Atelier de peinture : Catherine Pauze -

E Groupes d’études de LANDUNVEZ 04.30.41.77.20 04.67.48.65.97 C

N Claude et Brigitte Delton Millour - • Théâtre de l’âme : M-Hélène Jutteau- Groupe de PERPIGNAN A R

F 02.98.89.57.22 - Prat Allouet, 29840 Cardot – 06.89.56.10.35 / 06.81.74.69.74 P. et M. Paugois - 06.77.57.59.75

N

E Landunvez - [email protected] • Atelier contes : M-Hélène Jutteau-Cardot • Lecture de Éléments fondamentaux pour

E

U • Etude du cycle de Rudolf Steiner Le – 06.89.56.10.35 la solution du problème social, de R. Q I

H KARMA I • Écoute active de la musique : Geneviève Steiner P

O • Atelier sur La Philosophie de la liberté Gay – 04.67.02.74.08 S O

P • Eurythmie : Mia Boutemy - 67 - BAS-RHIN O

R 30 - GARD 04.30.10.24.36 Branche LOUIS-CLAUDE DE ST MARTIN H T

N Groupe d’ALÈS Groupe de Montpelier 7 rue des Bateliers, Strasbourg. A

É Jean-Pierre Bars - 04.66.52.05.57 F. Lapeyrie et A. Duval - 04.67.58.17.31 S. Cousquer - 03.88.36.13.65 T É

I Groupe d’étude de GARONS • Étude de Lucifer et Ahriman • Etude du cycle de Rudolf Steiner Karma 6 C

O 39, Rue des Alizés à Garons (30128) – Ateliers Arts et Vie (Montpellier) • Etude du livre de Rudolf S

a l

Marie-Claude Yannicopoulos - • Atelier de dessin de formes, modelage, Steiner Chronique de l’Akasha e

d 04.66.70.13.77. peinture (méthode du Dr Hauschka) le • Groupe « Anthroposophie et médita - • Etude de Manifestations du Karma mercredi : Maximilien Gilhodes – tion » : avec Robert Kempenich 06.80.74.22.64, [email protected] • Groupe « Théosophie » : avec Attila 26 31 - HAUTE-GARONNE • Atelier de biographie : Aline Ximénès – Varnai Groupes de TOULOUSE 06.81.74.69.74 - [email protected] - • Groupe « Philosophie de la Liberté » : M-S Jore - 05.62.48.31.21 et C. Vignon- http://axbiographie.com avec Jean Cousquer et Lionel Kirschwing Zellweger - 05.61.07.70.97. • Introduction à l’Anthroposophie, - 03.88.83.90.15 - 09.51.67.19.64 - Groupe de travail « Drames Mystères » L’impulsion christique et les forces 06.73.29.47.11. U. Drew - 05.62.12.49.82. adverses – les fêtes de l’année… : Aline • Dessins de formes : avec Denise Gonel - Groupe de lecture Ximénès 06.69.70.71.32 P. et M. Rantet - 05.61.85.80.88. • Atelier de Préparation à la Méditation, • Astrosophie : avec Jean-Paul Hornecker - mensuel : Aline Ximénès 03.88.78.68.74 Branche NOVALIS 69 - RHÔNE formations autour de la biodynamie et 3 rue de Schnokeloch, Strasbourg- Branche NICOLAS DE CUSE de l’hortithérapie, fêtes cardinales pour Koenigshoffen. 6 avenue G. Clémenceau - 69230 St Genis enfants et parents, piano Marie Jaell. R. Godon - 09.50.21.10.49 Laval - 04.78.47.77.60 Renseignements : Dominique Viau • Travail de la branche : Les Mystères du [email protected] . 09.67.120.641 Golgotha , animé par R. Godon • Etude du Cinquième Evangile • Groupe d’étude et de réflexion : Etude • Branche « ouverte » autour de l’expé - 84 - VAUCLUSE du cycle de R. Steiner L’évangile de Luc rience du Je suis de Georg Kühlewind, Branche d’AVIGNON ET SA REGION avec R. Godon une fois par mois 228, route de l’Isle sur Sorgue • Cours d’introduction à l’anthroposophie : 84510 Caumont sur Durance Etude du livre La science de l’occulte avec 72 - SARTHE Denise Lustenberger - 04.90.23.01.65. R. Godon Groupe du MANS • Rencontres de la Branche : Travail autour • Travail des membres en allemand Marie-Hélène Adam - 02.72.16.52.55 - du thème de l’année « Je se reconnaît à • Groupe de travail animé par René 06.17.29.51.23 la lumière de l’approbation michaélique • Travail des branches Novalis et • Etude de Théosophie du monde » L.-C. de St Martin sur la conférence de • Groupe d’étude du mardi : Approche R.Steiner du 23 Janvier 1910 75 - PARIS méditative du cours de l’année. Base Groupe de STRASBOURG « La santé par Branche ALBERT LE GRAND d’étude : Les Fêtes cardinales et la respi - les Arts » 72 rue Notre Dame des Champs, ration de la terre en une année de Salle Goethe -1 rue des Moulins - 67000 75006 Paris. Rudolf Steiner. Exercice méditatif des Strasbourg - 03.88.16.91.36. • Etude du livre de Rudolf Steiner strophes du Calendrier de l’âme. Psychosophie , GA 115, EAR Contact : Mathé Lelièvre 04.90.83.62.20 68 - HAUT-RHIN • Réunion du mardi de 15h30 à 18h, ren - ou Denise Lustenberger 04.90.23.01.65 Branche MATHIAS GRÜNEWALD seignements Jacqueline Martin, • Atelier Penser et Connaissance avec 20 rue d’Agen - Colmar - Contact : 01 48 05 67 84 Joseph Micol C. Leiber au 03.89.77.52.33 - christian.lei - [email protected] Branche MICHAEL 91 - ESSONNE • Travail de la branche : tous les mardis, 2,rue de la grande chaumière 75006 PARIS. Branche THOMAS D’AQUIN étude de Karma IV de Rudolf Steiner : M. Rivière - 06.82.40.12.72 Résidence de la Tournelle, Bât. A4, rue de E. Pasques –06.87.05.51.01 H. Mantaux - 01.46.63.06.56 la Gravelle, 91370 Verrières-le-Buisson. • Atelier Les Limites de la connaissance de • Etude de L’Enigme du Je de S. Prokofieff F. Kloss au 06.19.82.50.19 la nature : M. Quantin - 06.60.14.46.27 • Etude de La science de l’occulte Groupe sur la CHRISTOLOGIE • Groupe d’étude : Qu’est-ce que vieillir ? : Groupe E.V.E.I.L. (Effort vers l’Esprit Verrières-le-Buisson E

Dr P. Martel – 06.08.99.28.53 Individuel Libre) F. Kloss : 06.19.82.50.19 C N

• Groupe d’étude : La Science de l’occulte : 2 rue de la Grande Chaumière, Paris 6e. A R F Dr J. Zandonella - Renseignements : G. Marc Brosius - 06.14.61.48.42 - marcbro - 974 – ÎLE DE LA REUNION N E

Zandonella [email protected] Branche MANÈS E U

• Groupe de Guebwiller : Travail sur • Etudes de Théosophie • Travail sur les 6 exercices et étude du Q I H

Philosophie de la liberté - G. Zandonella • Etude de Une théorie de la connaissance livre Le Congrès de Noël - Carmen LIPP - P O • Peinture artistique : Michèle Saidi - chez Goethe 223 CD26 97414 L’Entre Deux - S O P

03.89.30.15.79. 0262.39.89.17 O R

• Vivre en société ? : atelier de recherche 78 - YVELINES • Etude du livre Devenir Contemporain de H T N

sur la tri-articulation de l’organisme Branche BLAISE PASCAL Christine Gruwez - Ghislaine Fontaine - A

É

social : F. Germani – 03.88.69.11.58 Institut R. Steiner, salle Novalis, 5 rue 174 chemin Summer N°1 97434 St Gilles T É I

Branche RAPHAËL G. Clémenceau 78400 Chatou. Les Bains - 0692.54.76.09 et C O S Weleda, Annexe 1 rue Eugène Jung 68330 J. et F. Poyard - 01.39.52.22.32 0262.39.17.46. a l

Huningue Cercle EUROPE – CŒUR DES CULTURES e D. Auzeneau - 06.14.69.82.78 Institut R. Steiner, salle Novalis, 5 rue d • Philosophie de la Liberté , en alternance G. Clémenceau, Chatou. avec Métamorphoses de la vie de l’âme Catherine Prime - 01.49.10.95.79, Cornélia de Rudolf Steiner Constantinescu - [email protected] 27 • Théosophie (étude en langue allemande) • Arbeit mit Marcus Schneider : 20h15, Die 83 – VAR geistige Führung des Menschen und der Groupe de FREJUS Menschheit Emil Schibler - 06.80.68.83.79 • Lecture du Cours aux agriculteurs • Etude de Techniques de concentration • Eurythmie (68480 Bettlach) : intérieur de Massimo Scaligero - Travail 03.89.07.33.72 sur le Calendrier de l’âme et évocation • Initiation à l’astronomie observation du des fêtes cardinales ciel et de ses rythmes : Etienne Fernex (à Groupe de HYÈRES Biederthal) • Etude du cycle de conférences de Rudolf Branche PAUL DE TARSE Steiner La Mission de Michaël 19 chemin des Vignerons 68720 Illfurth Renseignements : Mireille Mège - 03.89.25.40.76 - http://branchepaulde - 04.94.38.81.12 tarse.org • Atelier de méditation et travail sur le • Les fondements de l’organisme social (GA Calendrier de l’âme . Renseignements : 23) Emil Schibler 06 80 68 83 79 • Etude de Karma I • Au jardin solidaire de Hyères : activités et Annonces

Société anthroposophique universelle Pour que vive la Festivités à l’occasion de la véritable communauté réouverture de la grande scène humaine du Goetheanum Nous invitons les membres et amis à une vendredi 26 septembre 2014, 15-16 h soirée en honneur des défunts Goetheanum, Grande salle le 8 novembre 2014 à 18h au siège de la Société anthroposophique Accueil par le D r Seija Zimmermann, Comité du Goetheanum à Paris Mot de bienvenue par le conseiller D r Remo Ankli, Département Programme : pour l’éducation et la culture, canton de Soleure Introduction musicale : Tchaïkovski, Lullaby Mot de bienvenue de Roger Dahinden, Vice-président de la com - mune de Dornach Paroles de Mozart sur la mort Beethoven Fantaisie op.77 , avec la troupe d’eurythmie de la scène Allocution : Comment se relier aux défunts ? du Goetheanum, Margrethe Solstad, directrice artistique Rachmaninov, Prélude Op. 32 N°10 Peter Holz , that hamburg gmbh – De la rénovation de la scène Évocation des défunts Margrethe Solstad et Nils Frischknecht, Scène du Goetheanum – Paroles de Rudolf Steiner pour les défunts De ce qui se passe sur et derrière la scène Schubert, Gute Nacht, Winterreise Première ouverture pour septuor à cordes, composition pour le Combien de fois ai-je déjà foulé... , poème de septuor à cordes Heiligenberg ; Christian Ginat, direction musicale Christian Morgenstern Après le spectacle nous vous invitons à venir prendre un rafraîchis - Lecture de la Pierre de fondation de la Société sement dans le hall. anthroposophique La Société anthroposophique universelle et la Scène du Avec la participation d’Évelyne Guilloto (textes), Goetheanum de Cyril Kravtchenko (piano) et d’Antoine Société anthroposophique universelle : Dodrimont (allocution) tél. : +41(0)61 706 43 64 – fax : +41(0)61 706 43 14 Pour le comité de la Société anthroposophique Postfach, CH-4143 Dornach – www.goetheanum.org en France, Antoine Dodrimont

Le Groupe anthroposophique de Toulouse et sa région Formations du Vous invite à sa rencontre annuelle Mouvement « Bâtir des ponts entre de culture bio- les peuples » dynamique

E Les relations de l’être humain Pour plus d’informations, vous pouvez contacter : C

N Sandrine Boullée, [email protected] A à soi-même, à son peuple R F

Tél : 03 89 24 36 41 N E

et à l’humanité E

U FAIRE SON PAIN : APPROCHE Q

I à la ferme de Barané en Ariège H P les 22 et 23 novembre 2014 BIODYNAMIQUE O S

O Les 27 et 28 septembre P Nous allons explorer les liens qui peuvent se tisser dans une ren - O

R au Domaine de Saint-Laurent à Château (71)

H contre par des activités artistiques (eurythmie, musique, chant, T

N poésie en différentes langues) et des conférences (en français).

A Les 25 et 26 octobre à Messon (10)

É

T Avec la participation d’Antoine Dodrimont, Daniela Hucher

É Les 8 et 9 novembre à Penne d’Agenais (47) I

C (Eurythmie), Franziska Bücklers et Rüdiger Krey (musiciens de O S

Cologne, Allemagne), Ulrike Drew(chant)…… a

l LES RÉGIMES POUR SOIGNER LES

e

d Renseignements : ALLERGIES ALIMENTAIRES Claudine Vignon, tel. : 05 61 07 70 97 - 06 83 55 04 76 ou Ulrike Drew, tel. : 05 62 12 49 82 Du 17 au 19 octobre 28 Frais : séminaire + collations = 52 € Domaine de Saint-Laurent à Château (71) séminaire + 3 repas + collations = 85 € Sur demande, possibilité d’hébergement sur place. ARBORICULTURE BIODYNAMIQUE : Inscriptions (avant le 8 novembre 2014) : Association Baran’Eveil , TAILE, GREFFES ET SOINS Barané, 09290 Gabre, tel. : 05 61 69 98 17 Mail : [email protected] Les 25 et 26 octobre à Artzenheim (68) Annonces

Rencontre biographique 6ème RENCONTRE DU SUD-EST Les expériences de mort Fête de Michaël dans la biographie Fête souvenir dans le devenir comme éveil du JE Sanary-sur-Mer Dimanche 28 septembre 2014 Comment peut-on de nos jours être conduit à fêter la saint Michel ? Quel lien entretenons-nous avec cette entité ? Quel sens accordons-nous à son geste, à son agir ? Au message qu’il adresse aux cœurs humains ? Avec quelle conscience, quelle compréhension, quelles difficultés cheminons-nous avec ce mystère ? ODILON REDON DES TÉNÈBRES Notre 6e rencontre régionale voudrait être un temps pour À LA LUMIÈRE exprimer comment cela vit et résonne en nous, mais, aussi, Vendredi 7/11/2014 à 20h30 pour exposer les initiatives qui ont pu naître de la culture des Conférence publique comme introduction au concepts liés à Michaël. thème Renseignements : 04 91 23 32 87 (de préférence après 20h) par Michèle Pouilly, art-thérapeute 2 place sainte Anne 69003 LYON

LA MORT, PRÉSENCE AUX SEUILS du 7/11/14 à 18h au 9/11/14 à 17h LYON Conférences à PARIS La mort est un mystère que nous allons essayer de LE SAMEDI A 17H30 regarder en face. L’étude de la biographie avec ses rythmes, ses seuils et ses métamorphoses peut nous organisées par la Société anthroposophique – Branche amener à approcher le seuil ultime avec plus de Albert le Grand et la Société anthroposophique en France conscience. 20 septembre Paris du dessous (géologie, hydrologie) au dessus Un travail artistique nous soutiendra par des ateliers (implantation, histoire et urbanisme) – de peinture avec Michèle Pouilly, d’eurythmie avec Dr Olivier Coutris Maryse Rouzés et de modelage avec Cyr Boé. Ces Vidéoprojection expériences nous permettront d’aborder la notion de seuil et de deuil. Nous parlerons des cultes anciens et 27 septembre Le platonisme du XIIe siècle, l’aristotélisme du des cultes modernes. Nous étudierons les lois du ciel XIIIe siècle et la naissance du mouvement rose- et de la terre. Nous nous demanderons comment croix – Maurice Le Guerrannic accompagner nos défunts et de quelle manière main - 18 octobre La science, au sens actuel, et la « science de l’es - tenir le lien entre les vivants et les morts. Ce regard prit » : ressemblances et différences – Dr Joseph sur la mort enrichira notre vie et nous permettra de Hériard Dubreuil

ressentir ce qui est important d’emmener vers cet E C N

autre monde. Dès 17h, le siège est ouvert. Les conférences commencent à 17h30 A R F

précises. Elles ont lieu au 2 et 4 rue de la Grande Chaumière 75006

Cet Atelier Biographique s’adresse à toutes et à tous. N E

Paris. Il est animé par des membres de l’association « Art du E Renseignements : 01.43.26.09.94 U Q JE » créée en 2008 qui regroupe des personnes inves - I H ties dans le travail biographique. Art du JE a pour but P O S

de faire connaître ce travail à tout public, de per - O P

mettre la formation continue et le travail de O R

recherche des professionnels. H T

Information N A

É

Informations, inscriptions : T

des Editions Triskel É I

Simone Raymond : psychothérapeute, formée C O

Les Editions Triskel (Triskel Verlag) disposent depuis cet été d’un S à l’accompagnement biographique anthroposophique - a l

site internet : www.triskel-verlag.com Il est ainsi possible d’avoir

06 89 31 20 39 e une vue d’ensemble de tous les livres qui sont publiés par nos d Mathé Lelièvre : infirmière, jardinière d’enfant, formée soins. Il est également possible de commander par le site et de à l’accompagnement biographique anthroposophique - 06 86 41 94 66 payer soit directement par carte bancaire, soit après réception des livres, par chèque ou par virement. Courriel : [email protected] – Plaquette détaillée 29 et affiche sur le site www.art-du-je.fr Maurice Le Guerrannic Annonces

La rencontre du samedi 6 septembre à Paris ayant dû être Ateliers annulée en dernière minute elle sera remplacée par une « Penser et sortie à Strasbourg connaissance » les 25 et 26 octobre Année 2014/2015 VISITE APPROFONDIE DU MUSÉE Organisés par la Branche en région DE L’ŒUVRE DE NOTRE DAME d’Avignon de la Société Anthroposophique Aspects classiques et insolites de la cathédrale millénaire : le roi Animés par Joseph Micol Salomon et sa présence au portail, le mystère du forgeron qui exécuta Au cours des deux dernières années, le travail les clous pour la croix du Christ, les principes alchimiques dans les de ces ateliers a porté sur l’ouvrage fondamen - frises, la rosace à 16 pétales et le mystère du double, rapport entre les tal de R. Steiner la Philosophie de la liberté . Au sculptures de la cathédrale et les motifs de la grande salle du terme de cette étude, de nombreux partici - Goetheanum, Goethe et sa rencontre avec Herder. pants ont manifesté le désir d’approfondir le Programme sur www.ruffisme.net premier des trois volets principaux développés Denis Ruff Steinmattweg 32 CH 4143 Dornach 06.17.01.30.57 - dans ce livre : La question du connaître [email protected] Avant cette parution (1893), l’auteur est occupé à la publication des œuvres scienti - fiques de Goethe. « Au cours de mon travail sur Goethe, il m’apparut clairement, dit Steiner, que mes pensées menaient à une conception de l’essence de la connaissance qui ressort par - tout dans l’œuvre de Goethe et dans son atti - Le travail n’est pas une tude à l’égard du monde… que la manière marchandise dont Goethe se comportait dans l’acte de connaître est celle-là même qui émane de l’es - Travail, rémunération, chômage et sence de l’homme et du monde 1». C’est ainsi retraite en Économie qu’au cours de ce travail il publie, en 1886, Une Théorie de la connaissance chez Goethe qui à Valeurs Ajoutées Humaines constitue son étude méthodique de la ques - tion du connaître. Séminaire à Mormoiron – Vaucluse - Du 8 au 11 novembre 2014 Le travail proposé cette année se déroulera Animé par Michel Laloux (auteur de Dépolluer l’économie ) donc sur deux thèmes : et Kristiina Vesmes-Laloux pour les récréations rythmiques - d’une part l’étude approfondie de cet Comment : transformer notre approche du travail ? Séparer le tra - ouvrage 2 vail du salaire ? Attribuer une rémunération à une production de valeurs économiques ? Résoudre la question du chômage ? Situer - d’autre part, nous nous attacherons à des le revenu de base dans une vision globale de l’économie ? exercices réguliers d’observation et de maî - Financer les retraites ? trise du penser

E Constituant un ensemble autonome, cette C N

A étude s’adresse à toute personne que le thème

R Ce séminaire s’inscrit dans une série de trois modules qui permettront F

intéresse. Elle n’exige pas d’avoir participé aux

N de développer une vision d’ensemble d’une future Économie à E

ateliers précédents mais attend de chacun une

E Valeurs Ajoutées Humaines qui place l’être humain en son centre et

U participation active et autant que possible assi - Q s’organise pour le servir plutôt que pour l’asservir. Remontant aux I

H due afin de favoriser la dynamique du groupe

P causes des causes et aux phénomènes primordiaux de l’économie, cha -

O et l’entraide. S cun pourra (re)trouver son lien avec une économie réelle qui, lors - O P qu’elle est libérée de la spéculation est essentiellement humaine. O

R Calendrier : H

T Thèmes des deux autres modules : 13 septembre, 4 et 25 octobre, 22 novembre, N

A 13 décembre 2014. 10 et 31 janvier, 21 février et • Une Monnaie Citoyenne (Juillet 2015) É

T 14 mars 2015. De 15h à 18h30, avec une pause É I • Un Système Monétaire International pour l’Économie Réelle C

O (réservé à ceux qui ont déjà fait les deux autres modules - Frais de participation : S

a 100 € pour les 9 sessions du cycle 2014/2015 l

printemps 2015) e d Séminaire ouvert aux débutants comme aux économistes qui Renseignements et inscriptions : Denise Lustenberger 04 90 23 01 65 souhaitent explorer des formes entièrement nouvelles. [email protected]

30 1. R. S. Préface à la nouvelle édition de 1923. Renseignements et inscription : +33 4 90 66 63 32, 2. R. Steiner : Une théorie de la connaissance chez Goethe – [email protected]. Editions recommandées : EAR (1985 ou suivantes). Programme détaillé sur notre site www.democratie-evolutive.fr Annonces

UNION POUR L’EURYTHMIE Branche Bernard de Clairvaux Société anthroposophique en Allier EURYTHMEE Nouveau cycle de 10 stages Conférences publiques d’eurythmie et ateliers Cycle 2014-2015 : « La Dates prévues pour l’année 2014-2015 : triarticulation » 19/20/21 septembre 2014 20/21/22 février 17/18/19 octobre 13/14/15 mars CONFÉRENCES les mardis ou vendredis à 20h15 21/22/23 novembre 10/11/12 avril ATELIERS les samedis au Château Bignon à Bourbon 12/13/14 décembre 8/9/10 mai l’Archambault (Allier) 15/16/17 janvier 2015 12/13/14 juin 03 et 04/10/2014 Christophe DEKINDT 14 et 15/11/2014 Philippe LECONTE et Pierre DELLA NEGRA Formation professionnelle 23 et 24/01/2015 Antoine DODRIMONT en eurythmie 20/02/2015 Ulrich BECKER Ouverture d’une nouvelle première année 13 et 14/03/2015 Mathieu WEULERSSE lundi 29 septembre 2014 à 17h 17 et 18/04/2015 Philippe LECONTE (et Pierre DELLA NEGRA, L’année proposée peut être considérée comme une à confirmer) valeur en soi , une occasion, grâce à l’eurythmie, d’ap - profondir la connaissance de soi par la pratique des 02/06/2015 Bodo VON PLATO autres disciplines, d’élargir son horizon , et d’évaluer si Les titres des Conférences n’étaient pas encore finalisés au moment cette voie s’impose avant même d’entreprendre la d’envoyer ce programme aux Nouvelles : dès mi-Septembre vous suite du cursus complet des études d’eurythmie. pouvez demander le Programme finalisé, à Benoît Dusollier Après cette année, un certificat d’étude est délivré . Il [email protected], et il sera publié dans les Nouvelles de novembre donne accès à toutes les écoles d’eurythmie existantes reconnues par le Goetheanum.

Renseignements à l’Eurythmée : Union Pour l’eurythmie. Eurythmée. 1 rue François Demande de soutiens Laubeuf 78400 Chatou. Tel. 01.30.53.47.09 euryth - pour le lancement d’une [email protected]. Site : eurythmee.paris.free.fr. Formation continue : nouvelle formation qualifiante 11 78 047 18 78 en agriculture biodynamique Le Collège des Agriculteurs Maîtres de Stage de la formation en biodynamie sollicite votre soutien à l’occasion de l’ouverture d’une nouvelle formation à Segré (49). Il s’agit de trouver des E C

Formation de gymnastique fonds pour la mise en place de la Caisse Commune de Solidarité N A

ainsi que des activités artistiques et anthroposophiques pour R F Bothmer en France cette nouvelle formation, activités qui ne sont pas financées par N E

les fonds publics et sont proposées librement dans la formation. E

Une nouvelle formation en gymnastique Bothmer U Q débutera en Alsace en octobre 2014, par des stages Nous recherchons 5000 € pour le lancement de ces activités la I H première année, après quoi les maîtres de stage prendront le P

mensuels d’une journée ouverts à toute personne O S

intéressée. relais. O P O

Dates : R

Pour répondre à cette demande ou pour toute question, contactez H T

En 2014: Martin QUANTIN au N A

les samedis 11 octobre, 22 novembre et 13 décembre Mouvement de l’Agriculture Biodynamique É T É de 9h à 17h. 03 89 24 13 36 ou [email protected] I C O S

En 2015: a l

les samedis 14 février, 14 mars, 18 avril, 23 mai et 13 e juin d de 9h à 17h. Cours de gymnastique Bothmer Pour plus d’information et pour les inscriptions, veuillez contacter : [email protected] et/ou jessiede - à Colmar 31 [email protected] (www.jessiedelage.canalblog.fr) à partir de septembre

Contact : [email protected] - Tél: 03 89 71 21 84 Annonces

Laurence LIEBENGUTH-ROGEZ Activités 2014 – 2015 exposera ses œuvres A Chambéry au siège de la Société Animées par Michel Laloux (Anthroposophie générale) anthroposophique et Kristiina Vesmes-Laloux (eurythmie et chant) 2-4 rue de la Grande Chaumière à Paris 1 Ouverture d’un nouveau groupe de formation à la science de septembre 2014 à de l’esprit – 2014-2016 janvier 2015 L’objectif de cette formation est l’étude et la recherche sur la « Science de l’Esprit » telle que l’a présentée Rudolf Steiner, en nous appuyant sur notre vécu personnel e d’hommes et de femmes du XXI siècle, selon quatre axes Cet artiste strasbourgeoise, ayant longtemps été rési - de travail : le livre de la nature : éthers et éléments ; le livre dente à Stuttgart, déjà connue du public alsacien par de l’Homme : Constitution de l’être humain ; la musique en de nombreuses expositions, a choisi depuis 6 ans l’uni - mouvement ; le développement intérieur en lien avec la vie vers des abeilles comme source artistique. quotidienne 5 sessions par an (du vendredi 17h00 au samedi 18h00) en Elle travaille essentiellement avec les matériaux de la oct, déc, fév, avr et juin ruche : cire d’abeilles, pollen en tant que matière brute ou broyé en couleur, une œuvre éclatante de 2 Le groupe 1 entre dans sa cinquième année et sera rejoint jaunes dorées, de feuilles d’or de lumière intense, des par le groupe 2 (3 ème année) pour travailler sur les thèmes : mouvements de la cire reflétant les processus de cha - la métamorphose des plantes (à partir du texte de Goethe), leur avec ses odeurs douces de miel. animée par Françoise Philidet (herboriste) ; La vie de l’âme - Etudes à l’école des Arts Décoratifs et à l’Université et de l’esprit entre la mort et une nouvelle naissance ; Etude de Strasbourg - section Arts Plastiques d’une œuvre en eurythmie musicale ; le développement intérieur en lien avec la vie quotidienne - Etudes de peinture à Alfter/Bonn (RFA), Alanus 5 sessions par an (du vendredi 17h00 au samedi 18h00) en Hochschule für bildende Kunst sep, nov, jan, mars et mai - Etudes de peinture à Bâle (Suisse), Beppe Assenza Schule 3 Atelier d’eurythmie musica le un samedi matin par mois, de septembre à juin - Depuis 2005 travail sur le thème des abeilles Toutes les activités ont lieu à Chambéry - Animatrice de stages de peintures privés et dans des Maison des Associations écoles supérieures de formation professionnelle en Allemagne et en France

E Renseignements et inscriptions : [email protected] - 06 59 66 65 85 C

N Demandez-nous le programme détaillé. A www.rogez.de R F

N E

E U Q I H P O S O

P Les Nouvelles sont éditées Le Comité de la SAF : Services au Siège O

R par la Société anthroposophique en France René Becker, secrétaire général

H Accueil et bibliothèque ouverts T 2-4 rue de la Grande Chaumière 75006 Paris Antoine Dodrimont, président N de 11h à 19h du mardi au vendredi. A Marc Brosius, trésorier É Les contributions sont publiées sous la responsabilité de

T Accueil : 01 43 26 09 94.

É Daniéla Hucher, secrétaire I leurs auteurs. La rédaction se réserve le droit de choisir C Bibliothèque : 01 43 26 09 21. O les articles, informations, annonces qui lui sont proposés. Rédaction : Louis Defèche et S

a

l Merci de privilégier le courrier électronique pour l’envoi Aurélie Bourdot, en concertation Secrétariat : Tél : 01 46 34 76 19

e

d des annonces et des articles. Pensez à joindre des avec le Comité de la SAF Fax : 01 43 25 26 21. images (séparément) pour accompagner vos textes. Mise en pages : Kerozen - Philippe E-mail : Rédaction des Nouvelles Caillol - 116 Bd de la République [email protected] 32 (uniquement pour les questions de contenus du bulletin) 78400 Chatou - [email protected] Courriers : 2-4 rue de la Grande 2-4 rue de la Grande Chaumière 75006 Paris Impression : Printec Chaumière 75006 Paris – Tél : 06 80 76 40 11 15 rue du Traité de Rome 78400 Coordonnées bancaires: E-mail : [email protected] Chatou IBAN : FR63 2004 1000 0106 5721 Pour les changements d’adresse, s’adresser au secrétariat 2S02 091 de la SAF. BIC : PSSTFRPPPAR Prochaine réception des apports - 15 Octobre 2014