MAROC Enquête Sur Le Cannabis 2004
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ROYAUME DU MAROC LE PREMIER MINISTRE AGENCE POUR LA PROMOTION ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL DES PREFECTURES ET PROVINCES DU NORD DU ROYAUME Vienna International Centre, P.O. Box 500, A-1400 Vienna, Austria Tel: (+43 1) 26060-0, Fax: (+43 1) 26060-5866, www.unodc.org MAROC Enquête sur le cannabis 2004 Mai 2005 ABRÉVIATIONS APDN Agence pour la Promotion et le Développement Economique et Social des Préfectures et Provinces du Nord du Royaume. CRTS Centre Royal de Télédétection spatiale DPAE Direction de la Programmation et des Affaires Economiques du Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Pêches Maritimes. Dh Dirham marocain (le taux de change moyen utilisé pour 2004 était de 1 $ pour 9 Dh) GPS Global Positioning System. ICMP Illicit Crop Monitoring Programme (Programme global de surveillance des cultures illicites) LARATES Laboratoire de Recherches et d’Analyses Techniques et Scientifiques, Gendarmerie Royale ONUDC Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime. $ Dollars des Etats-Unis PARTICIPATION Ont participé à la mise en œuvre de cette enquête et à la préparation de ce rapport les organisations et personnes suivantes : Gouvernement Marocain: APDN : Direction des Affaires Administratives et Financières Direction des Opérations Département de la Coopération Internationale Département des Secteurs Productifs CRTS : Centre Royal de Télédétection spatiale DPAE : Division des Statistiques et de l’Informatique LARATES : Département Analyses et Prélèvements, Gendarmerie Royale Association TARGA L’enquête n’aurait pas été possible sans le soutien de l’administration locale des Préfectures et Provinces du Nord du Royaume et la participation active des enquêteurs des Directions Provinciales de l’Agriculture. ONUDC : Xavier Bouan, Coordonnateur de projet, ONUDC Maroc Amina Mouline, Assistante du Coordonnateur de projet, ONUDC Maroc Hakan Demirbuken, Analyste en télédétection (ICMP, Section de la Recherche et des Analyses) Denis Destrebecq, Administrateur de programme (ICMP, Section de la Recherche et des Analyses) Ayako Kagawa, Cartographe (Section de la Recherche et des Analyses) Anja Korenblik Administrateur de programme (ICMP, Section de la Recherche et des Analyses) Thibault le Pichon, Chef (Section de la Recherche et des Analyses) Thomas Pietschman, Analyste (Section de la Recherche et des Analyses) Cette enquête a été rendue possible grâce aux contributions financières des gouvernements marocain, italien et français. MAROC Enquête sur le cannabis 2004 Mai 2004 TABLE DES MATIÈRES PRÉFACE................................................................................................................... 2 PRÉFACE................................................................................................................... 3 CHIFFRES CLEFS ..................................................................................................... 5 RÉSUMÉ .................................................................................................................... 7 1. INTRODUCTION...................................................................................... 11 2. RESULTATS ............................................................................................ 12 2.1. ESTIMATION DES SUPERFICIES DE CANNABIS.................................................................... 12 2.2. EVOLUTION DE LA CULTURE DE CANNABIS PAR PROVINCE............................................... 15 2.3. RENDEMENTS ET PRODUCTION POTENTIELLE DE CANNABIS BRUT.................................... 18 2.4. PRODUCTION POTENTIELLE DE RÉSINE DE CANNABIS PAR LES EXPLOITANTS................... 21 2.5. PRIX DU CANNABIS, DE LA RÉSINE DE CANNABIS ET REVENUS DES FERMIERS.................. 21 2.6. PRATIQUES CULTURALES................................................................................................... 22 2.7. ERADICATION..................................................................................................................... 25 2.8. TRAFIC ............................................................................................................................... 25 2.9. TENEUR EN THC DU CANNABIS......................................................................................... 29 2.10. RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE SOCIOLOGIQUE....................................................................... 33 3. METHODOLOGIE .................................................................................... 47 3.1. MÉTHODOLOGIE DU TRAITEMENT ET DE L’ANALYSE DES IMAGES SATELLITE. ............... 48 3.2. MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE SUR LES RENDEMENTS.................................................... 55 3.3. MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE SUR LA QUALITÉ DU CANNABIS ...................................... 57 3.4. MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUÊTE SOCIOLOGIQUE ............................................................... 57 ANNEXES ................................................................................................................ 59 1 PRÉFACE La première enquête sur la culture du cannabis a été réalisée en 2003 avec la collaboration fructueuse de l’ONUDC. Cet excellent travail de coopération a été poursuivi en 2004, année pendant laquelle des enquêtes de terrain ont été réalisées et ont permis non seulement d’actualiser les statistiques sur les superficies cultivées et la production, d’enrichir la base de données par des informations sur les rendements et la qualité du cannabis, mais surtout d’identifier les mécanismes socio culturels déterminant les comportements des producteurs de cannabis. Cette dernière donnée constituait la pièce manquante du puzzle pour la mise en place de programmes d’action adéquats dans la recherche de revenus alternatifs. Les résultats de l’étude sociologique sur la culture du cannabis démontrent en effet l’intérêt particulier qu’il y a lieu d’accorder à la mise à niveau de l’organisation sociale collective notamment dans la zone du rif central, dans la mesure où le succès et la pérennité des programmes de développement alternatifs ne peuvent être assurés sans l’appui de structures collectives modernes et organisées. Le soutien de la coopération internationale, compte tenu de l’importance des ressources financières à mobiliser pour la mise en œuvre des actions identifiées dans le cadre du programme de développement du rif central, est également un élément déterminant. C’est justement dans l’objectif de mobiliser les financements nécessaires, qu’une table ronde qui réunira les bailleurs de fonds internationaux potentiels, sera organisée conjointement par l’ONUDC et l’Agence du Nord. En conclusion, il est utile de signaler que les résultats des enquêtes réalisées en 2004 incitent à la remise en cause de certaines certitudes et invitent par conséquent à l’approfondissement des investigations entreprises et notamment les aspects suivants : - le calibrage des superficies cultivées en cannabis, - le traçage de l’origine des semences, - l’analyse des taux de THC dont l’enquête a fait ressortir l’extrême dispersion, - l’implication des cultivateurs de cannabis dans la transformation de l’herbe en résine - les prix de vente du cannabis et de la résine. Driss Benhima Directeur Général Agence pour la Promotion et le Développement Economique et Social des Préfectures et Provinces du Nord du Royaume 2 PRÉFACE En 2003, le gouvernement marocain et l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime ont réalisé la première enquête sur la culture du cannabis au Maroc. Tout en confirmant l’ampleur générale de la production de cannabis dans la région du Rif, l’enquête de 2004 révèle une réduction prometteuse de 10% de la superficie des cultures de cannabis, tombée à 120 500 ha. L’enquête de cette année s’appuie sur le travail de l’enquête de 2003, éclairant d’un nouveau jour les motifs de la culture de cannabis et mettant en valeur les éventuels facteurs de changement – informations qui pourront servir à l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la culture du cannabis. Les données socio-économiques présentées dans ce rapport montrent une diminution du prix du cannabis au cours des quatre ou cinq dernières années. Le prix de la résine, en particulier, a considérablement diminué entre 1999 et 2004. Ceci s’est traduit par une pression à la baisse sur le revenu des 800 000 personnes concernées par la culture du cannabis, lequel a diminué de 26% par rapport à 2003. Les revenus générés par la production de cannabis restent relativement bas par rapport à l’ensemble du PIB par habitant. Malheureusement, bien que la disparité entre les revenus venant des économies licites (1 478 $) et illicites (400 $) soit frappante, il n’existe que très peu d’alternatives à la production de cannabis dans ces régions isolées et peu dotées en services publics. Dans les localités fortement orientées vers la production de cannabis, le savoir-faire et les pratiques agricoles traditionnels se sont perdus en raison d’une sur- dépendance économique par rapport à la production de cannabis. C’est particulièrement le cas parmi les jeunes qui n’ont pas connu d’autre moyen de subsistance et considèrent la culture du cannabis comme l’unique moyen d’accéder à la prospérité. Dans le Rif, où la densité de population est trois fois plus élevée que la moyenne nationale, la création de sources de revenus stables sera donc essentielle pour freiner l’expansion du secteur illicite. Les revenus dérivés du cannabis, estimés à 325 millions de dollar en 2004, ne représentent que 0,7% du revenu national. Ce problème peut,