COPI Une Visite Inopportune
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MC2 : Saison 2006 – 2007 – Théâtre Dossier de presse et pédagogique > Une visite inopportune – De Copi – Mise en scène : Laurent Pelly µ Maison de la Culture de Grenoble Saison 2006-2007 Dossier de présentation COPI Une Visite inopportune <Mise en scène> Laurent Pelly <conseil artistique> Agathe Mélinand en collaboration avec Donate Marchand. Assistante à la scénographie Isabelle Girard-Donat Assistant à la mise en scène Didier Kersten Production : Centre Dramatique national des Alpes, Théâtre de l’Ouest Parisien MC2 : Grand Théâtre Du 24 janvier au 2 février 2007 Réservations : 04 76 00 79 00 Contact : Géraldine Garin > Responsable des relations avec le public 04 76 00 79 22 / [email protected] Dossier réalisé par Sabine Ristori, service éducatif de la MC2 Sommaire MC2 : Maison de la culture de Grenoble > Direction : Michel Orier – Secrétaire Générale : Irène Basilis 1 MC2 : Saison 2006 – 2007 – Théâtre Dossier de presse et pédagogique > Une visite inopportune – De Copi – Mise en scène : Laurent Pelly A – Fiche pratique sur le spectacle à la MC2 P. 3 B - Copi : l’homme, l’acteur, l’auteur P.4 C – Une Visite inopportune > La pièce P. 7 > Laurent Pelly, metteur en scène et La Visite Inopportune > Entretien avec Laurent Pelly P. 10 > Biographies P. 12 D – Matériaux pour une analyse du spectacle > Etude de « Une Visite inopportune » P. 17 > Charte du jeune spectateur P. 19 > Donner son point de vue de spectateur P. 21 > Bibliographie sélective pour mieux connaître Copi P. 23 MC2 : Maison de la culture de Grenoble > Direction : Michel Orier – Secrétaire Générale : Irène Basilis 2 MC2 : Saison 2006 – 2007 – Théâtre Dossier de presse et pédagogique > Une visite inopportune – De Copi – Mise en scène : Laurent Pelly A- Titre de la pièce Copi est déjà malade du Une Visite sida lorsqu’il écrit Une Visite inopportune, œuvre ultime où il met inopportune en scène sa propre mort dans un univers loufoque mêlant dérision et désespoir. De qui ? Célèbre auteur argentin Texte de COPI à l'humour déjanté et décapant. Où ? Grand Théâtre MC2 Quand ? Du 24 janvier au 2 février 2007 Relâche les 28 et 29 Intrigue Une visite inopportune met en scène un acteur dramatique âgé, atteint du sida, et qui vit depuis deux ans dans un hôpital parisien qu'il a transformé en boudoir et en loge. Se succèdent dans la chambre l'ami de longue date, un jeune journaliste une cantatrice déchaînée, et une infirmière très autoritaire... Tout ce petit monde s'agite frénétiquement autour d'un cadavre en devenir, d'un homosexuel qui ne veut pas descendre des planches et continue de vivre avec toute l'énergie du désespoir un rôle qu'il sent lui échapper. Gifles, coups de lampe et tirs de revolver retentissent mais tout cela sonne comme du théâtre et quand le rideau tombe sur deux morts allongés côte à côte, on s'attendrait encore à les voir se redresser en riant… Par qui ? Le théâtre de Copi est Mise en scène : bien connu de Laurent Laurent Pelly Pelly qui avait déjà mis Dramaturgie : Agathe Mélinand en scène Eva Peron, La Scénographie : Chantal Thomas Journée d’une rêveuse Lumières : Joël Adam et Loretta Strong. Création son : Luc Guillot Costumes : Laurent Pelly Avec qui ? Jean-Claude Durand Cyrille Pierre Aussedat Hubert Christiane Millet Marie-Jo, l’infirmière Hubert Saint-Macary Le docteur Doris Lamprecht Regina Morti Emmanuel Daumas Le journaliste, Jean- Marc Mots-clés Excès, situations « limites » univers unique, original, Ton provocateur où poésie et trivialité Vaudeville contemporain s'entrechoquent Farce, comédie MC2 : Maison de la culture de Grenoble > Direction : Michel Orier – Secrétaire Générale : Irène Basilis 3 MC2 : Saison 2006 – 2007 – Théâtre Dossier de presse et pédagogique > Une visite inopportune – De Copi – Mise en scène : Laurent Pelly B- Copi : l’homme, l’acteur, l’auteur L’HOMME Un pas très près du sol, l'effleurant presque de ses chaussures ; un corps agile des vêtements flottants ; un sourire au coin des lèvres aussi chargé d'amitié que d'ironie ; un esprit rapide et une élocution lente et rythmée ; une intelligence lucide et désarmante ; un regard surprenant d'attention ; un rire franc et sonore, scandé souvent de bouffées de fumée ; la voix grattant la gorge d'un grave inattendu et mystérieux, et tout à coup, des phrases entières presque chantées ; des ailes invisibles qui donnent à la démarche une somptueuse fluidité ; une fragilité du corps dans une superbe charpente intellectuelle, tel m'est toujours apparu cet être attachant, brillant, pudique, infiniment discret, rieur et virevoltant qui s'appelait Copi. L’ACTEUR Rien de plus réjouissant pour moi que de mettre en scène Copi dans ses pièces. Voilà un auteur qui oublie sa condition d'auteur et qui se livre au jeu. Sans arrière-pensées et dans le plaisir pur de ses propres gestes, dans le plaisir majeur d'être "quelque chose" d'autre que soi- même ; avec cette spontanéité et cette fraîcheur que l'on invoque lorsqu'on veut absolument, opiniâtrement, réussir une réussite, comme pour maîtriser un vélo trop petit ou trop grand pour ses jambes ! Dans un jeu, on peut tout essayer sans conséquences pénibles pour l'esprit : il faut seulement recommencer si l'on souhaite atteindre son but. Sans états d'âme ni regrets, sans angoisses ni frustrations mais, sûr de vouloir y arriver, guidé par ce sentiment incomparable qui s'appelle le plaisir ; cette volupté d'être quelqu'un d'autre par le costume, le maquillage, les postiches, les parures ou les simples gestes, ne tenait en somme à aucune ambition professionnelle. Paradoxal et rare, il pouvait ainsi "faire l'acteur" sans se sentir Acteur ; tremper dans son oeuvre, sans se sentir contraint par son texte et ses propos. Paradoxe suprême de l'artiste ! L’AUTEUR Copi, un auteur ? je dirais un écrivain qui dessine avec les mots un dessin labyrinthique et touffu, mais cohérent dans son apparent chaos. Un écrivain de théâtre né : exemplaire dans l'économie de son discours, dans l'utilisation de sa charge expressive refusant tout anecdotisme et débordant de foules d'histoires entrecroisées. Si son théâtre se lit comme un conte et s'interprète comme un romancier pourrait le faire, ses romans sont aussi des contes modernes. Aussi complexes et aussi inattendus l'un et l'autre que les meilleurs films muets, que les grands burlesques de l'ancien temps, qui ne définissaient jamais leurs frontières et qui embrassaient le réel dans ce que le réel a d'inexplicable et de fantastique. Roman théâtral, roman romanesque, tout prend chez Copi les raccourcis les plus inattendus. On ne peut emprunter ces chemins merveilleusement décalés, les essayer, les apprivoiser, qu'après avoir fait le tour de l'espérance, de l'ambition énormes mais toujours "pudiques" de son propos. Et cette pudeur, suprême politesse, passe par les plus grandes extravagances, les plus belles folies, mais dans la plus subtile sensibilité, la plus éblouissante intelligence du monde et des hommes. Théâtre-théâtre, théâtre théâtral. Notes sur Copi Jorge Lavelli, metteur en scène en 1988 de Une Visite inopportune in Copi Ed Christian Bourgeois, 1990 MC2 : Maison de la culture de Grenoble > Direction : Michel Orier – Secrétaire Générale : Irène Basilis 4 MC2 : Saison 2006 – 2007 – Théâtre Dossier de presse et pédagogique > Une visite inopportune – De Copi – Mise en scène : Laurent Pelly Copi : biographie De son vrai nom Raul Damonte Botana, Copi est né en 1939 à Buenos Aires. Il est élevé en grande partie à Montevideo (Uruguay) dans une famille parfaitement francophone dont le père est directeur de journal et député anti-péroniste . Tirant peut-être du goût de ce dernier pour la peinture un talent précoce pour le dessin, il collabore dès l’âge de 16 ans au journal satirique Tía Vicenta. Les activités politiques de son père l’obligent à s'exiler en sa compagnie à Haïti puis à New- York. En 1963, il le quitte pour s’installer à Paris dans l’espoir d’y vivre de sa passion, le théâtre. Mais sa maîtrise imparfaite du français le conduit à vivre dans un premier temps de dessins. Sous le nom de “Copi” ("poulet" en Argentin), il entre alors à Twenty, puis à Bizarre. C'est dans cette dernière revue qu’à l’automne 1964, Serge Lafaurie, à la recherche d’une B.D. le remarque : il met en scène dans Le Nouvel Observateur la célèbre Femme assise. Se distinguant par un graphisme aigu et un humour surréaliste, il atteint la notoriété avec ce personnage de dame assise au gros nez et aux cheveux raides qui, figée sur sa chaise, monologue, ou dialogue avec un volatile informe. Selon Marilu Marini, il a « créé son exact opposé avec cette femme pleine d’a priori qui veut rester sur sa chaise sans bouger car tout ce qui peut ébranler ses convictions est pour elle un grand danger ».Ce dialogue troué de silences avec un poulet, un escargot ou ce rat qui deviendra l'animal emblématique de toute son œuvre inaugure un théâtre minimal : à travers le dessin humoristique, Copi s'affirme d'emblée comme dramaturge. S’il amorce alors sa collaboration à l’hebdomadaire de la rue d’Aboukir, il dessine aussi pour Hara-Kiri, Charlie Hebdo et à leur homologue italien, Linus. Avec les revenus qu’il tire du dessin, il peut ainsi se livrer à sa passion en compagnie de ses amis Victor Garcia, Alejandro Jodorowsky, mais aussi Jérôme Savary qui est le premier, en 1964, à monter de courtes pièces qu’il a écrites. Jorge Lavelli prend la suite en montant Sainte Geneviève dans sa baignoire, sketch que Copi interprète lui-même au Centre américain, puis la Journée d'une rêveuse au Lutèce (1966) qui a pu évoquer, par sa liberté d'invention et sa fantaisie verbale, le "théâtre de l'absurde" des années 50 puis L'homosexuel ou la difficulté de s'exprimer (1967) où Copi joue lui-même un travesti délirant.