Shani Diluka piano -Bartholdy (1809 – 1847)

Romances sans paroles Shani Diluka a souhaité mettre en regard des extraits du cycle Romances sans paroles du poète Paul Verlaine, inspiré par les pièces de Mendelssohn.

1 en mi majeur opus 19 n°1 8 en la majeur opus 102 n°7 « Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches, « Elle voulut aller sur les flots de la mer, et comme et puis voici mon coeur, qui ne bat que pour vous. » 3’23 un vent bénin soufflait une embellie, nous nous prêtâmes tous à sa belle folie. » 2’08 2 en fa dièse mineur opus 67 n°2 « On croirait voir vivre et mourir la lune. » 2’12 9 en mi bémol majeur opus 67 n°1 « Comme les arbres des féeries, des frênes, vagues 3 en ré majeur opus 85 n°4 frondaisons, échelonnent mille horizons. » 2’35 « Le ciel était trop bleu, trop tendre, la mer trop verte et l'air trop doux. » 3’04 10 en ut majeur opus 67 n°4 « Tournez, tournez ! Le ciel en velours d'astres en or 4 en mi mineur opus 102 n°1 se vet lentement. » 1’51 « Le vent profond pleure, on veut croire. » 2’15 11 Les variations sérieuses en ré mineur opus 54 12’49 5 en la majeur opus 102 n°5 « Tandis qu'en l'air, parmi les ramures réelles, 12 Andante con moto tranquillo, du Trio avec piano n°1 se plaignent les tourterelles. » 1’05 opus 49 transcription pour piano seul de Shani Diluka 7’52 6 en sol mineur opus 102 n°4 « Je souffrirai d'une âme résolue. » 2’16 Fantaisie en fa dièse mineur opus 28 « Sonate écossaise » 7 en mi bémol majeur opus 38 n°1 13 con moto agitato 5’37 « J'en riais moi-même à travers mes pleurs. » 3’29 14 allegro con moto 2’10 15 presto 4’41

Enregistrement réalisé au Studio Tibor Varga, Sion (Suisse) / Direction artistique, Prise de son & Montage : Jiri Heger / Piano accordé par Joël Jobé / Conception et suivi artistique : René Martin et Christian Meyrignac / Design : Jean-Michel Bouchet – LM Portfolio / Réalisation digipack : saga illico / Photos : Liliroze-Art&Brand / Fabriqué par Sony DADC Austria. / Ë & © 2008 MIRARE, MIR 062 - www.mirare.fr Prima la musica paraissent si ambigus, si vagues, tellement susceptibles d'être détournés de leur sens, C'est dans le petit, paradoxalement, que alors que la musique, plus authentique, emplit les romantiques ont trouvé l'expression du l'esprit de milliers de choses supérieures aux grand. Et plus précisément l'expression de paroles. Les idées exprimées par la musique la grandeur intérieure. Beethoven dans ses que j'aime ne sont pas trop vagues pour être Bagatelles, Schumann dans les épisodes traduites par des mots, mais au contraire fragmentaires de Carnaval ou Chopin dans trop précises. Je m'aperçois ainsi que, dans ses Préludes ont jeté les bases de cette chaque effort d'expression de ces pensées, quête, prolongée par un Mendelssohn épris réside quelque chose de juste, mais en de simplicité et de vérité expressive, à un même temps que quelque chose fait toujours moment où l'Europe du piano s'épanchait défaut. Si vous me demandez ce à quoi je dans des torrents de virtuosité démonstrative. pensais quand j'écrivais [mes Romances sans Ainsi sont nés, entre 1830 et 1845, les Lieder paroles], je vous réponds : à la seule mélodie, ohne Worte, ces « chants sans paroles » telle qu'elle est. Et s'il m'arrive d'avoir eu improprement traduits par les éditeurs par certaines paroles en tête pour l'une ou l'autre « romances sans paroles » ; car ces pages de ces pages, je souhaiterais ne jamais le n'ont rien de léger ou de sentimental : elles dire à personne, car les mots n'ont jamais le cherchent à traduire, sans toutefois l'exprimer, même sens pour des personnes différentes. un sentiment intérieur porté par le lyrisme. Le chant seul peut avoir la même signification, Dans une lettre à Marc-André Souchay (Berlin, peut éveiller les mêmes sentiments chez l'un felix mendelssohn15 octobre 1842), Mendelssohn prend le et chez l'autre, mais ces sentiments ne seront temps d'expliquer combien sa démarche ne sûrement pas traduits par les mêmes mots. » s'écarte pas du champ de la musique pure : Le lien au texte reste donc suggéré, comme « Les gens déplorent souvent que la musique un élément essentiel mais gardé secret. C'est soit trop ambiguë, que ce qui vient à l'esprit précisément la thèse que défend Schumann, en l'écoutant ne soit pas clair, alors que tout lorsqu'il chronique la sortie du deuxième le monde comprend le langage parlé. À cahier des Romances de Mendelssohn. « Qui mon avis, c'est exactement le contraire, non ne s'est assis quelque jour, écrit-il en 1835, aux seulement pour l'intégralité d'un discours, heures du crépuscule, devant un clavecin (un mais pour les mots isolés ; ceux-ci me piano à queue paraît trop «gala») et n'a pas,

 sans s'en apercevoir, en pleine improvisation, musicale… Verlaine justifiera ainsi son choix chanté quelque légère mélodie ? Si l'on peut des Romances sans paroles par le souci de alors, par hasard, lier, avec les seules mains, « mieux exprimer le vrai vague et le manque l'accompagnement à la mélodie, et surtout de sens précis projetés » (conférence de si l'on est un Mendelssohn, voilà les plus 1893). Une audace immédiatement comprise belles romances sans paroles du monde. par les critiques du moment. « Jusqu'à On arriverait encore plus facilement à ce Verlaine, écrira par exemple Octave Nadal, résultat si l'on composait exprès des textes aucune parole n'avait perdu à ce point sa pour la mélodie, textes que l'on effacerait valeur d'expression logique ; aucune non au moment de livrer l'œuvre au public. […] plus ne s'était ainsi approchée de ce centre Il faudrait faire de cela une épreuve de la mystérieux où, cessant de dire les choses netteté du sentiment musical que l'on a et notre culture, elle devient ce lieu sans peint, et de donner occasion au poète dont mémoire dont seuls la musique et le songe on tait les paroles de parodier un nouveau prennent désormais possession. Un univers texte sur la composition de sa romance. » de mots-notes, de mots-sons distribués en Le même Schumann insistera encore, en arpèges purs, substituant la forme verbale commentant la sortie du troisième recueil : aux ciseaux du sens. » « Ces nouvelles romances se distinguent peu Aujourd'hui, Shani Diluka apporte une des premières et tiennent, comme elles, le contribution toute subjective et personnelle milieu entre la peinture et la poésie, ce qui fait à cette histoire étrange faite de musiques et que facilement on leur joindrait des couleurs de textes qui s'attirent sans se croiser : c'est et des paroles si la musique ne parlait pas le sens des associations qu'elle a voulues, suffisamment pour elle-même. » Toujours le comme un pont jeté entre ces deux mondes texte, à la fois présent et absent. lointains, à la manière des titres elliptiques D'une certaine manière, la poésie a rattrapé qu'utilisait Debussy pour faire deviner sans la musique en 1872, lorsque Verlaine a écrit dire. ses Romances sans paroles en hommage aux pièces éponymes de Mendelssohn, désirant Les Variations sérieuses op. 54 (1841) et la ainsi se saisir de la musique pour faire un sort Fantaisie op. 28 (1833) sont d'une tout autre à la versification académique au profit d'une facture : ces deux œuvres explorent d'amples poétique libre et sensible, éminemment volumes du discours pour dérouler une forme

 classique aux inclinaisons romantiques. Les s'appuyant sur le développement organique Variations rendent également un hommage de formules musicales clairement énoncées, au contrepoint de Jean-Sébastien Bach que mais dont les prolongements restent libres Mendelssohn avait contribué à réhabiliter et quasi improvisés. Là encore, le texte n'est aux yeux de la communauté musicale pas loin, mais la musique reste première… de Leipzig. Le thème est écrit à quatre voix strictes, dans la grande tradition du Emmanuel Hondré contrepoint allemand : les Seufzer (soupirs) et l'harmonie très chromatique donnent une coloration à la fois expressive et savante à Nous sommes des lieux… des puits infinis… l'ensemble. La série des dix-sept variations Le bleu de Lippi, la douceur de Perugino, explore plusieurs procédés de densification l’espace et le mystère de Pietro della rythmique en prenant des valeurs de plus Francesca nous dévoilent un équilibre fragile en plus divisées, produisant ainsi un effet de dans une beauté épurée. Un sentiment de crescendo de virtuosité. Le canon (variation IV) mélancolie mêlé de bonheur vous accapare et le fugato (variation X) rappellent et rend ce moment plein de grâce... périodiquement la référence au style ancien, Lorsqu’on écoute Mendelssohn, on entend alors que la variation XIV, la seule à utiliser le poète, le littéraire, on voit le peintre aux le mode majeur, apporte une respiration milles aquarelles, on retrouve l’ami cher de subitement contemplative. Contrairement Schumann, le découvreur de Bach, le créateur aux Variations Diabelli de Beethoven, ces du premier conservatoire d’Europe, et un felix mendelssohnVariations sérieuses ne dénaturent pas le grand compositeur et pianiste, vénéré par thème initial : elles le portent avec passion ses pairs... dans des états différents, comme pour en tirer la substance expressive et rythmique. Un puits infini... La Fantaisie op. 28 entretient, comme d’ailleurs la Sonate « Quasi una fantasia » Pris par l’élan de la reconnaissance, traversé de Beethoven, le flou entre le prévisible par le génie, Mendelssohn aurait pu d'une sonate et l'imprévisible de la fantaisie - se fondre dans cette complaisante et « fantaisie » à prendre dans le sens allemand accablante société du paraître, et pourtant de la Phantasie, c'est-à-dire une forme les variations sérieuses, les trios, quatuors,

 symphonies portent l’empreinte des grands ; songeait qu’il ne pouvait pas mourir... » d’un jaillissement mozartien béni des dieux, La négation de la mort mais l’envie de apparaît également une passivité parfois vivre sont ainsi des forces mélancoliques résignée et mélancolique que l’on retrouve qui habitent selon moi la musique de dans certaines romances sans paroles… dans Mendelssohn, et peut-être la mienne... ce spleen qu’il dit l’envoûter régulièrement. Le spleen, terme baudelairien… comme les Nous sommes des lieux infinis... poèmes de Verlaine, correspondances entre Rééprouver l’émerveillement dans chaque le concret et l’abstrait... Ici quelques vers note comme ce magnifique mouvement lent écrits apparaissent après avoir écouté ces du premier trio que j’ai choisi de transcrire au romances sans paroles, composées vingt- piano, tout simplement pour ouvrir d’autres cinq ans auparavant, et qui deviendront fenêtres. Celles du grand chambriste, du un recueil de poèmes, musique des mots, grand orchestrateur qu’il est nécessaire de musique du cœur, dédié à Rimbaud juste découvrir. Jean Daniel exprime ce sentiment avant la violence d’un amour impossible... qui nous fait survivre : Il y a cependant chez Mendelssohn cette «Je suis au-delà du souvenir, dans une sourde quête du bonheur. Comme une réappropriation de la fraîcheur, comme si je certaine sonorité de cordes qui vibrent à la n’en avais connu dans une autre vie. moindre chose et qu’un rayon fait chanter. Les ombres sont moins douloureuses et je Je reviens à Proust et Citati, qui parlent du puis réapprécier ici un certain bonheur parce bonheur, comme d’un euphorique sentiment que je n’ai plus le regret des passions. de dilatation. Rééprouver l’émerveillement devant les « Il n’était pas perdu dans l’univers : l’univers privilèges naturels.» était perdu dans son cœur... Comment Tout cela, dans un besoin de consolation pourrais-je durer moins longtemps que impossible à rassasier... N’est-ce pas là ces choses, comment pourraient-elles l’ineffable mystère de Mendelssohn… m’opprimer de leur puissance puisqu’elles étaient en moi, puisque l’univers qui Nous sommes des puits infinis... était prisonnier et perdu au sein de ma conscience, comme ces coteaux et le ciel Shani Diluka ensoleillé reposaient sur mon œil... souriant, il

 Shani Diluka piano Lauréate de prestigieuses fondations telles que la Fondation Wilhelm Kempff, Natexis ou Issue de deux cultures, sri-lankaise et Prince de Polignac, elle intègre récemment la monégasque, Shani Diluka est aujourd'hui célèbre fondation internationale de piano de considérée par la presse comme l'une des Come présidée par où seuls grandes de sa génération. Sélectionnée très six pianistes sont choisis chaque année dans tôt par un programme artistique établi par le monde. la Princesse Grâce qui détecte des enfants Elle se produit dès l'âge de 16 ans avec de à prédispositions musicales, à 10 ans un prestigieux orchestres : le Philharmonique reportage lui est consacré au journal de 13h de Radio France, l'Orchestre National de France 2, à 12 ans elle fait la première Bordeaux Aquitaine, le ou le partie d'Hélène Grimaud, et à 13 ans le chef Philharmonique de Monte Carlo par exemple d'orchestre Lawrence Foster lui propose et défend les musiques actuelles en collaborant d'aller suivre des études à la Julliard school avec les grands compositeurs d'aujourd'hui : de New York. Lachenmann, Rhim ou Mantovani. Premiers prix première nommée de Son enregistrement Mozart choisi par France l'académie Prince Rainier III de , du Musique a été diffusé sur les quatre continents CNR de Nice et du conservatoire National dans 150 radios nationales comme la BBC, Supérieur de Paris, elle suit depuis une pour l'année Mozart en 2006. carrière internationale de New Delhi à Rome, Son premier disque GRIEG (Mirare) sorti en de Paris à Tokyo dans les festivals les plus 2007 a reçu les plus prestigieuses distinctions felix mendelssohnprestigieux tels que la Roque d'Anthéron, de la critique : sélection France Musique, le Concertgebouw d'Amsterdam, le Festival Choc du Monde de la Musique, RTL d'or, Chopin de Bagatelles, la Folle Journée de Coup de coeur Harmonia Mundi, 5/5 de Tokyo ou au festival de Davos. Shani Diluka Diapason et a été recommandé par Arte dans est de même reconnue par les plus grands, la sélection « disque classique du mois ». invitée par à Gaveau, Maria Ses futures collaborations avec les quatuors Joao Pires à Belgais, Pressler à Bloomington Berg et Talich par exemple montrent la et qui la conseille régulièrement reconnaissance de ses pairs au niveau ainsi que Marie-Françoise Bucquet et Jorge international. Chaminé auprès de qui elle se perfectionne.

 Prima la musica me as so ambiguous, so vague, so liable to be diverted away from their meaning, It was in the miniature that, paradoxically, the whereas music, which is more authentic, fills Romantics succeeded in expressing the great, the mind with a myriad things superior to and, to be more precise in expressing interior words. The ideas expressed by the music I greatness. Beethoven in his Bagatelles, love are not too vague to be translated by Schumann in the fragmentary episodes of words, but too precise. I thus notice that Carnaval and Chopin in his Préludes laid something right resides in every endeavour the foundations for this quest, which was to express those thoughts, but that there is taken up by a Mendelssohn smitten with always something lacking as well. If you ask expressive simplicity and truth at a time me what I had in mind when I was writing when European pianism was burgeoning into [my Songs Without Words], I will tell you: the torrents of ostentatious virtuosity. Thus were melody alone, just as it is. And If I happen to born, between 1830 and 1845, the Lieder have had particular words in mind for one or ohne Worte, those "songs without words" other of the pages concerned, I would never infelicitously translated by French publishers want to tell anyone, as words never mean the as "romances sans paroles"; indeed, there is same thing to different people. Only song nothing lightweight or sentimental about the can have the same meaning, and arouse pages concerned: they attempt to translate, the same sentiments in one and the other, albeit without expressing, an inner sentiment but those sentiments will definitely not be borne along by lyricism. When writing to translated by the same words.” So the link to Marc-André Souchay (Berlin, 15 October the text is merely hinted at, like an element 1842), Mendelssohn took time to explain how that is essential but kept secret… This is the his approach did not depart from the sphere very argument that Schumann expounded of pure music : "People often complain that when chronicling the fate of the second book music is too ambiguous, that what springs to of Mendelssohn’s Songs. “Who has never sat mind while listening to it is not clear, whereas down at a clavichord (a grand piano strikes everybody understands the spoken word. As me as too “formal”) at the twilight hour, and I see it, it is the very opposite, not only with while improvising, softly sung a melody as regard to the whole of a line of reasoning, well?” he wrote in 1835. “If, by chance, you but for the individual words; the latter strike can now unite the accompaniment with the

 melody, in the hands alone, and if, above all, boldness was immediately grasped by the you are a Mendelssohn, the finest of songs critics of the day. "Until Verlaine, no word without words will be born. This result would had lost its value of logical expression to this be achieved even more easily if you actually extent; nor had any come so close to that composed lyrics, erased the words and mysterious centre where, by ceasing to state presented it thus to the world at large. […] things and our culture, it turns into that place You would then have to use it to conduct a test without memory of which only music and of the clarity of musical emotion and get the dreaming now take possession. A universe poet whose words have been silenced to set of word-notes, of word-sounds distributed new lyrics to the composition of your song.” in pure arpeggios, replacing the scissors of Schumann himself was to press the point meaning with verbal form," Octave Nadal, further when commenting on the publication for example, was to write. of the third book: “These latest songs do Shani Diluka is now making a wholly personal, not differ greatly from their predecessors subjective contribution to this strange tale and, like them, occupy the middle ground made up of music and lyrics that attract one between painting and poetry, with the result another without their paths crossing: such is that colours and words could easily be added the sense of the associations she has wanted to them if the music did not speak sufficiently to summon up, like a bridge spanning the for itself.” Yet again the lyrics, both present gap between those two distant worlds, after and absent. the manner of the elliptical titles that Debussy In a way, poetry caught up with the music in used to hint without stating. felix mendelssohn1872, when Verlaine wrote his Romances sans paroles as a tribute to the eponymous pieces The Serious Variations Op. 54 (1841) and by Mendelssohn, in the desire to seize hold the Fantasia Op. 28 (1833) are a completely of the music to see off academic versification different matter: both works explore broad in favour of sensitive, free, eminently musical expanses of subject matter, unfurling poetics… Verlaine was thus to defend his classical form with Romantic tendencies. The choice of the Romances sans paroles in Variations also pay tribute to the counterpoint terms of a concern "the better to express of Johann Sebastian Bach, whose reputation true vagueness and the lack of precise Mendelssohn had helped re-establish in meanings projected" (1983 lecture). This Leipzig musical circles. The theme is written

10 strictly for four parts, in the grand tradition We are places… inexhaustible wells… of German counterpoint: the Seufzer (sighs) The blue of Lippi, the gentleness of and the highly chromatic harmony give the Perugino, the space and the mystery of Piero ensemble a colour that is both expressive and della Francesca reveal a fragile balance in scholarly. The series of 17 variations explores a purified beauty. A feeling of melancholy several rhythm densification processes, mingled with happiness takes hold of you adopting increasingly divided values and and you experience a moment of grace... thus conveying the effect of a crescendo of When listening to Mendelssohn, you hear virtuosity. The canon (variation IV) and the the poet, the man of letters, you see the fugato (variation X) periodically repeat the painter with his myriad water-colours, you reference to the style of the past, whereas meet Schumann's dear friend, the discoverer variation XIV, the only one to use a major of Bach, the founder of Europe's first mode, suddenly introduces a contemplative conservatoire and a great composer and air. Unlike Beethoven’s Diabelli Variations, pianist, venerated by his peers... these Serious Variations do not disguise the opening theme: they convey it with passion An inexhaustible well... into different states, as if to draw out its expressive and rhythmic substance. Swept along by the exhilaration of recognition The Fantasia Op. 28 maintains, as indeed does and shot through with genius, Mendelssohn Beethoven’s Sonata “Quasi una fantasia” the could have melted into that flattering, blurring of the line between the predictability overwhelming society of appearances, and of a sonata and the unpredictability of the yet the “Serious Variations,” the trios, quartets fantasia – “fantasia” taking on the German and symphonies follow in the footsteps of meaning of Phantasie, in other words, a the masters, with a God-given Mozartian form based on the organic development of fluency, also allowing glimpses of an at times musical formulae that are clearly expounded, resigned, melancholy passivity that is to be but whose prolongation is left free and almost encountered is some of the Songs Without improvised. There too, lyrics are not far off, Words… in the spleen that he said regularly but the music still comes first… cast is spell over him. Spleen, a Baudelairian term… like the Emmanuel Hondré poems of Verlaine, associations between

11 concrete and abstract... A few written verse We are boundless places... lines emerged here after listening to those Re-experiencing wonder in every note, like Songs Without Words, composed 25 years the magnificent slow movement of the first previously, and were to become a collection trio that I chose to transcribe for the piano, of poems, word music, music of the heart, quite simply in order to open other windows, dedicated to Rimbaud just prior to the those of the great composer of chamber violence of an impossible love... music, the great orchestrator who needs to There is nevertheless in Mendelssohn that be brought to light. Jean Daniel expresses muted quest for happiness, like the particular this feeling that keeps us surviving: timbre of strings that vibrate at the slightest “I am beyond memory, in a re-appropriation hint and that a sunbeam sets singing. of freshness, as if I had known none in another I am reminded of Proust and Citati, who life. refer to happiness as a euphoric feeling of The shadows are less painful and I can re- expansiveness. enjoy a certain happiness here because I no "He was not lost in the universe: the universe longer feel nostalgia for the passions. was lost in his heart... How could I not last as Re-experiencing wonder at natural long as those things, how could they oppress privileges.” me with their might, seeing that they were All this in an insatiable need for in me, seeing that the universe, which was consolation... Is that not the ineffable mystery imprisoned and lost within my consciousness, of Mendelssohn… like those hillsides and the sunny sky, rested felix mendelssohnon my eye... smiling, he dreamed that he We are inexhaustible wells... could not die... » The denial of death and a will to live are Shani Diluka thus melancholy forces that I see as haunting Mendelssohn’s music, and perhaps my own...

12 Shani Diluka piano the advanced teaching of Marie-Françoise Bucquet and Jorge Chaminé. She has been The product of two cultures, Sri-Lankan awarded prizes by highly reputed foundations and Monegasque, Shani Diluka is currently such as the Wilhelm Kempff, Natexis and regarded by the press as one of the great Prince de Polignac foundations and recently pianists of her generation. Selected at a very joined the renowned International Piano early age for an artistic programme set up Foundation In Como chaired by Martha by Princess Grace to spot musically gifted Argerich, for which only six pianists are children, she had a feature on the 1 o’clock selected each year worldwide. France 2 news devoted to her at the age of She has been performing since the age of 10, played the first half of a Hélène Grimaud 16 with famous orchestras: the Radio France concert at age 12, and when she was 13, Philharmonic, the Bordeaux Aquitaine conductor Lawrence Foster suggested that National Orchestra, the Sinfonia Varsovia and she should continue her studies at the Julliard the Monte Carlo Philharmonic, to name but School in New York. a few, and champions contemporary music, She was unanimously awarded first prizes at working with major present-day composers the Prince Rainier III of Monaco Academy, the such as Lachenmann, Rhim and Mantovani. Nice Region National Conservatoire and the Her Mozart recording selected by France Higher National Conservatoire in Paris and Musique was broadcast worldwide on 150 has since pursued an international career national radio stations, such as the BBC, to from New Delhi to Rome and from Paris to mark Mozart Year in 2006. Tokyo at the festivals of greatest renown, such Her first Grieg (Mirare) record, which came as La Roque d'Anthéron, the Concertgebouw out in 2007, has won many critical awards of of Amsterdam, the Bagatelle Chopin prestige: France Musique selection, Monde Festival, the Tokyo Days of Enthusiasm and de la Musique «Choc,» RTL d’or, Harmonia the Davos Festival. Shani Diluka likewise Mundi «Coup de coeur» and Diapason 5/5, has the recognition of the major musicians, and has been recommended by Arte in its having been invited to Gaveau by Murray «classical record of the month» selection. Perahia, to Belgais by Maria Joao Pires and Her future engagements with the Berg and to Bloomington by Pressler and enjoying Talich quartets, for example, bear witness to the regular advice of Leon Fleisher and her recognition by her international peers.

13 Prima la musica gesprochene Sprache versteht. Meiner Meinung nach ist genau das Gegenteil der Im Kleinen eben fanden die Romantiker Fall, nicht nur bei einer vollständigen Rede, paradoxer Weise den Ausdruck des Großen. sondern auch bei isolierten Worten; diese Und genauer gesagt den Ausdruck der inneren erscheinen mir so vieldeutig, so vage, so Größe. Beethoven in seinen Bagatellen, anfällig für Sinnentfremdungen, während Schumann in den fragmentarischen die viel authentischere Musik den Geist Episoden von Carnaval oder Chopin in mit tausenden von Dingen erfüllt, die weit seinen Préludes schufen die Grundlagen höher als Worte liegen. Die Ideen, die für diese Suche, die ein Mendelssohn durch die Musik, die ich liebe, ausgedrückt fortsetzte, der für Einfachheit und expressive werden, sind nicht zu vage, um in Worte Wahrheit entflammt war, zu einem Zeitpunkt, übersetzt zu werden, sondern im Gegenteil in dem das Europa der Klaviermusik sich eher zu präzise. Ich werde mir so gewahr, in Sturzbächen demonstrativer Virtuosität dass in jeder Bemühung, diesen Gedanken ergoss. So entstanden zwischen 1830 Ausdruck zu verleihen, etwas Gerechtes und 1845 die Lieder ohne Worte, diese liegt, doch gleichzeitig auch, dass stets etwas "Gesänge ohne Worte", die von Verlegern fehlt. Wenn Sie mich fragen, an was ich wohl fälschlicherweise als "Romanzen ohne dachte, als ich [meine Romanzen ohne Worte] Worte" übersetzt wurden; da diese Seiten schrieb, antworte ich Ihnen: allein an die überhaupt nichts leichtes oder sentimentales Melodie, so wie sie ist. Und wenn ich zufällig an sich haben: Sie versuchen ein inneres, von einmal einige Worte für die eine oder andere felix mendelssohnder Lyrik getragenes Gefühl zu übersetzen, dieser Seiten im Kopf hatte, wünschte ich, sie ohne es allerdings auszudrücken. In einem niemals auch nur irgendjemandem zu sagen, Brief an Marc-André Souchay (Berlin, 15. da Worte für unterschiedliche Menschen Oktober 1842) nimmt sich Mendelssohn niemals den gleichen Sinn haben. Das Lied die Zeit, zu erklären, wie sehr sein Vorgehen allein kann die gleiche Bedeutung haben, nicht vom Feld der reinen Musik abweicht : kann die gleichen Gefühle bei dem einen "Die Menschen beklagen oft, dass Musik oder anderen wecken, diese Gefühle jedoch zu vieldeutig sei, dass das, was einem werden sicherlich nicht durch die gleichen in den Sinn kommt, wen man sie hört, Worte übersetzt." Die Verbindung zum Text nicht klar wäre, während doch jeder die bleibt daher angeraten, als wesentliches, aber

14 geheim gehaltenes Element… Das ist genau dazu verleitet, dass man ihnen einfach Farben die These, die Schumann vertritt, als er den und Worte hinzufügt, wenn die Musik nicht Ausgang des zweiten Heftes der Romanzen genügend für sich selbst spricht." Immer der von Mendelssohn aufzeichnet. "Wer hat Text, präsent und abwesend zugleich. sich nicht eines Tages", schreibt er 1835, "in Auf eine gewisse Weise hat die Poesie den Stunden der Abenddämmerung vor ein 1872 die Musik eingeholt, als Verlaine seine Cembalo gesetzt (ein Konzertflügel scheint zu Romanzen ohne Worte als Hommage an die "glamourös") und hat nicht, ohne es bewusst gleichnamigen Stücke Mendelssohns schrieb wahrzunehmen, in voller Improvisation und wünschte. die Musik auf diese Weise zu irgendeine leichte Melodie gesungen? fassen zu bekommen, um die akademische Wenn man dann noch zufällig allein mit den Versbildung zugunsten einer freien, sensiblen Händen die Begleitung mit der Melodie und höchst musikalischen Poetik hinweg zu verbinden kann und vor allem, wenn man ein zaubern… Verlaine wird seine Wahl der Mendelssohn ist, dann kommen dabei der Romanzen ohne Worte mit der Sorge darum Welt schönste Romanzen ohne Worte heraus. rechtfertigen, « die wahre Welle und den sich Man käme noch viel leichter zu diesem abzeichnenden Mangel an präzisem Sinn Ergebnis, wenn man Texte ausdrücklich für besser ausdrücken zu können" (Konferenz die Melodie komponieren würde, Texte, von 1893). Ein kühnes Unterfangen, das sofort die man bei der Lieferung des Werks an von den Kritikern der Zeit aufgenommen die Öffentlichkeit wieder löschen würde […] wurde. "Bis Verlaine", so schrieb zum Beispiel Daraus sollte man eine Prüfung der Klarheit Octave Nadal, "hatte an diesem Punkt kein des musikalischen Gefühls, das man gemalt Wort seinen Wert an logischem Ausdruck hat, machen und dem Dichter, dessen Worte verloren; und keines näherte sich so diesem man verheimlicht, eine Gelegenheit geben, mysteriösen Zentrum, wo man aufhört, Dinge einen neuen Text über die Komposition zu sagen, und unsere Kultur wird zu diesem seiner Romanze zu parodieren." Derselbe Ort ohne Erinnerung, von dem fortan allein Schumann besteht noch in seinem Kommentar Musik und Traum Besitz ergreifen. Eine Welt des Ausgangs der dritten Sammlung darauf: der Wort-Noten, der Wort-Klänge, im reinen "Diese neuen Romanzen unterscheiden sich Arpeggio verströmt, die die verbale Form mit nur wenig von den ersten und halten wie sie Sinnesscheren ersetzen." die Mitte zwischen Malerei und Poesie, was Heute präsentiert Shani Diluka einen völlig

15 subjektiven und persönlichen Beitrag zu (Variation X) erinnern in regelmäßigen dieser sonderbaren Geschichte aus Musik Abständen an den Bezug zum alten Stil, und Texten, die sich gegenseitig anziehen, während Variation XIV, die einzige in Dur, ohne sich zu kreuzen: Das ist der Sinn für ein plötzlich kontemplatives Durchatmen Assoziationen, den sie beabsichtigt hat, verheißt. Im Gegensatz zu den Diabelli- wie eine Brücke, die sich zwischen diesen Variationen von Beethoven verfälschen beiden fernen Welten spannt, nach Art der diese Variations sérieuses das Anfangsthema elliptischen Titel, die Debussy gebrauchte, nicht: Sie bringen es mit Leidenschaft in um etwas erahnen zu lassen, ohne es zu unterschiedliche Formen, als wollten sie die sagen. expressive und rhythmische Substanz daraus ziehen. Die Variations sérieuses op. 54 (1841) und die Die Fantaisie op. 28 hält, wie im Übrigen die Fantaisie op. 28 (1833) stehen auf einer ganz Sonata „Quasi una fantasia“ von Beethoven, anderen Rechnung: Diese beiden Werke die Unschärfe zwischen dem Vorhersehbaren erforschen eine weite Fülle der Rede, um den einer Sonate und dem Unvorhersehbaren der romantischen Neigungen eine klassische Form Fantasie aufrecht - "Fantasie" im deutschen zu verleihen. Die Variations würdigen auch Sinne des Wortes, das heißt eine Form, den Kontrapunkt Johann-Sebastian Bachs, die sich auf die organische Entwicklung zu dessen Rehabilitierung Mendelssohn in klar geäußerter, musikalischer Formeln den Augen der musikalischen Gemeinde stützt, aber deren Fortsetzungen frei und von Leipzig beigetragen hatte. Das Thema quasi improvisiert bleiben. Auch hier ist der felix mendelssohnist strikt vierstimmig in der großen Tradition Text nicht weit, doch die Musik bleibt im des deutschen Kontrapunkts geschrieben: Vordergrund… die Seufzer und die sehr chromatische Harmonie geben dem Ganzen eine zugleich Emmanuel Hondré expressive und gelehrte Färbung. Die Serie der siebzehn Variationen erforscht mehrere Verfahren rhythmischer Verdichtung, indem sie immer mehr geteilte Werte nimmt und so einen virtuosen Crescendo-Effekt erzeugt. Der Kanon (Variation IV) und das Fugato

16 Wir sind Orte… endlose Brunnen… Die Schwermut, ein Begriff Baudelaires… wie Das Blau von Lippi, die Sanftheit von Perugino, die Gedichte Verlaines, Korrespondenzen der Raum und das Mysterium von Pietro zwischen Konkretem und Abstraktem... Hier della Francesca enthüllen uns ein fragiles tauchen einige geschriebene Verse auf, Gleichgewicht in vollendeter Schönheit. Ein nachdem man diese Romanzen ohne Worte Gefühl der Melancholie vermischt mit Glück gehört hat, die fünfundzwanzig Jahre vorher ergreift Sie und erfüllt diesen Moment mit komponiert worden waren und die zu einem Anmut... Schatz von Gedichten, Musik der Worte, Musik des Herzens geworden Rimbaud gewidmet Hört man Mendelssohn, denkt man an den Dichter, den Literaten, man sieht den Maler werden, kurz vor der Gewalt einer unmöglichen mit seinen tausenden Aquarellen, man Liebe... findet den teuren Freund von Schumann, Dennoch spürt man bei Mendelssohn diese den Entdecker Bachs, den Gründer des taube Suche nach dem Glück. Wie ein gewisser ersten Konservatoriums Europas und einen Klang der Saiten, die bei der geringsten großen Komponisten und Pianisten, von Gelegenheit ins Schwingen kommen und die seinesgleichen verehrt... ein Bogen zum Singen bringt. Ich komme auf Proust und Citati zurück, die vom Glück wie von Ein endloser Brunnen... einem euphorischen Gefühl der Ausdehnung sprechen. Ergriffen vom Elan der Anerkennung und von "Er war in der Welt nicht verloren: die Welt war seinem Genie durchströmt könnte Mendelssohn in seinem Herzen verloren… Wie könnte ich in dieser gefälligen, deprimierenden kürzer als diese Dinge die Zeit überdauern, wie Gesellschaft des Scheins dahinschwinden, könnten sie mich mit ihrer Macht niederhalten, dennoch beweisen die ernsthaften Variationen, wo sie doch in mir waren, wo die Welt, wie Trios, Quartette und Symphonien den Einfluss ein Gefangener und in meinem Bewusstsein der großen Meister, ein von Göttern geweihtes, verloren, wie diese Küsten und der sonnige mozartianisches Feuerwerk, mitunter tritt auch Himmel auf meinem Blicke ruhten... lächelnd eine resignierte und melancholische Passivität träumte er davon, dass er nicht sterben auf, die man in einigen Romanzen ohne Worten könne…" wiederfindet... in dieser Schwermut, die ihn, Die Negierung des Todes, aber auch die Lust wie er sagt, regelmäßig, in ihren Bann zieht. auf das Leben sind somit melancholische Kräfte,

17 die in meinen Augen der Musik Mendelssohns, Shani Diluka Klavier und vielleicht auch der meinen innewohnen... Die aus zwei Kulturen - Sri Lanka und Monaco Wir sind endlose Orte... - stammende Shani Diluka gilt heute in Die Entzückung in jeder Note neu erfühlen, der Presse als eine der großen Vertreter wie diese wunderschöne langsame ihrer Generation. Sehr früh wurde sie von Bewegung des ersten Trios, das ich für einem von Prinzessin Grazia eingerichteten das Piano transkribiert habe, ganz einfach Künstlerprogramm ausgewählt, das Kinder mit musikalischer Veranlagung förderte. Im Alter um neue Fenster aufzustoßen. Die des großen Kammermusikers, des großen von 10 Jahren erscheint im 13 Uhr-Journal Instrumentators, den es unbedingt zu des Senders France 2 eine Reportage über entdecken gilt. Jean Daniel drückt dieses sie, mit 12 Jahren spielt sie den ersten Teil Gefühl aus, das uns überleben lässt: eines Konzertes von Hélène Grimaud und mit 13 Jahren schlägt ihr der Orchesterdirigent "Ich stehe jenseits jeder Erinnerung, in einer neu gefundenen Frische, als hätte ich sie Lawrence Foster vor, an der Julliard School in bereits in einem anderen Leben gekannt. New York zu studieren. Die Schatten sind weniger schmerzhaft, hier Nach Preisnominierungen der Académie kann ich ein gewisses Glück neu ermessen, Prince Rainier III de Monaco, des CNR weil ich das Bedauern der Leidenschaften in Nizza und des Conservatoire National nicht mehr habe. Supérieur in Paris verfolgt sie seither eine Die Entzückung vor den Privilegien der Natur internationale Karriere von Neu Delhi bis felix mendelssohnneu erfühlen" Rom, Paris bis Tokio auf den glanzvollsten All dies, in einem Bedürfnis nach Trost, Festivals, wie das Festival International das unmöglich zu stillen ist... Ist das de Piano de la Roque d'Anthéron, das nicht das unaussprechliche Mysterium Concertgebouw in Amsterdam, das Festival Mendelssohns… Chopin de Bagatelles, die Folle Journée in Tokyo oder auf dem Festival von Davos. Wir sind endlose Brunnen... Shani Diluka wird von großen Künstlern ebenso anerkannt, sie war u.a. Gast von Shani Diluka Murray Perahia in Gaveau, Maria Joao Pires in Belgais, Pressler in Bloomington und

18 Leon Fleisher, der sie regelmäßig berät Komponisten der Gegenwart : Lachenmann, sowie Marie-Françoise Bucquet und Jorge Rhim oder Mantovani. Chaminé, bei dem sie sich weiterbildet. Als Ihre Mozart-Aufnahme, die France Musique Preisträgerin prestigereicher Stiftungen, wie ausgewählt hatte, wurde auf vier Kontinenten der Fondation Wilhelm Kempff, Natexis oder in 150 nationalen Radiosendern, u.a. BBC, Prince de Polignac, schaffte sie es vor kurzem zum Mozartjahr 2006 ausgestrahlt. nun auch in die berühmte internationale Ihr erstes Album GRIEG (Mirare), das 2007 Stiftung für Klaviermusik von Como unter erschien, erhielt die prestigeträchtigsten dem Vorsitz von Martha Argerich, in der Auszeichnungen der Kritiker: Sélection alljährlich nur sechs Pianisten weltweit France Musique, Choc du Monde de la ausgewählt werden. Musique, RTL d'or, Coup de coeur Harmonia Seit dem Alter von 16 Jahren tritt sie Mundi und 5/5 von Diapason und wurde von mit glanzvollen Orchestern auf: u.a. die Arte in der Auswahl «klassisches Album des Philharmonique de Radio France, das Monats» empfohlen. Orchestre National Bordeaux Aquitaine, die Ihre künftige Zusammenarbeit mit den Sinfonia Varsovia oder die Philharmonique Quartetten Berg und Talich beispielsweise de Monte Carlo und verteidigt aktuelle Musik zeigt die Anerkennung ihresgleichen auf durch ihre Zusammenarbeit mit den großen internationaler Ebene.

Un disque, c’est un moment gravé dans un temps donné, c’est un instant qui réunit toute une équipe, ici, autour de ce grand Mendelssohn... Sans eux, ce disque n’aurait jamais été ce qu’il est. Merci à René Martin et François René Martin qui ont mis toute leur âme et leur imagination à ce projet ; à Jiri Heger et Joël Jobé, les magiciens des sons ; à Emmanuel Hondré, pour sa précieuse plume et sa généreuse contribution ; à Christian Meyrignac et Maud Gari pour leur formidable collaboration ; à Liliroze pour son regard poétique ; à Hélène Paillette et Ponticello pour leur soutien ; à Marie Françoise Bucquet et Jorge Chaminé, mes mentors et sources d’inspiration. Merci à ma tendre famille et Gabriel, mes anges gardiens... Enfin merci à tous ceux qui nourrissent ma route et, que j’ai eu la chance de croiser sur mon chemin.

Traduction anglaise et allemande : anaxagore

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