L'historiographie De « L'école De Dakar 1 »

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

L'historiographie De « L'école De Dakar 1 » L’historiographie de « l’École de Dakar 1 ». Entre militantisme anti-colonial et mémoires communautaires. La quête d’une écriture professionnelle de l’histoire Ibrahima Thioub 2 Introduction Depuis plus d’un demi-siècle, les Africains participent à l’écriture de l’histoire de leurs sociétés dans le cadre de l’institution universitaire. Pour l’école de Dakar, le texte qui inaugure cette entrée dans l’espace académique a été rédigé par Abdoulaye Ly qui, en 1955, a soutenu une thèse de doctorat d’État à l’Université de Bordeaux sur « l’évolution du commerce français d’Afrique noire dans le dernier quart du XVII e siècle / La Compagnie du Sénégal de 1673 à 1696 » passée à la postérité avec un titre tronqué La Compagnie du Sénégal (Ly, 1993 : VIII). À la même époque, Cheikh Anta Diop soumettait à la Sorbonne une thèse d’Égyptologie, publiée deux ans après sous le titre Nations nègres et cultures , où il pose les premiers jalons de sa théorie établissant une parenté génétique entre la civilisation pharaonique de la vallée du Nil et celles des sociétés de l’Afrique au sud du Sahara. Les travaux de ces deux figures considérées comme les pères fondateurs de l’École historique de Dakar (Barry, 2000) continuent d’exercer une influence certaine sur les courants et tendances de l’historiographie produite à Dakar. Absorbés par leur engagement politique partisan ou victimes de l’ostracisme des autorités étatiques et universitaires, entre autres raisons, ces deux chercheurs n’ont pas participé directement à la formation des historiens dans les différents départements d’histoire de l’université de Dakar. Leurs œuvres majeures ont cependant eu un impact variable selon les conjectures sur les étudiants en histoire à l’Université de Dakar, à l’époque de la tutelle des universités françaises de rattachement, Paris et Bordeaux ou plus récemment avec le renouveau des études égyptologiques survenu au début des années 1980 (Thioub et Diop, 2001). La présente réflexion sur ce demi-siècle de production historiographique, aujourd’hui largement entamée 3, peut s’inscrire dans plusieurs perspectives compte tenu de la diversité de ses filiations et des multiples influences qui se sont exercées sur elle. L’Université de Dakar, principal lieu de production de cette histoire, a été au départ une institution française née de l’érection de l’École des Hautes Etudes de Dakar en université en 1957-58. La formation des historiens africains qui fréquentent cette institution répond aux cursus académiques définis par les universités françaises de 1 La présente contribution poursuit une réflexion entamée dans une perspective restreinte à l’analyse du traitement de l’espace chez les historiens de l’École de Dakar (Thioub, 2000 : 91-110). Ce premier texte avait fait l’objet d’une lecture critique de Mamadou Diouf que je remercie pour avoir, à cette occasion, attiré mon attention sur les questions discutées dans la première partie de la présente étude. Je voudrais également remercier Boubacar Barry, Jean Copans, Ousmane Kane, Ebrima Sall et le lecteur anonyme dont les commentaires m’ont permis d’améliorer la forme et le fond de texte. 2 Texte paru sous le titre « L’historiographie de “l’École de Dakar” et la production d’une écriture académique de l’histoire », in M. C. Diop, Le Sénégal contemporain , Paris, Karthala, 2002, pp. 109-153 [Tome 1]. 3 La plupart des thèses soutenues par les historiens de Dakar comportent une introduction critique à cette historiographie. La réflexion exclusivement consacrée à celle-ci est inaugurée par Mamadou Diouf et Mohamed Mbodj (1986 : 207-214). Ces deux historiens ont analysé dans l’ouvrage African Historiographies. What History for Which Africa ?, les thèmes et les approches privilégiés de l’historiographie sénégalaise. Dans le même ouvrage, Martin Klein montre comment le long tutorat assuré par les universités françaises a inhibé l’émergence d’une écriture autochtone de l’histoire et les difficultés à briser les liens de dépendance qui en ont résulté, en particulier la lenteur du processus d’africanisation des thèmes de recherche et d’enseignement, (Klein, 1986 : 215-223). Ibrahima Thioub a récemment étudié les modes de traitement de l’espace dans les travaux des historiens de Dakar (Thioub, 2000 : 91-110). Dans l’introduction de sa Sénégambie , Boubacar Barry analyse l’évolution de l’École de Dakar, la contribution des diverses disciplines en sciences sociales à la connaissance de cette région, (Barry, 1988 : 15-18). Voir également sa contribution dans cet ouvrage). 2 rattachement où l’histoire africaine, après sa reconnaissance tardive comme discipline digne d’être enseignée, occupe une place pour le moins congrue (Coquery-Vidrovitch, 1997 : 91-100). Jusqu’au début des années 1970 4, les études conduites par les chercheurs français en poste à Dakar et les programmes d’enseignement dispensés informent plus sur la présence française en Afrique que sur la dynamique interne des sociétés africaines 5. Les savoirs académiques sur l’Afrique ont été principalement élaborés par des disciplines — ethnologie, ethnographie, histoire coloniale 6, anthropologie — qui ont légué à l’historiographie du continent une orientation, des concepts et des outils méthodologiques dont il est difficile de l’émanciper (Thioub, 2000) 7. C’est au milieu des années 1960 que des enseignants-chercheurs français, répondant à des demandes fortes ou à partir de leur initiative propre, révolutionnent les recherches en histoire d’Afrique, ouvrant ainsi la perspective d’une écriture de l’histoire de la Sénégambie à partir de l’intérieur. Ils ont procédé à une critique féconde des savoirs coloniaux et des traditions orales désormais reconnues comme source incontournable pour écrire l’histoire de l’Afrique. À travers les enseignements dispensés et la direction des mémoires et thèses des étudiants, mais aussi par leur engagement militant pour l’histoire de l’Afrique, Yves Person puis Catherine Coquery-Vidrovitch et Jean Devisse ont apporté ― à Dakar et à Paris ― une remarquable contribution à la formation de générations d’historiens de l’Université de Dakar. Il faut également mentionner le travail pionnier de Jean Suret-Canale qui, expulsé de Dakar en 1947 par l’administration coloniale, a poursuivi ses recherches en histoire de l’Afrique, publiant plusieurs articles et ouvrages de références sur l’histoire coloniale du continent. L’influence des 4 La contestation de la politique éducative de l’État sénégalais par le mouvement étudiant lors des événements de mai-juin 1968 à Dakar débouche sur une réforme des programmes d’enseignement marquée, entre autres, par une africanisation des contenus, particulièrement en histoire (Sylla, 1992 : 379-429). 5 À titre indicatif voici les questions inscrites au programme d’histoire au Certificat d’Etudes Supérieures en histoire pour l’année académique 1959-1960 (Université de Dakar, 1959 : 270-71). Histoire moderne et contemporaine : Gabriel DEBIEN, Professeur 1. La vie rurale en France du XV e au XX e siècle 2. Les voyageurs du XVIII e siècle en Afrique de l’Ouest ; L’Angleterre au XIXe siècle 3. La vie agricole dans l’Ouest africain avant le XIX e siècle 4. Le Brésil au XIX e et au XX e siècle 5. Les sciences de l’homme en Europe au XVIII e siècle. Histoire du Moyen Age, Jean DEVISSE, Chargé d’enseignement 1. La Gaule, de 486 à 830 2. L’Afrique musulmane du début du IX e à la fin du XV e siècle : Maghreb – Afrique noire 3. Les villes en Occident et en terre d’islam jusqu’au XV e siècle 4. Les hérésies, la vie religieuse et l’Action de l‘Eglise aux XII e et XIII e siècles 5. L’économie européenne aux XIV e et XV e siècles. Histoire ancienne, M. DESANGES, Chef de travaux 1. Crète, Phénicie et Egypte jusqu’à la fin du II e millénaire avant J.-C. 2. Athènes, de la fin des guerres médiques à la guerre du Péloponnèse 3. Les Lagides 4. La République romaine des Grecs à la mort de César. 6 L’histoire coloniale a souvent été l’œuvre d’amateurs, administrateurs coloniaux curieux du passé des sociétés africaines mais surtout préoccupés de produire un savoir utile à la gouvernabilité des colonies. Avec ses courants et tendances multiples, elle a concentré ses efforts sur certains espaces, privilégié certains types d’information, sélectionné les sources répondant à des préoccupations politico-administratives plus que scientifiques (Fall, 1986 : 181-207). 7 Une abondante documentation a été accumulée aux cours de diverses missions exploratoires et études scientifiques, conduites à des fins principalement marchandes au XVIII e siècle, diplomatiques et militaires à l’époque de la conquête, ethno-sociologiques dans les années de triomphe de l’ordre colonial. La plus grande partie de cette documentation est l’œuvre des agents de l’administration coloniale qui ont eux-mêmes conduit les recherches pour lesquelles les services publics ont procuré les ressources financières et institutionnelles, orienté les questionnements, parrainé la publication des résultats qui ont fortement influencé les différentes « politiques indigènes » suivies par les colonies. Pour une analyse exhaustive de cette recherche administrée, son évolution, les trajectoires suivies par ses acteurs et les influences qui les ont marqués, voir l’introduction de Jean Schmitz à l’ouvrage de Cheikh Muusa Kamara (1998) et Pondopoulo, (1997 : 723-732). 3 travaux d’anthropologues comme Claude Meillassoux ouvre l’historiographie de l’École de Dakar aux autres disciplines des sciences sociales. Dans la même veine mais de plus en plus au sein des institutions académiques françaises, les études de Jean Boulègue, Yves Saint-Martin et Christian Roche chez les historiens, de Christian Coulon, Jean Schmitz, et Jean Copans en sociologie et anthropologie, ont contribué à la dynamique de l’École de Dakar 8. Cette contribution ne se limite pas aux études consacrées aux sociétés sénégalaises par l’africanisme français.
Recommended publications
  • Crime, Punishment, and Colonization: a History of the Prison of Saint-Louis and the Development of the Penitentiary System in Senegal, Ca
    CRIME, PUNISHMENT, AND COLONIZATION: A HISTORY OF THE PRISON OF SAINT-LOUIS AND THE DEVELOPMENT OF THE PENITENTIARY SYSTEM IN SENEGAL, CA. 1830-CA. 1940 By Ibra Sene A DISSERTATION Submitted to Michigan State University in partial fulfillment of the requirements for the degree of DOCTOR OF PHILOSOPHY HISTORY 2010 ABSTRACT CRIME, PUNISHMENT, AND COLONIZATION: A HISTORY OF THE PRISON OF SAINT-LOUIS AND THE DEVELOPMENT OF THE PENITENTIARY SYSTEM IN SENEGAL, CA. 1830-CA. 1940 By Ibra Sene My thesis explores the relationships between the prison of Saint-Louis (Senegal), the development of the penitentiary institution, and colonization in Senegal, between ca. 1830 and ca. 1940 . Beyond the institutional frame, I focus on how the colonial society influenced the implementation of, and the mission assigned to, imprisonment. Conversely, I explore the extent to which the situation in the prison impacted the relationships between the colonizers and the colonized populations. First, I look at the evolution of the Prison of Saint-Louis by focusing on the preoccupations of the colonial authorities and the legislation that helped implement the establishment and organize its operation. I examine the facilities in comparison with the other prisons in the colony. Second, I analyze the internal operation of the prison in relation to the French colonial agenda and policies. Third and lastly, I focus on the ‘prison society’. I look at the contentions, negotiations and accommodations that occurred within the carceral space, between the colonizer and the colonized people. I show that imprisonment played an important role in French colonization in Senegal, and that the prison of Saint-Louis was not just a model for, but also the nodal center of, the development of the penitentiary.
    [Show full text]
  • South-South De/Postcolonial Dialogues Reflections from Encounters Between a Decolonial Latin-American and Postcolonial Senegal
    South-South de/postcolonial dialogues Reflections from encounters between a decolonial Latin-American and postcolonial Senegal Matías Pérez Ojeda del Arco Student number: 840701648020 Study Program: MSc. Development and Rural Innovation Course Number: SDC-80430 Chair group: Sociology of Development and Change Supervisor: Dr. Pieter de Vries, SDC Group, WUR Examiner: Dr. Conny. Almekinders, KTI Group, WUR August 2017 “Decididamente, nos habían enseñado (pretenden seguir enseñándonos) el mundo de cabeza” Roberto Fernández-Retamar - Calibán [1971] (2016, p. 201). « Je n’ai jamais eu la prétention de faire école, j’ai eu la prétention d’être moi-même, d’abord, et d’être sûr que je suis moi-même » Amadou Hampâté Bá - Sur les traces d’Amkoullel l’enfant Peul (1998). i Contents Abstract ................................................................................................................................ iii Preface ................................................................................................................................. iv Acknowledgements ............................................................................................................. vi Table of figures ....................................................................................................................vii CHAPTER I: THE NEED FOR SOUTH-SOUTH DE/POSTCOLONIAL DIALOGUES ............................ 1 1.1 Introduction ......................................................................................................................
    [Show full text]
  • AFRICAN NEWS Newsletter of the Centre of African Studies, SOAS
    AFRICAN NEWS Newsletter of the Centre of African Studies, SOAS Number 71 October 2009 African Studies Association UK Biennial 2010 Conference 16th – 19th September 2010 University of Oxford The ASAUK Biennial conference will be held in Oxford in 2010, at St Antony’s College and other venues in the University. The conference will run from 2pm on Thursday Sept 16th to 1pm on Sunday 19th September 2010. We are not attempting to give the conference a single theme. However, we are encouraging journals, Centres, networks and individuals to offer panels, or series of panels, on particular topics so that there can be sequential debate through the conference. We hope in this way to attract linked papers that will facilitate discussion and which may form the basis for a variety of conference publications. To submit a paper or panel for the conference please follow the link below. The deadline for paper and panel submissions is the 30th of April 2010. If you would like to suggest a series of panels or theme, please contact David Kerr, [email protected] as soon as possible. Registration for the conference will use the same online system and be available from January 2010. https://asauk.conference- services.net/authorlogin.asp?conferenceID=1897&language=en-uk 2 The Africa Business Group, run by the Centre of African Studies in association with Africa Confidential, will be holding two meetings this term. The ABG is a forum for the discussion of African affairs as they affect business, commerce, and finance across the continent. It brings together business people, journalists, diplomats and those in the NGOs with academics and scholars who share expertise on Africa.
    [Show full text]
  • African Studies Abstracts Online: Number 25, 2009 Boin, M.; Polman, K.; Sommeling, C.M.; Doorn, M.C.A
    African Studies Abstracts Online: number 25, 2009 Boin, M.; Polman, K.; Sommeling, C.M.; Doorn, M.C.A. van Citation Boin, M., Polman, K., Sommeling, C. M., & Doorn, M. C. A. van. (2009). African Studies Abstracts Online: number 25, 2009. Leiden: African Studies Centre. Retrieved from https://hdl.handle.net/1887/13427 Version: Not Applicable (or Unknown) License: Leiden University Non-exclusive license Downloaded from: https://hdl.handle.net/1887/13427 Note: To cite this publication please use the final published version (if applicable). Number 25, 2009 AFRICAN STUDIES ABSTRACTS ONLINE Number 25, 2009 Contents Editorial policy............................................................................................................... iii Geographical index ....................................................................................................... 1 Subject index................................................................................................................. 3 Author index.................................................................................................................. 7 Periodicals abstracted in this issue............................................................................... 14 Abstracts ....................................................................................................................... 18 Abstracts produced by Michèle Boin, Katrien Polman, Tineke Sommeling, Marlene C.A. Van Doorn ii EDITORIAL POLICY African Studies Abstracts Online provides an overview of articles
    [Show full text]
  • Ankh, Ujda, Seneb (Life, Strength, Health)
    ANKH, UJDA, SENEB (LIFE, STRENGTH, HEALTH): “LET FOOD BE THY MEDICINE,” AN EPISTEMIC EXAMINATION ON THE GENEALOGY OF THE AFRICANA HOLISTIC HEALTH TRADITION, WITH PRELIMINARY CONSIDERATIONS IN THE CITY OF PHILADELPHIA, 1967 TO THE PRESENT A Dissertation Submitted to the Temple University Graduate Board in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree DOCTOR of PHILOSOPHY by Heru Setepenra Heq-m-Ta Department of African American Studies December 2016 Examining Committee Members: Dr. Nathaniel Norment, Jr., Advisory Chair, African American Studies, Temple University Dr. Greg Kimathi Carr, Afro-American Studies, Howard University Dr. Abu Shardow Abarry, African American Studies, Temple University Dr. Wilbert Jenkins, History, Temple University Dr. Mario Hollis Beatty, External Member, Afro-American Studies, Howard University © Copyright 2016 by Heru Setepenra Heq-m-Ta All Rights Reserved ii ABSTRACT The utilization of natural elements of the earth to remedy corporeal maladies dates back to the medical systems of ancient Nile Valley culture. Given the continuity and intergenerational transmission of knowledge evident in African expressions of culture, these olden naturalistic health techniques, throughout time, have continuously been used as therapeutic modalities by posterior African cultures—both continental and Diasporic. Due to its tripartite approach to healing—of mind, body and spirit— this age-old African healing tradition has gained popularity in contemporary times and is commonly known today as the locution: holistic health. The principal objective of this intellectual project is to reveal an unbroken genealogy of a thriving Africana holistic health tradition upheld by both advocates and practitioners in the field. Notwithstanding the current state of health of Africans residing in the United States, the praxis of these ancient healing customs is extant within communities which the population is predominately African.
    [Show full text]
  • Ayi Kwei Armah and Ngugi Wa Thiong'o Compared. Phd Thesis
    Oluoch-Olunya, Garnette (2000) Contextualising post-independence Anglophone African writing: Ayi Kwei Armah and Ngugi Wa Thiong'o compared. PhD thesis. http://theses.gla.ac.uk/5341/ Copyright and moral rights for this thesis are retained by the author A copy can be downloaded for personal non-commercial research or study, without prior permission or charge This thesis cannot be reproduced or quoted extensively from without first obtaining permission in writing from the Author The content must not be changed in any way or sold commercially in any format or medium without the formal permission of the Author When referring to this work, full bibliographic details including the author, title, awarding institution and date of the thesis must be given Glasgow Theses Service http://theses.gla.ac.uk/ [email protected] CONTEXTUALISING POST -INDEPENDENCE ANGLOPHONE AFRI CAN WRITING: A YI KWEI ARMAH AND NGUGI WA THIONG' 0 COMPARED by Garnette Oluoch-Olunya © Garnette Oluoch-Olunya Thesis submitted for the degree of PhD Department of English Literature Faculty of Arts, University of Glasgow (September 2000) Supervised by: Professor Lalage Bown Dorothy A McMillan Table of Contents Introduction 1 Part I: Background to the Problem Chapter 1: Moving The Centre: History, Culture and Decolonisation 28 Chapter 2: 'All the Winds of the World': The Establishment of Education in Ghana 58 Chapter 3 'Go Ye Forth': The Miseducation of Ngugi 84 Part Two: Establishing a Literary Context Chapter 4: The Reception of Aye Kwei Armah's The Beautyjul Ones Are Not Yet
    [Show full text]
  • Couv Cat Final Ang+Logo++
    CASABLANCA R I G H T S H U B 2016 Editors’ Catalogue CASABLANCA RIGHTS HUB 13 publishers from Maghreb, Machrek and Sub-Saharan Africa 9 buyers, scouts and literary agents 15, 16 and 17 February 2016 at the 22nd International Fair of Publishing and Books in Casablanca Mohammed Amine SBIHI Jean-Marc BERTHON Minister of Culture Counselor of Cooperation and Cultural Action Embassy of France in Morocco Casablanca right Hub France alongside the publishing beacons of culture A Welcome Supplement to International Exchange in the in the worldwide market of the book Ranks of the International Book Fair of Casablanca In line with the appreciable international status occupied by the International Fair of France is a committed and enthusiastic partner of International Fair for Books of Publishing and Books of Casablanca, honored by the High Patronage of His Majesty Casablanca (SIEL). This gathering has established itself as the major event of Arab letters King Mohammed VI, may God be with him, and who has welcomed a great number of and an important rendezvous of Francophone literature. This year notwithstanding, the publishers and exhibitors to each of its editions, as well as a wide audience composed of SIEL will be the forum of dialogue for viewpoints, languages and cultures. visitors and intellectual participants, the Ministry has launched, beginning with this its twenty-second edition of the Fair, the Casablanca rights Hub, which will last three days. Because publishers, alongside writers and thinkers, are beacons of culture, the Embassy This rights hub for publishing adheres perfectly with the strategic orientation of the of France in Morocco is please to accompany the Ministry of Culture of the Kingdom of department with regards to the encouragement of all mechanisms aiming to promote Morocco for the first edition of the rights Hub in Casablanca.
    [Show full text]
  • L'importance Du Fait Matériel Dans La Parenté Culturelle
    L’importance du fait matériel dans la parenté culturelle égypto-africaine 58 _________________________________________________________________________ Le Musée d’Art Africain de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire Cheikh Anta Diop à Dakar, Sénégal (Source : http://www.au-senegal.com) « À l’occasion des soixante dix ans de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire Cheikh Anta Diop (célébrés du 15 au 20 décembre 2008) et par Décret n° 2007-1528 du 13 décembre 2007, le Musée d’Art Africain a été rebaptisé Musée Théodore Monod d’Art Africain. C’est le lieu de rappeler que Théodore Monod a été, entre 1938 et 1965, le premier directeur du Musée d’Art Africain de l’IFAN. C’est là un hommage mérité pour celui qui a mis en place les grandes collections de l’institution et a eu le mandat le plus long à sa tête. » (A. M. LAM). _________________________________________________________________________ ANKH n°17 année 2008 “ L’importance du fait matériel dans la parenté culturelle égypto-africaine 59 _________________________________________________________________________ L’importance du fait matériel dans la parenté culturelle égypto-africaine Aboubacry Moussa LAM _________________________________________________________________________ Résumé : L’étude de la culture matérielle est cruciale pour la mise en évidence de la parenté culturelle existant entre l’Égypte ancienne et l’Afrique noire contemporaine. Les quelques exemples rassemblés ici par l’auteur l’illustre de manière concrète. La récente commémoration des soixante dix ans de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire1 Cheikh Anta Diop (15-20 décembre 2008) au cours de laquelle le Musée d’Art Africain a été rebaptisé Musée Théodore Monod d’Art Africain en hommage au Professeur Monod, est aussi pour l’auteur l’occasion d’insister sur l’importance capitale des Musées.
    [Show full text]
  • Desafricanizar O Egito, Embranquecer Cleópatra: Silêncios Epistêmicos Nas Leituras Eurocêntricas Sobre O Egito Em Manuais Escolares De História No PNLD 2018
    Desafricanizar o Egito, embranquecer Cleópatra: silêncios epistêmicos nas leituras eurocêntricas sobre o Egito em manuais escolares de História no PNLD 2018 ‘Desafricanizing’ Egypt, making white Cleopatra: epistemic silences about the Eurocentric readings on Egypt in the History textbooks evaluated in the PNLD 2018 Anderson Ribeiro Oliva* Resumo: O artigo tenciona refletir sobre as narrativas produzidas em livros Palavras-chave: didáticos de História acerca dos sentidos e marcos civilizatórios africanos Egito Antigo; associados ao antigo Egito. A primeira parte do texto reserva uma (re) Afrocentrismo; visita a alguns autores que discutem o assunto a partir da perspectiva Livros didáticos; africana e das teses do afrocentrismo e da afrocentricidade, como Silêncio epistêmico. Théophile Obenga, Babacar Sall, Aboubacry Moussa Lam e Molefi Kete Asante. Dialogo também com as leituras que problematizam a questão da africanidade do Egito Antigo, mas sem seguir uma filiação afrocêntrica, a partir de autores como Elikia M’Bokolo e Ella Shohat. Por fim, como objetivo principal do ensaio, analisei um conjunto formado por três livros didáticos de História destinados ao ensino médio, aprovados no PNLD de 2018. A intenção foi perceber se os autores desses manuais compartilharam os olhares eurocentrados, marcados pela lógica moderna/colonial/racista sobre essa civilização antiga, ou se, em seus textos, enuncia-se uma crítica descentrada e atenta ao protagonismo histórico das sociedades africanas. Abstract: The article aims to reflect on the narratives produced in didactic Keywords: books about the senses and the African civilizational references associated Ancient Egypt; with ancient Egypt. The first part of the text reserves a (re)visit to some Afrocentrism; authors who discuss the subject from the African perspective and the Didactic books; theses of Afrocentrism and Afrocentricity, such as Théophile Obenga, Epistemic silence.
    [Show full text]
  • Translatio Studii: Problematizando a Idade Média
    Carolina Fortes, Eduardo Daflon, Thiago Magela et al. (Organizadores) TRANSLATIO STUDII Problematizando a Idade Média online Problematizando a Idade Média Editora da UFF Nossos livros estão disponíveis em http://www.editora.uff.br Livraria Icaraí Rua Miguel de Frias, 9, anexo, sobreloja, Icaraí, Niterói, RJ, 24220-900, Brasil Tel.: +55 21 2629-5293 ou 2629-5294 [email protected] Dúvidas e sugestões Tel./fax.: +55 21 2629-5287 [email protected] 2 Problematizando a Idade Média Universidade Federal Fluminense Reitor: Roberto de Souza Sales Vice-Reitor: Sidney Luiz de Matos Mello Pró-Reitor de Pesquisa e Pós-Graduação: Antônio Claudio Lucas de Nóbrega Diretor da Editora da UFF: Mauro Romero Leal Passos Chefe da Seção de Editoração e Produção: Ricardo Borges Chefe da Seção de Distribuição: Luciene Pereira de Moraes Chefe da de Comunicação e eventos: Ana Paula Campos Assistente de Direção: Leandro Dittz Coordenação do Programa de Pós-Graduação em História: Ana Mauad; Vice-coordenadora: Samantha Quadrat Dados Internacionais de Catalogação na Publicação (CIP) P962 Problematizando a Idade Média / Álvaro Mendes Ferreira (org)... [et al.]. – Niterói : Ed. UFF/PPGHISTÓRIA, 2014. 307 p. ISBN 978-85-63735-14-0 1. Civilização Medieval 2. Idade Média - História. 3. Idade Média – Vida social e costumes. I. Ferreira, Álvaro Mendes. II. Fortes, Carolina Coelho. III. Daflon, Eduardo Cardoso. IV. Bastos, Mário Jorge da Motta. V. Vereza, Renata Rodrigues. VI. Magela, Thiago Pereira da Silva. VII. Universidade Federal Fluminense. Instituto de Ciências
    [Show full text]
  • Les Migrations Entre Le Nil Et Le Senegal : Les Jalons De Yoro Dyâo
    View metadata, citation and similar papers at core.ac.uk brought to you by CORE provided by Hochschulschriftenserver - Universität Frankfurt am Main LES MIGRATIONS ENTRE LE NIL ET LE SENEGAL : LES JALONS DE YORO DYÂO ABOUBACRY MOUSSA LAM Maître de conférences, Département d’Histoire Faculté des Lettres & Sciences Humaines, Dakar Paru dans les Annales de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, 21, 1991, p. 117-139 The relationships between ancient Egypt and Black Africa are a ground of controversy. Yet, as early as the beginning of the century, Yoro Dyâo had endeavoured to shed light on the issue. His contribution, based on oral tradition, gave various revealing clues on the Nilotic origins of Senegambian populations: cultural features, anthroponyms, toponyms, etc. This testimony bears out Cheikh Anta Diop's thesis and proves that the Senegalese scholar was not off the right path. INTRODUCTION Les relations entre l'Egypte pharaonique et l'Afrique Noire constituent une question très controversée, ce qui ne doit pas étonner : au moment où naissait l'égyptologie en 1822 avec le grand Champollion, l'idéologie coloniale, pour les raisons que l'on sait, s'opposait fermement à l'idée d'une Egypte appartenant à l'univers culturel négro-africain. On regardait plus volontiers vers le Tigre et l'Euphrate que vers les Grands Lacs africains pour retrouver les origines du miracle pharaonique. Les civilisations négro-africaines elles-mêmes étaient systématiquement attribuées à des Hamites venus d'Asie s'égarer dans le continent noir. Les rares voix discordantes étaient amplement couvertes par l'immense clameur d'une écrasante majorité.
    [Show full text]