Université d’Antananarivo FOFIFA Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques CIRAD Département Agro-management Programme URP-SCRiD

CAS DES COMMUNES D’ (Moyen Ouest du ) ET DE BEMAHATAZANA (Moyen Ouest d’Antananarivo) Février – Juillet 2006

FOMBA Fabien Promotion FITSINJO, 2001/2006

11 Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude i REMERCIEMENT Nous voulons, au terme de ce travail, témoigner notre gratitude à tous ceux qui ont contribué à la mise en œuvre de cette étude.

Nos remerciements s’adressent particulièrement :

- Au Professeur Sylvain RAMANANARIVO pour avoir accepté de présider les membres du jury

- Au Professeur Romaine RAMANANARIVO d’avoir accepté de compter parmi les membres du jury

- Aux Docteurs Marie-Hélène DABAT , chercheur au CIRAD, et Noro RAHELIZATOVO , enseignante au Département Agro-management pour les précieux soutiens techniques et scientifiques dont elles ont fait preuve

- Au Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) Antananarivo pour nous avoir permis la réalisation de ce mémoire grâce à son soutien financier et logistique

- A l’équipe de l’ URP-SCRiD pour ses inestimables conseils et directives

- A l’ensemble du personnel des Directions Régionales du Développement Rural dans les régions du Vakinankaratra et du Bongolava, sollicité pour l’accès opportun à des informations et données recherchées

- A tous les autres responsables des Circonscriptions du Développement Rural des districts de et de Tsiroanomandy, et

- A tous les acteurs enquêtés pour le temps qu’ils ont su nous accorder.

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Mémoire de fin d’étude ii RESUME

Occupant 16% de la production rizicole nationale, la riziculture pluviale constitue une filière porteuse pour combler l’insuffisance de la production en riz irrigué. Cependant, son développement repose sur la valeur représentative que le riz pluvial a au sein des acteurs post-récolte. Supposant qu’une fois écoulé sur le marché, le riz pluvial n’est reconnu que par une minorité d’acteurs de sorte qu’il est moins facilement identifié que le riz irrigué. La présente étude vise à connaître la circulation du produit et à comprendre les variations des informations qui lui sont rattachées. Ces informations retracent particulièrement les pratiques et la connaissance du riz pluvial à partir des diverses modes de perception et de description mises en œuvre par les acteurs. La méthode de travail est basée sur un suivi étroit des riz pluviaux produits par trente agriculteurs enquêtés préalablement hors mémoire dans les communes rurales d’Ankazomiriotra (Vakinankaratra) et de Bemahatazana (Bongolava). L’orientation des recherches se fait moyennant le recueil de données au niveau de ces communes. L’analyse des données qualitatives a permis d’apprécier le niveau de crédibilité de la connaissance et reconnaissance des variétés et des caractéristiques du riz pluvial. Les diverses appellations découlent des caractères apparents, du mode d’introduction et de l’origine géographique des variétés de riz pluvial. Les résultats obtenus montrent que le riz pluvial se distingue surtout par sa nature pluviale et son cycle de production plus court d’une part, et par l’intérêt économique que l’on peut y porter par rapport au Riz Irrigué d’autre part. Le riz pluvial représente un riz précoce qui réduit la période de soudure caractérisée essentiellement par le manque de ressources financières des producteurs. De ce fait, la présence du riz pluvial sur les marchés sert à contrôler le prix du riz irrigué de deuxième saison. Les différentes stratégies de commercialisation ont par ailleurs une grande influence sur le niveau de connaissance des acteurs qui reflètent l'intérêt de distinguer et l'aptitude à reconnaître le Riz Pluvial le long de la chaîne de commercialisation. Pratiquement, la diversité des variétés de riz sur le marché fait en sorte que la connaissance du Riz Pluvial est fondée sur la variété, le système de culture et l'origine géographique.

Mots clés : Acteurs post récolte - Ankazomiriotra - Bemahatazana - Variétés - Filière - Riz pluvial. 66 p + Annexes

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Mémoire de fin d’étude iii ABSTRACT

The production of rainfed rice contributes up to 16 percent of the national total rice production. It constitutes a buoyant path that helps to fill the gap with irrigated rice production. However, its development lies on the representative value given by the post- harves actors. Knwing that once sold off at the market, rainfed rice is recognized only by few actors, so that it is less perceived than irrigated rice. This study aims at investigating the whereabouts of this produce and understanding the varying information linked to it. Such information retraces particularly the practices and knowledge about rainfed rice through the diverse views and descriptions given by the actors. The investigation is based on a close follow-up of the rainfed rice produced by sixty farmers in the rural townships of Ankazomiriotra (Vakinankaratra) and Bemahatazana (Bongolava), previously surveyed by another student. The qualitative data analysis allows appreciating the actors awareness and recognition of the varieties and characters of rainfed rice. The different terms used follow the apparent characteristics, the way of introduction and the geographical origin of the varieties of rice.Results show that rainfed rice distinguishes itself mainly by the system and cycle of production on one hand and by the economic interest one can put on, on the other hand. Rainfed rice is a precocious rice that helps reduce the period of crisis as producers face the lack financial resources. Thus, the presence of rainfed rice on the market controles the price of second season irrigated rice. The different market strategies have a big influence on actors level of awarness that reflects the interest to distinguish and the faculty to recognize the rainfed rice along the merchandising chain. Practically, the diversity of the varieties of rice on the market makes so that the knowledge of the rainfed rice is founded on the variety, the system of culture and the geographical origin.

Key words : Actors post harvest - Ankazomiriotra - Bemahatazana - Varieties - Path – Rainfed rice. 66 p + Appendices

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Mémoire de fin d’étude iv SOMMAIRE

REMERCIEMENT ...... i RESUME/ABSTRACT ...... ii SOMMAIRE ...... iv LISTE DES TABLEAUX ...... vii LISTE DES GRAPHES ...... vii LISTE DES CARTES ...... viii LISTE DES ABREVIATIONS ...... ix

INTRODUCTION ...... 1

I- METHODOLOGIE ...... 3 1. - La sélection des zones d’étude ...... 3 1.1 - La sélection nationale ...... 3 1.2 - La sélection des communes ...... 3 1.3 - La sélection des fokontany ...... 6 2- Le suivi physique des RP ...... 6 2.1- Le continuum entre les deux stages ...... 6 2.2- Le suivi physique des RP ...... 6 3- Les techniques de collecte des données ...... 11 3.1- La recherche bibliographique...... 11 3.2- Les entretiens préliminaires ...... 11 3.3- Les guides d’entretien ...... 12 3.4- Les enquêtes ...... 12 3.5- Le traitement des données ...... 13 4- La présentation des zones d’étude ...... 13 4.1- La commune rurale d’Ankazomiriotra ...... 16 4.1.1 - Caractérisation physique ...... 16 4.1.2 - Caractérisation socio-économique ...... 16 4.2- La commune rurale de Bemahatazana ...... 17 4.2.1- Caractérisation physique ...... 17 4.2.2- Caractérisation socio-économique ...... 17 5 - Les limites de la méthodologie ...... 18

II- RESULTATS ...... 19 1- Les agents en aval de la filière ...... 19 1.1- Les collecteurs ...... 19 1.2- Les transformateurs ...... 19 1.3- Les grossistes ...... 20 1.4- Les détaillants ...... 20

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Mémoire de fin d’étude v 1.5- Les consommateurs ...... 20 2- Les résultats dans le Moyen Ouest du Vakinankaratra ...... 20 2.1- Le contexte riz pluvial ...... 20 2.2- Les différentes variétés de riz pluvial (VRP) d’Ankazomiriotra...... 22 2.2.1- Les différentes VRP utilisées par les paysans à Ankazomiriotra ...... 22 2.2.2- Les VRP commercialisées à Ankazomiriotra ...... 23 2.3- La circulation du RP ...... 23 2.3.1- Les flux internes ...... 23 2.3.2- Les flux externes ...... 24 2.3.3- La structure de la circulation du RP ...... 24 2.4- Les correspondances dans les diverses appellations des VRP ...... 25 2.5- Les pratiques du RP par les agents aval de la filière ...... 26 2.6- La perception et la connaissance du RP ...... 28 2.6.1- Les facteurs d’intérêt pour RP ...... 28 2.6.2- La perception du RP ...... 28 2.6.3- La connaissance des VRP ...... 30 2.7- La description et les facteurs de reconnaissance du RP ...... 35 2.7.1- La description des VRP ...... 35 2.7.2- Les facteurs de reconnaissance du RP ...... 39 3- Les résultats dans le moyen Ouest d’Antananarivo ...... 40 3.1- Le contexte riz pluvial ...... 40 3.2- Les différentes VRP de Bemahatazana ...... 40 3.3- La circulation du RP ...... 41 3.3.1- Les flux internes ...... 41 3.3.2- Les flux externes ...... 42 3.3.3- La structure de circulation du RP ...... 42 3.4- Les correspondances dans les diverses appellations des VRP ...... 43 3.5- Les pratiques du RP par les agents aval de la filière ...... 44 3.6- La perception et la connaissance du riz pluvial...... 45 3.6.1- Les facteurs d’intérêt pour riz pluvial ...... 45 3.6.2- La perception du RP ...... 45 3.6.3- La connaissance du RP ...... 47 3.7- La description et le facteur de reconnaissance des VRP ...... 51 3.7.1- La description physique des VRP ...... 51 3.7.2- La description appréciative des VRP ...... 53 3.7.3- Les facteurs de reconnaissance du RP ...... 54

III- DISCUSSION : ANALYSE COMPARATIVE DES PRATIQUES DU RIZ PLUVIAL ...... 55 1-L’appréciation du RP ...... 55 1.1- L’appréciation qualitative ...... 55 1.2- L’appréciation commerciale ...... 55

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Mémoire de fin d’étude vi 1.3- L’appréciation à la consommation ...... 56 2-Le niveau de connaissance du RP ...... 57 2.1- Le niveau de connaissance ...... 57 2.2- Les flux des informations rattachées aux RP ...... 57 2.2.1- Les différentes informations rattachées à la connaissance du RP ...... 58 2.2.2- Les flux d’information au niveau des circuits courts ...... 58 2.2.3- Les flux d’information au niveau des circuits longs ...... 58 3-Le mode de nomenclature ...... 59 4- Les contraintes à la bonne circulation des informations ...... 60 4.1- Les contraintes naturelles ...... 60 4.2. Les contraintes stratégiques/organisationnelles...... 60 5-Les axes d’amélioration et de gestion des connaissances ...... 61 5.1- La normalisation/segmentation des marchés du riz à ...... 61 5.2 Les axes d’amélioration des connaissances ...... 61 5.3- Les axes de gestion de connaissance ...... 62

CONCLUSION ...... 63

BIBLIOGRAPHIE ...... 65

ANNEXES

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Mémoire de fin d’étude vii LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 01 : Répartition par région des acteurs enquêtés ...... 13 Tableau n° 02 : Liste des VRP rencontrées à Ankazomiriotra ...... 22 Tableau n° 03 : Tableau des flux internes du RP à Ankazomiriotra ...... 23 Tableau n° 04 : Tableau analytique des fonctions des acteurs dans le MOV ...... 25 Tableau n° 05 : Tableau récapitulatif des correspondances dans les appellations usuelles des VRP à Ankazomiriotra ...... 26 Tableau n° 06 : Tableau récapitulatif des pratiques du riz pluvial à Ankazomiriotra ...... 27 Tableau n° 07 : Les différents modes d’appellation des VRP au niveau des transformateurs dans le MOV ...... 32 Tableau n° 08 : Les différents modes d’appellation des VRP au niveau des grossistes dans le M O V ...... 33 Tableau n° 09 : Les différents modes d’appellation des VRP au niveau des détaillants dans le M O V ...... 34 Tableau n° 10 : Les différents modes d' appellations des VRP au niveau des consommateurs dans le MOV ...... 35 Tableau n° 11 : Tableau récapitulatif des descriptions physiques des VRP commercialisées d’Ankazomiriotra ...... 36 Tableau n° 12 : Tableau récapitulatif de l’appréciation à la cuisson des VRP commercialisées d’Ankazomiriotra ...... 38 Tableau n° 13 : Liste des VRP rencontrées / commercialisées au marché de Bemahatazana 41 Tableau n° 14 : Tableau des flux internes du RP à Bemahatazana ...... 41 Tableau n° 15 : Tableau analytique des fonctions des acteurs à Bemahatazana ...... 43 Tableau n° 16 : Tableau récapitulatif des pratiques du riz pluvial à Bemahatazana ...... 44 Tableau n° 17 : Les différents modes d’appellation des VRP au niveau des transformateurs dans le MOA ...... 48 Tableau n° 18 : Les différents modes d’appellation des VRP au niveau des grossistes dans le M O A ...... 49 Tableau n° 19 : Les différents modes d’appellation constatés au niveau des détaillants dans le M O A ...... 50 Tableau n° 20 : Les différents modes d'appellation des VRP niveau les consommateurs dans le MOA ...... 51 Tableau n° 21: Tableau récapitulatif des descriptions physiques des VRP commercialisées de Bemahatazana ...... 52 Tableau n° 22 : Tableau récapitulatif de l’appréciation à la cuisson des VRP commercialisées de Bemahatazana ...... 53 Tableau n° 23 : Tableau des flux d’information dans les circuits courts ...... 58 Tableau n° 24 : Tableau des flux d’information dans les circuits longs ...... 59

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Mémoire de fin d’étude viii LISTE DES GRAPHES

Figure n° 1 : Graphe de suivi des flux dans le MOV ...... 8 Figure n° 2 : Graphe de suivi des flux dans le MOA ...... 9 Figure n° 3 : Graphe de structure de la sous filière dans le MOV ...... 24 Figure n° 4 : Graphe de structure de la sous filière dans le MOA ...... 42

LISTE DES CARTES

Carte n°1: Carte de la localisation des deux zones d’étude ...... 5 Carte n°2 : Localisation du F okontany de Marogoaika dans la CR d’ Ankazomiriotra ...... 14 Carte n°2 : Localisation du F okontany de Bemahatazana I dans la CR de Bemahatazana .. 15

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Mémoire de fin d’étude ix LISTE DES ABREVIATIONS

CARITAS : Caritative Association CDR : Conseiller de Développement Rural CECAM : Caisse d’Epargne et de Crédit agricole Mutuelle CirDR : Circonscription du Développement Rural CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement CR : Commune Rurale DRDR : Direction Régionale du Développement Rural FIFAMANOR : Fiompiana Fambolena Malagasy Norvegiana FIFATA : Fikambanana amin’ny Fampandrosoana ny Tantsaha FITAVA : Fikambanan’ny Tantsahan’I Vakinankaratra FOFIFA : Foibem-pirenena Fikarohana ampiharina amin’ny Fampandrosoana ny Ambanivohotra MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MOA : Moyen - Ouest d’Antananarivo MOV : Moyen - Ouest du Vakinankaratra ONG TAFA : Organisation Non Gouvernementale Tany sy Fampandrosoana PRA : Projet Riz d’Altitude RI : Riz Irrigué RN : Route Nationale RP : Riz Pluvial URP-SCRiD : Unité de Recherche en Partenariat - Systèmes de Culture et de Riziculture Durable VRP : Variété de Riz Pluvial VRI : Variété de Riz Irrigué VARP : Variété Améliorée de Riz Pluvial

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Mémoire de fin d’étude 1 INTRODUCTION

Madagascar compte parmi les pays où le secteur riz constitue la principale activité économique en milieu rural. A la fois base de l’alimentation et principale culture vivrière, le riz engage effectivement près de 72% de la population soit environ 14 000 000 habitants sur une surface totale de 1 245 000 ha en 2004/2005 soit 60% de la surface agricole totale cultivée, produisant ainsi 3,45 millions de tonnes de paddy en 2005 pour une consommation moyenne de 128 kg de riz blanc par habitant par an ( MAEP, Recensement de l’Agriculture, campagne agricole 2004-2005) . Le pays demeure cependant incapable de se passer des importations qui s’élèvent à 53.000 tonnes pour le premier semestre 2006 ( Mensuel d’information et d’analyse de l’Observatoire du Riz, horizon n° 7-8-9), couvrant alors 15% des besoins de la population. Nombreuses sont les raisons qui empêchent le développement de la filière, en l’occurrence la mauvaise maîtrise de l’eau, le faible niveau de fertilisation et d’utilisation de produits phytosanitaires, l’appauvrissement chronique de la fertilité des rizières, la pression démographique associée à la saturation des bas-fonds, la faiblesse des cours du riz en période de récolte,… La culture de riz pluvial (RP) apparaît comme étant une option alternative indispensable et efficace pour remédier à ces défaillances. L’introduction en 1992 des Variétés Améliorées de Riz Pluvial (VARP) à travers le partenariat FOFIFA-CIRAD via le Programme Riz d’Altitude montre la volonté de lever la barrière limitant le développement de la production rizicole sur les Tanety . Plusieurs VARP ont été vulgarisées dans le cadre de l’URP-SCRiD ( cf. Annexe I ) afin d’extensifier la riziculture par la mise en place d’un nouveau système de riziculture sur les plateaux du Vakinankaratra et du Bongolava. Le FOFIFA-CIRAD s’intéresse notammant à connaître de manière plus concrète et explicite le niveau de crédibilité de la connaissance et de la reconnaissance des variétés et des caractères de riz pluvial par les agents en aval de la filière. L’étude vise d’abord à analyser la circulation et les modifications des informations caractérisant le riz notamment les informations descriptives et appréciatives, et ensuite à évaluer les différentes pratiques du riz pluvial afin d’appréhender les raisons poussant à la commercialisation, les différentes manutentions exercées et finalement l’état de la demande, et ce en vue de la normalisation des marchés du riz à Madagascar qui suppose la connaissance de ce qu’on achète.

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Aussi ce travail de recherche part de l’hypothèse que le riz pluvial disponible sur les marchés est exposé avec des variétés de riz irrigué (VRI), de sorte que le riz pluvial n’est distingué que par une minorité d’agents et il est moins bien perçu que le riz irrigué. La première partie de ce rapport aborde l’aspect méthodologique qui avance les démarches empruntées en vue de la collecte de données et du choix des zones d’étude afin d’atteindre les objectifs. La deuxième partie présente les résultats obtenus respectivement dans les deux communes. Elle stipule la situation socio-économique du riz pluvial dans les communes choisies, les facteurs induisant le travail du Riz Pluvial et les divers aspects permettant la caractérisation de la connaissance du RP. La troisième et dernière partie porte sur les discussions et se concentre sur l’analyse comparative des pratiques du riz pluvial dans les deux zones d’étude.

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I- METHODOLOGIE L’étude a été menée avec une approche économique qui tient compte des différentes stratégies mises en œuvre par les agents de la filière. La méthodologie adoptée met en évidence les méthodes de sélection des zones d’étude. Elle présentera par ailleurs l’idée de continuum des deux stages suivie de la méthode de suivi des RP pour déboucher sur les techniques de collecte de données. Une brève présentation des limites méthodologiques terminera cette première partie. 1. - La sélection des zones d’étude La sélection des zones d’études s’est déroulée en trois temps bien distincts moyennant une démarche méthodologique" en entonnoir" telle que : 1.1 - La sélection nationale L’étude suggère de situer en premier lieu les régions où l’on rencontre une forte adoption de la riziculture pluviale. Effectivement, la pratique du RP est un système remarqué surtout dans la province d’Antananarivo respectivement dans les régions du Bongolava district de Tsiroanomandidy et du Vakinankaratra district de Betafo ( cf. Annexe II) . Il est nécessaire de préciser que la sélection du district de Betafo parmi les 5 autres composant la région du Vakinankaratra a été basée sur la prévision de campagne de riz pluvial 2005/2006(cf. Annexe III) . 1.2 - La sélection des communes Après avoir déterminé les districts, les données globales issues des statistiques agricoles 2004/2005 collectées au sein des instances décentralisées du MAEP ont servi de bases pour décider. Elles sont recoupées sur terrain plus tard. Les critères de sélection ( cf. Tableau 1 en Annexe II ) d’une commune parmi les 26 CR de Betafo et similairement parmi les 18 CR de Tsiroanomandidy découlent des données recueillies dans les statistiques régionales dont la disponibilité et la fiabilité sont à considérer. Les communes sont triées à partir : 1.2.1- De la production de riz pluvial Le critère le plus influant dans la sélection des CR est basé sur l’importance de la production de paddy de RP. La CR d’Ankazomiriotra arrive en deuxième place du district de Betafo avec 604 tonnes de paddy produits en 2005 contre 1 048 tonnes pour la CR de mais dont l’accessibilité pose problème. La CR de Bemahatazana se situe en première position du district de Tsiroanomandidy avec 10 520 tonnes de paddy produits en 2005 selon les statistiques agricoles publiées.

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1.2.2- De l’accessibilité Les deux CR concernées par l’étude ne devraient pas à priori être situées à plus de 30 km de la route nationale pour des raisons de sécurité qui paraît jusqu’ici encore déplorable dans les régions concernées et pour faciliter les recueils d’informations. Elles sont caractérisées aussi par des infrastructures praticables tout au long de l’année. Elles ont par ailleurs un niveau de sécurité plus rassurante pour la réalisation de l’étude au niveau des producteurs. 1.2.3- Du bilan de consommation Le bilan de consommation sert à repérer les CR pouvant procéder à la commercialisation des RP produits afin d’assurer l’effectivité de la présente étude. Les CR prises en compte sont donc celles qui ont un excédent de production selon la mise en relation de la production rizicole globale et de la taille de la population, appuyée par les avis des autorités locales. 1.2.4- De la part de commercialisation Elle permet de connaître la stratégie à la vente des producteurs de RP car l’étude sous- entend un suivi d’une quantité importante de RP. La CR d’Ankazomiriotra est caractérisée par la commercialisation à plus de 70% de la production en RP contre plus de 90% à Bemahatazana après consultation des responsables agricoles. 1.2.5- De l’assurance de la bienveillance des autorités locales En matière de coopération, l’accessibilité des CR a permis de confirmer sur le terrain la bonne volonté des autorités locales à promouvoir le bon déroulement de l’étude. Cette étape conditionnera la facilitation de l’accès à des informations liées à l’étude. 1.2.6- De la synergie avec les activités menées par l’URP-SCRiD Comme l’étude s’inscrit dans le cadre des activités de l’URP-SCRiD, il est indispensable de rechercher des sites sur lesquels elle agit. Une étude est actuellement menée par Mr RADANIEL Tendro à Ankazomiriotra principalement sur l’utilisation des semences. Au moment de l’élaboration de la présente méthodologie, aucune activité de l’URP- SCRiD n’a lieu dans la région du Bongolava. En bref, les communes retenues (voir C arte n°1 ) dans l’étude sont les suivantes : • la commune rurale (CR) d’Ankazomiriotra dans le Moyen Ouest du Vakinankaratra (MOV) et, • la commune rurale de Bemahatazana dans le Moyen Ouest d’Antananarivo (MOA).

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Carte n° 1 : Localisation des communes rurales de Bemahatazana et d' Ankazomiriotra

N

Fenoarivobe

Tsiroanomandidy

Commune rurale de Bemahatazana

Commune rurale d'Ankazomiriotra II Betafo Antsirabe I Légende

Chef lieu de région et de district 0 20 40 Chef lieu de district km Commune d’étude 0 20 40 km Fond de carte : PRD du Vakinankaratra Réalisation : MAPINFO

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Mémoire de fin d’étude 6 1.3- La sélection des fokontany Le choix des fokontany pour la partie amont de l’étude s’est fait sur la base des entretiens directs tenus avec les maires et ses conseillers notamment les conseillers de développement rural. Faute de données et pour des raisons de sécurité, le fokontany de Bemahatazana a été recommandé dans la CR de Bemahatazana. Dans la commune d’Ankazomiriotra, la sélection du fokontany de Marogoaika s’est avérée aisée ( cf. Annexe IV ) grâce à la disponibilité de données, en l’occurrence : 1.3.1- L’accessibilité des fokontany Marogoaika est situé à une distance inférieure à 18 km. 1.3.2- La potentialité en RP Après consultation de chaque chef de fokontany, Marogoaika est reconnu pour avoir une possibilité élevée d’extension de la surface en RP. On peut ajouter que Marogoaika est caractérisé par un fort et récent développement de la riziculture pluviale selon le conseiller de développement rural. 1.3.3- La surface en RP Marogoaika constitue une zone où la riziculture pluviale atteint le plus haut niveau dans la commune avec plus de 40 ha. 1.3.4- La part de riz commercialisé 75 à 95% des RP produits à Marogoaika sont écoulés sur le marché d’Ankazomiriotra si les conditions économiques sont convenables c’est-à-dire récolte satisfaisante et cours du riz motivant.

2- Le suivi physique des RP 2.1- Le continuum entre les deux stages Les enquêtes sont réalisées méthodiquement auprès des agents en aval de la filière ayant acheté et/ou travaillé le riz et le paddy en provenance des « trente » riziculteurs pluviaux enquêtés par l’étudiant stagiaire travaillant en binôme avec la présente étude. Il doit exister un « continuum » entre les deux études. Celui-ci prend effet au moment où le RP quitte les producteurs en faveur des autres acteurs recensés en aval de la filière. 2.2- Le suivi physique des RP L’étude suggère de procéder à un suivi physique en temps réel du riz pluvial produit par les 30 riziculteurs préalablement enquêtés. Il vise à retracer les différentes étapes empruntées par le produit et d’évaluer les diverses modifications/variations des informations associées aux lots de riz à suivre.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 7 Il semblait tout à fait nécessaire d’entrer en contact préalablement avec les acteurs avant de procéder aux enquêtes afin d’exposer le processus de suivi envisagé à savoir l’embarcation dans les camions des collecteurs, l’accès aux divers entrepôts, l’assistance aux différentes transactions,… Cependant, il constitue une phase très délicate car il requiert une bonne capacité de filature. Ainsi, il se trouve bloqué par plusieurs contraintes à savoir la méfiance des acteurs, l’effraction du code routier concernant l’assurance lors des transports et l’encombrement que cela pourrait créer ici. Les premières étapes du suivi se traduisent par : a. L’élaboration d’une fiche de suivi des récoltes ( cf. Annexe V ) : la fiche servira en premier lieu pour repérer le gros de la production donc le flux intéressant à suivre. Le pointage s’effectue hebdomadairement auprès des 30 riziculteurs enquêtés ou encore à enquêter. b. L’élaboration d’une fiche de suivi des ventes (cf. Annexe VI ) : le suivi des ventes se fait lors des jours de marché à Ankazomiriotra auprès des 30 producteurs, et va permettre de repérer les collecteurs qui travaillent le RP produit à Marogoaika c'est-à-dire les collecteurs à enquêter. L’élaboration de ces fiches s’avère nécessaire afin de situer le gros de la production et de déterminer le flux de RP convenable pour le suivi. Cependant, le suivi étroit des RP en temps réel n’a pas pu avoir lieu. Le processus de suivi appliqué présenté dans les graphes suivants fait en sorte que les enquêtes sont tenues auprès des différents types d’acteurs dans la filière selon les flux régionaux empruntés par le RP en temps différé.

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Ambohimandroso

G/C Ambohimandroso Novembre – Décembre Ambohimandroso Ambohimandroso Ambohimandroso

Ankazomiriotra S/C GC Ankazomirioatra Ambohimandroso Ankazomiriotra Ambohimandroso

S/C Ankazomiriotra Ankazomirioatra Ankazomiriotra Ankazomiriotra

S/C Ankazomiriotra Ankazomiriotra Ankazomiriotra Ankazomiriotra Antsirabe S/C Ankazomiriotra

PLUVIAUX Ankazomiriotra Betafo 30 RIZICULTEURS RIZICULTEURS 30 G/C Antsirabe Ankazomiriotra Antsirabe Fokontany Antsirabe Marogoaika

Ankazomiriotra Antsirabe

Ankazomiriotra

Ankazomiriotra Fig n°1: Graphe de suivi des flux dans le MOV

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Bemahatazana Bemahatazana S/C

Bemahatazana

Imerintsiatosika S/C Imerintsiatosika Imerintsiatosika

Bemahatazana Tana GC Tana Arivonimamo Imerintsiatosika Imerintsiatosika S/C Imerintsiatosika Bemahatazana Imerintsiatosika GC S/C Arivonimamo Arivonimamo Imerintsiatosika

Bemahatazana Arivonimamo

GC

S/C Arivonimamo Arivonimamo Arivonimamo

Bemahatazana Arivonimamo 30 RIZICULTEURS PLUVIAUX PLUVIAUX RIZICULTEURS 30 Arivonimamo Analavory Analavory Fokontany Analavory

Bemahatazana Bemahatazana Analavory Bemahatazana S/C Analavory Bemahatazana Fig n°2: Graphe de suivi des flux dans le MOA

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Légende :

: Transport

S/C : Sous collecteur : Vente

GC : Grand collecteur : Point de vente

: Marché : Transformateur

: Enquêté

: Grossiste : Circuit long

: Circuit court : Détaillant

: Intermédiaire

: Consommateur

: Stockage

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3- Les techniques de collecte des données Afin d’atteindre les objectifs fixés, les techniques adoptées pour collecter les données comportent cinq phases successives telles que : - la recherche bibliographique, - des entretiens préliminaires, - l’élaboration de guides d’entretien, - les enquêtes et, - le traitement des données. 3.1- La recherche bibliographique Le travail de recherche commence par une exploitation approfondie de la bibliographie concernant les résultats de recherche déjà entrepris sur le RP. Cette revue bibliographique a eu lieu auprès des organismes FOFIFA Antsirabe et Ampandrianomby, à la bibliothèque de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, en vue de se familiariser avec le contexte du RP à Madagascar. 3.2- Les entretiens préliminaires Des entretiens ont été effectués lors des descentes sur terrain avec : 3.2.1- Des responsables agricoles Des entretiens menés auprès des différents responsables agricoles des unités décentralisées du MAEP (DRDR, CirDR, Bureau Région) sises à Antsirabe et Tsiroanomandidy ont constitué une étape obligatoire dans la sélection des zones d’étude. Le but était d’accéder à des statistiques agricoles et de comprendre le flux du riz pluvial. Toutefois des conseils et suggestions orientant la sélection des zones d’étude émanant de ces personnalités ont aussi été pris en compte. 3.2.2- L’équipe de l’URP-SCRID Antsirabe En vue de la bonne orientation des recherches, des entretiens effectués au cours de deux réunions avec les membres de l’équipe de l’URP-SCRID ont permis de se mettre au courant du contexte régional du Riz Pluvial. L’équipe, composée d’agronomes, d’entomologistes, de socio-économistes, d’experts généticiens et de phytopathologistes est sensée aborder avec les stagiaires les différentes méthodes d’identification physique des VARP et orienter le choix des communes. 3.2.3- Les autorités locales Il est jugé nécessaire de consulter les bases de données ainsi que les avis des autorités

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 12 locales impliquées par l'étude (Maire, Chef de fokontany , Conseiller de Développement Rural) avant d’entamer les premières directives de la recherche en l’occurrence la sélection des zones d’étude. Ceci a permis le recoupement et l’actualisation de certaines données déjà recueillies mais également l’assurance d’une parfaite coopération locale. 3.3- Les guides d’entretien (cf. Annexe VII) Des guides d’entretien élaborés en concertation avec les encadreurs scientifiques et pédagogiques ont facilité la tenue des enquêtes auprès des diverses catégories d’acteurs. L’objectif des enquêtes est d’évaluer le niveau de connaissance des acteurs face aux VRP ainsi que la valeur représentative manifestée par les acteurs. Ils sont caractérisés par des questionnaires ouverts. 3.4- Les enquêtes 3.4.1- Les enquêtes acteurs Elles se sont déroulées au moment de l’achat des RP produits par les 30 producteurs de Marogoaika pour le cas des acteurs localisés à Ankazomiriotra (résidents ou extérieurs). Comme le suivi physique en temps réel n’a pas pu avoir lieu dès que les RP sont embarqués dans les camions des collecteurs, les acteurs extérieurs à Ankazomiriotra sont enquêtés selon leur disponibilité. Ce qui est également le cas pour les acteurs rencontrés dans le MOA. Ainsi, les enquêtes ont eu lieu au niveau des points de vente et de transformation voire à domicile pour certaines enquêtes collecteurs. Il a été indispensable de se munir d’échantillons de Variétés de RP commercialisées lors des enquêtes. 3.4.2- La sélection des enquêtés Le choix des acteurs à enquêter découle des résultats des enquêtes menées auprès des 30 producteurs, objet de l’étude en amont de la filière pour le cas des collecteurs. Et c’est à partir des résultats des enquêtes collecteurs que l’on base le choix des acteurs à enquêter par la suite jusqu’au niveau des grossistes et détaillants. Arrivé à ce stade, les enquêtes consommateurs se font au moment de l’achat de riz. En tout, 78 acteurs ont été enquêtés et sont répartis comme suit:

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 13 Tableau n° 01 : Répartition par région des acteurs enquêtés

Sous Grand Région Villes Décortiqueur Grossiste Détaillant Consommateur collecteur collecteur Ankazomiriotra 4 2 3 - 2 6 Betafo - - 1 - - - Antsirabe - - 1 5 3 5 Ambohimandroso - 1 1 1 2 2 Vakinankaratra

Sous-total 4 3 6 6 7 13 39 Bemahatazana 5 - 2 - 2 4 Analavory - - 1 1 2 2 Arivonimamo - 3 2 2 2 2 Imerintsiatosika - - 1 1 1 1 Antananarivo - - - 1 1 3

Bongolava Anosibe Sous-total 5 3 6 5 8 12 39 TOTAL 9 6 12 11 15 25 78 Source : Enquêtes Mars-Avril

Pour le cas du Bongolava, étant donnée que la récolte a eu lieu pour cette année simultanément avec celle du Vakinankaratra ( cf. Annexe VIII ) et que les récoltes ont été vendues immédiatement, le choix des enquêtés dans les deux zones d'étude s’est fait à partir des résultats d’enquête obtenus au niveau des sous-collecteurs et ainsi de suite au fur et à mesure que l’on avance dans la filière. 3.5- Le traitement des données Comme il s’agit principalement d’enquête qualitative moyennant des questions ouvertes, aucune technique de traitement statistique des données n’a été employée. La structuration en vue de la rédaction s’est fait à travers un tri des données. Quelques données économiques du travail ont toutefois nécessité l’utilisation de graphiques. 4- La présentation des zones d’étude Elle aborde la caractérisation physique (voir Cartes n°2-3) et socio-économique des zones d’études ou plus précisément des CR d’Ankazomiriotra et de Bemahatazana.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 14

Carte n°2: Localisation du fokontany de Marogoaika

COMMUNE ANKAZOMIRIOTRA N % Antsiranana REGION VAKINANKARATRA W E

S Fokontany M ahajanga% ANKAZOMIRIOTRA

# #Y Vohitrarivo Andranomiantra % Toamas ina Ambatomainty # Chef lieu de Antananarivo % Malazaimanga # Commune

Ampasandoaka Fianarantsoa # % BEMAHATAZANA Ank arahara # Amboanapotsy # %Tol iara Am bararata Ank ilahila # Avarabato #Y # Mazotokely Marokary Mandakibo # Fokontany # #Y Andohady Anivosaha Am batolahy # # #Y Andohariana Andrefana Andranovory Ambatolampy # Antsahabe Avaradalana# Manalas ala MAROGOAIKA Beam pom bo #Y # Andratsaimandroso # # ANKAZOMIRIOTRA% # # # Fierenana Aniv otsaha Beronono # # # # Fiarenana # #Y Andratsainimahamasina Am batolahikely #YSahanarivo # Ankazomanefa Ambohipoloalina# # # Mazotokely # Moraranokely Tsarasaotra # #Y # # # Anivorano Tatam olav a Soamananjara Sahanarivo Antanety # # # # Andohariana Atsinanana Mandrosoa Ankazombary # # # Ambatomainty # # Am balavato Maniotsioka Am pano Ampanarivomasina Andravoahangy #Y # Langola # Antohinimaromanga Am batolahilava Marofangady # # # Ambatopaikafo # Marogoaik a Localités Anjazamahafaly Ambohidramanalina#Y # Autre # # Fenovahoaka % Chef lieu de commune # #Y Chef lieu de fokontany Am bohipeno Route d'interêt provincial #Y Route nationale Com_anakazomiriotra.shp 5 0 5Kilometers

Ambondrokely Lopakena # #

Réalisation : UCDD/DIE/ONE, sept 2006

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Carte n° 3 : Localisation du Fokontany Bemahatazana I dans la commune de Bemahatazana

COMMUNE BEMAHATAZANA REGION BONGOLAVA N

W E

S

%An tsi rana na Fokontany BEMAHATAZANA I

Mah aj ang a Antanetimboahangy % # Chef lieu de Amborompotsy # Commune Amparihiterahera %Toa masina Soanafindra Soafiadanana na Ambodifiakarana # # # MoraranoAnaviavy %An tana narivo # # Andriambe Mangidirano #Y # Mahatsinjokely# Morarivo Avaratra # Croisement Mahatsinjokely# # Morarivo Atsimo

% Tanambao Fianar antso a # Ambatomiraka # Antsirasira AnkavandrakelyAmparihifanjava # # Bemahatazana Amparihifanjava# Bemahatazana Anosy Toli ara # %# # % Ankavandrakely % # Morafeno Andranomangatsiaka Ampanataovana # # # Antanetibe Ambatofotsikely # (Concession Rochefortaise) Masoaretsaka Antanetibe # # Ambodifarihy Atsinanana (Mamonoroa_Mandalo) Miari narivokely # # # # # Ambanilalana # Betsifasika Est Mahazina # Ambodifarihy # Fiakarantsoa # Anivorano #Y # # Ambatofotsy FEO # #YMorarano Fenoarivo Amboasary Ambohikambana # Tsinjorano Tsi njoarivo# # Marovotry Atsinanana Maharivo # Tsinjorano Avaratra Marovotry Andrefana # #Y Tsinjorano Atsimo Tindoha # # Desoka Andabomirafy # Ambatofotsy Atsinanana # # Antanimbari be # # Ambarikely Ampiadianombalahy # Ambohi borikely # # Ambalavatokely# Maroparasy AmbalavatoSilahody Avaratra ## Avaratra # Fiakarantsoakely# # Soarano # Silahody Atsimo Amparibohitra # # Mazamiempo #Y Ambatolampy # Andranomiely # Betanatanana #

Ampandrana Scott #

Andasilaikatsaka #

Fenomanana # Bem ahatazana Atsimo #

Localités

10 0 10Kilometers # Autre % CHef lieu de commune #Y Chef lieu de fokontany

autre Route d'interêt provincial Limite commune Réalisation : UCDD/DIE/ONE, sept 2006

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 16 4.1- La commune rurale d’Ankazomiriotra 4.1.1 - Caractérisation physique La commune s’inscrit dans le district de Betafo situé dans le Moyen Ouest d’Antirabe (cf. Annexe II ). Elle s’étend sur 404 km² à une altitude de 1000m. Le climat se subdivise en 2 saisons bien distinctes : - Une saison sèche : de Mai à Septembre et, - Une saison pluvieuse : de Novembre à Mars caractérisée par une pluviométrie variant de 900 à 2000mm/an. Le climat tend généralement à être chaud tout le long de l’année. La température varie de 10 à 32°C. Le sol provient principalement des formations volcaniques récentes sur socle cristallin. Les bas-fonds et les plateaux sont constitués respectivement de sols hydromorphes et de sols riches volcaniques. Ankazomiriotra est située à 68km d’Antsirabe sur de la RN 34. Elle regroupe 14 fokontany (cf. Annexe IV). Elle est délimitée : - au Nord par la CR de Fidirana, - au Sud par les CR d’ et de Vasiane, - à l’Ouest par la CR de et, - à l’Est par les CR d’Inanantonana et d’Antohobe 4.1.2 - Caractérisation socio-économique 4.1.2.1- La population Le milieu humain est fortement composé de Merina avec une minorité de Bara. La population se chiffre à 27 051 hab en 2004 pour une densité de 71 hab/km² et avec un taux de croissance démographique de 3,5% ( Monographie du district de Betafo, CirDR, 2004/2005) . La population rurale représente 95% de la population totale parmi laquelle 67% sont actives. Les ménages sont composés en moyenne de 6 personnes. 4.1.2.2- L’occupation du sol On recense 9 017 exploitations agricoles en 2005 dans la CR d’Ankazomiriotra. Elle possède 3 054 ha de surface rizicole dont : - 302ha occupées par le Riz Pluvial, - 2637ha reviennent à la riziculture irriguée et, - 115ha restent inexploitées. On recense alors une surface moyenne de 22ha de RP par fokontany pour une surface moyenne de 60 ares par exploitant.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 17 4.1.2.3- La production agricole Plusieurs systèmes agricoles tels que le maraîchage, le manioc, le voanjobory, l’arachide, les cannes, le haricot, les plantes à huile,… caractérisent la commune. Cependant la riziculture reste la principale préoccupation. Elle produit effectivement 8 515 tonnes de paddy en 2005 avec un rendement moyen de 2t/ha. Toutefois, la part du RP est assez faible avec 604t en 2005 avec un rendement moyen de 2t/ha contre 3t/ha en riz irrigué (Monographie du district de Betafo, CirDR, 2004/2005) . La production de RP est fortement conditionnée par les aléas climatiques, caractérisés par le retard et/ou insuffisance des pluies, et économiques notamment la faiblesse des cours du riz, la cherté des semences,…. 4.2- La commune rurale de Bemahatazana 4.2.1- Caractérisation physique Bemahatazana fait partie des communes appartenant au district de Tsiroanomandidy dans le Moyen Ouest de Tananarive ( cf. Annexe II ). Elle se trouve à environ 60km de Tsiroanomandidy, au Sud de la RN1. Le climat comprend 2 saisons : - une saison sèche : allant de Mai à Septembre - une saison pluvieuse : allant d’Octobre à Mars, caractérisée par une pluviométrie comprise entre 1 400 et 1 800 mm La température varie de 15 à 28°C. La commune s’étend sur une altitude de 940 m. Les bas fonds sont constitués de sols alluviaux hydromorphes minéraux tandis que des sols ferralitiques rouges se rencontrent sur les plateaux. Elle regroupe administrativement 12 fokontany. 4.2.2- Caractérisation socio-économique 4.2.2.1- La population Elle est caractérisée par la prédominance des Merina, suivie des Bara et une petite minorité d’Antandroy. La densité de peuplement est estime à 14 hab/km² avec un taux de croissance de 3,3% en 2004. 4.2.2.2- La production agricole Elle est caractérisée par l’existence de plusieurs systèmes de cultures dont la production est destinée en majorité à la commercialisation. On peut citer sur les tanety plateaux et collines les cultures de maïs, de manioc, de voanjobory, d’arachide, de riz pluvial et de plantes à huiles, et dans les bas fonds, on rencontre les rizicultures irriguées de première et deuxième saisons. En 2005, la production de riz pluvial atteint 10 520 tonnes de paddy. Ce qui rend la

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 18 région excédentaire du point de vue consommation, et ce en plus de la production de riz irrigué. La commune occupe donc la première place en production de riz pluvial au niveau régional. 5 - Les limites de la méthodologie La méthodologie de suivi en temps réel des flux de riz pour interroger les acteurs parait difficile à appliquer. L’on constate par ailleurs des points favorables et d’autres défavorables. 5.1- Aspects favorables - coopération des autorités locales, - disponibilité des acteurs et, - durée d’étude convenable. 5.2- Aspects défavorables - superposition en 2006 des périodes de récolte ( cf. Annexe VIII ) dans les deux zones d'où impossibilité d’être au même moment dans les deux zones - faiblesse de la commercialisation de riz pluvial à Ankazomiriotra pour des raisons typiquement économiques (faiblesse des cours du riz selon les producteurs), - impossibilité d’accompagner les camions de transport de marchandises agricoles et, - accès à des données non actualisées.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 19 II- RESULTATS

1- Les agents en aval de la filière Notons que les mêmes catégories d’acteurs sont rencontrées dans les deux régions concernées. Les divers agents en aval de la filière riz pluvial provenant des CR sont les suivants : 1.1- Les collecteurs L’activité de collecte est assurée par deux types de collecteurs : - les sous collecteurs : qui sont généralement des petits collecteurs installés localement ou résidents au niveau des CR. Ils sont caractérisés par une faible capacité de collecte de 1 à 5 tonnes de paddy/saison dépendante essentiellement des grands collecteurs, et une quasi-inexistence de matériels roulants. Ils constituent de ce fait le point local de relais entre les producteurs et les grands collecteurs. - les grands collecteurs : qui peuvent être résidents ou étrangers. Ils viennent périodiquement se ravitailler en produits agricoles de toute sorte au niveau des sous collecteurs, d’habitude lors des jours de marché. Leur champ de collecte ne se limite pas uniquement au marché des dites CR. Ils sont la plupart du temps dotés de gros véhicules de transport à titre personnel ou locataire. Ils proviennent entre autre, des régions urbaines périphériques telles Ambohimandroso, Ambatolampy, Antsirabe et Betafo dans le MOV, et Arivonimamo dans le MOA. Ils peuvent collecter entre 15 à 30 tonnes de paddy/saison dans la CR d’Ankazomiriotra et entre 20 à 45 tonnes/saison à Bemahatazana. Ils viennent exclusivement acheter les produits des sous collecteurs et vont éventuellement en brousse selon l’accessibilité des régions productrices. 1.2- Les transformateurs Les transformateurs sont principalement des unités de décorticage qui peuvent aussi bien procéder au polissage et au blanchissage des grains. On remarque à l’occasion l’existence de transformateurs qui jouent également le rôle de grossistes. On a identifié deux types de transformateurs : - les décortiqueries à petite échelle : qui ont une faible capacité de transformation faisant 1,5 à 2t de paddy/h et qui sont concentrées au niveau local. Leurs principaux clients sont les riziculteurs et des détaillants locaux ; - les décortiqueries à grande échelle : qui ont une capacité de transformation nettement supérieure de l’ordre de 3-4t de paddy/h et qui sont situées en zones plus ou moins urbaines le long de l’axe reliant les CR aux grandes villes telles Antsirabe et Antananarivo. Leurs principaux clients sont les grossistes et des grands collecteurs. Mais leur fonction est

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 20 souvent associée aux fonctions de collecteur et de grossiste stockeur dans le MOT. 1.3- Les grossistes Les grossistes impliqués dans la circulation du RP d’Ankazomiriotra sont nombreux et repartis sur l’axe reliant Ankazomiriotra à Ambatolampy à savoir les villes de Betafo, Antsirabe, Ambohimandroso et Ambatolampy. Leur ravitaillement dépend de la quantité proposée par les collecteurs, ce qui fait que leur effectif varie d’une année à l’autre. Leurs principaux fournisseurs sont des grands collecteurs qui exposent le RP sur le marché ou qui viennent directement leur livrer le produit contractuellement. Toutefois l’activité de grossiste est associée à la vente en détail. Dans le MOA, les grossistes sont situés sur les marchés des villes telles qu’Analavory, Arivonimamo, Miarinarivo, Imerintsitosika et Antananarivo. Une grande partie d’entre eux sont ravitaillés par des grands collecteurs qui viennent également exposer leurs marchandises aux marchés. Certains grossistes se déplacent sur les marchés d’Imerintsiatosika et d’Arivonimamo pour rechercher du riz bon marché. 1.4- Les détaillants Les détaillants sont regroupés en deux : - Les détaillants locaux : qui s’approvisionnement directement chez les producteurs et/ou les sous collecteurs. Ils adoptent habituellement une stratégie ambulante de vente au détail dans les CR même. Ils sont caractérisés par une faible quantité d’approvisionnement équivalant 100kg de riz blanc/achat à raison de 2 à 3 achats par semaine. - Les détaillants extérieurs : qui s’approvisionnent au niveau des grossistes urbains notamment des transformateurs grossistes. Ils sont localisés hors des CR mais dans les zones urbaines. Ils présentent dans la plupart des cas le produit sur des étals. Ils assurent souvent la fonction de grossistes. 1.5- Les consommateurs Les consommateurs sont la destination finale du produit. Ils sont composés généralement de population urbaine. Ils font appel au service des détaillants sans pour autant négliger celui des grossistes. Les consommateurs enquêtés étaient en majeure partie intéressés par du RP pour le cas du Vakinankaratra.

2- Les résultats dans le Moyen Ouest du Vakinankaratra 2.1- Le contexte riz pluvial Le RP présente un énorme intérêt économique car il apparaît opportunément pour palier la période de soudure et pour financer la récolte de riz irrigué de deuxième saison

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 21 (Mai-Juin) selon l'enquête filière. Ainsi le RP rentre dans une stratégie où l’autoconsommation prime. Ce qui explique la faiblesse de l’offre sur le marché. Il n’est vendu qu’en cas de besoin imminent d’argent par exemple pour la rémunération de la main d’œuvre, l’achat de PPN, les obligations sociales à savoir la religion, les droits sociaux divers, les devoirs,… De plus, les VRP de taille longue sont considérées comme une gamme de riz appréciée, donc elles sont rarement vendues aux collecteurs. Bref, le RP constitue un produit pouvant se substituer au riz irrigué de même gamme qui est facilement distinguable, et qui affiche un prix assez élevé sur le marché de l’ordre de 400 à 630 Ar/kg de riz décortiqué. Le riz pluvial s’achète à 440 Ar/kg de paddy en début de saison de récolte c’est-à-dire en début Mars pour revenir à 300Ar/kg de paddy en fin de saison de récolte acteur (cf. Annexe IX ). La marge dégagée au niveau de la collecte varie de 30 à 60Ar/kg de paddy selon l’état de l’offre et les gammes de riz. La gamme de taille longue vaut plus cher que la gamme de taille courte. Cependant à la collecte, les différentes variétés de riz pluvial sont achetées au même prix. Le prix peut cependant varier de 10 à 20 Ar/kg d’un sous collecteur à l’autre selon les différentes modalités de contrat. La quantité des sous collectes fluctue entre 500kg et 2t/semaine suivant la production et le contexte économique influencé par le cours du riz. Par ailleurs, la vente de RP est stimulée par : - Le cours du riz sur le marché : il peut varier d’une semaine à l’autre entre 10 à 40Ar/kg de paddy. Ainsi les producteurs s’organisent de façon à connaître au préalable si le cours du riz est motivant pour la vente et par la suite décider sur les quantités à vendre afin de répliquer à la manipulation des prix à la collecte infligée par les sous collecteurs. En effet, la hausse du prix à la collecte du RP est stimulée par l’abondance des commandes reçues par les sous-collecteurs. - La contractation de prêts auprès des sous-collecteurs : les créances accordées aux producteurs obligent ces derniers à les rembourser en nature en termes de RP. Quant à la formation des prix, elle se trouve confrontée au pouvoir des sous collecteurs et de ceux à qui ils vendent le produit, étant donné que le marché est libéralisé. Les sous-collecteurs sont donc libres de faire jongler leur marge de profit selon les quantités commandées et la quantité offerte. La variation de prix (cf. Annexe IX ) s’explique donc par la variation de l’offre car quand l’offre est faible, le prix devrait normalement s’élever mais la marge est maintenue constante entre 30 à 60 Ar/kg mais faute de débouché, les sous collecteurs achètent rarement le RP.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 22 Il est nécessaire de noter que le RP abonde sur le marché pendant 2 à 3 semaines, à partir de la 4 ème semaine de Mars jusqu’à la 1 ère semaine d’Avril 2006. Le caractère pluvial est reconnu aisément par les sous collecteurs et collecteurs du fait de sa présence précoce. Il est acheté par tous ceux qui recherchent du riz. 2.2- Les différentes variétés de riz pluvial (VRP) d’Ankazomiriotra Le RP dans le Vakinankaratra a connu son essor en 1992 avec le PRA. Nombreuses sont les variétés qui ont été vulgarisées par les différents organismes de développement tels que FIFAMANOR, ONG TAFA, CirDR, FIFATA, FITAVA, Faritany… Il semble nécessaire alors de voir les variétés existantes sous deux angles : - les variétés utilisées par les paysans à Ankazomiriotra, et - les variétés commercialisées à Ankazomiriotra Ceci sera complété par la mise en évidence des correspondances dans les appellations des diverses variétés de riz pluvial (VRP) à l’échelle locale c’est-à-dire au niveau des producteurs et sous collecteurs. 2.2.1- Les différentes VRP utilisées par les paysans à Ankazomiriotra On recense en Mars 2006 la présence effective de 11 VRP présentées dans le tableau suivant : Tableau n° 02 : Liste des VRP rencontrées à Ankazomiriotra VRP Année d’introduction Introducteur Etat de la pratique Présence à Marogoaika Rôve 2003 Paysans Fréquent Oui Fotsikely Variété traditionnelle Paysans Assez fréquent Oui Mavokely Variété traditionnelle Paysans Rare Non Botrakely 1996 FIFAMANOR Fréquent Oui F.133 2005 FIFAMANOR Rare Non F.154 1998 CECAM, CARITAS Rare Oui Vary faritany 2004 Faritany Rare Non Marakely Variété traditionnelle Paysans Rare Non F.152 1998 FIFAMANOR Rare Non F.159 ND FIFAMANOR Rare Oui B.22 2004 CARITAS Rare Non Mampiherika Variété traditionnelle Paysans Rare Non Source : Enquêtes Ankazomiriotra abrite à la fois des variétés traditionnelles et améliorées de riz pluvial. Les variétés traditionnelles sont délaissées à cause d’une productivité chroniquement décroissante. C’est à partir de 1996 que les VARP font une apparition réussie. Actuellement, les VARP à pratique rare telles que F.154, et F.159 sont encore assujetties à l’autoproduction car elles passent encore par des phases d’essai au niveau d’un nombre très restreint d’agriculteurs. Par ailleurs les VARP F133 et F152 ont été jugées non appropriées au contexte climatique local. Les VRP Rôve et Botrakely sont les plus utilisées pour leur productivité et leur tolérance aux mauvaises herbes.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 23 2.2.2- Les VRP commercialisées à Ankazomiriotra Bien que les VRP présentes soient nombreuses, les producteurs choisissent les variétés qu’ils vont vendre. On a pu constater que les riz pluviaux vendus par les 30 producteurs enquêtés à Marogoaika sont composés des variétés Rôve et Botrakely, suivant les appellations locales à cause de leur mauvais comportement à la consommation. Le RP offert sur le marché a d’ores et déjà subi des mélanges avec d'autres variétés de riz irrigué ou pluvial depuis le grenier des villageois dans l'espoir de valoriser le RP économiquement ou à la transformation. On retrouve souvent des lots de riz composés de Rôvé mélangé au Botrakely afin de valoriser la variété Rové qui parait évitée par les collecteurs du fait de son faible rendement au décorticage atteignant les 50 à 60% de riz blanc et par les transformateurs du fait de la dureté du paddy. Par ailleurs les variétés rares encore en phase d’expérimentation donc en autoproduction sont en totalité consommées dans les ménages comme alimentation et semences. 2.3- La circulation du RP L’objet de cette rubrique est d’appréhender le flux engendré par la circulation du RP produit à Marogoaika entre les différents acteurs en aval de la filière. Il consiste par ailleurs à dégager les différentes fonctions tenues par chaque catégorie d’acteur et d’en déduire un graphe expliquant le circuit. 2.3.1- Les flux internes Il met en évidence le processus de circulation du produit entre les acteurs tel que le montre le tableau suivant. Tableau n° 03 : Tableau des flux internes du RP à Ankazomiriotra Y Sous Grands Producteurs Décortiqueurs Grossistes Détaillants Consommateurs X X collecteurs collecteurs Producteurs × × × Sous collecteurs × × × × Grands collecteurs × × × Décrtiqueurs × × Grossistes × × Détaillants × Consommateurs × Source : Enquêtes acteurs Les cases cochées indiquent l’existence d’échange de produit. Les flux internes du RP sont ici lus de X vers Y. On peut dire que c’est à partir des sous collecteurs que le RP emprunte un grand nombre chemins. Le surplus de collecte est distribué aux détaillants locaux.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 24 2.3.2- Les flux externes (cf. Fig n°1, p.8) Le RP collecté à Ankazomiriotra arrive jusqu’aux consommateurs de Miandrivazo à l’Ouest et ceux d’Ambatolampy au Nord d’Antsirabe. La majeure partie de la production est consommée à Antsirabe. Il dessert à l’occasion les villes de Betafo et d’Ambohimandroso en plus d’autres flux de RP collectés aux alentours (, Fidirana, Betafo, Antsirabe,…) 2.3.3- La structure de la circulation du RP Le graphe ci-après permet d’apprécier la circulation du RP dans la filière.

P Producteurs P P P Sous-collecteurs Décortiqueurs Grands collecteurs P RB RB P RB RB RB RB P

Grossistes RB Détaillants

P RB RB P P Consommateurs

Légende : P : Paddy Circuit long RB : Riz blanc Vente Service Circuit court Figure n° 3 : Graphe de structure de la sous filière dans le MOV

Ainsi, on voit que le transformateur joue à la fois les rôles de grossiste et de collecteur. Le RP est également employé comme monnaie d’échange contre des PPN au niveau des fokontany. Le grossiste ne manipule dans la plupart des cas que du RP blanchi tout comme le consommateur. Le tableau ci-après apporte des éclaircissements à propos de la multifonctionnalité des acteurs.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 25 Tableau n° 04 : Tableau analytique des fonctions des acteurs dans le MOV Activités Acteurs Opérations Produits Producteurs commerçants Achat Sous collecteurs Transport Collecte Grands collecteurs Stockage Paddy Décortiqueurs Producteurs Pilonnage Transformation Riz blanc Décortiqueurs Décorticage Détaillants Grossistes Vente en détail

Grossistes Riz blanc Commercialisation Sous collecteurs Paddy Collecteurs Vente en gros Décortiqueurs Producteurs Autoconsommation Consommation Simples consommateurs Achat en détail Riz blanc Cuisson Source: Enquêtes

Il n’existe aucune fonction propre détenue par chaque type d’acteur. La multifonctionnalité des agents a créé dans une certaine mesure une désorganisation au sein de la filière de sorte que chacun d’entre eux peut associer diverses fonctions selon les moyens financiers disponibles. Etant donné que les collecteurs constituent l’unique maillon en contact avec les producteurs, la nature et la qualité du RP injecté sur les marchés urbains dépendent étroitement des pratiques mises en œuvre pour le travailler à ce niveau. 2.4- Les correspondances dans les diverses appellations des VRP Certes, les producteurs, premier maillon de la filière, attribuent diverses appellations pour une seule catégorie de variété. Compte tenu de leur faible niveau d’éducation, ils tendent à appeler les VRP plus facilement par les caractères visibles tels que les caractères au champ et les caractéristiques extérieures. Les VRP peuvent porter des noms de variétés de Riz Irrigué (VRI) à l'exemple du "Rôvé irrigué et du Rôvé pluvial". Ainsi le tableau ci-après récapitule les correspondances constatées au niveau des appellations après l’exploitation des résultats d’enquête.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 26 Tableau n° 05 : Tableau récapitulatif des correspondances dans les appellations usuelles des VRP à Ankazomiriotra Appellations pour Appellations Autres appellations usuelles les producteurs scientifiques Rôvé Rôve an-tanety, Menakely, Botrakely Inconnu Fotsikely Tsipala an-tanety, Inconnu Mavokely Tsipala mavo an-tanety Inconnu Botrakely fohy taho, Tsimihoatratahala, Japonais Botrakely kely, Japonais an-tanety., Varin-dRa-Jean de Dieu, IRAT 134 Vary maroanaka Mavokely an-tanety, Tsipala mavo an-tanety, Vary Lavarambo F 154 danga Vary faritany Fotsikely, Fotsikely vahiny, 3737 3728 Marakely Marakely Inconnu Mampiherika Mampiherika Inconnu Varin’i CARITAS B 22, Fotsikely vahiny, Fotsikely telovolana B 22 Source : Enquêtes

On peut constater qu’une appellation peut désigner plusieurs variétés de riz. Les variétés 152 et 159 n’ont pas été citées du fait qu’elles sont encore méconnues par le milieu rural donc elles ne sont pas apparues lors des enquêtes. Les appellations varient d’une région à l’autre, d’un fokontany à l’autre pour une même VRP donnée, à l’exemple de la variété Rôve qui devient Botrakely sur le marché de Betafo. On remarque que l’attribution des appellations est basée sur : - le mode d’introduction de la variété qui peut se faire soit par une personnalité pour le cas de « Varin-dRa-Jean de Dieu » qui désigne l’agent vulgarisateur de FIFAMANOR, soit par un organisme de développement à l’exemple de « Varin’i CARITAS » qui signifie que le riz provient du CARITAS, ou encore « Vary faritany » ou riz distribué ou offert par le Faritany. - l’observation des comportements au champ telle que « Fotsikely telo volana » qui précise le cycle court de 3 mois, « Tsimihoatratahala » qui décrit le caractère à ne pas surpasser en hauteur les haies bordant les parcelles. - l’observation de l’aspect physique du paddy comme « Botrakely » qui veut dire court et rond, ou encore « Lavarambo » qui décrit la présence d’une queue longue. - la sauvegarde de l’appellation originelle telle que « Rôve » qui n’a pas changé ou encore « Japonais » qui découle de l’appellation scientifique « japonica ». 2.5- Les pratiques du RP par les agents aval de la filière Elles reflètent les stratégies déployées par les agents au moment de l’achat/vente impliquant alors l’analyse des opérations manutentionnaires. Elles permettent du coup

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 27 d’apprécier la vraie nature de la gamme de riz connue sous le nom de riz pluvial. Tableau n° 06 : Tableau récapitulatif des pratiques du riz pluvial à Ankazomiriotra Stratégies Opérations Acteurs A l’achat A la vente manutentionnaires - Demande l’identité et le - Annonce l’identité, le - Séchage sur substrat caractère pluvial de la variété caractère pluvial et la cimenté ou sur une bâche - Vérifie l’homogénéité et l’état gamme du riz disponible - Mélanger paddy de même Collecteur d’humidité du produit - Pèse et transfère dans taille et de même nature - Pèse et transfère dans des sacs des sacs. - Décorticage et stockage dans des sacs en plastique. - Stocke

- Vérifie l’état d’humidité la - Pèse et met en sac - Décorticage nature et la gamme (taille) du riz - Séchage pour d’éventuels réglages des - Annonce l’identité et le - Mise en sac machines caractère pluvial du - Demande l'identité et la nature des variétés de riz (en cas de produit. Transformateur transformateur collecteur) - Demande s’il faut mélanger ou pas pour le cas de plusieurs variétés (en cas de prestation de service) - Pèse - Réclame l’origine - Pèse - Présentation sur les étals géographique et le caractère (caractère pluvial et prix) pluvial du produit - Mise en sac Grossiste - Vérifie la qualité des marchandises (gamme et présentation) - Demande le caractère pluvial - Pèse - Décorticage du produit - Vend en détail - Présentation sur les étals Détaillant - Vérifie la qualité des (caractère pluvial et prix) marchandises - Vérifie la qualité des riz blancs - Cuisson Consommateur (gamme et teneur en impureté) Source : Enquêtes

Tout comme le riz irrigué, le RP ne présente aucune spécificité de traitement vu la pratique des acteurs. A la collecte, on peut dire que toutes les informations importantes liées à l’identification de la variété sont transmises. Seul, le caractère pluvial du produit se fait reconnaître jusqu’à la consommation. Effectivement l’identité variétale comportant l’appellation variétale et l’origine géographique est chose courante au niveau des collecteurs locaux. Par contre, les collecteurs étrangers se réfèrent principalement au caractère pluvial et à la gamme ou encore la taille de riz. Cette situation se traduit par la création d’une rupture dans la circulation des

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 28 informations coïncidant ainsi à l’étape d'extériorisation du produit. L’action de mélange est effectuée chez les producteurs. Les variétés de même taille et de même origine telles que Rôve et Botrakely sont mélangées dans un même sac de manière à représenter une seule gamme de riz dénommée gamme de taille courte. Les mélanges deviennent automatiques pour les collecteurs car des lots de riz purs deviennent alors rares. Ils sont par ailleurs obligés de procéder à des mélanges pour faciliter et rentabiliser la transformation. Les VRP et VRI sont sensées ne pas être mélangées à partir de l'aval de la filière car elles ont des aspects différents et le mélange des paddy serait repérable. 2.6- La perception et la connaissance du RP 2.6.1- Les facteurs d’intérêt pour RP En gros, ce sont les facteurs qui incitent à s’intéresser au RP. Ils sont plus ou moins identiques à chaque stade de la filière. On peut citer : - Le caractère pluvial : l’origine pluviale constitue un facteur considérable qui motive le travail du riz pluvial. Le RP s’apprécie beaucoup en milieu urbain (Antsirabe) grâce à ses vertus culinaires de gonflement, de goût,… Il existe ici alors une intention des acteurs traitant du RP de combler une demande d’une part, et d’honorer des contrats d’autre part. Toutefois le RP et le RI sont recherchés de la même façon à la collecte. - L’aspect physique : comme le RI, le RP est sélectionné par son aspect extérieur. La majorité des acteurs préfèrent traiter du riz de taille longue. - L’intérêt économique : le RP est reconnu être un produit à marge élevée par rapport au RI et qui reste valable pour toutes les VRP selon la gamme. Sachant qu’il abonde au moment de la période de soudure, les affaires ne peuvent être que prometteuses avec une vitesse de vente meilleure que celle du RI. 2.6.2- La perception du RP Le RP est perçu différemment par chaque catégorie d’acteur. La perception exprime ainsi la valeur objective attribuée au produit. 2.6.2.1- Les collecteurs La collecte sous-entend l’achat de tous les produits locaux sans distinction. Le RP est travaillé comme du RI. Il est perçu comme étant un riz précoce mais bon marché et convenable pour remédier à la période de soudure. La quantité produite et offerte sur le marché fluctue beaucoup d’une année à l’autre et elle est loin d’être satisfaisante pour ceux qui en recherchent. Du point de vue rentabilité, il constitue une spéculation à marge importante

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 29 basculant de 30 à 60 Ar/kg de paddy pour les sous collecteurs et de 90 à 150 Ar/kg de riz décortiqué pour les grands collecteurs; et qui s’estime à deux fois plus que celle dégagée par la commercialisation du RI. Cependant sa présence sur le marché est assez courte (3 semaines) ce qui ne laisse pas trop le temps d’en profiter. 2.6.2.2- Les transformateurs A la transformation, le RP est perçu comme un riz intéressant avec un rendement élevé compris entre 70 à 75% contre 65 à 70% pour le RI d'après les résultats d'enquête. Malgré cela, il use beaucoup plus les machines par un changement fréquent des rouleaux et réclame beaucoup plus d’énergie à cause de sa dureté. Toutefois sa teneur en humidité avant transformation est plus convenable, ce qui le diffère surtout du RI d’après les résultats d’enquêtes. Les coûts de transformation du RP et du RI restent néanmoins identiques : - 30 Ar/kg de paddy si le son revient au décortiqueur - 40 Ar /kg de paddy dans le cas contraire. 2.6.2.3- Les grossistes Le RP est un riz précoce qui permet de raccourcir la période de soudure. Il permettrait également, d’après les enquêtés de stabiliser le cours du riz dévaluant ainsi le prix des récoltes de riz irrigué en Mai-Juin. Il paraît plus intéressant à vendre que le RI car la demande constatée en RP est insatisfaite et il se vend rapidement concurrençant ainsi le RI. La marge soutirable comprise entre 40 à 70Ar/kg de riz blanc est bénéfique pour une nouvelle gamme de riz disponible sur le marché étant donné que c’est un produit qui reste encore à découvrir. C’est en outre un riz qui ne reste pas longtemps à l’étal. Il est à noter que dans la filière, une demande spécifique en RP est constatée à partir des grossistes, de préférence pour la gamme de riz pluvial de taille longue. Leur objectif converge vers l’augmentation des quantités à commercialiser et qui reste cependant confrontée aux variations de l’offre. 2.6.2.4- Les détaillants Le RP est un riz qui se vend à un prix légèrement inférieur à celui des RI de même qualité. Lors des enquêtes dans les deux zones d’étude, le RP paraît intéressant à la vente car la marge dégagée est plus élevée que celle du riz irrigué évaluée entre 20 – 30 Ar/kg contre 10 à 20 Ar/kg de riz blanc. En plus de ses qualités à la consommation, il est adapté pour l’alimentation de ménage nombreux car le gonflement est meilleur. Il est très prisé; la quantité demandée suit une courbe croissante alors que l’offre est aléatoire et fluctue beaucoup.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 30 2.6.2.5- Les consommateurs A la consommation, le RP représente un riz qui pourrait se substituer au RI si l’offre était convenable et maîtrisée. Il est plus intéressant à la cuisson grâce à son aptitude meilleure de gonflement ou plus de goût et d’éparpillement. Il convient surtout aux familles rurales nombreuses et agricoles. 2.6.3- La connaissance des VRP Elle repose généralement sur l’aptitude des acteurs à identifier les différentes VRP afin de relativiser leurs perceptions. L’identification devient entre-temps une phase de plus en plus négligée ou superficialisée au fur et à mesure que le riz évolue dans la filière (cf. Annexe X) . 2.6.3.1- Les collecteurs a- Sous –collecteurs Comme bon nombre d’entre eux sont des riziculteurs pluviaux, la connaissance des VRP est plus poussée par rapport aux autres car c’est devenu chose courante à force de les voir quotidiennement. Les VRP s’identifient à travers : - L’identité des producteurs qui sous entend que les sous collecteurs sont au courant des VRP cultivées par les producteurs précisées par ailleurs par l’implantation de l’exploitation ou l’origine géographique du paddy. En d’autre terme les sous collecteurs connaissent la répartition des VRP selon les régions et les producteurs vendeurs. - Le constat de visu : étant donné que les VRP commercialisées, qui sont au nombre de 2 ne sont plus étrangères aux sous collecteurs locaux, ils sont toujours obligés de constater visuellement l’aspect physique (taille, couleur, humidité) du paddy pour une éventuelle identification des variétés. - Le renseignement : le sous collecteur se réfère aux dires des producteurs concernant l’identité des variétés collectées. Ce cas est rare et ne se rencontre qu’en cas de variétés nouvelles ou rares ou mal présentées. Lors du constat de visu, les variétés sont catégorisées selon la gamme afin d’orienter les opérations de mélange. En effet, les riz provenant de paddy de taille courte s’associent avec ceux de taille moyenne, et les riz de taille longue forment un tout. Ces derniers sont en majorité des riz irrigués longuement stockés dans les greniers villageois et l’apparition du RP sur le marché pousse les producteurs à les vendre. La gamme de riz de taille courte se vend moins cher que celle de taille longue pour 20 Ar/kg de différence avec une marge allant généralement de 30 à 60 Ar/kg bien qu’elles soient achetées au même prix auprès des producteurs.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 31 b- Grands collecteurs La connaissance des VRP achetées se transmet au moment des transactions c’est à dire au niveau des sous collecteurs. Ces derniers sont obligés de faire une présentation complète des gammes de riz en précisant fortement le caractère pluvial. Il n’existe aucune référence indiquant les appellations variétales mais seulement leur taille. En bref, les informations reçues par les grands collecteurs venant de l’extérieur sont limitées au caractère pluvial et l’appellation fondée sur la gamme d’appartenance qu’ils vont communiquer vers l’aval. 2.6.3.2- Les transformateurs Les décortiqueurs sont amenés à parfaire leur connaissance vis-à-vis des VRP. L’identification des variétés demeure toutefois une étape aléatoire. Au niveau des petits transformateurs concentrés à Ankazomiriotra, les VRP sont facilement connues car la fréquence de passage à la transformation (8 – 15 sacs de 70 kg/jour) des VRP est très instructive en cette période de récolte. Du coup, les caractères physiques des paddy suffisent pour déterminer l’appellation variétale et la nature pluviale. Cette dernière est caractérisée par une taille légèrement plus élargie et par une couleur moins nette plus foncée et sombre pour les variétés qui se rencontrent à la fois en irrigué et en pluvial à l’exemple des Rôvé irrigué et Rôvé pluvial. Les transformateurs à grande échelle ont des difficultés à reconnaître les VRP. Les caractères apparents sont loin de suffire car il y a toute une multitude de variétés qui transitent donc il y a certainement confusion. Ces décortiqueurs réclament alors, par curiosité ou en tant que collecteur, des renseignements de la part des clients pour l’identification des variétés car le système de culture pluvial constitue un critère important recherché. Quant au caractère pluvial, il se repère par les caractéristiques de précocité et d’aspect fraîchement récolté coïncidant avec la période de récolte en Mars-Avril. Par ailleurs, les VRP présentes sur le marché en Octobre, Novembre et Décembre sont difficilement repérables. Et pour reconnaître les VRP, le transformateur se sert usuellement du lieu de production et des caractères pluviaux appuyés par le mentionnement des gammes (taille). Le RP de Marogoaika connaît ainsi des changements d’appellation selon les régions comme le montre le tableau ci-dessous.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 32 Tableau n° 07 : Les différents modes d’appellation des VRP au niveau des transformateurs dans le MOV Lieux Ankazomiriotra Betafo Antsirabe Ambohimandroso Variétés Rôve, rôve an- Rôve, Botrakely an- Vary an- Vary an-tanetin’i Rôvé tanety tanety, Vary an- tanetin’i Betafo Betafo tanetin’Ankazomiriotra Japonais kely, Botrakely an-tanety, Japonais an- Vary an-tanetin’i japonais an-tanety, Vary an- tanety, Vary Betafo, Botrakely Botrakely, tanetin’Ankazomiriotra an-tanetin’i an-tanety Japonais Botrakely an- Betafo, tanety Botrakely an- tanety Source : Enquêtes

Sachant que les deux VRP « Rôve et Japonais » sont dans la plupart des cas mélangées et ce à partir des sous collecteurs voire des producteurs, le mélange est désigné par une seule et même appellation « Botrakely an-tanety ». Ceci étant, les transformateurs extérieurs prennent souvent en compte l’origine géographique et la gamme de riz pour désigner les VRP. 2.6.3.3- Les grossistes La connaissance des VRP par les grossistes est peu crédible car ils sont concentrés loin des milieux de production (à 70 – 170 km). Vu cette distance géographique, l’appellation courante des VRP n’est plus distinguée. L’identification des VRP se fait selon l’origine géographique, la forme des riz blancs (gamme) et le caractère pluvial. La reconnaissance du caractère pluvial est nécessaire car une demande spécifique se fait constater au niveau d’un certain nombre de consommateurs urbains. En plus, le RP se présente avec des graines à couleur verdâtre de taille plus ou moins élargie pour une VRI de même gamme. Il présente également une teneur assez tolérable en paddy avec des graines rarement homogènes pour la gamme Botrakely. Il pèse plus lourd que le RI pour un même sac à remplir pour 77 kg de RI contre 80 kg de RP. Il a un taux de brisure plus élevé que celui du RI du fait de sa dureté et de sa taille courte. Le tableau ci-après expose la variation des appellations attribuées aux VRP par les grossistes.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 33 Tableau n° 08 : Les différents modes d’appellation des VRP au niveau des grossistes dans le M O V Lieux Antsirabe Ambohimandroso Variétés Botrakely an-tanety, Vary an- Botrakely an-tanety, Varin’i Rôve tanetin’i Betafo Betafo Botrakely Botrakely an-tanety, Vary an- Botrakely an-tanety, Varin’i (japonais) tanetin’i Betafo Betafo Source : Enquêtes

On constate toujours que les VRP de taille identique portent un nom commun. Il existe cependant certains grossistes comme à Ambohimandroso qui ignorent l’origine pluviale du riz et qui se limitent carrément à un mode d’appellation se servant seulement de l’origine géographique par exemple « Varin’i Betafo ». Dans ce cas, il y a totale confusion entre RI et RP. Ceci est un phénomène courant surtout en période de destockage (Octobre – Novembre – Décembre) où le RP est difficilement différenciable du RI découlant du caractère stocké. Le RP est réputé avoir une taille plus grande que le RI d’une même gamme (Botra ou Botrakely) avec une blancheur plus crayeuse. Il se vend pus rapidement que le RI. Cependant, le prix de vente du RP est légèrement inférieur à celui du RI avec une différence de 10 à 20 Ar/kg du fait de l’état non stocké. Toutefois son prix se forme conformément à celui du RI. A la présentation à l’étal, les informations indiquées sur les riz se résument spécialement au caractère pluvial et à la gamme. Pendant la période d’enquête, le RP se vend entre 600 à 800 Ar/kg le riz blanc au niveau des grossistes. 2.6.3.4- Les détaillants Les détaillants en zone urbaine ne reçoivent que les informations données par les grossistes. Donc l’identification des VRP est basée sur les indications des grossistes qui font que leur niveau de connaissance est plus ou moins semblable. A l’opposé, il y a les détaillants locaux pour lesquels les différentes VRP sont connues parfaitement qu’elles soient sous forme blanche ou en paddy. La plupart d’entre eux pratiquent la riziculture pluviale. L’identification du riz blanchi se déduit à travers toujours l’aspect extérieur caractérisé par une taille plus élargie, un grain lourd au peser, des grains verdâtres, une teneur assez élevée en brisures et une couleur crayeuse. Le caractère pluvial ressort de l’état récent de la récolte du riz. Le même processus d'identification est pratiqué pour le paddy. On peut par ailleurs avancer que l’identification paraît plus aisée à partir du paddy que du riz blanc. Le tableau n°10 montre l’évolution des appellations au niveau des détaillants.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 34 Tableau n° 09 : Les différents modes d’appellation des VRP au niveau des détaillants dans le M O V Lieux Ankazomiriotra Antsirabe Ambohimandroso Variétés Rôve, Vary Botrakely an-tanety, Varin’i Botrakely an-tanety, Rôve menakely, Rôve an- Betafo, Vary an-tanetin’i Varin’i Betafo, Vary an- tanety Betafo tanetin’i Betafo Japonais an-tanety, Botrakely an-tanety, Varin’i Botrakely an-tanety, Japonais Botrakely, Japonais Betafo, Vary an-tanetin’i Varin’i Betafo, Vary an- kely Betafo tanetin’i Betafo Source : Enquêtes

On voit que les détaillants locaux connaissent intégralement les différentes appellations des VRP. La seule lacune se trouve au niveau de la connaissance des origines géographiques du produit qui reste floue. 2.6.3.5- Les consommateurs a- Pour le cas des consommateurs locaux, l’identification et la connaissance des VRP constituent un processus simple et cohérent. Elle repose sur : - la taille des graines : qui est plus large que le RI, - le caractère récemment récolté, - la forte présence de son et de cailloux par rapport au RI, - la présence de grains verdâtres, crayeux tacheté rarement de blanc et, - la blancheur des grains avec un aspect sali. Tout ceci mène le consommateur à déduire que c’est du RP mais l’appellation des variétés reste floue voire inconnue hormis sa gamme. b- Pour les consommateurs extérieurs, seul le caractère pluvial se fait remarquer à partir de la taille des grains et la présence de riz verdâtre preuve d’une récolte récente et prématurée. Les consommateurs rencontrés représentent des clients potentiels recherchant exclusivement du RP donc ils sont déjà connaisseurs. L’un des points essentiels distinctifs du RP consiste en la forte présence de grains noirs de mauvaises herbes et en un polissage peu efficace car les riz blanc présentent une apparence sale. Le tableau récapitulatif ci-après résume les changements d’appellation des VRP de Marogoaika à chaque stade post-récolte de la filière.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 35 Tableau n° 10 : Les différents modes d' appellations des VRP au niveau des consommateurs dans le MOV Acteurs Ankazomiriotra Antsirabe Ambohimandroso Variétés Rôvé, Rôvé an- Botrakely an-tanety, Botrakely an-tanety, Vary an- Rôvé tanety, Menakely, Vary an-tanetin’i tanetin’i Betafo, Varin’i Botrakely an-tanety Betafo, Vary an-tanety Betafo, Vary an-tanety Botrakely fohy taho, Japonais kely, japonais Botrakely an-tanety, Vary an- Japonais kely, an-tanety, Botrakely, tanetin’i Betafo, Varin’i Japonais an-tanety, Botrakely an-tanety, Betafo Japonais Vary maroanaka, Vary an- Varin-dra-Jean de tanetin’Ankazomiriotra, Dieu Vary an-tanetin’i Betafo Source : Enquêtes

Dans ce tableau, on a regroupé les différentes appellations mises en avant par chaque catégorie d’acteur. Autrement dit, les appellations peuvent aussi bien s’employer au niveau local qu’à l’extérieur. 2.7- La description et les facteurs de reconnaissance du RP 2.7.1- La description des VRP Les VRP sont décrites dans les tableaux suivants selon les informations collectées auprès des agents. Les VRP décrites sont celles émanant de la production commercialisée par le F okontany de Marogoaika. 2.7.1.1- La description physique des VRP Les caractéristiques physiques des VRP sont présentées dans le tableau ci-après.

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Tableau n° 11 : Tableau récapitulatif des descriptions physiques des VRP commercialisées d’Ankazomiriotra Variétés Produits Collecteurs Transformations Grossistes Détaillants Consommateurs -Couleur : jaune sombre -Rendement au décorticage -Faible rendement au -Rendement au décorticage : 50% faible (50%) décorticage si non mélangé -Paddy très dur -Taille : courte arrondie -Paddy dur et lourd - Use beaucoup les machines -Paddy dur, lourd et de petite Paddy -VRP peu appréciée -VRP à éviter s’il n’y a pas de taille -Taille : courte et arrondie (plus mélange large que son homologue irrigué) -Taille courte -Lourd au peser -Couleur : jaune sombre argenté Rôvé -Graine de petite taille -Taille : petite -Mauvaise présentation à l’étal -Grains de petite taille et léger Lourd -Brisures élevées -Brisure élevée -Présence élevée de grains noirs, son -Mauvaise présentation a l’étal -Graine de petite taille arrondie -Présence fréquentée de son -Présence élevée de son, cailloux et cailloux (non attirant) -Teneur élevée en son, cailloux et -Présence élevée de cailloux et et grains noirs -Blancheur sous un aspect sali -Présence considérable de paddy Riz blanc grains noirs -Lourd -Taille petite cailloux -Apparence sale -Lourd -Brisure élevée -Translucide -Brisure élevée

-Taille courte -Taille petite -Taille courte -Lourd au peser -Couleur jaune clair argentée -Lourd au peser -Couleur jaune plus claire que le -Convenable aux machines -Couleur jaune clair Paddy Rôve -Rendement au décorticage élevé -Présence d’une barbe -Munie d’une courte queue ou barbe (VRP précoce) Japonais -Couleur blanche translucide -Couleur blanche translucide - Taille courte -Taille courte -Taille courte -Présence de grains verdâtres -Taille courte - Présence de grains verdâtres -Présence de grains verdâtres -Présence élevée de cailloux et de -Taille courte étirée -Léger - Présence élevée de paddy, -Présence élevée de cailloux et paddy Riz blanc -Présence élevée de paddy son et cailloux de paddy -Léger -Brisure tolérable -Couleur blanche translucide, -Translucide poussiéreuse Sources: Enquêtes

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 37 La VRP Rôvé est une variété de petite taille. Elle présente un faible rendement au décorticage de 50% avec une teneur élevée supérieure à 25% de brisures. Par contre, les grains sont lourds à la pesée. La VRP Japonais est également de taille courte. Les grains de paddy sont munis d’une barbe selon les producteurs. Elle est plus tolérée par les machines. Les riz décortiqués semblent être légers. On constate que les deux variétés citées sont identiques du point de vue gamme. Mais après le décorticage, le Rôvé garde sa lourdeur. La teneur élevée de cailloux est dûe essentiellement à un décorticage imparfait qui fait que les cailloux sont difficilement triables à cause de la taille des riz. Il revient à dire que les deux dites VRP sont commercialisées à l’état mélangé pour corriger d’une part le faible rendement au décorticage, la dureté, l’usage intense des machines et la teneur élevée en brisure du Rôvé. 2.7.1.2- La description appréciative Le tableau suivant montre les diverses caractéristiques des VRP à la consommation vu par les divers acteurs.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 38 Tableau n° 12 : Tableau récapitulatif de l’appréciation à la cuisson des VRP commercialisées d’Ankazomiriotra

Variétés Collecteurs Transformations Grossistes Détaillants Consommateurs -Gonfle beaucoup -Cuisson jamais -Cuisson jamais -Gonfle beaucoup -Gonfle beaucoup -S’éparpille mohaka mohaka -Cuisson longue -Goût légèrement -Goût un peu sucré -Gonfle beaucoup -S’éparpille -Cuisson jamais sucré (délicieux) plus par rapport au -Gonfle beaucoup mohaka -Cuisson jamais -Cuisson jamais RI -Digestion -Digestion mohaka mohaka -Digestion longue difficile difficile -Non collant Rôvé -Met du temps à se -S’éparpille -S’éparpille déshydrater -Digestion difficile -Cuisson longue -Grains cuits raides -Digestion difficile et un peu élastiques -Sensation de mâcher du swing- gum -Gonfle beaucoup -Gonfle beaucoup -Gonfle beaucoup -Gonfle beaucoup -Présence de germe -Laiteux -Cuisson parfaite -Collant -Laiteux -Cuisson jamais -Astringent s’il y a lavage -Laiteux -Collant déshydratée -Collant -Collant si -Pas de goût Japonais -Digestion difficile consommation -Encombrant au après récolte ventre -Digestion difficile -Digestion difficile -Cuisson rarement mohaka Sources: Enquêtes Elle permet d’apprécier le comportement à la cuisson des VRP vu par les acteurs. Elle est observée au niveau de chaque catégorie d’acteur telle que présentée dans le tableau en Annexe XIV . L’appréciation du RP est surtout liée à son aptitude meilleure au gonflement qui laisse dire que c’est une variété de riz convenable pour les familles nombreuses. Les VRP indiquées dans le tableau sont caractérisées par une digestion compliquée qui fait qu’elles ne conviennent pas aux enfants ni aux vieillards. La faible commercialisation des VRP de taille longue constatée au moment des enquêtes se traduit par leur meilleur comportement à la cuisson. En effet, les VRP de taille longue sont réputées avoir une digestion facile et un éparpillement assuré. Les producteurs préfèrent les consommer plutôt que les vendre. Les RP se cuisent rarement « mohaka », leur cuisson réclame beaucoup plus de temps (10 – 15 minutes de plus que le RI) car ils mettent beaucoup plus de temps à se déshydrater

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 39 convenablement. Toutefois les RP provenant d’un assez long stockage se comporte beaucoup mieux à la cuisson. Remarque Le phénomène de « mohaka » s’explique par l’état mi-cuit, mi-cru des grains de riz. Il se manifeste normalement lors d’une insuffisance d’eau de cuisson. 2.7.2- Les facteurs de reconnaissance du RP (cf. Annexe XI) Dans ce cadre, les acteurs se réfèrent généralement aux critères de différenciation cités ci-après : - L’aspect physique : il est question d’abord et automatiquement d’apprécier l’apparence extérieure du produit à savoir : • La taille qui se subdivise en 3 catégories telles que courte, moyenne et longue • La couleur du paddy / riz blanc • La morphologie ou l’allure (étirée, arrondie, barbu, avec une queue,…) Tout ceci s’effectue en prenant le RI comme principal produit de comparaison. - La provenance : les VRP sont identifiables à partir de la connaissance de la zone de production à laquelle correspond une répartition précise des VRP produites. - La présentation des produits : au moment des transactions, la diffusion complète des informations rattachées aux VRP (variété, système de culture, origine géographique) aident beaucoup les acteurs à les reconnaître. En outre, le RP au stade de reconnaissance perd souvent son identité variétale à partir des grands transformateurs. En fait, l’obstruction de la reconnaissance des VRP est favorisée par : - la distance géographique : il est logique qu’au fur et à mesure que le produit s’extériorise, les informations tendent à se réduire alors que la plupart des acteurs sont situés en zone urbaine plus ou moins éloignée. Toutefois cela dépend du nombre d’intermédiaires intervenants et de l’intérêt que les acteurs portent à la transmission des informations. - l’intérêt économique : l’enjeu encouru dans le travail du RP est très intéressant pour les différents types d'acteurs. L’importance est donnée prioritairement à l’intérêt économique qui repose essentiellement sur la marge de profit que l’on peut en tirer par rapport aux autres types de riz. - l’interruption de la circulation de l’information : au moment des transactions extérieures aux zones de production, dans la plupart des cas, les informations transmises ou

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 40 échangées concernant le RP se résument à la gamme d’appartenance (taille) du riz traité. 3- Les résultats dans le moyen Ouest d’Antananarivo 3.1- Le contexte riz pluvial Le riz pluvial produit à Bemahatazana est exclusivement destiné à la commercialisation. Sa consommation n’est pas très pratique au sein des producteurs car ils procèdent à une vente massive à plus de 90% de la production immédiatement après récolte, pour profiter du cours élevé du riz en début de saison de récolte (cf. Annexe VIII) . Au marché, le riz pluvial s’achète entre 340 Ar/kg en fin de récolte 2006 et 400 Ar/kg de paddy en début de récolte 2006 contre 560Ar/kg de paddy de riz irrigué au cours des mois de Mars et Avril. L’écart des prix s’explique par la qualité stockée du riz irrigué qui fait que c'est du riz bon à la consommation et rentable à la cuisson. Le prix varie de 10 à 20 Ar d’un collecteur à l’autre car chacun est libre de définir sa propre marge commerciale. Le riz pluvial constitue donc un produit complémentaire au riz irrigué. Sa présence sur le marché est assez courte environ 2 semaines mais peut atteindre entre 1,5 à 2 mois sur les marchés urbains selon les enquêtes. Les gammes de riz sont classées en trois : - riz de taille courte : incluant une seule variété de riz pluvial (Ra-JL) - riz de taille moyenne : en majorité variétés irriguées - riz de taille longue : comportant deux variétés de riz pluvial (3737 et 2366) Cependant aucune différenciation n’est faite parmi les diverses variétés de riz que ce soit irriguée ou pluviale. Tout s’achète. Au moment de la récolte, le prix du riz reste toujours intéressant pour les vendeurs. 3.2- Les différentes VRP de Bemahatazana A Bemahatazana, la riziculture pluviale a connu son essor grâce à la venue des Réunionnais vers 1950 dans la région de Sakay. Actuellement, les VRP rencontrées dans la commune sont toutes écoulées sur le marché. Cependant une confusion peut surgir au sein des différentes appellations employées par les producteurs. En gros, les VRP recensées dans le fokontany de Bemahatazana sont retrouvées sur le marché hebdomadaire. Elles sont limitées au nombre de 3 car il s’agit objectivement de produire pour le marché. L’intention de diversifier les VRP cultivées s’avère non intéressante pour les producteurs.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 41 Tableau n° 13 : Liste des VRP rencontrées / commercialisées au marché de Bemahatazana Date Etat de la Variétés Introducteur d’introduction pratique Ra-Jean-Louis ND Paysans Fréquent 3737 ND Marché Fréquent 2366 ND Marché Assez fréquent Source : Enquêtes On peut dire que la commercialisation de VARP caractérise la situation du RP de Bemahatazana. Néanmoins, le taux d'adoption de chaque variété par les riziculteurs semble se faire à un même niveau si l’on se réfère à la quantité respective des différentes VRP disponible sur le marché. 3.3- La circulation du RP La circulation du RP permet de dégager les flux interne et externe empruntés par le produit. 3.3.1- Les flux internes Ils retracent les différentes relations qui s’enchaînent entre les acteurs manipulant le RP. Effectivement, la fonction propre à chaque acteur fait en sorte que leur interaction soit bien définie selon le tableau suivant. Tableau n° 14 : Tableau des flux internes du RP à Bemahatazana Y Sous Grands Décortiqueurs Grossistes Détaillants Consommateurs X collecteurs collecteurs Producteurs × × × Sous collecteurs × × × Grands × × collecteurs Décortiqueurs × × × Grossistes × × Détaillants × Consommateurs × Source : Enquêtes Les producteurs et les sous collecteurs constituent les acteurs qui ont le plus de relation dans le système. Le transformateur contracte uniquement des relations avec les acteurs principaux de la commercialisation où le riz décortiqué est le produit à traiter. Globalement, à partir des producteurs, le RP peut immédiatement parvenir aux détaillants et aux grands collecteurs. Les sous-collecteurs agissent de façon à maximiser le quota des grands collecteurs et ne contractent aucune relation directe avec des grossistes.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 42 3.3.2- Les flux externes (cf.Fig n°2, p.9) Les flux géographiques retracent le circuit régional du RP produit et commercialisé à partir du Fonkotany de Bemahatazana. Il est écoulé en majeure partie sur les marchés urbains localisés sur l’axe le reliant à la capitale. Les flux les plus importants 1,5-2t de riz blanc/camion débarquent sur les marchés d’Imerintsiatosika où ils peuvent être achetés par des intermédiaires et grossistes de la capitale. 3.3.3- La structure de circulation du RP Cette analyse ramène à voir l’aspect structurel de la filière. A cet effet, le graphe ci- après nous précise la structure existante dans le cadre des flux internes.

Producteurs P P P

Sous collecteurs Grands collecteurs P RB P Décortiqueurs RB P P Grossistes RB

Détaillants

RB Consommateurs Figure N°2 Figure n° 4: Graphe de structure de la sous filière dans le MOA Légende : P : Paddy Circuit long RB : Riz blanc Circuit court Service Vente Ainsi le RP peut être acheminé sur 2 circuits différents - un circuit court : dans lequel le produit part des producteurs et va directement aux détaillants ou aux consommateurs, ce qui est un cas fréquent au niveau local - un circuit long : dans lequel le produit passe par les différents acteurs.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 43 La mise à disposition du produit aux consommateurs est assurée par les grossistes et détaillants : On remarque que le transformateur détient un rôle précis qui est basé sur la prestation de service. Les grossistes ne traitent en outre que du riz blanc. Ceci permet l’élaboration du tableau d’analyse fonctionnelle suivant. Tableau n° 15 : Tableau analytique des fonctions des acteurs à Bemahatazana Activités Acteurs Opérations Produit Sous collecteurs Achat Collecte Paddy Collecteurs Transport Transformation Décortiqueur Transformation Paddy Sous collecteurs Collecteurs Riz blanc Vente en gros Grossistes Paddy Commercialisation Producteurs Producteurs Riz blanc Détaillants Vente en détail Grossistes Paddy Consommation Consommateurs Achat en détail Riz blanc Source : Enquêtes On remarque à priori que seuls les consommateurs et les transformateurs détiennent une fonction propre à leur activité. La vente au détail inclut également les producteurs vis-à- vis des détaillants ambulants locaux. 3.4- Les correspondances dans les diverses appellations des VRP L’étude essaie de comprendre les appellations utilisées par les producteurs et celles employées par les collecteurs. Le tableau ci-dessous apporte un peu d’éclaircissement sur les éventuelles correspondances régissant les diverses appellations. Tableau N°14 : Tableau récapitulatif des correspondances dans les appellations usuelles des VRP à Bemahatazana Appellations Variétés Autres appellations scientifiques Ra-Jean Louis Ra-JL, Vary menakely, Menakely an-tanety, Inconnu Botrakely an-tanety, 3737 Vary fotsy, Vary an-tanety fotsy, Vary lava 3737 fotsy oditra, 2366 Vary an-tanety mena, Vary lava mena oditra 2366 Source : Enquêtes Le tableau montre que les VRP sont notamment distinctes dans leurs appellations locales. La confusion qui peut apparaître réside donc dans les caractères pluvial et irrigué des variétés traitées par les acteurs. On constate également la mise en évidence de 2 modes de nomenclature découlant : - du mode d’introduction : qui permet d’identifier la VRP à partir du nom du

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 44 paysan introducteur à l’exemple de Mr Jean Louis - de l’aspect extérieur de paddy / riz décortiqué : qui tient compte des descriptions constatées du produit pour les cas de « Menakely » signifiant riz à paddy roux de petite taille, ou encore « Vary lava mena oditra » signifiant riz de taille longue à écorce rouge. 3.5- Les pratiques du RP par les agents aval de la filière La connaissance des différentes pratiques exercées sur le RP fonde l’appréciation du devenir du RP et de ce fait, donne une idée sur la vraie nature du riz qualifié de RP. Les opérations manutentionnaires concernant le RP montrent qu’aucune action de mélange ne lui est portée. Les mélanges des variétés se font involontairement en faible quantité et dissimulés du fait qu’elles sont regroupées distinctivement côte à côte mais le caractère pluvial domine toujours. Par contre la présentation sur les étals ne permet point de connaître l’identité complète et/ou partielle des VRP. A la vente en gros, le caractère pluvial n’est annoncé qu’après demande. Les stratégies des acteurs véhiculent parfaitement les informations sur la VRP travaillée. Ce qui n’est pas le cas pour les consommateurs où le niveau de connaissance au visu doit être performant à défaut de renseignement. A ce niveau, le RP s’apprécie surtout par sa taille et sa blancheur. Tableau n° 16 : Tableau récapitulatif des pratiques du riz pluvial à Bemahatazana Stratégies Opérations Acteurs A l’achat A la vente manutentionnaires -Vérifie la qualité du -Annonce l’identité -Séchage au soleil sur paddy (variété, variétale (appellation bâche humidité, locale, caractère -Regroupement Collecteur homogénéité) pluvial) distinctif des -Pèse et déballage sur - Mise en sac et pesage différentes variétés une bâche (transfert de sac) - Mise en sac

-Demande l’identité et -Pèse et transfère dans Présentation sur étalage l’origine géoraphique sac (prix) Grossiste -Pèse et transfert de sac - Demande la nature et -Pesage -Présentation sur Détaillant la provenance la étalage (prix) qualité -Vérifie la qualité du riz (teneur en matières -Préparation (triage et Consommateur étrangères, gamme) lavage) -Cuisson Source : Enquêtes

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 45 3.6- La perception et la connaissance du riz pluvial La perception du riz pluvial se manifeste en premier lieu à travers les raisons qui ont conduit à traiter le produit. Elle implique la remise en question de la connaissance générée par le riz pluvial au niveau de chaque acteur. 3.6.1- Les facteurs d’intérêt pour riz pluvial Les facteurs marquants du riz pluvial qui intéressent les acteurs sont d’ordre : - économique : le riz apparaît tel une spéculation à haut profit dont la marge est largement variable car il peut se vendre à un prix atteignant presque celui des RI classés de luxe (Makalioka) et la variété Tsipala (apprécié) avec 20 Ar de différence pour le cas des VRP de taille longue qui s’achète pourtant bon marché sur les marchés ruraux. En plus, le RP est produit au moment où l’offre en riz irrigué est faible. - qualitatif : le RP fait l’objet d’une demande élevée au niveau de la consommation. Il est apprécié pour ses vertus à la cuisson tels l’éparpillement, le gonflement,…. Toutefois, l’attention des acteurs est portée fortement sur l’origine pluviale du riz comme étant un riz différent du riz irrigué et qui fait l’objet d’une augmentation de la demande selon les enquêtes. 3.6.2- La perception du RP Elle évoque typiquement la valeur qu’accordent les acteurs envers les VRP. 3.6.2.1- Les collecteurs A la collecte, le RP est considéré comme tous les autres produits agricoles donc il n’y a pas de distinction sélective entre RP et RI. Le principal objectif est de remplir les camions pour rentabiliser leur location. Cependant, les collecteurs ont intérêt à éviter les mélanges afin d’assurer un bénéfice satisfaisant car à la collecte, les VRP de taille longue coûtent plus chère, 20 à 60Ar de plus que celles de taille courte. Le mélange peut par ailleurs faire chuter les prix de vente de 20 à 30 Ar. Les RP locaux s’achètent à un prix allant de 340 à 500 Ar/kg de paddy contre 560 à 600Ar/kg pour le RI car ce dernier est d’une qualité meilleure dû au stockage (gonflement et goût meilleurs). La marge de vente du RP fluctue entre 50 à 160Ar/kg de paddy. Le RP est par ailleurs un riz précoce qui réduit la période de crise caractérisée essentiellement par le manque de ressource financière. De ce fait, la présence du RP sert à infléchir le prix du RI de deuxième saison. De plus, les RP stockés vendus en Novembre- Décembre affiche un prix maximum s’alignant légèrement au RI de luxe (Makalioka). Le RP est économiquement traité comme le RI, ce qui fait qu’aucune différenciation n’est faite lors des collectes. Toutes les variétés proposées sont achetées.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 46 3.6.2.2- Les transformateurs Le RP offre 2 mois de plus en temps de fonctionnement des unités de décorticage. Sa transformation use beaucoup plus les machines comparée aux VRI. Il consomme beaucoup plus d’énergie. Par contre, le décorticage offre un rendement supérieur à 70% qui est plus qu’intéressant pour les spéculateurs. Le prix de transformation reste identique pour tous les types de riz. La plupart des transformateurs préfèrent travailler des VRP de taille longue qui usent moins les machines. 3.6.2.3- Les grossistes Chez les grossistes, les RP de taille longue représentent un riz de qualité comparable aux RI dits de luxe. Elles font l’objet d’une recherche attentionnée ( cf. Annexe XII) car c’est un produit dont la marge de profit peut basculer de 40 à 90 Ar/kg. Par ailleurs, c’est un produit rare qui se rencontre occasionnellement sur les étals vu l’insuffisance de l’offre et la rapide vitesse de vente. Sa présence sur les marchés est en moyenne courte (5 semaines) voire séquentielle à cause de la mauvaise répartition de la distribution du RP collecté. 3.6.2.4- Les détaillants Le RP est tout d’abord un riz précoce. Il constitue une spéculation incontournable pour infléchir le cours du riz au moment critique de l’année. A l’étal, il représente une gamme de riz de plus. Il est très prisé. Pour les détaillants éloignés de la zone de production, sa commercialisation est intéressante du fait de sa rapidité de vente en plus d’une marge bénéficiaire profitable oscillant de 20 à 40 Ar /kg contre 10 à 30 Ar /kg pour le RI. 3.6.2.5- Les consommateurs La première caractéristique constatée laisse entendre les qualités nutritionnelles du RP censé être un riz qui renforce la vigilance. Son apparition sur le marché annonce la baisse des prix des riz de 10 à 40 Ar/kg. Vu que l’offre est loin de satisfaire, le RP se rencontre pendant 2 à 3 jours sur les étals et momentanément par une présence espacée de 4 à 6 jours. Toutefois, son principal avantage revient à sa précocité qui fait qu’il se vend à un prix plus ou moins abordable par rapport au RI de qualité et les importations. La consommation du RP concerne essentiellement les VRP de taille longue. Celles de taille courte sont en majeur partie transformées en farine et rarement utilisées dans l'hôtellerie.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 47 3.6.3- La connaissance du RP L’état de connaissance (cf. Annexe X) des acteurs à chaque niveau de la filière repose indéniablement sur l’aptitude à l’identification des VRP. 3.6.3.1- Les collecteurs Il est important de signaler que le niveau de connaissance des VRP varie selon le type de collecteur. Il paraît alors évident que pour : - Les sous –collecteurs : la connaissance du RP devient facile car ils sont concentrés au niveau local. Hormis les dires des agriculteurs, les sous collecteurs, tout en étant riziculteurs font toutefois référence : a- au constat de visu : où il s’agit de repérer du paddy à taille plus ou moins large que celle des VRI de gamme similaire en vue d’une comparaison entre VRP et VRI de taille courte et réciproquement pour les variétés de taille longue. Le RP est également connu par sa couleur jaune sombre par rapport aux VRI. b- au renseignement : qui constitue une option inhabituelle et n’a lieu que lorsqu’un mélange est soupçonné. - Les grands collecteurs : ils sont peu informés sur les VRP. Leur stratégie est telle que la collecte se fait périodiquement lors du jour de marché à cause d’une flagrante insécurité. Leur connaissance du RP se limite justement aux dires des sous collecteurs. Le RP est traité de la même façon que le RI, donc il est catégorisé selon la taille pour donner les gammes de RP de taille courte et taille longue. L’écart de prix entre les deux gammes varie de 30 à 60Ar/kg. La nature pluviale du produit mène le collecteur à bien distinguer les sacs par variété et par gamme de riz. Selon les résultats d’enquête, la faiblesse du prix du paddy RP à la collecte s’explique par la faiblesse des charges de production des labours, semis et récoltes par rapport à la production de RI. En d’autre terme, le RP est un riz qui ne devrait pas coûter cher sachant que son cycle est court allant de 3 à 4 mois. 3.6.3.2- Les transformateurs Les VRP sont difficilement connues de visu vu la multitude en passage en machines. En cas d’intéressement, des discussions abordant d’identité des variétés de riz présentées s’effectuent avec les clients. Le caractère pluvial se remarque par une transformation plus ou moins rallongée par rapport à la normale réclamant 10 à 15 mm de plus pour transformer 100kg de RI. Ceci laisse entendre dureté des paddy et beaucoup plus d’énergies consommées. Le constat visuel reste

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 48 ici inefficace. Par contre, au niveau de Bemahatazana, les VRP ne sont plus étrangères aux petits transformateurs car en période de récolte, les trois principales sont très fréquentes. Le tableau ci-après montre l’enchaînement des appellations entendues auprès des transformateurs par région d’enquête. Tableau n° 17 : Les différents modes d’appellation des VRP au niveau des transformateurs dans le MOA Lieux Bemahatazana Analavory Arivonimamo Imerintsiatosika Variétés Ra-J.L, Ra-Jean Botrakely an- Botrakely an-tanely Botrakely an- Ra- JL Louis tanety taney 3737, Vary lava Vary lava an- Vary lava an- Tsipala an- 3737 fotsy oditra tanety tanety, Tsipala an- tanety, Vary lava tanety an-tanety 2366, Vary lava Vary lava Vary an-tanety Vary lava mena oditra antaney, Vary mena oditra, vary antaney 2366 an-tanety lava an-tanety mena oditra Source : Enquêtes

On constate alors qu’à partir d’Analavory, les VARP 3737 et 2366 sont appelées du même nom. En effet le passage au polissage des riz lors du décorticage procure une similarité physique aux deux VRP. Par ailleurs, la variété Ra-J.L porte le nom de la gamme à laquelle elle appartient sachant que Botrakely dérive de sa taille courte et petite. Mais dans tous les cas, l’origine pluviale accompagne toujours les appellations évoquées. Cependant aucune référence géographique n’est prononcée. 3.6.3.3- Les grossistes La connaissance du RP par les grossistes est très superficielle parce qu’elle découle, principalement de l’appréciation de riz décortiqué. Malgré la complexité d’un tel processus, le RP est connu pour avoir une taille plus élargie que le RI de même gamme. Il présente entre autre une teneur en paddy et cailloux qui pourrait être néfaste aux affaires. Quant à l’aspect extérieur des grains, le RP présente une apparence blanche poussiéreuse. Des rayures rousses sont observées sur les grains qui n’ont pas été parfaitement transformés. L’évolution des appellations est récapitulée dans le tableau qui suit :

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 49 Tableau n° 18 : Les différents modes d’appellation des VRP au niveau des grossistes dans le M O A Lieux Antananarivo Analavory Arivonimamo Imerintsiatosika Anosibe Variétés Botrakely an- Botrakely an- Botrakely an- Botrakely an- Ra. JL tanety tanety, Vary an- tanety, Vary an- tanety tanety tanety Tsipala an-tanety, Tsipala an-tanety, Tsipala an-tanety, Vary an-tanety, Vary lava an- Vary an-tanety, Vary Tsipala an- 3737 tanet, Vary an- Vary lava an- antsimondalana, tanety tanety tanety Vary lava an- tanety Vary mena Vary an-tanety Vary an-tanety, Vary an-tanety 2366 oditra, Vary lava Vary lava an- Vary lava an- an-tanety tanety tanety Source : Enquêtes

On voit que la variété Ra-J.L est connue constamment sous une seule appellation dérivant de ses caractéristiques physiques et son origine pluviale. Aux étals, le RP est désigné rarement par son origine pluviale mais uniquement par l'affichage du prix. A la variété 3737 est attribué le nom de son homologue irrigué Tsipala nuancé par la précision de sa nature pluviale. En outre, les variétés 3737 et 2366 portent le même nom d’appellation du fait de leur taille identique (long). Ce dernier mode d’appellation révèle la gamme de riz (vary lava) la plus appréciée ce qui paraît favorable pour la facilitation des ventes. 3.6.3.4- Les détaillants Au niveau des détaillants locaux, la connaissance des VRP est très approfondie par le contact direct avec le milieu producteur. Le RP est caractérisé par sa couleur blanche translucide poussiéreuse. Le produit présente un fort taux de cailloux pour la variété de taille courte. Le riz décortiqué s’accompagne toujours de paddy et de son, et donne envie de procéder à une seconde transformation. Pour les détaillants extérieurs, la connaissance du RP se résume au caractère récent de la récolte, à l’aspect poussiéreux et à la légèreté des grains. La valeur que représente le RP ne diffère pas de celle du RI. Il est travaillé parce que c’est du riz disponible sur le marché. L’approvisionnement est hasardeux quoique des commandes sont émises car bon nombre d’acteurs post-récolte préfèrent les stocker et vendre ensuite à partir d’Octobre. Le tableau ci-dessous indique les appellations des VRP selon les régions.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 50 Tableau n° 19 : Les différents modes d’appellation constatés au niveau des détaillants dans le M O A Lieux Antananarivo Bemahatazana Analavory Arivonimamo Imernitsiatosika Anosibe Variétés Ra-Jean Louis, Botrakely an- Botrakely, Borakely an- Botrakely, Botrakely an- tanety Botrakely an- tanety, Vary Botrakely an- Ra J L tanety tanety, Vary an-tanety tanety, Vary an-tanety an-tanety Vary 3737, Vary lava an- Vary lava an- Vary an-tanety, Vary lava an- Vary lava fotsy tanety, Tsipala tanety, Vary Tsipala an- tanety , Tsipala oditra, Tsipala an-tanety, an-tanety, tanety, Vary an-tanety, 3737 an-tanety, Vary an- Tsipala an- lava an-tanety Vary an- Vary lava fotsy tanety tanety tanety. oditra Vary 2366, Vary lava an- Vary mena an- Vary an-tanety, Vary an- Vary lava an- tanety, Vary tanety, Vary Vary lava an- tanety, Vary 2366 tanety, Vary an-tanety an-tanety, tanety lava an-tanety, lava mena Vary lava an- Vary mena an- oditra tanety tanety Source : Enquêtes

Les appellations des VRP à Bemahatazana sont de nature très diversifiée. A partir d’Analavory, les VRP s’identifient par les appellations déduites de leur gamme. Le nom de Tsipala est attribué à la variété 3737 du fait de l’absence de rayures rouges visibles par ailleurs sur la variété 2366. 3.6.3.5- Les consommateurs Selon les consommateurs extérieurs, le RP est du riz léger provenant souvent d’une récolte récente. La présence précoce d’un tel riz va à l’encontre d’une probable origine irriguée. Visuellement, le RP aux étals n’est pas attirant car il se présente avec un aspect poussiéreux et un taux élevé de paddy. De plus un fort taux de cailloux caractérise les VRP de taille courte. Au niveau local, la reconnaissance des VRP se fait couramment de visu. Au dire des décortiqueries, le RP offre une teneur en son et en paddy.peu appréciée. Une forte brisure est constatée chez la variété Ra-J.L. Notons qu’à ce niveau, les appellations des différentes VRP sont connues. Pourtant les VRP de taille longue se placent au même niveau qu’un riz de qualité pouvant concurrencer le riz irrigué de haut de gamme car il affiche un prix plus abordable de 10 à 20 Ar moins cher que le RI bien qu’elles appartiennent à une gamme similaire. Les diverses appellations recensées chez les consommateurs sont présentées dans le tableau suivant.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 51 Tableau n° 20 : Les différents modes d'appellation des VRP niveau les consommateurs dans le MOA Lieux Antananarivo Bemahatazana Analavory Arivonimamo Imerintsiatosika Anosibe Variétés Ra-J.L, Ra Jean Botrakely, Botrakely an- Botrakely, Vary an-tanety Louis, Botrakely tanety, Vary an-tanety Botrakely, Ra JL Botrakely an- an-tanety Botrakely botrakely Vary an-tanety tanety, Botrakely 3737, Tsipala Vary an- Vary an-tanety, Tsipala an- Tsipala an- an-tanety, Vary tanety, Vary lava an- tanety, Vary tanety, Vary lava an-tanety, tsipala an- tanety, Tsipala an-tanet y, Vary an-tanety, Vary 3737 Vary lava fotsy tanety, Vary an-tanety lava an-tanety lava an-tanety oditra an-tanety; Vary lava an-tanety Vary lava an- Vary lava Vary an-tanety, Vary an-tanety, Vary an-tane ty, tanety, Vary an-tenty, Vary lava an- Vary lava an- Vary lava an- 2366 an-tanety mena Vary mena tanety tanety tanety oditra an-tanety Source : Enquêtes

Comme on le constate, la variété Ra-J.L est confrontée à une possible confusion avec le Botrakely irrigué mais l’origine pluviale est révélée par la majorité des détaillants enquêtés. Par contre certains consommateurs se servent exclusivement de la nature pluviale à l’exemple de « Vary an-tanety » tout court pour designer les différentes VRP qui leur sont présentées. Mais d’habitude, la gamme « lava ou botrakely" et la nature pluviale sont annoncées. La qualification Tsipala décrit la taille longue et large du RP. 3.7- La description et le facteur de reconnaissance des VRP 3.7.1- La description physique des VRP La description des VRP dégage les aspects physiques tels que le montre le tableau suivant.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 52 Tableau n° 21: Tableau récapitulatif des descriptions physiques des VRP commercialisées de Bemahatazana Variétés Produits Collecteurs Transformateurs Grossistes Détaillants Consommateurs - Couleur : jaune roux - Couleur jaune argenté - Couleur : jaune roux - Taille : courte et arrondie - Taille : courte et élargie - Taille : courte arrondie - Grain dur et léger - Grain dur - Léger Paddy - Rendement au décorticage faible (60 – 50%) - Use beaucoup les machines Ra J L - Brisure élevée - Présence permanente de paddy - Grain de petite taille - Grain de petit taille - Brisure élevée - Grain de petite taille - Léger - Brisure élevée - Aspect poussiéreux - Teneur en cailloux Riz - Forte teneur en paddy et - Brisure élevée - Grain dur - Teneur élevée en cailloux élevée blanc cailloux - Forte teneur en cailloux - Brisure élevée - Présence élevée de paddy - Translucide - Lourd - Lourd - Couleur jaune clair - Couleur jaune claire argenté - Ecorce fine - Taille longue et large - Taille longue et élargie - Taille : longue - Apparence Tsipala Paddy (similaire à la variété Tsipala) - Brisure faible - Faible teneur en cailloux - Rendement au décorticage: 70 -75% - Brisure faible - Rendement au décorticage élevée (>70%) 3737 - Taille longue identique aux - Taille longue - Taille longue - Taille identique au Tsipala - Taille longue et large variétés irriguées Makalioka, - Lourd - Translucide - Translucide - Translucide Rojofotsy, Madrigal, - Brisure faible - Faible teneur en cailloux - Peu de cailloux - Lourd Riz - Translucide - Teneur en cailloux faible - Brisure faible - Brisure faible - Faible taux de cailloux blanc - Qualité proche du riz de - Présence tolérable de cailloux - Présence marquante de - Aspect Sali - Aspect poussiéreux luxe paddy - Lourd - taille longue - Ecorce épaisse et rouge - Lourd - Couleur : jaune sombre - Taille longue comparable au Tsipala - Couleur : jaune foncée Paddy - Lourd - Lourd - Taille longue - Forme étirée - Taille longue étirée - Taille longue assez large - Présence de grains rayés - Présence de grain à rayure - Taille longue 2366 - Léger - Couleur blanc translucide de rouge rouge qui s’enlève au - Translucide - Présence de rayure rouge - Présence de grain rayé de rouge - Taille longue frottement - Léger Riz - Rendement élevé (>70%) - Brisure faible - Taille longue identique au - Peu de cailloux blanc - Brisure faible - Faible teneur en cailloux Tsipala mais moins large - Teneur assez élevée en - Léger paddy - Faible teneur en cailloux Sources: Enquêtes

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 53 On peut dire que la variété Ra-J.L, la seule de taille courte est moins intéressante que les deux autres. La taille courte des riz décortiqués défavorise le triage au décorticage des cailloux. Par ailleurs, les VRP 3737 et 2366 constituent des variétés de taille habituellement comparable à celle de la VRI Tsipala. Elles satisfont convenablement les critères physiques des riz appréciés par les consommateurs. 3.7.2- La description appréciative des VRP Les caractéristiques à la consommation vus par les divers acteurs sont décrites dans le tableau suivant. Tableau n° 22 : Tableau récapitulatif de l’appréciation à la cuisson des VRP commercialisées de Bemahatazana Variétés Collecteurs Transformateurs Grossistes Détaillants Consommateurs - Gonflement - Digestion difficile - Grain - Dépourvu de goût - Grain cuit dur et apprécié - Collant tendu - Laiteux et collant élastique - Laiteux - Forte rétention d’eau - Collant - Gonfle beaucoup - Digestion - Apparence de - Cuisson longue - Retient - Encombrant au difficile bouilli - Gonfle beaucoup toujours ventre - Collant et - Digestion l’eau - Digestion difficile laiteux difficile - Digestion - Cuisson longue Ra J L - Long à cuire difficile - Forte rétention - Collant - Gonfle d’eau beaucoup - Jamais mohaka - Gonfle beaucoup - Tient longtemps au ventre - Gonfle - Digestion facile - Jamais - Digestion facile - Goût légèrement beaucoup - Bonne tenue au ventre mohaka - Jamais mohaka sucré - S’éparpille - S’éparpille - Gonfle - S’éparpille - Jamais mohaka - Jamais mohaka - Cuisson rapide beaucoup - Gonfle beaucoup - S’éparpille - Digestion - S’éparpille - Gonfle 3737 convenable - Digestion beaucoup facile - Digestion facile - Tenue normale au ventre

- Gonfle - Gonfle beaucoup - Jamais - Digestion facile - Cuisson rapide beaucoup - S’éparpille mohaka - S’éparpille - Jamais mohaka - S’éparpille - Cuisson rapide - Digestion - Gonfle beaucoup - S’éparpille - Jamais mohaka - Digestion facile facile - Gonfle - Digestion - S’éparpille beaucoup 2366 facile -Gonflement - Digestion facile -Consommation apprécié -Saveur légèrement nutritive astringente

Sources: Enquêtes Les variétés 3737 et 2366 correspondent aux attentes des consommateurs. Une appréciation qui émane sans doute de leur aptitude au gonflement et à l’éparpillement. Leur cuisson semble facile, rapide et jamais mohaka (partie interne non cuite). Le passage aisé à la digestion constitue l’un des caractères les plus marquants.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 54 A l’opposé, on a la variété Ra JL caractérisée par une digestion compliquée à cause certainement de l’aspect élastique et dur (raide) du riz cuit qui rend la mastication inefficace hormis la forte présence de cailloux. Son avantage s’explique à travers un bon gonflement et une quasi-inexistence d’une cuisson mohaka. Sa cuisson devient imparfaite du fait de la forte rétention d’eau qui se voit à travers l’apparence laiteuse et collante. Elle est à éviter pour une cuisson sèche. 3.7.3- Les facteurs de reconnaissance du RP La reconnaissance est une phase qui dépend incontestablement du niveau de connaissance du RP (cf. Annexe XI) . Les facteurs appuyant la reconnaissance des VRP résident au niveau de critères de différenciation pris comme référence. On peut les regrouper comme suit : - les facteurs morphologiques des grains/paddy : la reconnaissance est essentiellement guidée par l’appréciation des caractéristique physiques des produits à savoir la taille, la forme, la couleur et la présentabilité du produit, - les facteurs géographiques : la connaissance de la provenance ou les lieux de production permet aux riziers de reconnaître les VRP. On note qu’au fur et à mesure que le riz est acheminé, il devient automatique a une minorité d’acteurs de se baser sur des références géographiques comme quoi les variétés 3737 et 2366 font partie du groupe de riz produit au Sud de la RN1. La reconnaissance parait difficile pour les acteurs récemment impliqués dans la filière. Faute d’expérience, ils se retrouvent généralement contraints de confirmer l’identité des VRP travaillées à leurs fournisseurs.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 55 III- DISCUSSION : Analyse comparative des pratiques du riz pluvial

Cette dernière section met en évidence la comparaison des différentes modalités marquant la connaissance des VRP produites dans les deux zones d’études, notamment l’appréciation du niveau de connaissance. Elle débouchera par la suite sur l’analyse des contraintes à la bonne circulation des informations entre les acteurs appuyée par la présentation d’axes d’amélioration et de gestion des connaissances. 1-L’appréciation du RP L’appréciation du RP produit dans les deux communes est ramenée à trois niveaux : la qualité, la commercialisation et la consommation. 1.1- L’appréciation qualitative Elle s’applique sur les qualités constatées des VRP traitées décrites dans le tableau ci- après. RP de Marogoaika RP de Bemahatazana Le RP s’apprécie beaucoup grâce à la qualité Le RP est préféré de taille longue et lourd. Il de gonflement. Dans la plupart du temps, les faut éviter les paddy noircis. Aucune variétés dominantes de taille courte sont opération de mélange ne se fait à cause des dures au décorticage. prix qui différent selon les variétés. Sachant Les VRP quittent Ankazomiriotra en étant qu’un lot de riz mélangé se dissimule mélangées entre elles de manière à représenter difficilement risquant de faire chuter le prix. une seule gamme de riz.

Dans le Vakinankaratra, les RP sont réputés être des riz dont le décorticage engage plus de temps que le RI (3t/h). Le riz blanc pluvial de taille courte contient une teneur élevée en cailloux et paddy nuisible à la qualité. A Bemahatazana, comme le riz est en majorité exporté régionalement, il n’y a pas vraiment de nuance qualitative sur les tailles. Toutefois la préférence converge vers les VRP de taille longue. Le circuit du RP ne comporte pas de mélange au passage comme celui d’Ankazomiriotra. 1.2- L’appréciation commerciale Elle reflète les caractéristiques appréciatives des RP à l’achat et à la vente. Elle concerne surtout les grossistes et les détaillants.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 56 RP de Marogoaika RP de Bemahatazana Le RP de taille courte est achetée Les RP sont en majorité extériorisés. Leur principalement par les fabricants de farine et commercialisation dégage une marge quelque fois des hôteliers. C’est un produit bénéficiaire plus profitable grâce à leur taille qui se vend à marge élevée mais rare. majoritairement longue. Le RP reste disponible pendant 2 à 3 Ils se vendent tels la VRI de luxe Makalioka semaines sur les marchés locaux, 1,5 à 2 mois et la variété Tsipala. sur les marchés urbains. Il se vend Leur présence sur le marché local est rapide rapidement. entre 1 à 2 semaines et d’environ 2 mois sur les marchés extérieurs. Le RP présente les mêmes caractéristiques à la commercialisation pour les deux fokontany . Produits à marge bénéficiaire importante, ils se vendent plus vite que les RI présents. La quantité offerte reste cependant faible et imprévisible. Le riz du MOA fait l’objet d’une évacuation massive. 1.3- L’appréciation à la consommation Elle permet de voir l’attitude des consommateurs face au RP. RP de Marogoaika RP de Bemahatazana Le point marquant du RP réside dans la La principale caractéristique consiste en une complexité de la digestion. Ils sont cuits sous cuisson jamais mohaka. Le gonflement et une forme collante et laiteuse mais jamais l’éparpillement sont des qualités très mohaka. approuvées. Ils ont une aptitude appréciée au gonflement. Sa consommation est facilitée par une Le riz avant cuisson comporte une teneur digestion normale. Le taux de cailloux reste critiquée en matière étrangère. Ils nécessitent tolérable. Un prélavage garantit cependant alors une parfaite préparation (lavage, triage) une meilleure qualité de cuisson. avant cuisson. Les variétés de taille longue sont les plus prisées.

Le RP de Marogoaika, majoritairement de taille courte présente un problème grave au niveau de la digestion et de la teneur élevée en cailloux. Par contre, le gonflement est reconnu. Il fait l’objet d’une autoconsommation considérable localement. Dans le M.O de Tana, la consommation du RP est réduite par la suffisance en production irriguée. La cuisson du RP se fait toujours convenablement. Les riz cuits s’éparpillent et gonflent beaucoup.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 57 2-Le niveau de connaissance du RP 2.1- Le niveau de connaissance Le niveau de connaissance du RP s’apprécie par les modes et stratégies employées par les acteurs pour identifier ou reconnaître les VRP. Marogoaika Bemahatazana L’identification est cohérente au niveau local. L’identification des VRP à l’extérieur de la Une fois évacué, le RP est connu sous : zone de production reste ineffective. Elle est - sa gamme d’appartenance telle que Riz court basée sur la précision de : et Riz long - la gamme d’appartenance (taillecourte ou - son origine géographique moyennant la longue) ainsi que le caractère pluvial précision superficielle de la localité de - l’origine géographique à l’exemple du riz production (Riz d’Ankazomiriotra, Riz pluvial de Bemahatazana ou encore RP du pluvial de Betafo au lieu de Riz pluvial de Nord/Sud de la RN1 Marogoaika) - l’origine pluviale uniquement quand On remarque que les appellations variétales l’origine géographique est mise en doute restent valables qu’au niveau local. Toutefois quelques appellations courantes locales résonnent jusqu’à Arivonimamo.

En bref, le niveau de connaissance des acteurs dans le MOV est moins performant et crédible que ceux du MOA. En effet, le RP se reconnaît par le biais de son origine géographique plus ou moins précise pour le cas d'identification à partir de la provenance. L’appellation des variétés par la nature pluviale est typique au MOA tandis que certaines variétés conservent leur appellation locale au niveau d’une minorité d’acteurs aux marchés urbains périphériques. Le principal point commun est l’appellation qui n'est pas précisée particulièrement pour chaque variété. Ceci constitue un cas fréquent auprès des 90% des acteurs enquêtés. Ainsi aucune importance n’est donnée à la connaissance des noms des VRP en faveur des intérêts économiques encourus. Dans tous les cas, seules les informations concernant l’origine pluviale et l’origine géographique sont véhiculées jusqu’au bout de la filière. 2.2- Les flux des informations rattachées aux RP L’analyse des flux d’information permet de situer jusqu’où peut aller la connaissance du RP. Elle sera menée suivant les deux types de circuit mentionnés en Fig n°1,2,3,4 . Il est

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 58 toutefois nécessaire de présenter les diverses informations analysées ( cf. Annexe XIII) . 2.2.1- Les différentes informations rattachées à la connaissance du RP Elles sont généralement axées sur : - La variété qui reflète l’appellation de la variété selon la connaissance des producteurs ou encore des acteurs locaux. - Le système de culture qui précise la nature pluviale du riz. - L’origine géographique qui retrace la zone de production à savoir le fokontany ou la commune. 2.2.2- Les flux d’information au niveau des circuits courts Ils sont récapitulés dans le tableau ci-après. Tableau n° 23 : Tableau des flux d’information dans les circuits courts

Ankazomiriotra Bemahatazana Informations Système de Origine Système de Origine Variété Variété culture géographique culture géographique Circuit

Producteurs Sous-collecteurs Transformateurs Détaillants Consommateurs Sources : Enquêtes Le circuit court est caractérisé par l’inexistence de grossiste. Le riz peut dans certains cas partir des producteurs et arriver immédiatement aux détaillants ambulants locaux. A Ankazomiriotra, tous les acteurs sont au courant des variétés et de la nature pluviale du riz. La connaissance de l’origine géographique du riz ne parvient pas jusqu’aux consommateurs. Par contre à Bemahatazana, l’on sait que les trois principales informations précédemment citées sont reconnues par tous les acteurs. 2.2.3- Les flux d’information au niveau des circuits longs La circulation des informations au niveau des circuits longs est présentée dans le tableau suivant.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 59 Tableau n° 24 : Tableau des flux d’information dans les circuits longs

Ankazomiriotra Bemahatazana Système de Origine Système de Origine Informations Variété Variété Circuit culture géographique culture géographique Producteurs Sous-collecteurs Grands collecteurs Transformateurs Grossistes Détaillants Consommateurs Sources : Enquêtes Dans tous les cas, la connaissance de la nature pluviale du riz est constatée jusqu’au bout du circuit. Les VRP perdent leur identité variétale une fois qu’elles franchissent le stade des grands collecteurs qui correspondent à l’étape d’extériorisation du produit. L’origine géographique est reconnue jusqu’au niveau des détaillants pour le cas du MOV mais elle est limitée au stade des transformateurs dans le MOA. La circulation des informations liées à l’identité des RP dépend étroitement de la qualité de communication au sein des acteurs ( cf. Tableaux N°06-16 ). 3-Le mode de nomenclature Cette sous-section dégage les diverses conjonctures constatées dans le cadre de la nomenclature des VRP. Elle servira par ailleurs de base à l’appréciation du niveau de connaissance. Marogoaika Bemahatazana

Les appellations sont multiples, plus Le niveau local est le milieu riche en de 4 pour une même variété au niveau local. appellation des VRP. Comme les VRP sont Les RP de taille courte sont identifiés nettement distinctes dans leur aspect extérieurement sous un nom commun. extérieur, les appellations autres que la En gros, les appellations propres à majorité de celles entendues localement chaque VRP sont délaissées et inutiles donc s’uniformisent jusqu’aux détaillants urbains. pas de transmission des informations. Ce qui Notons que l’appellation « Botrakely » crée une totale confusion pour les 2 VRP de précise également des VRI et dont la seule taille courte. nuance est indiquée par la précision de l’origine pluviale.

On peut dire qu’aucune confusion sur les appellations n’est constatée dans le MOA. A son opposé, le MOV reste confus face aux deux variétés de taille courte s’il n’y pas mélange car à l’extérieur de la zone de production, elles portent la même appellation. Le seul point commun qui importe se manifeste par un mode d’appellation qui tend à

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 60 s’uniformiser à l’instant où le produit quitte les zones ou communes de production. Il faut dire que l’origine pluviale du riz est toujours complément dans les diverses appellations attribuées aux VRP. Les VRP Rôvé et Ra-J.L forment une seule et même variété mais identifiées sous deux appellations différentes selon la région. 4- Les contraintes à la bonne circulation des informations Elles influencent considérablement le niveau de connaissance que peuvent avoir les acteurs. Dans ce cadre, on a pu constater deux niveaux de contraintes présentés ci-après. 4.1- Les contraintes naturelles Elles regroupent : 4.1.1- La distance géographique Elle réduit désavantageusement le volume et le contenu des informations émises au fur et à mesure qu’elle croit. 4.1.2- La présence de plusieurs variétés de riz Le travail des différentes VRP et VRI se superpose à deux reprises d’abord en fin de récolte de RP qui coïncide avec le début de récolte de RI de 2 ème saison et en saison de déstockage surtout aux mois d’Octobre et Novembre. Ces variétés peuvent être identiques ou contrastées physiquement. Ce fait obstrue la gestion des informations au sein des acteurs qui tendent par conséquent à transmettre des informations incomplètes et/ou non fiables. 4.2. Les contraintes stratégiques/organisationnelles 4.2.1- L’existence de plusieurs lieux de collecte Elle crée une totale confusion à la mise en correspondance des informations reçues et des variétés de riz. Déjà le transport des sacs de riz dans un même camion laisse perplexe et rend confuse la reconnaissance des variétés à l’aide des différentes appellations variétales. 4.2.2- La priorisation de l’intérêt économique Le travail du RP par les acteurs est stimulé essentiellement par les intérêts économiques. Ainsi les informations véhiculent principalement la gamme et l’origine pluviale du riz. Ces derniers annoncent en effet la qualité du riz, principal objet des affaires. 4.2.3- L’aspect des produits La variation de l’aspect du riz fait que les VRP changent pratiquement d’aspect en fonction des modes de préparation composés du décorticage, du séchage et de la conservation. 4.2.4- Des transactions rapides, simplifiées et non informatives pour les acteurs Quand le produit est transféré d’un acteur à maison l’autre, il doit se faire en un

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 61 minimum de temps car d’autres transactions sont déjà envisagées. Les informations échangées sont insuffisantes et difficilement assimilables vu la diversité des variétés de riz. Notons à l’occasion la quasi-inexistence de contrat détaillé, le RP est alors un produit qui est toujours le bienvenu tout comme le RI. 4.2.5- L’identité personnelle des acteurs Le fait d’être riziculteur influence beaucoup l’aptitude des acteurs à se mettre au courant et retenir des informations capitales associées aux variétés de riz travaillées. 4.2.6- L’inexistence d’un cadre référentiel de vérification de la certitude des informations échangées Dans la plupart des cas, les informations provenant de l’amont n’attirent point la curiosité des acteurs. Elles sont jugées cohérentes et fiables faute de moyen de vérification. 5-Les axes d’amélioration et de gestion des connaissances Ils reflètent en outre la volonté de normalisation des marchés du riz à Madagascar. Sans pour autant critiquer le niveau de connaissance constaté chez les acteurs, des axes d’amélioration et de gestion sont toutefois suggérés afin de rendre uniformes, cohérentes et complètes les informations servant de base à la connaissance du RP. 5.1- La normalisation/segmentation des marchés du riz à Madagascar Afin d’assurer une parfaite connaissance des différentes variétés de riz mises en circulation, la segmentation et la normalisation des marchés de riz constitue un processus idéal et incontournable. Dans ce cadre, il serait convenable de mettre en place une sous-filière de RP de qualité qui serait possible à travers la normalisation également des informations. L’effectivité du traçage des RP permet le contrôle des diverses appellations et la communication des différents critères de caractérisation du riz, dont le principal but est de faire connaître l’identité des produits achetés sur les marchés. 5.2 Les axes d’amélioration des connaissances Ils visent à mettre en œuvre un moyen pour faire parvenir à chaque catégorie d’acteur toutes les informations nécessaires rattachées au RP. 5.2.1- Simplification du mode de nomenclature En effet, des appellations locales commencent à apparaître quand l’appellation attribuée par les experts généticiens est compliquée à retenir notamment les appellations codées de chiffre. Il faut de ce fait penser à répandre des appellations facilement assimilables adaptées à priori au contexte rural malgache montrant un faible niveau d’éducation. Il faut noter par ailleurs que la connaissance des acteurs dépend étroitement des informations émises

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 62 par le maillon de base constitué par les producteurs ruraux. 5.2.2- Mise en place d’une entité de contrôle des variétés Elle permettra le recensement des variétés cultivées et de ce fait le contrôle des introductions de variété nouvelle. Une entité qui œuvre simultanément pour la caractérisation et l’identification des variétés en essayant de déboucher sur une appellation convenable et reconnue. Elle implique en outre des phases de communication axée sur le RP. 5.2.3- Réorganisation des acteurs Elle est basée sur la restructuration des interactions au sein des acteurs de façon à permettre le retraçage précis de l’identité des variétés. Il faut donc revoir la possibilité d’obliger les acteurs à traiter par des contrats clairs et détaillés. Le Gouvernement pourrait y intervenir en légiférant l’indication obligatoire des appellations reconnues des variétés de riz présentées sur les marchés. 5.3- Les axes de gestion de connaissance Il parait impensable d’influencer directement le perfectionnement du niveau de connaissance des acteurs car tout dépend du mode d’appréhension du produit. Cependant, on peut intervenir superficiellement grâce à la diffusion limitée de VRP qui doivent correspondre fortuitement au contexte agricole (climat, pédologie, qualité recherchée,…) des deux zones d’études. Tout en tenant compte du contexte rural malgache, on peut penser faire appel aux avis des producteurs avant l’entreprise de toute activité de vulgarisation et lors de la création de nouvelles VRP. Des séances d’information des acteurs peuvent être envisagées mais ne constitueraient qu’une alternative jugée non intéressante car l'enjeu des acteurs repose principalement sur l'intérêt économique. Elles pourraient toutefois être efficaces dans la mesure où la réorganisation de la filière est instaurée. En bref, la gestion des connaissances est orientée en fonction de la qualité d’information qu’il faut laisser circuler. Des informations courtes et facilement évocables restent garantes d’un parfait niveau de connaissance. Une structure organisationnelle mettant en relation les différents acteurs allant des semenciers aux consommateurs doit être mise en place pour assurer la conformité, l’uniformité et l’actualisation des connaissances.

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 63 CONCLUSION

La présente étude montre les différents points servant de base à l’appréciation de la connaissance et reconnaissance des VRP produites dans les deux f okontany , et ce par les acteurs en aval impliqués dans leur commercialisation. Le RP constitue un produit destiné à raccourcir la période de soudure dans le MO du Vakinankaratra. Sa commercialisation reste encore limitée du fait de la faiblesse et de la variation rapide du prix à la collecte due essentiellement à la variation de la quantité demandée lors de la période de collecte. Dans le MO d’Antananarivo, les RP produits sont en totalité écoulés sur le marché. La présence de VARP sur le marché est encore d’un niveau faible. Le MO d’Antananarivo abrite 2 VARP sur 3 VRP commercialisées contre 1 VARP sur 2 dans la commune d’Ankazomiriotra. Les VARP rencontrées dans les zones étudiées sont respectivement l’IRAT 134, et les variétés 3737 et 2366. Le RP est considéré comme une spéculation généralement considéré comme le RI. Selon les résultats d’enquête, une demande spécifique en RP émanant de l’aval se manifeste à partir des grossistes. Selon la majorité des acteurs enquêtés, le RP constitue un riz précoce dont la disponibilité sur le marché coïncide au moment où le cours du riz est très profitable en milieu urbain. Sa commercialisation est marquée par une marge bénéficiaire élevée fortement variable. Le niveau de connaissance des VRP se trouve encore à un stade déplorable dans les milieux urbains. L’identification se limite généralement à une simple appellation comportant la gamme et l’origine pluviale. Le mode de reconnaissance s’associe étroitement au niveau de connaissance acquise. La consommation est plus accentuée dans le MO du Vakinankaratra où le RP se substitue remarquablement au RI. Les VRP de taille longue sont les plus appréciées grâce à leur similarité aux variétés de RI qualifiées de luxe. L’état de connaissance des acteurs est uniformisé dès que le RP quitte la localité de production. La majorité des acteurs enquêtés reconnaissent tous la nature pluviale du riz qui va être transmise par les acteurs extérieurs pour désigner les VRP. La variété constitue par ailleurs un critère de connaissance associé à l’identification du RP très courant au niveau local. Elle est véhiculée jusqu’aux grands transformateurs à partir desquels elle n’est plus repérée parmi les informations accompagnant l’identité des RP. Les informations concernant l’origine géographique des RP ne sont pas acheminées

Janvier 2007 Mémoire de fin d’étude 64 jusqu’aux consommateurs locaux pour le cas d’Ankazomiriotra. Par contre, elles sont transmises jusqu’au niveau de certains détaillants extérieurs du circuit long. Pour le cas de Bemahatazana, la provenance des RP est valide pour les acteurs du circuit court. Sa transmission est limitée au niveau des transformateurs extérieurs. On peut dire qu’au niveau de la collecte, l’importance est accordée à la quantité de riz travaillé. A partir de la transformation, la qualité du riz est prise en compte par les divers acteurs afin de maintenir le bon état des unités de transformation et de satisfaire une demande en riz pluvial repéré au niveau d’une catégorie spécifique de consommateurs. En général, la connaissance et la reconnaissance des variétés et des caractéristiques du riz pluvial sont basées sur la transmission des informations et sur le constat de visu. Alors que la plupart des acteurs voient peu d’intérêt de faire passer les informations. La connaissance des VRP dans les deux zones se retrouvent alors face à des contraintes obstruant la circulation fluide des informations liées aux RP notamment les distances géographiques, l'organisation des acteurs et l’intérêt économique par rapport à la vent de RI. Les chercheurs peuvent y remédier en mettant au point des VRP adaptées donc peu diversifiées et simples dans leur appellation. En réplique à ces contraintes, des axes d’amélioration appuyés par des axes de gestion de connaissances des VRP sont à considérer par les diverses entités oeuvrant objectivement pour le développement de la filière riz à Madagascar basé sur la normalisation des marchés de riz.

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ANNEXES

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LISTES DES ANNEXES

Annexe I : Résumé du projet scientifique de l’URP-SCRiD Annexe II : Sélection des zones d’étude Annexe III : Prévision campagne RP 2005/2006 Vakinankaratra Annexe IV : Sélection du fokontany d’Ankazomiriotra Annexe V : Fiche de suivi des récoltes Annexe VI : Fiche de suivi des ventes Annexe VII : Guides d’entretien Annexe VIII : Calendrier des récoltes et des enquêtes Annexe IX : Variation du prix de paddy de RP à la collecte dans la CR Ankazomiriotra Annexe X : Niveau de connaissance des acteurs Annexe XI : Mode de reconnaissance des VRP par les acteurs Annexe XII : Recherche spécifique en RP Annexe XIII : Les informations échangées au moment des transactions

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Annexe 1: RESUME DU PROJET SCIENTIFIQUE DE L’URP-SCRiD A Madagascar, la demande croissante en riz et l'augmentation de la pression foncière sur les terres inondées , liées à la croissance démographique, conduisent au développement d'une riziculture pluviale sur les collines , qui du fait de la fragilité de l’écosystème, ne permet pas de concilier les objectifs de durabilité et de production si conduite de façon conventionnelle. Deux innovations majeures ouvrent de nouvelles perspectives de durabilité des systèmes rizicoles pluviaux malgaches : la création-diffusion de variétés de riz pluvial (RP) d’altitude de qualité, et celle de systèmes pluviaux à base de semis direct sur couvertures végétales (SCV). Une adaptation des itinéraires techniques et des variétés de riz est nécessaire pour valoriser de façon optimale les conditions offertes par les SCV, en termes de stabilité et d’augmentation des rendements de la riziculture pluviale. Le problème majeur de développement auquel l’unité se propose de répondre port e sur l’augmentation durable de la production rizicole, par l'amélioration de la productivité et la durabilité technique et socio-économique des systèmes pluviaux qui, venant en complément des rizicultures aquatiques, conditionnent dans plusieurs régions du pays la sécurité alimentaire et le développement rural. Les enjeux scientifiques, socio-économiques et environnementaux associés à ce problème de développement se déclinent selon les échelles d’étude : • Au niveau de la plante, il s’agit d’intégrer outils et méthodes de création variétale du riz, allant de l’approche participative à l’application des biotechnologies et à l’intégration des interactions plante/système de culture, pour améliorer l’efficacité de la sélection et l’acceptabilité des créations ; • Au niveau de la parcelle, il s’agit de mettre au point des méthodes de gestion intégrée de la culture du riz dans le respect de l’environnement et dans un contexte d’incertitude climatique et économique ; • Au niveau des systèmes de culture, il s’agit d’expliquer les mécanismes biophysiques sous-tendant les performances des SCV, et de consolider les méthodes de diagnostic pour le choix des options culturales ; • Au niveau des exploitations, il s’agit d’améliorer la performance technico-économique des unités de production, d’encourager l’acceptation par les agriculteurs des solutions techniques proposées et la mobilisation par ceux-ci des facteurs de production nécessaires, et d’intégrer la riziculture pluviale aux autres formes de riziculture, autres cultures et activités économiques. • Au niveau de la filière, il s’agit de créer un environnement économique favorable à la production, la transformation, la commercialisation et la consommation d’un riz de qualité produit en SCV, de contribuer à la relance d’une filière en stagnation et au renforcement de sa compétitivité face aux importations. L’unité, qui associe le FOFIFA, le CIRAD et l’Université d’Antananarivo, s’appuiera dans sa démarche sur un projet de développement de création-diffusion de systèmes de culture p luviaux privilégiant les techniques SCV (relevant de l’UPR 1). Son principal objectif propre sera de produire des connaissances et outils permettant d’intégrer le RP aux systèmes de culture et de production paysans et à la filière riz malgache. Cet objectif peut être traduit en trois principales questions de recherche : 1) Comment, pourquoi et dans quelles conditions les systèmes SCV transforment-ils le milieu pour aboutir, de façon durable, à des rendements plus élevés, particulièrement du RP ? 2) Comment diversifier les solutions techniques et optimiser la culture du RP en SCV ? 3) Comment intégrer les innovations RP/SCV aux systèmes de production paysans et à la filière riz malgache ? L'intégration pluridisciplinaire des recherches sera réalisée sur le terrain à travers des dispositifs pérennes mais évolutifs, représentatifs de diverses conditions pédoclimatiques et socio-économiques, permettant de tester des innovations à une échelle crédible et d’analyser des interactions en conditions réelles, avec les agriculte urs, en partenariat avec le GSDM et les organisations paysannes . Des études climatologiques et économiques de zonage permettront l’évaluation des effets et l’analyse a priori des extrapolations possibles. Les recherches seront organisées de manière à privilégier des formations supérieures par encadrement de thèses et DEA, et développer des modules d’enseignement à partir des thématiques de l’URP). Des partenariats seront formalisés avec des unités du CIRAD (t.q. UPR 1, 6, & 88, URP 70), des UMR et unités d’autres organismes (Seq-Bio de l’IRD). Les résultats attendus sont des connaissances et outils (indicateurs, modèles), des itinéraires techniques adaptés (variétés, méthodes de gestion du peuplement, de protection des cultures, de fertilisation), des propos itions d’adaptation de l’offre technique aux stratégies des acteurs, et de politiques d’accompagnement, sous la forme de thèses et mémoires, articles scientifiques, brevets, variétés inscrites, fiches techniques , recommandations aux politiques publiques. Leurs impacts sur les problèmes de développement pris en charge porteront sur : la réduction de l’érosion, de la pollution, des émissions de GES, de la consommation d’eau, la préservation/augmentation de la biodiversité végétale et animale, de la production alimentaire. Les bénéficiaires à terme des travaux de l’unité étant essentiellement les populations rurales déshéritées, son action s’inscrit dans la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités, et ce d’autant plus qu’elle garantit la protection d ’un milieu naturel qui constitue la seule ressource pour leur survie.

Janvier 2007 Annexe II : SELECTION DES ZONES D’ETUDE Tableau 1 : Critères de sélection des zones d’étude Province Région District Communes Accessibilité Production de Bilan de Part de Autorités Synergie avec RP (t de consommation commercialisation locales URP – SCRiD paddy) Ambalanirana Difficile 1325 Excédentaire – ND –ND – NON Ambararatabe Facile 530 ND – ND – ND – NON Ambatolampy Facile 290 ND – ND – ND – NON Androtra/Anosy Facile 500 ND – ND – ND – NON Ankadinondry Facile 2328 ND >85% Favorable OUI (RP et DY DY politique publique) Ankerana Nord Difficile 75 ND – ND – ND – NON Belobaka Difficile 816 ND – ND – ND – NON TSIROANOMANDI Bevato Difficile 200 ND – ND – ND – NON Bemahatazana Facile 10520 Excédentaire >90% Favorable – NON Fierenana Difficile 115 ND – ND – ND – NON Mahasolo Facile 2097 ND >90% Favorable – NON BONGOLAVA BONGOLAVA Maritampona Facile 170 ND – ND – ND – NON ANTANANARIVO ANTANANARIVO Maroharona Facile 262 ND – ND – ND – NON Soanierana Difficile 20 ND – ND – ND – NON Tsinjoarivo I Facile 7000 ND – ND – ND – NON Ts/dy fihaonana Facile 125 Déficitaire – ND – ND – NON FENOARIVOBE FENOARIVOBE Ts/dy ville Facile 45 Déficitaire – ND – ND – NON Miandrarivo Facile 342 Excédentaire – ND – ND – NON Ambatolampy S Difficile 15 Excédentaire – ND – ND – NON Ambohitromby Difficile 288 ND – ND – ND – NON Fenoarivobe Facile 284 ND – ND –ND – NON Firavahana Facile 18 ND – ND –ND – NON Kiranomena Difficile 450 ND – ND –ND – NON Mahajeby Difficile 48 ND – ND –ND – NON

BONGOLAVA BONGOLAVA Moraranao M Facile 0 Difficile – ND –ND – NON FENOARIVOBE FENOARIVOBE Tsinjoarivo Facile 213 Excédentaire – ND –ND – NON Alakamisy A Difficile ND Déficitaire Déficitaire – ND –ND – NON Ambatonikolahy Difficile 6 Déficitaire Déficitaire – ND –ND – NON Ambohimanambola Difficile ND Déficitaire – ND –ND – NON Ambohimasina Difficile 84 – ND –ND – NON Difficile 158 – ND –ND – NON Ankazomiriotra Facile 604 Excédentaire 70% Favorable OUI (travail sur ANTANANARIVO ANTANANARIVO l’utilisation des semences) BETAFO BETAFO Antsoso Difficile 9 Déficitaire – ND –ND – NON Bemaha Facile 12,5 Excédentaire – ND –ND – NON Betafo Facile ND ND – ND –ND – NON VAKINANKARARATRA VAKINANKARARATRA Fidirana Difficile 1048 Excédentaire 70% –ND – NON Inanantona Facile 8 Excédentaire – ND Défavorable – NON Difficile ND Déficitaire – ND – ND – NON Difficile 4,5 ND – ND – ND – NON

Mandoto Facile 495 Excédentaire 60% Favorable – NON Facile 7,5 ND – ND – ND – NON Facile 25 ND – ND – ND – NON Manampa Difficile 308 Excédentaire – ND – ND – NON Andriambesoa Difficile ND ND – ND – ND – NON – – Vinany Difficile 100 ND – ND – ND – NON

BETAFO Manosisoa ND ND ND – ND – ND – NON Andranomatana ND ND ND – ND – ND – NON

ANTANANARIVO Betsohana ND 264 ND – ND – ND – NON VAKINANKARATRA Antanambao A ND 102 ND – ND – ND – NON Antohobe ND ND ND – ND – ND – NON Alakamisy M ND ND ND – ND – NON

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Annexe III : PREVISION CAMPAGNE RIZ PLUVIAL 2005/2006 Vakinankaratra

District Antsirabe Betafo Antanifotsy Faratsiho Ambatolampy I et II Surface (Ha) 118 1530 600 450 930 Production (t de RP) 1900 2448 960 720 1488

Annexe IV : SELECTION FOKONTANY D’ANKAZOMIRIOTRA

Accessibilité Potentialité en Surface en Part Fokontany (km) RP RP (ha) commercialisée Ankazomiriotra 0 Moyenne ND ND Andratsao <18 Moyenne ND ND Antanetikely <18 Elevée 20 à 40 30 à 50% Belanitra <18 Moyenne ND ND Morararanokely >18 ND ND ND Mararano Ankerana <18 Moyenne ND ND Ampanarivomasina <18 Elevée Moins de 20 ND Andranovory <18 Elevée Moins de 20 ND Tatamolava <18 Elevée 20 à 40 50 -70% Mandakibo <18 Elevée 20 à 40 30 à 50% Marogoaika <18 Elevée >40 75 à 95% Ambohipeno >18 ND ND ND Ankilahila <18 Moyenne ND ND Vohitraivo <18 Moyenne ND ND

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Annexe V : FICHE DE SUIVI DES RECOLTES

Noms et prénoms Dates de Quantité (kg) Variétés du producteur récolte

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Annexe VI : FICHE DE SUIVI DES VENTES

Noms et Prix de Fokontany de Dates de Quantité prénoms du Collecteurs vente résidence vente (kg) producteur (Ar/kg) producteur

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Annexe VII : GUIDES D’ENTRETIEN

1/ Guide d’entretien COLLECTEUR Entretien 1. Quand vous achetez du paddy aux riziculteurs d’Ankazomiriotra, savez-vous si c’est du RP ou du RI ? 2. A quoi reconnaissez-vous le RP (le riz irrigué n’est pas encore récolté, aspect physique, dire de l’agriculteur…) ? 3. Collectez-vous tout le RP avant le RI ou bien y a-t-il superposition à un moment donné entre les 2 récoltes ? 4. S’il y a superposition, vous arrive t-il de mélanger les 2 types de riz dans un même camion ? 5. Si vous mélangez, mélangez-vous RP et RI dans les mêmes sacs ? 6. Si vous ne mélangez pas à la collecte, les mélangez-vous plus tard entre la collecte et la vente au grossiste ou au décortiqueur ? 7. Si vous ne les mélangez pas, votre acheteur sait-il qu’il a affaire à du riz pluvial ? 8. Quelle quantité (par exemple nombre de camions ou de sacs de paddy) de RP avez-vous acheté l’an dernier à Ankazomiriotra (cette année si enquête après la récolte) ? 9. Les quantités peuvent-elles beaucoup varier d’une année à l’autre ? Pouvez-vous donner un minimum (pluie tardive) et un maximum (bonne récolte) ? 10. A quel prix avez-vous payé le paddy pluvial aux riziculteurs d’Ankazomiriotra l’an dernier (cette année si enquête après la récolte) ? Y a-t-il des différences de prix selon les vendeurs ? Pourquoi ? 11. Travaillez-vous à Ankazomirotra avec un groupement de riziculteurs, ou des riziculteurs individuels ou les deux ? 12. Etes-vous vous-même riziculteur ? Où ? 13. Avec combien de riziculteurs travaillez-vous à Ankazomiriotra ? Ce sont à peu près les mêmes tous les ans ? Les choissez-vous ? Si oui, comment ? 14. Savez-vous s’il y a plusieurs variétés dans le RP que vous achetez aux riziculteurs d’Ankazomiriotra ? En choisissez-vous volontairement plusieurs ? 15. Connaissez-vous leurs noms ? 16. Pouvez-vous décrire chacune de ces variétés (reprendre les critères du tableau dans ton questionnaire) ? 17. En tant que consommateur, les appréciez-vous ? Pourquoi ? 18. A qui vendez-vous le paddy pluvial : décortiquerie ? Grossiste ? Les deux ? 19. Avec combien de décortiqueries travaillez-vous ? Où sont-elles situées ? 20. Avec combien de grossistes travaillez-vous ? Où se font les transactions ? 21. Ces acheteurs varient t-ils d’une année à l’autre : leur nombre ou les acheteurs eux- mêmes ? Pourquoi ? 22. Vos acheteurs savent-ils qu’ils vous achètent du RP ? Lesquels oui, lesquels non ? 23. Existe-t-il une demande de RP de la part de vos acheteurs ou bien vous avez l’impression que pour eux c’est simplement du riz ? 24. Recherchez-vous du RP ou bien l’achetez-vous comme vous achèteriez du RI ? Pourquoi l’achetez-vous (riz précoce, remplir vos camions, demande spécifique…) ? 25. A quel prix avez-vous vendu l’an dernier le riz pluvial à vos acheteurs (cette année si enquête après la récolte) ? Existe-t-il une différence de prix selon les variétés ? Selon les acheteurs ? 26. Si nous vous choisissons comme collecteur, accepteriez-vous de nous embarquer dans l’un de vos camions pour qu’on puisse suivre votre marchandise jusqu’à l’un de vos clients ?

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27. Accepteriez-vous que l’on mette un signe distinctif sur le riz pluvial que cette cargaison transporte pour ne pas la perdre de vue (par exemple grosse croix sur plusieurs sacs ou ruban de couleur à la fermeture) ? Suivi Références du collecteur (nom, localisation domicile, localisation locaux de stockage…):

Jour de l’achat à Ankazomiriotra:

Temps de collecte :

Organisation de la collecte :

Nombre de personnes participant à la collecte :

Quantité collectée par variété:

Prix d’achat unitaire du paddy pluvial:

Type de camion (marque, contenance, état…) :

Heure de départ du camion d’Ankazomiriotra :

Lieux, heures d’arrêt, heures ou jours de redémarrage et causes des différents arrêts (repas, stockage, regroupement et dégroupement de marchandises…): Bien noter précisément toutes les transactions et leurs conditions

Prix de vente du produit (état paddy ou riz) à tous les changements de main :

Description du contenu du camion (que du riz pluvial ? Proportion ? Provenance autres communes ?...) :

Destination finale du camion (dernière cargaison ou cargaison la plus importante):

Reconnaissance du caractère pluvial du riz collecté :

Reconnaissance de la ou des variétés de riz collectées (donner précisément les noms):

Description des caractéristiques de chaque variété de RP

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2/ Guide d’entretien DECORTIQUEUR

Entretien 1. Quand on vous propose du paddy à transformer, savez-vous qu’il s’agit de RP ou de RI ? 2. Comment reconnaissez-vous le RP ? (aspect, période de récolte, grâce aux clients, ….) 3. Travaillez-vous tous les riz qu’on vous propose ? Si non, lesquels sont à exclure ? Pourquoi ? 4. Si un client vous propose plusieurs variétés de riz (à savoir RI et RP, plusieurs variétés de RP), les mélangez-vous ? Pourquoi ? 5. Quelle quantité moyenne journalière de RP transformez-vous ? (pour les périodes : début récolte, pleine récolte, fin récolte, récolte, récolte RI) 6. A quel prix transformez-vous le paddy ? Quels sont les différents modes de paiement ? 7. Est-ce le même prix pour les autres décortiqueries ? Si non, pourquoi ?. 8. Qu’est-ce qui influencent vos clients à venir décortiquer leur paddy chez vous ? 9. Etes-vous vous-même riziculteur et/ou collecteur ? où ? Quand ? 10. Connaissez-vous l’existence de plusieurs variétés de RP qu’on vous a mènent ? 11. Savez-vous leurs noms ? Quelles sont les caractéristiques de chacune de ces variétés ? Caractéristiques Variétés Critères de différenciation Avantage Inconvénients

12. Quelles sont les variétés que vous ne transformez pas ? Pourquoi ? 13. En tant que consommateur, les appréciez-vous ? Pourquoi ? 14. Qui sont vos principaux clients ? (Riziculteurs, collecteurs, les deux (2) ? 15. Vos clients varient-ils d’une année à l’autre ? Pourquoi ? 16. Tous vos clients savent-ils qu’ils vous font décortiquer du RP ? Les quels oui, lesquels non ? 17. Selon vous, qu’est-ce qu’un riz de bonne qualité ? 18. Le RP est-il intéressant à la transformation ? Pourquoi ? (Préciser le rendement à la transformation) 19. Depuis quand avez-vous commencé à travailler du RP ?

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Suivi  Références du décortiqueur :  Jour de transformation  Durée de transformation :  Organisation de la transformation :  Nombre d’intervenants à la transformation :  Quantité transformée par variété :  Type de machine  Reconnaissance du caractère pluvial du riz transformé  Description des caractéristiques de chaque variété de RP

Variétés Avantages Inconvénients

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3/ Guide d’entretien GROSSISTE / DETAILLANT

Entretien : 1. Quand vous achetez du riz blanc, savez-vous qu’il s’agit de RP ou RI ? 2. A quoi reconnaissez-vous le RP ? 3. Comment vous êtes- vous mis au courant de l’existence du RP ? depuis quand vendez- vous du RP ? Pourquoi ? 4. A quel moment achetez-vous du RP ? Pourquoi ? 5. Achetez-vous plusieurs variétés ? Pourquoi ? 6. Vous arrive-t-il de les mélanger, (RI et RP, plusieurs variétés de RP) ? Pourquoi ? 7. Vos acheteurs savent-ils qu’il s’agit de RP ? 8. Quelle quantité de RP avez-vous acheté dernièrement ? 9. Les quantités varient-elles d’une année à l’autre ? Pourquoi ? 10. A quel prix achetez-vous le RP ? Y a-t-il des différences de prix selon les vendeurs ? Pourquoi ? 11. Travaillez-vous avec des collecteurs d’Ankazomiriotra ? (à préciser si c’est groupement de collecteur individuel) 12. Vos fournisseurs varient-ils d’une année à l’autre ? Pourquoi ? 13. Choisissez-vous vous-même vos fournisseurs ? Pourquoi ? 14. Savez-vous s’il y a plusieurs de variété de RP dans la marchandise qu’on vous vend ? Cela vous importe-t-il ? Pourquoi ? 15. Savez- vous leurs noms ? Quelles sont les caractéristiques de chaque variété ? Caractéristiques Variétés Critères de différenciation Avantage Inconvénients

16. En tant que consommateur, les appréciez-vous ? Pourquoi ? 17. Vos acheteurs varient-ils d’une année à l’autre ? Pourquoi ? 18. Vos acheteurs font-ils référence au caractère pluvial du riz ? 19. Recherchez-vous du RP ou bien du moment que c’est du riz, il n’y a pas de nuance ? 20. A quel prix vendez-vous le RP ? Est-ce le même pour les autres grossistes qui en offrent ? 21. Pour vous, qu’est-ce qu’un riz de bonne quantité ? 22. Vos acheteurs apprécient-ils le RP ? Pourquoi ? 23. Comptez-vous augmenter la quantité achetée de RP dans l’avenir ? 24. Quelles sont les variétés qui se vendent le mieux ? Pourquoi ?

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Suivi a. Référence du collecteur/ détaillant : b. Jour d’arrivée du RP : c. Quantité achetée : d. Prix d’achat unitaire du RP : e. Prix de vente unitaire du RP : f. Reconnaissance du caractère pluvial du riz acheté : g. Reconnaissance de la ou des variétés(s) de riz acheté : h. Caractéristiques de chaque variété de RP : Variétés Avantages Inconvénients

Destination du RP :

Variétés Acheteurs Quantité (kg) Dates (consommateurs/détaillants)

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4/Guide d’entretien CONSOMMATEUR

Entretien 1. Quand vous achetez du riz blanc, savez-vous qu’il s’agit de RP ou RI ? 2. A quoi reconnaissez-vous le RP ? 3. Depuis quand avez-vous commencé à consommer du RP ? Pourquoi ? 4. Achetez-vous plusieurs variétés de RP ? Pourquoi ? 5. Vous arrive-t-il de mélanger les différentes variétés de riz achetées ? (RI et RP ou plusieurs variétés de RP) Pourquoi ? 6. Sur quels critères basez-vous le choix des variétés à acheter ? 7. Quelles sont les variétés à éviter ? Pourquoi ? 8. Pour vous qu’est-ce qu’un riz de bonne qualité ? 9. En terme de qualité, comment voyez-vous le RP ? 10. A quel prix achetez-vous le RP ? Est-ce le même pour les autres vendeurs ? Pourquoi ? 11. Etes-vous fidèle au même vendeur ? Pourquoi ? 12. Quelle est la quantité moyenne d’achat par semaine ? 13. Cette quantité varie-t-elle d’un moment à l’autre ? Pourquoi ? (à préciser : les différents moments) 14. S’il y a plusieurs variétés de RP sur les étals, le savez-vous ? Les choisissez-vous ? Pourquoi ? 15. Connaissez-vous leurs noms ? Quelles sont les caractéristiques de chaque variété ?

Caractéristiques Variétés Avantages Inconvénients Critères de différenciation

15. Etes-vous satisfaits de la consommation de RP ? 16. Dans combien de points de vente achetez-vous du RP ? Pourquoi ? 17. Quels impacts a pu ressentir votre ménage suite à la consommation de RP ? 18. Quels sont les différents plats préparés à base de RP ? Comment ? 19. Quelles sont les caractéristiques (comportement) des RP à la cuisson ?

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Variétés Mode de cuisson Caractéristiques à la cuisson

20. Comment vous êtes vous mis au courant du RP ? 21. Le RP peut-il substituer le RI ? Pourquoi ? 22. Connaissez-vous d’autres variétés de RP ? Quelles sont leurs caractéristiques ?

Variétés connues Avantages Inconvénients

23. À l’avenir, comptez-vous augmenter la quantité consommée en RP ? 24. Quelles sont vos propositions quant à l’amélioration de la filière RP ? 26. Recherchez-vous exclusivement du RP ou du riz tout court ?

Suivi a) Référence de consommateur : b) Jour et lieu d’achat : c) Statut du consommateur enquêté : d) Quantité achetée : e) Prix d’achat : f) Reconnaissance du caractère pluvial : g) Reconnaissance de la ou des variété (s) de riz achetée (s) : h) Description des caractéristiques de chaque variété de RP : Variétés connues Avantages Inconvénients

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Annexe VIII : Calendrier des récoltes et des enquêtes

Mars Avril Mai 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Enquêtes Ankazomiriotra Récolte de RP Enquêtes Bemahatazana Récolte de RP

Annexe IX : Variation du prix de paddy de RP à la collecte dans la CR Ankazomiriotra

Ar/kg

450 440 420 400

375

350

325 300

Semaines

ère ème ème me ère ème 1 2 3 4 1 2

Mars 2006 Avril 2006

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Annexe X : Niveau de connaissance des acteurs

Collecteurs Transformateurs Grossistes Détaillants Consommateurs

MOV MOA MOV MOA MOV MOA MOV MOA MOV MOA

Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nom de la variété 6 86 7 87 4 67 3 50 0 0 2 40 2 29 3 38 4 31 4 33 Nature pluviale 7 100 8 100 5 83 6 100 5 83 5 100 5 71 7 88 9 69 7 58 Origine géographique 4 57 6 75 5 83 4 67 3 50 1 20 3 43 3 38 1 8 0 0

Annexe XI : Mode de reconnaissance des VRP par les acteurs

Collecteurs Transformateurs Grossistes Détaillants Consommateurs

MOV MOA MOV MOA MOV MOA MOV MOA MOV MOA

Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb %

Aspect extérieur 6 86 6 75 6 100 5 83 5 83 5 100 5 71 5 63 10 77 11 92 Récolte/riz précoce 4 57 5 63 4 67 5 83 4 67 4 80 3 43 6 75 6 46 5 42 Dire riziculteurs /fournisseurs 4 57 4 50 1 17 2 33 6 100 5 100 7 100 8 100 11 85 12 100

Annexe XII : Recherche spécifique en RP

Collecteurs Transformateurs Grossistes Détaillants Consommateurs

MOV MOA MOV MOA MOV MOA MOV MOA MOV MOA

Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb %

Oui 2 29 4 50 0 0 0 0 4 67 5 100 3 42,9 4 50 9 69 7 58,3

Indifférents 3 43 1 12,5 0 0 0 0 0 0 0 0 1 14,3 0 0 0 0 2 16,7

Annexe XIII : Les informations échangées au moment des transactions Collecteurs Transformateurs Grossistes Détaillants Consommateurs MOV MOA MOV MOA MOV MOA MOV MOA MOV MOA Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % 1 4 60 7 88 3 50 2 30 0 0 1 20 2 30 4 50 5 40 4 30 2 7 100 8 100 6 100 6 100 6 100 5 100 7 100 8 100 13 100 100 100 3 4 60 8 100 4 65 3 50 4 65 2 40 1 15 4 50 0 0 6 50 Nb : nombre de cas 1. Nom de la variété 2. Nature pluviale 3. Origine géographique

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