Au Pays De Québec
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uébec q u les d A tion A n ives H et Arc èque H ibliot b de Histoire du livre, À lA découverte de l’imprimé Histoire des fonds et et de l’édition des bibliotHèques ArcHivistique musique des collections ArcHives et inédits 4 6 56 70 82 94 106 Mot de présentation du Les passerelles L’Institut canadien de Livres d’artistes et La modernité musicale Le fonds Famille Picard : Les rapports d’inspection président-directeur général internationales de la maison Montréal : un avant-goût documents d’archives en filigrane dans la société un patrimoine documentaire du Conseil d’hygiène, de Bibliothèque et Archives d’édition Parti pris des grands principes de Yvon Lemay québécoise : revue de presse d’exception du Secrétariat de la province 2010 nationales du Québec Gérard Fabre la bibliothèque publique de cinq concerts présentés Jonathan Lainey et du ministère de la Santé moderne entre 1917 et 1935 et des Services sociaux Guy Berthiaume N Michèle Lefebvre Claudine Caron (1887-1963) 18 Pierre Louis Lapointe 2 L’implantation de la Librairie Hachette au Québec et ses impacts sur le monde 110 du livre, 1953-1983 Résumés français des articles Frédéric Brisson 30 Garamond, Zéphyr, 112Résumés anglais culs-de-lampe et autres des articles nécessités. De quelques échanges autour de la publication d’Au pays de Québec, de Louvigny de Montigny 114Notices biographiques Marie-Pier Luneau des auteurs 44 Henri III, Le miroir des religieux (1585) de Louis de Blois et « la troisiesme couronne à frere Henri de Valois » Claude La Charité Q n a Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) À titre d’institution de savoir, BAnQ collabore étroi- À cette diversité de nos auteurs répond également de B 2 est une institution de savoir et, en cela, elle est fidèle à tement avec les milieux de l’enseignement et de la la pluralité des points de vue : nous avons voulu que N° Notre éral N communauté la vision qui a présidé à la création des premières biblio- recherche et la publication de la Revue de Bibliothèque la Revue soit ouverte à toutes les approches discipli- thèques publiques en Amérique du Nord. En effet, et Archives nationales du Québec, qui s’inscrit au cœur de naires et je me réjouis de trouver dans ce numéro des ecteur gé comme le rappelle notre collègue Michèle Lefebvre notre vocation scientifique, illustre bien le phénomène : textes émanant de spécialités que nous n’avions pas t-dir savante N dans son texte sur l’Institut canadien de Montréal, non seulement nos collègues universitaires sont du encore accueillies dans nos pages. Je pense en par- Guy Berthiaume réside Président-directeur général « le principe de l’accès démocratique aux connaissances nombre des auteurs, mais ils sont également très pré- ticulier au texte de la musicologue Claudine Caron du p Bibliothèque et Archives nationales du Québec N est présent dès l’origine des bibliothèques publiques » sents au comité scientifique, l’instance qui guide les sur les concerts du pianiste Léo-Pol Morin et à la tatio (voir la page 58). destinées de la Revue. Ce deuxième numéro a d’ailleurs contribution de l’archiviste Yvon Lemay sur l’utili- N bénéficié des commentaires éclairés d’Yvan Lamonde sation des documents d’archives dans les œuvres des Dès 2003, en mettant sur pied son Programme de sou- Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (Université McGill), de Georges Leroux (UQAM) et artistes contemporains. Mot de prése tien à la recherche, notre institution a tenu à soutenir de Benoît Melançon (Université 4 5 financièrement le travail des chercheurs qui se pen- de Montréal), et je leur suis très « la Revue de Bibliothèque et Archives nationales chent sur les fonds documentaires et sur les collections reconnaissant de participer à du Québec repose aussi bien sur les contributions patrimoniales de BAnQ. La publication de la Revue l’aventure avec zèle et sollicitude. d’experts œuvrant dans les institutions publiques que de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, en 2009, sur celles de professeurs de collèges et d’universités » s’inscrivait dans le droit fil de cette première initia- Renouant avec une tradition qui tive en proposant un nouveau lieu de diffusion des puise sa source dans la toute première revue scien- Enfin, il y a lieu de souligner que ce deuxième numéro résultats de telles recherches. Notre institution tifique à avoir vu le jour en Occident, le Journal des est propice à la mise en lumière de nouveaux corpus signalait en outre alors à la communauté scientifique savants (premier numéro paru en janvier 1665), la Revue documentaires et, singulièrement, des fonds autoch- son intérêt marqué pour des études en histoire du de Bibliothèque et Archives nationales du Québec repose aussi tones : on lira avec profit le texte que Jonathan Lainey livre et de l’édition ainsi qu’en bibliographie maté- bien sur les contributions d’experts œuvrant dans les consacre au fonds de la famille Picard, de la nation rielle, un appel auquel des chercheurs tels Gérard institutions publiques que sur celles de professeurs de huronne-wendat, ayant habité à Wendake, près de la Fabre, Frédéric Brisson, Marie-Pier Luneau et Claude collèges et d’universités. À preuve, dans ce deuxième ville de Québec. Pour Bibliothèque et Archives natio- La Charité n’ont pas manqué de donner suite. Malgré numéro, les textes de professeurs de l’Université de nales du Québec, il est toujours réjouissant que de son très jeune âge, notre revue savante semble bien Sherbrooke, de l’Université du Québec à Rimouski nouveaux fonds soient le sujet d’une large diffusion : répondre à un besoin réel en matière de diffusion dans et de l’École des hautes études en sciences sociales, notre mission de conservation rejoint ainsi notre man- le cadre de ses créneaux privilégiés : le fort nombre de en France, côtoient ceux de « savants » du Centre dat à l’égard de la diffusion. textes qui nous sont proposés en est la preuve. de musique canadienne, de Bibliothèque et Archives Canada et de BAnQ. 2. Pierre Vallières, Nègres blancs d’Amérique – Autobiographie précoce d’un « terroriste » québécois, 1ère édition, Montréal, Éditions Parti pris, coll. « Centrentenaire », 1968, 542 p. BAnQ, Collection patrimoniale (RES/CF/4 Ex.2). 2 N° Les passerelles internationales de la maison d’édition Parti pris N Gérard Fabre e l’éditio é et d M pri M Scandées par les soubresauts de la décolonisation africaine, de l’expérience cubaine et de la Révolution culturelle chinoise, les Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec années 1960 exhalent au Québec un désir d’indépendance qui Histoire du livre, de l’i 6 traverse avec davantage d’acuité les fractions intellectuelles de la 7 jeunesse. La revue Parti pris (1963-1968) et la maison d’édition éponyme (1964-1986) concentrent l’une des émanations les plus fortes de ce désir mué en projet politique : ce qui s’opère à travers elles ressemble à une tentative alchimique, puisqu’il s’agit d’extraire du chaos international les moindres indices susceptibles de légitimer pareil projet. « De toutes les publications de gauche de cette période, […] c’est Parti pris qui a eu la plus grande audience et le plus d’impact sur la société québécoise 1 », a pu écrire le sociologue Marcel Rioux, alors que la revue comme les Éditions n’ont jamais disposé de moyens considérables. Elles ont reposé sur un noyau de personnes partageant des convictions indépendantistes, socialistes et laïques 2. Parmi elles, le poète Gérald Godin a dirigé les Éditions entre 1965 et 1976, soit leur période la plus prolifique (ill. 1). Nous nous attacherons aux passerelles repérables avec l’étranger, pour dégager trois types de liens : un premier par la présence au catalogue de Mao Tsé-toung, d’Ernesto « Che » Guevara et d’un certain Nguyen Trung Viet ; un deuxième avec la publication en 1968 du fameux livre de Pierre Vallières et (pour un chapitre) de Charles Gagnon, Nègres blancs d’Amérique – Autobiographie précoce d’un « terroriste » québécois (NBA)3 (ill. 2), qui donne lieu à des traductions en langues étrangères et à un mouvement international de protestation en faveur des auteurs emprisonnés ; un troisième enfin avecdivers intellectuels français vers 1. Gérald Godin, 1969. BAnQ, Centre d’archives de Montréal, fonds Ministère lesquels se tourne Godin pour doter les Éditions d’une assise internationale. Nous de la Culture, des Communications et montrerons que le pôle d’attraction français prévaut, comme en témoignent les col- de la Condition féminine (E6, S7, SS1, laborations avec François Maspero, dont NBA est l’illustration la plus marquante. D690606). Photo : Gabor Szilasi. Pour cerner ces trois volets, nous ferons appel à des informations tirées d’entrevues, de correspondances et de notes manuscrites de Godin 4. 1. M. Rioux, « Remarques », p. 6. 2. Les travaux existants portent plus sur la revue que sur les Éditions (voir la bibliographie). 3. C. Gagnon signe dans l’édition originale de NBA un texte intitulé « Les têtes à Papineau », qui ne sera pas inséré dans les éditions ultérieures. 4. Les sources mentionnées proviennent du Centre d’archives de Montréal de BAnQ, dont la bourse pour les chercheurs étrangers du Programme de soutien à la recherche (concours 2007-2008) a rendu possible le dépouillement. Cuba et le complexe colonial 3. (à gauche) Ernesto Guevara, Journal de Bolivie (7 novembre 1966-7 octobre Si l’on voulait circonscrire l’espace de référence des Éditions Parti pris, il faudrait 1967), introduction de Fidel Castro, ne pas oublier une constellation d’auteurs latino-américains 5 traduits et diffusés traduction de l’espagnol par France Bernard et Fanchita González en France (par les Éditions Anthropos et les Éditions Maspero), et transitant ainsi Batlle, Montréal, Éditions Parti pris, jusqu’au Québec.