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I

YAMAHA MUSIQUE FRANCE B.P 70. 77312 Marne-la-Vallée Cedex 2 e chant choral est en train de prendre sa place - qui est essentielle - au sein de la Confédération Musicale de France. LaL promotion du chant choral dans notre mouvement se fait sous l'impulsion de la dynamique commission des chorales, placée sous la responsabilité de Robert Combaz. Il ne s'agit plus seulement, en effet, pour cette commission, de choisir des œuvres de concours mais bien d'initier une véritable poli­ tique du chant choral, pour la C.M.F. C'est ainsi qu'un premier travail a consisté dans la réalisation d'une enquête précise, afin de mieux cerner notre paysage choral. Les résultats de ce sondage devront nous aider à mieux répondre aux attentes et aux besoins des chorales de la C.M.F. Par ailleurs, la commission a établi des critères techniques et musicaux précis pour le choix des œuvres de concours, et des critères de notation adaptés aux concours de chant choral. La commission a également entrepris un travail sur le répertoire des chorales, avec un souci d'ouverture et de diversification des styles. Toute l'action de cette commission, qui va encore se dé­ velopper, vise à apporter à nos chorales une assis­ tance technique, musicale, culturelle, mais aussi pratique. Ainsi des contacts sont pris avec les édi­ teurs, pour tenter de résoudre certains problèmes concrets rencontrés par nos chorales. Les chora­ les sont des éléments essentiels de notre mouve­ ment et je souhaite que la Confédération Musi­ cale de France en accueille de plus en plus. par Maurice Adam La rentrée 1995-1996 est passée et chacun a re­ trouvé son rythme de croisière. Le lundi 4 dé­ cembre, au Palais du Luxembourg, aura lieu notre Journée d'information sur l'emploi culturel dans les associations. Nous aurons l'occasion d'y revenir. Dans le cadre de cette rentrée, vous pourrez lire un dossier sur la Franche-Comté, exemple de ce que l'on peut réaliser dans nos fédérations régionales. Dans ce numéro également, on lira un entretien avec , figure emblématique de l'école française du saxophone, et une évocation de Glenn Miller, célèbre arrangeur et chef d'orchestre de jazz, dont l'esprit est perpétué par l'European Saxophone Orchestra. Deux musi­ ciens très différents : la C.M.F., c'est aussi cette ouverture, cette diversité.

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Édité par CMF Diffusion BP 252 - 75464 Paris cédex 10- 103, bd de Magenta, 75010 Paris Tél. 42 82 10 17. Télécopie : 45 96 06 86 n° de commission paritaire : 3 Editorial 24 Hommage 65172. par Maurice Adam Un dernier adieu à MM. Devogel, N.C.8 Paris 381279637 Siret n° 88127963700015. Meissonier et Souptès APE n° 8607, BPRNP, Paris 4 Infos CMF gare du Nord, 115, bd de Ma­ Journée d’information : 28 Répertoire genta, 75010 Paris. l’emploi culturel dans les associa­ Impressions de R Boistelle ; Directeur tions musicales Music-Hall de G. Luypaerts ; de la publication Le Chant de l’Arbre de S. Lancen Maurice Adam 6 Histoire L’Op. 43a de Schônberg 32 Concours et examens Comité de rédaction Thierry Clairon, Bernard par Frédéric Robert notation pour les formations Battrie- Courtis. Marcel Hélène, Henri- Fanfare ; morceaux imposés aux René Pcllin, Cn.vUine Bergna, examens instruments d’ordon­ Laurence 7 Interview nance ; morceaux imposés aux Réc:'. * : .ilisation Rencontre avec concours des sociétés. Chris': ; '• Marcel Mulle Laurt ...... < Abonue^v:■» c Alice Vandfii oc •■'•che Abonnement I an ( ô n°a) 12 Repère France : 160F Glenn Miller, histoire d’un génie Etranger : 220F Prix au n° : 35F disparu

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La chorale occitane de Ganat au concours du Puy en Velay

JCMF N°460 octobre 1995 ■ 3 -1 #| Infos

Agenda du Président Journée d’information 29 juillet L’EMPLOI CULTUREL DANS LES ASSOCIATIONS MUSICALES Assiste avec J. Hurier au 1er con­ cert de l'Orchestre départemental Palais du Luxembourg, Paris des Landes à Vieux-Boucau 8 septembre 4 décembre 1995 C.A. Comité National de la Musi­ que 12 et 13 septembre Ce colloque propose de faire le point sur la gestion administrative et Comité C.I.S.M. à Bâle (Suisse) présentera un projet d'étude pour une convention collective C.M.F.. 22 septembre Réunion au Ministère de la Jeu­ nesse et des Sports Programme de la journée 28 septembre matinée ; Réunion à la Direction de la Musi­ ■♦L'agrément d'éducation populaire, auprès du Ministère de Jeunesse et que Sports ; 5 octobre ■♦La qualité d'organisme de formation à la Direction Régionale de la For­ C.A. de la C.M.F. mation Professionnelle ; ■♦Charges sociales et exonérations ; ■♦Interventions d'un inspecteur du travail et d'un représentant de Juris Rectificai Associations. après-midi : Les épreuves du Concours d'Excel- ■♦Synthèse par Maurice Adam ; lence 1996 se dérouleront le 18 -♦Interventions par des représentants du Ministère de Jeunesse et Sports, février, au Conservatoire du Xe, 6 du Ministère de la Culture, du Ministère du Travail, de l’Association des rue Pierre Bullet, 75010 Paiis, et Maires de France. non pas le 11 février comme il avait été annoncé.

Communiqués

Comité National de la Musique (C.N.M) Dans le n°458, juin 1995 du Jour­ nal de la C.M.F., p.12, paragraphe Compte-rendu des Travaux de la Commission «Enseignement» du C.N.M. en intitulé «Une densité inégale» con­ 1995, Section Française du Conseil International de la Musique de I’UNESCO. cernant une étude réalisée par la Fédération musicale de la Sarthe, Les six conditions d’un enseignement musical équitable certaines précisions, en ce qui con­ cerne les départements des Pays Une carte scolaire musicale cohérente res, lieu commun depuis un demi-siè­ de la Loire autres que la Sarthe : a) La création d'écoles dans les lieux cle, mais auquel personne ne s'attaque; ces chiffres ne représentent pas le défavorisés, régions reculées de la pro­ b) Une intégration effective de la musi­ nombre de sociétés de musique et vince, ou nouveaux quartiers des zones que dans les activités et les horaires sco­ d'écoles de musique de chaque dé­ urbaines ; laires, dans le respect des textes ; partement comme indiqué dans b) La réorganisation de la carte c) Une véritable intelligence de cette l'article. En effet l'étude compare les chiffres de l'enquête réalisée par existante, et le regroupement en SIVUM intégration aux activités scolaires, ce qui la Fédération musicale de la Sar­ (Syndicat intercommunal...), écoles in­ implique une réflexion sur le sens même the auprès des sociétés affiliées à tercommunales, ou autres structures de cet enseignement, et exclut certai­ la C.M.F. pour son département , permettant une meilleure gestion des nes solutions naïves et/ou démagogi­ à ceux réalisée par la D.R.A.C. des moyens mis en place (proposition de 1 ques qui risquent d'être autant de solu­ Pays de la Loire en 1992-1993 par canton); tions-alibis. portant uniquement sur les orches­ c) Un classement clair des établisse­ L'accès financier démocratique a un tres d'harmonie et fanfares, qu'ils soient affiliés à la C.M.F. ou non, ments relevant de la Direction de la enseignement musical spécialisé pour les autres départements. En Musique et de la Danse du Ministère de a) La gratuité absolue pour l'enseigne­ ce qui concerne l'Union départe­ la Culture, un classement annoncé par ment de base, faisant partie intégrale­ mentale de la Vendée, que cette cette direction ; ment de la formation de l'enfant, il faut comparaison biaisée pénalise le d) Ce classement étant accompagné absolument stopper les dérives finan­ plus, le nombre de 27 associations d'un statut juridique précis pour les éco­ cières (tarifs communaux), qui sont de musicales cité dans l'encadré, re­ les relevant de la gestion communale plus en fréquentes dans les conserva­ présente en réalité 27 orchestres d'harmonie et fanfares, qui ou territoriale et n'entrant pas dans le toires et écoles de musique, ettendent d'ailleurs sont tous affiliés à la cadre du projet de décret de classement. à une véritable sélection sociale inad­ C.M.F.. Le nombre de sociétés mu­ Des horaires adaptés à l'enfant à l'école missible ; sicales et écoles de musique de la élémentaire b) Une prise en charge rationnelle de la Vendée adhérentes de la C.M.F. est a) Une réflexion sur les rythmes scolai­ gestion financière des établissements. de 44.

4 ■ JCMF N°456 février 1995 La Direction de la Musique et de la minante pédagogique, et les Conserva­ nous ont marqués comme Gloriosa de Danse se doit d'intervenir auprès des toires nationaux supérieurs de musique, Yasuhide Ito, Methuselah II de Masura collectivités locales et territoriales, en seuls établissements à dominante dis­ Tanaka et surtout Prism Rhapsodypour attendant la réorganisation sans délai ciplinaire d'enseignement supérieur. marimba solo et orchestre d'harmonie, de tout l'enseignement musical et cho­ Ce document résulte des Travaux de la créée par le compositeur (femme) et vir­ régraphique ; Commission «Enseignement» du C.N.M. tuose de réputation mondiale Keiko Abe. c) Dans le cadre de la Loi de janvier en 1995. Ont participé à ces Travaux Naturellement le concert du fameux To­ 1995 sur la Reprographie, la prise en les représentants des auteurs composi­ kyo Kosei Wind Orchestra, dirigé par le charge par les établissements concer­ teurs, des artistes-interprètes, des en­ maestro Frederick Fennell était, une fois nés des redevances de droits d'auteur seignants, des parents d'élèves,de l'édi­ de plus, une expérience à ne jamais qui en résultent. tion musicale et des associations natio­ oublier. Une harmonisation des études et des nales d'éducation musicale. Mais il y avait d'autres nations repré­ diplômes sentées. On a pu entendre des orches­ a) Harmonisation des équivalences en­ tres en provenance de Taiwan, de la tre diplômes attribués par des écoles de Suisse, de la Corée, d'Australie, d'An­ même nature, harmonisation du contenu T Conférence Internationale gleterre, d'Allemagne, des Etats-Unis de l'enseignement, harmonisation du d'Amérique, des Pays-Bas, du Royaume niveau d'exigence requis... ; de la WASBE au Japon du Tonga, ainsi que l'Orchestre Inter­ b) Application généralisée du Schéma national WASBE de Jeunes qui réunis­ Directeur, qui constitue le meilleur ef­ Un grand succès ! sait 21 musiciens japonais et 32 musi­ fort produit à ce jour pour organiser un ciens étrangers en provenance des qua­ cursus des études clair pour tous, pa­ Du 23 au 29 juillet dernier a eu lieu la tre coins du globe. Il y eut bien sûr, plu­ rents, professeurs et responsables ad­ 7e Conférence Internationale de la sieurs exposés, des démonstrations, des ministratifs. WASBE (World Association for réunions et des visites, dont une mé­ Une ion des contenus et métho- Symphonie Bands and Ensembles) à Ha- morable visite aux usines Yamaha. Cette _düsj;? ' : .•■■-:ianement spécialisé mamatsu au Japon. Après la Norvège, usine est la plus grande fabrique d'ins­ a) La pris^ en compte de ce qui peut la Belgique, les Etats-Unis, les Pays-Bas, truments à vent au monde. Elle produit paraître une évidence : enseigner, ce l'Angleterre et l'Espagne, c'était cette 8 000 instruments par jour, plus 4 000 n'es-; pas forcément répéter les mêmes année le Japon qui avait la lourde tâche instruments en pièces détachées pour contenus selon des méthodes ancien­ d'organiser cette conférence mondiale le montage aux USA ! nes. L'enseignement doit s'adapter à un de musique à vent. Nous devons déplo­ L'Orchestre d'Harmonie Junior National nouveau public, ayant une culture et une rer l'absence de la France, malgré des Pays-Bas, qui a brillamment inter­ information différente ; l'existence d'une section florissante. prété la 9e Symphonie de Chostakovitch, b) Le maintien d'une véritable stratégie Seul notre sympathique ami Dominique a fait lors d'une session répertoire, une éducative excluant deux dérives dange­ Santacroce a brillamment, mais solitai­ très belle présentation de nouvelles reuses et plus fréquentes qu'on ne le rement défendu les couleurs de la Fran­ musiques belge et néerlandaise. L'en­ croit : Elitisme et Démagogie ; ce. semble du Conservatoire de Manches­ c) L'écoute des usagers afin de créer Comme toutes les conférences précé­ ter nous a impressionné avec deux pre­ un dialogue constructif. Pour cela, la re­ dentes celle-ci a réuni de très nombreux mières mondiales : Samurai de Nigel connaissance des parents d'élèves dans spécialistes du monde entier et fut l'oc­ Clarke et l'œuvre de Keiko Abe, citée les conseils d'administration des établis­ casion de revoir tous les amis animés ci-dessus. Des trois musiques militaires sements d'enseignement parait indis­ par la même ferveur, celle de défendre principales de Tokyo, celle de l'Armée pensable. Au bénéfice de tous, cela se notre chère musique pour orchestre à de Terre a nettement démontré sa su­ fait déjà dans l'Education Nationale. vent. Puis il y a eu également la ren­ périorité. Une formation cohérente des maîtres contre avec de nouveaux amis, dont de Nous avons découvert beaucoup de nou­ a) Le maintien d'expériences de forma­ nombreux amis asiatiques. velles œuvres, de nouveaux disques, de tion réussies. La tentative de régulation Il va de soi que la musique et les or­ nouveaux orchestres, chefs et compo­ que constituent les instituts de forma­ chestres japonais étaient bien représen­ siteurs et renouvelés de nombreuses tion (IFEDEM, CEFEDEM, et CFMI) est tés. La «Journée japonaise» était vrai­ amitiés. Finalement un bilan très posi­ positive et doit être poursuivie. Ils as­ ment très intéressante car elle nous a tif. Il faut ajouter que le voyage nous a surent une formation cohérente pour des montré le rôle important de l'orchestre fait découvrir un pays magnifique et des enseignants de différents niveaux ; à vent dans la société nipponne. Celà a gens très gentils. Nous pouvons conclu­ b) L'harmonisation entre la formation débuté par des orchestres, complets et re en disant que nos horizons ont vrai­ pédagogique et la formation discipli­ très valables, constitués d'élèves d'une ment été élargis. La prochaine confé­ naire. Le professeur ne saurait se con­ école primaire, puis du collège, puis du rence aura lieu en juillet 1997 à tenter d'être un instrumentiste qui ne lycée, et puis ceux des étudiants uni­ Schladming en Autriche, celle de 1999 demande qu'à être imité. Par contre, il versitaires. Puis il y eu la présentation à San Luis Obispo en Californie. ne convient pas de céder aux excès for­ d'orchestre d'entreprise, d'orchestre ci­ Pourquoi ne pas se préparer dès main­ mels de didactisme, qui fleurissent par­ vil professionnel et d'orchestre militaire. tenant ? fois ; La musique japonaise pour orchestre Francis Pieters, c) Une réflexion attentive et sans pas­ d'harmonie nous semble intéressante Past President WASBE, sion sur les rapports entre les établisse­ lorsqu'elle s'inspire de la musique tra­ Président ments d'enseignement supérieurs à do­ ditionnelle japonaise. Quelques oeuvres de la section Belgo-Néerlandaise

JCMF N°456 février 1995 ■ 5 de la musiaue - en l’occurence les fan­ fait (4). L’ouvrage se présente donc Histoire fares - quelque chose de moins mau­ sous la forme d’un thème long de 21 vais à jouer. Je peux vous assurer - et mesures et suivi de sept variations je crois que je peux le prouver - que dont un adagio, un tempo di valse, un techniquement c’est un chef d’œuvre. fugato et un brillant final récapitula­ Je pense que c’est également une tif à caractère d’apothéose. On peut chose originale, et je sais qu’elle est donc rapprocher ce Thème et varia­ Thème et variations inspirée. Je ne peux pas composer dix tions des Variations op.31 pour or­ mesures sans inspiration et qui plus chestre, de quinze ans anterieures. op.43a est j’ai écrit cette pièce avec un grand Mais dans sa première étude sur plaisir (2)». Une manière de souligner Schônberg, Stuckenschmidt estimait d’Arnold Schônberg que ces nouvelles variations se pré­ Schônberg, Autoportrait sentent sous un aspect plus riche et C’est entre le 20 juin et le 3 juillet plus libre et que sur le plan techni­ 1943 que Schônberg composa son que, elles se placent évidemment dans Thème et Variations op.4.3 a pour la descendance de Brahms; que l’or- grand orchestre d’harmonie à la de­ chesfration répond aux principes de mande de Cari Engel, le directeur des l’écriture et aux nombreuses images Editions Schirmer de New York. Ab­ sonores que Schônberg emploie dans sorbé par de nombreuses tâches et la sa musique de chambre, enfin qu’elle mise au point de la quatrième et der­ exploite au maximum les timbres et nière version de son Traité de Con- les registres caractéristiques des dif­ trepoint, il acheva l’orchestration du férents instruments (5). Quant aux Thème et Variations plus tard que Variations sur un récitatif pour or­ prévu le 24 août. L’œuvre était trop gue op.40 qui avaient vu li jour entre ardue pour être abordée par un nom­ ces deux thèmes variés. Alain Poirier bre suffisant de formations sur les estime qu’elles annoncent le Thème 20000 que comptaient les lycées amé­ et Variations pour harmonie car, ricains. Schônberg estimait qu’elle écrit-il, elles sont révélatrices de la trouverait preneur en Europe, qu’on volonté de proposer une succession pouvait lui adjoindre une partie d’or­ de contrastes au cornas de dix varia­ gue Hammond et retrancher, le cas tions couronnées par une cadence et échéant, les variations les plus diffi­ une fugue finale, dans la tradition des ciles. Comme le lui avait proposé le variations et fugue qui jalonnent le compositeur Félix Greissle, Schôn­ XIXe siècle (6). Alors péut-on au ris­ berg avait transcrit ce Thème et Va­ que de contredire non seulement cet riations pour grand orchestre sym­ l’apport de cette œuvre au répertoire exégète de Schônberg mais Schôn­ phonique. Engel s’était entretenu en des harmonies dépourvu d’un grand berg lui-même, estimer que ce Thème mars 1943 avec le chef d’orchestre nombre d’œuvres originales de va­ et Variations -ultime partition d’or­ Serge Koussevitzky d’une commande leur, ce qui les réduit a jouer des ar­ chestre de Schônberg - offrirait un pour Schônberg. Mais le compositeur rangements dont Schônberg déplorait intérêt plus documentaire qu’artisti­ éprouvait des difficultés à surmonter dans une lettre à un autre destinataire que et n’ajouterait rien à la gloire de son ressentiment à l’égard de qu’une bonne partie (...) témoigne de son auteur? (7) Koussevitzky qui n’avait jamais di­ peu de goût et même d’un goût mau­ Frédéric Robert rigé une de ses œuvres, pas même, vais; de plus, ajoutait-il, ils ne sont armi les plus anciennes, La Nuit même pas bien instrumentés (...). Je Notes Çransfiguree! L’intervention d’Engel sais que la technique de l’instrumen­ 1) Hans Heinz Stuckenschmidt : Arnold auprès de Schônberg aboutit au moms tation (pour de tels orchestres) n’a pas Schônberg (traduit de l’allemand par Hans à la création du Theme et Variations évolué durant ces soixante dernières Hildebrand) suivi de l’analyse de l’œuvre par op.43 b dans sa version symphonique, années. Il suffit de la comparer à Alain Poirier; Editions Fayard, 1993. à Boston et sous la direction de Serge l’énorme développement de rinstru­ 2) Arnold Schônberg : Correspondance (let­ Koussevitzky le 20 octobre 1944. La mentation due à Mahler, Strauss, De­ tres choisies et présentées par Erwin Stein/ monographie la plus complète parue bussy et leurs successeurs. Lorsque traduit de l’allemand et de l’anglais par De­ nis Collins; Editions Jean-Claude Lattès 1983 à ce jour de Schônberg (1) ne men­ j’acceptai d’écrire un tel morceau, je pp. 225-226 tionne pas la date précise de la pre­ reconnus tout de suite que ma manière 3) Citée par René Leibowitz dans Schônberg, mière aux U.S.A. ou en Europe de la d’écrire habituelle serait bien trop collection , Editions du seuil, p. 141 version originale pour harmonie. Ce difficile (...). Je me décidai par con­ 4) Voir supra n.2 Thème et Variations qui vit le iour un séquent à résoudre une tâche péda­ 5) Stuckenschmidt : Arnold Schônberg (trad. an après F Ode à Napoléon et le Con­ gogique (3). Mais pourquoi avoir fse); Editions Plon 1956 p. 123 certo de piano et précéda le Trio à choisi la forme variation?. Toujours 6) Voir op.cit.supra n.I pp.648-649. cordes et Le Survivant de Varsovie dans sa lettre à Fritz Reiner dont nous 7) L’étude des deux versions pour harmonie est-il une parenthèse dans la démar­ avons déjà cité des fragments, Schôn­ a) et pour orchestre symphonique b) offre l’in­ che créatrice de Schônberg? Lui- berg rappelle que l’éditeur voulait que térêt qu’on devinera à la seule lecture des pre­ mières mesures citées de chacune d’elles dans même s’en est clairement expliqué je compose une pièce conforme au Désiré Dondeyne et Frédéric Robert : Nou­ dans une lettre datée du 29 octobre désir des responsables de fanfares. veau Traité d’Orchestration à l’usage des 1944 et adressée à Fritz Reiner le chef Ceux-ci souhaitaient, paraît-il, le plus Harmonies, Fanfares et Musiques Militaires de l’orchestre de Pittsburgh : «don­ de caractères et de climats au sein (2e édition 1992; Editions Robert Martin ner à un certain groupe d’amoureux d’une même pièce. C’est ce que j’ai pp.l 16-117.)

6 ■ JCMF N°460 octobre 1995 ors d’un séjour dans le Sud de la France et Henri-René Pollin ont rencontré à leur domicile M. et Mme Mule. Ils ont pu s’entretenir avec le Maître, Ll’interroger, bavar­ der à bâtons rom­ pus, évoquer des souvenirs, parler du saxophone dont le RENCONTRE nom est lié à celui du Maître. C’est donc, dans l’inti­ AVEC mité de leur inté­ rieur que Mme Mule affable, préve­ MARCEL nante, présente mais discrète et le MULE M.\$?*re avec sa sim- : j;i, sa modestie, Sanary, août 1975 • ; our aussi, mais par-dessus tout sa sagesse, leur ont ; mmense joie de vivre ces longues heures près d’eux.

* js grande partie des conversations a été enregistrée, mais ; : sans dire que beaucoup de passages seraient sinon sans H.-R. P. : Monsieur Mule pouvez- iii -.ïcëU du moins «hors sujet» concernant le journal C.M.F. vous nous parler de vos débuts ? C’esî donc l’essentiel de ces entretiens qui vous sont propo­ M. M. : J’ai commencé très jeune sés. puisque mon père était lui-même mu­ ïi importait surtout de faire parler le Maître ce à quoi il se sicien amateur. Il jouait très bien du livre avec beaucoup de complaisance. Les questions posées ou saxophone et aimait beaucoup la mu­ sique. Habitant la Capitale il fréquen­ à poser deviennent de ce fait superflues ; c’est pourquoi peu tait les concerts et allait autant qu’il le d’interventions des deux interlocuteurs figurent dans le texte pouvait à l’Opéra et à l’Opéra-comi­ qui suit. Le lecteur ne s’en étonnera donc pas. Puisse-t-il, pre­ que. C’est ainsi qu’il a fait son éduca­ nant connaissance de ce document, passer quelques instants tion musicale après avoir pratiqué lui- même dès l’âge de 13 ans. Il avait eu agréables en compagnie d’un Artiste incomparable mais aussi un professeur et avait appartenu à la d’un Homme d’une grande bonté, perceptible dans ses paro­ fanfare «La Voltairienne» près du bou­ les, d’une grande intégrité et d’une modestie qui fut toujours levard Voltaire à Paris. Puis après avoir fait son service dans une musique mi­ et qui reste à l’égal de son immense talent. litaire où il a beaucoup appris, il est Des années 1920 ses débuts parisiens, jusqu’en 1968 année où parti en province, en Normandie, à il décide de prendre sa retraite, son empreinte sur le saxo­ Beaumont-le-Roger dans l’Eure. Là il y avait une fanfare dont on lui a de­ phone s’affirme et devient totale. La «référence» quand on mandé de prendre la direction. Dès la parle de cet instrument, c’est Marcel mule et ceci est valable première année il a obtenu de bons ré­ dans le monde entier même si, ici où là, quelques «récalci­ sultats et a eu de nombreux élèves. J’étais donc bien placé pour devenir trants» ignorent ou feignent d’ignorer, contestent même par­ moi-même son élève et il a commencé fois ce fait cependant incontestable. à m’enseigner le solfège vers l’âge de Des élèves du monde entier ont souhaité travailler avec le Maî­ 7 ans 1/2, puis quelques mois après il m’a mis un saxophone dans les mains. tre et nombreux sont les saxophonistes étrangers qui viendront Dès l’âge de onze ans je me présentais se perfectionner près de lui. à différents concours notamment à Alençon et à Rouen en 1913 ou 1914, je ne me souviens plus exactement.

JCMF N°460 octobre 1995 ■ 7 H.-R. P. : Monsieur Mule vous nous Un règlement formel de l’époque sti­ dès 1923 le Chef de la Musique parlez de vos premiers concours, à pulait que les instituteurs devaient être Guillaume Balay, me demandait de Alençon, à Lisieux, à Rouen etc... de «officiers de réserve». Cela ne m’en­ prendre la place de soliste pour succé­ quels concours s ’agissait-il ? chantait guère, mais grâce à une rela­ der à François Combelle. tion dûe un peu au hasard, j’ai pu M. M. : Mais des concours de la Fé­ échapper à cette obligation et me faire D. D. : Mais Monsieur Mule, que dération de Normandie (1). Je n’y ai affecter à Paris à la Musique du 5e Ré­ devenait le violon pendant cette pério­ obtenu que des premiers Prix et tou­ giment d’infanterie dont la caserne se de? jours avec félicitations. C’étaient mes situait rue de la Pépinière, à deux pas débuts. du Conservatoire Supérieur de Paris. M. M. : Je continuais de travailler. Mais mon Père avait son idée. Il avait Je disais d’ailleurs en m’amusant que J’ai pris des cours d’harmonie avec constaté lors de son séjour à Paris com­ j’avais raté de peu l’entrée au C.N.S.M. Caussade pendant 3 ans. Pour le vio­ bien le métier de musicien était ingrat Mais je plaisantais bien sûr, car de toute lon je m’étais adressé à un excellent et malgré tous les dons que je pouvais façon il n’y avait pas à cette époque de professeur, violoniste de talent : Ga­ avoir, il ne souhaitait pas que je m’en­ classe de saxophone. briel Willaume, qui m’a beaucoup ap­ gage dans cette voie. Il voulait pour moi Cela a été le départ de ma carrière de pris. Je faisais donc du «métier», du une place sûre, me voyait fonctionnaire musicien. On trouvait que j’étais for­ jazz le plus souvent avec le saxophone et me conseilla l’enseignement. Après midable. Par ailleurs je faisais beau­ (notamment à l’Orchestre du Ritz) et l’école primaire, je suis donc entré pour coup de remplacements et j’ai vite au violon. A cette époque le cinéma trois ans à l’école était muet et il y supérieure à Lou- avait dans de viers, puis ensuite nombreuses salles à l’Ecole Normale un petit orchestre d’instituteurs à (généralement un Evreux. piano v.l quelques Mais faisons un instruments). On retour en arrière jouai- IA pour ac­ pour parler de mon compagner le film parcours musical. et tout un réper­ Tout en travaillant toire y passait : le saxophone, j’ai des fantaisies, des commencé à étu­ arrangements et dier le violon à 9 même des sym­ ans avec un pro­ phonies ! J’ai joué fesseur qui jouait ainsi un certain aussi un peu de temps dans un ci­ piano auquel il m’a néma de quartier, également initié. à Belleville. Je Estimant que vois encore le lieu j’étais trop fort et si le quartier pour lui, il m’a fait existait encore, je connaître un autre pourrais m’y ren­ professeur à Ber- dre les yeux fer­ nay qui a bien més. Je jouais le voulu s’occuper de violon et forcé­ moi. Je l’entends Discours d'adieu au Conservatoire en 1968 Photo M. Lemesle ment violon solo encore dire à mon (sourire du Maî­ père : «Je pense qu’il peut réussir dans constaté qu’on pouvait gagner plus tre). Par ailleurs j’avais quelques oc­ cette profession et j’envisagerais même d’argent qu’en étant instituteur. Mais casions de jouer dans un (vrai) orches­ qu’il puisse un jour entrer au Conser­ tout en y ayant pris goût j’hésitais en­ tre symphonique. De toute façon prati­ vatoire de Paris». Mais par la suite, pen­ core à me lancer dans ce métier que je quer ce genre de métier permettait d’ac­ dant les années passées à Louviers et à jugeais instable. Il me fallait quelque quérir des talents de lecteur. Il parait Evreux, mon activité musicale était for­ chose de solide. d’ailleurs qu’au concours de la Garde cément réduite. Je ne pratiquais plus le Sur le conseil d’amis je suis donc allé j’avais fait une excellente lecture. piano, assez peu le violon, mais pen­ me faire entendre chez François C’était peut-être dû à cela. dant les vacances je reprenais assidû­ Combelle qui était soliste à la Garde H.-R. P. : Parlez-nous de vos années ment le saxophone à la fanfare ! Républicaine et qui m’a conseillé de à la Garde Républicaine. Où en était Je suis donc devenu instituteur et j’ai me présenter au concours de recrute­ le saxophone à ce moment et comment obtenu mon premier poste à Beaumont- ment pour cette formation, qui avait le jouait-on ? le-Roger où j’ai enseigné pendant 7 lieu l’année suivante. En 1922 je réus­ mois jusqu’en 1920, année où je fus ap­ sissais ce concours devant une dou­ M. M. : A la Garde, le climat était pelé à faire mon service militaire. zaine de candidats. J’étais bien vu et intéressant et pour progresser on tra­

8 m JCMFN°460 octobre 1995 vaillait beaucoup d’œuvres diverses. préter comme j’avais l’habitude de le çaise de saxophone, c’est Beaumont où Cependant je continuais à jouer, faire en d’autres circonstances. J’hé­ il était chef de la société et où il avait «comme on jouait avant» avec un son sitais encore mais devant son insis­ une armée de saxophonistes. Il avait un dont l’expression était intérieure plu­ tance, j’y consentis. Après tout, c’est très joli son et une certaine technique. Il tôt qu’extérieure. lui qui l’avait voulu. était toujours en recherche. C’est ainsi Il faut avouer que le résultat était in­ Le résultat fut probant malgré ma qu’à un certain moment il s’était inventé suffisant et plus tard, quand je faisais gêne et très bien accueilli par tous. A des doigtés pour faire sur le saxophone écouter cela à mes élèves ils en sou­ partir de ce constat j ’ai petit à petit ris­ soprano des notes suraiguës lui permet­ riaient. qué un son plus ondoyant à la Garde tant dejouer les parties de lère clarinette. C’est ma participation aux orchestres Républicaine encouragé en cela par Il s’était aussi procuré un basson et étu­ de jazz qui m’a amené à jouer diffé­ des collègues musiciens qui m’avaient diait seul cet instrument pour pallier à remment. Les saxophonistes de ces for­ entendu à l’Opéra Comique. A ma l’absence d’un bassoniste dans la région. mations produisaient ce que j’appelle­ grande surprise cela a plu de telle sorte Sans parler du piano auquel il s’exer­ rai une «agitation» du son qui se vou­ que j ’ai décidé de m’affirmer tout bon­ çait parfois. Comment pouvait-il faire lait expressive et sous peine d’être ex­ nement dans cette recherche. Et j’ai tout cela quand je songe qu’il commen­ clu, j’ai dû m’y conformer tout en res­ travaillé, travaillé pour rendre le son çait son travail très tôt le matin pour fi­ tant prudent. C’était vraiment intéres­ plus expressif, mais ce n’est que bien nir très tard le soir ? C’est à lui que je sant à entendre car les compositions plus tard que j’ai réussi à l’imposer. dois tout et le saxophone qu’il m’a ap­ étaient très réussies et ce Jazz restait Il faut se resituer dans le contexte pris à aimer lui doit beaucoup égale­ très mélodique. C’est grâce à ces soi­ des années 28-29, l’époque du Boléro, ment. rées et à mon poste à la Garde que je des Tableaux d’une exposition orches­ me suis peu à peu installé dans le mé­ trés par où la tradition D. D. : Vous quittez donc la Musique tier de musicien ce qui m’a permis en de jeu l’emportait encore. La nouvelle de la Garde en 1936. Vous jouez en so­ 1923 de donner ma démission de ren­ sonorité queje proposais, dans le bal­ liste, en quatuor. Vous enregistrez des seignement. Mais au fond, ce queje fai­ let Évolution m’avait donné une so­ disques. Vous êtes le saxophoniste que san Y-'iaU un métier d’accompagne- lide réputation de soliste, mais pour l'on demande. C ’est en 1938 que je vous rs de danse, ou de films moi elle faisait partie de ma propre entends en direct au cours d’un concert dans u : i ; émas ou d’orchestre de jazz. évolution à travers celle du saxophone. où vous jouiez le Concerto de Glazou- Cela m’emballait pas vraiment car Le fait d’oser jouer ainsi était effecti­ nov. Peu de temps après je prenais avec je cheminais vers autre chose, fasciné vement une évolution et c’est suite à vous ma première leçon. que j'étais par l’autre musique et les cette interprétation que j’ai été re­ compositeurs que j’avais côtoyés grâce connu comme un des plus grands so­ M. M. : Je m’en souviens. J’avais à la pratique du violon et du piano. listes de Paris. aussi beaucoup d’élèves à cette époque J’allais aussi à l’Orchestre de l’Opéra Etant à la Garde, on m’appelait à et je me suis intéressé à la pédagogie. et à l’Opéra Comique où je jouais l’extérieur et c’est ainsi qu’au travers J’ai d’ailleurs beaucoup appris avec les Werther, Hérodiade de Massenet ou de mes interprétations j’ai pu imposer élèves. Parlons de l’expression. Ils vou­ Hamlet d’Ambroise Thomas. mon style. Ma réputation s’est donc laient tous jouer comme moi, il fallait La clé de voûte de toute l’histoire, établie en jouant en soliste et aussi en bien que je leur explique pourquoi on c’est l’Opéra Comique où, à l’orches­ quatuor. J’avais fondé en 1928 le pouvait faire telle ou telle chose. Il y tre j’ai remplacé Briard. A cette épo­ «Quatuor de de la Garde avait d’abord le travail du «vibrato» qui que il y avait très peu de choses nou­ Républicaine». Quand j’ai quitté cette à ce moment était admis. C’est une dis­ velles à jouer au répertoire et ma ma­ formation en 1936 le nouveau quatuor cipline à acquérir, l’instinct ne suffit pas nière de les interpréter était disons que j’animais devint «Quatuor de parce que l’instinct varie avec chacun. «Classique» sinon retenue, jusqu’au saxophones de Paris», puis en 1951 Chaque musicien a sa nature et on ne jour où fut créé un Ballet, Evolution, «Quatuor Marcel Mule». Plusieurs peut pas éviter les différences. Par con­ en 1928. changements de partenaires avaient tre si on impose à ces natures différen­ La musique de ce ballet écrite par été nécessaires pour différentes rai­ tes une méthode de travail, on peut par­ Edouard Lenfant se référait à des dan­ sons. venir à un résultat homogène. ses de l’époque comme le «One Step», Plus tard après 1942, date de la créa­ le «Charleston» ou le «Slow» que l’on H.-R. P. : En reprenant les choses à tion de la classe de saxophone au nommait «Blues». Dans ce sacré leur début, on peut considérer que le C.N.S.M. de Paris, j’ai eu un jour un «Blues» il y avait un grand solo de saxophone a été inventé par Sax mais compliment qui m’avait fait énormé­ saxophone dont la couleur devait être que la naissance de l ’Ecole française ment plaisir de la part d’un chef de mu­ «très expressive, avec vibrato» (indi­ de saxophone reste une affaire de fa­ sique militaire, M. Barat. Il venait sou­ cation du compositeur). A la première mille et c ’est votre père qui est à l ’ori­ vent aux jurys et ce jour là il m’avait dit répétition, j’ai commencé par jouer ce gine ? que ma classe lui plaisait, car elle était solo très sagement, convaincu que le homogène. On peut reprocher que la so­ lieu même l’exigeait, mais le composi­ M. M. : Oui, mon père avait le sens norité soit standardisée mais tant pis! teur, queje connaissais par ailleurs pour musical et il aimait l’instrument. Il Pour ma part je pense toujours qu’il faut l’avoir croisé comme pianiste dans dif­ avait une phrase magnifique à propos travailler l’expression en la mesurant. férentes formations bondit, se souve­ du saxophone : «Il a quelque chose à Cela parait monstrueux de dire que l’ex­ nant de moi et me demanda de l’inter­ dire !» Et le berceau de l’école fran­ pression est mesurable ! Je me souviens

JCMF N°460 octobre 1995 ■ 9 d’avoir scandalisé, après un concert au ne devient naturel que si on l’a tra­ M. M. : Dans mon enfance il y avait Havre pour les Jeunesses Musicales en vaillé. En vérité il faut le faire «perce­ des airs variés assez bien faits mais élé­ disant que : «La Musique c’est de voir» comme naturel. mentaires d’un point de vue musical. l’arithmétique», c’est-à-dire une valeur C’était une pratique courante à l’épo­ de notes, de nuances, le calcul du cres­ M. M. : Absolument! que pour tous les instruments à vent, cendo, l’expression etc ... notamment le cornet à pistons, le roi H.-R. P. : On entend dire souvent Quand je faisais travailler mes élè­ des airs variés et polkas. Pour le saxo­ «Oh! l’école Marcel Mule c’est pé­ ves, je leur apprenais l’ondulation (note phone il y avait ce genre d’œuvres avec rimé». Si cela veut dire qu 'elle s ’est ar­ haute et note basse) je leur donnais une variations. C’est avec une Fantaisie rêtée avec votre carrière d’enseignant vitesse de travail. Il suffit ensuite d’en d’Escudié que j’ai jouée très souvent, fin 1967, on peut en effet considérer être affranchi pour que cela ne soit plus que j ’ai obtenu un Premier Prix à Alen­ qu’elle est périmée parce que vous une gêne et bénéficier du travail fourni çon je crois. Tout cela n’était que de la n 'avez plus été là pour la défendre. Ce­ à la vitesse imposée. «musiquette» mais on pouvait s’expri­ pendant on peut penser que la grande Si on travaille trop vite ou trop len­ mer avec. Au 5e R.l. je jouais \a Pasto­ qualité de votre carrière, c ’est d’avoir tement, c’est le désastre. Il faut lutter rale de Moreau arrangée pour musique été en perpétuelle évolution, vous ne contre son instinct. Personne n’a la militaire. Ce n’était pas terrible mais vous êtes pas cantonné dans une façon même «nature» que son voisin. Je le j’obtenais toujours un succès. Le peu de jouer. La firme E.M.I. au Japon a répète, le travail mesuré évite les ex­ de musique appropriée m’a amené na­ du reste sorti ré­ cès (ondulation trop rapide ou trop turellement à cemment un lente). Mais ce n’est pas une loi qu’on faire des trans­ C.D.(2) vous doit appliquer systématiquement. Il ne criptions que je concernant et faut pas galvauder le vibrato ni le met­ jouais à la Ra­ reprenant quan­ tre à toutes les sauces. dio notamment tité de vos enre­ Quant au vibrato naturel, je proteste les œuvres de gistrements sur parce que le naturel pour certains ne Kreisler qui me une assez lon­ peut que les condamner à l’erreur. La plaisaient beau­ gue période. A qualité de son est difficile à modifier, coup. 11 y a eu l’écoute de ce mais on peut toujours travailler l’ex­ aussi les Grana- disque on cons­ pression avec l’ondulation. dos avec la 5e tate que votre Ma préoccupation première a tou­ Danse et les jeu s’est modi- jours été de faire du saxophone un ins­ G oy es cas très fié. trument soliste avec son côté expres­ difficile à jouer sif, plein d’émotion. J’ai été apprécié M. M. : Oui, je mais où l’im­ pour cela et porté aux nues... bien trop connais ce C.D. pact de la sono­ d’ailleurs. Mais c’est comprendre tout Je regrette seu­ rité est énorme. l’impact que l’instrument pouvait avoir. lement que l’on Ce sont des no­ Si je n’avais pas modifié ma façon de ne m’ait pas tes tenues et il jouer je n’aurais jamais eu ces joies-là. consulté pour le est très difficile Pour l’enseignement c’est la même choix. Il y a des de maintenir chose. J’ai eu des élèves qui m’ont ap­ choses que l’expression et porté des satisfactions énormes en pré­ j’aurais préféré la tenue du son. sentant l’instrument comme il doit ne pas y voir fi­ J’y arrivais as­ l’être. Là est la confirmation de la vé­ gurer. Il y en sez bien et cela a été mon très rité. avait sans doute Mon seul mérite finalement a été d’autres qui gros succès. On d’avoir su analyser le phénomène de étaient plus inté- Marcel Mule en 1953 Photo GUI Pox/A.F.P. les jouait à la l’expression et ceci à l’écoute de chan­ ressantes. Ceci Garde et Pierre teurs et d’instrumentistes. Sans le sa­ étant, je pense que toute ma vie j’ai fait Dupont prenait un mouvement assez voir peut-être, ceux-ci avaient un «vi­ des progrès. Si j’avais continué à jouer alerte. Puis un jour j’ai eu l’occasion brato» ou une ondulation si vous pré­ j’en aurais fait encore. Il faut toujours de les jouer pour la Radio accompagné férez qui non seulement me plaisait se remettre en question. par le pianiste Tasso Janopoulos qui commença dans un mouvement inha­ mais plaisait à tous. J’ai eu la chance H.-R. P. : M. Mule, vous avez eu bituel pour moi. Je n’avais jamais joué d’avoir «une oreille» qui m’a permis comme successeur en 1968 Daniel avec ce tempo mais j’ai fini par l’adop­ de faire cette analyse mais les élèves Deffayet au C.N.S.M. m’y ont beaucoup aidé. Certains d’en­ ter en pensant qu’il avait raison. Il m’a D. D ..J'ai essayé pendant mes an­ tre eux s’adaptaient facilement tout imposé ce mouvement plus lent et cha­ nées d’enseignement de continuer la simplement parce qu’ils ressentaient que fois que j’ai joué cette pièce par la pédagogie du «Patron». Je n’ai rien «naturellement» l’amplitude et la vi­ suite cela épatait les gens. C’est un ef­ inventé, je m ’empresse de le dire. tesse du vibrato. fet de sonorité, une impression de H.-R. P. : Pouvez-vous nous parler rythme avec en dessous comme un ef­ H.-R. P. : En somme et selon votre du répertoire de saxophone existant à fet de guitare. Je crois que l’opposition point de vue, que je partage, le vibrato vos débuts ? entre le rythme imperturbable, une note

10 ■ JCMF N°460 OCTOBRE 1995 un peu sèche presque comme la gui­ façon de jouer a probablement eu une nes et il l’a fait d’une façon toute dé­ tare et la mélodie qui évolue dans sa influence sur d’autres. Cela a été un sintéressée. C’est une œuvre remarqua­ simplicité est un petit chef d’œuvre. Je «brassage» qui a fait avancer l'école ble mais qui n’était pas accessible à tout prenais beaucoup de plaisir à jouer cette française. Celle-ci avait déjà une le monde (je parle du public). Mais elle pièce. C’était toujours le silence total grande réputation, et à votre époque, s’est quand même imposée à la longue. et quand on sent que l’auditoire vous des Français étaient partis aux Etats- J’ai cité un assez grand nombre de suit c’est très agréable. Malheureuse­ Unis : Voisin, trompettiste, Hamelin, compositeurs mais il faut reconnaître ment je n’ai pu réaliser l’enregistrement clarinettiste, Lafosse, tromboniste et que leur métier est devenu un peu com­ de cette œuvre ainsi, à cause de mon d’autres. Mais on peut estimer que vo­ pliqué à cause des nouvelles tendan­ accompagnateur qui ne l’a pas senti de tre passage et votre action ont été pré­ ces. Je crois qu’à cause de cela ils ont la même façon. pondérants pour faire évoluer l'Ecole hésité. Certains se sont tournés carré­ Mais ceci est anecdotique. Par obli­ française. ment vers la nouvelle mode, les autres gation je jouais des transcriptions tout n’ont plus écrit. Dans ces conditions il en inscrivant dans mes programmes les M. M. : Je n’ai pas cette prétention. est difficile de se faire une opinion et œuvres qui bien souvent m’étaient dé­ Je ne sais pas si ce que j’ai essayé de de porter un jugement. Le bilan se fera diées et qui ne m’emballaient pas tou­ faire pour le saxophone a pu influen­ plus tard. Il y aura forcément des jours mais il fallait encourager à écrire cer d’autres instrumentistes. Peut-être? œuvres qui émergeront mais à mon avis pour le saxophone. En tout cas, c’est à mon insu. la musique n’aura pas évolué autant pendant cette période qu’à l’époque de H.-R. P. : Ce qui m ’a toujours frappé D. D. : Monsieur Mule que voyez- Debussy, Ravel et Fauré, encore que chaque fois queje vous écoutais, c ’était vous comme perspective d’avenir pour ce dernier se soit toujours défendu la justesse de votre interprétation. En le saxophone ? d’avoir été un novateur. récital avec piano votre programme Quant au saxophone lui-même, les comportaii des œuvres variées : Bach, M. M. : C’est une question difficile. techniques actuelles avec les «sons si­ Hàendei, Cran ado s, Kreisler pour les L’évolution de l’instrument s’est faite multanés» et «les harmoniques», c’est tran s mais aussi Planel, Bozza grâce à un changement de pratique. devenu une pratique courante. Les autres. Vous vous adap­ Aujourd’hui on le pratique encore dif­ saxophonistes actuels manient cela tiez o tou-es ces formes de musique, féremment et il y a toute une pépinière avec beaucoup de maîtrise. A la fin de lis avec l ’expression vou­ de jeunes saxophonistes qui y réussis­ ma carrière au Conservatoire j’incitais lue et ie style qui convenait à chacune sent parfaitement. L’instrument est en les élèves de la classe à commencer à de ces œuvres. Je pense que cela ve­ général en de bonnes mains et son s’y exercer, mais je ne les pratiquais nait de votre grande curiosité et que rayonnement vient du Conservatoire. pas moi-même. C’était amusant quand, vous écoutiez vous-même les autres in­ On peut faire valoir toutes les qualités arrivant après eux dans la classe, je les terprètes ! inhérentes à l’instrument. Cependant - entendais grimper ainsi dans le suraigu, ceci étant un avis personnel - ce qui ne je leur disais en entrant : «Maintenant M. M. : Je vous l’ai dit, j’ai eu la suit pas, c’est le répertoire. vous allez pouvoir redescendre!». En chance d’avoir une «oreille». Elle a su Il y a eu des compositeurs comme tout cas, et c’est encore une opinion écouter et capter de belles sonorités qui Vincent d’Indy, Florent Schmitt, De­ personnelle, je ne suis pas certain qu’en m’ont permis d’avoir la même élo­ bussy (il ne faut pas l’oublier), Glazou- engageant le saxophone dans cette voie quence. Je pense par exemple au vio­ nov, Rivié, Pierné, Vellones, Villa on l’ait vraiment servi. L’avenir le loncelliste Pierre Fournier. J’étais con­ Lobos, , Darius Milhaud dira... peut-être. quis par son jeu. En l’écoutant j’avais etc... Ensuite la création de la classe de Voilà mes Amis. Nous pourrions dis­ la sensation qu’il m’apportait la preuve saxophone au cuter pendant des jours et des jours. Le de ce que j’essayais de faire. Quand on a suscité l’écriture de nouvelles pièces saxophone, comme disait mon Père, a a ces points de repère on a beaucoup mais quelquefois dans le style «mor­ «tellement à dire». moins de mérite. ceau de concours». Il reste cependant que nombre de ces pièces ont pris leur D. D. : Cependant dans nos jeunes place dans le répertoire. Quelques Sanary, septembre 1994. années, alors que votre réputation était noms : Désenclos, Claude Pascal, Propos recueillis par déjà faite, nous avons souvent entendu , Roger Calmel, P.M. Du­ Daniel Deffayet et Henri-René Pollin de grandes instrumentistes dire de bois, Alain Bernaud et bien d’autres. vous: Marcel Mule, «le Prince des ins­ Parmi ces compositeurs certains ont trumentistes à vent». aussi écrit pour le quatuor. Là il y a des œuvres intéressantes et par dessus (1) La fédération musicale de l’Eure fut fon­ M. M. : Oh ! c’était très exagéré mais tout le Quatuor de Florent Schmitt qui dée le 8 août 1897 par Émile Clérisse, deve­ il est exact que fréquemment des col­ est sans aucun doute l’œuvre majeure nue Fédération de Normandie, laquelle se rat­ lègues surtout parmi les «vents», mais du répertoire pour quatuor. En tout cas tacha en 1906 à la C.M.F. aussi parmi les cordes venaient me fé­ c’est pour moi le summum. Ce com­ liciter. positeur n’écrivait pas pour le public. Il faisait peu de concessions et écrivait (2) The Art of Saxophones; réf. Toce 7697 CD EMI, distribué au Japon. H.-R. P. : C'est pourquoi nous som­ pour un ensemble qui lui plaisait. Ce mes quelques uns à penser que votre fut le cas pour le quatuor de saxopho­

JCMF N°460 octobre 1995 «11 Repère Glenn

lton Glenn Miller, né le 1er Miller à écrire des arrangements pour mars 1904 à Clarinda dans les grands noms de cette époque l’Iowa (U.S.A.), commence (1904 - 1944) « swing» : Benny Goodman, mais Adès l’âge de 13 ans l’étude du trom­ surtout les frères Dorsey... Il devient bone. l’organisateur de l’orchestre du mu­ Il joue de 1920 à 1924 dans l’orches­ Histoire sicien anglais Ray Noble aux Etats tre du collège de Fort Morgan. Il pour­ Unis, avant de constituer en 1937, son suit ses études de 1924 à 1926 à l’Uni­ d'un génie premier orchestre «Miller» qui «était versité du Colorado où il écrit des bon» comme le disait son futur im­ arrangements. Le véritable démarrage disparu présario Cy Shribman. Les conditions de la carrière de Glenn Miller a été financières marqué par son engagement comme et d’inten­ tromboniste et surtout arrangeur dans dance de l’orchestre du batteur Ben Pollack, à l’orchestre New-York, de 1926 à 1928. ne suffi­ Ce dernier auditionnait pour le recru­ saient pas tement de musiciens en vue de cons­ malgré la tituer son orchestre. Glenn Miller s’y qualité de la présenta avec quelques-uns de ses formation et derniers arrangements que Ben Pol­ celle-ci fut lack ne prit pas le temps de regarder, dissoute car il recherchait uniquement des ins­ quelques trumentistes. Chummy Mc Gregor, le temps meilleur ami de Glenn Miller, qui al­ après. lait devenir plus tard le pianiste du Glenn Glenn Miller Orchestra, avait été re­ Miller ne se cruté à cette audition. Le clarinettiste découragea Wilbur «Willie» Schwartz postulait pas pour lui aussi pour l’orchestre de Ben Pol­ autant et re- lack (il allait devenir le meilleur cla­ constitua rinettiste leader de l’histoire du Glenn dès 1938, Miller Orchestra, pendant la vie et un nouvel après la mort de Miller lors des mul­ orchestre tiples recréations de l’orchestre). Au avec la moment de l’audition de Schwartz ; Le Commandant Glenn Miller et sa femme Hellen complicité Chummy Mc Gregor suggéra à Ben d’un nom­ Pollack d’écouter le clarinettiste sur auparavant. C’est alors que Glenn bre important de ses anciens mem­ un des arrangements de Glenn Miller Miller fut engagé dans l’orchestre bres. Après la disparition de leur I’ve found a new baby, laissé là sur le comme tromboniste, mais surtout ar­ chef, en 1944, nombre d’ entre eux piano par Miller, qui venait de quit­ rangeur. ont participé à la reconstruction des ter la salle, très déçu que sa partition Lorsqu’il quitte Ben Pollack en 1928, différents Glenn Miller Orchestra. n’ait pu susciter l’intérêt qu’il sou­ Glenn Miller se voit offrir quelques Tous mériteraient que leur nom soit haitait. engagements dans divers orchestres cité dans ces colonnes. En auditionnant Schwartz, Ben Pol­ new-yorkais. Il a notamment l’occa­ C’est avec ce nouvel orchestre, en lack fut également très séduit par cet sion de jouer Strïke up the band et 1938, qu’est né le véritable «son» arrangement qu’il n’avait pas pris la Girl Crazy, comédie musicale de découvert par Glenn Miller, et qui peine d’écouter quelques minutes George Gershwin, tout en continuant devait propulser l’orchestre à son plus

12 ■ JCMFN°460 octobre 1995 haut niveau de popularité. En réalité, la chaîne qui compose la musique de l’accepta pas immédiatement. Enfin, c’est à la suite d’un fâcheux accident jazz. Comme pour toutes les musi­ après de nombreuses démarches, il qu’est arrivé cet heureux événement: ques il convient d’en saisir la struc­ s’engagea sous les drapeaux en mars à une répétition du Glenn Miller Or­ ture, le phrasé et être capable de dé­ 1942. Il donna son dernier concert chestra, «Jo» un des trompettistes se gager autant d’émotions qu’en déga­ «civil» le 27 septembre 1941 au Cen­ blesse la lèvre malencontreusement. geait le Glenn Miller Orchestra. tral Theater de Passaic, dans le New- L’orchestre était en tournée et il Glenn Miller n’était pas seulement le Jersey, devant une salle émue aux lar­ n’était donc pas question de trouver chef de son orchestre, mais il en était mes. un remplaçant. Il vînt alors une idée l’âme. C’est lui qui après avis de ses Lorsqu’il prit ses fonctions au sein de à Glenn Miller. Afin de conserver musiciens, et quels musiciens ! ajou­ l’armée des Etats-Unis, il avait le l’équilibre harmonique de ses arran­ tait la touche finale qui faisait la dif­ grade de commandant, Glenn Miller gements sans le concours du trompet­ férence. Sa connaissance parfaite de constitua le plus formidable groupe tiste qui était dans l’impossibilité de la musique américaine, sa technique de danse jamais vu : 52 musiciens jouer, il réorchestra en une nuit le pro­ instrumentale, son sens de l’impro­ groupés dans le 418th United States gramme du concert, en imposant la visation (qu’il utilisait peu), ses ca­ Army Air Force Band. Plusieurs ty­ clarinette en tant que leader (tradition­ pacités de compositeur et de formi­ pes de formations devaient naître de nellement, cette tâche est dévolue au dable arrangeur lui permettaient une cet ensemble qui débarqua à Gourock premier trompettiste). C’est ainsi que approche et une maîtrise totale de la en Ecosse le 28 juin 1944 du Queen commence la légende de Glenn musique. Miller qui recherchait un «son» n’ap­ La chance lui partenant qu’à lui, un «son» distinc­ sourit le jour tif comme le souhaitent tous les mu­ de son anni­ siciens. versaire : le L’alchhnie de ce «son» très particu­ 1er mars I lier esv facilement reconnaissable 939, il signa parmi les œuvres du répertoire de son engage­ G' Miller. Citons entre autres, ment au Glen paivei : : plus célèbres, Moonlight Island Casino dont l’origine n’était qu’un de New-Ro­ simple exercice que Glenn Miller de­ chelle qui ve­ vait rendre à son professeur, le Doc­ nait de lancer teur Schillinger. Glenn, en compagnie entre autre de sa femme Helen, essaya sa parti­ l’orchestre de tion au piano. C’est elle qui lui sug­ T o m m y géra le titre qui fut adopté par le jeune Dorsey. La Le Glenn Miller Orchestra, 1941. couple. Moonlight serenade prit sa firme «Ches- forme défnitive avec la fameuse im­ terfield» proposa son partenariat au Elisabeth avec instruments et baga­ provisation du clarinettiste Willie Glenn Miller Orchestra. Très vite ges. Entre temps, le débarquement du Schwartz, dont je parlais plus haut, Glenn Miller et son orchestre ont at­ 6 juin 1944 en Normandie avait ras­ maintenant figée sur le papier, et teint aux Etats-Unis dans un premier semblé plusieurs milliers d’hommes qu’on a toujours plaisir à rejouer ou temps, et dans le monde entier par la en Angleterre et en France qui avaient à ré-entendre. At last fait également suite, une célébrité incontestable. La besoin d’être divertis pour contribuer partie des morceaux les plus repré­ fréquence de ses concerts en témoi­ à préserver le moral des troupes, et sentatifs du «son Miller». gne. Le Glenn Miller Orchestra se c’est ce que fit Miller avec ses orches­ Pendant que j’écris ces lignes avec la produisait jusqu’à trois fois par jour. tres adaptés selon les circonstances. Sérénade pour cordes en musique de Paul Whiteman en personne présenta L’orchestre connaît un fantastique fond, j’ai envie de citer la phrase de le fameux concert au Carnegie Hall succès qui d’ailleurs dépasse l’orga­ Tchaïkowsky à l’adresse de sa pro­ de New-York, le 6 octobre 1939. nisation militaire, et dès le mois d’oc­ tectrice Nadeshda Von Meck en Quoiqu’il en soit, l’orchestre était lit­ tobre 1944, il participe à de nombreu­ 1880: «J’ai composé la sérénade par téralement transporté par son triom­ ses émissions de radio. En novembre un besoin intérieur. Elle est pleine de phe. Les gains de l’orchestre étaient de la même année, l’orchestre, en plus sentiments et possède, je l’espère, une de 630 000 dollars pour la seule an­ de ses habituels concerts, enregistre incontestable valeur artistique». Ces née 1940 (environ 5 millions de dol­ 88 émissions en 18 jours. La retrans­ mots auraient pu être de Glenn Miller. lars en tenant compte de l’évolution mission de ces émissions parvenait L’orchestre alla de succès en succès, monétaire jusqu’à 1995). Mais la aussi jusqu’aux oreilles des soldats In the Mood devint un triomphe mon­ guerre faisait rage dans le Pacifique allemands présents sur les théâtres dial. La place me manquerait pour et en Europe, et l’armée américaine d’opérations. II arrivait quelquefois écrire les 950 titres qui furent écrits mobilisa aussi les jeunes musiciens que Glenn Miller s’adresse dans leur et arrangés jusqu’à fin 1944. La mu­ des divers orchestres de l’époque dont langue, à tous ces soldats allemands sique jouée par le Glenn Miller Or­ celui de Glenn Miller. Binoclard et dans un discours très humaniste qui chestra fait partie de l’époque dite vieux, à 38 ans et 1 mois, il demanda leur suscitait de longues réflexions sur «swing». Elle n’est qu’un maillon de son intégration dans l’armée qui ne la mission que leur imposait le Reich.

JCMF N°460 OCTOBRE 1995 «13 Le 14 mai 1994, le Mémorial de Caen ral Einsenhower et du «protecteur et Miller perdura avec Don Haynes, un invitait l’orchestre du grand Claude défenseur» de Glenn Miller, le Gé­ des imprésario du début de l’orches­ Bolling qui avait eu l’heureuse idée néral Arnold qui devait prévenir en tre, que l’on retrouva aux côtés de faire venir des Etats-Unis trois sur­ personne Helen Miller et leurs deux d’Helen Miller et surtout David vivants de l’orchestre militaire de enfants adoptifs -Steven Davis Miller Mackay le directeur de la Miller Cor­ Glenn Miller. Parmi eux Hank et sa petite sœur Jonnie Miller- de la poration qui devait superviser la vie Freeman, le premier saxophone alto disparition de Glenn. Le concert de l’orchestre pendant près de 40 an­ de l’orchestre, transfuge dans le d’adieu de l’orchestre militaire eut nées avec une toujours très forte par­ même rôle de l’orchestre du clarinet­ lieu le 6 juin 1945 au New-York’s ticipation des musiciens de l’aventure tiste Artie Shaw. Etaient aussi invi­ Paramount Theater où l’orchestre ci­ Miller pourtant très courte : 1er mars tés Freddy Guerra, l’autre saxopho­ vil de Miller avait déjà joué. Ce soir 1939 - 15 décembre 1944. niste alto de l’orchestre militaire, et là, les anciens de la formation civile Les détracteurs de Glenn Miller font enfin le tromboniste Nat Peck, qui avaient rejoint les rangs de l’orches­ toujours référence à sa musique mais n’avait que 19 ans lorsqu’il jouait tre militaire : Tex Beneke le saxopho­ pas à la qualité incontestable de ses dans la formation de Miller. Moment niste, Marion Hutton la chanteuse, musiciens et devraient lire ce qu’écri­ d’intense émotion quand les 3 musi­ plus les orchestres de Benny Good­ vait Miller à l’apogée de son orches­ ciens rejouèrent avec l’orchestre man, Count Basie, Louis Prima, tre : «je ne dirige pas une formidable Bolling les mêmes morceaux qu’ils Charlie Spivak, etc... En souvenir de formation de jazz* et je ne le veux ont interprétés 50 ans plus tôt. Ce sont Glenn Miller disparu 6 mois plus tôt pas. Une douzaine d’orchestres de ces mêmes musiciens qui en 1994, le concert devait rapporter la fantas­ noirs possèdent un meilleur sens du lors de la commémoration du débar­ tique somme de 4 millions 775 000 «beat» que nous. Mais des années quement, ont lancé sur la Manche une dollars. d’études sérieuses m’ont permis immense couronne de fleurs à l’en­ Miller était l’âme de son orchestre et d’écrire des arrangements usant droit précis où a sombré le petit avion le Glenn Miller Orchestra a repris son d’harmonies inhabituelles, riches, Norseman C 64 dans lequel avait pris activité civile telle que son chef avait sans doute inédites dans un orchestre place le commandant Miller le 15 prévu de le faire, comme s’il était tou­ de danse». décembre 1944, et qui fut abattu au jours parmi ses musiciens. L’orches­ Jean Adler dessus de la Manche alors qu’il ve­ tre poursuivit comme par le passé ses nait de quitter la base de Bedford en émissions de radio et ses concerts * Il faut préciser que la structure instrumen­ Angleterre pour atterrir à celle de avec les musiciens ayant appartenu tale de son orchestre était identique ou pres­ Villacoublay en France : Glenn Miller aux deux formations militaire et ci­ que aux «vrais» orchestres de jazz de l'épo­ devait rejoindre ses musiciens pour vile. Le flambeau de l’organisation que, ce qui peut prêter à confusion. le grand concert du 25 décembre 1944 à l’Olympia de Paris. Nous connaissons depuis 1986 les circonstances exactes de l’accident. x d'un orchestre A l’époque, les musiciens de l’orches­ tre avaient été soumis au secret par l’armée américaine et ils continuèrent leur mission jusqu’à la fin de la guerre selon le programme mis au point par le commandant Miller. Le point fort des concerts de l’orches­ tre eût lieu au stade de Nuremberg, le fameux stade où Hitler célébrait ses grandes messes. Le concert fut donné devant 40 000 soldats alliés. L’or­ chestre avait d’ores et déjà effectué d’extraordinaires performances mu­ sicales en très peu de temps : 800 prestations diverses, 500 émissions de radios, 300 concerts pour la danse et yySANS COULISSES ET SANS pour les hôpitaux, l’ensemble totali­ \\pistons», c’est ainsi que sant un public de plus de 600 000 l’European Saxophone Or­ personnes. chestra a célébré à sa ma­ Aucun autre orchestre n’a atteint ces K/ÆO PEÂÊS nière la musique de Glenn chiffres. Depuis le port du Havre, sur Miller, suite à un heureux le S.S. Santa-Rosa, ce fut le retour aux $AX Olf»®» hasard qui est à l’origine de Etats-Unis où l’orchestre devait bé­ la création de cet orchestre néficier d’un accueil fantastique après unique et original dans sa avoir reçu les décorations et félicita­ UEIIM conception. Au départ, deux tions du Président Truman, du Géné­ amis voulaient fonder un

14 ■ JCMFN°460 OCTOBRE 1995 orchestre uniquement composé de nous disposions de peu de temps sique de Glenn Miller était très sou­ saxophones ayant pour répertoire pour répéter. Mais tous les musi­ vent diffusée sur les ondes. Quant des œuvres de styles très diversifés ciens de l’orchestre étaient très mo­ aux plus jeunes, cette musique ne : classiques, jazz, variété, folklori­ tivés, et croyaient beaucoup en cet manqua pas de les séduire, car elle que, dansant... L’orchestre avait à orchestre pour le moins étonnant, est pourvue d’un sens très prononcé son répertoire un pot-pourri surtout après que nous ayons essayé de la mélodie et de l’harmonie, qui (medley) signé Armando Ghidoni, les premières orchestrations, qui fu­ la rend accessible à un très large pu­ constitué des thèmes les plus célè­ rent appréciées à l’unanimité des blic. Tous ont eu plaisir à retrouver bres du Glenn musiciens. les belles mélodies de l’époque, à Miller Orchestra. Notre plus grande travers le son innovateur et le swing Un autre musi­ surprise fut d’ap­ bondissant de ce nouvel orchestre, cien de la forma­ prendre que l’an­ de par sa conception et sa présenta­ tion grand ama­ nonce du premier tion originale. Chacun de nous a eu teur et connais­ concert de un jour ou l’autre le plaisir de fre­ seur de l’œuvre l’European Saxo­ donner tous ces beaux airs comme et de la vie du phone Orchestra, Moonlight serenade ou In the Mood tromboniste pos­ Concert «Glenn devenus depuis des tubes sédait 7 arrange­ Miller», suscitait indémodables. ments du réper­ un grand intérêt C’est aussi à la suite d’événements toire Miller dont auprès du public : inattendus qu’est né le fameux «son plusieurs origi­ toutes les places Miller» révolutionnaire pour l’épo­ naux et les pro­ étaient réservées que, basé sur des harmonies enri­ posa à l’orches­ quinze jours chies, peu usitées par les orchestres tre. Ces arrange­ avant la représen­ de danse jusqu’à la fin des années ments n’ étaient tation, et le spec­ 40. Cette sonorité nouvelle contri­ pas adaptés à la tacle eut lieu à bua au succès mondial du Glenn formation ini­ guichets fermés!. Miller Orchestra, et le propulsa dans tiale, mais cepen­ Quel encourage­ les plus prestigieuses salles du dant il ne restait qu’un pas à fran­ chir pour réorga­ tes musiciens de l'E.S.O. ... niser l’orchestre. Réaliser un véritable big-band al­ ment pour cet lait toutefois nous poser quelques orchestre qui problèmes de recrutement au niveau ne faisait que des instruments, trompettes, trom­ débuter. Et bones, rythmique... quel enthou­ C’est alors que nous est venue l’idée siasme de la de restructurer l’orchestre d’une part du pu­ manière originale, qui au départ sur­ blic! Dès les pris quelques musiciens de la for­ premiers mor­ mation : les trompettes et les trom­ ceaux du con­ bones seraient intégralement rem­ cert ce fut un placés par des saxophones et il ne triomphe pour nous restait qu’à recruter des musi­ tous les musi­ ciens pour la section rythmique et ciens et le pu­ deux ou trois saxophonistes supplé­ blic nous ac­ mentaires. Le résultat de nos démar­ cueillit très ches ne se fit pas attendre, et quel­ chaleureuse- • en action ! ques jours plus tard se constituait ment. Ce pre­ l’European Saxophone Orchestra, mier concert se déroulait à l’audito­ monde entier, sans parler des re­ «sans coulisses et sans pistons». No­ rium Dispan de Floran de l’Hay-les- cords de ventes de disques. Rappe­ tre orchestre adapta les arrange­ Roses, en région parisienne, le 9 oc­ lons que le premier disque d’or fut ments à sa nouvelle architecture, et tobre 1994, devant une salle com­ attribué au Glenn Miller Orchestra se procura auprès de nombreux édi­ ble et un public de 500 personnes : en 1941 pour la vente de plus d’un teurs français et étrangers, la plu­ les plus âgés étaient très émus de million de disques. Ce son extraor­ part des célèbres œuvres du Glenn réentendre cette musique qui leur dinaire et unique, reconnaissable Miller Orchestra qu’il dut arranger suscitait probablement un air de nos­ dès les premières mesures, est pour­ en un temps record, environ 40 ti­ talgie, et sans doute le souvenir de tant si simple à concevoir qu’on se tres, car déjà une proposition de ces temps difficiles, mais aussi de demanderait presque comment les concert pointait à l’horizon. la victoire des alliés à l’issue de la musiciens de cette génération ne La tâche s’annonçait périlleuse, car deuxième guerre mondiale. La mu­ l’ont pas imaginé plus tôt.

JCMF N°460 OCTOBRE 1995 «15 Il est basé sur l’utilisation d’une cla­ des plus célèbres compositions de à deux concerts par mois, sans rinette et d’une section de saxopho­ Glenn Miller, Moonlight Serenade, aucune autre démarche que le bou­ nes (deux alto et deux ténor). La mé­ et qui devint l’indicatif de l’orches­ che à oreille. La première année, lodie jouée par la clarinette est dou­ tre à chaque concert donné par la l’European Saxophone Orchestra blée à l’octave grave par le second suite. s’est vu donner 17 concerts, en ré­ saxophone ténor, et dans le même En 1994, le 50e anniversaire du dé­ gion parisienne, en Auvergne, en registre les parties harmoniques barquement en Normandie et de la Bourgogne, en Bretagne. A l’issue complémentaires sont jouées par les disparition tragique de Glenn Miller de cette année musicalement fertile, premier et second saxophones alto coïncidait avec notre projet com­ il engage maintenant des proposi­ avec le premier saxophone ténor. mun et était propice à la relecture tions de concerts auprès de nom­ L’European Saxophone Orchestra de cette musique qui symbolisait breux organisateurs de spectacles, tend à restituer le plus fidèlement cette période tragique. qui suscitent un réel intérêt pour cet possible cette sonorité, avec un or­ L’enregistrement en direct de notre orchestre nouveau et original dans chestre constitué uniquement de premier concert a fait l’objet d’un sa conception et sa couleur orches­ saxophones accompagnés d’une CD. Encouragés par notre succès, trale, et déjà plusieurs dates sont ar­ section rythmique (piano, guitare, les responsables de la salle de spec­ rêtées. basse, batterie). Le soprano rem­ tacle de l’Hay-les-Roses nous pro­ Depuis ses premiers concerts, place la clarinette en conservant le posent le jour même un autre con­ l’European Saxophone Orchestra a vibrato si caractéristique du son mis cert pour l’année prochaine. Après vu se former un fan club très assidu au point par Glenn Miller avec son ce premier concert, les dates se sont et c’est pour cette raison que nous orchestre. Ce son est né avec une succédées sans interruption, avec un avons mis sur pieds une association des adhésions: «Les amis de l’European Saxophone Orchestra», qui permet à chaque adhérent d’être en permanence informé des activi­ tés futures de l’orchestre, et éven­ tuellement de le suivre dans ses dé­ Les Musiciens placements. De plus, ces adhésions de l’European Saxophone Orchestra : nous aident dans le fonctionnement - Saxophones soprano et alto : Séverine Bouilhaud (Allier); Jean Paulin (Allier); de notre orchestre: achats de parti­ Etienne Sterckx (Paris) ; tions, de fournitures, de matériel, de - Saxophones soprano : Jean-Louis Delage (Paris); Cécile Fourny (Saône & costumes, de matériel de sonorisa­ Loire); tion... sans oublier qu'elles permet­ Marie-Sophie Klimza (Allier); Bruno Totaro (Allier) ; tent à nos adhérents de bénéfcier de - Saxophones ténor et alto : Loïc Soulat (Paris) ; places gratuites et de tarifs réduits pour l’ensemble de nos concerts. - Saxophones ténor : Laurent Garcia (Puy de Dôme); Fabrice Lucato (Allier); Olivier Peroche (Allier); Jean-Michel Roche (Allier) ; Vous ne manquerez pas d’entendre parler de l’European Saxophone Or­ - Saxophones baryton et alto : Davy Sladek (Puy de Dôme) ; chestra qui continuera à jouer la mu­ - Saxophones baryton : Gautier Bault (Paris); Jean-Christophe Dorchies (Yonne) sique de Glenn Miller, mais aussi celle des autres grands orchestres - Piano : Pierre Garat (Paris) ; américains de l’époque Swing (Benny Goodmann, Duke Elling­ - Guitare: Jean-Luc Bersou (Allier) ; ton, Stan Kenton, Tommy Dorsey, - Basse: Gérard Dalodière (Allier) ; Artie Shaw...). L’European Saxo­ phone Orchestra connaitra sans - Batterie: Fabrice Brandon (Allier) ; doute des évolutions dans son che­ - Administration: Carole Laporte (Puy de Dôme). minement - il envisage entre autre de préparer un répertoire vocal avec une chanteuse soliste - mais toujours Le 1er CD « Hommage à Glenn Miller » est disponible. avec la même motivation et le La sortie du 2^ compact-disque de l’European Saxophone Orchestra est prévue même enthousiasme de ses musi­ vers la mi-novembre 1995, par souscription. ciens, un de ses points forts. Quoi - Vous pouvez nous faire part de vos remarques, suggestions, propositions, rensei­ gnements... qu’il en soit, il conservera toujours - Si vous souhaitez soutenir l’action de l’European Saxophone Orchestra et deve­ son esprit d’innovation et d’ origi­ nir membre adhérent de l’association des «Amis de l’European Saxophone Or­ chestra», il vous suffit de nous écrire. Vous pourrez ainsi obtenir des places gra­ nalité, sans oublier qu’ il restera tou­ tuites ou à tarif réduit pour chacun de nos concerts. Venez «swinguer» avec nous! ! ! jours... «sans coulisses et sans pis­ L’European Saxophone Orchestra vous accueille dans son «fan club». tons»! European Saxophone Orchestra, B.P. 35, 03700 Bellerive-sur-AUier. TéL: 07 65 50 40 Les musiciens de V European Saxophone Orchestra

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JCMF N°460 octobre 1995 «17 □ Rentrée

La rentrée en Franche - Comté

En ce début d’année scolaire 95-96, Ceci doit passer par plusieurs réunions la Fédération de Franche-Comté démarre son d’information auprès des directeurs, et par la création de nouveaux centres 11e programme de formation. d’examens pour le 2e cycle. Examens fédéraux 3e cycle et con­ Par un éventail de stages s’adressant tant aux cours d’excellence : Le nombre élevé de candidats en 3e cycle reflète l’en­ jeunes musiciens qu’aux cadres de ses 150 gouement grandissant que suscite no­ tre cursus C.M.F.. Se pose alors le pro­ sociétés affiliées, la Fédération continue de blème de moyens financiers plus im­ portants que nécessitent la rémunéra­ conserver et développer une pratique instru­ tion déclarée des accompagnateurs piano et le défraiement des jurys. mentale amateur de qualité sur la région. L’organisation administratif : du dé­ placement des candidats frar c- comtois à Paris pour le concours d'excellence Une rentrée pleine de projets C.M.F. s’est avérée une bonne chose et sera reconduite en 1996. 11 est rap­ pelé que les frais inhérents au passage Stages de direction d’orchestre et l’image. Le travail avec un metteur en du concours d’excellence sont pris en préparation au D.A.D.S.M. : La se­ scène mettra en avant un travail sur l’es­ charge un tiers par la Fédération régio­ conde année du cycle de trois ans mis pace scénique. Ces trois stages d’une nale, un tiers par le secteur dont le can­ en place sur la région encadré par Phi­ journée aboutiront à un spectacle le 21 didat est originaire, un tiers par le can­ lippe Dulat va se poursuivre sur 1995 octobre au Petit Kursaal à Besançon et didat ou sa société d’origine. par un stage de 5 jours en décembre. rentrera dans le cadre des célébrations Cette session se tiendra au Conserva­ du centenaire du cinéma. toire de Lons le Saunier (Jura) du 13 Cassettes d’accompagnement des au 17 décembre. Les 15 chefs stagiai­ morceaux d’examen : Succès de Stage régional res poursuivront le travail démarré en l’opération 1995 avec près de 1700 d’orchestre junior 1994. A l’issue de ce stage, une éva­ cassettes diffusées sur toute la France, luation générale sera effectuée afin de et des appréciations positives sur la glo­ 29 août - 3 septembre 1995 répertorier au mieux les besoins pour balité de la part des utilisateurs. Ce prin­ adapter les stages 1996. Ce cycle donne cipe est reconduit en 1996. Toutefois, satisfaction auprès des stagiaires ins­ certaines modifications interviendront: Après une année d’absence, et au vu crits et des sociétés qui accueillent ces une notice explicative sera jointe à cha­ de l’augmentation importante des ef­ sessions. que cassette, avec si nécessaire les ajus­ fectifs des stages départementaux d’or­ Stage d’improvisation musicale : tements de tempo. chestre, la Fédération régionale a dé­ Afin de promouvoir de nouvelles pra­ Optimisation des examens fédé­ cidé de relancer en 1995 le principe tiques musicales auprès des jeunes mu­ raux, 1er et 2e cycles : Après des pro­ d’un stage d’orchestre junior sur la base siciens fédérés, trois stages basés sur grès significatifs en matière de diffu­ d’un recrutement régional. l’improvisation ont été mis en place les sion et de promotion des examens fé­ Une création, Raga, pièce centrale 8, 15 et 21 octobre. Ces stages seront déraux auprès de nos sociétés fédérées du stage : Ce stage s’est déroulé au encadrés par le «Trio de Poche» (trio ces dernières années, l’engouement Château de Clairvans dans le Jura et a d’anches), en relation avec Claude qu’ils suscitent maintenant met notre été l’occasion pour les jeunes musiciens Mautret, metteur en scène. L’étude de Fédération devant une sérieuse aug­ inscrits de créer Raga, œuvre spéciale­ l’écriture des musiques de film, et mentation (plus de 2500 candidats), ce ment écrite pour la Fédération des So­ l’analyse musicale de différents thèmes qui est tout de même bon signe. Il va ciétés Musicales de Franche-Comté. cinématographiques permettra d’avoir donc falloir renforcer encore l’aspect Raga, composée par le compositeur une approche de l’improvisation sur la logistique et administratif dans l’orga­ et chef d’orchestre Ph. Dulat, est une mélodie et le rythme par rapport à nisation des sessions d’examens 1996. pièce basée sur la mise en valeur des

18 ■ JCMF N°460 octobre 1995 instruments rares de l’orchestre d’har­ Fabbro qui ont fourni un travail énorme 1995 à 17h30 à l’Opéra Théâtre de monie : bugle, cor, tuba, trombone, sur la copie et la correction des parti­ Besançon, donnant le départ de l’opé­ hautbois, basson. Une partie soliste tions de Raga. ration «Festival en Harmonies» devant était réservée dans l’œuvre pour cha­ Recrutement régional, une prise de un public ravi. cun de ces instruments. Raga a été par­ conscience nécessaire: Les sociétés Sur une initiative de la Ville de Be­ ticulièrement appréciée par les stagiai­ franc-comtoises qui ont pourvu l’effec­ sançon, en collaboration avec la Fédé­ res lors de son montage, et par le pu­ tif de l’orchestre sont les suivantes : ration de Franche-Comté, «Festival en blic lors du concert de fin de stage. Secteur du Doubs : Harmonie Munici­ Harmonies» a proposé au public Travail novateur sur l’orchestre : pale de Besançon (11), Harmonie des bisontin de découvrir les différents as­ Ph. Dulat, assisté de Jacques Bercot Chaprais (11), Maîche (7), Baume les pects des orchestres à vents pendant la (responsable artistique régional), était Dames (2), Clerval (1), Frasne (5), Har­ période du Festival International de également le directeur artistique de ce monie Municipale de Morteau (3), Pin- Musique de Besançon. En plus du con­ stage. Il fit découvrir aux jeunes musi­ Emagny (5), CNR Besançon (3) ; Sec­ cert de l’Orchestre Régional d’Harmo­ ciens de nouvelles méthodes de travail, teur du Jura : Saint-Amour (1), ENM nie Junior, deux autres concerts on été mises en œuvre avec une exigence pro­ Lons le Saunier (2) ; Belfort/Monthé- donnés à Besançon : le 8 septembre à fessionnelle au service de l’interpréta­ liard : Valdoie (1), Valentigney (1). 18h30 au Kiosque Granvelle avec l’En­ tion et du son de l’orchestre. Par un Ces statistiques mettent en avant un semble Musical «La Démocrate» de rythme de travail soutenu et avec beau­ déséquilibre certain, au regard des 150 Charquemont, et le 10 septembre à coup de pédagogie, Ph. Dulat a fait sociétés affiliées à la Fédération franc- 20h30 au Grand Kursaal avec les So­ prendre conscience à chacun de l’im­ comtoise. Il est navrant qu’un certain ciétés Musicales Bisontines Associées. portance de la respiration, de l’écoute nombre de directeurs de sociétés n’in­ Jacques Bercot, et de l’essence musicale de chaque forment pas leurs jeunes musiciens de Responsable Artistique Régional morceau travaillé au répertoire ; une l’existence de stages de ce type, et ne méthode de travail que les stagiaires les encouragent pas à y participer, sur­ n’oublieront pas et qui les fera sûre- tout lorsqu’il s’agit d’un stage de la mcir iViire d’énormes progrès dans qualité de celui-ci ; plus grave encore, leurs vie ce musiciens amateurs ou pro­ certains directeurs vont jusqu’à décon­ Doubs fessionnels. seiller ces stages à leurs jeunes ... Quel­ 2e Rencontre inter-régionale Ofcf:*. otages en un : La particularité les sont les raisons qui motivent de tel­ de ce stage a été la constitution d’un les attitudes ? la peur de voir leurs jeu­ d’orchestres junior collectif de direction composé des sta­ nes remettre en cause leur rôle de di­ giaires franc-comtois en direction d’or­ recteur au retour du stage une fois chestre qui travaillent depuis deux ans d’autres approches musicales et humai­ Fort de la réussite de son initiative avec Ph. Dulat. Ces chefs stagiaires, au nes vécues ? d’organiser une rencontre régionale nombre de 9, ont eu à assurer, sous la Un chef d’orchestre qui n’ose pas se d’orchestres junior à Valentigny, l’har­ direction et les conseils de Ph. Dulat, remettre perpétuellement en question monie de cette ville épaulée par la Fé­ les répétitions par pupitres, par section ne peut que mettre en danger l’avenir dération des sociétés musicales de et en tutti. A l’issue du stage, deux d’en- de son orchestre. Une prise de cons­ Franche-Comté a renouvelé l’opération tre-eux ont dirigé une partie du con­ cience de la part des directeurs de so­ les 20 et 21 mai 1995 mais aussi son cert final. L’encadrement extra-musi­ ciétés, dont les rangs recèlent des jeu­ extension inter-régionale au grand est cal et la surveillance a été assuré par nes du niveau requis, est plus que né­ de la France (Alsace, Bourgogne, Mme Sylviane Cuenot et M. Xavier cessaire. Champagne-Ardenne, Lorraine, Fran­ Scheid, tous deux titulaires du Toutefois, le redémarrage de l’Or­ che-Comté). Les objectifs de la mani­ B.A.F.A. chestre Régional d’Harmonie Junior festation étaient du registre nécessaire Un effectif régional élargi : Pour reste un succès pédagogique et musi­ et fondamental de l’échange et de la l’encadrement et les parties solistes de cal, tous ses participants étant prêts à formation incluant par-là même, tant le cor et de trombone sur la création, Ph. recommencer avec enthousiasme l’an­ travail de recherche et d’approfondis­ Dulat a fait appel à deux éminents so­ née prochaine avec la même équipe. sement de nouveaux répertoires, la re­ listes, M. Guy Mouy au cor, et M. Répertoire et concert de fin de mise en cause, la prise de conscience Fausto Galli au trombone. Raga néces­ stage de qualité : l’Orchestre Régio­ du travail individuel à fournir mais sitait une harpe, et Mlle Delphine nal d’Harmonie Junior a donné un uni­ aussi des temps de synthèse à observer Vedovati est également venue renfor­ que concert au cours duquel Raga fut régulièrement avec les répétitions en cer l’orchestre. Les chefs stagiaires ont créée, avec d’autres pièces contempo­ groupes. aussi intégré les pupitres de l’orches­ raines pour orchestre d’harmonie, à Au cours de cette importante mani­ tre afin de soutenir et mettre en avant savoir Chorale et Capriccio de C. festation qui regroupait 400 musiciens, les stagiaires musiciens. Les sociétés Giovannini, El Golpe Fatal de D. de riches contacts ont été noués, musicales de Franche-Comté n’ayant Brossé, Elsa's Procession to the d’autres rencontres organisées, bref pas pourvu tous les pupitres, 4 jeunes Cathédral de R. Wagner (arrgt de F. toute une vie fédérative dynamisée. musiciens venus de Savoie et 2 de Côte Ericksonn), Der Dàmon de P. Huber, Comme à l’accoutumée, l’harmonie de d’Or sont venus participer à ce stage. Danse des Sorcières de J. Williams Valentigney sous la baguette de son Un grand merci également à Patrick (arrgt de P. Lavender). Ce concert gra­ directeur, M. Philippe Thomas, s’est Doudin, Elisabeth Dulat et Virginie tuit a eu lieu dimanche 3 septembre investie au maximum, soutenue sans

JCMF N°460 octobre 1995 ■ 19 Sont reconduites depuis plusieurs an­ nées le perfectionnement instrumen­ tal et le stage d’orchestre junior qui devrait connaître un succès grandissant (75 participants en 1995). Dynamiser notre secteur doit être la volonté de chacun de participer, faire participer à nos actions, c’est assurer à nous-même, à nos élèves, à nos socié­ tés, de bonnes connaissances pour un bon résultat qui sera reconnu de nos partenaires divers. Le délégué du secteur Philippe Thomas

Jura Un constat

Classe d'orchestre de Valentigney, 20 mai 1995 L’avenir 1994 -1995 a vu s’installer faille, nous le savons, par la Fédéra­ Cette rencontre inter-régionale fut en dans notre département un fonctionne­ tion de Franche-Comté mais aussi par fait une réussite et cela grâce au travail ment «normal» de notre fédération. la ville qui n’a jamais douté combien des bénévoles et des musiciens qui dès la fraternité qui émane de ces sociétés à présent, travaillent pour la prochaine Orchamps, Poligny, S1 Laurom ; avec 1 musicales contribue à la richesse évé­ rencontre des 11 et 12 mai 1996. sous-centre à S‘ Lupicin). nementielle de la Cité et à la convivia­ Soit plus de 800 élèves ayant bénéfi­ lité populaire qui nous enrichit mutuel­ cié de l’organisation pour les épreuves lement tous et toutes. Cette année, un Secteur instruments et solfège. Ces examens objectif supplémentaire a été atteint ont requis près de 70 membres du jury. avec la participation des orchestres ju­ Belfort/Montbéliard - Stage de percussions d’une se­ nior des régions voisines allant dans le maine, fin août début septembre avec sens des échanges culturels avec le une quarantaine de stagiaires. Ce stage grand est. De plus, un concert avec l’or­ Pour répondre à la demande des so­ à été dirigé par Laurent Vieuble, pro­ chestre invité d’honneur de Senden ciétés musicales qui souhaitent la mise fesseur à l’E.N.M. de Villeurbane (69), (Allemagne) a ouvert une dimension en place d’actions spécifiques à leurs Didier Latrasse et Tony Carvalho, pro­ européenne à cette grande manifesta­ besoins, le bureau du secteur à définir fesseurs dans le Jura et le Doubs. tion. Au cours de ce week-end musi­ au cours de la réunion du 10 juillet le - Stage.de clarinettes d’une semaine, cal, plus d’un millier de spectateurs ont programme pour la saison à venir. Cha­ fin août début septembre, avec seule­ applaudi les jeunes musiciens qui se que président et directeur d’association ment 11 stagiaires malheureusement. sont produits au complexe des Tâles. a reçu le courrier relatif à toutes les Ce stage à été dirigé par Philippe Hum­ Ce spectacle de très grande qualité actions proposées qui sont nombreuses bert, directeur de l’E.N.M. de Neufchâ- aura sans aucun doute provoqué quel­ cette année et cela grâce à une forte teau (88) et Daniel Rollet, professeur ques vocations parmi les jeunes spec­ subvention qui a été attribuée par le au C.N.R. de Besançon et à l’école dé­ tateurs qui ont écouté avec beaucoup Conseil Général du Doubs. partementale de Haute-Saône. d’attention les concerts donnés par les Si quelques associations du secteur - Les prévisions d’ici fin 1995 : neuf orchestres qui ont participé à ces bénéficient actuellement d’une bonne Stage d’initiation à la direction d’Or- journées. structure, d’un bon encadrement, le chestre d’Harmonie avec Philippe Allemagne : Senden (Nord Bavière), parfait existe-t-il ? Le secteur a pour Dulat direction Hermann Taubenheim ; Al­ vocation d’aider, dans la mesure de ses La nouvelle politique musicale du sace : Morschwiller-le-bas, direction possibilités mais aussi des demandes, Conseil générale du Jura en la présence Roger Lentz ; Bourgogne : Auxerre, di­ les sociétés qui le souhaitent. C’est de M. Philippe Bachmann, à permis rection Yves Simard ; Champagne-Ar­ pourquoi quatre actions qui ne bénéfi­ l’ensemble des activités pour 94-95. dennes : Aube, direction Gilles cient pas d’une reconduction sont ins­ Grâce à une large concertation entre la Millière; Jura : Arbois, direction Joël crites au programme : Fédération des Sociétés Musicales, Mottet ; Doubs : Audincourt, direction Comment débuter un élève à l’ins­ l’association pour la promotion des Or­ Danielle Hurt ; Territoire de Belfort : trument ; Formation pour direction chestres d’Harmonie du Jura et le Con­ Valdoie, direction Dominique d’orchestre (niveau secteur) ; Forma­ seil générale du Jura, un programme Chamiguet ; Doubs : Valentigney, di­ tion pour professeurs d’éducation mu­ cohérent d’activités en direction dans rection Philippe Thomas ; Lorraine : sicale ; Masterclass sur le tuba (avec la la pratique instrumentale amateur Luneville, direction Jacques Boyer participation du quatuor Tubasick). pourra être mis en place fin 96.

20 ■ JCMF N°460 octobre 1995 I I Vocal Zoom sur le mouvement «Chorales»

Deux départements à l’hon­ les locaux de l’Ecole de mu­ neur en Poitou-Charentes sique dirigée par Jean-Marie 5e Rencontre de chant choral en Dazas. Un Charente-Maritime week-end chargé pour les Ravir et combler un public de mélo­ choristes puis­ manes de plus en plus nombreux, c’est que deux ate­ le défi que se sont lancés Jacky Ligné, liers : Swing président des «Enfants d’Apollon», autour d’Henri Claude Révolte, président de l’Union Salvador et des départementale des sociétés de musi­ N e g r o que et Odette Peronnaud, présidente de spirituals, 3 l’interclub de Pons lors de la dernière voix mixtes réunion de préparation de la 5e Rencon­ dans un pano­ tre ùr Chant, choral des 13 et 14 mai. rama d’œuvres e de deux jours, la nef de gique certaine. Nous avons changé la classiques, populaires et contemporai­ l’église St Martin est devenue le tem­ forme, avec l’aide de l’A.R.D.I.A.M.C. nes et rencontres chorales étaient ins­ ple d • oeiie manifestation culturelle où Sur le plan départemental une commis­ crits au programme. Ces ateliers diri­ plus de 200 choristes de la région se sion, menée par Gilbert Engel et Ludo gés de main de maître par Manuel sont relayés pour le plus grand plaisir La Sade, a fait état de la situation en Coley et Daniel Pacault, formateurs de l’auditoire. Ainsi, dès le samedi, Charente-Maritime. Des stages de A.R.D.I.A.M.C. ont précédé le grand l’Interclub de Pons, le Groupe vocal du chefs de chœurs ont eu lieu à St-Jean rassemblement dans la salle des fêtes club des Cheminots retraités de Sain­ d’Angely, des centres de formation ont de Lencloître le dimanche matin pour tes, la Clé des Chants d’Angoulin sur été mis en place, l’Ensemble Vocal de des chants populaires à quatre voix Mer, les Baladins de l’Antenne de la Haute-Saintonge a été créé. La mixtes dirigés par Odile Branciard, Prignac, le Groupe chantant de pérénité de tout ceci peut être assurée conseiller pédagogique en musique à Mirambeau, les Enfants d’Apollon, grâce aux compétences du centre po­ Jeunesse & Sports et un double chœur l’Ensemble Chantons de Thénac ont lyphonique Poitou-Charentes; merci à de musique baroque dirigé par Alain offert leurs chants à un public ravi. Le MM. Gaël Rias, Pierre-Marie Dizier et Perpétué, professeur de chant choral. soir, un repas regroupait près de 120 à toute l’équipe de l’A.R.D.I.A.M.C. C’est en l’église de Lencloître que les convives à la salle des fêtes avec la par­ Nous souhaitons que le conseil Gé­ choristes se réunirent dimanche en fin ticipation musicale de l’Accordéon néral continue à nous apporter l’aide d’après-midi pour clôturer ces Rencon­ Club de l’Amoult. Le dimanche ma­ nécessaire à la formation de la voix. tres chorales et offrir au public venu tin, plusieurs ateliers de «Découverte Nous avons encore beaucoup à faire nombreux un concert d’une qualité ex­ du répertoire» furent proposés en com­ dans ce domaine, la tâche est longue ceptionnelle. N’oublions pas la pré­ pagnie de formateurs du Centre de for­ mais la volonté certaine.» sence et l’excellente prestation de l’en­ mation à l’Art polyphonique. Audito­ Le président, Claude Révolte semble vocal dirigé par Manuel Coley rium et gymnase ont servi de salles de venu renforcer cette inoubliable ren­ cours et l’on pouvait y entendre des Rencontres chorales contre en tous points réussie. chansons de la Renaissance, des négro à Lencloître dans la Vienne spirituals, de la musique vocale pour voix de femmes et des chœurs à 3 voix Cette rencontre organisée par mixtes sous la conduite de professeurs l’U.D.S.M. de la Vienne en collabora­ Échange fructueux entre réputés, Alain Perpétué, Daniel tion avec l’Association pour le Déve­ Pacault, Nathalie Bouré et Manuel loppement et l’Animation de l’Ecole de l’Alsace et la Savoie Coley. musique, l’A.R.D.I.A.M.C., le Centre de formation à l’Art polyphonique et Le mot du président l’Association musique & danse en Au cours de l’année scolaire 1994- Vienne rassemblait les 18 et 19 mars 95, deux directeurs de chorales de col­ «Les Rencontres chorales de cette an­ derniers près de 110 choristes venus de lèges ont décidé de faire découvrir leurs née ont revêtu une évolution pédago­ tout le département et accueillis dans régions respectives à leurs choristes.

JCMF N°460 OCTOBRE 1995 ■ 21 □ Initiative

Lorsqu'en septembre 1994, Robert Combaz, professeur de musique au Collège «La Forêt» de St-Genix-sur- STAGE NATIONAL INTERCONFÉDÉRAL Guiers en Savoie, a téléphoné à son ho­ mologue Richard Siegrist du Collège d’œuvres nouvelles pour Batterie-Fanfare de Bouxwiller en Alsace, ce dernier n’a (Commandes d’État) pas hésité longtemps pour accepter Guebviller, 28 août - 3 septembre 1995 l’idée d’un échange entre les deux cho­ rales. En dépit des impératifs d’emploi ette grande première en faveur diffusion du CDMC 68. du temps, des conseils de classe ou des des Batteries-Fanfares menée Les créations prévues officiellement vacances scolaires programmées diffé­ Cpar la Fédération de l’UFF et le Conlors­ de la journée de clôture du 12e Fes­ remment dans les deux académies, les seil départemental pour la musique et tival Jazz à Mulhouse, salle de la Fila­ dates des voyages furent rapidement la culture de Haute-Alsace a rassem­ ture, avaient étaient présentées la veille trouvées. blé des musiciens de toute la France. dans la nef des Dominicains, devant Les jeunes Alsaciens, qui furent les En effet les 60 stagiaires (niveau supé­ près de 800 personnes et personnali­ premiers à se déplacer, ont pu décou­ rieur et plus) étaient issus des quatre tés, qui attendaient avec curiosité ces vrir, du 1er au 5 Avril, cette belle ré­ confédérations nationales à savoir la nouveaux morceaux. Placé sous la ba­ gion aux merveilleux sommets et pay­ C.M.F., la FSCF, la CFBF et l’UFF. guette de Claude Brendel, jeune chef sages qu'est la Savoie : visite de Cham­ La C.M.F. était représentée par 22 d’orchestre et directeur de l’Ecole de béry, du Mont-Revard, promenade sur musiciens issus des fédérations Lor­ musique et de danse de la Vallée de le lac du Bourget avec départ à Aix- raine, Picardie, Nord-Pas-de-Calais, Ile Munster, le concert démarra par la les-Bains. Mais le moment le plus at­ de France, Franche Comté, Languedoc musique ancienne avec Quatre fanfa­ tendu était certes le jour du concert Roussillon, Bretagne et Alsace. res de procession du Monastère d ’Ein- commun entre les deux chorales : ré­ Ce stage avait pour objectif princi­ siedeln, Sonata Sancti Polyccrpi, Trois pétitions l’après-midi du 4 avril et pal, l’interprétation dans trois styles de Fanfares, arrangée par Edward Tarr. grand concert à la salle polyvatente de musique : ancienne, d’aujourd’hui et Suivaient les créations de Pablo Cueco, St-Genix le même soir, ce fût une réus­ Jazz. Plusieurs ateliers complémentai­ Silencio en la coche comportams deux site, aussi bien sur le plan musical que res comme l’approche de la danse et mouvements : El muscolo dueme, cl la celui des relations humaines. Le sym­ des instruments naturels pour la musi­ ambicion descansa. La première partie pathique accueil des Savoyards ne pou­ que ancienne, ou l’approche du phrasé se termina avec Spleen de Philippe vait que contribuer positivement à la au travers du chant, de l’expression Renaud. La deuxième partie était con­ bonne ambiance et à la joie de tous ces corporelle et de l’improvisation ont sacrée au jazz. Michel Godard et Sylvie jeunes élèves. On s’en rendit bien contibué à une meilleur compréhension Courvoisier, piano (Hollande), Tony compte le matin du départ, lorsque cette des genres. Overwater, contrebasse (Suisse), Mark joie fit place à la tristesse de devoir déjà Cinq œuvres, commandes d’état, Nauseef, batterie, (U.S.A) ont inter­ se quitter. étaient au programme et trois des cinq prété deux pièces en quartet seul. Ce­ Du 13 au 17 mai, les collégiens de compositeurs avaient été missionnés lui-ci s’intégra dans la création St-Genix partirent vers l’Alsace pour pour participer au stage : Edward Tarr, Bradamante aux aguets, où Michel visiter à leur tour la ville de Strasbourg USA, musique ancienne ; Pablo Cueco, Godard eut la lourde tâche de réunir et sa cathédrale,avec au programme, France, Musique d’aujourd’hui ; Mi­ des musiciens professionnels de jazz et une promenade en bateau mouche. chel Godard, France, Jazz. Les ateliers un orchestre de batterie-fanfare. Comme en Savoie, ils se réunirent à par pupitre et les répétitions d’ensem­ A l’issue de la soirée, le public quel­ nouveau pour les répétitions et le grand ble étaient encadrés par un chef d’or­ que peu interloqué, a été étonné par le concert donné le soir du 16 mai à la chestre et quatorze musiciens profes­ contenu musical du concert, inhabituel salle du Centre culturel Marie Hart de sionnels, pédagogues spécialisés dans et surprenant. Les musiciens de batte­ Bouxwiller. Comme à St-Genix, le pu­ les instruments de Batterie-fanfare et rie-fanfare ne pouvaient imaginer eux blic fut nombreux et chaleureux. Aussi ayant une expérience dans les trois sty­ même que les instruments naturels bien les élèves de St-Genix que ceux les de musique. La direction pédago­ puissent offrir tant de possibilités, sur de Bouxwiller auraient volontiers sou­ gique était assurée par Astride Jund , le plan du timbre, de la sonorité et de haité pouvoir prolonger cette période responsable du secteur formation et la technique. qui restera sans doute longtemps dans leurs mémoires. Mais, comme toute bonne chose a une fin, le départ et les Michel Godard au au revoir firent couler des larmes à plus tuba et son quartet d’un élève, le lendemain matin. de Jazz Cet échange, enrichissant à tout point accompagnant les de vue, ne s’est pas arrêté là, car plu­ stagiaires dans la sieurs familles, aussi bien savoyardes qu’alsaciennes, ont passé, cette année, création leurs vacances d’été dans la région où Bradamante aux fut aceueilli leur enfant. aguets, dans la nef LO ’ des Dominicains a

22 ■ JCMF N°460 octobre 1995 Étape vers une coordination nationale

A l’initiative du Conseil départemen­ tal pour la Musique et la Culture de Haute-Alsace, et dans le cadre du stage national de batterie-fanfare, les quatre fédérations de musique ont débattu de leurs problèmes. Les présidents de la Confédération Musicale de France (Maurice Adam), de la Confédération Française des Batteries-Fanfares (Paul Florentin), de l’Union des Fanfares de Réunion au sommet des décideurs nationaux et régionaux France (Désiré Dondeyne) et de la Fé­ dération sportive et culturelle de France Interview de Michel Bing, secrétaire général de ru.F.F. (Clément Schertzinger) se sont retrou­ Comment avez-vous eu l’idée d’un tous devaient connaître parfaitement vés au Centre polymusical de Gue- stage interconfédéral ? le milieu et impérativement avoir bwiller. Cette réunion au sommet était L ’idée émane à l ’origine du minis­ l’expérience d’un instrument de bat­ présidée par Jean-Jacques Weber, pré­ tère. Lors d’une entrevue à la Direc­ terie fanfare. sident du Conseil général du Haut- tion de la musique et de la Danse, il Et le choix des compositeurs ... et Rhin, entouré de Dan Lustgarten, ins­ y a deux ans, Camille Roy, ancien les œuvres ? pecteur principal du Ministère de la inspecteur général, suggéra à L'idée conductrice était de sollici­ Culture, des conseillers et inspecteurs Astride Jund et à moi-même de ré­ ter des compositeurs extérieurs aux nationaux et régionaux, ainsi que les fléchir au renouvellement du réper­ batterie-fanfare, qui habituellment Conseillers ..cliniques permanents. toire de batterie-fanfare. Très vite écrivent pour orchestres symphoni­ Objectif premier : montrer et expli­ trois axes se dégagèrent : les musi­ ques, ensemble de musique de cham­ que! le stage national cautionné par les ques ancienne, contemporaine et le bre ou groupe de jazz, afin de dé­ quatre fédérations. Le représentant de jazz. Il panit évident que l ’action ne cloisonner et élargir le répertoire. Ils l’Etat, M. Dan Lustgarten a développé pouvait aboutir qu ’à travers un stage ont été choisis selon divers critères : la politique nationale en faveur de la de moyenne durée qui rassemblerait connaissance des répertoires, expé­ pratique amateur. On a aussi débattu des musiciens d’un très bon niveau, riences avec des amateurs, souci des relations avec l’enseignement spé­ encadrés par une équipe pédagogi­ pédagogique et notoriété. Un cahier cialisé (écoles nationales de musique), que de pointe. Comme le projet con­ des charges très précis leur a été du répertoire et de l’avenir des batte­ cernait l ’ensemble du milieu des bat­ fourni. Plusieurs rencontres à Paris ries-fanfares. L’accent a été mis sur la teries-fanfares, il semblait important permirent de leur apporter un maxi­ coordination et les participants se sont d’ouvrir le stage à toutes les confé­ mum d’informations pour qu’ils séparés avec des projets communs pour dérations nationales ce qui a de­ puissent répondre au mieux à notre le futur et dans leurs agendas la date mandé une organisation assez com­ attente, tout en leur laissant une to­ de la prochaine réunion commune pliquée. Pour ne citer que quelques tale liberté quant à leurs composi­ Jean Luc Heitz, journaliste points délicats : préparation des dos­ tions. siers de commandes d'état, recher­ Votre bilan ? che de subventions, élaboration du Il me parait positif dans l ’ensem­ concept pédagogique, organisation ble, car l ’objectif principal a été at­ ■Cette action a pu être réalisée d’une logistique administrative .... teint : mener l ’action jusqu ’au bout grâce au soutien financier de : En veillant à garder une grande co­ en maîtrisant les cinq œuvres com­ La direction de la Musique et de hérence pour tous ces éléments qui mandée, ce qui a pu se réaliser grâce la Danse du Ministère des Af­ le l’espère firent la force et la ri­ à la compétence des enseignants et faires culturelles, la Direction chesse de ce projet. Le ministère par le bon niveau des stagiaires. Mais, régionale des Affaires culturel­ le biais de son nouvel inspecteur à le plus important, à mon sens, c ’est les d’Alsace, la Région Alsace, la direction de la musique et de la l ’ouverture vers les quatre partenai­ le Conseil général du Haut- Danse, Dan Lustgarten, a largement res nationaux et la volonté pleine­ Rhin, l’ADIAM 67, le Conseil contribué à la réalisation de cette ment exprimée par tous, de recon­ départemental pour la Musique opération. duire d’autres actions communes. En et la Culture de Haute-Alsace, Comment avez-vous constitué outre, ils souhaitent à l ’unanimité la la Fédération d’Alsace de l’équipe pédagogique ? création d’une coordination inter­ l’UFF, la Sacem, l’Agence cul­ Vu la qualité des œuvres, il a été confédérale qui fonctionnerait régu­ turelle technique d’Alsace, la fait appel à des enseignants de très lièrement, ce qui était impensable il ville de Guebwiller et le Festi­ haut niveau, spécialisés soit dans la y a encore quelques temps. val Jazz à Mulhouse. musique ancienne, soit dans la mu­ Christiane Pertois, sique contemporaine ou le jazz. Mais Responsable culturel de la F.S.C.F.

JCMF N°460 octobre 1995 ■ 23 et, depuis 1992, il avait bien voulu pré­ Hommage | sider aux destinées de l’Association «Musiciens et Armées», prônant dans i cette fonction, comme tout au long de sa vie, union et amitié entre les musi­ ciens. Cette cinnée, l'été s'est trouvé endeuillé La brillante carrière de Jacques par la di sparition de trois personnalités Devogel à la tête de la Musique de l’Air, comme les succès rencontrés qui ont, à titre divers, apporté beaucoup dans toutes ses activités annexes, àlaC.M .F. : Jacques Devogel, Guy Meis- n’auraient pu se concevoir sans les con­ sonier e t Yvan Souptès. seils éclairés, sans les soins attentifs Nous 1 eur rendons, ici, hommage. dont n’a cessé de l’entourer Madame Devogel. Toujours présente dans les bons comme dans les moments diffici­ les de l’existence, son épouse a été son A Jacques Devogel tre, la plus jouée de ces pièces, Varia­ soutien indéfectible, faisant preuve de­ tions, étant le modèle du genre. puis le début de sa maladie d’un cou­ Né à Flers-les-Lille, le janvier 1926, Pour la batterie-fanfare, enfant chéri rage et d’un dévouement admirable. Jacques Devogel étudie le piano et la de Jacques Devogel, il crée un réper­ Nous ne pouvons que nous incliner clarinette au Conservatoire de Roubaix. toire moderne dont les thèmes et les devant son immense douleur, nous l’as­ Attiré par T orchestre d’harmonie, il rythmes s’apparentent le plus souvent surons de notre profonde et respec­ s’engage en 1945 dans la Musique de à la musique de danse par sa mélodie tueuse sympathie et lui souhaitons de la 2è Région Aérienne. Il poursuit alors émouvante, par ses harmonies simples, trouver la force et la courage nécessaire ses études musicales à Paris au près des par son rythme caractéristique, le pour surmonter cette teirïbie epreuve. maîtres Perier pour la clarinette, Jean succès du Boléro militaire a largement Musicien au talent immerge, homme et Noël Gallon pour l’écriture musicale. dépassé nos fron­ de cour, d’une très A 24 ans il est nommé, après con­ tières. grande modestie, cours, sous-chef de la Musique de la Chevalier de d’un caractère en­ Garnison d’Alger, puis en 1956, chef Légion d’Hon- joué, plein d’hu­ adjoint de la Musique de l’Air dont il neur, Chevalier de mour, ne se pre­ devient le chef en 1970. l’Ordre national nant jamais au sé- Dès son accession à la tête de cette du Mérite, Officier rieux, Jacques grande formation Jacques Devogel, par desPalmes Acadé­ Devogel a su s’at­ d’éminentes qualités musicales, par un miques, Officier tirer le respect, sens développé des relations humaines, des Arts et Lettres, l’estime et l’amitié par un renouveau du répertoire, donne titulaire de la mé­ de la part de tous un nouvel élan à ce prestigieux orches­ daille d’argent de ceux qui ont eu la tre, attirant un auditoire toujours pplus la Jeunesse et chance de le cô­ nombreux dans les concerts donnés en Sports, le Lieute­ toyer. région parisienne et en province. nant-Colonel Jac­ Jacques Ambassadrice de l’Aimée de l’Air, ques Devogel a Devogel, notre sa musique l’a été tout particulièrement quitté le service ami, mon ami, la en remportant de grands succès hors de actif en 1981 après grande tristesse France (Yougoslavie, Russie, Allema­ plus de 35 ans de qui nous étreint gne, Belgique, Sénégal, Suisse). service dont 24 de aujourd’hui doit Le talent artistique de Jacques présence à la Mu­ Jacques Devogel, 1926-1995. être atténuée par la Devogel, le métier acquis à la direc­ sique de l’Air. certitude que vous tion de Musique de l’Air le désigne tout En retraite, Jacques Devogel se con­ serez toujours très proche de nous par naturellement comme membre des ju­ sacre plus complètement à la direction la pensée, par le souvenir de quelques rys des concours de chefs et sous-chefs de l’École munipale de musique de moments inoubliables, par vos compo­ de musique, comme membre de la com­ Montrouge, direction qu’il exerçait jus­ sitions qui continueront longtemps en­ mission de la Musique Populaire, que là, parallèlement à celle de la Mu­ core à enthousiasmer les musiciens et comme directeur artiste de festivals sique de l’Air; sous sa plume voient le le public amateurs de musique popu­ nationaux et internationaux de musique jour de nombreuses œuvres pour bat­ laire. militaire. terie-fanfare ainsi qu’une quantité im­ Jacques Devogel, notre ami, mon ami Pour la Musique de l’Air, Jacques portantes de pièces destinées à l’en­ ce n’est qu’un au revoir... Devogel arrange de nombreuses seignement musical, il est le Président Jean-Michel Ballada, œuvres de musique légère et compose de la Confédération française des Bat­ ancien Chef-adjoint pour l’orchetre d’harmonie des pièces teries-Fanfares pendant quelques an­ de la Musique de l'Air. récréatives, mettant en relief les solis­ nées avant d’en être le Président d’Hon­ Chapelle du Val-deGrâce, tes et les différents pupitres de l’orches­ neur; il participe à de nombreux jurys 31 juillet 1995

24 ■ JCMF N°460 octobre 1995 Secrétaire général de la Confédération Hommage Musicale de France. Ses qualités d’ani­ Hommage mateur l’avaient fait entrer au conseil i d’administration de la C.M.F. en 1981, quelques années avant la régionalisa­ tion à laquelle il apporta sa réflexion. Il occupa les fonctions de secrétaire- général-adjoint puis de secrétaire gé­ néral jusqu’en 1991, à ce dernier poste il apporta beaucoup à la C.M.F. sur­ tout dans le domaine matériel. On pourra se souvenir du dévouement dont A Guy Meissonier il fit preuve et de son efficacité qui fut Au Président Yvan Souptès Nous apprenions, le 4 août dernier, incontestablement une des principales Yvan Souptès est décédé quelques avec stupeur le décès accidentel de raisons du succès de la manifestation jours avant le stage annuel de l’Har­ Guy Meissonier ancien secrétaire gé­ organisée au Jardin des Tuileries lors monie régionale Junior de Midi-Pyré­ néral de la Confédération Musical de de la célébration du Bicentenaire de la nées qui s’est déroulé à Villeffanche France. Il est toujours douloureux de révolution de 1789. de Rouergue, dans l’Aveyron, du 20 au perdre ses amis et de perdre à la fois Pour résumer la personnalité de Guy 25 août 1995.. L’Harmonie régionale une personne qui s’est dévouée énor­ Meissonier, je rappellerais les paroles Junior de Midi-Pyrénées, est un orches­ mément à la cause que l’on défend soi- prononcées par Monsieur A. Pierre, tre d’harmonie d’un effectif de 90 élé­ même. maire d’Aubergenville lors du concert ments d’une moyenne d’âge de 20 ans Né en i 938 Guy Meissonier, corniste d’adieux organisé par la société musi­ qui regroupe les meilleurs jeunes mu­ professionnel à la Musique des Gar­ cale «La Diane» pour son départ à la siciens des écoles de musique de Midi- diens oi: la Paix de Paris de 1961 à retraite le 4 décembre 1992. Pyrénées. Lors du concert de fin de 19v- a occupé de nombreuses fonc- «Je voudrais parler de votre person­ stage dans la collégiale de Villeffan­ ti;< ; apporta le meilleur de lui- nalité qui est très particulière à diffé­ che de Rouergue absolument comble, mè.Tic. rents titres et es­ le Groupement Régional des Fédéra­ De i 965 à 1993 quisser quelques tions Musicales de Midi-Pyrénées a il fut directeur de traits. De ces rendu un vibrant hommage à son pré­ la Diane d’Auber­ traits, j’en tirerai sident d’honneur récemment disparu. genville (78). De trois que je consi­ Voici, ci-dessous, l’allocution qu’a pro­ 1980 à 1993 il dère comme es­ noncé M. Claude Haffiier, actuel pré­ dirigea La Lyre sentiels dans votre sident en exercice du Groupement Ré­ Amicalede Poissy personnalité : vo­ gional. (78). En 1974 il lontaire, altruiste, fonda et dirigea frondeur et plus Le Groupement Régional des Fédé­ l’Ecole de Musi­ particulièrement rations Musicales de Midi-Pyrénées et que d’Ecquevilly humoriste. Le l’Harmonie Régionale Junior de Midi (78)jusqu’en 1977. troisième, certai­ Pyrénées sont en deuil. Notre président En 1978 il fut le nement le plus ap­ d’honneur Yvan Souptès, qui allait fê­ fondateurde parent, ce côté ter ses 75 ans dimanche prochain nous l’École de Musi­ frondeur, humo­ a quittés le 10 août 1995. Je voudrais, que de Bouafle riste que vous en quelques mots, évoquer la mémoire (78) dont il devint mettez dans toutes du dirigeant, de l’éducateur et de l’ami le Président jus­ vos actions, à cha­ qui a consacré une grande partie de sa qu’en 1993. que moment de vie au service de la pratique musicale Son action en fa­ votre vie est le amateur et de la jeunesse qu'il aimait veur de la pratique plus significa­ tant. Depuis de nombreuses années il amateur fut pri­ tif...» était vice président délégué de la Fé­ mordiale. A la Fé­ Guy Meissonier; 1938-1995 Je partage entiè­ dération des Sociétés Musicales des dération Musicale rement cette ana­ Hautes-Pyrénées. En 1947, il est mem­ des Yvelines, il occupa les fonctions lyse de Monsieur Pierre. En exprimant bre fondateur de la Fédération Musi­ d’administrateur puis de secrétaire, ici l’émotion qui nous étreint tous, cale du Haut Languedoc qui regroupait vice-président et président de 1972 à j’adresse à Madame Guy Meissonier, le Gers, la Haute Garonne et les Hau­ 1993. A l’union des Fédérations Musi­ à ses enfants et à toute sa famille notre tes-Pyrénées. cale de la région Ile de France, il fut douloureuse sympathie. En 1959, il est membre fondateur de administrateur en 1976. Il occupa par Au revoir Guy Meissonier, merci de la Fédération des Sociétés Musicales la suite les fonctions de vice-président tout cœur pour ce que vous avez fait des Hautes-Pyrénées qui adhère direc­ puis en 1981 celles de président, res­ en faveur de nos musiciens et de la tement à la C.M.F.. ponsabilité qu’il abandonna sagement musique. Il entre au Conseil d’administration lors de son élection aux fonctions de André Petit du Groupement Régional des Fédéra-

JCMFN°460 octobre 1995 ■ 25 fions Musicales de Midi-Pyrénées le 20 exemplaires afin qu’elles restent dans stage d’été annuel pour faire progres­ mai 1980 où il occupe directement le la mémoire de tous. ser cet orchestre d’harmonie qui est poste de vice-président délégué, le pré­ Tout d’abord, le prêt d’instruments devenu la vitrine de l’action du Grou­ sident étant Eugène Boyer de la Haute aux jeunes musiciens. En 1976, le pement régional en faveur des jeunes. Garonne et son ami Louis Gachassin, Groupement Régional dépose auprès A l’époque, nouveau trésorier du Grou­ des Hautes-Pyrénées, occupant le poste du Conseil Régional de Midi-Pyrénées pement, j’étais quelque peu inquiet de trésorier. une demande d’ouverture d’une ligne pour l’équilibre de nos finances devant De 1982 à 1988, Louis Gachassin est budgétaire pour l’achat d’instruments le coût de fonctionnement d’un tel or­ à la présidence et Yvan Souptès à la de musique. Ceci, afin d’équiper les chestre car nous n’avions aucune res­ vice-présidence. Le Groupement Ré­ écoles de musique et les harmonies source financière nouvelle. Mais le Pré­ gional se structure et va sans cesse dé­ départementales juniors naissantes en sident Souptès me rappelait souvent : velopper ses activités. Les deux matériel lourd. « commençons par faire les preuves de cofondateurs de la fédération des Hau­ ce que nous sommes capables de faire L’étude du projet par la commission tes-Pyrénées vont mettre en pratique au et nous pourrons alors plus facilement culturelle du Conseil régional donna un niveau régional les méthodes qui ont convaincre les pouvoirs publics de nous résultat mitigé, pour ne pas dire néga­ si bien réussi dans leur département, car soutenir». La méthode du Président tif. L’affaire se présentait mal. A l’épo­ la fédération des Hautes-Pyrénées est Souptès fut certes difficile, mais elle que, le Groupement régional avait en la plus puissante et la plus structurée fut la bonne. Que l’on en juge ! son sein deux conseillers régionaux : de Midi-Pyrénées. Ils sont épaulés dans - 1989, participation à Paris aux fê­ Eugène Boyer (31) et Yvan Souptès cette tâche ardue par un excellent tré­ tes du bicentenaire de 89 avec entre (65). Il fut décidé en conseil d’admi­ sorier, Serge Mene également des Hau­ autre l’inoubliable concert dans le nistration que ce serait lui qui serait tes-Pyrénées. grand amphithéâtre de la Sorbonne ; chargé de présenter et de défendre le - 1991, premier enregistrement de Au congrès de Caraman en 1989, dossier en séance plénière du Conseil l’intégrale de Prométhée, r ime lyri­ après le décès de Louis Gachassin, c’est régional. Il connaissait parfaitement la que de Gabriel Fauré ; à son corps défendant qu’il est obligé question et il avait les qualités requi­ - 1992, création de Mru -Qrphéonies d’accepter d’assurer la présidence du ses pour convaincre ses collègues de Pyrénées d’Alain Sa* . m*et, œuvre Groupement Ré­ --bm 1 ’ assemblée régio­ commandée par le Ministère de la cul­ gional et siège au nale du bien fondé ture pour l’Harmonie régionale junior conseil d’adminis­ de la demande. Il y de Midi-Pyrénées. tration de la a réussi et nous ne C.M.F.. II assu­ l’oublierons ja­ La voie est tracée, ses successeurs à mera ces responsa­ mais, car ce crédit la présidence n’ont qu'à la suivre. Pom­ bilités jusqu’au est reconduit cha­ ma part je m’y efforcerai. Je m’effor­ congrès de Puy que année, permet- cerai également de poursuivre le clas­ l’Evêque en février [ tant ainsi le renou­ sement et la conservation des archives 1994, car la mala­ vellement et l’ex­ du Groupement, car son travail m’a die qui devait tension de ce parc permis aujourd’hui d’évoquer une pé­ l’emporter venait d’instruments de riode que je n’ai pas connue. S’agis­ de se manifester. musique. Lors de sant d’un musicien, je ne vous deman­ Durant les cinq an­ la prochaine céré­ derai pas d’observer une minute de si­ nées de sa prési­ monie de remise lence. Je vous propose de vous re­ dence, il n’eut de d’instruments, je cueillir en musique sur le célèbre Ada­ cesse de préparer dirai au nom de gio d’Albinoni qui sera interprété par une équipe diri­ tous les directeurs l’Harmonie régionale junior de Midi- geante afin que des écoles de mu­ Pyrénées. Je ne suis pas chef d’orches­ l’œuvre entreprise sique de Midi-Py­ tre, mais s’agissant de mon prédéces­ sepoursui ve. rénées : Merci en­ seur, j’ai demandé à Gérard Conscient du fait core Monsieur Messonnier, directeur de cette forma­ que le poids des Yvan Souptès. tion, de bien vouloir me confier sa ba­ ans ne lui permet- Yvan Souptès, 1920-1995 Le deuxième guette pour adresser cet hommage de trait plus un jour exemple que je l’Harmonie régionale junior de Midi- d’assurer efficacement ses nombreuses voudrais citer est l’Harmonie Régio­ Pyrénées à son fondateur. responsabilités, il avait décidé dès 1990 nale Junior de Midi-Pyrénées, ici pré­ Après l’interprétation de cette œuvre, qu’en 1995 il se démettrait de tous ses sente. Cet orchestre se produisit pour je vous demanderai d’adresser vos ap­ mandats d’élu tant au plan politique la première fois et à titre d’essai après plaudissements, non pas aux 90 musi­ qu’associatif. II était également maire deux répétitions seulement, au Festival ciens de l’orchestre, mais au Président de la petite commune d’Andrest, à coté régional de musique à Tarbes le 30 oc­ Yvan Souptès. de Tarbes, où il a créé une école de mu­ tobre 1988. En 1989 après plusieurs sique qui rayonne par son dynamisme. réunions, le président Souptès fnit par Claude Haffner. De l’œuvre du Président Yvan convaincre le conseil d’administration Président de la Fédération Souptès, je ne citerai que deux actions du groupement régional d’organiser un Midi-Pyrénées

26 ■ JCMF N°460 octobre 1995 Infos Régions

à l’honneur par trois airs interpré­ En réponse au Maire, Joseph tés par Laurence Higelin, accom­ Muller dit simplement : «Pour de­ pagnée au piano par son profes­ venir jeune, il faut vivre au pré­ seur de chant et ami de longue sent et comme cela on reste • Haut-Rhin date de M. Muller, Jean-Louis indemne:plus tard, il est trop Weber. M. Hélène évoqua alors, tard!» Quelle belle leçon de sa­ avec beaucoup d’émotion et de gesse! Il relata aussi les grands plaisir, la période durant laquelle Une longue partition moments de sa longue et pas­ M. Muller assurait l’enseignement sionnante carrière, rendant hom­ de la musique et du chant choral mage à ses maîtres, sa famille, Pour fêter les 4 fois 20 ans de dans les écoles de Châteauroux ses parents, ses frères et sœurs, Joseph Muller, tous ses amis, (Indre) de 1940 à 1945. Norma­ son épouse et sa fille. environ 150, s’étaient réunis le 18 lien à Châteauroux à cette épo­ La partie récréative, assurée juillet dernier dans la salle du que-là, Marcel Hélène avait eu M. par un groupe d’accordéonistes Ce S - Alcyse d’Ingersheim. Muller comme professeur de mu­ de l’accordéon-club de Rouffach, Dès ic ,f entrée, Joseph Muller sique. On devinera donc combien dirigé par Pascale Remtscheck, el jrentaccueillispar cette évocation fut chargée fut bien enlevée avec un cocktail un . ’ -u i -, anniversaire. Cachés d’émotion. Rejoint par Robert de danses et de cépages. Ce soir- p&i ! ». : s choristes : MM. Foltz, Combaz, responsable de la com­ là, les yeux de toutes les person­ M< ster, Fischer et Weber mission chorale de la C.M.F, ils nes présentes brillaient d’émotion (membres du Comité et de la se firent un plaisir de remettre au et de bonheur, témoignant ainsi commission de musique de l’As­ jubilaire la médaille de chef en or du profond respect, de l’admira­ sociation des Sociétés Chorales avec palme de la C.M.F pour 60 tion et de l’attachement qu’ils d’Alsace). M. Muller en fut fort ans de direction chorale. Au cours vouent à leur grand ami, Joseph heureux lorsqu’il les découvrit. de la soirée, beaucoup d’interve­ Muller. Mais une autre surprise l’atten­ nants soulignèrent les mêmes Laurence Higelin dait: en effet, parmi les choristes qualificatifs du jubilaire : compé­ se cachaient aussi MM. Marcel tence, dévouement, engagement Flélène et Robert Combaz, tous et rayonnement. L’ensemble vo­ deux membres de la commission cal Joseph Muller monta ensuite Joseph Muller chorale de la C.M.F., venus tout sur scène, dirigé pour la circons­ spécialement du Poitou et de Sa­ tance par Christian Bille. Les cho­ voie pour cette occasion. M. Mau­ ristes interprétèrent avec émotion rice Boesch, président de la So­ et nostalgie Nachtigall, ich hôch ciété d’histoire et de culture dich singen. Ce chant leur rap­ d’Ingersheim, salua M. et Mme. pelle les nombreux périples en Al­ Muller, de même que les différen­ lemagne du nord où ils furent in­ tes personnalités invitées. Pour la vités par le mécène hambour­ circonstance, un des choristes geois Alfred Tœpfer. Les deux d’Ingersheim, M. Valentin chorales réunies enchantèrent le Kuntzmann fit l’éloge de M. Mul­ public avec Canticorum Jubilo de ler en prose alsacienne, avec Haendel, la Chanson Catalane et beaucoup de talent et d’humour. surtout Çà fait rire les oiseaux. Ce Le présentateur de la soirée, M. dernier chœur, accompagné à la Marius Braun, faisant alterner dis­ batterie et au synthétiseur, laisse cours et chants, invita ensuite la augurer de l’ambiance à venir. chorale d’Ingersheim à donner un Puis ce fut la remise des cadeaux petit aperçu de son répertoire : avec entre autres de magnifiques Signum et Au cœur de la nuit. arrangements floraux, prélude à Puis, le vice-président des cho­ la poésie chère au premier ma­ rales d’Alsace, M. Fernand Fis­ gistrat d’Inger-sheim, M. Gérard cher, s’adressa au jubilaire : Cronenberger, qui poursuivit, à «Pour tes 4 fois 20 ans, cher Jo­ l’adresse du récipiendaire : «Un seph, nous récoltons les fruits de pédagogue émérite, reconnu par ton travail. Mozart fut ensuite mis vos élèves et vos amis...» • Bas-Rhin Cet office religieux comptait dans l’assistance la Confrérie du Maréchalat des Côtes de Duras, 3* Edition du Concours international en habit de cérémonie, sous la pour orchestres à vent de Strasbourg les 25 et 26 mai 1996 Présidence du Maréchal Lucien Salesse, ainsi que M. le maire de La session 1992 avait rassemblé plus de 40 orchestres venus de Duras. Les paroissiens furent ra­ toute l’Europe et même du Maroc : 2 000 musiciens réunis dans la vis par cet office, et assidus, ils capitale européenne pour le plaisir de la musique. Ce concours, écoutèrent les différentes presta­ placé sous la double égide de la C.I.S.M et de la C.M.F adopte les tions des Groupes vocaux et des règlements et morceaux imposés propres à chaque pays et qui orchestres. seront publiés fin 1995. Orchestres d’harmonie, fanfares, brass- Vers 19h00, se déroulait à la bands seront les bienvenus et pouront passer deux journées ex­ «Salle du Jugement» au Château ceptionnelles, au Palais de la Musique et des Congrès, où con­ de Duras, une cérémonie d’intro­ cours, concerts de gala, animations de la ville et grande exposition nisation par la Confrérie du Ma­ de facture instrumentale et d’édition musicale feront de Strasbourg réchalat des Côtes de Duras, au un haut lieu de rencontre de la musique pour instrument à vent. cours de laquelle trois récipien­ F.S.M.A., Maison des associations, Place des Orphelins, 67000 daires furent mis à l’honneur : M. Strasbourg, tél : 88 35 11 25, fax : 88 35 11 27. Jean Delmont, professeur de médecine, gastroentérologue re­ nommé, Mme Jeanine Brisseau, professeur de géographie, M. I i Jean-Claude Fondriesv, président Æqüitmne du Festival de musique annuel et de l’Union des Société Musica­ départemental, avaient choisi les du Lot-et-Garor ci prési­ d’offrir ce «Son et Lumière» sur dent de la Fédération Socié­ la prestigieuse cour d’honneur du tés Musicales d’Aqui : ...gaie­ Château de Duras. ment principal organi; :o..: de ce • Lot et Garonne Néanmoins c’était sans comp­ Festival de musique cette ter sur Dame Nature et ses ca­ bonne ville de Duras Les nou­ Festival de Musique prices, en effet, les conditions cli­ veaux intronisés eurent droit à à Duras le 13 mai matiques peu favorables ont con­ une dégustation de vin blanc de duit à un replis à la Halle des Duras, après la lecture du «Cha­ L’Union des Sociétés Musica­ Sports de Duras. Le festival pitre» traditionnel, faisant éloge les du Lot-et-Garonne, et la Con­ comptait à son actif 11 Associa­ des personnalités, et annonçant frérie des Chevaliers d’Euterpe tions Lot-et-Garonnaises, qui leur appartenance désormais, à ont eu le plaisir d’organiser leur malgré ce changement de pro­ cette même Confrérie. 13e Festival de Musique, le sa­ gramme, s’illustrèrent tour à tour A 19H30, un apéritif fut offert medi 13 mai 1995, à Duras. avec brio, sous les feux des nom­ par l’Union Interprofessionnelle Ce spectacle «Son et Lumière» breux projecteurs. des Vins de Duras et par la Mai­ avait pour thème l’évolution de la Cette manifestation musicale rie de Duras. Les musiciens fu­ Musique «de la Préhistoire à nos commença par une messe en rent ensuite conviés à un repas jours». Les responsables de musique vers 18h00, concélé­ en commun, à l’ancienne cantine l’Union des Sociétés Musicales brée par le Père d’Halluin, curé du Collège, servi par M. Gallo, du Lot-et-Garonne, dans le cadre de la paroisse locale, et l’Abbé De traiteur à Duras. Les musiciens Smedt, directeur des purent ainsi se détendre dans la Petits chanteurs convivialité et la bonne humeur. il d’Andiran. L’illustra­ Peu après les coups de 21 hOO, tion musicale était as­ la soirée débuta à la Halle des surée par Le groupe Sports. Un public nombreux était vocal de Bon-Encon­ présent, des personnalités loca­ tre, l’orchestre d’har­ les étaient venues, notamment M. monie la Lyre Lucien Chollet et son épouse, les Agenaise, la Banda Maires du Canton, et le Comman­ Allegra de Clairac, dant Kremeur représentant l’harmonie municipale l’E.S.O.A.T d’Agen et son de Villeneuve-sur-Lot. épouse, ajoutant un caractère plus officiel, à cette manifestation culturelle, et ce pour le plus grand plaisir des organisateurs. La troupe de théâtre ACLEP d’Astaffort dont le Directeur est Intronisation lors Jean-Chritophe Houin ponctuait du festival de par des scketches humoristiques, musique à Duras les évocations historiques et les

i commentaires. Cette participation président du jury et Directeur-ad­ théâtrale faite d’enchaînements Auvergne joint du Centre d’Art Polyphonique judicieux et talentueux des jeunes d’Auvergne. Au cours des allocu­ comédiens conférait à l’ensemble tions de bienvenue, les principaux du spectacle une réussite incon­ interlocuteurs devaient souligner testable, qui sut plaire à l’assis­ l’importance de cette manifesta­ tance par sa fraîcheur, sa spon­ • Haute-Loire tion d’envergure nationale et rap­ tanéité. peler le grand concert de gala Tour à tour, les ensembles mu­ donné en ouverture du concours. sicaux enchaînèrent leurs pres­ Concours national de Le concert de gala donné en tations sous les applaudisse­ chorales, Le Puy-en-Velay ouverture du concours national de ments du public enthousiaste. Les chorales a eu lieu au théâtre mu groupes présents étaient : Lou Le point de départ de ces deux nicipal devant une salle très at­ Foularde Bilonebo, direction Ma­ journées réservées au concours tentive. Ce concert a été résolu­ rie-Madeleine Dausse ; Pompons national de chorales a été la ré­ ment voulu par les responsables bleus de Tonneins, direction Jean-Luc Vogler ; Hnie munici­ pale de Villeneuve, direction An­ dré Bouyra ; Groupe vocal N-D. de Bon-Encontre, chef de chœur Alain Wolfromm ; Banda allegra de Clairac, direction Roméo Orsettig ; Manecanterie Petits chanteurs d'Andiran, chef de ch : Abbé Raymond de Smedt ; Diarû*. marmandaise, direction Fi res et Nicolas Las- su . 1 ; jeunes villeneuvois, di­ re .ion L' dier Bonizzoni ; Union musicale de Meilhan sur Ga­ ronne, direction Jérôme Roques ; Orchestre d’harmonie La lyre agenaise, direction J.-Claude Fondriest ; Troupe de théâtre ACLEP d’Astaffort, direction J.- Christophe Houin. Les musiciens avaient revêtus leurs plus beaux atours, costu­ mes et uniformes, ils constituaient Camerata Brivatensis, la Chorale de Brioude (43) ainsi à leur passage une foule bi­ garrée et enjouée. A l’entrée de la halle des sports, ception des responsables, prési­ de la Fédération de la Haute-Loire une buvette était installée desti­ dents, directeurs et membres du comme le plus représentatif pos­ née à étancher la soif des partici­ jury à l’hôtel de ville du Puy-en- sible de l’activité musicale ama­ pants et du public pendant Velay le samedi 3 juin 1995. teur du département.Il devait l’entracte. Malgré les mauvaises Jean-Guy Andreoletti, Prési­ comprendre un programme conditions atmosphériques le feu dent de la Fédération des Socié­ extrêmement varié avec en pre­ d’artifice prévu fut tiré pour les tés Musicales de la Haute-Loire mière partie, l’Orchestre junior amateurs de pyrotechnie, à l’ex­ était entouré pour l’occasion par d’Harmonie de Saint Maurice de térieur de la salle bien évidem­ de nombreuses personnalités de Lignon. Ensemble composé ment, avant la reprise du specta­ la vie du département et notam­ d’une vingtaine de musiciens, cle. la soirée s’acheva, vers mi­ ment Serge Monnier, député et tous issus des rangs de l’école nuit trente, par un grand final de maire-adjoint, Jean Roche, maire de musique locale, et placé sous tous les musiciens qui donnèrent adjoint chargé de la culture, MM la direction de Christophe Lac, libre cours à leur inspiration : Oh Alix et Casanova, conseillers gé­ jeune professeur de clarinette. When The Saints et le tradition­ néraux. Pour le plus grand plaisir d’un nel Pitxuri clôturèrent ce 13e Fes­ Les principaux dirigeants des public sous le charme, ils ont tival de Musique en Lot-et-Ga­ cinq chorales en lice, à savoir brillamment interprété un medley ronne. Il ne restait plus, en cette Brioude, Gannat, Langeac, Mar­ des plus belles musiques de heure tardive, qu’à ranger les seille et Roanne, ont été reçus par Serge Gainsbourg mais aussi des 1200 chaises, ce qui fut fait par M. Conrad Rodriguez, président standards des jazz’band améri­ les courageux et volontaires dé­ régional de la Fédération musi­ cains. En deuxième partie de légués municipaux. cale d’Auvergne, représentant M. cette soirée de gala, l’auditoire a Merci à tous, et à l’année pro­ Maurice Adam Président de la pu accueillir deux chorales loca­ chaine ! C.M.F.et par M. Biaise Plumettaz, les : Ars Musica du Puy-en-Ve- lay et Choral’Ys d’Yssingeaux, ces... de façon à créer une sym­ rons et tambours de la batterie, accompagnées par les ensem­ biose entre le chef et les choris­ direction Marceau Claverie et bles Instrumentaux A.D.E.M.A du tes C’est au Centre Pierre Cardi­ Marcel Salle. Le dimanche à 11 h, Puy et «Los Javeiros», le tout nal que se déroulait ce concours grand concert dans le parc du placé sous la direction de Guy où postulaient les choeurs mem­ casino, toujours avec la participa­ Fourcaud.Chœurs et orchestres bres de la C.M.F.. Cette manifes­ tion de la batterie. Au programme ont interprété deux oeuvres tation menée d’une main de : Sambre et Meuse de Planquette, latino-américaines aux accents maitre par le comité d’organisa­ Le Calife de Bagdad 6e Boieldieu, particulièrement chaleureux : La tion de la Fédération des Socié­ Danse avec les loups de John M/sa Criolla Vénézolans de H. tés Musicales de la Haute-Loire Barry, Défilé de la Garde de Sagredo Arava et Orfeu Negro de présidée par Jean-Guy Wetge, Valse de Faust de Gou- Luis Bonefa et Antonio Carlos Andréoletti. Avant la proclamation nod, Salut au 85 de F. Petit, Rap- Robin tiré du film d’Albert Camus. des résultats, les chorales ont fait sodie russe de van Beckum, Le Deux ensembles de très grande profiter de leur talent et de leur grenadier du Caucase 6e Meister, qualité et des interprétations re­ présence en visitant plusieurs direction Marceau Claverie et marquables, ont fait de cette soi­ maisons de convalescence et georges André. A ces deux con­ rée un très grand moment musi­ établissements hospitaliers. Une certs s’étaient joint quelques élè­ cal d’une saison culturelle pour­ délicate attention qui a fait le bon­ ves de l’Ecole de Musique de tant riche en évènement artisti­ heur des personnes Chatel Guyon. La matinée du di­ ques. Le dimanche matin était malades.C’est en fin d’après midi manche était, elle, consacrée au consacé au concours proprement au théâtre municipal que tous les souvenir. Après une messe en dit. Dés 8h30, les cinq compéti­ choristes se sont retrouvés ac­ musique en l’Eglise paroissiale teurs se retrouvaient face à un im­ cueillis par le groupe vocal «Cou­ tous se rassemblèrent autour du pressionnant jury composé de leur Vocale» de Langeac pour un président Jean-Louis Audirac et professionnels. Biaise Plumettaz, quart d’heure musical précédant de M. le Maire de O'.aiei Guyon Directeur du Centre d’Art Poly­ la lecture du palmarès. devant la Pierre de i amitié érigée phonique d’Auvergne, en assurait La Fédération de la Haute-Loire en 1969 à l’initiative de Pierre la présidence. Bernard Aury Pré­ et son Président souhaitent que Dastros, président Or.riateur de sident de la Fédération du Puy de l’ensemble des chorales ont em­ l’amicale (décédé en 1994) sur la Dôme, membre de la Commis­ portées un très bon souvenir de place dénommée depuis où ils sion Harmonie à la CMF, titulaire ce concours et des journées pas­ vécurent de 1941 à 1944. La fé­ du DADSM - Sylvie Avrillon, sées dans ce département. dération d’Auvergne était repré­ agrégé d’éducation musicale et sentée par Monsieur Rodriguez, de chant choral, médaille d’or de • Puy-de-Dôme président régional et M. et Mme piano du CNSM de Paris, maîtrise Criscolo président de l'harmonie de musicologie et certificat d’His- Les anciens de la musique de Riom. A l’issue de ces jour­ toire de la musique et d’Esthéti- nationale à Chatel Guyon nées marquées d’intense émotion que du CNSM de Paris - Guy les anciens de la musique natio­ Fourcaud, intervenant au Centre Pour fêter les 30 ans de leur nale ont faite leur cette phrase de d’Art Polyphonique d’Auvergne, amicale, les anciens de la musi­ Mstislav Rostropovitch inscrite professeur de chant choral à que nationale des C.J.F. de sur le programme de leurs con­ l’E.N.M de la Haute-Loire direc­ Chatel Guyon (prestigieuse for­ certs : «La beauté de la musique, teur de l’ensemble vocal et ins­ mation créée en 1941) se sont une valeur qui rassemble au lieu trumental Ars Musica, Cécile réunis en cette citée thermale du de diviser» Fournier, Directrice du Centre 23 au 28 août pour y vivre, d’Art Polyphonique de Rhône Al­ comme tous les deux ans, cinq pes, Jean Monschein, professeur journées de pratique musicale de chant choral au conservatoire dans l’amitié. Dès le mercredi 23 Centre d’André-zieux(42), directeur de les premiers arrivés, ceux de l’or­ l’ensemble vocal d’Andrézieux et chestre jazz, répétaient sans re­ d’Aurec sur Loire (43)Thierry lâche un programme qui a été Reynaud, diplômé en chant du présenté le samedi 26 à 17h dans CNR de Lyon, professeur de le parc thermal aux nombreux # Indre technique vocale au CAP Auver­ touristes et curistes qui se mê­ gne, professeur de chant choral laient à la population de la ville, à l’E.N.M. de la Haute-Loire, di­ programme où l’on retrouvait Denis Auger, lauréat au recteur de la Chanterie du Puy- Sydney Bechet, C. Dixie, Glenn Concours d’Excellence en-Velay. Le jury qui avait pour Miller, etc... Le jeudi, tout le lourde tâche de délibérer après monde était là pour les répétitions Pour la 3e fois depuis 1992 un chaque prestation, profitait de de l’orchestre d’Harmonie afin de candidat de l’Indre a obtenu un l’opportunité pour glisser des cri­ préparer deux concerts : le sa­ Prix d’Excellence au Concours tiques constructives aux prési­ medi à 21 h au théâtre de verdure d’Excellence de la C.M.F. du 5 dents et directeur pour les aider de la mouniaude, concert de mu­ février 1995 à Paris. Il s’agit de à affiner leurs techniques voca­ sique populaire, marches et va­ Denis Auger, membre de la So­ les, de rythme, de tempi, de nuan­ riétés avec le concours des clai­ ciété Musicale des Vrais Amis de Levroux Le 22 avril, l’H.M. de Vivier-au- et de la Court qui entretient de solides Musique relations avec le R.P. «Les Amis Musicale Réunis» de Muno (B), l’avait invi­ de Châ- Ardenne tée pour la 1ère partie de son con­ cert de printemps. Les Munaciens teauroux. C’est au interprétèrent Gerschwin in Con­ de K. Pfortner, contact cert Valse des • Ardennes de Tchaïkowski, de la So­ fleurs Rivieren- Cyclus (pour 5 percussionnistes) ciété Mu­ Y.M.C.A. de J. Morali etRadetzky sicale De ci de là, d’avril à juin de J. Strauss. d’Ecueillé Après l’entr’acte, les musiciens qu’il a dé­ Le 2e trimestre civil débuta avec vivarois du président A. Dutertre couvert et et du directeur J. Thillois exécu­ apprécié la pratique du tambour le concours régional (devenu na­ tional vu le nombre de sociétés tèrent Amboss (L’Enclume-de dès l'âge de 9 ans. Deux ans plus extra-régionales intéressées) de Farlow-Meijns), Don’t look that tard, les Vrais Amis de Levroux Châlons-sur-Marne, le dimanche blue again de W.V. Delft, What’s l’ont accueilli, contribuant à leur 9 avril 1995. Toutes les Sociétés up ? de L. Perry-J. V. tour à sa formation de jeune mu­ ardennaises jugées (H-M de Krseydonck), Memory of cole sicien. Le relais fut ensuite pris Fumay, H-M de Sedan, H-M de Porter (arr. J. Trêves) et On the par la Batterie-Fanfare de Châ- Rethel, Harmonie de la SNCF de Way de M. Chapuis. teauroux. où le travail n’a pas Charleville-Mézières, U.M. Après un nouvel entr’acte, les manqué d’intensité, sous l’auto­ Revinoise, Hnie des Deux-Vireux deux formations réunies sous la rité d’un chef incontesté, le Tam- et Hnie «Les Amis Réunis» de baguette de J. Thillois jouèrent bour-Major Alain Mercier. La Bogny-sur-Meuse) progressèrent We are the Campion (F. Mercury das.-- -je. tambour devenant dé- d’un échelon dans la hiérarchie - arr. F. Bernaerts) un slow de p<: ' du Conservatoire de musicale. Cardon (trompette solso: le chef CiLrf;«roux en 1990, Denis Ce fut la période des concerts S. Godfrin), Danke schôn Bert Auger fut le premier élève à y de printemps notamment pour le Kaempfert, pot-pourri de mélo­ obtenir le Diplôme de Fin d’Etu- Groupe Musical «L’Indépendant» dies, arr. H. Kolditz, The Magic of des en juin 1991. de Nouvion-sur-Meuse, qui, dirigé Mozart (arr. R. Defoort) et scan­ Délaissant un peu la pratique de par M. D. Gilson débuta par Ode dée, reprise en chœur, bissée la ce premier instrument dans la à la Joie (devenu Hymne euro­ célèbre Marche Lorraine de L. suite de son cursus pour privilé­ péen) et comprit plusieurs airs Ganne. gier le champ plus vaste des per­ modernes dont Cinq miniatures Après 2 concerts de classe in­ cussions, il n’a néanmoins pas jazz, avec ou sans sa forte batte­ ternationale destinés à commé­ oublié le tambour et a obtenu le 5 rie-fanfare. Ce programme fut morer le 130e anniversaire de la février 1995 à Paris, le Prix Na­ présenté 2 fois en avril dans des création de l’Harmonie de Revin tional d’Excellence organisé par communes environnantes, avec (ancêtre de l’U.M.R.), le 50e an­ la C.M.F. Il est par ailleurs jeune le souci de resserrer les liens niversaire de l’Union Musicale professeur de tambour au sein de d’intercommunalité. Revinoise finit en apothéose avec la F édération des Sociétés Mu­ L’Harmonie SNCF de la concentration des 17 sociétés sicales de l’Indre, pour quelques Charleville-Mézières dirigée par venues pour le festival du congrès heures par semaine. Il consacre M. H. Kownacki joua, avec sa de la F.M.A.. le reste de son temps à sa for­ batterie-fanfare emmenée par M. L’ U.M. Nouzonnaise a donné mation personnelle, à l’Ecole Na­ D. Busquet Time is Over de R. son concert de printemps, le 19 tionale de Musique de Château- Cardon, (Do- mars, sous la direction de son roux avant d’évoluer prochaine­ La Fille du régiment nizetti/Allier), le sous-marin vert nouveau chef, M. Miguel Gallerin. ment, nous le lui souhaitons, hors (R. Bourdon) et Jubilate Le programme était principale­ de son Berry natal. (R.Cardon). Seule, l’harmonie in­ ment axé sur la musique de di­ Denis Auger appartient à une fa­ terpréta Beethoven (arr. K. Sor- vertissement. La Batterie-Fanfare mille de musiciens puisque Madame bon), le prélude de La Traviata de dirigée par Denis Dubois partici­ Auger, sa mère, est professeur à Verdi, Flashes for Band de J. pait à ce premier concert. l’Ecole de Musique de Levroux et Seghers, Au Pays lorrain de G. L’Harmonie des Deux-Vireux que Mathilde, sa soeur a obtenu Balay, Caminos de Bodenes- dirigée par M. J.-CI. Bouard, a brillamment en 1994 le Certificat de Naulais, EdvarGriegSélection de donné son concert de printemps Flûte également au Concours d’Ex­ Studnitzky et B////s Rock Party de le 22 avril, avec notamment Aunis cellence de la C.M.F. La Fédération J. Trêves. Après l’entracte, l’or­ et Saintonge, 4 jours à Paris, des Sociétés Musicale de l’Indre pré­ chestre junior, dirigé par M. D. Espana de Chabrier, Caminos sente ses compliments à Denis Larue, exécuta Flighland (tango), Vers la Joie ( ouverture Auger pour sa réussite et ses félici­ Cathédral de A. Kolb, Jesus- de Marischeid), La Storia de Ja­ tations à toute sa famille pour sa par­ Christ Super Star de L. Webber, cob de Haan, Day ofMusic de J. ticipation à la Société Musicale des Viva Brazil de E. Schneider et Penders, pour finir par un arran­ vrais Amis de Levroux. Introducing the Band de K. Vlak. gement sur des chansons de Serge Gainsbourg. L’Harmonie Mise sur pied pour les cuivres le concert de fin d’année de «Les Echos de l’Argonne» de (clairons, clairon basse, cors, l'Ecole de musique et de Grandpré (14 musiciens chevron­ trompettes de cavalerie) par S. I harmonie. Individuellement ou nés et 14 jeunes instrumentistes Hubert et pour les percussions par groupes de deux à vingt, les à incorporer dans l’année) a pris par L. Lefer avec l’approbation du jeunes élèves (certains déjà sur un nouvel essor avec un jeune directeur R. Demay. Cette B-F les rangs) charmèrent parents et chef M. Thierry Lambert, ancien possède déjà à son répertoire amis, dans les 1ère et 3e parties élève des Conservatoires de Taptoe Majorettes, Chinoiserie, du programme, l’harmonie jouant Charleville-Mézières et de Reims. Tambour battant, La Boiteuse. les 2e et 4e avec d’abord Cinq mi­ Pour témoigner de sa renais­ L’Association Philharmonique niatures jazz de Chapuis, Cô­ sance, elle a tenu un stand à la «Crescendo» de Charleville-Mé­ tes d’Armor de J. Brouquières, foire locale. zières, pour son concert de prin­ Yesterday (ar. J. Trêves), Blue Les jeunes élèves de la Fanfare temps, avait invité, pour la 1ere Bayou (ar. J. Trêves) et The Rag Municipale de Rocroi (2 saxos fois, l’Ensemble des trompettes de F.Francia, et pour finir, Choral altos, 1 saxo ténor, I bugle, 1 cor, des Ardennes (7 dont le directeur Préludé de W. Hautvast, Musik 1 trompette), élèves du directeur Ph. Cocu et une jeune dame) qui makes Friends de H.v. M. Philippe Streveler, ont subi interprétèrent 2 Magnificats de Lijnschooten, Boogie de B. avec succès les examens musi­ Pachelbel, la Fugue en fa m de Camporelli et Florentiner Marsch caux belges (organisés par la J.-S. Bach, la Suite n° 2 de Water- de J. Fucik. F.M. Namur-Luxembourg) avec Music de Haendel comme mor­ L’Harmonie départementale leurs camarades wallons de ceaux classiques. Ils donnèrent des Jeunes Musiciens Ardennais Brüly-de-Pesches. Continuant la autant de morceaux contempo­ n’a donné cette année que 3 con­ tradition locale du 1er mai, emme­ rains Triforium de B. Andrès, certs : à Carignan, Ncuzonville et née par MM. Dahout et Colas, Trois Jazz Quartet de P. Fail et Sedan avec belle affluence et to­ président et directeur, l’H.M. de Cocktail de d. Naulais. tal succès. Fromellenes a sillonné toutes les Durant ces 91 jours, S'H. La Fra­ rues de la commune, juchée sur La chorale que dirigent Mme H. ternelle de Margut eue dirige A. une grande remorque agricole, Quatreville et Melle F. Harbulot, Hayoit a effectué 13 sorties (soit recueillant au passage les cotisa­ et dont l’effectif est passé de 35 exactement une par semaine) tions de membres honoraires. à 57 en 2 ans, chanta I’ Ave Ma­ dont une au congrès de Revin et A Rethel le 8 mai, le directeur ria d'Arcadelt (anonyme), I’ Alta une en Meuse, à Thonne-la-Long. Ph. Cocu a fait sonner le matin le Trinita Beata, Jubilate Deo Omnis Grâce à sa batterie-fanfare, elle Cessez le feu du haut de l’Hôtel Terra de R. de Lassus, le Stabat a pu exécuter 12 défilés dont de Ville et jouer l’après-midi un Mater de Kodaly.et la Messe aux Marche de l'Infanterie de Manne, concert de musique de l’époque chapelles de Gounod en 1ère par­ Le Joyeux Trompette, Marche de 1945, tandis que le Bayern tie classico-religieuse. Dans sa 2e des Chasseurs Ardennais, Défilé Musik entraîna le bal-apéritif du partie de variétés voisinèrent des des Bataillons. Dans les concerts, soir. Forte déjà de 77 membres chœurs de la Renaissance de elle puisa dans son répertoire de au 1er janvier 1995,1’H.M. de Vous perdez temps de me dire 12 morceaux 1995 notamment Fumay a enregistré la venue sur mal d’elle de Sermisy, La,la,la, je Aida, Le Beau Danube bleu, Hello les rangs de 6 jeunes (2 flûtistes, ne l’ose dire de Certon, Mon Dolly, Boléro militaire, Roses de 2 clarinettistes, 1 trompettiste et coeur se recommande à vous de Picardie.... Son orchestre de une basse) formés par MM. Mas­ Guyo, Vous me tuez si douce­ danse anima le bal de la fête de son (directeur), Dussard et Mme ment de Mauduit, Musiciens qui Thonne-la-Long. Giacomino. Le 13 mai dernier, chantez à plaisir de Guyon et des Le 24 juin, I’ H.M. de Givet diri­ l’H.M. de Charleville-Mézières airs folkloriques Le Roi a fait bat­ gée par Gérard Delattre et les donna, au théâtre municipal, un tre tambour et Pridi ty Shuajko et Chœurs E.-N. Méhul, dirigés par concert de printemps, dirigé par des oeuvres récentes Cohors Joël Delsalle ont donné leur grand D. Mercureanu, avec, en 1ère par­ Generosa de Kodaly et Arms­ concert de printemps au cours tie, Raiders Mardi’de J. Williams, trong de Nougaro. duquel retentirent notamment Dolorès valse de E. Waldteufel, L’Harmonie «Les Enfants l’Ouverture du Calife de Bagdad, La Belle au Bois dormant de d’Yvois» de Carignan a accueilli Concerto pour un été et Vieux Tchaïkowski, La Chauve-Souris son harmonie - soeur de camarades. de J. Strauss et la Marche con­ Weinsberg (D) les 8 et 9 avril Fondée en 1834, la presti­ sulaire, en 2ème partie, Sérénade- pour le jumelage (retour) des 2 gieuse Philharmonie de Charville Valse de Chostakovitch, James cités. Elle a fait une incursion en («la Philhar» pour tous les mélo­ Bond de Norman, Le Roi Lion de Moselle, à Bouzonville, pour le manes ardennais), que feu M. H. Zimmer, Sérénade pour per­ concours national local où la for­ Paul Dauchy dirigea de 1934 à cussions ainsi qu’en bis La ma­ mation dirigée par Melle F. 1972, s’est officiellement dissoute chine à écrire de L. Anderson. Harbulot se vit classée en 3e divi­ ce printemps. Son avoir financier Les pensionnaires du Centre de sion 1ère section avec un 1er Prix. a été dévolu à I’ Association des Réadaptation Fonctionnelle de Elle en fit une autre dans la Parents d’Elèves de I’ Ecole Na­ Warcq ont eu la primeur de dé­ Marne, à Prunay, pour le 50ème tionale de Musique et de Danse couvrir, le 18 juin, la nouvelle bat­ anniversaire de la Batterie-Fan­ de Charleville-Mézières. Cette terie-fanfare de l’H.M. de Sedan. fare locale. Le 30 juin se déroula donation donna lieu à un concert de 2 anciens élèves de cette En deuxième partie, l’Orches­ rection de Françoise Delicq, firent école devenus professionnels : tre d’harmonie municipale de Li­ passer un moment fort agréable Melle Virginie Constant (violon­ moges, direction Sylvie Pantiru aux auditeurs. celliste) et M. Arnaud Stachnick avait à son programme l’Ouver­ Au programme de la Chorale (percussionniste) et de 2 mé­ ture de Poète et Paysan de F. Intermezzo: Noël Capital ( G. daillés d’or 1995. Supé, Brazilde Barozo ( dirigé par Geoffray), Les Bergers, les Ber­ Davy Dutreix), Roch Encounter gères (Traditionnel), Aux noms de J. Chataway, Flappygo Lucky des Enfants (Dvorak), Ciuciarella imousin de Y.- W. Hautwast (Xylophone ( Traditionnel ), L' Ecrevisse, L solo: Christèle Pradoux), Notes poème d’Apolinaire harmonisé en Rag de Alain Crépin, Musical par L. Daunais, Freedom ( • Haute-Vienne Mélodie de Vlad Kabec. Spiritual ). On notait la présence de M. La chorale de Bosmie interpré­ Andrieux, maire de Saint Léo­ tait ensuite: Aujourd’hui je chan­ Concert à Saint-Léonard nard, M. Jean-Paul Bardon, Con­ terai (M.T. Robin ), Prendre un seiller général, M. l’Abbé Tistov, enfant par la main ( Y. Dutheil ), Encourager la pratique de la curé de Saint-Léonard, M. Nils Chanson Israélienne ( Tradition­ musique en ensemble par les jeu­ Balanche représentant M. le Dé­ nel ), Tournent les jours ( E. Da­ nes élèves, donner une place aux puté-Maire de Limoges. M. le Pré­ niel ), Parlez moi d'amour {J. Le- ensembles à vent de chambre, sident du Conseil Régional, Mme noir ), La Belle Mère ( Tradition­ promouvoir l’orchestre d’harmo­ Peyrol-Dumont, Vice Présidente nel). Les deux chorales réunies nie sont des objectifs que l’Union du Conseil Général, M. Jean invitèrent le public à un voyage à s’est fixé. En collaboration avec Laroudie, président de la Fédé­ travers le monde et le temps avec l’Union Musicale Saint Léonard et ration des Sociétés Musicales du Balaiode H. Villa-Lobos rappelant l’Harmonie Municipale de Limo­ Limousin, retenu par ailleurs et M. le Brésil, Ay Linda Amiga ( Ano­ ges, l’Union organisait un concert Larmignat chargé de mission à la nyme ) chant de la Renaissance, è la collégiale de Saint-Léonard Musique du Conseil Général terminant par Les Archers du Roi le 26 ma:--. En première partie étaient excusés. de Jeanvoine. l’orchestre junior de l’Union Mu­ Merci à tous ceux qui ont per­ A. Ricq sicale de Saint-Léonard dirigé par mis la réalisation de cette agréa­ Richard Détré et Pierre Soury in­ ble manifestation musicale. terpréta : En Fa pour enfants de A. Ricq C. H. Joubert, Canon et Varia­ tions de Pierre Soury, Camivalfor île de France flûtes de John Kinyon, Sax-o- Le chant à l’honneur maticde Andy Clark, Carnival for le temps d’une soirée • Yvelines Trumpets de John Kinyon, New- York - New-York de J. Kander, Samedi 18 mars, la municipa­ St Rémy les Chevreuse Chantilly Lace de J.P. Richard­ lité et l’sssociation Art et Culture son. invitaient les habitants de Bosmie invité au festival Prenait ensuite place l’orches­ L’Aiguille à une soirée Musicale de Sherbrooke tre de l’école de musique de l’Har­ à la salle George Bizet. monie municipale de Limoges En première partie, Françoise Invitée exceptionnellement par sous la direction de Davy Dutreix. Delicq, soprano Grand Prix Ca- le Comité d'organisation au 66e Au programme : Down by the ruso 1983, accompagnée au Festival des Harmonies de Sher­ Riverside de Gregg Perry, Flash piano par Anne-Marie Gabard, brooke (Province du Québec au dance... Wath a feeling de Giorgio professeur au Syndicat Intercom­ Canada) la Société musicale de Moroder, Mémory de Andrew munal d’Enseignement de la Mu­ Saint Rémy-les-Chevreuse à par­ Lloyd Weber, the Muppet Slow de sique de Feytiat, interprétait : ticiper à cette importante manifes­ Jim Heson et Sam Poltle. Un qua­ C’est la saison d’amour des Trois tation sous la direction de Robert tuor de saxophones de l’Harmo­ Valses d’Oscar Strauss, les Che­ Heyman le 21 mai dernier. Ce fes­ nie municipale de Limoges com­ mins de l’Amour de Léocadia de tival qui réunit pendant 4 jours 130 posé de Olivier Besson, Yannick Françis Poulenc, Addio del harmonies,toutes Gaillard, Bertrand Linet, François Passato de la Traviata de G. canadiennes,comporte environ Perlier interpréta deux rag de Verdi, Vissi d’arte de la Tosca, 7000 musiciens en majorité des Scott Joplin : Original Rag et Mort de liu de Turandot, Valse de jeunes filles. Les Saint-Rémois Bethena. Pour terminer cette pre­ Musetta de La Bohème de Puc- ont présenté deux concerts, l'un mière partie, un quintet à vent (4 cini, Czardas de la Chauve-sou­ à Herbrooke, l’autre à Québec- Clarinettes, un Cor, composé de ris de J. Strauss. Les chaleureux Beauport. Les programmes Bernadette Balaudier, Guy Jamin, applaudissements du public, té­ étaient composés exclusivement Orace, Stéphane Lastes et Mar­ moignage de sa satisfaction pour d’œuvres écrites ou arrangées cel Lagorce) de l’Harmonie mu­ cette brillante interprétation. par des auteurs Français à la de­ nicipale de Limoges offrit au pu­ En seconde partie, les Chora­ mande du Comité d’organisation. blic La Flûte enchantée de Mo­ les Intermezzo et la Voix de Très gros succès pour le zart. Bosmie, toutes deux sous la di­ groupe de 50 musiciens et musi- 9

# Val de Marne

Ensemble à cordes Allegro

Créé à Saint-Maur des Fossés en 1990, et affilié la C.M.F. de­ puis 1992, l’ensemble Allegro est un ensemble à cordes composés de violons, altos et violoncelles. Les membres d’Allegro, réunis Festival par le même esprit et le même en­ Sherbrooke thousiasme pour la musique, se (Canada) rencontrent régulièrement pour répétitions et concerts. Sans né­ gliger le répertoire habituel à ce genre de formation (Bach, Haydn) Allegro inscrit surtout dans ses programmes les maîtres de la ciennes qui composaient l’harmo­ La Mabnsienne ; Yves Montand musique viennoise et légère qui nie. Ce grand pays s’enorgueillit à l’Olympia ; Orphée aux Enfers reçoivent toujours les faveurs du à juste titre de constater qu’une (final) d’Offenbach ; Festival public. Grâce è son répertoire di­ bonne partie de sa jeunesse s’in­ Charles Trenet arr. H Delbecq ; vers et plaisant, Allegro fait tou­ téresse à la musique et nourrit Si on chantait ensemble, du ca­ jours passer un moment agréa­ l’espoir de voir se développer de nadien Jean Lapointe ble à ses audite;:-. Lo direction fructueux échanges entre nos Le concert à Québec-Beauport musicale d’Aiic- ;:o est assuré par deux nations. était présenté en alternance avec M. Pierrebeair professeur de mu­ La Société musicale de Saint l’importante Harmonie des Cas­ sique et altiste, qui se consacre Rémy présentait le programme ci- cades sous la direction de Lau­ essentiellement depuis 1992, dessous: Marche des Ecoles de rent Breton. L’école de musique avec un dynamisme souriant et l’air de Tournel ; Ouverture de dirigée par M. Breton visitera no­ communicatif, à la direction de la Carmen de Bizet ; Air nostalgique tre région dés le 13 juillet pro­ chorale de son école et de l’en­ de Ted Huggens ; L’amour est un chain. semble Allegro. bouquet de violettes de F.Lopez; Ainsi sont nés de nouveaux Ensemble Allegro, musique Escapade de J. Devogel ; 4 mar­ échanges et de nouvelles amitiés. viennoise, 58 quai du parc, 94100 ches des tambours de l'Empire ; M. Hullot-Coric StMaur, tél. : (16-1) 48 85 40 64.

était composé comme suit : Com­ l’Ouest écrit par Enio Morricone, posée en 1918 pour le cinéma italien de génie qui composa la muet, La Marche Chinoise du musique de ce que l’on a appelé compositeur Julien Porret, sono­ à tort les westerns spaghetti... La risait les films à caractère exoti­ # Bouches du Rhône boum, le Grand Blond, la Chèvre, que. Les chefs puisaient alors, la musique de Vladimir Kosma Rétrospective dans la «Film Music Collection», avec Zoom sur Kosma. Succès les morceaux qui convenaient le de l’année avec Danse avec les cinématographique mieux aux différentes situations en musique ! Loups de Barry avec à la trom­ cinématographiques. Succès pette Maurice Février.John mondial, nous pouvons dire im­ Williams en concert, qui nous a Pour fêter le centenaire de la mortel, les extraits de Blanche donné la musique de Les Dents «Naissane du Cinéma», 1895- Neige et les 7 nains composés de la Mer, La Guerre des Etoiles. 1995, les Harmonies de La Cio- par Churchill en 1938. Les très nombreux vacanciers tat dirigées par André Simien et Panorama de la musique de qui se pressaient pour écouter l’Orchestre Philharmonique La films écrite par Dimitri Tiomkin de cette rétrospective ont été en­ Seynoise dirigé par Jean Arèse 1952 à 1954 : Cinéma Show chantés par la qualité de ces in­ se sont unis pour offrir aux habi­ Casel. Dans Fort Alamo, il y avait terprétations. La puissance de tants de La Seyne et de Bandol un émouvant solo de trompette de leurs applaudissements a été la une rétrospective musicale axée Guello qui fut interprété avec récompense des musiciens pour sur les musiques de films. Le pu­ beaucoup de sensibilité par Phi­ leur participation au Centenaire blic nombreux et enthousiaste pû lippe Reynaud. Un Homme, une du Cinéma dont les premières applaudir ce concert de très Femme écrit par Françis Lai, un images furent précisément tour­ grande qualité exécuté par plus air obsédant qui nous trotte dans nées à La Ciotat, proche des lieux de 80 musiciens. Le programme la tête... Il était une fois dans de ces deux concerts. Hommage à Guy Messonier niveau départemental qu’au ni­ musique de Forcalquier et était veau national. En 1965 Guy devenu en peu de temps direc­ Messonier est nommé professeur teur de l’harmonie de cette ville. ’ août dernier avaient lieu à à l’école de musique d’Aubergen­ Homme profondément altruiste, : v:'- , - : \ petit village de haute ville. En 1972 il entre à la fédéra­ intègre, volontaire et aussi humo­ ■ :.ova::c:; 'es obsèques de Guy tion départementale des Yveli­ riste, Guy Messonier n’avait que v ■ décédé accidentelle­ nes. En 1979 il en devient le pré­ des amis. Lors de son départ à la ment par une forte décharge élec­ sident. En 1981 il devient prési­ retraite le maire d’Aubergenville trique s l'âge de 56 ans. Jeune dent de l’union des fédérations avait rendu hommage à son dé­ retraité, Guy Messonier avait musicales de la région Ile de vouement en ces termes : «vous adopté Forcalquierou il retrouvait France. Conseiller municipal et ne pouvez pas souffrir la solitude, les paysages de ses vacances président du comité de fêtes de parce que dans la solitude vous scolaires. Depuis deux ans il la commune de Flins, Guy ne pouvez rien apporter aux s’était totalement incorporé à la Messonier est également prési­ autres». Le 7 août dernier, en pré­ vie musicale de cette région. Il y dent de la communauté sence de M. Pierre Delmar, dé­ avait rejoint les rangs de l’harmo­ europeene des musiciens ama­ puté maire de Forcalquier, de nie locale, l’Echo Forcalqieren, teurs au Luxembourg. Parallèle­ M.Courtial, président de la fédé­ mettant au service de cette so­ ment, il est secrétaire général de ration régionale PACA, une nom­ ciété de musique des grandes la confédération musicale de breuse assistance avait tenu à compétences de musicien et de france. être présente à ses obsèques. chef d’orchestre. Guy Messonier crée plusieurs Au cours de l’office religieux Né à La Seyne sur mer le 15 écoles de musique dont celles l’Echo Forcalquierin interpréta novembre 1938, Guy Messonier d’Equevilly (en 1974), de Bouafle l’Ave Maria de Gounod. Aux gran­ se découvrit très jeune une véri­ (en 1979), de Poissy, d’Auber­ des orgues Jean-Jacques table passion pour la musique. A genville et de Flins. De 1980 à Tournebise secondait l’Echo dans l’âge de 14 ans il remporte le pre­ 1993 il dirige la Lyre amicale de l’hommage musical rendu au dé­ mier prix de cor du conservatoire Poissy. Il fonde la Diane société funt, notamment à travers l’inter­ de Toulon. De 1952 à 1958 il est de musique d’Aubergenville et en prétation de la Symphonie funè­ membre de l’orchestre sympho­ sera le chef attitré jusqu’à son bre et triomphale d’Hector Berlioz. nique de Toulon. A 20 ans il ef­ départ à la retraite en 1992. Mé­ Guy Messonier nourissait de fectue son service militaire dans daille d’honneur de la police na­ grands projets pour 1996, en par­ la musique des Troupes de Ma­ tionale, Médaille d’argent de la ticulier un stage de cors des al- rine. ville de Paris, Médaille de bronze pes, instrument qu’il avait été, le Après un bref passage dans de la jeunesse et des sports, premier à faire découvrir aux ha­ l’orchestre du Grand Théâtre de Médaille des sociétés musicales bitants de Haute-Provence. Bordeaux il entre dans la musi­ et chorales décerne par le minis­ L’Echo Forcalquiérin aura, trop que des Gardiens de la paix de tère de la culture, Guy Messonier brièvement profité du savoir et de Paris en qualité de cor solo. Guy s’est tolalement dévoué à la mu­ l’enthousiasme de ce grand Messonier s’installe alors dans la sique. Membre du conseil d’ad­ professionel de la musique. Un région Parisienne, à Flins, dans ministration de l’association natio­ grand musicien nous a quittés. les Yvelines. Il s’investit totale­ nale des cornistes français, Guy Son nom restera gravé dans nos ment dans l’enseignement et la Messonier était membre du con­ mémoires. promotion de la musique tant au seil d’administration de l’école de Daniel Bourgue En 1995 c’est le département Orchestre départemental de Savoie, direction Ph. Dulat de la Loire qui était chargé de l’or­ ganisation du Congrès régional l’Isère (96 sociétés), Fédération Un débat fructueux suit le Pré­ de la Fédération Musicale Rhône Musicale de la Loire (107 socié­ sident Adam apporte une infor­ Alpes les 24 et 25 mai 1995 à tés), Fédération Musicale du mation très importante, un di­ Saint Chamond. Rhône (137 sociétés), Fédération plôme d’Etat pour direction d’or­ Monsieur Freycenon, Président Musicale de la Savoie (93 socié­ chestre et de batterie fanfare est de la FSML souhaita la bienve­ tés), Fédération Musicale de la actuellement à l’étude et devrait nue aux délégués des huit dépar­ Haute-Savoie (78 sociétés). voir rapidement le jour. Au cours tements de notre région. Il pré­ Nous comptons ainsi : 307 Har­ de ce congrès, nous avons pu ap­ senta brièvement sa fédération monies (-11), 101 Batteries Fan­ précier plusieurs concerts. qui regroupe actuellement 107 fares (+6), 86 Chorales (+4), 82 Le mercredi soir dans . salis sociétés. Le président rappelle Ecoles de Musique (+3), 59 Fan­ Aristide Briand de St C1 combien la pratique musicale fares (+10), 20 Orchestres accor­ plus de 600 personne: amateur est importante et sou­ déons (-1), 13 Orchestres sym­ présentes pour entendre nues - haite que les débats qui vont sui­ phoniques, 9 Sociétés Trompe sivement l’Ecole de Music. • ■ • l vre permettront une plus grande Chasse, 8 Orchestres à Plectres St Chamond, direction ■ elles prise en compte de légitimes ins­ (+1), 4 Orchestres de Jazz (-2), Blanchon qui interpréta The pirations. 1 Centre Intercommunal de Mu­ Muppet Show Theme, Lady in a Monsieur Adam, Président de sique, 1 Syndicat Intercommunal Sentimental Mood, Captain la Fédération musicale Rhône- Musical, 1 groupe Folklorique, 1 Video. Alpes remercie vivement le pré­ Orchestre de Chambre, 1 Or­ L’Harmonie des mineurs de sident Freycenon et son équipe chestre de Fifre, 1 Société de vio­ Roche la Molière dirigée par du Conseil d’administration lons, 1 Ecole de Danse, 1 Asso­ Hervé Freycenon, en habit de d’avoir accepté cette organisation ciation Rock, 1 Société de Con­ mineurs, lampes allumées lui suc­ et avant de poursuivre les travaux certs. Monsieur Vagnon secré­ céda et interpréta Les Corons donne la parole au Conseiller Ré­ taire, indique que la bibliothèque de Pierre Bachelet, Messe de Ste gional Maire de St Chamond régionalle est opérationnelle, un Odile, Thèmes frorn C07, Moment Monsieur Ducarre qui nous pré­ fascicule rassemblant les titres forMorricone, Jurassic. Pari<. L’or­ sente sa ville. Celle-ci comporte des oeuvres régionales est distri­ chestre des accordéonistes de de nombreuses associations dont bué à chaque Président de Fé­ St-Etienne sous la direction de quatre sont fédérées : l’Ecole de dération ainsi qu’aux membres du Mylène Lubrano interpréta en­ Musique (300 élèves), l’Union Conseil d’administration et de la suite : Malaguena de Lecuena, Musicale, la Fanfare d’Ochara et Commission technique. Fiddle end Stomp de Jannus, la Symphonie. Monsieur Freycenon trésorier Adios Noninos de Piazolla, Monsieur Adam après la minute présente les comptes avec un Werziade de Dobler, Libertango de silence à la mémoire de nos déficit qui s’explique en grande de Piazolla. musiciens disparus rappelle l’im­ partie par la diminution de la sub­ Le bouquet final de cette soirée portance de notre Fédération Ré­ vention du Conseil Régional et la était donné par le Choeur gionale qui longtemps considérée prise en charge de la formation «Blagovest» (Angélus) de Lou- comme instance de liaison doit se DADSM. Ce rapport fait l’objet gansk en Ukraine, invité par transformer en une structure effi­ d’un large débat. Monsieur l’association Loire Ukraine et les cace, car elle est l’interlocuteur Combaz présente le rapport tech­ villes de Roche la Molière et de privilégié du Conseil Régional et nique général et chaque Directeur St Etienne et l’Ecole de Musique de la Direction de la Musique. Technique Départemental pré­ de Roche la Molière. Actuellement la Fédération Musi­ sente celui de son département. Ce Chœur de jeunes filles du cale du Rhône se répartit ainsi : Cette année 1995 en Rhône- Collège de la Ville de Lougansk Fédération Musicale de l’Ain (89 Alpes sont organisés quatre con­ est un des meilleurs de ce pays, sociétés), Fédération Musicale de cours : le 4 juin, Oyonnax (Har­ en costume folklorique, il captiva l’Ardèche (40 sociétés), Fédéra­ monies, Fanfares),14 mai, et charma le public dans un ré­ tion Musicale de la Drôme (58 Geney, Vie en Isère, et le 2 juillet pertoire varié. La soirée fut lon­ sociétés), Fédération Musicale de au Karellis (Chorale). gue mais le public conquis resta u’à la fin du spectacle. Le taires à part entière de nos for­ à un humour de bon ton a donné di après-midi, l’orchestre mations locales, c’est d’ailleurs là lieu à des tonnerres d’applaudis­ armonie de la Savoie sous la une condition essentielle à leur sements et les nombreux rappels Action de Philippe Dulat com- participation. L’objectif est double: de fin de programme ont bien knça le concert par : First Suite celui de donner à ces jeunes la laissé croire que l'expérience qui Gustave Holst, Mouvement chance de faire partie d’un or­ était une première et une gageure mphonique de P. Dulat, Suite chestre important et bien équili­ en cette journée particulière ~~kmçaise de D. Milhaud. bré dans son instrumentation, d’élections était réussie en tout C’est à l’orchestre d’Harmonie avec l’espoir qu’ils constituent les point et demandait à être renou­ _e Bourg de Péage dirigé par piliers des associations musica­ velée. Monsieur D. Roux que revient la les de demain et ainsi de promou­ Clôture musicale de ce congrès, voir l’action de l’Union fédérale r.e programme fut le suivant : dans notre département. M. Ray­ • Rhône 'Rencontre de Crépin, Scènes Pi- mond Blondaz, son président, n'a bardes de Get, pas manqué de remercier d’une Le Canto général interprété Ouverture pour un matin part le Conseil général en par deux chorales d’automne de Lancen, Flash for souligant l’effort important qu’il band de Seghers, Beatles en con­ avait consenti cette année et cert de Hanst Vast, Holiday S’Prig d’autre part les deux chefs d’or­ Ce samedi soir, nombreux de John Briver, Rock Baroque de chestre départemental : Claude étaient les spectateurs potentiels Chapuis. Tout au long du congrès Lanonaz et Jacky Struzynski qui qui se pressaient aux portes de une exposition instrumentale et ont proposé un programme diver­ l’Atrium à Tassin la Demi-Lune ou de partitions fut animée par les sifié reflétant l’esprit du stage deux grandes et anciennes cho­ établissements Robert Martin et d’été. Ce qui a permis d’apprécier rales lyonnaises, l’Union chorale de la musique d’harmonie d'hier des Etats-Unis et la Chorale Lu- et d’aujourd’hui, de la musique de gdunum avaient uni leurs efforts film et de la variété dans une re­ pour un pari audacieux, offrir aux • vole cherche extrême de qualité. mélomanes lyonnais l’audition du La deuxième partie de concert Canto General de Theodorakis et a permis de faire connaissance Pablo Neruda, œuvre très éloi­ réussie à l'Union avec une formation insuffisam­ gnée de leur répertoire habituel. , .salions musicales ment connue en France : le brass Cette entreprise possible grâce à band. Il s’agit d’un groupe d’une la volonté des deux conseils d’ad­ C’est devant un public de 900 trentaine de musiciens exclusive­ ministration animés par les pré­ personnes qu’a eu lieu dimanche ment des cuivres sélectionnés sidents Michel Barry et Jacques 23 avril au parvis des Esserts à dans une nomenclature très pré­ Robert mais surtout au dyna­ Cluses un concert exceptionnel cise. Ce genre d’orchestre né en misme et à la ténacité du direc­ organisé par l'union des fédéra­ Grande Bretagne s’est beaucoup teur de ces formations, J. J. Titon, tions musicales de Haute-Savoie. développé en Suisse et donne semblait une gageure, compte Deux orchestres étaient à l’affi­ lieu à de nombreux concours de tenu du temps de préparation qui che: le premier, considéré comme très haute tenus. Le Brass Band s’inscrivait dans un créneau court, le fer de lance de la fédération, Berner Oberland constitue l’une conditionné par la disponibilité puisqu’issu en droite ligne du des 3 meilleures formations suis­ d’un lieu permettant un déploie­ stage d’été qu’elle a conçu, est ses dans sa catégorie et a per­ ment suffisant à la mise en place un orchestre d’harmonie consti­ mis au public haut-savoyard de des chœurs, des solistes et de tué de 60 jeunes musiciens du dé­ découvrir une palette sonore ori­ l’orchestre, dont deux pianos, partement encadrés par leurs ginale et de toute beauté. La vir­ nécessaires à cette représenta­ professeurs. Ils sont tous socié­ tuosité des musiciens conjuguée tion. Le public avait répondu mas­ sivement à telle enseigne que malgré l’annonce d’un spectacle à guichet fermé, une centaine de personnes par suite d’une déci­ sion trop tardive ne purent accé­ der à la salle. C’est dire si cette œuvre écrite par Pablo Neruda dans des circonstances politiques difficiles et pour laquelle Théodorakis déclare s’être senti totalement investi par le message de violence et de désespoir qu’elle contenait, était attractive pour un public dont l’enthou­ siasme débordant se manifesta

Orchestre de Savoie longuement à l’issue de cette prestation. Huit pièces consti­ tuaient le programme de ce con­ cert dont le Newda Requiem écrit en 1973 lors du décès de Pablo Neruda. Traitées de façons diffé­ rentes, elles mettaient en œuvre les chœurs de l’Union chorale et de la Chorale Lugdunum parfai­ La chorale Axima d'Aime tement soudées bien qu’un peu légers dans les registres mascu­ lins notamment lors de dédouble­ Jean-Jacques Titon, directeur ries s’est déroulé dans cette sta­ ment, des pupitres, ce qui dans depuis le début de cette saison tion de sports d’hiver et d’été le certains passages et suivant la des deux chorales, qui avec l’ap­ dimanche 2 juillet dernier. C’est place occupée par le spectateur, pui de Marius Buttard et Made­ devant des jurys composés de donnait l’impression de «forte» leine Saboul ne ménagea ni son Messieurs Daniel Kawka, Joseph trop appuyé de l’orchestre, temps, ni sa peine, ni son opti­ Muller, Pascal Baudrillart, Gérard chœurs montés dans l’écriture de misme pour conduire avec brio Foltz, Myriam Djemour et Thierry Théodorakis comme un instru­ cet ensemble au magnifique ré­ Reynaud que se présentèrent 8 ment parmi l’ensemble de l’or­ sultat de ce concert de qualité. chorales venues de toutes les chestre. L’orchestre constitué de A l’issue du concert, une sym­ régions de France, subissant les musiciens d’excellente qualité pathique réception, préparée différentes épreuves imposées. rempli parfaitement son rôle sous excellement par Gérard Margerit Tout au long de la matinée les le centrale omniprésent de J.J. et son équipe réunissait les pro­ spectateurs ont pu découvrir les Titon. Les solistes furent à la hau­ tagonistes de cette soirée et les qualités musicales de ce : sem­ teur de la tâche qui leur était con­ nombreuses personnalités. Pré­ blés. L’après midi, sous 1 fiée. De Monsieur Pierre Guiral sidents d’associations, directeurs dence de M. Maurice Ad : en baryton au timbre riche conve­ musicaux etc. Nous avons noté présence de nombreuse.-: >„ nant parfaitement à la dramatur­ la présence de A.Vettard, Prési­ nalités, il est procédé à la I gie de l’œuvre, on ne peut faire dent honoraire représentant le du palmarès : Atelier de Chant que des éloges et le public a plé­ président Adam, empêché, M. Choral de Bons en Chabiais, biscité sa prestation. Madame Louis Bouissou, président de classé en 2e division, 1èr* section; Robrieu-Capieu possède un beau l’Union des Sociétés Musicales Ensemble Vocal de Roanne 1s' timbre de mezzo qui doit faire de Lyon, représentant le prési­ prix ascendant, division honneur; merveille dans le classique, sut dent Prajoux de la FM.R., Marius Ensemble Vocal «Chor’Hom» de tirer avec talent son épingle du Buttard, directeur honoraire, Mme Cognin, 1er prix ascendant, Supé­ jeu, malgré les difficultés de la lan­ Couturier, Présidente du Centre rieur 2e section ; Association gue espagnole et surtout l’âpreté Social, M. Minodier, Mme Chororale «La Jeune France» de propre aux textes de Neruda. Les Duvernay.... Dunkerque, Prix en division hon­ deux pianistes Elisabeth Rigollet A.Vettard neur ; Chorale «Is’Arc d’Aiton», et Sandrine Huart s’avérèrent 1er prix, 2e division, 1ère section ; extrêmement sures dans leurs in­ • Savoie Chorale «La Pastourelle» de terventions de même que chacun Villers-le-Lac, 1er prix ascendant, des instrumentistes. Nous 1ère division, 2e section ; Chorale n’oublierons pas dans nos cita­ Concours national «Axima» d’Aime, 1er prix, 1ère di­ tions le rôle important du récitant de Chant choral vision, 1ère section ; Les Chœurs Gilles Ducloux. Soirée d’un grand 2 juillet, aux Karellis du Guiers de Pont-de-Beauvoisin, intérêt qui ne manquera pas de 1er prix ascendant, Supérieur, 2e figurer aux livres d’or de chaque section. A l’issue de cette cérémonie, le chorale malgré quelques points La Fédération musicale jury désignait l’Ensemble vocal de détail qui seront revus et cor­ «Rhône-Alpes» a souhaité, pour «Chor’Hom», la Chorale «Les rigés pour la soirée du 21 juin cette année 1995 organiser un Chœurs du Guiers», l’Ensemble 1996 à la maison de la Danse à concours national de chant cho­ vocal de Roanne et la Chorale Lyon 8. Félicitons tous ces ama­ ral et en a confié la préparation «La Pastourelle» pour un bref teurs, dirigeants et choristes pour matérielle à la Fédération musi­ concert de clôture où nous avons l’excellent travail réalisé dans la cale de Savoie qui rassemble en pu, une fois de plus apprécier la ligne de qualité prônée par leurs son sein, précisons le, 38 prédécesseurs pour ce pro­ chorales.La Fédération musicale qualité des différentes presta­ tions. «Chanter c’est se rappro­ gramme ardu, qui a mobilisé cha­ de Savoie a bien voulu accepter cher du beau et du céleste» di­ cun des participants pour de nom­ d’inclure cette importante mani­ breuses répétitions, prises, en festation dans son programme de sait un illustre personnage. Rien vrais amateurs sur leur temps de découverte du chant choral éla­ ne pouvait mieux illustrer cette af­ repos ou d’autres loisirs. boré avec la station des Karellis firmation que le mariage de la voix Il nous reste à suivre le public pour cette année 1995. Ce con­ et de la montagne. pour applaudir sans réserve, cours ouvert à toutes les catégo­ Daniel Vagnon Vient de paraître : h.mm-o . vous présente en exclusivité pour la France des éditions P. Wastall De Haske (Pays-tfas) pour APPRENDRE Orchestre d'Harmonie EN JOUANT une sélection des meilleurs titres DE LA parmi les Nouveautés 95/96

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Impressions de Paul Boistelle

2* Division (Ed. R. Martin)

Profondément attaché à ses racines régionales, ainsi qu’à la culture alsa­ cienne, Paul Boistelle œuvre depuis des années pour la défense du patri­ moine. Outre la musique, ses centres d’intérêts vont aussi bien vers l’art pictural, le mobilier ancien, l’archi­ tecture que vers la danse ou l'expres­ sion littéraire et théâtrale. Dans cet esprit, sa production musi­ cale s’est orientée vers deux axes fon­ damentaux : - La restitution fidèle d’un patri­ moine, comme en témoignent les 24 Danses populaires d’Alsace gigantes­ que travail de reconstitution musicale et chorégraphique de danses folklo­ riques. Danses qui risquaient, à terme, de tomber dans l’oubli ou de subir des transformations, des mises à la mode, sans respect du sens premier de ces pièces.

sace s ’amuse, Folklore Parade, tan­ Impressions tôt par la spiritualité Messe de Sainte- 1- Le langage musical Odile (pour chœur à 4 voix mixtes et Constamment tonale, la pièce s’arti­ harmonie), Tu es Petrus, Requiem, ou cule autour de la tonalité de mi bé­ encore par son vécu, ses émotions mol majeur, chère à Mozart et qui personnelles, L'Eveil du Printemps. donne à la fois une atmosphère de Le monde de Paul Boistelle fourmille lumière et de plénitude. de ces petits détails, de ces scènes de Ici, la mélodie est reine, proche du vie quotidienne, servis par une sensi­ chant, toujours fluide et affichant la bilité sobre et discrète. Ce composi­ volonté de rester dans les tessitures teur admiré dans sa région est en fait qui «sonnent». un homme accessible et populaire, Quant au rythme, c’est assurément dans l’acceptation noble du terme. dans la danse qu’il puise son inspira­ Impressions, sa dernière production, tion (à l'exception des passages lents Paul Boistelle Photo J. de Srebnidd publiée aux Ed. Robert Martin, ne en 5/4 - 3/4) : motifs piqués, pointés, faillit pas à ces préceptes et nous al­ sautillants, mélange de 6/8 proche de - La création d’un répertoire original, lons, dans les quelques lignes qui sui­ la tarentelle et de 2/4 s’apparentant exigeant mais abordable par la plu- vent, aller à la découverte de cette au mouvement de marche sont les pièce écrite pour orchestre d’harmo- grands supports créateurs de la dyna- mUS*C^eS fflfifllfl iTant nii^t én It division. miaue de la nièce. ; - L ’Orchestre gardant une liberté en dehors de toute symbolique puisque la devise de ce -onçue pour grand orchestre d’har- certitude définitive. personnage était : «Ce qu’il a, il n’en lonie, 1 ’ orchestration d’Impressions Impressions s’articule autour de deux veut pas. Ce qu’il veut, il ne l’a st néanmoins suffisamment souple thèmes principaux (ex. 3 et 6), forte­ pas»... •Jour convenir à des ensembles plus ment influencés par la danse. A souligner encore que - à son mi­ modestes. Un constant jeu d’à défauts Un motif essentiel (ex. 1 ) aura un rôle lieu - la pièce semble noter un temps permet une adaptation fidèle, facile de fil conducteur, faisant le lien entre d’arrêt, de réflexion. Après le motif et rapide à tous les effectifs. les tableaux. Repris à chaque fois dif­ «fil conducteur» exprimé en si bémol Si 1 ’orchestration est riche, elle n’est féremment (orchestration, harmonie, mineur (malinconico), le temps sem­ pas pour autant tapageuse - les grands tonalité...), il constitue une sorte de ble être en suspens, avant de prendre tutti orchestraux sont rares - Paul promenade imaginaire, rêveuse ou la décision de repartir avec plus d’en­ Boistelle s’est plutôt attaché à mettre mélancolique, nous guidant d’une at­ train, après une cadence de clarinette en valeur chacun des pupitres : flû­ mosphère à l’autre (mes. 9, 35, 95, ramenant le ton initial de mi bémol tes, clarinettes, trompettes, trombo­ 159, 227). majeur. nes bien entendu, mais aussi saxopho­ Mesures nes, bugles et barytons et surtout bas­ 0 47 95 117 159 180 227 258 ses qui assurent la stabilité de l’en­ Introduction Thème A Transition l Thème A' Transition 2 Thème B Transition 3 A + B + Coda 1 ------1------1------1------■ I------1------h « semble. Recherche de couleurs, variétés des C’est ce motif qui présidera à la vaste Quelques hésitations entre mes. 180 timbres, alliages subtils des instru­ introduction (mes. 1 à 45), complété et 194 (ex. 6, motif traité en entrées ments ont été pour Paul Boistelle des par de petits éléments ayant pour vo­ successives ou en imitation) et la moyens de nous livrer ses Impres- cation d’installer le climat de la pièce: danse (ou la vie! ) reprend ses droits, xions% l’orchestration choisie étant ex. 2, mes. 21 ou ex. 4, mes. 41, cita­ sans effacer totalement le passé (mes. toujours liée au phrasé, lui-même tion de la valse lente que 1 ’on retrou­ 227 à 240) concilie l’intérieur avec co&tti' la clé du message sous-entendu. vera plus tard mes. 101. l’extérieur, l’imaginaire avec le réel, Le thème A (ex. 3, mes. 117, 240) le thème A avec le thème B. 3 - La forme ternaire, s’oppose au thème B (ex. 6, Sylvain Marchai Bien que très solidement construite mes. 180, 194, 258) binaire qui rap­ Discographie: (comme l’indique le schéma), la pelle un chant populaire alsacien. Ces Disques-compacts et musicassettes forme d’impressions est proche de la deux thèmes se retrouveront dans le - 24 Danses populaires d’Alsace : Réf. rhapsodie, avec alternances de pas­ vaste développement conclusif (de la 9102 - Musique populaire d’Alsace : Réf.9302 sages vifs-lents, de carrures irréguliè­ mes. 258 à la fin) qui sera ponctué - Messe de Sainte-Odile : Réf. 8901, Ed. res, d’entrelacs de motifs différents... par la citation d’une autre mélodie po­ Robert Martin le tout pour donner à la pièce une at­ pulaire (ex. 7, mes. 310) extraite de 106, Grande Rue de la Coupée, 71850 Chamay- mosphère fidèle au titre, c’est à dire Dr Hans im Schnokeloch, lourde de lcs-Mâcon. Tél. 85 34 46 81 - Fax. 85 29 96 16.

Music-Hall Music-Hall Parade, durée 4’30" trombones + saxos + saxhorns, 2 de Guy Luypaerts mesures de réponse à l’unisson, des Division Excellence (Ed. Libellule) Une Intro de 4 mesures à 4/4 J = 138 + saxos, à nouveau 2 mesures de et l’anacrouse du thème principal, let­ trombones + saxos + saxhorns avec— Le Lido, le Moulin Rouge, les Folies tre A en $ J= J, Ex. I, exposé par le réponse de 2 mesures de bois + saxos»», Bergère, le Casino de Paris, les Or­ 1er trombone et les cors. Aux 9e et amenant un thème issu du thème prin— chestres de Jazz, les plumes, les strass 17e mesures, remplissage par les bois. cipal, aux bois + clarinettes + saxo— qui étincellent, les numéros de Lettre B, ex. II en anacrouse, les cla­ alto avec accompagnement des troi prestidigitateurs, de jongleurs, les rinettes et les saxos avec à la 9e me­ bones + saxhorns pendant 6 mesure mannequins, la troupe de girls, les sure remplissage harmonique des qui aboutissent à 2 mesures de tutl danseurs en habit qui font des claquet­ trompettes en sourdine et des bois. Lettre F, ex. IV, petit thème en cane tes, les projecteurs, la fameuse des­ Lettre C, même thème qu’au début + pendant 4 mesures, accords en quî cente de l’escalier par la vedette et le les bugles. Les bois font un remplis­ en mouvement contraire pendant corps de ballet et enfin, tout ce qui sage en contrepoint. Lettre D, comme mesure et demi, petits cuivre: concerne et fait la vie du music-hall. à la lettre B mais en tutti pendant 12 l’unisson avec réponse aux inst C’est ce que Guy Luypaerts a voulu mesures. Petit interlude de 4 mesures ments graves. A la 9e mesure d< représenter avec cette Suite en 3 par­ en 4/4 issu de l’intro. Lettre E, tou­ lettre F, passage très mélodique ties. jours en 4/4, ex. III, 2 mesures de mesures aux clarinettes et saxos

JCMF N°460 octobre 1995 A la 6e mesure, en anacrouse, tutti bois, clarinettes, saxos, cors et bugle, légèrement cédé et reprendre le 2 mesures staccato aux cuivres, saxos Tempo 1°, Tutti J = 138. et saxhorns, 2 mesures mélodiques, Vous remarquerez que cette partie est hautbois, clarinettes, saxos, cors et composée à partir d’un seul thème. bugle, 2 mesures, cuivres, saxos et Dizzy, durée 3' saxhorns . Lettre I, thème de la lettre A, bois à l’unisson, clarinettes et xylo. Une Intro rythmique 4/4 J = 120 de 2 Accompagnement par les saxos pen­ mesures. Ex.VII par les trombones, dant 8 mesures. A la 9e mesure en cors et saxos. Lettre A, le thème est anacrouse, basson, clarinette basse, exposé avec anacrouse par les flûtes, saxo baryton, basse sib, ont le chant hautbois et clarinettes à l’unisson (début du thème) durant une mesure (bien balancé), les saxos font l’ac­ et demi, puis 3 accords tutti en mou­ compagnement. Lettre B, bois + pic­ vement contraire. colo. L’accompagnement des saxos, rondes et blanches, très doux, contre­ Paris,durée 3' temps par les trompettes en sourdine, Intro de 8 mesures

30 ■ JCMFN°460 octobre 1995 ^ contrechant par les bois et petite et bugles et réponse par les bois et horns graves pendant 16 mesures. larinette. A la 8e de D + clarinettes clarinettes pendant 4 mesures. Lettre Lettre J, même style d’orchestration rendant 10 mesures. A la 1 Ie mesure H en anacrouse, trombones à l’unis­ avec harmonies complètement diffé­ nacrouse du thème, Lettre E par les son + 2e cor + barytons avec réponse rentes. Lettre K, Pont aux clarinettes oois, clarinettes et saxos pendant 16 du thème en canon pendant 8 mesu­ à l’unisson, les saxos alto et ténor et hiesures. Lettre F même groupe res par les bois et clarinettes. A la 8e les bugles pendant 8 mesures. Les d’instruments, les harmonies étant mesure + cornets et bugles + saxos. bois accompagnent en notes piquées. complètement changées. Lettre G, A la 16e mesure attaque sf par les bois A la 9e mesure + cornets, à la 13e Pont, 4 mesures par les cors et 1 bu- et clarinettes du thème. Lettre I, bois mesure + l^r cor et à la 16e mesure gle, les harmonies aux trombones. et clarinettes. Harmonies en tutti f. Lettre L, tutti. A la 13e me­ Réponses par les bois et clarinettes contrechant, par les cors et trombo­ sure les 4 timbales en triolets de blan­ pendant 4 mesures. 4 mesures cornets nes, les saxos ténor et baryton, les sax­ ches, nuance / = || ■

Le Chant de l'Arbre dans un tpmpo un peu plus vif : p. 8 correspondant aux thèmes E, p. 39 et de Serge Lancen ( J= 66) ex.C, mais encore en tonalité A p. 40, donnés ici en do mineur, ac­ majeure. L’été est accompagné compagnés par la quinte. (J = 40). Division Honneur (Ed. Molenaar) d’orage. Pour représenter les nuages Le printemps, radieux, p. 41 (J = 66) et l’Arbre dans la tempête, p. 15, ar­ sera ensuite présenté par un nouveau rive un motif donné en mineur : thème en majeur, p. 43, ex. G, accom­ LeC'hcmi de l'arbre ( 1979) a été com­ ( J = 36) ex.D, puis, p. 17, on entend pagné d’appogiatures représentant les posé en vue d’un film. Le cinéaste des gammes chromatiques, par les oiseaux sur l’Arbre, données par les souh me œuvre musicale décri­ clarinettes. Son tempo s’élève. Le 1er flûtes, p. 44 à 48. ve ï ! arbre à travers les saisons, dans thème A est en peu repris, mais donné De retour à l’été, logiquement nous la légion parisienne. J’ai voulu débu­ en mineur, au tempo : (J = 80). reprenons les thèmes : p. 48, ex. B, ter l’œuvre en plein été, la saison lu­ L’automne est décrit par deux thèmes p. 51, ex. C, p. 55, ex. A et E, mais un mineuse et chaleureuse, en utilisant assez lents, le 1er en majeur, p 29 peu différemment interprétés, et p. logiquement des tonalités majeures. (*h= 80) ex. E et le 2e en mi eur, p. 63, ex. G. Le premier thème est donné par l’or­ 33 (J)= 50) ex. F, joués par quelques Cette œuvre a été magistralement chestre complet - p. 1 ( J = 58) ex.A. instruments, marquant le temps de­ enregistrée par l’Orchestre d’Harmo­ Avant sa reprise, on joue quelques venant sombre et le brouillard qui nie japonais «Tokyo Kosei», dirigé par mesures dans une phrase voisine, voile l’Arbre perdant ses feuilles jau­ FrederikFennel. mais de même tonalité : p. 4, ex. B . nies, p. 36 (J = 69). Ce compact-disque KOCD-3564 est Son retour, p.6, ex. A, est un peu mo­ Arrive l’hiver. Ce tableau est décrit distribué en France par Corelia. difié. Un troisième thème sera donné avec des reprises de quelques notes

Serge Lancen photo ph. Guérin

JCMF N°460 octobre 1995 NOTATION ET ATTRIBUTION DES PRIX EXAMENS BATTERIES-FANFARES AUX SOCIÉTÉS 1996

Pour toutes les formations de batterie-fanfare ■Formation musicale : (A, B, C, D, E, F, G, H) Notation LecTuiejyîhmique : sur un son unique, pour tous Conditions de notation (tambour, clairon, trompette, cor) 15 Leclure_chanté.e : sur les notes de l’instrument Formations A,C,D,E,G,H - 102 à 120 points : 1er Prix ascendant pratiqué (même lecture pour clairon et tambour) 15 - 90 à 101 points : 1er Prix Lecûitejjejaoles : sur les notes de l’instrument Morceau imposé : 50 points - 72 à 89 points : 2e Prix pratiqué (tambour et clairon même épreuve, Morceau au choix : 40 points - 60 à 71 points : 3e Prix trompette et cor même épreuve) 10 une sonnerie et Aux Morts Seul le 1er Prix ascendant permet d’accé­ Théorie : questions suivant les différents degrés de l’enseignement du (A, C, D, E, G, H) 20 points der à la division supérieure, quelle que tambour, du clairon, de la trompette, et du cor, qui sera défini en fonction +la Marseillaise pour E,G,H soit la section dans laquelle était classée du guide C.M.F. 10 Dictée : sur l’instrument, clairon, trompette, tambour 10 Marche tambours : 10 points la formation. Le 1er Prix permet de pas­ ser de la 2e à la l*1 section, mais ne per­ Total 120 points met pas d’accéder immédiatement à la 60 division supérieure. Les 2e et 3e Prix sont ■Epreuve instrumentale : Formation B (cavalerie) des récompenses qui ne modifient pas le Notation classement de la formation. 11 n’est attri­ débutant h supérieur Morceau imposé : 50 points O bué aucun prix lorsque la formation a Scmerie : Morceau au choix : 40 points obtenu moins de 60 points. Dans ce cas, LectureÀ_y.ue : 16 mesures avec l’instrument Sonnerie de cavalerie et Aux 1 la formation perd le bénéfice de son clas­ / tambour Morts : 20 points sement et doit se faire reclasser. 2/ clairon - clairon basse Marche tambours : 10 points Pour la Division Honneur, les prix sont 3/ trompette >3 4/ cor - trompette basse Total 120 points attribués comme suit, selon la note gé­ 15 nérale de : Morc eau imposé - 111 à 120 points : Gd Prix d’Honneur Formation F (Vénerie) 20 - 101 à 110 points : Prix d’Honneur Les degrés sont les suivants : débutant, préparatoire, élémentaire, bre­ - 90 à 100 points : Maintien en Division Morceau imposé : 50 points vet, moyen, supérieur et excellence. Morceau au choix : 40 points d’Honneur La formation qui n’obtient pas la note Morceau de vénerie:30 points Les instrumentistes (tambour, clairon, trompette, cor) qui le désirent pour­ moyenne de 90 points perd son classe­ ront suivre le cycle normal des études de Formation musicale complète Total 120 points ment et doit se faire reclasser. imposée par la C.M.F. du niveau débutant 1 au niveau supérieur. Pour les batteries-fanfares, l’épreuve de sonnerie est obligatoire. Les son­ La formation musicale est unique pour tous les instruments de B.F., se neries réglementaires du Guide pratique du fanfariste sont seules vala­ référer au manuel Le Clairon c ’est sympa !, Ed. G. Besson, 03301 Cusset. bles dans nos concours. Le guide pratique dufanfariste, Ed. R. Deslauriers, 40 rue des Frères Bolifraud, 91730 Chamarande. En plus du morceau imposé et du morceau au choix, les Batteries-Fanfa­ INSTRUMENTS D'ORDONNANCE res auront à exécuter 1 sonnerie réglementaire parmi les sonneries sui­ vantes : Le garde à vous, l'Ouverture du ban, le Rappel de pied ferme, Au drapeau, Aux champs ; et la sonnerie Aux Morts obligatoirement. Formation B : Fanfare de trompettes. En plus du morceau imposé et du Trompette de cavalerie morceau au choix, ces formations devront exécuter, à la demande du jury, 1 sonnerie réglementaire de Cavalerie, voir Guide pratique du Fanfariste, pp. 10, 11 et 13 et Aux Morts Formation F : Fanfares de trompes. En plus du morceau imposé et du NIVEAU ŒUVRE AUTEUR EDITEUR morceau au choix, ces formations devront exécuter à la demande du jury, Débutant 1er Concours Wattincourt Biliaudot 2 sonneries réglementaires de vénerie correspondant à leur classement. Voir Recueil pratique du Sonneur de A. Devert, aux Ed. A. Leduc. Préparatoire Le petit As Souplet Souplet Formation E : La Marseillaise, arrangement Batterie-fanfare de A. Trémine, Ed. Champel, et pour les formations G et H, la Marseillaise, Elémentaire Aspect Souplet Souplet arrangement de P. Dupont, Ed. R. Martin. Pour toutes les formations : Brevet Frairie Trémine Biliaudot L’exécution d’une marche tambour est obligatoire, les sociétés pourront choisir dans la liste suivante : Moyen Fantaisie impromptue David Biliaudot - Marches réglementaires N.E.P. du Tambour de A. Trémine, tome 2, pp. 8 et 9, Ed. R. Martin ; Supérieur Interprétation Lefèvre Ch. Corélia - Marches fédérales dauphinoises de R. Peyré, chez l’auteur, 53 chemin du Bruchet, «les Peupliers», 69120 Lentilly ; - Marche de la Garde Républicaine 6e, T, 8e, 9e et 10e marches N.E.P. du Tambour, tome 2, pp.l 1 et 12, Ed. R. Martin ; - Marches progressives de Vernier (2 séries). Les sociétés devront présenter au jury la partition des marches choisies.

32 ■ JCMFN°460 octobre 1995 Avis

CONCOURS INTERNATIONAL ___ Clairon et clairon basse D'HARMONIE

-Niveau ŒUVRE AUTEUR EDITEUR La Confédération International des Débutant Ma première audition Lecarlem Ph. Martin Sociétés Musicales (C.I.S.M.), présidée

Préparatoire Cash ! Souplet Souplet par M. Maurice Adam organise un Concours International Elémentaire Casimir Souplet Souplet pour Orchestres d'Harmonie Amateur Brevet Extase Trémine Billaudot à Aix les Bains en 1997. Moyen L'As ! Oh ! Souplet Souplet Des orchestres représenteront la France en niveaux Supérieur Contrastes Lefèvre Ch. Corélia honneur et excellence. Ces formations doivent avoir obtenu Cor en mi et trompette basse des résultats du plus haut niveau dans leurs catégories et, bien entendu, en NIVEAU ŒUVRE AUTEUR EDITEUR cours de validité. Débutant Essai er, Mib Wattincourt Ph. Billlaudot Les orchestres intéressés sont priés de

Préparatoire En Cor Coutanson G. Billaudot prendre contact sans retard avec la 1 103 bd de Magenta, 75010 Billaudot Elémentaire ; C rcertlno Coutanson G. Paris, tél. : (16-1) 48 78 39 42 Brevet Griserie Trémine A. R. Martin ______Moyen Discorde Telman Billaudot

Supérieur Euphorie Trémine Billaudot

Tambour

NIVEAU ŒUVRE AUTEUR EDITEUR

Débutant 12 séries de marches pro­ Lefevre G. G. Lefèvre gressives, Marches, N1!, p.4,n’2 et N’ll.p.5. ns2 etNslll.p,6 ,ns1 Préparatoire 35 compositions pour tam­ Lefevre G. Musicom NOUVEAUTÉS FLÛTE bour solo, les préparatoires, Plaquettes de présentation gratuites sur demande p. 8. n« 1 et Patafla, p. 9. n*i. et Les accentuées, p. 6 (B & C) Bernard Fleurette Elémentaire 35 compositions pour tam­ bour solo, Les élementai- Lefevre G. Musicom À LA RENCONTRE DE LA FLÛTE TRAVERSIERE res, p.11 (n* 3 et 4) et - Volume 1 63,50 F 12 séries de marches pro­ Lefèvre G. Lefevre G. Cette méthode permet l'apprentissage progressif des doigtés et des gressives 6/8 March's, n*i i. rythmes en 9 unités, jusqu'à l'acquisition des notes du registre p.13 (n* 2 & 3) et Exercices préparatoires p.u (2 premières medium. Chaque leçon est enrichie d'exercices traditionnels de lignes) mécanisme et de sonorité, de questionnaires, et de duos originaux. Brevet 12 séries de marches pro­ Lefèvre G Lefèvre G. - Volume 2 63,50 F I gressives, marches tradi- tionelles, p.is (i & 2) et En 10 unités composées de la leçon, d'exercices et de duos, le volu­ 35 compositions pour tam­ Lefèvre G. Musicom me 2 permet l'acquisition des notes altérées, depuis le sol dièse du bour solo, Panaché, p.io (A & registre medium jusqu'au ré dièse du registre aigü. 8) et les Binaires, p i5(n«4) Moyen NEP du tambour, Tome II (4e Trémine A. R. Martin Groupe, p. 10) André Guilbert Le Tambour d'Ordonnance L'ABC DU JEUNE FLÛTISTE vol. III, 1er suppl.. -Enbrel» Vignon Ph. R. Goûte Supérieur NEP du tambour Tom. Il, (4e Trémine A. R. Martin - Volume A 76,70 F groupe pp. 10.11,12). Méthode trilingue destinée aux jeunes flûtistes (7-8 ans) et agrémen­ Le tambour d'Ordonnance, Goûte R. Goûte vol. III. marches roulées, p. 48 tée de croquis et photos. Chaque leçon comporte le schéma du doig­ té de la nouvelle note étudiée, un exercice technique, une courte étude et des duos faciles extraits de chants populaires ou d'œuvres.

14 rue de l’échiquier - 75010 Paris - Fax (1) 45 23 22 54

JCMF N°460 octobre 1995 CONCOURS CMF

______1996______Liste des morceaux imposés pour orchestres et chorales

ORCHESTRE D'HARMONIE ORCHESTRE A PLECTRES

DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR

Honneur La chant de l'arbre S. Lancen Molenaar Honneur Die Vier Tempéraments Meier S. Vogt et Fritz (VF. 1042)

Excellence Mualc Hall G. Luypaerts Libellule Excellence The Song of Kuwahara Yasuo Verlag vogt et Fritz Japanese Autumn (VF. 1105) Supérieure Quatre Visages de l'Ouest L. Marischal R. Martin

Supérieure Rondo Scherzoso Wôlki K. Treke! n53529 Première Dédicaça J. Devogel R. Martin

Première La Tragédie de la Mer John St. R. MarttrvLe Médiator Deuxième Impressions P. Boistelle R. Martin n*27

Troisième Carabosse M. Chapuis R. Martin Deuxième Ariette Gounod Ch. Chouuors (AC 20297)

Canzona Trekc-ir. 039) ORCHESTRE DE FANFARE Troisième Braun G.

ORCHESTRE SYMPHONIQUE DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR

Honneur Oberon «ouverture» Weber Buyst DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR

Excellence RlenzI «ouverture» Wagner Buyst ns 6557 Honneur Ramuntcho (1ère suite) Pierné G. Enoch

Supérieure Chlldren'6 «Symphony» R. Cardon Andel Excellence Gwendollne (ouverture) Chabrier E. au choix

Zwiefache Symphonique S. Lancen Molenaar Première Supérieure La Force du Destin(ouverture) Verdi G au choix

Deuxième Esquisses Médiévales M. Faillenot Martin n* E383B Première Le Roi s'amuse Delibes L. au choix

T roisième Zodiac Pi Scheffer Molenaar Deuxième Symphonie en slb n“ 10 Haydn J. Bàrenreiter, BA 4666 (London Symphony) (Rnal)

BIG-BAND Troisième Symphonie «La Surprise», Haydn J. Barenreiter n®94 (Rnal)

DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR Who Knew? Harris M. Kendor CHORALES Avancé Kendor et Powder Keg Jarvis J. CHŒURS D'HOMMES MercerJ. Moyen Something's Gotta Glve /arr. Yankee Al. WB Music Corp.

DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR Facile On the Up-and-Up Niehaus L. Kendor

Honneur Sehn Sucht (6 voix) Schubert F Breitkopf n’4657 BRASS BAND Excellence Ave Verum Corpus Byrd W. Roberton n®53033

Supérieure Mary had a Baby Sargent M. Oxford University Près; DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR

Avancé The Vikings Sparke P. Studio Music Comp. Première lam Lucls Orto Sldere Bruckner A. Doblinger n554101

Moyen Golden Key Hartmann J.P. Difem Deuxième Nuit d'Eté Mozart Foetisch n!6082

Facile Music from the 16th Century Arr. Femie A. Obrasso T roisième Chanson à boire G. Bataille, Harm. Gesseney frères Gesseney-Rappo (G122G)

34 ■ JCMF N°460 octobre 1995 CHŒURS DE FEMMES BATTERIE-FANFARE CMF-UFF DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR FORMATION A Honneur Enfantillages Jolas Leduc Tambours, clairons, clairons basses Contrebasses, percussions Excellence «Hlavènka mè boll» B. Martinu Scholt’s Sôhne

DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR Supérieure Cinq Rondels de Charles Damase Lemoine d'Orléans ns V (opus 40) HonJExcel. Souvenirs Rochelals Ponsen R. Martin Première Jâger Wohlgemuth Schumann Peters Supérieur Fête Marollalse Poirrier Deslaurier Deuxième Les Tricoteuses R. Mermoud Foetisch Premier Bourgogne Delbecq R. Martin Troisième Anima mla, che pensl? Anonyme/G. Ménil G. Ménil Deuxième Costanas Bréard Combre

Salut aux gars de la vallée CHŒURS D'ENFANT Troisième Pointer Combre

DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR FORMATION B Trompettes de cavalerie, trompettes basses Honneur La Mode commode, F. Schmitt Durand contrebasses, cor, trompettes-cors, percussions "En bonne Voix» DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR Excellence Avo Maria Z. Kodaly Wolfenbütter Honneur Légende capricieuse Gadenne R Martin

Supérieure J'aï cueilli la belle Rose G. Aubanel Costallat Excellence Los Latinos Souplet A. Corélia

Fuzeau Première : A Jour, un Enfant Marnay/Balandras Supérieure Manège Souplet A. Corélia (2é version)

Première Miss Liberty Moisseron M. Moisseron Deuxième Au Chant de l'Alouette Grindel A.C.J. (rc-cuoi! cantinel ns3) Deuxième Santa Flor Abouyaca Ch. Billaudot

Troisième l.aMereet Immense G. Allwright Fuzeau Troisième La Forêt Kerlolet Menichetti R. Martin

CHŒURS MIXTES FORMATION C Clairons, Trompettes de cavalerie, cors, DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR trompettes basses, contrebasses, percussions

Honneur Quatrains Valalsans Milhaud Heugel DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR n55 et 2 numéros au choix

Honneur Arizona Lantin A. Corélia Excellence Tu es Petrus, 4 Motets n!3 Duruflé Durand Excellence Pat Bad Contanson G. I.M.D Supérieure 0 Jesu Chrlste Von Berchem Schola Supérieure Bahla Bréard P. Arpèges Première Deln Herzleln mlld, Brahms Peters, Breikopf opus 62, ns 4 Première Les Cuivres du Roy Tasca D. R. Martin

a’c.j. Bouchonnerle Deuxième Un jour m'y promenant B. Lollement Deuxième Devogel J. Lafitan dans nos vignes Troisième Démarche Abouyaca Ch. Billaudot Troisième Signore delle Cime De Marzi A.C.J.

ENSEMBLES VOCAUX FORMATION D Clairons, cors, percussions

DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR

Première Batterie en Fête Honneur Toru Takemitsu (Songs II) Takemitsu T. Schott Menteaux C. Billaudot

Deuxième Les Aiglons Poimer M. Combe Excellence La Dlve Bouteille Caillât S. Durand

Sosplrava II mlo cuore Troisième Le Sarsêen Descamps J. R Martin Supérieure (The Chester Books Gesualdo Chester Music of Modrigols n55)

JCMF N°460 octobre 1995 ■ 35 FORMATION E Clairons, clairons à pistons, bugles, clairons basses Contrebasses, percussions CASSETTES D’ACCOMPAGNEMENT DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR POUR LES EXAMENS

HonnÆxcel Les Fanfares en Fête Tremine A. R Martin

Supérieur Les Années Folles Vignon Ph. Vignon En quoi consistent ces cassettes dont vous avez peut-être entendu parler ? Première La Fête continue Buffard G. R. Martin Afin de faciliter le travail des élèves en vue Deuxième La Cubzacalse Trémine A. R Martin des examens fédéraux, la Fédération de Fran­ Troisième Marche Anglaise Buffart/Tnpard R. Martin che-Comté a eu l’idée - et a testé au niveau régional ces deux dernières années - de propo­ FORMATION F à la demande ser pour le chant et les morceaux instrumen­ taux imposés, des cassettes de courtes durées FORMATION G sur lesquelles sont enregistrés les accompagne­ Batterie-fanfare de la formation A avec harmonie ou fanfare ments de piano correspondants. Ainsi, pour

DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR chaque instrument d’harmonie (vents + per­ cussions) et pour chaque niveau de IM 1 à Supérieure Le Roi François Coiteux R. Martin Brevet est réalisée une cassette comprenant : Première Malaga Vignon Vignon pour le premier cycle, face A piano seul, face

Deuxième Saint-Exupéry Tremine/Delli R. Martin B piano + instrument ; Pour le deuxième cycle, face A piano seul, f v Troisième Vosges-Alsace Monniotte Besson B piano + métronome (tempi rapides rallenus). Une note d’accord est donnée au début de cha­ FORMATION H Batterie-fanfare de la formation C que face (tonique du morceau) et une mesure avec harmonie ou fanfare à vide précède le départ (métronome à la cro­

DIVISION ŒUVRE AUTEUR EDITEUR che pour le ternaire sur les faces B du deuxième cycle). Les tempis, nuances, ralentis etc... sont Honneur Le Prévôt des Maréchaux Richard R. Martin respectés conformément à la partition. L’ac­ Excellence Variations Devogel J. R. Martin compagnement des 5 chants imposés dans cha­

Supérieure Week-End à New-York Brouquières R Martin que niveau est également disponible pour les niveaux IM 1 à brevet aux mêmes conditions Première Fan-far-fax Philibert/Tremine Besson (une cassette par niveau. La note donnée est la Deuxième Marche du Maréchal Delguidice R. Martin de Saxe note de départ du morceau). Ces enregistrements doivent constituer un outil Troisième Le Lorrain Allier G. R. Martin de travail neutre. L’interprétation des ouvres étant laissée à l’appréciation des professeurs. CONCOURS D’EXCELLENCE Ils doivent simplement permettre à l’élève de Additir à la liste parue dans le journal de la C.M.F. d'août, n° 459 : se familiariser avec le morceau dans son inté­ TROMBONE : Allegro d’Alain Weber, éd. Leduc et Concertino de Spisak, éd. Leduc gralité (mise en place, ambiance...) sans rem­ TUBA TÉNOR Thèmes et variations de Jean Aubain, placer pour autant les répétitions avec piano éd. Amphion A 333 et par là-même d’aborder la partition avec une TUBA BASSE : Prélude et cadence de Georges Barboteu, éd. Choudens, AC 20760 meilleure image du résultat à atteindre. Ceci VIOLON: Tzigane de Maurice Ravel, éd. au choix et Sarabande en n’est donc pas réservé à l’usage des profes­ ré min. de la 2e Sonate de Bach, éd. au choix PERCUSSIONS: Suite ancienne de Maurice Jarre, éd. Leduc seurs mais bien au contraire destiné au travail CLAIRON et CLAIRON BASSE : Cavatine n°l de Trémine, personnel quotidien des élèves. éd. R. Martin Contact : Fédération musicale de Franche-Comté, 9 bis rue TROMPETTE EN Mlb : Performance de Lefèvre, éd. Corélia Charles Nodier, 25000 Besançon, tél. : 81 82 02 40. COR EN Mlb et TROMPETTE BASSE Mlb : Uranus de Telman, éd. Billaudot

36 m JCMFN°460 octobre 1995 i INFOS BIBLIO

GcT La Bibliothèque de la C.M.F. vous informe de ses nouveautés. Ces documents sont consultables sur place, dans les locaux du Centre Culturel Albert-Ehrmann, 103, Bd de Magenta " 75010 Paris, de 9h30 à 12h30 et de 14h30 à 17h30. £Q|

FORMATION MUSICALE Lafontaine Philippe : Venez, Venezuela, Boîte à chansons Aboulker Isabelle : Musique, mode d'emploi, (pour les adultes) Billaudot Schnittke Alfred 12 chants de pénitence (en russe ou allemand), Arriagara Sergio J'apprends les notes et les rythmes, Lemoine M.P.-Belaieff Divers auteurs : Dictées musicales, vol.3 (élémentaire), prof et Schubert Franz Messe G-dur, Breitkopf & Hàrtel élèves), Billaudoi Thiele Siegfried : Reklame, Deutscher Verlag Divers auteurs : Dictées musicales,vol.4, (Moyen ) prof, et Van Rossum Frederik : Ricarcere festivo op. 52, Billaudot élèves, Billaudoi Voigtlànder Lothar : Antike Epigramme, Deutscher Verlag Aboucaya Christian Exercices progressifs et études, vol. 2 (Clairon Xenakis lannis : Sea nymphs, Salabert et Clr. Basse), Billaudoi HARMONIE Artaud Pierre-Yves Flûtes au présent, traité des techniques Crepin Alain : Rhapsody for berlare, Tierolff contemporaines, Billaudoi de Haan Jacob : Westfort overture, de Haske Bourgue Daniel Techni-Cor, Vol. 5 (Transposition), Billaudoi de Wolf Koen : Borsalino, (Hie /FF.), de_Haske Cardinaux Michel : Je compose, (complément aux méthodes de Piano, Evers Harm : The wooden devils, (Hie/FF/Bb.), de.Haske 2 cahiers). Comble Evers Harm : Flash dance, (Hie/FF/Bb), de_Haske Ch?rper:ü ; : .Jacques : 72 études kamatiques (piano), Leduc Haendel G. Fr. : TochterZion, (arr. J.de Haan), de Haske Criadc Cnmlr Vlartin : Douze études mélodiques et rythmiques (trom­ Judd N., Jarvis J., Overstreet P. : Love can build a bridge, ( arr. pette eu net), j. Kamelle_&_Cie Editeurs Sebregts), de Haske Dcvhir : C:juâe : Sonate , FL, alto et harpe (form. mus. n° 4 , 1er et Kernen Roland : Pràludium & Choral, (Hie,/FF /Bb), de_Haske 2e mvî), Billaudoi Lovland R., Skavlan P. : Nocturne, (arr. Sebregts), de Haske Doniïov Edison . Pour Daniel (pour piano), Leduc Morricone Ennio : A Morricone portrait, (arr. Roland Kernen), dfiiHaske Di il;ois Pierre-Max 16 études de virtuosité (pour tous Sax), Billaudoi Verdi G. : Préludé to' emani', act 1 (arr. Wil van der Beek), de Haske Dubois Pierre-Max : 20 études progressives en forme de duos (pour 2 ORCHESTRE SYMPHONIQUE Sax.), Billaudoi Neidhôfer Christoph : Transitio, Billaudot Dunstheimer Jona Les gammes extraordinaires, pour Trompette ORCHESTRE A PLECTRES Billaudoi Chagnon Robert : Visa pour le nouveau monde, R. Martin Ehrenpreis Claudia 1,2,3 klavier (2 - 8 mains), Breiikopf Chagnon Robert : Musique sur le bout des doigts, R. Martin Gillot M.-O. / Bickel Ch. Musique à l'écoute, Leduc Dagosto Sylvain : Remember Venise, R. Martin Gouinguené Ch. / Huber Ivane : Les enfants chantent...la théorie Strauss J./Monti M. : Trisch - Trash polka, R. Martin musicale, Leduc Legardeur Richard : Méthode rapide de lecture des clés d'ut et fa PETITS ENSEMBLES Lemoine Barboteu Georges : Adagio pour une messe (pièce pour 5 cuivres), Trillon André : Solfège pratique (inst. à clavier et harpe), 4 vol. Choudens Choudens Buchholz Alain : Strelitzia, pour 3 guitares, Cambre Tomba Dino : 30 séquences de travail en groupe vol. 1 et 2( Tptt Crnt Demillac Yvon : Hommage à Roger Généraux, pour 5 guitares, autres Inst, en clé de sol), Billaudot Billaudoi CHANT Dubois Pierre-Max : 10 préludes imaginaires, pour quatuor Sax. Divers auteurs : The art of song, pour Hight voice en 8 vol., Eeters Billaudoi Gallay Jacques-François : Grand quatuor op.26 (4 cors en différents Divers auteurs : The art of song, pour Médium voice, Peters tons), Billaudot Divers auteurs : The art of song, pour Low voice, Peters Grau J-P /Labady G. : Voyages en mini-blues vol.3 (4 pièces pour 3 CHŒURS ENFANTS guitares), Combre Gastine Anne & Philippe : Funambules, Boite à chansons Mendelssohn : Sinfonia, IX en C major et X en B minor, Deutscher Maugenest Gilles : Entre duel et duo (comédie musicale en 1 acte) Verlag Boîte à chansons Meneret Laurent : Deux pièces, (pour quatuor de guitares), Combre Schwingrouber Michel : Je polyphone 2, 5 chants sur les animaux, Mozart : Adagio kv 411, pour 2 Cl. en si b et 3 cors de basset, Billaudot Boîte à chansons Robert Lucie : Flammes et fumées, pour quintette de Sax, Billaudot Vogt Michel : Chewing-gum junior n°1, U.S.E.P. Malherbe Rudolph Pierre-Paul : Young guitarists on western story, pour ens.de Lemeland Aubert : Omaha, Billaudot guitares), Comble Scelsi Giacinto : Yliam, Salabert Scarlatti Domenico : Trois pièces, Transcription pour quatuor Sax., CHŒURS MIXTES Billaudot di Venosa C.G : Werke in Einzelausgaben vol.1, Deutscher Verlag Schubert : String quartets III .Violon I et II, Alto, Vcelle, Bàrenreiter

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(§) HARMONIES La discothèque d'or de Francis Pieters

harmonie de Cologne d’autre part, ne la fanfare. Bientôt il remplace régu­ sont que quelques sommets de l’his­ lièrement le chef lors des répétitions toire récente de l’orchestre. Une tour­ et entre-temps il apprend à jouer de née très réussie au Canada et aux la trompette, du cor alto et du bary- ! Etats-Unis, avec pour point culmi­ ton. Il en sera fier toute sa vie. nant un concert au prestigieux Cons­ Au Conservatoire Royal de titution Hall de Washington en dé­ Bruxelles il étudie l’orgue avec Al­ cembre 1994, est le dernier atout du phonse Desmet, le piano avec Ray­ beau palmarès du premier orchestre mond Moulaert et l’harmonie avec militaire belge. Edouard Samuel et Martin Lunssens, Jean Absil (1893-1974) est non le contrepoint avec Paulin Marchand seulement l’un des plus grands et la fugue avec Léon Dubois; il ob­ compositeurs belges du vingtième tient des Premiers Prix pour toutes siècle, mais parce qu’il a composé et ces disciplines avant la fin de la arrangé plusieurs de ses œuvres pour guerre. Puis il se rend chez Maître l’orchestre des Guides, il est tout à Paul Gilson pour étudier la compo­ fait normal, voir même indiqué, que sition et l’orchestration; ainsi il n’est ® JEANABSIL cet orchestre lui consacre entière­ pas étonnant qu’il ait gardé une af­ Grand Orchestre d'Harmonie des ment un CD. Absil a également for­ fection certaine pour l’orchestre à Guides, Direction: Norbert Nozy tement influencé le répertoire origi­ vent. nal belge pour grand orchestre d’har­ Absil obtient plusieurs prix de René Gailly RGIP CD 87096 monie. composition et forme un grand nom­ Jean Absil, né le 23 octobre 1893 bre d’élèves talentueux. Il se lie à Bon-Secours où son père est sacris­ d’amitié avec Florent Schmitt à Pa­ Son impressionnante discographie, tain à la basilique, étudie le solfège ris. Avec quelques jeunes composi­ qui compte maintenant une trentaine avec son père et Alphonse Oeyen, teurs qu’il réunit autour de lui il de compact disques, justifie ample­ organiste à la basilique et chef de la fonde «La Sirène», une association ment la haute renommée du Grand Royale Fanfare Communale locale. pour la musique contemporaine qui Orchestre d’Harmonie des Guides de Tout en étudiant l’harmonie et le organise des concerts en Belgique et Bruxelles. Des exécutions marquan­ piano avec Van Oeyen, le jeune à l’étranger. En 1937 il publie les tes et intégrales de la Neuvième de Absil apprend à jouer du bugle et Postulais de la Musique Contempo­ Beethoven ou de la Troisième de Ma- prend bientôt place au pupitre des raine, préfacés par Darius Milhaud. hler, dans des transcriptions exclu­ troisièmes bugles dans la fanfare du En 1939 il est nommé professeur de sives du chef Norbert Nozy, d’une village. En contrepartie des cours du fugue au Conservatoire Royal de part, ou un concert exceptionnel avec chef, Jean Absil âgé de 15 ans, en­ Bruxelles et la même année la Reine Barbara Hendricks à la Neue Phil­ seigne le solfège aux musiciens de Elisabeth l’invite à enseigner le

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contrepoint et la fugue à la Chapelle écrite par un compositeur wallon. L’œuvre, qui était destinée à élargir Royale Reine Elisabeth. C’est à la Nous ne savons pas de façon précise le répertoire des jeunes pianistes, est suite d’une crise cardiaque que le quand Absil a écrit cette transcrip­ une suite qui comprend six parties. compositeur meurt le 2 février 1974 tion, mais elle figure très vite au ré­ Absil s’est inspiré de chants populai­ à Uccle (Bruxelles). pertoire des Guides et sera reprise res bulgares et il en utilisera encore Le compositeur Jean Absil a dé­ peu de temps après par la Garde Ré­ pour son opus suivant, la Rhapsodie veloppé un style tout-à-fait person­ publicaine de Paris. bulgare opus 104. Les Danses nel et son grand élan créateur est à la Absil compose Fantaisie-Caprice Bulgares ont été créées par le Grand base d’une impressionnante produc­ opus 152 pour saxophone alto et or­ Orchestre d’Harmonie des Guides tivité. Parmi ses nombreuses œuvres chestre en 1971 et la dédie au virtu­ sous la direction d’Yvon Ducène au citons cinq symphonies, de nombreu­ ose belge François Danneels. C’est Studio 4 de la RTB-BRT à Ixelles le ses œuvres orchestrales, des concer­ en 1973 qu’il écrit une version pour 18 mars 1963. tos, de la musique pour piano, des grand orchestre d’harmonie pour Cet excellent disque compact peut œuvres vocales et de la musique de «Les Guides». Cette composition est être considéré comme une étape très chambre. généralement considérée comme importante dans l’histoire de la mu­ Au sein de son œuvre, Jean Absil, étant sa toute dernière œuvre. Le sique pour harmonie en Europe. octroie une place importante au titre fait allusion à l’imagination fer­ grand orchestre d’harmonie, pour tile qui a guidé le compositeur en lequel il a composé cinq œuvres ori­ écrivant cette œuvre d’un seul tenant. ® SALUTATIONS D'HONGRIE ginales. li a également fait lui-même La version pour orchestre d’harmo­ une transcription pour orchestre nie a été créée par le saxophoniste Orchestre d'harmonie de l'Académie / de huit de ses œuvres Elie Apper et le Grand Orchestre de Musique Franz Liszt de Budapest. composées initialement pour orches­ d’Harmonie des Guides, sous la di­ Direction: Lészlô Marosi tre ou pour piano. rection d’Yvon Ducène au Studio 4 World Wind Music WWM 500.009 C cS; •;. > : 972 qu’Absil remanie sa de la radio-télévision belge à Ixel- A commander : World Wind Music, Rhapsodie brésilienne opus 81 qui les, le 25 janvier 1974. La voici bril­ P.O..Box 836, NL 1200 AV Hilversum, dalait do 953 pour grand orchestre lamment interprétée par le jeune so­ Pays-Bas. Tel: 19 31 35 240230. Fax: 19 31 35 244321 d’harmonie et il dédie cette liste Vincent Comil, né en 1958 à transcription à Yvon Ducène et au Tournai, premier soliste aux Guides Grand Orchestre d’Harmonie des depuis 1992. Les enregistrements d’orchestres à Guides. Cette rhapsodie est bâtie sur La première œuvre d’Absil conçue des thèmes empruntés au folklore. Il d’emblée pour grand orchestre d’har­ s’agit de chants populaires brésiliens, monie est la suite en trois parties Ri­ parmi lesquels des mélopées, des tes opus 79, composée en 1952. Cette chansons enfantines, des mélodies composition a vite été reconnue religieuses, etc... Ce matériel folklo­ comme étant un chef-d’œuvre du rique authentique a été orchestré de genre. Presque quarante ans après les façon remarquable, grâce aux tech­ Dionysiaques de son ami Florent niques magistrales d’Absil. Le Grand Schmitt, Absil compose le pendant Orchestre d’Harmonie des Guides a belge de cette oeuvre maîtresse pour créé cette transcription, sous la di­ grand orchestre d’harmonie. Ce n’est rection d’Yvon Ducène, le 12 avril peut-être pas un fait du hasard si cette 1973 lors d’un concert donné à l’oc­ composition s’est également inspirée casion du 80è anniversaire du d’un ancien culte païen et s’avère compositeur. aussi être une évocation musicale La première composition qu’Absil d’un culte de l’antiquité. Les Rites a réorchestrée pour grand orchestre suggèrent l’adoration des dieux de la d’harmonie est la Rhapsodie Fla­ nature et ils expriment la peur des vent hongrois sont encore très rares. mande opus 4 de 1928. L’œuvre est forces occultes. Le triptyque musi­ C’est à l’occasion d’une tournée or­ basée sur des chansons populaires cal Rites est dédié à la Musique des ganisée par la WASBE Belgique/ flamandes. Guides et son chef Simon Poulain, Pays-Bas que cet enregistrement a Absil s’était inspiré d’un manuel qui ont créé l’oeuvre lors d’un con­ été réalisé à Amhem au mois d’avril d’Adolphe Samuel sur lequel Paul cert radiophonique sur les ondes de dernier. L’orchestre, fondé en 1992, Gilson avait attiré son attention. l’I.N.R. le 7 décembre 1952. est composé d’une quarantaine d’élè­ C’est d’ailleurs la composition C’est en 1959 qu’Absil écrit les ves du conservatoire de la capitale d’Absil la plus imprégnée de la mar­ Dances Bulgares pour piano. Pres­ hongroise. Il donne de nombreux que de Gilson. La Rhapsodie Fla­ que aussitôt il écrit une version pour concerts à Budapest et se produit ré­ mande est un triptyque, joué sans quintette à vent et également une gulièrement sur les ondes de la radio interruption. Il s’agit de la première version pour grand orchestre d’har­ hongroise. En 1994 l’orchestre a fait rhapsodie flamande de l’histoire mu­ monie. Les trois versions sont clas­ une tournée en Italie et en 1995 aux sicale belge et, de surcroît, elle est sées sous le même opus 103. Pays-Bas, en Belgique et en Allema-

JCMF N°460 octobre 1995 ■ 39 gne. Son chef, Lâszlô Marosi (Sârvâr une transcription, il s’agit de laQwa- nombreux prix de composition na­ 1960) a été chef de la Musique Mili­ torzième Rhapsodie de Ferenc tionaux et internationaux. Sa pre­ taire Principale de l’armée hongroise (Franz) Liszt. Ce compositeur, né à mière composition pour orchestre depuis 1985 et a été récemment Raiding en 1811 se produit déjà en d’harmonie s’intitule Mese- nommé inspecteur-adjoint des musi­ soliste au piano dès l’âge de neuf ans. mondôTânc (La Danse du Fabu­ ques de l’armée hongroise. Il est sou­ Impressionnés par son grand talent, liste). Il doit sa réputation internatio­ vent invité à diriger des orchestres à quelques personnages de la noblesse nale à son Concertino pour piano, vent professionnels tant en Hongrie hongroise lui payent durant six ans instruments à vent, percussion et qu’à l’étranger. des études musicales approfondies. harpe qui date de 1959 et qu’il a in­ Ce n’est que depuis un siècle et Ceci lui permet d’étudier avec Karl terprété personnellement dans de demi que les instruments à vent Czemy, Antonin Reicha et Ferdinan- nombreux pays. C’est à l’occasion jouent un rôle signifiant dans la mu­ do Paër. Plus tard, Liszt deviendra d’un concours international pour sique hongroise. L’histoire de la une figure de légende dans l’Europe trompettistes à Budapest en 1985 musique hongroise pour orchestre à romantique. Il meurt en 1886 à Bay- qu’il compose Senza Sordina (Sans vent est étroitement liée à l'évolution reuth, la petite ville bavaroise où son Sourdine) pour trompette solo et or­ de la musique militaire dans ce pays. gendre, Richard Wagner, organise chestre d’harmonie. Le soliste Les marches militaires des musiques ses «Festspiele». Parmi ses oeuvres Sandor Rosta étudie actuellement au hongroises de l’armée de la Monar­ orchestrales les plus connues il faut conservatoire Liszt de Budapest. chie du Danube au dix-huitième siè­ mentionner Les Préludes, tandis que Voilà une belle composition contem- j cle sont les tout premiers témoins ses 19 Rhapsodies Hongroises (édi­ poraine qui enrichi ce répertoire spé­ d’une musique à vent hongroise. tées) ont gardé une place d’honneur cifique. Cette tradition a été maintenue par au grand répertoire classique pour Le compositeur Bêla Vavrinecs les musiques militaires hongroises de piano. Elles sont d’une toute grande né en 1925, également à Budq . . l’Armée Impériale et Royale de virtuosité et furent considérées A l’Académie Franz Liszt, il étu-i l’Empire Austro-Hongrois comme révolutionnaires lors de leur avec les Maîtres Lâszlô Somog; : . au dix-neuvième siècle qui création. Liszt utilisa cette 14ème Zoltân Kodâly et y obtient des di ; jouaient les Marches Folkloriques. Rhapsodie pour composer S3.Fantai­ mes de composition et de direction En fait Liszt a utilisé bon nombre de sie Hongroise pour piano et orches­ d’orchestre. Il dirige des orchestres thèmes semblables dans ses compo­ tre. En visitant la Hongrie en 1840 - d’amateurs et des ensembles profes ­ sitions. Parmi les chefs de musique il avait quitté son pays natal étant en­ sionnels. Ainsi il a dirigé l’Orches- j militaire de cette époque nous citons fant - Liszt est fasciné par des mélo­ tre Philharmonique de Gyôr et l’Or- i Bêla Kéler et Ferenc Fricsay. Peu à dies tziganes hongroises et s’em­ chestre Symphonique du Ministère peu le répertoire est enrichi de musi­ presse de les utiliser dans de nom­ de l’Intérieur. Il a composé des opé­ que de danse folklorique et de trans­ breuses compositions virtuoses pour ras, des musiques de ballet, des can­ criptions de musique d’opéra et piano. Toutefois, il faut souligner que tates, des oeuvres orchestrales et vo­ d’opérette. Systématiquement la Liszt utilise souvent des thèmes ori­ cales et des musiques de films. Il a musique militaire est imitée dans le ginaux et de temps en temps des thè­ également composé une dizaine milieu civil, mais en fait presque mes pseudo-hongrois qu’il emprunte d’oeuvres pour orchestre d’harmonie uniquement pour produire de la mu­ à d’autres compositeurs. Même si dont cette Deuxième Rhapsodie ba­ sique à danser lors des noces et fêtes elles ne sont que partiellement ba­ sée sur différents motifs populaires. populaires. C’est après la Deuxième sées sur des mélodies de czardas (ou Il s’agit d’un amalgame de thèmes Guerre Mondiale que la Radio csardas) hongroises, ces rhapsodies entraînants parsemé de passages Hongroise, et plus particulièrement hongroises restent très agréables à virtuoses pour les clarinettes, le tout le producteur Lajos Hollôs, com­ écouter et leur interprétation, surtout saupoudré d’un parfum tzigane. mande plusieurs oeuvres originales en version pour orchestre d’harmo­ Istvân Bogâr, né en 1937 à Buda­ pour orchestre d’harmonie. Ce fait a nie (celle-ci de la main de Marosi), pest, étudie avec Endre Szervânsky engendré une évolution très positive. exige toujours une belle démonstra­ à l’Académie Franz Liszt et y obtient Durant toutes ces années les deux tion de virtuosité. son diplôme en 1963. Durant de grands piliers de cette évolution sont Kamillô Lendvay est né à Buda­ nombreuses années il dirige l’Or­ La Musique Principale de l’Armée pest en 1928. Lors de son service chestre de Concert d’Etat et puis di­ Populaire Hongroise, d’une part, et militaire on lui met une trompette en vers ensembles de la Radio hon­ les Editions «Editio Musica Buda­ mi-bémol entre les mains et c’est groise. Il a composé des oeuvres pour pest», d’autre part. Parmi les princi­ ainsi que ce pianiste entre involon­ ensemble de cuivres et a publié une paux compositeurs contemporains de tairement en contact avec la musi­ étude approfondie sur les cuivres. musique pour orchestre d’harmonie que à vent. En 1973 il est nommé Pour orchestre d’harmonie il a com­ en Hongrie, il faut mentionner, en professeur à l’Académie de Musique posé Danse des Jeunes Hommes de plus de ceux cités plus bas, Arpâd de Budapest où il dirige actuellement Transsylvanie, pour clarinette solo, Balâzs (1937), Istvân Lang (1933), la Section de Théorie Musicale. Il a Rondo Capriccioso et Hommage à Jânos Decsényi (1927) et Lâszlo composé deux opéras, de la musique Debussy. Sa suite de quatre danses Dubrovay (1943). vocale et orchestrale, ainsi que de la grecques Hellas a également été La première œuvre enregistrée est musique de chambre et a obtenu de composée pour orchestre d’harmo-

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110)1 nie. Saloniki nous dépeint la ville de Balogh est soliste à l’Orchestre Sym­ rubrique nous avons l’habitude de Salonique en Macédoine; Meteoras phonique de Radio Budapest et pro­ nous baser avant tout sur l’origina­ nous brosse un portrait des météores fesseur à l’Académie Franz Liszt. Il lité du répertoire, donc une promo­ avec les surprenants monastères a également enregistré trois disques tion assidue du répertoire original, suspendus; Delphi nous résume les compacts pour la firme Naxos. Il est sans négliger les bonnes transcrip­ impressions (très originales) du com­ également le soliste au «tarogatô», tions! et la qualité de l’interprétation. positeur du sanctuaire de Delphes; cet instrument typique hongrois qui La fameuse Valse n° 2 de Chostako- Athen, Acropolis and Plaka suggère ressemble à un croisement entre le vitch ne pouvait finalement échap­ bien sûr les centres archéologiques hautbois et la clarinette, dans Kuruc per à notre rubrique puisque ces der­ et touristiques de la capitale grecque. Fantasy pour tarogatô solo et orches­ niers mois près d’une dizaine d’ar­ Tout comme Lendvay, le compo­ tre d’harmonie de Géza Pongracz. Ce rangements pour orchestre à vent ont siteur Frigyes Hidas est né en 1928 chef de musique militaire, né à été publiés. Finalement parmi plu­ à Budapest. De 1951 à 1966 il est Nagybânhegyes en 1889 et décédé à sieurs enregistrements nous avons directeur musical du Théâtre Natio­ Budapest en 1971, a eu une grande fait un choix qui sera justifié par la nal et après du Théâtre d’Opérette de influence sur la «renaissance» du suite. sa ville natale. Il a composé plusieurs tarogatô comme le prouve cette œuvres populaires pour orchestre composition originale Kw'uccsizmâk d’harmonie telles Concertino, Merry nyomâban. Il s’agit d’un hommage Music et Circus Suite. Il a également aux «Kuruc», combattants pour la écrit quelques compositions pour in­ liberté lors de la révolution contre les struments à vent solo comme Con­ Habsbourgs, qui avaient leur propre certo pair Flûte n°2 avec orchestre répertoire de chants et de danses. Le d’Mor - :i: :tQuintetto Concertante compositeur en a utilisé plusieurs pou: te de cuivres et orches- dans cette brillante fantaisie. tr• .■r-.me (1985). Plusieurs de Le dernier morceau a été composé ce ; , - iï été composés pour des par Jenô Hubay, né à Budapest en soi ,.’ er angers. Méditation pour 1858 et décédé à Vienne en 1937. Il tr u a étc composé pour se produit à Paris comme violoniste aiste américain Tom virtuose en 1878 et de 1882 à 1886 Everett, tandis que Hidas a égale­ il enseigne le violon au Conserva­ ment écrit pour les trombonistes toire Royal de Bruxelles, poste qu’il William Cramer et Armin Rosin. La occupe par la suite à Budapest jus­ Rhapsodie pour trombone basse en­ qu’en 1919. Il est directeur de l’Aca­ L’arrangeur et compositeur néer­ registrée ici a été composée en 1982 démie Franz Liszt de 1919 à 1934. landais Johan de Meij, né à Voorburg pour Donald Knaub. Elle est inter­ Hubay a composé six opéras et qua­ en 1953, est indiscutablement une prétée magistralement par Jos tre symphonies. Il a composé quel­ star sur la scène internationale de la Jansen, soliste de la Musique de la ques Scènes de Czardas pour violon musique à vent. Dans notre rubrique Marine Royale Néerlandaise. Il s’agit dont Heiri Kati, orchestré pour or­ du mois d’août nous avons présenté d’un concerto plein d’envergure et chestre d’harmonie à partir de la par­ un enregistrement de ses deux sym­ d’originalité. tition pour violon par Laszlo Marosi. phonies, voici un disque compact en­ Laszlo Gulyas est né à Debrecen Comme toute czardas elle est com­ tièrement consacré à de nouveaux ar­ en 1928. Il étudie la composition posée d’une partie lente, appellée rangements de Johan de Meij, qui avec Sândor Veress et Ferenc Farkas «lassü», et d’un mouvement très ra­ dirige lui-même l’orchestre régional et la direction d’orchestre avec pide, appellé «ffiss». «The Arnhem Symphonie Winds». Andrâs Kôrodi à Budapest. Gulyas Cet enregistrement de qualité vous Cet orchestre a été formé au mois de est actuellement producteur à la té­ donne un très bel aperçu de la musi­ janvier 1995 et il est composé de lévision hongroise . Il a été le com­ que hongroise pour orchestre d’har­ musiciens professionnels, d’élèves positeur attitré de l’Ensemble Natio­ monie et il est fort agréable à écou­ des conservatoires et d’amateurs ta­ nal de Musique Populaire Hongroise, ter par le grand public. lentueux. D’abord Johan de Meij a ce qui explique l’influence de la eu l’excellente idée de ne pas se li­ musique traditionnelle dans ses com­ miter à cette célèbre valse (médiati­ positions. Musique de Székpour cla­ sée) mais il a fait une magnifique or­ rinette solo et orchestre est un clas­ <§) RATATOUILLE chestration pour orchestre d’harmo­ sique du répertoire de la Musique The Arnhem Symphonie Winds nie de la Jazz Suite n°2 en entier. Militaire Principale de Hongrie et a Direction: Johan de Meij C’est en 1938, à la demande de déjà été enregistré à l’étranger. L’ar­ Amstel Classics CD 9501 «L’Orchestre de Jazz de l’Etat», di­ rangement pour orchestre d’harmo­ A commander: Amstel Music P.O.Box rigé par Victor Knuchetsky, que nie a été écrit par Ferenc Toth. 94282 NL 1090 Amsterdam, Pays Bas. Dimitri Shostakovitch (Saint Peters- Le soliste Jozsef Balogh joue des Téléphone: 19 31 206680232. Fax: 19 31 206922027 bourg, 1906 - Moscou, 1975) écrit cadences improvisées de la façon en sa Deuxième Suite de Jazz. A l’ori­ usage dans les orchestres tziganes. Nos lecteurs savent que dans cette gine elle fut composée pour orches-

JCMF N°460 octobre 1995 ■ 41 tre symphonique complet, augmenté Danse des Nègres d’Afrique. Panna, et Jam jest dudka. Johan de de quatre saxophones, un accordéon Tout mélomane connaît la suite de Meij a dédiée cette suite à son ami et une guitare. La Première Suite de Gustav Holst Les Planètes; voici un Niek Wijns qui avait attiré son atten­ Jazz étant composée en 1934 pour nouvel arrangement (peut-être déjà tion sur ces chants polonais après un ensemble plus restreint. Cette le vingtième) de l’extrait Jupiter avoir assisté à un service de Noël en suite, qui ressort bien plus de la mu­ Hymn. Gustav Holst (Cheltenham, Pologne. sique de variété que du jazz, com­ 1874 - Londres, 1934), à qui nous La plupart de nos lecteurs savent prend cinq parties: Marche, Valse devons quelques chefs-d’œuvre du bien sûr que Darius Milhaud (Aix- Lyrique, Danse Numéro 1, Danse répertoire original de la première en-Provence, 1892 - Genève, 1974) Numéro 2, Valse Numéro 2 et Final. moitié du vingtième siècle, est de­ a écrit une série d’œuvres intéressan­ L’orchestration de Johan de Meij est venu célèbre après avoir composé tes pour orchestre d’harmonie (nous d’une transparence délicate et sonne cette suite The Planets à laquelle il a attendons d’ailleurs toujours avec merveilleusement bien; il faut préci­ travaillé de 1914 à 1917. Elle est tou­ impatience leur enregistrement sur ser qu’il a également gardé l’accor­ jours considérée comme l’une des disque compact!). Voici une déon ce qui rapproche d’avantage oeuvres orchestrales les plus colorées transcription de Trois Rag Caprices, cette version à l’originale. de ce siècle. Sa Saint Paul’s Suite composé pour le piano en 1922 (l’an­ La Musique Funèbre tirée du mé­ pour orchestre à cordes est presque née d’une tournée de concerts aus lodrame Bergliot (pour récitant et aussi célèbre. Elle fut composée en U.S.A. et de la composition de sa orchestre) d’Edvard Grieg ne peut 1913 pour l’orchestre de la Saint Cinquième Symphonie (en fait un être confondue avec l’autre marche Paul’s Girls Schools, le lycée de filles dixtuor à vent). Il semble que cette funèbre de Grieg: Sorgemarsj til dans le quartier londonnien de œuvre ait été un exercice, une étude j minne om Rikard Nordraak qui, elle Hammersmith où Holst enseigna la pour l’élaboration de son petit chc a été écrite pour orchestre d’harmo­ musique de 1905 jusqu’à sa mort en d’œuvre La Création du Monde ■- nie. Edvard Grieg (Bergen, 1843 - 1934. Cette suite débute par un exu­ date de 1923. Le grand Milhaud :e: 1907) a écrit deux pièces orchestrales bérante Jig, une danse folklorique par la musique de jazz -c’était u; pour illustrer et accompagner les évé­ d’origine écossaise et irlandaise, scandale à l’époque- nous laisse nements dramatiques du mélodrame composée d’un rythme binaire et aujourd’hui quelques splendides pe­ Bergliot. Il s’agit d’un monologue d’un rythme ternaire. En fait nous tits bijoux musicaux. Milhaud a or- , récité par Bergliot, l’épouse de Einar l’appelons simplement «gigue». chestré lui-même ultérieurement ces j Tambarskjelve le chef des riches fer­ Johan de Meij a délicatement orches­ Trois Rag-Caprices pour orchestre j miers norvégiens. Ce dernier rend tré ce Jig pour orchestre d’harmonie. symphonique, version qui se prête à visite au roi Harald pour revendiquer Le compositeur néerlandais Ber­ merveille à cette transcription réus­ les droits politiques des fermiers. Pié­ nard Zweers (Amsterdam, 1854 - sie pour orchestre d’harmonie enri­ gés par le roi, Einar et son fils sont 1924) n’a pas atteint la notoriété in­ chissant le répertoire. Le disque est assassinés. Le monologue de Berg­ ternationale. Son père, un musicien complété par l’œuvre qui a donné son liot est un mélange de colère, de ré­ amateur qui vendait de la musique, titre à cet album Ratatouille Satyri- volte et de résignation. Cette œuvre ne croyait pas au talent de son fils. que, titre qui est inspiré de l’humour fut créée en 1906 par le Concert- Lorsque ce dernier dirigea la pre­ d’ (Honfleur, 1866 - Paris, gebouw Orkest d’Amsterdam sous la mière exécution de sa Première Sym­ 1925). En fait pour préparer cette direction du compositeur. Le com­ phonie à l’âge de 27 ans, le père «ratatouille» Johan de Meij a arrangé positeur danois Cari Nielsen (Nôrre- s’avoua vaincu. L’hymne A ma Pa­ successivement trois petits morceaux Lyndelse, 1865 - Copenhague, 1931) trie, extraite du deuxième mouve­ de Satie. Prélude est un extrait de est connu pour ses six symphonies, ment (La Campagne) de sa troisième Jack in the Box, œuvre pour piano ses concertos (dont un pour la flûte symphonie, exprime un sentiment de publiée en 1899 et orchestrée plus et un pour la clarinette), ses deux patriotisme qui régnait un peu par­ tard par Darius Milhaud. Rêverie (de opéras et sa musique de chambre. Il tout en Europe à cette période. C’est l’enfance de Pantagruel) est un ex­ a également écrit de la musique pour à l’occasion du 50è anniversaire de trait de Trois petites pièces montées, seize pièces de théâtre dont celle pour la libération des Pays-Bas en mai une œuvre orchestrale datant de Aladin. La Suite Aladin, opus 34 a 1995 que Johan de Meij a écrit cet 1919. la Marche intutilée à l’origine été composée à la demande de arrangement qu’il a également dédié Le Piccadilly, une espèce de ragtime Johannes Nielsen, directeur du Théâ­ A ma Patrie. De nombreux pays pos­ qui nous fait penser à la musique de tre Royal de Copenhague pour une sèdent une littérature typique, plus ou Scott Joplin. adaptation des Contes des Mille et moins abondante, de chants de Noël Ce compact plein d’idées vous Une Nuits d’Adam Oehlenschlàger. et la Pologne fait partie de ces pays- procurera des heures d’écoute fort De cette musique de théâtre Nielsen là. Dans la suite Noëls Polonais (1ère agréables. a distillé une suite en sept parties partie) Johan de Meij a rassemblé dont il dirigea la première exécution quelques hymnes liturgiques et reli­ en février 1919, avant la première de gieux ainsi que quelques chansons à la pièce. Johan de Meij a arrangé les caractère populaire. En fait vous pou­ trois mouvements: Marche Fériale vez entendre successivementPoklon Orientale, Le Rêve d’Aladdin et la Jezusowi, Mizerna, cicha, Aniol Danse de la Brume matinale, et pasterzom môwil, Gdy sliczna

42 ■ JCMFN°460 octobre 1995 ©CLASSIQUES Les CD de Jean Malraye

ORCHESTRES____ Merveilleux créateur et pédago­ ® CECH FLUTE ENSEMBLE: Telemann, Rejcha, Dusik, Boismortier. gue, Britten est la synthèse-même de l’héritage du passé et du moder­ 1 CD Bonton Classics 710067-2131. Enr. ® Symphonie ne 3 en ré num. 1991. nisme. Si ses Variations sont aussi ira: . O If? a Àîexandrova, mezzo, connues que sa Simple Symphony, CIk P. Kise de la TV Ostankino, Ces 5 flûtistes, dont le chef, Csjjj:'

® HINDEMITH: Quatuors à cordes L’ensemble rend bien le septuor, (Q) BRITTEN: 4 Interludes de Peter Na 1, 2, 6. Kocian Quartet. classique mais déjà, en 1800, précur­ Grimes, Variations sur un Thème de 1 CD Praga PR 250088. Enr. num. 1995. seur du romantisme. Précision acé­ , The Young Person's Guide to the Orchestra (Variations sur rée, santé, enthousiasme, mariage Hindemith aurait 100 ans. Ses 7 un thème de Purcell). BBC Symphony réussi entre cordes et vents, clarinette Orchestre, dir. Andrew Davis. veloutée de Boeykens, grande lisi­ Quatuors sont parmi les œuvres les 1 CD Teldec 903173126-2. Enr. num. bilité des timbres du Trio dont l’Ada­ plus accomplies du grand maitre. le 1991. gio hérité de Mozart est si poétique. n° 1 assez classique, à tendance

JCMF N°460 octobre 1995 ■ 43 mmm

bartokienne, avec un 3e mouvement Spécialiste du 20e siècle, Chiu ré­ Chœurs et Orchestre du Capitole de cursif et fantaisiste, le n* 2 au 1er vèle ici l’œuvre d’un compositeur Toulouse, Chœur de Bilbao, dir. Mouvement appassionato, le 2e très méconnu dont il fait une analyse per­ Michel Plasson. lent, sorte de déploration qui s’effi­ tinente. Decaux fut, parallèlement à 3 CD EMI 7243 5 55378 2 9. Enr. num. loche pianissimo à la fin, le n# 6, con­ Ravel et avant Schônberg, un précur­ 1994. cis, à la grande liberté de modula­ seur malheureusement confiné dans tion. Bonne interprétation fidèles aux des tâches d’arrangeur, mais démon­ Pourquoi Massenet, fêté en Amé­ caractères ainsi décrits. trant ici une grande puissance créa­ rique, est-il autant négligé chez trice, par ses recherches harmoniques nous? Plasson, avec son équipe, et sonores, utilisant largement des montre superbement la valeur procédés sériels. musico-dramatique de cette œuvre INSTRUMENTS SOLISTES qui faisait florès sur nos grandes scè­ nes. Orchestre et chœurs (ah ! les ® BEETHOVEN, transcription voix d’hommes...) sont à la hauteur ® LE VIOLON ROMANTIQUE: LISZT: Les 9 Symphonies. J.-L. des Studer, Van Dam, Heppner, Bloch, Falla, Dvorak, Brahms, Haguenauer (1ère,2e), G. Pludermacher Paganini, Massenet, Kreisler, Hampson, à la bonne diction outre (3e, 9e), A. Planés (4e, 8e, 9e), P. leur talent vocal et musical, égalé par Tchaïkowski, Bartok. Marie-Annik Badura-Skoda (5e), M. Dalberto (6e), celui de Mme Denize qui devrait s’at­ Nicolas, v, François Daudet, p. J.-CI. Pennetier (7e). tacher davantage aux mots. 1 CD Accord 204 832. Enr. num. 1994. 7 CD Harmonia-Mundi 2901192.98. Enr. num. 1985 à 87. Pour ceux qui se demandaient ce ® BEETHOVEN: Fidelio. B. Skc : que devenait la jeune prodiqe, 1er prix Liszt a «commis» d’innombrables (Fernando), S. Leiferkus (Don P:. de Paris à 13 ans, la revoilà profes­ réductions au piano. Ces 7 CD sont P. Seiffert (Florestan), C. Mara seur à Genève, après 6 ans comme des performances confiées à 6 vir­ (Leonore), L. Polgar (Rocco), Bar! super-soliste au «Phiihar». Jeu délié tuoses reconnus, qui les surmontent Bonney (Marzelline), D. van der V • et son raffiné qui doivent faire plai­ brillamment. Paradoxalement, la 9e, Schœnberg Chor, Chamber Orc! k sir à Guamerius, beau legato n’abu­ pourtant sans les voix, est de celles of Europe, dir. Nikolaus Harnonco': sant pas du portamento, haute tech­ qui sonnent le mieux (à 2 pianos il 2 CD Teldec 4509-94560-2. Enr. num. nicité pour des pièces phares de la est vrai). Cet important album, réussi 1994. littérature comme Humoresque de dans son propos, s’adresse évidem­ Interprétation puissante d’Hamon- j Dvorak, les Danses roumaines de ment surtout aux fervents du clavier court, plus romantique que classique, Bartok ou une voluptueuse Médita­ et aux curieux. toute en contrastes, solide et accen­ tion de Thaïs, avec au clavier un re­ tuée quand il le faut. Il n’a aucun mal marquable partenaire. apparemment à obtenir de ses chan­ CHANT teurs, en tête Seiffert, Charlotte Margiono et Leiferkus, le phrasé et ® BEETHOVEN: Œuvre intégrale ® MASSENET: Hérodiade. Cheryl l’expression qu’il anime à l’orches­ violoncelle-piano. Patrick Demenga, Studer, Nadine Denize, Ben Heppner, tre, avec un son d’une belle limpi­ vc, Paul Coker, p. Thomas flampson, José Van Dam, dité. Un très bel album. 2 CD Accord 204302. Enr. num. 1994- Marcel Vanaud, Jean-Philippe Courtis, 95. J.-Paul Fouchécourt, Martine Olmeda. Nikolaus Harnoncourt 5 sonates, 12 variations sur l’air de Papageno «Ein màdchen», 7 autres sur le duo Pamina-Papageno «Bei Mànnem», extraits de La Flûte en­ chantée de Mozart, 12 autres sur le choeur «See the conquering hero cornes» de Judas Maccabée de Haendel témoignent de la grande habileté et de la large palette de Coker, et de la rondeur du son de Demenga, moins énergique que son partenaire.

® REFLECTIONS: Ravel: Miroirs, Abel Decaux (1869-1943): 4 Clairs

de lune, Schônberg: 3 Klavierstücke Classic

op. 11. Frédéric Chiu, p. 1 CD Harmonia Mundi 907166. Enr. num. W arner

1994. ©

44 ■ JCMF N°460 octobre 1995 DISQUES

(§) DEBUSSY : Rodrigue et Chimène. @ VERDI: Rigoletto, extraits. A. Donna Brown, Laurence Dale, Hélène Agache (Rigoletto), Leontina Vaduva Jossoud,G. Ragon, J.-P. Fouchécourt, (Gilda), R. Leech (Duc), J. Larmore J. Van Dam, J. Bastin, V. Le Texier, (Maddalena). Orchestre & Chœur du J.-L. Meunier, J. Delescluse. Chœur Welsh National Opéra, dir. Carlo Rizzi. & Orchestre de l'Opéra de Lyon, dir. 1 CD Teldec 4509-97508-2. Enr. num. Kent Nagano. 1993. 2 CD Erato 4509-98508- 2. Enr. num. 1993-94. Rizzi mène un train d’enfer. Les voix sont de qualité, celle d’Agache, Commencé en 1890, cet opéra sur qui ne craint pas le la bémol aigu, un livret (médiocre) de Catulle Men- manque un peu de noirceur, Vaduva dès, resta inachevé. Le manuscrit, est charmante, le Duc de Leech n’est miraculeusement sauvé, fut recons­ pas totalement italien mais il chante titué par Richard Langham Smith et avec goût. Edison Denisov se vit confier l’or­ Soulignons la poursuite du catalo­ chestration, ayant d’ailleurs à com­ gue Haendel par Mc Gegan et son bler certains manques importants Freiburger Barockorchester avec comme le duel entre Rodrigue et le Giustino (1736), curieux ouvrage Wolfgang Holzmair Photo Sheila Rock père de Chimène. La création de héroïcomique: les personnages sont cette résurrection eut lieu à 1 ’Opéra balottés au gré de la fantaisie de la Libertine destroyed, Bonduca, Pau- de Ly'-i' . comme cet enregistrement. roue de la Fortune. Belle interpréta­ sanias, Œdipus, etc. CerU: .’. xie est plus digne de tion vocale, notamment par le 1 CD 446 081-2. Enr. num. 1994. Mc alévy que de l’auteur Kammerchor Cantamus Halle. de P: > v a d’ailleurs supérieur 3 CD Harmonia Mundi 907130.32. Enr. 0 BERLIOZ: Philippe Herrewe- à la pi: Maeterlinck...), mais num. 1994. ghe conduit l’Orchestre des Champs- Déni:.' • ayant accompli un travail Elysées pour Les Nuits d’Eté avec la scrupuleux, la parenté d’inspiration mezzo Brigitte Balleys, etHermine, musicale est évidente, et le chef ja­ RECITALS cantate du 1928 (2e ponais a lui aussi bien assimilé le prix) avec la soprano Mireille style cid hoc, comme les chanteurs, Delunsch. Cette cantate «Héroïque» parmi lesquels plusieurs étrangers à 0 SERENATA: José Carreras, un contient en germe tout Berlioz, avec la bonne diction. des «3 Ténors», pour ce récital «live» même en avant-première l’«idée à Vienne en décembre 94 avec Lo- fixe» de la Fantastique, 2ans avant renzo Bajav au piano, a eu le mérite sa création. Belles voix, bon style de sortir des sentiers battus. La plu­ musical, mais les mots, Mesdames, ® DARGOMIZHSKY: Le Convive de part des mélodies de Gounod, Mas- les mots... Pierre. Solistes & Orchestre du senet, Bizet, Mascagni, Zandonai, 1 CD Harmonia Mundi 901522. Enr. num. Bolchoï, dir. Andrey Chistiakov. Leoncavallo, Tosti, Nacho et 1994. 1 CD Le Chant du Monde Saison Russe Gastaldon sont peu chantées. Carre­ RUS 288113. Enr. num 1995. ras n’était au mieux de sa forme, et le style colle mieux aux véristes Sylvia Mc Nair Photo Ch. Steiner) Précurseur du Groupe des Cinq, qu’aux français qui demandent plus Dargomyjski a «musiqué» la pièce de rigueur et de sobriété. en vers de Pouchkine telle quelle 1 CD Erato 450998510-2. Enr. num. sous la forme d’un récitatif mélodi­ 0 SCHUMANN: (Divers Heine, que continu qui fera école. César Cui Liederkreis, Dichterliebe) par le a terminé, et Rimsky orchestré (et jeune baryton Wolfgang Holzmair parfois corrigé...) ce don Juan ina­ accompagné par Imogen Cooper. un chevé. Outre l’intérêt d’aborder cet mélodiste à la Fischer-Diskau avec avatar du mythe assez différent de un timbre plus ténorisant mais une ceux de Molière et da Ponte, l’œuvre jolie voix et une palette sonore va­ n’est pas sans qualités musicales (no­ riée. tamment les 2 chansons espagnoles 1 CD Philips 446086- 2. Enr. num. 1994. de Laura enchâssées dans le récita­ tif, et le thème du Commandeur, ici O PURCELL: tricentenaire de sa époux de Donna Anna), et les chan­ mort oblige, est présent chez Philips teurs sont valeureux (Vassiliev, té­ grâce à la charmante Sylvia Mc Nair nor, don Juan, Mraes Erastova, mezzo, qui vocalise à merveille et The Laura, et Lapina, soprano, Anna, Academy of Ancient Music de Nizienko, basse, le Commandeur). Christopher Hogwood: extraits de s _ Excellente direction. King Arthur, The Fairy Queen, The

JCMF N°460 octobre 1995 ■ 45 MUSIQUE SACREE Annonciation, Visitation, Nativité, □ La réédition de Turangalila-Sym- Présentation, Passion, Résurrection, phonie de O. Messiaen d’après l'ori­ etc. Ces religieuses savent faire pas­ ® THE LILY & THE LAMB: Chant & ginal Véga de 61 (par l’Orchestre ser le souffle de leur foi avec une Polyphony from médiéval England. National, Yvonne et Jeanne Loriod belle qualité vocale soulignée par une Anonymous 4. au piano et aux ondes Martenot, di­ acoustique large à la résonance adé­ 1 CD Harmonia Mundi 907125. Enr. num. rection Maurice Le Roux) à l'épo­ quate, ni trop ni trop peu. 1994. que couronné par un prix du disque, une date ! 1 CD 204792.Adès. Les voix cristallines des 4 jeunes JAZZ femmes nous entraînent dans les es­ □ ISAAC STERN, UNE VIE EN paces intemporels que suggèrent ir­ MUSIQUE, actuellement 20 CD en résistiblement ces monodies et po­ ® BEXTET: Rouge et or. Emmanuel 2 coffrets. lyphonies a cappella des 13e et 14e Bex, orgue Hammond, Yves Brouqui, Entendus les Concertos de Mendels- siècles britanniques, très attachés à guit., Guillaume Kervel, steeldrums & sohn et Dvorak: la vénération mariale et à la Passion. perçus., Guillaume Naturel, sax et fl, 1 CD Sony SMK 66827. Olivier Renne, batt. Un sommet: le motet «0 mors de Tchaïkowsky et Sibelius: 1 CD Pee Wee PW 004. Enr. live 1995 moreris». 1 CD Sony 66829. Dans la constellation des monstres Un CD sympa par l’ambiance dy­ sacrés, les Menuhin, Milstein, Oïs- ® VERSAILLES «Cathédrales du namique que le chef-compositeur fait trakh, Heifetz, Perlmann, etc... Stem Monde». DU MONT: Messe royale; régner, avec des sonorités originales, se range parmi les plus rigoureux sur Saint-Saëns: Ave verum; Bouzignac: une rythmique qui «puise» et une Ave Maria. Théodore Dubois: Tu es le plan du respect des partitions. <; j grande fantaisie mélodique. C’est Petrus. Chorale de la Cathédrale une totale précision et un sens ; . . très en place. «Une Valse» pourrait Saint-Louis de Versailles, dir. Abbé que de l’expression, sans que j,. être d’un Satie jazzy. Ces jeunes J.-J. Villaine. Toccatas de Bach, l’instrument ne donne l’impression produisent eux-mêmes et méritent Froberger, Kaspar, Buxtehude, d’une contrainte. Le Mendelssohn Prélude & fugue de Georg Bôhm. tous les encouragements. est pur comme cristal. Et comme Bellina Drandarova, clavecin. Stem maîtrise le si difficile suraigu 2 CD Studio SM D2489. du violon! REEDITIONS & DIVERS Du Mont est peut-être, de tous les compositeurs de tous les temps, ce­ LIVRE lui qui a connu le plus grand nombre □ RAVEL par Clara Bonaldi, piano, d’interprètes puisqu’il est 1 ’auteur de Yvan Chiffoleau, vcelle, Noël Lee, cette fameuse messe en plain-chant Jean-Paul Bonami: Hortense Sch­ p. Trio en la min, Sonate v-p, Ber­ neider, la Grande-Duchesse du Se­ dite «royale» bien qu’elle n’ait pré­ ceuse sur le nom de Fauré v-p, So­ sidé à aucun couronnement et qui, cond Empire. Ce Cherbourgeois, nate r-vcelle. Reprise de l’ancienne passionné d’opérette, est aussi visi­ avant que ne se développe chez nous édition ADDA de 87, remarquable la mode souvent insipide du chant blement amoureux d’Hortense. Il a de virtuosité, de justesse stylistique effectué un travail documenté sur la d’église en langue vulgaire (voyez et de poésie. «sans le latin» de Brassens), était vedette qui partagea les succès d’Of- 1 CD 204322. Accord. chantée par les fidèles dans toutes les fenbach et séduisit le public et la paroisses. Y sont ici enchâssées des □ BEETHOVEN: la 4e et la 8e Sym­ haute société par son talent et son pièces d’orgue reprenant les thèmes. phonies par Hermann Scherchen et charme naturel. La vocation nais­ Elève de Veyron-Lacroix et 1 ’Orchestre de la RTSI de Lugano, sante et d’abord contrariée, la mon­ Ruggiero Gerlin, la Bulgare enregistrement public en 1965. puis­ tée à Paris, les rencontres, l’essor Drandarova a enregistré au Château sant comme tout ce qui sort de la ba­ prodigieux, les créations, 160 pages de Versailles sur un instrument cons­ guette passionnée du chef allemand. vivantes qui se dévorent. truit par F.-E. Blanchet en 1748 et Un élan irrésistible ! Hortense Scheider, Ed. Hérault,B.P.14, restauré par Claude Mercier-Ythier. 1 CD 204442.Accord. 49360 Maulévrier, ou J.P. Bonami «Les Libellules», ure de la République, 50110 Belle santé, grande précision. Re­ □ L’intégrale des enregistrements du Tourleville, tel.: 33 43 76 56. marqué: le curieux ostinato de la grand pianiste Samson François, basse du Bôhm. en 1 coffret de 33 CD, et 1 CD «Le Poète du piano» (Chopin, Ravel, Précisions sur la chronique du n° ® LES MYSTERES DU ROSAIRE: Debussy), avec notamment un extra­ d’août: le bon n° du Chant Moza­ Chœur des moniales bénédictines de ordinaire «Scarbo» et de toutes fa­ rabe chez Harmonia Mundi: 901 l'Abbaye Notre-Dame d'Argentan, dir. çons une magistrale assimilation de 519. Le n° de Purcell : Ayres for the Dom Joseph Gajard. la musique française de notre siècle. Theatre chez Sony: SK 66169. 1 CD Jade 74321 29490-2. Enr. 1968. 1 CD 7243 5 55384. EMI. Classics.

46 ■ JCMF N°460 OCTOBRE 1995 h.m m. o. vous présente en exclusivité pour la France des éditions CASSETTES D’ACCOMPAGNEMENT Gurnow JVlusic Press (US SI) POUR LES EXAMENS pour Orchestre d'Harmonie En quoi consistent ces cassettes dont une sélection des meilleurs titres vous avez peut-être entendu parler ? parmi les Nouveautés 95/96 Afin de faciliter le travail des élèves en vue MARCH CREOLE Moyen Facile des examens fédéraux, la Fédération de Fran­ De Stephen Bulla 2 Mn 55 che-Comté a eu l’idée - et a testé au niveau J.F.K. : IN MEMORIAM Moyen Facile régional ces deux dernières années - de propo­ De James Curnow 10 Mn 10 ser pour le chant et les morceaux instrumen­ SOUTHWINDS Moyen Facile taux imposés, des cassettes de courtes durées De Douglas Court 5 Mn 10 sur lesquelles sont enregistrés les accompagne­ ments de piano correspondants. Ainsi, pour JERICHO Moyen Facile Arrgt : William Himes 3 Mn chaque instrument d’harmonie (vents + per­ cussions) et pour chaque niveau de IM 1 à INTRODUCTION AND CAPRICCIO Moyen Facile De James Curnow 2 Mn 30 Brevet est réalisée une cassette comprenant : Soli de Clarinettes pou- le premier cycle, face A piano seul, face DUET FROM ‘LAKME’ Moyen Facile B piano + instrument ; Musique : Léo Delibes 3 Mn 50 Pour le deuxième cycle, face A piano seul, face Transcription : James Curnow B piano métronome (tempi rapides rallentis). Duo Flûte & Hautbois (ou Flûte & Clarinette) Une note d’accord est donnée au début de cha­ HERALDS FOR AN OCCASION Moyen que face (tonique du morceau) et une mesure De Stephen Bulla 3 Mn 10 à vide précède le départ (métronome à la cro­ CIELITO LINDO Moyen che pour le ternaire sur les faces B du deuxième Arrgt : Naohiro Iwai 4 Mn cycle). Les tempis, nuances, ralentis etc... sont FANFARE PRELUDE Moyen respectés conformément à la partition. L’ac­ ON THE ‘ITALIAN HYMN’ 2 Mn 20 compagnement des 5 chants imposés dans cha­ De James Curnow que niveau est également disponible pour les LOCHINVAR Difficile De James Curnow lu. a* u niveaux IM 1 à brevet aux mêmes conditions "0,0^ 15 Mn DUBINUSHKA ^ (une cassette par niveau. La note donnée est la Moyen Avancé note de départ du morceau). Musique : Nikolai Rimsky-Korsakov 4 Mn 05 Ces enregistrements doivent constituer un outil Transcription : William J. Bellis de travail neutre. L’interprétation des ouvres JUNGLE FANTASY Moyen Avancé étant laissée à l’appréciation des professeurs. De Naohiro Iwai 5 Mn 55

Ils doivent simplement permettre à l’élève de JOY TO THE WORLD Moyen Facile se familiariser avec le morceau dans son inté­ Arrgt : Paul Curnow 2 Mn 15 gralité (mise en place, ambiance...) sans rem­ OVERTURE TO A WINTER FESTIVAL Moyen placer pour autant les répétitions avec piano De James Curnow 7 Mn 35 et par là-même d’aborder la partition avec une Le Catalogue des Nouveautés Curnow Music Press 95/96 meilleure image du résultat à atteindre. Ceci Harmonie vous sera expédié sur simple demande. n’est donc pas réservé à l’usage des profes­ Documentation gratuite. Précisez votre activité musicale. seurs mais bien au contraire destiné au travail personnel quotidien des élèves. Henry May Music Organization Contact : Fédération musicale de Franche-Comté, 9 bis rue 88, Rue du Calvaire • 59510 - HEM (FRANCE) Charles Nodier, 25000 Besançon, tél. : 81 82 02 40. Tel. 20 83 78 32 • Fax 20 82 83 91

JCMFN°460 octobre 1995 ■ 47 Echos/Musique ... Echos/Musique ... Échos/Musique ... Échos/Musiqi

Concerts ret et la ville de Champigny propose musée de l'Armée dans son salon le Dormeur éveillé, opéra pour enfants d'honneur qui accueillera les grandes tiré des Contes des Mille et une formations militaires de la Garde ré­ nuits,sur un livret de Sugeeta Fribourg ■ Le 17 décembre prochain, à 15h30 publicaine, du Chœur de l'Armée fran­ et une musique de François Bou. çaise, de la Musique principale des précises, la Musique de l'Air de Paris Théâtre musical de la Potinière, 7 rue Louis- Troupes de Marine à la la Musique de donnera sous la direction de son chef Le-Grand, 75002 Paris, à partir du 6/12au l'Air, pour un programme classique. le Lieutenant-Colonel François-Xavier 3/12. Tél. : (16-1) 42 61 44 16. Rendez-vous le 28/11 avec la Musi­ Bailleul, un concert en l'église de la que principale des Troupes de Marine Madeleine avec, au programme, Or et ■ Le Nouveau monde sur glace pro­ en formation orchestre à cordes et le Lumière 6e Ida Gotkovsky, une œuvre pose un fabuleux voyage à travers les 12/12 avec Musique de l'Air en sex­ de bonheur, de plénitude et de paix, légendes de Noël du monde,dans une tuor de cuivres.... et la Symphonie de Remerciements succession de tableaux et une choré­ Musée de l'Armée, département musical, de Serge Lancen, œuvre d'actions de graphie rythmée et inventive. Hôtel national des Invalides, 75007 Paris, grâces et de louanges au Dieu créa­ Hippodrome d'auteuil, route des lacs, è(à&- tél. : (16-1) 44 42 51 73. teur. Elle est en cinq mouvements : Paris du 2 au 17 /12.spectacles Prière, remerciements à Dieu, Temal,211av.du Général Leclerc,94700 Benedicamus Domino, Prière du sou­ Maisons-Alfort, tél. :(16-1) 43 76 73 48. venir, Gloire à Dieu, Alléluia ! Les louanges et actions de grâce, précé­ ■ La Musique des équipages de la encours dant chaque mouvement, sont chan­ Flotte de Toulon donnera son concert tés par le baryton Didier Henry accom­ de Musique espagnole à l'opéra mu­ ■ Le 4e Concours de unes inter­ pagné par Hervé Morin, titulaire des nicipal de Toulon (21/11) ; partipera prètes 1995 de Watt-eSos, présidé grandes orgues de St Etienne du au centenaire de l'harmonie d'AIbi (2/ cette année par le violoniste Jean- Mont. 12) et offrira son concert de Noël en Pierre Wallez, consacré cette année Eglise de la Madeleine à Paris, entrée gratuite. la cathédrale de Toulon le 17/12. aux instruments à corde (vüolon, alto, La Musique des équipages de la Flotte de violoncelle, contrebasse à cordes et ■ En 4 programmes, la Cité de la Toulon, centre Malbousquet, B.P. 67, 83800 harpe)se déroulera les 9 et 10 décem­ musique propose le tour de l'Europe Toulon/Naval, tél. : 94 02 01 28. bre prochains. La cérémonie de remise des musiques pour violes. Le 11/11,1e ds prix premettra d'entendre les deux Concerto soave défendra les couleurs ■ La 4e édition des Concerts d'hiver lauréats de l'an passé, Amaury de l'Italie, le 12/11, l'ensemble à et d'aujourd'hui se déroulera du 19 Vanlancker et Geza Moln'Ar dans une Deux violes esgales celles de l'Alle­ au 26 novembre dans les différents pièce pour Euphonium et percussion magne, le 25/11, le London baroque lieux de la Haute Savoie. Le concert accompagnée par une harmonie de représentera l'Angleterre et enfin les d'ouverture de ce festival aura lieu le chambre. Cette œuvre écrite spécia­ 2 et 3 /12 Hesperion XX et Jordi 19/11 en l'église du Grand-Bornand lement pour cette circonstance sera Savall serviront la musique fran­ par l'harmonie locale, qui interprétera dirigée par son auteur, Désiré çaise. A noter aussi le week-end 5 créations de compositeurs français Dondeyne. Henry Purcell à l'occasion du tricen­ (Ph. Moenne-Locroz, P. Rutge, A. Ville de Wattrelos, 59393 Wattrelos cedex. tenaire de sa mort, les 24, 25 et 26/ Savouret, J. Bodereau et R. Boesh), 11/ 95. dont 3 pièces pour bande magnétique ■ Les concours du 25e Florilège vo­ Cité de la Musique, 221 av.Jean-Jaurès, et orchestre d'harmonie. Une démar­ cal de Tours a cappella se déroule­ 75019 Paris, tél. . (16-1) 44844500. che originale pour le développement ront les 25 et 26 mai 1996. Le 25 du répertoire contemporain pour or­ mai, épreuves de qualification et le 26 ■ L'auditorium du Louvre propose chestre d'harmonie, à ne pas man­ mai, finales (inscriptions jusqu'au 31/ six séances sur le thème, Cinéma quer. 11/1995. Parallèlement un concours muet en concert. Quatre chefs- Collectif & Cie, tél. . 50450976 ; Harmonie international décomposition chorale d'œuvre du muet seront présentés du Grand-Bornand, tél. : 50 02 32 35. est ouvert aux compositions pour avec leur musique originelle ou des chœur à voix égales ou mixtes, ré­ œuvres de compositeurs ■ Soirée exceptionnelle le 11 dé­ servé exclusivement à des œuvres de d'aujourd'hui. Début avec la Femme cembre avec Bach et ses concertos - langues françaises ou en latin. Date et le pantin le 9 / 12. Autre rendez- d'un genre révolutionnaire pour l'épo­ limite des envoi le 31/03/96. vous du 30/10 au 26/11, avec le ci­ que - à 2, 3 et 4 pianos et des inter­ Florilège vocal de Tours, Hôtel de ville, B.P. néaste Clouzot et la série de films qu'il prètes prestigieux : Michel Beroff, 1452, 37014 Tours cedex, tél. : 47 21 65 a réalisé en collaborant avec Karajan Jean-Philippe Collard, Bruno Rigutto, 26. et qui traite de l'art de diriger. Gabriel Tacchino, direction Laurent Auditorium du Louvre,tél. : (16-1) 40 20 51 Petit-girard. 86. Salle pleyel, Paris, tél. : (16-1) 45 61 53 00. Stages ■ Après l'Esprit de la forêt, la sai­ ■ Chamade et Cavalquet, tel est le son dernière, la compagnie du Tabou­ cycle de concerts que propose le ■ La 9e édition de l'Atelier choral du

48 ■ JCMF N°460 octobre 1995 Echos/Musique... Échos/Musique... Échos/Musique... Échos/Musique

Val d'Oise s'est ouverte en automne danse, à l’ARIAM Ile de France, auprès des ■ Le Young Silver Band, harmonie et aborde pour la première fois un ré­ ADIAM, au service culturel de la Mairie de de Gistel en Flandre occidentale (Bel­ pertoire de musique médiévale, renais­ Paris, à la DR AC d'Ile de France (Grand Palis, gique) constituée d'une cinquantaine sance et contemporaine. Sa direction porte D, av. Franklin Roosevelt, 75008 Paris, de musiciens souhaite élargir ses ho­ a été confiée à tél. : (16-1) 42 99 44 68. rizons et passer les frontières pour pour les oeuvres françaises peu jouées présenter son répertoire très varié. comme le Miserere de Josquin des Participation à des festivals, des Prés, ou les 4 spaumes de échanges de concerts avec orchestre To u ka ram Jacques Charpentier ou La Nouvelles ou chorale. Messe de Notre Dame de Guillaume du Monde Young Silver Band, William de Baets, de Machaut. Rendez-vous au concert président YSB, Warandestraat 79, 8470 du 21 novembre Cathédralé St Maclou Gistel, Belgique. à Pontoise afin d'apprécier le travail ■ La fondation culturelle allemande ■ L'Union des Sociétés Musicales des 63 choristes. Fôrderverein Interkultur organise des ADIAM 95, Conseil général du Val d'Oise, de Belgique annonce la publication de concours et des festivals pour voix et son ouvrage intitulé : Radioscopie des le Campus, 95032 Cergy Pontoise Cédex, ensembles musicaux qui font partie tél. . (16-1) 34 25 30 67. sociétés musicales, non professionnel­ du projet international Musica Mundi. les en communauté française de Bel­ Les prochains rendez-vous sont : IVe ■ Michel Rioquier et l'A.P.H.A. pro­ gique. Présenté sous forme d'un guide Concours choral international de Riva posent une îcurnée de travail basée pratique, ce livre contient une foule del Garda (Italie), du 31/03 au 3/04/ sur la techt«k;<;e respiratoire (inspira­ de renseignements concernant les 96, avec et sans morceaux obligés ; I tion, expireeon. respiration ciculaire, harmonies, fanfares, brass bands cho­ le Concours International d'Harmonie technique du double-son), ainsi que rales de Belgique Balaton (Veszprém en Hongrie), du 27 des stages de formation pour une pé­ U.S.M., rue du vivier 1, 5020 Namur, au 30/06, WASBE Hongrie, sans com­ dagogie et une pratique artistique ba­ Belgique. Tél. : (19- 32) 81 / 41 13 22. positions obligées, pour harmonies, sées sur une meilleure utilisation de fanfares, big-bands, brass bands et Ch. B ses propres ressources intérieures (no­ tous ensembles musicaux ; 1er Con­ tion de hara, relaxation, respiration, cours choral international Mendels- utilisation du mental, stimulation du sohn Dautphetal (Hessen en Allema­ cerveau droit) et un cycle de confé­ gne), du 18 au 21/07/96 ; 1er Con­ ■ Pour les vacances de la Tous­ rences. cours choral international «Shirat saint la FNACEM propose diffé­ A.P.H.A., 185, rue des Mettantes, 38530 rents ateliers dans son centre mu­ Pontcharra, tél. : 76 71 91 78. Hayamin» (Netanya en Israël) du 14 au 17/11/96. sical de Baugé près de Tours. Responsable pour la F rance, Musica Mundi, Fnacem, 2 rue Rossini, 75009 Paris, C.P. 70, 38066 Riva del Garda (Italie), tél. tél. : (16-1) 45 23 00 85. et fax. : (19-39) 46 45 54 073. Table ronde

■ LM.S.M.E. (section française de la société internationale pour l'éducation musical propose deux journées d'in­ formation les 4 et 5 novembre pro­ SOCIÉTÉS de MUSIQUE, de SPORTS chain sur la Pédagogie musicale et de MAJORETTES musicothérapie. améliorez votre budget et soyez Foyer international d’accueil de Paris, FIAP Jean Monnet, 30 rue Cabanis, 75014 Paris, PRÉSENTES 365 JOURS PAR AN tél. : (16-1) 45 89 89 15. chez vos supporters en leur vendant un CALENDRIER Éditions avec la photo noir ou couleur de votre groupe

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JCMF N°460 octobre 1995 ■ 49 Manifestations

FESTIVALS

M. Thomas Philippe, 13 rue Louis 11 et 12 mai 3e Rencontre Inter-régionale Valentigney (25) Pergaud, 25700 Valentigney, tél. : 1996 d'orchestres junior 81 35 01 59.

Festival de Petits ensembles, F. M. de la Somme, 61 rue St 22 et 23 juin Moyenneville (80) musique de chambre, classe Fuscien, 80000 Amiens, tél : 22 91 1996 d'orchestre et sociétés musicales 48 94, fax. : 22 92 49 55

M. Joseph Muller, 93 rue du 24e Festival de chant choral de la 31 mars 1996 Colmar (68) Vieux-Muhlbach, 68000 Colmar, tél. Jeunesse de Colmar et environs : 89 80 37 19.

CONCOURS

Concours de composition pour Mlle Geneviève Rousse, harmonie 1er novembre Caraman (31) harmonie niveau 2e division, de Ste Cécile, 27 rue de Reims, 1995 2e section 31460 Caraman

4 et 5 F.R.S.M. 59/62, 121 rue Barthélémy Concours de jeunes trompettistes novembre Santés (59) Delespaul, 59000 Li'îe 1995

Concours national de musique F.R.S.M. 59-62, 121 rue Barthélémy 12 novembre pour orchestres d'harmonie, lere Loos les Lille (59) Delespaul, 59000 Lille, tél. : 20 52 1995 Division, Supérieure, Excellence, 32 82. Honneur

F.M.de Bretagne, 5 rue des Acacias, Concours national de 35600 Redon, tél. : 99 71 11 99. composition pour orchestre janvier 1996 Bretagne Date limite de dépôt des œuvres le d'harmonie (2e et 3e niv.) 31/01/1996

M. Gérard Foltz, 3 rue du Falkenstein, 67800 Hoenheim, tél. : 48e Concours de Chant choral 22 mai 1996 Strasbourg (67) 88 33 36 11 ou M. Charles Reiss, 7 scolaire du Bas-Rhin rue de Sessenheim, 67000 Strasbourg, tél. : 88 31 18 53

Grand coucours national des du 24 au 26 Gérard Lambert, office du tourisme, Seyssel (74) batteries-fanfares (UFF et CMF) mai 1996 74910 Seyssel, tél. : 50 59 96 56. toutes divisions et formations

Concours international Michel Betoume, E.M.M.A., 6 rue 25 mai 1996 Seyssel (74) d'ensemble de percussions Georges Marin, 01200 Bellegarde, (C.M.F. et C.I.S.M.) tél. : 50 56 60 88.

F.S.M.A., Maison des associations, 25 et 26 mai Concours international pour Strasbourg (67) 1 a, Place des Orphelins, 67000 1996 orchestres d'harmonies Strasbourg. Tél.: 88 35 11 25

M. J.-Pierre Moser, Résidence 48e Concours de Chant choral 29 mai 1996 Mulhouse (68) Orange, 36, rue Anna Schoen, scolaire du Haut-Rhin 68200 Mulhouse, tél. : 89 42 68 18.

Concours national «Guy Meissonier», pour harmonie, M. Didier Raynal, 40 bd La 9 juin 1996 Forcalquier (04) batterie-fanfare, chorales, Chêneraie, 04300 Forcalquier. toutes divisions.

50 ■ JCMF N°460 octobre 1995 Concours national ouvert aux Harmonies, fanfares, 8 et 9 juin M. Dumas, Harmonie municipale de Mâcon (71) 1996 batteries-fanfares, orchestres à Maçon, 3 rue de la Préfecture, plectres, chorales, formations 71000 Maçon tél. : 85 38 15 84 juniors,toutes divisions

Concours pour petits ensembles, F.M. de la Somme, 61 rue St 22 et 23 juin Moyenneville (80) musique de chambre et classe Fuscien, 80000 Amiens, tél.: 22 91 1996 d'orchestre 48 94, fax. : 22 92 49 55.

Concours national pour M. Michel Mermin, route de 7 juillet 1996 Thonon-les-Bains (74) orchestres harmonies fanfares, Commerlinges, 74120 Allinges, tél. : toutes divisions 50 71 76 65.

27 octobre Concours national pour chorales F.R.S.M. 59/62, 121 rue Barthélémy Villeneuve d'Ascq (59) 1996 et symphonies Delespaul, 59000 Lille

CONGRES

T A. Petit, 100 ter bd Herbet Fournet, Congrès de la Fédération de 12 novembre S .. , /cnx 14100 Lisieux, tél. :31 62 18 47 et 31 19SS ï Valognes (50) Basse Normandie 62 35 29. ' i 12 novembre i .. ., , /0-,v \ Manthelan (37) Congrès de l'UDESMA 37 A. Aubert, 37210 Vernou/Brenne.

M. Thomas Philippe, 13 rue Louis 23 et 24- mars 1 , # . ,• /oc\ Congrès de la Fédération de 1996 jj Valentigney (25) Pergaud, 25700 Valentigney, tél. : 81 Franche-Comté S 35 01 59. STAGES

M. Thomas Philippe, 13 rue Louis du 19 au 23 Stage d'orchestre d'harmonie Glay (25) Pergaud, 25700 Valentigney, tél. : 81 février 1996 Aire Urbaine Belfort/Montbéliard 35 01 59.

M. Joseph Muller, 93 rue du 27 et 28 avril Week-end de chant choral et de Munster (68) Vieux-Muhlbach, 68000 Colmar, tél. 1996 direction au Kleebach : 89 80 37 19.

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JCMF N°460 octobre 1995 ■ 51 Petites annonces

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