THOREZ STADE BUFFALO a PARIS LE 27 AVRIL 1952 Maurice THOREZ Secrétaire Général Du Parti Communiste Français E Dimanche 27 Avril, Le Soleil Était Au Rendez-Vous
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««■ k-i33i Jacques DUCLOS ' -■/i mWJL T® ce I .^buot/5^ '^DE PAPiS ^Ïl/^XISIV H ommage 8970 THOREZ STADE BUFFALO A PARIS LE 27 AVRIL 1952 Maurice THOREZ Secrétaire Général du Parti Communiste Français E dimanche 27 avril, le soleil était au rendez-vous. Dans le stade Buffalo aux cent drapeaux claquant dans le vent du C printemps, trente mille jeunes, passionnés et attentifs, ont rempli les gradins et la pelouse. Dans le fond, au-dessus de la tribune, un immense portrait de Maurice Thorez souriant domine le stade. C'est vers lui que tout à l'heure les petits garçons et les petites filles se sont élancés, c'est pour lui qu'ils ont lâché les ballons multicolores. C'est vers lui et pour lui que les jeunes gens, les jeunes filles, les sportifs se sont ébranlés en un puissant défilé. Fleurs et drapeaux, drapeaux et portraits, Buffalo vibre. Une immense clameur est montée. Debout, on applaudit longuement. Mais voilà qu'un grand silence succède aux cris et aux chants. Le meeting va commencer. Le meeting commence. Bientôt, en effet, Guy Ducoloné, secrétaire de l'Union de la feunesse Répu blicaine de France, prend la parole. « La présence, dit-il, de dizaines de milliers de jeunes filles et de jeunes gens, entourés de leurs parents et de leurs amis, montre, s'il en était besoin, tout l'amour et toute la confiance dont est entouré le meilleur fils de chez nous, le guide de notre peuple, le secrétaire général du Parti Communiste Français, Maurice Thorez. « Le vélodrome Buffalo est aujourd’hui le rendez-vous des sportifs de la F.S.G.T.. des jeunes syndiqués de la C.G.T., des enfants de l’Union des Vaillants et Vaillantes, des adhérents de l’Union des Jeunes Filles de France et de l’Union de la Jeunesse Républicaine de France. Il est aussi le rendez-vous des innom brables jeunes n’appartenant à aucune organisation mais qui sont venus rendre hommage à leur grand et meilleur ami, Maurice Thorez. « Ils sont accourus de cette région parisienne si riche de traditions révolutionnaires, mais aussi des départements proches de Paris. « Se joignant à eux. des délégations de Marseille, de Lille, de Lyon, de Montluçon, de Grenoble, de Lorient et de bien d'au tres villes de France sont venues pour dire au nom de toute la jeu nesse : « Bon anniversaire, cher camarade Maurice Thorez. Que montent vers toi tous nos vœux de guérison complète, afin que vite, très vite, tu soies de nouveau parmi nous, à notre tête. » Guy Ducoloné salue les nombreux amis de la jeunesse qui ont accepté de présider cette belle manifestation. — 1 — Ce sont les dirigeants du grand Parti de Maurice Thorez : ses secrétaires, Jacques Duclos, André Marty et Auguste Lecœur; les membres de son Bureau politique, Marcel Cacliin, Charles Tillon, Raymond Guyot, Etienne Fajon, Waldeck Rocket, Victor Michaut, les membres de son Comité Central et les nombreux secrétaires de fédération présents à Paris. C’est le dirigeant de la grande C.G.T., Benoit Fraction. La dirigeante de l’Union des Femmes Françaises, Claudine Chômât. Les dirigeants des grandes organisations démocratiques. Des hommes et des femmes de toutes opinions, le général Petit, le père d’Flenri Martin, Raymonde Bien, les écrivains Aragon, Eisa Triolet, le peintre André Foiigeron, le metteur en scène Louis Daquin. Aux côtés de Guy Ducoloné, secrétaire de l'U.J.R.F., on pouvait remarquer de nombreux dirigeants des organisations démo cratiques de la jeunesse ; notamment : Mauricette Van Houtte, secrétaire générale de VU.J.F.F.; Mension, secrétaire général de. la F.S.G.T.; Morel, secrétaire général de l’Union des Vaillants et Vaillantes, et Jacques Denis, secrétaire général de la F.M.J.D. Après avoir montré la misère de la jeunesse exploitée et opprimée par les capitalistes, Guy Ducoloné exalte les luttes des jeunes et exprime avec émotion les raisons pour lesquelles les jeunes gens et les jeunes filles éprouvent des sentiments profonds de reconnaissance et d’affection à l’égard de Maurice Thorez et de son Parti. Le témoignage le plus bouleversant de cette affectueuse reconnaissance envers le secrétaire général du Parti Communiste Français sera le recueillement unanime de l’immense foule qui écoutera debout, des larmes dans les yeux, la voix puissante et calme de Maurice Thorez lorsqu’il prononçait les conclusions de son important rapport au XIP Congrès du Parti, à Gennevilliers. (( C’est comme s’il,était là, Maurice 1 » Cette pensée faisait battre tous les cœurs. Quand Guy Ducoloné donna la parole à son plus proche compagnon de lutte, à Jacques Duclos. secrétaire du Parti Communiste Français, un grand enthousiasme passa sur Buffalo où jeunes gens, jeunes filles, enfants, idultes tendirent toute leur attention pour écouter l’hommage à Maurice Thorez. Le discours prononcé par jhaques Duclos sera fréquemment interrompu par de vibrantes acclamaV.qns. EN AVANT ! JEUNESSE DE FRANCE Hommaie i Rlaorlce thoiez DISCOURS DE Jacques DUCLOS secrétaire du Parti Communiste Français, député de la Seine le 27 avril 1952, au stade Buffalo Jeunes gens et jeunes filles, Camarades, Je vous remercie d’être venus par milliers aujourd’hui rendre un solennel et fervent hommage au secrétaire général de notre grand Parti Communiste Français, au dirigeant prestigieux de la classe ouvrière et du peuple de France, au grand Français qui nous conduit à la lutte et à la victoire, à l’homme qui prépare pour la France des lendemains rayonnants, à notre cher et grand camarade Maurice Thorez. Nous lui adressons nos salutations affectueuses et notre ardent souhait de le voir venir bientôt reprendre sa place à la tête de notre combat dont il assume à nouveau la direc tion avec une clairvoyance et une sûreté de décision qui nous remplissent d’admiration en même temps que de certitude dans l’issue de notre combat. L’Union de la Jeunesse Républicaine de France, l’Union des Jeunes Filles de France ont pris l’initiative de cette belle manifestation qui est le couronnement de leur campagne pour l’envoi d’une lettre de la jeunesse de France à Mau rice Thorez à l’occasion de son 52' anniversaire. Lisez un beau livre d’Histoire, passionnant comme un roman ; « Fils du Peuple » Je ne saurais trop vous recommander en cette cir constance de lire et d’étudier « Fils du Peuple », ce livre admirable qui associe étroitement la vie de Maurice Thorez à la formation et au développement de notre grand Parti. Lisez la vie de ce jeune mineur, fils et petit-fils de mineurs dont l’enfance eut pour toile de fond la dure vie des ouvriers, des luttes revendicatives, des manifestations contre la vie chère. Et puis, ce fut la guerre de 1914, l’exode, a le foyer perdu, la vie errante sur les routes, sans toit, sans pain, sans argent, sans travail », comme l’a écrit Maurice Thorez. Notre secrétaire général raconte comment, évacué dans la Creuse, il devint valet de ferme, et c’est en évoquant ce moment de son existence qu’il a écrit : (( ]e connaissais l’ouvrier, son destin misérable, son courage à la tâche, sa générosité et sa vaillance. « ...Quand je vis de prés le paysan français, j’ap préciai ses solides vertus, son opiniâtreté, son énergie, son solide bon sens. Le paysan était le frère de l’ouvrier, un frère malheureux comme lui, exploité et opprimé comme lui, comme lui victime designée pour les grands massacres de la guerre. » Vous trouverez dans « Fils du Peuple » la relation de l’influence profonde que la Révolution Socialiste d’Octobre 1917 exerça sur le jeune Maurice Thorez. Notre secrétaire général, parlant de cette révolution, a écrit ; « Les ouvriers et les paysans, conduits par Lénine et Staline, instaurèrent leur propre pouvoir, le pouvoir des Soviets. Les grandes usines, les mines, les banques, les chemins de fer devinrent la propriété de la nation. La terre fut remise aux paysans. Le peuple russe, qui se libérait, déclara la paix au monde. » i Mauricfe Thorez raconte comment, revenu dans son pays de mines, il vendait le journal syndical chaque samedi w_ 4 _ et comment, membre du Parti Socialiste depuis mars 1919, il lutta pour l’adhésion à l’Internationale Communiste. Jeunes camarades, lisez, étudiez <( Fils du Peuple » qui a la richesse et l’authenticité d’un beau livre d’histoire et qui est passionnant comme un roman. Lisez, étudiez a Fils du Peuple » et vous apprendrez ce qu’est le Parti de Maurice Thorez. Vous verrez comment, en 1926, Maurice Thorez pro nonçait des paroles qui ont aujourd’hui une extraordinaire résonnance d’actualité : (( Ce sont les communistes, a dit Maurice Thorez, ces internationalistes, qui deviennent actuellement les meilleurs défenseurs du patrimoine national. Ce sont les communistes qui ne veulent pas que le produit de plu sieurs générations soit maintenant livré aux banquiers anglo-américains. » Lisez, étudiez « Fils du Peuple » et vous verrez com ment, au milieu des pires difficultés, notre Parti, le Parti de Maurice Thorez a toujours élevé bien haut le drapeau du combat pour le pain, la liberté, la paix, le socialisme. Lisez, étudiez (( Fils du Peuple » et vous apprendrez ce que le Parti de Maurice Thorez se propose de faire, quel est l’avenir lumineux qu’il veut pour la France et dont il fera une réalité vivante. « Quand le communisme sera la réalité en France, a écrit Maurice Thorez, il n’y aura plus de gaspillage, de crises, de chômage, plus de dépenses pour entretenir une bureaucratie pléthorique ou enrichir les marchands de canons. <( La sécurité du lendemain sera assurée pour tous, l’enfance protégée et instruite, la vieillesse abritée et heureuse, la voie ouverte à tous les talents et non aux privilégiés de la naissance et de la fortune.