Diagnostic local de santé du Pays de Plaine et Plateau

Octobre 2019

SOMMAIRE GENERAL

INTRODUCTION ...... 3 VOLET QUANTITATIF ...... 6 Quelques éléments d’environnement ...... 8 Portrait socio-démographique ...... 24 Etat de santé de la population ...... 40 Offre de soins et médico-sociale ...... 59 Autres déterminants ...... 72 VOLET QUALITATIF……………………………….………………………………………………………………………………….... 76 Introduction ...... 78 Idées phares par thématique et par territoire ...... 82 Une qualité de vie inhérente au cadre de vie…………………………………………………………………………….….... 86 Offre du territoire…..……………………………………………………………………………….……………………………………… 91 Environnement social………………………………………………………………………………………………………………..….. 107 La précarité économique………………………..…………………………………………………………………………………….. 110 Comportements et modes de vie ...... 113 Accès et recours à l’offre de soins ...... 116 La santé des personnes âgées ...... 140 La santé des jeunes ...... 157 La santé des personnes en situation de handicap ...... 174 ANNEXES ...... 182 Synthèse du Diagnostic Local de Santé …………………………..………………………………………………………………183 Tableau des objectifs croisés avec les résultats du Diagnostic Local de Santé…………………………………189

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps 2 Introduction INTRODUCTION Contexte

Dans le cadre de la lutte contre les inégalités sociales, territoriales et environnementales de santé, l’ARS GE prévoit dans son Projet Régional de santé 2018-2027 de couvrir l’ensemble de la population par la généralisation des Contrats locaux de santé d’ici 2023. L’objectif étant d’améliorer l’état de santé de la population concernée sur les différents territoires du Grand Est.

Dans le Bas-Rhin, le Conseil départemental souhaite également soutenir la mise en place des CLS, notamment sur le volet médico-social (développement de Contrat locaux de santé médico-sociaux - CLS-ms).

Pour cela, les territoires volontaires pour déployer cet outil bénéficient de diagnostics locaux de santé (DLS) financés par l’ARS.

En effet, le DLS s’inscrit dans le cadre du PRS de l’ARS GE comme étape préparatoire à l’établissement d’un éventuel CLS.

Ces DLS doivent permettre d’évaluer la situation spécifique de ces territoires pour identifier les priorités puis mettre en œuvre, avec le concours des élus et de l’ensemble des professionnels concernés, des actions permettant d’améliorer l’état de santé des habitants.

Un DLS s’inscrit dans une perspective de promotion de la santé et concerne de ce fait aussi bien les politiques de soins, de prévention, d’accompagnement médico-social, que l’ensemble des politiques publiques agissant sur les déterminants de la santé (logement, transports, environnement physique, cohésion sociale, etc.).

L’Observatoire régional de la santé du Grand Est (ORS GE) et l’Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé du Grand Est (Ireps GE) ont été mandatés par l’ARS GE pour réaliser le DLS sur le territoire du Pays de Saverne Plaine et Plateau.

La mission qui leur a été confiée était de réaliser ce diagnostic de façon à ce qu’il soit partagé avec l’ensemble des acteurs concernés, y compris les habitants.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 3 Introduction

Cadre conceptuel

Une approche de la santé qui prend en compte l’ensemble de ses déterminants Ce diagnostic s’inscrit dans une approche globale de la santé, désignée par le terme de Promotion de la Santé. Cette approche considère que la santé est la résultante d’une série de facteurs liés entre eux de façon plus ou moins étroite. Ces facteurs sont appelés les déterminants de la santé.

Modèle des déterminants de la santé Dahlgreen et Whithead (1991)

Pour interroger et comprendre les différents facteurs influençant la santé, plusieurs types de données doivent être recueillis :

Les besoins objectivés et réponses existantes. Ces données vont permettre de disposer d’une photographie du territoire et de sa population ; ce au travers d’analyses statistiques et bibliographiques.

Les besoins et demandes exprimés :

• Par les professionnels, bénévoles, élus

• Par les habitants

Ces données vont notamment permettre de :

• Donner du sens aux données objectivées

• Faire émerger d’autres problématiques non visibles et non étudiées au travers des données chiffrées.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 4 Introduction

Objectifs du diagnostic local de santé

Le diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau a pour objectif d’établir un état des lieux de l’état de santé de sa population ainsi que des différents déterminants susceptibles d’agir sur celle-ci. Ce bilan doit servir de base à l’orientation des futures politiques en matière de promotion de la santé, et notamment à l’établissement d’un éventuel Contrat Local de Santé et médico-social (CLS- ms).

Méthodologie du diagnostic local de santé

Le travail mené comporte un volet quantitatif et un volet qualitatif exposés dans le présent rapport.

 Le volet quantitatif, réalisé par l’Observatoire Régional de la Santé (ORS) Grand Est, présente un portrait socio-sanitaire du Pays de Saverne à l’échelle des ECPI (cf. p6). Il a été réalisé sur la base de documents existants portant sur le territoire, l’extraction et exploitation de données issues de bases ou provenant de différents producteurs dans les champs de la santé et des déterminants de santé (environnement, démographie, socio-économique, offres de santé, etc.)

 Le volet qualitatif, réalisé par l’IREPS Grand Est est issu d’un recueil des besoins auprès des élus et des professionnels ainsi que d’un recueil des demandes auprès des habitants (cf. p74).

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 5 Volet quantitatif

VOLET QUANTITATIF

Ce volet quantitatif repose principalement sur le recueil et l’exploitation de données issues des systèmes d’informations statistiques nationaux, régionaux voire plus locaux ainsi que sur l’analyse de documents concernant la zone d’étude. Il permet de dresser un état socio-sanitaire du territoire, en comparaison à des territoires de référence et de décrire notamment : - le contexte environnemental du territoire, - le portrait sociodémographique de la population, - l’état de santé de celle-ci, - l’offre de soins et d’accompagnement médico-social présente sur le territoire ou à proximité - des données sur quelques autres déterminants de santé.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 6 Volet quantitatif

Table des matières du volet quantitatif

Quelques éléments d’environnement ...... 8 Environnement général ...... 9 Qualité de l’air extérieur ...... 11 Nuisances sonores ...... 15 Potentiel radon ...... 17 Sites et sols pollués ou potentiellement pollués ...... 18 Risques majeurs ...... 19 Logements ...... 19 Transports et déplacements ...... 22 Portrait socio-démographique ...... 24 Démographie ...... 25 Ménages ...... 27 Qualifications et activité ...... 28 Revenus et redistribution sociale ...... 35 Indicateur de défaveur sociale ...... 39 Etat de santé de la population ...... 40 Mortalité ...... 41 Morbidité ...... 46 Dépistages organisés des cancers ...... 51 Santé mentale ...... 53 VIH et IST ...... 57 Offre de soins et médico-sociale ...... 59 Offre de soins libérale ...... 60 Télémédecine...... 63 Offre hospitalière ...... 67 Offre et accompagnement médico-social ...... 69 Autres déterminants ...... 72 Equipements et services de la vie courante ...... 73 Equipements culturels et sportifs ...... 74

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 7 Volet quantitatif

Quelques éléments d’environnement

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 8 Volet quantitatif Environnement général

Dans le champ de la santé publique, l’environnement peut être défini comme l’ensemble des facteurs externes à l’individu ayant un impact possible sur sa santé (par opposition aux facteurs internes, hérédité, physiologie, etc.). Il existe une très grande diversité de champs sous cette appellation globale et régulièrement, les recherches et études en santé font entrer de nouveaux domaines. Occupation du sol

Le Pays de Saverne Plaine et Plateau est (notamment la communauté de communes composé des 3 communautés de communes (CC) de Hanau – La Petite Pierre), qui constitue (CC) de l'Alsace Bossue, du Pays de Saverne et une réserve de biosphère transfrontalière de Hanau-la Petite Pierre, qui regroupent au selon le classement de l’UNESCO, total 118 communes. Ces 3 CC sont reconnaissant la richesse du territoire sur le rassemblées dans le Pôle d’équilibre plan écologique et culturel. Un site Natura territoriale et rural (PETR) du pays de Saverne. 20002 recouvre une partie des CC de Hanau – A noter que le périmètre recouvre maintenant La Petite Pierre et du Pays de Saverne. Le reste aussi celui du Schéma de cohérence territoriale du territoire est majoritairement constitué de (Scot) de la région de Saverne1. territoires agricoles, notamment au sein des CC de l’Alsace Bossue et du Pays de Saverne. Le Pays est à cheval sur 3 régions naturelles : le Piémont des , le Massif Vosgien et le Enfin le territoire se situe à proximité et est Plateau Lorrain. Un tiers du territoire fait partie traversé par de grands axes routiers (autoroute du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord A4 et départementales).

Occupation du sol du Pays de Saverne Plaine et Plateau

Source : CORINE Land Cover 2012, exploitation ORS

1 http://scot-region-saverne.org/ ; consulté le 7 enjeux de biodiversité dans les activités humaines. octobre 2019 Ces sites sont désignés pour protéger un certain 2 Outils fondamentaux de la politique européenne nombre d’habitats et d’espèces représentatifs de de préservation de la biodiversité, les sites Natura la biodiversité européenne. 2000 visent une meilleure prise en compte des Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 9 Volet quantitatif Les orientations agricoles sont principalement Utiles (SAU) converties en BIO, la CC de l’Alsace la culture de céréales (maïs, blé, orge, etc.), Bossue est la région qui concentre la plus mais entre 2010 et 2016, les exploitations de grande part d’agriculture biologique en Alsace. type élevage de bovin (viande et lait) ont plus La part des terres agricoles BIO dans le PETR de que doublées, passant de 27 % en 2010 à 61 % Saverne est de 24 %.3 en 2016. Avec 33 % des Surfaces Agricoles

Densité et population rurale

Comme déjà indiqué, le Pays de Saverne Plaine importante (146 hab./km²), mais tout de même et Plateau est composé des trois plus faible que la moyenne du Bas-Rhin, et avec établissements publics de coopération une part de population vivant en commune intercommunale (EPCI) : la CC de l'Alsace rurale plus faible que les deux autres CC Bossue, la CC du Pays de Saverne et la CC de (32,4 %) mais néanmoins plus importante que Hanau-la Petite Pierre, pour un total de 118 la moyenne du Bas-Rhin. communes4 enregistrant environ 88 000 habitants. Densité de population et population rurale en 2015 Le territoire présente des densités de Part (%) de la population faibles (89 hab./km² en moyenne) Densité de population population vivant dans une car il présente peu de zones urbanisées. Plus de (Hab./km²) commune la moitié de la population (58,7 %) vit dans une rurale commune rurale (selon la classification de CC Alsace Bossue 65 88,3 CC de Hanau - La Petite Pierre 76 66,1 l’Insee). La CC du Pays de Saverne, qui CC Pays de Saverne 146 32,4 constitue avec la ville de Saverne le pôle urbain PETR Saverne 89 58,7 Bas-Rhin 235 21,8 de ce territoire, se distingue des deux autres CC Grand Est 97 28,7 avec une densité de population plus hexagonale 118 22,6 Source : Insee, exploitation ORS

3 Fiche thématique forets et agriculture, Diagnostic 4 Suite à la création de la commune de Sommerau territorial du SCOT de Saverne – Juillet 2018 issue de la fusion de , , et au 01/01/2016. Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 10 Volet quantitatif

Qualité de l’air extérieur

Dans l’air les polluants sont divers et proviennent de différentes sources (chauffage résidentiel, transport routier, industries, agricultures, etc.). La pollution atmosphérique est un sujet de préoccupation pour les populations. Selon les résultats de l’enquête en ligne d’opinion santé environnement menée dans le Grand Est en 2015-20165, la pollution de l’air fait partie des thématiques (avec les pesticides dans l’air et la qualité de l’alimentation) les plus préoccupantes pour le public. Selon les estimations de Santé publique France6, dans un scénario sans pollution atmosphérique où la qualité de l’air en France continentale serait identique à celle des communes les moins polluées (soit 3 avec une concentration moyenne annuelle en particules fine PM2,5 de 5 μg/m ), la mortalité en Grand Est serait réduite de 11 % (- 5 000 décès/an).

Exposition à la pollution atmosphérique

Au sein du PETR, les concentrations annuelles agglomérations de la région (Eurométropole de moyennes de fond en dioxyde d’azote (NO2) et , Grand Nancy, CA Métropole), en particules fines (PM10) sont inférieures à ce qui reste inférieur au seuil de 25 jours fixé celles des grandes agglomérations de la région par l’UE mais supérieur à la valeur guide OMS. dans les CC les plus rurales (Alsace Bossue et Dioxyde d’azote (NO2) : Gaz produit par la combustion, Hanau-La Petite Pierre) et ne dépassent pas les susceptible d’altérer la fonction respiratoire en cas de seuils de l’Union Européenne (UE) ou de concentration trop élevée. Il est aussi un précurseur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (cf. l’ozone. page suivante). La CC du Pays de Saverne Particules fines (PM10 et PM2,5) : Particules fines (principal pôle d’attraction du territoire) (<2,5µm ou <10µm) en suspension dans l’air présente les concentrations annuelles de fond principalement émises en milieu urbain par le trafic en NO2 et PM10 les plus élevées du territoire et routier sinon par l’agriculture/ sylviculture et l’industrie parfois proches voire plus élevées que d’autres manufacturière. agglomérations du Grand Est. L’ensemble des L’exposition à la pollution de l’air extérieur est classée EPCI du PETR mais également des grandes cancérogène avéré pour l’homme (groupe 1) par le agglomérations du Grand Est présentent des Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) dépassements de seuil OMS en concentration pour le cancer de poumons, notamment l’exposition annuelle moyenne de fond en PM2,5. aux particules fines.

Pour ce qui est de l’ozone (O3), on enregistre 18 Ozone (O3) : Gaz résultant de réactions chimiques de jours de dépassement de la valeur seuil entre oxydes d’azote (NOx) et composés organiques

(120µg/m3 en moyenne sur 8H) dans les CC du volatiles (hydrocarbures, solvants…), facilitées par

Pays de Saverne et de Hanau-La Petite Pierre. l’ensoleillement (pics en période estivale). Il a des

Ces chiffres sont supérieurs à ceux des grandes conséquences sur la fonction respiratoire à court et à long terme. 5ORS Alsace, ORSAS Lorraine. 2016. Enquête d’opinion auprès du grand public de la région Grand Est en matière de santé environnement. Rapport d’étude financé par la DREAL Grand Est. 32 p 6Sante Publique France. 2016 Impacts sanitaires de la pollution de l’air en France : nouvelles données et perspectives, Communique de presse du 21 juin 2016, http://www.santepubliquefrance.fr/Accueil-Presse/Tous- les-communiques/Impacts-sanitaires-de-lapollution-de-l-air-en-France-nouvelles-donnees-et-perspectives. Tillier C., 2016. Impact de l’exposition chronique à la pollution de l’air sur la mortalité en France : point sur la région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, Saint-Maurice : Sante publique France ; 2 p. [en ligne] www.santepubliquefrance.fr Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 11 Volet quantitatif

Concentrations annuelles moyennes des principaux polluants en 2016 – pollution de fond

Nombre Moyenne Moyenne Moyenne de Annuelle Annuelle Annuelle dépassem de fond en de fond en de fond en ents du 120 NO2 en PM10 en PM2,5 en µg/m3 sur µg/m3 µg/m3 µg/m3 8h en O3 CC Alsace Bossue 9,39 15,40 10,98 16,47 CC de Hanau - La Petite Pierre 8,62 15,23 10,81 18,61 CC Pays de Saverne 11,15 16,32 11,61 18,34 CC de la région de 13,55 16,96 12,25 22,18 Eurométropole de Strasbourg 20,64 19,20 14,25 17,44 Grand Nancy 16,11 16,72 11,77 11,53 CA Metz Métropole 14,33 15,66 10,93 12,82 Source : ATMO Grand Est 180406, exploitation ORS

La pollution de fond correspond à des niveaux de pollution, loin de la circulation, représentatifs de l'ambiance générale de tout un secteur géographique. C'est la pollution minimum à laquelle la population de ce secteur est soumise, quelle que soit son activité, et donc pendant de longues périodes. La pollution de fond se mesure dans les lieux éloignés de toute source directe de pollution, par exemple dans les parcs. Les différents seuils retenus :

- Valeurs limites UE : 3 o PM10 : 40 µg/m en moyenne annuelle ; 3 o PM2,5 : 25 µg/m en moyenne annuelle ; 3 o NO2 : 40 µg/m en moyenne annuelle ; 3 o O3 : 120 µg/m sur 8 heures à ne pas dépasser plus de 25 jours par an en moyenne journalière. - Valeurs guide OMS : 3 o PM10 : 20 µg/m en moyenne annuelle ; 3 o PM2,5 : 10 µg/m en moyenne annuelle ; 3 o NO2 : 40 µg/m en moyenne annuelle ; 3 o O3 : 120 µg/m sur 8 heures à ne pas dépasser plus de 1 jour par an en moyenne journalière.

Les données de qualité de l’air extérieur ont été fournies par l’Association pour la surveillance de la qualité de l’air dans la région : ATMO Grand Est. Les valeurs de qualité de l’air sont issues de modélisation et non de mesures directes, ces valeurs sont cependant validées par certaines stations de mesure. Les données portent sur trois polluants majeurs que sont le dioxyde d’azote (NO2), les particules PM10 et PM2,5 et l’Ozone (O3). Les données ont été transmises à l’échelle communale. Les valeurs pour les EPCI correspondent aux moyennes des concentrations communales, pondérées par la superficie des communes.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 12 Volet quantitatif

Emissions de polluants atmosphériques

En terme d’émissions par habitants de principaux polluants atmosphériques, les niveaux observés au sein PETR de Saverne sont proches voire plus élevés que ceux observés dans le Grand Est, notamment

en ce qui concerne le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d’azote (NOx), l’ammoniac (NH3), les

composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) et les particules PM2,5. Au sein du PETR, c’est globalement au sein de la CC de l’Alsace Bossue que les niveaux d’émissions par habitants sont les plus élevées (liée à la faible densité de population et au secteur agricole notamment). Emissions par habitant par an de principaux polluants atmosphériques – PETR de Saverne et Grand Est en 2017

80 16 CC de l'Alsace 14 70 Bossue 12 60 CC de Hanau-La 10 50 Petite Pierre 8 40 CC du Pays de 6 30 Saverne 4

20 PETR du Pays de 2

Saverne, Plaine par Quantités émises (kg) an par habitant 10 - Quantités émises par Quantités émises (kg) an par habitant et Plateau SO2 NOx NH3 COVNM PM10 PM2,5 - Grand Est PETR Saverne Grand Est CO CO : monoxyde de carbone ; SO2 : dioxyde de soufre ; NOx : oxydes d’azote ; NH3 : ammoniac ; COVNM : L composés organiques volatils non méthaniques ; PM10/2,5 : particules de taille < 10 microns /2,5 microns. Source : Invent’Air V2019 d’ATMO Grand Est – exploitation ORS

Les activités agricoles sont à l’origine de plus de 92 % des émissions d’ammoniac (NH3) dans le PETR (95 % en CC Alsace Bossue). Les COVNM sont principalement émis par le secteur résidentiel (54,3 % des émissions sur le territoire) et l’industrie manufacturière (32,3 %), le CO par les transports routiers

(37,3%), l’agriculture (27,8%) puis le résidentiel (17,4%) et enfin, les PM2,5 principalement par le secteur résidentiel (70,9 %). L’ensemble des éléments par EPCI peut être trouvé sur le site d’ATMO Grand Est : observatoire air climat énergie https://observatoire.atmo-grandest.eu/.

Répartition par secteur d’activité des émissions de polluants dans le PETR de Saverne Plaine et Plateau en 2017

Source : ATMO Grand Est. Observatoire Air Climat Energie. Chiffres clés 2017 - PETR du Pays de Saverne, Plaine et Plateau – exploitation ORS Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 13 Volet quantitatif A noter que le PETR du Pays de Saverne Plaine et Plateau a lancé le 28 juin 2016 la démarche pour élaborer un Plan Climat-Air-Energie-Territorial ou PCAET. Il s’agit d’un outil réglementaire issu de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015, pour limiter, à moins de 2°C, le réchauffement maximal de notre planète.

Son élaboration est confiée aux regroupements de communes de plus de 20 000 habitants, comme par exemple le PETR de Saverne.

Il s’agit d’impliquer tous les acteurs du territoire (entreprises, associations, collectivités, agriculteurs, habitants, institutionnels…) afin de construire ensemble un projet ambitieux pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, réduire la pollution de l’air et s’adapter aux premières manifestations du changement climatique.

Concrètement, il s’agira d’un programme d’actions à mener sur 6 ans et en cohérence avec les enjeux spécifiques liés au territoire.

Le Diagnostic du PCAET du PETR de Saverne met en avant les principales problématiques du territoire.

Les enjeux du PCAET seront notamment pour le territoire de :

 Réduire la forte dépendance aux produits pétroliers et au gaz naturel d’origine fossile (58 %) et la facture énergétique qui en résulte, soit par secteur :

- Habitat => Massifier les travaux de rénovation énergétique et l’utilisation des énergies moins polluantes sans dégrader la qualité de l’habitat et la qualité de l’air intérieur. - Transport/mobilité => Imaginer, renforcer, massifier les nouvelles pratiques de mobilité et s’inspirer de ce qui fonctionne ailleurs.  Réduire les émissions de gaz à effet de serre, dans le secteur mobilité/transport mais également agricole.  L’industrie est le 3ème poste de consommation d’énergie : Imaginer un nouveau modèle économique (économie circulaire, transition énergétique, circuits courts, relocalisation …).

Source : Rapport du diagnostic du PCAET du PETR de Saverne Plaine et Plateau, 11 juin 2019

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 14 Volet quantitatif

Nuisances sonores

« Le bruit est un phénomène acoustique produisant une sensation auditive considérée comme désagréable ou gênante ». Le bruit est un enjeu important en santé publique, car l’exposition de la population aux nuisances sonores (ou excès de bruit) est susceptible d’entraîner une dégradation importante de ses conditions de vie. L’impact du bruit peut induire une gêne et entraîner dans les situations les plus sensibles des atteintes à la santé. Le bruit peut causer des effets auditifs (fatigue auditive, perte auditive, acouphènes et hyperacousie), des effets sur les organes notamment cardio- vasculaires (perturbation de la pression artérielle, accélération du rythme respiratoire, modifications du système endocrinien, troubles de la vision), causer du stress, baisser les performances intellectuelles d'un individu, impacter sa santé mentale, perturber le sommeil. « Les nuisances sonores subies peuvent résulter de trois sources principales : les transports, le voisinage, les activités ».7

La directive européenne 2002/49/CE prévoit départementales D1004 et D1404, ainsi que la l’élaboration d’un Plan de Prévention du Bruit ligne de chemin de fer 70 000 Paris-Strasbourg dans l’Environnement (PPBE) par les sont concernées par les cartes de bruit. gestionnaires de voiries dont le trafic routier Par ailleurs deux aérodromes sont présents sur annuel est supérieur à 3 millions de véhicules (soit un trafic journalier moyen de 8 200 le territoire du SCOT, à Sarre-Union et véhicules par jour). Les cartes de bruit . Toutefois, ils ne sont pas soumis à 8 stratégiques, approuvées par le Préfet du Bas- la directive relative au bruit. Rhin par arrêté du 19 octobre 2017, Les objectifs du PPBE sont de prévenir les effets permettent d’identifier les voiries dont le du bruit, réduire, si nécessaire, les niveaux de niveau sonore dépasse les valeurs limites bruit et protéger les zones calmes. Le PPBE réglementaires. recense les actions des dix dernières années et Sur le territoire du SCOT de la Région de présente les actions pour les cinq ans à venir. Saverne, l’autoroute A4, les routes

7 Sources : Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer et Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) 8 SCOT du Pays de Saverne, Etat initial de l’environnement, Extrait – Nuisances et pollutions – Nuisances sonores, Septembre 2019 Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 15 Volet quantitatif

Classement sonore des infrastructures de transports terrestres au droit du territoire du SCOT de la région de Saverne

Source :DDT Bas-Rhin, 2019, IDE Environnement

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 16 Volet quantitatif

Potentiel radon

« Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle. Il est issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Il est présent partout à la surface de la planète et provient surtout des sous-sols granitiques et volcaniques ainsi que de certains matériaux de construction. La concentration en radon varie ainsi d’un lieu à l’autre dans une région selon la teneur en uranium naturel du sous-sol ». Le radon ne pose pas de problème à l’air libre, car il s’y dilue rapidement. Le problème peut devenir majeur dans les espaces clos, bâtiments ou locaux non ventilés, dans lesquels il peut s’infiltrer par les sols non étanches, joints, fissures ou canalisations. Les concentrations varient aussi en fonction des caractéristiques du bâtiment et de sa ventilation. La concentration en radon peut devenir très importante.

Le risque principal pour la santé est celui de cancer du poumon, mais représente toutefois un facteur de risque moindre que le tabac. Une évaluation quantitative de l'impact sanitaire de l’exposition domestique au radon en France, publiée en 2018 par l’IRSN et Santé publique France, permet de conclure que le radon pourrait jouer un rôle dans la survenue de certains décès par cancer du poumon dans une proportion qui serait d'environ 10%. Chaque année, 3 000 décès lui seraient ainsi attribuables et il serait la deuxième cause de mortalité par cancer du poumon après le tabac. 9

Sur le territoire du PETR du Pays de Saverne bâtiments, et des communes recoupées par Plaine et plateau, 20 communes soit près de des failles importantes ou dont le sous-sol 30 000 personnes sont concernées par un abrite des ouvrages miniers souterrains. potentiel radon de zone 2 dans l’arrêté du 27 juin 2018 portant délimitation des zones à Communes à potentiel radon du PETR de Saverne potentiel radon du territoire français10. Le classement en zone 2 signifie que les zones concernées sont à potentiel radon faible, mais sur ces zones des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments.

Les communes concernées sont principalement localisées au sein des CC de Hanau – La Petite Pierre et de la CC du Pays de Saverne. Ce sont principalement des communes localisées sur des formations géologiques présentant des teneurs en uranium faibles mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les Sources : IRSN, cartographie ARS Grand Est

9Source : Institut national de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN) 10 Les communes concernées sont les suivantes : Bouxwiller, Dossenheim-sur-Zinsel, , Ernolsheim- lès-Saverne, , , , , Lichtenberg, Neuwiller-lès-Saverne, , , , Saint-Jean-Saverne, Saverne, Sommerau, , Thal-, , . Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 17 Volet quantitatif Sites et sols pollués ou potentiellement pollués

En France, les sites et sols pollués ou potentiellement pollués sont répertoriés au sein de deux bases de données que sont la base Basol (Base de données des sites pollués appelant une action des pouvoirs publics) et la base Basias (Base de données des anciens sites industriels et activités de service11). Selon Basol, un site est défini comme « l’ensemble du secteur géographique sur lequel une pollution de l’environnement est susceptible d’être rencontrée du fait des anciennes activités pratiquées. Un site industriel est un secteur géographique correspondant à l'emprise industrielle (limites de propriété) ; Un site pollué est un site présentant un risque pérenne, réel ou potentiel, pour la santé humaine ou l'environnement du fait d'une pollution de l'un ou l'autre des milieux, résultant de l'activité actuelle ou ancienne ».

Localisation des sites et sols pollués et potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif recensés dans Basol

Source : MTES, DREAL/DRIEE Géorisques.gouv.fr ; consulté en septembre 2019

Le PETR de Saverne compte 23 sites et sols Sites et sols potentiellement pollués appelant pollués ou potentiellement pollués recensés une action des pouvoirs publics 2018 dans Basol, dont 5 sur la CC de l’Alsace Bossue, Sites et sols potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs 5 sur la CC de Hanau – La Petite Pierre et 13 publics dans la CC du Pays de Saverne. Rapporté à la Effectifs Densité au km² CC Alsace Bossue 5 1,3 superficie, le PETR de Saverne présente une CC de Hanau - La Petite Pierre 5 1,4 CC Pays de Saverne 13 5,3 densité de sites et sols potentiellement pollués PETR Saverne 23 2,3 importante, et notamment au sein de la CC du Bas-Rhin 234 4,9 Grand Est 1 005 1,7 Pays de Saverne avec 5,3 sites au km², soit une France hexagonale 5 993 1,1 densité supérieure aux références Source : Basol 2018, exploitation ORS départementale, régionale et nationale.

11Basol est une base de données en constante évolution. Il s'agit du reflet d'une situation à un moment donné. Les sites libres de toute restriction, ne présentant plus de danger potentiel, sont supprimés régulièrement de la base et intégrés à Basias. Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 18

Volet quantitatif Risques majeurs 12

Le territoire du PETR est exposé aux risques concernée) et un risque de chute de suivants : blocs massifs de grès vosgiens (commune de /Graufthal). - risques naturels majeurs : risque d'inondation de la Sarre, la Mossig, la Zorn et le Landgraben - Toutes les communes du territoire également : la CC de l’Alsace Bossue et une partie de la CC classées en zone de sismicité : la CC de l’Alsace de Hanau - La Petite Pierre s'intègrent à la Bossue en sismicité faible et les CC de Hanau - stratégie locale de gestion des risques La Petite Pierre et du Pays de Saverne en inondation du bassin de la Sarre. De plus, 32 sismicité modérée. communes sont concernées par le Programme - Risques industriels ou technologiques d'action pour la prévention d'inondation de la majeurs : le territoire héberge une installation Haute Zorn et la Zorn en aval du Ladgraben. classée SEVESO seuil haut qui fait l’objet d’un - risque de mouvement de terrains : le Plan de Prévention des Risques Technologiques territoire présente un risque de coulées d'eaux (PPRT) interdépartemental approuvé le boueuses résultant de phénomènes orageux 6/07/2017 réglementant l’urbanisation et les intenses au printemps (concerne de constructions autour de l’entreprise INEOS nombreuses communes) ainsi qu’un risque de Polymers SAS à Sarralbe (57), impactant la gonflement de l'anhydrite (commune commune de (67).

Logements

Le territoire compte principalement des du parc social sont individuels. Les locataires du maisons comme résidences principales (76 % parc privé représentent moins de 20 % des dans le PETR de Saverne et jusqu’à 83 % dans ménages sur le territoire soit une part les CC de l’Alsace Bossue et de Hanau La Petite également plus faible que les références Pierre contre 47 % en moyenne dans le Bas- départementale, régionale et nationale. Rhin). Le taux de ménages propriétaires est de Le parc de logement du territoire est plutôt 75 % sur le territoire, ce qui est nettement supérieur aux taux départemental, régional et ancien. Près de 30 % des logements ont été national (moins de 60 %). Ce taux avoisine les construits avant 1949. Cette proportion atteint 1/3 des logements dans les EPCI les plus 80 % dans les EPCI les plus rurales. Les locataires HLM représentent 4 % des ménages rurales, contre 22 % en moyenne dans le Bas- dans la CC de Saverne et représentent Rhin. Les principaux modes de chauffage sont le chauffage au fioul, les modes de chauffage uniquement 1 % dans les CC de l’Alsace Bossue et de Hanau – La Petite Pierre, à comparer aux de la catégorie « autre » du recensement, à 11 % du Bas-Rhin, et aux 15 % du Grand Est. En savoir : poêle, cheminée, cuisinière, etc. , et le gaz de ville ou réseau (au sein de la CC du Pays effet, bien que le territoire possède un parc social fort de plus de 1 000 logements, ils sont de Saverne notamment). Par ailleurs, 39 % des répartis assez inégalement sur le territoire : propriétaires occupants sont en dessous du plafond Anah13 (soit des occupants modestes 42 % à Saverne, 8 % à , 6 % à Sarre- Union et 6 % à Bouxwiller. 26 % des logements voire très modeste), et 63 % d’entre eux sont

12 Fiche thématique risques majeurs, Diagnostic territorial du SCOT de Saverne – Juillet 2018 13 Plafond Anah : aide à la rénovation de l’agence nationale pour l’amélioration des logements Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 19

Volet quantitatif

âgées de 60 ans et plus14. La CC du Pays de De 2008 à 2017, 2 552 logements ont été Saverne adhère également au dispositif du commencés. Les logements individuels Programme d’intérêt général Rénov’habitat 67 dominent nettement (76%). Ils se répartissent depuis mai 2012, qui a pour objectif sur toutes les communes, les cinq communes d’accompagner financièrement et où la construction est la plus active ne techniquement les propriétaires engageant totalisent que moins d’un quart des des travaux de rénovation de leur logement. 15 constructions (Saverne, , Ingwiller, Bouxwiller, ).14

Logement des ménages en 2016 Part des Part de Part de Part de Part de résidences ménages ménages ménages ménages logés principales locataire du parc propriétaires locataire HLM gratuitement construites privé avant 1949 CC Alsace Bossue 78% 1% 18% 3% 33% CC de Hanau - La Petite Pierre 80% 1% 15% 3% 32% CC Pays de Saverne 70% 4% 22% 2% 24% PETR Saverne 75% 3% 19% 3% 29% Bas-Rhin 57% 11% 30% 2% 22% Grand Est 59% 15% 24% 2% 25% France hexagonale 58% 15% 25% 2% 24% Source : Insee, exploitation ORS Moyen de chauffage des ménages en 2016 Chauffage Gaz de ville Fioul Gaz Electricité Autre urbain ou de réseau (mazout) bouteille CC Alsace Bossue 0% 16% 33% 12% 1% 38% CC de Hanau - La Petite Pierre 0% 12% 35% 16% 1% 35% CC Pays de Saverne 0% 36% 24% 19% 1% 19% PETR Saverne 0% 23% 29% 16% 1% 29% Bas-Rhin 6% 35% 20% 24% 1% 14% Grand Est 4% 43% 15% 21% 1% 15% France hexagonale 5% 35% 11% 34% 2% 13% Source : Insee, exploitation ORS L’habitat indigne Une approche statistique du classement « Constituent un habitat indigne les locaux utilisés aux fins cadastral des logements et des revenus de d’habitation et impropres par nature à cet usage ainsi que leurs habitants permet d’identifier les zones les logements dont l’état, ou celui du bâtiment dans lequel potentiellement concernées par le logement ils sont situés, expose les occupants a des risques indigne. Le pré-repérage du parc privé manifestes pouvant porter atteinte à leur sécurité physique potentiellement indigne (PPPI) en 2015, se [chute, électrocution, incendie, etc.] ou à leur sante basant sur les données 2013 identifie 1 560 [intoxication au monoxyde de carbone, saturnisme, logements au sein du PETR, soit 5,7 % du parc allergies, problèmes respiratoires, etc. ». (Source : Loi du 24 privé dans la CC de l’Alsace Bossue, 4,6 % dans mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové – loi ALUR). La lutte contre l’habitat indigne (LHI) la CC de Hanau-La Petite Pierre et 3,2 % dans la constitue une priorité majeure de l’Etat. Des pôles CC du Pays de Saverne (3,7 % à l’échelle départementaux (PDLHI) sont en charge de mettre en régionale). œuvre cette politique. Le parc privé potentiellement indigne(PPPI) est un outil de pré-repérage des logements indignes, élaboré à partir du 14 15 Fiche thématique habitat, Diagnostic territorial foncier https://www.cc FILOCOM (Fichier-paysdesaverne.fr/habitat/ des Logements par Commune). du SCOT de Saverne – Juillet 2018

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 20 Volet quantitatif Les actions spécifiques menées sur le présenter des contraintes architecturales territoire :16 fortes.17

 Politique de la ville : à Saverne, le Quartier  Réhabilitation du parc privé : les aides à la Est fait l’objet du contrat de ville du 08 pierre sont portées par le Conseil juillet 2015. Ce QPV regroupe 340 Départemental du Bas-Rhin, délégataire de logements du parc social. Cela se l’Anah, notamment via le PIG concrétise notamment par : Rénov’Habitat 67. - Une action de rénovation des bâtiments des bailleurs OPUS67 et DOMIAL et une  Copropriétés fragiles : 638 copropriétés, politique de sur-entretien pour ces mêmes regroupant 4 186 résidences principales, bailleurs aboutissant à un abattement de sont implantées sur le territoire. 100 taxe foncière. d’entre-elles sont identifiées comme - Des objectifs de réhabilitation du parc potentiellement fragiles (famille D de privé inscrits à l’OPAH et au PIG. filocom). Le Programme opérationnel de - L’obligation pour la commission prévention et d'accompagnement des intercommunale du logement d’adopter copropriétés (POPAC) du Conseil une stratégie d’attribution des logements Départemental du Bas-Rhin analyse sociaux. finement les copropriétés.

 Centre-ville de Saverne : la commune et la  Gens du voyage : une aire d’accueil de 40 CC du Pays de Saverne sont concernées par places est implantée à Saverne au lieudit l’action cœur de ville. Le Centre – Ville de «Badermatt». Aucune obligation Saverne bénéficie d’une OPAH – RU ou supplémentaire n’est inscrite au schéma Opération Programmée d’Amélioration de départemental 2012-2017 pour le SCoT. l’Habitat – Renouvellement Urbain durant Une réflexion sur une aire de grand 5 ans (2018 – 2023). Elle permet aux passage sera menée dans le prochain propriétaires de bénéficier d’aides pour la schéma départemental, actuellement en réhabilitation des logements afin de les cours d’élaboration. Quelques doter des normes de confort d’aujourd’hui. sédentarisations sur terrains privés sont Le Plan local de l’Habitat (PLH) avait constatées, notamment à Ingwiller, créant diagnostiqué une vacance importante, des une problématique liée à l’absence de logements dégradés et la paupérisation de réseaux. certains immeubles, situés dans un secteur patrimonial remarquable qui peut

16 Fiche thématique habitat, Diagnostic territorial 17 https://www.cc-paysdesaverne.fr/habitat/ du SCOT de Saverne – Juillet 2018 Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 21

Volet quantitatif Transports et déplacements18

Le réseau routier est majoritairement composé le plus de ménages équipés de 2 voitures ou de routes départementales. L’autoroute A4 plus (49 %). traverse le territoire du PETR tout en le desservant. La géographie du territoire a Représentation des flux domicile-travail en nombre de navette en 2014 influencé la desserte de la partie Ouest du PETR en concentrant les accès routiers sur les D7, D133 et D919 et en contraignant les dessertes ferroviaires dans les vallées. La partie Est du territoire est plus équipée en réseau cyclable protégé et partagé que le centre, nivelé, et l’ouest, moins peuplé. Les connexions par le rail avec les territoires limitrophes desservent en majorité Saverne (dispose d’une halte sur les lignes Strasbourg-Metz et Strasbourg-Nancy ainsi que sur quelques TGV vers Paris) et Sarre- Union (reliée à Sarreguemines (12-13A/R),

Sarrebourg (4-5A/R)). Source : Observatoire des territoires

Réseaux de transports du PETR du Pays de En 2016, 77 % des actifs occupés du PETR de Saverne Plaine et Plateau Saverne travaillent dans une autre commune que leur commune de résidence.

81 % des déplacements domicile –travail sur le PETR de Saverne se sont faits en voiture, soit une évolution de +1,2 % en moyenne par an sur la période 2011-2016. Les échanges se font principalement avec la région de Haguenau et celle de Strasbourg et en interne entre Ingwiller, Bouxwiller et Saverne. Peu d’échanges existent vers la Lorraine en dehors des navetteurs partant de Sarre-Union et travaillant dans les communes à proximité (Sarralbe, Viberswiller). Source : DDT Bas-Rhin, 2019, IDE Environnement Concernant l’offre de transports en commun Le taux de motorisation des ménages sur le en bus, la CC du Pays de Saverne dispose d’une territoire est important, du fait du caractère offre de transport à la demande. L’Alsace rural. Ce taux est globalement stable depuis Bossue a perdu 2 de ses lignes de bus (Sarre- 2009. En 2016, les ménages équipés d’au moins Union > et Diemeringen > La une voiture sont de 88 % sur le PETR de Petite-Pierre) réduisant le réseau à une Saverne. Cette proportion est de 90 % au sein desserte du pôle principal : Saverne. Jusqu’à des CC de l’Alsace Bossue et de Hanau La Petite Strasbourg les connexions se font par Pierre. C’est en Alsace Bossue que l’on retrouve rabattement sur le réseau TER.

18 Fiche thématique transports et déplacements, Diagnostic territorial du SCOT de Saverne – Juillet 2018 Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 22

Volet quantitatif La ligne de train Strasbourg-Saverne est la font avant 10h et 46 % se font entre 7h30 et 9h. moins desservie des axes structurants du Bas- Ce sont ces écarts d’affluence qui rendent Rhin avec une offre de 13 300 places/jour. Le complexe et coûteuse l’organisation de l’offre territoire a été également organisé autour d’un TER. réseau Nord-Sud via la ligne Sélestat-Saverne via à la ligne Saverne-Haguenau via La part des déplacements domicile-travail en transports en communs est de 7 % en 2016 sur Obermodern-Zutzendorf partiellement compensées par la mise en place de bus TER. À le PETR et est quant à elle en diminution sur noter que la majorité de la fréquentation des cette même période (-0,3 % en moyenne par an entre 2011 et 2016), à noter que sur la CC de trains à destination de l’Eurométropole, est le fait des pendulaires avec 83 % de ces flux se Hanau La Petite Pierre elle n’est que de 3 %.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 23

Volet quantitatif

Portrait socio- démographique

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 24

Volet quantitatif

Démographie

Le volume de la population, la manière dont elle se répartit géographiquement et les dynamiques du peuplement dans le temps esquissent les premiers contours du portrait de territoire. En lien aux questions de santé, ils permettent une première approche des besoins en matière d’offre de santé et surtout de leur évolution dans le temps.

Dynamique de population

Le territoire du Pays de Saverne Plaine et Effectifs de population communale en 2015 Plateau compte près de 88 000 habitants, dont plus de 40 % au sein de la CC du Pays de Saverne. Le taux de variation annuel moyen était de -0,2 % sur la période 2007-2015, par opposition à celui du Bas-Rhin qui était de +0,3 %. Le territoire perd donc des habitants (220 habitants en moyenne par an), notamment sur les CC du Pays de Saverne et d’Alsace Bossue, en lien avec un solde migratoire négatif.

La ville de Saverne compte un QPV, le Quartier Est qui compte 1 426 habitants en 2013, soit 12 % de la population de la commune. Source : Insee, Exploitation ORS

Dynamiques de population 2010-2015

Taux (%) de Population variation dont solde 2015 annuel moyen migratoire 2010-2015

CC Alsace Bossue 24 853 - 0,4 - 0,3 CC de Hanau - La Petite Pierre 27 163 0,1 0,1 CC Pays de Saverne 35 712 - 0,4 - 0,7 PETR Saverne 87 728 - 0,2 - 0,3 Bas-Rhin 1 116 658 0,4 - 0,0 Grand Est 5 559 051 0,1 - 0,2 France hexagonale 64 300 821 0,5 0,1 Source : Insee, Exploitation ORS

Structure de la population par âge

La pyramide des âges du territoire du PETR de moyenne de la région. Les moins de 30 ans Saverne met en évidence une représentent 32 % de la population contre surreprésentation des 40 ans et plus par 35 % dans le Grand Est. rapport à la région (56 % vs 52 % dans le Grand Le territoire fait en effet face à l’exode des Est – et jusqu’à 57 % dans les CC de l’Alsace Bossue et de Hanau La Petite Pierre). A jeunes (20-35 ans) qui partent pour leurs l’inverse les tranches d’âges les plus jeunes études et ne reviennent pas ensuite au sein du sont sous-représentées par rapport à la territoire.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 25 Volet quantitatif

Pyramide des âges du Pays de Saverne Plaine et Plateau et du Grand Est en 2015

Source : Insee RP, exploitation ORS

Structure de la population par classe d’âge et comparaison par rapport à celle du Grand Est CC de Hanau - La CC Alsace Bossue CC Pays de Saverne PETR Saverne Grand Est Petite Pierre 0-14 ans 16,5% 17,3% 17,0% 16,9% 17,5% 15-29 ans 15,2% 13,9% 15,7% 15,2% 18,0% 30-44 ans 18,2% 18,8% 19,0% 18,7% 18,8% 45-59 ans 22,8% 22,8% 22,6% 22,7% 20,8% 60-74 ans 17,0% 16,4% 16,0% 16,4% 15,7% 75 ans et plus 10,2% 10,2% 9,7% 10,0% 9,2% Pourcentages en vert : inférieurs à ceux du Grand Est - Pourcentages en rouge : supérieurs à ceux du Grand Est Source : Insee RP, exploitation ORS

Vieillissement Indices de vieillissement 2015

Le territoire présente un vieillissement plutôt marqué avec près d’une personne sur cinq âgées de 65 ans et plus. L’indice de vieillissement est de 87 sur le territoire en 2015, de 72 dans le Bas-Rhin et de 78 dans la région. Cela est d’autant plus marqué au sein de la CC de l’Alsace Bossue où l’on compte près de 91 personnes de 65 ans et plus pour 100 personnes âgées de moins de 20 an Source : Insee RP, exploitation ORS L’indice de vieillissement est le rapport de la population des 65 ans et plus à celle des moins de 20 ans. Un indice autour de 100 indique que les 65 ans et plus et les moins de 20 ans sont présents à peu près dans les mêmes proportions sur le territoire. Plus l’indice est faible, plus le rapport est favorable aux jeunes, plus il est élevé, plus il est favorable aux personnes âgées.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 26

Volet quantitatif

Ménages

Familles monoparentales

Le territoire compte peu de familles 25 ans, contre 19 % en moyenne dans le Bas- monoparentales comparé au reste de la région. Rhin. Cette part est plus élevée au sein de la CC Les familles monoparentales représentent de l’Alsace Bossue (18 %) et plus faible au sein 7,9 % (soit 2 880 familles) des familles du de la CC de Hanau La Petite Pierre (15 %). territoire contre 8,6 % dans le département. Cette proportion est toutefois de près de 16 % Part des familles monoparentales en 2015 dans le QPV de Saverne et est légèrement plus Nombre Part (%) de élevée en Alsace Bossue au regard des autres d'enfants de Part (%) des familles moins de 25 ans familles monoparentales CC (8,4 %). vivants en monoparentales avec enfant(s) de familles moins de 25 ans monoprantales Si on s’intéresse aux ménages avec enfants de CC Alsace Bossue 8,4 19,3 1 094 CC de Hanau - La Petite Pierre 7,5 14,4 953 moins de 25 ans, 17,2 % sont monoparentales CC Pays de Saverne 7,8 17,7 1 474 QPV Saverne - Quartiers Est * 15,9 ND ND ce qui est également nettement inférieur aux PETR Saverne 7,9 17,2 3 521 Bas-Rhin 8,6 21,1 53 725 21,1 % du Bas-Rhin. Grand Est 8,9 22,6 280 810 France hexagonale 9,1 23,7 3 457 416 Au total ce sont 3 521 enfants de moins de 25 * Données 2010 pour les QPV ND : non disponible ans qui vivent en familles monoparentales au Source : Insee RP, exploitation ORS sein du PETR soit 16 % des enfants de moins de

Isolement des personnes âgées

Sur le territoire du PETR de Saverne, parmi les lorsqu’elles se trouvent en situation de 8 800 personnes âgées de 75 ans et plus, 2 900 dépendance et elles sont beaucoup plus vivent seules à domicile soit un tiers d’entre vulnérables aux accidents de la vie courante car elles (33 %). La proportion de personnes âgées il n’y a personne près d’elles pour appeler les vivant seule est plus élevée au sein de CC du secours dans ces cas-là. Pays de Saverne (34,7 %), mais est globalement plus faible au sein du territoire qu’en moyenne Part des personnes âgées de 75 ans ou dans le département (36 %), la région et la plus, vivant seules à domicile en 2015 France (39 %). CC Alsace Bossue 32% Parmi cette tranche d’âge, les femmes vivent CC de Hanau - La Petite Pierre 31% beaucoup plus fréquemment seules que les CC Pays de Saverne 35% hommes (50,9 % contre 19,4 %). Leur espérance PETR Saverne 33% de vie étant plus élevée que celle des hommes, elles sont plus nombreuses à se retrouver en Bas-Rhin 36% situation de veuvage. Grand Est 39% La solitude chez les personnes âgées est un France hexagonale 39% facteur de fragilité. En effet, ces personnes ne 0% 25% 50% peuvent pas bénéficier de l’aide d’un conjoint Source : Insee RP, exploitation ORS

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 27

Volet quantitatif Qualifications et activité

La conjoncture économique et les diplômes sont des critères déterminants de l’insertion des jeunes. Les personnes pas ou peu diplômées ont plus de difficultés à s’insérer sur le marché de l’emploi et lorsqu’elles y parviennent, ont des niveaux de salaires plus faibles. Ceci entraine davantage de précarité économique dont on sait qu’elle est un important déterminant de santé. Par ailleurs, le niveau d’études participe à donner aux individus les capacités et ressources nécessaires à la prise en charge de leur santé notamment par l’intégration des messages de prévention. En 2016, l’Insee a publié des chiffres d’écart d’espérance de vie selon le niveau de diplôme et ainsi montré un écart d’espérance de vie à 35 ans, entre les diplômés du supérieur et les non-diplômés, de 7,5 ans pour les hommes et de 4 ans pour les femmes. Au-delà, le fait d’avoir un emploi ou non et les caractéristiques de cet emploi créent des disparités sociales qui induisent des inégalités de santé. La catégorie socioprofessionnelle est aussi un déterminant important. L’espérance de vie d’un homme ouvrier est aujourd’hui encore inférieure à celle d’un homme cadre (de 6 ans). Néanmoins l’espérance de vie à 35 ans d’une femme ouvrière reste légèrement supérieure (49,8 ans) à celle d’un homme cadre (49,0 ans)19. Niveaux de diplômes

Le niveau de diplômes des personnes de 15 ans Bien que les jeunes (25-34 ans) sont plus ou plus sortis du système scolaire sont souvent diplômés du baccalauréat ou d’études relativement bas au sein du PETR de Saverne, supérieures par rapport à l’ensemble de la notamment dans les deux EPCI les plus rurales. population, les jeunes du PETR de Saverne ont Le QPV de Saverne présente quant à lui un également une qualification moindre que ceux niveau de diplôme très bas (moins de 20 % des des territoires de référence ou comparaison, 15 ans ou plus diplômés de niveau BAC ou notamment dans les 2 CC les plus rurales. supérieur), mais proche de la moyenne des autres QPV du Grand Est.

Répartition (%) des personnes sorties du système scolaire selon le niveau de diplôme en 2015

Niveaux de diplômes : Pas ou peu dipômés BAC ou supérieur Les regroupements proposés (inférieur BAC) 15 ans ou plus 25-34 ans 15 ans ou plus 25-34 ans correspondent au niveau CC Alsace Bossue 67,5 43,2 32,5 56,8 maximal atteint par les CC de Hanau - La Petite Pierre 65,0 43,8 35,0 56,2 individus : CC Pays de Saverne 58,3 34,8 41,7 65,2 - pas ou peu diplômé : aucun QPV Saverne - Quartiers Est * 81,7 ND 18,3 ND diplôme ou au plus BEPC, PETR Saverne 63,0 39,9 37,0 60,1 brevet des collèges, DNB, Bas-Rhin 55,1 34,2 44,9 65,8 Grand Est 59,9 37,9 40,1 62,1 Certificat d'aptitudes France hexagonale 54,6 33,8 45,3 66,2 professionnelles, Brevet * Données 2010 pour le QPV d'études professionnelles. Source : Insee RP, exploitation ORS - BAC ou supérieur : tout diplôme du BAC et post Baccalauréat.

19Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). 2016. Les hommes cadres vivent toujours 6 ans de plus que les hommes ouvriers. Insee Premières. N° 1584. 4p. Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 28

Volet quantitatif

Offre de formation secondaire et supérieure

Le territoire du PETR de Saverne dispose d’un A noter qu’en Alsace Bossue, dans le secteur de bon niveau de services en termes Sarre-Union un projet de campus industriel est d’enseignement secondaire : en train de se monter avec les industries voisines, avec le développement notamment - 10 collèges publics ; de formations de BTS en chaudronnerie et - 7 lycées publics (général, conduite de ligne de production. technologique ou professionnel) dont 1 Abibac à Saverne ; Offre d’enseignement secondaire et - Un centre de formation d’apprentis à supérieur dans le territoire d’action Ouest Saverne ; - Des collèges et lycées privés qui complètent d’offre de formation sur d’autres territoires (Bouxwiller et ).

En revanche, l’offre d’enseignement supérieur est faible sur le territoire. Les jeunes souhaitant poursuivre leurs études quittent le territoire. Seule la ville de Saverne possède une offre de formation en enseignement supérieur avec quelques BTS (comptabilité et gestion des organisations, Industries Plastiques/ Europlastic Conception et industrialisation en microtechniques), et un Institut de formation en soins infirmiers (IFSI).

Source : schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services au public – CD67

L’Abibac correspond à la délivrance simultanée du baccalauréat français et de l’Abitur (diplôme allemand).

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 29 Volet quantitatif Chômage et activité

Le taux de chômage des 15-64 ans était en professions intermédiaires (24,0 %), des cadres 2016 de 10,6 % sur l’ensemble du PETR de et professions intellectuelles supérieures Saverne, ce qui est inférieur aux valeurs (11,2 %), des artisans commerçants et chefs départementale, régionale et nationale. Cette d’entreprise (5,6 %) et des agriculteurs proportion est la plus faible au sein de la CC de exploitants (1,2 %). La CC d’Alsace Bossue se Hanau La Petite Pierre et la plus élevée au sein démarque des proportions plus importantes de la CC de l’Alsace Bossue. Selon l’Insee, le d’agriculteurs exploitants, d’artisans, taux de chômage localisée à la Zone d’emploi commerçants et chefs d’entreprises et de Saverne est de 5,6 % au 1er trimestre 2019, d’ouvriers que les deux autres CC, mais en constante baisse depuis le 1er trimestre également que les références départementale 2014. et régionale. La CC de Saverne quant à elle se démarque avec des proportions plus Le territoire compte 42 000 actifs, parmi eux on importantes de cadres et professions trouve par ordre décroissant des ouvriers intellectuelles supérieures, de professions (31,6 %), des employés (26,4 %), des intermédiaires et d’employés. Chômage et activité en 2016 Répartition des actifs selon la CSP (%) Cadres et Artisans, Taux de professions Professions Agriculteurs commerçant chômage des intellectuell intermédiair Employés Ouvriers exploitants s et chefs 15 à 64 ans es es d'entreprise supérieures CC Alsace Bossue 11,4 1,9 5,9 7,7 21,4 25 38,2 CC de Hanau - La Petite Pierre 10,0 1,2 5,6 11,2 24,0 26 31,6 CC Pays de Saverne 10,6 0,6 5,1 14,3 25,2 28 27,2 PETR Saverne 10,6 1,2 5,6 11,2 24,0 26,4 31,6 Bas-Rhin 12,4 0,7 5,3 17,5 26,2 26,4 23,9 Grand Est 14,1 1,6 5,5 13,8 25,4 28,6 25,0 France 14,1 1,6 6,6 18,0 25,9 27,6 20,2 Source : Insee RP, exploitation ORS Comme déjà indiqué, en 2016, 77 % des actifs Le PETR compte près de 7 500 établissements occupés du PETR de Saverne travaillent dans actifs, avec une part importante de commerces une autre commune que leur commune de et de réparation automobile. Les principaux résidence. Près de 11 % des actifs occupés de pôles d’emploi sont Saverne et Sarre-Union. 15 ans ou plus exercent un emploi en dehors du PETR. Le territoire emploie tout de même La principale entreprise sur le territoire est Kuhn (conception et fabrication de matériel près de 32 000 personnes en son sein, dont agricole) implantée à Saverne qui emploie près près de 48 % sur la CC du Pays de Saverne. Ce chiffre est en diminution depuis 2011. de 1 450 salariés.

Emploi localisé en 2016 et établissements actifs au 31/12/2015 Variation de Part de Part du Emploi total l'emploi total au Nombre l'administration Part de Part de la commerce, dont commerce (salarié et non lieu de travail : d'établissements Part de publique, l'agriculture, en construction, en transports et et réparation salarié) au lieu taux annuel actifs au 31 l'industrie, en % enseignement, % % services divers, automobile, en % de travail moyen entre décembre 2015 santé et action en % 2011 et 2016 (%) sociale, en % CC Alsace Bossue 8 364 - 1,1 1 937 9,6 9,3 12,9 53,0 16,5 15,3 CC de Hanau - La Petite Pierre 8 196 0,3 2 232 6,7 8,6 11,8 58,0 17,7 14,9 CC Pays de Saverne 15 483 - 0,5 3 326 5,3 6,6 10,0 62,0 18,7 16,2 PETR Saverne 32 043 - 0,4 7 495 7,0 8,0 11,4 58,2 17,8 15,5 Bas-Rhin 466 008 - 104 346 4,2 5,8 9,4 65,7 17,8 14,8 Grand Est 2 074 206 - 0,6 467 706 9,0 6,2 9,8 60,0 18,0 15,0 France 26 343 023 - 6 561 892 6,0 5,3 10,1 64,8 16,2 13,8 Source : Insee RP, Insee CLAP, exploitation ORS Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 30

Volet quantitatif

Focus activité des 15-24 ans

Parmi les 15-24 ans du PETR de Saverne 15,4 % (soit près de 1 360 jeunes) sont non insérés, c’est-à- dire qu’ils ne sont ni étudiants, ni stagiaires, ni en emploi, contre 14,4 % en moyenne dans le Bas-Rhin. Cette part est plus importante au sein de CC de l’Alsace Bossue où près d’un jeune sur cinq est non inséré (près de 500 jeunes).

Le territoire se distingue avec un nombre conséquent de communes où plus de 15 % des 14-26 ans sont au chômage en 2015, et des équipements liés à l’emploi assez faibles notamment dans les CC de l’Alsace Bossue et de Hanau La Petite Pierre comparé aux territoires voisins.

Indicateur NEET parmi les 15-24 ans en 2015 Part de jeunes (16-25 ans) demandeurs d’emploi en 2015 CC Alsace Bossue 19,2 CC de Hanau - La Petite Pierre 14,1 CC Pays de Saverne 13,9 PETR Saverne 15,4

Bas-Rhin 14,4 Grand Est 14,4 France hexagonale 17,0

- 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 Source : Insee RP, exploitation ORS

NEET : Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), est une classification sociale d'une certaine catégorie de personnes inactives.

Source : schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services au public – CD67

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 31 Volet quantitatif

Accès à l’emploi des femmes – freins identifiés

Au-delà des questions d’inégalités salariales, les femmes et les hommes n’ont pas un accès équivalent à l’emploi. Plus souvent exposées à de l’emploi précaire ou à temps partiel, les femmes sont confrontées à différents freins directs (formation, non mixité de l’offre d’emploi…) et indirects (mobilité, garde d’enfants, situation familiale...) dans leur parcours vers l’emploi et ce d'autant plus qu'elles assument toujours la majeure partie du travail domestique. Ces difficultés diffèrent selon les territoires et sont souvent majorées dans les territoires fragiles.20

Selon la typologie de l’accès à l’emploi des témoigne également d’une inégalité hommes- femmes dans les EPCI françaises de femmes au sein du territoire puisque seuls 6 % l’Observatoire des territoires, la CC de l’Alsace des hommes y exercent un emploi à temps Bossue est identifié en 2015 comme territoire partiel (8,2 % en France). présentant un accès à l’emploi dégradé associé à de nombreux freins et à de fortes inégalités Les EPCI de Hanau – La Petite Pierre et du Pays de Saverne présentent un accès à l’emploi des femmes-hommes21. Ce type de territoire caractérise 22 % des EPCI français (hors femmes proches de la situation nationale, mais présentent également des part d’emplois à Mayotte) et regroupe 8 % de la population. temps partiels plus élevés qu’en France et avec La CC de l’Alsace Bossue se démarque des inégalités marquées entre hommes et notamment avec une forte part de femmes femmes, à savoir près de 30 % de femmes à exerçant à temps partiel (42 % vs. 27 % en temps partiel contre 6 % d’hommes. moyenne en France), de plus cet indicateur

Accès à l’emploi des femmes en 2015 Part (%) Part (%) des 15- d'inactifs Part (%) des 24 ans ni en Taux de Part (%) des parmis les 15- emplois emploi, ni en chômage des 15 emplois à 64 ans (hors précaires (autre études, ni en - 64 ans (%) temps partiel étudiants et que CDI) formation retraités) (NEET) CC Alsace Bossue 13,8 13,2 41,6 15,6 17,4 CC de Hanau - La Petite Pierre 10,7 11,3 29,5 16,8 15,2 CC Pays de Saverne 10,2 10,6 29,5 13,6 14,1 France 11,6 14,7 27,4 16,0 16,9 Sources : Insee-RP 2015, traitements de l'Observatoire des territoires, 2019

20 SOFIE (Système d’Observation sur les Femmes et d’Information sur l’Emploi) - http://outils.observatoire-des- territoires.gouv.fr/sofie/ 21 Typologie de l’accès à l’emploi des femmes en 2015, SOFIE, CGET, Observatoire des territoires Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 32 Volet quantitatif L’Observatoire des territoires a également part des 6-10 ans scolarisés hors de leur identifié les freins potentiels à l’accès à commune de résidence. L'indicateur l’emploi des femmes dans ces EPCI. d’éloignement de l’école apparaît comme le principal frein potentiel pour l'accès à l'emploi La CC d’Alsace Bossue présente 4 indicateurs des femmes dans ce territoire avec 43 % des 6- de freins potentiels à l’accès à l’emploi des 10 ans scolarisés hors de leur commune de femmes avec une valeur largement supérieure domicile contre 20 % en France. à la valeur observée en France : part des élèves de niveau 1ère inscrits dans des formations C’est également cet éloignement qui est mis en non mixtes, part des femmes peu ou pas avant comme frein potentiel au sein des deux diplômées, part des emplois dans des autres EPCI avec près d’un enfant sur trois catégories socioprofessionnelles non-mixtes, scolarisés hors de sa commune de domicile.

Freins potentiels à l’accès à l’emploi des femmes en 2015 Part (%) des Part (%) des Part (%) des Part (%) des enfants de Part (%) des 6-10 emplois dans élèves de Temps moyen Part (%) de femmes peu ou moins de 3 ans ans scolarisés des catégories niveau 1ère (min) de trajet ménages avec 3 pas diplômées n'ayant hors de leur socioprofession inscrits dans domicile-travail enfants ou plus (inférieur au théoriquement commune de nelles non- des formations des femmes BAC) pas de place résidence mixtes non mixtes d'accueil CC Alsace Bossue 7,7 90,3 68,5 67,1 39,9 43,1 14 CC de Hanau - La Petite Pierre 6,7 76,7 10,9 63,9 38,5 31,1 15 CC Pays de Saverne 7,2 69,5 60,9 58,0 41,0 35,3 12 France 9,4 73,7 47,6 53,9 43,4 20,2 16

Sources : Insee-RP 2015, DEPP-Base Scolarité 2015-2016, Insee -METRIC 2016, traitements de l'Observatoire des territoires, 2019

Non mixité de l’offre d’emploi : L'indicateur de non mixité de l'offre d'emploi correspond à la part d'emplois occupés au lieu de travail dans une catégorie socio-professionnelle (CSP en 29 postes) non mixte localement. On définit ici comme non mixte une catégorie socio-professionnelle pour laquelle le taux de féminisation (la part des emplois occupés par des femmes sur le total d'emplois occupés) est soit inférieur à 33 %, soit supérieur à 63 %. Ces bornes correspondent à un écart de plus ou moins 15 points de part et d'autre du taux de féminisation total de l'emploi qui est de 48 %. Les taux de féminisation sont mesurés localement pour chaque EPCI. Ainsi, une CSP peut être mixte à l'échelle nationale mais non mixte à l'échelle d'une intercommunalité et inversement.

Non mixité de l’offre de formation : L'indicateur de non mixité de l'offre de formation de niveau 1ère correspond à la proportion d'élèves de niveau 1ère (toutes filières confondues) inscrits dans des formations non mixtes. Les filières considérées comme "non mixtes" sont les filières où le taux de féminisation est soit inférieur à 35%, soit supérieur à 65%. Ces bornes correspondent à un écart de plus ou moins 15 points de part et d'autre du taux de féminisation global des élèves de niveau 1ère (50%). Les taux de féminisation sont mesurés localement pour chaque EPCI. Ainsi, une formation peut être mixte à l'échelle nationale mais non mixte à l'échelle d'une intercommunalité et inversement.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 33

Volet quantitatif

Le territoire du PETR de Saverne présente en Places d’accueil de jeunes enfants et enfants effet une offre en places d’accueil de jeunes non scolarisés en 2015 enfants plus importante que les moyennes Places d'accueil de jeunes Jeunes de 6-16 ans non enfants scolarisés départementale, régionale et nationale avec 66 Part (%) pour Part (%) pour Effectifs 100 enfants de Effectifs 100 enfants de places pour 100 enfants de moins de 3 ans, moins de 3 ans 6-16 ans contre 64 en moyenne dans le Bas-Rhin et 57 CC Alsace Bossue 418 61,7 40 1,2 CC de Hanau - La Petite Pierre 554 62,9 45 1,3 dans la région. Au sein du territoire l’offre est CC Pays de Saverne 771 66,5 48 1,0 PETR Saverne 1 743 66,1 133 1,2 plus conséquente au sein de la CC du Pays de Bas-Rhin 23 417 63,7 2 796 1,9 Saverne. Grand Est 103 589 56,6 13 445 1,8 France hexagonale 1 353 897 61,2 156 645 1,8 Source :CD67, Insee RP, exploitation ORS

La part de jeunes de 6-16 ans non scolarisés est Enfants non scolarisés en 2015 plus faible au sein du territoire qu’en moyenne Places d'accueil de jeunes PlacesJeunes d'accueil de 6-16 de ans jeunes non Jeunes de 6-16 ans non enfants scolarisésenfants scolarisés dans le département, la région et la France Part (%) pour Part (%) pour Part (%) pour Effectifs 100 enfants de Effectifs 100 enfants de Effectifs 100 enfants de hexagonale, avec seuls 1,2 % des 6-16 ans non moins de 3 ans moins6-16 de ans 3 ans 6-16 ans scolarisés en 2015 soit 133 enfants, répartisCC Alsace Bossue CC Alsace Bossue 418 61,7 418 40 61,7 1,2 40 1,2 CC de Hanau - La Petite Pierre CC de Hanau 554 - La Petite Pierre 62,9 554 45 62,9 1,3 45 1,3 plutôt également entre les trois CCCC Pays du de Saverne CC Pays de Saverne771 66,5 771 48 66,5 1,0 48 1,0 PETR Saverne PETR Saverne 1 743 66,1 1 133 743 66,1 1,2 133 1,2 territoire. Bas-Rhin Bas-Rhin 23 417 63,7 23 2 796417 63,7 1,9 2 796 1,9 Grand Est Grand Est 103 589 56,6 103 13 445589 56,6 1,8 13 445 1,8 France hexagonale France 1 hexagonale 353 897 61,2 1 156 353 645897 61,2 1,8 156 645 1,8

Source : Insee RP, exploitation ORS

Les enfants en âge d’être scolarisés

(4-10 ans) : présence des écoles Offre de garde du territoire d’action ouest maternelles et élémentaires

Source : schéma départemental d’amélioration de Source : schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services au public – CD67 l’accessibilité des services au public – CD67

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 34 Volet quantitatif Revenus et redistribution sociale

De nombreuses études montrent que les conditions socio-économiques ont un effet sur l’état de santé des populations. A ce titre, l’environnement économique vécu, pouvant être mesuré au travers du revenu, constitue un facteur à analyser pour approcher la santé et les inégalités de santé des populations sur un territoire.

Ainsi, il a pu être démontré qu’une forte corrélation existe entre le revenu et la mortalité et que cela ne concerne pas uniquement une opposition pauvre / riche mais que plus le revenu est élevé, plus l’effet protecteur qu’il constitue est important. A partir de l’échantillon démographique permanent, au niveau national en 2012-2016, l’Insee a montré que les 5 % d’hommes ayant les plus faibles revenus ont une espérance de vie inférieure de 12,7 ans aux 5 % d’hommes ayant les revenus les plus élevés (L’écart est de 8,3 ans chez les femmes).

Face à cela, l’Etat met en place des outils de redistribution sociale (allocations, exonérations, etc.), dont certaines spécifiques à la santé (protection maladie universelle), ayant pour objectif la réduction des inégalités sociales.

Revenus et taux de pauvreté

Le revenu disponible médian par unité de Revenu disponible médian par unité de consommation en 2015 est de 21 178 € sur le consommation en 2015 25 000 € territoire contre 21 647 € dans le département. 20 000 € Il est le plus élevé au sein de la CC du Pays de Saverne avec 21 837 € par unité de 15 000 €

10 000 €

21 21 € 837

21 21 € 647

21 21 € 365

21 21 € 178

20 20 € 418 20 € 418 consommation (UC), soit supérieur à a 20 € 232

moyenne du Bas-Rhin et le plus faible au sein 5 000 € 10 10 € 700

de la CC de l’Alsace Bossue (20 232 € soit plus - € CC Alsace CC de Hanau CC Pays de QPV PETR Saverne Bas-Rhin Grand Est France Bossue - La Petite Saverne Saverne - hexagonale faible que les références départementale, Pierre Quartiers Est * régionale et nationale). Pour le QPV de Saverne * Données 2013 pour le QPV - Source : Insee Filosofi, il est de 10 700 € soit une situation moyenne au exploitation ORS sein des QPV. Le territoire compte peu de ménages en dessous du seuil de pauvreté à savoir 9,5 % des Revenu disponible : Revenu d’activité + revenus ménages contre 12,4 % en moyenne dans le du patrimoine + transferts depuis d’autres Bas-Rhin. Cette proportion est en revanche ménages + prestations sociales – impôts directs plus élevée dans la CC de l’Alsace Bossue (11,3 %). UC : Unité de consommation (population du ménage après pondération). Le nombre d’unités Le taux de pauvreté correspond à la de consommation dans un ménage correspond au proportion de ménages dont le niveau de nombre d’individus pondéré par un coefficient (1 vie est inférieur pour une année donnée à pour le premier adulte, 0,5 pour chaque personne un seuil, dénommé seuil de pauvreté. Celui- âgée de 14 ans ou plus et 0,3 par personne âgée ci est déterminé par rapport à la distribution de moins de 14ans). L’UC permet la comparaison des niveaux de vie de l’ensemble de la entre ménages différents population et correspond à 60 % du niveau de vie médian.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 35

Volet quantitatif Minimas sociaux - aides sociales

Le revenu de solidarité active (RSA), qui est Saverne soit 4,9 % des familles avec enfants de versé aux personnes n’ayant pas ou peu de moins de 25 ans ce qui est plus faible qu’en ressources, couvre 2 322 personnes dans le moyenne dans le département, la région et la territoire du PETR de Saverne, soit 2,7 % de la France hexagonale. population âgée de moins de 65 ans ce qui est deux fois moins élevé qu’en moyenne dans le Pour les personnes disposant de faibles Grand Est. Ce taux est 3 fois plus élevé au sein ressources financières, le minimum vieillesse du QPV de Saverne, mais il est près de 2 fois est versé pour leur assurer un niveau minimum plus faible qu’en moyenne dans les QPV du de ressources. Au sein du PETR, cette allocation Grand Est (6,7 % vs 12,1 %). est versée à 171 personnes soit à 1,3 % des L’Allocation Adulte Handicapé (AAH) est retraités contre 2,1 % en moyenne dans le versée, sous conditions de ressources, aux département et 2,3 % dans la région. personnes handicapées pour leur garantir un Par ailleurs pour aider à payer les dépenses revenu minimal. Dans le PETR de Saverne, nécessaires pour rester vivre à domicile, 1 578 personnes sont couvertes par cette l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) allocation à fin 2017, soit 1,8 % de la population à domicile peut être versée au personnes âgées de 20-64 ans. Soit une part proche de la valeur (de plus de 60 ans) en perte d’autonomie (sans du Bas-Rhin. conditions de ressources). Sur le territoire près L’Allocation de soutien familial (ASF) est de 1 500 personnes sont bénéficiaires de cette versée pour élever un enfant privé de l’aide de prestation à fin 2018, soit 6,4 % des 60 ans ou l’un ou de ses deux parents ou pour compléter plus (vs 5,4 % dans le Bas-Rhin). Cette une pension alimentaire fixée et payée proportion est plus élevée dans les CC les plus intégralement, mais dont le montant est faible. rurales du territoire (6,6 %). Elle concerne 590 familles au sein du PETR de

Bénéficiaires d’une allocation liée à un faible revenu au 31 décembre 2017, minimum vieillesse au 31 décembre 2016 et APA domicile en décembre 2018

Population couverte Bénéficiaires RSA (majoré et non majoré) AAH AEEH ASF Minimum viellesse APA Domicile

% pour 100 % pour 100 familles avec % des 0-64 % des 20-64 enfants de % des % des 60 ans Nombre Nombre Nombre Nombre enfants de Nombre Nombre ans ans moins de 20 retraités et plus moins de 25 ans ans CC Alsace Bossue 714 2,9 462 1,9 57 1,1 165 4,8 38 1,3 448 6,6 CC de Hanau - La Petite Pierre 595 2,2 465 1,7 57 0,9 155 4,2 46 1,2 477 6,6 CC Pays de Saverne 1 013 2,8 651 1,8 85 1,1 270 5,4 87 1,3 563 6,1 QPV Saverne - Quartiers Est * 96 6,7 ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND PETR Saverne 2 322 2,7 1 578 1,8 199 1,0 590 4,9 171 1,3 1 488 6,4 Bas-Rhin 53 603 4,8 20 235 1,8 2 583 1,0 10 354 6,6 4 578 2,1 13 864 5,4 Grand Est 293 824 5,3 130 380 2,3 18 723 1,4 57 336 7,4 26 189 3,1 ND ND France hexagonale 3 311 489 5,1 1 592 004 2,5 259 137 1,7 676 466 7,5 4 330 681** 3,1%** ND ND *Données 2015 pour le QPV - ** Données France entière Source : CAF, MSA, CPAM, RSI, CARSAT Nord-Est, CARSAT Alsace Moselle, CCMSA, Cnaf Insee Filosofi, CD67 / Mission Action Sociale de Proximité, exploitation ORS

Différences entre personnes couvertes et bénéficiaires d’allocations : Le bénéficiaire est la personne à qui est versée la prestation. En revanche la population couverte correspond au nombre de personnes (dont les enfants) qui vivent dans le ménage de la personne à qui est versée la prestation.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 36

Volet quantitatif

Le nombre de bénéficiares de la prestation de Bénéficiaires de la prestation de compensation du handicap (PCH) est plus compensation du handicap (PCH) selon l’âge important au sein des CC de Hanau la Petite dans le territoire d’action Ouest Pierre et du Pays de Saverne que dans celle de l’Alsace Bossue (en nombre).

Elle est majoritairement percue par des personnes âgées entre 20 et 59 ans, la proportion de bénéficaires âgées de 60 ans et plus est en revanche plus importante au sein de la CC de Hanau La Petite Pierre.

Source : CD67

Le minimum vieillesse (maintenant allocation de solidarité aux personnes âgées) est accordé à toute personne de plus de 65 ans dont les ressources se situent en dessous d'un certain niveau.

L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est une aide financière qui permet d’assurer un minimum de ressources. Cette aide est attribuée sous réserve de respecter des critères d’incapacité, d’âge, de résidence et de ressources. Elle est accordée sur décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Son montant vient compléter les éventuelles autres ressources e la personne en situation de handicap.

La prestation de compensation du handicap (PCH) est une aide financière versée par le département. Elle est destinée à rembourser les dépenses liées à la perte d'autonomie. Son attribution dépend du degré d'autonomie, de l’âge, des ressources et de la résidence.

L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est une aide départementale destinée aux personnes âgées dépendantes de 60 ans et plus. En établissement d’accueil, elle permet d’acquitter tout ou partie (hors ticket modérateur) du tarif dépendance de la structure dans laquelle la personne âgée est hébergée, à l’exclusion des frais d’hébergement et de soins. A domicile, elle permet de financer des aides techniques et humaines.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 37

Volet quantitatif Parmi les affiliés au régime général de Population couverte bénéficiaire de la CMU-C l’Assurance maladie, plus de 3 100 personnes en 2017 du territoire sont également couvertes par la Population couverte Couverture Maladie Universelle Effectifs Part (%) CC Alsace Bossue 876 4,3 complémentaire (CMU-c) pour leurs soins de CC de Hanau - La Petite Pierre 733 3,3 santé. Cet effectif représente aussi une CC Pays de Saverne 1 563 5,1 QPV Saverne - Quartiers Est * 272 18,8 proportion de la population (4,3 %) plus faible PETR Saverne 3 172 4,3 que dans le Bas-Rhin (7,2 %) et dans le Grand Bas-Rhin 67 542 7,2 Grand Est 373 124 8,6 Est (8,6 %). Cette proportion est plus élevée au Source : SNIIRAM, CNAM-Insee, exploitation ORS sein de la CC du Pays de Saverne (5,1 %) et d’autant plus au sein du QPV. Population couverte bénéficiaire de la CMU-C âgée de moins de 20 ans en 2017 A Saverne au sein du QPV des Quartiers Est un Population couverte âgée de peu moins d’un habitant âgé de moins de 20 moins de 20 ans Effectifs Part (%) ans sur trois est bénéficaires de la CMU-c. CC Alsace Bossue 419 47,8 CC de Hanau - La Petite Pierre 389 53,1 CC Pays de Saverne 740 47,3 QPV Saverne - Quartiers Est * 151 55,5 PETR Saverne 1 548 48,8 Bas-Rhin 28 851 42,7 Grand Est 158 686 42,5 Source : SNIIRAM, CNAM-Insee, exploitation ORS

La Couverture Maladie Universelle (CMU), aujourd’hui devenue la protection universelle maladie (PUMa), assure aux personnes qui exercent une activité professionnelle en France ou qui résident en France de façon stable et régulière, la prise en charge des frais de santé en cas de maladie ou de maternité, à titre personnel et de manière continue tout au long de la vie. Cette protection maladie universelle permet d’être remboursé des frais de santé en ce qui concerne la part obligatoire ou « part sécurité sociale ». Il reste à la charge des patients la part complémentaire, le forfait journalier en cas d’hospitalisation, la participation forfaitaire et les franchises médicales qui peuvent être en partie pris en charge par la complémentaire santé à laquelle adhère les patients. Quant à la CMU complémentaire (CMU-C), elle offre une protection complémentaire gratuite aux personnes dont les revenus sont les plus faibles en donnant droit à la prise en charge gratuite de la part complémentaire des dépenses de santé (y compris à l’hôpital). Les dépenses de santé sont dans ce cas prises en charge à hauteur de 100 % des tarifs de la sécurité sociale. D’autres dispositifs existent :  L’Aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) est réservée aux personnes dont les ressources sont légèrement supérieures au plafond d’attribution de la CMU-C. Elle donne droit, durant un an, à une aide financière pour payer le contrat de complémentaire santé.  Un étranger qui ne dispose pas d’un titre de séjour ou d’un document prouvant que des démarches sont entamées pour l’obtenir peut sous certaines conditions bénéficier de l’Aide Médicale d’Etat (AME).

Diagnostic local de santé du PETR du Pays de Saverne Plainte et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 38 Volet quantitatif

Indicateur de défaveur sociale

A l’échelle du Grand Est, l’indicateur Fdep favorisés bénéficiaires notamment de la montre un territoire contrasté en matière de dynamique et de l’attractivité des pays défaveur sociale avec, d'une part, les grandes frontaliers (majorité du Bas-Rhin et du Haut- villes de la région qui présentent une défaveur Rhin, sillon Lorrain). sociale marquée, et d'autre part, les communes en périphérie des grandes Le territoire compte 45 communes qui présentent une précarité plutôt marquée agglomérations qui présentent des situations (Fdep >0,7), principalement concentrées dans plus favorables que ces dernières. les CC de l’Alsace Bossue et de Hanau La Petite Le territoire du PETR se situe dans une « bande Pierre, soit 38 % des communes du PETR contre » de communes au profil plutôt moyen à 30 % des communes à l’échelle du Grand Est. défavorisé, entouré par des territoires plus

Fdep 2013 à l’échelle communale – Grand Est Fdep 2013 – Focus Pays de Saverne Plaine et Plateau

* * * * * *

*Moyenne des valeurs communales pondérées par la population. ND : Indice non disponible. Communes exclues de l'analyse, parce que le revenu médian n’est pas disponible pour le calcul de l’indice (cf. encadré). Plus l’indice est élevé, plus la défaveur sociale est importante selon cet indice. Source : Insee – RP, FiLoSoFi, Exploitation ORS.

L'indice de défaveur sociale du Fdep (Rey et al, 2009) est construit sur 4 variables issues du recensement de la population 2013 (Insee) : le pourcentage d’ouvriers dans la population active, le pourcentage de bacheliers chez les 15 ans et plus non scolarisés, le pourcentage de chômeurs dans la population active et le revenu médian disponible par ménages fiscaux 2013 (disponible uniquement pour les communes de plus de 50 ménages et de plus de 100 habitants). L’indice résulte de la première composante de l'analyse en composantes principales (ACP) conduite sur ces quatre variables. Il a été calculé à l'échelle communale pour l'ensemble des communes de France métropolitaine. L'indice est corrélé négativement avec le revenu médian et le pourcentage de bacheliers, et positivement avec le pourcentage d’ouvriers et le taux de chômage. Ainsi, les valeurs les plus élevées du Fdep correspondent à la défaveur sociale la plus importante sur le territoire et les plus faibles à la défaveur sociale la plus réduite.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 39 Volet quantitatif

Etat de santé de la population

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 40 Volet quantitatif

Mortalité

L’examen de l’état de santé d’une population peut être abordé au travers de trois éléments principaux que sont la mortalité, la morbidité et la santé ressentie. Actuellement, la mortalité demeure la seule source épidémiologique exhaustive, régulière et portant sur l’ensemble de la population. Ici, l’étude de la mortalité et des causes afférentes porte sur une période de 5 ans, de 2011 à 2015. Ce choix est lié à la nécessité de disposer d’un nombre suffisant de décès pour assurer la significativité statistique des résultats observés. De plus, l’ORS Grand Est utilise des tests statistiques pour comparer ces taux aux taux du Bas-Rhin. Mortalité générale toutes causes

Sur la période de 2011 à 2015, 829 décès ont Taux comparatifs de mortalité générale pour été enregistrés en moyenne par an sur 100 000 habitants 2011-2015 l’ensemble du PETR de Saverne. Cela correspond à un taux comparatif de mortalité (TCM) de 797 décès pour 100 000 habitants. Celui-ci est légèrement supérieur à celui du Bas-Rhin qui est de 768 (+4 %).

L’analyse par EPCI montre une hétérogénéité au sein du territoire avec un TCM : - de 878 pour 100 000 au sein de la CC de l’Alsace Bossue soit une surmortalité de +14 % par rapport au Bas-Rhin, - de 809 pour 100 000 au sein de la CC de * Taux significativement différent du taux observé Hanau – La Petite Pierre (pas dans le Bas-Rhin (p<0,05) significativement différent du Bas-Rhin), Source : Inserm (CépiDC), exploitation ORS - 729 pour 100 000 au sein de la CC du Pays

de Saverne soit une situation plus favorable que dans le Bas-Rhin (-5 %).

Le taux brut de mortalité, c’est-à-dire le nombre de décès divisé par la population moyenne, ne tient pas compte de la répartition de la population selon l’âge. Ce n’est donc pas un indicateur pertinent pour comparer les territoires, car il est alors normal que les secteurs habités par un nombre important de personnes très âgées aient un taux brut de mortalité élevé. Pour éviter ce biais, on peut calculer le nombre de décès par groupe d’âge (taux de mortalité spécifique). Une autre méthode propose de calculer un taux comparatif de mortalité.

Le taux comparatif de mortalité (TCM) correspond au taux que l’on observerait dans le territoire considéré si celui-ci avait la même structure par âge que la population de référence. Les taux comparatifs éliminent les effets de structure par âge et autorisent les comparaisons entre les données recueillies, entre deux périodes, entre les deux sexes ou entre différentes unités géographiques. Il s’exprime en nombre de décès pour 100 000 habitants. Dans cette étude, la population de référence est celle de la France entière en 2006.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 41 Volet quantitatif Mortalité prématurée (décès avant 65 ans) En France métropolitaine, entre 2011 et 2015, plus de 80 % des personnes décédées avaient au moins 65 ans et, plus d’une sur deux était âgée de plus de 80 ans. Cette proportion des décès survenant aux âges élevés est en augmentation constante ces dernières décennies du fait de l’amélioration des conditions de santé. Ainsi, de plus en plus, l’analyse de la mortalité générale correspond à la mortalité aux grands âges. Cela limite l’évaluation des besoins de prévention pour les populations moins âgées. C’est pourquoi, l’examen de la mortalité prématurée (décès intervenus avant 65 ans) est devenu essentiel pour affiner la connaissance de l’état de santé des populations.

La mortalité prématurée se définit ici comme Taux comparatifs de mortalité prématurée un décès survenant avant 65 ans. De 2011 à (-65 ans) pour 100 000 habitants 2011-2015 2015, 143 décès prématurés ont été enregistrés en moyenne par an sur le territoire. Le taux comparatif de mortalité prématurée s’élève ainsi à 166 pour 100 000 habitants contre 161 pour le Bas-Rhin. La mortalité prématurée est dans la moyenne départementale et inférieure à la moyenne régionale. Les 3 EPCI présentent une mortalité prématurée plutôt homogène. * Taux significativement différent du taux observé dans le Bas-Rhin (p<0,05) Mortalité évitable Source : Inserm (CépiDC), exploitation ORS Parmi les décès on peut distinguer en s’aidant à la valeur du Bas-Rhin. Plus en détail, cela des causes de décès, ceux étant liés à des concerne notamment les décès par accidents pathologies dont la survenue pourrait être (autres que transports) qui représentent évitée par une action de prévention, environ 10 décès par an, cancer du poumon (9 définissant la mortalité évitable. Cette action décès/an), cardiopathies ischémiques (6 de prévention peut soit porter sur les décès/an), suicides (5 décès/an) et cancers du comportements individuels (pratiques de sein (3 décès/an). prévention primaire), soit sur le système de Taux comparatifs de mortalité évitable 2011- soin. On estime ainsi que sur le territoire 189 2015 (pour 100 000 habitants) décès seraient évitables par an soit 14 % du 74 total des décès, dont 120 par une action sur les CC Alsace Bossue 142* 82 facteurs de risque individuels (dont accidents CC de Hanau - La Petite Pierre 126 74 (autres que transport), cancer du poumon, CC Pays de Saverne 129 PETR Saverne 76* cardiopathies ischémiques, suicides, 132* pathologies liées à l’alcool)) et 69 par une 68 Bas-Rhin 123 action sur le système de soins (dont 75 Grand Est 144 cardiopathies ischémiques, cancer du sein, 69 France hexagonale 136 maladies cérébrovasculaires). 0 50 100 150 200 Au sein du territoire de l’Alsace Bossue, 38 Décès évitables liés au système de soins Décès évitables liés aux pratiques de prévention primaire décès par an pourraient être évités par une action liée aux pratiques de prévention * Taux significativement différent du taux observé dans le Bas-Rhin (p<0,05) primaire, soit un taux de 142 décès pour Source : Inserm (CépiDC), exploitation ORS 100 000 habitants ce qui est supérieur de 16 %

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 42 Volet quantitatif

Définition de la mortalité évitable Les indicateurs de mortalité évitable liée aux pratiques de prévention primaire et de mortalité évitable liée au système de soins sont calculés de manière spécifique, sur une sélection de causes et d’âges de décès selon la cause (cf. tableaux ci-dessous—causes/âges retenus en orangé). Cette sélection est basée sur des travaux européens, de la Fédération nationale des observatoires régionaux de santé (Fnors) et notamment sur le document du Haut Conseil de Santé Publique – HCSP (« Indicateurs de mortalité prématurée et évitables », avril 2013). Certaines causes peuvent se retrouver dans les deux sous-catégories de la mortalité évitable conformément aux recommandations citées par le HCSP. Selon celui-ci, « malgré un certain nombre de limitations liées à leur définition et à leur interprétation, les indicateurs de mortalité "prématurée" et "évitable" sont des indicateurs importants et utiles à prendre en compte dans le contexte du suivi des lois de santé publique ».

Causes de décès et âges retenus dans le calcul de la mortalité évitable par l’amélioration de la prévention primaire

Un décès est évitable par les comportements à risque, si compte-tenu des connaissances sur les déterminants de la santé à la date de ce décès, la totalité ou la plupart des décès relatifs à la cause considérée peuvent être évités grâce à des interventions (actions) de santé publique dans un sens très large.

Causes de décès et âges retenus dans le calcul de la mortalité évitable liée au système de soins

Un décès est évitable par le système de soins, si compte- tenu des connaissances médicales et techniques à la date de ce décès, la totalité ou la plupart des décès relatifs à la cause considérée peuvent être évités grâce à une bonne qualité du système de soins. Les causes retenues sont celles pour lesquelles des innovations thérapeutiques notamment ont eu lieu, et la mortalité a diminué ces dernières décennies.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est de la santé à la date de ce 43 décès, la totalité ou la plupart des décès relatifs à la cause Volet quantitatif

Principales causes de mortalité

L’examen des taux comparatifs de mortalité par cause permet d’aller plus loin et de repérer les pathologies pour lesquelles on observe une mortalité différenciée sur le territoire. S’intéresser aux pathologies causant les décès permet bien sûr de dresser les priorités en matière d’axes sur la prévention, et de prise en charge. Les pathologies peuvent avoir des déterminants divers.

Effectifs et taux comparatifs de mortalité par principales pathologies ou groupe de pathologies* sur le territoire 2011-2015 (TCM pour 100 000 habitants) CC de Hanau - la Petite PETR Saverne CC Alsace bossue CC Pays de Saverne Bas-Rhin Grand Est France hexagonale Pierre Nb/an TCM Nb/an TCM Nb/an TCM Nb/an TCM Nb/an TCM Nb/an TCM Nb/an TCM Grands chapitres Maladies de l'appareil circulatoire 240 226 81 264 77 225 82 198 2 283 200 12 507 198 139 441 180 Maladies de l'appareil respiratoire 61 58 22 72 20 60 19 45 588 52 3 520 56 37 191 48 Causes externes de morbidité et de mortalité 53 54 17 59 17 53 19 51 513 45 3 151 52 36 628 52 Maladies de l'appareil digestif 38 37 14 46 11 35 13 31 369 32 2 090 33 22 713 31 Pathologies Diabète (cause initiale, associée et comorbidités) 83 79 29 93 22 67 32 78 773 68 4 060 65 34 393 46 BPCO (cause initiale, associée et comorbidités) 39 36 15 49 11 33 13 30 402 35 2 234 36 18 993 25 AVC 57 53 19 61 19 53 19 47 530 46 2 829 45 31 567 41 Cardiopathies ischémiques 66 62 22 71 20 59 24 57 617 54 3 071 49 33 763 44 Suicides 13 14 5 20 4 12 4 11 110 10 822 14 9 510 15 Pathologies liées au tabac 121 114 40 131 36 107 45 107 1 274 112 7 064 114 73 555 100 *Pour lesquelles la mortalité est significativement différente de celle du Bas-Rhin Surligné en rouge : taux significativement supérieur au taux départemental Source : Inserm (CépiDC), exploitation ORS

La comparaison des TCM par groupes de vs 54 soit +31 %), les suicides (20 vs 10 soit pathologies aux TCM départementaux montre +108 %) (mais pour toutefois de faibles des taux sur la CC de l’Alsace Bossue effectifs) et les pathologies liées au tabac (131 significativement supérieurs pour les maladies vs 112 soit +17 %). On peut également noter un de l’appareil circulatoire (264 pour 100 000 vs contexte départemental de surmortalité au 200 soit +32 %), les maladies de l’appareil regard de la France en ce qui concerne respiratoire (72 vs 52 soit +38 %), les causes notamment le diabète (68 décès liés au diabète externes de de morbidité et de mortalité (59 vs pour 100 000 versus 46 pour 100 000) et la 45 soit +31 %) et les maladies de l’appareil BPCO (35 versus 25 pour 100 000). A l’inverse digestif (46 vs 32 soit +44 %). La CC de Hanau – au regard du niveau national le Bas-Rhin La Petite Pierre présente également des TCM présente des taux de suicides plus faibles (10 de maladies de l’appareil circulatoire versus 15 pour 100 000). significativement supérieurs au Bas-Rhin (225 vs 200 soit +12 %). A noter que la situation du Le diabète peut être de plusieurs types, en Bas-Rhin pour les maladies de l’appareil particulier 1 et 2. Plus de 90 % des diabétiques seraient atteints de diabète de type 2 circulatoire est déjà défavorable avec un taux de mortalité plus élevée qu’en France (correspondant à une baisse de sensibilité des métropolitaine (200 pour 100 000 habitants cellules à l’insuline, soit à l’insulinorésistance, sous l’effet notamment de l’obésité et la versus 180 pour 100 000). sédentarité et, engendrant l’accumulation de La comparaison des TCM par pathologie sucres dans le sang ou hyperglycémie). montre quant à elle, toujours pour la CC de Ce chiffre est probablement sous-estimé car le l’Alsace Bossue, des taux significativement diabète de type 2 se développe silencieusement supérieurs pour le diabète (93 vs 68 soit pendant de nombreuses années. 30 % des 30- +37 %), la bronchopneumopathie chronique 54 ans diabétiques ne seraient pas obstructive (BPCO) (49 vs. 35 soit +38 %), les diagnostiqués (13 % des 55-74 ans). accidents vasculaires cérébraux (AVC) (61 vs 46 soit +33 %), les cardiopathies ischémiques (71

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 44 Volet quantitatif

Source : Inserm - https://www.inserm.fr/information-en- Source : Inserm - https://www.inserm.fr/information-en- sante/dossiers-information/diabete-type-2 ; consulté le sante/dossiers-information/bronchopneumopathie- 25 juillet 2019 chronique-obstructive-bpco; consulté le 25 juillet 2019

La BPCO est une maladie chronique En ce qui concerne le suicide, différentes études inflammatoire des bronches. Elle correspond à ont pu mettre en évidence que des biais un rétrécissement progressif et une obstruction pouvaient entrainer une sous-estimation de ces permanente des voies aériennes et des décès. Selon la dernière évaluation réalisée par poumons entrainant une gêne respiratoire. le CépiDC41, certains suicides seraient en Même si le tabagisme est le principal facteur de particulier enregistrés en tant que causes risque de BPCO (plus de 80 % des cas lui sont inconnues de décès (code R99) ou morts attribuables), d’autres facteurs accroissent le violentes dont l’intention n’a pas été risque de développer la maladie, notamment la déterminée (codes Y10-Y34). Ce défaut pollution de l’air intérieur et extérieur et les d’identification pourrait entrainer, selon expositions professionnelles ou domestiques à l’étude, une sous-estimation potentielle des des poussières et des substances chimiques décès par suicide de 9,4 % en France (données (silice, poussières de charbon, poussières 2006). Dans le Grand Est, il est intéressant végétales, moisissures). Les métiers à risque de d’observer que la mortalité associée à ces codes BPCO sont en particulier : pouvant correspondre à des suicides, est la plus les travailleurs du secteur minier en cas importante dans les départements pour d’exposition à la silice, travaux au fond des lesquels on constate, par ailleurs, les plus mines de charbon ou fer, faibles taux de décès par suicide (Moselle, les métiers du bâtiment et travaux public Haut-Rhin et Bas-Rhin). (creusement de tunnel, asphaltage routes, …), les secteurs de la fonderie, sidérurgie, Sources : Aouba A., Péquignot F., Camelin L., Jougla E., les employés de filatures de coton, lin, Evaluation de la qualité et amélioration de la connaissance des données de mortalité par suicide en chanvre, sisal, France métropolitaine, 2006. BEH 2011 ; 47-48:497-500 les métiers agricoles et d’élevages (travailleurs en silos, production laitière, élevage porcs, volailles, utilisation pesticides).

Causes initiales de décès, causes associées et comorbidités Les données sur les causes de décès proviennent des certificats médicaux de décès remplis par les médecins et exploitées ensuite par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDC) de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm).

Sur le certificat médical de décès, une première partie rapporte la ou les maladie(s) ou affection(s) morbide(s) ayant directement provoqué le décès, dont la cause initiale, définie comme la maladie ou le traumatisme à l’origine du processus morbide ayant conduit au décès, ou les circonstances de l’accident ou de la violence qui ont entraîné le traumatisme mortel. Une seconde partie permet de signaler les états morbides ayant pu contribuer au décès (causes associées, comorbidités).Prendre en compte les autres causes mentionnées sur les certificats de décès permet de repérer les décès liés directement ou indirectement aux pathologies étudiées et de mieux appréhender ainsi leur poids dans la mortalité. Elle peut contribuer également à mieux définir les stratégies de prise en charge des patients. C’est ce qui a été proposé ici pour la BPCO, le diabète et la maladie d’Alzheimer.

Source : Ha C, Decool E, Chan Chee C. 2017. Mortalité des personnes souffrant de troubles mentaux. Analyse en causes multiples des certificats de décès en France, 2000-2013. BEH 23. pp 500-508.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 45 Volet quantitatif Morbidité

Après la mortalité, l’analyse de la morbidité est un des principaux moyens d’apprécier l’état de santé d’une population. La morbidité correspond « au nombre de personnes malades ou au nombre de cas de maladies dans une population déterminée, à un moment donné » (dictionnaire d’épidémiologie, 1988, Edisem/Maloine). Deux sources d’informations médico-administratives peuvent être questionnées pour approcher la morbidité par pathologie au niveau infrarégional. Il s’agit des affections de longue durée (ALD) et des données concernant les séjours hospitaliers.

Affections de longue durée

Au 31 décembre 2016, au sein du PETR du Pays Dans le PETR de Saverne, on note des de Saverne, 25 319 personnes étaient inscrites prévalences d’ALD plus importante qu’au en Affection de Longue Durée (ALD) pour l’une niveau départemental, qui présente lui-même des pathologies chroniques (hors hypertension des taux d’ALD plus élevés qu’en région ou artérielle), soit un peu plus d’une personne sur France, ce qui est cohérent avec les données de quatre (28 %). Cette proportion est un peu mortalité, notamment pour maladie du cœur supérieure à ce que l’on observe dans (+5 % par rapport au Bas-Rhin) (notamment l’ensemble du Bas-Rhin (25 %) ou du Grand Est pour accident vasculaire cérébral invalidant, (23 %). artériopathies chroniques et insuffisance cardiaque grave, trouble du rythme, etc.), et Informations sur les données ALD insuffisance respiratoire chronique grave Cet effectif représente le nombre minimal (+18 %). A l’inverse la prévalence d’ALD pour le de personnes atteintes par les différentes cancer du sein, le cancer de l’estomac et les pathologies prises en charge par une ALD affections psychiatriques de longues durée sur le territoire. En effet, si toutes les sont moins importantes qu’au niveau personnes en ALD sont bien atteintes, départemental (respectivement -10 %, -34 % certaines personnes atteintes peuvent ne et -5 %). pas recourir à l’ALD (non connaissance de Les trois CC présentent des situations plutôt leur pathologie, méconnaissance de leurs hétérogènes avec d’une part la CC d’Alsace droits, pas besoin d’une prise en charge bossue qui présente globalement une ALD, etc.). De plus l'admission en ALD peut prévalence ALD plus faible qu’au niveau notamment dépendre de la sensibilisation départemental (-6 %), la CC de Saverne qui des médecins pour diagnostiquer certaines présente une prévalence plus importante pathologies et du niveau socio-économique (+12 %) et la CC de Hanau – La Petite Pierre qui des patients (ceux ayant des présente une prévalence plus faible sur les complémentaires prenant en charge les cancers (-7 %) et les affections psychiatriques soins peuvent ne pas être entrés dans le de longue durée (-9 %), mais une prévalence dispositif ALD). Ces biais peuvent être de maladies du cœur supérieure de 11 % à la variables selon les territoires et dans le moyenne du Bas-Rhin. temps. Les pathologies pour lesquelles le diagnostic n’est pas simple (BPCO, Alzheimer, …) sont en particulier concernées par de potentielles différences de prise en compte selon les territoires.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 46 Volet quantitatif Effectifs et taux standardisés de prévalence des affections de longue durée* au 31/12/2016 (taux standardisés pour 100 000 habitants) PETR Saverne CC Alsace bossue CC de Hanau - la Petite Pierre CC Pays de Saverne Bas-Rhin Grand Est France hexagonale Nb de cas au Tx stand pour Nb de cas au Tx stand pour Nb de cas au Tx stand pour Nb de cas au Tx stand pour Nb de cas au Tx stand pour Nb de cas au Tx stand pour Nb de cas au Tx stand pour 31/12/2016 100 000 31/12/2016 100 000 31/12/2016 100 000 31/12/2016 100 000 31/12/2016 100 000 31/12/2016 100 000 31/12/2016 100 000 Toutes causes 25 319 25 704 6 755 23 578 7 732 24 705 10 832 27 918 283 652 25 025 1 265 239 21 310 14 165 772 20 656 Maladies du cœur (ALD 1, 3, 5 et 11) 7 539 7 198 2 065 6 844 2 504 7 621 2 970 7 148 79 988 6 853 361 210 5 835 3 967 576 5 368 Accident vasculaire cérébral invalidant 1 129 1 095 381 1 102 326 1 172 422 1 033 11 918 1 026 46 030 752 514 758 706 Artériopathies chroniques 1 400 1 330 356 1 170 491 1 496 553 1 321 13 487 1 151 63 987 1 029 648 896 879 Insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme … 2 733 2 598 707 2 338 937 2 808 1 089 2 628 28 148 2 415 122 095 1 965 1 386 584 1 852 Cancers 4 113 4 117 1 141 3 951 1 215 3 865 1 757 4 425 46 870 4 136 220 259 3 688 2 433 436 3 538 Cancer du poumon 166 162 44 150 57 178 65 159 2 059 179 10 276 170 105 004 152 Cancer du sein 949 940 254 881 268 836 427 1 060 11 848 1 040 53 997 906 612 816 898 Cancer du pancreas 39 37 S.S. 8 10 29 27 63 436 38 1 915 32 23 368 33 Cancer de l'estomac 30 29 S.S. 17 S.S. 17 20 47 504 44 2 352 38 26 360 37 Cancer du système nerveux central 36 40 S.S. 22 S.S. 22 23 67 518 47 2 503 45 27 454 41 Diabète (type I et II) 5 152 5 131 1 474 5 064 1 570 4 993 2 108 5 284 58 806 5 153 290 188 4 837 2 831 325 4 117 Affections psychiatriques de longue durée 1 952 2 193 462 1 800 589 2 089 901 2 548 25 675 2 305 97 428 1 756 1 527 039 2 308 Insuffisance respiratoire chronique grave 1 219 1 262 318 1 131 332 1 067 569 1 497 12 192 1 066 37 751 629 454 394 641 *Pour lesquelles les effectifs sont importants ou les valeurs significativement différentes du Bas-Rhin S.S. : Secret statistique, effectifs <10 Surligné en vert : taux significativement inférieur au taux départemental Surligné en rouge : taux significativement supérieur au taux départemental Source : Régime général, Mutualité sociale agricole, Sécurité sociale des indépendants, Insee, exploitation ORS

Données d’hospitalisations

Les données d’hospitalisation constituent une Les données de patients hospitalisés en MCO autre source d’information pour appréhender en 2014-2018 semblent confirmer, pour le l’état de santé de la population mais sont plus territoire du CC du Pays de Saverne la sur- complexes à interroger. Seules quelques prévalence des patients atteints de cancers. pathologies ont donc été étudiées ici. S’agissant des maladies de l’appareil digestif, maladies de l’appareil circulatoire et maladies De manière globale, le taux de patients endocriniennes et nutritionnelles (dont le hospitalisés (en médecine chirurgie diabète), les données de patients hospitalisés obstétrique - MCO) à au moins une reprise par montrent des chiffres plus faibles qu’au niveau an sur la période 2014-2018 est plus élevé dans départemental. La prise en charge de ces la CC de Saverne que dans le Bas-Rhin alors maladies et en particulier du diabète à l’hôpital qu’il est plus faible dans les deux autres CC. Sur ou en ville est toutefois très variable selon les l’ensemble du PETR plus de 16 000 patients se territoires. font hospitalisés en MCO par an et plus de 600 en psychiatrie.

Taux comparatif de patients hospitalisés en Médecine Chirurgie Obstétrique (MCO) et psychiatrie en 2014-2018 (pour 100 000) MCO Psy MCO + Psy Nb/an Tx stand Nb/an Tx stand Nb/an Tx stand CC Alsace Bossue 4 521 17 505 171 701 4 566 17 685 CC de Hanau - La Petite Pierre 4 911 17 239 168 615 4 993 17 526 CC Pays de Saverne 6 844 18 378 296 828 6 973 18 731 PETR Saverne 16 275 17 767 635 726 16 532 18 051 Bas-Rhin 201 315 17 852 7 724 690 207 399 18 393 Grand Est 999 660 17 503 33 786 609 1 026 187 17 974 France hexagonale 11 427 780 17 334 414 296 650 11 851 340 17 983 Surligné en vert : taux significativement inférieur au taux départemental Surligné en rouge : taux significativement supérieur au taux départemental Source : Atih (PMSI-MCO, Rim-P), exploitation ORS

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 47 Volet quantitatif

Taux comparatif de patients hospitalisés en Médecine Chirurgie Obstétrique (MCO) et psychiatrie en 2014-2018 (pour 100 000) – Principales causes PETR Saverne CC Alsace bossue CC de Hanau - la Petite CC Pays de Saverne Bas-Rhin Grand Est France hexagonale Nb/an TCM Nb/an TCM Nb/an TCM Nb/an TCM Nb/an TCM Nb/an TCM Nb/an TCM Maladies de l'appareil digestif 2 705 2 901 772 2 926 820 2 828 1 114 2 947 38 022 3 314 169 755 2 945 2 046 580 3 106 Maladies du système ostéo-articulaire, des muscles… 1 929 1 994 534 1 920 630 2 102 766 1 965 21 321 1 851 110 134 1 875 1 117 495 1 665 Cancers 1 973 1 946 528 1 810 603 1 917 842 2 069 22 645 1 942 111 074 1 831 1 328 747 1 915 Maladies de l'appareil circulatoire 1 875 1 808 547 1 826 599 1 848 729 1 769 21 628 1 846 108 250 1 754 1 123 013 1 564 Lésions traumatiques, empoisonnements .. 1 557 1 686 442 1 697 483 1 677 632 1 691 18 210 1 598 86 642 1 495 1 013 540 1 503 Grossesse, accouchement et puerpéralité 1 040 1 440 264 1 300 288 1 342 488 1 606 16 162 1 491 76 667 1 497 956 846 1 614 Maladies du système nerveux 1 176 1 218 301 1 098 366 1 234 509 1 299 13 307 1 165 55 144 944 546 999 816 Maladies endocriniennes, nutritionnelles et métab. 150 549 161 544 211 559 7 715 674 44 897 770 431 966 647 1 328 747 1 915 Troubles mentaux et du comportement 519 536 115 416 149 490 256 657 6 064 526 29 774 502 307 486 455 Maladies infectieuses et parasitaires 349 390 102 424 109 373 138 381 3 902 347 20 619 365 239 207 364 Surligné en vert : taux significativement inférieur au taux départemental Surligné en rouge : taux significativement supérieur au taux départemental Source : Atih (PMSI-MCO, Rim-P), exploitation ORS

En 2018, environ 43 000 séjours hospitaliers en Haguenau et 15 % de celles de la CC de l’Alsace MCO sont enregistrés pour la population du Bossue à l’hôpital Saint Joseph de Bitche. PETR dont près d’un quart (23 %) au CH Sainte Catherine de Saverne (31 % pour la population Concernant les hospitalisations en Soins de de la CC de Saverne, 18 % pour celle de Hanau- suite et réadaptation (SSR), la majorité a lieu à l’hôpital/maison de retraite le Neuenberg La petite Pierre et 17 % pour celle de l’Alsace Bossue). Plus d’un tiers des séjours se d’Ingwiller (31 %) et au Centre Hospitalier déroulent dans les établissements MCO de Sainte Catherine de Saverne (24 %). Pour la psychiatrie ambulatoire, la majorité des Strasbourg (plus de 40 % pour les habitants de patients se rendent à l’EPSAN de la CC de Saverne et 27 % pour les deux autres). (88 %). L’établissement qui assure près de 85 % 17 % des hospitalisations des habitants de la CC de l’hospitalisation à domicile (HAD) sur le de Hanau – La Petite Pierre ont lieu au CH de territoire est l’association Reinacker.

Lieu d'hospitalisation en MCO des habitants du PETR de Saverne en 2018 PETR Saverne CC Alsace bossue CC de Hanau - la Petite CC Pays de Saverne Nb séjours % séjours Nb séjours % séjours Nb séjours % séjours Nb séjours % séjours CH Ste-Catherine de Saverne 9 920 23,0 1 951 16,5 2 379 18,0 5 590 31,0 Hôpitaux universitaires de Strasbourg 5 680 13,2 1 479 12,5 1 591 12,1 2 609 14,5 CH de Haguenau 4 308 10,0 889 7,5 2 252 17,1 1 167 6,5 CRLCC Paul Strauss de Strasbourg 3 921 9,1 962 8,1 1 149 8,7 1 809 10,0 Centre d'autodialyse AURAL de Saverne 4 944 11,5 1 851 15,7 2 021 15,3 1 072 6,0 Clinique Ste Anne de Strasbourg 1 830 4,2 370 3,1 414 3,1 1 046 5,8 Hôpital St Joseph de Bitche 1 815 4,2 1 757 14,9 ND ND ND ND Centre d'autodialyse AURAL de Strasbourg 1 755 4,1 87 0,7 255 1,9 1 413 7,8 Clinique St-François de Haguenau 1 732 4,0 313 2,7 932 7,1 487 2,7 Clinique Rhena de Strasbourg 1 281 3,0 270 2,3 302 2,3 710 3,9 Clinique Ste-Odile de Haguenau 1 257 2,9 237 2,0 535 4,1 485 2,7 Clinique ENDOSAV de Saverne 1 003 2,3 167 1,4 242 1,8 594 3,3 Clinique de l'Orangerie de Strasbourg 817 1,9 245 2,1 198 1,5 374 2,1 Autres-Bas-Rhin 1 424 3,3 239 2,0 753 5,7 432 2,4 Autres 1 386 3,2 1 002 8,5 167 1,3 218 1,2 Source : Atih (PMSI-MCO), exploitation ORS

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 48 Volet quantitatif

 Focus accidents de la route Le territoire du PETR de Saverne présente près Taux comparatif de patients hospitalisés pour de deux fois plus de personnes hospitalisées en accidents de transport terrestre dont hospitalisations complètes (au moins une nuit) accidents de la route en 2014-2018 à cause d’un accident de la circulation qu’en (pour 100 000 habitants) moyenne dans le Bas-Rhin (+86 %) soit, près de Accidents de la route Accidents de transport (CIM10 : V00-V80, V82-87, terrestre 76 hospitalisations par an sur la période V89, hospitalisations (Cim10 : V00-V99, toutes 2014/2018. Cette valeur s’avère aussi complètes) durées) Nb/an Tx stand Nb/an Tx stand supérieure lorsque l’on s’intéresse à tout CC Alsace Bossue 21 93 25 111 accident de transport terrestre et toute durée CC de Hanau - La Petite Pierre 22 88 27 107 CC Pays de Saverne 32 95 39 115 d’hospitalisation (+69 %). PETR Saverne 76 92 91 111 Bas-Rhin 552 49 731 66 Grand Est 3 371 62 4 056 74 Cette valeur est d’autant plus élevée au sein France hexagonale 34 917 55 42 822 68 des CC de l’Alsace Bossue et du Pays de Surligné en vert : taux significativement inférieur au Saverne. Cette surreprésentation s’observe taux départemental aussi bien chez les hommes que chez les Surligné en rouge : taux significativement supérieur au taux départemental femmes, et est un peu plus marquée chez les Source : ATIH (PMSI-MCO), exploitation ORS femmes du PETR (+86 % vs +80 % pour les hommes). Une autre source de données fournit des Concernant les tranches d’âges, chez les informations sur les accidents de la route : il hommes, la moitié des patients hospitalisés en s’agit du fichier national des accidents hospitalisation complète pour accident de la corporels de la circulation dit " Fichier BAAC " route sur la période 2014-2018 étaient âgées administré par l’Observatoire national de moins de 25 ans, tandis que chez les femmes interministériel de la sécurité routière "ONISR". 40 % étaient âgées de moins de 25 ans et 35 % Il doit encore être vérifié si des données locales de 50 ans et plus. peuvent être disponibles. En France métropolitaine, près de 27 700 situations sont Il convient de préciser que le caractère rural du répertoriés dans ce fichier pour territoire du PETR de Saverne joue un rôle dans ces écarts. En effets, les accidents de la Nombres de patients hospitalisés en France circulation sont plus courant à la campagne1, et métropolitaine en 2016 et 2017 et nombre de les grosses agglomérations du Bas-Rhin telles situations répertoriées dans le fichier BAAC que Strasbourg et Haguenau impactent donc 2016 2017 positivement la valeur du Bas-Rhin. ONSIR - BAAC 27 732 27 187 PMSI - Hospitalisation 35 736 37 336 complète (1 nuit ou plus) PMSI - Hospitalisation > 21 851 22 781 24h (2 nuits ou plus) Sources : Atih (PMSI-MCO), ONISR (fichier national des accidents corporels BAAC)

1 En 2018, 963 personnes ont perdu la vie dans un accident de la circulation est près de trois fois accident routier survenu en agglomération, soit 47 moindre qu’à la campagne. Source : de moins qu’en 2017. Les accidents mortels en https://www.securite- zone urbanisée représentent 29% de la mortalité routiere.gouv.fr/actualites/bilan-definitif-de- routière. Pour un habitant d’une ville de plus de laccidentalite-routiere-2018 100 000 habitants, le risque de mourir dans un

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 49 Volet quantitatif

 Focus tentative de suicide Les données d’hospitalisation 2014-2018 Parmi elles, 13,4 % (2 132) correspondaient à montrent, pour le territoire du CC du Pays de des auto-intoxications par ingestion de Saverne une sur-prévalence de tentatives de paracétamol. Les autres modes de TS les plus suicide (+41 %), et notamment au sein des CC fréquents étaient les auto-intoxications non de l’Alsace Bossue (+53 %) et du Pays de médicamenteuses (9,7 %) et les Saverne (+46 %) au regard du département. automutilations par objet tranchant (7,8 %).2 Environ 60 % des tentatives de suicides concernent des femmes. Les femmes qui ont Taux comparatif de patients hospitalisés en réalisées des TS sur le territoire du PETR sont MCO et psychiatrie pour tentative de suicide un peu plus âgées qu’en moyenne dans le Bas- en 2014-2018 – par sexe Rhin (36 % étaient âgées de 50 ans et plus (pour 100 000) contre 33 % dans le Bas-Rhin). 146* CC Alsace Bossue 101* 117 Selon Santé Publique France, les suicides et CC de Hanau - La Petite Pierre 81 tentatives de suicide demeurent un problème 156* CC Pays de Saverne de santé publique majeur. Dans la région Grand 82 141* PETR Saverne Est, les conduites suicidaires, c’est en 87* moyenne, un décès par suicide toutes les 12 heures, un passage aux urgences et une 95 Bas-Rhin hospitalisation complète toutes les 80 minutes. 66 140 Grand Est En 2017, un habitant de la région sur 20 (4,9 %) 96 157 déclarait avoir eu des pensées suicidaires au France hexagonale 104 cours de l’année écoulée, ce qui représentait 0 40 80 120 160 200 environ 192 000 personnes. Le mode de TS le Femmes Hommes plus fréquemment rapporté était l’auto- intoxication médicamenteuse qui concernait * Taux significativement différent du taux observé dans le Bas-Rhin (p<0,05) près de 82 % des hospitalisations pour TS Source : ATIH-PMSI-MCO, Insee, exploitation ORS domiciliées en Grand Est entre 2015 et 2017.

2 Santé Publique France, Bulletin de santé publique Grand Est, Conduites suicidaires, Février 2019 Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 50 Volet quantitatif Dépistages organisés des cancers

Le diagnostic précoce des cancers permet d’optimiser la prise en charge et d’améliorer son efficacité. Trois programmes nationaux de dépistage organisé sont mis en œuvre en France et dans la région : celui du cancer du sein, du cancer colorectal et du col de l'utérus.

Chaque année en France, le cancer du col de l'utérus touche 3 000 femmes et cause 1 100 décès. Or, ce cancer peut être dépisté très tôt grâce à la réalisation d'un test de dépistage tous les trois ans entre 25 et 65 ans. Ce test permet aussi de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu'elles ne se transforment en cancer. On estime que 90 % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités avec un test de dépistage réalisé tous les 3 ans. La périodicité recommandée pour le dépistage du cancer du col de l’utérus peut ainsi varier de moins d’un an à trois ans selon les résultats du frottis3.

Le cancer colorectal, ou cancer du côlon-rectum, touche chaque année près de 45 000 personnes en France. Il est responsable de près de 18 000 décès par an. Près de 95 % des cancers colorectaux sont diagnostiqués après 50 ans, chez les hommes comme chez les femmes. C'est pourquoi le programme national de dépistage organisé du cancer colorectal s'adresse à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans et qui ne présentent ni symptôme, ni facteur de risque particulier. Ce dépistage consiste à réaliser, tous les deux ans, un test de recherche de sang caché dans les selles à faire chez soi.4

Le cancer du sein est à la fois le plus fréquent et le plus mortel chez la femme. Chaque année, 59 000 nouveaux cas sont détectés en France. Le dépistage par mammographie permet de détecter, avant tout symptôme, 90 % des cancers du sein. La répétition de l'examen tous les deux ans améliore encore cette capacité de détection précoce. Entre 150 et 300 décès par cancer du sein seraient évités pour 100 000 femmes participant régulièrement au dépistage pendant 7 à 10 ans.5

Les taux de dépistage correspondent au nombre de patients ayant bénéficié d’un dépistage sur une année, 2017 pour le cancer du col de l’utérus, ou sur une campagne de dépistage de deux années, 2017- 2018 pour le cancer colorectal et le cancer du sein, rapporté à la population cible du dépistage. Pour le cancer du col de l’utérus la population cible est constituée de toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans et pour le cancer colorectal et le cancer du sein de toutes les personnes/femmes âgées de 50 à 74 ans.

Il faut cependant différencier cette population cible théorique de la population cible réelle qui est moindre, et dépend des résultats des précédents dépistages et des antécédents médicaux de chaque patient pouvant contre-indiquer sa réalisation.

Les taux de dépistages organisés sur le bon, qui témoigne de l’implication des territoire du PETR sont globalement plus élevés professionnels de santé du territoire depuis la que les moyennes départementales, régionales réalisation de l’ancien diagnostic local de et nationales. La CC de l’Alsace Bossue santé6. Le territoire présente en revanche des présente notamment des taux de participation taux plus faibles de dépistage du cancer au dépistage du cancer du sein relativement colorectal, pouvant peut-être résulter d’un

3https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-du-col-de-l- uterus/Pourquoi-se-faire-depister 4https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-colorectal/ Pourquoi-se-faire-depister 5https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-du-sein/ Cancer-du-sein-la-detection-precoce 6 Rapport DLS Alsace Bossue – 2014 - ORSAL/Ireps Alsace

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 51 Volet quantitatif accès aux dépistage dans le département voisin Taux de dépistage des cancers rapportés à la de la Moselle, dépistages qui ne seraient peut- population cible en 2017

être pas comptabilisé dans les bases des Taux (%) de Taux (%) de Taux (%) de associations d’ante-région alsacienne dépistage du dépistage du dépistage du cancer du col cancer cancer du présentés ici (information qui n’a pu être de l'utérus colorectal sein confirmée à ce jour). CC Alsace Bossue 67,2 37,6 68,3 CC de Hanau - La Petite Pierre 69,1 44,9 55,0 CC Pays de Saverne 72,6 47,9 58,5 A noter également que les personnes peuvent PETR Saverne 70,0 44,0 60,0 Bas-Rhin ND 42,1 49,7 également se faire dépister dans le cadre d’un Grand Est ND 38,3 51,8 dépistage individuel. Les taux de participation à France hexagonale ND 32,2 49,9 ces dépistages individuels n’ont pu être fournis Source : EVE, ADECA, ADEMAS, Invs, exploitation ORS à ce jour.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 52 Volet quantitatif Santé mentale

Etat de santé Selon l’Atlas de Santé Mentale7, qui ne fournit Séjours d’hospitalisation de plus de 250 jours pas de données en dessous de l’échelle du en 2017 département, le Bas-Rhin présente une consommation d’antidépresseurs relativement faible comparé aux autres départements français en 2015 avec près de 48 adultes consommant pour 1 000 bénéficiaires du régime général et Sections Locales Mutualistes âgés de 18 à 64 ans contre 69 en moyenne. Le DLS d’Alsace Bossue réalisé en 20148, faisait en revanche état d’une consommation de psychotropes très élevée et d’une consommation d’antidépresseurs supérieure à la moyenne alsacienne dans cette CC en 2011.

Source : PTSM du Bas-Rhin Le Bas-Rhin présente également des taux de personnes prises en charge pour troubles Par ailleurs le PTSM du Bas-Rhin9 fait état d’un psychotiques (chez les 18-64 ans et chez les 65 nombre d’hospitalisations prolongées ans et plus), un peu plus élevés que la moyenne importantes au sein du PETR et notamment des départements, respectivement 8 ‰ chez dans la commune de Saverne (entre 10 et 24 les 18-64 ans contre 7 ‰ en moyenne et 10 ‰ séjours de plus de 250 jours en 2017), que l’on chez les 65 ans et plus contre 7 ‰ en moyenne. peut corréler comme dans l’ensemble des Même constat pour le taux de personnes prises communes de grandes tailles à l’absence ou au en charge pour déficience mentale en 2015 peu d’offres en logement ou hébergements 3 ‰ dans le Bas-Rhin contre 2,5 en moyenne. adaptés à la pathologie psychiatrique.

Le taux de recours en établissement sanitaire Le taux de recours à un psychiatre est pour motif psychiatrique chez les 65 ans et plus également plus élevé avec 150 mineurs ayant en 2015 est également plus élevé dans le Bas- recouru à un psychiatre pour 10 000 en 2015 Rhin : 319 ‰ contre 245 en moyenne dans les dans le Bas-Rhin contre 82 en moyenne dans départements français. les départements français. Cette part est d’autant plus importante chez les 0-11 ans (116 Le taux d’hospitalisions en psychiatrie est vs 59) que chez les 12-17 ans (212 vs 118). également supérieur dans le Bas-Rhin, et L’analyse de la consommation de soins au sein notamment chez les 0-11 ans, avec 4 des QPV alsaciens en 201610 montrait que le hospitalisations à temps plein pour 10 000 recours à un psychiatre en 2014 dans le Bas- dans le Bas-Rhin contre 2 en moyenne dans les Rhin était supérieur de 28 % à la moyenne départements français, 4,5 vs 4 en Alsacienne. Au sein de la ville de Saverne ce hospitalisions à temps complet et 56 vs 22 en recours était équivalent à la moyenne temps partiel. alsacienne (+1%) tandis qu’au sein du QPV des

7 http://santementale.atlasante.fr/#c=home 9 Diagnostic territorial de santé mentale du 8 Rapport DLS Alsace Bossue – 2014 - ORSAL/Ireps département du Bas-Rhin Alsace 10 Cartes d’identités territoriales des QPV alsaciens - décembre 2016 – ORS Alsace

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 53 Volet quantitatif quartiers Est il y était nettement inférieur (- Diagnostics principaux des personnes 65 %). soignées en psychiatrie publique en 2017

En terme de pathologie, il ressort une prépondérance au sein du PETR de Saverne comme au sein des zones rurales du Bas-Rhin de troubles névrotiques, et notamment dans les bourg-centres comme Saverne. Il est à préciser qu’il s’agit de la prévalence d’un diagnostic en nombre de patients pris en charge et non en fonction du nombre d’actes réalisés pour chacun d’eux.

Source : PTSM du Bas-Rhin

 Offre et équipements sur le territoire En terme d’association d’usagers, le territoire Le territoire du PETR dispose de peu d’offre du PETR dispose de deux Groupes d’Entraide d’hébergements et de logements. Le PTSM fait Mutuelle (GEM) à Saverne (Le phare de ressortir l’absence d’appartements relais / Saverne) et Sarre-Union (Renaître), espaces hébergement pour les jeunes au sein du d’accueil et d’échanges dédié aux adultes en territoire. On note un développement assez situation de handicap psychique. hétérogène de ce type de structures, concentrées de manière quasi exclusive sur la Concernant l’insertion professionnelle, le métropole Strasbourgeoise. La pertinence d’un territoire dispose de trois établissements et déploiement plus large de ce type service d’aide par le travail – ESAT (Saverne, d’appartements spécifiques pour des Diemeringen et Ingwiller). Il dispose également populations de type adolescent jeunes adultes de 3 entreprises adaptées : une dans le secteur est réelle. Le territoire du PETR de Saverne ne de Sarre-Union et deux dans le secteur de dispose pas non plus de centre d’hébergement Saverne (dont OPTIMAL ST qui propose les et de réinsertion sociale, ni d’hébergement lié services suivant : Entretien d'espaces verts, à une problématique de santé mentale Nettoyage de locaux, Etiquetage, collage, (dispositif LAPY, Résidences accueil, …), et de pliage, Mise sous film, Câblage, Soudure sur maisons relais. En revanche, le territoire métaux, etc.). La ville de Saverne détient dispose d’un dispositif famille-gouvernante à également un Service d’Insertion en Milieu Saverne qui s'adresse à des personnes en Ordinaire de travail (SIMOT), qui constitue rupture de logement ou à des personnes en aujourd’hui un service d’appui et de référence incapacité d'être autonomes dans leur pour l’insertion en milieu ordinaire des logement, et de trois foyers d’hébergements personnes atteintes de troubles psychiques, pour travailleurs handicapés (à Diemeringen et ainsi qu’un service de mission locale, qui de par Saverne et Ingwiller). leur travail de réseau intensif, sont devenues des partenaires à part entière des services de En terme d’accompagnement social et santé mentale. éducatif, le territoire dispose de 7 centres sociaux et médico-sociaux (deux à Saverne, un

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 54 Volet quantitatif

à Hochfelden, Bouxwiller, Wingen-Sur-, d’enfant à caractère social (MECS) ni d’Institut Drulingen et Sarre-Union). Il dispose également Thérapeutique, Éducatif et Professionnel de deux établissements de placement de (ITEP) ; la zone est toutefois desservie par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (le centre structure de Scharrachbergheim. En terme éducatif fermé de Saverne et le Foyer Oberholz d’offre de soins, le PTSM fait ressortir un Educ Surveillée à Bouxwiller). Il compte aussi maillage assez épars de maison d’accueil un centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) spécialisée (MAS) centré sur une ligne centre- à Saverne et deux centres d’accueil Médico- nord. Deux foyers d’accueils médicalisés (FAM) social Précoce (CAMSP) à Saverne et Ingwiller, sont implantés à Marmoutier et Wingen sur ainsi qu’un un Centre médico-Psychologique Moder. (CMP) à Saverne et un lieu de consultation à Sarre Union (Maison Bleue). On compte 3 Le PTSM indique également que dans un but services de Services d’éducation spéciale et de d’amélioration des personnes hospitalisées en attente d’un lieu de vie l’objectif est de soins à domicile (SESSAD) et 3 services d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) : à renforcer les dispositifs existants de précarité Saverne, Diemerinegn et Ingwiller. On compte (Pass Psy) ainsi que le futur « chez soi d’abord », il est envisagé sur le territoire la 3 institut medico-éducatif (IME) : Diemeringen, Ingwiller et Saverne. Ingwiller dispose aussi création de Pass Psy sur la ville de Saverne. d’un Service d’accompagnement médico-Social Certaines structures sont également pour adultes handicapés. Le PETR de Saverne présentées en pages 67 à 69. ne compte en revanche pas de maisons Services publics médicaux sociaux PETR de Saverne Bas-Rhin Insertion professionnelle Établissement et service d’aide par le travail 3 18 Entreprises adaptées 3 25 Service d’Insertion en Milieu Ordinaitre de travail (SIMOT) 1 5 Mission locale 1 6 Logements et hébergements Appartements relais / Hébergement pour les jeunes - 9 Centre d’Hébergement et de réinsertion sociale - 14 Hébergement lié à une problématique de santé mentale (dispositif LAPY, Résidences accueil,…) - 4 Familles gouvernantes 1 3 Maisons-relais - 8 Foyer d’Hébergement pour travailleurs handicapés 3 26 Accompagnement social / éducatif Centres sociaux et médico-sociaux (UTAMS, CMS) 7 + de 50 Établissements de placement de Protection Judiciaire de la Jeunesse 2 14 Instituts Médico-Économiques / Instituts Médico-Professionnels 3 13 Maisons d’enfant à caractère social (MECS) - 12 Institut Thérapeutique, Éducatif et Professionnel (ITEP) - 5 Centre Médico-Psycho-Pédagogique (CMPP) 1 3 Centre d’Accueil Médico-Social Précoce (CAMSP) 2 6 Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) 1 10 Services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) 3 15 Centres de Soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) 1 12 Service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) 3 11 Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés 1 5 Maison d’accueil spécialisée (MAS) - 8 Foyer d’accueil médicalisé 2 13 Foyer d’accueil spécialisé 4 19 Source : PTSM du Bas-Rhin

Concernant l’offre libérale, le territoire du PETR densité égale à celle du Bas-Rhin, mais les deux compte 5 psychiatres libéraux dont 4 sur la CC autres CC présentent une densité de l’offre du Pays de Saverne. Cette EPCI présente une faible voire inexistante, ce qui entraine des

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 55 Volet quantitatif temps d’accès relativement longs (28 minutes A noter que de depuis 2015 la ville de Saverne en moyenne sur le CC de l’Alsace Bossue). dispose d’un Conseil local de santé mentale – (CLSM) qui réunit tous les acteurs du territoire De plus, la moitié de ces professionnels sont concernés par la question, pour accompagner âgés de 55 ans et plus, nécessitant au mieux les malades. Le handicap psychique probablement un renouvellement de ces se distingue du handicap mental par le fait que professionnels dans les années qui viennent. les malades sont des personnes qui ont toutes Offre en psychiatrie libérale en 2018 leurs facultés intellectuelles et puis suite à un Densité événement, à un moment de leur vie, elle Part (%) des pour 100 Effectifs 55 ans et développent des troubles du comportement ; 000 plus habitants cette situation est difficile à vivre pour les CC Alsace Bossue - - - CC de Hanau - La Petite Pierre 1 4 - familles et peu connue dans notre société. CC Pays de Saverne 4 11 50,0 PETR Saverne 5 6 40,0 Le CLSM s’occupe des malades psychiques, les Bas-Rhin 4 11 50,0 Source : RPPS 01/01/2018, exploitation ORS personnes atteintes de handicap mental sont accompagnées elle par l’AAPEI par exemple à Temps d’accès routier au psychiatre libéral le Saverne. Il réunit des élus, des professionnels plus proche en 2018 de santé de ville et de psychiatrie, des proches et des aidants, des malades, des organismes publics, dont la Ville : la spécificité du territoire savernois, c’est de ne pas disposer de structures intermédiaires entre l’hôpital et le domicile, pour aider les malades, et de manquer de collaboration entre les médecins traitants et le secteur psychiatrique.

Il compte trois axes de travail : Temps d’accès en minutes -mieux lier parcours de soin et parcours de vie ; - résoudre les problèmes de logements que les personnes rencontrent ; - sensibiliser sur ce type de handicap afin de 11 Source : FINESS - SAE - ARS - INSEE-Distancier METRIC / déstigmatiser les malades et leur entourage . Calculs ARS, exploitation ORS

Addictologie Le territoire dispose de Consultations Jeunes Consultation en CSAPA pour 10 000 habitants consommateurs (CJC) et d’un Centre de Soins, en 2016 d'accompagnement et de prévention en Consultation en CSAPA pour 10 000 hab.

Addictions sans addictologie (CSAPA) à Saverne. Le centre Canabis Opiacés/stimulan substences ts hospitalier de Saverne dispose également Bas-Rhin 10,7 16,9 3,0 d’une unité d’addictologie. Grand Est 12,7 16,7 2,1 France 12,9 12,9 2,1 Source : ODICER

11 https://www.saverne.fr/famille-solidarite/le- clsm-pour-ameliorer-la-situation-des-personnes- malades-psychiques/ Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 56 Volet quantitatif En moyenne dans le Grand Est les jeunes de 17 ans sont moins nombreux à déclarer avoir expérimentés des substances qu’en moyenne en France (entière). Ils sont en revanche plus nombreux à déclarer utiliser plus d’une fois dans l’année des médicaments psychotropes (18 % vs 15 % en France). A noter que 86 % des jeunes de 17 ans ont déjà expérimenté l’alcool et 57 % le tabac et que 1 jeunes de 17 ans sur 4 déclare fumer quotidiennement (tabac).

Expérimentation et consommation de substances à 17 ans en 2017 Expériementation à 17 ans (%) Usage régulier à 17 ans (%) Drogue Médicaments illicite autre Opiacés/ Médicaments Tabac psychotropes Alcool Tabac Canabis Alcool Canabis que canabis stimulants psychotropes (quotidient) (usage dans (usage dans l'année) l'année) Grand Est 86 57 36 6 13 8 24 7 3 18 France 86 59 39 7 20 8 25 7 4 15 Source : ODICER- Enquête ESCAPAD VIH et IST

Au 31 décembre 2016, avec 55 cas, la - Les Chlamydioses sont en progression depuis prévalence ALD pour Sida au sein du PETR est 2007 dans le Grand Est (sauf 2016), comme au significativement inférieure à celle du Bas-Rhin niveau national : 1 545 cas d’infections déclarés de 52 %. Cet écart varie de -35 % au sein de la dans la région en 2017. Elles concernent CC de Saverne à -68 % au sein de la CC de majoritairement des femmes (67 %) et l’âge l’Alsace Bossue. Ce sont majoritairement des médian est 24 ans. hommes (78 %) dont 1/3 ont entre 25 et 44 ans - Les cas de Gonococcie sont également en et 1/3 entre 45 et 54 ans. Bien que la augmentation depuis 2007 (sauf en 2017 où on prévalence y soit plus faible sur l’ensemble de note un recul vs 2016 dans le Grand-Est). On la période, on note une hausse de la prévalence compte 321 cas dans la région en 2017 par de l’ALD Sida au sein des de CC de Hanau-La réseau Rénago et 47 par réseau Résist. Cela Petite Pierre (+32 % sur la période 2014-2017) concerne majoritairement des hommes (68 %). tandis que les CC de l’Alsace Bossue et du Pays - Concernant la Siphyllis, après une progression de Saverne présentent une baisse (-14 % et - entre 2007 et 2015 on note une diminution du 40 %). nombre de cas dans la région et en France depuis 2016 : 92 en 2017. Concernant les infection sexuellement transmissibles (IST) 12 dans la région :

Prévalence de l’ALD Sida 160 140 CC de Hanau - 120 la Petite Pierre 100 CC Alsace 80 bossue 60 CC Pays de Saverne 40 Bas-Rhin 20 0 2012 2013 2014 2016 2017 Sources : CNAMTS, MSA, RSI, Insee - exploitation ORS 12 Santé Publique France, Bulletin de santé infections à VIH et autres infections sexuellement publique Grand Est, Surveillance et prévention des transmissibles – Juillet 2019

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 57 Volet quantitatif Santé des élèves en classe de 6ème

La bonne santé des élèves, le repérage et la prise en charge des troubles de toute nature qui peuvent les affecter sont des conditions nécessaires aux apprentissages et à la bonne santé future. L’Education nationale, qui scolarise plus de 12 millions d’élèves pour une durée de plus de 18 ans en moyenne, est une actrice incontournable d’une prévention durable en matière de santé. Le suivi de la santé des élèves fait aussi partie des missions de l'École. Il est assuré tout au long de la scolarité, au travers de visites médicales et de dépistage notamment.

L’analyse des données de santé scolaire semble Concernant le surpoids et l’obésité on observe faire apparaître quelques différences de davantage de surpoids dans la circonscription pratiques alimentaires sur les circonscriptions de Saverne. du PETR, comparativement au Bas-Rhin. En effet, d’après les bilans infirmiers, les élèves de L’hygiène bucco-dentaire est meilleure sur la 6ème interrogés de la circonscription de Saverne circonscription de Saverne que sur celle des Vosges du Nord et en moyenne dans le Bas- sont davantage à déclarer prendre un petit déjeuner et ceux des Vosges du Nord à prendre Rhin. une collation matinale à l’école. A l’inverse ils Les élèvent sont moins à déclarer dormir au sont moins nombreux à grignoter entre les moins 10 heures dans les deux circonscriptions repas. recoupant le territoire du PETR de Saverne, et En terme de pratiques sportives, il y a moins de plus nombreux sur la circonscription des trajet actif, ce qui est propre aux milieux ruraux Vosges du Nord à déclarer avoir un équipement et à l’inverse les élèves sont plus nombreux à média dans leur chambre. déclarer pratiquer au moins 2H d’activités Sources : ORS GE. La santé des enfants scolarisés en sportives en dehors de l’école. classes de 6ème dans les établissements publics de l’Académie de Strasbourg. Analyse des bilans de santé infirmiers années scolaires 2014-2015, 2015-2016, 2016- 2017. Rapport d’étude. 60p.13

Résultats des bilans infirmiers réalisés par les personnels de l’Education Nationale auprès des élèves de 6ème des établissements publics en 2014-2017, par circonscriptions14

Emission Au moins un Présence Effectifs Enfants en Absence de Prise de Grignotage Mode de d'un avis sur Brossage contrôle d'un Au moins 10 d'élèves de Activité surpoids (y petit collation entre les déplacement Obésité (%) la surcharge quotidien des dentaire dans équipement heures de 6ème sportive (%) compris déjeuner (%) matinale (%) repas (%) actif (%) pondérale dents (%) les 12 mois média dans la sommeil (%) interrogés obésité) (%) (%) (%) chambre (%) Vosges du Nord 943 13 39 21 18 81 23 6 7 90 73 58 53 Saverne 1 459 11 26 21 27 74 26 6 9 93 81 50 59 Bas- Rhin 25 351 13 33 23 42 60 23 6 6 91 75 53 60 Source : Rectorat de l’Académie de Strasbourg, exploitation ORS

Dispositif d’informatisation des bilans de santé réalisés par les personnels infirmiers de l’Académie de Strasbourg Depuis la rentrée scolaire 2014, les bilans réalisés dans les collèges publics auprès des élèves de 6ème par les personnels infirmiers de l’Académie de Strasbourg font l’objet d’une informa tisation, grâce au logiciel santé scolaire (L2S), application

web développée dans le cadre d’une collaboration entre le Rectorat, l’ARS Alsace et l’ORS Alsace. Au total en Alsace, les bilans de 41 094 élèves de 6ème ont ainsi pu être exploités sur les années scolaire 2014-2015, 2015-2016 et 2016-2017.

13 Consultable sur le site de l’ORS GE : https://ors- Pays de Saverne dans celle de Saverne et celle de ge.org/sites/default/files/documents/L2S_sante_e Hanau La Petite Pierre est à cheval sur les deux. nfant.pdf http://67.snuipp.fr/IMG/pdf/Carte_des__circonscri 14 La CC de l’Alsace Bossue est entièrement incluse ptions_du_Bas-Rhin-5.pdf dans la circonscription des Vosges du Nord, celle du

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 58 Volet qualitatif

Offre de soins et médico-sociale

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 59 Volet qualitatif Offre de soins libérale

Même si, dans la constitution des inégalités de santé, la part attribuable aux soins apparait plus limitée que celle attribuable aux facteurs sociaux et environnementaux, l'accès aux soins reste néanmoins un élément central des politiques de santé. Le Plan du Gouvernement du 13 octobre 2017 prône un égal accès aux soins dans les territoires.

Les professionnels libéraux sont a priori les principaux acteurs de la prise en charge organisée des « soins primaires », dits aussi de premier recours ou de proximité, centrés autour des médecins généralistes, qui assurent également l’orientation de leurs patients, vers des soins de second recours dispensés par les médecins spécialistes voire de troisième recours en établissement de santé ou en structure adaptée.

L’offre de santé est assez inégalement répartie Temps d’accès routiers au médecin généraliste sur le PETR de Saverne, avec une grosse le plus proche en 2018 (en minutes) majorité de l’offre concentrée sur la CC du Pays du Saverne et peu voire aucune offre sur certaines spécialités au sein des CC de l’Alsace Bossue et de Hanau – La Petite Pierre. Le PETR compte au 01/01/2018, 76 médecins généralistes, correspondant à une densité de 87 médecins pour 100 000 habitants contre 127 en moyenne dans le Bas-Rhin. Quarante- deux pourcents sont concentrés sur la CC de Temps d’accès en minutes Saverne. Les temps d’accès routier au professionnel le plus proche sont ainsi assez disparates sur le territoire, avec un temps moyen d’accès entre Source : FINESS - SAE - ARS - INSEE-Distancier METRIC / 5 et 6 minutes ce qui supérieur à la moyenne Calculs ARS, exploitation ORS du Bas-Rhin (3 minutes). Les principaux pôles d’attraction du territoire sont les communes de Pôles d’attraction des médecins généralistes Sarre-Union, Diemeringen, Drulingen, La en 2018 Petite-Pierre, Wingen-Sur-Moder, Ingwiller, Bouxwiller, Dettwiller, Saverne et Marmoutier. Pour quelques communes du PETR, la population se rend majoritairement en dehors du PETR afin de consulter un médecin généraliste MG, il s’agit de : (consultation prépondérante à Val de Moder), (Wasselone), (Hochfelden), (Phalsbourg), , , Kirrberg et (Fénétrange), et Goerlingen (Sarrebourg).

Source : ARS - CartoSanté - SNDS

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 60 Volet qualitatif Le nombre de médecins généralistes a Pierre (11 en zone d’intervention prioritaires et toutefois augmenté de 19 % sur la CC de 61 en zone d’action complémentaire), et 3 l’Alsace Bossue entre 2012 et 2018 (+6 MG) et communes en zone d’action complémentaire diminué sur celle de Saverne (-7 MG). sur la CC de Saverne.

Plus de la moitié des MG du territoire sont âgés Zonage d’intervention des médecins 2018 de 55 ans ou plus (57 % versus 48 % dans le Bas- Rhin) nécessitant probablement un renouvellement de ces professionnels dans les années qui viennent, et ceci de manière plus prononcée dans les 2 CC les plus rurales (60 % de MG de plus de 55 ans dans la CC Hanau - La Petit Pierre et 63 % dans la CC Alsace Bossue).

Une bonne partie des communes du PETR de Saverne est concernée par le Zonage des médecins de l’ARS. En effet, la totalité des communes de la CC d’Alsace Bossue sont ciblées (38 en zone d’intervention prioritaires et 62 en zone d’action complémentaire), et 70 % de celles de la CC de Hanau-La Petite

Détail des principales spécialités et des professionnels paramédicaux libéraux et mixtes en 2018 PETR Saverne CC Alsace Bossue CC de Hanau - La Petite Pierre CC Pays de Saverne Bas-Rhin

Densité pour Part (%) des Densité pour Part (%) des Densité pour Part (%) des Densité pour Part (%) des Densité pour Part (%) des Effectifs 100 000 55 ans et Effectifs 100 000 55 ans et Effectifs 100 000 55 ans et Effectifs 100 000 55 ans et Effectifs 100 000 55 ans et habitants plus habitants plus habitants plus habitants plus habitants plus

Médecins généralistes 76 87 57 19 76 63 25 92 60 32 90 50 1 420 127 48 Médecins spécialistes 50 57 60 6 24 50 3 11 - 41 115 66 1 383 123 48 Pédiatres 2 2 100 ------2 6 100 87 8 51 Gynécologues 2 2 100 ------2 6 109 10 50 Ophtalmologues 6 7 67 1 4 100 1 4 - 4 11 75 99 9 54 Psychiatres 5 6 40 - - - 1 4 - 4 11 50 160 14 59 Cardiologue 3 3 33 ------3 8 33 111 10 41 Radiologue 7 8 29 4 16 25 1 4 - 2 6 50 153 14 47 Chirurgiens-dentistes 47 57 36 9 36 44 11 40 55 27 76 26 871 88 40 Infirmiers 165 188 15 34 137 9 67 247 13 64 179 20 1 982 177 15 Masseurs-kinésithérapeutes 128 146 - 31 125 - 44 162 - 53 148 - 1 838 165 - Sages-femmes 8 86 50 1 4 - 3 11 33 4 11 - 121 86 62 Source : RPPS 01/01/2018, exploitation

Temps d’accès routiers aux professionnels libéraux les plus proches (minimum, maximum, moyenne et médiane en minutes) en 2018 CC Alsace Bossue CC de Hanau - La Petite Pierre CC Pays de Saverne Bas-Rhin Grand Est min max moy med min max moy med min max moy med min max moy med min max moy med Médecins généralistes - 12 6 7 - 13 5 5 - 9 5 5 - 14 3 4 - 20 6 6 Ophtalmologue - 24 13 13 - 24 12 11 - 14 10 10 - 31 12 11 - 86 22 20 Pédiatres 13 38 28 28 14 37 26 26 - 19 12 13 - 46 17 16 - 68 25 23 Gynécologues 13 38 28 28 6 38 20 19 - 18 10 11 - 38 14 12 - 63 22 21 Cardiologue 13 43 28 28 9 39 24 13 - 14 10 10 - 43 15 13 - 62 21 19 Radiologue - 24 13 13 - 25 13 12 - 16 10 11 - 44 14 13 - 55 21 19 Psychiatres 13 38 28 29 - 30 16 5 - 17 11 11 - 49 16 14 - 86 26 25 Chirurgiens-dentistes - 12 6 7 - 13 6 6 - 9 5 6 - 16 4 4 - 37 8 8 Source : FINESS - SAE - ARS - INSEE-Distancier METRIC / Calculs ARS, exploitation ORS

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 61 Volet quantitatif

Calcul des temps d’accès routiers aux professionnels de santé – distancier METRICS Les temps de trajets routiers présentés sont calculés à partir de l’outil METRIC développé par l’Insee. METRIC permet de calculer les temps de trajet routier aux différents professionnels de santé de commune à commune. Lorsqu’un professionnel de santé est situé sur la commune, le temps d’accès est sous-évalué à 0 minute. Les communes peuvent être étendues, denses, congestionnées. L’accessibilité géographique ainsi calculée ne rend pas forcément compte de l’accessibilité réelle (facilité pour s’y rendre mais aussi délai pour RDV, freins financiers, etc.).

Zonage d’intervention des médecins Après un avis favorable de l’Union Régionale des Professionnels de Santé - Médecins Libéraux et de la Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie (CRSA), le Directeur général de l’ARS a arrêté, le 19 juin 2018, la cartographie relative au zonage médecins dont la date d’entrée en vigueur a été fixée au 1er juillet 2018, pour inciter davantage de médecins à venir s’installer dans les territoires qui en ont le plus besoin et ainsi renforcer l’accès aux soins, des zones éligibles à des aides financières ont été identifiées. Le zonage pour les médecins repose sur une méthodologie nationale élaborée à partir d’un nouvel indicateur : l’Accessibilité Potentielle Localisée. L’approche retenue pour repérer les territoires prioritaires consiste à considérer le nombre moyen de consultations auxquelles les habitants peuvent avoir accès à moins de 20 minutes de chez eux, compte tenu de la densité de médecins et des besoins de santé des habitants. Le zonage pour les médecins identifie trois catégories de zones :  les « zones d’intervention prioritaire » qui représentent les territoires caractérisés par un faible niveau d’accessibilité aux soins (moins de 2,5 consultations par habitant et par an) ainsi que des territoires potentiellement fragiles (entre 2,5 et 4 consultations par habitant et par an). Elles représentent 8,7 % de la population régionale, soit 483 000 habitants.  les « zones d’action complémentaire », moins impactées par le manque de médecins, mais qui nécessitent de mettre en œuvre des moyens pour éviter que la situation ne se détériore. Elles représentent 50.7 % de la population régionale, soit 2 810 000 habitants.  les « zones hors vivier » caractérisées par une offre de soins considérée comme satisfaisante (supérieure à 4 consultations par an et par habitant).

Grâce à ce nouveau zonage, les médecins pourront facilement identifier les territoires où ils sont le plus attendus ainsi que les aides mobilisables dans chaque zone. Source : https://www.grand-est.ars.sante.fr/lars-grand-est-arrete-le-nouveau-zonage-medecins

L’offre en médecins spécialistes (toutes et 2 tous concentrés sur la CC de Saverne) et la spécialités confondues, hors médecine totalité est âgé de 55 ans et plus. L’offre en générale) est particulièrement faible sur le ophtalmologues est également relativement territoire (57 spécialistes pour 100 000 faible, avec des temps d’accès moyen (24 min) habitants contre 123 en moyenne dans le Bas- près de deux fois supérieurs à la moyenne du Rhin) et plus de 80 % de l’offre est concentrées Bas-Rhin dans les CC de l’Alsace Bossue et de sur la CC de Saverne. Hanau La Petite Pierre. Le territoire présente une offre assez faible en L’offre en paramédicaux est quant à elle assez pédiatres et gynécologues, (respectivement 2 proche de la moyenne du Bas-Rhin.

Selon les données du CGET, malgré le fait qu'il n'y ait pas de professionnels implantés au sein du QPV, le quartier dispose d’une bonne accessibilité à l'offre de soins : 99 % des habitants du QPV ont accès en moins de 15 minutes de marche à un médecin généraliste, un masseur-kinésithérapeute, un infirmier, un chirurgien-dentiste et à une pharmacie. 36 % d'entre eux ont accès en moins de 15 minutes de marche à un service d'urgence ce qui est globalement mieux qu'en moyenne dans les QPV du Bas-Rhin et du Grand Est.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 62 Volet qualitatif Temps d’accès routiers au professionnel (libéraux ou mixtes) le plus proche en 2018

Ophtalmologues Cardiologues

Temps d’accès en minutes Temps d’accès en minutes

Radiologues Dentistes

Temps d’accès en minutes Temps d’accès en minutes

Source : FINESS - SAE - ARS - INSEE-Distancier METRIC / Calculs ARS, exploitation ORS

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 63 Volet quantitatif Télémédecine

Depuis le 15 septembre, les actes de téléconsultation sont remboursés par l’Assurance Maladie au même titre que les consultations « classiques » dans le cadre de l’avenant n°6 à la convention médicale. La télémédecine se généralise et les projets en Grand Est sont de plus en plus nombreux.

Depuis le 15 septembre 2018, 9 286 actes ont toutefois 12 % des téléconsultations facturées. été facturés fin août 2019 en Grand Est dont Parmi tous ces patients, 27 % étaient en ALD16. 4 276 téléconsultations (60 000 téléconsultations au niveau national), ce qui Répartition des types d’actes facturés en représente une progression de 10 % par mois télémédecine en Grand Est en moyenne. Les actes les plus nombreux correspondent à des actes de télésurveillance, puis à des téléconsultations de généralistes. Tous les types d’actes, sont en progression, même si la téléexpertise reste à des niveaux très faibles (771 actes ont été facturés en 6 mois15). A l’échelle nationale, concernant le profil du médecin téléconsultant, il s'agit en majorité d'hommes (62 %) et de praticiens jeunes. La moitié d'entre eux a moins de 50 ans alors que Source : ARS Grand Est- Assurance maladie - BILAN ET PERSPECTIVES TÉLÉMÉDECINE EN GRAND- EST - Du 15 cette classe d'âge ne représente que 37 % des septembre 2018 à fin Août 2019 - diaporama médecins en activité. À l’inverse, les plus de 60 ans ne sont à l'origine que de 15 % des Départements des bénéficiaires pour les télé téléconsultations.16 actes facturés au régime général depuis le 15 septembre 2018 en Grand Est Dans le Grand Est, les bénéficiaires des télé- actes facturés sont principalement des Bas- rhinois.

A l’échelle nationale, 30 000 Français ont effectué des consultations à distance, ce qui correspond à une moyenne de 1,4 acte par personne. Cette fréquence montre que les patients qui ont déjà effectué une téléconsultation n'hésitent pas à y revenir. Les bénéficiaires étaient en majorité des femmes (64 %) et des jeunes. Un tiers des patients avaient moins de 30 ans et 56 % moins de 40 Source : ARS Grand Est- Assurance maladie - BILAN ET ans. Les patients de 70 ans et plus représentent PERSPECTIVES TÉLÉMÉDECINE EN GRAND- EST - Du 15 septembre 2018 à fin Août 2019 - diaporama

15 Roux C. 2019. Téléconsultation : 60 000 actes 16 Roux C. 2019. Téléconsultation : 60 000 actes remboursés en un an, ça démarre enfin. remboursés en un an, ça démarre enfin. Legeneraliste.fr 12.09.2019. Legeneraliste.fr 12.09.2019.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 64 Volet quantitatif D’après l’ARS Grand Est et l’Assurance Résultat d’un sondage réalisé auprès de maladie17, il est prévu d’ici 2025 qu’environ médecins généralistes18 7 000 médecins feront de la télémédecine et que 80 % des établissements du Grand Est exerceront une forme de télémédecine. A l’échelle nationale, néanmoins, d’après un sondage18, huit médecins généralistes sur dix affirment ne pas avoir prévu de s’équiper pour en réaliser, tandis que 10 % hésitent encore. Seuls 7 % se disent prêts à investir19. Sur le territoire de Saverne la télémédecine a été abordée dans les différents entretiens (cf. volet qualitatif). Toujours au niveau national, les praticiens sont très partagés sur les bénéfices de la téléconsultation pour l’accès aux soins, ce qui Source : Legeneraliste.fr pourrait expliquer leur manque d’enthousiasme. 36 % d’entre eux considèrent que les consultations à distance n’ont pas Intérêt d’une consultation sur délai d’attente d’impact significatif contre la désertification médicale. Les plus optimistes (32 %) les envisagent au contraire comme une des solutions pour répondre à la crise démographique, tandis que près d’un tiers ne se prononce pas sur la question19. La téléconsultation permet semble-t-il de réduire, de manière importante pour les spécialistes notamment, les délais d’attente au regard d’une consultation au cabinet.

Sources : ARS Grand Est- Assurance maladie - BILAN ET PERSPECTIVES TÉLÉMÉDECINE EN GRAND- EST - Du 15 septembre 2018 à fin Août 2019 - diaporama

17 ARS Grand Est- Assurance maladie - BILAN ET 1 066 médecins généralistes, selon un échantillon PERSPECTIVES TÉLÉMÉDECINE EN GRAND- EST - Du représentatif, 19 15 septembre 2018 à fin Août 2019 - diaporama Roux Camille. 2019. Huit généralistes sur 10 n'ont pas prévu de s'équiper : la téléconsultation ne 18 Sondage réalisé pour Le Généraliste par convainc pas la profession. Legeneraliste.fr Callmedicall du 3 au 10 septembre 2019 auprès de 21.09.2019. Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 65 Volet qualitatif Les freins (et pistes d‘améliorations) évoqués valorisera l'accompagnement des patients par l’ARS Grand Est et l’Assurance maladie dans la téléconsultation depuis une cabine sont : dédiée installée en officine. - Le déploiement 4G et fibre (Amélioration

progressive jusqu'à 2022). Sur le territoire de Saverne, le déploiement devrait être Focus sur le territoire de l’agglomération de finalisé en 2019. Saint-Dizier (52) - L’acculturation des médecins (Formations à La Communauté professionnelle territoriale de élargir) santé (CPTS) (en cours de constitution) met en - Le partage de l'information (Dossier place des téléconsultations entre des médical partagé pour tous fin 2022) infirmières formées et des médecins qui se - Les échanges sécurisés (Déploiement de la trouvent à distance. Les téléconsultations ont Messagerie sécurisée de Santé à terminer : démarré début avril 2019 et le premier bilan aujourd’hui : 50 % pour les médecins - 20% réalisé est très positif car on dénombre 478 pour les infirmiers (IDE)) téléconsultations à fin août (soit env. 15

TLC/jour, 450 patients : source DQP) réalisées A noter, dans un communiqué, l'Assurance par 3 médecins d’après les facturations de maladie affirme que cette dynamique « devrait juillet. s'amplifier grâce aux textes conventionnels récemment conclus et qui visent à favoriser la participation d'autres professions de santé ». D'une part, un avenant signé avec les infirmiers libéraux permettra dès janvier 2020 de rémunérer les professionnels qui accompagnent le patient dans le cadre d'une téléconsultation avec un médecin. D'autre part, l'avenant 15 signé avec les pharmaciens

Qu’est-ce que la télémédecine ?

La télémédecine est une autre manière de soigner, avec les mêmes exigences de qualité et de sécurité. Ce sont des actes médicaux réalisés à distance au moyen d’objets connectés. En plein développement, elle contribue à répondre à des défis comme la prise en charge d’une population âgée, le suivi régulier de malades chroniques ou encore les difficultés d’accès aux soins. Elle est complémentaire des actes médicaux traditionnels et apporte des solutions dans le parcours de soins. Quatre actes de télémédecine sont reconnus :  La téléconsultation : un médecin réalise une consultation d’un patient à distance. Un professionnel de santé peut être présent auprès du patient et assister le médecin à distance  La téléexpertise : un professionnel de santé sollicite à distance l’avis d’un autre professionnel de santé, évitant le déplacement du patient  La télésurveillance médicale : un médecin interprète à distance les données du suivi médical d’un patient et, si besoin, prend des décisions relatives à sa prise en charge  La téléassistance médicale : un médecin assiste à distance un autre professionnel de santé au cours de la réalisation d’un acte. Source : https://www.grand-est.ars.sante.fr/la-telemedecine-se-generalise-en-grand-est

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 66 Volet quantitatif Offre hospitalière

Le territoire du PETR de Saverne dispose d’un - 88 lits en hospitalisations complète en centre hospitalier à Saverne et un à Ingwiller. soins de suite et réadaptation (SSR) et 6 Plusieurs centres hospitaliers se trouvent aussi places en temps partiel. à proximité du périmètre : en Moselle l’Hôpital Le territoire ne dispose pas d’offre proposant de Robert Pax de Sarreguemines, le CH de l’hospitalisation en psychiatrie et en HAD en son Sarrebourg et l’Hôpital St-Joseph de Bitche, sein, mais des établissements sont présents dans le Bas-Rhin : le CH d’Haguenau et l’offre à dans les territoires limitrophes. Strasbourg (Hautepierre et NHC). Pour rappel la répartition selon les Les hôpitaux présents sur le PETR rassemblent établissements des séjours hospitaliers - 229 lits en hospitalisation complète en enregistrés pour les habitants du PETR a été médecine-chirurgie obstétrique (MCO) et présentée dans la partie Etat de santé – 25 places en hospitalisation partielle ; Morbidité. Répartition des établissements hospitaliers du territoire et alentours en 2017 Etablissements disposant de lits en MCO Etablissements disposant de lits en SSR

Etablissements disposant de lits en psychiatrie Etablissements disposant de lits en HAD

MCO : médecine chirurgie obstétrique ; SSR : Soins de suite et de réadaptation ; HAD : hospitalisation à domicile. - Source : SAE données administratives 2017 - ministère chargé de la santé, DREES – Exploitation ORS Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 67 Volet quantitatif Concernant l’accès routier aux urgences, un Temps d’accès routiers au service d’urgences service d’urgences générales est disponible à le plus proche en 2018 Saverne. Le service comptabilisait environ min max moy med CC Alsace Bossue 14 46 29 29 28 000 passages dans l’année 2018 dont 10 % CC de Hanau - La Petite Pierre 15 49 30 30 pour des patients âgés de 80 ans et plus et 35 % CC Pays de Saverne - 19 12 13 Bas-Rhin - 55 23 22 pour patients mineurs. Depuis 2013, le nombre Grand Est - 87 25 24 de passages aux urgences de Saverne France hexagonale - 125 25 23 (population du territoire et autres) est Source : FINESS - SAE - ARS - INSEE-Distancier METRIC / Calculs ARS, exploitation ORS globalement en hausse, malgré une petite baisse en 2014 et 2017. Il est cependant Temps d’accès routier au service d’urgences possible que cette augmentation soit liée à une le plus proche en 2018 modification dans le mode de recueil.

Nombre de passages annuels aux urgences de Saverne 30 000

28 169 28 318 27 855 25 000 26 814

20 000 19 563 19 418 15 000

10 000 Temps d’accès en minutes 5 000

- 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Source : SAE, exploitation ORS

Le temps d’accès routier pour les communes Source : FINESS - SAE - ARS - INSEE-Distancier METRIC / de la CC de Saverne y est relativement faible Calculs ARS, exploitation ORS (12 minutes en moyenne), en revanche pour les communes des CC de l’Alsace Bossue et Hanau La Petite Pierre il faut compter en moyenne 30 minutes, soit 7 de plus qu’en moyenne dans le Bas-Rhin et 5 de plus qu’en moyenne dans le Grand Est et la France hexagonale.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 68

Offre et accompagnement médico-social

Personnes âgées

En 2018 le territoire dispose de : il est nécessaire d’anticiper dès à présent, le renouvellement du réseau des solidarités.20  11 établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) La part de personnes âgées vivant seules à (567 places en 2019) avec plusieurs unités domicile est plus faible au sein du PETR que d’accueil de jour notamment pour les dans le Bas-Rhin (33,0 % vs 35,6 %). A malades d’Alzheimer ; l’exception de la CC de Hanau La Petite Pierre,  2 établissements qui proposent de l’accueil la part de personnes âgées vivant en de jour pour 27 places ; établissement y est également plus faible que  5 services de soins à domicile (SSIAD). dans le Bas-Rhin. Hormis la CC du Pays de Saverne, le niveau d’équipement Structures d’acceuil des EPHAD sur le particulièrement indispensable aux personnes territoire Ouest âgées est toutefois plus faible dans le territoire que dans le Grand Est et la France hexagonale.

Un EHPAD est dédié à l'accueil des personnes âgées de plus de 60 ans en situation de perte d'autonomie physique et/ou psychique et qui ne peuvent plus être maintenues à domicile. C'est une structure médicalisée qui offre, en plus de l'aide à la vie quotidienne (lever, coucher, toilette, repas ...) et des soins médicaux personnalisés, les services tels que la restauration, la blanchisserie, les animations...

Les résidences autonomie sont des ensembles de logements pour personnes âgées associés à des services collectifs, souvent construites à proximité des commerces, transports, services. Elles sont conçues pour accueillir dans un logement des personnes majoritairement

Source : CD67 autonomes qui ne peuvent plu ou n’ont plus l’envie de vivre chez elles. Le territoire compte également 2 résidence séniors publiques (résidence de services) à Les SSIAD interviennent à domicile pour Herbitzheim et à Monswiller, et 4 sont en dispenser des soins infirmiers aux personnes projet, à Sarre-Union, Wingen-sur-Moder, âgées et aux personnes en situation de Bouxwiller et Allenwiller. handicap. Ils contribuent au maintien des personnes à leur domicile. Sur ce territoire, le réseau d’entraide familiale et de voisinage est très développé. Cependant,

20 Schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services au public – CD67 Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 69

Offre d’accueil et d’hébergement pour les personnes âgées en 2018 Nombre de places Part pour 100 pers. 75 ans et plus

Population âgée Centre de jour Centre de jour 75 ans et plus EHPAD pour personnes EHPAD pour personnes âgées âgées

CC Alsace Bossue 2 544 156 15 6 10 CC de Hanau - La Petite Pierre 2 772 248 12 9 5 CC Pays de Saverne 3 480 163 - 5 - PETR Saverne 8 795 567 27 6 5 Bas-Rhin 93 335 9 281 294 10 3 Source : Finess export en octobre 2019, exploitation ORS

Personnes âgées de 75 ans et plus en 2015 Niveau Part (%) d'équipements personnes âgées Part (%) de particulièrement de 75 ans ou plus personnes âgées indispensable en établissement de 75 ans ou plus aux personnes - EHPAD, USLD, vivant seules âgées - bas 100 résidence pour la France autonomie hexagonale CC Alsace Bossue 32,3 8,9 42 CC de Hanau - La Petite Pierre 31,4 10,9 60 CC Pays de Saverne 34,7 5,2 98 PETR Saverne 33,0 8,1 ND Bas-Rhin 35,6 9,4 ND Grand Est 38,7 9,3 79 France hexagonale 38,5 9,5 100 Source : Insee, exploitation ORS

Parmi les équipements particulièrement indispensables aux personnes âgées : médecin omnipraticien, chirurgien-dentiste, infirmier, pharmacie, laboratoire d'analyses et de biologie médicales, services d'aide aux personnes âgées.

Adultes et enfants handicapés

Le territoire dispose d’une offre de plus de 140 et SESSAD). La majorité de l’offre est places pour adultes handicapés (FAM, foyer de concentrée sur les communes de Saverne, vie, foyer d’hébergements) et de plus de 190 Diemeringen, Ingwiller et Wingen-sur-Moder. places pour enfants handicapés (IME, CAMSP

Offre d’accueil et d’hébergement pour adultes et enfants handicapés

Nombre de places pour adultes handicapés Nombre de places pour enfants handicapés Foyer Foyer de vie d'hébergements FAM pour adultes IME CAMSP SESSAD pour adultes handicapés handicapés CC Alsace Bossue - - 9 30 - 6 CC de Hanau - La Petite Pierre 23 33 34 35 - 20 CC Pays de Saverne - 25 19 51 30 20 PETR Saverne 23 58 62 116 30 46 Bas-Rhin 640 749 589 1 030 208 813 Source : Finess export en octobre 2019, exploitation ORS

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 70

Le foyer d'accueil médicalisé (Fam) est une structure d'hébergement qui accueille des adultes gravement handicapés ayant besoin de l'assistance d'une tierce personne pour effectuer les actes essentiels de la vie courante ou d'un suivi médical régulier.

Le foyer de vie (ou foyer occupationnel) est un établissement qui accueille des adultes handicapés ayant une certaine autonomie pour leur proposer des animations, des activités en fonction de leur handicap. Certaines structures peuvent également proposer un hébergement.

Les Foyers d’hébergement pour adultes handicapés assurent l'hébergement et l'entretien des personnes adultes handicapées qui exercent une activité pendant la journée, en milieu ordinaire, dans un établissement ou un service d'aide par le travail (ESAT), ou dans une Entreprise Adaptée.

Les Institut médico-éducatifs (IME) sont des établissements médico-éducatifs qui accueillent les enfants et adolescents ayant une déficience intellectuelle avec ou sans troubles associés.

Les Centres d'action médico-sociale précoce (CAMPS) ont pour missions le dépistage des handicaps, la prévention des accidents, la prise en charge et la rééducation des enfants. Un CAMSP est spécialisé dans la petite enfance, seuls les enfants de 0 à 6 ans peuvent y être accueillis. Les CAMSP peuvent être spécialisés dans la prise en charge d'une déficience : visuelle, motrice etc…, ils peuvent aussi être polyvalents et accueillir tous les enfants en situation de handicap.

Le Service d'Education Spéciale et de Soins à Domicile (SESSAD) apporte un soutien spécialisé aux enfants et adolescents dans leurs différents lieux de vie et d'activités (domicile, crèche, école, … ) et/ ou dans les locaux du service. Les enfants sont admis sur décision de la CDAPH. Les prestations sont prises en charge par la Sécurité sociale.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 71

Autres déterminants

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 72

Equipements et services de la vie courante

Le seuil national qualifiant les populations les minutes ou plus du panier d’équipements de la plus éloignées du panier de la vie courante vie courante. depuis leur domicile est situé à 7 minutes. Nombre d’équipements du panier de la vie En France, 10 % de la population accèdent aux courante principaux services de la vie courante en 7 minutes ou plus. Au niveau du Bas-Rhin, ce pourcentage est réduit à 3,6 % de la population totale.

Le schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services au public du CD 67 met en exergue que dans les CC de l’Alsace Bossue, le Nord de Hanau-Petite Pierre, et l’Est de Saverne-Marmoutier-Sommerau, la concentration des équipements du panier courant sur les villes et bourgs-centres : Saverne, Drulingen, Sarre-Union, Ingwiller.

Près de 25 % de la population des bassins de vie de Drulingen, Sarre-Union et Ingwiller est éloignée de 7 minutes ou plus du panier d’équipements. Source : schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services au public – CD67 A l’inverse seule 10 % de la population du bassin de vie de Saverne est éloignée de 7

L’Insee a retenus 22 équipements et services de la vie courante. En fonction de la proximité, de la mobilité qu’ils impliquent, de l’importance qui leur est donnée au quotidien et de leur fréquence d’usage. Ils comprennent une grande partie des équipements de la gamme dite de proximité. Dans la gamme « vie courante », les équipements qui ne sont pas d’usage quotidien ont été écartés (agences immobilières,) :

• épicerie-supérette, supermarché, boulangerie • bureau de poste et assimilé • garde d’enfants préscolaire, école maternelle, élémentaire, collège • médecin, pharmacie, infirmier, chirurgien-dentiste, laboratoire d’analyses médicales • service d’aide aux personnes âgées, • station-service, écoles de conduite • banques-caisses d’épargne • police-gendarmerie • librairie-papeterie • salle ou terrain multisports • salon de coiffure • cafés-restaurants

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 73

Equipements culturels et sportifs

Le territoire du Pays de Saverne Plaine et natation) vs 14 en moyenne dans les QPV du Plateau dispose d’une offre satisfaisante en Grand Est et du Bas-Rhin. Le quartier a une équipements culturels et sportifs, avec des offre variée car il dispose de 5 des 6 types densités d’offre globalement supérieures aux d'équipements sportifs structurants retenus valeurs du département, de la région et de la par le ministère des sports (absence de terrain France hexagonale. d'athlétisme accessible en moins de 15 minutes de marche). A l’exception de la CC de l’Alsace Bossue, la part de licenciés sportifs parmi les 20-59 ans y est En terme d’accessibilité aux équipements également supérieure. En revanche culturels le quartier offre une accessibilité concernant la part de licenciés sportifs chez les plutôt faible puisque 47 % de la population du 5-19 ans c’est au sein de la CC de Hanau La QPV a accès à un équipement culturel en moins Petite Pierre qu’elle y est la plus faible. de 15 minutes de marche parmi ceux considérés par le CGET à savoir : les cinémas, Le QPV de Saverne est l'un des quartiers les les conservatoires, les théâtres, les musées de mieux équipés en équipements sportifs France, les fonds régionaux d'art contemporain accessibles en moins de 15 minutes de marche (Frac), les centres d'art, les lieux labellisés du (indicateur du CGET). Les habitants du QPV ont spectacle vivant et les bibliothèques, contre 63 accès en moins 15 minutes de marche à 11 % de la population des QPV du Bas-Rhin en équipements sportifs (de type : salle moyenne et 59 % de la population des QPV du multisport, terrain de grands jeux, salle Grand Est. spécialisée, court de tennis et un bassin de

Equipements culturels et sportifs, et licences sportives en 2015 Equipements culturels - Licences sportives Licences sportives musée, cinéma, Equipements sportifs délivrées à des personnes délivrées à des personnes conservatoire, théâtre de 20 à 59 ans de 5 à 19 ans Part pour 10 Part pour 10 Effectifs Effectifs Effectifs % Effectifs % 000 habitants 000 habitants CC Alsace Bossue - - 159 64,0 2 156 17,0 3 135 73,5 CC de Hanau - La Petite Pierre 4 1,5 251 92,3 2 480 18,0 3 150 65,7 CC Pays de Saverne 3 0,8 250 70,0 3 963 21,5 5 705 92,6 PETR Saverne 7 0,8 660 75,2 8 599 19,2 11 990 78,8 Bas-Rhin 65 0,6 4 821 43,2 110 832 18,6 148 320 74,2 Grand Est 339 0,6 33 067 59,5 467 128 16,3 711 603 71,3 France hexagonale 4 747 0,7 332 458 52,0 5 492 339 16,8 8 487 318 71,8 Sources : Insee (BPE 2016), Insee (RP2015), Ministère en charge des sports RES (20/05/18), Insee (RP2015), MEOS 2015 - Injep – Exploitation ORS

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 74

La suite du document porte sur les résultats du volet qualitatif réalisé par l’Ireps Grand Est. Les principaux enjeux et axes stratégiques viendront ensuite compléter le rapport après avoir été présentés et discutés avec le comité de pilotage du diagnostic local de santé.

Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 75 Volet qualitatif

VOLET QUALITATIF

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 76 Volet qualitatif

Table des matières du volet qualitatif

VOLET QUALITATIF ...... 76 INTRODUCTION ...... 78 Méthodologie du diagnostic local de santé ...... 78

IDEES PHARES PAR THEMATIQUE ET PAR TERRITOIRE ...... 82 Focus thematique ...... 82 Focus territorial ...... 84

UNE QUALITE DE VIE INHERENTE AU CADRE DE VIE ...... 86

OFFRE DU TERRITOIRE ...... 91 Le logement ...... 91 Les transports ...... 94 Les services de proximité ...... 98 L’emploi et l’insertion ...... 105

ENVIRONNEMENT SOCIAL ...... 107

LA PRECARITE ECONOMIQUE ...... 110

COMPORTEMENTS ET MODES DE VIE ...... 113

ACCES ET RECOURS A L’OFFRE DE SOINS ...... 116 Etat de santé de la population ...... 116 Contexte social et économique ...... 122 Offre de soins ...... 124 Télémédecine ...... 134

LA SANTE DES PERSONNES AGEES ...... 140 Etat de santé des personnes âgées perçu ...... 141 Contexte social des personnes âgées ...... 144 Offre à destination des personnes âgées ...... 147

LA SANTE DES JEUNES ...... 157 Etat de santé des jeunes perçu ...... 158 Contexte social des jeunes ...... 166 Offre à destination des jeunes ...... 170

LA SANTE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP ...... 174 Situation et intégration sociale des personnes en situation de handicap sur le territoire ...... 175 Offre à destination des personnes en situation de handicap ...... 177

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 77 Volet qualitatif INTRODUCTION

Méthodologie du diagnostic local de santé

La méthode retenue pour réaliser ce diagnostic comportait plusieurs étapes :

Recueil des besoins auprès des élus et professionnels Les élus ont été rencontrés lors de 3 entretiens collectifs ; tandis que 4 entretiens collectifs et 3 entretiens individuels ont été menés auprès des professionnels ont été réalisés. Les entretiens ont été réalisés entre le mois de juillet et le mois de septembre 2019. Ils ont permis de rencontrer 31 professionnels et 66 élus pour un total de 24 structures, 2 médecins généralistes libéraux, un pharmacien libéral et une infirmière scolaire.

Ces entretiens ont permis :

. De recueillir les besoins exprimés par les professionnels et les élus du territoire . De lister les réponses identifiées par les professionnels et élus sur le territoire . De recueillir les pistes d’actions proposées par les professionnels et les élus du territoire

Les structures qui ont été rencontrées sont :

. L’Unité Territoriale d’Action Médico-Sociale de Saverne . La direction du Centre Hospitalier de Ingwiller . La direction du Centre Hospitalier de Saverne . Les 2 Centres Sociaux Culturels (CSC) de Sarre-Union et de Saverne . 2 médecins généralistes libéraux . Un pharmacien libéral . Une infirmière scolaire . La Mission locale de Saverne . La Croix Rouge Alsace Moselle . L’Action Sociale et famille de la Ville de Saverne . Le service animation de Hanau-La Petite Pierre . La pilote MAIA de Saverne . Le Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) de Sarre-Union . Le SSIAD Saverne . L’ABRAPA de Saverne et de Drulingen . Le SESSAD des Vosges du nord . La plateforme de répit de . La directrice de l’EHPAD de Bouxwiller . Le Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) « Pierre Valdo » . Le Centre Communal d’Action Social de Saverne . La psychologue de l’équipe mobile PAEJ . La directrice de l’association ALT . Le CPE du lycée Leclerc à Saverne . Le conseiller pédagogique en EPS à l’inspection – Saverne . La responsable des sports à la mairie de Saverne . Le directeur de Entraide Emploi

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 78 Volet qualitatif

Recueil des demandes auprès des habitants Les demandes de la population ont été recueillies par la réalisation de 2 entretiens collectifs auprès des membres du Conseil de développement du PETR Pays de Saverne, Plaine et Plateau, ainsi que par la réalisation de 121 micro-trottoirs réalisés sur le 3 CC du territoire. Ces temps de recueil auprès de la population ont permis : . De recueillir les demandes exprimées par les habitants . De lister les réponses identifiées par les habitants sur le territoire . De recueillir les pistes d’actions proposées par les habitants

Pour mobiliser des habitants autour de questions relatives à la santé, le choix a été fait de passer par le conseil de développement, instance de démocratie participative, de consultation et de proposition sur les orientations majeures des politiques publiques locales, regroupant des habitants des 3 communautés de communes du territoire.

La technique des micro-trottoirs a également été utilisée afin d’aller à la rencontre des habitants sur les lieux de la vie quotidienne, pour recueillir des avis spontanés sur leur perception de la qualité de vie sur leur territoire. Pour ce faire, l’équipe de l’Ireps s’est mobilisée ½ journée par communauté de communes dans des lieux identifiés : marchés de quartier, piscines, centre-ville).

Ces entretiens auront permis de recueillir les demandes en matière de santé auprès de 138 habitants.

Mobilisation des habitants, des élus et des professionnels pour les entretiens La référente locale du Pays de Saverne, Plaine et Plateau a mobilisé les professionnels, les élus et les habitants sur le territoire. L’Ireps leur avait remis un document de présentation de la démarche de diagnostic afin de faciliter la mobilisation. Le choix des acteurs (professionnels, élus et habitants) s’est fait en concertation entre l’Ireps, l’ARS et la communauté d’agglomération.

La référente locale du Pays de Saverne Plaine et Plateau a réservé les salles nécessaires aux entretiens. Pour chaque entretien, l’Ireps a pris un contact avec la personne chargée de l’accueil sur place afin de finaliser l’organisation.

Outils de recueil 3 outils ont été élaborés :

. Une grille d’entretien à destination des élus . Une grille d’entretien auprès des professionnels . Une grille d’entretien auprès des habitants

Chaque grille était structurée autour de 4 parties :

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 79 Volet qualitatif

. Une introduction permettant de resituer le cadre et le contexte du diagnostic . Une partie générale questionnant les représentations sur la qualité de vie du territoire, les facteurs l’impactant positivement ou négativement sur le territoire, les spécificités éventuelles en fonction des communautés de communes… . Lors des échanges précédents le diagnostic, l’équipe projet a souhaité que l’Ireps interroge différents éléments qu’elle avait identifié comme enjeux prédominants. Une partie des entretiens a donc été consacrée à chacun des enjeux identifiés par l’équipe projet : o L’accès et le recours à l’offre de soins sur le territoire o La santé des jeunes o La santé des personnes âgées o La santé des personnes en situation de handicap

Une grille de micros-trottoirs :

. Une introduction permettant de resituer le cadre et le contexte du diagnostic . Une partie générale questionnant les représentations sur la qualité de vie du territoire, les facteurs l’impactant positivement ou négativement sur le territoire, les spécificités éventuelles en fonction des communautés de communes…

Un recensement des actions de prévention / promotion de la santé Pour procéder au recueil des actions, structures et dispositifs existants sur le territoire, trois types de recherches ont été effectuées : . Les temps de rencontres avec les professionnels, élus et habitants ont permis comme évoqué ci-dessus d'identifier un certain nombre de réponses existantes sur le territoire. . Un recensement des actions via la base de données Oscars (Outil de Suivi Cartographique des Actions Régionales de Santé) a aussi permis de lister des actions financées par l’ARS réalisées sur le territoire en 2017 et de repérer les promoteurs de ces actions. Il est à noter que, dans cette base Oscars pour le Grand Est, ne sont enregistrées que les actions financées par l’Agence Régionale de Santé. . Un recensement par l’envoi d’un questionnaire en ligne à destination des structures du territoire relayé par la référente locale du Pays de Saverne, Plaine et Plateau. A ce questionnaire, 10 structures et professionnels ont répondu.

Les résultats présentés ne reflètent donc pas l’exhaustivité des actions réalisées sur le territoire. L’identification des réponses existantes pourra se poursuivre dans les étapes suivantes : réflexion sur les priorités à retenir et objectifs à fixer, élaboration du plan d’actions…

Cadre d’analyse L’analyse des entretiens s’est faite au travers d’une démarche d’analyse thématique de contenu des retranscriptions.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 80 Volet qualitatif

L’ensemble des entretiens ont été retranscrits. Des thématiques redondantes ont été identifiées au sein des propos des élus, professionnels et habitants. Au sein de chaque thématique, des axes plus précis ont été identifiés.

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IDEES PHARES PAR THEMATIQUE ET PAR TERRITOIRE

FOCUS THEMATIQUE

1. Offre sur le territoire LOGEMENT

. Un nombre de logements dégradés important en hyper-centre . Une accessibilité financière au logement limitée pour des publics en situation de précarité

TRANSPORTS

. Une offre de transports collectifs peu présente et peu adaptée . Une offre de transport limitée qui renforce les inégalités et participe à l’isolement social de groupes de population déjà vulnérables

SERVICES DE PROXIMITE

. Des services publics et des commerces de proximité jugés suffisants . Une offre sportive, culturelle et de loisirs jugée conséquente sur le territoire et diversifiée . Une lisibilité de l’offre associative à renforcer . Des infrastructures à renforcer et une offre à adapter à l’âge et aux contraintes professionnelles . Un cadre de vie rural qui a aussi ses limites : sentiment d’éloignement des services publics pour certains et cités dortoirs pour d’autres . Une offre en matière de garde d’enfants jugée insuffisante par les élus

EMPLOI ET INSERTION

. Une offre d’emploi et de formation jugée insuffisante sur le territoire

2. Environnement social . Un lien social fort qui participe à la qualité de vie sur le territoire selon élus et habitants . Mais un constat d’isolement de certaines populations par des élus et des professionnels : personnes venant de l’extérieur sans famille sur le territoire, jeunes en rupture familiale et population émigrée, notamment turque, ne maitrisant pas la langue…

3. Précarité économique . Des « poches » de précarité réparties sur le territoire

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4. Comportements et modes de vie . Des comportements défavorables en matière d’alimentation et d’activité physique notamment . Des situations de violence intrafamiliales sur Saverne en augmentation selon des élus et des problématiques sociales à l’origine de ces violences selon des professionnels

5. Accès et recours à l’offre de soins . Des problèmes de santé touchant plus spécifiquement une population vieillissante . Un manque de repérage et de dépistage des maladies métaboliques telles que le diabète, l’obésité ou les maladies cardio-vasculaires . Des problèmes psychiatriques en augmentation chez les jeunes et la population active . Une offre de médecine générale insuffisante sur le territoire avec des médecins débordés qui n’acceptent plus de nouveaux patients . Des déplacements vers le domicile du patient qui diminuent . Une offre suffisante en soins infirmiers . Une offre de spécialistes satisfaisantes en termes de diversité mais parfois difficilement accessible géographiquement . Des craintes évoquées quant aux situations d’urgence . Un manque de personnel hospitalier repéré et des difficultés de recrutement . Des difficultés pour installer des jeunes médecins en milieu rural . Des représentations divergentes sur l’implantation des dispositifs de coordination . La télémédecine, des représentations encore contrastées sur son fonctionnement et utilité

6. Santé des jeunes . Un environnement pas toujours favorable à la pratique d’activité physique et à l’équilibre alimentaire . Des jeunes qui présentant des troubles psychiques . De nombreuses situations d’addictions observées chez les jeunes . Des lieux de trafics de drogues identifiés sur le territoire . Des inquiétudes liées aux écrans et nouvelles technologies . Des jeunes qui doivent partir pour faire leurs études ou pour trouver un travail . Une offre d’activités sportives et culturelles pas assez développées . Des difficultés de transports pour les jeunes du territoire

7. Santé des personnes âgées . Un isolement des personnes âgées ; notamment liées à des familles éloignées . De nombreuses personnes âgées en situation de précarité ne pouvant pas faire face aux dépenses liées au vieillissement . Des adaptations du logement non réalisées qui compromettent parfois le maintien à domicile . Des structures d’accueil coûteuses et surchargées

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8. Santé des personnes en situation de handicap . Des personnes en situation de handicap isolées . Des difficultés de reconnaissance et de classification des handicaps . Une insertion professionnelle compliquée par les employeurs . Des structures d’accueil en manque de moyens et de places . Une méconnaissance des dispositifs d’aides existants . Une accessibilité physique des services limitées pour les personnes à mobilité réduite : topographie du territoire, adaptation des structures et transports limités

FOCUS TERRITORIAL

Ci-dessous quelques éléments identifiés plus particulièrement sur les différents territoires du diagnostic. A noter que de nombreux éléments ont été constatés sur la communauté de Communes Alsace Bossue au regard du nombre de personnes plus important interrogé sur ce territoire.

NB : Les éléments ci-dessous ont été retenus car ils semblaient plus présents sur les territoires identifiés. Cela ne signifie pas que les problématiques identifiées ne sont aucunement présentes sur les autres territoires.

1. CC Alsace Bossue . Manque de transports . Peu d’offre de proximité (commerces qui ferment) . Eloignement de l’offre de soins . Manque de personnel hospitalier . Manque de médecins . Manque d’activités pour les jeunes . Peu d’offre d’emploi . Pas d’offre d’enseignement supérieur . Personnes âgées éloignées des familles . Difficulté dans l’accessibilité des personnes en situation de handicap . Peu d’offres de prise en charge des personnes âgées

2. CC Hanau-La Petite Pierre . Manque de transport . Manque de personnel hospitalier . Manque de médecins . Peu d’offre d’emploi . Personnes âgées éloignées des familles

3. CC Pays de Saverne . Bonne offre associative

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. Patrimoine important et tourisme . Un bon système d’enseignement . Des « poches » de précarité . La présence de marchands de sommeil . Observation de violences intrafamiliales

4. QPV Saverne . Des personnes en précarité éloignées des soins

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UNE QUALITE DE VIE INHERENTE AU CADRE DE VIE

Idées phares :

. La nature comme élément essentiel à la qualité de vie . Des espaces et une densité de construction modérée à préserver . Un patrimoine historique qui contribue à l’attractivité touristique

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La nature comme élément essentiel à la qualité de vie

Les élus, les professionnels et les habitants déclarent une bonne qualité de vie sur le territoire de Saverne, en lien avec l’environnement naturel, l’espace, la qualité de l’air et la tranquillité (6 entretiens).

DEFINITION DE LA QUALITE DE VIE PAR LES ELUS (3 ENTRETIENS)

« Donc la qualité de vie, c’est beaucoup de chose chez nous, c’est la nature, c’est l’espace, c’est la tranquillité. Mais bon il faut croire que la tranquillité n’attire plus puisque tout le monde s’accole à la ville. »

« La première chose qui vient à l’esprit c’est la qualité de l’environnement, de l’habitat, etc. C’est un point positif. Les pâtures, le grand air. »

« C’est la proximité de la nature environnante, bon, Saverne est une petite ville, de taille moyenne, avec beaucoup de verdure et notamment une belle et grande forêt à, allez, 5 minutes du centre-ville »

DEFINITION DE LA QUALITE DE VIE PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Ben je dirais déjà l’environnement, tout simplement, la proximité de la plaine, la proximité des plateaux, la proximité des forêts et le cours d’eau qui traverse la ville. Donc ça, ça apporte déjà, avec toutes les animations qui sont organisées autour de ça. Ça participe déjà au cadre de vie agréable qu’est celui qu’offre Saverne et environ. »

DEFINITION DE LA QUALITE DE VIE PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« C’est la qualité de vie au point de vue environnement, l'air pur, énormément de paysans sont bio, voilà, je trouve que c'est quelque chose à faire connaître »

« On a le meilleur air d'Europe, ici dans le parc régional des Vosges du Nord. Un des meilleurs airs d'Europe. »

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DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 36 personnes sur 121 interrogées ont exprimé que la nature contribuait à leur qualité de vie : « Eh bien elle est agréable ! C'est un joli environnement, il y a beaucoup de verdure moi j'aime la nature j'aime marcher donc pour moi c'est très bien. »

« On est bien entouré de nature, on n’est pas loin si on veut se balader, moi j’aime bien »

. 89 personnes sur 121 ont associé la vie à la campagne à une bonne qualité de vie : « C'est un peu la campagne, c'est très agréable. Les gens sont tous plus ou moins aimables les uns avec les autres. Pour rien je quitterai la campagne pour la ville. »

« C'est pas la ville. J'aime bien tout ce qui est nature tout ça donc c'est surtout ça. Puis bon on a quand même pas mal de choses des activités autour de chez nous donc c'est bien, quand on a des enfants c'est bien. »

Des espaces et une densité de construction modérée à préserver

Un territoire qui offre encore beaucoup d’espace, que les acteurs ont à cœur de préserver via une maîtrise de l’urbanisation, en opposition à la densification des grandes agglomérations. Cette thématique a été abordée dans 2 entretiens. Ce point va être plus spécifiquement abordé sur les territoires de l’Alsace Bossue et de Hanau-La Petite Pierre.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Ne pas reproduire à la campagne, ce qui est fait dans les grosses agglomérations par rapport à l’urbanisme, la densification des maisons. Avoir des espaces de vie extérieurs suffisants entre les constructions, un peu d’espace pour les jardinages, c’est ça aussi la qualité de vie. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

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« On n’est pas dans des endroits sur-industrialisés. En fait le vide ça fait du bien de voir du vide encore, des choses qui ne sont pas dans des immenses zones industrielles où pendant des kilomètres et des kilomètres on ne voit que du béton ou des choses comme ça. »

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 10 personnes sur 121 ont exprimé le souhait de préserver la nature de toute forme de pollution : « Sur La Petite Pierre, c’est plutôt l’environnement naturel. Le fait de ne pas être surexposé à la pollution, de ne pas être près des champs pleins de pesticides. Enfin d’être en pleine forêt, donc le côté naturel est vraiment sympa. En plus sur La Petite Pierre, sur ce qui est environnement, il y a sur le paysagisme, il y a une attention à rester sur du naturel. »

Un patrimoine historique qui contribue à l’attractivité touristique

Lors de 3 entretiens, a été soulevée la présence d'un patrimoine bâti, un cadre historique qu’il serait essentiel de valoriser, notamment en matière d’attractivité et d’offre touristique. Ce point concerne essentiellement le territoire de Hanau-La Petite Pierre et la ville de Saverne.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Le patrimoine bâti, parce qu’on a quand même un joli patrimoine bâti, qui est intéressant, qui fait partie du cadre de vie, assez typique. »

« Il y a le cadre historique de Saverne au niveau du centre-ville, le cadre naturel et tous les services de proximité voilà c’est ça les éléments phares »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Elles ont des avantages, ces deux villes (Saverne et Haguenau) qui sont aussi très touristiques. Quand on a une ville très touristique, on attire aussi tout de suite plus de monde. »

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DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 12 personnes interrogées ont parlé du patrimoine qui est un point positif et qui devrait être valorisé pour développer le tourisme : « Moi tout me plait, les gens, tout. Il y a des beaux patrimoines. »

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OFFRE DU TERRITOIRE

Idées phares :

LOGEMENT

. Un nombre de logements dégradés important en hyper-centre . Une accessibilité financière au logement limitée pour des publics en situation de précarité

TRANSPORTS

. Une offre de transports collectifs peu présente et peu adaptée . Une offre de transport limitée qui renforce les inégalités et participe à l’isolement social de groupes de population déjà vulnérables

SERVICES DE PROXIMITE

. Des services publics et des commerces de proximité jugés suffisants . Une offre sportive, culturelle et de loisirs jugée conséquente sur le territoire et diversifiée . Une lisibilité de l’offre associative à renforcer . Des infrastructures à renforcer et une offre à adapter à l’âge et aux contraintes professionnelles . Un cadre de vie rural qui a aussi ses limites : sentiment d’éloignement des services publics pour certains et cités dortoirs pour d’autres . Une offre en matière de garde d’enfants jugée insuffisante par les élus

EMPLOI ET INSERTION

. Une offre d’emploi et de formation jugée insuffisante sur le territoire

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Le logement

Un nombre de logements dégradés important en hyper-centre Au cours de 3 entretiens, les participants ont traité de l’état des habitations sur le territoire. Il y a des habitations, souvent en hyper-centre, dégradées et qui ne sont pas rénovées. La quantité de travaux à réaliser dans les logements proposés décourage jeunes et seniors. De plus certains logements habités restent insalubres et il y a encore des cas d'intoxication au monoxyde de carbone dans des logements sur le territoire.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« En revanche, nous avons une poche en hyper centre-ville d’habitats anciens plutôt dégradés, voire très dégradés. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Vous avez un problème de logement et de chauffage par ex. les intoxications au monoxyde de carbone existent encore et il y a encore des logements insalubres avec des chauffages au charbon »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Il y a 140 logements vacants à Sarre-Union. Dans tous les bleds il y en a tout plein. C'est l'offre et la demande. C'est-à-dire que on cherche quelque chose, mais ici il n'y a pas la recherche. Vis-à-vis des seniors, il n'y a pas, vis-à-vis des jeunes qui s'installent. On peut acheter des maisons, tout plein. Mais il faut faire des travaux énormes dedans. Une maison où on peut vivre dedans, allez disons dans deux semaines ou 3 semaines, il faut juste un peu rafraîchir, il n'y en a pas beaucoup. Donc il y a des maisons en vente depuis des années et des années, qui ne sont pas vendues. Le bien dépérit d'année en année. Ça ne se vend pas, ça ne correspond pas »

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 4 personnes sur 121 parlent d’habitations qui se dégradent et ne sont pas rénovées, avec des difficultés de trouver l’offre qui convient : « Malheureusement il y a aussi beaucoup de maisons à l'abandon, c'est un patrimoine alsacien protégé mais délabré. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 92 Volet qualitatif

Une accessibilité financière au logement limitée pour des publics en situation de précarité Professionnels et habitants constatent une précarité autour du logement qui concerne, notamment, le maintien dans le logement ou l’acquisition d'un logement.. Il y a également la présence de marchands de sommeil qui abusent de la confiance de certaines familles en situation de précarité et de certains bailleurs sociaux qui ne les aident pas. Cela a été traité lors de 3 entretiens avec un focus sur la ville de Saverne.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Il y a de façon récurrente et prédominante une problématique de logements. Soit la problématique du maintien dans le logement, parce que financièrement ce logement n'est plus adapté à une réalité qui a changé, pas mal de logements énergivores. »

« (Centre-ville de Saverne) On a une vraie précarité dans de l'habitation privée chez les marchands de sommeil ou des petits immeubles »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« (Saverne) Parce qu'au centre-ville en appartement c'est peut-être quand même pas la même qualité de vie »

Ressources existantes citées lors des entretiens Afin de résoudre les problématiques d’habitats dégradés en hyper-centre, la commune de Saverne a intégré le dispositif Opah-RU :

« C’est la raison pour laquelle nous sommes rentrés dans le dispositif « Opah-RU »

 Le dispositif Opah RU1 : « L’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat – Renouvellement Urbain a pour objectif de résoudre, en priorité, les situations urbaines et sociales les plus difficiles, les problèmes liés à l’habitat insalubre, vétuste et aux logements vacants. Elle vise le développement d’un territoire par la requalification de l’habitat privé ancien. Elle bénéficie d’ingénierie et d’aides majorées de l’Etat en contrepartie d’engagements volontaristes des collectivités locales. Elle se matérialise par une convention signée entre l’Etat, l’Anah et la collectivité en question, pour une durée de 3 à 5 ans. »

1 Source : Agence nationale de l’habitat (Anah)

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 93 Volet qualitatif

Source : https://www.anah.fr/collectivite/les-operations-programmees/quest-ce-quune- operation-programmee/)

Les transports

NB : Ces points seront spécifiquement abordés dans les autres parties lorsqu’ils concernent les différents types de publics identifiés : jeunes, personnes âgées, personnes en situation de handicap

Une offre de transports collectifs peu présente et peu adaptée Sur l’ensemble du territoire le moyen de déplacement principal est la voiture, pour les personnes en ayant les moyens. Seules les personnes qui résident dans une commune desservie par une gare ont une alternative possible. Cela a été abordé lors de 4 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Sachant que le déplacement sur notre territoire c’est la voiture individuelle sauf pour ceux qui ont la chance d’être dans une commune desservie par une gare ou ceux qui sont sur la liaison Sarre-Union- Saverne. En dehors de ça, il n’y a plus rien en termes d’offre de déplacement sur notre territoire. »

« À Sarre-Union, on peut vivre sans bagnole. Allez vivre à Berg sans voiture, quand on a des enfants de 6 ans et 10 ans et on a potentiellement un RSA et on n’a pas de voiture. Parce qu’encore faut-il les moyens pour se payer une bagnole. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« L'Alsace Bossue Saverne ça ne peut être qu'en voiture, Il y a une ligne structurante mais avec des horaires qui ne conviennent pas »

LA VOITURE COMME PRINCIPAL MODE DE DEPLACEMENT CITE PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« En ayant le permis et une voiture, c'est vrai que l'espace est beaucoup moins contraint et du coup on peut aller un peu partout »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 94 Volet qualitatif

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 27 personnes sur 121 ont relevé des difficultés de déplacement, notamment lié à la nécessité d’avoir une voiture et du trafic que cela engendre : « Les déplacements, tout ce qui est déplacement. Si tu n’as pas de voiture, tu ne vis pas. Bus et train, c’est super compliqué et il n’y en a pas beaucoup. »

. D’un autre côté 12 personnes sur 121 qui utilisent la voiture comme mode de transport expriment une bonne situation géographique de Saverne avec une certaine proximité de services : « Oui il y a la proximité de beaucoup de services, que ce soit de santé ou autre ouais on n’a pas à se plaindre, on est bien desservis on a le train on a l'autoroute, on a ... on est quand même bien situés. »

L’offre en matière de transports en commun apparaît donc très limitée sur le territoire. Au cours de 6 entretiens, la nécessité de les développer a été soulignée.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Les transports : Ligne de bus Sarre-Union-Saverne et train Oermingen- Diemeringen jusqu’à Strasbourg ou Sarreguemines et c’est tout. Sortie de ça, même pour aller vers le train, au vu des horaires, il faut la voiture. »

« Le réseau 67 a été réduit ou supprimé même. Il ne dessert plus beaucoup de communes, il n’y a plus beaucoup d’arrêt. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« En fait, ça fait un an que je bosse ici et en toute sincérité, je n’ai pas souvenir d’avoir vu un bus. »

« Il n’y a plus de liaison entre Diemeringen et Drulingen »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 95 Volet qualitatif

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Ils ont refait les lignes, depuis hier le 1er. On est à Diemeringen, on entend à nouveau les trains, on est trop contents. »

« Cette année était catastrophique pour le train parce qu'on n'avait pas de train, on avait l'autobus. Et je suis complètement opposée à prendre un autobus qui met 1h30 »

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 17 personnes sur 121 expriment des manques autour de l’offre disponible sur le territoire en matière de transports en commun : « Pas assez de transports en commun. Je trouve c’est vraiment LE point noir. Enfin là où j’habite, où à part les transports scolaires, il n’y a rien d’autre.. »

Une offre de transport limitée qui renforce les inégalités et participe à l’isolement social de groupes de population déjà vulnérables Ce point a été traité dans 6 entretiens. L’absence de transport entraine des difficultés comme l’isolement des personnes qui sont obligées de rester chez elles et subissent une désocialisation. Cela dégrade plus ou moins la qualité de vie perçue selon les tranches d'âge. De plus, cela pose un problème aux populations âgées et/ou en situation de handicap qui se trouvent face à des difficultés notamment pour avoir accès à l'offre de soin. Par ailleurs la présence d’un relief vallonné amène quelques difficultés pour alterner avec des déplacements doux. Ce constat est partagé par élus, professionnels et habitants.

D’un autre côté, favoriser l’accessibilité via les transports en commun permettrait de pouvoir travailler sur des grandes villes comme Strasbourg et représenterait un facteur d'attractivité.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« On est encore plus démuni si on vit chez nous. Quand on n’a pas de boulot c’est encore plus compliqué, on est 2 fois pénalisé »

« Après pour les personnes âgées ou handicapées, il se pose le problème du transport pour aller chez le médecin, et ça c’est pas évident. Il faut compter sur le voisin pour le transporter et c’est pas toujours facile. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 96 Volet qualitatif

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Il y a souvent deux bus à prendre et il met 2h à venir. »

« Ensuite ils n'ont plus de moyen de transport, ils sont souvent aussi désocialisés et isolés »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Il y a une barrière en fonction des âges et des modes de transport qu'on peut emprunter »

« Diemeringen a toujours été très très commerçant. […] Vous savez pourquoi ? Le premier truc, élément déclencheur, c'est la gare. Diemeringen est relié à Strasbourg. Depuis combien de temps les gens vont travailler à Strasbourg ? Depuis beaucoup plus longtemps que Sarre- Union. »

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 8 personnes sur 121 ont relevé les conséquences que l’offre de transport pouvait entrainer, telles que les nuisances sonores associées à certains modes de déplacement ou l’isolement, mais également l’attractivité que le développement de transports en commun pouvait entrainer « C'est les transports qui manquent de mon point vers ... il n'y a rien. Bon c'est le commerce hein, mais s'il y a les transports, le commerce il vient tout seul. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 97 Volet qualitatif

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. Par ailleurs, 26 personnes sur 121 ont cité plusieurs pistes d’amélioration comme :  Le développement de l’offre de transport en commun  Mise en place de navettes  Mettre en place un contournement  Développer les pistes cyclables  Aménagement des routes départementales pour circuler à pied comme à vélo  …

Les services de proximité

Des services publics et des commerces de proximité jugés suffisants Concernant les services publics et commerces de proximité, au cours de 5 entretiens, il a été évoqué que ces derniers étaient suffisants et relativement bien implantés selon professionnels et habitants : la proximité de l'offre évite de faire des longues distances pour avoir une réponse aux différents besoins.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (3 ENTRETIENS)

« Sinon en termes de service, à priori, il y a tout ce qu’il faut. »

« C’est quand même un périmètre où les services publics sont encore relativement bien implantés sur le territoire »

« Un des éléments positifs c'est la proximité, à savoir les gens ont besoin de ne pas avoir à faire de longues distances pour avoir une réponse à leurs besoins au quotidien que ce soit au niveau alimentaire ou au niveau prise en charge médicale, c'est quelque chose qui ressort vraiment de façon importante dans les discours je trouve »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Pour moi c'est facile, je réside à Saverne. On a choisi cette petite ville justement pour la qualité de vie qu'on pouvait y trouver, à savoir avoir un maximum de services à portée de pied, majoritairement. Mais services de tous types, que ce soit scolaires, liés à la santé, c'est à dire les médecins présents, la présence de l'hôpital, des lycées, c'est à dire la scolarité

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 98 Volet qualitatif

depuis tout petit jusqu'au bac, voire même plus. La qualité de vie par rapport à la proximité avec la forêt et les espaces naturels, les commerces. »

« On s'installe à Sarre-Union parce qu'à Sarre-Union, il y a tous les services qui sont là, Aldi, Lidl, docteur, collège, lycée, école primaire, il y a une multitude de trucs. Pas de voiture, pas besoin de voiture en fait. »

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 46 personnes sur 121 expriment une bonne qualité de vie associée à l’offre de services suffisante : « Ben il y a toutes les infrastructures, euh en termes de commerce, en termes d'école, en termes de loisirs, c'est bien fourni je trouve par rapport à la taille de la ville. »

« Déjà il y a tous les commerces, on peut tout faire à pied ce qui est très pratique, voilà. »

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 9 personnes sur 121 ont exprimé des difficultés liées à la vie à la campagne : « On est des ruraux, on est un peu loin de tout. Strasbourg, les hôpitaux c’est loin. Et il n’y a pas trop de médecins. »

Une offre sportive, culturelle et de loisirs jugée conséquente sur le territoire et diversifiée Il y a sur tout le territoire la présence d’une offre associative dans plusieurs communes qui permet un accès aux sports, aux loisirs et à la culture à tous les âges. Une dynamique associative diversifiée répartie pour accompagner tous les types de population et qui concourt à un bien-être social. Cet aspect a été cité lors de 5 entretiens par élus, professionnels et habitants.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 99 Volet qualitatif

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« L’accès aux loisirs et à la culture : beaucoup de gens qui n’habitent pas par ici pensent qu’on est mal lotis mais en fait non. Avec mes enfants, j’avais plein de possibilités d’activités. Il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits dans les années précédentes »

« Il y a vraiment une dynamique associative et diversifiée, là on ne peut que s’en féliciter, c’est vrai qu’on a beaucoup d’associations dans plusieurs de nos villages. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Un partenariat associatif assez développé, pas mal d'organismes caritatifs aussi, qui font leur job. Donc c'est tout un maillage qui entoure les familles de manière proche. Ça c'est quand même important. Et qui concourt quand même à un relatif bien-être social. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Sur le secteur, on a quand même beaucoup d'associations. C'est aussi une spécificité. Je ne sais pas si c'est purement sur le secteur ou si c'est alsacien mais on a quand même toujours relevé le nombre d'associations qui étaient présentes sur le territoire »

« Avoir des accès à la culture, dans différents points, musique, danse, scrabble, gymnastique, enfin toutes ces choses-là. On a ça sur le territoire donc ça c’est une qualité de vie. »

De plus, lors d’un entretien avec les habitants, une personne a exprimé le fait que des personnes venaient quelque fois de loin pour profiter de l'offre :

« Quand on regarde les personnes qui viennent à l'espace Rohan, pour le programme culturel. Mais je me suis déjà fait la remarque, il y a énormément de gens qui viennent d'ici (AB). Enfin comment on dit nous, qui descendent le col et j'ai rencontré des gens et j'ai dit mais vous avez une demi-heure pour rentrer sur la route le soir à 23h30, mais ils viennent. C’est-à-dire il y a un attrait pour cet espace culturel. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 100 Volet qualitatif

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 20 personnes sur 121 ont associé leur bonne qualité de vie à l’ offre associative et les équipements sur le territoire : « Il y a beaucoup de choses à faire aux alentours ouais, il y a quand même beaucoup d'animations un peu plus maintenant, avant c'était un peu plus calme maintenant ça fait 15 ans que je suis du côté-là, donc il y a quand même beaucoup d'animations. » « Les activités pour les enfants, les aires de jeu, la piscine, les activités sportives, pour les adultes les pistes cyclables, les circuits de VTT ou de course à pieds en forêt. »

. 5 personnes sur 121 ont exprimé des difficultés d’accès à l’offre culturelle et sportive : « Les activités, il faut sortir du village si vous voulez aller au cinéma ou à un concert, même pour faire du sport. »

D ANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 16 personnes sur 121 ont cité plusieurs pistes d’amélioration comme :  La création d’évènements culturels (cinéma, musique, théâtre)

 L’amélioration de certaines infrastructures comme la piscine de Diemeringen  La création d’une piscine à Wingen-sur-Moder et en Alsace Bossue  Créer des lieux de rencontre  Un camping avec des activités familiales  …

Une lisibilité de l’offre associative à renforcer Lors d’un entretien habitants, certains ont exprimé des difficultés en termes de connaissance des différentes activités présentes et du manque de communication sur cette offre :

« On a quand même une richesse au niveau des associations, mais quand on ne connaît pas assez, qui se font pas à se connaître et elles sont là les associations, elles font des choses mais elles se font pas connaître. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 101 Volet qualitatif

Des infrastructures à renforcer et une offre à adapter à l’âge et aux contraintes professionnelles

Lors d’un entretien habitants, certains participants identifient des freins à l’accès aux activités du territoire, notamment l’âge et l’activité professionnelle : « Après c'est plus des contraintes. Ça dépend de l'âge, de l'activité professionnelle »

Dans 2 entretiens, élus et habitants indiquent que les horaires des services publics, notamment administration, crèches et des commerces ne sont pas suffisamment adaptés à la vie active :

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Les horaires ne collent pas à vos heures de sortie du travail. Il faut des fois attendre 3-4 jours pour trouver le créneau pour aller dans l'administration ou pour aller au magasin ou pour aller au pressing chercher l'affaire qu'il vous manque ou aller vite courir chercher autre chose. »

« Moi j'ai des collègues au centre de soins à Diemeringen, il y a une crèche à côté de chez nous. Ils commencent à bosser à 6h45, il y en a plein des enfants d’infirmiers. Ils ne peuvent pas les déposer, on ne peut pas en bénéficier de cette crèche parce que la crèche ouvre à 7h30. Trois quart d'heure. »

Ressources existantes citées lors des entretiens Quelques ressources présentes sur le territoire ont été citées lors des 2 entretiens avec les habitants :

 Les activités disponibles : . Le Club Temps Libre et Loisirs à Ingwiller :

« C'est une association du temps libre. Il y a beaucoup de gens de Wingen qui y vont. Ils emmènent aussi les gens à Caracalla, la piscine en Allemagne »

. La piscine de Diemeringen :

« Moi je n’habite pas loin du tout, il y a tout le temps du monde. Franchement, elle fonctionne bien, ils ont fait des soirées à la piscine, on pouvait manger là-bas. »

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 En matière de communication autour des différentes activités : . Un forum des associations à Ingwiller :

« Nous organisons à Ingwiller un forum des associations. Il y a sur Ingwiller tout confondu 24 associations. […] Donc on peut trouver son bonheur. »

. L’agenda en ligne de l’office du tourisme et de la Grange des paysages à :

« Des outils sont en place au niveau de la grange des paysages ou de l'office du tourisme. »

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. Des exemples de ressources qui ont été cités :  La piscine de Diemeringen  Université Populaire du Rhin de Saverne

Pistes d’amélioration concernant l’offre en matière d’activités présentes sur le territoire Les habitants ont cité quelques pistes d’amélioration dans les 2 entretiens :

 Un site internet pour connaitre l’offre en matière d’activités sur le territoire : « S'il y avait un site internet qui répertorie tout ce qui se passe sur l'Alsace Bossue, que ce soit les associations sportives, les manifestations. »

 Mettre en place des infrastructures sportives pour les jeunes : « Mais les jeunes demandent des skate-parks, des bike-parks, des city stades »

Les élus ont cité une piste d’amélioration dans 1 entretien :

 Concernant les horaires d’ouverture des commerces : . Les élus de Saverne sont en train de réaliser un travail afin que les horaires d'ouverture des commerces coïncident avec les contraintes de vie des personnes actives : « On travaille aussi en étroite concertation avec les commerçants, notamment aux horaires, l’amplitude d’ouverture ou des choses comme ça,

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 103 Volet qualitatif

ça c’est important quand on sort de son travail à midi, midi et quart, il faut pas que tout soit fermé quoi. »

Un cadre de vie rural qui a aussi ses limites : sentiment d’éloignement des services publics pour certains et cités dortoirs pour d’autres D’un autre côté, dans 3 entretiens, élus et habitants indiquent que la ruralité implique malgré tout un éloignement des services publics et un manque de vie en journée, certaines communes n’étant plus que des cités dortoirs.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Ça c’est un désavantage d’être retiré, ça a ses avantages et ses inconvénients, on est un peu loin, même si je crois qu’on a fait, dans les dernières années, plein d’efforts pour avoir des équipements mais bon il y a quand même des choses qui nous échappent en l’occurrence aussi les services publics. »

« On est aussi face à un paradoxe, c’est-à-dire que les gens sont attirés par la campagne mais d’un autre côté, ils voudraient avoir les mêmes services qu’en ville et ça ce n’est pas toujours faisable. Et parfois, ils ont du mal à comprendre surtout quand il s’agit de néo-ruraux, par exemple. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Moi j'habite dans un village où il y avait aussi beaucoup de restaurants. Aujourd'hui, moi les villages, comme je vous les entends dire, on a juste besoin de services. Les services machins, les services transports.... Mais la qualité de la vie dans les villages autant que vous passiez le soir à 18h, c'est des cités dortoirs »

Pistes d’amélioration évoquées par les élus en termes de densification Lors d’un entretien élus, les participants ont proposé une densification de l'existant plutôt que d’aller vers de l’étalement urbain.

« Réduire l’étalement urbain, puisqu’à un moment il y a quand même eu un étalement urbain qui s’est fait de façon assez conséquente sans forcément avoir une progression de la population du même équivalent. Et donc là il faut être raisonnable quelque part, il faut arrêter cet étalement urbain et puis arrêter cette consommation foncière, ou en tout cas la réduire et aller dans la densification de l’existant. »

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Une offre en matière de garde d’enfants jugée insuffisante par les élus

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Des modes de garde pour les jeunes enfants qui sont peut-être insuffisants »

PISTE D’AMELIORATION CONCERNANT L’OFFRE DE CRECHES

 Concernant le manque de dispositifs de garde pour les enfants : . Les habitants ont proposé lors d’un entretien la création de crèches accolées aux entreprises afin de faciliter la garde pour les personnes actives :

« Vous vous rendez compte, si demain une entreprise comme certaines start-up mettait des crèches à proximité de leur entreprise qu'ils financeraient. Ce que ce serait comme atout. »

L’emploi et l’insertion

Une offre d’emploi et de formation jugée insuffisante sur le territoire Sur le territoire de l’Alsace Bossue, se pose la question de l’emploi : il n’y a pas assez d’offres pour tous les demandeurs d’emploi, e particulier les femmes. Les élus et les habitants l’ont abordé lors de 2 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Il y a pleins de monde et il faut leur trouver du travail, leur donner un avenir et ne pas les laisser à l’insertion. Mais pour ça il faut créer des emplois »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Et en fait le territoire là, il n'y a pas de grandes entreprises qui avaient besoin, qui ont eu besoin dans les années passées, de main d'œuvre féminine. Les femmes souvent, sur le territoire de l'Alsace Bossue, restent à la maison. »

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DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 6 personnes sur 121 ont exprimé un accès à l’emploi compliqué sur le territoire et une nécessité de créer des emplois : « Vivre bien, si on n'a pas de travail ici ce n'est pas possible. Il n'y a pas beaucoup de ressources. Manque d'opportunités professionnelles sur le territoire. Mettre en place plus d'emploi pour tout le monde, pour les personnes qui en ont besoin et pas aller mendier chez l'assistante sociale. »

Ressources existantes citées lors des entretiens

 Le centre de détention d’Oermingen : dispose d’un dispositif d’insertion avec des formations professionnelles « A l’insertion, il y a actuellement à peu près 80 personnes, ils assurent un emploi au 25-35ieme. Les personnes qui y travaillent ne sont pas des flemmards »

Ressources non exhaustives identifiées sur le territoire

 Relais Emploi Santé Insertion : Ils interviennent sur des thématiques autour de la santé et de l’insertion. Ils accompagnent des bénéficiaires de minima sociaux pour retrouver un emploi et/ou une vie sociale. Leur territoire d’action est Saverne.

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ENVIRONNEMENT SOCIAL

Idées phares :

. Un lien social fort qui participe à la qualité de vie sur le territoire selon élus et habitants . Mais un constat d’isolement de certaines populations par des élus et des professionnels : personnes venant de l’extérieur sans famille sur le territoire, jeunes en rupture familiale et population émigrée, notamment turque, ne maitrisant pas la langue…

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L’environnement social, le lien social

NB : Ces points seront spécifiquement abordés dans les autres parties lorsqu’ils concernent les différents types de publics identifiés : jeunes, personnes âgées, personnes en situation de handicap

Un lien social fort qui participe à la qualité de vie sur le territoire selon élus et habitants Dans 3 entretiens des élus et des habitants observent une population qui se sent bien sur le territoire avec des populations âgées qui s'installent dans le secteur et s'impliquent dans la vie de la cité et un milieu rural favorisant le maintien de liens sociaux :

Constats d’élus : « Plusieurs retraités qui se sont installés dans la commune eux, ils cherchent le contact avec le voisinage et ils s’impliquent beaucoup plus que les actifs. » « Globalement sur les contacts qu’on peut avoir avec la population, la population se sent bien sur notre territoire »

Constat d’habitants : « Mais je pense qu'il y a encore ce genre de lien qui existe mais surtout dans nos territoires plus ruraux. Ça a tendance à s'amenuiser plus la ville est grande »

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 22 personnes sur 121 expriment une intégration sociale forte et des relations sociales positives: « Les gens sont sympathiques, tout le monde connait tout le monde. Je travaille dans le milieu des enfants et je suis aimée partout et j'aime tout le monde ! »« Ça va être à titre perso aussi, moi j'ai tous mes amis ici, ça y contribue énormément beaucoup de connaissances oui. »

Mais un constat d’isolement de certaines populations par des élus et des professionnels : personnes venant de l’extérieur sans famille sur le territoire, jeunes en rupture familiale et population émigrée, notamment turque, ne maitrisant pas la langue… Dans 3 entretiens, il a été question de l’isolement de la population plus ou moins ressenti par certains types de population. Une solitude qui était moindre à la campagne mais qui a tendance à s’accentuer.

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CONSTAT EXPRIME PAR DES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Il y a des gens de l’extérieur qui se sont installés dans nos villages, avant c’était quand même plutôt des gens qui étaient en relation, qui avaient de la famille. Maintenant c’est plutôt des gens complétement de l’extérieur qui s’installent dans nos communes et qui n’ont aucun lien avec la population, qui ne se sont pas intégrés non plus, qui n’ont pas rejoint le tissu associatif et puis qui sont carrément un peu décalés. »

CONSTATS EXPRIMES PAR DES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Je n'ai pas l'impression que ce soit le propre d'une catégorie particulière [l’isolement] c'est des choses qu'on trouve parfois chez des gens jeunes. Mais avec d'autres phénomènes, des gens jeunes qui sont en rupture avec leurs proches. Mais des gens qui se plaignent de leur isolement. »

« Il y a aussi des populations qui sont moins bien intégrées pour des raisons de culture, pour des raisons de langues. Chez nous on a une population turque par ex, où ça pose quelques petits problèmes et ce n'est pas des réfugiés. Beaucoup sont sur le territoire depuis des années, travaillent depuis des années chez nous, mais ils ont du mal »

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 4 personnes sur 121 ont exprimé un isolement social de personnes « étrangères » non natives du territoire : « Les relations avec les gens, avec les anciens, parce que dans certains villages, il a des étrangers qui viennent, ils ne disent plus bonjour, ils n’ont plus de sympathie. »

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LA PRECARITE ECONOMIQUE

Elément phare :

Des « poches » de précarité réparties sur le territoire

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Des « poches » de précarité réparties sur le territoire

Certains élus considèrent que la population en situation de précarité financière augmente sur le territoire suite à la création de logements sociaux Cette pauvreté s'accroît avec l'âge chez certaines personnes avec une population travaillant dans le secteur ouvrier ou agricole et qui se retrouve avec des petites retraites. La précarité financière a été abordée lors de 6 entretiens et concerne l’ensemble du territoire.

CONSTAT EXPRIME PAR DES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Les gens qui partent, leurs logements pour les remplacer, on refait des logements et on fait venir des gens de l’extérieur mais aussi des gens en difficulté et c’est comme ça qu’on accumule plein de choses, il y a un déséquilibre depuis 30 ans »

CONSTATS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (4 ENTRETIENS)

« La précarité existe aussi mais avec peut-être de moindres difficultés d'accès aux soins notamment de moindres freins concernant la mobilité, aussi. Je dis bien de moindre, ils existent mais de moindre »

« Sur la ville de Saverne on a des poches de pauvreté au centre-ville »

« Nous on accueille énormément de personnes âgées, ce qui ressort c’est une forme de précarité, on quand même pas mal de personnes qui sont au minimum vieillesse »

« Le canton de la petite pierre est un canton qui contrairement aux apparences est relativement pauvre. On a des hôtels restaurants etc. donc on a l'impression qu'il y a beaucoup d'argent mais pas du tout. Les habitants de la petite pierre n'ont pas de moyens »

CONSTAT EXPRIME PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Sarre-Union c'est hyper pauvre. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 111 Volet qualitatif

Ressources non exhaustives identifiées sur le territoire

 Association France Horizon SAS d'Accueil de Thal-Marmoutier Le SAS est un établissement habilité à accueillir 55 personnes (familles avec enfants et isolé(e)s dans le cadre du programme de réinstallation en France. Les missions sont notamment de l’hébergement et une alimentation, un accompagnement dans les démarches administratives, un accompagnement sanitaire global, apporter une aide à la scolarisation des enfants. Mais ils organisent également des animations et des séances d’information sur les démarches administratives.

 UTAMS : Ils interviennent dans de l’action sociale de proximité. Territoire couvert : la cc Alsace Bossue, la cc Hanau Petite Pierre et la cc Saverne Marmoutier Sommerau.

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COMPORTEMENTS ET MODES DE VIE

Idées phares :

. Des comportements défavorables en matière d’alimentation et d’activité physique notamment . Des situations de violence intrafamiliales sur Saverne en augmentation selon des élus et des problématiques sociales à l’origine de ces violences selon des professionnels

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 113 Volet qualitatif

Des comportements défavorables en matière d’alimentation et d’activité physique notamment

Des comportements de santé défavorables : alimentation déséquilibrée et manque d’activité physique, ont été mis en lien avec la précarité, le faible niveau de revenus, les difficultés d’insertion qui apparaissent dans les entretiens comme des freins majeurs l’adoption de ces comportements (2 entretiens)

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« La manière dont on mange et dont on fait du sport, quand je regarde dans le village et ailleurs, je suis étonné de voir le nombre de gens qui ne font pas de sport. Et quand on regarde le résultat de la façon dont les gens mangent, on voit à quoi ils ressemblent à partir d’un certain âge. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« C’est sûr que la précarité du boulot fait qu’on va accepter des choses. Il faut partir loin, soit on va manger au resto soit on va s'emmener des trucs et puis ça ne va pas forcement être très équilibré. »

Pistes d’amélioration concernant l’alimentation et l’activité physique Les élus et professionnels ont proposé au cours de 2 entretiens, quelques pistes d’actions pour agir sur l'alimentation et l'activité physique :

 Mettre en place des actions autour de l'alimentation à destination des enfants plus spécifiquement pour qu'il y ait une meilleure efficacité d’action : « Donc peut-être que si on faisait des actions comme ça auprès des enfants plus qu'auprès des adultes ça serait intéressant pour faire de l'éducation. En plus c'est l'avenir en fait quelque part. »

 Mettre en place des ateliers cuisine pour apprendre aux personnes à se faire à manger « Pouvoir bien se nourrir et pouvoir créer des ateliers de cuisine. On a quand même le grenier de Joseph à Diemeringen et il y a énormément de personnes qui vont chercher des colis alimentaires et il faudrait aussi se pencher sur la problématique pour apprendre, réapprendre à ne pas que chercher un colis alimentaire mais à cuisiner par des ateliers de cuisine »

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Ressources non exhaustives identifiées sur le territoire

 La route de la santé : Interviennent auprès du grand public. Ils mettent en place des ateliers de promotion de l’équilibre alimentaire vers les personnes en situation de précarité dans les épiceries sociales des CCAS et des CSC, dans les mairies et les missions locales. Ils interviennent sur Saverne.

Des situations de violences intrafamiliales sur Saverne en augmentation selon des élus et des problématiques sociales à l’origine de ces violences selon des professionnels

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Un des indicateurs aussi c’est que chaque année, les violences intrafamiliales au niveau des statistiques de la gendarmerie augmentent »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Le problème c'est que 95 % des gens qu'on accueille, ils ne sont juste pas nés dans la bonne famille, ils n’ont juste pas eu les bons exemples, ils ont juste été mal entourés depuis leur plus jeune âge. Donc je pense que ce sont des problématiques sociales qui sont latentes depuis des décennies et en fait c'est aujourd'hui qu'on comprend vraiment les conséquences de tout ça [phénomènes de violences familiales]. »

Pistes d’amélioration identifiées par les élus Pour répondre à ces problématiques, des élus ont soulevé, lors d’un entretien, la nécessité de mettre en place des dispositifs d’accompagnement à la parentalité intégrant une approche sanitaire et pas seulement éducative auprès de certaines familles du QPV de Saverne :

« Des dispositifs d’aide à la parentalité ? Oui, mais avec une approche de santé publique c’est-à-dire qu’un gamin de 14 ans qui tous les jours pète les plombs, c’est un problème de santé ce n’est pas qu’un problème éducatif. »

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ACCES ET RECOURS A L’OFFRE DE SOINS

Idées phares ressortant tant des discours des professionnels/élus que des habitants :

. Des problèmes de santé touchant plus spécifiquement une population vieillissante . Un manque de repérage et de dépistage des maladies métaboliques telles que le diabète, l’obésité ou les maladies cardio-vasculaires . Des problèmes psychiatriques en augmentation chez les jeunes et la population active . Une offre de médecine générale insuffisante sur le territoire avec des médecins débordés qui n’acceptent plus de nouveaux patients . Des déplacements vers le domicile du patient qui diminuent . Une offre suffisante en soins infirmiers . Une offre de spécialistes satisfaisantes en termes de diversité mais parfois difficilement accessible géographiquement . Des craintes évoquées quant aux situation d’urgence . Un manque de personnel hospitalier repéré et des difficultés de recrutement . Des difficultés pour installer des jeunes médecins en milieu rural . Des représentations divergentes sur l’implantation des dispositifs de coordination . La télémédecine, des représentations encore contrastées sur son fonctionnement et utilité

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ETAT DE SANTE DE LA POPULATION

Représentations quant à la santé globale mitigées

Sur le territoire, lors de 2 entretiens, les élus ont évoqué une santé plutôt bonne auprès de la population.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Il y a une prise en compte de la santé qui est relativement intéressante. Ce qui a un impact sur la santé de manière générale de la population. »

« Globalement elle me semble plutôt bonne. »

Tandis que lors d’un entretien, il a été relevé par les habitants que la population avait une santé dégradée spécifiquement sur le territoire d’Alsace Bossue.

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« La santé est très moyenne pour l'Alsace Bossue. »

Des problèmes de santé touchant plus spécifiquement une population vieillissante

Lors de 4 entretiens, il a été indiqué que la population vieillissante était celle la plus touchée par des problèmes de santé.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« C’est une population vieillissante. Ce sont les problèmes de vieillissement de la population d’une manière générale. »

« Il y a un vieillissement général de la population dans les communes moyennes et même les petites communes »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« On a tout âge confondu, et c'est certainement une évolution peu frappante, moi qui travaille depuis 30 ans, que les problématiques de santé sont maintenant trans-générationnelles. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 117 Volet qualitatif

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

Il y a une problématique de vieillesse, autant il y a une installation de “jeunes” qui ont entre 18 ou 19 ou 20 ans et 25 ans, il n’y en a pas beaucoup qui viennent.

Un des professionnels a affirmé que bien qu’il y ait une population vieillissante en augmentation, c’est parce qu’il y a un système de soin de qualité :

« Globalement, il y a beaucoup de personnes âgées. Si il y a pas mal de seniors, c’est qu’il y a une offre de soins de qualité sur le territoire. Après Saverne est réputé comme étant un territoire riche, donc ça peut expliquer aussi ce phénomène. »

Des prises en charge qui deviennent plus complexes dues aux poly pathologies

Au cours de 2 entretiens, il a été abordé, qu’aujourd’hui, les patients ont des pathologies de plus en plus lourdes, sont plus âgés et poly-pathologiques. Cela nécessite, de la part des professionnels, une prise en charge pluridisciplinaire et un suivi constant à domicile.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« C’est qu'on a des patients de plus en plus lourds qui nécessitent des prises en charge pluridisciplinaires. L’avis du pneumologue, l'avis du cardiologue, l'avis du médecin interniste et puis ensuite des suivis à domicile et une bonne articulation avec les praticiens et les soignants libéraux. »

« Mais le problème aujourd'hui, c'est que les patients sont poly- pathologiques. Vous avez un patient qui va être diabétique, hypertendu et cancéreux, c'est hyper compliqué à prendre en charge. Vous avec votre petit DE, vous avez fait 3 ans et demi d'études. Et quand on est infirmière à domicile, on est seul avec notre patient. C'est vous qui appelez le médecin de famille. Au bout d'un moment on est fermé. Mais le médecin traitant, il a déjà lui tellement de boulot, qu'il va vous dire « Ben essaye ça, essaye ça ». S’il vous fait confiance, il vous donne des pistes, mais vous aujourd'hui vous avez le souci, vous êtes entre les familles, si vous faites une bourde, souvent les enfants, vous avez peur de la procédure du truc. Vous ne vous mouillez pas non plus, vous finissez par appeler les pompiers ou le 15 pour rien. »

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Une augmentation inquiétante des maladies métaboliques et psychiatriques sur le territoire

Un manque de repérage et de dépistage des maladies métaboliques telles que le diabète, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires Une augmentation des maladies métaboliques, comme le diabète et les maladies cardio- vasculaires, a été observée et citée lors de 5 entretiens, avec manque de dépistage dans la population. De plus, ils ont évoqué des problèmes importants d'obésité chez les jeunes mais aussi chez les adultes. D’après les professionnels, ces problématiques sont associées, entre autre, au contexte culturel du territoire mais aussi les habitudes alimentaires en émanant.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« La deuxième chose c’est la montée en puissance des problèmes d’obésité, où là on a déjà aussi essayé de se rapprocher du REDOM par exemple, essayer d’aider mais on fait des actions ponctuelles, on essaye de faire des ateliers de sensibilisation à l’hygiène alimentaire, mais force est de constater que chez les populations les plus précaires, l’obésité et également chez les mamans, ça reste un problème important. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (3 ENTRETIENS)

« Je trouve que les maladies métaboliques aussi, il y en a de plus en plus, c'est devenu de plus en plus important en terme de volume de consultations »

« Si on sait que les maladies cardio-vasculaires sont plus prégnantes sur le territoire alsacien par exemple qu'ailleurs. »

« On fait plusieurs dépistages en interne pour faire un dépistage gratuit et on a toujours pas mal de monde, une trentaine de personnes qui se présentent et on découvre toujours un diabète même si c'est qu’une ou deux personnes dans ces journées là on trouve toujours des gens qui n'ont pas été détectés pour le fait en moyenne 2 fois dans l'année on le fait avec REDOM. »

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DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Dans mes proches voisins, d'abord il y a beaucoup de retraités, donc peu de jeunes. Ils ont presque tous le diabète, ils ont des gros soucis de santé. Je ne sais pas si c'est dû à la nourriture, la façon dont on mangeait »

Des problèmes psychiatriques en augmentation chez les jeunes et la population active Les troubles psychiatriques ont été définis dans les entretiens comme des problèmes de dépression, de détérioration des fonctions cognitives. Il y a également beaucoup de jeunes avec des problèmes psychiatriques souvent non-diagnostiqués. A cela, s’associent des difficultés de prise en charge de ces personnes qui ne se déplacent pas facilement. Un lien est fait notamment avec une souffrance due au travail. Cette thématique a été abordée lors de 4 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« En ce qui me concerne je trouve que les problèmes psychiatriques sont plus importants. Les problèmes de dépression, les problèmes aussi de détérioration des fonctions cognitives. »

« Beaucoup de jeunes avec des soucis de santé, troubles psy. Ce n'est pas l'apanage des publics les plus âgés. Avec une prédominance des troubles psychiatriques souvent non-diagnostiqués d'ailleurs. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Peut-être juste encore parlé un peu de la santé au travail, tout ce qui est la problématique des burnout, le stress au travail, qui n'est pas considéré comme une maladie à part entière, encore aujourd'hui. On veut de la rentabilité mais ce n’est pas des machines qu'on a en face de nous, c'est des êtres humains. »

« Il y a aussi la santé mentale des actifs, avec tout ce qui est dépression et autre. »

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Quelques ressources identifiées

 Le réseau REDOM adultes et jeunes : Ils interviennent pour de la prévention du dépistage des facteurs de risque cardio-vasculaire et promotion de l'activité physique. Il y a aussi le développement d’antennes ETP à Drulingen en lien avec le groupe médical et à Sarre-Union en lien avec le CSI de Drulingen. Et il y a un projet de développement d’activités et/ou de permanences de REDOM dans le Centre socio-culturel de Sarre-Union.

 Prescrimouv’ : Développement de Prescrimouv’ en lien sur le territoire avec l’association ASCADIE et REDOM sur Drulingen, Sarre-Union, Diemeringen avec une recherche active d’éducateurs sportifs à impliquer dans la démarche.

 ETP au CH de Saverne : Ils font de la prévention des maladies cardio-vasculaires, BPCO, asthme.

 Manifestation annuelle « Journée Santé en territoire Alsace-Bossue » : Organisation d’une journée grand public d’information et de sensibilisation avec une conférence, des animations et des ateliers. Et une soirée d’informations et d’échanges consacrée aux professionnels de santé, élus et associations autour de la prise en charge en proximité. Cette manifestation est organisée par l’ARS et les communes et/ou l’intercommunalité. Les thématiques abordées étaient le diabète en 2018 et l’AVC en 2019.

 Ligue nationale contre le cancer : Ils interviennent dans de l’aide à la vie quotidienne pour les malades atteints de cancer et ils organisent des activités sur le secteur de Saverne.

 ADEMAS : Mise en place de campagnes de dépistage du cancer du sein.

 ADECA : Mise en place de campagnes de dépistage du cancer colorectal.

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CONTEXTE SOCIAL ET ECONOMIQUE

Le contexte économique est un des facteurs qui augmentent les inégalités de prise en charge sur le territoire

Il a été évoqué dans 2 entretiens la fracture entre certaines classes sociales : celles qui ont les moyens financiers d’avoir recours à l’offre de soins et certaines populations qui se retrouvent avec des difficultés d’accès aux soins.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Selon nos observations, selon le public, selon la tranche d’âge, selon parfois aussi la catégorie socio-professionnelle, elle peut être très très hétérogène »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Donc c’est qu’il y a clairement une fracture entre ces 2 populations. »

Un public en situation de précarité entrainant un éloignement des démarches de soins

Lors de 2 entretiens, a été abordé l’éloignement des démarches de soins des populations en situation de précarité. Elles présentent différents problèmes de santé comme le manque d’hygiène bucco-dentaire mais également dans les soins optiques ou généraux qui s'expliquent par une question de coût (cf. partie relative au reste à charge). D’après les échanges lors des entretiens, ces problématiques s'observaient déjà chez les parents et s’observent de plus en plus chez les enfants.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Et les parents eux aussi ont des dents en très très mauvais état, et cette peur se reporte sur l’enfant, ça c’est vraiment une difficulté »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« On a que des publics précaires et par contre chez ces publics-là, clairement, il y a une exclusion des soins et à ce sens on voit que ces personne-là ne sont pas en capacité de se soigner. A tous niveaux, que ce soit dentaire, optique ou classique. […] Tout simplement une question de moyens économiques adaptés aux soins. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 122 Volet qualitatif

Un reste à charge important

Lors de 2 entretiens, il a été évoqué la problématique du reste à charge important pour certaines populations entrainant des non recours aux soins : des personnes qui n’ont pas les moyens et ne peuvent pas prendre de mutuelle, des difficultés d'observance médicamenteuse et pour certains, une prise de médicaments seulement en dernier recours.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Faut qu’on adapte nos prestations en fonction de ça ; exemple même si on a des chambres seules parfois quand les gens n'ont pas de mutuelle alors fais cadeau du régime particulier alors que quelqu'un qui n'a pas de mutuelle avec un reste à charge ce n'est pas gérable. »

« Moi je remarque surtout une moins bonne prise en charge médicamenteuse, tout simplement parce qu'il y a un reste à charge […] Ça c'est vraiment dégradé, c'était très souvent les gens prenez tous, après on se rendait compte qu'ils ne consommaient pas forcement et l'observance n'était pas toujours optimale. Mais aujourd'hui c'est vraiment un problème économique »

« L’ALD à un moment donné on compensait un petit peu en faisant supporter à l'assurance maladie ce manque de moyen en les inscrivant facilement dans les ALD. C'est de plus en plus difficile, parce que les médecins conseil doivent avoir des consignes de plus en plus importantes et le reste à charge est de plus en plus important c'est à dire que dire à quelqu'un qu'il est à 100% ça ne veut pas dire grand-chose actuellement. Il aura la prise en charge d'un certain nombre de soins très onéreux mais il aura à côté de ça un reste à charge de plus en plus important »

Quelques ressources existantes

 L’UFSBD : L’UFSBD 67 intervient dans les écoles primaires et collèges pour faire de la prévention. Ils sont intervenus en 2017 à Saverne, Bouxwiller et Drulingen

 Migrations Santé Alsace : Accompagne les publics immigrés dans les démarches de soins par de l’interprétariat médical et social. Ils interviennent sur les secteurs de Saverne et de Bouxwiller.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 123 Volet qualitatif

OFFRE DE SOINS

NB : Ces points seront spécifiquement abordés dans les autres parties lorsqu’ils concernent les différents types de publics identifiés : jeunes, personnes âgées, personnes en situation de handicap Une offre en médecine générale insuffisante avec une évolution des pratiques

Une offre de médecine générale insuffisante sur le territoire avec des médecins débordés qui n’acceptent plus de nouveaux patients L’offre en médecine générale sur le territoire est présente mais celle-ci va en se dégradant. En effet, il a été évoqué des difficultés de remplacements des départs à la retraite de médecins. Certains médecins ne prennent plus de patientèle. Ces éléments ont été relevés dans 5 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« La difficulté du départ à la retraite des médecins généralistes qui sont insérés depuis toutes ces années et leur remplacement qui est difficilement assuré »

« Le médecin à la Petite-Pierre ne prend plus de nouveau patient. Il est saturé, il faut qu’ils aillent voir ailleurs. A la petite pierre, il prend plus. Au lieu de faire 5km, ils sont obligés d’en faire 15.»

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« J’ai des gens qui ont pleuré au comptoir en disant qu’ils n'ont plus de médecin et qu'ils n'arrivent à trouver personne »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Du coup, il nous reste un médecin qui est totalement débordé parce qu'en plus on a une population qui est quand même assez vieillissante et c'est vrai qu'elle est débordée la médecin. »

« À Saverne, c'est pareil. Il y a un certain nombre de médecins. Mon médecin de référence est parti à la retraite, elle n’a trouvé personne pour

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 124 Volet qualitatif

rouvrir le cabinet et après les autres médecins autour n'acceptaient plus de nouveaux patients. »

Des déplacements vers le domicile du patient qui diminuent En plus de la désertification, s’ajoute une évolution des pratiques des jeunes médecins. Il y a de plus en plus de médecins qui souhaitent travailler avec des horaires plus restreints ou qui se déplacent moins à domicile voire plus du tout. Cela a pour effet de créer des créneaux qui ne sont plus couverts par des consultations. Cela a été abordé lors de 5 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Est-ce qu’un jeune médecin est prêt à avoir les conditions de travail de nos médecins. Je ne suis pas sûr que commencer à 7h du matin et à finir à 23h, tous les jours de la semaine ça conviennent aux médecins d’aujourd’hui. »

« Ils en font quand même beaucoup moins, le résultat à la fin de l’année est bien moindre et on entend quand même toujours dire que l’installation est couteuse pour un médecin et donc finalement s’installer en milieu urbain et puis enchainer les clients ça leur permet quand même de [rembourser rapidement] »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Mais c'est vrai que c'est un très gros problème avec des périodes où on n'a pas de médecin. Le mercredi après-midi on n'a pas de médecins. Il y a des moments où on sent le gros manque. C'est assez catastrophique »

« C’est négatif, il y a des plages d'accès plutôt restreinte aujourd'hui en médecine de ville, on a l'impression qu'on est au bureau de poste c'est un peu l'administration quoi qui fait que vous avez des délais d'attente relativement longs »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Derrière il y a peu de médecins qui se déplacent. Enfin il y a encore des médecins qui se déplacent à domicile mais c'est quand même »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 125 Volet qualitatif

Une offre suffisante en soins infirmiers pour les élus et les habitants

Lors de 2 entretiens, il a été indiqué que le territoire est plutôt bien desservi en ce qui concerne les soins infirmiers.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Au niveau des soins infirmiers, ça va relativement bien. Il y a beaucoup d’infirmiers libéraux. Ça, ça marche assez bien. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Les infirmières il y en a à volo. »

Une offre de spécialistes satisfaisante en termes de diversité mais parfois difficilement accessible géographiquement

Lors de 7 entretiens, il a été souligné la présence d’une offre diversifiée sur Saverne. Néanmoins ont été exprimées certaines difficultés d’accessibilité géographique à cette offre.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Problème d’accès aux spécialistes, si on veut voir un spécialiste on est obligé de se déplacer. Et en plus il y a de l’attente »

« Globalement bonne, globalement complète, le maillage est bien fait, il y a des partenariats avec les hôpitaux voisins que ce soit Haguenau, Sarrebourg qui commence à se développer aussi, notamment pour les offres en matière de cardiologie enfin les spécialités où les partenariats se font avec des hôpitaux »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (3 ENTRETIENS)

« Globalement le maillage, il est pas trop mal. Le maillage est plutôt intéressant. »

« Moi je suis en charge dans un centre hospitalier, plusieurs centres hospitaliers qui ont vocation à se rapprocher pour organiser l'offre de soins

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 126 Volet qualitatif

la plus optimale possible pour la population et pour répondre à ses besoins »

« Le REDOM c'est compliqué parce que leurs actions sont sur tout le territoire et donc les personnes que j'avais orienté, en particulier pour des enfants, c'était super compliqué parce que de toute façon ils ne peuvent pas aller le samedi à Dettwiller et le jeudi soir à Marmoutier et donc du coup ils avaient laissé tomber parce que c'était pas assez proche »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Et sur Saverne particulièrement il y a aussi une pédiatre qui est installée depuis longtemps et elle a fait comme une maison de santé où elle a pu accueillir des psychologues, psychothérapeutes, orthoptistes en audiovisuel, psychomotricité, sage-femme aussi. Et il y en a quelques-uns qui se sont installés sur Saverne. C'était un peu comme une pépinière d'entreprise quelque part mais pour la santé. »

« Il y a de quoi faire, on a de la radiologie, on a des médecins, on a même un ophtalmo à Sarre-Union. On peut faire des choses, mais aujourd'hui. Demain, est-ce que ce sera encore possible ? »

Des craintes évoquées quant aux situations d’urgence

En revanche, lors de 3 entretiens les craintes et difficultés de prise en charge des situations d’urgence sur le territoire ont été évoquées.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Il y a aussi un point négatif c’est la distance en terme de temps par rapport aux hôpitaux en cas d’urgence. Faire un infarctus chez nous c’est beaucoup plus dur que faire un infarctus à l’EMS, les chances de s’en sortir sont moindres. »

« Le problème des secours à travers le CODIS, SAMU de Sarreguemines. […] Aujourd’hui il y a quand même de plus en plus les mosellans qui interviennent. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 127 Volet qualitatif

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Ben il faut aller loin. 30 min dans un sens, 30 min dans l'autre, Sarreguemines et Saverne. Vous avez le temps de mourir. »

Une forte volonté de garder l’offre de proximité

Il a été abordé l’importance de maintenir une offre de santé de proximité, au plus proche de la population pour éviter une mauvaise prise en charge voire aucun recours aux soins. Il y a une volonté de mettre l'accent sur une offre de proximité comme l'hôpital de Saverne ou celui de Ingwiller. Ce point a été traité lors de 2 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Il faudrait garder les hôpitaux de proximité comme celui de Saverne »

« Il y a eu la fermeture de la maternité à Ingwiller. Ça c’était un coup dur, qui a était regrettable pour toute la population. »

Une méconnaissance de l’offre par les professionnels et les habitants

La question de la méconnaissance de l’offre existante sur le territoire a été abordée dans 3 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (3 ENTRETIENS)

« Parce que ça ça a été une de mes difficultés lorsque je suis arrivée dans votre région il y a un an. Alors pour retrouver qui fait quoi comment pour trouver l'information c'était juste l'horreur je ne sais pas comment vous vous faites. »

Je crois qu'il faudrait aussi un peu renforcer cette information. Un message pour qu'il passe, il faut souvent répéter le message. Par exemple, dans le domaine des personnes âgées, on a, dans le cadre de l'aide aux aidants, il y a souvent des manifestations qui se font où on propose un petit peu, de faire de la communication sur ce qui existe.

« Moi ce que je constate c'est qu'aujourd'hui la population va chercher des soins ailleurs qu'ici. Il y a une grosse partie de la population qui va chercher ses soins en clinique ou à Strasbourg, alors même qu'il y a une offre de

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 128 Volet qualitatif

soins complète dans toutes les filières médicales, chirurgicales, et obstétricales sur le territoire de Saverne. »

Des difficultés de recrutement des professionnels de santé en lien avec l’attractivité du territoire

Un manque de personnel hospitalier repéré et des difficultés de recrutement Une problématique importante a été soulevée lors de 3 entretiens. Il y a un manque considérable de personnel hospitalier, des difficultés de recrutement et des formations à ces métiers qui ne se remplissent pas. Ces problèmes impliquent une augmentation de la charge de travail des personnes qui sont en poste avec des services qui sont débordés et, en découlent une augmentation des arrêts de travail.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Les pompiers c’est reparti à la maison de retraite, c’est un vrai signe qu’il y a un manque de personnels. Quand il y a besoin d’aide la nuit parce que l’aide-soignante est toute seule, ils sont de nouveau obligés d’appeler les pompiers systématiquement. Les pompiers vont une fois par semaine à la maison de retraite la nuit, encore une fois ce matin. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« On a des postes qui ne sont pas pourvus de façon régulière, on fait appel à de l'intérim en permanence depuis le début de l'année parce qu'on arrive pas à trouver du personnel qualifié ou alors on propose même des BAE, des accompagnements. Mais même avec ces solutions là on n'est pas assez attractifs »

.

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Mais pour l'hôpital le dimanche c'est jour de foot, donc il y a des matchs partout dans la région. Et quand il y a un blessé. Souvent ça arrive une entorse de la cheville ou quelque chose, il n'y a pas forcément l'envie d'aller à l'hôpital à Saverne parce que c'est débordé de chez débordé. »

Des difficultés pour installer de jeunes médecins en milieu rural Le manque d’attractivité du territoire a été cité dans 6 entretiens : avec un manque de médecins assez général dans le pays, les jeunes médecins ne font pas forcement le choix d’aller à la campagne et préfèrent la ville et cela pour différentes raisons.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 129 Volet qualitatif

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (3 ENTRETIENS)

« C’est sur Bouxwiller et Ingwiller qu’il faut renforcer l’attractivité, ce n’est pas dans les villages. »

« On a eu une réunion avec l’ARS et tous les professionnels de santé et ces messieurs prétendent qui est impossible de vivre chez nous, on est trop dans la brousse »

« Le maintien de l’offre sur le territoire il est indispensable parce que déjà statistiquement, quand on voit combien notamment cet hôpital est fréquenté on voit que c’est un recours nécessaire »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« C'est peut être que c'est un manque d'attractivité »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Après, c'est une autre chose, on ne forme pas assez de médecins. Et ceux qui sont formés ne viennent pas à la campagne »

« Ils ne veulent pas venir parce qu'ils n'ont pas un cadre de vie avec théâtre, cinéma et compagnie. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 130 Volet qualitatif

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 9 personnes sur 121 ont soulevé que l’offre de soins était suffisante et accessible sur le territoire : « Alors déjà il y a un hôpital qui est pas loin, ça c'est un grand facteur quoi, qui est rassurant quoi on va dire ça. Oui il y a la proximité de beaucoup de services, que ce soit de santé ou autre ouais on a pas à se plaindre. »

. 14 personnes sur 121 ont exprimé des difficultés quant à l’offre de soins, notamment, un manque de médecins généralistes et de spécialistes sur le territoire, une faible offre de services hospitaliers et des délais d’attentes trop longs (rendez-vous, salle d’attente) : « Euh ben, si on n'est pas du coin, on reste pas. Voilà. Parce que tout est compliqué, tout est éloigné, on est très éloigné de toutes les structures, on est très éloignés de tout ce qui est culturel, santé, faut prendre une demi-journée dès qu'on veut voir un spécialiste, les médecins ici si c'est pour la santé, les médecins ici il y a plus de 4h d'attente quand on a quelque chose, si il peut nous recevoir dans la journée, c'est déjà arrivé qu'il me dise non.. »

Des représentations divergentes sur l’implantation de dispositifs de coordination sur le territoire

Les dispositifs d’exercices coordonnés ont été évoqués lors de 4 entretiens et les opinions divergent :

. Une volonté des élus de pouvoir accueillir des spécialistes et de multiplier les dispositifs sur le territoire. . Une ambivalence des professionnels, voulant travailler en équipe et à plusieurs, mais craignant une augmentation de la charge administrative, de la concurrence ou encore l’intégration à un projet immobilier, plus qu’à un projet de santé.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« L’ARS a un dispositif de financement de Maison de santé avec un cahier des charges que je ne connais pas dans le détail autour de la coordination des soins et ça n'intéresse pas tous les professionnels libéraux parce qu'il y a une partie administrative, d'évaluation, de coordination qui ne les

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 131 Volet qualitatif

intéresse pas parce que c'est beaucoup d'administratif et ils n'ont pas le temps de faire de l'administratif. »

« Une des propositions qui pourrait être faite c’est la multiplication des maisons de santé, qui pourraient accueillir des rotations de spécialistes de temps en temps. Ça se serait, à mon avis, intéressant. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Et a contrario les Communautés professionnelles Territoriales de Santé ou à l'échelon plus restreint les maisons de santé ou les équipes de soins primaires font trop peur. C'est-à-dire qu'on s'imagine qu'il y a une surcharge de travail énorme et on se dit on ne va pas rentrer dans une usine à gaz, à faire des rencontres, des études de cas, etc. Alors qu'on le fait dans la pratique, mais je pense que le fait que ce soit sur structuré et ça fait peur »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« J’ai voulu créer une maison médicale en 2011 à Diemeringen, le maire était d'accord mais ses administrés et les médecins avaient peur d'avoir trop de concurrence. »

Quelques ressources présentes sur le territoire

 Les centres hospitaliers : . Le centre hospitalier de Saverne : avec un rapprochement avec le CH de Sarrebourg pour un projet d’offre de santé territoriale. De plus, il y a une réflexion en cours sur un partenariat CH Sarrebourg/Saverne pour le déploiement de l’offre PASS de Sarrebourg sur le territoire du PETR.

. Le centre hospitalier de Ingwiller

 Les maisons de santé : . Maison de santé pluri-professionnelle de Herbitzheim

. Maison médical du Poisson à Saverne : qui regroupe 5 médecins généraliste Des pistes d’amélioration évoquées par les participants

 Améliorer l’offre de proximité : . Développer l'offre déjà existante sur le territoire. Lors d’un entretien, il a été question, par exemple, de mettre en place une antenne chimio dans le secteur pour éviter les déplacements

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 132 Volet qualitatif

. La télémédecine permettrait d'éviter certains déplacements trop compliqués pour certains patients et d'avoir un premier diagnostic pour éventuellement éviter une hospitalisation. . La télémédecine permettrait permet un suivi à distance et de disposer de la compétence des spécialistes qui ne sont pas présents.

 Améliorer l’attractivité : . Mettre en place des dispositifs qui permettent de faire venir des médecins en augmentant les subventions aux médecins quand ils pratiquent dans les secteurs où l’offre est faible . Mettre à disposition du matériel et des locaux pour faire venir les médecins . Développer l'attractivité du territoire en mettant en place des zones avec des pôles santé

 Améliorer la connaissance : . Faire évoluer les parcours en facilitant le dialogue ville-hôpital

 Manque de personnel hospitalier . Développer des formations auprès des personnes en décrochage scolaire

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. Par ailleurs, 5 personnes sur 121 ont cité plusieurs pistes d’amélioration comme :  Plus de médecins généralistes  Plus de spécialistes avec plus de permanences  Des services hospitaliers en plus  …

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 133 Volet qualitatif

TELEMEDECINE

Offre présente sur le territoire

Une offre qui n'est pas généralisée La télémédecine est présente sur le territoire mais n’en est encore qu’aux prémisses de son développement et l’offre n’est pas encore connue de tout le monde. Cet aspect a été abordé dans 4 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Ce n’est pas trop trop fréquent, ce n’est pas généralisé »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Et mon voisin de l'EHPAD de Drulingen a la télémédecine mais pour lui ça ne marche pas il n'y a pas de demande en plus l'infirmière qui était formé est parti »

« On peut dire qu’actuellement c'est vraiment encore balbutiant. Parce que c'est très dépendant de la forme de télémédecine ça veut dire que la personne qui va être avec le patient il faut qu'elle sache ce qu'elle doit faire pour optimiser la chose. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Dans le centre de soins où je travaille, […] On a une patiente qui vient une fois par semaine faire de la télémédecine avec un médecin de Bouxwiller, c'est tout. Pour plaie et cicatrisation. C’est la seule qu'on a. »

Une offre développée à Saverne La télémédecine devraitêtre particulièrement développée en lien avec le centre hospitalier de Saverne ainsi qu’avec son groupement hospitalier. Elle a été notamment, mise en place pour raccourcir les délais de prise en charge en neurologie.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Puis on s'inscrit pleinement dans la volonté de développer des systèmes de télémédecine. Par exemple en EHPAD, […] on pourrait mettre en place de la télémédecine pour le suivi de certaines pathologies ou pour le recours

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 134 Volet qualitatif

à un médecin par exemple la nuit. Pour éviter les déplacements et les passages aux urgences. »

« Bon ça s'est mis en place à Saverne pour la neurologie pour raccourcir des délais de prise en charge et pour éviter des trajets par exemple sur Strasbourg, faire rapidement une IRM ou éventuellement savoir si on fait une thrombolyse, des actes quand même très très ciblé. »

Les intérêts de la technique

Un outil de prise en charge à distance Lors de 5 entretiens, les participants ont pu expliquer que la télémédecine permettait :

 un suivi à distance  de disposer de la compétence des spécialistes qui ne sont pas présents sur le territoire  d'éviter certains déplacements jugés compliqués pour certains patients  d'avoir un premier diagnostic pour éviter éventuellement une hospitalisation

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« C’est positif. Ça apporte de la compétence au médecin généraliste qui par définition qui n’est pas spécialiste »

« Néanmoins, je pense que ça peut avoir un intérêt c’est-à-dire si des gens sont inquiets pour leur santé ou celle de leurs enfants, ça peut permettre d’avoir un premier diagnostic plus rapidement, et d’être rassuré ou au contraire d’être orienté d’une façon plus radicale, vers une prise en charge quoi »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Déjà on a du mal quand on voit les gens longtemps après, à savoir ce qui s'est passé tout au début. Là vous faites une photo, ils ont des logiciels d'interprétation de la photo et le dermato il est capable de dire, finalement ça peut attendre le rendez-vous plus tard, ou il faut que je le vois parce qu'il faut que je fasse une biopsie, ou alors il faut qu'il soit impérativement suivi »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 135 Volet qualitatif

« Pour éviter une hospitalisation c'est toujours bien. »

DEMANDES EXPRIMES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Parce que pour moi c'est vraiment accès à des services médicaux qui ne sont pas disponibles localement. Ça peut être accès à des spécialistes »

Les moyens d'utilisation Par ailleurs, au cours de 3 entretiens, les professionnels ont souligné :

 l’intérêt de cibler particulièrement certaines spécialités (dermatologie – suivi du patient notamment)  l’importance de l’encadrement technique que requiert cette pratique

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« En ce qui concerne le dermato, vous avez 2 dermatos à Saverne qui font partie d'un réseau de télémédecine et l'avantage pour le dermato, c'est d'avoir par exemple, des rendez-vous qui calent mieux à la pathologie »

« Alors moi je pense que oui pour certains corps de métiers comme l'ophtalmo. Pour la pénurie des médecins »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Il y a de la place pour la télémédecine mais uniquement pour ce que moi j'appelle être la technicité en médecine. »

Des freins à la pratique

Un besoin de personnel formé Le recours à la télémédecine nécessite des compétences techniques, toutefois, il est à noter un manque de personnel formé sur le territoire. Cette problématique a été abordée dans 3 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Là aussi puisqu’on en parle, on a un appareil à l’EPHAD pour 30 000€ et personne n’est formé pour s’en servir et quand on demande aux infirmières

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 136 Volet qualitatif

de se former, ils disent « c’est du boulot en plus » donc on a personne. Donc ça fait 2 ans que l’appareil traine dans un bureau et on n’a personne pour faire la formation. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Donc ça veut dire d'une part qu'il faut former les gens qui sont de l'autre côté et d'autre part qu'il faut cibler les situations dans lesquels on peut utiliser ce genre de chose »

« Parce qu'en tant qu'infirmière tu n'as pas le droit d'utiliser des sondes donc tout ça c'est réglementairement un peu oublié dans la télémédecine, nous on a pris le simple, tu peux visualiser la personne, tu peux regarder une plaie et parler mais on a pris une option le stéthoscope pour écouter un peu le cœur. »

Des appréhensions de cette « nouvelle technologie » Une technique ressentie comme une mise à distance entre le patient et son médecin. Plusieurs personnes interrogées (élus, professionnels et habitants) expriment la nécessité et le besoin de bénéficier d’une prise en charge/échange physique. Par ailleurs, le praticien doit se trouver dans le territoire du patient, ce qui ne semble pas répondre à la problématique de la démographie médicale. Ces limites ont été citées lors de 7 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Et on a besoin d’avoir des interlocuteurs physiques. A un moment donné ça a aussi ses limites. Ça marche pour certaines choses, mais ça doit être pris en charge localement par des professionnels de santé qui fassent les intermédiaires »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (3 ENTRETIENS)

« En théorie ça doit être dans le territoire de santé du patient même encore plus restreint je crois. Alors je ne vois pas l'intérêt de la télémédecine si d'un endroit à 5 km à côté, je ne vois pas l'intérêt. »

« Et certains de mes publics ont du mal à s'ouvrir aux autres, alors parler à quelqu'un qui est derrière un écran, non. Ce n’est pas réalisable. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 137 Volet qualitatif

« Le risque aujourd’hui c’est qu’on pallie à un manque de spécialistes et prise en charge qui soit moins sympa pour certaines personnes parce qu'en fin de compte à 90 ans ce n'est pas aussi important qu'à 40 ans. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Les gens ils ont avant tout besoin d'un contact avec les gens, de parler avec les gens. Et on ferait mieux de payer mieux un généraliste parce qu'après les gens ils vont se tourner vers les naturopathes et autres. »

« Et la télémédecine ne peut pas nous apporter ça. Et on sait bien que psychologiquement le médecin et parfois bien plus efficace que médicalement. C'est à dire que moi j'avais ma grande, elle me disait ça c'est mon médecin à Wingen. Il arrivait même qu'il reparte pratiquement sans l'avoir auscultée et elle se sentait mieux. Il a fallu parfois que je dise Dr il faudrait lui regarder les oreilles, on vous a appelé pour ça ! Mais la petite était contente. Et la télémédecine ne peut pas nous apporter ça. »

Un manque de connaissance de la technique A tout cela, s’ajoute des barrières au niveau de la technologie et des publics qui ne sont absolument pas familiarisés avec ces techniques. Ce qui a été cité lors de 4 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Je vous donnerai c’est bon effectivement sans doute porteur d’avantages pour l’avenir, néanmoins, les personnes qui sont en âge un petit peu plus avancé et qui ne sont pas forcément à l’aise avec un ordinateur et une connexion internet, là je pense que ce sera plus difficile. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Il y a des prérequis qu'il faudrait travailler avant d'imaginer que cette réponse puisse être valable pour des publics aussi éloignés de l'outil informatique. »

« Mes publics ne sont pas familiarisés avec l'outil informatique et mes public ne savent, certains même pas allumer un ordinateur. Même pas mettre à jour leur espace Pôle emploi. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 138 Volet qualitatif

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Il y a un problème technologique aussi. Pour les personnes âgées, comment elles vont faire ? »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 139 Volet qualitatif

LA SANTE DES PERSONNES AGEES

Idées phares ressortant tant des discours des professionnels/élus que des habitants :

. Un isolement des personnes âgées ; notamment liées à des familles éloignées . De nombreuses personnes âgées en situation de précarité ne pouvant pas faire face aux dépenses liées au vieillissement . Des adaptations du logement non réalisées qui compromettent parfois le maintien à domicile . Des structures d’accueil coûteuses et surchargées

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 140 Volet qualitatif

ETAT DE SANTE DES PERSONNES AGEES PERÇU

Un nombre de personnes âgées en augmentation

Il est évoqué un nombre important de personnes âgées sur le territoire lors de 3 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

Disons que nous avons beaucoup de personnes âgées sur notre ville »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« C’est vraiment très compliqué et on sait très bien que c'est une branche de population qui va augmenter en crescendo »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Le problème du nombre de personnes âgées, ils ne peuvent pas s’aider entre voisins, il n'y a que ça. Les rues sont pleines de personnes qui ont plus de 80 ans. Vous n’avez aucun jeune couple ou moins jeune, de 60 ans, qui pourraient un peu aider. »

Représentations quant à la santé des personnes âgées contrastées

Des personnes âgées « en forme » Lors de 4 entretiens, il est évoqué une qualité de vie perçue des personnes âgées plutôt bonne sur le territoire avec la présence de centenaires dans certains villages.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (3 ENTRETIENS)

« Sinon ils vivent vieux, plutôt. Des centenaires ont en a quand même. On en a presque un dans chacun de nos villages. Ils vieillissent bien finalement. »

« Il y a quand même des personnes âgées qui sont en bonne santé, il y a des quartiers entiers où ils sont retraités depuis 15 ans mais ils ont toujours un truc à raconter ils sont en forme ils bougent, ils voyagent, tout n'est pas noir. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 141 Volet qualitatif

« Alors la qualité de vie des personnes âgées elle est plutôt très bonne »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Il y a aussi une vision un peu tronquée des choses parce que 90 % des gens vont bien et ils vont de mieux en mieux, ils sont en meilleur forme, ils ne sont pas dépendant autant que ça »

Mais, des personnes âgées nécessitent des besoins de soins qui viennent avec l’âge Lors de 4 entretiens, les professionnels et élus ont évoqué que cette population âgée nécessite des besoins de soins plus important en lien avec l’installation progressive de la dépendance.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« La population vieillissante a plus besoin de soins »

« Et puis il y a également maintenant le 4ème âge, les personnes qui deviennent dépendantes, face à la diminution de leur mobilité ou au niveau de leurs compétences physiques dirais-je et là, il y a un écart qui se creuse. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Les parents qui sont en dépendance et à un moment donné un accident de vie fait qu'ils ne peuvent plus rester seuls et donc la difficulté de gérer ces urgences-là »

« Maintenant en proportion, on a quand même une population qui vieillit donc ça veut dire qu'il y a plus de vieux dépendant avec vraiment des gros problèmes »

Un manque d’anticipation dans la prise en charge entrainant notamment des arrivées inadaptées en EHPAD Lors de 5 entretiens, il a été relevé qu’il y a un manque d'anticipation pour les personnes âgées entrainant notamment des arrivées en urgence en EHPAD ou plus largement des situations de santé difficiles à reprendre par la suite.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 142 Volet qualitatif

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Il y a des unités Alzheimer, mais les familles attendent trop longtemps pour placer les personnes, des fois c’est déjà trop tard. La structure n’est pas faite pour les Alzheimer qui sont très lourd. Il y en a qui viennent avec des fauteuils roulants et la structure n’est pas faite pour les fauteuils roulants »

« Quand on parle de personnes âgées, si plus de personnes âgées avait prévu à temps d’adapter leur logement, ils pourraient rester beaucoup plus longtemps à la maison. Il y en a qui vont en EPHAD, juste parce que la maison n’est plus adaptée. Donc on aurait beaucoup moins de personnes en EPHAD jusqu’à un certain âge si le logement était adapté. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (3 ENTRETIENS)

« Pour les personnes âgées dites normales il manque ça, ce petit diagnostic d'avant parce qu'en général ils nous appellent quand c'est trop tard ou quand ils sont passés par la case hôpital ou quand ils sont à l’EHPAD et qu'ils ne revoient plus jamais leur maison parce que avant il n'y a pas eu d'alerte et parce qu'avant il n'y a pas eu d'alerte parce que les familles sont loin. »

« Il y a de plus en plus d’aides qui font que les personnes peuvent rester dans leur milieu de vie de plus en plus longtemps mais malheureusement du coup il y a un manque d'anticipation vous savez un moment donné on arrive au bout des solutions là on se retrouve à gérer des situations alors qui fait qu’on est pratiquement dans l'urgence tout le temps »

« On a des difficultés en termes de dépistage de l'aggravation d'une dépendance. Je m'explique, les PA, certaines sont fragiles, elles risquent à l'occasion d'une grippe ou d'une chute, c'est ce qu'il y a de plus fréquent, de perdre leur autonomie, en tout cas une partie »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 143 Volet qualitatif

Quelques ressources existantes

 Atout Age Alsace : Organisent des ateliers notamment un atelier « Du peps pour ma mémoire » pour aider les personnes âgées à stimuler leur mémoire. Ces ateliers sont organisés à Drulingen.

 Groupe Médical Drulingen et ASALEE Organisent des actions pour la prévention des chutes « troubles cognitifs et après AVC ». Avec un soutien de l’ARS

CONTEXTE SOCIAL DES PERSONNES AGEES

Un isolement des personnes âgées, notamment lié à des familles éloignées

L’isolement des personnes âgées est très prégnant, il a été abordé dans 6 entretiens. Les personnes vivent de plus en plus seules et cela engendre plusieurs problématiques comme l’éloignement des démarches de soins.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Isolées, de plus en plus seules, parce qu’elles habitent seules alors que dans le temps elles étaient dans les maisons, il y avait une, deux, trois générations, c’est plus le cas. »

« L’isolement qui devient de plus en plus important : des personnes âgées de plus en plus nombreuses qui vivent l'isolement, qui vivent recluses chez elles »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« L'isolement est un problème et surtout le sentiment de solitude. Et alors en étant isolé, ils n'ont pas non plus quelqu'un pour les emmener faire des consultations ou faire des examens complémentaires »

« Je vois il dépose les repas on dépose le plateau et des fois nous on arrive dans le plateau il est pas touché parce que la personne est toute seule elle a juste pas envie de manger. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 144 Volet qualitatif

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Il y a un isolement réel, d'un certain public notamment dans les villages avoisinants. »

« Parce qu’entre 80 et 85 ans, être à , c'est pas une vie. Je vais encore assez régulièrement à Wingen à pied. A pied, il me faut 50 minutes par la forêt [...] Alors, si vous êtes à Zittersheim, vous pouvez toujours être à la fenêtre... vous verrez de temps en temps passer des voitures, et puis c'est tout. Et les marcheurs parce qu'il y a le circuit des sources. »

Cet isolement peut être expliqué d’une part, par un éloignement fréquent de la famille. Ce sont des personnes qui se retrouvent éloignées de tout contact social. Cette difficulté a été relevée dans 4 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Les jeunes quand ils ont un certain âge, ils s’installent ailleurs et puis les gens se retrouvent seuls souvent dans des grandes bâtisses. »

« Là où les enfants ne sont pas loin, les vieux ne sont pas tout seul, si les enfants habitent le village à côté, les vieux ne sont pas laissés tout seul. Ceux qui sont tout seul, effectivement, ils n’ont personne, les enfants sont loin. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« C’est que l’EHPAD les isole un peu de leur famille car les familles aujourd’hui n’habitent plus à côté et du coup c’est les soignants qui deviennent leur famille, eux ils ne sont pas mécontents mais il y a des ruptures inévitablement parce qu’ils sont en EHPAD. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Au niveau des personnes âgées, on a beau dire qu'on est à la campagne, qu’il y a à la famille, qu'il y a les enfants qui sont encore là. Moi je vois beaucoup de personnes isolées quand même. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 145 Volet qualitatif

De nombreuses personnes âgées en situation de précarité ne pouvant pas faire face aux dépenses liés au vieillissement

Par ailleurs, il est également évoqué chez les personnes âgées, de grosses difficultés financières dans 5 entretiens et qui implique des difficultés de recours aux soins et de prise en charge (en EHPAD par exemple).

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Les personnes âgées ont des revenus très bas et souvent c’est des femmes donc après elles ont beaucoup de mal à pouvoir payer un EPHAD. »

« Tout le monde ne veut pas aller dans ces structures, il y a pas mal de personnes qui étaient agriculteurs et qui n’ont pas des revenus qui leur permettent d'intégrer ces structures ; ils sont coincés chez eux. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Au niveau des services d'aide à domicile on n’a pas ce souci de places mais les personnes qu’on a, on est dans du très rural, on a des moyens qui sont limités et au niveau des aides c'est parfois pas suffisant […] et elle ne peut pas non plus partir en EHPAD parce que financièrement c'est pas possible, donc c'est compliqué aussi. »

« Alors d'un côté on voit une population qui a des moyens, qui arrive. Mais on voit de plus en plus de personnes qui sont dans des situations très précaires et on n’a pas de solution intermédiaire »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« On vit quand même avec une population de personnes âgées qui n'ont pas, pour une bonne partie, des grosses retraites. C'est-à-dire on sort la des périodes d’âges où les retraites ne sont pas trop importantes. »

Quelques ressources citées lors des entretiens

 Mise en place d'un plan sénior à Saverne : Ce plan recouvre différents aspects tel que l’accès au logement, de la prévention et de la lutte contre l’isolement avec l’association Reliance Seniors Saverne et aussi faciliter l’accès aux activités et aux loisirs.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 146 Volet qualitatif

« Je pense que quand j’ai évoqué le plan senior c’est une approche globale et que on va dans ce sens-là. Aussi bien autour de la mobilité que pour lutter contre l’isolement, que pour garder un accès à la culture ou aux animations »

OFFRE A DESTINATION DES PERSONNES AGEES

Un manque d’activités à destination des personnes âgées sur le territoire

Il a été évoqué lors de 3 entretiens, un manque d’activités à destination des personnes âgées. De plus, ils représentent une population qui n’a eu l’habitude de faire des activités. Il y a un travail nécessaire à réaliser de la part des professionnels pour les accompagner vers ce type de démarche.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Rares sont les clubs de personnes du 3ème âge, sinon à Bouxwiller et Ingwiller mais dans les villages il n’y en a pas ou très peu. »

« On a de moins en moins de groupe d'animation parce que le bénévolat s'étiole à vitesse grand V. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« C'est une génération qui ne connaissait pas trop l'aspect loisirs en tout cas les hommes, c'était en famille qu'on s'amusait c'était pas avec le voisins »

Pistes d’amélioration citées

 Mettre en place des temps de rencontre

 Privilégier les activités intergénérationnelles

 Organiser des temps de partage d’expérience

 Mettre en place des ateliers à destination des professionnels « comment amener les personnes âgées à sortir à faire une animation »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 147 Volet qualitatif

Des difficultés de transport identiques à celle des autres tranches d’âges de la population mais aux conséquences renforcées par la dépendance

La problématique du transport est la même que pour les autres tranches d’âge. Les difficultés liées au transport sont d’autant plus renforcées chez les personnes âgées qui ne prennent pas la voiture.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Il n’y a pas de système de transport à la demande. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Nous on propose du transport éventuellement quand les personnes ont un rendez-vous mais après il y a cette histoire de coût car il n'y a pas de prise en charge donc c'est du temps et ce temps se transforme en salaire etc. »

« C'est vrai que tout est compliqué et à Saverne encore plus quand on est vieillissant l'accès au centre-ville quand on ne marche pas est compliqué pour le moindre soin il faut regarder si c'est accessible s'il n'y a pas d'escalier »

Un maintien à domicile précaire sur le territoire

Une volonté de rester à domicile Lors de 4 entretiens, il est évoqué le fait que les personnes âgées expriment de plus en plus le souhait de rester à domicile.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (3 ENTRETIENS)

« Ils veulent rester chez eux ils se sont bien chez elles »

« Statistiquement il y a seulement 17% des gens du secteur qui sont à l’EPHAD, les autres restent à la maison. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 148 Volet qualitatif

« Il y a une solidarité villageoise que tu ne retrouves pas forcement en milieu urbain. […] C’est de moins en moins vrai aussi. C’est de plus en plus chacun pour soi. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Le souhait de rester à domicile est quand même très souvent entendu comme étant le projet de vie des personnes la plupart du temps »

Des adaptations du logement non réalisées qui compromettent parfois le maintien à domicile Lors de 3 entretiens, il a été évoqué les difficultés liées à l’adaptation du logement questionnant le maintien au domicile des personnes âgées.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Il faudrait que les personnes avant qu’elles arrivent à ce stade, prennent leur disposition et anticipent. Ce n’est pas dans la culture. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Il y a vraisemblablement beaucoup de propriétaires mais dans du logement qui s'est un peu dégradé au fil du temps et ça c'est aussi le problème des personnes âgées qui ont à un moment donné investi dans une maison et n’ont pas pu au fil du temps aménager…qui viennent contrecarrer le maintien à domicile quand la salle de bain est à l'étage avec un escalier. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Les personnes âgées sont confrontées à un problème c’est qu’ils vivent dans des maisons d’habitation qui sont de plus en plus du tout adaptées »

Les services d’aide à domicile conséquents sur le territoire Le maintien à domicile nécessite des services d’aide qui ont été cités dans 3 entretiens avec les élus. Il est exprimé une offre conséquente sur le territoire et de qualité.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (3 ENTRETIENS)

« Pour le maintien à domicile des personnes âgées, ça marche relativement bien. Il y a plein de structures »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 149 Volet qualitatif

« Je parle de ce que je sais à côté de moi, deux personnes qui sont en état de santé assez mal en point, ils sont à la maison. Toute la journée, il y a quelqu’un, que ce soit infirmière, porteur de repas. Ils ne sont jamais seuls. Et les voisins qui viennent encore chez eux. »

« Ben l’aide à domicile c’est ce qui coûte le moins cher et ce qui convient le mieux surtout à la personne, on sait très bien que quand elle reste le plus longtemps chez elle, elle n’est pas déracinée, pour son équilibre à elle, c’est ce qu’il y a de mieux donc effectivement le maintien à domicile. »

Des aidants épuisés Dans le maintien à domicile, le rôle de l’aidant est essentiel. Cependant, c’est une population qui vieillit également et il est constaté un épuisement des aidants. Les solutions de répits ont disparu et il y a un manque de valorisation de l'aidant autant financière que sous la forme d’un soutien morale. Par ailleurs, il est également observé un isolement subit par l'aidant. Cette situation a été abordée dans 4 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Mais il faudrait peut-être davantage valoriser les personnes qui aident, parce que, souvent, ce n’est pas trop reconnu pour que ça compte pour la retraite »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (3 ENTRETIENS)

« C'est un problème des aidants également. Il sont dans un carcan d'aide à donner. Ils ont peur d'autres dispositifs comme la maison de retraite. »

« On a de plus en plus d’hospitalisations pour épuisement des aidants, ça c'est aussi un élément à prendre en compte. »

« Alors les solutions de répit, on en parle beaucoup. Par exemple, il y a 20 ans, ou moins de 20 ans, je ne sais plus quand ça a été changé. Tu vois cette histoire des moyens séjours, c'était une soupape qui permettait à des familles de souffler 2 semaines dans l'année »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 150 Volet qualitatif

Pistes d’amélioration citées

 Améliorer l'offre d'accueil des PA ou les solutions de répit

Quelques ressources existantes

 CSI Croix Rouge de Drulingen : Développement de l’hospitalisation à domicile (HAD) avec une mise à disposition d’un local par Ville de Sarre-Union pour permettre stockage du matériel. Organisation de soins à domicile et un accompagnement spécialisé en santé mentale.

 Collaboration entre les trois opérateurs HAD Sarreguemines/Haguenau/Sarrebourg : Hospitalisation A Domicile sur les 3 CC avec un pilotage ARS.

Les structures d’accueil

Des arrivées en EHPAD souvent non anticipées, non souhaitées, conséquence de la gestion d’une situation d’urgence Il est évoqué dans 3 entretiens, des situations d’arrivée EHPAD non anticipée ; lorsque le maintien à domicile n’est plus possible.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Il y a des unités Alzheimer, mais les familles attendent trop longtemps pour placer les personnes, des fois c’est déjà trop tard. La structure n’est pas faite pour les Alzheimer qui sont très lourd. Il y en a qui viennent avec des fauteuils roulants et la structure n’est pas faite pour les fauteuils roulants »

« Quand on parle de personnes âgées, si plus de personnes âgées avait prévu à temps d’adapter leur logement, ils pourraient rester beaucoup plus longtemps à la maison. Il y en a qui vont en EPHAD, juste parce que la maison n’est plus adaptée. Donc on aurait beaucoup moins de personnes en EPHAD jusqu’à un certain âge si le logement était adapté. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Pour les personnes âgées dites normales il manque ça, ce petit diagnostic d'avant parce qu'en général ils nous appellent quand c'est trop tard ou quand ils sont passés par la case hôpital ou quand ils sont à l’EHPAD et qu'ils ne revoient plus jamais leur maison parce que avant il n'y

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 151 Volet qualitatif

a pas eu d'alerte et parce qu'avant il n'y a pas eu d'alerte parce que les familles sont loin. »

Des structures d’accueil pour personnes âgées couteuses et surchargées Concernant les maisons de retraite et EPHAD présents sur le territoire, il est exprimé, dans 6 entretiens, le prix élevé et les démarches pour pouvoir entrer dans ce type de structures qui sont difficilement accessibles pour les personnes âgées. De plus, il y a un réel manque de place dans ces structures d'accueil et certains dispositifs nécessiteraient d’être rénové.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (3 ENTRETIENS)

« Il faut rénover les EPHAD […] C’est vieillissant, des bâtiments vieillissants. Il nécessiterait d’humaniser les chambres. »

« Actuellement, pour aller en maison de retraite, c'est une bataille pas simple. Il y a des gens qui ont besoin de mettre leurs parents en maison de retraite et c'est une bataille administrative et financière. »

« Les personnes âgées ont des revenus très bas et souvent c’est des femmes donc après elles ont beaucoup de mal à pouvoir payer un EPHAD. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Et c'est vrai que ça fait mal à dire moi j'ai pas de lit libre. On est tous dans le maximum de ce que l'on peut donner et on est arrivés à un virage où il faudra qu'on réfléchisse autrement pour les prises en charge. »

« Elle ne peut pas non plus partir en EHPAD parce que financièrement c'est pas possible, donc c'est compliqué aussi. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Disons 1500-1800 € qui part par mois ça va très vite. Et quand vous voyez les chiffres qui tombent au bout de 12 mois. Vous faites 1800 x 12, c'est quand même des sommes d'argent, tout le monde n'a pas épargné. Maintenant c'est les enfants qui doivent payer et il y a des situations où les enfants ne peuvent pas et ça fait des discordes familiales, parce que chacun ne peut pas donner dans le porte-monnaie la même chose que le frère ou la sœur. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 152 Volet qualitatif

Des personnels d’EHPAD épuisés et difficiles à recruter Le manque de personnel dans les structures d'accueil des personnes âgées a été abordé dans 5 entretiens. Ce manque implique d’autres problématiques qui en découlent, notamment des difficultés de prise en charge des patients mais également un épuisement des équipes, ce qui crée encore plus de manques.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Et évidemment ça manque de personnel dans ces structures. Il y a un vrai manque de personnel. Il y a un manque évident de personnel »

« Le relationnel et l'humain n’est plus tout à fait pris en considération. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (3 ENTRETIENS)

« On a des maisons de retraite qui sont là mais beaucoup de difficultés de recrutement aussi d'infirmières, de personnel soignant, d'aide-soignante dans ces EHPAD »

« Le problème c'est le remplacement le personnel qui est tellement oppressé, fatigué, épuisé, dans notre structure on ne peut pas remplacer au pied levé. »

« Ben c'est pas assez payé, il y a une pression, il faut qu'elles courent, ça sonne, elles doivent sonner quand elles arrivent là, elles doivent passer une heure à tel endroit, mais en une heure elles n'ont pas le temps de tout faire. Elles ont des situations incroyables à gérer »

Des outils trop nombreux et chronophages Les professionnels, ont relevé lors d’un entretien une augmentation des outils de suivi et d’évaluation qui prennent et nécessitent du temps d’appropriation.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Ce qui est difficile c'est qu'on est en train de multiplier les supports, on est en train de grappiller de droite à gauche de l'argent c'est surtout ça pour aider la personne à domicile en EHPAD, en IME etc. On multiplie tellement les supports que au final on perd une énergie, le sens de pourquoi on le fait alors que peut-être on devrait rassembler un peu tout ça. A réfléchir. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 153 Volet qualitatif

Un manque de considération ressenti des EHPAD par les collectivités Lors d’un entretien, il est évoqué le manque de considération ressenti par les professionnels d’EHPAD sur le territoire.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Moi ça m’a fendu le cœur parce que hier j'ai lu le bulletin de Bouxwiller il n'y a pas un seul mot sur là, sur l'EHPAD alors que le 13 septembre on a porte ouverte à l'EHPAD. »

Les résidences séniors, une solution d’avenir ? Lors de 4 entretiens, il a été soulevé que la réponse qui pouvait être apporté, était le développement de résidence sénior avec quelques projets en cours sur le territoire. Néanmoins ces résidences ne seraient accessibles que pour les personnes autonomes.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Ce qu’il faudrait c’est réussir à mettre des petites résidences séniors. Ce serait pas mal. »

« On a prévu une résidence pour seniors d’ici l'an prochain ou dans 2 ans sous forme de mini appartement des T1 ou des T2. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Les Résidences est-ce que ça peut être une réponse ? Mais c'est pour des gens qui ont quand même une certaine autonomie »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« C'est un système où c'est moins dépendant. Les gens ont leur propre local et ils prennent de temps en temps le repas ensemble »

La coordination de la prise en charge des personnes âgées

La place du médecin traitant dans la prise en charge questionnée au regard du manque de médecin généralistes Lors de 2 entretiens, il a été question de la place du médecin traitant dans la prise en charge des personnes âgées. Aujourd’hui, il y a nécessité de renforcer la place du médecin

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 154 Volet qualitatif généraliste car il a une place importante dans la connaissance des problématiques rencontrées par les personnes et peut représenter une aide dans la prise en charge anticipée des patients. Néanmoins, il y a un manque de médecins généralistes pour pouvoir optimiser la prise en charge et la prévention et, de plus, ils se déplacent de moins en moins et il y a un manque d’informations de la part des médecins sur les structures présentes sur le territoire.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« De moins en moins. Dans le temps on ne se posait pas la question, on n’allait pas voir le médecin, c’était le médecin qui venait vous voir. Et là, il ne peut plus, il n’y arrive plus. Ça dépend des médecins »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Il y a un acteur qui ne joue pas forcément toujours son rôle c'est le médecin traitant. Le médecin traitant a des choses à faire et qu'il ne fait pas, lui il pourrait alerter “Une infirmière vient passer”. […] C’est quand même un acteur principal aujourd'hui il doit être le décisionnaire d'un parcours de vie d'une personne. »

« La coordination c'est soit le toubib qui la fait, soit quelqu'un de la famille, soit des fois une infirmière. Et avec ces gens-là, il faut faire une espèce de projet de vie, comment faire au mieux pour les maintenir à la maison »

Le travail en partenariat La prise en charge coordonnée est soutenue grâce à un travail de la MAIA et du PRAG. Ce point a été soulevé dans 2 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Il y a des choses qui se sont développées là aussi. La MAIA, magnifique outil, le PRAG. Le développement de ses services-là, a vraiment apporté une réponse aux situations complexes et c'est un vrai soutien et un véritable appui et c’est une vraie ressource pour les équipes de terrain. »

« Il y a une certaine forme d'entraide parce qu'on arrive bien à travailler tous ensemble et ça contribue vraiment au bien-être de la personne qui reste à son domicile »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 155 Volet qualitatif

RESSOURCES EXISTANTES CITEES LORS DES ENTRETIENS

 La MAIA (méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie) : Cette méthode associe tous les acteurs engagés dans l’accompagnement des personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie et de leurs aidants grâce à une démarche novatrice : l’intégration des services d’aide et de soins.

 Le PRAG (Plateforme Territoriale d’Appui d’Alsace) : Ce dispositif permet un appui aux professionnels dans le cadre de parcours complexes, quelque soit l’âge, la pathologie ou le handicap du patient.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 156 Volet qualitatif

LA SANTE DES JEUNES

Idées phares ressortant tant des discours des professionnels/élus que des habitants :

. Un environnement pas toujours favorable à la pratique d’activité physique et à l’équilibre alimentaire . Des jeunes qui présentant des troubles psychiques . De nombreuses situations d’addictions observées chez les jeunes . Des lieux de trafics de drogues identifiés sur le territoire . Des inquiétudes liées aux écrans et nouvelles technologies . Des jeunes qui doivent partir pour faire leurs études ou pour trouver un travail . Une offre d’activités sportives et culturelles pas assez développées . Des difficultés de transports pour les jeunes du territoire

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 157 Volet qualitatif

ETAT DE SANTE DES JEUNES PERÇU

Représentations quant à la santé des jeunes contrastées

Sur le territoire, lors de 3 entretiens, professionnels et habitants évoquent une santé des jeunes plutôt dégradée.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Énormément de jeunes avec énormément d'addictions. Des jeunes qui s’alimentent très mal, des jeunes qui ne font pas de sport des jeunes qui n'ont pas envie de faire des efforts, on a énormément de mal à les motiver à se former, à se qualifier. »

« C’est des jeunes qui ne prennent pas soin d'eux, donc ça va être au niveau dentaire, au niveau optique, au niveau santé générale. Ça va être du manque d'hygiène, de la mauvaise alimentation, enfin voilà, toutes ces choses-là. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Nos jeunes, on voit qu'ils perdent la santé avant l'âge, c'est-à-dire ils sont assez inconscients de combien ils grignotent leur capital santé, que ce soit par un peu des drogues et qu'ils touchent, par la malbouffe. »

Tandis que lors de 2 entretiens, il a été relevé par les professionnels et élus que les jeunes allaient globalement bien notamment grâce à un cadre de vie en lien avec la ruralité.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Sinon ils vont bien. Ils se nourrissent bien. Ils sont au plein air, c’est vivifiant. Ils sont moins exposés aux particules. Ils sont invités aux travaux de la ruralité, ça entretien la forme »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Globalement ils vont bien les jeunes »

Les éléments ci-dessous apportent des précisions quant aux différents déterminants impactant la santé des jeunes sur le territoire.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 158 Volet qualitatif

Des inquiétudes quant à des jeunes présentant des maladies métaboliques

Des cas de cas de diabètes diagnostiqués tardivement et d’obésité chez les jeunes du territoire, observés par les professionnels Il a été évoqué, lors de 2 entretiens avec les professionnels la question des maladies métaboliques chez les jeunes du territoire :

. La problématique de cas de diabètes avec des diagnostics tardifs et des difficultés de prises en charge a été évoquée. . L’augmentation observée de cas d’obésité en lien souvent avec le contexte socio- économique a également été soulignée.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Concernant les prises en charge diabétiques, il semble que ce soit quand même une des difficultés au niveau sur le territoire. Il y a pas mal de diabète et la prise en charge, on a régulièrement des gens qui viennent des jeunes avec un diabète qui est détecté tardivement ou alors effectivement une prise en charge qui est très aléatoire et qui nécessite des hospitalisations récurrentes. »

« Sur l’hygiène de vie aussi en termes d'alimentation, l'obésité, ce sont des choses que l'on constate au fil des années ce sont des choses qui évoluent en termes de problématique. »

Un environnement pas toujours favorable à l’équilibre alimentaire et à la pratique d’activité physique Plus spécifiquement, au cours de 2 entretiens, les participants ont exprimé :

. Des temps trop courts pour déjeuner pour les scolaires (lycéens et collégiens) . Des infrastructures sportives pas toujours présentes dans les villages.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« En termes de santé, l'éducation physique et sportive occupe 3h par semaine or dans les faits il n'y a jamais 3 heures par semaine. On a 3h sur le papier, c'est une matière très importante et en fait c'est deux si ça va, voire 1h30. Des fois il n’y a pas les infrastructures dans les petits villages ça peut jouer »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 159 Volet qualitatif

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Il y a aussi le problème de la malbouffe, ça a déjà été évoqué notamment des fois quand on a cours entre midi et 2 ou bien quand on n’a pas beaucoup de temps pour manger entre les cours des fois le snack ou bien. En tant qu'étudiant mais des fois au lycée, si on a 30 minutes quand on a des options on n’a pas beaucoup de temps, c'est un peu moins cher que le resto. »

Ressources existantes citées lors des entretiens

 Alimentation : . Groupement d'intérêt public formation continue et insertion professionnelle Alsace : ils interviennent dans le cadre du projet CAAPS et mettent en place dans les établissements scolaires dans le secteur de Saverne et Bouxwiller, des activités, des formations et des temps d’échange sur la promotion de la santé par l’alimentation et l’activité physique. . NUTRILIBRE - équilibre et plaisir : interviennent dans les établissements scolaires collèges et lycées. Ils s’adressent aux élèves, aux enseignants et aux professionnels encadrants. Ils organisent des formations et permettent aux élèves de s’impliquer dans l’élaboration des repas.

Des jeunes qui présentant des troubles psychiques

Il est relevé dans 4 entretiens, une population jeune qui présente des troubles psychiques.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (3 ENTRETIENS)

« Psychiquement mal. Ils ne sont pas bien dans leur peau. »

« Et pour les plus jeunes, je pense aux mineurs, une jeunesse qui très souvent a besoin de prise en charge psy. Chez les plus jeunes, dans des contextes de rupture familiale, des jeunes qui sont perdus, entre des parents qui se séparent, qui continuent à se faire la guerre des enfants, qui sont pris dans des conflits de loyauté et dont la santé psychique est impactée. »

« On a effectivement des enfants qui ont des problèmes de santé réels qui relèvent de psychiatrie ou du handicap psychique mais ils ne sont pas si nombreux que ça. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 160 Volet qualitatif

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« C'est plus la santé mentale notamment chez les jeunes. C'est ça je pense le plus grand problème. »

Quelques ressources existantes

 Projet d’accompagnement original (PACOR) Il s’adresse à des jeunes de 13 à 18 ans placés dans un cadre administratif ou judiciaire. C’est un appartement à Saverne qui est partagé par des jeunes majeurs présentant des difficultés psychiques avec accompagnement médico-social renforcé. Ce projet a pour objectif leur permettre de se réinsérer socialement.

Une consommation de pilule du lendemain importante et une recrudescence observée des MST

Lors de l’entretien avec les professionnels libéraux, il a été évoqué des problématiques autour de la sexualité des jeunes. Il y a des manques d’utilisation de moyens de contraception, les pharmaciens vendent très peu de préservatifs mais il y a une augmentation de la demande en pilule du lendemain. De plus, il est observé une augmentation des MST chez les - de 30 ces dernières années. Cependant, ils observent une diminution des IVG.

« Mais je n'ai jamais eu autant de pilule du lendemain que ces derniers temps, 2 ans. Un dimanche de garde j'ai vendu 7 pilules sur 10 personnes qui sont venus en garde. »

« Beaucoup moins d'IVG de jeunes, beaucoup beaucoup moins. »

« Il y a une recrudescence des MST. Clairement. […] Plus chez les jeunes chez moins de 30 ans »

Quelques ressources existantes

 Santé Info Solidarité Animation : Mise en place d’actions pour prévenir les risques de transmission du VIH, des hépatites, des IST et aider à réduire les conduites à risque sexuel chez les jeunes. Intervention dans le

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 161 Volet qualitatif milieu pénitentiaire et le milieu scolaire. Leurs secteurs d’intervention sont Oermingen, Sarre- Union et Saverne.

 Mouvement français pour le planning familial Ils mettent en place des interventions de prévention et réduction des risques liés à la sexualité auprès de groupes d’âge scolaire à Bouxwiller.

 AIDES Ils interviennent sur des questions liées à la sexualité dans des structures d’accueil pour migrants à Saverne.

De nombreuses situations d’addictions observées

Une consommation d’alcool, de tabac ou autres produits importante chez les jeunes du territoire La consommation d’alcool, de tabac ou d’autres produits est soulignée lors de 6 entretiens par les habitants, les élus et les professionnels sur le territoire. Il est particulièrement relevé la consommation plus importante le week-end.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Également les conduites et les prises de produits stupéfiants et j’inclue là-dedans également la consommation d’alcool chez certains jeunes notamment les week-ends qui est très forte »

« Evolution de la consommation d’alcool et de drogue, ça c’est sûr. Du lundi au vendredi ça va mais du samedi au dimanche. Autant qu’en ville, il ne faut pas rêver. Dans la campagne on était un peu préservé mais maintenant ce n’est plus le cas, pour l’alcool et drogues »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (3 ENTRETIENS)

« Elles fument plus par contre les filles. Après maintenant comme ils sont jeunes disons que je trouve que le message de prévention il ne me semble pas hyper compliqué à passer »

« Et la consommation, quand je discute avec certains chefs d'établissements de collège, la consommation débute maintenant au collège. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 162 Volet qualitatif

« On a on a quand même pas mal de jeunes qui sont soit en recherche de logement, qui sont donc domiciliés au CCAS et on n’a pas de jeunes qui soient domiciliés par l'intermédiaire de la mairie, logés chez nous, et qui n’aient pas d'addiction drogue ou alcool où les deux. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Le gros problème aussi c'est l'alcool, certains qui en ramènent en cours ou bien dès la sortie, qui font leur petit apéro. »

Des lieux de trafics identifiés sur le territoire Lors de 2 entretiens, il a été abordé que des lieux identifiés où se déroulent les trafics de produits.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« Alors il y a quelques poches comme ça qui sont des secteurs d’échanges et de consommation sur le territoire, des petits îlots comme ça qui sont un petit peu cachés, pas forcément en plein centre-ville, mais où les jeunes se regroupent et où ça deal et où ça prend des produits stupéfiants. Il y a comme ça quelques îlots en ville et un petit peu excentré du centre-ville. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Tous les trocs et toutes les stations de bus sont envahis par les trafiquants de drogue, des petits trucs que les gamins achètent à 1 ou 2 €. »

Des inquiétudes liées aux écrans et nouvelles technologies Lors de 6 entretiens, il a été évoqué la problématique liée aux écrans : consommation importante, isolement engendré…

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (3 ENTRETIENS)

« D’un autre côté, on déplore aussi des jeunes qui s’isolent de plus en plus, parce qu’avec les nouvelles technologies de l’information donc ils restent plutôt reclus chez eux, ils sont derrière un écran, c’est virtuel. Ça devient des relations virtuelles, ils ne se voient plus. »

« Les conduites addictives chez les jeunes, nous posent également beaucoup question et beaucoup soucis. J’entends par là, le temps que les

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 163 Volet qualitatif

jeunes et quand je dis jeunes ça va de 6 à parfois 25 ans, enfants, ados et jeunes adultes, par rapport au temps qu’ils passent devant les jeux vidéo, jeux vidéo ou écrans en général hein, que ce soit téléphone, ou ordinateur, etc. »

« À 8 ans ils ont déjà un téléphone pour appeler les parents s'il y a un problème on a la modernité »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Les problèmes d'hygiène de vie et dans l’hygiène de vie c’est la place des écrans, ça fait des années qu'on fait un travail autour des écrans, parce qu'on va pas les interdire, on fait un travail de prévention avec une flopée de partenaires notamment dans le milieu scolaire parce que ça a beaucoup d'incidence sur plein d'écrans (smartphone, télé…). »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Ok, ils restent quand même pas mal de temps devant les écrans. Mais je pense qu'avec toutes les informations qu'ils ont au travers de la sensibilisation à l'école, de l'expérience qu'ils peuvent en avoir aussi finalement, je crois qu'ils sont assez lucides et qu'ils sont conscients que le téléphone et échanger avec les copains c'est pas la même chose que d'échanger et de le voir, de voir la personne, de la rencontrer et de faire un truc avec elle. »

Un environnement socio-économique et une prise en charge des addictions pas toujours accessible pour les habitants du territoire Lors de 2 entretiens, il a été évoqué par les habitants deux éléments importants :

. Des addictions qui peuvent être en lien avec la situation économique . Une prise en charge en addictologie éloignée pour certains jeunes

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Et plus on va dans la précarité, plus on a des enfants qui font moins d'activité, qui font plus sur de la consommation, y en a beaucoup qui sont limite, manque d'activité, sédentarité, plus devant les écrans, moins d'accès à la culture ou autre. Et là, je pense qu'il y a vraiment un lien ou autre »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 164 Volet qualitatif

La consultation addicto la plus proche, si vous n'allez pas chez votre médecin, c'est Saverne. Sarre-Union Saverne c'est faisable en transport en commun mais ça vous prend une demi-journée. Le temps d'y aller, d'avoir le rendez-vous, vos parents vous ont gaulé.

Quelques ressources existantes

 Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) : C’est une structure pluridisciplinaire qui a pour mission d'assurer les actions de prévention et de soins aux personnes atteintes d'addiction. Il y en a un au centre de cure du CH de Saverne.

 Centre d'information régional sur les drogues et les dépendances (CIRDD) : Mise en place d’actions d’information, de communication et de documentation dans le champ des conduites à risques et appui méthodologique à l'élaboration d'actions de prévention des conduites addictives et formation en direction d'intervenants auprès de jeunes dans et hors milieu scolaire. Ils interviennent sur le secteur de Saverne.

 PAEJ mobile ALT : Les Points d’Accueil et d’Ecoute pour les Jeunes ont pour objectif de prévenir le mal-être, la marginalisation, les addictions et la délinquance chez les jeunes. Il y a des permanences fixes à Sarre-Union et Saverne et ils interviennent également au sein des collèges de Dettwiller, Drulingen, Diemeringen et Saverne, dans les lycées, dans la maison des services de Drulingen, au CSC de Sarre-Union et dans les UTAMS de Saverne, Bouxwiller et Drulingen. Par ailleurs, ils organisent des Consultations Jeunes Consommateurs où des psychologues reçoivent en consultation des jeunes exposés à des situations à risque ainsi que les adultes (parents et professionnels) de leur entourage proche. Elles sont organiser notamment à Sarre-Union et à Saverne.

 Comité Départemental du Bas-Rhin contre les Maladies Respiratoires et la Tuberculose : Ils interviennent dans de la prévention des conduites addictives (tabac, alcool, cannabis et autres drogues illicites) auprès des jeunes scolarisés, de leurs parents, du personnel d’encadrement et formation et des infirmiers scolaires. Ils sont intervenus sur le secteur de Bouxwiller.

 Amis de la santé du Bas-Rhin : C’est une association qui a pour but de venir en aide aux malades alcooliques et à leurs familles et de faciliter le recours au soin et une réinsertion dans la société. Ils organisent des permanences au CSAPA de Saverne.

 Les Passeurs d'Ondes : Ils organisent des actions autour de la prévention sur les risques auditifs. Ils interviennent dans le milieu scolaire et agissent sur le secteur de Saverne.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 165 Volet qualitatif

CONTEXTE SOCIAL DES JEUNES

Un contexte familial variable

Des perceptions des élus quant à des difficultés en lien avec l’éducation des jeunes Lors de 2 entretiens, il a été exprimé par les élus des éléments à propos de l’éduction des enfants et des difficultés en émanant.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Ah oui mais c’est malheureux. De toute façon ce qui trainent dehors à partir d’un certain âge c’est les parents. Souvent l’éducation des parents, ça passe par les enfants »

« La vérité c'est qu'il faut d'abord éduquer les parents mais les parents se font agresser s'ils veulent éduquer les enfants qui leur disent on n'est pas au Moyen-Âge. Et les parents ne peuvent même plus leur donner une petite fessée. »

Des liens familiaux privilégies sur le secteur de Marmoutier Lors de l’entretien avec les professionnels libéraux, il a été exprimé des liens familiaux plutôt privilégié pour les jeunes du secteur de Marmoutier.

« Les jeunes que je vois, dans le secteur de Marmoutier ils sont bien insérés dans leur famille donc je trouve que les liens familiaux sont quand même bons. »

Des décrochages scolaires nombreux et une insertion professionnelle complexe sur le territoire

Des jeunes qui ne reviennent pas suite à leurs études Sur le territoire, il y a une faible offre d'enseignement supérieur. Aussi, les jeunes sont obligés de quitter le secteur après le bac et partent vers Strasbourg pour trouver un plus grand choix d’études supérieures. Il y a été exprimé, lors de 4 entretiens, que ces jeunes qui partent ne reviennent pas par la suite.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 166 Volet qualitatif

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Les jeunes qui font des études ne reviennent plus sur le territoire ou très peu. »

« Sachant que les jeunes, souvent après le bac, ils partent vers Strasbourg ou d’autres grandes villes »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Les jeunes en fait ont de plus en plus de mal à revenir, ils reviennent de moins en moins. Quelque part ils mesurent le contraste entre la vie qu'ils mènent dans leur vie active dans les villes plus grandes où ils doivent habiter ou à proximité. Mais en même temps, ils ne font pas l'effort de venir ici développer leurs compétences et travailler. »

« Généralement, les étudiants sont plutôt dans la ville où ils font leurs études supérieures »

De nombreuses situations de décrochages observées Lors de 4 entretiens, il a été relevé des situations courantes de décrochages, plus particulièrement pour les jeunes en situation de précarité se retrouvant sans diplôme et en difficultés pour trouver un emploi.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Chez nous dans le village on a certains qui vont au lycée à Saverne mais on a aussi une tranche qui décroche et qui à 15, 16 ans ne fait rien et qui part effectivement plus dans la drogue et dans la délinquance et c'est là qu'il faut se poser la question : Qu'est-ce qu'on peut faire pour les raccrocher à des activités sportives sur le centre ? Et là on est un peu démunis dans les petits villages parce que bien souvent on est mis au courant quand le problème arrive. »

« Selon la population également et selon les catégories socioprofessionnelles notamment pour les familles qui sont en situation de précarité, il y a certains jeunes qui sont des décrocheurs à 14-15 ans et on les retrouve sans formation et sans cursus scolaire. Il y en a quelques-uns notamment dans le secteur QPV mais pas que, voilà »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 167 Volet qualitatif

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Oui c'est l'exclusion sociale, très très jeune. C'est des jeunes qui sont déscolarisés. C'est des jeunes qui évoluent dans des familles à problèmes. Voilà, c'est l'environnement direct du jeune qui l’influence. »

« On en a beaucoup qui n'ont rien ils ont quitté le système scolaire avec pas de brevet ils ont été en 6e ou en 5e aucun diplôme et ils veulent travailler. »

Des difficultés à trouver un emploi pour les jeunes Ces difficultés d’emploi des jeunes sur le territoire ont été confirmées, au-delà des situations de décrochages lors de 3 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

« La difficulté c’est de trouver du boulot »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Il y a cette problématique effectivement du travail qui est important et de l'avenir, du manque de moyens »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Moi j'ai ce problème là en recrutement, quand je recrute des graphistes, qui est un métier relativement jeune, c'est très compliqué. »

Ressources existantes citées dans les entretiens

 La mission locale de Saverne : Ils interviennent auprès des jeunes de 16 à 25 ans. C’est une structure d’accueil où les bénéficiaires sont suivis atour de questions liées à l’emploi, à la formation mais aussi lié au logement ou à la santé.

 Programme de Réussite Educative au Centre Communal d'Action Sociale à Saverne : Ils interviennent auprès des enfants de 2 à 16 ans qui habitent dans le QPV de Saverne et également de leurs parents. C’est un accompagnement pluridisciplinaire pour soutenir les élèves lorsqu’il apparait qu’ils auront des difficultés dans l’apprentissage des connaissances et des compétences du socle commun.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 168 Volet qualitatif

 Education Nationale : L’EN met en place un projet de renforcement des compétences psychosociales dans les écoles primaires de l’Alsace-Bossue avec la collaboration d’infirmières scolaires

Pistes d’amélioration citées lors des entretiens

 Volonté de développer un Lieu d’Accueil Parents Enfants (LAPE) à Ingwiller : « De développer des lieux d’accueil en quelque sorte. Ben c’est ce qu’on est en train de préparer un lieu d’accueil enfant-parent à Ingwiller, on va le mettre en place à partir du 1er septembre. Ça existe déjà en Alsace Bossue. C’est un lieu d’accueil parent-enfant qui permet pour les parents qui ont des difficultés avec des enfants d’être accueillis par des professionnels. Retisser les liens entre les parents et les enfants. »

 Développer la MDA sur le territoire : « La MDA c'est un outil magnifique qui mériterait d'être déployé davantage sur les territoires parce que Strasbourg c'est loin. »

 Développer des lieux d'accueil « Il faudrait des lieux de rencontre, d'animation officiel, il faudrait qu'on s'occupe des jeunes. »

Quelques ressources existantes

 Nez à Nez LAPE de Sarre-Union qui se situe au centre socio-culturel

 La Maisonnette LAPE de Drulingen

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 169 Volet qualitatif

OFFRE A DESTINATION DES JEUNES

Une offre sportive et culturelle à développer

Une offre associative dédiées aux jeunes conséquente Il a été évoqué une offre sportive et culturelle conséquente à destination des jeunes, sur le territoire. Ce point a été soulevé lors de 5 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (3 ENTRETIENS)

« On a un territoire qui est dynamique, on a je ne sais combien d'associations sportives sur ce territoire : 46 associations sportives sur Saverne : 6000 licenciés. »

« Donc l’offre sportive, culturelle elle est vraiment bien présente et développée »

« Après ils n’ont certainement pas les mêmes possibilités de loisirs que l’on peut trouver à Strasbourg ou à la proche banlieue de Strasbourg, ça c’est certain. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Mais globalement les jeunes vont bien globalement ne serait-ce que par rapport à tout ce que la ville propose en terme socio-culturel sportif. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Il y a tellement d'associations sportives ici »

…un constat qui ne semble pas unanime Lors de 3 entretiens et lors des mico-trottoirs, ce constat a été fortement nuancé. Il a par ailleurs été évoqué des difficultés d’accessibilité sur le quartier Est.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« On les occupe pas assez, ils sont livrés à eux-mêmes, on manque peut- être effectivement de choses pour les distraire »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 170 Volet qualitatif

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Sur le quartier Est c'est pas évident de trouver pour les petits une activité sportive parce que souvent elle se passe à l'autre bout de la ville. »

DANS LES MICROS-TROTTOIRS

. 11 personnes sur 121 interrogées ont cité le manque d’activités pour les jeunes et les enfants sur le territoire comme point négatif qui perturbe leur qualité de vie. De même. 13 personnes sur 121 citent une nécessité d’avoir plus d’activités et de lieux pour les enfants et les jeunes dans les points à améliorer : « Ça manque un peu d'activités, pour les jeunes ouais ça manque un peu d'activités parce qu'il y a le sport mais sinon il n'y a pas grand- chose. »

« Peut-être des aires de jeux pour enfants un peu plus grands, une piscine un peu plus grande aussi, bon elle est bien mais, quelque chose d'un peu plus grand quand même hein et un parc pour enfant, des aires de jeux oui. »

Quelques ressources existantes

 Le centre socio-culturel de Sarre-Union : Le centre socio-culturel intervient auprès de chaque tranche d’âge en proposant différentes activités culturelles et de loisirs mais aussi des temps d’échange, d’information et de sensibilisation.

 Rdv Sport Femmes à Saverne : Promouvoir l'accès au sport pour des femmes, qui pour des raisons culturelles sont mises à l'écart ou se mettent à l'écart de ce type d'activité. Ces activités sont développées sur Saverne

Des difficultés de transports pour les jeunes sur le territoire

Il est observé un manque de transport sur le territoire. Cela implique des difficultés de mobilité pour les jeunes et des défauts de prise en charge dans une démarche de soins

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 171 Volet qualitatif

(évoquées ci-après). De plus, il y aurait un intérêt de développer les transports pour permettre ainsi aux jeunes, un accès facilité notamment aux grandes métropoles. Cette difficulté a été abordée dans 2 entretiens. Ces problématiques sont notamment prégnantes sur la CC de l’Alsace Bossue, sur la CC de Hanau-La Petite Pierre et à l’extérieur de Saverne.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

La mobilité sur le territoire est compliquée, un collègue avait calculé que pour venir sur Saverne il fallait deux bus il fallait partir le matin et rentrer le soir comment voulez-vous gérer ça sans que les parents soit au courant c'était impossible

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

Après ce qu'il faudrait faire notamment dans la région, le transport. J'ai compris que ici à Sarre-Union, pour aller à Strasbourg c'est un peu compliqué.

Des difficultés d’accès aux soins semblables à l’ensemble de la population du territoire

Des difficultés de prise en charge Lors de 4 entretiens, il a été remarqué que pour l’accès à l'offre de soins, les jeunes étaient confrontées aux mêmes problématiques qui touchent le restent de la population, un manque de praticiens, une offre restreinte sur le territoire engendrant des déplacements des jeunes et des délais de rendez-vous longs.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (1 ENTRETIEN)

Mais pour la santé, ils sont confrontés aux mêmes problématiques que tout le monde : l’absence de spécialistes, l’insuffisance d’orthophonistes, l’insuffisance d’ophtalmologiste

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

On a beau avoir un centre mutualiste sur Saverne ça reste quand même très compliqué pour les familles et c'est surtout les délais d'attente et se rajoutent à ça des prises en charge orthophoniques qui vont aller grandissantes.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 172 Volet qualitatif

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

La consultation addicto la plus proche, si vous n'allez pas chez votre médecin, c'est Saverne. Sarre-Union Saverne c'est faisable en transport en commun mais ça vous prend une demi-journée. Le temps d'y aller, d'avoir le rendez-vous, vos parents vous ont gaulé.

« Il n'y a pas assez d'offres et surtout les gens n'osent pas y aller. »

Des professionnels qui tentent de pallier à ces difficultés de prises en charge Lors de 2 entretiens, les professionnels évoquent 2 points forts dans la prise en charge des jeunes sur le territoire : le travail en partenariat et l’équipe mobile santé précarité.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« On a des partenaires : on travaille avec l'hôpital de Saverne le CMP, les psy, je les ai tous dans mon carnet d'adresses. »

« On attend plus le jeune dans son bureau, on propose d'aller vers et quel que soit l'endroit où il se trouve. Il y a des innovations à trouver sur les modalités de l'entrée en contact. L'équipe mobile elle rencontre là où le jeune propose d'être rencontré ça peut être au café du coin, ça peut être à domicile, voilà. Le côté un peu hors-les-murs pour s'adapter finalement aussi à la vie des jeunes et pour faciliter parfois cette prise de contact. Clairement c'est un frein en moins de proposer de venir vers lui, pour peu qu’on ait un tant soit peu un oui sur le principe d'une démarche vers les soins ça peut finir de convaincre. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 173 Volet qualitatif

LA SANTE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

Idées phares ressortant tant des discours des professionnels/élus que des habitants :

. Des personnes en situation de handicap isolées . Des difficultés de reconnaissance et de classification des handicaps . Une insertion professionnelle compliquée par les employeurs . Des structures d’accueil en manque de moyens et de places . Une méconnaissance des dispositifs d’aides existants . Une accessibilité physique des services limitées pour les personnes à mobilité réduite : topographie du territoire, adaptation des structures et transports limités

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 174 Volet qualitatif

SITUATION ET INTEGRATION SOCIALE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP SUR LE TERRITOIRE

Des personnes en situation de handicap isolées

L’isolement social des personnes en situation de handicap, a été abordé dans 3 entretiens et ont soulevé la nécessité de changer le regard de la société sur le handicap ou scolaire.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Souvent ces personnes se retrouvent seules chez elles isolées est livrées à elles-mêmes. »

« Peut-être qu'il faudrait renforcer ça aussi et faire en sorte que les personnes soient mieux intégrées dans la société, que l'image du handicap soit aussi différente parce que là c'est quand même encore un petit peu caché et ça, ça manque peut-être un petit peu. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Quand elles sont jeunes, ça se passe encore assez bien. Mais d'un point de vue scolaire dès qu'elles commencent à grandir c'est compliqué. L'intégration est très difficile, il y a très peu de structures spécialisées. »

Une situation économique préoccupante des personnes en situation de handicap

La situation de précarité des personnes en situation de handicap a été évoquée lors de 2 entretiens avec des professionnels.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Ils font partie, encore la plupart, des publics les plus précaires avec des ressources qui certes sont au-dessus du RSA, mais qui restent en dessous du seuil de pauvreté. »

« La PCH* c'est encore autre chose c'est une aide en plus alors il s'appuie sur le diagnostic mais la PCH concerne vraiment le quotidien »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 175 Volet qualitatif

*PCH : Prestation de Compensation du Handicap

Des difficultés de reconnaissance et de classification des handicaps

La prise en charge des personnes en situation de handicap relève de différentes difficultés. Parmi elles, les problématiques de reconnaissance et de classification des handicaps, qui ont été abordées dans 3 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Des handicaps psychique et psychiatrique on en a énormément on a des jeunes qui sont reconnus avec une reconnaissance MDPH et qui relèveraient du milieu protégé mais il y a surtout tous les autres qui ne peuvent pas travailler dans le milieu ordinaire qui ne relève pas du milieu protégé et qui sont là dans un no man’s land et on en a à l'heure actuelle énormément »

« Il y a un gros excès de faux handicapés. Donc tous les handicapés reconnaissance qualité de travailleur handicapé, donc c'est toutes les personnes qui ont mal au dos, etc. qu'on va être obligé de déclarer comme travailleur handicapé parce que sinon, comme ils vont perdre leur job, si ils n’ont pas ça quand ils seront à Pôle emploi, ils vont être coincés. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Et le problème, l'état, la santé reconnait facilement un handicap physique, moteur, mais un trouble psychologique est beaucoup moins reconnu et ces gens n'ont pas accès à l'emploi. Donc il y a beaucoup de gens qui souffrent de troubles psychologiques qui sont au RSA pendant des années et des années et qui ne sortent pas de ça parce que tout simplement on ne reconnait pas le statut d'handicapé psychologique »

Une insertion professionnelle compliquée par les employeurs

Certains employeurs sont remis en cause lors de 3 entretiens dans lesquels des professionnels et des habitants dénoncent un non-respect de la loi et des abus concernant l’emploi des personnes en situation de handicap.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 176 Volet qualitatif

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Il y a des entreprises qui utilisent la vitrine de l'emploi de ces travailleurs là parce que ça fait partie de leur communication »

Je dirais qu'on a un gros travail à faire sur le handicap et que le handicap est encore trop souvent marginalisé lors d'un recrutement. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Oui mais certains préfèrent encore payer des amendes. »

OFFRE A DESTINATION DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

Des structures d’accueil en manque de moyens et de places

Dans 7 entretiens la question de la capacité d’accueil des structures a été soulevée. Le nombre de places limités contraint les personnes en situation de handicap de se déplacer loin et / ou de patienter de plusieurs mois voire plusieurs années sur les listes d’attente des structures.

BESOINS EXPRIMES PAR LES ELUS (2 ENTRETIENS)

« Mais bon c’est vrai que pour tous les jeunes handicapés à part l’IME à Diemeringen, plateforme d’écoute autiste, l’ESAT, … Pour les enfants grandement handicapés il faut qu’ils se déplacent à Strasbourg au centre Clémenceau. »

« Il y a un nombre limité, 20 places de FAM, elles sont toujours occupées. Il y a des listes d’attente qui ont plutôt tendance à se rallonger. »

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Nous on fonctionne, on n'a pas de moyens pour rémunérer un médecin, les professionnels de santé ne veulent pas venir chez nous parce qu'on est

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 177 Volet qualitatif

en dessous de la limite. Et du coup on fonctionne avec le médecin traitant du village qui prend des heures sur son cabinet et qui vient à telle heure il ne sait pas quand il repartira. »

« Il y a vraiment un manque de structure de prise en charge adapté pour les personnes handicapées. »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Dès que vous êtes un peu plus âgé, que vous avez un handicap un peu plus lourd, il y a très peu de places dans un CAT ou des structures qui acceptent des personnes handicapées. »

Ressources existantes citées lors des entretiens

 Le Groupe d’Entraide Mutuelle GEM : « Dans un groupe d'entraide mutuelle, on ne s'occupe pas de la partie médicale, on accueille des personnes en souffrance psychique pour passer la journée, passer du bon temps on évite de parler des maladies on essaye vraiment de le redonner goût à la vie et donc l'aspect médical soit ils en parlent entre eux de leur pathologie soit ils en parlent pas c'est comme ils veulent »

 L’IME à Diemeringen Accueille 30 enfants et adolescents, demi-pensionnaires âgés de 6 à 20 ans, porteurs d’une déficience intellectuelle. Ils accompagnent les jeunes à tous les niveaux de la vie

 Etablissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT) de Diemeringen : Ils interviennent dans 'insertion sociale et professionnelle des adultes handicapés

« Mais bon c’est vrai que pour tous les jeunes handicapés à part l’IME à Diemeringen, plateforme d’écoute autiste, l’ESAT, … Pour les enfants grandement handicapés il faut qu’ils se déplacent à Strasbourg au centre Clémenceau. »

Une prise en charge sanitaire compliquée pour les soignants

Un accompagnement chronophage pour les soignants Une autre difficulté liée à la prise en charge des personnes en situation de handicap est le temps nécessaire pour prendre en charge et accompagner les personnes en situation de handicap. Cet élément a été souligné lors de 2 entretiens.

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 178 Volet qualitatif

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Ils ont leur handicap ils vivent avec ils ont besoin d’énormément d'accompagnement dans tous les gestes du quotidien beaucoup de choses qui ne se chronomètrent pas qui ne se cochent pas sur une case: l'accompagnement quotidien »

« C'est aussi le cas pour le handicap, les personnes jeunes, le problème c'est que pour les maintenir à la maison, il faut un soutien à domicile, donc avoir par ex. des passages, l'infirmière qu'on peut faire passer plusieurs fois, mais il y a des limites parce que les infirmières sont aussi surbookées »

Un besoin de formation des professionnels pour lever les craintes à l’accompagnement des personnes en situation de handicap Lors de 2 entretiens avec des professionnels, un besoin de formation des professionnels en général sur les questions du handicap a été exprimé.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Vous parliez de la prise en charge des personnes handicapées par les professionnels, mais ils ont peur, il y a un manque de formation. »

« Par contre à l'opposé cardiologie neurologie le moindre petit bilan, l’urgence le SAMU vous demandez et si vous leur parlez trisomique, autistes s’ils avaient le droit de raccrocher au nez ils nous raccrocheraient au nez. Ils ont peur ils ne savent pas ce que c'est, ils savent que c'est certainement compliqué et donc l'accès aux soins n’est pas du tout garanti nous on est dans un monde un peu clôt. »

Une prise en charge complexes pour les patients

Une méconnaissance des dispositifs d’aides existants Cependant, des difficultés heurtent le parcours de soin des personnes en situation de handicap ainsi que sa coordination. Un manque d’information est évoqué dans 2 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« On se rend compte que là il y a une immense méconnaissance des gens sur les solutions qui pourraient leur apporter une qualité de vie meilleure en matière de domicile, etc. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 179 Volet qualitatif

BESOINS EXPRIMES PAR LES HABITANTS (1 ENTRETIEN)

« Il faut être bien informé aussi pour bien comprendre tous les dispositifs qui existent »

Des difficultés et longueurs administratives A ce manque d’information s’ajoutent des difficultés administratives importantes et des délais qui freinent des démarches. Ils sont abordés dans 2 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (2 ENTRETIENS)

« Le problème c'est surtout par rapport au handicap lourd. Ça c'est vraiment un problème. Par exemple, j'ai un patient, c'est un tétraplégique, tout ce qu'il bouge c'est les yeux. Ça a été galère pour mettre les choses en place à la maison, plein de paperasseries, on demande aux gens de venir, de signer, ils ne peuvent pas signer des documents.»

« Après il y a les délais de la MDPH qui sont un frein: vous ne pouvez pas espérer avoir une réponse avant minimum 6 mois et c'est vraiment minimum 6 mois même pour une situation d'urgence; il s'agit d'avoir des réponses concrètes, sur les possibilités d'aide, sur les prestations »

Une offre associative à destination des parents peu développée Il a été évoqué lors d’un entretien auprès des habitants que l’offre à destination des parents était trop peu développée.

« Il manquerait une association de parents sur le territoire sur ce sujet-là »

Une accessibilité physique des services limitée pour les personnes à mobilité réduite : topographie du territoire, adaptation des structures et transports limités

L’accessibilité pour les personnes en situation de handicap sur le territoire du Pays de Saverne reste compliquée. Des obstacles liés à la nature du territoire sont soulignés dans un entretien avec des élus.

« Là aussi, déjà on respecte les règles, on a déployé dans le cadre de l’ADAPT, un plan de travaux d’accessibilité sur l’ensemble des bâtiments

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 180 Volet qualitatif

communaux, mais à Saverne, ce qui rend aussi les choses un peu compliquées, c’est que c’est une ville qui donc comme le disait Mr K. qui a la chance d’avoir un cadre naturel, et du coup nous sommes adossés aux Vosges et on a beaucoup de déclivité. Donc ça, ça ne s’affine pas c’est sûr pour les personnes à mobilité réduite quand vous avez des rues qui montent beaucoup, c’est compliqué. Ca, malheureusement on n’a pas prise sur la géographie »

Un manque d’adaptation des infrastructures au niveau de leur accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ainsi qu’un manque de transports en commun sont également évoqués dans 3 entretiens.

BESOINS EXPRIMES PAR LES PROFESSIONNELS (1 ENTRETIEN)

« Sur le territoire il y a deux médecins et c'est compliqué pour eux car effectivement quand ils doivent aller faire des prises de sang il manque du transport il n'y a pas de bus il n'y a rien ils n'ont pas le permis donc ça c'est assez compliqué »

DEMANDES EXPRIMEES PAR LES HABITANTS (2 ENTRETIENS)

« Moi j'avais rencontré, quand j'étais infirmière libérale à l'Esplanade à Strasbourg, une dame handicapée moteur, on discutait et j'ai appris qu'elle venait de Folksberg et je lui ai dit mais comment vous êtes arrivée ici ? Elle me dit ”mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse à Folksberg avec mon fauteuil, il y a rien qui est adapté” et elle était jeune, elle avait la quarantaine. Elle me dit que le seul moyen pour elle de continuer à vivre c'était de venir en ville, de tout avoir à proximité, d'avoir des trottoirs qui lui permettent de se déplacer. Elle avait un fauteuil électrique, elle est partie parce qu'en Alsace Bossue ce n’était pas possible, elle était seule en fauteuil. »

« La vie d'une personne handicapée est extrêmement compliquée. De par le regard des autres. Mais parce qu'elle rencontre des tas de difficultés, pour se mouvoir, se déplacer, pour les fauteuils roulants ou autre malvoyants. Les choses ne sont pas construites pour elles et aujourd'hui encore on voit des choses qui se construisent neuves, il y a quand même des obligations maintenant mais ça fait pas si longtemps que ça qu'on est obligé de construire en respectant des normes pour les personnes handicapées, malvoyantes, malentendantes de manière générale. »

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 181 Volet qualitatif

ANNEXES

Diagnostic local de santé - Pays de Saverne Plaine et Plateau – ORS/Ireps Grand Est 182

DIAGNOSTIC LOCAL DE SANTE DU PAYS DE SAVERNE PLAINE ET PLATEAU

Croisement des principaux constats issus de l’analyse qualitative de l’Ireps et de l’analyse bibliographique et quantitative de l’ORS.

ENVIRONNEMENT GENERAL

 Territoire à cheval sur 3 régions naturelles : le Piémont des Vosges, le Massif Vosgien et le Plateau Lorrain. 1/3 du territoire fait partie du PNRVN. Présence de site Natura 2000 (p9). . La nature apparaît comme un élément essentiel à la qualité de vie (p14)  Qualité de l’air extérieur : sur la CC de Saverne des concentrations de fond en PM supérieurs à ceux de la CA de Metz (p11-12).  Des pressions notamment agricoles, résidentielles et liées aux transports

LOGEMENT

. Un nombre de logements dégradés important en hyper-centre  De nombreux propriétaires sur le PETR (75% vs 57 % dans le Bas-Rhin) - des logements anciens (30 % ont été construits avant 1949 vs 22 % dans le département) – programme Renov’habitat et action cœur de ville à Saverne + nouvelles constructions dans le secteur Saverne, entre 3 et 6 % du parc privé potentiellement indigne, (p19-20). . Une accessibilité financière au logement limitée pour des publics en situation de précarité  Peu de locataires HLM (4% CC Saverne, 1% CC Alsace Bossue et Hanau LPP), le parc social de logements est inégalement réparti (1000 logements dont 42 % à Saverne), –1/3 des propriétaires sous le plafond ANAH (ménages modestes – dont 63% sont âgés de 60 ans et +) (p19-20).  Quelques communes concernées par un potentiel radon de niveau faible mais avec risque de transfert

TRANSPORTS

. Une offre de transports collectifs peu présente et peu adaptée . Une offre de transport limitée qui renforce les inégalités et participe à l’isolement social de groupes de population déjà vulnérables

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 Des bus à la demande sur la CC de Saverne sinon quelques lignes jusqu’à Saverne ou trains sur le reste du territoire (suppression de deux lignes de bus sur l’Alsace Bossue). Des offres de lignes de train difficiles à organiser du fait d’une utilisation principalement en heures de pointe. 7 % des trajets domicile travail se font en transports en commun (3 % dans la CC Hanau LPP) et 81 % en voiture. 88 % des habitants ont au moins 1 voiture (p22-23).

SERVICES DE PROXIMITE

. Des services publics et des commerces de proximité jugés suffisants . Une offre sportive, culturelle et de loisirs jugée conséquente sur le territoire et diversifiée  Une part d’équipements sportifs et culturels pour 10 000 habitants supérieure aux valeurs départementales, régionales et nationales (p70). . Une lisibilité de l’offre associative à renforcer . Des infrastructures à renforcer et une offre à adapter à l’âge et aux contraintes professionnelles . Un cadre de vie rural qui a aussi ses limites : sentiment d’éloignement des services publics pour certains et cités dortoirs pour d’autres  Le panier d’équipements de services de la vie courante est concentré dans les villes et bourgs-centres. Près de 25 % de la population des bassins de vie de Drulingen, Sarre-Union et Ingwiller est éloignée de 7 minutes ou plus du panier d’équipements. (p69). . Une offre en matière de garde d’enfants jugée insuffisante par les élus  En moyenne 66 places en accueil de jeunes enfants pour 100 enfants de moins de 3 ans vs 64 dans le Bas-Rhin. Offre plus faible sur les CC de Alsace Bossue et Hanau LPP. Beaucoup d’assistantes maternelles, peu d’accueils collectifs publics et privés comparativement au reste du département, pas de maison d’assistantes maternelles (MAM).  Eloignement des écoles primaires et maternelles comme principal frein dans l’accès à l’emploi des femmes notamment (p33-34).

EMPLOI ET INSERTION

. Une offre d’emploi et de formation jugée insuffisante sur le territoire  Formation supérieure : seul un IFSI sur Saverne. 77% des actifs occupés du Pays travaillent dans une autre commune que leur commune de résidence dont 11% en dehors du territoire du PETR. Le territoire emploie 32 000 personnes. Les principaux pôles d’emploi sont les villes de Saverne (entreprise Kuhn notamment) et Sarre- Union (p30).

ENVIRONNEMENT SOCIAL

. Un lien social fort qui participe à la qualité de vie sur le territoire selon élus et habitants

2

. Mais un constat d’isolement de certaines populations par des élus et des professionnels : personnes venant de l’extérieur sans famille sur le territoire, jeunes en rupture familiale et population émigrée, notamment turque, ne maitrisant pas la langue…

PRECARITE ECONOMIQUE

. Des « poches » de précarité réparties sur le territoire  Disparités masquées à l’échelles des EPCI (revenu médian disponible moyen, peu d’allocataires d’aides liées à un bas revenu). Le QPV de Saverne présente une situation moyenne comparé aux autres QPV alsaciens (p35-36).  En revanche à l’échelle des communes, l’indicateurs du FDEP 2013 (indice de défaveur sociale (Rey et al, 2009) construit sur 4 variables issues du recensement de la population : le pourcentage d’ouvriers dans la population active, le pourcentage de bacheliers chez les 15 ans et plus non scolarisés, le pourcentage de chômeurs dans la population active et le revenu médian disponible fait ressortir une précarité assez marquée (38 % des communes du PETR présentent un indice élevé signe d’une défaveur sociale importante, contre 30 % en moyenne dans le Grand Est).  Beaucoup de jeunes non insérés (ni étudiants, ni stagiaires, ni en emploi (p31).  Des difficultés liées à l’emploi chez les femmes notamment dans la CC de l’Alsace Bossue qui présente beaucoup de femmes à temps partiel, principal frein identifié : éloignement des écoles (p32).

COMPORTEMENTS ET MODES DE VIE

. Des comportements défavorables en matière d’alimentation et d’activité physique notamment  Le territoire présente une surmortalité (surtout CC Alsace Bossue) et une sur- prévalence d’affection longue durée (surtout CC de Hanau LPP et CC Pays de Saverne) sur les maladies cardio-neurovasculaires et diabète (p42-45). . Des situations de violence intrafamiliales sur Saverne en augmentation selon des élus et des problématiques sociales à l’origine de ces violences selon des professionnels

ACCES ET RECOURS A L’OFFRE DE SOINS

. Des problèmes de santé touchant plus spécifiquement une population vieillissante  On observe une surmortalité générale (toutes causes, tous âges) mais pas de surmortalité prématurée (avant 65 ans) (p39-40). . Un manque de repérage et de dépistage des maladies métaboliques telles que le diabète, l’obésité ou les maladies cardio-vasculaires  Surmortalité (diabète et maladies cardio-neurovasculaires MCNV), sur-prévalence ALD (MCNV) par rapport au Bas-Rhin. Pas de sur-prévalence des patients hospitalisés sur ces pathologies mais tout de mêmes des valeurs supérieures à celles du Grand Est (p42-45).

3

. Des problèmes psychiatriques en augmentation chez les jeunes et la population active  A priori tendance à une surmortalité par suicide même si cela concerne de très faibles effectifs (13/an) et une sur-prévalence des hospitalisations (97/an) pour tentatives de suicide sur le territoire (p42, 48). La CC de Saverne présente une sur- prévalence d’affections longue durée pour affections psychiatriques de longue durée (troubles de l’humeur, schizophrénie, troubles schizothymiques et troubles délirants, retard mental et troubles de la personnalité et du comportement) (p44). Le Pman territorial de santé mentale (PTSM) fait état d’un nombre important de séjours d’hospitalisations en psychiatrie de plus de 250 jours (notamment à Saverne). Le motif principal d’hospitalisations en psychiatrie sur le PETR est le trouble névrotique (p51-52). . Une offre de médecine générale insuffisante sur le territoire avec des médecins débordés qui n’acceptent plus de nouveaux patients  Une densité de l’offre inférieure à celle du Bas-Rhin et une offre inégalement répartie. Le zonage des médecins de l’ARS a ciblé la totalité de la CC de l’Alsace Bossue et une grande partie de la CC de Hanau LPP pour inciter davantage de médecins à venir s’installer dans ces territoires (p57-59). . Des déplacements vers le domicile du patient qui diminuent . Une offre suffisante en soins infirmiers  Des densités proches de la moyenne du Bas-Rhin. Des SSIAD (services de soins infirmiers à domicile) implantés (p66-67). . Une offre de spécialistes satisfaisante en termes de diversité mais parfois difficilement accessible géographiquement  Offre en spécialistes libéraux relativement faible notamment en gynécologie, pédiatrie, cardiologie et ophtalmologie - des temps d’accès assez longs pour certaines communes. De plus ces professions sont marquées par le vieillissement des professionnels (p59-60). . Des craintes évoquées quant aux situations d’urgence  Des temps d’accès routiers aux services des urgences assez élevés dans les CC de l’Alsace Bossue et de Hanau LPP (p65) . Un manque de personnel hospitalier repéré et des difficultés de recrutement . Des difficultés pour installer des jeunes médecins en milieu rural  Le zonage des médecins de l’ARS a ciblé la totalité de la CC de l’Alsace Bossue et une grande partie de la CC de Hanau LPP pour inciter davantage de médecins à venir s’installer dans ces territoires (p58-59).  De nouvelles installations depuis 2012 en médecine générale (CC Hanau LPP), en ophtalmologie (CC de Saverne) et en psychiatrie (CC de Hanau LPP) . Des représentations divergentes sur l’implantation des dispositifs de coordination . La télémédecine, des représentations encore contrastées sur son fonctionnement et son utilité  En progression dans le Grand Est malgré des freins identifiés (déploiement 4G et fibre, acculturation des médecins, dossier médical partagé, échanges sécurisés, …) (p61-63). . Un reste à charge important pour certaines populations entrainant des non recours aux soins

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ETAT DE SANTE

 Surmortalité générale (surtout CC Alsace Bossue) versus le Bas-Rhin, et notamment sur les pathologies suivantes : diabète, cardiopathies ischémiques, AVC, BPCO, pathologies liées au tabac (p39-43).  Sur-prévalence des affections longues durée (surtout CC Saverne) versus le Bas- Rhin, et notamment sur les pathologies suivantes : maladies neuro-cardiovasculaires, cancers, affections psychiatriques mais aussi diabète au regard de la France (p44- 45).  Sur-prévalence hospitalisations (surtout CC Saverne) versus le Bas-Rhin et notamment pour cancers (p45-46).

SANTE DES JEUNES

. Des comportements défavorables en matière d’alimentation et d’activité physique notamment, en lien avec un environnement pas toujours favorable à la pratique d’activité physique et à l’équilibre alimentaire  Une part importante de jeunes de 5 à 19 ans licenciés sportifs dans la CC de Saverne (93% vs 74% dans le BR), moyenne en Alsace Bossue (73,5%) et faible dans la CC Hanau LPP (66%). . Une offre sportive, culturelle et de loisirs jugée conséquente sur le territoire et diversifiée, mais qui apparaît peu adaptée et accessible aux jeunes  Parmi les équipements retenus, 7 culturels et 660 sportifs recensés dans le Pays plaçant le territoire au-dessus des valeurs départementales en nombre d’équipements pour 100 000 habitants. Le QPV de Saverne est aussi parmi les QPV les mieux équipés en équipements sportifs du Grand Est (p70). . Des difficultés de transports pour les jeunes du territoire . Des jeunes qui présentent des troubles psychiques  Une prévalence d’hospitalisations pour tentatives de suicide (24% des patients hospitalisés pour TS concernent des moins de 25 ans) (p48). Dans le Bas-Rhin des taux d’hospitalisation en psychiatrie chez les 0-11 ans et 12-17 ans plus élevés que dans les autres départements français (p51). . De nombreuses situations d’addictions observées chez les jeunes  Le nombre de consultations en CSAPA pour addictions dans le Bas-Rhin est plus faible qu’en Grand Est et France (p54-55). . Des « secteurs d’échanges et de consommation » de produits stupéfiants identifiés sur le territoire . Des inquiétudes liées aux écrans et nouvelles technologies  Le nombre de consultations en CSAPA pour addictions sans substances dans le Bas-Rhin est plus élevé qu’en Grand Est et France (p54-55).  Selon les données des bilans infirmiers réalisés en classe de 6ème, sur la période 2014-2016, 58% des élèves de la circonscription Vosges du Nord en classe de 6ème des établissements publics ont déclaré avoir un équipement média dans leur chambre, et 50% de la circonscription de Saverne contre 53% en moyenne dans le Bas-Rhin. . Des jeunes qui doivent partir pour faire leurs études ou pour trouver un travail

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 Sous-représentation des 15-29 ans (p26). Ceux qui restent sont peu diplômés, en majorité inactifs, et nombreux à bénéficier de la Cmu-c. Beaucoup de 15-24 ans sont non insérés (ni étudiants, ni stagiaires, ni en emploi (p31).

SANTE DES PERSONNES AGEES

 Territoire vieillissant, avec de plus en plus de personnes âgées et de moins en moins de jeunes (p26). . Un isolement des personnes âgées ; notamment liées à des familles éloignées  Le territoire compte moins de personnes âgées de « 75 ans et plus » vivant seules à domicile et vivant en établissement, qu’en moyenne dans le Bas-Rhin, et le niveau d’équipements particulièrement indispensables aux personnes âgées est faible, notamment dans les CC de l’Alsace Bossue et de Hanau LPP (p27, 66-67). . De nombreuses personnes âgées en situation de précarité ne pouvant pas faire face aux dépenses liées au vieillissement  Mais des proportions plus faibles de bénéficiaires du minimum vieillesse qu’en moyenne dans le département, la région et la France hexagonale (p36) (taux de recours non connu) . Des adaptations du logement non réalisées qui compromettent parfois le maintien à domicile . Des structures d’accueil coûteuses et surchargées  En moyenne 6 places en EPHAD pour 100 personnes âgées de 75 ans et plus (versus 10 dans le Bas-Rhin) (p66-67).

SANTE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

. Des personnes en situation de handicap isolées . Des difficultés de reconnaissance et de classification des handicaps . Une insertion professionnelle compliquée par les employeurs . Des structures d’accueil en manque de moyens et de places  45 places en Foyers d’accueil médicalisés (FAM), 11 en Foyer de vie pour adultes handicapés, 64 en foyer d’hébergement pour adultes handicapés et 6 en Hébergement social pour enfants et adolescents, la grande majorité sur Saverne. . Une méconnaissance des dispositifs d’aides existants  Une proportion de bénéficiaires de l’l’allocation aux adultes handicapés (AAH) équivalente à la moyenne du Bas-Rhin mais plus faible que dans le Grand Est et la France hexagonale (p36). . Une accessibilité physique des services limitée pour les personnes à mobilité réduite : topographie du territoire, adaptation des structures et transports limitée

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Diagnostic local de santé du Pays de Saverne Plaine et Plateau

Réorganisation des résultats en fonction des objectifs identifiés

Axe 1 : Favoriser la coordination des acteurs sur les stratégies d’intervention en santé Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - Une offre d’emploi et de formation jugée insuffisante lors des entretiens élus et habitants sur le territoire - Une offre associative pour certains peu lisible selon les habitants - Des services parfois pas adaptés (âge, horaires) selon les élus et les habitants - Un environnement pas toujours favorable à l’équilibre alimentaire et à la pratique d’activité physique selon les professionnels et habitants (Des temps jugés trop courts pour déjeuner pour les jeunes scolarisés (collégiens/lycéens) / Des Faire monter en compétence tous les acteurs du infrastructures sportives pas toujours présentes territoire sur les enjeux de santé publique et la dans les villages)  Un site internet pour connaitre 1.1 promotion de la santé (Collectivités, professionnels, - Une méconnaissance de l’offre par les l’offre en matière d’activités sur le etc) professionnels et les habitants territoire - Des situations courantes de décrochages et une insertion professionnelle complexe : . Des jeunes peu diplômés : 40% des 25-34 ans pas ou peu diplômés – également relevé par les élus et les professionnels, parfois en situation de décrochages scolaire . En recherche d’emploi - non insérés : près de 1400 jeunes NEET (15,4 % des 15-24 ans) dont autour 500 en Alsace Bossue . En difficultés financières (CMU-C) : 49% des moins de 20 ans - Des comportements défavorables en matière d’alimentation et d’activité physique

1 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 1 : Favoriser la coordination des acteurs sur les stratégies d’intervention en santé Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration notamment, en lien avec un environnement pas toujours favorable à la pratique d’activité physique et à l’équilibre alimentaire selon les professionnels et les habitants (temps trop courts pour déjeuner, infrastructures sportives pas toujours présentes dans les villages - Des fragilités identifiées (offre d’emploi insuffisante, niveaux de diplômes bas, beaucoup de femmes à temps partiel ou en inactivité, situation de monoparentalité et/ou occupant un rôle d’aidant auprès de personnes âgées de l’entourage) - Une accessibilité physique des services limitée pour les personnes à mobilité réduite : topographie du territoire, adaptation des structures et transports limités selon les élus, les professionnels et les habitants Une offre associative pour certains peu lisible selon les habitants - Une méconnaissance de l’offre par les professionnels et les habitants - Des représentations divergentes sur l’implantation des dispositifs de coordination (Volonté des élus de pouvoir accueillir des  Un site internet pour connaitre Favoriser l’émergence de projets pour répondre aux spécialistes et de multiplier les dispositifs sur le 1.2 l’offre en matière d’activités sur le enjeux par un appui méthodologique territoire, ambivalence des professionnels territoire voulant travailler en équipe et à plusieurs, mais craignant une augmentation de la charge administrative, de la concurrence ou encore l’intégration à un projet immobilier, plus qu’à un projet de santé). - La télémédecine doit être structurée collectivement sur un territoire

2 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 1 : Favoriser la coordination des acteurs sur les stratégies d’intervention en santé Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - Une faible offre d'enseignement supérieur ce qui oblige les jeunes à partir vers Strasbourg après le Bac - Des jeunes qui partent, ne reviennent pas par la suite - Des situations courantes de décrochages et une insertion professionnelle complexe : . Des jeunes peu diplômés : 40% des 25-34 ans pas ou peu diplômés – également relevé par les élus et les professionnels, parfois en situation de décrochages scolaire . En recherche d’emploi - non insérés : près de 1400 jeunes NEET (15,4 % des 15-24 ans) dont autour 500 en Alsace Bossue . En difficultés financières (CMU-C) : 49% des moins de 20 ans - Des fragilités identifiées (offre d’emploi insuffisante, niveaux de diplômes bas, beaucoup de femmes à temps partiel ou en inactivité, situation de monoparentalité et/ou occupant un rôle d’aidant auprès de personnes âgées de l’entourage) - Une accessibilité physique des services limitée pour les personnes à mobilité réduite : topographie du territoire, adaptation des structures et transports limités selon les élus, les professionnels et les habitants - Une offre d’emploi et de formation jugée insuffisante lors des entretiens élus et habitants sur le territoire (Ex : disparité de Fdep à l’échelle  Un site internet pour connaitre Créer et identifier un réseau d’acteurs de la santé 1.3 des communes) l’offre en matière d’activités sur le publique/promotion de la santé sur le territoire - Des services présents et diversifiés (commerces, territoire offres sportives, culturelles, places de garde jeunes enfants, écoles) mais concentrés surtout

3 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 1 : Favoriser la coordination des acteurs sur les stratégies d’intervention en santé Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration dans les villes-pôles selon les élus, les professionnels et les habitants - 1/4 population des bassins de vie de Drulingen, Sarre-Union et Ingwiller à 7 min ou plus du panier d’équipements - Une offre associative pour certains peu lisible selon les habitants. - Une accessibilité financière au logement limitée pour des publics en situation de précarité (difficultés de maintien dans le logement, logements énergivores, marchands de sommeil) selon les professionnels et les habitants. - Un environnement pas toujours favorable à l’équilibre alimentaire et à la pratique d’activité physique selon les professionnels et habitants (Des temps jugés trop courts pour déjeuner pour les jeunes scolarisés (collégiens/lycéens) / Des infrastructures sportives pas toujours présentes dans les villages) - Une méconnaissance de l’offre par les professionnels et les habitants - Des situations courantes de décrochages et une insertion professionnelle complexe : . Des jeunes peu diplômés : 40% des 25-34 ans pas ou peu diplômés – également relevé par les élus et les professionnels, parfois en situation de décrochages scolaire . En recherche d’emploi - non insérés : près de 1400 jeunes NEET (15,4 % des 15-24 ans) dont autour 500 en Alsace Bossue . En difficultés financières (CMU-C) : 49% des moins de 20 ans - Des comportements défavorables en matière d’alimentation et d’activité physique

4 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 1 : Favoriser la coordination des acteurs sur les stratégies d’intervention en santé Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration notamment, en lien avec un environnement pas toujours favorable à la pratique d’activité physique et à l’équilibre alimentaire selon les professionnels et les habitants (temps trop courts pour déjeuner, infrastructures sportives pas toujours présentes dans les villages - Des fragilités identifiées (offre d’emploi insuffisante, niveaux de diplômes bas, beaucoup de femmes à temps partiel ou en inactivité, situation de monoparentalité et/ou occupant un rôle d’aidant auprès de personnes âgées de l’entourage) - Une insertion professionnelle compliquée selon les professionnels et les habitants

5 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est

Axe 2 : Offres de recours aux soins, offres d’accès à des soins spécialisés sur le territoire, éducation thérapeutique du patient Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration Un éloignement des services d’urgence : 30 min en moyenne pour accéder par la route à un service d’urgence – de 35 à 49 min dans certaines zones - Un manque de personnel hospitalier repéré et des difficultés de recrutement identifiés lors des entretiens auprès des élus, des professionnels et des habitants (Des formations à ces métiers qui ne se remplissent pas, Une augmentation de la charge de travail des personnes qui sont en poste avec des services qui sont débordés, Une augmentation des  Mettre en place des dispositifs qui arrêts de travail) permettent de faire venir des - Une offre de médecine générale insuffisante sur le médecins en augmentant les territoire avec des médecins débordés qui subventions aux médecins quand ils n’acceptent plus de nouveaux patients selon les pratiquent dans les secteurs où élus, les professionnels et les habitants. l’offre est faible. Renforcer l’attractivité du territoire pour les - Des libéraux inégalement répartis sur le territoire

professionnels de santé ( Secteur libéral, Secteur (majoritairement sur la CC de Saverne) – des temps  Mettre à disposition du matériel et 2.1 hospitalier, Secteur Médico-social / Services d’aide d’accès très variables selon les communes de des locaux pour faire venir les à la personne) résidences médecins. - Une offre qui évolue en fonction des pratiques des

jeunes médecins selon les élus, les professionnels et  Développer l'attractivité du les habitants (De plus en plus de médecins qui territoire en mettant en place des souhaitent travailler avec des horaires plus zones avec des pôles santé. restreints, des créneaux qui ne sont plus couverts

par des consultations).  Manque de personnel hospitalier - Des représentations divergentes sur l’implantation des dispositifs de coordination (Une volonté des élus de pouvoir accueillir des spécialistes et de multiplier les dispositifs sur le territoire, une ambivalence des professionnels voulant travailler en équipe et à plusieurs, mais craignant une augmentation de la charge administrative, de la

6 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 2 : Offres de recours aux soins, offres d’accès à des soins spécialisés sur le territoire, éducation thérapeutique du patient Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration concurrence ou encore l’intégration à un projet immobilier, plus qu’à un projet de santé. - Des offres en structures médico-sociales mais coûteuses, surchargées et avec un délais d’attente long selon les professionnels, les habitants et les élus. - La place du médecin traitant dans la prise en charge questionnée au regard du manque de médecins généralistes par les élus et les professionnels - Des structures d’accueil en manque de moyens et de places selon les élus, les professionnels et les habitants - Maladies neurocardiovasculaires (240 décès/an – 7 500 personnes en ALD – 1 800 hospit/an) : cardiopathies ischémiques – AVC - Obésité – diabète (83 décès/an – 5 150 personnes en ALD – 150 hospit/an) - Maladies respiratoires : BPCO (39 décès/an) - Des décès évitables (notamment accidents route, chutes, cancers poumon, sein, cardiopathies Organiser les filières Ville-Hôpital d’accès aux  Mettre en place une antenne chimio ischémiques, suicide) : 189 décès par an soit 14% soins spécialisés sur le territoire et développer dans le secteur pour éviter les des décès leur lisibilité (Cardiologie, Filière gériatrie déplacements. - Des problématiques de dépistage des maladies 2.2 domicile-médico-social-Hôpital, Filière métaboliques telles que le diabète, l’obésité ou les télémédecine, Ophtalmologie, Education  Faire évoluer les parcours en maladies cardiovasculaires selon les élus, les thérapeutique du patient diabétique) facilitant le dialogue ville-hôpital professionnels et les habitants

- Des places en MCO et SSR mais pas en HAD et psychiatrie au sein du territoire - La télémédecine doit être structurée collectivement sur un territoire - Avec des problèmes de santé associés à l’âge selon les élus et les professionnels. - Des prises en charge qui deviennent plus complexes dues aux poly pathologies selon les professionnels

7 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 2 : Offres de recours aux soins, offres d’accès à des soins spécialisés sur le territoire, éducation thérapeutique du patient Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration (pathologies plus lourdes, patients plus âgés et poly-pathologies, Nécessite une prise en charge pluridisciplinaire et un suivi constant à domicile) - Un manque d’anticipation dans la prise en charge entrainant notamment des arrivées en urgence en EHPAD ou plus largement des situations de santé difficiles à reprendre par la suite selon les élus et les professionnels. - La place du médecin traitant dans la prise en charge questionnée au regard du manque de médecins généralistes par les élus et les professionnels

8 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est

Axe 3 : L’accès à la prévention et aux soins des populations vulnérables et des « invisibles » Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - Mais un constat d’isolement pour certaines populations selon les élus et les professionnels : personnes venant de l’extérieur sans famille sur le territoire, jeunes en rupture familiale et population émigrée, notamment turque, ne maitrisant pas la langue… - Plus spécifiquement, des cas de diabète diagnostiqués tardivement et d’obésité chez les jeunes du territoire, observés par les professionnels (La problématique de diabète avec des diagnostics tardifs et des difficultés de prises en charge / L’augmentation observée de problèmes d’obésité mis en lien avec le contexte socio-économique) - Une méconnaissance de l’offre par les Améliorer le repérage et l'orientation des 3.1 professionnels et les habitants personnes éloignées de la santé (aller vers) - Un reste à charge important pour certaines populations entrainant des non recours aux soins selon les professionnels - Des inquiétudes quant à des jeunes présentant des maladies métaboliques (des cas de diabète diagnostiqués tardivement et d’obésité chez les jeunes du territoire, observés par les professionnels) - De nombreuses personnes âgées en situation de précarité ne pouvant pas faire face aux dépenses liées au vieillissement selon les professionnels, les élus et les habitants Parallèlement peu de bénéficiaires du minimum vieillesse (1,3% des retraités vs 2,1% BR) -> manque de connaissance des aides, limites supérieures au-dessus du seuil.

9 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 3 : L’accès à la prévention et aux soins des populations vulnérables et des « invisibles » Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - Problématiques de santé en particulier repérées (surmortalité générale, notamment dans la CC de l’Alsace) - Des personnes isolées et dans une situation économique préoccupante selon les professionnels - Des places en MCO et SSR mais pas en HAD et psychiatrie au sein du territoire - Un nombre de personnes âgées en augmentation selon les élus, les professionnels et les habitants. - Avec des problèmes de santé associés à l’âge selon les élus et les professionnels. - Des prises en charge qui deviennent plus complexes dues aux poly pathologies selon les professionnels (pathologies plus lourdes, patients plus âgés et poly-pathologies, Nécessite une prise en charge pluridisciplinaire et un suivi constant à domicile) - Un manque d’anticipation dans la prise en charge Accompagner les personnes en perte d’autonomie 3.2 entrainant notamment des arrivées en urgence au domicile en EHPAD ou plus largement des situations de santé difficiles à reprendre par la suite selon les élus et les professionnels. - Des difficultés liées à l’adaptation du logement questionnant le maintien au domicile des personnes âgées selon les professionnels, les élus et les habitants (des logements anciens, mal isolés, …) - Moins de personnes âgées vivants seules à domicile et de personnes en établissements qu’en moyenne dans le BR et le GE (Beaucoup de bénéficiaires de l’APA domicile (6,4 % des 60 ans et plus)

10 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 3 : L’accès à la prévention et aux soins des populations vulnérables et des « invisibles » Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - Des offres en structures médico-sociales mais coûteuses, surchargées et avec un délais d’attente long selon les professionnels, les habitants et les élus. - La place du médecin traitant dans la prise en charge questionnée au regard du manque de médecins généralistes par les élus et les professionnels. - Des difficultés de transport identiques à celles des autres tranches d’âges de la population mais aux conséquences renforcées par la dépendance selon les élus et les professionnels - Les transports collectifs peuvent apparaître non suffisants et non adaptés selon les élus, les professionnels et les habitants  Mettre en place des ateliers à - L’offre de transport limitée renforce les inégalités destination des professionnels : « et participe à l’isolement social de groupes de Comment amener les personnes population déjà vulnérables selon les élus, les âgées à sortir, à participer à une professionnels et les habitants animation » - Un éloignement des services d’urgence : 30 min en moyenne pour accéder par la route  Le développement de l’offre de à un service d’urgence – de 35 à 49 min dans transport en commun pour remédier Faciliter la mobilité ou l’aller vers pour l’accès à la certaines zones à l’enclavement des territoires ruraux. 3.3 santé - Des déplacements vers le domicile du patient qui diminuent selon les élus, les professionnels et les  Mise en place de navettes. habitants - Des difficultés de mobilité pour les jeunes  Développer les pistes cyclables. impliquant des défauts de prise en charge dans une démarche de soins.  Aménagement des routes - Un intérêt de développer les transports pour départementales pour circuler à pied permettre ainsi aux jeunes, un accès facilité comme à vélo. notamment aux grandes métropoles (CC de l’Alsace Bossue, sur la CC de Hanau-La Petite Pierre et à l’extérieur de Saverne)

11 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 3 : L’accès à la prévention et aux soins des populations vulnérables et des « invisibles » Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - De nombreuses personnes âgées en situation de précarité ne pouvant pas faire face aux dépenses liées au vieillissement selon les professionnels, les élus et les habitants Parallèlement peu de bénéficiaires du minimum vieillesse (1,3% des retraités vs 2,1% BR) -> manque de connaissance des aides, limites supérieures au-dessus du seuil. - Problématiques de santé en particulier repérées (surmortalité générale, notamment dans la CC de l’Alsace) - Des difficultés de transport identiques à celles des autres tranches d’âges de la population mais aux conséquences renforcées par la dépendance selon les élus et les professionnels. - Des personnes isolées et dans une situation économique préoccupante selon les professionnels. - Une accessibilité physique des services limitée pour les personnes à mobilité réduite : topographie du territoire, adaptation des structures et transports limités selon les élus, les professionnels et les habitants - Des inquiétudes liées aux écrans et nouvelles technologies par les élus, les professionnels et les habitants - Une consommation d’alcool, de tabac ou autres produits importante chez les jeunes du territoire Réduire les conduites addictives et les conduites à (pas que le problème des villes, comportements 3.4 risques (dont violences conjugales) observés dès le collège, l’enquête HBSC montre progression expérimentation/consommation au cours du collège) - Des accidents de la route : 40% des hospitalisations pour AR concernent des moins de 25 ans (34 h/an)

12 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 3 : L’accès à la prévention et aux soins des populations vulnérables et des « invisibles » Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - Vie affective et sexuelle (moins d’IVG mais une consommation de pilule du lendemain importante, peu de préservatifs vendus par les pharmaciens, une recrudescence des MST selon les professionnels).

- Maladies neurocardiovasculaires (240 décès/an – 7 500 personnes en ALD – 1 800 hospit/an) : cardiopathies ischémiques – AVC - Obésité – diabète (83 décès/an – 5 150 personnes en ALD – 150 hospit/an) - Maladies respiratoires : BPCO (39 décès/an) - Des cancers (230 décès/an – 4 100 personnes en ALD – 2 000 hospit/an) - Problématiques de santé mentale (affections psychiatriques et souffrances psychologiques) pour différents publics (1 900 personnes en ALD – 500 hospit/an) - Des décès évitables (notamment accidents route, Favoriser l’accès à l’éducation à la santé et à la 3.5 chutes, cancers poumon, sein, cardiopathies prévention primaire (dépistages) ischémiques, suicide) : 189 décès par an soit 14% des décès - Plus spécifiquement, des cas de diabète diagnostiqués tardivement et d’obésité chez les jeunes du territoire, observés par les professionnels (La problématique de diabète avec des diagnostics tardifs et des difficultés de prises en charge / L’augmentation observée de problèmes d’obésité mis en lien avec le contexte socio-économique) - Des inquiétudes quant à des jeunes présentant des maladies métaboliques (des cas de diabète diagnostiqués tardivement et d’obésité chez les

13 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 3 : L’accès à la prévention et aux soins des populations vulnérables et des « invisibles » Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration jeunes du territoire, observés par les professionnels) - Vie affective et sexuelle (moins d’IVG mais une consommation de pilule du lendemain importante, peu de préservatifs vendus par les pharmaciens, une recrudescence des MST selon les professionnels).

14 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est

Axe 4 : Santé des enfants, des adolescents et des jeunes Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - Des difficultés de mobilité pour les jeunes impliquant des défauts de prise en charge dans une démarche de Renforcer les aptitudes psycho-sociales et les soins 4.1 attitudes favorables à la santé, en suscitant et en - Vie affective et sexuelle (moins d’IVG mais une soutenant l’initiative des jeunes consommation de pilule du lendemain importante, peu de préservatifs vendus par les pharmaciens, une recrudescence des MST selon les professionnels). - Mais un constat d’isolement pour certaines populations selon les élus et les professionnels : personnes venant de l’extérieur sans famille sur le territoire, jeunes en rupture familiale et population  Déployer des antennes de la émigrée, notamment turque, ne maitrisant pas la Maison Des Adolescents (MDA) langue… sur le territoire. - Santé mentale : Des jeunes qui présentent des troubles

psychiques selon les professionnels et habitants et en  Développer des lieux d'accueil, de souffrances psychologiques (tentatives de suicides) : ¼ Développer des réponses adaptées aux rencontre. 4.2 des TS sur le PETR concernent des moins de 25 ans (24 problèmes du mal être des jeunes h/an)  Mettre en place des - Des inquiétudes liées aux écrans et nouvelles infrastructures sportives pour les technologies par les élus, les professionnels et les jeunes. habitants

- Une consommation d’alcool, de tabac ou autres  Créer des lieux de rencontre. produits importante chez les jeunes du territoire (pas que le problème des villes, comportements observés dès le collège, l’enquête HBSC montre progression expérimentation/consommation au cours du collège) - Plus spécifiquement, des cas de diabète diagnostiqués tardivement et d’obésité chez les jeunes du territoire, Favoriser l’accès aux soins et à des actions de observés par les professionnels (La problématique de prévention pour les jeunes (16-25 ans) en 4.3 diabète avec des diagnostics tardifs et des difficultés de difficulté d’insertion sociale et/ou prises en charge / L’augmentation observée de professionnelle problèmes d’obésité mis en lien avec le contexte socio- économique)

15 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 4 : Santé des enfants, des adolescents et des jeunes Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - Un reste à charge important pour certaines populations entrainant des non recours aux soins selon les professionnels - Des situations courantes de décrochages et une insertion professionnelle complexe : . Des jeunes peu diplômés : 40% des 25-34 ans pas ou peu diplômés – également relevé par les élus et les professionnels, parfois en situation de décrochages scolaire . En recherche d’emploi - non insérés : près de 1400 jeunes NEET (15,4 % des 15-24 ans) dont autour 500 en Alsace Bossue . En difficultés financières (CMU-C) : 49% des moins de 20 ans - Des inquiétudes quant à des jeunes présentant des maladies métaboliques (des cas de diabète diagnostiqués tardivement et d’obésité chez les jeunes du territoire, observés par les professionnels) - Des difficultés de mobilité pour les jeunes impliquant des défauts de prise en charge dans une démarche de soins - Un environnement socio-économique et une prise en charge des addictions pas toujours accessible pour les jeunes du territoire selon les habitants - Vie affective et sexuelle (moins d’IVG mais une consommation de pilule du lendemain importante, peu de préservatifs vendus par les pharmaciens, une recrudescence des MST selon les professionnels). - Des violences intrafamiliales en augmentation selon les  Volonté de développer un Lieu Développer des réponses adaptées aux élus et des problématiques sociales à l’origine de ces d’Accueil Parents Enfants (LAPE) à 4.4 problèmes de parentalité et violences intra violences selon les professionnels Ingwiller. familiales

16 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 4 : Santé des enfants, des adolescents et des jeunes Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration  Déployer des antennes de la Maison Des Adolescents (MDA) sur le territoire.

 Développer des lieux d'accueil, de rencontre.

 Créer des lieux de rencontre

- Plus spécifiquement, des cas de diabète diagnostiqués tardivement et d’obésité chez les jeunes du territoire, observés par les professionnels (La problématique de diabète avec des diagnostics tardifs et des difficultés de prises en charge / L’augmentation observée de  Volonté de développer un Lieu 4.5 Promouvoir la santé dès la petite enfance problèmes d’obésité mis en lien avec le contexte socio- d’Accueil Parents Enfants (LAPE) à économique) Ingwiller - Des inquiétudes quant à des jeunes présentant des maladies métaboliques (des cas de diabète diagnostiqués tardivement et d’obésité chez les jeunes du territoire, observés par les professionnels)

17 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est

Axe 5 : Sport Santé, Sport bien-être, Alimentation Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - Des problématiques de dépistage des maladies Favoriser la reprise d'une activité physique adaptée métaboliques telles que le diabète, l’obésité ou les 5.1 pour les patients ayant une maladie chronique ou maladies cardiovasculaires selon les élus, les un facteur de risques cardiovasculaires professionnels et les habitants - Un environnement pas toujours favorable à l’équilibre alimentaire et à la pratique d’activité physique selon les professionnels et habitants (Des temps jugés trop courts pour déjeuner pour les jeunes scolarisés (collégiens/lycéens) / Des infrastructures sportives pas toujours présentes Développer la pratique de l'activité physique et/ou dans les villages)  Mettre en place des infrastructures 5.2 sportive pour tous dans un objectif de prévention - Des comportements défavorables (alimentation et sportives pour les jeunes et de bien-être activité physique notamment, en lien avec un environnement pas toujours favorable à la pratique d’activité physique et à l’équilibre alimentaire selon les professionnels et les habitants (temps trop courts pour déjeuner, infrastructures sportives pas toujours présentes dans les villages - Un environnement pas toujours favorable à l’équilibre alimentaire et à la pratique d’activité physique selon les professionnels et habitants (Des temps jugés trop courts pour déjeuner pour les jeunes scolarisés (collégiens/lycéens) / Des infrastructures sportives pas toujours présentes Promouvoir une alimentation saine auprès des 5.3 dans les villages) habitants - Des comportements défavorables (alimentation et activité physique notamment, en lien avec un environnement pas toujours favorable à la pratique d’activité physique et à l’équilibre alimentaire selon les professionnels et les habitants (temps trop courts pour déjeuner,

18 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 5 : Sport Santé, Sport bien-être, Alimentation Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration infrastructures sportives pas toujours présentes dans les villages

19 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est

Axe 6 : Santé Psychique, Santé mentale Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration - Moins de personnes âgées vivants seules à domicile et de personnes en établissements qu’en moyenne dans le BR et le GE (Réseau d’entraide familiale et de voisinage très développé) Soutenir les aidants et les solutions de répit en  Améliorer l'offre d'accueil des PA ou 6.1 - Des fragilités identifiées (offre d’emploi proximité les solutions de répit insuffisante, niveaux de diplômes bas, beaucoup de femmes à temps partiel ou en inactivité, situation de monoparentalité et/ou occupant un rôle d’aidant auprès de personnes âgées de l’entourage) - Des cancers (230 décès/an – 4 100 personnes en ALD – 2 000 hospit/an)  Mettre en place une antenne chimio Soutenir les personnes malades en développant les - Des décès évitables (notamment accidents route, dans le secteur pour éviter les 6.2 soins de support en proximité (cancers) chutes, cancers poumon, sein, cardiopathies déplacements. ischémiques, suicide) : 189 décès par an soit 14% des décès - La ruralité du territoire est appréciée mais ressentie comme facteur d’éloignement, d’isolement selon les habitants et les élus. - Mais un constat d’isolement pour certaines populations selon les élus et les professionnels : personnes venant de l’extérieur sans famille sur  Organiser des temps de partage Préserver la santé psychique dans un contexte de le territoire, jeunes en rupture familiale et d’expérience. 6.3 solitude/isolement social/violences conjugales population émigrée, notamment turque, ne (handicap, personnes âgées, femmes) maitrisant pas la langue…  Privilégier les activités - Problématiques de santé mentale (affections intergénérationnelles. psychiatriques et souffrances psychologiques) pour différents publics (1 900 personnes en ALD – 500 hospit/an) - Des décès évitables (notamment accidents route, chutes, cancers poumon, sein, cardiopathies

20 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 6 : Santé Psychique, Santé mentale Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration ischémiques, suicide) : 189 décès par an soit 14% des décès - Des places en MCO et SSR mais pas en HAD et psychiatrie au sein du territoire. - Des difficultés de transport identiques à celles des autres tranches d’âges de la population mais aux conséquences renforcées par la dépendance selon les élus et les professionnels. - Des fragilités identifiées (offre d’emploi insuffisante, niveaux de diplômes bas, beaucoup de femmes à temps partiel ou en inactivité, situation de monoparentalité et/ou occupant un rôle d’aidant auprès de personnes âgées de l’entourage) - Une problématique liée à la santé mentale (plus de suicides et d’hospitalisations pour tentative de suicides chez les femmes âgées de plus de 50 ans dans le territoire). - Des personnes isolées et dans une situation économique préoccupante selon les professionnels - Mais un constat d’isolement pour certaines populations selon les élus et les professionnels : personnes venant de l’extérieur sans famille sur le territoire, jeunes en rupture familiale et population émigrée, notamment turque, ne Améliorer le repérage et l’orientation des personnes maitrisant pas la langue… 6.4 souffrant de problématiques psychiatriques et/ou - Problématiques de santé mentale (affections psychologiques psychiatriques et souffrances psychologiques) pour différents publics (1 900 personnes en ALD – 500 hospit/an) - Des décès évitables (notamment accidents route, chutes, cancers poumon, sein, cardiopathies

21 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est Axe 6 : Santé Psychique, Santé mentale Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic Pistes d'amélioration ischémiques, suicide) : 189 décès par an soit 14% des décès - Une méconnaissance de l’offre par les professionnels et les habitants - Santé mentale : Des jeunes qui présentent des troubles psychiques selon les professionnels et habitants et en souffrances psychologiques (tentatives de suicides) : ¼ des TS sur le PETR concernent des moins de 25 ans (24 h/an) - Une problématique liée à la santé mentale (plus de suicides et d’hospitalisations pour tentative de suicides chez les femmes âgées de plus de 50 ans dans le territoire). - Des personnes isolées et dans une situation économique préoccupante selon les professionnels

22 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est

Axe 7 : Santé Environnement Axe Objectifs Extraits des résultats du diagnostic - Des pressions existent : qualité de l’air impactée par résidentiel (mode de chauffage), transports, activités (agriculture, industrie) – 20 communes concernées par une problématique radon - Beaucoup de logements anciens : 30 % construits avant 1949 - Un nombre important de logements dégradés en hyper-centre selon les élus, professionnels et habitants - 1 ménage sur 3 chauffe son logement au poêle, cheminée, etc. - Des cas d'intoxication au monoxyde de carbone dans des logements évoqués lors des entretiens Améliorer le repérage et la coordination des acteurs autour des 7.1 - Une accessibilité financière au logement limitée pour des publics en situations d’habitat ancien, indigne ou inadapté à la santé situation de précarité (difficultés de maintien dans le logement, logements énergivores, marchands de sommeil) selon les professionnels et les habitants - Des difficultés liées à l’adaptation du logement questionnant le maintien au domicile des personnes âgées selon les professionnels, les élus et les habitants (des logements anciens, mal isolés, …) - Moins de personnes âgées vivants seules à domicile et de personnes en établissements qu’en moyenne dans le BR et le GE (Beaucoup de bénéficiaires de l’APA domicile (6,4 % des 60 ans et plus) - 1 ménage sur 3 chauffe son logement au poêle, cheminée, etc. - Des cas Améliorer la connaissance et les savoir-faire des publics sur la qualité de 7.2 d'intoxication au monoxyde de carbone dans des logements évoqués lors l’air intérieur/extérieur des entretiens - Des pressions existent : qualité de l’air impactée par résidentiel (mode de chauffage), transports, activités (agriculture, industrie) – 20 Sensibiliser les collectivités locales et les habitants aux agents polluants et communes concernées par une problématique radon. 7.3 leur conséquence pour la santé - 1 ménage sur 3 chauffe son logement au poêle, cheminée, etc. - Des cas d'intoxication au monoxyde de carbone dans des logements évoqués lors des entretiens

23 Croisement des objectifs et des résultats du diagnostic local de santé réalisé par l’Ireps Grand Est