Aux Origines Du Parti Communiste En Anjou

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Aux Origines Du Parti Communiste En Anjou Aux origines du Parti communiste en Anjou 2 - 1919-1920 Deux années de luttes revendicatives et politiques et de débats sur l’adhésion à l’Internationale communiste Frédéric DABOUIS Les Cahiers du CESA / Cercle d’Etudes Sociales Angevin - n° 11 - Novembre 2018 LEXIQUE / INDEX DES SIGLES Certains mots ou certaines expressions pouvant être ambigües, j’ai préféré les expliciter ci- dessous, aux côtés de la liste des sigles les plus courants utilisés dans ce cahier. ADML : Archives départementales de Maine-et-Loire. ARAC : Association Républicaine des Anciens Combattants (fondée en 1917). Bolchéviques (ou bolchéviks) : tendance du Parti Ouvrier Social-Démocrate de Russie animée par Lénine. Bourse du Travail : siège des syndicats, souvent dans un local municipal. La Bourse du Travail de Cholet date de 1891, celle d’Angers de 1892. CAP : Commission administrative permanente (organe exécutif du Parti socialiste SFIO). CCN : Comité Confédéral National (parlement de la CGT, composé des représentants des Fédérations professionnelles et des Unions départementales). CGT : Confédération Générale du Travail (fondée en 1895). Chômer : faire grève. Classe ouvrière : ensemble des travailleurs salariés, comprenant les ouvriers proprement dits, mais aussi les employés, techniciens, ingénieurs, etc., qui participent au processus de production. CRRI : Comité pour la Reprise des Relations Internationales (entre syndicats et partis socialistes des pays en guerre), fondé en novembre 1915. FNSI : Fédération Nationale des Syndicats d’Instituteurs (fondée en 1905). FSMEL (ou FMEL) : Fédération des Syndicats des Membres de l’Enseignement Laïque (nouveau nom de la FNSI à partir de 1919, suite à l’élargissement de la FNSI à tous les degrés de l’enseignement). FSI : Fédération Syndicale Internationale dont le siège est à Amsterdam. Internationale ouvrière : Internationale socialiste ou Deuxième Internationale, fondée en 1889 par Friedrich Engels (elle existe encore aujourd’hui). IC : Internationale communiste (1919 - 1943). LDH : Ligue des Droits de l’Homme. Mouvement ouvrier : ensemble des organisations de salarié-e-s, qu’il s’agisse des syndicats, des partis politiques partisans de la transformation de la société ou encore des coopératives, qu’elles soient de production ou de consommation. Ordre du jour : motion proposée au vote d’une réunion publique des syndicats ou d’un parti ouvrier (PS, PC) dans les années 1910/1920. PC : Parti communiste (fondé en décembre 1920). Le « F » pour « français » n’est apparu systématiquement qu’à la fin des années Trente, à l’époque du Front populaire : jusque là, le nom officiel complet était PC (SFIC). SFIC : Section française de l’Internationale communiste (autre nom du Parti communiste, entre 1921 et 1943). PSU : Parti Socialiste Unifié, nom du Parti socialiste après l’unification en 1905 de tous les groupes socialistes concurrents, sous la houlette de Jean Jaurès. Jusqu’à la scission de décembre 1920 entre socialistes et communistes, le nom complet est PSU (SFIO). SFIO : Section française de l’Internationale ouvrière (autre nom du Parti socialiste, de 1905 à 1971). SPD : Parti Social-démocrate d’Allemagne (fondé en 1875). SRA : Service de Renseignements aux Armées. UD : Union départementale (de syndicats). UL : Union locale (de syndicats). UFSF : Union Française pour le Suffrage des Femmes, fondée en 1909. URSS : Union des Républiques Socialistes Soviétiques, fondée en décembre 1922. 2 APRES LE CARNAGE, RECONSTRUIRE UNE INTERNATIONALE SOCIALISTE OU REJOINDRE L’INTERNATIONALE COMMUNISTE ? Au lendemain de l’Armistice, l’étau répressif de l’Etat se desserre peu à peu, la censure devient plus souple avant d’être supprimée, les réunions syndicales reprennent et s’étoffent numériquement au fil du retour des soldats. Les syndicats et le Parti socialiste se reconstituent, leurs effectifs remontent et finissent par dépasser ceux d’avant-guerre, ce qui inquiète le gouvernement et le patronat, notamment en 1920. Le temps est venu aussi pour le mouvement ouvrier de faire le bilan des années de guerre de son point de vue, et notamment de choisir entre les trois options qui s’offrent à lui désormais : continuer dans l’Internationale socialiste comme si de rien n’était, reconstruire une autre organisation internationale ou bien se rallier à celle qui s’est créée en mars 1919 à Moscou dans le sillage de la victoire des Bolchéviks russes. 1919 : seconde année de la Russie soviétique, première année de l’après-guerre Dans son premier numéro de 1919, L’Effort social publie en dernière page un article du journaliste socialiste Raoul Verfeuil sur le thème « Socialisme et démocratie ». Verfeuil, qui avait lu ses classiques (dont Marx, mais aussi les textes des congrès du Parti ouvrier français qui avait précédé la SFIO), y évoque la « dictature temporaire du prolétariat » présentée comme un passage obligé après la révolution et comme l’alternative à la « dictature de la bourgeoisie » qui venait selon lui « d’immoler douze millions d’hommes à ses intérêts ». Le même numéro publie aussi un Manifeste des Femmes Françaises qui avait été envoyé à tous les parlementaires par l’UFSF et d’autres organismes féministes, dont la Ligue du Droit des Femmes de Marie Bonnevial et Maria Vérone. Ce texte réclame le droit de vote et d’éligibilité pour les femmes, au nom de leur participation à la lutte pour faire triompher « le droit et la liberté », concept pourtant rejeté par les socialistes pacifistes1… L’année 1919 commence mal pour le mouvement ouvrier international : à Berlin, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, les deux figures de la lutte contre la guerre en Allemagne, tous deux anciens leaders de la gauche du SPD d’avant-guerre et principaux fondateurs de la Ligue Spartakiste puis du Parti communiste d’Allemagne2, sont massacrés par les Corps-francs3, au grand soulagement des dirigeants majoritaires de la Social-démocratie allemande. L’Effort social s’en fait l’écho, rendant compte d’une manifestation commune organisée à la Bourse du Travail d’Angers le 26 janvier par le Parti socialiste, l’Union locale CGT et l’Union des Coopératives de Consommation. C’est aussi une période où le mouvement ouvrier angevin commence à reprendre confiance en lui… et où la répression ne manque pas de s’abattre : ainsi, chez Bessonneau, deux ouvriers de l’atelier de béton armé, qui étaient pourtant reconnus pour la qualité de leur travail, sont renvoyés comme « fortes têtes » pour avoir osé monter une section syndicale du Bâtiment… Le secrétaire de la Bourse du Travail, Pilard, qui dénonce ces « procédés monstrueux », estime cependant que la majorité des salariés de Bessonneau sont « une masse inconsciente et veule ». Pour lui en effet, cet événement est la preuve que « l’Union Sacrée est un mythe » et que « les travailleurs ne parviendront à faire reconnaître leurs droits qu’autant qu’ils auront compris l’indispensabilité de s’organiser, et à fonder leur action commune sur la solidarité absolue des intérêts de la classe des exploités». Un autre article, signé du secrétaire du Syndicat du Bâtiment, Bellanger, dénonce le lien entre les trop longues journées de travail des uns (« onze et douze heures ») et le chômage des 1 L’Effort social angevin n° 17, janvier 1919. 2 Le Parti communiste d’Allemagne (KPD) fut fondé dès le mois de décembre 1918, en pleine crise révolutionnaire. 3 Milices d’extrême-droite composées d’anciens officiers de l’armée allemande. 3 autres, sans oublier l’alcoolisme. Et il ajoute : « Tu as compris, prolétaire : au lieu d’aller au cabaret viens au syndicat, à la Bourse du travail et tu apprendras à connaître tes intérêts ». Dans son esprit, la perspective d’une société plus égalitaire, avec des salaires plus élevés, se conjugue avec un « attrait réconfortant du foyer », « d’un intérieur plus gai », plutôt que de « savoir la femme à l’usine et les enfants errants » : « par le syndicat c’est la femme émancipée, devenue l’égale de l’homme surveillant l’éducation de nos enfants ». Ce texte est certes un peu lyrique, mais il a le mérite de lier la volonté de progrès social et celle d’émancipation des femmes4 . L’année est marquée en Maine-et-Loire par plusieurs dizaines de grèves étalées dans le temps. Elles portent pour l’essentiel sur les salaires, en liaison avec l’inflation qui persiste, mais aussi, après le vote de la loi des huit heures (23 avril 1919), pour son application immédiate par le patronat local. La limitation à 8 heures de la journée de travail est une vieille revendication du monde du travail, depuis les années 1880, martelée en particulier à l’occasion des grèves du 1er mai, largement réprimées, notamment en 19065. Les grèves angevines de 1919 sont souvent des grèves longues, jusqu’à satisfaction (souvent), ou bien jusqu’à l’épuisement des grévistes (parfois). Elles peuvent durer plus d’un mois (30 jours chez les ouvriers monumanistes d’Angers au printemps, par exemple, et même 35 chez les peintres). Quand elles ne durent qu’une seule journée, c’est parfois parce que les patrons cèdent d’emblée (ouvriers boulangers d’Angers, le 6 juin), parfois aussi parce qu’ils cassent la grève (ainsi celle des éboueurs d’Angers le 12 juin, par l’intervention de l’armée). Ce sont souvent des grèves corporatistes (les ouvriers boulangers d’Angers ou de Cholet, les ouvriers coiffeurs, tailleurs, ou peintres d’Angers, relevant de plusieurs entreprises à la fois) et non des mouvements regroupant tous les métiers d’un même établissement. Ainsi, chez Bessonneau, 15 peintres font grève du 13 mai au 16 juin (obtenant un « demi-succès » selon la police), suivis par 30 charpentiers de l’usine du Mail (la totalité de l’effectif) et 200 des 210 menuisiers du 24 au 30 juin (là ce fut un échec). De fait, dans de nombreux cas, le mouvement ouvrier angevin en est encore au stade des syndicats de métiers et non d’industrie, alors qu’il est clair que si l’ensemble des salariés de Bessonneau avait fait grève simultanément, le résultat aurait été tout autre.
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