Dossier De Presse - Frédéric FIEBIG (1885-1953) : L’ « Ermite Du Taennchel »
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Dossier de Presse - Frédéric FIEBIG (1885-1953) : l’ « ermite du Taennchel » Le peintre Frédéric Fiebig, l'ermite du Taennchel, et sa cabane : la Grimmelshutte par Martine Schnoering - 30 Novembre 2018, http://www.martineschnoering.com Le peintre Frédéric Fiebig, comparaison photo et sculpture (Taennchel). Montage photo : Le peintre Frédéric Fiebig, comparaison entre la sculpture du Taennchel, à l'abri Kutzig Buech, et un portrait photographique du peintre. « Il est des destins poignants, celui du peintre Frédéric Fiebig me touche beaucoup." La vie de Frédéric Fiebig, est un archétype de destin d'artiste. C'est une succession de drames et de légendes, de gloire et d'oubli." (http://www.fredericfiebig.com/) Frédéric Fiebig est un artiste peintre, né en 1885 à Talsen (Lettonie) et mort à Sélestat (France) en 1953, qui a évolué entre postimpressionnisme et expressionnisme. Fiebig sera toute sa vie un grand voyageur, passionné par la ville et la nature où il puisera son inspiration, jusqu'à ce qu'une série de drames familiaux le fixe en Alsace. En 1934 Fiebig séjourne près de six mois à Thannenkirch. Au début de l'été, il se retire dans un refuge pour promeneurs, perdu sur les hauteurs du Taennchel. On parle alors d’"l'Ermite du Taennchel" Puis, cherchant toujours cette "fusion de la vie et de l'art qu'avait atteint les grands maîtres : Van Gogh, Gauguin, Munch..." il décide d'y passer le dur hiver vosgien. Cet épisode marqua fortement les imaginations et les mémoires locales. En moins d'un an il réalise là une œuvre considérable. L'exposition de ses travaux rencontre un très vif succès, et Fiebig devient alors une célébrité en Alsace mais si sa renommée ne dépasse guère le cadre régional. Frédéric Fiebig dans sa cabane au Taennchel : La Grimmelshutte. Hiver 1934-1935. Trois tableaux de la série « La Grimmelshutte » Fiebig, d’ombres et de lumières Né en Lettonie à la fin du XIXe siècle et devenu artiste peintre à Paris, Frédéric Fiebig posa ses bagages et ses couleurs à Sélestat en 1929. Un tournant qui confine au crépuscule pour ce peintre exilé à la vie et à la renommée l’une et l’autre chaotiques. www.lalsace.fr 30/09/2016 05:00 par Anne Vouaux Autoportrait du peintre Frédéric Fiebig peint en 1910. Le hasard a mené le peintre Frédéric Fiebig à Sélestat en 1929, persuadé que l’air y serait meilleur que celui de Paris pour la santé fragile de son fils. Hasard fatal ? Difficile de répondre tant la vie de ce peintre, né allemand en Lettonie en 1885, est faite de larges aplats d’ombre alternant avec de vifs traits de lumière. Sa « période alsacienne » ressemble toutefois à un crépuscule languissant, le peintre décédé dans la misère à Sélestat en 1953 y étant encore méconnu plus de 60 ans plus tard. Fatale pour l’artiste est assurément la mort en 1932 de son fils adoré, Eric, à l’âge de 11 ans. Impossible pour lui de quitter la ville où reposait désormais son fils : Frédéric Fiebig resta donc à Sélestat, avec son épouse et sa fille Raya. Marchand d’art « tombé amoureux » de la peinture de l’artiste dans les années 1980, Gérard Blondel estime que Frédéric Fiebig « n’a rien d’alsacien ». Le peintre a pourtant multiplié les vues locales aux angles souvent originaux : le temple protestant, le quai des Tanneurs et la rue du Sel à Sélestat, des granges à Scherwiller, le clocher de Blienschwiller… « Il vendait ses peintures en faisant du porte-à-porte, et ça marchait assez bien », poursuit Georges Blondel. Toutefois pas de quoi vivre dans le luxe : le peintre était coupé de ses réseaux d’artistes et de galeristes parisiens. Un ermite au Taennchel Frédéric Fiebig peignit aussi d’innombrables petits formats sur carton des environs du Taennchel où il s’était replié de juin 1934 à mai 1935 (lire L’Alsace du 19 juillet 2014), dans un abri pour randonneurs. Aspiration à la solitude et quête théosophique : selon François Léger, historien à Thannenkirch, qui a consacré de larges recherches à cette période de la vie du peintre, « son entêtement à vivre en ermite dans des conditions difficiles au détriment de sa santé est en rapport étroit avec la mort de son fils : il était inconsolable ». Délogé par les gendarmes, Frédéric Fiebig revient à Sélestat. « Si son séjour s’était prolongé plus d’un an, il aurait pu prétendre à devenir le locataire du refuge », précise François Léger. Si son image d’ermite un peu illuminé avait fait l’objet de critiques parfois délirantes, le peintre avait également bénéficié de soutiens, qui lui permirent d’exposer et de vendre ses œuvres - bien- dans les années qui suivirent : à Strasbourg, à Colmar, à Mulhouse. Mais l’occupation allemande, la mort de son épouse en 1942 et la déportation - brève - de sa fille Raya en 1944 brisent cet homme dont la France refuse sa demande de naturalisation en 1945. Placé par l’Aide sociale à la caserne Schweisguth en 1948, il meurt, complètement oublié, le 6 février 1953. Selon le légataire universel des œuvres de Francis Fiebig, le Sélestadien Joseph Logel, l’artiste aurait été inhumé au cimetière protestant, mais la Ville n’en conserve aucune trace dans ses registres. L’ascension des débuts Le peintre est né de parents russes, en Courlande, une province lettone alors allemande. Sa future épouse, de vingt ans son aînée, l’encourage à faire des études d’art à Saint-Pétersbourg. Mariés en 1906, les deux époux déménagent à Paris, pleins d’espoir en la ville des impressionnistes. Dès 1910, Frédéric Fiebig expose ses œuvres, puis, au retour d’un périple à pied en Italie en 1911, connaît encore un succès considérable. « Il n’avait pas la trentaine quand il a connu la gloire à Paris, peu d’années après son arrivée », constate Georges Blondel. Le galeriste Bernheim, chez qui il expose en 1912, lui dit qu’il est « en avance de dix ans ». Lorsque la guerre éclate en 1914, il doit s’enfuir dans l’ouest de la France. À son retour, il expose de nouveau à Londres, New York, Riga et Barcelone dans les années 1920. « Malgré cette célébrité, la maladie de son fils paralyse l’envie du peintre et l’empêche même de travailler », écrit Kyra Kapsreiter-Homeyer, auteur d’une thèse sur le peintre. C’est alors que Frédéric Fiebig fuit la capitale française et s’installe à Sélestat, signant un plus funeste destin. La phrase "J’étais pauvre, je portais un nom allemand, j’avais un tempérament nordique : toutes choses qui me rendaient impossible un succès rapide. Mais des critiques élogieuses m’encourageaient." Frédéric Fiebig, peintre. Frédéric Fiebig, la nature jusqu’à l’obsession Le 19/07/2014 Luc Marck https://www.lalsace.fr Le peintre letton Frédéric Fiebig est arrivé en Alsace en 1929, poussé par un destin qui ne l’a pas ménagé. Mort à Sélestat, en 1953, il laisse une œuvre puissante et encore trop peu connue, dominée par une vision transfigurée de la nature, qu’il a souvent peinte des hauteurs du Taennchel et de ses environs. « Le Château de Girsberg » et sa vue sur Ribeauvillé, vers 1930. Une huile sur carton de Frédéric Fiebig (musée Unterlinden). Photo Chris Voir aussi le beau site : http://fredericfiebig.com/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Fiebig .