UNE HISTOIRE MILLÉNAIRE lâner dans les rues de Conques L’ermite Dadon, à la fin du VIIIe siècle, F (Concas en occitan) à la découverte 100 m choisit de se retirer dans ce site sauvage, d’un patrimoine architectural exception- 25 m abandonnant le lieu, quelques années nel hérité du Moyen Age et miraculeuse- plus tard, à une petite communauté ment conservé équivaut, en définitive, Organisation Chemins de Saint-Jacques- N des Nations Unies de-Compostelle en de moines bénédictins. Ainsi naquit le à effectuer ce voyage initiatique dans le pour l’éducation, inscrits sur la Liste du la science et la culture patrimoine mondial en 1998 monastère de Conques, très vite protégé temps - celui de l’an mil - et dans l’espace, par les souverains carolingiens et doté, au cœur d’un des plus beaux sites naturels O E en 866, à la suite d’une “translation fur- du département. tive”, des reliques d’une jeune martyre chrétienne d’, sainte Foy, qui attira n dépaysement assuré, tout au long de S Tympan du Jugement dernier par ses miracles de nombreux pèlerins, l’itinéraire proposé, pour qui consent e U vers rejoints dès le XI siècle, par ceux de à placer ses pas dans ceux des pèlerins de Grand-Vabre Saint-Jacques de Compostelle. Conques Entraygues Saint-Jacques de Compostelle (romius), Aurillac devint alors un bourg monastique de Centre Européen toute première importance. accueillis ici-même par milliers dès le XIe siècle. de Conques Auditorium proximité en effet de la basilique romane dédiée à sainte Foy (santa Fe) et du A monastère bénédictin qui veillait sur l’un des plus riches trésors d’orfèvrerie de D 901 la chrétienté médiévale, une agglomération s’est progressivement développée sur le OFFICE DE versant ensoleillé. TOURISME

ne ceinture de murailles, percée de portes fortifiées et flanquée de quelques tours, Porte de U délimite en effet, de nos jours encore, un réseau de ruelles qui desservaient autrefois la Vinzelle les lieux saints et les différents quartiers d’habitation. L’activité économique, quant à elle, se concentrait essentiellement dans le faubourg (lo barri) avec des moulins et Chemin de Saint-Jacques des tanneries dans les vallées de l’Ouche Place et du Dourdou, et des échoppes d’artisans LES VITRAUX DE SOULAGES Chirac (tailleurs, drapiers, cordonniers) dissémi- Inaugurés en 1994, les vitraux contem- La Poste nées çà et là. porains, commandés au peintre ruthé- Musée nois de notoriété internationale Pierre Parking réservée au cours des âges des J.-Fau Soulages, magnifient de la destructions ou des rénovations Salesse P l’architecture de l’ab- Cloître abusives, l’architecture civile à Conques se batiale. TRÉSOR caractérise par la diversité des matériaux Spécialement conçu Parking de Porte l’Etoile du Barry Espace utilisés : ainsi le schiste bleuté, le grès rose à cet effet, le verre Taralon Porte et le calcaire mordoré se côtoient dans une translucide respecte de fer Cimetière Vestiges étonnante alchimie de couleurs, les pans les variations de la des remparts de bois rythment toujours les façades des lumière et le tracé des demeures en encorbellement. Quant aux plombs contribue à l’organisation plas- vers la toitures, en lauzes, elles sont ici tout sim- chapelle tique de l’ensemble. Sainte-Foy LE TRÉSOR D’ORFÈVRERIE EST OUVERT TOUS LES JOURS DE L’ANNÉE plement d’une beauté singulière.

Le service patrimoine de Conques se tient à votre disposition pour toute information complémentaire et visites guidées (abbatiale, tribunes, village). Visite guidée du trésor pour les groupes sur réservation. OFFICE DE TOURISME Une visite incontournable Conques - Le bourg 12320 Conques-en-Rouergue Le Trésor de CONQUES Tél. : 05 65 72 85 00 est le plus riche ensemble d’orfèvrerie médiévale E-mail : [email protected] de France. Reliquaire www.conques.fr dit “de Pépin” Horaires d’ouverture de l’Office de Tourisme, D 901 du Trésor et du musée Fau : A dit “de Charlemagne” Majesté de sainte Foy Avril à septembre : 9h30-12h30 / 14h-18h30 Octobre à mars : 10h-12h / 14h-18h vers Saint-Cyprien, Marcillac et Proposition de circuit pédestre Vestiges des remparts a ccès rue principale réglementé en saison Table d’interprétation 1 Office de Tourisme Une ville fortifiée 14 Couvent des sœurs de l’Union 15 Résidence Dadon visite de L’Office de Tourisme est installé dans destination publique de ce bâtiment, A l’époque médiévale et sous l’Ancien Régime, Conques doit son statut de ville à l’existence Le couvent des sœurs Rue Emile Roudié une ancienne demeure bourgeoise autrefois hôtel-de-ville. Datée de d’une muraille qui la circonscrit dans un périmètre étroit. L’enceinte, construite en schiste, de l’Union (appelées (autrefois rue la ville du XVIIe siècle, dont les étages supé- 1843, l’armature métallique qui sup- adopte la forme d’un quadrilatère irrégulier, accroché à la pente nord- aussi Filles du Travail) Droite), la Résidence rieurs conservent, sous chacune des porte le clocheton et sa petite cloche sud. Quatre portes et de rares tours de flanquement, signalées dès le a conservé, entre autres Dadon, centre muni- provient, quant à elle, de la tour cipal d’hébergement, fenêtres, un harmonieux réseau de XIIIe siècle, rythmaient cette ceinture de murs, doublés en certains éléments architecturaux, pans de bois. L’horloge rappelle la nord-ouest de l’abbatiale Sainte-Foy. son perron du XVIIIe siècle. se distingue par son endroits d’un fossé. La petite communauté de monumental por- religieuses, particulière- tail de bois et par 7 2 Abbatiale Sainte-Foy Porte du Barry ment active sous l’Ancien sa façade austère, Edifice majeur de l’architecture romane, l’abbatiale Sainte-Foy Voûtée en berceau et supportée par un grand arc de décharge en grès Régime, s’occupait notam- percée seulement de est un impressionnant vaisseau de pierre qui surprend par son rouge, la porte du Barry, dite aussi de la Cavayrie, est surmontée d’un étage ment de l’instruction des jeunes filles de Conques. croisées. Le bâtiment, fortement remanié d’habitation, rythmé par des pans de bois. au cours des âges, abritait depuis le milieu élévation intérieure. L’étage des tribunes permet d’admirer les 16 Séchoir à châtaignes du XVIIIe siècle, l’hôpital général Sainte-Foy remarquables chapiteaux historiés et les vitraux contemporains Les séchoirs à châtaignes (secadous) témoignent de qui accueillit, dans une pesante promiscuité, du peintre Pierre Soulages. 8 Fontaine du Barry l’importance de ce fruit dans l’alimentation des popu- Le tympan du Jugement dernier et ses 124 personnages est l’un e les nouveaux-nés exposés, les malades ONQUES La fontaine du Barry fut implantée hors les murs, en léger retrait de l’actuelle rue Charlemagne qui C lations depuis le XV siècle. e incurables et les vieillards impotents. des chefs d’œuvre de la sculpture française du XII siècle. dessert le faubourg. Ce petit édifice, admirablement construit, révèle un bel appareil en pierres de Autrefois forts nombreuses à taille, utilisé pour la construction de la voûte en berceau et du réservoir souterrain. Conques et dans la campagne Les fontaines environnante, ces construc- 17 Fontaine de Fumouze. à e Pas pas ... Captée depuis au moins le XI siècle, l’eau de source est recueillie à partir de fontaines tions, offrant deux niveaux romanes réparties dans les différents quartiers de la ville. Ces monuments, généralement superposés, visaient à assu- Four à pain 9 DANS L’ HISTOIRE bien conservés, adoptent les mêmes principes architecturaux, Répondant à un usage collectif encore avéré rer, après séchage, la bonne autour d’un réservoir maçonné, à demi-enterré et couvert pour la période moderne, les deux fours banaux conservation des châtaignes. DE CONQUES d’une voûte en berceau. de Conques ont été construits à l’extérieur des remparts, dans le fossé même, afin d’éviter sans 18 Porte de Fer 3 Fontaine du Plô Dotée d’un linteau en batière, la doute tout risque d’incendie. Restaurés, ils sont La fontaine du Plô, aux portes de l’abbatiale, est signalée dès le porte de Fer (dite aussi de Belferri), La fontaine de Fumouze, située à l’en- en état de fonctionnement. XIIe siècle dans un manuscrit le Liber sancti Jacobi. Ses eaux, bien que d’importance stratégique trée est de la ville, se distingue par les aux “vertus admirables” désaltéraient alors les pèlerins. moindre, permettait néanmoins de claveaux de son arc, en calcaire jaune, 10 Château d’Humières 11 Porte de la Vinzelle rejoindre les jardins et les prés don- et par ses deux margelles destinées à 4 Trésor 5 Musée Joseph-Fau Construit par la famille du même nom, le château La porte de la Vinzelle, surmontée d’une tour nant sur la vallée de l’Ouche. recevoir les seaux. Le Trésor d’orfèvrerie représente véri- Le musée Joseph-Fau doit son nom à un d’Humières représente un magnifique exemple massive de plan carré Dans la rue qui y mène, des mesures 20 Pont “romain” tablement le joyau du patrimoine ancien maire de Conques. Il abrite de d’architecture civile des XVe et XVIe siècles. abritant un logement à grains, en pierre, provenant de la de Conques. Aménagé dans une remarquables collections provenant, pour Au corps de logis principal dont l’imposante de défense, doit son halle médiévale détruite ont été dis- salle qui s’apparente à une l’essentiel, de l’ancienne abbaye. Le visiteur façade est rythmée par trois niveaux de croisées nom à un village voi- posées sous un auvent et rappellent crypte, cet ensemble unique au y découvrira notamment une partie des cha- - l’une d’elles, au nord-ouest, épousant l’arrondi sin qui surplombe le l’importance des échanges économiques entre la cité et monde de reliquaires rappelle piteaux du cloître roman, diverses sculptures de l’angle du mur - cours du Lot. Côté vil- son terroir. e e l’importance de la dévotion et boiseries (XVI - XVIII siècle) ainsi que est venue s’accoler lage, une niche abrite 19 Chapelle Saint-Roch aux reliques dans l’Occident des tapisseries de Felletin (verdures et cycle une tour d’escalier une statue de la Vierge e Perchée sur son éperon rocheux et autrefois placée sous le médiéval. de la vie de Marie-Madeleine) (XVII siècle). remarquable par son à l’Enfant, en bois vocable de Notre-Dame, la chapelle Saint-Roch rappelle Le pont “romain”, ainsi appelé du fait Outre l’extraordinaire couronnement de e e polychrome (XIV -XV qu’il était emprunté par les romius et troublante Majesté plan octogonal qui l’existence jadis en ces lieux du château primitif de Conques. siècle). e e e Dans son gros œuvre, l’édifice actuel date du XV siècle, mais la (les pèlerins) permet de franchir le de sainte Foy (IX -XIX Rey-Robert / D. Viet-Région Midi-Pyrénées - Textes : P. Lançon - Edition Mairie de Conques-en-Rouergue 2017 rappelle la tour-lan- Dourdou et ses eaux parfois capricieuses. siècle) recouverte d’or, terne de l’abbatiale. sacristie accolée plus ancienne subsiste, caractérisée par une de pierres précieuses, de camées et d’intailles, le trésor maçonnerie dite “en arête de poisson”. A noter l’existence, Fortement dissymétrique, l’ouvrage rassemble un grand nombre de reliquaires, de coffres et 13 Quartier du Palais sous la chapelle, d’une curieuse d’origine médiévale mais largement d’autels portatifs. Ce quartier, situé au point le cavité creusée à même le rocher, reconstruit en moellons de grès rouge à plus élevé de la pente vit, au XVIe abritant deux bassins. l’époque moderne (XVIe-XVIIe siècles) siècle, l’édification d’un collège De cette plate-forme naturelle, comporte cinq arches en plein cintre d’enseignement. Non loin de là, la l’on découvre un magnifique reposant elles-mêmes sur des piles ter- 6 Chapelle du Rosaire 12 Tour d’enceinte confrérie des Pénitents bleus, au panorama sur le village de minées en amont par des avant-becs La chapelle du Rosaire (ou chapelle des abbés), autrefois située dans l’enclos des bâtiments conven- e Elément essentiel de défense début du XVIII siècle, projetait d’y Conques, étagé sur la pente. triangulaires surmontés de chaperons. tuels, est un édifice à chevet plat, constitué de trois travées dont la construction remonte à 1465. sur le flanc nord de l’enceinte, construire sa chapelle. Outre un devant d’autel en bois de l’extrême fin du XVe une tour de plan circulaire Point de vue siècle, et un groupe sculpté, légèrement postérieur, figurant Oratoire de la Capelette 21 (fin du XVe siècle), d’aspect la Crucifixion, l’originalité de la chapelle réside dans son Situé en bordure d’un chemin d’accès, l’oratoire désigné localement sous aujourd’hui moins altier en décor peint conservé sur l’ensemble des voûtes. le nom de la Capelette rappelle le fort courant de dévotion mariale du raison du comblement du Motifs profanes (grotesques) et thèmes religieux (Sainte XVIIe siècle. La construction s’apparente à un simple massif de maçonne- fossé, présente des archères Face, tunique du Christ, symboles des Evangélistes) com- rie, couronné d’un toit à deux versants. Dans une niche, surmontée d’un canonnières réparties sur posent un ensemble décoratif d’une grande originalité fronton, encadrée de pilastres et obturée par une grille, se devine une e différents niveaux. e iconographique au début du XVI siècle. Grapho 12 Imprimeur - Crédit photos : L. Balsan / P. Lançon / R.Vignes / R. Combal / M. élégante statue de la Vierge à l’Enfant en bois (XVI siècle ?).