MEMOIRE DE FIN D'ETUDES Pour l’obtention du : DIPLOME D’INGENIORAT

ANALYSE DE LA FILIERE CHOU-FLEUR

APPROVISIONNANT

Promotion RAITRA 1999 - 2003

Présenté par : Andriamparany Solofonirina Herinandrasana

ANALYSE DE LA FILIERE CHOU-FLEUR

APPROVISIONNANT ANTANANARIVO

Brassica Oleracea Var. Botrytis

DEDICACE

« Je dédie cet ouvrage à mon Père, mes deux sœurs Hanta et Nivo, mon frère Feno, à mes nièces et neuve Koloina, Kiady, Mikolo, et surtout à la mémoire de ma Mère Bien Aimée qui n’a pas eu l’occasion d’être parmi nous pendant le moment de la soutenance, et qui nous a quitté 5ans déjà, que ton âme se repose en paix « Neny » »,

« Ho irin’olona anie fa tsy haniry olona. »

Ndrasana

“Graces soient rendues à Dieu pour son don merveilleux!” II CORINTHIENS 9.15 REMERCIEMENTS

Au seuil de mon admission dans le monde de travail, je ne saurais taire mes sentiments dans la mesure où ma réussite est le fruit d’ une synergie de tout un monde de personnes de bonne volonté. A l’occasion de la présentation de ce mémoire, il m’est un devoir agréable d’exprimer ici ma reconnaissance et mes remerciements. Je remercie tout d’abord DIEU, qui m’a donné force t courage pendant toutes mes études, et c’est seulement grâce à son amour et sa bonté incommensurable que j’ ai pu parvenir à ce stade de ma vie.

J’attribue mes vifs remerciements : A Madame RAMANANARIVO Romaine, Chef du Département Agro- Management, Docteur d’état ès – Sciences Physiques, qui n’a cessé de chercher les meilleures voies et moyens pour assurer notre formation et d’avoir pu encadrer ce travail, et qui a fait un grand honneur de présider le jury de ce mémoire. A Madame DABAT Marie Hélène, Docteur en Economie, chercheur du CIRAD Et à Monsieur ABEL-RATOVO Henri, Docteur en Economie, chercheur de la FOFIFA, mes encadreurs professionnels, qui ont fait part de leurs conseils importants. A Monsieur RAMANANARIVO Sylvain Bernard, Docteur d’état ès – Sciences Physiques, Et à Madame AUBRY Christine, Docteur en Agronomie, d’avoir accepté d’être membre du jury. Malgré vos lourdes responsabilités, vous avez bien voulu consacrer votre précieux temps pour me diriger, conseiller et encourager dans mon travail. Veuillez accepter ma gratitude.

Au projet ADURAA, de m’avoir accueilli pour la réalisation de ce mémoire de fin d’études. Je ne saurais oublier tous mes chers enseignants à l’ESSA qui m’ont formé la valeur de l’ « HOMME » pendant ces cinq années d’études.

Pour terminer, j’ai une pensée noble et pleine de gratitude à l’endroit de ma « Famille ». Je vous promets que je reste digne de votre abnégation, sacrifice et amour.

Mes remerciements également sont adressés : A tous ceux qui ont pris part de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire. A tous mes amis et proches qui m’ont soutenu constamment par leurs pensées et leur prière. « La culture de l’esprit est un autre soleil pour les gens instruits » Héraclite. MERCI ! NDRASANA

Résumé

La culture du chou-fleur est actuellement une activité lucrative. Malgré qu’elle occupe des surfaces et génère des quantités loin d’être importantes, environ 230 ha et 3645 t dans le péri- urbain d’Antananarivo, elle procure des bénéfices importants par unité de surface cultivé environ 1000 Fmg par chou-fleur de taille moyenne, et complète bien les revenus des agriculteurs. C’est une filière rentable aussi pour les différents intermédiaires qui la constituent, les marges variant selon la longueur des circuits de commercialisation. Le principal débouché du chou-fleur péri-urbain est Antananarivo, même si le commerce local en chou-fleur est relativement peu organisé. Des flux non négligeables sont orientés vers et Mahajanga, aux environs de 350 t. Ce produit peut aussi bénéficier de possibilité d’exportation vers les îles voisines. Le chou-fleur péri-urbain est l’unique fournisseur d’Antananarivo car il dispose d’avantages comparatifs par rapport à la principale zone concurrente qu’est ; ses avantages sont liés au caractère fragile du produit, à l’étroitesse du marché et à une non- démarcation en termes de coûts de production ou de saisonnalité du chou-fleur des autres zones. Mots clés : filière, chou-fleur, péri-urbain, enquête, culture maraîchère Nombre de page : 56 pages.

Abstract

The culture of the cauliflower is currently a lucrative activity. Although it takes up surfaces and generates quantities far from being important: about 230 ha and 3645 ts in outskirts of Antananarivo, it raises some important profits by unit of cultivated surface. Cauliflower cost about 1000 Fmgs a unit of average size, and complete well agriculturists incomes. It is also a profitable channel for the different intermediates that constitute it. Margins vary according to the length of commercial channels. The principal cleared of the cauliflower to the outskirts is Antananarivo, even though the cauliflower local trade is roughly organized. Some non negligible fluxes are oriented toward Toamasina and Mahajanga, around 350 ts. This product can also benefit from export possibility toward the neighboring islands. The cauliflower in the outskirts is the unique supplier of the city because it arranges comparative advantages in relation to the main competitor zone that is Betafo; its advantages are bound to the fragile character of the product, to the narrowness of the market and a non demarcation in terms of costs of production or the other seasonal cauliflower zone. Key words: channel, cauliflower, outskirts, investigation, market culture, Number of page: 56 pages. « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

SOMMAIRE RESUME REMERCIEMENT SOMMAIRE LISTE DES CARTES…………………………………………………………………………………………..iii LISTE DES SCHEMAS………………………………………………………………………………………...iii LISTE DES TABLEAUX………………………………………………………………………………………..iii LISTE DES GRAPHIQUES……………………………………………………………………………………iv SIGLES ET ABREVIATIONS…………………………………………………………………………………v I. INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………..1 II. METHODOLOGIE……………………………………………………………………………………………2 1. Etude documentaire et enquête exploratoire qualitative……………………………………………...2 2. Enquêtes formelles……………………………………………………………………………………….2 2.1. Enquête auprès des commerçants...... 2 2.1.1. Objectif et méthode ...... 2 2.1.2. Déroulement de l’enquête ...... 2 2.1.3. Outils utilisés ...... 3 2.2. Enquête auprès des consommateurs d’ Antananarivo...... 3 2.2.1. Objectif et méthode ...... 3 2.2.2. Déroulement de l’enquête ...... 5 2.2.3.Outils utilisés ...... 5 2.3. Enquête auprès des agriculteurs péri-urbains...... 5 2.3.1. Objectif et méthode ...... 5 2.3.2. Déroulement de l’enquête ...... 6 2.3.3. Outils utilisés ...... 6 2.4.Enquête auprès des autres filières d’approvisionnement...... 6 2.4.1.Objectif et méthode ...... 6 2.4.2.Déroulement de l’enquête ...... 6 2.4.3.Outils utilisés ...... 6 2.5.Enquête auprès des Ministères...... 6 III. RESULTATS…………………………………………………………………………………………………8 1. Les principales zones de production……………………………………………………………………8 2. Dynamique de la filière…………………………………………………………………………………...8 2.1. Au niveau de la production...... 8 2.1.1. Input...... 8 2.1.2. Les processus de production...... 12 2.1.3.Output...... 15 2.1.4.Analyse de sensibilité des coûts de production et des bénéfices...... 18

i « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.2. Au niveau de la commercialisation...... 24 2.2.1. Identification géographique des flux de commercialisation ...... 24 2.2.2. Identification des différents acteurs et leur fonction ...... 26 2.2.3. Les circuits de distribution ...... 34 2.3. Au niveau de la consommation ...... 39 2.3.1. Caractéristiques des ménages enquêtés ...... 39 2.3.2. Les déterminants du choix des consommateurs urbains ...... 41 IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS……………………………………………………………44 1. Les points forts et les points faibles de la filière chou- fleur péri -urbaine d’ Antananarivo …..44 1.1. Les atouts certains de la filière chou-fleur péri urbaine d’ Antananarivo ...... 44 1.1.1. Les atouts au niveau de la production ...... 44 1.1.2. Les atouts au niveau de la commercialisation...... 44 1.1.3. Les provenances des choux-fleurs commercialisés dans la capitale ...... 44 1.2. Les opportunités à saisir...... 45 1.3. Les contraintes à surmonter...... 45 1.3.1. Au niveau de la production ...... 46 1.3.2.Au niveau de la commercialisation ...... 47 2. Recommandations et perspectives d’avenir………………………………………………………….47 2.1. Au niveau de la production...... 47 2.1.1. Concernant l’équipement et matériel...... 47 2.1.2. Concernant le foncier ...... 47 2.1.3. Concernant les intrants agricoles ...... 47 2.1.4. Concernant la pratique culturale...... 47 2.2. Au niveau institutionnel...... 48 2.3. Au niveau de la commercialisation...... 48 V. CONCLUSION……………………………………………………………………………………………...49 BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………………………………50 ANNEXES

ii « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Catégorie Socioprofessionnelle des chefs de ménage ...... 4 Tableau 2. Caractéristiques des variétés ...... 10 Tableau 3. Liste des variétés cultivées pour chaque sites producteurs ...... 11 Tableau 4. Calendrier cultural ...... 14 Tableau 5. Calendrier de commercialisation des zones productrices dans la zone P.U de Tana…….17 Tableau 6. Les impacts des différents variables sur le coût de production et sur le chiffre d’affaire ...19 Tableau 7. Hypothèses de travail...... 19 Tableau 8. Valeurs caractéristiques mécanisation ...... 20 Tableau 9. Hypothèses de travail...... 20 Tableau 10. Valeurs caractéristiques mode de faire valoir ...... 20 Tableau 11. Hypothèses de travail...... 21 Tableau 12. Valeurs caractéristiques saison de culture ...... 21 Tableau 13. Hypothèses de travail...... 22 Tableau 14. Valeurs caractéristiques localisation ...... 22 Tableau 15. Tableau récapitulatif : coûts de production, bénéfices ...... 23 Tableau 16. Taille des ménages ...... 39 Tableau 17. Niveau de scolarisation des chefs de ménage...... 40 Tableau 18. Secteur professionnel du chef de ménage...... 40 Tableau 19. Revenu mensuel du ménage ...... 41 Tableau 20. Les pratiques de consommation des choux fleurs ...... 42 Tableau 21. Les préférences en terme de qualité...... 43 Tableau 22. Distances et temps de parcours entre zones productrices et marchés potentiels ...... 45

LISTE DES SCHEMAS

Schéma 1. Le processus de production ...... 8 Schéma 2. Le circuit direct ...... 34 Schéma 3. Le circuit court...... 34 Schéma 4. Le circuit moyen ...... 34 Schéma 5. Le circuit long ...... 35

LISTE DES CARTES Carte 1. Zone péri-urbaine et zones d’enquêtes ...... 7 Carte 2. Flux des choux-fleurs dans la péri-urbaine d’Antananarivo...... 31 Carte 3. Approvisionnement en chou-fleur des différents marchés d’Antananarivo ...... 32

iii « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

LISTE DES GRAPHIQUES Graphe 1. Flux géographique………………………………………………………………………………...25 Graphe 2. Variation du prix mensuel de chou-fleur (marché du quartier / communal)...... 33 Graphe 3. Graphe des flux physique...... 37 Graphe 4. Formation de prix ...... 38 Graphe 5. Perception des prix par les consommateurs ...... 42

iv « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

SIGLES ET ABREVIATIONS

ADURAA : Analyse de la Durabilité de l'Agriculture dans l' Agglomération d'Antananarivo BNM : Bureau des Normes de CECAM : Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuels CTHA : Centre Technique Horticole d’Antananarivo CUA : Commune Urbaine d'Antananarivo DRDR : Direction Régionale pour le Développement Rural FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations FAR : Faritany FATA : Farimbon-Tsoa Antemotra FIV : Fivondronana (sous-préfecture) Fmg : Franc Malagasy (1Ar est équivalent à 5Fmg) FOK : Fokontany(autorité locale de niveau hiérarchique inférieur à la commune rurale) GMS : Grandes et Moyennes Surfaces Ha : Hectare HJ : Homme Jour INSTAT : Institut National de la Statistique MAEP : Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche OTIV : Ombina Tahiry Ifampisamborana Vola PPN : Produits de Première Nécessité PSDR : Projet de Soutien pour le Développement Rural PU : Péri- Urbain REV : Renivohitra (capitale) RN : Route Nationale

v « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

INTRODUCTION

Les légumes ont toujours figuré dans la ration alimentaire quotidienne de la population Malagasy et y occupent la quatrième place après le riz, la viande et le poisson1. La production de chou-fleur est pratiquée depuis longtemps dans la zone péri-urbaine de la ville d’Antananarivo, subvenant à la fois aux besoins vivriers et pécuniaires de la famille paysanne. La fonction vivrière peut encore subsister, mais les cultures maraîchères sont actuellement de véritables activités spéculatives pour la plupart des gens. Elles sont loin d’occuper des superficies considérables, mais elles procurent des revenus monétaires importants, par unité de surface cultivée, par rapport aux cultures vivrières comme le riz. On a constaté auprès des paysans qu’à part des problèmes techniques liés à la production, des problèmes de mode d’écoulement du produit se posent également pour ces acteurs. C’est notamment face à ce constat qu’un noyau de chercheurs et d’enseignants Malagasy et Français2 ont élaboré un dispositif pluridisciplinaire d’études des agricultures péri-urbaines, de leurs fonctions et de leurs conditions de durabilité dans le cadre du projet ADURAA (Analyse de la DURabilité de l’Agriculture dans l’agglomération d’Antananarivo) financé par la coopération française (2003-2006). La zone périurbaine étudiée par ce projet, désigne les localités situées à la périphérie du centre urbain où existe une alternative entre un usage agricole et un usage non agricole des ressources. Elle correspond à une zone comprise dans un rayon de 15 à 25 km du centre ville de la Commune urbaine d’Antananarivo. Ce mémoire intitulé «Analyse des filières chou-fleur approvisionnant Antananarivo, Madagascar» a pour objectif global d’améliorer la connaissance des filières de commercialisation du chou-fleur, des attentes des consommateurs et de l’éventuelle diversification de la demande pour ce produit. Plus spécifiquement des travaux antérieurs 3 ont montré que le chou-fleur consommé dans la capitale provient essentiellement de sa zone péri-urbaine. Ces résultats ont amené à poser l’hypothèse suivante : les zones péri-urbaines de la communauté urbaine d’Antananarivo disposent d’un avantage comparatif par rapport à d’autres zones de production du pays pour satisfaire les consommateurs de la capitale. L’ensemble des travaux réalisés dans ce mémoire visent à vérifier ou infirmer cette hypothèse scientifique. Pour ce faire, le présent travail comporte : ∗ La méthodologie ; elle relate les approches méthodologiques utilisées pour la réalisation de l’étude. ∗ Les résultats ; dans cette partie figurent les résultats de l’étude sur la filière chou-fleur, les résultats des traitements des enquêtes et l’analyse des données recueillis lors de la descente sur terrain. ∗ Les discussions ; cette partie est consacrée à l’analyse des avantages et des contraintes de la filière chou-fleur dans la zone périurbaine d’Antananarivo. Elle comporte des recommandations pour l’orientation future de la filière.

1 « Pour un appui au secteur maraîchère de Madagascar » , M.Rakotoarisoa,1995 (B23, référence bibliographique). 2 Les organismes participant à ce projet sont : l’Université d’Antananarivo, le FOFIFA, le CIRAD et l’INRA - l’ESSA est partie prenante à ce dispositif puisque depuis 2 ans, étudiants et enseignants réalisent et encadrent des stages sur cette problématiques. 3 Mémoire pour l’obtention de DEA en Agro- Management- ESSA- J.RAJŒLISON, 2003 (B21). 1 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

METHODOLOGIE

Pour mener à bien l’étude, on a utilisé deux méthodes différentes qui sont : ∗ L’ étude documentaire ou une enquête exploratoire qualitative, ∗ Plusieurs enquêtes formelles auprès des différents acteurs directs de la filière.

1. ETUDE DOCUMENTAIRE OU ENQUETE EXPLORATOIRE QUALITATIVE

L’étude documentaire consiste à collecter et à analyser toute la documentation traitant la filière ainsi que toutes les informations existantes susceptibles d’être en rapport avec l’étude. Ces études bibliographiques ont permis l’identification des zones productrices de chou-fleur dans la zone péri-urbaine d’Antananarivo et dans tout Madagascar. Une enquête exploratoire de terrain a été effectuée auprès de onze marchés détaillants de légumes dans la capitale qui sont : Anosibe, Ambohimanarina, Andravoahangy, Besarety, 67 ha, Analamahitsy, Isotry, Analakely, Mahazo, Mahamasina, Ambohijatovo. L’objectif de l’enquête exploratoire était double : - de confronter la liste des principales zones productrices établie à partir des recherches documentaires avec les zones qui approvisionnent réellement dans les faits la capitale en chou-fleur ; - de commencer à reconstituer le cheminement du produit et l’intervention des agents de la filière. La démarche a abouti à l’établissement d’une liste de dix sites producteurs de chou-fleur dans l’agglomération d’Antananarivo qui approvisionnent plusieurs marchés de la capitale, à savoir : Anjeva, Alasora, Ambohimalaza, , , , Fenoarivo, , , . Cette liste a été ensuite utilisée dans les enquêtes structurées au niveau des producteurs.

2. ENQUETES FORMELLES

Le travail s’est basé en général sur plusieurs types d’enquêtes.

2.1. Enquête auprès des commerçants

2.1.1. Objectif et méthode

Cette enquête a pour objectif de bien comprendre l’organisation de la commercialisation et la segmentation du marché. La méthode utilisée est la technique d’enquête auprès d’un échantillon raisonné de commerçants.

2.1.2. Déroulement de l’enquête

Afin d’avoir une vision la plus large possible de la diversité des situations rencontrées dans la filière, il est préférable de commencer par les détaillants, supermarchés, échoppes. Ces agents économiques sont les plus rapidement identifiables et les plus faciles d’accès car situés en bout de chaîne de commercialisation.

2 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

L’identification de la filière à partir des détaillants a permis d’accéder ensuite à une série plus ou moins importante d’agents économiques ou de commerçants intermédiaires : demi-grossistes, grossistes, transporteurs urbains selon que la filière est longue, structurée ou non. 3 catégories de commerçants ont été considérées dans l’étude : ¾ Les grandes surfaces qui sont : LEADER PRICE, CORA, SHOPRITE, CONQUETE. ¾ Les détaillants de produits maraîchers de marchés ou de quartiers. 78 détaillants ont été enquêtés dont : ♦ 31 dans les marchés communaux ♦ 47 dans les marchés de quartier. ¾ Les grossistes. L’enquête auprès des détaillants a permis de collecter des informations concernant les flux des produits maraîchers entre les zones de production et de consommation. Le questionnaire « commerçant » vise les informations concernant la disponibilité des produits, les lieux de production, les lieux d’approvisionnement, les types de fournisseurs, la saisonnalité de vente et les différents prix ( cf. Annexe I ). L’enquête s’est déroulée entre mi janvier et mi février 2004, période de faible commercialisation du chou-fleur ( cf. Annexe II ).

2.1.3. Outils utilisés Les résultats ont été traités à l’aide du logiciel Excel, pour les prix et quantification, et le logiciel Arcview pour la présentation du résultat sur les flux physiques de produits.

2.2. Enquête auprès des consommateurs d’Antananarivo

L’enquête consommation a été réalisée auprès des ménages dans la Commune Urbaine d’Antananarivo (cf. liste des fokontany d’enquête dans l’Annexe III).

2.2.1. Objectif et méthode

Le but de cette enquête est de recueillir de l'information qualitative sur les quantités achetés, les préférences des ménages et sur la différenciation des produits et leurs usages à partir d’un échantillon représentatif. Les thèmes concernent surtout les déterminants du choix des consommateurs (cf. Annexe IV). Les trois méthodes suivantes sont utilisées : ¾ La méthode des quotas pour la constitution de l’échantillon, ¾ La méthode à deux degrés pour le tirage des échantillons, ¾ Le questionnaire semi-directif pour l’administration des questionnaires

2.2.1.1. La constitution de l’échantillon La méthode des quotas ou échantillonnage volontariste est la technique la plus utilisée pour construire empiriquement des échantillons représentatifs quand on ne dispose pas de base de sondage. Son principe consiste à rechercher dans la population mère les éléments qui vont aider à

3 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo» constituer l’échantillon, en se basant sur un ou plusieurs critères descriptifs pertinents, de telle manière que cet échantillon ait sur ces critères la même structure que la population. Le critère «catégorie socioprofessionnelle» ou CSP du chef de ménage dans la CUA a été retenu. Le total des observations a porté sur 400 ménages.

Tableau 1. Catégorie Socioprofessionnelle des chefs de ménage Fréquence INSTAT(2001), Nombre Fréquence (%) CSP chef de ménage CSP Chef de Ménage d’observation CUA(%) Patron/libéral 133 33 29,6 Cadre> ou moyen 39 10 13,5 Salarié/Employé 193 48 47,7 Domestique/tâcheron 35 9 9,1 Total 400 100 100

Source : enquêtes, INSTAT

Cette méthode suppose d’être vigilant à bien remplir ses quotas, ne pas enquêter trop de ménages d’une catégorie et pas assez d’une autre. Le choix d’un seul critère facilite le travail mais limite la représentativité de l’échantillon.

2.2.1.2. Le tirage des échantillons ƒ La taille de l’échantillon a été fixée à quatre cent (400) ménages. Cette taille est généralement considérée comme suffisante pour constituer un échantillon représentatif pour une enquête de consommation dans la CUA, avec la méthode des quotas. ƒ L’échantillon est constitué suivant la méthode de sondage à deux degrés avec probabilité égale : au premier degré, l’échantillon dit unité primaire est constitué par 20 fokontany tirés de façon aléatoire parmi les 192 fokontany de la CUA. Cet échantillon est construit à partir d’un tirage systématique sur une liste numérique des fokontany avec un pas de tirage égal à 9, soit un fokontany tiré tous les 9 fokontany. Au second degré, l’échantillon dit unité secondaire, est constitué par 20 ménages tirés au hasard dans chacun des fokontany formant l’unité primaire, soit 400 ménages. L’unité statistique est un ménage. Le tirage des 20 ménages suit aussi le principe d’un tirage systématique pour la moitié sur liste, et celui du hasard pour l’autre.

2.2.1.3. L’administration des questionnaires Les méthodes utilisées pour administrer le questionnaire sont : ƒ l’enquête à domicile pour les 10 ménages tirés de façon aléatoire, ƒ l’enquête dans la rue pour les 10 autres ménages tirés au hasard. C’est une enquête semi-directive. Certaines questions sont fermées pour faciliter le traitement; d’autres sont ouvertes pour permettre la spontanéité des réponses et l’observation des réactions de l’interviewé. L’enquête en vis à vis et en temps réel des ménages plutôt que par l’intermédiaire d’une autre personne ou par dépôt du questionnaire, permet aussi les explications à vive voix des questions et facilite la compréhension des enquêtés qui pourraient avoir plusieurs interprétations, ou n’ont pas bien compris.

4 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Cependant, le coût de la méthode est élevé en raison du nombre d’ enquêtes et du temps nécessaire à la conduite de l’entretien : une fiche d’enquête comporte 31 questions et nécessite 15 minutes d’entretien. La présence de l’enquêteur peut influencer dans une certaine mesure la fiabilité des réponses. Il est à signaler que le questionnaire est conçu le plus simplement possible et testé maintes fois avant son utilisation définitive.

2.2.2. Déroulement de l’enquête

L’enquête a été faite de manière à ce que l’enquêteur soit en contact avec l’enquêté. Elle a duré un mois, en faisant 20 enquêtes par jour dans chaque fokontany. Les noms de fokontany qui constituent l’unité primaire et le nombre de ménage constituant l’unité secondaire sont présentés dans l’Annexe III. L’ enquête s’est déroulée entre mi Mars et fin Avril, pendant la période de semis.

2.2.3. Outils utilisés

Le traitement des données a été informatisé à l’aide du logiciel statistique SPSS.

2.3. Enquête auprès des agriculteurs péri-urbains

2.3.1. Objectif et méthode

Les méthodes utilisées ont été : ¾ l’enquête sur échantillon raisonné, ¾ L’analyse de sensibilité. L’enquête consiste à valider les calendriers de production, à apprécier les niveaux de production, connaître les contraintes de commercialisation et la saisonnalité des prix de vente bord champ. On a pu également recueillir par cette enquête les différentes variétés de chou-fleur cultivées dans chaque zone, les techniques culturales et les coûts de production. Avant toute visite auprès des producteurs de chaque zone productrice, des visites auprès des responsables de la commune, mairie, techniciens agricoles…, et auprès des détaillants de légumes dans le marché de chaque commune, ont été faites pour mieux localiser les fokontany qui produisent du chou-fleur dans la commune visitée. Une fois arrivés auprès de ces fokontany, les chefs de quartiers ou d’autres personnes dans le village indiquent la maison ou le lieu de culture de ceux ou celles qui cultivent du chou-fleur. Dans la majorité des cas, l’enquête s’est déroulée au champ des producteurs, pendant le temps de travail. L’analyse de sensibilité a été utilisé pour identifier les différents impacts de certaines variables comme le niveau de mécanisation, le mode de faire valoir, la localisation topographique, la saison de culture sur le coût et le revenu.

5 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.3.2. Déroulement de l’enquête

La descente sur terrain s’est effectuée à partir des résultats de l’ enquête exploratoire et des études documentaires. Les enquêtes production ont concerné 62 exploitants dans les dix sites de production, leur répartition géographique se trouve dans l’Annexe V.

2.3.3. Outils utilisés

Le logiciel TSIM1 a été utilisé pour le calcul des coûts de production2.

2.4. Enquête auprès des autres filières d’approvisionnement

2.4.1. Objectif et méthode Cette enquête a été faite pour pouvoir analyser les avantages comparatifs des sous filières chou-fleur péri urbaines par rapport aux autres provenances possibles. L’étude bibliographique a permis de connaître les zones agro écologiques favorables au chou-fleur. C’est à partir de cela qu’on a choisi Antsirabe et Betafo comme zone d’enquête(cf. Annexe VI), le chou-fleur local étant susceptible de concurrencer le chou-fleur péri- urbain sur le marché d’Antananarivo.

2.4.2. Déroulement de l’enquête

L’enquête a été faite auprès des administrations, commune, DRDR, des détaillants, des producteurs, des transporteurs.

2.4.3. Outils utilisés

Le logiciel «Arcview3.2a» a été utilisé pour la présentation du résultat sur les flux physiques de produits.

2.5. Enquête auprès des Ministères

Afin d’obtenir des informations sur les niveaux de production, les hauts responsables comme les directeurs ou les chefs de service du MAEP et du ministère du commerce ont été contactés; mais les résultats étaient insatisfaisants, le chou-fleur étant une plante minoritaire.

1 B30 2 Les zones d’enquêtes producteurs sont représentées sur la carte de la page 7 qui permet aussi de localiser les zone d’ enquêtes consommation ainsi que les lieux où l’on a effectué les enquêtes auprès des détaillants à Antananarivo.

6 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Carte 1. Zone péri-urbaine et zones d’enquêtes

Carte 2.Zone périurbaine et zones d’enquêtes

7 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

RESULTATS

1. LES PRINCIPALES ZONES DE PRODUCTION

Parmi les 10 zones agro- écologiques existant à Madagascar. (cf. Annexe VII), 2 seulement sont favorables au chou-fleur, à savoir : - la zone Moyen-Ouest qui comprend 16 communes, - la zone Hauts-Plateaux Sud qui comprend 14 communes (cf. Annexe II, p A7). La culture du chou-fleur peut donc être pratiquée dans 30 communes de Madagascar et notamment dans la zone périurbaine d’Antananarivo. Les résultats des entretiens effectués à tous les niveaux et recoupés avec la bibliographie, ont permis de situer les principales zones de production. Faute de données statistiques détaillées, une donnée générale concernant la production en chou- fleur dans la zone péri-urbaine en 2003 avance 600 tonnes sur 50 ha 1. Mais ce chiffre semble être très sous-estimé par rapport à l’estimation des besoins satisfaits de la population de la CUA à partir de l’enquête consommation (cf. Annexe V). Il est à noter que c’est la commune d’Ambohimanambola qui tient la première place pour la production de chou-fleur dans la zone péri urbaine d’ Antananarivo.

2. DYNAMIQUE DE LA FILIERE

2.1. Au niveau de la production

La production peut être schématisée comme suit :

PROCESSUS INPUT OUTPUT de Production

Schéma 1. Le processus de production

2.1.1. Input

2.1.1.1. Le foncier

La terre est un bien stratégique pour les paysans ; c’est l’une des bases de leur activité économique, or la situation foncière est complexe et parfois confuse : le droit coutumier moderne est utilisé par quelques-uns contre le droit foncier traditionnel. A ces conflits sur la propriété de la terre s’ajoute la précarité de la situation des métayers ou des fermiers qu’aucune législation ne protège. 38% des enquêtés sont des locataires de terrain (cf. Annexe V). Le prix de location est très variable allant de 50.000 à 250.000 francs par an pour un terrain de 100 m² -300m².

1 In DMD (Dans le Media du Demain) du 20-06-03 ;N°68-816 ;p 4 (B26)

8 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.1.1.2. Matériels et équipements agricoles

Vu l’exiguïté de la surface à cultiver pour le chou-fleur, les paysans n’utilisent que l’«angady» pour travailler leur terre ; certains utilisent la charrue parce que leurs terrains sont plus vastes, ou ils n’arrivent plus à prendre l’«angady» car ils sont trop âgés. L’arrosage se fait manuellement pour presque la majorité des paysans mais certains utilisent la motopompe ; c’est le cas d’Ambohimanambola et Masindray. Pour le traitement phytosanitaire, vu la cherté des pulvérisateurs, les paysans qui en disposent sont rares. Seuls, les paysans qui ont une surface maraîchère étendue et qui possèdent plus de 3.000 pieds de chou-fleur les utilisent pour faciliter les travaux d’entretien. Ceux qui en possèdent moins ont recours souvent à des paquets d’herbes sèches sous forme de balais pour disséminer la bouillie de produit chimique. En moyenne, un exploitant possède 2 têtes de bovin et on compte un pulvérisateur pour 5 à 6 exploitants. En fait, l’accès à la mécanisation se trouve limitée, d’une part, par le morcellement ou par la taille réduite des surfaces plantées en légumes et, d’autre, part par le faible pouvoir d’achat du maraîcher.

2.1.1.3. Intrants /semences

a. Engrais L’utilisation d’engrais chimiques en sus de la traditionnelle fumure organique est très fréquente dans les zones maraîchères visitées. L’importance de l’utilisation résulte de la prise de conscience des paysans de la nécessité de restituer les exportations des éléments fertilisants du sol par les récoltes successives. Elle aussi a pour but d’intensifier les cultures de légumes, pour l’obtention d’un rendement élevé, étant donné l’exiguïté des surfaces cultivées. Les engrais les plus fréquemment utilisés pour l’engrais minéral sont le : NPK 11-22-16 pour l’engrais composé, l’urée et la potasse pour l’engrais simple. Pour l’engrais organique : 85% des maraîchers enquêtés utilisent le fumier de parc contre 10% le fumier dérivé des ordures ménagères venant d’Andralanitra ; ce sont surtout les paysans aux alentours d’Ambohimangakely. Et 5% utilisent le compost ; ce sont ceux qui ont suivi des encadrements techniques dispensés par des vulgarisateurs agricoles.

b. Produit phytosanitaire Concernant les produits phytosanitaires, les insecticides sont les plus utilisés par la majorité des paysans. En général, les producteurs utilisent comme insecticides : le Karaté considéré comme connu et efficace, Ultracide, Decis, Polytrine,Tamaron,(cf. Annexe VIII).

c. Semences 85% des paysans utilisent des semences auto produites, 14% achètent des graines et 1% seulement achète des jeunes plants.

9 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Variétés Les principales variétés rencontrées à Madagascar sont 1: ™ le Normand à pied court (Botakely), ™ le Cerf (Koreana), ™ Blanc de malines ( Ambotsy ), ™ Laniera, ™ Sutton’s Grant (Lava ravina). Quelquefois, on rencontre de nouvelles variétés, différentes des variétés habituelles. Actuellement, la majorité des choux-fleurs cultivés ne sont plus purs du point de vue variétal. Le tableau ci-après montre les caractéristiques de chaque variété :

Tableau 2. Caractéristiques des variétés

Variétés Saison de Aspect Appellation locale culture Le Normand à Hiver Feuilles dressées ; pomme blanc brillant, pied court tendre Botakely Feuillage vert foncé bleuté à marge ondulée, Koreana, Mangabe .

pomme petite, bossuée, faiblement aplatie, Le Cerf Eté tendre, médiocre

Blanc de Hiver Pied court, feuillage peu recouvrant, à larges Ambotsy malines nervures blanches; pomme tendre

Laniera Hiver Plante à cycle court Laniera Types morphologiques très divers, mais Lavaravina, Malama

généralement vigoureux, à pomme large, Sutton’s Grant Hiver assez plate, dure, bien recouverte par le

feuillage

Source : enquêtes, MAEP

Connaissance des variétés aux différents niveaux de la filière La connaissance des variétés s'arrête aux producteurs grossistes selon l’enquête. Pour les détaillants et consommateurs, ils ne savent pas distinguer la variété des choux fleurs qu'ils achètent. Leurs critères de différentiation sont traités dans le chapitre portant sur la dynamique de la filière.

Variétés cultivées pour chaque site producteur Le tableau ci-après résume les variétés cultivées pour chaque zone périurbaine productrice de chou- fleur :

1 B7 10 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Tableau 3. Liste des variétés cultivées pour chaque sites producteurs

Saison été hiver Sites Ambohimanambola Koreana ou Mangabe Lava ravina, Botakely, Ambotsy Anjeva Lava ravina, Botakely, Ambotsy Ambohimangakely Lava ravina, Botakely Ambohimalaza Lava ravina, Botakely Alasora Lava ravina, Botakely Ambatofotsy Botakely Fenoarivo Botakely Sabotsy Namehana Lava ravina, Botakely Masindray Lava ravina, Botakely Bemasoandro Ambotsy, Laniera

Source : Enquête

D’après ces tableaux, il existe deux types de chou-fleur : le chou-fleur de saison de pluie : été, et le chou-fleur de saison sèche / froide : hiver. Mais on peut conclure que ce sont les variétés d’hiver qui existent majoritairement. Concernant le chou-fleur d’été, c’est la forte demande du marché et son prix élevé qui guident sa production. Seuls, les paysans d’ Ambohimanambola les cultivent car ce sont eux seuls qui possèdent la semence appropriée qui est le Koreana ; ils sont spécialistes de cette variété selon un agriculteur de la zone. Leur stratégie consiste à ne pas diffuser la variété à d’autres zones pour qu’ils puissent monopoliser le marché pendant la saison des pluies. Selon un agriculteur d ‘un autre site, il est très difficile de cultiver cette variété coréenne, il est préférable pour eux de ne pas le faire pendant la période des pluies.

d. Approvisionnement en intrants des maraîchers Les producteurs se ravitaillent en général auprès des fournisseurs d’intrants les plus proches de leurs villages, sauf pour ceux qui ont l’occasion d’aller plus loin, en ville par exemple. Suite à la politique de libéralisation et au désengagement de l’Etat sur l’approvisionnement en intrants agricoles, ce sont les sociétés privées en majorité qui prennent la relève. On a pu voir divers types de fournisseurs en intrants agricoles allant d’un docteur- vétérinaire jusqu’à un simple vendeur.

2.2.1.4. Force de travail

Le chou-fleur est une plante qui a besoin d’un soin intensif depuis la plantation jusqu’à la récolte, surtout entre la phase juvénile et la phase de pommaison (cf. Annexe VIII), où la plante a besoin de beaucoup d’eau : 7 litres d’eau par pied par jour ; donc il y a un besoin énorme en main d’œuvre. La main d’œuvre familiale constitue pour certain paysan la principale ressource humaine. Le labour, le modelage des planches et la dissémination des produits phytosanitaires sont le plus souvent réalisés par les hommes ; l’arrosage, le transport de fumier, le désherbage reviennent aux femmes, aux enfants et autres membres de la famille.

11 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Le salariat est utilisé par certains paysans, parce que la main d’œuvre familiale n’est pas suffisante pour réaliser les travaux agricoles. La raison est que certains membres de la famille surtout les jeunes d’ Ambohimanambola et d’ Ambohimangakely occupent une autre fonction auprès des usines et des zones franches. Cette main d’œuvre salariée est dans la plupart des cas d’ origine locale. La forme traditionnelle d’entraide ou «Valin-tanana» est presque inexistante dans le système social des paysans qu'on a visité. Dans la plupart des villages visités, aucune organisation de type « coopérative » n’ a été rencontrée, sauf à Bemasoandro dans la plaine d’ Antemotra, où un groupement dénommé «FATA» a été rencontré. C’est une association qui regroupe 256 paysans ; ils s’organisent afin que chaque maraîcher dispose de tous les intrants à un prix abordable. Concernant le prix de la main d’ œuvre journalière, chaque site a son propre coût, qui varie de 5.000 Fmg à 8.000 Fmg par jour.

2.2.1.5. Le crédit

D’après les enquêtes, la majorité des paysans ne dispose que de leurs fonds propres qui viennent quelquefois des autres cultures pour l’investir dans le chou-fleur. Les prêts bancaires ou crédit agricole sont très rares ; 70% des enquêtés connaissent l’existence d’une institution de crédit rural, mais la majorité n’a pas le courage d’y faire appel. Concernant ces institutions financières, les paysans ne citent que : CECAM, OTIV et PSDR. Dans les zones à forte production comme Ambohimanambola, des grossistes avancent quelques sommes d’argent aux paysans maraîchers en début de campagne pour l’ achat d’intrants, dont le montant est à rembourser en nature à la récolte.

2.1.2. Les processus de production

La culture du chou-fleur ayant été pratiquée depuis plusieurs années dans le péri urbain d’Antananarivo, les paysans ont acquis des habitudes sur les façons culturales. Actuellement, les paysans producteurs de chou-fleur de la zone périurbaine d’Antananarivo sont avides de nouvelles techniques, connaissant l’importance du chou-fleur comme source de revenu familial.

2.1.2.1. Terrains cultivés

a. Localisation Les cultures de chou-fleur s’implantent sur des sites divers.

Sur «bas-fond» On peut diviser cette zone en deux à savoir : ™ le «bas-fond» proprement dit : ce sont en général des terrains qui vont subir l’inondation pendant la saison de pluie, en saison sèche ils accueillent la culture légumière. En général, les paysans ne cultivent pas le chou-fleur sur les rizières par crainte d’excès d’eau, même si le calendrier cultural le permettrait pendant la saison où le riz est déjà moissonné au mois de Juin.

12 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

On trouve ce mode de culture à Bemasoandro où 75% de la zone de culture des paysans est inondée ; le restant en partie haute est cultivable pendant la période de pluie. ™ les «bas de pente» : c’est une zone enrichie de bonne couche de sol venant de l’amont par l’effet de l’érosion. C’est le cas d’Ambohimangakely, d’Alasora, de Masindray et de Sabotsy Namehana.

Sur terrains en bordure de rivière Ce type de site bénéficie à la fois de la proximité de source d’ eau et du dépôt d’alluvion de rivière. On le trouve à Ambohimanambola, Fenoarivo, et d’Ambatofotsy.

Sur "tanety" Les "tanety" sont en général des terrains en altitude par rapport au bas – fond. Peu fertile car victime d’érosion de différentes sortes, ce site ne dispose pratiquement pas de source d’eau permanente. La mise en valeur pour les rendre aptes aux cultures de chou-fleur dépend surtout de l’amélioration des propriétés physico-chimiques et organiques du sol tout en assurant l’irrigation ; c’est un travail pénible pour son propriétaire : c’est le cas des producteurs en chou-fleur du quartier de Imahia d’Ambohimalaza, où les paysans tendent vers l’amont de la colline, pour intensifier leur culture en chou-fleur dont l’accès à l’eau est parfois difficile.

b. Raison du choix des terrains Les raisons du choix des terrains sont diverses :

La disponibilité en eau d’irrigation Le principal souci des maraîchers est la possibilité d’approvisionner en eau les plants. Cette raison les amène à utiliser le plus souvent : ™ les bas fonds où la nappe d’eau est proche ; donc l’eau reste permanente toute l’année. ™ les terrains tout près des rivières ou de cours d’eau : Ambohimanambola, Fenoarivo, et d’Ambatofotsy.

La fertilité du sol Les terrains naturellement riches sont aussi les plus choisis pour le chou-fleur et permettent de diminuer les travaux d’aménagement tel que : ™ Les baiboho, qui sont des sols légers d’apport à dominance limoneuse, ™ des sols alluvionnaires, ™ des sols d’origine volcanique,

L’exigence physiologique de la plante Le chou-fleur est une plante qui craint l’eau ; donc il faut le cultiver sur des terrains qui ne retiennent pas l’eau. Ce qui n’est pas le cas d’une rizière par exemple.

La sécurité Les terrains de culture se situent à proximité de l’habitation pour faciliter la surveillance, ou loin des lieux de passage pour éviter les tentations de vol. Le chou-fleur est une plante facile à voler sur le champ. Donc, les paysans qui se trouvent sur la bordure de la RN 2 à Ambohimalaza cultivent leur

13 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo» chou-fleur loin de la route ; c’est aussi pour cette raison que certains paysans cultivent leur chou-fleur sur le tanety.

2.1.2.2. Calendrier de production

D’après les enquêtés, le chou-fleur est cultivable en hiver ou en été, mais cela dépend de la variété qu’on utilise. Chaque saison correspond à une ou plusieurs variétés. Dans la plupart des cas, le chou-fleur est cultivé pendant la période hivernale, saison où la production nationale atteint son apogée, et le prix est à la portée de toutes les bourses. A 500 Fmg, on peut se procurer d’un bouquet de chou-fleur de taille moyenne avec lequel on peut préparer un bon plat pour 2 à 3 personnes ; ce qui n'est pas le cas pendant l’été, c'est-à-dire le mois de Novembre à mi-Avril, quand le prix du même bouquet peut atteindre jusqu’ à 7.000 Fmg l’unité.

Le calendrier cultural pour le chou-fleur à Antananarivo est donné ci-après :

Tableau 4. Calendrier cultural

Juil Août Sept Oct Nov Dec Janv Fev Mar Avr Mai Juin

Récolte Récolte Récolte saison sèche intermé saison de diaire pluie

Culture de saison de pluie Culture de saison sèche

Préparation du sol Semis Repiquage/plantation Entretien

Récolte

2.1.2.3. Techniques culturales

Il faut noter que dans les zones productrices de chou-fleur, 60% des enquêtés affirment que la pratique du chou-fleur est héritée de leurs parents ou leurs grand-parents. Ils cultivent le chou-fleur en moyenne depuis plus de 15-20 ans. Un vieux maraîcher de 70 ans cultive le chou-fleur depuis la Première République ; d’après cette même source, un certain Razafintsalama et un certain Razafimamonjy ont fait entrer le chou-fleur dans son village à Imahia d’Ambohimalaza il y a plus de trente ans.

14 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

a. Itinéraire technique

L’itinéraire technique se résume comme suit :

- Préparation du sol avant plantation

- Semis

-Transplantation

- Soins en cours de culture qui comprennent : ™ le remplacement des manquants, ™ le sarclage, ™ fertilisation, ™ arrosage et irrigation, ™ renforcement de l’ombrage dès l’apparition des fleurs. Les détails se trouvent dans l’Annexe IX.

b. Association de culture Le chou-fleur est associé avec des légumes à cycle court telles que le petsay,….cela dans le but d’avoir de l’ argent rapidement pour acheter les produits phytosanitaires et les engrais pour le chou- fleur.

c. Assolement Après la culture de chou-fleur, les paysans ont l’habitude de faire des cultures qui n’ ont pas trop besoin de fumure, quelque fois la tomate. Avant la culture, les paysans pratiquent la culture de haricots ou toute autre légumineuse.

2.1.2.4. Encadrement technique

L’encadrement au niveau terrain est presque inexistant ; les paysans ne peuvent en bénéficier qu’auprès des vendeurs d’intrants agricoles. Mais à Bemasoandro, les paysans ont eu la chance d’avoir des formations, grâce à leur association nommée FATA. 70% des enquêtés affirme que le dernier encadrement qu’ils ont eu date du début de la Deuxième République vers 1975, et ce sont les agents vulgarisateurs du ministère qui l’assuraient.

2.1.3. Output

2.1.3.1. Récolte Elle a lieu 2 mois et demi après le semis pour la variété Laniera, et 3 à 4mois et demi après repiquage pour les autres variétés. Elle constitue l’opération la plus délicate et la plus contraignante. L’hétérogénéité de maturité impose pour chaque parcelle de nombreux passages durant la période de récolte. En effet, des choux-fleurs récoltés trop tôt ou trop tard perdent beaucoup leur valeur commerciale. Au moment de la récolte, l’inflorescence doit être blanche, régulière et doit avoir un grain serré. Il n’est pas recommandé de récolter des choux fleurs dont les inflorescences sont irrégulières et ouvertes. Certains maraîchers recouvrent les inflorescences de feuilles prélevées sur

15 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo» le pied même afin d’éviter les changements de couleur (cf. Annexe XVIII). La récolte se fait manuellement, à l’aide d’une faucille ou d'un couteau. Il est préférable de récolter 5 à 6 heures avant la mise en vente. Le rendement est autour de 150 kg par are. La récolte s’effectue entre le mois de juin à Septembre, pour les variétés à saisons hivernales comme : Ambotsy ou Blanc de Malines, Botakely ou Normands à pieds court. La raison de la récolte au mois de juin est de cibler la fête du 26 juin où on enregistre traditionnellement une forte demande en chou-fleur. Pour la zone de Bemasoandro, la variété Laniera est récoltée fin avril. Cela s’explique par le rattrapage de la saison morte qu’ils ont vécue pendant la période de pluie qui est l’inondation de leur jardin maraîcher. Par ailleurs, pendant cette période, l’offre est encore moindre, donc le prix est élevé. Pour la variété de saison de pluie, elles sont récoltées pendant le mois de Janvier. Seuls les producteurs d’Ambohimanambola se spécialisent dans cette culture. La faible quantité sur le marché engendre un prix élevé, mais la qualité pendant cette saison n’est pas très bonne. Les choux-fleurs sont un peu lâches.

2.1.3.2. Conditionnement

Les choux-fleurs sont présentés de quatre manières : • «en feuilles» : les inflorescences sont recouverts par les feuilles prélevées sur le pied. C’est une présentation depuis le lieu de collecte primaire jusqu’aux détaillants. Pour les produits expédiés vers les provinces, l’inflorescence doit être recouverte d’un emballage en papier. • «couronnés» : les feuilles enveloppantes sont épointées, présentation visible chez les détaillants. • «demi couronnés» : les feuilles enveloppantes sont rognées de façon à plus couvrir la base de la pomme. • «effeuillés» : la tige est tranchée à la base de la pomme qui est ainsi complètement dénudée et peut être conditionnée sous film micro perforé. On les trouve parfois auprès des grandes surfaces. D’une manière générale, on peut estimer qu’en récolte et conditionnement, le rendement individuel ne dépasse pas 150 choux fleurs /h.

2.1.3.3. Sous-produits

Les déchets du chou-fleur sont ses feuilles après son conditionnement. Ces feuilles sont achetées par des fermiers qui se trouvent aux alentours d’Antananarivo pour l’alimentation de leurs bovins ; ils les récupèrent aux détaillants de Mahamasina tous les jours de marché du jeudi à un prix de 5.000 Fmg le sac.

2.1.3.4. Norme

Pour le moment, la norme pour le chou-fleur n’existe pas encore à Madagascar selon un responsable de la qualité au MAEP et au BNM. Concernant l’exportation, Madagascar n’exportait de chou-fleur qu’aux Comores. Cette transaction a pris fin en 1999 selon l’INSTAT. Pour les grandes surfaces (cf.Annexe XVIII), le critère de choix reste la couleur blanche et la taille.

16 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.1.3.5. Stratégies des producteurs

Les objectifs du producteur sont généralement : ƒ L’obtention régulière de trésorerie complémentaire à d'autres sources de revenus pour les dépenses quotidiennes de consommation du ménage : alimentation, habillement, éducation, santé. ƒ La constitution d'une épargne pour investissement dans d’autres activités comme la production rizicole, la culture de tomate. ƒ L’acquisition de trésorerie pour répondre à des finalités sociales, cotisations pour décès, activités religieuses… Pour atteindre ces objectifs, les producteurs adoptent des stratégies à savoir: ƒ Association de culture. Par exemple, ils associent des légumes feuilles à cycle court. Ces légumes, ne nécessitant que peu d'intrants, et s'adressant à une large clientèle régulièrement consommatrice de ces légumes "de base", assurent une garantie de rentrée d'argent quasi- quotidienne pour l'achat des intrants que la culture de chou-fleur nécessite. ƒ La limitation des fonds de roulement et des investissements. ƒ Le choix de l'écoulement des produits : décalage de production, commercialisation directe.

2.1.3.6. Calendrier de commercialisation des zones productrices dans la zone péri-urbaine d’Antananarivo

Ce calendrier de commercialisation est représenté dans le tableau ci-après :

Tableau 5. Calendrier de commercialisation des zones productrices dans la zone P.U d’Antananarivo Mois Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec

Sites Bemasoandro

Ambohimanambola Anjeva

Ambohimangakely Ambohimalaza

Alasora Tsiafahy

Fenoarivo Sabotsy Namehana

Masindray

Source : enquêtes Quantité élevée Quantité faible ( ou inexistante)

17 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

On note que la période de commercialisation est plus étalée à Ambohimanambola et que Bemasoandro a une saisonnalité plus précoce que les autres sites. Sinon la quasi-totalité de la production de chou-fleur est commercialisée entre fin mai et fin septembre, sur 4 mois.

2.1.4. Analyse de sensibilité des coûts de production et des bénéfices

D’une manière générale les coûts de production et bénéfices varient en fonction de divers paramètres économiques et techniques, liés à la production, le marché et l’environnement de la filière. Les paramètres techniques sont constitués par : ¾ Les rendements dus aux conditions du milieu naturel : sols, climat, attaques phytosanitaires…, ¾ La capacité de l’équipement utilisé, ¾ Le savoir faire du paysan. Les paramètres économiques sont composés : ¾ Des mouvements des cours du produit ou les cours des intrants importés, ¾ Des facteurs de production comme la hausse du prix de la main d’œuvre, ¾ Le changement de politique économique, exemple : dévaluation, introduction de taxes, appui sectoriel. Pour le cas de la culture de chou-fleur péri-urbaine d’Antananarivo, les coûts de productions et les chiffres d’affaires peuvent varier pour une même zone de production en fonction des principaux paramètres suivants : ¾ Niveau de mécanisation, ¾ Mode de faire valoir, ¾ Saison de culture, ¾ Localisation topographique. Chacune de ces variables peuvent avoir des impacts sur le coût de production et sur le chiffre d’affaire que l’on peut résumer ainsi : Il faut noter que la situation de référence dans l’étude est : sans motopompe, propriétaire de terrain, culture en hiver, et culture sur bas fond ; ce sont les cas les plus rencontrés auprès des producteurs de la zone péri-urbaine d’Antananarivo, lors de l’enquête producteur.

18 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Tableau 6. Les impacts des différents variables sur le coût de production et sur le chiffre d’affaire

Variables Impacts Sur les coûts de production Sur le chiffre d’affaire Mécanisation - Diminution de main d’œuvre. - Augmentation du rendement. - Augmentation de l’amortissement. Mode de faire valoir - Location de terrain - Utilisation en sus de produit - Diminution de rendement en phytosanitaire, été. été Saison de culture - Augmentation de main d’œuvre pour - Augmentation de prix de vente le traitement phytosanitaire en été en été. - Diminution de main d’œuvre pour l’arrosage en été. - Augmentation du besoin d’engrais - Le rendement est faible sur Localisation sur «tanety» «tanety». topographique - Augmentation en main d’œuvre pour l’arrosage et le labour sur « tanety ». - Diminution de produit phytosanitaire sur «tanety».

Source : enquêtes Une simulation a été réalisée auprès des producteurs pour apprécier l’impact de ces variables sur le chiffre d’affaire et le coût de production. On a procédé à l’analyse de sensibilité.

2.1.4.1. Mécanisation

Le niveau de mécanisation n’est pas le même pour les producteurs de chou-fleur. Certains utilisent la motopompe comme matérielle d’arrosage, le cas d’Ambohimanambola et Masindray ; Ceci diminue la main d’œuvre en arrosage et augmente le rendement.

Le tableau ci-après présente les hypothèses de travail utilisé pour l’état financier qui décompose les prix de revient de l’hectare de chaque type de production.

Bases de calcul des coûts de production (cf. Annexe X ).

Tableau 7. Hypothèses de travail DESIGNATION avec motopompe sans motopompe Rendement (pièces/ha) 35 000 30 000 Main d’œuvre (HJ) 328 400 Amortissement (x1000 Fmg) 1 145 1 060

Source : Auteur

19 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

L’analyse de l’état financier (cf. Annexe X) fait ressortir les valeurs caractéristiques suivantes :

Tableau 8. Valeurs caractéristiques mécanisation (Fmg) DESIGNATION avec motopompe sans motopompe

Par Fmg/ha

Coût de production 7 866 500 7 701 500

Chiffre d’affaire 35 000 000 30 000 000

Bénéfice 27 134 000 22 299 000 Par Fmg/pièce Coût de production 225 257 Chiffre d’affaire 1 000 1 000 Bénéfice 775 743

Source : Auteur

2.1.4.2. Mode de faire valoir

Les paysans qui n’ont pas de terre à cultiver ont recours à la location de terrain ; ce qui va augmenter le coût de production. Les bases de calcul des coûts de production se trouvent dans l’Annexe X.

Tableau 9. Hypothèses de travail DESIGNATION location terrain propriétaire Rendement (pièces/ha) 30 000 30 000 Prix de la location (Fmg) 7 000 000 0

Source : Auteur

Tableau 10. Valeurs caractéristiques mode de faire valoir (Fmg)

DESIGNATION location terrain propriétaire

Par Fmg/ha

Coût de production 14 551 000 7 701 000

Chiffre d’affaire 30 000 000 30 000 000

Bénéfice 15 449 000 22 299 000 Par Fmg/pièce Coût de production 486 257 Chiffre d’affaire 1 000 1 000 Bénéfice 514 743

Source : Auteur

20 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.1.4.3. Saison de culture

Les saisons de culture sont : l’été et l’hiver. Pendant l’été, l’arrosage devient naturel, à cause de la pluie. En effet, il existe une diminution en main d’œuvre d’arrosage pendant l’été. Tandis que pour le traitement phytosanitaire, la main d’œuvre et les produits utilisés augmentent, car les insectes sont très nuisibles ; ce qui fait que le coût de production va augmenter. Mais, le chiffre d’affaire par chou-fleur, qui est le plus élevé pendant cette saison, augmente le profit.

Tableau 11. Hypothèses de travail

DESIGNATION été hiver Rendement (pièces/ha) 15 000 30 000

Prix de vente unitaire (Fmg) 3 000 1 000

Coûts des insecticides (Fmg) 2 000 000 1 000 000 Main d’œuvre (HJ) 332 400

Source : Auteur

Tableau 12. Valeurs caractéristiques saison de culture (Fmg)

DESIGNATION été hiver

Par Fmg/ha Coût de production 8 371 000 7 701 000 Chiffre d’affaire 45 000 000 30 000 000 Bénéfice 36 629 000 22 299 000 Par Fmg/pièce Coût de production 558 257 Chiffre d’affaire 3 000 1 000 Bénéfice 2 442 743

Source : Auteur

2.1.4.4. Localisation

La culture de chou-fleur peut être pratiquée soit sur «tanety», soit sur «bas fond», mais c’est ce dernier qui est le plus fréquent. Quand il devient inaccessible, les paysans vont monter vers les «tanety». La culture sur «tanety» demande beaucoup plus de main d’œuvre en labour par rapport au «bas fond». Par contre, celle du «bas fond» demande plus de produits phytosanitaire et main d’œuvre pour le traitement.

21 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

En général, le rendement sur «tanety» est moindre par rapport à celui du «bas fond», du point de vue taille du chou-fleur.

Tableau 13. Hypothèses de travail

DESIGNATION tanety bas fond Rendement (pieces/ha) 30 000 30 000

Main d’œuvre (HJ) 490 400

Insecticides (Fmg) 600 000 1 000 000

Prix de vente unitaire (Fmg) 750 1 000

Source : Auteur

Tableau 14. Valeurs caractéristiques localisation (Fmg)

DESIGNATION tanety bas fond Par Fmg/ha Coût de production 8 037 000 7 701 000 Chiffre d’affaire 30 000 000 22 500 000 Bénéfice 14 463 000 22 299 000

Par Fmg/pièce

Coût de production 307 257

Chiffre d’affaire 750 1 000

Bénéfice 443 743

Source : Auteur

22 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.1.4.5. Tableau récapitulatif

Selon l’analyse de la sensibilité, les coûts de production et les bénéfices varient en fonction de plusieurs paramètres . On peut récapituler cette variation par le tableau ci-aprés :

Tableau 15. Tableau récapitulatif : coûts de production, bénéfices

Par Fmg/ha Par Fmg/pièce

Coût de Chiffre Bénéfice Coût de Chiffre Bénéfice production d’affaires production d’affaire

Situation de 7 701 000 30 000 000 22 299 000 257 1 000 743 référence

Avec 7 866 500 35 000 000 27 134 000 225 1 000 775 motopompe Location 14 551 000 30 000 000 15 449 000 486 1 000 514 terrain Eté 8 371 000 45 000 000 36 629 000 558 3 000 2 442

Tanety 8 037 000 22 500 000 14 463 000 268 750 482

Source : Auteur

On peut tirer de ce tableau que : ƒ Au niveau de la variable mécanisation, le bénéfice par pièce excède de 5% la situation de référence, et 22% pour le bénéfice par ha ; ceci est dû à la différence de rendement. ƒ Pour la variable mode faire valoir, les bénéfices par pièce et par ha sont inférieurs de 31% par rapport à la situation de référence ; ceci est dû à l’augmentation du coût engendré par la location du terrain. ƒ La culture en été dégage beaucoup plus de bénéfice : plus 229% de bénéfice par pièce et plus 64% de bénéfice par ha par rapport à la situation de référence, même si le rendement est très faible. Ceci est du au chiffre d’affaire par unité très élevé pendant cette saison. ƒ La culture sur «tanety» a le plus faible bénéfice par rapport aux autres situations. Il est inférieur de 35%, que ce soit par pièce ou par ha, par rapport à la situation de référence.

En conclusion la variable qui a le plus d’impact sur la performance financière de l’exploitation est la saisonnalité de la production ; le mode de faire valoir et localisation topographique ont plus d’impact sur les coûts que la mécanisation.

23 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.2. Au niveau de la commercialisation

2.2.1. Identification géographique des flux de commercialisation

Il s’agit de repérer l’origine des produits approvisionnant les consommateurs finaux : lieux de production locale, origine inter régionale des produits, et de reconstituer les flux entre lieux de production et lieu de consommation. L’ensemble des lieux de transaction intermédiaires comme le marché est aussi repéré. Le graphe des flux géographiques est schématisé ci-après. Ce graphe a été constitué à partir de plusieurs sources : ¾ L’enquête consommation : elle a permis d’estimer la quantité annuelle de chou-fleur achetée dans la CUA : 3 500 000 choux-fleurs ou 2 800 t à partir des variables : consommation ou pas de chou-fleur , durée annuelle de la consommation, fréquence de consommation, quantité achetée par achat, nombre de personne dans le ménage. ¾ Des données sporadiques de production, de superficie ou de nombre d’exploitants trouvés dans la documentation. ¾ Des données hétérogènes recueillies lors des enquêtes de terrain, sur les sites de production. L’ensemble des données a été consolidé de façon à proposer cette estimation des flux géographique de la filière. Le rendement moyen varie entre 14 et 17 t / ha selon les zones. Ce graphe montre que 44% des choux-fleurs approvisionnant la CUA proviennent d’Ambohimanambola, tandis que 90% de la production d’Anjeva est expédié vers Tamatave.

24 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

TAMATAVE Graphe 1. Flux géographique (4,4%) 160 t SABOTSY NAMEHANA 5 ha 50 p a y sans 280 t AMBOHIMANGAKELY (7,7%) 27 ha BEMASOANDRO 378 t 270 pay sans 25 ha TOTAL 250 paysans (10,3%) 80 t AMBOHIMALAZA Production PU : 3.645 t (2,2%) 257 t 145 t 25 ha Consommations CUA : 2.800 t 250 p a y sans (7,1%) (3,9%) Expéditions : 495 t Pertes : 350 t FENOARIVO ALASORA 60 t Consommation : 450 t 4 ha 3.500.000 choux-fleurs 28 ha Superficies cultivées : 225,5 ha 280 p a y sans 40 paysans (1,7%) soit : 2.800 t (12,4%) Paysans : 2.225 1 CUA AMBOHIMANAMBOLA 1.200 t 45072 ha t 720 paysans 350 t (32,9%) (1,7%) TSIAFAHY 65 t ANJEVA 4,5 ha 14 ha 220t 1 45 paysans (1,7%) 140 p a y sans (6,1%) MASINDRAY 21 ha 210 paysans Légendes :

Nom de la zone péri- urbaine productrice de chou-fleur Surface estimée cultivée en chou-fleur Nombre de paysans estimés producteurs de chou-fleur

Source : calculs auteurs, communes

1 Certains produits arrivant dans la CUA sont aussi déstinés pour l’expédition vers Mahajanga et Tomasina 25 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.2.2. Identification des différents acteurs et leur fonction

2.2.2.1. Les acteurs de la collecte primaire

Après la récolte, il faut que les produits soient conduits vers le lieu où il pourront être chargés dans un véhicule de collecte. Il faut noter que les sites de production sont proches des lieux de collecte environ 100-200m, pour la majorité des cas. La main d’œuvre est payée 50 Fmg pour le transport d’une unité de chou-fleur du champ au lieu de collecte, dans la zone d’ Ambohimanambola. Le conditionnement du chou-fleur est de type «en feuille» et ces produits sont regroupés mis en vrac à un endroit où le chargement va s’effectuer plus tard.

2.2.2.2. Les acteurs de collecte

On peut distinguer trois types d’ acteurs de collecte pour la commercialisation du chou-fleur : ƒ Les producteurs eux-mêmes, ƒ Les détaillants, ƒ Les intermédiaires qui assurent la fonction de gros.

a. Les producteurs eux-mêmes Les producteurs jouent le rôle de collecteur quand ils assurent l’acheminement de la marchandise jusqu’au premier lieu de mise en marché, puis la revente en intégralité ou en lot de leur production à des commerçants de gros, de demi gros ou de détail. On les rencontre le plus souvent dans la zone maraîchère d’Ambohimanambola ; ce sont les producteurs eux mêmes qui vont au marché de gros de la Petite Vitesse quand leurs productions sont en grande quantité, plus de 500 choux fleurs lors d’une coupe selon les propos d’un paysan ; la raison est qu’ils veulent suivre de près la vente de leurs produits, ou quand le prix imposé par les collecteurs ne les satisfait plus. On peut aussi trouver ce type de commercialisation dans les zones qui ne bénéficient pas de la descente des collecteurs chez eux comme le cas des producteurs de Sabotsy Namehana, et de Fenoarivo où eux mêmes transportent leurs productions vers le marché de gros d’Andravoahangy pour les premiers et Anosibe pour les seconds.

b. Les détaillants Les détaillants du marché urbain se déplacent vers les champs des paysans. On rencontre cette forme de mise en marché dans la zone de Bemasoandro. D’après un maraîcher qu’ on a enquêté dans cette zone, au cours d’une journée durant la saison du chou-fleur, une vingtaine de détaillants par jour s’approvisionnent bord champs chez eux. La raison est que l’infrastructure routière est difficile, et le collecteur achète à bas prix leurs produits, alors que les détaillants peuvent acheter à prix élevé, une différence de 500 Fmg, leur produits par rapport à ceux du collecteur.

c. Les intermédiaires qui assurent la fonction de gros Des acteurs autres que les producteurs et détaillants assurent la fonction grossistes collecteurs. On peut distinguer deux types :

26 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

9 ceux qui assurent la distribution interne, qui approvisionnent la capitale et 9 ceux qui assurent la distribution externe, qui approvisionne les autres régions.

Ceux qui assurent la distribution interne Ce type de grossiste-collecteur opère surtout dans les zones maraîchères ouest d’Ambohimanambola, la zone d’Alasora, de Masindray mais aussi à Ambohimangakely , et à Ambohimalaza. Pour ces zones, leur système de fonctionnement est presque identique à savoir : le contrat d’achat avec les producteurs, l’heure de collecte. Mais le lieu de vente en gros est différent. Pour les trois premiers, il se trouve à la Petite Vitesse, tandis que pour les deux autres, leur lieu de vente en gros se trouve à Andravoahangy. Ces grossistes – collecteurs sont appelés communément :«Vatoeka». Il faut noter que ces «Vatoeka» sont des agriculteurs ou des anciens dans la fonction, provenant du village ; mais soit leur production est moindre, soit ils vont assurer un rôle de démarcheur, en collectant les produits des autres producteurs qui n’ont pas le temps de vendre ces produits en ville ou ne sont pas spécialisés en matière de vente. Concernant le contrat oral de paiement avec les agriculteurs, il est en fonction de la négociation entre le «Vatoeka» et le producteur ; donc l’échéance peut varier. Dans la majorité des cas, il est de 1 à 2 jours après la collecte. Concernant la vente, lors de l’ouverture du marché de gros de Petite Vitesse, à 20 heures, les grossistes déchargent leurs échoppes, et un tri va être effectué pour enlever les pertes lors du voyage, et pour partager en lots les choux-fleurs selon leur taille, avant l’arrivée des opérateurs de ½ gros ou les détaillants. Les choux-fleurs sont vendus en vrac c’est à dire en feuilles.

Ceux qui assurent la distribution externe Il est à noter que seules les régions de Toamasina et celle de Mahajanga, sont approvisionnées en chou-fleur par la zone périurbaine d’Antananarivo. Ainsi on peut aussi diviser en deux groupes ce type de distribution externe dont celui qui ravitaille la province de Toamasina et celui qui approvisionne Mahajanga. Pour le premier cas, ce type de grossiste-collecteur opère surtout dans la partie Est d’Ambohimanambola à partir d’Ampano, et dans la commune d’Anjeva, dans la commune d’Ambohimalaza, et d’Ambohimangakely. La majorité des choux fleurs qui ravitaillent Toamasina proviennent de la commune d’Anjeva qui en fournit plus de la moitié, à part Ambohimangakely et Ambohimalaza. Pour cela, ce sont les grossistes collecteurs qui assurent la fonction de collecte. Le point de collecte se trouve au barrage d’Anjeva et à Anjeva Gare, pour le cas de la commune d’Anjeva et la zone Est d’Ambohimanambola. Selon un grossiste collecteur enquêté, sa fréquence d’achat est de 3 fois par semaine. Il fait la commande 3 jours avant leur arrivée sur le lieu. Cette commande est assurée par des courtiers, dénommés «Jokera» ; ce sont tous des originaires du lieu, qui descendent vers chaque producteur pour chercher les légumes voulus par les collecteurs et pour assurer la négociation avec les

27 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo» producteurs au point de vue prix, quantité et qualité du produit. Ces courtiers sont payés 10.000 Fmg par jour par ces grossistes-collecteurs. Ces derniers s’occupent du conditionnement : une grande soubique qui correspond à un colis. Ces produits vont subir un transbordement à Ambohimalaza. Ce sont des transporteurs, à petit véhicule type 404 bâchée, qui assurent le transport jusqu’à la station essence d’Ambohimalaza. Le frais est de 3.500 Fmg par colis. C’est à partir d’un auto-stop des camions vides qui vont descendre vers Tamatave que les grossistes transportent leurs produits vers Tamatave. Le frais est de 6.000 Fmg par colis vers Tamatave, et de 2.000 Fmg vers Anjiro et Moramanga. La ristourne payée auprès de la commune varie en fonction du nombre du colis ; elle est en moyenne de 4.000 Fmg par colis. Quelquefois, ces grossistes-collecteurs ont des lieux de vente à Tamatave. Le prix de chou-fleur sera doublé par rapport à celui de l’achat bord champs. Il faut noter qu’ un colis peut contenir 20 choux-fleurs. Mais cette distribution peut être aussi assurée par une centrale d’achat comme «FreshMark» qui assure la distribution en chou-fleur pour les «Shoprite» d’Antananarivo et de Tamatave. Elle est approvisionnée par différents agents qui peuvent être des producteurs directs ou des intermédiaires. Le marché de gros d’Andravoahangy approvisionne la majorité de la ville de Mahajanga.

2.2.2.3. Transporteurs

a. Pour la distribution interne Les transporteurs rencontrés sont exclusivement des prestataires de services qui ne possédaient pas leurs propres moyens de transport. Ce sont les «Vatoeka» qui sont commanditaires de la prestation de transport. Ils se regroupent pour louer une camionnette bâchée afin d’écouler leur production à la Petite Vitesse qui est le marché de gros. Pour pouvoir distinguer le chou-fleur de chacun, il faut mettre un marquage sur chaque chou-fleur à l’arrivée du marché de gros ; les uns colorient la tige de leur chou-fleur en rouge, tandis que les autres mettent un petit trou sur la tige … En moyenne, un «Vatoeka» transporte 200 à 900 choux-fleurs par jour, et quelque fois par manque de transporteur, un transporteur fait plusieurs voyages par collecte. Le frais de transport est de 200 Fmg par chou-fleur. Ce sont les «Vatoeka» eux mêmes qui vont assurer le déchargement des produits. L’heure de passage des transporteurs auprès des points de collecte commence à 16 h. Cette activité de transport recouvre de nombreuses réalités économiques allant du petit transporteur locataire d’une 404 bâchée, Mercedes 307 …à un haut fonctionnaire ou un notable qui possède quelques camions de 5-10 t.

b. Pour l’expédition : Pour la majorité des cas, les produits vont être transbordés deux fois, avant d’ arriver au niveau des détaillants à Tamatave.

On peut distinguer plusieurs trajets :

28 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

9 Un premier trajet court qui relie le point de collecte (cf. Annexe XVIII) à celui du chargement en camion qui va à Toamasina à la station d’essence pour Ambohimalaza. 9 Un trajet plus long qui relie la station d’essence d’Ambohimalaza à la région Betsimisaraka. Pour les centrales d’achat, ils utilisent des camions frigorifiques pour transporter leurs produits vers Toamasina. Pour Mahajanga, le transport des marchandises se fait par camions.

2.2.2.4. Les intermédiaires : ½ grossistes

Ce sont les acteurs qui font transiter la marchandise entre les grossistes et les détaillants. Cette activité se justifie par : ƒ L’allotissement nécessaire de la marchandise entre le stade de gros de 400 à 900 choux- fleurs et le stade de détail entre 15 à 25 choux-fleurs. ƒ Le décalage entre la livraison des choux-fleurs par les grossistes jusqu’à minuit et l’arrivée des détaillants à 3h du matin. Ils achètent la marchandise au grossiste qu’ils revendent auprès des autres marchés que la Petite Vitesse comme Andravoahangy et Anosibe, ou qu’ils réexpédient en province. A Anosibe, 95% des choux fleurs vendus pendant le marché paysan de 18 h 30 à 8 h du matin viennent de la Petite Vitesse, et sont commercialisés par des ½ grossistes.

2.2.2.5. Détaillants

Il s’agit des acteurs commerciaux qui achètent 5 à 30 choux fleurs auprès des grossistes de Petite Vitesse ou auprès des demi-grossistes des autres marchés.

a. Les principaux marchés de détail On a pu identifier 3 types de détaillants, à savoir : 9 Les détaillants qui exercent de manière sédentaire sur les places de marché d’Antananarivo, 9 Les détaillants exerçant dans des échoppes en dehors des places de marché, 9 Les rayons fruits et légumes des grandes surfaces.

b. Fournisseurs En général les principaux fournisseurs des détaillants sont : 9 Les producteurs dans 15 % des cas, 9 Les demis grossistes 45%, 9 Les grossistes 25%.

c. Lieux d’approvisionnement des détaillants L’heure d’arrivée des détaillants auprès des marchés de gros ou marché paysan est entre 3 h du matin et 6 h du matin qui est l’heure de fermeture du marché. En moyenne, les détaillants achètent 15 choux-fleurs par jour, et leur saison d’approvisionnement

29 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo» la plus fréquente est l’hiver ; 90% de nos enquêtés affirment une saison morte pour les autres saisons comme été. Ces détaillants arrivent au marché de gros de la Petite Vitesse, Andravohangy, Anosibe aux environs de 4 h du matin parce qu'à ce moment là, la sécurité est plus ou moins assurée.

d. Transports Pour les détaillants de légumes qui assurent eux mêmes le transport de leurs marchandises du lieu d’achat jusqu’au lieu de vente, les moyens les plus empruntés sont : le portage, les pousses pousses, la diligence ( cf. Annexe XVIII ), la charrette, le taxi, les camionnettes, l’autobus.

30 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Carte2. Flux des choux-fleurs dans la péri-urbaine d’Antananarivo

Carte 3. Flux des choux-fleurs dans la péri-urbaine d’Antananarivo

31 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Carte3. Approvisionnement en chou-fleur des différents marchés d’Antananarivo

Carte 4. Approvisionnement en chou-fleur des différents marchés d’Antananarivo

32 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.2.2.6. Prix

a. Les prix sur le marché Il faut noter qu’il n’existe pas de suivi de prix du chou-fleur fait par l’INSTAT, le Ministère du Commerce, le CTHA ou la FAO…, comme cela peut exister pour d'autres produits maraîchers. Pour cela, on a procédé à un relevé de prix auprès des différents marchés du quartier/communal, des Grandes et Moyennes Surfaces, pour apprécier la variation des prix dans le temps. On peut résumer la moyenne des prix mensuels de chou-fleur relevée dans certains marchés de quartiers et communaux de la capitale comme Mahamasina, la Petite Vitesse, Ambanidia, Analakely, Isotry, Anosibe, 67ha sur le graphe ci après.

Graphe 2 . Variation du prix mensuel de chou-fleur (marché du quartier /communal)

5 000

4 500

4 000

3 500

3 000

2 500

Prix(Fmg) 2 000

1 500

1 000

500

- 1234567891011 Mois

Source : Auteur

b. Le niveau de prix Le niveau de prix est fonction du : 9 Système de commercialisation appliqué : les producteurs interviennent de façon plus ou moins variable dans la négociation de prix selon les collecteurs avec qui ils traitent. 9 La saisonnalité de récoltes et le volume de production au marché : la fluctuation de prix est importante d’une saison à l’autre. Selon les producteurs, le prix est meilleur pour les récoltes de chou- fleur durant l’été, mois de Janvier Février, Mars, Avril. Par contre, le prix est à son niveau le plus bas pour les récoltes des mois de Juillet, Août, Septembre à cause de l’abondance de la production. 9 Le prix du chou-fleur est aussi en concurrence avec le prix des autres produits qui sont récoltés en même temps que le chou-fleur ; exemple, le prix du kapoaka de petit pois est de 500 Fmg ; donc les gens préfèrent avoir 3 kapoaka de petits pois au lieu d’une unité de chou-fleur qui coûte 2 000 Fmg à 2 500 Fmg.

33 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

c. Unités de vente Les choux-fleurs sont achetés par planche par les commerçants se déplaçant sur les champs. La taille des planches est très variable, tandis que l’unité de vente en détail est le chou-fleur.

2.2.3. Les circuits de distribution

2.2.3.1. Le circuit direct : Producteur- Consommateur

Ce type de commercialisation met en contact direct le producteur avec le consommateur, éclipsant de ce fait toutes les activités intermédiaires du commerce.

Schéma 2. Le circuit direct

Producteur Consommateur

Cette forme de distribution suppose que : 9 La structure familiale du producteur dispose de temps nécessaire à l’activité commerciale. 9 Le lieu de vente se trouve à proximité du périmètre maraîcher. 9 Les surcoûts liés à l’activité de vente au détail, transport des produits, taxes commerciale, soient rémunérés par la valorisation commerciale de la production. On peut citer le cas des paysans d’Ambohimalaza qui commercialisent leurs productions sur le bord de la RN 2.

2.2.3.2. Le circuit court : Producteur - Détaillant – Consommateur

Dans ce cas, les détaillants des marchés urbains se déplacent vers les jardins des producteurs, comme le cas de Bemasoandro, où les producteurs se rendent à des marchés de gros spécifiques, comme le cas des producteurs de Fenoarivo et de Sabotsy Namehana.

Schéma 3. Le circuit court

Producteur Détaillant Consommateur

2.2.3.3. Le circuit moyen : Producteur — Grossiste-collecteur — Détaillant — Consommateur

C’est le cas où les grossistes-collecteurs se mettent en contact direct avec les détaillants

Schéma 4. Le circuit moyen

Producteur Grossiste-collecteur Détaillant Consommateur

34 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.2.3.4. Le circuit long : Producteur— Grossiste-collecteur — ½ Grossiste — Détaillant – Consommateur

C’est le cas classique de commercialisation associant au sein de la filière les fonctions de gros et de détail.

Schéma 5. Le circuit long

Détaillant (1) Grossiste collecteur: (2) (3) (4) Producteur -Local Consommateur -Producteur collecteur ½ Grossiste -Détaillant Expéditeur -Grossiste Expéditeur

Fonction de Gros

a. La transaction producteur-grossiste (1) Les différentes versions de circuit long se distinguent par les regroupements s’effectuant au sein de la fonction de gros. Le producteur, qui ne veut pas se déplacer pour aller en ville et vendre ses choux- fleurs, peut traiter :

Avec un de ses collègues, qui se charge de collecter, d’accompagner sur le marché de gros et d’y vendre sa production avec celle des autres producteurs du quartier

Avec un grossiste-collecteur.

Selon que ce grossiste soit lié ou non par un contrat au producteur, on distingue : ™ Les grossistes-collecteurs contractants ayant établi un contrat de culture avec le producteur fixant le prix de rachat de la production. Parfois, ces opérateurs fixent une partie de la production en engrais ou en produits phytosanitaires qu’ils récupèrent en voiture lors de la récolte. ™ Les grossistes non contractants. Cette catégorie concerne surtout les expéditeurs Arrivés sur la zone de production ou le marché de paysan local, barrage pour Anjeva, ils achètent la marchandise aux paysans. La négociation est d’autant plus déséquilibrée que les produits sont périssables et les producteurs sont inorganisés. La vente à crédit semble être largement répandue. Le grossiste-collecteur se charge du transport de la marchandise jusqu’en province.

b. La transaction producteur-collecteur – ½ Grossiste (2) Elle se déroule sur le marché de la Petite Vitesse, d’Andravoahangy ou d’Anosibe assurant la fonction de gros entre le producteur-collecteur et un demi-grossiste qui se charge de revendre la marchandise à des détaillants soit à Anosibe, soit à Andravoahangy, ou au Petite Vitesse même. A Antananarivo, la plupart de ces transactions s’effectuent principalement sur le marché de la Petite Vitesse. Ce demi-grossiste loue un moyen de transport, inter urbain pour transporter la marchandise jusqu’à Anosibe ou à Andravoahangy. Au dire des grossistes, la pratique du crédit est courante permettant au second opérateur d’exercer son commerce avec le minimum de fonds de roulement. En outre, la relation de confiance et de fidélité garantissent cette pratique de crédit.

35 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

c. La transaction ½ grossiste – détaillant (3) Elle assure la fonction de gros entre ½ grossiste et : ™ Un détaillant qui est le plus souvent un réexpéditeur. La marchandise est alors destinée à un autre centre de consommation, Toamasina et Mahajanga. ™ Un détaillant d’un marché de la ville.

d. La transaction détaillant –consommateur (4) Elle s’effectue sur la place du marché de détail.

2.2.3.5. Stratégies des commerçants

Les différents objectifs possibles des commerçants sont similaires à ceux des producteurs : l'acquisition de revenus importants et réguliers. Les stratégies concernent : ƒ Le choix des quantités commercialisées ƒ Les prix d’achat et de revente ƒ Les lieux d’achat et de revente ƒ La nature des fournisseurs

36 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.2.3.6. Graphe de flux physiques

En terme de quantité, la production péri- urbaine peut se répartir selon le graphe suivant :

Graphe 3 . Graphe des flux physiques

Agriculteurs péri-urbains ( 3 645 t )

350 t 2 595 t 350 t 350 t (9,6%) (71,2%) (9,6%) (9,6%)

350 t Grossistes-Collecteurs Pertes Collecteurs-Expéditeurs Expédition (100%)

2 076 t

(80%)

Demi-Grossistes 145 t Expédition (6,9%)

519 t 1 931 t (20%) (93,1%)

315 t Détaillants2765 t (90%)

35 t 2 765 t (10%)

Consommateurs CUA (2 800 t)

Source : enquêtes

37 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.2.3.7. Formation des prix

On a pu distinguer quatre types de formation de prix différentes, selon les circuits de distribution qu’on a vu ci dessus :

Graphe 4. Formation de prix

Source : enquêtes

1 Marge Nette 2 Coût de Manutention 3 Impôt et Taxe 4Coût d’Exploitation

38 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Les revenus distribués par chaque circuit se répartissent comme suit : ƒ Circuit direct : 1.598 Fmg au producteur. ƒ Circuit court : 1.553 Fmg dont au producteur 743 Fmg et détaillant 810 Fmg. ƒ Circuit moyen : 1.840,5 Fmg dont au producteur 743 Fmg, 487,5 Fmg au Grossiste- collecteur et 610 Fmg au détaillant. ƒ Circuit long : 1.755,5 Fmg dont au producteur 743 Fmg, 237,5 Fmg au Grossiste-collecteur, 415 Fmg au ½ Grossiste et au détaillant 360 Fmg. Donc, c’est le circuit moyen qui est le plus créateur de revenu au total.

2.3. Au niveau de la consommation L’enquête sur la consommation des ménages en produits maraîchers s’est déroulée pendant les mois d’Avril et Mai 2004, dans la commune urbaine d’Antananarivo.(cf. Annexe XIV) en période de moyenne commercialisation.

2.3.1. Caractéristiques des ménages enquêtés

Il faut rappeler que l’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas et le critère de répartition choisi a été celui de la «catégorie socioprofessionnelle».

2.3.1.1. Tailles du ménage

Le ménage a été défini par le RGPH 1993 comme étant «l’ensemble de personnes habitant un même logement, unies par des liens familiaux ou non et partageant les repas principaux et reconnaissant l’autorité d’une seule personne : le chef de ménage». La taille des ménages dans notre échantillon varie de 1 à 14 individus. Dans les traitements qui suivent, les pourcentages sont calculés par rapport au nombre d’observations.

Tableau 16. Taille des ménages Nombre d’individu Nombre observation Fréquence (%) moins de 4 137 34,3 de 4 à 7 206 51,5 de 7 à 10 44 11 Plus de 10 13 3,2 TOTAL 400 100

Source : enquêtes

Plus de la moitié (51,5%) des ménages enquêtés comptent 4 à 7 individus qui prennent habituellement le repas ensemble. La taille moyenne dans l’échantillon est de 4,49 personnes.

39 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Ce chiffre est proche de la taille moyenne des ménages urbains qui est de 4,5 individus, selon l’enquête auprès des ménages réalisée en 2001 par l’INSTAT et donne 89% des ménages dans notre enquête sont dirigés par le père, mais celui, de RGPH a révélé 79% des cas.

2.3.1.2. Niveau de scolarisation des chefs de ménage

Selon l’enquête, on a pu établir le tableau ci-après qui classifie les ménages selon les niveaux d’instruction des chefs de ménage :

Tableau 17. Niveau de scolarisation des chefs de ménage

Niveau d’étude du chef de ménage Nombre observation Fréquence(%) Non instruits 105 26,2

Niveau primaire 141 35 Niveau Secondaire 99 25

Niveau supérieur 54 13,5 Non réponse 1 0,2 Total 400 100

Source : enquêtes

2.3.1.3. Secteur professionnel du chef de ménage

La profession d’une personne est le métier qu’elle exerce ou a exercé habituellement. Si une personne exerce ou a exercé plusieurs professions, seul le secteur de la profession principale a été retenu dans l’enquête, celle qui procure le plus de revenu ou qui occupe le plus de temps. On a classifié les ménages selon les secteurs professionnels principaux (SPP) des chefs du ménage. Cette classification se présente comme suit :

Tableau 18. Secteur professionnel du chef de ménage SPP du chef du ménage Nombre d’observation Fréquence (%) Agriculture 14 3,5 Industrie 61 15,2 Service 287 71,7 Administration 28 7 Inactif 5 1,2 Non réponse 5 1,2 Total 400 100

Source : enquêtes Il est jugé utile de faire une classification des revenus de chaque ménage. On peut représenter la répartition des revenus mensuels des ménages dans le tableau ci-après

40 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Tableau 19. Revenu mensuel du ménage

REVENU MENSUEL(Fmg) Nombre observation Fréquence(%) moins 200 000 93 23,

200.000 à 500.000 138 34,5

500.000 à 1.000.000 79 19,8

1.000.000 à 1.500.000 40 10

1.500.000 à 2.000.000 27 6,8

2.000.000 à 3.000.000 21 5,3

plus de 3.000.000 2 0,5

TOTAL 400 100

Source : enquêtes

Plus de la moitié des ménages 57,8% ont un revenu mensuel inférieur à 500.000 Fmg ; on les classe dans les ménages à revenu bas. 29,8% ont un revenu compris entre 500.000 Fmg et 1.500.000 Fmg. Ce sont les ménages à revenu moyen. Les ménages qui ont un revenu mensuel de plus de 1.500.000 Fmg sont considérés comme des ménages à revenu haut. ; ils représentent 12,6% des ménages. Il est à noter que le revenu apporté par la conjointe n’est pas à négliger pour la totalité du revenu mensuel du ménage. 77% des conjoints du chef de ménage ont une activité professionnelle qui contribue au revenu du ménage.

2.3.1.4. Ménages producteurs de chou-fleur

3,6% des ménages enquêtés déclarent cultiver des choux-fleurs, dont 7% en milieu urbain qui sont destinés à l’autoconsommation, 83% dans le péri urbain destinés à la vente et à l’autoconsommation. La plupart de ces cultivateurs sont dans le secteur des services.

2.3.2. Les déterminants du choix des consommateurs urbains

80,3% des enquêtés consomment du chou-fleur. Les raisons de non-consommation sont les suivantes : 4% par crainte de maladie d’estomac, 4% pour sa non disponibilité, 7% par méconnaissance, 22% à cause du prix élevé, et 61% par manque d’habitude. On n’a pas rencontré de personnes qui ont des interdits alimentaires pour le chou-fleur. En majorité, le chou-fleur est déconseillé aux bébés. La contrainte du prix est importante puisque 42 % des ménages qui ne consomment pas de chou- fleur ont un revenu inférieur à 200 000 Fmg.

41 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.3.2.1. Perception des prix par les consommateurs

Chaque consommateur a sa perception sur le niveau de prix. Selon l’enquête, on a pu sortir le graphique des valeurs déclaratives suivant :

Graphe 5. Perception des prix par les consommateurs

35 30 25 Prix bas 20 Prix moyen 15 Prix élevé 10

% consommateurs 5 0 0 2000 4000 6000 8000 Prix par unité de chou-fleur

En moyenne, le prix considéré comme moyen est de 1 825 Fmg, tandis que le prix bas est de 1.070 Fmg, et le prix élevé est de 3 161 Fmg. Pendant la saison où le prix du chou-fleur augmente, la majorité des cas déclarent ne plus acheter du chou-fleur, surtout les ménages à revenu moyen et bas. Ils préfèrent faire une substitution avec d’autres produits moins cher dont par ordre de préférence : chou - légume feuille -carotte - pomme de terre - courgette - salade – concombre - légumineuses comme le haricot – autres comme l’œuf, le poisson.

2.3.2.2. Les pratiques de consommation des choux fleurs

La période de consommation la plus enregistrée se situe entre le mois de Juin et le mois de Septembre ; ceci est en relation avec le prix du chou-fleur durant cette saison. Pour la fréquence de consommation de chou-fleur pendant la période de récolte, elle est représentée comme suit :

Tableau 20. Les pratiques de consommation des choux fleurs Fréquences Nombre d’observation Fréquence(%) 1 fois / jour 57 14,3 1 fois / semaine 149 37,3 1 fois / mois 83 20,7 occasionnellement 24 6 autres 87 21,7 Total 400 100

42 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Presque 50 % des ménages consomment du chou-fleur 1 fois par semaine au moment de sa commercialisation.

2.3.2.3. Les préférences en terme de qualité

Pour choisir un bon chou-fleur, selon l’enquête, l’ordre de priorité du choix des principaux critères de qualité se présente comme suit.

Tableau 21. Les préférences en terme de qualité Nombre d’observation Fréquence(%) Couleur blanche 201 50,2 Fermeté : ferme 126 31,5 Pas d’ insecte 86 21,5 Taille : moyenne(calibre) 65 15,2 Propreté : Lavé 36 10 Maturité : Jeune 22 6

Ainsi la couleur, la fermeté, l’absence d’insectes et la taille sont les principaux critères de choix des consommateurs. Selon les consommateurs, le chou-fleur est mauvais entre le mois d’octobre et décembre. Pour leur mode de conservation, la cuisson immédiate après achat est le plus fréquent à 56% des cas ; 13,5% pour le frigo ; 0,7% pour le trempage dans l’eau et 0,7% pour l’utilisation d’un sachet plastique.

2.3.2.4. Les lieux et mode d’approvisionnement

76% des consommateurs enquêtés se procurent leur produit par achat auprès des marchés ,3% par des cultures et 1% par des dons. Le lieu d’ achat est : ƒ Pour 52% des cas sur le marché du quartier, dont presque la majorité fidèle à ce lieu ; ƒ 17% pour le marché communal dont l’ordre de fréquentation est : Analakely, Andravoahangy, Anosibe, Petite Vitesse, Mahamaina, Ambohibao ; ƒ 11% pour le marché paysan ; ƒ 1% pour le GMS tel que Shoprite, Cora et Jumbo Score. Pour la quantité achetée pour chaque achat, elle est distinguée comme suit : 1 à 2 choux-fleurs : 64% des cas ; 3 à 5 : 8 % des cas ; 5 et plus représente 3 % des observations. Ce sont les familles nombreuses ou des hôteliers qui font les achats de 5 et plus.

2.3.2.5. Modes de préparation

En général le chou-fleur est consommé crû, mais il peut être préparé aussi en beignet, ou au gratin ou en sauce. L’enquête révèle : 32,3% en crudité ; 24,3% en sauce ; 4,3% en beignet ; et 3,5% au gratin. Pour les accompagnements possibles, il y a en premier lieu la viande de porc, ensuite la viande hachée, la saucisse, la mayonnaise, l’œuf, la viande de bœuf, et le poulet.

43 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

1. LES POINTS FORTS ET LES POINTS FAIBLES DE LA FILIERE CHOU- FLEUR PERI - URBAINE D’ ANTANANARIVO

1.1. Les atouts certains de la filière chou-fleur péri urbaine d’ Antananarivo

Le péri-urbain d’Antananarivo présente plusieurs avantages, au niveau de la production et de la commercialisation.

1.1.1. Les atouts au niveau de la production sont

¾ Zone agro écologique favorable : climat propice à la production car elle fait partie des zones Moyen Ouest et Haut plateau Sud. ¾ Facilité d’accès aux intrants. ¾ Accès aux déchets urbains en substitution à l’engrais pour certaines zones à coté d’Ambohimangakely. ¾ Pouvoir d’achat des fonctionnaires et des commerçants.

1.1.2. Les atouts au niveau de la commercialisation

¾ Proximité des consommateurs urbains c.à.d faible coût de transport, qui est un facteur décisif de la viabilité des exploitations périurbaines. ¾ Accès à l’information commerciale. ¾ Proximité des routes nationales, RN 2, RN 7, pour l’expédition des produits vers d’ autres provinces. ¾ La commercialisation présente peu de risques par rapport aux pertes.

1.1.3. Les provenances des choux-fleurs commercialisés dans la capitale

La totalité des choux-fleurs commercialisés proviennent de la zone péri urbaine. D’autres provenances possibles n’ont pas été signalées, par exemple Antsirabe. On peut expliquer ce phénomène par diverses raisons : ¾ En se basant sur l’idée : «c’est bien la différence qui fonde l’échange» de Ricardo in «Dictionnaire d’analyse économique»,1997. Le péri urbain d’Antananarivo a un avantage à commercialiser dans les autres régions, car il a un avantage absolu d’ordre climatique sur les autres régions (cf. Annexe XV). L’échange en chou-fleur entre le péri urbain d’Antsirabe et la ville d’Antananarivo n’est pas très favorable du point de vue économique. Il faut noter que le coût de production, la période de récolte et le prix de départ restent identiques pour ces deux zones. Donc, la stratégie des acteurs économiques pour ces deux zones, Antananarivo et Betafo, c’est de trouver des débouchés potentiels les plus proches du site de production ou du point de collecte pour écouler leur produit.

44 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

En effet la distance entre zone de production et marché potentiel joue un rôle important sur l’écoulement des produits. Ce phénomène est expliqué par le tableau ci-après qui exprime la distance entre les zones de production et le marché potentiel.

Tableau 22. Distances et temps de parcours entre zones productrices et marchés potentiels

Marché Potentiel

Zone AntsirabeI Tana ville Miandrivazo Morondava Majunga Tamatave

Productrice Péri -urbain 20 km 180 km 220km 520km 780 km 540 km d' Antsirabe 0,5 h 4,5 h 5,5 h 13 h 19,5 h 13,5 h

Péri -urbain d’ 180 km 20 km 400km 700km 620 km 360 km

Antananarivo 4,5 h 0,5 h 10 h 17,5 h 15,5 h 9 h

Source : enquêtes

Selon ce tableau, le péri-urbain d’Antananarivo a un avantage à ravitailler le centre ville d’Antananarivo et commercialiser ses excédents dans la zone Est et Nord comme Majunga, Tamatave. Le péri urbain d’Antsirabe a théoriquement intérêt à ravitailler la partie sud ouest de Madagascar comme Morondava, Miandrivazo ; ce qui est les cas (cf. annexe XVI), en supposant que les prix sur le Sud Ouest soient intéressants et que le marché ne soit pas saturé par la production locale. Dans la réalité : ¾ Tous les choux-fleurs produits dans le péri urbain d’Antsirabe sont autoconsommés par les Antsirabéens . ¾ La haute périssabilité du produit empêche aussi les acteurs de la vente de commercialiser les choux-fleurs de Betafo vers Antananarivo selon leurs propos. ¾ Le prix bord champ est le même pour les zones péri- urbaines d’Antananarivo et Antsirabe. De plus, la production péri-urbaine d’Antananarivo peut satisfaire toute la demande des consommateurs d’Antananarivo ville ; donc, il n’y a pas de compétition.

1.2. Les opportunités à saisir

La culture de chou-fleur permet de bien valoriser les terrains agricoles avec un cycle assez court ; elle assure aussi la rentrée régulière d’argent pour le ménage.

1.3. Les contraintes à surmonter

Un certain nombre de problèmes, de la production jusqu’à la commercialisation sont évoqués dans cette partie.

45 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

1.3.1. Au niveau de la production

1.3.1.1. Le problème foncier

ƒ Accès précaire au foncier. Beaucoup de paysans ont recours à la location de la terre à cultiver ce qui augmente le coût de production. ƒ L’exiguïté des terrains cultivables limite les possibilités d’extension, et entraîne la surexploitation des bas fonds.

1.3.1.2. Le problème des intrants agricoles

ƒ Le nombre de point de vente en intrants en milieu rural est très réduit. En effet, les semences améliorées sont notamment insuffisantes en saison de pluie. Les semences utilisées sont produites localement ou venant des champs voisins. La dégénération est en conséquence notable. La pureté variétale est en conséquence presque méconnue des paysans. ƒ Les semences vendues dans les points de vente sont le plus souvent falsifiées, de même pour les produits phytosanitaires. ƒ Cherté des intrants, surtout les engrais chimiques et les produits phytosanitaires. ƒ Les prix des motopompes sont inaccessibles aux petits paysans.

1.3.1.3. Les problèmes relatifs aux techniques culturales

Plusieurs contraintes sont notables concernant la pratique paysanne : ƒ Les paysans autres que ceux d’Ambohimanambola manquent d’expérience pour la culture en saison de pluie. ƒ Le problème d’inondation pendant la saison de pluie est en relation avec la non maîtrise d’eau. ƒ Les problèmes phytosanitaires sont liés à la non utilisation de matériels adéquats pour le traitement comme le pulvérisateur et à quelque inefficacité des produits.

1.3.1.4. Les problèmes de conditionnement et de stockage

Dans la zone d’Ambohimanambola et d’Anjeva où la production est abondante vers la fin du mois de Juillet et le mois d’Août, le problème de stockage se pose comme l’inexistence de chambres froides. En conséquence, les paysans doivent toujours liquider rapidement leur production (problème de prix). En outre, les producteurs d’Antsirabe n’arrivent pas à expédier leurs produits vers Antananarivo, faute de conditionnement et du caractère de haute périssabilité du produit.

1.3.1.3. Les problèmes relatifs à l’encadrement

Il y a un manque d’encadrement technique de base pour la zone périurbaine d’Antananarivo malgré son importante contribution à l’approvisionnement de la capitale.

46 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

1.3.2. Au niveau de la commercialisation

¾ Les difficultés d’accès direct des paysans au marché et d’écoulement de la production, car jusqu'à maintenant, le vrai marché des paysans n'existe pas encore. La spéculation s'effectue durant la nuit ; ce qui est pénible pour eux. ¾ L’organisation entre les producteurs de chou-fleur n’existe pas encore pour faciliter l’écoulement des produits. Ainsi, ils n’arrivent pas à maîtriser le prix auprès des autres acteurs.

2. RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES D’AVENIR

2.1. Au niveau de la production

2.1.1. Concernant l’équipement matériel

Dans ce cas, il s’agit de renforcer les organisations paysannes pour l’acquisition de matériel agricole comme la motopompe dans le cadre du PSDR.

2.1.2. Concernant le foncier

Accès à un terrain non inondable. C’est le facteur qui détermine la capacité à prendre des risques, en particulier pour produire en saison de pluie.

2.1.3. Concernant les intrants agricoles

Dans ce cas, plusieurs éléments peuvent être considérés à savoir : ¾ Assurer la continuité de l’approvisionnement surtout en engrais et en semences . ¾ Développer le réseau de distribution pour placer les intrants au plus proche de l’utilisateur final. ¾ Appuyer les recherches en matières de semences. ¾ Mettre à la disposition des maraîchers des intrants conditionnés en différents formats et prix en rapport avec leur pouvoir d’achat, reconditionnement bien contrôlé et garanti officiellement par les fournisseurs.

2.1.4. Concernant la pratique culturale

¾ Encourager l’intensification des cultures tout en tenant compte du débouché. ¾ Renforcer le dispositif d’encadrement pour les environs d’Antananarivo.

47 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.2. Au niveau institutionnel

Les systèmes pour être durables doivent s’appuyer sur un environnement institutionnel favorable : garantie foncière qui favorise les investissements, accès au crédit, reconnaissance du rôle de l’agriculture péri-urbaine par l’autorité administrative.

2.3. Au niveau de la commercialisation

• Organisation de la période de vente pour équilibrer le prix sur le marché et dégager des bénéfices toute l’année. Cette alternative est à proposer d’après le calendrier de commercialisation : - Vente saison de pluie, Novembre – Février, assurée par Ambohimanambola - Vente Mars-Juin : assurée par Bemasoandro - Vente Juillet -Octobre : assurée par les autres zones. Une telle organisation, mise à disposition du chou-fleur auprès des consommateurs toute l’année, pourrait avoir pour conséquence un augmentation de la consommation. • Le montage des associations formelles de producteurs de chou-fleur sera intéressant : ces associations s’impliqueront mieux dans le système de production, de transport ainsi que la commercialisation. • Pour le marché, il est à recommander d’installer un central d’achat pour que les producteurs puissent vendre leurs produits tout le temps.

48 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

V. CONCLUSION

L’ étude a montré que le chou-fleur produit dans la zone péri-urbaine d’Antananarivo dispose d’un avantage comparatif pour alimenter la capitale, par rapport notamment à son principal concurrent potentiel : le chou-fleur de Betafo. Cet avantage est lié à plusieurs facteurs : ∗ La fragilité du produit, l’étroitesse du marché. 80 % des habitants d’Antananarivo en consomment mais sur une période courte ; et une fois par semaine ou une fois par mois. ∗ La non démarcation des coûts de production dont la compétitivité se joue sur la distance aux consommateurs et donc sur le coût de transport ; ∗ La non démarcation du calendrier de production-commercialisation1. En outre, pour que le développement rural à Madagascar progresse dans les années à venir, il faut mettre les paysans au centre des dispositifs d'appui. Il faut fondamentalement prendre en considération leurs problèmes, et y apporter des solutions adéquates, comme l’amélioration de la technique culturale, faciliter leur accès au crédit aux intrants, et à la terre. L’un des problèmes majeurs des producteurs de chou-fleur dans le péri-urbain d’Antananarivo est la recherche de débouché direct pour leur produit et la maîtrise des prix ; ils n’arrivent pas à maîtriser ce maillon de la filière. Parmi les alternatives possibles pour résoudre ces problèmes, il y a la mise en place d’ une politique claire de la part de la CUA qui facilite la commercialisation permanente des produits des paysans, non seulement pour le chou-fleur mais aussi pour les autres produits agricoles dans toute l’île qui vont approvisionner les marchés de la capitale. Cela est déjà en gestation avec la mise en place d’une centrale d’achat à Namontana qui sera à la disposition des paysans et des autres acteurs de la filière. Il est jugé utile de relier plus facilement le paysan et le consommateur et diminuer le nombre des intermédiaires dans la filière en facilitant la circulation du produit par la création des marchés, l’amélioration des infrastructures routières, et en facilitant aussi la circulation de l’information sur la demande, le prix, la qualité.

1 à la différence par exemple de produits maraîchers du Lac Alaotra qui arrivent massivement à contre-saison sur le marché d’Antananarivo bien que le transport soit coûteux, le chou-fleur de Betafo ne se différencie pas sur ce plan de celui d’Antananarivo. 49 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

BIBLIOGRAPHIE Listes des ouvrages consultés

B1. B. Guerrien, 1997, «Dictionnaire d’analyse économique», Repères, 540p.

B2. B. Faivre, Y. Lassica, L. Liagre et D. Neu, 2003, «Les filières agricoles et agroalimentaires», in Mémento de l’agronome, 20p.

B3. B.Smith, P.Moustier, A Fall, 2004, «Développement durable de l’agriculture urbaine en Afrique francophone», CIRAD, CRDI, 173p.

B4. C. Chaux, C. Foury, 1994, «Productions légumières», Tome1, Tome2, Tome3, 548p, 639p, 563p.

B5. FAO, 2001, «Annuaire FAO», 261p.

B6. F. Louis, S. Moati, 1995, «La commercialisation des produits agricoles et alimentaires», Technique et documentation, 448p.

B7. Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Unité de politique pour le développement rural, 2001, «Calendrier cultural», 73p.

B8. P. Moustier, S. Berton, A. Seck, 1997, «Filière Maraîchère en Afrique», Gret, 116p.

B9. P.Moustier, O.David, 2001, «Le maraîchage périurbain dans quelques situations africaines », Gret, 41p. S.Breton, G.Kassa, P.Moustier, 1995, «Filières maraîchère à Brazzaville», Gret, 316p.

B10. Y.Tirilly, B Marcel, 1999, «Technologie des légume», Technique et documentation, 562p.

B11. V Autessier, 1995, «Jardin des champs, jardin des villes», Gret, 295p.

50 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Listes des rapports consultés

B12. Commune rurale de Sabotsy Namehana, 2004, «Monographie de la commune rurale de Sabotsy Namehana», 107p.

B13. Commune rurale d’Anjeva, 2004, «Monographie de la commune rurale d’Anjeva», 125p.

B14. Commune rurale de Fenoarivo, 2004, «Monographie de la commune rurale de Fenoarivo», 98p.

B15. Commune rurale d’Alasora, 2003, «Monographie d’Alasora», 103p.

B16. Commune rurale d’Ambohimalaza, 2004, «Monographie de la commune rurale d’Ambohimalaza», 99p.

B17. Commune rurale d’Ambohimanambola, 2004, «Monographie de la commune rurale d’Ambohimanambola», 118p.

B18. GTZ, 1995, «Exposé lors d’un symposium tenu à Tana», GTZ, 397p.

B19. H L Rakotonaivo, 1999, « Synthèse d’étude de filière, la transformation des fruits à Madagascar », CITE, 27p.

B20. H Spocq, «Contribution à l’étude des filières des légumineuses de Baiboho entre Miandrivazo et Belo», 1998, Coopération française, 35p.

B21. J.Rajoelison, 2003, «Consommation des produits maraîchers et diversification des filières dans l’agglomération d’Antananarivo», Mémoire pour l’obtention du diplôme d’études approfondies en agro-management -ESSA-Université d’Antananarivo, 73p.

B22. M.Rakotoarisoa, P. Moustier, L Plaideur, 1992, «Diagnostic maraîchage Madagascar», CIRAD, FOFIFA, 53p.

B23. M. Rakotoarisoa , P.Moustier, L Plaideur , 1993,« Pour un appui au secteur maraîchère de Madagascar », ,CIRAD,FOFIFA,98p.

B24. M N’Dienor, 2002, «Typologie des exploitation agricoles et constitution des systèmes de culture maraîchère dans les zones collinaires Est de Tana», Mémoire pour l’obtention du diplôme d’études approfondies en agronomie tropicale -INRA-France, 51p.

51 « Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

B25. P.Moustier, S.Berton, P.A.Seck, 1997, «Filières maraîchères en Afrique», CORAF, 106p.

Listes des articles consultés B26. DMD: «Dans le Media du Demain», du 20 juin 2003, «Production du choux et du choux-fleurs à Madagascar», n° 68-816, p.4

B27. Valy Agri, Mars-Avril 1998, “Diary Valy”, 35p. Listes des manuels consultés

B28. M. H Dabat, 2004, “Manuel d’analyse des filières”, CIRAD/FOFIFA, 17p.

Liste de CD-ROM consulté

B29. Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Unité de Politique pour le Développement Rural, 2002, «Monographie des directions (inter)régionales de l’agriculture», CD- ROM.

B30. R. Ramananarivo, ESSA Département Agro management, Logiciel «TSIM» (outil pédagogique)

52 Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

SOMMAIRE

SOMMAIRE…………………………………………………………………………………………………Ai LISTE DES CARTES………………………………………………………………………………………….Aii LISTE DES SCHEMAS…………………………………………………………………………………….….Aii LISTE DES TABLEAUX………………………………………………………………………………….……Aii Annexe I. Questionnaires commerçants……………………………………………………………….……A1 Annexe II. Lieux des enquêtes commerçants……………………………………………………….……...A2 Annexe III. Lieux des enquêtes consommateurs…………………………………………………………..A3 Annexe IV. Questionnaire consommateurs chou-fleur dans la CUA………………………….…………A4 Annexe V. Listes et nombre des enquêtés dans les zones productrices.…………………….…………A6 Annexe VI. Monographies des zones d’enquête.……………………………………………….………….A8 Annexe VII. Zones Agro – Ecologiques………………………………………………………….………...A14 Annexe VIII. La plante chou-fleur………………………………………………………………….…….…A17 Annexe IX. Soins pendant la culture………………………………………………………….……………A23 Annexe X. Compte d’exploitation du chou-fleur…………………………………………….…………….A25 Annexe XI. Prix relevés auprès des différents acteurs de ventes de la capitale….…………………..A30 Annexe XII. Classification des exploitations agricoles des zones d’enquêtes…….…………………..A31 Annexe XIII. Situation des cultures maraîchères dans les provinces de Madagascar……………….A32 Annexe XIV. Flux du chou-fleur à Antsirabe…………………………………………….………………...A34 Annexe XV. Calendriers culturaux……………………………………………………….…………………A35 Annexe XVI. Situations économiques mondiale………………………………………………………….A37 Annexe XVII. Liste des photographies………………………………………………………….………….A38

- Ai - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

LISTE DES CARTES Carte 1. Zones agro - écologiques...... A16 Carte 2. Flux du chou-fleur à Antsirabe...... A34

LISTE DES SCHEMAS Schémas 1. Chou-fleur...... A18

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1. Liste des marchés de détail enquêtés...... A2 Tableau 2. Liste des marchés de gros enquêtés ...... A2 Tableau 3. Liste des marchés de 1/2gros enquêtés ...... A2 Tableau 4. Liste des commerçants enquêtés à Antsirabe ...... A2 Tableau 5. Liste des commerçants enquêtés à Betafo ...... A2 Tableau 6.Listes des fokontany enquêtés (consommateurs)...... A3 Tableau 7. Listes et nombre des producteurs enquêtés ...... A6 Tableau 8. Liste des producteurs enquêtés à Betafo–...... A7 Tableau 9. Bilan hydrique d’Antananarivo...... A8 Tableau 10. Débits moyens annuels des fleuves d’Antananrivo...... A8 Tableau 11. Bilan thermique d’Antananarivo ...... A8 Tableau 12. Bilan thermique : Année 1999/2000 (Antsirabe) ...... A11 Tableau 13. Bilan hydrique: Année 1999/2000 (Antsirabe)...... A12 Tableau 14. Caractéristiques des zones agro écologiques favorables pour le chou-fleur ...... A15 Tableau 15. Caractéristiques et exigences thermiques des phases de développement du chou-fleur A20 Tableau 16. Valeur alimentaire du chou fleur...... A21 Tableau 17. Maladies, ennemies et traitements...... A22 Tableau 18. Tableau des amortissements des investissements...... A25 Tableau 19. Tableau des détails des charges , consommations spécifiques d'une unité d’œuvre... A25 Tableau 20. Tableau des achats non stockés...... A26 Tableau 21. Tableau des autres charges...... A26 Tableau 22. Tableau des évaluations des coûts de travaux ...... A27 Tableau 23. Tableau du volume de production estimé par hectare en quantité ...... A27 Tableau 24. Tableau des chiffres d'affaires...... A28 Tableau 25. Détermination des Prix de Revient et Prix de Vente ...... A28 Tableau 26. Tableau du compte d’exploitation...... A29 Tableau 27. Prix (Fmg) auprès des : Producteurs -Collecteurs-Grossistes -Détaillants.(circuit long) A30 Tableau 28. Classification des exploitations agricoles des zones d’enquêtes ...... A31 Tableau 29. Calendriers culturaux d’Antananarivo Atsimondrano et Avaradrano...... A35 Tableau 30. Calendriers culturaux de Betafo...... A36

- Aii - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe I. Questionnaires commerçants

1. Détaillants

1. Lieu d’approvisionnement : Fidélité à ce lieu : oui non Fréquence d’approvisionnement : 2. Type de fournisseur : grossistes ½ grossistes Paysans 3. Différents types vendus : a : , b : , c : , d : 4. Caractéristiques : a. couleur : taille : b. couleur : taille : c. couleur : taille : d. couleur : taille : Les plus vendus : a b c d 4. Moyens de transport : 5. Coût de transport : 6. Quantités achetées : 7. Saison : J F M A Ma Ju J Au S O N D Mois où chou-fleur pas chère (a) : J F M A Ma Ju J Au S O N D Mois où chou-fleur chère (b) : J F M A Ma Ju J Au S O N D Prix d’achat (a)/(b) : Prix de revente : (a)/(b): 8. Autres charges (ristournes, impôts, taxes) :

2. Grossistes-collecteurs

1. Taxes sur lieux de revente, (et lieu d’achat) : 2. Manutention à l’arrivée : 3. Coût de transport : 4. Lieu d’origine du vendeur : 5. Prix d’achat : 6. Prix de revente : 7. Moyen de transport : 8. Coût de transport : 9. Type de conditionnement utilisé : 10. Types de contrats passés avec producteurs :

- A1 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe II. Lieux des enquêtes commerçants 1. A Antananarivo

1.1. Marchés de détail 1.2. Marchés de gros

1.2.1. Grossistes

Tableau 1. Liste des marchés de détail enquêtés Tableau 2. Liste des marchés de gros enquêtés

Type de Nom du marché Nombre Type de Nom du marché Nombre marché du fokontany d’enquête marché du fokontany d’enquête

Mahamasina 5 Petite vitesse 6 Marché Besarety Andravoahangy 3 4 de gros Marchés Ambohimanarina 4 et de Anosibe 2 collecte Anjeva(Barrage) 5 municipaux Isotry 5 Analakely 5 Sous total 16 Andravoahangy 4 1.2.2. 1/2 Grossistes Anosibe 4 Tableau 3. Liste des marchés de 1/2gros enquêtés Sous total 31 Type de Nom du marché Nombre 4 67 ha marché du fokontany d’enquête Ambanidia 3 Petite vitesse 5 Ambanin’ 3 Marché Andravoahangy 3 Ampamarinana de Gros Ambohijatovo 3 Anosibe 3

Marchés 4 Analamahintsy total 11 Du Anjohy 3 quartier Andrefan’ 4 2. A Antsirabe Ambojanahary Tableau 4. Liste des commerçants enquêtés à Isotry 4 Antsirabe La Haute Ville 3 Type de Nom du marché Nombre Mahazo 4 marché du fokontany d’enquête Mandroseza 4 Marché Asabotsy Soanierana 3 4 3 Municipal Antsenakely 2 Tsiadana 3 total 6 Sous total 48 3. A Betafo Leader Price 1 Tableau 5. Liste des commerçants enquêtés à Betafo Cora 1 GMS Shoprite 1 Type de Nom du marché Nombre marché du fokontany d’enquête Conquête 1

Marché Betafo Supermarket 1 communal 5 Sous total 5 total 5

TOTAL 84

- A2 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe III. Lieux des enquêtes consommateurs

1. Listes des fokontany enquêtés Tableau 6. Listes des fokontany enquêtés (consommateurs) Arrondissements Fokontany I ér Arrondissement Anatihazo Antohamadinika 3 G Hangar Andavamamba Anatihazo Ambalavao Isotry Antohamadinika Afovoany Ambatovinaky II ème Arrondissement Ambanidia Manakambahiny Manjakamiadana III ème Arrondissement Besarety Befelatanana Ankadifotsy Andravoahangy Atsinanana IV ème Arrondissement Ankaditoho Marohoho Soanierana Ilanivato Ampasika V ème Arrondissement Ambatobe Ambohimirary Anjanahary II O VI ème Arrondissement Zaivola Anosibe Ankazomanga

2. Préparations culinaires :

Voici quelques simples modes de préparations du chou-fleur selon quelques consommateurs : - Chou fleur en sauce : une fois le chou-fleur cuit à l’eau salée, le servir avec de la sauce Béchamel, de la sauce tomate, de la sauce à la crème. - Gratin au chou-fleur : couvrir le fond d’un plat à gratin de sauce à la crème ; y déposer le chou-fleur cuit à l’eau ; arroser du reste sauce et saupoudrer de fromage râpé et de chapelure. Faire gratiner au four.

- A3 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe IV. Questionnaire consommateurs chou-fleur dans la CUA

0. Fokontany : 1. Consommez vous du chou-fleur ? Oui Non 2. (Sinon) Pourquoi : méconnaissance , prix élevé , pas l’habitude , non disponible , Autres (à préciser) :…….. 3. (Si oui) quels mois, J F M A M’ J’ Jt A S O N D . 4. Pendant combien de temps ? 1mois 2mois 3mois +3mois .Autres………. 5. Avec quel fréquence, Plusieurs fois par mois , 2-4X par mois , une fois par mois , Occasionnellement 6. Comment vous les procurez-vous ? Achat , Production personnelle , don Autres :………… 7. Lieux d’achat ? marché quartier , Paysans , Marché CUA , GMS , Autres :…….….. 8. Nom des marchés de la CUA où vous vous approvisionnez (à prioriser) 9. Etés – vous fidèle au(x) mêmes vendeur(s) ? Oui , Non 10. (Si vous êtes producteur).Où produisez vous les chou-fleurs ? Urbain , PU , En dehors d’Antananarivo 11. Si vous êtes producteur ; vendez–vous vos choux-fleurs ? Oui , Non 12. Vous arrive-t-il de ne pas trouver de chou-fleur à acheter ? Oui Non Quels mois ? : J F M A M’ J’ Jt A S O N D 13. Sous quelle forme achetez -vous plutôt le chou-fleur ? Grosse taille , Taille moyenne , En bouquet , Autre : ……………… 14. Quelle quantité de chou-fleur achetez - vous à chaque achat ? 1ou2 , 3ou5 , 5ou+ 15. Comment conservez-vous le chou-fleur ? Frigo , Glacière , Pas , Autres :…………. 16. En fonction de quoi choisissez vous le chou-fleur : origine :………………….. - Couleur : Blanc , Jaune , Autre - Taille : Grosse , Moyenne , Petite - Fermeté : Ferme , Lâche - Maturité : Jeune , Mature - Propreté : Lavé , Non lavé 17. Connaissez –vous l’origine géographique des choux-fleurs que vous achetez ?:…………………………………….. 18. Etes-vous satisfaits de la qualité des choux-fleurs? Oui Non pourquoi ?………… 19. Comment préparez-vous le chou-fleur? En crudités , En sauce , Au gratin Autres :…………………………………………

- A4 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

20. Avec quoi l’accompagnez –vous ? (à prioriser ) 21. Pouvez –vous nous donnez : Un prix élevé , Un prix bas 22. Mois où chou-fleur chers ? : J F M A M’ J’ Jt A S O N D 23. Mois où chou-fleur pas chers ? J F M A M’ J’ Jt A S O N D 24. Le nombre de chou-fleur que vous achetez reste –t-il toujours constant quelque soit le prix ? Oui Non 25. Quand vous consommez moins de chou-fleur, par quel(s) produit(s) le remplacez –vous ? (à prioriser )………………. 26. Y a-t- il dans l’année des mois ou la qualité de chou-fleur n’est pas bonne ? Quels mois ? J F M A M’ J’ Jt A S O N D Le prix du chou-fleur pendant cette période :……………… 27. Avez - vous des interdits alimentaires pour le chou-fleur?: Oui Non . Quoi :………… 28. Fokontany d’origine de l’enquêté (si différent du lieu de l’enquête) :………… 29. Combien de personnes compte votre ménage (qui mangent) ?: Nombres d’adultes (+18 ans) : …………. Nombres d’enfants :………….. Combien ne mange pas de chou-fleur : ……… Raisons :………………………. 30. Combien de personnes ont un revenu dans votre ménage :…………… 31. Tableau à remplir par les codifications suivantes : - Niveau d’étude(N E ) : 1- pas d’études( - 9éme) ; 2-primaire (9éme - 3éme) ; 3- supérieur ( bacc + ). -Secteur professionnel principal(SPP) : 1. agriculture, 2. Industrie, 3. Services , 4. Administration - Catégorie Socioprofessionnelle (CSP) : 1. Patron, 2. cadre, 3. salarié/employé, 4. domestique/tâcheron. - Niveau de revenu mensuel du ménage(NRM) : 1). >200 000Fmg 2) 200 000 - 500 000Fmg / 3) 500 000 -1000 000Fmg / 4). 1 000 000 à 1 500 000 Fmg 5).1 500 000 à 2 000 000 / 6) 2 000 000 à 3 000 000 Fmg / 7) 3 000 000 Fmg <…

Chef du ménage Conjoint Rev I Rev II

NE

SPP CSP

NRM

- A5 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe V. Listes et nombre des enquêtés dans les zones productrices.

1. A Antananarivo Tableau 7. Listes et nombre des producteurs enquêtés

Effectifs Effectifs Surface population estimés cultivée Nombres dans produc- estimé de COMMUNE Fokontany chaque teurs en paysans Propriétaires (Fivondronana) fokontany de chou- chou- enquêtés de terrain d’enquête fleur fleur (ha) Ambohidrazaka 1.245 Alasora Mahatsinjo (Antananarivo Avaradrano) 874 280 28 6 4 Mahintsy 1.312 Ambohimalaza Ambohibohangy 878 (Antananarivo Avaradrano) 250 25 7 5 Mahia 319 Ambohimahatsijo 1.172

Ambohimanambola Firaisana 1.095 Ambohimanambola Antanetibe kely 523 (Antananarivo Avaradrano) 8 Ambohipeno 1.366 720 72 15 Adramanonga 1.047 Iharamy 478 Tanjonandriana 710 Ampahamanga 2.172 Betafo 1.072 Ambohimangakely Behintsy 876 (Antananarivo Avaradrano) Amoronankona 2.308 270 27 7 5

Ambohimahintsy 5.394 Ambohidrazana 728 Anjeva 140 14 7 5 (Antananarivo Avaradrano) Ambatofolaka 1.211 Faliary 718 Bemasoandro (AntananarivoAtsimondrano) Antemotra 3.278 250 25 8 3 Fenoarivo 3 2 (AntananarivoAtsimondrano) Ambohijafy 2.188 40 4 Tsarahonenana 1.032 Masindray 210 21 5 4 (Antananarivo Avaradrano) Masindray 870 Sabotsy Namehana 50 5 3 1 (Antananarivo Avaradrano) Andobo 870 Tsiafahy Ambatofotsy 45 4,5 3 1 (AntananarivoAtsimondrano) 12.764 Total 46.500 2.225 225,5 62 62 %

Source : Enquêtes, Communes Rurales

- A6 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2. A Antsirabe

Tableau 8. Liste des producteurs enquêtés à Betafo–Tritriva

COMMUNE(Fiv) Fokontany Nombres de paysans enquêtés Tritriva (Betafo) Ambalavato 5 Tsaravazaha 3 Betafo (Betafo) Ampahatrima 2

Source : Enquêtes, Communes Rurales

- A7 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe VI. Monographies des zones d’enquête1.

1. ANTANANARIVO AVARADRANO

1.1. Présentation globale

1.1.2. Relief : il est caractérisé par des zones montagneuses, vastes plaines, et de nombreux collines.

1.1.3. Cour d’eau : Ikopa et Mamba.

1.1.3.1. Bilan Hydrique : Année 1999/2000

Tableau 9. Bilan hydrique d’Antananarivo REGION 1999 2000 STATION Juil Août Sept Oct Nov Déc Janv Fév Mars Avr Mai Juin Antananarivo -9,6 -9,4 -0,6 -110,5 -227,8 -156,9 -0,4 -40,7 -49,1 -15,6 -3,2 (85) R.R J. -3 -3 0 -4 -12 -3 2 -4 -8 -1 1 R.R = Variation entre hauteur de pluie mensuelle et hauteur de pluie moyenne normale (moyenne mensuelle des 30 dernières années) J = Variation entre nombre de jours de précipitations mensuels et nombre de jours de précipitations moyens normaux (moyenne mensuelle des 30 dernières années)

1.1.3.2. Débits moyens annuels des fleuves (mesures pluriannuelles de 1955 à1998) Tableau 10. Débits moyens annuels des fleuves d’Antananrivo Fleuve Station Superficie B.V. Débit moyen l/s/Km2 d’observation (Km2) annuel (m3/s) module spécifique

Ikopa Ambohimanambola 1.407 28,5 21,6 Anosizato 1.691 29,7 17,6

Sisaony 318 6,04 19

Andromba Tsinjony 350 7,73 22

1.1.4.Climat : caractérisé par un climat tropical d’altitude

1.1.5. Bilan thermique : Année 1999/2000 Tableau 11. Bilan thermique d’Antananarivo STATION JUIL AOU SEP OCT NOV DEC JAN FEV MAR AVRI MAI JUIN Antananarivo (85) T°M 14,8 15,9 17,9 19,8 21 22,2 20,9 22,1 20,4 19,9 19,2 16,9 T°M/N 15,2 15,4 17,1 19,3 20,5 21,1 21,2 21,4 20,8 20 17,9 15,8 T°M-T°M/N -0,4 0,5 0,8 0,5 0,5 1,1 -0,3 0,7 -0,4 -0,1 1,3 1,1 T°M = Température moyenne mensuelle T°M/N = Température moyenne normale (moyenne mensuelle des 30 dernières années) T°M-T°M/N= Ecart entre la température moyenne mensuelle et la température moyenne normale

1 Source : Monographie de la région de Tana UPDR, Instat, Monographie des zones d’enquêtes (B29) - A8 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

1.1.6. Végétation : sur des collines prédominent le pseudo–steppe composé de «horona» et «vero».

1.1.7. Types de sol : sol de «tanety» : médiocre et sols des plaines.

1.2. Fivondronana limitrophes

• Au Nord : , • A l’Est : , • Au sud : Andramasina, • Sud Ouest : Tana Rev, • Ouest : .

1.3. Potentialité

• La condition climatique et pédologique est favorable à la culture maraîchère, vivrière et à l’horticulture, • Plaines aménageables, • Présence réseau hydrographique agricole, • Zone propices à l’agriculture, à la sériciculture, à la pisciculture, • Zones de carrière granitique exploitables, • Promotion PMI / PME : tannerie, briqueterie, …, • Zone d’expansion industrielle , • Sites touristiques et hotélerie , • Réserves naturelle s et plantes médicinales, • Services de transport en commun organisé • Zone d’expansion de la capitale, • Forte implantation des ONG et des associations diverses, • Proximité de la capitale, • Présence de centrale thermique (Ambohimanambola).

1.4. Problèmes majeurs

• Taille modeste des exploitations agricoles, • Exode rural vers Tana Rev, • Infrastructure hydroagricoles défectueuses, • Insécurités publiques et litiges foncier, • Coût de raccordements (eaux et électricité ) inaccessible à la masse populaire, • Inondation des plaines en saison des crues, • Fréquence des feux de brousse.

- A9 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

1.5.Communes composantes

Alasora, Ambohimangakely, Ilafy, Masindray, Ambohimalaza, Ambohimanga, , Sabotsy Namehana, Ambohimanambola, Anjeva, Fiferana.

1.6. Superficie : 624 km²

1.7. Nombre de population : 329.087 hab. (estimation 2004 base RGPH 93)

1.8. Densité : 420habitant /km²

1.9. Production rurales

• Paddy : 57.306 t, • Maïs : 1.890 t, • Pomme de terre : 90 t, • Bœuf : 312 têtes.

2. ANTANANARIVO ATSIMONDRANO :

2.1. Présentation globale

2.1.2. Relief : il est caractérisé par des zones montagneuses, et boisé dans la partie Sud - Est, notamment dans les communes d’Ambatofahavalo, Tsiafahy, Ambalavao.

2.1.3. Cour d’eau : Ikopa, Sisaony et Andromba.

2.1.4. Climat : caractérisé par un climat tropical d’altitude.

2.2. Fivondronana limitrophes

• Au Nord et Nord Est : Tana Rev et Tana Atsimondrano, • Au Nord ouest : Ambohidratrimo, • Au sud : Ambatolampy, • Sud Ouest : Andramasina, • Ouest : Arivonimamo.

2.3. Potentialité

• Zone se portant à l’horticulture, à la pisciculture et l’élevage de type cycle court, 182 étangs recensés, • Zones de reboisement, • Sites touristiques, notamment historique.

- A10 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.4. Problèmes majeurs

• Exiguïté des exploitations agricoles, • Zone d’émigration vers Antananarivo Renivoihitra, • Non couverture des besoins alimentaires, • Risques majeurs d’inondation des zones basses, • Fréquence des feux de brousse.

2.5. Communes composantes

Ambalavao Ampitatafika, Androhibe,Ambohidrapeto, , Andranonahotra, Bemasoandro, , , , Antanatikely, Fenoarivo, , , Ankaraobato, Tsiafahy, Ambatofahavalo.

2.6. Superficie : 492 km² Nombre d population :313 520 hab. (estimation 2004 base RGPH 93 avec taux de croissance = 2.8 % ) Densité : 566 habitant /km².

3. BETAFO

3.1. Présentation globale

3.1.1. Relief

¾ Plateau nivelé par l’érosion d’ou présence des collines molles, plaine, vallées, ¾ Relief des hauts terres centrales avec des nombreuses petites collines, des volcans éteints intercalés par quelques franges de plaines dominées par les 3 montagnes Iavoko. 3.1.2. Climat : tempéré en général, avec quelques points de chaleurs aux environs.

3.1.3. Température Tableau 12. Bilan thermique : Année 1999/2000 (Antsirabe) STATION Juil Aout Sept Oct Nov Dec Janv Fev Mars Avr Mai Juin Antsirabe (107) T°M 13,4 15,5 16,1 18,4 19,7 20,1 19,8 20,6 18,9 17,6 16,2 13,3 T°M/N 12,7 13,3 15,3 17,5 18,5 19,2 19,5 19,6 18,8 17,7 15 12,9 T°M-T°M/N 0,7 2,2 0,8 0,9 1,2 0,9 0,3 1 0,1 -0,1 1,2 0,4 T°M = Température moyenne mensuelle T°M/N = Température moyenne normale (moyenne mensuelle des 30 dernières années) T°M - T°M/N = Ecart entre la température moyenne mensuelle et la température moyenne normale

- A11 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

3.1.4. Cours d’eau : 2 grandes rivières : Lohalambo et Iandratsay, affluent de la Mania

Tableau 13. Bilan hydrique: Année 1999/2000 (Antsirabe) REGION 1999 2000 STATION Juil Août Sept Oct Nov Déc Janv Fév Mars Avr Mai Juin Antsirabe (107) -13,9 -6,7 19,2 -131,7 -150,7 -19,8 -48,6 -48,4 -45,1 -21,6 -6,7 R.R J. -3 0 1 -7 -4 2 -1 -10 -5 -4 -1 R.R = Variation entre hauteur de pluie mensuelle et hauteur de pluie moyenne normale (moyenne mensuelle des 30 dernières années) J = Variation entre nombre de jours de précipitations mensuels et nombre de jours de précipitations moyens normaux (moyenne mensuelle des 30 dernières années)

3.1.5. Végétation : sur des collines prédominent le pseudo–steppe composé de «horona» et «vero».

3.1.6.Types de sol ¾ Zone Est : terres noires volcaniques, ¾ Zone moyenne ouest : sols riches en fer et latéritiques.

3.2. Fivondronana limitrophes

• Au Nord : Faratsiho et Soavinandriana, • A l’Est : Antsirabe I, • Au sud : Ambatofinandrahana, • Sud Est :Antsirabe II, • Ouest : Miandrivazo.

3.3. Potentialité

• Zone de polyculture, • Importance élevage extensif, • Ressources miniers importantes, • Zone d’accueil des migrants, • Sources thermales.

3.4. Problèmes majeurs

• Déficit en eau d’irrigation sur plusieurs rizières, • Enclavement de certaines sous régions productrices, • Recrudescence des vols de bœufs.

3.5. Communes composantes : elle est composée de 18 communes dont Tritriva qui est la zone d’étude fait partis.

3.6. Superficie : 8.040 km²,

- A12 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

• Nombre de population : 321.355 hab. (estimation 2004 base RGPH 93 avec taux de croissance =2.8 %). • Densité : 32 habitants / km².

3.7. Productions rurales

• Paddy : 78.944 t • Maïs : 6.350 t • Manioc : 22.764 t • Pomme de terre : 175.000 t • Bœufs : 108.546 têtes • Porcs : 1.869 têtes • Ovins et caprins : 592 • Volailles : 1.851.050

- A13 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe VII. Zones Agro - Ecologiques

1. Divisions des zones agro- écologiques

On peut diviser Madagascar en 10 zones agro écologiques (B7). Parmi ces dix zones agro écologiques il y a : - Zone Nord : fivondronana d’Antsiranana I&II, Ambilobe, Nosy Be, Ambanja, Vohemar, Sambava, Antalaha, Maroantsetra, - Nord Est : fivondronana de Mananara, Soanierana Ivongo, Fenerive Est, Sainte Marie, Vavatenina, Toamasina I&II, Brickaville, Vatomandry, Mahanoro, Marolambo, Antanambao Manampotsy, - Moyenne Est : fivondronana d’Andilamena, Amparafaravola, Ambatondrazaka, Moramanga, Anosibe an’Ala, - Sud Est : fivondronana de Nosy Varika, Mananjary, Ifanadiana, Fort Carnot, Manakara, Vohipeno, Farafangana, Vondrozo, Vangaindrano, Midongy du Sud, Fort Dauphin,Befotaka, Iakora, - Haut Plateau Nord : fivondronana d’Andapa, Bealanana, Befandriana et Mandritsara, - Haut Plateau Sud :fivondronana d’Anjozorobe, Antananarivo atsimondrano- avaradrano- renivohitra, Ambohidratrimo, Manjakandriana,Arivonimamo, Andramasina,Ambatolampy, Faratsiho, Antanifotsy, Antsirabe I & II, Fandriana, Ambositra, Ambohimahasoa, Fianarantsoa I& II, - Nord Ouest : fivondronana d’Ambatomainty, Maintirano, Analalava, Antsohihy, Port Berger, Mampikony, Marovoay, Ambato-Boeny, Mahajanga I&II,Mitsinjo, Soalala, Besalampy, Morafenobe, Antsalova, - Moyen Ouest : fivondronana de Tsaratanana, Maevatanana, , Fenoarivo be, Tsiroanomandidy, Miarinarivo, Soavinandriana, Betafo, Ambatofinandrahana, Ikalamavony, - Centre Ouest : fivondronana de Miandrivazo, Belo sur Tsiribihina, Morondava, Mahabo, Manja, - Sud et Sud ouest : fivondronana de Morombe, Beroroha, Ankazoabo, Sakaraha, Toliara I& II, Beloha, Tsihombe, Benenitra, Betioky, Bekily, Ampanihy, Ambovobe, Amboasary.

2.Les zones favorables pour le chou-fleur

Les 2 zones favorables au chou-fleur sont composées des sous-zones suivantes : - Haut Plateau Sud, - Moyen Ouest.

- A14 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

3. Caractéristiques des zones agro écologiques favorables pour le chou-fleur

Les caractéristiques des 2 zones potentiels pour le chou-fleur est présenté dans le tableau ci après :

Tableau 14. Caractéristiques des zones agro écologiques favorables pour le chou-fleur

Zones CLIMAT SOLS Moyenne Ouest - Climat de transition entre - Ferralitique rouge (très dominant). celui du chaud et semi –aride - Peu évolués et rankers (dominant). et celui tropical d’altitude des - Faiblement ferralitiques et ferrisols. hauts plateaux. La - Ferralitiques jaunes (rouges avec température moyenne concretions et cuirasses) annuelle est de 22°C et la - Bruns eutrophes avec roches volcaniques. pluviométrie utile de - Ferrugineux tropicaux 1 450 mm. - Complexes lithosols et sol peu évolué - Ferrugineux tropicaux - Complexes sols ferrugineux tropicaux et peu évolués. - Hydromorphes ( organiques et minéraux) - Associations sol ferralitiques rouges +jaune/rouge. Haut plateau Sud - Centre :tropical d’altitude - Association sol ferralitique rouge + jaune - Est de Tana : humide rouge (très dominant) - Sud (1800m) : froid - Association ferralitique rouge + jaune rouge - Betafo : chaude et +sol peu évolué ensoleillé - Sols ferralitiques jaune/rouge(A) - (A)+roches volcaniques +cuirasses - Complexes lithosols et sols peu évolués (B) - (B) + rankers. - Sols hydromorphes - Complexes sols ferrugineux tropicaux et peu évolué. - Sols bruns eutrophes - Sols ferralitiques rouges - Sols faiblement ferralitiques et ferrisols - Sols hydromorphes à Gley ou à pseudogley. - Sols peu évolués d’apport alluvial hydromorphe - Hydromorphes alluviaux d’origine volcanique

- A15 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

4. Cartes des zones favorables pour le chou-fleur On peut représenter ces zones par la carte ci -après. Carte 1. Zones agro - écologiques

- A16 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe VIII. La plante chou-fleur

1. Origine et historique

Dans l’ouvrage écrit par C. Foury et C. Chaux intitulé «Productions légumières», les auteurs ont cité en quelques lignes l’origine et l’historique du chou fleur à la « page 56 »(B4). D’après eux : - L’origine du chou fleur est controversée. - Depuis longtemps, on lui a attribué une d’origine orientale. Rien n’est moins certain car on peut se demander si cette opinion n’est pas basée sur l’habitude des jardiniers des 16ème et 17 ème siècles de se procurer des semences à Chypre, en raison de leur qualité supposée. De plus, certains caractères morphologiques, tels que l’absence de pilosité, et biochimiques, notamment le défaut de certains glucosinolates caractéristiques, rapprocherait plus du chou fleur des espèces italiennes du groupe B.rupestris ‘incana’que des formes crétoises et moyen-orientales. - Ils citent aussi que, selon les hypothèses actuelles, cette plante est d’origine «polyphylétique» des choux et de leur mise en culture en plusieurs lieux, sans doute accompagnée d’échange. - D’après les même auteurs, le chou fleur aurait été déjà cultivé par les Romains au début de l’ère chrétienne. Les premières attestations irréfutables ne sont pas antérieures au 12 ème siècle. La culture de chou- fleur s’est répandue lentement en Europe. En revanche, les navigateurs, surtout espagnols, paraissent l’avoir diffusée très tôt, et avec succès, dans les divers continents .

2. Généralités botaniques

2.1. Systématique

Le chou-fleur appartient à : • Règne : Végétale, • Sous règne : Eucaryotes, • Embranchement : Archégoniates, • Sous- embranchement : Spermaphytes, • Classe : Angiospermes, • Sous-classe : Dicotylédones, • Famille : Cruciféracées, • Espèce : Brassica oleracea, • Variété : Botrytis.

Le chou fleur est connu sous le nom Malagasy : Sofilera.

- A17 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.2. Aspects botaniques

C’est une plante dicotylédone diapetale. Une multitude de ramification va apparaître atteignant les ordres 4à 5.

Légendes : a = feuille b = inflorescence

Schémas 1. Chou-fleur

2.3. Morphologie

2.3.1. Les Racines Sur les plantes jeunes, le système radiculaire est pivotant. Puis des racines latérales vont apparaître à la base du collet qui deviennent importants que le pivot central. Il se forme ainsi une couronne de racines se développant latéralement et en profondeur jusqu’à 1m, qui explorent un grand volume du sol.

2.3.2. Tiges Chez le Chou-fleur la tige reste courte. Elle porte une première série de feuille de plus en plus amples et à port semi–dressés, repérées par des mérithalles courtes.

2.3.3. Feuilles La plante développe un axe feuillé s’allongeant de manière régulière durant toute la phase végétative et pouvant dépasser le mettre. La conformation de la feuille peut constituer la base de classification des choux-fleurs.

2.3.4. Fleurs Après avoir subi une période de froid, inductrice de la floraison, l’apex développe, une hampe florale ramifiée en épis allongés, portant des fleurs solitaires de couleur jaune, ces fleurs sont nectarifères, leur pollinisation est assurée par de nombreux insectes, notamment des hyménoptères, abeilles….. L’espèce est allogame.

- A18 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.3.5. L’inflorescence : charnue qui forme une masse compacte.

2.3.6. La graine : est globuleuse, brunâtre ou bleuâtre foncé, lisse. Le diamètre varie de 2 à 2.5 mm. On compte environ 350 graines /g. La longévité moyenne est de 5à 6 ans. 2.4. Physiologie

Au cours de sa vie, la plante de chou-fleur va passer par les différentes phases de son développement. Dès la levée : l’axe hypocotylé, fréquemment coloré de pourpre, croit rapidement pour atteindre 3-4 cm. Il est fin et tend à se flétrir en situation de forte densité. Les cotylédons, cordiformes et bien développés, persistent assez longtemps. La croissance de la racine est rapide ; la ramification et son épaississement sont précoces ; assez tôt, la moelle de la tige s’hypertrophie, à un degré moindre.

Quatre phases de développement peuvent être distinguées :

• Phase juvénile : l’apex émet des feuilles, d’abord quasiment sessiles puis pétiolées, amples, oblongues et à nervures très développées. les bourgeons axillaires sont complètement inhibés et difficilement repérables, • Phase de prépomaison : à un certain stade (défini par le nombre de feuilles) et sous certaines conditions thermiques caractéristiques du groupe variétal, l’apex s’élargit :- les ébauches foliaires restent petites et vont évoluer en écailles (normalement de taille réduite et non chlorophylliennes), alors que les ébauches des bourgeons axillés sont très actives et vont donner une ramification de second ordre qui s’allongera modérément et se divisera, à son tour, assez rapidement selon le même processus, • Phase de pommaison : selon un processus sans doute analogue à celui qu’on observe dans la tige, la moelle des différents axes s’hypertrophie légèrement. Dans cette phase, dite de «tubérisation », bien que n’apparaissant pas de manière évidente ; ce sont bien les ramifications successives qui assurent la structure en «florettes» massifs de première ordre de ce que l’on nomme improprement la «pomme». L’élaboration de cette structure doit se faire de façon très régulière afin de présenter une grande compacité, un «grain» fin et une surface blanche et peu bosselée. • Phase d’organogenèse florale : Dans la phase précédente, les apex demeurent à l’état végétatif. Sous l’influence de t° inductrice, un certain nombre d’apex vont s’allonger et passer successivement à l’état floral selon leur ordre de ramification.

- A19 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

3. Facteurs d’environnement

3.1. Climat

3.1.1. Température

Comme il a été vu, le développement du chou fleur passe quatre phases bien distinctes dont les trois premières intéressent le producteur, la dernière, plus particulièrement le semencier. Chacune d’elles correspond à des exigences climatiques strictes.

Tableau 15. Caractéristiques et exigences thermiques des phases de développement du chou-fleur

Type Phase juvénile Pommaison physiologique .t °C Durée Nombre de .t °C Durée .t °C Durée (semaine) feuille (semaine) (semaine) été 18-22 5 – 8 5 – 12 > 15 - 5 – 25 2 – 3 hiver 18-22 10 – 15 15 – 30 6-10 5 – 12 3 – 20 3 – 5

3.1.2. Alimentation hydrique

Les hauts niveaux de matières sèches produite, entre 5 à 10 t /ha, ainsi que les brusques accélérations de croissance exigent une alimentation hydrique abondante :

¾ Pour la culture hivernale KETP passe de 0.3 à 0.5 dans les 30 jours qui suivent la plantation, puis à 1,0 lorsque la plante atteint sa taille maximale soit 35 jours plus tard,

¾ Pour la culture estivale : KETP passe en 30 jours de 0.5 à 1 puis ; dans les 30 jours suivants, à environ 1,3. Pour un tel cycle, les besoins totaux sont de l’ordre de 3100 m3/ha.

4. Sol et nutrition minérale

Deux propriétés sont primordiales : - Une capacité de rétention élevée, - Une bonne perméabilité et un drainage facile évitant tout engorgement, en raison de la grande sensibilité du chou fleur à l’asphyxie racinaire. Les sols les plus favorables sont les limons profonds, riche en matière organique. Le pH doit être : 6,8

5. Utilisation et qualité

Le chou-fleur peut être utilisé à l’état frais ou après conservation. Le chou-fleur est consommé essentiellement cuit : en salade, gratin,…. La turgescence et les teneurs faibles en cellulose permettent une cuisson rapide, qui peut de plus réduire les teneurs en glucosinolates responsables d’une faible amertume du produit frais. Cependant, certains de ces composés soufrés ou de leur produits de dégradation sont volatils et provoquent des odeurs des odeurs de cuisson souvent peu appréciées. Les critères de qualité sont les suivants :

- A20 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

- Une forme globuleuse, - La fermeté et la régularité massive, - La couleur blanche, appréciée pour son aspect intrinsèque mais aussi en interaction avec les feuilles de couronne qui accompagne généralement l’inflorescence limitant la déshydratation et la protégeant des chocs durant les manutentions.

6. Valeur alimentaire

Les caractéristiques nutritionnelles intéressantes de ces légumes résultent des particularités des organes récoltés : inflorescences jeunes, prélevées au cours de leur développement et ayant accumulé des éléments nutritifs provisoirement stockés et facilement mobilisables pour les futures structures florales : ces inflorescences sont notamment riches en protéines et en sucres simples. Outre leur valeur nutritionnelle et leur qualité diététique, absence de sucres lents, richesse en eau…, les inflorescences de chou fleur contient certains glucosinolates intéressants pour leur propriétés anti- oxydantes et considérés comme prévenant ou inhibant le développement de certains cancers ( Fahey et al 1997). Les valeurs alimentaires du chou fleur est en fonction des variétés et des conditions de culture.

Tableau 16. Valeur alimentaire du chou fleur Composé Teneur Eau 90 à 92 % Glucides 4à 6% Protéines 2.5à 3.5 % Cellulose 1 à 1.3% Lipides 0.2à0.3% Matières minérales 1 à 1.2 % Dont : potassium 400-500mg/100g Calcium 100-120 mg /100g Phosphore 70-90mg/100g Vitamines : C(acide ascorbique) 100 – 150mg/100g B2 (riboflavine) 150-200mg/100g

7. Calibrage

Les diamètres et poids respectifs des trois calibres sont les suivants : - Petit : 11-14 cm, 400 à 600 g, - Moyen :14 à 16 cm, 600 à 800 g, - Gros : > 16 cm, 800 à 1500 g.

- A21 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

8. Maladies -ennemies & traitement Tableau 17. Maladies, ennemies et traitements Description des dégâts Noms /Moyens de lutte Mort de plantule en pépinières BOTRYTIS CINEREA Champignon Traitement préventif : désinfection des semences avec un produit à base de capitan Feuilles rongées, découpées en CHENILLES DEFOLIATRICES dentelles (seules les nervures restent), (Lépidoptère= Teigne des crucifères (plutella présence de chenilles dans les feuilles xylostella).Crocidolomia binotalis.Spodoptera serrées formant la pomme. spp.Noctuelle de la tomate (Helicoverpa armigera) La protection doit débuter dès la pépinière par un traitement hebdomadaire à partir d’une semaine après la levée : alterner un pyrethinoîde (Décis, Karaté) à l’endosulfan (Thio dan) Après plantation, les traitements débuteront 1 semaine après le repiquage avec de l’endosulfan jusqu’à 30 jours après repiquage et ensuite avec pyrethînoide jusqu’à 15 jours avant la récolte. Les traitements auront lieu tous les 7 ou 14 jours en fonction de la pression parasitaire existante. Déformation et jaunissement des PUCERONS(Homoptères) feuilles. Les traitements à l’endosulfan contre les chenilles Colonies de petits insectes ailés ou defoliatrices au début du cycle permettent de limiter les aptères (souvent plusieurs stades de populations. développement) à la face inférieure des Le malathion et le dichlorvos peuvent être utilisés en feuilles. cas de besoin dans la deuxième partie du cycle (respecter les délais d’utilisation avant la récolte) Pourriture du cœur Eviter l’arrosage sur la pomme Feuilles mangées en partie importantes ACHATINE(Mollusque) ou intégralement par des escargots à Appât au métaldéhyde. Protection par lignes de coquille spiralée surtout actifs la nuit cendres autour des plates –bandes (plus efficace par temps sec ).

Remarque : L’adhérence et l’action des produits phytosanitaires sont compromises par la surface cireuse des feuilles de chou ; l’emploi d’un « adhésif » ou d’un « mouillant » additionné au produit en augmentera considérablement l’efficacité. On pourra aussi utiliser du savon dilué dans la bouillie à pulvériser.

- A22 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe IX. Soins pendant la culture

1. Préparation du sol avant plantation

Après un labour d’une profondeur supérieure à 20 cm, un amendement organique essentiellement du fumier de parc à bœuf est apporté au sol à raison de 400kg par are que ce soit pour la pépinière que pour le sol de plantation mais sans aucune désinfection. Il faut éviter de déterrer le fumier enfoui au cours du labour ; pour ce faire, la terre doit être très meuble. L’amendement dolomitique est pratiqué mais fort rarement.

2. Semis

Les semences qui ne sont pas du tout traitées sont éparpillées en volée dans la pépinière à raison de 3 cuillères en moyenne par mètre carré et enfouies à une profondeur moyenne de 0.70 cm. La période de semis se trouve entre le mois de Janvier à Mars.

3. Transplantation

Les jeunes plants sont bons lorsqu’ils ont 3 à 4 feuilles, c’est à dire un mois et demi après le semis des jeunes plants de chou fleur, presque la moitié des paysans enquêtés transplantent les jeunes plants avec de la motte de terre à la racine, de manière à blesser le moins de racines possible ; les paysans arrosent la planche avant le déterrage pour faciliter l’opération. Dans la plupart, des cas le repiquage est fait généralement le matin ou le soir, lorsqu’il fait frais. Et un arrosage est fait après le repiquage de façon à ce que les plants ne se dessèchent pas. Le repiquage se fait à 50cm de distance entre les lignes et 50cm dans la ligne, c’est à dire sur plate- bande. Le chou-fleur est enterré jusqu’aux premières feuilles parce que des racines adventives peuvent naître rapidement le long de la tige et renforcer le système racinaire.

4. Soins au cour de la culture

4.1. Pour le remplacement des manquants : Ils sont dus dans 85% des cas aux attaques d’insectes. 4.2. Le sarclage Ils sont effectués de manière régulière, pour éviter les mauvaises herbes et pour faire un apport en engrais chimique et organique. Le premier binage et sarclage est réalisé deux semaines après le repiquage. Le sarclage est fait par la main ou à l’aide d’une petite bêche. à cause de l’exiguïté des terrains. 4.3. Fertilisation Généralement, les paysans effectuent trois apport en engrais,

- A23 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

• La première s’effectue un mois après le repiquage, où on fait un apport de NPK et d’urée. En moyenne, les paysans apportent 1.5 kg de NPK et 1.5 kg d’Urée pour 600 pieds de chou-fleur, • La deuxième, c’est 2 mois après transplantation, où ils font apporter 6kg de NPK et 6kg d’Urée. pour 600 pieds de chou-fleur, • Et la dernière, c’est 2 mois et demi après transplantation, avec 4kg d’Urée pour les mêmes 600 pieds de choux-fleurs. D’après un propos paysan, l’Urée ne doit pas être mise en contact avec le pomme du chou-fleur parce que ça va entraîner la malformation de celle-ci. 4.4. Irrigation Mis à part les moments de semis et de repiquage, la période critique en alimentation en eau des choux-fleurs se trouvent selon les paysans à 2 mois après le repiquage, entre la entre la phase juvénile et la phase de pommaison. En générale, l’arrosage du chou-fleur se fait soit 2 à 3 fois par semaine. Du point de vu matériel, 90% des producteurs utilisent l’arrosoir comme outil d’arrosage, sauf les producteurs spécialistes en chou-fleur dans la région de Volomborona où la surface cultivée est vaste et un peu loin de la source d’eau ; ils utilisent des motos pompes pour le travail d’arrosage ; leur avantage, c’est qu’il peut pratiquer toute l’année le chou-fleur. Presque la majorité des zones producteurs de chou-fleur, sauf la partie Est d’Ambohimanambola sont tous prés d’un cours d’eau ou d’un fleuve. 4.5. Epandage des produits phytosanitaires C’est la tache à ne pas être oublier car elle contribue étroitement à l’extermination des ennemis de la plante, qui sont en majorité des chenilles appelés communément «Maintsokely», «Bepangaraka», «Ramerina», où ils attaquent les feuilles et après l’inflorescence si on ne les traite pas avec des produits phytosanitaires. En moyenne, les paysans effectuent l’épandage des produits phytosanitaires tous les 20 jours après la transplantation, mais il dépend aussi de l’attaque des insectes sur la population de la plante, où elle est très redoutable pendant le mois de Novembre et Décembre saison de pluie, pendant laquelle les paysans évite sa culture. Le dosage de ces insecticides est de une cuillerée d’insecticide Polytrine pour un sceau de 10 litres selon les paysans. Le prix de ces produits limite les agriculteurs dans leur utilisation. Le renforcement de l’ombrage dès l’apparition des fleurs : l’excès de chaleur est à éviter, qui est nuisible à la présentation de la pomme ; elle peut être devenir jaune sous l’influence du soleil. Pour cette raison, certains maraîchers recouvrent les inflorescences de feuilles prélevées sur le pied même afin d’éviter les changements de couleur. Ce processus est effectué 3 à 6 jours avant la mise en vente.

- A24 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe X. Compte d’exploitation du chou-fleur 1.Amortissements Tableau 18. Tableau des amortissements des investissements Taux d’ VARIABLES

amortissement Annuité Location Moto- Prix DESIGNATION (%) (ans) terrain Pompe Référence Tanety Eté Quantités Unitaire (x1000Fmg) 1. Dépense préliminaire, 0 0 0 0 0 2. Terrain 0 0 0 0 0 0 0 3. Construction 5 20 0 0 0 0 0 4. Matériel roulant(charrue) 20 5 0 0 0 0 0 5. Equipement (angady) 33 3 200 200 200 200 200 50 12 6. Pulvérisateur 20 5 600 600 600 600 600 12 250 7. Faucille 33 3 45 45 45 45 45 34 4 8. Arrosoir 33 3 215 0 215 215 215 20 32 9. Motopompe 10 10 0 300 0 0 0 1 3 000 s/s total (millier Fmg) 1 060 1 145 1 060 1 060 1 060

2.Details des charges 2.1. Consommations spécifiques d'unités d'œuvre Tableau 19. Tableau des détails des charges , consommations spécifiques d'une unité d’œuvre VARIABLES Prix Unité unitaire Location Moto- (kFmg) terrain pompe Référence Tanety Eté DESIGNATION Qté Val Qté Val Qté Val Qté Val Qté Val /ha (x1000 /ha (x1000 /ha (x1000 /ha (x1000 /ha (x1000 Fmg) Fmg) Fmg) Fmg) Fmg)

Matières premières NPK kg 3 800 2.400 800 2.400 800 2400 900 2700800 2.400 Engrais Urée kg 3 100 300 100 300 100 300 120 360100 300 fumier charrette 30 15 450 15 450 15 450 20 60015 450 de ferme Sachets 1.5 100 100 100 100 100 Semences (5g) Insecti Ultracide litre 200 2 400 2 400 2 400 1 200 4 800 - Polytrine litre 200 1 200 1 200 1 200 1 200 2 400 cides Decis litre 200 1 200 1 200 1 200 0.5 100 2 400 Tamarron litre 200 1 200 1 200 1 200 0.5 100 2 400 Total (millier Fmg) 4 150 4 150 4 150 4 260 5 150

- A25 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.2. Achats non-stockés Tableau 20. Tableau des achats non stockés

VALEUR Location

Achats non stockés terrain Moto-pompe référence tanety été Lubrifiant 0 35 0 0 0 Carburant 0 230 0 0 0

Total ( x1000 Fmg) 0 265 0 0 0

2.3. Autres charges Tableau 21. Tableau des autres charges

VARIABLES Location Moto- terrain pompe Référence Tanety Eté DESIGNATION

Autres charges externes Frais de Gestion. 300 350 450 225 450 Transport et déplacement 42 42 42 54 52 s/s total (x1000Fmg ) 342 392 492 279 502 Impôts & taxes Ristourne 0 0 0 0 0 s/s total ( x1000 Fmg) 0 0 0 0 0

- A26 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.4. Evaluation des coûts de travaux Tableau 22. Evaluations des coûts de travaux

DESIGNATION Quantités (HJ) Prix unitaire Location Moto- Référence Tanety Eté Composition effectif (x1000 Fmg) terrain pompe 1. PEPINIERE: Drainage 5 1 1 1 11 Labour 5 1 1 1 11 Epandage fumier 5 2 2 2 22 Emottage, affinage 5 2 2 2 22 Planche 5 1 1 1 11 Semis 5 2 2 2 22 Arrosage 5 15 15 15 15 15 Arrachage 5 5 5 5 55 2. PLANTATION Drainage 5 10 10 10 015 Labour 5 50 50 50 65 50 Emottage 5 15 15 15 15 15 Plate bande 5 15 15 15 15 15 Epandage fumier de parc et chimique 5 15 15 15 15 15 Transplantation 5 20 20 20 20 20 Arrosage 5 180 108 180 270 90 Sarclage 5 20 20 20 20 25 Traitement 5 12 12 12 724 Récolte 5 34 34 34 34 34 Total (HJ) 400 328 400 490 332

3. Volume de production

Tableau 23. Volume de production estimé par hectare en quantité

Capacité théorique 42 000 Taux d'exploitation % 71,43 83,30 71,43 71,43 35,71 VARIABLES Location Moto- Référence Tanety Eté DESIGNATION terrain Pompe Produit 30 000 35 000 30 000 30 000 15 000 Dont : chou- fleur toute variété 30 000 35 000 30 000 30 000 15 000

- A27 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

4. Chiffre d'affaire Tableau 24. Tableau des chiffres d'affaires

DESIGNATION VARIABLES

Prix de vente unitaire Location Moto- Référence Tanety Eté terrain pompe chou fleur toute variété 1 1 1 0.75 3 (x1000 Fmg) Chiffre d'affaires par produit chou fleur toute variété (x1000 Fmg) 30 000 35 000 30 000 22 500 45 000

5. Prix de Revient et Prix de Vente Tableau 25. Détermination des Prix de Revient & Prix de Vente

DESIGNATION VARIABLES

Location Moto- Référence Tanety Eté terrain Pompe Détermination prix de revient 14 551,50 7 866,5 7 701,5 8 037,6 8 371,5 Marge en % 106,16 344,9 289,5 179,9 437,5 Prix de vente (x1000Fmg /ha) 30 000 35 000 30 000 22 500 45 000 Charges fixes (x1000 Fmg) 1 402 1 537 1 552 1 328 1 562 Charges variables (x1000 Fmg /ha) 13 150 6 065 6 150 6 710 6 810 Marge brute (x1000 Fmg /ha) 16 850 28 935 23 850 15 790 38 190

- A28 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

6. Compte d'exploitation

Tableau 26. Tableau du compte d’exploitation

(x 1000Fmg )

VARIABLES Location Moto- DESIGNATION terrain Pompe Référence Tanety Eté

D E B I T Coût de fonction. 13 492 6 722 6 642 6 978 7 312 Achats 4 150 4 150 4 150 4 260 5 150 Autres approvisionnements 9 0001 1 915 2 000 2 450 1 660 Achats non stockés 0 265 0 0 0 Autres charges externes 342 392 492 268 502 Impôts & taxes 0 0 0 0 0 Frais de personnel 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 Dotations aux amortissements. 1 060 1 145 1 060 1 060 1 060 Bénéfices 15 449 27 134 22 299 14 462 36 629 TOTAL 30 000 35 000 30 000 22 500 45 000 C R E D I T Ventes : 30 000 35 000 30 000 22 500 45 000 TOTAL 30 000 35 000 30 000 22 500 45 000

(x1000Fmg ) Bénéfice /ha 15 449 27 134 22 299 14 462 36 629 Bénéfice / pièce 0,514 0,775 0,743 0,443 2,441 Prix de revient / pièce 0,486 0,225 0,257 0,307 0,559 Prix de vente / pièce 1 1 1 0,75 3

1 La location de terrain de 7.000.000 Fmg fait partie de ce chiffre, c’est à dire : «autres approvisionnements de situation de référence + la location du terrain». - A29 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe XI. Prix relevés auprès des différents acteurs de ventes de la capitale

Tableau 27. Prix auprès des : Producteurs -Collecteurs-Grossistes -Détaillants.(circuit long)

( Fmg ) Mois Janv Fév Mar Avr Mai Juin Juill Aout Sept Oct Nov

Niveau Producteur P.V.1 3 000 3 000 2 500 2 500 2 000 2 000 1 000 1 000 1 500 2 000 2 500 Collecteur P.A.2 3 000 3 000 2 500 2 500 2 000 2 000 1 000 1 000 1 500 2 000 2 500 P.V. 3 500 3 500 3 000 3 000 2 500 2 500 1 500 1 500 2 000 2 500 3 000 Grossiste P.A. 3 500 3 500 3 000 3 000 2 500 2 500 1 500 1 500 2 000 2 500 3 000 P.V. 4 000 4 000 3 500 3 500 3 000 3 000 2 000 2 000 2 000 3 000 3 500 Détaillants Marché P.A. 4 000 4 000 3 500 3 500 3 000 3 000 2 000 2 000 2 500 3 000 3 500 P.V. 4 500 4 500 4 000 4 000 3 500 3 500 2 500 2 500 3 000 3 500 4 000 GMS P.A. 5 000 5 000 4 000 4 000 3 500 3 500 2 500 2 500 3 000 3 500 4 000 P.V. 6 500 6 500 6 500 6 500 6 250 4 500 3 250 3 250 4 250 4 500 6 500

( Source:Enquêtes)

N.B : Ces prix concernent uniquement les prix des choux fleurs de grosse taille. Pour la taille moyenne, il est en général moins de 25% par rapport au prix de la grosse taille tandis que moins de 70 % pour la petite taille

1 Prix de Vente (Fmg) 2 Prix d’Achat (Fmg) - A30 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe XII. Classification des exploitations agricoles des zones d’enquêtes

Tableau 28. Classification des exploitations agricoles des zones d’enquêtes

Tana Atsimondrano Tana Avaradrano Betafo Population rurale et exploitation Population rurale 179.233 244.843 268.963 Population agricole 144.579 148.142 268.551 Actifs agricoles 93.730 92.162 156.458 Exploitations agricoles 28.579 29.868 51.228 Cultures ( tonnes ) Riz 1er Saison 4.977 6.094 17.707 Riz 2ème saison 17.274 17.310 50.181

Riz jeby 0 0 0

Riz tanety 15 284 8.761

Riz tavy 0 0 Manioc 17.987 18.497 46.684 Maïs 12.530 4.300 47.274 Patate 11.284 11.060 20.588 Pomme de terre 3.480 2.675 22.122 Haricot 16.512 6 755 35.542 Pois du cap 52 37 0 Arachide 7.710 483 29.622 Tabac 0 0 0 Coton 0 0 0 Canne à sucre 1.969 4 005 8.009

Café 146 57 443

Vanille 0 0 0

Girofle 0 0 0 Poivre 0 0 0 Cacao 0 0 0 Gros élevage ( têtes ) Bovin 6.900 6. 724 25.562 Porcin 6.714 7.225 26.196 Ovin 9 199 0 Caprin 0 0 0 Petit élevage ( têtes )

Poulet 20.253 18.157 40.465

Canard 6.576 4.064 11.142 Oie 2.042 2.622 126 Dindon 1.721 468 Lapin 2.550 2.358 1.309 Autres Apiculteur 96 57 370 Sériciculteur 15 0 0 Pisciculteur 168 677 5.495

Source : Monographie de la région de Tana (UPDR) 2001

- A31 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe XIII. Situation des cultures maraîchères dans les provinces de Madagascar1

Pour pouvoir étudier les avantages comparatifs, il est jugé utile de savoir les situation des cultures maraîchères, y compris le chou fleur dans chaque province.

1. Les cultures maraîchères dans le province d’Antsiranana

Malgré le fait que les conditions écologiques s’apprêtent à la culture maraîchère dans de nombreux régions, elle n’est pas pratiquée d’une manière intensive dans la province de Diégo. Par conséquent, les légumes y compris le chou fleur au marché de Diégo sont trois fois, voir quatre fois plus chers qu’à Tana. Les raisons pour cela sont divers, il a les problèmes liés à la protection des végétaux qui contribuent à la réticence des paysans de pratiquer le maraîchage sont évoqués. Ils vont de la non disponibilité des produits phyto jusqu’aux problèmes d’encadrement.

2. Les cultures maraîchers dans le province de Fianarantsoa

Prés de 44 variétés de légumes sont cultivées dans la région de Fianarantsoa, sur une superficie de 26 400 ha, avec une production de 200 000 t pour les circonscription agricole de Fianarantsoa et d’Ambositra. Des grandes quantités sont exportées vers d’autres régions. Par contre, il n’y a que 122 ha de superficie et 1200 t pour la côte Est. En général, la majorité des légumes, y compris chou fleur sont destinés pour la vente. Une petite partie reste à l’autoconsommation. On trouve la production de chou-fleur à Mahasoabe.

3. Les cultures maraîchers dans le province de Toamasina

Le marché de Tamatave dépend à 90 % du ravitaillement de la province de Tana en matière de légumes. Les raisons de cette dépendance quasi annuelle sont l’écologie, inexistence des paysans maraîchers, l’inexistence d’encadrement, les problèmes de semence …Par contre, les marchés existent bel et bien à Tamatave, à Brickaville, Moramanga, à Sainte Marie dans presque toutes les communes du littoral Est de la province de Tamatave.

4. Les cultures maraîchers dans le province de Toliara

Les cultures maraîchères dans la province de Toliara ne relèvent ni de la tradition, ni de l’habitude de la population. D’une part et d’une façon générale, le climat ne semble pas tellement propice à ce genre de cultures et, d’autre part, la population a l’habitude sur l’élevage, à la pêche, aux cultures vivrières et aux cultures d’exportation. Le problème fondamental est l’eau, du point de vue quantitatif et qualitatif. La température estivale est également défavorable. Depuis longtemps, les légumes, qui

1 « in Exposé présenté lors d’un symposium ténu à Tana »(B18) - A32 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

alimentent Toliara et même d’autres régions comme Sahamangoky, Betioky sud et autres, proviennent des Hautes Terres, notamment de Fianarantsoa. 5.Les cultures maraîchers dans le province de Mahajanga

Du point de vue économique, la province de Mahajanga cultive par ordre d’importance décroissant l’oignon, arachide pour huilerie, haricot blanc, haricot rouge, les légumes feuilles telles brede, morelle, mafana. Il existe quelques cultures de chou et chou fleur mais elles sont tellement minimes voire inexistantes ; à cause du climat, les produits ne sont pas produits.

- A33 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe XIV. Flux du chou-fleur à Antsirabe Carte 2. Flux du chou-fleur à Antsirabe.

- A34 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe XV. Calendriers culturaux

1. A Antananarivo Tableau 29. Calendriers culturaux d’Antananarivo Atsimondrano et Avaradrano. SPECTULATION Jan Fév Mar Avr Mai Juin Jui Aoû Sep Oct Nov Déc 1° 2° 1° 2° 1° 2° 1° 2° 1° 2° 1° 2° 1° 2° 1° 2° 1° 2° 1° 2° 1° 2° 1° 2° PATATE DOUCE Préparation du Sol Plantation Entretiens Récolte

MAÏS Préparation du Sol Semis Entretiens Récolte

ARACHIDE Préparation du Sol Semis Entretiens Récolte

VOANJOBORY Préparation du Sol Semis Entretiens Récolte

POMME DE TERRE (Saison) Préparation du Sol Plantation Entretiens Récolte

SAONJO Préparation du Sol Plantation Entretiens Récolte

AIL Préparation du Sol Plantation Entretiens Récolte

PETITS POIS Préparation du Sol Plantation Entretiens Récolte

POMME DE TERRE C/S Préparation du Sol Plantation Entretiens Récolte

- A35 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2. A Betafo

Tableau 30. Calendriers culturaux de Betafo.

SPECULATION Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sep Oct Nov Déc RIS IRRIGUE Préparation du Sol Semis Repiquage Entretien (sarclage) Récolte

MAÏS Labour Semis Sarclo-bittage Récolte

POMME DE TERRE 1 ère saison Labour Plantation Sarclo-buttage Récolte Inter-Saison Labour Plantation Sarclo-buttage Récolte Contre saison Labour Plantation Sarclo-buttage Récolte

HARICOT 1ère saison Labour Semis Entretien Récolte Inter-Saison Labour Semis Entretien Récolte

RIZ PLUVIAL Labour Semis Entretien Récolte

- A36 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe XVI. Situations économiques mondiale1

La production mondiale peut être estimée entre 5 à 5.5 M t sur environ 360.000 ha dont 45 % en Europe ; les pays d’Asie, notamment l’Inde et la Chine, se partagent une importante part du solde. Hors de la CEE, seules la Pologne (230.000 t) et la Tchécoslovaquie (90.000 t) ont des productions significatives. Au sein de la CEE dont la production est de l’ordre de 2,10 Mt, dont : - Italie : 450.000 à 550.000 t, - Espagne : 250.000 t, - Royaume-Uni : 385.000 t, - Belgique : 65.000 à 70.000 t, - Pays –Bas : 50.000 t, - Allemagne : 280.000 t,. - France : 550.000 t.

1 Source : «La commercialisation des produits agricoles et alimentaires»(B6), - A37 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Annexe XVII. Liste des photographies

1. Photographies relatives à la production

Photo 1 . Pépinière Photo 2. Variété :« AMBOTSY »

Pépinière Variété :« AMBOTSY »

Photo 3. Chou-fleur hybride : « Kely tongotra » Photo 4. Forces de travail 1

La mère avec ces enfants font les Chou-fleur hybride “Bota–Malama” = travaux «Kely tongotra»

- A38 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

Photo 5. Chenille Photo 6. Force de travail 2

Présence de chenille sur la feuille Un maraîcher d’Ambohimanambola entrain de recouvrir le « Botakely »

Photo 7. Champ de culture sur Bas fond1 Photo 8. Champ de culture sur Bas fond 2

Culture de Chou-fleur hivernal à Chou-fleur sur bas-fond à Ambohimanambola Ambohimanambola

- A39 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2. Photographies relatives à la commercialisation

2.1. De la collecte primaire jusqu’au lieu de chargement Photo 9. Collecte primaire Photo 10. Point de collecte 1

Choux-fleurs en montagne qui attendent Ceux qui assurent la collecte primaire l’arrivée des transporteurs (Ambohimanambola) 2.2. Relatives à l’expédition Photo 11. Ristourne Photo 12. Point de collecte 2

Ristourne payée auprès du quartier de Grossistes-collecteurs au «Barrage Barrage à Anjeva (pour l’expédition) d’Anjeva» (point de collecte)

Photo 13. Expédition vers Moramanga

Expédition vers Moramanga : Les 3 collecteurs entrains de charger leur produit dans un camion vide qui va descendre vers Moramanga

- A40 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.3. Les acteurs de revente

2.3.1. Grossistes Photo 14. Déchargement à la Petite Vitesse Photo 15. Grossiste-Collecteur venant d’Ambohimanambola

Les Vatoeka entrains de décharger leur Grossistes-Collecteurs vendant du

produit à la Petite Vitesse «Botakely» (à la Petite Vitesse)

Photo 16. Grossistes –collecteurs venant d’Alasora

L’arrivé des Grossistes-Collecteur

d’Alasora à la Petite Vitesse. 2.3.2. ½ Grossistes Photo 17. 1/2Gros : la Petite Vitesse Photo 18. 1/2Gros : Anosibe

AlaPetiteVitesse A Anosibe

- A41 - Annexe : «Analyse de la filière chou-fleur approvisionnant Antananarivo»

2.3.3. Détaillants Photo 19. Détaillant au bord de la RN2 Ambohimalaza Photo 20. Détaillant : Petite Vitesse

Vendeur de chou-fleur sur le bord de la Route Nationale 2 Petite Vitesse

Photo 21. Chou-fleur:Shoprite

SHOPRITE 3. Moyens de transport urbain

Photo 22. Diligence Photo 23. Marché communal de Betafo (Antsirabe)

La diligence qui assure de bonne heure le transport entre Anosibe vers les autres marchés de la capitale

- A42 -