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LSO Live

Giuseppe Sabbatini Enkelejda Shkosa LSO Live Michele Pertusi

LSO Live captures exceptional performances from the finest musicians using the David Wilson-Johnson latest high-density recording technology. The result? Sensational sound quality and definitive interpretations combined with the energy and emotion that you can only experience live in the concert hall. LSO Live lets everyone, everywhere, feel the excitement in the world’s greatest music. For more information visit lso.co.uk Berlioz LSO Live témoigne de concerts d’exception, donnés par les musiciens les plus remarquables et restitués grâce aux techniques les plus modernes de La damnation l’enregistrement haute-définition. La qualité sonore impressionnante entourant ces interprétations d’anthologie se double de l’énergie et de l’émotion que de seuls les concerts en direct peuvent offrit. LSO Live permet à chacun, en toute circonstance, de vivre cette passion intense au travers des plus grandes oeuvres du répertoire. Pour plus d’informations, rendez vous sur le site lso.co.uk SIR

LSO Live fängt unter Einsatz der neuesten High-Density Aufnahmetechnik London Symphony Orchestra außerordentliche Darbietungen der besten Musiker ein. Das Ergebnis? Sensationelle Klangqualität und maßgebliche Interpretationen, gepaart mit der Energie und Gefühlstiefe, die man nur live im Konzertsaal erleben kann. LSO Live lässt jedermann an der aufregendsten, herrlichsten Musik dieser Welt teilhaben. Wenn Sie mehr erfahren möchten, schauen Sie bei uns herein: lso.co.uk

LSO0008 2CD (1803–69) Faust La damnation de Faust Enkelejda Shkosa mezzo-soprano Marguerite Michele Pertusi Méphistophélès David Wilson-Johnson bass Brander

Sir Colin Davis conductor London Symphony Orchestra London Symphony Chorus

Stephen Westrop chorus director Janine Reiss language coach / music assistant

Recorded live 15 and 17 October 2000 at the Barbican, London

James Mallinson producer Tony Faulkner sound engineer

A high density recording Front cover photo by Gaultier Deblonde

3 Hector Berlioz (1803–69) Giuseppe Sabbatini tenor Faust La damnation de Faust Enkelejda Shkosa mezzo-soprano Marguerite Michele Pertusi bass Méphistophélès David Wilson-Johnson bass Brander

Sir Colin Davis conductor London Symphony Orchestra London Symphony Chorus

Stephen Westrop chorus director Janine Reiss language coach / music assistant

Recorded live 15 and 17 October 2000 at the Barbican, London

James Mallinson producer Tony Faulkner sound engineer

A high density recording Front cover photo by Gaultier Deblonde

3 Disc 1 Total 59’54’’ Disc 2 Total 72’21’’

Première Partie 15’57’’ Troisième Partie 37’34’’

1 Scène I Les plaines d’Hongrie : ‘Le vieil hiver’ (Faust) p21 6’28’’ 1 Scène IX Prélude : Tambours et trompettes sonnant la retraite (Orchestre) p33 1’20’’ 2 Scène II Ronde des paysans : ‘Les bergers quittent leurs troupeaux’ (Chœur, Faust) p21 4’22’’ 2 Air de Faust : ‘Merci, doux crépuscule !’ (Faust) p33 4’59’’ Scène III Une autre partie de la plaine : ‘Mais d’un éclat guerrier’ (Faust) 3 Scène X ‘Je l’entends !’ (Méphistophélès, Faust) p34 1’13’’ 3 Marche Hongroise (Orchestre) p22 5’07’’ 4 Scène XI ‘Que l’air est étouffant !’ (Marguerite) p34 3’15’’ 5 Le roi de Thulé (Chanson gothique) : ‘Autrefois un roi de Thulé’ (Marguerite) p34 5’58’’ Deuxième Partie 43’57’’ 6 Scène XII Évocation : ‘Esprits des fl ammes inconstantes’ (Méphistophélès) p35 2’06’’ 7 Menuet des follets (Orchestre) p35 5’47’’ 4 Scène IV Nord de l’Allemagne : ‘Sans regrets j’ai quitté les riantes campagnes’ (Faust) p22 5’19’’ 8 ‘Maintenant chantons à cette belle’ (Méphistophélès) ; Sérénade de p35 2’39’’ 5 Chant de la Fête de Pâques : ‘Christ vient de ressusciter !’ (Chœur, Faust) p23 5’55’’ Méphistophélès : ‘Devant la maison’ (Méphistophélès, Chœur) 6 ‘Hélas! doux chants de ciel’ (Faust) p24 1’14’’ 9 Scène XIII Final : ‘Grand Dieu !’ (Marguerite) ; Duo : ‘Ange adoré’ (Faust, Marguerite) p36 5’24’’ 7 Scène V ‘Ô pure émotion !’ (Méphistophélès, Faust) p24 2’21’’ 10 Scène XIV Trio et Chœur : ‘Allons, il est trop tard !’ (Faust, Méphistophélès, p39 4’53’’ 8 Scène VI La cave d’Auerbach à Leipzig : ‘À boire encor !’ ; p25 2’37’’ Marguerite, Chœur) Chœur de Buveurs : ‘Oh ! qu’il fait bon’ (Chœur, Méphistophélès, Brander) 9 Chanson de Brander : ‘Certain rat, dans une cuisine’ (Brander, p26 2’10’’ Quatrième Partie 34’47’’ Chœur, Méphistophélès) 10 Fugue sur le thème de la Chanson de Brander : ‘Amen’ (Brander, Chœur) p27 1’21’’ 11 Scène XV Romance : ‘D’amour l’ardente fl amme’ (Marguerite) p42 8’16’’ 11 ‘Vrai Dieu ! messieurs’ (Méphistophélès, Chœur) p27 1’22’’ 12 ‘Au son des trompettes’ (Chœur, Marguerite) p43 2’30’’ 12 Chanson de Méphistophélès : ‘Une puce gentille’ (Méphistophélès, Chœur) p28 1’29’’ 13 Scène XVI Invocation à la Nature : ‘Nature immense, impénétrable et fi ère’ (Faust) p43 5’09’’ 13 ‘Assez ! fuyons ces lieux’ (Faust, Méphistophélès) p28 2’15’’ 14 Scène XVII Récitatif et chasse : ‘À la voûte azurée’ (Méphistophélès, Faust) p44 3’29’’ 14 Scène VII Air de Méphistophélès : ‘Voici des roses’ (Méphistophélès) p29 2’34’’ 15 Scène XVIII La course à l’abîme : ‘Dans mon cœur retentit sa voix désespérée’ (Faust, p45 3’46’’ 15 Songe de Faust : Chœur de Gnomes et de Sylphes : ‘Dors ! dors !’ p29 6’40’’ Chœur, Méphistophélès) (Chœur, Méphistophélès, Faust) 16 Scène XIX Pandæmonium : ‘Ha ! Irimiru Karabrao !’ (Chœur, Méphistophélès) ; p47 4’23’’ 16 Ballet des sylphes (Orchestre) p31 2’23’’ ‘Tradioun Marexil fi r’ (Chœur) 17 ‘Margarita !’ (Faust, Méphistophélès) p31 1’12’’ 17 Epilogue : Sur la terre : ‘Alors l’enfer se tut’ (Petite Chœur) p48 1’29’’ 18 Scène VIII Final : Chœur de Soldats : ‘Villes entourées’ (Chœur) ; Chanson des Étudiants : p32 5’05’’ 18 Scène XX Dans le ciel : ‘Laus ! Laus ! Hosanna ! Hosanna !’ (Chœur, une soprano) ; p49 5’45’’ ‘Iam nox stellata velamina pandit’ (Chœur, Faust, Méphistophélès) Apothéose de Marguerite : ‘Remonte au ciel, âme naÏve’ (Chœur)

4 5 Disc 1 Total 59’54’’ Disc 2 Total 72’21’’

Première Partie 15’57’’ Troisième Partie 37’34’’

1 Scène I Les plaines d’Hongrie : ‘Le vieil hiver’ (Faust) p21 6’28’’ 1 Scène IX Prélude : Tambours et trompettes sonnant la retraite (Orchestre) p33 1’20’’ 2 Scène II Ronde des paysans : ‘Les bergers quittent leurs troupeaux’ (Chœur, Faust) p21 4’22’’ 2 Air de Faust : ‘Merci, doux crépuscule !’ (Faust) p33 4’59’’ Scène III Une autre partie de la plaine : ‘Mais d’un éclat guerrier’ (Faust) 3 Scène X ‘Je l’entends !’ (Méphistophélès, Faust) p34 1’13’’ 3 Marche Hongroise (Orchestre) p22 5’07’’ 4 Scène XI ‘Que l’air est étouffant !’ (Marguerite) p34 3’15’’ 5 Le roi de Thulé (Chanson gothique) : ‘Autrefois un roi de Thulé’ (Marguerite) p34 5’58’’ Deuxième Partie 43’57’’ 6 Scène XII Évocation : ‘Esprits des fl ammes inconstantes’ (Méphistophélès) p35 2’06’’ 7 Menuet des follets (Orchestre) p35 5’47’’ 4 Scène IV Nord de l’Allemagne : ‘Sans regrets j’ai quitté les riantes campagnes’ (Faust) p22 5’19’’ 8 ‘Maintenant chantons à cette belle’ (Méphistophélès) ; Sérénade de p35 2’39’’ 5 Chant de la Fête de Pâques : ‘Christ vient de ressusciter !’ (Chœur, Faust) p23 5’55’’ Méphistophélès : ‘Devant la maison’ (Méphistophélès, Chœur) 6 ‘Hélas! doux chants de ciel’ (Faust) p24 1’14’’ 9 Scène XIII Final : ‘Grand Dieu !’ (Marguerite) ; Duo : ‘Ange adoré’ (Faust, Marguerite) p36 5’24’’ 7 Scène V ‘Ô pure émotion !’ (Méphistophélès, Faust) p24 2’21’’ 10 Scène XIV Trio et Chœur : ‘Allons, il est trop tard !’ (Faust, Méphistophélès, p39 4’53’’ 8 Scène VI La cave d’Auerbach à Leipzig : ‘À boire encor !’ ; p25 2’37’’ Marguerite, Chœur) Chœur de Buveurs : ‘Oh ! qu’il fait bon’ (Chœur, Méphistophélès, Brander) 9 Chanson de Brander : ‘Certain rat, dans une cuisine’ (Brander, p26 2’10’’ Quatrième Partie 34’47’’ Chœur, Méphistophélès) 10 Fugue sur le thème de la Chanson de Brander : ‘Amen’ (Brander, Chœur) p27 1’21’’ 11 Scène XV Romance : ‘D’amour l’ardente fl amme’ (Marguerite) p42 8’16’’ 11 ‘Vrai Dieu ! messieurs’ (Méphistophélès, Chœur) p27 1’22’’ 12 ‘Au son des trompettes’ (Chœur, Marguerite) p43 2’30’’ 12 Chanson de Méphistophélès : ‘Une puce gentille’ (Méphistophélès, Chœur) p28 1’29’’ 13 Scène XVI Invocation à la Nature : ‘Nature immense, impénétrable et fi ère’ (Faust) p43 5’09’’ 13 ‘Assez ! fuyons ces lieux’ (Faust, Méphistophélès) p28 2’15’’ 14 Scène XVII Récitatif et chasse : ‘À la voûte azurée’ (Méphistophélès, Faust) p44 3’29’’ 14 Scène VII Air de Méphistophélès : ‘Voici des roses’ (Méphistophélès) p29 2’34’’ 15 Scène XVIII La course à l’abîme : ‘Dans mon cœur retentit sa voix désespérée’ (Faust, p45 3’46’’ 15 Songe de Faust : Chœur de Gnomes et de Sylphes : ‘Dors ! dors !’ p29 6’40’’ Chœur, Méphistophélès) (Chœur, Méphistophélès, Faust) 16 Scène XIX Pandæmonium : ‘Ha ! Irimiru Karabrao !’ (Chœur, Méphistophélès) ; p47 4’23’’ 16 Ballet des sylphes (Orchestre) p31 2’23’’ ‘Tradioun Marexil fi r’ (Chœur) 17 ‘Margarita !’ (Faust, Méphistophélès) p31 1’12’’ 17 Epilogue : Sur la terre : ‘Alors l’enfer se tut’ (Petite Chœur) p48 1’29’’ 18 Scène VIII Final : Chœur de Soldats : ‘Villes entourées’ (Chœur) ; Chanson des Étudiants : p32 5’05’’ 18 Scène XX Dans le ciel : ‘Laus ! Laus ! Hosanna ! Hosanna !’ (Chœur, une soprano) ; p49 5’45’’ ‘Iam nox stellata velamina pandit’ (Chœur, Faust, Méphistophélès) Apothéose de Marguerite : ‘Remonte au ciel, âme naÏve’ (Chœur)

4 5 Hector Berlioz (1803–69) fulfi lment, the wanderings, the thirst, like Byron’s, different, the arena impalpable, the dramatic logic of consciousness eating away Faust’s imagined La damnation de Faust (1845–46) for sensation, the pantheistic worship of nature, the not that of the theatre but of an imagination able to felicity from within. The hunting horns, which are longing to be united with all existence, the terrible free itself from physical surroundings and to course the sole accompaniment to the scene of Faust’s A dramatic legend in four parts sense of alienation, the self-questioning turning with the composer in a fl ash of thought from scene fi nal subjugation, seem at fi rst merely an ironic beauty to ashes, the black depressions precipitating to scene or dwell upon a held mood of hilarity or juxtaposition – an energetic activity indifferent to the Berlioz’s fascination with Faust began in 1828 – the from the depths of the psyche, the demon of eternal tenderness or terror’. drama being enacted before us – until we realise that same year as his crucial encounter with the music denial. He knew it all. the quarry the huntsmen are pursuing is Faust. of Beethoven – when he read Gérard de Nerval’s In its fl uidity and swift succession of moods, in the translation of the fi rst part of Goethe’s drama. The The mal de l’isolement that is at the heart of the abruptness of its transitions from light to dark, from Instrumental timbre is as integral to the book became for him a bible, and within a few work went back to the fi rst devastating attack of earthy brutality to the most translucent beauty, in its characterisation as are melody, harmony, and months he had composed Eight Scenes from Faust, spleen in the fi elds of his native La Côte St André sense of heightened reality, the work has the character rhythm. Faust the austere sensualist and insatiable his fi rst fully characteristic work. Under the combined as he listened to the distant voices of the Rogation of a dream. The details leap out at us: the din and dreamer has his grave string chords, his modally impact of Goethe and Beethoven, he also conceived procession – the same chant that the women and reek of Auerbach’s cellar and the straddled drinkers fl avoured harmonies, his proudly arching phrases, a symphonic composition based on Faust – the germ children sing at the wayside cross in the ‘Ride to the bawling through the smoke, the silence of Faust’s Marguerite her demure fl utes and , her of what became, soon afterwards, the Symphonie Abyss’, the last stage of Faust’s path to hell. No less study at dead of night, the lulling airs of the Elbe naively angular, aspiring themes, her passionate fantastique. Yet it was many years before he fi nally autobiographical, in their nostalgic recall of the days valley, the column of soldiers and students marching heartbeat, his diminished chords, took up the large-scale setting which must have of his boyhood faith, were the words added for Faust into the distance on its way to the ancient town where his dry pizzicato, and his sneering been present, in principle, from the fi rst (the Eight in the ‘Easter Hymn’. It was his own experience that Marguerite lives, the stillness of her room. Such things eloquent of more than human power. Scenes was only a collection, a young musician’s he was dramatising. Even if he had not grown used to are more than picturesque background: they are the immediate response to the play’s songs and ballads, the unredeemed protagonist of Faust Part 1, Berlioz drama itself, projections of the imaginings of its actors. In three rending chords and a fl ash of and and Faust himself had no part in it). In the meantime, cannot have felt any inclination to soften his hero’s The stealthy fugato ‘burrowing like a mole’ in the dim piccolo, Mephistopheles stands before us. Yet he other ideas and activities intervened: Italy and fate in the light of the radically different Part 2. He had light of Faust’s study, then petering out, is eloquent is no mere demon king of pantomime, for all that the Italian works of the 1830s – Harold en Italie, other intentions. There could be no salvation for his not only of the solitude of the small hours but of the he displays an almost human weakness for the Benvenuto Cellini and Roméo et Juliette, the Grande Faust: he was much further along the road to ruin than weariness of a frustrated soul, the restlessness of an histrionic. He is a grand seigneur, a master spirit. messe des morts, the Symphonie funèbre, and Les Goethe’s. The adventures of the mind, the continual unsatisfi ed mind. When Marguerite enters her room, There is evil behind his lightest mockery and, behind nuits d’été. Then, in the early 1840s, Berlioz went to striving, had lost their savour. He was doomed from still oppressed by her vision of Faust, the fl ute melody, that, a hint of the regret of the fallen angel, gripped Germany, visited Goethe’s Weimar, the Elbe valley, the start; Mephistopheles, his shadow – a more at once languorous and tense, evokes both physical by the pain of immortal fi res. His caressing lullaby, and Leipzig, and La damnation de Faust, till then Satanic fi gure than in Goethe – had him in his grasp. atmosphere and psychological state. The recall of ‘Voici des roses’, is the voice of the supernatural dormant in his imagination, sprang to life. the soldiers’ and students’ songs, with all their lewd being with dominion over nature; the tenderness of Dramatisation in what sense? The question has often suggestiveness, breaking in on her Romance, is an the melody suggests the perverse affection of the The result was one of his most brilliant scores – a been asked. When, after Berlioz’s death, the work epitome of her fate, like the images of sexuality and tormentor for his victim, even while it is contradicted work so varied in colour and atmosphere yet so became hugely popular in France its quasi-scenic death in the account of Ophelia’s end in Hamlet. by the softly snarling brass. To create his fi end the concise, so sardonic in humour and dazzling in vividness for long eclipsed the works he wrote for composer sometimes undermines the conventional contrast, that we can easily miss the logic that the house. But, from the fi rst, it was conceived Berlioz conveys his meaning with an economy and order of music. In the ‘Ride to the Abyss’ the wailing binds it, and the deadly seriousness underlying its for the concert hall. As Berlioz himself described brevity unique in the music of his time, his own tune is dragged through a gyration of keys, and brilliance. But Berlioz could not have devised a mere it, La damnation de Faust is ‘an opera without included. The deceitfulness of the sylphs’ dance the disjunct metrical patterns pile up as the riders kaleidoscope of picturesque and fabulous scenes: decor or costumes’. It is an opera of the mind’s eye round the sleeping Faust is registered by the almost approach their destination. And in the scene where it was too personal to him to be only that. The performed on an ideal stage of the imagination; we imperceptible pianissimo of the strings’ pedal Mephistopheles summons the Will-o’-the-Wisps – sufferings of the central character echoed his own. see it more vividly than any visual medium could note, reminding us that Mephistopheles controls where for the fi rst time we see the devil plain, not He had been there: the disillusioned idealism, the depict it, except the cinema (which it at times the threads. In the opening scene the fl attened playing a part – the unison woodwind and horns attachment to an idea of love doomed never to fi nd anticipates). As John Warrack has said, ‘the pace is sixth (B fl at in the key of D) reveals the tiny worm sound eight of the twelve notes of the chromatic

6 7 Hector Berlioz (1803–69) fulfi lment, the wanderings, the thirst, like Byron’s, different, the arena impalpable, the dramatic logic of consciousness eating away Faust’s imagined La damnation de Faust (1845–46) for sensation, the pantheistic worship of nature, the not that of the theatre but of an imagination able to felicity from within. The hunting horns, which are longing to be united with all existence, the terrible free itself from physical surroundings and to course the sole accompaniment to the scene of Faust’s A dramatic legend in four parts sense of alienation, the self-questioning turning with the composer in a fl ash of thought from scene fi nal subjugation, seem at fi rst merely an ironic beauty to ashes, the black depressions precipitating to scene or dwell upon a held mood of hilarity or juxtaposition – an energetic activity indifferent to the Berlioz’s fascination with Faust began in 1828 – the from the depths of the psyche, the demon of eternal tenderness or terror’. drama being enacted before us – until we realise that same year as his crucial encounter with the music denial. He knew it all. the quarry the huntsmen are pursuing is Faust. of Beethoven – when he read Gérard de Nerval’s In its fl uidity and swift succession of moods, in the translation of the fi rst part of Goethe’s drama. The The mal de l’isolement that is at the heart of the abruptness of its transitions from light to dark, from Instrumental timbre is as integral to the book became for him a bible, and within a few work went back to the fi rst devastating attack of earthy brutality to the most translucent beauty, in its characterisation as are melody, harmony, and months he had composed Eight Scenes from Faust, spleen in the fi elds of his native La Côte St André sense of heightened reality, the work has the character rhythm. Faust the austere sensualist and insatiable his fi rst fully characteristic work. Under the combined as he listened to the distant voices of the Rogation of a dream. The details leap out at us: the din and dreamer has his grave string chords, his modally impact of Goethe and Beethoven, he also conceived procession – the same chant that the women and reek of Auerbach’s cellar and the straddled drinkers fl avoured harmonies, his proudly arching phrases, a symphonic composition based on Faust – the germ children sing at the wayside cross in the ‘Ride to the bawling through the smoke, the silence of Faust’s Marguerite her demure fl utes and clarinets, her of what became, soon afterwards, the Symphonie Abyss’, the last stage of Faust’s path to hell. No less study at dead of night, the lulling airs of the Elbe naively angular, aspiring themes, her passionate fantastique. Yet it was many years before he fi nally autobiographical, in their nostalgic recall of the days valley, the column of soldiers and students marching heartbeat, Mephistopheles his diminished chords, took up the large-scale setting which must have of his boyhood faith, were the words added for Faust into the distance on its way to the ancient town where his dry pizzicato, and his sneering trombones been present, in principle, from the fi rst (the Eight in the ‘Easter Hymn’. It was his own experience that Marguerite lives, the stillness of her room. Such things eloquent of more than human power. Scenes was only a collection, a young musician’s he was dramatising. Even if he had not grown used to are more than picturesque background: they are the immediate response to the play’s songs and ballads, the unredeemed protagonist of Faust Part 1, Berlioz drama itself, projections of the imaginings of its actors. In three rending chords and a fl ash of cymbals and and Faust himself had no part in it). In the meantime, cannot have felt any inclination to soften his hero’s The stealthy fugato ‘burrowing like a mole’ in the dim piccolo, Mephistopheles stands before us. Yet he other ideas and activities intervened: Italy and fate in the light of the radically different Part 2. He had light of Faust’s study, then petering out, is eloquent is no mere demon king of pantomime, for all that the Italian works of the 1830s – Harold en Italie, other intentions. There could be no salvation for his not only of the solitude of the small hours but of the he displays an almost human weakness for the Benvenuto Cellini and Roméo et Juliette, the Grande Faust: he was much further along the road to ruin than weariness of a frustrated soul, the restlessness of an histrionic. He is a grand seigneur, a master spirit. messe des morts, the Symphonie funèbre, and Les Goethe’s. The adventures of the mind, the continual unsatisfi ed mind. When Marguerite enters her room, There is evil behind his lightest mockery and, behind nuits d’été. Then, in the early 1840s, Berlioz went to striving, had lost their savour. He was doomed from still oppressed by her vision of Faust, the fl ute melody, that, a hint of the regret of the fallen angel, gripped Germany, visited Goethe’s Weimar, the Elbe valley, the start; Mephistopheles, his shadow – a more at once languorous and tense, evokes both physical by the pain of immortal fi res. His caressing lullaby, and Leipzig, and La damnation de Faust, till then Satanic fi gure than in Goethe – had him in his grasp. atmosphere and psychological state. The recall of ‘Voici des roses’, is the voice of the supernatural dormant in his imagination, sprang to life. the soldiers’ and students’ songs, with all their lewd being with dominion over nature; the tenderness of Dramatisation in what sense? The question has often suggestiveness, breaking in on her Romance, is an the melody suggests the perverse affection of the The result was one of his most brilliant scores – a been asked. When, after Berlioz’s death, the work epitome of her fate, like the images of sexuality and tormentor for his victim, even while it is contradicted work so varied in colour and atmosphere yet so became hugely popular in France its quasi-scenic death in the account of Ophelia’s end in Hamlet. by the softly snarling brass. To create his fi end the concise, so sardonic in humour and dazzling in vividness for long eclipsed the works he wrote for composer sometimes undermines the conventional contrast, that we can easily miss the logic that the opera house. But, from the fi rst, it was conceived Berlioz conveys his meaning with an economy and order of music. In the ‘Ride to the Abyss’ the wailing binds it, and the deadly seriousness underlying its for the concert hall. As Berlioz himself described brevity unique in the music of his time, his own oboe tune is dragged through a gyration of keys, and brilliance. But Berlioz could not have devised a mere it, La damnation de Faust is ‘an opera without included. The deceitfulness of the sylphs’ dance the disjunct metrical patterns pile up as the riders kaleidoscope of picturesque and fabulous scenes: decor or costumes’. It is an opera of the mind’s eye round the sleeping Faust is registered by the almost approach their destination. And in the scene where it was too personal to him to be only that. The performed on an ideal stage of the imagination; we imperceptible pianissimo of the strings’ pedal Mephistopheles summons the Will-o’-the-Wisps – sufferings of the central character echoed his own. see it more vividly than any visual medium could note, reminding us that Mephistopheles controls where for the fi rst time we see the devil plain, not He had been there: the disillusioned idealism, the depict it, except the cinema (which it at times the threads. In the opening scene the fl attened playing a part – the unison woodwind and horns attachment to an idea of love doomed never to fi nd anticipates). As John Warrack has said, ‘the pace is sixth (B fl at in the key of D) reveals the tiny worm sound eight of the twelve notes of the chromatic

6 7 scale: for Goethe’s ‘Spirit of Eternal Negation,’ all the moment of Faust’s sentimental recovery of faith to battle. He admires their courage and proud bearing bringing the news that Marguerite’s mother is awake. clear sense of key is suspended. and his abrupt intrusion upon his lovemaking. To but is unmoved by their empty thirst for glory. The neighbours can be heard banging on the door. quote John Warrack, it is Faust’s ‘own devouring Faust and Marguerite take an agitated farewell. In such ways the meaning of La damnation de Faust solitude that precipitates the characters and events Part 2 Mephistopheles exults that Faust will soon be his. is expressed. The philosophy is not stated but, rather, of La damnation, so that these come to seem Night, in Faust’s study in North Germany, to which he absorbed and embodied in the language of music. not a string of lurid or touching vignettes but a has returned, driven by the ennui that still pursues Part 4 It is central to the work’s purpose that each part, dramatisation of the soul’s condition, a nightmare him. He resolves to end it all and is about to drink Alone, Marguerite longs for Faust, without whom life for Faust, begins in aspiration and ends in dust. The progress from frustration at the failure of learning, of poison when the of a nearby church peal out has no meaning. Distant sounds of and drums ‘Hungarian March’ is part of that scheme; played at easy companionship, of God, of nature, of love, into and voices proclaim the victory of Christ at Easter. He and echoes of the soldiers’ and students’ songs break Berlioz’s moderate and unvarying tempo, it acquires an ever more terrible isolation, whipped by the devil throws away the cup and, reminded of his childhood through her reverie. But Faust does not come. In deep the relentless momentum of a great war machine, the who cannot be escaped because he is within, until devotions, feels a new peace. Mephistopheles appears forests he invokes Nature, whose proud untamed power disciplined frenzy of regimented man in which Faust journey’s end is reached in the total dullness, the and mocks his pious hopes. He offers to turn his alone can assuage his longings. Mephistopheles the Romantic individualist can have no part. The same numbing of all sensation and the exclusion from any dreams into reality and reveal wonders not imagined appears and informs him that Marguerite has been terrible anonymity – in every sense soul-destroying – hope, that is hell’. With all its teeming movement, in the philosopher’s cell. They are instantly swept condemned for the death of her mother, killed by fi nally engulfs him in ‘Pandemonium’, where Berlioz its wit and zest for life, the subject of the work is upward and the scene moves to Auerbach’s cellar in the sleeping draughts she was given during his visits. has borrowed from Swedenborg the idea of a ‘language loneliness: the loneliness of Marguerite, whose Leipzig, where a noisy crowd of revellers are drinking. In despair, Faust signs a paper agreeing to serve of the damned’, a nightmarish babel of syllables. awakened passions are deprived of their object, the One of them, Brander, sings a ballad about a poisoned Mephistopheles in return for saving her life. They mount loneliness of Mephistopheles, the being who cannot rat, on which the whole company improvises a black horses and gallop furiously. Peasants kneeling The philosophic core of the work is Faust’s Invocation, love or die, the loneliness of Faust, whose too hotly blasphemous fugue. Mephistopheles responds with a at a wayside cross fl ee at their approach. Phantoms ‘Nature immense’ (Scene 16), which precedes his fall, questing soul gets the dusty answer of the universe, song about a fl ea. The drinkers applaud him; but Faust pursue Faust; huge birds brush him with their wings. A and the contrast between it and that other scene of and in whom Berlioz, out of his own experiences, is disgusted, and the scene fades as Mephistopheles storm breaks, as with a voice of thunder Mephistopheles Faust’s communion with nature, the pastoral symphony traced the defeat of the Romantic dream. transports him to the wooded banks of the Elbe, where commands the legions of hell to begin their revels. Faust which opens the work (a contrast pointed by the he is lulled to sleep by soft voices; sylphs weave the falls into the abyss. Demons bear Mephistopheles in identical musical phrase and pitch of the fi rst words Programme note © David Cairns air above him. In a dream he sees Marguerite. Awaking, triumph. The redeemed soul of Marguerite is received in both movements). In the earlier scene there was Volume 2 of David Cairns’s life of Berlioz (Servitude he begs Mephistopheles to lead him to her. They join into Heaven by the seraphim. still hope, or the illusion of it: for a moment he could and Greatness) won the biography category of the a band of soldiers and students who are on their way believe his ennui cured. In the ‘Invocation’ we see him, Whitbread Prize and the Samuel Johnson Prize for to the town where she lives. Synopsis © David Cairns near his end, with another nature, of untamed energy Non-Fiction. Volume 1 (The Making of an Artist) has and vast indifference. Only amid the grandeur of the been re-issued in a revised edition. Part 3 forests, the howling winds, the booming cataracts Evening. Drums and trumpets sound the retreat. Alone and the cold gleam of the stars can he fi nd an echo of in Marguerite’s room, Faust drinks in its purity and Hector Berlioz (1803–69) his solitary self. This was familiar Romantic sentiment, tranquillity. He hides behind the arras as Marguerite but it prompted the composer to a timeless statement Synopsis enters, oppressed by a dream in which she saw her Hector Berlioz was born in south-east France in of human isolation. The fi nal words, fl ung into space, future lover. While she braids her hair she sings an old 1803. At the age of 17 he was sent to Paris to study give the climax a superb defi ance. Then unison strings Part 1 ballad. Outside the house Mephistopheles summons medicine, but after a year of medical studies became play a long, winding melodic line which strains A spring dawn on the plains of Hungary. Faust revels the spirits of fi re. They perform a ritual dance of a pupil of the composer Jean-François Le Sueur. In upward only to fall back on itself in a modal close in the beauty and solitude of the scene. Sounds of incantation, after which in a diabolical serenade 1826 he entered the Paris Conservatoire, winning of desolate inconclusiveness. distant merrymaking and warlike preparations intrude Mephistopheles incites Marguerite into the arms of the Prix de Rome four years later. Though Gluck on his reverie. Peasants dance in honour of spring. her lover. Faust steps from behind the curtains and and Spontini were important early influences, it was The appearance of Mephistopheles at that instant is Faust, unable to share their emotions, moves to the lovers, recognising each other, surrender to their the discovery of Beethoven in 1828 that was the logical and inevitable, as was his fi rst apparition at another part of the plain, where soldiers are advancing passion. They are rudely disturbed by Mephistopheles, decisive event in his apprenticeship.

8 9 scale: for Goethe’s ‘Spirit of Eternal Negation,’ all the moment of Faust’s sentimental recovery of faith to battle. He admires their courage and proud bearing bringing the news that Marguerite’s mother is awake. clear sense of key is suspended. and his abrupt intrusion upon his lovemaking. To but is unmoved by their empty thirst for glory. The neighbours can be heard banging on the door. quote John Warrack, it is Faust’s ‘own devouring Faust and Marguerite take an agitated farewell. In such ways the meaning of La damnation de Faust solitude that precipitates the characters and events Part 2 Mephistopheles exults that Faust will soon be his. is expressed. The philosophy is not stated but, rather, of La damnation, so that these come to seem Night, in Faust’s study in North Germany, to which he absorbed and embodied in the language of music. not a string of lurid or touching vignettes but a has returned, driven by the ennui that still pursues Part 4 It is central to the work’s purpose that each part, dramatisation of the soul’s condition, a nightmare him. He resolves to end it all and is about to drink Alone, Marguerite longs for Faust, without whom life for Faust, begins in aspiration and ends in dust. The progress from frustration at the failure of learning, of poison when the bells of a nearby church peal out has no meaning. Distant sounds of trumpets and drums ‘Hungarian March’ is part of that scheme; played at easy companionship, of God, of nature, of love, into and voices proclaim the victory of Christ at Easter. He and echoes of the soldiers’ and students’ songs break Berlioz’s moderate and unvarying tempo, it acquires an ever more terrible isolation, whipped by the devil throws away the cup and, reminded of his childhood through her reverie. But Faust does not come. In deep the relentless momentum of a great war machine, the who cannot be escaped because he is within, until devotions, feels a new peace. Mephistopheles appears forests he invokes Nature, whose proud untamed power disciplined frenzy of regimented man in which Faust journey’s end is reached in the total dullness, the and mocks his pious hopes. He offers to turn his alone can assuage his longings. Mephistopheles the Romantic individualist can have no part. The same numbing of all sensation and the exclusion from any dreams into reality and reveal wonders not imagined appears and informs him that Marguerite has been terrible anonymity – in every sense soul-destroying – hope, that is hell’. With all its teeming movement, in the philosopher’s cell. They are instantly swept condemned for the death of her mother, killed by fi nally engulfs him in ‘Pandemonium’, where Berlioz its wit and zest for life, the subject of the work is upward and the scene moves to Auerbach’s cellar in the sleeping draughts she was given during his visits. has borrowed from Swedenborg the idea of a ‘language loneliness: the loneliness of Marguerite, whose Leipzig, where a noisy crowd of revellers are drinking. In despair, Faust signs a paper agreeing to serve of the damned’, a nightmarish babel of syllables. awakened passions are deprived of their object, the One of them, Brander, sings a ballad about a poisoned Mephistopheles in return for saving her life. They mount loneliness of Mephistopheles, the being who cannot rat, on which the whole company improvises a black horses and gallop furiously. Peasants kneeling The philosophic core of the work is Faust’s Invocation, love or die, the loneliness of Faust, whose too hotly blasphemous fugue. Mephistopheles responds with a at a wayside cross fl ee at their approach. Phantoms ‘Nature immense’ (Scene 16), which precedes his fall, questing soul gets the dusty answer of the universe, song about a fl ea. The drinkers applaud him; but Faust pursue Faust; huge birds brush him with their wings. A and the contrast between it and that other scene of and in whom Berlioz, out of his own experiences, is disgusted, and the scene fades as Mephistopheles storm breaks, as with a voice of thunder Mephistopheles Faust’s communion with nature, the pastoral symphony traced the defeat of the Romantic dream. transports him to the wooded banks of the Elbe, where commands the legions of hell to begin their revels. Faust which opens the work (a contrast pointed by the he is lulled to sleep by soft voices; sylphs weave the falls into the abyss. Demons bear Mephistopheles in identical musical phrase and pitch of the fi rst words Programme note © David Cairns air above him. In a dream he sees Marguerite. Awaking, triumph. The redeemed soul of Marguerite is received in both movements). In the earlier scene there was Volume 2 of David Cairns’s life of Berlioz (Servitude he begs Mephistopheles to lead him to her. They join into Heaven by the seraphim. still hope, or the illusion of it: for a moment he could and Greatness) won the biography category of the a band of soldiers and students who are on their way believe his ennui cured. In the ‘Invocation’ we see him, Whitbread Prize and the Samuel Johnson Prize for to the town where she lives. Synopsis © David Cairns near his end, with another nature, of untamed energy Non-Fiction. Volume 1 (The Making of an Artist) has and vast indifference. Only amid the grandeur of the been re-issued in a revised edition. Part 3 forests, the howling winds, the booming cataracts Evening. Drums and trumpets sound the retreat. Alone and the cold gleam of the stars can he fi nd an echo of in Marguerite’s room, Faust drinks in its purity and Hector Berlioz (1803–69) his solitary self. This was familiar Romantic sentiment, tranquillity. He hides behind the arras as Marguerite but it prompted the composer to a timeless statement Synopsis enters, oppressed by a dream in which she saw her Hector Berlioz was born in south-east France in of human isolation. The fi nal words, fl ung into space, future lover. While she braids her hair she sings an old 1803. At the age of 17 he was sent to Paris to study give the climax a superb defi ance. Then unison strings Part 1 ballad. Outside the house Mephistopheles summons medicine, but after a year of medical studies became play a long, winding melodic line which strains A spring dawn on the plains of Hungary. Faust revels the spirits of fi re. They perform a ritual dance of a pupil of the composer Jean-François Le Sueur. In upward only to fall back on itself in a modal close in the beauty and solitude of the scene. Sounds of incantation, after which in a diabolical serenade 1826 he entered the Paris Conservatoire, winning of desolate inconclusiveness. distant merrymaking and warlike preparations intrude Mephistopheles incites Marguerite into the arms of the Prix de Rome four years later. Though Gluck on his reverie. Peasants dance in honour of spring. her lover. Faust steps from behind the curtains and and Spontini were important early influences, it was The appearance of Mephistopheles at that instant is Faust, unable to share their emotions, moves to the lovers, recognising each other, surrender to their the discovery of Beethoven in 1828 that was the logical and inevitable, as was his fi rst apparition at another part of the plain, where soldiers are advancing passion. They are rudely disturbed by Mephistopheles, decisive event in his apprenticeship.

8 9 His first fully characteristic large-scale work, the Hector Berlioz (1803–69) avait trop de résonances personnelles pour cela. Les Pourtant, la Damnation de Faust fut conçue pour les autobiographical Symphonie fantastique, followed La damnation de Faust (1845–46) souffrances du personnage principal faisaient écho aux salles de concert. Selon les propres termes de Berlioz, in 1830, and the next two decades saw a series siennes. Il avait vécu l’idéalisme déçu, l’attachement il s’agissait d’un opéra sans décors ni costumes. C’est of major works: Harold en Italie (1834), Benvenuto Légende dramatique en quatre parties à un amour condamné à l’inaccomplissement, les un opéra pour les yeux de l’esprit, exécuté sur la scène Cellini (1838), the Grande messe des morts (1837), errances, la soif de sensations (à l’instar de Byron), idéale de l’imagination ; il paraît ainsi beaucoup plus the dramatic symphony Roméo et Juliette (1839), La fascination de Berlioz pour Faust remonte à 1828 – le culte panthéiste de la nature, le désir d’être uni à vivant qu’avec aucun moyen visuel, excepté le cinéma the Symphonie funèbre et triomphale (1840), and l’année même de sa rencontre cruciale avec la musique tous les êtres, le sentiment terrible de l’aliénation, les (qu’il annonce parfois). Comme l’exprimait le spécialiste Les nuits d’été (1841). Some were well-received, but de Beethoven – et à la lecture de la première partie interrogations sur soi-même réduisant la beauté en John Warrack : « L’allure est différente, l’arène est quite early on he began to supplement his income du drame de Goethe, dans la traduction de Gérard cendres, la dépression profonde faisant surgir des impalpable, la logique dramatique n’est pas celle by becoming a prolific and influential critic. de Nerval. La pièce devint son livre de chevet et en tréfonds de l’âme le démon de l’éternelle dénégation. du théâtre mais celle d’une imagination capable de quelques mois il eut composé les Huit Scènes de Faust, s’affranchir des lois physiques et de courir avec le The 1840s were largely spent taking his music abroad sa première œuvre vraiment caractéristique. Sous le Le mal de la solitude qui se trouve au cœur de compositeur, en un éclair de pensée, d’une scène à and establishing a reputation as one of the leading double choc de Goethe et de Beethoven, il conçut l’œuvre renvoyait aux premières attaques de spleen, l’autre, ou au contraire de s’installer dans un climat composers and conductors of the day. These years également l’idée d’une composition symphonique si dévastatrices, qui s’emparèrent de lui dans les durable d’hilarité, de tendresse ou de terreur. » of travel produced much less music, but in 1854 the d’après Faust – le germe de ce qui devait devenir, prés de sa ville natale de La Côte-Saint-André, quand success of L’enfance du Christ encouraged him to quelque temps plus tard, . il entendait au loin les voix de la procession des Par sa fl uidité et sa succession rapide d’humeurs, par embark on a project long resisted: the composition of Tout cela se déroulait cependant plusieurs années Rogations – le chant même qu’entonnent les femmes le caractère abrupt de ses transitions – de la lumière an epic opera on the Aeneid which would assuage a avant qu’il entreprenne véritablement l’œuvre et les enfants devant la croix, au bord de la route, aux ténèbres, d’une brutalité fruste à la beauté la plus lifelong passion and pay homage to two great idols, ambitieuse qui, en principe, aurait dû naître dès le dans la « Course à l’abîme », dernière étape du sublime –, par le sentiment qu’elle donne d’une réalité Virgil and Shakespeare. commencement (les Huit Scènes n’étaient qu’un parcours de Faust vers l’enfer. Rappelant avec sublimée, l’œuvre a tout d’un rêve. Les détails recueil, la réponse immédiate d’un jeune musicien nostalgie sa foi d’enfance, les mots ajoutés dans s’imposent avec vigueur : le vacarme et la puanteur de Although Béatrice et Bénédict (1860–62), the aux chansons et aux ballades contenues dans la pièce, la bouche de Faust dans l’hymne de Pâques ne la taverne d’Auerbach et les buveurs à califourchon comic opera after Shakespeare’s Much Ado About et Faust lui-même n’y jouait aucun rôle). Entre-temps, sont pas moins autobiographiques. C’est sa propre beuglant au milieu de la fumée, le silence du cabinet Nothing, came later, (1856–58) was the Berlioz avait été pris par d’autres idées et d’autres expérience que Berlioz théâtralisait alors. Sans de Faust la nuit, l’air assoupissant de la vallée de l’Elbe, culmination of his career. It was also the cause of activités : l’Italie et les œuvres italiennes des années avoir grandi dans la familiarité du héros du premier la colonne de soldats et d’étudiants marchant au loin his final disillusionment and the reason, together 1830 (Harold en Italie, Benvenuto Cellini et Roméo et Faust (qui n’est pas racheté), Berlioz ne pouvait vers la ville ancienne où demeure Marguerite, le calme with increasing ill-health, why he wrote nothing of Juliette) ; la Grande Messe des morts, la Symphonie aucunement ressentir l’envie d’adoucir le sort de son de sa chambre. Ces éléments forment plus qu’un consequence in the remaining six years of his life. funèbre et triomphale, les Nuits d’été. Puis, au début héros à la lumière du second Faust, radicalement arrière-plan pittoresque : ils constituent le drame lui- des années 1840, Berlioz se rendit en Allemagne, différent. Il avait d’autres intentions. Il ne pouvait même, projections de l’imagination de ses acteurs. Profile © David Cairns visita la ville de Goethe, Weimar, la vallée de l’Elbe et y avoir de salut pour son Faust : il s’était avancé Le fugato furtif « creusant son chemin comme une Leipzig, et la Damnation de Faust, jusque-là enfouie bien plus loin sur la route de sa chute que celui de taupe » dans la lumière pâle du cabinet de Faust, dans son imagination, surgit à la vie. Goethe. Les aventures de l’esprit, la lutte permanente avant de disparaître, est signifi catif non seulement avaient perdu leur saveur. Il était condamné dès le de la solitude des petites heures mais aussi de la Il en résulta une de ses partitions les plus brillantes ; départ ; Méphistophélès, son ombre – une fi gure plus lassitude d’une âme frustrée, de l’agitation d’un esprit une œuvre si variée en couleurs et en climats, et en satanique que chez Goethe – le tenait sous sa coupe. insatisfait. Quand Marguerite pénètre dans sa chambre, même temps si concise, si sardonique dans son encore sous le coup de sa vision de Faust, la mélodie humour, si aveuglante dans ses contrastes que l’on Quelle forme donner à cette théâtralisation ? La de fl ûte, soudain langoureuse et tendue, dépeint à la en oublierait presque quelle logique la sous-tend et question a souvent été posée. Lorsque, après la mort fois une atmosphère physique et un état psychologique. quelle gravité tragique masque son éclat. Mais Berlioz de Berlioz, l’œuvre acquit une énorme popularité en Le retour des chants de soldats et d’étudiants, faisant n’aurait jamais pu se contenter d’un kaléidoscope de France, sa vivacité presque scénique lui fi t éclipser irruption avec leur suggestivité obscène au cœur de scènes pittoresques au parfum de légende : le sujet durablement les ouvrages composés pour l’opéra. sa Romance, est un résumé de son propre destin, à

10 11 His first fully characteristic large-scale work, the Hector Berlioz (1803–69) avait trop de résonances personnelles pour cela. Les Pourtant, la Damnation de Faust fut conçue pour les autobiographical Symphonie fantastique, followed La damnation de Faust (1845–46) souffrances du personnage principal faisaient écho aux salles de concert. Selon les propres termes de Berlioz, in 1830, and the next two decades saw a series siennes. Il avait vécu l’idéalisme déçu, l’attachement il s’agissait d’un opéra sans décors ni costumes. C’est of major works: Harold en Italie (1834), Benvenuto Légende dramatique en quatre parties à un amour condamné à l’inaccomplissement, les un opéra pour les yeux de l’esprit, exécuté sur la scène Cellini (1838), the Grande messe des morts (1837), errances, la soif de sensations (à l’instar de Byron), idéale de l’imagination ; il paraît ainsi beaucoup plus the dramatic symphony Roméo et Juliette (1839), La fascination de Berlioz pour Faust remonte à 1828 – le culte panthéiste de la nature, le désir d’être uni à vivant qu’avec aucun moyen visuel, excepté le cinéma the Symphonie funèbre et triomphale (1840), and l’année même de sa rencontre cruciale avec la musique tous les êtres, le sentiment terrible de l’aliénation, les (qu’il annonce parfois). Comme l’exprimait le spécialiste Les nuits d’été (1841). Some were well-received, but de Beethoven – et à la lecture de la première partie interrogations sur soi-même réduisant la beauté en John Warrack : « L’allure est différente, l’arène est quite early on he began to supplement his income du drame de Goethe, dans la traduction de Gérard cendres, la dépression profonde faisant surgir des impalpable, la logique dramatique n’est pas celle by becoming a prolific and influential critic. de Nerval. La pièce devint son livre de chevet et en tréfonds de l’âme le démon de l’éternelle dénégation. du théâtre mais celle d’une imagination capable de quelques mois il eut composé les Huit Scènes de Faust, s’affranchir des lois physiques et de courir avec le The 1840s were largely spent taking his music abroad sa première œuvre vraiment caractéristique. Sous le Le mal de la solitude qui se trouve au cœur de compositeur, en un éclair de pensée, d’une scène à and establishing a reputation as one of the leading double choc de Goethe et de Beethoven, il conçut l’œuvre renvoyait aux premières attaques de spleen, l’autre, ou au contraire de s’installer dans un climat composers and conductors of the day. These years également l’idée d’une composition symphonique si dévastatrices, qui s’emparèrent de lui dans les durable d’hilarité, de tendresse ou de terreur. » of travel produced much less music, but in 1854 the d’après Faust – le germe de ce qui devait devenir, prés de sa ville natale de La Côte-Saint-André, quand success of L’enfance du Christ encouraged him to quelque temps plus tard, la Symphonie fantastique. il entendait au loin les voix de la procession des Par sa fl uidité et sa succession rapide d’humeurs, par embark on a project long resisted: the composition of Tout cela se déroulait cependant plusieurs années Rogations – le chant même qu’entonnent les femmes le caractère abrupt de ses transitions – de la lumière an epic opera on the Aeneid which would assuage a avant qu’il entreprenne véritablement l’œuvre et les enfants devant la croix, au bord de la route, aux ténèbres, d’une brutalité fruste à la beauté la plus lifelong passion and pay homage to two great idols, ambitieuse qui, en principe, aurait dû naître dès le dans la « Course à l’abîme », dernière étape du sublime –, par le sentiment qu’elle donne d’une réalité Virgil and Shakespeare. commencement (les Huit Scènes n’étaient qu’un parcours de Faust vers l’enfer. Rappelant avec sublimée, l’œuvre a tout d’un rêve. Les détails recueil, la réponse immédiate d’un jeune musicien nostalgie sa foi d’enfance, les mots ajoutés dans s’imposent avec vigueur : le vacarme et la puanteur de Although Béatrice et Bénédict (1860–62), the aux chansons et aux ballades contenues dans la pièce, la bouche de Faust dans l’hymne de Pâques ne la taverne d’Auerbach et les buveurs à califourchon comic opera after Shakespeare’s Much Ado About et Faust lui-même n’y jouait aucun rôle). Entre-temps, sont pas moins autobiographiques. C’est sa propre beuglant au milieu de la fumée, le silence du cabinet Nothing, came later, Les Troyens (1856–58) was the Berlioz avait été pris par d’autres idées et d’autres expérience que Berlioz théâtralisait alors. Sans de Faust la nuit, l’air assoupissant de la vallée de l’Elbe, culmination of his career. It was also the cause of activités : l’Italie et les œuvres italiennes des années avoir grandi dans la familiarité du héros du premier la colonne de soldats et d’étudiants marchant au loin his final disillusionment and the reason, together 1830 (Harold en Italie, Benvenuto Cellini et Roméo et Faust (qui n’est pas racheté), Berlioz ne pouvait vers la ville ancienne où demeure Marguerite, le calme with increasing ill-health, why he wrote nothing of Juliette) ; la Grande Messe des morts, la Symphonie aucunement ressentir l’envie d’adoucir le sort de son de sa chambre. Ces éléments forment plus qu’un consequence in the remaining six years of his life. funèbre et triomphale, les Nuits d’été. Puis, au début héros à la lumière du second Faust, radicalement arrière-plan pittoresque : ils constituent le drame lui- des années 1840, Berlioz se rendit en Allemagne, différent. Il avait d’autres intentions. Il ne pouvait même, projections de l’imagination de ses acteurs. Profile © David Cairns visita la ville de Goethe, Weimar, la vallée de l’Elbe et y avoir de salut pour son Faust : il s’était avancé Le fugato furtif « creusant son chemin comme une Leipzig, et la Damnation de Faust, jusque-là enfouie bien plus loin sur la route de sa chute que celui de taupe » dans la lumière pâle du cabinet de Faust, dans son imagination, surgit à la vie. Goethe. Les aventures de l’esprit, la lutte permanente avant de disparaître, est signifi catif non seulement avaient perdu leur saveur. Il était condamné dès le de la solitude des petites heures mais aussi de la Il en résulta une de ses partitions les plus brillantes ; départ ; Méphistophélès, son ombre – une fi gure plus lassitude d’une âme frustrée, de l’agitation d’un esprit une œuvre si variée en couleurs et en climats, et en satanique que chez Goethe – le tenait sous sa coupe. insatisfait. Quand Marguerite pénètre dans sa chambre, même temps si concise, si sardonique dans son encore sous le coup de sa vision de Faust, la mélodie humour, si aveuglante dans ses contrastes que l’on Quelle forme donner à cette théâtralisation ? La de fl ûte, soudain langoureuse et tendue, dépeint à la en oublierait presque quelle logique la sous-tend et question a souvent été posée. Lorsque, après la mort fois une atmosphère physique et un état psychologique. quelle gravité tragique masque son éclat. Mais Berlioz de Berlioz, l’œuvre acquit une énorme popularité en Le retour des chants de soldats et d’étudiants, faisant n’aurait jamais pu se contenter d’un kaléidoscope de France, sa vivacité presque scénique lui fi t éclipser irruption avec leur suggestivité obscène au cœur de scènes pittoresques au parfum de légende : le sujet durablement les ouvrages composés pour l’opéra. sa Romance, est un résumé de son propre destin, à

10 11 l’instar des images de sexualité et de mort dans le captif des souffrances infl igées par les fl ammes moment où Faust communie avec la nature, la voyage : l’enfer. » Malgré ses mouvements agités, son récit des derniers instants d’Ophélie, dans Hamlet. éternelles. Douce comme une caresse, sa berceuse, symphonie pastorale qui ouvre la partition (ce contraste esprit et sa force de vie, l’œuvre a pour sujet la solitude : « Voici des roses », est la voix d’un être surnaturel qui est souligné par la similitude de la phrase musicale celle de Marguerite, dont la passion, à peine éveillée, Berlioz exprime sa pensée avec une économie de maintient la nature sous sa domination ; la tendresse accompagnant les premiers mots de Faust dans les est privée de son objet ; celle de Méphistophélès, moyens et une concision uniques dans la musique de la mélodie suggère l’affection perverse exercée deux passages). Dans la première de ces deux scènes l’être qui ne peut ni aimer ni mourir ; celle de Faust de son temps, la sienne comprise. La duplicité de la par le bourreau sur sa victime, même lorsqu’elle est se manifestait encore un espoir, ou au moins son enfi n, dont l’âme trop empressée de savoir est danse des sylphes autour de Faust endormi est contredite par le grondement sourd des cuivres. Pour illusion : il put brièvement croire son ennui guéri. Dans laissée sans réponse par l’univers et sous les traits marquée par une pédale de cordes pianissimo, presque faire prendre corps à son démon, le compositeur l’Invocation, proche de sa fi n, Faust découvre un autre duquel Berlioz, s’appuyant sur sa propre expérience, imperceptible, rappelant que c’est Méphistophélès ébranle parfois l’ordonnancement conventionnel de visage, mu par une énergie sauvage et une considérable incarne l’écroulement du rêve romantique. qui « tire les fi celles ». Dans la première scène, la la musique. Dans la « Course à l’abîme », la mélodie indifférence. Seuls les grandioses forêts, les vents sixte altérée (si bémol dans la tonalité de ré majeur) plaintive du hautbois est prise dans un tourbillon de hurlants, les cataractes grondantes et l’éclat froid des Notes de programme © David Cairns révèle le minuscule ver de la conscience rongeant modulations, et les différentes formules rythmiques, étoiles offrent un écho à son moi solitaire. Il s’agissait Le volume 2 de la biographie de Berlioz par David de l’intérieur la félicité rêvée par Faust. Les cors des jusque-là sans rapport entre elles, se superposent là d’un sentiment familier aux romantiques, mais il Cairns, Servitude and Greatness (« Servitude et chasseurs, qui forment l’unique accompagnement lorsque les cavaliers approchent de leur but. Et dans inspira au compositeur une peinture intemporelle de Grandeur »), a remporté le prix Whitbread dans la dans la scène de la sujétion fi nale de Faust, ne la scène où Méphistophélès invoque les follets – où l’isolement de l’homme. Les derniers mots, lancés catégorie «biographies» et le prix Samuel-Johnson semblent à première impression qu’une juxtaposition pour la première fois le démon se manifeste tel qu’en à travers l’espace, donnent au point culminant de pour les ouvrages hors fictions. Le volume 1, The ironique – une activité pleine d’énergie et indifférente lui-même, sans masque –, les bois et les cors à l’œuvre un ton magnifi que de défi . Après cela, les Making of an Artist (« La Naissance d’un artiste »), au drame qui se noue devant nos yeux – jusqu’à l’unisson font retentir huit des douze notes de la cordes jouent à l’unisson une mélodie longue à a été réédité dans une édition révisée. ce que l’on prenne conscience du fait que la proie gamme chromatique : pour « l’esprit qui nie » de couper le souffl e, qui se tend vers les sommets et poursuivie par les chasseurs n’est autre que Faust. Goethe, tout clair sentiment tonal se suspend. ne retombe sur elle-même que lors des dernières mesures, teintées de modalité, qui referment le Le timbre instrumental est aussi essentiel au caractère Voilà par quels moyens s’exprime la signifi cation de passage sans le conclure, dans un climat de désolation. Argument de la musique que la mélodie, l’harmonie et le rythme. la Damnation. La philosophie n’est pas exposée mais, A Faust, le sensuel austère et l’infatigable rêveur, plutôt, absorbée, incarnée par le langage musical. Un L’apparition de Méphistophélès à cet instant est Première partie reviennent les graves accords de cordes, les harmonies fait essentiel, dans le but poursuivi par l’œuvre, est logique et inévitable, comme l’étaient sa première Une aurore printanière dans une plaine de Hongrie. teintées de modalité, les phrases fi èrement déployées que chacune des parties débute, pour Faust, dans apparition au moment où Faust effectuait un retour Faust se réjouit de la beauté et de la solitude qui en arche ; Marguerite est caractérisée par des fl ûtes l’exaltation et s’achève dans la désolation. La « Marche romanesque à la foi ou son irruption dans la scène l’entourent. Le son de réjouissances et de préparatifs et des clarinettes sages, des thèmes naïvement hongroise » fait partie intégrante de ce processus ; d’amour. Pour reprendre les termes de John Warrack, guerriers troublent sa rêverie. Les paysans dansent anguleux et exaltés, une pulsation passionnée ; jouée au tempo modéré et imperturbable demandé c’est la « solitude dévorante [de Faust] qui précipite en l’honneur du printemps. Incapable de partager Méphistophélès quant à lui se repaît d’accords par Berlioz, elle acquiert la puissance implacable d’une les personnages et les événements de la Damnation, leurs émotions, Faust part d’un autre côté de la diminués, de pizzicatos cinglants, de trombones gigantesque machine de guerre, la frénésie disciplinée si bien que ceux-ci n’apparaissent pas comme une plaine, où des soldats se préparent au combat. Il sarcastiques symbolisant ses pouvoirs surhumains. d’hommes enrégimentés à laquelle Faust, le romantique suite de vignettes terrifi antes ou émouvantes mais admire leur courage et leur fière allure mais reste individualiste, ne peut se mêler. Le même anonymat comme la mise en scène de la condition de l’âme. Il insensible à leur quête vaine de gloire. En trois accords déchirant le silence et un éclair produit terrible – propre à abrutir et à anéantir l’âme – s’agit d’un cheminement cauchemardesque depuis par les cymbales et le piccolo, Méphistophélès se l’engloutit fi nalement dans le « Pandémonium », où la frustration – due à l’échec de l’érudition, de la Deuxième partie dresse devant nous. Cependant, ce prince des ténèbres Berlioz a emprunté à Swedenborg l’idée d’une « langue camaraderie facile, de Dieu, de la nature et de l’amour – La nuit, dans le cabinet de travail de Faust, au nord n’est pas un personnage d’opérette, même s’il fait des damnés », une effroyable cacophonie de syllabes. jusqu’à une solitude encore plus pesante, aiguillonnée de l’Allemagne ; il est rentré dans son pays mu par preuve d’un penchant bien humain pour l’histrionisme. par un démon auquel Faust ne peut échapper car il l’ennui qui le poursuit sans relâche. Il prend la décision C’est un grand seigneur, un esprit magistral. Le mal Le cœur philosophique de l’ouvrage est l’Invocation se trouve en lui-même ; puis Faust atteint enfi n, dans d’en finir et se trouve sur le point d’avaler du poison sous-tend sa moquerie la plus légère, et derrière cela de Faust, « Nature immense » (scène 16), qui précède une lassitude extrême, dans l’étouffement de toute quand retentissent les cloches de l’église voisine et se cache une allusion aux regrets de l’ange déchu, sa chute, et le contraste entre cette scène et l’autre sensation et l’exclusion de tout espoir, le but de son que des voix proclament la victoire du Christ à Pâques.

12 13 l’instar des images de sexualité et de mort dans le captif des souffrances infl igées par les fl ammes moment où Faust communie avec la nature, la voyage : l’enfer. » Malgré ses mouvements agités, son récit des derniers instants d’Ophélie, dans Hamlet. éternelles. Douce comme une caresse, sa berceuse, symphonie pastorale qui ouvre la partition (ce contraste esprit et sa force de vie, l’œuvre a pour sujet la solitude : « Voici des roses », est la voix d’un être surnaturel qui est souligné par la similitude de la phrase musicale celle de Marguerite, dont la passion, à peine éveillée, Berlioz exprime sa pensée avec une économie de maintient la nature sous sa domination ; la tendresse accompagnant les premiers mots de Faust dans les est privée de son objet ; celle de Méphistophélès, moyens et une concision uniques dans la musique de la mélodie suggère l’affection perverse exercée deux passages). Dans la première de ces deux scènes l’être qui ne peut ni aimer ni mourir ; celle de Faust de son temps, la sienne comprise. La duplicité de la par le bourreau sur sa victime, même lorsqu’elle est se manifestait encore un espoir, ou au moins son enfi n, dont l’âme trop empressée de savoir est danse des sylphes autour de Faust endormi est contredite par le grondement sourd des cuivres. Pour illusion : il put brièvement croire son ennui guéri. Dans laissée sans réponse par l’univers et sous les traits marquée par une pédale de cordes pianissimo, presque faire prendre corps à son démon, le compositeur l’Invocation, proche de sa fi n, Faust découvre un autre duquel Berlioz, s’appuyant sur sa propre expérience, imperceptible, rappelant que c’est Méphistophélès ébranle parfois l’ordonnancement conventionnel de visage, mu par une énergie sauvage et une considérable incarne l’écroulement du rêve romantique. qui « tire les fi celles ». Dans la première scène, la la musique. Dans la « Course à l’abîme », la mélodie indifférence. Seuls les grandioses forêts, les vents sixte altérée (si bémol dans la tonalité de ré majeur) plaintive du hautbois est prise dans un tourbillon de hurlants, les cataractes grondantes et l’éclat froid des Notes de programme © David Cairns révèle le minuscule ver de la conscience rongeant modulations, et les différentes formules rythmiques, étoiles offrent un écho à son moi solitaire. Il s’agissait Le volume 2 de la biographie de Berlioz par David de l’intérieur la félicité rêvée par Faust. Les cors des jusque-là sans rapport entre elles, se superposent là d’un sentiment familier aux romantiques, mais il Cairns, Servitude and Greatness (« Servitude et chasseurs, qui forment l’unique accompagnement lorsque les cavaliers approchent de leur but. Et dans inspira au compositeur une peinture intemporelle de Grandeur »), a remporté le prix Whitbread dans la dans la scène de la sujétion fi nale de Faust, ne la scène où Méphistophélès invoque les follets – où l’isolement de l’homme. Les derniers mots, lancés catégorie «biographies» et le prix Samuel-Johnson semblent à première impression qu’une juxtaposition pour la première fois le démon se manifeste tel qu’en à travers l’espace, donnent au point culminant de pour les ouvrages hors fictions. Le volume 1, The ironique – une activité pleine d’énergie et indifférente lui-même, sans masque –, les bois et les cors à l’œuvre un ton magnifi que de défi . Après cela, les Making of an Artist (« La Naissance d’un artiste »), au drame qui se noue devant nos yeux – jusqu’à l’unisson font retentir huit des douze notes de la cordes jouent à l’unisson une mélodie longue à a été réédité dans une édition révisée. ce que l’on prenne conscience du fait que la proie gamme chromatique : pour « l’esprit qui nie » de couper le souffl e, qui se tend vers les sommets et poursuivie par les chasseurs n’est autre que Faust. Goethe, tout clair sentiment tonal se suspend. ne retombe sur elle-même que lors des dernières mesures, teintées de modalité, qui referment le Le timbre instrumental est aussi essentiel au caractère Voilà par quels moyens s’exprime la signifi cation de passage sans le conclure, dans un climat de désolation. Argument de la musique que la mélodie, l’harmonie et le rythme. la Damnation. La philosophie n’est pas exposée mais, A Faust, le sensuel austère et l’infatigable rêveur, plutôt, absorbée, incarnée par le langage musical. Un L’apparition de Méphistophélès à cet instant est Première partie reviennent les graves accords de cordes, les harmonies fait essentiel, dans le but poursuivi par l’œuvre, est logique et inévitable, comme l’étaient sa première Une aurore printanière dans une plaine de Hongrie. teintées de modalité, les phrases fi èrement déployées que chacune des parties débute, pour Faust, dans apparition au moment où Faust effectuait un retour Faust se réjouit de la beauté et de la solitude qui en arche ; Marguerite est caractérisée par des fl ûtes l’exaltation et s’achève dans la désolation. La « Marche romanesque à la foi ou son irruption dans la scène l’entourent. Le son de réjouissances et de préparatifs et des clarinettes sages, des thèmes naïvement hongroise » fait partie intégrante de ce processus ; d’amour. Pour reprendre les termes de John Warrack, guerriers troublent sa rêverie. Les paysans dansent anguleux et exaltés, une pulsation passionnée ; jouée au tempo modéré et imperturbable demandé c’est la « solitude dévorante [de Faust] qui précipite en l’honneur du printemps. Incapable de partager Méphistophélès quant à lui se repaît d’accords par Berlioz, elle acquiert la puissance implacable d’une les personnages et les événements de la Damnation, leurs émotions, Faust part d’un autre côté de la diminués, de pizzicatos cinglants, de trombones gigantesque machine de guerre, la frénésie disciplinée si bien que ceux-ci n’apparaissent pas comme une plaine, où des soldats se préparent au combat. Il sarcastiques symbolisant ses pouvoirs surhumains. d’hommes enrégimentés à laquelle Faust, le romantique suite de vignettes terrifi antes ou émouvantes mais admire leur courage et leur fière allure mais reste individualiste, ne peut se mêler. Le même anonymat comme la mise en scène de la condition de l’âme. Il insensible à leur quête vaine de gloire. En trois accords déchirant le silence et un éclair produit terrible – propre à abrutir et à anéantir l’âme – s’agit d’un cheminement cauchemardesque depuis par les cymbales et le piccolo, Méphistophélès se l’engloutit fi nalement dans le « Pandémonium », où la frustration – due à l’échec de l’érudition, de la Deuxième partie dresse devant nous. Cependant, ce prince des ténèbres Berlioz a emprunté à Swedenborg l’idée d’une « langue camaraderie facile, de Dieu, de la nature et de l’amour – La nuit, dans le cabinet de travail de Faust, au nord n’est pas un personnage d’opérette, même s’il fait des damnés », une effroyable cacophonie de syllabes. jusqu’à une solitude encore plus pesante, aiguillonnée de l’Allemagne ; il est rentré dans son pays mu par preuve d’un penchant bien humain pour l’histrionisme. par un démon auquel Faust ne peut échapper car il l’ennui qui le poursuit sans relâche. Il prend la décision C’est un grand seigneur, un esprit magistral. Le mal Le cœur philosophique de l’ouvrage est l’Invocation se trouve en lui-même ; puis Faust atteint enfi n, dans d’en finir et se trouve sur le point d’avaler du poison sous-tend sa moquerie la plus légère, et derrière cela de Faust, « Nature immense » (scène 16), qui précède une lassitude extrême, dans l’étouffement de toute quand retentissent les cloches de l’église voisine et se cache une allusion aux regrets de l’ange déchu, sa chute, et le contraste entre cette scène et l’autre sensation et l’exclusion de tout espoir, le but de son que des voix proclament la victoire du Christ à Pâques.

12 13 Il repousse la coupe et, saisi par la dévotion de son Quatrième partie La première grande partition où s’exprime pleinement Hector Berlioz (1803–69) enfance, est empli d’une paix nouvelle. Méphistophélès Restée seule, Marguerite se languit de Faust, sans son style, la Symphonie fantastique, œuvre La damnation de Faust (1845–46) apparaît et raille ses pieuses espérances. Il lui offre lequel la vie n’a plus de sens. On entend au loin des biographique, fut composée en 1830, et les deux de transformer ses rêves en réalité et lui révèle des trompettes et des tambours et l’écho de chansons décennies suivantes virent naître d’autres pages Eine dramatische Legende in vier Teilen prodiges que le philosophe n’avait imaginés dans de soldats et d’étudiants interrompt sa rêverie. Mais majeures: Harold en Italie (1834), Benvenuto son cabinet. Ils sont transportés instantanément à Faust ne vient pas. Au cœur d’une profonde forêt, il Cellini (1836), la Grande Messe des morts (1837), Berlioz’ Faszination mit dem Faust begann 1828 – im Leipzig, dans la cave d’Auerbach, où une assemblée invoque la Nature, dont le pouvoir fier et sauvage peut la symphonie dramatique Roméo et Juliette (1839), gleichen Jahr wie seine entscheidende Begegnung bruyante de joyeux convives est en train de boire. L’un seul apaiser son désir. Méphistophélès apparaît ; il la Symphonie funèbre et triomphale (1840) et Les mit Beethoven – als er Goethes Tragödie erster d’eux, Brander, chante la ballade d’un rat empoisonné, lui apprend que Marguerite a été condamnée pour Nuits d’été (1841). Certaines d’entre elles reçurent Teil in Gérard de Nervals Übersetzung las. Berlioz que toute la compagnie reprend sous forme d’une la mort de sa mère, tuée par les somnifères qu’elle un accueil favorable, mais assez rapidement il begann das Buch sehr zu schätzen, und innerhalb fugue blasphématoire. Méphistophélès répond par lui faisait prendre durant les visites de Faust. Au commença à arrondir ses fins de mois en devenant weniger Monate hatte er Huit scènes de Faust la chanson d’une puce. Les buveurs l’applaudissent ; désespoir, Faust signe un contrat où il accepte de un critique influent et prolifique. komponiert, sein erstes richtiges für ihn typisches mais Faust manifeste son dégoût. La scène s’évanouit servir Méphistophélès en échange de la vie de sa Werk. Unter dem geballten Einfluss von Goethe und et Méphistophélès le fait voler jusqu’aux rives boisées bien-aimée. Ils enfourchent des chevaux noirs et Il passa une bonne partie des années 1840 à Beethoven entstand auch die Idee für eine vom de l’Elbe, où il est endormi par de douces voix ; galopent à bride abattue. Des paysans agenouillés présenter sa musique à l’étranger et à se forger Faust inspirierte sinfonische Komposition – der des sylphes virevoltent dans l’air au-dessus de lui. devant une croix au bord de la route s’enfuient à la réputation de l’un des compositeurs et chefs Keim für die bald danach entstehende Symphonie Marguerite lui apparaît en rêve. A son réveil, il demande leur approche. Des spectres poursuivent Faust ; des d’orchestre majeurs de son temps. Dans ces années fantastique. Jedoch erst viele Jahre später nahm à Méphistophélès de le conduire jusqu’à elle. Ils se oiseaux monstrueux l’effleurent de leurs ailes. Une de voyage, il produisit moins de musique mais, en sich Berlioz der großangelegten Vertonung an, die joignent à une bande de soldats et d’étudiants en tempête éclate lorsque Méphistophélès, d’une voix 1854, le succès de L’enfance du Christ l’encouragea im Prinzip schon von Anfang an existiert haben route pour la ville où elle demeure. tonnante, ordonne aux cohortes infernales de surgir. à se lancer dans un projet qu’il avait longtemps muss (die Acht Szenen waren nur ein Sammlung Faust tombe dans un gouffre. Des démons portent repoussé: la composition d’un opéra épique inspiré von Liedern und Balladen des Theaterstückes, die Troisième partie Méphistophélès en triomphe. L’âme de Marguerite, par L’Enéide, qui assouvirait une passion de toute unmittelbare Reaktion eines jungen Musikers, und Le soir. Tambours et trompettes sonnent la retraite. sauvée, est accueillie aux Cieux par les séraphins. une vie et rendrait hommage à deux grandes idoles, Faust spielte darin keine Rolle). In der Zwischenzeit Seul dans la chambre de Marguerite, Faust s’abreuve Virgile et Shakespeare. war der Komponist mit anderen Ideen und Projekten de sa pureté et de sa tranquillité. Quand entre Argument © David Cairns beschäftigt: Italien und die italienischen Werke der Marguerite, il se cache derrière la tenture. Elle est Même s’il devait encore écrire Béatrice et Bénédict 1830er Jahre – Harold en Italie, Benvenuto Cellini oppressée par un rêve où elle a vu son futur amant. (1860–62), opéra-comique d’après Beaucoup de bruit und Roméo et Juliette. Dazu kamen noch die Grande Tout en tressant ses cheveux, elle chante une vieille pour rien de Shakespeare, Les Troyens (1856–58) messe des morts, die Symphonie funèbre und ballade. A l’extérieur de la maison, Méphistophélès Hector Berlioz (1803–69) marqua le sommet de sa carrière. Ce fut aussi la Les nuits d’été. In den frühen 1840er Jahren reiste invoque les follets. Ils exécutent une danse rituelle cause de sa dernière désillusion et la raison, avec Berlioz nach Deutschland und besuchte Goethe d’incantation, après quoi Méphistophélès incite Hector Berlioz naquit dans le sud-est de la France une santé de plus en plus défaillante, pour laquelle in Weimar, das Elbtal und Leipzig. Das bis dahin in Marguerite à se jeter dans les bras de son amant par en 1803. A dix-sept ans, on l’envoya à Paris faire il ne composa plus rien d’important dans les six seinen Gedanken ruhende Projekt La damnation de une diabolique sérénade. Faust sort de derrière le sa médecine, mais après un an d’études il devint dernières années de sa vie. Faust erwachte hier zu neuem Leben. rideau et les amants, se reconnaissant mutuellement, l’étudiant du compositeur Jean-François Le Sueur. En laissent libre cours à leur passion. Ils sont interrompus 1826, il entra au Conservatoire de Paris, remportant Portrait © David Cairns Dar Resultat war eine der großartigsten Partituren brusquement par Méphistophélès, lequel leur apprend quatre ans plus tard le prix de Rome. Bien que Gluck des Komponisten – ein Werk voller Farben que la mère de Marguerite a été réveillée. On entend et Spontini aient exercé tout d’abord leur influence, Traduction: Claire Delamarche und Stimmungen, jedoch gleichzeitig enorm les voisins tambouriner à la porte. Faust et Marguerite c’est la découverte de Beethoven qui fut, en 1828, konzentriert, so reich an sardonischem Humor und se font des adieux agités. Méphistophélès exulte : l’événement marquant de son apprentissage. verblüffenden Kontrasten, dass man leicht die alles Faust va bientôt être le sien. zusammenhaltende Logik und den hinter dem Glanz liegenden tödlichen Ernst übersehen könnte.

14 15 Il repousse la coupe et, saisi par la dévotion de son Quatrième partie La première grande partition où s’exprime pleinement Hector Berlioz (1803–69) enfance, est empli d’une paix nouvelle. Méphistophélès Restée seule, Marguerite se languit de Faust, sans son style, la Symphonie fantastique, œuvre La damnation de Faust (1845–46) apparaît et raille ses pieuses espérances. Il lui offre lequel la vie n’a plus de sens. On entend au loin des biographique, fut composée en 1830, et les deux de transformer ses rêves en réalité et lui révèle des trompettes et des tambours et l’écho de chansons décennies suivantes virent naître d’autres pages Eine dramatische Legende in vier Teilen prodiges que le philosophe n’avait imaginés dans de soldats et d’étudiants interrompt sa rêverie. Mais majeures: Harold en Italie (1834), Benvenuto son cabinet. Ils sont transportés instantanément à Faust ne vient pas. Au cœur d’une profonde forêt, il Cellini (1836), la Grande Messe des morts (1837), Berlioz’ Faszination mit dem Faust begann 1828 – im Leipzig, dans la cave d’Auerbach, où une assemblée invoque la Nature, dont le pouvoir fier et sauvage peut la symphonie dramatique Roméo et Juliette (1839), gleichen Jahr wie seine entscheidende Begegnung bruyante de joyeux convives est en train de boire. L’un seul apaiser son désir. Méphistophélès apparaît ; il la Symphonie funèbre et triomphale (1840) et Les mit Beethoven – als er Goethes Tragödie erster d’eux, Brander, chante la ballade d’un rat empoisonné, lui apprend que Marguerite a été condamnée pour Nuits d’été (1841). Certaines d’entre elles reçurent Teil in Gérard de Nervals Übersetzung las. Berlioz que toute la compagnie reprend sous forme d’une la mort de sa mère, tuée par les somnifères qu’elle un accueil favorable, mais assez rapidement il begann das Buch sehr zu schätzen, und innerhalb fugue blasphématoire. Méphistophélès répond par lui faisait prendre durant les visites de Faust. Au commença à arrondir ses fins de mois en devenant weniger Monate hatte er Huit scènes de Faust la chanson d’une puce. Les buveurs l’applaudissent ; désespoir, Faust signe un contrat où il accepte de un critique influent et prolifique. komponiert, sein erstes richtiges für ihn typisches mais Faust manifeste son dégoût. La scène s’évanouit servir Méphistophélès en échange de la vie de sa Werk. Unter dem geballten Einfluss von Goethe und et Méphistophélès le fait voler jusqu’aux rives boisées bien-aimée. Ils enfourchent des chevaux noirs et Il passa une bonne partie des années 1840 à Beethoven entstand auch die Idee für eine vom de l’Elbe, où il est endormi par de douces voix ; galopent à bride abattue. Des paysans agenouillés présenter sa musique à l’étranger et à se forger Faust inspirierte sinfonische Komposition – der des sylphes virevoltent dans l’air au-dessus de lui. devant une croix au bord de la route s’enfuient à la réputation de l’un des compositeurs et chefs Keim für die bald danach entstehende Symphonie Marguerite lui apparaît en rêve. A son réveil, il demande leur approche. Des spectres poursuivent Faust ; des d’orchestre majeurs de son temps. Dans ces années fantastique. Jedoch erst viele Jahre später nahm à Méphistophélès de le conduire jusqu’à elle. Ils se oiseaux monstrueux l’effleurent de leurs ailes. Une de voyage, il produisit moins de musique mais, en sich Berlioz der großangelegten Vertonung an, die joignent à une bande de soldats et d’étudiants en tempête éclate lorsque Méphistophélès, d’une voix 1854, le succès de L’enfance du Christ l’encouragea im Prinzip schon von Anfang an existiert haben route pour la ville où elle demeure. tonnante, ordonne aux cohortes infernales de surgir. à se lancer dans un projet qu’il avait longtemps muss (die Acht Szenen waren nur ein Sammlung Faust tombe dans un gouffre. Des démons portent repoussé: la composition d’un opéra épique inspiré von Liedern und Balladen des Theaterstückes, die Troisième partie Méphistophélès en triomphe. L’âme de Marguerite, par L’Enéide, qui assouvirait une passion de toute unmittelbare Reaktion eines jungen Musikers, und Le soir. Tambours et trompettes sonnent la retraite. sauvée, est accueillie aux Cieux par les séraphins. une vie et rendrait hommage à deux grandes idoles, Faust spielte darin keine Rolle). In der Zwischenzeit Seul dans la chambre de Marguerite, Faust s’abreuve Virgile et Shakespeare. war der Komponist mit anderen Ideen und Projekten de sa pureté et de sa tranquillité. Quand entre Argument © David Cairns beschäftigt: Italien und die italienischen Werke der Marguerite, il se cache derrière la tenture. Elle est Même s’il devait encore écrire Béatrice et Bénédict 1830er Jahre – Harold en Italie, Benvenuto Cellini oppressée par un rêve où elle a vu son futur amant. (1860–62), opéra-comique d’après Beaucoup de bruit und Roméo et Juliette. Dazu kamen noch die Grande Tout en tressant ses cheveux, elle chante une vieille pour rien de Shakespeare, Les Troyens (1856–58) messe des morts, die Symphonie funèbre und ballade. A l’extérieur de la maison, Méphistophélès Hector Berlioz (1803–69) marqua le sommet de sa carrière. Ce fut aussi la Les nuits d’été. In den frühen 1840er Jahren reiste invoque les follets. Ils exécutent une danse rituelle cause de sa dernière désillusion et la raison, avec Berlioz nach Deutschland und besuchte Goethe d’incantation, après quoi Méphistophélès incite Hector Berlioz naquit dans le sud-est de la France une santé de plus en plus défaillante, pour laquelle in Weimar, das Elbtal und Leipzig. Das bis dahin in Marguerite à se jeter dans les bras de son amant par en 1803. A dix-sept ans, on l’envoya à Paris faire il ne composa plus rien d’important dans les six seinen Gedanken ruhende Projekt La damnation de une diabolique sérénade. Faust sort de derrière le sa médecine, mais après un an d’études il devint dernières années de sa vie. Faust erwachte hier zu neuem Leben. rideau et les amants, se reconnaissant mutuellement, l’étudiant du compositeur Jean-François Le Sueur. En laissent libre cours à leur passion. Ils sont interrompus 1826, il entra au Conservatoire de Paris, remportant Portrait © David Cairns Dar Resultat war eine der großartigsten Partituren brusquement par Méphistophélès, lequel leur apprend quatre ans plus tard le prix de Rome. Bien que Gluck des Komponisten – ein Werk voller Farben que la mère de Marguerite a été réveillée. On entend et Spontini aient exercé tout d’abord leur influence, Traduction: Claire Delamarche und Stimmungen, jedoch gleichzeitig enorm les voisins tambouriner à la porte. Faust et Marguerite c’est la découverte de Beethoven qui fut, en 1828, konzentriert, so reich an sardonischem Humor und se font des adieux agités. Méphistophélès exulte : l’événement marquant de son apprentissage. verblüffenden Kontrasten, dass man leicht die alles Faust va bientôt être le sien. zusammenhaltende Logik und den hinter dem Glanz liegenden tödlichen Ernst übersehen könnte.

14 15 Berlioz gehörte aber nicht zu denen, die nur ein Was meint hier dramatisieren? Die Frage wurde häufig der nächtlichen Stunde, sondern auch von der verminderten Akkorde, sein trockenes Pizzicato Kaleidoskop aus Bildern und zauberhaften Szenen gestellt. Mit der enormen Anerkennung des Werkes Erschöpfung einer frustrierten Seele, von der und seine höhnischen Posaunen, die von mehr als schufen: Dazu lag im das Projekt zu stark am Herzen. in Frankreich nach Berlioz’ Tod überschattete die Ruhelosigkeit eines unzufriedenen Geistes. Wenn menschlicher Macht sprechen. Die Leiden der Hauptfigur spiegelten seine eigenen fast szenische Bildhaftigkeit des lange Zeit Margarete ihr Zimmer betritt – noch immer benommen wider. Er hatte es erlebt: den desillusionierten die Werke, die der Komponist für das Opernhaus von dem Traum, in dem ihr Faust erschien – beschwört Mit drei explosiven Akkorden und einem Blitz aus Idealismus; die Neigung zu einer Art der Liebe, schrieb. La damnation de Faust war aber von die gleichermaßen schwüle und angespannte Becken und Pikkoloflöte taucht auf. Doch die verurteilt ist, niemals Erfüllung zu finden; das Anfang an für den Konzertsaal bestimmt. Berlioz Flötenmelodie sowohl eine physische Atmosphäre ist er nicht bloß ein Dämonenkönig des Theaters, Herumziehen; den Durst nach Sensation (Byron lässt sagte selber, sie ist „eine Oper ohne Bühnenbild als auch einen psychologischen Zustand. Margaretes dafür lässt er eine fast menschliche Schwäche für die grüßen); die pantheistische Anbetung der Natur; die oder Kostüme“. Sie ist eine imaginäre Oper, die auf Romanze wird von einer Wiederaufnahme der Schauspielerei erkennen. Er ist ein Grand seigneur, Sehnsucht nach Einklang mit dem gesamten Dasein; der idealen Bühne der Fantasie aufgeführt wird. Soldaten- und Studentenlieder einschließlich derer ein Meistergeist. Hinter dem leichtesten Spott das schreckliche Gefühl der Entfremdung; den Wir sehen sie bildhafter, als sie je ein bildendes obszöner Anzüglichkeiten unterbrochen. Sie verkörpern verstecken sich das Böse und dahinter ein Anflug Schönheit in Asche verwandelnden Selbstzweifel; die Medium darstellen könnte, außer dem Film (den sie Margaretes Schicksal wie die Bilder der Sexualität und des Bedauerns über den gefallenen Engel, der dem in die Tiefe der Psyche hinabstürzenden schwarzen bisweilen vorausnimmt). John Warrack sagte dazu des Todes im Bericht von Ophelias Ende in Hamlet. Schmerz des ewigen Feuers ausgesetzt ist. Mephistos Depressionen; den Teufel ewiger Verweigerung. passend: „…das Tempo ist anders, der Schauplatz zärtliches Wiegenlied „Voici des roses“ ist die Stimme Berlioz kannte das alles. nicht greifbar, die dramaturgische Logik nicht die Berlioz kommuniziert seinen Inhalt mit einer Ökonomie des übernatürlichen Wesens mit Macht über die Natur. des Theaters, sondern einer Fantasie, die sich und Kürze, die in der Musik seiner Zeit einzigartig Die Zärtlichkeit der Melodie versinnbildlicht die perverse Die im Herzen des Werkes liegende Mal de l’isolement von den physischen Gegebenheiten befreien und ist, seine eigene eingeschlossen. Die Hinterlist der Zuneigung des Peinigers zu seinem Opfer, selbst [Krankheit der Vereinsamung] geht auf Berlioz’ ersten mit dem Komponisten im Gedankenflug von einer Sylphen bei ihrem Tanz um den schlafenden Faust wenn sie von den sanft knurrenden Blechbläsern verheerenden Spleenanfall in einem Feld seiner Szene zur anderen fliegen bzw. bei einer längeren wird durch das fast unhörbare Pianissimo des widersprochen wird. Bei der Schaffung seines Satans Heimat La Côte-St-André zurück, als er den fernen ausgelassenen oder zärtlichen oder grauenhaften Orgelpunkts in den Streichern wahrgenommen. kümmerte sich der Komponist bisweilen nicht um die Stimmen des Bittumgangs zuhörte – das gleiche Stimmung verweilen kann.“ Dieser Orgelpunkt erinnert daran, dass Mephisto die konventionellen Regeln der Musik. In der „Höllenfahrt“ Lied, das die Frauen und Kinder am Straßenkreuz in Fäden in der Hand hält. In der ersten Szene lässt wird die jammernde Oboenmelodie durch allerlei der „Höllenfahrt“ singen, die letzte Etappe auf Fausts Das Werk hat mit seinem fließenden Charakter und die erniedrigte Sexte (B in der Tonart D-Dur) den Tonartenwindungen gezogen, und die beziehungslosen Weg zur Hölle. Nicht weniger autobiografisch sind seinen schnellen Stimmungsumschwüngen, mit seinen winzigen Gewissensstachel erkennen, der Fausts metrischen Motive stapeln sich aufeinander, wenn die für Faust in der „Osterhymne“ hinzugefügten abrupten Übergängen vom Licht zur Dunkelheit, von eingebildete Glückseligkeit von innen heraus zerstört. sich die Reiter ihrem Ziel nähern. In der Szene, in der Worte mit ihrer nostalgischen Erinnerung an die grober Brutalität zu äußerst leuchtender Schönheit, Die Jagdhörner, die die einzige Begleitung für die Szene Mephisto die Irrlichter ruft – wo man zum ersten Mal Tage seines Kinderglaubens. Berlioz dramatisierte sowie mit seinem geschärften Realitätssinn den liefern, in der sich Faust endgültig unterwirft, wirken den Teufel richtig sieht, unverwandelt – intonieren seine eigenen Erfahrungen. Selbst wenn er sich nicht Charakter eines Traumes. Die Details sind augenfällig: zuerst nur wie eine ironische Nebeneinanderstellung – die Holzbläser und Hörner im Unisono acht der zwölf an das schreckliche Ende seines Protagonisten im der Lärm und Gestank in Auerbachs Keller und die eine energische Aktivität, die sich um das sich vor uns Noten in der chromatischen Tonleiter. für Goethes ersten Teil des Fausts gewöhnen konnte, verspürte breitbeinig trinkenden Gäste, die sich durch den abspielende Drama nicht kümmert – bis man entdeckt, „Geist, der stets verneint“ ist jedes eindeutiges er wohl keine Neigung, seinem Helden angesichts Rauch zurufen; die Stille in Fausts Studierzimmer dass Faust die von den Jägern verfolgte Beute ist. Tonartengefühl aufgehoben. des völlig anderen zweiten Teils ein positiveres mitten in der Nacht, das entspannende Gemurmel Ende zu bescheren. Berlioz hatte andere Absichten. des Elbtals, die Marschkolonne der Soldaten und Die instrumentale Klangfarbe spielt für die Auf diese Weise kommt der Inhalt von „Damnation Für seinen Faust konnte es keine Erlösung geben: Studenten auf ihrem Weg zur alten Stadt, in der Charakterisierung eine ebenso wichtige Rolle wie de Faust“ zum Ausdruck. Die Philosophie wird nicht Er war im Vergleich mit Goethes Faust dem Rande Margarete lebt; die Ruhe in ihrem Zimmer. Diese Melodie, Harmonie und Rhythmus. Faust, der strenge ausbuchstabiert, sondern eher in die Musiksprache des Abgrunds schon viel näher. Die Abenteuer Bestandteile bilden mehr als nur einen pittoresken Genussmensch und unersättliche Träumer, hat seine absorbiert und durch sie verkörpert. Entscheidend des Geistes, das ständige Streben, hatten ihren Hintergrund: sie sind selbst das Drama, Projektionen ernsten Streicherakkorde, seine modal gefärbten für das Werk ist, dass jeder Teil für Faust mit Ehrgeiz Reiz verloren. Faust war von Anfang an verdammt; aus der Vorstellungswelt seiner Akteure. Das Harmonien, seine sich stolz aufbäumenden Phrasen; beginnt und im Staub endet. Der Rákóczi-Marsch ist Mephisto, sein Schatten – eine teuflischere Gestalt verstohlene Fugato, das im Halbdunkel von Fausts Margarete ihre zurückhaltenden Flöten und Klarinetten, Teil dieses Plans: Indem er in Berlioz’ mittlerem und als bei Goethe – hatte ihn in seiner Gewalt. Studierzimmer „wie ein Maulwurf gräbt“ und dann im ihre naiv unbeholfenen, aufstrebenden Themen, gleichbleibendem Tempo erklingt, verwandelt sich Sande verläuft, spricht nicht nur von der Einsamkeit ihren leidenschaftlichen Herzschlag; Mephisto seine dieser Marsch zu einem unnachgiebigen Räderwerk

16 17 Berlioz gehörte aber nicht zu denen, die nur ein Was meint hier dramatisieren? Die Frage wurde häufig der nächtlichen Stunde, sondern auch von der verminderten Akkorde, sein trockenes Pizzicato Kaleidoskop aus Bildern und zauberhaften Szenen gestellt. Mit der enormen Anerkennung des Werkes Erschöpfung einer frustrierten Seele, von der und seine höhnischen Posaunen, die von mehr als schufen: Dazu lag im das Projekt zu stark am Herzen. in Frankreich nach Berlioz’ Tod überschattete die Ruhelosigkeit eines unzufriedenen Geistes. Wenn menschlicher Macht sprechen. Die Leiden der Hauptfigur spiegelten seine eigenen fast szenische Bildhaftigkeit des Fausts lange Zeit Margarete ihr Zimmer betritt – noch immer benommen wider. Er hatte es erlebt: den desillusionierten die Werke, die der Komponist für das Opernhaus von dem Traum, in dem ihr Faust erschien – beschwört Mit drei explosiven Akkorden und einem Blitz aus Idealismus; die Neigung zu einer Art der Liebe, schrieb. La damnation de Faust war aber von die gleichermaßen schwüle und angespannte Becken und Pikkoloflöte taucht Mephisto auf. Doch die verurteilt ist, niemals Erfüllung zu finden; das Anfang an für den Konzertsaal bestimmt. Berlioz Flötenmelodie sowohl eine physische Atmosphäre ist er nicht bloß ein Dämonenkönig des Theaters, Herumziehen; den Durst nach Sensation (Byron lässt sagte selber, sie ist „eine Oper ohne Bühnenbild als auch einen psychologischen Zustand. Margaretes dafür lässt er eine fast menschliche Schwäche für die grüßen); die pantheistische Anbetung der Natur; die oder Kostüme“. Sie ist eine imaginäre Oper, die auf Romanze wird von einer Wiederaufnahme der Schauspielerei erkennen. Er ist ein Grand seigneur, Sehnsucht nach Einklang mit dem gesamten Dasein; der idealen Bühne der Fantasie aufgeführt wird. Soldaten- und Studentenlieder einschließlich derer ein Meistergeist. Hinter dem leichtesten Spott das schreckliche Gefühl der Entfremdung; den Wir sehen sie bildhafter, als sie je ein bildendes obszöner Anzüglichkeiten unterbrochen. Sie verkörpern verstecken sich das Böse und dahinter ein Anflug Schönheit in Asche verwandelnden Selbstzweifel; die Medium darstellen könnte, außer dem Film (den sie Margaretes Schicksal wie die Bilder der Sexualität und des Bedauerns über den gefallenen Engel, der dem in die Tiefe der Psyche hinabstürzenden schwarzen bisweilen vorausnimmt). John Warrack sagte dazu des Todes im Bericht von Ophelias Ende in Hamlet. Schmerz des ewigen Feuers ausgesetzt ist. Mephistos Depressionen; den Teufel ewiger Verweigerung. passend: „…das Tempo ist anders, der Schauplatz zärtliches Wiegenlied „Voici des roses“ ist die Stimme Berlioz kannte das alles. nicht greifbar, die dramaturgische Logik nicht die Berlioz kommuniziert seinen Inhalt mit einer Ökonomie des übernatürlichen Wesens mit Macht über die Natur. des Theaters, sondern einer Fantasie, die sich und Kürze, die in der Musik seiner Zeit einzigartig Die Zärtlichkeit der Melodie versinnbildlicht die perverse Die im Herzen des Werkes liegende Mal de l’isolement von den physischen Gegebenheiten befreien und ist, seine eigene eingeschlossen. Die Hinterlist der Zuneigung des Peinigers zu seinem Opfer, selbst [Krankheit der Vereinsamung] geht auf Berlioz’ ersten mit dem Komponisten im Gedankenflug von einer Sylphen bei ihrem Tanz um den schlafenden Faust wenn sie von den sanft knurrenden Blechbläsern verheerenden Spleenanfall in einem Feld seiner Szene zur anderen fliegen bzw. bei einer längeren wird durch das fast unhörbare Pianissimo des widersprochen wird. Bei der Schaffung seines Satans Heimat La Côte-St-André zurück, als er den fernen ausgelassenen oder zärtlichen oder grauenhaften Orgelpunkts in den Streichern wahrgenommen. kümmerte sich der Komponist bisweilen nicht um die Stimmen des Bittumgangs zuhörte – das gleiche Stimmung verweilen kann.“ Dieser Orgelpunkt erinnert daran, dass Mephisto die konventionellen Regeln der Musik. In der „Höllenfahrt“ Lied, das die Frauen und Kinder am Straßenkreuz in Fäden in der Hand hält. In der ersten Szene lässt wird die jammernde Oboenmelodie durch allerlei der „Höllenfahrt“ singen, die letzte Etappe auf Fausts Das Werk hat mit seinem fließenden Charakter und die erniedrigte Sexte (B in der Tonart D-Dur) den Tonartenwindungen gezogen, und die beziehungslosen Weg zur Hölle. Nicht weniger autobiografisch sind seinen schnellen Stimmungsumschwüngen, mit seinen winzigen Gewissensstachel erkennen, der Fausts metrischen Motive stapeln sich aufeinander, wenn die für Faust in der „Osterhymne“ hinzugefügten abrupten Übergängen vom Licht zur Dunkelheit, von eingebildete Glückseligkeit von innen heraus zerstört. sich die Reiter ihrem Ziel nähern. In der Szene, in der Worte mit ihrer nostalgischen Erinnerung an die grober Brutalität zu äußerst leuchtender Schönheit, Die Jagdhörner, die die einzige Begleitung für die Szene Mephisto die Irrlichter ruft – wo man zum ersten Mal Tage seines Kinderglaubens. Berlioz dramatisierte sowie mit seinem geschärften Realitätssinn den liefern, in der sich Faust endgültig unterwirft, wirken den Teufel richtig sieht, unverwandelt – intonieren seine eigenen Erfahrungen. Selbst wenn er sich nicht Charakter eines Traumes. Die Details sind augenfällig: zuerst nur wie eine ironische Nebeneinanderstellung – die Holzbläser und Hörner im Unisono acht der zwölf an das schreckliche Ende seines Protagonisten im der Lärm und Gestank in Auerbachs Keller und die eine energische Aktivität, die sich um das sich vor uns Noten in der chromatischen Tonleiter. für Goethes ersten Teil des Fausts gewöhnen konnte, verspürte breitbeinig trinkenden Gäste, die sich durch den abspielende Drama nicht kümmert – bis man entdeckt, „Geist, der stets verneint“ ist jedes eindeutiges er wohl keine Neigung, seinem Helden angesichts Rauch zurufen; die Stille in Fausts Studierzimmer dass Faust die von den Jägern verfolgte Beute ist. Tonartengefühl aufgehoben. des völlig anderen zweiten Teils ein positiveres mitten in der Nacht, das entspannende Gemurmel Ende zu bescheren. Berlioz hatte andere Absichten. des Elbtals, die Marschkolonne der Soldaten und Die instrumentale Klangfarbe spielt für die Auf diese Weise kommt der Inhalt von „Damnation Für seinen Faust konnte es keine Erlösung geben: Studenten auf ihrem Weg zur alten Stadt, in der Charakterisierung eine ebenso wichtige Rolle wie de Faust“ zum Ausdruck. Die Philosophie wird nicht Er war im Vergleich mit Goethes Faust dem Rande Margarete lebt; die Ruhe in ihrem Zimmer. Diese Melodie, Harmonie und Rhythmus. Faust, der strenge ausbuchstabiert, sondern eher in die Musiksprache des Abgrunds schon viel näher. Die Abenteuer Bestandteile bilden mehr als nur einen pittoresken Genussmensch und unersättliche Träumer, hat seine absorbiert und durch sie verkörpert. Entscheidend des Geistes, das ständige Streben, hatten ihren Hintergrund: sie sind selbst das Drama, Projektionen ernsten Streicherakkorde, seine modal gefärbten für das Werk ist, dass jeder Teil für Faust mit Ehrgeiz Reiz verloren. Faust war von Anfang an verdammt; aus der Vorstellungswelt seiner Akteure. Das Harmonien, seine sich stolz aufbäumenden Phrasen; beginnt und im Staub endet. Der Rákóczi-Marsch ist Mephisto, sein Schatten – eine teuflischere Gestalt verstohlene Fugato, das im Halbdunkel von Fausts Margarete ihre zurückhaltenden Flöten und Klarinetten, Teil dieses Plans: Indem er in Berlioz’ mittlerem und als bei Goethe – hatte ihn in seiner Gewalt. Studierzimmer „wie ein Maulwurf gräbt“ und dann im ihre naiv unbeholfenen, aufstrebenden Themen, gleichbleibendem Tempo erklingt, verwandelt sich Sande verläuft, spricht nicht nur von der Einsamkeit ihren leidenschaftlichen Herzschlag; Mephisto seine dieser Marsch zu einem unnachgiebigen Räderwerk

16 17 einer großen Kriegsmaschine, zu einer disziplinierten und Margaretes Zweisamkeit einmischte. In John Teil 2 aus, worauf Mephisto in einer diabolischen Serenade Raserei reglementierter Menschen, in der Faust, Warracks Worten ist es Fausts „eigene verzehrende Nacht, in Fausts Studierzimmer in Norddeutschland. Margarete in die Arme ihres Geliebten dirigiert. der romantische Individualist, keinen Platz haben Einsamkeit, die die Rollen in Damnation de Faust Faust ist dorthin geplagt von seinem ewigen Ennui Faust tritt hinter dem Vorhang hervor, die Liebenden kann. Die gleiche schreckliche Anonymität – in prägen und die Ereignisse auslösen, so dass sie [Leiden] zurückgekehrt. Er ist im Begriff, Selbstmord zu erkennen sich und geben sich ihrer Leidenschaft hin. jeder Hinsicht geisttötend – übermannt ihn im nicht wie eine Reihe schauerlicher oder berührender begehen und das Gift zu trinken, wenn die Glocken Sie werden grob von Mephisto unterbrochen, der die „Pandämonium“, wo Berlioz Swedenborgs Idee Vignetten wirken, sondern wie eine Dramatisierung einer nahe gelegenen Kirche zu läuten beginnen und Nachricht übermittelt, Margaretes Mutter sei wach. einer “Sprache der Verdammten” übernahm, ein der Natur der Seele – ein alptraumhafter Prozess Stimmen den Sieg Christi zu Ostern verkünden. Faust Man hört die Nachbarn an die Tür klopfen. Faust und alptraumhaftes Silbenwirrwarr. angefangen beim frustrierten Versagen mit dem wirft die Schale weg und erinnert sich an seinen Margarete nehmen aufgeregt Abschied. Mephisto Lernen, leichten Freundschaften, Gott, der Natur und Kinderglauben, während sich ein neuer Frieden in frohlockt über die Aussicht, dass Faust ihm bald Der philosophische Kern des Werk liegt im Kontrast der Liebe über eine noch schrecklichere Isolation, ihm ausbreitet. Mephisto taucht auf und verspottet gehören wird. zwischen Fausts Beschwörung der „Nature immense“ angetrieben vom Teufel, dem man nicht entfliehen Fausts fromme Hoffnungen. Er bietet sich an, Fausts (16. Szene), die seinem Untergang vorangeht, und der kann, weil er in einem drinsteckt, bis zum Reiseziel Träume zu erfüllen und Wunder zu offenbaren, die Teil 4 anderen Szene, in der Faust Zwiesprache mit der Natur der totalen Abstumpfung, der Entsensibilisierung in der Kammer des Philosophen undenkbar sind. Allein auf der Bühne sehnt sich Margarete nach hält, nämlich der das Werk eröffnenden pastoralen aller Gefühle und dem Ausschluss aller Hoffnung, Die beiden werden sofort nach oben gehoben, und Faust, ohne den sie ihr Leben sinnlos wähnt. Sinfonie (ein durch die identische musikalische Geste also der Hölle.“ Trotz der sprudelnden Energie, des die Szene wechselt zu Auerbachs Keller in Leipzig, Ferne Klänge von Trompeten und Trommeln sowie und Tonhöhe der ersten Worte in beiden Sätzen Witzes und des Lebenshungers lautet das Thema wo eine grölende Menge von Feiernden trinkt. Anklänge an die Soldaten- und Studentenlieder zugespitzter Kontrast). In der ersten Szene gab es noch des Werkes Einsamkeit: die Einsamkeit Margaretes, Einer von ihnen, Brander, singt eine Ballade über unterbrechen ihre Träumerei. Faust kommt aber Hoffnung oder zumindest eine Illusion davon: Für die das Subjekt ihrer aufblühenden Leidenschaften eine vergiftete Ratte, worauf die ganze Gesellschaft nicht. In tiefen Wäldern beschwört er die Natur, einen Augenblick konnte Faust an die Lösung seines verliert; die Einsamkeit Mephistos, des nicht lieben eine blasphemische Fuge improvisiert. Mephisto deren stolze ungebändigte Kraft allein sein Streben Ennui [Leidens] glauben. In der „Beschwörung“ sehen noch sterben könnenden Wesens; die Einsamkeit antwortet darauf mit einem Lied über einen Floh. befriedigen kann. Mephisto taucht auf und erzählt wir ihn kurz vor seinem Ende mit einer anderen Natur, Fausts, dessen zu intensiv suchende Seele die staubige Die Trinkenden applaudieren ihm, aber Faust Faust von Margaretes Verurteilung als Mörderin einer Natur aus ungezähmter Energie und riesiger Antwort des Universums bekommt. In dieser Seele ist entrüstet, und die Szene wird ausgeblendet, ihrer Mutter. Die Mutter starb am Schlafmittel, Gleichgültigkeit. Nur im erhabenen Wald, mit den spürte Berlioz gespeist aus eigener Erfahrung die während Mephisto Faust an das bewaldete Elbufer dass ihr bei Fausts Besuchen verabreicht wurde. heulenden Winden, bei den donnernden Wasserfällen Niederlage des romantischen Traumes nach. transportiert, wo jener von sanften Stimmen Verzweifelt unterzeichnet Faust ein Pergament, und im goldenen Sternenglanz kann Faust ein Echo eingeschläfert wird. Es sind Sylphen, die die Luft das ihn dazu verpflichtet, Mephisto zu dienen, seines einsamen Ichs finden. Das sind bekannte Einführungstext © David Cairns über Faust in Schwingung bringen. In einem Traum als Preis für die Rettung von Margaretes Leben. romantische Gefühle, aber sie inspirierten den sieht Faust Margarete. Beim Erwachen bittet er Mephisto und Faust besteigen schwarze Pferde Komponisten zu einer zeitlosen Darstellung Mephisto, ihn zu ihr zu führen. Sie schließen sich und galoppieren mit rasender Geschwindigkeit. menschlicher Isolation. Die letzten, in den Raum einer Kolonne von Soldaten und Studenten an, die Bauern, die an einem Straßenkreuz knien, fliehen geworfenen Worte verleihen dem Höhepunkt ein Handlung auf dem Weg zur Stadt sind, in der Margarete lebt. bei ihrer Ankunft. Gespenster verfolgen Faust, superbes Gefühl des Widerstands. Die Streicher spielen riesige Vögel peitschen ihn mit ihren Flügeln. Ein eine lange, sich schlängelnde melodische Linie im Teil 1 Teil 3 Sturm bricht aus, als Mephisto mit einer donnernden Unisono, die mühsam nach oben strebt, jedoch Ein Frühlingsmorgen in der ungarischen Ebene. Faust Abend. Trommeln und Trompeten spielen den Stimme die mächtigen Scharen der Hölle zum wieder in sich zusammenfällt und in einem modalen schwelgt in der Schönheit und Einsamkeit der Szene. Zapfenstreich. Allein in Margaretes Zimmer genießt Beginn ihres Spuks auffordert. Faust fällt in den Abschluss aus verzweifelter Unentschiedenheit endet. Ferne Klänge von Festen und Kriegsvorbereitungen Faust die herrschende Reinheit und Ruhe. Er Abgrund. Triumphierend tragen Dämonen Mephisto. unterbrechen seine Träumerei. Bauern tanzen zu Ehren versteckt sich hinter dem Vorhang, als Margarete Margaretes gerettete Seele wird im Himmel vom Das Erscheinen von Mephisto an dieser Stelle ist des Frühlings. Faust, der ihre Gefühle nicht teilen eintritt. Sie ist von einem Traum benommen, in dem Chor der himmlischen Geister willkommen geheißen. logisch und unvermeidlich wie schon sein erster kann, begibt sich zu einem anderen Ort der Ebene, sie ihren zukünftigen Geliebten sah. Beim Flechten Auftritt in dem Moment, als Faust seinen Glauben in wo sich Soldaten kampfbereit nähern. Er bewundert ihres Haares singt sie eine alte Ballade. Vor dem Handlung © David Cairns sentimentalen Erinnerungen wiederzufinden glaubte ihren Mut und ihre stolze Haltung, kann aber ihrem Haus ruft Mephisto die Geister der Flackerflammen oder der Moment, als sich Mephisto abrupt in Faust leeren Streben nach Ruhm nichts abgewinnen. [Irrlichter] herbei. Sie führen einen rituellen Zaubertanz

18 19 einer großen Kriegsmaschine, zu einer disziplinierten und Margaretes Zweisamkeit einmischte. In John Teil 2 aus, worauf Mephisto in einer diabolischen Serenade Raserei reglementierter Menschen, in der Faust, Warracks Worten ist es Fausts „eigene verzehrende Nacht, in Fausts Studierzimmer in Norddeutschland. Margarete in die Arme ihres Geliebten dirigiert. der romantische Individualist, keinen Platz haben Einsamkeit, die die Rollen in Damnation de Faust Faust ist dorthin geplagt von seinem ewigen Ennui Faust tritt hinter dem Vorhang hervor, die Liebenden kann. Die gleiche schreckliche Anonymität – in prägen und die Ereignisse auslösen, so dass sie [Leiden] zurückgekehrt. Er ist im Begriff, Selbstmord zu erkennen sich und geben sich ihrer Leidenschaft hin. jeder Hinsicht geisttötend – übermannt ihn im nicht wie eine Reihe schauerlicher oder berührender begehen und das Gift zu trinken, wenn die Glocken Sie werden grob von Mephisto unterbrochen, der die „Pandämonium“, wo Berlioz Swedenborgs Idee Vignetten wirken, sondern wie eine Dramatisierung einer nahe gelegenen Kirche zu läuten beginnen und Nachricht übermittelt, Margaretes Mutter sei wach. einer “Sprache der Verdammten” übernahm, ein der Natur der Seele – ein alptraumhafter Prozess Stimmen den Sieg Christi zu Ostern verkünden. Faust Man hört die Nachbarn an die Tür klopfen. Faust und alptraumhaftes Silbenwirrwarr. angefangen beim frustrierten Versagen mit dem wirft die Schale weg und erinnert sich an seinen Margarete nehmen aufgeregt Abschied. Mephisto Lernen, leichten Freundschaften, Gott, der Natur und Kinderglauben, während sich ein neuer Frieden in frohlockt über die Aussicht, dass Faust ihm bald Der philosophische Kern des Werk liegt im Kontrast der Liebe über eine noch schrecklichere Isolation, ihm ausbreitet. Mephisto taucht auf und verspottet gehören wird. zwischen Fausts Beschwörung der „Nature immense“ angetrieben vom Teufel, dem man nicht entfliehen Fausts fromme Hoffnungen. Er bietet sich an, Fausts (16. Szene), die seinem Untergang vorangeht, und der kann, weil er in einem drinsteckt, bis zum Reiseziel Träume zu erfüllen und Wunder zu offenbaren, die Teil 4 anderen Szene, in der Faust Zwiesprache mit der Natur der totalen Abstumpfung, der Entsensibilisierung in der Kammer des Philosophen undenkbar sind. Allein auf der Bühne sehnt sich Margarete nach hält, nämlich der das Werk eröffnenden pastoralen aller Gefühle und dem Ausschluss aller Hoffnung, Die beiden werden sofort nach oben gehoben, und Faust, ohne den sie ihr Leben sinnlos wähnt. Sinfonie (ein durch die identische musikalische Geste also der Hölle.“ Trotz der sprudelnden Energie, des die Szene wechselt zu Auerbachs Keller in Leipzig, Ferne Klänge von Trompeten und Trommeln sowie und Tonhöhe der ersten Worte in beiden Sätzen Witzes und des Lebenshungers lautet das Thema wo eine grölende Menge von Feiernden trinkt. Anklänge an die Soldaten- und Studentenlieder zugespitzter Kontrast). In der ersten Szene gab es noch des Werkes Einsamkeit: die Einsamkeit Margaretes, Einer von ihnen, Brander, singt eine Ballade über unterbrechen ihre Träumerei. Faust kommt aber Hoffnung oder zumindest eine Illusion davon: Für die das Subjekt ihrer aufblühenden Leidenschaften eine vergiftete Ratte, worauf die ganze Gesellschaft nicht. In tiefen Wäldern beschwört er die Natur, einen Augenblick konnte Faust an die Lösung seines verliert; die Einsamkeit Mephistos, des nicht lieben eine blasphemische Fuge improvisiert. Mephisto deren stolze ungebändigte Kraft allein sein Streben Ennui [Leidens] glauben. In der „Beschwörung“ sehen noch sterben könnenden Wesens; die Einsamkeit antwortet darauf mit einem Lied über einen Floh. befriedigen kann. Mephisto taucht auf und erzählt wir ihn kurz vor seinem Ende mit einer anderen Natur, Fausts, dessen zu intensiv suchende Seele die staubige Die Trinkenden applaudieren ihm, aber Faust Faust von Margaretes Verurteilung als Mörderin einer Natur aus ungezähmter Energie und riesiger Antwort des Universums bekommt. In dieser Seele ist entrüstet, und die Szene wird ausgeblendet, ihrer Mutter. Die Mutter starb am Schlafmittel, Gleichgültigkeit. Nur im erhabenen Wald, mit den spürte Berlioz gespeist aus eigener Erfahrung die während Mephisto Faust an das bewaldete Elbufer dass ihr bei Fausts Besuchen verabreicht wurde. heulenden Winden, bei den donnernden Wasserfällen Niederlage des romantischen Traumes nach. transportiert, wo jener von sanften Stimmen Verzweifelt unterzeichnet Faust ein Pergament, und im goldenen Sternenglanz kann Faust ein Echo eingeschläfert wird. Es sind Sylphen, die die Luft das ihn dazu verpflichtet, Mephisto zu dienen, seines einsamen Ichs finden. Das sind bekannte Einführungstext © David Cairns über Faust in Schwingung bringen. In einem Traum als Preis für die Rettung von Margaretes Leben. romantische Gefühle, aber sie inspirierten den sieht Faust Margarete. Beim Erwachen bittet er Mephisto und Faust besteigen schwarze Pferde Komponisten zu einer zeitlosen Darstellung Mephisto, ihn zu ihr zu führen. Sie schließen sich und galoppieren mit rasender Geschwindigkeit. menschlicher Isolation. Die letzten, in den Raum einer Kolonne von Soldaten und Studenten an, die Bauern, die an einem Straßenkreuz knien, fliehen geworfenen Worte verleihen dem Höhepunkt ein Handlung auf dem Weg zur Stadt sind, in der Margarete lebt. bei ihrer Ankunft. Gespenster verfolgen Faust, superbes Gefühl des Widerstands. Die Streicher spielen riesige Vögel peitschen ihn mit ihren Flügeln. Ein eine lange, sich schlängelnde melodische Linie im Teil 1 Teil 3 Sturm bricht aus, als Mephisto mit einer donnernden Unisono, die mühsam nach oben strebt, jedoch Ein Frühlingsmorgen in der ungarischen Ebene. Faust Abend. Trommeln und Trompeten spielen den Stimme die mächtigen Scharen der Hölle zum wieder in sich zusammenfällt und in einem modalen schwelgt in der Schönheit und Einsamkeit der Szene. Zapfenstreich. Allein in Margaretes Zimmer genießt Beginn ihres Spuks auffordert. Faust fällt in den Abschluss aus verzweifelter Unentschiedenheit endet. Ferne Klänge von Festen und Kriegsvorbereitungen Faust die herrschende Reinheit und Ruhe. Er Abgrund. Triumphierend tragen Dämonen Mephisto. unterbrechen seine Träumerei. Bauern tanzen zu Ehren versteckt sich hinter dem Vorhang, als Margarete Margaretes gerettete Seele wird im Himmel vom Das Erscheinen von Mephisto an dieser Stelle ist des Frühlings. Faust, der ihre Gefühle nicht teilen eintritt. Sie ist von einem Traum benommen, in dem Chor der himmlischen Geister willkommen geheißen. logisch und unvermeidlich wie schon sein erster kann, begibt sich zu einem anderen Ort der Ebene, sie ihren zukünftigen Geliebten sah. Beim Flechten Auftritt in dem Moment, als Faust seinen Glauben in wo sich Soldaten kampfbereit nähern. Er bewundert ihres Haares singt sie eine alte Ballade. Vor dem Handlung © David Cairns sentimentalen Erinnerungen wiederzufinden glaubte ihren Mut und ihre stolze Haltung, kann aber ihrem Haus ruft Mephisto die Geister der Flackerflammen oder der Moment, als sich Mephisto abrupt in Faust leeren Streben nach Ruhm nichts abgewinnen. [Irrlichter] herbei. Sie führen einen rituellen Zaubertanz

18 19 Hector Berlioz (1803–69) Den Höhepunkt von Berlioz’ Laufbahn bildete Les Disc 1 Troyens (1856–58). Später komponierte er noch die Hector Berlioz wurde 1803 in Südostfrankreich auf Shakespeares Viel Lärm um nichts beruhende PREMIÈRE PARTIE geboren. Mit 17 Jahren schickte man ihn zum komische Oper Béatrice et Bénédict (1860–62). Diese Medizinstudium nach Paris. Nach einem Studienjahr Oper führte zur endgültigen Desillusionierung des in dieser Fachrichtung begann er allerdings, beim Komponisten. Neben der Verschlechterung seiner 1 SCÈNE I – Les plaines d’Hongrie 1 SCENE I – The plains of Hungary Komponisten Jean-François Le Sueur Unterricht Gesundheit war sie auch der Grund, warum Berlioz zu nehmen. 1826 schrieb sich Berlioz am Pariser in den letzten sechs Jahren seines Lebens nichts Faust seul, dans les champs au lever du soleil. Faust alone, in the fi elds at daybreak. Conservatoire ein und gewann vier Jahre später mehr von Bedeutung schrieb. Faust Faust den Prix de Rome. Zwar wurde Berlioz anfänglich Le vieil hiver a fait place au printemps ; Old winter has made way for spring, stark von Gluck und Spontini beeinflusst, das Kurzbiographie © David Cairns La nature s’est rajeunie ; Nature has grown young again. entscheidende Ereignis in diesen Ausbildungsjahren Des cieux la coupole infi nie The immense dome of heaven pours down war aber die Entdeckung Beethovens 1828. Übersetzung aus dem Englischen: Elke Hockings Laisse pleuvoir mille feux éclatants. A glittering rain of light. Je sens glisser dans l’air la brise matinale ; I feel the morning breeze stir the air. 1830 schrieb Berlioz sein erstes für ihn durchweg De ma poitrine ardente un souffl e pur s’exhale. From my ardent breast a pure breath breaks. J’entends autour de moi le réveil des oiseaux, All around me I hear birds waking, typisches Werk größeren Ausmaßes, die Le long bruissement des plantes et des eaux … The steady rustle of plants and streams. autobiographische Symphonie fantastique, und Oh ! qu’il est doux de vivre au fond des solitudes, Oh, how sweet it is to live in utter solitude, in den nächsten zwei Jahrzehnten folgten eine Loin de la lutte humaine et loin des multitudes ! … For from human strife and the multitudes of men! ganze Reihe großer Werke: Harold en Italie (1834), Benvenuto Cellini (1838), die Grande messe des De lointaines rumeurs agrestes et guerrières commencent Distant sounds of rustic life and of war begin to disturb morts (1837), die dramatische Sinfonie Roméo et à troubler le calme de la scène pastorale. the calm of the pastoral scene. Juliette (1839), die Symphonie funèbre et triomphale (1840) und Les nuits d’été (1841). Einige Werke 2 SCÈNE II – Ronde des paysans 2 SCENE II – Peasants’ Round-Dance waren erfolgreich. Doch um sein Einkommen zu verbessern, trat Berlioz auch schon ziemlich Chœur de paysans Chorus of Peasants frühzeitig häufig und mit einflussreicher Stimme Les bergers quittent leurs troupeaux ; The shepherds leave their fl ocks; als Rezensent in Erscheinung. Pour la fête ils se rendent beaux ; They’re dressing up for the feast; Fleurs des champs et rubans sont leur parure ; Ribbons and wild fl owers are their attire; Sous les tilleuls, les voilà tous, See them all, under the lime trees, In den 1840er Jahren verbrachte Berlioz den Großteil Dansant, sautant comme des fous. Dancing, leaping like madmen. seiner Zeit mit der Verbreitung seiner Musik im Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Suivez donc la mesure ! Ha! ha! ha! Fa la la la! Follow the beat of the dance! Ausland und mit der Etablierung seines Rufs als eines Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Tra la la, etc. Ha ! ha ! Ha ha ha ha! Fa la la la! Tra la la, etc. Ha! ha! führenden Komponisten und Dirigenten seiner Zeit. In diesen Reisejahren entstanden sehr viel weniger Faust Faust Quels sont ces cris ? quel est ce bruit lointain ? What are those cries, what is that distant sound? Werke. Durch den Erfolg von L’enfance du Christ 1854 ermutigt, begann Berlioz allerdings ein Projekt Chœur de paysans Chorus of Peasants in Angriff zu nehmen, an das er sich lange nicht gewagt Tra la la, etc. Ha ! ha ! Tra la la, etc. Ha! ha! hatte: die Komposition einer epischen Oper über die Aeneis. Damit gedachte er sich einen lebenslangen Faust Faust Wunsch zu erfüllen und zwei großen Vorbildern, Ce sont des villageois, au lever du matin, They’re villagers, who at daybreak Qui dansent en chantant sur la verte pelouse. Dance and sing upon the green sward. Vergil und Shakespeare, seine Anerkennung zu zollen. De leurs plaisirs ma misère est jalouse. My wretchedness grudges them their delights.

20 21 Hector Berlioz (1803–69) Den Höhepunkt von Berlioz’ Laufbahn bildete Les Disc 1 Troyens (1856–58). Später komponierte er noch die Hector Berlioz wurde 1803 in Südostfrankreich auf Shakespeares Viel Lärm um nichts beruhende PREMIÈRE PARTIE geboren. Mit 17 Jahren schickte man ihn zum komische Oper Béatrice et Bénédict (1860–62). Diese Medizinstudium nach Paris. Nach einem Studienjahr Oper führte zur endgültigen Desillusionierung des in dieser Fachrichtung begann er allerdings, beim Komponisten. Neben der Verschlechterung seiner 1 SCÈNE I – Les plaines d’Hongrie 1 SCENE I – The plains of Hungary Komponisten Jean-François Le Sueur Unterricht Gesundheit war sie auch der Grund, warum Berlioz zu nehmen. 1826 schrieb sich Berlioz am Pariser in den letzten sechs Jahren seines Lebens nichts Faust seul, dans les champs au lever du soleil. Faust alone, in the fi elds at daybreak. Conservatoire ein und gewann vier Jahre später mehr von Bedeutung schrieb. Faust Faust den Prix de Rome. Zwar wurde Berlioz anfänglich Le vieil hiver a fait place au printemps ; Old winter has made way for spring, stark von Gluck und Spontini beeinflusst, das Kurzbiographie © David Cairns La nature s’est rajeunie ; Nature has grown young again. entscheidende Ereignis in diesen Ausbildungsjahren Des cieux la coupole infi nie The immense dome of heaven pours down war aber die Entdeckung Beethovens 1828. Übersetzung aus dem Englischen: Elke Hockings Laisse pleuvoir mille feux éclatants. A glittering rain of light. Je sens glisser dans l’air la brise matinale ; I feel the morning breeze stir the air. 1830 schrieb Berlioz sein erstes für ihn durchweg De ma poitrine ardente un souffl e pur s’exhale. From my ardent breast a pure breath breaks. J’entends autour de moi le réveil des oiseaux, All around me I hear birds waking, typisches Werk größeren Ausmaßes, die Le long bruissement des plantes et des eaux … The steady rustle of plants and streams. autobiographische Symphonie fantastique, und Oh ! qu’il est doux de vivre au fond des solitudes, Oh, how sweet it is to live in utter solitude, in den nächsten zwei Jahrzehnten folgten eine Loin de la lutte humaine et loin des multitudes ! … For from human strife and the multitudes of men! ganze Reihe großer Werke: Harold en Italie (1834), Benvenuto Cellini (1838), die Grande messe des De lointaines rumeurs agrestes et guerrières commencent Distant sounds of rustic life and of war begin to disturb morts (1837), die dramatische Sinfonie Roméo et à troubler le calme de la scène pastorale. the calm of the pastoral scene. Juliette (1839), die Symphonie funèbre et triomphale (1840) und Les nuits d’été (1841). Einige Werke 2 SCÈNE II – Ronde des paysans 2 SCENE II – Peasants’ Round-Dance waren erfolgreich. Doch um sein Einkommen zu verbessern, trat Berlioz auch schon ziemlich Chœur de paysans Chorus of Peasants frühzeitig häufig und mit einflussreicher Stimme Les bergers quittent leurs troupeaux ; The shepherds leave their fl ocks; als Rezensent in Erscheinung. Pour la fête ils se rendent beaux ; They’re dressing up for the feast; Fleurs des champs et rubans sont leur parure ; Ribbons and wild fl owers are their attire; Sous les tilleuls, les voilà tous, See them all, under the lime trees, In den 1840er Jahren verbrachte Berlioz den Großteil Dansant, sautant comme des fous. Dancing, leaping like madmen. seiner Zeit mit der Verbreitung seiner Musik im Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Suivez donc la mesure ! Ha! ha! ha! Fa la la la! Follow the beat of the dance! Ausland und mit der Etablierung seines Rufs als eines Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Tra la la, etc. Ha ! ha ! Ha ha ha ha! Fa la la la! Tra la la, etc. Ha! ha! führenden Komponisten und Dirigenten seiner Zeit. In diesen Reisejahren entstanden sehr viel weniger Faust Faust Quels sont ces cris ? quel est ce bruit lointain ? What are those cries, what is that distant sound? Werke. Durch den Erfolg von L’enfance du Christ 1854 ermutigt, begann Berlioz allerdings ein Projekt Chœur de paysans Chorus of Peasants in Angriff zu nehmen, an das er sich lange nicht gewagt Tra la la, etc. Ha ! ha ! Tra la la, etc. Ha! ha! hatte: die Komposition einer epischen Oper über die Aeneis. Damit gedachte er sich einen lebenslangen Faust Faust Wunsch zu erfüllen und zwei großen Vorbildern, Ce sont des villageois, au lever du matin, They’re villagers, who at daybreak Qui dansent en chantant sur la verte pelouse. Dance and sing upon the green sward. Vergil und Shakespeare, seine Anerkennung zu zollen. De leurs plaisirs ma misère est jalouse. My wretchedness grudges them their delights.

20 21 Chœur de paysans Chorus of Peasants Dans ma vieille cité je reviens avec lui. I return to my ancient city with my burden still. Ils passaient tous comme l’éclair, They all went by like lightning, Oh ! je souffre ! et la nuit sans étoiles, Oh, how I suffer! And the starless night, Et les robes volaient en l’air ; And their dresses fl ew in the air; Qui vient d’étendre au loin son silence et ses voiles, Which has just spread its veil of silence over the world, Mais bientôt on fut moins agile ; But presently they grew clumsy, Ajoute encore à mes sombres douleurs. Intensifi es my brooding melancholy. Le rouge leur montait au front ; Their faces were on fi re, Ô terre ! pour moi seul tu n’as donc pas de fl eurs ! Earth, for me alone do you bear no fl owers? Et l’un sur l’autre dans le rond, And one by one in the ring – Par le monde, où trouver ce qui manque à ma vie ? Where in all the world can I fi nd what my life lacks? Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Ha! ha! ha! Fa la la la! – Je chercherais en vain, tout fuit mon âpre envie ! Vainly would I search: everything fl ies from my yearning grasp! Tous tombaient à la fi le. They all fell down in a row. Allons, il faut fi nir ! Mais je tremble … Pourquoi Come! … It’s time to end it! … Yet I tremble …Why Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Ha! ha! ha! Fa la la la! – Trembler devant l’abîme entr’ouvert devant moi ? Tremble before the abyss opening before me? « Ne me touchez donc pas ainsi ! » ‘Don’t touch me like that!’ Ô coupe trop longtemps à mes désirs ravie, Oh, cup too long denied to my desires, « Paix ! ma femme n’est point ici ! ‘Don’t worry, my wife’s not here, Viens, viens, noble cristal, verse-moi le poison Come, noble crystal, give me the poison Profi tons de la circonstance !» Let’s take our chance!’ Qui doit illuminer ou tuer ma raison. That must illuminate my reason or destroy it! Dehors il l’emmena soudain, He snatched her from the circle, Et tout pourtant allait son train, And everything took its course. Il porte la coupe à ses lèvres. Sons des cloches. He lifts the cup to his lips. Bells sound. Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Ha! ha! ha! Fa la la la! Chants religieux dans l’église voisine. There is religious singing in the neighbouring church. La musique et la danse. Music and dancing! Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Ha! ha! ha! Fa la la la! Tra la la, etc. Tra la la, etc. 5 Chant de la Fête de Pâques 5 Easter Hymn

Chœur de chrétiens Chorus of Christians SCÈNE III – Une autre partie de la plaine SCENE III – Another part of the plain Christ vient de ressusciter ! … Christ has risen!

Une armée qui s’avance. An army advances. Faust Faust Qu’entends-je ? What do I hear? Faust Faust Mais d’un éclat guerrier les campagnes se parent. But the plains fl ash with a warlike gleam. Chœur de chrétiens Chorus of Christians Ah ! les fi ls du Danube aux combats se préparent ! Ah, the sons of the Danube prepare for combat. Quittant du tombeau Leaving the dark confi nes Avec quel air fi er et joyeux With what joy and pride Le séjour funeste, Of the tomb, Ils portent leur armure ! et quel feu dans leurs yeux ! They wear their armour! With what fi re their eyes blaze! Au parvis céleste He rises transfi gured Tout coeur frémit à leur chant de victoire ; All hearts throb to their victory song; Il monte plus beau. To the courts of heaven. Le mien seul reste froid, insensible à la gloire. Mine alone remains cold, indifferent to glory. Vers les gloires immortelles While He strides Tandis qu’il s’élance à grands pas, Toward eternal glory, Ses disciples fi dèles His faithful disciples 3 Marche hongroise 3 Hungarian March Languissent ici-bas. Languish here below. Hélas ! c’est ici qu’il nous laisse Alas, He leaves us here Les troupes passent. Faust s’éloigne. The troops pass. Faust moves off. Sous les traits brûlants du malheur. Under the burning arrows of adversity. Ô divin maître ! ton bonheur Oh divine Master, Thy bliss Est cause de notre tristesse. Is cause of our sorrow. Ô divin maître ! tu nous laisses Oh divine Master, Though leavest us Sous les traits brûlants du malheur. Under the burning arrows of adversity. DEUXIÈME PARTIE Faust Faust Ô souvenirs ! Oh memories! 4 SCÈNE IV – Nord de l’Allemagne 4 SCENE IV – North Germany Chœur de chrétiens Chorus of Christians Faust (seul dans son cabinet de travail) Faust (alone in his study) Christ vient de ressusciter. Hosanna ! Christ has risen! Hosanna! Sans regrets j’ai quitté les riantes campagnes Without regret I left the smiling countryside, Où m’a suivi l’ennui ; Where my ennui pursued me. Faust Faust Sans plaisirs je revois nos altières montagnes ; Without pleasure I see again our proud mountains; Ô mon âme tremblante ! Oh my fl uttering soul, 22 23 Chœur de paysans Chorus of Peasants Dans ma vieille cité je reviens avec lui. I return to my ancient city with my burden still. Ils passaient tous comme l’éclair, They all went by like lightning, Oh ! je souffre ! et la nuit sans étoiles, Oh, how I suffer! And the starless night, Et les robes volaient en l’air ; And their dresses fl ew in the air; Qui vient d’étendre au loin son silence et ses voiles, Which has just spread its veil of silence over the world, Mais bientôt on fut moins agile ; But presently they grew clumsy, Ajoute encore à mes sombres douleurs. Intensifi es my brooding melancholy. Le rouge leur montait au front ; Their faces were on fi re, Ô terre ! pour moi seul tu n’as donc pas de fl eurs ! Earth, for me alone do you bear no fl owers? Et l’un sur l’autre dans le rond, And one by one in the ring – Par le monde, où trouver ce qui manque à ma vie ? Where in all the world can I fi nd what my life lacks? Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Ha! ha! ha! Fa la la la! – Je chercherais en vain, tout fuit mon âpre envie ! Vainly would I search: everything fl ies from my yearning grasp! Tous tombaient à la fi le. They all fell down in a row. Allons, il faut fi nir ! Mais je tremble … Pourquoi Come! … It’s time to end it! … Yet I tremble …Why Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Ha! ha! ha! Fa la la la! – Trembler devant l’abîme entr’ouvert devant moi ? Tremble before the abyss opening before me? « Ne me touchez donc pas ainsi ! » ‘Don’t touch me like that!’ Ô coupe trop longtemps à mes désirs ravie, Oh, cup too long denied to my desires, « Paix ! ma femme n’est point ici ! ‘Don’t worry, my wife’s not here, Viens, viens, noble cristal, verse-moi le poison Come, noble crystal, give me the poison Profi tons de la circonstance !» Let’s take our chance!’ Qui doit illuminer ou tuer ma raison. That must illuminate my reason or destroy it! Dehors il l’emmena soudain, He snatched her from the circle, Et tout pourtant allait son train, And everything took its course. Il porte la coupe à ses lèvres. Sons des cloches. He lifts the cup to his lips. Bells sound. Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Ha! ha! ha! Fa la la la! Chants religieux dans l’église voisine. There is religious singing in the neighbouring church. La musique et la danse. Music and dancing! Ha ! ha ! ha ! Landerira ! Ha! ha! ha! Fa la la la! Tra la la, etc. Tra la la, etc. 5 Chant de la Fête de Pâques 5 Easter Hymn

Chœur de chrétiens Chorus of Christians SCÈNE III – Une autre partie de la plaine SCENE III – Another part of the plain Christ vient de ressusciter ! … Christ has risen!

Une armée qui s’avance. An army advances. Faust Faust Qu’entends-je ? What do I hear? Faust Faust Mais d’un éclat guerrier les campagnes se parent. But the plains fl ash with a warlike gleam. Chœur de chrétiens Chorus of Christians Ah ! les fi ls du Danube aux combats se préparent ! Ah, the sons of the Danube prepare for combat. Quittant du tombeau Leaving the dark confi nes Avec quel air fi er et joyeux With what joy and pride Le séjour funeste, Of the tomb, Ils portent leur armure ! et quel feu dans leurs yeux ! They wear their armour! With what fi re their eyes blaze! Au parvis céleste He rises transfi gured Tout coeur frémit à leur chant de victoire ; All hearts throb to their victory song; Il monte plus beau. To the courts of heaven. Le mien seul reste froid, insensible à la gloire. Mine alone remains cold, indifferent to glory. Vers les gloires immortelles While He strides Tandis qu’il s’élance à grands pas, Toward eternal glory, Ses disciples fi dèles His faithful disciples 3 Marche hongroise 3 Hungarian March Languissent ici-bas. Languish here below. Hélas ! c’est ici qu’il nous laisse Alas, He leaves us here Les troupes passent. Faust s’éloigne. The troops pass. Faust moves off. Sous les traits brûlants du malheur. Under the burning arrows of adversity. Ô divin maître ! ton bonheur Oh divine Master, Thy bliss Est cause de notre tristesse. Is cause of our sorrow. Ô divin maître ! tu nous laisses Oh divine Master, Though leavest us Sous les traits brûlants du malheur. Under the burning arrows of adversity. DEUXIÈME PARTIE Faust Faust Ô souvenirs ! Oh memories! 4 SCÈNE IV – Nord de l’Allemagne 4 SCENE IV – North Germany Chœur de chrétiens Chorus of Christians Faust (seul dans son cabinet de travail) Faust (alone in his study) Christ vient de ressusciter. Hosanna ! Christ has risen! Hosanna! Sans regrets j’ai quitté les riantes campagnes Without regret I left the smiling countryside, Où m’a suivi l’ennui ; Where my ennui pursued me. Faust Faust Sans plaisirs je revois nos altières montagnes ; Without pleasure I see again our proud mountains; Ô mon âme tremblante ! Oh my fl uttering soul, 22 23 Sur l’aile de ces chants vas-tu voler aux cieux ? Will you soar to heaven on the wings of these chants? Les pieuses volées de ces cloches d’argent The pious pealing of those silver bells La foi chancelante My wavering faith, renewed, Ont charmé grandement Has marvellously charmed Revient, me ramenant la paix des jours pieux, Returns, bringing me the peace of my days of piety, Tes oreilles troublées ! Your troubled ears! Mon heureuse enfance, My happy childhood, La douceur de prier … The sweetness of prayer … Faust Faust Qui donc es-tu, toi dont l’ardent regard Who are you, whose fi erce glance Chœur de chrétiens Chorus of Christians Pénètre ainsi que l’éclat d’un poignard, Pierces like the point of a dagger, Quittant du tombeau, etc. … Leaving behind the dark confi nes, etc. … Et qui, comme la fl amme, And, like a fl ame, … Vers les gloires immortelles … While He strides Brûle et dévore l’âme ? Burns and consumes the soul? Tandis qu’il s’élance à grands pas … Toward eternal glory … Méphistophélès Mephistopheles Faust Faust Vraiment, pour un docteur la demande est frivole ! Really, for a learned man the question is not serious! … La pure jouissance … The pure delight Je suis l’esprit de vie, et c’est moi qui console. I am the Spirit of Life, the consoler of men. D’errer et de rêver Of wandering, dreamlike Je te donnerai tout, le bonheur, le plaisir, I’ll give you everything: happiness, pleasure, Par les vertes prairies, Through the green meadows Tout ce que peut rêver le plus ardent désir ! All that the wildest desire can dream of. Aux clartés infi nies In the infi nite light D’un soleil de printemps ! … Of a springtime sun! Faust Faust Eh bien ! pauvre démon, fais-moi voir tes merveilles. Very well, my poor demon, show me your marvels! Chœur de chrétiens Chorus of Christians … Ses disciples fi dèles … His faithful disciples Méphistophélès Mephistopheles Languissent ici-bas, … Languish here below, … Certes ! j’enchanterai tes yeux et tes oreilles. Done! I’ll delight your eyes and ears. Au lieu de t’enfermer, triste comme le ver Instead of shutting yourself up, dreary as the worms that Faust Faust Qui ronge tes bouquins, Gnaw your old books, Ô baiser de l’amour céleste Oh kiss of divine love Viens, suis-moi, change d’air. Come – follow me. A change of air! Qui remplissais mon cœur de doux pressentiments That fi lled my heart with sweet presentiments Et chassais tout désir funeste ! And banished all fatal desires! Faust Faust J’y consens. I consent. Chœur de chrétiens Chorus of Christians … Mais croyons en sa parole éternelle. … But let us believe His eternal word: Méphistophélès Mephistopheles Nous le suivrons un jour, One day we shall follow Him Partons donc pour connaître la vie. Come, we’ll get to know life. Au céleste séjour To the heavenly home Et laisse le fatras de ta philosophie. And leave behind your useless philosophy. Où sa voix nous appelle … Where His voice summons us … … Hosanna ! Hosanna ! Hosanna ! … Hosanna! Hosanna! Hosanna! Ils partent. They exit.

Faust Faust 6 Hélas ! doux chants du ciel, pourquoi dans sa poussière 6 Alas, gentle hymns of heaven, why awaken 8 SCÈNE VI – La cave d’Auerbach à Leipzig 8 SCENE VI – Auerbach’s cellar in Leipzig Réveiller le maudit ? Hymnes de la prière, The cursed wretch in his dust? Songs of prayer, Pourquoi soudain venir ébranler mon dessein ? why have you come to shake my purpose? Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Vos suaves accords rafraîchissent mon sein. Your tender tones refresh my heart. À boire encor ! Du vin ! Du Rhin ! More drink! Some wine! Some Rhenish! Chants plus doux que l’aurore, Songs sweeter than the dawn, Retentissez encore, Ring out again! Méphistophélès Mephistopheles Mes larmes ont coulé, le ciel m’a reconquis. My tears have fl owed, heaven has won me back. Voici, Faust, un séjour de folle compagnie. Here, Faust, is a den of mad companions; Ici vins et chansons réjouissent la vie. Here life is gladdened with wine and song.

7 SCÈNE V 7 SCENE V Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Méphistophélès (apparaissant brusquement) Mephistopheles (appearing suddenly) Ô pure émotion ! Enfant du saint parvis ! Oh innocent emotion! Child of the holy precincts! Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Je t’admire, docteur ! My congratulations, doctor! Oh ! qu’il fait bon, quand le ciel tonne Oh, it’s good when the skies thunder 24 25 Sur l’aile de ces chants vas-tu voler aux cieux ? Will you soar to heaven on the wings of these chants? Les pieuses volées de ces cloches d’argent The pious pealing of those silver bells La foi chancelante My wavering faith, renewed, Ont charmé grandement Has marvellously charmed Revient, me ramenant la paix des jours pieux, Returns, bringing me the peace of my days of piety, Tes oreilles troublées ! Your troubled ears! Mon heureuse enfance, My happy childhood, La douceur de prier … The sweetness of prayer … Faust Faust Qui donc es-tu, toi dont l’ardent regard Who are you, whose fi erce glance Chœur de chrétiens Chorus of Christians Pénètre ainsi que l’éclat d’un poignard, Pierces like the point of a dagger, Quittant du tombeau, etc. … Leaving behind the dark confi nes, etc. … Et qui, comme la fl amme, And, like a fl ame, … Vers les gloires immortelles … While He strides Brûle et dévore l’âme ? Burns and consumes the soul? Tandis qu’il s’élance à grands pas … Toward eternal glory … Méphistophélès Mephistopheles Faust Faust Vraiment, pour un docteur la demande est frivole ! Really, for a learned man the question is not serious! … La pure jouissance … The pure delight Je suis l’esprit de vie, et c’est moi qui console. I am the Spirit of Life, the consoler of men. D’errer et de rêver Of wandering, dreamlike Je te donnerai tout, le bonheur, le plaisir, I’ll give you everything: happiness, pleasure, Par les vertes prairies, Through the green meadows Tout ce que peut rêver le plus ardent désir ! All that the wildest desire can dream of. Aux clartés infi nies In the infi nite light D’un soleil de printemps ! … Of a springtime sun! Faust Faust Eh bien ! pauvre démon, fais-moi voir tes merveilles. Very well, my poor demon, show me your marvels! Chœur de chrétiens Chorus of Christians … Ses disciples fi dèles … His faithful disciples Méphistophélès Mephistopheles Languissent ici-bas, … Languish here below, … Certes ! j’enchanterai tes yeux et tes oreilles. Done! I’ll delight your eyes and ears. Au lieu de t’enfermer, triste comme le ver Instead of shutting yourself up, dreary as the worms that Faust Faust Qui ronge tes bouquins, Gnaw your old books, Ô baiser de l’amour céleste Oh kiss of divine love Viens, suis-moi, change d’air. Come – follow me. A change of air! Qui remplissais mon cœur de doux pressentiments That fi lled my heart with sweet presentiments Et chassais tout désir funeste ! And banished all fatal desires! Faust Faust J’y consens. I consent. Chœur de chrétiens Chorus of Christians … Mais croyons en sa parole éternelle. … But let us believe His eternal word: Méphistophélès Mephistopheles Nous le suivrons un jour, One day we shall follow Him Partons donc pour connaître la vie. Come, we’ll get to know life. Au céleste séjour To the heavenly home Et laisse le fatras de ta philosophie. And leave behind your useless philosophy. Où sa voix nous appelle … Where His voice summons us … … Hosanna ! Hosanna ! Hosanna ! … Hosanna! Hosanna! Hosanna! Ils partent. They exit.

Faust Faust 6 Hélas ! doux chants du ciel, pourquoi dans sa poussière 6 Alas, gentle hymns of heaven, why awaken 8 SCÈNE VI – La cave d’Auerbach à Leipzig 8 SCENE VI – Auerbach’s cellar in Leipzig Réveiller le maudit ? Hymnes de la prière, The cursed wretch in his dust? Songs of prayer, Pourquoi soudain venir ébranler mon dessein ? why have you come to shake my purpose? Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Vos suaves accords rafraîchissent mon sein. Your tender tones refresh my heart. À boire encor ! Du vin ! Du Rhin ! More drink! Some wine! Some Rhenish! Chants plus doux que l’aurore, Songs sweeter than the dawn, Retentissez encore, Ring out again! Méphistophélès Mephistopheles Mes larmes ont coulé, le ciel m’a reconquis. My tears have fl owed, heaven has won me back. Voici, Faust, un séjour de folle compagnie. Here, Faust, is a den of mad companions; Ici vins et chansons réjouissent la vie. Here life is gladdened with wine and song.

7 SCÈNE V 7 SCENE V Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Méphistophélès (apparaissant brusquement) Mephistopheles (appearing suddenly) Ô pure émotion ! Enfant du saint parvis ! Oh innocent emotion! Child of the holy precincts! Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Je t’admire, docteur ! My congratulations, doctor! Oh ! qu’il fait bon, quand le ciel tonne Oh, it’s good when the skies thunder 24 25 Rester près d’un bol enfl ammé, To sit by a bowl of fi ery drink, Brander Brander Et se remplir comme une tonne And fi ll yourself like a barrel Il courait devant et derrière ; It ran up and down, Dans un cabaret enfumé ! In a smokey tavern! Il grattait, reniffl ait, mordait, Scratched, snuffl ed, gnawed, J’aime le vin et cette eau blonde I love wine and that pale spirit Parcourait la maison entière ; And rushed all over the house; Qui fait oublier le chagrin. That makes you forget your troubles. La rage à ses maux ajoutait, Its rage only made it suffer worse, Quand ma mère me mit au monde, When my mother brought me into the world Au point qu’à l’aspect du délire Until, at the sight of the frenzy J’eus un ivrogne pour parrain. She gave me a drunkard for a godfather. Qui consumait ses vains efforts, Which exhausted its useless efforts, Oh ! qu’il fait bon, quand le ciel tonne, etc. Oh, it’s good when the skies thunder, etc. Les mauvais plaisants pouvaient dire : The cruel wits could say: Ce rat a bien l’amour au corps. That rat’s really on heat! Quelques buveurs Some of the Drinkers Qui sait quelque plaisante histoire ? Who knows a good story? Chœur de buveurs Chorus of Drinkers En riant le vin est meilleur. Wine is better when you laugh. Ce rat a bien l’amour au corps. That rat’s really on heat!

Les autres The others Brander Brander A toi, Brander ! Brander, it’s your turn! Dans le fourneau le pauvre sire The poor brute thought the oven Crut pourtant se cacher très bien ; Would make a good refuge; Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Mais il se trompait, et le pire, But it was wrong, and the worst of it was Il n’a plus de mémoire ! He’s past remembering anything. C’est qu’on l’y fi t rôtir enfi n. That it was roasted in the end. La servante, méchante fi lle, The nasty kitchen maid Brander Brander De son malheur rit bien alors ! Laughed at its fate. J’en sais une, et j’en suis l’auteur. I know one, I thought it up myself. « Ah ! » disait-elle, « comme il grille ! ‘Ah-ha!’ she said, ‘look how it’s singed! Il a vraiment l’amour au corps. » It’s on heat all right!’ Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Eh bien donc ! vite ! Well, out with it! Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Il a vraiment l’amour au corps. It’s on heat all right! Brander Brander Requiescat in pace. Amen. Requiescat in pace. Amen. Puis qu’on m’invite, Since you press me, Je vais vous chanter du nouveau. I’ll sing you something new. Brander Brander Pour l’Amen, une fugue ! une fugue, un choral ! For the amen a fugue, a fugue, a chorale; Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Improvisons un morceau magistral ! Let’s improvise a fi rst-rate number! Bravo ! Bravo ! Bravo! Bravo! Méphistophélès (bas à Faust) Mephistopheles (quietly to Faust) Écoute bien ceci ! nous allons voir, Docteur, Attend carefully, professor; we’ll see 9 Chanson de Brander 9 Brander’s Song La bestialité dans toute sa candeur. brutishness in all its innocence.

Brander Brander Certain rat, dans une cuisine, A rat once in a kitchen 10 Fugue sur le thème de la Chanson de Brander 10 Fugue on the theme of Brander’s Song Etabli, comme un vrai frater, Set itself up like a real monk, S’y traitait si bien que sa mine And did itself so well that the sight of it Brander, Chœur de buveurs Brander, Chorus of Drinkers Eût fait envie au gros Luther. Would have moved the fat Luther to envy. Amen. Amen. Mais un beau jour le pauvre diable, But one fi ne day the poor devil Empoisonné, sauta dehors, Ate poison, and leaped out Méphistophélès Mephistopheles Aussi triste, aussi misérable Just as wretched and frantic 11 Vrai dieu ! messieurs, votre fugue est fort belle, 11 By heaven, gentlemen, your fugue is very fi ne; Que s’il eût eu l’amour au corps. As if it had been on heat! Et telle qu’à l’entendre on se croit aux saints lieux. To hear it one would suppose one was in some holy place. Souffrez qu’on vous le dise : If you’ll allow me to say so, Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Le style en est savant, vraiment religieux ; Its style is learned, truly religious; Que s’il eût eu l’amour au corps. As if it had been on heat! On ne saurait exprimer mieux One could not express better Les sentiments pieux Those pious sentiments Qu’en terminant ses prières l’Église Which the Church, to conclude its prayers, 26 27 Rester près d’un bol enfl ammé, To sit by a bowl of fi ery drink, Brander Brander Et se remplir comme une tonne And fi ll yourself like a barrel Il courait devant et derrière ; It ran up and down, Dans un cabaret enfumé ! In a smokey tavern! Il grattait, reniffl ait, mordait, Scratched, snuffl ed, gnawed, J’aime le vin et cette eau blonde I love wine and that pale spirit Parcourait la maison entière ; And rushed all over the house; Qui fait oublier le chagrin. That makes you forget your troubles. La rage à ses maux ajoutait, Its rage only made it suffer worse, Quand ma mère me mit au monde, When my mother brought me into the world Au point qu’à l’aspect du délire Until, at the sight of the frenzy J’eus un ivrogne pour parrain. She gave me a drunkard for a godfather. Qui consumait ses vains efforts, Which exhausted its useless efforts, Oh ! qu’il fait bon, quand le ciel tonne, etc. Oh, it’s good when the skies thunder, etc. Les mauvais plaisants pouvaient dire : The cruel wits could say: Ce rat a bien l’amour au corps. That rat’s really on heat! Quelques buveurs Some of the Drinkers Qui sait quelque plaisante histoire ? Who knows a good story? Chœur de buveurs Chorus of Drinkers En riant le vin est meilleur. Wine is better when you laugh. Ce rat a bien l’amour au corps. That rat’s really on heat!

Les autres The others Brander Brander A toi, Brander ! Brander, it’s your turn! Dans le fourneau le pauvre sire The poor brute thought the oven Crut pourtant se cacher très bien ; Would make a good refuge; Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Mais il se trompait, et le pire, But it was wrong, and the worst of it was Il n’a plus de mémoire ! He’s past remembering anything. C’est qu’on l’y fi t rôtir enfi n. That it was roasted in the end. La servante, méchante fi lle, The nasty kitchen maid Brander Brander De son malheur rit bien alors ! Laughed at its fate. J’en sais une, et j’en suis l’auteur. I know one, I thought it up myself. « Ah ! » disait-elle, « comme il grille ! ‘Ah-ha!’ she said, ‘look how it’s singed! Il a vraiment l’amour au corps. » It’s on heat all right!’ Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Eh bien donc ! vite ! Well, out with it! Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Il a vraiment l’amour au corps. It’s on heat all right! Brander Brander Requiescat in pace. Amen. Requiescat in pace. Amen. Puis qu’on m’invite, Since you press me, Je vais vous chanter du nouveau. I’ll sing you something new. Brander Brander Pour l’Amen, une fugue ! une fugue, un choral ! For the amen a fugue, a fugue, a chorale; Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Improvisons un morceau magistral ! Let’s improvise a fi rst-rate number! Bravo ! Bravo ! Bravo! Bravo! Méphistophélès (bas à Faust) Mephistopheles (quietly to Faust) Écoute bien ceci ! nous allons voir, Docteur, Attend carefully, professor; we’ll see 9 Chanson de Brander 9 Brander’s Song La bestialité dans toute sa candeur. brutishness in all its innocence.

Brander Brander Certain rat, dans une cuisine, A rat once in a kitchen 10 Fugue sur le thème de la Chanson de Brander 10 Fugue on the theme of Brander’s Song Etabli, comme un vrai frater, Set itself up like a real monk, S’y traitait si bien que sa mine And did itself so well that the sight of it Brander, Chœur de buveurs Brander, Chorus of Drinkers Eût fait envie au gros Luther. Would have moved the fat Luther to envy. Amen. Amen. Mais un beau jour le pauvre diable, But one fi ne day the poor devil Empoisonné, sauta dehors, Ate poison, and leaped out Méphistophélès Mephistopheles Aussi triste, aussi misérable Just as wretched and frantic 11 Vrai dieu ! messieurs, votre fugue est fort belle, 11 By heaven, gentlemen, your fugue is very fi ne; Que s’il eût eu l’amour au corps. As if it had been on heat! Et telle qu’à l’entendre on se croit aux saints lieux. To hear it one would suppose one was in some holy place. Souffrez qu’on vous le dise : If you’ll allow me to say so, Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Le style en est savant, vraiment religieux ; Its style is learned, truly religious; Que s’il eût eu l’amour au corps. As if it had been on heat! On ne saurait exprimer mieux One could not express better Les sentiments pieux Those pious sentiments Qu’en terminant ses prières l’Église Which the Church, to conclude its prayers, 26 27 En un seul mot résume. Maintenant, Sums up in a single word. Now, N’as-tu d’autres plaisirs, un séjour plus tranquille Have you no other pleasures, no quieter place Puis-je à mon tour riposter par un chant May I cap it with another, À me donner, toi, mon guide infernal ? To give me, my satanic guide? Sur un sujet non moins touchant que le vôtre ? On a subject no less touching than yours? Méphistophélès Mephistopheles Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Ah ! ceci te déplait ? suis-moi ! Oh, you don’t like it? Then follow me. Ah ça ! mais se moque-t-il de nous ? What’s this, is he making fun of us? Quel est cet homme ? Who is this man? Ils partent. They leave. Oh ! qu’il est pâle, et comme How pale he is, Son poil est roux. What red hair he’s got! N’importe ! Volontiers ! Autre chanson ! À vous ! No matter! All right – another song. Your turn! 14 SCÈNE VII – Air de Méphistophélès 14 SCENE VII – Mephistopheles’s Aria

Bosquets et prairies du bord de l’Elbe. Glades and meadows on the banks of the Elbe. 12 Chanson de Méphistophélès 12 Mephistopheles’s Song Méphistophélès Mephistopheles Méphistophélès Mephistopheles Voici des roses, Here are roses Une puce gentille A charming fl ea De cette nuit écloses, New blown tonight. Chez un prince logeait. Once lodged with a prince; Sur ce lit embaumé, Here on this perfumed bed, Comme sa propre fi lle, The good man loved it Ô mon Faust bien-aimé, repose ! My beloved Faust, take your rest. Le brave homme l’aimait, As his own daughter, Dans un voluptueux sommeil In voluptuous sleep, Et, l’histoire l’assure, And, so the story goes, Où glissera sur toi plus d’un baiser vermeil, While crimson kisses steal upon you A son tailleur un jour One day had it Où des fl eurs pour ta couche ouvriront leurs corolles, And fl owers spread their petals for your couch, Lui fi t prendre mesure Measured by his tailor Ton oreille entendra de divines paroles. Your ear will hear divine utterance. Pour un habit de cour. For a court dress. Écoute ! écoute ! Les ésprits de la terre et de l’air Listen! Listen! The spirits of earth and air Commencent pour ton rêve un suave concert. Begin soft music for your dream. L’insecte, plein de joie The insect, overjoyed Dès qu’il se vit paré At the sight of itself D’or, de velours, de soie, Dressed in gold, velvet and silk, 15 Songe de Faust : Chœur de gnomes et de sylphes 15 Faust’s Dream: Chorus of Gnomes and Sylphs Et de croix décoré, And decorated with a cross, Fit venir de province Sent for its brothers and sisters Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs Ses frères et ses sœurs, From the country, Dors ! dors ! heureux Faust ; Sleep, sleep, happy Faust! Qui, par ordre du prince, And by order of the prince Bientôt, oui, bientôt, sous un voile Soon beneath a veil Devinrent grands seigneurs. They became grandees. D’or et d’azur, heureux Faust, Of gold and azure, happy Faust, Tes yeux vont se fermer, Your eyes will close, Mais ce qui fut bien pire, But the tragedy of it was Au front des cieux va briller ton étoile, Your star will burn brightly in the heavens; C’est que les gens de cour, That the courtiers Songes d’amour vont enfi n te charmer. Dreams of love will at last enchant you. Sans en oser rien dire, Dared not say anything, Se grattaient tout le jour. And scratched all day long. Méphistophélès Mephistopheles Cruelle politique ! Cruel expediency! Heureux Faust, Happy Faust! Ah ! plaignons leur destin, Ah, let us bewail their fate, Bientôt, sous un voile Soon beneath a veil Et, dès qu’une nous pique, And as soon as one bites us, D’or et d’azur, tes yeux vont se fermer. Of gold and azure, your eyes will close. Écrasons-la soudain ! Squash it on the spot! Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs Chœur de buveurs (éclats de rire) Chorus of Drinkers (breaking into laughter) De sites ravissants The country is covered Bravo ! Ha ! ha ! bravo ! bravissimo ! Bravo! Ha! ha! bravo! bravissimo! La campagne se couvre, With exquisite places Écrasons-la, oui, écrasons-la soudain ! Squash it, yes, squash it on the spot! Et notre œil y découvre And our eye discovers Des fl eurs, des bois, des champs, Flowers, woods, fi elds, Faust Faust Et d’épaisses feuillées, And dense groves 13 Assez ! fuyons ces lieux, où la parole est vile, 13 Enough! Let’s leave this place where speech is vile, Où de tendres amants Where gentle lovers La joie ignoble et le geste brutal ! Joy base and action brutal. Promènent leurs pensées. Walk with their thoughts. 28 29 En un seul mot résume. Maintenant, Sums up in a single word. Now, N’as-tu d’autres plaisirs, un séjour plus tranquille Have you no other pleasures, no quieter place Puis-je à mon tour riposter par un chant May I cap it with another, À me donner, toi, mon guide infernal ? To give me, my satanic guide? Sur un sujet non moins touchant que le vôtre ? On a subject no less touching than yours? Méphistophélès Mephistopheles Chœur de buveurs Chorus of Drinkers Ah ! ceci te déplait ? suis-moi ! Oh, you don’t like it? Then follow me. Ah ça ! mais se moque-t-il de nous ? What’s this, is he making fun of us? Quel est cet homme ? Who is this man? Ils partent. They leave. Oh ! qu’il est pâle, et comme How pale he is, Son poil est roux. What red hair he’s got! N’importe ! Volontiers ! Autre chanson ! À vous ! No matter! All right – another song. Your turn! 14 SCÈNE VII – Air de Méphistophélès 14 SCENE VII – Mephistopheles’s Aria

Bosquets et prairies du bord de l’Elbe. Glades and meadows on the banks of the Elbe. 12 Chanson de Méphistophélès 12 Mephistopheles’s Song Méphistophélès Mephistopheles Méphistophélès Mephistopheles Voici des roses, Here are roses Une puce gentille A charming fl ea De cette nuit écloses, New blown tonight. Chez un prince logeait. Once lodged with a prince; Sur ce lit embaumé, Here on this perfumed bed, Comme sa propre fi lle, The good man loved it Ô mon Faust bien-aimé, repose ! My beloved Faust, take your rest. Le brave homme l’aimait, As his own daughter, Dans un voluptueux sommeil In voluptuous sleep, Et, l’histoire l’assure, And, so the story goes, Où glissera sur toi plus d’un baiser vermeil, While crimson kisses steal upon you A son tailleur un jour One day had it Où des fl eurs pour ta couche ouvriront leurs corolles, And fl owers spread their petals for your couch, Lui fi t prendre mesure Measured by his tailor Ton oreille entendra de divines paroles. Your ear will hear divine utterance. Pour un habit de cour. For a court dress. Écoute ! écoute ! Les ésprits de la terre et de l’air Listen! Listen! The spirits of earth and air Commencent pour ton rêve un suave concert. Begin soft music for your dream. L’insecte, plein de joie The insect, overjoyed Dès qu’il se vit paré At the sight of itself D’or, de velours, de soie, Dressed in gold, velvet and silk, 15 Songe de Faust : Chœur de gnomes et de sylphes 15 Faust’s Dream: Chorus of Gnomes and Sylphs Et de croix décoré, And decorated with a cross, Fit venir de province Sent for its brothers and sisters Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs Ses frères et ses sœurs, From the country, Dors ! dors ! heureux Faust ; Sleep, sleep, happy Faust! Qui, par ordre du prince, And by order of the prince Bientôt, oui, bientôt, sous un voile Soon beneath a veil Devinrent grands seigneurs. They became grandees. D’or et d’azur, heureux Faust, Of gold and azure, happy Faust, Tes yeux vont se fermer, Your eyes will close, Mais ce qui fut bien pire, But the tragedy of it was Au front des cieux va briller ton étoile, Your star will burn brightly in the heavens; C’est que les gens de cour, That the courtiers Songes d’amour vont enfi n te charmer. Dreams of love will at last enchant you. Sans en oser rien dire, Dared not say anything, Se grattaient tout le jour. And scratched all day long. Méphistophélès Mephistopheles Cruelle politique ! Cruel expediency! Heureux Faust, Happy Faust! Ah ! plaignons leur destin, Ah, let us bewail their fate, Bientôt, sous un voile Soon beneath a veil Et, dès qu’une nous pique, And as soon as one bites us, D’or et d’azur, tes yeux vont se fermer. Of gold and azure, your eyes will close. Écrasons-la soudain ! Squash it on the spot! Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs Chœur de buveurs (éclats de rire) Chorus of Drinkers (breaking into laughter) De sites ravissants The country is covered Bravo ! Ha ! ha ! bravo ! bravissimo ! Bravo! Ha! ha! bravo! bravissimo! La campagne se couvre, With exquisite places Écrasons-la, oui, écrasons-la soudain ! Squash it, yes, squash it on the spot! Et notre œil y découvre And our eye discovers Des fl eurs, des bois, des champs, Flowers, woods, fi elds, Faust Faust Et d’épaisses feuillées, And dense groves 13 Assez ! fuyons ces lieux, où la parole est vile, 13 Enough! Let’s leave this place where speech is vile, Où de tendres amants Where gentle lovers La joie ignoble et le geste brutal ! Joy base and action brutal. Promènent leurs pensées. Walk with their thoughts. 28 29 Au front des cieux va briller ton étoile, Your star will burn brightly in the heavens; Méphistophélès, Chœur de gnomes et de sylphes Mephistopheles, Chorus of Gnomes and Sylphs Mais plus loin sont couverts Further off, the long vine boughs Le lac étend ses fl ots à l’entour des montagnes ; The lake spreads its waters around the mountains: Les longs rameaux des treilles Are thick with buds, Dans les vertes campagnes In the green countryside De bourgeons, pampres verts Green tendrils Il serpente en ruisseaux. It winds in streams. Et de grappes vermeilles. And purple grapes. Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs Faust Faust Partout l’oiseau timide, Everywhere timid birds Ah! sur mes yeux déjà s’étend un voile. Ah! Over my eyes already a veil is spreading. Cherchant l’ombre et le frais, Seek the cool shade, S’enfuit d’un vol rapide – Flee with rapid wings – Méphistophélès Mephistopheles Au milieu des marais. In the middle of the marshes. Au front des cieux va briller ton étoile. Your star will burn brightly in the heavens. Méphistophélès Mephistopheles Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs Le charme opère ; il est à nous ! The charm’s working; he’s ours! Vois ces jeunes amants, See those young lovers, Le long de la vallée, Along the valley, Faust Faust Ôublier les instants Forgetting time, Margarita ! Margarita! Sous la fraîche feuillée ! Under the green arches! Une beauté les suit A lovely girl follows them, Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs Ingénue et pensive ; Artless and melancholy; Tous, pour goûter la vie, To taste life, À sa paupière luit On her eyelid glistens Tous cherchent dans les cieux Everyone seeks in the skies Une larme furtive. A secret tear. Une étoile chérie A cherished star Faust, elle t’aimera. Faust, she will love you. Qui s’alluma pour eux. Which burns for them. C’est elle, si belle, It’s she, so fair, Méphistophélès Mephistopheles Qu’amour te destina That love destined for you. Une beauté les suit. A lovely girl follows them. Dors, dors, heureux Faust, dors, dors ! Sleep, sleep, happy Faust, sleep, sleep! Faust, elle t’aimera. Faust, she will love you. Méphistophélès Mephistopheles Faust (endormi) Faust (asleep) C’est bien, jeunes esprits, It is well, my young elves, Margarita ! Margarita! Je suis content de vous. I am pleased with you. Bercez, bercez son sommeil enchanté. Rock gently his enchanted sleep. Méphistophélès, Chœur de gnomes et de sylphes Mephistopheles, Chorus of Gnomes and Sylphs Le lac étend ses fl ots à l’entour des montagnes ; The lake spreads its waters around the mountains: Dans les vertes campagnes In the green countryside 16 Ballet des sylphes 16 Dance of the Sylphs Il serpente en ruisseaux. It winds in streams. Les esprits de l’air se balancent quelque temps en silence The spirits of the air hover for a brief time around the Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs autour de Faust endormi et disparaissent peu à peu. sleeping Faust then slowly vanish one by one. Là, de chants d’allégresse There, songs of joy La rive retentit. Ha ! Echo from the bank. Ha! Faust (s’éveillant en sursaut) Faust (waking abruptly) D’autres chœurs là sans cesse There the dancing of other troupes 17 Margarita ! 17 Margarita! La danse nous ravit. Endlessly delights us. Qu’ai-je vu ! What have I seen? Les uns gaiement s’avancent Some gaily advance Quelle céleste image ! quel ange What heavenly vision, what angel Autour des côteaux verts. Ha ! Over the green slopes. Ha! Au front mortel ! With mortal countenance! De plus hardis s’élancent The boldest plunge Où le trouver ? Vers quel autel Where can I fi nd her? At what altar Au sein des fl ots amers. Into the chilly waters. Traîner à ses pieds ma louange ? Lay my homage at her feet?

Faust (rêvant) Faust (dreaming) Méphistophélès Mephistopheles Margarita ! Ô Margarita ! Margarita! Oh Margarita! Eh bien ! il faut me suivre encor All right, then, you must follow me once more, Jusqu’à cette alcôve embaumée To that perfumed boudoir Où repose ta bien-aimée. Where your beloved lies. 30 31 Au front des cieux va briller ton étoile, Your star will burn brightly in the heavens; Méphistophélès, Chœur de gnomes et de sylphes Mephistopheles, Chorus of Gnomes and Sylphs Mais plus loin sont couverts Further off, the long vine boughs Le lac étend ses fl ots à l’entour des montagnes ; The lake spreads its waters around the mountains: Les longs rameaux des treilles Are thick with buds, Dans les vertes campagnes In the green countryside De bourgeons, pampres verts Green tendrils Il serpente en ruisseaux. It winds in streams. Et de grappes vermeilles. And purple grapes. Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs Faust Faust Partout l’oiseau timide, Everywhere timid birds Ah! sur mes yeux déjà s’étend un voile. Ah! Over my eyes already a veil is spreading. Cherchant l’ombre et le frais, Seek the cool shade, S’enfuit d’un vol rapide – Flee with rapid wings – Méphistophélès Mephistopheles Au milieu des marais. In the middle of the marshes. Au front des cieux va briller ton étoile. Your star will burn brightly in the heavens. Méphistophélès Mephistopheles Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs Le charme opère ; il est à nous ! The charm’s working; he’s ours! Vois ces jeunes amants, See those young lovers, Le long de la vallée, Along the valley, Faust Faust Ôublier les instants Forgetting time, Margarita ! Margarita! Sous la fraîche feuillée ! Under the green arches! Une beauté les suit A lovely girl follows them, Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs Ingénue et pensive ; Artless and melancholy; Tous, pour goûter la vie, To taste life, À sa paupière luit On her eyelid glistens Tous cherchent dans les cieux Everyone seeks in the skies Une larme furtive. A secret tear. Une étoile chérie A cherished star Faust, elle t’aimera. Faust, she will love you. Qui s’alluma pour eux. Which burns for them. C’est elle, si belle, It’s she, so fair, Méphistophélès Mephistopheles Qu’amour te destina That love destined for you. Une beauté les suit. A lovely girl follows them. Dors, dors, heureux Faust, dors, dors ! Sleep, sleep, happy Faust, sleep, sleep! Faust, elle t’aimera. Faust, she will love you. Méphistophélès Mephistopheles Faust (endormi) Faust (asleep) C’est bien, jeunes esprits, It is well, my young elves, Margarita ! Margarita! Je suis content de vous. I am pleased with you. Bercez, bercez son sommeil enchanté. Rock gently his enchanted sleep. Méphistophélès, Chœur de gnomes et de sylphes Mephistopheles, Chorus of Gnomes and Sylphs Le lac étend ses fl ots à l’entour des montagnes ; The lake spreads its waters around the mountains: Dans les vertes campagnes In the green countryside 16 Ballet des sylphes 16 Dance of the Sylphs Il serpente en ruisseaux. It winds in streams. Les esprits de l’air se balancent quelque temps en silence The spirits of the air hover for a brief time around the Chœur de gnomes et de sylphes Chorus of Gnomes and Sylphs autour de Faust endormi et disparaissent peu à peu. sleeping Faust then slowly vanish one by one. Là, de chants d’allégresse There, songs of joy La rive retentit. Ha ! Echo from the bank. Ha! Faust (s’éveillant en sursaut) Faust (waking abruptly) D’autres chœurs là sans cesse There the dancing of other troupes 17 Margarita ! 17 Margarita! La danse nous ravit. Endlessly delights us. Qu’ai-je vu ! What have I seen? Les uns gaiement s’avancent Some gaily advance Quelle céleste image ! quel ange What heavenly vision, what angel Autour des côteaux verts. Ha ! Over the green slopes. Ha! Au front mortel ! With mortal countenance! De plus hardis s’élancent The boldest plunge Où le trouver ? Vers quel autel Where can I fi nd her? At what altar Au sein des fl ots amers. Into the chilly waters. Traîner à ses pieds ma louange ? Lay my homage at her feet?

Faust (rêvant) Faust (dreaming) Méphistophélès Mephistopheles Margarita ! Ô Margarita ! Margarita! Oh Margarita! Eh bien ! il faut me suivre encor All right, then, you must follow me once more, Jusqu’à cette alcôve embaumée To that perfumed boudoir Où repose ta bien-aimée. Where your beloved lies. 30 31 À toi seul ce divin trésor ! This heavenly treasure is for you alone. Des étudiants voici la joyeuse cohorte Here’s a jovial crowd of students Chœur de soldats Chorus of Soldiers Qui va passer devant sa porte ; Which will be passing by her door. Villes entourées, etc. Towns girdled, etc. Parmi ces jeunes fous, au bruit de leurs chansons, Among these young fools, to the sound of their songs, Vers ta beauté nous parviendrons. We’ll make our way to your beauty; Chœur d’étudiants, Faust, Méphistophélès Chorus of Students, Faust, Mephistopheles Mais contiens tes transports et suis bien mes leçons. But contain your raptures and follow my instructions carefully. Iam nox stellata, etc. Already night, etc.

SCÈNE VIII – Final SCENE VIII – Finale 18 18 Chœur d’étudiants et de soldats marchant vers la ville. A Chorus of students and soldiers march towards the town. Disc 2 Chœur de soldats Soldiers’ Chorus TROISIÈME PARTIE Chœur de soldats Soldiers’ Chorus Villes entourées Towns girdled De murs et remparts, With walls and ramparts, SCÈNE IX – Prélude – Tambours et trompettes SCENE IX – Prelude – Drums and trumpets Fillettes sucrées, Demure girls 1 sonnant la retraite 1 sound the retreat Aux malins regards, With sly looks, Victoire certaine Certain victory Près de vous m’attend ; Over you will be mine. Air de Faust Faust’s Aria Si grande est la peine, However great the effort, 2 2 Le prix est plus grand. The prize is greater. Le soir dans la chambre de Marguerite. Evening in Marguerite’s room. Au son des trompettes, At the trumpets’ sound, Les braves soldats Brave soldiers Faust Faust S’élancent aux fêtes, Hurl themselves Merci, doux crépuscule ! Oh ! sois le bienvenu ! Thanks, gentle twilight, you are welcome! Ou bien aux combats ; Into pleasure or battle. Éclaire enfi n ces lieux, sanctuaire inconnu, Reveal to me at last this secret sanctuary Fillettes et villes Young girls and towns Où je sens à mon front glisser comme un beau rêve, Where I feel as if a beautiful dream were stealing over me, Font les diffi ciles ; Put up resistance; Comme le frais baiser d’un matin qui se lève. Like the caress of the fresh morning air! Bientôt tout se rend, etc. But soon they all surrender, etc. C’est de l’amour, c’est de l’amour, j’espère. It is love, it is love, I hope. Oh! comme on sent ici Oh, how one feels S’envoler le souci ! Care vanish in this place! Chanson des étudiants Song of the Students Que j’aime ce silence, et comme je respire How I adore this silence, and breathe Un air pur ! … A pure air! … Chœur d’étudiants Chorus of Students Ô jeune fi lle ! Ô ma charmante ! Oh, sweet girl, my enchanting one, Iam nox stellata velamina pandit; Already night draws its starry veil. Ô ma trop idéale amante ! My too-longed-for lover! Nunc bibendum et amandum est! Now’s the time to drink and make love. Quel sentiment j’éprouve en ce moment fatal ! What feelings possess me in this moment of destiny! Vita brevis fugaxque voluptas. Life is short, pleasure fl eeting. Que j’aime à contempler ton chevet virginal ! What delight to look upon your maiden bed! Gaudeamus igitur, gaudeamus! So let’s enjoy ourselves! Quel air pur je respire ! What pure air I breathe! Nobis subridente luna, While the moon winks down at us, Seigneur ! Seigneur ! God! God! Per urbem quærentes puellas eamus! Let’s roam the town looking for girls, Après ce long martyre, After my long martyrdom, Ut cras, fortunati Caesares, dicamus: So that tomorrow, happy Caesars, we can say: Que de bonheur ! what happiness! Veni, vidi, vici! ‘I came, I saw, I conquered!’ Gaudeamus igitur! So let’s enjoy ourselves! Faust, marchant lentement, examine avec une curiosité Faust walks around slowly searching Marguerite’s room, passionnée l’intérieur de la chambre de Marguerite. examining it with passionate curiosity.

SCÈNE X SCENE X Chœur de soldats et Chanson des étudiants Chorus of the Soldiers and Song of the Students 32 33 À toi seul ce divin trésor ! This heavenly treasure is for you alone. Des étudiants voici la joyeuse cohorte Here’s a jovial crowd of students Chœur de soldats Chorus of Soldiers Qui va passer devant sa porte ; Which will be passing by her door. Villes entourées, etc. Towns girdled, etc. Parmi ces jeunes fous, au bruit de leurs chansons, Among these young fools, to the sound of their songs, Vers ta beauté nous parviendrons. We’ll make our way to your beauty; Chœur d’étudiants, Faust, Méphistophélès Chorus of Students, Faust, Mephistopheles Mais contiens tes transports et suis bien mes leçons. But contain your raptures and follow my instructions carefully. Iam nox stellata, etc. Already night, etc.

SCÈNE VIII – Final SCENE VIII – Finale 18 18 Chœur d’étudiants et de soldats marchant vers la ville. A Chorus of students and soldiers march towards the town. Disc 2 Chœur de soldats Soldiers’ Chorus TROISIÈME PARTIE Chœur de soldats Soldiers’ Chorus Villes entourées Towns girdled De murs et remparts, With walls and ramparts, SCÈNE IX – Prélude – Tambours et trompettes SCENE IX – Prelude – Drums and trumpets Fillettes sucrées, Demure girls 1 sonnant la retraite 1 sound the retreat Aux malins regards, With sly looks, Victoire certaine Certain victory Près de vous m’attend ; Over you will be mine. Air de Faust Faust’s Aria Si grande est la peine, However great the effort, 2 2 Le prix est plus grand. The prize is greater. Le soir dans la chambre de Marguerite. Evening in Marguerite’s room. Au son des trompettes, At the trumpets’ sound, Les braves soldats Brave soldiers Faust Faust S’élancent aux fêtes, Hurl themselves Merci, doux crépuscule ! Oh ! sois le bienvenu ! Thanks, gentle twilight, you are welcome! Ou bien aux combats ; Into pleasure or battle. Éclaire enfi n ces lieux, sanctuaire inconnu, Reveal to me at last this secret sanctuary Fillettes et villes Young girls and towns Où je sens à mon front glisser comme un beau rêve, Where I feel as if a beautiful dream were stealing over me, Font les diffi ciles ; Put up resistance; Comme le frais baiser d’un matin qui se lève. Like the caress of the fresh morning air! Bientôt tout se rend, etc. But soon they all surrender, etc. C’est de l’amour, c’est de l’amour, j’espère. It is love, it is love, I hope. Oh! comme on sent ici Oh, how one feels S’envoler le souci ! Care vanish in this place! Chanson des étudiants Song of the Students Que j’aime ce silence, et comme je respire How I adore this silence, and breathe Un air pur ! … A pure air! … Chœur d’étudiants Chorus of Students Ô jeune fi lle ! Ô ma charmante ! Oh, sweet girl, my enchanting one, Iam nox stellata velamina pandit; Already night draws its starry veil. Ô ma trop idéale amante ! My too-longed-for lover! Nunc bibendum et amandum est! Now’s the time to drink and make love. Quel sentiment j’éprouve en ce moment fatal ! What feelings possess me in this moment of destiny! Vita brevis fugaxque voluptas. Life is short, pleasure fl eeting. Que j’aime à contempler ton chevet virginal ! What delight to look upon your maiden bed! Gaudeamus igitur, gaudeamus! So let’s enjoy ourselves! Quel air pur je respire ! What pure air I breathe! Nobis subridente luna, While the moon winks down at us, Seigneur ! Seigneur ! God! God! Per urbem quærentes puellas eamus! Let’s roam the town looking for girls, Après ce long martyre, After my long martyrdom, Ut cras, fortunati Caesares, dicamus: So that tomorrow, happy Caesars, we can say: Que de bonheur ! what happiness! Veni, vidi, vici! ‘I came, I saw, I conquered!’ Gaudeamus igitur! So let’s enjoy ourselves! Faust, marchant lentement, examine avec une curiosité Faust walks around slowly searching Marguerite’s room, passionnée l’intérieur de la chambre de Marguerite. examining it with passionate curiosity.

SCÈNE X SCENE X Chœur de soldats et Chanson des étudiants Chorus of the Soldiers and Song of the Students 32 33 3 Méphistophélès (accourant) 3 Mephistopheles (hurrying over) Je l’entends ! I can hear her! Ce prince, à la fi n de sa vie, This prince, at the end of his life, Sous ces rideaux de soie cache-toi. Hide behind these silk curtains. Lègue ses villes et son or. Bequeaths his cities and his gold. Excepté la coupe chérie But not the cherished cup Faust Faust Qu’à la main il conserve encor. Which he still keeps in his hand. Dieu ! mon cœur se brise dans la joie ! God! My heart is bursting with joy! Il fait, à sa table royale, He seats his barons and his peers Asseoir ses barons et ses pairs, At the royal table Méphistophélès Mephistopheles Au milieu de l’antique salle In the middle of the antique hall Profi te des instants. Don’t waste time. D’un château que baignaient les mers. Of a castle washed by the sea. Adieu, modère-toi, ou tu la perds. Farewell, and keep calm or you will lose her. Le buveur se lève et s’avance The drinker rises and goes Il cache Faust sous les rideaux. He conceals Faust behind the curtains. Auprès d’un vieux balcon doré ; To an ancient gilded balcony. Il boit, et soudain sa main lance He drinks, then suddenly his hand fl ings Bien. Mes follets et moi, Good! Now my Will-o’-the-Wisps and I will Dans les fl ots le vase sacré. The holy goblet into the waves. Nous allons vous chanter un bel épithalame. Sing you a fi ne nuptial song. Le vase tombe ; l’eau bouillonne, The goblet sinks, the water seethes, Puis se calme aussitôt après. Then is calm a moment later. Il sort. He exits. Le vieillard pâlit et frissonne : The old man grows pale and shivers. Il ne boira plus désormais. He will never drink again. Faust Faust Autrefois un roi de Thulé … Once a king of Thule … Oh! calme-toi, mon ame. Be still, my soul! Jusqu’au tombeau … fut fi dèle … (profond soupir) Ah ! Kept faith … until the grave … (sighing deeply) Ah!

SCÈNE XI SCENE XI SCÈNE XII – Evocation SCENE XII – Evocation

4 Entre Marguerite une lampe à la main. 4 Marguerite comes in with a lamp in her hand. 6 Une rue devant la maison de Marguerite. 6 A street in front of Marguerite’s home. Faust caché. Faust remains hidden. Méphistophélès Mephistopheles Marguerite Marguerite Esprits des fl ammes inconstantes, Spirits of fi ckle fl ame, Que l’air est étouffant ! How heavy the air is! Accourez ! j’ai besoin de vous. Come quickly, I have need of you! J’ai peur comme une enfant. I’m frightened as a child! Accourez ! Accourez ! Come quickly! C’est mon rêve d’hier qui m’a toute troublée … The dream I had last night has quite upset me … Follet capricieux, vos lueurs malfaisantes Wayward Will-o’-the-Wisps, your dubious gleam En songe je l’ai vu … lui … mon futur amant. While I slept I saw him, my future lover. Vont charmer une enfant et l’amener à nous. Is going to bewitch a young girl and lead her to us. Qu’il était beau ! Dieu ! j’etais tant aimée ! How handsome he was! God! How I was loved, Au nom du Diable, en danse ! In the Devil’s name, to the dance! Et combien je l’aimais ! And how I loved him! Et vous, marquez bien la cadence, And you, minstrels of hell, Nous verrons-nous jamais Shall we ever see one another Ménétriers d’enfer, ou je vous éteins tous ! Keep time, or I’ll put out all your lights! Dans cette vie ? Folie ! In this life? What madness!

Menuet des follets Minuet of the Will-o’-the-Wisps Le roi de Thulé (Chanson gothique) The King of Thulé (Gothic song) 7 Les follets exécutent des évolutions et des danses bizarres 7 The Will-o’-the-Wisps dance in bizarre formations around 5 Marguerite (en tressant ses cheveux) 5 Marguerite (while plaiting her hair) autour de la maison de Marguerite. Marguerite’s house. Autrefois un roi de Thulé, Once a king of Thule, Qui jusqu’au tombeau fut fi dèle, Who kept faith until the grave, Méphistophélès (il fait le mouvement d’un homme qui Mephistopheles (with the gestures of a man playing a Reçut, à la mort de sa belle, Received, at his fair one’s death, joue de la vielle) hurdy-gurdy) Une coupe d’or ciselé. A cup of chased gold. Maintenant, chantons à cette belle une chanson morale, Now, let’s sing the fair one a moral song Comme elle ne le quittait guère, It hardly ever left his hand, Pour la perdre plus sûrement. To damn her the more surely. Dans les festins les plus joyeux, And at the most joyful feasts 8 8 Toujours une larme légère Ever at the sight of it Sérénade de Méphistophélès Mephistopheles’s Serenade A sa vue humectait ses yeux. A tear moistened his eye. 34 35 3 Méphistophélès (accourant) 3 Mephistopheles (hurrying over) Je l’entends ! I can hear her! Ce prince, à la fi n de sa vie, This prince, at the end of his life, Sous ces rideaux de soie cache-toi. Hide behind these silk curtains. Lègue ses villes et son or. Bequeaths his cities and his gold. Excepté la coupe chérie But not the cherished cup Faust Faust Qu’à la main il conserve encor. Which he still keeps in his hand. Dieu ! mon cœur se brise dans la joie ! God! My heart is bursting with joy! Il fait, à sa table royale, He seats his barons and his peers Asseoir ses barons et ses pairs, At the royal table Méphistophélès Mephistopheles Au milieu de l’antique salle In the middle of the antique hall Profi te des instants. Don’t waste time. D’un château que baignaient les mers. Of a castle washed by the sea. Adieu, modère-toi, ou tu la perds. Farewell, and keep calm or you will lose her. Le buveur se lève et s’avance The drinker rises and goes Il cache Faust sous les rideaux. He conceals Faust behind the curtains. Auprès d’un vieux balcon doré ; To an ancient gilded balcony. Il boit, et soudain sa main lance He drinks, then suddenly his hand fl ings Bien. Mes follets et moi, Good! Now my Will-o’-the-Wisps and I will Dans les fl ots le vase sacré. The holy goblet into the waves. Nous allons vous chanter un bel épithalame. Sing you a fi ne nuptial song. Le vase tombe ; l’eau bouillonne, The goblet sinks, the water seethes, Puis se calme aussitôt après. Then is calm a moment later. Il sort. He exits. Le vieillard pâlit et frissonne : The old man grows pale and shivers. Il ne boira plus désormais. He will never drink again. Faust Faust Autrefois un roi de Thulé … Once a king of Thule … Oh! calme-toi, mon ame. Be still, my soul! Jusqu’au tombeau … fut fi dèle … (profond soupir) Ah ! Kept faith … until the grave … (sighing deeply) Ah!

SCÈNE XI SCENE XI SCÈNE XII – Evocation SCENE XII – Evocation

4 Entre Marguerite une lampe à la main. 4 Marguerite comes in with a lamp in her hand. 6 Une rue devant la maison de Marguerite. 6 A street in front of Marguerite’s home. Faust caché. Faust remains hidden. Méphistophélès Mephistopheles Marguerite Marguerite Esprits des fl ammes inconstantes, Spirits of fi ckle fl ame, Que l’air est étouffant ! How heavy the air is! Accourez ! j’ai besoin de vous. Come quickly, I have need of you! J’ai peur comme une enfant. I’m frightened as a child! Accourez ! Accourez ! Come quickly! C’est mon rêve d’hier qui m’a toute troublée … The dream I had last night has quite upset me … Follet capricieux, vos lueurs malfaisantes Wayward Will-o’-the-Wisps, your dubious gleam En songe je l’ai vu … lui … mon futur amant. While I slept I saw him, my future lover. Vont charmer une enfant et l’amener à nous. Is going to bewitch a young girl and lead her to us. Qu’il était beau ! Dieu ! j’etais tant aimée ! How handsome he was! God! How I was loved, Au nom du Diable, en danse ! In the Devil’s name, to the dance! Et combien je l’aimais ! And how I loved him! Et vous, marquez bien la cadence, And you, minstrels of hell, Nous verrons-nous jamais Shall we ever see one another Ménétriers d’enfer, ou je vous éteins tous ! Keep time, or I’ll put out all your lights! Dans cette vie ? Folie ! In this life? What madness!

Menuet des follets Minuet of the Will-o’-the-Wisps Le roi de Thulé (Chanson gothique) The King of Thulé (Gothic song) 7 Les follets exécutent des évolutions et des danses bizarres 7 The Will-o’-the-Wisps dance in bizarre formations around 5 Marguerite (en tressant ses cheveux) 5 Marguerite (while plaiting her hair) autour de la maison de Marguerite. Marguerite’s house. Autrefois un roi de Thulé, Once a king of Thule, Qui jusqu’au tombeau fut fi dèle, Who kept faith until the grave, Méphistophélès (il fait le mouvement d’un homme qui Mephistopheles (with the gestures of a man playing a Reçut, à la mort de sa belle, Received, at his fair one’s death, joue de la vielle) hurdy-gurdy) Une coupe d’or ciselé. A cup of chased gold. Maintenant, chantons à cette belle une chanson morale, Now, let’s sing the fair one a moral song Comme elle ne le quittait guère, It hardly ever left his hand, Pour la perdre plus sûrement. To damn her the more surely. Dans les festins les plus joyeux, And at the most joyful feasts 8 8 Toujours une larme légère Ever at the sight of it Sérénade de Méphistophélès Mephistopheles’s Serenade A sa vue humectait ses yeux. A tear moistened his eye. 34 35 Méphistophélès Mephistopheles Avant de te connaître illuminait mon cœur, Lit up my heart before I ever knew you, Devant la maison Before the house Enfi n, je t’aperçois, et du jaloux nuage I behold you at last; my love has vanquished De celui qui t’adore, Of him who adores you, Qui te cachait encor mon amour est vainqueur. The jealous mists that hid you from me. Petite Louison, que fais-tu dès l’aurore ? … Little Louisa, what have you been doing since dawn? Marguerite, je t’aime ! Marguerite, I love you! Au signal du plaisir, When pleasure calls, Dans la chambre du drille, Into this fi ne fellow’s room Marguerite Marguerite Tu peux bien entrer fi lle, You may enter a maid Tu sais mon nom ? Moi-même You know my name? I too Mais non fi lle en sortir. But you’ll not come out one. J’ai souvent dit le tien : Have often spoken yours: Devant la maison, etc. Before the house, etc. (timidement) Faust ! … (timidly) Faust! Que fais-tu, que fais-tu, que fais-tu ? Ha ! What have you been doing? Ha! Faust Faust Chœur de follets Chorus of the Will-o’-the-Wisps Ce nom est le mien ; That name is mine, but it will be Que fais-tu ? Ha ! What have you been doing? Ha! Un autre le sera, s’il te plaît davantage. Any other that pleases you more.

Méphistophélès Mephistopheles Marguerite Marguerite Il te tend les bras : He welcomes you with open arms En songe, je t’ai vu … In dreams I saw you … Près de lui tu cours vite. And you rush to him. Bonne nuit, hélas ! Good night, alas, Faust Faust Ma petite, bonne nuit. Little one, good night! En songe ! … In dreams …

Chœur de follets Chorus of the Will-o’-the-Wisps Marguerite Marguerite Bonne nuit, bonne nuit. Good night! Good night! … Tel que je te revois. … Just as I see you now.

Méphistophélès Mephistopheles Faust Faust Près du moment fatal … As the fatal moment approaches … … Tu m’as vu ? … You saw me?

Méphistophélès, Chœur de follets Mephistopheles, Chorus of the Will-o’-the-Wisps Marguerite Marguerite … Fais grande résistance, … Put up a strong resistance Je reconnais ta voix, I recognise your voice, S’il ne t’offre d’avance If he doesn’t fi rst offer you Tes traits, ton doux langage … Your features, your gentle words! Un anneau conjugal. A wedding ring. Il te tend les bras, etc. Ha ! He welcomes you with open arms, etc. Ha! Faust Faust Et tu m’aimais ? And you loved me? Méphistophélès Mephistopheles Chut ! disparaissez ! Sh! Vanish! Marguerite Marguerite Je … t’attendais. I … was waiting for you. Les follets s’abîment. The Will-o’-the-Wisps sink into the earth. Faust Faust Silence ! Allons voir roucouler nos tourtereaux. Silence! Let’s go and see our turtle-doves cooing. Marguerite adorée ! Beloved Marguerite!

Marguerite Marguerite SCÈNE XIII – Final: Duo SCENE XIII – Finale: Duet Ma tendresse inspirée My love divined you Était d’avance à toi. And was already yours. 9 La chambre de Marguerite. 9 Marguerite’s room. Faust Faust Marguerite (apercevant Faust) Marguerite (noticing Faust) Marguerite est à moi. Ah ! Marguerite is mine! Ah! Grand Dieu ! Que vois-je ! … est-ce bien lui ? Great gods! What do I see! Is it really he? Ange adoré, Beloved angel, Dois-je en croire mes yeux ? … Can I believe my eyes? Dont la céleste image … Whose heavenly image … Faust Faust Marguerite Marguerite Ange adoré dont la céleste image Beloved angel, whose heavenly image Mon bien-aimé, ta noble et douce image, … My beloved, your sweet and noble image, … 36 37 Méphistophélès Mephistopheles Avant de te connaître illuminait mon cœur, Lit up my heart before I ever knew you, Devant la maison Before the house Enfi n, je t’aperçois, et du jaloux nuage I behold you at last; my love has vanquished De celui qui t’adore, Of him who adores you, Qui te cachait encor mon amour est vainqueur. The jealous mists that hid you from me. Petite Louison, que fais-tu dès l’aurore ? … Little Louisa, what have you been doing since dawn? Marguerite, je t’aime ! Marguerite, I love you! Au signal du plaisir, When pleasure calls, Dans la chambre du drille, Into this fi ne fellow’s room Marguerite Marguerite Tu peux bien entrer fi lle, You may enter a maid Tu sais mon nom ? Moi-même You know my name? I too Mais non fi lle en sortir. But you’ll not come out one. J’ai souvent dit le tien : Have often spoken yours: Devant la maison, etc. Before the house, etc. (timidement) Faust ! … (timidly) Faust! Que fais-tu, que fais-tu, que fais-tu ? Ha ! What have you been doing? Ha! Faust Faust Chœur de follets Chorus of the Will-o’-the-Wisps Ce nom est le mien ; That name is mine, but it will be Que fais-tu ? Ha ! What have you been doing? Ha! Un autre le sera, s’il te plaît davantage. Any other that pleases you more.

Méphistophélès Mephistopheles Marguerite Marguerite Il te tend les bras : He welcomes you with open arms En songe, je t’ai vu … In dreams I saw you … Près de lui tu cours vite. And you rush to him. Bonne nuit, hélas ! Good night, alas, Faust Faust Ma petite, bonne nuit. Little one, good night! En songe ! … In dreams …

Chœur de follets Chorus of the Will-o’-the-Wisps Marguerite Marguerite Bonne nuit, bonne nuit. Good night! Good night! … Tel que je te revois. … Just as I see you now.

Méphistophélès Mephistopheles Faust Faust Près du moment fatal … As the fatal moment approaches … … Tu m’as vu ? … You saw me?

Méphistophélès, Chœur de follets Mephistopheles, Chorus of the Will-o’-the-Wisps Marguerite Marguerite … Fais grande résistance, … Put up a strong resistance Je reconnais ta voix, I recognise your voice, S’il ne t’offre d’avance If he doesn’t fi rst offer you Tes traits, ton doux langage … Your features, your gentle words! Un anneau conjugal. A wedding ring. Il te tend les bras, etc. Ha ! He welcomes you with open arms, etc. Ha! Faust Faust Et tu m’aimais ? And you loved me? Méphistophélès Mephistopheles Chut ! disparaissez ! Sh! Vanish! Marguerite Marguerite Je … t’attendais. I … was waiting for you. Les follets s’abîment. The Will-o’-the-Wisps sink into the earth. Faust Faust Silence ! Allons voir roucouler nos tourtereaux. Silence! Let’s go and see our turtle-doves cooing. Marguerite adorée ! Beloved Marguerite!

Marguerite Marguerite SCÈNE XIII – Final: Duo SCENE XIII – Finale: Duet Ma tendresse inspirée My love divined you Était d’avance à toi. And was already yours. 9 La chambre de Marguerite. 9 Marguerite’s room. Faust Faust Marguerite (apercevant Faust) Marguerite (noticing Faust) Marguerite est à moi. Ah ! Marguerite is mine! Ah! Grand Dieu ! Que vois-je ! … est-ce bien lui ? Great gods! What do I see! Is it really he? Ange adoré, Beloved angel, Dois-je en croire mes yeux ? … Can I believe my eyes? Dont la céleste image … Whose heavenly image … Faust Faust Marguerite Marguerite Ange adoré dont la céleste image Beloved angel, whose heavenly image Mon bien-aimé, ta noble et douce image, … My beloved, your sweet and noble image, … 36 37 10 Allons, il est trop tard ! 10 Quick! It’s too late! Marguerite, Faust Marguerite, Faust … Avant de te connaître, illuminait mon cœur! … Lit up my heart before I ever knew you, Marguerite Marguerite Enfi n, je t’aperçois, et du jaloux nuage I behold you at last; your / my love has vanquished Quel est cet homme ? What man is this? Qui te cachait encor mon / ton amour est vainqueur. The jealous mists that hid you from me. Faust Faust Faust Faust Un sot. A fool! Marguerite ! Ô tendresse ! Marguerite, my love! Méphistophélès Mephistopheles Marguerite Marguerite Un ami. A friend! Je ne sais quelle ivresse … I know not what passion … Marguerite Marguerite Faust Faust Son regard me déchire le cœur. His glance tears my heart! Cède à l’ardente ivresse … Yield to the burning passion … Méphistophélès Mephistopheles Marguerite Marguerite Sans doute je dérange … No doubt I intrude … … Dans ses bras me conduit. … Leads me to his arms! Faust Faust Faust Faust Qui t’a permis d’entrer ? Who said you could come in? … Qui vers toi m’a conduit. … That has led me to you! (avec élan) Marguerite ! Ô tendresse ! (passionately) Marguerite, my love! Méphistophélès Mephistopheles Il faut sauver cet ange ! We must save this angel! Marguerite Marguerite Déjà tous les voisins, éveillés par nos chants, Already all the neighbours, roused by our songs, Je ne sais quelle ivresse … I know not what passion … Accourent, désignant la maison aux passants ; Are hurrying here, pointing out the house to passers-by. En raillant Marguerite, ils appellent sa mère. They’re jeering at Marguerite and calling her mother. Faust Faust La vieille va venir … The old woman will be here … Cède à l’ardente ivresse … Yield to the burning passion … Faust Faust Marguerite Marguerite Que faire ? What shall we do? … Brûlante, enchanteresse, … … Devouring, bewitching, … … Dans tes bras me conduit ! … Leads me to your arms! Méphistophélès Mephistopheles Il faut partir. We must leave. Faust Faust … Qui vers toi m’a conduit. … That has led me to you! Faust Faust Damnation ! Damnation! Marguerite Marguerite Quelle langueur s’empare de mon être ! What languor seizes my whole being! Méphistophélès Mephistopheles Vous vous verrez demain ; la consolation You’ll meet again tomorrow; after pain Faust Faust Est bien près de la peine. Soon comes consolation. Au vrai bonheur dans mes bras tu vas naître, In my arms you will awake to true happiness! Viens ! Viens ! Viens ! Viens ! Come! Come! Come! Come! Marguerite Marguerite Oui, demain, bien-aimé. Yes, tomorrow, beloved. Marguerite Marguerite Dans la chambre prochaine I can already hear a noise Dans mes yeux … des pleurs … In my eyes … tears well … Déjà j’entends du bruit. In the next room. Tout s’efface … Je meurs … Everything’s growing faint … I’m dying! Tout s’efface … ah ! Je meurs ! Ah! I’m dying! Faust Faust SCÈNE XIV – Trio et Chœur SCENE XIV – Trio and Chorus Adieu donc, belle nuit Farewell, then, sweet night, A peine commencée ! Hardly begun! Méphistophélès (entrant brusquement) Mephistopheles (entering quickly) Adieu, festin d’amour Farewell, feast of love 38 39 10 Allons, il est trop tard ! 10 Quick! It’s too late! Marguerite, Faust Marguerite, Faust … Avant de te connaître, illuminait mon cœur! … Lit up my heart before I ever knew you, Marguerite Marguerite Enfi n, je t’aperçois, et du jaloux nuage I behold you at last; your / my love has vanquished Quel est cet homme ? What man is this? Qui te cachait encor mon / ton amour est vainqueur. The jealous mists that hid you from me. Faust Faust Faust Faust Un sot. A fool! Marguerite ! Ô tendresse ! Marguerite, my love! Méphistophélès Mephistopheles Marguerite Marguerite Un ami. A friend! Je ne sais quelle ivresse … I know not what passion … Marguerite Marguerite Faust Faust Son regard me déchire le cœur. His glance tears my heart! Cède à l’ardente ivresse … Yield to the burning passion … Méphistophélès Mephistopheles Marguerite Marguerite Sans doute je dérange … No doubt I intrude … … Dans ses bras me conduit. … Leads me to his arms! Faust Faust Faust Faust Qui t’a permis d’entrer ? Who said you could come in? … Qui vers toi m’a conduit. … That has led me to you! (avec élan) Marguerite ! Ô tendresse ! (passionately) Marguerite, my love! Méphistophélès Mephistopheles Il faut sauver cet ange ! We must save this angel! Marguerite Marguerite Déjà tous les voisins, éveillés par nos chants, Already all the neighbours, roused by our songs, Je ne sais quelle ivresse … I know not what passion … Accourent, désignant la maison aux passants ; Are hurrying here, pointing out the house to passers-by. En raillant Marguerite, ils appellent sa mère. They’re jeering at Marguerite and calling her mother. Faust Faust La vieille va venir … The old woman will be here … Cède à l’ardente ivresse … Yield to the burning passion … Faust Faust Marguerite Marguerite Que faire ? What shall we do? … Brûlante, enchanteresse, … … Devouring, bewitching, … … Dans tes bras me conduit ! … Leads me to your arms! Méphistophélès Mephistopheles Il faut partir. We must leave. Faust Faust … Qui vers toi m’a conduit. … That has led me to you! Faust Faust Damnation ! Damnation! Marguerite Marguerite Quelle langueur s’empare de mon être ! What languor seizes my whole being! Méphistophélès Mephistopheles Vous vous verrez demain ; la consolation You’ll meet again tomorrow; after pain Faust Faust Est bien près de la peine. Soon comes consolation. Au vrai bonheur dans mes bras tu vas naître, In my arms you will awake to true happiness! Viens ! Viens ! Viens ! Viens ! Come! Come! Come! Come! Marguerite Marguerite Oui, demain, bien-aimé. Yes, tomorrow, beloved. Marguerite Marguerite Dans la chambre prochaine I can already hear a noise Dans mes yeux … des pleurs … In my eyes … tears well … Déjà j’entends du bruit. In the next room. Tout s’efface … Je meurs … Everything’s growing faint … I’m dying! Tout s’efface … ah ! Je meurs ! Ah! I’m dying! Faust Faust SCÈNE XIV – Trio et Chœur SCENE XIV – Trio and Chorus Adieu donc, belle nuit Farewell, then, sweet night, A peine commencée ! Hardly begun! Méphistophélès (entrant brusquement) Mephistopheles (entering quickly) Adieu, festin d’amour Farewell, feast of love 38 39 Que je m’étais promis ! That I had promised myself! Vous pouvez échapper. by the garden.

Méphistophélès Mephistopheles Faust Faust Partons, voilà le jour ! Let’s be off, daylight is here! Ô mon ange ! à demain ! Till tomorrow, my angel!

Faust Faust Méphistophélès Mephistopheles Te reverrai-je encor, heure trop fugitive, Shall I see you again, brief hour, À demain ! à demain ! Tomorrow, tomorrow! Où mon âme au bonheur allait enfi n s’ouvrir ? When my soul was about to open to happiness? Où mon âme, etc. When my soul, etc. Marguerite Marguerite Ô mon Faust ! Oh my Faust! Chœur des voisins (dans la rue) Chorus of Neighbours (in the street) Je te donne ma vie ! I give my life to you. Holà ! mère Oppenheim, Hey there, Mother Oppenheim! L’amour s’est emparé de mon âme ravie, Love has taken possession of my ecstatic soul. Vois ce que fait ta fi lle ! Look what your daughter’s up to! Il m’entraîne vers toi. It draws me to you. Te perdre, c’est mourir. To lose you is to die. Méphistophélès Mephistopheles Ô mon Faust bien-aimé, je te donne ma vie ! Oh my beloved Faust, I give my life to you. La foule arrive. The crowd’s arriving. Faust Faust Chœur des voisins Chorus of Neighbours Je connais donc enfi n tout le prix de la vie, So at last I know life’s prize and value. L’avis n’est pas hors de saison : It’s true what we’re saying: Le bonheur m’apparaît, il m’appelle et je vais le saisir. Happiness is revealed to me; it summons me, and I shall seize it. Un galant est dans ta maison, … A gallant’s in your house, … L’amour s’est emparé de mon âme ravie, Love has taken possession of my ecstatic soul; Il comblera bientôt mon dévorant désir. Soon it will gratify my consuming desire. Méphistophélès Mephistopheles Hâtons nous de partir ! Make haste to be gone! Méphistophélès Mephistopheles Je puis donc te traîner dans la vie, So I have you in my grasp, Chœur des voisins Chorus of Neighbours Fier esprit ! Le moment approche où je vais te saisir. Proud spirit; the time is near when I shall seize you. … Et tu verras dans peu s’accroître ta famille. … And you’ll soon be seeing an addition to the family. Sans combler ton dévorant désir, Without gratifying your consuming desire, Holà ! Hey there! L’amour en t’enivrant doublera ta folie, Love, by infatuating you, will redouble your madness, Et le moment approche où je vais te saisir. And the time is near when I shall seize you. Marguerite Marguerite Ciel ! Heavens! Chœur des voisins Chorus of Neighbours Un galant est dans ta maison, A gallant is in your house, Chœur des voisins Chorus of Neighbours Et tu verras dans peu s’accroître ta famille … And you’ll soon see an addition to your family … Holà ! Hey there! Marguerite Marguerite Marguerite Marguerite Te perdre, c’est mourir, etc. To lose you is to die, etc. Ciel ! entends-tu ces cris ? Heavens! Do you hear those shouts? Devant Dieu, je suis morte Before God, I’m lost Faust Faust Si l’on te trouve ici ! If they fi nd you here! Il comblera bientôt, etc. Soon it will gratify, etc.

Méphistophélès Mephistopheles Méphistophélès Mephistopheles Viens, on frappe à la porte ! Come! They’re knocking at the door. Le moment approche, etc. The time is near, etc.

Faust Faust Chœur des voisins Chorus of Neighbours Ô fureur ! Fury! Holà ! mère Oppenheim, … Hey there, Mother Oppenheim! Méphistophélès Mephistopheles Vois ce que fait ta fi lle ! Look what your daughter’s up to! Ô sottise ! Folly! Ah ! ah ! ah ! ah ! Ah! ah! ah! ah!

Marguerite Marguerite Adieu, adieu, par le jardin Farewell, farewell! You can escape 40 41 Que je m’étais promis ! That I had promised myself! Vous pouvez échapper. by the garden.

Méphistophélès Mephistopheles Faust Faust Partons, voilà le jour ! Let’s be off, daylight is here! Ô mon ange ! à demain ! Till tomorrow, my angel!

Faust Faust Méphistophélès Mephistopheles Te reverrai-je encor, heure trop fugitive, Shall I see you again, brief hour, À demain ! à demain ! Tomorrow, tomorrow! Où mon âme au bonheur allait enfi n s’ouvrir ? When my soul was about to open to happiness? Où mon âme, etc. When my soul, etc. Marguerite Marguerite Ô mon Faust ! Oh my Faust! Chœur des voisins (dans la rue) Chorus of Neighbours (in the street) Je te donne ma vie ! I give my life to you. Holà ! mère Oppenheim, Hey there, Mother Oppenheim! L’amour s’est emparé de mon âme ravie, Love has taken possession of my ecstatic soul. Vois ce que fait ta fi lle ! Look what your daughter’s up to! Il m’entraîne vers toi. It draws me to you. Te perdre, c’est mourir. To lose you is to die. Méphistophélès Mephistopheles Ô mon Faust bien-aimé, je te donne ma vie ! Oh my beloved Faust, I give my life to you. La foule arrive. The crowd’s arriving. Faust Faust Chœur des voisins Chorus of Neighbours Je connais donc enfi n tout le prix de la vie, So at last I know life’s prize and value. L’avis n’est pas hors de saison : It’s true what we’re saying: Le bonheur m’apparaît, il m’appelle et je vais le saisir. Happiness is revealed to me; it summons me, and I shall seize it. Un galant est dans ta maison, … A gallant’s in your house, … L’amour s’est emparé de mon âme ravie, Love has taken possession of my ecstatic soul; Il comblera bientôt mon dévorant désir. Soon it will gratify my consuming desire. Méphistophélès Mephistopheles Hâtons nous de partir ! Make haste to be gone! Méphistophélès Mephistopheles Je puis donc te traîner dans la vie, So I have you in my grasp, Chœur des voisins Chorus of Neighbours Fier esprit ! Le moment approche où je vais te saisir. Proud spirit; the time is near when I shall seize you. … Et tu verras dans peu s’accroître ta famille. … And you’ll soon be seeing an addition to the family. Sans combler ton dévorant désir, Without gratifying your consuming desire, Holà ! Hey there! L’amour en t’enivrant doublera ta folie, Love, by infatuating you, will redouble your madness, Et le moment approche où je vais te saisir. And the time is near when I shall seize you. Marguerite Marguerite Ciel ! Heavens! Chœur des voisins Chorus of Neighbours Un galant est dans ta maison, A gallant is in your house, Chœur des voisins Chorus of Neighbours Et tu verras dans peu s’accroître ta famille … And you’ll soon see an addition to your family … Holà ! Hey there! Marguerite Marguerite Marguerite Marguerite Te perdre, c’est mourir, etc. To lose you is to die, etc. Ciel ! entends-tu ces cris ? Heavens! Do you hear those shouts? Devant Dieu, je suis morte Before God, I’m lost Faust Faust Si l’on te trouve ici ! If they fi nd you here! Il comblera bientôt, etc. Soon it will gratify, etc.

Méphistophélès Mephistopheles Méphistophélès Mephistopheles Viens, on frappe à la porte ! Come! They’re knocking at the door. Le moment approche, etc. The time is near, etc.

Faust Faust Chœur des voisins Chorus of Neighbours Ô fureur ! Fury! Holà ! mère Oppenheim, … Hey there, Mother Oppenheim! Méphistophélès Mephistopheles Vois ce que fait ta fi lle ! Look what your daughter’s up to! Ô sottise ! Folly! Ah ! ah ! ah ! ah ! Ah! ah! ah! ah!

Marguerite Marguerite Adieu, adieu, par le jardin Farewell, farewell! You can escape 40 41 Chœur de soldats (dans le lointain) Chorus of Soldiers (in the distance) QUATRIÈME PARTIE Au son des trompettes, At the trumpets’ sound Les braves soldats Brave soldiers S’élancent aux fêtes Hurl themselves SCÈNE XV – Romance SCENE XV – Romance Ou bien aux combats. Into pleasure or battle.

La chambre de Marguerite. Marguerite’s room. 12 Marguerite 12 Marguerite Bientôt la ville entière au repos va se rendre. Soon all the town will be going to its rest. Marguerite (seule) Marguerite (alone) 11 D’amour l’ardente fl amme 11 The burning fl ame of love Chœur de soldats Chorus of Soldiers Consume mes beaux jours. Consumes my youth away. Si grande est la peine, However great the effort, Ah ! la paix de mon âme Ah, peace has fl ed Le prix est plus grand. The prize is greater. A donc fui pour toujours ! From my soul for ever! Son départ, son absence, His departure, his absence Marguerite Marguerite Sont pour moi le cercueil, Are like the grave for me, Clairons, tambours du soir déjà se font entendre Already the sound of the evening bugles and drums is heard, Et, loin de sa présence And far away from him Avec des chants joyeux, With cheerful songs, Tout me paraît en deuil. All life seems in mourning. Comme au soir où l’amour offrit Faust à mes yeux. As on the evening when love brought Faust to me. Alors ma pauvre tête So my poor head Se dérange bientôt ; Soon loses its senses; Chœur d’étudiants (encore plus loin) Chorus of Students (further away) Mon faible cœur s’arrête, My feeble heart stops beating Iam nox stellata velamina pandit. Already night draws its starry veil. Puis se glace aussitôt. And turns to ice. Marguerite Marguerite Sa marche que j’admire, His walk that I marvel at, Il ne vient pas ! He comes not! Son port si gracieux, His graceful bearing, Sa bouche au doux sourire, His mouth with its gentle smile, Chœur d’étudiants Chorus of Students Le charme de ses yeux. The charm of his eyes. Per urbem quærentes puellas eamus. Let’s roam the town looking for girls! Sa voix enchanteresse His bewitching voice Dont il sait m’embraser, With which he can set me on fi re, Marguerite Marguerite De sa main la caresse, The caress of his hand, Il ne vient pas ! He comes not! Hélas ! et son baiser, And, alas, his kiss, Hélas ! Hélas ! Alas! Alas! D’une amoureuse fl amme In amorous fi res Consument mes beaux jours. Consume my youth away. Ah ! la paix de mon âme Ah, peace has fl ed SCÈNE XVI – Invocation à la Nature SCENE XVI – Invocation To Nature A donc fui pour toujours ! From my soul for ever! Forêts et cavernes. Forests and caves. Je suis à ma fenêtre I’m at my window Ou dehors, tout le jour, Or outside all day, Faust (seul) Faust (alone) C’est pour le voir paraître In case I may see him appear, 13 Nature immense, impénétrable et fi ère, 13 Nature vast, unfathomable, proud, Ou hâter son retour. Or hasten his return. Toi seule donnes trève à mon ennui sans fi n ; You alone give pause to my unending ennui; Mon cœur bat et se presse My heart beats faster Sur ton sein tout puissant je sens moins ma misère, On your omnipotent breast I feel my misery less, Dès qu’il le sent venir ; When it feels him near. Je retrouve ma force, et je crois vivre enfi n. I regain my strength and feel alive at last. Au gré de ma tendresse Would that I could keep him here Oui, souffl ez, ouragans ! Criez, forêts profondes ! Yes, blow hurricanes! Roar, you mighty forests! Puis-je le retenir ! Just by the power of my love! Croulez, rochers ! Torrents, précipitez vos ondes ! Crash down, you rocks! Torrents, hurl headlong your waters!

Ô caresses de fl amme ! Oh caresses of fi re! À vos bruits souverains ma voix aime à s’unir. My voice delights to mingle with your majestic sounds. Que je voudrais un jour If only one day Forêts, rochers, torrents, je vous adore ! Forests, rocks, torrents, I worship you! Voir s’exhaler mon âme I could see my very soul drawn out Mondes qui scintillez, vers vous s’élance le désir Glittering worlds above, to you soars up the longing Dans ses baisers d’amour. In the fl ame of his kisses! D’un cœur trop vaste et d’une âme altérée Of a heart too vast and a soul thirsting D’un bonheur qui la fuit. For a happiness it cannot seize. 42 43 Chœur de soldats (dans le lointain) Chorus of Soldiers (in the distance) QUATRIÈME PARTIE Au son des trompettes, At the trumpets’ sound Les braves soldats Brave soldiers S’élancent aux fêtes Hurl themselves SCÈNE XV – Romance SCENE XV – Romance Ou bien aux combats. Into pleasure or battle.

La chambre de Marguerite. Marguerite’s room. 12 Marguerite 12 Marguerite Bientôt la ville entière au repos va se rendre. Soon all the town will be going to its rest. Marguerite (seule) Marguerite (alone) 11 D’amour l’ardente fl amme 11 The burning fl ame of love Chœur de soldats Chorus of Soldiers Consume mes beaux jours. Consumes my youth away. Si grande est la peine, However great the effort, Ah ! la paix de mon âme Ah, peace has fl ed Le prix est plus grand. The prize is greater. A donc fui pour toujours ! From my soul for ever! Son départ, son absence, His departure, his absence Marguerite Marguerite Sont pour moi le cercueil, Are like the grave for me, Clairons, tambours du soir déjà se font entendre Already the sound of the evening bugles and drums is heard, Et, loin de sa présence And far away from him Avec des chants joyeux, With cheerful songs, Tout me paraît en deuil. All life seems in mourning. Comme au soir où l’amour offrit Faust à mes yeux. As on the evening when love brought Faust to me. Alors ma pauvre tête So my poor head Se dérange bientôt ; Soon loses its senses; Chœur d’étudiants (encore plus loin) Chorus of Students (further away) Mon faible cœur s’arrête, My feeble heart stops beating Iam nox stellata velamina pandit. Already night draws its starry veil. Puis se glace aussitôt. And turns to ice. Marguerite Marguerite Sa marche que j’admire, His walk that I marvel at, Il ne vient pas ! He comes not! Son port si gracieux, His graceful bearing, Sa bouche au doux sourire, His mouth with its gentle smile, Chœur d’étudiants Chorus of Students Le charme de ses yeux. The charm of his eyes. Per urbem quærentes puellas eamus. Let’s roam the town looking for girls! Sa voix enchanteresse His bewitching voice Dont il sait m’embraser, With which he can set me on fi re, Marguerite Marguerite De sa main la caresse, The caress of his hand, Il ne vient pas ! He comes not! Hélas ! et son baiser, And, alas, his kiss, Hélas ! Hélas ! Alas! Alas! D’une amoureuse fl amme In amorous fi res Consument mes beaux jours. Consume my youth away. Ah ! la paix de mon âme Ah, peace has fl ed SCÈNE XVI – Invocation à la Nature SCENE XVI – Invocation To Nature A donc fui pour toujours ! From my soul for ever! Forêts et cavernes. Forests and caves. Je suis à ma fenêtre I’m at my window Ou dehors, tout le jour, Or outside all day, Faust (seul) Faust (alone) C’est pour le voir paraître In case I may see him appear, 13 Nature immense, impénétrable et fi ère, 13 Nature vast, unfathomable, proud, Ou hâter son retour. Or hasten his return. Toi seule donnes trève à mon ennui sans fi n ; You alone give pause to my unending ennui; Mon cœur bat et se presse My heart beats faster Sur ton sein tout puissant je sens moins ma misère, On your omnipotent breast I feel my misery less, Dès qu’il le sent venir ; When it feels him near. Je retrouve ma force, et je crois vivre enfi n. I regain my strength and feel alive at last. Au gré de ma tendresse Would that I could keep him here Oui, souffl ez, ouragans ! Criez, forêts profondes ! Yes, blow hurricanes! Roar, you mighty forests! Puis-je le retenir ! Just by the power of my love! Croulez, rochers ! Torrents, précipitez vos ondes ! Crash down, you rocks! Torrents, hurl headlong your waters!

Ô caresses de fl amme ! Oh caresses of fi re! À vos bruits souverains ma voix aime à s’unir. My voice delights to mingle with your majestic sounds. Que je voudrais un jour If only one day Forêts, rochers, torrents, je vous adore ! Forests, rocks, torrents, I worship you! Voir s’exhaler mon âme I could see my very soul drawn out Mondes qui scintillez, vers vous s’élance le désir Glittering worlds above, to you soars up the longing Dans ses baisers d’amour. In the fl ame of his kisses! D’un cœur trop vaste et d’une âme altérée Of a heart too vast and a soul thirsting D’un bonheur qui la fuit. For a happiness it cannot seize. 42 43 On vous reconnaît là, How like you, Ridicules humains ! Ludicrous humans! SCÈNE XVII – Récitatif et chasse SCENE XVII – Recitative and Hunt N’importe ! Je suis le maître encor de t’ouvrir cette porte ; No matter. I still have power to open this door for you; Mais qu’as-tu fait pour moi But what have you done for me Méphistophélès (gravissant les rochers) Mephistopheles (climbing on the rocks) Depuis que je te sers ? Since I’ve been serving you? À la voûte azurée aperçois-tu, dis-moi, Tell me, do you perceive in the azure vault L’astre d’amour constant ? The star of steadfast love? Faust Faust 14 Son infl uence, ami, serait fort nécessaire, 14 My friend, you badly need its infl uence; Qu’exiges-tu ? What do you require? Car tu rêves ici, quand cette pauvre enfant, Marguerite … While you dream here, that poor child, Marguerite … Méphistophélès Mephistopheles Faust Faust De toi ? From you? Tais-toi ! Hold your tongue! Rien qu’une signature sur ce vieux parchemin. Merely a signature on this old parchment. Je sauve Marguerite à l’instant, si tu jures I’ll save Marguerite at once, if you swear Méphistophélès Mephistopheles Et signes ton serment de me servir demain. And seal your oath to serve me tomorrow. Sans doute il faut me taire, No doubt I should hold my tongue, Tu n’aimes plus ! You are no longer in love. Faust Faust Pourtant en un cachot traînée, But, dragged off to a dungeon Eh ! que me fait demain, quand je souffre à cette heure ? What is tomorrow to me, when I suffer now? Et pour un parricide à la mort condamnée … And condemned to death as a parricide … Donne. Give it to me!

Faust Faust Il signe. He signs. Quoi ! What! Voilà mon nom. There is my name! Méphistophélès Mephistopheles Vers sa sombre demeure Let’s fl y now J’entends des chasseurs qui parcourent les bois. I hear huntsmen moving through the woods. Volons donc, maintenant. To her gloomy dwelling! Ô douleur insensée ! Oh grief past bearing! Faust Faust Marguerite, j’accours ! Marguerite, I’m coming! Achève, qu’as-tu dit ? Go on! What did you say? Marguerite en prison ? … Marguerite in prison? Méphistophélès Mephistopheles À moi, Vortex! Giaour! Here, Vortex, Giaour! Méphistophélès (posément) Mephistopheles (calmly) Sur ces deux noirs chevaux, prompts comme la pensée, On these two black steeds, swift as thought, Certaine liqueur brune, un innocent poison, A certain brown liquid, an innocent poison, Montons, et au galop … Let’s mount and be off at a gallop … Qu’elle tenait de toi, pour endormir sa mère Which she had from you to keep her mother quiet La justice est pressée. Justice will not wait. Pendant vos nocturnes amours, During your nights of love A causé tout le mal. Has caused all the trouble! Ils partent. They exit. Caressant sa chimère, Cherishing her idle dream, T’attendant chaque soir, elle en usait toujours. Waiting for you each night, she used the drug constantly, Elle en a tant usé que la vieille en est morte. To such an extent that the old woman died of it. SCÈNE XVIII – La course à l’abÎme Scene XVIII – The Ride to the Abyss Tu comprends maintenant. Now do you understand? Plaines, montagnes et vallées. Faust et Méphistophélès Plains, mountains and valleys. Faust and Mephistopheles Faust Faust galopant sur deux chevaux noirs. gallop on two black horses. Feux et tonnerre ! Thunder and lightning! 15 Faust 15 Faust Méphistophélès Mephistopheles Dans mon cœur retentit sa voix désespérée ; Her despairing voice rings in my heart. En sorte que son amour pour toi la conduit … So her love for you is taking her … Ô pauvre abandonnée ! Oh poor abandoned girl! Faust Faust Choeur de paysans (agenouillés devant une croix champêtre) Chorus of Peasants (kneeling before a wayside cross) Sauve-la. Sauve-la, misérable ! Save her. Save her, you wretch! Sancta Maria, ora pro nobis. Holy Mary, pray for us. Sancta Magdalena, ora pro nobis. Saint Magdalene, pray for us. Méphistophélès (avec fureur) Mephistopheles (furiously) Ah ! je suis le coupable ! Ah, so I am to blame! Faust Faust 44 45 On vous reconnaît là, How like you, Ridicules humains ! Ludicrous humans! SCÈNE XVII – Récitatif et chasse SCENE XVII – Recitative and Hunt N’importe ! Je suis le maître encor de t’ouvrir cette porte ; No matter. I still have power to open this door for you; Mais qu’as-tu fait pour moi But what have you done for me Méphistophélès (gravissant les rochers) Mephistopheles (climbing on the rocks) Depuis que je te sers ? Since I’ve been serving you? À la voûte azurée aperçois-tu, dis-moi, Tell me, do you perceive in the azure vault L’astre d’amour constant ? The star of steadfast love? Faust Faust 14 Son infl uence, ami, serait fort nécessaire, 14 My friend, you badly need its infl uence; Qu’exiges-tu ? What do you require? Car tu rêves ici, quand cette pauvre enfant, Marguerite … While you dream here, that poor child, Marguerite … Méphistophélès Mephistopheles Faust Faust De toi ? From you? Tais-toi ! Hold your tongue! Rien qu’une signature sur ce vieux parchemin. Merely a signature on this old parchment. Je sauve Marguerite à l’instant, si tu jures I’ll save Marguerite at once, if you swear Méphistophélès Mephistopheles Et signes ton serment de me servir demain. And seal your oath to serve me tomorrow. Sans doute il faut me taire, No doubt I should hold my tongue, Tu n’aimes plus ! You are no longer in love. Faust Faust Pourtant en un cachot traînée, But, dragged off to a dungeon Eh ! que me fait demain, quand je souffre à cette heure ? What is tomorrow to me, when I suffer now? Et pour un parricide à la mort condamnée … And condemned to death as a parricide … Donne. Give it to me!

Faust Faust Il signe. He signs. Quoi ! What! Voilà mon nom. There is my name! Méphistophélès Mephistopheles Vers sa sombre demeure Let’s fl y now J’entends des chasseurs qui parcourent les bois. I hear huntsmen moving through the woods. Volons donc, maintenant. To her gloomy dwelling! Ô douleur insensée ! Oh grief past bearing! Faust Faust Marguerite, j’accours ! Marguerite, I’m coming! Achève, qu’as-tu dit ? Go on! What did you say? Marguerite en prison ? … Marguerite in prison? Méphistophélès Mephistopheles À moi, Vortex! Giaour! Here, Vortex, Giaour! Méphistophélès (posément) Mephistopheles (calmly) Sur ces deux noirs chevaux, prompts comme la pensée, On these two black steeds, swift as thought, Certaine liqueur brune, un innocent poison, A certain brown liquid, an innocent poison, Montons, et au galop … Let’s mount and be off at a gallop … Qu’elle tenait de toi, pour endormir sa mère Which she had from you to keep her mother quiet La justice est pressée. Justice will not wait. Pendant vos nocturnes amours, During your nights of love A causé tout le mal. Has caused all the trouble! Ils partent. They exit. Caressant sa chimère, Cherishing her idle dream, T’attendant chaque soir, elle en usait toujours. Waiting for you each night, she used the drug constantly, Elle en a tant usé que la vieille en est morte. To such an extent that the old woman died of it. SCÈNE XVIII – La course à l’abÎme Scene XVIII – The Ride to the Abyss Tu comprends maintenant. Now do you understand? Plaines, montagnes et vallées. Faust et Méphistophélès Plains, mountains and valleys. Faust and Mephistopheles Faust Faust galopant sur deux chevaux noirs. gallop on two black horses. Feux et tonnerre ! Thunder and lightning! 15 Faust 15 Faust Méphistophélès Mephistopheles Dans mon cœur retentit sa voix désespérée ; Her despairing voice rings in my heart. En sorte que son amour pour toi la conduit … So her love for you is taking her … Ô pauvre abandonnée ! Oh poor abandoned girl! Faust Faust Choeur de paysans (agenouillés devant une croix champêtre) Chorus of Peasants (kneeling before a wayside cross) Sauve-la. Sauve-la, misérable ! Save her. Save her, you wretch! Sancta Maria, ora pro nobis. Holy Mary, pray for us. Sancta Magdalena, ora pro nobis. Saint Magdalene, pray for us. Méphistophélès (avec fureur) Mephistopheles (furiously) Ah ! je suis le coupable ! Ah, so I am to blame! Faust Faust 44 45 Prends garde à ces enfants, à ces femmes priant Be careful of those children, those women praying Devant nous la terre ; Writhing before us; Au pied de cette croix. At the foot of that cross! J’entends le tonnerre, I hear thunder Sous nos pieds rouler ! Rolling beneath our feet. Méphistophélès Mephistopheles Eh, qu’importe ! en avant ! What! What of it? Ride on! Méphistophélès Mephistopheles Hop ! Hop ! etc. Hup! Hup! etc. Choeur de paysans Chorus of Peasants Sancta Margarita … Ah ! (cri d’effroi) Saint Margarita … Ah! (scream of terror) Faust Faust Il pleut du sang !! It’s raining blood!! Les femmes et les enfants se dispersent épouvantés. The women and children scatter in terror. Méphistophélès (d’une voix tonnante) Mephistopheles (with a roaring voice) Faust Faust Cohortes infernales ! Cohorts of hell, Dieux ! un monstre hideux en hurlant nous poursuit ! Gods! A hideous, baying beast is pursuing us! Sonnez vos trompes triomphales, Sound your triumphal trumpets! – Il est à nous ! He is ours! Méphistophélès Mephistopheles Tu rêves ! You’re dreaming. Ils tombent dans un gouffre. They fall into a chasm.

Faust Faust Faust Faust Quel essaim de grands oiseaux de nuit ! Huge night birds swarm around me, Horreur ! Ah ! Horror! Ah! Quels cris affreux ! … ils me frappent de l’aile ! Uttering terrible shrieks, beating me with their wings! Méphistophélès Mephistopheles Méphistophélès (retenant son cheval) Mephistopheles (reining in his horse) Je suis vainqueur ! I am victorious! Le glas des trépassés sonne déjà pour elle. The death knell is already sounding for her. As-tu peur ? retournons ! Are you afraid? Turn back, then. SCÈNE XIX – Pandæmonium SCENE XIX – Pandemonium Ils s’arrêtent. They stop. Chœur de damnés et de démons Chorus of the Damned and the Demons Faust Faust (en langue infernale) (in an infernal language) Non, je l’entends, courons ! No! I can hear it! Hurry! Ha ! Irimiru Karabrao ! Ha! Irimiru Karabrao! 16 Has ! Has ! Has ! 16 Has! Has! Has! Les chevaux redoublent de vitesse. The horses double their pace. Les Princes des Ténèbres The Princes of Darkness Méphistophélès (excitant son cheval) Mephistopheles (urging on his horse) De cette âme si fi ère Mephisto, are you master Hop ! Hop ! Hup! Hup! A jamais es-tu maître And lord over this proud soul Hop ! … Hop ! Hup! … Hup! Et vainqueur, Méphisto ? For ever and ever?

Faust Faust Méphistophélès Mephistopheles Regarde, autour de nous, cette ligne infi nie About us see that endless line J’en suis maître à jamais. I am master for ever and ever. De squelettes dansant ! Of skeletons dancing! Avec quel rire horrible ils saluent en passant ! With what horrid laughter they greet us as they pass! Les Princes des Ténèbres The Princes of Darkness Faust a donc librement Then Faust freely Méphistophélès Mephistopheles Signé l’acte fatal qui le livre à nos fl ammes ? Signed the fatal deed which consigns him to the fl ames? Hop ! pense à sauver sa vie, Hup! Think about saving her life, Et ris-toi des morts ! Hop ! Hop ! And scorn the dead! Hup! Hup! Méphistophélès Mephistopheles Faust (de plus en plus épouvanté et haletant) Faust (breathless and evermore terror-fi lled) Il signa librement. He freely signed. Nos chevaux frémissent. The horses are shuddering, Leurs crins se hérissent, Their manes are bristling, Chœur de damnés et de démons Chorus of the Damned and the Demons Ils brisent leurs mors ! They are breaking their bits. Has ! Has ! Has! Has! Je vois onduler I can see the earth 46 47 Prends garde à ces enfants, à ces femmes priant Be careful of those children, those women praying Devant nous la terre ; Writhing before us; Au pied de cette croix. At the foot of that cross! J’entends le tonnerre, I hear thunder Sous nos pieds rouler ! Rolling beneath our feet. Méphistophélès Mephistopheles Eh, qu’importe ! en avant ! What! What of it? Ride on! Méphistophélès Mephistopheles Hop ! Hop ! etc. Hup! Hup! etc. Choeur de paysans Chorus of Peasants Sancta Margarita … Ah ! (cri d’effroi) Saint Margarita … Ah! (scream of terror) Faust Faust Il pleut du sang !! It’s raining blood!! Les femmes et les enfants se dispersent épouvantés. The women and children scatter in terror. Méphistophélès (d’une voix tonnante) Mephistopheles (with a roaring voice) Faust Faust Cohortes infernales ! Cohorts of hell, Dieux ! un monstre hideux en hurlant nous poursuit ! Gods! A hideous, baying beast is pursuing us! Sonnez vos trompes triomphales, Sound your triumphal trumpets! – Il est à nous ! He is ours! Méphistophélès Mephistopheles Tu rêves ! You’re dreaming. Ils tombent dans un gouffre. They fall into a chasm.

Faust Faust Faust Faust Quel essaim de grands oiseaux de nuit ! Huge night birds swarm around me, Horreur ! Ah ! Horror! Ah! Quels cris affreux ! … ils me frappent de l’aile ! Uttering terrible shrieks, beating me with their wings! Méphistophélès Mephistopheles Méphistophélès (retenant son cheval) Mephistopheles (reining in his horse) Je suis vainqueur ! I am victorious! Le glas des trépassés sonne déjà pour elle. The death knell is already sounding for her. As-tu peur ? retournons ! Are you afraid? Turn back, then. SCÈNE XIX – Pandæmonium SCENE XIX – Pandemonium Ils s’arrêtent. They stop. Chœur de damnés et de démons Chorus of the Damned and the Demons Faust Faust (en langue infernale) (in an infernal language) Non, je l’entends, courons ! No! I can hear it! Hurry! Ha ! Irimiru Karabrao ! Ha! Irimiru Karabrao! 16 Has ! Has ! Has ! 16 Has! Has! Has! Les chevaux redoublent de vitesse. The horses double their pace. Les Princes des Ténèbres The Princes of Darkness Méphistophélès (excitant son cheval) Mephistopheles (urging on his horse) De cette âme si fi ère Mephisto, are you master Hop ! Hop ! Hup! Hup! A jamais es-tu maître And lord over this proud soul Hop ! … Hop ! Hup! … Hup! Et vainqueur, Méphisto ? For ever and ever?

Faust Faust Méphistophélès Mephistopheles Regarde, autour de nous, cette ligne infi nie About us see that endless line J’en suis maître à jamais. I am master for ever and ever. De squelettes dansant ! Of skeletons dancing! Avec quel rire horrible ils saluent en passant ! With what horrid laughter they greet us as they pass! Les Princes des Ténèbres The Princes of Darkness Faust a donc librement Then Faust freely Méphistophélès Mephistopheles Signé l’acte fatal qui le livre à nos fl ammes ? Signed the fatal deed which consigns him to the fl ames? Hop ! pense à sauver sa vie, Hup! Think about saving her life, Et ris-toi des morts ! Hop ! Hop ! And scorn the dead! Hup! Hup! Méphistophélès Mephistopheles Faust (de plus en plus épouvanté et haletant) Faust (breathless and evermore terror-fi lled) Il signa librement. He freely signed. Nos chevaux frémissent. The horses are shuddering, Leurs crins se hérissent, Their manes are bristling, Chœur de damnés et de démons Chorus of the Damned and the Demons Ils brisent leurs mors ! They are breaking their bits. Has ! Has ! Has! Has! Je vois onduler I can see the earth 46 47 Les démons portent Méphistophélès en triomphe. The demons bear Mephistopheles in triumph. 18 Margarita ! 18 Margarita!

Tradioun Marexil fi r Tradioun Marexil fi r Trudinxé burrudixé! Trudinxé burrudixé! Apothéose de Marguerite Marguerite’s Apotheosis Fory my Dinkorlitz, Fory my Dinkorlitz, Ô merikariu Omévixé merikariba. Oh merikariu Omévixé merikariba. Chœur d’esprits célestes Chorus of the Heavenly Spirits Ô merikariu Ô midara Caraibo Iakinda, Oh merikariu Oh midara Caraibo Iakinda, Remonte au ciel, âme naïve Rise up to heaven, artless soul Merondor Dinkorlitz, merondor. Merondor Dinkorlitz, merondor. Que l’amour égara ; That love led astray; Tradioun marexil, Tradioun marexil, Viens revêtir ta beauté primitive Put on again your pristine beauty Tradioun burrudixé Tradioun burrudixé Qu’une erreur altéra. Which an error marred. Trudinxé Caraibo. Trudinxé Caraibo. Viens, les vierges divines, Come, the heavenly virgins, Fir omévixé merondor. Fir omévixé merondor. Tes sœurs, les Séraphines, Your sisters, the Seraphim, Mit aysko, merondor, mit aysko! Oh! Mit aysko, merondor, mit aysko! Oh! Sauront tarir les pleurs Will dry the tears Que t’arrachent encor les terrestres douleurs. That earthly sorrows still exact. Les démons dansent autour de Méphistophélès. They dance around Mephistopheles. Conserve l’espérance, Hope on, Et souris au bonheur. And smile on your blessings. Diff! Diff! merondor, merondor aysko! Diff! Diff! merondor, merondor aysko! Viens, Margarita ! Come, Margarita! Has! Has! Satan. Has! Has! Satan. Has! Has! Belphégor. Has! Has! Belphégor. Une voix A Lone Voice Has! Has! Méphisto. Has! Has! Méphisto. Margarita ! Margarita! Has! Has! Kroix. Has! Has! Kroix. Diff! Diff! Astaroth, Diff! Diff! Astaroth, Chœur d’esprits célestes Chorus of the Heavenly Spirits Diff! Diff! Belzébuth, Diff! Diff! Belzébuth, Viens, Margarita ! Come, Margarita! Belphégor, Astaroth, Méphisto! Belphégor, Astaroth, Méphisto! Sat, sat rayk Irkimour. Sat, sat rayk Irkimour. Une voix A Lone Voice Has! Has! Méphisto! Has! Has! Méphisto! Margarita ! Margarita ! Viens ! Margarita! Margarita! Come! Has! Has! Has! Has! Has! Has! Has! Has! Has! Has! Irimiru Karabrao! Irimiru Karabrao! Chœur d’esprits célestes Chorus of the Heavenly Spirits Viens ! Viens ! Viens ! Viens ! Viens ! Come! Come! Come! Come! Come!

Epilogue – Sur la terre Epilogue – On earth Text by Gérard de Nerval, Almire Gandonnière Translation © David Cairns. Quelques voix Some Voices and Hector Berlioz, after Goethe’s Faust Alors l’enfer se tut. Then Hell fell silent. L’affreux bouillonnement de ses grands lacs de fl ammes, Only the dreadful bubbling of its great lakes of fi re Les grincements de dents de ses tourmenteurs d’âmes, And the gnashing of teeth of those who tortured souls 17 Se fi rent seuls entendre ; et, dans ses profondeurs, 17 Could then be heard; and in its depths Un mystère d’horreur s’accomplit. Ô terreurs ! A frightful mystery was performed. Oh dread!

SCÈNE XX – Dans le ciel SCENE XX – In heaven

Chœur d’esprits célestes Chorus of the Heavenly Spirits Laus ! … Laus ! … Hosanna ! Hosanna ! Praise! … Praise! … Hosanna! Hosanna! Elle a beaucoup aimée, Seigneur ! … Lord, she greatly loved …

Une voix A Lone Voice 48 49 Les démons portent Méphistophélès en triomphe. The demons bear Mephistopheles in triumph. 18 Margarita ! 18 Margarita!

Tradioun Marexil fi r Tradioun Marexil fi r Trudinxé burrudixé! Trudinxé burrudixé! Apothéose de Marguerite Marguerite’s Apotheosis Fory my Dinkorlitz, Fory my Dinkorlitz, Ô merikariu Omévixé merikariba. Oh merikariu Omévixé merikariba. Chœur d’esprits célestes Chorus of the Heavenly Spirits Ô merikariu Ô midara Caraibo Iakinda, Oh merikariu Oh midara Caraibo Iakinda, Remonte au ciel, âme naïve Rise up to heaven, artless soul Merondor Dinkorlitz, merondor. Merondor Dinkorlitz, merondor. Que l’amour égara ; That love led astray; Tradioun marexil, Tradioun marexil, Viens revêtir ta beauté primitive Put on again your pristine beauty Tradioun burrudixé Tradioun burrudixé Qu’une erreur altéra. Which an error marred. Trudinxé Caraibo. Trudinxé Caraibo. Viens, les vierges divines, Come, the heavenly virgins, Fir omévixé merondor. Fir omévixé merondor. Tes sœurs, les Séraphines, Your sisters, the Seraphim, Mit aysko, merondor, mit aysko! Oh! Mit aysko, merondor, mit aysko! Oh! Sauront tarir les pleurs Will dry the tears Que t’arrachent encor les terrestres douleurs. That earthly sorrows still exact. Les démons dansent autour de Méphistophélès. They dance around Mephistopheles. Conserve l’espérance, Hope on, Et souris au bonheur. And smile on your blessings. Diff! Diff! merondor, merondor aysko! Diff! Diff! merondor, merondor aysko! Viens, Margarita ! Come, Margarita! Has! Has! Satan. Has! Has! Satan. Has! Has! Belphégor. Has! Has! Belphégor. Une voix A Lone Voice Has! Has! Méphisto. Has! Has! Méphisto. Margarita ! Margarita! Has! Has! Kroix. Has! Has! Kroix. Diff! Diff! Astaroth, Diff! Diff! Astaroth, Chœur d’esprits célestes Chorus of the Heavenly Spirits Diff! Diff! Belzébuth, Diff! Diff! Belzébuth, Viens, Margarita ! Come, Margarita! Belphégor, Astaroth, Méphisto! Belphégor, Astaroth, Méphisto! Sat, sat rayk Irkimour. Sat, sat rayk Irkimour. Une voix A Lone Voice Has! Has! Méphisto! Has! Has! Méphisto! Margarita ! Margarita ! Viens ! Margarita! Margarita! Come! Has! Has! Has! Has! Has! Has! Has! Has! Has! Has! Irimiru Karabrao! Irimiru Karabrao! Chœur d’esprits célestes Chorus of the Heavenly Spirits Viens ! Viens ! Viens ! Viens ! Viens ! Come! Come! Come! Come! Come!

Epilogue – Sur la terre Epilogue – On earth Text by Gérard de Nerval, Almire Gandonnière Translation © David Cairns. Quelques voix Some Voices and Hector Berlioz, after Goethe’s Faust Alors l’enfer se tut. Then Hell fell silent. L’affreux bouillonnement de ses grands lacs de fl ammes, Only the dreadful bubbling of its great lakes of fi re Les grincements de dents de ses tourmenteurs d’âmes, And the gnashing of teeth of those who tortured souls 17 Se fi rent seuls entendre ; et, dans ses profondeurs, 17 Could then be heard; and in its depths Un mystère d’horreur s’accomplit. Ô terreurs ! A frightful mystery was performed. Oh dread!

SCÈNE XX – Dans le ciel SCENE XX – In heaven

Chœur d’esprits célestes Chorus of the Heavenly Spirits Laus ! … Laus ! … Hosanna ! Hosanna ! Praise! … Praise! … Hosanna! Hosanna! Elle a beaucoup aimée, Seigneur ! … Lord, she greatly loved …

Une voix A Lone Voice 48 49 Muti. Son intense activité de concert l’a mené à Amsterdam, apparitions à l’opéra figurent encore Maria Stuarda à Turin, au Festival de Schwetzingen et au Suntory Hall de Tokyo. Bajazet de Vivaldi à Istanbul, Le Barbier de Séville à Naples, le rôle titre de Carmen à Monte-Carlo, Les Contes d’Hoffmann Parmi ses enregistrements figurent de nombreux rôles lyriques, à Paris ; elle a fait ses débuts américains dans Così fan tutte. ainsi que des anthologies des répertoires belcantiste et religieux, On a pu l’entendre au concert avec l’Orchestre de Paris, et des ouvrages de Rossini sous la direction de Riccardo Chailly. l’Orchestre de la Scala et l’Orchestre de l’Opéra de Rome, et elle a travaillé sous la direction des plus grands chefs, notamment Yuri Ahronovich, Jan Latham-König, Daniele Gatti Seit seinem Debüt beim Spotelo-Festival 1987 hat Giuseppe et Evelino Pidò. Parmi ses enregistrements, citons Otello de Sabbatini in allen großen Opernhäusern Italiens gesungen wie Rossini et Thaïs de Massenet. zum Beispiel in der La Scala, dem Teatro Regio in Turin, Teatro San Carlo in Neapel, Teatro dell’Opera in Rom und Teatro Regio in Parma sowie in den Opernhäusern von Bologna und Florenz. Enkelejda Shkosa studierte an der Musikhochschule in Tirana, Er war auch im , Covent Garden, in der Chicago Albanien und gab ihr internationales Debüt in Straßburg, wo Giuseppe Sabbatini tenor – Faust Lyric Opera, San Francisco Opera, Opéra de la Bastille in Paris Enkelejda Shkosa mezzo-soprano – Marguerite sie in Pergolesis Stabat Mater sang. Später besuchte sie das sowie in Japan zu hören. Er sang Hauptrollen in La Bohème, Conservatorio di musica „Giuseppe Verdi“ in Mailand und gewann Since his debut at the 1987 Spoleto Festival, Giuseppe Sabbatini Manon, Werther, Eugène Onéguine, Rigoletto, La Traviata, La Enkelejda Shkosa studied at the Tirana School of Music in den ersten Preis beim Leyla-Gencer-Wettbewerb in Istanbul. has sung in every major Italian opera house, including La Scala, damnation de Faust und Roméo et Juliette und arbeitete dabei Albania and made her intenational debut in Strasbourg singing the Teatro Regio, Turin, the Teatro San Carlo, Naples, the Rome mit solchen Dirigenten wie Riccardo Chailly, Myung-Whun Chung, Pergolesi’s Stabat Mater. She later attended the Giuseppe Verdi Sie trat in ganz Italien auf wie auch im Royal Opera House, Opera House, and the Teatro Regio, Parma, as well as opera Sir Colin Davis, Daniele Gatti, James Levine, und Conservatoire in Milan, and won first prize at the Leyla Gencer Covent Garden (als Dorabella in Così fan tutte), in der Opéra houses in Bologna and Florence. He has also appeared with the Riccardo Muti. Giuseppe Sabbatinis umfangreiche Konzerttätigkeit Competition in Istanbul. de la Bastille in Paris (als Suzuki in Madame Butterfly) und Royal Opera (Covent Garden), the Chicago Lyric Opera, the San führte ihn nach Amsterdam, zu den Schwetzinger Festspielen im Concertgebouw in Amsterdam, wo sie die Margarete Francisco Opera, the Opéra-Bastille in Paris, and in Japan. He und in das Konzerthaus Suntory Hall, Japan. She has appeared all over Italy, and at House, (La damnation de Faust) unter der Leitung von Sir Colin Davis has taken leading roles in La bohème, Manon, Werther, Eugene Covent Garden (as Dorabella in Così fan tutte), the Opéra-Bastille sang. Zu den anderen Opernauftritten gehören Maria Stuarda Onegin, Rigoletto, La traviata, La damnation de Faust, and Zu seinen Einspielungen gehören eine Reihe von Opernrollen in Paris (as Suzuki in Madame Butterfly), and the Concertgebouw [Maria Stuart] in Turin, Vivaldis Bajazet in Istanbul, Il barbiere Roméo et Juliette, working with such conductors as Riccardo sowie Anthologien mit geistlichem und Belcantorepertoire. Er in Amsterdam singing Marguerite (La damnation de Faust) di Seviglia [Der Barbier von Sevilla] in Neapel, die Titelrolle in Chailly, Myung-Whun Chung, Sir Colin Davis, Daniele Gatti, nahm auch Rossini unter Riccardo Chailly auf. conducted by Sir Colin Davis. Other opera performances have Carmen in Monte Carlo, Les Contes d’Hoffmann [Hoffmanns James Levine, Kent Nagano, and Riccardo Muti. His extensive included Maria Stuarda in Turin, Vivaldi’s Bajazet in Istanbul, Il Erzählungen] in Paris und ihr amerikanisches Debüt mit Così concert work has brought appearances in Amsterdam, the barbiere di Siviglia in Naples, the title role of Carmen in Monte fan tutte. Im Konzertsaal trat sie mit dem Orchestre de Paris, Schwetzingen Festival, and in Suntory Hall, Japan. Carlo, The Tales of Hoffmann in Paris, and her American debut dem Orchester der La Scala und dem Orchester des Teatro in Così fan tutte. She has appeared on the concert platform with dell‘Opera in Rom auf und arbeitete dabei mit führenden Among his recordings are a number of operatic roles, plus the Orchestre de Paris, the Orchestra of La Scala, and the Rome Dirigenten wie zum Beispiel Juri Aronowitsch, Jan Latham-König, anthologies of bel canto and religious repertoire, and Rossini Opera Orchestra, working with leading conductors including Daniele Gatti und Evelino Pidò zusammen. Zu ihren Einspielungen under Riccardo Chailly. Yuri Ahronovich, Jan Latham-König, Daniele Gatti and Evelino Pidò. gehören Rossinis Otello [Othello] und Massenets Thaïs. Her recordings include Rossini’s Otello and Massenet’s Thaïs.

Depuis ses débuts en 1987 au Festival de Spoleto, Giuseppe Sabbatini a chanté sur les plus grandes scènes italiennes, Enkelejda Shkosa a fait ses études à l’Ecole de musique de notamment la Scala de Milan, le Teatro Regio de Turin, le Teatro Tirana, en Albanie, et a débuté à Strasbourg dans le Stabat Mater San Carlo de Naples, l’Opéra de Rome et le Teatro Regio de Parme, de Pergolèse. Elle s’est ensuite perfectionnée au Conservatoire ainsi que les opéras de Bologne et Florence. Il s’est également Giuseppe-Verdi de Milan et a remporté le premier prix du produit à l’Opéra royal de Covent Garden, à Londres, au Chicago Concours Leyla-Gencer à Istanbul. Lyric Opera, à l’Opéra de San Francisco, à l’Opéra-Bastille à Paris et au Japon. Il a incarné les rôles principaux dans La Bohème, Elle s’est produite dans toute l’Italie et à l’Opéra royal de Manon, Werther, Eugène Onéguine, Rigoletto, La Traviata, La Covent Garden, à Londres (Dorabella dans Così fan tutte), à damnation de Faust et Roméo et Juliette, travaillant avec des l’Opéra-Bastille, à Paris (Suzuki dans Madame Butterfly), et au chefs comme Riccardo Chailly, Myung-Whun Chung, Sir Colin Concertgebouw d’Amsterdam (Marguerite dans La damnation Davis, Daniele Gatti, James Levine, Kent Nagano et Riccardo de Faust), sous la direction de Sir Colin Davis. Parmi ses

50 51 Muti. Son intense activité de concert l’a mené à Amsterdam, apparitions à l’opéra figurent encore Maria Stuarda à Turin, au Festival de Schwetzingen et au Suntory Hall de Tokyo. Bajazet de Vivaldi à Istanbul, Le Barbier de Séville à Naples, le rôle titre de Carmen à Monte-Carlo, Les Contes d’Hoffmann Parmi ses enregistrements figurent de nombreux rôles lyriques, à Paris ; elle a fait ses débuts américains dans Così fan tutte. ainsi que des anthologies des répertoires belcantiste et religieux, On a pu l’entendre au concert avec l’Orchestre de Paris, et des ouvrages de Rossini sous la direction de Riccardo Chailly. l’Orchestre de la Scala et l’Orchestre de l’Opéra de Rome, et elle a travaillé sous la direction des plus grands chefs, notamment Yuri Ahronovich, Jan Latham-König, Daniele Gatti Seit seinem Debüt beim Spotelo-Festival 1987 hat Giuseppe et Evelino Pidò. Parmi ses enregistrements, citons Otello de Sabbatini in allen großen Opernhäusern Italiens gesungen wie Rossini et Thaïs de Massenet. zum Beispiel in der La Scala, dem Teatro Regio in Turin, Teatro San Carlo in Neapel, Teatro dell’Opera in Rom und Teatro Regio in Parma sowie in den Opernhäusern von Bologna und Florenz. Enkelejda Shkosa studierte an der Musikhochschule in Tirana, Er war auch im Royal Opera House, Covent Garden, in der Chicago Albanien und gab ihr internationales Debüt in Straßburg, wo Giuseppe Sabbatini tenor – Faust Lyric Opera, San Francisco Opera, Opéra de la Bastille in Paris Enkelejda Shkosa mezzo-soprano – Marguerite sie in Pergolesis Stabat Mater sang. Später besuchte sie das sowie in Japan zu hören. Er sang Hauptrollen in La Bohème, Conservatorio di musica „Giuseppe Verdi“ in Mailand und gewann Since his debut at the 1987 Spoleto Festival, Giuseppe Sabbatini Manon, Werther, Eugène Onéguine, Rigoletto, La Traviata, La Enkelejda Shkosa studied at the Tirana School of Music in den ersten Preis beim Leyla-Gencer-Wettbewerb in Istanbul. has sung in every major Italian opera house, including La Scala, damnation de Faust und Roméo et Juliette und arbeitete dabei Albania and made her intenational debut in Strasbourg singing the Teatro Regio, Turin, the Teatro San Carlo, Naples, the Rome mit solchen Dirigenten wie Riccardo Chailly, Myung-Whun Chung, Pergolesi’s Stabat Mater. She later attended the Giuseppe Verdi Sie trat in ganz Italien auf wie auch im Royal Opera House, Opera House, and the Teatro Regio, Parma, as well as opera Sir Colin Davis, Daniele Gatti, James Levine, Kent Nagano und Conservatoire in Milan, and won first prize at the Leyla Gencer Covent Garden (als Dorabella in Così fan tutte), in der Opéra houses in Bologna and Florence. He has also appeared with the Riccardo Muti. Giuseppe Sabbatinis umfangreiche Konzerttätigkeit Competition in Istanbul. de la Bastille in Paris (als Suzuki in Madame Butterfly) und Royal Opera (Covent Garden), the Chicago Lyric Opera, the San führte ihn nach Amsterdam, zu den Schwetzinger Festspielen im Concertgebouw in Amsterdam, wo sie die Margarete Francisco Opera, the Opéra-Bastille in Paris, and in Japan. He und in das Konzerthaus Suntory Hall, Japan. She has appeared all over Italy, and at the Royal Opera House, (La damnation de Faust) unter der Leitung von Sir Colin Davis has taken leading roles in La bohème, Manon, Werther, Eugene Covent Garden (as Dorabella in Così fan tutte), the Opéra-Bastille sang. Zu den anderen Opernauftritten gehören Maria Stuarda Onegin, Rigoletto, La traviata, La damnation de Faust, and Zu seinen Einspielungen gehören eine Reihe von Opernrollen in Paris (as Suzuki in Madame Butterfly), and the Concertgebouw [Maria Stuart] in Turin, Vivaldis Bajazet in Istanbul, Il barbiere Roméo et Juliette, working with such conductors as Riccardo sowie Anthologien mit geistlichem und Belcantorepertoire. Er in Amsterdam singing Marguerite (La damnation de Faust) di Seviglia [Der Barbier von Sevilla] in Neapel, die Titelrolle in Chailly, Myung-Whun Chung, Sir Colin Davis, Daniele Gatti, nahm auch Rossini unter Riccardo Chailly auf. conducted by Sir Colin Davis. Other opera performances have Carmen in Monte Carlo, Les Contes d’Hoffmann [Hoffmanns James Levine, Kent Nagano, and Riccardo Muti. His extensive included Maria Stuarda in Turin, Vivaldi’s Bajazet in Istanbul, Il Erzählungen] in Paris und ihr amerikanisches Debüt mit Così concert work has brought appearances in Amsterdam, the barbiere di Siviglia in Naples, the title role of Carmen in Monte fan tutte. Im Konzertsaal trat sie mit dem Orchestre de Paris, Schwetzingen Festival, and in Suntory Hall, Japan. Carlo, The Tales of Hoffmann in Paris, and her American debut dem Orchester der La Scala und dem Orchester des Teatro in Così fan tutte. She has appeared on the concert platform with dell‘Opera in Rom auf und arbeitete dabei mit führenden Among his recordings are a number of operatic roles, plus the Orchestre de Paris, the Orchestra of La Scala, and the Rome Dirigenten wie zum Beispiel Juri Aronowitsch, Jan Latham-König, anthologies of bel canto and religious repertoire, and Rossini Opera Orchestra, working with leading conductors including Daniele Gatti und Evelino Pidò zusammen. Zu ihren Einspielungen under Riccardo Chailly. Yuri Ahronovich, Jan Latham-König, Daniele Gatti and Evelino Pidò. gehören Rossinis Otello [Othello] und Massenets Thaïs. Her recordings include Rossini’s Otello and Massenet’s Thaïs.

Depuis ses débuts en 1987 au Festival de Spoleto, Giuseppe Sabbatini a chanté sur les plus grandes scènes italiennes, Enkelejda Shkosa a fait ses études à l’Ecole de musique de notamment la Scala de Milan, le Teatro Regio de Turin, le Teatro Tirana, en Albanie, et a débuté à Strasbourg dans le Stabat Mater San Carlo de Naples, l’Opéra de Rome et le Teatro Regio de Parme, de Pergolèse. Elle s’est ensuite perfectionnée au Conservatoire ainsi que les opéras de Bologne et Florence. Il s’est également Giuseppe-Verdi de Milan et a remporté le premier prix du produit à l’Opéra royal de Covent Garden, à Londres, au Chicago Concours Leyla-Gencer à Istanbul. Lyric Opera, à l’Opéra de San Francisco, à l’Opéra-Bastille à Paris et au Japon. Il a incarné les rôles principaux dans La Bohème, Elle s’est produite dans toute l’Italie et à l’Opéra royal de Manon, Werther, Eugène Onéguine, Rigoletto, La Traviata, La Covent Garden, à Londres (Dorabella dans Così fan tutte), à damnation de Faust et Roméo et Juliette, travaillant avec des l’Opéra-Bastille, à Paris (Suzuki dans Madame Butterfly), et au chefs comme Riccardo Chailly, Myung-Whun Chung, Sir Colin Concertgebouw d’Amsterdam (Marguerite dans La damnation Davis, Daniele Gatti, James Levine, Kent Nagano et Riccardo de Faust), sous la direction de Sir Colin Davis. Parmi ses

50 51 Semyon Bychkov, James Levine, Zubin Mehta, Riccardo Chailly, Ses enregistrements de Béatrice et Bénédict de Berlioz, avec Carlo Maria Giulini et , dans un répertoire comportant Sir Colin Davis, et du Requiem allemand de Brahms avec André notamment le Stabat Mater et la Petite Messe solennelle de Previn, tous deux réalisés pour le label LSO Live, ont été Rossini et les Requiem de Verdi et Mozart. Parmi ses autres largement acclamés. En 21 saisons avec l’Opéra royal de engagements, citons l’Italienne à Alger et Les Noces de Figaro Covent Garden, à Londres, il a couvert un répertoire allant de à Vienne, Lucia di Lammermoor à New York, Don Giovanni à Mozart et Puccini à Britten, Henze, Ravel, Goehr et Stravinsky. Milan et Così fan tutte à Ferrare sous la direction de Claudio Il a également tissé des liens étroits avec l’Opéra des Pays-Bas, Abbado. Son enregistrement du Turc en Italie avec Riccardo où il a chanté Wagner, Schoenberg et Sir Harrison Birtwistle. Chailly a été récompensé à la fois par un Grammy Award et Il a enseigné pendant plusieurs années dans le cadre de un Gramophone Award. l’académie d’été de Ferrandou, en Dordogne.

Michele Pertusi wurde in Parma geboren und studierte bei David Wilson-Johnson studierte Moderne Sprachen in Cambridge Arrigo Pola, Carlo Bergonzi und später bei Rodolfo Celletti. und Gesang an der Royal Academy of Music, London. Er ist Michele Pertusi bass – Méphistophélès 1995 erhielt er den Franco-Abbiati-Preis. Er sang gewichtige David Wilson-Johnson bass – Brander regelmäßig Gast bei den BBC Proms und singt häufig mit den Rollen in mehreren führenden Opernhäusern der Welt. So berühmtesten Orchestern der Welt. Zu seinen Engagements Michele Pertusi was born in Parma and studied with Arrigo war er in Mozarts Le nozze di Figaro [Figaros Hochzeit], Don David Wilson-Johnson read Modern Languages at Cambridge, gehörten die Hauptrolle in Messiaens Saint François d’Assise Pola, Carlo Bergonzi, and later with Rodolfo Celletti. In 1995 he Giovanni und Così fan tutte, Verdis Attila und I Lombardi [Die and studied singing at the Royal Academy of Music. He is a in Amsterdam, Brüssel und New York, Parsifal mit Sir Simon was awarded the Abbiati International Prize. He has sung major Lombarden], Rossinis , Guillaume Tell [Wilhelm Tell], regular artist at the BBC Proms and works frequently with the Rattle bei den BBC Proms, Henzes Elegy for Young Lovers mit roles in some of the world’s leading opera houses, in works Il turco in Italia [Der Türke in Italien], Moïe et Pharaon [Moses world’s great orchestras. His enagagements have included the Oliver Knussen in Amsterdam, Ravels L’heure espagnole [Die such as Mozart’s Le nozze di Figaro, Don Giovanni and Così fan und Pharao] und L’Italiana in Algeri [Die Italienerin in Algier] title-role in Messiaen’s Saint François d’Assise in Amsterdam, spanische Stunde] unter Charles Dutoit und ein Solokonzert mit tutte; Verdi’s Attila and I Lombardi alla primo crociata; Rossini’s sowie in Bellinis La sonnambula [Die Nachtwandlerin] zu hören. Brussels, and New York, Parsifal with Sir at the viktorianischen Balladen in Zusammenarbeit mit der Wallace Semiramide, William Tell, Il turco in Italia, Moïe et Pharaon and BBC Proms, Henze’s Elegy for Young Lovers with Oliver Knussen Collection in der Wigmore Hall, London. L’italiana in Algeri; and Bellini’s La sonnambula. Im Konzertsaal tritt er regelmäßig unter führenden Dirigenten in Amsterdam, Ravel’s L’heure espagnole under Charles Dutoit, auf wie zum Beispiel Daniel Barenboim, Semyon Bychkov, and a recital of Victorian ballads with The Wallace Collection at David Wilson-Johnsons Einspielungen von Berlioz’ Béatrice et In concert he has performed regularly under leading conductors, James Levine, Zubin Mehta, Riccardo Chailly, Carlo Maria the Wigmore Hall. Bénédict unter Sir Colin Davis sowie von Brahms’ Deutschem including Daniel Barenboim, Semyon Bychkov, James Levine, Giulini und Georg Solti. In seinem Konzertrepertoire findet Requiem unter André Previn, beide für das Label LSO Live, Zubin Mehta, Riccardo Chailly, Carlo Maria Giulini, and Georg man Rossinis Stabat Mater, Petite messe solennelle und die His recordings of Berlioz’s Béatrice et Bénédict with Sir Colin fanden hohe Anerkennung. Er ist seit über 21 Jahren am Royal Solti, with concert repertoire including Rossini’s Stabat Mater, Requiem von Verdi und Mozart. Zu weiteren Engagements Davis, and Brahms’s Ein deutsches Requiem with André Previn, Opera House, Covent Garden, wo seine Rollen von Mozart und Petite messe solennelle, and the Requiems of Verdi and Mozart. zählen L’Italiana in Algeri und Le nozze di Figaro in Wien, Lucia both for LSO Live, won widespread acclaim. Over 21 years Puccini über Ravel und Strawinsky bis zu Britten, Henze und Other engagements include L’italiana in Algeri and Le nozze di Lammermoor in New York, Don Giovanni in Mailand und Così with the Royal Opera House (Covent Garden), his roles ranged Goehr reichten. Er hat auch eine Beziehung zu De Nederlandse di Figaro in Vienna, Lucia di Lammermoor in New York, Don fan tutte in Ferrara unter Claudio Abbado. Michele Pertusis from Britten, Henze, Mozart, and Puccini to Ravel, Goehr, and Opera aufgebaut, wo er Wagner, Schönberg und Birtwistle Giovanni in Milan, and Così fan tutte in Ferrara under Claudio Einspielung des Il turco in Italia unter Riccardo Chailly gewann Stravinsky. He has also developed a relationship with Netherlands sang. Seit vielen Jahren unterrichtete er auch in der Ferrandou Abbado. His recording of Il turco in Italia under Riccardo Chailly sowohl einen Grammy- als auch einen Gramophone-Preis. Opera, where he has sung Wagner, Schoenberg, and Sir Harrison Summer Singing School in der Dordogne. won both a Grammy Award and a Gramophone Award. Birtwistle. For many years he has taught at the Ferrandou Summer Singing School in the Dordogne.

Michele Pertusi est né à Parme et a étudié avec Arrigo Pola, Carlo Bergonzi, puis Rodolfo Celletti. En 1995, il a remporté le David Wilson-Johnson a étudié les lettres modernes à Cambridge Prix international Abbiati. Il a chanté les plus grands rôles sur et le chant à la Royal Academy of Music de Londres. Il est les scènes majeures de la planète, notamment dans Les Noces régulièrement invité aux BBC Proms et travaille avec les plus de Figaro, Don Giovanni et Così fan tutte de Mozart, Attila et grands orchestres mondiaux. Parmi ses engagements, citons le Les Lombards à la Première Croisade de Verdi, Semiramide, rôle titre dans Saint François d’Assise de Messiaen à Amsterdam, Guillaume Tell, Le Turc en Italie, Moïse et Pharaon et L’Italienne Bruxelles et New York, Parsifal avec Sir Simon Rattle aux BBC à Alger de Rossini et La Somnambule de Bellini. Proms, l’Elégie pour de jeunes amants de Henze avec Oliver Knussen à Amsterdam, l’Heure espagnole de Ravel sous la Au concert, il se produit régulièrement avec les chefs les plus direction de Charles Dutoit et un récital de ballades victoriennes renommés ; on a ainsi pu l’entendre avec Daniel Barenboim, avec The Wallace Collection au Wigmore Hall.

52 53 Semyon Bychkov, James Levine, Zubin Mehta, Riccardo Chailly, Ses enregistrements de Béatrice et Bénédict de Berlioz, avec Carlo Maria Giulini et Georg Solti, dans un répertoire comportant Sir Colin Davis, et du Requiem allemand de Brahms avec André notamment le Stabat Mater et la Petite Messe solennelle de Previn, tous deux réalisés pour le label LSO Live, ont été Rossini et les Requiem de Verdi et Mozart. Parmi ses autres largement acclamés. En 21 saisons avec l’Opéra royal de engagements, citons l’Italienne à Alger et Les Noces de Figaro Covent Garden, à Londres, il a couvert un répertoire allant de à Vienne, Lucia di Lammermoor à New York, Don Giovanni à Mozart et Puccini à Britten, Henze, Ravel, Goehr et Stravinsky. Milan et Così fan tutte à Ferrare sous la direction de Claudio Il a également tissé des liens étroits avec l’Opéra des Pays-Bas, Abbado. Son enregistrement du Turc en Italie avec Riccardo où il a chanté Wagner, Schoenberg et Sir Harrison Birtwistle. Chailly a été récompensé à la fois par un Grammy Award et Il a enseigné pendant plusieurs années dans le cadre de un Gramophone Award. l’académie d’été de Ferrandou, en Dordogne.

Michele Pertusi wurde in Parma geboren und studierte bei David Wilson-Johnson studierte Moderne Sprachen in Cambridge Arrigo Pola, Carlo Bergonzi und später bei Rodolfo Celletti. und Gesang an der Royal Academy of Music, London. Er ist Michele Pertusi bass – Méphistophélès 1995 erhielt er den Franco-Abbiati-Preis. Er sang gewichtige David Wilson-Johnson bass – Brander regelmäßig Gast bei den BBC Proms und singt häufig mit den Rollen in mehreren führenden Opernhäusern der Welt. So berühmtesten Orchestern der Welt. Zu seinen Engagements Michele Pertusi was born in Parma and studied with Arrigo war er in Mozarts Le nozze di Figaro [Figaros Hochzeit], Don David Wilson-Johnson read Modern Languages at Cambridge, gehörten die Hauptrolle in Messiaens Saint François d’Assise Pola, Carlo Bergonzi, and later with Rodolfo Celletti. In 1995 he Giovanni und Così fan tutte, Verdis Attila und I Lombardi [Die and studied singing at the Royal Academy of Music. He is a in Amsterdam, Brüssel und New York, Parsifal mit Sir Simon was awarded the Abbiati International Prize. He has sung major Lombarden], Rossinis Semiramide, Guillaume Tell [Wilhelm Tell], regular artist at the BBC Proms and works frequently with the Rattle bei den BBC Proms, Henzes Elegy for Young Lovers mit roles in some of the world’s leading opera houses, in works Il turco in Italia [Der Türke in Italien], Moïe et Pharaon [Moses world’s great orchestras. His enagagements have included the Oliver Knussen in Amsterdam, Ravels L’heure espagnole [Die such as Mozart’s Le nozze di Figaro, Don Giovanni and Così fan und Pharao] und L’Italiana in Algeri [Die Italienerin in Algier] title-role in Messiaen’s Saint François d’Assise in Amsterdam, spanische Stunde] unter Charles Dutoit und ein Solokonzert mit tutte; Verdi’s Attila and I Lombardi alla primo crociata; Rossini’s sowie in Bellinis La sonnambula [Die Nachtwandlerin] zu hören. Brussels, and New York, Parsifal with Sir Simon Rattle at the viktorianischen Balladen in Zusammenarbeit mit der Wallace Semiramide, William Tell, Il turco in Italia, Moïe et Pharaon and BBC Proms, Henze’s Elegy for Young Lovers with Oliver Knussen Collection in der Wigmore Hall, London. L’italiana in Algeri; and Bellini’s La sonnambula. Im Konzertsaal tritt er regelmäßig unter führenden Dirigenten in Amsterdam, Ravel’s L’heure espagnole under Charles Dutoit, auf wie zum Beispiel Daniel Barenboim, Semyon Bychkov, and a recital of Victorian ballads with The Wallace Collection at David Wilson-Johnsons Einspielungen von Berlioz’ Béatrice et In concert he has performed regularly under leading conductors, James Levine, Zubin Mehta, Riccardo Chailly, Carlo Maria the Wigmore Hall. Bénédict unter Sir Colin Davis sowie von Brahms’ Deutschem including Daniel Barenboim, Semyon Bychkov, James Levine, Giulini und Georg Solti. In seinem Konzertrepertoire findet Requiem unter André Previn, beide für das Label LSO Live, Zubin Mehta, Riccardo Chailly, Carlo Maria Giulini, and Georg man Rossinis Stabat Mater, Petite messe solennelle und die His recordings of Berlioz’s Béatrice et Bénédict with Sir Colin fanden hohe Anerkennung. Er ist seit über 21 Jahren am Royal Solti, with concert repertoire including Rossini’s Stabat Mater, Requiem von Verdi und Mozart. Zu weiteren Engagements Davis, and Brahms’s Ein deutsches Requiem with André Previn, Opera House, Covent Garden, wo seine Rollen von Mozart und Petite messe solennelle, and the Requiems of Verdi and Mozart. zählen L’Italiana in Algeri und Le nozze di Figaro in Wien, Lucia both for LSO Live, won widespread acclaim. Over 21 years Puccini über Ravel und Strawinsky bis zu Britten, Henze und Other engagements include L’italiana in Algeri and Le nozze di Lammermoor in New York, Don Giovanni in Mailand und Così with the Royal Opera House (Covent Garden), his roles ranged Goehr reichten. Er hat auch eine Beziehung zu De Nederlandse di Figaro in Vienna, Lucia di Lammermoor in New York, Don fan tutte in Ferrara unter Claudio Abbado. Michele Pertusis from Britten, Henze, Mozart, and Puccini to Ravel, Goehr, and Opera aufgebaut, wo er Wagner, Schönberg und Birtwistle Giovanni in Milan, and Così fan tutte in Ferrara under Claudio Einspielung des Il turco in Italia unter Riccardo Chailly gewann Stravinsky. He has also developed a relationship with Netherlands sang. Seit vielen Jahren unterrichtete er auch in der Ferrandou Abbado. His recording of Il turco in Italia under Riccardo Chailly sowohl einen Grammy- als auch einen Gramophone-Preis. Opera, where he has sung Wagner, Schoenberg, and Sir Harrison Summer Singing School in der Dordogne. won both a Grammy Award and a Gramophone Award. Birtwistle. For many years he has taught at the Ferrandou Summer Singing School in the Dordogne.

Michele Pertusi est né à Parme et a étudié avec Arrigo Pola, Carlo Bergonzi, puis Rodolfo Celletti. En 1995, il a remporté le David Wilson-Johnson a étudié les lettres modernes à Cambridge Prix international Abbiati. Il a chanté les plus grands rôles sur et le chant à la Royal Academy of Music de Londres. Il est les scènes majeures de la planète, notamment dans Les Noces régulièrement invité aux BBC Proms et travaille avec les plus de Figaro, Don Giovanni et Così fan tutte de Mozart, Attila et grands orchestres mondiaux. Parmi ses engagements, citons le Les Lombards à la Première Croisade de Verdi, Semiramide, rôle titre dans Saint François d’Assise de Messiaen à Amsterdam, Guillaume Tell, Le Turc en Italie, Moïse et Pharaon et L’Italienne Bruxelles et New York, Parsifal avec Sir Simon Rattle aux BBC à Alger de Rossini et La Somnambule de Bellini. Proms, l’Elégie pour de jeunes amants de Henze avec Oliver Knussen à Amsterdam, l’Heure espagnole de Ravel sous la Au concert, il se produit régulièrement avec les chefs les plus direction de Charles Dutoit et un récital de ballades victoriennes renommés ; on a ainsi pu l’entendre avec Daniel Barenboim, avec The Wallace Collection au Wigmore Hall.

52 53 Sir Colin a reçu des distinctions internationales en Italie, en London Symphony Orchestra s’attache à faire découvrir les plus belles pages du répertoire France, en Allemagne et en Finlande et, l’occasion des Queen’s aux enfants comme aux adultes, et à permettre à chacun de Birthday Honours 2002, il a été nommé membre de l’ordre des Patron s’enrichir au contact des musiciens de l’Orchestre. Pour plus Companions of Honour. Sir Colin a été récompensé par les Her Majesty The Queen d’informations, rendez vous sur le site lso.co.uk BRIT awards et, en 2003 la reine d’Espagne lui a remis le Prix © Alberto Venzago President Yehudi Menuhin pour son travail avec les enfants. Sir Colin a Das LSO wurde 1904 als erstes selbstverwaltetes Orchester Sir Colin Davis CH débuté au BBC Scottish Orchestra, passant en 1959 au Théâtre in London gegründet und ist seit 1982 im dortigen Barbican de Sadler’s Wells, Londrès. Après avoir été pendant quatre ans Principal Conductor beheimatet. Valery Gergiev wurde 2007 zum Chefdirigenten le Premier Chef du BBC Symphony Orchestra, il est devenu Valery Gergiev ernannt und trat damit in die Fußstapfen von Hans Richter, Directeur musical du Royal Opera House de Covent Garden en Principal Guest Conductors Sir Edward Elgar, Sir Thomas Beecham, André Previn, Claudio 1971 et Premier Chef invité du Boston Symphony Orchestra Abbado, Michael Tilson Thomas und anderen. Sir Colin Davis Daniel Harding l’année suivante. De 1983 et 1992, il a travaillé avec l’Orchestre hatte diese Position seit 1995 inne und wurde 2007 zum ersten Michael Tilson Thomas symphonique de la Radio Bavaroise et il a été Premier Chef Präsidenten des London Symphony Orchestra seit Leonard invité du New York Philharmonic de 1998 la saison 2002/2003 et Conductor Laureate Bernstein erkoren. Das Orchester gibt jedes Jahr zahlreiche Sir Colin Davis conductor il est chef honoraire de la Staatskapelle de Dresde depuis 1990. André Previn KBE Konzerte in aller Welt und tritt darüber hinaus häufiger in London auf als jedes andere Orchester. Es ist das meistaufgenommene Sir Colin Davis is the London Symphony Orchestra’s President Orchester der Welt und hat einige der bedeutendsten The LSO was formed in 1904 as London’s first self-governing and was the Orchestra’s Principal Conductor between 1995 Sir Colin Davis ist Präsident des London Symphony Orchestras klassischen Schallplattenaufnahmen und Filmmusiken orchestra and has been resident orchestra at the Barbican and 2006. He has recorded widely with Philips, BMG and und war Chefdirigent des Orchesters zwischen 1995 und 2006. eingespielt. Daneben zeichnet das LSO verantwortlich für LSO since 1982. Valery Gergiev became Principal Conductor in 2007 Erato as well as LSO Live. His releases on LSO Live have won Er nahm umfangreich bei Philips, BMG, Erato und beim LSO Discovery, ein bahnbrechendes pädagogisches Programm mit following in the footsteps of Hans Richter, Sir Edward Elgar, Sir numerous prizes including Grammy and Gramophone Awards Live-Label auf. Seine Einspielungen beim LSO Live-Label dem Ziel, Jung und Alt die schönste Musik nahe zu bringen und Thomas Beecham, André Previn, Claudio Abbado and Michael and have covered music by Berlioz, Dvořák, Elgar, and Sibelius wurden häufig ausgezeichnet, zum Beispiel mit Grammy- und mehr von den Musikern des Orchesters zu lernen. Wenn Sie Tilson Thomas, among others. Sir Colin Davis had previously among others. Sir Colin has been awarded international Gramophone-Preisen. Zu diesen Aufnahmen gehören mehr erfahren möchten, schauen Sie bei uns herein: lso.co.uk held the position since 1995 and from 2007 became the LSO’s honours by Italy, France, Germany, and Finland and, in the Interpretationen von unter anderem Berlioz, Dvořák, Elgar und first President since Leonard Bernstein. The Orchestra gives Queen’s Birthday Honours 2002, he was named a Member Sibelius. Sir Colin erhielt internationale Auszeichnungen in numerous concerts around the world each year, plus more of the Order of the Companions of Honour. In 2002 Sir Colin Italien, Frankreich, Deutschland und Finnland, und während der performances in London than any other orchestra. It is the world’s For further information and licensing enquiries please contact: received the Classical BRIT award for Best Male Artist, and Titelverleihung zum Geburtstag der britischen Königin Elizabeth most recorded symphony orchestra and has appeared on in 2003 was given the Yehudi Menuhin Prize by the Queen II. 2002 wurde er zum Mitglied des Ordens der Companions of LSO Live Ltd some of the greatest classical recordings and film soundtracks. of Spain for his work with young people. Sir Colin began his Honour ernannt. Sir Colin sicherte sich diverse BRIT-Awards, , The LSO also runs LSO Discovery, its ground-breaking education career at the BBC Scottish Orchestra, moving to Sadler’s und im Jahre 2003 erhielt er den Yehudi-Menuhin-Preis von der London EC2Y 8DS programme that is dedicated to introducing the finest music Wells in 1959. Following four years as Chief Conductor of spanischen Königin für seine Arbeit mit jungen Menschen. United Kingdom to young and old alike and lets everyone learn more from the the BBC Symphony Orchestra, he became Music Director of Sir Colin begann seine Laufbahn beim BBC Scottish Orchestra. T +44 (0)20 7588 1116 Orchestra’s players. For more information visit lso.co.uk the Royal Opera House, Covent Garden in 1971 and Principal 1959 wechselte er zur Sadler’s Wells Opera Company nach E [email protected] Guest Conductor of the Boston Symphony Orchestra in 1972. London. Nach vier Jahren als Chefdirigent des BBC Symphony W lso.co.uk Premier orchestre autogéré de Londres, le LSO fut fondé en Between 1983 and 1992 he worked with the Bavarian Radio Orchestra wurde er 1971 zum Musikdirektor des Royal Opera 1904. Il est en résidence au Barbican depuis 1982. Valery Gergiev Symphony Orchestra. He was Principal Guest Conductor of the Houses Covent Garden ernannt und 1972 zum ersten a été nommé premier chef en 2007, succédant à Hans Richter, New York Philharmonic from 1998 through to the 2002/2003 Gastdirigenten des Boston Symphony Orchestra. Zwischen Sir Edward Elgar, Sir Thomas Beecham, André Previn, Claudio season, and has been Honorary Conductor of the Dresden 1983–1992 arbeitete Sir Colin mit dem Symhonieorchester des Abbado et Michael Tilson Thomas, entre autres. Sir Colin Davis Staatskapelle since 1990. Bayerischen Rundfunks, und von 1998 bis zur Spielzeit 2002/2003 war er erster Gastdirigent des New York Philharmonic Orchestra. occupait auparavant le poste depuis 1995 et, en 2007, il devint Ehrendirigent der Dresdner Staatskapelle ist er seit 1990. le premier président du LSO depuis Leonard Bernstein. Chaque année, l’Orchestre donne de nombreux concerts à travers Sir Colin Davis est le président du London Symphony Orchestra le monde, tout en se produisant plus souvent à Londres que et a été son chef principal de 1995 à 2006. Il a réalisé de n’importe quel autre orchestre. C’est l’orchestre au monde qui nombreux enregistrements chez Philips, BMG et Erato, ainsi a le plus enregistré, et on le retrouve sur des enregistrements que chez LSO Live. Ses disques publiés chez LSO Live ont devenus de grands classiques, ainsi que sur les bandes son des remporté de nombreuses distinctions, notamment des films les plus célèbres. Grâce à LSO Discovery, l’Orchestre est Grammy et Gramophone Awards, et l’on peut y entendre, également un pionnier en matière de pédagogie; ce programme entre autres, des œuvres de Berlioz, Dvořák, Elgar et Sibelius.

54 55 Sir Colin a reçu des distinctions internationales en Italie, en London Symphony Orchestra s’attache à faire découvrir les plus belles pages du répertoire France, en Allemagne et en Finlande et, l’occasion des Queen’s aux enfants comme aux adultes, et à permettre à chacun de Birthday Honours 2002, il a été nommé membre de l’ordre des Patron s’enrichir au contact des musiciens de l’Orchestre. Pour plus Companions of Honour. Sir Colin a été récompensé par les Her Majesty The Queen d’informations, rendez vous sur le site lso.co.uk BRIT awards et, en 2003 la reine d’Espagne lui a remis le Prix © Alberto Venzago President Yehudi Menuhin pour son travail avec les enfants. Sir Colin a Das LSO wurde 1904 als erstes selbstverwaltetes Orchester Sir Colin Davis CH débuté au BBC Scottish Orchestra, passant en 1959 au Théâtre in London gegründet und ist seit 1982 im dortigen Barbican de Sadler’s Wells, Londrès. Après avoir été pendant quatre ans Principal Conductor beheimatet. Valery Gergiev wurde 2007 zum Chefdirigenten le Premier Chef du BBC Symphony Orchestra, il est devenu Valery Gergiev ernannt und trat damit in die Fußstapfen von Hans Richter, Directeur musical du Royal Opera House de Covent Garden en Principal Guest Conductors Sir Edward Elgar, Sir Thomas Beecham, André Previn, Claudio 1971 et Premier Chef invité du Boston Symphony Orchestra Abbado, Michael Tilson Thomas und anderen. Sir Colin Davis Daniel Harding l’année suivante. De 1983 et 1992, il a travaillé avec l’Orchestre hatte diese Position seit 1995 inne und wurde 2007 zum ersten Michael Tilson Thomas symphonique de la Radio Bavaroise et il a été Premier Chef Präsidenten des London Symphony Orchestra seit Leonard invité du New York Philharmonic de 1998 la saison 2002/2003 et Conductor Laureate Bernstein erkoren. Das Orchester gibt jedes Jahr zahlreiche Sir Colin Davis conductor il est chef honoraire de la Staatskapelle de Dresde depuis 1990. André Previn KBE Konzerte in aller Welt und tritt darüber hinaus häufiger in London auf als jedes andere Orchester. Es ist das meistaufgenommene Sir Colin Davis is the London Symphony Orchestra’s President Orchester der Welt und hat einige der bedeutendsten The LSO was formed in 1904 as London’s first self-governing and was the Orchestra’s Principal Conductor between 1995 Sir Colin Davis ist Präsident des London Symphony Orchestras klassischen Schallplattenaufnahmen und Filmmusiken orchestra and has been resident orchestra at the Barbican and 2006. He has recorded widely with Philips, BMG and und war Chefdirigent des Orchesters zwischen 1995 und 2006. eingespielt. Daneben zeichnet das LSO verantwortlich für LSO since 1982. Valery Gergiev became Principal Conductor in 2007 Erato as well as LSO Live. His releases on LSO Live have won Er nahm umfangreich bei Philips, BMG, Erato und beim LSO Discovery, ein bahnbrechendes pädagogisches Programm mit following in the footsteps of Hans Richter, Sir Edward Elgar, Sir numerous prizes including Grammy and Gramophone Awards Live-Label auf. Seine Einspielungen beim LSO Live-Label dem Ziel, Jung und Alt die schönste Musik nahe zu bringen und Thomas Beecham, André Previn, Claudio Abbado and Michael and have covered music by Berlioz, Dvořák, Elgar, and Sibelius wurden häufig ausgezeichnet, zum Beispiel mit Grammy- und mehr von den Musikern des Orchesters zu lernen. Wenn Sie Tilson Thomas, among others. Sir Colin Davis had previously among others. Sir Colin has been awarded international Gramophone-Preisen. Zu diesen Aufnahmen gehören mehr erfahren möchten, schauen Sie bei uns herein: lso.co.uk held the position since 1995 and from 2007 became the LSO’s honours by Italy, France, Germany, and Finland and, in the Interpretationen von unter anderem Berlioz, Dvořák, Elgar und first President since Leonard Bernstein. The Orchestra gives Queen’s Birthday Honours 2002, he was named a Member Sibelius. Sir Colin erhielt internationale Auszeichnungen in numerous concerts around the world each year, plus more of the Order of the Companions of Honour. In 2002 Sir Colin Italien, Frankreich, Deutschland und Finnland, und während der performances in London than any other orchestra. It is the world’s For further information and licensing enquiries please contact: received the Classical BRIT award for Best Male Artist, and Titelverleihung zum Geburtstag der britischen Königin Elizabeth most recorded symphony orchestra and has appeared on in 2003 was given the Yehudi Menuhin Prize by the Queen II. 2002 wurde er zum Mitglied des Ordens der Companions of LSO Live Ltd some of the greatest classical recordings and film soundtracks. of Spain for his work with young people. Sir Colin began his Honour ernannt. Sir Colin sicherte sich diverse BRIT-Awards, Barbican Centre, The LSO also runs LSO Discovery, its ground-breaking education career at the BBC Scottish Orchestra, moving to Sadler’s und im Jahre 2003 erhielt er den Yehudi-Menuhin-Preis von der London EC2Y 8DS programme that is dedicated to introducing the finest music Wells in 1959. Following four years as Chief Conductor of spanischen Königin für seine Arbeit mit jungen Menschen. United Kingdom to young and old alike and lets everyone learn more from the the BBC Symphony Orchestra, he became Music Director of Sir Colin begann seine Laufbahn beim BBC Scottish Orchestra. T +44 (0)20 7588 1116 Orchestra’s players. For more information visit lso.co.uk the Royal Opera House, Covent Garden in 1971 and Principal 1959 wechselte er zur Sadler’s Wells Opera Company nach E [email protected] Guest Conductor of the Boston Symphony Orchestra in 1972. London. Nach vier Jahren als Chefdirigent des BBC Symphony W lso.co.uk Premier orchestre autogéré de Londres, le LSO fut fondé en Between 1983 and 1992 he worked with the Bavarian Radio Orchestra wurde er 1971 zum Musikdirektor des Royal Opera 1904. Il est en résidence au Barbican depuis 1982. Valery Gergiev Symphony Orchestra. He was Principal Guest Conductor of the Houses Covent Garden ernannt und 1972 zum ersten a été nommé premier chef en 2007, succédant à Hans Richter, New York Philharmonic from 1998 through to the 2002/2003 Gastdirigenten des Boston Symphony Orchestra. Zwischen Sir Edward Elgar, Sir Thomas Beecham, André Previn, Claudio season, and has been Honorary Conductor of the Dresden 1983–1992 arbeitete Sir Colin mit dem Symhonieorchester des Abbado et Michael Tilson Thomas, entre autres. Sir Colin Davis Staatskapelle since 1990. Bayerischen Rundfunks, und von 1998 bis zur Spielzeit 2002/2003 war er erster Gastdirigent des New York Philharmonic Orchestra. occupait auparavant le poste depuis 1995 et, en 2007, il devint Ehrendirigent der Dresdner Staatskapelle ist er seit 1990. le premier président du LSO depuis Leonard Bernstein. Chaque année, l’Orchestre donne de nombreux concerts à travers Sir Colin Davis est le président du London Symphony Orchestra le monde, tout en se produisant plus souvent à Londres que et a été son chef principal de 1995 à 2006. Il a réalisé de n’importe quel autre orchestre. C’est l’orchestre au monde qui nombreux enregistrements chez Philips, BMG et Erato, ainsi a le plus enregistré, et on le retrouve sur des enregistrements que chez LSO Live. Ses disques publiés chez LSO Live ont devenus de grands classiques, ainsi que sur les bandes son des remporté de nombreuses distinctions, notamment des films les plus célèbres. Grâce à LSO Discovery, l’Orchestre est Grammy et Gramophone Awards, et l’on peut y entendre, également un pionnier en matière de pédagogie; ce programme entre autres, des œuvres de Berlioz, Dvořák, Elgar et Sibelius.

54 55 Orchestra featured on this recording:

First Flutes Horns Alexander Barantschik LEADER Paul Silverthorne * Gareth Davies * David Pyatt * Martin Gibson ** Helen Nightengale Malcolm Johnston Martin Parry Timothy Jones * # Benedict Hoffnung Lennox Mackenzie Peter Norriss Philip Rowson Neill Evans Michael Humphrey Maxine Moore William Haskins Percussion Laurent Quenelle Duff Burns Piccolos Jonathan Lipton Neil Percy * Nigel Broadbent Gillianne Haddow Gareth Davies * Stephen David Jackson Robin Brightman Robert Turner Martin Parry Martin Owen # Raymond Northcott Ginette Decuyper Jonathan Welch Philip Rowson Sam Walton Claire Parfitt Karen Bradley Harriet Rayfield Caroline O’Neill Nigel Gomm * Harps Colin Renwick Claire Smith Roy Carter * David Archer Bryn Lewis * Robert Retallick Peter Sulski John Lawley Karen Vaughan Ian Rhodes Trumpets Nuala Herbert Sylvain Vasseur Maurice Murphy * Thelma Owen Nicole Wilson Tim Hugh * Christine Pendrill * Gerald Ruddock Michael Spencer Raymond Adams Claire Duncan # Jennifer Brown Clarinets Alan Thomas # * Principal Second Violins Noel Bradshaw Andrew Marriner * ** Guest Principal David Alberman * Mary Bergin Chi-Yu Mo Trombones # Off-stage Warwick Hill Alastair Blayden Helen Vollam ** Thomas Norris Nicholas Gethin Bass James Maynard Joyce Nixon Keith Glossop John Stenhouse * Norman Clarke Hilary Jones Bass Matthew Gardner Francis Saunders Robert Hughes * David Goodall Rachel Gough * Ian McDonough Double Basses Robert Bourton Belinda McFarlane Rinat Ibragimov * Nicholas Hunka Patrick Harrild * Sarah Quinn Colin Paris Richard Skinner Martin Knowles Paul Robson Nicholas Worters Stephen Rowlinson Patrick Laurence David Ballesteros Matthew Gibson Cindy Foster Jonathan Vaughan Axel Bouchaux Helen Morgan

56 57 Orchestra featured on this recording:

First Violins Violas Flutes Horns Timpani Alexander Barantschik LEADER Paul Silverthorne * Gareth Davies * David Pyatt * Martin Gibson ** Helen Nightengale Malcolm Johnston Martin Parry Timothy Jones * # Benedict Hoffnung Lennox Mackenzie Peter Norriss Philip Rowson Neill Evans Michael Humphrey Maxine Moore William Haskins Percussion Laurent Quenelle Duff Burns Piccolos Jonathan Lipton Neil Percy * Nigel Broadbent Gillianne Haddow Gareth Davies * Stephen Bell David Jackson Robin Brightman Robert Turner Martin Parry Martin Owen # Raymond Northcott Ginette Decuyper Jonathan Welch Philip Rowson Sam Walton Claire Parfitt Karen Bradley Cornets Harriet Rayfield Caroline O’Neill Oboes Nigel Gomm * Harps Colin Renwick Claire Smith Roy Carter * David Archer Bryn Lewis * Robert Retallick Peter Sulski John Lawley Karen Vaughan Ian Rhodes Trumpets Nuala Herbert Sylvain Vasseur Cellos Cor Anglais Maurice Murphy * Thelma Owen Nicole Wilson Tim Hugh * Christine Pendrill * Gerald Ruddock Michael Spencer Raymond Adams Claire Duncan # Jennifer Brown Clarinets Alan Thomas # * Principal Second Violins Noel Bradshaw Andrew Marriner * ** Guest Principal David Alberman * Mary Bergin Chi-Yu Mo Trombones # Off-stage Warwick Hill Alastair Blayden Helen Vollam ** Thomas Norris Nicholas Gethin James Maynard Joyce Nixon Keith Glossop John Stenhouse * Norman Clarke Hilary Jones Bass Trombone Matthew Gardner Francis Saunders Bassoons Robert Hughes * David Goodall Rachel Gough * Ian McDonough Double Basses Robert Bourton Tubas Belinda McFarlane Rinat Ibragimov * Nicholas Hunka Patrick Harrild * Sarah Quinn Colin Paris Richard Skinner Martin Knowles Paul Robson Nicholas Worters Stephen Rowlinson Patrick Laurence David Ballesteros Matthew Gibson Cindy Foster Jonathan Vaughan Axel Bouchaux Helen Morgan

56 57 Also on LSO Live Available on disc or to download from all good stores For further information on the entire LSO Live catalogue, online previews and to order online visit lso.co.uk

Berlioz Les Troyens Berlioz Benvenuto Cellini Berlioz L’enfance du Christ Berlioz Harold en Italie Berlioz Symphonie fantastique Also available Sir Colin Davis Ben Heppner, Sir Colin Davis Gregory Kunde, Sir Colin Davis Yann Beuron, Sir Colin Davis Sir Colin Davis Michelle DeYoung, Petra Lang, Laura Claycomb, Darren Jeffery, , William Dazeley, Tabea Zimmermann Sara Mingardo, Peter Mattei, LSC Peter Coleman-Wright, Isabelle Cals Matthew Rose, Tenebrae Choir Berlioz Béatrice et Bénédict Sir Colin Davis Enkelejda Shkosa, Kenneth Tarver LSO Live LSO Live Susan Gritton, David Wilson-Johnson Sara Mingardo, Laurent Naouri Dean Robinson, LSC Berlioz Berlioz 2CD (LSO0004) Benvenuto Cellini L’enfance du Christ Sir Colin Davis Sir Colin Davis Gregory Kunde Yann Beuron Berlioz Roméo et Juliette Laura Claycomb Karen Cargill Darren Jeffery William Dazeley Sir Colin Davis Peter Coleman–Wright Matthew Rose John Relyea Peter Rose Daniela Barcellona, Kenneth Tarver Isabelle Cals Tenebrae Choir London Symphony Chorus London Symphony Orchestra London Symphony Orchestra Orlin Anastassov, LSC 2CD (LSO0003)

Best Classical Album & CDs of the Year CDs of the Year 2007 Choc de l’année Editor’s Choice Berlioz Edition du bicentenaire Best Opera (US) New York Times (US) Le Monde de la Musique (France) Gramophone (UK) Sir Colin Davis 12CD box set Includes: La damnation de Faust Grammy Awards (US) CDs of the Year CDs of the Year 2007 Classical CDs of the Year Best Buy Les Troyens, Béatrice et Bénédict Best Opera Classic FM Magazine (UK) Financial Times (UK) Sunday Times (UK) Classic FM Magazine (UK) Gramophone Awards (UK) Roméo et Juliette, Harold en Italie Editor’s Choice CDs of the Year 2007 Disc of the Month 5 Diapason Symphonie Fantastique Critics’ Choice Gramophone (UK) ClassicsToday.com (US) ClassicsToday.com (US) Diapason (France) 12CD (LSO0046) Classical Brit Awards (UK) Choc Disc of the Week 5 Diapason Grand Prix du Disc Le Monde de la Musique (France) BBC Radio 3 CD Review (UK) Diapason (France) Académie Charles Cros (France) Performance ***** Sound ***** Orphée d’Or BBC Music Magazine (UK) Académie du disque Lyrique (France)

4CD (LSO0010) 2SACD (LSO0623) 2SACD (LSO0606) CD (LSO0040) CD (LSO0007)

58 Also on LSO Live Available on disc or to download from all good stores For further information on the entire LSO Live catalogue, online previews and to order online visit lso.co.uk

Berlioz Les Troyens Berlioz Benvenuto Cellini Berlioz L’enfance du Christ Berlioz Harold en Italie Berlioz Symphonie fantastique Also available Sir Colin Davis Ben Heppner, Sir Colin Davis Gregory Kunde, Sir Colin Davis Yann Beuron, Sir Colin Davis Sir Colin Davis Michelle DeYoung, Petra Lang, Laura Claycomb, Darren Jeffery, Karen Cargill, William Dazeley, Tabea Zimmermann Sara Mingardo, Peter Mattei, LSC Peter Coleman-Wright, Isabelle Cals Matthew Rose, Tenebrae Choir Berlioz Béatrice et Bénédict Sir Colin Davis Enkelejda Shkosa, Kenneth Tarver LSO Live LSO Live Susan Gritton, David Wilson-Johnson Sara Mingardo, Laurent Naouri Dean Robinson, LSC Berlioz Berlioz 2CD (LSO0004) Benvenuto Cellini L’enfance du Christ Sir Colin Davis Sir Colin Davis Gregory Kunde Yann Beuron Berlioz Roméo et Juliette Laura Claycomb Karen Cargill Darren Jeffery William Dazeley Sir Colin Davis Peter Coleman–Wright Matthew Rose John Relyea Peter Rose Daniela Barcellona, Kenneth Tarver Isabelle Cals Tenebrae Choir London Symphony Chorus London Symphony Orchestra London Symphony Orchestra Orlin Anastassov, LSC 2CD (LSO0003)

Best Classical Album & CDs of the Year CDs of the Year 2007 Choc de l’année Editor’s Choice Berlioz Edition du bicentenaire Best Opera Opera News (US) New York Times (US) Le Monde de la Musique (France) Gramophone (UK) Sir Colin Davis 12CD box set Includes: La damnation de Faust Grammy Awards (US) CDs of the Year CDs of the Year 2007 Classical CDs of the Year Best Buy Les Troyens, Béatrice et Bénédict Best Opera Classic FM Magazine (UK) Financial Times (UK) Sunday Times (UK) Classic FM Magazine (UK) Gramophone Awards (UK) Roméo et Juliette, Harold en Italie Editor’s Choice CDs of the Year 2007 Disc of the Month 5 Diapason Symphonie Fantastique Critics’ Choice Gramophone (UK) ClassicsToday.com (US) ClassicsToday.com (US) Diapason (France) 12CD (LSO0046) Classical Brit Awards (UK) Choc Disc of the Week 5 Diapason Grand Prix du Disc Le Monde de la Musique (France) BBC Radio 3 CD Review (UK) Diapason (France) Académie Charles Cros (France) Performance ***** Sound ***** Orphée d’Or BBC Music Magazine (UK) Académie du disque Lyrique (France)

4CD (LSO0010) 2SACD (LSO0623) 2SACD (LSO0606) CD (LSO0040) CD (LSO0007)

58 LSO Live

Giuseppe Sabbatini Enkelejda Shkosa LSO Live Michele Pertusi

LSO Live captures exceptional performances from the finest musicians using the David Wilson-Johnson latest high-density recording technology. The result? Sensational sound quality London Symphony Chorus and definitive interpretations combined with the energy and emotion that you can only experience live in the concert hall. LSO Live lets everyone, everywhere, feel the excitement in the world’s greatest music. For more information visit lso.co.uk Berlioz LSO Live témoigne de concerts d’exception, donnés par les musiciens les plus remarquables et restitués grâce aux techniques les plus modernes de La damnation l’enregistrement haute-définition. La qualité sonore impressionnante entourant ces interprétations d’anthologie se double de l’énergie et de l’émotion que de Faust seuls les concerts en direct peuvent offrit. LSO Live permet à chacun, en toute circonstance, de vivre cette passion intense au travers des plus grandes oeuvres du répertoire. Pour plus d’informations, rendez vous sur le site lso.co.uk SIR COLIN DAVIS

LSO Live fängt unter Einsatz der neuesten High-Density Aufnahmetechnik London Symphony Orchestra außerordentliche Darbietungen der besten Musiker ein. Das Ergebnis? Sensationelle Klangqualität und maßgebliche Interpretationen, gepaart mit der Energie und Gefühlstiefe, die man nur live im Konzertsaal erleben kann. LSO Live lässt jedermann an der aufregendsten, herrlichsten Musik dieser Welt teilhaben. Wenn Sie mehr erfahren möchten, schauen Sie bei uns herein: lso.co.uk

LSO0008 2CD