De Jacques Offenbach
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE LA VIE © Nelly Blaya © Nelly PARISIENNE OPÉRA-BOUFFE DE JACQUES OFFENBACH CONTACTS ACTION CULTURELLE Marjorie Piquette / 01 69 53 62 16 / [email protected] Eugénie Boivin / 01 69 53 62 26 / [email protected] 1 LA VIE PARISIENNE D’OFFENBACH répétition générale : vendredi 17 janvier 2020 à 20h Samedi 18 janvier à 20h / Dimanche 19 janvier à 16h OPÉRA-BOUFFE EN CINQ ACTES Livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, adapté par Jérôme Savary Création au Théâtre du Palais Royal, Paris, 31 octobre 1866 Direction musicale Claude Schnitzler Mise en scène Jérôme Savary réalisée par Frédérique Lombart Décors Michel Lebois • Costumes Michel Dussarat • Lumières Patrice Willaume Chorégraphe Nadège Maruta • Chef de chant Nathalie Dang Avec La Baronne de Gondremarck Sylvie Bichebois Gabrielle Capucine Daumas Métella Irina Stopina Pauline Nina Savary Mme de Quimper-Karadec Marie-Emeraude Alcime Le Baron de Gondremarck Laurent Montel Raoul de Gardefeu Carl Ghazarossian Bobinet Rémy Mathieu Le Brésilien / Frick Scott Emerson Prosper / Alphonse Frédéric Longbois Alfred / Le Maître d’hôtel Hervé Mathieu Gontran / Joseph / Trébuchet Eric Mathurin Urbain / Le Général Péruvien Jean-Marc Guerrero Charlotte Aurore Weiss Clara Cécile Dumas Léonie Isabelle Baudinet Louise Françoise Folschweiller-Loy Figuration Charlène François Chœur de l’Opéra Théâtre de Metz Métropole Ballet de l’Opéra Théâtre de Metz Métropole Orchestre de l’Opéra de Massy Production de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole, En collaboration avec l’Opéra de Massy 2 LE COMPOSITEUR Son succès est toujours immense à l’étranger mais JACQUES OFFENBACH moins en France. En 1876, il entame une tournée (1819-1880) triom- phale aux Etats-Unis. De retour en France, il continue à composer : Madame Favart. Né à Cologne (Allemagne) en 1819, il est le fils d’un Il meurt à Paris le 5 octobre 1880 sans avoir maître de musique. Il étudie tout d’abord le violon complètement achevé l’ouvrage qu’il portait en puis le violoncelle auprès de son père puis est lui depuis sa jeunesse, Les Contes d’Hoffmann, envoyé à Paris à 14 ans pour y suivre des cours au représentés sur la scène parisienne du Théâtre de Conservatoire. l’Opéra-Comique en février 1881. Au bout d’un an, il abandonne ses études musicales et rejoint l’orchestre de l’Opéra- Comique. encouragé à la composition par Halévy, il SES OPÉRETTES : écrit plusieurs morceaux pour violoncelles. Il donne des concerts dès 1839. L’année suivante, 1855 : Ba-ta-clan suite au décès de l’un de ses frères, il retourne à 1855 : Le Violoneux Cologne et perd également sa mère. 1858 : Orphée aux Enfers De retour à Paris, il remporte un immense succès 1858 : Mesdames de la Halle avec la Chanson de Fortunio écrite pour Le 1859 : Geneviève de Brabant Chandelier d’Alfred de Musset en 1850. De 1850 à 1861 : Monsieur Choufleuri restera chez lui 1855, il est chef d’orchestre à la Comédie Française. 1861 : La Chanson de Fortunio En 1855, il ouvre son propre théâtre : Les Bouffes 1861 : Le Pont des Soupirs Parisiens. 1862 : Les Bavards Le 21 octobre 1858, il remporte son premier grand 1863 : Lischen et Frischen succès avec l’opéra bouffe Orphée aux enfers. En 1864 : La Belle Hélène 1860, le ballet Le Papillon fait un triomphe et l’air 1866 : La Vie parisienne de La valse des rayons est très célèbre. Désormais 1866 : Barbe-Bleue les chefs d’oeuvre se suivent : La Belle-Hélène 1867 : La Grande-Duchesse de Gérolstein (1864), Barbe-Bleue (1866), La Vie parisienne 1868 : La Périchole (1866), La Grande-duchesse de Gérolstein (1867), 1869 : Les Brigands La Périchole, opéra romantique, aura moins de 1872 : Le Roi Carotte succès. 1873 : Pomme d’Api La guerre de 1870 entre l’Allemagne et la 1875 : Le Voyage dans la Lune France l’oblige à se tourner vers des ouvrages 1877 : Le Docteur Ox moins féroces et à exploiter différemment son 1878 : Madame Favart extraordinaire popularité. 1879 : La Fille du tambour-major 3 L’ARGUMENT ACTE I ACTE II ACTE III Dans le hall de la Gare de l’Ouest Gardefeu a installé le Baron et la Bobinet a été également mis (aujourd’hui Saint-Lazare), les Baronne chez lui en leur faisant à contribution pour éloigner le jeunes “loups” Raoul de Gardefeu croire qu’ils étaient au Grand- Baron de sa femme le temps et Bobinet attendent, chacun Hôtel. Le Baron, qui compte bien d’une soirée. Ayant investi dans son coin, leur maîtresse profiter de son séjour pour s’en l’hôtel particulier de Madame Métella. Celle-ci paraissant au “fourrer jusque-là”, lui de- mande de Quimper-Karadec, sa tante bras d’un troisième galant, ils ont en aparté de remettre une lettre absente pour quelques jours, il tôt fait de se réconcilier sur son de recommandation à une concocte avec ses domestiques dos. Tandis que Bobinet court certaine courtisane... qui n’est une mascarade encore plus rejoindre les salons du Faubourg autre que Métella. En attendant délirante que celle de la veille. Saint-Germain en quête et afin de commencer au plus Il devient ainsi pour l’occasion d’aristocrates esseulées, Garde- tôt les agapes, il exige une “table amiral suisse et charge Pauline, feu, décidé lui aussi à séduire une d’hôte” que Gardefeu improvise la plus délurée des soubrettes, vraie femme du monde, soudoie en faisant passer sa gantière de “vamper” le Baron. Gabrielle un de ses anciens domestiques, Gabrielle et son bottier Frick conserve son rôle de veuve devenu guide pour le compte du pour des habitués de haut rang, éplorée, les autres domestiques Grand-Hôtel, afin qu’il lui confie à savoir la veuve d’un colonel et entraînés par Prosper et Urbain la charge d’un couple de Suédois l’indispensable major. composant pour leur part des fraîchement débarqués, le Baron personnages loufoques aux et la Baronne de Gondremarck. titres ronflants. Le Baron se Une foule de voyageurs de toutes laisse prendre au charme des nationalités envahit bientôt la femmes, le champagne coule scène, parmi lesquels un Brésilien à flots et la soirée dégénère en désireux de dilapider sa fortune véritable bacchanale, au grand dans les bras des “cocottes” qui effroi de Madame de Quimper- font la réputation internationale Karadec, rentrée inopiné- ment. de la Ville-Lumière. ACTE IV ACTE V Pendant ce temps chez Gardefeu, la Baronne rentre Au Café Anglais où le Brésilien donne un grand bal toute éblouie du Théâtre-Italien pour tomber dans costumé, le Baron, mis au courant des manigances les filets du jeune homme. C’est sans compter sur de Garde- feu et bien décidé à régler l’offense par les Madame de Quimper- Karadec qui, ayant éventé le armes, tente vainement de séduite Métella. Celle- projet, se résout - non sans plaisir - à sacrifier son ci, arguant que son cœur est déjà pris, le plante en honneur pour sauver la belle Suédoise. compagnie d’une amie voilée plus “compréhensive”, qui n’est autre que la Baronne venue constater les velléités adultères de son mari. Les masques tombent. Piteux, le Baron accepte d’oublier tous ses griefs en échange du pardon de sa femme. Gabrielle épousera le Brésilien, Gardefeu et Bobinet quant à eux continueront à se partager les faveurs (coûteuses) de Métella. 4 L’ARGUMENT LE RÉPERTOIRE “LÉGER” De nos jours, l’opérette est souvent reléguée au rang de sous opéra qui ravissait nos grands-mères, alors que le répertoire de la musique dite « légère » abrite de véritables perles, qui aujourd’hui encore, font chavirer les cœurs et pétiller les yeux. S’il semble désuet, c’est parce que les artistes du moment ne les défendent pas toujours avec assez de soin. L’OPÉRETTE FRANÇAISE LA COUSINE VIENNOISE Sarcasme et légèreté. Ces deux traits ont tôt fait L’opérette française mêlée à des traditions leur apparition dans l’histoire de la forme lyrique. autochtones a donné naissance à des cousines Les petites pièces chantées que l’on présentait sur étrangères, sou- vent réservées à un usage local. les foires parisiennes au 18eme siècle peuvent être Les 23 opérettes de Gilbert & Sullivan, par exemple, considérées comme des opérettes avant la lettre, ne sont quasiment jamais jouées en-dehors de leur ainsi que certains opéras comiques de l’époque. Angleterre natale. Ce n’est pas le cas de l’opérette Mais le terme fait véritablement son apparition au viennoise, qui a rapi- dement enivré les théâtres milieu du 19ème siècle, lorsque Hervé et Jacques du monde entier. Suivant l’exemple d’Offenbach et Offenbach fondent à Paris des théâtres « alternatifs l’engouement suscité par la valse, Johann Strauss » qui s’emploient à prendre le contre-pied de l’opéra fils importe le genre dès 1871 et fait d’emblée officiel, à une époque où la production dramatique triompher avec La Chauve-Souris, d’ailleurs est strictement réglementée. Dans son petit théâtre inspirée d’un vaudeville français. Karl Millöcker, en bois des Bouffes–Parisiens, Offenbach n’avait le Carl Zeller, Emmerich Kalman et quelques autres droit de présenter que de petites pièces parlées et lui emboîtent le pas. Mais c’est Franz Lehár qui chantées, en un acte et pour trois personnages. devient le roi des viennoiseries dans les premières Pour lui, c’était un moyen idéal de se faire la main décennies du XXème siècle. Suivant l’évolution des jusqu’à ce que le Second Empire, devant le succès goûts du public, il fait subir à l’opérette autrichienne rencontré par ces opérettes, encourage leur de subtils changements de ton. Jadis enjouée et expansion. féroce, elle devient sentimentale et mélancolique. Offenbach allait dès alors se lancer dans la Dès le fameux Pays du sourire, elle ne se finit plus composition d’opéras bouffes de plus vaste forcément par le happy en obligé.