Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 1

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENERGIE ET RESOURCES HYDRAULIQUES

PROJET D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE EN MILIEU URBAIN Public Disclosure Authorized « PEMU »

PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION (PAR) POUR LES TRAVAUX D’AEP DE LA VILLE DE

Public Disclosure Authorized

Public Disclosure Authorized

Rapport définitif

Mai 2018

Public Disclosure Authorized Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 2

Table des matières Liste des Sigles ...... 5 Liste des tableaux ...... 6 Listes des photos ...... 7 Liste des Figures ...... 7 Résumé exécutif en Français ...... 8 EXECUTIVE SUMMARY ...... 14 KIFUPU KISICHO CHA UFUNDI ...... 19 Introduction ...... 25 1.1 Contexte ...... 25 1.2 Justification du projet ...... 25 1.3 Objectifs ...... 26 1.4. Principes ...... 27 1.5. Méthodologie ...... 27 1.6 Contenu du rapport ...... 28 II.Description du projet ...... 29 2.1. Consistance des travaux ...... 29 2.1.1. Rehabilitationet extension de la station de pompage de Kimilolo II ...... 29 2.1.2. Travaux de génie-civil et travaux divers ...... 29 2.1.3. Travaux de réhabilitation et d’extension des réseaux AEP ...... 29 III. Analyse des impacts induits par les travaux ...... 31 3.1 Impacts potentiels du projet ...... 31 3.1.1 Impacts potentiels positifs du projet ...... 31 3.1.2 Activités du projet ayant un impact negatif sur la population ...... 31 3.1.3 Zone d’impact du Projet ...... 32 IV. Information de base sur les conditions du milieu ...... 35 4.1 Portrait physique ...... 35 4.1.1 Situation géographique ...... 35 4.2 POPULATIONS ET ETABLISSEMENTS HUMAINS...... 35 4.2.1 Découpage administratif ...... 35 4.2.2 Portrait Socio-economique ...... 36 4.2.2.1 Secteur de transport ...... 36 4.2.2.2 Voies d’accès ...... 36 4.2.2.3 Economie ...... 37 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 3

4.2.2.3.1 Secteur Primaire ...... 37 4.2.2.3.2 Secteur Secondaire ...... 37 4.2.2.3.3 Le Secteur Tertiaire ...... 38 4.2.2.4 Assainissement, santé ...... 38 4.2.2.5 Secteur de l’eau ...... 40 4.2.2.6 Emploi et pouvoir d’achat ...... 40 4.2.3 Contexte socioculturelle ...... 41 4.2.4 Materiaux de Construction ...... 41 4.2.5 Equipement socio culturels et récréatifs...... 41 4.2.6 Tourisme ...... 42 4. 3. Caractéristiques physiques et humaines de lazone du projet des travaux ...... 42 V. Contexte Juridique et Institutionnel ...... 44 5.1 Contexte juridique ...... 44 5.1.1. Principes de propriété ...... 46 5.1.2. Différentes catégories des titres immobiliers ...... 47 5.1.3. Différentes catégories de terrains ...... 48 5.1.4. Quelques définitions ...... 49 5.1.5 Regime foncier dans l’aire d’influence du projet ...... 50 5.1.6. Procédure d’expropriation ou de compensation en République Démocratique du Congo...... 50 5.1.6.1. Caractère de l’expropriation ...... 50 5.1.6.2. Étendue de l’expropriation ...... 50 5.1.6. 3.Titulaires de l’expropriation ...... 51 5.1.6.4. Droits réels susceptibles d’expropriation pour cause d’utilité publique ...... 51 5.1.6.5. Démarche d’expropriation ...... 51 5.1.6.6. Procédure d’indemnisation et relocalisation ...... 53 5.1.6.7. Considérations pratiques ...... 54 5.1.6.8 Comparaison entre les dispositions légales de la RDC et celles de la Banque Mondiale (PO/BP4.12) 55 5.2 Contexte Institutionnel...... 6 2 5.2.1 Structures et/ou organismes directement concernés ...... 62 5.3 Eligibilité des PAP recensées ...... 64 5.3.1 Critères d’éligibilité ...... 64 5.3.2 Date butoir ...... 65 VI. Mode de calcul des indemnisations ...... 66 6.1 Description de la compensation et autres formes d’aides à fournir ...... 66 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 4

6.1.1Infrastructures commerciales ...... 66 6.1.2 Cultures maraichères ...... 66 6.1.3 Les arbres fruitiers et d’œuvres ...... 68 6.1.4 Les exploitants de carrière ...... 68 6.1.5 Les étalagistes ...... 69 6.2 Choix de la forme de compensation...... 69 VII. Enquêtes socio-economiques ...... 74 7.1. Recensementdes biens et personnes susceptibles d’être affectés et date butoir ...... 74 7.2Résultat des Enquêtes ...... 75 7.2.1 Identification des PAP ...... 75 7.2.2 Analyse du profil Socio‐démographique des PAP ...... 81 7.2.3 Profil économique des menages des PAP ...... 83 7.2.4 Description des activites socio‐economiques des PAP ...... 83 7.2.5 Recensement des infrastructures ...... 84 7.2.6 Recensement des cultures maraicheres ...... 84 7.2.7 Recensement des arbres fruitiers et d’œuvres ...... 84 7.2.8 Prise encompte des groupes vulnerables : ...... 85 VIII. Evaluation des biens ...... 88 8.1 Estimation des pertes effectives et leur indemnisation ...... 88 IX. Mécanismes de gestion des plaintes et Responsabilité de la mise en oeuvre ...... 98 9.1 Procedures d’arbritrage et de recours ...... 98 9.1.1 Type de conflits ...... 98 9.2 Responsabilites pour le suivi / évaluation et la mise en œuvre du PAR ...... 99 9.3 Suivi et Evaluation des indicateurs de la mise en œuvre du PAR ...... 100 9.4 Synthèse des mesures de Suivi‐évaluation des indicateurs de mise en œuvre du PAR ...... 102 X. Consultations publiques ...... 104 10.1 Objectifs de la consultation ...... 104 10.2 Méthodologie ...... 104 10.3 Déroulement des acitvités ...... 104 10.4 Entretiens et rencontres individuels ...... 105 10.5 Focus group et les réunions de masse auprès des PAP ...... 107 10.6 Résumé des Consultations Publiques ...... 109 XI. Diffusion de l’information et publication du PAR ...... 111 XII. Budget du PAR ...... 112 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 5

12.1 Cout des indemnisations ...... 113 12.2 Coût de prise en charge des acteurs de la mise en œuvre du PAR ...... 114 12.3 Budget global de la réinstallation ...... 114 12.4 Mécanismes de financement ...... 115 XIII. Calendrier d’execution du PAR ...... 116 13.1 Durée de mise en œuvre du PAR ...... 116 13.2 Chronogramme des activités de mise en œuvre du PAR ...... 116 CONCLUSION ...... 117 Annexes ...... 118 Annexe A : Listes des Personnes rencontrées lors des consultations administratives avec les autorités et les leaders d’opinions locaux ...... 118 Annexe B : Consultations ...... 120 Annexe B1 : Comptes rendus et PV des consulations avec les PAP ...... 1 2 0 Annexe B2 : PV des Réunions et Liste des Présence ...... 126 Annexe C : Modèle d’acte d’engagement ...... 134 Annexe D : Quelques photos importantes (Entretiens, sites importants) ...... 135 Annexe E : Modèle de Barème déjà appliqué par le CEPO/PEMU Initial ...... 136 Annexe F : Modèle communiqué (Français et Swahili) ...... 139

Liste des Sigles

ACE : Agence Congolaise de l’Environnement AEP : Adduction d’eau Potable AD : Aide au Développement ANSER : Agence Nationale de Services Energétiques Ruraux ASBL : Association Sans But Lucratif BAD : Banque Africaine de Développement BM : Banque Mondiale BP : Procédure de la Banque CEP-O : Cellule d’Exécution des Projets-Eau CLRGL : Commission Locale de Réinstallation et Gestion des Litiges CM : Chef de Ménage CPE : Coordination Provinciale de l’Environnement CUE : Coordination Urbaine de l’Environnement DIES : Diagnostic d’Impact Environnemental et Social DN : Diamètre Nominal DP : Direction Provinciale DVDA : Direction des Voies de Desserte Agricole EIES : Etudes d’Impact Environnemental et Social ETD : Entités Territoriales Décentralisées GECAMINES : Général des Carrière et des Mines GEEC : Groupe d’Etudes Environnementales du Congo Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 6

ICCN : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature MECNDD : Ministère de l’Environnement Conservation de la Nature et Développement Durable OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONG : Organisation Non Gouvernementale OR : Office des Routes OVD : Office des Voiries et Drainage PAP : Personne Affectée par le Projet PAR : Plan d’Action de Réinstallation PEASU : Projets d’Alimentation en Eau potable et d’Assainissement en milieu Semi-Urbain PEMU-FA : Projet d’Alimentation en Eau potable en Milieu Urbain Financement Additionnel PB : Procédure de la Banque PMCES : Plan de Mise en Conformité Environnemental et Social PPA : Plan en faveur de peuple Autochtone PO : Politique Opérationnelle RDC : République Démocratique du Congo REGIDESO : Régie de Distribution d’Eau de la RDC RFV : Régie des Voies Fluviales SCES : Sous Cellule Environnement et Social SNCC : Société Nationale de Chemin de Fer du Congo SNEL : Société Nationale d’Electricité TBE : Tableau de Bord Environnemental TDR : Termes De Références UNILU : Université de Lubumbashi

Liste des tableaux

TABLEAU 1: MATRICE DES IMPACTS DU PROJET ...... 33 TABLEAU 2: DECOUPAGE DE LA VILLE DE LUBUMBASHI EN COMMUNES ET QUARTIERS ...... 36 TABLEAU 3: REPARTITION DES LATRINES EN FONCTION DU NIVEAU DE VIE DES MENAGES ...... 39 TABLEAU 4: REPARTITION DES LATRINES SUIVANT LA TYPOLOGIE DES QUARTIERS ...... 39 TABLEAU 5: MODE D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE ...... 40 TABLEAU 6: COMPARAISONENTRE LES DISPOSITIONS LEGALES DE LA RDC ET CELLES DE LA BANQUE MONDIALE (’OP/PB 4.12) ...... 56 TABLEAU 7: COUT DES ACTIS BATIS ...... 66 TABLEAU 8: COUT INITAIRE DES CULTURES ...... 67 TABLEAU 9: AIDE A LA REINSTALLATION ...... 67 TABLEAU 10: COUT UNITAIRE D’ARBRES FRUITIERS ...... 68 TABLEAU 11: COUT UNITAIRE DE BOIS D’ŒUVRES ...... 68 TABLEAU 12: LISTE DES PERSONNES PHYSIQUES RECENSEES ET ELLIGIBLES ...... 77 TABLEAU 13: REPARTITION EN POURCENTAGE DES MENAGES SELON LES COMMUNES ...... 81 TABLEAU 14: REPARTITION EN POURCENTAGE DES MENAGES SELON LE GROUPE D'AGE ET LE SEXE DESCHEFS DE MENAGE ...... 82 TABLEAU 15: REPARTITION DES PAP SELON LEUR NIVEAU D’EDUCATION ...... 82 TABLEAU 16: REPARTITION EN POURCENTAGE DES PAP SELON LEURS REVENUS MOYENS ...... 83 TABLEAU 17: TYPE D’ACTIVITES ...... 83 TABLEAU 18: PERTE D'ARBRES FRUITIERS ET D'OEUVRES ...... 84 TABLEAU 19:LISTE DES PESRSONNES VULNERABLES RECENSEES ...... 86 TABLEAU 20: MATRICE DE COMPENSATION DES PERTES SUBIES PAR LES PAP ...... 89 TABLEAU 21: COUTS DES INFRASTRUCTURES (MAISON DE COMMERCE) ET LEURS CARACTERISTIQUES ...... 90 TABLEAU 22: COUTS D’INDEMNISATION POUR LOCATAIRE DES MAISONS DE COMMERCE ET LEURS CARACTERISTIQUES ...... 90 TABLEAU 23: COUTS D’INDEMNISATION POUR KIOSQUES ...... 91 TABLEAU 24: COUTS D’INDEMNISATION POUR CABINES ...... 92 TABLEAU 25: EVALUATION DES PERTES DES CULTURES MARAICHERES ...... 92 TABLEAU 26: EVALUATION DES PERTES DES ETALS ...... 92 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 7

TABLEAU 27: EVALUATION DES PERTES D’ARBRES FRUITIERS ET ŒUVRES ...... 96 TABLEAU 28: EVALUATION DES PERTES DE REVENUS LIES A L’EMPLOI ...... 96 TABLEAU 29: RESPONSABILITES ORGANISATIONNELLES DE LA MISE EN ŒUVRE ...... 100 TABLEAU 30: MESURES DE SUIVI-EVALUATION DES INDICATEURS DE MISE EN ŒUVRE DU PAR ...... 102 TABLEAU 31: RESUME DES CONSULTATIONS PUBLIQUES PAR ACTIVITE ...... 109 TABLEAU 32: COUT TOTAL DES INDEMNISATIONS ...... 113 TABLEAU 33: FRAIS DE SUIVI ET DE SUPERVISION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PAR ...... 114 TABLEAU 34:BUDGET GLOBAL DE L’INDEMNISATION ...... 114 TABLEAU 35: CHRONOGRAMME D’EXECUTION DU PAR ...... 116

Listes des photos

Photo 1 Typologie des biens ; cabines téléphoniques Photo 2 Typologie des biens impactés : culture maraichères Photo 3 Typologie des biens impactés ; commerce touché Photo 4 Typologie des biens impactés ; Kiosques Photo 5 Rencontre avec le Bourgmestre de Photo 6 Rencontre avec le Bourgmestre de et le Chef de quartier Hewa- Photo 7 Rencontre avec le Bourgmestre de la commune de Lubumbashi Photo 8 Rencontre avec le Bourgmestre de et son Adjointe Photo 9 Rencontres avec les technicioens de commune Photo 10 Rencontre avec les maraichers et propriétaires des Kiosques et cabines Photo 11 Rencontre avec les creuseurs de la carrière Hewa-Bora Photo 12 Rencontre avec les Etalagistes Photo 13 Consultation à Katuba/Lubumbashi Photo 14 Consultation à Katuba/Lubumbashi Photo 15 Consultation à la carrière Hewa-Bora Photo 16 Consultation à la carrière Hewa-Bora Photo 17 Consultation au marché Upemba/Katuba Photo 18 Consultation au marché Upemba/Katuba Photo 19 Visite sur le site Kimilolo I, II et III Photo 20 Visite sur les sites de la REGIDESO (Réservoir deTaba-Congo) et Luano Photo 21 Visite sur les sites de Luano et carrière

Liste des Figures

Figure 1 Schéma altimétrique des installations projetées Figure2 Localisation des sites impactés Figure3 Localisation du site du marché Upemba Figure 4 Localisation des sites maraichers le long de la rivière Lubumbashi Figure5 Sites de la REGIDESO Hewa-Bora et Luano Figure 6 Localisation des infrastructures commerciales sur l’avenue de la Libération

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Résumé exécutif en Français

 Contexte

Le Projet d’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain appelé « PEMU» a été mis en place par la République Démocratique du Congo dans le cadre de son vaste programme pluriannuel de reconstruction des infrastructures et vise à augmenter substantiellement la production d’eau potable, qui est largement inférieure à la demande potentielle et à réduire les pertes d’eau dans les réseaux de distribution et les branchements particuliers, pour subvenir aux besoins du plus grand nombre en eau potable. Le projet initial qui a démarré en décembre 2009 a couvert les villes de Kinshasa, Matadi et Lubumbashi. Afin de consolider les acquis de celui-ci et d’en étendre les activités à d’autres villes de la RDC, cette dernière a sollicité et obtenu auprès de la Banque mondiale un Financement Additionnel au PEMU de 166 millions de dollars américains. Ce Financement Additionnel comprend entre autres activités, la poursuite de la réforme de la REGIDESO SA, la réhabilitation d’anciennes canalisations et de stations de pompage. La construction d’un nouveau complexe de traitement d’eau potable à Kinshasa et l’extension des réseaux primaires, secondaires et tertiaires ainsi que la pose des branchements particuliers, des compteurs d’eau et la constructions des bornes fontaines. Les villes concernées par le PEMU-FA sont : Kinshasa, Lubumbashi, Matadi et Kindu.

Concernant la ville de Lubumbashi, les nouvelles activités prévues dans le cadre de ce Financement Additionnel sont :  Réhabilitation et extension de la station de pompage Kimilolo II,  Travaux de génie-civil et travaux divers  Travaux de réhabilitation et d’extension des réseaux AEP

Aussi, la mise en œuvre de ce projet laisse entrevoir que les activités prévues peuvent avoir des effets négatifs sur l’environnement et pourraient entrainer des déplacements économiques ou physiques des personnes.

Il est donc question d’identifier les biens et les personnes susceptibles d’etre impactés au cours et après les travaux et de proposer des mesures compasentoires et/ou d’indemnisation pour les impacts (pertes des revenus ou de ressources, des déplacements temporaires ou définitifs, etc.) sur les populations riveraines.

 Justification du Projet

Le présent projet de l’amélioration des conditions de desserte en eau potable de la ville de Lubumbashi par une réhabilitation des réseaux de canalisations, des équipements des stations de pompage et des matériels de comptage à la distribution constitue une réponse prioritaire à la demande des populations riveraines, par la fourniture en eau potable en quantité et qualité, selon les normes de l’OMS.

Dans sa forme initiale, le projet qui a démarré en décembre 2009 a couvert les villes de Kinshasa, Matadi et Lubumbashi. Pour sa nouvelle phase, la République Démocratique du Congo a sollicité et obtenu auprès de la Banque mondiale un Financement Additionnel au PEMU de 166 millions de dollars américains pour répondre aux besoins en eau des populations urbaines de Kinshasa, Matadi , Lubumbashi et Kindu.

Ces besoins projetés pour la ville de Lubumbashi sont évalués à 132 514 m3/jour en 2012, tandis que la demande globale de production est estimée à 166 000 m3/jour le jour moyen et 180 000 m3/jour le jour de pointe. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 9

Avec une production actuelle estimée à 105 000 m3/j, le bilan de l’exploitation se solde par un déficit d’environ 61 000 m3/jour le jour moyen et 75 000 m3/jour le jour de pointe.

Avec la mise en œuvre du PEMU-FA à travers un financement additionnel, une partie du financement additionnel assurera la réalisation des travaux sus visés afin de combler le déficit en adduction d'eau potable (AEP) et soulager par ricochet les populations de la ville de Lubumbashi.

 Principe et objectifs du PAR.

Les objectifs du plan de réinstallation sont de mettre en place les mécanismes d’atténuation des impacts sociaux afin de prendre en compte les impacts du déplacement involontaire des populations affectées par le Projet, en leur permettant de reconstituer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie.

Il s’agit également de restaurer les moyens de production et les revenus au niveau individuel et collectif supérieur ou égal à la condition initiale.

Le présent PAR est préparé en se conformant aux objectifs globaux de la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale sur la réinstallation involontaire qui sont les suivants : 1. Minimiser, dans la mesure du possible, la réinstallation involontaire et l’acquisition de terres, en examinant toutes les alternatives viables dès la conception du projet ; 2. s’assurer que les personnes affectées par le projet (PAP) sont consultées effectivement en toute liberté et dans la plus grande transparence et ont l’opportunité de participer à toutes les étapes majeures du processus d’élaboration et de mise en œuvre des activités de réinstallation involontaire et de compensation ; 3. s’assurer que les indemnisations, s’il y a lieu, sont déterminées de manière participative avec les PAP en rapport avec les impacts sociaux subis, afin de s'assurer qu'aucune d’entre elles ne soit pénalisée ; 4. s’assurer que les personnes affectées y compris les personnes vulnérables soient assistées dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie, ou du moins de les rétablir en termes réels à leur niveau d’avant le déplacement ou à celui d’avant la mise en œuvre du projet, selon le cas le plus avantageux pour elles ; et 5. s’assurer que les activités de réinstallation involontaire et de compensation soient conçues et exécutées en tant que programme de développement durable, fournissant suffisamment de ressources d’investissement pour que les personnes affectées par le projet aient l’opportunité d’en partager les bénéfices.

 Cadre réglementaire de la réinstallation

Le cadre juridique relatif à la réinstallation en RDC est composé des textes nationaux traitant du sujet, de la politique qui encadrent la réinstallation involontaire et les indemnisations qui ysont associées.Les textes de base sont les suivants : - La Constitution du 18 février 2006 ; - La loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régimefoncier et immobilier et régime des sûretés telle modifiée et complétée par la loi n°80-008 du 18 juillet 1980 ; - La Loi n°77/01 du 22 février 1977 sur l’expropriation pour cause d’utilitépublique. - La loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à laprotection de l’environnement. L’article 34 de la constitution du 18 février 2006 dispose que toute décision d’expropriation est de la compétence du pouvoir législatif. La loi 77-001 sur les procédures d’expropriation stipule que la décision d’expropriation doit mentionner l’identité complète des intéressés ets’appuyer sur un plan des biens. Elle fixe le délai de déguerpissement à dater de la décisiond’expropriation pour cause d’utilité publique. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 10

En comparant la législation nationale et la PO 4.12 de la Banque Mondiale, il ya lieu de constater certains points de concordance en matière d’expropriation, notamment sur le principe d’évaluation, la date butoir et le type de paiement. S’agissant des personnes éligibles à une compensation, il se dégage un léger rapprochement entre la législation congolaise et la PO 4.12. Plus restrictif, le droit de la RDC met l’accent en particulier sur les détenteurs de droits reconnus par la loi. Par contre, on note une discordance importante sur le reste des points. Pour cette raison, la politique opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale, plus avantageuse aux populations impactées, sera appliquée pour guider le processus d’expropriation et compensation dans le cadre de la mise en œuvre dedit PAR.

 Caractéristiques socio – économiques et environnementales

Le projet est situé dans la ville de Lubumbashi et concerne les communes ci-après : Katuba, Kampemba, Kenya et Lubumbashi. Sur le plan humain et socio-économique, le projet s’exécutera sur une zone de forte concentration humaine, hormis la commune de Lubumbashi. Plusieurs installations commerciales envahissent l’emprise de la route et constituent un obstable majeur pour la réalisation du projet. Outre les installations commerciales énummérées ci-dessus, on y trouve également les parcelles des cultures maraichères, des ligneux et des petits marchés pirates disséminés le long des différentes communes concernées. Autre fait saillant, est l’exploitation illégale du site Hewa-Bora de la REGIDESO par les creuseurs des concassés en grand nombre.

 Résultats de l’énquête socio – économique

Le recensement des PAP et des biens affectés s’est déroulé du 20 au 25 octobre 2017 et les résultats des enquêtes sociéconomiques ménées sur terrain revelent que 113 personnes chefs des ménages seront impactées par le projet soit un total de 709 personnes membres des familles impactées. Les 113 chefs des ménages sont impactés de la manière suivante :

- 21 Maraichers sur l’avenue Digue à déplacer temporairement ; - 45 propriétaires étals amovibles du petit marché sur l’avenue Upemba à déplacer temporairement ; - 2 propriétaires d’arbres fruitiers ou d’œuvre à abattre définitivement ; - 8 propriétairs de Kiosques ou échoppe à usage divers à déplacer temporairement. - 5 Locataires de maison de commerce (boutique, kiosque etc.) à déplacer temporairement ; - 3 Propriétaires de maison à déplacer temporairement ; - 5 propriétaires de cabines téléphoniques à déplacer temporairement ; - 24 creuseurs du site Hewa-Bora vont perdre leurs activités.

• Eligibilité

En matière de déplacement involontaire de populations, la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale décrit les critères d'éligibilité suivants : a) les détenteurs d’un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus par la législation du pays) ; b) celles qui n’ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des titres fonciers ou autres, sous réserve que de tels titres soient reconnus par les lois du pays ou puissent l’être dans le cadre d’un processus identifié dans le plan de réinstallation ; Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 11

c) celles qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent.

 Sélection des sites de réinstallation

La mise en œuvre du PAR n’entrainera pas de déplacement définitif, en dehors des creuseurs qui vont définitivement abandonner l’exploitation du site de la REGIDESO du quartier Hewa-bora pour se convertir à d’autres activités au gré. Pour les autres sites, les activités nécessiteront un déplacement temporaire où les PAP pourront reprendre leurs activités après travaux. De façon consensuelle, les PAP ont choisi de se délocaliser d’elles-mêmes afin de conserver leur réseau social et leur clientèle. Pour ce faire, les PAP seront appelés à prendre les dispositions nécessaires dès le demarrage de la mise en œuvre du PAR au moins un mois avant le début des travaux. Cependant, la libération des emprises par les PAP n’aura lieu qu’après paiement effective des compensations.

 Gestion des plaintes

La gestion des plaintes doit se faire dans le cadre d’une Commission Locale de Réinstallation et Gestion des Litiges. Cette commission comprendra : - Le Représentant du Ministère Provincial de l’Energie et Ressources Hydrauliques ; - Le Représentant de la Mairie de Lubumbashi ; - Les Représentants des bourgmestres des communes concernées (Katuba, Kenya, Kampemba, commune annexe et Lubumbashi) ; - Le Responsable de la CEP-O/ REGIDESO ; - Le Responsable de la REGIDESO/DP Lubumbashi ; - Trois (3) Représentants des PAP, (Maraichers, étalagistes et autres infrastructures et creuseurs) ; - Le Représentant du Bureau ou ONG chargé de la mise en œuvre le PAR.

Cette commission aura la possibilité de se réunir au moins quatre (4) fois pendant toute la durrée de la mise en œuvre du PAR (de la certification de la liste des PAP au paiement effectif des indemnisations). En dépit de l’occupation du domaine public pour l’exercice de leurs activités, les PAP sont conscientes que le mécanisme de gestion à l’amiable des conflits est plus bénéfique que la saisine des juridictions publiques. Cela est conforme à l’esprit de la PO 4.12 de la Banque Mondiale qui prône la résolution à l’amiable au niveau local de tout problème. Au-delà de l’option ci-dessus, la PAP peut saisir le tribunal de leur juridiction. Cette démarche suppose que la PAP dispose des moyens nécessaires (financiers et intellectuels) pour faire prévaloir ses droits et se faire justice. Il n’existe pas de délai de prescription pour le dépôt des plaintes par les PAP. Cependant, pour raison de promptitude, nous encourageons la gestion cyclique des plainte dans un délai de trois (3) semaines par cycle. Ce temps pourra être réparti comme suit :  Une (1) semaine sera accordée aux PAP pour déposer leurs plaintes au niveau des chefs de quartiers qui les transmettront aux différentes communes concernées ;  Une (1) semaine pour prendre connaissance des différentes plaintes et convoquer une session de la Commission locale de Réinstallation et Gestion des Litiges ;  Une (1) semaine accordée à la commission pour traiter l’ensemble des plaintes.

 Responsabilité pour le suivi-Evaluation et la mise en œuvre du PAR

Après validation du PAR, la CEP-O recrutera une ONG/ Bureau local après selection du dossier pour la mise en œuvre du PAR. L’ONG recruté signera un protocole d’accord avec les personnes affectées sur le montant de l’indemnisation (voir modèle de protocole d’accord en annexe). Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 12

Quant à la mise en œuvre des opérations sur terrain, l’ONG/Bureau travaillera avec la Commission locale de Réinstallation et de Gestion des Litiges (CLRGL). Les indicateurs à suivre seront : - le nombre des ménages et personnes affectés par le projet; - le nombre de ménages et personnes indemnisées par le projet - Nombre des ménages et personnes réinstallés par le projet - Montant total des compensations payées; - Nombre de plaintes enregistrées et traités (fondées et rejetées);

 Chronogramme previsionnel de mise en œuvre du PAR

Le chronogramme n’excédera pas trois mois et commence au mois de Mai 2018.

Chronogramme d’exécution du PAR

Etapes/Activités Mai 2018 Juin 2018 Juillet 2018 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Etape 1: Validation du PAR et mobilisation des fonds Etape 2: Dépôt d'un exemplaire du PAR à la Mairie de Lubumbashi, aux communes concernées et aux parties prenantes Etape 3: Réunions d'information des PAP et parties prénantes Etape 4 : Signature des protocoles l'indemnisation indiquant le montant de la compensation, les objectifs de la compensation, les obligations des parties (affectées et projet) Etape 5: Remise de la compensation Etape 6: Libération des couloirs, des sites et clôture du dossier individuel. Rédaction du Rapport de mise en œuvre du PAR

NB : les travaux ne devront débuter qu’après paiement des indemnisations et libération des sites des travaux

 Date butoir Les enquêtes ont été effectuées du 20 au 25 Octobre 2017 et la date butoir a été fixée au 20 Octobre 2017, date à laquelle le recensement avait commencé. Le consultant a sensibilisé les populations à ne plus s’installer le long de la servitude de la route où sera installé la conduite d’eau.

 Suivi et évaluation du PAR

Le Suivi et Evaluation s’articuleront autour de trois axes dont : - un premier portant sur la surveillance effectuée par la CEP-O, - un deuxième portant sur le suivi interne de l’exécution du PAR. Il sera mené par l’ONG ou Bureau en charge de mise en œuvre du PAR, - et un troisième portant sur l’évaluation qui est un suivi externe de l’exécution du PAR et qui sera effectuée par un consultant externe. L’objectif de l’évaluation est d’établir que toutes les PAP sont correctement réinstallées conformément au PAR et que celles-ci ont repris leurs activités productives.

 Consultations publiques

A l’issue des entrevus avec les PAP, les principales recommandations suivantes ont été formulées : Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 13

- Regagner leurs parcelles de culture après la pose du réseau d’AEP en vue de continuer leurs activités de production ; - Les informer deux semaines avant le début des travaux afin que ces derniers prennent les dispositions pour laisser le site temporairement ; - Payer leur compensation en espèce en présence des autorités de la REGIDESO et communales, et non dans des banques compte tenu des traçasseries au niveau des guichets bancaires ; - D’exécuter les travaux de réhabilitation en temps record afin de reprendre leurs activités habituelles ; - Leur permettre à déplacer ou recupérer les cabines pendant l’exécution des travaux afin de les remettre au même endroit après travaux : - Payer aux creuseurs une indemnisation acceptable afin de facilier leur conversion à d’autres activités telles que le commerce et Embaucher si possible certains d’entre eux pendant l’exécution des travaux sur le site Hewa Bora ; - Crainte de voir les autorités locales prélever les taxes sur leur compte d’indemnisation, cas des creuseurs ; - Payer sur base du témoignage du chef de quartier et du voisin, les étalagistes ayant perdu leurs cartes d’identité (électeur) et tenant compte des photos tirées lors de l’identification et de l’attestation de perte de pièces ; - Crainte d’être chassé par les autorités locales sans être indemnisé du fait de l’occupation illégale de l’emprise (marché à la sauvette). De façon générale, les populations affectées par le projet notent avec satisfaction l’avenement du projet afin de résoudre la pénurie d’eau qui occasionne les maladies d’origine hydrique. Elles ont souhaité être compensées en espèce.

 Coût de compensation des PAP Le coût de la compensation est de 58 075,00 USD comme l’indique le tableau ci- après : N° Biens affectés Nombre des PAP Total Gén ($US) ($US) 1 Infrastructures 3 4020 2 locataire infrastructures commerciales 5 2550 3 Kiosques 8 13973 4 Cabines 5 1453 5 Cultures maraichères 21 14869 6 Etals 45 5200 7 Arbres fruitier et d’œuvre 2 1510 8 Emploi Creuseur 24 14500 Total général 113 58075

BUDGET DU PAR La mise en œuvre du PAR va nécessiter une mobilisation financière de 83 146,00 USD répartis comme suit :

N° LIBELLE SOURCE DE FINANCEMENT USD RDC BM 1 Coûts indemnisation des PAP 58 075 2 Taxe d’abattage d’arbres (15) 450 3 Coûts prises en charge de mise en œuvre du PAR 10 500 4 Total (1) 69 025 5 Audit social (5%) 3 276 6 Imprévu (15%) 10 354 491 Total (2) 79 379 3767 Total Général 83 146 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 14

EXECUTIVE SUMMARY

 Background The Urban Drinking Water Supply Project (PEMU) was setup by the Democratic Republic of Congo, as part of its extensive multi-year program, to meet the needs of the greatest number of drinking water. Thus, the project plans to rebuild infrastructure and aims to increase substantially drinking water production (which is far below the potential demand) and to reduce water losses in the distribution networks and particular connections. The initial project that started in December 2009 covered the cities of Kinshasa, Matadi and Lubumbashi. In order to consolidate its assets and extend its activities to other cities in the DRC, the latter has requested and obtained from the World Bank Additional Funding to the US $ 166 million PEMU. This Additional Financing includes among other activities, the continuation of the reform of REGIDESO SA, the rehabilitation of old pipes and pumping stations. The construction of a new drinking water treatment complex in Kinshasa and the extension of primary, secondary and tertiary networks as well as the laying of special connections, water meters and the construction of standpipes. The cities concerned by the PEMU-FA are Kinshasa, Lubumbashi, Matadi and Kindu. Concerning the city of Lubumbashi, the new activities planned as part of this Additional Financing are:

- Rehabilitation and extension of the pumping station Kimilolo II, - Civil engineering works and various works - Rehabilitation and expansion of the AEP Networks

In addition, the implementation of this project suggests that the planned activities may have negative effects on the environment and could lead to economic or physical displacement of people.

It is therefore a question of identifying items and persons likely affected during and after the works also to propose alternate measures and / or compensation for loss (temporary or definitive loss of income resources, etc.).

 Project Justification This project to improve drinking water supply conditions in the city of Lubumbashi through rehabilitation of pipelines, pumping station equipment and metering equipment is a priority response to the population's demand water supply, in quantity and quality, according to WHO standards.

In its initial form, the project that started in December 2009 covered the cities of Kinshasa, Matadi and Lubumbashi. For its new phase, the Democratic Republic of Congo has requested and obtained from the World Bank an additional US $ 166 million PEMU financing to meet the water needs of the urban populations of Kinshasa, Matadi, Lubumbashi and Kindu. These projected needs for the city of Lubumbashi are estimated at 132,514 m3 / day in 2012, while the global demand for production is estimated at 166,000 m3 / day on the average day and 180,000 m3 / day on the peak day. With a current production estimated at 105 000 m3 / d, the balance sheet of the operation shows a deficit of about 61 000 m3 / day on the average day and 75 000 m3 / day on the peak day.

With the implementation of the PEMU-FA through additional financing, part of the additional financing, will ensure the completion of the works to fill the deficit of drinking water supply (AEP) of the city of Lubumbashi and will relieve the populations from water deficit issue. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 15

 RAP principle and objectives. The objectives of the resettlement plan are to put in place social impact mitigation mechanisms to take into account the impacts of involuntary displacement of the populations affected by the Project, allowing them to rebuild their livelihoods and their level of livelihood life.

It is also a question of restoring the means of production and the income at the individual and collective level higher or equal to the initial condition. This RAP is prepared in accordance with the overall objectives of the World Bank Operational Policy 4.12 on Involuntary Resettlement which are as follows: (a) Efforts will be made to avoid, as far as possible, or minimize involuntary resettlement by studying all feasible alternatives in project design;

(b) When displacement is unavoidable, resettlement activities should be designed and implemented in the form of development programs that provide the project's displaced persons with sufficient means of investment to realize the benefits of the project. Displaced populations should be consulted constructively and given the opportunity to participate in the planning and implementation of resettlement programs;

(c) Displaced persons should be assisted in their efforts to improve, or at least to restore, their livelihood and standard of living, which are considered, in real terms, to be at the levels prevailing at the time of the phase preceding the displacement or that of the implementation of the project, according to the most advantageous formula

 Regulatory framework for resettlement The legal framework for resettlement in the DRC is composed of national laws dealing with Subject t matter, the policy governing involuntary resettlement and the compensation are associated. The basic texts are as follows: - The Constitution of February 18, 2006; - Law No. 73-021 of 20 July 1973 on the general regime of property, land and real estate and the system of security rights as amended and supplemented by Law no.80-008 of 18 July 1980; - Law No. 77/01 of 22 February 1977 on Expropriation for Utility Purposes Public. - Law n ° 11/009 of 09 July 2011 laying down fundamental principles relating to the Environmental Protection. Article 34 of the Constitution of 18 February 2006 stipulates that any expropriation decision is the responsibility of the legislature. Law 77-001 on Expropriation Procedures stipulates that the expropriation decision must state the complete identity of the persons concerned and rely on a property plan. It fixes the period of eviction from the date of the decision of expropriation for public purpose. Comparing national legislation and World Bank OP 4.12, there are some points of concordance regarding expropriation, including principle of assessment, Cut-off date and payment type. Regarding the eligible people for compensation, there emerges a light convergence between the Congolese legislation and the WB OP 4.12 althought the DRC right emphasize in particular on holders of rights recognized by law. On the other hand, we note a significant discordance on the rest of the points. For this reason, the World Bank's Operational Policy 4.12 will be applied, since it’s favourable for squatters, to guide the process of expropriation and compensation in the implementation of this RAP.

 Socio-economic and environmental characteristics The project is located in the city of Lubumbashi and concerns the following communes: Katuba, Kampemba, Kenya and Lubumbashi. On the human and socio-economic level, the project will be carried out on an area of high human concentration, except the Lubumbashi commune. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 16

Several commercial installations invade the road right-of-way and constitute a major obstacle to the realization of the project. In addition to the commercial facilities listed above, there are also plots of market gardening, woody and small irregular markets scattered along the various municipalities concerned. Another highlight is the illegal exploitation of the REGIDESO Hewa-Bora site by numerous stones quarry workers

 Results of the socio-economic survey The surveys were conducted from October 20 to 25, 2017, and the the results of the socio-economic field surveys reveal that 112 heads of household with theirs relatives (ie a total of 709 people) will be impacted by the project as follows: - 21 vegetable gardeners to move temporarily from Digue Avenue; - 45 removable stalls of the small market on Upemba Avenue to move temporarily; - 2 owners of fruit trees to break down permanently; - 8 owners of Kiosks or shop for various use to move temprararily; - 5 tenants of trading houses (shop, kiosk, etc.) to move temprararily; - 3 house owners to move temprararily; - 5 owners of pay phones booths to move temporarily; - 24 stone quarry workers of the REGIDESO Hewa-Bora site will permanently lose their activities.

 Eligibility With regard to the involuntary displacement of populations, the World Bank Operational Policy 4.12 describes the following eligibility criteria: a) holders of a formal land right (including customary and traditional rights recognized by the country's legislation); b) those who do not have a formal right to the land at the time the census begins, but who have land titles or other titles, provided that such titles are recognized by the laws of the land or may be recognized in the laws of the land; part of a process identified in the resettlement plan; c) Those who have no formal rights or titles that can be recognized on the lands they occupy.

 Selection of relocation sites The implementation of the RAP will not result in the final displacement, except the 24 stone quarry workers on REGIDESO Hewa-Bora site who will get an assistance to convert to other activities at will. Concerning other sites, the PAP will moved temporarily before they can resume their former site after work. Thus, PAP are advised to be aware for the necessary arrangements once the implementation of RAP begins at least a moth before the works can start.

 Complaint management The management of complaints must be done within the framework of a Local Resettlement and Litigation Management Committee. This commission will include: - A representative of the Provincial Ministry of Energy and Hydraulic Resources; - A Representative of the mayor of Lubumbashi City; - 5 representatives of the concerned township (Katuba, Kenya, annex commune, Kampemba and Lubumbashi); - A representative of the CEP-O/ REGIDESO; - The Manager of REGIDESO / DP Lubumbashi; - 3 Representatives of PAP (Maraichers, window dressers and other infrastructure and diggers); - A Representative of the NGO responsible for the implementation of the RAP.

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There is no limitation period for the filing of complaints by the PAP. However, for reason of promptness, we encourage the cyclical management of complaint within a period of three (3) weeks per cycle. This time will be allocated as follows: - A week for the chief of quarter to register the complaints from the PAPs and convey them to the township head; - A week to examine the various complaints and convene a session of the local Conciliation Committee; - A week to the committee to deal with all complaints for the cycle.

 Responsibility for the implementation, monitoring and evaluation of the RAP after its validation The CEP-O will recruit an NGO for the implementation of the RAP. The recapped NGO will sign a Memorandum of Understanding with the affected people on the amount of the compensation (see model agreement protocol attached).

As for the implementation of field operations, the NGO / Office will work with the Local Resettlement and Litigation Management Committee (CLRGL).

The indicators to follow will be:

- The number of PAPs and households affected by the projet; - The number of PAPs and households compensated by the project; - The number of households and people reinstalled by the project; - The total cost of compensation paid; - Number of complaints registered and resolved;

RAP Implementation Timeline The chronogram will not exceed three months from May 2018.

Etapes/Activités May 2018 June 2018 Jully 2018 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Stage 1: Validation of RAP and mobilization of funds Stage 2 : Delivering of RAP copy to the mayer of Lubumbashi, the head of 5 township and other stockholders Stage 3: meetings of information of PAP and stockholders Stage 4 : Signature of MOU with PAP pointing out the sum of compensation, obligations of parties (PAP and Project) Step 5: delivery of compensation Stage 6: Releasing of the work site and closure of personal files. Writing of the implementation report of RAP NB: the work must begin only after payment of the compensation and release of the work sites  Deadline The surveys were conducted from October 20 to 25, 2017, and the deadline was October 20, 2017, when the census started. The consultant has sensitized the populations to no longer settle along the servitude of the road where the water pipe will be installed.

 RAP monitoring and evaluation Monitoring and Evaluation will focus on three areas, including: - A first on the monitoring carried out by the CEP-O; Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 18

- A second dealing with the internal monitoring of the implementation of the RAP. It will be led by the NGO or Bureau in charge of implementing the RAP, and a third dealing with evaluation which is an external monitoring of the implementation of the RAP and which will be carried out by an external consultant.

The objective of the evaluation is to establish that all PAPs are properly resettled in accordance with the RAP and that they have resumed productive activities

 Public Consultations Following interviews with PAP, the following main recommendations were made: - To regain their cultivated plots after the installation of the AEP network in order to continue their production activities; - Inform them two weeks before the start of the works so that the latter take the necessary steps to leave the site temporarily; - Pay their compensation in cash in the presence of the authorities of REGIDESO and communal and not in banks given the hassle at the bank teller; - Perform the rehabilitation work in record time to resume their usual activities; - Allow them to move or retrieve the cabins during the execution of the works in order to put them back in the same place after work - Pay diggers acceptable compensation to facilitate their conversion to other activities such as trade and Hire if possible some of them during the execution of work on the site Hewa Bora; - Fear of local authorities levying taxes on their compensation account, the case of diggers; - Pay on the basis of the testimony of the neighborhood chief and the neighbor, the window dressers having lost their identity cards (voter) and taking into account the photos taken during the identification and the certificate of loss of parts; - Fear of being chassed by local authorities without indemnity because of their illegal occupation of the right-of-way (unlegal market). In general, the people affected by the project wanted cash compensation and noted with satisfaction the progress of the project in order to solve the water shortage that causes waterborne diseases.

 Compensation cost of PAPs The compensation cost is 58,075 USD as shown in the following table: N° Assigned properties number of PAP Total ($US) ($US) 1 Infrastructures 3 4 020 2 Renter commercial facilities 5 2 550 3 Kiosks 8 13 973 4 Cabins 5 1 453 5 Vegetable crops 21 14 869 6 Stales 45 5 200 7 Fruits/ ornament Trees 2 1 510 8 Application crusher 24 14 500 Total amount 113 58 075

BUDGET OF RAP The implementation of the RAP will require a financial mobilization of $ 83 146, 00, taken in part as follows: N° NAME Source of financing in(USD) DRC WB 1 Indemnization cost of all PAPS 58 075 2 Cutting trees taxe (15) 450 3 Costs used in charge of the implimentation of RAP 10 500 4 Total (1) 69 025 5 Social Audit (5%) 3 276 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 19

6 Additionnel cost (15%) 10 354 491 Total (2) 79 379 3 767 Total amount 83 146

KIFUPU KISICHO CHA UFUNDI

 NIYA Mradi wa Maji ya Maji ya Kunywa Maji ya Mjini (PEMU) ulianzishwa na Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo kama sehemu ya mpango wake wa miaka mingi wa kujenga miundombinu na inalenga kuongezeka kwa uzalishaji wa maji ya kunywa, ambayo ni mbali chini ya mahitaji ya uwezo na kupunguza hasara ya maji katika mitandao ya usambazaji na uhusiano fulani, ili kukidhi mahitaji ya idadi kubwa ya maji ya kunywa.

Mradi wa awali ulioanza Desemba 2009 ulifunika miji ya Kinshasa, Matadi na Lubumbashi. Ili kuimarisha mali zake na kupanua shughuli zake kwa miji mingine huko DRC, mwisho huo ameomba na kupata kutoka kwa Fedha ya ziada ya Benki ya Dunia kwa PEMU milioni 166 ya US $. Fedha hii ya ziada inajumuisha miongoni mwa shughuli nyingine, uendelezaji wa marekebisho ya REGIDESO SA, ukarabati wa mabomba ya zamani na vituo vya kusukumia. Ujenzi wa tata mpya ya matibabu ya maji ya kunywa huko Kinshasa na ugani wa mitandao ya msingi, ya sekondari na ya juu pamoja na kuwekewa kwa uhusiano maalum, mita za maji na ujenzi wa mabomba. Miji inayohusika na PEMU-FA ni Kinshasa, Lubumbashi, Matadi na Kindu. Kuhusu mji wa Lubumbashi,

Shughuli mpya zilizopangwa kama sehemu ya Fedha ya ziada ni:

 Kuboresha na kuongeza uwezo wa kituo chakusukuma maji cha Kimilolo II,  Kazi za ukarabati wa njiya na jengo mablimbali  Uboreshaji na unenepeshaji wa usiyano wa ugawanyo wa maji

Pia, utekelezaji wa mradi huu unaonyesha kuwa shughuli zilizopangwa zinaweza kuwa na athari mbaya kwenye mazingira na inaweza kusababisha uhamisho wa kiuchumi au wa kimwili wa watu.

Kwa hiyo ni suala la kutambua bidhaa na watu wanaoweza kuathiri wakati na baada ya kazi na kupendekeza hatua za fidia na / au fidia ya athari (kupoteza mapato au rasilimali, muda dhahiri, nk) kwa wakazi wa jirani.

 Msaada wa Mradi

Mradi huu wa kuboresha hali ya maji ya kunywa katika mji wa Lubumbashi kupitia ukarabati wa mabomba, vifaa vya kituo cha kusukumia na vifaa vya metering ni jibu la kipaumbele kwa mahitaji ya idadi ya watu. maji, kwa wingi na ubora, kulingana na viwango vya WHO.

Katika fomu yake ya awali, mradi ulioanza Desemba 2009 ulifunika miji ya Kinshasa, Matadi na Lubumbashi. Kwa awamu yake mpya, Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo imeomba na kupata kutoka Benki ya Dunia fedha za ziada za dola za Kimarekani milioni 166 za PEMU ili kukidhi mahitaji ya maji ya wakazi wa miji ya Kinshasa, Matadi, Lubumbashi na Kindu. Mahitaji haya yaliyopangwa kwa mji wa Lubumbashi inakadiriwa kuwa 132,514 m3 / siku mwaka 2012, wakati mahitaji ya jumla ya uzalishaji inakadiriwa kuwa 166,000 m3 / siku siku ya wastani na 180,000 m3 / siku siku ya kilele.

Kwa uzalishaji wa sasa unakadiriwa kuwa 105 000 m3 / d, safu ya uendeshaji inaonyesha upungufu wa karibu 61,000 m3 / siku siku ya wastani na 75,000 m3 / siku siku ya kilele. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 20

Kwa utekelezaji wa PEMU-FA kupitia fedha za ziada, sehemu ya fedha za ziada itahakikisha kukamilika kwa kazi za kujaza upungufu wa maji ya kunywa (AEP) mjini Lubumbashi.

 Kanuni ya RAP na malengo.

Malengo ya mpango wa upyaji wa makazi ni kuanzisha mifumo ya kupunguza uwezo wa jamii kwa kuzingatia athari za makazi ya watu wasiohusika na Mradi huo, na kuwawezesha kujenga upya maisha yao na kiwango cha maisha yao. maisha. Pia ni suala la kurejesha njia za uzalishaji na mapato kwa ngazi ya mtu binafsi na ya pamoja juu au sawa na hali ya awali. RAP hii imeandaliwa kwa mujibu wa malengo ya jumla ya Sera ya Uendeshaji wa Benki ya Dunia 4.12 juu ya urejeshaji usiojibika ambao ni kama ifuatavyo: (a) Jitihada zitafanywa ili kuepuka, iwezekanavyo, au kupunguza upyaji wa kujihusisha kwa kujifunza njia zote zinazowezekana katika kubuni mradi; (b) Wakati uhamiaji hauwezekani, shughuli za urekebishaji zinapaswa kuundwa na kutekelezwa kwa njia ya mipango ya maendeleo ambayo hutoa watu wa makazi yao kwa njia za kutosha za uwekezaji ili kutambua manufaa ya mradi huo. Watu waliopotea wanapaswa kushauriana kwa ufanisi na kupewa fursa ya kushiriki katika kupanga na utekelezaji wa programu za upyaji; (c) Watu waliopotea wanapaswa kusaidiwa katika jitihada zao za kuboresha, au angalau kurejesha, maisha yao na kiwango cha maisha, ambazo zinazingatiwa, kwa kweli, kuwa katika viwango vya wakati huo. ya awamu ya kabla ya makazi yao au ya utekelezaji wa mradi huo, kwa mujibu wa formula nzuri zaidi.

 Mfumo wa udhibiti wa upyaji

Mfumo wa kisheria wa uhamisho wa makazi nchini DRC unajumuisha sheria za kitaifa zinazohusika suala hilo, sera inayosimamia makazi ya kutosha na fidia huhusishwa. Maandiko ya msingi ni kama ifuatavyo: - Katiba ya Februari 18, 2006; - Sheria No. 73-021 ya 20 Julai 1973 juu ya utawala mkuu wa mali, ardhi na mali isiyohamishika na mfumo wa haki za usalama kama ilivyorekebishwa na kuongezewa na Sheria hakuna. 80-008 ya 18 Julai 1980; - Sheria No. 77/01 ya 22 Februari 1977 juu ya Ugawaji kwa Madhumuni ya Utility Umma. - Sheria n ° 11/009 ya tarehe 9 Julai 2011 kuweka kanuni za msingi zinazohusiana na ulinzi wa mazingira. Kifungu cha 34 cha Katiba ya 18 Februari 2006 kinasema kwamba uamuzi wowote wa kufadhili ni wajibu wa bunge. Sheria ya 77-001 juu ya Utaratibu wa Uharibifu wa Maafa inasema kuwa uamuzi wa urithi lazima uwe na utambulisho kamili wa watu wanaohusika na kutegemea mpango wa mali. Inachukua muda wa kufukuzwa kutoka tarehe ya uamuzi wa kufungua kwa madhumuni ya umma.

Kulinganisha sheria za kitaifa na Benki ya Dunia OP 4.12, kuna baadhi ya pointi za makubaliano kuhusu uuzaji wa mali, ikiwa ni pamoja na uchunguzi kabla ya ma lipo, tarehe ya mwisho na aina ya malipo. Ku usu watu wanaostahili kupokeya fidia Kwa upande mwingine, masiliyano ndogo piya uonekana. Ila sheriya ya Kongo utiya nukta juu ya wamiliki wa haki ya ardhi. Lakini utafauti uonekana kwa ma pointi zote zingine. Kwa sababu hii, Sera ya Uendeshaji wa Benki ya Dunia 4.12, ikionekana kuwa ya faida zaidi kwa wa kaaji, itatumiwa badala ya sheria ya kitaifa ili kuongoza mchakato wa urithi na fidia katika utekelezaji wa RAP hiyo.

Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 21

 Tabia za kiuchumi na kiuchumi na mazingira

Mradi huo iko katika mji wa Lubumbashi na unahusisha jumuiya zifuatazo: Katuba, Kampemba, Kenya na Lubumbashi. Katika kiwango cha kibinadamu na kijamii na kiuchumi, mradi utafanyika katika eneo la mkusanyiko mkubwa wa binadamu, isipokuwa jumuiya ya Lubumbashi. Miundombinu kadhaa ya kibiashara imevamia njia ya kulia ya barabara na hufanya kizuizi kikuu kwa utekelezaji wa mradi huo. Mbali na vituo vya biashara vilivyoorodheshwa hapo juu, pia kuna viwanja vya bustani za soko, masoko ya pirate yaliyokuwa yanayoenea pamoja na manispaa mbalimbali husika. Mwonekano mwingine ni unyonyaji haramu wa REGIDESO Hewa-Bora tovuti na diggers ya aliwaangamiza kwa idadi kubwa.

 Matokeo ya uchunguzi wa kijamii na kiuchumi ulifanyika kuanzia Oktoba 20 hadi 25, 2017, matokeo ya uchunguzi wa shamba wa kiuchumi na kiuchumi yatangaza kuwa watu 112 wataathiriwa na mradi kama ifuatavyo : - 21 Maraichers kwenye njiya ndogo ya Digue wastahili ku hamishwa kwa muda ; - maduka 45yanayoondolewa katika soko ndogo juu ya Up Avenue Avenue wastahili ku hamishwa kwa muda; - wamiliki wa wili wa miti ya matunda ya ku vunjwa kwa lote ; - 8 Kiosks au maduka kwa madhumuni mbalimbali ya kuhamishwa kwa muda ; - wapangaji 5 wa nyumba ya biashara (duka, kioski) uhamishwa kwa muda ; - wamiliki 3 wa nyumba ya makawo uhamishwa kwa muda ; - wamiliki 5 wa vibanda vya simu kuhamia kwa muda ; - Wa chimba mawe 24 kunako bandari ya REGIDESO Hewa-Bora upoteza kwa lote shughuli zao.

 Kustahiki

Kuhusu uhamiaji wa watu bila kujali, Sera ya Uendeshaji wa Benki ya Dunia 4.12 inaelezea vigezo vya kustahiki zifuatazo: a) wamiliki wa haki ya ardhi (ikiwa ni pamoja na haki za jadi na za jadi zinazotambuliwa na sheria ya nchi); b) wale ambao hawana haki rasmi ya ardhi wakati wa sensa inapoanza, lakini ambao wana majina ya ardhi au vyeo vingine, ikiwa ni kama majina hayo yanatambuliwa na sheria za ardhi au inaweza kutambuliwa katika sheria za ardhi; sehemu ya mchakato uliotambuliwa katika mpango wa upyaji; c) wale ambao hawana haki rasmi au majina ambayo yanaweza kutambuliwa katika nchi wanazozitumia.

 Uchaguzi wa maeneo ya uhamisho

Utekelezaji wa RAP hautaweza kuhamisha mwisho nje ya wavuvi ambao wataacha kazi ya REGIDESO tovuti ya wilaya ya Hewa-bora kubadili shughuli nyingine kwa mapenzi. Shughuli nyingine zitahitaji uhamisho wa muda ambapo PAP zinaweza kuendelea baada ya kazi. Kwa kufanya hivyo, itashauriwa kuwajulisha PAP wiki mbili kabla ya kuanza kwa kazi kwa mipangilio muhimu.

 Usimamizi wa malalamiko

Usimamizi wa malalamiko lazima ufanywe katika mfumo wa Kamati ya Udhibiti wa Maadili ya Mitaa na Kamati ya Udhibiti. Tume hii itajumuisha: - Mwakilishi wa Wizara ya Nishati na Mipango ya Mipango ya Mkoa; - Mwakilishi wa Halmashauri ya Jiji la Lubumbashi; - wawakilishi wa mawakili wa jumuiya zinazohusika (Katuba, Kenya, jumuiya ya jimbo, Kampemba na Lubumbashi); - Mkuu wa CEP-O / REGIDESO; Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 22

- Meneja wa REGIDESO / DP Lubumbashi; - Wawakilishi wa PAP (Maraichers, wafundi wa dirisha na miundombinu na diggers); - Mwakilishi wa Ofisi au NGO inayohusika na utekelezaji wa RAP. Hakuna muda inayo katwa kwaajili ya kupokeya na kutatuwa malalamiko ya wakaaji. Lakini, Hili kazi ya endeke mbiyo, nimuhimu wiki tatu (3) zitolewe kwa kushughulikia malalamiko ya kwanza. Wakati huu unaweza kugawanywa kama ifuatavyo:  Wiki moja (1) itatolewa kwa PAPs kuwasilisha malalamiko yao kwa kiwango cha wakuu wa wilaya ambao watawapeleka kwa manispaa mbalimbali husika;  Juma moja (1) kutathmini malalamiko mbalimbali na kuandaa kikao cha Kamati ya Udhibiti wa Maadili ya Mitaa na Kamati ya Usimamizi wa Madai;  Wiki moja (1) itatolewa kwa bodi ili kukabiliana na malalamiko yote.

 Wajibu wa kufuatilia na tathmini na utekelezaji wa RAP

Baada ya kuthibitishwa kwa RAP, CEP-O itaajiri NGO kama utekelezaji wa RAP. NGO iliyohifadhiwa itasaini Mkataba wa Maelewano na watu walioathirika kwa kiwango cha fidia (angalia mkataba wa makubaliano ya makubaliano yaliyounganishwa). Kwa ajili ya utekelezaji wa shughuli za shamba, NGO / Ofisi itafanya kazi na Kamati ya Udhibiti wa Maadili na Mitaa (CLRGL). Vigezo vya kufuata vitakuwa: - idadi ya jamaa na watu utatizwa na mradi; - idadi ya jamaa na watu upokeya fidia; - idadi ya jamaa na watu upokeye musahada ya makawo mpia; - uwingi wa feda zote za fidia; - uwingi wa malalamiko iliyo letwa na kushurulikiwa

 Muda wa utekelezaji wa RAP

Steps/Activities May 2018 june 2018 Jully 2018 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Hatua ya 1: Uthibitishaji wa RAP na uhamasishaji wa fedha Hatua ya 2: Amana nakala ya RAP na meya wa manispaa husika Hatua ya 3: Ufafanuzi wa PAP Hatua ya 4: Ishara ya itifaki ya fidia inayoonyesha kiasi cha fidia, malengo ya fidia, wajibu wa vyama (walioathirika na mradi) Hatua ya 5: Rudisha fidia Hatua ya 6: Kuondolewa kwa maeneo na kufungwa kwa faili binafsiRasimu Ripoti ya utekelezaji wa RAP

NB: kazi lazima ianze tu baada ya malipo ya fidia na kutolewa kwa maeneo ya kazi Mwisho

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 Utafiti huo ulifanyika kuanzia Oktoba 20 hadi 25, 2017, na mwisho ulikuwa Oktoba 20, 2017, wakati sensa ilikamilika. Mshauri amewahimiza wakazi kuwa tena kukaa kwenye utumwa wa barabara ambako bomba la maji litawekwa.

 Ufuatiliaji na tathmini ya RAP

Ufuatiliaji na Tathmini itazingatia maeneo matatu, ikiwa ni pamoja na: - kwanza kwenye ufuatiliaji uliofanywa na CEP-O, - pili ya kushughulika na ufuatiliaji wa ndani wa utekelezaji wa RAP. Itatongozwa na NGO au Ofisi inayohusika na utekelezaji wa RAP, na tatu ya kushughulika na tathmini ambayo ni kufuatilia nje ya utekelezaji wa RAP na ambayo itafanywa na mshauri wa nje. Lengo la tathmini ni kuhakikisha kuwa PAP zote zinasimamiwa kwa mujibu wa RAP na kwamba zimeanza shughuli za uzalishaji.

 Ushauri wa Umma

Kufuatia mahojiano na PAP, mapendekezo makuu yafuatayo yalifanywa: - Ili upate upya mashamba yao baada ya kuwekwa kwa mtandao wa AEP ili kuendelea na shughuli zao za uzalishaji; - Wajulishe majuma mawili kabla ya kuanza kwa kazi ili wa pili kuchukua hatua muhimu za kuacha tovuti kwa muda; - Malipo fidia yao kwa fedha mbele ya mamlaka ya REGIDESO na jumuiya na sio katika mabenki waliopata shida katika mwambiaji wa benki; - Fanya kazi ya ukarabati katika muda wa rekodi ili upate shughuli zao za kawaida; - Ruhusu kuhamisha au kurejesha cabins wakati wa utekelezaji wa kazi ili kuwawezesha nyuma mahali pale baada ya kazi - Malie kulipa fidia kukubalika kwa kuwezesha uongofu wao kwa shughuli nyingine kama vile biashara na Kuajiri ikiwa inawezekana baadhi yao wakati wa utekelezaji wa kazi kwenye tovuti Hewa Bora; - Hofu ya mamlaka za mitaa kuajiri kodi kwenye akaunti yao ya fidia, kesi ya diggers; - Kutoa kwa msingi wa ushuhuda wa mkuu wa jirani na jirani, wafungaji wa dirisha walipoteza kadi zao za utambulisho (mpiga kura) na kuzingatia picha zilizochukuliwa wakati wa utambulisho na hati ya kupoteza sehemu; - Hofu ya kufukuzwa na mamlaka za mitaa bila ya kulipwa kwa ajili ya kazi kinyume cha sheria ya haki- ya-njia (soko la pirate). Kwa ujumla, watu walioathiriwa na mradi huo na kuridhika maendeleo ya mradi ili kutatua uhaba wa maji unaosababishwa na magonjwa ya maji. Walitaka kuwa fidia kwa fedha.Walitaka kuwa fidia kwa fedha.

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 Gharama za fidiakwaPAP

Gharama ya fidia ni dola 58 075 za Marekani kama ilivyoonyeshwa katika jedwali hapa chini

N° Mali zinaathiriwa Idadi ya PAP Jumla ya jumla ($US) ($US) 1 miundombinu 3 4 020 2 miundombinu ya kibiashara ya 5 2 550 mpangaji 3 vibanda 8 13 973 4 cabins 5 1 453 5 Uzaji wa soko 21 14 869 6 maduka 45 5 200 7 Miti ya matunda na mchoro 2 1 510 8 Tumia Digger 24 14 500 113 58 075

BUDGET YA RAP

Utekelezaji wa RAP utahitaji uhamasishaji wa kifedha wa $ 83 146, umevunjwa kama ifuatavyo:

N° Wajibu SOURCE ya Fedha USD RDC BM 1 Gharama za fidia kwa PAP wote 58 075 2 Kodi ya kukata miti (15) 450 3 Gharama za kutekeleza PAR 10 500 4 Jumla (1) 69 025 5 Ukaguzi wa kijamii (5%) 3 276 6 Kisiyotarajiwa (5%) 10 354 491 Jumla (2) 79 379 3 767 Jumla ya jumla 83 146

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Introduction

1.1 Contexte Le Projet d’alimentation en Eau potable en Milieu Urbain appelé « PEMU» a été mis en place par la République Démocratique du Congo dans le cadre de son vaste programme pluriannuel de réconstruction des infrastructures et vise à augmenter substantiellement la production d’eau potable, qui est largement inférieure à la demande potentielle et à réduire les pertes d’eau dans les réseaux de distribution et les branchements particuliers, pour subvenir aux besoins du plus grand nombre en eau potable. Le projet initial qui a démarré en décembre 2009 a couvert les villes de Kinshasa, Matadi et Lubumbashi. Afin de consolider les acquis de celui-ci et d’en étendre les activités à d’autres villes de la RDC, cette dernière a sollicité et obtenu auprès de la Banque mondiale un Financement Additionnel au PEMU de 166 millions de dollars américains. Ce Financement Additionnel comprend entre autres activités, la poursuite de la réforme de la REGIDESO SA, la réhabilitation d’anciennes canalisations et de stations de pompage. La construction d’un nouveau complexe de traitement d’eau potable à Kinshasa et l’extension des réseaux primaires, secondaires et tertiaires ainsi que la pose des branchements particuliers, des compteurs d’eau et la construction des bornes fontaines. Les villes concernées par le PEMU-FA sont : Kinshasa, Lubumbashi, Matadi et Kindu.

Concernant la ville de Lubumbashi, les nouvelles activités prévues dans le cadre de ce Financement Additionnel sont :  Réhabilitation et extension de la station de pompage Kimilolo II,  Travaux de génie-civil et travaux divers  Travaux de réhabilitation et d’extension des réseaux AEP

Aussi, la mise en œuvre de ce projet laisse entrevoir que les activités prévues peuvent avoir des effets négatifs sur l’environnement et pourraient entrainer des déplacements économiques ou physiques des personnes.

Il est donc question d’identifier les biens et les personnes susceptibles d’etre impactés au cours et après les travaux et de proposer des mesures compasentoires et/ou d’indemnisation pour les impacts (pertes des revenus ou de ressources, des déplacements temporaires ou définitifs, etc.) sur les populations riveraines.

1.2 Justification du projet Le présent projet de l’amélioration des conditions de desserte en eau potable de la ville de Lubumbashi par une réhabilitation des réseaux de canalisations, des équipements des stations de pompage et des matériels de comptage à la distribution constitue une réponse prioritaire à la demande des populations riveraines, par la fourniture en eau potable en quantité et qualité, selon les normes de l’OMS.

Dans sa forme initiale, le projet qui a démarré en décembre 2009 a couvert les villes de Kinshasa, Matadi et Lubumbashi. Pour sa nouvelle phase, la République Démocratique du Congo a sollicité et obtenu auprès de la Banque mondiale un Financement Additionnel au PEMU de 166 millions de dollars américains pour répondre aux besoins en eau des populations urbaines de Kinshasa, Matadi , Lubumbashi et Kindu.

Particulièrement pour la ville de Lubumbashi, les besoins projetés en eau potable sont évalués à 132 514 m3/jour en 2012, tandis que la demande globale de production est estimée à 166 000 m3/jour le jour moyen et 180 000 m3/jour le jour de pointe.

Avec une production actuelle estimée à 105 000 m3/j, le bilan de l’exploitation se solde par un déficit d’environ 61 000 m3/jour le jour moyen et 75 000 m3/jour le jour de pointe. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 26

Avec la mise en œuvre du PEMU-FA à travers un financement additionnel, une partie du financement additionnel assurera la réalisation des travaux afin de combler le déficit en adduction d'eau potable (AEP) de la ville de Lubumbashi, ces travaux programmés sont suivants :

- Réhabilitation des stations de pompage Kimilolo I et II ; - Réhabilitation, renforcement et extension des réseaux primaires, secondaires et tertiaires 425 km (DN 50 à 800) ; - Report de 6.500 branchements particuliers et - Fourniture et installation de 15.000 branchements sociaux.

Ainsi, le présent projet de réalisation des travaux sus évoqués pourra soulager les populations de la ville de Lubumbashi par la réduction de son déficit.

1.3 Objectifs 1.3.1. Objectif général

L'objectif général de la mission consiste d’une part, à recenser dans la zone du projet les biens et personnes susceptibles d’être impactés au cours et après les travaux et d’autre part, à proposer des mesures de compensations et/ou indemnisations à l’issue des enquêtes socio-économiques à réaliser.

1.3.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs du plan d’action de réinstallation sont de mettre en place les mécanismes d’atténuation des impacts sociaux afin de prendre en compte les impacts du déplacement involontaire des populations affectées par le Projet, en leur permettant de reconstituer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie. Il s’agit également de restaurer les moyens de production et les revenus au niveau individuel et collectif supérieur ou égal à la condition initiale. Le présent PAR est préparé en se conformant aux objectifs globaux de la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale sur la réinstallation involontaire qui sont les suivants :

a) minimiser, dans la mesure du possible, la réinstallation involontaire et l’acquisition de terres, en examinant toutes les alternatives viables dès la conception du projet ; b) s’assurer que les personnes affectées par le projet (PAP) sont consultées effectivement en toute liberté et dans la plus grande transparence et ont l’opportunité de participer à toutes les étapes majeures du processus d’élaboration et de mise en œuvre des activités de réinstallation involontaire et de compensation ; c) s’assurer que les indemnisations, s’il y a lieu, sont déterminées de manière participative avec les PAP en rapport avec les impacts sociaux subis, afin de s'assurer qu'aucune d’entre elles ne soit pénalisée ; d) s’assurer que les personnes affectées y compris les personnes vulnérables soient assistées dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie, ou du moins de les rétablir en termes réels à leur niveau d’avant le déplacement ou à celui d’avant la mise en œuvre du projet, selon le cas le plus avantageux pour elles ; et e) s’assurer que les activités de réinstallation involontaire et de compensation soient conçues et exécutées en tant que programme de développement durable, fournissant suffisamment de ressources d’investissement pour que les personnes affectées par le projet aient l’opportunité d’en partager les bénéfices.

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1.4. Principes Le présent PAR est élaboré conformément aux objectifs globaux de la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale sur la réinstallation involontaire selon les principes de base ci-après : a) L’acquisition des terres et la réinstallation involontaire seront évitées autant que possible, ou minimisées en exploitant toutes les alternatives viables possibles ; b) Lorsque l’acquisition des terres et la réinstallation involontaires sont inévitables, les activités de réinstallation et de compensation seront planifiées et exécutées en tant que programmes durables, en offrant des ressources d’investissement suffisantes aux personnes déplacées par le projet pour qu’elles puissent partager les bénéfices du projet. Les personnes déplacées et compensées seront dûment consultées et auront l’occasion de participer à la planification et à l’exécution des programmes de réinstallation et de compensation ; c) Les personnes déplacées et compensées recevront une aide dans leurs efforts d’amélioration de leurs moyens d’existence et de leur niveau de vie ou tout au moins de les ramener, en termes réels, au niveau d’avant le déplacement ou au niveau qui prévalait au début de l’exécution du projet, en prenant le niveau le plus élevé. 1.5. Méthodologie La démarche méthodologique et le déroulement de l’étude se déclinent en quatre phases :

La première est fondée sur une approche participative

Celle-ci a consisté, d’une part, à recueillir et analyser les différents documents disponibles sur le projet ainsi sur la reglementation nationale en matière d’expropriation et les politiques opérationnelles de la Banque Mondiale régissant la conduite des Plans de Réinstallation (Revue documentaire)et, d’autre part, à mener des entretiens (consultation en public) et de focus groups avec les parties prenantes du projet (les populations, la Société civile, Autorités politico-administratives), etc ;

Le but de ces consultations étant :

- De recueillir les préoccupations, attentes et opinions spécifiques des parties prenantes ; - D’obtenir leur adhésion ; - De réduire sensiblement les reclammations ; - D’asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée des actions prévues dans le cadre du projet.

Particulièrement, une rencontre avec la REGIDESO/Lubumbashi a été organisée pour une descente sur site, afin de s’approprier la cartographie des travaux sur terrain.

Secondedémarche fondée sur une approche quantitative

Celle-ci est basée sur l’administration d’un questionnaire et d'une fiche de recensement aux personnes affectées par les activités du projet (PAP). L’objectif visé étant de recenser les personnes et les biens affectés et de déterminer les profils socioéconomiques des PAP et leurs conditions et moyens d’existence pour servir de base de calcul des compensations y afférentes.

La troisième concerne l’analyse des données collectées

L’analyse des données collectées a intégré la description de la compensation et les autres formes d’appui et d’aides à fournir aux PAP, les critèresd’éligibilité, la date butoir de recensement, les mécanismes de gestion des Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 28 plaintes ainsi que le suivi-évaluation des indicateurs liés à la mise en œuvre du PAR. Quand à la définition de la mise en œuvre, Il s’agit de déterminer les différents acteurs, les procédures de résolution des litiges et arbitrage des conflits, ainsi que le calendrier d’exécution de la mise en œuvre.

La quatrième concerne l’ossature du rapport

L’ossature du rapport a été bâtie suivant le contenu des TDR, après constats issus de traitement des données, combinés aux conclusions de l’analyse documentaire.

1.6 Contenu du rapport Le présent rapport est structuré de la manière suivante :

1. Table des matières 2. Sigles 3. Résumé exécutif : en français, en anglais et en langue locale (Swahili) 4. Introduction (finalité du PAR, ses objectifs, ses principes et la méthodologie suivie) 5. Description du projet 6. Information de base sur les conditions du milieu ; humain, socioéconomique et culturel dans la zone du projet 7. Contexte juridique et Institutionnel 8. Comparaison entre les dispositions légales de la RDC et celles de la Banque Mondiale en matière de réinstallation 9. Procédures d’indemnisation et relocalisation 10. Analyse des impacts induits par les travaux ; 11. Recensement des biens et personnes susceptibles d’être affectés par le projet ; 12. Mode de calcul des indemnisations ; 13. Évaluation des biens : susceptibles d’être impactés du fait des travaux ; 14. Calendrier d’exécution du PAR 15. Budget du PAR ; 16. Responsabilité pour le suivi/évaluation et la mise en œuvre du PAR ; 17. Mécanisme de gestion des plaintes ; 18. Résumé des consultations publiques ; 19. Consultation avec les populations hôtes ; 20. Diffusion de l’information et publication du PAR ; 21. Conclusion et recommandations ; 22. Annexes a) Termes De Références ; b) Liste des principales personnes rencontrées ; c) Consultations ; d) Modèle d’acte d’engagement; e) Quelques photos importantes (Entretiens, sites importants); f) Barème appliqué par PEMU initial; g) Modèle communiqué.

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II.Description du projet 2.1. Consistance des travaux

Sur base des études techniques destinées à renseigner sur la nature des aménagements à réaliser, les travaux prévus dans le cadre de ce projet se résument en ces termes :

 Réhabilitation et extension de la station de pompage Kimilolo II,  Travaux de génie-civil et travaux divers  Travaux de réhabilitation et d’extension des réseaux AEP

2.1.1. Rehabilitationet extension de la station de pompage de Kimilolo II

Ces travaux comprennent :  La fourniture de tous les équipements électriques, électromécaniques et hydrauliques pour la station et son extension  La réhabilitation et l’extension du bâtiment et de la bâche de pompage existant  Les travaux de montage des nouveaux équipements fournis

2.1.2. Travaux de génie-civil et travaux divers

Il s’agit des travaux qui visent à remédier et à améliorer le fonctionnement de plusieurs ouvrages d’une part et d’autre part de garantir l’évacuation des eaux pluviales autour du site de Kimilolo pour éviter une pollution des eaux souterraines captées sur le site de Kimilolo. Il s’agit de :  Travaux de la route d’accès et d’évacuation d’eau pluviale au site de Kimilolo  Travaux d’amélioration à SP Kimilolo 1  Travauxau site du réservoir Tabacongo  Construction d’un mini-réseau à Luano  Construction d’un booster et Château d’Eau Tabacongo

2.1.3. Travaux de réhabilitation et d’extension des réseaux AEP

Ils comprendront les traveaux de réhabilitation pour réduire les pertes d’eau dans le réseau de distribution existant ainsi que les travaux d’extensions du réseau pour améliorer le taux de desserte dans la ville. Il s’agit des :  Travaux d’amélioration d’alimentation du réservoir Tabacongo  Travaux de réhabilitation et d’extension des réseaux secondaire et tertiaires

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Figure 1 : Schéma altimétrique des installations projetées Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 31

III. Analyse des impacts induits par les travaux

3.1 Impacts potentiels du projet

3.1.1 Impacts potentiels positifs du projet La mise en œuvre du projet va engendrer au plan social à Lubumbashi les impacts positifs suivants : - la création d'emplois et la réduction de la pauvreté ; - le développement des activités commerciales et génératrices de revenus ; - l’amélioration des conditions de vie des populations notamment des jeunes ; - l’augmentation de la capacité économique des opérateurs des secteurs ; - la réduction significative de la prévalence des maladies d’origine hydrique ; - l’augmentation du taux d’accès à l’eau potable ; - l’augmentation du taux de scolarisation des enfants et surtout les filles ; - la réduction de la corvée de l’eau pour les femmes et les enfants ; - l’amélioration du taux de desserte en eau potable dans la ville de Lubumbashi ;  la possibilité de création de petites unités artisanales ;  la réduction des déséquilibres en eau par une amélioration notable du système d’adduction en eau potable.

3.1.2 Activités du projet ayant un impact negatif sur la population Les activités du projet suceptibles d’avoir des impacts négatifs sur la population sont : - Les déblais et le nettoyage du site ; - La réalisation des fouilles ou tranchées ; - La pose de la tuyauterie ; - La traversée de route asphaltée. Pour l’agriculture, l’impact le plus évident est la perte de cultures et arbres fruitiers et les populations peuvent souffrir de l’allongement de la durée des travaux. Des pertes de revenu et de moyens de subsistance surviennent durant la période des travaux. Les impacts potentiels qui pourraient être engendrés par la mise en œuvre de sous-projets se résument ainsi : - Impact sur les terres :  Occupation temporaire limitée pendant la phase travaux ;  Emprises généralement limitées à quelques mètres carrés ; - Impact sur les cultures et arbres fruitiers :  Destruction des cultures sur des terres acquises de manière temporaire ;  Dommages aux récoltes sur des emprises dans la zone d’impact des travaux de génie civil. - Impact sur les bâtiments et autres structures :  Perte des infrastructures de commerce (maisons, kiosques etc). - Impact sur les moyens d'existence et revenus :  Perte de revenu et d’emploi suite à la fermeture du site de la carrière. L’importance des impacts négatifs qui pourraient en découler est relativement faible. La mise en œuvre du projet va induire des déplacements de quelques activités commerciales qui seront pour la plupart liées à un déplacement temporaire des biens appartenant particulièrement aux populations occupant l’emprise du tracé des travaux projetés. Seuls les 24 casseurs des pierres au site de la REGIDESO Hewa-Bora nécessitent un déplacement définitif. Ces déplacements tempraires vont tout au plus engendrer auprès des personnes affectées une légère perturbation des activités commerciales et éventuellement de faibles pertes de revenus dues notamment à la Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 32 période de latence qu’ils vont devoir observer lors des phases de démantèlement et de remise en place/déplacement de leurs structures commerciales.

3.1.3 Zone d’impact du Projet Pendant la phase de construction, une série de biens sera touchée en vue de la réalisation du projet. L’impact majeur du projet est lié à l’acquisition de l’emprise. Endehors du site de la REGIDESO Hewa bora où 24 casseurs des pierres seront obligés d’abandonner définitivement leur activité ; la zone d’impact du projet se trouve le long de la servitude de la route, c’est-à-dire 2 à 3 m le long de la chaussée. Sur les autres sites, il n’existe pas de PAP.

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Tableau 1: Matrice des impacts du Projet

Préjudice causé Importance de l’impact Catégorie de PAP Compensation Pertes dans la zone d’activité Déplacement temporaire : Compensation en espèces des PAP -- ce qui comprend : les cultures ainsi que les arbres maraichère, Affectation temporaire des Maraichers plantés -- équivalente à la valeur du marché ainsi que la perte de revenue des arbres pour activités pendant le temps des sans titre toute la période de latence. ce qui comprend : travaux + aide pour perte de revenu durant la période des travaux - arbres plantés +aide au replanting - Cultures - emplois Pertes de Source de Déplacement Totale : Revenu dans la Zone de Affectation totale Compensation en espèces de la perte d’emploi Creuseurs / carrière de la zone de l’activité dans la +aide à la reconversion à d’autres activités Sans titre Ce qui comprend aussi la carrière. Perte d’emploi perte d’emploi Compensation en espèces pour le remplacement à neuf de la structure affectée en fonction de Perte des actifs Batis ce Déplacement Temporaire Proprietaires des maisons de type des materiaux et de la grandeur du batis qui comprend les maisons Destruction des maisons commerce construites sur la +Aide au loyer des maisons de commerce pendant la reconstruction du batis commerciales et Kiosques, pendant les temps des travaux servitude de la route. +Possibilité pour les PAP de conserver les débris de leurs bâtis, sans impacter leur compensation en espèces. Perte de revenu suite au Déplacement Temporaire Proprietaires des cabines et deplacement des batis Affectation temporaire des Compensensation en espece pour perte de revenu durant les travaux étals durant les travaux activités pendant les travaux Déplacement Temporaire Perte de revenu du Locataires des maisons de Affectation temporaire des Compensensation en espece pour perte de revenu durant les travaux commerce commerce activités pendant les travaux

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Figure 02 : Localisation des biens et sites impactés Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 35

IV. Information de base sur les conditions du milieu

4.1 Portrait physique 4.1.1 Situation géographique La ville de Lubumbashi est située au Sud-Est de la République Démocratique du Congo.

Ses coordonnées géographiques se situent entre 11°20’ - 12°00’ de lattitude Sud et 27°10’ – 27°30’ longitude Est. Elle est située à une altitude variant entre 1.220 et 1.320 m, son sol est essentiellement argileux du fait de l’altération des roches du Kataguien.

La ville doit son origine et son développement à la découverte d’importants gisements de cuivre et à leur exploitation par la GECAMINES. Sa superficie actuelle, englobant la commune Annexe, est d’environ 747 km².

Depuis le mois d’Août 2015, la ville de Lubumbashi est devenue le chef lieu de la nouvelle province du Haut-Katanga qui comprend la cité de Kipushi et la ville de Lubumbashi comme centres industriels. La ville est construite sur le plateau dont les courbes de niveau s’orientent du Nord-Ouest au Sud- Est. Vers le Nord, ce plateau s’étale suivant une faible rampe de la rivière Kafubu qui empêche un accès aisé à la surface d’aplanissement.

Initialement le site de la ville s’étendait à l’interfluve limité à l’Ouest par la rivière Lubumbashi et à l’Est par la rivière Kampemba. Après l’assiette de la ville a débordé cet interfluve au de-delè des rivières Lubumbashi et Kampemba par la création des nouvelles extensions. Ainsi la ville a pris un essor démographique et spacial ascendant.

Le relief de la ville de Lubumbashi est caractérisé par : - Le plateau incliné du Nord vers le Sud – Est ; - Plusieurs vallons où sont implantées des fermes agropastorales ; - Un sol alluvionnaire et sablo-argileux.

4.2 POPULATIONS ET ETABLISSEMENTS HUMAINS.

4.2.1 Découpage administratif

La Ville de Lubumbashi compte, aujourd’hui, plus d’un million d’habitants sur une superficie de près de 140 km², mais seuls 18% de sa superficie totale sont urbanisés et abritent sept communes dont six urbaines (Lubumbashi, Kamalondo, Kenya, Katuba, Kampemba et Ruashi) et une urbano-rurale appelée «commune Annexe».

Les quartiers de type résidentiel, planifiés et non planifiés, sont dénombrés. Le tableau ci-après donne la subdivision des communes en quartiers :

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Tableau 2: Découpage de la ville de Lubumbashi en communes et quartiers

No Commune Quartiers 7 quartiers dont 1. Lubumbashi 4 résidentiels 1 planifié : Mampala Cité GCM 2 non planifiés : Gambela et Kalubwe 2. Kampemba 7 quartiers dont 2 semi résidentiels : Bel‐Air I & II 5 non planifiés : Kigoma, Kampemba, Kafubu, Bongonga et Naviund 3. Kamalondo 2 quartiers dont 1 planifié : Njanja 1 non planifié : Kafubu 4. Kenya 3 quartiers dont

2 planifiés : Lualaba et Luapula 5. Katuba 9 quartiers dont 4 planifiés : Musumba, Kisale, Kaponda-Nord et Kaponda-Sud, 5 avec des secteurs planifiés et non-planifiés : Bukama, Upemba, Lufira, Mwana- Shaba et N’sele 6. Ruashi 5 quartiers dont 2 planifiés : Matoleo et Bendera

3 non planifié 7. Commune Annexe 8 quartiers non-planifié : Kasapa, Kalebuka, Kasungami, Kimbembe, Kisanga (avec un secteur planifié), Luwoshi, comprenant Munua et Navyundu

Les estimations des populations des communes résultent d’une actualisation administrative des fichiers sur base des déclarations aux services de l’Etat Civil. La population de la ville de Lubumbashi pour l’année 2015 a été estimée à 2 786 397 habitants1, composés des diverses tributs de la RDC. Bien que Lubumbashi soit une ville cosmopolite, on y trouve cependant une prédominance des ethnies Luba (du Katanga et du Kasai), Tshokwe, Rund, Sanga et Bembe.

4.2.2 Portrait Socio-economique

4.2.2.1 Secteur de transport Le secteur de transport et communications passe pour prioritaire dans le cadre du développement de la Province du Katanga qui dispose de grandes richesses minières.

La ville de Lubumbashi ne dispose d’aucune entreprise urbaine de transport en commun. Les déplacements urbains des habitants sont assurés par les taxis bus, taxis et motos privés. Le transport des marchandises est effectué à vélo et grand charriot. 4.2.2.2 Voies d’accès La ville de Lubumbashi est reliée aux principaux centres de la province du Katanga des autres pays limitrophes Angola, Zambie et Tanzanie par route, train et avion.

Lubumbashi dispose d’un aéroport International situé au Nord-Est de la ville au site appelé « LUANO ».

1www.congoautrement.cd

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La vile de Lubumbashi est reliée avec des axes routiers asphaltés aux villes de , , Kipushi et au poste frontalier de Kasumbalesa qui se prolonge vers Ndola et Lusaka en Zambie.

Les réseaux férroviaires desservant Lubumbashi est actuellement exploité par la Société Nationale de Chemin de Fer du Congo (SNCC).

La ville de Lubumbashi est reliée par des infrastructures ferroviaires aux villes de Likasi, Kamina, Ilebo et Kindu dont 252 Km sont électrifiés. Le centre d’Ilebo étant le point de ligne fluviale vers la capitale Kinshasa. A Kamina, une bretelle se dirige vers le Nord-Est pour se subdiviser en deux branches, l’une réjoingnant la ville de Kindu dans la province de Maniema, d’autre branche vers , un port frontalier sur le Lac Tanganyika.

Au départ de Kolwezi, il existe une ligne férroviaire vers le port de LOBITO en Angola. Cependant, sur le territoire Congolais cette ligne est abandonnée depuis plusieurs années. Du coté Angolais par contre la ligne a été complètement refectionnée.

4.2.2.3 Economie

La ville de Lubumbashi compte une économie axée sur les activités minières des sociétés minières oeuvrant dans les différentes villes du Katanga, qui du fait, possedant presque tous les sièges de sociétés installés dans la ville.

4.2.2.3.1 Secteur Primaire

Le secteur Minier

Le développement de la ville est entierement lié à l’importance des industries installées dans la province. A ce titre, la ville de Lubumbashi est considérée à juste titre comme capitale économique du Pays.

La grande patrtie des activités économiques de la ville sont concentrées autour de l’exploitation minière. Le Katanga regorge d’importants gisements minéraux à haute teneur de Cuivre, Cobalt, Zinc et Plomb. Parmi les autres minérais exploités il y a le Cadmium, le Rhénium, le Platine, l’Etain,le Charbon, l’Uranium.Ces ressources sont concentrées dans les provinces du Haut Katanga et de Lualaba.

Il est impossible de dissocier l’essor économique de la ville de Lubumbashi de l’histoire de l’industrie minière de Katanga de celle de la politique économique de la République Démocratique du Congo.

Entre 2004 et 2008, le Katanga et la ville de Lubumbashi en particulier ont connu un essor économique sans précedant poussé par la hausse fulgurante des cours du Cuivre et du Cobalt.

Les indicateurs macro-économiques se sont toutefois détériorés en 2009, en raison de l’impact de la crise financière internationale sur le prix de matières premières qui a touché de plein fouet l’industrie minière (Cuivre, Cobalt, zinc, diamant), un des principaux vecteurs de croissance de la RDC.

4.2.2.3.2 Secteur Secondaire

De premières nécessités (Brasseries et Limonaderies, Minoteries) et celles de production d’eau. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 38

La ville de Lubumbashi comptait en 2010 environ 200 Entreprises du secteur secondaire. Les statistiques officielles évaluent à 3 fois plus nombreuse les PME oeuvrant dans la manufacture à Lubumbashi à 2015.

4.2.2.3.3 Le Secteur Tertiaire

Le secteur tertiaire regroupe toutes les activités marchandes et des services en l’occurrence, le commerce général, les sociétés de communication, les médias, les banques, les agences de voyage, les Etablissements sanitaires, le transport etc.

La ville de Lubumbashiu comptait environ 400 structures du secteur tertiaire. Elle compte en 2015 plus de 2000 dont plus de la moitié œuvre dans le secteur informel de l’économie.

Entre 2010 et 2015, Lubumbashi a connu l’essor spéctaculaire des activités telles que : l’hotéllerie, les stations de carburant, les agences de vente des véhicules usagers, les supermarchés, les extensions des agence de communication, les banques, le transport privé,les ventes d’eau embouteillées, les maisons d’habillement , etec).

 Agriculture

L’Agriculture, jadis florissante avec les fermes dans les environs de la ville, est réduite depuis des années à des activités de subsistance qui sont pratiquée aux enlentours de la ville.

Les cultures pratiquées de base sont le Maïs, l’Arachide, le Manioc etc. Les arbres fruitiers sont remarquebles à travers la majorité des parcelles du centre ville.

L’Agriculture ou l’élevage ne représente pas grande chose qui puisse influencer sur l’économie urbaine, par contre toutes les denrées sont importées des pays d’Afrique Australe, notamment laZambie, l’Afrique du Sud ou encore la Tanzanie.

 Le commerce

On distingue le secteur formel et informel. Beaucoup des ménages sont engagés dans le commerce de façon informelle. Les femmes ont très souvent des petits étals de vente dans les rues ou circulent avec leurs marchandises sur la tête.

Ainsi donc, le secteur non agricole fournit la moitié des emploi suivi par l’emploi formel constitué en majorité de l’état (fonctionnaire) et l’Agriculture pratiquée en grande partie dans des fermes.

 Le Service

Etant le principal centre industriel de la région minière dans le Sud-Est de la RDC, la plupart des sociétés minières ont leur siège social à Lubumbashi pour le transport des produits minéraux (Cuivre, Cobalt, Zinc, Cadmium, Germium, Etain, Manganèse et Charbon) des villes de Likasi, Kolwezi, Kipushi etc.

4.2.2.4 Assainissement, santé

Comme dans la plus part des villes congolaise, il n’existe pratiquement pas de système collectif d’assainissement à Lubumbashi hormis le système d’évacuation des déchets solides qui accuse quelques progrès grâce aux efforts du gouvernorat provincial du Katanga. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 39

Mais très peu de ménages peuvent s’offrir les prestations d’un service d’évacuation des ordures ménagères (5,26 à 16,67%). La majorité recourt à l’enfouissement, à l’incinération ou au rejet de leurs ordures sur les cours d’eau ou tout espace libre ou public.

Le système d’évacuation des eaux pluviales enregistre quelques progrès timides par le truchement de la réhabilitation des la voirie dans la mesure où les caniveaux routiers sont réfectionnés ou mis en place.

Dans plusieurs cas, on enregistre des débordements des écoulements des eaux pluviales ; ce qui fragilise les routes et témoigne de la faiblesse du système à ce stade.

Quant à l’évacuation des excrétas, il existe des plusieurs types de latrines qui sont utilisées, principalement les fosses sèches (fosses arabes) et les fosses humides avec siège à l’anglaise ou à la turque.

Le tableau 3 donne la répartition des latrines en fonction du niveau de vie des ménages.

Tableau 3: Répartition des latrines en fonction du niveau de vie des ménages

Modes d’équipements Moyenne sur Quartiers Quartiers non Quartiers planifiés en WC Lubumbashi résidentiels planifiés WC dans la maison 18% 80% 16% 3% WC dans la parcelle 78,5% 20% 81% 92% WC hors de la parcelle 3,5% - 3% 5% WC anglais 13% 80% 5% 3% Autres types de WC 87% 20% 96% 97% (turc ou fosses arabes)

Tableau 4: Répartition des latrines suivant la typologie des quartiers

Localisation par Moyenne sur Niveau de vie Niveau de vie Niveau de vie niveau Lubumbashi supérieur moyen inférieur économique Dans la maison 18% 59% 10% - Sur la parcelle 78,5% 41% 86% 94% Hors parcelle 3,5% - 4% 6% Type WC europ 13% 59% 2% - Autres types 87% 41% 98% 100%

Les latrines classées "autre type", c'est-à-dire essentiellement "à la turque", sont de loin le modèle le plus répandu. Les latrines avec siège à l’anglaise sont plutôt rares (13%) sauf dans des ménages ayant un niveau de vie supérieur ou habitant les quartiers résidentiels.

Il apparaît donc que ce sont les latrines à la turque dans la parcelle qui sont les cas les plus répandus (78,5%). Ces toilettes sont faciles à ériger et sont bon marché : il s'agit d'une fosse d'environ 1 mètre de diamètre et de 5 à 10 mètres de profondeur, couverte d'une tôle de récupération percée d'un orifice d'environ 30 centimètres de diamètre par où passent les matières fécales. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 40

Enfin, il convient de signaler que seuls quelques ménages (11,76 à 22,45 %) bénéficient des services de vidange de leurs toilettes. Les autres recourent au rejet à l’air libre ou dans la nature ainsi qu’à l’enfouissement.

4.2.2.5 Secteur de l’eau

A Lubumbashi comme dans toute la RDC, la distribution de l'eau est confiée à la REGIDESO. L'infrastructure d'eau potable est dans une situation satisfaisante dans les quartiers résidentiels et planifiés ; par contre, les quartiers non planifiés connaissent une situation beaucoup plus critique. On estime que près de 2.3% des ménages, principalement de quartiers à faible niveau socio-économique, consomment l’eau de source non potable. Beaucoup de ceux qui consomment l’eau de la REGIDESO ne sont pas eux-mêmes abonnés mais s’approvisionnent grâce au raccordement situé dans la parcelle voisine ou à proximité. L’approvisionnement en eau par ménage de la ville de Lubumbashi se présente de la manière suivante :

Tableau 5: Mode d’approvisionnement en eau potable

Mode Année Année Année 2000 d’approvisionnement 1973 1985 Branchement particulier 45% 83% 82% Borne fontaine 30% 5% Puits 20% 11% 11% Rivières, source et autres 5% 7% 1%

On voit ici que l'usage du branchement particulier s'est généralisé au cours de ces décennies, remplaçant progressivement la borne-fontaine, le puits et les autres modes d’approvisionnement. Sur base de différentes enquêtes effectuées à Lubumbashi, il s’avère que de 75 % de la population déclarent avoir de problèmes d’eau. Les gens évoquent surtout une fourniture irrégulière due à la carence des désinfectants (hypochlorite de calcium) et au mauvais état de tuyauterie. Cette situation force les habitants des quartiers défavorisés à s’équiper de bidons de 20 litres pour s’approvisionner en eau auprès des ménages des quartiers riches.

À cause de l’irrégularité de la fourniture en eau potable, les habitants de Lubumbashi se trouvent exposées à plusieurs maladies d’origine hydrique dont le choléra, fièvre typhoïde et la bilharziose. Cette situation amène la souffrance particulièrement aux femmes et aux filles qui passent beaucoup de temps à la quette de l’eau pour les besoins de boisson, de lessive, de toilette et d’hygiène corporelle.

4.2.2.6 Emploi et pouvoir d’achat

Les activités économiques de la ville de Lubumbashi gravitent autour de l’exploitation minière. Lubumbashi, capitale du cuivre, est le deuxième pôle économique du pays après Kinshasa. La Société pour le traitement du terril de Lubumbashi (STL), ex-GECAMINES, est la principale entreprise publique de la ville. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 41

Autrefois, la GECAMINES était le principal pourvoyeur des recettes de l’État ; aujourd’hui la situation est devenue très précaire. À défaut de données officielles crédibles (recensement scientifique), les statistiques présentées proviennent de « l’Etude d’Impact Environnemental Simplifiée » élaborée en 2011 par le groupement IGIP/VSI-Planning/VSI-Afrique. L’emploi dans la ville de Lubumbashi est dominé par le secteur primaire et secteur tertiaire, respectivement avec 71 % d’emplois et 21,4 % d’emplois.  le secteur informel est le principal pourvoyeur d’emplois avec 90,2 % d’emplois dont 53% sont occupés par des femmes ;  les autres secteurs représentent 8,7 % (Administration publique 3,3 %; secteur privé formel 2,7 %; entreprises publiques 2,7 %; Mouvement associatif 1,3%) Le revenu mensuel moyen de ménage est estimé à 49 $ US, dont 94,2% sont attribuables au secteur informel ; 3,6% au secteur public et 2,3% au secteur privé. Dans le même temps, le revenu mensuel moyen de femmes s’élève à 19 $ US. La moyenne des dépenses par personne varie de 181 $ US/an (pour les pauvres) à 347 $ US/an (pour les ménages modestes et les ménages nantis). Chez les pauvres, les dépenses alimentaires représentent près de 70%, contre 60 % pour les autres couches de la population ayant un standing de vie plus élévé.

4.2.3 Contexte socioculturelle

Le régime alimentaire des Lushois est caractérisé par une alimentation dominée par le Bukari comme plat de base. Ce régime alimentaire est essentiellement végétarien. Il est composé d’aliments végétaux, dits aliments de base qui prennent 60% à 80% des proportions des repas et de 40 à 20% des autres aliments appelés « aliments d’accompagnements ». Pour ce qui est des légumes, l’aliment les plus consommé est constitué de feuille de manioc qui représente 68,4% de tous les légumes produit dans la province.

4.2.4 Materiaux de Construction

Le matériau le plus utilisée pour la structure des constructions est la brique en terre cuite du fait que le sol de Lubumbashi permet sa production notamment artisanale à des frais moindres que celle des briques en ciment.Dans les quartiers à haut standing, l’on note une proportion appréciable de constructions dont la structure est constituée en béton armé (16,67%). Par contre on dénombre dans les quartiers modestes, bloc aggloméré ciment une proportion assez élevée de construction à structure enfin, dans ceux à faible niveau socioéconomique, c’est plutôt le recours aux briques adobes (terre non cuite) qui domine. Dans les quartiers d’habitat spontané, l’on recourt aussi quelques fois (2,04%) au pisé bois. La tôle galvanisée est largement utilisée notamment dans les quartiers d’auto construction.

4.2.5 Equipement socio culturels et récréatifs.

Actuellement, la Ville e Lubumbashi est confrontée à des problèmes dus au manque quantitatif d’infrastructures sportives viables. Le stade omnisport de la Commune de Kenya d’une capacité d’environ 60.000 spectateurs en principe, abrite toutes compétitions sportives.

Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 42

4.2.6 Tourisme

En ce qui concerne le tourisme, par manque d’une bonne politique d’encadrement caractérise le tourisme de la ville de Lubumbashi. Le tourisme se réduit actuellement à des excursions organisées par des jeunes pendant les vacances.

4. 3. Caractéristiques physiques et humaines de lazone du projet des travaux La zone du projet longue de 425 Km (DN 50 à 800) de Réhabilitation, renforcement et extension des réseaux primaires, secondaires et tertiaires, est constituée essentiellement des avenues - Upemba tronçon compris entre l’Avenue Kabulo-Roger et la 12è Rue dans la commune de Katuba (voir Figure 03 : localisation marché Upemba); - de la Digue le long de la rivière Lubumbashi dans la commune de Katuba; - Libération au quartier Kalubwe dans la commune de Lubumbashi ; - de quelques avenues du quartier Luapula dans la commune de Kenya ; - et à la carrière Hewa-Bora dans la commune de Kampemba.

1. Site du Marché Upemba

Ce site est au centre du quartier Kisale dans la commune de Katuba à forte concentration humaine. Ce quartier bien que compté parmi les anciens de la ville est semi-rural avec des constructions semi durables où les populations procèdent à l’auto construction sans norme urbanistique. Ce quartier connait une croissance urbaine très remarquable. Les principales activités restent le petit commerce, l’Agriculture et l’exploitation minière artisanale. La population du quartier Kisale est estimée à23 899 habitants. Le quartier est situé sur une surface plane où les ouvrages hydrauliques fonctionnent et permettent le drainage des eaux de pluie.

2. Site maraicher de la Digue

Il s’agit d’une zone marécageuse sur l’avenue de la Digue le long de la rivière Lubumbashi dans la commune de Katuba. Ce site est l’objet des inondations récurrentes donnant lieu à la faible occupation du terrain par la population.

On signale dans le passé plusieurs cas de sinistre entrainant l’abandon du terrain d’habitation en faveur des cultures maraichères. En ce jour, il est compté parmi les sites alimentant la ville de Lubumbashi en légumes frais. On estime une population d’environs 3500 maraichers2exploitant ce site.

La présence des eaux de la rivière Lubumbashi le long de l’avenue de la Digue a entrainé les activités de nettoyage des véhicules (car-wash) prises en compte pour l’indeminisation. Celles-ci utilisent plusieurs jeunes gens désœuvrés comme main d’œuvres.

3. Site de l’avenue Libération au quartier Kalubwe dans la commune de Lubumbashi

Le site est situé dans la partie urbanisée de la ville avec des constructions modernes caractérisées par l’auto construction.

2 Source : Service communal de l’Agriculture/Commune de Katuba 2016 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 43

La présence des avenues asphaltées a favorisé l’éclosion des petits commerces notamment les maisons de coiffure, les débits de boisson, les Kiosques et cabines pour la communication. On peut aussi noter la présence des ouvrages hydrauliques permetant la collecte des eaux de pluie. C’est à proximité de ce site où l’on trouve le plus grand hôtel touristique « Pullman » qui attire les nombreux touristes grâce à la présence du lac artificiel à ses abords. Le quartier Kalubwe est de standing moyen et compte au moins 37 242 Habitants. 4. Quartier Luapula dans la commune de Kenya Ce site comprend trois (3) avenues où sera posé le réseau primaire AEP avant d’atteindre le réservoir d’eau du quartier Tabacongo. Ce quartier est semi-équipé avec de constructions semi-durables. La population est à majorité démunie avec un revenu quotidien de moins d’un dollar américain favorisant le taux élevé du banditisme et de la prostitution des jeunes. Les principales activités restent le petit commerce (boutique, pharmacie, étals, etc.) et l’agriculture de subsistance le long de la rivière Lubumbashi. Le quartier Luapula compte au moins 27 914 Habitants. 5. Site carrière Hewa-Bora dans la commune de Kampemba Il s’agit d’un nouveau quartier en plein expansion où la moitié d’habitations est en construction. Il est observé dans certains endroits la présence de la végétation suite à l’inoccupation des propriétaires. Ce quartier de périphérie de la ville de Lubumbashi est considéré comme quartier annexe où l’on rencontre plusieurs fours des briques cuites et le terrain de la REGIDESO exploité comme carrière des concassés. Le taux d’occupation de l’espace est faible.

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V. Contexte Juridique et Institutionnel

5.1 Contexte juridique

Le cadre juridique relatif à la réinstallation en RDC est composé des textes nationaux traitant du sujet, de la politique qui encadrent la réinstallation involontaire et les indemnisations qui y sont associées. Cette section prévoitun résumé des textes législatifs-réglementaires et leur application (texte de base), sans oublier les législations complémentaires sur les procédures d’expropriation.

Textes législatifs - réglementaires et leur application

A) Textes de base.  La Constitution du 18 février 2006 ; L’article 34 de la constitution du 18 février 2006 stipule que toute décision d’expropriation est de la compétence du pouvoir législatif.  La loi 77-001 sur les procédures d’expropriation stipule que la décision d’expropriation doit mentionner l’identité complète des intéressés et s’appuyer sur un plan des biens. Elle fixe le délai de déguerpissement à dater de la décision d’expropriation pour cause d’utilité publique.  La loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés telle modifiée et complétée par la loi n° 80-008 du 18 juillet 1980en ses articles 53, 54, 55, 101, 102. 103 et 104 stipulent : Article 53 : Le sol est la propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l’Etat. Article 54 : Le patrimoine foncier de l’Etat comprend un domaine public et un domaine privé. Article 55 : Le domaine foncier public de l’Etat est constitué de toutes les terres qui sont affectées à un usage ou à un service public. Ces terres sont inconcessibles tant qu’elles ne sont pas régulièrement désaffectées. Les terres qui font partie du domaine public de l’Etat sont régies par les dispositionsparticulières aux biens affectés à un usage ou à un service public. Article 101 : La concession perpétuelle ne peut prendre fin que pour l’une des causes ci-après : 1° l’expropriation pour cause d’utilité publique ; 2° le rachat par l’Etat, lorsque la concession est à titre onéreux ; 3° la renonciation expresse et écrite du titulaire du droit ou de ses ayants droit ; 4° la résiliation conventionnelle ou judiciaire ; 5° la reprise aux conditions contractuelles ; 6° la déshérence successorale ; 7° la prescription extinctive ; 8° la conversion en un titre de concession ordinaire.

Article 102: Lorsque l’expropriation porte sur une concession perpétuelle à titre onéreux, il sera tenu compte pour l’évaluation de l’indemnité compensatoire du prix auquel le concessionnaire a acquis son droit, impenses en plus, s’il échet. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 45

Article 103: Si l’expropriation porte sur une concession perpétuelle à titre gratuit, l’indemnitécompensatoire ne peut porter que sur les impenses. Article 104 : Sans préjudice de ce qui est dit aux articles 102 et 103, les dispositions légales et réglementaires sur l’expropriation pour cause d’utilité publique sont d’application à la concession perpétuelle.

 La Loi n°77/01 du 22 février 1977 sur l’expropriation pour cause d’utilité publique.

L’article 1erde la loi 77-001 du 22 février 1977 précise que « sont susceptibles d’expropriation pour cause d’utilité publique » : - la propriétéimmobilière ; - les droits réels immobiliers à l’exclusion du permis d’exploitation minière qui sont régis par une législation spéciale ; - les droits de créances ayant pour objet l’acquisition ou la jouissance d’immeubles ; - les droits de jouissance des communautés locales sur les terres domaniales

 La loi n° 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement stipule en son article 24 que tout projet ou tote activité susceptible d’avoir un impact sur l’environnement est assujetti à une enquête publique préalable. - L’enquête publique a pour objet : - d’informer le public en général et la population locale en particulier sur le projet ou l’activité ; - de recueillir les informations sur la nature et l’étendue des droits que pourraient détenir des tiers sur la zone affectée par le projet ou l’activité ; - collecter les appréciations, suggestions et contre-propositions, afin de permettre à l’autorité compétente de disposer de tous les éléments nécessaires à sa décision. B) Législations complémentaires

 Ord. N° 74-150 du 02 juillet 1974 et arrêté n° 90-0012 du 31 mars 1990 portant modèles de livres et certificat d'enregistrement en son Article 1er stipule que les Conservateurs des titres immobiliers sont autorisés à utiliser des registres à feuillets mobiles pour l’inscription et la délivrance des certificats d’enregistrement et de leurs suites.  Décret du 20 juin 1960 et ord. N° 98 du 13 mai 1963 portant mesurage et bornage des terres en ses articles 1 et 6 stipulent :

Art 1er : Le mesurage et le bornage officiel des terres donnent lieu à l’établissement d’un procès-verbal conforme à l’un des modèles A ou B ci-annexés. Le modèle B n’est utilisé que pour les parcelles comptant cinq sommets au maximum. Des imprimés de ces modèles peuvent être obtenus dans les services du cadastre, au prix fixé par l’administration.

Art 6 :Le propriétaire, s’il s’agit de propriétés foncières, de même que le détenteur s’il s’agit de terres détenues à tout autre titre, ou leurs représentants sur place, doivent à toute réquisition des géomètres légalement admis, leur montrer les bornes de leur terrain.

Les propriétaires ou les détenteurs, selon le cas, sont tenus de rendre les limites de leur parcelle apparente et de les entretenir dans cet état. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 46

 Arrêté n° 90-0012 du 31 mars 1990 portant modalités de conversion des titres en ses articles 1, 2 et 3 stipulent :

Art. 1er. — Quiconque possède actuellement sur un terrain urbain loti un droit d’occupation couvert par un livret de logeur ou tout autre titre similaire est invité à faire convertir ce droit en concession perpétuelle ou en concession ordinaire selon qu’il est respectivement personne physique de nationalité zaïroise ou qu’il est étranger ou personne morale de droit zaïrois.

Art. 2. — La demande de conversion de droit d’occupation en concession perpétuelle ou en concession ordinaire est introduite auprès du conservateur des titres immobiliers du ressort de la parcelle sous couvert d’un livret de logeur ou titre similaire.

Art. 3. — Le dossier joint à la demande de conversion de droit d’occupation est constitué du livret de logeur ou titre similaire, de la fiche cadastrale s’il y a lieu, et de tous renseignements et documents concernant la parcelle, l’identité du titulaire ou des titulaires du droit, la nationalité, le régime matrimonial du demandeur, etc.

5.1.1. Principes de propriété Le Droit congolais reconnaît aux particuliers (personnes physiques et/ou morales) le droit de propriété sur certains biens qui s’acquièrent, d’une façon générale, selon les modalités prévues par la loi n° 073- 021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés telle que modifiée et complétée par la loi n° 80-008 du 18 juillet 1980 (loi dite foncière). Ainsi selon les lois de la RDC :  « La propriété est sacrée. L’État garantit le droit à la propriété individuelle ou collective acquise conformément à la loi ou à la coutume » (art.34, al. 1 de la constitution du 18 février 2006) ;  « La propriété est le droit de disposer d’une chose de manière absolue et exclusive, sauf les restrictions qui résultent de la loi et des droits réels appartenant à autrui » (art. 14 al 1 de la loi foncière). Il est important de relever qu’en matière foncière, l’appropriation privative du sol a été abolie, le sol étant devenu propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l’Etat (art. 53 de la loi foncière). Ainsi la propriété du sol et du sous-sol appartient à l’Etat qui peut accorder des concessions à ceux qui en font la demande. Ceux –ci ne peuvent donc détenir que la propriété privée des immeubles incorporés et acquérir sur le sol un droit de jouissance qui sert de support de cette propriété. Au demeurant, si le « droit de propriété » est la règle, l’Etat se réserve le droit, dans les conditions et selon les modalités prévues, d’y apporter certaines restrictions, notamment selon le procédé d’expropriation pour cause d’utilité publique. Seul l’Etat est propriétaire du sol. Il ne peut accorder aux tiers, personnes physiques ou morales, que des droits de jouissance sur le fonds. Ces droits sont dénommés « concessions ». Les concessions sont de deux catégories : concession perpétuelle et concession ordinaire qui sont l’emphytéose, la superficie, l’usufruit et l’usage. La concession perpétuelle est le droit que l’Etat reconnaît à une personne physique de nationalité congolaise de jouir indéfiniment de son fonds aussi longtemps que sont remplies les conditions de fond et de forme prévues par la loi. (Art 80) : Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 47

 Toute concession foncière suppose un fonds mis en valeur conformément aux normes en vigueur sur l’urbanisme, l’environnement et l’hygiène. (arts 94 et 147). Quand il s’agit des concessions agricoles ou pastorales, les critères de mise en valeur dépendent des espèces de plants et des hectares : caféier, quinquina, théiers, etc. C’est l’expertise qui peut fixer la somme devant compenser la perte d’une concession avec ce qui y est incorporé ;  Une servitude foncière est une charge imposée sur un fonds pour l’usage et l’utilité d’un autre fonds. La servitude peut être naturelle – exemple l’écoulement de l’eau pluviale tombant d’une toiture –, légale – exemple le droit de passage en faveur d’un fonds enclavé – et conventionnelle ;  L’emphytéose est le droit d’avoir la pleine jouissance d’un terrain inculte appartenant à l’État, à la charge de mettre et d’entretenir le fonds en valeur et de payer à l’État une redevance en nature ou en argent – art 110 – La durée est de 25 ans, ce terme est renouvelable ;  La superficie est le droit de jouir d’un fonds appartenant à l’État et de disposer des constructions, bois, arbres et autres plantes qui y sont incorporés – art .123 – La durée est de 25 ans, ce terme est renouvelable ;  L’usufruit concédé par l’État à une personne sur un fonds est le droit pour elle d’user et de jouir de ce fonds, comme l’État lui-même, mais à la charge de le conserver dans son état – art. 132 – La durée est de 25 ans, ce terme est renouvelable ;  L’usage d’un fonds est le droit que l’État reconnaît à une personne d’en jouir soi-même avec sa famille, soit en y habitant, soit en y créant des entrepôts pour soi-même. art 141 – La durée est de 15 ans, ce terme est renouvelable.

5.1.2. Différentes catégories des titres immobiliers Principes Le sol est la propriété exclusive inaliénable et imprescriptible de l'État. Le patrimoine foncier de l'Etat comprend ainsi un domaine public et un domaine privé. Seules les terres faisant partie du domaine privé de l'Etat sont concessibles et donnent lieu aux titres fonciers selon leur destination.  Du Certificatd'enregistrement Il y a lieu de préciser d'abord que le droit de jouissance d'un fonds n'est légalement établi que par un certificat d'enregistrement du titre concédé par l'Etat. La propriété privée des immeubles par incorporation, qui est toujours envisagée séparément du sol, n'est légalement établie que par l'inscription, sur le certificat établissant la concession du fonds, desdits immeubles (art 219 de la Loi foncière). En d'autres termes, toute concession foncière ou toute propriété privée des immeubles par incorporation envisagée séparément du fonds, n'est légalement établie que par Certificat d'enregistrement du titre qui lui sert de base, et ce conformément aux dispositions relatives à l'établissement et à la transmission des concessions et des droits immobiliers (art 59 de la Loi foncière). Les titres fonciers sont donc consécutifs aux différentes concessions organisées par la loi, à savoir :  La concession perpétuelle (Contrat de concession perpétuelle) : art 57, 80-108 de la Loi foncière : La concession perpétuelle est le droit que l'Etat reconnaît à une personne physique de nationalité congolaise, de jouir indéfiniment de son fonds aussi longtemps que sont remplies les conditions de fond et de forme prévues par la loi (art 80 de la Loi foncière).  La concession ordinaire (Contrats de concessions ordinaires) : art 57, 61, 109 et suivants de la Loi foncière : La concession ordinaire est le contrat par lequel l'Etat reconnaît à une collectivité, à une personne physique ou morale de droit privé ou public, un droit de jouissance sur un fonds aux conditions et modalités prévues par la Loi foncière ainsi que par ses mesures d'exécution (art 60, leur al.). Aux termes de l'art 109 de la Loi foncière, les concessions ordinaires sont : (i) L'emphytéose : contrat d'emphytéose (art 110 à 122 et 146 à 147). Le droit d'avoir la pleine jouissance d'un terrain inculte appartenant à l'État, à charge de mettre et d'entretenir le fonds en valeur et de payer à l'Etat une redevance en nature ou en argent. Elle ne peut être établie pour un terme excédant 25 ans, renouvelable ; Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 48

(ii) La superficie : contrat de superficie (art 123 à 131 et 146- 147). Droit de jouir d'un fonds appartenant à l'Etat et de disposer des constructions, bois, arbres et autres plantes incorporés. Elle ne peut être établie pour un terme excédant 25 ans. Cetermeestrenouvelable. (iii) L'usufruit : contrat d'usufruit (art- 132 à 140). Droit de jouir du fonds concédé, comme l'Etat lui-même, mais à charge de le conserver en bon état. Il ne peutexcéder un terme de 25 ansrenouvelables ; (iv) L'usage : contrat d'usage (art 141 à 143). Droit que l'Etat reconnaît à une personne de jouir elle-même d'un fonds avec sa famille, soit en y habitant, soit y créant des entrepôts pour elle-même. Il ne peut être concédé pour un terme excédant 15 ans renouvelable. ; (v) La location : contrat de location (art 144, 148 – 152). Par location, l'État s'oblige à faire jouir une personne d'un terrain et moyennant un certain prix que celle-ci s'oblige à lui payer. En principe, elle est préparatoire à une autre concession. Elle ne peut être accordée pour un terme excédant trois ans. D'autres titres :  Le contrat de concession ordinaire (visé aux articles 374-375 de la Loi foncière) : titre de propriété foncière acquis régulièrement par les étrangers, personnes physiques ou personnes morales de droit public ou de droit privé congolais avant la publication de la Loi foncière pour autant qu'il ait fait l'objet d'une mise en valeur suffisante;  Titre d'occupation provisoire (art 154) : titre préparatoire à la concession des terres rurales d'une superficie de plus de 10 hectares destinées à un usage agricole ou d'élevage ;  Livret de logeur ou titre équivalent dans une ville. Art.390 peut donner droit à un titre de concession perpétuelle sur le fonds occupé à condition d’être de nationalité congolaise pourvu que ce titre soit régulier et porte sur un terrain du domaine privé de l’Etat situé dans une circonscription lotie et cadastrée.

5.1.3. Différentes catégories de terrains Depuis l’abolition de l'appropriation privative du sol en matière foncière (art 9 de la Constitution de Transition et art 53 de la Loi foncière), la propriété du sol et du sous-sol appartient au seul Etat Congolais. Cette abolition a notamment eu pour conséquence la domanialisation de toutes les terres (y compris celles dites autrefois indigènes). La loi foncière distingue essentiellement : - Les terres du domaine public de l’État :

Il s’agit des terres qui sont affectées à un usage ou à un service public, en conséquence, elles sont incessibles tant qu’elles ne sont pas régulièrement désaffectées (art. 55). La même loi foncière ajoute à ces terres le lit de tout lac et celui de tout cours d'eau navigable, flottable ou non (art. 16). - Les terres appartenant au domaine privé de l’État :

Ce sont toutes les autres terres en dehors de celles réservées au domaine public. Ces terres peuvent faire l’objet d’une concession perpétuelle, d’une concession ordinaire ou d’une servitude foncière. Les terres du domaine privé de l’État sont soit urbaines, c’est-à- dire celles comprises dans les limites des entités administratives déclarées urbaines par les lois ou les règlements en vigueur, soit rurales c’est-à- dire les restant des terres. Quelles soient urbaines ou rurales, ces terres sont destinées à un usage résidentiel, industriel, agricole ou pastorale ;

Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 49

- Les terres appartenant aux particuliers :

Le Droit congolais reconnaît aux particuliers (personnes physiques et/ou morales) le droit de propriété sur certains biens qui s’acquièrent, d’une façon générale, selon les modalités prévues par la loi n° 073- 021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés telle que modifiée et complétée par la loi n° 80-008 du 18 juillet 1980 (loi dite foncière).

Dans cette sous-catégorie, sont répertoriées les terres occupées en vertu soit d’un certificat d’enregistrement (art. 219), soit en vertu d’un contrat de location (art. 144), soit en vertu d’un contrat d’occupation provisoire (art. 156), soit d’un livret de logeur ou un titre équivalent ; - Les terres occupées par les communautés locales :

Il s’agit des droits de jouissance collectifs, car toutes les terres sont devenues domaniales à partir de la réforme de 1973. Il n'existe aucun texte national qui reconnaît ou accorde aux peuples autochtones un statut particulier ou des droits spéciaux. En effet, la réforme entreprise par la loi dite foncière avait pour but d'uniformiser le droit foncier congolais. D'où la domanialisation de toutes les terres, y compris les terres naguères dites « terres indigènes ». Il y a lieu de retenir que l’article 207 de la loi foncière dispose : « Tout acte d’usage ou de jouissance d’une terre quelconque qui ne trouve pas son titre dans la loi ou un contrat, constitue une infraction punissable d’une peine de deux à six mois de servitude pénale et d’une amende de cinq à cinq cent zaïres (Francs congolais) ou d’une de ces peines seulement. Les coauteurs et complices de cette infraction seront punis conformément au prescrit des articles 21 et 22 du code pénal ». Depuis la réforme foncière de 1973, toutes les terres sont devenues domaniales. Ce qui a eu pour conséquence, la suppression des « terres indigènes » pour assurer une uniformisation du droit foncier. 5.1.4. Quelques définitions En vertu de l’article 57 de la loi foncière, les terres du domaine privé de l’Etat peuvent faire l’objet d’une concession perpétuelle, d’une concession ordinaire ou d’une servitude. Par concession perpétuelle, il faut entendre au regard de la loi congolaise, le droit que l’Etat reconnaît à une personne physique de nationalité congolaise, de jouir indéfiniment de son fonds aussi longtemps que sont remplies les conditions de fonds et de forme prévues par la loi dite foncière (art 80). Les concessions ordinaires sont l’emphytéose, la superficie, l’usufruit, l’usage et la location (art 109). - L’emphytéose est le droit d’avoir la pleine jouissance d’un terrain inculte appartenant à l’État, à la charge de mettre et d’entretenir le fonds en valeur et de payer à l’État une redevance en nature ou en argent – art 110 – L’emphytéose peut être établit pour un terme excédant 25 ans. Cetermeestrenouvelable ; - La superficie est le droit de jouir d’un fonds appartenant à l’État et de disposer des constructions, bois, arbres et autres plantes qui y sont incorporés – art .123 – La durée est de 25 ans. Cetermeestrenouvelable ; - L’usufruit concédé par l’État à une personne sur un fonds est le droit pour elle d’user et de jouir de ce fonds, comme l’État lui-même, mais à la charge de le conserver dans son état – art. 132 – La durée est de 25 ans, ce terme est renouvelable ; - L’usage d’un fonds est le droit que l’État reconnaît à une personne d’en jouir soi-même avec sa famille, soit en y habitant, soit en y créant des entrepôts pour soi-même. art 141 – La durée est de 15 ans. Cetermeestrenouvelable ; - Une servitude foncière est une charge imposée sur un fonds pour l’usage et l’utilité d’un autre Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 50

fonds. La servitude peut être naturelle – exemple l’écoulement de l’eau pluviale tombant d’une toiture –, légale – exemple le droit de passage en faveur d’un fonds enclavé – et conventionnelle ; - Par location, l’Etat s’oblige à faire jouir une personne d’un terrain et moyennant un certain prix que celle-ci s’oblige à payer. En principe, elle est préparatoire à une autre concession. Elle ne peut être accordée pour un terme excédant 3 ans. Par ailleurs, il peut arriver que la situation naturelle des lieux, les obligations découlant de la loi et les conventions entre l’Etat et le concessionnaire du fonds ou entre concessionnaires requiert l’imposition d’une charge sur un fonds pour l’usage et l’utilité d’un autre fonds. Cette charge est appelée « servitude » (art 169 et 170).

5.1.5 Regime foncier dans l’aire d’influence du projet Conformément à la loi foncière 73-021 du 20 juillet 1973, modifiée par la loi nº 80-008 du 18 juillet 1980, le sol et sous-sol est propriété de l’Etat. Dans le cadre de ce projet, toutes les activités sont sur la servitude de la route appartenant à l’Etat Congolais et dans la concession privée de la REGIDESO.

Les échanges avec les PAP revèlent qu’elles sont bien informées que les parcelles cultivées sur la servitude de la route et la concession de la REGIDESO ne les appartiennent pas.

Précisement, les maraichers ont souhaité une indemnisation couvrant les pertes de revenu durant la période des travaux de la pose de conduite et reprendront leurs activités habituelles dans un lieu endehors de la sqervitude Quant aux creuseurs des pierres installés sur le site de la REGIDESO du quartier Hewa Bora dans la commune annexe, dont les activités seront interrompues définitivement, souhaiteraint une indemnisation afin de se reconvertir dans d’autres activités de leur choix avec possibilité d’être recruté au moment opportun par l’entreprise d’exécution des travaux.

5.1.6. Procédure d’expropriation ou de compensation en République Démocratique du Congo. Les paragraphes suivants décrivent la procédure théoriquement suivie pour une expropriation en République Démocratique du Congo. De façon générale, la procédure comprend deux phases. La première phase est la phase administrative qui comprend la détermination de la personne administrative qui exproprie et par-delà, ce qu’est le pouvoir expropriant, la désignation des droits réels immobiliers à exproprier, la détermination des formalités à remplir. Cette première phase est suivie de la phase judiciaire. Enfin il sera question en dernier lieu de l’indemnisation et autres droits reconnus à l’exproprié

5.1.6.1. Caractère de l’expropriation - un droit réel doit sortir du patrimoine du particulier exproprié (art. 1) ; - la sortie du patrimoine du particulier doit être forcée (art. 3&4) ; - la sortie du patrimoine du particulier a lieu dans un intérêt public (art. 2) ; - l’expropriation a toujours donné lieu la charge d’indemnité, sinon on serait en présence d’une mesure de confiscation (art. 18).

5.1.6.2. Étendue de l’expropriation Au regard de l'article 37 de la Constitution de la RDC, toute décision d'expropriation, par zone ou périmètre, est de la compétence du pouvoir législatif. La loi n° 77-001 du 22/02/2002 décrit les procédures d'expropriation qui devraient être en vigueur. En RDC, par exemple, le législateur de la loi en la matière dispose en son article 2 que « l'utilité publique est de nature à s'appliquer aux nécessités les plus diverses de la collectivité sociale, notamment dans les Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 51 domaines de l'économie, de la sécurité, de la défense militaire, des services publics, de l'hygiène, de l'esthétique, de la sauvegarde des beautés naturelles et des monuments, du tourisme, des plantations et élevages, des voiries et constructions y compris des ouvrages d'art. Elle suppose que le bien repris aura une affectation utile à tous ou à une collectivité déterminée ».

5.1.6. 3.Titulaires de l’expropriation Les articles 4 et 6 disposent qu’il s’agit du : - Président de la République par voie d’ordonnance présidentielle lorsqu’il s’agit d’exécuter un ensemble de travaux d’utilité publique, il peut ordonner l’expropriation par zones, des biens destinés à servir l’exécution de ces travaux ou à être mis en vente ou concédés au profit de l’État ; - Ministre des Affaires Foncières par voie d’arrêté ministériel pour une expropriation ordinaire ou par périmètre.

5.1.6.4. Droits réels susceptibles d’expropriation pour cause d’utilité publique L’article 1erde la loi 77-001 du 22 février 1977 précise que « sont susceptibles d’expropriation pour cause d’utilité publique » : - la propriétéimmobilière ; - les droits réels immobiliers à l’exclusion du permis d’exploitation minière qui sont régis par une législation spéciale ; - les droits de créances ayant pour objet l’acquisition ou la jouissance d’immeubles ; - les droits de jouissance des communautés locales sur les terres domaniales. L’article 110 al 1 de la loi n° 011/2002 du 29 août 2002 portant le code forestier dans ce même registre prévoit que l’Administration chargée des forêts peut, sous réserve de réparation des dommages subis par la concessionnaire ou l’exploitant forestier, soustraire d’une zone concédée ou exploitée les arbres ou les superficies nécessaires à l’exécution des travaux d’intérêt général ou d’utilité publique. Les droits autres que la propriété immobilière sont expropriés conjointement avec les immeubles qui les affectent. Au cas où ils affectent des immeubles domaniaux, ils forment l’objet direct de la procédure.

5.1.6.5. Démarche d’expropriation La loi congolaise sur l’expropriation pour cause d’utilité publique prévoit deux phases en cette matière. Il y a d’une part, la démarche administrative et d’autre part la démarche judiciaire.

A. Démarche administrative

La démarche administrative comporte deux phases suivantes, à savoir, la phase préparatoire et la décision d’utilité publique des travaux et d’expropriation (forme et publicité) a) Phase des préparatifs à l’expropriation L’article 5 de la loi 77-001 du 22 février 1977 dispose que la procédure d’expropriation a pour origine une décision prononçant l’utilité publique des travaux et ordonnant l’expropriation. Le texte passe sous silence la phase des préparatifs qui précèdent la prise de décision prononçant l’utilité publique renvoyant à notre avis cette phase à la discrétion du Pouvoir Exécutif, contrairement à l’ancienne loi sur l’expropriation. b) Décision d’utilité publique des travaux et de l’expropriation (forme et publicité) La décision prononçant l’utilité publique des travaux et ordonnant l’expropriation, est prise par voie d’arrêté ministériel ou décret présidentiel selon les cas, publiée au Journal Officiel et portée à la connaissance des personnes exposées à l’expropriation par :

. lettre recommandée à la poste avec accusé de réception ou remise en main propre par un messager avec récépissé daté et signé (art. 7) ; Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 52

. pour les droits collectifs de jouissance, la population est en outre prévenue oralement par une communication faite aux représentants qualifiés des communautés intéressées, par le bourgmestre de la commune ou son délégué (art. 8). Celui-ci doit dresser un procès-verbal, lequel est transmis avec copie des avertissements et le récépissé à l’autorité qui a pris la décision d’exproprier. Lorsque cette décision a été prise par ordonnance ou par décret présidentiel, les documents exigés et ci-dessus signalés sont transmis au Ministre des Affaires Foncières (art. 8) ;

. si une personne intéressée ne peut être atteinte par un des actes de la procédure, l’Administration avertit le Procureur de la République puis le Tribunal de Grande Instance du ressort qui prend d’urgence les mesures qu’il juge utiles pour la défense des intérêts en cause (art. 9). Le procureur peut continuer les recherches entreprises par l’Administration : si celles-ci échouent ou se révèlent inutiles, le Procureur de la République demande que le Tribunal de Grande Instance nomme un administrateur des biens à exproprier (art. 9 al 2). Les droits et les devoirs de cet administrateur se limitent à la représentation de l’exproprié dans la procédure d’expropriation et de fixation judiciaire de l’indemnité. Les articles 71 et 72 du Code de la Famille lui sont applicables.

La décision doit mentionner l’identité complète des intéressés et s’appuyer sur un plan des biens à exproprier avec en plus, en cas d’expropriation par zones, un plan indiquant les travaux à exécuter et les biens à mettre en vente ou à concéder. Elle fixe en outre le délai de déguerpissement à dater de la mutation (art. 6). S’il existe à l’égard des immeubles, compris dans le plan visé à l’article 6, des droits de location ou tout autre droit non inscrit au certificat d’enregistrement, le propriétaire ou le concessionnaire est tenu d’aviser sans délai les titulaires de leurs intérêts, à défaut de quoi, il reste seul tenu envers eux des indemnités qu’ils auraient pu réclamer (art. 10). La décision est publiée au Journal Officiel et portée à la connaissance des personnes exposées par lettre recommandée à la Poste avec accusé de réception ou remise en main propre par un messager contre récépissé daté et signé. Pour les droits collectifs de jouissance, la population est prévenue par une communication faite aux représentants qualifiés des communautés locales intéressées par le Commissaire de zone ou son délégué. Celui-ci dresse un procès-verbal qui est transmis à l'autorité qui a pris la décision d'exproprier. Si une personne intéressée ne peut être jointe, l'Administration avertit le Procureur de la République qui prend les mesures nécessaires pour défendre les droits en cause. Il peut continuer les recherches administratives. Si celles-ci échouent, il nomme un administrateur des biens à exproprier. Si des propriétés ont des droits de location, le propriétaire doit aviser sans délai les locataires, à défaut de quoi il reste seul tenu envers eux des indemnités qu'ils auraient pu réclamer.

c) Cas de réclamations et observations de l’exproprié

L’article 11 de la loi 77-001 du 22 février 1977 dit que les réclamations, observations et accords auxquels la décision d’exportation donne lieu, ainsi que les prix, indemnités ou compensations dûment justifiés, que les personnes intéressés réclament, doivent être portés à la connaissance du Ministre des Affaires Foncières, qui n’est pas nécessairement l’autorité qui a pris la décision d’expropriation, dans le délai d’un mois à dater de l’avis de réception de cette décision (ou de la date du récépissé). Ce délai peut être prorogé par l’autorité qui a décidé l’expropriation (art. 11).

A l’expiration du délai imparti, des propositions d’indemnisation sont faites aux intéressés par le Ministre des Affaires Foncières (art. 12). Ces propositions s’appuient sur un procès-verbal dressé et signé par deux Géomètres Experts Immobiliers du Cadastre auxquels on adjoint, si nécessaire, un agronome ou Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 53 un autre spécialiste, suivant la nature du bien à exproprier. S’il s’agit d’exproprier les droits collectifs ou individuels de jouissance, qu’exercent les populations locales sur les terres domaniales, l’expropriant s’appuie, pour formuler ses propositions d’indemnisation, sur une enquête prescrite et effectuée conformément aux dispositions des articles 193 à 203 de la loi n° 73-021 du 20 juillet 1973. Ces expertises et enquêtes peuvent être faites préalablement à l’ouverture de la procédure d’expropriation (art. 12) et à défaut d’entente à l’amiable, l’affaire relève désormais de la compétence des tribunaux.

B. Démarche judiciaire

En droit Congolais, l’expropriation est une procédure qui relève davantage de la compétence du Pouvoir Exécutif. Les tribunaux ne sont déclarés compétents que pour régler à posteriori les incidents nés de l’opération entre expropriants et expropriés. L’article 13 de la loi n° 77-001 du 22 février 1977 dit qu’à défaut d’entente amiable à la suite du désaccord, « assignation est donnée aux parties à exproprier, à la requête de l’expropriant, pour voir vérifier par les tribunaux, la régularité de la procédure administrative et procéder au règlement des indemnités. Tout tiers intéressé peut intervenir ou être appelé en intervention ». En cas d’enclenchement d’action devant le juge civil, la procédure se déroule comme suit : - dans les 15 jours de l’assignation, le tribunal entend les parties ; - dans les huit jours de cette date, il statue sur la régularité de la procédure et nomme d’office (art. 14). Le tribunal fixe le délai dans lequel les experts nommés devront avoir déposé leur rapport. Ce délai ne peut dépasser les soixante jours, sauf circonstance exceptionnelle, auquel cas il peut être prorogé de trente jours (art. 15). Les experts peuvent, au bureau du Conservateur des Titres immobiliers, se faire communiquer par celui-ci, tous renseignements utiles à l’accomplissement de leur mission. Ils déposent au greffe du tribunal, dans le délai imparti, un rapport commun en autant d’exemplaires qu’il y a de parties à la cause (art. 15) ; - Dans les huit jours du dépôt de ce rapport, le président du tribunal convoque les parties à une audience fixée en respectant les délais d’ajournement du droit commun. Un exemplaire de ce rapport est joint à la convocation (art. 16) ; - A l’audience ainsi fixée, le tribunal entend les parties et éventuellement les experts ; et au plus tard dans le mois de cette audience, il statue sur le montant des indemnités et les frais, et si l’exproprié l’en saisit, sur la durée du délai de déguerpissement (art. 17). Le jugement est exécutoire par provision, nonobstant tout recours et caution (art 17).

5.1.6.6. Procédure d’indemnisation et relocalisation L'article 18 de la loi n° 77-001 du 22 février 1977 précise que l’indemnité due à l'exproprié doit être fondée sur la valeur du bien à la date du jugement statuant sur la régularité de la procédure. L’indemnité doit être payée avant l'enregistrement de la mutation immobilière, c’est-à-dire avant l’établissement du certificat d’enregistrement nouveau au nom de l’Etat et avant l’annulation du certificat de l’exproprié, et au plus tard, 4 mois à dater du jugement fixant les indemnités. Passé ce délai, l'exproprié peut poursuivre l'expropriant en annulation de l'expropriation, sans préjudice de tous dommages intérêts, s’il y a lieu, et sans payement de l’indemnité, l’exproprié demeure en possession de ses droits immobiliers. Pour la fixation des indemnités, la loi n° 77-001 du 22 février 1977 a prévue différentes évaluations :  Une évaluation par les intéressés eux-mêmes des indemnités ou compensations dûment justifiés dans le délai d’un mois à dater de l’avis de réception de la décision d’expropriation, le quel délai peut être prorogé par l’autorité compétente. Il s’agit donc d’un accord entre l’expropriant et l’exproprié sur le montant et sur le mode de règlement de l’indemnité (art. 11).  Une évaluation judiciaire des indemnités sur base d’un rapport commun de trois experts commis.  Une évaluation par deux géomètres experts immobiliers du cadastre auxquels est adjoint, selon le cas, un agronome ou un autre spécialiste suivant la nature du bien à exproprier. L’évaluation Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 54

de l’indemnité portant sur les droits de jouissance des communautés locales sur les terres domaniales se fonde sur un rapport d’enquêtes prescrites et effectuées suivant le termes des articles 193 à 203 de la loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 (art. 12) ;

Selon ce dernier cas, l’enquête comporte :  La vérification sur place de la délimitation du terrain demandé ;  Le recensement des personnes qui s'y trouvent ou qui y exercent une quelconque activité ;  La description des lieux et l'inventaire de ce qui s'y trouve en fait de bois, forêt, cours d'eau, voies de circulation ;  L'audition des personnes qui formulent verbalement leurs réclamations ou observations ;  L'enregistrement et l'étude de toutes les informations écrites. L'enquête est ouverte par affichage dans la localité où le terrain est situé. Il est clôturé par un procès- verbal indiquant tous les renseignements réunis et les conclusions de l'agent qui en était chargé. Dans un délai d'un mois, l'auteur de l'enquête envoie sous pli recommandé à l'autorité administrative compétente deux exemplaires de son procès-verbal. Tout requérant peut obtenir une copie de la lettre de transmission du dossier. Les différents niveaux de l'administration impliqués dans l'expropriation peuvent demander une révision de l'enquête. Quand le dossier d'enquête donne satisfaction, il est transmis au Procureur de la République qui a un mois pour approuver le rapport d'enquête ou communiquer ses observations. Si ce délai d'un mois est dépassé, le rapport est accepté d'office. L'administration doit répondre à toutes les observations du Procureur de la République. Quand il y a accord, le dossier d'enquête doit être transmis dans le mois qui suit à l'autorité administrative compétente. Les sommes à payer en application des articles 4 et 5, sont, en cas de désaccord, fixées par le tribunal sans que l’exploitant puisse, durant l’instance, être obligé de suspendre ses travaux (art. 6)

5.1.6.7. Considérations pratiques Actuellement, l'ensemble de l’administration et des services de l'État de la RDC est en pleine reconstruction et restructuration. Les éléments sur la procédure juridique d'expropriation indiqués ci- dessus sont quelque peu théoriques. Il serait plus réaliste de limiter autant que possible le nombre des acteurs intervenant dans une procédure d'expropriation. C'est-à-dire de rassembler toutes les phases en conservant leurs délais entre les mains de la commission chargée du déplacement involontaires de personnes. Les autres intervenants, par exemple le Procureur de la République, seraient concernés seule.

Politique Opérationnelle PO/PB 4.12 de la Banque Mondiale

La politique opérationnelle PO/BP 4.12 "Réinstallation Involontaire des Personnes" doit être déclenchée lorsque qu’un projet est susceptible d'entraîner une réinstallation involontaire, des impacts sur les moyens d'existence, l'acquisition de terre ou des restrictions d'accès à des ressources naturelles. Les principales exigences introduites par cette politique sont les suivantes :  La réinstallation involontaire doit autant que possible être évitée ou minimisée, en envisageant des variantes dans la conception du projet ;  Lorsqu'il est impossible d'éviter la réinstallation, les actions de réinstallation doivent être conçues et mises en œuvre en tant que programmes de développement durable, en mettant en place des ressources suffisantes pour que les personnes déplacées par le projet puissent profiter des avantages du projet. Les personnes déplacées doivent être consultées et doivent participer à la planification et à l'exécution des programmes de réinstallation.  Les personnes déplacées doivent être assistées dans leurs efforts pour améliorer leur niveau de vie, ou au moins pour le restaurer à son niveau d'avant le déplacement. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 55

La politique est décrite dans des termes génériques qui peuvent être immédiatement adaptés pour chaque cas de projet. D'abord, la PO/BP 4.12 exige une pleine information et participation de la communauté, avec l'accentuation particulière sur l'inclusion des pauvres, les populations vulnérables et/ou marginalisées dans une communauté, y compris celle hôte, particulière lorsqu’il y’a besoin de déplacements physiques. La raison ici n'est pas seulement que les gens ont un droit de savoir quels investissements et projets sont entrepris, ils ont une forte voix dans la réalisation de ces choix. Et comme les segments défavorisés d'une communauté peuvent ne pas se sentir concernés ou assez confiants pour participer, des efforts spéciaux doivent être faits pour impliquer la communauté entière, pour que chacun comprenne, approuve et soutienne ainsi l'initiative. Du point de vue de l'acquisition des terres et de l’évaluation des revenus, PO/BP4.12 souligne l'importance de la compensation complète et à temps, pour tous les biens perdus à cause de l’acquisition pour un projet de développement financé par la Banque mondiale. L’explication est simple : les gens qui laissent place au projet ou à l'investissement ne devraient pas aussi être forcés à supporter le coût du projet. Le fait de faire autrement va probablement appauvrir davantage non seulement la population affectée par le projet, mais surtout contredit le principe même de développement qui est l'amélioration économique de tous (plutôt que le bien général juste). L'autre exigence importante de la politique PO/BP 4.12 est, à défaut de les améliorer, de restituer tout au moins les niveaux de vie des PAP. Le principe fondamental ici, de nouveau, est de garantir que ceux-là qui renoncent le plus pour le projet (par ex., leur terrain, leurs maisons, leurs activités socioéconomiques) soient assistés aussi pleinement que possible pour restituer leurs moyens d'existence pour qu'ils puissent maintenir ou améliorer leurs niveaux de vie actuels. Pour garantir que l'indemnisation et la réhabilitation économique surviennent comme planifié, OP/BP 4.12 exige aussi un programme de suivi/évaluation pour contrôler l’évolution du projet.

5.1.6.8 Comparaison entre les dispositions légales de la RDC et celles de la Banque Mondiale (PO/BP4.12) L’analyse comparée (tableau ci-dessous) de la législation nationale de la RDC applicable aux cas d’expropriation et de compensations afférentes avec la Politique Opérationnelle de la Banque Mondiale en l’occurrence, la PO/PB 4.12 met en exergue aussi bien des points de convergences que des points de divergences entre les deux procédures. Les éléments de convergence concernent les points suivants : la date limite d’éligibilité, la compensation des infrastructures, les principes d’évaluation, les principes d’indemnisation, le règlement des litiges. Sur les points de divergence on note les éléments suivants : les personnes éligibles à une compensation, la compensation en terre, la mise en œuvre de l’évaluation des terres et des structures, la participation du public, les groupes vulnérables, le type de paiement, la compensation des infrastructures, les alternatives de compensation, le déménagement des PAP, le coût de la réinstallation, la réhabilitation économique et le suivi-évaluation. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 56

Tableau 6: Comparaisonentre les dispositions légales de la RDC et celles de la Banque Mondiale (’OP/PB 4.12)

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Indemnisation / Compensation Principe général En général par une compensation en espèce, Prise en compte des conséquences économiques et sociales d’un retrait mais de préférence et selon les possibilités, en involontaire de terres ou d’une restriction involontaire de l’accès à des parcs et Une divergence se dégage entre la nature. aires protégées, entraînant des conséquences négatives sur les moyens législation congolaise et la politique de En cas d’expropriation pour cause d’utilité d’existence (cf. PO 4.12 par. 3). la Banque mondiale. publique, il est prévu une procédure Compensation effective, au bénéfice des personnes déplacées, correspondant La PO 4.12 de la Banque Mondiale d’indemnisation (cf. Loi 77-001 sur au coût intégral de remplacement pour les pertes de biens directement sera appliquée. l’expropriation). attribuables au projet (cf. PO 4.12 §. 6. aiii). En cas d’expropriation des droits collectifs ou si non-concordance, indemnisation dans le cadre de la loi nationale assortie de individuels de jouissance qu’exercent les mesures additionnelles, pour correspondre au coût de remplacement normalisé populations locales sur des terres domaniales, (cf. PO 4.12, Annexe A, note de bas de page 1). l’expropriant s’appuie, pour formuler ses Étude des alternatives permettant d’éviter le déplacement physique des propositions d’indemnisation, sur une enquête populations autochtones disposant de moyens de production traditionnels fondés effectuée conformément aux dispositions de la sur la terre et dont la réinstallation est complexe et peut avoir des impacts négatifs Loi foncière (cf. Loi sur l’expropriation, article 12). sur leur identité et survie culturelle ; à défaut d’alternatives au déplacement, stratégies privilégiées de réinstallation de groupes, compatibles avec leurs priorités culturelles et préparées de manière concertée, sur des terres à vocation agricole (cf. PO 4.12 par. 9). Stratégies de réinstallation sur des terres, privilégiées à des options non foncières, dans le cas de populations déplacées tirant leurs moyens d’existence de la terre (cf. PO 4.12 §11). Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 57

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Calcul de la Il existe des dispositions spécifiques Pour les terres agricoles, « le coût de remplacement » est la valeur marchande, La législation congolaise et la politique compensation des concernant le calcul des indemnités avant le projet ou le déplacement — selon celle qui est la plus avantageuse — de la Banque mondiale sont en accord actifs affectés d’expropriations dans le cas de baux d’une terre d’un potentiel productif semblable ou utilisée similairement dans le sur le principe et la pratique, mais emphytéotiques, superficialités et usufruitiers voisinage de la terre concernée, plus le coût de mise en valeur de la terre à des diffèrent sur le prix à appliquer. La PO (cf. Loi foncière articles 121, 131 et 132). niveaux équivalents à ceux de la terre concernée, plus les frais d’enregistrement 4.12 de la Banque Mondiale sera et de cession (cf. PO 4.12, Annexe A, note de bas de page 1). appliquée. S’agissant de maisons et autres structures, « le coût de remplacement » est le coût, au prix du marché,des matériaux nécessaires pour construire une structure de remplacement de qualité et dans une zone similaires ou supérieures à celles de la structure concernée — ou pour réparer une structure partiellement endommagée —, plus le coût de transport des matériaux de construction sur le site de l’édification, plus le coût du travail et les rémunérations des entrepreneurs, plus les frais d’enregistrement et de cession (cf. PO 4.12, Annexe A, note de bas de page 1). Réhabilitation Non mentionné dans la législation Concerne la prise en compte des conséquences économiques provoquées par Une divergence se dégage entre la économique le retrait involontaire de terres, hormis celles spécifiques au déplacement législation congolaise et la politique de physique, ou à la restriction involontaire d’accès aux ressources. la Banque mondiale. En cas de retrait, doivent être prévues, dans le plan de réinstallation ou le cadre La PO 4.12 de la Banque Mondiale de politique de réinstallation, des mesures garantissant aux personnes sera appliqué. déplacées : une aide après le déplacement, le temps nécessaire au rétablissement de leurs moyens d’existence et leurs revenus ; une aide au développement, additionnelle aux mesures de compensation, sous forme de travaux de viabilisation, crédit, formation, emploi, etc. (cf. PO 4.12, par.6.c). En cas de restriction d’accès, des mesures d’atténuation des impacts négatifs, destinées à aider les personnes déplacées dans leurs efforts d’amélioration ou, du moins, de rétablissement de leurs moyens d’existence. (cf. PO 4.12, par. 7.c). Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 58

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Assistance aux Non mentionné dans la législation Concerne la prise en compte des conséquences directes liées au déplacement Pour la réglementation congolaise, personnes et à la relocalisation des personnes. une fois que les personnes affectées déplacées lors de Doivent être prévues, dans le plan de réinstallation ou le cadre de politique de sont indemnisées, elles doivent leur réinstallation réinstallation, des mesures garantissant aux personnes déplacées : une aide immédiatement déménager. Alors que pendant la réinstallation, telle que des indemnités de déplacement ; la fourniture la Banque prévoit de laisser aux de logements ou terrains à bâtir, ou de terrains agricoles présentant une personnes affectées le temps de se combinaison de potentiel productif, avantages géographiques et autres, au moins réinstaller avant que les travaux sur équivalente à celle laissée sur le site antérieur (cf. PO 4.12, par. 6.b). sites ne commencent. La PO 4.12 de la Banque Mondiale sera appliqué. Alternatives de La législation congolaise ne prévoit pas, en Si les personnes déplacées choisissent une autre option que l’attribution de La politique de la Banque mondiale, en compensation dehors des indemnisations et / ou de terres …, ou s’il n’y a pas suffisamment de terres disponibles à un coût matière d’alternative de compensation, l’attribution de nouvelles terres, l’octroi d’emploi raisonnable, il faudra alors proposer des options non foncières fondées sur des notamment celle fondée sur des ou de travail à titre d’alternatives de perspectives d’emploi ou de travail indépendant qui s’ajouteront à une perspectives d’emploi ou de travail compensation. indemnisation en espèces pour les terres et en d'autres moyens de production indépendant n’est pas prise en compte perdus. par la législation congolaise. Seules les indemnisations en espèces ou les compensations en nature sont prévues. La PO 4.12 de la Banque Mondiale sera appliqué. Éligibilité Détenteurs de droits Compenser par une parcelle équivalente Dans le cadre d’un plan de réinstallation ou d’un cadre de politique de La législation congolaise et la politique formels sur les terres réinstallation : de la Banque mondiale sont en accord (y.c. droits Compensation pour toutes pertes de terres et de biens directement attribuables sur le principe et la pratique, mais coutumiers) au projet, au coût intégral de remplacement ; diffèrent sur le prix à appliquer. La PO Aides pendant la réinstallation, telles qu’indemnités de déplacement ; (cf. PO 4.12 de la Banque Mondiale sera 4.12, par. 6. b.i). appliquée. Logements ou terrains à bâtir, ou terrains agricoles présentant une combinaison de potentiel productif, d’avantages géographiques et autres, équivalents à ceux du site antérieur ; (cf. PO 4.12, par. 6. b.ii) Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 59

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Si nécessaire, aide après le déplacement, le temps nécessaire au rétablissement de leurs moyens d’existence et de leurs revenus, sous forme d’emplois temporaires, d’aide alimentaire, de dispositifs de maintien de salaire… (cf. PO 4.12, §. 6. c.i), ainsi qu’aide au développement additionnelle aux mesures de compensation, sous forme de travaux de viabilisation, crédit, formation, emploi, etc. (cf. PO 4.12, §. 6. c.ii) Détenteurs de titres Idem que pour les détenteurs de droits formels Idem fonciers provenant d’un assentiment tacite, mais sans droits formels Occupants sans Le droit de l’expropriation ne prévoit, pour cette Aide à la réinstallation (sous forme de foncier, autres éléments d’actif, versement Pour la législation congolaise, aucune droits ni titres catégorie d’occupants, ni indemnisation ni aide d’espèces, emplois, etc.) en lieu et place de la compensation des terres aide ou indemnisation n’est prévue en quelconque en cas de retrait des terres du occupées, et toute autre aide par rapport aux besoins… à condition d’avoir cas de retrait de terres du domaine domaine public de l’État. occupé les terres à l’intérieur de la zone du projet avant une date limite fixée. public de l’État. En revanche, la PO Compensation pour la perte d’éléments d’actifs autres que le foncier 4.12 prévoit l’octroi d’une aide ou d’une indemnisation. La PO 4.12 de la Banque Mondiale sera appliqué. Occupants après la Non mentionné dans la législation PO.4.12 par.14-16; Annexe A par.6 et 9: Le recensement permet d’identifier les La politique de la Banque Mondiale et date limite personnes éligibles à l’aide pour décourager l’arrivée massive de personnes la législation congolaise se rejoignent d’éligibilité inéligibles. Mise au point d’une procédure acceptable pour déterminer les critères en ce qui concerne une date limite. Il d’éligibilité des personnes déplacées en impliquant les différents acteurs. Exclure faut simplement préciser que le droit du droit à compensation et à l’aide des populations qui s’installent dans la zone congolais est plus restrictif dans la après la décision de réaliser le projet et l’élaboration du recensement des mesure où il met l’accent en particulier populations éligibles à la réinstallation et autres compensations. Aucune sur les détenteurs des titres formels, compensation, ni aide à la réinstallation. alors que la PO 4.12 n’en fait pas état. La PO 4.12 de la Banque Mondiale sera appliqué. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 60

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Groupes vulnérables Groupes non spécifiés dans la législation On prêtera une attention particulière aux besoins des groupes vulnérables au L’État a le devoir d’assurer et de promouvoir la sein des populations déplacées, notamment les personnes vivant en deçà du La loi congolaise ne fait pas allusion coexistence pacifique et harmonieuse de tous seuil de pauvreté, les travailleurs sans terre, les femmes et les enfants, les aux dommages que pourraient subir les groupes ethniques du pays. Il assure populations autochtones cf. PO 4.12, par. 8). les populations vulnérables. Au cas où également la protection et la promotion des les activités du PEMU pourraient groupes vulnérables et de toutes les minorités. affectées ce type de population. Il veille à leur épanouissement. (Constitution, La PO 4.12 de la Banque Mondiale article 9). sera appliqué. Est de la compétence concurrente du pouvoir central et des provinces : la protection des groupes des personnes vulnérables (Constitution, article 203). Procédures Date limite Date de l’ouverture de l’enquête publique Il s’agit d’une date limite fixée par l’Emprunteur et acceptable par la Banque. La politique de la Banque mondiale et d’éligibilité (Cut-off À défaut d’entente amiable, assignation est Normalement, cette date limite est la date de début du recensement. Toutefois, la législation congolaise s'accordent date) donnée aux parties à exproprier, à la requête cette date limite peut aussi être celle à laquelle la zone de projet a été finalisée, sur les personnes pouvant être de l’expropriant, pour voir vérifier par les en préalable au recensement, pour autant que l’information sur la délimitation de déplacées. Toutefois, il est nécessaire tribunaux la régularité de la procédure la zone auprès du public ait été effective et que, par la suite, la diffusion de préciser que le droit congolais est administrative et procéder au règlement des systématique et permanente d’information évite un afflux supplémentaire de plus restrictif et vise particulièrement indemnités (cf. Loi sur l’expropriation, article 13). personnes (cf. PO 4.12, par. 16 et note de bas de page 21). les détenteurs des titres formels, alors que la PO.4.12 n’en fait pas état. La PO 4.12 de la Banque Mondiale sera appliqué. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 61

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Consultation Le décret d’expropriation détermine que Les personnes affectées doivent être informées à l’avance de toutes les options La législation congolaise prévoit une l’ouverture sera précédée par une enquête leur étant offertes, et être associées à leur mise en œuvre par la suite enquête, en matière d’expropriation publique et par l’audition des expropriés conformément au § 2 b) de la PO .4.12 ; § 13 a) Annexe A § 15 d) ; Annexe A § pour cause d’utilité publique. Cette 16 a). enquête est publique et fait l’objet de publicité et la participation des intéressés est facultative. Cependant, la Banque exige une participation active et constructive des concernés au processus d’indemnisation. La PO 4.12 de la Banque Mondiale sera appliqué. Suivi et évaluation Non mentionné dans la législation Nécessaire Etant donné que le suivi évaluation n’est pas mentionné dans la législation congolaise. La PO 4.12 de la Banque Mondiale sera appliqué. NB : En cas d’insuffisance de la règlementation nationale et/ou de conflit entre les deux cadres juridiques, c’est la diposition la plusavantageuse pour les personnes affectées qui sera adoptée. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 62

Conclusion :

L’analyse du contexte fait ressortir qu’en matière d’expropriation il y a sur certains points une convergence entre la législation congolaise et la P.O .4.12 de la Banque Mondiale en particulier sur :  les personnes éligibles à une compensation, la date limite d'éligibilité, le type de paiement ;  La politique opérationnelle de la Banque mondiale et la législation congolaise se rejoignent en ce qui concerne les personnes qui peuvent être déplacées. Il faut simplement préciser que le droit congolais est plus restrictif dans la mesure où il met l’accent en particulier sur les détenteurs de droits formels, alors que la PO.4.12 n’en fait pas état.  Selon le principe de l’indemnisation, les poliques se rejoignent : Juste et préalable (article 34 Constitution) et juste et équitable indemnité compensatoire (article 26 Code des investissements),  Pour le type de paiement, même si la législation nationale n’est pas explicite, elle n’exclu pas non plus le paiement en nature.

Les points suivants ne sont pas pris en compte dans la législation congolaise :  les occupants irréguliers ne sont pas pris en charge par le droit national ;  les procédures de suivi et d'évaluation n'existent pas dans le droit congolais ;  la réhabilitation économique n'est pas prévue en RDC ;  le coût de réinstallation n'est pas pris en charge en RDC ;  le déménagement des PAP (Personne Affectée par le Projet) n'existe pas en droit congolais ;  le règlement des litiges est plus souple dans la P.O 4.12 ;  les groupes vulnérables sont inconnus en droit congolais ;  la participation est plus large dans les textes dela P.O 4.12 ;  les alternatives de compensation ne sont pas prévues dans le droit congolais.

Il apparaît que ces points non pris en compte dans la législation nationale ne sont pas en contradiction avec les directives de la PO 4.12, ils relèvent plutôt d’une insuffisance dans la législation nationale congolaise. Par conséquent, rien n'empêche l’application des directives de la P.O. 4.12 par les pouvoirs publics congolais au nom du principe de compatibilité.

Pour ce qui est de la Banque mondiale, là où il y a une divergence entre la P.O 4.12 et la législation congolaise, c'est la politique ou la législation qui est favorable aux populations impactées qui est appliquée.

5.2 Contexte Institutionnel

Cette partie analyse les institutions pouvant avoir un rôle à jouer dans la mise en œuvre du projet en spécifiant le mandat de chacune d’elles.

5.2.1 Structures et/ou organismes directement concernés a. REGIDESO

L'agence d'exécution du PEMU est créée par le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, à travers la Cellule d’Exécution des Projets Eau (CEP-O/REGIDESO). La CEP-O a été mise en place depuis novembre 2007 pour assurer l’exécution du Projet d’Alimentation en Eau potable en Milieu Urbain. Cette cellule au départ, avait été instituée dans le cadre du projet d’alimentation en Eau potable et Assainissement en milieu Semi-Urbain (PEASU), financé par la Banque Africaine de Développement (BAD). Par la suite et afin de permettre d’assurer une parfaite synergie entre partenaires au développement, mais aussi de renforcer les capacités de la REGIDESO sans dupliquer les structures au sein de la société, il a été fait appel à la même cellule dans le cadre de la mise en œuvre du PEMU. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 63

La CEP-O est rattachée directement au DG de la REGIDESO et prendra en charge l’exécution du PEMU- FA ainsi que d’autres projets financés par les partenaires au développement dans le souci d’économie d’échelle, d’efficacité et de durabilité. La structure de gestion proposée vise à assurer, au sein de la REGIDESO, l’appropriation durable de capacités institutionnelles et de gestion des projets et devant être pérennisée à travers son intégration progressive dans l’entreprise. Le cadre organisationnel du PEMU-FA comprend principalement un Coordonnateur National de la Cellule d’Exécution des Projets (CEP-O/REGIDESO), secondé de six Responsables de Sous-Cellules (Administrative & Financière, Passation des Marchés, Suivi-Evaluation, Audit Interne, Environnement & Social et Ingénierie).

b. Sous Cellule Environnement et Social de la CEP-O (SCES- CEP-O)

La CEP-O possède en son sein une Sous Cellule Environnement et social (SCES) qui assure la supervision de la Composante environnementale et sociale du projet. Elle est animée par deux experts (un Responsable Environnementaliste et un adjoint). Dans le domaine de la protection de l'environnement et du bien-être des populations riveraines affectées par les activités, le PEMU figure comme un modèle et un précurseur dans le secteur de l’eau en RDC. Environ 0,30% du budget total du projet est consacré à la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux et aux mesures de sauvegarde et d'accompagnement pour l'environnement et les populations. Sur le plan de l’atténuation des impacts environnementaux et sociaux, le projet insiste sur la réalisation des études et Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) avant le démarrage des travaux, et met un accent particulier sur les populations vulnérables et les ressources naturelles. Le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable et notamment, l’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) appuie la CEP-O dans la mise en œuvre de la composante environnementale et sociale du projet.

c. Agence Congolaise de l’Environnement (ACE)

L’agence Congolaise de l’Environnement (ACE) est crée par Décret N°14/030 du 18 Novembre 2014. L’ACE est une structure technique du Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable chargée de la conduite et de la coordination du processus de l’"évaluation environnementale et sociale’’ en RDC. Il a pour mission : - Définir le processus de l'évaluation environnementale et sociale en RDC ; - S'assurer que l'exécution de tout projet et/ou programme de développement intègre dans sa réalisation les prescriptions environnementales et sociales en vue d'assurer une gestion rationnelle des ressources naturelles pour un développement durable ; - Promouvoir par la formation et le renforcement des capacités de l'expertise du personnel national, des investisseurs tant publics que privés en matière de l'évaluation environnementale et sociale dans les études, la mise en œuvre et le suivi des projets ; - Promouvoir la consultation et l'information du public en ce qui concerne la gestion l'environnementale et sociale des projets ; - Présenter annuellement un Tableau de Bord Environnemental (TBE) du pays.

L’ACE est la matérialisation de la volonté politique du Gouvernement de la RDC d'encadrer les projets de développement pour sauvegarder l'environnement biophysique et social. Son champ d'action s'étend sur tous les projets à impact environnemental et social. Ses missions ont un caractère transversal sur tous les secteurs d'activités économiques et sociales avec un rôle préventif et correctif. Les principales tâches de l’ACE dans le cadre du projetconsistent à : - Procéder à la validation des Études d'Impact Environnemental et Social (EIES), des Diagnostic d'Impact Environnemental et Social (DIES), des Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), des Plans de Mise en Conformité Environnementale et Sociale (PMCES) ; des Plans d’Action de Réinstallation (PAR) et des Plans en faveur des Peuples Autochtones (PPA) ; Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 64

- Effectuer le suivi administratif et technique des projets en cours d'exécution (analyse des rapports de terrain, inspection et audit environnemental).

Ministère des affaires foncières

Dans le cadre de la réinstallation involontaire, ce Ministère est impliqué dans la fixation (calcul) des coûts unitaires (mercuriale) du foncier et des biens immobiliers, ainsi que dans lamise en œuvre des PAR à travers la Commission de réinstallation.

De façon générale, il est chargé entre autres de : - Application et vulgarisation de la législation foncière et immobilière ; - Notariat en matière foncière et cadastrale ; - Gestion et octroi des titres immobiliers ; - Lotissement en collaboration avec le Ministère de l’Urbanisme et Habitat ; - Octroi des parcelles en vue de la mise en valeur. Ministère de la Justice

Le Ministère de la justice interviendra, par le biais des cours et tribunaux, dans le cadre de la réinstallation involontaire pour les travaux d’AEP de PEMU-FA dans la ville de Lubumbashi pour régler, en dernier ressort, des litiges qui n’ont pu trouver de solutions àl’amiable.

5.3 Eligibilité des PAP recensées

5.3.1 Critères d’éligibilité Selon la législation Congolaise, toute personne affectée par le projet, qui est propriétaire (légal ou coutumier) et qui a été recensée dans l’emprise du projet, est considérée éligible à une compensation. En matière de déplacement involontaire de populations, la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale décrit les critères d'éligibilité suivants : a) les détenteurs d’un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus par la législation du pays) ; b) celles qui n’ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des titres fonciers ou autres, sous réserve que de tels titres soient reconnus par les lois du pays ou puissent l’être dans le cadre d’un processus identifié dans le plan de réinstallation ; c) celles qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent. Les personnes relevant des catégories a et b ci-dessus reçoivent une pleine compensation pour les terres, les structures et les biens qu’elles perdent. Quant aux personnes relevant de la catégorie c), elles reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute autre aide, en tant que de besoin, aux fins d’atteindre les objectifs énoncés dans cette politique, à la condition qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant la date limite fixée avec la fin du recensement. Les personnes occupant ces zones après la date limite n’ont droit à aucune compensation ni autre forme d’aide à la réinstallation. Toutes les personnes relevant de la catégorie a, b et c reçoivent une compensation pour la perte d’éléments d’actif autres que le foncier. Dans le cas du troisième groupe, les ayants droits qui sont des occupants et/ou usagers de la terre ou des ressources, mais qui n'ont pas de titres ou droits coutumiers reconnus (emprunteurs de terres, occupants sur gages, femmes ou enfants majeurs, etc.), la Banque demande à ce qu'ils reçoivent une aide à la réinstallation pour leur permettre d'améliorer leurs conditions de vie. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 65

L’ensemble des personnes affectées recensées dans le cadre du présent PAR relèvent de la catégorie c. En effet, au regard des biens affectés, les personnes recensées pour l’élaboration du présent Plan d’Action de Réinstallation ont leurs biens installés dans le domaine de l’Etat (servitude de la route et le site privé de la REGIDESO au quartier Hewa-Bora). De facto, ils n’ont pas de droit formel, et ils occupent le domaine public mais souhaiteraient être dédommagés afin de se reconvertir à la réalisation d’autres activités. Par ailleurs, dans le cadre de ce plan de réinstallation, les PAP pour la pluart des creuseurs sur le site Hewa-Bora de la REGIDESO ont exprimé le besoin d’avoir un petit fonds pour se reconvertir dans d’autres activités comme le commerce afin de subvenir aux charges de leur famille. Ils disent être responsables des frais de scolarité de leurs enfants.

5.3.2 Date butoir Les populations ont été sensibilisé à ne pas procéder à des nouvelles installations (construction, plantations, etc.) dans l’emprise du projet. Conformément aux dispositions de la PO 4.12, la date butoir a été fixée dans le cas du présent PAR au 20 Octobre2017 correspondant au début de l’opération de recensement des PAP et des biens affectés. En effet, la date butoir correspond au début des opérations de recensement destinés à identifier les ménages et les biens éligibles à la compensation. Après cette date, les ménages qui arriveraient pour occuper les emprises ne seront plus éligibles.

Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 66

VI. Mode de calcul des indemnisations

Les compensations dans le cadre du présent PAR se basent sur les principes de la législation congolaise et la PO 4.12 de la Banque Mondiale en matière de réinstallation involontaire. La procédure de calcul des compensations est basée sur le coût de remplacement à neuf, c'est-à-dire la méthode d'évaluation des actifs qui permet de déterminer le montant suffisant pour remplacer les pertes subies et couvrir les coûts de transaction. Selon cette politique, l'amortissement des équipements et moyens de production ne devront pas être pris en compte lors de l'application de cette méthode d'évaluation.

6.1 Description de la compensation et autres formes d’aides à fournir Plusieurs types de biens seront affectés. Il s’agit des infrastructures commerciales, des cultures maraichères, les étals, les exploitants de carrière et des arbres fruitiers et d’oeuvres. Les biens affectés comme les kiosques amovibles et cabines téléphoniques, les compensations à fournir porteront seulement sur les aménagements réalisés pour l’installation de ces biens. Il faut noter que le barème appliqué à ce projet PEMU-FA est le meme que celui appliqué par le projet PEMU initial, afin d’éviter les contradictions sur terrain.

6.1.1Infrastructures commerciales Les infrastructures sont pour la plupart de type commercial. Il s’agit de kiosques, cabines téléphoniques, maisons commerciales en briques cuites et tôles ondulées. Ces infrastructures seront soit completement démolies ou déplacées et payées conformément au barème des indemnisationsci-dessous, appliquépar la CEP-O sur le PEMU initial et adapté au prix du marché local :

Tableau 7: coût des actis batis

N° Actif bâti Type (USD/m2) 1 Maison d’habitation Bloc ciment + tôle 80 2 Maison d’habitation Brique cuite+tôle 68 3 Maison d’habitation Pisé +tôle 56 4 Maison d’habitation Pisé +paille 30 5 Kiosque Tôle – tôle 60 6 Kiosque Bois – tôle 50 7 Kiosque Bois – bois 40 8 Tente Toile 60

6.1.2 Cultures maraichères Les cultures maraichères sont constituées uniquement des légumes (amarante) seront payées conformément à la mercuriale qui a tenu compte du prix réel du marché et de l’aide au replanting.N.B : le site maraicher affecté appartient à l’état Congolais. La base de calcul a été faite au m2 selon les barèmes des indemnisations appliqués par la CEPO sur le PEMU initial et adapté au prix du marché local contenu dans le tableau 8 ci-dessous :

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Tableau 8: coût initaire des cultures

Cultures Coût en USD/m2 Légumes 2,4 Maïs 1,2 Manioc 1,5 Arachides 12 Soya 10 Patates douces 10 Haricot 10 Manioc et légumes 3,4 Manioc, arachides, légumes 5,3 Manioc, arachides, maïs 4,25 Manioc, arachides, maïs, légumes 4,5 Manioc, arachides, maïs, soya, canne à sucre, patate 5,95 douce Manioc, arachides, soya 5,375 Manioc, arachides, soya, légumes 5,975 Manioc, canne à sucre 2,5 Manioc, maïs 2,7 Manioc, maïs, arachides, soya 5,675 Manioc, maïs, légumes 3 Manioc, maïs, patate douce 4,25 Manioc, maïs, haricot 5,75 Manioc, patate douce, légumes 4,75 Manioc, patate douce, papaye, haricot 7,2 Patate douce 10 Canne à sucre 1

L’aide à la réinstallation a été appliquée selon le barème des indemnisations calculé par la CEP-O sur le PEMU initial et adapté au prix des biens au marché local contenu dans le tableau 9.

Tableau 9: Aide à la réinstallation

N° Forme d’aide à la Montant accordé Bénéficiaire réinstallation 1 Aide à la viabilisation du 50 USD pour une superficie inférieure Propriétaires résidents ou non des terrain à 800 m2 actifs bâtis et des cultures 2 Aide au replanting 50 USD pour une superficie inférieure Propriétaires des actifs agricoles (tous) à 800 m2 3 Aide au loyer 150 USD Propriétaires résidents, locataires et (A)/Garantie locative (forfait, équivalent à 50 X 3 mois de hébergé gratuits (3 mois est la durée loyer moyenne retenue pour la reconstruction des maisons 4 Aide au déménagement 150 USD (forfait) Propriétaires résidents, locataires et (AD) (cette aide prend en compte aussi les hébergés gratuits. pertes et casses Probables pendant le transfert des biens) 5 Perte de revenu 150USD (forfait) équivalent à 3 mois Propriétaires non résidents des actifs de loyer au taux de loyer au taux de 50 occupés par des locataires ou USD mensuel hébergés gratuits Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 68

N° Forme d’aide à la Montant accordé Bénéficiaire réinstallation 100 USD (forfait) équivalent à 5 jours Propriétaires d’étals appelés à d’arrêt d’activités (durée maximum réoccuper l’emprise immédiatement des travaux programmés sur ce site, après les travaux et ce, suite à l’expérience du PEMU initial) 6 Aide spéciale aux 50USD (forfait) PAP appartenant aux groupes groupes vulnérables vulnérables

6.1.3 Les arbres fruitiers et d’œuvres Les coûts unitaires sont calculés suivant le barème des indemnisationsci-dessous, appliqué par la CEP-O sur le PEMU initial et adapté au prix actuel des biens au marché local :

Tableau 10: Coût unitaire d’arbres fruitiers

N° Arbre fruitier Coût(USD/pied) 1 Mangoustan 220 2 Arbre à pain 200 3 Kolatier 200 4 Safoutier 200 5 Agrumes 190 6 Avocatier 100 7 Cocotier 190 8 Figuier 190 9 Goyavier 190 10 Manguier 190 11 Maracuja 190 12 Palmier 190 13 Pommier 120 14 Anonna 80 15 Papayer 80 16 Bananier 50

Le tableau 11 ci-dessous porte sur le coût unitaire de bois d’œuvres, calculé suivant le barème des indemnisations appliqué par la CEP-O sur le PEMU initial et adapté au prix actuel des biens au marché local.

Tableau 11: Coût unitaire de bois d’œuvres

N° Essences (USD/pied) 1 Baobab 120 2 Limba 120 3 Eucalyptus 80 4 Acacia 20 5 Cassia 20

6.1.4 Les exploitants de carrière Cette catégorie des PAP exploitaient le site privé de la REGIDESO perdront définitivement leur emploi (source de revenu). La base de calcul a été faite tenant compte du revenu moyen mensuel de chacun d’eux pour 3 mois d’attente pour se convertir à une autre activité. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 69

6.1.5 Les étalagistes Les étalagistes, composés essentiellement des mamans vendeuses du petit marché au bord de la route sur l’avenue Upemba, Q/Kisale seront déplacées temporairement à proximité de leur marché, vont bénéficier uniquement de l’indemnisation de pertes de revenuau proratat de leur revenu mensuel.

6.2 Choix de la forme de compensation Lors des consultations avec lesPAP, le choix de forme de compensation a été proposé par chacune d’elles. 100% ont souhaité être compensé en espèces. Pour des raisons de securité et par crainte de detounements, les PAP ont souhaité être payés dans un lieu public (bureau communal, bureau du quartier), en présence de la REGIDESO et des autorités locales. Les PAP ont catégoriquement refusé le retrait par virement bancaire ou auprès d’une institution de microfinance compte tenu de la complexité et traçasserie au niveau des guichets bancaires. Les paiements se feront sur présentation de la carte d’identité (carte d’électeur) au nom de la PAP. En cas de perte des pièces d’identité, la PAP sera payée sur base du témoignage du chef de quartier et/ou du président de leur Association et du voisin direct du site d’activité, en tenant compte des photos tirées lors de l’identification et de l’attestation de perte de pièces.

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Figure 03 : Localisation du site de marché Upemba Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 71

Figure 04 : Localisation du siteMaraicher le long de la rivière Lubumbashi sur l’avenue de la Digue Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 72

Figure 05 : Sites de la REGIDESO Hewa Bora (carrière) et Luano Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 73

Figure 06 : Localisation des infrastructures commerciales à exproprier sur l’avenue de la Libération Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 74

VII. Enquêtes socio-economiques

Les enquêtes socio-économiques sont d’une importance capitale dans le processus d’élaboration d’un PAR. Elles constituent un repère qui servira de base à l’évaluation du PAR. Les principaux objectifs de ces enquêtes se résument en ces termes : - de faire un recensement des biens et personnes suceptibles d’être affectés par le projet ; - d’établir la liste des personnes affectées ; - d’identifier les groupes vulnérables et les assister ; - de prendre connaissance des activités des personnes affectées ; - de mener les enquêtes socio économiques sur lespersonnes susceptibles d’être affectées. Dans le cadre du présent PAR, il ne sera pas question de déplacement des PAP, cependant leurs sources de revenus seront affectées temporairement oudéfinitivement.

7.1. Recensementdes biens et personnes susceptibles d’être affectés et date butoir Méthodologie adoptée pour le recesement des PAP et des biens affectés

L’identification des PAP a commencé par la visite de tous les sites concernés par le projet afin de délimiter la zone affctée par les travaux, en tenant compte de cartes produites par le Maitre d’ouvrage dans le cadre des études techniques.

Après avoir pris connaissance de différents sites où seront exécutés les travaux de réhabilitation, renforcement et extension des réseaux primaires, secondaires et tertiaires du projet PEMU-FA dans la ville de Lubumbashi, le consultant a mis en place une équipe d’enquêteurs formés en technique d’enquête socio économiques pour l’accompagner.

L’équipe du consultant a eu à s’entretenir avec les autorités locales (bourgmestres et chefs des quartiers), et la population riveraine. Les points suivants ont été abordés :  les types des travaux qui seront effectués dans le cadre du projet ;  le mandat du consultant dans le cadre des études à mener ;  l’emprise nécessaire dont a besoin le projet pour l’exécution des travaux ;  le sort des biens et des personnes qui sont localisés dans l’emprise des travaux.

Il a été procédé au recesement des biens qui ont permis d’identifier leurs propriétaires (PAP).Ensuite, s’en est suivie l’administration d’un questionnaire, afin de connaitre le profil socio économique des ménages.

Parallèlement à l’étude socioéconomique et au recensement des PAP et de leurs biens, deux stratégies de communication ont été appliquées, à savoir la mobilisation sociale et la communication interpersonnelle :

1° La mobilisation Sociale : les APA (Bourgmestres des communes, Chefs de quartiers, chef des rues, Administrateur du marché Upemba etc), les représentants des associations locales (maraichers, creuseurs) ont été mis en contribution pour informer les parties prenantes au projet du calendrier du déroulement des opérations. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 75

Divers outils de communication ont été utilisés à cette fin, à savoir les affiches, les mégaphones au niveau des bureaux communaux et sites concernés (marché Upemba, site maraicher et carrière) en Français et en langue locale (Voir modèle communiqué en annexe G).

2° La Communication Interpersonnelle : l’équipe d’enquêteurs ont en outre procédé par des visites porte à porte dans tous les sites concernés par l’expropriation.

La valeur marchande des biens impactés a été évaluée sur la base d’une mercuriale en annexe F au présent rapport. Les enquêtes ont été effectuéesd’une façon généraledu 20 au 25 Octobre 2017 et la date butoir a été fixée au 20 Octobre 2017, date à laquelle le recensement a commencé.

7.2Résultat des Enquêtes 7.2.1 Identification des PAP Les résultats des enquêtes sociéconomiques ménées sur terrain révelent que 113 personnes seront impactées par le projet de la manière suivante :

- 21 Maraichers sur l’avenue Digue à déplacer temporairement ; - 45 propriétaires étals amovibles du petit marché sur l’avenue Upemba à déplacer temporairement ; - 2 propriétaires d’arbres fruitiers ou d’œuvre à abattre ; - 8 propriétairs de Kiosques ou échoppe à usage divers à déplacer ou démolir ; - 5 Locataires de maison de commerce (boutique, kiosque, etc.) ; - 3 Propriétaires de maison ; - 5 propriétaires de cabines téléphoniques à déplacer temporairement ; - 24 creuseurs du site Hewa-Bora vont perdre leurs activités.

Photo1 : Quelques biens impactés

Photo 1 : Typologie des biens impactés : Cabines téléphoniques, Av. Lubudi, C/Kenya, le 20 Octobre 2017

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Photo 2 : Typologie des biens impactés : Cultures maraichères sur Av de la digue, C/Katuba, le 20 Octobre 2017

Photo 3 : Typologie des biens impactés : Commerce touché, Av. Lubudi, C/Kenya, le 20 Octobre 2017

Photo 4 : Typologie des biens impactés : kiosques, Av. Kabulo Roger/Bukama, C. Katuba ; le 20 Octobre 2017

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Les personnes physiques recensées et élligibles sont reprises dans le tableau12.

Tableau 12: Liste des personnes physiques recensées et élligibles

001 10 F 56 1170825 Mariée Maraichage 76-100 Conjointe 02747958 002 10 M 42 1170802 Marié Maraichage 76-100 Chef de 02747976 ménage 003 10 F 38 1170834 Mariée Maraichage 101-150 Conjointe 02747919 004 01 F 73 1170788 Veuve Maraichage 76-100 - 02748005 005 01 M 20 1170837 Célibat Maraichage 76-100 Fils 02747908 006 01 M 18 1170847 Célibat Maraichage 76-100 Fils 02747914 007 10 F 70 1170844 Veuve Maraichage 101-150 Chef de 02747993 ménage 008 08 M 52 1170818 Divorcé Maraichage 151-200 Chef de 02747888 ménage 009 02 F 71 1170863 Mariée Maraichage 50-75 Conjointe 02747862 010 08 F 35 1170872 Mariée Maraichage 151-200 Conjointe 02747847 011 09 F 52 1170873 Mariée Maraichage 76-100 Conjointe 02747838 012 04 M 30 1170809 Marié Maraichage 151-200 Chef de 02747957 ménage 013 10 F 35 1170899 Mariée Maraichage 101-150 Conjointe 02797793 014 05 M 32 1170912 Marié Maraichage 151-200 Chef de 02747760 ménage 015 07 M 32 1170927 Marié Maraichage Moins de Chef de 02747740 50 ménage 016 08 M 38 1170980 Marié Maraichage 50-75 Chef de 02747627 ménage 017 11 F 47 1170947 Mariée Maraichage 50-75 Conjointe 02747695 018 04 M 40 1170963 Marié Lavage Véhicule 151-200 Chef de 02747669 ménage 019 13 M 40 1170935 Marié Lavage Véhicule 151-200 Chef de 02747721 ménage 020 3 M 35 1170948 Marié Lavage Véhicule 151-200 Chef de 02747612 ménage 021 11 F 70 1170743 Mariée Bois d’œuvre 201 à Conjointe 02748093 plus 022 10 F 40 1170777 Mariée Maraichère 76-100 Conjointe 02748030 023 06 F 18 1170774 Mariée Maraichage 76-200 Conjointe 02748034 024 09 F 58 1170886 Célibat. Maraichage 76-100 Chef de 02747810 ménage 025 08 F 58 1170906 Veuve Maraichage Moins de Chef de 02747810 50 ménage Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 78

026 02 M 18 1170862 Célibat Cabine 76-100 Chef de 02748275 ménage 027 06 F 54 1170853 Veuve Petite maison de 201 à Chef de 02748294 location plus ménage (boutique) 028 05 M 30 1170853 Marié Locataire (petite 101-150 Chef de 02748294 boutique) ménage 029 01 M 28 1170848 Célibat. Bois d’œuvre 101 - 150 Fils 02748304 030 02 F 48 1170831 Mariée Petite maison de Moins de Conjointe 02748341 location 50 (Pharmacie) 031 02 M 20 1170819 Célibat Cabine 201 à Chef de 02748367 plus ménage 032 01 M 25 1160764 Célibat Creuseur 101-150 - 027502094 033 06 M 36 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de ménage 034 05 M 28 027502094 Marié Creuseur 101-150 Chef de ménage 035 03 F 68 1170840 Veuve Kiosque (petit Moins de Chef de 02747396 commerce) 50 ménage 036 01 M 34 1170422 Célibat Cabine 50-75 - 02749081 037 08 M 35 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 038 04 M 32 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 039 07 M 41 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 040 01 M 25 1160764 Célibat Creuseur 101-150 - 027502094 041 08 M 39 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 042 03 M 32 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 043 07 M 37 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 044 06 M 31 1160764 Célibat Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 045 02 M 28 1160764 Célibat Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 046 04 M 37 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 047 13 M 62 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 048 07 M 38 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 049 07 M 39 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 050 05 M 38 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 051 01 M 35 1160764 Célibat Creuseur 101-150 - 027502094 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 79

052 09 M 48 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 053 05 M 34 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 054 08 M 49 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 055 07 M 32 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 056 03 M 26 1160764 Marié Creuseur 101-150 Chef de 027502094 ménage 057 05 F 47 1170362 Mariée Locataire (Débit 76-100 Conjointe 02749045 de boisson et restaurant) 058 12 F 39 1170080 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746108 059 15 M 59 1170362 Marié Locataire 76-100 Chef de 02749045 (Echoppe pour ménage Charge batterie) 060 10 F 38 1170086 Mariée Etal Moins de Conjointe 02746113 50 061 05 F 54 1170108 Mariée Etal Moins de Conjointe 02746115 50 062 01 M 17 1170047 Célibat Etal Moins de - 02746099 50 063 08 F 33 1170116 Mariée Etal Moins de Conjointe 02746133 50 064 05 M 30 1170046 Marié Etal 76-100 Chef de 02746099 ménage 065 03 F 17 1170118 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746122 066 01 F 42 1170119 Célibat Etal 76-100 - 02746124 067 05 F 61 1170026 Veuve Etal 76-100 Chef de 02746099 ménage 068 07 F 33 1170603 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02748780 069 08 F 58 1170030 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746104 070 12 F 52 1170028 Veuve Etal 76-100 Chef de 02746103 ménage 071 09 F 39 1170074 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746109 072 09 F 32 1170117 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746128 073 11 F 58 1170053 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746102 074 09 F 37 1170076 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746109 075 08 F 37 1170027 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746099 076 10 F 43 1170072 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746105 077 02 F 19 1170079 Divorcée Etal 76-100 Chef de 02746108 ménage Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 80

078 08 F 49 1170070 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746101 079 10 F 34 1170078 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746102 080 07 F 27 1170070 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746103 081 10 F 58 1170021 Veuve Etal 76-100 Chef de 02746098 ménage 082 09 F 43 1170021 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746097 083 03 F 31 1170109 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746119 084 06 M 52 1170362 Marié Kiosque (Rente 101-150 Chef de 02749045 locative) ménage 085 08 F 51 1170088 Mariée Etal 101-150 Conjointe 02746112 086 04 M 22 1170074 Marié Etal 151-200 Chef de 02746104 ménage 087 05 F 27 1170115 Mariée Etal 101-150 Conjointe 02746118 088 01 M 20 1170824 Célibat Petite maison 76-100 Fils 02748350 (Pharmacie) 089 01 F 19 1170108 Célibat Etal 101-150 Fille 02746111 090 08 F 46 1170115 Mariée Etal 101-150 Conjointe 02746122 091 09 F 33 1170055 Mariée Etal 101-150 Conjointe 02746102 092 07 F 37 1170080 Mariée Etal 101-150 Conjointe 027446110 093 15 F 53 1170112 Mariée Etal 101-150 Conjointe 02746117 094 06 F 26 1170114 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746118 095 01 M 23 1163854 Célibat Cabine 201 à - 02745469 plus 096 12 F 60 1163393 Veuve Kiosque (Rente 201 à Chef de 02746504 locative) plus ménage 097 01 M 24 1163393 Célibat Locataire 76-100 - 02746504 (Maison Coiffure) 098 09 F 33 1170087 Mariée Etal Moins de Conjointe 02746112 50 099 01 M 26 1163385 CeIibat Cabine Moins 50 - 02746209 100 03 M 38 1160764 Marié Creuseur 151-200 Chef de 027502094 ménage 101 03 F 22 1170092 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746115 102 09 F 57 1170070 Veuve Etal Moins de Chef de 02746101 50 ménage 103 04 F 36 1170111 Mariée Etal 50-75 Conjointe 02746128 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 81

104 02 F 39 1163393 Mariée Locataire (Débit 50-75 Conjointe 02746504 de boisson+Restau rant) 105 08 M 49 1170088 Marié Etal Moins de Chef de 02746112 50 ménage 106 08 F 52 1170116 Mariée Etal 76-100 Conjointe 02746120 107 10 F 67 1170055 Veuve Etal Moins de Chef de 02746112 50 ménage 108 09 M 30 1168904 Marié Kiosque 101-150 Chef de 02745838 ménage 109 05 F 39 1170108 Mariée Etal Moins de Conjointe 02746116 50 110 09 F 40 1170113 Mariée Etal Moins de Conjointe 02746119 50 111 07 F 55 1170086 Mariée Etal Moins de Conjointe 02746113 50 112 08 F 67 1170117 Veuve Etal 76-100 Chef de 02746126 ménage 113 03 M 23 1170793 Marié Kiosque Moins de Chef de 02748417 50 ménage 801

7.2.2 Analyse du profil Socio-démographique des PAP Lors du recensement, un total de 112 PAP a été recensé dans les 4 sites (Kampemba, Katuba, Kenya et Lubumbashi) de la zone du projet. Toutes ces PAP se situent sur le tracé de la pose de la canalisation des réseaux à réhabiliter, précisément sur la servitude de la route appartenant à l’état Congolais.

Dans le cadre de la présente étude, 46% des personnes enquêtées sont les chefs de ménage, 31% sont des conjointes, et 23% représentent des fils ou filles. Pour l’ensemble des PAP ; 46% des répondants sont des hommes contre 54% de femmes. Considérant la somme de nombre des personnes dans chaque ménage, la population totale éligible est de 709 personnes.

a)Répartition des ménages selon lescommunes

Tableau 13: Répartition en pourcentage des ménages selon les communes

Site % Lubumbashi 4 Kampemba 25 Katuba 62 Kenya 9 Total 100 La répartition des ménages selon les communes est libellée de la manière suivante :

- 4% des PAP sont du site de la commune de Lubumbashi, Q/Kalubwe ; - 25% de la commune de Kampemba ; - 62% de la commune de Katuba ; - Et 9% de la commune de Kenya. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 82

a) Repartition des menages selon le groupe d'age et le sexe desChefs de ménage

Tableau 14: Repartition en pourcentage des menages selon le groupe d'age et le sexe desChefs de ménage

MASCULIN FEMININ TOTAL

Classe d'Age Effectif % Effectif % Effectif % Moins de 20 1 2 1 2 2 4 20 - 39 27 52 0 0 27 52 40 - 59 10 19 6 12 16 31 > 60 1 2 6 12 7 13 Chefs de ménages 75 25 100 Mariés 65 Célibataires 10 Divorcés 4 Veufs/veuves 21 Total 39 13 52

52% des personnes affectées par le projet sont jeunes dont l’âge varie entre 20 et 39 ans. 13% de chefs de ménage ont un age supérieur à 60 ans. Les chefs de ménages masculins représentent 75% et les chefs de ménage féminins 25 %. Un total de 65 % des chefs de ménages sont mariés, 10 % sont célibataires, 4 % sont divorcé(e)s et 21 % veufs/veuves.

L’ensemble des PAP assurent chacun de charges familiales qui est un facteur important à prendre en compte dans le présent PAR car les impacts économiques sur les PAP se répercuteront sur l’ensemble de leur ménage. c)Niveau d’instruction

Tableau 15: Répartition des PAP selon leur niveau d’éducation

MASCULIN FEMININ TOTAL Effectif % Effectif % Effectif % Sans instruction 7 6 14 13 21 19 Primaire 6 5 20 18 26 23 Secondaire 32 29 26 23 58 52 Supérieur 6 5 0 0 6 5 Professionnel 0 0 1 1 1 1 Total 51 61 112 100

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7.2.3 Profil économique des menages des PAP Les revenus des ménages

L’estimation du revenu constitue une donnée capitale pour le PAR dans la mesure où elle permet de calculer les compensations à payer à une PAP pour la perte du revenu. Cette compensation couvre en général la période nécessaire au rétablissement des activités des PAP. Conformément aux spécifications des travaux, la période de rétablissement est fixée à 5 jours.

Tableau 16: Répartition en pourcentage des PAP selon leurs revenus moyens

REV. MOY MASCULIN FEMININ TOTAL Effectif % Effectif % Effectif % Moins de 50 6 5 12 11 18 16 50 - 75 2 2 4 4 6 5 76 - 100 7 6 31 28 38 34 101 - 150 4 4 10 9 14 13 151 - 200 30 27 1 1 31 28 > 200 2 2 3 3 5 4 Total 51 61 100

7.2.4 Description des activites socio-economiques des PAP a) Nature des activités menées par les PAP

Les enquêtes dans la zone ont révélé la présence de ± 7 activités principales.82% des PAP exercent leurs activités autour des étals, exploitation de la carrière et maraichage.

- 21 Maraichers sur l’avenue Digue à déplacer temporairement ; - 45 étals amovibles du petit marché sur l’avenue Upemba à déplacer temporairement ; - 2 propriétaires d’arbres fruitiers ou d’œuvre à abattre ; - 8 Kiosques ou échoppe à usage divers à déplacer ou démolir ; - 5 Locataires de maison de commerce (boutique, kiosqueet salon de coiffure etc.) ; - 3 Propriétaires de maison ; - 5 cabines téléphoniques à déplacer temporairement ; - 24 creuseurs du site Hewa-Bora vont perdre leurs activités. Quant aux activités économiques des ménages recensés, celles-ci sont focalisées autour de l’informel (maraichage, Creuseur, vendeur, offre de service, pharmacie, étal etc). Le tableau17 récapitule les différents types d’activités répertoriés Tableau 17: type d’activités

Type d'activités Effectif % Maraichage 21 19 Kiosque 8 7 Etal 45 40 Arbres 2 2 Cabine téléphonique 5 4 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 84

Exploitant carrière 24 21 Location maison de commerce 5 4 Infrastructure (maison de commerce) 3 3 Total activités économiques 113 100

b) Recensement des établissements commerciaux

Les types d’activités les plus prépondérantes sont les maisons de commerce, étals amovibles, cabines téléphoniques et kiosques.

Les Principales activités commerciales sont :

- Infrastructures (maisons de commerce) composées essentiellement de 1 boutique et 2 pharmacies ; - Etals au nombre de 45 pour vente de diverses denrées alimentaires (céréales, légumes, poisson etc) dont le grand nombre est concentré le long de l’avenue Upemba, Q/Kisale dans la commune de Katuba ; - Kiosques constitués de 3 débits de boisson, 4 échoppes (3 lavages de véhicule, et 1 charge de batterie), et 1 charcuterie. - Cabines téléphoniques au nombre de 5.

7.2.5 Recensement des infrastructures

Les infrastructures sont toutes de type commercial en brique cuite + tôle, composées essentiellement de 2 boutiques et 2 pharmacies qui seront démolies complètement. La démolition de ces infrastructures va concerner 4 PAP dont 3 PAP propriétaires d’infrastructures et 1 PAP locataire exerçant les activités commerciales.

7.2.6 Recensement des cultures maraicheres

21 parcelles de cultures maraichères seront affectées par le projet car elles sont situées surl’emprisede la pose du réseau primaire d’AEP le long de l’avenue de la Digue.

Les cultures sont constituées essentiellement de légumes (Amarante) pour une superficie de 5605 m2. C’est sur la base de cette superficie cultivée que les compensations ont été estimées.

7.2.7 Recensement des arbres fruitiers et d’œuvres Le résultat du recensement a permis d’évaluer le nombre d’arbres possédés par les PAP éligibles.

Tableau 18: Perte d'arbres fruitiers et d'oeuvres

N° Arbres (Type) Nbre des pieds Total 1 Goyavier 5 5 2 Papayer 5 5 3 Acacia 4 4 4 Eucalyptus (assimilé) 1 1 Total 15 15 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 85

Le tableau 18 : présente les espèces d’arbres à compenser dont certains sur les parcelles maraichères et les autres servant de clôture des parcelles d’habitation.

7.2.8 Prise encompte des groupes vulnerables : Les personnes vulnérables se définissent comme étantdespersonnes affectées par le projet (PAP) et qui, en raison de leur sexe, leur ethnie, leur âge, leur handicap physique ou intellectuel, leur revenu ou leur statut social, pouvent être affectées plus défavorablement que les autres PAP etpeuvent être limitées dans leurs capacités à réclamer ou à jouir de l’assistance offerte ou d’autres bénéfices du projet sans que des dipsoitions particulières ne soient prises en leur faveur. Au total 25 personnes vulnérables ont été répertoriées pendant l’enquête dont le résultat est consigné dans le tableau 19 ci-dessous Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 86

Tableau 19:Liste des pesrsonnes vulnérables recensées

Code Taille de Sexe Age Statut matr Revenu Statut dans Description PAP ménage déclaré ($) le Ménage sommaire de la situation de la PAP 001 10 F 56 Mariée 76-100 Conjointe La PAP bien que conjointe assume le rôle de chef de ménage du fait de l’état de santé de son mari, souvent malade et chômeur. Elle supporte 8 enfants et petits fils dont certains sont à l’âge de scolarité. Perte 004 01 F 73 Veuve 76-100 Chef de La PAP est plus âgée et n’a pas d’enfants, et comme l’unique source de ménage revenu, le maraichage, pour survivre. 007 10 F 70 Veuve 101-150 Chef de Avec un revenu faible, la PAP, femme veuve âgée de son état assure ménage quotidiennement la dépense de ses enfants à l’aide de l’unique activité maraichère. 018 04 M 40 Marié 151-200 Chef de Personne avec handicap aux membres inférieurs dont le lavage de ménage véhicules est l’unique source de revenu avec 8 travailleurs à qui il paie en moyenne 27 $/J par employé. 019 13 M 40 Marié 151-200 Chef de La PAP a onze enfants dont certains à l’âge de scolarité et 11 travailleurs ménage à payer en moyenne 29 $/J par travailleur. 021 11 F 70 Mariée 200 Conjointe La PAP est une personne très âgée de 70 ans et son mari est inactif 022 10 F 40 Mariée 76-100 Conjointe La PAP à plusieurs enfants et son mari est un chômeur 024 09 F 58 Célibataire 76-100 Chef de La PAP, chef de ménage avec 8 enfants et célibataire de son état. ménage 025 08 F 58 Veuve Moins de 50 Chef de La PAP est veuve avec 7 enfants, ayant un revenu faible de moins de 50$ ménage 035 03 F 68 Veuve Moins de 50 Chef de La PAP est veuve âgée et chef de ménage, avec moins de 50$ de revenu ménage 047 13 M 62 Marié 101-150 Chef de La PAP, âgée et chef d’un ménage de 12 personnes (dont 8 enfants à ménage scolariser et 3 petits fils). 048 07 M 38 Marié 101-150 Chef de La PAP est une personne avec handicapau membre inférieur ménage 058 12 F 39 Marié 76-100 Conjointe La PAP chef d’un ménage de 10 personnes dont 8 enfants à scolariser. 059 15 M 59 Marié 76-100 Chef de La PAP, locataire et chef d’un ménage de 14 personnes (dont 9 enfants et ménage 4 petits fils) 060 10 F 38 Mariée Moins de 50 Conjointe La PAP : la taille du ménage est de 10 personnes dont 8 enfants. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 87

Code Taille de Sexe Age Statut matr Revenu Statut dans Description PAP ménage déclaré ($) le Ménage sommaire de la situation de la PAP 067 05 F 61 Veuve 76-100 Chef de La PAP veuve, Chef de famille et âgée avec un faible revenu inférieur à ménage 100 $ le mois pour 5 enfants à scolariser 070 12 F 52 Veuve 76-100 Chef de La PAP veuve chef de ménage de 12 personnes dont 9 enfants et 2 petits ménage fils. 073 11 F 58 Mariée 76-100 Conjointe La PAP : la taille de ménage est 11 dont 9 enfants à scolariser. 081 10 F 58 Veuve 76-100 Chef de La PAP veuve, dont la taille de ménage est de 10 avec 6 enfants et 3 petits ménage fils à sa charge 096 12 F 60 Veuve 201 à plus Chef de La PAP a onze enfants, veuve et chef de ménage ménage 099 01 M 26 Célibataire Moins de 50 - Personne avec Handicap des membres inférieurs, ayant un faible revenu 102 09 F 57 Veuve Moins de 50 Chef de La PAP est veuve avec un faible revenu de moins de 50$ et chef de ménage ménage de 8 enfants 107 10 F 67 Veuve Moins de 50 Chef de La PAP, veuve et âgée avec 9 enfants, avec un faible revenu de moins de ménage 50$ 108 09 M 30 Marié 101-150 Chef de La PAP, chef d’un ménage de 9 personnes dont 7 enfants ménage 112 08 F 67 Veuve 76-100 Chef de La PAP, veuve et âgée avec 5 enfants et 2 petits fils à scolariser et nourrir ménage

De ce tableau19 : il ressort que 25 PAP sont vulnérables dont 7 hommes et 18 femmes. S’agissant des femmes, la plupart d’entre elles sont veuves en âge avancé assumant le rôle de chef de ménage.

Quant aux hommes, la majorité sont les personnes avec handicap des membres inférieurs et/ ou ayant plusieurs enfants, assumant le rôle de chef de ménage. L’ensemble de ces personnes bénéficient de l’aide spéciale aux groupes vulnérables

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VIII. Evaluation des biens

8.1 Estimation des pertes effectives et leur indemnisation De ce qui précède, l’équipe du consultant a évalué la compensation au coût de 58075 USDrepartie comme suit : - Infrastructures commerciales (maison de commerce) : 4020 USD ; - Coûts d’indemnisation pour locataire des maisons de commerce : 2550 USD ; - Coût d’indemnisation pour Kiosques : 13973 USD ; - Coût d’indemnisation pour Cabine : 1453 USD ; - Evaluation des pertes des cultures maraichères : 14869 USD ; - Evaluation des pertes des étals : 5200 USD ; - Evaluation des pertes d’arbres fruitiers et œuvres : 1510 USD ; - Evaluation des pertes de revenus lies a l’emploi : 14500USD

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Tableau 20: Matrice de compensation des pertes subies par les PAP

Catégorie de PAP Type des biens Type de perte Mesure d’indemnisation affectés En nature En espèce (compensation basée Autres indemnisations sur les prix du marché local) (Aide à la réinstallation)

1 Maraichers Cultures (légumes) Temporaire Aucun Coût au m2 de culture Aide au replanting et aide à la viabilisation du terrain 2 Propriétaires des Kiosques Temporaire Aucun Frais de remplacement en neuf de la Perte de revenu Kiosques structure affectée selon le type des matériaux utilisés et grandeur du bâti en m2 3 Propriétaires de Cabines Temporaire Aucun Frais du démontage et déplacement, ainsi Perte de revenu Cabines téléphoniques que de la réimplantation selon le type des matériaux utilisés et grandeur du bâti en m2 4 Etalagistes Etals Temporaire Aucun - Perte de revenu 5 Propriétaires de ligneux Arbres fruitiers et Définitif Aucun Compensation pour perte d’arbres selon Perte de revenu pour la période d’œuvres les espèces et essences. de l’attence 6 Creuseurs Emploi (site d’exploitation) Définitif Aucun Frais de conversion pour une autre activité Possibilité de recrutement par calculé au revenu mensuel de 3 mois l’entreprise d’exécution des travaux 7 Propriétaires Perte d’infrastructures Temporaire Aucun Frais de remplacement en neuf de la Perte de revenu locatif (rente d’Infrastructures (maison commerciale) structure affectée selon le type des locative) commerciales matériaux utilisés et grandeur du bâti en m2 8 Locataires Perte de revenu de Temporaire Aucun Frais de garantie locative équivalent à la Perte de revenu commercial d’infrastructures commerce garantie locative perçue commerciales 9 Personnes vulnérables Variable (lié à âge, Temporaire Aucun - Aide spéciale aux groupes nombre d’enfants, vulnérables handicap physique etc.

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Tableau 21: Coûts des infrastructures (maison de commerce) et leurs caractéristiques

N° Code Coord Coord Infrastructures Superficie Cout Unit Cout Tot Perte de Aide spéciale Total Gén PAP X Y (m2) m2/$ US de Revenu aux groupes ($US) Reconstruction ($US) vulnérables $US ($) US 1 027 1170853 02748294 1 petite maison (boutique) Brique 30 68 2040 400 50 2490 cuite-tôle de 30 m2 à démolir 2 030 1170831 02748341 1 petite maison (paharmacie) Brique 7,5 68 510 200 0 710 cuite-tôle de 7,5 m2 à démolir 3 088 1170824 02748350 1 petite maison (pharmacie) Brique 9,1 68 620 200 0 820 cuite-tôle de 9 m2 à démolir Total 3170 800 50 4020

Tableau 22: Coûts d’indemnisation pour locataire des maisons de commerce et leurs caractéristiques

N° Code Coord Coord Commerce Perte de Frais de garantie Aide au Total Gén PAP X Y Revenu locative démenagement ($US) ($US) ($) US ($US) 1 028 1170853 02748294 Boutique (locataire de la PAP 026) 150 250 150 550 2 057 1170362 02749045 Locataire (débit de boisson et 300 200 150 650 restaurant) de la PAP 083 3 059 1170362 02749045 Locataire (échoppe pour charge 100 100 150 350 baterie) de la PAP 083 4 097 1163393 02746504 Locataire (salon de coiffure) de la PAP 150 100 150 400 095 5 104 1163393 02746504 Locataire (débit de boisson) de la PAP 300 150 150 600 095 Total 1000 800 750 2550

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Tableau 23: coûts d’indemnisation pour Kiosques

N° Code Coord Coord Infrastructure Superficie Cout Unit Cout Tot Perte de Aide spéciale Total Gén PAP X Y (m2) m2/$ US de Déplacement Revenu aux groupes ($US) ou ($US) vulnérables Reconstruction ($) US $US 1 0 18 1170963 02747669 1 Kiosque (lavage véhicule) de 9 40 360 2080 50 2490 9m2bois-bois à déplacer 2 019 1170935 02747721 1 Kiosque (lavage véhicule) de 25m2 25 40 1000 2600 50 3650 bois-bois à déplacer 3 020 1170948 02747612 1 Kiosque (lavage véhicule) de 28 m2 28 40 1120 2230 0 3500 bois-bois à déplacer 4 035 1170840 02747396 1 Kiosque (débit boisson) pas encore 18,4 68 1251 0 50 1301 en activité en brique cuite de 18,4 m2 à démolir 5 084 1170362 02749045 1 Kiosque (débit boisson) en tôle- 20 50 1000 250 0 1250 bois de 20 m2 à démolir 6 096 1163393 02746504 1 Kiosque (Véranda) en tôle-bois de 20 50 1000 360 50 1410 20 m2 à déplacer 7 108 1168904 02745838 1 Kiosque en tôle-bois de 2 m2 à 2 50 100 100 0 200 déplacer 8 113 1170793 02748417 1 kiosque en tôle-tole de 1,2 m2 à 1,2 60 72 100 0 172 déplacer Total 5903 7720 200 13973 NB : La base de calcul pour la perte de revenu des PAP 018, 019 et 020 est décrite de la manière suivante :

- PAP 018 : perte de revenu personnel est de 200$ x 5 J = 1000$ et 27$ x 5J x 8 travailleurs = 1080 $, d’où le total de 2080 $ - PAP 019 : perte de revenu personnel est de 200$ x 5 J = 1000$ et 29$ x 5J x 11 travailleurs = 1595 $, d’où le total de 2595 $ => ±2600$ - PAP 020 : perte de revenu personnel est de 200$ x 5 J = 1000$ et 24.6$ x 5J x 10 travailleurs = 1230 $, d’où le total de 2230 $

Ces données ont été obtenues à partir des déclarations faites par les PAP sur leurs revenus. Ces déclarations ont été vérifiées par triangulation auprès des acheteurs, transporteurs et services étatitiques oeuvrant dans le milieu.

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Tableau 24: coûts d’indemnisation pour Cabines

N° Code Coord Coord Infrastructure Superficie Cout Unit Cout Tot Perte de Aide spéciale Total Gén PAP X Y (m2) m2/$ US De Revenu aux groupes ($US) déplacement ($US) vulnérables ou ($) US Reconstruction $US 1 1170862 02748275 1 Cabine en tôle-tôle de 4 m2 à 4 60 240 100 - 340 déplacer 2 1170819 02748367 1 Cabine en tôle-tôle de 3 m2 à 3 60 180 150 - 330 déplacer 3 1170422 02749081 1 Cabine en tôle-tôle de 1 m2 à 1,5 60 90 150 - 240 déplacer 4 1163854 02745469 1 Cabine en tôle-tôle de 1,8 m2 à 1,8 60 108 100 - 208 déplacer 5 1163385 02746209 1 Cabine en tôle-tôle de 2,25 m2 à 2,25 60 135 150 50 335 déplacer Total 753 650 50 1453

Evaluation des pertes des cultures maraicheres

Tableau 25: Evaluation des pertes des cultures maraichères

N° Code Coord Coord Cultures Superficie Cout Unit Cout Tot Aide au Aide spéciale Total Gén PAP X Y (m2) m2/$ US pertes Replanting aux groupes ($US) cultures ($US) vulnérables m2/$ US ($) US 1 001 1170825 02747958 Légumes 289 2,4 693,6 50 50 794 2 002 1170802 02747976 Légumes 440 2,4 1056 50 0 1106 3 003 1170834 02747912 Légumes 782 2,4 1876,8 50 0 1927 4 004 1170788 02748005 Légumes 253 4,5 1138,5 50 50 1239 5 005 1170837 02747908 Légumes 252 2,4 604,8 50 0 655 6 006 1170847 02747914 Légumes 72 2,4 172,8 50 0 223 7 007 1170844 02747893 Légumes 200 2,4 480 50 50 580 8 008 1170848 02747888 Légumes 160 2,4 384 50 0 434 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 93

N° Code Coord Coord Cultures Superficie Cout Unit Cout Tot Aide au Aide spéciale Total Gén PAP X Y (m2) m2/$ US pertes Replanting aux groupes ($US) cultures ($US) vulnérables m2/$ US ($) US 9 009 1170863 02747862 Légumes 81 2,4 194,4 50 0 244 10 010 1170872 02747847 Légumes 288 2,4 691,2 50 0 741 11 011 1170873 02747838 Légumes 160 2,4 384 50 0 434 12 012 1170809 02747957 Légumes 504 2,4 1209,6 50 0 1260 13 013 1170899 02747793 Légumes 66 2,4 158,4 50 0 208 14 014 1170912 02747760 Légumes 132 2,4 316,8 50 0 367 15 015 1170927 02747740 Légumes 78 2,4 187,2 50 0 237 16 016 1170980 02747627 Légumes 360 2,4 864 50 0 914 17 017 1170947 02747695 Légumes 75 2,4 180 50 0 230 18 022 1170777 02748030 Légumes 435 2,4 1044 50 50 1144 19 023 1170774 02748034 Légumes 594 2,4 1425,6 50 0 1476 20 024 1170886 02747810 Légumes 88 2,4 211,2 50 50 311 21 025 1170906 02747776 Légumes 102 2,4 244,8 50 50 345 Total 5411 13519 1050 300 14869

Tableau 26: Evaluation des pertes des étals

N° Code Coord Coord Infrastructure Superficie Cout Unit Cout Tot Perte de Aide spéciale Total Gén PAP X Y (m2) m2/$ US $US Revenu aux groupes ($US) ($US) vulnérables ($) US 1 058 1170080 02746108 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 50 150 2 060 1170086 02746113 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 50 150

3 061 1170108 02746115 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 - 100

4 062 1170047 02746099 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 - 100

5 063 1170116 02746133 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 0 100

6 064 1170046 02746099 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 - 100

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N° Code Coord Coord Infrastructure Superficie Cout Unit Cout Tot Perte de Aide spéciale Total Gén PAP X Y (m2) m2/$ US $US Revenu aux groupes ($US) ($US) vulnérables ($) US 7 065 1170118 02746122 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 0 100

8 066 1170119 02746124 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 0 100

9 067 1170026 02746099 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 50 150

10 068 1170603 02748780 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 0 100

11 069 1170030 02746104 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 0 100

12 070 1170028 02746103 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 50 150

13 071 1170074 02746109 1 Etal à déplacer temporairement - - - 150 0 150

14 072 1170117 02746128 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 0 100

15 073 1170053 02746102 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 50 150

16 074 1170076 02746109 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 - 100

17 075 1170027 02746099 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 - 100

18 076 1170072 02746105 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 - 100

19 077 1170079 02746108 1 Etal à déplacer temporairement - - - 100 - 100

20 078 1170070 02746101 1 Etal à déplacer temporairement - - - 150 - 150

21 079 1170078 02746102 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100

22 080 1170070 02746103 1 Etal à déplacer temporairement 150 - 150

23 081 1170021 02746098 1 Etal à déplacer temporairement 100 50 150 24 082 1170021 02746097 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 95

N° Code Coord Coord Infrastructure Superficie Cout Unit Cout Tot Perte de Aide spéciale Total Gén PAP X Y (m2) m2/$ US $US Revenu aux groupes ($US) ($US) vulnérables ($) US 25 083 1170109 02746119 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 26 085 1170088 02746112 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 27 086 1170074 02746104 1 Etal à déplacer temporairement 200 - 200 28 087 1170115 02746118 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 29 089 1170108 02746111 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100

30 090 1170115 02746122 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100

31 091 1170055 02746102 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100

32 092 1170080 027446110 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100

33 093 1170112 02746117 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100

34 094 1170114 02746118 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100

35 098 1170087 02746112 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 36 101 1170092 02746115 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 37 102 1170070 02746101 1 Etal à déplacer temporairement 100 50 150 38 103 1170111 02746128 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 39 105 1170088 02746112 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 40 106 1170116 02746120 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 41 107 1170055 02746112 1 Etal à déplacer temporairement 100 50 150 42 109 1170108 02746116 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 43 110 1170113 02746119 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 44 111 1170086 02746113 1 Etal à déplacer temporairement 100 - 100 45 112 1170117 02746126 1 Etal à déplacer temporairement 100 50 150 Total 4750 450 5200

NB : 5 jours d’arrêt d’activités est la durée maximum des travaux programmés sur ce site, et ce, suite à l’expérience du PEMU initial. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 96

Evaluation des pertes d’arbres fruitiers et oeuvres

Tableau 27: Evaluation des pertes d’arbres fruitiers et œuvres

N° Code Coord Coord Arbres (Type) Nbre des Cout Unit Cout Tot Total Gén PAP X Y pieds pieds/$ US $US ($US) 1 001 1170825 02747958 Papayer 3 80 240 240 2 002 1170802 02742976 Acacia 1 20 20 20 3 004 1170788 02748005 Papayer 1 80 80 80 4 008 1170848 02747888 Goyavier 1 190 190 190 5 009 1170863 02747862 Goyavier 1 190 190 190 6 021 1170743 02748098 Goyavier 3 190 570 570 Acacia 3 20 60 60 7 022 1170777 02748030 Papayer 1 80 80 80 8 029 1170848 02748304 Eucalyptus 1 80 80 80 Total 15 1510 1510

Tableau 28: Evaluation des pertes de revenus lies a l’emploi N° Code Coord Coord Source de revenu Perte de Aide spéciale Total Gén PAP X Y (fermeture de la carrière) Revenu aux groupes ($US) ($US)/3mois vulnérables ($) US 1 032 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

2 033 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

3 034 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

4 037 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

5 038 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

6 039 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

7 040 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

8 041 1160764 027502094 Carrière 600 - 600 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 97

N° Code Coord Coord Source de revenu Perte de Aide spéciale Total Gén PAP X Y (fermeture de la carrière) Revenu aux groupes ($US) ($US)/3mois vulnérables ($) US

9 042 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

10 043 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

11 044 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

12 045 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

13 046 1160764 027502094 Carrière 600 - 600

14 047 1160764 027502094 Carrière 600 50 650

15 048 1160764 027502094 Carrière 600 50 650

16 049 1160764 027502094 Carrière 600 600

17 050 1160764 027502094 Carrière 600 600

18 051 1160764 027502094 Carrière 600 600

19 052 1160764 027502094 Carrière 600 600

20 053 1160764 027502094 Carrière 600 600

21 054 1160764 027502094 Carrière 600 600

22 055 1160764 027502094 Carrière 600 600

23 056 1160764 027502094 Carrière 600 600

24 100 1160764 027502094 Carrière 600 600

Total 14400 100 14500 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 98

IX. Mécanismes de gestion des plaintes et Responsabilité de la mise en oeuvre

9.1 Procedures d’arbritrage et de recours 9.1.1 Type de conflits Plusieurs types de conflits peuvent surgir en cas de réinstallation justifiant ainsi l’existenced’un mécanisme pour traiter certaines plaintes. Les problèmes qui peuvent apparaître sont lessuivants : - Erreurs dans l'identification des PAP et l'évaluation des biens ; - Désaccord sur les limites de parcelles, soit entre la personne affectée et l'agence d'expropriation, ou entre deux voisins ; - Conflit sur la propriété d'un bien (deux personnes affectées, ou plus, déclarent être le propriétaire d'un certain bien) ; - Successions, divorces, et autres problèmes familiaux, ayant pour résultat des conflits entre héritiers ou membres d'une même famille, sur la propriété, ou sur les parts, d'un bien donné ; etc. - Désaccord sur l'évaluation d'une parcelle ou d'un autre bien.

Gestion des plaintes . Information sur les procédures de Gestion des plaintes Les PAP ont été informées pendant les réunions de consultation sur les différentes formes de procédures disponibles auxquelles elles peuvent recourir si besoin. Elles se résument dans : - l’enregistrement des plaintes et le mécanisme de résolution à l’amiable ; - les dispositions administratives ; - et le recours à la justice. . Dispositifs de gestion des litiges a) Mise en place de la Commission Locale de Réinstallation et de Gestion des Litiges (CLRGL) La gestion des plaintes doit se faire dans le cadre d’une Commission Locale de Réinstallation et Gestion des Litiges. Cette commission comprendra : - Le Représentant du Ministère Provincial de l’Energie et Ressources Hydrauliques ; - Le Représentant de la Mairie de Lubumbashi ; - Les Représentants des bourgmestres des communes concernées (Katuba, Kenya, Kampemba, commune Annexe et Lubumbashi) ; - Le Représentant de la CEP-O/ REGIDESO ; - Le Responsable de la REGIDESO/DP Lubumbashi ; - 3 Représentants des PAP, (Maraichers, étalagistes et autres infrastructures et creuseurs) ; - Le Représentant de l’ONG chargé de la mise en œuvre du PAR.

b) Mise place du cahier de plaintes Un cahier de conciliation sera déposé dans chaque maison communale concernée par le projet,lieu estimé idéal par la population. Au total, il y aura cinq (5) cahiers de conciliation. Chaque page du cahier sera préalablement numérotée et signée par le président de la Commmission Locale de Réinstallation et de Gestion des Litiges. Il sera bien précisé que, s'il y a une erreur, la où les pages devront être rayées ou biffées. Toute page arrachée devra faire l'objet d'une explication et/ou enquête. Chaque individu s'estimant lésé par les conclusions du Plan d’Action de Réinstallation ou son exécution pourra officialiser sa doléance à l'aide des procédures mises en place à cet effet. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 99

c) Procédure de gestion des plaintes Procédure n°1 :

 Communication de la plainte (par écrit ou oralement) par la personne lésée à la Commission Locale de Réinstallation et de Gestion des Litiges (CLRGL) ;  La Plainte est d'abord notifiée dans le cahier de conciliation réservé à cet effet auprès de CLRGL au niveau de la commune concernée ;  Examen de la plainte par la CLRGL au cours de la première réunion suivant le dépôt de la plainte. Après un débat contradictoire, la solution proposée est notée dans le cahier de conciliation ;  Transmission du rapport de traitement des litiges à la CEP-O/REGIDESO pour validation ;  Examen du rapport de traitement des litiges par la CEP-O/REGIDESO et émission de l’avis de non objection pour paiement ;  Paiement au plaignant par la Commission locale de Réinsllation et de Gestion des Litiges (CLRGL) du montant de règlement des litiges approuvé par la CEP-O/REGIDESO.  Elaboration et transmission du rapport de paiement de règlement des litiges par la CLRGL à la CEP-O pour vérification et archivage.

Procédure n°2 :

Le plaignant pourra utiliser les recours légaux qui lui sont proposés par le système judiciaire de la République Démocratique duCongo.

Délai de règlement des plaintes. Quatre (4), soit 1 mois (3) semaines seront accordées pour la gestion des plaintes. Ce temps pourra être réparti comme suit :  Une (1) semaine sera accordée aux PAP pour déposer leurs plaintes au niveau des chefs de quartiers qui les transmettrontaux différentes communes concernées ;    Une (1) semaine pour prendre connaissance des différentes plaintes et convoquer une session de la Commission locale de Réinstallation et Gestion des Litiges ;  Deux(2) semainesseront accordées à la commission pour traiter l’ensemble des plaintes.

9.2 Responsabilites pour le suivi / évaluation et la mise en œuvre du PAR

La CEPO est le maître d’ouvrage délégué du Projet de la réhabilitation et l’extension des réseaux primaires, secondaires et tertiaires ainsi que la pose des branchements particuliers, des compteurs d’eau et la construction des bornes fontaines dans la ville de Lubumbashi. La CEPO représente le Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité (gouvernement de la République Démocratique du Congo) qui est le Maitre d’ouvrage du projet.. Elle est chargée d'assurer que toutes les activités d’exécution et de compensation sont mises en œuvre de manière satisfaisante. Pour faciliter la mise en place et la coordination des activités relatives à la réinstallation, la CEPO a mis en place la Cellule Environnement et Social chargé de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde. Une fois que les indemnisations fixées et le plan de compensation et de réhabilitation est accepté, la CEPO, à travers une ONG qu’elle va recruter après selection du dossier, signera un protocole d’accord avec les personnes affectées sur le montant de l’indemnisation (voir Exemple de protocole d’accord/Contrat type en annexe). Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 100

Quant à la mise en œuvre des opérations sur terrain, l’ONG/Bureau travaillera avec la Commission locale de Réinstallation et de Gestion des Litiges (CLRGL). Cette commission comprendra : - Le Représentant du Ministère Provincial de l’Energie et Ressources Hydrauliques ; - Le Représentant de l’ACE ; - Le Représentant de la Mairie de Lubumbashi ; - Les Représentants des bourgmestres des communes concernées (Katuba, Kenya, Kampemba et Lubumbashi) ; - Le Representant de la CEP-O/ REGIDESO ; - Le Responsable de la DP/ REGIDESO Lubumbashi ; - Les 3 Représentants des PAP, (Maraichers, étalagistes et creuseurs) ; - Le Représentant du Bureau ou ONG chargé de la mise en œuvre le PAR.

Le rôle de la commission sera de :  Veiller à ce que le Plan de Réinstallation soit réalisé de façon conforme dans l’ensemble de ces aspects (techniques, sociaux, financiers) ;  Veiller à ce que les OP 4.12 de la Banque mondiale soient respectées ;  Amender, si possible, le Plan de Réinstallation ;  Valider au fur et à mesure les activités du Bureau ou l’ONG chargé de la mise en œuvre du PAR.  Assister le consultant chargé de la mise en œuvre dans sa mission.

Tableau 29: Responsabilités organisationnelles de la mise en œuvre

Institution Rôles Bureau ou ONG Mise en œuvre/Paiement de la compensation à travers une agence finacière ou bancaire ; Consultations du public Commission locale de Réinstallation Suivi du Paiement de la compensation et de Gestion des Litiges Coordination des consultations / gestion des litiges Chefs de quartiers et Bourgmestre des Enregistrement et traitement préliminaire des plaintes communes concernées CEP-O Mise à disposition des ressources pour le paiement de la compensation– Supervision – Évaluation Organisation des consultations du public

9.3 Suivi et Evaluation des indicateurs de la mise en œuvre du PAR

Les dispositions pour le suivi et l’évaluation visent à s’assurer, d’une part, que les actions proposées sont mises en œuvre de la façon prévue et dans les délais établis et, d’autre part, que les résultats attendus sont atteints. Lorsque des déficiences ou des difficultés sont observées, le suivi et l’évaluation permettent d’enclencher des mesures correctives appropriées. Dans cette optique, le processus devra prouver qu’effectivement les PAP ont reçu des compensations justes et équitables et que leurs conditions et niveau de vie sont au moins similaires à celles d’avant le projet.

Le Suivi et Evaluation s’articuleront autour de trois axes dont : - un premier portant sur la surveillance effectuée par la CEP-O, - un deuxième portant sur le suivi interne de l’exécution du PAR. Il sera mené par l’ONG ou Bureau en charge de mise en œuvre du PAR, et Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 101

- un troisième portant sur l’évaluation qui est un suivi externe de l’exécution du PAR et qui sera effectuée par un consultant externe. L’objectif de l’évaluation est d’établir que toutes les PAP sont correctement réinstallées conformément au PAR et que celles-ci ont repris leurs activités productives.

Indicateurs potentiels En se basant sur notre expérience dans les projets similaires pour les différentes mesures du PAR, de façon pratique les indicateurs appropriés permettant de rendre compte de l’exécution des mesures sont : - le nombre des ménages et personnes affectés par le projet; - le nombre de ménages et personnes indemnisées par le projet - Nombre des ménages et personnes réinstallés par le projet - Montant total des compensations payées; - Nombre de plaintes enregistrées et traités (fondées et rejetées);

Indicateurs de suivi

Les principaux indicateurs qui seront contrôlés sont : - le paiement de la compensation aux différentes catégories de PAP, selon la politique de compensation décrite dans ce PAR ; - l’assistance pour la mise en état des biens domaniaux de toute catégorie de personnes affectées ; - l’information du public, la diffusion de l’information et les procédures de consultation ; - l’adhésion aux procédures de redressement des torts, le nombre de plaintes enregistrées, le nombre des plaintes résolues, et la période moyenne nécessaire pour résoudre une plainte ; - la satisfaction des PAP avec les opérations d’indemnisation et de réinstallation.

Participation des populations affectées au suivi du PAR

Les PAP participeront au système de suivi/évaluation de différentes manières : - Recueil de données simples concernant leur activité. - Participation de représentants des PAP aux réunions relatives à la programmation, au suivi et à l’évaluation, notamment à travers la Commission Locale de Réinstallation et Gestion des Litiges (CLRGL.) - Interpellation de leurs représentants en cas d’insatisfaction vis-à-vis de la mise en œuvre du PAR et des modalités d’intervention.

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9.4 Synthèse des mesures de Suivi-évaluation des indicateurs de mise en œuvre du PAR Tableau 30: Mesures de Suivi-évaluation des indicateurs de mise en œuvre du PAR

Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur/périodicité Objectif de performance Nombre de séances de validation du PAR auprès des PAP Une ou deux séances de diffusion et Vérifier que la diffusion de Nombre et types de séances d’information de validation du PAR l’informationauprès des PAP et les ACE et Consultant à l’intention des PAP effectuées dans les Information et Au moins deux séances d’information procédures deconsultation sont chargé de la mise quartiers / Avant le début des travaux consultation par quartier (au démarrage de la réinstallation, lors effectuées en accordavec les en œuvre du PAR Nombre de séances participatives du paiement des compensations) principes présentés dans le PAR effectuées pour l’élaboration des plans

d’aménagement finaux / Avant le début des travaux ACE et Consultant Avancement des travaux sur le site

d’accueil / suivi mensuel de l’avancement chargé de la mise Les compensations sont versées S’assurer que les mesures de Compensations versées aux PAP et dates Qualité et en œuvre du PAR avant le déplacement ou les pertes à compensation et d’indemnisation de versement, versus les compensations niveau de vie l’ensemble des PAP sonteffectuées en accord avec les budgétisées / suivi continu Nombre PAP ayant Toutes les PAP ont été compensées principesprésentés dans le PAR reçu la compensation avant les travaux et dates et indemnisées à leur satisfaction de versement S’assurer que les mesures de ACE et Consultant Aucune plainte provenant des PAP compensation et d’indemnisation Compensations versées pour les pertes de chargé de la mise subissant une perte de bâtiment ou équipement prévues pour les pertes de bâtiments et équipements bâtiments et en œuvre du PAR Tous les PAP concernées ont été bâtiments et équipements sont Nombre de plaintes provenant des PAP équipements indemnisées et compensées à leur effectuéesen accord avec les subissant une de ces pertes satisfaction principes présentésdans le PAR S’assurer que les mesures de ACE et Consultant compensation et d’indemnisation chargé de la mise Aucune plainte provenant des PAP prévuespour les pertes Compensations versées pour ces pertes Activités en œuvre du PAR commerçants temporaires de revenus de revenus avant les travaux commerciales Toutes les PAP commerçants, ont été indemnisées sont effectuées en accord avec Nombre de plaintes provenant des PAP etcompensées à leur satisfaction lesprincipes présentés dans le PAR ACE et Consultant Aucune plainte provenant des PAP S’assurer que les mesures de Compensations versées pour ces pertes maraichères compensation et d’indemnisation chargé de la mise de revenu avant les travaux Cultures Tous les PAP maraichères ont été prévues pour les pertes de en œuvre du PAR Nombre de plaintes provenant des PAP indemnisées et compensées à leur revenus agricoles sont maraichères satisfaction Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 103

Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur/périodicité Objectif de performance effectuées en accord avec les principes présentés dans le PAR Vérifier l’efficacité des mesures ACE et Consultant Aucune plainte provenant des PAP prises afin de réduire les impacts chargé de la mise Compensations versées pour pertes Tous les PAP propriétaires d’arbres ont été Arbres fruitiers négatifs reliés d’arbres avant les travaux indemnisées et compensées à leur et d’œuvres en œuvre du PAR à la perte de ressources végétales satisfaction utilisées par les PAP S’assurer que les mesures de ACE et Consultant Aucune plainte provenant des PAP compensation et d’indemnisation chargé de la mise Compensations versées pour ces pertes Toutes les PAP creuseurs ont été prévues pour les pertes d’emploi d’emploi avant les travaux Creuseurs en œuvre du PAR indemnisées et compensées à leur sont effectuées en accord avec les Nombre de plaintes provenant des PAP satisfaction PAP afin de permettre leur creuseurs conversion vers d’autres activités

Mesures de suivi du PAR après le déplacement et la réinstallation

Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur/périodicité Objectif de performance du milieu ACE Réclamations des PAP relatives à la réoccupation de l’emprise après la fin des S’assurer que la qualité de vie travaux (suivi à faire une fois chaque trimestre) Aucune plainte relative à la qualité à la réoccupation Qualité et desPAP ne se soit pas Problèmes vécus par les PAP réinstallées/ des emprises après travaux niveau de vie détérioréedepuis la reconversion séances de consultation sur les couloirs une Aucun problème majeur vécu par les PAP ou réinstallation année après la réinstallation ou la reconversion après fin des travaux

Nombre d’indemnisations négociées versées Nombre de plaintes reliées aux indemnités 100% des indemnisations sont négociées à et compensations enregistrées / suivi l’amiable continu Redressement Suivi à long terme des Aucune plainte reliée à des indemnités ACE Nombre de plaintes résolues / suivi continu des torts indemnisations S’il y a des plaintes, avoir un taux de Durée moyenne nécessaire pour la résolution à l’amiable de 100% résolution des plaintes / suivi continu Aucun litige porté devant la justice Nombre de litiges portés en justice / suivi continu Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 104

X. Consultations publiques

10.1 Objectifs de la consultation L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation et l’engagement des populations et des acteurs impliqués dans le projet de manière à favoriser la prise en compte de leurs avis, attentes, préoccupations et recommandations dans le processus de préparation, de mise en œuvre et de suivi. Dans le cadre de ce projet, il s’est agi plus exactement : - d’informer les populations et les acteurs sur le projet et les actions envisagées ; - de permettre aux populations et les acteurs de se prononcer sur le projet, - d’émettre leur avis, préoccupations, besoins, attentes, craintes etc. vis-à-vis du projet ; - de recueillir leurs suggestions et recommandations pour le projet.

10.2 Méthodologie La méthodologie adoptée pour la consultation du public dans le cadre de ce projet est basée sur l’approche participative et consultative. Il s’agit des entretiens et rencontres individuels ainsi que le focus group et les réunions de masse. Les entretiens se sont déroulés avec les autorités politico-admnistratives (Bourgmestres des communes concernées, chefs de quartiers etc.) et techniques à savoir : la REGIDESO, les services techniques communinaux des ministères concernés (Agriculture, Développement rural, Environnement, Affaires foncières et chefs des marchés). Vu le nombre de communes concernées, ces consultations administratives se sont déroulées à des jours différents, respectivement le 19 octobre pour la Commune de Katuba, le 23 Octobre pour Kampemba et Kenya et le 24 Octobre pour Kamalondo. Elles étaient suivies des consultations des masses avec les PAP regroupés dans leurs communes respectives. Ces réunions de masse se sont déroulées à des jours différents dans les salles ou en plein air en présence des autorités administratives locales et les structures de la Société Civile. Ainsi, les recensements des PAP, tenus du 20 au 25 Octobre, ont démarré le 20 Octobre dans la Commune de Katuba touchant progressivement les autres communes concernées au fur et à mesure que les consultations s’y terminaient. Les recensements ont eu lieu dans toutes les communes après les consultations de la population et des autorités locales.

10.3 Déroulement des acitvités Parallèlement à l’enquête socio-économique et au recensement des PAP, plusieurs séances de sensibilisation, d’échanges d’information et de consultation ont eu lieu au cours de cette étude. - Les réunions de consultation sous forme de focus group ont eu lieu au niveau de chaque site concerné avec les PAP et leurs représentants, sans l’autorité locale. Au cours de ces contacts les PAP étaient bel et bien informés du bareme et les principaux impacts tels que consignés dans l’ordre du jour ci-dessous. - Les réunions de masse se sont déroulées de la même manière dans toutes les communes en présence des autorités locales dont l’ordre du jour est resté inchangé. Aprèsles présentations d’usage, le consultant animateur de la réunion prenait la parole pour ouvrir la réunion. Les différents points traités se résumaint autour de :

 Mot d’ouverture de la réunion par le représentant de l’autorité locale et présentation du consultant ;  Présentation, par le consultant, du projet PEMU-FA en général et plus particulièrement dans la ville de Lubumbashi, suivi de l’exposé sur les principaux impacts environnementaux et sociaux du projet, et ainsi que leur gestion ; Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 105

 Présentation des principaux biens affectés et différentes mesures de compensation ;  Avis et considérations des Personnes Affectées par le Projet (PAP) ;  Réponses du consultant aux différentes préoccupations soulevées par les PAP et information sur le barème des indemnisations ;  Mot de clôture par le représentant de l’autorité locale.

La liste des personnes rencontrées ainsi que les PV de consultation du public se trouvent en annexe du présent rapport. Les photos ci-après illustrent les consultations réalisées dans le cadre du projet.

10.4 Entretiens et rencontres individuels

Plusieurs rencontres ont eu lieu avec les bourgmestres de communes impliquées par le projet, Au total (4) entretiens ont été tenus avec comme objectifs : - D’informer les différentes parties prenantes sur l'objet du PAR qui est entrain d'être préparé ; - De la méthodologie de préparation de cette étude et les outils qui seront utilisés ; - De l'identification des biens et personnes affectés ; - De la mise en place dela Commission locale de Réinstallation et de Gestion des Litiges (CLRGL) ; - Du mécanisme de gestion de gestion des conflits ; - Des Recommandations et questions diverses

Les entretiens se sont déroulés avec les autorités politico-administratives (Bourgmestres des communes concernées, chefs de quartiers etc.) et techniques à savoir : la REGIDESO, les services techniques communaux des ministères concernés (Agriculture, Développement rural, Environnement, Affaires foncières et chefs des marchés). Différentes commues étant concernées, ces consultations administratives se sont déroulées à des jours différents respectivement le 19 octobre pour la commune de Katuba, le 23 Octobre pour Kampemba et Kenya et le 24 Octobre pour Kamalondo). Elles étaient suivies par des consultations des masses avec les PAP regroupés dans leurs communes respectives. Ces réunions de masse se sont également déroulées à des jours différents dans les salles ou en plein air en présence des autorités administratives locales et les structures de la Société civile. Ainsi, les recensements des PAP, tenus du 20 au 25 Octobre, ont démarré le 20 Octobre dans la commune de Katuba touchant progressivement les autres communes concernées au fur et en mesure que les consultations s’y terminaient. Aucun recensement n’a donc démarré dans une commune avant la consultation de la population et des autorités locales.

Il a été remarqué que l’ensemble des servitudes où seront placés les réseaux secondaires et tertiaires sont totalement envahis par les activités commerciales (Kiosques, boutiques, Cabines téléphonique, Pharmacies etc). Cela nécessitera des fonds colossaux, s’il faut exproprier cette tranche de la population affectée. Tenant compte de cette réalité, l’équipe du consultant ainsi que l’ensemble des autorités politicoadministratives et techniques ont jugé opportun de se limiter uniquement au réseau primaire du projet.

En dehors des autorités politicoadministratives, quelques rencontres individuelles ont été tenues avec les responsables de services techniques à savoir : Le Directeur Provincial de la REGIDESO Haut Katanga, le chef de service REGIDESO intervention Sud, les Chefs de Bureau des Affaires Foncières et Urbanisme des communes impliquées. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 106

Les mêmes ordres du jour ont été passés en revue, toutes ces autorités ont émis leurs avis et suggestions pour la bonne conduite de l’étude.

Les photos ci-dessous illustrent les entretiens tenus avec les autorités.

Photo 5 : Rencontre avec le bourgmestre de Katuba, le 19 Octobre 2017

Photo 6 : Rencontre avec le bourgmestre de Kampemba et le chef de quartier Hewa-Bora/Kampemba, le 23-10-2017

Photo 7 : Rencontre avec le bourgmestre de la commune de Lubumbashi, le 24 Octobre 2017

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Photo 8 : Rencontre avec le bourgmestre de la commune de Kamalondo et son adjointe, le 24 Octobre 2017

Les PAP ont accueilli favorablement les propositions faites par le consultant en vue de l’élaboration du PAR et ont promis de soutenir le projet pendant son exécution, car confrontés par les problèmes de pénurie d’eau comme le reste de la population de la ville de Lubumbashi.

Ils ont émis de vive voix le souhait de toucher leurs indemnisations avant le commencement des travaux.

Photo 9 : Rencontres avec les techniciens des communes, le 23 Octobre 2017

10.5 Focus group et les réunions de masse auprès des PAP

3 rencontres participatives ont été tenues auprès des PAP en présence des autorités politicoadministratives et techniques. Les comptes rendus de ces séances de consultation et d’information participatives sont présentés à l’annexe C.

En date du 23 Octobre 2017 s’est tenue deux reunions, la première regroupant les maraichers et propriétaires des kiosques et cabines dans la salle de la maison communale de Katuba , et la seconde dans le site de la carrière Hewa Bora dans le quartier portant le même nom de la commune de Kampemba avec les creuseurs.

La troisième réunion a eu lieu le 25 Octobre 2017 en plein air au petit marché le long de l’avenue Upemba, regroupant les étalagistes dont la majorité est composée des vendeuses de légumes et céréales.

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Le barème des indemnisations a été communiqué aux PAP lors des différentes consultations conformément aux prix calculés par la REGIDESO dont les rubriques sont consignées dans la mercuriale.

Après ententes avec les PAP, ces dernieres ont signé un protocole indiquant le montant de leurs compensations, leurs droits et leurs devoirs.

Elles ont accueilli favorablement les propositions faites par le consultant en vue de l’élaboration du PAR et ont promis de soutenir le projet pendant son exécution car concernés aux problèmes de pénurie d’eau comme le reste de la population de la ville de Lubumbashi, et ont émis de vive voix de toucher leurs indemnisations avant le commencement des travaux.

Photo 10: Rencontre avec des maraichers et propriétaires des kiosques et cabines, le 23 Octobre 2017

Photo11 : Rencontreavec des creuseursde la carrière Hewa Bora, le 23 Octobre 2017 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 109

Photo12 : Rencontre avec des étalagistes à la commune de Katuba, Quartier Kisale Av. Upemba, le 25 Octobre 2017

10.6 Résumé des Consultations Publiques

A l’issue de ces réunions, les préoccupations suivantes ont été relevées et ont fait l’objet d’éclaircissement.

Tableau 31: Résumé des Consultations publiques par activité

Nombre total PAP Concernés Préoccupations et suggestions des PAP des participants Maraichers, - Regagner leurs parcelles de culture après la pose du réseau d’AEP en vue de 56 propriétaires des continuer leurs activités de production ; kiosques et - Les informer deux semaines avant le début des travaux afin que ces derniers cabines prennent les dispositions pour laisser le site temporarement ; - Payer leur compensation enespèce en présence des autorités de la REGIDESO et communale et non dans des banques compte tenu des traçasseries au niveau des guichets bancaires ; – D’exécuter les travaux de réhabilitation en temps record afin de reprendre leurs activités habituelles ; – Leur permettre à déplacer ou recupérer les cabines pendant l’exécution des travaux afin de les remettre au même endroit après travaux Creuseurs - Payer une indemnisation acceptable afin de facilier leur conversion à d’autres 24 activités telles que le commerce ; - Embaucher certains d’entre eux pendant l’exécution des travaux sur le site Hewa Bora ; - Payer en espèce leur indemnisation en présence des autorités de la REGIDESO et communale et non dans des banques compte tenu des traçasseries au niveau des guichets bancaires ; - Crainte de voir les autorités locales prélever les taxes sur leur compte d’indemnisation. Etalagistes - Payer une indemnisation acceptable afin de facilier leur conversion à d’autres 38 activités telles que le commerce Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 110

Nombre total PAP Concernés Préoccupations et suggestions des PAP des participants - Payer en espèce leur indemnisation en présence des autorités de la REGIDESO et communale et non dans des banques compte tenu des traçasseries au niveau des guichets bancaires ; - Payer sur base du témognage du chef de quartier et du voisin, les étalagistes ayant perdu leurs cartes d’identité (électeur) et tenant compte des photos tirées lors de l’identification ; - Crainte d’être chassé par les autorités locales sans être indemniser du fait de l’occupation illégale de l’emprise (marché pirate). Total : 118

A l’issue de ces réunions d’information et de consultation du public organisées par l’équipe du consultant, il sied de signaler que les PAP ont accueilli très chaleureusement le projet et souhaitent sa matérialisation dans un bref délai.

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XI. Diffusion de l’information et publication du PAR

Après l’avis de non objection respectivement du gouvernement congolais et de la Banque mondiale, le présent Plan d’Action de Réinstallation sera publié sur les sites web de la CEP-O/REGIDESO (www.regidesordc.com) et du Ministère de l’Environnement (www.medd.gouv.cd). Il sera aussi disponible auprèsde l’administration locale impliquée (Maire de Lubumbashi, maisons communales de Katuba, Kampemba, Kenya et Lubumbashi) pour assurerl’information des populations affectées et locales. Il sera ensuite publié sur l’Infoshop de laBanque mondiale. Les dispositions en matière de diffusion/publication visent à rendre disponible aux populations affectées et aux tiers, une information pertinente et dans des délais appropriés. Elles relèvent des mécanismes suivants : - L’information en cascade, de la CEP-O vers les populations, sur tout sujet relatif au PAR, son avancement, son contenu et, en contrepartie, la remontée vers la CEP-O de toute information utile issue des communautés locales et des institutions concernées ; - La publication du présent PAR, et de toute nouvelle disposition s’y rattachant, dans des conditions garantissant que les populations affectées y auront accès et le comprendront ; La publication du PAR et de ses mesures revêtira les formes suivantes : - Présentation des mesures du PAR auprès des populations affectées par le projet lors de consultations publiques, à prévoir au début de la miseen œuvre par le CLRGL. Les interlocuteurs devront disposer d’une synthèse desmesures, la plus explicite et la plus précise possible, écrite en français et de préférencedans la langue locale (swahili). Cette notice d’information sera remise auxadministrations locales et aux organismes qui en feront la demande lors desconsultations. Les personnes consultées disposeront d’un délai, entre la présentationdes mesures du PAR et l’expression de leurs avis, pour approfondir leur connaissancedes propositions à partir de la notice d’information ; - Un exemplaire « papier » du PAR final devra être remis à l’administration localeconcernée par l’occupation des emprises et par le site d’accueil afin que toutepersonne intéressée puisse en prendre connaissance.

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XII. Budget du PAR

Le projet va affecter 113 personnes réparties comme suit : - 21 Maraichers sur l’avenue Digue ; - 45 étalagistes du petit marché sur l’avenue Upemba ; - 2 propriétaires d’arbres fruitiers ou d’œuvre ; - 8 propriétaires de Kiosques ou échoppe à usage divers ; - 5 Locataires de maisons de commerce (boutiques, kiosquesetc.) ; - 3 Propriétaires de maison commerciale (boutique et pharmacie) ; - 5 propriétaires de cabines téléphoniques ; - 24 creuseurs du site Hewa-Bora. Le coût des compensations comprendra les parties suivantes :

 le coût du déplacement ou de la reconstruction du bien ;  la perte temporaire de revenu de commerce ou perte d’emploi ;  l’aide au replanting pour les propriétaires des actifs agricoles (forfait) ;  l’aide spéciale aux groupes vulnérables ;  coût pour perte d’arbres fruitiers et d’œuvre ;  coût pour perte des cultures ;  Aide au démenagement ;  Frais de garantie locative

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12.1 Cout des indemnisations Le tableau ci-dessous donne le coût des indemnisations de l’ensemble des biens impactés.

Tableau 32: coût total des indemnisations

N° Biens Coût de Perte de Aide au loyer Aide au Aide au Aide spéciale aux Perte Perte de Total Gén affectés déplacement / Revenu (Garantie démenagement Replanting groupes vulnérables d’arbres cultures ($US) ($US) reconstruction ($US) locative) ($US) ($US) ($) US ($) US ($US) ($US) ($US) 1 Infrastructures 3170 800 50 4020 2 locataire - 1000 800 750 2550 infrastructures commerciales 3 Kiosques 5903 7720 200 13973 4 Cabines 753 650 50 1453 5 Cultures 1050 300 13519 14869 maraichères 6 Etals 4750 450 5200 7 Arbres fruitier 1510 1510 et d’œuvre 8 Emploi 14400 100 14500 Creuseur Total général 9026 29320 800 750 1050 1150 1510 13519 58075 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 114

12.2 Coût de prise en charge des acteurs de la mise en œuvre du PAR Plusieurs acteurs interviendront dans la mise en œuvre du PAR, cela nécessite des frais de fonctionnement de la Commission locale de Réinstallation et de Gestion des Litiges (CLRGL) por mener à bien ses activités de suivi et gestion des plaintes;

Le frais de suivi et de supervision de la mise en œuvre est résumé dans le tableau ci-dessous :

Tableau 33: Frais de suivi et de supervision de la mise en œuvre du PAR

Intitulé Unités Quantité Coût unitaire Total $ US $ US Frais collation pour réunion Réunion 3 200 600 Appui aux différentescommunes concernées pour le suivi FF 1 4.000 4.000 et la mobilisation des PAP Appui à la commision de réinstallation et de Gestion des FF 1 4.000 4.000 Litiges Frais fonctionnement du secrétariat FF 2 50 100 Communication FF 1 300 300 Frais de missions FF 1 500 500 Transport local FF 1 1.000 1.000 10.500 TOTAL

12.3 Budget global de la réinstallation Le tableau ci-après donne le budget global de la réinstallation qui est de 83 146 USD.

Tableau 34:Budget global de l’indemnisation

N° LIBELLE SOURCE DE FINANCEMENT USD RDC BM 1 Coûts indemnisation des Infrastructures commerciales 4020 (maisons) 2 Coûts indemnisation pour frais locatifs des infrastructures 2550 commerciales 3 Coûts indemnisation des Kiosques 13973 4 Coûts indemnisation Cabines téléphoniques 1453 5 Coûts indemnisation Cultures maraichères 14869 6 Coûts indemnisation des Etalagistes 5200 7 Coûts indemnisation d’Arbres fruitiers et d’œuvres 1510 8 Coûts indemnisation pour perte d’Emploi des Creuseurs 14500 9 Taxe d’abattage d’arbres (15) 450 10 Coûts prises en charge de mise en œuvre du PAR 10500 11 Total (1) 69025 12 Audit social (5%) 3276 13 Imprévu (15%) 10 354 491 Total (2) 79 379 3 767 Total Général 83 146

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12.4 Mécanismes de financement Le Gouvernement de la RDC aura la charge du financementdu coût d’indemnisation sur ses fonds propres, dont le montant est estimé à 79 379 USD, par contre les frais d’audit à la charge du bailleur des fonds (Banque Mondiale) sont évalués à 3 767 USD

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XIII. Calendrier d’execution du PAR

Le lancement de l’opération de mise en œuvre de la compensation débutera avec le dépôt d’un exemplaire du PAR auprès de chaque bourgmestre de communes concernées. Les bourgmestres desdites communes seront impliqués pour informer et sensibiliser les PAP concernées par des consultations par voie d’affichage, par médias, par consultation et par affichage et appels téléphoniques. Les personnes affectées seront invitées à donner leurs avis sur l’exactitude des données telles qu’arrêtées lors de la mission de terrain. Si une PAP n’est pas satisfaite des données reprises dans le PAR, la commune concernée doit ouvrir de nouvelles consultations pour une conciliation des points de vue. A la fin de la conciliation, la commune signe avec la PAP un nouveau protocole de reconnaissance et d’approbation des données du PAR. A la suite de l’approbation, l’étape suivante consistera à la mise en œuvre de la compensation.

13.1 Durée de mise en œuvre du PAR La durée de la mise en œuvre du PAR sera de trois (3) mois. Elle comprend la phase d’information des PAP, la mobilisation des finances, la compensation monétaire des PAP et la libération des sites de travaux.

13.2 Chronogramme des activités de mise en œuvre du PAR Les activités de mise en œuvre du PAR seront réalisées selon un chronogramme prévisionnel ci – après :

Tableau 35: Chronogramme d’exécution du PAR

Etapes/Activités May 2018 June 2018 Jully 2018 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Stage 1: Validation of RAP and mobilization of funds Stage 2 : Delivering of RAP copy to the mayer of Lubumbashi, the head of 5 township and other stockholders Stage 3: meetings of information of PAP and stockholders Stage 4 : Signature of MOU with PAP pointing out the sum of compensation, obligations of parties (PAP and Project) Step 5: delivery of compensation Stage 6: Releasing of the work site and closure of personal files. Writing of the implementation report of RAP

Nb : les travaux ne devront débuter qu’après paiement des indemnisations et libération dessites des travaux Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 117

CONCLUSION Les travaux d’AEP de la ville de Lubumbashi, dans le cadre du financement additionnel au projet d’alimentation en eau potable en milieu urbain, PEMU-FA va entrainer nécessairement les pertes des biens et revenus d’une catégorie de la population dont la plus touchée est celle qui occupe les aires de servitiude de la route où seront placées la canalisation. Ces faits ci-haut décrits nécisseront une mobilisation financière pour réparer les préjudices subis par cette tranche des populations riveraines dont le résultat de l’étude est classé dans le présent PAR. Le coût de la mise en œuvre du PAR dont le montant global est de 83 146 USD se réparti de la manière suivante : - Coûts indemnisation des Infrastructures commerciales (maisons) : 4020 USD ; - Coûts indemnisation pour frais locatifs des infrastructures commerciales : 2550 USD ; - Coûts indemnisation des Kiosques : 13973 USD : - Coûts indemnisation Cabines téléphoniques : 1453 USD ; - Coûts indemnisation Cultures maraichères : 14869 USD ; - Coûts indemnisation des Etalagistes : 5200 USD ; - Coûts indemnisation d’Arbres fruitiers et d’œuvres : 1510 USD ; - Coûts indemnisation pour perte d’Emploi des Creuseurs : 14500 USD ; - Taxe d’abattage d’arbres : 450 USD ; - Coûts prises en charge de mise en œuvre du PAR : 10500 USD - Coût de l’audit social : 3276 USD - Imprévus : 10 845 USD. Le Gestionnaire du projet (CEP-O) aura la responsabilité de recruter et superviser l’ONG de la mise en œuvre de ce PAR tout en tenant compte des recommandations formulées par les PAP pendant les consultations. A l’issue des entrevus avec les PAP, les principales recommandations suivantes ont été formulées : - Regagner leurs parcelles de culture après la pose du réseau d’AEP en vue de continuer leurs activités de production ; - Les informer deux semaines avant le début des travaux afin que ces derniers prennent les dispositions pour laisser le site temporarement ; - Payer leur compensation enespèce en présence des autorités de la REGIDESO et communale et non dans des banques compte tenu des traçasseries au niveau des guichets bancaires ; - D’exécuter les travaux de réhabilitation en temps record afin de reprendre leurs activités ; - Leur permettre à déplacer ou recupérer les cabines pendant l’exécution des travaux afin de les remettre au même endroit après travaux ; - Payer aux creuseurs une indemnisation acceptable afin de facilier leur conversion à d’autres activités telles que le commerce et Embaucher si possible certains d’entre eux pendant l’exécution des travaux sur le site Hewa Bora en vue de leur restauration ; - Crainte de voir les autorités locales prélever les taxes sur leur compte d’indemnisation, cas des creuseurs ; - Payer sur base du témognage du chef de quartier et du voisin, les étalagistes ayant perdu leurs cartes d’identité (électeur) et tenant compte des photos tirées lors de l’identification et de l’attestation de perte de pièces ; - Crainte d’être chassé par les autorités locales sans être indemniser du fait de l’occupation illégale de l’emprise (marché pirate). Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 118

Annexes

Annexe A : Listes des Personnes rencontrées lors des consultations administratives avec les autorités et les leaders d’opinions locaux Nom et Post nom Titre Adresse ou Contact

PELO KOSI David Directeur Provincial REGIDESO/Haut Bureau REGIDESO/Lubumbashi Katanga MAFUTA WAFIDUSHA Rémy Chef de Division de distribution/ Bureau REGIDESO/Lubumbashi REGIDESO/Haut Katanga Bureau REGIDESO/Lubumbashi ESEKA Peter Chef de service Intervention Sud/ REGIDESO/Haut Katanga Bureau REGIDESO/Kimilolo/ Tshijik Michel Chef de service de production sud/ REGIDESO/Haut Katanga Lubumbashi

Bureau REGIDESO/Luano/ BANZA Alain Chef d’unité Luano Lubumbashi AMSINI FARAHANI Fabien Chef de service des Ressources Bureau REGIDESO/Lubumbashi Humaines Maison communale/Commuen de NGOY KYAKAMWANGA Gustave Bourgmestre de la commune de Lubumbashi Lubumbashi Maison Communale/Commune de KULENDA Emile Bourgmestre de la commune de Katuba Katuba Maison Communale/Commune de TWIITE WA LWAMBA Eric Bourgmestre de la commune de Kampemba Kampemba Maison Communale/Commune de ILUNGA KATANDA Bourgmestre Adjoint de la commune Kamalondo de Kamalondo Chef de service Affaires foncières et Maison Communale/Commune de TSHISOLA MUVAILA Placide Urbanisme Katuba

Chef de service Agriculture et Maison Communale/Commune de ILUNGA MAKOBO Développement Rural/Commune de Katuba Katuba Chef de quartier Lufira/ Commune de Bureau du quartier Lufira KALENGA MBUYU Katuba

Chef de quartier Hewa-Bora/ Bureau du quartier Hewa-Bora MBUYU KIHOTELA Robert, Commune de Kampemba KIKASA KILONGE Adrienne Chef de quartier Kisale : Commune de Bureau du quartier Kisale Katuba Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 119

Nom et Post nom Titre Adresse ou Contact KANYINDA JEAN PAUL Président des Maraichers de l’avenue Terrain maraicher/Avenue de la de la Digue/Commune de Katuba Digue/Commune de Katuba Président des creuseurs/ Carrière/site Carrière Hewa-Bora/Site REGIDESO TSHIMBALANGA TSHIMBALANGA Hewa-Bora /Commune de Kampemba J.B Vice présidence des mamans Marche de l’Avenue MUJINGA KAPIAMBA Pauline vendeuses du marché/Av. Upemba/Q/Kisale Upemba/Q/Kisale/C/Katuba Représentante PAPde l’avenue de la Avenue De la libération KABILA MWAMBA Gerardine Libération/Commune de Lubumbashi 1156/Kalubwe Personne affectée par le projet du Av. 8, n°62/Upemba/Katuba MALUTSHI BIBI marché/Av. Upemba MWANDO BULESHI MOÏSE Personne affectée par le projet lavage Adresse : 101Av II/Kamponda/Katuba des véhicules/Av. Dela Digue.

KATEBA TSHIBANGU SERAPHIN Personne affectée par le projet AV. Cyclomètre carrière Hewa-Bora 28/Kigoma/Kampemba

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Annexe B : Consultations

Annexe B1 : Comptes rendus et PV des consulations avec les PAP

Les consultations publiques ont eu lieu dans les sites de Katuba (Maison communale de Katuba), Hewa- Bora/Kampemba et Marché de l’avenue Upemba du quartier Kisale/Katuba.

A l’ouverture de la réunion, le modérateur de la séance, représentant de l’autorité locale, introduisait en présentant chaque fois le consultant par son mot de bienvenu, ensuite d’une façon succincte, le Consultant présentait la consistance du projet PEMU-FA, ses objectifs, et aussi informer les Personnes Affectées par le Projet (PAP) sur la réglementation nationale en matière d’expropriation et les Politiques Opérationnelles de la Banque Mondiale régissant la conduite des plans de Réinstallation.

Après exposé, le débat était ouvert pour des questions ou commentaires, ainsi que les réponses aux préoccupations des participants par le consultant. Ci- dessous, les questions ou commentaires des PAP ainsi que les réponses aux préoccupations des intervenants par l’équipe du Consultant, lors de chacune des séances de consultation du public.

Au total 5 points à l’ordre du jour ont concerné les rencontres à savoir :

 Mot d’ouverture de la réunion par le représentant de l’autorité locale et présentation du consultant ;  Présentation, par le consultant, du projet PEMU-FA en général et plus particulièrement dans la ville de Lubumbashi, suivi de l’exposé sur les principaux impacts environnementaux et sociaux du projet, et ainsi que leur gestion ;  Avis et considérations des Personnes Affectées par le Projet (PAP) ;  Réponses du consultant aux différentes préoccupations soulevées par les PAP et information sur le barème des indemnisations ;  Mot de clôture par le représentant de l’autorité locale.

1. Commune de KATUBA

Date : Lundi 23 Octobre 2017 ; Heure du début : 9H46 ; Heure de clôture : 12H15’ 1. Lieu : Salle de Jeune de la commune de Katuba 2. Populations cibles :

Chef de Bureau des Affaires Foncières et Urbanisme de la commune (représentant de l’autorité communale) ; chef de service intervention Sud représentant de la REGIDESO/Lubumbashi ; Les Maraichers, propriétaires des kiosques et cabines et le président des PAP.

3. Participants : voir la liste des présences en annexe

II. Echange (Questions & Réponses)

Q/ Monsieur KANYINDA Jean Paul, président des maraichers dans sa préoccupation, il évoque des inquiétudes concernant le début, la durée des travaux et la manière dont les PAP seront informés de la compensation.

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R/ Mr MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant a répondu que le début des travaux est fixé pour l’année prochaine (2018) et qu’avant les travaux la Direction Provinciale de la REGIDESO/Lubumbashi sera en contact permanent avec le président des PAP avant le début des opérations.

Q/ Madame Kasongo Tshiala Agnès, en ce qui le concerne, elle insiste sur la durée des travaux car dit-elle le travail de maraichage constitue la seule source de revenu qui l’aide à subvenir aux dépenses de scolarité de ses enfants.

R/ Mr MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant répond tout en rassurant la population que les travaux de pose du réseau ne pourront dépasser de 5 jours et que l’arrêt des activités est temporaire. Aussitôt les travaux terminés, les maraichers devront regagner le site et continuer leurs activités de production.

Q/ Monsieur NDJIBU KONGOLO Charles dans son intervention, il s’interroge et veut savoir à quand seront- ils payés ? Est-ce faudra-t-on attendre le début des travaux ?

R/ Mr MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant répond que les travaux ne peuvent jamais commencer avant les indemnisations des PAP, toutefois, le président des PAP sera toujours mis au parfum de la date probable de la paie et cela, par voie de communication (Information à la radio locale, appels téléphoniques, affiches , banderôles et crieurs des rues)

Q/ Madame TSHILENGE ILUNGA Régine en ce qui le concerne, veut savoir si la somme qui leur a été communiquée est celle qu’elle touchera ?

R/ Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant répond qu’en ce qui concerne l’indemnisation, il n’est pas question de changer le montant communiqué. Certainement, chacun aura la somme due.

Q/ Monsieur MUKENDI LUMPUNGU Pascal, pose la question suivante, comment les PAP percevront-elles la somme à indemniser ?

R/ Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant a proposé deux de compensation au choix des PAP à savoir : Par cheque et Cash

Q/ Monsieur BANZA Ngoy Kazembe pose la question de savoir si après avoir déplacé les cabines téléphoniques amovibles pendant les travaux de les remettre après les travaux au lieu habituel ?

R/ Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant a demandé à son interlocuteur de garder son souffle car personne après les travaux ne pourra être chassé, à moins ce qu’on désire changer des lieux. Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 122

Photo 13 : Consultation publique à Katuba/Lubumbashi, le 23 Octobre 2017

Photo14 : Consultation publique à Katuba/Lubumbashi, le 23 Octobre 2017

2. Commune DE KAMPEMBA

Date : Lundi 23 Octobre 2017 ; Heure du début : 14H10’ ; Heure de clôture : 116h15’ - Lieu : Site Hewa-Bora commune de KAMPEMBA - Populations cibles : Le chef de quartier Hewa-Bora, représentant du Bourgmestre de la commune de Kampemba, et Les PAP Creuseurs - Participants : voir la liste des présences en annexe - Les questions des participants et les réponses de l’équipe d’animation de la consultation.

Q/ Monsieur MWAMBA Fuatuma, a la préoccupation suivante : il s’interroge que pendant toute sa jeunesse, il ne vit que de la profession de creuseur de concassés, maintenant que l’état au travers de la REGIDESO veut récupérer le site quel sort réserve t-il en compensation de perte d’emploi ?

R/ Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant répond que toutes les PAP seront indemnisées de manière acceptable afin de faciliter leur conversion à d’autres activités rentables, capables de leur permettre à mieux vivre comme auparavant.

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Q/ Monsieur KABULO wa Banza concernant le déguerpissement du lieu, ne serait-il pas possible que, pendant la phase de réhabilitation du site par la REGIDESO, l’équipe des creuseurs puisse être embauché même temporairement ? R/ Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant répond que c’est souhaitable de voir cela se réalisé mais cela ne dépendra de l’entreprise ayant gagné le marché de faire son travail, néanmoins nous sommes en présence de la REGIDESO qui pourra dans le moment venu porter l’information aux instances supérieur pour examen. Q/Monsieur Muya Kasangwa pose la question de savoir le mode de payement d’indemnisation préconisé ? R/ Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant a informé les PAP de deux mode de compensation préconisé à savoir : Par cheque et Cash.

Q/Monsieur Tshimbalanga Tshimbalanga, président des creuseurs fait une proposition relative à ce mode de payement, selon laquelle il vaudra que les PAP soient payé au cash en présence de la commune te la REGIDESO.

R/ Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant n’a fait aucune objection à cette proposition, au contraire il l’a soutenu d’autant plus que c’est un choix dont toutes les PAP adhérent.

Photo15 :Consultation publique à la carrière /Hewabora/Kampemba, le 23 Octobre 2017

Photo16 : Consultation publique à la carrière /Hewabora/Kampemba, le 23 Octobre 2017

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3. Commune de KATUBA/Marché Upemba

Date : Mercredi, 25 Octobre 2017 ; Heure du début : 12H52 ; Heure de clôture : 14H45’ 1. Lieu : Site du marché de l’avenue Upemba du quartier Kisale, commune de KATUBA 2. Populations cibles :

- Les mamans vendeuses ; - La REGIDESO/Lubumbashi, représenté par le chef de Service intervention Sud ; - La maman chef du quartier Kisale ; - Le chef de bureau d’Urbanisme et Habitat de la commune de Katuba ; - Le chef de Service de Développement Rural ; - Le consultant.

3. Participants : voir la liste des présences en annexe

II. Echange (Questions & Réponses)

Q/MadameNgoy Célestine Mado, a la préoccupation selon laquelle, les autorités municipales ne reconnaissent pas ce marché, soit disant pirate alors quel sera notre sort après le déguerpissement forcé, car nos vies en dépendent ?

R/ Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant répond que l’approche de l’indemnisation ne concerne les PAP que les personnes et les biens affectés par les travaux de réhabilitation Ce qui justifie l’indemnisation des personnes affectées du marché que vous faites partie. D’où toutes les PAP qui seront sur la servitude de la route par où passe la le réseau primaire seront indemnisés.

Q/Madame MWIKA Miki est-ce le fait de se trouver sur la servitude témoigne que ces personnes seront indemnisées ? Si tel est le cas par quel mode de payement préconisiez-vous ? R/ Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant c’est ça la raison de notre mission qui a commencé par l’identification des personnes et de leurs biens sur le site de réhabilitation du réseau primaire. Nous préconisons l’indemnisation par mode cash et par cheque quitte à chacune des PAP d’adhérer au mode qui le convient. Q/MULORI MUKOLE Isabelle, sa préoccupation va dans le sens du mode cash et en présence des autorités municipales pour éviter les traçasseries. R/Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant d’intervenir à ces mots ; le choix est strictement réservé à la PAP. Sur ce, le consultant ne peut qu’encourager l’adhésion de la PAP ou des PAP.

Q/ Madame KABEDI Lyly sa préoccupation se résume en ce terme : plusieurs de leurs ont perdu des cartes et sont reconnus par leurs pairs. Ne pouvez-vous pas accepter qu’au moment venu, ces personnes puissent toucher leur dus ?

R/ Monsieur MUNSAYONGO ABELUNGU Guy, le consultant répond que c’est souhaitable mais par crainte de voir les intruits en profiler nous exigeons la carte d’électeur reconnu par l’état, en dehors de cela l’état autorise les attestations de perte des pièces qui sont des pièces valables pour toucher. Donc, toutes les PAP possédant une attestation de perte des pièces est habilité à toucher ses indemnisations.

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Photo17 :Consultation publique au marché Upemba /Kisale/Katuba, le 25 Octobre 2017

Photo18 : Consultation publique au marché Upemba /Kisale/Katuba le 25 Octobre 2017

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Annexe B2 : PV des Réunions et Liste des Présence

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Annexe C : Modèle d’acte d’engagement

Cellule d’Exécution des Projet de La Regideso « CEP-O » Date : ……../………/……….

Projet d’Alimentation en Eau Potable en Milieu Urbain

Financement Additionnel « PEMU-FA »

Ville de LUBUMBASHI

ACTE D’ENGAGEMENT

Je soussigné Mr(Mme)……………………………………………………..accepte de percevoir le montant convenu de commun accord avec le consultant en contrepartie des pertes subies lors de l’exécution des travaux d’AEP de la ville de Lubumbashi dont le montant s’ élève à ………………………………USD qui me sera accordé avant l’ exécution des travaux.

Fait à Lubumbashi, le ………../…………./…………

Pour le Consultant de l’élaboration du PAR

Pour La Personne affectée

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Annexe D : Quelques photos importantes (Entretiens, sites importants)

Photo 19 : Visite sur le Site de Kimilolo I, II et III

Photo 20 : Visite sur les Sites du Réservoir de la REGIDESO(Tabacongo) et Luano

Photo 21 : Visite sur les Sites de Luano et Carrière

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Annexe E : Modèle de Barème déjà appliqué par le CEPO/PEMU Initial Barème des indemnisations

Calculez le coût d’indemnisation des biens suivant les barèmes ci-dessous.

a) Arbres fruitiers

N° Arbre fruitier (USD/pied)

1 Mangoustan 220

2 Arbre à pain 200

3 Kolatier 200

4 Safoutier 200

5 Agrumes 190

6 Avocatier 100

7 Cocotier 190

8 Figuier 190

9 Goyavier 190

10 Manguier 190

11 Maracuja 190

12 Palmier 190

13 Pommier 120

14 Anonna 80

15 Papayer 80

16 Bananier 50

b) Bois d’œuvres

N° Essences (USD/pied)

1 Baobab 120

2 Limba 120

3 Eucalyptus 80

4 Acacia 20

5 Cassia 20

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c) Actifs bâtis

La compensation des actifs bâtis tient compte des frais de remplacement à neuf de la structure (type des matériaux utilisés, grandeur du bâti), du temps de reconstruction estimé à trois mois pour l’ensemble des PAP ainsi que d’une aide au loyer de 150 USD par Chef de ménage à raison de 50 USD par mois.

N° Actif bâti Type (USD/m2)

1 Maison d’habitation Bloc ciment + tôle 80

2 Maison d’habitation Brique cuite+tôle 68

3 Maison d’habitation Pisé +tôle 56

4 Maison d’habitation Pisé +paille 30

5 Kiosque Tôle – tôle 60

6 Kiosque Bois – tôle 50

7 Kiosque Bois – bois 40

8 Tente Toile 60

d) Cultures

Cultures Coût en USD/m2

Légumes 2,4

Maïs 1,2

Manioc 1,5

Arachides 12

Soya 10

Patates douces 10

Haricot 10

Manioc et légumes 3,4

Manioc, arachides, légumes 5,3

Manioc, arachides, maïs 4,25

Manioc, arachides, maïs, légumes 4,5 Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 138

Cultures Coût en USD/m2

Manioc, arachides, maïs, soya, canne à sucre, patate 5,95 douce

Manioc, arachides, soya 5,375

Manioc, arachides, soya, légumes 5,975

Manioc, canne à sucre 2,5

Manioc, maïs 2,7

Manioc, maïs, arachides, soya 5,675

Manioc, maïs, légumes 3

Manioc, maïs, patate douce 4,25

Manioc, maïs, haricot 5,75

Manioc, patate douce, légumes 4,75

Manioc, patate douce, papaye, haricot 7,2

Patate douce 10

Canne à sucre 1

e) Aide à la réinstallation

N° Forme d’aide à la Montant accordé Bénéficiaire réinstallation 1 Aide à la viabilisation du 50 USD (forfait) Propriétaires résidents ou non des terrain actifs bâtis et des cultures 2 Aide au replanting 50 USD (forfait) Propriétaires des actifs agricoles (tous) 3 Aide au loyer 150 USD Propriétaires résidents, locataires et (A)/Garantie locative (forfait, équivalent à 50 X 3 mois de loyer hébergé gratuits (3 mois est la durée moyenne retenue pour la reconstruction des maisons 4 Aide au déménagement 150 USD (forfait) Propriétaires résidents, locataires et (AD) (cette aide prend en compte aussi les pertes hébergés gratuits. et casses Probables pendant le transfert des biens) 5 Perte de revenu 150USD (forfait) équivalent à 3 mois de loyer Propriétaires non résidents des actifs au taux de loyer au taux de 50 USD mensuel occupés par des locataires ou hébergés gratuits 100 USD (forfait) Propriétaires d’étals 6 Aide spéciale aux 50USD (forfait) PAP appartenant aux groupes groupes vulnérables vulnérables Plan d’Actions d’Indemnisation et de Relocalisation (PAR) pour les travaux d’AEP de la ville de Lumbashi /PEMU-FA 139

f) Evaluation foncière des terrains (parcelles)

Pour les compensations liées au terrain (parcelles) et terres agricoles, l’évaluation des coûts des indemnisations et des compensations est fixée à 10,00 USD/m2

Annexe F : Modèle communiqué (Français et Swahili)

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