L’ÉTAT ET LE PATRIMOINE ARCHÉOLOGIQUE Le ministère de la Culture a pour mission d’inventorier, protéger, étudier et conserver le patrimoine archéologique, de programmer et contrôler la recherche scientifique, de s’assurer de la diffusion des résultats, en application de la loi validée du 27 septembre1941. La mise en œuvre de ces missions est assurée par les Directions régionales des affaires culturelles (services régionaux de l’archéologie). Financement 60 % par les exploitants de carrières et L’ASSOCIATION DES 40 % par le Ministère de la culture. (Moyens PRODUCTEURS DE techniques -engins- fournis GRANULATS POUR LA par les exploitants) PICARDIE PROTECTION DU PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE EN ARCHÉOLOGIE EN REGION PICARDIE PICARDIE L’APG-SPARP est une association à but non Publication de la DRAC Picardie - Service régional lucratif ayant pour objet de participer à la de l’archéologie sauvegarde du patrimoine archéologique dans la 5, rue Henri Daussy région de Picardie, tout en permettant, dans des 80000 Amiens délais programmés, l’exploitation des gisements de Tel : 03 22 97 33 00 granulats. L’adhésion à l’association des producteurs de granulats repose sur le volontariat. Ce numéro est réalisé avec le concours de l’Association des producteurs de L’ÉQUIPE DE RECHERCHE granulats ARCHÉOLOGIQUE N° 12 DU (UNICEM), l’ERA 12 du CRA-CNRS CRA-CNRS, du CRAVO et de l’AFAN Nord-Picardie L’ERA 12 a pour programme de recherche l’étude du peuplement protohistorique en Europe du Textes : Claudine nord, ses modes d’implantation, son évolution Pommepuy (SRA, ERA 12), Estelle Pinard (AFAN, socio-économique. Depuis 1972, elle a choisi la CRAVO) vallée de l’ comme terrain privilégié et s’y BIBLIOGRAPHIE Nathalie Soupart ‘AFAN) investit dans le cadre de l’archéologie préventive. COURTAUD Patrice, “Anthropologie de Couverture : L’ASSOCIATION POUR LES sauvetage” : vers une Vue aérienne de quatre FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES optimisation des méthodes sépultures de la nécropole NATIONALES d’enregistrement. de Pontpoint “Le Poirier” (). L’AFAN est une association à but non Présentation d’une fiche anthropologique, Bulletins lucratif qui assure la mise en œuvre et la gestion Crédit iconographique : et Mémoires de la Société des moyens matériels et humains propres aux Clichés et dessins ERA 12, d’Anthropologie de Paris, opérations d’archéologie préventive. Elle exerce Jean Leclerc (CNRS), t. 8, n° 3/4, nouvelle série, Laurent Petit, Nathalie son activité sur l’ensemble du territoire national, 1996. dans le cadre d’une convention passée avec l’État. Soupart et Laurent Duvette (AFAN). Reconstitutions LES OPÉRATIONS Sylvain Thouvenot (AFAN, LE CENTRE DE RECHERCHE ARCHÉOLOGIQUES EN ERA12) ARCHÉOLOGIQUE DE LA CARRIÈRES Les fouilles préventives MOYENNE VALLÉE DE L’OISE Coordination : dans les carrières Dès 1987, le CRAVO, une association Catherine Schwab (SRA) d’extraction de granulat regroupant des chercheurs sur la région de ont lieu tous les ans, de Compiègne, a mis en place un programme de Maquette : début mars à fin octobre, surveillance et d’étude de la moyenne vallée de Laurent Jacquy 2000 ARCHÉOLOGIE grâce à une convention EN PICARDIE l’Oise. Son objectif consiste à analyser l’évolution annuelle signée entre les ARCHÉOLOGIE EN PICARDIE Impression : de l’occupation humaine, en mettant l’accent sur exploitants de carrières et I & RG 2000 les relations entre l’homme et son environnement. le service régional de Diffusion gratuite SÉPULTURES EN CARRIÈRES l’archéologie. Amiens, 2000 VALLÉES DE L’AISNE ET DE L’OISE 1 logement de 100 à 300 tonnes

1 hôpital 1 lycée de 2000 à 4000 tonnes

1 km de voies ferrées environ 10000 tonnes

1 km d’autoroute environ 30000 tonnes

Consommation par nature d'ouvrages Logements UNE CARRIÈRE neufs LES PRATIQUES FUNÉRAIRES 46 29 Autres DE GRANULATS bâtiments et entretien 174 Routes, autoroutes 93 et autres Divers voiries er génie es granulats sont de petits morceaux 1 Décapage sélectif des niveaux non- civil ans les vallées de l’Aisne et de contenir les restes incinérés...), et, aussi, Dessin d’une céramique du L de roche utilisés pour la réalisation exploitables ; D l’Oise, les fouilles archéologiques leurs offrandes (vases, parure, armes, Néolithique ancien découverte à des ouvrages de travaux publics, de génie 2e Extraction des matériaux ; ont livré de nombreuses sépultures : les outils, aliments...). Longueil-Sainte-Marie « Le Bâtiment = 75 Mt Barrage » (Oise). civil et de bâtiment. 3e Transfert sur les lieux de traitement ; 22% unes isolées, parfois situées à l’intérieur C’est l’observation minutieuse de ces 4e Traitement des granulats par des habitats, les autres regroupées en indices qui permet d’identifier les Génie civil = 267 Mt Photographie de la couche On trouve trois sortes de granulats : concassage, criblage, lavage pour obtenir 78% nécropoles. Ces tombes sont attribuables à pratiques funéraires des sociétés d’ossements de la sépulture L’exploitation de granulats granulats alluvionnaires, granulats de les produits finis qui seront ensuite la période néolithique, aux âges des anciennes, puis, au travers de la collective de Bazoches-sur- fournit la matière première de roche massive et granulats de recyclage et transportés par la route, le rail, ou la voie métaux et à l’époque romaine. représentation qu’elles se font de la mort, (Aisne). l’activité du bâtiment et des artificiels. Les carrières en vallée de d’eau sur les lieux de consommation. Les archéologues étudient les sépultures, d’appréhender certaines de leurs travaux publics. Fouille d’une sépulture sur le l’Aisne et de l’Oise produisent en majorité Il faut produire chaque jour un qu’il s’agisse d’inhumations ou croyances. Enfin, les sépultures reflètent site néolithique de Longueil- des granulats alluvionnaires, pour des A ces compétences industrielles s’ajoute million de tonnes de granulats d’incinérations, individuelles ou également l’organisation sociale de ces Sainte-Marie « Le Barrage » raisons géologiques. l’expertise environnementale nécessaire au sur l’ensemble du pays : collectives, leurs aménagements (tombes groupes et certains aspects de leur vie (Oise). Chaque année, une centaine d’hectares est réaménagement progressif des sites 6 tonnes par personne et par creusées en pleine terre, construites en quotidienne. exploitée, sur une profondeur de 2 à 5 m. d’extraction et à leur réinsertion dans le an, soit 15 kg par jour et par bois ou en pierre...), le mode de dépôt des Schéma d’un squelette Pour préparer les granulats à leur futur milieu naturel après leur exploitation. habitant, ce qui en fait la corps ou des cendres (position de permettant à l’archéologue usage, la production se découpe en quatre deuxième matière consommée l’inhumé, utilisation d’une urne pour d’enregistrer sur place les os étapes principales : après l’eau. conservés. LE NÉOLITHIQUE (DE 5 200 À 2 000 AV. J.-C.)

Sépulture du Néolithique ancien u Néolithique ancien, l’inhumation proximité immédiate de l’habitat ; elles À la fin de cette période, certaines tombes construits en pierre et en bois, certains Sépulture à coffre en pierre du découverte à Berry-au-Bac A individuelle est la pratique funéraire peuvent même se trouver le long des sont désormais construites à l’aide de atteignant 19 m de long pour 4 m de Néolithique moyen découverte à (Aisne). la plus répandue. Le défunt est enterré parois ou dans les fondations des maisons. dalles et de blocs de pierre et, pour les large. Ils sont destinés à recevoir les morts Longueil-Sainte-Marie « Le Parc dans une fosse, sur le quelques exemples que de toute une aux Boeufs » (Oise). Mise au jour des restes d’un côté, en position Le rituel ne change l’on connaît, les communauté, ce qui individu inhumé dans un fossé Vases du Néolithique final fléchie. Des offrandes pas au Néolithique sépultures sont à implique qu’ils restent d’habitat à Menneville (Aisne). (Culture du «-Oise- l’accompagnent, telles moyen, mais les nouveau implantées à accessibles pour ») de la vallée de l’Aisne. A Longueil-Sainte-Marie « Le que des vases, de la tombes sont l’intérieur de l’habitat. chaque enterrement.

Barrage » (Oise), une tombe du parure (pendeloques ou regroupées dans un Les défunts sont Sépulture collective Néolithique ancien a livré perles faites de même lieu, en dehors Au Néolithique final, toujours accompagnés monumentale du Néolithique plusieurs vases et bracelets. coquillages percés, de la zone les pratiques d’offrandes final découverte à Bazoches-sur- bracelets en schiste ou d’habitation, et funéraires sont (notamment des vases Vesles (Aisne). Bracelets en schiste en cours de en céramique...), ou constituent alors de profondément et des haches en silex fouille sur le site de Longueil- encore des outils en petites nécropoles. modifiées : le rituel avec leur gaine en bois Parure en coquillage du Sainte-Marie. silex ou en os. Souvent, le corps du défunt Ces dernières rassemblent une dizaine de prend un caractère non plus individuel de cerf) mais les dépôts ne sont plus Néolithique ancien sur le site de a été couvert de terre ocre rouge. Ces sépultures et réunissent des individus de mais collectif. De grands monuments individuels. Berry-au-Bac (Aisne). tombes sont aménagées à l ’intérieur ou à tous âges. appelés “ sépultures collectives ” sont L’ÂGE DU BRONZE (DE 2 000 À 850 AV. J.-C.)

Reconstitution d’une tombe l’âge du Bronze, le rituel funéraire Il est très rare que des offrandes Pendant la transition avec le premier âge même pas sûr qu’elles aient été signalées à Dessin de l’urne de Bucy-le- sous tumulus d’après les À devient l’incinération. Les restes du accompagnent le défunt dans sa tombe. du Fer (ou période de Hallstatt), on la surface du sol. Long. données issues des fouilles. bûcher de crémation, ossements brûlés et Les individus qui ont droit à ces pratique toujours le rituel de On trouve quelquefois, mêlé aux restes du charbons de bois, sont recueillis et sépultures semblent pourtant l’incinération, mais les cendres du défunt bûcher funéraire, un petit anneau en fer Urne cinéraire en cours de fouille sur le site de Beaurieux Cercle de l’âge du Bronze tel déposés dans une urne. Celle-ci est placée correspondre à l’élite de la société, sont déposées dans de petites fosses recouvert d’une fine couche d’or, de qu’il se présentait lors de sa (Aisne). au centre d’un monument composé d’un organisée à cette époque sous la forme de éparpillées, à même la terre ou moins d’un centimètre de découverte à Bucy-le-Long « Le tertre de terre, ou tumulus, entouré d’un petites chefferies locales. peut-être dans un contenant diamètre. Cet objet, appelé Fond du Petit Marais » (Aisne). Tombe à incinération (les fossé circulaire, parfois de deux. Le fossé en matière périssable (sac en par les spécialistes “ ring- cendres sont déposées

Urne cinéraire en place dans pouvait servir de réceptacle à une La fin de l’âge du Bronze est marquée par tissu ou en peau, panier, money ”, est interprété directement dans la fosse) à une sépulture de Bucy-le-Long palissade entourant la sépulture. La des tombes à incinération entourées d’un boîte en bois ?). La comme un moyen pour le Beaurieux (Aisne). « Le Grand Marais » (Aisne). plupart de ces monuments mesurent enclos, et d’autres plus “ isolées ”. Les sépulture ne possède pas défunt de payer son environ 20 m de diamètre ; les plus restes osseux sont parfois déposés dans de monument mais parfois passage dans l’au-delà. À la Une « ring money » provenant importants atteignent 30 m. une urne. un enclos circulaire de même époque, les Grecs du site de Ciry-Salsogne Dans certains cas, on trouve aussi des petite taille, 10 m de déposaient dans la bouche des (Aisne). inhumations, près de l’incinération qui diamètre ou moins. défunts une pièce de monnaie Rouelle trouvée dans une constitue la sépulture principale. C’est à cette période que les ou “ obole ”. sépulture à Beaurieux. tombes sont les plus dépouillées et il n’est L’ÂGE DU FER (DE 450 À 50 AV. J.-C.)

Tombe à char de La Tène u début du second âge du Fer (ou Les cimetières regroupent plusieurs Pour cette période, il arrive que des corps regroupés en quelques sépultures placées Torque en place dans une des ancienne découverte à Bucy-le- A période de La Tène), dizaines, voire centaines, aient été déposés dans des silos à grains près d’un habitat. Ils sont accompagnés sépultures découvertes à Long « La Héronnière » (Aisne). on pratique à nouveau d’individus de tous âges. abandonnés, à l’intérieur de l’habitat. Ces d’objets divers, ustensiles, parures, offrandes Bucy-le-Long. l’inhumation individuelle. La hiérarchie du monde des traitements atypiques correspondent alimentaires, dont la nature et la richesse Reconstitution de la tombe à Le défunt est déposé dans la vivants se retrouve dans la probablement à des statuts sociaux reflètent probablement la position sociale Ensemble de tombes à char de Bucy-le-Long. inhumation datées de la Tène fosse sépulcrale, qui peut richesse relative du mobilier particuliers. qu’ils occupaient de leur vivant. moyenne à Bucy-le-Long “Le Vases provenant de la nécrople être aménagée par un d’accompagnement des Les tombes les plus “ riches ” sont Fond du Petit Marais” de La Tène ancienne de Bucy-le- coffrage en bois. Habillé et défunts. À côté de sépultures Au début du IIe siècle av. J.-C., entourées de monuments imposants, de (Aisne). Long « La Héronnière » (Aisne). paré, il est enterré avec du très pauvres, on trouve des l’incinération supplante brusquement forme circulaire et non plus quadrangulaire,

mobilier : vases, ayant tombes de guerriers enterrés l’inhumation. Les restes du bûcher très visibles dans le paysage, qui étaient sans Tombe à incinération de La Dessin d’un vase dit “aux probablement contenu des avec leurs armes, de femmes funéraire font l’objet d’un traitement doute destinés à perpétuer longuement la Tène finale découverte à chevaux” découvert à Bucy-le- offrandes (liquides, parées de nombreux bijoux complexe : ils sont triés, seule une partie est mémoire de personnages importants. Bucy-le-Long « Le Fond du Long. céréales…), quartiers de et, au sommet de la prélevée, et lavés avant d’être déposés dans Petit Marais » (Aisne).

A Bucy-le-Long « La Fosse viande, armes et outils en pyramide, de princes ou la tombe. Tounise » (Aisne), un couteau en métal, ainsi que de princesses inhumés avec leur Les défunts peuvent être, comme Céramiques de la Tène finale fer a été déposé sur les offrandes nombreux objets personnels, rasoir, pince char de combat ou d’apparat. auparavant, rassemblés en nécropoles de provenant d’une sépulture à incinération de Bucy-le-Long. de porc. à épiler ou fibule. plusieurs dizaines de tombes, mais aussi être L’ÉPOQUE ROMAINE (DE 50 AV. J.-C. À 480 AP. J.-C.)

Sépulture à incinération es rites funéraires gallo-romains sont L’incinération permet à l’âme de Des objets personnels ou associés aux Elles reflètent l’idée que le corps issu de la Sépulture à inhumation découverte à Limé (Aisne). Les L variés et évoluent dans le temps : s’échapper de son enveloppe charnelle. Le croyances religieuses (statuettes de terre doit retourner à elle. Les défunts découverte à Limé (Aisne). Deux cendres étaient contenues dans l’incinération prédomine du Ier au défunt est disposé sur le bûcher divinités) sont brûlés sur le bûcher ou sont enterrés habillés dans des cercueils de tasses en céramique sigillée une urne de verre protégée par IIIe siècle, puis l’inhumation l’emporte. (“ustrinum”) tout habillé, éventuellement déposés dans la tombe. Il y a presque bois déposés dans de profondes fosses. rouge et un gobelet à dépression des fragments d’amphore (entre en céramique fine noire utilisés entouré de divers objets. Les cendres sont toujours des offrandes alimentaires, L’obole à Charon est placée dans la main 70 et 200 ap. J.-C.). pour la consommation des La survie de l’âme du défunt est triées et les restes d’os et d’objets sont contenues dans des vases en céramique, en ou dans la bouche. Parfois, une seconde liquides étaient déposés à la généralement admise. Pour les uns, elle nettoyés et mis dans une urne (en verre ou en bronze, liées au banquet paire de souliers est destinée à remplacer Sépulture à incinération hauteur des genoux. Deux découverte à Limé (Aisne). Les réside dans la sépulture, pour d’autres, céramique, en verre, en pierre) ou funéraire ou aux repas du mort. On trouve celle que le défunt a aux pieds, dans l’idée cruches en céramique blanche cendres étaient déposées dans les profondeurs de la terre, aux directement en tas dans la fosse. Dans parfois une monnaie de bronze (“l’obole à du long voyage qui l’attend. Les restes de étaient placées aux pieds du directement dans la fosse, avec Enfers ; certains supposent encore un quelques cas, le bûcher est installé Charon”) qui permet de payer au batelier vêtements et de parures (boucles de défunt, à côté d’ossements de une monnaie, à proximité d’une séjour céleste. Quelques-uns croient à des directement au dessus de la fosse la traversée du fleuve souterrain des Enfers ceintures, perles, bagues, bracelets, porc (IIe siècle ap. J.-C.). urne en verre et d’une cruche en formes de réincarnation après un temps (“bustum”). Au IIe siècle, les cendres afin de se rapprocher de l’agréable séjour épingles à cheveux) sont nombreux, de céramique blanche (entre 70 et plus ou moins long. La qualité de ces peuvent être placées pèle mêle dans la des Champs Élysées. même que les objets personnels (peignes, 150 ap. J.-C.). formes de survie dépend des mérites du fosse, plus rarement dans une urne ou pinces à épiler, couteaux). La vaisselle est défunt, des conditions de son décès et du dans un coffre en bois. À partir du IIe siècle, les inhumations sont disposée à l’intérieur, sur ou au contact du respect scrupuleux des rites funéraires. plus nombreuses. Au IVe siècle, elles ont cercueil. Au IVe siècle, elle comprend de la totalement supplanté les incinérations. verrerie en abondance.