Bulletin Phaethon 2001

______Volume 13

1er trimestre

1 : Lézard vert des Forêts Phelsuma borbonica 2 : Lézard vert de Manapany Phelsuma inexpectata Deux endémiques de La Réunion (Espèces protégées par arrêté ministériel)

Publié par Nature & Patrimoine Bulletin Phaethon 2001

______Volume 13

2ème trimestre

Le Merle pays Hypsipetes borbonica Un oiseau forestier endémique de La Réunion (Espèce protégée par arrêté ministériel)

Publié par Nature & Patrimoine Nature & Patrimoine (Association loi 1901)

L’Association Nature & Patrimoine regroupe ceux qui s’intéressent au patrimoine naturel des îles de l’Océan Indien et plus particulièrement aux milieux indigènes et à la faune endémique et protégée.

Elle a pour mission principale d’éditer des supports pédagogiques afin de sensibiliser et vulgariser les connaissances sur le patrimoine naturel de La Réunion.

L’association est ouverte aux personnes passionnées de nature, aux chercheurs, professionnels et amateurs. Nature & Patrimoine propose 6 commissions :

- Éditions - Sensibilisation et vulgarisation - Expéditions - Sorties - Études et recherches - Actions de conservation - Communication – Vie associative

Elle publie un bulletin “Phaethon” (4 numéros par an), destiné aux naturalistes et aux amoureux de la nature de La Réunion, mais aussi de Maurice, de Rodrigues, de Mayotte et des îles éparses. Quelques articles traitent également des autres îles de l’Océan Indien.

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Dessin de couverture : Jean-Michel Vinson (1964) 1 : Lézard vert des Forêts Phelsuma borbonica 2 : Lézard vert de Manapany Phelsuma inexpectata Deux reptiles endémiques de La Réunion Nature & Patrimoine (Association loi 1901)

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Dessin de couverture : Jean-Michel Probst (1995) Le Merle pays Hypsipetes borbonica (endémique de La Réunion) Bulletin Phaethon

Nouvelles sur la faune des Mascareignes et des îles de l’Océan Indien.

Recommandations aux auteurs

Le bulletin Phaethon présente, soit en français soit en anglais, des comptes-rendus, rapports, notes et observations sur la faune des Mascareignes et des îles de l’Océan Indien. Phaethon accepte plus particulièrement des articles sur les oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, poissons, mollusques, crustacés, insectes, etc. Le bulletin ouvre principalement ses colonnes aux naturalistes passionnés par la faune insulaire de La Réunion, l’île Maurice et l’île Rodrigues.

Les numéros du Bulletin Phaethon sont préférentiellement consacrés aux dernières découvertes et aux principales nouvelles concernant la faune de l’île de La Réunion et des Mascareignes. Les articles envoyés doivent être impérativement présentés sous forme de disquette informatique. S’il vous plait, indiquez votre nom et votre adresse avec vos articles. Pour toute correspondance (abonnement, article, note brève, etc.),

Écrire à l’adresse e-mail : [email protected]

ou écrire à l’adresse suivante :

Nature & Patrimoine B. P. 279 97 827 Le Port Cedex ILE DE LA RÉUNION - FRANCE

Vous pouvez aussi nous consulter sur le net http://perso.wanadoo.fr/nature.patrimoine

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• Adhésion à Nature & Patrimoine et abonnement au Bulletin Phaethon : À titre individuel 20 euros Prix du bulletin trimestriel 4 euros (membre), 5 euros (non membre)

• Règlement : France : par chèque à l’ordre de Nature & Patrimoine Étranger : mandat ou chèque payable en France à l’ordre de Nature & Patrimoine

Bulletin Phaethon Édition Nature & Patrimoine Directeur de la Publication et concepteur : Jean-Michel Probst Impression : Maison des Associations du Port

 2001. Nature & Patrimoine Bulletin Phaethon

Nouvelles sur la faune des Mascareignes et des îles de l’Océan Indien.

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......  2001. Nature & Patrimoine Bulletin Phaethon Volume 13 – n°1 (1 er trimestre 2001)

Articles

Probst, J-M. – L’île de La Réunion possède combien de vertébrés ? Classification des Poissons – Amphibiens – Reptiles – Mammifères et Oiseaux de La Réunion ?...... 1-13

Ciccione, S. – Autopsie de tortues marines Chelonia mydas retrouvées mortes à La Réunion...... 14-15

Couteyen, S. & Cardelli, S. - De la présence à l'étang de Saint-Paul de Trichogaster trichopterus Pallas 1770 (Poissons Belontiidae )...... 16-18

Florens, V. – Redécouverte de Trochetia parviflora un arbre endémique de l’île Maurice considéré comme disparu depuis plus de 150 ans...... 19-22

Probst, J-M. & Déso, G. - Fiche patrimoine naturel à préserver : Le vert des forêts Phelsuma borbonica ...... 23-25

Turpin, A., Barroil, P. & Vatel, P. – Au sujet des dernières captures et sur la détermination des sous-espèces d’Iguanes verts retrouvés dans les milieux forestiers de l’île de La Réunion...... 26-28

Prix : 20,00 Frs Bulletin Phaethon Volume 13 – n°2 (2 ème trimestre 2001)

Articles

Collectif – Une chartre pour la Terre – les 21 principes pour le XX1ème siècle...... 29-36

Teillard, F. - Le développement durable : l’écocitoyenneté domestique...... 37-39

Probst, J-M. – Inventaire des Hémiprocnés, des Salanganes, des Martinets et des Hirondelles des îles de l’Océan Indien...40- 47

Mouries, J. – L’exploitation de populations sauvages de Crocodile du Nil Crocodylus niloticus à Madagascar...... 48-52

Nouvelles brèves

Abhaya, K. – Note sur le régime alimentaire du Merle pays Hypsipetes borbonica, oiseau endémique de La Réunion...... 53

Griffiths, O.L. – A new land snail of La Réunion Gulella argoudi ...... 54

Probst, J-M. – La faune remarquable des ravines : les chauves-souris...... 55

Déso, G. – Note sur le transport insolite de verts : le cas du Phelsuma inexpectata ...... 56

Prix : 20,00 Frs

L'île de La Réunion possède combien de Vertébrés ? Classification des Poissons - Amphibiens – Reptiles Mammifères et Oiseaux de La Réunion J-M. Probst

Bulletin Phaethon, 2001, 13 : 1-13. L'île de La Réunion possède combien de Vertébrés ? Classification des Poissons - Amphibiens - Reptiles Mammifères et Oiseaux de La Réunion

Jean-Michel Probst*

*Nature & Patrimoine, B.P. 279, 97 827 LE PORT cedex

De par le monde, il n’existe aucun inventaire faunistique complet et définitif. Les différentes listes disponibles sont souvent différentes d’un auteur à l’autre. Elles reflètent souvent des opinions divergentes sur la classification taxonomique (débats de spécialistes au niveau espèce et sous-espèce). Elles renvoient aussi, suivant les régions concernées à des connaissances plus ou moins actualisées d’une région 1. Il est quasiment certain qu’aujourd’hui la connaissance sur le monde qui nous entoure n’a jamais été aussi précise, toutefois, aucun auteur d’une de ces listes ne peut prétendre être exhaustif.

Cette liste des vertébrés de La Réunion propose donc un inventaire inspiré des dernières publications sur le sujet. « Atlas des poissons et des crustacés d’eau douce de La Réunion » de Keith, Vigneux & Bosc (1999) ; « Oiseaux de la Réunion » de Barré, Barau & Jouanin (1996) et « Animaux de La Réunion - guide d’identification des oiseaux, mammifères, reptiles et amphibiens » (Probst, 1997). Nous avons également consulté les publications moins connues de (Barau, 1978 ; ; Bour & Moutou, 1982 ; Cheke, 1987 ; Gruchet, 1984 ; Jouanin, 1987 ; Moutou, 1981, 1982, 1983 ; Probst, 1999).

En accord avec les critères UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses ressources naturelles), une espèce non revue depuis plus de 50 ans est considérée comme éteinte et ne figure par conséquent pas dans la liste.

Pour établir la liste des Poissons d’eau douce, nous avons également emprunté les travaux de Nelson (1994) et Eschmeyer (1990, 1997). Pour les Amphibiens, les travaux de Frost, (1985), de Duellman (1993), de Glaw et Vences (1994). Pour les Reptiles, nous nous sommes inspirés des études de King & Burke (1989), Mattison (1989), Frank & Ramus (1995). Pour les Mammifères, la liste établie par Wilson & Reeder (1993). Pour les Oiseaux, nous avons retenu les récents travaux de Sibley & Monroe (1990, 1993) ainsi que la synthèse mondiale actuellement en cours « Handbook of the birds of the world » de Del Hoyo, Elliott et Sargatal (6 volumes) qui est acclamés par la majorité des sociétés ornithologiques.

En 2001, l’inventaire des vertébrés répertoriés à La Réunion concerne les espèces actuelles, sédentaires, migratrices et erratiques, notées il y a moins de 50 ans. Il fait apparaître 183 espèces réparties dans les 5 classes principales des vertébrés :

-32 poissons d’eau douce, -2 amphibiens, -22 reptiles, -24 mammifères et -103 oiseaux.

Classe des POISSONS D'EAU DOUCE

L’inventaire des poissons d’eau douce fait apparaître 32 espèces. Deux mentions nouvelles d’espèces introduites ont été trouvées récemment naturalisées : le Tanichtys et le Gouramy (Coujou & Couteyen, 1999 ; Couteyen & Cardelli, 2001). On peut ajouter que, comme le Lapia doré Oreochromis mossambicus, qui s’est échappé de ses bassins d’élevage 2 autres espèces risquent de se répandre dans nos cours d’eau : la Carpe herbivore, Ctenopharyngodon idella

1 Les vertébrés des îles de l’Océan Indien sont encore insuffisamment connus.

page 1 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001) et le Black bass Micropterus salmoides. En effet, celles-ci seraient susceptibles de s’échapper dans la nature si un cyclone venait soudainement inonder notre région.

ORDRE DES ANGUILLIFORMES

FAMILLE DES ANGUILLES - ANGUILLIDAE Anguille marbrée Anguilla marmorata (INDIGÈNE) Anguille marbrée africaine Anguilla bengalensis labiata (INDIGÈNE) Anguille bicolore Anguilla bicolor bicolor (INDIGÈNE) Anguille du Mozambique Anguilla mossambica (INDIGÈNE)

FAMILLE DES ANGUILLES MURÈNES - OPHICHTHIDAE Anguille-murène Yirrkala tenuis (INDIGÈNE)

ORDRE DES SALMONIFORMES

FAMILLE DES TRUITES - SALMONIDAE Truite arc en ciel Oncorhynchus mykiss (INTRODUIT)

ORDRE DES MUGILIFORMES

FAMILLE DES MULETS - MUGILIDAE Mulet cabot Mugil cephalus (INDIGÈNE) Chitte Agonostomus telfairii (INDIGÈNE) Mulet à queue ronde Valamugil cunnesius (INDIGÈNE) Mulet rouge Valamugil robustus (INDIGÈNE) Muge Valamugil seheli (INDIGÈNE) Muge Valamugil buchanani (INDIGÈNE)

ORDRE DES CYPRINODONTIFORMES

FAMILLE DES GUPPY, XYPHOS & PLATY - POECILIIDAE Guppy Poecilia reticulata (INTRODUIT) Xipho, Porte épée, Mailleur Xiphophorus hellerii (INTRODUIT) Platy Xiphophorus maculatus (INTRODUIT)

ORDRE DES GASTEROSTEIFORMES

FAMILLE DES SYNGNATHES - SYNGNATHIDAE Syngnathe Microphis brachyurus (INDIGÈNE)

ORDRE DES PERCIFORMES

FAMILLE DES OSPHRONEMIDAE (BELONTIIDAE) Gouramy bleu Trichogaster trichopterus (INTRODUIT) Gouramy géant Osphronemus goramy (INTRODUIT)

FAMILLE DES AMBACHES - CHANDIDAE Ambache du large, Ambasse Ambassis gymnocephalus (INDIGÈNE)

FAMILLE DES DOULES - KUHLIIDAE Doule de roche, Poisson plat Kuhlia rupestris (INDIGÈNE)

FAMILLE DES TILAPIAS - CICHLIDAE

page 2 L'île de La Réunion possède combien de Vertébrés ? Classification des Poissons - Amphibiens – Reptiles Mammifères et Oiseaux de La Réunion J-M. Probst

Tilapia Oreochromis niloticus (INTRODUIT) Bossu doré Oreochromis mossambicus (INTRODUIT)

FAMILLE DES ÉLÉOTRIS & CABOTS - ELEOTRIDAE Cabot noir Eleotris fusca (INDIGÈNE) Cabot noir Eleotris mauritianus (INDIGÈNE) Éléotris cyprin Hypseleotris cyprinoides (INDIGÈNE)

FAMILLE DES GOBIES & CABOTS - GOBIIDAE Loche, Cabot Awaous nigripinnis (INDIGÈNE) Gobie, Loche Glossogobius giuris (INDIGÈNE) Cabot rayé Stenogobius polyzona (INDIGÈNE) Cabot bouche ronde Sicyopterus lagocephalus (INDIGÈNE) Cabot de cascade Cotylopus acutipinnis (ENDÉMIQUE AFRO MALGACHE)

FAMILLE DES BLENNIES – BLENNIIDAE Istiblennius spilotus (INDIGÈNE)

ORDRE DES CYPRINODONTIFORMES

FAMILLE DES CARPES, POISSONS ROUGES & CARDINAUX - CYPRINIDAE Carpe Cyprinus carpio (INTRODUIT) Poisson rouge, Mambrin Carassius auratus (INTRODUIT) Cardinal du pauvre Tanichthys albonubes (INTRODUIT)

Classe des AMPHIBIENS

L’inventaire des amphibiens fait apparaître 2 espèces. Trois autres espèces ont été introduites dans le milieu naturel, mais ne se sont apparemment pas naturalisées : la grenouille volante, la Reinette méridionale et une espèce malgache indéterminée appartenant au Genre Mantella (comm. pers. Michel Donez, Grégory Déso et Agnès Turpin).

ORDRE DES ANOURES

FAMILLE DES CRAPAUD - BUFONIDAE Crapaud Bufo gutturalis (INTRODUIT)

FAMILLE DES GRENOUILLES - RANIDAE Grenouille Ptychadena mascareniensis (INTRODUIT) Classe des REPTILES

L’inventaire des reptiles fait apparaître 22 espèces. Au moins six espèces ont été introduites dans le milieu naturel, mais ne se sont apparemment pas naturalisées : la Tortue alligator Macroclemys temminckii (Boulay & Probst, 1997) et l’Iguane vert Iguana iguana (Probst, 1999) mentionnés récemment ainsi que la Platsterne à grosse tête Platysternon megacephalum , le Zonausore malgache Zonausorus sp. , et plusieurs espèces de Gecko vert malgache dont Phelsuma standini et P. seraticauda (Comm. pers. Laurent Albert, Michel Donez, Grégory Déso, Joël Fort, Agnès Turpin et obs. pers.). Nous avons intégré les mentions nouvelles suivantes : l’Agame des colons (Guillermet, Couteyen & Probst, 1998), le Gecko de Brook (Probst, 1999), le Scinque de Bouton (Honsterette & Probst, 1999) et le Serpent marin à queue plate (Ciccione, 2000).

ORDRE DES CHÉLONIENS

page 3 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001)

FAMILLE DES TORTUES MARINES - CHELONIDAE Tortue franche Chelonia mydas (REPRODUCTEUR ?) Tortue imbriquée Eretmochelys imbricata (MIGRATRICE) Tortue caouanne Caretta caretta (MIGRATRICE)

FAMILLE DES TORTUES LUTHS - DERMOCHELYDAE Tortue luth Dermochelys coriacea (MIGRATRICE)

FAMILLE DES TORTUES D'EAU DOUCE -EMYDIDAE Tortue de Floride Trachemys scripta (INTRODUITE)

ORDRE DES SQUAMATES

FAMILLE DES AGAMES - AGAMIDAE Agame des Colons Agama agama (INTRODUIT) Agame arlequin Calotes versicolor (INTRODUIT)

FAMILLE DES CAMELEONS - CHAMAELEONTIDAE Endormi Chamaeleo pardalis (INTRODUIT)

FAMILLE DES GECKOS - Gecko gris des maisons Hemidactylus frenatus (INTRODUIT) Gecko gris des jardins Hemidactylus brooki (INTRODUIT) Gecko blanc des maisons Gehyra mutilata (INTRODUIT) Gecko gris à queue jaune Hemiphyllodactylus typus (INTRODUIT) Gecko vert des forêts Phelsuma borbonica (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION) Gecko vert de Manapany Phelsuma inexpectata (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION) Gecko mauricien Phelsuma cepediana (INTRODUIT) Gecko à bande noire Phelsuma lineata (INTRODUIT) Gecko poussière d’or Phelsuma laticauda (INTRODUIT) Grand Gecko malgache Phelsuma madagascariensis (INTRODUIT)

FAMILLE DES SCINQUES - SCINCIDAE Scinque de Bouton Cryptoblepharus boutonii (RETROUVÉ RÉCEMMENT)

FAMILLE DES COULEUVRES DE TERRE - TYPHLOPIDAE Couleuvre de terre Ramphotyphlops braminus (INTRODUIT)

FAMILLE DES COULEUVRES - COLUBRIDAE Couleuvre loup Lycodon aulicus (INTRODUIT)

FAMILLE DES SERPENTS MARINS - HYDROPHIIDAE Serpent de mer Pelamis platurus (ERRATIQUE)

Classe des MAMMIFÉRES

L’inventaire des mammifères fait apparaître 24 espèces. Depuis 50 ans, au moins cinq espèces ont été introduites dans le milieu naturel, mais ne se sont apparemment pas naturalisées : le Hamster Cricetus cricetus , et le Furet Mustella furo ont fait l’objet de mentions récentes (Courbet, 1998 ; Probst, 1997), mais aussi le Sanglier Sus scrofa , le Cerf élaphe Cervus elaphus , le Ragondin Myocastor coypus , le Cobaye Cavia apera, l’Écureuil asiatique Funambulus striatus , le lièvre du Cap Lepus capensis et le Lapin domestique Oryctogalus cuniculus (Comm. pers. Agnès Turpin, Jean-Pierre Espéré, François Moutou et obs. pers.)

page 4 L'île de La Réunion possède combien de Vertébrés ? Classification des Poissons - Amphibiens – Reptiles Mammifères et Oiseaux de La Réunion J-M. Probst

ORDRE DES INSECTIVORES

FAMILLE DES TENRECS - TENRECIDAE Tangue Tenrec ecaudatus (INTRODUIT)

FAMILLE DES MUSARAIGNES - SORICIDAE Musaraigne musquée Suncus murinus (INTRODUIT)

ORDRE DES CHIROPTERES

FAMILLE DES ROUSSETTES - PTEROPODIDAE Roussette noire Pteropus niger (EN CAPTIVITÉ SEULEMENT)

FAMILLE DES TAPHIENS - EMBALLONURIDAE Taphien Taphozous mauritianus (INDIGÈNE)

FAMILLE DES MOLOSSES - MOLOSSIDAE Petit molosse Mormopterus acetabulosus (INDIGÈNE)

ORDRE DES CARNIVORES

FAMILLE DES CHIENS - CANIDAE Chien errant Canis familiaris (INTRODUIT)

FAMILLE DES CHATS - FELIDAE Chat haret Felis catus (INTRODUIT)

ORDRE DES PINNIPEDES

FAMILLE DES OTARIES - ARCTOCEPHALINAE Otarie à fourrure des Kerguelen Arctocephalus tropicalis (ERRATIQUE)

ORDRE DES CETACEAE

FAMILLE DES BALEINES - BALAENIDAE Baleine franche australe Eubalaena australis (MIGRATEUR RARE)

FAMILLE DES RORQUALS ET MÉGAPTÈRES - BALENOPTERIDAE Baleine à bosse Megaptera novaeangliae (MIGRATEUR)

FAMILLE DES DAUPHINS - DELPHINIDAE Dauphin commun Delphinus delphis (MIGRATEUR RARE) Dauphin tacheté Stenella attenuata (SÉDENTAIRE) Dauphin à long bec Stenella longirostris (SÉDENTAIRE) Grand dauphin Tursiops truncatus (SÉDENTAIRE) Globicéphale tropical Globicephala macrorhynchus (MIGRATEUR) Orque Orcinus orca (MIGRATEUR RARE)

FAMILLE DES CACHALOTS - PHYSETERIDAE Cachalot nain Kogia breviceps (MIGRATEUR RARE) Cachalot Physeter macrocephalus (MIGRATEUR RARE)

page 5 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001)

FAMILLE DES MESOPLODONS - ZIPHIIDAE Mésoplodon de Blainville Mesoplodon densirostris (MIGRATEUR RARE)

ORDRE DES ARTIODACTYLES

FAMILLE DES CERFS - CERVIDAE Cerf de Java Cervus timorensis (INTRODUIT)

ORDRE DES RONGEURS

FAMILLE DES SOURIS & RATS - MURIDAE Souris domestique Mus musculus (INTRODUIT) Surmulot Rattus norvegicus (INTRODUIT) Rat noir Rattus rattus (INTRODUIT)

ORDRE DES LAGOMORPHES

FAMILLE DES LIEVRES - LEPORIDAE Lièvre Lepus nigricollis (INTRODUIT)

Classe des OISEAUX

L’inventaire des oiseaux fait apparaître 103 espèces. Les espèces introduites dont le succès de la reproduction n’a pas été constaté ne figurent pas dans cette liste. Toutefois, étant donné que de nombreuses espèces ont été observées dans la nature (Comm. pers. Késava Abhaya, René Brunet, David Dérand, Grégory Déso, Yves-Michel De Viviés, Luc Grimaud, Jean-Marie Louisin, Isabelle Mandon, et obs. pers.), elles feront l’objet d’une synthèse dans un prochain article (Probst & Al. à paraître). Enfin, nous avons retenu deux nouvelles mentions, le Crabier blanc (Abhaya & Louisin, 1998) et une autre publiée par différents auteurs : le Rossignol du Japon (Probst, 1997 ; Le Corre, 2000 ; Salamolard, 2000).

ORDRE DES SPHENISCIFORMES

FAMILLE DES GORFOUS - SPHENISCIDAE Gorfou sauteur Eudyptes chrysocome (MIGRATEUR DOUTEUX)

ORDRE DES PROCELLARIIFORMES

FAMILLE DES ALBATROS - DIOMEDEIDAE Albatros à sourcils noirs Diomedea melanophris (MIGRATEUR) Albatros à cape blanche Diomedea cauta (MIGRATEUR) Albatros de Salvin Diomedea salvini (MIGRATEUR) Albatros à bec jaune Diomedea chlororhynchos (MIGRATEUR)

FAMILLE DES PETRELS & PUFFINS - PROCELLARIIDAE Pétrel géant antarctique Macronectes giganteus (MIGRATEUR)

page 6 L'île de La Réunion possède combien de Vertébrés ? Classification des Poissons - Amphibiens – Reptiles Mammifères et Oiseaux de La Réunion J-M. Probst

Pétrel géant de Hall Macronectes halli (MIGRATEUR) Fulmar argenté Fulmarus glacialoides (MIGRATEUR) Damier du Cap Daption capense (MIGRATEUR) Pétrel noir de Bourbon Pseudobulweria aterrima (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION) Pétrel de Kerguelen Pterodroma brevirostris (MIGRATEUR) Taillevent Pterodroma baraui (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION) Puffin gris Procellaria cinerea (ERRATIQUE) Puffin à menton blanc Procellaria aequinoctialis (ERRATIQUE) Fouquet gris Puffinus pacificus (INDIGÈNE) Petit fouquet Puffinus lherminieri (INDIGÈNE) Prion de la désolation Pachyptila desolata (ERRATIQUE)

FAMILLE DES OCEANITES - HYDROBATIDAE Petit polka Oceanites oceanicus (MIGRATEUR)

ORDRE DES PELECANIFORMES

FAMILLE DES PELICANS - PELECANIDAE Pélican gris Pelecanus rufescens (ERRATIQUE)

FAMILLE DES FREGATES - FREGATIDAE Frégate du Pacifique Fregata minor (MIGRATEUR) Fregate ariel Fregata ariel (MIGRATEUR)

FAMILLE DES PHAETHONS - PHAETHONTIDAE Paille en queue à brins rouges Phaethon rubricauda (MIGRATEUR) Paille en queue à brins blancs Phaethon lepturus (INDIGÈNE)

FAMILLE DES FOUS - SULIDAE Fou masqué Sula dactylatra (MIGRATEUR)

ORDRE DES CICONIIFORMES

FAMILLE DES HERONS - ARDEIDAE Héron cendré Ardea cinerea (MIGRATEUR) Héron garde-boeuf Bubulcus ibis (MIGRATEUR) Crabier blanc Ardeola idae (ERRATIQUE) Butor Butorides striatus (INDIGÈNE)

ORDRE DES ANSERIFORMES

FAMILLE DES OIES, CANARDS & SARCELLES - ANATIDAE Dendrocygne fauve Dendrocygna bicolor (ERRATIQUE) Canard à bosse Sakidiornis melanotos (ERRATIQUE) Sarcelle d'été Anas querquedula (MIGRATEUR)

ORDRE DES FALCONIFORMES

FAMILLE DES MILANS & BUSARDS - ACCIPITRIDAE Milan noir Milvus migrans (ERRATIQUE) Papangue Circus maillardi (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION)

FAMILLE DES FAUCONS - FALCONIDAE Faucon d'Eléonore Falco eleonorae (MIGRATEUR)

page 7 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001)

Faucon concolore Falco concolor (MIGRATEUR) Faucon hobereau Falco subbuteo (ERRATIQUE)

ORDRE DES GALLIFORMES

FAMILLE DES FRANCOLINS, CAILLES, COQS & FAISANS - PHASIANIDAE Francolin gris Francolinus pondicerianus (INTRODUIT) Grosse caille malgache Margaroperdix madagascarensis (INTRODUIT) Caille-patate Coturnix coturnix (INTRODUIT) Caille de Chine Coturnix chinensis (INTRODUIT) Caille de l'Inde Perdicula asiatica (INTRODUIT) Coq sauvage Gallus gallus (INTRODUIT) Faisan de Colchide Phasianus colchicus (INTRODUIT)

ORDRE DES TURNICIFORMES

FAMILLE DES HEMIPODES - TURNICIDAE Caille pays Turnix nigricollis (INDIGÈNE ?)

ORDRE DES GRUIFORMES

FAMILLE DES POULES D'EAU & FOULQUES - RALLIDAE Poule d'eau Gallinula chloropus (INDIGÈNE)

ORDRE DES CHARADRIIFORMES

FAMILLE DES BARGES, COURLIS, CHEVALIERS & BECASSEAUX - SCOLOPACIDAE Bécassine Gallinago sp. (ERRATIQUE) Barge rousse Limosa lapponica (MIGRATEUR) Courlis corlieu Numenius phaeopus (MIGRATEUR) Courlis cendré Numenius arquata (MIGRATEUR) Chevalier aboyeur Tringa nebularia (MIGRATEUR) Chevalier sylvain Tringa glareola (MIGRATEUR) Bargette de Terek Tringa cinerea (MIGRATEUR) Chevalier guignette Tringa hypoleucos (MIGRATEUR) Tournepierre à collier Arenaria interpres (MIGRATEUR) Bécasseau sanderling Calidris alba (MIGRATEUR) Bécasseau maubèche Calidris canutus (ERRATIQUE) Bécasseau cocorli Calidris ferruginea (MIGRATEUR)

FAMILLE DES PLUVIERS & GRAVELOTS - CHARADRIIDAE Pluvier argenté Pluvialis squatarola (MIGRATEUR) Grand Gravelot Charadrius hiaticula (MIGRATEUR) Gravelot de Leschenault Charadrius leschenaultii (MIGRATEUR)

FAMILLE DES DROMES - DROMADIDAE Drome Dromas ardeola (MIGRATEUR)

FAMILLE DES GLAREOLES - GLAREOLIDAE Glaréole des Maldives Glareola maldivarum (MIGRATEUR) Glaréole malgache Glareola ocularis (MIGRATEUR)

FAMILLE DES LABBES - STERCORARIIDAE Labbe subantarctique Catharacta antarctica (MIGRATEUR)

page 8 L'île de La Réunion possède combien de Vertébrés ? Classification des Poissons - Amphibiens – Reptiles Mammifères et Oiseaux de La Réunion J-M. Probst

FAMILLE DES STERNES, GUIFFETTES & NODDIS - LARIDAE Goéland Larus sp. (ERRATIQUE) Sterne huppée Sterna bergii (MIGRATEUR) Sterne de Dougall Sterna dougallii (MIGRATEUR) Sterne Pierregarrin Sterna hirundo (MIGRATEUR) Sterne de Saunders Sterna saundersii (MIGRATEUR) Sterne bridée Sterna anaethetus (MIGRATEUR) Sterne fuligineuse Sterna fuscata (MIGRATEUR) Guiffette moustac Chlidonias hybridus (MIGRATEUR) Guifette leucoptère Chlidonias leucopterus (MIGRATEUR) Noddi brun Anous stolidus (INDIGÈNE) Noddi marianne Anous tenuirostris (MIGRATEUR) Gygis blanche Gygis alba (ERRATIQUE) ORDRE DES COLUMBIFORMES

FAMILLE DES PIGEONS & TOURTERELLES - COLUMBIDAE Pigeon domestique Columba livia (INTRODUIT) Tourterelle malgache Streptopelia picturata (INDIGÈNE) Tourterelle striée Geopelia striata (INTRODUIT)

ORDRE DES PSITTACIFORMES

FAMILLE DES PERROQUETS - PSITTACIDAE Inséparable à tête grise Agapornis cana (INTRODUIT)

ORDRE DES APODIFORMES

FAMILLE DES SALANGANES - APODIDAE Martinet Apus sp. (ERRATIQUE) Martinet des palmes Cypsiurus parvus (ERRATIQUE) Salangane Collocalia francica (ENDÉMIQUE DES MASCAREIGNES)

ORDRE DES CORACIIFORMES

FAMILLE DES ROLLIERS - CORACIIDAE Rolle malgache Eurystomus glaucurus (MIGRATEUR RARE)

ORDRE DES PASSERIFORMES

FAMILLE DES ECHENILLEURS - CAMPEPHAGIDAE Tuit-tuit Coracina newtoni (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION)

FAMILLE DES GOBE-MOUCHES - MONARCHIDAE Oiseau-la-vierge Terpsiphone bourbonnensis (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION)

FAMILLE DES BERGERONNETTES - MOTACILLIDAE Bergeronnette grise Motacilla alba (ERRATIQUE)

FAMILLE DES TRAQUETS - MUSCICAPIDAE Tec-tec Saxicola tectes (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION)

FAMILLE DES LÉIOTHRIX - TIMALIIDAE Rossignol du Japon Leiothrix lutea (INTRODUIT)

FAMILLE DES HUPPES & MARTINS - STURNIDAE

page 9 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001)

Martin triste Acridotheres tristis (INTRODUIT)

FAMILLE DES HIRONDELLES - HIRUNDINIDAE Hirondelle de Bourbon Phedina borbonica (ENDÉMIQUE DES MASCAREIGNES)

FAMILLE DES MERLES & BULBULS - PYCNONOTIDAE Bulbul orphée Pycnonotus jocosus (INTRODUIT) Merle pays Hypsipetes borbonica (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION)

FAMILLE DES ZOSTEROPS - ZOSTEROPIDAE Oiseau blanc Zosterops borbonicus borbonicus (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION) Oiseau vert Zosterops olivaceus (ENDÉMIQUE DE LA RÉUNION)

FAMILLE DES MOINEAUX - PASSERIDAE Moineau Passer domesticus (INTRODUIT)

FAMILLE DES TISSERINS & FOUDIS - PLOCEIDAE Bellier Ploceus cucullatus (INTRODUIT) Cardinal Foudia madagascariensis (INTRODUIT)

FAMILLE DES DAMIERS & BENGALIS - ESTRILDIDAE Bec-rose Estrilda astrild (INTRODUIT) Ti-coq Estrilda amandava (INTRODUIT) Toulit Lonchura punctulata (INTRODUIT)

FAMILLE DES FRINGILLES - FRINGILLIDAE Moutardier Serinus canicollis (INTRODUIT) Serin Serinus mozambicus (INTRODUIT) Bibliographie

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Puis, en attendant la sortie des prochains volumes, nous nous sommes inspirés de celle de Michael Walters (1980), ainsi que des travaux de Peters dans Check list of the birds of the World (Peters, J.L. en 16 volumes. Harvard Museum of Comparative Zoology, Cambridge, Massachussets , 1931-1984).

page 13 Autopsie de tortues marines Chelonia myd as, retrouvées mortes à la Réunion S. Ciccione

Bulletin Phaethon, 13 : 14-15. Autopsie de tortues marines Chelonia mydas, retrouvées mortes à la Réunion

Stéphane Ciccione *

* Centre d'Études et de Découverte de la Réunion, BP 40 97436 Saint Leu Tél : 0262 34 81 10 / Fax : 0262 347687 E-mail : [email protected] Site web : www.tortuemarine-reunion.org

Résumé : Depuis 1998, trois tortues franches adultes Chelonia mydas ont été retrouvées mortes sur la côte ouest de la Réunion. Les autopsies réalisées au Centre d'Étude et de Découverte des Tortues Marines de la Réunion ont permis de déterminer les causes de la mort et apportent des informations sur la biologie des tortues marines à la Réunion. Introduction

Trois C. mydas adultes ont été autopsiées en 1998, 1999 et 2001. Si les pontes de tortues marines sont aujourd'hui exceptionnelles à la Réunion, leur présence dans les eaux côtières est régulièrement observée. C. mydas est l'espèce la plus abondante, des individus de différentes classes d'âge sont observés tout au long de l'année sur le littoral ouest de l'île (Observatoire des Tortues marines de la Réunion, campagne d'observation 1996, 1997, 1998, 1999, 2000).

Les trois tortues mesurent (longueur curviligne de la carapace) et pèsent respectivement : 100 cm et environ 120 kg, 106 cm et 129,5 kg, 117 cm et 164 kg. La taille de ces spécimens montre qu'il s'agit de tortues âgées.

Les deux premières étaient des mâles retrouvés au sud de l'Étang Salé en 1998 et à la passe de l'Hermitage en 1999. La mort remontait à plus de 24 heures et les cadavres gonflés flottaient en surface. Dans les deux cas, les orifices oculaires sont vides, les écailles de la tête en partie absentes, l'articulation de la mâchoire disloquée. La troisième tortue est une femelle retrouvée blessée et très affaiblie sur le récif de l'Hermitage. Elle est morte quelques heures plus tard. Elle présente quatre entailles profondes à l'arrière de la carapace et la nageoire postérieure gauche est en partie sectionnée. Autopsie des tortues marines

Les autopsies montrent : une masse musculaire importante ne présentant pas d'anomalie apparente, un foie de taille réduite, un cœur sans anomalie observée, des poumons sains, un contenu stomacal abondant et une dégradation régulière des aliments dans l'intestin, les tissus graisseux sont peu abondants (à rapprocher de l'aspect du foie). La femelle portait de très nombreux ovocytes de 2 à 2,5 cm de diamètres.

Pour toutes les tortues, le contenu stomacal est identique. Un échantillon a été transmis au Pr Enric Ballesteros du Centre d'Études Avancées de Blanes (Espagne) pour identification des algues qui le composent. Deux algues constituent 50 % du contenu stomacal Carpopeltis formosana Okamura et Beckerella bis errata (Borgesen) Fan & Papenfuss. Ces deux algues sont communes à la Réunion entre 10 et 30 m de profondeur. La distribution de Beckerella bis errata est réduite à Maurice et La Réunion. Les autres algues présentes sont Melanamansia dietrichiana (Grunow) R. Norris, Amansia rhodantha (Harvey) J. Agardh, Osmundatia melvilii (J. Agardh) R. Norris et Neurymenia fraxinifolia (Mertens ex Turner) J. Agardh. Ces algues se développent jusqu'à 30 m à l'extérieur des lagons. Des débris d'hydraires et d'éponges sont aussi observés. Menaces locales sur les tortues marines

page 19 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001)

Les lésions sur la carapace de la femelle et l'amputation partielle de la nageoire sont caractéristiques de lésions provoquées par une hélice de bateau. Pour les deux mâles, il est très probable que le décès soit également lié à un choc avec un engin motorisé rapide. Bien que l'importance des lésions au niveau de la tête pourrait être attribuée à l'action post-mortem de charognards. L'analyse des résultats des autopsies montre que ces tortues étaient saines au moment de leur mort, ce qui confirme une mort accidentelle. L'analyse du contenu stomacal apporte des informations sur la biologie des tortues franches à la Réunion. Pendant leur séjour sur les côtes réunionnaises, les tortues franches se nourrissent d'algues à l'extérieur des lagons entre 10 et 30 m de profondeur. Ce qui nécessite des apnées importantes. Le nombre et le développement des ovocytes chez la femelle montre que ces tortues franches viennent à la Réunion pour se reproduire. Ceci est confirmé par l'observation, bien qu'exceptionnelle, de traces ou de ponte sur les plages de la Réunion.

L'augmentation des risques d'accident lié à l'accroissement du nombre d'engins motorisés rapides sur les côtes constitue une menace supplémentaire pour la population reproductrice de tortues franches à la Réunion. Cette population est déjà très fragilisée par l'urbanisation du littoral de l'île qui limite les pontes et le taux de renouvellement naturel de cette population.

page 20 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001)

Bulletin Phaethon, 13 : 16-18. De la présence à l'étang de Saint-Paul de Trichogaster trichopterus Pallas 1770 (Poissons Belontiidae )

Samuel COUTEYEN * et Sophie CARDELLI **

*188 chemin Nid Joli, 97 Le Tampon **32 rue des juifs 67000 Strasbourg

Résumé : la présence de Trichogaster trichopterus (Pallas 1770) à l'étang de Saint-Paul est confirmée. L'habitat de cette espèce est décrit et localisé.

Summary : The presence of Trichogaster trichopterus (Pallas 1770) in l'étang de Saint-Paul is confirmed. The habitat of the species is described and located.

Mots clés : étang de Saint-Paul, Introduction, Réunion, Trichogaster trichopterus Les différentes observations de Trichogaster trichopterus (Pallas 1770) à l'étang de Saint-Paul

Le premier signalement de la présence de T. trichopterus à l'étang de Saint-Paul remonte à janvier 1996 (Bosc et al. 1996). Cependant, l'absence de certitude concernant l'existence d'une population stable et pérenne de cette espèce n'a pas permis de la faire figurer dans l'Atlas des Poissons et Crustacés d'eau douce de la Réunion (Keith & al., 1999).

En fait, dès 1998, plusieurs spécimens de T. trichopterus avaient été capturés lors de prospections dans le cadre de l'inventaire des Odonates de la Réunion. À l'époque, l'objectif des prospections étaient de rechercher des larves de libellules, si bien que la présence des nombreux alevins de gourami a été considérée comme anecdotique. À l'occasion de ces prospections, plusieurs adultes ont pu être observés nageant sous la surface de l'eau. Quelques alevins, confiés à J.-M. Damour, aquariophile amateur ont permis de confirmer l'appartenance de ce gourami à l'espèce T. trichopterus au bout de quelques semaines.

En janvier 1999, d'autres spécimens ont été capturés au même endroit.

Un retour sur la zone de la première observation de T. trichopterus a été réalisé le 17 août 2001. La zone inspectée trois ans auparavant était à sec, à cause de la sécheresse. Caractérisation de la station étudiée

La station visitée de 1998 à 2001 est actuellement isolée de l'écocomplexe de l'étang de Saint-Paul par la digue de la canalisation du basculement de l'eau ( figure 1 ). Les échanges d'eau entre la station et l'étang ne pouvant se faire que par un conduit aménagé sous la digue.

Le milieu où T. trichopterus a été observé est un milieu fermé recouvert par des arbustes, essentiellement Schinus terebenthifollius et un palmier Livingstonia chinensis . Ces deux espèce végétales étant exotiques à la Réunion et localement envahissantes. L'eau est stagnante et la visibilité y est très réduite. Les autres espèces de poissons pouvant y être rencontrées sont le tilapia ( Oreochromis niloticus , L. 1758) et le guppy ( Poecilia reticulata , Peters 1860). Il s'agit donc là d'un milieu secondaire très dégradé où les seuls animaux indigènes sont les insectes ( Dysticidae ; Odonates : Ceriagrion glabrum Burmeister 1839, Tholymis tillarga Fabricius 1798, Diplacodes lefebrvii Rambur 1842 et Anax imperator mauritianus Rambur 1842 ; Gerridae ).

page 16 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001)

figure 1 : Localisation de la station de T. trichopterus de l'étang de Saint-Paul.

De plus, ce milieu est temporairement asséché du fait de la baisse du niveau de l'étang. Les animaux aquatiques qui fréquentent le site doivent donc le déserter le temps de la saison sèche. Pour les insectes, il s'agit de s'envoler vers des milieux plus accueillants. Pour les poissons, la seule issue est un repli vers la partie centrale de l'étang. La recolonisation se faisant à l'occasion des pluies de la saison chaude.

Station de T. trichopterus Chemin du tour des roches

N

RN 1

Discussion

La relative rareté de T. trichopterus dans les différents prélèvements effectués jusqu'à aujourd'hui est certainement du au fait que les individus capturés étaient en marge de leur habitat optimal.

Vu les quantités d'alevins observés en 1998 et en 1999, on peut considérer aujourd'hui que T. trichopterus est bel et bien acclimaté dans l'étang de Saint-Paul. La localisation des individus est fonction du niveau de l'étang. Lors de la saison des pluies, les poissons colonisent les zones périphériques fermées de l'écocomplexe. Cette période correspond aussi certainement à la pleine période de reproduction de l'espèce. Lors de la saison sèche, les individus sont contraints de se replier vers les zones constamment inondées de l'étang.

Cet apport d'une nouvelle espèce, s'il se fait dans ce cas précis dans un milieu très perturbé cause à première vue peu de dégât à l'écosystème de l'étang. Certains même peuvent penser qu'il s'agit d'une amélioration de la biodiversité de notre faune ichtyologique. A ce titre, il faut rester très prudent et garder en mémoire les exemples d'espèces soit disant inoffensives qui ont bouleversé nombres d'écosystèmes à travers la planète. Par exemple, à Hawaii, le paisible guppy empêche le développement larvaire des Demoiselles (Odonata Zygoptera ) endémiques dans les cours d'eau où il se trouve (Englund, 1999). Travaux cités

BOSC, P. ; DELACROIX, P. ; FERRAND, P. et MABILLE, A. 1996. Inventaire piscicole des cours d'eau pérennes de la Réunion - Rapport Final. ARDA – DIREN.

page 17 De la présence à l'étang de Saint-Paul de Trichogaster trichopterus Pallas 1770 (Poissons Belontiidae ) Couteyen, S. & Cardelli, S.

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page 18 Le Trochetia parviflora Bojer ex Baker, retrouvé après 138 ans (île Maurice) V. Florens

Bulletin Phaethon, 2001, 13 : 19-22.

Le Trochetia parviflora Bojer ex Baker, retrouvé après 138 ans (île Maurice)

Vincent Florens *

* Mauritius Herbarium, Mauritius Sugar Industry Research Institute, Le Réduit, Mauritius Introduction

Le Genre Trochetia DC (Sterculiaceae) est endémique des Mascareignes (Maurice et La Réunion). On en compte six espèces (Mabberley 2000), toutes endémiques d’une des deux iles (Bosser et al. 1987). Mis à part T. granulata endémique de La Réunion, les cinq autres espèces se rencontrent à Maurice, notamment : T. boutoniana (la fleur nationale, endémique de la Montagne du Morne), T. uniflora (une espèce plutôt xérophile croissant sur certaines crêtes de montagnes), T triflora (un arbre peu commun de la végétation hygrophile des terres hautes), T. blackburniana (arbuste des sols latérisés ou des crêtes humides), et enfin le T. parviflora dont l’écologie était, jusqu’à sa redécouverte, presque totalement inconnue.

Le T. parviflora fut récolté pour la première fois par Du Petit Thouars, probablement vers 1794 (Du Petit Thouars 1811). Ce spécimen, en fruits mûrs mais qui ne porte malheureusement pas d’indication de localité, se trouve aujourd’hui au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Une deuxième récolte fut faite environ 40 ans plus tard, dans les années 1830, probablement par Bouton sur la montagne du Pouce. Déjà le récolteur note que l’espèce est rare. Elle sera d’ailleurs retrouvée une dernière fois en 1863 par Ayres sur la montagne Ory dans la chaîne de Moka (Bosser et al. 1987). Quoi qu’elle apparu sur la liste des plantes cultivées au Jardin des Pamplemousses, en 1880 (Cantley 1880), elle ne devait apparemment pas s’y maintenir très longtemps car elle ne devait pas figurer sur les listes subséquentes (Rouillard & Guého 1999).

L’espèce ne fut plus retrouvée par la suite, malgré les recherches répétées de plusieurs générations de botanistes. Elles fut dite “très rare” (Vaughan 1937) puis “au bord de l’extinction” (Vaughan 1958). Certains botanistes conservaient cependant l’espoir qu’elle puisse un jour êtres retrouvée sur les pentes de la montagne du Pouce ou dans les falaises plutôt inaccessibles de la chaîne de montagnes de Moka (Friedmann et al. 1979, Bosser et al. 1987). Mais finalement, après plus d’un siècle de recherches vaines, elle fut déclarée éteinte selon les règles du IUCN (The International Union for the Conservation of Nature) comme en témoignent plusieurs ouvrages scientifiques (eg. Strahm 1993). Redécouverte de l’espèce

En avril 2001, un beau spécimen de T. parviflora de 2m10 de haut et chargé de jeunes fruits, fut découvert durant un relevé botanique mené par l’équipe de l’Herbier de Maurice, à la Mauritius Sugar Industry Research Institute. La plante fut trouvée dans une région de falaises presque inaccessible sur le flanc ouest de la montagne du Corps de Garde à environ 420 m d’altitude (c.f. carte de distribution). Cette découverte permet donc d’étendre l’aire de distribution historique et connue de l’espèce qu’on croyait jusqu’alors confinée à la chaîne de montagnes au Sud de Port Louis. Elle permet aussi de parfaire les connaissances jusqu’alors très sommaire de l’écologie de l’espèce. Depuis la découverte d’avril et suivant une intensification des recherches, plusieurs groupes de plants ont été découverts le long du même flanc de montagne, portant la population naturelle à 75 plants connus, dont une trentaine d’adultes, ce qui implique une relativement bonne régénération de l’espèce.

Nous avons aussi établi que l’espèce, décrite comme un buisson bas « low shrub » (Vaughan 1937) peut en fait devenir un arbuste jusqu’à 4m20 de haut et 30 cm de diamètre à la base du tronc.

La floraison de l’espèce décrite comme étant de mai à juillet (Ayres ca 1877) doit au moins commencer en mars puisque la floraison venait de s’achever sur la plante découverte le 2 avril. De plus, la couleur des fleurs qui n’a jamais

page 19 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001)

été décrite et qu’on pensait être rougeâtre (Vaughan 1937) ou rose (Bosser et al. 1987), est en fait blanche délicatement teintée de rose sur le bords des pétales.

Un projet de conservation de l’espèce a été initié. Il est financé par le Chicago Zoological Society à hauteur de US$ 2,500. L’accent est mis sur la protection de l’habitat de la plante ainsi que sur sa multiplication par graines. Références bibliographiques

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Planche de Trochetia parviflora (Extrait de la FLORE DES MASCAREIGNES) (53 Sterculiacées ; 6 Trochetia)

page 20 Le Trochetia parviflora Bojer ex Baker, retrouvé après 138 ans (île Maurice) V. Florens

1 : Rameau fleuri ; 2 Bouton floral ; 3 : pétale ; 4 : Fragment d’androcée ; 5 : Gynécée ; 6 Poils écailleux vue du dessus et de profil ; 7 : Graine supérieure et inférieure d’une loge ; 8 : Coupe du fruit ; 9 : infrutescence ; 10 : Embryon vue latérale et de profil.

page 21 Fiche « patrimoine à protéger » Le Gecko vert des forêts Phelsuma borbonica J-M. Probst & G. Déso

Bulletin Phaethon, 2001, 13 : 23-25. Fiche « patrimoine naturel à protéger »

Le Gecko vert des forêts Phelsuma borbonica

Jean-Michel Probst * & Grégory Déso *

*B.P. 279 Nature & Patrimoine, 97 827 LE PORT cedex

Le reptile décrit ci-après est une espèce de gecko forestier de l’Ordre des Squamates. Il fait partie de la Famille des Gekkonidae qui comporte 85 genres et plus de 800 espèces dans le monde. Le Genre Phelsuma contient 60 taxons dont la plupart sont endémiques d’une île ou d’un Archipel. Le Lézard vert des Hauts ou Gecko vert des forêts est un reptile endémique de La Réunion représenté par deux sous espèces.

GECKO VERT DES FORÊTS Phelsuma borbonica Mertens, 1966 Créole : Lézard vert des Hauts. Français : Gecko vert de Bourbon. Anglais : Reunion Island day Gecko.

Synonymie et principales combinaisons. Phelsuma cepediana borbonica MERTENS, 1966, Senckenb. biol. ,Frankfurt, 47 (2) : 97. (type loc. Le Brûlé - déposé au Muséum de Senckenberg, Francfurt). Phelsuma agalegae CHEKE, 1975, Mauritius Inst. Bull., Port Louis, 8 : 33-48. Phelsuma borbonica borbonica CHEKE, 1982, Senckenb. biol.,Frankfurt/M.,62 : 1. Phelsuma borbonica agalegae CHEKE, 1982 Senckenb. biol.,Frankfurt/M.,62 : 1. Phelsuma borbonica KLUGE, 1993. Phelsuma borbonica mater MEIER, 1995, Salamandra, Rheinbach, 31 (1):35. Fig. 4-5.

Distribution dans l’Océan indien. P. b. borbonica (Mertens, 1966) - endémique du Nord et de l’Est de l’île de La Réunion. P. b. mater (Meier, 1995) - endémique de la région de Basse Vallée au Sud de La Réunion. P. b. agalegae (Cheke, 1975) - endémique des deux îles d'Agalega.

DESCRIPTION. Longueur : 114-165 mm. Dimorphisme sexuel peu perceptible (mâle légèrement plus grand que la femelle, coloration plus contrastée et queue parfois bleu turquoise). Adulte. Tête large, bleue et verte avec la mandibule supérieure bordée de rouge, un croissant bleu turquoise surmonté d’une autre bande, rouge à l’avant des yeux ; dessus de la tête, moucheté de petites taches rouges ; cercle orbital vert clair, (bleu ciel dans sa partie supérieure chez P. b. mater ) ; iris brun noir ; dessus du corps vert avec deux bandes latérales plus claires, parsemé de taches rouges qui s’épaississent vers la queue ; flancs, vert pâle à blanc, traversés d’une bande mouchetée de rouge ; parties ventrales, vert clair à l’exception du bas-ventre et de la queue jaune orangé (mis à part de rares exceptions, blanchâtres tachetées de gris et de rouge foncé chez la sous-espèce de Basse vallée). La coloration de la queue varie du bleu turquoise au vert pomme ; membres antérieurs et postérieurs, beiges, mouchetés de brun rouge. Juvénile. Légèrement plus petit et de couleur dominante vert pomme plus uniforme sur l’ensemble du corps.

IDENTIFICATION. Le Gecko vert des forêts a un corps trapu, de coloration variable, généralement vert foncé, avec le dessus du dos parsemé de taches rouges et la queue bleu turquoise. Il est possible de rencontrer des individus à dominance parfois bleue ou presque noire. Les individus rouge orangé (principalement au niveau de la tête) sont probablement de vieux individus. La sous-espèce P. b. mater se reconnaît grâce au cercle orbital bleu turquoise et aux parties ventrales blanchâtres mêlées de taches rouge foncé.

ACTIVITÉ. Diurne. Généralement localisé en petits groupes de 4 à 10 individus. Le centre du site occupé désigne généralement l’emplacement de la zone de ponte. Les adultes émettent de temps à autre un grincement à peine audible.

REPRODUCTION. La reproduction est constatée toute l’année mais principalement de septembre à mars. Dans les Bas, on enregistre au moins huit à dix pontes par an (peut être plus), de 2 œufs (9-13 x 10-14 mm), blanc pur, de forme plus ou moins ronde et étroitement collés à leur support. On les trouve souvent agglutinés à d’autres pontes dont l’ensemble peu atteindre parfois plus de 200 œufs ; les sites de ponte sont installés dans des endroits très divers : arbres crevassés (Vacoas Pandanus utilis, P. montanus ), fissures de rocher, tubes PVC de pluviomètre, panneaux et intérieurs des

page 47 Bulletin Phaethon - Volume 13 (2001) ______poteaux utilisés pour la publicité ou la signalisation routière, poteaux télégraphiques et électriques, coffrets d’EDF, intérieurs des maisons, etc. La durée d’incubation varie de 90 à plus de 100 jours. À l’éclosion, les jeunes, mesurent 44- 55 mm. Ils sont de couleur gris foncé, mêlés de vert pâle avec une ligne latérale plus claire et recouvert d’une fine membrane blanchâtre, le dessous de la queue varie de l’orange à rouge.

MILIEU. On le rencontre essentiellement dans la forêt indigène humide entre 200 et 1300 mètres et exceptionnellement sur le littoral ou jusqu’à 1600 mètres (un record d’altitude au Maïdo, à 2080 mètres). Des individus sédentaires ont parfois élu domicile dans des maisons, des boîtiers météorologiques en pleine forêt, des blocs rocheux, des poteaux électriques, des panneaux de signalisation routière, etc. Dans les jardins créoles, il semble particulièrement apprécier les Pandanacées et les Palmiers qui servent parfois de site de ponte. Dans le milieu naturel, il apprécie les Vacoas, les Bois de chandelles, Bois maigres, Grand Natte. Localement, on le rencontre sur les Jamrosas. Autrefois distribué dans toutes les forêts de l’île du littoral jusqu’à 1400 mètres, ce gecko est maintenant localisé et circonscrit à des petites zones éparses. Un groupe d'arbres, un ensemble de poteaux électriques, un bloc rocheux particulier, un kiosque ONF, abrite un groupe familial contenant une dizaine d'individus.

ALIMENTATION. Le Gecko vert des forêts se nourrit d’insectes (chenilles et adultes de Lépidoptères, petits Coléoptères, Diptères, Isoptères), d’araignées et de micro-invertébrés.. Il consomme également le nectar des fleurs (Gaertnera vaginata, Chassalia coralioides, Pandanus montanus, P. purpuraescens ) et de pulpe de fruits d’espèces végétales indigènes ( Pandanus montanus, Eugenia buxifolia, Syzygium borbonicum ).

STATUT ET REMARQUES. Espèce endémique de La Réunion, le Lézard vert des forêts fait partie du patrimoine réunionnais à préserver. Il est essentiellement localisé dans le Nord, l’Est et le Sud de l’île (secteur de la Plaine des Chicots à Vincendo). Toutefois quelques sites actuels et un site sub fossile montrent qu’il était présent dans l’Ouest. Il a été trouvé à 10 mètres d’altitude à Basse Vallée et à Sainte Rose, à moins de 100 mètres à la Grande Chaloupe et la Rivière des Pluies. Les records d’altitude sont situés dans le Nord à 1400 mètres à la Plaine des Chicots, à 1420 mètres dans la ravine des Colimaçons et à 1450 mètres à la Plaine d’Affouches. Deux autres sites dans l’Ouest, malheureusement non retrouvés, auraient existé à 1500 mètres dans une ravine dans les Hauts de Saint-Leu et à 1600 mètres sur une planèze dans les Hauts du Tévelave. Il semble préférer les secteurs humides recevant plus de 2 mètres de pluie par an. Il est parfois recouvert par 1, 2 ou 3 petits parasites rouge vif, qui se promènent sur son corps voir à l’intérieur des tympans. Depuis peu de temps le monde scientifique a séparé notre Lézard vert des forêts en 2 sous- espèces endémiques : P. b. borbonica se trouve principalement dans la région Nord et Est de l'île et P. b. mater se rencontre dans le Sud. Le gecko d’Agalega P. b. agalegae est parfois considéré comme une espèce à part entière. Le Lézard vert des forêts est inscrit sur la liste des espèces protégées de l’île de La Réunion (Arrêté ministériel du 17 février 1989).

NUISANCES. La destruction du milieu, la fragmentation des habitats, les feux de forêts, les rats et les chats sont des facteurs limitant les plus important. Localement, au niveau des basses lisières des forêts indigènes, l’Agame Calotes versicolor et la couleuvre Lycodon aulicus capturent parfois de jeunes Geckos verts des forêts. Les zones de sympatrie avec les autres espèces du même Genre (Gecko vert géant de Madagascar P. madagascariensis et Gecko vert de Manapany P. inexpectata ) sont actuellement étudiées. Les espèces semblent se tolérer mais nul doute que les jeunes doivent être, de temps à autre, consommés par des adultes de la même espèce ou d’e l’espèce voisine.

CONSERVATION. Principalement pour la sous-espèce P. b. mater, il serait possible de construire des enclos grillagés anti rat et anti chat dans quelques zones de forêts indigènes bien choisies. On pourrait tout aussi bien mettre en place des zones de ponte protégées. Enfin, suite à une étude de faisabilité, une réintroduction de petites populations pourrait être suivie dans une puis en cas de succès plusieurs zones aménagées et protégées.

CARTE DE RÉPARTITION. Dans les 2586 carrés de 1 x 1km que constitue l’Atlas de répartition de La Réunion, le Gecko vert des forêts a été trouvé dans 111 carrés.

HISTORIQUE. Il semble avoir été décrit pour la première fois par Duméril (in Maillard, 1863) qui signale à son sujet : « Peu abondant : Lézard vert. Platydactylus Cepedianus. Cuv. ».

P. b. borbonica : 85 carrés : N30 ; R53 ; R54 ; R55 ; R36 ; T47 ; V47 ; V48 ; X48 ; X50 ; X51 ; X52 ; Y48 ; Y52 ; Y53 ; Z52 ; Z53 ; AC45 ; AD48 ; AE50 ; AF14 ; AG23 ; AG24 ; AH23 ; AH24 ; AH25 ; AM48 ; AN47 ; AQ29 ; AQ30 ; AQ34 ; AR34 ; AR35 ; AR36 ; AR41 ; AS33 ; AS34 ; AS36 ; AS38 ; AT32 ; AT33 ; AT34 ; AT38 ; AT39 ; AU32 ; AU33 ; AU34 ; AU39 ; AU40 ; AV32 ; AV33 ; AV34 ; AV35 ; AV37 ; AV38 ; AV40 ; AW34 ; AW35 ; AX35 ; BD27 ; BD29 ; BD30 ; BE29 ; BE30 ; BF26 ; BF27 ; BF28 ; BG26 ; BG27 ; BG28 ; BH26 ; BH27 ; BH28 ; BI21 ; BI26 ; BJ20 ; BJ22 ; BJ24 ; BJ25 ; BJ26 ; BK22 ; BK23 ; BK24BM23 ; BM24 ; BM26.

P. b. mater : 26 carrés : AU9 ; AV9 ; AW4 ; AW6 ; AW7 ; AW9 ; AY6 ; AY7 ; AY8 ; AY9 ; AZ2 ; AZ3 ; AZ4 ; AZ5 ; AZ6 ; BA6 ; BA10 ; BB6 ; BB7 ; BB8 ; BB9 ; BC6 ; BD4 ; BD5 ; BD6 ; BG11 ; BH9 ; BH11 ;BI11 ; BJ7 ; BJ9.

page 48 Fiche « patrimoine à protéger » Le Gecko vert des forêts Phelsuma borbonica J-M. Probst & G. Déso

REFERENCES. Abhaya & Probst, 1995 ; Anon. 1969 ; Bertrand, 2000 ; Börner, 1972 ; Bour & Moutou, 1982 ; Cheke, 1975a, 1982 ; Lehr, 1992 ; Girard, 1995, 1997 ; Glaw & Vences, 1994 ; Matz & Vanderhaege, 1978 ; Mc Keown, 1996 ; Meier, 1995 ; Meier & Boehme, 1990 ; Mertens, 1966 ; Moutou, 1983 ; Probst, 1995, 1996, 1997, 1998, 1999 ; Probst & Al., 2001 ; Turpin & Probst, 1998 ; Vinson, 1975, 1976 ; Vinson & Vinson, 1969.

page 49 Bulletin Phaethon- Volume 13 (2001)

Bulletin Phaethon, 2000, 13 : 26-28 Au sujet des dernières captures et sur la détermination des sous-espèces d’iguanes verts introduits à l’île de La Réunion

Agnès Turpin*, Pierre Barroil* & Pierre Vatel*

*Nature & Patrimoine, B.P. 279, 97 827 LE PORT cedex Introduction

L’Iguane vert fait partie de ce que l’on appelle les Nouveaux Animaux de Compagnie. Depuis quelques années, on le rencontre en captivité dans plusieurs îles de l’Océan Indien (La Réunion, Maurice, Madagascar, Mahé). Depuis 2 ans, la presse réunionnaise cite des captures, parfois rocambolesques, d’Iguanes verts en liberté. La plupart des faits rapportés se déroulent dans les agglomérations principales de l’île : Saint Denis, Le Port, La Possession, Saint-Pierre, etc. Toutefois, certaines observations sont également constatées dans le milieu naturel (Barbancey & Probst, 1998 ; Probst, 1999 ; obs. pers.). Ces dernières sont, à chaque fois, le cas d’individus isolés. Observation dans la nature

La première mention de l’espèce dans une forêt semble être celle de 1996, où un individu est capturé dans la forêt de l’Étang Salé. En mars 1998, un couple de touristes observe un individu « sorti du lit de la rivière, courant sur les galets et disparaissant dans la végétation » (Barbancey & Probst, 1998). Le 18 décembre 1999, dans l’enclos du Grand Brûlé, un mâle Papangue est observé s’envolant avec un reste d’Iguane vert (Probst, 1999). Le 5 avril 2001, un spécimen mâle de 72 centimètres est capturé (par PB et PV) dans les Hauts de Saint-Leu. Enfin, le 08 juillet 2001, un individu mort, écrasé sur le bord de la route, est récolté par l’un de nous (AT) à côté du deuxième bras de lave qui a coupé la route entre la commune de Saint Philippe et Sainte Rose. Ces observations concernent des individus jeunes ou immatures, probablement échappés de captivité.

Jusqu’à preuve du contraire, aucune reproduction n’a pour l’instant été constatée dans l’île. Les milieux forestiers où ils ont été trouvés laissent toutefois présager une naturalisation de cette espèce dans les milieux indigènes des Bas de La Réunion. Les remparts de l’enclos semblent être une zone idéale pour l’iguane. On peut noter que cette espèce s’est naturalisée assez rapidement dans les forêts d’Hawaii, qui présentent des faciès assez proches de nos forêts du Sud de l’île de La Réunion (pers. Obs.). Détermination des deux sous-espèces

Dans le cadre de l’étude sur la répartition des reptiles de La Réunion, l’Association Nature & Patrimoine, a préparé une fiche d’observation à diffuser auprès du public. Elle est constituée de deux parties distinctes :

-Une illustration présentant un gros plan de la tête d’un Iguane vert (haut de la page 28) -Une grille d’observation (à retourner à l’adresse de l’association)

Vous pouvez photocopier cette fiche et participer ainsi à l’étude sur la répartition de ces reptiles récemment introduits dans le milieu naturel. Toute observation d’un groupe d’iguanes en liberté ou d’un gros individu nous intéresse au plus haut point puisque, jusqu’alors la reproduction dans l’île n’est toujours pas attestée et que l’ensemble des individus observés sont toujours seuls.

Nous remercions Jean-Michel Probst pour son illustration, ses documents et ses observations qui ont aidé à la réalisation des fiches et du questionnaire joint. Les observations retournées, ainsi que la mention de l’auteur, seront intégrées au « fichier faune » de la base donnée de l’association Nature & Patrimoine. Pour plus d’informations sur les reptiles, vous pourrez participer aux sorties « Reptiles littoraux » organisées quatre fois par an par les membres de l’association.

page 26 Bulletin Phaethon- Volume 13 (2001) Identification de loin et de près

L’Iguane vert Iguana iguana est originaire des forêts tropicales de l’Amérique Centrale. Dans la nature, il se distingue aisément des autres reptiles de La Réunion par sa grande taille, sa couleur verte, ses épines dorsales, son fanon gulaire et sa longue queue annelée. L’ en main est assez impressionnant. On ne se méfiera jamais assez de la queue qui agit comme un fouet (très surprenant voire dangereux pour le débutant). On remarque une grosse membrane tympanique placée derrière la mâchoire ainsi que, juste en dessous, une écaille subtympanique. Le dessus de la tête est orné d’une crête nucale. Le dessous est orné de 7 à 22 fanons. L’iris des yeux est orangé L’Iguane vert est séparé en deux sous espèces qui se rencontrent parfois sur l’île de La Réunion :

Iguana iguana iguana (Linnaeus, 1758) Iguana iguana rhinocephala (Wiegmann, 1834)

La plus grande des deux sous espèces est Iguana i. iguana. Dans son pays d’origine, cette sous espèce peut mesurer jusqu’à 2,5 mètres de longueur et peser jusqu’à 8 kilogrammes. En revanche, Iguana i. rhinocephala est beaucoup plus petite. Elle dépasse rarement 1,50 mètre. Elle se caractérise surtout par ses épines rostrales qui forment de petites « cornes » sur le haut du museau. Bibliographie

BARBANCEY, S. & PROBST, J-M. 1998. Infos rapides. Un Iguane en liberté. Bull. Phaethon, 8 : 112.

MILLEFANTI, M. 1998. L’Iguane, Iguane vert et les autres iguanes, Éditions de Vecchi, 1-95.

PROBST, J-M. 1999. L’Iguane vert Iguana iguana une nouvelle espèce de reptile naturalisé à La Réunion ? Bull. Phaethon, 10 : 110.

RODDA, G.H. 1991. Sexing Iguana iguana . Bull. of the Chicago Herpetological Society, 26 : 173-175.

RODDA, G.H. 1992. The mating behavior of Iguana iguana . Smithsoniana Institution Press, 534 : 1-38.

page 27 Au sujet des dernières captures et sur la détermination des sous-espèces d’iguanes verts introduits à l’île de La Réunion A. Turpin, P. Barroil & P. Vatel Fiche d’observation A photocopier et à retourner à Nature & Patrimoine, B.P. 279, 97 827 LE PORT cedex Détermination de l’Iguane vert

Dessin de Jean-Michel Probst (novembre 2001) Grille d’observation

Nom de l’observateur :

Date et heure de l’observation :

Espèce (ou sous espèce) :

Lieu :

Taille approximative de l’individu : Queue entière ?

Si animal trouvé mort : aspect* : applati, non écrasé, récent, au moins 1 jour, présence d’œufs, etc.

Conservation dans l’alcool ? Photo ?

Si animal trouvé vivant : combien d’individus ? (ou approximativement)

Habitat* : arbre, buisson, sol, route, dans l’eau, autre :

Comportement* : bain de soleil, déplacement, alimentation, accouplement, ponte, combat, autre :

Est ce que vous en avez vu souvent dans cet endroit ?

* : entourer les mentions observées

page 28 Une Chartre pour la Terre ! Les 21 principes pour le XXI e siècle

Bulletin Phaethon, 2001, 13 : 29-36. Une Chartre pour la Terre ! Les 21 principes pour le XXI e siècle

Collectif

• Sans attendre les "mesures efficaces" souvent promises, jamais vues, pour nous assurer un avenir durable, la charte de la Terre nous invite à agir ici et aujourd'hui. Élaborée depuis 1992 par une cinquantaine d'organisations du monde en partenariat avec le Conseil de la Terre et la Croix verte internationale, elle rassemble les droits et les devoirs de l'homme du XXI e. Une vision éthique globale pour guider nos attitudes et nos décisions de citoyen de la planète. La version définitive que nous publions sera présentée à l'Assemblée générale des Nations-Unies en 2002.

• Nous nous trouvons à un moment déterminant de l'histoire de la Terre, le moment où l'humanité doit décider de son avenir. Dans un monde de plus en plus interdépendant et fragile, le futur est à la fois très inquiétant et très prometteur. Pour évoluer, nous devons reconnaître qu'au milieu d'une grande diversité de cultures et de formes de vie nous formons une seule humanité et une seule communauté sur Terre partageant une destinée commune. Nous devons unir nos efforts pour donner naissance à une société mondiale durable, fondée sur le respect de la nature, les droits universels de l'être humain, la justice économique et une culture de la paix. Dans ce but, il est impératif que nous, les Peuples de la Terre, déclarions notre responsabilité les uns envers les autres, envers la communauté de la vie ainsi qu'envers les générations futures. 1) Considérer la Terre comme notre foyer

• L'humanité fait partie d'un vaste univers en évolution. La Terre, notre foyer, est elle-même vivante et abrite une communauté unique d'êtres vivants. Les forces de la nature font de l'existence une aventure exigeante et incertaine, mais la Terre a fourni les conditions essentielles à l'évolution de la vie. La capacité de régénération du monde vivant et le bien-être de l'humanité dépendent de la préservation d'une biosphère saine comprenant tous ses systèmes écologiques - une riche variété de plantes et d'animaux, la fertilité de la terre, la pureté de l'air et de l'air. L'environnement de notre planète, y compris ses ressources limitées, est une préoccupation commune à tous les peuples de la Terre. La protection de la vitalité, de la diversité ainsi que de la beauté de la Terre est une responsabilité sacrée qui doit être partagée par tous. 2) Penser globalement

• Les modes de production et de consommation qui prévalent actuellement causent des dommages considérables à l'environnement, l'épuisement des ressources et la disparition massive de nombreuses espèces. Les communautés locales sont affaiblies. Les bénéfices du développement ne sont pas partagés d'une manière équitable et l'écart entre les riches et les pauvres est de plus en plus grand. L'injustice, la pauvreté, l'ignorance et les conflits violents sont généralisés et causent de grandes souffrances. Une augmentation sans précédent de la population a surchargé les systèmes écologiques et sociaux. Les fondements de la sécurité planétaire sont menacés. Ces tendances sont dangereuses - mais non inévitables. 3) Oser défier l'avenir

• C'est à nous de choisir : former un partenariat à l'échelle globale pour prendre soin de la Terre et de nos prochains ou bien participer à notre propre destruction ainsi qu'à celle de la diversité de la vie. Des changements fondamentaux dans nos valeurs, nos institutions et notre façon de vivre sont indispensables. • Nous devons admettre qu'une fois les besoins de base satisfaits, l'évolution de l'humanité n'est pas une question d'avoir plus, mais plutôt d'être plus. Nous possédons la connaissance et la technologie suffisantes pour subvenir aux besoins de tous et pour réduire les répercussions sur l'environnement. • L'émergence d'une société civile mondiale offre l'opportunité de bâtir un monde démocratique et humain. Nos enjeux environnementaux économiques, politiques, sociaux et spirituels sont étroitement liés et ensemble nous pouvons trouver des solutions intégrées.

page 29 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001) 4) Intégrer le principe de la responsabilité universelle dans notre vie

• Pour réaliser ces aspirations, nous devons choisir d'intégrer dans notre vie le principe de la responsabilité universelle, nous identifiant autant à la communauté de la Terre qu'à nos communautés locales. Nous sommes à la fois citoyens de différentes nations et d'un seul monde où le local et le mondial sont interdépendants. Nous partageons tous la responsabilité de garantir le bien-être présent et futur de la grande famille humaine et de toutes les autres formes de vie. L'esprit de solidarité et de fraternité à l'égard de toute forme de vie est renforcé par le respect du mystère de la création, par la reconnaissance du don de la vie et par l'humilité devant la place que nous occupons en tant qu'êtres humains dans l'univers. 5) Respecter la Terre et toutes formes de vie

• Reconnaître le lien d'interdépendance entre tous les êtres vivants ainsi que la valeur de toute forme de vie, quelle qu'en soit son utilité pour l'être humain. • Reconnaître la dignité propre à chaque personne et le potentiel intellectuel, artistique, éthique et spirituel de tout être humain. 6) Prendre soin de la communauté de la vie

• Accepter que le droit de posséder, de diriger et d'utiliser les ressources naturelles implique le devoir d'empêcher les dommages environnementaux et de protéger les droits de l'être humain. • Affirmer que l'accroissement de la liberté, de la connaissance et du pouvoir implique la responsabilité de promouvoir le bien commun. 7) Bâtir des sociétés démocratiques, justes, participatives, durables et pacifiques

• S'assurer que les communautés, à tous les niveaux, garantissent les droits de l'homme et les libertés fondamentales et donnent à chacun la possibilité de développer pleinement son potentiel. • Promouvoir la justice sociale et économique, en donnant à chacun les moyens d'assurer sa subsistance d'une manière à la fois sûre, utile et écologiquement durable.

8) Préserver l'abondance et la beauté de la Terre pour les générations présentes et futures

• Reconnaître que la liberté d'action de chaque génération est déterminée par les besoins des générations futures. • Transmettre aux générations futures les valeurs, traditions et institutions qui encouragent la prospérité à long terme des communautés humaines et écologiques de la Terre. Pour réaliser les quatre engagements généraux précédents, il est nécessaire d'adopter les principes suivants : 9) Protéger et rétablir l'intégrité des systèmes écologiques de la Terre

• Préserver la diversité écologique et les processus naturels qui assurent le maintien de la vie • Adopter, à tous les niveaux, une planification et une réglementation en matière de développement durable qui intègrent à tout projet de développement la conservation, la restauration de l'environnement. • Créer et sauvegarder des réserves naturelles et biologiques viables, incluant des territoires sauvages et des zones marines, pour protéger le système de soutien de la vie sur la Terre, maintenir la biodiversité et conserver notre héritage naturel. • Promouvoir la régénération des espèces et des écosystèmes en voie d'extinction

page 30 Une Chartre pour la Terre ! Les 21 principes pour le XXI e siècle

• Restreindre et éliminer les organismes génétiquement modifiés ou exogènes nuisibles aux espèces indigènes et à l'environnement et empêcher l'introduction de ces organismes nuisibles. • Gérer l'utilisation des ressources renouvelables telles que l'eau, la terre, les produits forestiers et la marines en utilisant des procédés qui respectent les cycles des régénération et qui ne causent pas de dommages importants à l'environnement. 10) Empêcher tout dommage causé à l'environnement pour le préserver et appliquer le principe de précaution là où les connaissances sont insuffisantes

• Prendre les mesures en vue d'éviter tout dommage grave ou irréversible à l'environnement, même si les informations scientifiques sont incomplètes ou non concluantes • Faire porter le poids de la preuve par ceux qui soutiennent qu'une activité proposée ne causera pas de dommages significatifs, et obliger la partie responsable à assumer entièrement les dommages causés à l'environnement • S'assurer que la prise de décision tient compte des conséquences cumulatives, à long terme, indirectes, internationales et mondiales des activités humaines • Empêcher la pollution de tout élément de l'environnement et ne permettre aucune accumulation de substances radioactives et toxiques, ni de toutes autres substances nocives • Éviter les activités militaires qui nuisent à l'environnement. 11) Adopter des modes de production, de consommation et de reproduction qui préservent les capacités régénératrices de la Terre, les droits de l'homme et le bien-être commun

• Réduire, réutiliser et recycler les matériaux utilisés dans les systèmes de production et de consommation, et s'assurer que les déchets résiduels peuvent être assimilés par les systèmes écologiques • Agir avec modération et efficacité en utilisant les sources d'énergie et recourir de plus en plus aux sources d'énergie renouvelables telles que l'énergie solaire et éolienne • Promouvoir le développement, l'adoption et le transfert équitable de technologies sans danger pour l'environnement • Intégrer tous les coûts environnementaux et sociaux dans le prix de vente des biens et services et offrir aux consommateurs la possibilité d'identifier les produits qui répondent aux normes sociales et économiques les plus élevées • Assurer des modes de vie qui mettent l'accent sur la qualité de vie et la modération matérielle dans un monde aux ressources limitées 12) Faire progresser l'étude de l'écologie durable et promouvoir le libre échange et l'application élargie des connaissances acquises

• Soutenir la coopération scientifique et technique internationale sur le développement durable, en portant une attention particulière aux besoins des pays en voie de développement • Reconnaître et préserver les connaissances traditionnelles et la sagesse de toutes les cultures, lorsqu'elles contribuent à la protection de l'environnement et au bien-être de l'être humain • S'assurer que toute information d'une importance vitale pour la santé humaine et la protection de l'environnement, y compris l'information génétique, est accessible au public 13) Éradiquer la pauvreté en tant qu'impératif éthique, social et environnemental

• Garantir l'accès à l'eau potable, à l'air pur, à l'approvisionnement de nourriture, à des terres non contaminées, à un abri et à des installations sanitaires hygiéniques, en attribuant les ressources nationales et internationales nécessaires • Habiliter chaque personne avec l'éducation et les moyens d'avoir accès aux ressources nécessaires à sa subsistance et offrir la sécurité sociale et des mesures de protection à toute personne qui ne peut subvenir à ses propres besoins

page 31 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001)

• Reconnaître les ignorés, protéger les plus faibles, aider ceux qui souffrent et leur donner la possibilité de développer leurs capacités et de lutter pour atteindre leurs aspirations 14) S'assurer que les activités et les institutions économiques à tous les niveaux favorisent le développement humain de manière juste et durable

• Promouvoir la répartition équitable des richesses à l'intérieur de chaque pays et entre les pays • Améliorer les ressources intellectuelles, financières, techniques et sociales des pays en voie de développement et les soulager de leur importante dette internationale • S'assurer que toutes les industries favorisent l'utilisation durable des ressources, la protection de l'environnement et des normes de travail progressives • Exiger que les entreprises multinationales et les institutions financières internationales fassent preuve de transparence dans l'intérêt public et les tenir responsables des conséquences de leurs activités. 15) Affirmer l'égalité et l'équité des genres comme condition préalable au développement durable et assurer l'accès universel à l'éducation, aux soins de santé et aux possibilités économiques

• Garantir les droits humains des femmes et des jeunes filles et cesser toute violence à leur endroit • Encourager la participation active des femmes dans les différents aspects de la vie économique, politique, civile, sociale et culturelle en tant que partenaires égales et à part entière, décideuses dirigeantes et bénéficiaires. 16) Défendre le droit de tous les êtres humains, sans discrimination, à un environnement naturel et social favorisant la dignité humaine, la santé physique et le bien-être spirituel, en portant une attention particulière aux droits des peuples indigènes et des minorités

• Éliminer toute forme de discrimination, notamment la discrimination basée sur la race, couleur, sexe, orientation sexuelle, religion, langue et les origines nationales, ethniques ou sociales • Affirmer le droit des peuples indigènes à leur spiritualité, leurs connaissances, leurs terres et leurs ressources, ainsi qu'à leurs propres moyens d'existence traditionnels et durables • Honorer et soutenir les jeunes de nos communautés en leur permettant de remplir leur rôle essentiel pour la création de sociétés durables • Protéger et restaurer les lieux d'une grande importance du point de vue culturel et spirituel 17) Renforcer les institutions démocratiques à tous les niveaux et promouvoir une gouvernance qui obéisse aux principes de transparence et de justiciabilité ainsi que la participation de tous dans la prise de décision et l'accès à la justice

• Assurer à toute personne le droit de recevoir des informations claires et récentes sur les questions environnementales et sur tous les plans et activités de développement qui l'intéresse ou qui sont susceptibles de l'affecter

page 32 Une Chartre pour la Terre ! Les 21 principes pour le XXI e siècle

• Soutenir la société civile locale, régionale et mondiale et promouvoir une réelle participation de toutes les personnes et organisations intéressées par la prise de décision. Protéger le droit à la liberté d'opinion d'expression, de réunion pacifique, d'association et à la dissidence • établir l'accès effectif et efficace à des procédures judiciaires administratives et indépendantes, incluant les compensations et les répartitions des dommages infligés à l'environnement ainsi que la menace de tels dommages • Éliminer la corruption des toutes les institutions publiques et privées • Renforcer les communautés locales en leur donnant les moyens nécessaires pour sauvegarder leur environnement, et confier les responsabilités environnementales aux gouvernements les plus aptes à les assumer efficacement. 18) Intégrer au système d'éducation et à la formation continue les connaissances, les valeurs et les compétences nécessaires à un mode de vie durable

• Assurer à tous, particulièrement aux enfants et aux jeunes, l'accès à l'éducation leur donnant les moyens de contribuer activement au développement durable • Favoriser la contribution des arts, des sciences humaines ainsi que les sciences, à l'éducation en matière de développement durable • Renforcer le rôle des grands médias dans la sensibilisation aux enjeux écologiques et sociaux • Reconnaître l'importance de l'éducation morale et spirituelle pour une existence durable 19) Traiter tous les êtres vivants avec respect et considération

• Empêcher la cruauté envers les animaux domestiques et d'élevage, et atténuer leurs souffrances • Protéger les animaux sauvages des techniques de chasse, de trappe et de pêche qui causent des souffrances extrêmes, prolongées ou inutiles • Éviter ou éliminer dans la mesure du possible la capture ou la destruction d'espèces menacées 20) Promouvoir une culture de tolérance, de non-violence et de paix

• Encourager et soutenir la compréhension, la solidarité et la coopération mutuelles entre tous les peuples et tous les pays ainsi qu'à l'intérieur de chaque pays • Mettre en place des stratégies complètes pour prévenir les conflits violents et utiliser des méthodes de résolutions de problèmes fondées sur la collaboration pour gérer et résoudre les conflits environnementaux et tout autre désaccord • Démilitariser les systèmes de sécurité nationale, les amener à une position défensive non provocatrice et convertir les ressources militaires à des projets pacifiques, notamment à la restauration écologique • S'assurer que l'espace orbital extra-atmosphérique, est utilisé dans le respect de la paix et de la protection de l'environnement Reconnaître que la paix est l'entité créée à partir des relations équilibrées avec soi-même, avec les autres, avec d'autres cultures et d'autres formes de vie, avec la Terre et l'ensemble de l'univers dont nous faisons tous partie 21) Chercher un nouveau commencement

• Comme jamais auparavant dans l'histoire, notre destin commun nous invite à chercher un nouveau commencement. Un tel renouvellement est la promesse des principes de la charte de la Terre. La tenue de cette promesse repose sur notre engagement à adopter et promouvoir les valeurs et objectifs de la charte • Cet engagement requiert un changement dans nos cœurs et dans nos esprits. Il requiert également un sens nouveau d'interdépendance mondiale et de responsabilité universelle. Nous devons développer et mettre en pratique de façon

page 33 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001) imaginative la vision d'un mode de vie durable sur le plan local, national, régional, et international. Notre diversité culturelle est un héritage précieux et les diverses communautés trouveront leur propre façon de réaliser cette vision. Nous devons approfondir et élargir le dialogue mondial à l'origine de la charte de la Terre, car nous avons beaucoup à apprendre de la quête commune et perpétuelle de la vérité et de la sagesse • Dans la vie, il existe souvent des tensions entre les valeurs les plus importantes. Cela peut impliquer des choix difficiles. Néanmoins, nous devons trouver des manières d'harmoniser la diversité avec l'unité, l'exercice de la liberté avec le bien commun, les objectifs à court terme avec les buts à longs terme. Chaque personne, famille, organisation et communauté a un rôle à jouer. Les arts, les sciences, les religions, les établissements d'enseignement, les médias, le monde des affaires, les organisations non gouvernementales et les gouvernements sont appelés à faire preuve d'initiative créatrice. Le partenariat entre le gouvernement, la société civile et les entreprises est essentiel à une bonne gouvernance • Pour bâtir une communauté universelle durable, les nations du monde doivent renouveler leur engagement envers les Nations Unies, honorer leurs obligations dans le cadre des accords internationaux existants et soutenir l'application des principes de la charte de la Terre au moyen d'un instrument ayant force de loi à l'échelle internationale sur les questions d'environnement et de développement • Faisons en sorte que notre époque passe à l'histoire comme l'éveil d'une nouvelle forme d'hommage à la vie, la ferme résolution d'atteindre la durabilité, l'accélération de la lutte pour la justice et la paix et l'heureuse célébration de la vie. Bibliographie

CHAUVET, M. et OLIVIER, L. 1993. La biodiversité - Enjeu planétaire - Préserver notre patrimoine génétique. Sang de la terre, 1-415.

COLLECTIF, 1997. Les 10 urgences pour sauver la planète. Bull. Phaethon, 5 : 45.

DI CASTRI, F. 1983. L’écologie. Les défis d’une Science en temps de crise. Rapport au ministre de l’Industrie et de la Recherche, 1-116.

GIRARDET, H. et SEYMOUR, J. 1987. Sauvons la planète. Hachette, Paris.

FRANK, I. et BROWNSTONE, D. 1992. The Green Encyclopedia. Prentice Hall Reference, Etats-Unis.

Mac EACCHERN, D. 1990. Save our Planet. A Dell Trade Paperback, Etats-Unis.

TEILLARD, F. 2001. Le développement durable – L’écocitoyenneté domestique. Bull. Phaethon, 13 : 37-39.

WILSON, O. 1992. The Diversity of Life. Belknap Press, Harvard University Press. Renseignements pratiques

Croix verte internationale : www.gci.ch Conseil de la Terre : www.earthcharter.org Forum de discussions : www.earthforum.org

Adresses utiles

Greenpeace International Keizersgracht 176, 1016 DW Amsterdam, PAYS-BAS

Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) Châtelaine, 1219 Genève, SUISSE

Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN) Rue Mauverney 28, CH-1196 Gland, SUISSE

page 34 Le développement durable – l’écocytoyenneté domestique F. Teillard

Bulletin Phaethon, 2001, 13 : 37-39. Le développement durable l’écocitoyenneté domestique

Fabien Teillard*

*Nature & Patrimoine, BP 279, 97827 Le Port Cedex

Protéger l’environnement et adhérer aux principes du développement durable n’est pas qu’une idéologie dans l’air du temps. C’est aussi adopter, à un niveau individuel, un style de vie et des réflexes quotidiens simples, sans renoncement ni privation. Voici donc un check-list de 10 points sur l’écocitoyenneté domestique. 1) Réguler sa consommation d’eau

En immeuble collectif, une personne consomme 50m3 d’eau par an (140 litres par jour !). Pour maîtriser sa facture, il convient de fermer le robinet quand on se lave les dents ou pendant la vaisselle. Plus efficace encore : installer des « mousseur – aérateur » (ou limiteur de débit) sur les robinets et les W.C. qui utilisent moins de 7 litres (contre 10 à 12 pour les anciens) et/ou dispose d’une chasse spéciale. 2) Prendre des douches

Pour la toilette, il est préférable de prendre une douche qui est plus économique que le bain. Opter pour un matériel économe et peu onéreux : grâce à un système incorporé qui délivre l’eau en très fines gouttelettes, un pommeau économique ne consomme que 5 à 7 litres par minute, contre 10 à 18 litres avec un système plus ordinaire. L’Association Greenpeace a ainsi calculé qu’un pommeau de douche économique permet à un ménage de quatre personnes d’économiser 70 000 litres d’eau potable sur dix ans. 3) Laver le linge à basse température

Les consommations liées au lavage représentent plus d’un tiers des consommations d’électricité d’un ménage. Le lave linge est utilisé, au plus, trois fois par semaine par 70% des ménages. Pour économiser et profiter de sa machine à moindre coût, on peut l’utiliser pendant les heures creuses (si l’option tarifaire a été choisie) et préférer les cycles de lavage basses températures. Grâce aux progrès des appareils, des lessives et des fibres, la saleté disparaît dès 30°C. Or un cycle de 30 à 40°C consomme trois fois moins d’énergie qu’un cycle à 90°C. 4) Utiliser un lave-vaisselle branché sur l’eau chaude

Le lave-vaisselle consomme moins d’eau qu’une vaisselle à la main. La consommation d’eau annuelle peut même être réduite de 40% avec un appareil récent. L’investissement s’avère payant à long terme. 80% de l’énergie consommée par l’appareil sert à chauffer l’eau, d’où l’intérêt de raccorder la machine à l’arrivée d’eau chaude : ; une manipulation simple qui réduit d’environ 50% la consommation d’électricité.

5) Changer les ampoules

La consommation annuelle d’électricité pour l’éclairage représente 15% du budget EDF d’un ménage. Pour le réduire, choisir des ampoules à économie d’énergie (fluocompactes), qui consomment cinq fois moins d’énergie et durent plus longtemps que les ampoules à incadescence. Plus chère, l’ampoule fluocompacte engendre une économie de 500 francs sur sa durée de vie. Et chaque kWh économisé évite le rejet de 90 grammes de CO 2 dans l’atmosphère. 6) Recycler l’eau de pluie

Avec ces 13 millions de jardiniers amateurs, la France est le leader européen du secteur. Les accros au potager peuvent devenir des écojardiniers par la maîtrise de l’irrigation, responsable de 70% de la consommation mondiale de

page 37 Bulletin Phaethon - Volume 13 (2001) ______l’eau. Arroser le soir limite l’évaporation. Le goutte à goutte et les tuyaux suintants favorise l’arrosage utile. Enfin, l’eau de pluie est précieuse ; il s’agit de la canaliser et de la stocker via un système adapté de récupération. 7) Rapporter les piles aux vendeurs

750 millions de piles et accumulateurs sont mises sur le marché français chaque année. Pour se débarrasser de ces produits dangereux, il est impératif de les rapporter aux vendeurs qui ont obligation de les collecter. En France, depuis 1997, un partenariat entre Norauto et le Parc naturel du Verdon a été signé pour disposer des containers sur site et récupérer les piles usagées sur les aires de camping de 44 communes. En 2000, c’est plus de 1,3 tonne qui a ainsi été récoltée. 8) Sus aux suceurs d’énergie

Insidieusement, téléviseurs, magnétoscopes, chaîne hifi, fax, lecteur DVD et autres téléphones sans fil alourdissent la facture EDF : ces appareils restent en veille, même une fois éteints. Une position « éteinte » qui est pourtant à l’origine de 80% de l’énergie consommée par un téléviseur et de 95% de celle d’un magnétoscope. Selon Greenpeace, ces pertes cumulées représentent 9,1% de la consommation totale d’électricité des ménages. Deux solutions pour enrayer l’infernal processus : débrancher les appareils ou opter pour des multiprises à interrupteur. 9) Gonfler les pneus à l’azote

Dans son Guide de l’automobiliste respectueux de l’environnement, Norauto note que 35% des usagers roulent avec des pneus sous gonflés. Or ceux-ci entraînent une surconsommation d’essence de 3%. Solution idéale : gonfler les pneus à l’azote, comme les formule 1. D’ou une plus grande stabilité de la pression… Et du même coût, un même train de pneumatique qui roule jusqu’à 20% de km en plus (jusqu’à 10% d’économie de carburant). 10) Conduire en souplesse

La conduite souple permet d’éviter une surconsommation de carburant. Selon l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), entre un conducteur raisonnable et un « agressif », la surconsommation de carburant s’élève à 40%. Il convient donc de ne pas écraser le champignon sans modération. Une différence de 10km/heure sur voie à grande vitesse peut engendrer une augmentation de la consommation de plus d’un litre aux 100 km, soit plus de 2 litres par heure. Bibliographie

BOUGUERRA, M.L. 1997. La pollution invisible. Presse universitaire de France, 1-326.

COLLECTIF, 1993. Penser et agir – pour une éducation à l’environnement. Éd. Charles Léopold Mayer, 1-42.

COLLECTIF, 1997. Les 10 urgences pour sauver la planète. Bull. Phaethon, 5 : 45.

COLLECTIF, 2001. Une chartre pour la Terre ! Les 21 principes pour le XXIe siècle. Bull. Phaethon, 13 :29-36.

DESSUS, B. 1993. Stratégies énergétiques – pour un développement durable. Dossier pour un débat. Éd. Charles Léopold Mayer, 1-55.

ERKMAN, S. 1998. Vers une écologie industrielle. Comment mettre en pratique le développement durable dans une société hyper-industrielle. Éd. Charles Léopold Mayer, 1-147.

JOST, C. et PERRIOT, F. 1994. Guide des actions pour la Nature et les Animaux. Eds. Hors collection/Presse de la Cité, 1-467.

LOUVET, N. (in press). ÊTest : Faites-vous partie des écoconscients ? Bull. Phaethon, 14.

MEININGER, N. 1996. Les règles d’or du « Bird watcher ». Bull. Phaethon, 3 : 41.

PROBST, J-M. 2001. ÊParticiper au développement durable, c’est possible : 12 gestes qui sauvent la Nature réunionnaise. Bull. Phaethon, 14.

page 38 Le développement durable – l’écocytoyenneté domestique F. Teillard

TEILLARD, F. 2001. 10 moyens de sauver la planète (sans bouger de chez soi). TGV France, 26-28.

WWF, 2001. Les gestes écologiques simples à adopter au quotidien. Brochure WWF. Adresses utiles

Amis de la Terre (AT) ; 38 rue Meslay, 75 003 Paris

Bureau Européen de l’Environnement (BEE) ; Rue de la victoire, 26, 1060 Bruxelle, BELGIQUE

Bulle bleue ; 12 rue Francis de Pressensé, 75 014 Paris

Comité de Liaison des Énergies Renouvelables (CLER) ; 17 rue Crusol, 75 011 Paris

France Nature Environnement ; 57 rue Cuvier,75 231 Paris cedex 05

Greenpeace France ; 28 rue des Petites Écuries, 75 010 Paris

Nature & Progrès ; 3 place Pasteur, 84 000 Avignon

Robin des bois ; 35 rue du Bourg-Tibourg, 75 004 Paris

Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN) ; Rue Mauverney 28, CH-1196 Gland, SUISSE

page 39 Bulletin Phaethon- Volume 13 (2001) ------

Bulletin Phaethon, 2000, 13 : 40-47.

Inventaire des Hémiprocnés, des Salanganes, des Martinets et des Hirondelles des îles de l’Océan Indien

Késava Abhaya* & Jean-Michel Probst*

*Nature & Patrimoine BP 279, 97827 Le Port Cedex

Introduction

Nos différentes prospections dans les îles de l’Océan Indien nous ont permis de d’observer les oiseaux improprement regroupés sous le nom « d’hirondelle ». Nous présentons ici 18 espèces :

-1 espèce d’Hemiprocnidae, -15 espèces d’Apodidae -13 espèces d’Hirundinidae,

L’inventaire réalisé ici est présenté suivant l’ordre taxonomique, proposé par le CINFO. Cette liste préliminaire est donc dressée d’après des observations personnelles réalisées sur le terrain qui sont éventuellement complétées par les citations d’ouvrages ornithologiques de références (Barré, Barau & Jouanin, 1996 ; Grewal, 1995 ; Langrand, 1995 ; Louette, 1988 ; Penny, 1974 ; Sinclair & Langrand, 1998 ; Skerrett & Bullock, 1992 ; Turner & Rose, 1996). La liste commentée ci-après, donne les espèces et les sous-espèces des principales îles de l’Océan Indien, les zones de distribution et les mensurations des oiseaux concernés. Liste commentée

Les Hemiprocnidae

La famille des Hemiprocnidae abrite 4 espèces dans le monde, dont une seule se rencontre au Sri Lanka.

HÉMIPROCNÉ LONGIPENNE Hemiprocne longipennis Anglais : Crested Tree Swift.

Distribution dans l'Océan indien : Espèce monotypique, présente au Sri Lanka.

DESCRIPTION. Longueur : 23 cm.

Les Apodidae

La famille des Apodidae abrite 80 espèces dont 106 taxons dans le monde dont 15 se rencontrent sur les îles de l’Océan indien. Ces oiseaux ont l’aspect d'une hirondelle avec une morphologie et des ailes plus fines dirigées vers l'avant, ainsi qu'une queue plus courte. Ils se distinguent par un vol rapide et une vie essentiellement aérienne.

SALANGANE SOYEUSE Collocalia esculenta Anglais : White-bellied Swiflet.

page 40 Bulletin Phaethon- Volume 13 (2001) ------

Distribution dans l'Océan indien : C. e. sp. - Andamans, Nicobars C. e. natalis - Christmas.

DESCRIPTION. Longueur : 12 cm.

SALANGANE DES SEYCHELLES Collocalia elaphra Anglais : Seychelle’s Cave Swiflet

Distribution dans l'Océan indien : Espèce monotypique, endémique des Seychelles

DESCRIPTION. Longueur : 10 cm.

SALANGANE DES MASCAREIGNES Collocalia francica nom local : Zirondel Anglais : Mascarene Cave Swiflet

Distribution dans l'Océan indien : Espèce monotypique, endémique de La Réunion et Maurice.

DESCRIPTION. Longueur : 10,5 cm.

SALANGANE DE MALABAR Collocalia unicolor Anglais : Indian Edible-nest Swiflet.

Distribution dans l'Océan indien : Nicheur - présente au Sri Lanka.

DESCRIPTION. Longueur : 12 cm.

SALANGANE DE L’HIMALAYA Collocalia brevirostris Anglais : Himalayan Swiflet.

Distribution dans l'Océan indien : Espèce monotypique - Niche aux Maldives, Andamans.

DESCRIPTION. Longueur : 13 cm.

SALANGANE DE HUME Collocalia innominata Anglais : Hume Edible-nest Swiflet

Distribution dans l'Océan indien : Espèce monotypique, endémique des Andamans.

DESCRIPTION. Longueur : 12 cm.

SALANGANE À NID BLANC Collocalia fuciphaga Anglais : Edible-nest Swiflet

Distribution dans l'Océan indien : C. f. inexpectata - endémique des Andamans et Nicobars

page 41 Inventaire des Hémiprocnés, des Salanganes, des Martinets et des Hirondelles des îles de l’Océan Indien K. Abhaya & Probst, J-M.

DESCRIPTION. Longueur : 11 cm.

MARTINET DE GRANDIDIER Zoonavena grandidieri Anglais : Malagasy Spine-tailed Swift.

Distribution dans l’Océan indien. Z. g. mariae - Grande Comore. Z. g. grandidieri - endémique de Madagascar.

DESCRIPTION. Longueur : 12-17 cm. Poids : 10-14 g.

MARTINET DES PALMES Cypsiurus parvus Anglais : African Palm Swift.

Distribution dans l’Océan indien. A. m. griveaudi - Grande Comore, Mohéli, Anjouan, Mayotte. A. m. gracilis - endémique de Madagascar ; erratique à La Réunion. A. m. laemostigma - Pemba et Zanzibar. A. m. sp. - Sri Lanka.

DESCRIPTION. Longueur : 15-17 cm. Poids : 10-14 g.

MARTINET À VENTRE BLANC Apus melba Anglais : Alpine Swift.

Distribution dans l’Océan indien. A. m. willsi - endémique de Madagascar. A. m. sp. - Sri Lanka.

DESCRIPTION. Longueur : 20 cm.

MARTINET NOIR Apus apus Anglais : European Swift.

Distribution dans l’Océan indien. Espèce monotypique - Seychelles

DESCRIPTION. Longueur : 17-18 cm. Envergure : 40-44 cm.

MARTINET DU CAP Apus barbatus Anglais : African Black Swift.

Distribution dans l’Océan indien. A. b. mayottensis - endémique de la Grande Comore, Anjouan, Mohéli, Mayotte. A. b. balstoni - endémique de Madagascar.

DESCRIPTION. Longueur : 15-18 cm. Envergure : 39-42 cm. Poids : 37-54 g.

MARTINET DE BERLIOZ Apus berliozi Anglais : Forbes-Watson’s Swift.

Distribution dans l’Océan indien. A. b. berliozi - endémique de Socotra. A. b. bensoni – Pemba.

page 42 Bulletin Phaethon- Volume 13 (2001) ------

DESCRIPTION. Longueur : 12 cm. Poids : 35-50 g.

MARTINET A DOS BLANC Apus affinis Autre nom Français : Martinet des Maisons. Anglais : House Swift.

Distribution dans l’Océan indien. A. a. affinis - Pemba et Zanzibar. A. a. aerobates - Madagascar. A. a. sp. - Sri Lanka.

DESCRIPTION. Longueur : 12-13 cm. Poids : 19-30 g.

MARTINET CAFRE Apus caffer Anglais : White-rumped Swift.

Distribution dans l’Océan indien. Espèce monotypique, présente à Pemba et Zanzibar.

DESCRIPTION. Longueur : 14-16 cm. Poids : 18-30 g.

Les Hirundinidae

La famille des Hirundinidae abrite 75 espèces dans le monde dont 14 espèces et 23 taxons peuvent se rencontrer dans les îles de l’Océan indien.

HIRONDELLE DE RIVAGE Riparia riparia Anglais : Sand Martin.

Distribution dans l'Océan indien : R. r. shelleyi - migratrice à Socotra. R. r. riparia - migratrice à Madagascar, Comores, Europa, Glorieuses, Aldabra.

DESCRIPTION. Longueur : 12-13 cm. Poids : 12-18 g.

HIRONDELLE PALUDICOLE Riparia paludicola Anglais : Brown-throated Sand-Martin.

Distribution dans l'Océan indien : R. p. cowani - Madagascar.

DESCRIPTION. Longueur : 12 cm.

HIRONDELLE À COLLIER Riparia cincta Anglais : Banded martin.

Distribution dans l'Océan indien : R. c. suhaelica – erratique aux Glorieuses.

DESCRIPTION. Longueur : 17 cm. Poids : 20-23 g.

HIRONDELLE DES MASCAREIGNES Phedina borbonica Anglais : Mascarene Martin.

page 43 Inventaire des Hémiprocnés, des Salanganes, des Martinets et des Hirondelles des îles de l’Océan Indien K. Abhaya & Probst, J-M.

Distribution dans l’Océan indien. P. b. borbonica - La Réunion et Maurice. P. b. madagascariensis - Madagascar observée à Pemba, Aldabra, Amirantes, Seychelles et le long des côtes du Mozambique et du Kenya.

DESCRIPTION. Longueur : 13-14 cm. Poids : 20-26 g.

HIRONDELLE DU KAFFIR Hirundo fuligula Anglais : Pale Crag Martin.

Distribution dans l'Océan indien : H. f. arabica - Socotra.

DESCRIPTION. Longueur : 13 cm. Poids : 22 g.

HIRONDELLE DE CHEMINÉE Hirundo rustica Anglais : Barn Swallow.

Distribution dans l'Océan indien : H. r. rustica - migratrice occasionnelle à Madagascar, Grande Comore, Europa, Aldabra, Zanzibar, Socotra. H. r. gutturalis – migratrice au Sri-Lanka, Laquedives, Maldives, Andaman, Nicobar. H. r. tytleri – migratrice aux Christmas et Coco Keeling ; erratique au Sri-Lanka, (parties ventrales rousses).

DESCRIPTION. Longueur : 18-22 cm. Poids : 16-25 g.

HIRONDELLE D’ÉTHIOPIE Hirundo aethiopica Anglais : Ethiopian Swalow.

Distribution dans l'Océan indien : H. a. amadoni - Zanzibar.

DESCRIPTION. Longueur : 13 cm. Poids : 10-17 g.

HIRONDELLE DE TAHITI Hirundo tahitica Anglais : Nilgiri House Swallow.

Distribution dans l'Océan indien : H. t. domicola - Sri-Lanka. H. t. javanica - Andamans.

DESCRIPTION. Longueur : 13 cm. Poids : 11-15 g.

HIRONDELLE À LONGS BRINS Hirundo smithii Anglais : Wire-tailed Swalow.

Distribution dans l'Océan indien : H. s. smithii - Pemba et Zanzibar. H. s. filifera – erratique au Sri Lanka.

DESCRIPTION. Longueur : 14 cm. Poids : 10-15 g.

HIRONDELLE D’ABBYSSINIE Hirundo abbysinica Anglais : Lesser Striped Swallow.

page 44 Bulletin Phaethon- Volume 13 (2001) ------

Distribution dans l'Océan indien : H. a. unitatis - Pemba, Zanzibar ; erratique à Europa.

DESCRIPTION. Longueur : 16-18 cm. Poids : 12-16 g.

HIRONDELLE DES MOSQUÉES Hirundo senegalensis Anglais : Mosque Swalow.

Distribution dans l'Océan indien : H. s. saturatior - migratrice à Mafia.

DESCRIPTION. Longueur : 24 cm. Poids : 31-54 g.

HIRONDELLE ROUSSELINE Hirundo daurica Anglais : Red-rumped Swallow.

Distribution dans l'Océan indien : H. d. emini - Zanzibar. H. d. hyperytra - Sri Lanka. H. d. erythropygia – erratique aux Andamans ?

DESCRIPTION. Longueur : 204 cm. Poids : 19-29 g.

HIRONDELLE FLUVIATILE Hirundo fluvicola Anglais : Indian Cliff Swallow.

Distribution dans l'Océan indien : Espèce monotypique, erratique au Sri Lanka.

DESCRIPTION. Longueur : 11 cm. Poids : 19-29 g.

HIRONDELLE DE FENÊTRE Delichon urbica Anglais : House Martin.

Distribution dans l'Océan indien : D. u. urbica - erratique à Europa et Socotra. D. u. lagopoda - erratique aux Maldives.

DESCRIPTION. Longueur : 12-13 cm. Poids : 12-21 g. Bibliographie

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GUNTHER, M. 1996. Première observation de l’Hirondelle de fenêtre Delichon urbica et observations ornithologiques exceptionnelles sur l’île de Grande Comore (Ngazidja). Work. Group Madagascar

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Bulletin Phaethon, 2001, 13 : 48-52. L’exploitation de populations sauvages de Crocodile du Nil Crocodylus niloticus à Madagascar

Jacques Mouries*

*Nature & Patrimoine, BP 279, 97 428 Le Port Cedex

À l’occasion d’un article pour « Orchid », la revue de la compagnie d’Air Madagascar, nous avons eu l’occasion de remonter sur les traces du Crocodile du Nil Crocodylus niloticus, une espèce indigène encore présente dans quelques zones humides malgaches. Ainsi du 3 au 7 octobre 2000, armé d’appareils photo nous avons eu l’occasion d’approcher et de collecter des renseignements sur un animal qui inspire la crainte comme le respect. Introduction

Chaque année, dans la première quinzaine du mois d’octobre, la paisible et retirée région de Tambohorano (côte Ouest de Madagascar) voit débarquer sur son sol une équipe de 5 à 6 personnes investies d’une mission spéciale :

Récolter des œufs de crocodile qui sont ensuite acheminés vers la ferme d’élevage de « Croc Farm » dont les installations sont situées à Ivahto près de l’aéroport.

Cet établissement assure l’éclosion, la croissance, l’élevage, l’abatage, la commercialisation de la viande et de la peau. Un atelier de maroquinerie intégré à l'entreprise conçoit et réalise les produits tels que sacs et ceintures. Organisation des bâtiments

Les installations complètes de la ferme aux crocodiles se dissocient en 4 éléments principaux :

-La nurserie où sont stockés et incubés les œufs -Les zones d’élevages où les animaux sont classés par taille dans des bassins -L’espace de reproduction où sont gardés les spécimens adultes -La dernière partie assure l’abattage des animaux (viande et peau) Méthodes d’élevage

Deux méthodes d’élevage sont pratiquées : - le « ranching » - le « farming ».

Elles diffèrent par l’obtention de jeunes. Le « Farming » consiste à prélever les œufs issus de spécimens captifs. Cette technique évite le transport des œufs sur de longues distances et assure un taux d’éclosion de l’ordre de 85%. Les quantités ainsi recueillies ne suffisent pas à satisfaire les besoins de la ferme. C’est pour cela qu’est organisé une collecte d’œufs dans les zones sauvages de Madagascar. Environ 4000 œufs sont prélevés chaque année dans les endroits reculés de la côte Ouest. Cette collecte ne débute qu’après l’avis et consultation des services du ministère des eaux et forêts qui étudie l’espèce et fixe les quotas. Quatre sites principaux sont concernés : Tamboharano, Besalampy, Tsiribihina et Betsiboka. Carnet de route

Un départ matinal de Majenga et le bimoteur d’Air Madagascar survole une heure plus tard la région de Tambohorano. À travers le hublot de l’appareil, on découvre une région aride en cette saison, noircie par les feux d’écobuage allumé par les pasteurs. On découvre tour à tour une lagune étincelante au soleil matinal, de longues langues de sable blanc et des palmiers, seule touche verte dans cet univers étrange. Puis surgissant de nulle part, les toits des

page 48 Bulletin Phaethon – Volume 13 (2001) maisons du village de Tambohorano, mélange de tôles et de feuilles de palmiers « Satrana » tressées, qui sont la couverture traditionnelle des cases en bois. Le sol approche et soudain, l’appareil touche la piste. Un léger sifflement et un nuage de poussière prouve que la piste est en herbe. Un petit abri, ou quelques personnes attendent, sert d’aérogare.

Je suis accueilli par Assan et Livaninayana qui vont m'accompagner durant le périple. Le premier est responsable de la récolte des œufs, le second, jeune ingénieur agronome, l'accompagne. Il est spécialisé dans l'étude de ce reptile et effectue régulièrement ses stages à Croc Farm. Les six kilomètres qui séparent le terrain d'aviation de la ville sont effectués à l'aide d'un véhicule tout terrain, indispensable pour franchir les obstacles que réserve cette piste sableuse et piégeuse à souhait.

Le début de la matinée est consacré au chargement de malles métalliques, de plaques de mousse synthétique et de polystyrène dont l'utilisation est pour, pour le moment, mystérieuse pour moi. Un thé servi chaud nous sera offert avant de partir pour un déplacement de 18 km vers le village isolé de Ambalamanga qui nous servira de base arrière les jours qui suivent.

Dès le début d'après-midi, nous empruntons à nouveau le véhicule, accompagnés de Toto, le frère d'Assan qui connaît sa région comme sa poche et qui a préparé l'opération de collecte. Il faut, en effet, la participation des agriculteurs nomades de la région pour espérer récolter les précieux œufs. Dans chaque village, les agriculteurs recherchent et repèrent les nids plusieurs jours avant notre passage. L'inventeur est alors recueilli lors de notre arrivée dans le village afin de nous accompagner jusque sur le lieu de ponte. Il assiste aux opérations et est rémunéré à la pièce en fonction du nombre d'œufs qu'il a contribué à récolter. Recherche des œufs

Après, plusieurs heures d'errance au milieu d'un terrain passablement sec et toujours brûlé, nous arrêtons notre véhicule. C'est ici que se termine la partie motorisée de notre recherche, mais il faut encore une petite demi-heure de marche dans un environnement peuplé de vieux arbres et de buissons. Le milieu ambiant annonce la proximité d'une zone humide que l'on ne voit pas encore. On remarque toutefois la présence de nombreux papillons et quelques oiseaux d'eau. Nous suivons sans bruit le paysan en nous faufilant dans cette végétation. Tout d'un coup, il stoppe net. C'est ici !!!

Il indique une zone sableuse passablement remuée qu'il se met à creuser avec la main. Une première tache blanche apparaît dans le trou. Dès sa découverte du premier œuf qu'il laisse sur place, il se retire. C'est à partir de ce moment que vont rentrer en action Assan et Liva sous l'œil attentif de Toto et de l'agriculteur découvreur. En effet, le prélèvement des œufs doit se faire avec d'infinies précautions. De cela, dépend le taux d'éclosion plus tard, à la ferme.

Un parapluie noir est déployé au-dessus du nid, ceci afin de protéger les coquilles du contact direct avec les rayons solaires. Les embryons n'y résisteraient pas longtemps. Avec beaucoup d'attention, Assan creuse avec sa main et dégage le premier œuf. Il le frotte avec un morceau de mousse pour éliminer le sable et l'observe par transparence.

Une bande plus claire, nettement visible, barre la coquille. C'est le signe que l'œuf est fécondé : il pourra être recueilli. Un aspect blanc uniforme est le signe d'un œuf non fécondé : il sera mis de côté. L'œuf fécondé est maintenant dans les mains de Liva. Celui-ci trace sur la coquille un cercle dans lequel est noté le numéro du nid et le lieu du prélèvement. Cette indication permet également de repérer la position qu'avait l'œuf dans le nid. Passé 24 à 36 heures avant la ponte, l'embryon est fixé et une petite bulle de gaz qui s'est formée dans la partie haute de la coquille. Elle ne doit pas être noyée, ce qui entraînerait la mort l'embryon. Transport des œufs

Durant toutes les manœuvres et les déplacements que vont subir les œufs, jusqu'à l'éclosion, ce cercle tracé sera d'une très grande utilité. La position des œufs est rigoureusement respectée. Ensuite, il dépose le précieux objet dans une malle contenant de la vermiculite, une sorte de terreau que l’on humidifie et qui permet dans le même temps de protéger les œufs des chocs lors des transferts. Les 47 autres œufs que contient le premier nid sont traités de la même façon. Une fiche de renseignement est établie. Elle consigne le lieu de ponte, le nombre et la date du prélèvement, ainsi que le nom de la personne qui récolte. La malle est ensuite transportée jusqu'au prochain nid où le même rituel se déroule.

Après la récolte d'un quatrième nid, la nuit tombe. La malle est chargée dans la voiture puis ramenée au village. Nous arrivons après deux heures d'un déplacement dans la nuit, au milieu d'un dédale de traces laissées par le passage

page 49 L’exploitation de populations sauvages de Crocodile du Nil Crocodylus niloticus à Madagascar J. Mouries des zébus. Mais la parfaite connaissance du terrain, un sens inné et remarquable de l'orientation de notre guide agriculteur et la conduite assurée de notre chauffeur nous permettent d'arriver sans encombre.

Un repas simple, mais très convivial nous attend. Nous ne nous attarderons pas très longtemps à table. La fatigue de la journée et l'absence de lumière nous amènent à nous coucher assez tôt. Le lendemain matin, par contre, le réveil est matinal. Les œufs qui ont passé la nuit blottis dans leur nouveau milieu sont, une dernière fois, manipulés et conditionnés de façon définitive.

Les caisses métalliques sont tapissées d'une plaque de polystyrène et de plaques de mousse synthétique, découpées en bandelettes d'environ 5 cm de large. Les œufs sont rangés entre les bandelettes qui ont un double effet d'amortisseur lors des transports et de maintien d'un taux d'humidité convenable. Les couches successives sont séparées par une plaque de mousse. Un thermomètre mini-maxi ainsi hygromètre sont laissés à l'intérieur des caisses. Le thermomètre indique une température ambiante de 28°. La caisse est transportée durant quelques minutes devant la maison où le sable chaud du sol et les rayons du soleil matinal, mais déjà chaud fait rapidement monter la température à 32°. Un dernier contrôle de la température, et la caisse est entreposée dans une pièce à l'arrière de la maison.

La journée se poursuit par une nouvelle recherche, puis la récolte d'environ 300 œufs supplémentaires. Les conditions de cette deuxième expédition sont plus difficiles. Les trajets à pied plus longs et le terrain très humide, broussailleux et envahi par les moustiques. Ces petits désagréments associés à la forte chaleur font apprécier les noix de coco que l’on récolte au passage dans une cocoteraie. C’est là notre seul et meilleur désaltérant. Les jours suivants se poursuivent de la même façon et à l'issue de la collecte d'une dizaine de jours ce sont quelque 4 000 œufs qui sont transportés par avion et pour être placés dans des incubateurs de la ferme.

Les nouveau-nés sont immédiatement placés dans la nurserie. L’atmosphère est saturée d’humidité et la température est « tropicale ». C’est ici qu’ils vont commencer la croissance. La température des œufs est de 31° environ. Le taux d'humidité est de 60 %. Les œufs éclosent 45 jours plus tard. Ce sont environ 70 % des 4000 œufs récoltés qui vont éclore, soit 14 fois plus que dans la nature. Un nouveau cycle commence. Biologie succincte du Crocodile malgache

C'est à partir du milieu du mois d'août que les femelles crocodiles montent sur les berges et déposent leurs œufs. Un long et laborieux travail qui commence par le repérage d'un site favorable. C’est généralement une zone sableuse, un peu ombragée et située à proximité d'un point d'eau. Le creusement du trou qui reçoit les précieux œufs se fait avec l'aide des pattes. Une cavité profonde d'une trentaine de centimètres et d'un diamètre équivalent est aménagée dans le sable. Plusieurs essais sont parfois nécessaires car si le sol s'avère trop dur, il faut aller creuser plus loin.

Quand la cavité est achevée, la femelle dépose ses œufs. Une ponte moyenne se situe autour de 40 œufs, elle peut atteindre et dépasser 50 œufs. Ce nombre varie avec l'âge de l'individu. Il en est de même pour la taille des œufs. C'est un œuf blanc, lisse ou très légèrement granuleux, de forme oblongue d'environ 7 à 8 centimètres de long pour un diamètre de cinq. Au moment de la ponte, la coquille est souple, elle durcit par la suite. Cela a pour but d'amortir la chute des œufs qui tombent les uns sur les autres. Cette consistance particulière leurs évite d’être cassés. Après cette opération qui dure plusieurs heures, la femelle recouvre les œufs de sable. Elle effectue de nombreux allers-retours pour brouiller les pistes et ainsi rendre moins visible la présence du nid.

Dès lors, l'incubation commence sous la surveillance de la femelle qui veille à proximité du nid pour éloigner d'éventuels prédateurs ou congénères qui auraient l'idée de choisir le même site de ponte. La durée moyenne d'incubation, qui varie en fonction de la température, est d'environ 45 jours. Cette dernière doit être comprise entre 27 et 33 degrés Celsius. Une température hors de cet intervalle entraîne la mort de l'embryon. Cette même température influence le sexe du futur crocodile.

Entre 27° et 30°, les femelles et les mâles vont éclore en parité. Entre 30° et 33° une très forte majorité de mâles naîtront. Dans le même temps, l'hygrométrie doit être de l'ordre de 65 %. Dans la nature, environ 5 % des œufs pondus arrivent à terme. Ensuite, tout n'est pas simple pour les survivants qui, malgré la surveillance de la mère qui accompagne leurs premiers pas, sont victimes de prédateurs ou de leurs congénères. L'âge adulte est atteint avec la maturité sexuelle de l'ordre de 12 ans et l'espérance de vie est de l'ordre de 75 ans (âge atteint par un crocodile captif).

Le crocodile est un animal dangereux qui est toutefois extrêmement peureux. Il attaque parfois pour se défendre. D'apparence indolente, il peut avoir des réactions violentes et vives avec une vitesse de déplacement sur terre de 15 km/heure.

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Les mouvements ondulatoires de sa queue lui donnent une grande souplesse et une fluidité de déplacement. Dans l'eau qui reste son élément, il se déplace sans vague en laissant seulement émerger ses narines et ses deux yeux. Lors de la capture de proies, un mouvement plus vif le propulse dans une accélération fulgurante. Il est, en cela, servi par une large et puissante mâchoire, armée d'une série de dents redoutables dont la croissance est continue. Il est capable de s'en prendre à des animaux de la taille d'un zébu adulte. Cette performance lui vaut, par ailleurs une haine farouche des éleveurs de la région qui lui reproche ses prédations sur leur bétail.

De plus, il est capable d'apnée de plus de deux heures ce qui lui permet de rester embusqué au fond de l'eau, hors de vue de ses victimes qu'il capture aisément quand elles se présentent. Si la proie est trop importante pour un seul individu, d'autres congénères peuvent être associés au festin.

Sa rencontre avec l'homme peut donner lieu à des accidents qui peuvent être dramatiques. Ainsi, ses prédations occasionnelles sur le bétail et son apparence physique contribuent à entourer le crocodile de légendes et de peurs. Il est détesté et craint par la plupart des personnes qui le fréquentent. Cela est vrai à Madagascar, mais également dans la plupart des autres pays dans lesquels il vit. Conservation

De tout temps, les crocodiles ont été beaucoup chassés pour leur peau. Cette chasse, essentiellement nocturne, les a conduit au bord de l'extinction. C'est grâce aux mesures de protection internationales prises dans les années 70 que la plupart des crocodiles existent encore. Aujourd'hui, ils se reproduisent dans de nombreuses fermes d’élevages. La Ferme malgache des Crocodiles s'inscrit dans l'effort de protection de crocodiliens et envisage de réintroduire des crocodiles dans leur milieu naturel. Mais la partie n’est pas gagnée. La demande en chair et en peau est constante et les chasseurs demandent actuellement le déclassement de l’espèce de la liste des espèces protégées. Bibliographie

BLANC, C.P. 1972. Les reptiles de Madagascar et des îles voisines. In R. Battistini et G. Richard-Vindard (eds.) Biogeography and Ecology of Madagascar, pp. 501-611. The Hague : W. Junk.

BRANCH, B. 1994. Snakes and other reptiles of southern africa - Field guide. Struik Publ. Cape Town, 1-328.

GLAW, F and VENCES, M. 1994. A fieldguide to the Amphibians and reptiles of Madagascar. Glaw et Vences Editors, Köln, Germany, 1-480.

LEE RUE III, L. 1994. Alligators & Crocodiles, Portrait du monde animal. PML éditions, 1-80.

VILLIERS, 1958. Tortues et crocodiles de l’Afrique française.

WERMUTH, H. & MERTENS, R. 1977. Liste der rezenten Amphibien und Reptilien : Testudines, Crocodylia, Rhynchocephalia Das Tierreich, Walter de Gruyter, Berlin-New York. Lfg. 100, XXVII, 1-174.

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Les ancêtres des crocodiles sont apparus à l'ère secondaire (un peu plus de 200 millions d'années). Ceux-ci rappelaient celle d’un grand dauphin actuel, avec une mâchoire hérissée de dents. Depuis l’extinction des dinosaures, il a environ 65 millions d'années, ils n'ont pratiquement pas changé de leur forme actuelle.

L’ordre des crocodiliens est distribué dans les zones tropicales chaudes de l’ensemble de notre terre. Ils sont répartis en 3 familles : les Crocodilidae, les Alligatoridae (alligators et caïmans) et les Gavialidae (gavials).La distinction des familles peut se faire aisément aux jumelles. Chez les crocodiles, la 4ème dent de la mandibule inférieure dépasse quand leur mâchoires sont fermées. Chez les Alligators, aucune dent de la mâchoire inférieure n'apparaît quand il ferme leurs mâchoires. Les gavials, se reconnaissent par leur museau très fin, long et cylindrique.

Comportements A Madagascar, les crocodiles se rencontrent dans les zones chaudes des lagons, des rivières littorales et dans certains lacs de l’intérieur. Ils craignent les températures froides et risquent même d’en mourir. Pour garder cette température, ils se servent de l'eau et du soleil pour se chauffer ou se rafraîchir. Quotidiennement, les crocodiles régulent la température de leur corps, en rentrant dans l’eau ou en ouvrant les mâchoires. Ils passent ainsi de longs moments immobiles pour accumuler de l'énergie et de la chaleur au soleil. Leur digestion qui dure environ 3 jours est facilitée par la chaleur du corps.

Les crocodiles se déplacent très vite dans l’eau. Ce sont d'excellents nageurs qui peuvent surgir brusquement de l’eau pour saisir une proie convoitée. Lorsqu’ils se déplacent sous l’eau, ils plaquent leurs pattes le long du corps et ondulent tout leur corps. Il se servent principalement de leur puissante queue et de leurs pattes arrières palmées. Au sol, ils sont lourd, mais attention ils peuvent bondir, se déplacer assez vite et même galoper sur de faibles distances.

La communication Les crocodiles sont les seuls reptiles à posséder une gamme de sons qui leur pemettent de communiquer : les petits appellent leur mère, certaines fois les crocodiles grognent en se croisant, les mâles vagissent et certaines postures ou parades sont aussi une vraie forme de communication (parades amoureuses).

Reproduction Les crocodiles s'accouplent dans l'eau. La femelle dépose ses œufs dans le sable ou dans un nid fait de débris végétaux. Elle reste ensuite à proximité pour protéger ses œufs. Les petits crocodiles naissent trois mois plus tard. A l’éclosion, ils mesurent 30 cm et pèsent 50 à 80g.

LES PREDATEURS Les œufs et les nouveaux nés sont les proies de très nombreux prédateurs : oiseaux, serpents, petits carnassiers mais aussi les gros poissons, les tortues aquatiques et autres crocodiles. Moins de 10 % survivront.

LA NOURRITURE DU PETIT CROCODILE La femelle protège et essaie de tenir ses petits hors de danger. Dès les premières semaines, les petits manifestent leurs dons de chasseur en se nourrissant seuls d'insectes, grenouilles et poissons.

LA VUE, L'ODORAT ET L'OUIE Les crocodiles sont bien adaptés au milieu aquatique : les narines, oreilles et yeux sont regroupés au sommet du crâne. Ainsi demeurent-ils à l'affût, dans l'eau, tous sens en éveil, quasi invisibles. Quand le crocodile est en plongée, l'oeil est protégé par une paupière transparente, les narines sont fermées hermétiquement par un muscle. L'oreille, située derrière l'oeil, est protégée par une grosse écaille. Les crocodiles sont capables de rester sous l'eau sans respirer plusieurs heures.

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Bulletin Phaethon, 2001, 13 : 53. insectes ont été notées dans les fleurs de Nuxia verticillata , Cinamomum camphora . Note sur le régime alimentaire du Merle pays Hypsipetes borbonica Bibliographie Oiseau endémique BARAU, A. 1978. L'histoire des oiseaux de la Réunion du Dodo à nos jours. Académie de la Réunion. Vol. de l’île de La Réunion 24, 1-23.

Késava Abhaya* BARRÉ, N. ; BARAU, A. et JOUANIN, C. 1996. Oiseaux de La Réunion. Éditions du Pacifique, 1- *Nature & Patrimoine, B.P. 279, 207. 97 827 LE PORT cedex CADET, Th. 1977. La végétation de l'île de la Réunion Malgré son statut d’espèce endémique, le Merle : étude phytoécologique et phytosociologique. pays n’a pas fait l’objet de beaucoup d’articles sur son Thèse, Uni. d'Aix Marseille, publié (1980) Imp. régime alimentaire. Le premier auteur qui aborde le Cazal. St Denis, Réunion, France : 1-312. sujet est le Docteur Jacques Coquerel (1864) qui l’indique comme strictement frugivore. Il donne le Bois CHEKE, A.S. 1987. The ecology of the surviving de Merle Allophylus cobbe et le Change écorce nature land-birds of Réunion. In Diamond A.W. éd. Aphloia theiformis. Schlegel & Pollen (1868) Studies of Mascarene Island Birds. Cambridge reprennent les premières observations en indiquant University Press : 301-358. qu’il est occasionnellement insectivore. Le botaniste Thérésien Cadet (1977) qui le soupçonne de disséminer COQUEREL, Dr. 1864. Catalogue des Oiseaux qui se les fruits de deux palmistes du Genre Acanthophoenix . rencontrent à la Réunion. Bull. Soc. Acclim. Un autre botaniste, Roger Lavergne (1978) lui attribue Réunion. la dispersion du Bringellier marron Solanum auriculatum une plante envahissante. Armand Barau LAVERGNE, R. 1978. Les pestes végétales à l'Ile de la (1978) confirme que l’espèce est frugivore. Dans sa Réunion. Info Nature Réunion, 16 : 9-60. synthèse sur les oiseaux indigènes des Mascareignes Anthony Cheke (1987) consacre tout un paragraphe sur PROBST, J-M. 1997. Animaux de La Réunion. Guide sa nourriture et son comportement alimentaire. Il des oiseaux, mammifères, reptiles et amphibiens de reprend les observations antérieures et celles de ses l’île. éditions azalées, 1-168. informateurs locaux auxquelles il ajoute ses observations personnelles. Le guide Barré / Barau /Jouanin (1996) puis Probst (1997) n’abordent pas le sujet. Depuis plus de 15 ans, lors de nos observations de terrain sur les oiseaux de La Réunion, nous avons complété ce régime alimentaires d’autres proies.

Les fruits : Aphloia theiformis, Ardisia crenata, Astelia hemichrysa, Carica papaya, Dictyosperma album, Dyospiros kaki, Eugenia buxifolia, Ficus spp., Flacourtia indica, Fuchsia boliviana, Gaertnera vaginata, Lantana camara, Ligustrum walkeri, Litsea glutinosa, Pittosporum senacia, Psidium cattleyanum, Rubus rosaefolius, Scaevola taccada, Sideroxylon borbonicum, Solanum auriculatum, S. torvum, Syzygium jambos .

Les fleurs : Dombeya pilosa, Eucalyptus robusta, E. citriodora, Hedychium flavescens, Nuxia verticillata, Pandanus montanus, Plumeria rubra, et une fleur de la famille des Loranthacées.

Les insectes : Nombreux mais souvent non identifiés : petits coléoptères, diptères, hémiptères, orthoptères et Hyménoptères. Des captures de petits

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Bulletin Phaethon, 13 : 54. comm. 1995). According to Dr van Bruggen “in the case of Réunion, occurrence of a species of the Gulella infans group widely distributed in southern Africa is at least remote thus we might surmise a shared ancestry A new land snail of both species”. G. argoudi is distinguished from the South African members of the G. infans group by its of La Réunion smaller size – 3.7mm vs 4.8-6.7mm high for members of the G. infans group (from Connolly, M. 1939). The whorls of G. argoudi are also more rounded. This Gulella argoudi species is thus readily distinguished from G. infans . G. argoudi forms a completely new element in the Owen Lee Griffiths* Mascarene streptaxid fauna and represents a separate, much more recent and unradiated invasion. Althought *Bioculture Ltd., Senneville, Rivière des Anguilles, île described from subfossil specimens, the presence of a Maurice Gulella shell fragment (possibly belonging to this species) collected in leaflitter at Cap Noire, Dos d’Ane Réunion, at 1300m, in 1992, suggests this species may Résumé : Depuis 10 ans, 14 espèces nouvelles ont still survive. été décrites dans les Mascareignes. Une espèce nouvelle de Streptaxidae, endémique de La Réunion, est décrite ici : Gulella argoudi (Griffiths, 2000). Cette Bibliographie espèce a été nommée d’après le nom du co-découvreur, Jean Jacques Argoud, professeur à La Réunion. GRIFFITHS, O.L. 2000. Nine new species of Mascarene land snails (Mollusca : Gastropoda). Molluscan Research 20 (2) : 37-50. Matériel type Holotype : Subfossil adult shell, buried 10 cm deep in dry soil under basaltic rock overhang on edge of ravine cutting the old part of Chemin Bruniquel, E. of La Saline Les Bains, Réunion, at 250 m. 21°4.8’S ; 55°15.8’E, coll. O.L. Griffiths, C. Stevanovitch et J.J. Argoud, Déc. 1992 (AMS C202876).

Paratypes : One adult and one subadult shell from the type locality, (AMS C202862).

Description Shell cylindrical, 5 whorls, with conical apex. Protoconch faintly maleated. Rest of shell with strong closely spaced, wavy, slightly oblique costulae. Aperture rounded at base. Lip thickened, well reflected. Upper part of aperture with a thickened short parietal lamina, almost meeting a blunt labral denticle about half way down labrum, which corresponds to a small external pit. Upper part of columellar has small flat process inside aperture. Umbilicus slit like in adults, rounded and faintly perforate in juveniles.

Dimensions of Holotype Height : 3.7 mm ; Diameter : 1.8 mm.

Remarks The strong costulate sculpture combined with the distinctive apertural dentition seperates this readily from all other Mascarene straptaxids. However the features of the shell are characteristic of the Gulella infans group of outhern Africa (Dr van Bruggen pers.

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Bulletin Phaethon, 2001, 13 : 55. Dans une ravine de l’Ouest, nous avons remarqué l’exploitation du guano d’une importante colonie de Petit molosse. Cette activité non contrôlée risque La faune remarquable d’entraîner la disparition de la colonie. des ravines En effet, si l’extraction a lieu pendant la Les chauves-souris reproduction des chauves-souris, le simple fait de passer sous la colonie provoque l’envol de nombreux Jean-Michel Probst* individus. L’affolement gagne l’ensemble de la colonie et des jeunes risquent de tomber sur le guano sans *Nature & Patrimoine, B.P. 279, pouvoir remonter jusqu’à la colonie. Ils sont alors 97 827 LE PORT cedex abandonnés. S’ils ne sont pas dévorés par un rat ou un chat, ces juvéniles, incapables de se nourrir, meurent Les ravines représentent un des éléments progressivement de faim. indissociables du paysage réunionnais. Plus ou moins étendues, profondes et à des altitudes variables, elles abritent une faune mammalienne particulière qui Bibliographie souvent s’y réfugie lorsque les biotopes des alentours sont détruits. Les mammifères des ravines regroupent COLAS, P. 1995. Le paradis du canyoning. Maison de principalement des espèces introduites qui trouvent ici la montagne, 1-335. un refuge hors de la portée des hommes. Le Tangue, la musaraigne, les rats et les souris y sont presque partout COMPAIN, J.D. 1999. Paysages & aménagement à présents. Dans les zones de distribution du Cerf, les l’île de La Réunion. CAUE, 1-80. remparts des ravines, et parfois des vires en falaise, sont très souvent des lieux de repos diurne. PROBST, J-M. 1997. Animaux de La Réunion - guide d’identification des oiseaux, mammifères, reptiles et Les chauves-souris amphibiens. édt. azalées, 1-168. Les ravines, particulièrement celles qui sont dotées de parois rocheuses verticales et qui possèdent des fissures, des surplombs ou des cavités naturelles sont le lieu de prédilection de deux mammifères indigènes survivants, deux chauves-souris insectivores :

-Chauve-souris à ventre blanc ou Taphien Taphozous mauritianus -Petite Chauve-souris ou Petit molosse Mormopterus acetabulosus

Elles trouvent dans ces lieux, à la fois une multitude de gîtes diurnes, et pendant la nuit, une variété d’insectes nocturnes souvent plus diversifiés qu’aux alentours (zone de lisière d’habitats, zone d’ascendance pour les insectes, etc.).

La première est plutôt rencontrée dans les Bas. Dans ces moments de repos, elle affectionne les troncs des Lataniers et de certains palmiers ainsi que les troncs des arbres à écorce rugueuse (Tamarin de l’Inde, Filaos, etc.). Parfois, on la rencontre également dans les fissures des falaises, dans les surplombs ou encore sous les porches des grottes.

La deuxième espèce est régulièrement observée dans les ravines. Elle affectionne les zones humides (étangs, cours d’eau, marais, etc.), les forêts, les zones ouvertes, etc. Elle est assez commune et a été répertoriée en action de chasse du littoral jusqu’à 2300 mètres d’altitude. Dans quelques gîtes diurnes, on peut rencontrer les deux espèces ensemble.

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Bulletin Phaethon, 2001, 13 : 56. 6 ans, l’apport de palmiers et de bananiers a permis de rapporter des groupes d’œufs collés aux végétaux.

Note sur le transport insolite de Malgré des températures nettement plus basses que Geckos verts sur le littoral, ceux-ci ont éclos. Aujourd’hui, plusieurs adultes peuvent être observés. Le plus étonnant est le cas du l’observation de juvéniles, ce qui indique une Phelsuma inexpectata reproduction de cette espèce à 600 mètres d’altitude (obs. pers.). Grégory Déso* Je me propose d’étudier cette nouvelle distribution *Nature & Patrimoine, B.P. 279 et d’établir aussi précisément possible, la cartographie 97 827 LE PORT cedex de la petite population.

Les Geckos verts du Genre Phelsuma sont des Bibliographie petits reptiles de la famille des Gekkonidae. À La Réunion, ils sont au nombre de 6 espèces, dont 4 BOUR, R.; PROBST, J.M. et S. RIBES 1995. introduites : P. laticauda, P. lineata, P. cepediana ? P. Phelsuma inexpectata Mertens 1966, le lézard vert madagascariensis ) et 2 endémiques : P. borbonica, P. de Manapany les Bains (La Réunion) : données inexpectata (Girard, 1997 ; Probst, 1997). Si dans les chorologiques et écologiques (Reptilia, îles aux alentours, plusieurs espèces se partagent le Gekkonidae). Dumerilia, 2 : 99-124. même site, les taxons réunionnais ont généralement des zones de distribution séparées. GIRARD, F. 1997. Présentation des espèces du genre Phelsuma vivant sur l’île de La Réunion. Revue Sans doute à cause de la chaleur que dégage les fr. Aquariol. 55-56. capots ou coffres des voitures, la tôle est souvent appréciée des Phelsuma . Nous sommes plusieurs à PROBST, J-M. 1997. Animaux de La Réunion - guide avoir relevé le fait (Comm. pers. Laurent Albert, Hervé d’identification des oiseaux, mammifères, reptiles Barau, Pierre Brial, Jacky Malet, Jean-Michel Probst, et amphibiens. édt. azalées, 1-168. obs. pers.).

Tout en conduisant, on voit surgir du côté du capot, un gecko vert qui s’agrippe sur les côtés de la voiture Ainsi, un planteur de la région de Sainte Suzanne nous a récemment raconté qu’un Gecko vert malgache avait « voyagé » des Hauts de Sainte Suzanne jusqu’à à Sainte Marie en empruntant son 4 x 4.

Le transport involontaire de geckos peut aussi concerner une espèce endémique. Ainsi, alors que le Gecko vert de Manapany était connu de la région de Saint Joseph à Grande Anse (Bour, Probst & Ribes, 1995), il s’est installé depuis quelques années au Tampon ! Dans ce cas précis, elle est toutefois arrivée d’une manière différente. Détails sur cette population isolée

Depuis quelques années, une petite population d’ inexpectata s’est peu à peu constituée et étendue dans le Nord du Tampon. Plusieurs individus se rencontrent sur les haies de plantes ornementales et parfois sur les murs des maisons. En discutant avec le propriétaire du jardin, nous avons pu reconstituer l’historique de son étonnante colonisation.

Depuis plus de 10 ans, cette personne qui effectue régulièrement des visites à Saint-Joseph échange souvent des plantes provenant du jardin familial. Il y a

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Bulletin Phaethon, 2001, 13 : 23-25.

Fiche « patrimoine naturel à protéger »

Le Gecko vert des forêts Phelsuma borbonica

Jean-Michel Probst * & Grégory Déso *

*B.P. 279 Nature & Patrimoine, 97 827 LE PORT cedex

Le reptile décrit ci-après est une espèce de gecko forestier de l’Ordre des Squamates. Il fait partie de la Famille des Gekkonidae qui comporte 85 genres et plus de 800 espèces dans le monde. Le Genre Phelsuma contient 60 taxons dont la plupart sont endémiques d’une île ou d’un Archipel. Le Lézard vert des Hauts ou Gecko vert des forêts est un reptile endémique de La Réunion représenté par deux sous espèces.

GECKO VERT DES FORETS Phelsuma borbonica Mertens, 1966 Créole : Lézard vert des Hauts. Français : Gecko vert de Bourbon. Anglais : Reunion Island day Gecko.

Synonymie et principales combinaisons. Phelsuma cepediana borbonica MERTENS, 1966, Senckenb. biol. ,Frankfurt, 47 (2) : 97. (type loc. Le Brûlé - déposé au Muséum de Senckenberg, Francfurt). Phelsuma agalegae CHEKE, 1975, Mauritius Inst. Bull., Port Louis, 8 : 33-48. Phelsuma borbonica borbonica CHEKE, 1982, Senckenb. biol.,Frankfurt/M.,62 : 1. Phelsuma borbonica agalegae CHEKE, 1982 Senckenb. biol.,Frankfurt/M.,62 : 1. Phelsuma borbonica KLUGE, 1993. Phelsuma borbonica mater MEIER, 1995, Salamandra, Rheinbach, 31 (1):35. Fig. 4-5.

Distribution dans l’Océan indien. P. b. borbonica (Mertens, 1966) - endémique du Nord et de l’Est de l’île de La Réunion. P. b. mater (Meier, 1995) - endémique de la région de Basse Vallée au Sud de La Réunion. P. b. agalegae (Cheke, 1975) - endémique des deux îles d'Agalega.

DESCRIPTION. Longueur : 114-165 mm. Dimorphisme sexuel peu perceptible (mâle légèrement plus grand que la femelle, coloration plus contrastée et queue parfois bleu turquoise). Adulte. Tête large, bleue et verte avec la mandibule supérieure bordée de rouge, un croissant bleu turquoise surmonté d’une autre bande, rouge à l’avant des yeux ; dessus de la tête, moucheté de petites taches rouges ; cercle orbital vert clair, (bleu ciel dans sa partie supérieure chez P. b. mater) ; iris brun noir ; dessus du corps vert avec deux bandes latérales plus claires, parsemé de taches rouges qui s’épaississent vers la queue ; flancs, vert pâle à blanc, traversés d’une bande mouchetée de rouge ; parties ventrales, vert clair à l’exception du bas-ventre et de la queue jaune orangé (mis à part de rares exceptions, blanchâtres tachetées de gris et de rouge foncé chez la sous-espèce de Basse vallée). La coloration de la queue varie du bleu turquoise au vert pomme ; membres antérieurs et postérieurs, beiges, mouchetés de brun rouge. Juvénile. Légèrement plus petit et de couleur dominante vert pomme plus uniforme sur l’ensemble du corps.

IDENTIFICATION. Le Gecko vert des forêts a un corps trapu, de coloration variable, généralement vert foncé, avec le dessus du dos parsemé de taches rouges et la queue bleu turquoise. Il est possible de rencontrer des individus à dominance parfois bleue ou presque noire. Les individus rouge orangé (principalement au niveau de la tête) sont probablement de vieux individus. La sous-espèce P. b. mater se reconnaît grâce au cercle orbital bleu turquoise et aux parties ventrales blanchâtres mêlées de taches rouge foncé.

ACTIVITÉ. Diurne. Généralement localisé en petits groupes de 4 à 10 individus. Le centre du site occupé désigne généralement l’emplacement de la zone de ponte. Les adultes émettent de temps à autre un grincement à peine audible.

REPRODUCTION. La reproduction est constatée toute l’année mais principalement de septembre à mars. Dans les Bas, on enregistre au moins huit à dix pontes par an (peut être plus), de 2 œufs (9-13 x 10-14 mm), blanc pur, de forme plus ou moins ronde et étroitement collés à leur support. On les trouve souvent agglutinés à d’autres pontes dont l’ensemble peu atteindre parfois plus de 200 œufs ; les sites de ponte sont installés dans des endroits très divers : arbres crevassés

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(Vacoas Pandanus utilis, P. montanus), fissures de rocher, tubes PVC de pluviomètre, panneaux et intérieurs des poteaux utilisés pour la publicité ou la signalisation routière, poteaux télégraphiques et électriques, coffrets d’EDF, intérieurs des maisons, etc. La durée d’incubation varie de 90 à plus de 100 jours. À l’éclosion, les jeunes, mesurent 44- 55 mm. Ils sont de couleur gris foncé, mêlés de vert pâle avec une ligne latérale plus claire et recouvert d’une fine membrane blanchâtre, le dessous de la queue varie de l’orange à rouge.

MILIEU. On le rencontre essentiellement dans la forêt indigène humide entre 200 et 1300 mètres et exceptionnellement sur le littoral ou jusqu’à 1600 mètres (un record d’altitude au Maïdo, à 2080 mètres). Des individus sédentaires ont parfois élu domicile dans des maisons, des boîtiers météorologiques en pleine forêt, des blocs rocheux, des poteaux électriques, des panneaux de signalisation routière, etc. Dans les jardins créoles, il semble particulièrement apprécier les Pandanacées et les Palmiers qui servent parfois de site de ponte. Dans le milieu naturel, il apprécie les Vacoas, les Bois de chandelles, Bois maigres, Grand Natte. Localement, on le rencontre sur les Jamrosas. Autrefois distribué dans toutes les forêts de l’île du littoral jusqu’à 1400 mètres, ce gecko est maintenant localisé et circonscrit à des petites zones éparses. Un groupe d'arbres, un ensemble de poteaux électriques, un bloc rocheux particulier, un kiosque ONF, abrite un groupe familial contenant une dizaine d'individus.

ALIMENTATION. Le Gecko vert des forêts se nourrit d’insectes (chenilles et adultes de Lépidoptères, petits Coléoptères, Diptères, Isoptères), d’araignées et de micro-invertébrés.. Il consomme également le nectar des fleurs (Gaertnera vaginata, Chassalia coralioides, Pandanus montanus, P. purpuraescens) et de pulpe de fruits d’espèces végétales indigènes (Pandanus montanus, Eugenia buxifolia, Syzygium borbonicum).

STATUT ET REMARQUES. Espèce endémique de La Réunion, le Lézard vert des forêts fait partie du patrimoine réunionnais à préserver. Il est essentiellement localisé dans le Nord, l’Est et le Sud de l’île (secteur de la Plaine des Chicots à Vincendo). Toutefois quelques sites actuels et un site sub fossile montrent qu’il était présent dans l’Ouest. Il a été trouvé à 10 mètres d’altitude à Basse Vallée et à Sainte Rose, à moins de 100 mètres à la Grande Chaloupe et la Rivière des Pluies. Les records d’altitude sont situés dans le Nord à 1400 mètres à la Plaine des Chicots, à 1420 mètres dans la ravine des Colimaçons et à 1450 mètres à la Plaine d’Affouches. Deux autres sites dans l’Ouest, malheureusement non retrouvés, auraient existé à 1500 mètres dans une ravine dans les Hauts de Saint-Leu et à 1600 mètres sur une planèze dans les Hauts du Tévelave. Il semble préférer les secteurs humides recevant plus de 2 mètres de pluie par an. Il est parfois recouvert par 1, 2 ou 3 petits parasites rouge vif, qui se promènent sur son corps voir à l’intérieur des tympans. Depuis peu de temps le monde scientifique a séparé notre Lézard vert des forêts en 2 sous- espèces endémiques : P. b. borbonica se trouve principalement dans la région Nord et Est de l'île et P. b. mater se rencontre dans le Sud. Le gecko d’Agalega P. b. agalegae est parfois considéré comme une espèce à part entière. Le Lézard vert des forêts est inscrit sur la liste des espèces protégées de l’île de La Réunion (Arrêté ministériel du 17 février 1989).

NUISANCES. La destruction du milieu, la fragmentation des habitats, les feux de forêts, les rats et les chats sont des facteurs limitant les plus important. Localement, au niveau des basses lisières des forêts indigènes, l’Agame Calotes versicolor et la couleuvre Lycodon aulicus capturent parfois de jeunes Geckos verts des forêts. Les zones de sympatrie avec les autres espèces du même Genre (Gecko vert géant de Madagascar P. madagascariensis et Gecko vert de Manapany P. inexpectata) sont actuellement étudiées. Les espèces semblent se tolérer mais nul doute que les jeunes doivent être, de temps à autre, consommés par des adultes de la même espèce ou d’e l’espèce voisine.

CONSERVATION. Principalement pour la sous-espèce P. b. mater, il serait possible de construire des enclos grillagés anti rat et anti chat dans quelques zones de forêts indigènes bien choisies. On pourrait tout aussi bien mettre en place des zones de ponte protégées. Enfin, suite à une étude de faisabilité, une réintroduction de petites populations pourrait être suivie dans une puis en cas de succès plusieurs zones aménagées et protégées.

CARTE DE RÉPARTITION. Dans les 2586 carrés de 1 x 1km que constitue l’Atlas de répartition de La Réunion, le Gecko vert des forêts a été trouvé dans 111 carrés.

HISTORIQUE. Il semble avoir été décrit pour la première fois par Duméril (in Maillard, 1863) qui signale à son sujet : « Peu abondant : Lézard vert. Platydactylus Cepedianus. Cuv. ».

P. b. borbonica : 85 carrés : N30 ; R53 ; R54 ; R55 ; R36 ; T47 ; V47 ; V48 ; X48 ; X50 ; X51 ; X52 ; Y48 ; Y52 ; Y53 ; Z52 ; Z53 ; AC45 ; AD48 ; AE50 ; AF14 ; AG23 ; AG24 ; AH23 ; AH24 ; AH25 ; AM48 ; AN47 ; AQ29 ; AQ30 ; AQ34 ; AR34 ; AR35 ; AR36 ; AR41 ; AS33 ; AS34 ; AS36 ; AS38 ; AT32 ; AT33 ; AT34 ; AT38 ; AT39 ; AU32 ; AU33 ; AU34 ; AU39 ; AU40 ; AV32 ; AV33 ; AV34 ; AV35 ; AV37 ; AV38 ; AV40 ; AW34 ; AW35 ; AX35 ; BD27 ; BD29 ; BD30 ; BE29 ; BE30 ; BF26 ; BF27 ; BF28 ; BG26 ; BG27 ; BG28 ; BH26 ; BH27 ; BH28 ; BI21 ; BI26 ; BJ20 ; BJ22 ; BJ24 ; BJ25 ; BJ26 ; BK22 ; BK23 ; BK24BM23 ; BM24 ; BM26.

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P. b. mater : 26 carrés : AU9 ; AV9 ; AW4 ; AW6 ; AW7 ; AW9 ; AY6 ; AY7 ; AY8 ; AY9 ; AZ2 ; AZ3 ; AZ4 ; AZ5 ; AZ6 ; BA6 ; BA10 ; BB6 ; BB7 ; BB8 ; BB9 ; BC6 ; BD4 ; BD5 ; BD6 ; BG11 ; BH9 ; BH11 ;BI11 ; BJ7 ; BJ9.

REFERENCES. Abhaya & Probst, 1995 ; Anon. 1969 ; Bertrand, 2000 ; Börner, 1972 ; Bour & Moutou, 1982 ; Cheke, 1975a, 1982 ; Lehr, 1992 ; Girard, 1995, 1997 ; Glaw & Vences, 1994 ; Matz & Vanderhaege, 1978 ; Mc Keown, 1996 ; Meier, 1995 ; Meier & Boehme, 1990 ; Mertens, 1966 ; Moutou, 1983 ; Probst, 1995, 1996, 1997, 1998, 1999 ; Probst & Al., 2001 ; Turpin & Probst, 1998 ; Vinson, 1975, 1976 ; Vinson & Vinson, 1969.

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