Commune de Fussey

1. RAPPORT DE PRESENTATION

Dossier d’acceptation du projet de carte communale – 07 juillet 2018

ELABORATION DE LA CARTE COMMUNALE DE FUSSEY

Vu pour être annexé à notre délibération en Vu pour être annexé à notre arrêté en date de ce jour date de ce jour LE PREFET, LE MAIRE,

Pour copie conforme Carte communale approuvée par délibération du Carte communale approuvée par arrêté conseil municipal le : préfectoral le :

BERTHET LIOGIER CAULFUTY 11, avenue de Chamboland BP 90 042 – 21 702 NUITS SAINT GEORGES cedex Tel : 03.80.61.06.19 - Email : [email protected] Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

SOMMAIRE

SDRNU A LA CARTE COMMUNALEMMAIRE

INTRODUCTION ...... 5 1. DU RNU A LA CARTE COMMUNALE ...... 6 1.1. Le Règlement National d’Urbanisme ...... 6 1.2. Principes et objectifs de la carte communale au regard des évolutions législatives ...... 7 1.3. Pourquoi élaborer une carte communale ? ...... 9 1.4. La participation du public ...... 11 2. LE CADRE D’ELABORATION DE LA CARTE COMMUNALE ...... 12 2.1. La compatibilité de la carte communale au regard des dispositions législatives et des documents supra communaux ...... 12 2.2. La composition du dossier de carte communale ...... 20 2.3. L’évaluation environnementale ...... 24 2.4. Avis de la Chambre d’agriculture et de la Commission Départementale de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF) ...... 26 3. CONTEXTE TERRITORIAL ...... 27 3.1. Situation et principales caractéristiques de la commune de Fussey ...... 27 3.2. Contexte administratif ...... 30

DYNAMIQUES SOCIO-ECONOMIQUES ...... 33 1. DEMOGRAPHIE ET POPULATION ...... 34 2. HABITAT ...... 37 2.1. Dynamiques et caractéristiques du parc de logements ...... 37 2.2. Dynamiques de construction de logements ...... 40 3. EQUIPEMENTS ET SERVICES ...... 42 4. ACCES, DEPLACEMENTS ET STATIONNEMENT ...... 45 4.1. Accès et déplacements autoroutiers et routiers ...... 46 4.2. Transports collectifs et alternatifs à la voiture particulière ...... 47 4.3. Déplacements domicile-travail ...... 48 4.4. Stationnement ...... 49 5. DYNAMIQUES ECONOMIQUES ...... 50 5.1. La population active et les emplois ...... 51 5.2. Les activités économiques sur la commune ...... 52 5.3. L’accueil des activités économiques à échelle intercommunale ...... 53 5.4. Focus sur l’activité agricole et viticole sur la commune ...... 54 5.5. Focus sur l’activité forestière ...... 61 5.6. Focus sur l’activité touristique ...... 64 6. SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE ...... 69

ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 72 1. MILIEU PHYSIQUE ...... 73 1.1. Contexte géologique ...... 73 1.2. Contexte hydrographique ...... 74

Berthet Liogier Caulfuty 2 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1.3. Occupation du sol ...... 75 2. MILIEUX NATURELS, BIODIVERSITE, CONTINUITES ECOLOGIQUES ...... 77 2.1. Les orientations du SCoT ...... 77 2.2. Les protections réglementaires : sites Natura 2000 ...... 78 2.3. Les inventaires des milieux naturels ...... 83 2.4. Occupation du sol ...... 89 2.5. Les orientations du Schéma Régional de Cohérence Ecologique ...... 92 2.6. Réservoirs de biodiversité potentiels ...... 95 2.7. La faune et la flore ...... 96 2.8. Données naturalistes disponibles au 01/02/2018 (données communauté de communes GCNSG) ...... 98 2.9. Contribution de la communauté de communes et préconisations ...... 104 3. PAYSAGE, PATRIMOINE ET CADRE DE VIE ...... 106 3.1. Les orientations du SCoT ...... 106 3.2. Analyse paysagère...... 108 3.3. Evolutions et formes urbaines ...... 111 3.4. Patrimoine ...... 116 4. CONSOMMATION FONCIERE ET POTENTIALITES URBAINES ...... 124 4.1. Evolution de la consommation d’espace par l’urbanisation ...... 124 4.2. Analyse des capacités de mutation des espaces bâtis ...... 125 5. PROTECTION ET MISE EN VALEUR DE LA RESSOURCE EN EAU, ET DE L’ENVIRONNEMENT...... 131 5.1. Documents cadres sur l’eau, et ressources en eau de la commune ...... 131 5.2. L’Adduction en Eau Potable (AEP) ...... 136 5.3. L’assainissement des eaux usées ...... 140 5.4. La gestion des eaux pluviales ...... 144 5.5. La gestion des déchets ...... 145 6. RISQUES ET NUISANCES...... 147 6.1. Risques naturels ...... 147 6.2. Risques technologiques ...... 151 6.3. Nuisances ...... 152 7. AIR, ENERGIES, CLIMAT ...... 153 7.1. Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de la région Bourgogne ...... 153 7.2. Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) de Côte-d’Or ...... 153

PERSPECTIVES D’AMENAGEMENT ET D’EVOLUTION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 155 1. HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT SOCIO-DEMOGRAPHIQUE ...... 156 2. HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ...... 158 3. PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE L’ENVIRONNEMENT ET OBJECTIFS DE PRESERVATION ...... 159 3.1. Perspectives d’évolution de l’environnement au regard des objectifs de développement socio-démographiques et économiques ...... 159 3.2. Objectifs de préservation et de mise en valeur de l’environnement ...... 160

ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES PROBABLES DE LA CARTE SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 163 1. INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS ET LES CONTINUITES ECOLOGIQUES . 164 1.1. Incidences sur le site Natura 2000 et les autres milieux naturels inventoriés et sensibles ...... 164 1.2. Incidences sur la trame verte et bleue ...... 168

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2. INCIDENCES SUR LA CONSOMMATION FONCIERE ET LES ESPACES AGRICOLES ET VITICOLES ...... 169 3. INCIDENCES SUR LES PAYSAGES ET LE PATRIMOINE ...... 170 4. INCIDENCES SUR LA RESSOURCE EN EAU ET SA MISE EN VALEUR ...... 170 5. INCIDENCES EN TERMES DE RISQUES ...... 171 6. INCIDENCES SUR LA QUALITE DE L’AIR ...... 171 7. CONCLUSION DE L’ETUDE DES INCIDENCES ...... 172 8. MANIERE DONT LA CARTE COMMUNALE PREND EN COMPTE LA PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT ET SA MISE EN VALEUR ...... 172

DISPOSITIONS DE LA CARTE COMMUNALE ...... 173 1. ZONAGE ET JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS ...... 174 1.1. Préambule ...... 174 1.2. Une zone constructible cohérente avec l’existant, et avec les besoins en développement de la commune... 176 1.3. Une délimitation de la zone constructible « économe », et tenant compte des risques ...... 179 1.4. Un zonage compatible avec le développement économique ...... 182 1.5. Des espaces non urbanisés maintenus pour préserver les milieux naturels, les paysages et les ressources .. 183 2. LE BILAN DES SURFACES DE LA CARTE COMMUNALE ...... 185 3. APPLICATION DU REGLEMENT NATIONAL D’URBANISME ...... 186 3.1. Définition et règles applicables dans la zone constructible ...... 186 3.2. Définition et règles applicables dans la zone non constructible ...... 187 3.3. Définition et règles applicables sur l’ensemble du territoire communal ...... 188 4. LA COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS DE RANG SUPERIEUR ...... 189 4.1. Compatibilité avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) ...... 189 4.2. Compatibilité avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ...... 189 4.3. Compatibilité avec le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) ...... 190 4.4. Prise en compte du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) ...... 190

EVALUATION DE LA CARTE COMMUNALE ...... 192 1. INDICATEURS DE SUIVI DE LA SATISFACTION DES BESOINS EN LOGEMENTS ...... 193 2. INDICATEURS DE SUIVI DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ...... 195

RESUME NON TECHNIQUE ET MANIERE DONT L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE A ETE EFFECTUEE...... 196

Berthet Liogier Caulfuty 4 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

INTRODUCTION

Berthet Liogier Caulfuty 5 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1. DU RNU A LA CARTE COMMUNALE

1.1. Le Règlement National d’Urbanisme

Le Règlement National d’Urbanisme (RNU) est l’ensemble des dispositions à caractère législatif et réglementaire, applicables aux constructions et aménagements, installations et travaux faisant l'objet d'un permis de construire, d'un permis d'aménager ou d'une déclaration préalable, ainsi qu'aux autres utilisations du sol régies par le Code de l’urbanisme, sur l’ensemble des communes ne disposant pas d’un Plan Local d’Urbanisme, ou d’un document d’urbanisme en tenant lieu (article R. 111-1).

Institué par un décret du 29 août 1955, le RNU a été inscrit au sein du livre 1 du Code de l’urbanisme par les décrets de codification du 8 novembre 1973. Depuis, ses dispositions ont été modifiées à plusieurs reprises.

Ses dispositions concernent la localisation, la desserte, l’implantation et l’architecture des constructions et aménagement, la densité, les reconstructions, le mode de clôture, le stationnement,… Elles sont codifiées aux articles R. 111-2 à R. 111-24-2 du Code de l’urbanisme.

Il faut souligner, en 1983 (décentralisation de l’urbanisme), l’apparition de la règle de la constructibilité limitée, dont le but est d’éviter la réalisation d’un habitat dispersé (« mitage des campagnes ») et un développement des petits bourgs et hameaux en « tache d’huile ». Cette règle est aujourd’hui codifiée par l’article L.111-3 du code de l’urbanisme :

« En l'absence de plan local d'urbanisme, de tout document d'urbanisme en tenant lieu ou de carte communale, les constructions ne peuvent être autorisées que dans les parties urbanisées de la commune. »

Cet article peut servir de base de refus de construire sur les parcelles situées à l’extérieur du bourg ou de ses hameaux, plus précisément en-dehors des « parties actuellement urbanisées » (PAU), inconstructibles. Toutefois, selon l’article L.111-4, certaines constructions sont autorisées en-dehors des PAU, en raison de leur nature ou de l’intérêt qu’elles revêtent pour la commune.

Les décisions d’urbanisme sont prises par le Préfet au nom de l’Etat.

En 1983, le législateur reconnait l’existence des cartes communales, sous le nom de « Modalités d’Application du Règlement National d’Urbanisme » (MARNU). Ces MARNU, assouplies en 1986, permettaient de s’affranchir de cette règle de constructibilité limitée. Elaborées par les communes volontaires et l’Etat pour une durée de 4 ans, elles facilitaient la gestion de l’espace.

Berthet Liogier Caulfuty 6 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

En 2000, la loi Solidarité et Renouvellement Urbain a instauré de profonds changements dans le code de l’urbanisme et réformé les documents d’urbanisme à travers leur finalité, leur élaboration et leur contenu.

L’objectif de cette loi est d’assurer un développement et un renouvellement urbain cohérent, qui pour la première fois tient compte à la fois des questions d’urbanisme, d’habitat, de déplacements et d’environnement, envisagées ensembles et de façon plus durable, à l’intérieur du périmètre de solidarité que doit être l’agglomération.

Par son volet « logement et urbanisme », elle garantit un meilleur respect du droit au logement et de la mixité sociale ; elle engage le renouvellement urbain des quartiers qui en ont besoin, au service d’un développement durable et solidaire des territoires. Le volet « déplacements » conduit à un nouveau partage de la voirie et à la valorisation des modes de déplacements doux et des transports en commun.

La loi SRU érige les cartes communales au rang de document d’urbanisme : leur contenu, modalités d’établissement et effets juridiques sont définis dans le code de l’urbanisme ; leur élaboration donne lieu à une enquête publique.

Toutefois, elles conservent leur caractère de document d’urbanisme simplifié, adapté au besoin des petites communes (grâce à l’absence de règlement, en particulier) : elles délimitent de façon binaire les secteurs constructibles et les secteurs non constructibles du territoire communal, mais ne sont pas des outils de développement ou de planification.

Approuvée conjointement par le Préfet et le Conseil Municipal (après enquête publique), la carte communale est opposable aux tiers et a pour effet de transférer aux communes qui le souhaitent, les compétences en matière de délivrance des autorisations d'occuper ou d'utiliser le sol. Elle demeure valide jusqu'à sa révision.

1.2. Principes et objectifs de la carte communale au regard des évolutions législatives

La loi SRU a été modifiée par la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003, notamment les dispositions relatives à l’urbanisme de manière générale. Cette loi a apporté plusieurs modifications tant dans la procédure d’élaboration des cartes communales que dans leurs effets.

Plus récemment, d’autres lois et leurs décrets d’application ont modifié certaines dispositions du code de l’urbanisme, notamment le contenu des PLU, SCoT et cartes communales.

- la loi n°2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (dite loi Grenelle 1), - la loi n°2010-788, du 12 juillet 2010, Portant Engagement National pour l’Environnement (dite loi Grenelle 2), - la loi n°2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (dite loi ALUR).

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La loi Grenelle 1 (loi n°2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement) a notamment pour objectifs de :

- lutter contre la régression des surfaces agricoles et naturelles, et l’étalement urbain ; - créer un lien entre densité de population et niveau de desserte par les transports en commun ; - préserver la biodiversité ; - faire en sorte que les règles d’urbanisme ne gênent pas la mise en œuvre de travaux d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments ; - lutter contre le changement climatique.

La loi Grenelle 2 (loi n°2010-788, du 12 juillet 2010, Portant Engagement National pour l’Environnement) renforce le code de l’urbanisme en tant qu’outil au service du développement et de l’aménagement durable des territoires, en complétant les dispositions spécifiques des documents d’urbanisme relatives à la prise en compte de l’environnement et plus largement du développement durable.

Elle précise ou complète les objectifs de la planification suivants :

- réduire la consommation d’espace ; - répartir les commerces et services en les équilibrant territorialement ; - améliorer la localisation des équipements et des logements pour diminuer les obligations de déplacement.

Cette loi a également modifié le régime de l’enquête publique pour lui assurer une efficacité maximale.

La loi ALUR (loi n°2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové), quant à elle, s’organise autour de 4 titres :

- favoriser l’accès de tous à un logement digne et abordable, - lutter contre l’habitat indigne et les copropriétés dégradées, - améliorer la lisibilité et l’efficacité des politiques publiques du logement, - moderniser l’urbanisme.

Certaines dispositions sont d’application immédiate.

Concernant la planification territoriale, et plus spécifiquement la carte communale, la loi apporte un cadre et modernise le régime juridique de cette dernière, par :

- la nécessité d’une prescription de l’élaboration de la carte communale par délibération du conseil municipal ou communautaire (ancien article L.124-2 du code de l’urbanisme, recodifié en partie à l’article L.163-3) ; est ainsi introduite la notion de carte communale intercommunale (modalités de transfert expliquées à l'article 136 de la loi n°2014-366 du 24 mars 2014) ; - l’annexion des servitudes d’utilité publique pour améliorer la lisibilité des règles d’urbanisme applicables sur le territoire ;

Berthet Liogier Caulfuty 8 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

- l’obligation de réaliser une évaluation environnementale (évaluation systématique) pour les cartes incluant une zone Natura 2000, et celles susceptibles d’avoir des incidences notables sur l’environnement. Source : porter à connaissance de l’Etat.

La loi ALUR introduit aussi d’autres nouveautés concernant :

- la compétence ADS (délivrance des Autorisations D’occupation des Sols), dévolue aux maires ; - la prise en compte du paysage dans les documents d’urbanisme, renforcée, consolidant ainsi la mise en œuvre de la Convention européenne du paysage, en particulier à travers les objectifs de qualité paysagère qu’elle introduit.

Les articles L.124-1 à L.124-4 et R.124-1 à R.124-8 du Code de l’urbanisme (recodifiés au sein des articles L.160-1 à L.163-10 et R.161-1 à R.163-9 du même Code) réglementent désormais les cartes communales (voir notamment la Composition du dossier de carte communale).

La carte communale est un document accessible et opposable à tous.

1.3. Pourquoi élaborer une carte communale ?

Les articles L.111-3 et L.111-4 du code de l’urbanisme énoncent :

« En l'absence de plan local d'urbanisme, de tout document d'urbanisme en tenant lieu ou de carte communale, les constructions ne peuvent être autorisées que dans les parties urbanisées de la commune. »

« Peuvent toutefois être autorisés en dehors des parties urbanisées de la commune :

1° L'adaptation, le changement de destination, la réfection, l'extension des constructions existantes ou la construction de bâtiments nouveaux à usage d'habitation à l'intérieur du périmètre regroupant les bâtiments d'une ancienne exploitation agricole, dans le respect des traditions architecturales locales ;

2° Les constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole, à des équipements collectifs dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur lequel elles sont implantées, à la réalisation d'aires d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyage, à la mise en valeur des ressources naturelles et à la réalisation d'opérations d'intérêt national ;

3° Les constructions et installations incompatibles avec le voisinage des zones habitées et l'extension mesurée des constructions et installations existantes ;

4° Les constructions ou installations, sur délibération motivée du conseil municipal, si celui-ci considère que l'intérêt de la commune, en particulier pour éviter une diminution de la population communale, le

Berthet Liogier Caulfuty 9 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

justifie, dès lors qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à la salubrité et à la sécurité publiques, qu'elles n'entraînent pas un surcroît important de dépenses publiques et que le projet n'est pas contraire aux objectifs visés à l'article L. 101-2 et aux dispositions des chapitres I et II du titre II du livre Ier ou aux directives territoriales d'aménagement précisant leurs modalités d'application. »

En outre, la carte communale permet d'instaurer un droit de préemption ponctuel pour la commune. Si la commune a besoin de réaliser un projet d'équipement ou d'aménagement, elle peut utiliser ce droit de préemption pour acheter les terrains concernés par ce projet, dès lors qu’elle aura délibéré et motivé son choix.

Par délibération du 16 janvier 2015, le Conseil municipal de Fussey a prescrit l’élaboration de sa carte communale, qui constitue une opportunité et un intérêt pour la commune, du point de vue de l’aménagement, de la protection, et de la mise en valeur du territoire communal.

En effet, contrairement aux restrictions imposées par les articles précités (L.111-3 et 4 du Code de l’urbanisme), ce document permettra « d’apporter aux enfants du village et à d’autres habitants, des possibilités de constructions supplémentaires à celles existantes », en limitant « ce zonage [constructible] près des réseaux existants », dans un souci de sobriété foncière (limiter la consommation de terres agricoles) et financière (la commune n’a pas les moyens de financer l’extension des réseaux). « La projection envisagée serait de 10 à 15 terrains constructibles nouveaux ».

La carte communale ne comporte pas de règlement, et en cela ne peut mettre en place des mesures de préservation d’éléments du patrimoine naturel ou architectural.

La commune souhaite toutefois, parallèlement à l’élaboration de son document d’urbanisme, identifier et localiser des éléments de patrimoine à protéger, au titre de l’article L.111-22 du Code de l’urbanisme, soit par délibération prise après enquête publique.

Une délibération sera prise après l’enquête publique de la carte communale.

Voir la suite du rapport (Zonage et justifications des choix retenus).

Berthet Liogier Caulfuty 10 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1.4. La participation du public

La concertation et l’association des services de l’Etat ne sont pas obligatoires en carte communale, mais vivement conseillées.

Au regard de l’article L.103-3 du code de l’urbanisme, lorsque la concertation est organisée, alors qu’elle n’est pas obligatoire, les objectifs poursuivis et les modalités de concertation peuvent être précisées par le président de l’organe délibérant de la collectivité ou de l’établissement public compétent.

Une réunion publique est organisée dans le cadre de la procédure.

Une enquête publique unique définie à l’article L.123-6 du code de l’environnement est prévue pour la carte communale, la mise à jour du zonage d’assainissement (portée par la Communauté de communes), et l’identification des éléments de patrimoine (L.111-22 du code de l’urbanisme), afin d’améliorer l’information et la participation du public.

Berthet Liogier Caulfuty 11 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2. LE CADRE D’ELABORATION DE LA CARTE COMMUNALE

2.1. La compatibilité de la carte communale au regard des dispositions législatives et des documents supra communaux

2.1.1. Dispositions législatives supérieures

La carte communale doit être compatible avec les lois d’urbanisme et d’aménagement, et permettre la mise en œuvre des principes généraux d’aménagement énoncés par les articles L.101-1 à L. 101-3 du Code de l’urbanisme.

Nous pouvons citer en particulier l’article L. 101-2, qui indique que :

« Dans le respect des objectifs du développement durable, l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants :

1° L'équilibre entre : a) Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; d) La sauvegarde des ensembles urbains et la protection, la conservation et la restauration du patrimoine culturel ; e) Les besoins en matière de mobilité ;

2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ;

3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ;

4° La sécurité et la salubrité publiques ;

Berthet Liogier Caulfuty 12 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ;

6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ;

7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables. »

Le développement durable est ainsi au fondement de l’élaboration de la carte communale.

En outre, l’article L.101-3 du même Code précise que :

« La réglementation de l'urbanisme régit l'utilisation qui est faite du sol, en dehors des productions agricoles, notamment la localisation, la desserte, l'implantation et l'architecture des constructions.

La réglementation de l'urbanisme régit l'utilisation du sol sur l'ensemble du territoire français, à l'exception des collectivités d'outre-mer régies par l'article 74 de la Constitution, de la Nouvelle- Calédonie et des Terres australes et antarctiques françaises, conformément aux dispositions spécifiques régissant ces territoires. »

2.1.2. Documents « de rang supérieur »

Au titre de l’article L.131-4 du Code de l’urbanisme :

« Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales sont compatibles avec :

1° Les schémas de cohérence territoriale prévus à l'article L. 141-1 ;

2° Les schémas de mise en valeur de la mer prévus à l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 ;

3° Les plans de déplacements urbains prévus à l'article L. 1214-1 du code des transports ;

4° Les programmes locaux de l'habitat prévus à l'article L. 302-1 du code de la construction et de l'habitation ;

5° Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes conformément à l'article L. 112-4. »

Berthet Liogier Caulfuty 13 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

L’article L.131-6 précise les délais de mise en compatibilité avec ces documents, lorsque la carte communale a été approuvée avant.

La carte communale de Fussey est concernée par le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) des agglomérations de et Nuits-Saint-Georges, approuvé le 12/02/2014.

Le Programme Local de l’Habitat (PLH) de la Communauté de communes du Pays de Nuits-St-Georges a été engagé en juin 2009, mais n’est pas opposable car il n’a jamais été achevé. L’ensemble de ses éléments de diagnostic et d’orientation ont toutefois été repris dans le volet habitat du SCoT.

La carte communale de Fussey n’est pas concernée par un Plan de Déplacements Urbains.

Les Schémas de Cohérence Territoriale, avec lesquels les PLU et cartes communales doivent être compatibles, sont des documents de planification stratégique intervenant à l’échelle du bassin de vie et permettant de mettre en cohérence les politiques sectorielles, notamment en matière d’urbanisme, d’habitat, de déplacements et d’équipements commerciaux.

Les SCoT ne définissent que les grandes orientations et laissent aux communes la liberté dans l’élaboration de leurs documents d’urbanisme.

Ils respectent les principes énoncés aux articles les articles L.101- à L. 101-3 du Code de l’urbanisme. Ils comprennent un rapport de présentation, un Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) et Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO).

Ils sont eux-mêmes inscrits dans un rapport de compatibilité avec certains documents de rang supérieur, énumérés au sein des articles L.131-1 à L.131-3 du Code de l’urbanisme :

« Les schémas de cohérence territoriale sont compatibles avec :

1° Les dispositions particulières au littoral et aux zones de montagne prévues aux chapitres I et II du titre II ou les modalités d'application de ces dispositions particulières lorsqu'elles ont été précisées pour le territoire concerné par une directive territoriale d'aménagement prévue par l'article L. 172-1 ;

2° Les règles générales du fascicule du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires prévu à l'article L. 4251-3 du code général des collectivités territoriales pour celles de leurs dispositions auxquelles ces règles sont opposables ;

3° Le schéma directeur de la région d'Ile-de- prévu à l'article L. 123-1 ;

4° Les schémas d'aménagement régional de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et La Réunion prévus à l'article L. 4433-7 du code général des collectivités territoriales ;

5° Le plan d'aménagement et de développement durable de Corse prévu à l'article L. 4424-9 du code général des collectivités territoriales ;

6° Les chartes des parcs naturels régionaux prévues à l'article L. 333-1 du code de l'environnement ;

Berthet Liogier Caulfuty 14 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

7° Les chartes des parcs nationaux prévues à l'article L. 331-3 du code de l'environnement ;

8° Les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux prévus à l'article L. 212-1 du code de l'environnement ;

9° Les objectifs de protection définis par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux prévus à l'article L. 212-3 du code de l'environnement ;

10° Les objectifs de gestion des risques d'inondation définis par les plans de gestion des risques d'inondation pris en application de l'article L. 566-7 du code de l'environnement, ainsi qu'avec les orientations fondamentales et les dispositions de ces plans définies en application des 1° et 3° du même article L. 566-7 ;

11° Les directives de protection et de mise en valeur des paysages prévues à l'article L. 350-1 du code de l'environnement ;

12° Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes prévues à l'article L. 112-4. I) ».

« Les schémas de cohérence territoriale prennent en compte :

1° Les objectifs du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires prévu à l'article L. 4251-3 du code général des collectivités territoriales ;

2° Les schémas régionaux de cohérence écologique prévus à l'article L. 371-3 du code de l'environnement ;

3° Les schémas régionaux de développement de l'aquaculture marine prévus à l'article L. 923-1-1 du code rural et de la pêche maritime ;

4° Les programmes d'équipement de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements et services publics ;

5° Les schémas régionaux des carrières prévus à l'article L. 515-3 du code de l'environnement. »

« Lorsqu'un des documents énumérés aux 1° et 3° à 11° de l'article L. 131-1 ainsi qu'aux 2° à 5° de l'article L. 131-2 est approuvé après l'approbation d'un schéma de cohérence territoriale ou d'un schéma de secteur, ce dernier doit, si nécessaire, être rendu compatible avec ce document ou prendre en compte ce dernier dans un délai de trois ans, et pour le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires, lors de la première révision du schéma de cohérence territoriale qui suit son approbation. »

Berthet Liogier Caulfuty 15 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La carte communale de Fussey devra être compatible avec le SCoT (voir ci-dessous), mais également

avec le SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée et le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) Rhône-Méditerranée. Elle devra aussi prendre en compte le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE).

Les dispositions de ces documents (SDAGE, PGRI et SRCE) seront abordées dans les parties du diagnostic et de l’état initial de l’environnement qui y ont trait.

➔ Les dispositions du SCoT des agglomérations de Beaune et Nuits-St-Georges (approuvé le 12/02/2014) :

Le périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) des agglomérations de Beaune et Nuits- St-Georges regroupe deux EPCI et 79 communes.

Périmètre du SCoT des agglomérations de Beaune et Nuits-St-Georges

Réalisation BLC

Berthet Liogier Caulfuty 16 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le périmètre du SCoT compte aujourd’hui 110 communes (deux EPCI), depuis :

- l’adhésion de la commune de Change (71) à la Communauté d’agglomération Beaune Cote et Sud ; - la fusion de la Communauté de communes du Pays de Nuits-Saint-Georges, avec la Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et celle du Sud Dijonnais 1er janvier 2017 (voir la partie 3 sur le contexte territorial) ; - la décision de rattachement de la nouvelle intercommunalité au SCoT des agglomérations de Beaune et Nuits-Saint-Georges (28/03/2017).

Le SCoT définit une armature territoriale multipolaire et hiérarchisée, autour des villes principales (Beaune, Nuits Saint Georges, Chagny), des pôles relais et de proximité et des villages, dont fait partie Fussey.

Source : SCoT

Au sein de cette armature territoriale, les villages sont définies avant tout comme des communes résidentielles (exception faite de quelques commerces et services de base) ; leur croissance sera maîtrisée, en l’organisant au mieux (petites activités artisanales, commerce ambulant, accessibilité aux gares et aux pôles,…), afin de garantir une agriculture vivante et des paysages de qualité ; il sera veillé toutefois à assurer un certain renouvellement de la population grâce à une offre d’habitat plus diversifiée.

Berthet Liogier Caulfuty 17 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Les grandes orientations du SCoT pour un aménagement et un développement durables du territoire concernent les déplacements, l’économie, le paysage, l’environnement, l’habitat, dont certaines peuvent concerner la commune :

• en terme de déplacements, le SCoT prévoit d’organiser le rabattement, par un système de transport à la demande, en direction des pôles et des axes de transports structurants (pôles gares, lignes régulières de bus) ; il prévoit de développer les modes de déplacements alternatifs (itinéraires adaptés et sécurisés permettant de relier les différents espaces générant des flux) ;

• en terme économique, nous retenons que le SCoT demande :

- de soutenir le dynamisme des activités agricoles et viticoles, de préserver le potentiel agronomique du territoire (préservation du périmètre AOC, réduction de la consommation foncière de -50% à l’horizon 2030), de garantir les capacités d’activités des exploitants agricoles et viticoles, et d’accompagner les mutations des activités ; - de conforter le développement touristique et culturel (protections paysagères du SCoT, candidature UNESCO, soutenir l’offre en hébergement…) - de conforter l’offre économique existante (artisanat, services et commerces de proximité) ;

• en terme de préservation de la biodiversité, des fonctionnalités écologiques, de valorisation des qualités paysagères et patrimoniales du territoire, le SCoT prévoit un certain nombre de prescriptions adossées à des cartographies, qui seront présentées dans l’état initial de l’environnement du présent rapport ;

• le SoT calibre les besoins en matière d’accueil résidentiel et de services ; à ce titre, la commune de Fussey appartient au secteur des Hautes Côtes (comme 7 autres communes), pour lequel des objectifs de production de logements et de densité ont été fixés ; les objectifs du SCoT en matière d’habitat, sont :

- la création de logements au sein du patrimoine existant (importance des PLH) ; - la diversification de l’offre de logements (notamment pour les communes rurales : augmenter la part de logements de petite taille (T2-T3) et proposer des formes d’habitat adapté et accessible) ; - de gagner en efficacité foncière (objectif de -50% de la consommation foncière) ; - d’organiser l’urbanisation dans le tissu urbain existant (étude de densification des zones déjà urbanisées) ; - de retenir des principes de densification (densité moyenne) pour limiter l’impact foncier ; - d’améliorer la qualité urbaine des communes (qualité dans les opérations de logements) ; - de prendre en compte les préoccupations environnementales dans le projet du territoire.

Berthet Liogier Caulfuty 18 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Source : SCoT

Source : SCoT

Une réunion s’est tenue avec les représentants des 8 communes du secteur des Hautes-Côtes (Fussey, , Chaux, Magny-lès-Villers, Marey-lès-Fussey, , Villars-Fontaine, Villers-la-Faye, et du SCoT, le 15/02/2016, afin de répartir de manière cohérente entre les différentes communes, le besoin en logements établi par le SCoT (160 logements).

La quote-part attribuée à Fussey est de 9 logements entre 2012 et 2030 (durée de vie du SCoT).

Les objectifs pourront être réajustés régulièrement en fonction des logements réalisés (nouvelle (s) rencontre(s)).

Berthet Liogier Caulfuty 19 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.2. La composition du dossier de carte communale

Les articles L.161-1 et L.161-2 du Code de l’urbanisme précisent que :

« La carte communale comprend un rapport de présentation et un ou plusieurs documents graphiques. Elle comporte en annexe les servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation du sol et figurant sur une liste dressée par décret en Conseil d'Etat. »

« La carte communale précise les modalités d'application de la réglementation de l'urbanisme prises en application de l'article L. 101-3. »

En complément, l’article R.161-1 du même Code indique que :

« La carte communale comporte, outre les éléments prévus par l'article L. 161-1, des annexes, et, s'il y a lieu, l'étude prévue à l'article L. 111-9 et, en zone de montagne, l'étude prévue au 2° de l'article L. 122-14 et l'arrêté du préfet coordonnateur de massif prévu au 1° de l'article L. 122-12. »

L’« étude prévue à l’article L.111-9 » est ainsi définie :

« Dans les communes dotées d'une carte communale, la commune ou l'établissement public de coopération intercommunale compétent peut, avec l'accord de l'autorité administrative compétente de l'Etat et après avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites, fixer des règles d'implantation différentes de celles prévues par l'article L. 111-6 au vu d'une étude justifiant, en fonction des spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de l'urbanisme et des paysages. »

Berthet Liogier Caulfuty 20 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.2.1. Le rapport de présentation

Le contenu du rapport de présentation est détaillé au sein de l’article R.161-2 du Code de l’urbanisme :

« Le rapport de présentation :

1° Analyse l'état initial de l'environnement et expose les prévisions de développement, notamment en matière économique et démographique ;

2° Explique les choix retenus, notamment au regard des objectifs et des principes définis aux articles L. 101-1 et L. 101-2, pour la délimitation des secteurs où les constructions sont autorisées et justifie, en cas de révision, les changements apportés, le cas échéant, à ces délimitations ;

3° Evalue les incidences des choix de la carte communale sur l'environnement et expose la manière dont la carte prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur. »

Le contenu du rapport de présentation est enrichi, lorsque la carte communale doit faire l’objet d’une évaluation environnementale, comme c’est le cas à Fussey (voir partie sur l’évaluation environnementale).

Ce contenu est précisé par l’article R.161-3 du même Code :

« Outre les éléments prévus par l'article R. 161-2, lorsque la carte communale doit faire l'objet d'une évaluation environnementale, le rapport de présentation :

1° Expose les prévisions de développement, notamment en matière économique et démographique et décrit l'articulation de la carte avec les autres documents d'urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l'article L. 122-4 du code de l'environnement avec lesquels elle doit être compatible ou qu'elle doit prendre en considération ;

2° Analyse les perspectives de l'évolution de l'environnement en exposant, notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d'être touchées de manière notable par la mise en œuvre de la carte ;

3° Analyse les incidences notables probables de la mise en œuvre de la carte sur l'environnement et expose les conséquences éventuelles de l'adoption de la carte sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement, en particulier l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 du code de l'environnement ;

4° Expose les motifs de la délimitation des secteurs, au regard notamment des objectifs de protection de l'environnement établis au niveau international, communautaire ou national, et, le cas échéant, les raisons qui justifient le choix opéré au regard des solutions de substitution raisonnables tenant compte des objectifs et du champ d'application géographique de la carte ;

Berthet Liogier Caulfuty 21 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5° Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser, s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre de la carte sur l'environnement ;

6° Rappelle que la carte fera l'objet d'une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l'environnement, au plus tard à l'expiration d'un délai de six ans à compter de son approbation ou de sa révision. Il définit des critères, indicateurs et modalités qui devront être retenus pour suivre les effets de la carte sur l'environnement afin d'identifier, le cas échéant, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager, si nécessaire, les mesures appropriées ;

7° Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière dont l'évaluation a été effectuée.

Le rapport de présentation est proportionné à l'importance de la carte communale, aux effets de sa mise en œuvre ainsi qu'aux enjeux environnementaux de la zone considérée.

En cas de révision de la carte communale, le rapport de présentation est complété, le cas échéant, par l'exposé des motifs des changements apportés.

Le rapport de présentation peut se référer aux renseignements relatifs à l'environnement figurant dans d'autres études, plans ou documents. »

2.2.2. Le (ou les) document(s) graphique(s)

Les articles L.161-4, R.161-4, R.161-5 et R.161-7 précisent le contenu, les obligations et les possibilités du (ou des) document(s) graphique(s) de la carte communale :

« Le ou les documents graphiques délimitent les secteurs où les constructions sont autorisées et ceux où les constructions ne peuvent pas être autorisées, à l'exception :

1° De l'adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l'extension des constructions existantes ;

2° Des constructions et installations nécessaires : a) A des équipements collectifs ou à des services publics si elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole ou pastorale ou forestière dans l'unité foncière où elles sont implantées et ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages ; b) A l'exploitation agricole ou forestière ; c) A la mise en valeur des ressources naturelles. »

Berthet Liogier Caulfuty 22 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

« Le ou les documents graphiques peuvent préciser qu'un secteur est réservé à l'implantation d'activités, notamment celles qui sont incompatibles avec le voisinage des zones habitées. »

« Le ou les documents graphiques délimitent, s'il y a lieu, les secteurs dans lesquels la reconstruction à l'identique d'un bâtiment détruit par un sinistre n'est pas autorisée. »

Les documents graphiques de la carte communale sont opposables au tiers.

La carte communale n’admet pas de règlement écrit ; les emplacements réservés ne sont pas autorisés.

2.2.3. Les annexes

Enfin, l’article R.161-8 précise que :

« Doivent figurer en annexe de la carte communale :

1° Les servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation du sol et appartenant aux catégories figurant sur la liste annexée au présent livre ;

2° Le plan d'exposition au bruit des aérodromes, établi en application de l'article L. 112-6 ;

3° Les secteurs d'information sur les sols en application de l'article L. 125-6 du code de l'environnement. »

La carte communale de Fussey est concernée par les annexes suivantes :

- un plan et une liste des Servitudes d’Utilité Publique ; - des annexes sanitaires comprenant le réseau d’eau potable, le réseau d’assainissement, la mise à jour du zonage d’assainissement.

Berthet Liogier Caulfuty 23 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.3. L’évaluation environnementale

L’évaluation environnementale des documents d’urbanisme résulte de la transposition française de la directive 2001/42/CE du 27 juin 2001 relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement. Cette directive a été transposée en droit français.

Ainsi, l’article L.122-6 du Code de l’environnement précise la démarche d’évaluation environnementale :

« L'évaluation environnementale comporte l'établissement d'un rapport qui identifie, décrit et évalue les effets notables que peut avoir la mise en œuvre du plan ou du document sur l'environnement ainsi que les solutions de substitution raisonnables tenant compte des objectifs et du champ d'application géographique du plan ou du document. Ce rapport présente les mesures prévues pour réduire et, dans la mesure du possible, compenser les incidences négatives notables que l'application du plan peut entraîner sur l'environnement. Il expose les autres solutions envisagées et les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue de la protection de l'environnement, le projet a été retenu. Il définit les critères, indicateurs et modalités retenus pour suivre les effets du document sur l'environnement afin d'identifier notamment, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager, si nécessaire, les mesures appropriées. Le rapport environnemental contient les informations qui peuvent être raisonnablement exigées, compte tenu des connaissances et des méthodes d'évaluation existant à la date à laquelle est élaboré ou révisé le plan ou le document, de son contenu et de son degré de précision et, le cas échéant, de l'existence d'autres documents ou plans relatifs à tout ou partie de la même zone géographique ou de procédures d'évaluation environnementale prévues à un stade ultérieur. »

Une évaluation environnementale a pour objectifs de faciliter la participation du public à l’élaboration des décisions qui le concernent et à améliorer la qualité des projets avant la prise de décision.

Il s’agit d’une démarche lancée en amont des choix, et non une justification à posteriori de la planification. L’évaluation environnementale se prépare dès le début de la conception du projet et contribue à le faire évoluer vers un projet ayant un moindre impact sur l’environnement (éviter > réduire > compenser).

Un autre point fondamental est l’analyse proportionnée des enjeux. La justification des choix consiste à expliquer comment le projet a été conçu, en prenant en compte les enjeux environnementaux.

La procédure d’évaluation environnementale prévoit trois étapes :

- la rédaction d’un rapport environnemental - la rédaction d’un avis de l’autorité environnementale sur ce rapport - la consultation du public.

Berthet Liogier Caulfuty 24 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (dite "loi Grenelle II") a modifié plusieurs codes.

La partie réglementaire du Code de l’urbanisme a notamment été modifiée par le décret n°2012-995 du 23 août 2012 relatif à l’évaluation environnementale des documents d’urbanisme. Ce décret, entré en vigueur le 1er février 2013, élargit le champ d’application de l’évaluation environnementale et introduit une nouvelle procédure dite d’"examen au cas par cas".

Le décret n°2012-995 liste les documents qui doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale (EE), soit de manière systématique, soit après un examen au cas par cas.

Le champ d’application de l’évaluation environnementale est détaillé au sein des articles L.104-1 à L.104-3 et R.104-1 à R.104-14 du Code de l’urbanisme (à jour de l’ordonnance n°2015-1174 du 23 septembre 2015 et du décret n°2015-1783 du 28 décembre 2015 relatifs au livre Ier du Code de l'urbanisme).

Conformément aux articles L.104-2, R.104-1, R.104-15 et R.104-16 du Code de l’urbanisme, la carte communale de Fussey fait l’objet d’une évaluation environnementale systématique, puisque le territoire communal est totalement concerné par un site Natura 2000.

De fait, la procédure n’a pas fait l’objet d’une demande d’examen au cas par cas par l’autorité environnementale.

Les thématiques de l’évaluation environnementale sont abordées par l’article L. 101-2 du Code de l’urbanisme (cf. en supra).

Comme évoqué précédemment, le rapport de présentation de la carte communale faisant l’objet d’une évaluation environnement, est enrichi ; toutefois, l’objectif est bien la démonstration de la manière dont le projet a été élaboré, et dont il prend en compte l’environnement dans sa globalité, plus qu’une accumulation de données environnementales.

Au titre de l’article L.104-6 du code de l’urbanisme, la personne publique qui élabore un des documents d'urbanisme mentionnés aux articles L. 104-1 et L. 104-2 transmet pour avis à l'autorité environnementale le projet de document et son rapport de présentation.

Berthet Liogier Caulfuty 25 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.4. Avis de la Chambre d’agriculture et de la Commission Départementale de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF)

Au titre de l’article L.163-4 du code de l’urbanisme, la carte communale est soumise pour avis à la chambre d’agriculture et à la Commission Départementale de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF).

Au titre de l’article R.163-3, la CDPENAF rend son avis au plus tard deux mois après la transmission du projet de carte par le maire. A défaut, cet avis est réputé favorable.

Berthet Liogier Caulfuty 26 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3. CONTEXTE TERRITORIAL

3.1. Situation et principales caractéristiques de la commune de Fussey

Fussey est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne- Franche-Comté.

La commune de Fussey est située, géologiquement, à la charnière entre les Hautes-Côtes de Nuits, et l’arrière-côte (montagne / plateaux forestiers), à l’Ouest de Nuits-Saint-Georges.

Elle est localisée à 15 minutes au Sud-Ouest de Nuits Saint Georges (11 km), à 15 minutes au Nord de Beaune (13 km), et à 45 minutes au Sud-Ouest de (39 km).

Berthet Liogier Caulfuty 27 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Plan de situation – Source : IGN

D’une superficie de 773 ha environ, la commune de Fussey compte une population municipale de 116 habitants en 2012, et une population totale de 123 habitants en 2012, soit une densité de 15 habitants/km².

Fussey est limitrophe des communes de : - Détain-et-Bruant, au Nord - , au Sud-ouest - Echevronne, au Sud - Marey-lès-Fussey, à l’Est - Arcenant, au Nord-Est.

Le village de Fussey est implanté sur le replat d’un mont. La forme urbaine est assez dense et concentrée, et la commune est relativement épargnée par le mitage (c’est-à-dire l’implantation d’édifices dispersés sur le territoire).

Berthet Liogier Caulfuty 28 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

D 8

Extrait de carte IGN – Géoportail

La commune est desservie par la RD 8, la reliant à Nuits Saint Georges, par Marey-les-Fussey et la RD 18, la reliant à Beaune par Echevronne. Le village est en retrait de ces deux routes départementales.

Berthet Liogier Caulfuty 29 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3.2. Contexte administratif

Le village appartenait à la Communauté de communes du Pays de Nuits-Saint-Georges. Cet Etablissement Public de Coopération Intercommunale (ECPI) comprenait 15 331 habitants en 2012, et 25 communes.

La communauté de communes exerce de nombreuses compétences :

- Aménagement de l’espace - Développement économique - Action sociale - Voirie d’intérêt communautaire - Environnement (gestion de l’eau et des déchets) - Education - Culture - Sport et jeunesse

L’intercommunalité a été étendue, au 1er janvier 2017, à la Communauté de communes de Gevrey- Chambertin et à celle du Sud-Dijonnais, formant la Communauté de communes de Gevrey- Chambertin et Nuits-Saint-Georges. Le nouvel EPCI compte désormais près de 30 000 habitants, et 56 communes.

Berthet Liogier Caulfuty 30 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Carte de la nouvelle Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et Nuits-St-Georges Réalisation BLC d’après données IDEO BFC de janvier 2017

Comme évoqué en introduction, l’ex Communauté de communes du Pays de Nuits-St-Georges est un des deux EPCI constitutifs du SCoT des agglomérations de Beaune et Nuits-St-Georges.

La nouvelle Communauté de Communes a décidé de se rattacher au territoire du SCoT des agglomérations de Beaune et Nuits-St-Georges par délibération, en date du 28/03/2017.

Berthet Liogier Caulfuty 31 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

L’ex Communauté de communes du Pays de Nuits-Saint-Georges est elle-même intégrée au Pays Beaunois.

Cartographie du Pays Beaunois (périmètre en rouge) Source : BLC, Observatoire des territoires

Le Pays Beaunois a été créé en 2001. Composé de 138 communes regroupées au sein de 8 cantons et 4 intercommunalités, il est né de la volonté des élus et acteurs économiques et sociaux de s’inscrire dans une démarche collective d'aménagement et de développement du territoire, autour de deux notions essentielles : l’espace de vie, et l’espace de solidarités territoriales.

Le travail de diagnostic a abouti à l’adoption d’une Charte du Pays Beaunois en 2004, définissant les grands objectifs de développement du pays, pour 10 ans. Elle a été actualisée en 2008.

Le Pays Beaunois a aussi adopté, sur 2008-2013, son deuxième Contrat de Pays qui lui permet d'accompagner le territoire dans son développement.

Il a enfin bénéficié d’un programme LEADER de 2007 à 2013.

Berthet Liogier Caulfuty 32 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

DYNAMIQUES SOCIO-ECONOMIQUES

Les donnés présentées sont les dernières en date lors de l’établissement du diagnostic (en particulier, le dernier recensement complet de l’INSEE datait alors de 2012).

Berthet Liogier Caulfuty 33 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1. DEMOGRAPHIE ET POPULATION

Fussey comprend, en 2012, 116 habitants en population des ménages1, qui est égale à la population municipale.

La commune bénéficie d’une dynamique démographique positive depuis 1982.

1 Au sens de l’INSEE, population des ménages désigne la population occupant les résidences principales de la commune.

Berthet Liogier Caulfuty 34 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Son Taux de Croissance Annuelle Moyen (TCAM) est, pour la période 1968-2012, de 0,34% environ, contre 0.69% pour l’EPCI (ex CC du Pays de Nuits-St-Georges), mais il est de 1,56% pour la période de croissance, entre 1982 et 2012.

L’évolution de la croissance démographique suit globalement celle du solde migratoire (différence entre les entrées et les sorties du territoire), positif depuis 1982. La croissance récente (2007-2012) est portée par un solde naturel (différence entre les naissances et les décès sur le territoire) haut, et un rebond du solde migratoire.

Répartition de la population par grandes tranches d’âges, en 2007 et 2012

Données Insee

La population des 0-14 ans est la plus représentée ; cette part est due, d’après les élus, à la présence de jeunes couples avec enfants.

Berthet Liogier Caulfuty 35 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Un vieillissement de la population est toutefois observé (il s’agit d’une tendance nationale), au vu de l’augmentation de la part des plus de 45 ans : + 3.5 points entre 2007 et 2012, sur les « 60 ans et plus ». La part des 30-59 ans a, quant à elle, chuté de 6,6 points.

En terme de revenus, sur un nombre de 48 ménages fiscaux2 en 2012 à Fussey, la médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 119€, contre 21 266€ pour l’EPCI.

Enjeux démographiques :

➢ maitriser et organiser la croissance démographique à l’œuvre (orientation du SCoT) ; ➢ contenir le vieillissement de la population.

2 Un ménage fiscal au sens de l’INSEE, est un ménage constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement.

Berthet Liogier Caulfuty 36 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2. HABITAT

2.1. Dynamiques et caractéristiques du parc de logements

Le parc de logement enregistre une croissance constante depuis 1982.

Il se constitue, en 2012, de 60 logements, dont 73,3% de résidences principales (44 unités), 13,3% de résidences secondaires (8 unités) et 13.3% de logements vacants (8 unités).

Le taux de vacance a globalement diminué, passant de 16.3% en 1968 à 13.3% en 2012. A titre de comparaison, en 2012, le taux intercommunal (ex EPCI) s’élève à 7,4% pour l’ex-EPCI, et le taux départemental à 8%.

Ce taux communal en 2012 correspond à 8 logements vacants.

Voir données communales dans la partie de l’état initial de l’environnement qui porte sur l’analyse des capacités de mutations du tissu bâti existant.

Berthet Liogier Caulfuty 37 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

En 2012, les logements sont en totalité des maisons individuelles, soit 60 unités. Le parc de logements ne compte aucun logement social.

La même année, le parc de résidences principales est occupé à 97,7% par des propriétaires (71,1% à échelle de l’ex intercommunalité), et à 2,3% par des locataires. La commune identifiait, en juillet 215, 3 logements en location (un logement à la mairie, et 2 maisons individuelles).

Conformément à la tendance observée à échelle nationale, le nombre moyen d’occupants par résidence principale à Fussey, est en diminution depuis 1968.

Il est de 2,5 personnes en 2012, un chiffre supérieur à la moyenne départementale (2,1) et à celle de l’ex intercommunalité (2,3). Ce taux semble se stabiliser sur la commune.

Evolution du nombre d’habitants par résidence principale, entre 1968 et 2012

Données Insee

Les grands logements (de 4 pièces ou plus) sont largement majoritaires sur la commune, et représentent 82,3% du parc en 2012, contre 80,4% en 2007. Fussey concentre une part plus importante de grands logements que l’EPCI (75%), ce qui s’explique par le fait que la commune ne compte que des maisons.

Berthet Liogier Caulfuty 38 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Par voie de conséquence, la commune n’est pas pourvue en petits logements (de 1 à 2 pièces), tandis que le niveau intercommunal en compte 14,1% au sein de son parc de résidences principales.

Ancienneté d’emménagement des ménages, en 2012

Données Insee

Le renouvellement des ménages est plus faible, en comparaison de la tendance départementale puisque 18,2% des ménages se sont installés il y a moins de 4 ans, contre 35 % pour la Côte-d’Or. Ce taux est également inférieur à celui de l’EPCI (28,8%)

Le parc de résidences principales est relativement ancien. Prés des trois-quarts (72%) des résidences principales ont été construites avant 1946, contre respectivement 28% et 34% pour le département et l’EPCI.

Berthet Liogier Caulfuty 39 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.2. Dynamiques de construction de logements

Les données Sitadel (Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie) font état de 4 logements commencés pour la période 2004-2013, à Fussey.

Ces logements sont en totalité de l’individuel pur (maisons individuelles).

Selon les données du registre des permis de construire communiqué par la commune, 5 logements ont été créés, dont 2 en réhabilitation, sur la période 2003-2015.

Les élus ont connaissance d’un logement en cours de construction (parcelle AA94 située rue de l’Eglise).

Berthet Liogier Caulfuty 40 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Enjeux relatifs au logement :

➢ créer des logements à l’intérieur du tissu urbain (orientation du SCoT) et s’appuyer sur le potentiel en réhabilitation ;

➢ diversifier l’offre de logements (petits logements, appartements), notamment en développant l’offre locative aidée (orientation du SCoT).

Berthet Liogier Caulfuty 41 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3. EQUIPEMENTS ET SERVICES

Localisation des équipements à Fussey – Réalisation BLC – Fonds Géoportail

La commune dispose des équipements publics suivants :

- une mairie, entourée d’un espace public qualitatif, - une église, - un cimetière.

Photos BLC, 2015

Berthet Liogier Caulfuty 42 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Fussey ne dispose plus d’école sur son territoire.

Les élèves se dirigent désormais vers le pôle scolaire des Hautes Côtes à Villers-la-Faye, ouvert depuis 2010. Il est géré pour la partie scolaire par le SIVOS, et est propriété de 7 communes (Fussey, Villers la Faye, Chaux, Marey les Fussey, Meuilley, Magny les Villers et Arcenant).

Il regroupe les maternelles (87 élèves et 3 classes en 2016) et les primaires (135 élèves et 6 classes en 2016).

Il comprend également une structure périscolaire gérée par la Communauté de communes ; elle assure la restauration, l’accueil de loisirs, avant et après la classe en période scolaire, et devient un centre de loisirs en période de vacances scolaires.

Elle ne dispose pas d’équipements sportifs ; cette offre est concentrée à Nuits-St-Georges et Beaune (football à Savigny-lès-Beaune).

Equipements sportifs de l’ex CC du Pays de Nuits-St-Georges – res.sports.gouv.fr

La commune ne dispose d’aucun service sur son territoire.

Berthet Liogier Caulfuty 43 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le développement sur le territoire communal des communications numériques dépend du Schéma Directeur d’Aménagement Numérique des Territoires (SDANT), adopté le 30/03/2012. Il a pour objectif la couverture en très haut débit de l’ensemble du département d’ici à 2025.

Ce déploiement est articulé en plusieurs phases. La phase prioritaire de déploiement du SDANT vise les zones de forte carence de l’ADSL.

La commune de Fussey est concernée par cette phase du déploiement de l’ADSL.

Berthet Liogier Caulfuty 44 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

4. ACCES, DEPLACEMENTS ET STATIONNEMENT

Situation de Fussey au sein des principales infrastructures de transport – Réalisation BLC

Berthet Liogier Caulfuty 45 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

4.1. Accès et déplacements autoroutiers et routiers

Fussey est situé à proximité d’un nœud autoroutier important, comprenant l’A31 (Beaune- Luxembourg), l’A6 (Lyon-Paris) et l’A36 (Beaune-Mulhouse) :

- l’A31 est accessible depuis l’échangeur de Nuits-Saint-Georges à environ 13km à l’Est de Fussey; l’A36 est disponible via l’échangeur autoroutier commun avec l’A31 ; - l’A6 est directement accessible depuis l’A31, mais peut être rejointe depuis l’échangeur de Beaune Nord, à une dizaine de kilomètres au Sud de Fussey.

Le bourg de Fussey est implanté en retrait de la route départementale RD18, qui le contourne par le Nord et l’Est. Cet axe relie Beaune à Pouilly-en-Auxois.

La commune est également située à proximité immédiate de la route départementale RD8, la reliant celle-ci à Nuits-Saint-Georges.

Le bourg est relié à ces axes par la RD18C.

Accès au bourg et depuis le bourg – Fonds Géoportail

Le bourg constitue également le point central de nombreuses voies vicinales et autres chemins de terres notamment pour accéder aux différentes propriétés viticoles.

Berthet Liogier Caulfuty 46 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

4.2. Transports collectifs et alternatifs à la voiture particulière

L’aéroport de Dijon, en cours de reconversion, se situe, à une quarantaine de kilomètres. L’aéroport de Dole se localise à une soixantaine de kilomètres et à 45 minutes. Fussey est également située à proximité de l’aérodrome de Nuits-Saint-Georges.

Le village est proche de la gare SNCF de Nuits-Saint-Georges. Cette gare permet de rejoindre Dijon, Paris-Bercy, Beaune, Chalon-sur-Saône, et Lyon-Part-Dieu par la ligne TER Dijon-Mâcon-Lyon.

Le réseau de lignes TER est complété par les lignes TRANSCO du Conseil Départemental.

La commune de Fussey n’est pas directement desservie. La ligne la plus proche est la ligne n°44 Beaune-Dijon via Nuits-Saint-Georges, point d’arrêt le plus proche de la commune. Dijon est accessible en 40 min, Beaune en 15

(depuis l’arrêt de Nuits-Saint-Georges).

Il existe également trois lignes de transport scolaire desservant le bourg (arrêt place de la Mairie), qui permettent de rejoindre le pôle scolaire des Hautes-Côtes à Villers-la-Faye (ligne P046), le collège de Nuits-Saint-Georges (ligne S042) ; les collèges et les lycées de Beaune (ligne S300).

Ces lignes sont aussi proposées aux habitants pour rejoindre les villes centres.

A noter que la compétence départementale en matière de transport a été transférée à la Région Bourgogne-Franche-Comté le 1er janvier 2017 pour le transport de personnes, et le 1er septembre 2017 pour le transport scolaire.

Photo BLC, 2015

Berthet Liogier Caulfuty 47 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Les cheminements doux (trottoirs) sur la commune sont essentiellement situés autour de la place de la Mairie, elle-même aménagée.

Cependant, ils ne sont pas généralisés, et l’éloignement relatif de la commune par rapport aux pôles d’emploi, les conditions topographiques, rendent difficilement envisageable une utilisation quotidienne de ces modes de déplacements, de ce fait réservés aux loisirs (voir aussi la partie Tourisme, concernant les chemins de randonnée).

Photo BLC, 2015

4.3. Déplacements domicile-travail

Le taux d’actifs habitant et travaillant à Fussey est de 15% en 2012, soit 9 actifs (7 en 2007).

85% des actifs travaillent au sein d’une commune du département de la Côte d’Or (50 actifs, principalement vers Beaune et Nuits-St-Georges), contre 77% en 2007 (40 travailleurs).

Berthet Liogier Caulfuty 48 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Les parts modales des déplacements domicile-travail en 2012 montrent une large prédominance de la voiture (94,9%). Cette part est encore plus importante que la part de l’ex Communauté de communes (78,2 %) et du département (72,1%).

Le taux d’équipement automobile des ménages de Fussey (au moins une voiture) est de 100%.

L’usage des transports en commun pour les déplacements domicile travail est inexistant ; il représente en revanche 4,4% des déplacements domicile-travail à l’échelle de l’EPCI. Le constat est le même en ce qui concerne la marche à pied.

4.4. Stationnement

Le stationnement public à Fussey est limité à la place de la Mairie (2 aires matérialisées), et à l’église / au cimetière.

Enjeux relatifs aux mobilités :

➢ maintenir les activités économiques sur la commune, qui bénéficie d’une « bonne » localisation au regard du maillage routier et autoroutier, notamment pour éviter la

multiplication et/ou l’allongement des déplacements domicile-travail ; ➢ favoriser une mixité d’usage des voies et développer des alternatives de déplacement (orientation du SCoT), en particulier les déplacements doux.

Berthet Liogier Caulfuty 49 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5. DYNAMIQUES ECONOMIQUES

La commune de Fussey appartient à la zone d’emploi de Beaune (2010).

D’après l’INSEE, une zone d’emplois correspond à un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l'essentiel de la main d'œuvre nécessaire pour occuper les emplois offert.

Source : BLC; IGN (GEOFLA®) ; Observatoires des territoires ; philcarto.free.fr

La zone d’emploi de Beaune offre, en 2012, 24 371 emplois, dont 14 197 à Beaune même (soit 58%).

L’économie locale de cette petite zone d’emploi est tournée vers la viticulture et les secteurs liés : commerce de gros, travail et industrie du bois, imprimerie, fabrication de denrées alimentaires. Beaucoup d’échanges d’actifs ont lieu avec Dijon.

Berthet Liogier Caulfuty 50 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5.1. La population active et les emplois

L’INSEE compte, en 2012, 60 actifs dans la commune, pour une population de 15 à 64 ans de 73 habitants (contre 64 en 2007). Le taux d’activité est ainsi de 82,2%.

Le taux d’emploi est de 79,5% (58 actifs ayant un emploi).

Fussey offre 12 emplois en 2012 sur son territoire communal (contre 10 en 2007). Elle joue donc un rôle économique très secondaire au sein de l’ex intercommunalité, qui compte 5 763 emplois en 2012.

L’indicateur de concentration d’emploi3 augmente légèrement : il s’élève à 20,4 en 2012, contre 19,2 en 2007. C’est un taux relativement faible qui fait état du caractère résidentiel de la commune. En comparaison, Nuits Saint Georges, qui accueille le plus d’emplois à l’échelle de l’EPCI (3 587 emplois), présente un indicateur de 150,6 en 2012 (la ville-centre offre plus d’emplois qu’elle ne compte d’habitants actifs).

Le taux de chômage était nul en 2007 ; il est passé à 3,3% en 2012 (2 chômeurs), un taux faible, comparativement à celui de l’ex Communauté de communes (8,2%).

3 L’indicateur de concentration d’emploi est le rapport entre le nombre d’emplois d’un territoire, pour 100 actifs ayant un emploi, résidant sur le territoire.

Berthet Liogier Caulfuty 51 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5.2. Les activités économiques sur la commune

La commune compte 2 entreprises au 01/01/2013, hors agriculture (INSEE, Répertoire des Entreprises et des Etablissements Sirène), dont l’une en industrie et l’autre en commerce/transports/services divers. L’une a un an, et l’autre, plus de 10 ans.

Les données d’ l’Annuaire des Entreprises de France (CCI) identifient un commerce de détail non alimentaire sur éventaires et marchés (Stephan Valentine, localisée Rue Sous Les Meix, fabrique et vend des articles de vannerie).

L’INSEE identifie 12 établissements actifs, au 21/12/2012, dont le secteur dominant est l’agriculture (8 établissements). Les 4 autres établissements sont diversifiés : 1 en industrie, 2 en commerce/transports/services divers et 1 en administration publique/enseignement/santé/action sociale. Tous ne comportent aucun salarié.

Nous n’identifions pas de commerce de proximité sur la commune.

Berthet Liogier Caulfuty 52 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5.3. L’accueil des activités économiques à échelle intercommunale

L’ ex Communauté de communes a autorité en matière de Zones d’Activités Economiques (ZAE), via sa compétence :

« Assurer la création, l’aménagement, l’entretien, la gestion et commercialisation des zones d’activités nouvelles à vocation industrielles, commerciales, tertiaires, artisanales ou touristiques d’intérêt communautaire ».

Sont identifiées d’intérêt communautaire les ZAE suivantes :

- lieu dit « la Petite Champagne » à Gilly les Cîteaux, - lieu dit « le Pré Saint Denis » à Nuits Saint Georges, - lieu dit « la Varenne » à .

En 2015, le site internet « investincotedor.fr » proposait des possibilités d’implantation sur le secteur du Beaunois ; il présentait notamment les capacités foncières de la zone de Gilly les Cîteaux : 30 000 m².

La ZAE de Gilly est, en 2017, pratiquement remplie.

La nouvelle Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et Nuits-St-Georges conserve l’autorité en matière économique. Les activités pourront donc aussi être accueillies dans ses ZAE communautaires (notamment Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges, voire en extension de la zone de Gilly-lès-Cîteaux).

Berthet Liogier Caulfuty 53 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5.4. Focus sur l’activité agricole et viticole sur la commune

En 2010, le Recensement Général Agricole (RGA) recense 7 sièges d’exploitation agricoles, contre 10 lors du recensement de 2000, et 11 lors de celui de 1988. 5 de ces sièges sont des exploitations individuelles.

L’orientation technico-économique dominante4 de la commune, en 2010, demeure la viticulture.

Photo BLC, 2015

La Surface Agricole Utilisée (SAU) représente une superficie de 269 ha, dont 32 ha de cultures permanentes, 151 ha de terres labourables et 86 ha de surfaces toujours en herbe. L’analyse de l’évolution dans le temps de la SAU n’est plus possible (changement du mode de calcul) ; en outre, les surfaces se rapportent aux exploitations ayant leur siège sur la commune, elles ne peuvent être comparées à la superficie totale de la commune.

Le travail dans les exploitations diminue, en cohérence avec la diminution du nombre d’exploitation (7 Unités de Travail Annuel5 exclusivement familiales * en 2010, contre 12 en 2000).

4 exploitants ou coexploitants sur 8 ont plus de 55 ans.

4 L’orientation technico-économique d’une commune désigne sa production dominante, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune, à la production brute standard. 5 Une Unité de Travail Annuel est la quantité de travail d’une personne à temps complet pendant une année.

Berthet Liogier Caulfuty 54 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Ces données du RGA ont pu être complétées par un diagnostic agricole mené dans le cadre de l’élaboration de la carte communale, dans le but de dresser un état des lieux des exploitations agricoles de la commune, et d’avoir connaissance des éventuels projets (de construction). A cette occasion, les exploitants de Fussey ont pu être rencontrés (5 chefs d’exploitations rencontrés en février 2016), et remplir un questionnaire dont les résultats sont les suivants (4 retours de questionnaires).

N° sur plan Nom exploitant/ SAU Localisation Activités Projets (ci-dessous) exploitation (ha) Bas de Gouey - 1 GAUTHRAY Alain 50 Elevage de moutons - Fussey -Maison d'habitation pour être au plus REGALA Nicolas proche des animaux Bas de Gouey - -Elevage ovins (320 têtes) 2 (Bergerie du Bas 90 -Potentiellement un ou Fussey -Vente directe de Gouey) plusieurs bâtiments de stockage de matériel ou d'élevage, dans le futur SIMONOT 3 Maurice Mise en fermage - (retraité) -Céréaliculture Rue de la Vie -Viticulture : AOC Hautes 4 VERNET Vincent de Beaune - - Côtes de Beaune / AOC Fussey aligoté Rue de l’Eglise - 5 MARCILLET Rémi -Viticulture Fussey

Synthèse du diagnostic agricole de Fussey établi en février 2016 Réalisation BLC

Il en ressort notamment que :

- l’activité agricole de la commune est mixte (élevage, viticulture, céréaliculture), - un seul exploitant envisage un à plusieurs projets de constructions liés à son activité d’élevage, sur le secteur Bas de Gouey, localisé tout à fait au Nord-Ouest du territoire communal, - l’activité viticole présente des signes de qualité (AOC).

Berthet Liogier Caulfuty 55 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Hangars à matériel Granges

3

4

3

5

4

Cuveries

2 Bergerie 1

Moutons

Localisation des bâtiments d’exploitation des exploitants agricoles de Fussey sur le bourg et au Bas de Gouey - février 2016 - Réalisation BLC – fond cadastral

Berthet Liogier Caulfuty 56 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Les parcelles dédiées à la production d’A.O.C., reconnues pour leurs aptitudes particulières, doivent impérativement être protégées de tout programme d’aménagement venant porter atteinte à leur vocation agricole.

L'Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) est un signe français qui désigne un produit qui tire son authenticité et sa typicité de son origine géographique. Elle est l'expression d'un lien intime entre le produit et son terroir :

- une zone géographique : caractéristiques géologiques, agronomiques, climatiques et historiques...

- des disciplines humaines, conditions de production spécifiques pour tirer le meilleur parti de la nature.

L'Appellation d’Origine Protégée (AOP) est la transposition au niveau européen de l'AOC française pour les produits laitiers et agroalimentaires (hors viticulture).

L'Indication Géographique Protégée (IGP) est née de la volonté européenne d'étendre le système d'identification des produits par l'origine.

(source : INAO)

D’après l’INAO, la commune intègre 12 AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) et/ou AOP Appellation d’Origine Protégée) et/ou IG (Indication Géographique) :

SIGNE DE QUALITE NOM DE L’APPELLATION / INDICATION AOC - AOP Bourgogne AOC - AOP Bourgogne aligoté AOC - AOP Bourgogne mousseux AOC - AOP Bourgogne Passe-tout-grains AOC - AOP Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire AOC - AOP Crémant de Bourgogne AOC - IG Fine de Bourgogne AOC - IG Marc de Bourgogne IGP Brillat-Savarin IGP Emmental français Est-Central IGP Moutarde de Bourgogne IGP Volailles de Bourgogne

Berthet Liogier Caulfuty 57 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Celles-ci sont réparties en 25 produits :

SIGNE DE QUALITE NOM DU PRODUIT AOC - AOP Bourgogne aligoté AOC - AOP Bourgogne aligoté nouveau ou primeur AOC - AOP Bourgogne blanc AOC - AOP Bourgogne clairet ou rosé AOC - AOP Bourgogne gamay rouge AOC - AOP Bourgogne Hautes Côtes de Beaune blanc AOC - AOP Bourgogne Hautes Côtes de Beaune clairet ou rosé AOC - AOP Bourgogne Hautes Côtes de Beaune rouge AOC - AOP Bourgogne mousseux AOC - AOP Bourgogne nouveau ou primeur AOC - AOP Bourgogne Passe-tout-grains rosé AOC - AOP Bourgogne Passe-tout-grains rouge AOC - AOP Bourgogne rouge AOC - AOP Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire blanc AOC - AOP Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire blanc nouveau ou primeur AOC - AOP Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire clairet ou rosé AOC - AOP Coteaux Bourguignons ou Bourgogne grand ordinaire ou Bourgogne ordinaire rouge AOC - AOP Crémant de Bourgogne blanc AOC - AOP Crémant de Bourgogne rosé AOC - IG Fine de Bourgogne AOC - IG Marc de Bourgogne IGP Emmental français Est-Central IGP Moutarde de Bourgogne IGP Volailles de Bourgogne

Berthet Liogier Caulfuty 58 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La commune de Fussey compte 60,55 ha délimités en AOC « Bourgogne Hautes Côtes de Beaune ».

Synthèse cartographique des AOC « Bourgogne Hautes Côtes de Beaune » et « Coteaux bourguignons » à Fussey

La commune est aussi incluse au sein de l’IG (Indication Géographique) « Cassis de Bourgogne ».

Berthet Liogier Caulfuty 59 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Cartes du Registre Parcellaire Graphique 2016 – Géoportail

Berthet Liogier Caulfuty 60 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5.5. Focus sur l’activité forestière

Cette forêt est principalement composée de futaies et taillis de chêne ; des plantations de conifères s’observent aussi en frange Ouest, et au Nord-Ouest du territoire.

La majorité de sa surface est de propriété publique (régime forestier).

Une gestion durable des forêts permet d’assurer plusieurs fonctionnalités. En effet, elle garantit la diversité biologique, la productivité, la capacité de régénération, la vitalité et la capacité des forêts à satisfaire les fonctions économiques, écologiques et sociales.

Berthet Liogier Caulfuty 61 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le Schéma Régional de Gestion Sylvicole (SRGS), signé par le ministre de l’agriculture le 10/07/2006, est applicable aux forêts privées de Bourgogne.

La forêt de Fussey (qui est, en majorité, en propriété publique) appartient, au sein de ce schéma, à la zone forestière des plateaux calcaires, et plus précisément à la Montagne bourguignonne.

La Montagne présente des caractéristiques assez homogènes en termes de relief (vaste plateau à peine incliné vers le Nord composé de calcaires durs, fissurés et secs), en termes pédologiques (sols peu profonds et caillouteux), climatiques (climat rude, tendances montagnardes, forte influence continentale, pluviométrie élevée) et paysagers (vastes plateaux cultivés et boisés, entaillés de combes étroites, avec des espaces forestiers occupant la moitié de la surface de cette région naturelle).

Ces conditions climatiques et d’exposition ont favorisé le développement d’une flore et d’une faune très diversifiées et parfois remarquables au sein des forêts (Petit rhinolophe, Chouette de Tengmalm), des clairières intra forestières (Thésium des Alpes, Thymélée), des marais et sources tufeux, des rivières, des combes (plantes à caractère montagnard comme l’Aconit tue loup), des prairies humides de fond de vallon (Narcisse des poètes), des pentes à éboulis calcaires exposés au Nord (forêts de tilleul, érable, hêtraie froide abritant l’Hépatique, le Nerprun des Alps) et au Sud (Linaire des Alpes, Carline acaule, etc), des falaises (Faucon crécerelle, Choucas),et des pelouses calcaires (Centaurée jaune, Gentiane ciliée, Busard cendré, Engoulevent d’Europe,…).

Les potentialités forestières sont induites par les caractéristiques climatiques. Au Sud de Dijon, les forêts privées sont sous influences méditerranéennes : les sols peu profonds des plateaux portent des taillis-sous-futaie à dominante de chêne produisant des bois de qualité médiocre, surtout en versant Sud.

Pour chacun des 11 « grands types de milieux » qu’il inventorie sur la zone forestière des plateaux calcaires, le SRGS évalue la potentialité forestière et émet des recommandations en termes d’essences et de conditions, pour la plantation (cf. fiche annexée au présent rapport pour les plateaux calcaires).

En outre, le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) de Bourgogne rappelle le rôle de la forêt privée pour le développement durable des territoires, duquel les collectivités doivent tenir compte dans leurs projets d’aménagements.

C’est pourquoi, pour l’application du SRGS, le CRPF émet plusieurs recommandations, dont certaines peuvent être mises en œuvre dans les cartes communales, notamment :

- l’amélioration des conditions de gestion et d’exploitation des bois (accès aux parcelles, défruitement, stockage de bois et desserte) ; les projets d’aménagement ne doivent pas rendre plus difficile la mise en valeur forestière ; ceci constitue l’une des composante importantes de la gestion forestière durable (accès et sécurité des usagers facilités, meilleure mise en marché des bois concurrençant les arbres d’avenir) ; - les espaces à vocation forestière sont à classer en zone non constructible.

Berthet Liogier Caulfuty 62 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

De façon concrète, plusieurs documents permettent une gestion durable des forêts :

- les forêts dites publiques6 sont gérées par un document d’aménagement (L.212-1 du nouveau Code forestier) ; les aménagements sont réglés par un ou des arrêtés conjoints du ou des représentants de l’Etat, après accord de la collectivité ou de la personne morale concernée ; - en forêt privée, la gestion durable est garantie par l’application d’un plan simple de gestion obligatoire pour les forêts supérieures à 25 ha (facultatif entre 10 et 25 ha) (cf articles L.312-1 et suivants du nouveau code forestier), et le respect du « code de bonnes pratiques sylvicoles » ou d’un « règlement type de gestion » pour les autres forêts, lorsque les propriétaires souscrivent ; - dans les bois et forêts des particuliers, les bois de plus de 4 ha sont préservés de facto par le code forestier (autorisation préalable de défrichement prévue aux articles L.341-1 et suivants du nouveau code forestier).

6 Voir article L.211-1 du nouveau Code forestier concernant les bois et forêts relevant du régime forestier

Berthet Liogier Caulfuty 63 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5.6. Focus sur l’activité touristique

La Communauté de communes est compétente en matière de tourisme (office de tourisme à Nuits- Saint-Georges et Gevrey-Chambertin).

La commune se situe dans le secteur touristique des côtes et hautes côtes de Nuits et de Beaune. Dans ce cadre, le récent classement au patrimoine mondial de l’Unesco des climats de Bourgogne (4 juillet 2015) est un levier au regard de l’attrait touristique du secteur ; la commune se localise en « zone tampon » (référence : charte de gestion). Voir carte ci-dessous.

Le 8 avril 2011, les 53 acteurs « clé » de la candidature de la Bourgogne au Patrimoine de l’Unesco ont signé la Charte territoriale des climats, qui marque l’engagement de la Bourgogne.

Dans le cadre de la candidature, plusieurs objectifs de gestion du Bien (composé de la zone centrale et de la zone tampon) sont retenus, au regard des enjeux existants, représentant les principales problématiques pouvant, à moyen et long terme, affecter le Bien.

Ces enjeux relèvent de 4 thématiques :

CONNAISSANCE Enjeux Objectifs 1. Amélioration des connaissances scientifiques a) initier des programmes de recherche et techniques sur le patrimoine naturel, culturel b) collecter et organiser les données disponibles et paysager que constituent les Climats c) partager et diffuser les informations SAUVEGARDE 2. Conservation/Maintien des Climats (critères a) maintien de la superficie et des délimitations d’intégrité et d’authenticité) b) entretien des clos, murets et du patrimoine bâti c) maintien de l’usage viticole 3. Maintien de l’enveloppe bâtie des villes et a) Préservation et mise en valeur des centres anciens villages, maîtrise du développement et lutte b) Valorisation et renouvellement des extensions urbaines contre l’étalement urbain existantes c) Encadrement et maîtrise du développement urbain 4. Maintien des caractéristiques architecturales a) respect des gabarits et/ou urbaines traditionnelles et adaptation aux b) respect des matériaux et colorimétrie normes et besoins actuels c) respect de la typologie du bâti 5. Maintien et amélioration de l’environnement a) maintien et développement de la biodiversité naturel et maîtrise du paysage du géosystème b) maintien et amélioration des caractéristiques paysagères (coteau, hautes-cotes et plaine) c) maintien des points de vue/perspectives d) préventions des risques e) gestion des superstructures 6. Valorisation du cadre de vie et adaptation aux a) gestion des entrées de ville besoins actuels b) gestion de la publicité, des enseignes et des signalétiques c) définition de typologies des nouveaux bâtis

Berthet Liogier Caulfuty 64 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

7. Maîtrise des pressions économiques : a) gestion des zones commerciales développement commercial, étalement des b) gestion des zones d’activité zones d’activités et développement des c) gestion des carrières infrastructures 8. Maîtrise et traitement des effluents vinicoles et a) amélioration des pratiques culturales viticoles et réduction de l’impact des produits de b) gestion des produits de traitement de la vigne traitement sur le milieu naturel (eau potable, c) maîtrise, traitement et dépollution des effluents viti- eaux superficielles) vinicoles d) réduction des impacts sur les ressources en eau potable 9. Maîtrise des problématiques de ruissellement a) maintien de l’intégrité des terroirs et d’érosion b) impacts sur les milieux aquatiques superficiels c) impacts des apports d’eau claire parasite VALORISATION 10. Favoriser un tourisme durable et responsable a) gérer les flux touristiques garant de l’authenticité et de l’intégrité du Bien b) développer une approche Qualité Tourisme 11. Permettre l’appropriation par tous des valeurs a) Favoriser pour tous la découverte des Climats universelles et des enjeux liés à la pérennisation b) Développer l’appartenance territoriale des Climats c) Comprendre les enjeux liés à l’inscription et à la gestion du Bien 12. Définir une véritable stratégie de destination a) Développer et conforter la mise en réseau des touristique partagée, clairement identifiable professionnels et les partenariats de projets b) Partager la connaissance pour élaborer un discours scientifiquement valable et développer une communication homogène DEVELOPPEMENT 13. Maîtrise du développement économique sur a) la typologie des activités le territoire b) la gestion des flux et des déplacements c) l’intégration urbaine et paysagère 14. Mobilisation des acteurs économiques

En corollaire, la réponse à chacun de ces enjeux est sous-tendue par l’enjeu transversal de la formation (métiers liés à l’entretien de l’architecture vernaculaire, métiers de la médiation, métiers liés à la conservation et à la gestion des écosystèmes, métiers de la viti-viniculture, etc.).

Source : Dossier de candidature à l’inscription sur la liste patrimoine mondial de l’Unesco (tome 2) – janvier 2013

Berthet Liogier Caulfuty 65 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Berthet Liogier Caulfuty 66 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La commune jouit de plusieurs attraits touristiques notamment gastronomiques (AOC, une cave), mais elle présente aussi un patrimoine architectural, naturel et paysager, avec un village présentant des caractéristiques anciennes, plusieurs éléments du patrimoine architectural et vernaculaire et naturel.

Voir aussi, à ce sujet, la partie de l’état initial de l’environnement qui porte sur les paysages et le patrimoine.

La commune est également parcourue par :

- deux chemins de grande randonnée, le GR7, qui traverse le Nord-Ouest du territoire, au Sud du Bas de Gouey (il longe une partie de la RD8 et RD18), et le GR76, qui passe en limite Est de la commune, avec Marey-lès-Fussey ; - un chemin de petite randonnée, qui traverse le territoire du secteur Bois des Trembles jusqu’à la forêt de Fussey, et son extrême Nord ; ce chemin est inscrit au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR).

Sentiers inscrits au PDIPR sur le territoire de la commune de Fussey – Conseil départemental de Côte-d’Or

Berthet Liogier Caulfuty 67 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Comme évoqué dans la partie « Habitat », la part de résidences secondaires est en légère diminution (8 unités soit 13.3% du parc en 2012, contre 9 unités soit 17.3% en 2007). La commune a compté jusqu’à 16 résidences secondaires en 1975, soit 34% du parc de logements de l’époque.

La commune présente un gîte/meublé de tourisme 2 étoiles, d’une capacité de 2 personnes, à proximité du domaine viticole des propriétaires (domaine Marcillet, rue de l’église), répertorié par le site de l’Office du tourisme.

On note la présence d’une aire de pique-nique sur la RD8 (ancienne gare du Tacot).

Enjeux économiques généraux :

➢ conforter le tissu d’activités présent sur le territoire (orientation du SCoT).

Enjeux spécifiques à l’activité agricole/viticole :

➢ préserver les espaces agricoles et viticoles pour pérenniser l’activité ; ➢ soutenir le dynamisme des activités agricoles et viticoles (orientation SCoT), tenir compte des projets de développement ;

➢ préserver le potentiel agronomique (AOC) (orientation SCoT) ; ➢ favoriser la mixité de l’activité avec l’habitat, lorsque c’est possible ; ➢ préserver les espaces forestiers.

Enjeux spécifiques à l’activité touristique :

➢ promouvoir et mettre en valeur le patrimoine naturel, historique et les activités de loisirs et touristiques du territoire ; ➢ maintenir les capacités d’hébergement et favoriser leur création ; ➢ intégrer le classement UNESCO dans le projet communal.

Berthet Liogier Caulfuty 68 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

6. SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE

Le territoire communal de Fussey est concerné par plusieurs Servitudes d’Utilité Publique (SUP) qui affectent l’utilisation du sol. Le plan et la liste des SUP sont annexés à la carte communale, conformément à l’article L.161-1 du Code de l’urbanisme.

• Servitudes pour la pose des canalisations publiques d’eau potable et d’assainissement (A5)

Les servitudes A5 liées aux canalisations d'eau potable et/ou d'assainissement dont la gestion relève soit de la commune, de l'intercommunalité ou d'un syndicat des eaux sont à communiquer par la commune à la DDT pour établir le plan et la note des servitudes.

Une servitude existe au Nord du bourg, d’après le plan des Servitudes d’Utilité Publique provisoire (arrêté Préfectoral du 20/07/2007).

Les élus en relèvent d’autres dans trois cours privées.

• Servitudes d’alignement (EL7)

D’après le porter à connaissance de l’Etat et le répertoire numérique des plans d’alignement (daté de 1844 pour la commune), des servitudes d’alignement existent sur la commune, sur :

- la Grande rue (RD18c), la rue de l’Eglise, la rue de l’Ilot, la rue de l’Ecole, la rue de la Mazenotte (actuelle rue de la Ragné), et la rue Basse pour les voies communales, - la RD18c pour les voies départementales.

Dans le cadre de l’élaboration de la carte communale, la commune doit lister les servitudes d’alignement qu’elle souhaite continuer de faire appliquer.

Le Conseil Départemental doit également communiquer celles qu’il souhaite maintenir.

La carte communale doit reprendre en annexe le plan des alignements à conserver. Si ces servitudes ne sont pas reportées dans la carte communale, elles cesseront de s’appliquer un an après son approbation.

La commune souhaite lever ces alignements le temps de la durée de vie de la carte communale. Les servitudes existantes au niveau des voies communales n’apparaîtront donc pas dans les annexes de la carte communale, et cesseront de s’appliquer un an après son approbation.

Berthet Liogier Caulfuty 69 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

• Servitudes relatives à l’établissement des canalisations électriques (I4) (ERDF – DREAL Bourgogne)

Ces servitudes s’appliquent aux lignes ERDF de 1ère (réseau de desserte) et 2ème (réseau d’alimentation) catégorie ENEDIS. Une canalisation de 2ème catégorie (réseau aérien) passe au Nord du bourg (de la rue Sous le Meix, vers le Nord).

Ces servitudes confèrent des droits au bénéficiaire (pour l’établissement des supports et ancrages pour conducteurs d’électricités, l’établissement des canalisations souterraines, et certaines coupes d’arbres) et des obligations pour les propriétaires (réserver le libre passage, prévenir l’exploitant par lettre recommandée un mois avant travaux dans le cas de travaux de construction ou de clôture sur les propriétés grevées de servitudes d’appui sur les toits ou terrasses, et de servitudes d’implantation ou de surplomb).

• Servitudes relatives aux transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres d’émission et de réception exploités par l’Etat et les différents concessionnaires (PT2LH)

La commune est concernée par :

- le faisceau hertzien de / Mont Afrique à Mavilly-Mandelot / La Crouze (installation relevant du préfet de la zone de défense Est – décret du 13/12/2006), au « Bas de Gouey » ; - le faisceau hertzien de Flavignerot / Mont Afrique à Bouzeron / En Varant (installation France Télécom – décret du 02/02/1978), à l’Est du bourg.

• Servitudes aéronautiques à l’extérieur de zones de dégagement concernant des installations particulières (T7) (DGAC – Armée de l’air)

Ces servitudes sont applicables à l’ensemble du territoire communal.

L’établissement d’installations (toutes constructions fixes ou mobiles) à l’extérieur des zones grevées par la servitude est soumis à autorisation du ministre chargé de l’aviation civile et du ministre chargé des armées, pour celles dont la hauteur en un point quelconque au-dessus du niveau du sol ou de l'eau : a) est supérieure à 50 mètres, en dehors des agglomérations ; b) est supérieure à 100 mètres dans les agglomérations.

Sont considérées comme agglomérations les localités figurant sur la carte aéronautique au 1/500 000 et pour lesquelles des règles de survol particulières ont été mentionnées.

Berthet Liogier Caulfuty 70 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Ces dispositions ne sont pas applicables aux lignes électriques dont l'établissement est soumis à celles de la loi du 15 juin 1906 modifiée ainsi qu'à celles de l'arrêté du 31 décembre 1984 fixant les spécifications techniques destinées à servir de base à l'établissement des servitudes aéronautiques.

Berthet Liogier Caulfuty 71 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

Berthet Liogier Caulfuty 72 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1. MILIEU PHYSIQUE

1.1. Contexte géologique

Carte géologique vecteur harmonisé MNT – source : BRGM - cartographie BLC

Berthet Liogier Caulfuty 73 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La commune de Fussey s’insère sur le plateau bourguignon, à la charnière entre :

- la montagne : calcaires du Jurassique moyen, fissurés et karstiques (500-600 m d’altitude) ; cette entité est sèche, peu peuplée, en grande partie couverte par des taillis sous futaies peu élevées, et entaillée par des combes profondes bordées de falaises ;

- et les hautes-côtes : ensemble de buttes (de 300 à 450 m d’altitude) constituées par les calcaires et les marnes du Callovien et du Jurassique supérieur, séparées par un lacis de combes et vallées, en partie drainées par des ruisseaux.

1.2. Contexte hydrographique

Carte du réseau hydrographique communal – Réalisation BLC – fond cadastral

Berthet Liogier Caulfuty 74 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La commune de Fussey appartient au sous-bassin versant de la Dheune.

Elle n’est parcourue par aucun cours d’eau, mais présente plusieurs sources et points d’eau.

Concernant les documents cadre de gestion de l’eau, la commune est concernée par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Rhône-Méditerranée (2016-2021) et le Contrat de rivière de la Dheune. Ces documents sont détaillés dans la partie qui concerne la ressource en eau.

1.3. Occupation du sol

Carte de l’occupation du sol Réalisation BLC – Sources : données Corine Land Cover 2012 du MEDDE, couches communale IDEO BFC Berthet Liogier Caulfuty 75 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La carte de l’occupation du sol à Fussey montre une prédominance des espaces agricoles et forestiers ;

Au Sud-Est, le village prend place au sein de systèmes culturaux ceinturé, sur les premières pentes, par des surfaces agricoles (terres arables principalement), en partie interrompus par des espaces naturels importants (bosquest, petits boisements).

Vers l’Ouest et le Nord-Ouest, d’importantes surfaces de pelouses et prairies agricoles entourent l’imposante forêt de Fussey, composée principalement de feuillus.

Enjeux concernant le milieu physique :

➢ les enjeux liés au milieu physique sont traités dans les parties de l’état initial de l’environnement qui portent sur le paysage, la ressource en eau et les risques naturels.

Berthet Liogier Caulfuty 76 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2. MILIEUX NATURELS, BIODIVERSITE, CONTINUITES ECOLOGIQUES

2.1. Les orientations du SCoT

Comme évoqué en introduction, le SCoT a établi une carte de la préservation de la biodiversité et des fonctionnalités écologiques à l’échelle de son territoire, assorties de prescriptions.

Extrait de la carte de la préservation de la biodiversité et des fonctionnalités écologiques - DOO SCOT – localisation de la commune de Fussey BLC (en rouge)

Berthet Liogier Caulfuty 77 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La commune est ainsi concernée par les éléments et prescriptions suivants :

▪ des réservoirs de biodiversité d’intérêt secondaire (forets et prairies bocagères) sur une large partie Ouest de la commune ; le principe est l’interdiction de construction dans ces espaces, mais certains aménagements pourront être autorisés ;

▪ des boisements : le principe est le maintien des surfaces boisées dans le respect de la réglementation des boisements mis en place sur la commune, comme le maintien d’espaces tampons entre les constructions et les lisières forestières ;

▪ la protection de nature ordinaire (mares, haies bocagères, ripisylves des cours d’eau) ;

▪ la préservation de l’entité naturelle des hautes-côtes :

➢ l’entité des hautes-côtes constitue un espace peu fragmenté ; il s’agit de limiter les effets d’emprise et de coupure ; dans les Zones de Protection Spéciale, la préservation des espèces d’oiseaux en place passe par le maintien de l’occupation du sol actuelle ; dans le cadre de son éventuel développement, la commune doit prendre en compte les besoins des espèces d’oiseaux présentes.

2.2. Les protections réglementaires : sites Natura 2000

Le réseau Natura 2000 comprend deux types de zones règlementaires :

- d’une part les Zones de Protection Spéciale (ZPS) désignées à partir de l’inventaire des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), - et d’autre part les Sites d’Intérêt Communautaires (SIC) définis par la directive européenne du 21/05/1992 sur la conservation des habitats naturels.

Il concerne les habitats des espèces menacées de disparition (vulnérables à certaines modifications de leurs habitats), considérées comme rares (populations faibles ou répartition locale restreinte), ou nécessitant une attention particulière en raison de la spécificité de leur habitat. Mais aussi les milieux terrestres ou aquatiques utilisés par les espèces migratrices dont la venue est régulière.

Plus particulièrement, les ZPS visent la conservation des espèces d’oiseaux sauvages ou les aires de reproduction, mue, hivernage, zones de relais des oiseaux migrateurs. Ceci passe par le maintien de l’occupation du sol actuelle.

Berthet Liogier Caulfuty 78 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le territoire communal de Fussey est directement et entièrement concerné par un site Natura 2000 : la Zone de Protection Spéciale (ZPS) n° FR 2612001 « Arrière-Côte de Dijon et de Beaune », établie au titre de la directive « Oiseaux » 79/409/CEE du Conseil du 21/05/1992 modifiée le 30/11/2009, concernant la protection et la gestion des populations d’oiseaux sauvages du territoire européen. Ce site couvre une surface de 60 661 hectares et s’étend sur 87 communes. Le document d’objectifs, qui détaille l’ensemble des mesures de gestion favorables à la préservation des habitats et des espèces d’intérêt communautaire sur ce site, a été validé le 11 mars 2016 et la Communauté d'Agglomération de Beaune, Côte et Sud a été désignée comme structure animatrice.

A noter, la présence hors du territoire communal de Fussey, mais à proximité à l’Ouest et au Sud- Ouest, du Site d’Importance Communautaire (SIC) « Forêts, pelouses, éboulis de la Vallée du Rhoin et du ravin d’ », établi au titre de la directive habitats ; ce site présente deux unités distinctes :

- La Vallée du Rhoin : cette vallée entaille les plateaux calcaires selon un axe Nord-Sud. Le site englobe le fond de vallée humide, les versants forestiers, les falaises et éboulis calcaires de part et d’autre, et les rebords de plateau qui présentent une mosaïque de milieux forestiers et de pelouses. - Le Ravin d’Antheuil : cette entité de 48 ha correspond à une petite formation en cirque liée à la résurgence du ruisseau d’Antheuil.

Le DOCOB a été approuvé en 2004, et son animation est portée par la communauté d’agglomération de Beaune.

Ce SIC portant sur des habitats identifiés et délimités, nous pouvons exclure les enjeux à l’échelle de la carte communale de Fussey. Par ailleurs, nous pouvons remarquer que la prise en compte des enjeux portant sur la ZPS (préservation des habitats et des espèces liées à la ZPS), pourra être favorable au maintien des éventuelles connexions faunistiques qui pourraient être entretenues avec ce SIC.

Berthet Liogier Caulfuty 79 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Carte des sites Natura 2000 à l’échelle du territoire élargi – Réalisation BLC d’après données DREAL (Carmen) Berthet Liogier Caulfuty 80 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le site Natura 2000 « Arrière-Côte de Dijon et de Beaune » s'étend sur les plateaux calcaires de la Côte et de l'Arrière Côte de Dijon à Beaune, et se caractérise par une mosaïque de milieux forestiers et de milieux ouverts, essentiellement agricoles.

Ce secteur accueille plus du tiers de la population nicheuse bourguignonne de Faucon pèlerin, et le Circaète Jean-le-Blanc est régulièrement présent sur la côte et l'arrière côte (quelques couples nicheurs en Bourgogne et de 1 à 5 pour cette zone).

Les espèces forestières (pics essentiellement) présentent des densités plus faibles que dans les autres ZICO à dominance forestière. Les combes exposées au Nord sont cependant favorables au Pic noir. A noter la petite population de Chouette de Tengmalm isolée de la population châtillonaise dans les massifs de l'Arrière côte. Les espèces rupestres sont assez bien représentées, et l'on peut noter un retour du Grand Duc d'Europe depuis quelques années.

Les potentielles menaces pour le site sont la fermeture des milieux (pelouses) et certaines pratiques agricoles (abandons de systèmes pastoraux, utilisation d’engrais, fertilisants, traitements chimiques), la fréquentation des falaises (source de dérangement en période de reproduction), une gestion forestière inadaptée (il faut éviter les boisements à base d'essences exotiques et maintenir en l'état les peuplements), la création et l’extension de carrières, l’implantation de lignes électriques aériennes, ou d’éoliennes.

La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a établi un rapport ornithologique sur la ZPS en 2012 (inventaires menés en 2009), auquel est notamment annexée une « carte des zones à enjeux avifaunistiques forts » (milieux rupestres et milieux forestiers).

Aucune zone à enjeux n’est identifiée sur la commune de Fussey, mais aux alentours (Arcenant et Bouilland).

Berthet Liogier Caulfuty 81 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Fussey

Carte des zones à enjeux avifaunistiques forts – Rapport ornithologique de la LPO (2012) Berthet Liogier Caulfuty 82 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.3. Les inventaires des milieux naturels

2.3.1. Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO)

Comme nous venons de l’évoquer, la commune est incluse en totalité au sein de la ZICO « Arrière-côte de Dijon et de Beaune », qui a permis la délimitation de la ZPS.

Nous ne détaillons donc pas à nouveau ses enjeux.

2.3.2. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF)

L’objectif des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF) est d’aboutir à la connaissance permanente, aussi exhaustive que possible, des espaces naturels dont l’intérêt repose, soit sur la présence d’espèces rares et menacées (ZNIEFF de type I), soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème en question (ZNIEFF type II).

En effet, les zones de type I correspondent à des secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable (présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares ou remarquables). Celles-ci sont donc particulièrement sensibles à toutes interventions (équipement, aménagement ou transformation), même d’ampleur limitée.

Les zones de type II coïncident, quant à elles, à de grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. Elles nécessitent donc le respect des grands équilibres biologiques, notamment en tenant compte du domaine vital de la faune sédentaire ou migratrice.

Ainsi, bien qu’un périmètre de ZNIEFF ne corresponde pas, en soit, à une protection règlementaire, sa présence est, néanmoins, révélatrice d’un intérêt biologique certain.

D’après les données de la DREAL sur les ZNIEFF « de deuxième génération » (validées en novembre 2016), la commune de Fussey est concernée par :

- la ZNIEFF de type I n° 260005936 « Combes et plateaux de Savigny-lès-Beaune et Bouilland » sur les lieux-dits « Champ de », « L’Argillère » et « L’Auceron » ; la surface totale de cette ZNIEFF est de 2611 ha. - la ZNIEFF de type II « Côte et Arrière-côte de Dijon », sur la totalité du territoire communal.

Berthet Liogier Caulfuty 83 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Carte des ZNIEFF à l’échelle du territoire élargi – Réalisation BLC d’après données DREAL (Carmen)

Berthet Liogier Caulfuty 84 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le site des Combes et plateaux de Savigny-lès-Beaune et Bouilland comprend une vallée forestière entaillant les plateaux de calcaires de l'Arrière-côte dijonnaise (Jurassique).

Il se compose de divers habitats :

- les falaises et éboulis, habitats d’intérêt européen, abritent de nombreuses espèces végétales protégées réglementairement (Daphné des Alpes, Ibéride intermédiaire, Saponaire de Montpellier, Drave faux Aïzoon, toutes des espèces exceptionnelles en Bourgogne), et constituent aussi des sites de nidification pour l’avifaune (Faucon pèlerin, Grand-Duc d’Europe) ; ces sites sont limités, car ils exigent de réunir plusieurs conditions (falaises dégagées, aire inaccessible aux prédateurs carnivores, espace de tranquillité au moment de la reproduction) ;

- les milieux forestiers, d’intérêt régional, se composent de forêts de pente sur éboulis, de hêtraies sur terrains calcaires secs, et de chênaie pubescente, abritent des espèces végétales rares (Pivoine mâle, Aconit tue-loup, Polypode du calcaire, etc), et accueillent des sites de nidification d’oiseaux (Chouette de Tengmalm, Pic cendré, Bondrée apivaure) ;

- les pelouses calcicoles, habitats d’intérêt européen, présentent aussi des espèces végétales importantes (Gentianelle ciliée, Euphorbe de séguier, Scille d'automne, Trèfle des montagnes) ;

- quelques zones humides.

Le site est fréquenté en nidification par une avifaune variée (Milan royal, Engoulevent d’Europe, Alouette lulu, Pie-grièche écorcheur), et la diversité de ses milieux est favorable aux chauves-souris (des colonies de mise bas ont pu être observées dans des bâtiments).

La côte et l’arrière-côte de Dijon est un vaste ensemble de plateaux calcaires comprenant deux parties :

- la Côte Dijonnaise, formée de chaînons calcaires entrecoupés par de multiples combes orientées Est-Ouest avec opposition de versants, propice aux boisements et aux cultures (vigne) ;

- la Montagne d'arrière-côte, marquée par un relief imposant, creusé par de nombreuses vallées sans réseau hydrographique de surface ; elle est dominée par des forêts diversifiées offrant tantôt des conditions montagnardes (fonds de combes), tantôt un microclimat sec et ensoleillé (versants exposés au Sud).

Berthet Liogier Caulfuty 85 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Ce site est d'intérêt régional pour ses habitats variés, avec la faune et la flore qui y est inféodée :

- rochers et friches calcaires (Lunetière de Dijon, Scorzonère d'Autriche, Athamante de Crète, Coronelle d'Autriche, Chiffre, Grand-Duc d’Europe, Faucon pèlerin) ; - massifs forestiers (Pivoine mâle, Violette étonnante, Chouette de Tengmalm, Damier du frêne) ; - sources et abords de cours d'eau (Cincle plongeur, Lamproie de Planer, Chabot) ; - milieux souterrains (Petit Rhinolophe, Grand Murin, Circaète Jean-le-blanc, Chat sauvage, Aigle Botté).

La conservation de ce patrimoine (ZNIEFF I et II) dépend d’un contrôle de la fréquentation des secteurs de falaises, d’un élevage et d’une agriculture extensifs, et d’une gestion forestière adaptée.

2.3.3. L’inventaire des pelouses calcaires de Bourgogne

Ces milieux ont été évoqués ci-dessus ; le Conservatoire des Espaces Naturels de Bourgogne les définit ainsi :

« Appelées parfois chaumes, les pelouses calcaires sont des formations végétales rases principalement composées de plantes herbacées vivaces se développant sur les sols calcaires peu épais et subissant une période de sécheresse annuelle. Ces milieux couvrent près de 8000 hectares en Bourgogne. »

Suivant le sol, le relief et le contexte climatique de multiples types de pelouses se développent en Bourgogne. Ces pelouses accueillent notamment des orchidées, plantes emblématiques du patrimoine végétal.

Le réseau des pelouses calcaires de Bourgogne est remarquable pour sa forte fonctionnalité écologique (liaison entre pelouses).

A Fussey, l’inventaire identifie les pelouses sèches aux lieux-dits suivants : « Champs à la Brebis », « Bas de Frétoche », « L’Auceron », « Combe au Piteu », « Rond de Chaux ».

Berthet Liogier Caulfuty 86 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Carte des pelouses calcaires de Bourgogne – Zoom sur Fussey – Réalisation BLC d’après données du Conservatoire d’Espaces Naturels de Bourgogne – fond cadastral

2.3.4. Les zones humides

La loi sur l’eau de 1992 définit la zone humide par « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».

Les zones humides sont des infrastructures naturelles qui assurent, selon leur état de conservation, tout ou partie des fonctionnalités suivantes :

- fonction hydraulique (alimentation des nappes phréatiques, régulation des régimes hydrologiques en retardant le ruissellement des eaux de pluie, auto-épuration) ; - fonction biologique (richesse de la biodiversité) ; - fonction climatique (rôle de tampon sur les effets de la sécheresse) ; - protection de la qualité des eaux souterraines et superficielles ; - prévention des risques naturels, stabilisation et protection des sols.

Berthet Liogier Caulfuty 87 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Si l’inventaire des zones humides de Bourgogne n’en identifie aucune à Fussey, l’inventaire du Contrat de rivière de la Dheune identifie un « milieu remarquable humide » sur Arcenant, qui concerne en partie Fussey : la zone humide de la « Haute Vallée du Raccordon ».

Extrait de la carte des milieux remarquables humides –

Etude hydraulique et environnementale de la Dheune et de ses affluents – juin 2004

Berthet Liogier Caulfuty 88 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.4. Occupation du sol

Habitats Natura 2000 et zones d’importance forte pour le Circaète Jean-le-Blanc - Source : CA Beaune Côte et Sud

Les habitats du site Natura 2000 sont diversifiés. Autour du bourg, ils se composent de cultures et jachères (au Sud, Ouest et Est), et de prairies (au Nord). Une « seconde couronne » est constituée de vignobles. Les cultures et jachères couvrent une grande partie du territoire communal (moitié Est), et sont parsemées de haies et fruticées et, vers l’Ouest, de forêts de plateaux, qui composent les habitats dominants sur la moitié Ouest du territoire communal, avec les prairies et les plantations de conifères, et mixtes. Des pelouses sont également présentes au centre du territoire (Champs de la Chaume), ainsi que des forêts de pente (L’argillère Bois des Trembles, Toppe Choulet).

Les enjeux concernent la protection de ces deux derniers habitats (pelouses et forêts de pente) ; il s’agit d’habitats prioritaires.

Berthet Liogier Caulfuty 89 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Les prairies sont à préserver, mais ne constituent pas un habitat prioritaire.

Des zones d’importance forte identifient les terrains de chasse d’un rapace patrimonial, le Circaète Jean-le-Blanc. La commune n’est pas concernée par une de ces zones (la plus proche concerne Marey- lès-Fussey et Arcenant, à l’Est de Fussey).

Les dernières données et analyses de la CCGCNSG sont présentées ci-après.

La carte ci-dessous présente les milieux naturels ; il s’agit d’une version provisoire en attendant les prospections de terrain qui viendront compléter cette analyse courant 2018.

La commune de Fussey présente la particularité de s’étendre sur un large plateau, avec une pente relativement constante, à cheval sur l’Arrière-Côte de Nuits et la Montagne. On peut scinder le territoire communal en 3 compartiments au regard de la répartition des écosystèmes, selon un gradient de 200 mètres de dénivelé :

- A l’Ouest, le secteur de « la Montagne », aux altitudes les plus élevées (jusqu’à 600 m), qui se compose d’un complexe de pelouses et de prairies (Ferme du Bas de Gouey) avec des systèmes agropastoraux de grand intérêt en terme de fonctionnement écologique (pelouses

Berthet Liogier Caulfuty 90 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

à Sainfoin notamment) et d’agroécologie (pâturage ovin extensif). A noter la création récente d’un aérodrome et d’un bâtiment sur une de ces parcelles.

- Au centre, un secteur très forestier avec la forêt communale, comportant de nombreuses pelouses et ourlets intraforestiers, d’un grand intérêt patrimonial pour la faune (oiseaux, papillons, sauterelles, criquets, amphibiens notamment) et la flore. On note la présence du plus vaste ensemble de dalles calcaires d’un seul tenant de tout le territoire de l’intercommunalité. Ces milieux naturels sont entretenus par les chasseurs. La Pivoine mâle est à rechercher sur tout ce secteur, qui lui est très favorable.

- A l’Est, un paysage agricole très diversifié et proche du village. Un zoom sur les environs du village permet de mieux comprendre l’organisation de l’agrosystème qui caractérise son environnement immédiat.

Les parcelles qui entourent le village présentent une mosaïque d’habitats typique de ce secteur de l’Arrière-Côte de Nuits combinant terres agricoles (céréales, friches, vignes, petits fruits), anciennes pâtures (notamment pelouses et bocages), murets, haies et bandes enherbées tout à fait favorables à une faune diversifiée (notamment oiseaux), qu’il convient de garder en l’état.

Berthet Liogier Caulfuty 91 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.5. Les orientations du Schéma Régional de Cohérence Ecologique

La Loi ENE N°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement « Grenelle 2 » s’emploie, par vocation, à la préservation des milieux.

L’article L371-3 du Code de l’environnement prévoit notamment l’élaboration conjointe par les Conseils régionaux et l’Etat de documents cadre intitulés « Schéma Régional de Cohérence Ecologique » (SRCE). Outre l’analyse des enjeux régionaux et la liste des mesures permettant de préserver et de restaurer les continuités écologiques, ces schémas devront comporter l’identification des éléments composants la trame verte et bleue, traduite sous forme cartographique.

La commune est concernée par le SRCE de la Région Bourgogne, approuvé par le Conseil régional de Bourgogne le 16/03/2015, puis adopté par arrêté préfectoral le 06/05/2015.

A l’échelle régionale, le territoire communal est concerné par :

- un réservoir de biodiversité* forestier (sous-trames « Forêts ») au niveau de la forêt de Fussey, un corridor surfacique** forestier à préserver au Nord-Ouest du territoire communal (Bas de Gouey, En Neille, Champ de Crais) et au Sud (L’Auceron), et un continuum*** forestier en accompagnement du corridor surfacique, et sur la moitié Est du territoire communal ;

- un réservoir de biodiversité de type « prairie-bocage » (sous-trames « Prairies-Bocage ») sur le secteur de Champ de Crais, et un continuum sur la moitié Ouest du territoire communal ;

- un corridor linéaire**** à remettre en bon état (sous-trames « Pelouses »), Nord-Sud, au centre du territoire communal (secteur Beuroiges, Champs Lognes, L’Auceron, soit contre la forêt de Fussey), et un corridor surfacique en limite Ouest avec Bouilland ;

La commune n’est pas concernée par des éléments des sous trames « Plan d’eau et zones humides » et « Eau ».

*Les réservoirs de biodiversité sont les secteurs où la biodiversité est la plus riche ; la plupart des espèces ou des écosystèmes de la sous-trame y sont présents et leurs conditions vitales y sont réunies ; il s’agit des habitats naturels les plus intéressants au niveau écologique, à partir desquels des individus d’espèces présentes se dispersent ; les zones protégées (Site classé / APPB / Réserve biologique domaniale / Réserve naturelle nationale et régionale) sont intégrées dans les réservoirs.

**Les corridors surfaciques sont des espaces interstitiels entre des réservoirs nombreux et denses où les espèces, par la qualité des milieux présents, peuvent se disperser dans toutes les directions.

Berthet Liogier Caulfuty 92 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

*** Les continuums sont des zones accessibles aux espèces.

****Les corridors linéaires sont des voies de déplacement potentielles empruntées par la faune et la flore, reliant les réservoirs de biodiversité et passant par les milieux les plus favorables possibles. Cette liaison fonctionnelle entre écosystèmes ou habitats d’une espèce permet sa dispersion et sa migration. Un corridor à remettre en bon état est considéré comme dégradé et non fonctionnel.

Berthet Liogier Caulfuty 93 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Extraits de la cartographie dynamique du SRCE de la région Bourgogne DREAL (Carmen)

Berthet Liogier Caulfuty 94 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.6. Réservoirs de biodiversité potentiels

Les données présentées ci-après sont fournies par la communauté de commune Gevrey-Chambertin et Nuits Saint Georges.

Pour l’instant, nous pouvons identifier 4 principaux réservoirs de biodiversité, c’est-à-dire les sites qui concentrent des enjeux forts pour les habitats et les espèces du territoire (milieux très rares, populations d’espèces menacées, …). Ces sites se localisent pour l’instant essentiellement sur la partie prairiale et forestière du territoire (les 2/3 Ouest).

Berthet Liogier Caulfuty 95 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.7. La faune et la flore

Un inventaire naturaliste sous forme de projet participatif, a été initié sur la commune de Fussey, en 2017 par la Ligue pour la Protection des Oiseaux de Côte d’Or. Il est axé principalement sur les oiseaux et plus généralement sur la faune vertébrée (mammifères, amphibiens et reptiles) et se fonde sur 950 observations réalisées sur la commune.

Les résultats montrent la présence de 119 espèces de vertébrés fréquentant le territoire communal tout au long de l’année :

- 94 espèces d’oiseaux, dont 78% nicheuses - 17 espèces de mammifères - 3 espèces d’amphibiens - 5 espèces de reptiles.

11 espèces recensées sont présentes sur les listes Rouges nationale et régionale (espèces menacées de disparition à plus ou moins long terme).

La carte fait apparaitre plusieurs milieux :

- « En Neille » : colline dominant la ferme de Gouey qui offre un point d’observation permettant d’étudier la migration ; elle accueille aussi l’Alouette lulu, passereau nichant au sol et menacé. - les forêts de résineux, accueillant des passereaux typiques des forêts de conifères comme des Mésanges noire et huppée, et le Roitelet huppé, mais aussi des espèces généralistes comme le Pinson des arbres, le Troglodyte mignon ou la Grive musicienne, et plus rare le Gobemouche gris, grand migrateur peu commun dans le département ; - les boisements de feuillus, qui accueillent au moins 5 espèces de pics ; les plus grands arbres permettent aux rapaces de construire leur nid (Bondrée apivore, et le très rare Aigle botté observé en 2001 à Fussey) ; - les milieux buissonnants (intermédiaires entre ouvert et fermé) constituant un habitat remarquable et menacé par les besoins en surfaces cultivées ; les espèces associées sont la Pie-grièche écorcheur, le Pouillot fitis, la Linotte mélodieuse, le Bruant jaune, le Torcol fourmilier, et l’Engoulevent d’Europe ; - les cultures de plateau : la mosaïque de champs, haies et bosquets permet le maintien du Tarier pâtre, du Bruant zizi, ou de la Fauvette grise ; chaque arrachage induit la disparition de plusieurs couples ; on observe également des animaux forestiers : Grive draine, Chevreuil, Sanglier, Renard, Blaireau et plus rarement le Chat forestier ; - enfin, dans le village, les jardins, granges et vieilles pierres profitent aux Hirondelles rustique et de fenêtre, au Rougequeue noir, au Serin cini, au Rougegorge familier, au Chardonneret ; des espèces plus sauvages comme le Faucon crécerelle nichent au cœur du village.

Voir la plaquette de cet inventaire en annexe du rapport de présentation.

Berthet Liogier Caulfuty 96 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Exemple d’espèces de faune observée (extraits de la plaquette de l’inventaire 2017)

Berthet Liogier Caulfuty 97 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.8. Données naturalistes disponibles au 01/02/2018 (données communauté de communes GCNSG)

Ce bilan provisoire contient des données issues des quelques prospections du service Biodiversité et Développement Durable de la Communauté de Communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint- Georges (2017) et de la base de données ©FLORA du Conservatoire botanique national du Bassin Parisien/Muséum national d’Histoire naturelle.

2.8.1 Les habitats remarquables

Voici la liste des milieux remarquables qui ont pour l’heure été identifiés sur la Commune de Fussey (données CCGCNSG).

Berthet Liogier Caulfuty 98 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Berthet Liogier Caulfuty 99 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.8.2 Les espèces végétales remarquables

Les données floristiques ont été recueillies entre 2003 et 2017. Nous avons retenu comme « espèces végétales remarquables » les taxons indigènes en Bourgogne, dont le degré de rareté est RR (très rares) ou RRR (très très rares), d’après les travaux du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP). Ils sont classés dans le tableau ci-dessous en fonction des catégories de menace de la liste rouge régionale des plantes vasculaires de Bourgogne (CBNBP, 2014).

Ces données mettent en évidence la grande diversité floristique avec un total de 350 taxons répertoriés à Fussey. Avec 29 espèces remarquables, dont 7 espèces inscrites sur la liste rouge régionale, la commune de Fussey se positionne parmi les communes les plus riches du secteur de l’Arrière-Côte de Nuits. De plus, il s’agit d’une des rares communes de l’Arrière-Côte qui abrite une espèce protégée au niveau national : la Pivoine mâle.

Cette liste montre également l’importance et les enjeux liés aux pelouses calcicoles et aux ourlets thermophiles sur le territoire de Fussey, qui comportent un des grands ensembles de pelouses et de prairies du territoire de la Communauté de Communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint- Georges. On note aussi la présence de quelques plantes messicoles rares (associées aux cultures céréalières et oléagineuses).

Berthet Liogier Caulfuty 100 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Berthet Liogier Caulfuty 101 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.8.3 Les espèces animales remarquables

Les espèces animales remarquables observées sur la Commune de Fussey ont été retenues parmi celles figurant :

- dans une liste rouge régionale,

- dans la liste des espèces déterminantes ZNIEFF en Bourgogne,

- dans la liste des espèces protégées au niveau national (sauf pour les oiseaux),

- dans la liste des espèces de la SCAP Bourgogne (Stratégie nationale de création d’aires protégées),

- dans les directives européennes Habitats-Faune-Flore et Oiseaux.

Berthet Liogier Caulfuty 102 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Berthet Liogier Caulfuty 103 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2.9. Contribution de la communauté de communes et préconisations

Le Service Biodiversité et Développement Durable de la Communauté de Communes de Gevrey- Chambertin et de Nuits-Saint-Georges mène depuis 2014 un programme nommé « SILENE » qui vise à prendre en compte les enjeux de la biodiversité dans les politiques locales et territoriales de l’intercommunalité. Des prospections naturalistes sont menées pour la réalisation de Plans Locaux de Biodiversité (« PLB »), qui s’appuient sur un inventaire actualisé des habitats, de la flore et de la faune, sur chaque commune du territoire. Ces documents constitueront des outils d’aide à la décision pour la prise en compte de la biodiversité. Les données sont pour le moment partielles, puisque les inventaires débuteront au printemps 2018. Certaines données mises à disposition par le service biodiversité de la CCGCNSG sont reprises dans l’état initial traitant des sites Natura 2000, ZNIEFF, habitats et espèces, occupation du sol et réservoirs de biodiversité.

Les préconisations du service biodiversité de la CCGCNSG sont les suivantes. - En matière d’urbanisme : - Eviter les réservoirs de biodiversité actuels, cités au point 2.6) ; - Appliquer la règle « Eviter/Réduire/Compenser » sur la riche mosaïque agricole autour du village ; - Au titre du site n° FR 2612001 « Arrière-Côte de Dijon et de Beaune », l'arrachage de haies est soumis à évaluation des incidences. Plus généralement, la commune est invitée à se rapprocher du service Biodiversité de la Communauté de Communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges pour toute question relative aux milieux naturels de son territoire, et notamment pour des projets de travaux ou d'aménagements susceptibles d'impacter la faune ou la flore. - Sur les zones non urbanisées : - Milieux forestiers La poursuite de pratiques d’affouages et d’entretien de lignes de chasse, de manière extensive, est tout à fait favorable au maintien des lisières forestières et de petites zones de pelouses riches en biodiversité. Il faudra veiller à la préservation de la Pivoine mâle, espèce qui affectionne les lisières, dont les localités seront transmises à la Commune après les sessions de terrain 2018. Un partenariat avec les habitants et les usagers pourraient être mis en œuvre avec le Service Biodiversité afin de partager sur ces questions naturalistes. - Milieux agropastoraux Les pelouses et les prairies constituent un enjeu très fort de la Commune de Fussey. Le maintien d’activités pastorales extensives est garant de leur pérennité (Bas de Gouey). Des actions de restauration par débroussaillage permettraient d’éviter la fermeture de ces milieux remarquables (voir Réservoir n°5) - Milieux cultivés Un enjeu « messicole » fort existe à Fussey, grâce à la présence de sols calcaires très caillouteux, limitant une exploitation intensive des milieux agricoles. Une réduction de l’utilisation des pesticides

Berthet Liogier Caulfuty 104 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

sera favorable à la fois à la population riveraine et aux espèces végétales associées aux zones cultivées. L’Adonis annuelle et d’autres espèces très rares au niveau national sont à rechercher ici.

Enjeux concernant les milieux et fonctionnalités naturels :

➢ préserver la mosaïque des milieux (forêts, et milieux ouverts agricoles, notamment les pelouses, prairies sur la commune) pour conserver les conditions actuelles, qui garantissent à la survie des espèces, en particulier la reproduction et nidification des oiseaux, et leurs déplacements ➢ protéger les éléments de nature ordinaire tels que les haies et bandes boisées, les mares ➢ intégrer les préconisations du service biodiversité de la CCGCNSG.

Berthet Liogier Caulfuty 105 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3. PAYSAGE, PATRIMOINE ET CADRE DE VIE

3.1. Les orientations du SCoT

Comme évoqué en introduction, le SCoT a établi une carte des qualités paysagères et patrimoniales à l’échelle de son territoire, assorties de prescriptions.

Extrait de la carte des qualités paysagères et patrimoniales - DOO SCOT – localisation de la commune de Fussey BLC Berthet Liogier Caulfuty 106 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La commune est ainsi concernée par les éléments et prescriptions suivants :

▪ intégrer le paysage dans le projet communal, maitriser la qualité d’insertion des bâtis ;

▪ préserver les éléments structurants du grand paysage : préserver et valoriser les parcelles de vigne et le patrimoine rural ; identification et conservation/réhabilitation des éléments paysagers bâtis et naturels (murets, cabottes, meurgers, ouvrages hydrauliques) ; les zones agricoles sont inconstructibles pour éviter le mitage des espaces viticoles ;

▪ maintenir des coupures paysagères entre les villages (le long de la RD18 en provenance d’Echevronne) ; délimitation à la parcelle des coupures paysagères le long des axes routiers (min 150 mètres de part et d’autre de l’axe routier) ; le principe est l’inconstructibilité ;

▪ valoriser les routes touristiques (RD18 et RD8) : le SCoT définit des recommandations (actions de réaménagement de traversées) ; il s’agit également de stopper le mitage non maitrisé, générant un impact visuel important : la poursuite de l’urbanisation est à proscrire le long des routes touristiques.

Berthet Liogier Caulfuty 107 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3.2. Analyse paysagère

Carte des entités paysagères - Réalisation BLC d’après observations de terrains, photographie aérienne et carte IGN

Berthet Liogier Caulfuty 108 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

D’après notre analyse, la commune se compose de trois entités paysagères.

• Le sommet du vallon habité

Les secteurs urbanisés de Fussey, espaces structurés par des bâtiments, occupent le sommet d’un vallon (autour de 460 m d’altitude).

C’est un milieu relativement fermé, où les vues sont généralement restreintes.

Cette entité compte des éléments d’intérêt paysager et patrimonial comme l’église, la mairie, la place de la mairie, le pigeonnier, la tour circulaire et les (notamment cour du château).

Photos BLC, 2015

• Les versants mixtes

Les Hautes-Côtes présentent une occupation du sol diversifiée où vignes (adret des combes, altitude inférieure à 450 m), pelouses sèches, champs ouverts et prairies cohabitent, formant une mosaïque de milieux, en fonction, généralement, des caractéristiques du sol. Des pâturages sont localisés au niveau du Bas de Gouey.

La forêt de pins ou feuillus est également présente au sommet des interfluves (relief compris entre deux talwegs, constitué de versants), et sur l’ubac des vallées, où le manque de soleil et la pente n’ont pas incité à leur mise en valeur viticole.

On note plusieurs vues ouvertes sur le village ou le vallon, (depuis la RD8 – secteur de la Gare et depuis le lavoir de Fussey ; depuis la RD 18 ; en provenance du chemin rural entre Fussey et Echevronne). La hauteur des constructions étant homogène, aucun élément particulier ne se dégage dans le paysage, hormis la tour-clocher de l'église qui domine légèrement l'ensemble du village.

Berthet Liogier Caulfuty 109 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le long de la RD 8, le lavoir avec son toit en lave est particulièrement visible dans le paysage.

On relève la présence d’une cabotte au lieu-dit du Moulin à vent.

Photos BLC, 2015

• La montagne boisée

La vaste étendue forestière vallonnée se développe à l’Ouest du territoire où l’altitude générale augmente. Ces grands boisements sont, dans cette entité, pour grande partie de propriété communale.

On y trouve des futaies de chênes et taillis, et mélanges de futaie de conifères et taillis.

Dans cette entité, les vues sont fermées.

Photos BLC, 2015

Berthet Liogier Caulfuty 110 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3.3. Evolutions et formes urbaines

3.3.1. Evolution de l’enveloppe bâtie du village

D’un point de vue historique, des traces d’occupation gallo-romaine ont pu être relevées sur la commune, ainsi qu’un cimetière mérovingien.

On observe encore aujourd’hui certaines constructions en pierres, en hameau, qui restent difficiles à dater (exemple à L’Auceron).

Le village n’offre son aspect groupé que depuis peu : l’habitat était autrefois plus dispersé, égrené le long des chemins, assemblé autour des sources et points d’eau ou derrière une barre de terre le défendant du vent du Nord.

En 1783, il subsistait deux écarts proches : la maison du moulin à vent, et la métairie du Bas de Gouey (bâtie au début du 17ème siècle).

L’étude de l’évolution urbaine, d’après plusieurs photographies aériennes, depuis 1940 et jusqu’en 2015, montre que la commune a connu une croissance, limitée et concentrée autour de la tache urbaine.

Berthet Liogier Caulfuty 111 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Carte de l’évolution urbaine de 1940 à 2015 - Réalisation BLC d’après photographies aériennes - Géoportail

En 1940, il existait déjà une grande partie de la tache urbaine actuelle.

Dans les années 1970, la ferme du Bas de Gouey a connu une nouvelle construction agricole (bergerie).

Jusque dans les années 1980, la tache urbaine a peu évolué.

En 1997, on observe de nouvelles constructions liées à l’activité agricole au Sud du village. Il en est de même en 2002 au Nord-Ouest du village.

Dans les années 2000 et jusqu’en 2015, on observe de nouvelles constructions de maisons individuelles au Sud et à l’Est du village.

Berthet Liogier Caulfuty 112 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3.3.2. Formes urbaines et caractéristiques architecturales

Le tissu urbain ancien du village se groupe autour d’un ilot central délimité par la rue de l’Ilot et deux axes principaux (la rue de la Velle et la rue de l’Eglise).

La trame viaire est assez rectiligne et large, sauf la rue de l’Ilot, sinueuse et plus étroite.

La place établie au XXème siècle autour de la mairie, où se rejoignent les deux rues principales, constitue l’unique espace public.

La trame bâtie traditionnelle du village est dense.

Les fronts bâtis sont continus (constructions accolées les unes aux autres) ; les longueurs bâties peuvent donc être importantes. Les constructions s’organisent toujours à l’alignement de la voie (cours ou impasses développées transversalement aux deux rues principales). On observe également souvent des murets ou murs en pierres clôturant les cours, qui assurent d’ailleurs l’effet de continuité sur la rue.

Extrait cadastral

Le bâti traditionnel est de type bâti à usage agricole (ensembles sur cour notamment composés d’une maison et de dépendances à vocation agricole) ou viticole (logis et dépendances). On trouve des maisons ou logis où l’escalier est localisé parallèlement en façade. L’usage viticole semble avoir muté vers une occupation résidentielle dans certains cas.

Berthet Liogier Caulfuty 113 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Photos BLC, 2015

Les volumes des bâtiments sont imposants ; la hauteur est souvent de R+1+combles.

Les matériaux utilisés pour les façades sont la pierre calcaire. Les murs en pierres sont enduits ou laissés apparents. Généralement, les constructions mettent en œuvre des encadrements des ouvertures (pierres).

Les toits sont généralement à deux pans, avec une assez forte pente. La lave (pierre) était originellement utilisée pour la couverture (on la retrouve sur le lavoir le long de la RD8). Les tuiles mécaniques ou plates ont remplacé peu à peu ce matériau. Les débords de toit sont généralement faibles. On observe des rives sur certains pignons.

Berthet Liogier Caulfuty 114 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Les formes urbaines récentes sont essentiellement des constructions individuelles.

La densité y est beaucoup plus faible (larges et longues parcelles). Les constructions s’implantent en milieu de parcelle, avec un retrait par rapport à l’emprise publique.

Extrait cadastral

Photos BLC, 2015

Berthet Liogier Caulfuty 115 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3.4. Patrimoine

La commune ne recense aucun monument historique, mais compte un patrimoine riche.

L’église Saint-Barthélémy de Fussey, entourée par le cimetière, est en léger surplomb de la rue ; elle a dû être reconstruite au XVIIème siècle, puis au XIXème siècle. Elle présente une tour-clocher carrée en façade et une architecture sobre, inspirée de l’art roman.

La mairie, construite en 1847, présente une façade ornée de modénatures, un toit à croupe couvert de tuiles plates, des chaînes d’angle. Elle est encadrée de deux pavillons à la mise en œuvre similaire.

Le lavoir, localisé au Nord du village a conservé son toit en lave. De plan rectangulaire, sa face sud ouverte vers le village est soutenue par deux colonnes.

Photos BLC, 2015

Berthet Liogier Caulfuty 116 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le pigeonnier au Sud du village, de plan circulaire, date du début du XIXème siècle ; il a conservé son agencement intérieur notamment la grande échelle pivotante permettant d’accéder aux cases, ainsi que l’escalier circulaire en pierres qui accède à une source en profondeur (le pigeonnier serait aussi profond que haut).

La commune présente des traces historiques (traces de roues de chariot dans la roche), et un patrimoine naturel et vernaculaire riche : plusieurs cabottes, une cabane de berger, des puits (dont celui du château du XVème siècle), une tour de promenade, trois réservoirs ou citernes, une source (source de la Fétroche), une pompe, deux monuments (monument du Commandant Blanger, monument du Davy), une cavité, des arbres remarquables (orme).

Localisation des citernes – données Mairie – cartographie BLC

Berthet Liogier Caulfuty 117 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le Davy est un ballon monté qui a permis le transport du courrier pendant le siège de Paris par les Prussiens en 1870.

Au matin du 18 décembre 1870, jour d’une célèbre bataille en pays nuiton, le DAVY, évadé de Paris est piloté par l’aérostier Chaumont – marin d’origine. Il atterri sur la commune de Fussey, aidé par les habitants avant d’être attaché à un gros noyer, pour l’empêcher de plonger dans les lignes ennemies. Il parvient alors à livrer ses 70 kilos de correspondance tant attendue, tout en indiquant aussi aux soldats français les positions de leurs adversaires. Pour remercier les habitants de leur aide lors de l’atterrissage, le pilote remis aux autorités l’oriflamme portant le nom du ballon.

La tour de promenade Le puits du château

Le monument du Commandant Blanger

La pompe à la Mairie

Photos BLC et Commune, 2015

Berthet Liogier Caulfuty 118 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Cabotte de l’ancien moulin à vent Cabane de berger (lieu-dit La Croix)

Cabotte de berger (lieu-dit Le Tate) Source de Fétroche

Trace de roue de chariot dans la roche – forêt Cavité dans la roche (tournant de Fétroche) communale

Données communales Berthet Liogier Caulfuty 119 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Orme de plein vent au Sud-Est du village (parcelle AA150) - Photo A. Desbrosse, 2016

La protection des sites et monuments naturels a été instituée par la loi du 21 avril 1906.

La loi du 2 mai 1930 a donné à cette politique sa forme définitive. Cette loi est désormais codifiée aux articles L. 341-1 à 22 du code de l’environnement ; ses décrets d’application aux articles R. 341-1 à 31.

Cette législation s’intéresse aux monuments naturels et aux sites "dont la conservation ou la préservation présente, au point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque, un intérêt général". L’objectif est de conserver les caractéristiques du site, l’esprit des lieux, et de les préserver de toutes atteintes graves.

Comme pour les monuments historiques, la loi sur la protection des sites prévoit deux niveaux de protection : l’inscription et le classement.

La mise en œuvre de cette législation relève de la responsabilité de l’État, et fait partie des missions du ministère de l’écologie. Les programmes et projets de protections sont préparés par les directions régionales de l’environnement, et soumis pour avis aux commissions départementales des sites.

Les décisions de classement sont prises par décret, après consultation de la commission supérieure des sites et du Conseil d’État, ou plus rarement par arrêté ministériel, dans les deux cas après une instruction locale (enquête publique, consultation des collectivités locales et de la commission départementale).

Les décisions d’inscription sont prises par arrêté du ministre chargé des sites après consultation de la commission départementale des sites.

Les décisions de classement ou d’inscription constituent une simple déclaration de reconnaissance de la valeur patrimoniale de l’espace concerné. Elles ne comportent pas de règlement comme les réserves naturelles, mais ont pour effet de déclencher des procédures de contrôle spécifique sur les activités susceptibles d’affecter le bien.

Berthet Liogier Caulfuty 120 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

En site classé, toute modification de l’état ou de l’aspect du site est soumise à une autorisation spéciale soit du préfet, soit du ministre chargé des sites après consultation de la commission départementale, préalablement à la délivrance des autorisations de droit commun.

En site inscrit, les demandes d’autorisation de travaux susceptibles d’affecter l’espace sont soumises à l’Architecte des Bâtiments de France qui émet un avis simple sauf pour les travaux de démolition qui sont soumis à un avis conforme.

La commune est concernée par un site inscrit, en limite Sud-Ouest : « Combe à la Vieille et falaises de Bouilland » (arrêté du 04/01/1943).

Localisation du site inscrit « Combe à la Vieille et falaises de Bouilland » – Données DREAL (Carmen)

Berthet Liogier Caulfuty 121 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La Direction Régionale des Affaires Culturelles identifie aussi plusieurs sites archéologiques :

- 001 : « Cour du Château », cimetières mis en évidence par la découverte d’une stèle gallo- romaine en remploi et de plusieurs inhumations du haut moyen Âge. - 002 : « La Maladière », indice toponymique évoquant la présence d’une léproserie. De nombreux murs sont visibles en ce lieu. Des sépultures mérovingiennes y ont été mises au jour au XIXe siècle. - 003 : Tronçon de voie gallo-romaine. - 004 : Tronçon de voie gallo-romaine. - 005 : Tronçon de voie gallo-romaine. - 006 : « La Corse les Argillères », occupation gallo-romaine. - 007 : « Les Tertre », occupation gallo-romaine. - 008 : « Les Ternes », occupation gallo-romaine, et ferme ruinée. - 009 : « En Millière, en Fétroche, Creux de la Mine », vaste occupation gallo-romaine. - 010 : « Maintbey », occupation gallo-romaine. - 011 : « L’Auceron », ensemble de structures en pierre sèche. - 012 : « Le Moulin à Vent », ancien moulin à vent.

Des sites trop imprécis ou mal localisés n’apparaissent pas sur ce listing ni sur la carte.

D’après la mairie, au secteur Nord du village, un site a été réduit (reconstruction d’un hangar avec les éléments de construction).

Voir le plan d’identification des éléments protégés.

Berthet Liogier Caulfuty 122 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Pour rappel, la commune se localise en zone tampon au sein du classement au patrimoine mondial de l’Unesco des climats de Bourgogne (4 juillet 2015). Cette zone tampon constitue l’écrin de préservation paysagère autour de la zone centrale.

La plupart des objectifs de gestion du Bien permettent de répondre, notamment, aux enjeux de préservation et de mise en valeur des paysages et du patrimoine, en particulier ceux du volet « Sauvegarde » (voir détail dans la partie du diagnostic qui porte sur le tourisme).

Enjeux relatifs au paysage et au cadre de vie :

➢ préserver les espaces agricoles et viticoles, caractéristiques du paysage des Hautes-Côtes ; ➢ maintenir le caractère concentré du village ; ➢ intégrer les nouvelles constructions à l’environnement bâti et/ou naturel existant, en prêtant une attention plus forte sur les secteurs anciens et denses du village ; ➢ préserver les nombreux éléments du patrimoine architectural et naturel ; ➢ préserver les vues sur le paysage, et notamment les vues sur le village (notamment la vue sur le pigeonnier depuis la rue de la Ragne) ; ➢ …pour préserver l’écrin paysager des climats de Bourgogne.

Berthet Liogier Caulfuty 123 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

4. CONSOMMATION FONCIERE ET POTENTIALITES URBAINES

Pour rappel, l’article L.101-2, qui liste les objectifs de développement durables que toute action d’aménagement doit poursuivre, mentionne notamment l’objectif d’équilibre entre le renouvellement urbain, et une utilisation économe des espaces agricoles et naturels.

Par conséquent, il est nécessaire de procéder à une analyse de la consommation foncière passée, et des potentialités offertes par le tissu urbain existant, afin de dimensionner, en conséquence, les espaces constructibles de la carte communale.

4.1. Evolution de la consommation d’espace par l’urbanisation

Une analyse de la consommation foncière par l’urbanisation entre 2002 et 2014 a pu être faite par comparaison de photographies aériennes.

Ainsi, à Fussey, il en résulte que 0,74 ha de terres à usage naturel ou agricole ont été urbanisées (prise en compte des parcelles entières ou parties de parcelles pour les activités,) dont :

• 0,54 ha pour des constructions à vocation d’habitat dont 0,34 ha à la rue de la Vie de Beaune/Chemin de la Corse, 0,20 ha rue de la Ragne et 0,09 ha rue Basse (non comptabilisée dans la surface car la parcelle est déjà pour partie construite) ;

• 0,20 ha pour des constructions à vocation d’activités (un bâtiment agricole).

Berthet Liogier Caulfuty 124 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Evolution de la consommation d’espace par l’urbanisation, entre 2002 et 2014, à Fussey – Réalisation BLC d’après photographies aériennes – Fond cadastral

4.2. Analyse des capacités de mutation des espaces bâtis

L’étude propose une analyse des capacités de mutation des espaces bâtis, dans le respect de l’article L01-2 du Code de l’urbanisme, et des objectifs attendus dans le cadre de la carte communale, notamment en terme d’équilibre entre :

- le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, et la revitalisation des centres urbains et ruraux,

- une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels.

Berthet Liogier Caulfuty 125 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

4.2.1. Logements potentiels par réhabilitation / remise sur le marché de logements vacants

Comme évoqué dans le diagnostic, la commune compte, en juin 2015, 9 logements vacants.

Toutefois, après une analyse de chacun des bâtis (état, existence d’un projet, rétention) menée avec la commune, le nombre de logements potentiels est plutôt estimé à 2 unités.

Berthet Liogier Caulfuty 126 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Analyse des potentialités par réhabilitation / remise sur le marché de logements vacants BLC et commune -Fond cadastre.gouv Berthet Liogier Caulfuty 127 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

4.2.2. Logements potentiels par comblement de dents creuses

Une analyse du potentiel de logements pouvant être réalisés par comblement de dents creuses a été menée. Elle se base sur les définitions du SCoT (dents creuses et tache urbaine), une analyse spatiale, puis sur une analyse des éventuelles contraintes existantes (problématique d’accès, de réseaux, structure de propriété, etc) ;

Ainsi un potentiel de 10 logements a pu être identifié.

Berthet Liogier Caulfuty 128 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Analyse des potentialités par comblement de dents creuses Berthet Liogier Caulfuty BLC et commune -Fond cadastre.gouv et Géoportail 129 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Enjeux relatifs à la consommation foncière :

➢ lutter contre l’urbanisation diffuse en privilégiant le renouvellement urbain, la densification des espaces déjà urbanisés et les secteurs situés en continuité de la tache urbaine existante ; ➢ tenir compte de l’objectif de densité du SCoT (12 logements/ha en moyenne).

Ces enjeux sont évidemment liés aux enjeux de préservation des milieux naturels, des paysages, de l’activité agricole/viticole, etc.

Berthet Liogier Caulfuty 130 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5. PROTECTION ET MISE EN VALEUR DE LA RESSOURCE EN EAU, ET DE L’ENVIRONNEMENT

5.1. Documents cadres sur l’eau, et ressources en eau de la commune

Concernant la ressource en eau, la commune de Fussey est concernée par les documents cadres suivants.

5.1.1. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) du bassin Rhône- Méditerranée

Le SDAGE 2016-2021 du bassin Rhône-Méditerranée a été approuvé par arrêté du Préfet coordinateur de bassin le 3 décembre 2015 ; son programme pluriannuel de mesures a été arrêté par le même texte. Le document est entré en vigueur le 21 décembre 2015.

Le cadre de mise en œuvre est la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000 - qui établit une politique communautaire globale -, a été transposée en droit français par la loi du 21 avril 2004, qui a créé l’outil SDAGE et ses documents d’accompagnement. Le SDAGE est la transposition française des plans de gestion préconisés par la DCE.

La DCE fixe des objectifs environnementaux pour chaque masse d’eau7, qui s’imposent à tous les états membres :

- l’objectif général d’atteinte du bon état des eaux8 en 2015, avec un report possible en 2021 ou 2027 si l’objectif ne peut être atteint pour des raisons techniques, financières ou tenant aux conditions naturelles, ; - la non-dégradation de l’état des masses d’eau superficielles et souterraines, en particulier la prévention et la limitation de l’introduction de polluants résultant de l’impact des activités humaines dans les eaux souterraines, en vue d’inverser les tendances à la hausse de la concentration de ces polluants ; - la réduction progressive de la pollution due aux substances prioritaires, et selon les cas, la suppression progressive des émissions, rejets et pertes de substances dangereuses prioritaires dans les eaux de surface ; - le respect des objectifs des zones protégées, espaces faisant l’objet d’engagement au titre d’autres directives (exemples : zones vulnérables, zones sensibles, sites NATURA 2000).

7 La masse d’eau correspond à tout ou partie d’un cours d’eau ou d’un canal, un ou plusieurs aquifères, un plan d’eau (lac, étang, retenue, lagune), une portion de zone côtière. Chacune des masses d’eau est homogène dans ses caractéristiques physiques, biologiques, physicochimiques et son état. 8 Bon état chimique et écologique pour les eaux superficielles, bon état chimique et quantitatif pour les eaux souterraines

Berthet Liogier Caulfuty 131 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Berthet LiogierCarte Caulfuty générale du bassin Rhône-Méditerranée - SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée 2016-2021132

Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le SDAGE a pour vocation d’orienter et de planifier la gestion de l’eau à l’échelle du bassin. Il a une portée juridique : il est opposable à l’administration (et non directement aux tiers), et notamment à toutes les décisions administratives prises dans le domaine de l’eau, aux SAGE, ainsi qu’aux documents d’urbanisme (SCoT, PLU en l’absence de SCoT), dans un rapport de compatibilité.

Le SDAGE 2016-2021 compte 9 orientations fondamentales, dont 8 actualisées du précédent SDAGE, et une nouvelle (OF 0) :

- OF 0 : s’adapter aux effets du changement climatique - OF 1 : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité - OF 2 : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques - OF 3 : prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement - OF 4 : renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau - OF 5 Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé - OF 6 : préserver et restaurer le fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides - OF 7 : atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir - OF 8 : augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

Afin d’assurer cette compatibilité, les documents d’urbanisme doivent intégrer de façon très opérationnelle les objectifs et orientations du SDAGE. Plusieurs exemples de déclinaisons opérationnelles dans les SCoT/PLU/cartes communales sont donnés dans le SDAGE ; la plupart sont transversales aux orientations fondamentales, mais elles peuvent être regroupées en 4 thèmes principaux, concourant à l'objectif général d'atteinte du bon état des eaux. Ces déclinaisons peuvent être réalisées tant dans les choix d’aménagement et d’urbanisation, que dans leurs traductions réglementaires :

Berthet Liogier Caulfuty 133 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Préservation des milieux -protéger le fonctionnement et l’intégrité des ripisylves, rives de cours aquatiques d’eau et plans d’eau, forêts alluviales, zones humides et espaces de bon fonctionnement9 des milieux aquatiques (zonage adapté, mesures de protection) Assurer la disponibilité et la -rechercher l’adéquation entre le développement des agglomérations, les préservation de la ressource en usages, avec la disponibilité des ressources en eau potable eau potable actuelle et future -éviter prioritairement, minimiser dans un second temps, les impacts potentiels du développement de l’urbanisation et des activités économiques sur la qualité et la quantité de la ressource en eau potable ; -protéger les « zones de sauvegarde » pour l’alimentation en eau potable (AEP) 10, notamment en utilisant la maitrise foncière -protéger les captages d’eau potable Lutter contre les rejets -rechercher l’adéquation entre le développement des agglomérations et ponctuels et diffus dans le les infrastructures de dépollution milieu (assainissement et -s’appuyer sur des schémas directeurs « eau potable », « assainissement » pluvial) et « pluvial » à jour, dans la mesure où les évolutions envisagées dans le document d’urbanisme, ont des incidences sur les systèmes d’eau et d’assainissement -éviter, réduire et compenser l’impact des nouvelles surfaces imperméabilisées : *réduire l’artificialisation, utiliser les terrains déjà bâtis *favoriser l’infiltration ou restaurer des capacités d’infiltration (lorsque la nature des sols le permet et qu’elle est compatible avec les enjeux sanitaires et environnementaux du secteur), ou favoriser la rétention à la source des eaux pluviales (récupération) *désimperméabiliser des surfaces déjà aménagées, en compensation de l’ouverture de zones à l’urbanisation (à hauteur de 150% de la nouvelle surface imperméabilisée générée par les décisions d’ouverture à l’urbanisation) Gérer les risques inondation -protéger les champs d’expansion des crues -mettre en œuvre des politiques de valorisation des zones exposées aux risques d’inondation (développer ou maintenir des activités compatibles avec la présence du risque, ou préserver/ aménager des espaces naturels préservés, ressources en eau, parcs urbains, jardins familiaux, terrains sportifs, etc. -éviter, réduire et compenser l’impact des nouvelles surfaces imperméabilisées (voir ci-dessus) ➔ D’une manière générale, veiller à ce que l’occupation des sols ne conduise pas à dégrader l’état des eaux ; limiter ou conditionner le développement de l’urbanisation dans les secteurs où l’atteinte du bon état des eaux est remise en cause (notamment du fait de rejets polluants, ou de prélèvements dans les secteurs en déficit chronique de ressource en eau).

Liste non exhaustive

9 Les espaces de bon fonctionnement sont des périmètres définis et caractérisés par les structures de gestion de l’eau par bassin versant, sur la base de critères techniques propres à chacun des milieux dans un cadre concerté (SAGE, contrats de milieux…) avec les acteurs du territoire. Ils ont pour objet de favoriser la mise en œuvre d’une gestion intégrée tenant compte des différents usages dans l’espace ainsi délimité. Ils entrent en tout ou partie dans la trame verte et bleue ; ils jouent un rôle majeur dans l’équilibre sédimentaire, le renouvellement des habitats, la limitation du transfert des pollutions vers le cours d’eau, le déplacement et le refuge des espèces terrestres et aquatiques. 10 Les zones de sauvegarde sont celles a l’échelle desquelles les efforts doivent être portés pour éviter ou limiter les pressions qui pourraient porter atteinte a ces ressources en volume et en qualité et autoriser pour l’avenir l’implantation de nouveaux captages ou champs captants.

Berthet Liogier Caulfuty 134 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le territoire communal de Fussey est concerné par les objectifs assignés à la masse d’eau souterraine « Calcaires jurassiques du seuil et des Côtes et arrières-côtes de Bourgogne dans le bassin versant de la Saône en rive droite », ainsi que par les mesures prévues par le programme de mesures du SDAGE qui leur sont associés.

Cette masse d’eau présente un bon état quantitatif et un état chimique médiocre11, en 2009.

Elle est identifiée, dans le SDAGE Rhône-Méditerranée (2016-2021), comme ressource stratégique d’enjeu départemental à régional, à préserver pour l’alimentation en eau potable (AEP). Une zone de sauvegarde (voir définition ci-dessus) a été définie.

Le SDAGE identifie 3 types de pressions à traiter pour cette masse d’eau, dans le cadre de la Directive Nitrates : les transferts et apports en fertilisants et l’érosion, la pression azotée liée aux élevages.

La commune est en effet concernée par une zone vulnérable au titre de la lutte contre les nitrates d’origine agricole (arrêté préfectoral n°12-290 du 18/12/2012).

5.1.2. Le Contrat de rivière de la Dheune

Le Contrat de rivière de la Dheune, piloté par l’Etablissement Public Territorial de Bassin (EPTB) Saône- Doubs, a été signé en 2007. Il concerne 124 communes, dont Fussey.

Les objectifs du document contractuel sont déclinés en 3 volets :

A – Qualité des eaux superficielles et souterraines

B – Restauration et entretien des milieux aquatiques

C – Gestion de la ressource en eau

Etant donné l’inexistence d’un réseau hydrographique, Fussey peut davantage être concernée par les volets A et C, notamment en ce qui concerne :

- la réduction des pollutions d’origine domestique et vinicole, viticole et agricole, bien que le diagnostic relève l’existence de « bonnes pratiques », comme l’enherbement des vignes sur les Hautes-Côtes, dont à Fussey ; - l’amélioration de la production, de la potabilité et de la distribution de l’eau potable ;

11 L’état chimique d’une masse d’eau souterraine est évalué à partir de normes de qualité établies au niveau européen pour une liste fixe de substances, complétées par des valeurs seuils fixées pour des substances pertinentes adaptées à la situation de chaque masse d'eau, déterminées selon le risque de Non Atteinte du Bon Etat (NABE), ou de résultats de surveillance. L’état quantitatif est évalué à partir de l’équilibre entre les prélèvements et l’alimentation de la nappe.

Berthet Liogier Caulfuty 135 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

- l’amélioration de la gestion de la ressource liée aux autres usages de l’eau.

On rappelle que le Contrat de rivière identifie un milieu remarquable humide à Arcenant, qui concerne aussi Fussey (voir la partie sur les Milieux naturels).

5.2. L’Adduction en Eau Potable (AEP)

La production, le transfert et la distribution d’eau potable à Fussey relève du Syndicat des Hautes- Côtes, auquel la commune adhère, avec 5 autres communes (Chaux, Meuilley, Marey-lès-Fussey, Arcenant et Magny-les-Villers). Le service est géré sous forme d’affermage.

L’eau du syndicat provient de trois sources :

- la source de Chevannes, qui alimente Chaux et Meuilley ; - la source de la Combe de la Serre (fontaine de la Doua à Arcenant), qui alimente Arcenant et occasionnellement, les communes de Chaux et Meuilley en cas de manque ; - la source de Montmain.

La commune de Fussey est alimentée par un réservoir présent sur la commune, d’une capacité de 175 m3 (avec réserve incendie).

Tout comme Magny-lès-Villers et Marey-lès-Fussey, l’eau alimentant la commune de Fussey provient de Beaune (achat d’eau à la Communauté d’Agglomération ; réseau sous gestion de Veolia) ; aucune problématique de disponibilité de la ressource n’est possible, pour les communes comme Fussey, alimentées par Beaune (d’après le Syndicat d’eau potable des Hautes-Côtes, en juin 2017).

Localisation du réservoir d’eau potable qui alimente la commune Berthet Liogier Caulfuty BLC – Fond cadastral et photographie aérienne Géoportail 136

Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Extrait du plan du réseau d’eau potable de Fussey – Syndicat des Hautes-Côtes – Document édité le 02/07/2014

A compter du 1er janvier 2018, la compétence relève de la Communauté de communes de Gevrey- Chambertin et Nuits-Saint-Georges.

Des puits vont être récupérés par la communauté de communes.

Fussey appartenait au SIVOM avec le canton de Beaune à l’origine, d’où la provenance de l’eau. Même avec les recompositions territoriales, l’eau provient toujours de Beaune. Avec les futurs puits de Vignoles, la commune n’aura aucun problème de ressource à l’avenir.

Le service Eau de la communauté de communes n’a rien à signaler concernant l’alimentation en eau potable ; la communauté étant à priori en mesure de pallier les besoins en eau du village, y compris avec ses perspectives d’évolution.

Berthet Liogier Caulfuty 137 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

A noter que le territoire communal est en partie concerné par le périmètre de protection éloigné de la source de Groseille (Fontaine de la Doua) à Arcenant, délimité par rapport géologique du 18/04/1970.

Il ne fait pas encore l’objet d’une SUP (en cours, enquête publique à venir), mais le « Bas de Gouey » est concerné ; selon le SCoT, les périmètres d’alimentation des points de prélèvement seront classés en zone naturelle.

Extrait de la carte relative à la préservation de la ressource en eau – DOO du SCoT, 02/2014 – Limite communale en rouge (BLC)

Une procédure de protection est en cours ; le tracé est établi, mais n’est pas validé par le Préfet.

Un avis a été porté par un hydrogéologue agréé, sur l’établissement des périmètres de protection autour de la source, en 2015. Les périmètres de protection sont présentés sur la carte ci-dessous. Ils sont accompagnés de proposition de mesures de protection, au sein de l’avis.

Le périmètre de protection rapprochée concerne, à Fussey, les secteurs Champ de Crais, Bois des Trembles, Beuroiges).

Le périmètre de protection éloignée concerne, en outre, les secteurs du Bas de Gouey, La Neille, et la Toppe Choulet.

Berthet Liogier Caulfuty 138 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Délimitation des périmètres de protection rapprochée et éloignée Avis d’hydrogéologue agréé portant sur la protection de la source de la Fontaine Doué alimentant en eau potable le syndicat d’adduction d’eau des Hautes-Côtes – 23/03/2015

Limite communale de Fussey (tracé BLC)

Berthet Liogier Caulfuty 139 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Concernant l’alimentation future :

- le SDAGE identifie la masse d’eau souterraine « Calcaires jurassiques du seuil et des Côtes et arrières-côtes de Bourgogne dans le bassin versant de la Saône en rive droite » comme ressource stratégique d’enjeu départemental à régional, sur laquelle une zone de sauvegarde a été identifiée (voir ci-dessus) ; - le SCoT identifie une ressource potentielle stratégique pour l’AEP : la nappe du Meuzin 1 ; il s’agit de veiller à ce que les activités et occupations du sol autorisées sur ces espaces soient compatibles avec la préservation durable de la ressource en eau souterraine par l’intermédiaire d’un règlement spécifique.

A noter : la carte communale ne permet pas d’établir un règlement spécifique. Cependant, une délimitation de la zone non constructible cohérente (sur les espaces non urbanisés) participera à préserver la ressource en eau.

5.3. L’assainissement des eaux usées

La compétence en assainissement collectif et non collectif (en régie) relève de l’ex Communauté de communes du Pays de Nuits Saint Georges.

La commune de Fussey dispose d’un zonage d’assainissement (dossier d’enquête publique d’août 2004) qui prévoit :

- un assainissement collectif sur la totalité du village (espaces urbanisés et potentiellement urbanisables) ; - un assainissement individuel sur l’écart du Bas de Gouey, sur l’habitation attenante à l’exploitation agricole implantée en retrait au Sud du village (chemin de la Maladière), et sur l’habitation des parcelles AA86-130.

Les réseaux d’assainissement sont terminés depuis 8 ans (2007-2008).

Localisation des parcelles AA86-130

Berthet Liogier Caulfuty 140 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La mise à jour du zonage s’avère nécessaire au regard des données suivantes :

- des constructions plus récentes que le zonage d’assainissement, existent au secteur Sud du village (rue de la Vie de Beaune) – situation à préciser ; - une habitation est classée en assainissement collectif mais ne s’est pas raccordée et, de fait, toujours en assainissement autonome (AA130).

Cette mise à jour relève de la compétence intercommunale.

Extrait de la carte de zonage d’assainissement de Fussey – SIVOM de Nuits-St-Georges - 07/2004

Berthet Liogier Caulfuty 141 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

L’ouvrage de traitement est localisé sur la commune de Meuilley. Il est dimensionné pour l’accueil des effluents des communes d’Arcenant, Chaux, Fussey, Marey-les-Fussey, Meuilley et Villars- Fontaine, et de quatre communes de l’ex Communauté de communes de Gevrey-Chambertin (Bévy, Messanges, Curtil-Vergy, Collonges-les-Bévy).

Mis en service en 2006, cet ouvrage de traitement des eaux usées possède une capacité nominale de 2500 Equivalents Habitants (EH) - 6000 EH en pointe (élément indépendant de traitement actionné pendant un mois pour traiter les effluents viticoles en période de vendanges). Le point de rejet est Le Meuzin.

En outre, le service assainissement de la communauté de communes indique que la communauté est capable de gérer le surplus d’eaux usées potentiel, à la station d’épuration de Meuilley. Il propose un plan de servitudes de canalisations d’assainissement ci-dessous.

Plan des servitudes de canalisations d’assainissement – donnée CCGCNSG

Berthet Liogier Caulfuty 142 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Localisation de la station d’épuration de Meuilley – assainissement.developpement-durable.gouv.fr

D’après le Rapport sur le Prix et la Qualité du Service de la station (2014) :

- la commune de Fussey comptait 55 abonnés - le réseau est entièrement séparatif sur la commune (longueur gravitaire de 1400 mètres), et comprend un poste de relevage - la charge brute était de 1479 EH en moyenne, la charge hydraulique de 121 987 m3 et 8315 m3 de boues ont été produites - la capacité de base de la STEP a été dépassée au mois d’avril, en lien avec une période de temps très sec (faible débit arrivé à la station/concentration chargée) - il n’a pas été constaté de non conformité (paramètres MES-DCO-DBO) - il n’y eu aucun dépassement des normes imposées concernant les rejets (paramètres NTK-Pt) ; le fonctionnement de la STEP est encore loin de sa capacité nominale - le curage des points noirs à Fussey a été prévu pour 2015 - le changement de la membrane du bassin d’aération de la STEP de Meuilley a été programmée pour 2015 ou 2016.

A noter, il existe deux « faux plats » dans le réseau de Fussey, engendrant des besoins de curage réguliers.

Berthet Liogier Caulfuty 143 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

5.4. La gestion des eaux pluviales

La commune dispose d’un réseau d’eaux pluviales.

Parcelle AA28

secteur SOUS LA VELLE

Parcelle AA139

Réseau d’assainissement des eaux pluviales (plan de principe) – données communales et plan cadastral (2007)

A noter, la commune identifie une problématique d’écoulement des eaux pluviales en provenance du bourg, en direction de la parcelle AA139 (à l’Est du pigeonnier).

Le secteur « Sous la Velle » est concerné par une présence d’eau en lien avec l’existence de sources et d’une mare bouchée ; à noter qu’une citerne enterrée existe sous la parcelle AA28.

Berthet Liogier Caulfuty 144 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

La communauté de communes, même si elle n’a pas la compétence précise qu’il est judicieux d’indiquer comme action, qu’afin d’éviter de saturer les réseaux d'eaux pluviales déjà fortement sollicités, la gestion des eaux pluviales à la parcelle devra être systématiquement étudiée. Ces aménagements sont à la charge exclusive du propriétaire qui doit mettre en œuvre les dispositifs adéquats. Dans le cas où l'infiltration des eaux s'avérerait impossible, sur justification, un rejet régulé pourra être autorisé, sous conditions, par la collectivité compétente en eaux pluviales.

5.5. La gestion des déchets

L’ex Communauté de communes présente un service déchets qui assure la collecte et le traitement des ordures ménagères, la collecte sélective des déchets recyclables en Points d’Apport Volontaire (PAV) et le réseau de trois déchèteries (Flagey Echezeaux, Quincey et Nuits Saint Georges). Celle de Nuits Saint Georges est la plus proche de Fussey.

Le plan d’élimination des déchets ménagers du département fait mention d’une ancienne décharge ou dépôt communal sur le territoire communal au lieu-dit « La Chaume ». Ouverte en 1975 environ, elle a pu recevoir divers types de déchets (inertes, végétaux, plastiques, ferrailles…), mais a priori pas d’ordures ménagères. Elle est complètement fermée depuis 2009. Auparavant, elle n’autorisait plus que le dépôt des déchets verts. Aujourd’hui, un merlon de terre végétalisé en bloque l’accès.

La fiche du Conseil départemental (voir en annexe du présent rapport) fait état de :

- possibles infiltrations vers la nappe souterraine ; toutefois aucun captage ou cours d’eau n’est présent à proximité ; - l’éloignement de la décharge par rapport aux habitations ; - l’existence d’une couverture de terre reconquise par la végétation ; - un impact visuel faible.

Enfin, la communauté de communes donne un renvoi au (récent) règlement de service refondu, et à son titre IV parlant de l’articulation nécessaire entre ce règlement et les documents d’urbanisme ; ci- après l’article 2 :

ARTICLE 2 : CIRCULATION DES VEHICULES DE COLLECTE Les lieux de collecte doivent respecter les termes de l’article 11, titre I du présent règlement. L’accessibilité des lieux de collecte définie par la Circulaire n°77-127 du 25 août 1977 (§ III-2 et III-3) modifiée par la Circulaire n° 86-08 du 29 janvier 1986 précise que : • la largeur ouverte à la circulation doit être au minimum de 3,5 mètres, • le rayon de courbure moyen des voies ne doit pas être inférieur à 10,5 mètres • les pentes doivent être inférieures à 12% dans les tronçons où les bennes circulent et à 10% lorsqu’elles s’arrêtent pour procéder à la collecte • les voies doivent pouvoir supporter une charge de 13 tonnes à l’essieu

Berthet Liogier Caulfuty 145 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

• des aires de retournement doivent être aménagées à l’extrémité de toute voie en impasse pour permettre le retournement du camion de collecte en marche avant (rayon de 9 m minimum Par ailleurs, leurs dimensions sont en adéquation avec les caractéristiques des véhicules. Enfin, l’élagage des arbres devra être exécuté de façon à dégager une hauteur minimum de 4 mètres au droit de la chaussée. Les maires dans le cadre de leur pouvoir de police sont chargés de faire appliquer cette disposition réglementaire.

Cas particulier : collecte des voies non praticables La collecte n'est réalisée en porte à porte que lorsque les normes de sécurité stipulées dans la recommandation de la CNAMTS (Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés) peuvent être respectées (R 437). Ces recommandations stipulent que la marche arrière est considérée comme une manœuvre anormale même dans les impasses. Pour les voies publiques ne remplissant pas ces conditions et en cas de risque identifié mettant en cause la sécurité des biens et des personnes, la Communauté de Communes se réserve le droit de mettre en place des points de regroupement notamment pour les impasses n'étant pas pourvues d'aires de retournement.

De plus les voies privées ne sont pas collectées sauf cas particulier : une dérogation pourra être accordée sous réserve de la présence d’une aire de retournement excluant la marche arrière. Aucun stationnement gênant ne devra entraver la circulation du camion. L’ensemble des riverains ou leur représentant (Syndic) devra alors signer avec le Service Public et son éventuel prestataire de collecte une convention autorisant le service de collecte à pénétrer sur cet espace privé et le déchargeant de toute responsabilité. Si après obtention de l’accord du Service Public une voie privée venait à être modifiée et ne respectait plus les caractéristiques techniques spécifiées ci-dessus, la collectivité pourrait décider de ne plus la collecter, après information des usagers. Dans tous les cas où ces prescriptions ne sont pas respectées, une aire de regroupement des conteneurs devra être identifiée voire réalisée et entretenue par les propriétaires en tête de voirie. L’entretien du point de regroupement est à la charge des copropriétaires ou de la commune, dans le cas où il est installé par elle. Le Service Public se charge de prendre et de remettre les conteneurs à l’emplacement prévu, dans la limite de 10 mètres.

Enjeux relatifs à la ressource en eau et aux déchets :

➢ tenir compte de la vulnérabilité de la ressource, et de son importance présente et future ; ➢ envisager un développement cohérent avec les capacités du territoire à répondre aux besoins en eau potable ; ➢ actualiser le zonage d’assainissement des eaux usées ; ➢ protéger la source de Groseille située à Arcenant, dont le périmètre de protection éloignée concerne Fussey (secteur « Bas de Gouey »).

Berthet Liogier Caulfuty 146 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

6. RISQUES ET NUISANCES

6.1. Risques naturels

La commune est concernée par le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) Rhône- Méditerranée, approuvé le 07/12/2015.

Il est l’outil de mise en œuvre de la directive européenne 2007/60/CE, dite « directive inondation », adoptée en 2007.

Il vise à encadrer l’utilisation des outils de la prévention des inondations à l’échelle du bassin Rhône- Méditerranée, et à définir des objectifs priorisés pour réduire les conséquences négatives des inondations des 31 Territoires à Risques Important d’inondation du bassin Rhône-Méditerranée. Le PGRI traite d’une manière générale de la protection des biens et des personnes.

Les dispositions du PGRI pouvant concerner la carte communale de Fussey sont les suivantes :

- D.1-1 Mieux connaître les enjeux d’un territoire pour pouvoir agir sur l’ensemble des composantes de la vulnérabilité : population, environnement, patrimoine, activités économique, etc. - D.1-6 Eviter d’aggraver la vulnérabilité en orientant le développement urbain en dehors des zones à risques - D.1-9 Renforcer la prise en compte du risque dans les projets d’aménagement - D.2-1 Préserver les champs d’expansion des crues - D.2-3 Eviter les remblais en zones inondables - D.2-4 Limiter le ruissellement à la source.

Les risques d’inondation potentiels sont connus (voir ci-dessous) ; en revanche, la commune n’est pas concernée par des champs d’expansion des crues.

Pour rappel, la commune n’est traversée par aucun cours d’eau ; elle présente en revanche plusieurs sources ou points d’eau (voir la partie de l’état initial de l’environnement qui traite du contexte hydrographique).

La commune n’est pas concernée par un atlas de zone inondables, ni par un Plan de Prévention des Risques naturels (PPRn).

Nous n’identifions pas d’arrêté portant reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sur son territoire.

Berthet Liogier Caulfuty 147 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le dossier départemental sur les risques majeurs identifie à Fussey des risques de mouvements de terrain liés :

- à la présence de cavités ; une cavité souterraine naturelle est identifiée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (« Trou de Fussey », éloigné du secteur urbanisé) ; - à une sismicité faible (zone 2).

Localisation de la cavité souterraine à Fussey – Géorisques - BRGM

Berthet Liogier Caulfuty 148 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

D’après les données du BRGM, la commune est concernée par une faible sensibilité au risque de remontée de nappe (voir carte ci-dessous).

Risque de remontées de nappes – http://www.inondationsnappes.fr/

Berthet Liogier Caulfuty 149 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Toutefois, les élus relèvent l’existence de risques de remontée de nappe, au secteur de Vie de Beaune (côté Ouest), chemin de la Corse et Les Vallerots, proches du bourg (au Sud) : parcelles AA 151 - ZB93/94/95/96 (parcelles 95-96 déjà construites mais présentant le risque).

Il existe également 3 sources sur la parcelle AA84.

Voir extrait cadastral ci-dessous.

AA84

Risque de remontées de nappes - données communales

Pour ces secteurs, des recommandations sont à intégrer en cas de constructions ou d’aménagement : réalisation d’un vide-sanitaire pour les nouvelles constructions, interdiction des sous-sols.

Enfin, la commune présente un aléa de retrait-gonflement des argiles compris entre « à priori nul » et « moyen ». Le village n’est concerné que par un aléa faible. L’écart de la ferme de Gouey n’est pas concerné.

Dans les zones où l’aléa est faible, cela signifie que la survenance de sinistres est possible en cas de sécheresse importante mais ces désordres ne toucheront qu’une faible proportion des bâtiments (en priorité ceux qui présentent des défauts de construction ou un contexte local défavorable).

Berthet Liogier Caulfuty 150 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Cartographie de l’aléa de retrait-gonflement des argiles – Géorisques - BRGM

6.2. Risques technologiques

La commune n’est pas concernée par des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

Aucun site BASIAS (anciens sites industriels et activités de service), ni BASOL (sites et sols pollués) ni canalisation de transport de matière dangereuse, n’est identifié sur le territoire communal.

Il existe une ancienne carrière fermée (Fétroches), et une autre au Sud du village (secteur de LA Maladière).

Berthet Liogier Caulfuty 151 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Anciennes carrières – Infoterre - BRGM

6.3. Nuisances

La commune n’est pas concernée par le classement sonore des infrastructures de transports terrestres en Côte d’Or (ferroviaires et routières).

Il n’est pas identifié d’autre éventuelle activité nuisante sur le territoire communal.

Enjeux relatifs aux risques :

➢ prendre en compte les risques de remontée de nappe au secteur de Vie de Beaune (côté Ouest), chemin de la Corse et Les Vallerots.

Berthet Liogier Caulfuty 152 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

7. AIR, ENERGIES, CLIMAT

7.1. Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de la région Bourgogne

La commune est concernée par Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de la région Bourgogne, approuvé le 01/08/2012.

Le SRCAE est un document de référence pour les documents d’urbanisme en matière d’air, d’énergie et de climat.

Le SRCAE de Bourgogne comprend des orientations globales et transversales, des orientations relatives à l’aménagement, et des orientations sectorielles relatives au bâtiment, aux déplacements, aux transport de marchandises, à l’agriculture, à la forêt, à l’industrie/artisanat, aux énergies renouvelables et à l’éco-responsabilité.

Les orientations relatives à l’aménagement sont les suivantes :

- limiter l'étalement urbain et la consommation d'espaces agricoles et naturels - aller vers une couverture maximale de la région et des territoires par les documents de planification, les faire évoluer pour les rendre plus vertueux et cohérents - accompagner les décideurs et leurs équipes et renforcer l'ingénierie locale en vue d'une meilleure prise en compte des enjeux du climat, de l'air et de l'énergie dans les choix d'aménagement et d'urbanisme - développer de nouvelles formes urbaines intégrant l'évolution de l'habitat et de la mobilité tout en incitant au changement des mentalités - prévenir les risques naturels liés au changement climatique ou accentués par celui-ci en s'appuyant sur les outils d'aménagement et de planification existants

7.2. Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) de Côte-d’Or

Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) départemental a été approuvé par le Conseil départemental le 27/06/2016 et rendu exécutoire depuis le 05/07/2016.

Depuis la loi Grenelle II (2010), l’adoption d’un PCET est obligatoire pour les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants.

Les documents d’urbanisme doivent prendre en compte les PCET. Ils contiennent les éléments opérationnels techniques et partenariaux pour lutter contre le changement climatique et accompagner la transition énergétique à échelle locale.

Le PCET du conseil départemental est construit en trois étapes :

Berthet Liogier Caulfuty 153 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

- réalisation du diagnostic Bilan Carbone (quantifier les émissions de GES générées sur un an par l’ensemble des activités du territoire) ; - ateliers de concertation : co-construction avec les acteurs du territoire et les services du Conseil Départemental des pistes d’actions du Plan climat ; - élaboration du programme d’actions : élaboration et mise en œuvre du programme d’actions du Conseil Départemental pour les cinq prochaines années.

Les orientations du PCET sont les suivantes :

- accompagner le monde agricole et sylvicole dans la transition énergétique - agir pour l’efficacité énergétique et lutter contre la précarité énergétique - développer les énergies renouvelables et locales - permettre une mobilité plus performante sur le territoire - soutenir la croissance verte et l’économie circulaire - permettre l’engagement de la Côte d’Or autour de la transition énergétique et environnementale - rendre exemplaire l’administration du Conseil Départemental

Autour de ces sept orientations sont regroupées les actions du Plan Climat de la Côte-d’Or.

Berthet Liogier Caulfuty 154 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

PERSPECTIVES D’AMENAGEMENT ET D’EVOLUTION DE L’ENVIRONNEMENT

Berthet Liogier Caulfuty 155 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1. HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT SOCIO-DEMOGRAPHIQUE

La commune comptait 116 habitants et 44 résidences principales en 2012 (date du dernier recensement complet de l’INSEE au moment de la réalisation du diagnostic, cohérente avec la date de l’Etat Zéro du SCOT). Le taux d’occupation était de 2,6 personnes par résidence principale, en moyenne.

En se basant sur un taux de croissance raisonnable de 0,76%12 par an, la population communale s’élèverait à 133 habitants en 2030 (échéance projetée de la Carte communale, en cohérence avec le SCoT), arrondi à 135 habitants. Le choix de ce taux vise une maitrise de la croissance démographique. Pour rappel, le taux de croissance annuel moyen s’élevait à 1,8% entre 2007 et 2012, et 1% entre 1999 et 2007 (données INSEE).

Le besoin qui en découle en nouveaux logements serait alors d’environ 9 unités13, entre 2012 et 2030 ; un chiffre cohérent avec la quote-part attribuée par le SCoT à Fussey (9 logements, sur les 160 alloués, au total, pour le secteur des Hautes-Côtes, entre 2012 et 2030).

Entre 2012 et 2015, un logement a été créé sur le territoire (parcelle AA94) ; le besoin en logements est donc ramené à 8 unités entre 2016 et 2030.

La commune a donc des objectifs de croissance et du parc de logements soutenables et viables par rapport aux préconisations du SCoT.

Echéance de la CC projetée (= échéance du SCoT) Etat zéro 2030 2012 Population (en habitants) 116 133 (arrondi à 135) Taux d’occupation des résidences principales 2,6 2,5 Taux de croissance (personnes/logement) annuel moyen de Besoin théorique en logements - +9 0,76% entre 2012 et 2030 Besoin effectif en logements (1 logement construit entre 2012 - +8 et 2015) Parc de résidences principales 44 53

Perspectives d’évolution de Fussey entre 2012 et 2030 – Source : BLC, 2016

12 Taux de croissance annuel moyen calculé à partir du nombre de résidences principales estimé en 2030 (44 en 2012 + octroi de 9 logements du SCoT, soit 53), d’un taux d’occupation moyen des résidences principales retenu de 2,5 en 2030 (très légère décohabitation du fait d’un taux qui semble se stabiliser), et de la durée de vie de la carte communale (18 ans entre 2012 et 1/18 2030) : 53 x 2,5 = 133 habitants → [(133habitants en 2030/116 habitants en 2012) – 1] x 100 = 0,76% 13 Besoin en logements calculé à partir de : 133population estimée en 2030 / 2,5taux d’occupation moyen par logement retenu en 2030 = 53 logements (résidences principales) en 2030 à Fussey. Puis : 53 – 44résidences principales en 2012 = 9 logements à produire entre 2012 et 2030.

Berthet Liogier Caulfuty 156 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

A ces objectifs quantitatifs maîtrisés, la commune souhaite adjoindre des objectifs de développement qualitatif de l’habitat et de l’aménagement, dans une optique d’équité sociale.

Ainsi, en cohérence avec les enjeux mis en évidence dans le diagnostic, la commune envisage :

- un développement centré sur le bourg et organisé, cohérent avec le tissu bâti existant, et soucieux des réalités opérationnelles (réseaux) ; - une utilisation économe du foncier, en favorisant le renouvellement urbain, l’urbanisation des « dents creuses », et la densification (respect de l’objectif de densité du SCoT de 12 logements/ha) ; - de diversifier son offre d’habitat, en particulier en augmentant la part des petits logements et des logements aidés ; - une mise en valeur des espaces publics, en protégeant l’espace public existant autour de la mairie, et en favorisant une mixité d’usage des voies dans les secteurs urbanisés, au bénéfice des déplacements doux, en particulier.

Berthet Liogier Caulfuty 157 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2. HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

En matière de développement économique, la commune souhaite miser sur ses atouts existants que sont les activités présentes sur son territoire, et ses espaces naturels et agricoles, vecteurs de dynamisme.

D’une manière générale, la commune ambitionne le maintien des activités existantes, voire le développement de nouvelles activités au sein du tissu urbain, sous condition qu’elles ne soient pas source de nuisances. Ceci permettra de développer potentiellement une mixité des fonctions sur le bourg.

De façon plus sectorisée, la commune aspire à pérenniser les activités agricoles/viticoles, bien représentées sur sont territoire, comme l’activité forestière, à travers :

- l’identification des espaces agricoles et viticoles existants, et leur protection pour ces activités (préserver le potentiel agronomique, notamment les secteurs AOC), hormis certains secteurs situés en continuité de la tache urbaine, déjà desservis par les réseaux en capacité suffisante, et non plantés en vignes ; - la lutte contre l’urbanisation diffuse en privilégiant le renouvellement urbain ; - l’identification des bâtiments agricoles et la limitation de toute urbanisation à proximité (l’activité agricole/viticole est existante au sein de la tache urbaine ; l’idée est de ne pas étendre l’urbanisation en direction des bâtiments agricoles extérieurs à la tache urbaine) ; - l’identification des bâtiments agricoles et viticoles, et l’offre de conditions permettant d’assurer leur développement ; localisés au sein de la tache urbaine existante, la plupart des bâtiments agricoles et viticoles doivent pouvoir se développer en mixité avec l’habitat ; de plus, la bergerie au secteur Bas de Gouey souhaite pouvoir implanter un logement lié et nécessaire à son activité d’élevage, voire des bâtiments de stockage de matériel ou d’élevage ; - la protection des espaces forestiers.

La commune désire également favoriser l’activité touristique en confortant ses attraits :

- en préservant son patrimoine et les paysages (voir partie suivante) ; - en mettant en valeur les itinéraires de randonnées (notamment GR7 et GR76) ; - en favorisant la création de chambres d’hôtes et de gîtes.

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3. PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE L’ENVIRONNEMENT ET OBJECTIFS DE PRESERVATION

3.1. Perspectives d’évolution de l’environnement au regard des objectifs de développement socio-démographiques et économiques

Le développement urbain de Fussey est envisagé uniquement sur le bourg et plus modérément sur le secteur du Bas de Gouey (un seul logement envisagé, lié à l’activité d’élevage, et un bâtiment de stockage ou d’élevage éventuel, dans le futur)14.

Au regard de l’état initial de l’environnement établi, les enjeux environnementaux de ces deux secteurs de développement sont les suivants :

ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

SECTEUR DU BOURG SECTEUR DU BAS DE GOUEY - inclusion au sein de la Zone de Protection Spéciale « Arrière Côte de Dijon et de Beaune » (site Natura 2000) - inclusion au sein de la ZNIEFF de type 2 « Côte et arrière côte de Dijon » - inclusion au sein de l’entité naturelle des Hautes Côtes (espace peu fragmenté – SCoT) - inclusion au sein d’un continuum forestier (SRCE) - consommation d’espaces agricoles - présence de haies et bandes boisées - impact potentiel des constructions neuves sur le paysage (enjeu d’homogénéité architecturale / d’intégration du bâti)

- inclusion au sein de milieux ouverts agricoles - inclusion au sein d’un réservoir de et viticoles biodiversité d’intérêt secondaire (SCoT) - relative proximité de la RD18, où une - inclusion au sein d’un corridor forestier coupure paysagère doit être maintenue surfacique à préserver (SRCE) (SCoT) - inclusion au sein du périmètre de protection - enjeu de préservation des vues sur le bourg, éloignée de la source de Groseille et d’intégration des nouvelles constructions - enjeu de conserver la forme concentrée du bourg - présence d’un risque de remontée de nappe au Sud du bourg, et d’une problématique d’écoulement des eaux pluviales à l’Est.

14 Maison en cours de construction début 2018.

Berthet Liogier Caulfuty 159 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3.2. Objectifs de préservation et de mise en valeur de l’environnement

La commune s’est donné plusieurs principes à la base de la construction du projet de carte communale, dans un objectif de préservation et de mise en valeur de l’environnement.

Ainsi, en cohérence avec les enjeux mis en évidence au sein de l’état initial de l’environnement, et en particulier sur le secteur du bourg et du Bas de Gouey, la commune se donne les objectifs suivants.

Le développement urbain vise une consommation d’espace modérée et la lutte contre l’étalement urbain :

- en privilégiant le renouvellement urbain (comblement des dents creuses et réhabilitation) ; - en maintenant le caractère concentré du milieu urbain ; - en respectant une densité de 12 logements par ha en moyenne (objectif du SCoT) ; - en définissant l’éventuel besoin foncier en extension, après étude préalable des potentiels en renouvellement urbain, sur des secteurs situés en continuité de la tache urbaine existante, desservis par les réseaux en capacité suffisante, et non plantés en vignes.

La commune souhaite préserver, dans la mesure du possible, les secteurs revêtant une importance particulière pour la conservation des espèces et, de façon plus précise, les haies et bandes boisées, les massifs forestiers, les prairies et les pelouses (secteur Champs à la Brebis/Bas de Frétoche/L’Auceron/Combe au Piteu/Rond de Chaux), les mares (secteur Champ de la Chaume - parcelle ZB127).

Localisation de la parcelle ZB127

Berthet Liogier Caulfuty 160 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

De manière à conserver son cadre de vie rural, et ses atouts touristiques constitués notamment par son patrimoine bâti et paysager, la commune souhaite :

- protéger les espaces agricoles et viticoles ; - identifier et protéger les éléments bâtis et naturels d’intérêt paysager ou patrimonial (murets, cabottes, l’église, la mairie, le lavoir, réservoirs, puits du château…) ; - protéger les cônes de vue sur le paysage et notamment les multiples vues sur le village, ainsi que la vue proche sur le pigeonnier depuis la rue de la Ragne ; - maintenir les formes urbaines traditionnelles pour le comblement de la tache urbaine existante dans les secteurs anciens et denses.

La préservation de l’environnement passe également par la protection des populations contre les risques ; en l’occurrence, la commune souhaite prendre en compte les risques de remontée de nappe affectant les secteurs de Vie de Beaune (côté Ouest), chemin de la Corse et Les Vallerots (voir état initial de l’environnement et carte ci-après).

En outre, le secteur « Sous la Velle » est concerné par une présence d’eau en lien avec l’existence de sources et d’une mare bouchée ; à noter qu’une citerne enterrée existe sous la parcelle AA28. L’extension de l’urbanisation est à éviter sur ce secteur (voir la localisation dans l’état initial de l’environnement, partie 5.4).

Enfin, la commune veut protéger la ressource en eau potable en protégeant la source de Groseille extérieure à la commune (source située à Arcenant dont le périmètre de protection éloignée concerne le secteur Bas de Gouey).

Berthet Liogier Caulfuty 161 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

CARTE DE SYNTHESE DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT

Réalisation BLC, 2017

Berthet Liogier Caulfuty 162 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES PROBABLES DE LA CARTE SUR L’ENVIRONNEMENT

Berthet Liogier Caulfuty 163 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1. INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS ET LES CONTINUITES ECOLOGIQUES

1.1. Incidences sur le site Natura 2000 et les autres milieux naturels inventoriés et sensibles

La commune est concernée en totalité par la ZPS « Arrière-Côte de Dijon et de Beaune ». Par conséquent, les éventuelles incidences de l’urbanisation sur le site sont directes.

Elle est aussi concernée en totalité par une ZNIEFF II, mais le bourg est relativement éloigné des autres milieux naturels recensés dans les inventaires patrimoniaux, et ne les jouxte pas : ZNIEFF I, pelouses sèches, milieu humide remarquable.

Les espèces protégées (oiseaux, en particulier), tant dans la ZPS que dans les ZNIEFF, affectionnent - voire dépendent - de milieux naturels relativement éloignés du bourg, situés à l’Ouest du territoire communal : les forêts, les pelouses calcaires, les secteurs de falaises. Les milieux urbanisés et cultivés ne sont pas cités comme des habitats propices à ces espèces (hormis certains bâtiments situés au sein de la ZNIEFF 1, favorables aux chauves-souris ; à Fussey, aucun bâti n’est compris dans cette zone). On rappelle aussi que la LPO ne recense pas de zones « à enjeux avifaunistiques forts » sur la commune.

Les grands équilibres biologiques de la ZNIEFF II ne sont pas remis en cause par le développement urbain envisagé.

Les éventuelles incidences directes ne sont donc pas significatives, à priori, sur le bourg (zone constructible).

Les enjeux concernent la protection de ces deux derniers habitats (pelouses et forêts de pente) ; il s’agit d’habitats prioritaires. Toutefois, les milieux urbanisés et leur périphérie immédiate en sont éloignés.

Les prairies sont à préserver, mais ne constituent pas un habitat prioritaire. Elles sont présentes au Nord du bourg, un secteur qu’il n’est pas prévu de développer (voir ci-dessous).

Toutefois, de manière à limiter les éventuels impacts non notables, la carte communale de Fussey tient compte de son inscription dans le site Natura 2000, et de la proximité du bourg à d’autres espaces naturels identifiés dans les inventaires patrimoniaux, et par conséquent :

- poursuit un développement urbain maîtrisé, permettant uniquement la réponse à ses besoins socio-démographiques, et cohérent avec le SCoT ;

Berthet Liogier Caulfuty 164 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

- organise son développement urbain uniquement sur le bourg, au sein du tissu urbain, ou en immédiate continuité, de manière à éviter la dispersion de l’urbanisation ; - priorise le renouvellement urbain et la densification de l’enveloppe urbaine existante ; - s’est appuyée sur des expertises écologiques pour le choix des secteurs de développement.

En effet, dans le cadre de l’élaboration de la carte communale, le cabinet BLC a mobilisé l’expertise d’un ingénieur-écologue (M. Alain Desbrosse) pour analyser l’occupation des sols et les contraintes environnementales de certains terrains ou ensemble de terrains de taille importante, situés sur le bourg, en continuité de la tache urbaine, ou en extension.

L’expertise, menée en juillet 2016, a fournit les conclusions suivantes :

Cartographie des secteurs expertisés par l’ingénieur-écologue A. Desbrosse – BLC, 2017 Fond cadastre.gouv.fr

Berthet Liogier Caulfuty 165 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

- secteur 1 : la moitié Ouest de ces deux parcelles, non construite, est une prairie de fauche dont la fauche annuelle a été arrêtée depuis quelques années ; il s’agit d’une dent creuse « typique », sans enjeu environnemental particulier ;

Photo A. Desbrosse – 07/2016

- secteur 2 : l’intérêt de ces terrains (zone de stationnement remblayé en tout venant et parcelle entretenue en pelouse) est essentiellement paysager, du fait de la présence d’un orme de plein vent (diamètre 30 cm), arbre d’avenir à préserver, sous réserve de sa résistance à la graphiose, et d’une cépée d’orme ; une cadole récente est également présente ;

Photos A. Desbrosse – 07/2016

- secteur 3 : absence de zone humide et de trace d’hydromorphie (première expertise menée en décembre 2015) sur cette prairie mésophile, mais probable contrainte d’écoulement des eaux de pluie en provenance du bourg, situé plus haut ; l’intérêt est essentiellement paysager et architectural, du fait de la présence d’un pigeonnier et d’une source en très bon état, et d’un verger associé ; l’enjeu est donc de préserver de l’urbanisation les parties Sud des parcelles (à l’Est du pigeonnier), afin de maintenir les vues sur l’édifice, et d’éviter l’exposition des constructions aux problématiques d’écoulement ;

Berthet Liogier Caulfuty 166 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Photos A. Desbrosse – 07/2016

- secteur 4 : la partie Est de la parcelle (prairie mésophile de fauche) offre un voisinage de qualité au pigeonnier et à son verger ; l’intérêt est moindre en partie Ouest (présence d’un hangar) ;

Photos A. Desbrosse – 07/2016

- secteur 5 : jardin potager bio, pelouse enclavée dans le bâti, haie séparative de charme au Sud, sans enjeu environnemental fort.

Photo A. Desbrosse – 07/2016

Berthet Liogier Caulfuty 167 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

En conclusion, aucun des secteurs expertisés n’a d’enjeu environnemental fort, notamment au regard de leur inscription dans un site Natura 2000 ; l’intérêt relevé est principalement paysager, au voisinage du pigeonnier.

En zone non constructible, bien que la constructibilité soit très limitée (article R.161-4 du Code de l’urbanisme), celle-ci pourrait potentiellement impacter les habitats nécessaires à la survie d’espèces ; toutefois :

- les constructions existantes (pouvant bénéficier d’une adaptation, d’un changement de destination, d’une réfection ou d’une extension), restent proches du bourg, à l’exception de l’exploitation située au secteur Bas de Gouey, pour laquelle l’exploitant n’a pas fait part d’un tel projet ; - aucun projet de constructions ou d’installations nécessaires à des équipements collectifs ou à des services publics n’est envisagé par la commune, ou connu de la commune ; - un seul projet de construction nécessaire à l’exploitation agricole a été identifié lors du diagnostic agricole, sur le secteur Bas de Gouey, pour la création d’un logement15 nécessaire à l’exercice de l’activité (et éventuellement d’un bâtiment de stockage, dans le futur) ; - l’exploitation forestière sur la commune est encadrée (régime forestier) ; - aucun projet de constructions ou d’installations nécessaires à la mise en valeur des ressources naturelles n’est connu sur le territoire communal.

Enfin, les éléments de connaissance de la CCGCNSG sont intégrés dans le rapport de présentation et donc à prendre en compte en cas de projets ultérieurs. La riche mosaïque agricole autour du village est préservée au maximum (hormis quelques comblements de dents creuses cohérents avec la présence et la capacité suffisante des réseaux, avec vérification de l’impact par un écologue). Les réservoirs de biodiversité potentiels, ainsi que les zones non urbanisées (milieux forestiers, milieux agropastoraux, milieux cultivés), riches en biodiversité sont maintenus par un zonage NC.

1.2. Incidences sur la trame verte et bleue

Les continuités écologiques de la commune sont composées des espaces forestiers, des pelouses sèches, des éléments dits « de nature ordinaire » (mares, haies bocagères).

Ces espaces assurent en particulier la survie et la circulation des espèces. Leur protection et leur « non fragmentation », sera garantie par un zonage non constructible limitant fortement les possibilités de constructions.

15 En cours de construction début 2018

Berthet Liogier Caulfuty 168 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

En outre, comme il a été détaillé ci-dessus, la localisation et le dimensionnement de la zone constructible ont été établis en tenant compte des enjeux environnementaux, et de manière à limiter les éventuels impacts non notables.

Ainsi, grâce à un zonage cohérent avec l’occupation du sol actuelle, avec les besoins de la commune, et tenant compte des contraintes et enjeux environnementaux, la carte communale ne génère pas de nouveaux obstacles au déplacement des espèces, et ne contribue pas à une fragmentation des continuités écologiques.

2. INCIDENCES SUR LA CONSOMMATION FONCIERE ET LES ESPACES AGRICOLES ET VITICOLES

Les besoins en extension de la tache urbaine sont limités, parce que l’état initial de l’environnement a mis en exergue d’importantes potentialités au sein de la tache urbaine (bourg uniquement) : 2 logements en renouvellement urbain, 10 par comblement de dents creuses (pour une surface de 0,79 ha).

Un besoin très mesuré en extension de la tache urbaine existante (2 logements) a été défini, pour une surface de 0,17 ha.

Voir la carte des potentialités du zonage dans la partie Justifications (Choix retenus).

Soit une densité moyenne de 12,5 logements/ha, hors renouvellement urbain, supérieure à la moyenne exigée par le SCoT. Voir détail dans la partie qui concerne les dispositions de la carte communale.

Les secteurs d’extension sont localisés en continuité immédiate du tissu urbain existant, et sous condition de la présence et de la suffisance des réseaux, ce qui peut amener à l’urbanisation d’un secteur classé en AOC, puisque l’ensemble des parcelles situées au Sud et à l’Est du bourg sont classées en AOC (voir secteur « n°4 » dans l’étude environnementale détaillée en partie 1, ci-dessus, sans grand intérêt environnemental). Au total, une surface de 0,45 ha de la zone constructible, libre de construction, est classée en AOC. Afin de limiter au maximum les impacts sur le potentiel agronomique, seuls les terrains non plantés en vigne seront mobilisés.

En outre, les espaces de développement urbain envisagés n’auront aucun impact sur les sièges d’exploitation (voisinage, ponction importante sur les exploitations), ou les accès aux espaces agricoles.

Toutes les autres zones agricoles en exploitation - ou non - situées hors de la tache urbaine, sont inscrites en zone non constructible, où seules certaines constructions et installations sont permises, notamment celles nécessaires à l’activité agricole, ou compatibles avec cette activité.

Berthet Liogier Caulfuty 169 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3. INCIDENCES SUR LES PAYSAGES ET LE PATRIMOINE

L’intégralité des espaces urbanisables se situent à l’intérieur ou en frange immédiate du tissu urbain existant, ce qui permet de maintenir le caractère concentré du village.

Il s’agira, au travers des opérations de construction, de veiller à l’intégration de ces nouvelles habitations dans le paysage urbain et naturel (cadre de vie rural et agricole).

L’ensemble des terrains constructibles en dents creuses ou en extension, dépendent du domaine privé. Le choix et les orientations liés à l’urbanisation de ce secteur devront être maîtrisés par la municipalité.

Le classement en zone NC des espaces agricoles, forestiers, des pelouses, des éléments du patrimoine naturel (mares, haies) ou architectural (abords du pigeonnier notamment) permet de maintenir le cadre de vie rural qualitatif de Fussey et plus largement des Hautes-Côtes, de conserver une coupure paysagère entre Fussey et Echevronne (notamment sur la RD18), et de préserver les vues et paysages aux abords des routes touristiques (RD8, RD18).

La commune a décidé d’identifier, après enquête publique, des éléments de patrimoine à protéger au titre de l’article L.111-22 du code de l’urbanisme. Le dossier fera l’objet d’une enquête publique unique avec la carte communale et la mise à jour du zonage d’assainissement.

4. INCIDENCES SUR LA RESSOURCE EN EAU ET SA MISE EN VALEUR

Le modèle de croissance prévoit un gain de population de 17 à 19 habitants supplémentaires entre 2012 et 2030 à Fussey.

En considérant une consommation journalière moyenne par habitant de 120 litres par jour, le modèle de croissance permet de calculer une augmentation de la consommation d’eau potable de 788 m3 par an environ. Il a été vu dans l’état initial de l’environnement qu’aucune problématique de disponibilité de la ressource n’est relevée, pour les communes comme Fussey, alimentées par Beaune (d’après le Syndicat d’eau potable des Hautes-Côtes, en juin 2017).

Le plan du réseau d’eau potable indiquant les bornes incendie est annexé à la carte communale.

Le modèle de croissance permet aussi de calculer des charges supplémentaires à traiter par la station d’épuration de Meuilley de 17 à 19 Equivalents Habitants, soit une augmentation minime par rapport à la capacité de l’ouvrage (2 500 EH – 6000 EH en pointe). Il a été vu dans l’état initial de l’environnement, que la capacité peut être dépassée ponctuellement, en lien avec des périodes de temps très sec, mais que la STEP est encore loin de sa capacité nominale.

Le zonage d’assainissement est mis à jour en parallèle de l’élaboration de la carte communale.

Berthet Liogier Caulfuty 170 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Les zones d’urbanisation situées en extension de la tache urbaine sont desservies par les réseaux, de façon suffisante.

Les rejets domestiques potentiels futurs sont minimes et maîtrisables par l’assainissement collectif, de même que les impacts sur la ressource en eau potable.

L’eau provient de Beaune. Avec les futurs puits de Vignoles, il n’y aura aucun problème de ressource à l’avenir. Des puits vont être récupérés par la Communauté de communes, qui exerce la compétence eau depuis le 01/01/2018.

5. INCIDENCES EN TERMES DE RISQUES

Les perspectives de développement de la commune n’auront pas d’impact quantitatif sur l’écoulement des eaux pluviales (imperméabilisation limitée).

La zone constructible a été délimitée en tenant compte de l’existence du risque de remontée de nappe sur le secteur Sud du bourg (secteur de Vie de Beaune - côté Ouest -, chemin de la Corse et Les Vallerots), et des problématiques d’écoulement des eaux pluviales à l’Est (du pigeonnier), et de la présence d’eau secteur « Sous la Velle » (sources et mare bouchée).

Une trame à titre indicatif est établie pour spécifier le risque de remontée de nappe, sur le zonage de la carte communale. Les recommandations associées en cas de constructions ou d’aménagement sont les suivantes : réalisation d’un vide-sanitaire pour les nouvelles constructions, interdiction des sous- sols.

6. INCIDENCES SUR LA QUALITE DE L’AIR

On peut raisonnablement penser que le fonctionnement de la zone constructible et de ses potentiels urbanisables ne dégradera pas significativement la qualité de l’air ambiant, puisque :

- ils sont très limités, - ils sont localisés au contact des espaces déjà urbanisés, - la mixité des fonctions est autorisée sur le bourg.

Ces choix permettent d’éviter la multiplication des déplacements motorisés internes à la commune, et celle des émissions de gaz à effet de serre.

En outre, la commune dispose d’une végétalisation importante, au fort potentiel dépolluant.

Berthet Liogier Caulfuty 171 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

7. CONCLUSION DE L’ETUDE DES INCIDENCES

La synthèse des données existantes et la confrontation avec le projet de développement de la commune, ont permis d’élaborer une étude des impacts sur l’environnement et des incidences sur l’environnement considéré de manière général (environnement naturel et humain), et en particulier sur la zone Natura 2000.

Du fait des choix déterminés dans la carte, appuyés sur une recherche de cohérence avec l’existant (occupation du sol actuelle, formes urbaines actuelles, existence et suffisance des réseaux, etc), il est possible, au terme de cette étude, d’affirmer que, malgré les possibles incidences sur l’environnement, celles-ci ne sont pas susceptibles d’affecter de manière significative les sites Natura 2000, ni les espaces et ressources à enjeux identifiés, ni les populations établies à Fussey, ou à venir.

8. MANIERE DONT LA CARTE COMMUNALE PREND EN COMPTE LA PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT ET SA MISE EN VALEUR

La carte communale n’ayant pas d’incidence négative sur les milieux naturels fragiles ou protégés ni sur l’activité agricole, c’est sur le paysage que ce souci doit s’exprimer.

En affirmant la volonté de garder les espaces construits dans une forme compacte, aux limites extérieures claires, et en le traduisant dans le plan de zonage, la commune vise à préserver l’homogénéité des paysages existants.

Les articles du Code de l’urbanisme (voir plus loin l’application du RNU) sont les seuls outils juridiques permettant de faire réaliser des aménagements de qualité. L’action des élus locaux et des services instructeurs sera décisive.

Berthet Liogier Caulfuty 172 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

DISPOSITIONS DE LA CARTE COMMUNALE

Berthet Liogier Caulfuty 173 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1. ZONAGE ET JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS

1.1. Préambule

La carte communale divise le territoire de la commune selon deux types de zones en fonction de la destination des sols, à savoir :

- la zone C est la zone constructible, - la zone NC est la zone non constructible.

Voir la réglementation associée dans le point 3.

La zone C concerne uniquement le bourg de Fussey (voir la délimitation et les potentialités du zonage ci-après).

La zone NC recouvre l’ensemble des espaces naturels et agricoles de la commune, y compris lorsqu’il existe des constructions (hangar près du chemin rural n°2 de Fussey à Bouilland, constructions sur le secteur de La Maladière, maison existante rue de la Ragne, bergerie sur le secteur de Bas de Gouey).

La zone NC est aussi établie à l’Est du village, sur une maison existante. En effet, un classement en zone constructible de la maison et des terrains à l’Ouest aurait conduit à identifier une vaste dent creuse sur laquelle tout le besoin en logements pourrait être réalisé ; il faut noter l’absence d’outils réglementaires dans la carte communale, pour imposer des prescriptions de qualités paysagères qui auraient été nécessaires en cas d’urbanisation de ce secteur proche du centre bourg (et du pigeonnier). En outre, l’urbanisation de ce secteur nécessiterait un renforcement du réseau AEP (défense incendie). A noter, enfin, une problématique d’écoulement des eaux pluviales connue à l’Est du pigeonnier.

Le propriétaire de la maison en zone NC peut faire évoluer son bâti (adaptation, réfection, extension) au regard de l’article R.161-4 du code de l’urbanisme.

L’objectif est, ici, de présenter et d’expliquer la manière dont ces zones ont été délimitées, en apportant des éléments de justification de cette délimitation :

- au regard des besoins et objectifs de la commune en matière d’équité sociale, d’efficacité économique et de qualité environnementale – correspondant aux 3 axes du développement durable -, que nous avons précédemment détaillé ; - au regard des articles L.101-1 et L.101-2 du Code de l’urbanisme, que l’on rappelle :

« Le territoire français est le patrimoine commun de la nation.

Les collectivités publiques en sont les gestionnaires et les garantes dans le cadre de leurs compétences.

Berthet Liogier Caulfuty 174 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

En vue de la réalisation des objectifs définis à l'article L. 101-2, elles harmonisent leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace dans le respect réciproque de leur autonomie. »

« Dans le respect des objectifs du développement durable, l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants :

1° L'équilibre entre : a) Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; d) La sauvegarde des ensembles urbains et la protection, la conservation et la restauration du patrimoine culturel ; e) Les besoins en matière de mobilité ;

2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ;

3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ;

4° La sécurité et la salubrité publiques ;

5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ;

6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ;

7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables. »

- des objectifs de protection de l’environnement, internationaux, communautaires ou nationaux (R161-3 du Code de l’urbanisme).

Berthet Liogier Caulfuty 175 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1.2. Une zone constructible cohérente avec l’existant, et avec les besoins en développement de la commune

Rappelons que l’objectif de croissance démographique choisi, correspondant à un besoin de 8 à 9 logements d’ici à l’échéance de la carte communale, et portant le parc de résidences principales à environ 53 logements en 2030, vise un développement maîtrisé.

Seul le bourg de Fussey bénéficie de ce zonage, la commune ayant choisi d’y concentrer le développement urbain.

La délimitation et le dimensionnement de la zone constructible se sont appuyé sur :

• la « tache urbaine » (ou enveloppe bâtie) existante ;

• l’analyse des capacités de mutation et de densification de la tache urbaine existante (voir état initial de l’environnement), qui a permis d’identifier un potentiel de 2 logements en renouvellement urbain (remise sur le marché de logements vacants, réhabilitations, changement de destination), et de 10 logements par comblement de dents creuses (pour une surface de 0,79 ha, en dents creuses) ;

• la définition d’un besoin modéré en logements en extension de la tache urbaine, en raison des contraintes existantes sur les potentiels en dents creuses ; ainsi deux secteurs ont été identifiés, pour la construction potentielle de 2 logements ; il s’agit d’un terrain situé rue Sous le Meix, et d’un autre rue de la Ragne (secteur des Vallerots), soit une surface de 0,17 ha en extension ; nous rappelons que ces secteurs sont desservis par les réseaux en capacité suffisante.

Ainsi, les potentialités de la zone constructible sont de 14 logements (2 en renouvellement urbain, 10 en dents creuses, 2 en extension), pour un besoin de 9.

Hors renouvellement urbain, la densité est ainsi de 12,5 logements/ha16, soit une densité supérieure à la moyenne exigée par le SCoT.

16 Densité obtenue ainsi : 12 logements potentiels / (0,79 + 0,17 ha) = 12,5

Berthet Liogier Caulfuty 176 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Carte des potentialités de la zone constructible - Réalisation BLC, 2016

Synthèse des potentialités de la zone constructible - Réalisation BLC, 2016

Berthet Liogier Caulfuty 177 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

L’ensemble des tènements fonciers bénéficient d’un accès :

- les parcelles AA48 (dent creuse), AA2p (extension), AA84p (extension) et ZB 93p-94p (dent creuse) ont un accès direct sur la voie ; - les parcelles AA136-138-140 (dent creuse) sont accessibles par un chemin privatif depuis la rue de la Velle ; - les parcelles AA46p-53p (dent creuse) sont accessibles depuis la rue de la Ragne ; - la parcelle AA101 (dent creuse) est accessible par la cour du château ; - la parcelle AA151 (dent creuse) est accessible par la parcelle AA132 (propriétaires identiques).

Voir également la localisation des parcelles dans l’état initial de l’environnement, dans l’analyse des capacités de mutation des espaces bâtis.

A ce potentiel, doit être ajouté 1 logement fonctionnel pour un éleveur au secteur Bas de Gouey (en cours de construction début 2018), classé en zone NC, permis dans la mesure où la construction est ici nécessaire à l’exercice de l’activité agricole, conformément à l’article R.161-4 du Code de l’urbanisme.

Comme évoqué en supra, les habitations existantes classées en zone NC ont la possibilité d’évoluer (extensions notamment).

Par ces choix de développement, la carte communale de Fussey intègre le classement UNESCO, en particulier l’objectif de gestion du Bien consistant au maintien de l’enveloppe bâtie des villes et villages, à la maîtrise du développement et à la lutte contre l’étalement urbain.

La diversification de l’habitat pourra être mise en œuvre en fonction des opportunités ; la construction de logements alternatifs à la maison individuelle est permise au sein de la zone constructible.

Berthet Liogier Caulfuty 178 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1.3. Une délimitation de la zone constructible « économe », et tenant compte des risques

Toutes les zones classées constructibles sont situées :

• à l’intérieur ou en contiguïté immédiate avec les terrains déjà urbanisés du centre bourg, de manière à conserver la forme compacte du bourg, et d’éviter la dispersion des constructions, nuisible au paysage ; • sur des secteurs desservis par les réseaux, évitant la dispersion géographique des investissements locaux en infrastructure et services (à l’inverse, le dimensionnement insuffisant de la canalisation d’eau potable desservant le secteur « Le Village » / rue de la Ragne ne permet pas de le classer en zone constructible en totalité) ; seul un renforcement de la défense incendie sera à réaliser (poteau incendie rue de la Ragne à la charge de la commune et branchement d’environ 90 mètres à la charge du constructeur) ; • en zone d’assainissement collectif, ce qui permet de limiter les rejets individuels (assainissement autonome) qui seraient diffus et non maîtrisables ; la gestion des rejets est assurée (travaux d’assainissement réalisés en 2008).

Une mise à jour du zonage d’assainissement est faite en parallèle de la procédure de carte communale, par la Communauté de communes. Une enquête publique unique est prévue au titre de l’article L.123- 6 du code de l’environnement.

En cohérence avec les écarts relevés dans l’état initial de l’environnement, entre le zonage d’assainissement en vigueur et la réalité, et avec le zonage de la carte communale, les mises à jour suivantes sont apportées au zonage d’assainissement :

- les parcelles AA120-121-122 sont classées en zonage d’assainissement collectif, en cohérence avec la zone constructible ; - l’habitation de la parcelle AA130 (avec AA86) est en assainissement autonome (raccordement au réseau collectif non réalisé) ; - les nouvelles constructions au Sud du village apparaissent, toutefois en zone d’assainissement non collectif (ANC) ; les parcelles ZB95-96 et AA153 sont raccordées au réseau collectif, mais par des dispositifs de refoulement individuels (qui ont été pris en charge par les pétitionnaires) ; - la parcelle ZB93, dans sa partie constructible, est classée en zonage d’assainissement collectif, en cohérence avec la zone constructible ; les réseaux d’assainissement collectif sont présents rue de la Vie de Beaune jusqu’au niveau de la parcelle ZB92 ; la parcelle ZB93 dispose d’un boîtier de branchement ; - la parcelle ZB94, dans sa partie constructible, et les parcelles AA132-151 (potentiels zonage constructible) sont en revanche classées en zone d’ANC, avec possibilité de raccordement (par refoulement) au réseau d’assainissement collectif (notamment présent au niveau de la parcelle ZB92) au frais du pétitionnaire ; - plusieurs déclassements ont été opérés, en cohérence avec le zonage de la carte communale, même si les parcelles sont desservies par les réseaux (les parcelles ou parties de parcelles situées en périphérie du bourg, classées en zone non constructible, ne sont plus incluses en zone d’assainissement collectif).

Berthet Liogier Caulfuty 179 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

A noter qu’une extension en gravitaire n’est pas techniquement réalisable pour reprendre le secteur Sud du bourg, d’où la délimitation d’un zonage « spécifique ».

Nous ne pouvons pas indiquer que les parcelles au sud sont zonées en assainissement collectif car la collectivité ne pourra pas faire une extension d'eaux usées au droit des parcelles concernées (extension gravitaire non réalisable).

- Article L2224-10 du Code Général des Collectivités : « Les communes ou leurs établissements publics de coopération délimitent, après enquête publique : / 1° Les zones d'assainissement collectif où elles sont tenues d'assurer la collecte des eaux usées domestiques et le stockage, l'épuration et le rejet ou la réutilisation de l'ensemble des eaux collectées ; / 2° Les zones relevant de l'assainissement non collectif où elles sont tenues d'assurer le contrôle de ces installations et, si elles le décident, le traitement des matières de vidange et, à la demande des propriétaires, l'entretien et les travaux de réalisation et de réhabilitation des installations d'assainissement non collectif […] ».

Le Conseil d'Etat considère qu'il résulte de ces dispositions qu'après avoir délimité une zone d'assainissement collectif, les communes, ou les établissements publics de coopération intercommunale compétents, sont tenues, tant qu'elles n'ont pas modifié cette délimitation, d'exécuter dans un délai raisonnable les travaux d'extension du réseau d'assainissement collectif afin de le raccorder aux habitations qui sont situées dans cette zone et dont les propriétaires en ont fait la demande.

- Article L332-15 du Code de l'urbanisme : "L'autorité qui délivre l'autorisation de construire, d'aménager, ou de lotir exige, en tant que de besoin, du bénéficiaire de celle-ci la réalisation et le financement de tous travaux nécessaires à la viabilité et à l'équipement de la construction, du terrain aménagé ou du lotissement, notamment en ce qui concerne la voirie, l'alimentation en eau, gaz et électricité, les réseaux de télécommunication, l'évacuation et le traitement des eaux et matières usées, l'éclairage, les aires de stationnement, les espaces collectifs, les aires de jeux et les espaces plantés. Les obligations imposées par l'alinéa ci-dessus s'étendent au branchement des équipements propres à l'opération sur les équipements publics qui existent au droit du terrain sur lequel ils sont implantés et notamment aux opérations réalisées à cet effet en empruntant des voies privées ou en usant de servitudes. "

Une fois zonée en assainissement collectif, la collectivité a l'obligation (à plus ou moins court ou moyen terme) d'apporter le réseau au droit du terrain donc au droit des parcelles concernées.

Le zonage d'assainissement présente une zone au sud reprenant les parcelles posant problème. La zone est codifiée par défaut en ANC avec possibilité de raccordement (par refoulement) au réseau d’assainissement collectif aux frais du pétitionnaire.

Berthet Liogier Caulfuty 180 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

AA120- 121-122

ZB92

ZB93 AA132-151 ZB94 AA153 AA86- ZB95-96 130

Projet de zonage d’assainissement collectif en date du 17/01/2018

Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges

Par défaut, tous les secteurs non compris dans les zones d’assainissement collectif se trouvent en zone d’assainissement non collectif.

La délimitation de la zone constructible a été restreinte le plus possible, au Sud du bourg compte-tenu de l’existence du risque de remontée de nappe sur le secteur ; mais aussi sur le secteur « Sous la Velle », où la présence d’eau est connue.

Sur le secteur Est du bourg, seul un accès et le Nord de la parcelle AA53 a été classé en zone C, car il existe une problématique d’écoulement des eaux pluviales en provenance du bourg, en direction de la parcelle AA139 (et une insuffisance de la canalisation d’alimentation en eau potable, comme évoqué ci-dessus).

Berthet Liogier Caulfuty Localisation des parcelles AA 53 et 139181

Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

1.4. Un zonage compatible avec le développement économique

Si la commune a établi un modèle de croissance axé sur l’habitat, elle souhaite maintenir ses activités existantes, voire les développer, ou en développer de nouvelles.

Sur le bourg (zone C), l’implantation d’activités non nuisantes (c’est-à-dire compatibles avec le voisinage résidentiel) est permise, de même que le développement des exploitations agricoles existantes, dans le respect des règles de réciprocité (le principe de réciprocité est défini à l’article L.111-3 du code rural17).

Ces règles imposent des distances minimales entre l’ensemble des bâtiments d’une exploitation comportant un élevage, par rapport aux habitations des tiers, locaux loués par des tiers, zones de loisirs, zones destinées à l’habitation des documents d’urbanisme, lotissements.

La commune compte deux élevages d’ovins sur le secteur du Bas de Gouey ; la distance minimale est de 50 mètres à partir de 10 ovins, en application du Règlement Sanitaire Départemental (RSD). Ce secteur est excentré du centre-bourg. Les enjeux concernant la prise en compte des nuisances de cette activité agricole sont donc inexistants.

Ces périmètres montrent que de nouvelles constructions y sont interdites, au regard de l’éventuel risque d’exposition à des nuisances (notamment en cas d’agrandissement de l’élevage etc).

La zone NC, quant à elle, permet tout à la fois :

• la protection des surfaces exploitées (surfaces agricoles, viticoles, forestières), • et certaines constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole et forestière, à la mise en valeur des ressources naturelles, • ainsi que l’adaptation, le changement de destination, la réfection des constructions existantes, qui peuvent accueillir une activité (notamment l’hébergement touristique).

La protection des surfaces exploitées est une des conditions nécessaires à la pérennité des exploitations existantes, qui assurent en grande partie l’équilibre économique de la commune.

Il est proposé de ne pas construire sur l’ensemble des terrains agricoles, en pâture ou actuellement cultivés, à l’exception, comme cela a été vu, d’un espace en extension de 0,17 ha, dont 0,11 ha classés en AOC « Hautes-Côtes de Beaune », mais non plantés en vigne ; au total, une surface de 0,45 ha de la zone constructible, libre de construction, est classée en AOC18. Cette délimitation s’est avérée être la plus pertinente au regard des critères précédemment évoqués (continuité immédiate du tissu urbain

17 Extrait de l’article L.111-3 du code rural : « Lorsque des dispositions législatives ou réglementaires soumettent à des conditions de distance l'implantation ou l'extension de bâtiments agricoles vis-à-vis des habitations et immeubles habituellement occupés par des tiers, la même exigence d'éloignement doit être imposée à ces derniers à toute nouvelle construction et à tout changement de destination précités à usage non agricole nécessitant un permis de construire, à l'exception des extensions de constructions existantes. » 18 Parcelles AA84 (en partie), AA86, AA88, AA151, AA132, AA153 (en partie).

Berthet Liogier Caulfuty 182 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

évitant le mitage des espaces agricoles, présence et suffisance des réseaux, peu de contraintes hormis AOC,…).

En limitant fortement les constructions, le zonage NC permet aussi la conservation des paysages et éléments du patrimoine, qui constituent les attraits touristiques de la commune (voir partie suivante).

1.5. Des espaces non urbanisés maintenus pour préserver les milieux naturels, les paysages et les ressources

En limitant fortement les possibilités d’urbanisation, le zonage NC permet :

• d’éviter la dégradation et/ou la fragmentation des espaces naturels sensibles, constitutifs des habitats de nombreuses espèces faunistiques et floristiques protégées ou rares, et des paysages de Fussey ; ce sont les massifs forestiers, les prairies et pelouses (secteur Champs à la Brebis/Bas de Frétoche/L’Auceron/Combe au Piteu/Rond de Chaux) ;

• d’éviter la destruction des autres éléments naturels plus ponctuels, importants pour la survie et la circulation des espèces, et pour le maintien des caractéristiques paysagères, que sont les haies et bandes boisées, et les mares (secteur Champ de la Chaume – parcelle ZB127, voir la localisation dans la partie sur les objectifs de préservation et de mise en valeur de l’environnement) ;

• le maintien du cadre de vie rural (protection des espaces agricoles et viticoles) et de l’écrin paysager de la commune (« zone tampon » dans le cadre du classement UNESCO) ;

• la préservation des vues ouvertes sur le village et son patrimoine, comme l’église, la mairie, et plus particulièrement le pigeonnier ; les vues sur cet édifice sont conservées par le classement de la partie Sud des terrains situés à l’Est du pigeonnier, en zone NC ;

• le maintien des entrées de village dans leurs limites actuelles, à l’exception de l’entrée Nord-Ouest du bourg (RD18c – voir photo ci-dessous), qui pourra potentiellement évoluer, mais de façon très mesurée (un logement potentiel), en cohérence avec l’urbanisation déjà existante de l’autre côté de la route.

Berthet Liogier Caulfuty 183 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

• de préserver la ressource en eau (délimitation de la zone non constructible sur les espaces non urbanisés).

Le zonage constructible a, en outre, été délimité à partir des conclusions des expertises menées par l’ingénieur-écologue Alain Desbrosse, sur plusieurs secteurs du bourg (voir étude des incidences).

Les préconisations du service biodiversité de la communauté de communes (voir partie 2.9 de l’état initial de l’environnement) sont intégrées.

Les réservoirs de biodiversité sont inclus dans un zonage NC. La délimitation de la tache urbaine, et en conséquence, de la zone constructible, a été faite après des vérifications de terrains encore libres par un ingénieur-écologue ; les enjeux concernant la protection des espèces et des habitats ont donc été intégrés. La mosaïque agricole autour du village est particulièrement préservée par un zonage NC. Les zones non urbanisées accueillant des milieux riche en biodiversité (notamment milieux forestiers, mais aussi agropastoraux, voire cultivés), font d’une manière générale l’objet d’un zonage NC.

On rappelle qu’en-dehors du zonage, la carte communale ne permet pas, à petite échelle, de mettre en place des mesures de préservation d’éléments du patrimoine naturel ou architectural. Toutefois, conformément à l’article L.111-22 du Code de l’urbanisme, il est possible d’identifier et de protéger des éléments d’intérêt patrimonial, paysager et écologique, par délibération prise après enquête publique :

« Sur un territoire non couvert par un plan local d'urbanisme ou un document d'urbanisme en tenant lieu, le conseil municipal peut, par délibération prise après une enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement, identifier et localiser un ou plusieurs éléments présentant un intérêt patrimonial, paysager ou écologique et définir, si nécessaire, les prescriptions de nature à assurer leur protection. »

La commune de Fussey souhaite conserver les éléments de patrimoine évoqués dans l’état initial de l’environnement : l’église, la mairie, le lavoir, le pigeonnier, les réservoirs et citernes, le Davy, le monument du commandant Blanger, la tour de promenade, le puits du château, la cabotte de l’ancien moulin à vent, la cabotte de berger au lieu-dit La Croix et Le Tate, la source de Fétroche, une cavité dans la roche au Tournant de Fétroche, une trace de roue de chariot dans la roche en forêt communale, l’orme de plein vent au Sud-Est du village, les sites archéologiques (identifiés par la DRAC) de l’ancien village de Fussey et du Creux de la mine.

Une délibération sera prise après l’enquête publique de la carte communale. Les éléments d’identification (plan et liste) sont intégrés dans un dossier à part de la carte communale, qui fera l’objet d’une enquête publique unique avec la carte communale et la mise à jour du zonage d’assainissement, au titre de l’article L.123-6 du code de l’environnement.

Berthet Liogier Caulfuty 184 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Conformément aux article R421-17 et 23 du code de l’urbanisme, les travaux exécutés sur les constructions existantes ou autres, ayant pour effet de modifier ou supprimer l’un de ces éléments identifiés, doivent être précédés d’une déclaration préalable.

La commune pourra décider d’instaurer un permis de démolir sur les constructions situées en zone constructible de sa carte communale, au titre de l’article L.421-3 du code de l’urbanisme :

« Les démolitions de constructions existantes doivent être précédées de la délivrance d'un permis de démolir lorsque la construction relève d'une protection particulière définie par décret en Conseil d'Etat ou est située dans une commune ou partie de commune où le conseil municipal a décidé d'instaurer le permis de démolir. »

La constructibilité limitée du zonage NC permet aussi de protéger la qualité de la ressource en eau potable de la source de Groseille, située à Arcenant ; la zone NC inclut la partie du périmètre de protection rapprochée et éloignée de la source qui concerne Fussey en partie (secteur du Bas de Gouey).

Nous rappelons que la zone NC est aussi établie à l’Est du village, sur une maison existante, notamment pour des motifs de préservation paysagère et de contraintes de réseaux. Le propriétaire de la maison en zone NC peut faire évoluer son bâti (adaptation, réfection, extension).

En conclusion, la délimitation des zonages C et NC de la carte communale est cohérente avec les perspectives et objectifs de développement durable de la commune (conformément à l’article L.101- 1 du Code de l’urbanisme), et respecte les objectifs généraux de l’aménagement définis à l’article L.101-2 du Code de l’urbanisme.

2. LE BILAN DES SURFACES DE LA CARTE COMMUNALE

Tel que délimité, le zonage de la carte communale de Fussey totalise les surfaces suivantes :

Superficie carte communale (2017) Zone C (bourg uniquement) 7,02 ha (soit 0,9%) dont en extension de la tache urbaine 0,17 ha Zone NC 768,93 ha (soit 99,1%)

Territoire communal 775,95 ha

Bilan des surfaces* de la carte communale - Réalisation BLC, 2017 *Surfaces Autocad

Berthet Liogier Caulfuty 185 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3. APPLICATION DU REGLEMENT NATIONAL D’URBANISME

3.1. Définition et règles applicables dans la zone constructible

La zone constructible C correspond aux secteurs où, sous réserve du respect des articles R.111-1 à R.111-51 du Code de l’Urbanisme, peuvent être autorisées de nouvelles constructions à usage d’habitation et à usage d’activités, à condition que cela n’entraîne pas de nuisances importantes pour le voisinage.

Elle concerne également les secteurs bâtis existants dans lesquels la commune souhaite permettre la construction d’annexes aux habitations, sans pour autant vouloir un développement urbain. Dans ce cas, la limite de zone C se borne à celles des jardins attenants aux habitations.

Cette zone est réputée constructible, sous réserve du respect des règles générales d’urbanisme qui ne portent pas sur la localisation, mais sur la nature des constructions et des conditions mises à leur réalisation (accès, réseaux, implantation, hauteur, aspect, stationnement, plantations, etc…).

La construction peut être autorisée dans le cadre des règles générales d’urbanisme, soit l’ensemble des articles du Code de l’Urbanisme et articles complémentaires, sans pour autant prévaloir de l’application des autres règlements et lois en vigueur sur le territoire français.

Les règles générales d’urbanisme portent sur la nature des constructions et des conditions de réalisation, relativement (non exhaustif) :

- à la sécurité et salubrité publique (article R.111-2 du code de l’urbanisme), aux nuisances, notamment sonores (R.111-3) ; - à la conservation ou la mise en valeur d'un site ou de vestiges archéologiques (R.111-4), à la conservation des paysages naturels ou urbains et des perspectives monumentales (R.111-27) ; - à la desserte et aux accès (R.111-5 et 6) ; - aux espaces verts (R.111-7) ; - à l’alimentation en eau potable, l’assainissement des eaux usées et pluviales (R.111-8 à 12) ; - à l’implantation (R.111-15 et 16), à la hauteur (R.111-28) et à l’aspect extérieur (R.111-29) des constructions - au stationnement hors des voies publiques (R.111-25) ; - à la protection de l’environnement (R.111-26).

Pour les opérations de lotissement, l’avis favorable est subordonné à l’article L.421-5 du code de l’urbanisme, en plus des dispositions particulières qui peuvent être exigées en application des autres articles du RNU ; en particulier les articles R111-7 (espaces verts), R111-13 (finances locales) et R111- 27 (insertion dans le site).

Berthet Liogier Caulfuty 186 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

3.2. Définition et règles applicables dans la zone non constructible

Dans la zone non constructible NC, sous réserve du respect des articles R.111-1 à R.111-51 du Code de l’Urbanisme, en référence aux articles L.111-4 et R.161-4 du Code de l’urbanisme, les constructions ne peuvent pas être autorisées, sauf exception.

« Peuvent toutefois être autorisés en dehors des parties urbanisées de la commune :

1° L'adaptation, le changement de destination, la réfection, l'extension des constructions existantes ou la construction de bâtiments nouveaux à usage d'habitation à l'intérieur du périmètre regroupant les bâtiments d'une ancienne exploitation agricole, dans le respect des traditions architecturales locales ;

2° Les constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole, à des équipements collectifs dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur lequel elles sont implantées, à la réalisation d'aires d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyage, à la mise en valeur des ressources naturelles et à la réalisation d'opérations d'intérêt national ;

3° Les constructions et installations incompatibles avec le voisinage des zones habitées et l'extension mesurée des constructions et installations existantes ;

4° Les constructions ou installations, sur délibération motivée du conseil municipal, si celui-ci considère que l'intérêt de la commune, en particulier pour éviter une diminution de la population communale, le justifie, dès lors qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à la salubrité et à la sécurité publiques, qu'elles n'entraînent pas un surcroît important de dépenses publiques et que le projet n'est pas contraire aux objectifs visés à l'article L. 101-2 et aux dispositions des chapitres I et II du titre II du livre Ier ou aux directives territoriales d'aménagement précisant leurs modalités d'application. »

« Le ou les documents graphiques délimitent les secteurs où les constructions sont autorisées et ceux où les constructions ne peuvent pas être autorisées, à l'exception :

1° De l'adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l'extension des constructions existantes ;

2° Des constructions et installations nécessaires : a) A des équipements collectifs ou à des services publics si elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole ou pastorale ou forestière dans l'unité foncière où elles sont implantées et ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages ; b) A l'exploitation agricole ou forestière ; c) A la mise en valeur des ressources naturelles. »

Berthet Liogier Caulfuty 187 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Les articles R.161-5 et R.161-7 précisent en outre, que :

« Le ou les documents graphiques peuvent préciser qu'un secteur est réservé à l'implantation d'activités, notamment celles qui sont incompatibles avec le voisinage des zones habitées. »

« Le ou les documents graphiques délimitent, s'il y a lieu, les secteurs dans lesquels la reconstruction à l'identique d'un bâtiment détruit par un sinistre n'est pas autorisée. »

La carte communale de Fussey ne retient pas ces possibilités.

3.3. Définition et règles applicables sur l’ensemble du territoire communal

Le permis de construire pourra être refusé (malgré un classement en zone constructible) pour l’une des raisons mentionnées aux articles R111-2 à R111-30 du code de l’urbanisme.

Berthet Liogier Caulfuty 188 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

4. LA COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS DE RANG SUPERIEUR

4.1. Compatibilité avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)

La carte communale de Fussey est compatible avec le SCoT des agglomérations de Beaune et de Nuits- St-Georges (2012-2030), en ce qu’elle :

- prévoit un développement démographique et urbain maitrisé (limité) et organisé (délimitation de la zone C sur la base de plusieurs critères) ; - privilégie la création de logements au sein du patrimoine existant, et par densification des zones déjà urbanisées (analyse établie pour le dimensionnement et la délimitation de la zone C) ; la carte communale respecte l’objectif de densité moyenne de 12 logements/ha (il est de 12,5) ; - respecte les objectifs de création de nouveaux logements définis par le SCoT à l’échelle du secteur des Hautes-Côtes, et plus précisément la répartition communale qui en a été faite lors d’une réunion réunissant les 8 communes du secteur ; - préserve les espaces naturels importants pour la survie et le déplacement (continuités écologiques) de nombreuses espèces végétales et animales (en particulier ses forêts, les éléments de nature ordinaire, les habitats prioritaires de la ZPS notamment forêts de pente et pelouses, classés en NC) ; - soutien le dynamisme de l’activité agricole/viticole (notamment en maintenant ses espaces, classés en NC) ; - conforte l’ensemble de ses activités économiques (grâce aux possibilités de mixités des fonctions sur le bourg) ; - préserve les paysages de qualité de la commune, garants d’un cadre de vie agréable et faisant partie des attraits touristiques locaux (classement en NC des vignes et espaces agricoles, du petit patrimoine architectural et naturel, de la coupure paysagère identifiée entre le bourg et Echevronne, le long de la RD18 et RD8).

4.2. Compatibilité avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE)

La carte communale de Fussey est compatible avec les objectifs du SDAGE Rhône-Méditerranée (2016- 2021), en ce qu’elle :

- protège le milieu humide remarquable qui concerne le territoire (Haute vallée du Raccordon classée en NC) ; - envisage un développement démographique cohérent avec la disponibilité des ressources en eau potable et très limité, ce qui rend infimes les impacts potentiels de l’urbanisation sur la qualité de la ressource ;

Berthet Liogier Caulfuty 189 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

- protège les captages en eau potable (partie du périmètre de protection rapprochée et éloignée de la source de Groseille classée en NC) ; - envisage un développement démographique cohérent avec l’ouvrage de traitement des eaux usées de Meuilley ; en outre, le zonage d’assainissement est mis à jour en parallèle de l’élaboration de la carte communale ; - préserve des espaces « à risque d’inondation » non urbanisables (Sud et Est du bourg sujets à des remontées d’eau / problématiques d’écoulement des eaux pluviales) ; voir également les recommandations associées au risque de remontée de nappe, rappelées dans la partie suivante sur la compatibilité avec le PGRI.

En conclusion, l’occupation des sols actuelle est maintenue au maximum, ce qui permettra de ne pas dégrader l’état des eaux.

4.3. Compatibilité avec le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI)

La carte communale de Fussey est compatible avec les objectifs du PGRI Rhône-Méditerranée :

- les risques d’inondation probables, par remontée de nappes, et les enjeux liés aux eaux pluviales, sont connus (données communales) ; l’urbanisation n’est pas développée (outre le comblement de dent creuse) sur ces secteurs, avec un classement au maximum en zone non constructible ; une trame établie à titre indicatif spécifie ce risque de remontée de nappe, sur le zonage de la carte communale ; les recommandations associées en cas de constructions ou d’aménagement sont les suivantes : réalisation d’un vide-sanitaire pour les nouvelles constructions, interdiction des sous-sols ; - le renouvellement urbain est favorisé, l’imperméabilisation des sols potentiellement engendrée par l’urbanisation sera très limitée, ce qui évitera d’aggraver la vulnérabilité, et limitera le ruissellement des eaux pluviales.

Les enjeux à Fussey restent mesurés, et ne sont pas identifiés par un document type étude ou zonage réglementaire. Etant donné l’absence de règlement adossé au zonage de la carte communale, l’exclusion des secteurs à risques de la zone constructible constitue l’élément essentiel sur lequel la carte communale peut agir.

Les actions prises seront de limiter les risques d'inondation par la limitation voire la réduction des apports d'eaux pluviales en cas de nouvelle construction ou de modification sur une construction existante (voir l’état initial de l’environnement au sujet de l’action concernant les eaux pluviales).

4.4. Prise en compte du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

La carte communale de Fussey prend en compte les éléments de la trame verte et bleue identifiés par le SRCE :

Berthet Liogier Caulfuty 190 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

- les réservoirs de biodiversité, secteurs où la biodiversité est la plus riche, sont préservés au maximum de l’urbanisation (classement en NC), tout comme les corridors qui le relient (corridors surfaciques et corridor linéaire à remettre en bon état) ; - le bourg est concerné par un continuum ; tel qu’envisagé, le développement urbain limité et localisé en continuité de l’existant, n’a pas pour effet de rompre la continuité nécessaire au déplacement des espèces.

Berthet Liogier Caulfuty 191 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

-

EVALUATION DE LA CARTE COMMUNALE

Berthet Liogier Caulfuty 192 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

En vertu de l’article R.161-3 du Code de l’urbanisme, le rapport de présentation de la carte communale :

« 6° Rappelle que la carte fera l'objet d'une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l'environnement, au plus tard à l'expiration d'un délai de six ans à compter de son approbation ou de sa révision. Il définit des critères, indicateurs et modalités qui devront être retenus pour suivre les effets de la carte sur l'environnement afin d'identifier, le cas échéant, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager, si nécessaire, les mesures appropriées. »

1. INDICATEURS DE SUIVI DE LA SATISFACTION DES BESOINS EN LOGEMENTS

Rappel des perspectives de développement à l’horizon 2030 :

Etat des lieux en 2012 Perspectives de développement (recensement INSEE) à l’horizon 2030 Principaux (horizon projeté de la carte indicateurs communale cohérent avec celui du SCoT) Population des ménages 116 135

Taille des ménages 2,6 2,5 (personnes par ménage) Parc de résidences principales 44 53

Nombre de logements à créer - +9 entre 2012 et 2030 (+8 entre 2016 et 2030) Densité moyenne - 12,5 logements par ha* (hors renouvellement urbain)

Les objectifs de production de logements sont détaillés dans les « Hypothèses et objectifs de développement de la commune ». Ils ont permis le dimensionnement de la zone constructible, centrée sur le bourg.

Berthet Liogier Caulfuty 193 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

L’évaluation des résultats portera sur la réalisation des objectifs de la carte communale à plus ou moins long terme, c’est-à-dire :

- la réalisation de 8 à 9 logements au sein de la zone constructible ; - la réalisation des objectifs de densité : moyenne globale de 12,5 logements/ha, hors renouvellement urbain, respectant le SCoT en vigueur.

Pour réaliser cette évaluation, il sera élaboré une fiche pour chaque logement créé renseignant :

- la localisation cadastrale et le nom du quartier, - la zone de la carte dans laquelle se localise le logement (C ou NC), - le type de réalisation : par construction neuve ou réhabilitation (logement vacant, changement de destination…), - la surface de terrain associée (notamment pour les nouvelles constructions), - la déduction de la densité relative (pour les nouvelles constructions), - la typologie du logement en terme de formes urbaines (collectif, individuel pur, individuel groupé…), de taille, et de statut (locatif, en accession, privé, social).

Berthet Liogier Caulfuty 194 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

2. INDICATEURS DE SUIVI DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Des enjeux environnementaux avaient été définis par l’état initial de l’environnement :

- consommation foncière - protection des milieux naturels et de la biodiversité - préservation du cadre de vie, paysages et patrimoine naturel et architectural - préservation de la ressource en eau - prise en compte des risques et nuisances - assainissement et approvisionnement en eau potable

L’évaluation environnementale a permis de projeter les incidences et de définir un projet de territoire cohérent qui tentait de répondre à la fois aux besoins de développement de la commune tout en intégrant les enjeux environnementaux. Il conviendra de voir, lors de l’évaluation, si ces objectifs sont atteints, par les indicateurs suivants :

Enjeux environnementaux Indicateur

➢ Pour chaque artificialisation du sol (demande de permis de construire ou permis d’aménager) : - Surface impactée (parcelle et/ou subdivision fiscale) - Occupation du sol initiale (prairie, terre arable, culture permanente, espaces Consommation foncière, verts urbains et jardins, vergers, zone humide, mare, forêts, équipements sportifs préservation des espaces et de loisirs, friche) naturels, agricoles et forestiers - Evolution de l’occupation du sol : destinée à l’habitat, aux activités économiques (artisanale, agricole…), aux équipements publics - Densité (nombre de logements à l’hectare) - Emprise au sol (rapport de la surface du bâtiment sur la surface de la parcelle).

➢ Etat de la qualité des eaux souterraines (états quantitatif et chimique) Protection de la ressource en ➢ Nombre d’installations classées pour la protection de l’environnement eau ➢ Nombre d’abonnés à l’assainissement collectif

Nuisances ➢ Nombre d’installations classées pour la protection de l’environnement

Berthet Liogier Caulfuty 195 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

RESUME NON TECHNIQUE ET MANIERE DONT L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE A ETE EFFECTUEE

Berthet Liogier Caulfuty 196 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

• Rappel du contexte réglementaire :

La carte communale doit faire l’objet d’une évaluation environnementale, conformément aux articles L.104-2, R.104-1, R.104-15 et R.104-16 du Code de l’urbanisme, puisque le territoire communal est totalement concerné par un site Natura 2000 et que la carte est à priori susceptible d’avoir des effets notables sur l’environnement, en particulier sur la zone Natura 2000.

Le contenu du rapport de présentation est notamment précisé par les articles R.161-2 et R.161-3 du Code de l’urbanisme.

• Articulation de la carte avec les normes de niveau supérieur :

Actuellement, la commune n’est pas concernée par un PLH (celui qui a été engagé en 2009 n’a jamais été approuvé, mais est intégré au volet habitat du SCoT), ni un PDU.

En revanche, elle est concernée par le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) des agglomérations de Beaune et Nuits-St-Georges, approuvé le 12/02/2014.

Au sein de l’armature territoriale qu’il a définie, le SCoT identifie la commune comme un village, échelon à laquelle le SCoT assigne plusieurs objectifs, en matière :

- de déplacements (rabattement en direction des pôles et axes structurants, développement des modes de transport alternatifs) ; - de développement économique (soutien aux activités agricoles et viticoles, et autres activités existantes, préserver le potentiel agronomique, accompagner les mutations d’activités, conforter le développement touristiques et culturel) ; - de préservation de la biodiversité et des fonctionnalités écologiques (réservoir de biodiversité d’intérêt secondaire constitué par les forêts, éléments de nature ordinaire, entité des Hautes Côtes) - de valorisation des qualités paysagères et patrimoniales (vigne et patrimoine rural, coupure paysagère le long de la RD18, abords des routes touristiques) ; - d’habitat (privilégier renouvellement urbain et densification, développer les petits logements, objectifs de 9 logements à produire à Fussey entre 2012 et 2030, respect d’une densité moyenne de 12 logements/ha).

La commune est également tenue :

- de ne pas compromettre l’atteinte des objectifs de bon état des eaux, définis par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Rhône-Méditerranée ; - de prendre en compte les continuités écologiques identifiées au sein du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE).

Berthet Liogier Caulfuty 197 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

• Les éléments importants de l’état initial de l’environnement :

La commune de Fussey est marquée par la présence d’une diversité d’habitats (forêts, prairies et pelouses sèches, sablières, milieux agricoles) support d’une faune et d’une flore riches et d’échanges écologiques (écosystème).

Elle est entièrement concernée par la ZPS Natura 2000 « Arrière-Côte de Dijon et de Beaune ».

Elle est aussi concernée par plusieurs inventaires patrimoniaux :

- une Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) « Arrière-Côte de Dijon et de Beaune », qui a permis la délimitation de la ZPS ; - une Zone d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 2 (qui concerne toute la commune) : « Côte et Arrière-côte de Dijon » ; la ZNIEFF de type 2 constitue de vastes ensembles naturels, dont les équilibres généraux doivent être préservés. - une ZNIEFF de type 1 : « Combes et plateaux de Savigny-lès-Beaune et Bouilland » ; la ZNIEFF de type 1 correspond à un secteur de superficie généralement limitée, caractérisé par son intérêt biologique remarquable (présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares ou remarquables) - un milieu humide remarquable : la « Haute Vallée du Raccordon » (située majoritairement sur la commune voisine d’Arcenant) ; les zones humides comportent de nombreux enjeux (protection de la biodiversité, de la ressource en eau).

La préservation de ces espaces – formant une mosaïque de milieux - est nécessaire à la survie de certaines espèces, notamment avifaunistiques, bien que les enjeux ne soient pas considérés comme forts sur la commune (par la LPO).

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) a également identifié comme à protéger :

- des réservoirs de biodiversité (forêt de Fussey et prairies situées au Nord) ; - des corridors forestiers (au Nord et à l’Est de la forêt de Fussey) et de type pelouses (corridor Nord/Sud au centre du territoire communal) ; - des continuums (forestier en moitié Est, de type « prairies » en moitié Ouest du territoire communal).

Il existe ainsi des enjeux de préservation :

- des continuités écologiques des milieux boisés, - des continuités écologiques des milieux ouverts à semi ouverts (prairies, pelouses), - des éléments de nature « ordinaire ».

La commune est caractérisée par des paysages de qualité (écrin paysager des Climats de Bourgogne), garantissant un cadre de vie agréable, à préserver. Elle compte un certain nombre d’éléments du

Berthet Liogier Caulfuty 198 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

patrimoine architectural et naturel intéressants que la commune a souhaité préserver au regard des possibilités accordées par l’article L.111-22 du code de l’urbanisme.

Enfin, des enjeux relatifs à la ressource en eau ont pu ressortir, en termes qualitatif (zonage d’assainissement actualisé en parallèle de la procédure de carte communale, proximité de la source de Groseille) et quantitatif (adéquation du projet communal avec les ressources en eau potable, risques d’inondation liés au risque de remontée de nappe au Sud du bourg, gestion des eaux pluviales).

• Le résumé des autres enjeux de la carte communale :

Outre, les objectifs généraux définis par les articles L. 101-1 à L. 101-3 du Code de l’urbanisme, le diagnostic territorial a permis de mettre en exergue les enjeux et objectifs sur le territoire communal :

- maitriser et organiser la croissance démographique à l’œuvre (orientation du SCoT) ; - contenir le vieillissement de la population ; - lutter contre l’urbanisation diffuse en privilégiant le renouvellement urbain, la densification des espaces déjà urbanisés et les secteurs situés en continuité de la tache urbaine existante ; - diversifier l’offre de logements (petits logements, appartements), notamment en développant l’offre locative aidée ; - maintenir et conforter les activités économiques sur la commune, qui bénéficie d’une « bonne » localisation au regard du maillage routier et autoroutier, notamment pour éviter la multiplication et/ou l’allongement des déplacements domicile-travail ; - favoriser une mixité d’usage des voies et développer des alternatives de déplacement, en particulier les déplacements doux ; - préserver les espaces agricoles et viticoles pour pérenniser l’activité ; - soutenir le dynamisme des activités agricoles et viticoles, tenir compte des projets de développement ; - préserver le potentiel agronomique (AOC), hormis les terrains non plantés localisés dans la tache urbaine ou en continuité immédiate, desservis par les réseaux et en capacité suffisante; - favoriser la mixité de l’activité agricole avec l’habitat, lorsque c’est possible ; - préserver les espaces forestiers ; - promouvoir et mettre en valeur le patrimoine naturel, historique et les activités de loisirs et touristiques du territoire ; - maintenir les capacités d’hébergement et favoriser leur création ; - intégrer le classement UNESCO dans le projet communal.

• L’évaluation des incidences notables prévisibles de la mise en œuvre de la carte sur l’environnement

Dans le cadre de sa carte communale, la commune a souhaité assurer une croissance démographique maitrisée, en modérant son développement urbain, pérenniser les activités économiques du territoire et en particulier l’activité agricole, et protéger ses espaces naturels et paysages.

Berthet Liogier Caulfuty 199 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

Le développement de la commune devrait entraîner notamment des extensions de l’enveloppe urbaine, qui empiétera sur des espaces agricoles. Toutefois, ces extensions sont limitées, et ont été :

- localisées dans un objectif de cohérence avec l’urbanisation existante, en continuité de l’enveloppe déjà urbanisée de la commune, et sur des secteurs desservis par les réseaux ; - dimensionnées selon les besoins démographiques exprimés et les potentialités existantes au sein du tissu urbain ; - tenues éloignées des zones « sensibles » et « d’intérêt écologique » (habitats affectionnés par les espèces protégées, inventaires patrimoniaux, espaces de circulation des espèces) et des zones soumises à des problématiques de remontée de nappes / eaux pluviales ; - délimitées de manière à éviter toute fragmentation des espaces agricoles (notamment aires AOC), naturels, et des paysages ; seule une surface de 0,45 ha de zone en AOC est impactée.

Au terme de l’étude des incidences du projet de carte communale sur les milieux naturels, espaces agricoles et paysage, et en particulier sur les espaces sensibles de la zone Natura 2000, il apparait que sa mise en œuvre n’aura pas d’incidences notables sur l’environnement.

• Description de la manière dont l'évaluation a été effectuée

En premier lieu, du point de vue de la méthode, l’évaluation environnementale a été élaborée par la mise en œuvre concomitante de plusieurs étapes.

Le diagnostic a notamment permis d’établir un modèle de croissance en vue d’évaluer les besoins de développement et les besoins fonciers associés, en compatibilité avec les objectifs du SCoT, dans une logique de développement durable.

L’état initial de l’environnement a permis d’analyser l’importance des secteurs protégés sur lesquels la carte communale pouvait éventuellement avoir un impact.

Le zonage a été établi en cohérence avec l’occupation du sol en place, en tenant compte des différents objectifs exprimés par la commune, et des enjeux environnementaux.

Deux petits secteurs ont été identifiés pour l’extension de l’urbanisation par rapport à la tache urbaine existante, en cohérence avec l’état initial de l’environnement, et après une évaluation des potentialités de construction en « renouvellement urbain » (réhabilitation, remise sur le marché de logements vacants), et par comblement de dents creuses.

Une visualisation de l’occupation du sol et des éventuelles contraintes environnementales de plusieurs sites dédiés à l’urbanisation a été faite (aussi bien en dents creuses qu’en extension, lorsqu’il s’agissait de surfaces importantes), permettant d’évaluer les incidences.

Deuxièmement, la présente élaboration de carte communale est un projet concerté associant, dans le cadre de l’évaluation environnementale :

Berthet Liogier Caulfuty 200 Rapport de présentation – Elaboration de la carte communale de Fussey

- le conseil municipal, et plus particulièrement la Commission Urbanisme qui a effectué un rôle préparatoire dans les décisions ; - un certain nombre de personnes publiques associées et consultées, - le public, qui a pu avoir la parole en réunion publique (réunion à venir), - les exploitants agricoles et viticulteurs, qui ont été rencontrés, - le cabinet Berthet-Liogier-Caulfuty qui a piloté le projet et donc l’évaluation environnementale.

Une enquête publique unique définie à l’article L.123-6 du code de l’environnement est prévue pour la carte communale, la mise à jour du zonage d’assainissement (portée par la Communauté de communes, et l’identification des éléments de patrimoine (L.111-22 du code de l’urbanisme), afin d’améliorer l’information et la participation du public.

Il s’est construit selon un processus itératif entre les différentes instances de manière :

- à respecter au mieux les exigences des documents supra-communaux ; - à prendre en compte l’ensemble des enjeux environnementaux des projets de la carte.

En conclusion, la synthèse des données existantes et la confrontation avec les projets de développement communaux, ont permis d’élaborer une évaluation des incidences des projets de la carte communale (extension de l’urbanisation) sur les espaces sensibles, et en particulier la zone Natura 2000.

Ils auront effectivement des incidences sur l’environnement, mais non susceptibles d’affecter de manière significative ces espaces ou même les autres espaces à enjeux identifiés, puisque le zonage a été délimité de la manière la moins impactante possible, et en prenant en compte l’ensemble des enjeux environnementaux.

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