Appendice 1 Le XI. FliegerKorps (général des troupes aéroportées Kurt Student) dans l’opération Merkur

7e Flieger-Division, -général Wilhelm Süssmann, puis major-général Alfred Sturm - 1er Régiment parachutiste, colonel Bruno Bräuer - 2e Régiment parachutiste sous le commandement personnel du major-général Sturm, assisté par le major Karl-Lothar Schulz - 3e Régiment parachutiste, colonel Richard Heidrich - Régiment d’assaut parachutiste, major-général Eugen Meindl - Détachement d’artillerie du 3e Régiment parachutiste, colonel Hermann-Bernhard Ramcke (rattaché à la 1ère division parachutiste italienne, en Sardaigne)

5. Gebirgs-Division, général-major des troupes de montagne Julius Ringel - 100e Régiment de montagne, colonel Willibald Utz - 85e Régiment de montagne, colonel August Krakau - 95e Régiment d’artillerie de montagne, colonel August Wittmann

22. Luftlande-Infanterie-Division, Hans von Sponeck - 16e Régiment aéroporté, colonel Ludwig Wolff (seul engagé le premier jour) - 47e Régiment aéroporté, colonel Kurt Heyser - 65e Régiment aéroporté, colonel Ernst Haccius - 22e Régiment d’artillerie aéroportée, colonel Johann De Boer

………………………

Note sur les divisions d’infanterie légère allemandes (Leichte-Infanterie)

A l’issue des durs combats de juin-juillet 1940 dans le sud de la France, l’état-major de la , tirant les enseignements de la campagne, décide de créer un nouveau format de troupe : la division d’Infanterie Légère. La “Leichte” est une troupe polyvalente, équipée et formée pour combattre dans les pays méditerranéens, à été chaud et à relief souvent montagneux. La 5e DI (bavaroise), qui s’est illustrée à plusieurs reprises, du Chemin des Dames au Lubéron, est choisie pour cette expérience. Le lieutenant-général Wilhelm Fahrmbacher dirige la reconversion, avant d’être nommé général d’artillerie et inspecteur général de l’Infanterie légère, laissant sa division au major-général Karl Allmendinger. Sous le nom de 5e DIL (ou 5.LID), elle s’illustrera dans l’opération Merkur en Corse, puis sera transférée (avec deux nouveaux régiments, pour compenser ses pertes de Corse) au Skandenberg Korps en mai 1941. La 8e DI (composée d’Allemands des Sudètes) sera la deuxième à passer au format “Leichte”, au début de 1941. Cette évolution est encouragée en sous-main par l’amiral Canaris, qui envisage une stratégie très indirecte vers le Moyen-Orient, voire l’Afghanistan. La 8.LID subira son baptême du feu lors de la première campagne des Balkans, au printemps 1941. Appendice 2 Les Français en Sardaigne à la veille de Merkur/Mercurio

Les forces françaises en Sardaigne, sous le commandement du général de corps d’armée Sylvestre-Gérard Audet, comptent moins de 35 000 hommes au total pour une île de 24 000 km². Cette faiblesse d’effectifs est d’autant plus sensible que les Français ont peu de moyens mécanisés, à part le chemin de fer, sur un terrain aux trois quarts montagneux où l’état des routes varie entre le médiocre et l’inexistant. Seules quelques plaines, assainies et équipées par la monarchie piémontaise et plus récemment par le régime fasciste, ont des voies de communication acceptables. Ailleurs, les militaires qui ont connu l’Aurès ou le Djebel tunisien ne sont pas dépaysés par les rocailles, les broussailles épineuses et les forêts de chênes-lièges.

Le détachement d’armée de Sardaigne (DAS) se compose des unités suivantes :

83 e Division d’Infanterie africaine , général de division Bernard Vergez, QG à Olbia 1. – 344e RI, principalement à Olbia, plusieurs petits postes de Santa Teresa Gallura à Golfo Aranci. – 7e RTA 2, deux bataillons à Olbia, le reste dispersé vers Siniscola, Orosei et Dorgali. – 3e RTA, centré sur Sassari, détachements à Porto Torres, Alghero et sur le lac du Coghinas 3. – 67e RAA (un groupe de 12 x 75 mm à Sassari et Porto Torres, un groupe de 12 x 75 mm et un groupe de 6 x 155C à Olbia et positions environnantes ; un autre groupe de 6 x 155C a été détaché du 67e et attribué comme artillerie de corps d’armée à Cagliari). – Services divisionnaires d’état-major, de santé, de DCA, etc. – Une compagnie de gendarmerie prévôtale et un régiment de la réserve territoriale africaine pour le maintien de l’ordre. – Quelques barques civiles réquisitionnées servant à la surveillance et au ravitaillement des postes côtiers. Dans le secteur de la 83e DIA se trouve la base aérienne d’Alghero. Deux unités de fusiliers marins ont été déployées aux îles de la Maddalena (capitaine de corvette Robert Détroyat) et à Arbatax.

9 e Division d’Infanterie Coloniale , général de brigade Marcel Pellet, QG à Decimomannu 4. – 20e RIC (lieutenant-colonel Joseph Magnan) à Cagliari-centre, Elmas, Decimomannu et Nora. – 4e RTS à Cagliari-est, Quartu Sant’Elena et dans plusieurs postes du sud-est de l’île. – 5e RTS (colonel Mallet) à Carbonia, Iglesias, Villacidro, Mussolinia (aujourd’hui Arborea) et dans d’autres postes du sud-est de l’île. – Trois compagnies de Sénégalais récemment recrutés, rattachées au 5e RTS, à l’entraînement près du lac de barrage Omodeo.

1 La ville s’appelait alors Terranova. Mais on a suivi ici l’usage de la majorité des auteurs italiens de la désigner par son nom actuel. 2 Les régiments de tirailleurs africains et sénégalais sont généralement à quatre bataillons, alors que les autres régiments d’infanterie sont à trois. 3 Les Français, connaissant les moyens italiens en hydravions, craignaient un débarquement de commandos sur les lacs du Coghinas et Omodeo. 4 Y compris les unités de corps d’armée qui se trouvent dans la zone opérationnelle de la 9e DIC (en gros, la province de Cagliari). Au début de Merkur, Pellet est en tournée à Oristano en compagnie du colonel Guy Le Couteulx. – 68e RAA (3 groupes de 12 x 75 mm chacun, colonel André Navereau), partagé entre Cagliari et Oristano. – Un groupe de 6 x 155C détaché du 67e et attribué comme artillerie de corps d’armée à Cagliari. – 4e GRDI (colonel Guy Le Couteulx de Caumont) à Oristano. – Une compagnie de gendarmerie prévôtale et un régiment de la réserve territoriale africaine pour le maintien de l’ordre. – Quelques barques civiles réquisitionnées servant à la surveillance et au ravitaillement des postes côtiers. Dans le secteur de la 9e DIC se trouvent les hydrobases d’Oristano-Santa Giusta et de Cagliari-Elmas, les bases aériennes de Villacidro, Decimomannu et Cagliari-Elmas, ainsi qu’une piste de secours à Cagliari-Monserrato. Deux unités côtières dépendant de la Marine Nationale ont été déployées à Sant’Antioco et San Pietro.

Renforts envoyés en Sardaigne après le 17 février – 3e GRDI polonais (colonel Swiecicki) – 2e Régiment de Tirailleurs Marocains (colonel Buot de l’Epine)

Note – La question du maintien de l’ordre – Le Détachement d’armée de Sardaigne dispose, nous l’avons dit, de troupes de police et de maintien de l’ordre dispersées sur le territoire de l’île (deux compagnies de gendarmeries venues d’Algérie, trois bataillons autonomes de tirailleurs sénégalais et un bataillon autonome de tirailleurs algériens). Ces unités sont prises sur la “réserve territoriale africaine”, c’est-à- dire sur des jeunes recrues d’AFN et d’Afrique Noire pas assez robustes (ou dociles…) pour être incorporé dans des régiments réguliers, avec un encadrement et un personnel technique fournis par de vieux réservistes de la Coloniale ou des “Pépères” d’AFN, Européens ou “Indigènes musulmans”. Ces troupes, insuffisamment équipées, encadrées et entraînées pour lutter contre une armée européenne (même contre l’armée italienne…), n’en joueront pas moins un rôle appréciable dans les services de l’arrière (travaux de fortification, voies de communication, maintien de l’ordre) et parfois dans les combats. – Les carabiniers italiens, après l’opération Marignan, ont d’abord été traités en prisonniers de guerre, mais certains ont accepté de reprendre du service : en effet, le brigandage, vieille tradition insulaire, a repris de plus belle, problème d’autant plus préoccupant que les brigands ont hérité de bons fusils Carcano abandonnés par l’armée italienne. Il y a donc quelques pelotons de carabiniers dans le centre de l’île, doté d’un armement minimal. Au moment de Merkur, le commandement français ordonnera de les désarmer, mesure maladroite car elle immobilisera inutilement quelques détachements de Sénégalais. Appendice 3 La participation de la à Merkur/Mercurio

La participation navale italienne à Merkur/Mercurio et Esigenza C2 5 est l’affaire de et notamment de son chef d’état-major, l’amiral Arturo Riccardi. Celui-ci laissera peu d’initiative aux commandants à la mer de tous rangs. Le commandement général des forces de soutien et de débarquement a été attribué à l’amiral Angelo Iachino, même si la flotte de combat ne doit être que partiellement engagée dans l’opération. Iachino a pour adjoints d’une part le vice-amiral Luigi Sansonetti, pour les moyens d’appui-feu lourd et de couverture ; d’autre part, les responsables des deux départements de Haute et Basse-Tyrrhénienne, les amiraux Aimone di Savoia et Vladimiro Pini, chargés à la fois de leurs tâches habituelles de protection des routes maritimes (notamment contre les sous-marins) et de la mise sur pied des convois. Note – Tous les navires disponibles ne sont pas engagés dans les opérations, notamment les cuirassés Vittorio Veneto, Andrea Doria et Giulio Cesare, ainsi que la 1ère division de croiseurs lourds (Zara, Gorizia, Pola). L’entrée en guerre de la Grèce retiendra en Basse- Adriatique et Mer Ionienne des forces légères qui auraient pu être envoyées en Méditerranée occidentale ; seule la 7e division de croiseurs légers sera transférée.

Force d’appui-feu et d’escorte à distance (vice-amiral Luigi Sansonetti) 3e division de croiseurs lourds (CA) : Bolzano, Trento, Trieste (le Bolzano servant de navire amiral à Sansonetti, le groupe Trento-Trieste est placé sous le commandement du contre- amiral Antonino Toscano, qui a mis son pavillon sur le Trento). Non endivisionné : CL Giovanni delle Bande Nere 6. 4e division de croiseurs légers (CL) : Alberico da Barbiano, Alberto di Giussano, Armando Diaz, Luigi Cadorna. Début mars : 7e division CL : Eugenio di Savoia, Emanuele Filiberto Duca d’Aosta, Muzio Attendolo, Raimondo Montecuccoli [d’abord conservée à Tarente, cette division passe en Méditerranée occidentale pour compenser la perte de trois des quatre unités de la 4e division]. 7e escadrille de contre-torpilleurs (CT) : Dardo, Freccia, Saetta, Strale. 8e escadrille CT : Folgore, Fulmine, Baleno, Lampo. 14e escadrille CT : Ugolino Vivaldi, Antonio da Noli, Leone Pancaldo, Lanzerotto Malocello. 15e escadrille CT : Nicolò Zeno, Alvise Da Mosto, Antonio Pigafetta, Giovanni da Verrazzano. 16e escadrille CT : Nicoloso Da Recco, Antoniotto Usodimare, Luca Tarigo, Emanuele Pessagno.

Le 17 février, l’amiral Sansonetti engage toutes ses unités en soutien du débarquement à Olbia, à l’exception de deux croiseurs de la 4e division (Da Barbiano et Di Giussano) et de deux contre-torpilleurs de la 16e escadrille (L. Tarigo et E. Pessagno), détachés pour une mission en Corse.

Escortes des convois Sardaigne (Esigenza C2) : unités du département de Basse-Tyrrhénienne ou temporairement rattachées à celui-ci (et signalées par un astérisque).

5 Pour les Italiens, Merkur/Mercurio désigne l’invasion de la Corse et Esigenza C2 la libération de la Sardaigne. Pour les Allemands (et la plupart des historiens aujourd’hui…), Merkur désigne l’ensemble de l’opération, avec une branche corse et une branche sarde. 6 Seul survivant de la 2e division de croiseurs légers. 2e escadrille de torpilleurs (TB) : Papa, Cascino, Chinotto 4e escadrille TB : Procione, Orsa, Orione, Pegaso 8e escadrille TB* : Libra, Lince, Lira, Lupo 9e escadrille TB : Cairoli, Mosto (les deux autres unités sont affectés à Merkur) 12e escadrille TB* : Andromeda (Antares indisponible 7) 14e escadrille TB* : Pleiadi, Pallade (les Partenope et Polluce sont restés à Messine).

IIe flottille MAS : 15 unités (2e escadrille : MAS-543 ; 4e escadrille : MAS-501, 502, 503, 504 ; 9e escadrille : MAS-512, 513, 514, 515 ; 10e escadrille : MAS-517, 518, 519 ; 15e escadrille : MAS-547, 548, 549, 550 ; 14e escadrille : MAS-530, 531, 532, 533)

Corse (Merkur) : unités du département de Haute-Tyrrhénienne ou temporairement rattachées à celui-ci (et signalées par un astérisque). 3e escadrille TB : Carini, La Masa, Prestinari, Cantore 8 9e escadrille TB* : Canopo, Cassiopea 10e escadrille TB : Vega, Sagittario, Perseo, Sirio 12e escadrille TB* : Altair, Aldebaran 16e escadrille TB : Monzambano, Curtatone, Castelfidardo, Calatafimi

Ière flottille MAS : 13 unités (1ère escadrille : MAS-438, 441 ; 5e escadrille : MAS-505, 510, 525 ; 12e escadrille : MAS-527, 529 ; 13e escadrille : MAS-534, 539 ; 14e escadrille : MAS-530, 531, 532, 533)

Sous-marins (sous les ordres de Maricosom, amiral Falangola) : Toutes les unités disponibles en Méditerranée occidentale doivent intervenir contre les forces navales et les convois ennemis. L’entrée en guerre de la Grèce stoppera leur renforcement par des unités venant des bases orientales (Messine, Tarente, ). Quatre unités (Brin, Finzi, Leonardo da Vinci, Pietro Micca) ont été choisies pour une opération spéciale, le débarquement de commandos en Sardaigne.

La participation de la Kriegsmarine Les Allemands ne font à la Regia Marina qu’une confiance très limitée, mais ils n’ont pas de solution de remplacement – leurs U-boots, trop peu nombreux, doivent se concentrer dans l’Atlantique. Une flottille de S-Boots a été envoyée en Méditerranée par les canaux fluviaux, mais en raison de la dimension de ces canaux, seuls huit bateaux des groupes S6 et S10 ont pu passer. Ces vedettes travailleront en bonne entente avec les MAS.

Enfin, l’Axe manquant de véritables navires de débarquement (et de transports en général), la plupart des troupes devront être transportées sur de petits caboteurs ou à bord de et de torpilleurs. Les Allemands vont même utiliser 80 à 100 péniches fluviales françaises transformées en LCT improvisés dans le cadre de la prétendue préparation de l’invasion de l’Angleterre.

7 Une fois réparé, ce torpilleur sera envoyé en Basse-Adriatique. 8 Transférée en deux temps du département de Basse-Tyrrhénienne, d’abord juste avant le 10 juin 1940 puis au début de 1941. Appendice 4 Les forces italiennes en Albanie à la veille de l’opération Poséidon

A la veille du déclenchement par les Grecs de l’opération Poséidon, les forces du Regio Esercito déployées en Albanie constituent le Commandement Supérieur des Troupes en Albanie (Comando Superiore Truppe Albania, CSTA), confié au général de corps d’armée Sebastiano Visconti Prasca, lequel a remplacé en juin 1940 le général Carlo Geloso, coupable de mésentente avec Galeazzo Ciano. Dans l’attente du lancement d’une action contre la Grèce concrétisant les menaces de Mussolini, ces forces ont été placées en posture défensive. La tâche de tenir la Yougoslavie en respect étant essentiellement confiée à la 2e Armée massée en Italie, aux frontières de la Slovénie et de la Croatie, les troupes d’Albanie surveillent avant tout la Grèce ; seules deux divisions d’infanterie de montagne se trouvent à la frontière du Royaume des Slaves du Sud. Le Commandement est fort de huit divisions : 3 divisions d’infanterie, 3 divisions d’infanterie de montagne, 1 division alpine et 1 division cuirassée, plus des éléments non endivisionnés, équivalant à une faible division rapide (celere). Ces forces ont été accrues depuis octobre 1940. Deux des bataillons de tankettes (dites chars légers) de la division Centauro ont été remplacés par deux bataillons de chars moyens Fiat M13/40. Les troupes ont aussi reçu des renforts d’artillerie : DCA (12 batteries de canons de 20 mm et 9 batteries de pièces de 75 mm 9) et canons de montagne (quatre groupes d’artillerie alpine à trois batteries). En tout, ces forces comptent 114 000 hommes (140 000 avec les services non combattants) : de quoi constituer, administrativement, une armée. Or, Visconti Prasca n’est que général de corps d’armée et, sauf sérieuse entorse au tableau d’avancement, il n’est pas le mieux placé pour devenir « général désigné d’armée ». Aussi s’est-il efforcé, non sans succès, de… ralentir la croissance de ses troupes pour éviter que l’état-major du Regio Esercito, qui n’avait pas digéré les conditions de son arrivée en Albanie, n’en tire argument pour le coiffer d’un supérieur – ce que le soutien de Mussolini lui a jusqu’ici épargné. L’ordre de bataille complet est le suivant.

XXVe Corps d’Armée (général de corps d’armée Carlo Rossi) : face à la frontière de l’Epire. – 23e Division d’infanterie de montagne Ferrara (général de division Licurgo Zannini) : 47e et 48e régiments d’infanterie (RI) Ferrara, CXLVIe légion de chemises noires (CC.NN.) d’assaut Alburnina, 14e régiment d’artillerie divisionnaire (RAD) Ferrara. Renforcée par : 2 bataillons de Chemises Noires albanaises, 2 bataillons de volontaires albanais, le 1er groupe d’escadrons du 19e régiment de cavalerie Cavalleggeri Guide. – 51e Division d’infanterie Siena 10 (général de division Gualtiero Gabutti) : 31e et 32e RI Siena, CXLIe légion CC.NN. d’assaut Volturno, 51e RAD Siena. Renforcée notamment par : 1 bataillon de volontaires albanais, le 2e groupe d’escadrons du 19e régiment Cavalleggeri Guide. – 131e Division cuirassée Centauro (général de division Giovanni Magli) : 31e régiment “d’infanterie cuirassée” (fanteria carrista), fort de 188 chars (108 chars M13/40 [2 bataillons de 52 engins chacun, plus 1 compagnie de commandement de 4 engins ] et 80 “chars légers” L3/33 ou L3/35 [2 bataillons à 40 engins chacun]), 5e régiment de bersagliers (14e et 24e bataillons motorisés, 22e bataillon motocycliste) et 131e régiment d’artillerie cuirassée (2 groupes soit 24 pièces de 75 tractées), soit en tout 4 000 hommes. La Centauro est placée derrière les deux divisions d’infanterie, à Tepeleni (Tepelenë).

9 Un groupe de 75 Skoda à 3 batteries ; un groupe de 75/27 C.K. à 2 batteries (canons montés sur châssis de camions Itala X) ; deux groupes à 2 batteries de 75/46 récents (1934). 10 Auparavant incluse dans le IXe Corps d’Armée, chargé de défendre le sud de la péninsule. XXVIe Corps d’Armée (général de corps d’armée Gabriele Nasci) : à la frontière de la Macédoine occidentale. – 29e Division d’infanterie Piemonte 11 (général de division Adolfo Naldi) : 3e et 4e RI Piemonte, CLXVIe légion CC.NN. d’assaut Peloro, 24e RAD Piemonte. – 49e Division d’infanterie Parma (général de brigade Ugo Adami) : 49e et 50e RI Parma, CIXe légion CC.NN. d’assaut Filippo Corridoni, 49e RAD Parma.

Sous les ordres directs de l’état-major du CSTA (général Visconti Prasca). – 3e Division Alpine Julia (général de brigade Mario Girotti) : placée entre les deux Corps d’Armée dans la zone Ersekë-Leskoviku (base-arrière à Premeti/Prëmet) et surveillant le massif du Pinde : 8e régiment alpin (bataillons Tolmezzo, Gemona, Cividale), 9e régiment alpin (bataillons Vicenza, L’Aquila, Val Cismon), 3e régiment d’artillerie alpine. Renforcée par un bataillon de volontaires albanais. ……… – Les deux divisions stationnées près de la frontière yougoslave : • 19e Division d’infanterie de montagne Venezia (général de brigade Silvio Bonini) : 83e et 84e RI Venezia, LXXIIe légion CC.NN. d’assaut Luigi Farini, 19e RAD Venezia. • 53e Division d’infanterie de montagne Arezzo (général de brigade Ernesto Ferone) : 225e et 226e RI Arezzo, LXXXe légion CC.NN. d’assaut Alessandro Farnese, 53e RAD Arezzo. ……… – Un Groupement rapide, confié au général de division Carlo Rivolta, placé en réserve en position centrale, à Elbasan, et ainsi composé : • 3e régiment Granatieri di Sardegna (fourni par la 21e Division d’infanterie Granatieri di Sardegna, dont le gros est resté en Italie) • 6e régiment de cavalerie Lancieri di Aosta (colonel Giovanni Imperiali d’Afflitto e di Francavilla) • 7e régiment de cavalerie Lancieri di Milano (colonel Giorgio Morigi) • L’un des deux bataillons de tankettes L3 enlevés à la Centauro (40 engins) 12. ……… – En réserve générale : les batteries d’artillerie arrivées en renfort dans les mois précédents qui n’ont pas été attribuées aux unités déployées sur la frontière et les bataillons de volontaires albanais Chiaravalle et Pescosolido. Les Italiens disposaient donc en Albanie de 228 engins (plus ou moins) blindés (238 en tenant compte des 10 chars Fiat 3000 de la 1ère compagnie de chars de la Guardia alla Frontiera).

A la suite des échanges entre le général Prasca et l’état-major du Regio Esercito, des renforts ont été maintenus en Italie du Sud : la 47e Division d’infanterie Bari (général de division Matteo Negro – 139e et 140e RI Bari, CLIIe légion CC.NN. d’assaut Acciaita, 47e RAD Bari), la 2e Division Alpine Tridentina et des éléments de la 101e Division d’infanterie motorisée Trieste (régiment d’artillerie Po, organes de commandement et services). Le transfert effectif de ces renforts, pour l’essentiel par voie maritime, dépendra évidemment des conditions météorologiques et de la pression exercée par les marines alliées sur les liaisons entre l’Italie et l’Albanie.

11 Venant du XIIe Corps d’Armée de Sicile. 12 Tandis que les équipages de l’autre bataillon rentraient en Italie, 13 de ses engins demeuraient en Albanie, stockés en réserve avec les 3 de la compagnie de commandement. Les 27 autres étaient renvoyés en Italie afin d’y être transformés en version lance-flammes ou antichar (cette dernière par montage d’un fusil antichar Solothurn de 20 mm à la place de la mitrailleuse d’origine). La Regia Aeronautica en Albanie en mars 1941 Au début de 1941, la Regia Aeronautica consacrait l’essentiel de ses forces à l’opération Merkur et au Blitz Malte-Tunis. Elle n’avait donc pu ni accroître ni moderniser les unités du Comando Albania (général de brigade aérienne Ferruccio Ranza), qui furent les dernières à employer en combat diurne les bombardiers SM.81 ou les chasseurs Fiat CR.32. Par ailleurs, la 4e Escadre aérienne (ci-devant 4e Zone Aérienne Territoriale), opérant depuis l’Italie du sud-est, était accaparée par la campagne contre Malte. Il est vrai que les Italiens tenaient l’aviation grecque pour quantité négligeable et ne redoutaient guère plus l’aviation yougoslave. Le Comando Albania devait toutefois au vif intérêt du lieutenant-colonel aviateur Galeazzo Ciano (gendre de Mussolini et ministre des Affaires étrangères) pour ce qu’il considérait comme son fief la présence du 105e Groupe indépendant de Bombardement Terrestre (BT), équipé de 15 bombardiers modernes SM.79.

Forces totales : 102 appareils. Chasseurs : 40 (18 Fiat G.50bis, 14 Fiat CR.32, 8 Fiat CR.42) Bombardiers : 39 (24 SM.81, 15 SM.79) Observation : 18 Ro.37bis Transport : 5 Breda Ba.44 13

38e Régiment (Stormo) de bombardement terrestre (Valona/Vlorë) 39e Groupe BT (Valona) 51e Escadrille BT (6 SM.81 - Valona) 69e Escadrille BT (6 SM.81 - Valona) 40e Groupe BT (Valona) 202e Escadrille BT (6 SM.81 - Valona) 203e Escadrille BT (6 SM.81 - Valona)

105e Groupe indépendant BT (Tirana), lieutenant-colonel Galeazzo Ciano 254e Escadrille BT (7 SM.79 - Tirana) 255e Escadrille BT (8 SM.79 - Tirana)

160e Groupe indépendant de chasse terrestre (Drenova/Drenovë 14) 393e Escadrille CT (8 CR.42 – Drenova puis Devoli 15) 394e Escadrille CT (14 CR.32 – Drenova puis Berat) 375e Escadrille CT (18 G-50bis – Berat)

72e Groupe indépendant d’observation aérienne (Argirocastro/Gjirokastër 16) 25e Escadrille OA (6 Ro-37bis – Corizza/Korçë puis repli à Devoli) 42e Escadrille OA (6 Ro-37bis – Valona) 120e Escadrille OA (6 Ro-37bis – Argirocastro puisTirana8)

611e Escadrille de transport (Tirana) : 5 Breda Ba-44

13 Dérivé du De Havilland DH-89 Dragon rapide. 14 Drenova est un aérodrome au sud-est de Corizza (Korçë), donc relativement proche de la frontière ; la tournure des événements imposera son abandon. 15 Devoli est le nom donné par les Italiens, après la conquête de l’Albanie, au petit village de Kuciova, sis à une quinzaine de km de Berat. Ce nom est tiré de celui du fleuve Devoli/Devoll qui arrose la localité. 16 Argyrokastron pour les Grecs. Appendice 5 Les forces aériennes royales grecques au déclenchement de l’opération Poséidon Helleniki Vassiliki Aeropori

Chasse 21e Mira [groupe] (Kalambaka/Ioannina), 12 PZL P24 22e Mira (Thessaloniki/Sedes), 12 PZL P24 23e Mira (Larisa), 12 PZL P24 24e Mira (Elevsis), 9 Bloch MB-151

Bombardement 31e Mira (Niamata), 8 Potez Po-63 32e Mira (Larisa), 11 Bristol Blenheim IV 33e Mira (Kouklaina), 10 Fairey Battle

Appui au sol et reconnaissance 1er Mira, 6 Breguet XIX 2e Mira, 5 Breguet XIX 3e Mira, 15 Henschel Hs 126 4e Mira, 17 Potez Po-25A

Aviation navale 11e Mira, 9 Fairey IIIF 12e Mira, 12 Dornier Do 22 G 13e Mira, 9 Avro Anson gréés en hydravions

Dès le déclenchement des hostilités, les Alliés enverront quelques avions aux forces grecques : 10 Bloch MB-152/155 (les tout derniers figurant sur les rôles de l’Armée de l’Air), 6 MS-406 et 12 H-75A3 pour les Français, 12 Gloster Gladiator (venant d’Alexandrie) pour les Britanniques. Ces appareils seront opérationnels fin mars. Les MB-152 seront versés à la 24e Mira, les autres appareils iront aux 22e et 23e Mire, tous les PZL P24 survivants étant regroupés à la 21e Mira. Par ailleurs, l’aviation grecque a commandé quelques dizaines de G-36 Wildcat aux Etats- Unis, mais les premiers de ceux-ci n’arriveront qu’en mars, en Crète, où ils devront d’abord être réassemblés.