CONCERTS Mai & Juin 2014

Direction Jacques PESI

Soprane Frédérique VARDA

Ténor Eric SALHA

Baryton Jean-Philippe BIOJOUT

Pianistes Julien OPIC & Stéphane TREBUCHET

Percussions ENSEMBLE INSTRUMENTAL MUSIC@16

Professeurs et élèves CONSERVATOIRE GABRIEL FAURE

Grand choeur CHORALES EN CHARENTE

Chœur enfants ECOLE VICTOR HUGO D’ANGOULÊME

CARMINA BURANA

(1) ( O fortune )……………………………………………… 2:35

(2) Fortune plango vulnera ( Je pleure les blessures de la fortune ) 2:57

(3) Veris leta facies ( Les traits souriants du printemps )……………. 4:11

(4) Omnia sol temperat ( Le soleil tempère tout )……………………... 1:59

(5) ( Voici le cher printemps )……………………………. 2:49

(6) Tanz ( Danse )…………………………………………………….….… 1:39

(7) Floret silva ( La noble forêt se couvre )……………………………... 3:17

(8) Chramer, gip die varwe mir ( Marchand, donnes-moi du fard )…. 3:10 (9b) Swaz hie gat umbe ( Celles qui tournent là en rond )……………... (9c) Chume, chum, geselle, min ( Viens, viens, cher amour ! )………. 4:51 (9d) Swaz hie gat umbe ( Celles qui tournent là en rond )………………

(10) Were diu werlt alle min ( Si tout l’univers était à moi )……………. 0:51

(11) Estuans intenus ( Dévoré de rage )………………………………….. 2:22

(12) Olm lacus colueram ( Jadis j’habitais le lac )……………………….. 3:40

(13) Ego sum abbas ( Je suis l’abbé )……………………………………. 1:29

(14) ( Quand nous sommes à la taverne )... 3:08 (15) Amour volat undique ( L’amour vole partout )……………………... 3:04 (16) Dies, nox et omnia ( Jour, nuit et tout )………………………………. 2 :24 (17) Stetit puella ( Une jeune fille )…………………………………………. 1 :44

(18) Circa mea pectora ( Mon sein s’emplit )…………………………….. 2:01

(19) Si puer cum puellula ( Si un garçon avec une fille )………………... 1:13 (20) Veni, veni, venias ( Viens, viens, viens )…………………………….. 0:55 (21) In trutina ( Entre les deux )…………………………………………….. 2:03 (22) Tempus est iocundum ( Le temps est un jeu )……………………… 2:13 (23) Dulcissime ( A toi très cher )…………………………………………… 0:32

(24) Ave formosissima ( Salut à toi, ô toute belle )………………………. 1:28

(25) O Fortuna ( O fortune )…………………………………………………... 2:45

------( 1 )------I. PRINTEMPS

O Fortuna ------( 3 )------( O fortune ) Chœur Veris leta facies ( Les traits souriants du printemps ) O Fortune ! Chœur Changeante comme la Lune, Sans cesse tu croîs ou décroîs. Le printemps offre au monde ses traits souriants; La vie détestable tantôt abrutit et tantôt vivifie, déjà l'hiver rigoureux fuit en déroute; par jeu, la force de l'esprit, Indigence ou puissance, en robe diaprée, Flore préside elle les dissout comme la glace. et doucement la forêt lui rend hommage. Ah !

Sort implacable et vain, roue tournoyante, Couché sur le sein de Flore, ta nature est perverse, ton bonheur est précaire, Phébus retrouve sa gaîté, toujours évanescent; assailli de fleurs sans nombre. tapie dans l'ombre et voilée, tu viens aussi vers moi; Zéphyr répand de son souffle leur suave parfum; maintenant, par jeu, hâtons-nous de concourir j'expose mon dos nu à ta scélératesse. pour le prix de l'amour. Ah ! Le doux rossignol fait sonner sa lyre; Le sort salutaire et vertueux déjà rient les clairs prés aux fleurs multicolores; m'est maintenant contraire, la volée des oiseaux Le tourment et l'abattement s'élève des bois enchanteurs; sont sans cesse de rigueur. et le chœur des jeunes filles À cette heure, sans plus tarder annonce mille délices. Ah ! frappe la corde vibrante; puisque le sort abat le plus fort, ------( 4 )------pleurez tous avec moi! Omnia sol temperat ------( 2 )------( Le soleil tempère tout ) Baryton solo Fortune plango vulnera ( Je pleure les blessures de la fortune ) Le soleil adoucit tout, clair et délicat; Chœur au monde renouvelé, il dévoile le visage d'avril; vers l'amour s'élance le cœur de l'homme; Je pleure sous les coups de la Fortune le dieu enfant préside à toute joie. avec des yeux pleins de larmes; Pareil renouveau, dans la gloire du printemps, car ce qu'elle m'a prodigué, par son autorité, nous force à nous réjouir; perverse, elle me le retire. il t'ouvre les chemins connus Ce qu'on lit est vrai : et, en ton renouveau, cette belle aux beaux cheveux, il est juste et bon que tu jouisses de ton bien. le plus souvent, ne montre qu'une tête chauve. Aime-moi fidèlement, et vois ma fidélité : Sur le trône de la Fortune, j'étais assis, haut placé, de tout mon cœur, de toute mon âme, couronné des fleurs multicolores de la prospérité; je suis près de toi même quand je suis loin. bien qu'épanoui, heureux et béni, Quiconque aime ainsi du sommet alors je chus, dépouillé de ma gloire. Est aussi sur la roue qui tourne.

La roue de la Fortune a tourné; ------( 5 )------je retombe, déchu; un autre est porté au sommet; Ecce gratum démesurément exalté, le roi siège au faîte, ( Voici le cher printemps ) qu'il prenne garde de tomber ! Chœur car sous l'axe nous lisons : « C'est Hécube la reine. » Voici le cher et désiré printemps qui ramène la joie; le pré s'empourpre de fleurs, le soleil sourit sur toutes choses; déjà les chagrins de dissipent ! L'été revient, maintenant fuit le cruel hiver. Ah! Déjà fondent et s'évaporent glaces, neiges et tout le reste; plus de frimas; le printemps suce le sein de l'été. Qu'il est à plaindre, celui qui ne vit pas Qu'ils goûtent gloire et bonheur doux comme miel je languis après toi, ceux qui s'efforcent de mériter le prix de Cupidon. viens, viens, cher amour. Soumettons-nous à l'ordre de Vénus Douces lèvres roses, qui est de goûter gloire et bonheur, venez me guérir, à l'exemple de Pâris. Ah ! venez me guérir, douces lèvres roses. SUR LE PRÉ Celles qui tournent là en rond, ce sont des jeunes filles; ------( 6 )------elles croient pouvoir se passer d'homme tout l'été. Ah ! Sla ! Tanz ( Danse ) ------( 10 )------

------( 7 )------Were diu werlt alle min ( Si tout l’univers était à moi ) Floret silva Chœur ( La noble forêt se couvre ) Chœur et petit chœur Si tout l'univers était à moi de la mer jusqu'au Rhin, j'y renoncerais avec joie pour tenir dans mes bras La noble forêt se couvre de fleurs et de feuilles. la reine d'Angleterre. Hei ! Où est mon ami d'hier? Ah ! Il s'est enfui au galop; hélas, qui m'aimera ? Ah ! II À LA TAVERNE Partout fleurit la forêt; je languis après mon amour. ------( 11 )------Partout verdoient les frondaisons. Pourquoi mon aimé tarde-t-il tant? Ah ! Estuans intenus Il est parti au loin. ( Dévoré de rage ) Hélas, qui m'aimera ? Ah ! Baryton solo

------( 8 )------Dévoré de rage intérieure et d'amertume, je me tiens ce discours : Chramer, gip die varwe mir je suis fait de matière, de cendres, pareil à la feuille, ( Marchand, donnes-moi du fard ) dont se jouent les vents. Chœur et petit chœur Si le sage a coutume de bâtir sa demeure sur le roc, moi, le fou, je suis comme la rivière qui coule Marchand, donne-moi du fard, et en son cours jamais ne s'arrête. pour rougir mes joues, Je suis emporté comme une barque sans pilote, afin que les jeunes gens ne puissent me résister. comme un oiseau dérivant dans les airs; Regardez-moi bien, jeunes gens ! aucun lien ne me retient, Laissez-vous séduire ! aucune clé ne m'enferme; Dignes seigneurs, aimez des femmes désirables ! cherchant mes semblables, je m'associe aux L'amour vous ennoblira et vous en serez honorés. vauriens. Regardez-moi bien, jeunes gens ! Les choses sérieuses me pèsent. Laissez-vous séduire ! Qu'il est doux le rire, plus doux que rayon de miel. Salut à toi, monde si plein de joies ! Délicieux est le labeur que commande Vénus Je te rendrai toujours grâces de tes largesses. qui jamais n'habita les cœurs engourdis. Regardez-moi bien, jeunes gens ! Je fonce sur mon chemin comme le veut ma Laissez-vous séduire ! jeunesse; je me livre à mes vices, oublieux des vertus, ------( 9 )------plus soucieux de voluptés que de salut; morte est mon âme, ma peau seule m'importe. Swaz hie gat umbe ( Celles qui tournent là en rond ) ------( 12 )------Chœur Olm lacus colueram Celles qui tournent là en rond ( Jadis j’habitais le lac ) Ce sont des jeunes filles Ténor solo et chœur d'hommes Elles croient pouvoir se passer d’homme tout l’été Ah ! Sla ! Jadis j'habitais le lac, Viens, viens, cher amour, jadis j'avais belle allure, quand j'étais un cygne. Petit chœur Hélas, hélas ! Viens, viens, cher amour, maintenant je suis carbonisé et solidement rôti ! je languis après toi, Il tourne et , tourne, le tournebroche; Le feu me dévore méchamment : Voici que le chef m'offre à déguster. le valet avec la servante, Hélas, hélas ! le vif boit, le lent boit, maintenant je suis carbonisé et solidement rôti ! le blanc boit, le noir boit, Maintenant je gis sur le plat, je ne peux plus le sédentaire et le nomade, m'envoler, l'ignare boit, le savant boit, je vois des dents cruelles : Le pauvre boit, et le malade, Hélas, hélas ! l'étranger et l'inconnu, maintenant je suis carbonisé et solidement rôti ! l'enfant boit, le vieillard boit, le prélat et le diacre, ------( 13 )------la sœur boit, le frère boit, l'aïeule boit, la mère boit, Ego sum abbas celui-ci boit, celui-là boit, ( Je suis l’abbé ) ils boivent cent, ils boivent mille. Baryton solo et chœur d'hommes Six cents écus ne suffisent pas pour étancher une soif sans fond Je suis l'abbé de Cocagne si tous boivent sans mesure. et tiens me chapitre avec les buveurs; Quoi qu'ils boivent, l'esprit joyeux, je suis sectateur de Decius, tout le monde nous dénigre, et qui me demande le matin à la taverne et ainsi nous allons dépouillés. se retrouve le soir dépouillé de tout, Qu'ils soient confondus ceux qui nous diffament et ainsi nu crie : et leurs noms rayés du livre des justes ! Hélas! hélas ! Io io io io io io io io io ! Qu'as-tu fait, exécrable fortune ? tu nous as pris tous les plaisirs de la vie! Haha ! III COUR D'AMOURS ------( 14 )------( 15 )------In taberna quando sumus ( Quand nous sommes à la taverne )... Amour volat undique Chœur d'hommes ( L’amour vole partout )

Quand nous sommes à la taverne, L'amour vole partout, prisonnier du désir. nous n'avons cure de la tombe, Jouvenceaux, jouvencelles, nous nous jetons sur le jeu s'unissent comme il se doit. qui nous fait toujours suer à grosses gouttes. Si une fille est sans ami, toute joie lui fait défaut, Ce qui se passe à la taverne où l'argent est sommelier, elle cache dans son cœur la nuit la plus profonde : si vous désirez le savoir, écoutez ce que je dis: c'est une chose bien amère ! Les uns jouent, les autres boivent, d'autres vivent sans frein. ------( 16 )------Mais de ceux qui se livrent au jeu, l'un se retrouve tout nu, Dies, nox et omnia l'autre somptueusement vêtu, ( Jour, nuit et tout ) et le troisième couvert d'un sac. Baryton solo Ici, nul ne craint la mort, mais tous misent sur Bacchus : Tout d'abord, c'est au marchand de vin Le jour, la nuit, tout m'est contraire, que boivent les libertins, le babillage des jeunes filles me fait pleurer on boit ensuite aux prisonniers, et souvent soupirer et toujours m'inquiéter. troisièmement aux vivants, O amis, vous me raillez, une quatrième fois à toute la Chrétienté, vous savez de quoi vous parlez, une cinquième aux fidèles défunts, épargnez-moi, malheureux, une sixième aux vierges folles, grande est ma douleur, une septième aux brigands des bois. mais conseillez-moi sur votre honneur. Une huitième aux frères égarés, Ton beau visage me fait verser mille pleurs, une neuvième aux moines errants, ton cœur est de glace. une dixième aux marins, Comme seul remède, une onzième aux bagarreurs, un baiser me rendrait aussitôt la vie. une douzième aux pénitents, une treizième aux voyageurs. Tant pour le pape que pour le roi, tous boivent sans foi ni loi. La dame boit, le seigneur boit, le soldat boit, le clerc boit, celui-ci boit, celle-là boit,

------( 17 )------( 21 )------

Stetit puella In trutina ( Une jeune fille ) ( Entre les deux ) Soprano solo Soprano solo

Une jeune fille en tunique rouge; Entre les deux mon cœur balance: si on y touche, la tunique froufroute. Eia ! lascivité ou pudeur. Une jeune fille comme une petite rose; Mais je choisis ce que je vois, le visage radieux, la bouche en fleur. Eia ! et pose ma nuque sous le joug, le joug pourtant si agréable. ------( 18 )------( 22 )------Circa mea pectora ( Mon sein s’emplit ) Tempus est iocundum Baryton solo et chœur. ( Le temps est un jeu ) Soprano et baryton solo, chœur et chœur d'enfants Dans mon cœur, beaucoup de soupirs pour ta beauté qui me fait languir. Ah ! Le temps est au jeu, Mandaliet, mandaliet, ô jeunes filles, venez vous réjouir, mon amour ne vient pas. ô jeunes gens. Tes yeux bri I lent comme un rayon de soleil, ô, ô, ô ! je fleuris tout entier! comme l'éclair fulgurant qui illumine les ténèbres. Ah ! je brûle tout entier d'un amour virginal ! Mandaliet, mandaliet, mon amour ne vient pas. de mon nouvel amour, je périrai ! Que le dieu, que les dieux, m'accordent mon désir : Un oui me réjouit, dénouer les liens de sa virginité. Ah ! un non me désole. Ô, ô, ô, etc. Mandaliet, mandaliet, En hiver patience, mon amour ne vient pas. au printemps, licence. Ô, ô, ô, etc. Ma virginité me taquine, ------( 19 )------ma timidité me préserve. Ô, ô, ô, etc. Viens, ma mignonne, te réjouir, Si puer cum puellula viens, viens ma belle, déjà, je meurs ! ( Si un garçon avec une fille ) Ô, ô, ô, etc. chœur d'hommes ------( 23 )------Si un garçon avec une fille se trouvent seuls dans une chambre, Dulcissime ils s'unissent avec bonheur. ( A toi très cher ) Leur passion croît, Soprano solo toute pudeur disparaît, il s'ensuit un ineffable À toi très cher! Ah! jeu de bras, de jambes, de lèvres. toute entière je m'abandonne !

------( 20 )------BLANCHEFLEUR ET HÉLÈNE

Veni, veni, venias ------( 24 )------( Viens, viens, viens ) Chœur double Ave formosissima ( Salut à toi, ô toute belle ) Viens, viens, viens, Chœur ne me fais pas mourir; hyrca, hyrca, nazaza, trillirivos ! Salut à toi, ô toute belle, précieux joyau, salut honneur des vierges, vierge glorieuse, Ton joli visage, nazaza salut, lumière du monde, tes yeux brillants, nazaza salut, rose du monde, tes cheveux nattés, nazaza Blanchefleur et Hélène, ah, quelle beauté ! nazaza. Généreuse Vénus ! Plus incarnane que la rose, nazaza Fortune impératrice du inonde plus blanche que le lis nazaza plus belle que toutes, nazaza ------( 25 )------toujours toujours avec toi, plus de gloire! Nazaza, nazaza, nazaza, nazaza O Fortuna ( O fortune ) Reprise du chœur n°1

CARL ORFF ET CARMINA BURANA

Opéra de Francfort le 8 juin 1937 : La carrière d'un compositeur débute. Le dernier grand succès mondial durable de la musique classique est présenté : « Carmina Burana ». Le compositeur : Carl Orff.

À cette date, presque personne ne connaît son nom. Les connaisseurs savent tout au plus qu'il soutient l'éducation du mouvement de Dorothée Günther par une musique rythmique expérimentale, et qu'il est le directeur du département de musique de l'école fondée par Günther. Mais que sait-on d'autre sur Orff ? Un « jeune compositeur émergent », comme on aime qualifier les créateurs dans leurs premiers essais, n'est sans doute pas Orff. Toutefois, il a 42 ans.

On sait aussi qu'il est Bavarois, ce qui explique également certaines facettes de « Carmina Burana ».

Le 10 Juillet 1895, il est né à Munich. Il suit des études marquantes de composition chez Heinrich Kaminski. Avec lui, il apprend beaucoup au sujet de la force gestuelle de la musique. Mais en ce qui concerne le style, le polyphoniste Kaminski n'influença aucunement Orff.

Orff doit chercher son chemin lui-même. L'impressionnisme marque les œuvres de jeunesse du compositeur, parmi elles l'opéra « Gisei, la victime ». Orff l'a composé à dix-huit ans d'après un drame japonais. Déjà dans cette phase précoce, il se méfie de la musique absolue. La musique, c'est pour Orff une fonction sonore : afin de renforcer le son d'un mot ou comme stimulation du mouvement de danse. Dès les premières œuvres, l'imagination d'Orff mène à des combinaisons instrumentales entièrement nouvelles. Il adore Claude Debussy et Richard Strauss et s'intéresse à la technique sonore de Franz Schreker. Néanmoins, Orff n'imite aucun de ces compositeurs. Ni dans sa période de création impressionniste ni dans sa période de création expressionniste.

Alors Orff sent instinctivement qu'il est sur la mauvaise voie. Il ne veut pas construire son œuvre sur la musique nouvelle, mais rechercher un renouvellement dans la musique ancienne. Il aspire à une nouvelle latinité. Mais une qui ne soit pas la dérive du Belcanto ou Verismo, mais des débuts de l'opéra en Italie : en 1925 il adapte « L'Orfeo » de Monteverdi. Bien que cette version représente à l'heure actuelle une corruption de l'original, elle se rapproche plus de Monteverdi que la plupart des autres arrangements contemporains.

La force de la formule musicale élémentaire, Orff l'apprend de Monteverdi. La musique comme signe sonore. Orff combine cela avec sa compréhension de la rythmique. Il en découle des cantates sur des textes de Bertolt Brecht. En eux, Orff s'est retrouvé lui-même. L'élan de déclamation du chœur est superposé d'une structure rythmique sonore basique que les pianos et les percussions génèrent avec de courtes phrases répétées. Le son de l'ensemble ne laisse pas entendre le contenu des paroles, sa seule fonction est la charge d'énergie rythmique. L'œuvre dans son ensemble est un signe sonore, il vaut comme une sorte de stèle musicale pour le contenu des paroles.

Mais les cantates sont courtes, en dépit de leur originalité, ce n'est pas la musique qui nous rend attentif à un compositeur même en dehors du monde des spécialistes. Ce que doit encore atteindre Orff, c'est de transposer sa langue sonore sur une grande œuvre afin d'en démontrer ainsi la validité.

Cette dernière étape de la recherche de soi, Orff l'effectue dans les « Carmina Burana ». Dans une lettre à son éditeur Orff écrit : « Tout ce que j'ai écrit jusqu'ici, et que malheureusement vous avez imprimé, vous pouvez maintenant le damer. Avec les « Carmina Burana » commencent mes œuvres complètes. »

En effet, les « Carmina Burana » sont la définition retentissante de la fondation de pensées d'Orff. Tout ce qui vient ensuite observe très précisément certaines facettes de ce style, ou bien amène avec cohérence les éléments jusqu'à une position extrême. Le seul élément important dans ce style qui n'est pas présent dans « Carmina Burana » (et seulement dans « Carmina Burana ») est la parole cadencée.

« Carmina Burana » est une œuvre, comme il n'y en a encore jamais eu dans l'histoire de la musique. Le texte est une compilation de poèmes vagants médiévaux. En 1935 Orff avait découvert la version de Johann Andreas Schmeller. Michael Hofmann, un étudiant en droit et amateur de l'Antiquité aida Orff lors de la sélection des textes. Les langues sont le Latin, le Français et L'allemand dans leur usage médiéval, et en partie aussi des mélanges de plusieurs langues. Aucun compositeur n'avait encore formé d'œuvre importante avec ce type de matériel.

« Carmina Burana » est aussi une œuvre novatrice parce qu'elle présente des textes qui à l'origine n'ont pas été pensés comme forme dramatique, tel qu'ils produisent un drame. La série effrénée de concerts a en effet fait oublier qu'Orff avait conçu les « Carmina Burana » comme œuvre scénique. En outre, la Première des « Carmina Burana » a été présentée sur scène. Le sous-titrage d'Orff est énigmatique, mais ne laisse tout de même pas de doute : « Cantiones Profana Cantoribus et Choris cantandae comitantibus instrumentis atque imaginibus magicis », par exemple en Français : « Chants Profanes, à chanter par les chanteurs et le chœur, à accompagner par des instruments et images magiques ».

La nature de ces « images d'accompagnement », Orff ne la précise pas plus: Le régisseur est libre de les développer de sa propre imagination. Uniquement les temps définis par les textes lui sont donnés (même si une prolongation peut se trouver quelque part) et le cas échéant, le mince fil rouge d'une action qui n'a certes rien à voir avec les actes d'opéra — ou encore avec les actes de I'« oratorio scénique » ou « cantate scénique » qui était en vogue à l'époque. En revanche, c'est un acte que les spectateurs doivent composer eux-mêmes dans leur imagination en fonction des instructions.

Comme point fixe de l'action se dégage l'annonce de l'amour, à laquelle l'éveil du printemps est mis en parallèle. La première partie est de nature bavaroise, dans la troisième partie règne après l'ivresse du scherzo « In taberna » l'amour courtois d'ici-bas qui camoufle ses convoitises en formules musicales. Ce qui se détache ensuite avec des figures pompantes dans le rythme et des mélismes vocaux uniques même si ironiquement outranciers. Plus tard dans « Trionfo di Afrodite » Orff va encore une fois reprendre cette idée et exacerber au final sans laisser le moindre doute, ce qui est suggéré dans « Carmina Burana ».

Comment Orff répète absolument l'idée structurelle des « Carmina Burana » variée à deux reprises : dans « Catulli Carmina » (créé en 1943) et « Trionfo di Afrodite », (présenté en 1953 par Herbert von Karajan dans une version fortement réduite par celui-ci et violemment rejetée par Orff) Orff ne compose pas une action scénique à partir de textes non conçus pour être représentés sur scène qui ne suivent pas les intentions du poète : les poèmes d'amour de Catulle dévoilent dans cette œuvre les histoires d'amour tragiques du poète romain, l'autre, par le biais de textes d'auteurs grecs et romains de l'Antiquité tourne autour d'une fête de mariage à la fin de laquelle a lieu l'invocation extatique de la Kypris Aphrodite. Orff résume alors les trois œuvres en « Trionfi » et leur attribue une position claire dans la réalisation d'une idée supérieure : « Carmina Burana » - l'apparition de l'amour et l'amour Annonciateur ; « Catulli Carmina » - le tragique de l'amour, mais aussi sa victoire sur la raison ; « Trionfo di Aphrodite » - le mariage en tant qu'acte public scellant l'amour.

« Ô Fortuna » : à travers l'invocation de la fortune au début et à la fin, Orff place l'action des « Carmina Burana » sous le règne du destin. Après les premières colonnes d'accords commence la déclamation du chœur, sur un ostinato tournant, la présentation du conseil du destin et en même temps de l'impasse : le sort ne connaît pas d'échappatoire. Comme un commentaire Orff ajoute le chœur d'hommes accompagné instrumentalement « Fortune plango vulnera » apparemment un simple Lied en strophes.

Avec le chœur « Veris leta facies » s'installe la fête du printemps : Les mélodies exaltées qui, de même que le solo de baryton suivant « Omnia sol temperat » semblent venir d'un autre temps influencées de chants grégoriens et de vieux Lieds, sont accompagnées de sons qui ouvrent un espace sonore à la voix, dans lequel elle se déploie librement. « Ecce gratum », un chœur avec une contradiction attrayante entre diction accentuée et legato courant conclue l'invocation du printemps.

L'annonce de l'amour et la danse dominent la scène « Uf dem Anger » - et Orff passe de la descente en plaine grossière de la sélection de textes du latin médiéval à l'allemand médiéval. Seul le premier Lied, « Floret silva nobilis », a encore des éléments latins. Des chants de danse suivent comme « Chram, gip die varwe mir » où une phrase instrumentale de danse stylise le double bavarois avec son changement entre mesure paire et impaire, ou le grossier « Swaz hie gat umbe » des hommes qui encadre le choeur tendre affriolant « Chume, chume, geselle min ». « Were diu Werlt aile min » conclut cette partie et constitue avec les fanfares de trompettes un premier sommet de l'extase orffienne dans cette œuvre.

La partie « In taberna » qui ramène au Latin médiéval et qui est réservée aux voix d'hommes est en comparaison brève. « Estuans interius » est un solo de baryton enjoué qui se déploie sur un rythme de tango, Orff se souviendra plus tard de ce geste de tango dans un contexte tout à fait différent, lorsque Antigone marche dans sa tombe de roche. Mais la danse de la marche cultuelle est encore très loin dans les « Carmina Burana ». Ici il s'agit tout d'abord de choses très profanes, ce que déplore le cygne à la consommation appuyée dans le Lamento « Olim lacus colueram ». La voix d'homme menée dans les plus hauts registres est à la fois grotesque et produit l'image sonore de quelqu'un qui a pour une bonne raison la légendaire boulette dans la gorge. Après cela, dans « Ego sum abbas Cucaniensis », un moine ivre applique le style des récitatifs de chant choral grégorien à la louange de ce côté très ici-bas des choses. Finalement « ln taberna quando sumus » dédié aux buveurs est un hymne dont les phrases instrumentales obstinées font avancer la déclamation de chœur à une vitesse vertigineuse.

« Cour d'amour » : l'annonce de l'amour courtois continue avec une douce mélodie de flûte. « Amor volet undique » donne aux voix d'enfants une douceur moqueuse et pénétrante. « Dies nox et omnia » est la première annonce encore exaltée du baryton, qui se laisse aller avec ses mélismes jusqu'aux registres ténor et alto. Le soprano y oppose l'espiègle « Stetit puella ». La force virile circule dans « Circa mea pectora » du baryton, les personnages de la voix chantée signalent le désir sans équivoque, tout comme les voix d'homme le commentent dans la phrase a cappella « Si puer cum puellu-la ». Ensuite, un développement plus extatique de Lied en Lied commence : « Veni, veni, venias » est fouetté par les pianos et les batteries en tête, « In trutina mentis » avec sa charmeuse douceur et sa beauté céleste, le solo de la soprano n'est qu'un présumé point de repos et au fond plutôt le prélude à « Tempus est iocundum », cette antienne caractérisée par les castagnettes claquantes. Ensuite la soprano exulte en un geste symbolique sonore : « Dulcissime ». Le chœur commence un grand hymne : « Ave formosissima ». L'accord final éclatant est abattu par la violence des piliers sonores d'« O fortune ». La roue du destin tourne. Sans cesse. Inévitable.

Le grand succès de « Carmina Burana » aussi bien auprès du public qu'auprès de petits chœurs d'amateurs engagés laissa vite entrevoir le besoin d'une version praticable. Car les grands orchestres étaient pour de tels petits groupes non seulement trop coûteux, mais il manquait en général de place pour les installer. Ainsi, l’élève d’Orff, Wilhem Killmayer, né à Munich en 1927, adapta la version pour solistes, chœur, deux pianos et batterie. Orff a autorisé la version de Killmayer.

En réalité, l'instrumentation de « Carmina Burana » n'est pas immuable en soi : la couleur sonore n'est pas un objectif en soi, mais la coloration des procédés rythmiques et structurels. Killmayer réussi à trouver des équivalents pour cette même structure instrumentale, sans changer la sonorité d'Orff. Enfin, dans l'instrumentation originale, deux pianos fondent l'essence.

La version de Killmayer a en outre le mérite de la netteté des contours par le dessin noir et blanc. Là où l'oreille de l'auditeur se laisse séduire dans l'original par les couleurs luxuriantes, en dépit des autres types de contexte tout de même romantique à entendre, la version de Killmayer oblige l'auditeur à saisir les idées d'Orff quasi non filtrées par l'opulence. Ainsi cette petite version conserve, en dépit de sa praticabilité, une valeur musicale propre, qui invite les connaisseurs de l'œuvre à une nouvelle écoute précise.

Source : Livret d’ Edwin Baumgartner CD Gramola 98849 – Stereo DDD www.gramola.at

L’EQUIPE MUSICALE

Jacques Pési, Chef d'orchestre

Titulaire de cinq premiers prix du C.N.S.M.D. de Paris en direction d'orchestre, analyse, esthétique, écriture et histoire de la musique, il se perfectionne auprès de chefs célèbres tels Kurt Mazur, F.Ferrara à l'étranger et Pierre Boulez en France. Il a obtenu le prix de la Villa Médicis en 1988. Directeur du Conservatoire Gabriel Fauré d'Angoulême depuis 1978, il est directeur artistique de l'Orchestre Poitou-Charentes de 1981 à 1988.

Invité pendant 10 ans au Festival International de St Céré, il y dirigea de nombreuses productions lyriques (La flûte enchantée, Don Giovanni, l'Opéra de Quat'sous...).

Jacques Pési dirige depuis plusieurs années en France, en Espagne, en Angleterre, en Pologne, en Allemagne et aux Etats-Unis différentes formations : Orchestre de l'Université de San Diego, Orchestre symphonique de Cracovie, Orchestre Philharmonique de la Radio-télévision Nationale de Pologne, Orchestre de la Radio-télévision d'Ukraine, Nouvel orchestre Symphonique de Pologne.

Sa présence est permanente et primordiale du choix des œuvres jusqu'à la direction des concerts. Il connaît parfaitement les attentes et les possibilités de la chorale et valide le choix des solistes et des orchestres invités en y associant les interprètes et instrumentistes locaux pour parfaire l'exécution des œuvres. A Chorales en Charente, il est assisté de Claire Poupelin pour la technique vocale et de Julien Opic pour l’accompagnement piano.

Claire Poupelin, Technique vocale

Ses conseils et son travail de préparation vocale au début de chaque répétition entraînent les choristes à acquérir les techniques et les réflexes physiques qui facilitent l'interprétation de l'œuvre et la maîtrise des nuances musicales

Julien Opic, Accompagnement piano

Sa maîtrise passionnée du piano lui permet de répondre sans faille à toutes les sollicitations du chef d'orchestre pour entraîner les choristes dans le meilleur de l'apprentissage et les pousser ensuite vers toutes les nuances de l'exécution finale en prélude à la présence finale de l'orchestre.

LES SOLISTES

Frédérique VARDA, Soprano

Née à Paris, Frédérique Varda est une artiste au parcours atypique.

D’abord attirée par la danse, elle se tourne vers la flûte traversière, puis vers le théâtre tout en poursuivant des études de gestion. Parallèlement à son Diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris elle prend ses premiers cours de chant à la Schola Cantorum avant d’étudier auprès du célèbre ténor australien Albert Lance. Elle suit de nombreuses Master classes d’interprétation et fait ses débuts au Festival d’Auvers-sur- Oise. Elle se consacre dès lors à la scène et au récital.

Elle est tour à tour Leïla des Pêcheurs de perles, Gilda de Rigoletto, Lakmé notamment à Marseille en 2009 auprès d’Alain Fondary, Rosine du Barbier de Séville, Violetta dans La Traviata , Norina de Don Pasquale, Frau Herz du Directeur de Theâtre , mais aussi Adèle de La Chauve souris , Gabrielle de La vie Parisienne , Jeanette des Noces de Jeanette de Massé.

Elle fut en 2008 la reine de la nuit dans une adaptation de la Flûte enchantée de Mozart au Théâtre Comédia à Paris.

Elle a de nombreuses fois interprété, en tant que soliste, Carmina Burana de K.Orff , La messe en ut, l’Exultate jubilate, la messe du couronnement de Mozart. On a pu l’entendre en 2009 dans une série de concerts avec l'orchestre de Douai en Belgique et dans le nord de la France. On la retrouve en 2010 dans Chauve souris, dans Lakmé à Monaco, dans Gilda (Rigoletto) à Nantes, dans la Flûte enchantée avec l’opéra des Landes et au Théâtre du Chatelet avec l’orchestre Pasdeloup, à l'opéra de MArseille en concert avec l'orchestre de Douai.

En 2013 on la retrouve au théâtre La Bruyère et en tournée dans un spectacle lyrique "attention! Maîtres chanteurs" et à l'opéra de Reims sous la baguette de Bruno Membrey.

Eric Salha, Ténor

Dès son adolescence, Eric Salha se tourne vers le chant et se produit avec divers chœurs d'hommes au Pays Basque. En 1991, il rejoint le Chœur de l'Armée Française et découvre le chant lyrique et l'opéra.

Au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris il suit un cursus de quatre ans, couronné par un prix de chant avec mention, en juin 2001. En septembre 2001, il intègre le Centre de Formation Lyrique de l'Opéra Bastille où il a l'opportunité de travailler le répertoire avec Madame Janine Reiss. Ses rôles de prédilection sont Don José dans Carmen, Sou-chong dans Le Pays du Sourire...

Courant 2009, on a pu l’écouter au Festival des Alizés (Maroc), dans le Stabat Mater (Rossini) sous la direction de Michel Piquemal ou en Corée, au Najangsan International Music Festival, dans La Grande Duchesse de Gerolstein, Otello de Verdi à l’Opéra de Limoges et de Reims, Carmen à l’Opéra de Sabadell (Barcelone), ......

En janvier 2011, il reprend ce rôle dans le cadre d’un concert autour de Carmen, au théâtre Royal de Versailles et à la Salle Gaveau, avec l’Orchestre Pasdeloup, sous la direction de Philippe Hui, en avril 2011 il débute dans le rôle de Mario Cavaradossi, aux côtés de Jean- Philippe Lafont dans Tosca, au Maroc, Don José à Monaco, sous la baguette d’Alexandre Piquion, et Alfredo dans la Traviata au 6eme Festival International de Vonnas.

En 2012, Il sera Rodolfo dans la bohème au théâtre Mohammed V de Rabat, Mario Cavaradossi dans Tosca, et il se produira dans la Messa di Gloria de Donizetti, La Petite Messe Solennelle de Rossini, il sera Pinkerton dans Madame Butterfly dans le cadre des nuits Lyriques en Marmandais,....

Jean-Philippe Biojout, Baryton

Après de nombreuses années de piano et de composition, Jean- Philippe Biojout a commencé des études de chant lyrique au CNR de Poitiers avec Michaëla Etcheverry. Il a approfondi son travail vocal avec Robert Dumé. Après avoir été admis au CNSM de Paris, il a remporté le 1er Prix de Chant de la ville de Paris en 1999 et il est aussi diplômé du CNR.

Il a été triple finaliste (Mélodie-Opérette-Opéra) du Concours International de Marmande. Artiste invité pendant 3 ans au Centre de Formation Lyrique de l’Opéra de Paris, il y a travaillé avec les plus grands noms. Il est souvent invité par des chefs français ou étrangers et a travaillé avec de grands artistes comme François-René Duchable, Claire Désert, Jeanne Loriot, Thierry Escaich, Coline Serreau, Michèle Herbé, André Engel, Janine Reiss ...

Il a désormais à son actif plus de 40 rôles joués sur scène : La Forza del Destino, Simon Boccanegra, Traviata, Aïda, Nabucco, Les Quatres Rustres (de Wolf-Ferrari, à l’Amphitéâtre de l’Opéra-Bastille), Le Barbier de Séville, Don Pasquale (rôle-titre), L’elisir d’amore, Turandot, Madame Butterfly, La Bohème, Carmen, Les Pêcheurs de Perles, Faust, ... Il a chanté dans de nombreux festivals (dont celui de Baalbeck au Liban) et plusieurs pays dont récemment l’Italie et le Japon. Il a participé à plusieurs créations mondiales dont Bonjour Monsieur Gauguin, créé à Venise en 2006 et enregistré en DVD. Outre le répertoire sacré, il prend aussi plaisir à jouer souvent des opérettes, allant d’Offenbach à Lopez. Depuis 2009, il réalise aussi des mises en scène et anime des séminaires d’Art Lyrique en Poitou-Charente.

Il vient de remporter le Prix Opéra au Concours international de Canari (Corse) au mois d’août et de sortir un nouveau CD-récital autour du Diable accompagné par l’Orchestre Symphonique du Campus d’Orsay.

LES MUSICIENS

Julien OPIC, pianiste

Ancien élève d’Alberto Neuman pour le piano, de Pascal Dubreuil pour le clavecin et d’Ernst Schelle pour la direction d’orchestre, Julien Opic est un musicien éclectique toujours ouvert à de nouvelles expériences musicales.

De 1993 à 2005, il a enseigné le piano à l’école départementale de musique de la Charente, établissement dont il est le conseiller aux études depuis 2003.

Chargé d'accompagnement vocal au Conservatoire Gabriel Fauré du Grand Angoulême, il y a co- dirigé l’orchestre d’harmonie cycle III. Il intervient régulièrement auprès du chœur et l'orchestre d'adultes dans le cadre l'association ACAMAC.

Pianiste co-fondateur avec Wendy Pollock et Karen Broughton du Trio "Prêt-à-chanter" (deux sopranos et piano) et accompagnateur depuis vingt saisons du choeur "Chorales-en-Charente", une grande partie de son activité est dédiée au travail avec les chanteurs, solistes ou choristes, du baroque au classique,du jazz à la variété.

Sa passion pour la musique d'ensemble l'a amené à se produire au sein des formations les plus diverses et à diriger régulièrement du clavier des concertos de Bach, Haydn et Mozart.

Claveciniste attitré de l’Ensemble des Quatre siècles (direction artistique : trio Shaw) et cofondateur de l’ensemble baroque Furia francese, il se consacre depuis de nombreuses années à l'étude des pratiques d'exécution des XVIIè et XVIIIè siècles, avec un intérêt particulier pour la problématique de l'ornementation et des cadences improvisées.

Il est régulièrement invité à intervenir en tant que compositeur et interprète dans le cadre de la formation et des projets d'action culturelle de l'éducation nationale.

Fréquemment sollicité comme orchestrateur ou arrangeur, Julien Opic a à son actif une centaine de transcriptions.

Son goût prononcé pour ce genre l’a amené à réaliser de nombreuses commandes interprétées dans le cadre de différents festivals (Piano en Valois, Montmorillon, Festival International de Musique de chambre de Chalais) et ensembles de la région. Il a composé en 2002 la musique de scène de la pièce de Claude Bourgeyx, l’Amour furieux, donnée au festival off d’Avignon.

En 2007, il a enregistré la partie de piano du spectacle de création « La Diva et le Clown », conçu par Cécile Leleux et Paolo Del Vecchio, auteur, comédien et récitant.

Il a rejoint en 2009 le trio Héliopsis constitué de Catherine Rolland, soprano, et de Fabrice Arnaud-Crémon, clarinettiste. Leur répertoire est centré sur le romantisme allemand et la création contemporaine. Julien apparaîtra en tant que pianiste et compositeur sur leur prochain CD.

LES MUSICIENS

Stéphane Trébuchet, pianiste

Médaillé d’or du CNR de Bordeaux, Premier Prix d’accompagnement de la Ville de Paris, il se perfectionne en Autriche et aux Pays-Bas auprès de chefs de chant et pianistes réputés, tels que Julius Drake, Rudolf Jansen, Wolfram Rieger, Susan Manoff. Il a été sélectionné pour suivre les masterclass du Franz Schubert Institut (Baden bei Wien) ainsi que du Schubert Stichting (Amsterdam), masterclass dirigées par Elly Ameling, Robert Holl, Edith Wiens, Rudolf Piernay, Wolfgang Holzmayer.

Il débute en accompagnant les récitals et les masterclass du flûtiste Pierre-Yves Artaud (professeur au CNSM de Paris) et de la violoncelliste Gallina Ossadtchina (professeur au Conservatoire Tchaikovsky de Moscou). Puis il s’installe à Bordeaux pour se consacrer à son activité de Chef de chant. Il y a travaillé sous la direction de chefs, tels que Michel Piquemal, Eliane Lavail, Michel Tranchant. Il accompagne les classes de chant du centre culturel de Lormont. Il est l’accompagnateur régulier des récitals et du concours de chant des Amis du Grand Théâtre-Opéra National de Bordeaux. Il est demandé par les CEFEDEMA et CNFPT pour accompagner leurs concours ainsi que par le conservatoire de Bordeaux pour ses classes de chant et l’Opéra National de Bordeaux.

Il a accompagné des masterclass dirigées par Margreet Honig et Valérie Guillorit (professeurs de chant au conservatoire d’Amsterdam et CNSM de Paris), Michel Sénéchal (directeur honoraire de l’école de chant de l’Opéra de Paris). Il a collaboré à plusieurs reprises en qualité de chef de chant avec la fondation Royaumont, l’Orchestre de Picardie, les chef d’orchestre Pascal Verrot et Jean-Christophe Keck. Pianiste pour l’académie Internationale de Musique d’Hourtin, où il a accompagné entre autres les classes des violonistes Alexandre Brussilovsky et Marianne Piquetty, professeur au CNSM de Lyon, il est également accompagnateur du concours international de chant des châteaux du Médoc, avec Michel Plasson et Dalton Baldwin au jury.

Ayant aussi une formation d’organiste, il accompagne régulièrement ou occasionnellement de nombreuses formations chorales dans le sud-ouest, soit à l’orgue (sur les grandes orgues de la basilique St Seurin et de l’église Notre-Dame à Bordeaux, de l’Abbatial de Guîtres, …), soit au piano (Dans les Carmina Burana de Carl Orff, le Via Crucis de Liszt, …).

Il partage sa passion du récital avec de nombreux artistes lyriques, parmi lequels: Elisabeth Vidal, André Cognet, Cécile Perrin, Gilles Ragon, Eric Huchet, Magali damonte, Jean-Noël Briend, David Grousset, Sharon Costes, Evguenyi Alexiev, … Il se produit régulièrement avec les groupes lyriques bordelais Opéra Bastide et Résonances. Il s’est produit au Théâtre Impérial de Compiègne dans un programme de mélodies françaises, lors de nombreux festivals parmi lesquels : le Mai musical des côteaux bordelais, les rencontres lyriques de Cambes, le Domaine de Certes, les soirées Opéra des Mardis Muzik à Angoulème (Don Giovanni, La Bohème, Traviata), les lettres d’automne de Montauban, à la cour Mably et au marché de la poésie des chartrons à Bordeaux, ainsi que dans le cadre de la programmation des associations du Goethe- Institut ou de la Dante alighieri.

LES MUSICIENS

ENSEMBLE INSTRUMENTAL MUSIC@16

Ensemble instrumental installé près d'Angoulême, Music@16 rassemble autour de Jacques Pési, des musiciens professionnels, intéressés par une démarche originale. Par l'adaptation de sa structure et la diversité de sa programmation, Music@16 favorise une action musicale multiple :

 Œuvres majeures du répertoire  Ouverture sur le jazz et le théâtre musical  Petites formations  Animations en milieu rural  Concerts éducatifs

Music@16 s'attache à interpréter les œuvres majeures du répertoire avec une ouverture sur le jazz ou le théâtre musical, et accorde une place privilégiée aux transcriptions de compositions pour grand orchestre. Chacun des différents programmes proposés a été élaboré d ans le souci constant de relier les œuvres à un fil conducteur thématique, permettant d'établir une passerelle vers d'autres domaines artistiques ou pédagogiques, et ainsi de conférer à ses représentations une dimension culturelle accrue.

De petits ensembles instrumentaux se rendent sur les lieux d'enseignement pour sensibiliser le jeune public à la musique (initiation aux instruments et aux formes musicales). M u s i c @ l 6 entend ainsi développer l'intérêt artistique dès l'enfance, et participer à l'effort péd agogique des enseignants.

Au-delà de l'originalité de son répertoire, music@l6 a pour objectif de se mettre au service de toutes les musiques et de tous les publics.

CONSERVATOIRE GABRIEL FAURE D’ANGOULÊME

Les musiciens du Conservatoire Gabriel Fauré, professeurs et élèves réunis sont associés à l’Ensemble Instrumental Music@16.

Cette collaboration est le fruit d’une convention de partenariat pédagogique et artistique entre l’Agglomération du Grand Angoulême et l’association « Chorales en Charente ».

LES CHORISTES 2013/2014

PUPITRE DES SOPRANES

Anne AMSALLEM (ANGOULÊME), Annette ANDRIEUX (MONTBRON), Marie Thérèse AURAT (ANGOULÊME), Rotraut BEAMS (BROSSAC), Catherine BERLAND (ST SATURNIN), Nicole BERTHOU ( ROISSAC), Michèle BOULOY (ANGOULÊME), Geneviève BOUTIN (COGNAC), Marie-Rose BOUYER (CHALLIGNAC), Marie-Pierre CHAGNAUD ( SOYAUX), Martine-Elisabeth CHATEAU (ANGOULÊME), Catherine CONORT (ANGOULÊME), Françoise CORDAILLAT (PERIGNAC), Janine COURTAUD (MONTIGNAC), Nathalie DELAPIERRE (ANGOULÊME), Annie DRILLAU (ST YRIEX), Anne DUCOBU (LE FOUILLOUX), Patricia FAURY (HAIMPS), Josette FAUX (FLEAC), Annette FEUILLADE (St-YRIEX), Annick GAILLARD (ANGOULÊME), Marie-Paule GAUTHIER (YVIERS), Monique GUTIERREZ (ANGOULÊME), Patricia HERVE (ANGOULÊME), Jeanne-Paule JUSSERAND (SAINT YRIEX), Christiane LE GRELLE (STE SOULINE), Anne LETERTRE (ANGOULÊME), Janine LIGONAT (SAINT-YRIEX), Noëlle LONGUEVILLE (ANGOULÊME), Helen MCINNES ( SAINT SORNIN), Maryse MONROUSSEAU (JARNAC), Tina MORHALL (VOUTHON), Anne-Marie PEINE ( SAINT ANGEAU), Annette PHILIPPE (SERS), Martine RAYMOND (FLEAC), Nicole ROUGIER ( ANGOULÊME), Martine ROUYER (MAGNAC S/TOUVRE), Maïté RUIZ (PUYMOYEN), Monette SERVANT(SAINT-MARY), Michelle SORBETS (SAINT YRIEX), Catherine TOURVIEIELLE (ANGOULÊME), (Blandine VIGOUR (ANGOULÊME), Louise WADE (MONTBRON).

PUPITRE DES ALTI

Marie-Dominique BEAUMONT (CHARMANT), Bernadette BLOIN ( BOUTEVILLE), Barbara BOUCHER (ANGOULÊME), Bernadette CASTANIER (COGNAC), Geneviève CASTANIER (COGNAC), Françoise CHASSERAY (SAINT GEORGES), Monique DELHOUME (CHERVES RICHEMONT), Véronique DERNIS (ANGOULÊME), Josette DIETRICH (LINARS), Myriam EXCOUSSEAU (SAINT FRAIGNE), Henriette GIBAULT (VARS), Geneviève GIRAUD (FLEAC), Bernadette GRIMBERG (ANGOULÊME), Claudine GRANET (TOUVRE), France GROSBOIS (ANGOULÊME), Anne-Marie HERBAIN (BARRO), Jacqueline JAYAT (COGNAC), Maryse KLEIN (VILHONNEUR), Jany LESTRADE (ANGOULÊME), Martine LIAGRE (GARAT), Martine MATHIEU (VINDELLE), Irène ODDY (TOUZAC), Danielle ROGER (BREVILLE), Chantal ROUGIER (ANGOULÊME), Chantal THOMAS (RUELLE), Madeleine VIGNAUD (COGNAC), Chantal WILLIAMSON (SAINTES).

PUPITRE DES TENORS

Bernard AMANN (ANGOULÊME), Gérard BEDON (St-YRIEX), Denise BEIX (LIMOGES), Christophe BIARDEAU (L’ISLE D’ESPAGNAC), Marcel BONNIN (RIVIERES), François BOUTIN (LE FOUILLOUX), Victor CADET (BALZAC), Jean-Marc GLEMOT ( BAIGNES), Philippe CHASSERAY (SAINT-GEORGES), Alain GOUNEAU (PUYMOYEN), Jack LAMAZIERES (LA CROIX DE MAREUIL), Dominique LEROUX ( SAINTES), Marie-Claude LESCURAT (SAINT-MARY), Mary MAYAUD ( ANGOULÊME), Bernadette MESNARD (COGNAC), Michel SORBETS (St-YRIEX).

PUPITRE DES BASSES

Luc ANQUETIL (TOUVRE), René BEAUMONT (CHARMANT), Guy BERTHOU (ROISSAC), Alan BIRCH (BAIGNES), Pierre Yves De CREMIERS (ANGOULEME), Laurent BURGAUD (CHERVES RICHEMONT), Jean De SENAILHAC (SAINTES), Kenneth EDMONDS (HIERSAC), Daniel GIBAULT (VARS), Jean Michel HITIER (ANGOULÊME), Sylvain LAGET (SOYAUX), Henri MAIRE (TORSAC), Michel PAPIN (ROUILLAC), François RICARD (CHATEAUBERNARD), André ROUSELLE (SOYAUX), Christian TEXIER (SAINT YRIEX). LE CHŒUR D’ENFANTS

La partition des « Carmina Burana » présente la particularité d’alterner des chœurs mixtes avec des chœurs d’hommes, de femmes et d’enfants.

C’est donc Pascale LEBLOIS, professeur au Conservatoire Gabriel Fauré, qui a préparé les élèves de l’école Victor Hugo d’Angoulême ( Directeur : Alain BURLIER ) pour ces concerts.

Seront présentes sur scènes des concerts trois classes de cet établissement scolaire angoumoisin :

 classe de CM2 d’Alain BURLIER,  classe de CM1/CM2 de Sylviane GROLLIER,  classe de CM1 de Didier BECKER,  soit quatre-vingt cinq enfants au total.

CHORALES EN CHARENTE

Notre association fédère et forme des choristes de tous niveaux pour l’interprétation publique des œuvres du grand répertoire musical

Depuis 1982, l'origine de l'association « Chorales en Charente » trouve sa source dans la volonté des membres d'une douzaine de chorales charentaises d'avoir le bonheur de réaliser leur rêve d'interpréter des œuvres du grand répertoire musical et de réunir les conditions nécessaires à la production d'un spectacle vivant de qualité, ouvert au grand public avec la collaboration de solistes et d'orchestres professionnels.

Dès le départ, l'adhésion et l'engagement au projet de « Chorales en Charente » sont individuels, aucune obligation n'étant imposée aux autres membres des chorales fondatrices.

D’autres adhésions individuelles se sont d'ailleurs multipliées au fur et à mesure des années avec l'arrivée de choristes de départements limitrophes, de choristes arrivant en Charente à la suite de mutations professionnelles, de charentais revenant dans leur département, qui à la faveur des concerts et des articles de presse ont apprécié de retrouver un ensemble convivial pour y exercer leur passion.

L'ouverture à tous est la plus complète puisque l'entrée au chœur n'est assortie d'aucune contrainte d'expérience ou de connaissance technique.

Sur toute la longueur de la saison, la fréquence des répétitions est en moyenne toutes les trois semaines, modulée éventuellement en fonction des dates des vacances scolaires ou des jours fériés.

Les répétitions ont lieu le samedi après-midi, à l'amphithéâtre du Conservatoire Gabriel Fauré à Angoulême. Elles se déroulent en deux parties, de 16H00 à 19h00 puis de 20H30 à 22H30. La partition papier n’est plus le seul outil de découverte et d’apprentissage des œuvres. CD de voix par pupitre et fichiers musicaux téléchargeables sont désormais disponibles pour préparer aux répétitions collectives.

Pendant la saison musicale se déroulant sur le rythme scolaire de septembre à juin, « Chorales en Charente » propose deux séries de concerts :

 Concerts d’airs et chœurs d’opéras avec solistes et accompagnement piano  Concerts de musique classique avec solistes et orchestre

Contact Président : Dominique LEROUX. Tel. 06 71 65 66 09 Courriel : [email protected]

HISTORIQUE DES CONCERTS

VERDI, Chants napolitains 2013 Viva Italia Musica Wolfgang Amadeus MOZART 2013 Messe du couronnement BORODINE, BIZET, GOUNOD 2013 Voyage aux choeurs des opéras Camille SAINT-SAËNS 2012 Requiem Opus 54 VERDI, BIZET 2012 De Nabucco à Carmen Jean-Sébastien BACH 2011 Cantate n°12 Jean-Sébastien BACH 2011 Magnificat Giuseppe VERDI 2010 Airs et Chœurs d’opéras Wolfgang Amadeus MOZART 2010 Requiem Wolfgang Amadeus MOZART 2010 Nocturnes Joseph HAYDN 2009 Messe ”Nelson” Francis POULENC 2008 Stabat Mater Giuseppe VERDI 2007 Chœurs d’opéras Wolfgang Amadeus MOZART 2006 Messe en ut mineur Félix MENDELSSHON 2005 Psaume 42 Giacomo PUCCINI 2005 Messa di gloria Anton DVORAK 2004 Stabat Mater Hector BERLIOZ 2003 Messe solennelle Serge PROKOVIEV 2002 Alexandre Nevski Alexandre BORODINE 2002 Prince Igor Giuseppe VERDI 2001 Requiem Carl ORFF 2000 Carmina Burana Gabriel FAURE 1999 Requiem Wolfgang Amadeus MOZART 1998 Requiem Franz SCHUBERT 1997 Messe en mi bemol Hector BERLIOZ 1996 Requiem Wolfgang Amadeus MOZART 1995 Messe du couronnement Wolfgang Amadeus MOZART 1994 Chœurs et ouvertures d’opéras Ludwig van BEETHOVEN 1993 Neuvième symphonie Giuseppe VERDI 1992 Stabat Mater

QUESTIONNAIRE

Je suis / Nous sommes

O un particulier O un hommme O une femme O pupitre soprane O pupitre alto O pupitre ténor O pupitre basse O une société O une collectivité O une association O une commune ------Je souhaite / Nous souhaitons

O rejoindre la chorale à la rentrée de septembre O recevoir les lettres d’informations de Chorales en Charente O organiser ou accueilir un concert O devenir partenaire de l‘association Chorales en Charente ------Mes coordonnées / Nos coordonnées

Raison sociale : ……..……………………………………………………………………….

Nom et prénom : ……………………………………………………………………………..

Adresse : …..……………………………………………………………………….…………

Code postal : …………………………………..……………………………………..……..

Ville : …………………………………………………………………………………………..

Courriel : ………………………………………………………….…………………………..

Tel : …………………………………………….…………………………..………………..

Adresse Chorales en Charente pour répondre à ce questionnaire : Par courriel : [email protected] Au siège : Place Henri Dunant – 16000 ANGOULÊME

Conception et réalisation : Chorales en Charente - Association loi 1901 Siret : 484 193 925 00019 – APE 9001Z Siège : Place Henri Dunant – 16000 ANGOULÊME