Programme Concerts Mai, Juin 2014.Pdf
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CONCERTS CARMINA BURANA Mai & Juin 2014 Direction Jacques PESI Soprane Frédérique VARDA Ténor Eric SALHA Baryton Jean-Philippe BIOJOUT Pianistes Julien OPIC & Stéphane TREBUCHET Percussions ENSEMBLE INSTRUMENTAL MUSIC@16 Professeurs et élèves CONSERVATOIRE GABRIEL FAURE Grand choeur CHORALES EN CHARENTE Chœur enfants ECOLE VICTOR HUGO D’ANGOULÊME CARMINA BURANA Carl Orff (1) O Fortuna ( O fortune )……………………………………………… 2:35 (2) Fortune plango vulnera ( Je pleure les blessures de la fortune ) 2:57 (3) Veris leta facies ( Les traits souriants du printemps )……………. 4:11 (4) Omnia sol temperat ( Le soleil tempère tout )……………………... 1:59 (5) Ecce gratum ( Voici le cher printemps )……………………………. 2:49 (6) Tanz ( Danse )…………………………………………………….….… 1:39 (7) Floret silva ( La noble forêt se couvre )……………………………... 3:17 (8) Chramer, gip die varwe mir ( Marchand, donnes-moi du fard )…. 3:10 (9b) Swaz hie gat umbe ( Celles qui tournent là en rond )……………... (9c) Chume, chum, geselle, min ( Viens, viens, cher amour ! )………. 4:51 (9d) Swaz hie gat umbe ( Celles qui tournent là en rond )……………… (10) Were diu werlt alle min ( Si tout l’univers était à moi )……………. 0:51 (11) Estuans intenus ( Dévoré de rage )………………………………….. 2:22 (12) Olm lacus colueram ( Jadis j’habitais le lac )……………………….. 3:40 (13) Ego sum abbas ( Je suis l’abbé )……………………………………. 1:29 (14) In taberna quando sumus ( Quand nous sommes à la taverne )... 3:08 (15) Amour volat undique ( L’amour vole partout )……………………... 3:04 (16) Dies, nox et omnia ( Jour, nuit et tout )………………………………. 2 :24 (17) Stetit puella ( Une jeune fille )…………………………………………. 1 :44 (18) Circa mea pectora ( Mon sein s’emplit )…………………………….. 2:01 (19) Si puer cum puellula ( Si un garçon avec une fille )………………... 1:13 (20) Veni, veni, venias ( Viens, viens, viens )…………………………….. 0:55 (21) In trutina ( Entre les deux )…………………………………………….. 2:03 (22) Tempus est iocundum ( Le temps est un jeu )……………………… 2:13 (23) Dulcissime ( A toi très cher )…………………………………………… 0:32 (24) Ave formosissima ( Salut à toi, ô toute belle )………………………. 1:28 (25) O Fortuna ( O fortune )…………………………………………………... 2:45 ----------------------------- ( 1 )------------------------------- I. PRINTEMPS O Fortuna ----------------------------- ( 3 )------------------------------- ( O fortune ) Chœur Veris leta facies ( Les traits souriants du printemps ) O Fortune ! Chœur Changeante comme la Lune, Sans cesse tu croîs ou décroîs. Le printemps offre au monde ses traits souriants; La vie détestable tantôt abrutit et tantôt vivifie, déjà l'hiver rigoureux fuit en déroute; par jeu, la force de l'esprit, Indigence ou puissance, en robe diaprée, Flore préside elle les dissout comme la glace. et doucement la forêt lui rend hommage. Ah ! Sort implacable et vain, roue tournoyante, Couché sur le sein de Flore, ta nature est perverse, ton bonheur est précaire, Phébus retrouve sa gaîté, toujours évanescent; assailli de fleurs sans nombre. tapie dans l'ombre et voilée, tu viens aussi vers moi; Zéphyr répand de son souffle leur suave parfum; maintenant, par jeu, hâtons-nous de concourir j'expose mon dos nu à ta scélératesse. pour le prix de l'amour. Ah ! Le doux rossignol fait sonner sa lyre; Le sort salutaire et vertueux déjà rient les clairs prés aux fleurs multicolores; m'est maintenant contraire, la volée des oiseaux Le tourment et l'abattement s'élève des bois enchanteurs; sont sans cesse de rigueur. et le chœur des jeunes filles À cette heure, sans plus tarder annonce mille délices. Ah ! frappe la corde vibrante; puisque le sort abat le plus fort, ----------------------------- ( 4 )------------------------------- pleurez tous avec moi! Omnia sol temperat ----------------------------- ( 2 )------------------------------- ( Le soleil tempère tout ) Baryton solo Fortune plango vulnera ( Je pleure les blessures de la fortune ) Le soleil adoucit tout, clair et délicat; Chœur au monde renouvelé, il dévoile le visage d'avril; vers l'amour s'élance le cœur de l'homme; Je pleure sous les coups de la Fortune le dieu enfant préside à toute joie. avec des yeux pleins de larmes; Pareil renouveau, dans la gloire du printemps, car ce qu'elle m'a prodigué, par son autorité, nous force à nous réjouir; perverse, elle me le retire. il t'ouvre les chemins connus Ce qu'on lit est vrai : et, en ton renouveau, cette belle aux beaux cheveux, il est juste et bon que tu jouisses de ton bien. le plus souvent, ne montre qu'une tête chauve. Aime-moi fidèlement, et vois ma fidélité : Sur le trône de la Fortune, j'étais assis, haut placé, de tout mon cœur, de toute mon âme, couronné des fleurs multicolores de la prospérité; je suis près de toi même quand je suis loin. bien qu'épanoui, heureux et béni, Quiconque aime ainsi du sommet alors je chus, dépouillé de ma gloire. Est aussi sur la roue qui tourne. La roue de la Fortune a tourné; ----------------------------- ( 5 )------------------------------- je retombe, déchu; un autre est porté au sommet; Ecce gratum démesurément exalté, le roi siège au faîte, ( Voici le cher printemps ) qu'il prenne garde de tomber ! Chœur car sous l'axe nous lisons : « C'est Hécube la reine. » Voici le cher et désiré printemps qui ramène la joie; le pré s'empourpre de fleurs, le soleil sourit sur toutes choses; déjà les chagrins de dissipent ! L'été revient, maintenant fuit le cruel hiver. Ah! Déjà fondent et s'évaporent glaces, neiges et tout le reste; plus de frimas; le printemps suce le sein de l'été. Qu'il est à plaindre, celui qui ne vit pas Qu'ils goûtent gloire et bonheur doux comme miel je languis après toi, ceux qui s'efforcent de mériter le prix de Cupidon. viens, viens, cher amour. Soumettons-nous à l'ordre de Vénus Douces lèvres roses, qui est de goûter gloire et bonheur, venez me guérir, à l'exemple de Pâris. Ah ! venez me guérir, douces lèvres roses. SUR LE PRÉ Celles qui tournent là en rond, ce sont des jeunes filles; ----------------------------- ( 6 )------------------------------- elles croient pouvoir se passer d'homme tout l'été. Ah ! Sla ! Tanz ( Danse ) ---------------------------- ( 10 )------------------------------- ----------------------------- ( 7 )------------------------------- Were diu werlt alle min ( Si tout l’univers était à moi ) Floret silva Chœur ( La noble forêt se couvre ) Chœur et petit chœur Si tout l'univers était à moi de la mer jusqu'au Rhin, j'y renoncerais avec joie pour tenir dans mes bras La noble forêt se couvre de fleurs et de feuilles. la reine d'Angleterre. Hei ! Où est mon ami d'hier? Ah ! Il s'est enfui au galop; hélas, qui m'aimera ? Ah ! II À LA TAVERNE Partout fleurit la forêt; je languis après mon amour. ---------------------------- ( 11 )------------------------------- Partout verdoient les frondaisons. Pourquoi mon aimé tarde-t-il tant? Ah ! Estuans intenus Il est parti au loin. ( Dévoré de rage ) Hélas, qui m'aimera ? Ah ! Baryton solo ----------------------------- ( 8 )------------------------------- Dévoré de rage intérieure et d'amertume, je me tiens ce discours : Chramer, gip die varwe mir je suis fait de matière, de cendres, pareil à la feuille, ( Marchand, donnes-moi du fard ) dont se jouent les vents. Chœur et petit chœur Si le sage a coutume de bâtir sa demeure sur le roc, moi, le fou, je suis comme la rivière qui coule Marchand, donne-moi du fard, et en son cours jamais ne s'arrête. pour rougir mes joues, Je suis emporté comme une barque sans pilote, afin que les jeunes gens ne puissent me résister. comme un oiseau dérivant dans les airs; Regardez-moi bien, jeunes gens ! aucun lien ne me retient, Laissez-vous séduire ! aucune clé ne m'enferme; Dignes seigneurs, aimez des femmes désirables ! cherchant mes semblables, je m'associe aux L'amour vous ennoblira et vous en serez honorés. vauriens. Regardez-moi bien, jeunes gens ! Les choses sérieuses me pèsent. Laissez-vous séduire ! Qu'il est doux le rire, plus doux que rayon de miel. Salut à toi, monde si plein de joies ! Délicieux est le labeur que commande Vénus Je te rendrai toujours grâces de tes largesses. qui jamais n'habita les cœurs engourdis. Regardez-moi bien, jeunes gens ! Je fonce sur mon chemin comme le veut ma Laissez-vous séduire ! jeunesse; je me livre à mes vices, oublieux des vertus, ----------------------------- ( 9 )------------------------------- plus soucieux de voluptés que de salut; morte est mon âme, ma peau seule m'importe. Swaz hie gat umbe ( Celles qui tournent là en rond ) ---------------------------- ( 12 )------------------------------- Chœur Olm lacus colueram Celles qui tournent là en rond ( Jadis j’habitais le lac ) Ce sont des jeunes filles Ténor solo et chœur d'hommes Elles croient pouvoir se passer d’homme tout l’été Ah ! Sla ! Jadis j'habitais le lac, Viens, viens, cher amour, jadis j'avais belle allure, quand j'étais un cygne. Petit chœur Hélas, hélas ! Viens, viens, cher amour, maintenant je suis carbonisé et solidement rôti ! je languis après toi, Il tourne et , tourne, le tournebroche; Le feu me dévore méchamment : Voici que le chef m'offre à déguster. le valet avec la servante, Hélas, hélas ! le vif boit, le lent boit, maintenant je suis carbonisé et solidement rôti ! le blanc boit, le noir boit, Maintenant je gis sur le plat, je ne peux plus le sédentaire et le nomade, m'envoler, l'ignare boit, le savant boit, je vois des dents cruelles : Le pauvre boit, et le malade, Hélas, hélas ! l'étranger et l'inconnu, maintenant je suis carbonisé et solidement rôti ! l'enfant boit, le vieillard boit, le prélat et le diacre, ---------------------------- ( 13 )------------------------------- la sœur boit, le frère boit, l'aïeule boit, la mère boit, Ego sum abbas celui-ci boit, celui-là boit, ( Je suis l’abbé ) ils boivent cent, ils boivent mille. Baryton solo et chœur d'hommes Six cents écus ne suffisent pas pour étancher une soif sans fond Je suis l'abbé de Cocagne si tous boivent sans mesure. et tiens me chapitre avec les buveurs; Quoi qu'ils boivent, l'esprit joyeux, je suis sectateur de Decius, tout le monde nous dénigre, et qui me demande le matin à la taverne et ainsi nous allons dépouillés.