Proposition pour une Stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Ce rapport a été réalisé par Caroline Cremades (Comité français de l’UICN) sous la coordination d’Aurélie Bocquet (Comité français de l’UICN) et avec l’appui des © Pierrick Lizot membres du Groupe outre-mer.

REMERCIEMENTS

Le diagnostic et la définition des enjeux ont été élaborés grâce aux contributions et à la collaboration des personnes et des structures suivantes :

• ABEILLE Anne (CCI d e Mayotte) • GIGOU Alexandra (Parc Naturel Marin de Mayotte) • ABOUTOIHI Laoumi (Parc Naturel Marin de Mayotte) • GUIOT Valérie (CBNM) • AHAMED Kamardine (Conservatoire du Littoral) • HASSANI Mohamed (Conseil Général, Service Ressource forestière) • ARNAUD Florent (Parc Naturel Marin de Mayotte) • HAWLITSCHEK Oliver (Zoologische Staatssammlung Muenchen, Munich) • ATTIBOU Naïlane (Conseil Général, Service Ressource forestière) • HERFAUT Johanna (Parc Naturel Marin de Mayotte) • AVOIX Marie-Laure (DAAF de Mayotte) • HOULAM Chamssidine (Mayotte Nature Environnement) • BALLORAIN Katia (Parc Naturel Marin de Mayotte) • HUGEL Sylvain (INCI, UPR 3212, CNRS, Strasbourg) • BOUCHARD Jean-Marie (Bureau d’étude KUW) • ISSOUFFOU Soulaïmana (ONF) • CHARPENTIER Michel (Naturalistes de Mayotte) • LESUR Daniel (Conseil général, Service Ressource forestière) • CHASSAIGNON Antoine • LIZOT Pierrick (Conservatoire du Littoral) • CROSNIER Capucine (DEAL de Mayotte) • MERCY Laurent (ONF) • DAVID Herve (Direction Jeunesse, sports et cohésion sociale) • OUSSENI MDALLAH Bacar (GEPOMAY) • DECALF Guillaume (DEAL de Mayotte) • QUILLARD Mireille (Conseil Général, Patrimoine Naturel) • DECAT Hélène (DEAL de Mayotte) • PETETIN Chloé (CBNM) • DECONTES Jean-Pierre (Service Mixte de Police de l’Environnement) • PEYTAVI Jean-Guillaume (DAAF de Mayotte) • DEVELTER Carol (DAAF de Mayotte) • RICHARD Philippe (DAAF de Mayotte) • DINHUT Vincent (ISIRUS) • RIGOTTARD Didier (Vice-rectorat) • DIONISO Catherine (Naturalistes de Mayotte) • ROCAMORA Gérard (Conservation Biologist & Island Restoration Expert) • DOMALAIN Jacques (Directeur de la CAPAM) • ROUSSEL Thomas (RNN de Mbouzi) • DUMAS Emmanuel (Association Papa Club) • SAINDOU Karani (Parc Naturel Marin de Mayotte) • DURASNEL Léonard (Conseil Général, Patrimoine Naturel) • VISCARDI Guillaume (CBNM) • FADUL Raïma (Conseil Général, Patrimoine Naturel) • WAGNER Jeanne (Parc Naturel Marin de Mayotte)

Photographies de couverture : Ilot de sable blanc du sud, reposoir à sternes et à noddis, © François Jeanne ; Hibiscus comorensis, Hibiscus des Comores © Guillaume Viscardi ; Pêche traditionnelle au Djarifa, © Isirus 2009 ; Forêt humide du Mont Benara, © Guillaume Viscardi ; Ardeola idae, Héron Crabier Blanc de , endémique de l’ouest Océan Indien, nicheur à Mayotte, © Pierrick Lizot. Citation de l’ouvrage : UICN (2013) Propositions pour une Stratégie biodiversité pour un développement durable de Mayotte Diagnostic et enjeux. Mayotte, France. 120 pages. ISBN : 978-2-918105-28-2 Dépôt légal : avril 2013 Conception éditoriale et maquette : Trait de Caractère(s) / 2, rue Monge - 15000 Aurillac / 04 71 43 03 89 / www.atdc.eu Impression : Caractère / 2, rue Monge - 15000 Aurillac / 04 71 48 05 46 / www.caractere-sa.fr Imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement. PEFC/10-31-945 Pour commander l’ouvrage : Comité français de l’UICN - 26, rue Geoffroy Saint-Hilaire - 75005 Paris Tél : +33 1 47 07 78 58 - e-mail : [email protected] Cet ouvrage est en libre téléchargement sur le site de l’UICN, rubrique Outils et documents : www.uicn.fr La reproduction à des fins non commerciales, notamment éducatives, est permise sans autorisation écrite à condition que la source soit dûment citée. La reproduction à des fins commerciales, et notamment en vue de la vente, est interdite sans autorisation écrite du Comité français de l’UICN. La présentation des documents et des termes géographiques utilisés dans cet ouvrage ne sont en aucun cas l’expression d’une opinion quelconque de la part du Comité français de l’UICN sur le statut juridique ou l’autorité de quelque Etat, territoire ou région, ni sur leurs frontières ou limites territoriales. Cette publication a bénéficié du soutien financier de : « Contrat de Projet Etat – Mayotte 2008 – 2014 »

TE ME UM Direction TErres et MErs UltraMarines de l'Environnement, PRÉFET de l'Aménagement DE MAYOTTE et du Logement

MAYOTTE SOMMAIRE

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Introduction

Etat de la Biodiversité 46 56

Activités socio-économiques liées à la biodiversité Actions en faveur de la biodiversité

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Politiques territoriales et sectorielles liées 98 à la biodiversité 110 Des enjeux biodiversité pour les 10 prochaines années à Mayotte

Bibliographie, Notes & Glossaire Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Introduction

© Pierrick Lizot

epuis le Sommet de la Terre en 1992, la bio- Suite à sa récente départementalisation (le 31 mars 2011), Ma- diversité est devenue un enjeu primordial. yotte accède à un nouveau statut impliquant un alignement de son DLa communauté internationale a intégré système juridique et réglementaire vers le droit commun. Mayotte les enjeux de conservation dans des stratégies a accédé au statut de Région Ultrapériphérique Européenne (RUP) et des plans d’action fixant des objectifs chiffrés et pourra bénéficier des fonds structurels européens en faveur de pour enrayer la perte de la biodiversité, à tous les son développement socio-économique et environnemental à partir niveaux (international, national, local). du 1er janvier 2014. Dans le cadre de la mise en place progressive de ces nouveaux statuts, Mayotte dispose d’une occasion unique de répondre à ses enjeux spécifiques en proposant un modèle de projet de territoire innovant dans le domaine de l’environnement visant au développe- ment durable dans la planification de son territoire. En 17 ans, la population de Mayotte a été multipliée par 3 pour atteindre 212 645 habitants en 20121. La densité moyenne sur l’archipel s’élève à 570 habitants au km² contre 112 pour la France métropolitaine. Cette population est de plus en plus concentrée autour d’un pôle urbain, Mamoudzou, chef-lieu de l’île, qui absorbe plus de 58 000 habitants. La part de la population de nationalité étrangère est de 40,7 % en 2007 soit 75 000 personnes, en majorité âgées de moins de 16 ans2. Les couples mixtes c’est-à-dire dont les conjoints sont de nationalités diffé- rentes représentent 24 % des ménages. L’islam, présent depuis le 12e siècle à Mayotte, est la religion majoritairement pratiquée sur l’île (95 % de la population)2. Seulement 30 000 personnes ont un emploi déclaré et le taux de chômage est de 26 % en 20072. Il touche particulièrement les jeunes et les femmes. L’économie locale génère des emplois aux- quels ne peut prétendre une bonne partie de la population, encore faiblement qualifiée et sans expérience professionnelle. Par ail- © Caroline Cremades leurs, le manque de structures éducatives permettant d’accueillir les enfants, qui n’ont école que le matin ou que l’après-midi, Grâce à ses territoires ultramarins, la France est présente dans 5 favorise la proportion élevée de « femmes au foyer ». Les moins de des 34 points chauds de la biodiversité mondiale et se place dans 20 ans représentent 54 % de la population totale (25 % en métro- les pays abritant la plus forte diversité biologique. L’outre-mer pole), pourcentage le plus élevé de tous les territoires français2. accueille 10 % des récifs coralliens du monde et 80 % de la biodi- Le français est la langue officielle mais l’utilisation du Shimaoré versité française. La responsabilité française pour la conservation et du Shibushi est majoritaire dans la vie courante. L’illettrisme de la biodiversité dans le monde est majeure. est encore prégnant avec 20 769 personnes qui ne lisent aucune langue et 25 102 personnes qui ne lisent pas le français parmi les L’évaluation de la Liste rouge de l’UICN en 2012 classe la France plus de 14 ans2. au 5e rang des pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces animales et végétales menacées au niveau mondial. Cette situa- Mayotte dispose d’un patrimoine naturel d’exception, terrestre tion est principalement due à la très forte biodiversité abritée par comme marin. Si le milieu marin dispose depuis 2010 d’un espace les collectivités françaises d’outre-mer. de gestion concertée avec le Parc naturel marin, les milieux ter- 5

© Caroline Cremades restres ne sont pas couverts par un réseau d’espaces protégés Les conséquences de la dégradation des écosystèmes et des étendu et régressent continuellement. Les écosystèmes sont services rendus auront un coût non négligeable pour la collecti- primordiaux pour le maintien de la qualité de vie des mahorais car vité. L’érosion des sols, la déforestation, la destruction des zones ils jouent un rôle majeur pour la ressource en eau, le maintien de humides, la pollution de l’eau, de l’air et des sols, la destruction sols fertiles et l’approvisionnement en ressources alimentaires et et le dérangement des espèces impactent Mayotte à court, moyen médicales notamment. et long terme aux niveaux social et économique. En effet, il est unanimement partagé que seuls des écosystèmes en bonne santé Comme la majorité des collectivités d’Outre-mer, le patrimoine peuvent fournir de la nourriture, de l’eau propre, des sols fertiles naturel de Mayotte est particulièrement vulnérable en raison de et participer à la régulation climatique. La biodiversité a donc l’insularité du territoire. Cette caractéristique, à l’origine de la pré- une valeur économique significative par les services qu’elle rend sence de nombreuses espèces endémiques, confère au territoire quotidiennement à l’homme. La valorisation de la biodiversité est une sensibilité forte aux menaces (pollutions, dégradation et des- un investissement dans l’avenir de Mayotte. truction d’habitats, espèces exotiques envahissantes, impacts du changement climatique). Or la densité de population et les besoins Le Comité français de l’UICN propose d’animer une réflexion sur de développement des aménagements qui en découlent (450 l’élaboration d’une proposition de stratégie Biodiversité avec les nouvelles classes doivent être construite d’ici 20153) nécessitent acteurs mahorais à travers un appui méthodologique et l’apport de réfléchir et de planifier ces aménagements en fonction d’un de conseils pendant une année. Le rôle de l’UICN France sera diagnostic écologique partagé. d’accompagner l’initiative et de l’inscrire dans un contexte national et international via son réseau. En aucun cas son rôle se substituera à celui des structures locales qui doivent en assurer le véritable portage. La démarche a débuté en juin 2012, elle se décompose en 3 phases : la réalisation d’un diagnostic territorial partagé, l’éla- boration d’une proposition de stratégie biodiversité sous la forme d’ateliers thématiques participatifs puis sa finalisation à l’occasion d’un séminaire réunissant tous les acteurs. Ce processus colla- boratif réunit tous les acteurs autour d’une vision partagée des enjeux, des objectifs à atteindre et des solutions à apporter au territoire. La stratégie pour la biodiversité sera un cadre commun d’intervention, permettant d’améliorer la cohérence des politiques du territoire mahorais et de lancer une nouvelle dynamique de projets et d’actions portés par les différents acteurs pour la valorisation et la préservation du patrimoine naturel exceptionnel de Mayotte.

© Guillaume Viscardi Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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état de la biodiversité

© Caroline Cremades Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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une superficie globale de 374 km², prolongent les canyons sous-marins du halophiles (sauf en Petite Terre) et une pour 185 km de côte, Mayotte fait lagon). Il intègre 8 complexes lagonaires faible diversité floristique ; partie de l’archipel des Comores, pouvant fonctionner indépendamment D’ • Etage sub-humide avec des précipita- situé dans le canal du Mozambique entre les uns des autres. La complexité de ces tions inférieures à 1 300 mm, caracté- le continent africain et Madagascar. L’île structures récifo-lagonaires est renforcée risé par des types foliaires caducifoliés à est d’origine volcanique (8 millions d’an- par des caractéristiques climatiques et tendance semi-xérophile ; nées) et l’altitude n’excède pas 660 m. environnementales uniques6 : Les terres émergées (Grande Terre, « • un fort contraste saisonnier entre l’été • Etage mésohumide correspondant à une Petite Terre ainsi qu’une trentaine d’îlots) (mousson) et l’hiver austral (alizés) ; zone de transition humide/subhumide sont à l’intérieur d’un complexe récifo- • une barrière récifale continue du nord avec un mélange d’espèces caducifoliée lagonaire d’une superficie de 1 500 km². est au sud-ouest de l’île, contrastant et sempervirentes. Il présente des parti- La zone économique exclusive de avec les larges ouvertures ou les platiers cularités floristiques propres ; (limite extérieure de la mer terri- Mayotte immergés rencontrés dans les zones • Etage humide au-dessus de 300 m avec toriale de l’État jusqu’à 200 milles marins, centre-ouest (grande passe de l’ouest) une pluviosité supérieure à 1 600 mm. Il environ 370 km de ses côtes au maximum) et nord-ouest (Banc de l’Iris), laissant se caractérise par une structure typique s’étend sur environ 67 371 km² et pénétrer jusqu’au littoral, les houles de forêt humide avec des essences . Les limites contient le banc de la Zélée engendrées par la mousson ; sempervirentes très diversifiées (prédo- et la superficie de la ZEE de Mayotte sont • des côtes très découpées multipliant les minance des arbres et des lianes) ; données ici à titre indicatif, ne faisant pas variations hydrodynamiques et sédimen- • Etage sub-montagnard à caractère l’objet d’un accord officiel avec l’Etat des tologiques ; Comores dans le cadre de la convention néphéliphile et mésotherme, au-dessus • un marnage pouvant atteindre plus de de Montego Bay4. de 550 - 600 m avec une pluviosité 4 m lors des marées de vives eaux annuelle supérieure à 2 000 mm. Cette Au niveau marin, la principale originalité laissant les platiers récifaux émergés. » zone se caractérise par une présence de de Mayotte vient de son vaste lagon d’une Ces conditions particulières offrent une manchons de bryophytes et de lichens superficie de 1 100 km², auquel s’ajoute grande diversité d’habitats marins et des et une flore riche en ptéridophytes et en au Nord le banc de l’Iris d’une superficie peuplements qui leur sont inféodés. orchidées épiphytes. » de l’ordre de 500 km² 5. Il accueille une structure récifale de l’ordre de 270 km² Au niveau terrestre, l’étagement de la composé : végétation se fait en fonction de l’altitude « • d’un récif barrière, long de 197 km et en fonction de laquelle évoluent tempéra- mésoterme submontagnard large de 800 à 1 500 m, dont plus de tures, humidité et l’exposition aux vents Nord Sud 40 km de barrières immergées au nord dominants en saison humide et sèche. Régions au vent Régions sous le vent (banc de l’Iris) Cet étagement diffère pour chacune humide • des récifs internes formant en particulier des régions au vent (au nord-ouest du mégaterme une double barrière discontinue de Bénara) et sous le vent (au sud et à l’est du Bénara)7. Ainsi, Mayotte comporte 5 12 km dans le sud-ouest de l’île, mésohumide • des récifs frangeants sur 160 km sur le principaux étages de végétation répartis ainsi (figure 1) : pourtour des côtes des deux îles mais subhumide adlittoral également des îlots. » « • Etage littoral correspondant aux littoral Sur le plan hydrologique, le lagon de plages de sable, de galets, aux Mayotte est constitué d’une succession côtes rocheuses, aux mangroves. Il se caractérise par une flore à large de secteurs ou bassins hydrographiques Figure 1 : Zonation altitudinale théorique de la végétation (en relation avec les grandes passes qui répartition, peu d’espèces purement de Mayotte (CBNM : Boullet, 2005). 9

Les milieux naturels et anthropisés

© Pierrick Lizot

Les sites géologiques propre poids. Le relief est soumis à des phénomènes d’altération et d’érosion qui transforme les roches en argiles latéritiques. Le patrimoine géologique de Mayotte est riche de son ori- Des nombreuses traces de l’histoire géologique de l’île sont gine volcanique qui date de l’émergence de l’océan de deux observables et constituent des sites remarquables à valoriser et strato-volcans, il y a au moins 8 millions d’années8. « Ces deux protéger dans le cadre de l’inventaire du patrimoine géologique10. premiers massifs volcaniques (bouclier) constituant les parties septentrionales et centrales-méridionales de la Grande Terre se 8 fissurent en émettant des coulées de lave qui forment aujourd’hui es sites d’intérêts géologiques majeurs sont le l’essentiel des pointes du Nord et du Sud de l’île (-5 millions Lcône strombolien de Dzaoudzi, les grès de plage d’année). Les laves deviennent plus épaisses et visqueuses (laves des Badamiers, la falaise de la plage des Bada- phonolotiques) et forment des dômes et des necks comme ceux miers, le cratère du Dziani Dzaha, la plage de Moya 2, des monts Benara, Saziley et Choungui. L’altération des roches les bombes volcaniques de Hamaha, la coupe due à l’activité hydrothermale sur certains sites donne des argiles géologique de Bouyouni, les dykes de basaltes de (kaolin). Parallèlement l’affaissement des deux volcans primitifs M’Tsahara, les basaltes à pyroxène de Sada, le neck dans l’océan (à moins 2 millions d’années) débute créant de de mont Choungui, la passe de Longogori (ou passe nombreuses fissures qui se remplissent de magma basaltique. A en S), la coulée de vallée de Doujani. moins 500 000 ans, l’affaissement de l’île a permis la formation d’un récif barrière délimitant un vaste lagon. Quelques reprises de l’activité volcanique de type plus explosif ont créé les cratères de Les masses d’eau Moya et du Dziani Dzaha8. » superficielles

Eaux douces Le réseau hydrographique de Mayotte est soumis à une variabilité très marquée entre la saison sèche et la saison humide et entre la côte au vent et la côte sous le vent. 24 rivières ont un régime d’écoulement pérenne, réparties principalement dans le Nord et le Nord ouest de l’île11. La Petite Terre n’est parcourue par aucun cours d’eau. Suivant la saison, les régimes d’écoulement des cours d’eau de Mayotte alternent entre étiage et crues torrentielles11. Les eaux sont faiblement © Isirus minéralisées et possèdent un pH légèrement basique. Lors de la dernière glaciation, le recul du niveau de la mer a mis à Il est important de rappeler que les eaux douces superficielles de nu le lagon, devenant une vaste savane parsemée de coraux morts Mayotte fournissent la population en alimentation en eau potable à (Malard 2009)9. Lors de cette période, les cours d’eau ont entraîné hauteur de 76 % de la production12. Or, sur les 20 stations suivies en une érosion très rapide, créant la Passe en S à l’Est et les passes 2009 dans le cadre le Directive Cadre Eau, 5 traduisent un bon état Sada et Bateau à l’Ouest. Le lagon se remplit progressivement à écologique des cours d’eau, 12 un état moyen et 3 un état mauvais. partir de -12 000 ans. Les coraux recolonisent le lagon au niveau Le seul lac naturel d’eau douce à Mayotte est le Dziani Karihani, de la barrière récifale, mais aussi au niveau du récif frangeant situé sur la commune de Tsingoni. Son rôle hydrologique est majeur au gré de la remontée. La mangrove également se déplace en car il draine les eaux des ruissellements issus des précipitations fonction de la montée des eaux. Ainsi, l’île de Mayotte sous sa et les eaux d’infiltration des terres environnantes13. Le lac naturel forme actuelle, avec ses passes, ses coraux et ses mangroves, de Dziani Dzaha, situé en Petite Terre sur la commune de Dzaoudzi n’a que 3 000 ans et continue de s’enfoncer sous l’effet de son Labattoir, est un lac de cratère situé au niveau de la mer issu des Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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dernières manifestations du volcanisme sur l’île de Mayotte. Le lac a une eau très conductrice, à pH basique, riche en sulfates et carbonates, avec une abondance de microorganismes14. Ce milieu très particulier probablement lié à l’origine à des eaux marines reste encore une énigme dans son mode de fonctionnement. Deux plans d’eau artificiels ont été construits pour répondre aux besoins en eau potable de Mayotte. La retenue collinaire de Combani, créée en 1998, est alimentée par le Mro oua Mwala affluent du Mro oua Ourovéni. Sa capacité de stockage estde 1,5 millions de m³, sur une surface de 23,7 ha12. La retenue colli- naire de Dzoumogné, créée en 2001, est alimentée par 3 affluents du Mro oua Tanabé. Sa capacité de stockage est de 2 millions de m³ sur une surface 22,3 ha12.

Eaux marines 12 % des masses d’eau marines sont de bonne qualité, il s’agit principalement des masses d’eau récifales et lagonaires12. La moitié des masses d’eau marines représentée essentiellement par les eaux littorales est en état moyen du fait de leur envase- ment. L’état médiocre représente un quart des masses d’eau et correspond aux zones côtières du Nord et de l’Est, ainsi que la baie de Bouéni. Enfin, l’espace économique important situé entre Grande Terre et Petite Terre (Mamoudzou – Dzaoudzi) regroupe les 2 masses d’eaux de mauvaise qualité12 (figure 2).

Les milieux marins Figure 2 : Carte de l’état global des masses d’eau superficielles en 2007 ; SDAGE 2010-2015 Les récifs coralliens Reconnus comme l’un des écosystèmes les plus importants Ainsi, les menaces à l’encontre des récifs coralliens causées par pour sa diversité spécifique et sa productivité, les récifs coral- le changement climatique et l’acidification de l’océan, ainsi que liens et lagons du territoire français couvrent une superficie de par des pressions locales comme la pollution, la surpêche et le 14 280 km², soit 5,02 % du total de la surface mondiale des récifs tourisme, ont des implications économiques majeures. La Liste coralliens et lagons (4e rang mondial)15. Les écosystèmes des rouge mondiale de l’UICN estime à 128 le nombre d’espèces de récifs coralliens16 apportent de nombreux biens et services aux coraux menacés dans les collectivités françaises d’outre-mer. populations côtières, comme la pêche et le tourisme, et forment A Mayotte, les récifs coralliens se structurent en trois grands également une protection naturelle contre l’érosion causée par les types : récifs frangeants, récifs internes, récifs barrières. vagues. De plus, ils représentent un écosystème naturel unique : les récifs coralliens abriteraient entre 1 et 3 millions d’espèces, et Les récifs frangeants couvrent une superficie de 29,95 km², de notamment un quart de la totalité des espèces de poissons marins. 50 à 800 m de large sur 160 km le long des côtes de Grande Terre. 11

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Petite Terre est entourée de récifs frangeants sur une surface de Les récifs barrières peuvent être compartimentés en trois parties, 19,57 km². La surface cumulée des récifs frangeants des îlots nettement visibles lorsque le récif barrière est émergé à marée est de 2,23 km²17. Les récifs frangeants s’interrompent parfois basse : la pente interne, le platier et la pente externe (figure 3). à l’embouchure des rivières, en fond de baies. Pour les récifs La pente interne se caractérise par des accumulations sédimen- frangeants, deux grandes structures sont à distinguer : le platier taires (sable corallien) formant des dunes hydrauliques associées et la pente externe. Ils sont séparés par le « front » qui est la zone à des pâtés coralliens dispersés où les peuplements biologiques de bioconstruction maximale. Ce front se présente sous la forme sont souvent assez riches et diversifiés. Le platier récifal se de colonies coralliennes denses, vivantes et diversifiées (Porites, distingue par un platier interne colonisé parfois par des herbiers Acropora, Goniastrea dominants)17. mixtes de phanérogames marines et par un platier externe formé par des colonies coralliennes plus ou moins dispersées et d’une Le platier peut-être totalement émergé lors de marées basses. dalle calcaire pouvant être couverte d’algueraies en saison Il présente un faciès plus ou moins dégradé qui s’explique en hivernale17. La pente externe est caractérisée par de nombreuses partie par les apports des bassins versants anthropisés et/ou par espèces de coraux et de sillons couverts de blocs et de débris qui la mortalité suite au phénomène de blanchissement corallien de se développent jusqu’à -20 m. Elle se poursuit par un tombant 2010 (15 % en moyenne de colonies mortes)18. La pente externe plus ou moins vertical jusqu’à -50 m21. présente des peuplements en bonne santé en dehors du secteur de Longoni. En 2011, la couverture corallienne sur le platier est de La situation pour les récifs barrières est très dégradée. Ils présen- 33 % en moyenne et de 48 % sur la pente externe avec de grandes tent une faible couverture corallienne, associée à une couverture variations selon les secteurs de 30 à plus 60 %18. Les suivis de la algale forte. vitalité corallienne effectués entre 1989 et 2004 indiquent une dimi- Le suivi de la vitalité corallienne du récif barrière effectué en nution des taux de couverture des peuplements du front récifal sur 200622 différencie plusieurs secteurs en fonction du taux de Grande Terre. En 2004, les 3/4 des fronts des récifs frangeants recouvrement en coraux durs. Les secteurs avec un recouvrement présentent une couverture corallienne entre 0 et 20 % contre supérieur à 80 % sont le centre du Grand récif nord-est, Choizil, moins de 1/10 du linéaire de frangeant en 198919. Bandrelé-Hajangoua et le récif Sud. Le secteur de Boueni dispose Pour les récifs frangeants des îlots, le recouvrement corallien d’un recouvrement corallien compris entre 50 et 80 %. Le secteur est de 29 % en moyenne de coraux durs20. Il existe de grandes de Saziley et du Grand Récif Nord Est sont caractérisés par un disparités, même entre des îlots très proches comme les îlots recouvrement corallien compris entre 20 et 50 %. Enfin, les récifs M’Tsongoma (64 %) et Handrema (26 %), séparés de quelques de Petite Terre et de Mtsamboro sont très dégradés puisque la centaines de mètres19. couverture corallienne est comprise entre 0 et 20 %. Les récifs internes correspondent à de larges zones de pinacles De plus, le phénomène de blanchissement de 2010 semble avoir coralliens dispersés ou de patates coralliennes qui reposent sur le touché fortement les récifs barrières avec pour le site de la passe fond sédimentaire. Ces zones sont présentes à l’arrière des bar- en S jusqu’à 35 % de coraux morts observés18. rières, entre 27 et 40 m de fond, le long des canyons sous-marins Ces résultats sont à corréler avec une diminution globale de la à l’entrée des passes17. Ponctuellement, des récifs lagonaires richesse spécifique de la faune ichtyologique de 11 familles se sont développés comme le récif de Prévoyance ou la double indicatrices23 suivies dans le cadre du GCRMN (Global Coral Reef barrière au sud-ouest longue de 18 km. Monitoring Network). On observe une baisse de -14 % sur les L’impact du blanchissement de 2010 sur les récifs internes est récifs barrières et de -13 % sur les récifs internes18. identique à celui des récifs frangeants avec une dégradation Entre 2008 et 2011, la biomasse des poissons commerciaux moyenne au niveau de l’étage supérieur. En revanche le récif de (5 familles de poissons prédateurs d’intérêt commercial) a diminué Prévoyante présente une forte mortalité sur le platier (25 % de de 76 % tous récifs confondus, même si le phénomène touche couverture corallienne) et une dominance de peuplements algaux plus particulièrement les récifs frangeants et les récifs barrières. au niveau de la pente. La double barrière présente une couverture Ce résultat est à associer au blanchissement mais également avec corallienne de 50 % au niveau du platier, de 30 % sur la pente18. d’autres pressions sur ces espèces comme la pêche. 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Jusqu’à présent la capacité de recolonisation des récifs est forte Les herbiers marins à Mayotte en raison de recrutements larvaires importants et d’une forte résilience dans certains secteurs. Entre 1998 et 2005, la Les herbiers se définissent comme une prairie sous-marine couverture corallienne de la station de Saziley (récif frangeant, formée par des phanérogames marines. Ils constituent l’unique -3 m) est passée de 39 à 71 %, de 9 à 71 % pour la Passe en représentant marin de la classe des angiospermes ou plantes à S (Récif barrière, -3 m) et de 19 à 71 % pour la Surprise (Récif fleurs. Ces phanérogames sont hautement spécialisées et adap- interne, -3 m)19. Suite au phénomène de blanchissement de 2010, tées à la vie sous-marine. Les herbiers sont des milieux d’une les récifs frangeants et internes devraient montrer une bonne grande biodiversité et très productifs. Ils peuvent abriter des résilience de leur couverture corallienne après 1 à 2 ans de centaines d’espèces de poissons, d’algues et d’invertébrés et sont latence tandis que pour le récif barrière, la couverture corallienne une source d’alimentation pour beaucoup d’entre elles25. ne devrait augmenter que d’ici 2015 sauf si de nouveaux phéno- A Mayotte, les herbiers sont généralement plurispécifiques, situés 18 mènes impactants sont à déplorer . en arrière du platier récifal détritique sur un substrat sableux ou sablo-vaseux26. Leurs feuilles ralentissent les courants, accélérant es sites d’intérêt écologique majeurs pour les les processus de sédimentation, et les racines maintiennent les Lrécifs coralliens sont le Banc de l’Iris et de la Pru- sols marins en place. Ils délivrent une grande gamme de services dente, la Zélée, le Grand Récif du Nord-Est, la Passe écologiques comme l’offre d’un habitat essentiel pour de nom- en S, le complexe des passes du Sud-Ouest, le com- breuses espèces marines et une forte production de biomasse25. plexe des passes du Nord-Ouest, la barrière immer- Ils constituent la base alimentaire des herbivores marins comme gée et les passes de l’Ouest, les récifs frangeants les tortues vertes et les dugongs, espèces emblématiques de du Sud (de Saziley à Ngouja), les récifs frangeants Mayotte, menacées de disparition selon la Liste rouge mondiale de l’Ouest, la double barrière, les récifs frangeants de l’UICN. des îlots Mtsongoma, et Pouhou, les récifs internes Les herbiers de phanérogames marines couvrent environ 760 ha26 24 de la Surprise et de Prévoyante . à Mayotte avec 10 espèces recensées27. Les herbiers se répar- tissent sur le récif barrière Est de Mayotte (56 % de la surface totale), les récifs frangeants de Grande Terre (39 %) et ceux des îlots Mtsamboro et Karoni (5 %)26. Une quarantaine d’espèces de poissons appartenant à 13 familles ont été recensées uniquement sur les herbiers du site du Grand récif du Nord-Est28 dominé par Thalassodendron ciliatum. Parmi ces espèces peu communes à Mayotte, on compte le poisson-ser- pent (Myrichthys colubrinus), l’hippocampe (Hippocampus histrix) ou encore la raie porc-épic (Urogymnus asperrimus), classée parmi les espèces vulnérables figurant sur la Liste rouge de l’UICN. Un premier recensement en ULM des tortues marines révèle en 2002 une forte abondance d’individus sur les herbiers du récif frangeant de la Grande Terre29 : le secteur de la Grande Terre offre 35 % des zones totales d’herbiers et correspond aux zones de plus grandes concentrations en tortues vertes26, 30. Depuis 2008, le recensement aérien de l’ensemble des tortues marines présentes sur les récifs frangeants de Grande Terre, Petite Terre et l’îlot Mtsamboro et des récifs barrières du complexe de la Passe en S et de la moitié sud Figure 3 : Photographie et coupe transversale d’une portion du récif barrière de du Grand Récif Nord-Est, permet d’estimer la population du lagon 31 Mayotte ©Jeanson 2009140. de Mayotte à près de 2000 individus . 13

© Caroline Cremades

Le littoral es sites d’intérêt écologique majeur pour les Lherbiers se localisent sur les récifs frangeants du Sud (de Saziley à N’Gouja), sur les récifs fran- Les mangroves geants de l’Ouest, les îlots Mtsamboro et Choizil, la passe en S, le Grand récif du Nord Est32 et l’her- Les mangroves couvrent environ 667 ha soit 1,8 % de la surface 33 bier de barrière au sud de Petite Terre. de l’île réparties sur 29 sites principaux soit 76 km de linéaire côtier (29 % du littoral mahorais). La mangrove est soumise aux contraintes de courants de la mer et des déplacements de sédi- ments associés, mais aussi des eaux venant des bassins versants. Les fonds lagonaires Même si les mangroves présentent une faible diversité floristique Le lagon représente une dépression de 30 à 80 m de profondeur, spécifique due à leur appartenance à l’unité phytogéographique avec une moyenne de 35 m et d’extension variables, séparée de indopacifique, elles couvrent une superficie importante à l’échelle 34 l’océan par un récif barrière. D’une manière générale, le lagon pré- régionale . Les mangroves de Mayotte présentent à la fois un sente une inclinaison vers Mayotte, les plus grandes profondeurs intérêt pour leurs rôles écosystémiques essentiels en terme éco- se rencontrent donc aux abords de l’île. Ces fonds sont constitués logique et de biodiversité globale (communautés estuariennes et de matériaux meubles où s’accumulent des sédiments fins. Ce marines, avifaune) et de protection du littoral. Sur les 43 espèces substrat, à dominante vaseuse, est peu propice au développement d’oiseaux recensées dans les mangroves de Mayotte, 15 (35 %) corallien32. A l’exception de quelques coraux vivants sur la vase ou peuvent être considérées comme ayant un intérêt patrimonial 91 sur le sable, les organismes vivants sont majoritairement repré- fort . Les mangroves fournissent les services à la fois des forêts sentés par une macrofaune benthique superficielle et endogée tropicales et des zones humides. (vers Tubicoles, Callianassidae, Mollusques…)17. 400

320

240

160

80

0

Zonage de mangroves

© Isirus 2009 Mangroves externes sur vase à Sonneratia alba Mangroves centrales (mésohalines) sur vase à Rhizophoracées Mangroves internes sur vase à Avicennia marina es sites d’intérêt écologique majeur pour les Tannes et mangroves supralittorales sur vases salées Lfonds lagonaires ne sont pas encore identifiés. Figure 4 : Surface en ha des principaux habitats de mangrove à Mayotte (n=29 mangroves) ; Cremades C, 2010. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Pierrick Lizot

L’ensemble des habitats naturels des mangroves centrales et Les forêts supralittorales externes de Mayotte sont considérés comme assez rares34 (figure  4). Les habitats de mangrove interne à Rhizophoracées et Xylo- des plages de sable carpus granatum (5,64 ha), de mangrove interne perhalines sur Ses forêts sont situées sur des bourrelets dunaires soufflés du vase à Avicennia marina (88 ha), sont classées comme rares. La haut d’estran et ne sont atteintes que par les marées exception- mangrove interne à Lumnitzera racemosa (3 ha), les tannes et les nelles. Ces reliques forestières de haut de plage à Hernandia mangroves supralittorales sur vases salées (57 ha) sont classés nymphaeifolia et Calophyllum inophyllum sont seulement comme très rares. Enfin les mangroves mediolittorales sur fond présentes au niveau des arrières plages de Sohoa et de Mbouini. rocheux (moins d’un hectare)35 sont considérées comme excep- Les forêts supralittorales sur sables ont un caractère patrimonial tionnelles étant originales et comparables aux atolls coralliens fort pour Mayotte, mais aussi pour l’ouest de l’océan Indien compte d’Europa et des Seychelles. tenu de leur forte régression et des menaces qui pèsent sur ces 36 Les habitats de mangrove présentent une grande vulnérabilité végétations à Madagascar . aux modifications des conditions hydrologiques et sédimentaires. Il est donc nécessaire de les préserver dans leur intégralité en maintenant ou rétablissant un fonctionnement hydraulique et sédi- es sites d’intérêt écologique majeur pour les mentaire. Toute destruction directe doit être interdite et l’ensemble Lforêts supralittorales des plages de sable des habitats maintenus34. sont les arrières plages de Sohoa et de Mbouini ainsi que celles de Bambo ouest et de Mzouazia.

es mangroves d’intérêt écologique majeur pour Lleurs habitats naturels rares, leur rôle biologique et leur rôle de protection contre les risques de sub- Les sables, galets et mersion marines sont les mangroves de Boueni, rochers littoraux de Dzoumogne, de Tsingoni, de Tsoundzou-Passa- mainty, de Bandrele, de Dembeni, d’Ironi Be, d’Ha- Les falaises mahoraises couvrent 41 % de l’ensemble du linéaire jangua-Iloni, de Soulou, de Kaweni, de la Vasière des côtier (110 km) tandis que les plages (22 %) situées en fond de 37 Badamiers, de Moya 2 et d’Ambato. baie sont moins étendues (58 km) . Il existe plusieurs types de falaises de plusieurs dizaines de mètre à un mètre, constituées de roches dures, de cendres (falaises de Moya) ou de sol (microfalaises). Les plages mahoraises sont au nombre de 170155. De petites surfaces, elles sont majoritairement couvertes par la marée haute. Elles sont issues de l’accumulation de sables provenant soit de roches volcaniques (basaltes) ou de débris de coquille et de coraux. Cette alternance de plages de sable noir et de sable blanc figure parmi les éléments paysagers les plus marquants de l’île de Mayotte155. La végétation de type dunes mobiles est représentée par un seul habitat de dune mobile de haut d’estran à Carnavalia rosea et Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis (Plage de l’îlot MTsam- boro). Quelques plages peu fréquentées et aménagées permettent le développement d’une végétation supralittorale de haut d’estran © Raïma Fadul 15

© Pierrick Lizot

à Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis et Sporobolus virginicus dépôt des sédiments en suspension. Souvent, des matières ou de cordon arbustif littoral à Hibiscus tiliaceus, Cordia subcor- nutritives sont associées aux sédiments et peuvent se déposer en data, et Thespesia populnea. Des variations de ces habitats sont même temps. Les sels nutritifs comme l’azote et le phosphore notées en Petite Terre au niveau de Moya avec le développement peuvent s’accumuler dans le sous-sol, être transformés par les d’une végétation subhalophile en raison d’une absence de lagon34. processus chimiques et biologiques ou absorbés par la végétation de la zone humide. Les galets accueillent quelques végétations fragmentaires de type pelouse à Sporobolus virginicus, ou taillis supralittoral de haut de plage36. Les côtes rocheuses sont dépourvues de toute végétation littorale à caractère maritime en dehors de quelques secteurs originaux comme le Rassi Maoussi à la pointe sud de Saziley à végétation halophile, les falaises et rochers aérohalins de Moya36. Enfin le tombolo de Labattoir, formé de beach rock est constitué d’une végétation supralittorale originale étant très proche des sys- tèmes littoraux développés sur calcaires coralliens dans l’océan Indien occidental36. Il s’y développe un fourré supralittoral sur beach-rock à Pemphis acidula, inondable aux marées de vives eaux qui constitue la seule localité connue à Mayotte avec ce type de végétation.

es sites d’intérêt écologique majeur pour la Lvégétation littorale de sables, de galets et de côtes rocheuses sont les plages Mtsanga Mli- ma de l’îlot Mtsamboro, Mtsanga Mtsamoudou, Mtsanga mounyambani, la plage de Moya, Sou- lou, Mtsanga Goulea, Mtsanga Saziley, Mtsanga Bouzi, Mtsanga Chanfi, les côtes rocheuses de la © Pierrick Lizot pointe sud de Saziley (Rassi Maoussi), les falaises et les plages de Moya et de Papani, la vasière des Badamiers. La diminution des surfaces de zones humides entraîne une modi- fication du fonctionnement hydraulique du bassin versant, dépla- çant à l’aval immédiat les zones d’expansion des crues, d’érosion, parfois en zones déjà urbanisées. Les pollutions chroniques (intrants agricoles, hydrocarbures, etc…), la fragmentation des Les zones humides habitats participent à la détérioration globale du fonctionnement de ces systèmes. Les zones humides sont définies comme des « étendues de ma- rais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, 12 grandes catégories de zones humides sont identifiées à Mayotte permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, dont les plus remarquables sont les ripisylves mangroviennes, les douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine prairies humides, les lagunes, les forêts d’arrière mangrove, les dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres »38. ripisylves, les complexes de zones humides boisées de plaines 39 Les zones humides atténuent la force de l’eau et favorisent le intérieures ou de plaines alluviales . Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Les zones humides terrestres de Mayotte couvrent une superficie de Les milieux forestiers 1 643 ha répartie en 47 secteurs de l’île39 (figure 5 ). Elles intègrent des espaces de potentialité couvrant une superficie de 5 175,95 ha. terrestres En effet, plusieurs zones humides géographiquement proches font partie d’un même espace de fonctionnalité qui a été perturbée L’importance du couvert végétal à Mayotte donne aux visiteurs et dont le continuum écologique a été modifié39. Un contour plus une impression d’île « verte », alors que l’essentiel des forêts sont large que le strict périmètre de la zone humide permet de prendre dégradées en raison d’une occupation humaine et de déforesta- en compte cette fonctionnalité, c’est la théorie de l’écrin et du tion de l’île très ancienne (fin du e8 siècle)43. joyau. Les zones d’arrière-mangrove ne représentent plus que Selon une analyse des images SPOT entre 1987 et 200240, 78 ha de surface. l’évolution de l’occupation des sols se distingue en deux grandes périodes. De 1949 à 1987, une reconquête forestière a lieu aux dépens de l’agriculture (fin de la culture fluviale du riz, fin de la es zones humides d’intérêt écologique majeur culture du sisal, arrêt des dernières usines sucrières). La seconde Lreprésentent une superficie de 825 ha et sont période de 1987 à nos jours, marque le déclin des surfaces fores- localisées dans les secteurs suivants : Prairie à tières de l’île alors que les forêts occupaient plus de 65 % de la nénuphars de Tsimkoura dans la baie de Bouéni, superficie de l’île. Les espaces forestiers perdent la moitié de leur Vasière estuarienne de Tsingoni dans Bassin de surface entre 1987 et 2002 soit environ 12 000 ha. Ces données l’Ourovéni et Hajangua, roselière d’Acoua, cyperaie sont à prendre avec prudence car la classification des espaces de Mtsangamouji, arrière mangrove de Miréréni, en fonction de la densité du couvert végétal, ne permet pas de complexe zones humides boisées et prairial de distinguer clairement les espaces cultivés des espaces naturels, Mtsangamouji, de Soulou et de Bandrélé, Raphiaies qui sont particulièrement fragmentés à Mayotte. marécageuses de Chiconi et de Bouyouni, ripisylve et plaine alluviale de Tsingoni Mrowalé, Marais de Il faut rappeler que les forêts tropicales sont considérées comme Coconi, raphiaies de Chiconi et Kahani, Lac naturel le premier réservoir mondial de diversité biologique terrestre, aussi de Karihani, Lac naturel de Dziani Dzaha. bien en ce qui concerne les espèces que les écosystèmes. Parmi elles, la forêt tropicale humide se distingue particulièrement par

Figure 5 : Vasière estuarienne de Mounyambani / Prairie humide à Nymphea caerulea à Tsimkoura, ©Valérie Guiot CBNM, 2010. 17

© Raïma Fadul sa richesse. Elle offre une grande diversité d’habitats du fait de son organisation en différentes strates et des conditions environ- nementales différentes, favorables à de nombreuses espèces qui colonisent ce milieu41. Seules les forêts perchées sur les crêtes ont été entièrement épar- gnées pendant la période d’exploitations agricoles et forestières de l’île42. Cependant des vestiges de forêts dominés par des espèces indigènes se maintiennent à basse altitude. Il ne subsisterait aujourd’hui que 5 % de végétation naturelle originelle du fait de leur topographie (fortes pentes, crêtes, sommets), de leur nature (mangrove) ou de croyances (Ziaras). Les forêts naturelles terrestres de Mayotte se localisent sur les sommets de l’île (Bénara, Bépilipili, Choungui, Tchaourembo, M’tsapere, Hachiroungou, Combani), les îlots (Mbouzi, Mtsamboro) et les pointes, (Saziley, Dapani, Sohoa, Handrema, Boungoudranavi, © Guillaume Viscardi Moya)43. Elles couvrent une superficie de 1 122,84 ha soit 3 % de la surface des terres émergées de Mayotte. es forêts et les fourrés secs d’intérêt écologique Forêts et fourrés secs Lmajeur se trouvent sur le Rassi Maoussi et le Saziley Bé et au niveau des arrières plages de Mayotte est recouverte de 354,67 ha de forêts et fourrés secs 42 Saziley, sur le versant nord de la pointe Handréma répartis sur Petite Terre, les îlots, les pointes et les pitons dômes . et du Bougoundranavi et sur le site de Moya. Les Environ 70 espèces d’arbres et d’arbustes peuplent la forêt sèche, pitons dômes comme Mlima Chiconi, Mlima Djiali- et 90 % des espèces recensées sont indigènes. Le faciès de mou, Mujini Mronabéja accueillent également des forêt est composé d’une strate arborée peu dense d’une hauteur habitats de forêts sèches. Enfin, quelques portions de 7 à 8 m, dont l’arbre caractéristique est le Nato (Mimusops se trouvent encore sur les îlots Mtsamboro, Mbouzi, comorensis). Sous le couvert arboré, croissent des orchidées Quatres frères et Bambo. endémiques comme Vanilla humblotii, espèce protégée. La forêt caducifoliée sèche à Adansonia digitata et Mimusops comorensis est composée d’une strate arborée de 15 à 20 m de hauteur, dont la canopée clairsemée favorise le développement d’un sous-étage Forêts mésophiles arbustif proche du fourré sec adlittoral44. La forêt mésophile de Mayotte a presque été entièrement détruite. Le faciès de fourré sec est caractérisé par de petits arbres (3 - 5 m Seules la forêt de Sohoa (forêt mésophile au vent à Chrysophyllum de haut) comme le Phyllarthron comorense (Chivundze). Dans les boivinianum et Filicium decipiens) et la forêt de Dapani sud (forêt secteurs dégradés plus ouverts s’installent des plantes pantropi- mésophile sous le vent à Sterculia madagascariensis et Sco- cales et des pestes végétales comme Lantana camara (Corbeille lopia maoulidae, espèce protégée), déjà en partie secondarisée d’or) et Furcraea foetida (Kitani ou Choca vert)45. témoignent de ce type forestier. Elles couvrent une superficie de La quasi totalité des forêts et fourrés secs est protégée : 8,79 ha 83,41 ha. Elles correspondent à des zones de transition entre sont situés dans les réserves forestières, 260 ha sont sur les sites les étages humides et subhumides. Les communautés végétales du Conservatoire du Littoral et 33,43 ha sont dans la Réserve sont caractérisées par un mélange d’espèces caducifoliées et Naturelle Nationale de Mbouzi. La forêt sèche de Dapani ne béné- sempervirentes42. Les forêts mésophiles sont localisées dans leur ficie d’aucune protection. intégralité en réserves forestières ou forêts publiques domaniales. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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es sites d’intérêts écologiques majeurs pour les Lforêts mésophiles se situent uniquement dans la forêt de Sohoa et dans la partie sud de la forêt de Dapani.

Forêts humides La forêt humide se développe sous une pluviosité annuelle supérieure à 1 600 mm, au-dessus de 300 m d’altitude. Les essences forestières sont sempervirentes avec une prédomi- nance de la strate arborée et de lianes. Il s’y développe un sous- bois très diversifié occupé par des fougères. Environ 165 espèces d’arbres et d’arbustes composent le cortège d’espèces de la forêt humide42. Les arbres qui dominent la canopée sont le Mchelele (Olea capensis), le Soaravo lahy (Syzygium guineense) et le Be diti (Labramia mayottensis, espèce protégée). Le Barabai (Grisollea myrianthea) domine la strate inférieure. Au-delà de 550 m et avec une pluviosité annuelle supérieure à 2 000 mm, le faciès est plus de type sub-montagnard avec une nébulosité plus fréquente et persistante. Les mêmes espèces s’y développent mais avec un port plus rabougri. Les orchidées y sont plus fréquentes et variées (Calanthe sylvatica espèce protégée, Liparis sambiranoensis, Cynorkis fastigiata). L’ambiance humide élevée permet l’installa- tion des épiphytes sous la forme de manchon de mousses et de fougères42.

es sites d’intérêt écologique majeur pour les Lforêts humides se localisent sur les sommets de l’île des monts Bénara, Bépilipili, Tchaourembo, © Guillaume Viscardi M’tsapere, Hachiroungou, et Combani43. ment à Mlima Chiconi) ainsi qu’une orchidée aphylle, Microcoelia macrantha, connue jusqu’à présent seulement à Madagascar46. Au sommet du piton, sur une surface de 2 à 3 hectares croit une végétation unique à Mayotte associant Cassipourea ovata, Ivodea Forêt xéro-submontagnarde chouguiensis, espèces protégées et Syzygium cordatum. Cette forêt se développe uniquement au sommet du mont Choun- gui au-delà de 450 m d’altitude. Le micro-climat plus sec du som- unique forêt xéro-submontagnard se situe met du mont Choungui constitue une zone refuge pour une flore au sommet du Mont Choungui, au-dessus de particulière. Il abrite une nouvelle espèce du genre Oncostemon. L’ 450 m d’altitude43. Il accueille une des rares stations à Mayotte de Buxus madagas- carica, espèce protégée (d’autres stations ont été relevées notam- 19

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Forêts secondarisées Les falaises, les rochers Elles occupent la majorité du couvert boisé et sont constituées et les éboulis d’espèces exotiques comme le manguier, le cannelier ou l’avocat- Les falaises de phonolites accueillent une végétation particulière marron. Elles couvrent une superficie comprise entre 10 000 et rupicole pionnière héliophile, sous la forme d’herbacées ou de 46 14 800 ha . fourrés (falaises de Boungoudranavi et du Mont Choungui). Sur les grands rochers phonolitiques du Bénara et du Choungui se es sites d’intérêt écologique majeur pour les développent une végétation saxicole et néphéliphile. Les zones Lforêts secondaires sont les Mangueraies avec d’éboulis présentent une grande originalité de communautés association d’espèces ombrophiles indigènes et végétales et, souvent également, d’endémisme ou de micro-en- des épiphytes, les Mangueraies de moyenne démisme. Peu étudiés à Mayotte, seuls les éboulis de Saziley Be altitude à Grisollea myriantha du Mont Combani ont été prospectés46. Il s’y développe une forêt sèche d’éboulis et les ripisylves à manguiers (Mro oua Kangani) grossiers riches en lianes et une forêt sèche de pente sur éboulis (CBNM, comm. pers). stabilisés. D’autres secteurs peuvent abriter a priori ce type de végétation (Benara,…)46. Les milieux ouverts terrestres es sites d’intérêt écologique majeur pour les Lcommunautés végétales des falaises, des ro- chers et des éboulis se situent dans les secteurs Les padzas de Boungoudranavi, du Mont Choungui, du Benara, du Choungui, et sur Saziley Be. Padza est le terme mahorais pour désigner les terres dégradées par l’érosion dont la teinte générale souvent rougeâtre est don- née, en l’absence de sol, par les argiles ferralitiques. Plusieurs types de végétations herbacées se développent sur les padzas en relation avec les pratiques pastorales : des pelouses pionnières, généralement rases et ouvertes et nettement favorisées par le pâturage, des savanes de graminées, des fougeraies (Dicranop- teris linearis),qui traduisent une certaine stabilisation des sols et des potentialités préforestières, des fourrés pionniers constitués d’arbustes et d’arbrisseaux épars au sein des padzas et des plantations installées pour lutter contre l’érosion et fixer les sols46. Les padzas recouvrent une surface de 1 387 ha dont : 108 ha de padza à sol nu, 570 ha de prairies sur padza, 266 ha de fougeraie sur padza, 161 ha de buissons sur padza, 282 ha de plantation à Acacia mangium, et 64 ha de plantation mixte47.

es sites d’intérêts écologiques majeurs pour Lles padzas sont les padzas de Sohoa et de Mlima Digo ainsi que les padzas à fougères (Dicranopteris linearis). © Caroline Cremades Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Les milieux agricoles L’abandon des cultures, des jachères prolongées, l’évolution des végétations piétinées, des terrains vagues conduisent fréquem- et agro-forestiers ment à des « friches herbeuses » de hautes graminées (Panicum maximum et Imperata cylindrica46). L’implantation d’espèces exo- Les espaces agricoles et agro-forestiers jouent un rôle considé- tiques ayant une dynamique plus rapide que les espèces indigènes rable dans les paysages de Mayotte et dans l’économie de l’île. est facilitée également par l’abandon des cultures. On trouve ainsi en zone sèche des fourrés à Lantana camara, et en zone plus humide du cannellier (Cinnamomum verum) et de l’avocat marron (Litsea glutinosa). On ne dispose actuellement d’aucune donnée suffisante permet- tant d’estimer les surfaces agro-forestières de l’île, ni de définition établie sur l’agroforesterie mahoraise.

es sites d’intérêt pour l’agriculture et l’élevage Lsont répartis sur 25 secteurs de l’île et couvrent une superficie de 5 472 ha. 717,4 ha sont également identifiés comme zone humide dont 375,3 ha d’intérêt patrimonial fort (sur les 825 ha de zones humides identifiés sur l’île).

es sites d’intérêts pour l’agroforêt ne sont pas Lidentifiés.

© Caroline Cremades D’après le recensement agricole de 2010, les surfaces cultivées Les paysages urbains recensées regroupent plus de 7 000 ha et concernent près d’un tiers de la population mahoraise. L’agriculture vivrière est omni- et artificialisés présente dans la plupart des paysages de Mayotte et représente un intérêt socio-économique dominant. La surface agricole utile Les zones côtières entièrement aménagées restent encore est estimée à 20 700 ha soit près de la moitié de la superficie minoritaires et concernaient en 2003, 8 % du littoral de Mayotte de l’île et occupée à plus de 90% par de l’agriculture vivrière48. (21 km)37. En 2008, l’espace bâti occupe 739 ha tandis que Les cultures dominantes concernent la production de manioc et les autres espaces urbains ou artificialisés couvrent 1 776 ha47. de bananes. Les cultures associées (au moins deux cultures dont Les zones de carrière, de chantier ou de décharge occupent 59 ha. les proportions sont équilibrées) occupent 84 % des surfaces Le réseau routier principal s’étend sur 148 ha47. La tâche urbaine cultivées recensées, hors vergers. Les pratiques culturales tradi- a progressé de 28 % en 4 ans passant de 25 km² en 2004 à tionnelles mahoraises intègrent souvent un couvert arboré plus ou 32 km² en 2008. 25 % de cette tâche urbaine soit 8 km² se trouve moins développé. Le recensement agricole estime que des arbres en dehors des zones urbaines ou à urbanisées qui sont autorisées sont présents pour 87 % des surfaces cultivées recensées, hors selon les Plans Locaux d’Urbanisme49. vergers48. 21

Les espèces

© Guillaume Viscardi

La fonge brunes et algues rouges) sont identifiées actuellement dans le lagon52. On compte principalement des algues rouges dont les Corallinaceae (algues calcaires) qui participent à l’édification Le premier inventaire des champignons de Mayotte réalisé en des récifs en conditionnant l’implantation des larves de corail51. 2010 a permis de recenser 235 espèces de champignons dont Les inventaires effectués lors de la mission Tara Océans à Mayotte 26 espèces de myxomycètes, 22 ascomycètes et 187 basidiomy- en 2010 devraient compléter ses données sur les algueraies de cètes50. A cette occasion, 6 espèces nouvelles pour la science ont Mayotte, possiblement encore sous-estimées. été découvertes ainsi qu’un genre nouveau. Certaines récoltes ont été faites sur du bois d’arbres ou de lianes endémiques de Mayotte ou des Comores, la présence de champignons endémiques est Les bryophytes fortement probable. Les myxomycètes ont un caractère cosmo- 94 espèces de bryophytes53 ont été identifiées dont 3 espèces polite ou pantropical50. Les champignons recensés montrent une sont protégées, Mitthyridium micro-undulatum subsp. comorense, grande diversité des groupes, des niches écologiques différentes Neckeropsis pocsii et Hildebrandtiella cuspidans. 2 hépatiques et une grande diversité génétique. En effet, seulement 12 espèces sont également protégées, Cololejeunea magillii et Telaranea récoltées présentent plus de 98% de similarité de séquence géné- maorensis. tique avec des récoltes existantes. Les champignons ne font pas partie des usages traditionnels de Mayotte. Ils ne sont pas utilisés dans la cuisine locale alors que des espèces comestibles des genres Pleurotus, Neonothopanus, Volvariella, Agaricus sont présentes et constitueraient une source de protéines intéressantes pour Mayotte. L’inventaire réalisé en fin de saison des pluies est incomplet car une fonge importante se développe en début de saison des pluies dont de nombreux genres comme Macrocybe, Chlorophyllum, Sarcosoma, Hygropho- ropsis, Tulostoma, non recensés à ce jour50. Une nouvelle mission d’inventaire est prévue en février 2013.

Les espèces végétales

Les algues © Raïma Fadul L’inventaire des microalgues d’eau douce (phytoplancton) de Mayotte recense 114 taxons, dominés par des chlorophycées et Les ptéridophytes des cyanobactéries51. 73 espèces de fougères sont recensées à ce jour à Mayotte54. Les microalgues marines (phytoplancton marin) sont au nombre Elles poussent sur le sol ou sur les troncs des arbres (épiphytes) 52 comme Platycerium alcicorne et Huperzia phlegmaria. Une fougère de 67 espèces . Elles sont représentées par une majorité de Cya- 55 nobactéries qui pourrait être liée à une teneur élevée en éléments Cyathea cf. hildebrandtii Kuhn (fougère arborescente) fait l’objet nutritifs dans le lagon52. Les cyanobactéries doivent être suivies d’un Plan Directeur de Conservation (PDC). Trois stations de cette en raison de leur toxicité potentielle (exemple de la pollution à espèce sont recensées à Mayotte, pour un nombre total d’indivi- N’Gouja en 2010) tout comme certaines espèces de microalgues dus de 239. La fougère (Dicranopteris linearis) couvre le sol des zones dégradées comme les padzas. Elle peut former des fourrés dinoflagellées qui produisent des toxines causant la ciguatera 42 chez l’homme52. 86 macroalgues marines (algues vertes, algues denses bloquant toute régénération naturelle d’autres espèces . Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Guillaume Viscardi

Les phanérogames miques de Mayotte, 14 espèces correspondent à la catégorie « en danger critique d’extinction » (Astrotrichilia sp., Cassi- La richesse de la flore mahoraise, composante la plus ancienne de pourea ovata, Chionanthus cordifolius, Cremacarpon boivinianum, celle des Comores, et affine de Madagascar et d’Afrique de l’Est, Dypsis aff. Cabadae, Foetidia comoriensis, Geosiris albiflora, Ivo- est très importante malgré un taux d’endémisme faible par rap- dea chouguiensis, Lagrezia comoriensis, Nesogordonia suzannae, port aux autres îles océaniques (Mayotte : 181 espèces natives / Plagioscyphus sp., Psiadia pascalii, Rapanea boivinii, Scolopia 100 km²; Maurice : 37 / 100 km²; La Réunion : 34 / 100 km²)57. maoulidae). 11 espèces sont classées « En danger » et 13 espèces En l’état des connaissances en 2011, la flore de Mayotte est sont « Vulnérables ». composée de 1 317 espèces56 dont 767 espèces indigènes (57 % Ces espèces se caractérisent par une endémicité forte, une de la flore) et 550 exotiques (entre 2001 et 2011, 267 taxons indi- faible représentativité et un risque d’extinction assez élevé. Cette gènes supplémentaires ont été découverts, soit un accroissement situation est à l’image du patrimoine naturel mahorais. Mayotte de plus de 60 % du nombre d’espèces identifiées en 10 ans57). porte une forte responsabilité régionale. De nombreuses espèces indigènes à l’échelle régionale présentes à Mayotte doivent faire l’objet de mesures de protection étant donné la situation critique des espaces naturels dans les îles voisines57. Trois espèces en danger bénéficient de Plan Directeur de Conservation (PDC), rédigé mais non mis en œuvre. Il s’agit de : • Lagrezia comorensis58, espèce redécouverte à Mayotte, présente sur le littoral rocheux de la Réserve Naturelle Nationale de l’îlot Mbouzi répartie en deux stations de 40 à 100 individus. • Coffea humblotiana (Caféier de Humblot)59 représenté par deux populations répertoriées sur Mayotte en Réserve Forestière, l’une n’étant composée que de quatre individus, l’autre d’envi- ron 105, portant le total à environ 110 individus. • Adansonia madascariensi Baill. (Baobab malgache)60, découvert en 2000, représenté par deux populations à Mayotte. La pre- mière n’est composée que d’un seul individu, la seconde de six individus, portant le total à seulement sept individus sur toute l’île. Ces deux populations sont très éloignées l’une de l’autre (plus de 40 km). © Guillaume Viscardi 10 espèces de phanérogames marines sont recensées (Halodule uninervis, Halophila ovalis, Halophila stipulacea, Syringodium Parmi ces espèces, 48 espèces sont strictement endémiques isoetifolium, Thalassodendron ciliatum, Thalassia hemprichii, de Mayotte (soit 7 % de la flore native), 74 espèces sont Cymodocea serrulata, Cymodocea rotundata, Zostera capensis, endémiques des Comores (soit 11 %) et 148 espèces sont endé- Zostera capricorni)27. Mayotte constitue un site avec une forte miques de la sous-région de l’Océan Indien occidental (Comores, richesse spécifique pour les phanérogames marines, au regard Madagascar, Seychelles) (soit près de 22 %). La répartition de ces des autres îles de l’Océan Indien (La Réunion : 2 espèces, les Iles espèces est très déséquilibrée sur le territoire. En effet, plus de éparses : 7 espèces)61. L’espèce Zostera capensis, connue sur une 50 % de la flore patrimoniale se trouve sur seulement 10 % unique station à Mayotte est menacée (catégorie « Vulnérable ») du territoire57. selon la Liste rouge de l’UICN (2010, 3.1). Suite à une pré-évaluation en fonction des catégories et des critères de la Liste rouge de l’UICN57, sur les 48 espèces strictement endé- 23

© Isirus 2009

Les espèces animales 2 espèces de scolopendre et une espèce de iule68. Une mission dans le cadre des inventaires ZNIEFF terre aura lieu durant le mois d’avril 2013 et visera à établir l’inventaire de ce groupe sur l’ensemble du territoire. Les spongiaires 96 espèces sont recensées dans le lagon de Mayotte32. Les pseudoscorpions, Collemboles et microfaune du sol Une mission dans le cadre des ZNIEFF terre aura lieu durant le Les cnidaires mois d’avril 2013 et visera à établir l’inventaire de ces groupes Plus de 450 espèces de coraux62 sont recensées dont plus de peu connus sur l’ensemble du territoire. 254 coraux durs (scléractiniaires) et plus de 170 espèces d’hydraires recensées dont 8 espèces (6 Millépores et 2 Stylasté- Les crustacés rides : coraux de feu) protégées par la CITES. Il faut rappeler que 11 espèces de macrocrustacés d’eau douce sont recensées 33 % des coraux constructeurs sont menacés au niveau mondial aujourd’hui. Les 2 espèces les plus fréquentes sont le Camaron dont Horastrea indica, endémique de l’Océan Indien, présent à et la Chevaquine. Parmi ces 11 espèces connues, 9 sont considé- Mayotte63. rées comme indigène. Le Camaron et la Chevaquine sont « assez communes ». La chevrette australe et la caridine sont « peu 11 Les mollusques communes » . 69, 70 Les mollusques terrestres sont représentés par 98 espèces dont Au niveau marin et côtier, 581 espèces de décapodes et 49 sont endémiques64. Une espèce d’escargot Lissachatina fuli- 16 espèces de stomatopodes (squille) sont recensées. Parmi les cula est fortement invasive. décapodes, sont présentes 6 espèces de langouste, 292 espèces de crabes, 175 espèces de crevettes et 88 espèces de Bernard Pour les mollusques marins, ce sont environ 971 espèces l’ermite et d’anomoures71, 72. recensées65 (Naturalistes 2013, comm pers) dont entres autres, des gastéropodes (dont 52 espèces de cônes66), une vingtaine d’espèces de nudibranches, 66 espèces de bivalves et 2 espèces de céphalopodes.

Les arthropodes Les arachnides Selon l’inventaire des araignées effectué sur l’îlot M’Bouzi, 95 espèces sont recensées sur l’îlot dont deux espèces endémiques des Comores67. La connaissance de la richesse arachnologique de Mayotte est encore à étudier sur la totalité du territoire de l’île. Une mission dans le cadre des ZNIEFF terre aura lieu en avril 2013 et visera à établir l’inventaire de ce groupe sur l’ensemble du territoire de Mayotte.

Les myriapodes En l’état des connaissances actuelles sur ce groupe faunistique peu étudié à Mayotte, les myriapodes sont représentés par © Isirus 2009 Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Pierrick Lizot

Les insectes dont près des ¾ sont des Anisoptères74. Cette étude souligne le peu d’originalité de la faune mahoraise d’un point de vue biogéo- Les insectes aquatiques sont tous d’origine terrestre, la graphique. En réalité, la plupart des espèces d’Odonates connues colonisation des eaux douces étant secondaire. Ces espèces sont de Mayotte ont une répartition assez vaste : 40% sont également généralement sous forme larvaire, de nymphes et plus rarement présentes dans les Mascareignes et environ 6% en France d’adultes11. Ainsi les insectes présents en eau douce à Mayotte Métropolitaine. Une espèce d’odonate, vivant dans les eaux très appartiennent à 78 taxons différents en majorité dominés par courantes et les cascades (Zygonyx cf ranavalonae) pourrait être l’ordre des Diptères (21), des Hétéroptères (14) et des Tricoptères endémique de Mayotte. De plus, deux demoiselles observées à (14) en diversité.Les autres ordres inventoriés sont les Coléoptères Mayotte sont considérées comme endémiques des Comores : il (11), les Ephéméroptères (8), les Odonates (8), les Collemboles (1) s’agit de l’Agrion à forceps (Pseudagrion pontogenes) et l’Agrion et les Lépidoptères (1)11. à tibias bleus (Platycnemis agrioides). Une nouvelle espèce Gyna- 10 espèces de Trichoptères sont recensées en 2009 appartenant cantha comorensis n. sp. a été identifiée en 2008, précédemment à 9 familles différentes73. Cet inventaire constitue les premières confondue avec une autre espèce75. données sur les trichoptères de Mayotte. Parmi ces espèces Un travail d’inventaire est en cours sur les Orthoptères des îles des observées, deux espèces sont déjà référencées en dehors de Comores. Les premiers résultats indiquent que les espèces qui l’Archipel des Comores, 5 espèces sont présentes sur les autres étaient considérées comme existant sur toutes les îles des Comores îles des Comores et 3 espèces sont nouvelles pour la science. sont très souvent distinctes sur plusieurs, voire les quatre îles. Cet inventaire des Trichoptères de Mayotte double la richesse Le nombre d’espèces nouvelles pour la science est donc considé- spécifique en Trichoptères de l’archipel des Comores. rable ainsi que le nombre d’espèces endémiques (figure 6). L’ordre Une étude plus récente inventorie 35 espèces d’odonates à des Orthoptères est scindé en deux sous-ordres : Ensifera (grillons Mayotte, réparties en 5 familles (les Platycnemididae, les Coena- et sauterelles) et Caelifera (criquets). Les premiers résultats grionidae, les Aeshnidae, les Libellulidae, ainsi que les Gomphidae) de cet inventaire comptabilisent 35 espèces du genre Ensi-

MAYOTTE

1,0 Endémisme

0,8 0,6

0,6 0,5 0,4

0,4 0,3 En proportion d’espèces 0,2 0,2 En proportion d’espèces 0,1

0 0 Forêt naturelle Non endémique Milieux agricoles Forêt secondaire Grande Mohéli Mayotte Endémique Comore

Figure 6 : Proportion d’orthoptères endémiques en fonction des milieux à Mayotte ; Proportion d’orthoptères endémiques entre les quatres îles de l’archipel des Comores ©HUGEL Sylvain, 2012, Comm pers 25

© Sylvain Hugel © Caroline Cremades fera dont 28 endémiques de l’île de Mayotte (soit un taux Les poissons d’endémisme de 80 %) et 15 espèces du genre Caelifera dont 3 endémiques de l’île (HUGEL S, Comm pers. déc. 2012, Poissons d’eau douce non publié). Par ailleurs, les courbes d’accumulation des collectes laissent supposer que beaucoup d’espèces restent à découvrir On entend ici par poissons « d’eau douce » toutes les espèces (HUGEL S, 2012, Comm pers.). La conservation des orthoptères qui effectuent au moins une partie de leur cycle de vie en eau endémiques de Mayotte dépend fortement de la préservation des douce, pour leur croissance et/ ou pour leur reproduction. habitats naturels non dégradés. Les espèces indigènes des cours d’eau de Mayotte se carac- térisent par des espèces migrant entre l’eau douce et l’eau de La myrmécafaune est riche de 93 espèces de fourmis76 à Mayotte mer suivant les périodes de leur vie, afin d’accomplir leur cycle en 2010. Une dizaine de ces espèces sont endémiques de l’Ouest biologique (espèces diadromes)81. de l’Océan Indien. Depuis deux nouvelles espèces ont été décou- vertes en Petite Terre : Solenopsis geminata, fourmi de feu, espèce exotique envahissante pantropicale extrêmement agressive pour la faune indigène qui n’avait jamais été observée dans l’archipel des Comores et Brachymyrmex cordemoyi, espèce endémique du sud-ouest de l’Océan Indien77. Depuis le pré-inventaire des ZNIEFF en 2005 et l’inventaire en cours dans le cadre de la définition des ZNIEFF, peu d’inventaires ont été réalisés sur les ordres suivants : Coléoptères, Lépidoptères et Dictyoptères. Le nombre d’espèces est donc pour le moment évalué à 150 espèces pour les Coléoptères78, les 116 espèces pour les Lépodoptères et 3 espèces pour les Dictyoptères.

Les échinodermes 89 espèces sont recensées dont le groupe des Holothuries © Pierrick Lizot (concombre de mer)65. Mayotte a connu une pêche active des 27 espèces de poissons d’eau douce sont recensées au cours concombres de mer à destination du marché chinois à partir de plusieurs campagnes. Elles sont dominées par les Gobiidae des années 1990. Elle a été interdite sur l’île en 2004 en raison (9 espèces) et par les Eleotridae (6 espèces)82. Parmi ces espèces, d’un développement non contrôlé de cette activité et de la sur- une seule a été introduite (Poecilia reticulata). Un seul poisson est pêche constatée à Madagascar79. Un total de 23 espèces de endémique des Comores (Cotylopus rubripinnis) et 8 espèces sont concombres de mer dont 19 espèces à valeur commerciale endémiques de l’Ouest de l’Océan Indien. Les peuplements les ont été observées80. Les zones de récifs sont plus diversifiées en plus diversifiés sont majoritairement observés dans des faciès peu espèces commerciales que les platiers littoraux. La bonne couver- turbulents comme les chenaux et lentiques relativement profonds ture et densité des populations d’holothurie noire (Holothuria nobi- et les radiers. lis) et d’holothurie ananas (Theleonota ananas), espèces à grande valeur commerciale observées au cours de cette étude, est un indicateur de la bonne santé du stock d’espèces potentiellement commercialisables. Par contre, un seul individu de l’holothurie de es zones d’intérêt écologique majeur pour les sable (Holothuria scabra), à forte valeur commerciale, a été trouvé. Lpoissons d’eau douce sont le Mro oua Bouyouni, Or c’est la seule espèce actuellement exploitable en aquaculture80. le Mro oua Ourove ni, le Mro oua Kawale, le Mroni Be, Ce groupe comprend également les oursins, les ophiures et les le M’tsangachehi et le mro oua Dembeni. étoiles de mer. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Poissons marins et 2006. La modification de ces peuplements ainsi que la diminu- tion des abondances observées chez certaines familles pourraient Les eaux marines de Mayotte accueillent plus de 760 espèces de être la conséquence de l’augmentation de l’effort de pêche sur poissons marins (les bancs du Geyser et de la Zélée ne sont pas Geyser et/ ou du passage du cyclone Gafilo en 2004. La ressource pris en compte)83. 39 espèces de Chondrichtyens (poissons car- du Geyser apparaît menacée85. tilagineux, dont les raies et les requins font partie) et 721 espèces d’Ostéichtyens (poissons osseux) ont été recensées. 24 espèces Le travail d’inventaires, des peuplements de poissons marins recensées à Mayotte sont considérées au titre de la Liste rouge de à Mayotte est encore à compléter dans des écosystèmes peu l’UICN84 : 2 espèces sont classées « En danger » (Napoléon, Grand étudiés comme les mangroves et les herbiers, pour les poissons requin marteau), 15 espèces sont classées « Vulnérables » (loche pélagiques ainsi que sur la colonisation larvaire des récifs pour géante, perroquet à bosse, mérou sellé, thon obèse, mérou à cau- identifier les zones puits et les zones sources. dale carré, requin océanique, requin citron, requin nourrice, grand requin blanc, requin baleine, requin zèbre, pastenague à tâches noires, raie guitare à bouche courbée, raie guitare, raie porc-épic) es zones d’intérêt écologique majeur pour les 24 et 7 espèces sont « quasi menacées » (Raie aigle, Raie manta, Lpoissons marins sont le banc de l’Iris, le banc Diable de mer, Mérou à tâches oranges, Mérou marron, Mérou de la Zélée avec de forte biomasse de poissons malabar, Mérou camouflage)83. Le napoléon, le grand requin blanc, commerciaux, Mtsamboro, la Passe en S et la le requin océanique, le grand requin marteau, le requin baleine et passe Boueni en terme d’abondance et de di- la raie manta sont inscrits à l’annexe II de la CITES (révision 2013). versité de poissons. Mayotte affiche une très grande diversité spécifique à l’échelle de la région sud-ouest de l’océan Indien. Notamment le peuplement Les amphibiens et les reptiles récifal de Mayotte serait le plus diversifié de la zone avec plus de 668 espèces récifales présentes contre 565 à la Réunion, et Milieu terrestre environ 445 aux îles éparses83. Les conditions environnementales du lagon, la diversité des écosystèmes marins et côtiers créent Mayotte comme l’Archipel des Comores accueille une herpéto- un ensemble d’habitats très favorables à la vie marine. Parmi ces faune insulaire peu connue. Les populations comprennent à la fois espèces, environ 144 sont considérées d’intérêt commercial pour de nombreuses espèces microendémiques à risque d´extinction la pêcherie artisanale mahoraise, très abondantes au niveau de potentiellement élevé, et des espèces non endémiques à grande la pente externe et des passes du récif barrière. Selon une étude aire de distribution, souvent invasives86. Mayotte est habitée par de synthèse réalisée en 201283 sur les peuplements ichtyolo- 2 espèces d´amphibiens et au moins 18 espèces de reptiles. giques de Mayotte, l’augmentation de la pression de pêche a un 7 espèces sont endémiques de l’île de Mayotte (Liophidium effet significatif sur la densité des poissons piscivores et sur la mayottensis, Phesulma nigristriata, Phesulma pasteuri, Phesulma biomasse des espèces commerciales au niveau des passes du robertmertensi, Cryptoblepharus boutonii mayottensis, Blommer- récif barrière. De même au niveau des récifs frangeants, il semble sia sp, Boophis sp.). 4 espèces sont endémiques de l’Archipel des que les diminutions de densité et de biomasse sur les espèces Comores (Lycodryas sanctijohannis, Furcifer polleni, Paroedura d’intérêt commercial fort sont corrélées à l’augmentation de la sanctijohannis, Amphiglosus johannae). 9 autres espèces sont à pression de pêche83. Malgré tout, la structure fonctionnelle des plus large répartition et souvent introduites à Mayotte. Les forêts peuplements de poissons restent stable, suggérant qu’il n’existe naturelles étant très réduites, les espèces occupent également les pas de perturbation grave sur les ressources halieutiques83. forêts dégradées et les zones agricoles. La plus grande menace pour l’herpétofaune terrestre est la compétition avec les espèces Selon une étude consacrée au banc du Geyser85, une diminution invasives comme Phesulma laticauda, et Hemidactylus platyce- de l’abondance des peuplements ichtyologiques est observée chez phalus et la prédation par la rasse (Viverricula indica)86. Il faut y certaines familles commerciales (Serranidae, Mullidae, Labridae, associer la dégradation et la destruction des habitats qui favorisent Scaridae et Acanthuridae), mais également chez certaines familles le développement des espèces invasives. non commerciales (Chaetodontidae et Pomacentridae) entre 1996 27

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Des statuts de conservation de ces espèces ont été analysés selon classée « En danger critique d’extinction ». Dans le cadre de la les critères de la Liste rouge UICN (2001a). 3 espèces sont consi- Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices, dérées avec le statut « En danger » (EN), Liophidium mayottensis, ces 2 espèces sont considérées comme en danger et font l’objet, Paroedura sanctijohannis et Phesulma robertmertensi, étant depuis 2003, d’un mémorandum d’accords (IOSA MoU) : « Tortues strictement associées à la forêt naturelle. 1 espèce Phesulma marines de l’Océan Indien et de l’Asie du Sud-Est ». Parmi les 200 nigristriata a le statut « Vulnérable ». 5 espèces sont classées dans plages recensées à Mayotte depuis 2006, 135 ont été fréquentées le statut « Quasi menacé » : Lycodryas sanctijohannis, Phesulma par les Chelonia mydas et 63 fréquentées par Eretmochelys imbri- pasteuri, Cryptoblepharus boutonii mayottensis, Blommersia sp. et cata87. Un Plan National d’Actions en faveur des tortues marines Boophis sp. du sud-ouest de l’océan Indien coordonné par la DEAL de La Réunion est en cours. L’opérateur local désigné pour la rédaction du volet Mayotte est le Parc naturel marin. es sites d’intérêt écologique majeur identi- Lfiés pour la conservation des reptiles et des amphibiens terrestres de Mayotte au regard de es sites d’intérêt écologique majeur pour la ponte l’effort de prospection restreint aux milieux na- Ldes tortues vertes sont les plages des sites de turels sont les forêts du Mont Benara, du Mont Moya, Papani, Poudjou, de Saziley, de l’aéroport est Choungui et de Dapani, de la pointe de Saziley et océan, de Sziley (7 plages) de Charifou (4 plages), les mangroves. de N’Gouja, de Bouéni à Boundrouni (3 plages), Mtsanga Nyamba et titi, Chanfi et titi, Apondra, Mtsoumbatsou, Passi Fanou, Préfet, Mtsanga Safari, et Mtsanga Mlima88. Les sites d’intérêt écologique majeur pour l’alimentation des tortues vertes sont les herbiers de Petite Terre, de l’aéroport, de la Passe en S, d’Angalatsara, de Charifou-M’bouni de Tsoundzou- Passamainty, de Nyambadao, de N’Gouja, de M’Bouéanatsa, de la Presqu’île de Boueni, de M’tsangachehi-Jimaweni, de Sada, de Sohoa, de la baie de Soulou, de Mliha, d’Accoua, de l’îlot © Oliver Hawlitschek Mtsamboro89. Milieu marin Les 5 espèces de tortues marines recensées dans le sud-ouest de l’océan Indien sont présentes à Mayotte. 2 espèces s’y es sites d’intérêt écologique majeur pour la reproduisent et s’y alimentent toute l’année, Chelonia mydas et Lponte des tortues imbriquées sont : les plages Eretmochelys imbricata (saison de ponte de fin août à avril) et de Gouéla, Ngouja, Grande Saziley, Majicavo 3, An- 3 autres espèces sont plus erratiques et n’ont pas été identifiées galatsara, Aéroport est océan, Moya 1, Moya 2, Papa- en phase de ponte Lepidochelis olivacea, Demochelys coriacea ni, Poudjou, Mlima, Safari, Apondra88. et Caretta caretta. La tortue verte (Chelonia mydas) est l’espèce Les sites d’intérêt écologique majeur pour l’alimen- la plus abondante à Mayotte (environ 14 150 individus marqués tation des tortues imbriquées sont : les récifs des de 1994 à 2011), vient ensuite la tortue imbriquée (Eretmochelys îlots Handréma, Mtsongoma, GombéNdroumé, imbricata) (environ 100 individus marqués)87. Les platiers et les M’Bouzi, les récifs de la Passe en S,Passe Bateau, récifs constituent les habitats d’alimentation et de repos, et les Passe Bouéni, Passe Sada, Vasière des Badamiers, plages les habitats de ponte. Chelonia mydas est classée dans la Lepoe, N’Gouja, Baie des tortues et Tahiti plage89, 90. catégorie « En danger » par l’UICN et Eretmochelys imbricata est Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Les oiseaux le Martinet du cap, le Martin pêcheur vintsi et le Foudi de Mada- gascar. 2 espèces sont endémiques de la région Ouest de l’Océan Avec plus de 130 espèces inventoriées, présentes de façon Indien, le Drôme ardéole et le Busard de Madagascar. permanentes, ponctuelles ou occasionnelles, Mayotte offre une diversité et une qualité de milieux favorables aux oiseaux. Sa Quelques oiseaux de Mayotte sont classés dans la Liste rouge position géographique lui apporte une avifaune riche grâce aux de l’UICN. Le Héron de Humblot, le Héron Crabier Blanc et oiseaux migrateurs. En effet, Mayotte est située dans l’hémisphère le Drongo de Mayotte sont classés dans la catégorie « En sud en limite du couloir migratoire qui conduit les oiseaux du danger ». Le Busard de Madagascar est classé dans la catégorie Paléarctique vers les côtes africaines et malgaches pour hiverner « Vulnérable ». Le Pigeon des Comores est classé dans la catégorie au cours de l’été austral. Parallèlement, des oiseaux de Madagas- « Quasi menacé ». car effectuent des migrations vers l’Afrique de l’est, suivant un axe De nouvelles observations sont notées régulièrement comme par est-ouest au cours de l’hiver austral. Parmi ces espèces, 42 sont exemple le Héron Bihoreau (sept 2010), la Rhynchée peinte (août migratrices (figure 8) et 32 sont nicheuses à Mayotte. Les autres 2010), le Râle de cuvier (2009), une sous-espèce de la bergeron- sont erratiques ou occasionnelles. nette printanière (2009) (Ousseni B., Moinet M. comm.pers.). L’île accueille deux oiseaux endémiques stricts : le Souïmanga de Mayotte (Nectarinia coquereli) et le Drongo de Mayotte Milieux forestiers terrestres (Dicrurus waldenii). 5 sous-espèces sont endémiques de Mayotte. 26 espèces sont présentes dans les massifs forestiers de Mayotte. Il s’agit de l’Oiseau lunette, du Foudi des Comores, de l’Epervier Les populations d’oiseaux forestiers comprennent une très forte de France, du Petit-duc malgache, du Moucherolle malgache. proportion d’espèces à fort intérêt patrimonial. En effet, 7 espèces 7 espèces sont endémiques des Comores : le Pigeon des Comores, et sous-espèces sont endémiques de Mayotte et 7 autres espèces le Héron strié, le Founingo des Comores, le Martinet des palmes, sont endémiques des Comores. Une seule espèce exotique

Voies migratoires du Pacifique du Mississipi de l’Atlantique Ouest de l’Atlantique Est de la Méditerrannée et Mer Noire de l’ouest de l’Asie et Afrique de l’Asie centrale et Inde

de l’est de l’Asie et l’Australie

Figure 7 : Carte des principales voies migratoires des oiseaux dans le monde © AEWA 29

© Pierrick Lizot introduite est présente dans les forêts de Mayotte : le Martin ne sont pas dominés par des espèces banales ou introduites triste91. Les espèces forestières sont toutes nicheuses en dehors mais au contraire par des espèces indigènes à fort intérêt des rapaces diurnes observés : le Busard de Madagascar Circus patrimonial93. (maillardi) macrosceles, le Faucon d’Eléonore, migrateur présent à Mayotte en hivernage et en migration pendant une bonne partie de l’année et le Faucon pèlerin (Falco peregrinus). Le Milan noir (Milvus migrans parasitus, kwezi), espèce commune et nicheuse à Mayotte jusqu’à la fin des années 70, n’est plus observé que très occasionnellement à partir de 1983. Les raisons de cette dispari- tion sont liées à la diminution de la population générale de Milans noirs sur les Comores, de la mortalité ou de la baisse de fécondité du Milan noir dans les années 70 et 80, suite à des campagnes de démoustication et de dératisation92. Deux rapaces nocturnes sont présents à Mayotte : le Petit duc malgache, sous-espèce endémique de Mayotte et l’Effraie des clochers. Le peuplement d’oiseaux des forêts de Mayotte est d’une grande valeur patrimoniale. Contrairement aux peuplements d’oiseaux d’autres archipels océaniques de la région (Seychelles, Maurice, Réunion), les peuplements d’oiseaux des forêts de Mayotte

© Pierrick Lizot

es sites d’importance internationale pour les Loiseaux forestiers de Mayotte selon les critères de Birdlife sont les massifs de Hachiroungou, de Mtsapéré-Combani, du Bénara, de Choungui-Saziley, et la mangrove de la baie de Boueni. Ces sites sont déjà identifiés comme des IBA (Important Bird Area)94 ou ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux). Ils couvrent une superficie de 6960 ha. La Forêt de Sohoa répondrait également aux critères IBA. Les mangroves dans leur ensemble sont des sites très intéressants pour la nidification des oiseaux terrestres comme le Souïmanga de Mayotte, l’Oiseau lunette, le Moucherolle et le Foudi Malgache.

© Pierrick Lizot Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Pierrick Lizot

Milieux marins et côtiers Les effectifs de Sternes voyageuses montrent une tendance à la diminution à la fois dans la vasière des Badamiers, avec des 58 espèces d’oiseaux marins et du littoral sont identifiées à concentrations de moins en moins nombreuses et de moins en Mayotte, dont 4 espèces sont nicheuses et 54 sont migrantes moins fréquentes. Pour les îlots, l’absence de suivis réguliers ou erratiques. Les principales familles d’oiseaux marins et côtiers ne permet de dégager une tendance même s’il apparaît que les recensées à Mayotte sont les limicoles (22 espèces), les Ardéidés îlots de sable blanc de Saziley et de Mtsamboro semblent moins (7 espèces), les Dromadidés (1 espèce, le Drôme ardéole), les fréquentés par les Sternes et les Noddis97 entre 2005 et 2012. Sternidés (12 espèces), les Frégatidés (2 espèces), les Phaéthonti- dés (2 espèces), les Sulidés (3 espèces de fou), les Stercoraridés Mayotte reçoit également d’autres migrateurs qui voyagent (2 espèces de Labbe), les Procellaridés (6 espèces de Puffins et de d’ouest en est, entre Madagascar et l’Afrique Centrale et de l’Est. Pétrels) et les Hydrobatidés (2 espèces d’Océanites). La Glaréole malgache et le Héron de Humblot (espèce classée en « danger » par la Liste rouge de l’UICN) s’arrêtent quelques-fois Les espèces nicheuses sont les hérons (Héron Crabier Blanc, sur l’île. Héron Garde-bœuf et Héron vert) et un oiseau marin (le Paille en queue à brin blanc)95. Mayotte accueille le Héron Crabier Blanc Les principaux habitats occupés par les oiseaux d’eau migrateurs de Madagascar, espèce endémique de l’Ouest de l’Océan Indien, pour se reposer et s’alimenter sont les vasières, les mangroves, classé « En danger » sur la Liste rouge de l’UICN (version 2011.2). les îlots de sable blanc du lagon, les plages, les côtes rocheuses, Seulement 2 à 4 colonies de nidification sont connues à Mayotte. les falaises et le lagon, intérieur et extérieur du récif barrière. La plus grande colonie est régulièrement braconnée pour les œufs et les jeunes poussins96. Les principaux habitats côtiers e site de la Vasière des Badamiers est classé utilisés pour la nidification des oiseaux marins sont les mangroves Ldepuis 2012, Zone Humide d’Importance (hérons), les îlots du lagon et les falaises rocheuses (paille en Internationale dans le cadre de la convention queue). Les menaces les plus importantes pour ses oiseaux de Ramsar. L’inscription concerne seulement nicheurs sont la destruction de leur habitat de nidification, le secteur qui appartient au Conservatoire du le braconnage, l’introduction d’espèces invasives prédatrices Littoral soit 105 ha. La mangrove de Boueni est (rats), et le dérangement par la fréquentation. classée en tant que Zone Importante pour la Conservation des oiseaux (ZICO). Plusieurs Mayotte est une zone d’hivernage pour 54 espèces migratrices ou sites seraient éligibles selon les critères de erratiques, dont 32 sont observées régulièrement. Quelques-unes la convention de Ramsar et/ou les critères de ces espèces sont très abondantes à Mayotte comme la sterne ZICO comme la mangrove de Dzoumogne voyageuse (plus de 15 000 individus observés durant l’été austral), Bouyouni, la mangrove d’Ironi Be, le lac Karihani, le Noddi brun, et 9 autres espèces d’oiseaux d’eau migrateurs les îlots blancs du sud (Saziley et Chalé), les îlots venant de l’hémisphère nord. Plus particulièrement, Mayotte est blancs du Nord, l’île Blanche, l’îlot de l’aéroport, une zone de repos pour le Drome ardéole, espèce endémique du les îlots Choizil93. D’autres sites sont également nord-ouest de l’Océan Indien. intéressants pour la conservation des oiseaux d’eau migrateurs et nicheurs pour leur repos, leur alimentation ou leur nidification comme les falaises de Papani Moya, les îlots terrestres (îlots Hajangua, Gombe Ndroume, Mtsamboro, Choizil, Bandrele, Bambo, îlots de la passe de Mamoudzou), les îlots rocheux (île verte, îlot Mchako), la pente externe du récif barrière, les mangroves, les zones humides terrestres dont les prairies humides97.

© Pierrick Lizot 31

© Pierrick Lizot

Les mammifères L’espèce est protégée à Mayotte et elle est classée dans l’annexe I de la convention de Washington depuis 1975. Elle est considérée Mammifères terrestres comme « Quasi-menacée » dans la Liste rouge de l’UICN. Chez les Chiroptères (Chauve-souris), la roussette commune Le lémur brun (Lemur fulvus) ou maki est frugivore-folivore (250 (Pteropus seychellensis comorensis) est une sous espèce endé- à 300 grammes par jour par individu). La taille des populations mique des Comores. Elle peut se déplacer sur plusieurs kilomètres forestières a diminué de -5,2 % entre 2010 et 2011. Cette dimi- pour se nourrir et est active dès le milieu de l’après-midi en pleine nution annuelle est comparable aux années précédentes entre lumière à Mayotte. Elle se nourrit de fruits, de feuilles, de fleurs, 1999 et 2008 (-4,8 % / an)98. Les tailles de population de makis de pollen et de nectar et contribue ainsi à la pollinisation et à la sont corrélées aux surfaces de couvert forestier, ainsi le massif dispersion des fruits de plantes d’intérêt commercial comme les du Benara accueille la plus forte population de makis à Mayotte. manguiers, les arbres à pain et les papayers. Elle serait le seul La taille des groupes de makis diminue de manière significative pollinisateur du Fromager99. Les roussettes se rassemblent en depuis 1999. Les groupes ne sont plus composés que de 6 à 7 dortoir dans les grands arbres et sur des zones d’alimentation. individus contre 8 à 998 en 1999. Elles dépendent de la forêt pour leur cycle de vie et sont donc La taille actuelle de la population de makis à Mayotte est estimée menacées de disparition à cause de la déforestation. De plus, elles entre 15 000 et 20 000 individus soit une baisse de plus de 50 % sont considérées comme nuisibles par les agriculteurs car elles par rapport aux effectifs de 199998. La diminution globale de la consomment les mangues. A ce jour, l’état des populations de population de makis à Mayotte n’est pas perçue par les habitants. roussettes à Mayotte n’est pas connu. L’augmentation des densités de lémurs bruns en zone agricole depuis 1999 parallèlement à la diminution des densités en forêts montre clairement que la dégradation des forêts conduit à une migration vers les zones agricoles. En effet, les makis fréquentent de plus en plus les zones agricoles en raison de la dégradation de leur habitat forestier et sont donc observés de plus en plus fréquemment malgré la chute globale de leur effectif98 (figure 8).

5

1999 2008

2 4

3

2

Nombre d’individus / km 1

© Valérie Guiot 0

Cultures Réserves Autres La tadaride (Chaerephon pusillus) est une chauve-souris nocturne forêts forestières et insectivore. Elle occupe plusieurs milieux et s’installe parfois dans les constructions humaines pour établir ses dortoirs. Chae- Figure 8 : Graphique de l’évolution des individus de makis au km² par milieu rephon leucogaster a été identifiée à Mayotte dans deux localités. (réserves forestières, autres forêts, cultures) © Laurent Tarnaud, 2012 Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Capucine Crosnier

Mammifères marins Les eaux de Mayotte sont fréquentées par une diversité excep- tionnelle de mammifères marins avec 24 espèces identifiées dont 20 espèces de l’ordre des Odontocètes (delphinidés, cachalots, orques…)101, 3 espèces de baleines à fanons et 1 espèce de l’ordre des Siréniens. Parmi ces espèces, 5 sont fréquemment observées : la baleine à bosse, le grand dauphin de l’Indopaci- fique, le dauphin tacheté pantropical, le dauphin à long becet le péponocéphale (dauphin d’Electre). Deux autres espèces sont plus rarement observées car peu abondantes et plus discrètes : le dugong et le dauphin à bosse102. La baleine à bosse se nourrit de krill (petits crustacés océaniques) en antarctique en été austral et migre vers les régions tropicales en hiver austral durant sa période de reproduction. A Mayotte, elle s’observe en général seule ou en couple avec leur petit pour les femelles. Sa fréquentation des eaux de Mayotte est saisonnière de juillet à novembre. Elle semble peu fidèle au site (2 % d’individus photo-identifiés au moins 2 fois entre 1995 et 2004)102. On estime qu’entre 50 et 100 individus fréquentent le lagon durant la saison de reproduction102. Mayotte est un site de mise bas et d’élevage des jeunes. L’espèce est classée dans la catégorie « préoccupation © Pierrick Lizot mineure » de la Liste rouge de l’UICN (v3.1). Elle est inscrite dans les conventions internationales de Bonn, de la CITES et de Nairobi. Malgré les différences morphologiques avec Chaerephon pusillus, la proximité génétique de ses deux espèces indique qu’il peut Le grand dauphin de l’Indo-Pacifique (Tursiops aduncus) et le s’agir d’une unique espèce ou de sous-espèce100.Le Taphien de dauphin à bosse de l’Indo-Pacifique (Sousa chinensis) sont consi- Maurice (Taphozous mauritianus) a été recensé une fois à Mayotte dérés comme côtiers102. Ils fréquentent essentiellement les eaux suite à la présence d’un crâne dans une pelote de réjection de la du lagon, des zones côtières et des fronts de mangroves au récif Chouette effraie. barrière comme les passes. Ils se nourrissent de poissons côtiers de taille moyenne. Les grands dauphins à Mayotte montrent Le Tenrec (Tenrec ecaudatus) ou landra, espèce introduite, est un une fidélité très forte au site, ce qui suppose la présence d’une petit hérisson insectivore qui est consommé à Mayotte. Sa chasse population semi- résidente et résidente pour certains individus102. est réglementée. L’état des populations du landra est inconnu à La population à Mayotte est estimée à une centaine d’individus. ce jour. L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèce vulnérable). Deux espèces de souris sont connues à Mayotte, la souris Le dauphin à bosse de l’Indo-Pacifique, est régulièrement observé. domestique (Mus musculus), espèce introduite et la Pachyure Seulement deux à trois individus seraient présents dans tout le de Madagascar (Suncus madagascariensis)99, espèce indigène. lagon. Même si la population est résidente à Mayotte, le groupe Le rat (Rattus rattus), espèce introduite également, est très présent ne paraît pas viable pour l’avenir102. à Mayotte et est considéré comme une espèce exotique envahis- Les densités les plus importantes de dauphins se trouvent le long sante. de la pente externe de la barrière récifale, où trois espèces sont La Rasse (Viverricul a indica) est une espèce introduite qui est un présentes par centaines. Il s’agit du dauphin à long bec, du dauphin prédateur des deux espèces de serpents indigènes de Mayotte. tacheté pantropical et du péponocéphale101. Le péponocéphale est une espèce océanique qui s’approche ponctuellement des abords 33

© Pierrick Lizot du lagon pour se reposer et montre une certaine fidélité au site. les caractéristiques de son cycle biologique (croissance lente, Il exploite essentiellement des céphalopodes et poissons péla- maturité tardive, faible taux de reproduction), dans des conditions giques qui vivent en profondeur101. Cette espèce est fréquemment optimales (mortalité naturelle normale et aucune mortalité due observée en compagnie de dauphins de Fraser (Lagenodelphis aux effets anthropiques), une population de dugong augmente en hosei), espèce océanique qui se rapproche occasionnellement de général de 1 à 3 % par an144. Cette espèce est donc extrêmement la barrière récifale103. La population de dauphin tacheté (Stenella sensible à toute perturbation d’origine anthropique et naturelle (la attenuata) serait de l’ordre de quelques centaines d’individus et dégradation des herbiers de phanérogames marines, la pollution celle du dauphin à long bec (Stenella longirostris) de plusieurs cen- acoustique, la dégradation de la qualité des eaux côtières). L’UICN taines. Les deux espèces partagent un habitat « semi-océanique » classe les dugongs dans la catégorie « vulnérable » au niveau à l’extérieur du lagon104. Les stenella sont observées toute l’année international. La sous-population de dugongs résidant dans le à Mayotte mais ces espèces étant plutôt de caractère océanique, sud-ouest de l’océan Indien (Afrique de l’Est, Canal du Mozam- les populations de Mayotte sont semi-résidentes. bique, Madagascar et Mascareignes) peut être considérée « en danger »104. Dans le cadre de la Convention de Bonn, la France a signé en 2007 le Mémorandum d’entente sur la conservation et la gestion des dugongs et de leurs habitats dans l’ensemble de leur aire de répartition. La CITES considère le Dugong comme une espèce subissant d’importants braconnages. L’espèce fait l’objet d’un Plan National d’Actions validé en 2012 et mis en œuvre par le Parc naturel marin de Mayotte.

es zones d’intérêt écologique majeur pour Lles mammifères marins24 sont le complexe récifo-lagonaire du nord-ouest (très fréquenté par les baleines à bosse durant l’hiver austral, par le dauphin à long bec, le dauphin tacheté et le grand dauphin tout au long de l’année), la zone adjacente à la passe de Saziley sud (fréquentée régulièrement par le dugong, les deux espèces de dauphins côtiers, mais également la baleine à bosse et le dauphin à long bec), les baies de Longoni et d’Handréma (secteur à très fort taux de rencontre pour le grand dauphin et dans une moindre mesure le dauphin à bosse), la passe en S (régulièrement fréquentée par le dugong). © Isirus 2009

La population de dugongs a été relativement abondante par le passé et la cause majeure de son déclin a été sa surpêche pour raison alimentaire141. La population actuelle de dugongs ne dépasserait pas une dizaine d’individus à Mayotte, elle est consi- dérée comme résidente. Le dugong a pour habitat les herbiers (sites de nourrissage) de la côte et du récif barrière141. De par Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Les enjeux relatifs aux milieux et aux espèces de Mayotte

© Caroline Cremades

Les enjeux relatifs aux milieux

Milieux Superficie, Linéaire Etat de conservation Principales pressions et menaces Sites d’intérêt majeur

Cône strombolien de Dzaoudzi, grès de plage des Badamiers, falaise de la plage des Badamiers, cratère du Dziani Dzaha, plage de Moya 2, bombes volcaniques de Hamaha, coupe géologique de Bouyouni, Sites géologiques 37 sites identifiés inconnu Exploitation des matériaux, érosion, éboulement. dykes de basaltes de M’Tsahara, basaltes à pyroxène de Sada, neck de mont Choungui, passe de Longogori (ou passe en S), coulée de vallée de Doujani.

Masse d’eau superficielles

Rivière Boungoumouhé, Rivière Bé (Dapani), Rivière Maré en aval du barrage de Dzoumogne, Rivière Longoni, Rivière Mroni Kavani Rivière 11 en bon état écologique des cours d’eau, 5 en Mroni Massimoni, Rivière Mroni Beja, Rivière Mroni Batirini, Rivière 26 bassins versants pérennes, ravines, 3 plans Pollution des eaux, disparition des ripisylves, barrages biologiques Eaux douces superficielles état moyen, 7 en état médiocre et 2 mauvais Chirini, Rivière Mrowalé, rivière Ouroveni, rivière Coconi, Rivière Kaoué- d’eau et physiques, prélèvement d’eau, dépôt sauvage. (1 non connu). nilajoli, Rivière Majimbini, Rivière Gouloué, Rivière Dembéni, Rivière Hajangua, Rivière Salim Bé, Rivière Dagoni, Rivière Djialimou, Lac Dziani, Lac Karihani.

Pollution due aux rejets domestiques et industriels, aux eaux de Grand récif du Sud côtière, Grand récif du Sud lagonaire, Barrière 1 en très bon état écologique, 1 en bon état, ruissellement sur les zones déboisées, urbaines ou industrielles, immergée Ouest côtière, Barrière immergée Ouest lagonaire, M’Tsam- 9 en état moyens, 4 en état médiocre et Eaux marines 17 masses d’eau côtières aux macrodéchets. boro-Choizil lagonaire, Récif du Nord-Est lagonaire, Pamandzi-Ajan- 2 mauvais => seulement 12 % des masses d’eau goua-Bandrélé lagonaire, Bambo Est côtière Bambo Est lagonaire, Eaux côtières en bon état. Apports terrigènes et envasement, transports maritimes, change- ment climatique. du large.

Milieux marins

50 à 800 m de large sur 160 km de long, Les récifs frangeants du Sud (de Saziley à Ngouja), les récifs frangeants Récifs frangeants 63 km² de l’ouest, les récifs frangeants des îlots Mtsongoma, et Pouhou.

Prévoyante et Surprise une double barrière Se dégradent régulièrement depuis 15 ans. Blanchissement corallien, cyclones, fortes houles, invasion Récifs internes interne au sud-ouest, discontinue, d’une lon- La double barrière, la Surprise et Prévoyante. biologique, envasement, pollutions des eaux, piétinement et gueur de 12 km, 14 km² En 2004, 3/4 des récifs ont une couverture coral- lienne inférieure à 20 %. destruction mécanique. Longs de 157 km avec une partie submergée, Le Banc de l’Iris et de la Prudente, le Grand Récif du Nord-Est, la Passe Récifs barrière larges de 800 à 1 500 mètres, entrecoupés de en S, le complexe des passes du Sud-Ouest, le complexe des passes 12 passes, 266 km² du Nord-Ouest, la barrière immergée et les passes de l’ouest. 35

© Isirus

Milieux Superficie, Linéaire Etat de conservation Principales pressions et menaces Sites d’intérêt majeur

Cône strombolien de Dzaoudzi, grès de plage des Badamiers, falaise de la plage des Badamiers, cratère du Dziani Dzaha, plage de Moya 2, bombes volcaniques de Hamaha, coupe géologique de Bouyouni, Sites géologiques 37 sites identifiés inconnu Exploitation des matériaux, érosion, éboulement. dykes de basaltes de M’Tsahara, basaltes à pyroxène de Sada, neck de mont Choungui, passe de Longogori (ou passe en S), coulée de vallée de Doujani.

Masse d’eau superficielles

Rivière Boungoumouhé, Rivière Bé (Dapani), Rivière Maré en aval du barrage de Dzoumogne, Rivière Longoni, Rivière Mroni Kavani Rivière 11 en bon état écologique des cours d’eau, 5 en Mroni Massimoni, Rivière Mroni Beja, Rivière Mroni Batirini, Rivière 26 bassins versants pérennes, ravines, 3 plans Pollution des eaux, disparition des ripisylves, barrages biologiques Eaux douces superficielles état moyen, 7 en état médiocre et 2 mauvais Chirini, Rivière Mrowalé, rivière Ouroveni, rivière Coconi, Rivière Kaoué- d’eau et physiques, prélèvement d’eau, dépôt sauvage. (1 non connu). nilajoli, Rivière Majimbini, Rivière Gouloué, Rivière Dembéni, Rivière Hajangua, Rivière Salim Bé, Rivière Dagoni, Rivière Djialimou, Lac Dziani, Lac Karihani.

Pollution due aux rejets domestiques et industriels, aux eaux de Grand récif du Sud côtière, Grand récif du Sud lagonaire, Barrière 1 en très bon état écologique, 1 en bon état, ruissellement sur les zones déboisées, urbaines ou industrielles, immergée Ouest côtière, Barrière immergée Ouest lagonaire, M’Tsam- 9 en état moyens, 4 en état médiocre et Eaux marines 17 masses d’eau côtières aux macrodéchets. boro-Choizil lagonaire, Récif du Nord-Est lagonaire, Pamandzi-Ajan- 2 mauvais => seulement 12 % des masses d’eau goua-Bandrélé lagonaire, Bambo Est côtière Bambo Est lagonaire, Eaux côtières en bon état. Apports terrigènes et envasement, transports maritimes, change- ment climatique. du large.

Milieux marins

50 à 800 m de large sur 160 km de long, Les récifs frangeants du Sud (de Saziley à Ngouja), les récifs frangeants Récifs frangeants 63 km² de l’ouest, les récifs frangeants des îlots Mtsongoma, et Pouhou.

Prévoyante et Surprise une double barrière Se dégradent régulièrement depuis 15 ans. Blanchissement corallien, cyclones, fortes houles, invasion Récifs internes interne au sud-ouest, discontinue, d’une lon- La double barrière, la Surprise et Prévoyante. biologique, envasement, pollutions des eaux, piétinement et gueur de 12 km, 14 km² En 2004, 3/4 des récifs ont une couverture coral- lienne inférieure à 20 %. destruction mécanique. Longs de 157 km avec une partie submergée, Le Banc de l’Iris et de la Prudente, le Grand Récif du Nord-Est, la Passe Récifs barrière larges de 800 à 1 500 mètres, entrecoupés de en S, le complexe des passes du Sud-Ouest, le complexe des passes 12 passes, 266 km² du Nord-Ouest, la barrière immergée et les passes de l’ouest. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

36 Milieux Superficie, Linéaire Etat de conservation Principales pressions et menaces Sites d’intérêt majeur

Milieux marins

Geyser : diminution de l’abondance est observée chez certaines familles commerciales mais éga- Zélée en lien avec le banc du Geyser dans la périmètre du PNMM des Zélée 183 km² Pêche, Cyclone. lement chez certaines familles non commerciales Glorieuses (ZEE des TAAF). entre 1996 et 2006.

10 espèces recensées, 1 espèce classée sur Les herbiers des récifs frangeants du sud (de Saziley à N’Gouja), des la Liste rouge UICN « Vulnérable » dont il existe Pollution des eaux, apports terrigènes, destruction directe par récifs frangeants de l’ouest, les îlots Mtsamboro et Choizil, la passe en Herbier 760 ha une unique station à Mayotte. Etat de dégradation piétinement, broutage, arrachage. S, le Grand récif du Nord Est et l’herbier de barrière au sud de Petite générale des herbiers. Terre.

Fonds lagonaires Plus de 1 000 km² Absence de données. Envasement inconnu

Milieux littoraux

Bon état de conservation des mangroves centrales, Dégradation importante des mangroves internes et Perte de surface en front de mer (érosion marine) et sur la frange Boueni, de Dzoumogne, de Tsingoni, de Tsoundzou-Passamainty, de Mangrove 667 ha externes. terrestre (remblais, prélèvement de bois, déchets, agricultures, Bandrele, de Dembeni, d’Ironi Be, d’Hajangua-Iloni, de Soulou, de urbanisme). Kaweni, de la Vasière des Badamiers, de Moya 2 et d’Ambato. Plusieurs habitats très rares à exceptionnels.

Forêts supralittorales des Absence de données Très dégradées, peu de stations connues, très rares. Aménagement des plages, perte de surface, cultures et pâturage. Arrière plage de Sohoa, Mbouini, Bambo ouest et Mzouazia. plages de sable

Mtsanga Mlima de l’îlot Mtsamboro, Mtsanga Mtsamoudou, Mtsanga Plage et arrière plage très dégradée, quasi-dispari- mounyambani, la plage de Moya, Soulou, Mtsanga Goulea, Mtsanga Plages, galets et rochers 230 ha, plus de 170 plages, 58 km de côtes Erosion des plages, dépôt sauvage, Aménagement des plages, tion des habitats de plages et de dunes marines, de Saziley, Mtsanga Bouzi, Mtsanga Chanfi, les côtes rocheuses de la littoraux sableuse, 110 km de côte rocheuse sur fréquentation nocturne, bivouac et voulé (feu et dérangement). platiers sublittoraux à beach-rocks. pointe sud de Saziley (Rassi Maoussi), les falaises et les plages de Moya et de Papani, la vasière des Badamiers.

Milieux humides

ZH d’intérêt patrimonial fort (825 ha) : Prairie à nénuphars de Tsimkoura dans la baie de Bouéni, Vasière estuarienne de Tsingoni dans Bassin de l’Ourovéni et Hajangua, roselière d’Acoua, cyperaie de Mtsangamouji, arrière mangrove de Miréréni, complexe zone humides boisées et prairial de Mtsangamouji, de Soulou et de Bandrélé, Raphiaies maré- Perte de surface, dépôt sauvage, pollution des eaux, invasion Zones humides (ZH) terrestres 1 643 ha de zones humides en 46 sites, cageuses de Chiconi et de Bouyouni, ripisylve et plaine alluviale de Forte dégradation, très rapide. biologique, cultures, fragmentation, disparition des réservoirs (> 1000 m²) 5 148,71 ha d’espaces de potentialité Tsingoni Mrowalé, Marais de Coconi, raphiaies de Chiconi et Kahani, biologiques, de zone de dispersion des crues et de réserve d’eau. Lac naturel de Karihani, Lac naturel de Dziani Dzaha. ZH qui répondent aux critères d’importance internationale RAMSAR : vasière des Badamiers. ZH importante pour l’alimentation des espèces rares et menacées.

Milieux forestiers terrestres

Rassi Maoussi et le Saziley Bé et au niveau des arrières plages de Perte de surface, feu, invasion biologique, agriculture, urbanisme, Saziley, le versant nord de la pointe Handréma et de Bougoundranavi, Forêt très fragmentée en « timbre poste », en zone Forêts et fourrés secs 355 ha Fragmentation, Espèces invasives, Disparition d’espèces rares et les pitons dômes de Mlima Chiconi, Mlima Djialimou, Mujini Mronabéja, littorale. endémiques. le site de Moya. Quelques portions sur les îlots Mtsamboro, Mbouzi, Quatres frères et Bambo. Milieux Superficie, Linéaire Etat de conservation Principales pressions et menaces Sites d’intérêt majeur 37

Milieux marins

Geyser : diminution de l’abondance est observée chez certaines familles commerciales mais éga- Zélée en lien avec le banc du Geyser dans la périmètre du PNMM des Zélée 183 km² Pêche, Cyclone. lement chez certaines familles non commerciales Glorieuses (ZEE des TAAF). entre 1996 et 2006.

10 espèces recensées, 1 espèce classée sur Les herbiers des récifs frangeants du sud (de Saziley à N’Gouja), des la Liste rouge UICN « Vulnérable » dont il existe Pollution des eaux, apports terrigènes, destruction directe par récifs frangeants de l’ouest, les îlots Mtsamboro et Choizil, la passe en Herbier 760 ha une unique station à Mayotte. Etat de dégradation piétinement, broutage, arrachage. S, le Grand récif du Nord Est et l’herbier de barrière au sud de Petite générale des herbiers. Terre.

Fonds lagonaires Plus de 1 000 km² Absence de données. Envasement inconnu

Milieux littoraux

Bon état de conservation des mangroves centrales, Dégradation importante des mangroves internes et Perte de surface en front de mer (érosion marine) et sur la frange Boueni, de Dzoumogne, de Tsingoni, de Tsoundzou-Passamainty, de Mangrove 667 ha externes. terrestre (remblais, prélèvement de bois, déchets, agricultures, Bandrele, de Dembeni, d’Ironi Be, d’Hajangua-Iloni, de Soulou, de urbanisme). Kaweni, de la Vasière des Badamiers, de Moya 2 et d’Ambato. Plusieurs habitats très rares à exceptionnels.

Forêts supralittorales des Absence de données Très dégradées, peu de stations connues, très rares. Aménagement des plages, perte de surface, cultures et pâturage. Arrière plage de Sohoa, Mbouini, Bambo ouest et Mzouazia. plages de sable

Mtsanga Mlima de l’îlot Mtsamboro, Mtsanga Mtsamoudou, Mtsanga Plage et arrière plage très dégradée, quasi-dispari- mounyambani, la plage de Moya, Soulou, Mtsanga Goulea, Mtsanga Plages, galets et rochers 230 ha, plus de 170 plages, 58 km de côtes Erosion des plages, dépôt sauvage, Aménagement des plages, tion des habitats de plages et de dunes marines, de Saziley, Mtsanga Bouzi, Mtsanga Chanfi, les côtes rocheuses de la littoraux sableuse, 110 km de côte rocheuse sur fréquentation nocturne, bivouac et voulé (feu et dérangement). platiers sublittoraux à beach-rocks. pointe sud de Saziley (Rassi Maoussi), les falaises et les plages de Moya et de Papani, la vasière des Badamiers.

Milieux humides

ZH d’intérêt patrimonial fort (825 ha) : Prairie à nénuphars de Tsimkoura dans la baie de Bouéni, Vasière estuarienne de Tsingoni dans Bassin de l’Ourovéni et Hajangua, roselière d’Acoua, cyperaie de Mtsangamouji, arrière mangrove de Miréréni, complexe zone humides boisées et prairial de Mtsangamouji, de Soulou et de Bandrélé, Raphiaies maré- Perte de surface, dépôt sauvage, pollution des eaux, invasion Zones humides (ZH) terrestres 1 643 ha de zones humides en 46 sites, cageuses de Chiconi et de Bouyouni, ripisylve et plaine alluviale de Forte dégradation, très rapide. biologique, cultures, fragmentation, disparition des réservoirs (> 1000 m²) 5 148,71 ha d’espaces de potentialité Tsingoni Mrowalé, Marais de Coconi, raphiaies de Chiconi et Kahani, biologiques, de zone de dispersion des crues et de réserve d’eau. Lac naturel de Karihani, Lac naturel de Dziani Dzaha. ZH qui répondent aux critères d’importance internationale RAMSAR : vasière des Badamiers. ZH importante pour l’alimentation des espèces rares et menacées.

Milieux forestiers terrestres

Rassi Maoussi et le Saziley Bé et au niveau des arrières plages de Perte de surface, feu, invasion biologique, agriculture, urbanisme, Saziley, le versant nord de la pointe Handréma et de Bougoundranavi, Forêt très fragmentée en « timbre poste », en zone Forêts et fourrés secs 355 ha Fragmentation, Espèces invasives, Disparition d’espèces rares et les pitons dômes de Mlima Chiconi, Mlima Djialimou, Mujini Mronabéja, littorale. endémiques. le site de Moya. Quelques portions sur les îlots Mtsamboro, Mbouzi, Quatres frères et Bambo. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

38

Milieux Superficie, Linéaire Etat de conservation Principales pressions et menaces Sites d’intérêt majeur

Milieux forestiers terrestres

Perte de surface, agriculture, invasion biologique, prélèvements 2 entités de 51 et 32 ha, la moitié est dégradée par Forêts mésohumides 83 ha sur les plantes médicinales, disparition d’espèces et d’habitats Forêts de Sohoa (51 ha) et partie sud de la forêt de Dapani (32 ha). des activités agricoles. endémiques et d’espèces indigènes rares fragmentation du milieu.

Perte de surface, agriculture invasion biologique, fragmentation Assez préservée car plus difficile d’accès sauf à Sommets de l’île des monts Bénara, Bépilipili, Tchaourembo, M’tsapere, Forêts humides 685 ha du milieu, disparition d’espèces et d’habitats endémiques et Majimbini, Crêtes du Nord et du Sud. Hachiroungou, et Combani. Forêt de Sohoa. d’espèces indigènes rares.

L’unique station connue est le sommet du Mont Choungui, au-dessus Forêt xéro-submontagnard 45 ha Expertise en cours. Perte de surface, disparition d’espères et d’habitats endémiques. de 450 m d’altitude.

Perte de surface, fragmentation, disparition d’habitats structu- Mangueraies secondaires de moyenne altitude à Grisollea myriantha du Surface en régression, remplacée par de l’agricul- Forêts secondaires inconnue rants de la forêt permettant le maintien des sols et de la ressource Mont Combani, Mangueraie avec association d’espèces ombrophiles ture puis zone de friches. en eau. indigène et d’ épiphytes, Ripisylve à manguiers (Mro oua Kangani).

Milieux ouverts terrestres

Padza de Sohoa et de Mlima Digo ; padzas à fougères (Dicranopteris Padzas 1 387 ha 3/4 sont recouverts d’une végétation. Feu, glissement de terrain, défrichement, pâturage. linearis).

Falaises, rochers et éboulis inconnue inconnu Sports de pleine nature, défrichements, aménagement. Boungoudranavi, Mont Choungui, Mont Benara, et Saziley Be.

Mtsanga Mlima de l’îlot Mtsamboro, Mtsanga Mtsamoudou, Mtsanga Plage et arrière plage très dégradée, quasi-dispari- mounyambani, la plage de Moya, Soulou, Mtsanga Goulea, Mtsanga Plages, galets et rochers 230 ha, plus de 170 plages, 58 km de côtes Erosion des plages, dépôt sauvage, Aménagement des plages, tion des habitats de plages et de dunes marines, de Saziley, Mtsanga Bouzi, Mtsanga Chanfi, les côtes rocheuses de la littoraux sableuse, 110 km de côte rocheuse sur fréquentation nocturne, bivouac et voulé (feu et dérangement). platiers sublittoraux à beach-rocks. pointe sud de Saziley (Rassi Maoussi), les falaises et les plages de Moya et de Papani, la vasière des Badamiers.

Milieux agricoles et agroforestiers

Plus de 7 000 ha cultivés, 20 700 ha autorisés Seulement 2/3 sur les 5 472 ha de surface à fort Occupation urbaine et pour les ZAC, Agriculture non maîtrisée Cultures / élevages Les plaines de monocultures à Dembéni, Chirongui, Dapani. à l’agriculture potentiel agricole sont valorisés. (48 % des occupations sans titre).

Disparition de l’agroforesterie, et l’itinérance des Agroforêt inconnue Banalisation des cultures, Espèces invasives. inconnus cultures.

Milieux urbains et artificialisés

Urbanisation non maîtrisée : 8 km² de tâche urbaine en dehors Paysages urbains Côte artificialisée 21 km, tâche urbaine 32 km² Augmentation de la tâche urbaine de 28 % en 4 ans. Zone urbaine existante à densifier et à réhabiliter (RHI). des zones autorisées. 39

Milieux Superficie, Linéaire Etat de conservation Principales pressions et menaces Sites d’intérêt majeur

Milieux forestiers terrestres

Perte de surface, agriculture, invasion biologique, prélèvements 2 entités de 51 et 32 ha, la moitié est dégradée par Forêts mésohumides 83 ha sur les plantes médicinales, disparition d’espèces et d’habitats Forêts de Sohoa (51 ha) et partie sud de la forêt de Dapani (32 ha). des activités agricoles. endémiques et d’espèces indigènes rares fragmentation du milieu.

Perte de surface, agriculture invasion biologique, fragmentation Assez préservée car plus difficile d’accès sauf à Sommets de l’île des monts Bénara, Bépilipili, Tchaourembo, M’tsapere, Forêts humides 685 ha du milieu, disparition d’espèces et d’habitats endémiques et Majimbini, Crêtes du Nord et du Sud. Hachiroungou, et Combani. Forêt de Sohoa. d’espèces indigènes rares.

L’unique station connue est le sommet du Mont Choungui, au-dessus Forêt xéro-submontagnard 45 ha Expertise en cours. Perte de surface, disparition d’espères et d’habitats endémiques. de 450 m d’altitude.

Perte de surface, fragmentation, disparition d’habitats structu- Mangueraies secondaires de moyenne altitude à Grisollea myriantha du Surface en régression, remplacée par de l’agricul- Forêts secondaires inconnue rants de la forêt permettant le maintien des sols et de la ressource Mont Combani, Mangueraie avec association d’espèces ombrophiles ture puis zone de friches. en eau. indigène et d’ épiphytes, Ripisylve à manguiers (Mro oua Kangani).

Milieux ouverts terrestres

Padza de Sohoa et de Mlima Digo ; padzas à fougères (Dicranopteris Padzas 1 387 ha 3/4 sont recouverts d’une végétation. Feu, glissement de terrain, défrichement, pâturage. linearis).

Falaises, rochers et éboulis inconnue inconnu Sports de pleine nature, défrichements, aménagement. Boungoudranavi, Mont Choungui, Mont Benara, et Saziley Be.

Mtsanga Mlima de l’îlot Mtsamboro, Mtsanga Mtsamoudou, Mtsanga Plage et arrière plage très dégradée, quasi-dispari- mounyambani, la plage de Moya, Soulou, Mtsanga Goulea, Mtsanga Plages, galets et rochers 230 ha, plus de 170 plages, 58 km de côtes Erosion des plages, dépôt sauvage, Aménagement des plages, tion des habitats de plages et de dunes marines, de Saziley, Mtsanga Bouzi, Mtsanga Chanfi, les côtes rocheuses de la littoraux sableuse, 110 km de côte rocheuse sur fréquentation nocturne, bivouac et voulé (feu et dérangement). platiers sublittoraux à beach-rocks. pointe sud de Saziley (Rassi Maoussi), les falaises et les plages de Moya et de Papani, la vasière des Badamiers.

Milieux agricoles et agroforestiers

Plus de 7 000 ha cultivés, 20 700 ha autorisés Seulement 2/3 sur les 5 472 ha de surface à fort Occupation urbaine et pour les ZAC, Agriculture non maîtrisée Cultures / élevages Les plaines de monocultures à Dembéni, Chirongui, Dapani. à l’agriculture potentiel agricole sont valorisés. (48 % des occupations sans titre).

Disparition de l’agroforesterie, et l’itinérance des Agroforêt inconnue Banalisation des cultures, Espèces invasives. inconnus cultures.

Milieux urbains et artificialisés

Urbanisation non maîtrisée : 8 km² de tâche urbaine en dehors Paysages urbains Côte artificialisée 21 km, tâche urbaine 32 km² Augmentation de la tâche urbaine de 28 % en 4 ans. Zone urbaine existante à densifier et à réhabiliter (RHI). des zones autorisées. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

40 Les enjeux relatifs aux espèces

nombres d’espèces groupes statut de conservation / Endémicité Principales pressions et menaces habitats / espèces prioritaires connues

Espèces végétales

Algues eaux douces 114 microalgues inconnu Pollutions des eaux

Algues marines 67 microalgues et 86 macroalgues inconnu Blanchissement, pollutions des eaux. Espèces à fort intérêt patrimonial (protégées, rares et menacées).

6 espèces nouvelles pour la science ont été découvertes ainsi Champigons / Lichens 235 espèces Déforestation Espèces à fort intérêt patrimonial (protégées, rares et menacées). qu’un genre nouveau

94 espèces de bryophytes, 73 espèces Bryophytes / Ptéridophytes 6 espèces protégées, 1 espèce de fougère fait l’objet d’un PDC Espèces à fort intérêt patrimonial (protégées, rares et menacées). de ptéridophytes

48 espèces sont strictement endémiques de Mayotte (soit 7 % de la flore native), 74 espèces sont endémiques des Comores (soit 11 %) et 148 espèces sont endémiques de la sous-région 750 espèces indigènes (57 %) et Déforestation, aménagement du territoire, agriculture, commerce Phanérogames terrestres de l'Océan Indien occidental (Comores, Madagascar, Sey- Espèces à fort intérêt patrimonial (protégées, rares et menacées). 550 exotiques chelles) (soit près de 22 %) / 38 espèces sont menacées selon et cueillette. les critères de la Liste rouge de l’UICN / 3 PDC. 102 espèces protégées

Espèces animales

Spongiaires 96 espèces inconnu Pollution des eaux Inconnus

Habitats : Cf tableau milieux récifs. Blanchissement corallien, cyclones, fortes houles, invasion Plus de 450 avec plus de 270 coraux Dégradation générale des récifs, 8 sp. d’hydraires protégés par Cnidaires biologique, envasement, pollutions des eaux, piétinement et Espèces : Hydraires (Millepora exaesa, Millepora dichotoma, Millepora durs, plus de 170 hydraires la CITES (coraux de feu). destruction mécanique. platyphylla , Millepora intricata, Millepora tenera, Millepora cf. platy- phylla, Stylaster roseus, Distichopora violacea Nemalecium cf. lighti).

Mollusques terrestres 98 espèces 49 espèces endémiques

971 espèces recensées dont entres autres, 384 gastéropodes (dont 52 Surexploitation (cinq doigts, bénitier, conque, casque rouge, fer à 3 coquillages protégés Espèces consommés et prélevées pour le commerce, espèces préda- Mollusques marins espèces de cônes), une vingtaine d’es- repasser, bénitier, poulpe,…), Destruction des habitats, Pollution trices de l’Acanthaster planci, céphalopodes. pèces de nudibranches, 66 espèces de Diminution de la ressource des eaux, empoisonnement (uruva). bivalves et 2 espèces de céphalopodes.

150 espèces de coléoptères, 116 espèces de lépidoptères, 35 espèces Inconnu, Fort taux d’endémisme dans les zones naturelles Arthropodes et insectes d’orthoptères, 3 espèces de dictyop- préservées (80 % d’endémisme pour les grillons et les saute- Destruction et dégradation des habitats. Habitats naturels non dégradés, cours d’eau et zone humide. terrestres tères, 35 espèces d’odonates, 93 relles), nouvelles espèces pour Mayotte et la science à chaque Disparition d’espèces endémiques avant leur découverte. espèces de fourmis, 11 espèces de inventaire. macrocrustacés,… 41

nombres d’espèces groupes statut de conservation / Endémicité Principales pressions et menaces habitats / espèces prioritaires connues

Espèces végétales

Algues eaux douces 114 microalgues inconnu Pollutions des eaux

Algues marines 67 microalgues et 86 macroalgues inconnu Blanchissement, pollutions des eaux. Espèces à fort intérêt patrimonial (protégées, rares et menacées).

6 espèces nouvelles pour la science ont été découvertes ainsi Champigons / Lichens 235 espèces Déforestation Espèces à fort intérêt patrimonial (protégées, rares et menacées). qu’un genre nouveau

94 espèces de bryophytes, 73 espèces Bryophytes / Ptéridophytes 6 espèces protégées, 1 espèce de fougère fait l’objet d’un PDC Espèces à fort intérêt patrimonial (protégées, rares et menacées). de ptéridophytes

48 espèces sont strictement endémiques de Mayotte (soit 7 % de la flore native), 74 espèces sont endémiques des Comores (soit 11 %) et 148 espèces sont endémiques de la sous-région 750 espèces indigènes (57 %) et Déforestation, aménagement du territoire, agriculture, commerce Phanérogames terrestres de l'Océan Indien occidental (Comores, Madagascar, Sey- Espèces à fort intérêt patrimonial (protégées, rares et menacées). 550 exotiques chelles) (soit près de 22 %) / 38 espèces sont menacées selon et cueillette. les critères de la Liste rouge de l’UICN / 3 PDC. 102 espèces protégées

Espèces animales

Spongiaires 96 espèces inconnu Pollution des eaux Inconnus

Habitats : Cf tableau milieux récifs. Blanchissement corallien, cyclones, fortes houles, invasion Plus de 450 avec plus de 270 coraux Dégradation générale des récifs, 8 sp. d’hydraires protégés par Cnidaires biologique, envasement, pollutions des eaux, piétinement et Espèces : Hydraires (Millepora exaesa, Millepora dichotoma, Millepora durs, plus de 170 hydraires la CITES (coraux de feu). destruction mécanique. platyphylla , Millepora intricata, Millepora tenera, Millepora cf. platy- phylla, Stylaster roseus, Distichopora violacea Nemalecium cf. lighti).

Mollusques terrestres 98 espèces 49 espèces endémiques

971 espèces recensées dont entres autres, 384 gastéropodes (dont 52 Surexploitation (cinq doigts, bénitier, conque, casque rouge, fer à 3 coquillages protégés Espèces consommés et prélevées pour le commerce, espèces préda- Mollusques marins espèces de cônes), une vingtaine d’es- repasser, bénitier, poulpe,…), Destruction des habitats, Pollution trices de l’Acanthaster planci, céphalopodes. pèces de nudibranches, 66 espèces de Diminution de la ressource des eaux, empoisonnement (uruva). bivalves et 2 espèces de céphalopodes.

150 espèces de coléoptères, 116 espèces de lépidoptères, 35 espèces Inconnu, Fort taux d’endémisme dans les zones naturelles Arthropodes et insectes d’orthoptères, 3 espèces de dictyop- préservées (80 % d’endémisme pour les grillons et les saute- Destruction et dégradation des habitats. Habitats naturels non dégradés, cours d’eau et zone humide. terrestres tères, 35 espèces d’odonates, 93 relles), nouvelles espèces pour Mayotte et la science à chaque Disparition d’espèces endémiques avant leur découverte. espèces de fourmis, 11 espèces de inventaire. macrocrustacés,… Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

42

nombres d’espèces groupes statut de conservation / Endémicité Principales pressions et menaces habitats / espèces prioritaires connues

Espèces animales

581 espèces de décapodes (6 espèces de langouste, 292 espèces de crabes, Réglementation de la pêche à la langouste, cigale de mer et Arthropodes marins 175 espèces de crevettes et 88 espèces Surexploitation, braconnage. inconnus crabe des mangroves. Statut de conservation Inconnu. de Bernard l’ermite et d’anomoures) et 16 espèces de stomatopodes (squille)

Bon état de la ressource pour les holothuries. Inconnu pour les Echinodermes 89 espèces dont 23 espèces d’holothurie Prélèvement, Pollution des eaux. inconnus autres espèces (oursins, étoile de mer, ophiures).

Espèces diadromes ; 1 espèce endémique des Comores, Rupture de la continuité écologique des cours d’eau par les Poissons d’eau douce 27 espèces 8 endémiques de l’Ouest Océan Indien, 1 espèce introduite. captages en saison sèche, et barrage chimique par les activités Chenaux et lentiques profonds, radier. Etat de conservation et de la ressource inconnu. de lavages en rivière, pollution des eaux.

Surexploitation des ressources des poissons pélagiques et des 39 espèces de poissons cartilagineux, 721 poissons osseux, récifs, Captures accidentelles, engins de pêche non sélectif, Habitats de reproduction des larves, 14 espèces menacées, les espèces Poissons marins Plus de 760 17 espèces classées menacées dans la Liste rouge de l’UICN. pollution des eaux et dégradation des habitats, le dérangement d’intérêt commercial. pour les carthilagineux (raie manta, requins).

Habitats : les forêts du Mont Benara, du Mont Choungui et de Dapani, 7 espèces endémiques de Mayotte, 4 endémiques des Comores / Amphibiens et Compétition et prédation par les espèces exotiques invasives, de la pointe de Saziley. 2 espèces d’amphibien, 18 reptiles 3 espèces En danger, 1 espèce vulnérable, 5 espèces quasi- reptiles terrestres Destruction et dégradation des habitats. menacées. Espèces : Liophidium mayottensis, Paroedura sanctijohannis et Phe- sulma robertmertensi.

Habitats pour la ponte (tortue verte) : plages de Moya, Papani, Poudjou, de Saziley, de l’aéroport est océan, de Sziley (7 plages) de Charifou (4 plages), de N’Gouja, de Bouéni à Boundrouni (3 plages), Mtsanga Nyamba et titi, Chanfi et titi, Apondra, Mtsoumbatsou, Passi Fanou, Préfet, Mtsanga Safari, et Mtsanga Mlima. Habitats pour l’alimentation (tortue verte) : les herbiers de Petite Terre, de l’aéroport, de la Passe en S, d’Angalatsara, de Charifou- M’bouni de Tsoundzou-Passamainty, de Nyambadao, de N’Gouja, de Plus de 5 000 montées de tortues vertes /an, Plus de 1000 M’Bouéanatsa, de la Presqu’île de Boueni, de M’tsangachehi-Jimaweni, montées de tortues imbriquées / an. 67 actes de braconnage Braconnage, dérangement, capture accidentelle, dégradation des de Sada, de Sohoa, de la baie de Soulou, de Mliha, d’Accoua, de l’îlot Reptiles marins 5 espèces tortues marines recensés en une année. Espèces classées en danger / 1 PNA arrières plages, macrodéchets, disparition des herbiers. Mtsamboro. pour les 2 espèces de tortues, verte et imbriquée. Habitats pour la ponte (tortues imbriquées) : les plages de Gouéla, Ngouja, Grande Saziley, Majicavo 3, Angalatsara, Aéroport est océan, Moya 1, Moya 2, Papani, Poudjou, Mlima, Safari, Apondra. Habitats pour l’alimentation (tortues imbriquées) : les récifs des îlots Handréma, Mtsongoma, GombéNdroumé, M’Bouzi, les récifs de la Passe en S,Passe Bateau, Passe Bouéni, Passe Sada, Vasière des Badamiers, Lepoe, N’Gouja, Baie des tortues et Tahiti plage. Espèces : Tortue verte et Tortue imbriquée. 43

nombres d’espèces groupes statut de conservation / Endémicité Principales pressions et menaces habitats / espèces prioritaires connues

Espèces animales

581 espèces de décapodes (6 espèces de langouste, 292 espèces de crabes, Réglementation de la pêche à la langouste, cigale de mer et Arthropodes marins 175 espèces de crevettes et 88 espèces Surexploitation, braconnage. inconnus crabe des mangroves. Statut de conservation Inconnu. de Bernard l’ermite et d’anomoures) et 16 espèces de stomatopodes (squille)

Bon état de la ressource pour les holothuries. Inconnu pour les Echinodermes 89 espèces dont 23 espèces d’holothurie Prélèvement, Pollution des eaux. inconnus autres espèces (oursins, étoile de mer, ophiures).

Espèces diadromes ; 1 espèce endémique des Comores, Rupture de la continuité écologique des cours d’eau par les Poissons d’eau douce 27 espèces 8 endémiques de l’Ouest Océan Indien, 1 espèce introduite. captages en saison sèche, et barrage chimique par les activités Chenaux et lentiques profonds, radier. Etat de conservation et de la ressource inconnu. de lavages en rivière, pollution des eaux.

Surexploitation des ressources des poissons pélagiques et des 39 espèces de poissons cartilagineux, 721 poissons osseux, récifs, Captures accidentelles, engins de pêche non sélectif, Habitats de reproduction des larves, 14 espèces menacées, les espèces Poissons marins Plus de 760 17 espèces classées menacées dans la Liste rouge de l’UICN. pollution des eaux et dégradation des habitats, le dérangement d’intérêt commercial. pour les carthilagineux (raie manta, requins).

Habitats : les forêts du Mont Benara, du Mont Choungui et de Dapani, 7 espèces endémiques de Mayotte, 4 endémiques des Comores / Amphibiens et Compétition et prédation par les espèces exotiques invasives, de la pointe de Saziley. 2 espèces d’amphibien, 18 reptiles 3 espèces En danger, 1 espèce vulnérable, 5 espèces quasi- reptiles terrestres Destruction et dégradation des habitats. menacées. Espèces : Liophidium mayottensis, Paroedura sanctijohannis et Phe- sulma robertmertensi.

Habitats pour la ponte (tortue verte) : plages de Moya, Papani, Poudjou, de Saziley, de l’aéroport est océan, de Sziley (7 plages) de Charifou (4 plages), de N’Gouja, de Bouéni à Boundrouni (3 plages), Mtsanga Nyamba et titi, Chanfi et titi, Apondra, Mtsoumbatsou, Passi Fanou, Préfet, Mtsanga Safari, et Mtsanga Mlima. Habitats pour l’alimentation (tortue verte) : les herbiers de Petite Terre, de l’aéroport, de la Passe en S, d’Angalatsara, de Charifou- M’bouni de Tsoundzou-Passamainty, de Nyambadao, de N’Gouja, de Plus de 5 000 montées de tortues vertes /an, Plus de 1000 M’Bouéanatsa, de la Presqu’île de Boueni, de M’tsangachehi-Jimaweni, montées de tortues imbriquées / an. 67 actes de braconnage Braconnage, dérangement, capture accidentelle, dégradation des de Sada, de Sohoa, de la baie de Soulou, de Mliha, d’Accoua, de l’îlot Reptiles marins 5 espèces tortues marines recensés en une année. Espèces classées en danger / 1 PNA arrières plages, macrodéchets, disparition des herbiers. Mtsamboro. pour les 2 espèces de tortues, verte et imbriquée. Habitats pour la ponte (tortues imbriquées) : les plages de Gouéla, Ngouja, Grande Saziley, Majicavo 3, Angalatsara, Aéroport est océan, Moya 1, Moya 2, Papani, Poudjou, Mlima, Safari, Apondra. Habitats pour l’alimentation (tortues imbriquées) : les récifs des îlots Handréma, Mtsongoma, GombéNdroumé, M’Bouzi, les récifs de la Passe en S,Passe Bateau, Passe Bouéni, Passe Sada, Vasière des Badamiers, Lepoe, N’Gouja, Baie des tortues et Tahiti plage. Espèces : Tortue verte et Tortue imbriquée. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Capucine Crosnier

nombres d’espèces Principales pres- groupes statut de conservation / Endémicité habitats / espèces prioritaires connues sions et menaces

Espèces animales

ZICO : Hachiroungou, de Mtsapéré-Combani, du Bénara, de Choungui-Saziley, et la mangrove de 2 espèces endémiques, 2 sous-espèces endémiques, Déforestation, braconnage, destruc- la baie de Boueni. 7 espèces endémiques des Comores, 65 % des 26 espèces tion des habitats côtiers, espèces Plus de 130 espèces permanentes, forestières ont un fort intérêt patrimonial (endémisme + rareté), invasives (rats, chiens, chats), déran- Autres sites : La Forêt de Sohoa, les mangroves, la Vasière des Badamiers (Ramsar 2012), le lac Oiseaux ponctuelles ou occasionnelles dont 29 sur 43 espèces recensées en mangrove 15 ont un intérêt patri- gement lié aux activités humaines Karihani, les îlots blancs du sud (Saziley et Chalé), les îlots blancs du Nord, l’île Blanche, l’îlot de indigènes monial fort / 5 espèces menacées sur la Liste rouge de l’UICN. sur les sites de reproduction, d’ali- l’aéroport, les îlots Choizil, les falaises de Papani Moya, les îlots terrestres (îlots Hajangua, Gombe Ndroume, Mtsamboro, Choizil, Bandrele, Bambo, îlots de la passe de Mamoudzou), les îlots rocheux Proposition d’un PNA pour le Crabier Blanc de Madagascar. mentation, et de repos. (île verte, îlot Mchako), la pente externe du récif barrière, les zones humides terrestres.

3 espèces endémiques de Mayotte et ouest Océan Indien. Déforestation, braconnage, et déran- Mammifères terrestres 11 espèces Baisse de 50% de la population de makis depuis 1999, en Maki de Mayotte, Roussette et chauves-souris nocturne. Forêt naturelle non dégradée. gement. 13 ans.

Habitats : Complexe récifo-lagonaire du nord-ouest (très fréquenté par les baleines à bosse durant l’hiver austral, par le dauphin à long bec, le dauphin tacheté et le grand dauphin tout au long de 24 espèces dont 20 delphinidés, 6 espèces fréquentes ou résidentes dans le lagon. 1 espèces Diminution de la ressource, dérange- l’année), la zone adjacente à la passe de Saziley sud (fréquentée régulièrement par le dugong, les Mammifères marins 3 espèces de baleines à fanon et menacées (Dugong) dans le Liste rouge UICN et classement ments, pêche accidentelle, pollution deux espèces de dauphins côtiers, mais également la baleine à bosse et le dauphin à long bec), les 1 espèce de sirénien. CITES pour 3 espèces / 1 PNA pour le Dugong. des eaux. baies de Longoni et d’Handréma, la passe en S (régulièrement fréquenté par le dugong). Espèces : La baleine à bosse, le dauphin à long bec, le dauphin tacheté pantropical, le grand dauphin de l’Indo-Pacifique, le dauphin à bosse de l’Indo-Pacifique, le péponocéphale, le dugong. 45

© Caroline Cremades

nombres d’espèces Principales pres- groupes statut de conservation / Endémicité habitats / espèces prioritaires connues sions et menaces

Espèces animales

ZICO : Hachiroungou, de Mtsapéré-Combani, du Bénara, de Choungui-Saziley, et la mangrove de 2 espèces endémiques, 2 sous-espèces endémiques, Déforestation, braconnage, destruc- la baie de Boueni. 7 espèces endémiques des Comores, 65 % des 26 espèces tion des habitats côtiers, espèces Plus de 130 espèces permanentes, forestières ont un fort intérêt patrimonial (endémisme + rareté), invasives (rats, chiens, chats), déran- Autres sites : La Forêt de Sohoa, les mangroves, la Vasière des Badamiers (Ramsar 2012), le lac Oiseaux ponctuelles ou occasionnelles dont 29 sur 43 espèces recensées en mangrove 15 ont un intérêt patri- gement lié aux activités humaines Karihani, les îlots blancs du sud (Saziley et Chalé), les îlots blancs du Nord, l’île Blanche, l’îlot de indigènes monial fort / 5 espèces menacées sur la Liste rouge de l’UICN. sur les sites de reproduction, d’ali- l’aéroport, les îlots Choizil, les falaises de Papani Moya, les îlots terrestres (îlots Hajangua, Gombe Ndroume, Mtsamboro, Choizil, Bandrele, Bambo, îlots de la passe de Mamoudzou), les îlots rocheux Proposition d’un PNA pour le Crabier Blanc de Madagascar. mentation, et de repos. (île verte, îlot Mchako), la pente externe du récif barrière, les zones humides terrestres.

3 espèces endémiques de Mayotte et ouest Océan Indien. Déforestation, braconnage, et déran- Mammifères terrestres 11 espèces Baisse de 50% de la population de makis depuis 1999, en Maki de Mayotte, Roussette et chauves-souris nocturne. Forêt naturelle non dégradée. gement. 13 ans.

Habitats : Complexe récifo-lagonaire du nord-ouest (très fréquenté par les baleines à bosse durant l’hiver austral, par le dauphin à long bec, le dauphin tacheté et le grand dauphin tout au long de 24 espèces dont 20 delphinidés, 6 espèces fréquentes ou résidentes dans le lagon. 1 espèces Diminution de la ressource, dérange- l’année), la zone adjacente à la passe de Saziley sud (fréquentée régulièrement par le dugong, les Mammifères marins 3 espèces de baleines à fanon et menacées (Dugong) dans le Liste rouge UICN et classement ments, pêche accidentelle, pollution deux espèces de dauphins côtiers, mais également la baleine à bosse et le dauphin à long bec), les 1 espèce de sirénien. CITES pour 3 espèces / 1 PNA pour le Dugong. des eaux. baies de Longoni et d’Handréma, la passe en S (régulièrement fréquenté par le dugong). Espèces : La baleine à bosse, le dauphin à long bec, le dauphin tacheté pantropical, le grand dauphin de l’Indo-Pacifique, le dauphin à bosse de l’Indo-Pacifique, le péponocéphale, le dugong. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Activités socio- économiques liées à la biodiversité

© Pierrick Lizot Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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L’agriculture

© Caroline Cremades

L’agriculture mahoraise est une agriculture essentiellement tour- exploitations recensées seulement 377 ont un lieu de stockage, née vers l’autoconsommation105. La production n’est destinée ni 47 une étable avec dalle et 101 sont équipées de réservoirs d’eau à l’industrie agroalimentaire ni exportée. Elle est en grande partie de pluie. Les contraintes les plus fortes pour les agriculteurs autoconsommée par les agriculteurs eux-mêmes et leur foyer. Sur sont le financement, l’accès à l’eau, l’accès aux parcelles et la les 72 000 tonnes de productions annuelles estimées en 2011, nécessité d’un soutien technique. Les aides attribuées à l’agri- seules 287 tonnes sont commercialisées. Il s’agit par conséquent culture en 2009 s’élèvent à 3,54 millions d’euros, tous dispositifs de cultures dites vivrières (92 % des surfaces cultivées) qui four- confondus115. nissent 40 % de l’alimentation de l’île.

© Capucine Crosnier Le recensement agricole de 2010 compte 15 700 exploitations agricoles sur le territoire de Mayotte, représentant 1/3 de la popu- lation pour 7 092 ha cultivés. Environ 3 000 d’entre-elles sont inscrites au Registre de l’Agriculture et de la Pêche. L’agriculture mahoraise se caractérise par 6 541 ha de cultures vivrières (taille moyenne des parcelles 0,42 ha) pour 90 % des exploitations, 173 ha de cultures de rente (Ylang, Vanille), 133 ha de maraî- chers, 139 ha de vergers (cocotiers, agrumes), 107 ha de cultures fourragères105. L’élevage est pratiqué par 23 % des exploitations. Le cheptel comprend en moyenne 4,8 bovins par exploitation majoritairement à l’attache. 48 % des exploitations sont des parcelles occupées sans titre (2972 ha). 85 % des exploitants subissent des pertes avec pour raison principale le vol (67 %) puis les makis et les roussettes (22 %). Les exploitations sont très peu équipées : sur les 15 727 © Pierrick Lizot 49

La filière bois

© Pierrick Lizot

Le bois à Mayotte est utilisé pour la fabrication du charbon de bois ou directement comme bois de chauffe. Ce bois est principalement produit pour alimenter les brochettis, les alambics des producteurs d’Ylang Ylang, les voulés, les mariages, les ménages et les pro- ducteurs de sel106. La fabrication du charbon de bois à Mayotte, jusqu’à présent principalement issue de filière illégale (travailleurs en situation irrégulière, défrichement non autorisé, production non déclarée) est une production longue et difficile qui nécessite 3 mois de tra- vail pour un rendement très faible, estimé à 16 %106. Le bois utilisé est de l’avocat marron, du manguier ou du bois noir. Un panier de charbon de bois se vend entre 4,5 et 6 euros pour environ 5 kg. Environ 1 488 tonnes de charbons de bois sont consommées par an. 9 300 tonnes de bois sont nécessaires pour fabriquer le char- bon de bois sur une année. Il faut y ajouter les 32 920 tonnes de bois consommés directement, les brochettis étant les principaux consommateurs de bois. © Guillaume Viscardi La lutte contre la filière illégale de production de charbon de bois a été intense avec la destruction de 900 tonnes de charbon en 2010. Ainsi 854 tonnes de charbon de bois sont importées en 2011107. Une filière de carbonisation du bois avec la mise en place d’un système de production plus efficace à partir des rémanents est en cours d’installation. En parallèle, l’ADEME a lancé une étude sur la valorisation des déchets verts à Mayotte, notamment pour la fabrication ou la substitution au charbon de bois. Le bois d’œuvre est importé pour la construction et la menuiserie. Plus de 8 000 tonnes de bois d’œuvre sont importés en 2011108 tandis que la production locale se résume à quelques centaines de m³ par an.

© Caroline Cremades Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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La pêche et l’aquaculture

© Pierrick Lizot

La pêche embarquée pourvue par les barques. La tendance en 2005 confirme la diminu- tion des rendements pour l’ensemble de la flottille qui baissent de 48 Kg par sortie à 44 en moyenne. La composition des captures La flottille de pêche mahoraise est constituée de 700 pirogues, 300 évoluent également avec une augmentation de la part des péla- barques et de 4 palangriers actifs (PNMM, Plan de gestion, 2012). giques (68 % des captures) à lier à la diminution des poissons des Les pirogues sont des pirogues à balancier de petites tailles (77 % récifs. Les familles les plus péchées sont les Scombridae (thons, inférieures à 3 mètres)109, pas ou peu motorisées et associées à bonites), les Lethrinidae (capitaines) et les Lutjanidae (vivaneaux)111. des captures par unité d’effort (CPUE) faibles (10 à 15 kg). La principale technique de pêche utilisée en pirogue est la pêche à la Les palangriers de 8 à 10 m de long permettent d’exploiter les palangrotte (ligne gréée d’un hameçon droit lestée par un plomb poissons pélagiques au large des côtes mahoraises. En moyenne ou par un caillou fixé) au niveau des récifs frangeants ou proches les bateaux ramènent 480 kg de poissons, ce qui représente de la côte, de nuit comme de jour. Les barques principalement de environ 1 kg par hameçon. Les bateaux palangriers pêchent prin- type Yamaha entre 5 et 7 m sont faiblement motorisées (entre 15 cipalement de l’espadon et du thon (plusieurs espèces). D’autres et 40 CV)109. Les engins les plus utilisés par les barques sont la espèces d’intérêt peu commercial mordent régulièrement comme palangrotte de nuit et la traîne de jour à l’extérieur de la barrière, les raies et les requins. Les captures varient entre 30 à 40 tonnes notamment sur le banc de l’Iris. Les barques « améliorées » sont à l’année110. des barques Yamaha rehaussées de quelques dizaines de centi- La mise en place du Système d’Information Halieutique (SIH) de- mètres et aménagées avec des coffres à glace fixes110. Estimées puis 2012, permettra d’évaluer l’évolution de l’état de la ressource entre 35 et 40, elles sont utilisées pour aller pêcher sur les bancs entre 2005 et 2012 ainsi que les modifications des pratiques de du Geyser, de la Zélée ou le long du plateau continental malgache pêche actuelles. (Banc du Castor). Des thoniers senneurs français et espagnols fréquentent quelques Selon les données du suivi statistique de la pêcherie artisanale mois par an les eaux mahoraises (entre mars et juin, en général). mahoraise de 2005111, on observe une diminution de l’effort de Il cible la bonite (Katsuwonus pelamis) et le thon jaune (Thunnus pêche entre 2004 et 2005 de 10 % (41 000 à 37 000 sorties). albacares). Les captures moyennes annuelles sont de 5 000 Le volume des captures est estimé à 2 050 t dont la majorité est tonnes, pour un chiffre d’affaires estimé par les Affaires maritimes entre 4 et 6 millions d’euros2. En 2011, les thoniers senneurs ont réalisé 63 % de leur prise (5 433 tonnes) dans la ZEE de Mayotte, en hausse de 27 % (4 289 tonnes en 2010), contre 37 % dans celle des îles Eparses (46 % en 2010)2. Les thoniers ne sont pas autorisés à pêcher dans la zone des 24 miles des côtes maho- raises.

La pêche à pied

Les conditions environnementales des côtes mahoraises (marnage important, platier récifal) sont favorables à la pratique de la pêche à pied. Les différentes pêches à pied pratiquées à Mayotte sont la pêche au djarifa (filet à maillage très fin utilisé en bordde plage) et la collecte de mollusques à la main ou à l’uruva (plante toxique). L’activité de pêche à pied a une vocation traditionnelle et vivrière, peu de pratiquants faisant commerce de leur pêche112. La

© Caroline Cremades pêche au djarifa représente environ 1 092 sorties par an, pour un 51

© Caroline Cremades prélèvement moyen de 23,4 kg112. 90 % du poids des captures estimer. Le prélèvement du corail étant une activité interdite, la de pêche concernent trois espèces inféodées aux côtes avec des pratique du fait de quelques spécialistes se réalisent discrètement. rendements plus importants en front de mangrove et en saison Les femmes utiliseraient environ 4 tabourets durant leur vie. Le des pluies. Les stocks visés par la pêche au djarifa seraient stables nombre de Porites prélevés a été estimé à près de 350 à 650 au regard des résultats identiques entre deux pêches effectuées colonies par an17. en 1997 et 2009 sur un même site112. L’aquaculture

Mayotte est le principal producteur de poissons d’aquaculture de tout l’Outre-mer français. L’aquaculture exporte en moyenne entre 35 et 70 tonnes entre 2010 et 2011 (CAPAM, comm.pers.). Aujourd’hui, les poissons issus de l’aquaculture (ombrine exclusi- vement) constituent la première exportation de l’île en volume. Or, les aliments pour l’élevage, importés de la métropole, constituent 70 % des coûts totaux de production (1,30 euro/kg). Le kilo de poisson est ensuite vendu à 7,50 euros à son arrivée en métro- pole, dont 3 euros vont au fret117. Malgré une remise sur les coûts du fret aérien de deux euros par kilo exporté (prise en charge par le Conseil général), les surcoûts liés à l’isolement géographique de l’ile représentent une charge très élevée pour l’entreprise117. Le reversement partiel du produit des licences thonières (250 000 euros) par l’administration des terres australes et antarctiques françaises (TAAF) au profit de Mayotte abonde les crédits du contrat de projet. Le contrat de projet 2008-2014 a permis d’allouer au secteur de la pêche et de l’aquaculture une © Capucine Crosnier enveloppe de 1 104 000 euros lui permettant de se moderniser115. La collecte des mollusques concerne quelques espèces cibles comme les poulpes, les lambis, les bénitiers et les nérites113. Le volume des prises varie entre 2 et 3 kg par sortie114. La perception de la diminution de la ressource et du volume des prises est par- tagée par tous les pêcheurs. La pêche au poulpe (puedza) est pratiquée par la totalité des pêcheurs enquêtée lors de cette étude alors que la pêche au coquillage est pratiquée par la moitié des pêcheurs. Plus de la moitié des pêcheurs effectuent entre 20 à 40 sorties par an. Il s’agit de personnes qui pratiquent plusieurs activités de pêche (filets, Djarifa, ligne), et qui sont sans emploi. Parmi elles, un quart déclare revendre occasionnellement une partie de leur pêche114. La pêche au crabe des mangroves est peu connue à ce jour. Les volumes de pêche au Porites, corail servant à la fabrication des tabourets de Msindzano (masque de beauté) est difficile à © Caroline Cremades Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Tourisme et activités de pleine nature

© Caroline Cremades

En 2011, 48 200 touristes ont choisi la destination Mayotte, En 2007, Mayotte recensait une trentaine de structures orientées soit 4 600 touristes de moins qu’en 2010 (- 9 %). La baisse de vers le tourisme bleu (croisières inter-îles, bateaux-écoles, ski fréquentation est plus marquée au dernier trimestre où la desti- nautique, clubs de plongée, pêche récréative etc.), sans compter nation a souffert des manifestations de fin d’année. Les touristes les pêcheurs louant habituellement leur barque le week-end pour en provenance de la métropole sont aussi nombreux qu’en compléter leurs revenus117. Les clubs de plongée effectuent en 2010. En revanche, les visiteurs en provenance de La Réunion moyenne 16 000 plongées par an. En 2009, 16 clubs de plongée sont moins nombreux passant de 23 300 en 2010 à 19 100 en et clubs subaquatiques effectueraient un total de plus de 30 200 2011 (- 18 %)116.Le tourisme représente actuellement 7 % des plongées par an dans le lagon, concentrés principalement sur le entreprises actives de Mayotte, et concentre à peine 2 % des site de la Passe en S118. Cela représenterait un chiffre d’affaires effectifs salariés. Sur les 1 963 offres d’emplois enregistrées par de 1,3 à 1,5 million d’euros / an. Pour les sorties en mer et Pôle emploi au cours de l’année 2011, seules 76 émanent du l’observation des mammifères marins (Whale whatching) sept secteur de l’hôtellerie et de la restauration, en recul de 18 % par entreprises commerciales sont installées. Il y aurait eu 12 700 rapport à 2010117. Pourtant, le patrimoine naturel d’une biodiver- « whale watchers » au cours de la saison 2008 (avec actuellement sité exceptionnelle est un facteur de développement d’activités plus de 1 000 sorties et 10 bateaux) pour un chiffre d’affaires de tourisme ou de loisirs, encore au stade embryonnaire mais se estimé entre 750 000 et plus d’1 million d’euros117. diversifiant progressivement. En 2011, le Comité Départemental du Tourisme de Mayotte (CDTM) recensait dans son parc hôtelier 72 établissements dont 11 hôtels, 7 résidences de tourisme et 54 chambres d’hôtes et gites. Le nombre de chambres s’élève à 559 pour une capacité d’hébergement de 1 119 lits. En janvier 2011, la préfecture et le Conseil général ont lancé des appels à projets concernant quatre des neuf sites touristiques du Plan d’Aména- gement et de Développement Durable (PADD), qui dérogent à la loi Littoral, présentant le plus grand potentiel de développement touristique pour Mayotte. Seuls trois projets ont été retenus sur les sites de Bambo Est, Mtsangabeach et Mtsangagoulea. Ils sont actuellement à l’arrêt pour des difficultés foncières.

© Isirus 2009

Les Véhicules Nautiques à Moteur (de type jet-ski ou scooter des mers) connaissent un développement important depuis 3 ans à Mayotte. Les Affaires Maritimes ont autorisé les VNM sur des trajets de 1 mille marin non accompagnés, ou de 2 milles avec encadrement. Pourtant, les clients et les particuliers vont fréquem- ment et seuls jusqu’aux îlots de sable blanc de M’Tsamboro ou de Saziley, voire même font le tour de l’île ce qui représente beaucoup plus que les 1 ou 2 milles autorisés118. On comptabilise environ 300 sorties annuelles dans le cadre de locations réalisées par 2 opérateurs. La pratique du kayak commence aussi à se développer sur l’île. 250 à 280 licenciés pratiquent le kayak à Mayotte et plus de 11 180 118 © Pierrick Lizot scolaires ont suivi en 2008 un programme sportif de kayak . 53

© Pierrick Lizot

concerts). Non aménagées pour ce type d’activités, les plages deviennent le réceptacle des déchets nombreux et de l’invasion de rats. La végétation d’arrière plage s’en trouve également très dégradée par les feux et les prélèvements de bois. Les occupa- tions nocturnes des plages et des îlots sont préoccupantes pour la reproduction des tortues marines et le repos des oiseaux marins. D’un point de vue terrestre, Mayotte possède 146 km de sentiers de Grande Randonnée (GR) avec 12 points-étapes et 24 km de sentiers thématiques (Mangroves, Ylang, Vanille, Padzas). Ses sentiers ne sont plus homologués depuis 1999 par la fédération française de randonnée. Ils ne sont plus ou mal entretenus tandis que le balisage disparait peu à peu. Les aménagements de sentiers sont réduits à quelques farés, également en très mauvais état. Les sentiers retrouvent un peu de vie lors d’événements sportifs comme les trails organisés de plus en plus régulièrement sur l’île et qui pourraient devenir un potentiel d’attractivité touristique au regard du succès du Grand Raid de l’île de la Réunion ou du Royal Raid de l’île Maurice. Seulement 3 guides sont agréés à Mayotte pour encadrer du public pour des visites de l’île. L’écomusée de la Vanille et l’Ylang dans le Sud de l’île est tenu par des bénévoles de l’Association des Naturalistes de Mayotte. Il est agréé depuis un an pour l’accueil collectif de mineurs sur des séjours de courte durée. Deux autres sites à Ouangani et à Mtsangabeach peuvent accueillir des classes sur quelques jours en camping. L’écomusée du sel à Bandrelé fait découvrir les méthodes traditionnelles d’extraction du sel à partir de la terre de mangrove. Il est également tenu par une association.

© Caroline Cremades Une seule falaise est équipée pour l’escalade à Bougoundranavi. Près d’un millier d’embarcations de plaisance (à voile et à moteur) Mayotte ne fait l’objet d’aucun plan de développement des acti- sont immatriculées à Mayotte. Trois associations organisent la vités de pleine nature comme un Plan Départemental d’Itinéraires gestion des mouillages et le gardiennage des bateaux dans les et de Petites Randonnées (PDIPR) ou un Plan Départemental des 3 principaux ports de plaisance (Mamoudzou, Dzaoudzi et Espaces, Sites et Itinéraires (PDESI). Hanyoundrou). La pratique du snorkelling et de la baignade est importante à Mayotte en raison de la proximité des récifs frangeants depuis la plage et de la température de l’eau. Or aucune plage de Mayotte ne bénéfice de surveillance ni de délimitation des usages (embar- cations, VNM, kite surf, kayak, snorkelling et baignade) multipliant les risques d’accident sur les plages fréquentées. Les plages des côtes ainsi que des îlots sont fréquemment utilisées pour des bivouacs et des activités festives nocturnes (Beach party, Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Les activités des entreprises et la biodiversité

© Pierrick Lizot

L’engagement contre 18 000 milliards de $ pour le PIB mondial selon le Guind Institute for Ecological Economics. des entreprises de Mayotte Il est indispensable de rechercher et de développer des moyens pour la biodiversité nouveaux, innovants et adaptés pour vivre à Mayotte avec les milieux naturels. Mayotte a un territoire original et unique, elle Le PIB de Mayotte est estimé, en 2007, à 4 000 €/hab./an soit mérite à ce titre, d’avoir une politique pilote et reconnue en matière environ 8 fois moins que le PIB national, mais 9 fois plus que celui de biodiversité. Les actions intégrant protection et valorisation des Comores. de la biodiversité, menées par les acteurs économiques doivent être valorisées par le biais d’une labellisation, d’une charte ou de Peu d’actions ciblées en faveur de la biodiversité sont soutenues préférences pour l’attribution dans le cadre des marchés publics. par les entreprises en dehors de mécénat ou de fondation d’entre- Ainsi même si l’intégration de la biodiversité dans son activité prises pour le Reef-check, de la mise à disposition de matériel et peut-être plus coûteuse à court terme, elle devient financièrement d’alimentation pour les opérations de nettoyage. avantageuse à moyen terme. Sur le long terme, la préservation La Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) est peu ou de la biodiversité assure la pérennité de l’activité économique pas développée à Mayotte en dehors des multinationales : Colas liée (pêche, agriculture, tourisme). Mayotte possède un potentiel et SMTPC (ISO 14001). Par ailleurs, les entreprises éprouvent des exceptionnel pour développer de nouvelles richesses grâce à sa difficultés à la mise en œuvre de leurs travaux. Sur les 10 chantiers biodiversité, son tissu d’hommes et à ses acteurs socio-écono- visités par la police de l’eau en 2011, 5 ont fait l’objet d’une mise miques. Au-delà d’une meilleure intégration de la biodiversité en demeure. dans la vie économique actuelle, il s’agit également de créer de La CCI a signé un accord cadre avec l’ADEME le 28 août 2012, nouvelles richesses issues de la biodiversité mahoraise. Le « green pour développer une coopération dans les domaines suivants : business » ou la croissance verte est une clé essentielle, voire mise en place de filières Batteries et pneus, promotion des filières unique, du développement économique de Mayotte. de tri sélectif, formation des professionnels, études sur la mise Par exemple, une étude récente du CEVA (Centre d’étude et de va- en place de plate-forme de tri sélectif au port de Longoni, étude lorisation des algues) a identifié 22 algues parmi les 200 espèces sur une filière matériaux de construction, promotion de l’efficacité recensées dans le lagon de Mayotte qui sont potentiellement énergétique, de la préservation environnementale et politiques de prometteuses pour le développement d’une filière Algue à Mayotte développement durable. pour différentes applications possibles119. Le développement de toute nouvelle filière doit s’accompagner d’une expertise scienti- fique et technique comme cela est programmé avec la venue de Le potentiel de l’économie l’IFREMER dans le cadre du développement de l’aquaculture et verte à Mayotte de la production de poissons. La croissance verte créée ainsi une dynamique économique, une émulation scientifique, la création de nouveaux métiers et des possibilités éducatives multiples au L’importance de la biodiversité pour les activités socio-écono- niveau du territoire. miques et inversement montre qu’il est erroné de vouloir opposer développement économique et biodiversité. En effet, le dévelop- Une autre étude réalisée par le consortium VENOMIX (partenariat pement économique doit s’alimenter de la biodiversité tout en public-privé européen) a collecté 72 espèces de cônes lors d’une maintenant et en faisant fructifier un capital naturel indispensable campagne à Mayotte en juin 2012 pour évaluer leur potentiel dans à tous. Les hommes font partie intégrante des écosystèmes. le cadre d’une utilisation pharmaceutique (les toxines contenues Ces écosystèmes apportent des services écosystémiques qui se dans le venin des cônes permettent de créer des médicaments définissent comme des bénéfices que les humains peuvent tirer contre la douleur et la lutte contre le cancer). Les plantes médici- des écosystèmes, directement ou indirectement, pour assurer leur nales utilisées par les foundis de Mayotte par un savoir transmis bien-être (définition du Millennium Ecosystem Assessment). Ainsi, oralement de génération en génération constituent potentiellement la valeur des écosystèmes a été estimée à 33 000 milliards de $ les nouvelles molécules pharmaceutiques de demain. 55

© Pierrick Lizot Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Actions en faveur de la biodiversité

© Caroline Cremades Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Les outils juridiques

© Pierrick Lizot

Les textes listés ci-dessous ont fonction de valeur informative dans le cadre du présent document. Cette liste n’a aucune valeur juridique ni contractuelle sur lesquelles il est possible de s’appuyer dans le cadre d’action juridique. Pour connaître le contenu exact et complet de chacun des textes cités, il est essentiel de se reporter aux références juridiques exactes.

Texte international ou européen de portée régionale

Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

Conservation de la biodiversité. Traité international entré La France a ratifié la convention et s’est dotée Convention sur la diversité Utilisation durable des ressources. Seule convention (quasi) universelle puisque en vigueur au sommet de d’une stratégie nationale pour la biodiversité Pas de caractère contraignant. biologique presque tous les pays l’ont ratifiée. la Terre de Rio en 1992 Partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des pour répondre aux objectifs de la CDB. ressources.

Espèces inscrites Annexe I présentes à Annexe I = Espèces migratrices en danger Mayotte : Tortue imbriquée, Tortue verte, à stricte protection. Héron Crabiers Blanc. Convention sur la conservation Entrée en vigueur depuis Assurer la conservation des espèces migratrices terrestres, aquatiques et des espèces migratrices (CMS Annexe II = Espèces migratrices devant faire Annexe II : Accords régionaux : Oiseaux d'eau Pas de caractère contraignant. le 1er novembre 1983 aériennes dans l'ensemble de leur aire de répartition. ou Convention de Bonn) l'objet d'accords faisant l’objet d’accords migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA) et 2 régionaux pour une gestion durable ou des Memorandums d'accords (MdA) : Tortues programmes de recherche. marines de l'Océan Indien et de l'Asie du Sud-Est / Dugong.

Annexe I = Espèces de flore sauvage Révision de la Convention de Nairobi lors de Mesures appropriées pour maintenir les processus écologiques, pour protégées. Convention de Nairobi pour préserver la diversité génétique et assurer une utilisation durable des la septième Conférence des Parties, 10 au Méconnaissance locale de la Convention, Annexe II = Espèces de faune sauvage la protection, la gestion et le ressources. 14 décembre 2012 à Maputo => analyse sur particulièrement de l’accord régional AEWA. développement de l’environ- 21-juin-85 exigeant une protection spéciale. l’Amélioration de la Protection des Oiseaux Il n’y a pas de représentant local désigné et Protéger et préserver les écosystèmes rares et fragiles, ainsi que les nement marin et côtier de la Annexe III = Espèces exploitables de faune dans les environnements marins et côtiers de pas d’intégration au réseau en dehors du espèces rares, en déclin, menacées ou en danger et leurs habitats dans région de l’Afrique de l’Est sauvage exigeant une protection. la Convention de Nairobi => proposition de mémorandum d’accords sur le Dugong. la région Est-Africaine. Annexe IV = Espèces migratrices protégées. nouvelles IBAs marines pour Mayotte.

Convention de Washington sur Annexe I = Espèces menacées d’extinction. Garantir que les importations, exportations, réexportations et introductions De nombreuses autorisations ne sont pas le transport et le commerce des espèces inscrites dans les annexes, ainsi que des parties et produits Annexe II = Espèces qui ne sont pas néces- Les permis CITES sont attribués par la DEAL demandées même dans le cadre de mis- international des espèces 1972 qui en sont issus, ne nuisent pas à la conservation de la biodiversité et sairement menacées d’extinction mais dont de Mayotte. sions scientifiques officielles. Il n’y a pas de de faune et de flore sauvage reposent sur une utilisation durable des espaces sauvages. le commerce doit être contrôlé pour éviter contrôle à la douane. menacées d’extinction (CITES) qu’elles ne le deviennent. 59

© Katia Ballorain

Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

Conservation de la biodiversité. Traité international entré La France a ratifié la convention et s’est dotée Convention sur la diversité Utilisation durable des ressources. Seule convention (quasi) universelle puisque en vigueur au sommet de d’une stratégie nationale pour la biodiversité Pas de caractère contraignant. biologique presque tous les pays l’ont ratifiée. la Terre de Rio en 1992 Partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des pour répondre aux objectifs de la CDB. ressources.

Espèces inscrites Annexe I présentes à Annexe I = Espèces migratrices en danger Mayotte : Tortue imbriquée, Tortue verte, à stricte protection. Héron Crabiers Blanc. Convention sur la conservation Entrée en vigueur depuis Assurer la conservation des espèces migratrices terrestres, aquatiques et des espèces migratrices (CMS Annexe II = Espèces migratrices devant faire Annexe II : Accords régionaux : Oiseaux d'eau Pas de caractère contraignant. le 1er novembre 1983 aériennes dans l'ensemble de leur aire de répartition. ou Convention de Bonn) l'objet d'accords faisant l’objet d’accords migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA) et 2 régionaux pour une gestion durable ou des Memorandums d'accords (MdA) : Tortues programmes de recherche. marines de l'Océan Indien et de l'Asie du Sud-Est / Dugong.

Annexe I = Espèces de flore sauvage Révision de la Convention de Nairobi lors de Mesures appropriées pour maintenir les processus écologiques, pour protégées. Convention de Nairobi pour préserver la diversité génétique et assurer une utilisation durable des la septième Conférence des Parties, 10 au Méconnaissance locale de la Convention, Annexe II = Espèces de faune sauvage la protection, la gestion et le ressources. 14 décembre 2012 à Maputo => analyse sur particulièrement de l’accord régional AEWA. développement de l’environ- 21-juin-85 exigeant une protection spéciale. l’Amélioration de la Protection des Oiseaux Il n’y a pas de représentant local désigné et Protéger et préserver les écosystèmes rares et fragiles, ainsi que les nement marin et côtier de la Annexe III = Espèces exploitables de faune dans les environnements marins et côtiers de pas d’intégration au réseau en dehors du espèces rares, en déclin, menacées ou en danger et leurs habitats dans région de l’Afrique de l’Est sauvage exigeant une protection. la Convention de Nairobi => proposition de mémorandum d’accords sur le Dugong. la région Est-Africaine. Annexe IV = Espèces migratrices protégées. nouvelles IBAs marines pour Mayotte.

Convention de Washington sur Annexe I = Espèces menacées d’extinction. Garantir que les importations, exportations, réexportations et introductions De nombreuses autorisations ne sont pas le transport et le commerce des espèces inscrites dans les annexes, ainsi que des parties et produits Annexe II = Espèces qui ne sont pas néces- Les permis CITES sont attribués par la DEAL demandées même dans le cadre de mis- international des espèces 1972 qui en sont issus, ne nuisent pas à la conservation de la biodiversité et sairement menacées d’extinction mais dont de Mayotte. sions scientifiques officielles. Il n’y a pas de de faune et de flore sauvage reposent sur une utilisation durable des espaces sauvages. le commerce doit être contrôlé pour éviter contrôle à la douane. menacées d’extinction (CITES) qu’elles ne le deviennent. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

60 Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

Tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans d’aménagement Inscrire des sites sur la liste Ramsar. Zone Humide d’importance Préserver les zones humides (Ramsar ou La Vasière des badamiers (105 ha) est Traité international pour la conservation et l’utilisation durable des zones internationale, convention de 2 février 1971 non), soutenir la gestion, la formation, la inscrite sur la Liste Ramsar depuis octobre Pas de caractère contraignant. humides. Ramsar recherche. 2011. Coopérer avec d’autres pays pour préserver ou restaurer des zones humides transfron- talières.

Protection législative

Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la Tout le territoire Programme et formalise les 268 engagements du L’article 23 de la loi Grenelle 1 encadre les Grenelle 1 mise en œuvre du Grenelle de national Grenelle de l'environnement. stratégies locales pour la biodiversité. l'environnement

Mise en application des 268 engagements de l'État Décret d’application du 27 décembre peu Loi n° 2010-788 du 12 juillet Mise en application des TVB- trames verte et Tout le territoire et de la nation (Trame Verte et Bleue, l’agriculture à précis pour la mise en œuvre des TVB en Grenelle 2 2010 portant engagement natio- bleue. Dans les DOM, les SAR intègrent les national Haute Valeur Environnementale, primauté du principe outre-mer (comment sont définis les réser- nal pour l'environnement TVB et valent SRCE. de prévention des déchets...). voirs et corridors de biodiversité ?)

•  L’orientation et la limitation de l’urbanisation dans • Le DPM est inaliénable et imprescrip- les zones littorales. tible. •  Sur la totalité du territoire communal, •  Manque de contrôle et de surveillance sur s’applique le principe de l’extension de le DPM naturel à la fois sur les terrains •  La protection des espaces remarquables, caracté- • Autorisation d’Occupation Temporaire sur Loi n° 86-2 du 3 janvier 1986 l’urbanisation en continuité avec l’urbani- de l’Etat et les terrains transférés au ristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral le DPM naturel pour des activités liées à relative à l’aménagement, la sation existante. Conservatoire du Littoral. protection et la mise en valeur du Toutes les et la préservation des milieux nécessaires au main- la mer et répondre aux besoins du service •  Au sein des espaces proches du rivage, •  Peu de concrétisation des PV de grandes Loi Littoral littoral. communes de tien des équilibres biologiques. publique balnéaire. l’extension de l’urbanisation est plus enca- voiries. Instruction du 24 octobre 1991 sur Mayotte •  La protection des espaces boisés les plus signifi- • Toute construction « en dure » est interdite. drée et doit être plus « limitée ». •  Pas de déconstruction réalisée sur les la protection et l’aménagement du catifs. • Il ne peut être porté atteinte à l’état naturel •  Les espaces qualifiés de remarquables, constructions ou les occupations illégales littoral. •  La gestion de l’implantation des nouvelles routes et du rivage de la mer sauf exception. où qu’ils se situent sur la commune font (agriculture, élevage,...). des terrains de camping et de caravanage. • Droits des publics : servitude de passage l’objet d’une protection quasi-complète. •  Pas de remise en état exigée •  L’affectation prioritaire du littoral au public. le long du littoral.

• La ZPG est incorporée au domaine publique maritime par la loi Littoral sous réserve du droit des tiers ( - titres recon- La bande des 100 m métropolitaine dans nus valides par la commission prévues par les DOM est calquée et donc réduite sur Historiquement, la zone des 50 pas du roi était une • A l’intérieur de la bande des 100 mètres, les dispositions de l’article 10 du décret la réserve domaniale des 50 pas géomé- réserve domaniale liée à la défense des colonies. principe d’inconstructibilité, là où elle n’est Arrêté Préfectoral N°200/SG/DSF n°55-885 du 30 juin 1955 ; - ventes triques. La bande littorale dans les DOM Aujourd'hui, elle est assimilée à la bande côtière des pas déjà urbanisée (en général si distance Loi Littoral : portant délimitation du Domaine Toutes les ou promesses de ventes consenties par peut être aménagée pour des installations 100 m du littoral même si elle ne fait que 81, 20 m de plus de 200 m avec une zone urbaine+> Zone des 50 pas Public Maritime dans l'ensemble communes de l’Etat postérieurement à la publication de nécessaires à des services publiques, des comptée à partir de la limite du rivage de la mer tel espace non urbanisé). Géométriques de la Collectivité Départementale Mayotte ce décret et antérieurement à la date du équipements collectifs et des activités qu'il a été délimité en application de la législation et de Mayotte, 11 avril 2002 5 janvier 1986) • Tout empiétement sur le domaine public économiques liés à l’usage de la mer. (en de la réglementation en vigueur à la date de cette est sanctionné par une contravention de • Possibilités de cessions de terrains après métropole, on admet seulement des acti- délimitation. grande voirie. déclassement à des personnes publiques vités « exigeant la proximité immédiate de ou privées dans les espaces urbains et l’eau »). les secteurs occupés par une urbanisa- tion diffuse Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables 61

Tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans d’aménagement Inscrire des sites sur la liste Ramsar. Zone Humide d’importance Préserver les zones humides (Ramsar ou La Vasière des badamiers (105 ha) est Traité international pour la conservation et l’utilisation durable des zones internationale, convention de 2 février 1971 non), soutenir la gestion, la formation, la inscrite sur la Liste Ramsar depuis octobre Pas de caractère contraignant. humides. Ramsar recherche. 2011. Coopérer avec d’autres pays pour préserver ou restaurer des zones humides transfron- talières.

Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la Tout le territoire Programme et formalise les 268 engagements du L’article 23 de la loi Grenelle 1 encadre les Grenelle 1 mise en œuvre du Grenelle de national Grenelle de l'environnement. stratégies locales pour la biodiversité. l'environnement

Mise en application des 268 engagements de l'État Décret d’application du 27 décembre peu Loi n° 2010-788 du 12 juillet Mise en application des TVB- trames verte et Tout le territoire et de la nation (Trame Verte et Bleue, l’agriculture à précis pour la mise en œuvre des TVB en Grenelle 2 2010 portant engagement natio- bleue. Dans les DOM, les SAR intègrent les national Haute Valeur Environnementale, primauté du principe outre-mer (comment sont définis les réser- nal pour l'environnement TVB et valent SRCE. de prévention des déchets...). voirs et corridors de biodiversité ?)

•  L’orientation et la limitation de l’urbanisation dans • Le DPM est inaliénable et imprescrip- les zones littorales. tible. •  Sur la totalité du territoire communal, •  Manque de contrôle et de surveillance sur s’applique le principe de l’extension de le DPM naturel à la fois sur les terrains •  La protection des espaces remarquables, caracté- • Autorisation d’Occupation Temporaire sur Loi n° 86-2 du 3 janvier 1986 l’urbanisation en continuité avec l’urbani- de l’Etat et les terrains transférés au ristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral le DPM naturel pour des activités liées à relative à l’aménagement, la sation existante. Conservatoire du Littoral. protection et la mise en valeur du Toutes les et la préservation des milieux nécessaires au main- la mer et répondre aux besoins du service •  Au sein des espaces proches du rivage, •  Peu de concrétisation des PV de grandes Loi Littoral littoral. communes de tien des équilibres biologiques. publique balnéaire. l’extension de l’urbanisation est plus enca- voiries. Instruction du 24 octobre 1991 sur Mayotte •  La protection des espaces boisés les plus signifi- • Toute construction « en dure » est interdite. drée et doit être plus « limitée ». •  Pas de déconstruction réalisée sur les la protection et l’aménagement du catifs. • Il ne peut être porté atteinte à l’état naturel •  Les espaces qualifiés de remarquables, constructions ou les occupations illégales littoral. •  La gestion de l’implantation des nouvelles routes et du rivage de la mer sauf exception. où qu’ils se situent sur la commune font (agriculture, élevage,...). des terrains de camping et de caravanage. • Droits des publics : servitude de passage l’objet d’une protection quasi-complète. •  Pas de remise en état exigée •  L’affectation prioritaire du littoral au public. le long du littoral.

• La ZPG est incorporée au domaine publique maritime par la loi Littoral sous réserve du droit des tiers ( - titres recon- La bande des 100 m métropolitaine dans nus valides par la commission prévues par les DOM est calquée et donc réduite sur Historiquement, la zone des 50 pas du roi était une • A l’intérieur de la bande des 100 mètres, les dispositions de l’article 10 du décret la réserve domaniale des 50 pas géomé- réserve domaniale liée à la défense des colonies. principe d’inconstructibilité, là où elle n’est Arrêté Préfectoral N°200/SG/DSF n°55-885 du 30 juin 1955 ; - ventes triques. La bande littorale dans les DOM Aujourd'hui, elle est assimilée à la bande côtière des pas déjà urbanisée (en général si distance Loi Littoral : portant délimitation du Domaine Toutes les ou promesses de ventes consenties par peut être aménagée pour des installations 100 m du littoral même si elle ne fait que 81, 20 m de plus de 200 m avec une zone urbaine+> Zone des 50 pas Public Maritime dans l'ensemble communes de l’Etat postérieurement à la publication de nécessaires à des services publiques, des comptée à partir de la limite du rivage de la mer tel espace non urbanisé). Géométriques de la Collectivité Départementale Mayotte ce décret et antérieurement à la date du équipements collectifs et des activités qu'il a été délimité en application de la législation et de Mayotte, 11 avril 2002 5 janvier 1986) • Tout empiétement sur le domaine public économiques liés à l’usage de la mer. (en de la réglementation en vigueur à la date de cette est sanctionné par une contravention de • Possibilités de cessions de terrains après métropole, on admet seulement des acti- délimitation. grande voirie. déclassement à des personnes publiques vités « exigeant la proximité immédiate de ou privées dans les espaces urbains et l’eau »). les secteurs occupés par une urbanisa- tion diffuse Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

62

Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

S’applique sur les « bois et forêts indépen- damment de leur régime de propriété. Il est Manque de contrôle et de surveillance des Les Orientations Régionales Forestières (ORF) iden- également applicable aux biens agrofores- Le caractère constructible attribué à une implantations illégales dans et hors réserves tifient les enjeux majeurs pour les 15 prochaines tiers ainsi qu’aux mangroves. Le régime zone (PLU) ne dispense pas d'obtenir une Code forestier national 1 juillet 2012 Toutes les forestières que ce soit pour l'agriculture ou années et proposent un programme d’actions. forestier s’applique à l'Etat, au Département dérogation à l'interdiction de défrichement. Droit Forestier communes de l'urbanisation. Pv mais absence de pour- Abrogation du code forestier de et aux établissements publics. De plus en plus sont demandées des com- Mayotte Les modalités pratiques relèvent de différents docu- suites judiciaires. Pas de déconstruction Mayotte pensations en général 2 arbres plantés pour ments opérationnels – propres aux forêts publiques L’Office National des Forêts est le seul réalisée sur les constructions ou les occupa- un arbre abattu. et privées. gestionnaire autorisé à mettre en œuvre tions illégales, pas de remise en état exigée. le régime forestier, en partenariat avec le propriétaire public.

• lPermettre d’atteindre les objectifs de • l’eau fait partie du patrimoine commun de la nation : la directive cadre européenne (Directive • Sources de pollution très importantes : sa protection, sa mise en valeur et le développement 2000/60/CE) sur l’eau en particulier le • Approbation du SDAGE 2010-2015 à macrodéchets, rejets d’eau usées et Loi n° 2004-338 du 21 avril Toutes les de la ressource utilisable, dans le respect des équi- retour à un bon état des milieux aqua- Mayotte le 10 décembre 2009. pluviales non traités, érosion des sols. Loi sur l’eau et les 2004 communes de libres naturels, sont d’intérêt général. tiques d’ici 2015 • Objectifs ambitieux d’atteindre 74 % de • Retard conséquent dans le traitement des milieux aquatiques Loi n°2006-1772 du 30 Mayotte • Gestion équilibrée de la ressource en eau, qui vise • lLes objectifs de bonne qualité s’applique bon état écologique des masses d’eau de eaux usées, la gestion des eaux pluviales décembre 2006 notamment à assurer la préservation des zones à tous les milieux aquatiques (cours Mayotte d’ici 2015 et des déchets humides d’eau, plans d’eau, eaux souterraines, • Report de délai demandé à l’Europe eaux lagonaires et eaux marines)

Protection contractuelle

Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Délai de 1,5 an au lieu de 3 ans pour l'élaboration du plan de gestion pour 15 ans à compter de la date de création du • Programme d'actions annuel . parc. • Conseil de gestion composé de 41 7 orientations de gestion axées sur la connaissance membres. • Instance de gouvernance représentative • Les limites du parc marin côté terrestre Parc Naturel Marin de Décret no 2010-71 du 18 janvier et la protection de l'environnement marin, la pêche et des acteurs du milieu marin. ne sont pas claires : "haut de l’estran cor- 6 838 100 ha • Le conseil de gestion fixe chaque année Mayotte 2010 l'aquaculture, la bonne qualité de l'eau, le tourisme et respondant à la limite du domaine public son programme d'action. • Equipe salariée et financement dédiés pour les loisirs et les activités traditionnelles. la mise en œuvre du programme d'actions maritime" sachant que la ZPG est inclue • Donne des avis conforme. • Emulation sur la thématique marine. dans le DPM depuis la loi Littoral. • La place des acteurs locaux et la définition du rôle de chacun est encore à définir dans ce nouveau dispositif. 63

Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

S’applique sur les « bois et forêts indépen- damment de leur régime de propriété. Il est Manque de contrôle et de surveillance des Les Orientations Régionales Forestières (ORF) iden- également applicable aux biens agrofores- Le caractère constructible attribué à une implantations illégales dans et hors réserves tifient les enjeux majeurs pour les 15 prochaines tiers ainsi qu’aux mangroves. Le régime zone (PLU) ne dispense pas d'obtenir une Code forestier national 1 juillet 2012 Toutes les forestières que ce soit pour l'agriculture ou années et proposent un programme d’actions. forestier s’applique à l'Etat, au Département dérogation à l'interdiction de défrichement. Droit Forestier communes de l'urbanisation. Pv mais absence de pour- Abrogation du code forestier de et aux établissements publics. De plus en plus sont demandées des com- Mayotte Les modalités pratiques relèvent de différents docu- suites judiciaires. Pas de déconstruction Mayotte pensations en général 2 arbres plantés pour ments opérationnels – propres aux forêts publiques L’Office National des Forêts est le seul réalisée sur les constructions ou les occupa- un arbre abattu. et privées. gestionnaire autorisé à mettre en œuvre tions illégales, pas de remise en état exigée. le régime forestier, en partenariat avec le propriétaire public.

• lPermettre d’atteindre les objectifs de • l’eau fait partie du patrimoine commun de la nation : la directive cadre européenne (Directive • Sources de pollution très importantes : sa protection, sa mise en valeur et le développement 2000/60/CE) sur l’eau en particulier le • Approbation du SDAGE 2010-2015 à macrodéchets, rejets d’eau usées et Loi n° 2004-338 du 21 avril Toutes les de la ressource utilisable, dans le respect des équi- retour à un bon état des milieux aqua- Mayotte le 10 décembre 2009. pluviales non traités, érosion des sols. Loi sur l’eau et les 2004 communes de libres naturels, sont d’intérêt général. tiques d’ici 2015 • Objectifs ambitieux d’atteindre 74 % de • Retard conséquent dans le traitement des milieux aquatiques Loi n°2006-1772 du 30 Mayotte • Gestion équilibrée de la ressource en eau, qui vise • lLes objectifs de bonne qualité s’applique bon état écologique des masses d’eau de eaux usées, la gestion des eaux pluviales décembre 2006 notamment à assurer la préservation des zones à tous les milieux aquatiques (cours Mayotte d’ici 2015 et des déchets humides d’eau, plans d’eau, eaux souterraines, • Report de délai demandé à l’Europe eaux lagonaires et eaux marines)

Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Délai de 1,5 an au lieu de 3 ans pour l'élaboration du plan de gestion pour 15 ans à compter de la date de création du • Programme d'actions annuel . parc. • Conseil de gestion composé de 41 7 orientations de gestion axées sur la connaissance membres. • Instance de gouvernance représentative • Les limites du parc marin côté terrestre Parc Naturel Marin de Décret no 2010-71 du 18 janvier et la protection de l'environnement marin, la pêche et des acteurs du milieu marin. ne sont pas claires : "haut de l’estran cor- 6 838 100 ha • Le conseil de gestion fixe chaque année Mayotte 2010 l'aquaculture, la bonne qualité de l'eau, le tourisme et respondant à la limite du domaine public son programme d'action. • Equipe salariée et financement dédiés pour les loisirs et les activités traditionnelles. la mise en œuvre du programme d'actions maritime" sachant que la ZPG est inclue • Donne des avis conforme. • Emulation sur la thématique marine. dans le DPM depuis la loi Littoral. • La place des acteurs locaux et la définition du rôle de chacun est encore à définir dans ce nouveau dispositif. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Protection réglementaire relative aux espaces

Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Connaissance de l'évolution des habitats, des espèces et des menaces • Préservation des habitats et des espèces • Gestion par l’association les Naturalistes de • Intégration pérenne de la RNN dans un réseau Mayotte • avant la création de la Réserve Naturelle, de sites de référence au niveau local, national et Surface terrestre protégée de 82,5 ha Réserve Naturelle présence artificielle d'environ 700 makis, Décret no 2007-105, international Surface marine protégée de 60,30 ha • Financement du ministère dédié Nationale de l’îlot 143,60 ha nourris par l'association Terre d'asile 26 janvier 2007 • 2,5 ETP Mbouzi • Faire de la réserve un site pilote exemplaire de la Plan de gestion pour une durée de 5 ans, • îlot sous influence du bassin versant très sensibilisation à la préservation des écosystèmes arrêté par le Préfet • Sentier sous-marin dégradé de la rivière Gouloué menacés et des espèces • Protection d'une forêt sèche secondarisée • Faire du site de l'ancienne léproserie une vitrine de la conservation de la biodiversité et de l'histoire du site - Ancrer la gestion de la réserve dans le territoire

• Zone de protection forte de 2,22 ha : interdiction de modifications du milieu, de • Pas de gestionnaire, pas de surveillance- couper des végétaux, de faire des prélè- Activités interdites recensées sur le site : Arrêté de Protection de la lagune et de l'habitat de mangrove vements de bois, de faire pâturer, de faire pâturage, agriculture, abattage des éryth- Protection de Biotope Arrêté n°51/DAF/2005, 4,48 ha interne à Lumnitzera racemosa, de pré salé à des manifestations, de circuler avec des Parcelle conseil général rines, dans la zone de protection forte. Lagune d’Ambato- 22 sept 2005 Sporobulus virginicus, d’une cyperaie. animaux domestiques même en laisse. • Présence d'un gite en limite d'APB. Mtsangamouji • Zone à activités réglementées de 2,26 ha • Implantation d’une buvette sur l'APB à qui peut accueillir un dispositif d'assai- proximité du terrain de foot. nissement semi-extensif.

Interdictions des actions suivantes : feux entre 18 h et 6 h, camper et bivouaquer, activités de baignade entre 18 h et 6 h, • Peu de fréquentation touristique baignade Protection pour la reproduction, l'alimentation et la naviguer, mouiller, accéder au rivage et ou bivouac en raison de la difficulté d'accès Arrêté de Protection de • Manque de surveillance AP40/DAF 2005, 5 août 2005 103 ha sauvegarde des populations de tortues marines à débarquer entre 18 h et 6 h, de pêcher par la terre. Biotope de Papani • Actes de braconnages fréquents Mayotte entre 18h et 6h, exercer des manifestations • 1500 pontes en moyenne par an sur les festives, sportives et commerciales, de cir- sites de Moya culer avec des animaux domestiques même tenus en laisse.

Interdictions : pêche, ramassage de • Pas de plan de gestion La passe en S semble "mieux résister" à la coquillages de toutes natures, destruction • Diminution de la surveillance en particulier diminution générale avec des biomasses et Arrêté Préfectoral : ou récupération des coraux; tous dispositifs la nuit où il y a moins d'activités nautiques Protection des habitats et de la ressource (conserva- des densités de poissons plus élevées que Réserve intégrale de A P 3 7 7 / A G R 1 9 9 0 , 4 m a i 1 9 9 0 d'ancrage à l'exception de l'amarrage sur 1 355,10 ha tion de l’abondance et de la diversité des peuplements celles relevées hors réserve pour 3 espèces • Pression de braconnage très forte et pêche Passe en S AP 435/AM 2000, 20 sept 2000 des bouées de mouillage prévues à cet ichtyologiques) commerciales. quotidienne par la pêche à la palangrotte, (Passe de Longogori) effet. sous-marine et filet. Remplacement des bouées de mouillage Activité de plongées autorisées : 20 000 prévues pour 2013 • Dégradation général de l'habitat par une plongées / an. diminution de la vitalité corallienne. 65

Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Connaissance de l'évolution des habitats, des espèces et des menaces • Préservation des habitats et des espèces • Gestion par l’association les Naturalistes de • Intégration pérenne de la RNN dans un réseau Mayotte • avant la création de la Réserve Naturelle, de sites de référence au niveau local, national et Surface terrestre protégée de 82,5 ha Réserve Naturelle présence artificielle d'environ 700 makis, Décret no 2007-105, international Surface marine protégée de 60,30 ha • Financement du ministère dédié Nationale de l’îlot 143,60 ha nourris par l'association Terre d'asile 26 janvier 2007 • 2,5 ETP Mbouzi • Faire de la réserve un site pilote exemplaire de la Plan de gestion pour une durée de 5 ans, • îlot sous influence du bassin versant très sensibilisation à la préservation des écosystèmes arrêté par le Préfet • Sentier sous-marin dégradé de la rivière Gouloué menacés et des espèces • Protection d'une forêt sèche secondarisée • Faire du site de l'ancienne léproserie une vitrine de la conservation de la biodiversité et de l'histoire du site - Ancrer la gestion de la réserve dans le territoire

• Zone de protection forte de 2,22 ha : interdiction de modifications du milieu, de • Pas de gestionnaire, pas de surveillance- couper des végétaux, de faire des prélè- Activités interdites recensées sur le site : Arrêté de Protection de la lagune et de l'habitat de mangrove vements de bois, de faire pâturer, de faire pâturage, agriculture, abattage des éryth- Protection de Biotope Arrêté n°51/DAF/2005, 4,48 ha interne à Lumnitzera racemosa, de pré salé à des manifestations, de circuler avec des Parcelle conseil général rines, dans la zone de protection forte. Lagune d’Ambato- 22 sept 2005 Sporobulus virginicus, d’une cyperaie. animaux domestiques même en laisse. • Présence d'un gite en limite d'APB. Mtsangamouji • Zone à activités réglementées de 2,26 ha • Implantation d’une buvette sur l'APB à qui peut accueillir un dispositif d'assai- proximité du terrain de foot. nissement semi-extensif.

Interdictions des actions suivantes : feux entre 18 h et 6 h, camper et bivouaquer, activités de baignade entre 18 h et 6 h, • Peu de fréquentation touristique baignade Protection pour la reproduction, l'alimentation et la naviguer, mouiller, accéder au rivage et ou bivouac en raison de la difficulté d'accès Arrêté de Protection de • Manque de surveillance AP40/DAF 2005, 5 août 2005 103 ha sauvegarde des populations de tortues marines à débarquer entre 18 h et 6 h, de pêcher par la terre. Biotope de Papani • Actes de braconnages fréquents Mayotte entre 18h et 6h, exercer des manifestations • 1500 pontes en moyenne par an sur les festives, sportives et commerciales, de cir- sites de Moya culer avec des animaux domestiques même tenus en laisse.

Interdictions : pêche, ramassage de • Pas de plan de gestion La passe en S semble "mieux résister" à la coquillages de toutes natures, destruction • Diminution de la surveillance en particulier diminution générale avec des biomasses et Arrêté Préfectoral : ou récupération des coraux; tous dispositifs la nuit où il y a moins d'activités nautiques Protection des habitats et de la ressource (conserva- des densités de poissons plus élevées que Réserve intégrale de A P 3 7 7 / A G R 1 9 9 0 , 4 m a i 1 9 9 0 d'ancrage à l'exception de l'amarrage sur 1 355,10 ha tion de l’abondance et de la diversité des peuplements celles relevées hors réserve pour 3 espèces • Pression de braconnage très forte et pêche Passe en S AP 435/AM 2000, 20 sept 2000 des bouées de mouillage prévues à cet ichtyologiques) commerciales. quotidienne par la pêche à la palangrotte, (Passe de Longogori) effet. sous-marine et filet. Remplacement des bouées de mouillage Activité de plongées autorisées : 20 000 prévues pour 2013 • Dégradation général de l'habitat par une plongées / an. diminution de la vitalité corallienne. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

66 Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Définition de zone de protection totale où il est interdit de faire des activités agricoles, pastorales et forestières. Protection des habitats coralliens et associés (récif • Pêches à la palangrotte et à la traine frangeant et récif barrière, fonds lagonaires et caye autorisées, tout autre mode de pêche est • L’arrêté prévoit la gestion par la Direction corallienne, algueraies à Dichtyota sp. et Padina sp., interdit y compris dans la partie du parc de l’agriculture et de la forêt sur la base Le conseil de gestion n’a jamais été réuni herbiers de phanérogames marines) et de la faune située à l’extérieur du lagon d’un programme annuel approuvé par un et aucune action de gestion n’a été menée Arrêté Préfectoral : Parc AP 518/SG/1991, 8 avril 1991 2 245,90 ha remarquable (Tortues verte et imbriquée, Mammifères conseil de gestion. dans le cadre de la création du parc marin marin de Saziley • Pêche à pied autorisée pour les habitants marins (baleine à bosse, grand dauphin, dauphin long des villages de Mtsamoudou et de Dapa- • Le parc marin de Saziley couvre le site du de Saziley en dehors des actions menées bec et tacheté, dugong…), Oiseaux marins (dont ni- Interdiction d’introduire des animaux Conservatoire du Littoral et est inclus dans sur la partie CDL. 7 espèces de sternes) sur les îlots de sable blanc non domestiques et des chiensMouillage les limites du parc naturel marin. (reposoirs) interdit sur les coraux vivants • Toute manifestation sportive et le cam- pement ont soumis à autorisation du gestionnaire

• Pas de visibilité du zonage de protection. • Eclairage la nuit par l'hôtel, Bivouac • Zone de protection terrestre (+7 m au- • Ancrage des bateaux malgré interdiction- dessus de la limite haute de la plage) et Baisse de 20% des effectifs de tortues marine, divisée en trois secteurs : A, B, C. vertes qui s'alimentent sur l'l'herbier. Entre 2005 et 2007 (ARVAM-PARETO/ • Sur les 3 secteurs sont interdits : la • Suivi régulier des pontes et des tortues qui KELONIA, 2007). pêche, le ramassage des coquillages, la s'alimentent sur l'herbier de N'Gouja. destruction et le ramassage des coraux, • Végétation d'arrière plage clairsemée. l'ancrage en dehors des bouées dédiées, • Sensibilisation des clients de l'hôtel par des Arrêté Préfectoral : Protection pour la reproduction, l'alimentation et la écovolontaires. • Il n'est pas interdit de pénétrer la plage Zone de protection de AP 42/SG/2001, 11 juin 2001 117,30 ha sauvegarde des populations de tortues marines à le dérangement (encercler, toucher, du secteur A à très forte protection notam- • ZPG autour de l'AOT de l'hôtel en projet de N’Gouja Mayotte accrocher, éclairer) des tortues marines. ment la nuit au moment des pontes. • Secteur A, zone de très forte protection : transfert de gestion pour le Conservatoire du Littoral. • Pas de suivi de l'herbier en fonction des interdiction de pénétrer dans le lagon (à secteurs de protection. pied, à la nage, en bateau,...) à marée • Mise en place de 3 mouillages haute et basse. • Observation de tortues égarées au milieu des bungalows de l'hôtel et désorienta- • Secteur B, interdiction de naviguer. tions des juvéniles lors des émergences. • Secteur C, navigation autorisée • Diminution de la biomasse de l'herbier de -32 % entre 2005 et 2007 (Arvam-Pareto- Kelonia, 2007)

3 Arrêtés de protection • Saziley : de biotope sur le 131,70 ha Protection habitats nécessaires à l’alimentation, à Difficultés de gestion et de mise en applica- domaine public Procédure abandonnée, remplacée • Charifou : la reproduction, au repos et à la survie des espèces tion de la réglementation proposée dans le maritime de Saziley, par des arrêtés préfectoraux 99,70 ha animales et végétales protégées et notamment des cadre des APPB. Charifou et Papani- • Papani Moya : espèces de tortues marines Moya 154 ha

• Possibilité d'aménagements légers s'ils • Les coupures d'urbanisation corres- sont nécessaires à leur gestion, à leur mise pondent principalement aux crêtes et en valeur et à leur ouverture au public à aux pointes, à certains pans de la route • Le PADD et les PLU doivent prévoir des coupures condition qu'ils ne dénaturent pas le site, littorale. Espaces Remarquables Art L.146-2 du Code de l'urbanisme, d'urbanisation. et ne portent pas atteinte à la préservation 3 622,70 ha • Espaces remarquables du littoral inclus du Littoral Art L. 146-6 du Code l'urbanisme • Préserver les espaces remarquables ou caractéris- des milieux. les sites déjà protégés, les sites d'intérêt tiques du littoral. • Les aménagements nécessaires à l'exer- écologique pour la faune et la flore, le cice des activités agricoles, pastorales et paysage, les espaces qui ont un rôle dans forestières ne créant pas plus de 50 m² de la protection du littoral surface de plancher sont autorisés. Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables 67

• Définition de zone de protection totale où il est interdit de faire des activités agricoles, pastorales et forestières. Protection des habitats coralliens et associés (récif • Pêches à la palangrotte et à la traine frangeant et récif barrière, fonds lagonaires et caye autorisées, tout autre mode de pêche est • L’arrêté prévoit la gestion par la Direction corallienne, algueraies à Dichtyota sp. et Padina sp., interdit y compris dans la partie du parc de l’agriculture et de la forêt sur la base Le conseil de gestion n’a jamais été réuni herbiers de phanérogames marines) et de la faune située à l’extérieur du lagon d’un programme annuel approuvé par un et aucune action de gestion n’a été menée Arrêté Préfectoral : Parc AP 518/SG/1991, 8 avril 1991 2 245,90 ha remarquable (Tortues verte et imbriquée, Mammifères conseil de gestion. dans le cadre de la création du parc marin marin de Saziley • Pêche à pied autorisée pour les habitants marins (baleine à bosse, grand dauphin, dauphin long des villages de Mtsamoudou et de Dapa- • Le parc marin de Saziley couvre le site du de Saziley en dehors des actions menées bec et tacheté, dugong…), Oiseaux marins (dont ni- Interdiction d’introduire des animaux Conservatoire du Littoral et est inclus dans sur la partie CDL. 7 espèces de sternes) sur les îlots de sable blanc non domestiques et des chiensMouillage les limites du parc naturel marin. (reposoirs) interdit sur les coraux vivants • Toute manifestation sportive et le cam- pement ont soumis à autorisation du gestionnaire

• Pas de visibilité du zonage de protection. • Eclairage la nuit par l'hôtel, Bivouac • Zone de protection terrestre (+7 m au- • Ancrage des bateaux malgré interdiction- dessus de la limite haute de la plage) et Baisse de 20% des effectifs de tortues marine, divisée en trois secteurs : A, B, C. vertes qui s'alimentent sur l'l'herbier. Entre 2005 et 2007 (ARVAM-PARETO/ • Sur les 3 secteurs sont interdits : la • Suivi régulier des pontes et des tortues qui KELONIA, 2007). pêche, le ramassage des coquillages, la s'alimentent sur l'herbier de N'Gouja. destruction et le ramassage des coraux, • Végétation d'arrière plage clairsemée. l'ancrage en dehors des bouées dédiées, • Sensibilisation des clients de l'hôtel par des Arrêté Préfectoral : Protection pour la reproduction, l'alimentation et la écovolontaires. • Il n'est pas interdit de pénétrer la plage Zone de protection de AP 42/SG/2001, 11 juin 2001 117,30 ha sauvegarde des populations de tortues marines à le dérangement (encercler, toucher, du secteur A à très forte protection notam- • ZPG autour de l'AOT de l'hôtel en projet de N’Gouja Mayotte accrocher, éclairer) des tortues marines. ment la nuit au moment des pontes. • Secteur A, zone de très forte protection : transfert de gestion pour le Conservatoire du Littoral. • Pas de suivi de l'herbier en fonction des interdiction de pénétrer dans le lagon (à secteurs de protection. pied, à la nage, en bateau,...) à marée • Mise en place de 3 mouillages haute et basse. • Observation de tortues égarées au milieu des bungalows de l'hôtel et désorienta- • Secteur B, interdiction de naviguer. tions des juvéniles lors des émergences. • Secteur C, navigation autorisée • Diminution de la biomasse de l'herbier de -32 % entre 2005 et 2007 (Arvam-Pareto- Kelonia, 2007)

3 Arrêtés de protection • Saziley : de biotope sur le 131,70 ha Protection habitats nécessaires à l’alimentation, à Difficultés de gestion et de mise en applica- domaine public Procédure abandonnée, remplacée • Charifou : la reproduction, au repos et à la survie des espèces tion de la réglementation proposée dans le maritime de Saziley, par des arrêtés préfectoraux 99,70 ha animales et végétales protégées et notamment des cadre des APPB. Charifou et Papani- • Papani Moya : espèces de tortues marines Moya 154 ha

• Possibilité d'aménagements légers s'ils • Les coupures d'urbanisation corres- sont nécessaires à leur gestion, à leur mise pondent principalement aux crêtes et en valeur et à leur ouverture au public à aux pointes, à certains pans de la route • Le PADD et les PLU doivent prévoir des coupures condition qu'ils ne dénaturent pas le site, littorale. Espaces Remarquables Art L.146-2 du Code de l'urbanisme, d'urbanisation. et ne portent pas atteinte à la préservation 3 622,70 ha • Espaces remarquables du littoral inclus du Littoral Art L. 146-6 du Code l'urbanisme • Préserver les espaces remarquables ou caractéris- des milieux. les sites déjà protégés, les sites d'intérêt tiques du littoral. • Les aménagements nécessaires à l'exer- écologique pour la faune et la flore, le cice des activités agricoles, pastorales et paysage, les espaces qui ont un rôle dans forestières ne créant pas plus de 50 m² de la protection du littoral surface de plancher sont autorisés. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

68 Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

Le principe est de protéger les espaces • Espaces qui présentent un enjeu économique Dans les espaces proches du rivage, l'extension de demeurés naturels ou agricoles à proximité très important - Les zones d'extension de Art L.146-4-II du Code de l'Urba- Espaces proches du l'urbanisation n'est admise et les opérations d'amé- de la mer, à éviter les densifications exces- l'urbanisation ne sont pas localisées. nisme, ordonnance du 28 juillet inconnue rivage nagement ne peuvent être autorisées que si elles sont sives des zones urbaines existantes situées 2005 (N° 2 2005-868) • Seules prévisions d'extensions de zones de prévues dans le PADD de Mayotte ou le SAR en front de mer en privilégiant l'extension à développement touristique majeur (9 nouveaux l'arrière des quartiers existants. sites en plus des 3 existants)

• La rubrique 3.3.1.0. de la nomenclature « Eau » (article R.214-1 du code de l’environnement) • Critères de caractérisation floristique et soumet l’assèchement, la mise en eau, l’imper- Loi sur l’eau et les milieux pédologique. méabilisation, les remblais de zones humides aquatiques n° 2006-1772 du 30 1 642,76 ha de Zones Humides • Zone humide d'une surface supérieure à Inventaire des zones humides selon les ou de marais à autorisation pour une surface Préservation des zones décembre 2006 2 et 5148,71 ha 1 000 m d'un seul tenant ou constituées critères loi sur l'eau réalisé en 2010 par asséchée ou mise en eau supérieure ou égale humides, loi sur l’eau Loi Engagement National pour d'espaces de de micro-zones géographiquement le CBNM pour le compte de la DEAL à 1 hectare et à déclaration pour une surface l’Environnement n°2010-788 du fonctionnalité proches et formant un ensemble cohé- entre à 0,1 ha et 1 ha. 12 juillet 2010) rent dont la surface totale d'emprise est • Pas d'arrêté préfectoral délimitant les zones supérieur à 1 000 m². humides et les caractérisant en ZHIEP et en ZSGE

Protection réglementaire relatives aux espèces

Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

Flore

Protection complète : 102 plantes vascu- Manque de prise en considération des espèces Arrêté fixant la liste des espèces Sont interdits : la destruction, la coupe, la mutilation, l'arra- laires, 5 espèces de plantes non vasculaires Elaboration de la Liste rouge de la Flore végétales protégées dans les études d’impact végétales protégées et régle- chage, la cueillette ou l'enlèvement, le transport, le colpor- de Mayotte en 2013 qui permettra la AP 42/DAF/2006, 3 mai 2006 4 espèces réglementées pour usages tradi- et en raison du manque de connaissance dans mentant l'utilisation d'espèces tage, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de tout révision de la Liste des espèces végé- tionnels (interdiction de vente et d'achat) : l’identification de ses espèces. Difficulté de végétales menacées à Mayotte ou partie tales protégées Aloès d'Aldabra, Aloès de Mayotte, Igname surveillance pour les mêmes raisons des Comores, Bois de santal

Faune générale

• Notion de perturbation intentionnelle et de mutilation non mentionées. Protection des ha- bitats : à ajouter interdiction de la destruction, altération ou dégradation des aires de repos et Arrêté fixant la liste des espèces Listes d'espèces ou de groupe : tous les des sites de reproduction (le but est de garantir animales terrestres (et tortues Sont interdits la destruction, l'enlèvement, la vente, la cap- coléoptères coprophages, 6 lépidoptères, 4 le bon accomplissemnt du cycle biologique de marines) protégées et les mesures ture, la conservation à des fins de collections ou qu'ils soient araignées, 2 crustacées, 1 mollusque, les l’espèce sur son aire naturelle de répartition). de protection de ces espèces AP 347/DAF/2000, 7 août 2000 vivants ou morts, le transport, le colportage, l'utilisation, poissons d'eau douce (notion de perturba- • Les demandes de dérogations définies au 4° animales représentées dans la la mise en vente ou l'achat de tout ou partie des espèces tion intentionnelle), 2 batraciens et 20 rep- de l’article L411-2 du code d el’environnement collectivité territoriale de Mayotte énumérées dans l'arrêté tiles (notion de perturbation intentionnelle), portant sur des espèces de faune et de flore complétant les listes nationales 72 oiseaux, 5 mammifères terrestres sauvages protégées sont rarement réalisées • la liste nécessite une mise à jour en raison des nouvelles connaissances acquises depuis la publication de l’arrêté. Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables 69

Le principe est de protéger les espaces • Espaces qui présentent un enjeu économique Dans les espaces proches du rivage, l'extension de demeurés naturels ou agricoles à proximité très important - Les zones d'extension de Art L.146-4-II du Code de l'Urba- Espaces proches du l'urbanisation n'est admise et les opérations d'amé- de la mer, à éviter les densifications exces- l'urbanisation ne sont pas localisées. nisme, ordonnance du 28 juillet inconnue rivage nagement ne peuvent être autorisées que si elles sont sives des zones urbaines existantes situées 2005 (N° 2 2005-868) • Seules prévisions d'extensions de zones de prévues dans le PADD de Mayotte ou le SAR en front de mer en privilégiant l'extension à développement touristique majeur (9 nouveaux l'arrière des quartiers existants. sites en plus des 3 existants)

• La rubrique 3.3.1.0. de la nomenclature « Eau » (article R.214-1 du code de l’environnement) • Critères de caractérisation floristique et soumet l’assèchement, la mise en eau, l’imper- Loi sur l’eau et les milieux pédologique. méabilisation, les remblais de zones humides aquatiques n° 2006-1772 du 30 1 642,76 ha de Zones Humides • Zone humide d'une surface supérieure à Inventaire des zones humides selon les ou de marais à autorisation pour une surface Préservation des zones décembre 2006 2 et 5148,71 ha 1 000 m d'un seul tenant ou constituées critères loi sur l'eau réalisé en 2010 par asséchée ou mise en eau supérieure ou égale humides, loi sur l’eau Loi Engagement National pour d'espaces de de micro-zones géographiquement le CBNM pour le compte de la DEAL à 1 hectare et à déclaration pour une surface l’Environnement n°2010-788 du fonctionnalité proches et formant un ensemble cohé- entre à 0,1 ha et 1 ha. 12 juillet 2010) rent dont la surface totale d'emprise est • Pas d'arrêté préfectoral délimitant les zones supérieur à 1 000 m². humides et les caractérisant en ZHIEP et en ZSGE

Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

Flore

Protection complète : 102 plantes vascu- Manque de prise en considération des espèces Arrêté fixant la liste des espèces Sont interdits : la destruction, la coupe, la mutilation, l'arra- laires, 5 espèces de plantes non vasculaires Elaboration de la Liste rouge de la Flore végétales protégées dans les études d’impact végétales protégées et régle- chage, la cueillette ou l'enlèvement, le transport, le colpor- de Mayotte en 2013 qui permettra la AP 42/DAF/2006, 3 mai 2006 4 espèces réglementées pour usages tradi- et en raison du manque de connaissance dans mentant l'utilisation d'espèces tage, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de tout révision de la Liste des espèces végé- tionnels (interdiction de vente et d'achat) : l’identification de ses espèces. Difficulté de végétales menacées à Mayotte ou partie tales protégées Aloès d'Aldabra, Aloès de Mayotte, Igname surveillance pour les mêmes raisons des Comores, Bois de santal

Faune générale

• Notion de perturbation intentionnelle et de mutilation non mentionées. Protection des ha- bitats : à ajouter interdiction de la destruction, altération ou dégradation des aires de repos et Arrêté fixant la liste des espèces Listes d'espèces ou de groupe : tous les des sites de reproduction (le but est de garantir animales terrestres (et tortues Sont interdits la destruction, l'enlèvement, la vente, la cap- coléoptères coprophages, 6 lépidoptères, 4 le bon accomplissemnt du cycle biologique de marines) protégées et les mesures ture, la conservation à des fins de collections ou qu'ils soient araignées, 2 crustacées, 1 mollusque, les l’espèce sur son aire naturelle de répartition). de protection de ces espèces AP 347/DAF/2000, 7 août 2000 vivants ou morts, le transport, le colportage, l'utilisation, poissons d'eau douce (notion de perturba- • Les demandes de dérogations définies au 4° animales représentées dans la la mise en vente ou l'achat de tout ou partie des espèces tion intentionnelle), 2 batraciens et 20 rep- de l’article L411-2 du code d el’environnement collectivité territoriale de Mayotte énumérées dans l'arrêté tiles (notion de perturbation intentionnelle), portant sur des espèces de faune et de flore complétant les listes nationales 72 oiseaux, 5 mammifères terrestres sauvages protégées sont rarement réalisées • la liste nécessite une mise à jour en raison des nouvelles connaissances acquises depuis la publication de l’arrêté. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

70 Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

Mammifères marins

Pour les espèces de cétacés et de siréniens dont la liste est • Introduction du concept de perturbation Arrêté ministériel fixant la liste des fixée, sont interdits entres autres : intentionnelle comprenant la poursuite. Eléments non repris dans le dernier AP 2010- mammifères marins protégés sur le Arrêté Ministériel 0171, • la perturbation intentionnelle incluant la poursuite ou le • Prise en compte de la nécessité de 49/SEF/DAF réglementant l'approche des territoire national et les modalités de leur 01/07/2011 harcèlement des animaux dans le milieu naturel, préserver dans un bon état les sites de mammifères marins. protection • la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des reproduction et des aires de repos des animaux. animaux.

Arrêté préfectoral réglementant l'approche AP60/DAF/2004, 28 juillet des mammifères marins dans le lagon et 2004 / ABROGE les eaux territoriales de Mayotte

• Difficulté d’application • Permet la mise à l’eau avec les mammifères Définit plusieurs règles relatives aux dis- marins. Arrêté préfectoral réglementant l'approche tances, modes d’approche, durée d’obser- AP 2010-49/SEF/DAF, Encadrer les activités nautiques et aériennes qui peuvent • Permet l’approche des mammifères marins des mammifères marins dans le lagon et vation, nombre d’observateurs 13 juillet 2010 déranger ou blesser les mammifères marins sans contrainte de distance si moteur coupé les eaux territoriales de Mayotte L’observation doit s’arrêter si l’animal • Non conforme à l’arrêté ministériel donne des signes de perturbation • Il est autorisé d’approcher les dauphins, moteur embrayé

Requins

Arrêté préfectoral interdisant le nourris- AP 38/SG/AJC/2004, Le nourrissage des requins est interdit dans le lagon de • Pratique de l’activité sur les pentes externes.

sage des requins dans le lagon de Mayotte 29 décembre 2004 Mayotte. • L’attraction alimentaire n’est pas interdite hors lagon.

Invertébrés aquatiques

La cueillette du corail et le ramassage des coquillages ci- Arrêté préfectoral portant interdiction de Pratique encore présente de la collecte des AP 481/DAGC, 4 après sont interdites : conque, casque rouge, fer à repasser. la cueillette du corail et du ramassage de Porites pour les tabourets de corail et ramas- décembre 1980 Il est interdit de vendre, d'acheter, d'exporter ces coquillages certains coquillages à Mayotte sage des coquillages. et le corail.

Sont interdits : la pêche, la transformation, le conditionne- Arrêté préfectoral portant interdiction de AP 32SG/DAF/2004, ment, la mise en vente ou l'achat de toutes les espèces l'exploitation des holothuries à Mayotte 15 avril 2004 d'holothuries.

Les étoiles de mer sont remises entières Arrêté préfectoral portant attribution d'une Une prime au ramassage de l'étoile de mer Acanthaster Pas de date de fin d'application, pas de retour, AP 1169/SCAE, 5 août au service des pêches pour destruction en Intéressant peut-être à renouveler dans le prime de ramassage de l'étoile de mer planci, espèce nuisible prédatrice des récifs coralliens, est de bilan sur l'exécution effective de cet arrêté 1991 contrepartie d'une prime pour destruction cadre d’un protocole établi. destructrice du corail : Acanthaster planci instaurée. en 1991. d'espèces nuisibles (5 F/étoile).

Chasse terrestre

• Renouvellement de la suspension tous les trois ans. • non renouvelé, vide juridique posant pro- Arrêté préfectoral portant suspension de AP 89/DAF/2006, L'exercice de la chasse à tir est suspendu sur Mayotte à blème par rapport à l’ouverture nationale de la chasse à tir sur le territoire de Mayotte • Autorisation de destruction pour les Lieutenant de louveterie. 20 novembre 2006 compter du 1er janvier 2007 pour une période de trois ans. la chasse et la législation sur la détention pour 3 ans espèces pouvant porter atteinte aux activités humaines et aux équilibres d’armes biologiques. Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables 71

Mammifères marins

Pour les espèces de cétacés et de siréniens dont la liste est • Introduction du concept de perturbation Arrêté ministériel fixant la liste des fixée, sont interdits entres autres : intentionnelle comprenant la poursuite. Eléments non repris dans le dernier AP 2010- mammifères marins protégés sur le Arrêté Ministériel 0171, • la perturbation intentionnelle incluant la poursuite ou le • Prise en compte de la nécessité de 49/SEF/DAF réglementant l'approche des territoire national et les modalités de leur 01/07/2011 harcèlement des animaux dans le milieu naturel, préserver dans un bon état les sites de mammifères marins. protection • la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des reproduction et des aires de repos des animaux. animaux.

Arrêté préfectoral réglementant l'approche AP60/DAF/2004, 28 juillet des mammifères marins dans le lagon et 2004 / ABROGE les eaux territoriales de Mayotte

• Difficulté d’application • Permet la mise à l’eau avec les mammifères Définit plusieurs règles relatives aux dis- marins. Arrêté préfectoral réglementant l'approche tances, modes d’approche, durée d’obser- AP 2010-49/SEF/DAF, Encadrer les activités nautiques et aériennes qui peuvent • Permet l’approche des mammifères marins des mammifères marins dans le lagon et vation, nombre d’observateurs 13 juillet 2010 déranger ou blesser les mammifères marins sans contrainte de distance si moteur coupé les eaux territoriales de Mayotte L’observation doit s’arrêter si l’animal • Non conforme à l’arrêté ministériel donne des signes de perturbation • Il est autorisé d’approcher les dauphins, moteur embrayé

Requins

Arrêté préfectoral interdisant le nourris- AP 38/SG/AJC/2004, Le nourrissage des requins est interdit dans le lagon de • Pratique de l’activité sur les pentes externes. sage des requins dans le lagon de Mayotte 29 décembre 2004 Mayotte. • L’attraction alimentaire n’est pas interdite hors lagon.

Invertébrés aquatiques

La cueillette du corail et le ramassage des coquillages ci- Arrêté préfectoral portant interdiction de Pratique encore présente de la collecte des AP 481/DAGC, 4 après sont interdites : conque, casque rouge, fer à repasser. la cueillette du corail et du ramassage de Porites pour les tabourets de corail et ramas- décembre 1980 Il est interdit de vendre, d'acheter, d'exporter ces coquillages certains coquillages à Mayotte sage des coquillages. et le corail.

Sont interdits : la pêche, la transformation, le conditionne- Arrêté préfectoral portant interdiction de AP 32SG/DAF/2004, ment, la mise en vente ou l'achat de toutes les espèces l'exploitation des holothuries à Mayotte 15 avril 2004 d'holothuries.

Les étoiles de mer sont remises entières Arrêté préfectoral portant attribution d'une Une prime au ramassage de l'étoile de mer Acanthaster Pas de date de fin d'application, pas de retour, AP 1169/SCAE, 5 août au service des pêches pour destruction en Intéressant peut-être à renouveler dans le prime de ramassage de l'étoile de mer planci, espèce nuisible prédatrice des récifs coralliens, est de bilan sur l'exécution effective de cet arrêté 1991 contrepartie d'une prime pour destruction cadre d’un protocole établi. destructrice du corail : Acanthaster planci instaurée. en 1991. d'espèces nuisibles (5 F/étoile).

Chasse terrestre

• Renouvellement de la suspension tous les trois ans. • non renouvelé, vide juridique posant pro- Arrêté préfectoral portant suspension de AP 89/DAF/2006, L'exercice de la chasse à tir est suspendu sur Mayotte à blème par rapport à l’ouverture nationale de la chasse à tir sur le territoire de Mayotte • Autorisation de destruction pour les Lieutenant de louveterie. 20 novembre 2006 compter du 1er janvier 2007 pour une période de trois ans. la chasse et la législation sur la détention pour 3 ans espèces pouvant porter atteinte aux activités humaines et aux équilibres d’armes biologiques. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

72 Facteurs Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs défavorables favorables

• Autorisation entre le 20 février et le 30 avril de • Absence de surveillance chaque année. • Plat de Landra proposé dans les restaurants Arrêté préfectoral fixant la liste des • La capture doit se faire à la main, au bâton ou à locaux La capture est autorisée à Mayotte du Tenrec eucaudatus, espèces animales non domes- AP 41/DAF/2006 l'aide d'un chien tout autre procédé est interdit ou Landra. • Etude à faire sur l’état de conservation de tiques dont la capture est autorisée (feu, produits toxiques, armes à feu). l’espèce et sur son cycle biologique pour • L'animal est mis à mort immédiatement, il ne mieux adapter l’arrêté (en particulier sur la peut être vendu ou acheté. période d’autorisation)

Pêche et chasse sous marine

• Déclaration 3 mois avant la campagne de pêche Les navires de pêche artisanale immatriculés et basés à • Validité de l'arrêté 3 ans à par- Arrêté préfectoral autorisant par à la DMSOI. Mayotte d'une longueur hors-tout inférieure à 15 m et aux tir de sa date de publication. dérogation la pêche dans les eaux • Renouvelable tous les ans. AP 2011-88, 5 octobre 2011 navires de plaisance et à vocation touristique français basés à de la ZEE des Glorieuses, pour • Il sera évalué ensuite en Mayotte sont autorisés par dérogation à pêcher dans les eaux • Déclaration des produits de pêche. Mayotte fonction de l'évolution de la de la ZEE des Glorieuses à l'exception des eaux territoriales • Le produit de la pêche de loisir ne peut être ressource halieutique vendu.

Décision relative au classement du Décision 298/DRAM/08, Le lagon de Mayotte considéré à l'intérieur des lignes de

lagon de Mayotte en eaux abritées 27 novembre 2008 bases droites est eaux abritées

• La pêche est interdite à tous les navires de plus de 10 m de Arrêté portant limitation de la longueur hors-tout à l'intérieur du lagon. pêche dans le lagon et les eaux AP 102/05/AM • La pêche est interdite à tous les navires de plus de 25 m de territoriales de Mayotte longueur hors-tout dans la limite des 12 milles à partir des lignes de base droites

• La présence obligatoire du ou des utilisateurs du filet est obligatoire à moins de 100 mètres. • La présence de plus de deux personnes en action de nage à moins de 100 m du filet est interdite. • Absence de définition de zone de mangrove et • La longueur cumulée des filets posés par un de récifs. • L'usage du filet est interdit dans les zones et chenaux des bateau ou un groupe de pêcheur ne peut pas • Travail en cours sur la révision Arrêté portant réglementation de • Pas de taille minimale de filet définie, seule- AP 109/SG/DAF, mangroves, à l'aplomb d'herbiers et des zones de récifs excéder 300m. de cet arrêté. la pêche au filet dans les eaux ment taille de maille supérieure. 28 décembre 2004 coralliens vivant. • L’identification des filets est obligatoire. • Recherche en cours sur des intérieures (lagon) à Mayotte • Manque de contrôle et de surveillance. • Les filets et la pratique sont réglementés. • L’utilisation du trémail est interdite. L’utilisation modes alternatifs de pêche. de filet dont la maille est supérieure à 60 mm • cet arrêté interdit la pêche traditionnelle au est interdite. Djarifa. • En cas de capture accidentelle d’une espèce protégée vivante, le pêcheur doit la relâcher immédiatement.

• Difficulté d’application du fait des différences de réglementation entre pêche fluviale et pêche maritime (en particulier pour la faune • La pêche aux stupéfiants, aux insecticides et piscicole migratrice) et d’une définition précise aux explosifs est interdite dans les rivières de • La pêche et la capture des Camarons sont interdites à des cours d’eau (par rapport à période à sec, Arrêté portant réglementation de la AP 800/RG/SG/AGR, Mayotte. Mayotte entre le 15 décembre et le 15 mars (période de notion vague de « ravine » pour échapper à la pêche fluviale à Mayotte 28 décembre 1981 reproduction). • Interdiction de colporter, d’offrir à la vente ou réglementation) de vendre pendant la période d’interdiction de • Plats de Camarons et de crabes proposés dans capture. les restaurants locaux hors période de capture • Produits de la pêche traditionnelle autorisés à la vente Facteurs 73 Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs défavorables favorables

• Autorisation entre le 20 février et le 30 avril de • Absence de surveillance chaque année. • Plat de Landra proposé dans les restaurants Arrêté préfectoral fixant la liste des • La capture doit se faire à la main, au bâton ou à locaux La capture est autorisée à Mayotte du Tenrec eucaudatus, espèces animales non domes- AP 41/DAF/2006 l'aide d'un chien tout autre procédé est interdit ou Landra. • Etude à faire sur l’état de conservation de tiques dont la capture est autorisée (feu, produits toxiques, armes à feu). l’espèce et sur son cycle biologique pour • L'animal est mis à mort immédiatement, il ne mieux adapter l’arrêté (en particulier sur la peut être vendu ou acheté. période d’autorisation)

Pêche et chasse sous marine

• Déclaration 3 mois avant la campagne de pêche Les navires de pêche artisanale immatriculés et basés à • Validité de l'arrêté 3 ans à par- Arrêté préfectoral autorisant par à la DMSOI. Mayotte d'une longueur hors-tout inférieure à 15 m et aux tir de sa date de publication. dérogation la pêche dans les eaux • Renouvelable tous les ans. AP 2011-88, 5 octobre 2011 navires de plaisance et à vocation touristique français basés à de la ZEE des Glorieuses, pour • Il sera évalué ensuite en Mayotte sont autorisés par dérogation à pêcher dans les eaux • Déclaration des produits de pêche. Mayotte fonction de l'évolution de la de la ZEE des Glorieuses à l'exception des eaux territoriales • Le produit de la pêche de loisir ne peut être ressource halieutique vendu.

Décision relative au classement du Décision 298/DRAM/08, Le lagon de Mayotte considéré à l'intérieur des lignes de lagon de Mayotte en eaux abritées 27 novembre 2008 bases droites est eaux abritées

• La pêche est interdite à tous les navires de plus de 10 m de Arrêté portant limitation de la longueur hors-tout à l'intérieur du lagon. pêche dans le lagon et les eaux AP 102/05/AM • La pêche est interdite à tous les navires de plus de 25 m de territoriales de Mayotte longueur hors-tout dans la limite des 12 milles à partir des lignes de base droites

• La présence obligatoire du ou des utilisateurs du filet est obligatoire à moins de 100 mètres. • La présence de plus de deux personnes en action de nage à moins de 100 m du filet est interdite. • Absence de définition de zone de mangrove et • La longueur cumulée des filets posés par un de récifs. • L'usage du filet est interdit dans les zones et chenaux des bateau ou un groupe de pêcheur ne peut pas • Travail en cours sur la révision Arrêté portant réglementation de • Pas de taille minimale de filet définie, seule- AP 109/SG/DAF, mangroves, à l'aplomb d'herbiers et des zones de récifs excéder 300m. de cet arrêté. la pêche au filet dans les eaux ment taille de maille supérieure. 28 décembre 2004 coralliens vivant. • L’identification des filets est obligatoire. • Recherche en cours sur des intérieures (lagon) à Mayotte • Manque de contrôle et de surveillance. • Les filets et la pratique sont réglementés. • L’utilisation du trémail est interdite. L’utilisation modes alternatifs de pêche. de filet dont la maille est supérieure à 60 mm • cet arrêté interdit la pêche traditionnelle au est interdite. Djarifa. • En cas de capture accidentelle d’une espèce protégée vivante, le pêcheur doit la relâcher immédiatement.

• Difficulté d’application du fait des différences de réglementation entre pêche fluviale et pêche maritime (en particulier pour la faune • La pêche aux stupéfiants, aux insecticides et piscicole migratrice) et d’une définition précise aux explosifs est interdite dans les rivières de • La pêche et la capture des Camarons sont interdites à des cours d’eau (par rapport à période à sec, Arrêté portant réglementation de la AP 800/RG/SG/AGR, Mayotte. Mayotte entre le 15 décembre et le 15 mars (période de notion vague de « ravine » pour échapper à la pêche fluviale à Mayotte 28 décembre 1981 reproduction). • Interdiction de colporter, d’offrir à la vente ou réglementation) de vendre pendant la période d’interdiction de • Plats de Camarons et de crabes proposés dans capture. les restaurants locaux hors période de capture • Produits de la pêche traditionnelle autorisés à la vente Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

74

Facteurs Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs défavorables favorables

Arrêté portant réglementation de la chasse sous-marine et de la La pratique de la chasse sous-marine et de la récolte des récolte des végétaux marins dans AP 61/AM/2006, 21 mars 2006 Manque de contrôle. végétaux marins dans le lagon de Mayotte est interdite. le lagon et les eaux territoriales de Mayotte

• La pêche sous marine est la capture en action de nage ou de plongée, des animaux marins, par Arrêté portant réglementation de la quelques procédés que ce soit (à la main, à la pêche sous-marine dans le lagon La pêche sous-marine est interdite dans le lagon de Mayotte AP 1140/AM, 30 juillet 1991 foëne, au filet, à l'aide d'appareils pour la pêche). Manque de contrôle. et dans les eaux territoriales de et réglementée dans les eaux territoriales. • Le produit de la pêche ne peut être vendu. Mayotte • La pêche est interdite entre le coucher et le lever du soleil.

Arrêté préfectoral portant • La pêche et la capture de ses espèces sont interdites réglementation de la pêche des pendant la période de reproduction du 1er nov au 31 mars. AP 398/DAF/SPEM, 17 juin 1997 Pratique encore observée hors des périodes autorisées. langoustes, des cigales de mer et • En dehors de cette période des tailles minimum de pêche et des crabes de mangrove à Mayotte de capture sont définis pour chaque espèce

• Sont interdits dans les rivières, les plans d'eau, le lagon, et les eaux territoriales de Mayotte ; toute pêche à l'aide Arrêté préfectoral portant interdic- d'explosifs, de produits chimiques, de substances ou d'ex- tion de certains modes de pêche, AP 396/DAF-SEF, 17 juin 1997 traits de végétaux, dont l'action ou les réactions détruisent Pratique encore observée. ainsi que de la culture de l'Uruva le poisson ou nuisent à sa nutrition, à sa reproduction, ou à (Tephrosia sp.) à Mayotte sa valeur alimentaire. • La culture de l'uruva est interdite.

Importation / exportation / extraction

• Pas de liste pour la flore • Pour de l'élevage ou de la détention, obligation d'une autorisation préfectorale et d'un certificat de • Forme juridique à vérifier, dans le cadre de la lutte contre les EEE, prévoir plutôt un nouvel arrêté sous forme de Sont interdits : l'introduction, la détention, le transport, la capacité. Arrêté préfectoral réglementant les liste préfectorale complémentaire à l’arrêté ministériel reproduction, la mise en vente, la vente, l'achat et la cession espèces animales exotiques de la AP 91/DAF/2007, 23 août 2007 • Annexe A : liste des taxons considérés comme du 30 juillet 2010 interdisant sur le territoire métropo- de spécimens vivants d'espèces animales exotiques de la faune sauvage à Mayotte dangereux car présentant des dangers ou litain l’introduction dans le milieu naturel de certaines faune sauvage inconvénients graves pour les milieux naturels, espèces d’animaux vertébrés. les espèces sauvages indigènes, la sécurité des personnes ou la salubrité publique. • Etudier la possibilité d’une liste positive (fixant les espèces autorisées, toutes les autres étant interdites)

Arrêté préfectoral relatif aux Sont fixées les modalités des contrôles vétérinaires à Animaux domestiques (chien, chat, ou autres) et Pas de précision sur les conditions d’importation des conditions sanitaires d'importation AP 4/DAF/SV/2006, 4 avril 2006 l'importation des animaux vivants à usage domestique et/ou animaux de rente (bovins, ovins, volaille,…) aliments pour les animaux domestiques d'animaux commerciale

Arrêté préfectoral portant interdic- L'exportation de poissons d'une taille minimale inférieure à La taille des poissons est mesurée de la pointe au AP 228/SCAE, 31 mars 1989 tion d'exporter certains poissons 14 cm est prohibée, sauf dérogation expresse museau à l'extrémité de la nageoire caudale

Arrêté préfectoral portant interdic- tion d'extraction de sable marin et 698/SCAE 9 novembre 1982 son utilisation dans la construction 75

Facteurs Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs défavorables favorables

Arrêté portant réglementation de la chasse sous-marine et de la La pratique de la chasse sous-marine et de la récolte des récolte des végétaux marins dans AP 61/AM/2006, 21 mars 2006 Manque de contrôle. végétaux marins dans le lagon de Mayotte est interdite. le lagon et les eaux territoriales de Mayotte

• La pêche sous marine est la capture en action de nage ou de plongée, des animaux marins, par Arrêté portant réglementation de la quelques procédés que ce soit (à la main, à la pêche sous-marine dans le lagon La pêche sous-marine est interdite dans le lagon de Mayotte AP 1140/AM, 30 juillet 1991 foëne, au filet, à l'aide d'appareils pour la pêche). Manque de contrôle. et dans les eaux territoriales de et réglementée dans les eaux territoriales. • Le produit de la pêche ne peut être vendu. Mayotte • La pêche est interdite entre le coucher et le lever du soleil.

Arrêté préfectoral portant • La pêche et la capture de ses espèces sont interdites réglementation de la pêche des pendant la période de reproduction du 1er nov au 31 mars. AP 398/DAF/SPEM, 17 juin 1997 Pratique encore observée hors des périodes autorisées. langoustes, des cigales de mer et • En dehors de cette période des tailles minimum de pêche et des crabes de mangrove à Mayotte de capture sont définis pour chaque espèce

• Sont interdits dans les rivières, les plans d'eau, le lagon, et les eaux territoriales de Mayotte ; toute pêche à l'aide Arrêté préfectoral portant interdic- d'explosifs, de produits chimiques, de substances ou d'ex- tion de certains modes de pêche, AP 396/DAF-SEF, 17 juin 1997 traits de végétaux, dont l'action ou les réactions détruisent Pratique encore observée. ainsi que de la culture de l'Uruva le poisson ou nuisent à sa nutrition, à sa reproduction, ou à (Tephrosia sp.) à Mayotte sa valeur alimentaire. • La culture de l'uruva est interdite.

Importation / exportation / extraction

• Pas de liste pour la flore • Pour de l'élevage ou de la détention, obligation d'une autorisation préfectorale et d'un certificat de • Forme juridique à vérifier, dans le cadre de la lutte contre les EEE, prévoir plutôt un nouvel arrêté sous forme de Sont interdits : l'introduction, la détention, le transport, la capacité. Arrêté préfectoral réglementant les liste préfectorale complémentaire à l’arrêté ministériel reproduction, la mise en vente, la vente, l'achat et la cession espèces animales exotiques de la AP 91/DAF/2007, 23 août 2007 • Annexe A : liste des taxons considérés comme du 30 juillet 2010 interdisant sur le territoire métropo- de spécimens vivants d'espèces animales exotiques de la faune sauvage à Mayotte dangereux car présentant des dangers ou litain l’introduction dans le milieu naturel de certaines faune sauvage inconvénients graves pour les milieux naturels, espèces d’animaux vertébrés. les espèces sauvages indigènes, la sécurité des personnes ou la salubrité publique. • Etudier la possibilité d’une liste positive (fixant les espèces autorisées, toutes les autres étant interdites)

Arrêté préfectoral relatif aux Sont fixées les modalités des contrôles vétérinaires à Animaux domestiques (chien, chat, ou autres) et Pas de précision sur les conditions d’importation des conditions sanitaires d'importation AP 4/DAF/SV/2006, 4 avril 2006 l'importation des animaux vivants à usage domestique et/ou animaux de rente (bovins, ovins, volaille,…) aliments pour les animaux domestiques d'animaux commerciale

Arrêté préfectoral portant interdic- L'exportation de poissons d'une taille minimale inférieure à La taille des poissons est mesurée de la pointe au AP 228/SCAE, 31 mars 1989 tion d'exporter certains poissons 14 cm est prohibée, sauf dérogation expresse museau à l'extrémité de la nageoire caudale

Arrêté préfectoral portant interdic- tion d'extraction de sable marin et 698/SCAE 9 novembre 1982 son utilisation dans la construction Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

76 Protection réglementaire relative aux études d’impact

Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Les études sont souvent incomplètes et ne proposent que Précise la nomenclature des Relatif aux modalités d'application de • Réforme des études d'impact décret rarement des mesures d'évitement, de réduction et de IOTA, le contenu de l'étude certaines dispositions du livre I du code de n° 2011-2019 du 29 décembre 2011. compensation. Précision des dispositions du livre I du code de et de la notice d'impact, la l'environnement relatives aux études et aux Arrêté n°2010/157/DAF • Difficulté de contrôle des chantiers sur le terrain, de l’appli- l'environnement. procédure de dépôt et d'ins- • La DEAL rédige actuellement un guide notices d'impact; à la procédure de mise à cation et du suivi des mesures compensatoires. truction, de mise à disposition pour la réalisation des études d'impact disposition du public du public. et les mesures compensatoires. • A mettre en conformité avec la récente réforme des études d'impact qui s'applique à Mayotte.

Protection par la maîtrise foncière

Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Achat de terrains pour les sous- • La gestion des immeubles du Conserva- Articles L. 322-1 à L. 322-14 et R.322-1 à traire à l'urbanisation. toire peuvent être confiés aux collectivités • 8 sites gérés. Des plans de gestion pour 322-42 du Code de l'environnement les sites de Moya, Vasières des Badamiers, • Manque de moyens techniques et finan- • Mener une politique foncière, en ou groupements de collectivités du terri- ciers des gestionnaires. Articles L. 142-2 et L. 142-3 du Code de toire. A Mayotte, la plus grande partie des le lac Karihani, Saziley. Conservatoire du Littoral partenariat avec les collectivités • Menaces et pressions sur les sites par une l'urbanisme territoriales, de sauvegarde de terrains du CDL sont gérés par le Conseil • Plan de gestion des îlots du Nord est en Terrains acquis, attribués ou 1 747 ha Général de Mayotte. cours de rédaction. mise en culture et une occupation non affectés au CDL Articles 795-12°, 1041, 1716 bis et 384 A bis l'espace littoral et de maintien contrôlée. (annexe 2) du Code général des impôts des sites naturels et de l'équilibre • Une convention définissant les conditions • Stratégie d'intervention. écologique, par l'acquisition de de gestion du terrain est signée par le • Coût du foncier et faible mobilisation du Article L.331-6 du Code général de la • 50 agents du Conseil général gèrent les foncier. propriété des personnes publiques sites fragiles et menacés, en vue Conservatoire avec le gestionnaire, le sites du CDL. de leur protection définitive. Conseil Général de Mayotte.

• Entre 1965 et 1976, réquisition d'immatricu- • L'agriculture est interdite dans le cadre du Réserves forestières Décret lation au profit de l'Etat Français. • 6 réserves forestières réparties sur la • Les réserves sont défrichées pour le char- du 25 janvier 1930 établissant SDAARM et du PADD. • Depuis le 22 mai 1962, soumises au régime Grande Terre. bonnage et la culture au niveau des zones le régime forestier applicable • Les réserves sont gérées par le service de forestier en tant que forêt publique. • Foncier appartient pour 1/4 à l'Etat et 3/4 les plus accessibles. à la colonie de « Madagascar Protection des sols et de la ressource la DARTM, Conseil Général • Forêt domaniale et départementale bénéficie 5 586 ha au Conseil Général. • Le pâturage est pratiqué. et dépendances », prévoyait en eau • La réserve de Majimbini accueille 46 du régime forestier depuis le 1er juillet 2012 • La partie départementale est gérée par le • Entre 1999 et 2010, on estime une perte dès lors, dans son article espèces protégées sur 111 espèces proté- par la révision du nouveau Code Forestier Conseil Général, la partie domaniale est de 150 ha par an de forêt.- Pas de pour- 13, section III, les « forêts gées Mayotte soit 41 % de la flore protégée National et l'abrogation du Code Forestier de gérée par l’ONF. suite judiciaire sur les PV. réservées ». présente dans la réserve. Mayotte.

Protection par la tradition

Intitulé surface Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Ces sites bénéficient d'un caractère d'inviolabilité. Tout ce qui • Lieux sacrés habités par les Djinns. se trouve dans ces lieux est sacralisé. • Disparition progressive de ses lieux et des croyances qui y sont atta- • Ces lieux auraient des pouvoirs immenses de bénédiction ou de malédiction. chées. Ziyaras Inconnue • Il y est interdit de couper les arbres, de cultiver, d'attacher ou •  Ils correspondent à des forêts profondes peu anthropisées, au fond de certaines ravines, maltraiter les animaux, de souiller les lieux (Fadis) • Pas de connaissances sur le nombre, leur répartition et sur les lois de sources ou de certains arbres (baobab) avec des périmètres bien délimités. (Fadi) qui s’appliquent sur chaque Ziyara. • Respect du caractère inconstructible du site. 77

Intitulé Réf. Juridique Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Les études sont souvent incomplètes et ne proposent que Précise la nomenclature des Relatif aux modalités d'application de • Réforme des études d'impact décret rarement des mesures d'évitement, de réduction et de IOTA, le contenu de l'étude certaines dispositions du livre I du code de n° 2011-2019 du 29 décembre 2011. compensation. Précision des dispositions du livre I du code de et de la notice d'impact, la l'environnement relatives aux études et aux Arrêté n°2010/157/DAF • Difficulté de contrôle des chantiers sur le terrain, de l’appli- l'environnement. procédure de dépôt et d'ins- • La DEAL rédige actuellement un guide notices d'impact; à la procédure de mise à cation et du suivi des mesures compensatoires. truction, de mise à disposition pour la réalisation des études d'impact disposition du public du public. et les mesures compensatoires. • A mettre en conformité avec la récente réforme des études d'impact qui s'applique à Mayotte.

Intitulé Réf. Juridique Surface Objectifs Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Achat de terrains pour les sous- • La gestion des immeubles du Conserva- Articles L. 322-1 à L. 322-14 et R.322-1 à traire à l'urbanisation. toire peuvent être confiés aux collectivités • 8 sites gérés. Des plans de gestion pour 322-42 du Code de l'environnement les sites de Moya, Vasières des Badamiers, • Manque de moyens techniques et finan- • Mener une politique foncière, en ou groupements de collectivités du terri- ciers des gestionnaires. Articles L. 142-2 et L. 142-3 du Code de toire. A Mayotte, la plus grande partie des le lac Karihani, Saziley. Conservatoire du Littoral partenariat avec les collectivités • Menaces et pressions sur les sites par une l'urbanisme territoriales, de sauvegarde de terrains du CDL sont gérés par le Conseil • Plan de gestion des îlots du Nord est en Terrains acquis, attribués ou 1 747 ha Général de Mayotte. cours de rédaction. mise en culture et une occupation non affectés au CDL Articles 795-12°, 1041, 1716 bis et 384 A bis l'espace littoral et de maintien contrôlée. (annexe 2) du Code général des impôts des sites naturels et de l'équilibre • Une convention définissant les conditions • Stratégie d'intervention. écologique, par l'acquisition de de gestion du terrain est signée par le • Coût du foncier et faible mobilisation du Article L.331-6 du Code général de la • 50 agents du Conseil général gèrent les foncier. propriété des personnes publiques sites fragiles et menacés, en vue Conservatoire avec le gestionnaire, le sites du CDL. de leur protection définitive. Conseil Général de Mayotte.

• Entre 1965 et 1976, réquisition d'immatricu- • L'agriculture est interdite dans le cadre du Réserves forestières Décret lation au profit de l'Etat Français. • 6 réserves forestières réparties sur la • Les réserves sont défrichées pour le char- du 25 janvier 1930 établissant SDAARM et du PADD. • Depuis le 22 mai 1962, soumises au régime Grande Terre. bonnage et la culture au niveau des zones le régime forestier applicable • Les réserves sont gérées par le service de forestier en tant que forêt publique. • Foncier appartient pour 1/4 à l'Etat et 3/4 les plus accessibles. à la colonie de « Madagascar Protection des sols et de la ressource la DARTM, Conseil Général • Forêt domaniale et départementale bénéficie 5 586 ha au Conseil Général. • Le pâturage est pratiqué. et dépendances », prévoyait en eau • La réserve de Majimbini accueille 46 du régime forestier depuis le 1er juillet 2012 • La partie départementale est gérée par le • Entre 1999 et 2010, on estime une perte dès lors, dans son article espèces protégées sur 111 espèces proté- par la révision du nouveau Code Forestier Conseil Général, la partie domaniale est de 150 ha par an de forêt.- Pas de pour- 13, section III, les « forêts gées Mayotte soit 41 % de la flore protégée National et l'abrogation du Code Forestier de gérée par l’ONF. suite judiciaire sur les PV. réservées ». présente dans la réserve. Mayotte.

Intitulé surface Fonctionnement Facteurs favorables Facteurs défavorables

• Ces sites bénéficient d'un caractère d'inviolabilité. Tout ce qui • Lieux sacrés habités par les Djinns. se trouve dans ces lieux est sacralisé. • Disparition progressive de ses lieux et des croyances qui y sont atta- • Ces lieux auraient des pouvoirs immenses de bénédiction ou de malédiction. chées. Ziyaras Inconnue • Il y est interdit de couper les arbres, de cultiver, d'attacher ou •  Ils correspondent à des forêts profondes peu anthropisées, au fond de certaines ravines, maltraiter les animaux, de souiller les lieux (Fadis) • Pas de connaissances sur le nombre, leur répartition et sur les lois de sources ou de certains arbres (baobab) avec des périmètres bien délimités. (Fadi) qui s’appliquent sur chaque Ziyara. • Respect du caractère inconstructible du site. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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La gestion des espaces naturels

© Pierrick Lizot

Les acteurs de la gestion du Conseil Général reposent sur les taxes d’importation (environ 110 millions d’euros par an), sur les dotations budgétaires de l’Etat des espaces naturels (70 millions d’euro) ainsi que sur le transfert des parts des impôts d’État (60 millions d’euro). Les communes mahoraises ne dis- posent d’aucune autonomie fiscale. Leurs principales ressources Administrations et collectivités sont des dotations du conseil général, via le fonds intercommunal territoriales de péréquation (FIP), et des dotations de l’État. er La préfecture est la représentation de l’État dans la Collectivité. A compter du 1 janvier 2014, le Conseil Général et les communes Elle a autorité sur les administrations déconcentrées des minis- disposeront de ressources fiscales propres. tères comme la DAAF – Direction de l’Alimentation, de l’Agricul- ture et de la Forêt, la DEAL – Direction de l’Environnement, de Les syndicats mixtes l’Aménagement et du Logement, la DRJSCS – Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale et de l’ARS – Le Syndicat Intercommunal des Eaux et de l’Assainissement de Agence Régionale de la Santé. Mayotte assure, depuis 1998, en lieu et place des 17 communes de l’île, la construction et l’exploitation des ouvrages d’adduction Le Conseil général est l’assemblée délibérante de la Collectivité et de distribution d’eau potable ainsi que des ouvrages d’assai- de Mayotte. La loi du 11 juillet 2001 relative à Mayotte prévoit nissement : réseaux publics de collecte et usines de traitement l’application progressive du droit commun français à Mayotte, des eaux usées130. La prise en exploitation réelle des ouvrages dans la perspective de l’évolution vers le statut de département d’assainissement a été effective à partir de juillet 2004. La distri- d’Outre-mer (DOM)117. Cette loi a fait de Mayotte une collectivité bution de l’eau est réalisée par la SOGEA par contrat d’affermage. départementale, dotée d’un conseil général, et d’une adminis- L’exploitation du réseau d’assainissement est réalisée en régie tration décentralisée, en place depuis le 1er avril 2004. Depuis le directe130. 31 mars 2011, la Collectivité exerce les compétences des départements d’outre-mer et des régions d’outre-mer, la même La compétence des déchets ménagers est assurée par quatre assemblée exerçant les compétences du conseil général et syndicats (SIVOM centre, SICTOM Nord, SIVOM Petite-Terre, SIDS) 131 celles du Conseil Régional. L’assemblée est composée de et deux communes indépendantes : Mamoudzou et Koungou . 19 conseillers généraux117. Depuis le 12 avril 2011, le SIDEVAM (Syndicat Intercommunal d’Elimination et de Valorisation des déchets à Mayotte) a pour Le département de Mayotte est composé de 17 communes et de compétence obligatoire le traitement des déchets ménagers et 70 villages. Les communes les plus peuplées sont Mamoudzou, assimilés (ainsi que la réhabilitation des décharges) et une com- Koungou et Dzaoudzi1. Les collectivités de Mayotte (Conseil Géné- pétence optionnelle : la collecte de ces déchets et le nettoiement. ral et Communes) dérogent au système de droit commun des col- lectivités métropolitaines ou d’outre-mer. Actuellement, les recettes Etablissements publics à caractère administratif ou industriel Plusieurs établissements publics de caractère administratif ou industriel sont représentés à Mayotte : Agence de l’Environne- ment et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), Agence des aires marines protégées (qui assure le portage du Parc Naturel Marin de Mayotte), le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), le Conservatoire du littoral, l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), l’Office National des Forêts (ONF) © Pierrick Lizot et l’Agence Française de Développement (AFD). 79

© Pierrick Lizot

Chambres consulaires Le Conseil scientifique de l’environnement et du patrimoine  naturel (CSPN) a été mis en place en 2010, y siège un collège de Créée en 2006, la Chambre de l’Agriculture, de la Pêche et de 17 scientifiques. l’Aquaculture de Mayotte (CAPAM) emploie 27 personnes réparties en 6 services : administratif, économique, élevage, santé animale, La Commission consultative de l’environnement et de la végétal et pêche et aquaculture. La même année, les deux autres protection du patrimoine de Mayotte (CCEPP) est composée chambres consulaires sont créées : la Chambre du Commerce et de plusieurs formations selon les dossiers sur lesquelles elle de l’Industrie (CCI) et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat doit donner un avis : formation spécialisée « de la nature et de la (CMA). faune sauvage captive », formation spécialisée « des sites et des paysages » et formation spécialisée « des carrières ». Principales associations locales La Commission de la Forêt et des Produits Forestiers de  Mayotte (CFPFM) concourt à l’élaboration et à la mise en œuvre à Les associations présentes à Mayotte sont : le Conservatoire Mayotte des orientations de la politique forestière. Elle est notam- botaniques national de Mascarins (CBNM) qui assure également ment chargée : d’élaborer les orientations régionales forestières, des missions de service public, les Naturalistes de Mayotte d’émettre un avis sur les orientations du projet de contrat entre (gestionnaire de la Réserve naturelle nationale de l’îlot MBouzi), l’Etat et la région dans le secteur de la forêt et du bois, d’émettre Megaptera (Association de protection et d’étude des mammifères un avis sur les projets de directives régionales d’aménagement marins), Oulanga Na Nyamba (Association de protection et d’étude des forêts et de schémas régionaux d’aménagement des forêts des tortues marines), Gepomay (Groupe d’étude et de protection relevant du régime forestier, ainsi que sur les projets de schémas des oiseaux de Mayotte) et le Papa club (club associatif de plongée régionaux de gestion sylvicole des bois et forêts des particuliers, de sous-marine qui sensibilise à l’environnement marin). La FMAE formuler toute observation relative à l’application, dans la région, (Fédération Mahoraise des Associations Environnementales) de la politique forestière ou de toute autre politique régionale, regroupe plusieurs associations environnementales, qui sont nationale ou communautaire ayant une incidence sur la forêt, ses nombreuses sur le territoire mais souvent peu pérennes. Une produits et ses services. autre fédération s’est créée en 2010. Il s’agit de Mayotte Nature Environnement, qui regroupe 10 associations de l’île. La mission interservices de l’eau et de l’environnement à Mayotte (MISEEN) a été créée le 20 mai 2005 par arrêté préfec- Des associations plus à vocation d’éducation populaire participent toral en application de la circulaire du 26 novembre 2004 relative également à des actions de sensibilisation à l’environnement à l’organisation de la police de l’eau et des milieux aquatiques. comme l’AHPE (Association d’Hapandzo pour la Protection de Elle anime et coordonne les services de l’Etat pour la mise en l’Environnement), l’APEB (association pour la Protection de l’Envi- œuvre du programme d’actions relatif aux politiques de l’eau, ronnement de Boueni), l’association TAMA et les CEMEA Mayotte. de lutte contre l’érosion, de maîtrise des ruissellements et de la préservation de la biodiversité. Commissions et comités Le Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques consultatifs Sanitaires et Technologiques (CODERST) est chargé d’émettre un avis sur les projets d’actes réglementaires et individuels en Le Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement matière d’installations classées, de déchets, de protection de la (CCEE) assiste le Conseil général. Il est obligatoirement et préala- qualité de l’air et de l’atmosphère, de police de l’eau et des milieux blement consulté par le Conseil général lors de la préparation du aquatiques de risques sanitaires, etc. Il a un rôle consultatif et non plan d’aménagement et de développement durable de la Collecti- décisionnel. Il peut examiner toute question intéressant la santé vité départementale et lors de l’élaboration du projet de budget de publique liée à l’environnement et peut être associé à tout plan ou la Collectivité départementale en ce qui concerne l’éducation, la tout programme d’action dans ses domaines de compétence. Les culture, l’environnement et le tourisme. membres du CODERST sont nommés par le représentant de l’Etat dans le département pour une durée de trois ans renouvelable. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Caroline Cremades

Le Comité de bassin a en charge l’éla- La gestion des espaces protégées boration et le suivi du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). Nature des Superficie Organismes Sites Objectifs de gestion Les membres du Conseil de gestion du espaces (ha) gestionnaires Parc Naturel Marin de Mayotte sont Anse d’Hajangoua 67,70 Périmètre d’intervention = 76,2989 ha nommés par arrêté conjoint des préfets de Mayotte et du représentant de l’Etat en Baie de Dzoumogne et de Longoni 147,65 Périmètre d’intervention = 11,551 ha mer de la zone maritime sud de l’Océan Indien pour une durée de 5 ans. Il est Plan de gestion : Conserver les habitats et les espèces remarquables, Maitriser le composé de 41 membres. Cratères de Petite Terre 251,97 foncier et les usages, Restaurer les milieux naturels, Acquérir le DPM mouillé, Gérer Le Comité consultatif de gestion de la l’APPB Moya-Papani Réserve Naturelle Nationale de l’îlot Dziani Kariani 8,38 Plan de gestion : Maintenir la population d’oiseaux, Sensibiliser, Préserver le milieu M’Bouzi est désigné par arrêté préfectoral Conseil général (023/DEAL/SEPR/2011 du 18 avril 2011). Plan de gestion : Conserver les milieux, Reconstituer les colonies d’oiseaux nicheurs, Pointes et Ilots du Nord 367,92 Il regroupe les représentants de tous les Eviter toute expansion agricole supplémentaire acteurs socio-économiques concernés par la réserve répartis en trois collèges : Plan de gestion : Préserver et restaurer le site, Sensibiliser, Favoriser la reproduction Pointes et Plages de Saziley et Charifou 473,36 collectivités territoriales, administrations des tortues marines et établissements publics, personnalités scientifiques et des associations de Plan de gestion : Protection du site, Connaissance du milieu, Accueil du public, Vasière des Badamiers 104,83 protection de l’environnement. Le CSPN Accompagnement des activités touristiques joue le rôle de Conseil Scientifique de la Sites du Réserve Naturelle Nationale. Conservatoire Mangroves de la Baie de Bouéni 258,58 Périmètre d’intervention = 69,418 du Littoral Le Comité local de l’Ifrecor (Initiative Bassin Versant de Tsingoni 0,00 à acquérir Périmètre d’intervention = 431 ha Française pour les Récifs Coralliens) a été mis en place en 1999 à Mayotte. Il Iles Blanches (3 îlots) 0,04 non identifié rassemble des représentants des admi- nistrations, des élus, des représentants de Ilot Karoni 15,73 non identifié socioprofessionnels, des associations de protection de la nature et des scientifiques Ilot Tanaraki 0,13 non identifié autour du développement durable des écosystèmes côtiers (mangroves, herbiers Ilots de Bandrélé 33,62 non identifié et récifs coralliens). Deux Plans d’Action Ilots de Dembéni 8,42 non identifié Local 2000-2005 et 2006-2010 ont été validés par le Comité local. Le Comité local Ilots de la Passe (Monyé Amiri, Kakazou, Vatou, Gombé 7,26 non identifié n’a pas encore validé d’un Plan d’Action Ndroumé, Quatre frères) local 2011-2015 répondant au Plan d’Action national, phase III. Ilots Sada 1,02 non identifié

N’gouja 0,00 à acquérir Périmètre d’intervention = 66 ha 81

© Caroline Cremades

La gestion des espaces protégées

Nature des Superficie Organismes Sites Objectifs de gestion espaces (ha) gestionnaires

Anse d’Hajangoua 67,70 Périmètre d’intervention = 76,2989 ha

Baie de Dzoumogne et de Longoni 147,65 Périmètre d’intervention = 11,551 ha

Plan de gestion : Conserver les habitats et les espèces remarquables, Maitriser le Cratères de Petite Terre 251,97 foncier et les usages, Restaurer les milieux naturels, Acquérir le DPM mouillé, Gérer l’APPB Moya-Papani

Dziani Kariani 8,38 Plan de gestion : Maintenir la population d’oiseaux, Sensibiliser, Préserver le milieu Conseil général Plan de gestion : Conserver les milieux, Reconstituer les colonies d’oiseaux nicheurs, Pointes et Ilots du Nord 367,92 Eviter toute expansion agricole supplémentaire

Plan de gestion : Préserver et restaurer le site, Sensibiliser, Favoriser la reproduction Pointes et Plages de Saziley et Charifou 473,36 des tortues marines

Plan de gestion : Protection du site, Connaissance du milieu, Accueil du public, Vasière des Badamiers 104,83 Sites du Accompagnement des activités touristiques Conservatoire Mangroves de la Baie de Bouéni 258,58 Périmètre d’intervention = 69,418 du Littoral Bassin Versant de Tsingoni 0,00 à acquérir Périmètre d’intervention = 431 ha

Iles Blanches (3 îlots) 0,04 non identifié

Ilot Karoni 15,73 non identifié

Ilot Tanaraki 0,13 non identifié

Ilots de Bandrélé 33,62 non identifié

Ilots de Dembéni 8,42 non identifié

Ilots de la Passe (Monyé Amiri, Kakazou, Vatou, Gombé 7,26 non identifié Ndroumé, Quatre frères)

Ilots Sada 1,02 non identifié

N’gouja 0,00 à acquérir Périmètre d’intervention = 66 ha Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Oliver Hawlitschek

Une aire protégée est définie selon l’UICN Nature des Superficie Organismes comme « un espace géographique claire- Sites Objectifs de gestion ment définie, reconnu, consacré et géré, espaces (ha) gestionnaires par tout moyen efficace, juridique ou autre, Réserve afin d’assurer à long terme la conservation Naturalistes de Mayotte (2,5 Naturelle Réserve Naturelle Nationale de l’îlot Mbouzi 142 Plan de gestion 2013-2017, arrêté par le Préfet, en cours de finalisation de la nature ainsi que les services écosys- agents) + Comité de gestion témiques et les valeurs culturelles qui lui Nationale sont associées» (Conférence d’Almeria, 2007)120. Maintien du couvert forestier pour la protection des sols et de la ressource en eau Espaces relevant du régime forestier : 6 Réserves forestières, Régime Env 6000 ha Maintien de la biodiversité Les aires protégées terrestres et les terrains du Conservatoire du Littoral, la ZPG naturel et les Conseil général ONF, CDL, DEAL hors sites CDL marines de protection réglementaire forestier mangroves Multifonctionnalité des espaces, production forte sont peu nombreuses et couvrent une superficie très réduite du territoire Accueil du public à Mayotte (Figure 9). Par ailleurs, ces Parc naturel 6 8 3 9 4 5 5 , 1 Conseil de gestion aires protégées ne bénéficient d’aucun Parc naturel marin de Mayotte Plan de gestion sur 15 ans, validé le 18 janvier 2013 plan de gestion, ni de gestionnaires marin (Lagon + ZEE) (41 membres) désignés en dehors de la Réserve Naturelle Nationale de M’Bouzi. Arrêté Lagune d’Ambato-Mtsangamouji 4,48 non prévu de protection Selon les catégories internationales de Papani 103,00 non prévu l’UICN qui correspondent à une gradation de biotope des interventions humaines dans les Réserve de pêche Passe en S 1 355,10 non prévu milieux naturels, aucune aire protégée Arrêté de Mayotte ne correspondrait à une Parc marin de Saziley 2 245,90 non prévu catégorie de I à III qui vise à protéger préfectoral l’intégrité écologique des écosystèmes Zone de protection de N’Gouja 117,30 non prévu et des processus écologiques. Les deux arrêtés de protection de biotope, la RNN de M’Bouzi et les sites du Conservatoire du Littoral appartiendraient (sous réserve d’évaluation) aux catégories IV. Le Parc e nombreux sites d’intérêts écologiques terrestres et marins naturel marin selon la réglementation et Didentifiés dans la première partie du présent document, les objectifs de gestion qui seront mis en ne bénéficient d’aucune protection qu’elles soient législatives, place, pourra correspondre aux catégories réglementaires, foncières ou contractuelles. Par ailleurs, les sites V ou VI (aires protégées pour l’utilisation de protection réglementaire comme les arrêtés de protection de durable des ressources). Les autres biotope et les arrêtés préfectoraux, n’ont pas de gestionnaires protections sont de statut local avec les désignés ni de moyens dédiés. Les espaces boisés publics et réserves forestières et les arrêtés pré- privés, les agroforêts et les mangroves relèvent depuis juillet 2012 fectoraux. Elles nécessitent une analyse du régime forestier et devront adopter et mettre en place des de leurs portées réglementaires et de plans d’aménagement forestier. leurs objectifs de gestion en fonction des critères internationaux pour être classées dans une catégorie. 83

© Valérie Guiot

Nature des Superficie Organismes Sites Objectifs de gestion espaces (ha) gestionnaires Réserve Naturalistes de Mayotte (2,5 Naturelle Réserve Naturelle Nationale de l’îlot Mbouzi 142 Plan de gestion 2013-2017, arrêté par le Préfet, en cours de finalisation agents) + Comité de gestion Nationale

Maintien du couvert forestier pour la protection des sols et de la ressource en eau Espaces relevant du régime forestier : 6 Réserves forestières, Régime Env 6000 ha Maintien de la biodiversité les terrains du Conservatoire du Littoral, la ZPG naturel et les Conseil général ONF, CDL, DEAL hors sites CDL forestier mangroves Multifonctionnalité des espaces, production Accueil du public

Parc naturel 6 8 3 9 4 5 5 , 1 Conseil de gestion Parc naturel marin de Mayotte Plan de gestion sur 15 ans, validé le 18 janvier 2013 marin (Lagon + ZEE) (41 membres)

Arrêté Lagune d’Ambato-Mtsangamouji 4,48 non prévu de protection de biotope Papani 103,00 non prévu

Réserve de pêche Passe en S 1 355,10 non prévu Arrêté Parc marin de Saziley 2 245,90 non prévu préfectoral Zone de protection de N’Gouja 117,30 non prévu

Type de préservation Superficie en ha par statut de protection et Milieux Terrestre ha Littoral ha Marin ha

Arrêté de protection de biotope 107,5 Réglementaire Arrêté préfectoral 2 363,2 1 355,1 Réserve Naturelle Nationale 86,5 60,3

Conservatoire du Littoral (CDL) 1 742,5 Maîtrise foncière Régime forestier (réserves forestières, mangroves 5 586,0 Env 250 hors CDL, ZPG naturel)

Contractuelle Parc Naturel Marin 6 838 100,0

Figure 9 : Superficie des milieux terrestres, littoraux et marins bénéficiant d’un statut de protection Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Les actions de suivi mises en œuvre

Date de Outils Objectifs Organisation et gestion Acteurs clé création • Connaître les populations de Tortues marines à Mayotte • Etablir la fréquentation des sites de reproduction et d’alimentation • Suivi des sites de ponte et d’alimentation des tortues marines Observatoire des Tortues 1994 • Evaluer l’évolution des populations • Surveillance des plages sur les sites du Conservatoire du Littoral Conseil Général Marines (OTM) (en activité) • Améliorer les connaissances sur les tortues marines • Campagne de communication • Sensibiliser à la protection des Tortues marines • Connaître la diversité aviaire de Mayotte 1995 • Améliorer les connaissances sur les oiseaux • Suivi ponctuel sur espèce ou sur milieu Suivis ornithologiques Associations (en activité) • Etablir la répartition des populations et le statut des espèces • Données naturalistes d’observation • Evaluer l’évolution des populations 1996 Evaluation continu de l’état de la ressource en eau par rapport aux normales 9 stations de suivi pluviométrique, 4 stations de jaugeage des débits des rivières, 6 stations de suivi des Suivi hydrologique DEAL (en activité) saisonnières eaux souterraines, 2 stations de suivi des retenue collinaires • Connaître la diversité des mammifères marins Observatoire des Mammifères 1998-2008 • Etablir la répartition des populations Suivi par voie maritime et par survol aérien Conseil Général/ONCFS marins (OMM) • Evaluer l’état des populations Observatoire des Récifs 1998 Evaluer l’évolution spatio-temporelle des peuplements benthiques et ichtyo- Suivi de la température, du benthos et des poissons sur 10 stations (GCRMN) et 4 stations Reef Check, suivi DEAL / PNMM Coralliens (ORC) (en activité) logiques de la vitalité corallienne, suivi des températures, données saisie sous CoReMo 3. 2011 Suivi par maille de 1*1 km avec des Bordereau d’inventaire Conservatoire, Résultats sous la base de donnée Atlas de la flore de Mayotte Fournir un état actualisé et homogène de la diversité floristique à Mayotte CBNM (en activité) en ligne « Mascarine » 2006 Suivi topographique des plages (en activité sur 3 Evaluer l’évolution des profils de plage de Mayotte par les bilans sédimentaires Suivi annuel sur 8 plages, relevé topographique Conseil Général plages) Réseau de surveillance de la 2008 Réseaux de surveillance des états chimique, biologique et hydromorpholo- Suivi des paramètres écologiques et physico-chimiques. 6 stations de suivi pour les eaux souterraines, entre DEAL/PNMM qualité des eaux (en activité) gique des masses d’eau souterraines, côtières et des cours d’eau. 39 et 44 stations de suivi pour les eaux superficielles, 17 stations de suivi pour les masses d’eau côtières • Obtenir la tendance d’évolution des effectifs Suivi Temporel des Oiseaux 2008 • Mettre en évidence la répartition des populations Protocole standardisé à l’échelle de la France, Collaboration avec le MNHN, 30 quadras de 4 km² (10 points Conseil Général Communs (STOC) (en activité) • Apprécier l’état du milieu dans lequel évoluent les espèces d’écoute) sur les 103 qui couvrent l’île. 2 passages par an • Mieux gérer et préserver la diversité aviaire Réseau d'échouage des 2010 Recensement des mammifères marins et des tortues marines trouvés morts ou en état de détresse Prélè- mammifères marins et des Améliorer la connaissance des espèces et des causes de leur mortalité ONCFS/PNMM/DEAL/CG (en activité) vements et analyses biologiques tortues (REMMAT) • Mettre à disposition des citoyens une information suffisante pour permettre le débat public 2012 Système d’Information Nature et • Décloisonner les informations entre autorités publiques, citoyens et acteurs (en cours de Mise en ligne des métadonnées des suivis pour les volets Terre, Mer et Paysage DEAL/PNMM Paysage (SINP) économiques construction) • Favoriser le développement durable par l'utilisation de données géogra- phiques pertinentes. • Identifier les territoires présentant des éléments rares, remarquables, pro- Zone Naturelle d’Intérêt 2012 tégés ou menacés du patrimoine naturel (faune, flore et habitats naturels) Validation de la méthodologie et des données par le MNHN et CSPN. Pour chaque ZNIEFF : description de la Ecologique, Faunistique et (en cours de DEAL/PNMM • Aider à la mise en œuvre d’une politique de préservation de la biodiversité zone, inventaires des espèces et cartographie, listes des espèces et des habitats déterminants Floristique (ZNIEFF) définition) et des espaces naturels remarquables Système d’Information Halieu- 2013 Collecte et gestion de données (observation des marées au débarquement, observateurs embarqués, Evaluation des ressources halieutiques et de leurs usages PNMM/Ifremer tique (SIH) (en activité) échantillonnage biologique des captures, suivi des flottilles) 85

Date de Outils Objectifs Organisation et gestion Acteurs clé création • Connaître les populations de Tortues marines à Mayotte • Etablir la fréquentation des sites de reproduction et d’alimentation • Suivi des sites de ponte et d’alimentation des tortues marines Observatoire des Tortues 1994 • Evaluer l’évolution des populations • Surveillance des plages sur les sites du Conservatoire du Littoral Conseil Général Marines (OTM) (en activité) • Améliorer les connaissances sur les tortues marines • Campagne de communication • Sensibiliser à la protection des Tortues marines • Connaître la diversité aviaire de Mayotte 1995 • Améliorer les connaissances sur les oiseaux • Suivi ponctuel sur espèce ou sur milieu Suivis ornithologiques Associations (en activité) • Etablir la répartition des populations et le statut des espèces • Données naturalistes d’observation • Evaluer l’évolution des populations 1996 Evaluation continu de l’état de la ressource en eau par rapport aux normales 9 stations de suivi pluviométrique, 4 stations de jaugeage des débits des rivières, 6 stations de suivi des Suivi hydrologique DEAL (en activité) saisonnières eaux souterraines, 2 stations de suivi des retenue collinaires • Connaître la diversité des mammifères marins Observatoire des Mammifères 1998-2008 • Etablir la répartition des populations Suivi par voie maritime et par survol aérien Conseil Général/ONCFS marins (OMM) • Evaluer l’état des populations Observatoire des Récifs 1998 Evaluer l’évolution spatio-temporelle des peuplements benthiques et ichtyo- Suivi de la température, du benthos et des poissons sur 10 stations (GCRMN) et 4 stations Reef Check, suivi DEAL / PNMM Coralliens (ORC) (en activité) logiques de la vitalité corallienne, suivi des températures, données saisie sous CoReMo 3. 2011 Suivi par maille de 1*1 km avec des Bordereau d’inventaire Conservatoire, Résultats sous la base de donnée Atlas de la flore de Mayotte Fournir un état actualisé et homogène de la diversité floristique à Mayotte CBNM (en activité) en ligne « Mascarine » 2006 Suivi topographique des plages (en activité sur 3 Evaluer l’évolution des profils de plage de Mayotte par les bilans sédimentaires Suivi annuel sur 8 plages, relevé topographique Conseil Général plages) Réseau de surveillance de la 2008 Réseaux de surveillance des états chimique, biologique et hydromorpholo- Suivi des paramètres écologiques et physico-chimiques. 6 stations de suivi pour les eaux souterraines, entre DEAL/PNMM qualité des eaux (en activité) gique des masses d’eau souterraines, côtières et des cours d’eau. 39 et 44 stations de suivi pour les eaux superficielles, 17 stations de suivi pour les masses d’eau côtières • Obtenir la tendance d’évolution des effectifs Suivi Temporel des Oiseaux 2008 • Mettre en évidence la répartition des populations Protocole standardisé à l’échelle de la France, Collaboration avec le MNHN, 30 quadras de 4 km² (10 points Conseil Général Communs (STOC) (en activité) • Apprécier l’état du milieu dans lequel évoluent les espèces d’écoute) sur les 103 qui couvrent l’île. 2 passages par an • Mieux gérer et préserver la diversité aviaire Réseau d'échouage des 2010 Recensement des mammifères marins et des tortues marines trouvés morts ou en état de détresse Prélè- mammifères marins et des Améliorer la connaissance des espèces et des causes de leur mortalité ONCFS/PNMM/DEAL/CG (en activité) vements et analyses biologiques tortues (REMMAT) • Mettre à disposition des citoyens une information suffisante pour permettre le débat public 2012 Système d’Information Nature et • Décloisonner les informations entre autorités publiques, citoyens et acteurs (en cours de Mise en ligne des métadonnées des suivis pour les volets Terre, Mer et Paysage DEAL/PNMM Paysage (SINP) économiques construction) • Favoriser le développement durable par l'utilisation de données géogra- phiques pertinentes. • Identifier les territoires présentant des éléments rares, remarquables, pro- Zone Naturelle d’Intérêt 2012 tégés ou menacés du patrimoine naturel (faune, flore et habitats naturels) Validation de la méthodologie et des données par le MNHN et CSPN. Pour chaque ZNIEFF : description de la Ecologique, Faunistique et (en cours de DEAL/PNMM • Aider à la mise en œuvre d’une politique de préservation de la biodiversité zone, inventaires des espèces et cartographie, listes des espèces et des habitats déterminants Floristique (ZNIEFF) définition) et des espaces naturels remarquables Système d’Information Halieu- 2013 Collecte et gestion de données (observation des marées au débarquement, observateurs embarqués, Evaluation des ressources halieutiques et de leurs usages PNMM/Ifremer tique (SIH) (en activité) échantillonnage biologique des captures, suivi des flottilles) Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Perception et appropriation locale de la biodiversité

© Chloe Petetin

Education à découvrir leur environnement proche sans avoir à mobiliser de transport scolaire. La convention est arrivée à terme en 2011 et à l’environnement n’a pas été renouvelée.

L’éducation à l’environnement vers un développement durable permet de « donner les connaissances nécessaires et les éléments de conscience pour que chacun considère que l’environnement (à l’échelle d’un quartier jusqu’à l’échelle de la Terre) est un bien commun dont nous devons prendre soin, que tous les humains doivent être solidaires entre eux, avec cette environnement »121. Elle concerne tous les humains, à tous les âges de la vie. Elle mobilise autour du respect, de la participation, de l’action, de l’accès aux savoirs, savoirs faire et savoirs être, de la solidarité dans l’espace (par rapport à tous les Hommes) et le temps (par rapport aux autres générations), de la responsabilité et de la citoyenneté121. A la rentrée scolaire 2011-2012, Mayotte comptait 82 293 élèves scolarisés dans le premier et le second degré public, répartis dans 198 écoles du 1er degré et 28 collèges et lycées. Ainsi 42,3 % de la population totale est dans le système scolaire. Les prévisions indiquent que le niveau des 100 000 élèves pourrait être franchi à la rentrée 2013-2014. Une convention multipartite en date du 4 juillet 2006 portant sur le développement de l’éducation à l’environnement vers un développement durable à Mayotte pour une durée de 5 ans avait été signée par de nombreux partenaires comme le conseil général, la DAF, la DASS, la DE, la SOGEA, le BRGM, le SIEAM et le vice-rec- torat. Cette convention permettait de financer des projets d’actions © CBNM éducatives (PAE), de créer un réseau sur l’éducation à l’environ- Actuellement, des actions d’éducation à l’environnement sont nement à Mayotte et de mobiliser des compétences transversales toujours développées à Mayotte auprès des enfants et des ado- pour accompagner les projets et créer des outils pédagogiques. lescents mais ils touchent peu d’élèves (plus de 80 000 élèves Cette convention a bien fonctionné lorsque les financements des scolarisés) et restent du domaine du ponctuel. Les actions menées partenaires ont permis de recruter un animateur permanent du par les associations concernent principalement : le domaine des réseau pendant deux années. Ensuite le projet s’est essoufflé faute déchets avec des actions de nettoyage des rivières et des plages, de coordinateur et par un désinvestissement technique et financier des concours d’affiche, des conférences, des sorties sur le lagon, des partenaires. L’intérêt des PAE était qu’ils étaient construits des manifestations. Des dispositifs tels que les classes découvertes sur la durée de l’année scolaire avec une évolution pédagogique pour les primaires portées par le Vice rectorat et le programme progressive qui stimulait les élèves et les rendait acteurs de Ville Vie Vacances (VVV) financé par la Direction de la Jeunesse leur projet. Pour l’année scolaire 2008-2009, ce sont près de et des Sports auprès des accueils collectifs de mineurs (ACM) 50 projets d’action éducatives qui ont été présentées et instruits et sont menés. Ses actions, surtout celles de l’ordre du ponctuel, 49 pour l’année suivante. Une action originale est née des PAE, le ne permettent pas la mise en œuvre d’activités allant jusqu’à la projet « un chemin une école » qui a permis la création de sentiers compréhension de l’ensemble des interactions entre les différents à proximité des écoles et des collèges pour apprendre aux élèves compartiments de la nature. Elles ne sont pas assez approfondies 87

© Caroline Cremades pour que chacun se crée un avis concernant son rôle de citoyen pour impliquer la population (scolaire et adulte) dans un pro- dans la préservation de l’environnement. Typiquement, les actions gramme de plantation de palétuviers. Ce programme mobilise une telles que les nettoyages, n’ont pas d’objectifs pédagogiques personne à temps plein pour sa bonne mise en œuvre : animations d’éducation à l’environnement (développer un esprit critique par auprès des 700 élèves de l’école primaire, mobilisation des asso- rapport à la problématique, comprendre les causes et les consé- ciations du village comme relais au projet, création d’animations quences du problème, développer l’acte éco-citoyen préventif et et d’outils pédagogiques, recherche de financements. Par ailleurs, non curatif). la mobilisation de participants à des actions environnementales est liée à la récompense offerte (collation, tee-shirt, casquette). La Deux sentiers pédagogiques existent à Mayotte, le sentier de responsabilisation, la citoyenneté ou l’intérêt de la découverte et l’énergie, développé par Electricité de Mayotte (EDM) et le sentier de l’apprentissage sont rarement les moteurs de la participation. de la Vasière des Badamiers en Petite Terre, développée par le Conservatoire du Littoral. Depuis sa date d’ouverture au public Les encadrants et les responsables d’actions, eux-mêmes, bien mi-octobre 2010, le sentier a été utilisé par différents types de que motivés pour « bien agir » ne sont pas toujours conscients des public que ce soit des scolaires, accompagnés par le gestionnaire interactions environnementales. Les messages ne sont souvent du site le Conseil général, des touristes ou encore des résidents de pas bien transmis. De plus, le problème d’interprétation du voca- Mayotte. 17 classes représentant 340 élèves du premier et second bulaire de chaque acteur complexifie fortement la transmission degré ont bénéficié d’une sortie sur ce sentier avec le gestionnaire des messages. Par exemple, les termes « sensibiliser, participer » sur 10 mois. 42 000 personnes ont fréquenté le sentier sur n’ont pas la même signification pour tous et perdent encore de 11 mois de suivis (données écocompteur). Or, il est estimé qu’un leur sens par la traduction. Les termes encore plus technique site du Conservatoire du littoral est fortement fréquenté lorsque d’ « enjeux, d’objectifs et de moyens » sont difficilement tradui- l’on dépasse les 50 000 visiteurs annuels. On peut donc évaluer sibles et perceptibles. que le sentier de la Vasière est bien fréquenté et que les habitants de Petite Terre ont intégré la structure dans leur cadre de vie. Des animations sont également conduites régulièrement par des associations environnementales comme les Naturalistes de Mayotte, le Papa club, l’APEB, l’AHPE et le Gepomay. Une décli- naison du suivi participatif des récifs coralliens, le Reef Check, se développe avec les associations villageoises pour le suivi des récifs frangeants, le Reef Check plage. Parallèlement des forma- tions à la plongée sous-marine et au suivi des récifs sont menées pour également impliquer les jeunes au suivi Reef-check dans le lagon. Le Parc Naturel Marin intervient également sur des anima- tions en classe. Au total, environ 8 000 jeunes ont bénéficié d’animation ou de projets relatifs à l’environnement (soit 9 % des élèves scolarisés) principalement grâce aux acteurs associatifs. Néanmoins, l’éducation à l’environnement ne se restreint pas aux scolaires. Le public adulte ne bénéficie d’aucune action de sensibilisation ciblée sur la thématique biodiversité. Les processus naturels ou plus simplement la biodiversité mahoraise sont peu connus par les décideurs et les habitants. L’appropriation des poli- tiques publiques et des choix de gestion passent obligatoirement par la connaissance et l’intérêt à conserver la biodiversité. Une expérience est actuellement menée sur le village de Tsoundzou 1 © Chloe Petetin Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Pierrick Lizot

Une première expertise sur les possibilités de mettre en place un La gouvernance (mise en réseau des différents acteurs institu- Centre Permanent d’Initiatives à l’Environnement (CPIE) démontre tionnels, politiques, économiques et sociaux dans la perspective que le tissu associatif mahorais ne possède pas d’associations d’un projet de développement pérenne) passe par un partage des pouvant répondre simultanément à au moins trois critères préa- connaissances et des expertises de chaque partenaire124. Elle lables du label CPIE (se situer principalement dans le champ de s’appuie sur une vision partagée du territoire, des objectifs et des l’environnement ; promouvoir les démarches participatives et la résultats à atteindre. Or, ce partage est difficile à Mayotte par la concertation ; être une structure professionnelle)122. Cette exper- complexité du droit français et des procédures attachées qui met tise met également en exergue les contraintes liées au territoire de côté certains acteurs. de Mayotte pour développer l’éducation à l’environnement : Selon l’étude de Kalaora, « les mécanismes d’appropriation des « les personnes en capacité de porter ou de suivre un projet problématiques de gestion de l’environnement sont freinés par le associatif sont peu nombreuses, il n’y a pas de capitalisation des manque de vision globale des acteurs locaux, par la déconsidéra- expériences, il n’existe pas ou peu de réseaux locaux d’acteurs tion de la science par rapport aux croyances et par la défense de stables. » De plus, le caractère insulaire du territoire et son éloi- son intérêt personnel et économique ou de son réseau social124. » gnement des autres territoires français rend difficile l’intégration et la participation de ses acteurs dans des réseaux français nationaux. Les financements publics sont très contraints dans leurs formes classiques (Convention pluriannuelle d’objectif ou subvention des collectivités, de l’État, des établissements publics). Enfin, les enjeux environnementaux sont confrontés à l’urgence du développement économique et social : « une divergence de vue apparaît parfois entre la population mahoraise et une partie de la population d’origine métropolitaine installée à Mayotte, sur les priorités à donner entre ces différents enjeux122. »

Perceptions et conditions de l’appropriation locale © Isirus 2009

Le processus de départementalisation engagé depuis plusieurs Parallèlement, la société mahoraise évolue très rapidement, prin- années à Mayotte entraîne des bouleversements rapides et en cipalement par sa croissance démographique avec un des taux de profondeur dans les équilibres sociaux et économiques de l’île, croissance annuelle les plus élevés de l’Outre-mer français avec notamment sur l’appropriation du territoire, la construction d’une 3,1 %. La population de Mayotte, constituée par plus d’un tiers identité et d’un patrimoine mahorais123. Les Mahorais, en particulier d’immigrants est en situation de conflits de communauté de plus les décisionnaires, se situent entre deux mondes (monde mahorais en plus marqués, malgré des liens familiaux très forts entre les et monde métropolitain) qu’il est parfois difficile de concilier. immigrants et les mahorais. On assisterait à une dépossession Selon une enquête124 auprès des associations et des acteurs progressive du territoire et donc de sa gestion par l’abandon des locaux, la nature à Mayotte est perçue comme exubérante et peu Mahorais des activités agricoles et de pêche de subsistance pour vulnérable. Le lagon qui constitue un approvisionnement alimen- des activités de service au profit des immigrants qui assument une 124 taire crucial (coquillages, poulpes, poissons) n’est plus le « garde- part importante de ces activités de subsistance . manger » qu’il était en raison d’une raréfaction de la ressource. Le lagon commence progressivement à être perçu comme une zone de loisir et détente, particulièrement auprès de la jeune population. 89

© Guillaume Viscardi Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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politiques territoriales et sectorielles liées à la biodiversité

© Isirus 2009 Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Schéma d’Aménagement Régional (SAR)

© Guillaume Viscardi

Le Schéma d’Aménagement Régional (SAR) fixe les orientations en œuvre de la Trame verte et bleue concerne l’ensemble du fondamentales à moyen terme en matière de développement territoire national, y compris les cinq départements d’outre-mer ; durable, de mise en valeur du territoire et de protection de • sa partie 2.2, se rapportant aux éléments méthodologiques l’environnement. Le SAR vaut Schéma de Mise en Valeur de la Mer propres à assurer la cohérence des schémas régionaux en (SMVM) dont il a pour objet de définir les orientations fondamen- termes d’objectifs et de contenu s’applique aux cinq départe- tales de la protection, de l’aménagement et de l’exploitation du ments d’outre-mer dans un rapport de prise en compte, sans littoral. Le SAR est élaboré à l’initiative et sous l’autorité du conseil préjudice des dispositions du code général des collectivités régional selon une procédure conduite par le président du Conseil territoriales relatives à l’élaboration et au contenu des schémas Régional et déterminée par décret en Conseil d’Etat. Le SMVM fait d’aménagement régional des départements d’outre-mer ou du l’objet d’un chapitre individualisé au sein du SAR. Il est soumis à plan d’aménagement et de développement durable de Mayotte. l’évaluation environnementale et doit être révisé dans un délai de 10 ans à compter de son approbation. Le SAR est un document à portée juridique qui s’inscrit dans une hiérarchie des normes à l’égard des démarches qui encadrent l’aménagement du territoire : • il a les effets d’une Directive Territoriale d’Aménagement (DTA) ; • il tient lieu de Schéma Régional d’Aménagement et de Dévelop- pement du Territoire (SRADT) ; • il vaut Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) avec un chapitre spécifique ; • il vaut Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE). Le SAR s’impose également aux documents d’urbanisme (SCoT, PLU, Cartes communales) qui doivent lui être compatibles. © Pierrick Lizot L’article L 371-4 du code de l’environnement issu de la loi Grenelle II précise que « dans les départements d’outre-mer, le schéma Par ailleurs, en l’absence de Schéma de Cohérence Territorial d’aménagement régional […] prend en compte les orientations (SCOT), les plans locaux d’urbanisme (PLU), les cartes commu- nationales pour la préservation et la remise en bon état des conti- nales doivent être compatibles avec les schémas d’aménagement nuités écologiques mentionnées à l’article L. 371-2 du présent régional (SAR)126. Les SAR tenant lieu de SRCE, les documents code et vaut schéma régional de cohérence écologique. Si un d’urbanisme des DOM devront donc être compatibles avec schéma d’aménagement régional est approuvé avant l’appro- la trame verte et bleue identifiée dans les SAR, contrairement bation des orientations nationales, il est, si nécessaire, modifié à ceux de France métropolitaine qui devront juste prendre en dans un délai de cinq ans ». Il stipule également qu’à Mayotte, le compte les SRCE. La mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue plan d’aménagement et de développement durable (PADD) vaut en outre-mer représente donc un enjeu important pour ces Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE). territoires. L’article L. 371-2 du code de l’environnement prévoit également L’élaboration du SAR à Mayotte a débuté en mai 2012. La phase que les orientations nationales comprendront un volet spécifique diagnostic doit être finalisée pour la fin d’année 2012. La rédaction relatif à l’élaboration des SRCE pour les DOM. Ainsi, le projet de des enjeux et des scénarios est prévue pour février 2013. Le projet document cadre « Orientations nationales pour la préservation et sera présenté pour avis aux services de l’Etat en mars-avril 2013 la remise en bon état des continuités écologiques »125 indique que : puis soumis à enquête publique. La soumission du SAR auprès • sa partie 1, relative aux choix stratégiques précisant les défini- du Conseil d’Etat est programmée pour la fin de l’année 2013. tions, les objectifs et les grandes lignes directrices pour la mise Chaque phase sera validée par les Conseillers Généraux. 93

Orientations régionales forestières

© Guillaume Viscardi

La nouvelle forme du Code forestier National est entrée en vigueur (ONF) est le seul habilité à mettre en œuvre le régime forestier, en le 1er juillet 2012, devenant applicable à Mayotte et entraînant la partenariat avec les propriétaires publics. La politique forestière suppression du Code Forestier spécifique de Mayotte. Le Code nationale se décline en Orientations Régionales Forestières (ORF), forestier s’applique à Mayotte aux « bois et forêts indépendam- rédigées par la Commission de la forêt et des produits forestiers. ment de leur régime de propriété, aux biens agroforestiers et aux Les ORF identifient les enjeux majeurs pour les 15 prochaines mangroves ». Un arrêté préfectoral définira ce qu’est l’agroforêt127. années et proposent un programme d’actions, tandis que les A Mayotte, relèvent du régime forestier, les bois et forêts et biens modalités pratiques de leur mise en œuvre relèvent de différents agroforestiers de l’Etat ; du Département et des établissements documents d’aménagement, propres aux forêts privées et aux publics (Conservatoire du littoral). L’Office National des Forêts forêts publiques.

Schéma directeur de l’aménagement agricole et rural de Mayotte (SDAARM)

© Caroline Cremades

Le Schéma directeur de l’aménagement agricole et rural de prévu de créer des zones de stockage pour un volume estimé à Mayotte, validé en juin 2011 par la Direction de l’Agriculture, de 12 millions de m³ pour un potentiel d’irrigation de 1 000 ha en l’Alimentation et de la Forêt (DAAF) a défini un zonage pour le faveur du maraîchage. développement des activités agricoles en fonction du potentiel Des secteurs identifiés à fort potentiel agricole sont localisés sur fort, moyen et faible des terres. Le SDAARM est un outil d’aide les zones humides dans le SDAARM. Pour les zones humides, le à la décision pour l’aménagement des zones à fort potentiel SDAARM prévoit de mettre en place un programme de mesures agricole. Les zones agricoles à faible potentiel sont des zones qui visera la limitation des intrants et la définition de bonnes dont les pentes sont globalement supérieures à 15 % soit une pratiques agricoles. Pour les secteurs où les pentes sont supé- superficie de 8 099 ha, soit près de 40% des zones autorisées à rieures à 15 % : il s’agit de limiter les phénomènes d’érosion dans l’agriculture. Les zones à potentiel agricole moyen représentent les zones concernées. Le dispositif prévoit la mise en place de une superficie de 7 129 ha. Les zones à potentiel agricole fort mesures anti érosives ainsi que le maintien d’un couvert végétal. couvrent une superficie de 5 472 ha, elles correspondent aux Or selon le recensement agricole105, 51 % des surfaces cultivées terres planes. Le SDAARM prévoit la création de 36 km de pistes (3 643 ha) se situent sur des pentes de 15 % à 30 % et 2 % en enrobé pour les pentes inférieures à 15 % et en béton armé (137 ha) sur des pentes à plus de 30 %. pour les pentes supérieures à 15 % pour la desserte des zones de fort potentiel agricole. Pour l’approvisionnement en eau, il est Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Capucine Crosnier

Au terme des premières conventions, en 2011, une évaluation du Année Nombre de respect du cahier des charges a été réalisée. Sur le site de Moya, Montant total versé en € contrats sur 46 conventions le Conservatoire ne devrait en reconduire que 26. Le Conseil Général passe des conventions dans les réserves 2009 281 38 915 forestières pour les zones de forêt les moins « sensibles », sur lesquelles une occupation coutumière a été confirmée. Ce sont au total 27 conventions qui ont été signées dans la Réserve des 2010 260 121 805 Crêtes du Sud.

2011 252 211 713 Au-delà de la surface importante qui devrait bénéficier de MAE pour la lutte antiérosive, il persiste le problème de la surveillance et du contrôle de la bonne application des MAE ainsi que l’accompa- mi-2012 45 gnement des agriculteurs dans le changement de leurs pratiques culturales. 2012 100 380 000 (prévision)

Figure 10 : Evolution du nombre de contrats et du montant total versé dans le cadre du dispositif d’aides aux mesures agro environnementales ©DAAF, Suivi du Plan Mayotte 2015.

Cinq actions sont financées, impliquant un engagement du producteur sur cinq ans : implantation de cultures fourragères (9 hectares concernés), réhabilitation et l’entretien des berges (lutte contre l’érosion), (13 km de berges), mise en place de haies mixtes

en bordure de parcelle (1 100 mètres de haie), maintien et/ou la © Caroline Cremades plantation d’arbres dans les parcelles agricoles (26 671 pieds), aide au transport d’amendements organiques (3 hectares)128. Sur la période 2006-2009, ces MAE ont bien fonctionné, en particulier Programme de développement celle qui concerne l’agroforesterie qui a été contractualisée par rural 281 agriculteurs. Les contrôles menés sur cette même période Le Programme de Développement Rural (PDR) est un outil de se sont révélés conformes dans 60% des cas. Dans 22 % des planification des actions de développement rural qui doit permettre cas, des réajustements partiels ont du être effectués. En 2011, de mobiliser les fonds européens (Fonds Européen Agricole pour 86 nouveaux contrats MAE (concernant les 5 MAE) ont été signés le Développement Rural- FEADER). Le PDR s’appuiera sur les pour la période 2012-2014. recommandations du SDAARM pour permettre le financement des Le Conservatoire du littoral a passé au total 128 conventions actions prioritaires définies dans le SDAARM. Il est constitué de d’occupation temporaires réparties sur 4 sites. Les premières deux volets, un volet agricole et un volet forestier. La programma- conventions ont été mises en place en 2008 uniquement avec tion opérationnelle des fonds européens oblige à une évaluation des agriculteurs qui étaient déjà installés. L’objectif était alors ex-ante et à une évaluation environnementale des programmes de revenir à l’état sauvage et naturel de ces sites petit à petit, élaborés. Il est prévu que le PDR soit présenté à la Commission sans chasser les agriculteurs qui vivent du produit de ces terres. européenne pour juillet 2013. 95

Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE)

© Pierrick Lizot

La Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) du 23 octobre qui peut rapidement atteindre le bon état grâce à des mesures de 2000 a fixé pour objectif d’atteindre le bon état des masses non dégradation, de restauration et de préservation. Néanmoins d’eau (superficielles, souterraines et côtières) à l’horizon 2015. La pour 26 % des masses d’eau (eaux superficielles uniquement) les transposition en droit français de cette directive (loi n°2004-338 seules orientations du SDAGE et mesures (base et complémen- du 21 avril 2004) prévoit qu’un SDAGE soit élaboré à Mayotte en taires) ne suffisent pas à garantir le bon état en 2015. Un délai intégrant donc les objectifs de la DCE. Le SDAGE 2010-2015 et le supplémentaire est demandé pour ces masses d’eau129. Le SDAGE programme de mesures (PDM) sont arrêtés depuis le 10 décembre s’articule autour de 7 orientations fondamentales : protéger la 2009 par le Préfet de Bassin, Préfet de Mayotte. santé en protégeant l’eau (Hors Programme de mesures DCE) ; développer la culture de tous dans le domaine de l’eau, lutter Le SDAGE s’impose à l’administration, aux SAGE, aux schémas contre les pollutions, gérer les risques naturels (Hors programme départementaux des carrières, aux documents d’urbanisme de mesures DCE), conserver, restaurer et entretenir les milieux (SCOT, PLU, cartes communales) et aux installations classées pour et la biodiversité, doter Mayotte d’outils de gestion performants la protection de l’environnement (ICPE) qui doivent être compa- (connaissance, technique, financier, …), partager la ressource en tibles avec lui. Lorsque le SDAGE est approuvé après l’approbation eau entre les différents usages 129. du SCOT, du PLU ou de la carte communale, ces dernier doivent, si nécessaire, être rendus compatibles dans un délai de 3 ans. Le montant financier du programme de mesures s’élève à 171 millions d’euros. Ce montant ne prend en compte que l’ensemble Suite au Grenelle de l’environnement de 2007, un objectif de des opérations pour lesquelles des financements sont possibles. 66 % des masses d’eau en bon état à l’horizon 2015 a été fixé L’évaluation intermédiaire du PDM a été réalisée en décembre à l’ensemble des bassins français. Pour Mayotte, l’objectif de 2012. très bon état, bon état ou bon potentiel à l’horizon 2015 est de 74 % ce qui conforte la vision d’un environnement exceptionnel

© Caroline Cremades Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Schéma Directeur d’Assainissement (SDA)

© Caroline Cremades

Le Syndicat Intercommunal d’Eaux et d’’Assainissement de tions de plus de 10 000 équivalents habitants (EH), et pour 2027 Mayotte (SIEAM) exerce, depuis 1998, en lieu et place des pour les autres agglomérations, y compris les agglomérations de 17 communes de l’île, l’étude, la réalisation, l’exploitation et moins de 2 000 EH nécessitant un traitement approprié153. l’entretien des ouvrages de collecte des eaux usées domestiques, Le SDA définit la stratégie globale de l’assainissement de Mayotte et non-domestiques, et des ouvrages de traitement, existant ou à pour les 20 prochaines années que ce soit à court terme ou à créer sur le territoire. L’exploitation du service d’assainissement long terme. Il permettra une planification pluriannuelle des est effectuée en régie directe. Concernant l’assainissement non- investissements et une gestion prévisionnelle en exploitation que collectif, le SIEAM n’en a pas la compétence statutaire, il s’agit ce soit à l’échelle de Mayotte, à l’échelle des agglomérations d’une compétence communale130. Le Syndicat fonctionne au d’assainissement ou à l’échelle des villages122. L’objectif est de travers un Comité Syndical composé de 34 membres (à raison proposer des solutions techniques pour l’assainissement non de 2 délégués par communes) qui a pour mission de définir la collectif à la parcelle pour l’assainissement collectif répondant politique générale de la collectivité : détermination des orientations aux préoccupations des acteurs de l’assainissement. Elles doivent en matière d’investissement, fixation des redevances, définition garantir à la population présente et à venir des solutions durables des services à l’usager, garantie de bonne cohérence entre les pour la collecte, le transport et le traitement des eaux usées ; actions130. respecter le milieu naturel en préservant les ressources en eaux La directive n° 91/271/CEE du 21 mai 1991 relative au traitement souterraines et superficielles ; assurer le meilleur compromis éco- des eaux urbaines résiduaires (D.E.R.U.) impose des obligations de nomique ; prendre en compte les cultures locales et la perception collecte et de traitement des eaux usées. Les niveaux de traitement de l’assainissement ; s’inscrire en harmonie avec la législation requis et les dates d’échéance de mise en conformité sont fixés en et notamment le SDAGE130. Il contient également un programme fonction de la taille des agglomérations d’assainissement et de la d’investissement eu égard aux échéances règlementaires de sensibilité du milieu récepteur du rejet final153. L’entrée de Mayotte la directive européenne, du SDAGE et du grenelle II, en tenant au sein de l’Europe en 2014 provoque immédiatement un conten- compte des moyens économiques disponibles ou à acquérir. Le tieux européen en raison de son retard en matière d’équipements SDA constitue également un document de programmation qui en assainissements collectifs. Des demandes de dérogation vont permettra d’obtenir les financements, notamment des finance- être demandées à la Commission Européenne. Une dérogation ments européens dans le cadre de la DERU153 (Directive Cadre pour une application de la DERU pour 2020 pour les aggloméra- Européenne pour les Eaux Résiduaires Urbaines).

© Caroline Cremades 97

Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PEDMA)

© Caroline Cremades

On estime la production totale de déchets à Mayotte à Une structure unique de traitement des déchets et de collecte 67 000 tonnes/an131, principalement des déchets ménagés (optionnelle) a été créée le 12 avril 2011 pour répondre aux et assimilés (DMA). Une production de 112 800 tonnes de difficultés de gestion des déchets. Cette structure, le SIDEVAM déchets/an est estimée pour 2020. Les déchets ne sont pas (Syndicat Intercommunal d’Elimination et de Valorisation des triés et sont stockés dans 5 décharges à ciel ouvert, construites déchets à Mayotte) aura également pour mission la réhabilitation dans les années 80 et non autorisées. Ces décharges ne sont des décharges133. D’ici 2014, 30 actions sont prévues dans le pas conformes à la réglementation nationale ni aux standards des cadre du contrat d’objectifs issu du PEDMA pour s’aligner sur directives européennes. De plus, des feux y sont régulièrement les obligations réglementaires européennes au plus tard en 2014 activés pour gagner de l’espace. Les déchets sont collectés et trai- pour un montant de 16,9 millions d’euros pour 2012-2013 et tés par 4 syndicats intercommunaux et 2 communes autonomes. 15,1 millions d’euros pour 2014-2015133. Puis, pour la program- Tous les acteurs publics de la collecte des déchets rencontrent les mation 2014-2020, les besoins en investissement sont estimés à mêmes difficultés de maintenance et d’entretien des camions, de 65 millions d’euros. La mise en service de la future Installation carence de formation des personnels, d’approvisionnements en de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) à Dzoumogné pièces détachées qui engendrent une dégradation des services est prévue en 2013. La construction de 3 ou 4 plates-formes de de collecte 132. transfert de déchets réparties sur l’île est également prévue afin d’alimenter le futur ISDND133. Le PEDMA, approuvé le 4 octobre 2010 a pour objet de définir une politique de prévention et de gestion des déchets sur une période de 10 ans (2010-2020) 131. Il présente un caractère incitatif et informatif. Le Conseil général de Mayotte a la compétence pour élaborer et suivre le PEDMA.

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DES ENJEUX BIODIVERSITE POUR LES 10 PROCHAINES ANNEES A MAYOTTE

© Pierrick Lizot Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Les pressions sur les milieux et les espèces

© Pierrick Lizot

Pressions naturelles sur Les événements climatiques les milieux et les espèces exceptionnels Mayotte est située dans l’hémisphère sud, entre l’équateur et le tropique du Capricorne (13° de latitude sud, 45° de longitude Les changements globaux est). L’île est sous climat tropical humide avec deux saisons très 135 D’après le GIEC, les températures annuelles moyennes de l’Océan marquées : Indien pourraient augmenter de 2,1°C d’ici 2100. Mayotte a •  l’été austral qui correspond à la saison des pluies avec des tem- des densités de population humaine concentrées sur le littoral. pératures et un taux d’humidité élevé. Cette saison est favorable La combinaison d’une hausse du niveau de la mer, d’une dégrada- aux cyclones et aux dépressions tropicales. tion de la protection naturelle que constituent les récifs de corail et •  l’hiver austral, ou saison sèche est caractérisé par des vents les mangroves, et d’une augmentation du nombre et de l’intensité d’alizés sec. des cyclones pourrait avoir des conséquences dramatiques pour Cette situation géographique expose Mayotte à des phénomènes la sécurité et les modes de vie des Mahorais134. extrêmes comme les cyclones, des fortes houles et des pluies

impact du changement climatique le plus marqué dans la région Océan Indien est sans conteste L’le blanchissement des coraux. En 1998, la vague de chaleur particulièrement forte qui a frappé l’Océan Indien a provoqué un blanchissement extrêmement fort des coraux de l’Océan Indien. Plus de 95 % des coraux ont blanchi dans certaines zones (Sheppard 2003). La mortalité moyenne résul- tante a été estimée à environ 30 % des coraux pour l’ensemble de la région (Obura, 2005). Les épisodes de blanchissement risquent de se multiplier avec une augmentation soutenue des températures. Certaines études annoncent que les coraux de l’Océan Indien risquent de disparaître complètement d’ici 20 à 50 ans suite aux épisodes de blanchissements de plus en plus fréquents (Sheppard 2003). A travers la dégradation des coraux, c’est l’ensemble des écosystèmes marins qui est affecté. L’élévation du niveau de la mer et l’intensification des événements climatiques extrêmes pourraient entraîner une érosion des plages et des écosystèmes côtiers des îles de l’Océan Indien. La dégradation des plages affectera largement les populations de tortues marines qui peuplent ces îles. Ces populations sont aussi menacées par l’élévation de température qui modifie les condi- tions d’incubation de leurs œufs. Par ailleurs, les populations de mammifères marins migrateurs de l’Océan Indien seront probablement affectées par le changement climatique pendant leur période d’alimentation dans les régions polaires. Au niveau terrestre, les impacts du changement climatique sur les écosystèmes sont plus difficiles à mesurer. A Mayotte, l’élévation des températures entraînera probablement une remontée en altitude de certaines espèces et une disparition des forêts de crête ou de montagne. Cette déstructuration des habitats se fera au détriment des espèces indigènes et accélérera probablement la propagation des espèces envahissantes qui exercent déjà une forte pression sur les habitats indigènes. Extrait de « Les sentinelles de l’Europe », Impacts du changement climatique sur la biodiversité dans les collectivités d’outre-mer de l’Union Européenne, Jérôme Petit, UICN. 101

© Caroline Cremades diluviennes. Ces événements impactent les milieux marins et Les espèces introduites littoraux en aggravant par exemple les phénomènes d’érosion  côtière. Mayotte connaît également les phénomènes de blanchis- Une espèce exotique est une espèce qui se trouve hors de son aire sement corallien qui peut provoquer une mortalité des colonies de répartition naturelle. Elle peut se naturaliser si elle a la capa- coralliennes (en 1998, 90 % de la couverture corallienne du récif cité de se reproduire avec succès et à maintenir des populations barrière a disparu et en 2010, 50 % de la couverture corallienne viables sur plusieurs générations sans intervention humaine136. a été touchées18. Une espèce exotique envahissante est une espèce dont l’introduc- tion par l’homme (volontaire ou fortuite), l’implantation et la pro- pagation menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces Les risques naturels indigènes avec des conséquences écologique et/ou économiques Par sa situation géographique, son relief et sa géologie, Mayotte et/ou sanitaires négatives136. Seule une partie des espèces intro- est soumise à des phénomènes de risques naturels élevés. Mayotte duites deviennent envahissantes. Les îles sont particulièrement est exposée au risque de mouvement de terrain (glissement de menacées par les espèces exotiques. Les espèces indigènes et terrain, coulée de boue, chute de blocs et éboulements), au risque endémiques n’étant pas en mesures de s’adapter. Parmi les 100 d’inondation, au risque sismique, le risque cyclonique, et le risque espèces les plus envahissantes recensées mondialement, 49 sont d’érosion135. 80 % du territoire de Mayotte est exposé à au moins présentent dans l’Outre-mer Français. 135 un risque d’aléa moyen . Les pestes végétales sont spontanées. Elles colonisent les milieux naturels et engendrent des perturbations dans la structure et le fonctionnement des écosystèmes. Les « transformeurs » correspondent aussi à des espèces invasives qui vont apporter des modifications aux milieux. Ils peuvent altérer les caractéris- tiques, les conditions, la forme ou la nature des écosystèmes. Les impacts sont de plusieurs ordres : écologiques (régression et extinction d’espèces indigènes ou endémiques, perturbation du fonctionnement des écosystèmes), économiques (perturbation des systèmes de production, coût de la lutte et de la restauration des milieux) et sanitaires (vecteurs et réservoirs de maladies, allergies et toxicités)136. Au niveau de la flore de Mayotte, environ 550 espèces exotiques sont recensées. 75 % d’entre elles proviennent d’importation volon- taire (horticulture, agriculture et sylviculture)137. Selon l’échelle de Lavergne qui mesure l’indice d’envahissement des espèces végé- tales, 3 espèces à Mayotte appartiennent à la catégorie 5 (espèce très envahissante dans les milieux naturels ou semi-naturels), 20 espèces de catégorie 4 (espèce moyennement envahissante dans les milieux naturels et semi-naturels sans dominer la végéta- tion) et 47 espèces de catégorie 3 (espèce envahissante dans les milieux anthropiques, fortement perturbés)137. Environ 30 espèces animales sont recensées comme exotiques (soit 6 % des espèces connues) mais ce chiffre est à prendre avec précaution au regard du grand nombre de groupes d’animaux

© Caroline Cremades encore méconnu à Mayotte (à l’exemple des invertébrés). Les espèces envahissantes les plus connues sont l’Achatina fulica Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Guillaume Viscardi

(escargot Achatine), Passer domesticus (moineau domestique), L’étude la plus récente sur la typologie forestière de Mayotte138 Achridoteres tristis (martin triste), Solenopsis geminata (fourmi de estime que 163,4 ha ont été défrichés entre 2003 et 2008. feu) et l’Acanthaster planci au niveau marin. L’analyse des photographies aériennes démontre que ces pertes forestières se développent autour de secteurs déjà défrichés et Plusieurs actions de lutte sont organisées sur certaines espèces maintenus en l’état. Elles suivent les axes de pénétration (chemins, problématiques dans l’île137. Par exemple : pistes, routes), qui correspondent le plus souvent aux espaces les • lutte contre la Salvinia molesta sur la retenue collinaire de Com- moins pentus et donc aisément cultivables, mais elles viennent bani (2005 à aujourd’hui), parfois s’adosser sur des reliefs plus accidentés. Les secteurs les • lutte contre le Kitani (Furcraea foetida), le Tulipier du Gabon plus touchés selon cette même étude sont Dzoumogne, Bandra- et Sanseveria trifasciata sur la Réserve Naturelle Nationale de boua, et Hajangua. M’Bouzi, • lutte contre le Kitani (Furcraea foetida) à Saziley, De son côté, la police en charge de l’application du régime fores- tier de la DAAF a relevé en moyenne une perte de 150 ha de forêt • lutte contre le raisin marron (Rubus alceifodius) sur le Lac par an entre 1999 et 2010, soit 1 650 ha. Même si ce phénomène Karihani, touche de préférence les forêts dégradées, l’analyse des données • éradication du bulbul orphée (Pycnonotus jocosus) en Petite Terre, géoréférencées permet d’estimer que 62 ha de forêts naturelles • lutte contre les invasions d’Acanthaster planci dans le lagon. sèches sont occupés par des parcelles agricoles officiellement recensées dans le cadre du recensement agricole en 2010. Pressions anthropiques sur les milieux et les espèces

Dégradation et destruction directes des habitats naturels et des espèces

Déforestation © Guillaume Viscardi La croissance démographique élevée de Mayotte, portée par La tendance générale pour l’ensemble des mangroves correspond un très fort taux de natalité (39 ‰ contre 12,8 ‰ en France à une diminution de surface avec plusieurs mangroves particu- métropolitaine) crée en effet une pression anthropique importante lièrement touchées : Bouéni, Dapani, Tsoundzou Passamainty, sur les écosystèmes naturels. En 2012, la densité de population Mahabou et Longoni (construction du port). En régression depuis moyenne s’élevait à 570 habitants/km² (département français plusieurs années, les surfaces des mangroves de Dapani, Mro- 1 le plus densément peuplé après ceux de l’Ile-de-France) . Logi- nabeja, Kani Keli et Mzouazia confirment l’érosion importante quement corrélé à ce phénomène, l’augmentation des besoins des sédiments remplacés par du sable. On estime une perte de alimentaires engendre un développement important des exploita- 21 ha entre 1997 et 2003 (DAF, 2006) et de 22,91 ha entre 2003 tions agricoles et des besoins en matière première comme le bois et 2009 soit plus de 40 ha en 12 ans139. Les origines de l’érosion et le charbon. L’expansion des surfaces cultivées se fait le plus très importante des mangroves du sud de l’île seraient dues à une souvent au détriment des espaces boisés. Ainsi, le défrichement modification de la houle et une fragilisation des récifs coralliens et les pratiques de cultures sur brûlis sont monnaie courante et (frangeant et barrière) qui n’assurent plus pleinement leur rôle de menacent directement les bois et forêts. dissipation de l’énergie des vagues140. 103

© Volcan © Isirus 2009

Les diminutions de surface côté terrestre sont dues à des remblais, population se poursuive étant donnée la taille de la population des constructions, des défrichements et des occupations agricoles limitée à une dizaine d’individus. L’arrêté préfectoral n°109/SG/ (plantation ou élevage). DAF de 2004 restreint l’usage du filet dans le lagon de Mayotte. Cette réglementation est peu respectée : les filets sont encore De nombreuses zones humides, principalement en zone lit- fréquemment utilisés sur les herbiers ou dans les mangroves et torale, mais également dans les plaines intérieures subissent laissés sans surveillance en particulier durant la nuit. De plus, les des défrichements massifs, des remblaiements, des drainages, moyens de surveillance sont très limités à Mayotte144. principalement pour une mise en valeur agricole (maraîchage et cultures vivrières) des surfaces concernées. Des opérations de Les captures accidentelles de tortues marines seraient en mêmes natures ont parfois des objectifs d’aménagements urbains moyenne de 100 à 200 cas par an145. En majorité capturées à la (maisons individuelles, stations d’épuration, marchés)141. palangrotte, elles sont souvent relâchées vivantes. Pour les prises au filet, les taux de mortalité sont plus élevés. Les impacts portent sur la diminution de la diversité biologique par la destruction directe de l’état boisé et des espèces associées, avec un risque de remplacements importants des niches écolo- Destruction mécanique giques par des espèces exotiques envahissantes. Les herbiers et récifs coralliens se dégradent sous l’effet l’action mécanique due à la récolte de blocs de coraux, au piétinement Braconnage des platiers lors de la pêche à pied, aux ancrages et au passage des bateaux. Sur le site de N’Gouja, les effectifs de tortues vertes Selon le Réseau Echouage Mahorais de Mammifères marins et en phase d’alimentation sur l’herbier ont diminué de 20 % entre de Tortues marines (REMMAT), le braconnage est responsable 2005 (250 individus) et 2007 (200 individus)146. La fréquentation de près de 60 % des causes de mortalité des tortues marines du site de N’Gouja peut entraîner un dérangement plus important (23 % des cas de mortalité sont d’origine indéterminée). En 2011, des tortues même si elles ont développé une accoutumance à 67 actes de braconnage ont été constatés par les inspections l’homme147 et participe à une dégradation de l’herbier par les pié- de plages de l’observatoire des Tortues marines et du REMMAT. tinements des baigneurs148. En quatre ans, une diminution de près Les actes de braconnage se répartissent sur une cinquantaine de de 80 % de la biomasse végétale du site de N’Gouja a pu accen- plages142. tuer la pression d’herbivorie des tortues vertes sur l’herbier. Ce Les actes de braconnage sont commis également sur les oiseaux, phénomène entraîne l’appauvrissement de la diversité spécifique notamment les hérons et plus particulièrement sur les œufs et les des phanérogames en faveur des espèces végétales pionnières149. poussins de Héron Crabier Blanc lors de sa nidification en man- grove. Des prélèvements de crabes de mangrove, de langoustes et de landra (hérisson) sont effectués en dehors des périodes Dégradation et destruction autorisées. La pratique de pêche à l’uruva (plante toxique) se indirecte des habitats naturels perpétue sur les zones de platiers et en rivière alors qu’elle est et des espèces strictement interdite. La pêche en action de nage, strictement interdite dans le lagon est Pratiques agricoles pratiquée ainsi que la pêche dans les aires marines protégées de L’activité agricole de Mayotte se répartit ainsi : 22 % des surfaces la Passe en S143 et de N’Gouja. cultivées (1 572 ha) sur des pentes de 10 à 15 %, 51 % des sur- faces cultivées (3 643 ha) sur des pentes de 15 % à 30 %, 2 % Pêche accidentelle (137 ha) à plus de 30 % de pentes105. Ce phénomène de culture Bien que le filet ne soit l’outil de pêche privilégié que pour 7 % sur pente due principalement à une augmentation des besoins des pêcheurs du lagon de Mayotte, 4 captures accidentelles de alimentaires est renforcé par un temps de jachère qui s’est consi- Dugong ont été signalées entre 2000 et 2010144. Cette fréquence dérablement réduit et par une pratique de culture sur brulis qui est relativement faible mais suffisante pour que le déclin de la perdure. Les phénomènes d’érosion par la mise à nue du sol sont Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Valérie Guiot

accentués. Ils entrainent une diminution de l’infiltration des eaux côtes et les écosystèmes coralliens. De 1959 à 1986, la teneur conduisant à l’épuisement des nappes souterraines150. Les parti- moyenne en argile de la zone côtière est passée de 5 % à 74 % cules entraînées par ruissellement participent à l’envasement du à Mayotte150. lagon impactant indirectement les écosystèmes côtiers et marins. Les sols sont également appauvris en raison de la disparition des Pollution des eaux douces horizons de surface provoqués par l’érosion et par la suppression Les débits faibles en période d’étiage et les nombreux captages des temps de jachères128. ainsi que la faible longueur des cours d’eau limitent la capacité L’agriculture ne touche pas uniquement les zones forestières mais autoépuratrice des rivières et ne leur permettent pas d’accueillir également les milieux situés sur les zones planes comme les les charges polluantes importantes151. Les pollutions constatées à zones humides. En effet, sur 1 642 ha de zones humides inven- l’heure actuelle sont surtout d’origine domestique. Elles sont liées toriées (> 1 000 m²), 486 ha sont occupées par des parcelles à la fois à une mauvaise gestion des eaux usées et au rôle des agricoles recensées dont 228 ha dans les zones humides à enjeu cours d’eau dans la société mahoraise. En effet, les collecteurs patrimonial fort (en particulier 41,5 ha en arrière mangrove). des eaux pluviales accueillent également des rejets domestiques et des déchets qui se déversent directement dans le milieu naturel. Captages Le système d’assainissement est constitué de petites installations fonctionnant mal ou pas du tout. Les petites installations de La quasi-totalité des prises d’eau captent l’ensemble du débit quelques centaines d’Equivalents Habitant (EH) constituées de d’étiage des cours d’eau interceptés. Ces captages entraînent boues activées, de décanteurs digesteurs, de biodisques fonc- l’assèchement des cours d’eau en aval lorsque les débits sont tionnent très mal153. Le défaut d’entretien est fréquent ainsi que insuffisants notamment en saison 151sèche . Le problème est des problèmes de dimensionnement, de pannes non réparées ou accentué par la succession des captages sur un même cours de défaut d’installation. En 2011, sur les 40 stations d’épuration d’eau151. Les surfaces mouillées et donc les habitats des espèces de plus de 200 EH contrôlées, la majorité était en dysfonction- aquatiques s’en trouvent réduits. Ces captages constituent une nement153. Ceux-ci provoquent une pollution des cours d’eau rupture de la continuité écologique du cours d’eau. Les captages qui peuvent porter atteinte à la santé publique dans la mesure participent au déséquilibre des peuplements aquatiques en limitant où des usages non autorisés de baignade ou de lavage de linge les déplacements des espèces amphihalines notamment lors des peuvent s’effectuer à l’aval de ces rejets et donc contaminer les migrations nécessaires à leur reproduction, ou lors des migrations populations humaines153. permettant d’assurer la colonisation des habitats151. Il n’existe aucun aménagement sur les prises d’eau permettant d’assurer La qualité des eaux de rivière est donc impactée par la présence les continuités écologiques pour la vie aquatique12. de micropolluants organiques : DEHP (issu des macro-déchets en plastique), le glyphosate (désherbant), le chlorpyrifos-éthyl Ruissellement, érosion, envasement (insecticide) et le para-nonylphénol (tensio-actif ou détergent pour les produits d’entretien et les produits sanitaires)154. Les teneurs Le ruissellement et l’érosion sont de plus en plus marqués à en phosphores et phosphates ont principalement une origine Mayotte. Les matériaux transportés par les eaux de ruissellement anthropique liée à la pratique des lessives en rivière, des rejets affectent les habitats et la faune aquatique des cours d’eau par domestiques, de l’élevage, du lessivage des engrais. L’augmen- colmatage des fonds151. Ceci empêche par exemple le développe- tation des phosphates et du phosphore peut entraîner un risque ment du périphyton indispensable aux espèces herbivores comme d’eutrophisation154. Sicyopterus lagocephalus (Cabot tête de lièvre)151. Selon l’Atlas des plages155, plus de la moitié des plages de Mayotte L’érosion des sols est très active puisque les cours d’eau apportent présente un état satisfaisant à excellent (51,67 %) tandis que annuellement un volume moyen de 293 590 tonnes de matériel 28,3 % sont dégradées (pressions anthropiques surtout). La plu- détritique au lagon152. L’envasement de la frange littorale, constaté part de celles-ci sont situées à proximité des villages, ne sont pas dès les années 60, contamine progressivement l’ensemble des entretenues, sont polluées (eaux usées se déversant directement 105

© Pierrick Lizot sur les arrières plages et les plages par les ravines, les buses pluviales directement à la rivière)156. Les déchets plastiques sont d’écoulement ou les exutoires canalisés, déchets non collectés) les plus abondants, suivis des déchets métalliques, tous deux et offrent parfois des extensions de pacages pour les animaux essentiellement issus des secteurs de l’alimentation et des activi- (zébus, chèvres, moutons)155. tés ménagères.

Déchets Urbanisme Les macrodéchets (déchets de toutes natures de formes variées Les Plans Locaux d’Urbanisme des 17 communes de Mayotte et d’origine aussi bien humaine que naturelle, flottant en mer ou présentent des appellations de sous-sections des zones « natu- déposés sur le littoral) sont très présents dans l’environnement relles » très nombreuses. La zone naturelle (Zone N) couvre une à Mayotte156. Les impacts des macrodéchets sont multiples. Ils superficie cumulée de 18 757 ha à Mayotte. Les zones naturelles influent sur la qualité physicochimique des eaux, sur les espèces et forestières correspondent aux secteurs de la commune, qui peuvent les ingérer ou mourir enchevêtrées dans les déchets équipés ou non, à protéger en raison, soit de la qualité des sites, flottants (tortues, oiseaux, mammifères, poissons,…). Ils nuisent des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt (historique aux activités humaines comme le tourisme en dégradant la ou écologique), soit de l’existence d’une exploitation forestière, qualité paysagère des sites. L’impact sanitaire des macrodéchets soit de leur caractère d’espaces naturels. En règle générale, les est prégnant à Mayotte. Ils favorisent la prolifération des mous- constructions sont soumises à conditions. Or, dans les PLU de tiques vecteurs des maladies infectieuses comme le paludisme Mayotte, se déclinent plus de 26 sous-sections différentes de et le chikungunya (en 2006, le chikungunya avait touché, à des la zone N (figure 11). Ces sous-sections peuvent avoir la même degrés différents, près de 40 % de la population de Mayotte). appellation mais pas le même règlement ou inversement un 99 nouveaux cas de paludisme ont été détectés en 2011 contre règlement identique sous des appellations différentes. La bonne 433 en 2010117. L’accès inégal à l’eau potable augmente la mor- application des PLU par les communes et les services de l’Etat est bidité liée aux gastro-entérites, surtout chez les enfants. L’absence possiblement sujette à beaucoup d’erreurs. En conclusion, il est d’assainissement et les progrès encore lents en matière de gestion difficile de connaître les superficies naturelles du territoire placées des déchets ménagers maintiennent le risque de typhoïde et de sous une protection stricte dans le cadre des PLU. leptospirose117. Par exemple, les mangroves ne sont pas toutes inscrites dans Selon une étude de l’ADEME, plus de 70 secteurs de l’île de les PLU. Seules les mangroves de Kaweni, Chiroungui, Longoni, Mayotte présentent des accumulations élevées de déchets au Vasière des Badamiers, Mahabou, Dembeni et Anse d’Hajangua, niveau du littoral, avec des surfaces d’accumulation de plus de 50 Kani-Keli, Mzouazia et Mronabeja sont classées. Les autres ne m². En termes de quantité, 1 734 macrodéchets volumineux ont sont pas intégrées dans les PLU (Dzoumogne, Tsingoni,…). Sur la été comptabilisés sur l’ensemble des estrans de l’île, caractérisés commune de Mamoudzou, des mangroves sont classées en zone essentiellement par des pneumatiques (1 632). Au regard des N (Kaweni et Mahabou) tandis que la mangrove de Tsoundzou- opérations de collecte, ce chiffre est certainement sous-évalué Passamainty est classée en zone d’urbanisation future à long d’environ 300 %, ce qui mènerait à plus de 6 000 pneumatiques terme en front de mer, mangrove où est mené actuellement un présents sur les estrans de Mayotte156. Sur deux cours d’eau programme de restauration écologique par la DEAL de Mayotte. étudiés (Majimbini et Kwalé), 479 m³ de macrodéchets ont été La forêt sèche sur la commune de Kani-Keli qui se situe hors recensés, soit 1,4 m³ pour 100 m² en moyenne. Les réseaux réserve forestière, est classée sous le libellé zone d’extension à d’eau pluviale associés aux villages proches des deux cours vocation agricole. Une réserve forestière, couvrant plusieurs com- d’eau, présentent un volume de déchet de 0,4 m³ pour 100 m². munes, peut-être soumise à des règlements différents en fonction Au niveau de l’embouchure, on retrouve en moyenne un volume du territoire communal. Enfin, des zones humides considérées de 0,3 m³ de déchets sur 100 m². La présence des macrodéchets d’intérêt patrimonial fort sont souvent classées en zone à vocation est directement corrélée à la présence humaine à proximité et aux agricole. apports provenant des eaux pluviales (arrivée des réseaux d’eaux Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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© Caroline Cremades

Superficie en ha des différents libellés de zones N des PLU des communes de Mayotte

Espaces naturels de protection stricte 450,70 Espaces naturels éloignés du littoral 1 419,94 Espaces naturels situés dans la bande littorale 83,21 Secteur naturel strict de préservation des éléments naturels et coupure verte 820,02 Secteur naturel strict de préservation des espaces remarquables et des secteurs affectés par des risques naturels 249,45 Secteur naturel strict de préservation des réserves forestières 956,78 Secteur naturel strict de protection forte 279,56 Secteur naturel strict de protection forte - Mangrove 212,49 Secteur strict de protection forte 434,79 Sous-secteur naturel strict de préservation des réserves forestières 451,09 Sous-secteur naturel strict de protection forte 67,92 Sous-secteur de préservation des "espaces naturels à protection stricte" 437,35 Zone naturelle à protéger 15,91 Zone agricole à protéger strictement (paysages, risques) 138,38 Zone naturelle 5 292,56 Zone naturelle à protéger 125,20 Zone naturelle à vocation d'agriculture vivrière 29,15 Zone naturelle à vocation de carrière 20,81 Zone naturelle à vocation de protection stricte 338,96 Zone naturelle comprise dans la ZPG 226,46 Zone naturelle de protection stricte 1 295,85

Zone naturelle en dehors de la bande Littorale 542,99 et ne faisant pas l'objet d'une protection stricte Zone naturelle située dans la bande Littorale 856,84 et ne faisant pas l'objet d'une protection stricte Zone naturelle stricte a proteger 1 183,40 Zone naturelle stricte de préservation 1,69 des espaces remarquables à vocation de loisirs Zones Naturelles Strictes 1 183,57 0 1500 3000 4500 6000

Figure 11 : Superficie en ha des sous sections des zones Naturelles des Plan Locaux d’Urbanisme de Mayotte, (source ASP, extraction UICN).

Situation foncière début de la régularisation de la propriété occupée de manière coutumière, accompagnée de la constitution d’un état-civil de droit Plusieurs régimes du droit foncier résultant du droit civil et du droit commun157. coutumier coexistent à Mayotte. Ils sont difficilement compatibles. La France prend possession de Mayotte en 1843, par la signature En 1996, la régularisation des biens du domaine privé du Conseil d’un traité avec le sultan Andrian Souli157. Ce traité prévoit, dans général, considéré comme propriétaire des biens fonciers non son article 6, que les terres non reconnues comme propriété par- titrés, débute. Le droit coutumier local est un droit non formalisé ticulière, très largement majoritaires du fait de la faible population, par des écrits, qui reconnaît la propriété collective, à usage fami- appartiennent de droit au gouvernement français qui seul pourra lial, et où les divisions et cessions au sein du cadre familial se font en disposer. Le département est propriétaire d’une grande en l’absence d’enregistrement, et par le biais des cadis pour les partie du foncier de l’île (de l’ordre de 60 %), après que les transactions monétarisées ou les successions157. Le passage du terres vacantes aient été déclarées propriété domaniale157. droit coutumier au droit civil français se fait par un processus de L’île connaît de premiers bouleversements fonciers au début des régularisation, qui reconnaît la coutume comme règle de droit (la années 1990 par la mise en place d’un cadastre parcellaire, le propriété coutumière est caractérisée par une utilisation de bonne 107

© Isirus foi, à des fins personnelles et sans conflit depuis plus de dix ans). à la ponte ayant augmenté, passant de environ 60 % en 2007 Depuis, 2 300 titres ont été transmis aux services fiscaux, et à 77 % en 2010, montre que l’encadrement par les agents des 13 000 titres sont en attente d’enregistremen157. visiteurs est mieux géré161 et que la fréquentation touristique n’est pas antinomique avec la protection des espèces. Parallèlement, un processus de régularisation des occupations sur la Zone des 50 Pas Géométriques est en cours. Ces régulari- Le dérangement équivaut à tout événement (perturbation sonore, sations à titre onéreux concernent un grand nombre d’habitations, présence visuelle) généré par l’activité humaine qui incite l’animal les villages mahorais étant traditionnellement implantés en bord à changer son comportement (réaction de défense ou de fuite de de plage. l’animal). Il entraîne des impacts directs ou indirects comme l’aug- mentation du stress, la diminution des ressources énergétiques La régularisation génère une augmentation des surfaces culti- (envols répétés des individus), l’augmentation des risques de mor- vées plutôt qu’une intensification des systèmes de culture158. talité, la diminution du succès reproducteur. Les activités littorales Les Mahorais préfèrent pour les protéger, mettre en culture des (kayak, plaisance, jet-ski, pêche à pied, kitesurf, ski nautique,…) terres non titrées que titrées. Cette mise en valeur de terres sont considérées comme les grandes causes de dérangements domaniales s’effectue par les pratiques suivantes : « la plantation par les gestionnaires des espaces naturels de Bretagne 162. classique d’arbres supplémentaires, la mise en culture extensive de manière à occuper le plus d’espace possible et parfois la mise Le whale-watching (observation des baleines) désigne les activités en culture des pourtours de la parcelle »158. touristiques et de loisirs basés sur l’approche, l’observation et la mise à l’eau avec des mammifères marins. A court terme, des Surexploitation des ressources naturelles marines études ont mis en évidence des changements comportementaux, des modifications de structures des groupes ou encore une aug- L’estimation de la quantité de poissons débarquée sur l’ensemble mentation de la fréquence de vocalisations entre les animaux avec de l’île, rapportée au nombre de sorties de pêche, est en baisse l’approche des embarcations163. L’activité de whale-watching dans depuis la fin des années 90, ce qui semble indiquer une surexploi- le lagon de Mayotte et les eaux océaniques adjacentes est impor- tation de la ressource159. La diminution des ressources récifales tante. Pour certaines espèces, le seuil de tolérance à cette activité se traduit principalement par l’évolution de la composition des pourrait être d’ores et déjà dépassé ou sur le point de l’être113. La captures. La part des poissons pélagiques ne cesse d’augmenter, probabilité est forte pour la baleine à bosse et le dugong, plus faible elle atteint en 2005, 68% des prises, dont 51 % de Scombridés. pour le grand dauphin et les petits delphinidés du large113. Toutes Les grands dauphins et les dauphins à bosse se nourrissent les catégories d’usager ont un impact potentiellement important. essentiellement de poissons de récifs. Il existe donc un risque de Les clubs de plongée réalisent tous fréquemment des approches compétition trophique entre la pêche et les mammifères marins, et des mises à l’eau. Environ 50 % des plaisanciers réalisent des compétition qui pourrait avoir un impact significativement négatif approches et des mises à l’eau avec des mammifères marins. sur les 2 espèces de dauphins côtiers103. De façon identique, les Par ailleurs, les véhicules nautiques à moteurs (VNM) deviennent pratiquants de la pêche à pied estiment que la ressource diminue. controversés à Mayotte en raison des conflits d’usages avec les Des études sont en cours pour évaluer l’état des stocks halieu- autres usagers du lagon et le dérangement des mammifères tiques. marins par les nuisances sonores et les risques de collision160. Les autres espèces comme les oiseaux marins (sternidés, phae- Tourisme et activités de pleine nature tonidés) qui s’alimentent, se reposent et se reproduisent sur le On estime à 30 200 le nombre de plongées qui seraient effectuées lagon et ces îlots sont potentiellement dérangées par ces activités chaque année, tous sites confondus. Elles son organisées princi- de loisir. De nouvelles pratiques comme les « beach party », les palement sur le site de la Passe en S160. concerts, les bivouacs et autres activités festives se multiplient sur l’île notamment sur des sites de ponte des tortues marines (plages Le site de Moya, plage de pontes des tortues marines, accueille de Saziley, îlot Bandréle, îlot Mtsamboro, Baie des tortues, Plage selon les données extraites des écocompteurs installés sur le site, de N’Gouja,…). 54 000 visiteurs par an dont 7 200 le soir (20-25 personnes / jours en moyenne sur l’année pour observer les pontes). Le succès Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Les atouts, les faiblesses, les opportunités et les menaces du territoire (AFOM)

© Isirus 2009

L’analyse des atouts, des faiblesses, des opportunités et des menaces dans le cadre d’un développement durable du territoire est issue des propositions des groupes de travail, réunis en novembre et décembre 2012.

Atouts Faiblesses Opportunités Pressions/menaces

Gouvernance Documents Manque de mobilisation et d’implication des SAR, SAFER, EPF, Stratégie Démographie, chômage, immi- d’orientation, statut élus pour la biodiversité. Biodiversité, PG PNMM, Rigu- gration clandestine, mitage du de département et de Manque de cohérence, pression sociale, pas eur des fonds européens. territoire, échéance politique. RUP, Acteurs institu- de continuité dans les politiques publiques, tionnels et associa- turn over du personnel, clientélisme et passe- tions, Jeunesse droit, foncier peu clarifié. Réglementation et contrôle Réglementations Manque de répressions et d’actions de police ONF, nouveau code forestier, Braconnage, occupation illé- existantes, aires de l’env, problème de respect des procédures, Formation d’agents assermen- gale, défrichement, pollutions protégées. absence de poursuite judiciaire, mise en œuvre tés. diverses. et application de la réglementation, manque d’autocontrôle de la population. Protection et gestion des espaces et des espèces Connaissances Manque de gestion des espaces protégés, PNA tortues dugong, MAE Fonds européens, urbanisation, acquises, Expé- pas de mutualisation et d’accessibilité des et conventions d’occupation, agriculture et évolution des pra- riences, Milieux et données, problèmes d’assainissements et de ENS, Plan de gestion PNMM, tiques, transports, fragmentation espèces remar- déchets, manques de mesures compensa- CDL et RNN. Intégration des habitats naturels, EEE, dimi- quables, cultures et toires, pas de valorisation des études, peu de dans des réseaux régionaux, nution de la ressource en eau, savoirs traditionnels document de gestion établit. Pêches alternatives, nouveaux augmentation des risques natu- acteurs : ONF et UICN, régime rels, changement climatique, forestier, surexploitation des ressources. Valorisation, communication et éducation à l’environnement Actions de sensibili- Associations peu pérennes, peu professionna- Classes de découvertes, Ac- Démographie, évolution de sation, Associations lisées. Manque de connaissances et de com- cueil collectif de mineur, Futurs société, associations opportu- mobilisées pétences sur la biodiversité et l’EEDD, absence citoyens sensibilisés, structure nistes. de notion d’intérêt général, désappropriation d’éducation à l’environnement de l’espace public. et d’éducation populaire, Uni- versité de Mayotte. Financement, formation, insertion et emploi Structures d’insertion Manque de moyens financiers, déficit public, Fonds européens, SNB, Ser- et de formation. manque de formations spécialisées, cliente- vice civique, COI, développe- Appel à projet : SNB, lisme sans projet et insertion. ment des compétences des Best, … communes, AFD 109

Les enjeux biodiversité pour les 10 prochaines années à Mayotte

© Caroline Cremades

Les enjeux définis pour la stratégie biodiversité pour un développement durable de Mayotte sont issus des propositions des groupes de travail dédiés à la Stratégie et validés par le Comité de pilotage le 19 décembre 2012. Ils participeront à l’élaboration du programme d’actions de la Stratégie.

ENJEUX ENJEUX SPECIFIQUES

Gestion durable du territoire de • Prise en compte de la biodiversité dans la planification du territoire Mayotte • Prise en compte de l’environnement dans les politiques publiques • Implication et mobilisations des élus et des décideurs

Valorisation de la biodiversité par • Valorisation d’une agriculture et d’une pêche respectueuse de l’environnement les acteurs socio-économiques • Valorisation d’un tourisme et des activités de pleine nature respectueux de l’environnement • Développement des activités économiques vertes et diminution de l’empreinte écologique des entreprises

Préservation des milieux, des • Mise en œuvre et évaluation des outils de gestion et de préservation adaptés et durables espèces, des paysages et des • Définition et pérennisation d’un réseau de milieux naturels interconnectés sites d’intérêt géologique • Sauvegarde des habitats, des espèces et des paysages rares et menacés • Lutte contre les espèces invasives • Mise en réseau des acteurs, des actions et des données

Amélioration de la connaissance • Amélioration des connaissances sur les habitats de la biodiversité • Amélioration des connaissances sur les espèces • Amélioration des connaissances sur les pratiques • Amélioration des connaissances sur les menaces

Implication de tous les publics • Formation pour tous et insertion professionnelle • Appropriation de la gestion des milieux par la population • Sensibilisation de tous les publics • Communication

Figure 12 : Enjeux 2013-2020 de la Stratégie biodiversité vers un développement durable de Mayotte. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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bibliographie, NOTES & glossaire

© Valérie Guiot Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Bibliographie

© Pierrick Lizot

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(en coll. avec Nicet JB.), CIRAD, Université de La Réunion, Laboratoire de PORCHER et al., (2002) Plan de gestion du lagon de 2012, Les peuplements ichtyologiques de Mayotte, Géologie. Mayotte. Volet 2 : Etat des lieux des milieux côtiers Synthèse des connaissances, caractérisation et et récifo-lagonaires. Carex. RICHARDSON D.M., PYSEK P., REJMANEK M., BAR- recherche d’indicateurs d’impacts de la pêche. BOUR M.G., PANETTA F.F., & WEST C.J., (2000), Etude LAGONIA pour le compte de l’Agence des POUGET A., (2004) Sea cucumber fisheries in the Naturalization and invasion of alien plants: concept aires marines protégées, Parc naturel marin de Mayotte reef system, Indian Ocean, SPC Beche-de- and definitions, Diversity and Distribution, n°6, p Mayotte, 91 p. mer Information Bulletin 19: 35-38. 93-107. WICKEL et al., (2005) Etat des lieux des peuple- Poupin J., Bouchard J.-M., Dinhut V., Cleva R. 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WINCKEL A., JAOUEN T., (2010) Définition des Elaboration d’un cahier des charges pour un com- réseaux de surveillance DCE des eaux superficielles plément d’étude sur la pêche à pied, Association Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de Mayotte - Suivi2009/2010 - Volet physico-chi- IODDE pour le compte de l’AAMP, 60 p. des Eaux de Mayotte et Programme de Mesures mique. pour la période 2010-2015. PUSINERI, (2012) Plan National d’Actions en faveur du Dugong, Dugong dugon, Volet Mayotte, Mise en SIEAM, Schéma Directeur d’Assainissement des application 2012-2016, ONCFS, pour le compte de Eaux Usées de Mayotte, Cahier des Charges, février la DEAL Mayotte. 2012. 115

Notes

© Pierrick Lizot

1 INSEE (2012) - La population de Mayotte augmente 18 NICET et al., (2012), ORC 8 - Suivi 2011 de 34 BOULLET V. (2005) – Typologie des milieux naturels et toujours, Mayotte infos n°61, nov 2012, 4p. l’état de santé des récifs coralliens de Mayotte - des habitats terrestres et littoraux de Mayotte, CBNM. Suivi benthique et ichtyologique et impact du blanchisse- 2 Iedom, Rapport annuel Mayotte 2011, 219 p. ment de 2010. Rapport pour le compte de la DEAL, 72 p. 35 CREMADES C. (2010) – Cartographie des habitats naturels des mangroves de Mayotte, DAF, ISIRUS, 54 p. 3 Dossier de Presse « Qelques chiffres pour cette rentrée 19 DINHUT et al. (2008), Suivi et état de santé 2007 des 2012-2013 », Vice-rectorat Mayotte, août 2012. récifs coralliens de Mayotte, Rev.Ecol (Terre et Vie), 36 BOULLET V. (2005), Aperçu préliminaire de la végétation vol. 63. et des habitats de Mayotte, Contribution à la mise en 4 Convention des Nations unies sur le droit de la mer (ou œuvre de l’inventaire ZNIEFF, CBNM, Juillet 2005, 160 p. Convention dite de Montego Bay), signée le 10 décembre 20 WICKEL J. (2006), Les îlots du lagon de Mayotte, état des 1982. lieux de la vitalité corallienne, ESPACES, pour le compte 37 DE LA TORRE Y. (2008) – Livret pédagogique « Gestion de la DAAF. de l’érosion du littoral de Mayotte ». Rapport final. 5 ROLAND R., BOULET V., QUOD J.P., 2006. Mayotte : Bio- Rapport BRGM/RP-56366-FR. 30 p. diversité et évaluation patrimoniale, Contribution à la mise 21 THOMASSIN 1999b in JEANSON M (2009), Morphody- en œuvre de l’inventaire ZNIEFF. 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(2005), Aperçu préliminaire de la végétation et 23 Acanthunidae, Carangidae, Chaetodontidae, Haemuli- Plan d’Aménagement et de Développement Durable de des habitats de Mayotte, Contribution à la mise en œuvre dae, Labidae, Lethrinidae, Lutjanidae, Pomaconthidae, Mayotte, Mensia Conseil. de l’inventaire ZNIEFF, CBNM, 160p. Scaridae, Serranidae. 41 ONF, 2010. 8 GRAVIOU P. et al. (2001), Inventaire des sites et objets 24 PARETO, ARVAM, ECOMAR, APNEE, LAGONIA. Moderni- géologiques remarquables de Mayotte, Rapport BRGM/ 42­ Pascal. O., 2002. Plantes et forêts de Mayotte. Patri- sation des ZNIEFF marines à Mayotte. Rapport pour le moines Naturels, 53 : 108 p. RP-2001 MAY04, 92 p. compte de la DAF Mayotte, 54 p. 43 Barthelat, Viscardi, Flore menacée de l’île de Mayotte : 9 Malard A. (2009). Histoire géologique de Mayotte, Mayotte 25 UICN France (sous presse). 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15 Allsopp M. et al., 2009, State of the world’s oceans, 31 BALLORAIN K. et al. (2013), Plan National d’Actions 50 BUYCK B. et al. (2010), Inventaire fongique de Mayotte, Springer. en faveur des tortues marines du sud-ouest de l’océan Société Mycologique de France pour le compte de la 16 TEEB (2010), L’Économie des écosystèmes et de la indien – Volet Mayotte : Bilan des connaissances et DAF, 349 p. Stratégie (version non diffusable). Parc naturel marin biodiversité : Intégration de l’Économie de la nature. 51 LEBOULANGER C. (2008), Retenues collinaires de Une synthèse de l’approche, des conclusions et des de Mayotte, Agence des Aires Marines Protégées, DEAL Mayotte. Mayotte : Environnement et qualité biologique des recommandations de la TEEB. eaux des réservoirs de Combani et Dzoumogé, IRD, UR 17 PORCHER et al. (2002), Plan de gestion du lagon de 32 ARVAM, Contribution à la mise en œuvre de l’inventaire CYROCO, 67 p. ZNIEFF, Habitats marins, DAF, Juillet 2005,160 p. Mayotte. Volet 2 : Etat des lieux des milieux côtiers et 52 DANJON et al. (2011), La biodiversité algale au service récifo-lagonaires. Carex Environnement, WWF, ARVAM, 33 CREMADES C. (2010) – Cartographie des habitats du développement économique de Mayotte, Tome 1 et 2, 84 p. naturels des mangroves de Mayotte, DAF, ISIRUS, 54 p. CEVA pour le compte du SIEAM. Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

53 BOULLET V. et al. (2005), Mayotte Biodiversité et éva- 75 COUTEYEN S., PAPAZIAN N. (2008), Gynacantha como- 97 GEPOMAY (2012), Etudes des oiseaux marins et des luation patrimoniale, Contribution à la mise en œuvre de rensis n. sp., une Libellule nouvelle de l’île de Mayotte rivages de Mayotte, Rapport des suivis de février à juin 116 l’inventaire ZNIEFF, CBNM, Juillet 2005, 324 p. (Odonata Aeshnidae), Association réunionnaise d’Écolo- 2012. gie, L’Entomologiste, tome 65, 2009, n° 3 : 113 – 116. 54 INDEX COMMENTÉ DE LA FLORE VASCULAIRE (Trachéo- 98 TARNAUD L (2012). Evolution démographique de la phytes) DE MAYOTTE [version 2011.2 // mise à jour du 76 Fisher (2010), http://www.antweb.org/mayotte.jsp . population de lémurien brun de Mayotte de 2010 à 18 Octobre 2011]. 2012, restitution pour le compte de la DEAL.37p. 77 ROCHAT et al. (2010), Etude de l’entomofaune des envi- 55 BIDAULT E. (2009), Cyathea boivinii Mettenius ex Kuhn rons de l’aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi, Insectarium 99 LOUETTE M. et al. (2004), La faune terrestre de l’Archipel var. hildebrandtii (Kuhn), Plan Directeur de Conservation : de la Réunion, 9 p. des Comores, Studies in Afrotropical Zoology, Vol 293. outils d’aide à la conservation des espèces végétales menacées d’extinction. Version juillet 2009. CBNM, 55 p. 78 PARNAUDEAU Raphaël & CAZANOVE Grégory (2013). 100 GOODMAN et al. (2010), A review of the bat fauna of Insectes de Mayotte Espèces déterminantes pour la mise the Comoro Archipelago, Acta Chiropterologica, 12(1): 56 CBNM (2012), Index de la flore vasculaire de Mayotte, oeuvre des ZNIEFF, Rapport d’étape, Muséum d’Histoire 117–141, 2010. version 2011.2. Naturel de la Réunion pour le compte de la DEAL. 41p. 101 KISZKA et al. (2010), Structure of a toothed cetacean 57 BARTHELAT F., VISCARDI G. (2011), Flore menacée de 79 Pouget A. 2004. Sea cucumber fisheries in the Mayotte community around a tropical island (Mayotte Island, l’île de Mayotte : importance patrimoniale et enjeux reef system, Indian Ocean. SPC Beche-de-mer Informa- Mozambique Channel), African Journal of Marine de conservation. Rev. Ecol. (Terre Vie), supplément 11, tion Bulletin 19: 35-38. Science. 2012. 80 ERIKSSON H. (2010), Mayotte commercial sea cucumber 102 PUSINERI C. (2007), Conservation des mammifères 58 GUIOT V. (2011), Lagrezia comorensis Cavaco, Plan inventory and assessment, Stockholm University, 24 p. marins à Mayotte, état des connaissances et premières Directeur de Conservation : outils d’aide à la conser- mesures de gestion, ONCFS. vation des espèces végétales menacées d’extinction. 81 ARDA et al. (2010), Etude de définition des réseaux de Version décembre 2011. CBNM, Antenne Mayotte 37 p. surveillance de la qualité des masses d’eau de Mayotte- 103 Kiszka J. (2009), Le lagon de Mayotte, sanctuaire des Volet eaux de surface/Poissons, macrofaune benthique, mammifères marins, Le Courrier de la Nature n° 246 - 59 BIDAULT E., 2009. – Coffea humblotiana Baillon, Plan Diatomées, Sept, 2010. Mars-Avril 2009. Directeur de Conservation : outils d’aide à la conser- vation des espèces végétales menacées d’extinction. 82 Keith et al., 2006. Atlas des poissons et des crustacés 104 MARSH et al. (Sous Presse) The ecology and conser- Version juillet 2009. CBNM, 50 p. d’eau douce des Comores, Mascareignes et Seychelles. vation of sirenia: dugongs and manatees. Cambridge Publications scientifiques du MNHN, Patrimoine Naturel, University Press. In PUSINERI C. (2012), PNA en faveur 60 FADUL R. (2010), Le Baobab Malgache – Adansonia N° 65, 250 p. du Dugong142. madagascariensis Baillon – Plan Directeur de Conser- vation : outils d’aide à la conservation des espèces 83 Wickel J., Guillemot N. (en coll. avec Nicet JB.), 2012. 105 DAAF de Mayotte, Résultats du recensement agricole végétales menacées d’extinction. Version décembre Les peuplements ichtyologiques de Mayotte - Synthèse 2010, Agreste 2011, 124 p. 2010. CBNM 69 p. des connaissances, caractérisation et recherche d’indi- cateurs d’impacts de la pêche. Etude LAGONIA pour le 106 NORMA J. (2009). La filière bois, charbon de bois au 61 Hily C. et al. (2010), Etat des lieux des herbiers de pha- compte de l’Agence des aires marines protégées/Parc cœur de l’enjeu du développement durable à Mayotte, nérogames marines de l’outre-mer français, IFRECOR. naturel marin de Mayotte. 91 p. DAF, 47 p.

62 JAMON A et al. (2013, provisoire), Schéma de mise 84 JAMON et al. (2007), Liste non exhaustive des poissons 107 ARER (2011). Bilan énergétique 2011, Observatoire en valeur de la mer, Artelia, Pareto pour le compte du de Mayotte faisant l’objet d’un statut IUCN et/ou CITES. mahorais de l’énergie, 2 p. Conseil Général. 85 QUOD et al. (2007), Suivi des peuplements ichtyolo- 108 DOUANES de Mayotte (2012), Statistiques d’importa- 63 IUCN 2012. IUCN Red List of Threatened Species. giques, de la faune benthique sessile et des peuple- tion de marchandises à Mayotte en 2011, 596 p. Version 2011.1. ments d’invertébrés du banc du Geyser. Comparaison 109 ORDOQUY C. (2003), Situation de la pêcherie artisanale des peuplements ichtyologiques entre 1996 et 2006. mahoraise en 2002 : Evolution du secteur pêche de 64 VALADE P. et al. (2007), Inventaire des espèces de DAF, ARVAM PARETO, 107 p. poissons et d’invertébrés des eaux douces de Mayotte, janvier 1997 à juin 2003. 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© Pierrick Lizot Proposition pour une stratégie biodiversité en vue d’un développement durable de Mayotte - Diagnostic & enjeux

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Glossaire

© Pierrick Lizot

ACM Accueil Collectif de Mineurs ONF Office National des Forêts APPB Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope PADD Plan d’Aménagement et de Développement Durable ARS-OI Agence Régionale de Santé de l’Océan Indien PEDMA Plan Départemental des Déchets Ménagers et Assi- milés ASP Agence de Service et Paiement PNMM Parc Naturel Marin de Mayotte BRGM Bureau de Recherches Géologiques et Minières REMMAT Réseau d’Echouage des Mammifères marins et des CAPAM Chambre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Aqua- Tortues culture de Mayotte RNN Réserve Naturelle Nationale CCI Chambre du Commerce et de l’Industrie SAR Schéma d’Aménagent Régional CDL Conservatoire du Littoral SCoT Schéma de Cohérence Territoriale CDTM Comité Départemental du Tourisme de Mayotte SDA Schéma Directeur de l’Assainissement COI Comité de l’Océan Indien SRDAM Schéma Régional de Développement de l’Aquacul- COPEMAY Coopérative des Pêcheurs de Mayotte ture Marine COVIPEM Comité Villageois des Pêcheurs et des Eleveurs SDAARM Schéma Directeur de l’Aménagement Agricole et Marins de Mayotte Rural de Mayotte DAAF Direction de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la SDAGE Schéma Directeur de l’Aménagement et de la Ges- Forêt tion des Eaux DCE Directive Cadre Eau SIEAM Syndicat Intercommunal des Eaux et Assainissement DCP Dispositif de Concentration des Poissons de Mayotte DEAL Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et SMVM Schéma de Mise en Valeur de la Mer du Logement SNB Stratégie Nationale pour la Biodiversité DIECCTE Direction des Entreprises de la Concurrence de la SRCE Schéma Régional de Cohérence Ecologique Consommation du Travail et de l’Emploi UTDMSOI Unité Territoriale de la Direction de la Mer Sud Océan DPM Domaine Public Maritime Indien EEE Espèces Exotiques Envahissantes VVV Ville Vie Vacances EPF Etablissement Public Foncier ZICO Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux IBA Important Bird Area ZHIEP Zones Humides et d’Interêt Environnemental Particulier IOTA Installations, Ouvrages, Travaux et Activités ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et ISDND Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux Floristique MISEEN Mission Interservices de l’Eau et de l’Environnement ZPG Zone des 50 pas géométriques à Mayotte ZSGE Zones humides Stratégiques pour la Gestion de l’Eau ONCFS Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques ONEMA Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques 119

© Guillaume Viscardi

© Oliver Hawlitschek

© Raïma Fadul

© Pierrick Lizot

© Guillaume Viscardi Comité français de l’UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature Créé en 1992, le Comité français de l’UICN est le réseau des organismes et des experts de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature en France. Il regroupe au sein d’un partenariat original 2 ministères, 13 organismes publics, 40 organisations non gouvernementales et plus de 250 experts, réunis en commissions spécialisées et en groupes de travail thématiques. Il s’est fi xé deux missions principales : répondre aux enjeux de la biodiversité et valoriser l’expertise française au niveau international. Par cette composition mixte, le Comité français de l’UICN est une plate-forme unique de dialogue et d’expertise sur les enjeux de la biodiversité, associant également les entreprises et les collectivités locales.

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Comité français de l’UICN 26, rue Geoffroy Saint-Hilaire 75005 Paris - France Téléphone : +33 (0) 1 47 07 78 58 www.uicn.fr © Capucine Crosnier