LA PLACE DU MICROFINANCEMENT DANS LE DEVELOPPEMENT RURAL Cas De La CECAM Dans La Commune Rurale D'ambano
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UNIVERSITE D'ANTANANARIVO Faculté de Droit, d'Economie, de Gestion et de Sociologie Département de SOCIOLOGIE Troisième cycle Mémoire de DEA LA PLACE DU MICROFINANCEMENT DANS LE DEVELOPPEMENT RURAL Cas de la CECAM dans la Commune Rurale d’AMBANO – Antsirabe II par : Manitriniony Vololonirina RASOLONJOHARY Rapporteur : Mme Noëline RAMANDIMBIARISON Juge : Mr Allain Bruno RAPANOEL SOLOFOMIARANA Soutenu le 24 mai 2007, Université d'Antananarivo LA PLACE DU MICROFINANCEMENT DANS LE DEVELOPPEMENT RURAL Cas de la CECAM dans la Commune Rurale d’AMBANO – Antsirabe II SOMMAIRE REMERCIEMENTS INTRODUCTION Première partie : LE NIVEAU D’INTEGRATION DE LA COMMUNE RURALE D’AMBANO DANS LE DEVELOPPEMENT Chapitre I : LA GEOGRAPHIE ECONOMIQUE D’AMBANO Chapitre II : LES PAYSANS EN TANT QU’ACTEURS DE DEVELOPPEMENT Chapitre III : LE DYNAMISME DE LA COMMUNE RURALE D’AMBANO Deuxième partie : LA PLACE DE LA CECAM DANS LE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE D’AMBANO Chapitre I : ORGANISATION ET STRUCTURE DE LA CECAM Chapitre II : LA CECAM D’AMBANO ET LES MENAGES RURAUX Chapitre III : PERCEPTIONS DES PAYSANS SUR LA CECAM Troisième partie : ANALYSE CRITIQUE ET PERSPECTIVE DE LA MICROFINANCE DANS LE MONDE RURAL Chapitre I : L’IMPACT DE L’IMPLANTATION DE LA CECAM Chapitre II : ANALYSE ET CRITIQUE SUR LE SYSTEME DE MICROFINANCE Chapitre III : VERS UNE MEILLEURE POLITIQUE FINANCIERE DECENTRALISEE AU PROFIT DU MONDE RURAL CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXES REMERCIEMENTS Je tiens à exprimer mes sincères reconnaissances à l’Eternel qui a veillé sur la réalisation du présent mémoire. Je tiens également à remercier : & Madame Noëline RAMANDIMBIARISON qui a bien voulu accepter d’être le rapporteur de ce mémoire ; et & Monsieur Allain Bruno RAPANOEL SOLOFOMIARANA, juge de ce mémoire. & Mes parents et toute ma famille, pour leur soutien financier et moral ; & Mes amis pour leur généreuse aide ; & Les responsables de l’URCECAM Vakinankaratra et de la CECAM d’Ambano ; & Tous les responsables de la Commune d’Ambano, la population des Fokontany d’Ambano, d’Ankerambe, d’Antanetibe et tous ceux qui ont contribué à l’accomplissement de ce mémoire. RASOLONJOHARY Manitriniony V. INTRODUCTION Les principaux facteurs qui déterminent le développement socioéconomique sont l’accélération du processus de formation du capital, l’amélioration qualitative de l’utilisation du capital et du travail et l’amélioration des conditions de vie humaine, y compris le respect des droits de l’homme. Ces trois facteurs sont étroitement liés les uns aux autres. Pour les pays en développement où l’économie est essentiellement basée sur le secteur primaire, l’agriculture se trouve au centre de toutes les activités productives. Les ruraux constituent plus de 70% des habitants dans ces pays et ils peuvent fournir une main-d’œuvre importante. Les espaces cultivables sont également immenses et beaucoup de terrains restent inexploités. Toutefois, ces potentialités démographiques et géographiques sont minimes à côté de l'ampleur des difficultés constatées au niveau de ces pays. L’agriculture ne parvient ni à procurer une croissance économique tangible, ni à améliorer les conditions socio- économiques de la population. Bref, aucun développement n’est enregistré et la pauvreté envahit tout le pays. Cette situation est identique dans les pays asiatiques, dans les pays de l’Amérique Latine et dans les pays africains ; mais nous prenons seulement le cas de Madagascar. La pauvreté se présente sous diverses formes et elle est souvent caractérisée par des difficultés financières. Face à cette pauvreté financière qui touche tous les domaines de la vie du pays, Madagascar a été obligé de s’endetter auprès des bailleurs de fond (Banque Mondiale, FMI, pays riches du Nord et organismes internationaux) et de se soumettre aux règles et conditions rigoureuses imposées (par les bailleurs). L’utilisation et la gestion des crédits obtenus exigent parfois des changements structurels et peuvent même engendrer des perturbations sociales, économiques, culturelles, et politiques. En outre, à l’intérieur du pays, la pauvreté sévit particulièrement dans le monde rural où plusieurs obstacles empêchent le développement. Souvent, un des principaux obstacles qui s’opposent à l’amélioration du sort des ruraux pauvres est le manque d’accès aux capitaux nécessaires pour financer des activités rémunératrices, agricoles ou non agricoles, pour payer les frais de scolarité, pour faire face à des situations d’urgence et à des obligations sociales importantes comme les funérailles ainsi qu'à l’aide à leurs proches parents. Il existe de très nombreux mécanismes informels d’épargne et de crédit, mais qui présentent plusieurs inconvénients. Les prêteurs traditionnels demandent des taux d’intérêt usurier si bien que les 1 pauvres n’empruntent qu’en cas d’urgence et non pour investir. Le prêt usuraire n’est donc pas un moyen d’échapper à la pauvreté et conduit plutôt à un endettement accru et à la misère. Depuis 1976, la BTM, banque nationale, était la seule banque qui intervenait dans le secteur de la microfinance, mais ses activités dans ce domaine étaient limitées à l’octroi de crédit au paysannat et n’atteignaient qu’une frange limitée de la population rurale. Ce n’était qu’à partir de 1990 que les Institutions de MicroFinance (IMF) ont commencé à apparaître. Pendant ces quinze années d’existence, ces institutions ont connu une véritable extension. Les IMF se sont regroupées en associations professionnelles : APIFM ou Association Professionnelle des Institutions Financières pour les mutualistes et AIM ou Association des Institutions de MicroFinance Non Mutualistes1. Actuellement, les IMF travaillent en collaboration avec l’Etat à travers les ministères, à savoir le Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget (MEFB) et le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), avec la Commission de Supervision Bancaire et Financière, avec les Associations Professionnelles et avec les Bailleurs de Fond tels que la Banque Mondiale, les coopérations bilatérales (AFD, BAD), les Nations Unies et les divers organismes internationaux (OIT, PNUD, etc.). Dans le cadre du développement du monde rural, la construction de secteurs financiers accessibles à tous est un défi majeur que Madagascar se propose de relever. Il s'agit de réduire de façon significative la pauvreté de population et d'atteindre une croissance économique forte et durable. La microfinance joue un rôle fondamental dans cette réduction de la pauvreté dans la mesure où elle permet aux couches de populations pauvres et à faibles revenus, ainsi qu'aux micros et petites entreprises, d'accéder à des ressources financières permettant de créer et de développer des activités génératrices de revenus. Selon la Synthèse du Document de Stratégie Nationale de MicroFinance ou SNMF à Madagascar (2004 – 2009), l’objectif des IMF est de « Disposer d’un secteur de la MicroFinance professionnel, viable et pérenne, intégré au secteur financier, diversifié et innovant, assurant une couverture satisfaisante de la demande du territoire et opérant dans un cadre légal, réglementaire, fiscal et institutionnel adapté et favorable ». 2 1 IMF non mutualistes : SIPEM, le VOLA MAHASOA / CIDR, l’APEM, l’EAM et le CEM. IMF mutualistes : CECAM / FERT, l’AECA / CIDR, l’OTIV / DID, l’ADéFI et le TIAVO / WOCCU. 2 Source : MEFB /Secrétariat Général /Direction Générale de Trésor /Coordination Nationale de la MicroFinance : Brochure figurant la SNMF 2004 – 2009, P.1 2 La microfinance a rencontré un succès réel comme l'intégration des exclus du système bancaire classique. Ce succès est développé par les services de proximité : proximité géographique, proximité sociale et proximité temporelle. Toutefois, sur le développement rural, ce succès reste au niveau superficiel. Le crédit agricole est demeuré statique dans la grande majorité du monde rural. Nous entendons par "crédit statique", celui qui en fin de période n'entraîne aucun accroissement net de la production des paysans, de leur revenu ou de leurs avoirs. Et même, on peut dire que le système de microcrédit reste encore embryonnaire à Madagascar. C'est pourtant un réel moyen de sortir de la pauvreté à condition que ce système soit dynamique et accessible à tous, surtout aux paysans pauvres. Cette transformation est encore difficile du fait que les Institutions de MicroFinance ne prêtent qu'aux riches, c'est-à-dire, à ceux qui sont aptes à rembourser, avec le taux d'intérêt fixé, la somme empruntée. Les pauvres restent, comme toujours, à l'écart de toutes tentatives de développement. C'est justement cette réalité qui a orienté notre recherche à étudier la place du microfinancement dans le développement rural. Nous nous posons la question de savoir si le système de microcrédit constitue vraiment une solution pour sortir le monde paysan de la pauvreté. Motifs du choix du thème : " La place du microfinancement dans le développement rural ". Ce thème n'est pas pris au hasard car il constitue un sujet de réflexion importante qui mérite d'être approfondi soigneusement. Ainsi, quelles sont les raisons qui nous ont amenée à choisir ce thème ? Les raisons sont de deux ordres : - Raison d'ordre général : Parce que ce domaine est d'actualité. De nos jours, le développement du milieu rural constitue une des préoccupations des responsables au développement. Et même selon les Nations Unies, le monde rural constitue le pilier fondamental pour le développement des pays en développement. L'action de développement rural est en étroite relation avec le microfinancement dans le but d'obtenir des résultats positifs. Nous avons donc choisi ce thème pour essayer d'aborder un problème qui est d'actualité et qui figure dans le cadre de développement rural. L'étude sera menée dans une optique sociologique. Il est toutefois à noter que le monde de financement rural forme un champ d'étude qui n'est plus vierge. Il s'agit plutôt d’un domaine qui a été déjà maintes fois étudié par d'éminents auteurs. 3 - Raison d'ordre particulier : Nous avons déjà avancé que le développement rural par le microfinancement constitue une des préoccupations des responsables du développement.