2020 www.naturalia 502 SIRET: 370, Boulevard de Balmont 69009 LYON NATURALIA ENVIRONNEMENT SASU PROTEGEES D Commune P SIR E EAD D DRGTO PU DSRCIN D DESTRUCTION POUR DEROGATION DE DEMANDE DE OSSIER ROJET DE CENTRALESOL PHOTOVOLTAÏQUE AU

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PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57)

DOSSIER DE DEMANDE DE DEROGATION POUR DESTRUCTION D’ESPECES PROTEGEES

Rapport remis le 29 septembre 2020

Pétitionnaire

ALTERGIE Territoires 3 22 rue de l’Arcade 75008 Paris

Équipes naturalistes

Coordination Jordan GALLI

Claire BEREL – Botaniste Équipe technique Naturalia Fabien MIGNET – Herpétologue et Entomologiste Environnement Johann CANEVET – Ornithologue Hibat-Ellah LOUMASSINE – Mammalogiste

Suivi des modifications

Date Version Contenu Émetteur

15.09.2020 1 Création du document JG, CB, FM, JC, HL

21.09.2020 2 Mise à jour et corrections JG

23.09.2020 3 Intégration du dernier plan projet JG

Crédits photographiques L’ensemble des photographies présentées dans le présent document, sauf mentions contraires, a été réalisé par l’équipe de NATURALIA ENVIRONNEMENT.

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SOMMAIRE

1 Éléments contextuels...... 9 2 Présentation du projet ...... 10 Contexte énergétique national et régional...... 10 Contexte local ...... 12 Localisation du site ...... 12 Description du terrain ...... 12 Références cadastrales ...... 17 Description du projet de centrale photovoltaïque au sol ...... 19 Caractéristiques techniques ...... 19 Choix de la technologie ...... 19 Les modules et les structures ...... 19 Les locaux techniques ...... 21 Les aménagements connexes et voies de circulation ...... 21 Les modalités de raccordement ...... 21 Descriptif des travaux et opérations de montage...... 23 Les différentes phases de travaux ...... 23 Les différents postes du chantier ...... 23 Phase exploitation ...... 24 Exploitation de la centrale ...... 24 Durée de vie ...... 24 Démantèlement, remise en état et recyclage des installations ...... 24 3 Méthodologie ...... 26 Définition de l’aire d’étude / Zone prospectée ...... 26 Recherche bibliographique ...... 28 Stratégie / Méthodes d’inventaires des espèces ciblées ...... 29 Choix des groupes taxonomiques étudiés ...... 29 Calendrier des prospections / Effort d’échantillonnage ...... 29 Méthodes d’inventaires employées ...... 30 Limites de l’étude ...... 36 Critères d’évaluation des enjeux ...... 37 Habitats et espèces patrimoniales ...... 37 Hiérarchisation des enjeux ...... 38 Sensibilité au projet ...... 40 Analyse des impacts et proposition de mesures ...... 40 4 Bilan des protections et documents d’alerte ...... 42 Description des périmètres d’intérêt écologique à proximité de l’aire d’étude naturaliste ...... 44 Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique ...... 44 Fonctionnalités écologiques ...... 44 Fonctionnalités écologiques régionales - Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) ...... 44 Fonctionnalités écologiques intercommunales - Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) ...... 46 Fonctionnalités écologiques communales - PLU et RNU ...... 48 Fonctionnalités écologiques locales...... 48 5 Etat initial écologique de l’environnement ...... 50 Habitats naturels ...... 50 Descriptions des habitats naturels et semi-naturels ...... 50 Bilan sur les enjeux concernant les habitats naturels ...... 53 Zones humides ...... 56 Flore vasculaire ...... 58 Analyse de la bibliographie ...... 58 Description de la flore patrimoniale présente sur le site d’étude ...... 58 Bilan des enjeux floristiques avérés ...... 59 Etat de l’envahissement végétal ...... 60 Description des peuplements faunistiques ...... 62 Invertébrés ...... 62

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Amphibiens ...... 69 Reptiles ...... 69 Avifaune ...... 74 Mammifères ...... 89 Habitats de report ...... 94 Synthèse des enjeux écologiques...... 107 Enjeux concernant les habitats naturels ...... 107 Enjeux concernant la flore ...... 107 Enjeux concernant la faune ...... 107 6 Évaluation des impacts ...... 112 Typologie des impacts ...... 112 Types d’impact ...... 112 Durée des impacts ...... 113 Evaluation des incidences du projet ...... 113 Impacts bruts du projet sur les périmètres d’intérêt écologique ...... 115 Evaluation des incidences brutes du projet sur les habitats naturels ...... 117 Evaluation des incidences brutes du projet sur les zones humides ...... 120 Evaluation des incidences brutes du projet sur la flore ...... 122 Evaluation des incidences brutes du projet sur la faune...... 124 Bilan des incidences brutes sur le milieu naturel ...... 134 Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus ...... 138 7 Proposition de mesures ...... 142 Typologie des mesures ...... 142 Proposition de mesures d’atténuation ...... 142 Mesures d’évitement ...... 143 Mesures de réduction ...... 154 Evaluation des incidences résiduelles du projet sur le milieu naturel après évitement et réduction ...... 161 Proposition de mesures de compensation ...... 167 Mesure Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats naturels de substitution favorables à la faune et à la flore ...... 167 Mesure Cn2 - Renforcement des ripisylves dégradés par plantations de saules « têtards » ...... 173 Mesure Cn3 - Renforcement et création de haies multi-stratifiées diversifiées en espèces ...... 174 Mesures d’accompagnement et de suivi ...... 177 Mesure An1 – Nettoyage des emprises évitées par le projet ...... 177 Mesure An2 – Suivi écologique renforcé de l’efficacité des mesures et accompagnement à la mise en place de la gestion écologique du site ...... 179 Evaluation des incidences résiduelles finales du projet sur le milieu naturel ...... 181 Synthèse des mesures proposées ...... 189 8 Objet de la saisine des commissions flore et faune du CSRPN ...... 190 Espèces concernées par la demande de dérogation...... 190 9 Justification du choix du projet ...... 192 Choix du site d’implantation ...... 192 Comparaison des variantes d’implantation étudiées ...... 192 10 Scénario de référence et évolution probable de l’environnement ...... 193 11 Bibliographie ...... 195

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Table des illustrations

Figures, cartographies et illustrations

Figure 1. Evolution de la puissance du parc photovoltaïque Français (Source : panorama de l'électricité renouvelable, juin 2019, RTE) ...... 10 Figure 2. Puissance solaire raccordée par région au 30 juin 2019 (Source : panorama de l'électricité renouvelable, juin 2019, RTE) ...... 11 Figure 3. Puissances installées des projets photovoltaïques en développement par région (Source : panorama de l’électricité renouvelable au 30 juin 2019, RTE) ...... 11 Figure 4. Scénario région Grand Est à énergie positive et bas carbone en 2050 (Source : Synthèse de la stratégie du Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires du Grand Est) ...... 12 Figure 5. Localisation du site ...... 14 Figure 6. Description du site ...... 15 Figure 7. Planche photographique de description du site ...... 16 Figure 8. Emprise cadastrale du projet ...... 18 Figure 9. Vues des trackers ...... 20 Figure 10. Schéma de raccordement prévisionnel ...... 21 Figure 11. Plan masse ...... 22 Figure 12. Définition des aires d’études retenues pour le projet ...... 27 Figure 13. Niveau d’activité vocale journalier chez les oiseaux au mois de juin (BLONDEL 1975) ...... 35 Figure 14. Niveau d’activité vocale des nicheurs précoces et tardifs en période de reproduction (BLONDEL 1975) ...... 35 Figure 15. Localisation des périmètres d’intérêt écologique vis-à-vis des secteurs d’étude ...... 43 Figure 16. Planche du SRCE de la région Lorraine de la région messine et centré sur l'aire d'étude restreinte ...... 45 Figure 17. Trame Verte et Bleue du SCOTAM centré sur l'aire d'étude restreinte ...... 47 Figure 18. TVB communale définie dans le PADD du PLU d’Argancy (approuvé le 26/01/2018) ...... 48 Figure 19. Photographies aériennes de l'aire d'étude restreinte en 1955 (à gauche) et en 2017 (à droite) ...... 50 Figure 20. Illustration des formations herbacées (Photographies sur site © Naturalia) ...... 51 Figure 21. Illustration des formations ligneuses (Photographies sur site © Naturalia) ...... 52 Figure 22. Illustration des habitats naturels aquatiques (Photographies sur site © Naturalia) ...... 53 Figure 23. Habitats naturels identifiés dans l'aire d’étude restreinte ...... 55 Figure 24. Zones humides avérées sur critère flore et végétation ...... 57 Figure 25. Gazon annuel hygrophile formé par la Ratoncule naine ...... 59 Figure 26. Localisation des enjeux floristiques et des espèces invasives...... 61 Figure 27. Aeschne printanière - Brachytron pratense (Photographie sur site © NATURALIA – F. Mignet)...... 64 Figure 28. Oedipode turquoise - Oedipode caerulescens et Sténobothre commun – Stenobothrus lineatus (Photographies sur site © NATURALIA – F. Mignet) ...... 64 Figure 29. Enjeux entomologiques identifiés dans la zone d'étude ...... 68 Figure 30. Lézard des souches (juvénile) - Lacerta agilis et habitat fréquenté par l’espèce (Photographies sur site © NATURALIA – F. Mignet)...... 70 Figure 31. Enjeux herpétologiques identifiés dans la zone d'étude ...... 73 Figure 32. Blongios nain (adulte) (Ixobrychus minutus) - Habitat fréquenté par l’espèce (Photographies sur site © NATURALIA – J. Canevet) ...... 77 Figure 33. Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) - Habitat fréquenté par l’espèce (Photographies sur site © NATURALIA – J. Canevet) ...... 77 Figure 34. Enjeux ornithologiques identifiés sur la zone...... 88 Figure 35. Rappel des enjeux vis-à-vis les mammifères terrestres (Lapin de Garennes) mis en évidence dans la zone d'étude ...... 92 Figure 36. Synthèse des enjeux chiroptérologiques présents dans l'aire d'étude ...... 93 Figure 37. Aires d'études utilisées vis-à-vis des emprises projet ...... 96 Figure 38. Carte pédologique de la zone d'étude ...... 101 Figure 39. Habitat de report de l’avifaune ...... 104 Figure 40. Synthèse des habitats naturels favorables au Lézard des souches identifiés à l'échelle locale ...... 106 Figure 41. Synthèse des enjeux écologiques identifiés ...... 111 Figure 42. Croisement des enjeux écologiques recensés avec le projet ...... 114

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Figure 43. Rappel du croisement des habitats avec le projet ...... 117 Figure 44. Rappel du croisement des zones humides avec le projet ...... 120 Figure 45. Croisement des enjeux floristiques avec le projet ...... 122 Figure 46. Plan de masse du projet en date de MAI 2019. Les consignes d’évitement données au maître d’ouvrage à cette étape sont présentées en rouge et celles d’ores-et-déjà respectées (consignes antérieures) sont présentées en vert (© ALTERGIE) ...... 145 Figure 47. Plan de masse du projet en date de SEPTEMBRE 2019. Les consignes d’évitement données au maître d’ouvrage à cette étape sont présentées en rouge et celles respectées depuis l’étape précédente sont présentées en vert (© ALTERGIE) ...... 146 Figure 48. Plan de masse du projet en date d’OCTOBRE 2019. Les consignes d’évitement respectées depuis l’étape précédente sont présentées en vert (© ALTERGIE) ...... 147 Figure 49. Plan de masse du projet en date de JANVIER 2020. Les consignes d’évitement respectées depuis l’étape précédente sont présentées en vert (© ALTERGIE) ...... 148 Figure 50. Exemple de filet de chantier matérialisant physiquement la limite du projet à ne pas franchir pas le personnel et les engins (© SAMEX) ...... 150 Figure 51. Tracé du balisage à mettre en place en phase travaux et emplacements compatible avec l’accueil des zones de stockage et base-vie ...... 151 Figure 52. Capacité de franchissement d'un obstacle selon les espèces et groupes d'espèces (© SETRA) ...... 157 Figure 53. Image illustrant une trappe pour la moyenne faune ...... 157 Figure 54. Aperçu de microstructures favorables au Lézard des souches (© Karch) ...... 159 Figure 55. Localisation des mesures de réduction ...... 160 Figure 56. Schéma de principe du maintien d'un habitat de pelouse xérophile pionnière sous les panneaux photovoltaïques et entre les allées ...... 168 Figure 57. Schéma de principe du maintien d'un habitat de prairie fraiche oligotrophile à mésophile sous les panneaux photovoltaïques et entre les allées ...... 168 Figure 58. Schéma de principe du maintien d'un habitat de zone humide herbacée sous les panneaux photovoltaïques et entre les allées ...... 169 Figure 59. Schéma de principe du maintien d'un habitat de broussailles et fourrés buissonnants sous les panneaux photovoltaïques et entre les allées ...... 169 Figure 60. Schéma de principe de du plan d’entretien des milieux à travailler en « broussailles » dans le parc photovoltaïque...... 169 Figure 61. Localisation des différents grands types d'habitats naturels maintenus par gestion écologique dans l'emprise du projet. Ces emprises sont indicatives car les chemins et quelques bâtiments du site n'ont pas été pris en compte...... 173 Figure 62. Exemple de saules taillés en têtard ...... 173 Figure 63. Vue en coupe du principe de haie bocagère à planter dans l’emprise foncière maîtrisée par le maître d’ouvrage...... 174 Figure 64. Localisation des mesures de créations d'habitats arbustifs et boisés ...... 177 Figure 65. localisation du secteur à nettoyer des détritus dans le cadre de l'accompagnement écologique ..... 178

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Tableaux

Tableau 1. Liste des parcelles du projet ...... 17 Tableau 2 : Structures et personnes ressources ...... 28 Tableau 3. Calendrier des prospections ...... 29 Tableau 4. Codes atlas de détermination du statut de reproduction d'une observation avifaunistique ...... 35 Tableau 5. Récapitulatif des périmètres d’intérêt écologique à proximité de l’aire d’étude ...... 42 Tableau 6. Synthèse des habitats naturels identifiés dans l'aire d'étude restreinte ...... 53 Tableau 7. Synthèse des habitats naturels humides ...... 56 Tableau 8. Synthèse bibliographique des taxons patrimoniaux connus dans le secteur ...... 58 Tableau 9. Rappel de la flore patrimoniale observée sur le site d'étude ...... 59 Tableau 10. Flore exotique envahissante observée sur le site d'étude ...... 60 Tableau 11. Analyse des potentialités entomologiques de l’aire d’étude d’après la bibliographie ...... 62 Tableau 12. Synthèse des enjeux entomologiques avérés dans l’aire d’étude complété avec les superficies d’habitats d’espèces ...... 67 Tableau 13. Analyse des potentialités batrachologiques de l’aire d’étude d’après la bibliographie ...... 69 Tableau 14. Synthèse des enjeux écologiques liés aux amphibiens identifiés dans l'aire d'étude ...... 69 Tableau 15. Analyse des potentialités vis-à-vis des reptiles de l’aire d’étude d’après la bibliographie ...... 70 Tableau 16. Tableau 16. Synthèse des enjeux écologiques liés aux reptiles identifiés dans l'aire d'étude ...... 71 Tableau 17. Analyse des potentialités vis-à-vis de l’avifaune nicheuse de l’aire d’étude d’après la bibliographie ...... 74 Tableau 18. Synthèse des enjeux écologiques liés aux oiseaux identifiés dans l'aire d'étude ...... 83 Tableau 19. Analyse des potentialités mammalogiques de l’aire d’étude d’après la bibliographie ...... 89 Tableau 20. Rappel des enjeux écologiques liés aux mammifères identifiés dans l'aire d'étude ...... 90 Tableau 21. Analyse diachronique du site d'étude entre 1948 et 2019 ...... 97 Tableau 22. Synthèse des enjeux écologiques liés aux oiseaux identifiés dans l'aire d'étude actualisée avec les superficies d’habitats de report ...... 102 Tableau 23. Synthèse des enjeux concernant les habitats naturels sur l’Aire d’étude ...... 107 Tableau 24. Flore patrimoniale ou protégée dont l’enjeu de conservation est a minima modéré ...... 107 Tableau 25. Bilan des espèces faunistiques potentielles ou avérées au sein de l’aire d’étude dont l’enjeu de conservation est a minima modéré ...... 107 Tableau 26. Evaluation des impacts bruts du projet sur les milieux herbacés ...... 118 Tableau 27. Evaluation des impacts bruts du projet sur les milieux arbustifs et boisés ...... 118 Tableau 28. Evaluation des impacts bruts du projet sur gazons hygrophiles vernaux ...... 119 Tableau 29. Evaluation des impacts bruts du projet sur les zones humides ...... 121 Tableau 30. Evaluation des impacts bruts du projet sur la Ratoncule naine ...... 123 Tableau 31. Evaluation des impacts bruts du projet sur l'entomofaune patrimoniale ...... 124 Tableau 32. Evaluation des impacts bruts du projet sur l'entomofaune commune ...... 124 Tableau 33. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Lézard des souches ...... 125 Tableau 34. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Lézard des murailles ...... 125 Tableau 35. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Bruant des roseaux ...... 126 Tableau 36. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Blongios nain ...... 127 Tableau 37. Evaluation des impacts bruts du projet sur la Linotte mélodieuse...... 127 Tableau 38. Evaluation des impacts bruts du projet sur la Pie-grièche écorcheur ...... 128 Tableau 39. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Pouillot fitis ...... 129 Tableau 40. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Vanneau huppé ...... 130 Tableau 41. Evaluation des impacts bruts du projet sur le cortège ornithologique commun des haies et boisements ...... 130 Tableau 42. Evaluation des impacts bruts du projet sur le cortège ornithologique anthropique commun ...... 131 Tableau 43. Evaluation des impacts bruts du projet sur le cortège ornithologique des roselières et ripisylves ...... 132 Tableau 44. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Lapin de garenne ...... 133 Tableau 45. Evaluation des impacts bruts du projet sur le cortège mammalogique commun ...... 133 Tableau 46. Evaluation des impacts bruts du projet sur le s chiroptères ...... 134 Tableau 47. Bilan des impacts bruts du projet sur le milieu naturel ...... 134 Tableau 48. Analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus ...... 138 Tableau 49. Évaluation des impacts résiduels du projet après évitement et réduction ...... 161

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Tableau 50. Évaluation des impacts résiduels finaux du projet ...... 181 Tableau 51. Synthèse des espèces protégées faisant l'objet de la demande de dérogation ...... 190 Tableau 52. Analyse du scénario de référence vis-à-vis du milieu naturel ...... 193

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1 ÉLEMENTS CONTEXTUELS La société ALTERGIE porte via sa filiale Altergie Territoires 3 un projet de centrale photovoltaïque au sol qui sera situé à cheval sur les territoires des communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy, dans le département de la (57). Dans le cadre de ce projet un permis de construire comprenant une évaluation environnementale, elle-même ayant bénéficié d’une campagne complète d’inventaires naturalistes a été réalisé en 2019 et déposé auprès des services de la DDT de la Moselle en décembre 2019.

L’évaluation environnementale n’ayant pas été réalisée dans le cadre d’un dossier Loi sur l’Eau ou une demande d’autorisation d’exploitation d’une ICPE, le Pôle espèces et expertises naturalistes de la DREAL Grand Est n’a pas été officiellement consulté par la DDT lors de l’instruction du dossier, même si des échanges avaient eu lieu entre le maître d’ouvrage et la DREAL Grand Est dans le cadre de la préparation du dossier VNEI

Aussi la Mission Régionale d’Autorité environnementale du Grand Est, dans son avis n°MRAe 2020APGE39 sur le projet paru le 9 juin 2020 a demandé à ce que le porteur de projet se rapproche du Pôle espèces et expertises naturalistes de la DREAL Grand Est afin de valider avec ces derniers la non nécessité pour le projet d’avoir recourt à une demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées.

Ceci a donc été réalisé par échanges de mail puis lors d’une réunion téléphonique avec Mme Sophie KLEIN, Chargée de mission Espèces protégées, et Mr. Benoît PLEIS, le directeur du Pôle espèces et expertises naturalistes de la DREAL Grand Est, le 22 juillet et le 14 septembre 2020.

A la suite du premier échange il est apparu que plusieurs compléments devaient être apportés au volet naturaliste de l’étude d’impact initiale afin que la DREAL puisse statuer sur l’impact final du projet sur la biodiversité et donc sur le besoin ou non d’avoir recours à une dérogation pour le projet. L’étude d’impact ayant déjà été instruite, c’est à travers un addendum que les compléments demandés ont été apportés. Cet addendum a été transmis à la DREAL Grand Est fin août 2020 et s’est suivi d’un courrier de réponse de M. PLEIS et de la seconde réunion téléphonique. Suite à ces échanges, le projet sera soumis à demande de dérogation pour destruction d’espèce protégées malgré le travail complémentaire apporté car si les mesures ERC-A permettent effectivement de supprimer ou réduire à un niveau non significatif les impacts du projet sur la biodiversité, plusieurs d’entre elles doivent, de l’avis de la DREAL, être considérées comme des mesures de compensation, qui auront un effet non immédiat après leur mise en œuvre. Suivant les consignes du Pôle expertises naturalistes de la DREAL Grand Est le présent document a donc pour objectifs : • D’intégrer les compléments de l’addendum à l’étude d’impact dans l’étude mère • De présenter le projet, ses modalités techniques et sa justification, en prenant en compte la réduction de la surface d’implantation suite aux échanges tenus avec la DDT lors de l’instruction du dossier (limite de 100 m depuis le centre de l’autoroute) qui n’avait pas été présenté dans l’étude d’impact ni dans l’addendum ; • De mettre à jour la séquence ERC afin de correspondre à la réalité du projet et des mesures et par conséquent mettre à jour les évaluations des impacts résiduels avant et après compensation écologique ; • Présenter les espèces faisant l’objet de la dérogation.

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2 PRESENTATION DU PROJET

Contexte énergétique national et régional Dans la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) n°2015-992 du 17 août 2015, la s’est fixée pour objectif de porter la part des énergies renouvelables à 23% de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32% de la consommation finale brute d’énergie en 2030. Le taux de couverture moyen de la consommation électrique par des énergies renouvelables a été de 22 % en 2018 sur le territoire national, en augmentation de 1,9 point par rapport à l’année précédente (source : RTE – Réseau de Transport d’Electricité). D’autre part, les pays signataires de l’accord de Paris se sont engagés, conformément aux recommandations du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), à limiter l’augmentation de la température moyenne à 2°C et si possible à 1,5°C et donc à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. La France s’est engagée, avec la première Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), adoptée en novembre 2015, à réduire de 75% ses émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) à l’horizon 2050 par rapport à 1990. Dans le domaine de la production d’énergie, la SNBC vise notamment une décarbonation quasi-complète de la production d’énergie à l’horizon 2050 grâce à l’orientation E2 : « Décarboner et diversifier le mix énergétique notamment via le développement des énergies renouvelables (chaleur décarbonée, biomasse et électricité décarbonée) »1. Au 30 juin 2019, la puissance du parc photovoltaïque sur l’ensemble du territoire français est de 8,936 GW. D’après RTE (Réseau de Transport d’Electricité), la production photovoltaïque entre le 30 juin 2018 et le 30 juin 2019 était de 11,6 TWh représentant 2,4 % de la consommation d’électricité en France Métropolitaine. La Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) de novembre 2016 a publié un objectif de 10,2 GW de solaires photovoltaïques pour 2018 et une fourchette comprise entre 18,2 et 20,2 GW pour 2023.

Figure 1. Evolution de la puissance du parc photovoltaïque Français (Source : panorama de l'électricité renouvelable, juin 2019, RTE)

1 Source : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/strategie-nationale-bas-carbone-snbc

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Figure 2. Puissance solaire raccordée par région au 30 juin 2019 (Source : panorama de l'électricité renouvelable, juin 2019, RTE) Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) du Grand Est a été arrêté par le Préfet de région le 29 juin 2012. Parmi les engagements régionaux, figure l’augmentation de la production d’énergies renouvelables avec un objectif de 26,5 % à l’horizon 2020 par la diversification des filières de production. L’objectif en puissance installée pour le solaire dans la région Grand-Est est de 28 Ktep (tonne équivalent pétrole) ou 4 000 000 m² de panneaux photovoltaïques d’ici 2020.

Figure 3. Puissances installées des projets photovoltaïques en développement par région (Source : panorama de l’électricité renouvelable au 30 juin 2019, RTE)

La programmation pluriannuelle de l’énergie s’oriente vers une accélération du développement de la filière photovoltaïque et met l’accent sur les solutions compétitives comme les installations photovoltaïques au sol, tout en localisant les projets en priorité sur des espaces artificialisés de manière à préserver les espaces naturels et agricoles.

Au niveau régional, la Région Grand-Est est en cours d’élaboration de son futur Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) nommé SRADDET Grand Est (phase post enquête publique), élaborant une stratégie à l’horizon 2050 pour l’aménagement et le développement durable de la région. La stratégie du SRADDET vise, dans son objectif numéro 1, à « devenir une région à énergie positive et bas carbone à l’horizon 2050 » et dans son objectif numéro 4 à « Développer les énergies renouvelables pour diversifier le mix énergétique ». Pour cela, la région prévoit une couverture de la consommation d’énergie renouvelable de 41% à l’horizon 2030 et de 100% à l’horizon 2050.

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Le taux de couverture moyen de la consommation électrique par des énergies renouvelables a été de 28,9% en 2018 en région Grand Est (source : RTE – Réseau de Transport d’Electricité).

Figure 4. Scénario région Grand Est à énergie positive et bas carbone en 2050 (Source : Synthèse de la stratégie du Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires du Grand Est) Le projet répond d’autre part au cahier des charges de l’appel d’offre CRE (Commission de Régulation de l’Energie) du 5 septembre 2019 portant sur la réalisation et l’exploitation d’Installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire. Parmi les conditions d’admissibilité et afin de préserver les espaces boisés et agricoles et de minimiser l’impact environnemental, le projet doit répondre à l’une des trois conditions d’implantation prévues dans le cahier des charges. Le projet étant située sur d’anciennes zones d’extraction de minerais de fer, il répond ainsi au cas n°3 mentionné dans l’article 2.6.1 du cahier des charges.

Contexte local Le projet se trouve dans le département de la Moselle sur les communes d'Hauconcourt, d'Argancy et de Woippy sur une surface d’environ 17,5 ha située sur d’anciennes gravières d'exploitations de minerais de fer.

Localisation du site Le projet (ou « site », ou « emprise du projet ») se situe sur les communes d’Hauconcourt, Argancy et Woippy, à environ 7,5 km au nord de dans le département de la Moselle, de la région Grand-Est. Le projet est situé à 1 km au sud de l’embranchement entre les autoroutes A31 et A4, à proximité immédiate de la rivière Moselle. Les terrains sont actuellement accessibles par la rue du barrage d’Argancy, passant au sud du site. L’environnement immédiat du site est composé de nombreux plans d’eaux (proximité immédiate de la rivière Moselle) et de plusieurs infrastructures : - En bordure Ouest : une voie ferrée (à vocation industrielle) puis l’autoroute A31 ; - En bordure Nord : une voie ferrée (à vocation industrielle) ; - En bordure Est : le canal des Mines de la Moselle, des plans d’eau puis la rivière Moselle ; - En bordure Sud : la rue du barrage d’Argancy puis des plans d’eau. Les habitations les plus proches se situent à 1,5 km à l’est du site (village d’Argancy). Les communes d’Hauconcourt, Argancy et Woippy sont des communes urbanisées et industrialisées avec des populations respectivement de 635, 1 351 et 14 103 habitants (recensement de 2016). Les coordonnées Lambert II étendu au niveau du centre du projet sont les suivantes : X = 49° 11’ 25.5’’ ; Y = 6° 10’ 50.3’’ pour une altitude de 163,23 m NGF (Nivellement général de la France).

Description du terrain Le terrain correspond à d’anciennes zones d’extraction de minerais de fer se trouvant actuellement à l’état de friche. La moitié ouest du site et la partie sud-ouest sont occupées par des boisements

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et broussailles, tandis que la moitié est du site est à l’état de végétation rase ou de sol nu avec cailloutis. Une ligne électrique longe la limite Sud du site. Une dalle béton est présente au Nord-Ouest du plan d’eau central et deux quais de déchargement sont également présents le long de la berge Nord de ce plan d’eau. Le site est actuellement clôturé en limite Ouest. Des pistes perméables en concassés traversent le site en son milieu et longent le canal de la Moselle à l’Est. Les entrées du site se trouvent actuellement en partie nord et en partie Sud de l’aire d’étude. Les figures ci-contre présentent la localisation du projet ainsi que la description de celui-ci :

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Figure 5. Localisation du site

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Figure 6. Description du site

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Figure 7. Planche photographique de description du site

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Références cadastrales Les parcelles cadastrales des terrains concernés par le projet sont situées sur les communes d'Hauconcourt, d'Argancy et de Woippy et comprennent :

Tableau 1. Liste des parcelles du projet

Communes Section Parcelles Propriétaire

2687

2689

Hauconcourt B 1408 Granulats de 1469 Franche Comté 2 et 3

Argancy F 237

Woippy 31 62

La surface totale des parcelles sous promesse de bail emphytéotique entre Altergie Territoires 3 et le propriétaire, Granulats de Franche Comté, est d’environ 22,4 ha. Les parcelles cadastrales concernées par le projet sont présentées sur la figure suivante :

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Figure 8. Emprise cadastrale du projet

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Description du projet de centrale photovoltaïque au sol

Caractéristiques techniques La centrale photovoltaïque sera composée de tables photovoltaïques positionnées sur des structures mobiles appelées trackers, équipées de pieux d’ancrage. Les études de dimensionnement prenant en compte les contraintes identifiées sur le site, ont permis de dimensionner la centrale de la manière suivante : La centrale comprendra 511 trackers Optimum de 1,5 kV. Chaque tracker comprendra 84 modules photovoltaïques de 1 m x 2,051 m, soit un total de 42 924 modules. La surface totale des capteurs sera de 86 500 m²; Les panneaux seront orientés vers le Sud et seront en rotation par rapport à l’axe central suivant la course du soleil avec une distance minimale du sol de 0,4 m et une distance maximale du sol de 3,7 m ; Les structures porteuses seront posées au sol par des systèmes de pieux d’ancrage ; Les équipements techniques seront regroupés dans cinq postes transformateurs et un local technique de 28 m² chacun (soit 168 m² au total), situés tout autour de la centrale photovoltaïque. Les transformateurs permettront de transformer le courant continu en courant alternatif ; Un poste de livraison (PDL) sera situé au Sud, à l’entrée de la centrale, d’où partira la ligne d’évacuation vers le réseau électrique de ERDF ; La puissance installée de la centrale sera de 17,17 MWc pour une production annuelle d’énergie estimée à 20 000 MWh/ an. La production électrique annuelle de la centrale photovoltaïque sera l’équivalent de la consommation électrique moyenne annuelle d’environ 4 045 foyers pour un ratio de 4 944 kWh/foyer/an (source : RTE 2017, toutes consommations d’électricité dont le chauffage et l’eau chaude sanitaire). Le traitement des eaux pluviales ne sera pas modifié par rapport à l'existant. La topographie générale du site ne sera pas modifiée. Les structures solaires ne faisant pas obstacle à l'écoulement des eaux de par leur faible emprise au sol, le ruissellement au sol ne sera pas modifié.

Choix de la technologie Les modules choisis pour le projet photovoltaïque d’Hauconcourt, de Woippy et d’Argancy utiliseront la technologie du silicium cristallin.

Les modules et les structures Les modules auront une surface de 2,051 m². Les tables de panneaux seront fixées sur des pieux d’ancrage. La hauteur maximale au-dessus du niveau du sol sera d’environ 3,7 m et la hauteur minimale de 0,4 m. Les trackers seront orientées vers le Sud et mobile tout au long de la journée avec une inclinaison maximale de 55°. Chaque tracker sera composé de 3 branches comportant chacune 28 modules, soit un total de 84 modules par tracker et un total de 1 533 branches. Les rangées de panneaux seront séparées d’une distance de 4,93 m afin de permettre les opérations de maintenance et d’entretien des modules photovoltaïques. Les structures porteuses (ou branches) seront ancrées au sol par des systèmes de pieux d’ancrage. Le nombre total de pieux est estimé à 3 577 et représenteront une surface totale estimée à 11 m² sur l’emprise du projet.

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Figure 9. Vues des trackers

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Les locaux techniques Les onduleurs se trouveront dans cinq locaux transformateurs, répartis sur la centrale photovoltaïque. Le local de livraison se trouvera au Sud du site, le long de la rue du barrage d'Argancy (cf. plan masse). Il fera 24 m² de surface au sol.

Les aménagements connexes et voies de circulation Une clôture grillagée d'une hauteur de 2 m sera mise en place sur le pourtour du site afin d'éviter toute intrusion dans l'enceinte, notamment pour des raisons de sécurité et de prévention des vols et des détériorations. Un système de vidéosurveillance sera également installé. L'accès aux installations électriques sera limité aux personnes habilitées. L'accès principal sera situé au Sud, par la rue du barrage d'Argancy, et sera aménagé d'un portail d'entrée de 4 à 8m de large. L'accès poids lourd sera situé au Nord et sera aussi équipé d'un portail d'entrée de 4 à 8 m de large. Un portail d'accès sera aussi prévu à l'Est. Des pistes d'une largeur de 5 m seront maintenues sur tout le pourtour du site pour assurer l'accès et les opérations de maintenance sur les panneaux photovoltaïques, et pour permettre la circulation des engins de lutte contre l'incendie.

Les modalités de raccordement La centrale photovoltaïque sera raccordée au réseau public de distribution selon une solution et un tracé définis par le gestionnaire de réseau Enedis. Le raccordement au réseau électrique public se fera en souterrain, par le gestionnaire de réseau. La solution suivante de raccordement est actuellement favorisée : raccordement vers le poste source de Woippy.

Figure 10. Schéma de raccordement prévisionnel L’analyse des données de ce poste indique : - Une capacité de transit du réseau verte ce qui indique l’absence de contrainte réseaux ; - Une puissance résiduelle de transformation HTA/HTB de 73,5 MWc ce qui est largement supérieur aux besoins de transformation du projet. Pour ces différentes raisons aucun problème de raccordement de la centrale n’est anticipé, en dépit des faibles capacités réservées aux ENR. Le tracé du raccordement sera défini par ENEDIS lors de la réalisation des études spécifiques. Dans tous les cas les tracés utilisent des chemins et des voiries existantes, ce qui implique l’absence d’impacts sur l’environnement liés à la création des tranchées. Les procédures d’étude préalable de raccordement ont été modifiées récemment par ENEDIS et les demandes de raccordement (Proposition Technique et Financière - PTF) auprès d’ENEDIS ne sont recevables que si le permis de construire a été préalablement délivré. De ce fait, la demande de PTF ne sera effectuée qu’après la délivrance du permis.

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Figure 11. Plan masse

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Descriptif des travaux et opérations de montage La durée totale du chantier est estimée autour de 6 mois. Les travaux de construction seront confiés de préférence à des entreprises locales.

Les différentes phases de travaux

Préparation du site La première phase de travaux comprendra la préparation du chemin d’accès à la centrale et la préparation de la zone d’implantation. Les seuls mouvements de terre prévus consistent en un remblaiement nécessaire à la création du chemin d’accès à la centrale. Les gravats existants situés au nord du site seront utilisés pour ce remblaiement. Les clôtures seront mises en place autour du site et implantées le long des pistes. Les câbles électriques seront positionnés dans tranchées souterraines. Pour la fixation des structures photovoltaïques, la technologie des pieux d’ancrage sera privilégiée. La phase de préparation est prévue sur une durée de 2,5 à 3 mois.

Phase de montage des structures photovoltaïques Dès la fin des opérations de préparation du site, le montage des structures et modules photovoltaïques s’enchainera sur une durée de 2 mois environ.

Phase de raccordement électrique Après le montage des structures photovoltaïques, la dernière phase comprendra le raccordement du circuit électrique entre le réseau de câbles, les onduleurs, le poste de livraison et les modules photovoltaïques. Le raccordement au réseau électrique ERDF s’effectuera en parallèle des travaux, après obtention des autorisations de raccordement. Cette phase est prévue sur une durée de 1,5 à 2 mois. La dernière étape consiste en la mise en service de l’installation, aux derniers tests et à la livraison de la centrale photovoltaïque.

Les différents postes du chantier

Implantation de la centrale photovoltaïque Dans le cadre des travaux d’installation de la centrale photovoltaïque, aucun travail de décapage ou d’affouillement sera réalisé.

Pistes Tout autour de la centrale photovoltaïque, des pistes d’une largeur de 5 m seront conservées afin de permettre les interventions du SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours).

Plateforme de stockage Pendant la phase chantier, la zone située au niveau de la dalle béton sera utilisée comme zone de parking pour les engins de chantier ainsi que comme aire de stockage et de préparation. Les bungalows de chantiers seront également positionnés sur la plateforme de stockage du chantier. L’utilisation de produits phytosanitaires et de produits chimiques sera proscrite pendant la phase chantier. Les éventuels produits liquides dangereux utilisés seront stockés sur l’aire de stockage, placés sur rétention de dimension adaptée et protégés des pluies météoriques (ex: stockage dans des armoires fermées). Des kits anti-pollution seront également mis à disposition en cas de déversement accidentel de produits dangereux pour l’environnement. Le brûlage de tout type de déchets sera interdit sur le site et une zone de collecte sélective des déchets sera mise en place.

Locaux techniques Les onduleurs se trouveront au niveau des cinq locaux transformateurs répartis sur l’ensemble de la centrale. Un local de livraison se trouvera au sud du site, à proximité de l’entrée (cf. plan masse sur la figure précédente). Un local de maintenance et d’exploitation se trouvera à l’est du site. Les cinq locaux transformateurs et le local de maintenance représentent une surface au sol individuelle de 28 m². Le local de livraison représente une surface au sol de 33 m². Au total, les locaux techniques représentent donc une surface de 201 m².

Matériels utilisés Les engins utilisés seront relativement légers et le nombre de leurs passages sur le sol limité autant que possible. Les engins de chantier répondront aux normes antibruit en vigueur.

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Transport du matériel Solution n° 1 – Transport terrestre L’accès à la centrale par les véhicules de chantier se fera depuis la route du barrage d’Argancy située au Sud. La phase chantier générera une augmentation du trafic routier sur cette voie de circulation, qui est à ce jour très peu empruntée. Les panneaux seront acheminés par des semi-remorques. Chaque semi-remorque transportera environ 500 modules, soit 90 camions en moyenne pour les panneaux. Les structures métalliques (profils métalliques démontés) seront également acheminées par semi-remorques, à raison d’environ une vingtaine de camions. Les câbles électriques seront transportés par camions. Aussi, le trafic généré par le transport des matériaux comprendra autour de 120 camions, ce qui représentera environ 13 camions par semaine sur une durée de 2 mois. L’approvisionnement se fera dans la mesure du possible auprès d’entreprises locales afin de diminuer les coûts et la pollution liés aux transports des matériaux. Solution n°2 – Transport fluvial La proximité immédiate du canal ainsi que la présence sur le site de deux quais de déchargement ont logiquement conduit à également envisager la livraison d’un maximum de composants de la centrale par voie fluviale. Après différentes recherches, il est apparu inopérant, car purement théorique, de chercher à réaliser une étude spécifique sur le sujet au regard de la méconnaissance actuelle du porteur de projet des fournisseurs de modules, de structures et de composants électriques de la centrale. Ainsi, lors de la préparation du chantier de construction, et avant de passer les commandes des éléments de la centrale, le porteur de projet vérifiera avec les fournisseurs pressentis les caractéristiques de leurs packagings afin de valider leur compatibilité avec les exigences de différents transporteurs fluviaux. Puis le porteur de projet déterminera avec eux les modalités de mise en compatibilité avec ces exigences, de façon à privilégier ce mode de transport particulièrement adapté au site projet.

Phase exploitation

Exploitation de la centrale En phase d’exploitation, l’entretien et la maintenance comprendront essentiellement les opérations suivantes : - Les opérations de nettoyage des modules se fera de manière naturelle par l’eau de pluie. Néanmoins, un nettoyage sera réalisé tous les 2 ans environ par une société extérieure ; - Le remplacement des éventuels éléments défectueux des structures et des éléments électriques selon leur vieillissement ; - Une vérification régulière des équipements : câbles électriques, surface des panneaux, clôtures et caméra de vidéosurveillance ; - La surveillance à distance de la centrale, 24h/ 24h et 7j / 7 ; - Une télésurveillance du site grâce à des caméras ; - La gestion des accès au site et les relations avec le gestionnaire du réseau. Les opérations de maintenance préventive seront réalisées régulièrement et en moyenne deux opérations de maintenance sera conduite chaque année. Les opérations d’entretien et de maintenance seront confiées en priorité à des entreprises locales.

Durée de vie La durée de vie programmée de la centrale photovoltaïque est de 30 ans minimum, à l’issue de laquelle les panneaux pourront avoir un rendement suffisant pour poursuivre l’exploitation jusqu’à 40 ans. Le contrat d’achat avec EDF de l’énergie photovoltaïque produite est prévu sur une durée de 20 ans. Les panneaux solaires seront sous garantie constructeur sur une durée de 10 ans.

Démantèlement, remise en état et recyclage des installations A l’échéance de la période d’exploitation de la centrale estimée à 30 ans, la centrale sera entièrement démantelée : - Dévissage des panneaux photovoltaïques vissés sur les structures porteuses métalliques ; - Déboulonnage des structures métalliques porteuses fixées sur les pieux d’ancrage ; - Enlèvement des pieux d’ancrage ; - Enlèvement du poste de livraison et des postes de transformation ;

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- Enlèvement des câbles et des coffrages aériens ; - Enlèvement des clôtures ; - Enlèvement des caméras et détecteurs fixés aux poteaux. La centrale photovoltaïque sera entièrement démontable et ainsi à l’issue de la phase d’exploitation, le terrain sera rendu dans un état comparable à l’état actuel. Le projet d’aménagement de la centrale photovoltaïque peut ainsi être considéré comme étant réversible. L’intégralité des structures du parc photovoltaïque sera démontée et retirée du site. Les différents éléments de structure seront ensuite recyclés et valorisés dans des filières agréées. Conformément à la directive DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques), les panneaux photovoltaïques et les onduleurs seront collectés et recyclés par les producteurs par l’intermédiaire d’éco-organismes agréés par les pouvoirs publics (ex : PV CYCLE France pour les panneaux photovoltaïques). A ce jour le recyclage des modules à base de silicium cristallin peut suivre deux voies : - Le traitement thermique permettant de séparer les différents éléments du module photovoltaïque ; - Le traitement chimique consistant à broyer l’ensemble du module puis à extraire des matériaux secondaires par fractions. Les plaquettes recyclées sont alors soit intégrées dans le process de fabrication de cellules et utilisées pour la fabrication de nouveaux modules, soit fondues et intégrées dans le processus de fabrication de lingots de silicium. Une documentation de PC CYCLE sur les modalités de recyclage des panneaux solaires est disponible en annexe 1.

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3 METHODOLOGIE La méthode de travail employée par Naturalia Environnement a été présentée dans l’étude d’impact initiale et ne sera pas de nouveau présentées dans cet addendum. Nous aborderons uniquement le travail complémentaire réalisé.

Définition de l’aire d’étude / Zone prospectée Dans le cadre de la présente étude quatre aires d’études ont été utilisées : - L’aire d’étude restreinte : elle correspond à l’emprise maîtrisée foncièrement par le porteur de projet et dans laquelle le projet sera installé. Cette emprise a été retenue pour l’inventaire des habitats naturels, de la flore et des invertébrés. Sa superficie est de 29,17 ha. - L’aire d’étude rapprochée : elle correspond à une emprise élargie autour de l’aire d’étude restreinte dans laquelle l’inventaire de la faune vertébrée a été réalisée. La limite de cette emprise dépend des éléments du paysage entourant le projet. En l’occurrence la présence d’étangs au Nord et au Sud-Est, d’un fleuve et d’un canal à l’Est et d’une voie ferrée à l’Ouest a fortement contraint l’accessibilité des zones extérieures à l’aire d’étude restreinte. Les prospections faunistiques ont donc été réalisées dans un périmètre très proche de l’aire d’étude restreinte mais légèrement étiré au Nord, au Sud et à l’Est en comparaison de l’aire d’étude restreinte. L’aire d’étude rapprochée a donc couvert une superficie de 35,62 ha. - L’aire d’étude des habitats de report : elle correspond à un périmètre compris dans un rayon de 500 m autour de l’aire d’étude restreinte. Cette aire d’étude a été utilisée en 2020 pour les prospections naturalistes complémentaires ciblées sur les habitats d’espèces de report disponibles à proximité du site d’étude. Seules deux journées de reconnaissances naturalistes ont été réalisées ici durant l’été 2020. - L’aire d’étude éloignée : Elle correspond à l’emprise dans laquelle l’analyse des périmètres d’inventaires et réglementaires présents à proximité du projet a été réalisée, soit une zone de 3 km de rayon autour du projet.

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Figure 12. Définition des aires d’études retenues pour le projet

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Recherche bibliographique L’analyse de l’état des lieux a consisté tout d’abord en une recherche bibliographique auprès des sources de données de l’État, des associations locales, des institutions et bibliothèques universitaires afin de regrouper toutes les informations pour le reste de l’étude : sites internet spécialisés (DREAL, INPN, etc.), inventaires, études antérieures, guides et atlas, livres rouges, travaux universitaires... Cette phase de recherche bibliographique est indispensable et déterminante. Elle permet de recueillir une somme importante d’informations orientant par la suite les prospections de terrain. Les données sources proviennent essentiellement : Tableau 2 : Structures et personnes ressources

Organismes Informations collectées / Logo Contact / Base de données consultés demandées relatives à / aux DREAL Grand Est Description des périmètres Cartographies interactives (Direction d’inventaire et de protection http://www.grand- Régionale de des milieux naturels l’Environnement, Est.developpement- Éléments du Schéma de durable.gouv.fr/cartographies- Régional de Cohérence l’Aménagement interactives-r52.html Écologique et du Logement)

Données faunistiques et MNHN floristiques au niveau INPN (Inventaire National du (Muséum communal National Patrimoine Naturel) Description des périmètres d’Histoire http://inpn.mnhn.fr d’inventaire et de protection Naturelle) des milieux naturels

CIGAL (Coopération BdZDH-CIGAL pour Localisation des Zones à https://www.cigLorraine.org/porta l’Information Dominante Humide il/fr/projet_zdh Géographique en

Lorraine) CSA Description des périmètres http://www.conservatoire-sites- (Conservatoire gérés par le CSA alsaciens.eu/fr/le-reseau-des- des Sites Données concernant la sites/ Alsaciens) faune et la flore régionale

Fédération des conservatoires SI Flore Données floristiques au botaniques http://siflore.fcbn.fr niveau communal nationaux

Base de données en ligne : Consultation des données flore CBA Grand Est (Conservatoire http://www.conservatoire- Données floristiques au Botanique botanique- niveau communal d’Lorraine) Lorraine.fr/connaissance-de-la- flore-et-des-habitats/consultation- donnees-flore/

Base de données en ligne Données faunistiques et Observado floristiques au niveau http://observado.org/ communal ODONAT Base de données en ligne Faune- (Office des Lorraine : Listes communales Données faunistiques au Données https://www.faune- niveau communal Naturalistes du Lorraine.org/index.php?m_id=30 Grand Est) 0

Liste et statut d’espèces NATURALIA Base de données professionnelle inventoriées lors d’études antérieures sur le secteur

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Organismes Informations collectées / Logo Contact / Base de données consultés demandées relatives à / aux

MNHN Les écureuils en France – Données géo-référencées (Muséum Enquête nationale d’Écureuil roux, d’Écureuil National http://ecureuils.mnhn.fr/enquete- de Corée et d’Écureuil de d’Histoire nationale/ Pallas Naturelle)

SFEPM (Société Base de données en ligne Enquête nationale Française pour http://www.sfepm.org/Campagnol Campagnol amphibie l’Étude et la AmphibieEN2012.htm (Arvicola sapidus) Protection des Mammifères)

ONCFS Portail cartographie (Office National http://www.oncfs.gouv.fr/Cartogr de la Chasse et aphie-ru4/Le-portail- Données faunistiques de la Faune cartographique-de-donnees- Sauvage) ar291

Portail Entomologique de SLE Lorraine (Web’obs) (Société Lorraine https://lorraine- Données entomologiques d’Entomologie) entomologie.org/webobs/index.p hp

Stratégie / Méthodes d’inventaires des espèces ciblées

Choix des groupes taxonomiques étudiés Les groupes étudiés sont les suivants : CONCERNANT LA FLORE ET LES HABITATS : L’ensemble de la flore vasculaire et de la végétation a été étudié. CONCERNANT LA FAUNE : L’étude s’est focalisée sur tous les vertébrés supérieurs (oiseaux, amphibiens, reptiles, mammifères terrestres dont les chiroptères) et les invertébrés protégés parmi les coléoptères, les orthoptères, les lépidoptères, et les odonates.

Calendrier des prospections / Effort d’échantillonnage Le tableau ci-après présente les dates de passages réalisées sur site en 2019 et 2020 :

Tableau 3. Calendrier des prospections

Groupe Expert de terrain Date Météo Ciel couvert à ensoleillé, Flore, habitats naturels et 25 et 26/04/2019 Julie REYMANN rares averses le 26/04 zones humides 29 et 30/07/2019 Ensoleillé 21/05/2019 Ciel nuageux Avifaune Johann CANEVET 09/07/2019 Ensoleillé 04 et 05/08/2020 Ensoleillé 23/04/2019 Ensoleillé Amphibiens et reptiles Fabien MIGNET 21/05/2019 Nuageux Entomofaune 18/07/2019 Ensoleillé Nuit du 17 au Jean REZE Ciel dégagé 18/06/2019 Mammifères (dont Nuit du 29 au chiroptères) Ciel dégagé Hibat-Ellah 30/07/2019 LOUMASSINE 29 et 30/07/2019 Ensoleillé

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Méthodes d’inventaires employées Habitats naturels Dans un premier temps, les grandes unités de végétation sont dégrossies à l’aide d’outils de photo-interprétation, afin de comprendre l’agencement général de l’occupation du sol au sein de la zone d’étude et de distinguer les milieux naturels des zones anthropiques. Cela permet ensuite d’orienter les relevés de terrain, qui sont effectués par unité homogène de végétation. Il s’agit de relevés floristiques ciblés sur les espèces dominantes et indicatrices, auxquels sont associées des informations sur les conditions stationnelles (sol, hygrométrie, pente, etc…). Lorsque les relevés sont suffisamment exhaustifs et que les végétations sont assez typiques, le rattachement à un syntaxon du Prodrome des végétations de la France peut être établi. Le cas échéant, les correspondances aux référentiels habitats EUNIS sont systématiquement appliquées, ainsi qu’au Cahiers d’habitats N2000 (EUR28) pour les habitats d’intérêt communautaire. L’état de conservation est évalué pour chaque habitat naturel en fonction de critères spécifiques (répartition, rareté, fonctionnalité, typicité etc…) en comparaison à un état de référence. Enfin, une cartographie des habitats naturels est réalisée sous QGIS en Lambert 93. Les habitats d’intérêt communautaire ou de manière générale les communautés végétales spontanées sont cartographiées précisément, tandis que les végétations anthropiques, systèmes culturaux et zone urbanisées peuvent être regroupés en grands ensembles.

Zones humides Les zones humides (ZH) constituent des parties du territoire faisant l’objet d’une protection particulière, prévue par les droits de l’environnement et de l’urbanisme. Le Code de l’Environnement (art. L. 211-1) définit les ZH ainsi : « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ». A l’échelle nationale, l’arrêté du 24 juin 2008 pose les bases de l’identification des zones humides, d’après trois critères permettant de considérer qu’une zone est humide : - La présence d’espèces végétales hygrophiles ; - La présence de communautés végétales hygrophiles ; - La présence de sols hydromorphes. Dans un premier temps une analyse bibliographique est réalisée pour définir la potentialité de présence de zone humide sur le secteur (http://sig.reseau-zones-humides.org/). Cette analyse est ensuite complétée par une carte des communautés végétales caractéristiques de zone humide. En effet, lorsque 50% du recouvrement végétal est composé d’espèces hygrophiles selon la liste d’espèces caractéristiques de l’annexe 2 de l’Arrêté du 24 juin 2008, on peut considérer qu’il s’agit d’une zone humide. Il en est de même si les habitats naturels (BISSARDON et al., 1997 ; LOUVEL et al., 2013) ou les végétations (BARDAT et al., 2004) apparaissent dans la liste à l’annexe 2 de l’Arrêté du 24 juin 2008 modifié.

La loi sur la création de l’Office français de la biodiversité (26/07/2019, article 23), rétablit le caractère alternatif des critères pédologique et floristique pour déterminer la présence de zone humide. (Ainsi désormais l'arrêt du Conseil d'Etat du 22 février 2017 n'a plus d'effet, de même que la note technique du 26 juin 2017, et la nouvelle définition s'impose sur tous les dossiers de demande d'autorisation déjà déposés et à venir.) Le critère pédologique n’est donc strictement nécessaire que sur les secteurs où la végétation n’est pas spontanée (cultures…) et dans ce cas il suffit seul à statuer sur la présence de zone humide.

Flore Les prospections de terrain ciblent la recherche de la flore patrimoniale. Une étude des données bibliographiques existantes sur le secteur permet en effet d’orienter les recherches sur certains taxons, et d’établir un calendrier de prospection adapté aux phénologies des espèces pressenties. L’ensemble de l’aire d’étude est ensuite parcouru, avec une pression d’inventaire accrue au sein des habitats naturels pouvant receler des espèces patrimoniales (protégées, rares, menacées etc…). Tous les taxons inventoriés sont géoréférencés, tandis que des informations complémentaires sont recueillies pour les taxons patrimoniaux, telles que le nombre d’individus, le contexte, le stade phénologique, l’état de conservation et les menaces éventuelles. Les Espèces Végétales Exotiques Envahissantes sont considérées comme un des principaux facteurs contemporains de régression de la biodiversité (MACNEELY & STRAHM, 1997). Ces espèces,

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souvent introduites pour leur aspect esthétique, prolifèrent rapidement en occasionnant des changements significatifs de composition, de structure et /ou de fonctionnement des écosystèmes (CONK & FULLER, 1996). Différents référentiels sont utilisés pour évaluer le risque de prolifération de chaque espèce en fonction des habitats naturels et des vecteurs de dissémination présent sur l’aire d’étude. Les principaux sont les listes de référence de l’INPN, les listes Alpes-Méditerranée (CBNMed / CBNAlpin) ainsi que d’autres listes régionales. Les EVEE sont donc systématiquement relevées et géoréférencées, pour établir des préconisations adaptées au contexte du site.

Invertébrés Cet embranchement a la particularité d’être extrêmement vaste en termes de quantité d’espèces. En effet, on y retrouve les insectes (plus de 35 000 espèces) mais aussi les arachnides, les crustacés, les myriapodes et bien d’autres classes. En raison de cette diversité spécifique importante, les inventaires effectués ont été principalement axés sur les groupes d’arthropodes comportant des espèces bénéficiant d’un statut réglementaire. Il s’agit essentiellement des ordres les mieux connus actuellement : orthoptères (criquets et sauterelles), lépidoptères (papillons), odonates (libellules) et quelques groupes de coléoptères. Les arthropodes ont des cycles de reproduction variables qui peuvent avoir une phase de détection très courte, pour les insectes notamment. Les stades de croissance pendant lesquels la détection est la plus aisée ne sont pas simultanés selon les espèces. La période durant laquelle de nombreuses espèces sont visibles et identifiables, notamment les espèces patrimoniales recherchées, s’étend du printemps à la fin de l’été. Les prospections ont donc été effectuées à cette période avec des conditions météorologiques favorables à l’activité des arthropodes (temps clément, vent faible, absence de précipitation). L’essentiel des espèces rencontrées ont été identifiées sur le terrain à vue ou après capture temporaire au filet (hors espèces protégées). Les arthropodes ont été échantillonnés selon un itinéraire permettant d’embrasser les différents milieux présents sur le site en insistant sur la recherche des espèces bénéficiant d’un statut réglementaire. Selon les taxons considérés, la méthode de prospection diffère : Lépidoptères : La relative facilitée d’identification d’une bonne part des rhopalocères (papillons de jour) a permis d’identifier les espèces à faible distance, à l’aide de jumelles. Pour les espèces dont la détermination est délicate (rhopalocères de la famille des Lycaenidae), la capture au filet a été préférée (dans le cas d’espèces non protégées). La reconnaissance a également été appuyée par l’identification des plantes hôtes des espèces patrimoniales et la recherche d’individus sur ces plantes (pontes, chenilles). Odonates : La méthode d’inventaire utilisée a ciblé les individus adultes, c’est-à-dire les imagos aériens, ainsi que les exuvies. Les prospections ont été effectuées à vue, avec deux pratiques d’identification : - à vue, avec jumelle et/ou avec capture au filet à papillon ; - détection visuelle et récolte des exuvies pour identification ultérieure. Orthoptères : Les Orthoptères sont visibles une grande partie de l’année, avec un maximum d’espèces à l’état adulte entre juin et octobre, correspondant au cycle biologique de la majorité des espèces. Dans les régions au climat hivernal doux, il est possible d’observer des Orthoptères toute l’année, avec cependant une diversité et une activité limitées entre novembre et mars. Les Orthoptères observés à cette période peuvent correspondre à des individus tardifs mais il s’agit le plus souvent d’espèces à phénologie décalée. Les adultes ou les larves âgées passent l’hiver pour se reproduire seulement au printemps suivant, la nouvelle cohorte d’adultes apparaît à nouveau en été ou en automne. De manière générale : - En fin de printemps, la détermination des juvéniles est possible jusqu’au genre et permet d’identifier les cortèges présents ; - En fin d’été, la détermination des adultes matures est réalisable au niveau de l’espèce et permet d’établir des inventaires plus exhaustifs. C’est donc la période optimale pour la majorité des orthoptères. La reconnaissance des adultes s’est faite par observation directe à vue, aux jumelles ou après capture au filet fauchoir (taxons non protégés). L’identification s’est également effectuée par l’écoute des stridulations. Des prospections printanières ne permettent pas de dresser une liste exhaustive des espèces présentes. Cependant, elles permettent d’identifier assez clairement les cortèges d’espèces. Coléoptères : Pour ce groupe, deux espèces sont particulièrement recherchées : le Lucane cerf- volant (espèce Natura 2000) et le Grand Capricorne (espèce protégée nationalement). Ces coléoptères saproxyliques sont associés aux vieux arbres à cavités, principalement les vieux chênes. Les prospections comportent donc une phase d’inspection des arbres sénescents

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observés. Ils sont soigneusement examinés (observation d’éventuelles sorties de galeries larvaires, examen du terreau, observation de restes d’animaux morts : élytres, antennes, mandibules…). Les recherches d’indices peuvent s’effectuer en toutes saisons, mais l’observation d’individus (imagos ou larves) n’est possible qu’au printemps et en été. Autres invertébrés : Concernant les autres groupes (arachnides, crustacés…) les recherches s’effectuent en fonction des potentialités que les habitats identifiés offrent en termes d’espèces patrimoniales. Si un habitat est jugé adéquat à la biologie d’une espèce patrimoniale, une attention ponctuelle particulière est portée à sa recherche. Limites intrinsèques : la principale limite est liée au fait que les arthropodes sont caractérisés par une diversité spécifique importante (plus de 35 000 espèces d’insectes en France) qui ne permet pas d’inventorier l’ensemble des espèces de manière exhaustive dans le laps de temps qui nous est imparti. D’autre part il s’agit d’individus souvent petits, parfois cachés, qui ont une période d’activité souvent réduite et dont la détectabilité est par conséquent aléatoire. S’agissant d’animaux ectothermes (température corporelle identique à celle du milieu extérieur) la météo joue un rôle prépondérant sur leur activité. Bien que les inventaires soient programmés en fonction de la météo la plus favorable possible (vent faible, ciel dégagé, température importante) cela reste une science variable, rarement fiable et un imprévu météorologique lors des inventaires n’est jamais écarté. Dans ce document on ne peut donc mentionner qu’un aperçu des arthropodes effectivement présents sur le site, c’est pourquoi les probabilités de présence des espèces sont évaluées à dire d’expert en fonction des habitats favorables inventoriés.

Amphibiens Du fait de leurs exigences écologiques strictes, de leur aire de distribution souvent fragmentée et du statut précaire de nombreuses espèces, les amphibiens (Anoures et Urodèles) constituent un groupe biologique qui présente une grande sensibilité aux aménagements. Notons toutefois que les inventaires batrachologiques d’un site se focalisent uniquement sur les espèces patrimoniales et ne se veulent pas exhaustifs.

Milieux échantillonnés Pour les amphibiens, il est assez aisé de les observer lors de leur période de reproduction, puisqu’elle nécessite un point d’eau (mare, étang, ruisseau…). Ce sont, avec les zones humides adjacentes, les meilleurs lieux pour observer les amphibiens à tous les stades de leur développement. Hors période de reproduction, les amphibiens métamorphosés peuvent être observés dans leur habitat terrestre (forêt, prairie humide…) qui est généralement à proximité du lieu de reproduction, mais peut être éloigné de plusieurs kilomètres en fonction des espèces. Hors activité de chasse ou de dispersion, les amphibiens utilisent des caches sous terre (galeries de micromammifères, embâcles de ruisseau…).

Méthodologie d’inventaires Les amphibiens de France colonisent des milieux très variés. Ils peuvent être discrets ou bruyants, diurnes ou nocturnes. Ces comportements font qu’il n’existe pas une méthode unique d’inventaire pour l’ensemble des espèces suspectées dans une région. A l’échelle d’un site, la réussite d’un inventaire nécessite de passer par une combinaison de différentes techniques permettant de détecter les amphibiens patrimoniaux. Chez les amphibiens, la période de reproduction s’échelonne de février/mars pour les espèces précoces (Grenouille agile, Grenouille rousse…) à juin, voire juillet pour certains taxons (Crapaud calamite notamment). De manière générale, il est possible de réaliser des observations de mars à septembre sur des sites favorables, bien que la période de reproduction soit le meilleur moment pour inventorier les espèces ciblées. L’activité des amphibiens, notamment en période de reproduction, est plus intense en début de soirée, environ 1 heure après le coucher du soleil et se poursuit jusqu’en milieu de nuit. Cette activité est favorisée par des nuits douces (a minima au-dessus de 4°C), pluvieuses et sans vent. Les amphibiens étant plus actifs de nuit, un repérage de jour est généralement nécessaire. Les différentes méthodes d’inventaires qui ont été mises en œuvre dans le cadre de cette étude sont listées ci-après :

- Détection visuelle des Amphibiens à l’eau et au sol : Cette méthode d’inventaire est généralement réalisée de nuit mais la recherche d’individus sous abris se fait généralement durant la journée.

- Détection des Anoures chanteurs : Il s’agit d’une méthode d’inventaire réalisée exclusivement de nuit, bien que certaines espèces puissent émettre leur chant pendant la journée. Dans ce dernier cas, cela va dépendre de l’espèce ciblée.

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- Détection des œufs, des pontes et des larves : Cette méthodologie d’inventaire est généralement réalisée en journée.

N.B. La présence de routes à proximité de l’aire d’étude a été l’occasion de rechercher la présence éventuelle d’individus d’amphibiens victimes de la circulation. Ces espèces étant peu mobiles, elles sont en effet particulièrement sensibles aux écrasements. La recherche de cadavres sur la chaussée permet parfois de détecter leur présence sur un site d’étude.

Limites intrinsèques : Un certain nombre de biais sont induits par les amphibiens eux-mêmes. En effet, il s’agit pour la plupart d’espèces discrètes, ne s’exposant généralement que la nuit. Quand les amphibiens chantent, certaines espèces sont plus difficiles à détecter que d’autres, car leurs émissions sonores sont plus faibles ou plus intermittentes, et peuvent être masquées par les espèces bruyantes et plus actives, ou même par un bruit de fond trop important. Les conseils pour améliorer les possibilités d’observer les amphibiens donnés ci-dessus ne peuvent assurer leur observation à coup sûr. Par exemple, les conditions météorologiques locales défavorables peuvent limiter les observations, tout comme un seul passage sur un site ne permet jamais de détecter la totalité des espèces présentes. Il est généralement nécessaire d’y passer plusieurs fois à des périodes de l’année et dans des conditions météorologiques différentes.

Reptiles Milieux prospectés Les reptiles utilisent une grande variété d’habitats, en fonction des espèces, des individus, et même des périodes de l’année. Ce sont des organismes poïkilothermes (animaux ayant une température corporelle qui varie avec celle de leur milieu) qui ont besoin de placettes de thermorégulation leur permettant de gérer leur température corporelle tout en restant à proximité de cachettes où se réfugier en cas de danger. Ainsi, les prospections sont principalement ciblées sur les lisières, haies, murets et pierres, qui sont les habitats privilégiés de la plupart des espèces. Concernant les reptiles aquatiques, les prospections ont été réalisées dans et à proximité des zones humides. Périodes d’inventaires Les reptiles sont détectables pendant toute leur phase d’activité, de mars à octobre. Si le printemps est la période la plus favorable, la réalisation de prospections en fin d’été / début d’automne permet cependant de détecter la présence de juvéniles récemment éclos et généralement peu discrets. Les conditions météorologiques doivent également être adaptées à leur sortie. Les températures les plus favorables sont comprises entre 15 et 25 °C environ, et sont exclues les journées pluvieuses, venteuses et/ou nuageuses). Les prospections ont été effectuées le matin, lorsque les reptiles débutent leur période de thermorégulation (BERRONEAU, 2010). Inventaire visuel actif Les investigations consistent à identifier directement à vue (ou à l’aide de jumelles) les individus, principalement au sein des places de thermorégulation, lors de déplacements lents effectués dans les différents habitats favorables du site (lisières, murets, haies…). Parallèlement, une recherche active de gîtes / terriers / cachettes (retournement de pierres, plaques …) est réalisée et les rares indices de présence laissés par ces espèces (mues, traces dans le sable ou la terre nue meuble, fèces) sont également relevés et identifiés (CHEYLAN, com. pers in FIERS 2004, RNF 2013). Mortalité routière Tout comme les amphibiens, les reptiles sont peu mobiles et particulièrement sensibles au risque d’écrasement sur la chaussée. L’inspection des routes situées dans et autour de l’aire d’étude a dont été menée afin de détecter leur présence. Limites intrinsèques : De nombreuses espèces de reptiles (notamment les serpents) sont très discrètes. Malgré l’application rigoureuse de méthodes de prospection adéquates, cette caractéristique écologique peut engendrer un biais dans l’inventaire. Ceci peut conduire à une sous-Estimation du nombre d’individu voire même à l’absence de détection de certaines espèces. De manière générale, plusieurs espèces de reptiles, sont discrètes et ne s’exposent que rarement. À moins d’un suivi régulier et à long terme, il est donc difficile d’évaluer la diversité et la densité des populations en présence.

Mammifères (hors chiroptères) Les mammifères sont d’une manière générale, assez difficile à observer. Des échantillonnages par grand type d’habitat ont été réalisés afin de détecter la présence éventuelle des espèces patrimoniales et /ou protégées (traces, excréments, reliefs de repas, lieux de passage, etc.). Différentes approches possibles pour étudier ce groupe, ont été utilisées : - Observations ou « contacts » (visuels ou auditifs). Les mammifères terrestres ayant un rythme

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d’activité essentiellement crépusculaire et nocturnes, les prospections sont réalisées la nuit et au lever du jour. - Recensement de cadavres le long des linéaires (routes, autoroutes, voies ferrées, etc.) ; - Recherche des traces ou indices de présence spécifiques à chaque espèce (fèces, empreintes, reliefs de repas, terriers, …) ; - Analyse des ossements et des poils de micromammifères contenus dans les pelotes de réjections d’oiseaux nocturnes si certaines sont rencontrées. Limites intrinsèques : Les mammifères terrestres sont difficilement détectables. Cela est notamment lié aux mœurs bien souvent crépusculaires et/ou nocturnes de nombre d’espèces, les rendant particulièrement discrètes. De plus, l’observation des indices de présence tels que les empreintes ou les fèces est, quant à elle, étroitement dépendante des conditions météorologiques et du type de milieu en présence. En effet, les empreintes marqueront davantage sur un sol meuble humidifié par la pluie que sur un substrat rocailleux ; tandis que les fèces au contraire pourront être lessivés par la pluie et donc non visibles lors des prospections. La détection des indices de présence demeure relativement aléatoire.

Chiroptères Analyse paysagère : Cette phase de la méthodologie a été effectuée à partir des cartes topographiques IGN et les vues aériennes. L’objectif d’une telle analyse est de montrer le potentiel de corridors écologiques autour et sur l’aire d’étude. Elle se base donc sur le principe que les chauvesouris utilisent des éléments linéaires pour se déplacer d’un point A vers B. Recherche des gîtes : L’objectif est de repérer d’éventuelles chauves-souris en gîte. A cet effet, une analyse des cavités naturelles et gîtes connus dans la bibliographie ainsi qu’une identification des bâtiments et des arbres remarquables pouvant accueillir des chiroptères sur l’aire d’étude ont été réalisées. Détection acoustique Des détections acoustiques passives faisant l’objet de nuits d’écoute complètes sont réalisées en utilisant des détecteurs / enregistreurs automatisés de type SM2/SM3 Bat. Ainsi, un suivi acoustique actif avec un détecteur de type Pettersson D240X a fait l’objet d’un transect le long de la zone d’étude, durant les 3 h qui suivaient le coucher du soleil. Ce suivi a pour objectif de repérer les terrains de chasse des espèces de chiroptères et les éventuels gîtes. La méthodologie acoustique employée via l’usage d’enregistreurs de type Wildlife Acoustics SM2/SM3 Bat Detector permet d’identifier les chiroptères suite à un enregistrement en continu effectué de manière automatisée. Le mode d’enregistrement utilisé est l’expansion temporelle. L’enregistrement est ensuite ralenti d’un facteur 10. La fréquence de chaque signal est ainsi ramenée dans les limites audibles par l’oreille humaine. Les sons expansés peuvent ainsi faire l'objet d'analyses ultérieures sur ordinateur à l’aide de divers logiciels (Batsound 4.2pro, Syrinx, SonoChiro) permettant de déterminer l’espèce ou le groupe d’espèces en présence (BARATAUD, 1996 et 2012). Il est à noter qu’en ce qui concerne les enregistrements de chiroptères, un contact dure environ cinq secondes, mais souvent l’individu émetteur reste audible en continu durant plusieurs minutes. Beaucoup d’études en Europe définissent un contact comme l’occurrence d’un taxon à l’intérieur d’une période temporelle de durée variant de cinq à soixante secondes selon les études (BARATAUD & GIOSA, 2012). Dans le cas présent, un contact n’excèdera pas les 15 secondes d’enregistrement en continu. Limites intrinsèques : Les limites générales de la méthode de prospection chiroptérologique sont liées aux chiroptères eux-mêmes, à leur biologie et à leur écologie encore peu connue. Les écoutes ultrasonores trouvent notamment leurs limites dans la variabilité des cris que peut émettre une même espèce, mais également dans la ressemblance interspécifique de ceux-ci. Par ailleurs, certaines espèces peuvent être contactées à plusieurs dizaines de mètres tandis que d’autres ne le sont pas au-delà de quelques mètres en fonction de leur intensité d’émission et du milieu.

Oiseaux Concernant l’avifaune, les inventaires d’investigation visent en premier lieu à identifier toutes les espèces présentes sur le lieu sur la zone d’étude et dans une périphérie proche ainsi que leur comportement vis-à-vis de la zone d’étude (trophique, reproduction, transit, etc.). Les inventaires servent dans un second temps à identifier des cortèges et espèces potentiellement présentes à caractère patrimonial au sein de la zone d’étude. Une cartographie mettant en exergue les espaces et territoires vitaux des espèces à enjeux patrimoniales est alors mise en œuvre. Enfin, une estimation des effectifs a minima, pour les espèces patrimoniales est réalisée pour déterminer leur enjeu local. Pour se faire, il existe de nombreuses techniques d’inventaire on peut citer en autre : - Les IKA (Indice Kilométrique d’Abondance), qui ont l’avantage d’avoir moins d’effet de saturation que d’autres méthodes. Mais nécessite en contrepartie les chemins d’accès. - Les comptages des oiseaux coloniaux qui sont plus facile à mettre en œuvre car regroupés sur une île, dans les arbres ou falaises. Les limites étant un très grand nombre d’individus rendant le comptage difficile. De plus, tous les individus au sein d’une colonies ne niche

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pas au même moment rendant le comptage partiel. Néanmoins la seule technique sauf contre-indication qui est majoritairement utilisée lors des prospections avifaunistiques réalisées par NATURALIA Environnement est la technique de l’IPA (Indice Ponctuel d’Abondance) de type STOC-EPS (Suivi Temporel des Oiseaux Communs – Echantillonnages Ponctuels Simples). Elle permet une reproductibilité des inventaires sur plusieurs années et ainsi de voir l’évolution et un suivi des différents cortèges avifaunistiques. Pour ce faire chaque inventaire bénéficie d’une dizaine de points d’écoute active de 10 à 20 minutes chacun, le temps dépendant de l’ouverture des milieux naturels échantillonnés. Les espaces de pelouses et prairies comprendront des écoutes de 10 minutes et les espaces forestiers des écoutes de 20 minutes. De plus, une distance minimale de 200 mètres en milieu fermé et de 300 mètres en milieu ouvert est respecté afin d’éviter les doublons. Les points d’écoute sont inversés d’un passage sur site à l’autre pour tenir compte de la stochasticitée et de l’évolution de l’activité avifaunistique de la matinée. Les sorties matinales (dès le lever du jour) sont réalisées au moment le plus propice de l’activité des oiseaux, quand les indices de reproduction sont les plus manifestes (chants, parades, …). Enfin, toutes les nouvelles espèces observées en fin de protocole en dehors des points d’écoute sont notées pour obtenir une meilleure photographie des cortèges existants au sein de la dition (= zone prospectée par les inventaires naturalistes).

Figure 13. Niveau d’activité vocale journalier chez les Figure 14. Niveau d’activité vocale des nicheurs oiseaux au mois de juin (BLONDEL 1975) précoces et tardifs en période de reproduction (BLONDEL 1975)

L’inventaire des oiseaux nicheurs a été réalisé sur le principe des écoutes. Toutes les espèces entendues et observées ont été notées et localisées. Pour les nicheurs, les observations effectuées sont conventionnellement traduites en nombre de couples nicheurs selon l’équivalence suivante - un oiseau vu ou entendu criant : ½ couple - un mâle chantant : 1 couple - un oiseau en construction d’un nid : 1 couple - un individu au nourrissage : 1 couple - un groupe familial : 1 couple

De plus, l’investigateur se repose sur les codes atlas afin de déterminer la potentialité de reproduction d’une espèce observé sur le site qui sont récapitulée ci-dessous : Tableau 4. Codes atlas de détermination du statut de reproduction d'une observation avifaunistique

Statut de Code Intitulé Remarques nidification

00 Absence de code Attribué par défaut hors période de reproduction.

1 Code non valide

Présence dans son habitat durant sa période de A utiliser à tout moment lors de la période de 02 Nicheur nidification nidification, si le site est favorable. possible Mâle chanteur présent en période de A utiliser à tout moment lors de la période de 03 nidification nidification, si le site est favorable.

Couple présent dans son habitat durant sa A utiliser à tout moment lors de la période de 04 période de nidification nidification, si le site est favorable. A utiliser sur site favorable e période de Comportement territorial (chant, querelles avec 05 reproduction en cas de chants simultanés, des voisins...) observé sur un même territoire Nicheur tambourinage, querelles territoriale, … probable Comportement nuptial : parades, copulation ou 06 échanges de nourriture entre adultes Visite d'un site de nidification probable, distinct A utiliser si on est certain qu’une ponte n’a pas 07 d'un site de repos débuté

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Statut de Code Intitulé Remarques nidification Cri d'alarme ou tout autre comportement agité 08 indiquant la présence d'un nid ou de jeunes A utiliser uniquement en période de reproduction aux alentours Preuve physiologique : plaque incubatrice très Réservé aux personnes autorisées dans le cadre 09 vascularisée ou œuf présent dans l'oviducte ; d’un suivi scientifique observation sur un oiseau en main Transport de matériel ou construction d'un nid ; 10 forage d'une cavité (pics) Oiseau simulant une blessure ou détournant 11 l'attention, tels les canards, gallinacés, oiseaux Concerne les Canards, Gallinacés et limicoles de rivage... Pour les nids, à utiliser si l’on est certain d’une Nid vide ayant été utilisé ou coquilles d'œufs reproduction de l’année. Pour les coquilles d’œufs à 12 de la présente saison utiliser uniquement à proximité immédiate des sites de nidification Jeunes en duvet ou jeunes venant de quitter le En présence de jeunes volants à utiliser uniquement 13 nid et incapables de soutenir le vol sur de si on est certain que les jeunes observés sont nés longues distances sur le lieu d’observation ou à proximité immédiate. Adulte gagnant, occupant ou quittant le site Pour les adultes entrants ou quittant un site de nid, d'un nid ; comportement révélateur d'un nid 14 à utiliser uniquement si on est certain qu’un ponte Nicheur occupé dont le contenu ne peut être vérifié débuté (l’adulte rentre au nid et n’en sort pas) certain (trop haut ou dans une cavité) 15 Adulte transportant un sac fécal

A utiliser si on est certain que le transport de nourriture observé est destiné aux jeunes en Adulte transportant de la nourriture pour les 16 présence de jeunes volant son s’assurera que les jeunes durant sa période de nidification nourrissages observés ont bien lieu à proximité des sites de reproduction. A utiliser uniquement à proximité immédiate des 17 Coquilles d'œufs éclos sites de nidification

18 Nid vu avec un adulte couvant Ne pas déranger les oiseaux

Nid contenant des œufs ou des jeunes (vus ou 19 Ne pas déranger les oiseaux entendus)

30 Nidification possible A n’utiliser que pour les données anciennes pour 40 Nidification probable lesquelles l’indice précis de reproduction n’avait pas été noté, et jamais pour les nouvelles observations 50 Nidification certaine

A utiliser uniquement si des recherches poussées 99 Espèce absente malgré de recherches permettent d’affirmer qu’une espèce a disparu ou est absente d’un site pourtant très favorable.

Limites intrinsèques : - La principale limite est liée aux oiseaux eux même et à leur niveau de détectabilité, en effet, le chant d’un Coucou gris (Cuculus canorus) sera détectable à plusieurs centaines de mètres alors qu’un Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), lui, le sera qu’à une dizaine de mètres. Il en est de même pour les observations visuelles entre un rapace pouvant atteindre les deux mètres d’envergure observable et identifiable à plusieurs kilomètres et un petit passereau qui sera identifiable dans le meilleur des cas à quelques centaines de mètres par l’intermédiaire de son jizz. Pour information le jizz est une « combinaison d’éléments qui permettent de reconnaître sur le terrain une espèce qui ne pourrait pas être identifiée individuellement » (CAMPBELL et LACK 1985). Les conditions d’observation avec les bruits environnants (d’usine, rivière, route, ...) pourront modifier les perceptions des cris ou chant émis, une nouvelle fois de plus le jizz et l’habitat d’observation permettront l’identification de l’individu.

Limites de l’étude Outre les limites liées aux méthodes d’inventaires en elles-mêmes présentées dans le chapitre précédent plusieurs autres limites peuvent être mentionnées pour la présente étude. Les évaluations environnementales nécessitent d’apporter des niveaux de précisions élevés quant aux espèces animales et végétales détectées lors des inventaires naturalistes. Il est par exemple attendu de statuer sur l’utilisation exacte de la zone prospectée par les espèces, de compter ou à minima estimer précisément le nombre d’individus présents localement ou encore de cartographier

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précisément les habitats d’espèces patrimoniales observées. Or ces éléments sont directement liées à deux éléments : - La pression de prospections naturalistes effectuées ; - Les connaissances scientifiques des espèces. Le Code de l’Environnement fixe clairement les éléments nécessaires à la complétude d’une évaluation environnementale mais aucun élément réglementaire ne vient fixer le nombre de passages d’inventaires naturalistes à réaliser dans le cas d’une étude d’impact. Cela justifié par le principe de proportionnalité car le niveau d’exigence dépend de l’ampleur du projet et du lieu où il sera situé. Mais en raison de cela il a été fixé par convention à environ une dizaine de jours dans l’année le nombre de passages d’inventaires naturalistes. pour une étude d’impact d’un projet « classique ». Or dans bien des cas ce nombre de passages est incompatible avec le niveau de précisions attendu par les services instructeurs (DREAL, CSRPN/CNPN) qui pourrait être atteint uniquement par l’application de protocole utilisés dans le domaine de la recherche scientifiques où plusieurs dizaines de journées peuvent être passées sur le terrain et les expertises alors réalisées sont presque exhaustives (nombre d’espèces, d’individus et fonctionnalités écologiques locales). Le travail de bureau d’étude ne peut qu’effleurer ce niveau d’expertise qui serait économiquement tout à fait inenvisageable pour les porteurs de projets. La seconde limite du travail réalisé par un bureau d’étude naturaliste dans le cadre des volets biodiversité des études réglementaires est la connaissance générale disponible pour un taxon, un habitat naturel ou une situation écologique donnée. Il est ainsi récurrent que les connaissances scientifiques contemporaines soient lacunaires sur un sujet donné auquel le bureau d’étude est confronté durant l’étude d’impact. Nous pouvons citer l’exemple d’une espèce animale qui sont étudiées particulièrement dans un endroit de la France (ex : le Busard cendré surtout étudié en Charentes ou le Lézard ocellé, très étudié sur l’île d’Oléron) et assez peu ailleurs. Les connaissances scientifiques liées à ces espèces seront ainsi étroitement lié au contexte écologique du lieu d’étude et ne pourront que très peu être comparées à tout autre endroit où ces espèces auraient un comportement différent. (ex : le Busard cendré niche très régulièrement directement dans les grandes cultures dans l’Ouest de la France mais nichera préférentiellement dans les garrigues sur le pourtour méditerranéen ou dans les tourbières dans le Massif central et le Lézard ocellé gitant très fréquemment dans d’ancien terriers de lapin sur l’île d’Oléron sera plutôt présent dans les murs de pierres sèches et grosses rocailles en Languedoc-Roussillon). Les connaissances écologiques ne permettent ainsi pas toujours d’aller loin dans les précisions des études naturalistes sans risquer de se prononcer sur des éléments qui risqueraient d’être écologiquement erronés. Vis-à-vis des prospections complémentaires ciblées sur les habitats de report menées en 2020, en raison du fort enclavement des milieux terrestres de la zone d’étude entre les voies de circulation routières, ferroviaires et fluviales, les pistes de carrières encore en exploitation et donc privées et les espaces qui se sont retrouvés au fil du temps totalement isolés et non desservis par un réseau terrestre il a été difficile de circuler au sein de l’aire d’étude des habitats naturels de report. Ainsi, certaines zones ont été inaccessibles aux prospections. L’expert naturaliste a alors fait son possible pour observer ces zones à distance à l’aide de jumelles et longue-vue mais la pression d’inventaire a été ici moindre. Cela ne sera toutefois pas de nature à remettre en question la justesse de cette partie d’étude complémentaire qui ne visait aucunement l’exhaustivité d’un inventaire naturaliste mais le simple recensement des zones d’habitats naturels de report pour la faune de la zone du projet.

Critères d’évaluation des enjeux

Habitats et espèces patrimoniales Définition : espèce ou habitat dont la préservation est justifiée par son état de conservation, sa vulnérabilité, sa rareté, et/ou les menaces qui pèsent sur les habitats dans lesquels l'espèce vit. Parmi les espèces ou habitats que l’on peut observer sur un secteur donné, un certain nombre d’outils réglementaires ou scientifiques (état de conservation et de répartition) permet de hiérarchiser leur valeur patrimoniale. ➢ Habitats patrimoniaux : - déterminants de ZNIEFF dans l’ex-région Rhône-Alpes - inscrits à l’annexe I de la Directive Habitats ➢ Espèces : - Inscrites aux annexes I et II de la Convention de Berne - Inscrites aux annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore, concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages - Annexe I de la Directive Oiseaux, concernant la conservation des oiseaux sauvages et de leurs habitats de reproduction - Inscrites aux listes d’espèces protégées sur l'ensemble du territoire national

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- Inscrites à la liste des espèces végétales protégées en Languedoc-Roussillon - Inscrites dans les livres ou listes rouges (européennes, nationales, régionales ou à une échelle plus fine) - Inscrites aux listes d’espèces déterminantes ZNIEFF (Liste de 2009 avec taxons remarquables et déterminants stricts) - espèces endémiques ou sub-endémiques de France métropolitaine - espèces en limite d’aire de répartition - espèces présentant une aire de répartition disjointe - certaines espèces bio-indicatrices, à savoir des espèces typiques de biotopes particuliers et qui sont souvent caractéristiques d’habitats patrimoniaux et en bon état de conservation.

Note sur le statut d’espèces protégées en France : Le statut d’espèce protégée n’est pas homogène suivant les groupes faunistiques et floristiques. Différentes logiques successives ont conduit l’élaboration des listes d’espèces protégées au fil du temps. Au-delà de l’aspect conservation des espèces, d’autres critères ont été pris en compte. La « pression sociale » a également son empreinte sur les listes actuelles. Il est possible de distinguer les logiques de protections : - relevant de la non « chassabilité » des espèces, c’est le cas des oiseaux par exemple, les espèces « non chassables » sont protégées ; - relevant de la non dangerosité des espèces : pour les reptiles et les amphibiens, toutes les espèces non dangereuses pour l’homme sont protégées ; - relevant d’un aspect conservation des espèces à plusieurs échelles (au niveau européen avec la Directive Habitats) ou au niveau régional avec les listes d’espèces végétales protégées au niveau régional) ; - relevant d’une logique intégrative de l’espèce au sein de son environnement, avec par exemple l’habitat protégé de certaines espèces pris en compte depuis quelques années (mammifères, reptiles, amphibiens…). Cette superposition de logiques de protection amène parfois des ambigüités pour certaines espèces dans une étude règlementaire de type étude d’impact : l’enjeu de conservation d’une espèce (fonction de sa rareté, de sa vulnérabilité, de son état de conservation…) n’est pas forcément en adéquation avec l’enjeu règlementaire de l’espèce.

Hiérarchisation des enjeux

L'attribution d'un niveau d'enjeu par espèce ou par habitat est un préalable nécessaire à l'évaluation d'un niveau d'impact. Le niveau d’enjeu traduit la responsabilité de la zone d'étude pour la préservation de l’espèce ou de l'habitat dans son aire de répartition naturelle (liée à l’état de conservation de l’espèce/habitat, sa rareté et son niveau de menace au niveau national, européen, voire mondial). Les critères suivants sont utilisés : - La chorologie des espèces : l’espèce sera jugée selon sa répartition actuelle allant d’une répartition large (cosmopolite) à une répartition très localisée (endémique stricte). - La répartition de l’espèce au niveau national et local (souvent régional) : une même espèce aura un poids différent dans l’évaluation selon qu’elle ait une distribution morcelée, une limite d’aire de répartition ou un isolat. - L’abondance au niveau local : il est nécessaire de savoir si l’espèce bénéficie localement d’autres stations pour son maintien. - L’état de conservation de l’espèce sur la zone d’étude : il faut pouvoir mesurer l’état de conservation régional de la population afin de mesurer sa capacité à se maintenir sur le site. - Les tailles de population : un estimatif des populations en jeu doit être établi pour mesurer le niveau de l’impact sur l’espèce au niveau local voir national. Cette taille de population doit être ramenée à la démographie de chaque espèce. - La dynamique évolutive de l’espèce : les espèces sont en évolution dynamique constante, certaines peuvent profiter de conditions climatiques avantageuses, de mutation génétique les favorisant. A l’inverse, certaines sont particulièrement sensibles aux facteurs anthropiques et sont en pleine régression. Cette évolution doit être prise en compte car elle peut modifier fortement les enjeux identifiés. - Le statut biologique sur la zone d'étude (une espèce seulement en transit sur la zone d'étude aura un enjeu de conservation moindre qu'une espèce qui y nidifie) - La résilience de l’espèce : en fonction de l’écologie de chaque espèce, le degré de tolérance aux perturbations est différent.

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- son niveau de menace régional (liste rouge régionale ou liste apparentée), dynamique locale de la population, tendance démographique. Dans le cas des habitats, les critères ci-dessus sont également utilisés de la même façon mais en prenant des unités de mesure différentes (notamment la surface). Sur la base de ces enjeux régionaux, définis par la DREAL, et sur la connaissance que les experts ont sur les espèces, Naturalia a défini 5 classes d’enjeux représentés comme suit :

- - Négligeable- - Faible - Modéré - Assez fort - Fort - Très fort

Ces enjeux sont appliqués aux espèces et aux habitats au regard du contexte local dans lequel ils s’inscrivent. On parlera donc d’enjeu local.

ESPECES OU HABITATS A ENJEU « TRES FORT » : Ce niveau d’enjeu est considéré pour les espèces dont : - l’aire de distribution est circonscrite (endémique départementale, régionale voire dans certains cas nationale) et/ou la région constitue un refuge à l’échelle européenne, nationale et/ou régionale pour leur conservation. - Un état de conservation (dynamique / distribution / isolement / menaces) suffisamment critique pour remettre en question l’intégrité de la population régionale ou nationale (vérifié par des documents d’alerte ou à défaut par du dire d’expert selon le compartiment biologique considéré). Sa classification dans les documents d’alerte doit être au niveau « En Danger critique » ou « En Danger » - la région considérée abrite une part significative (>50%) de l’effectif national (nombre de couples nicheurs, d’hivernants, de migrateurs ou de stations)

ESPECES OU HABITATS A ENJEU « FORT » : Ce niveau d’enjeu est considéré pour les espèces dont - l’aire d’occurrence peut être vaste (biome méditerranéen, européen,…) mais dont l’aire d’occupation est limitée et justifie par définition d’une éventuelle précarité des îlots populationnels / stationnels. Au sein de la région considérée ou sur le territoire national, l’espèce est mentionnée dans les documents d’alerte (s’ils existent) en catégorie « En danger » ou « Vulnérable ». - la région considérée abrite une part significative (>25% de l’effectif national) : nombre de couples nicheurs, d’hivernants, de migrateurs ou de stations - en limite d’aire de répartition dans des milieux originaux au sein de l’aire biogéographique

ESPECES OU HABITATS A ENJEU « ASSEZ FORT » : Ce niveau d’enjeu est considéré pour les espèces dont - l’aire d’occurrence peut être vaste (biome méditerranéen, européen,…) mais l’aire d’occupation est limitée et justifie dans la globalité d’une relative précarité des populations régionales. Au sein de la région considérée ou sur le territoire national, l’espèce est mentionnée dans les documents d’alerte (s’ils existent) en catégorie « Vulnérable » ou « Quasi menacée ». - la région considérée abrite une part notable : 10-25% de l’effectif national (nombre de couples nicheurs, d’hivernants, de migrateurs ou de stations) - en limite d’aire de répartition dans des milieux originaux au sein de l’aire biogéographique - indicatrices d’habitats dont la typicité ou l’originalité structurelle est remarquable.

ESPECES OU HABITATS A ENJEU « MODERE » : Ce niveau d’enjeu est considéré pour les espèces à large aire de distribution et dont la région ne constitue pas un territoire clé en matière de représentativité de l’effectif national. Toutefois, la présence de ces espèces est généralement indicatrice de milieux en bon état de conservation et/ou les effectifs / nombre de stations sont notables à l’échelle de la région. Quand il existe, l’espèce est mentionnée dans les documents d’alerte (nationaux ou régionaux) en catégorie « A surveiller » ou « Quasi menacée ».

ESPECES OU HABITATS A ENJEU « FAIBLE » : Ce niveau d’enjeu est considéré pour les espèces essentiellement cosmopolites et/ou à large valence écologique (bonne adaptabilité à des perturbations éventuelles de leur environnement). L’état de conservation de l’espèce n’est pas considéré comme alarmant. Ces espèces peuvent faire l’objet d’une classification dans les documents d’alerte en catégorie « A surveiller ». Il n’y a pas de classe « d’enjeu nul ». Cependant, un degré d’enjeu « négligeable » peut être déterminé pour une espèce, notamment en fonction de la localisation de ses populations vis-à-vis

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de la zone d’étude et de leurs effectifs, la manière dont elle utilise le site d’étude (transit, zone d’alimentation, reproduction) et la nature du projet. Le statut réglementaire de l’espèce n’entre donc pas en ligne de compte, bien que celui-ci puisse fournir des indications sur sa sensibilité.

Sensibilité au projet La sensibilité de l’espèce face au projet résulte des statuts réglementaires et patrimoniaux mais également de critères liés au projet et à sa zone d’emprise. Ils concerneront par exemple : - la capacité de réaction de l’espèce face aux perturbations, - la faculté de reconquête des sites perturbés, - la taille des populations touchées.

Analyse des impacts et proposition de mesures Les impacts sont hiérarchisés en fonction d’éléments juridiques (protection, …), de conservation de l’espèce, de sa sensibilité, sa vulnérabilité et de sa situation locale qui sont définis précédemment. Ils sont évalués selon les méthodes exposées dans les documents suivants : - Association Française des Ingénieurs Écologues, 1996 – Les méthodes d’évaluation des impacts sur les milieux. 117 p. - DIREN Midi-Pyrénées & BIOTOPE, 2002 – Guide de la prise en compte des milieux naturels dans les études d’impact. 76 p. - Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, 2011 – Installations photovoltaïques au sol. Guide de l’étude d’impact. 144 p. - Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, 2012 – Doctrine relative à la séquence éviter, réduire et compenser les impacts sur les milieux naturels. 9 p. - Commissariat Général au Développement Durable, 2013 – Lignes directrices nationales sur la séquence éviter, réduire et compenser les impacts sur les milieux naturels. Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie. Références, 232 p. Pour chaque espèce et habitat d’intérêt patrimonial et réglementaire contacté dans l’aire d’étude et susceptible d’être impacté par le projet d’aménagement urbain, un tableau d’analyse des impacts synthétise : - l’état de conservation de l’espèce ou de l’habitat ; - la fréquentation et l’usage du périmètre étudié par l’espèce ; - le niveau d’enjeu écologique (critères patrimoniaux et biogéographiques) ; - la résilience de l’espèce ou de l’habitat à une perturbation (en fonction de retour d’expérience, de publications spécialisées et du dire d’expert) ; - la nature de l’impact : o les impacts retenus sont de plusieurs ordres ; par exemple : la destruction d’individus, la destruction ou la dégradation d’habitats d’espèces, la perturbation de l’espèce ; o l’analyse des impacts est éclairée par un 4ème niveau d’analyse qui correspond aux fonctionnalités écologiques atteintes. L’évaluation de la dégradation des fonctionnalités écologiques se base sur les niveaux de détérioration de l’habitat, enrichi des données sur la répartition spatio-temporelle des espèces et de leur comportement face à une modification de l’environnement. Parmi les impacts aux fonctionnalités écologiques on peut notamment citer l’altération des corridors écologiques, l’altération d’habitat refuge, la modification des conditions édaphiques et la modification des attributs des espèces écologiques. - le type d’impact : o les impacts directs sont essentiellement liés aux travaux touchant directement les habitats, espèces ou habitats d’espèces ; o les impacts indirects ne résultent pas directement des travaux mais ont des conséquences sur les habitats, espèces ou habitats d’espèces et peuvent apparaitre dans un délai plus ou moins long. - la durée de l’impact : o impacts permanents liées à la phase de travaux, d’entretien et de fonctionnement du programme d’aménagement dont les effets sont irréversibles ; o impacts temporaires : il s’agit généralement d’atteintes liées aux travaux ou à la phase de démarrage de l’activité, à condition qu’ils soient réversibles (bruit, poussières, installations provisoires, …). Passage d’engins ou des ouvriers, création de piste d’accès pour le chantier ou de zones de dépôt temporaire de matériaux. Des propositions de mesures d’atténuation, visant à supprimer ou réduire les impacts du projet sont formulées. La persistance d’impacts résiduels estimés, après mise en œuvre des mesures d’atténuation, conduit à l’étude de mesures compensatoires. Le travail sur les mesures d’atténuation (suppression et réduction) et de compensation est effectué en fonction des impacts identifiés.

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4 BILAN DES PROTECTIONS ET DOCUMENTS D’ALERTE Le tableau ci-après récapitule les périmètres d’inventaires et à portée réglementaire situés à 3 km autour de l’aire d’étude restreinte. Tableau 5. Récapitulatif des périmètres d’intérêt écologique à proximité de l’aire d’étude

Distance vis- Statut du Code et dénomination à-vis de l’aire périmètre d’étude Périmètre d’inventaire Entièrement ZNIEFF de type I Etangs et anciennes gravières à Argancy et Woippy - 410030117 inclus ZNIEFF de type II Coteaux calcaires du Rupt de Mad au pays Messin - 140010377 2,9 km

Assez peu de périmètres de protection ou d’inventaires sont présents à moins de 3 km du projet d’Altergie. Aucun site Natura 2000 n’est notamment présent dans l’aire d’étude éloignée. Le site Natura 2000 de la Directive Oiseaux le plus proche de l’aire d’étude restreinte est la Zone de Protection Spéciale n° FR4112012 « Jarny-Mars-la-Tour » situé à 14,5 km au Sud-Ouest et le site Natura 2000 de la Directive Habitats le plus proche est la Zone Spéciale de Conservation n° FR4100159 « Pelouses du pays Messin » située à 6,8 km au Sud-Ouest.

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Figure 15. Localisation des périmètres d’intérêt écologique vis-à-vis des secteurs d’étude

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Description des périmètres d’intérêt écologique à proximité de l’aire d’étude naturaliste Seuls les périmètres recoupant ou situés à moins de 1 km de l’aire d’étude sont décrits en détails ci-après. Cette description a été volontairement simplifiée, afin de mettre en exergue les informations utiles et essentielles. Les informations sur les documents d’alertes sont issues du site du MNHN (INPN) et de la DREAL Grand Est.

Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique) correspondent à une portion du territoire particulièrement intéressante sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. ✓ ZNIEFF de type I « Etangs et anciennes gravières à Argancy et Woippy « (410030117) Ce site de 924 ha se situe en région Grand-Est dans le département de la Moselle. Il concerne comme son nom l’indique toute une série d’étangs artificiels ayant été créés durant la seconde moitié du XXème siècle par l’activité de carrière alluvionnaire. Ces dépressions artificielles se sont naturellement remplies d’eau de par la faible profondeur de la nappe phréatique. L’activité d’extraction de matériaux a été arrêté dans les années 80 et ces sites se sont végétalisés, devenant progressivement intéressants et fonctionnel pour la biodiversité, et plus particulièrement la biodiversité des milieux humides, aujourd’hui bien installé sur les berges de ces étangs, d’où la désignation de cette ZNIEFF en 2012. Les berges de ces étangs sont couvertes de nombreuses phragmitaies où viennent séjourner ou se reproduire nombres d’oiseaux d’eaux mais aussi d’amphibiens, jouissants ici de zones d’eaux calmes de faible profondeur et abritées. Les quelques ruisseaux quadrillant cette plaine humide apportent également une nouvelle couche de biodiversité, adaptée ici aux eaux courantes. Plusieurs linéaires et espaces boisés de ripisylves se sont également développés autour des étangs et accueillent un large cortège de chiroptères patrimoniaux. Trois espèces de reptiles fréquentent également les forêts et espaces caillouteux laissés par l’activité de gravière. Enfin deux espèces végétales patrimoniales typiques des ourlets herbacés humides ont colonisées le secteur. La zone est aujourd’hui très prisée par les pêcheurs dont la présence peut représenter des perturbations voire des menaces pour le bon équilibre de ces milieux. La création de nombreux accès aux plans d’eau au détriment des roselières et ripisylves, la surfréquentation des prairies et pelouses séparant les étangs et le tassement des sols par la présence de véhicules sont autant de risques notables de perte locale de biodiversité pour le site. Habitats naturels déterminants : Phragmitaies. Espèces déterminantes : - Invertébrés : Triaenodes bicolor ; - Amphibiens : Crapaud commun, Triton ponctué, Grenouille commune, Grenouille de Lessona ; - Reptiles : Couleuvre helvétique, Lézard des souches, Lézard des murailles : - Oiseaux : Mouette rieuse, Grèbe à cou noir ; - Mammifères : Sérotine commune, Murin de Daubenton, Murin à moustaches, Noctule de Leisler, Noctule commune, Pipistrelle de Nathusius, Pipistrelle commune ; - Végétaux (angiospermes) : Laîche faux-souchet, Potentille couchée.

Fonctionnalités écologiques

Fonctionnalités écologiques régionales - Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) L’article 10 de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) modifie les dispositions du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) et introduit l’élaboration d’un Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) parmi les attributions de la région en matière d’aménagement du territoire. Le SRADDET fixe les objectifs de moyen et long termes en lien avec plusieurs thématiques : équilibre et égalité des territoires, implantation des différentes infrastructures d’intérêt régional, désenclavement des territoires ruraux, habitat, gestion économe de l’espace, intermodalité et développement des transports, maîtrise et valorisation de l’énergie, lutte contre le changement climatique, pollution de l’air, protection et restauration de la biodiversité, prévention et gestion des déchets. Il se substitue aux schémas sectoriels idoines : SRCE, SRCAE, SRI, SRIT, PRPGD. Le SRADDET Grand Est a été adopté par le Conseil régional le 22 novembre 2019 et approuvé le 24 janvier 2020 par arrêté du préfet de région.

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Le SRADDET de la région Grand Est a fait le choix, pour la matérialisation et la protection du réseau écologique de la nouvelle grande région, de capitaliser sur l’existant, donc sur les 3 Schémas Régionaux de Cohérence Territorial (SRCE) existant pour les trois ex-région Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de Lorraine a été adopté le 20 novembre 2015 par arrêté préfectoral. Ce schéma est le volet régional de la Trame Verte et Bleue et vise à fixer un cadre permettant une meilleure prise en compte des continuités écologiques. La figure suivante présente la planche cartographique du SRCE Lorraine de la région messine et centrée sur l’aire d’étude restreinte du projet.

Figure 16. Planche du SRCE de la région Lorraine de la région messine et centré sur l'aire d'étude restreinte La zone d’étude est donc totalement intégrée dans un réservoir de biodiversité de la trame verte, correspondant à la ZNIEFF de type I « Etangs et anciennes gravières à Argancy et Woippy » abordée plus tôt. La zone d’étude est également encadrée et partiellement traversée par des « réservoirs corridors » de la trame bleue correspondant au ruisseau de Fèves (longeant la zone côté Ouest et Sud), au ruisseau Le Feigne, dans lequel se jette le ruisseau de Fèves et longeant l’extrémité Sud-Est de la zone d’étude et au premier tronçon du Canal des mines de fer de la Moselle, longeant la zone d’étude par l’Est. L’importance de la zone étudiée dans le réseau écologique régional est donc très élevée car plusieurs réservoirs de biodiversité des deux trames la concernent directement. A noter que la zone d’étude est longée à l’Ouest par l’autoroute A31, identifiée comme une infrastructure linéaire impactante sur la continuité écologique à l’échelle régionale. Ainsi la communication écologique entre la zone d’étude et les espaces naturels Ouest, situés au-delà de l’autoroute, est

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significativement entravée.

Fonctionnalités écologiques intercommunales - Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de l’Agglomération Messine a été approuvé le 20 novembre 2014. Sa révision a été prescrite en juillet 2017. Les plans locaux d’urbanisme (PLU) des communes ou communautés de communes doivent traduire à leur échelle les orientations du SCOT. Le Schéma de Cohérence Territoriale de l’Agglomération Messine (SCOTAM) définit à l’échelle du territoire de l’agglomération de Metz une trame verte et bleue, reprenant réglementairement les prescriptions du SRCE Lorraine tout en ajoutant l’identification d’éléments de la TVB (Trame Verte et Bleu) propres à l’échelle plus restreinte de l’intercommunalité. Une carte de l’armature écologique du territoire du SCOTAM, présentant la TVB de l’agglomération a donc été construite dans le cadre du SCOT et est présentée ci-après. Ainsi, à l’échelle du territoire du SCOT de l’agglomération messine le site d’étude est entièrement inclus dans un réservoir de biodiversité, à la fois de la trame verte et de la trame bleue. Il s’agit plus précisément d’un cœur de nature ; le site A01 « Etangs d’Argancy », dont l’intérêt d’après l’annexe 1 du Document d’Orientations et d’Objectifs du SCOTAM est la présence de chiroptères. La grande majorité de ce réservoir de biodiversité est couverte de milieux humides et aquatiques (plans d’eau et cours d’eau) mais quelques espaces émergés sont également inclus, dont l’aire d’étude restreinte. Cette dernière est concernée dans sa moitié est par un secteur à forte potentialité de zones humides tandis que sa moitié ouest est concernée par un secteur forestier. Ce cœur de nature à protéger reprend donc bien les contours du réservoir de biodiversité identifié dans le SRCE en y précisant les enjeux, majoritairement humides et aquatiques mais également forestiers. Le SCOT indique que le site d’étude est inclus dans un réservoir de biodiversité, à la fois de la trame verte et de la trame bleue, couvert de milieux humides et aquatiques et de quelques espaces émergés dont l’intérêt est la présence de chiroptères.

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Figure 17. Trame Verte et Bleue du SCOTAM centré sur l'aire d'étude restreinte

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Fonctionnalités écologiques communales - PLU et RNU Commune d’Hauconcourt : La commune d’Hauconcourt est soumise au Règlement National d’Urbanisme (RNU). Aucune trame verte et bleue à l’échelle de la commune n’a été définie pour l’heure. Commune d’Argancy : Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune d’Argancy a été approuvé en janvier 2018, et classe les parcelles concernées par le projet en zone naturelle N. L’axe 2 de la 3ème orientation du PADD de ce PLU définie la trame verte et bleue à l’échelle communale comme suit :

Aire d’étude restreinte

Figure 18. TVB communale définie dans le PADD du PLU d’Argancy (approuvé le 26/01/2018) La portion de la zone d’étude du projet située sur la commune d’Argancy est ainsi entièrement classée en réservoir de biodiversité, la trame verte et bleue ne faisant pas ici la distinction entre la trame verte et la trame bleue. Le site est certainement considéré comme fonctionnelles pour les deux trames de par la présence dans un espaces restreinte de zones boisées en libre évolution, de pelouses et praires, de cours d’eau et d’étangs.

Commune de Woippy : Le PLU de Woippy a été approuvé le 11 juillet 2014 et seule le règlement graphique et écrit sont disponible au grand public. D’après la mairie de Woippy, la parcelle concernée par le projet (la parcelle 62 section 31) est classée en zone naturelle NL. Il s’agit d’une zone naturelle non équipée s’inscrivant notamment dans le projet intercommunal BIOPOLIS et destinée essentiellement à des occupations ou des utilisations du sol liées au tourisme et aux loisirs, à la culture et l’éducation, au milieu naturel et à l’environnement, aux entreprises et à la recherche. Les documents disponibles ne montrent ainsi pas de volonté communale d’apporter ici un regard plus poussé sur les fonctionnalités écologique que ce que le SCRE et SCOT ont défini.

Fonctionnalités écologiques locales Les prospections sur site ont mis en évidence que la zone d’étude, malgré son état enclavé entre différents éléments infranchissables ou difficilement franchissables du paysage, était très perméable à la biodiversité et assez fonctionnelle.

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Le passé d’exploitation minéral et remaniement des sols du secteurs est encore bien visible avec des sols peu typiques sur la majorité du site. Cela dit, une large moitié Ouest du site est densément végétalisée avec la présence de jeunes bosquets et autres espaces forestiers de feuillus pouvant jouer localement le rôle de réservoir de biodiversité de la trame verte. Les berges des plans d’eau, du canal, de la Moselle et des ruisseaux ceinturant la zone d’études sont assez naturelles avec la présence d’un ourlet herbacé ou d’une roselière. Ces étroites formations hydrophiles permettent à la biodiversité humide de s’exprimer au moins en partie bien que le reste des pièces d’eau, très ouvertes et profondes, soit moins favorable à la présence d’une biodiversité humide. Également, quelques petites mares temporaires ont été observées tôt dans la saison d’inventaires et doivent permettre à la biodiversité humide à aquatique précoce (amphibiens, formations végétales de Carex, Juncus, etc.) de se développer. Ces mares se sont toutefois totalement asséchées plus tard dans la saison et toute trace de présence d’humidité dans le sol avait disparue. La moitié Est de la zone prospectée s’est montrée ouverte à semi-fermée avec la présence de pelouses superficielles et massifs de fourrés. Une biodiversité de milieux ouverts s’exprime donc ici. Quelques passages aux extrémités Sud, Sud-Est et Nord-Est existent entre l’aire d’étude et les autres milieux terrestres du secteur étudié et permettent également à la biodiversité terrestre d’aller et venir dans l’aire d’étude restreinte. Ainsi, à l’échelle très locale l’aire d’étude restreinte semble normalement fonctionnelle pour la biodiversité, tant humide qu’aquatique. Aucun milieu naturel exceptionnel et/ou dans un état de conservation remarquable n’a été observé, ce qui était attendu au regard du passé du site. La présence de l’autoroute A31 présente à quelques dizaines de mètres à l’Ouest et d’un barrage sur la Moselle à quelques centaines de mètres à l’Est entrave les mouvements d’espèces dans le sens Est-Ouest et oriente ainsi les échanges d’espèces dans un sens Nord-Sud à l’échelle locale. L’emprise prospectée s’inscrit donc pleinement dans le réseau écologique local sans en être une des pièces maitresses.

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5 ETAT INITIAL ECOLOGIQUE DE L’ENVIRONNEMENT

Habitats naturels

Descriptions des habitats naturels et semi-naturels L’aire d’étude prend place sur des terrasses alluviales en rive gauche de la Moselle, à 162 mètres d’altitude. Elle est entourée de vastes étangs anthropiques, qui correspondent à d’anciennes carrières d’excavation de granulats. Le secteur a été très fortement remanié en raison de l’artificialisation des berges et des activités d’extraction, y compris au cours des cinquante dernières années. Cela explique la présence d’habitats naturels relativement jeunes, voire pionniers sur l’ensemble de la zone. Les boisements les plus anciens, constitués de saules et de peupliers, ont moins de trente ans (Cf. illustration ci- dessous).

Dans ce contexte les végétations tendent à évoluer naturellement vers une forêt alluviale secondaire, dominée par les frênes, saules et peupliers. Le stade d’évolution de ces friches de recolonisation n’est pas homogène sur le site. La partie occidentale est couverte de friches arbustives à arborescentes, tandis que les végétations de la moitié orientale sont majoritairement herbacées.

Figure 19. Photographies aériennes de l'aire d'étude restreinte en 1955 (à gauche) et en 2017 (à droite)

Formations herbacées Les cortèges herbacés varient principalement en fonction du degré de perturbation et de l’hygrométrie des sols. Ainsi, les zones les plus remaniées (talus, sols perturbés) sont colonisées par des friches nitrophiles assez peu diversifiées, composées d’espèces communes telles que l’Ortie dioïque (Urtica dioica), l’Armoise commune (Artemisia vulgaris), et le Cabaret-des-oiseaux (Dipsacus fullonum). Sur les sols plus profonds, moins perturbés, les friches à Calamagrostide commun (Calamagrostis epigejos) couvrent des surfaces importantes. Elles sont relayées sur les substrats plus secs par des friches mésoxérophiles à xérophiles (Dauco carotae-Melilotion albi). Le cortège caractéristique est le suivant : Millepertuis (Hypericum perforatum), Vipérine (Echium vulgare), Carotte (Daucus carota), Panais sauvage (Pastinaca sativa), Mélilot blanc (Melilotus albus), Centaurée (Centaurea sp.), Cirse commun (Cirsium vulgare).

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Certaines zones sont inondées ou fortement engorgées une partie importante de l’année. La physionomie du couvert herbacé est alors dominée par les joncs (Juncus inflexus dominant). Ces jonchaies sont en mosaïque avec des petits gazons amphibies dans les dépressions et ornières les plus inondées (Eleocharis acicularis, Juncus bufonius, Myosurus minimus). Ces gazons constituent un habitat d’intérêt communautaire au niveau européen : 3130 - Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoeto-Nanojuncetea. Des roselières à Phragmite sont également présentes, souvent en marges des saulaies sur la terre ferme, mais également le long des berges. Certaines sont assez diversifiées, incluant le Liseron des haies (Convolvulus sepium), la Douce-amère (Solanum dulcamara), le Stachys des marais (Stachys palustris), la Lysimaque commune (Lysimachia vulgaris), la Salicaire (Lythrum salicaria) ou encore le Séneçon à feuilles de roquette (Jacobaea erucifolia).

Friche rudérale nitrophile Friche xérophile à orpins

Friche mésxérophile Prairie à Calamagrostis epigejos

Cariçaie (strate herbacée d’une saulaie) Roselière à Phragmite

Prairie humide à joncs Gazon à Ratoncule naine

Figure 20. Illustration des formations herbacées (Photographies sur site © Naturalia)

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Formations arbustives à arborescentes Le premier stade de colonisation ligneuse sur les friches est le roncier, formation très dense qui laisse peu de place aux autres espèces. Ces ronciers se développent principalement sur les sols profonds et s’enrichissent ensuite en arbustes communs tels que le Cornouiller sanguin, les aubépines (Crataegus monogyna, C. laevigata). Sur la moitié occidentale de l’aire d’étude ces fourrés arbustifs sont dominés par différentes espèces de saules (Salix alba, S. viminalis, S. cinerea, S. caprea), de peupliers (Populus nigra, P. tremula) et de bouleaux (Betula pendula), qui traduisent leur caractère hygrocline. Sur les terrains plus secs en revanche, les ronces sont moins abondantes et la composition du cortège un peu différente. Les églantiers (Rosa canina) et prunelliers (Prunus spinosa) y sont par exemple plus abondants. Sur les terrains les plus xériques, le Peuplier noir (Populus nigra) pousse seul et forme des boisements pionniers lâches. Les formations les plus évoluées du site demeurent assez récentes et se situent en périphérie de l’aire d’étude, au bord des étang ou du ruisseau de Fèves. Il s’agit de boisements riverains d’Aulne glutineux (Alnus glutinosa), de Saule blanc (Salix alba) et de Peupliers (Populus nigra, P. alba). Les ripisylves, bien qu’ici très dégradées en raison de l’artificialisation des berges, constituent un habitat d’intérêt communautaire : 91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae).

Roncier Saulaie arborescente

Fourrés d’aubépine et d’églantier Formation pionnière de Peuplier noir

Fourrés et ripisylve d’Aulne glutineux Fourrés hygroclines dominés par les saules Figure 21. Illustration des formations ligneuses (Photographies sur site © Naturalia)

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Formations aquatiques Les prospections ne comprenaient pas le compartiment aquatique, qui n’est pas concerné par le projet. On peut toutefois noter la présence d’herbiers aquatiques diversifiés, caractérisés par plusieurs espèces de potamots (Potamogeton nodosus, Potamogeton perfoliatus), par la Grande Naïade (Najas marina), par la Morène (Hydrocharis morsus-ranae) et par les rubaniers (Spargnanium sp.). Ces derniers sont abondants autour du site et constituent un habitat d’intérêt comunautaire : 3150 - Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition.

Figure 22. Illustration des habitats naturels aquatiques (Photographies sur site © Naturalia)

Bilan sur les enjeux concernant les habitats naturels Tableau 6. Synthèse des habitats naturels identifiés dans l'aire d'étude restreinte H. Habitat humide listé en annexe II de l’arrêté du 24 juin 2008 ; p. Habitat potentiellement / partiellement humide Surface Niveau Code dans Niveau Code Zone d’enjeu Statut sur l’aire Habitat naturel Natura Nom Natura 2000 l’aire d’enjeu EUNIS humide en d’étude 2000 d’étude sur site Lorraine restreinte Ripisylve à Alnus Forêts alluviales à Assez Mauvais état, glutinosa et Salix H 1.44 ha Modéré Alnus glutinosa et fort canal artificiel alba Fraxinus excelsior G1.21 91E0 Ripisylve (Alno-Padion, Modéré Assez Linéaire étroit, fragmentée et Alnion incanae, H 0.7 ha à assez fort berge abrupte roselière Salicion albae) fort Remplace la Fourrés F3.11 ripisylve hygrophiles et / - - H Modéré 0.22 ha Modéré lorsqu’elle est roselière C3.21 dégradée Formations Saulaie et Assez G1.11 - - H 3.45 ha assez jeunes, Modéré peupleraie fort pionnières D5.11 Fourrés Roselière et / - - H Modéré 0.25 ha pionniers des Faible saulaie arbustive F9.21 dépressions Formation Plus ou moins Faible à E3.4 - - H Modéré 0.26 ha humide à joncs diversifiés modéré Eaux stagnantes, oligotrophes à Formations Gazon hygrophile mésotrophes avec discrètes et peu à Myosurus végétation des Assez surfaciques des Assez minimus et C3.51 3130 H 0.02 ha Littorelletea fort zones assez fort Eleocharis uniflorae et/ou des longuement acicularis Isoeto- inondées. Nanojuncetea Manteau arbustif Boisements et boisement de Faible à pionniers de F3.11 - - p. 8.72 ha Faible saules et de modéré reconquête peupliers forestière

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Surface Niveau Code dans Niveau Code Zone d’enjeu Statut sur l’aire Habitat naturel Natura Nom Natura 2000 l’aire d’enjeu EUNIS humide en d’étude 2000 d’étude sur site Lorraine restreinte Fourrés F3.131 Ronciers et Faible à pionniers, plus / - - p. 4.92 ha Faible fourrés arbustifs modéré ou moins F3.11 diversifiés Formation Clairières et herbacée à Faible à Faible à E1.74 - - - 1.67 ha lisières des Calamagrostis modéré modéré boisements epigejos Faible à Friche xérophile E5.1 - - - 4.94 ha Faible modéré Communautés piétinées des E5.1 - - - Faible 0.47 ha Terrain vague Faible chemins et zones Friche rudérale E5.1 - - - Faible 0.92 ha fortement Faible Friche rudérale perturbées nitrophile à (passages de E5.1 - - - Faible 0.1 ha Faible Urtica dioica véhicules, (talus) talus, terrain de Surface cross…) J4.1 - - - Nul 0.25 ha Nul imperméabilisée Routes et J4.2 - - - Nul 0.84 ha Nul chemins Surface totale des habitats décrits : 29,2 ha

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Figure 23. Habitats naturels identifiés dans l'aire d’étude restreinte

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Zones humides Une part importante des habitats naturels du site sont caractéristiques de zone humide d’après l’arrêté du 24 juin 2008 (Annexe II table B), ou dominé pas des espèces hygrophiles (Annexe II table A). Cela s’explique largement par la position topographique de l’aire d’étude, en rive gauche de la Moselle, entourée de bassins et d’étendues d’eau. Tableau 7. Synthèse des habitats naturels humides

Interprétation d’après l’arrêté du 24 EUNIS / juin 2008 CORINE Intitulé de l’habitat Interprétation Flore hygrophile Biotopes Habitats >50% Ripisylve à Alnus Présence de zone H oui G1.21 / 44.3 glutinosa et Salix alba humide Ripisylve fragmentée et Présence de zone H oui G1.21 / 44.3 roselière humide

F3.11 x C3.21 Fourrés hygrophiles et Présence de zone p. x H oui / 31.81 x roselière humide 53.11 Présence de zone G1.11 / 44.1 Saulaie et peupleraie H oui humide

D5.11 x F9.21 Roselière et saulaie Présence de zone H x H oui / 53.112 x arbustive humide 44.92 Formation humide à Présence de zone H oui E3.4 / 37.2 joncs humide Gazon hygrophile à Présence de zone C3.51 / 22.32 Myosurus minimus et H oui humide Eleocharis acicularis Manteau arbustif et Absence de zone F3.11 / 31.81 boisement de saules et p. non humide de peupliers Ronciers et fourrés Absence de zone F3.131 x p. non F3.11 / 31.81 arbustifs humide Formation herbacée à Absence de zone - non E1.74 / 35.14 Calamagrostis epigejos humide Absence de zone E5.1 / 87.1 Friche xérophile p. non humide Communautés piétinées Absence de zone p. non E5.1 / 87.1 des chemins humide Absence de zone E5.1 / 87.1 Friche rudérale p. non humide Friche rudérale nitrophile Absence de zone p. non E5.1 / 87.1 à Urtica dioica (talus) humide

La récente loi sur la création de l’Office français de la biodiversité (26/07/2019, article 23), restaure le caractère alternatif des critères pédologique et floristique pour déterminer la présence de zone humide. Ainsi désormais l'arrêt du Conseil d'Etat du 22 février 2017 n'a plus d'effet, de même que la note technique du 26 juin 2017, et la nouvelle définition s'impose sur tous les dossiers de demande d'autorisation déjà déposés et à venir. En cas de présence d’une végétation spontanée, le critère « végétation » suffit donc seul pour déterminer la présence d’une zone humide.

Au total, la surface de zone humide avérée d’après l’analyse du couvert végétal est de 6.37 hectares dans l’aire d’étude restreinte.

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Figure 24. Zones humides avérées sur critère flore et végétation

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Flore vasculaire

Analyse de la bibliographie Un état des lieux des connaissances disponibles sur le secteur est indispensable pour orienter les recherches de taxons patrimoniaux et définir les périodes de prospection. Il se base en premier lieu sur les bases de données de référence (INPN / Pôle Lorrain du futur Conservatoire Botanique National Nord-Est). Le tableau suivant présente les espèces patrimoniales et protégées connues sur les communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy puisque l’aire d’étude se situe à l’intersection entre les territoires de ces trois communes. Les données trop anciennes ou correspondant à des milieux trop différents de l’aire d’étude sont écartées. Tableau 8. Synthèse bibliographique des taxons patrimoniaux connus dans le secteur PN : Protégé en France / PR : Protégé en Lorraine / LRA : Liste rouge d’Lorraine / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Statut de Source / Caractérisation écologique (Tison Taxon protection / Floraison dernier relevé & Foucault, 2014) patrimonial Pôle lorrain du Laîche à épis distants Prairies hygrophiles, en Avril - futur CBN NE NT / DZ Carex distans L. régression. juillet 2013 Laîche faux-souchet ZNIEFF Berges, roselières et fossés Juin - DZ Carex pseudocyperus L. 2009 humides. septembre Gaillet à trois cornes INPN Moissons et friches, en voie Galium tricornutum d’extinction dans le nord de la CR Mars - juin 2000 Dandy France. Potentille couchée ZNIEFF Pelouses eutrophiles des vases Mai - NT / DZ Potentilla supina L. 2009 exondées. octobre

Scabieuse colombaire Pôle lorrain du Juin - Scabiosa columbaria futur CBN NE Prairies et pelouses. PR / LC subsp. pratensis (Jord.) octobre 2011 Braun-Blanq. Mégaphorbiaies et forêts Pôle lorrain du riveraines. La proximité de la Séneçon des cours d'eau Juillet - futur CBN NE Moselle et de nombreux bassins PR / EN / DZ Senecio sarracenicus L. septembre 2007 rend sa présence tout à fait possible sur le site.

Il faut également noter l’existence de données anciennes de Pulicaria vulgaris Gaertn. Euphorbia palustris L. et Inula britannica L. sur le territoire d’Argancy. La flore aquatique n’a pas été prise en compte car les bassins ne seront a priori pas concernés et donc pas impactés par le projet, mais les herbiers aquatiques peuvent comporter des espèces à enjeu. Une étude complémentaire spécifique sera nécessaire si des travaux ont lieu sur les surfaces d’eau libre. La présence de nombreux bassins et de la Moselle (rivière) autour de l’aire d’étude rend possible la présence d’espèces patrimoniales affiliées aux milieux riverains.

Description de la flore patrimoniale présente sur le site d’étude Deux passages d’inventaire floristique de deux jours consécutifs chacun ont été réalisés : le premier assez tôt pour observer la flore printanière précoce, comme le Gaillet à trois cornes ; le second réalisé fin juillet ciblait davantage la flore des milieux riverains et des dépressions humides, comme le Séneçon des cours d’eau, la Potentille couchée ou le Laîche faux-souchet. Aucune des espèces pressenties n’a été observée. En revanche, une espèce quasi-menacée en Lorraine (NT ; Bonassi et al.,2015) a été inventoriée sur plusieurs secteurs. Il s’agit de la Ratoncule ou Queue-de-souris naine (Myosurus minimus L.), une renonculacée annuelle typique des petites zones humides temporaires. Sur l’aire d’étude, cette espèce colonise les chemins et prairies qui sont inondés jusqu’au printemps. Les stations sont peu étendues en surface mais comptent des milliers d’individus, généralement associés au Scirpe épingle (Eleocharis acicularis).

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Figure 25. Gazon annuel hygrophile formé par la Ratoncule naine

Ratoncule naine ou Queue-de-souris naine NT – Quasi-menacé Myosurus minimus L. Déterminante ZNIEFF

Description Petite renonculacée (< 15 cm) annuelle à floraison discrète, d’avril à juin.

Ecologie Mares temporaires, cultures et chemins inondables sur silice.

Sub-cosmopolite tempéré. Dispersée dans la Répartition moitié nord de la France. Plaine littorale méditerranéenne à l’ouest de la Camargue.

Dynamique En régression.

- Artificialisation des zones humides. Menaces - Intensification des cultures.

Enjeu Critères stationnels Enjeu sur intrinsèque l’aire Localisation Habitat Etat / représentativité d’étude Chemin inondé au Zones humides Assez fort sud et « pré-pourri » Milliers d’individus Assez fort temporaires au nord.

Une autre espèce déterminante ZNIEFF a été relevée ponctuellement au Sud de l’aire d’étude : la Guimauve officinale (Althaea officinalis). Quatre pieds regroupés ont été observés dans une formation de joncs. Cette espèce, bien que peu récurrente, sur le site ne présente ne présente pas d’enjeu de conservation notable au niveau régional (LC).

Bilan des enjeux floristiques avérés Tableau 9. Rappel de la flore patrimoniale observée sur le site d'étude Liste rouge régionale : NT : quasi-menacé / DZ : déterminante ZNIEFF en Lorraine Niveau Niveau Statut Taxon d’enjeu Commentaire d’enjeu patrimonial* régional sur site Milieux favorables de superficies réduites mais présence d’un grand Ratoncule naine nombre d’individus (milliers). Deux NT / DZ Assez fort petites mares temporaires Assez fort Myosurus minimus L. superficielles de 84 et 110 m² accueillent la presque totalité des individus de l’espèce observés Guimauve officinale Quatre pieds regroupés présents dans DZ Faible Faible (Althaea officinalis) une formation de joncs

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Etat de l’envahissement végétal Les végétaux exogènes peuvent avoir une très bonne capacité d’adaptation, grâce à des modes de dispersion très efficaces (graines, multiplication végétative...), une croissance rapide et une grande résistance aux maladies et aux perturbations. Ils concurrencent alors les espèces autochtones et déséquilibrent les écosystèmes naturels. Les invasions biologiques sont considérées comme la deuxième cause de perte de biodiversité, après la destruction des habitats naturels (MacNeely & Strahm, 1997). À cet égard, les espèces végétales exotiques envahissantes doivent impérativement être prises en compte durant les chantiers divers, qui constituent un des principaux facteurs de dispersion. Tableau 10. Flore exotique envahissante observée sur le site d'étude

Habitats Répartition Risque de Taxon Nuisance Méthode de lutte colonisés locale prolifération Compétition avec Ponctuelle Arrachage manuel Onagres Bancs les autres espèces dans les ou fauche avant Modéré d’alluvions et baisse de la friches Oenothera spp. fructification diversité herbacées Coupe (en récupérant toutes les parties Renouée du Ripisylves, Compétition avec coupées !) + Japon friches et les autres espèces bâchage / Criblo- Ponctuelle au Fort Reynoutria milieux et baisse de la concassage fin (Ø 1 nord du site japonica Houtt. anthropiques diversité cm) des terres contaminées mobilisées dans le cadre du chantier Pelouses Compétition avec Séneçon du Cap rudérales, Arrachage manuel les autres espèces friches, bords ou fauche avant Ponctuel Fort Senecio et baisse de la des voies de fructification inaequidens DC. diversité transport

Solidages Friches, Compétition avec Disséminé ourlets Arrachage manuel Solidago les autres espèces dans les forestiers, ou fauche avant Fort gigantea Aiton. et baisse de la ourlets et sur berges de fructification et Solidago diversité les berges canadensis L. cours d’eau

Compte tenu de l’historique du site, qui a été fortement remanié, l’étendue des plantes invasives est étonnamment limitée et peut être contenu grâce à une gestion adaptée. Des précautions doivent être prises afin de ne pas introduire de nouvelles espèces exogènes.

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Figure 26. Localisation des enjeux floristiques et des espèces invasives

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Description des peuplements faunistiques

Invertébrés

Analyse bibliographique

❖ Lépidoptères rhopalocères (papillons de jour) La Lorraine (Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges) est bien moins réputée pour sa richesse entomologique que les régions situées plus au sud de la France. Pourtant, elle n’est pas dépourvue d’intérêt concernant les papillons car elle possède plus de la moitié des Rhopalocères connus de notre pays. Parmi les espèces présentent localement, trois d’entre elles peuvent être assimilées à des taxons patrimoniaux en raison de leur statut d’espèce protégée et/ou de leur rareté relative dans la région. Il s’agit du Cuivré des marais (Lycaena dispar), du Petit mars changeant (Apatura ilia) et du Némusien (Lasiommata maera).

❖ Odonates (libellules et demoiselles) Au début du siècle, la Lorraine bénéficiait déjà d’un fond de connaissance déjà conséquent sur la répartition des Odonates, synthétisé dans un ouvrage de référence (voir : Boudot & Jacquemin, 2002). Cette publication a été complétée en 2010 par la parution d’un atlas transfrontalier bilingue incluant la Lorraine française, la Wallonie, le Luxembourg et la Sarre allemande (voir : Trockur et al. 2010). Malgré un réseau d’observateurs et de gestionnaires déjà constitué et mobilisé sur certaines thématiques odonatologiques, les connaissances régionales s’avèrent assez hétérogènes. L’état des connaissances odonatologiques des territoires communaux dans lesquels s’insère la zone d’étude semble en effet particulièrement lacunaire. De ce fait, il est donc difficile à ce stade d’établir une liste d’espèces patrimoniales susceptibles de fréquenter le périmètre identifié dans le cadre de cette étude. Toutefois, le référentiel Faune Lorraine fait état de la présence de 3 espèces déterminantes ZNIEFF sur les divisions administratives limitrophes, à savoir l’Aeschne isocèle (Aeshna isoceles), l’Orthétrum bleuissant (Orthetrum coerulescens) et l’Anax napolitain (Anax parthenope). Au regard de leurs exigences écologiques et des milieux en présence, ces 3 taxons sont jugés potentiels au sein du périmètre à l’étude. De plus, l’expertise naturaliste menée en 2015 par la société d’ingénierie Iris Conseil dans le cadre de la ZAC Espace Meilbourg au sein de la commune d’, située à environ 20 kilomètres au nord d’Hauconcourt, révèle la présence d’une autre espèce déterminante ZNIEFF susceptible de fréquenter les milieux aquatiques pionniers de l’aire d’étude. Il s’agit de l’Agrion nain (Ischnura pumilio).

❖ Orthoptères (criquets et sauterelles) D’après Jacquemin et Sardet (2002), le cortège orthoptérique lorrain est composé d’une soixantaine d’espèces. Parmi les taxons susceptibles de fréquenter la zone d’étude, deux d’entre eux peuvent être considérés comme patrimoniaux. Il s’agit de l’Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens) et du Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum). Le tableau ci-après dresse la liste des espèces patrimoniales susceptibles de fréquenter la zone d’étude : Tableau 11. Analyse des potentialités entomologiques de l’aire d’étude d’après la bibliographie PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / LRL : Liste rouge de Lorraine / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant ZNIEFF en Lorraine Niveau Statut de d’enjeu Espèce Sources protection / Commentaires en patrimonial Lorraine Lépidoptères (papillons)

Petit mars changeant Espèce présente sur la commune Faune Lorraine DZ, LRF (LC) Faible d’Ennery. Taxon typique des Apatura ilia boisement riverains. Espèce observée sur les Faune Lorraine, communes d’Ay-sur-Moselle et PN, DH2, Cuivré des marais Société Assez Argancy. Taxon hygrophile DH4, DZ, Lorraine fort typique des prairies inondables Lycaena dispar LRF (LC) d’Entomologie de plaine alluviale et des bords de ruisseaux.

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Niveau Statut de d’enjeu Espèce Sources protection / Commentaires en patrimonial Lorraine Taxon mentionné au sein des Faune Lorraine, divisions administratives de Némusien Société LRF (LC) Modéré Woippy et Antilly. Espèce jugée Lorraine Lasiommata maera potentielle dans les prairies et d’Entomologie lisières. Odonates (libellules, demoiselles) Espèce mentionnée en 2018 sur la division administrative Orthétrum bleuissant d’Ennery. Taxon ubiquiste Faune Lorraine DZ, LRF (LC) Modéré Orthetrum coerulescens inféodé à une large gamme de milieux aquatiques stagnants et courants. Faune Lorraine, Taxon présent sur les bans Anax napolitain Société Assez communaux d’Ennery, Ay-sur- DZ, LRF (LC) Anax parthenope Lorraine fort Moselle et . Espèce des d’Entomologie eaux stagnantes ensoleillées. Taxon observé sur les communes Faune Lorraine, de Woippy et Maizières-lès-Metz. Aeschne isocèle Société Assez Espèce inféodée aux eaux DZ, LRF (LC) Aeshna isoceles Lorraine fort stagnantes mésotrophes et d’Entomologie eutrophes ceinturées de roselières. Taxon connu sur la commune d’Antilly et recensée en 2015 lors des inventaires menés dans le Iris Conseil cadre du projet de ZAC Espace Agrion nain 2015, Société DZ, LRF (LC) Modéré Meilbourg située sur la commune Lorraine Ischnura pumilio d’Yutz, à environ 20 km au nord d’Entomologie d’Hauconcourt. Taxon pionnier apparaissant rapidement sur les pièces d’eau récentes. Orthoptères (criquets, sauterelles) Espèce connue sur la commune de Woippy et recensée en 2015 Iris Conseil lors des inventaires menés dans Oedipode turquoise 2015, Société DZ Modéré le cadre du projet de ZAC Espace Lorraine Oedipoda caerulescens Meilbourg située sur la commune d’Entomologie d’Yutz, à environ 20 km au nord d’Hauconcourt. Espèce recensée en 2015 lors Iris Conseil des inventaires menés dans le Criquet ensanglanté 2015, Société cadre du projet de ZAC Espace DZ Modéré Stethophyma grossum Lorraine Meilbourg située sur la commune d’Entomologie d’Yutz, à environ 20 km au nord d’Hauconcourt.

Résultats de l’expertise de terrain

❖ Lépidoptères rhopalocères (papillons de jour) Localement, le cortège rhopalocérique est composé d’une douzaine d’espèces. Il s’agit essentiellement de taxons communs sans véritable intérêt patrimonial, à l’instar de l’Argus vert (Callophrys rubi), du Point de Hongrie (Erynnis tages) ou encore de l’Aurore (Anthocharis cardamines). Malgré une recherche ciblée sur les espèces à enjeu notable de conservation mentionnées dans la bibliographie, aucune donnée d’observation ne vient confirmer leur présence. Il est donc possible de les exclure du périmètre à l’étude.

❖ Odonates (libellules et demoiselles) Les résultats de l’inventaire permettent de mettre en exergue un peuplement odonatologique composé d’une dizaine d’espèces. Ce sont toutefois des taxons communs ne représentant pas de valeur patrimoniale particulière. De manière générale, le périmètre identifié dans le cadre de cette étude constitue uniquement un habitat de maturation pour ce groupe taxonomique. Les bassins

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qui ceinturent la dition sont quant à eux favorables pour la reproduction d’un bon nombre d’espèces recensées.

Figure 27. Aeschne printanière - Brachytron pratense (Photographie sur site © NATURALIA – F. Mignet)

❖ Orthoptères (criquets et sauterelles) Parmi les espèces mentionnées dans la bibliographie, seule l’Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens) a été observée au sein de la dition. Toutefois, l’inventaire mené spécifiquement sur ce groupe taxonomique a également permis de mettre en évidence deux autres espèces déterminantes ZNIEFF présentant un enjeu notable de conservation dans la région. Il s’agit de la Decticelle chagrinée (Platycleis albopunctata) et du Sténobothre commun (Stenobothrus lineatus). L’Oedipode turquoise appartient au cortège des espèces dites xérothermophiles. Ceci se traduit notamment dans sa répartition : elle se raréfie vers le nord et devient plus localisée. A l’échelle du site, l’espèce est relativement abondante dans les milieux secs à végétation lacunaire. Rare en Lorraine, la Decticelle chagrinée se rencontre essentiellement dans les endroits buissonnants et secs, à végétation clairsemée au sein du périmètre à l’étude. Les milieux situés dans la partie sud de l’aire d’étude semblent toutefois plus attractifs pour ce taxon. Enfin, le Sténobothre commun est une espèce plutôt thermophile qui se retrouve généralement sur les milieux qui ont tendance à régresser en raison de l’abandon de leur entretien. Au sein de l’aire d’étude, il utilise les mêmes milieux que la Decticelle chagrinée.

Figure 28. Oedipode turquoise - Oedipode caerulescens et Sténobothre commun – Stenobothrus lineatus (Photographies sur site © NATURALIA – F. Mignet)

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Oedipode turquoise – Oedipoda caerulescens Déterminante ZNIEFF

L’Oedipode turquoise est un criquet assez trapu. Il possède une coloration chamarrée de nuances de gris ou plus Description rarement de roux-ocre, qui lui permet de se camoufler sur le sol. Ses ailes sont bleu azur, bordées par une large bande noire. L’espèce, thermophile, fréquente toute sorte de Ecologie milieux plutôt secs, dépourvus de végétation et bien exposés au soleil.

L’Oedipode turquoise est une Répartition espèce commune en France Oedipode turquoise – Oedipoda caerulescens (© métropolitaine. NATURALIA – F. Mignet)

Dynamique Intensification de l'agriculture et urbanisation. Menaces

Critères stationnels Enjeu sur Enjeu régional Etat / l’aire Localisation Habitat représentativité d’étude Milieux Espèce assez Colonise l’ensemble pionniers bien représentée des milieux Modéré secs avec localement. Modéré favorables à végétation Reproduction l’échelle du site lacunaire certaine

Sténobothre commun – Stenobothrus lineatus Déterminant ZNIEFF

Taxon essentiellement vert avec des lignes pâles et noires. Ses fémurs et ses tibias sont teintés de rouge-orangé, ses genoux sont plutôt sombres. Description L’extrémité de l’abdomen est orangée chez le mâle et brunâtre chez la femelle. Il possède un trait blanc en forme de virgule qui se remarque bien sur ses élytres (ailes) sombres. Plutôt thermophile, il fréquente des milieux secs et chauds Ecologie comme des pelouses calcicoles. L’espèce apprécie les zones où la végétation est rase voire inexistante (sol nu).

Sténobothre commun – Stenobothrus lineatus (© Répartition Il est réparti sur l’ensemble du NATURALIA – F. Mignet) territoire national.

Dynamique En régression Menaces

Enjeu régional Critères stationnels Enjeu

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Etat / sur l’aire Localisation Habitat représentativité d’étude

Petite population Milieux secs Localisé dans la composée de Modéré à Modéré partie sud du site quelques mésotrophes individus

Decticelle chagrinée - Platycleis albopunctata Déterminante ZNIEFF

La Decticelle chagrinée est une sauterelle de couleur beige. Elle possède de longues ailes, tachées de sombre et de blanc, qui lui Description permettent d’effectuer des vols soutenus. La femelle possède un oviscapte assez court, recourbé vers le haut, ce qui permet de la différencier des autres espèces de decticelles. L’espèce est thermophile, elle fréquente des milieux herbeux et secs, comme des Ecologie pelouses calcicoles, des prairies maigres, ou encore des talus routiers bien exposés.

Decticelle chagrinée – Platycleis albopunctata (© La Decticelle chagrinée est NATURALIA – F. Mignet) Répartition une espèce commune en France, représentée par plusieurs sous-espèces.

Dynamique En régression en Lorraine Menaces

Critères stationnels Enjeu sur Enjeu régional Etat / l’aire Localisation Habitat représentativité d’étude

Pelouses Localisée dans la sèches à Un individu Modéré partie sud de l’aire Modéré herbes contacté d’étude denses

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Bilan des enjeux avérés Tableau 12. Synthèse des enjeux entomologiques avérés dans l’aire d’étude complété avec les superficies d’habitats d’espèces PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / LRL : Liste rouge de Lorraine / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant ZNIEFF en Lorraine Niveau Statut de Niveau Habitat sur d’enjeu à Espèce protection / d’enjeu en Commentaires le site l’échelle de patrimonial Lorraine d’étude l’aire d’étude Lépidoptères rhopalocères (papillons de jour) Cortège rhopalocérique commun Cortège relativement Ensemble - Négligeable bien représenté sur le de la zone Négligeable (Polyommatus icarus, Aglais io, site d’étude Anthocharis cardamines…) Odonates (libellules, demoiselles) Cortège odonatologique commun Ensemble Peuplement très bien - Négligeable de la zone Négligeable (Anax imperator, Ischnura représenté localement elegans, Platycnemis d’étude pennipes…) Orthoptères (criquets, sauterelles) Plusieurs individus observés dans les Même type milieux pionniers secs d’habitats Oedipode turquoise à végétation lacunaire. naturels DZ Modéré Modéré Oedipoda caerulescens Une majeure partie de favorable la zone d’étude est aux 3 favorable à cette espèce. espèce 8,24 ha Petite population d’habitats présente dans les dans l’aire Sténobothre commun milieux secs à d’étude DZ Modéré rapprochée Modéré Stenobothrus lineatus mésotrophes situés dans la partie sud du dont 7,06 site ha dans l’aire Decticelle chagrinée Un individu contacté d’étude DZ Modéré dans la partir sud du restreinte Modéré Platycleis albopunctata site

Cortège orthoptérique Peuplement commun orthoptérique Ensemble - Négligeable particulièrement bien de la zone Négligeable (Chrysochraon dispar, représenté à l’échelle d’étude Bicolorana bicolor…) du site

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Figure 29. Enjeux entomologiques identifiés dans la zone d'étude

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Amphibiens

Analyse bibliographique La Lorraine abrite 19 espèces d’amphibiens dont 17 espèces autochtones. Toutes ces espèces ne présentent pas les mêmes enjeux en matière de conservation, certaines étant très rares à l’échelle de la région, d’autres étant très communes. Parmi les espèces évaluées selon les critères de la méthodologie UICN, seul le Triton ponctué (Lissotriton vulgaris) constitue un enjeu notable de conservation pour le secteur géographique concerné. Ce taxon est globalement peu commun et localisé mais pourtant présent sur l’ensemble du territoire lorrain. Localement, une donnée ancienne (2002) fait état de sa présence au sein de la ZNIEFF « Etangs et anciennes gravières à Argancy et Woippy » dont le périmètre intègre l’aire d’étude. Tableau 13. Analyse des potentialités batrachologiques de l’aire d’étude d’après la bibliographie PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / LRL : Liste rouge de Lorraine / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau protection / d’enjeu Espèce Sources Commentaires patrimonial en Lorraine Espèce observée en 2002 au sein Triton ponctué Fiche ZNIEFF PN, DZ, LRL de la ZNIEFF « Etangs et Modéré Lissotriton vulgaris n°410030117 (NT) anciennes gravières à Argancy et Woippy ».

Résultats de l’expertise de terrain Les inventaires dédiés à ce groupe taxonomique ont permis d’avérer uniquement la Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus). Historiquement présente dans le nord-est de la France, cette espèce a été introduite au sein de nombreuses régions à partir des années 1970. Localement, elle colonise la plupart des plans d’eau et ne représente pas un intérêt patrimonial majeur. Malgré un inventaire ciblé sur le Triton ponctué (Lissotriton vulgaris), aucune donnée d’observation ne permet d’attester sa présence. Cette espèce se reproduit dans une large gamme de milieux aquatiques. Toutefois, certains facteurs semblent conditionner sa présence au sein d’un secteur donné : la permanence de l’eau, la présence de végétation ou encore l’absence de poissons. Or, l’omniprésence de la faune piscicole dans l’ensemble des milieux aquatiques favorables (e.g. Ruisseau de Fèves) réduit de manière drastique la présence de cette espèce patrimoniale. Pour cette raison, il est possible de l’exclure du périmètre à l’étude.

Bilan des enjeux avérés Tableau 14. Synthèse des enjeux écologiques liés aux amphibiens identifiés dans l'aire d'étude PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / LRL : Liste rouge de Lorraine / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant ZNIEFF en Lorraine Niveau Statut de Niveau d’enjeu à Espèce protection / d’enjeu en Commentaires l’échelle de patrimonial Lorraine l’aire d’étude L’espèce colonise les bassins qui ceinturent l’aire d’étude le Grenouille rieuse long de l’ensemble des berges, PN, DH5 Faible Faible Pelophylax ridibundus sur une largeur de 1 à 2 m environ, où l’eau est encore peu profonde.

Reptiles

Analyse bibliographique La Lorraine compte 11 espèces autochtones de reptiles dont 8 ayant fait l’objet d’une évaluation selon les critères de la méthodologie UICN. Parmi ces 8 taxons, seul le Lézard des souches (Lacerta agilis) est jugé potentiel au sein de la dition au regard des données bibliographiques disponibles.

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Cette espèce quasi-menacée a été observée en 2002 au sein de la ZNIEFF « Etangs et anciennes gravières à Argancy et Woippy » dont le périmètre intègre la zone d’étude. Plus récemment, l’espèce a été contactée lors des inventaires menés dans le cadre du projet de ZAC Espace Meilbourg, située à environ 20 km au nord d’Hauconcourt (Iris Conseil, 2015). Le reste du cortège herpétologique sera vraisemblablement représenté par des espèces communes, l’instar du Lézard des murailles (Podarcis muralis). Tableau 15. Analyse des potentialités vis-à-vis des reptiles de l’aire d’étude d’après la bibliographie PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / LRL : Liste rouge de Lorraine / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau protection / d’enjeu Espèce Sources Commentaires patrimonial en Lorraine Taxon observé en 2002 au sein de la ZNIEFF « Etangs et anciennes gravières à Argancy et Fiche ZNIEFF Woippy ». Espèce recensée en 2015 lors des Lézard des souches n°410030117, PN, DH4, Modéré inventaires menés dans le cadre du projet de Iris Conseil DZ, LRL (NT) Lacerta agilis ZAC Espace Meilbourg située sur la commune 2015 d’Yutz, à environ 20 km au Nord d’Hauconcourt.

Résultats de l’expertise de terrain Les résultats de l’inventaire mené en 2019 permettent de mettre en exergue la présence du Lézard des murailles (Podarcis muralis) et du Lézard des souches (Lacerta agilis). Le premier se rencontre sur l’ensemble de la zone d’étude tandis que le second fréquente préférentiellement les friches à Calamagrostide commun et les zones buissonnantes. Compte-tenu de la diversité des habitats occupés par le Lézard des souches mais aussi de la discrétion de l’espèce, il est délicat d’évaluer l’état de conservation de la population à l’échelle du site. Ce taxon patrimonial semble néanmoins se reproduire au sein même du périmètre à l’étude au regard des données d’observation.

Figure 30. Lézard des souches (juvénile) - Lacerta agilis et habitat fréquenté par l’espèce (Photographies sur site © NATURALIA – F. Mignet)

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 70 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Lézard des souches – Lacerta agilis Protection nationale, annexe IV de la Directive « Habitats », classée NT Liste Rouge Nationale

Lézard trapu avec ligne claire de part et d’autre de l’axe vertébral. Mâles à dos brun Description contrastant avec les flancs verts. Femelle brun terne avec des ocelles blanchâtres sur les flancs. Fréquente en général des biotopes sur sols meubles. Se retrouve fréquemment dans les landes à genets sur sable et les Ecologie landes à callunes. Hôte privilégié des surfaces forestières ouvertes, se retrouve aussi dans des collines sèches, tourbières ou encore roselière. Espèce européenne à très large répartition. En France, il est répandu à l’est et au centre du pays. Absent de la façade Répartition atlantique et du pourtour méditerranéen. Population Lézard des souches – Lacerta agilis (© pyrénéenne isolée du reste des NATURALIA – F. Mignet) autres qui constitue la sous- espèce L. a. garzoni. L’espèce fait l’objet d’un projet de plan d’action européen au titre de la Convention de Berne Dynamique notamment pour les Menaces populations en marge ouest de son aire de répartition. Dans les régions est l’espèce ne semble pas être menacée.

Critères stationnels Enjeu sur Enjeu régional Etat / l’aire Localisation Habitat représentativité d’étude 8 individus Ensemble des Friches à recensés sur milieux Calamagrostide site et/ou à Modéré favorables à commun et proximité Modéré l’espèce au sein zones immédiate. de l’aire d’étude buissonnantes Reproduction certaine

Bilan des enjeux avérés Tableau 16. Tableau 16. Synthèse des enjeux écologiques liés aux reptiles identifiés dans l'aire d'étude PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / LRL : Liste rouge de Lorraine / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant ZNIEFF en Lorraine

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 71 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Statut de Niveau Niveau d’enjeu Espèce protection / d’enjeu en Commentaires Habitat sur le site d’étude à l’échelle de patrimonial Lorraine l’aire d’étude Fréquente les friches sèches à 6 individus Calamagrostis et les espaces Lézard des souches PN, DH4, contactés au buissonnants épars et/ou ras. DZ, LRL Modéré sein et à Modéré Lacerta agilis (NT) proximité de 5,34 ha dans l’aire d’étude l’aire d’étude. rapprochée dont 3,29 ha dans l’aire d’étude restreinte. La totalité des espaces ouverts PN, DH4, Espèce et de lisières de la zone d’étude DZ (si particulièrement rapprochée est favorable à Lézard des murailles population bien représentée Faible l’espèce, soit 18,58 ha. Faible Podarcis muralis > 50 sur l’ensemble individus) du périmètre à Dans la zone d’étude restreinte LRL (LC) l’étude. la superficie d’habitat favorable à l’espèce est de 14,24 ha.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 72 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Figure 31. Enjeux herpétologiques identifiés dans la zone d'étude

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 73 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

A noter que la notion d’habitat d’espèce est extrêmement délicate pour les reptiles. En effet la plupart sont non seulement très ubiquistes mais fréquentent également des habitats différents au cours d’une seule saison en fonction de la hauteur de végétation, de l’ensoleillement ou de la température d’un espace. Ainsi La définition de zones d’habitat est systématiquement à considérer avec le recul suffisant pour conserver une certaine justesse écologique. Dans le cas de la présente étude le Lézard des murailles, reptile le plus commun de France, a été détecté. Les habitats favorables à sa présence correspondent peu ou prou à la totalité des zones ouvertes et semi- ouvertes, l’espèce ne fuyant que les boisements. Pour autant un unique individu ou couple ne fréquentera dans sa vie qu’une surface infime de 3 à 50 m² (GÜNTHER, 1996 in LE HENANFF, 2011). Ainsi, pour une petite population installée sur une vaste surface d’habitat favorable la zone cartographiée comme de l’habitat d’espèce à un instant t ne sera finalement jamais fréquentée par l’espèce sur une majorité de sa superficie.

Avifaune

Analyse bibliographique L’analyse bibliographique, qui se base sur les bases de données participatives Faune Lorraine ainsi que les formulaires ZNIEFF a permis de mettre en évidence 15 d’espèces d’intérêt patrimoniale sur la commune de Hauconcourt et les communes limitrophes.

❖ Cortège des zones humides et roselière Les principales zones concernées par la présence d’espèces patrimoniale sont les bordures de rivière. En effet, elles peuvent abriter une avifaune singulière et particulièrement menacée, tel que le Blongios nain (Ixobrichus minutus), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), la Rousserole turdoïde (Acrocephalus arundinaceus), la Mésange boréale (Poecile montanus), ou la Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus). De plus, la présence de plan d’eau et de milieu stagnant rend la présence du Fuligule morillon (Aythya fuligula) et du Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) potentiel dans la zone d‘étude. Enfin, il est également attendu d’observer le Vanneau huppé (Vanellus vanellus) en période de nidification puisqu’il est cité comme nicheur probable sur la ville de Hauconcourt. Ce sont toutes des espèces aux affinités rivulaires et qui connaissent un fort déclin à différentes échelles géographiques.

❖ Cortège des boisements et des haies arborées Les friches ainsi que les boisements sont fréquentées par un cortège avifaunistique diversifié. Il serait possible de retrouver dans les friches des espèces telles que la Locustelle tacheté (Locustella naevia), la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), la Linotte mélodieuse (Linaria canabina) ou le Bruant jaune (Emberiza citrinella). Alors que dans les boisements de la zone d’étude il est attendu de contacter la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), ou le Milan noir (Milvus migrans) en transit. Le tableau ci-dessous reprend les taxons susceptibles de fréquenter la zone d’étude et dont l’enjeu de conservation est à minima « Modéré » en Lorraine. Tableau 17. Analyse des potentialités vis-à-vis de l’avifaune nicheuse de l’aire d’étude d’après la bibliographie

PN : Protégé en France / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge de France /VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Niveau Statut de d’enjeu protection / en Espèce Sources patrimoniale Lorraine Commentaires (en tant que (en tant nicheurs) que nicheurs) Cette espèce rare et localisée, affectionne avant tout les Blongios nain DO1, PN, LRF Faune Lorraine Très fort roselières. Elle est notée comme (EN), DZ Ixobrichus minutus nicheuse probable sur la commune d’Argancy Ce passereau inféodé aux Bruant des roseaux roselières lors de la période de Faune Lorraine PN, LRF (EN), Fort Emberiza schoeniclus nidification, il est en diminution sur l’ensemble du territoire nationale. Ce taxon spécialiste des milieux Moineau friquet bâtis, est en diminution au niveau Faune Lorraine PN, LRF (EN) Fort national. De plus il est connu Passer montanus comme nicheur sur les communes voisines.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 74 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

PN : Protégé en France / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge de France /VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Niveau Statut de d’enjeu protection / en Espèce Sources patrimoniale Lorraine Commentaires (en tant que (en tant nicheurs) que nicheurs) Cet oiseau rare et localisé a été Rousserole turdoïde DO1, PN, LRF noté dans la comme d’Argancy Faune Lorraine Fort Acrocephalus arundinaceus (VU), DZ comme nicheur possible. Elle est inféodée aux roselières. Faune Connu comme nicheur sur la Fuligule morillon Lorraine, Assez commune de Hauconcourt, les LRF (LC), DZ Aythya fuligula ZNIEFF fort étangs de la zone d’étude 410030117 pourront abriter cette espèce. Faune Lorraine, Locustelle tachetée PN, LRF (NT), Assez Espèce discrète et disséminée de ZNIEFF DZ fort manière éparse en Lorraine. Locustella naevia 410030508 & 410030119 Cette mésange est signalée comme nicheuse sur la commune il s’agit probablement de la sous- Mésange boréale Assez Faune Lorraine PN, LRF (VU) espèce rhenanus, inféodée aux fort Poecile montanus ripisylves compte tenu des milieux présents sur la ville d’Hauconcourt. Espèce inféodée aux zones Faune Phragmite des joncs humides compte tenu de la Lorraine, PN, LRF (LC), Assez proximité de ces derniers vis-à-vis Acrocephalus ZNIEFF DZ fort de la zone d’étude, cette espèce schoenobaenus 410030117 est potentiellement présente. Cette espèce inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux elle Pie-grièche écorcheur DO1, PN, LRF Assez fréquente principalement les Faune Lorraine Lanius collurio (NT), DZ fort haies. Ce Lanidae est noté nicheur dans des communes limitrophes de la zone d’étude. Faune La présence de cours d’eau et Martin-pêcheur d’Europe Lorraine, DO1, PN, LRF Assez d’étang rend cette espèce Alcedo atthis ZNIEFF (VU), DZ fort d’intérêt communautaire potentiel 410030117 dans la dition Cette espèce est en diminution Bruant jaune dans différentes régions ainsi qu’à Faune Lorraine PN, LRF (VU) Modéré l’échelle nationale. Ce taxon est Emberiza citrinella connu à Argancy, il est potentiel dans les buissons de la dition. Cette espèce fréquente les haies et buissons, elle a pu être Linotte mélodieuse PN, LRF (VU), Faune Lorraine Modéré inventoriée sur la commune de DZ Linaria cannabina Hauconcourt et les communes limitrophes. Faune Lorraine, Cette espèce a pu être notée sur Milan noir DO1, PN, LRF ZNIEFF Modéré la commune d’Argancy en tant (LC), DZ Milvus migrans 410030119 & que nicheuse certaine (2018). 410030117 En régression nationalement, ce Pouillot fitis taxon reste encore bien implanté Faune Lorraine PN, LRF (NT) Modéré en Lorraine. Référencé en tant que Phylloscopus trochilus nicheur certain sur la vile d’Hauconcourt

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 75 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

PN : Protégé en France / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge de France /VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Niveau Statut de d’enjeu protection / en Espèce Sources patrimoniale Lorraine Commentaires (en tant que (en tant nicheurs) que nicheurs) Cette espèce en diminution au Faune niveau nationale affectionne les Tourterelle des bois Lorraine, juxtapositions de zones ouvertes LRF (VU) Modéré Streptopelia turtur ZNIEFF et boisés. Référencé sur la 410030119 commune d’Argancy et de Hauconcourt Toujours à proximité des prairies et zone humide lors de la Vanneau huppé nidification. Le Vanneau huppé est Faune Lorraine LRF (NT) Modéré Vanellus vanellus connu dans la division administrative de Hauconcourt et des communes limitrophes.

Résultats de l’expertise de terrain Au sein de la zone d’étude 41 espèces ont pu être observées sur la zone d’étude et sur ses abords, lors des deux expertises avifaunistiques estivales.

❖ Cortège des zones humides et roselières Parmi les taxons contactés dans la dition, une part importante d’entre eux sont inféodés aux zones humides et roselières. Dans ce cortège, on retrouve de nombreuses espèces communes protégées, comme la Rousserole effarvatte (Acrocephalus scirpaceus), le Grèbe huppé (Podiceps cristatus), …. Parmi les espèces patrimoniales de ce cortège, nous pouvons citer le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), en tant que nicheur probable dans la zone d’étude. Ce caractère probable de nidification s’explique, par l’observation d’un couple transportant de la nourriture dans la bande de terre étroite de la partie sud. De plus, ce taxon a pu être contacté lors de chaque inventaire ornithologique, renforçant cette suspicion de reproduction sur place. La nidification est qualifiée de probable sur les berges Est de la zone d’étude pour deux espèces d’intérêts communautaires, le Blongios nain (Ixobrichus minutus) et le Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis). Ce caractère de nidification, s’explique par la visite d’un site de reproduction distinct d’un site de repos, pour le Blongios nain. Alors que pour le second taxon c’est, l’observation à plusieurs reprises de l’espèce, qui a permis de déterminer le caractère probable de la nidification. Ces deux espèces trouvent, en limite de la zone d’étude, des roselières et des berges favorables à leurs nidifications. Un couple de Vanneau huppé (Vanellus vanellus) a pu être observé dans les prairies, lors du premier inventaire avifaunistique. Les cris d’alarme émis par le couple indiquent une nidification probable de l’espèce au sein de la dition. Un enjeu modéré, identique à l’enjeu régional, a donc été attribué à ce taxon dans l’aire prospectée. La Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus), a pu être observée en vol au-dessus de la zone d’étude. Cette observation, s’explique par la proximité d’une population, située à quelques kilomètres vers le Nord-Est, sur les communes de Ennery et Ay-sur-Moselle

❖ Cortèges des boisements et des haies arborées Les haies et friches de la zone d’étude abritent de nombreuses espèces communes protégées. On retrouvera, entre autres, le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) ou bien encore le Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla). Des espèces patrimoniales sont également présentes avec les espèces communes dans les bosquets et buissons de la dition. On retrouve notamment la Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) et la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), observées lors de chaque inventaire. La nidification de la première est qualifiée de probable au regard de l’observation d’au moins trois couples en période de nidification dans les friches de la partie nord de la dition. La nidification de la Pie-grièche écorcheur est qualifiée de certaine, par l’observation d’individus juvéniles, dans les buissons de la moitié nord de la dition en plein cœur de la période d’élevage des jeunes de l’année. Au total, pour cette espèce, ce sont cinq couples qui ont pu être avérés dans la zone d’étude, répartis dans différentes friches du périmètre d’inventaire. Les boisements abritent une espèce à enjeu modéré, le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), très

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abondante localement et dans la région. La nidification est qualifiée de probable au regard des contacts répétés à plusieurs semaines d’intervalles. Parmi les espèces observées représentant un enjeu patrimonial en Lorraine, il est possible de nommer le Milan noir (Milvus migrans), observé uniquement en transit dans la zone d’étude. L’enjeu local pour ce taxon est qualifié de faible, il ne nichera pas dans la dition dépourvu de zone favorable.

Figure 32. Blongios nain (adulte) (Ixobrychus minutus) - Habitat fréquenté par l’espèce (Photographies sur site © NATURALIA – J. Canevet)

Figure 33. Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) - Habitat fréquenté par l’espèce (Photographies sur site © NATURALIA – J. Canevet) Enfin, certaines espèces citées dans la bibliographie locale n’ont pas été observées dans la zone d’étude. A la vue des habitats disponibles, elles ne sont pas considérées comme présentes dans l’aire d’étude restreinte, en période de nidification. C’est le cas pour le Moineau friquet, la Phragmite des joncs, la Rousserole turdoïde, la Mésange boréale, la Locustelle tachetée, la Tourterelle des bois, le Bruant jaune ou le Fuligule morillon.

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Blongios nain– Ixobrychus minutus Annexe I de la Directive Oiseaux Protection nationale En danger sur la liste rouge France Déterminante ZNIEFF

Le plus petit héron européen. Il se reconnait par son bec jaune, le dos Description noir, ses couleurs chamois sur les ailes et le ventre chez le mâle. Alors que la femelle arbore des couleurs moins vives sur les ailes et le dos est brun.

Ecologie Fréquente principalement les roselières.

Très dispersé dans la moitié Est de la France, plus commune autour de la région parisienne ainsi que sur la façade Répartition méditerranéenne

Très rare en nidification près de la façade atlantique. Ce héron migrateur a fortement régressé lors du XXéme siècle.

Aujourd’hui son statut reste fragile, tant les populations sont fragmentées. Blongios nain – Ixobrychus minutus (Photo sur Dynamique L’espèce a souffert, et souffre toujours site) (© NATURALIA – J. Canevet) de la destruction des roselières ou le Menaces comblement des zones humides. D’autres arguments sont avancés comme des conditions météos défavorables lors de sa migration, pour expliquer sa répartition en France.

Critères stationnels Enjeu sur Enjeu régional l’aire Localisation Habitat Etat / représentativité d’étude Toute la roselière Très fort bordant la zone Roselières Au moins un individu Fort d’étude lui convient

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Pie-grièche écorcheur– Lanius collurio Annexe I de la Directive Oiseaux Protection nationale Quasi-menacés sur la liste rouge France Déterminante ZNIEFF

Le Lanidae le plus commun de France se reconnait chez le mâle par son ventre rosé, ses ailes brunes. Son masque noir Description est surmonté par une tête grise. Alors que la femelle reste dans des couleurs plus brunes avec toutefois un masque visible.

Ecologie Fréquente les buissons et friches, avec des reposoirs qui lui servent à chasser Présent dans l’ensemble de la France Quasi absent en nidification dans la Répartition vallée du Rhône et sur la façade méditerranéenne. Dispersé le long de la Manche Pie-grièche écorcheur – Lanius collurio (Photo sur site) (© NATURALIA – J. Canevet) Dynamique L’arasement des haies est sa principale menace. L’utilisation de produits Menaces phytosanitaires.

Critères stationnels Enjeu sur Enjeu régional l’aire Localisation Habitat Etat / représentativité d’étude

Les buissons de la Au moins 2 couples, avec la partie Nord et ceux Buissons nidification prouvée sur la Assez fort Fort de la partie sud son et friches dition (= zone d’étude favorable à l’espèce naturaliste)

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Bruant des roseaux – Emberiza schoeniclus schoeniclus Protection nationale En danger sur la liste rouge France

Le mâle se reconnait par la présence d’une moustache blanche, et un capuchon noir qui enveloppe la tête, un ventre blanc et le dos liseré de brun claire. La femelle possède une moustache bien Description visible, un ventre blanc et un dos liseré de brun. Enfin, la présence d’un bec conique, sans boursoufflure, permet de distinguer la sous espèce nominale et la sous-espèce witherbyi. Ce bruant s’observé plus généralement Ecologie dans les roselières et les buissons à proximité de la roselières Dispersée dans l’ensemble de la France Présent principalement sur les étangs côtiers de la façade atlantique et méditerranéenne. Le long de certain fleuve ainsi que les grands étangs et zones Bruant de roseaux – Emberiza schoeniclus (© Répartition humides. NATURALIA) On ajoutera, que les individus de la façade méditerranéenne appartiennent à la sous- espèce witherbyi. Alors que la sous-espèce nominale eniclus, est présente dans le reste de la France.

Dynamique En forte diminution en France, principalement impacté par le comblement Menaces des zones humides.

Critères stationnels Enjeu sur Enjeu régional l’aire Localisation Habitat Etat / représentativité d’étude Au moins un couple, Les buissons Roselières observé dont un individu bordant les et buissons Fort transportant de la Fort roselières au sud de bordant la nourriture. Nidification la zone. roselière. probable

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Linotte mélodieuse – Linaria cannabina Protection nationale Vulnérable sur la liste rouge France Déterminante ZNIEFF

Ce petit passereau se reconnait par son poitrail rosé surmonté d’une tête grise Description chez le mâle Alors que la femelle reste dans des couleurs plus terne

Ecologie Fréquente principalement les friches et zones pourvues de buissons Assez commune dans l’ensemble de la France. Répartition Cette espèce évite néanmoins les zones dépourvues de haies ainsi que les zones trop boisées.

Dynamique En régression dans l’ensemble de la France. Principalement dû au Menaces défrichement et à l’arasement des haies

Linotte mélodieuse – Linaria cannabina (© NATURALIA)

Critères stationnels Enjeu sur Enjeu régional l’aire Localisation Habitat Etat / représentativité d’étude

Dans les friches et Au moins trois couples dans buissons de la Friches et un habitat favorable à la Modéré Modéré partie Nord de la buissons nidification. Nidification zone. probable

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Pouillot fitis – Phylloscopus trochilus Protection nationale Quasi-menacé sur la liste rouge France

Ce passereau insectivore dans dimorphisme sexuel s’identifie principalement au chant. En effet sa ressemblance est importante avec d’autres espèces du même genre Description (Pouillot véloce). Sur des critères morphologiques, on regardera les pattes qui ont une couleur claire chez le Pouillot fitis. Une teinte plus jaune du corps de reste un bon indice.

Ecologie Fréquente principalement les boisements jeune ou en régénération Cette espèce se retrouve principalement au Nord-Est d’une ligne Brest-Lyon. Répartition Avec une densité qui augmente Pouillot fitis – Phylloscopus trochilus (© lorsque l’on se rapproche de l’Alsace- NATURALIA) Lorraine

Dynamique En régression dans l’ensemble de la France. Menaces

Critères stationnels Enjeu sur Enjeu régional l’aire Localisation Habitat Etat / représentativité d’étude Plusieurs individus Boisements sur le Boisements chanteurs à plus de Modéré pourtour et dans jeunes et en deux semaines d’écart, Modéré la zone d’étude régénération implique une nidification probable.

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Vanneau huppé – Vanellus vanellus Quasi-menacé sur la liste rouge France Déterminantes ZNIEFF

Ce limicole avec un dimorphisme sexuel peu important, se distingue par : Description - Ses ailes sombres au reflet vert. - Sa petite huppe - Un ventre blanc surmonté d’un collier sombre.

Ecologie Il apprécie les prairies et zone humide ou il niche volontiers.

Présent le long des étangs côtiers de la Répartition façade atlantique. Ainsi que dans les grandes zones humides en France

Vanneau huppé – Vanellus vanellus (© Dynamique En régression dans l’ensemble de la NATURALIA J. Reymann) France. Menacé par le comblement des Menaces zones humides.

Critères stationnels Enjeu sur Enjeu régional l’aire Localisation Habitat Etat / représentativité d’étude

Un couple alarmant dans la zone d’étude, indique une Prairie et nidification probable. Deux Prairie de la partie Modéré zones autres individus observés en Modéré Nord humides périphérie Nord et Sud-Est de l’aire d’étude en transit/nourrissage.

Bilan des enjeux avérés Tableau 18. Synthèse des enjeux écologiques liés aux oiseaux identifiés dans l'aire d'étude PN : Protégée en France / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge des oiseaux nicheurs de France / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau d’enjeu Habitat des espèces Niveau protection / en Lorraine (en patrimoniales et/ou nicheuses d’enjeu à Espèce patrimonial Commentaires tant que probable à certaines sur le l’échelle de (en tant que nicheurs) site d’étude l’aire d’étude nicheurs) Observé dans la roselière bordant la zone d’étude. Un lieu 0,51 ha d’habitat de Blongios nain DO1, PN, LRF favorable à sa nidification probable le long Très fort Fort Ixobrichus minutus (EN), DZ nidification, distinct d’un des berges Sud et Ouest du lieu de repos. Ce contact bassin Sud-Est rend sa nidification probable. Un adulte a pu être Bruant des roseaux observé transportant de L’espèce présente une poche la nourriture dans la de fourrés humides dans la PN, LRF (EN), Emberiza Fort zone d’étude. Ce qui langue Sud-Est de la zone Fort DZ schoeniclus indique, une nidification d’étude restreinte, d’une schoeniclus probable de l’espèce superficie de 0,51 ha dans la dition. Observé en chasse. Les Buse variable habitats ne sont pas PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Buteo buteo favorables à sa nidification.

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PN : Protégée en France / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge des oiseaux nicheurs de France / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau d’enjeu Habitat des espèces Niveau protection / en Lorraine (en patrimoniales et/ou nicheuses d’enjeu à Espèce patrimonial Commentaires tant que probable à certaines sur le l’échelle de (en tant que nicheurs) site d’étude l’aire d’étude nicheurs) Observé uniquement lors Canard colvert du second passage. Pas LRF (LC) Faible - Négligeable Anas platyrhynchos de preuves de nidification.

Corneille noire Un individu passant en LRF (LC) Faible vol. Pas de preuves de - Négligeable Corvus corone nidification. Coucou gris Un individu chanteur. PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Cuculus canorus Nidification possible Cygne tuberculé Cherchant de la PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Cygnus olor nourriture dans la dition. Cette espèce nuisible a Etourneau sansonnet été observée LRF (LC) Faible - Négligeable Sturnus vulgaris construisant un nid. Nidification probable Observé en chasse ou Faucon crécerelle transportant une proie. PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Falco tinnunculus La nidification ne se fera pas dans la dition. Plusieurs individus Fauvette à tête noire chanteurs séparés de PN, LRF (LC) Faible - Faible Sylvia atricapilla sept jours d’intervalle. Nidification probable.

Fauvette babillarde Un individu chanteur lors PN, LRF (LC) Faible du premier passage. - Négligeable Sylvia curruca Nidification possible Un individu en période Fauvette des jardins de nidification. Cette PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Sylvia borin dernière est qualifiée possible Plusieurs individus Fauvette grisette chanteurs séparés de PN, LRF (LC) Faible - Faible Sylvia communis sept jours d’intervalle. Nidification probable. Un couple dans un Foulque macroule habitat potentiel de LRF (LC) Faible nidification. Cette - Négligeable Fulica atra dernière est qualifiée probable. Un individu en période Gallinule Poule d’eau de nidification. Cette LRF (LC) Faible - Négligeable Gallinula chloropus dernière est qualifiée possible. Individu observé en vol. Grand Cormoran La dition n’offre pas PN, LRF (LC) Faible d’habitats favorables à - Négligeable Phalacrocorax carbo l’espèce, pour la nidification. A la recherche de Grèbe huppé nourriture. Les étangs au PN, LRF (LC) Faible Nord sont favorables à - Négligeable Podiceps cristatus l’espèce. Nidification possible Grimpereau des Un individu en période jardins de nidification. Cette PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Certhia dernière est qualifiée brachydactyla possible.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 84 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

PN : Protégée en France / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge des oiseaux nicheurs de France / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau d’enjeu Habitat des espèces Niveau protection / en Lorraine (en patrimoniales et/ou nicheuses d’enjeu à Espèce patrimonial Commentaires tant que probable à certaines sur le l’échelle de (en tant que nicheurs) site d’étude l’aire d’étude nicheurs) Observé lors des deux inventaires. La dition n’est pas favorable à Héron cendré l’espèce pour sa PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Ardea cinerea nidification. Le périmètre d’inventaire, lui servira ponctuellement de zone de nourrissage. A la recherche de nourriture. Les habitats Hirondelle rustique de nidification, pour ce PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Hirundo rustica taxon, ne sont pas disponible au sein de la dition. Un individu chanteur Hypolaïs polyglotte dans la dition, Observé à PN, LRF (LC) Faible plus de sept jours - Faible Hyppolais polyglotta d’intervalle. Nidification probable. Plusieurs couples, (au Fréquente les linéaires de moins 3), dans un milieu broussailles ayant remplacé la favorable à la ripisylve de la berge Ouest du Linotte mélodieuse PN, LRF (VU), Modéré nidification. La bassin Sud-Est sur 0,18 ha*. Modéré DZ Linaria cannabina nidification de l’espèce Se nourrit dans les espaces dans l’aire d’étude est herbacés ouverts du Nord-Est donc jugée probable. de la zone sur 10,3 ha. Observé uniquement en vol, lors du premier Martinet noir passage. La zone PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Apus apus d’étude n’est pas favorable à l’espèce, pour la nidification. Observé en transit dans la zone d’étude. Les microfalaises sont favorables à la nidification de ce taxon. Martin-pêcheur Quelques-unes ont été DO1, LRF d’Europe Assez fort observés le long de la - Faible (VU), DZ Alcedo atthis berge du canal de Moselle mais semblent peu favorables. La nidification de l’espèce est donc qualifiée de possible. Un individu en période Merle noir de nidification. Cette LRF (LC) Faible - Négligeable Turdus merula dernière est qualifiée possible. Un individu en période Mésange bleue de nidification. Cette PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Cyaniste caeruleus dernière est qualifiée possible.

Mésange Individus en période de nidification. Cette charbonnière PN, LRF (LC) Faible - Négligeable dernière est qualifiée Parus major possible. Observé en transit sur la zone d’étude. Le secteur Milan noir DO1, PN, LRF Modéré d’étude n’est pas - Faible (LC), DZ Milvus migrans favorable à sa nidification.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 85 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

PN : Protégée en France / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge des oiseaux nicheurs de France / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau d’enjeu Habitat des espèces Niveau protection / en Lorraine (en patrimoniales et/ou nicheuses d’enjeu à Espèce patrimonial Commentaires tant que probable à certaines sur le l’échelle de (en tant que nicheurs) site d’étude l’aire d’étude nicheurs) Observée uniquement en vol. Cette observation Mouette rieuse s’explique par la Chroicocephalus PN, LRF (NT) Modéré proximité de la - Négligeable ridibundus population nicheuse. Elle ne sera pas nicheuse dans la dition. Orite à longue queue Individus en période de Aegithalos caudatus nidification. Cette PN, LRF (LC) Faible - Négligeable (anciennement dernière est qualifiée mésange à longue possible. queue) Ouette d’Egypte Espèce exotique LRF (NA) Nul - Nul Alopochen envahissante aegyptiaca Entendu à plusieurs Pic vert reprises. Habitats non PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Picus viridis favorables à l’espèce, pour la reproduction. Individu s’envolant de la Pie bavarde dition. Aucun LRF (LC) Faible - Négligeable Pica pica comportement de nidification. L’espèce fréquentes des espaces de broussailles, Les individus juvéniles, fourrés et jeunes arbres sortant du nid, ont pu présents dans la langue Sud- Pie-grièche être observés lors du Est et en partie Nord-Est du DO1, LRF second passage sur site. site d’étude et se nourrit dans écorcheur Assez fort Fort (NT), DZ Ce qui indique une les espaces de friches et de Lanius collurio nidification certaine de lisières proches. L’habitat de l’espèce dans le nidification dans l’aire d’étude périmètre d’inventaire. restreinte couvre 2,75 ha et l’habitat d’alimentation environ 10,3 ha. Pigeon ramier Aucuns indices de LRF (LC) Faible - Négligeable Columba palombus nidifications. Un individu en période Pinson des arbres de nidification. La PN, LRF (LC) Faible nidification de cette - Négligeable Fringilla coelebs espèce est qualifiée possible. L’espèce affectionne d’ordinaire les très jeunes boisements et coupes forestières, soit uniquement des habitats de transition obligeant l’oiseau à régulièrement changer de Le Pouillot fitis est un zone de reproduction. nicheur commun dans la L’habitat fréquenté dans l’aire moitié Nord de la France. d’étude est moyennement Pouillot fitis Il a pu être observé avec typique vis-à-vis de ces Phylloscopus PN, LRF (NT) Modéré une densité assez habitudes et est constitué Modéré trochilus importante dans la zone globalement de la moitié d’étude. Ouest du site qui est couverte La nidification y est d’une jeune forêt de feuillus, probable. localement humide, encore suffisamment rase pour être fréquentée par l’oiseau. L’habitat de reproduction et d’alimentation sont ici confondus et couvrent dans l’aire d’étude restreinte 11,36 ha.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 86 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

PN : Protégée en France / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge des oiseaux nicheurs de France / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau d’enjeu Habitat des espèces Niveau protection / en Lorraine (en patrimoniales et/ou nicheuses d’enjeu à Espèce patrimonial Commentaires tant que probable à certaines sur le l’échelle de (en tant que nicheurs) site d’étude l’aire d’étude nicheurs) Plusieurs chanteurs Pouillot véloce cantonnés d’un Phylloscopus PN, LRF (LC) Faible intervalle de plus de - Faible collybita sept jours. Nidification probable.

Rossignol philomèle Des chanteurs ont été entendus lors du premier PN, LRF (LC) Faible - Négligeable Luscinia passage. Nidification megarhynchos possible

Rousserole Plusieurs chanteurs effarvatte cantonnés d’un PN, LRF (LC) Faible intervalle de plus de - Faible Acrocephalus sept jours. Nidification scirpaceus probable. Un individu en vol à l’extrémité Nord-Ouest de la zone d’étude et un couple alarmant ont pu être observée sur la zone d’étude lors du premier inventaire. Cela indique d’ordinaire une L’espèce se cantonne aux nidification probable de espaces ouverts à très l’espèce sur le site. ouverts proches de zones en Néanmoins l’espèce n’a eaux. Dans l’aire d’étude Vanneau huppé plus été revue lors des restreinte la partie LRF (NT), DZ Modéré Modéré Vanellus vanellus inventaires suivants caillouteuse et peu alors que la saison de végétalisée du Nord-Est reproduction était constitue l’habitat de l’espèce toujours en cours. Nous et sa superficie est de 3,45 pouvons alors supposer ha. au regard de l’habitat à priori favorable à l’espèce que le couple a tenter une nidification sur le site sans la mener à son terme pour une raison inconnue.

* La Linotte mélodieuse est un oiseau des milieux semi-ouverts de transition entre une prairie et un boisement (fourrés, broussailles, haies, jeunes bosquets…). Bien souvent elle partage ses habitats avec la Pie-grièche écorcheur, affectionnant les mêmes milieux. Dans le cas de la zone d’Hauconcourt les linottes observées ont visiblement préféré fréquenter la mince bande de fourrés présents sur la berge Ouest du bassin Sud-Est. La totalité des individus posés observées l’ont été ici et la nidification d’au moins un couple (et probablement 3) y est très probable. Nous avons ainsi pu pour l’aire d’étude restreinte séparer distinctement les habitats de reproduction de ces deux espèces. En revanche elles conservent les mêmes habitats d’alimentation. A noter que la presque totalité des espèces d’oiseaux protégées mais très communes observées dans la zone d’étude et ayant un enjeu écologique régional faible partagent leur niche écologique avec le Pouillot fitis ou la Pie-grièche écorcheur et Linotte mélodieuse. Leurs surfaces d’habitat sont donc à comparer avec celles de ces oiseaux.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 87 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Figure 34. Enjeux ornithologiques identifiés sur la zone

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Mammifères

Analyse bibliographique

La consultation des données bibliographiques pour la commune d’Hauconcourt et les divisions administratives limitrophes fait mention d’un cortège mammalogique commun composé de 14 espèces. Parmi ces dernières, quatre d’entre elles présentent des enjeux de conservation, et sont attendues au niveau la zone d’étude.

❖ Mammifères terrestres et semi-aquatiques Une seule espèce présentant un enjeu de conservation modéré, a été identifiée et est attendue dans la dition, il s’agit du Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus). Taxon adepte des secteurs à couverts arbustifs (ronces, haies, etc.) et des zones ouvertes (prairie, cultures). Sa présence au sein de la zone considérée dépend principalement des exigences en matière d’habitat et les ressources compatibles avec sa survie.

❖ Chiroptères (chauves-souris) Les données bibliographiques font état de la présence de 3 espèces patrimoniales de chiroptères, tous potentiels en transit sur la zone du projet et des milieux boisés qui y sont liés. Toutefois, au niveau du secteur d’étude, seules les espèces forestières (telles la Noctule commune ou de Leisler) sont potentielles en gîte arboricole au sein des ripisylves environnantes ou des boisements (sous réserve de la présence d’arbres à cavités favorables). Le tableau ci-après dresse la liste des espèces susceptibles de fréquenter la zone d’étude présentant un enjeu de conservation a minima modéré. Tableau 19. Analyse des potentialités mammalogiques de l’aire d’étude d’après la bibliographie PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / LRF : Liste rouge de France / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau Espèce Sources protection / d’enjeu en Commentaires patrimonial Lorraine Mammifères terrestres et semi-aquatiques Espèce observée sur la commune Lapin de garenne LPO Faune LRF (NT) Modéré d’Hauconcourt et les communes Lorraine Oryctolagus cuniculus limitrophes

Chiroptères (chauves-souris)

Espèce signalée en 2002 au sein de la Sérotine commune Fiche ZNIEFF PN, DH4, Assez fort ZNIEFF « Etangs et anciennes n°410030117 LRF (NT), DZ Eptesicus serotinus gravières à Argancy et Woippy ». Espèce signalée en 2002 au sein de la Noctule de Leisler Fiche ZNIEFF PN, DH4, Modéré ZNIEFF « Etangs et anciennes n°410030117 LRF (NT), DZ Nyctalus leisleri gravières à Argancy et Woippy ». PN, DH4, Espèce mentionnée sur la fiche Noctule commune Fiche ZNIEFF LRF (VU), Modéré ZNIEFF « Etangs et anciennes n°410030117 Nyctalus noctula DZ gravières à Argancy et Woippy ».

Résultats de l’expertise de terrain

❖ Mammifères terrestres et semi-aquatiques Les expertises naturalistes font état de présence du Lapin de garenne (Oryctolagus caniculus), le Renard roux (Vulpes vulpes) et du Sanglier (Sus scrofa). Taxons extrêmement plastiques, leur présence est ponctuelle au niveau de la dition. Au regard des habitats en présence, le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) reste potentiel, au sein des fourrés et bosquets, l’espèce étant ubiquiste mais discrète.

❖ Chiroptères (chauves-souris) Une analyse des potentialités de gîtes pour les chiroptères au niveau des secteurs d’étude a été réalisée. L’accent a notamment été mis sur la recherche d’arbres offrant des cavités (trous de pics notamment), des fissures ou des écorces décollées qui sont des critères favorables à l’accueil de chauves-souris en gîte.

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Aucun arbre à cavités potentiellement favorable n’a été identifié sur le site d’étude, cependant la végétation aux alentours des plans d’eau et les boisements liés semblent constituer des terrains de chasse potentiels pour les espèces de Chiroptères. Des sessions d’inventaires acoustiques ont également été effectuées, par l’installation de 3 détecteurs / enregistreurs automatiques d’ultrasons de type SM2/SM3 Bat les nuits du 17 au 18/06/2019 et du 29 au 30/07/2019. Ces dernières ont permis de mettre en évidence la présence de huit espèces fréquentant la zone d’étude : le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le Murin à moustaches (Myotis mystacinus), le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii), la Noctule commune (Nyctalus noctula), la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleiri), la Sérotine commune (Eptesicus serotius), et deux espèces de Pipistrelles (Pipistrellus nathusii / Pipistrellus pipistrellus). Au regard des milieux disponibles sur le site d’étude et des exigences écologiques des différentes espèces, la plupart d’entre-elles sont susceptibles d’utiliser le secteur d’étude pour la chasse et le transit principalement. Les nombreux bassins, la Moselle (rivière) et les boisements liés présents autour de l’aire d’étude constituent des milieux particulièrement favorables pour l’alimentation des Chiroptères. En effet, outre la possibilité pour les chiroptères de s’y abreuver, les plans d’eau et les zones humides concentrent des milliers d’arthropodes volants qui constituent autant de ressources trophiques pour les espèces de chauves-souris. Dans divers milieux certaines espèces pouvant être limités à des habitats humides en raison de leurs exigences alimentaires (Glendell & Vaughan 2002 ; Di Salvo et al., 2009).

Tableau 20. Rappel des enjeux écologiques liés aux mammifères identifiés dans l'aire d'étude PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / LRF : Liste rouge de France /VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Niveau Statut de Niveau d’enjeu à Espèce protection / d’enjeu en Commentaires l’échelle de patrimonial Lorraine l’aire d’étude Mammifères terrestres et semi-aquatiques Hérisson d’Europe Non observé, mais présence possible PN, LRF (LC) Faible Faible Ericaneus ericaneus au sein des fourrés et bosquets Présence avérée, plusieurs individus Lapin de garenne présents au Sud-Est de la zone LRF (NT) Modéré d’étude, une garenne identifiée dans Modéré Oryctolagus cuniculus le petit talus marquant la limite Sud- Est du site d’étude. Présence avérée sur le site. Lièvre d'Europe LRF (LC) Faible Gîte potentiel dans les boisements Faible Lepus europaeus présents sur le pourtour de l’emprise. Renard roux Présence avérée, taxon observé sur LRF (LC) Faible Faible Vulpes vulpes le territoire Sanglier Présence avérée, traces du taxon LRF (LC) Faible Faible Sus scrofa observées dans l’emprise du projet Chiroptères (chauves-souris) Espèce à grande diversité de Grand rhinolophe PN, DH2, DH4, Faible structures, présence avérée en Faible LRF (LC), DZ Rhinolophus ferrumequinum chasse et transit. Espèce dont les exigences en Murin de Daubenton PN, DH4, matière d’habitat se limitent à la Faible Faible Myotis daubentonii LRF (LC), DZ présence d’eau et de boisements, avérée en transit et en chasse. Murin à moustaches PN, DH4, LRF Présence avérée en chasse et en Faible Faible Myotis mystacinus (LC), DZ transit. Noctule commune PN, DH4, LRF Présence régulière de l’espèce, Modéré Faible Nyctalus noctula (VU), DZ (chasse et transit) Avérée en chasse autour des plans Noctule de Leisler PN, DH4, LRF Modéré d’eau du site (indice d’activité Faible (NT), DZ Nyctalus leisleri modéré) et transit.

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PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / LRF : Liste rouge de France /VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Niveau Statut de Niveau d’enjeu à Espèce protection / d’enjeu en Commentaires l’échelle de patrimonial Lorraine l’aire d’étude Avérée en chasse au niveau du Pipistrelle commune PN, DH4, LRF Modéré secteur d’étude (fort indice Faible (NT), DZ Pipistrellus pipistrellus d’activité) et transit. Pipistrelle de Nathusius PN, DH4, LRF Modéré Avérée en chasse et transit Faible Pipistrellus nathusii (NT), DZ Taxon très flexible en matière d’habitat, beaucoup d’individus Sérotine commune PN, DH4, LRF Modéré avérés en chasse et transit, indice Modéré (NT), DZ Eptesicus serotinus d’activité élevé. L’enjeu stationnel est donc considéré comme modéré.

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Figure 35. Rappel des enjeux vis-à-vis les mammifères terrestres (Lapin de Garennes) mis en évidence dans la zone d'étude

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Figure 36. Synthèse des enjeux chiroptérologiques présents dans l'aire d'étude

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A l’exception des zones de gîtes, il n’est pas possible pour les chiroptères de déterminer des habitats d’espèces de manière précise. En effet deux freins majeurs s’opposent à cela : - L’absence ou quasi-absence d’observations directes des chiroptères dont l’inventaire, à l’exception des observations directs en gîtes, peu fréquentes, se fait de manière indirecte par enregistrement et analyse de leurs cris en vol. De rares observations directes peuvent avoir lieu au crépuscule mais ne représenteront qu’une très faible portion des chauves-souris vraiment présentes en un endroit lors d’une nuit. - La fréquentation par les chiroptères de la presque totalité des habitats d’une zone de manière systématique. Les chiroptères ne délaissent que rarement des milieux mais en revanche certaines zones sont visiblement plus fréquentées que d’autres car elles accueillent à un moment donné plus de ressources alimentaires que d’autres endroits. Mais ces zones varient très régulièrement, parfois d’une nuit à l’autre selon la météo (les insectes volants représentant la ressource alimentaire des chiroptères peuvent se regrouper au-dessus d’une route ayant accumulée la chaleur de la journée un soir et visiblement s’en éloigner le lendemain en raison du vent qui les fera alors se regrouper le long d’une haie, l’habitat de chasse et les zones de déplacement y conduisant changeraient donc alors entièrement d’une nuit à l’autre). La cartographie précédente présente donc des zones de chasse et de vol qui ont été visiblement plus fréquentées par les chiroptères lors des inventaires naturalistes. Les abords des zones d’eaux calmes ou vives et les zones dénudées accumulant facilement la chaleur et attirant donc les insectes volant à la nuit tombée sont régulièrement des zones importantes pour l’alimentation des chiroptères. Mais la totalité du site a pu et pourra être fréquentée pour le vol et/ou la chasse des chiroptères, de même que l’ensemble des milieux naturels et semi-naturels proches du site étudié. En ce qui concerne le gîte des chiroptères, aucun arbre suffisamment âgé pour accueillir des cavités favorables à cela, ni aucune falaise ou bâtiment ancien n’est présent dans et à proximité immédiate du site d’étude. Aucun espace de gîte n’est donc à signaler dans le cadre de la présente étude.

Habitats de report

Définition et généralités Nous entendons par habitats de report les habitats naturels identiques à ceux observés dans la zone d’étude ou suffisamment proches pour être utilisés par la faune observée dans la zone d’étude et ceci dans un périmètre suffisamment proche de l’aire d’étude restreinte pour être accessible aux espèces animales qui s’y trouvent. Si des habitats de report sont présents à proximité et accessibles, les individus de l’aire étudiée pourraient s’y réfugier en cas de perturbation dans l’aire d’étude restreinte. En l’absence d’habitats de report les espèces seront beaucoup moins résilientes face à une perturbation car, ne pouvant fuir nulle part ailleurs dans un périmètre accessible, elles seraient soient contraintes à fuir à grande distance, pour les espèces qui le peuvent, et au risque d’ainsi déserter définitivement le secteur d’étude, soit contraintes de rester sur le site et s’exposer à la pénurie d’espace vital, de ressources alimentaires et de risque de mortalité directe, durant la durée de la perturbation. Les campagnes d’inventaires naturalistes réalisées dans le cadre d’une étude d’impact essayent systématiquement de prospecter un territoire plus vaste que la simple emprise cadastrale dans laquelle le projet faisant l’objet de l’étude sera réalisée. La prospection des habitats de report est une raison majeure expliquant cela. Cependant, malgré la prospection d’une surface supérieure à celle du projet, ces études naturalistes sont presque systématiquement contraintes de sous-estimer la surface à prospecter afin de se rapprocher de l’exhaustivité de l’inventaire des habitats de report, d’autant plus que certaines espèces sont très mobiles. Il n’est tout simplement pas techniquement et financièrement envisageable pour une étude d’impact de prévoir des prospections naturalistes dans un rayon de plusieurs centaines à milliers de mètres autour d’un projet, surtout lorsqu’un inventaire naturaliste se doit d’être de plus en plus poussé et qu’il devient déjà difficile de réaliser un travail complet en une seule journée lorsque la surface à prospecter dépasse les 50 ha. Dans le cadre de la présente étude les inventaires faunistiques ont ainsi été réalisés lors de la campagne de 2019 dans un secteur s’étirant an Nord, au Sud et à l’Est au-delà de l’aire d’étude restreinte, où ont été prospectés la flore et les habitats naturels, aire d’étude restreinte déjà notablement plus étendue que l’emprise réelle du projet. Notons tout de même que la pression d’inventaires en dehors de l’aire d’étude restreinte a été nécessairement moindre qu’en son sein. Il s’est ici plus s’agit de reconnaissances naturalistes que d’inventaire visant l’exhaustivité. Ces prospections ont d’ores et déjà permis de prospecter une importante partie des habitats de report pour la faune terrestre peu mobile, à savoir les invertébrés et les reptiles dans le cas de la présente étude. En effet nul besoin pour ces taxons de prospecter des secteurs éloignés et/ou situés au-delà d’un obstacle à la continuité écologique car ces secteurs resteront quoi qu’il en soit inaccessibles aux taxons identifiés. Les habitats de reports pour ces deux groupes taxonomiques ont ainsi été présentés dans les parties précédentes.

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Pour les oiseaux il a été néanmoins nécessaire de réaliser des prospections complémentaires ciblées sur les habitats de report aux espèces ayant un enjeu écologique élevé dans l’aire d’étude restreinte. Il a été arbitrairement fixé une distance de 500 m autour de cette dernière pour les prospections complémentaires, afin de garder une distance suffisamment restreinte pour être prospectée en un temps raisonnable et suffisamment proche de l’aire d’étude restreinte pour objectivement pouvoir parler d’habitat de report pour les individus de l’aire d’étude restreinte. Quoi qu’il en soit les prospections d’habitats de report pour la faune ne visent jamais l’exhaustivité pour une espèce donnée, mais simplement la présence ou non de ces habitats dans le périmètre choisi. Pour rappel, les superficies des 3 aires sont les suivantes : • Aire d’étude restreinte : 29,17 ha • Aire d’étude rapprochée = 36,62 ha • Aire d’étude « habitats de report » = 235,82 ha. La figure suivante rappelle donc l’ensemble des aires d’études naturalistes utilisées dans le cadre de l’étude.

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Figure 37. Aires d'études utilisées vis-à-vis des emprises projet

Analyse diachronique du secteur d’étude Les habitats de reports se doivent comme nous l’avons vu d’être soit identiques à ceux observés dans la future zone d’un projet (et au même stade de développement), soit suffisamment proches pour avoir des fonctionnalités écologiques similaires envers la faune étudiée. L’analyse diachronique du secteur d’étude et de la zone tampon choisie pour l’étude des habitats de report peut mettre en évidence une partie de cette similarité écologique en mettant en avant les dates d’apparition des habitats sur le site, les changements auxquels il ont été soumis, etc. Les photographies suivantes présentent ainsi l’évolution du secteur d’étude au cours du temps entre la moitié du XXème siècle et aujourd’hui. La plateforme numérique https://remonterletemps.ign.fr/ permet de réaliser ce type d’analyse.

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Tableau 21. Analyse diachronique du site d'étude entre 1948 et 2019

1948 1951

1964 1969

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1976 1990

1999 2009

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2012 – mars (©Google Earth) 2012- août

2019 (©Google Earth)

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Les photographies historiques nous montrent que le site d’étude et ses alentours dans un rayon de 500 m minimum ont suivi la même évolution au cours des 72 dernières années. Le site était une vaste plaine alluviale cultivée à la moitié du XXème siècle puis a été exploité pour la ressource minérale de son sol durant une quarantaine d’années jusqu’au tout début des années 1990. De nombreux bassins ont été creusés par cette activité extractive, de part et d’autre du Canal de Moselle et de part et d’autre de l’autoroute A31, construite à la fin des années 50, et de la voie ferrée, construite à la fin des années 60. Les bandeaux terrestres et rare plateformes de remblais maintenus à la fin de l’exploitation minérale du secteur ont été rendus à la nature et se sont ainsi végétalisés puis progressivement boisés entre 1990 et 2010. Ainsi, à l’exception du très long mais étroit champ de captage d’eau potable présent à l’Ouest du site d’étude, de l’autre côté de l’autoroute, qui est régulièrement entretenu pour être maintenu dans un état de prairie, l’ensemble des espaces terrestres naturels du site d’étude et dans un rayon de 500 m autour présentaient un faciès comparable en 2010. Ce faciès naturel était alors celui de nombreuses poches boisées encore immatures, entrecoupées d’espaces de fourrés et plus localement de friches, probablement dans les zones au remblai le plus défavorable à une colonisation végétale (majorité de galets et cailloux ou inversement sol argilo-limoneux très compact issu des stériles d’exploitation freinant la croissance racinaire profonde). Cependant la photographie de mars 2012 montre que l’aire d’étude restreinte a été massivement dévégétalisée entre 2009 et mars 2012, possiblement dans le but de l’installation d’une ICPE de la société Holcim Granulats, anciennement présente sur le site, ICPE qui ne sera finalement jamais réalisée. La photographie aérienne suivante, en août 2012 montre cependant que le site avait alors déjà repris sa dynamique de colonisation végétale avec un couvert herbacé déjà presque continu sur la majorité du site. Depuis 2012 la moitié Ouest du site a été rapidement recolonisée par les ligneux mais pas la partie Est, plus récemment remblayée, qui comporte des arbres uniquement par individus isolées ou très petits groupes mêlés à des broussailles, le tout entouré de friches xérophiles faiblement végétalisées. Ces derniers milieux ne sont pas forcément présents tels quels à l’échelle locale car ils diffèrent de l’évolution du reste de la zone d’étude éloignée. Néanmoins les fonctionnalités écologiques associées peuvent être assurées par d’autres espaces de fourrés, de haies et jeunes boisements pour celles liées aux massifs ligneux ras et jeunes et par les espaces de prairies et pelouses entretenus présents à l’Ouest du site au niveau des champs captant ou plus ponctuellement à l’Est, de l’autre côté du Canal de Moselle où des prairies entretenues sont également présentes. La zone d’étude éloignée a subi une évolution identique entre 1948 et 2010. L’aire d’étude restreinte a quant à elle subi une coupe de végétation entre 2009 et 2012, responsable de la présence d’habitats naturels plus ouverts et pionniers par rapport à ce qui aurait été présent sans cela. Plusieurs espaces entretenus dans un rayon de 500 m présentent également des milieux naturels aux fonctionnalités écologiques comparables.

Analyse pédologique L’analyse des sols de l’aire d’étude des habitats de report permet d’apporter des informations sur le type de végétation qui a pu se développer sur ces derniers et affiner la comparaison entre deux espaces naturels différents qui seraient présents ou non sur un même sol. Un sol différent pourra entrainer l’apparition d’une végétation différente aux fonctionnalités écologiques peut-être non compatibles avec la faune présentes sur un contexte pédologique différent. La cartographie suivante issus de la plateforme https://www.geoportail.gouv.fr/ présente les sols de la zone d’étude éloignée du projet. Seule la légende du sol du secteur d’étude a été affichée.

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Figure 38. Carte pédologique de la zone d'étude

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La carte pédologique met en avant l’homogénéité totale du sol de l’aire d’étude des habitats de report. Le type de végétation qui se développerait ainsi naturellement dans ce secteur en l’absence d’entretien serait théoriquement comparable en tout point, à l’exception des conditions très locales plus ou moins humides. Cependant dans le cas présent de nombreux secteurs ont été remblayés pendant et à la suite des quarante années d’exploitation minérale qu’à subi cette zone. Les remblais ont ainsi remplacé ou recouvert les sols autochtones en de nombreux endroits et il est impossible d’en connaitre la composition et ainsi de les comparer entre eux. Ainsi dans le cas de la présente étude l’analyse pédologique ne pourra pas aider à comparer les végétations et les fonctionnalités écologiques associées à l’échelle locale.

Résultats des prospections complémentaires Comme nous l’avons expliqué plus haut , des inventaires complémentaires ont été menés dans un rayon de 500 m autour de l’aire d’étude restreinte afin de confirmer et préciser la présence d’habitats de report pour la faune patrimoniale présente dans l’aire d’étude restreinte, avec une priorité donnée aux oiseaux et plus précisément aux 6 espèces ayant les enjeux écologiques stationnels les plus élevés dans l’aire d’étude restreinte à savoir le Bruant des roseaux, le Blongios nain, la Linotte mélodieuse, la Pie-grièche écorcheur, le Pouillot fitis et le Vanneau huppé. Le tableau suivant reprend la synthèse des enjeux avifaunistiques mis en évidence dans l’aire d’étude restreinte en ajoutant les différentes superficies d’habitats à l’échelle locale.

Tableau 22. Synthèse des enjeux écologiques liés aux oiseaux identifiés dans l'aire d'étude actualisée avec les superficies d’habitats de report PN : Protégée en France / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge des oiseaux nicheurs de France / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Niveau Statut de d’enjeu en protection / Habitats dans un rayon de Lorraine Habitats dans l’aire Espèce patrimonial Commentaires 500 m autour de l’aire (en tant d’étude restreinte (en tant que d’étude restreinte que nicheurs) nicheurs) Observé dans la Espèces connues roselière bordant la localement et Blongios nain zone d’étude. Un lieu 0,51 ha d’habitat de particulièrement dans les DO1, PN, favorable à sa nidification probable le étangs présents au Nord- Ixobrichus Très fort LRF (EN), DZ nidification, distinct d’un long des berges Sud et Est et Est de la zone minutus lieu de repos. Ce Ouest du bassin Sud-Est d’étude, de l’autre côté du contact rend sa Canal de Moselle. nidification probable. Habitats de report largement présents mais Bruant des Un adulte a pu être L’espèce présente une non cartographiés dans le roseaux observé transportant de poche de fourrés humides PN, LRF la nourriture dans la dans la langue Sud-Est de cadre des présents Fort Emberiza (EN), DZ zone d’étude. Ce qui la zone d’étude restreinte, compléments car ces schoeniclus indique, une nidification d’une superficie de 0,51 espèces ont été évitées en schoeniclus probable de l’espèce. ha totalité par le projet. Plusieurs couples, (au moins 3), dans un milieu Fréquente les linéaires de Linotte favorable à la broussailles ayant PN, LRF mélodieuse Modéré nidification. La remplacé la ripisylve de la (VU), DZ Linaria cannabina nidification de l’espèce berge Ouest du bassin dans l’aire d’étude est Sud-Est 0,18 ha. donc jugée probable. Exigences écologiques L’espèce fréquente des comparables (broussailles espaces de broussailles, et fourrés hauts, haies). fourrés et jeunes arbres 10,46 ha d’habitats Les individus juvéniles, présents dans la langue favorables à la sortant du nid, ont pu Sud-Est et en partie Nord- reproduction de ces deux espèces identifiées dans Pie-grièche être observés lors du Est du site d’étude et se DO1, LRF second passage sur site. nourrit dans les espaces un rayon de 500 autour de écorcheur Assez fort (NT), DZ Ce qui indique une de friches et de lisières l’aire d’étude restreinte. Lanius collurio nidification certaine de proches. L’habitat de l’espèce dans le nidification dans l’aire périmètre d’inventaire. d’étude restreinte couvre 2,75 ha et l’habitat d’alimentation environ 10,3 ha.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 102 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Niveau Statut de d’enjeu en protection / Habitats dans un rayon de Lorraine Habitats dans l’aire Espèce patrimonial Commentaires 500 m autour de l’aire (en tant d’étude restreinte (en tant que d’étude restreinte que nicheurs) nicheurs) L’espèce affectionne d’ordinaire les très jeunes boisements et coupes forestières, soit uniquement des habitats de transition obligeant l’oiseau à régulièrement Plusieurs espaces de changer de zone de boisements jeunes, de Le Pouillot fitis est un reproduction. L’habitat haies, de hautes nicheur commun dans la fréquenté dans l’aire broussailles ou moitié Nord de la d’étude est moyennement boisements mâtures, mais France. Il a pu être typique vis-à-vis de ces Pouillot fitis de petite superficie, observé avec une habitudes et est constitué PN, LRF (NT) Modéré favorables à la présence Phylloscopus densité assez globalement de la moitié de l’espèce ont été trochilus importante dans la zone Ouest du site qui est identifiés dans un rayon d’étude. couverte d’une jeune forêt de 500 m autour de l’aire de feuillus, localement La nidification y est d’étude restreinte, humide, encore probable. totalisant une superficie suffisamment rase pour de 26,37 ha. être fréquentée par l’oiseau. Les habitat s e reproduction et d’alimentation sont ici confondus et couvrent dans l’aire d’étude restreinte 11,36 ha. Un individu en vol à l’extrémité Nord-Ouest de la zone d’étude et un couple alarmant ont pu être observés sur la zone d’étude lors du premier inventaire. Cela indique d’ordinaire une L’espèce se cantonne aux nidification probable de espaces ouverts à très La partie Nord du champ l’espèce sur le site. ouverts proches de zones captant Ouest est tout à Néanmoins l’espèce n’a en eaux. Dans l’aire fait favorable à la Vanneau huppé plus été revue lors des d’étude restreinte la partie LRF (NT), DZ Modéré reproduction et au inventaires suivants caillouteuse et peu Vanellus vanellus nourrissage de l’espèce. alors que la saison de végétalisée du Nord-Est La surface d’habitat y est reproduction était constitue l’habitat de de 3,61 ha. toujours en cours. Nous l’espèce et sa superficie pouvons alors supposer est de 3,45 ha. au regard de l’habitat à priori favorable à l’espèce que le couple a tenter une nidification sur le site sans la mener à son terme pour une raison inconnue.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 103 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Figure 39. Habitat de report de l’avifaune

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Les prospections complémentaires ont aussi permis d’avérer la présence d’un autre espace d’habitat pour le Lézard des souches, dans le prolongement Nord de l’aire d’étude restreinte, au-delà de la voie ferrée, un lieu non encore prospecté par les inventaires herpétologiques. Cette espèce est en lien direct avec le cœur de la zone d’étude et pourrait donc accueillir des individus en refuge au besoin. A noter que d’autres espaces favorables à ce reptile ont été observés dans les 500 m voisins du projet mais se sont avérés déconnectés de l’emprise de ce dernier par les différents obstacles à la continuité écologique terrestre présente localement. Ces milieux n’ont donc logiquement pas été considérés comme des habitats de report. La surface d’habitat extérieur supplémentaire pour le Lézard des souches est de 4,31 ha, portant à 9,65 ha la superficie d’habitat favorable à l’espèce dans l’aire d’étude éloignée.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 105 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Figure 40. Synthèse des habitats naturels favorables au Lézard des souches identifiés à l'échelle locale

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 106 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Synthèse des enjeux écologiques Sont présentés ci-dessous l’ensemble des espèces à niveau d’enjeu régional notable (≥ Modéré).

Enjeux concernant les habitats naturels Tableau 23. Synthèse des enjeux concernant les habitats naturels sur l’Aire d’étude *H : habitat caractéristique des milieux humides / p. : potentiellement ou partiellement humide. Code Niveau Surface dans Niveau Code Zone Habitat naturel Natura d’enjeu en l’aire d’étude Commentaire d’enjeu EUNIS humide 2000 Lorraine restreinte sur site Ripisylve à Alnus Mauvais état, canal glutinosa et Salix H Assez fort 1.44 ha Modéré artificiel alba G1.21 91E0 Ripisylve fragmentée Linéaire étroit, berge Modéré à H Assez fort 0.7 ha et roselière abrupte assez fort Remplace la Fourrés hygrophiles F3.11 / - H Modéré 0.22 ha ripisylve lorsqu’elle Modéré et roselière C3.21 est dégradée Formations assez Saulaie et peupleraie G1.11 - H Assez fort 3.45 ha Modéré jeunes, pionnières Roselière et saulaie D5.11 / Fourrés pionniers - H Modéré 0.25 ha Faible arbustive F9.21 des dépressions Formation humide à Plus ou moins Faible à E3.4 - H Modéré 0.26 ha joncs diversifiés modéré Formations discrètes Gazon hygrophile à et peu surfaciques Assez Myosurus minimus et C3.51 3130 H Assez fort 0.02 ha des zones assez fort Eleocharis acicularis longuement inondées.

Enjeux concernant la flore Tableau 24. Flore patrimoniale ou protégée dont l’enjeu de conservation est a minima modéré Liste rouge régionale : NT : quasi-menacé / DZ : déterminante ZNIEFF en Alsace Statut de Enjeu Enjeu Taxon protection / Capacité d’accueil sur la zone d’étude dans l’aire régional patrimonial d’étude Milieux favorables de superficies réduites mais présence d’un grand Ratoncule naine nombre d’individus (milliers). Deux NT / DZ Assez fort petites mares temporaires Assez fort Myosurus minimus L. superficielles de 84 et 110 m² accueillent la presque totalité des individus de l’espèce observés

Enjeux concernant la faune Tableau 25. Bilan des espèces faunistiques potentielles ou avérées au sein de l’aire d’étude dont l’enjeu de conservation est a minima modéré

PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge en France / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau Superficie d’habitats des Niveau d’enjeu à Espèce protection / d’enjeu en Commentaires espèces à enjeu local l’échelle de l’aire patrimonial Lorraine élevé d’étude Orthoptères (criquets, sauterelles) Plusieurs individus observés dans les milieux Aire d’étude des habitats de report : 8,24 ha Oedipode turquoise pionniers secs à DZ Modéré végétation lacunaire. Une Modéré Oedipoda caerulescens majeure partie de la zone Aire d’étude restreinte : d’étude est favorable à 7,06 ha cette espèce

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PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge en France / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau Superficie d’habitats des Niveau d’enjeu à Espèce protection / d’enjeu en Commentaires espèces à enjeu local l’échelle de l’aire patrimonial Lorraine élevé d’étude Petite population présente Sténobothre commun dans les milieux secs à DZ Modéré Modéré Stenobothrus lineatus mésotrophes situés dans la partie sud du site

Decticelle chagrinée Un individu contacté dans DZ Modéré Modéré Platycleis albopunctata la partir sud du site Reptiles Aire d’étude des habitats de report : 9,65 ha Lézard des souches PN, DH4, 6 individus contactés au DZ, LRL Modéré sein et à proximité de Modéré Lacerta agilis (NT) l’aire d’étude. Aire d’étude restreinte : 3,29 ha Mammifères terrestres et semi-aquatiques Présence avérée, plusieurs individus présents au Sud-Est de la Lapin de garenne LRF (NT), zone d’étude, une Modéré - Faible Oryctolagus cuniculus DZ garenne identifiée dans le petit talus marquant la limite Sud-Est du site d’étude. Chiroptères (chauves-souris)

Noctule commune PN2, DH4, Présence régulière de LRF (VU), Modéré l’espèce, (chasse et Faible Nyctalus noctula DZ transit) Avérée en chasse autour PN2, DH4, Noctule de Leisler des plans d’eau du site LRF (NT), Modéré Faible (indice d’activité modéré) Nyctalus leisleri DZ et transit. Avérée en chasse au PN2, DH4, Pipistrelle commune niveau du secteur d’étude LRF (NT), Modéré Faible (fort indice d’activité) et Pipistrellus pipistrellus DZ transit. - PN2, DH4, Pipistrelle de Nathusius Potentielle en chasse et LRF (NT), Modéré Faible transit Pipistrellus nathusii DZ Taxon très flexible en matière d’habitat, beaucoup d’individus PN2, DH4, Sérotine commune avérés en chasse et LRF (NT), Assez fort Modéré transit, indice d’activité Eptesicus serotinus DZ élevé. L’enjeu stationnel est donc considéré comme modéré. Oiseaux Aire d’étude des habitats Observé dans la roselière de report : habitats bordant la zone d’étude. présents mais non Blongios nain DO1, PN, Un lieu favorable à sa quantifiés LRF (EN), Très fort nidification, distinct d’un Fort

Ixobrichus minutus DZ lieu de repos. Ce contact rend sa nidification Aire d’étude restreinte : probable. 0,51 ha d’habitat de nidification

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PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge en France / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau Superficie d’habitats des Niveau d’enjeu à Espèce protection / d’enjeu en Commentaires espèces à enjeu local l’échelle de l’aire patrimonial Lorraine élevé d’étude Aire d’étude des habitats Un adulte a pu être de report : habitats présents mais non Bruant des roseaux observé transportant de la PN, LRF nourriture dans la zone quantifiés Fort Fort Emberiza schoeniclus (EN), DZ d’étude. Ce qui indique, schoeniclus une nidification probable Aire d’étude restreinte : de l’espèce dans la dition. 0,51 ha d’habitat de nidification Aire d’étude des habitats de report : 10,64 ha Plusieurs couples, (au d’habitat de reproduction moins 3), dans un milieu (habitat d’alimentation Linotte mélodieuse PN, LRF favorable à la nidification. non quantifiable) Modéré Modéré Linaria cannabina (VU), DZ La nidification de l’espèce dans l’aire d’étude est Aire d’étude restreinte : donc jugée probable. 0,18 ha d’habitat de nidification et 10,3 ha d’habitat d’alimentation Observé en transit dans la zone d’étude. Les microfalaises sont favorables à la nidification Martin-pêcheur de ce taxon. Quelques- DO1, LRF unes ont été observés le d’Europe Assez fort - Faible (VU), DZ long de la berge du canal Alcedo atthis de Moselle mais semblent peu favorables. La nidification de l’espèce est donc qualifiée de possible. Observé en transit sur la Milan noir DO1, PN, zone d’étude. Le secteur Modéré - Faible Milvus migrans LRF (LC), DZ d’étude n’est pas favorable à sa nidification. Observée uniquement en Mouette rieuse vol. Cette observation s’explique par la PN, LRF (NT) Modéré - Négligeable Chroicocephalus proximité de la population ridibundus nicheuse. Elle ne sera pas nicheuse dans la dition. Aire d’étude des habitats de report : 13,21 ha Les individus juvéniles, d’habitat de reproduction sortant du nid, ont pu être (habitat d’alimentation observés lors du second Pie-grièche écorcheur DO1, LRF non quantifiable) Assez fort passage sur site. Ce qui Fort (NT), DZ Lanius collurio indique une nidification certaine de l’espèce dans Aire d’étude restreinte : le périmètre d’inventaire. 2,75 ha d’habitat de nidification et 10,3 ha d’habitat d’alimentation

Le Pouillot fitis est un Aire d’étude des habitats nicheur commun dans la de report : 37,73 ha moitié Nord de la France. d’habitat de nidification et Il a pu être observé avec alimentation Pouillot fitis PN, LRF (NT) Modéré une densité assez Modéré Phylloscopus trochilus importante dans la zone Aire d’étude restreinte : d’étude. 11,36 ha d’habitat de La nidification y est nidification et probable. alimentation

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PN : Protégé en France / DH2, DH4 : En annexe II et/ou IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » / DO1 : En annexe I de la Directive « Oiseaux » / LRF : Liste rouge en France / EN : En danger d’extinction / VU : Vulnérable / NT : Quasi-menacé / LC : Préoccupation mineure / DZ : Déterminant de ZNIEFF en Lorraine Statut de Niveau Superficie d’habitats des Niveau d’enjeu à Espèce protection / d’enjeu en Commentaires espèces à enjeu local l’échelle de l’aire patrimonial Lorraine élevé d’étude Un individu en vol à l’extrémité Nord-Ouest de la zone d’étude et un couple alarmant ont pu être observée sur la zone d’étude lors du premier inventaire. Cela indique d’ordinaire une Aire d’étude des habitats nidification probable de de report : 7,06 ha l’espèce sur le site. d’habitat de nidification et Néanmoins l’espèce n’a alimentation Vanneau huppé LRF (NT), Modéré plus été revue lors des Modéré Vanellus vanellus DZ inventaires suivants alors Aire d’étude restreinte : que la saison de 3,45 ha d’habitat de reproduction était nidification et toujours en cours. Nous alimentation. pouvons alors supposer au regard de l’habitat à priori favorable à l’espèce que le couple a tenter une nidification sur le site sans la mener à son terme pour une raison inconnue.

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Figure 41. Synthèse des enjeux écologiques identifiés

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6 ÉVALUATION DES IMPACTS

Typologie des impacts L’aménagement prévu dans le cadre de ce projet va entraîner divers impacts sur les habitats naturels, les espèces animales (et pour certaines sur leurs habitats) et les espèces végétales qui les occupent.

Types d’impact LES IMPACTS DIRECTS Ce sont les impacts résultant de l’action directe de la mise en place ou du fonctionnement de l’aménagement sur les milieux naturels. Pour identifier les impacts divers, il faut tenir compte de l’aménagement lui-même mais aussi de l’ensemble des modifications directement liées (les zones d’emprunt de matériaux, les zones de dépôt, les pistes d’accès, les places de retournement des engins, ...). Ils sont susceptibles d’affecter les espèces de plusieurs manières : ➢ Destruction de l’habitat d’espèces : L’implantation d’une structure dans le milieu naturel ou semi-naturel a nécessairement des conséquences sur l’intégrité des habitats utilisés par les espèces pour l’accomplissement des cycles biologiques. Les travaux de terrassement préliminaires à l’implantation peuvent notamment conduire à la diminution de l’espace vital des espèces présentes dans l’aire d’étude et sur le site d’implantation. Les emprises des travaux associés aux places de retournement ou de stockage des matériaux ainsi que les voies d’accès au chantier, à la mise en place des réseaux… peuvent avoir des influences négatives pour des espèces à petit territoire. Celles-ci verront leur milieu de prédilection, à savoir leur territoire de reproduction ou encore leur territoire de chasse, amputé ou détruit et seront forcées de chercher ailleurs un nouveau territoire avec les difficultés que cela représente (existence ou non d’un habitat similaire, problèmes de compétition intra spécifique, disponibilité alimentaire, substrat convenable…).

➢ Destruction d’individus : Il est probable que les travaux auront des impacts directs sur la faune présente et causeront la perte d’individus. Des travaux en période de reproduction auront un impact plus fort sur la faune parce qu’ils toucheront aussi les oiseaux (destruction des nids, des œufs et des oisillons). Cet impact est d’autant plus important s’il affecte des espèces dont la conservation est menacée.

LES IMPACTS INDIRECTS Ce sont les impacts qui, bien que ne résultant pas de l’action directe de l’aménagement, en constituent des conséquences. Ils concernent aussi bien des impacts dus à la phase du chantier que des impacts persistant pendant la phase d’exploitation. Ils peuvent affecter les espèces de plusieurs manières : ➢ Dérangement : Il comprend aussi bien la pollution sonore (en phase de travaux) que la fréquentation du site lors de la phase d’exploitation (visiteurs, curieux…). Cela se traduit éventuellement par une gêne voire une répulsion pour les espèces les plus farouches. L’augmentation de l’activité engendrée par le chantier (bruit, circulation d’engins, installation des structures, …) peut avoir pour conséquence d’effaroucher les espèces les plus sensibles et les amener à déserter le site. Cela peut se produire pour des espèces particulièrement farouches qui ont besoin d’une certaine tranquillité et d’une certaine distance vis-à-vis des infrastructures humaines.

➢ Altération des fonctionnalités : La réalisation d’un projet au sein du milieu naturel peut modifier l’utilisation du site par les espèces. En particulier pour les déplacements… La modification des fonctionnalités des écosystèmes est difficile à appréhender mais est bien connue à travers de multiples exemples. L’écologie du paysage peut aider à évaluer cet impact.

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Durée des impacts

LES IMPACTS TEMPORAIRES Il s’agit généralement d’impacts liés aux travaux ou à la phase de démarrage de l’activité, à condition qu’ils soient réversibles (bruit, poussières, installations provisoires…). Il est très important de tenir compte des dérangements d’espèces animales par le passage des engins ou des ouvriers, la création de pistes d’accès pour le chantier ou de zones de dépôt temporaires de matériaux…

LES IMPACTS PERMANENTS Une fois le chantier terminé, une partie des impacts directs ou indirects vont perdurer le temps de l’exploitation. La qualité de l’habitat en sera altérée.

Evaluation des incidences du projet Il s’agit ici d’une évaluation des impacts bruts du projet sur le milieu naturel, avant prise en compte de toute mesures d’atténuation, évitement géographique excepté car ce type de mesure a été responsable de modifications des plans finaux du projet. Les mesures d’évitement géographique respectées seront présentées de manière à visualiser les différents scénarios étudiés pour ce projet avant de fixer définitivement le plan.

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Figure 42. Croisement des enjeux écologiques recensés avec le projet

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Impacts bruts du projet sur les périmètres d’intérêt écologique

Impacts bruts sur le réseau Natura 2000 Aucun site Natura 2000 n’est situé à proximité de l’emprise du projet. Le plus proche est un site de la Directive Habitats Faune Flore ; la ZSC n° FR4100159 « Pelouses du Pays Messin » située à près de 7 km au Sud-Ouest du projet de centrale photovoltaïque. 7 habitats naturels et 9 espèces animales d’intérêt communautaire ont justifiées la création de ce site. Le site du projet est suffisamment éloigné pour écarter tout risque d’impact sur les habitats naturels d’intérêt communautaire du site Natura 2000, même des impacts indirects car le projet est notamment situé en aval du site vis-à-vis du bassin versant de la Moselle et est séparé du site par le cœur de ville de la commune de Woippy, formant une barrière écologique d’envergure. Les espèces animales d’intérêt communautaire de ce site sont les suivantes : - Invertébrés (odonates) : Agrion de Mercure ; - Invertébrés (lépidoptères) : Cuivré des marais, Damier de la Succise ; - Amphibiens : Sonneur à ventre jaune ; - Mammifères (chiroptères) : Petit Rhinolophe, Grand Rhinolophe, Murin à oreilles échancrée, Murin de Bechstein et Grand Murin.

Parmi ces 9 espèces seul un chiroptère, le Grand Rhinolophe, a été détecté dans l’aire d’étude du projet. Les espèces d’invertébrés et d’amphibiens ne seront pas assez mobiles pour venir fréquenter le site d’étude depuis le site Natura 2000, d’autant plus que le site leur est plus favorable et que plusieurs barrières écologiques de grande envergure empêcheront cela. En ce qui concerne les chiroptères, l’aire d’étude permet le déplacement et la chasse de plusieurs espèces en son sein mais principalement au niveau des espaces très ouverts et minéraux où la chaleur est accumulée et attire les insectes volants dont se nourrissent les chauves-souris. Les plans d’eau et cours d’eau proches sont également très favorables au nourrissage de plusieurs espèces de chiroptères. Sachant que le rayon de chasse des chiroptères est d’environ 30 km autour de leur gîte, soit une superficie de 282 600 ha, que la zone d’étude est vierge de tout arbre ou cavité permettant le gîte des chauves-souris et que les alentours du site Natura 2000 sont très favorables au déplacement et nourrissage des chiroptères, il est possible d’écarter tout risque d’impact notable du projet sur les chauves-souris et donc sur le site Natura 2000 « Pelouses du Pays Messin » car l’emprise du projet représente une surface négligeable pour les chiroptères et est très loin d’être la seule zone favorable au déplacement et nourrissage des chiroptères à l’échelle locale et intercommunale. Notons enfin que le second site Natura 2000 le plus proche est située à plus de 14 km de l’aire d’étude, une distance suffisamment grande pour écarter tout risque d’interaction entre le projet de parc photovoltaïque et le site.

Impacts bruts sur les ZNIEFF Deux ZNIEFF seulement sont présentes à proximité du projet, une ZNIEFF de type I et une ZNIEFF de type II. La ZNIEFF de type II « Coteaux calcaires du Rupt de Mad au pays Messin » est situé à presque 3 km du projet et couvre une superficie de plus de 15 000 ha de collines calcaires longeant l’agglomération messine par l’Ouest. L’emprise du projet ne partage aucun milieu naturel et très peu d’espèces animales avec ce site. De par la taille de la ZINEFF, celle de l’aire d’étude et la distance séparant les deux emprises nous pouvons affirmer que les quelques espèces d’oiseaux et de chiroptères recensées dans l’emprise du projet gîte au sein ou à proximité de ce dernier mais ne sont pas issues de la ZNIEFF. Le projet n’aura donc aucune incidence sur ce site. En ce qui concerne la ZNIEFF de type I « Etangs et anciennes gravières à Argancy et Woippy » l’emprise du projet est incluse en totalité dans la ZNIEFF, qui couvre une surface de 924 ha, ce qui est très inférieur à la surface de la ZNIEFF de type II mais assez conséquent pour une ZNIEFF de type I. L’aire d’étude restreinte est donc totalement incluse dans le site mais ne représente que 3,16 % de sa superficie totale. La ZNIEFF a été désignée pour la protection ou du moins la mise en lumière de la biodiversité majoritairement liée aux nombreux étangs de son emprise. Quelques espèces patrimoniales terrestres sont également déterminantes de ce site. Le projet de centrale photovoltaïque est entièrement terrestre et n’aura donc aucune incidence sur les plans d’eau en eux-mêmes. Quelques habitats naturels et espèces déterminants de cette ZNIEFF ont été trouvés dans l’aire d’étude. Il s’agit des phragmitaies pour les habitats naturels et de la Grenouille commune, des 7 espèces de chiroptères recensées dans la ZNIEFF et des Lézards des souches et des murailles pour la faune. Le projet peut donc de prime abord avoir des incidences sur un habitats et plusieurs espèces animales de la ZNIEFF et donc sur l’ensemble du site par extension. Les phragmitaies sont assez mal représentées dans l’aire d’étude, rarement observées seules et uniquement le long d’une très étroite bande longeant l’étang Sud-Est et le canal de la Moselle. Cette étroite bande n’a jamais été incluse dans l’emprise du projet, même dans la toute première version de ce

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dernier. La Grenouille commune est présente dans le bassin limitrophe au Sud-Est de la zone d’étude, bassin totalement exclu du projet, berges incluses. Les 7 espèces de chiroptères déterminants ZNIEFF identifiés dans l’aire d’étude l’ont été en transit et en nourrissage uniquement, sans exception. Seule la Sérotine commune, dont l’indice d’activité sur site a été très élevé, indiquant une importante utilisation de l’aire d’étude par l’espèce, y a un enjeu écologique notable. Ainsi le projet pourrait entrainer une perte de zone de chasse importante pour une espèce déterminante de la ZNIEFF. Enfin le Lézard des souches et le Lézard des murailles sont présents dans toute l’aire d’étude et sont déterminants de la ZNIEFF. Tous les individus détectés, au regard de leur domaine vitale très restreint, réalisent la totalité de leur cycle de vie au niveau de l’endroit où ils ont été observés, donc dans l’aire d’étude restreinte. Le projet représentera donc pour les individus observés une perturbation et destructions de surfaces d’habitats et une possible destruction directe d’individus. Ainsi 3 des 20 espèces déterminantes de la ZNIEFF de type I « Etangs et anciennes gravières à Argancy et Woippy » pourront se faire impacter significativement par la réalisation du projet de centrale photovoltaïque. L’emprise des impacts représentant au maximum 3,16 % de toute la ZNIEFF. Ainsi, si les espèces impactées en elles-mêmes subiront un impact brut notable, cela ne sera pas le cas de la ZNIEFF dans son ensemble. L’impact brut du projet sur cette dernière est qualifié de faible.

Impact brut sur les fonctionnalités écologiques Le SRCE de la Lorraine et le SCOT de l’agglomération messine classent la zone d’étude comme un réservoir de biodiversité de la trame verte entouré de réservoirs de biodiversité linéaires de la trame bleue, justifié par la présence de la ZNIEFF de type I abordée ci-avant. L’analyse des fonctionnalités écologiques à l’échelle de la zone prospectée a montré que la zone d’étude, si elle était effectivement « normalement fonctionnelle » pour la trame verte comme pour la trame bleue, n’avait tout de même pas une importance écologique majeure de par le passé perturbé du site et donc la jeunesse des milieux naturels qui s’y sont développés. Le projet inclus des espaces de pelouses superficielles, des jeunes boisements et fourrés, des mares superficielles, des petits espaces de prairies humides et quelques boisements humides. La réalisation de la centrale photovoltaïque sera donc responsable d’une perte des fonctionnalités liés aux boisements et fourrés car un débroussaillage complet de l’emprise devra être réalisé et d’une perturbation à perte totale des fonctionnalités liés aux milieux humides superficiels (hors plans d’eau et cours d’eau). Seuls les espaces de pelouses, très bas, seraient maintenus car leur présence est compatible avec celle de panneaux solaires. Ainsi l’impact brut du projet sur les fonctionnalités écologiques locales est jugé comme assez fort, au regard du rôle assez limité de la zone d’étude dans le réseau écologique mais de l’importance assez élevée des impacts bruts.

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Evaluation des incidences brutes du projet sur les habitats naturels

Figure 43. Rappel du croisement des habitats avec le projet

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L’emprise du projet évite l’ensemble des végétations ripicoles, y compris les ripisylves. Le seul habitat d’intérêt communautaire impacté est un gazon hygrophile à Myosurus minimus et Eleocharis acicularis se rapportant à l’habitat 3130 - Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoeto-Nanojuncetea. Cet habitat est très peu surfacique et ne couvre qu’une surface inférieure à 0,02 ha. Les friches herbacées et arbustives présentes dans l’emprise du projet sont des formations végétales communes, pionnières, qui se sont développées sur des remblais récents. Dans ce contexte elles ne présentent qu’un enjeu de conservation faible pour les formations herbacées à modéré pour les végétations arbustives.

Tableau 26. Evaluation des impacts bruts du projet sur les milieux herbacés

Milieux herbacés Habitats concernés (Friches xérophiles à mésoxérophiles, formations rudérales) Niveau d'enjeu Faible écologique sur la zone Rareté relative Commun Degré de menace Absence de menace Résilience à une Bonne résilience perturbation (< 3 ans en l’absence de perturbation importante des sols) Nature de l'impact Altération d’habitats naturels Création d’habitats naturels Perturbations superficielles des sols liées aux passages des engins et aux travaux (tassement du sol, ornières, tranchées…) Modification de l’ensoleillement liée à Introduction possible d’espèces exotiques l’ombrage des panneaux (régression (graines ou boutures présentes sur les engins des communautés xérophiles, de chantier) apparition de communautés Description de sciaphiles) l'atteinte Propagation des plantes invasives déjà présentes sur le terrain (Séneçon sud-africain Augmentation de la surface des et solidage particulièrement compétitif sur les milieux herbacés au détriment des zones remaniées). milieux arbustifs sur les zones 6,27 ha sur les 8,06 ha présents dans l’aire débroussaillées d’étude concernée par l’emprise du projet, soit 77,79 %. Chantier / Exploitation Chantier Exploitation Type d’atteinte Directe Indirecte Durée de l’atteinte Temporaire Permanente Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de l’atteinte Faible globale Oui (Lutte contre les plantes invasives, gestion différenciée de la végétation en phase Nécessité de mesures d’exploitation)

Tableau 27. Evaluation des impacts bruts du projet sur les milieux arbustifs et boisés

Milieux arbustifs et boisés Habitat concernés (Ronciers, fruticées pionnières, pré-bois de peupliers, saulaies) Niveau d'enjeu Faible à modéré écologique sur la zone Rareté relative Commun Degré de menace Absence de menace Résilience à une Assez bonne résilience (5 à 10 ans) perturbation Nature de l'impact Destruction d’habitats naturels Altération d’habitats naturels Débroussaillage de grandes surfaces d’habitats arbustifs à boisés secondaires, mésoxérophiles à Description de hygrophiles. 10,18 ha* sur les 19,22 ha présents Modification de l’ensoleillement et l'atteinte dans l’aire d’étude concernée par l’emprise du de la pluviométrie projet, soit 52,97 %. *Les milieux arbustifs sont inclus ici.

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Milieux arbustifs et boisés Habitat concernés (Ronciers, fruticées pionnières, pré-bois de peupliers, saulaies) Chantier / Exploitation Chantier Exploitation Type d’atteinte Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Permanente Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de Modéré l’atteinte globale Oui (Gestion différenciée en phase exploitation, afin de conserver une mosaïque Nécessité de mesures d’habitats naturels)

Tableau 28. Evaluation des impacts bruts du projet sur gazons hygrophiles vernaux

Habitat concernés Gazons hygrophiles vernaux à Myosurus minimus Niveau d'enjeu Assez fort écologique sur la zone Rareté relative Peu fréquent Degré de menace Régression liée à l’artificialisation des zones humides Bonne résilience aux perturbations légères, en l’absence de modification de l’humidité Résilience à une des sols perturbation Résilience faible en cas d’assèchement, d’eutrophisation… Nature de l'impact Destruction d’habitats naturels Altération d’habitats naturels Perturbation des surfaces (passage de véhicules, tranchées, terrassement). Description de Modification de l’ensoleillement et de la l'atteinte 110 m² sur les 194 m² de surfaces pluviométrie et des écoulements superficiels de présence de l’espèce dans l’aire d’étude concernée par le projet, soit 56,7 %. Chantier / Exploitation Chantier Exploitation Type d’atteinte Directe Indirecte Durée de l’atteinte Temporaire ou permanent Permanente Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de l’atteinte Modéré globale (Surface très réduite) Oui (Protection de secteurs d’intérêt lors du chantier ; évitement de tout terrassement Nécessité de mesures pour préserver l’hydromorphie des sols)

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Evaluation des incidences brutes du projet sur les zones humides

Figure 44. Rappel du croisement des zones humides avec le projet

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Le projet évite la majeure partie des zones humides, qui correspondent aux ripisylves et zones riveraines. Les prairies à joncs du lieudit « pré-pourri » au Nord-Ouest, où se trouvent des gazons à Myosurus minimus, sont également évitées. En revanche, certaines saulaies, peupleraies et roselières terrestres sont comprises dans l’emprise clôturée du projet. Elles occupent au total une surface de 1,41 ha.

Tableau 29. Evaluation des impacts bruts du projet sur les zones humides

Habitats concernés Zones humides Niveau d'enjeu Modéré à assez fort écologique sur la zone Rareté relative Habitats naturels communs à peu fréquents Régression globale liée à l’urbanisation, à l’intensification de l’agriculture, à Degré de menace l’artificialisation des cours d’eau. Résilience à une Variable perturbation Altération de la Altération de la Altération de la Nature de l'impact fonctionnalité fonctionnalité écologique fonctionnalité hydrologique biogéochimique Perturbations superficielles Réduction des capacités Homogénéisation des des sols (tassement du sol, d’absorption des éléments milieux naturels ornières, tranchées…) chimiques en raison du (suppression de roselières, changement des saulaies et peupleraies → Description de Modification des apports communautés végétales augmentation des prairies l'atteinte hydriques et des (végétations ligneuses aux à joncs et des cariçaies) écoulements superficiels racines profondes (interception des Introduction / propagation remplacées par des précipitations par les de plantes invasives couverts herbacés, plus panneaux) superficiels). Chantier / Exploitation Chantier / Exploitation Chantier / Exploitation Exploitation Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Permanente Permanente Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de l’atteinte Modéré Modéré Faible globale Oui (Protection de secteurs d’intérêt lors du chantier ; évitement de tout terrassement Nécessité de mesures pour préserver l’hydromorphie des sols)

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Evaluation des incidences brutes du projet sur la flore

Figure 45. Croisement des enjeux floristiques avec le projet

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Une des deux zones humides temporaires à Ratoncule naine (Myosurus minimus) est comprise dans le périmètre du projet, tandis que la seconde se situe à l’extérieur, mais juste en bordure. Cette dernière sera balisée pour assurer l‘évitement. Une station de Guimauve officinale (Althaea officinalis) est également comprise dans le périmètre, cependant l’enjeu de conservation est plus faible pour cette espèce car elle n’est pas menacée à l’échelle régionale, d’après la liste rouge.

Tableau 30. Evaluation des impacts bruts du projet sur la Ratoncule naine

Espèces concernées Ratoncule naine (Myosurus minimus) Niveau d'enjeu Assez fort écologique sur la zone Rareté relative Assez rare au niveau régional Degré de menace Espèce considérée comme « quasi-menacée » (NT) en Lorraine, en régression Thérophyte hygrophile colonisant les zones humides temporaires peu profondes telles que les rives exondées en milieu alluvial, mais aussi les ornières, flaques et chemins Statut biologique et inondés en zone agricole. quantité Sur le site, deux stations comptent des milliers d’individus mais couvrent des surfaces très réduites. Bonne résilience aux perturbations légères, en l’absence de modification de l’humidité Résilience des espèces des sols à une perturbation Résilience faible en cas d’assèchement, d’eutrophisation… Nature de l'impact Altération de l’habitat du taxon Plusieurs causes d’altération du milieu peuvent impacter le taxon : - Un remaniement important du substrat, tel qu’un terrassement ou la création de tranchées (disparition des flaques et zones d’eau stagnante, eutrophisation du milieu) Description de - Une augmentation de l’ensoleillement (asséchement par évaporation) l'atteinte - Une densification du couvert végétal, liée au mode d’entretien de la végétation ou au développement de plantes invasives (déjà abondantes sur la zone) - 110 m² sur les 194 m² de surfaces de présence de l’espèce dans l’aire d’étude concernée par le projet, soit 56,7 %. Chantier / Exploitation Chantier / Exploitation Type d’atteinte Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Modéré Évaluation de l’atteinte globale (Il est envisageable que des milieux favorables à l’espèce soient créés lors du chantier, avec l’ouverture des milieux et la création d’ornières) Oui (Protection de secteurs d’intérêt lors du chantier (= évitement d’une station) ; Nécessité de mesures évitement de tout terrassement (pour préserver l’hydromorphie des sols et la banque de graine)

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Evaluation des incidences brutes du projet sur la faune

Incidences brutes sur les invertébrés Tableau 31. Evaluation des impacts bruts du projet sur l'entomofaune patrimoniale

Sténobothre commun (Stenobothrus lineatus), Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens) Espèces concernées et Decticelle chagrinée (Platycleis albopunctata) Niveau d'enjeu Modéré écologique sur la zone Degré de menace Espèces déterminantes ZNIEFF assez communes mais en régression Statut biologique et Reproduction, transit, alimentation quantité Résilience de l’espèce Résilience assez bonne à une perturbation Destruction d’habitats d’espèces / Destruction de pontes, de Nature de l'impact habitats totaux disponible à l’échelle Dérangement d’espèces larves et/ou d’imagos locale Destruction des pelouses sèches à herbes denses favorables à la Decticelle chagrinée et au Destruction possible en Sténobothre commun lors des Perturbations phase chantier d’imagos, de opérations de débroussaillage. Description de d’individus en phase larves et/ou de pontes lors l'atteinte 6,43 ha d’habitats d’espèces chantier avec la des opérations de concernés par l’emprise du projet circulation des engins défrichement parmi les 8,24 ha totaux dans l’aire d’étude (habitats de report inclus), soit 78,0 % des habitats disponibles interceptés par le projet. Chantier / Exploitation Chantier Chantier Chantier Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Permanente Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Fort Évaluation de l’atteinte globale (Malgré la résilience des espèces et leur caractère ubiquiste une très grande surface de leurs habitats serait potentiellement détruite par le projet) Nécessité de mesures Oui (Maintien et/ou création et/ou restauration de zones favorables à ces espèces) spécifiques

Tableau 32. Evaluation des impacts bruts du projet sur l'entomofaune commune

Espèces concernées Cortège entomologique commun (lépidoptères, odonates et orthoptères) Niveau d'enjeu écologique sur la Faible à Négligeable zone Rareté relative Espèces communes Degré de menace Faible Statut biologique et Reproduction, transit, alimentation quantité Résilience des espèces à une Bonne résilience à la perturbation (espèces ubiquistes) perturbation Destruction de pontes, de chenilles et/ou Nature de l'impact d’imagos (imagos Destruction d’habitats d’espèces Dérangement d’espèces d’orthoptères notamment) Destruction de micro-habitat (plantes-hôtes notamment) Destruction possible favorables au rhopalocères, Perturbations d’individus Description de en phase chantier d’habitats de maturation sexuelle en phase chantier avec la l'atteinte d’imagos, de pontes et favorables aux Odonates et de circulation des engins de chenilles milieux herbeux favorables aux Orthoptères lors des opérations de débroussaillage.

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Espèces concernées Cortège entomologique commun (lépidoptères, odonates et orthoptères) Chantier / Chantier Chantier Chantier Exploitation Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Permanente Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de Faible à Négligeable l’atteinte globale Nécessité de mesures Non (pas de mesures spécifiques nécessaires car les taxons concernés ici bénéficieront spécifiques des mesures préconisées pour d’autres espèces)

Incidences brutes sur les amphibiens L’impact du projet sur la Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus) est jugé nul. L’espèce colonise préférentiellement les milieux aquatiques situés en périphérie de l’emprise projet et les zones terrestres à proximité immédiate.

Incidences brutes sur les reptiles Tableau 33. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Lézard des souches

Espèce concernée Lézard des souches – Lacerta agilis Niveau d'enjeu Modéré écologique sur la zone Rareté relative Espèce quasi-menacée en Lorraine Degré de menace En régression Statut biologique et Reproduction, transit, alimentation quantité Résilience des espèces Moyenne à une perturbation Destruction d’habitats Nature de l'impact Destruction d’individus Dérangement d’espèces d’espèce Destruction d’habitats de reproduction lors des opérations de débroussaillage. Destruction possible en phase 1,57 ha d’habitats d’espèce Perturbations d’individus en Description de chantier d’individus en gîte concernés par l’emprise du phase chantier avec la l'atteinte (hivernage ou réfugiés sous projet parmi les 9,65 ha circulation des engins abris) totaux dans l’aire d’étude (habitats de report inclus), soit 16,3 % des habitats disponibles interceptés par le projet. Chantier / Exploitation Chantier Chantier Chantier Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Temporaire Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Assez fort Évaluation de l’atteinte globale (Résilience moyenne et surface d’habitat potentiellement détruite modérée mais située au sein de la zone la plus fonctionnelle pour l’espèce à l’échelle locale) Nécessité de mesures Oui (e.g. Création d’un réseau d’habitats de substitution, maintien d’habitats, entretien spécifiques raisonné…)

Tableau 34. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Lézard des murailles

Espèces concernées Lézard des murailles – Podarcis muralis Niveau d'enjeu écologique sur la Faible zone

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Espèces concernées Lézard des murailles – Podarcis muralis Rareté relative Espèce commune Degré de menace Faible Statut biologique et Reproduction, transit, alimentation quantité Résilience des espèces à une Bonne résilience à la perturbation (espèce ubiquiste) perturbation Destruction d’habitats Nature de l'impact Destruction d’individus Dérangement d’espèces d’espèce Destruction possible en Destruction d’habitats de Perturbations d’individus en Description de phase chantier d’individus reproduction lors des phase chantier avec la l'atteinte en gîte (hivernage ou opérations de circulation des engins réfugiés sous abris) débroussaillage Chantier / Chantier Chantier Chantier Exploitation Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Temporaire Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de Faible l’atteinte globale Nécessité de mesures Non (l’espèce bénéficiera des mesures mis en place pour le Lézard des souches) spécifiques

Incidences brutes sur les oiseaux Tableau 35. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Bruant des roseaux

Espèce concernée Bruant des roseaux – Emberiza schoeniclus schoeniclus Niveau d'enjeu Fort écologique sur la zone Rareté relative Espèce En danger en France Degré de menace En régression importante Statut biologique et Reproduction certaine d’au moins un couple, transit, alimentation quantité Résilience des espèces Moyenne à une perturbation Destruction d’habitats Nature de l'impact Destruction d’individus Dérangement d’espèces d’espèce Au regard des milieux utilisés par l’espèce, Comme son nom l’indique, le risque de destruction de lors de la phase de couvée et jeunes non volant, nidification, il est inféodé aux Le Bruant des roseaux pourra lors de la phase chantier est roselières. Son nid est, le plus continuer à utiliser les jugé Faible. souvent, localisé dans les roselières lors de la phase buissons qui bordent les Description de Le risque de collisions, après d’exploitation. l'atteinte la mise en place du parc roselières. Ces milieux ne Ainsi le dérangement lié à photovoltaïque, est évalué sont pas dans l’emprise du l’exploitation du site est jugé comme Faible par retour projet. Faible. d’expérience. L’impact de la destruction des L’impact de la destruction milieux de nidification est d’individus lors de la phase jugé Négligeable. chantier est donc jugé Faible. Chantier / Exploitation Chantier Chantier Chantier Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Temporaire Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de l’atteinte Faible globale

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Espèce concernée Bruant des roseaux – Emberiza schoeniclus schoeniclus Nécessité de mesures Oui (calendrier écologique de l’installation du parc photovoltaïque a minima) spécifiques

Tableau 36. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Blongios nain

Espèce concernée Blongios nain – Ixobrychus minutus Niveau d'enjeu Fort écologique sur la zone Rareté relative Espèce En Danger en France Degré de menace En régression Statut biologique et Reproduction probable d’un couple, transit, alimentation quantité Résilience des espèces Faible à une perturbation Destruction d’habitats Nature de l'impact Destruction d’individus Dérangement d’espèces d’espèce Au regard des milieux utilisés par l’espèce, le risque de destruction de couvées et jeunes non volant, Inféodée aux roselières dont il Le Blongios nain pourra lors de la phase chantier est ne s’éloigne guère. Ces continuer à utiliser les jugé Négligeable. milieux ne sont pas dans roselières lors de la phase Description de Les risques de collisions, l’emprise du projet. d’exploitation. l'atteinte après la mise en place du L’impact de la destruction des Ainsi le dérangement lié à parc photovoltaïque, sont milieux de nidification est l’exploitation du site est jugé évalués Faible par retour jugé Négligeable. Faible. d’expérience. L’impact de la destruction d’individus lors de la phase chantier est donc jugé Faible. Chantier / Exploitation Chantier Chantier Chantier Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Temporaire Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de l’atteinte Faible globale Nécessité de mesures Oui (calendrier écologique de l’installation du parc photovoltaïque a minima) spécifiques

Tableau 37. Evaluation des impacts bruts du projet sur la Linotte mélodieuse

Espèce concernée Linotte mélodieuse – Linaria cannabina Niveau d'enjeu Modéré écologique sur la zone Rareté relative Espèce Vulnérable en France Degré de menace En régression Statut biologique et Reproduction probable de 3 couples, transit, alimentation quantité Résilience des espèces Moyenne à une perturbation Destruction d’habitats Nature de l'impact Destruction d’individus Dérangement d’espèces d’espèce

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 127 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Espèce concernée Linotte mélodieuse – Linaria cannabina L’espèce niche dans le bandeau broussailleux bordant l’Ouest du bassin Sud-Est et se nourrit dans les milieux ouverts d’un tiers Il y a un risque de Le dérangement sera notoire Nord-Est de la zone d’étude. 3 destructions d’individus lors de la phase chantier. couples semblent présents. (jeunes non volants et L’espèce pourra se réfugier L’étroit habitat de couvées) lors de la phase de dans l’ensemble des haies reproduction de l’oiseau est nidification. Ce risque est jugé bordant le plan d’eau. exclu de toute emprise du modéré, la nidification serait L’espèce pourra être projet et 6,78 ha de zones Description de réalisée à l’extérieure de dérangée si la circulation des d’alimentation sur les 10,3 ha l'atteinte l’emprise des travaux. engins sur site est trop de l’aire d’étude restreinte importante et donc impacter Suite à la mise en place de la seront interceptés par le son succès reproducteur. Centrale PV, le risque de projet et donc perturbées à collision est moins important. détruites, soit 65,83 % des Ainsi, le dérangement lié, à la Un impact Faible lui est zones d’alimentation locale circulation des engins sur site, néanmoins affecté. des 3 couples de l’espèce est jugé Faible. présents. L’impact de la destruction des milieux de nidification est donc jugé Modéré. Chantier / Exploitation Chantier Chantier Chantier Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Temporaire Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Modéré Évaluation de l’atteinte globale (zones de nidification épargnées mais une grande partie des zones d’alimentation incluses dans l’emprise clôturée du projet) Nécessité de mesures Oui (Maintien et création d’habitats favorables à la reproduction dans et autour du projet, spécifiques calendrier écologique de l’installation du parc photovoltaïque, etc.)

Tableau 38. Evaluation des impacts bruts du projet sur la Pie-grièche écorcheur

Espèce concernée Pie-grièche écorcheur– Lanius collurio Niveau d'enjeu Fort écologique sur la zone Rareté relative Espèce quasi-menacée en France Degré de menace En régression Statut biologique et Reproduction certaine d’au minimum 3 couples, possiblement de 5 + transit et alimentation quantité Résilience des espèces Moyenne à une perturbation Destruction d’habitats Nature de l'impact Destruction d’individus Dérangement d’espèces d’espèce L’espèce niche dans les friches et buissons. De tels milieux sont concernés par l’emprise du projet. Le dérangement sera notoire Il y a un risque de 1,03 ha d’habitat de lors de la phase chantier. destructions d’individus nidification sur les 13,21 ha L’espèce pourra se réfugier (jeunes non volants et totaux dans l’aire d’étude dans l’ensemble des haies couvées) lors de la phase de (habitats de report inclus), bordant le plan d’eau. nidification. Ce risque est jugé soit 7,80 % des habitats de L’espèce pourra être Description de modéré. reproduction interceptés par dérangée si la circulation des l'atteinte le projet. Cette incidence est engins sur site est trop Suite à la mise en place de la jugée faible à modéré. Centrale PV, le risque de importante et donc impacter collision est moins important. L’espèce perdra également son succès reproducteur. Un impact Faible lui est possiblement 6,78 ha de Ainsi, le dérangement lié, à la néanmoins affecté. zones d’alimentation sur les circulation des engins sur site, 10,3 ha de l’aire d’étude est jugé Faible. restreinte, soit 65,83 % des zones d’alimentation locale de l’espèce. Cette incidence est jugée assez forte. Chantier / Exploitation Chantier Chantier Chantier

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 128 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Espèce concernée Pie-grièche écorcheur– Lanius collurio Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Temporaire Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Modéré Évaluation de l’atteinte globale (faible impact direct et sur les habitats de reproduction mais perte possiblement importante de zones d’alimentation) Nécessité de mesures Oui (Maintien et création d’habitats favorables à la reproduction dans et autour du projet, spécifiques calendrier écologique de l’installation du parc photovoltaïque, etc.)

Tableau 39. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Pouillot fitis

Espèce concernée Pouillot fitis– Phylloscopus trochilus Niveau d'enjeu Modéré écologique sur la zone Rareté relative Espèce quasi-menacée en France Degré de menace En régression Statut biologique et Reproduction probable, transit, alimentation quantité Résilience des espèces Moyenne à une perturbation Destruction d’habitats Nature de l'impact Destruction d’individus Dérangement d’espèces d’espèce Lors de la phase de nidification, l’espèce installe son nid en lisières des jeunes boisements et saulaies ou au sein de trouées et petites clairières. Ces milieux sont concernés par l’emprise du projet qui devra supprimer la strate arborée du site d’implantation. Le dérangement sera notoire Il y a un risque de 8,97 ha de milieux favorables lors de la phase chantier. destructions d’individus sur les 11,36 ha d’habitat de L’espèce pourra se réfugier (jeunes non volants et l’espèce dans l’aire d’étude dans l’ensemble des haies couvées) lors de la phase de restreinte et 37,73 ha totaux bordant le plan d’eau. nidification. Ce risque est jugé dans l’aire d’étude (habitats L’espèce pourra être Description de modéré. de report inclus), soit 78,96 % dérangée si la circulation des l'atteinte des habitats de l’espèce dans engins sur site est trop Suite à la mise en place de la l’aire d’étude restreinte et Centrale PV, le risque de importante et donc impacter 23,77 % des habitats son succès reproducteur. collision est moins important. disponibles à l’échelle locale Un impact Faible lui est détruits par le projet. Ainsi, le dérangement lié, à la néanmoins affecté. circulation des engins sur site, L’impact de la destruction des est jugé Faible. milieux de nidification est jugé Modéré car son habitat est par définition un habitat de transition qui changera sur la durée (croissance et densification des boisements). Les boisements actuels apparaissent d’ailleurs déjà assez peu typiques à l’habitat recherché par l’oiseau. Chantier / Exploitation Chantier Chantier Chantier Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Temporaire Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Modéré Évaluation de l’atteinte globale (1/4 des surfaces locales d’habitats sera perdu mais il s’agit d’espaces peu typiques qui perdront probablement rapidement leur fonctionnalité pour l’espèce) Nécessité de mesures Oui (Maintien et création d’habitats favorables à la reproduction dans et autour du projet, spécifiques calendrier écologique de l’installation du parc photovoltaïque, etc.)

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 129 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Tableau 40. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Vanneau huppé

Espèce concernée Vanneau huppé – Vanellus vanellus Niveau d'enjeu Modéré écologique sur la zone Rareté relative Espèce quasi-menacée en France Degré de menace En régression Statut biologique et Reproduction probable, transit, alimentation quantité Résilience des espèces Moyenne à une perturbation Destruction d’habitats Nature de l'impact Destruction d’individus Dérangement d’espèces d’espèce Lors de la phase de nidification, ce taxon niche au sol dans les pelouses de moins de 15 cm. Ces milieux sont concernés par l’emprise du projet. 3,37 ha de milieux favorables sur les 3,45 ha d’habitat de l’espèce dans l’aire d’étude Le dérangement sera notoire Il y a un risque de restreinte et les 7,06 ha lors de la phase chantier. destructions d’individus totaux dans l’aire d’étude L’espèce pourra se réfugier (jeunes non volants et (habitats de report inclus), dans l’ensemble des haies couvées) lors de la phase de soit 97,68 % de l’habitat de bordant le plan d’eau. nidification. Ce risque est jugé l’espèce dans l’aire d’étude L’espèce pourra être Description de modéré. restreinte et 47,73 % des dérangée si la circulation des l'atteinte habitats disponibles à engins sur site est trop Suite à la mise en place de la l’échelle locale détruits par le Centrale PV, le risque de importante et donc impacter projet. L’espèce pourrait donc son succès reproducteur. collision est moins important. perdre la moitié de son Un impact Faible lui est territoire à l’échelle locale. Ainsi, le dérangement lié, à la néanmoins affecté circulation des engins sur site, L’impact de la destruction des est jugé Faible. milieux de nidification est jugé Assez fort. Un seul couple au maximum serait concerné et sa reproduction sur site n’a pu être avérée de par son absence après le premier inventaire, d’où l’absence d’un impact fort ou très fort. Chantier / Exploitation Chantier Chantier Chantier Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Temporaire Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de l’atteinte Assez fort globale Nécessité de mesures Oui (Maintien et création d’habitats favorables à la reproduction dans et autour du projet, spécifiques calendrier écologique de l’installation du parc photovoltaïque, etc.)

Tableau 41. Evaluation des impacts bruts du projet sur le cortège ornithologique commun des haies et boisements

Espèce Cortège ornithologique commun de boisements (Fauvette à tête noire, Rougegorge familier, …) concernée Niveau d'enjeu Modéré écologique sur la zone Rareté Espèces communes dans l’ensemble de la France et de la Lorraine relative Degré de Pas de menace menace

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 130 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Espèce Cortège ornithologique commun de boisements (Fauvette à tête noire, Rougegorge familier, …) concernée Statut biologique et Reproduction, transit, alimentation quantité Résilience des espèces Moyenne à une perturbation Nature de Destruction d’individus Destruction d’habitats d’espèce Dérangement d’espèces l'impact Il y a un risque de Le dérangement sera notoire lors destructions d’individus de la phase chantier. L’espèce (jeunes non volants et Lors de la phase de nidification, pourra se réfugier dans couvées) lors de la phase ce cortège niche dans des haies l’ensemble des haies bordant le de nidification. Ce risque et boisements. Ces milieux sont plan d’eau. L’espèce pourra être Description est jugé modéré. concernés par l’emprise du dérangée si la circulation des de l'atteinte Suite à la mise en place projet. engins sur site est trop de la Centrale PV, le L’impact de la destruction des importante et donc impacter son risque de collision est milieux de nidification est jugé succès reproducteur. moins important. Un Modéré Ainsi, le dérangement lié, à la impact Faible lui est circulation des engins sur site, néanmoins affecté. est jugé Faible. Chantier / Chantier Chantier Chantier Exploitation Type Directe Directe Indirecte d’atteinte Durée de Permanente Temporaire Temporaire l’atteinte Portée de Locale l'atteinte Effets Non cumulatifs Évaluation de l’atteinte Modéré globale Nécessité de Oui (Maintien et création d’habitats favorables à la reproduction dans et autour du projet, mesures calendrier écologique de l’installation du parc photovoltaïque, etc.) spécifiques

Tableau 42. Evaluation des impacts bruts du projet sur le cortège ornithologique anthropique commun

Espèce concernée Cortège ornithologique anthropique commun (Martinet noir, …) Niveau d'enjeu écologique sur la Faible zone Rareté relative Espèce commune dans l’ensemble de la France et de la Lorraine Degré de menace Pas de menace Statut biologique et Reproduction, transit, alimentation quantité Résilience des espèces à une Moyenne perturbation Destruction d’habitats Nature de l'impact Destruction d’individus Dérangement d’espèces d’espèce Ce cortège pourra être dérangée si la circulation Suite à la mise en place de des engins sur site est trop Description de la Centrale PV, le risque de Pas habitats disponibles importante et donc impacter l'atteinte collision est considéré dans la zone d’étude. son succès reproducteur. Ce comme négligeable. dérangement est jugé comme Négligeable

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 131 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Espèce concernée Cortège ornithologique anthropique commun (Martinet noir, …) Chantier / Chantier Chantier Chantier Exploitation Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Temporaire Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de Négligeable l’atteinte globale Nécessité de mesures Non spécifiques

Tableau 43. Evaluation des impacts bruts du projet sur le cortège ornithologique des roselières et ripisylves

Espèce concernée Cortège ornithologique des roselières et ripisylves (Rousserole effarvatte, …) Niveau d'enjeu écologique sur la Faible zone Rareté relative Espèce commune dans l’ensemble de la France et de la Lorraine Degré de menace Pas de menace Statut biologique et Reproduction, transit, alimentation quantité Résilience des espèces à une Moyenne perturbation Destruction d’habitats Nature de l'impact Destruction d’individus Dérangement d’espèces d’espèce Au regard, des milieux utilisés par ce cortège, le risque de destruction ,de couvées et jeunes non volant, lors de la phase Inféodée aux roselières dont Ce cortège pourra être chantier est jugé ils ne s’éloignent guère. De dérangée si la circulation Négligeable. plus ces milieux ne sont pas des engins sur site est trop Description de dans l’emprise du projet. importante et donc impacter l'atteinte Les risques de collisions, après la mise en place du L’impact de la destruction son succès reproducteur. Ce parc photovoltaïque, sont des milieux de nidification dérangement est jugé évalués Négligeable est jugé Négligeable. comme Négligeable. L’impact de la destruction d’individus lors de la phase chantier est donc jugé Négligeable. Chantier / Chantier Chantier Chantier Exploitation Type d’atteinte Directe Directe Indirecte Durée de l’atteinte Permanente Temporaire Temporaire Portée de l'atteinte Locale Effets cumulatifs Non Évaluation de Négligeable l’atteinte globale Nécessité de mesures Non (n’est pas concerné par l’emprise du projet) spécifiques

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 132 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Incidences brutes sur les mammifères Mammifères terrestres Tableau 44. Evaluation des impacts bruts du projet sur le Lapin de garenne

Espèce concernée Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus)

Niveau d'enjeu Modéré écologique sur la zone Rareté relative Espèce commune Degré de menace Menacé, effectifs en régression à l’échelle nationale Statut biologique et Populations bien représentées à l’échelle du site. Reproduction certaine. quantité Résilience de l’espèce Bonne résilience, espèce ubiquiste à une perturbation Nature de l'impact Destruction d’individus Destruction d’habitats Dérangement d’individus Destruction d’habitats de Perturbation d’individus en Destruction possible en Description de reproduction, d’alimentation phase travaux lors de la phase chantier d’individus l’impact brut et de transit lors des circulation des engins de en gîte (zones de refuge) opérations de terrassement chantier Chantier / Exploitation Chantier Chantier Chantier Type d’impact Direct Direct Indirecte Durée de l’impact Temporaire Permanent Temporaire Portée de l'impact Locale Modéré Évaluation de l’impact (La destruction, l’altération et la dégradation des habitats ; sites de reproduction, aires brut global de repos, seront essentiellement liées aux travaux de dégagement de l’emprise et de terrassements) Oui (Maintien des habitats ou création d’habitats de substitution pour garantir son Nécessité de mesures maintien et favoriser la colonisation du site par d’autres espèces)

Tableau 45. Evaluation des impacts bruts du projet sur le cortège mammalogique commun

Espèce concernée Cortège mammalogique commun Niveau d'enjeu Faible écologique sur la zone Rareté relative Espèces communes Degré de menace Espèces non menacées Statut biologique et Bien représenté, reproduction certaine quantité Résilience de l’espèce Très bonne résilience, espèces ubiquistes à une perturbation Nature de l'impact Destruction d’individus Destruction d’habitats Dérangement d’individus Destruction d’habitats, Perturbation d’individus Destruction possible en d’alimentation, de Description de possible en phase travaux phase chantier d’individus reproduction et de transit l’impact brut lors de la circulation des en gîte (zones de refuge) lors des opérations de engins de chantier terrassement Chantier / Exploitation Chantier Chantier Chantier Type d’impact Direct Direct Indirecte Durée de l’impact Temporaire Permanent Temporaire Portée de l'impact Locale Évaluation de l’impact Faible à modéré brut global (Perte d’habitats et perturbation de la libre circulation des individus). Oui (Maintien des habitats ou création d’habitats de substitution pour garantir son Nécessité de mesures maintien et favoriser la colonisation du site par d’autres espèces)

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Chiroptères Il convient de préciser que le projet ne portera pas atteinte aux boisements susceptibles d’héberger les chauves-souris en gîtes arboricoles.

Tableau 46. Evaluation des impacts bruts du projet sur le s chiroptères

Chiroptères Cortège des milieux boisés Espèce Cortège anthropophile concernée (Grand rhinolophe, Murin de Daubenton, Murin à moustaches, Noctule commune, Noctule de (Pipistrelle commune, Sérotine commune) Leisler, Pipistrelle de Nathusius) Niveau d'enjeu écologique sur Faible à modéré Modéré la zone Rareté relative Espèces déterminantes ZNIEFF assez communes mais en régression Degré de Non menacé actuellement mais en régression menace Statut biologique et Cortège bien représenté à l’échelle du site. quantité Résilience des espèces à une Bonne perturbation Nature de Destruction d’habitats Dérangement d’individus l'impact Dégradation et perte des terrains de chasse Perturbation d’individus en phase chantier Description de lors des opérations de débroussaillage et de lors des travaux d’ouverture des milieux l’impact brut terrassement. (couloirs de vols, terrain de chasse) Chantier / Chantier Chantier Exploitation Type d’impact Direct Indirecte Durée de Permanent Temporaire l’impact Portée de Locale l'impact

Évaluation de Faible à modéré l’impact brut global (Le projet entrainera une réduction des zones d’alimentation) Nécessité de Oui (Maintien et création de zones favorables à ces espèces) mesures

Bilan des incidences brutes sur le milieu naturel Tableau 47. Bilan des impacts bruts du projet sur le milieu naturel

Niveau global Groupe Statut sur la zone Espèces Nature du ou des atteintes d’atteinte taxonomique d’emprise avant mesure Altération d’habitats (Perturbations superficielles liées aux passages des 6.27 ha de milieux engins, modification de Habitats Milieux herbacés (Friches ouverts anthropisés l’ensoleillement, Faible naturels et zones rudérales) seront impactés par le introduction possible projet. d’espèces exotiques / création de nouveaux milieux herbacés sur les zones débroussaillées)

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Niveau global Groupe Statut sur la zone Espèces Nature du ou des atteintes d’atteinte taxonomique d’emprise avant mesure Destruction d’habitats 10,18 ha de milieux (Débroussaillage de grandes Milieux arbustifs et boisés arbustifs et boisés de surfaces d’habitats arbustifs Modéré (Fruticées, pré-bois) recolonisation seront à boisés secondaires, impactés par le projet. mésoxérophiles à hygrophiles) Sur les 6.42 ha de zones Altération d’habitats humides diagnostiquées (Perturbations superficielles Milieux herbacés des sols liées aux passages sur l’aire d’étude, seuls Faible (Roselières, jonchaies) 1.41 ha sont concernés des engins, modification des Zones humides par l’emprise du projet. apports hydriques et du Il s’agit d’habitats ruissellement superficiel) Milieux arbustifs et boisés secondaires, pionniers Destruction d’habitats (Saulaies, pré-bois de sur des zones (Débroussaillage d’habitats Modéré saules et peupliers) remblayées. secondaires) Deux stations comprenant chacune plusieurs centaines Altération d’habitat d’individus sont (Perturbation des stations présentes sur l’aire existantes par le passage d’étude. Ratoncule naine des engins / création Flore Celle située au Sud est possible de nouveaux Modéré (Myosurus minimus) comprise dans l’emprise habitats favorables pour du projet soit une cette espèce pionnière, qui superficie de 110 m² s’implante souvent dans les pour 194 m² de station ornières) de l’espèce au totale dans l’aire d’étude Destruction des pelouses sèches à herbes denses favorables à la Decticelle L’Oedipode turquoise est chagrinée et au Sténobothre l’espèce la mieux commun lors des opérations Sténobothre commun (S. représentée sur l’aire de débroussaillage. lineatus), Oedipode d’étude (Reproduction turquoise (O. caerulescens) certaine). Une seule 6,43 ha d’habitats Fort et Decticelle chagrinée (P. station recensée pour le d’espèces concernés par albopunctata) Sténobothre commun et l’emprise du projet parmi les 8,24 ha totaux dans Invertébrés la Decticelle chagrinée (Reproduction certaine). l’aire d’étude (habitats de report inclus), soit 78,0 % des habitats disponibles localement. Destruction d’individus, Cortège commun destruction d’habitat Cortège entomologique relativement bien d’espèces (débroussaillage) Faible à commun représenté sur le site. et dérangement d’individus négligeable Reproduction certaine. en phase chantier (circulation des engins). L’espèce colonise Grenouille rieuse essentiellement les Amphibiens Pas d’atteinte (Pelophylax ridibundus) bassins qui ceinturent la zone projet Destruction possible en phase chantier d’individus en gîte (hivernage ou réfugiés sous abris) Destruction d’habitats de reproduction lors des opérations de L’espèce colonise les débroussaillage. friches à Calamagrostide Lézard des souches 1,57 ha d’habitats d’espèce Reptiles et les zones Assez fort concernés par l’emprise du (Lacerta agilis) buissonnantes. projet parmi les 9,65 ha Reproduction certaine. totaux dans l’aire d’étude (habitats de report inclus), soit 16,3 % des habitats disponibles localement. Dérangement d’individus en phase chantier (circulation des engins)

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Niveau global Groupe Statut sur la zone Espèces Nature du ou des atteintes d’atteinte taxonomique d’emprise avant mesure Destruction possible en phase chantier d’individus en gîte (hivernage ou L’espèce colonise réfugiés sous abris) Lézard des murailles l’ensemble des milieux Destruction d’habitat thermophiles présents (Débroussaillage d’une Faible (Podarcis muralis) au sein de l’aire d’étude. grande surface de friches Reproduction certaine. arbustives), dérangement d’individus en phase chantier (circulation des engins) Destruction et altération Population bien d’habitas d’espèce (zones représentée sur la partie de refuge, d’alimentation et Lapin de garenne Modéré Sud-Est de l’emprise. de transit) Reproduction certaine Destruction possible d’individus (refugiés sous Mammifères abris) en phase de chantier (opérations de terrassement Cortège commun bien et de débroussaillage) Cortège Mammalogique représenté à l’échelle du Dérangement et Faible à commun site. Reproduction perturbation d’individus modéré certaine. (pollution sonore et circulation des engins) Altération d’habitats d’espèce (terrains de chasse et corridors de Cortège bien représenté, déplacement) fréquentant Faible à Chiroptères Chiroptères essentiellement le site Il convient de préciser que modéré pour la chasse et le les travaux ne porteront pas transit. atteinte aux boisements susceptibles d’héberger les chauves-souris en gîtes arboricoles. L’espèce, nicheuse Bruant des roseaux certaine, est localisée au Dérangement en phase Sud de la dition. Elle travaux (circulation Faible (Emberiza schoeniclus) fréquente les buissons d’engins) bordant la roselière. Blongios nain Ce taxon est considéré Dérangement en phase comme nicheur probable travaux (circulation Faible (Ixobrychus minutus) dans la roselière d’engins) Destruction d’individus, destruction d’habitat Oiseaux d’alimentation (débroussaillage), 6,78 ha de zones d’alimentation sur Nicheuse probable dans les 10,3 ha de l’aire d’étude Linotte mélodieuse le linéaire broussailleux restreinte seront interceptés Modéré (Linaria cannabina) de la berge Ouest du par le projet soit 65,83 % plan d’eau Sud-Est. des zones d’alimentation locale, et dérangement d’individus en phase chantier (circulation des engins).

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Niveau global Groupe Statut sur la zone Espèces Nature du ou des atteintes d’atteinte taxonomique d’emprise avant mesure Destruction d’individus, destruction d’habitat d’espèces (débroussaillage), 1,03 ha d’habitat de nidification sur les 13,21 ha totaux dans l’aire d’étude (habitats de report inclus), soit 7,80 % des habitats de L’espèce est nicheuse reproduction interceptés par Pie-grièche écorcheur dans les buissons, de par le projet. Modéré (Lanius collurio) de d’autre du plan d’eau Sud-Est L’espèce perdra également possiblement 6,78 ha de zones d’alimentation sur les 10,3 ha de l’aire d’étude restreinte, soit 65,83 % des zones d’alimentation locale et dérangement d’individus en phase chantier (circulation des engins). Destruction d’individus, destruction d’habitat d’espèces (débroussaillage), 8,97 ha de milieux favorables sur les 11,36 ha d’habitat de l’espèce dans l’aire d’étude restreinte et 37,73 ha totaux dans l’aire Nicheuse probable dans Pouillot fitis d’étude (habitats de report les boisements de la Modéré inclus), soit 78,96 % des (Phylloscopus trochilus) dition habitats de l’espèce dans l’aire d’étude restreinte et 23,77 % des habitats disponibles à l’échelle locale détruits par le projet et dérangement d’individus en phase chantier (circulation des engins). Destruction d’individus, destruction d’habitat d’espèces (débroussaillage), 3,37 ha de milieux favorables sur les 3,45 ha d’habitat de l’espèce dans l’aire d’étude restreinte et les 7,06 ha totaux dans Vanneau huppé Nicheuse probable dans l’aire d’étude (habitats de les prairies de la moitié report inclus), soit 97,68 % Assez fort (Vanellus vanellus) Nord de la dition. de l’habitat de l’espèce dans l’aire d’étude restreinte et 47,73 % des habitats disponibles à l’échelle locale détruits par le projet et dérangement d’individus en phase chantier (circulation des engins). Destruction d’individus, Cortège ornithologique destruction d’habitat Nicheuse dans les commun de boisements d’espèces (débroussaillage) boisements et friches de Modéré et dérangement d’individus (Fauvette à tête noire, la dition. Rougegorge familier) en phase chantier (circulation des engins). Cortège ornithologique Dérangement d’individus en anthropiques commun En transit phase chantier (circulation Négligeable (Martinet noir, …) des engins). Altération de l’habitat. Cortège ornithologique des Nicheuse probable dans Dérangement d’individus en roselières et ripisylves les roselières et ou Négligeable phase chantier (circulation (Rousserole effarvatte, … ripisylve des engins).

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Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus Les avis donnés par l’Autorité Environnementale de la DREAL Grand Est, entre 2015 et 2019, ont été consultés le 06/12/2019. L’objectif de l’évaluation des effets cumulés potentiels est d’identifier des projets dans un rayon de 5 km défini autour de la zone d’étude pour lesquels les enjeux humain, physique et naturels (habitats détruits ou populations impactées) sont similaires avec ceux présentés dans l’étude d’impact. Cette analyse à grande échelle se concentrera donc principalement, pour le milieu naturel, sur les milieux aquatiques et humides ainsi que sur les espèces qui y sont associées. Pour les milieux humain et physique, cette analyse se concentrera principalement sur les projets ayant une incidence sur l’utilisation des sols.

Cinq projets soumis à l’avis de l’autorité environnementale ont été recensés dans un rayon d’environ 5 km de l’emprise du projet et sont répertoriés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 48. Analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus

Enjeux écologiques identifiés Identification du Numéro et Date de Enjeux milieu physique Localisation projet l’avis ou de l’arrêté et humain → Impacts et mesures prises en conséquence Projet d’exploitation d’une Le projet valorise une Aucun enjeu écologique particulier. installation de tri, Avis friche industrielle et ne Les enjeux et mesures correctrices transit et et n°MRAe2019APGE92 présente à priori pas concernent la protection de la regroupement de du 23/07/2019 d’enjeu vis-à-vis de qualité de l’air, des eaux et des matériaux et de l’utilisation des sols. sols. déchets dangereux et non dangereux

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Enjeux écologiques identifiés Identification du Numéro et Date de Enjeux milieu physique Localisation projet l’avis ou de l’arrêté et humain → Impacts et mesures prises en conséquence - Présence, en périphérie du site d’Argancy, de Guimauve officinale et de Fumeterre de Vaillant ; - Présence, sur le site d’Ennery, de 3 espèces d’oiseaux nicheurs (Bruant jaune, Chardonnet élégant et Pouillot fitis) et présence possible d’espèces nichant au sol y compris dans les zones actuellement cultivées et qui seront exploitées (Alouette des champs et Bruant Proyer) ; - Présence possible de 2 espèces d’oiseaux nichant au sol sur le site d’Argancy (Tarier pâtre et Bruant proyer) ; - Présence du Lézard des murailles en périphérie proche du site d’Argancy ; - Présence de chiroptères dont l’aire de chasse comprend les 2 sites. - Présence d’espèces végétales exotiques envahissantes sur les Le projet est situé sur sites. des terrains agricoles, → Destructions des habitats sur une surface de 12 naturels et habitats d’espèces dans ha, dont 8 ha sur la l’emprise des surfaces exploitées commune d’Argancy et → Exploitation par tranche phasée 4 ha sur la commune et le réaménagement coordonné de d’Ennery. Projet d’exploitation chaque site ; Avis L’occupation du sol Ennery et → Réalisation des travaux de de deux carrières n°MRAe2019APGE40 passera donc de Argancy terrassement entre septembre et de matériaux du 27/03/2019 parcelles agricoles à alluvionnaires fin mars (préservant les cycles de des parcelles occupées vie de la faune et de la flore) ; par des carrières → Sur le site d’Ennery, la d’extraction de préservation des haies matériaux. périphériques et la circulation des Une incidence cumulée engins évitée au maximum en vis-à-vis de l’utilisation bordure de haies ; des sols est à attendre. → Intervention d’un écologue sur le site d’Argancy permettant d’identifier la présence d’amphibiens au sein du plan d’eau et de prendre les mesures nécessaires avant comblement préalable au réaménagement ; → Limitation d’apport de terres extérieures susceptibles d’engendrer une contamination des sites par des espèces invasives, la limitation des zones nues et l’absence de compostage ou de gyro-broyage des déchets verts issus de ces espèces ; → Adaptation de l’éclairage afin de diminuer l’impact de la pollution lumineuse. -Restitution du terrain d’Argancy à l’agriculture en fin d’exploitation et création d’un plan permanent d’eau favorable à la biodiversité aquatique et humide en fin d’exploitation sur le site d’Ennery.

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Enjeux écologiques identifiés Identification du Numéro et Date de Enjeux milieu physique Localisation projet l’avis ou de l’arrêté et humain → Impacts et mesures prises en conséquence - Présence d’un boisement spontané de 8,5 ha riche en biodiversité → Destruction en plusieurs phases du boisement → Compensation par plantation d(une bande boisée de 30 m de large de Le projet est situé sur part et d’autre de la Barche un espace naturel (boisé sur 8,5 ha), sur - Trois autres milieux à forte une surface de 23 ha, richesse écologique : ripisylve de la Barche (espèces cavernicoles), Réalisation de la soit 6,22 % de la Talange 11 mai 2017 friche buissonnante au Nord-Ouest ZAC des Usènes surface de la commune de Talange. et centre du site et le canal (hivernage oiseaux) → Une incidence cumulée Conservation des milieux sauf de la vis-à-vis de l’utilisation friche central qui sera détruite → des sols est à attendre. Réaménagement de fourrés en périphérie - Nourrissage et possible reproduction de chiroptères sur site → Destruction des arbres gîtes → Adaptation du calendrier de travaux Le projet consiste notamment en l’agrandissement d’une plateforme de Aucun enjeu écologique particulier. Modification de la Avis n° traitement (3,6 ha) Les enjeux et mesures correctrices plateforme de la Talange 20171030090808055 située sur une emprise concernent la protection de la société OGD du 27 octobre 2017 déjà artificialisée. Il n’y qualité des eaux et des sols. a à priori pas d’incidence cumulée sur l’utilisation des sols. - Nidification du Rossignol philomèle dans la haie Sud-Est - Présence de la Pipistrelle commune -Présence de 8 espèces végétales exotiques envahissantes Projet de carrière - Création indirecte en phase d’extraction de Le projet est situé sur exploitation de la carrière d’habitats matériaux une surface de 14,3 ha favorables à la Grenouille verte, au Avis n°MRAE alluvionnaires à de terrains agricoles. Lézard des muraille et au Lézard Hauconcourt 2018APGE24 du 06 Hauconcourt de la des souches. avril 2018 Une incidence cumulée société SN vis-à-vis de l’utilisation → Restitution des terrains à HERGOTT des sols est à attendre. l’agriculture en fin d’exploitation ENVIRONNEMENT → Maintien de la majeure partie de la haie Sud-Est → Travaux d’abattage, décapage et altération des milieux réalisés hors période sensible pour la biodiversité → Surveillance des espèces invasives

Étant donné la distance et la temporalité des différents projets présentés ci-avant ceux de l’exploitation de trois sites comme carrières alluvionnaires sur les communes de Hauconcourt, de Ennery et Argancy sera susceptible d’avoir des impacts similaires à ceux du présent projet et donc cumulés avec ce dernier. En effet ces projets de carrières sont proches du site du parc photovoltaïque et partagent plusieurs enjeux écologiques avec ce dernier (flore et oiseaux notamment). Les carrières étant source d’une destruction en presque totalité de leur emprise (lors de leur exploitation), ces enjeux écologiques partagés seront ici impactés. Le projet de Hauconcourt et le double projet d’Ennery et Argancy présentaient peu d’enjeux écologiques en commun et respecteront plusieurs mesures d’évitement et réduction des impacts et seront encadré par un écologue pour le double projet. Également, un plan d’eau aménagé spécialement pour être accueillant pour la biodiversité inféodée aux espaces humides sera aménagé sur le site d’Ennery et représentera un nouvel habitat de choix pour les espèces patrimoniales du secteur, dont quelques-unes sont observées sur le site d’Hauconcourt.

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Les mesures d’insertion environnementales respectées par ces projets de carrière seront de nature, à écarter tout risque d’impact cumulé significatif sur la biodiversité. Ainsi, sur la base des informations à notre disposition, aucun effet cumulé notable n’est à prévoir avec le présent projet.

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7 PROPOSITION DE MESURES L’article L 122-1 du Code de l’Environnement prévoit trois types de mesures : « les mesures destinées à éviter, réduire et, lorsque c’est possible, compenser les effets négatifs notables du projet sur l’environnement… ». Il convient donc, suite à l’appréciation des impacts, de proposer des mesures de suppression ou de réduction des impacts préalablement cités. Suite à cette étape, une nouvelle appréciation des impacts est nécessaire en tenant compte de l’application des mesures d’atténuation et les impacts résiduels examinés. Si ces derniers sont finalement vecteurs d’impacts non nulles ou négligeables, des mesures compensatoires seront proposées.

Typologie des mesures

LES MESURES D’EVITEMENT OU DE SUPPRESSION La suppression d’un impact implique parfois la modification du projet initial telle qu’un changement de site d’implantation. Certaines mesures très simples peuvent supprimer totalement un impact comme, par exemple, le choix d’une saison particulière pour l’exécution des travaux.

LES MESURES DE REDUCTION Lorsque la suppression n’est pas possible pour des raisons techniques ou économiques, on recherche au plus possible la réduction des impacts. Il s’agit généralement de mesures de précaution pendant la phase de travaux (limitation de l’emprise, planification et suivi de chantier …) ou de mesures de restauration du milieu ou de certaines de ses fonctionnalités écologiques (revégétalisation, passage à faune…).

LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT Les mesures d’accompagnement visent à insérer au mieux le projet dans l’environnement, en tenant compte par exemple du contexte local et des possibilités offertes pour agir en faveur de l’environnement.

LES MESURES DE COMPENSATION Il est possible qu’à la suite des propositions de mesures d’évitement, de réduction et d’accompagnement, les effets résiduels sur les espèces soient toujours significatifs. Ceux-ci devront faire l’objet de mesures de compensation. La proposition de mesures compensatoires ne peut être envisagée que si les 2 conditions suivantes sont réunies : - il n’existe aucune alternative possible pour le projet ; - le projet se réalise pour des raisons impératives d’intérêt public. » Les mesures compensatoires proposées doivent couvrir la même région biogéographique et privilégier une compensation in-situ, viser, dans des proportions comparables, les habitats et espèces subissant des effets dommageables, et assurer des fonctions écologiques comparables à celles du site.

La typologie des mesures listées dans ce document respecte la classification préconisée par le « Guide d’aide à la définition des mesures ERC » publié en janvier 2018 par le CEREMA Centre-Est.

Proposition de mesures d’atténuation L’évaluation des impacts du projet sur les espèces d’intérêt patrimonial et réglementaire aboutit à des niveaux d’impact non nuls mais globalement assez modestes. Les mesures proposées ici permettront de réduire les effets des travaux, d’une part, et de l’exploitation, d’autre part, sur les espèces nicheuses ou potentiellement nicheuses, ainsi qu’aux espèces fréquentant la zone d’étude comme territoire d’alimentation ou de chasse. Les mesures d’atténuation suivantes sont préconisées :

Code Code selon le de la Nom de la mesure Coût estimatif référentiel mesure THEMA Mesures d’évitement Implantation réfléchie du parc photovoltaïque – Adoption de la En1 E1.1ac - solution de moindre impact

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Code Code selon le de la Nom de la mesure Coût estimatif référentiel mesure THEMA 510 à 1 710 € Protection des secteurs d’intérêt écologique lors du chantier par E2.1 / En2 un balisage spécifique, limitation/adaptation des installations du (selon solution retenue R1.1bc chantier pour clôture extérieure) Evitement de tout terrassement dans l’emprise du projet afin de En3 E3.1c protéger les zones humides et les banque de graines E4.1 / Définition d’un phasage des travaux en fonction du calendrier En4 - R3.1 biologique des espèces Mesures de réduction Rn1 R2.1f Surveillance et suppression d’espèces exotiques envahissantes - Débroussaillage respectueux de la biodiversité – Rn2 R2.1i - Défavorabilisation écologique Rn3 R2.1 Encadrement écologique en phase travaux 6 000 € Rétablissement de la perméabilité de la clôture extérieure par Rn4 R2.2j 1 200 € installation de trappes tous les 50 ml R2.2l + Aménagement d’abris ou gîtes de substitution pour les reptiles au Rn5 R2.1n / - droit du projet sur la base des éléments naturels existants A3.ab / A7

Mesures d’évitement

Mesure En1 – Implantation réfléchie du parc photovoltaïque

En1 Implantation réfléchie du parc photovoltaïque- Adoption de la solution de moindre impact (THEMA : E1.1) L’implantation du projet a été choisie de manière à prendre en considération les différentes contraintes et aspects environnementaux présentés dans l’ordre chronologique de leur évitement : - Suppression des coupes et abattages d’arbres prévues initialement sur les pourtours Sud et Ouest du projet ; - Evitement de la langue de terre Sud-Est longeant le bassin pour préserver les nids de Bruant des roseaux, Pie-grièche écorcheur et Pouillot fitis ; - Evitement des linéaires de roselières, ripisylves et fourrés humides pour préserver le Blongios nain et les nids de Linotte mélodieuse ; Modalité technique de la - Préservation du chemin périphérique existant, riche en ornières humides intéressantes par mesure création d’un autre chemin interne au parc PV ; - Evitement des zones humides périphériques inondées en période hivernale et printanière ; - Evitement d’une grande partie des zones de fort enjeux écologique où niche la Pie-grièche écorcheur au Nord-Est et Sud-Est du site ; - Evitement de la portion Sud-Ouest des fourrés favorables au Pouillot fitis et maintien du projet à plus de 100 m du centre de l’autoroute grâce à cela (raison dissociée du volet naturel de l’étude d’impact) ; - Suppression de nombreuses tables photovoltaïques et réduction de la surface de la centrale pour ces deux derniers éléments : surface passée de plus de 20 ha avant évitement à 17,5 ha en version finale Localisation précise de la Conception générale du projet, périphéries Ouest, Sud, Sud-Est et Nord-Est plus précisément, mesure voir illustrations suivantes. Élément écologique Habitats naturels/zones humides, flore humide patrimoniale, ensemble de la faune mais bénéficiant de la mesure particulièrement les oiseaux

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En1 Implantation réfléchie du parc photovoltaïque- Adoption de la solution de moindre impact (THEMA : E1.1) - Forêt humide rattachable à l’habitat d’intérêt communautaire 91E0 : 2,13 ha ; - Chemin périphérique couvert de formation à Calamagrostis epigejos et riche en ornières intéressantes : 9 015 m² ; - Zones humides : 4,963 ha, soit 77,86 % des zones humides de l’aire d’étude restreinte : o 1 560 m² de formation humide à joncs ; o 22 400 m² de saulaie - peupleraie ; o 2 025 m² de phragmitaie terrestre ; o 14 390 m² de forêt alluviale à Aulne et Frêne ; o 6 950 m² de ripisylve fragmentée de roselière riveraine ; o 2 250 m² de fourrés hygrophiles fragmentés de roselière riveraine ; - Bruant des roseaux : totalité des 5 100 m² d’habitat de l’espèce ; Superficies d’habitats - Blongios nain : totalité des 5 108 m² d’habitat de reproduction de l’espèce ; évitées - Pie-grièche écorcheur : 17 250 m² d’habitat de nidification et 20 760 m² d’habitat d’alimentation soit 62,6 % des habitats de reproduction et 20,6 % des habitats d’alimentation de l’aire d’étude restreinte ; - Linotte mélodieuse : totalité des 1 790 m² d’habitat de nidification et 20 760 m² d’habitat d’alimentation soit 20,6 % des habitats d’alimentation de l’aire d’étude restreinte ; - Pouillot fitis : 23 910 m² d’habitat de reproduction + alimentation soit 21,05 % des habitats de l’aire d’étude restreinte ; - Lézard des souches : 17 150 m² d’habitats favorable soit 52,1 % des habitats de l’aire d’étude restreinte et 83,7 % des habitats favorables à l’échelle locale (habitats de report inclus) : - Ratoncule naine : ornière humide de 84 m² soit 43,3 % de l’habitat principal de l’espèce dans l’aire d’étude restreinte (d’autre micro-patchs de présences non cartographiables ont été également identifiés). Période optimale de Projet validé en phase de conception réalisation Coût estimatif Pas de surcoût – perte de rendement liée à la réduction de la taille du projet

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Zone humide périphérique à éviter

Chemin existant à préserver – Recul à respecter par le projet Emprise encore non maitrisée par le MOA

Zones dont le déboisement doit être évité

Secteur évité à la suite des deux premiers inventaires, avant création du 1er plan de masse - Nidification de la Pie-grièche écorcheur et du Bruant des roseaux

Figure 46. Plan de masse du projet en date de MAI 2019. Les consignes d’évitement données au maître d’ouvrage à cette étape sont présentées en rouge et celles d’ores-et-déjà respectées (consignes antérieures) sont présentées en vert (© ALTERGIE)

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Zone humide bel et bien évitée

Zone à éviter pour préserver l’habitat de la Pie-grièche écorcheur et de la Linotte mélodieuse

Emprise finalement maitrisée par le MOA et utilisée comme compensation du recul marqué à l’Ouest et au Nord

Chemin préservé – Recul bien marqué par le projet

Déboisement bel et bien supprimé

Zone à éviter pour préserver l’habitat de la Pie-grièche écorcheur

Figure 47. Plan de masse du projet en date de SEPTEMBRE 2019. Les consignes d’évitement données au maître d’ouvrage à cette étape sont présentées en rouge et celles respectées depuis l’étape précédente sont présentées en vert (© ALTERGIE)

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Zone évitée pour la Pie- grièche écorcheur et la Linotte mélodieuse

Zone Zone supplémentaire à supplémentaire à éviter pour la protection éviter pour la de l’habitat de protection de reproduction de la Pie- l’habitat du Pouillot grièche écorcheur fitis et la proximité avec l’autoroute

Zone évitée pour la Pie- grièche écorcheur

Figure 48. Plan de masse du projet en date d’OCTOBRE 2019. Les consignes d’évitement respectées depuis l’étape précédente sont présentées en vert (© ALTERGIE)

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Zone bien évitée pour la Zone bien évitée protection des zones de pour la protection nidification de la Pie- du Pouillot fitis et la grièche écorcheur proximité avec l’autoroute

Figure 49. Plan de masse du projet en date de JANVIER 2020. Les consignes d’évitement respectées depuis l’étape précédente sont présentées en vert (© ALTERGIE)

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Mesure En2 – Protection des secteurs d’intérêt écologique lors du chantier par un balisage spécifique, limitation/adaptation des installations du chantier

En2 Protection des secteurs d’intérêt écologique lors du chantier par un balisage spécifique, (THEMA : E2.1 / R1.1) limitation/adaptation des installations du chantier Certains aménagements sont prévus à proximité immédiate d’habitats naturels et d’habitats d’espèces à enjeu. Afin d’éviter l’apparition d’impacts accidentels lors du chantier, les secteurs ou objets à éviter seront balisés avant travaux par/avec un écologue (cf. mesure d’accompagnement de chantier Rn3) dans les portions du projet où l’enjeu écologique est important. Limitation des emprises, des voies d’accès et des zones de stockage : L’utilisation des biotopes les plus remaniés de l’aire d’étude et des chemins existants sera privilégiée. Les emprises travaux y seront réduites au strict minimum. Par ailleurs, suite au débroussaillage, les zones débroussaillées non destinées à accueillir les panneaux ou installations annexes devront être évitées au maximum par les engins de chantier et le personnel, afin de garantir une certaine tranquillité à la faune et à la flore susceptible de coloniser ces nouveaux milieux. Des zones de dépôts prioritaires seront validées par un écologue en amont du chantier, dans le cadre de la coordination environnementale, suivant les préconisations qui suivent. Mise en défens des secteurs à enjeu : Modalité technique de la Ce balisage sera réalisé, soit par rapport à des espèces en particulier, soit par rapport à des mesure habitats naturels, soit par rapport à des habitats d’espèces. Durant la phase chantier, on privilégiera notamment l’accès principal au site de façon à limiter au maximum les incidences (directes et indirectes) liées aux travaux et notamment à la circulation des engins (bruit, vibration, pollution, …) sur les éléments d’intérêt écologique (broussailles à oiseaux patrimoniaux, ripisylves, roselières et forêts humides, …). L’implantation précise in situ du balisage et la nature des dispositifs de mise en défens (chaînette, rubalises, barrière Heras, panneautage, …) devront se faire avec l’aide d’un expert- écologue, en fonction de la faisabilité de l’implantation et de la limite d’acquisition foncière. Les espaces à protéger seront tous les secteurs périphériques évités par le projet mais aussi les zones humides superficielles internes à ce dernier. Néanmoins certaines de ces zones pourront être fréquentées par les engins de chantier car elles existent à la faveur de la présence d’ornières sur des chemins de terre et ainsi le passage d’engins de chantier à ces endroits perpétuera la création d’ornières et l’accumulation d’eau en leur sein. Le balisage veillera donc ici à matérialiser lesdites zones humides tout en permettant le passage d’un engin de chantier. Une représentation schématique du tracé du balisage est représentée sur la carte suivante.

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En2 Protection des secteurs d’intérêt écologique lors du chantier par un balisage spécifique, (THEMA : E2.1 / R1.1) limitation/adaptation des installations du chantier La localisation précise du balisage est donnée sur l’illustration suivante mais pourra être affinée en tout début de chantier suite à l’expertise de l’écologue encadrant les travaux. Ces filets empêcheront le personnel et les engins de pénétrer au-delà de l’emprise autorisée des travaux et de dégrader les milieux naturels limitrophes. Dans une moindre mesure ce balisage orange aura un effet repoussoir sur la biodiversité terrestre qui sera ainsi moins encline à pénétrer dans les travaux au risque de se faire heurter ou écraser par un engin.

Localisation précise de la mesure

Figure 50. Exemple de filet de chantier matérialisant physiquement la limite du projet à ne pas franchir pas le personnel et les engins (© SAMEX) Le tracé du balisage présenté sur la Figure 51 suivante ne suit pas le pourtour du parc photovoltaïque car une clôture y sera installée. Cependant dans le cas où la clôture serait installée en fin de travaux le balisage devra être mis en place sur tout le tracé de la clôture jusqu’à son installation. Installations des zones de stockage et bases chantiers hors secteurs à enjeux écologiques : Les installations de chantier seront disposées hors zones à enjeu écologique notable et aussi éloignées que possible de ces dernières. Les extrémités Sud et Nord de la zone du projet sont tout indiquées pour cela car elles comprennent à la fois des secteurs de faible enjeu écologique et sont à la fois situées hors emprises des installations du projet en lui-même. Élément écologique Ensemble de la biodiversité + zones humides bénéficiant de la mesure Période optimale de Phase préparatoire, phase chantier réalisation

Coût matériel des clôtures : 30 € / 50 ml pour environ 850 mL à baliser soit 510 € OU 850 mL + Coût estimatif 2 000 ml si la clôture est installée en fin de travaux soit 1 710 € (couplé avec la mesure R3) : - 1 passage d’installation du balisage des zones à enjeux, en amont du chantier. - 1 passage de contrôle de la conformité de la mise en défend au cours du chantier.

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Figure 51. Tracé du balisage à mettre en place en phase travaux et emplacements compatible avec l’accueil des zones de stockage et base-vie

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Mesure En3 – Evitement de tout terrassement dans l’emprise du projet afin de protéger les zones humides et les banque de graines

En3 Evitement de tout terrassement dans l’emprise du projet afin de protéger les zones humides et (THEMA : E3.1c) les banque de graines Le projet est fortement entouré de zones humides, d’eaux libres et en a évité une grande partie grâce à la mesure En1. Mais il reste une multitude de dépressions topographiques à l’intérieur du parc photovoltaïque. Certaines sont en eau une grande partie de l’année à la faveur de la présence de la nappe phréatique à simplement 1 m de profondeur en moyenne, nappe ayant un battement de justement 1 m. Ainsi de l’eau affleure en surface dans l’emprise du projet durant les mois humides de l’année. Également, d’autres zones humides, de taille beaucoup plus restreinte, sont également présentes dans l’emprise du projet. Il s’agit d’ornières creusées par les passages répétées de véhicules (anciennes activités du site, pêcheurs, moto-cross, etc.) où l’eau de pluie s’accumule et stagne durant plusieurs semaines voire mois. Un cortège végétal humide pionnier patrimonial se développe ici. Afin de préserver ces zones humides de tout impact négatif significatif le projet renoncera à toute opération de terrassement ou nivellement général du sol dans son emprise.

Il était initialement prévu de niveler la totalité du secteur afin de faciliter l’installation des panneaux mais l’impacts sur les zones humides aurait été très important. Ainsi les seuls travaux du sol qui seront réalisé seront le creusement des trous d’implantation des pieux des trackers. Modalité technique de Cette mesure permettra donc de sauvegarder l’agencement des sols de ces zones humides la mesure ainsi que le couvert végétal herbacé qui s’y trouve. De ce fait, le sol et au moins une partie de la végétation caractéristique des zones humides seront préservés, préservant donc par extension les zones humides en elles-mêmes. La sauvegarde de la banque de graine sera également gage de conservation de la résilience des zones humides face aux perturbations du chantier car les espèces végétales pourront se redévelopper en phase exploitation voire coloniser une surface plus importante qu’actuellement. A noter que d’après la mesure précédente ces zones humides seront balisées durant le chantier. L’encadrement écologique par un écologue veillera donc à ouvrir le balisage temporairement afin d’y mettre en place les tables photovoltaïques tout en surveillant de près la circulation des engins et du personnel acheminant et installant le matériel afin de réduire en surface et en temps l’emprise de l’activité de chantier dans les zones humides. Grâce à cette mesure, les surfaces de zones humides détruites par le projet se résumeront aux quelques petites portions de zones humides sur lesquelles passera la piste de circulation périphérique au projet. Trois portions de zones humides seront recoupées par cette piste de 4 à 5 m de largeur et non imperméabilisée.

La superficie totale de zone humide interceptée par la piste, et donc par le projet, sera alors in fine de l’ordre de 550 m² soit 0,86 % des zones humides mises en évidence dans l’aire d’étude restreinte. Localisation précise de Ensemble de la zone d’emprise du projet de centrale photovoltaïque, particulièrement au niveau la mesure de la moitié Ouest où la topographie est irrégulière Élément écologique bénéficiant de la Zones humides + flore humide mesure Période optimale de Phase chantier réalisation Coût estimatif Pas de surcoût, modifications des prix incluse dans la conception finale du projet

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Mesure En4 – Définition d’un phasage des travaux en fonction du calendrier écologique des espèces

En4 Définition d’un phasage des travaux en fonction du calendrier écologique des espèces (THEMA : E4.1 / R3.1) Le croisement des cycles écologiques des différentes espèces présentes permet d’optimiser le calendrier pour la réalisation des travaux. Cette mesure s’applique aussi bien à la faune qu’à la flore et concerne toutes les zones soumises aux travaux. Les périodes les plus sensibles correspondent au printemps / été (floraison, reproduction et élevage des jeunes) et à l’hiver (hivernage, hibernation). La période optimale de libération des emprises (débroussaillage…) se situe donc en automne, lorsque la plupart des espèces ne sont plus en phase de reproduction mais sont encore actives et pas encore en phase d’hivernation ou hibernation. Par ailleurs, ce principe est cohérent avec la nécessité d’une intervention en période sèche, le secteur ayant des enjeux liés aux milieux humides. N.B. Si ce calendrier ne peut être respecté, la libération des emprises peut éventuellement être effectuée en hiver (mais en aucun cas au printemps) sous condition de bâcher les secteurs à enjeux pour reptiles avant la période d’hivernage (soit en automne) afin d’éviter leur implantation dans ces secteurs. Le tableau ci-après présente les périodes optimales de réalisation des travaux de débroussaillage et de terrassement : Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Hivernage des reptiles, Reproduction / floraison de la Fin de la

amphibiens et chiroptères faune et de la flore reproduction Modalité technique de la mesure Période optimale pour le démarrage des travaux (débroussaillement, terrassement,

traitement des espèces exotiques envahissantes) Période favorable à la réalisation du chantier et, dans une moindre mesure, du

démarrage des travaux sous conditions Période durant laquelle les travaux de débroussaillement, terrassement ne doivent pas

être réalisés Période moins défavorable à la réalisation du chantier

Afin d’éviter « l’effet puits », il serait préférable que les travaux soient réalisés d’un seul tenant, sans interruption afin d’éviter d’attirer des espèces pionnières sur les milieux fraichement terrassés, et ainsi limiter la mortalité pendant les travaux. En complément et afin de limiter le risque de destruction d’individus, des barrières anti-amphibiens devront être mises en place afin d’éviter l’implantation d’espèces pionnières dans le cas où des dépressions humides apparaitraient au sein des travaux suite aux nombreux passages de poids lourds sur une zone de sol tassé. L’écologue en charge du suivi écologique des travaux veillera à s’assurer que le planning et le plan d’organisation des travaux sont compatibles avec les éléments détaillés ci-avant. Localisation précise de Ensemble de la zone d’emprise du projet de centrale photovoltaïque la mesure Élément écologique bénéficiant de la Ensemble de la biodiversité mesure Période optimale de Toute l’année, avec contraintes de début de chantier et continuité dans les travaux. réalisation Coût estimatif Pas de surcoût

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Mesures de réduction

Mesure Rn1 – Surveillance et suppression d’espèces exotiques envahissantes

Rn1 Surveillance et suppression d’espèces exotiques envahissantes (THEMA R2.1f) Lors des inventaires naturalistes, 3 espèces végétales invasives majeures ont été inventoriées sur l’aire d’étude : la Renouée du Japon, le Solidage et le Séneçon sud-africain. Ces végétaux exogènes sont généralement très concurrentiels vis-à-vis de la flore locale pour la recolonisation des zones perturbées lors des travaux. Elles perturbent alors l’équilibre des écosystèmes et empêchent l’installation d’une flore diversifiée.

Il est préconisé de maintenir une vigilance particulière sur la zone d’emprise des travaux car les zones remaniées et les zones de dépôt constituent une niche écologique de choix pour la prolifération des espèces végétales invasives. La démarche préconisée est la suivante : - En amont du chantier : Délimitation sur site des zones envahies et définition de la zone de stockage temporaire spécifique au dépôt des espèces invasives.

- Pendant la phase chantier : L’entreprise de travaux veillera à ne pas disséminer d’espèces envahissantes vers le chantier comme vers l’extérieur du chantier (semence et bouture) avec les engins de travaux. Ainsi, un nettoyage des roues des machines (karcher) sera régulièrement réalisé, sur les zones prévues à cet effet (à proximité des zones de dépôts définies précédemment).

- Après la phase chantier : Veiller à la non-installation d’espèces envahissantes au niveau des sols remaniés lors du terrassement, jusqu’à recolonisation complète par les espèces Modalité technique de la autochtones. Des opérations d’arrachages ponctuels ou de broyage devront être prévues mesure et réalisées si des espèces envahissantes s’installent.

L’unique foyer de Renouée du Japon (Reynoutria japonica) se situe au Nord de la zone du projet, au-delà de l’emprise de la centrale photovoltaïque. Comme il est localisé et peu surfacique, il pourra être supprimé grâce à une coupe (en récupérant toutes les parties coupées !) suivie d’un bâchage ou d’un épais recouvrement solide pour supprimer l’ensoleillement et empêcher la repousse. N.B. Les déchets végétaux (racines comprises) doivent être traités avec une grande précaution, le moindre débris pouvant occasionner un nouveau foyer. Le Séneçon sud-africain (Senecio inaequidens) et les solidages (Solidago canadensis, S. gigantea) sont disséminés dans les friches et ourlets du site. Leur suppression n’apparaît pas réaliste, en revanche l’objectif sera de limiter leur emprise, et le développement de groupements monospécifiques, dominés par ces espèces. Le meilleur moyen consiste à assurer le développement d’une strate herbacée couvrante et diversifiée d’espèces locales. Ces espèces ont une floraison plutôt tardive, c’est pourquoi une fauche courant juillet devrait permettre de favoriser la flore prairiale locale, tout en coupant les espèces exotiques avant la fructification. Sur les zones de forte concentration, une fauche régulière avant la floraison permet d’affaiblir les populations et de les faire régresser au profit de la flore prairiale.

Localisation précise de la mesure Ensemble de l’emprise chantier Élément écologique bénéficiant de la Tous types de milieux. mesure Période optimale de Chantier et phase d’exploitation. réalisation Main d’œuvre (installation, suivi) : 1 200 € HT (couplé avec la mesure R3) - 1 passage de délimitation par balisage des zones à invasives, en amont du chantier. Coût estimatif - 1 passage de contrôle inopiné, au cours du chantier, du nettoyage des roues des engins et d’absence de recolonisation des espèces invasives.

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Mesure Rn2 – Débroussaillage respectueux de la biodiversité

Rn2 Débroussaillage respectueux de la biodiversité (THEMA : R2.1) La période de fauche des couverts herbacés a un impact sur la composition floristique de ces derniers. Une fauche tardive favorise la diversité et permet un développement optimal des dicotylédones (prairies fleuries). En revanche, les zones envahies par certaines espèces exotiques (Solidage, …) doivent être fauchées avant leur floraison. L’exportation des produits de fauche sera réalisée afin de maintenir sur site un milieu assez pauvre et favoriser ainsi l’expression d’un cortège végétal oligrotrophile à mésophile, beaucoup plus diversifié et écologiquement fonctionnel qu’un cortège eutrophile très commun et participant à l’homogénéisation de la biodiversité. Les opérations de débroussaillage constituent l’étape la plus sensible pour la faune. Les espèces peu mobiles comme les amphibiens et les reptiles et dans le cas de la présente étude, des oiseaux nichant au sol (Vanneau huppé) sont particulièrement sensibles à cette étape de travaux. Afin de permettre à la faune concernée de fuir la zone de danger, la technique et le matériel de débroussaillage seront adaptés. - Respect de la période préconisée pour le débroussaillage (cf. mesure E4) et réalisation des opérations dans des conditions thermiques optimales permettant aux organismes ectothermes (reptiles, amphibiens, invertébrés) d’être actifs et de pouvoir fuir le danger (idéalement températures supérieures à 12°C par temps ensoleillé ou faiblement Modalité technique de la nuageux). - mesure Débroussaillage / abattage manuel de préférence ou à l’aide d’engins légers (à chenille de préférence) pour les milieux buissonnants et arbustifs, afin de réduire les perturbations sur la biodiversité. - Débroussaillage à vitesse réduite (10 km/h maximum) pour laisser aux animaux le temps de fuir le danger. - Défrichage manuel des milieux herbacés afin de diminuer les incidences liées aux passages d’engins dans ces zones. - Schéma de débroussaillage et de terrassement cohérent avec la biodiversité en présence : éviter une rotation centripète (= de l’extérieur vers l’intérieur), qui piègerait les animaux.

Schéma illustrant les pratiques de débroussaillage de moindre incidence sur la biodiversité Localisation précise de Ensemble de l’emprise du projet. la mesure Élément écologique bénéficiant de la Ensemble de la biodiversité mesure Période optimale de Phase préparatoire du chantier + entretien en phase exploitation réalisation Coût estimatif Pas de surcoût

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 155 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Mesure Rn3 – Encadrement écologique en phase travaux

Rn3 Encadrement écologique en phase travaux (THEMA : R2.1) L’un des axes de travail de l’Assistance à maitrise d’œuvre « biodiversité » consiste à veiller au strict respect des préconisations énoncées dans le cadre du Volet Milieu Naturel de l’Étude d’Impact en phase « chantier » (mesures de réduction) et, si nécessaire, « exploitation » (mise en place des mesures d’accompagnement). Pour cela, un accompagnement réalisé par un écologue, tout au long de différentes phases du chantier, est préconisé. Le suivi écologique constitue un accompagnement du maitre d’ouvrage dans la mise en place correcte des mesures de réduction validées par le maitre d’œuvre. Les visites de chantier permettront de contrôler la bonne tenue des mesures validées, les recadrer si nécessaire et apporter des réponses au maitre d’œuvre dans l’application des mesures. En phase chantier : Modalité technique de - Sensibilisation et information du personnel de chantier aux enjeux écologiques la mesure proches du secteur travaux. - Visite de repérage conjointement avec l’entreprise titulaire : définition / validation des emprises chantier (base-vie, stockages, mises en défend) ; plan de circulation piéton, organisation générale… - Contrôle en phase chantier : suivi de la mise en œuvre des préconisations environnementales par les opérateurs de travaux, tenue du journal environnement du chantier. - Participation aux réunions de chantier sur demande du MOA ou MOE, assistance et conseil aux décisions opérationnelles - Vérification du bon respect des engagements pris auprès des services de l’État lors de passages inopinés. Un bilan du déroulement des opérations en termes de respect du milieu naturel pourra être établi à l’issue des travaux. Localisation précise de Cet engagement devra être pris sur l’ensemble du projet. la mesure Élément écologique Biodiversité au sens large et habitats remarquables adjacents à la zone projet (bosquet bénéficiant de la notamment) car il s’agira de faire respecter les mesures d’évitement, de réduction et mesure d’accompagnement qui auront été proposées. Période optimale de Phase préparatoire – phase chantier – suivi post-chantier réalisation Main d’œuvre (installation, suivi) : 600 € HT / passage - 1 passage, en amont du chantier, d’installation du balisage des zones à enjeux et des secteurs à espèces invasives. - 1 passage / mois de contrôle inopiné, au cours du chantier, de la conformité de la Coût estimatif mise en défend, de l’absence de recolonisation des espèces exotiques envahissantes, … Rédaction d’un bilan du suivi écologique des travaux : 1 200 € HT ➔ Coût total de la mesure : 6 000 € HT pour 6 mois de travaux

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Mesure Rn4 – Rétablissement de la perméabilité du site

Rn4 Rétablissement de la perméabilité du site (THEMA : R2.2j) Afin de sécuriser le site et d’assurer la pérennité des installations, l’ensemble du site sera clôturé. Une perméabilité écologique des clôtures du périmètre du futur parc photovoltaïque devra être prévue pour maintenir les échanges entre les populations faunistiques qui y transitent actuellement par celui-ci. À ce titre, les capacités de franchissement des espèces en présence devront être prises en compte.

Modalité technique de la mesure Figure 52. Capacité de franchissement d'un obstacle selon les espèces et groupes d'espèces (© SETRA) Afin de limiter davantage encore l’effet fragmentant du périmètre grillagé tout en évitant le passage du grand gibier (Sanglier notamment), un système de passage « trappe » (carré de 20 x 20 cm) sera aménagé en bas des clôtures tous les 50 mètres dans le but de ne pas altérer les connectivités entre population et permettre la libre circulation de la petite et moyenne faune (Renard, Lapin, reptiles...).

Figure 53. Image illustrant une trappe pour la moyenne faune

Localisation précise de En périphérie de l’emprise du futur parc photovoltaïque, sur les clôtures délimitant le la mesure projet Élément écologique Méso et microfaune (reptiles & amphibiens en phase terrestre, micromammifères et bénéficiant de la petits mammifères ; Lapin de Garenne, Lièvre d’Europe, Renard roux, Hérisson d’Europe) mesure Période optimale de La création des ouvertures devra être réalisée en même temps que la pose de la clôture. réalisation Une validation sera effectuée par l’écologue en charge du suivi du chantier. Trappe à l’unité : 30 euros HT Coût estimatif Installer une trappe tous les 50 ml 2 000 m à traiter soit 40 trappes = 1 200 €, hors main d’œuvre

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 157 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Mesure Rn5 - Aménagement d’abris ou gîtes de substitution pour les reptiles au droit du projet sur la base des éléments naturels existants

Rn5 Aménagement d’abris ou gîtes de substitution pour les reptiles au droit du projet sur la (THEMA : R2.2l + R2.1n base des éléments naturels existants / A3.ab / A7) Une des mesures les plus importantes à prendre en compte est la diversification des habitats proposés. À cet effet, les zones situées en périphérie des panneaux photovoltaïques et à l’extérieur du parc mais dans l’emprise du foncier maitrisée par le maître d’ouvrage constituent des emplacements particulièrement intéressants. Dans le cadre de ce projet de parc photovoltaïque, des habitats de substitution pour les reptiles, en particulier le Lézard des souches, seront mis en place.

La mise en place de zones refuges a pour objectif de maintenir le Lézard des souches au sein de la zone concernée. Jacob et Remacle (2012) ont en effet remarqué que cette espèce est particulièrement casanière lorsque son habitat se révèle optimal. Les habitats de substitution tels que présentés ci-dessous seront disséminés sur l’ensemble du parc photovoltaïque. L’espace laissé libre entre les tables sera optimisé au mieux afin de recréer des corridors écologiques fonctionnels. Différentes microstructures peuvent être aménagées afin d’amener une diversité d’habitats au sein du parc photovoltaïque, ce dont le lézard des souches a besoin (Mühlethaler, 2005). Une première précaution à prendre est de ne pas installer de tas de pierres ou de murgiers (tas de bois) à des endroits où il n’y en a pas déjà. Etant donné que les possibilités de compétition entre le Lézard des souches et le Lézard des murailles n’est pas encore clarifié, certains craignent que l’installation de structures minérales favorise le Lézard des murailles au détriment du lézard des souches (Edgar et Bird, 2006 ; Graitson et Jacob, 2007). Modalités techniques pour la mise en place de petites structures Localisation Privilégier les endroits semi-ombragés à ensoleillés, à l’abri du vent. Il est particulièrement judicieux d’aménager des tas de bois le long des lisières, des haies et talus, mais également dans des clairières, en bordure d’une prairie de fauche par exemple. Aménagement Modalité technique de - Taille et forme : les tas de branches peuvent être érigés manuellement ou avec la mesure une machine, taille et forme importent peu. Combiner si possible les gros tas à d’autres plus petits. Les tas n’ont pas besoin d’être très hauts : 50 – 150 cm suffisent, selon l’étalement. De gros tas en forme de U, ouverts vers le sud, offrent en outre des places au soleil, à l’abri du vent. - Matériau : l’utilisation de rameaux, branches et pièces de troncs de diamètres variés garantit une grande diversité en cavités et places au soleil. Il est également possible d’utiliser des souches. Déposer éventuellement sur le tas des rameaux ou branches d’épineux (par exemple les ronces), sans les tasser ; cela protégera mieux les reptiles qui s’exposent au soleil. - Construction : les tas de bois peuvent aussi bien être assemblés de manière chaotique que minutieusement empilés, à l’exemple des stocks de bois de feu. Dans ce dernier cas, qu’il s’agisse de bûches fendues ou non, cela vaut la peine de laisser dépasser de 5 – 10 cm quelques pièces, pour offrir aux lézards de petites terrasses exposées au soleil. Il est possible de laisser les souches partiellement enfouies dans le sol. Dans l’idéal, tous les tas de bois devraient disposer d’un ourlet herbeux bien développé. Lors de l’aménagement de plusieurs tas ou piles de bois, veiller à ce que les structures ne soient pas éloignées de plus de 20 – 30 m les unes des autres, condition essentielle pour le maintien du Lézard des souches. Par ailleurs, d’autres microstructures semblables seront disséminées sur l’ensemble du parc photovoltaïque afin de favoriser l’herpétofaune dans sa globalité. Entretien - Il est possible de les laisser sans intervention jusqu’à ce qu’ils soient décomposés, mais ils perdent alors leur fonction de petites structures favorables aux reptiles. Pour maintenir cette fonction, il faut aménager un nouveau tas à proximité. On peut aussi compenser le processus de décomposition en déposant du matériel frais sur le tas existant. Il est préférable de le faire en automne (octobre) ou au printemps (mi-avril à mi-juin), afin de ne mettre en danger ni les animaux en hibernation ni leur ponte. Cette opération pourra se faire lors de l’entretien des milieux au sein parc photovoltaïque.

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Rn5 Aménagement d’abris ou gîtes de substitution pour les reptiles au droit du projet sur la (THEMA : R2.2l + R2.1n base des éléments naturels existants / A3.ab / A7)

Modalité technique de la mesure

Figure 54. Aperçu de microstructures favorables au Lézard des souches (© Karch)

Un peu plus d’une quinzaine de micro-habitats de ce type seront implantés sur site, offrant un plus grand nombre de gîtes en situation future qu’en situation actuelle.

Habitats de substitution favorables au Lézard des souches Sur l’ensemble des espaces laissés libre entre les tables à conditions de respecter une distance maximale de 20-30 mètres entre chaque microstructure. La périphérie Est de Localisation précise de l’emprise du projet sera massivement utilisée pour installer les abris ainsi que la mesure ponctuellement les espaces libres autour des transformateurs électriques.

Voire Figure 55 suivante. Élément écologique Habitats de substitution favorables au Lézard des souches bénéficiant de la Lézard des souches en priorité mais aussi Lézard des murailles, petit mammifères mesure terrestres (hérissons, rongeurs) et amphibiens (hivernage et estivage). Période optimale de Les tas et piles de bois peuvent être aménagés toute l’année. réalisation

Habitats de substitution favorables au Lézard des souches : En principe, les tas ou piles de bois sont aménagés aux endroits où l’on dispose de matériel adapté. Les coûts de Coût estimatif matériel et de transport sont donc pratiquement nuls et l’investissement reste limité. Dans le cas présent, les microstructures seront aménagées avec les rémanents de coupe issus du débroussaillage de la partie Ouest du site.

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Figure 55. Localisation des mesures de réduction

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Evaluation des incidences résiduelles du projet sur le milieu naturel après évitement et réduction Tableau 49. Évaluation des impacts résiduels du projet après évitement et réduction

Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures Habitats maintenus en place sur le long terme via l’ -En3 : Evitement de tout terrassement dans Milieux herbacés 6.27 ha de milieux ouverts l’absence de terrassement et l’entretien du site et l’emprise du projet (Friches et zones anthropisés seront impactés par le Faible préservés de l’embroussaillement mais Faible -Rn1 : Suivi et lutte contre les Espèces Végétales rudérales) projet. diversité d’habitats amoindrie par la présence des Exotiques Envahissantes Habitats naturels panneaux homogénéisant les milieux naturels Milieux arbustifs 2,13 ha de forêt mâture évitée 10,18 ha de milieux arbustifs et -En1 : Implantation réfléchie du projet et boisés boisés de recolonisation seront Modéré -Rn1 : Suivi et lutte contre les Espèces Végétales Modéré (Fruticées, pré- Surface de jeune boisement détruite après évitement détruits par le projet. Exotiques Envahissantes bois, saulaies) inchangée : 10,18 ha Sur les 6.37 ha de zones humides -En1 : Implantation réfléchie du projet diagnostiquées sur l’aire d’étude, -En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique Milieux herbacés 1.41 ha sont concernés par Evitement de 4,963 ha de zones humides périphériques lors du chantier par un balisage spécifique, (Roselières, l’emprise du projet. Faible et réduction à 550 m² la superficie de zones humides Faible limitation/adaptation des installations du chantier jonchaies) détruites dans l’emprise projet. Il s’agit d’habitats secondaires, -En3 : Evitement de tout terrassement dans pionniers sur des zones l’emprise du projet remblayées. Zones humides 2,13 ha de forêt humide mâture évitée Milieux arbustifs Destruction d’habitat : 1,212 ha de et boisés -En1 : Implantation réfléchie du projet Superficie de saulaie détruite inchangée : 1,212 ha saulaie dans l’emprise projet Faible à (Saulaies, pré- Modéré -Rn1 : Suivi et lutte contre les Espèces Végétales (Débroussaillage d’habitats Modéré bois de saules et Exotiques Envahissantes secondaires) Fonctionnalités écologiques et hydrauliques liées aux peupliers) zones humides préservées mais 0,961 ha de boisement humide perdu in fine. -En1 : Implantation réfléchie du projet Altération d’habitat -En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique (Perturbation des stations lors du chantier par un balisage spécifique, Ratoncule naine existantes par le passage des limitation/adaptation des installations du chantier Protection et maintien sur le long terme des habitats engins / création possible de Flore (Myosurus Modéré -En3 : Evitement de tout terrassement dans existants de l’espèce et des pieds identifiés Faible nouveaux habitats favorables pour minimus) l’emprise du projet cette espèce pionnière, qui -Rn1 : Suivi et lutte contre les Espèces Végétales s’implante souvent dans les Exotiques Envahissantes ornières) -Rn3 : Encadrement écologique en phase chantier

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Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures

Destruction des pelouses sèches à herbes denses favorables à la Decticelle chagrinée et au Sténobothre commun lors des opérations de débroussaillage. 6,43 ha d’habitats d’espèces concernés par l’emprise du projet parmi les 8,24 ha totaux dans l’aire -En1 : Implantation réfléchie du projet Espèces assez ubiquistes qui se seraient probablement d’étude (habitats de report inclus), Oedipode -En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique maintenues sur le site en l’absence de mesures soit 78,0 % des habitats disponibles turquoise, lors du chantier par un balisage spécifique, d’évitement et de réduction au niveau des chemin et localement. Sténobothre limitation/adaptation des installations du chantier inter-rangs de la centrale PV de par la taille très réduite Destruction d’individus, commun et Fort -En4 : Définition d’un phasage des travaux de leur habitat. Faible Decticelle destruction d’habitat d’espèces -Rn2 : Débroussaillage respectueux de la chagrinée (débroussaillage) et dérangement biodiversité Dérangement en phase travaux réduit à un niveau non d’individus en phase chantier Invertébrés -Rn3 : Encadrement écologique en phase chantier significatif voire nul (période hivernale + balisage) (circulation des engins).

Altération d’habitats (Perturbations superficielles liées aux passages des engins, modification de l’ensoleillement, introduction possible d’espèces exotiques / création de nouveaux milieux herbacés sur les zones débroussaillées)

Cortège Destruction d’habitats entomologique commun (Débroussaillage de grandes Faible à Faible à - Impacts bruts non significatifs (lépidoptères, surfaces d’habitats arbustifs à négligeable négligeable boisés secondaires, mésoxérophiles odonates, à hygrophiles) orthoptères)

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Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures

Les milieux ouverts qui seront présents sous les panneaux et maintenus en l’état par l’entretien régulier du site constitueront des habitats de cette espèce qui affectionne nombre de milieux ouverts à semi-ouverts. Destruction possible en phase L’homogénéité accrue sera en revanche probablement chantier d’individus en gîte de nature à limité l’attrait globale du site pour l’espèce (hivernage ou réfugiés sous abris) mais les grandes superficies concernées et l’absence de perturbations extérieurs au sein du périmètre clôturée Destruction d’habitats de atténueront cela. reproduction lors des opérations de -En1 : Implantation réfléchie du projet débroussaillage. -En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique Lézard des 1,57 ha d’habitats d’espèce 1,72 ha d’habitat ont été évités, Assez fort lors du chantier par un balisage spécifique, 1,58 ha seront détruits, souches concernés par l’emprise du projet limitation/adaptation des installations du chantier parmi les 9,65 ha totaux dans l’aire Le site sera accessible via la clôture perméable. -En4 : Définition d’un phasage des travaux d’étude (habitats de report inclus), -Rn2 : Débroussaillage respectueux de la soit 16,3 % des habitats disponibles L’espèce aura à proximité immédiate du projet 7,93 ha Reptiles biodiversité Négligeable localement. d’habitat de report et pourra pleinement maintenir sa Dérangement d’individus en phase -Rn3 : Encadrement écologique en phase chantier population à l’échelle locale. chantier (circulation des engins) -Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site -Rn5 : Aménagement d’abris ou gîtes de L’espèce pourra également rapidement coloniser les 18 substitution pour les reptiles au droit du projet sur gîtes installés dans le parc photovoltaïque. la base des éléments naturels existants Les mesures ER permettront à l’espèce de densifier sa population locale en quelques années.

Destruction possible en phase chantier d’individus en gîte L’espèce est extrêmement plastique, ubiquiste et (hivernage ou réfugiés sous abris) opportuniste. Elle se maintiendra sur les pourtours du Lézard des Destruction d’habitat Faible site durant les travaux et le recolonisera sans difficulté murailles (Débroussaillage d’une grande immédiatement après le début de la phase surface de friches arbustives), d’exploitation. dérangement d’individus en phase chantier (circulation des engins) L’espace de gîte de l’espèce est évitée et se retrouvera Destruction et altération d’habitas -En1 : Implantation réfléchie du projet distant des premiers aménagements liés au projet. d’espèce (zones de refuge, -En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique d’alimentation et de transit) lors du chantier par un balisage spécifique, 9,65 ha d’habitats de nourrissage seront maintenus limitation/adaptation des installations du chantier sous les panneaux à la faveur des zones herbacées Lapin de garenne Destruction possible d’individus Modéré entretenues régulièrement et les pourtours du projet Négligeable -En4 : Définition d’un phasage des travaux (refugiés sous abris) en phase de sont entièrement favorable à l’espèce qui pourra donc Mammifères chantier (opérations de -Rn2 : Débroussaillage respectueux de la se maintenir sur site durant les travaux et la phase de terrassement et de biodiversité maturation des nouveaux habitats maintenus sous la débroussaillage) -Rn3 : Encadrement écologique en phase de centrale PV. travaux Cortège Dérangement et perturbation Faible à -Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site La totalité du site sera accessible et favorable à la mammalogique d’individus (pollution sonore et Négligeable modéré petite mammofaune présente localement. commun circulation des engins)

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Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures Les boisements potentiellement favorables à l’accueil des chauves-souris en gîtes ne seront pas affectés. Les espèces ne seront pas détruites. Altération d’habitats d’espèce (terrains de chasse et corridors de Les espaces rivulaires seront préservés et constituent déplacement) l’habitat de nourrissage prioritaire des chiroptères. Faible à Chiroptères Il convient de préciser que les Les espaces herbacés dans l’enceinte de la centrale Négligeable modéré travaux ne porteront pas atteinte seront également des zones d’alimentation secondaires aux boisements susceptibles pour les chiroptères de manière similaire à la situation d’héberger les chauves-souris en d’avant-projet. gîtes arboricoles.

Les fonctionnalités écologiques pour les chiroptères seront intégralement préservées en situation future. Fortement inféodé aux ripisylves, dont il ne s’éloigne Dérangement en phase travaux Blongios nain Faible guère. Ce taxon migrateur sera sujet seulement au Négligeable (circulation d’engins) dérangement.

-En1 : Implantation réfléchie du projet La zone ou niche l’espèce a été totalement évitée par Bruant des Dérangement en phase travaux -En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique l’emprise du projet et en sera distante de plusieurs Faible Négligeable roseaux (circulation d’engins) lors du chantier par un balisage spécifique, dizaines de mètres. Aucune incidence notable n’aura limitation/adaptation des installations du chantier lieu sur cette espèce. -En4 : Définition d’un phasage des travaux -Rn2 : Débroussaillage respectueux de la Oiseaux biodiversité La zone ou niche l’espèce a été totalement évitée par Destruction d’individus, -Rn3 : Encadrement écologique en phase de l’emprise du projet. destruction d’habitat d’alimentation travaux L’espèce ne subira pas de destruction directe. (débroussaillage), 6,78 ha de zones -Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site L’emprise projet représentera une modification à d’alimentation sur les 10,3 ha de perturbation des zones d’alimentation de l’espèces Linotte l’aire d’étude restreinte seront situées en son sein. Ces zones herbacées sont Modéré Faible mélodieuse interceptés par le projet soit 65,83 hautement résilientes et seront de retours quelques

% des zones d’alimentation locale, semaines à mois après le début de la phase exploitation

et dérangement d’individus en

phase chantier (circulation des L’espèce pourra se maintenir autour du site projet grâce engins). aux 10,46 ha d’habitats de report présents dans un rayon de 500 m.

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Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures Destruction d’individus, destruction d’habitat d’espèces Les principales zones où se situe ce taxon sont évitées. (débroussaillage), 1,03 ha d’habitat de nidification sur les 13,21 ha L’espèce ne subira pas de destruction directe. totaux dans l’aire d’étude (habitats La destruction de 1,03 ha d’habitat de reproduction de report inclus), soit 7,80 % des situées dans l’emprise projet n’a pas pu être évitée, ni habitats de reproduction la perturbation à destruction temporaire de 6,78 ha de Pie-grièche interceptés par le projet. zones d’alimentation. Modéré Modéré écorcheur L’espèce perdra également possiblement 6,78 ha de zones L’espèce pourra se maintenir autour du site projet grâce

d’alimentation sur les 10,3 ha de aux 10,46 ha d’habitats de report présents dans un l’aire d’étude restreinte, soit 65,83 rayon de 500 m. % des zones d’alimentation locale et dérangement d’individus en L’impact résiduel reste significatif avec les mesures phase chantier (circulation des d’évitement et de réduction proposées ici. engins). Destruction d’individus, Perte de 78,96 % de son habitat dans l’aire d’étude destruction d’habitat d’espèces -En1 : Implantation réfléchie du projet restreinte en phase travaux. (débroussaillage), 8,97 ha de -En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique milieux favorables sur les 11,36 ha lors du chantier par un balisage spécifique, Présence d’habitats de report suffisamment nombreux d’habitat de l’espèce dans l’aire limitation/adaptation des installations du chantier et suffisamment proches pour garantir le maintien des d’étude restreinte et 37,73 ha -En4 : Définition d’un phasage des travaux possibilités de réalisation de l’ensemble du cycle de vie totaux dans l’aire d’étude (habitats -Rn2 : Débroussaillage respectueux de la de l’espèce à l’échelle locale. Pouillots fitis Modéré Modéré de report inclus), soit 78,96 % de biodiversité l’habitat d’espèce dans l’aire -Rn3 : Encadrement écologique en phase de Malgré tout la zone du projet deviendra trop d’étude restreinte et 23,77 % des travaux défavorable à l’espèce pour que celle-ci puisse s’y habitats disponibles détruits par le -Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site maintenir à l’issue de la séquence ER. projet. et dérangement d’individus en phase chantier (circulation des L’impact résiduel reste significatif avec les mesures engins). d’évitement et de réduction proposées ici. Destruction d’individus, destruction d’habitat d’espèces Maintien de milieux ouverts sous les panneaux qui représenteront des habitats secondaires pour l’espèce, (débroussaillage), 3,37 ha de favorables au nourrissage et possiblement à sa milieux favorables sur les 3,45 ha d’habitat de l’espèce dans l’aire reproduction. Cela dit en l’absence de mesures

d’étude restreinte et 7,06 ha totaux d’aménagement d’habitat spécifique l’intérêt dans l’aire d’étude (habitats de écologique du site vis-à-vis de l’espèce s’amoindrira Faible à Vanneau huppé Assez fort report inclus), soit 97,68 % de après réalisation du projet. Modéré l’habitat d’espèce dans l’aire d’étude restreinte et 47,73 % des L’espèce aura à sa disposition 3,61 ha d’habitat de habitats disponibles détruits par le report au Nord-Ouest du projet. projet et dérangement d’individus L’impact résiduel reste significatif avec les mesures en phase chantier (circulation des d’évitement et de réduction proposées ici. engins).

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Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures La majeure partie de l’habitat disponible dans la zone d’étude pour ce cortège sera supprimée. Destruction d’individus, Ce cortège pourra s’installer dans les boisements en Oiseaux des destruction d’habitat d’espèces -En1 : Implantation réfléchie du projet périphérie à l’Ouest de l’emprise du projet ou plus haies et (débroussaillage) et dérangement Modéré -En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique généralement présents dans un rayon de 500 mètres Modéré boisements d’individus en phase chantier lors du chantier par un balisage spécifique, autour du site, riche en boisements de tous âges. (circulation des engins). limitation/adaptation des installations du chantier -En4 : Définition d’un phasage des travaux L’impact résiduel reste significatif avec les mesures -Rn2 : Débroussaillage respectueux de la d’évitement et de réduction proposées ici. Oiseaux des biodiversité Ce cortège n’est pas concerné par l’emprise projet. Dérangement d’individus en phase roselières et Négligeable -Rn3 : Encadrement écologique en phase de Néanmoins, un dérangement et une altération des Négligeable chantier (circulation des engins). ripisylves travaux habitats sont attendues. Oiseaux -Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site Altération de l’habitat. Ce cortège n’est pas concerné par l’emprise projet. communs des Dérangement d’individus en phase Négligeable Néanmoins, un dérangement et une altération des Négligeable milieux chantier (circulation des engins). habitats sont attendues. anthropiques

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Proposition de mesures de compensation À l’issue de l’évaluation des impacts résiduels des impacts d’un niveau significatifs sont toujours attendus sur plusieurs espèces, cortèges et habitats du site d’étude. En effet l’évitement et la réduction n’ont pas permis à eux seuls de supprimer l’importante destruction de milieux naturels situés dans l’enceinte du projet. Il est donc nécessaire de compenser ces impacts afin d’atteindre l’équivalence écologique.

Dans le cadre de la présente étude une compensation in situ est possible au regard des habitats naturels et des espèces impactés. Cela permettra de garantir une efficacité optimale des mesures, réalisées à l’endroit même des impacts initiaux. A noter que les mesures proposées peuvent être proches de mesures de réduction mais le caractère non immédiat de leur efficacité après mise en place justifie leur rapprochement vers des mesures de compensation écologique.

Mesure Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats naturels de substitution favorables à la faune et à la flore

Cn1 Création, recréation et maintien d’habitats naturels de substitution favorables à la faune et à la flore (THEMA : C1.1a) Le projet de centrale solaire photovoltaïque nécessitera un débroussaillage total de son emprise clôturée afin d’y installer les lignes de tracker. Or la moitié Ouest du projet est aujourd’hui couverte de broussailles et jeunes boisements, ponctuellement humides. Quelques prairies humides sont également recensées dans cette partie Ouest et la partie Est est quant à elle concernée par la présence de pelouses xérophiles pionnières ponctuées de fourrés. Ces milieux seront supprimés ou à minima significativement perturbés par le projet pour les plus ras d’entre eux. Afin de compenser l’impact de cette destruction sur les habitats naturels en eux-mêmes mais surtout sur les espèces vivantes qui y sont présentes le projet veillera à appliquer une gestion écologique particulière et rigoureuse des habitats naturels en son sein en phase exploitation, sous les panneaux.

L’objectif de cette mesure est d’accompagner la reprise végétale naturelle du site pour favoriser la présence d’un habitat naturel plutôt qu’un autre et ceci en différents secteurs de l’emprise de la centrale PV. L’objectif final est de maintenir sous les panneaux plusieurs habitats naturels qui seront favorables à la faune aujourd’hui présente sur le site.

Les trackers solaires suivront la course du soleil d’Est en Ouest et seront par conséquent à leur plus bas niveau uniquement en tout début et toute fin de journée. Lorsqu’ils seront dans cette position, ils seront distants du sol à leur extrémité basse de 40 cm tandis que leur extrémité haute sera à près de 4 m. Durant la grande majorité de la journée l’extrémité basse des trackers sera distante du sol d’environ 1 m et l’extrémité haute sera située à plus de 2m50. Cette hauteur permet d’envisager la présence sous les panneaux d’un couvert végétal diversifié et localement plus élevé qu’un simple couvert herbacé ras type gazon.

Modalité technique de la mesure Ainsi le projet veillera à accompagner et gérer la reprise végétale sous les panneaux après la phase travaux afin de favoriser l’apparition et le maintien en phase exploitation de 4 types d’habitats naturels qui auront des fonctionnalités écologiques similaires aux habitats supprimés par l’installation du parc photovoltaïque. Ces 4 grands types habitats naturels seront les suivants :

- Pelouse pionnière xérophile / friche sèche, permettant le maintien, le développement et la reproduction du cortège animal des espaces ouverts et ras dont notamment le Vanneau huppé, nichant au sol dans ce type de configuration et le Lézard des souches, mais aussi le nourrissage des chiroptères (pouvant circuler entre les panneaux de manière analogue à la circulation dans un verger et dans une moindre mesure sous les panneaux au niveau de leurs parties hautes) et des oiseaux dans leur ensemble. Les orthoptères patrimoniaux inféodés aux milieux ouverts et thermophiles pourront ici se maintenir et se développer également ;

- Prairie fraiche oligotrophile à mésophile, permettant le maintien des friches à Calamagrostis, le développement d’un cortège végétal prairial plus diversifié et plus intéressant que celui actuellement présent et la réduction de l’emprise des espèces exotiques envahissantes. Le Lézard des souches bénéficiera également de la présence de ce milieu. Les oiseaux des milieux arbustifs pourront ici se nourrir. Des micromammifères se maintiendront également ici, attirant rapaces et mammifères carnivores… ;

- Zone humide, permettant de maintenir presque en l’état actuel les zones humides non boisées présentes actuellement, grâce à l’évitement de tout terrassement et permettant également de maintenir des zones humides ouvertes aux endroits où des zones humides fermées sont aujourd’hui présentes (jeunes boisements de peupliers et saules en particulier). Les fonctionnalités écologiques liées aux zones humides dans leur ensemble seront ici maintenues

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Cn1 Création, recréation et maintien d’habitats naturels de substitution favorables à la faune et à la flore (THEMA : C1.1a) voire favorisées par exemple pour les zones humides superficielles d’ornières qui pourraient être augmentées en surfaces. Également, la petite flore patrimoniale des zones humides profitera de la mesure (Ratoncule naine et Guimauve officinale notamment) ;

- Broussailles basses / fourrés buissonnants, ce type de milieu sera assimilable à des fourrés denses de ronces, clématite, prunellier et autres petits buissons et lianes. Ces milieux auront un rôle majeur de refuge pour la petite faune (mammifères terrestre et reptiles) et seront un lieu de nidification pour les oiseaux nichant dans ce type de configuration, notamment la Linotte mélodieuse et la Pie-grièche écorcheur mais peut-être aussi le Pouillot fitis dont les habitudes écologiques ne sont pas si bien connues que cela et pourrait fréquenter ces fourrés bas. Les fourrés denses et bas sont également des réservoirs de biodiversité pour les insectes, attirant à leur tour une large portion de la faune insectivore.

Les 4 figures suivantes schématisent les rendus de cette mesure sur une vue en coupe des panneaux du projet. NOTA BENE : Ces schéma ont été réalisés sur la base de la précédente version du projet datant d’octobre 2019. La version finale présente une hauteur des panneaux et un écartement entre rangs légèrement différents.

Figure 56. Schéma de principe du maintien d'un habitat de pelouse xérophile pionnière sous les panneaux photovoltaïques et entre les allées

Figure 57. Schéma de principe du maintien d'un habitat de prairie fraiche oligotrophile à mésophile sous les panneaux photovoltaïques et entre les allées

Ornière temporairement inondée

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Cn1 Création, recréation et maintien d’habitats naturels de substitution favorables à la faune et à la flore (THEMA : C1.1a) Figure 58. Schéma de principe du maintien d'un habitat de zone humide herbacée sous les panneaux photovoltaïques et entre les allées

Figure 59. Schéma de principe du maintien d'un habitat de broussailles et fourrés buissonnants sous les panneaux photovoltaïques et entre les allées

Pour atteindre l’objectif de cette mesure, aucune plantation ou semis ne sont prévus. En effet seule la végétation spontanée sera utilisée et c’est la gestion et l’entretien du parc photovoltaïque sur le long terme, associée aux conditions pédologiques du site qui permettront d’atteindre l’objectif visé. Une végétation humide apparaitra ou réapparaitra donc tout à fait spontanément dans les zones humides actuelles, une végétation de pelouse pionnière xérophile apparaitra sur les bancs de galets Est et une végétation prairiale puis ligneuse apparaitra en partie Ouest, hors zones humides. Afin de garantir le bon fonctionnement du parc photovoltaïque la végétation du site ne pourra pas recouvrir les panneaux et devrait donc être logiquement maintenue dans un état assez bas de maximum 80 cm environ sous les panneaux et de 1 m dans les allées. Il est techniquement très difficile de tondre ou débroussailler la végétation à une hauteur élevée car cela nécessite soit une intervention à pieds à l’aide de débroussailleuses thermiques soit cela nécessite des engins spécifiques eux-mêmes élevés mais ne pouvant circuler sous des panneaux solaires.

Ainsi afin de pouvoir réaliser un entretien faisable et réaliste du site tout en conciliant l’objectif de la mesure, les zones à maintenir dans un état de végétation élevée et/ou partiellement ligneux (habitat « broussailles ») seront chacune divisées en 3 sous-secteurs, entretenus alternativement.

De cette manière un débroussaillage ou une fauche ordinaire, au ras du sol, pourrait être réalisé pour entretenir le site mais cette opération ne sera réalisée sur un même sous-secteur que tous les 3 ans environ, contrairement à une fauche annuelle voire semestrielle plus classique, tel que la figure suivante le schématise.

Ensemble de l’habitat « broussailles » à maintenir sous les panneaux

Figure 60. Schéma de principe de du plan d’entretien des milieux à travailler en « broussailles » dans le parc photovoltaïque. De cette manière il y aura toujours dans l’emprise de la centrale solaire un couvert semi-ligneux à ligneux assez dense favorable à la présence d’une grande partie de la biodiversité, dont la Linotte

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 169 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Cn1 Création, recréation et maintien d’habitats naturels de substitution favorables à la faune et à la flore (THEMA : C1.1a) mélodieuse et Pie-grièche écorcheur. Concernant l’entretien à réaliser dans les 3 autres habitats à maintenir sous les panneaux : - Une fauche annuelle sera réalisée dans les espaces de prairies et zones humides en veillant à ce que quelques centimètres de végétation subsistent (5 à 10 cm). Cette fauche sera aussi tardive que possible, soit à la fin de l’été, après la floraison et la période de reproduction des orthoptères. Une exception à cela, la fauche des zones à plantes envahissantes devra être réalisée avant la floraison de ces dernières, soit au début du mois de juillet (mais pas plus tôt en raison des enjeux faunistiques) ; - Une fauche annuelle dans la zone de pelouse à réaliser aussi rase que possible (<5 cm) afin de favoriser le maintien dans l’état pelousaire. Les produits de fauche seront exportés afin de maintenir les sols dans un état non enrichi, oligotrophe, et y maximiser la biodiversité.

Certaines pratiques d’entretien des espaces verts nuisent fortement à la faune et à la flore : l’usage de pesticides, la tonte régulière des gazons, etc. Tandis que l’utilisation de méthodes de gestion douce de la végétation favorise la diversification des espèces. Ainsi, le parc photovoltaïque sera entretenu de manière douce et sans utilisation de produits phytosanitaires. La hauteur de coupe est un facteur déterminant sur les résultats écologiques du fauchage raisonné dans les zones non pâturées. En comparaison, une hauteur de coupe entre 8 et 15 cm favorise la biodiversité et limite les adventices. A contrario, une fauche en deçà de 8 cm, détruit les biotopes, favorise l’envahissement par des espèces indésirables et opportunistes, augmente la vitesse de repousse des végétaux donc nécessite d’intervenir plus fréquemment. Quelques bandes enherbées non fauchées sont également favorables à la faune. Dans le cas du présent projet, la hauteur de coupe « élevée » sera respectée pour les espèces de prairies, de zones humides et de broussailles lorsqu’ils seront fauchés. Pour les secteurs de pelouses xérophiles la hauteur de coupe sera faible. Les périodes et fréquences de fauche sont également déterminantes. Il vaut mieux faucher au moment de la formation des épis, ainsi l’herbe repousse moins vite, et l’épi ne se reforme pas dans la saison. Faucher trop tôt ne permet donc pas de limiter la repousse, au contraire, elle la stimule ! Une fauche annuelle sera donc privilégiée et réalisée à la fin de l’été ou à l’automne. Enfin, si des zones sont fauchées, on veillera toujours à permettre à la faune de fuir en évitant une progression centripète (cf. mesure Rn2).

Il est estimé que cette mesure sera totalement fonctionnelle en 3 ans, temps minimal pour que des ronciers et végétations hygrophiles s’installent dans des secteurs dans lesquels ils seront absents à l’issue de la phase de travaux. Tout le parc photovoltaïque, la figure suivante localise les grandes zones d’habitats qui seront Localisation précise précisées lors du suivi d’efficacité des mesures post-mise en service du projet. de la mesure La répartition des habitats a été décidée sur la base des cortèges végétaux déjà présents naturellement sur le site et les fonctionnalités écologiques futures recherchées Élément écologique Ensemble de la biodiversité sauf les espèces arboricoles. bénéficiant de la mesure - Zone humide : 2,885 ha favorables à la flore patrimoniale et biodiversité humide, soit 1,474 ha de plus que la situation d’avant-projet ; - Pelouse pionnière xérophile/ friche sèche : 5,386 ha favorable au Vanneau huppé, Orthoptères patrimoniaux (et Lézard des souches et chiroptères dans une moindre mesure), soit 1,935 ha de plus que la situation d’avant-projet ; - Prairie fraiche oligotrophile à mésophile : 3,395 ha favorables aux Orthoptères, Chiroptères, Lézard des souches et nourrissage de la totalité de la faune, soit 1,475 ha de plus que la Surfaces d’habitats situation d’avant-projet (en comparaison avec la somme des surfaces herbacées non maintenues ou xérophiles) ; créées par la mesure dans - Broussailles basses / fourrés buissonnants : 5,820 ha favorables à la nidification de la Pie- l’emprise clôturée grièche écorcheur, de la Linotte mélodieuse et possiblement du Pouillot fitis (connaissances de du projet l’espèce encore trop minces sur le sujet) et habitat de refuge et de déplacement du Lézard des souches, soit 3,212 ha de plus que la situation d’avant-projet.

A noter que ces superficies sont toutes supérieurs à celles aujourd’hui observées sur site à la faveur de la disparition des boisements de la partie Ouest du site. Les surfaces indiquées ici seront très certainement légèrement inférieures une fois la mesure réalisée puisque les chemins et quelques bâtiments du projet, couvrant une emprise totale de 1,46 ha (dont 1,43 ha pour les pistes), n’ont ici pas été pris en compte. Période optimale Phase exploitation de la centrale, entretien à réaliser en fin d’été, jusqu’en début d’hiver. de réalisation

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 170 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Cn1 Création, recréation et maintien d’habitats naturels de substitution favorables à la faune et à la flore (THEMA : C1.1a) Main d’œuvre : 2 jours pour faucher tout le site (fauchage plus lent que dans une prairie en raison Coût estimatif de la présence des panneaux) = 1 000 € par hectare et par an

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Figure 61. Localisation des différents grands types d'habitats naturels maintenus par gestion écologique dans l'emprise du projet. Ces emprises sont indicatives car les chemins et quelques bâtiments du site n'ont pas été pris en compte.

Mesure Cn2 - Renforcement des ripisylves dégradés par plantations de saules « têtards »

Cn2 Renforcement des ripisylves dégradés par plantations de saules « têtards » (THEMA : C1.1b / C2.2f)

Le pourtour du bassin Sud-Ouest dans l’aire d’étude est colonisé par une fine bande de végétation rivulaire assez typique, majoritairement composée de roseaux mais avec également quelques fourrés humides et arbres tels que des aulnes, frênes et peupliers, le tout étant assez favorables à la biodiversité humide en général. Ce n’est pas le cas de la rive Ouest - Nord-Ouest de ce bassin jusqu’à sa jonction avec la ripisylve de la rive gauche du canal des mines de fer de la Moselle. Les berges sont ici, sur un linéaire de 370 m environ, dégradées et plutôt que d’y trouver une ripisylve il s’y trouve une étroite bande de fruticée type roncier, peu favorable à la biodiversité dans son ensemble et défavorable à la biodiversité humide ou arboricole. Seule la Linotte mélodieuse semble utiliser ces fourrés. Quelques arbres plus typiques sont tout de même présents mais ne sont pas suffisamment représentés pour caractériser un habitat de ripisylve. Le projet veillera donc à recréer une ripisylve le long de cette berge Nord-Ouest par plantation de boutures de saules et/ou dépôt de lit de branches de saules. Afin d’éviter toute pollution génétique de la flore locale, tout risque de dispersion d’espèces exotiques envahissantes et afin de limiter les coûts de cette mesure les saules plantés seront issues de boutures des saules naturellement en place dans le site du projet, en particulier au niveau des zones humides de la moitié Ouest. Les espèces utilisées pour cette mesure seront donc le Saule blanc, le Saule cendré et le Saule des vanniers en priorité. Ainsi de jeunes individus pourront être déracinés et replantés au niveau des ripisylves à renforcer ou à créer, le saule étant une espèce extrêmement résiliente à ce type d’intervention. Également, des boutures des jeunes branches des arbres en places pourront être faites, les saules étant des arbres se bouturant extrêmement bien de par leur évolution en bordures perturbées par les crues des cours d’eau et consommation par les castors. Les saules se bouturent donc extrêmement facilement et il est commun d’implanter des linéaires de saules par simple dépôt d’un épais lit de branches se bouturant par la suite aléatoirement. Cette méthode permet d’obtenir un très grand nombre de rejets conduisant rapidement à un linéaire dense d’arbres.

Le sol sera griffé sur une trentaine de centimètres de profondeur afin de favoriser l’enracinement des boutures.

Cette nouvelle ripisylve de saules ne prendra pas la place des fourrés existants car ces derniers, en plus d’avoir très certainement un rôle de stabilisation des berges, sont tout de même favorables à une portion de la biodiversité, dont la Linotte mélodieuse, et sont par conséquent aujourd’hui intégrés au réseau écologique local. Les supprimer pour y mettre des saules aurait donc pour conséquence de détruire des habitats d’autres espèces animales non inféodées aux milieux humides. Il s’agira donc dans cette mesure d’élargir, diversifier et densifier ce cordon végétal longeant le bassin côté Nord-Ouest. Ce cordon de fourrés évoluera de lui-même en quelques années à dizaines d’années vers une ripisylve plus typique lorsque les quelques jeunes arbres présents se seront développés et à leur tour, reproduits. Une fois les arbres bien implantés sur ce linéaire (dans un délai de 5 ans), ils seront taillés en têtard afin de conserver leur fonctionnalité écologique tout en étant maintenus à une taille assez basse afin de ne pas générer d’ombre portée sur le parc photovoltaïque attenant car ce dernier sera par endroits très proche du linéaire à végétaliser. De plus ce faciès bas des arbres les maintiendra favorables à la présence de la Pie- grièche écorcheur et à la Linotte mélodieuse, des espèces des fruticées et fourrés arbustifs mais ne fréquentant pas les hauts boisements. Le Pouillot Figure 62. Exemple de saules taillés en têtard fitis trouvera également au niveau de ces nouveaux linéaires boisés des zones d’habitat favorable à son chant et sa reproduction puisque l’espèce apprécie les lisières et les espaces ouverts au sein de jeunes boisements. A noter que cette mesure concerne l’espace où une vaste dalle de béton est

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 173 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

Cn2 Renforcement des ripisylves dégradés par plantations de saules « têtards » (THEMA : C1.1b / C2.2f) actuellement présente, à l’extrémité Est du site. Cette dernière sera détruite et retirée, à minima le long des plantations faisant l’objet de la présente mesure. Cet alignement de saules permettra d’obtenir in fine un épais et dense cordon boisé sur la presque totalité du pourtour du bassin, à l’exception de deux zones d’une quinzaine de mètres de long permettant l’accès aux plateformes d’accostage de péniches. Ce cordon viendra se connecter à son extrémité Nord à la ripisylve de la rive gauche du canal des mines de fer de la Moselle, créant ainsi un corridor écologique pour la trame verte mais aussi pour la trame bleue (espace de mobilité) d’importance locale à intercommunale.

Cette mesure permettra de recréer 2 500 m² de saulaie sur 370 m de long et améliorer la continuité écologique boisée dans une sens Nord - Sud le long du bassin Sud-Est. Ces 2 500 m² de saulaies seront autant de surfaces d’habitats secondaires pour la Pie- grièche écorcheur, la Linotte mélodieuse et le Pouillot fitis.

Les boutures de saules/lit de branches seront implantés sur un linéaire de 370 m environ pour une largeur moyenne de 4 m entre la future clôture du site et les fourrés existants. Localisation précise de La figure suivante localise la mesure. la mesure

Voir Figure 64. Saulaies, milieux boisés en général, avifaune aquatique et arboricole, chiroptères (gîtes Élément écologique possibles dans les trognes matures + repères physiques de vol et de chasse), bénéficiant de la entomofaune (odonates + pollinisateurs), petits mammifères terrestres (refuge, mesure nourrissage et abris), amphibiens (hivernage et estivage). Période optimale de réalisation Phase chantier, en milieu à fin d’automne, période propice à la plantation de ligneux. Aucun surcoût lié aux plantations, arbres et boutures issus des boisements présents sur Coût estimatif site en partie Ouest. ½ journée de griffage sur 30 cm de profondeur = 300-400 € environ.

Mesure Cn3 - Renforcement et création de haies multi-stratifiées diversifiées en espèces

Cn3 Renforcement et création de haies multi-stratifiées diversifiées en espèces (THEMA : C1.1b / C2.2f)

Toujours dans l’optique de compenser la perte de zones arbustives, de fourrés et très jeunes boisements et plus précisément dans l’optique de compenser les fonctionnalités écologiques associées à ses milieux, des linéaires de haies plurispécifiques et pluristratifiées seront créés dans l’emprises maitrisée foncièrement par le porteur de projet mais à l’extérieure de la centrale PV. Des haies de ce type peuvent être extrêmement fonctionnelles pour la biodiversité tout en restant très contenues quant à leur emprise au sol.

Configurations requises : - Largeur minimum de 5 m en incluant les bandes enherbées - Composition d’espèces locales uniquement ; par exemple de Saules, Cornouiller, Noisetier, Troène, Aubépine, Bouleaux, Peuplier blanc… - Taille légère, juste en hauteur afin ne pas ombrager les panneaux - Bande enherbée de 1 m de part et d’autre non débroussaillée (ou juste fauchée tous les 2 ou 3 ans en août-septembre pour éviter la pousse de ligneux)

3

Figure 63. Vue en coupe du principe de haie bocagère à planter dans l’emprise foncière maîtrisée par le maître d’ouvrage. Ces haies seront des habitats de substitution ou une extension d’habitats existant pour

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Cn3 Renforcement et création de haies multi-stratifiées diversifiées en espèces (THEMA : C1.1b / C2.2f) les oiseaux des fourrés et arboricoles tels que le Pouillot fitis, la Pie-grièche écorcheur ou la Linotte mélodieuse. Elles serviront également de repère de vol et de zone de chasse aux chiroptères et de zone de refuge et de gîte pour la petite faune terrestre. Une majorité des abords du projet est déjà concernée par la présence de linéaires boisés. De ce fait ces haies seront installées à l’extrémité Est de la zone d’étude, au niveau du secteur ayant été évité et tout le long du chemin actuel Est jusqu’à la limite Nord du site, à proximité de la voie ferrée.

640 m de linéaire de haies sont prévus, soit 3 200 m² d’habitat fonctionnel pour la faune des lisières/espaces semi-ouverts et plus particulièrement la Pie-grièche écorcheur, la Linotte mélodieuse et le Pouillot fitis. Dans la partie évitée à l’Est de l’emprise du projet et à l’extrémité Nord, le long de la limite Nord et projet ainsi que le long du chemin actuel jusqu’à la voie ferrée. Les tracés Localisation précise de évitent logiquement les poches arbustives où l’avifaune patrimoniale est déjà présente. la mesure

Voir Figure 64. Milieux boisés en général, avifaune aquatique et arboricole, chiroptères (gîtes possibles Élément écologique dans les trognes matures + repères physiques de vol et de chasse), entomofaune bénéficiant de la (odonates + pollinisateurs), petits mammifères terrestres (refuge, nourrissage et abris), mesure amphibiens (hivernage et estivage). Période optimale de réalisation Phase chantier, en milieu à fin d’automne, période propice à la plantation de ligneux. Haies : 640 m de haie renforcés ou créées, travaux préparatoires, plantations et entretien Coût estimatif = 10 000 € environ.

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Figure 64. Localisation des mesures de créations d'habitats arbustifs et boisés

Mesures d’accompagnement et de suivi

Mesure An1 – Nettoyage des emprises évitées par le projet

An1 Nettoyage des emprises évitées par le projet (THEMA : A9) Le projet a, dès les débuts de sa conception, évité la langue de terre longeant par le Sud le bassin Sud-Est en raison de l’exceptionnelle richesse écologique de l’endroit (nidifications de Pie-grièche écorcheur, Bruant des roseaux, Pouillot fitis, présence de garennes de Lapins, etc.).

La zone en question est pourtant victime de son succès auprès des promeneurs mais surtout des pêcheurs, nombreux aux abords du bassin. En effet de nombreux déchets et Modalité technique de autres ordures sauvages jonchent tous le secteur évité et représentent autant de la mesure pollution pour les milieux terrestres mais aussi aquatiques. Ces ordures sont également un danger pour la faune qui peut ingérer accidentellement des papiers ou plastiques.

Ainsi, dans le cadre de la réalisation du chantier le secteur sera intégralement nettoyé et vidé de ces dépôts sauvages de détritus. Cette mesure pourrait s’accompagner d’un encadrement de l’accès au site par le public puisque la zone sera maitrisée foncièrement par le maitre d’ouvrage mais il n’est pas du ressort des mesures d’évitement, réduction et accompagnement définies dans la présente étude de décider de cela. Localisation précise de Langue de terre présente au Sud-Est de la zone d’étude (voir Figure 65). la mesure Élément écologique bénéficiant de la Biodiversité au sens large : habitats naturels, zones humides et oiseaux en particulier mesure Période optimale de Phase chantier réalisation

Coût estimatif Pas de surcoût, intégrée à la gestion écologique du chantier, en particulier le maintien de son état de propreté.

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Figure 65. localisation du secteur à nettoyer des détritus dans le cadre de l'accompagnement écologique

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Mesure An2 – Suivi écologique renforcé de l’efficacité des mesures et accompagnement à la mise en place de la gestion écologique du site

An2 Suivi écologique renforcé de l’efficacité des mesures et accompagnement à la mise en (THEMA : A4.1b) place de la gestion écologique du site Le présent projet avait pour particularité d’accueillir de nombreux enjeux écologiques couvrant un large spectre de la biodiversité. D’importants efforts ont dû être réalisés afin de supprimer, réduire à un niveau non significatif et compenser tous les impacts attendus de sa réalisation. Des mesures d’insertion environnementale originales, en particulier le maintien de 4 habitats naturels sous les panneaux, ont été déterminées. Or, ce type de mesure ne bénéficie malheureusement pas d’un retour d’expérience conséquent et bien que tout soit mis en œuvre pour assurer leur efficacité cette dernière conserve une part d’incertitude. Un suivi de la bonne mise en place des mesures et de leur efficacité sur le long terme s’impose donc.

Ainsi, afin d’évaluer de manière précise les impacts positifs et négatifs du projet sur les habitats, la faune et la flore, un suivi post-chantier par des écologues durant toute la durée de présence des impacts, soit durant toute la durée d’autorisation du projet, 30 ans est préconisé. Sachant que les nouveaux équilibres biologiques du site projets se mettront en place dans les premières années suivant la mise en exploitation de la centrale photovoltaïque la fréquence de suivi sera haute durant les premières années d’exploitation puis dégressive : - Un suivi par an durant les 5 premières années d’exploitation : N+1 à N+5 ; - Un suivi tous les 3 ans entre 5 et 15 ans après le début d’exploitation : N+8, N+11, N+14 ; - Un suivi tous les 5 ans entre 15 et 30 ans : N+19, N+24 et N+29.

Pour cela, 11 bilans seront mis en œuvre à raison d’un bilan par année de suivi. Chaque bilan correspondra à la réalisation de 2 passages annuels sur site, au tout début du printemps (saison humide, avril à mi-mai) et entre la fin du printemps et la moitié de l’été (juin à mi-juillet). Un écologue botaniste ainsi qu’un écologue fauniste ayant des capacités dans Modalité technique de l’inventaire des reptiles et invertébrés réaliseront ce suivi. Bien que l’ensemble de la la mesure biodiversité sera suivi, les prospections seront tout de même orientées pour maximiser les chances d’observation des espèces patrimoniales aujourd’hui connues sur site telles que la Ratoncule naine et la Guimauve officinale pour les végétaux et le Lézard des souches et les trois orthoptères patrimoniaux pour la faune. Les oiseaux bénéficieront quant à eux d’un suivi qui leur sera propre (voir ci-après). Également, ce suivi visera à contrôler la présence et les surfaces de zones humides au sein du projet afin de valider la gestion qui y sera menée.

Ces bilans feront l’objet d’un rapport, transmis à l’ensemble des acteurs et gestionnaires, qui contiendront d’éventuelles propositions d’amélioration des aménagements et/ou de la gestion du parc photovoltaïque et de ses abords.

Suivi de recolonisation Les écologues seront en charge de procéder à une évaluation de l’évolution du couvert végétal et des populations de faune et de flore inventoriées lors des inventaires naturalistes (avec une attention particulière portée sur la présence, le maintien et l’état de conservation des habitats naturels sous les panneaux et leur reconquête par la biodiversité) au niveau du parc photovoltaïque et des aménagements connexes (abris à reptiles, haies, …). Ce suivi traitera également de la problématique des espèces exotiques envahissantes ainsi que de l’efficience des ouvertures créées en pied de clôture pour permettre le passage de la petite faune.

Suivi de la gestion des milieux naturels Les écologues contrôleront le respect des modalités de la mise en œuvre de la gestion des milieux naturels au sein du parc. Ils seront en charge de procéder à une évaluation de la gestion des couverts herbacés et ligneux, de l’alternance du débroussaillage des zones « broussailles » et valideront la périodicité d’entretien définie dans la présente étude. Ils formuleront d’éventuelles propositions d’amélioration à apporter à la gestion de ces milieux et feront part du retour d’expérience généré.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 179 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Dossier de demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées

An2 Suivi écologique renforcé de l’efficacité des mesures et accompagnement à la mise en (THEMA : A4.1b) place de la gestion écologique du site Suivi renforcé de la présence et du développement des Passereaux patrimoniaux, en particulier le Pouillot fitis, la Pie-grièche écorcheur et la Linotte mélodieuse En complément direct des deux phases de suivi post-implantation présentées ci-avant le porteur de projet mettra en place un suivi des passereaux patrimoniaux du site respectant un protocole scientifique permettant de générer des données suffisamment nombreuses et robustes pour être statistiquement analysables. Le protocole employé sera le protocole dit des cantons (BLONDEL J., 1969), particulièrement adapté à la surface du projet et au but recherché par ce suivi.

Le but de ce suivi est de créer des données bibliographiques robustes enrichissant les connaissances sur le comportement des oiseaux à court et à moyen termes vis-à-vis des centrales solaires photovoltaïques en climat tempéré d’Europe Occidental. Ainsi les incertitudes dont ce projet a pâti seront levées pour les futurs projets comparables à celui-ci. Un ornithologue réalisera cette mission et démarrera le suivi AVANT la mise en place du projet afin de caractériser l’état zéro du suivi sans lequel les résultats générés n’auraient aucune utilité vis-à-vis du projet. Ce suivi avifaunistique renforcé sera réalisé sur une période de 5 ans à compter du premier passage réalisé avant l’installation du projet. 8 passages sur site a minima seront réalisés chaque année afin d’obtenir un échantillon de données suffisamment important pour le bon fonctionnement des analyses statistiques. Cet intervalle de 5 ans a été choisi de façon à concilier un nombre d’années de suivi suffisant pour la rigueur statistique et un temps suffisamment court pour publier la bibliographie attendue au plus vite pour les futurs projets photovoltaïques.

Au-delà des 5 ans de suivi renforcé spécifique à l’avifaune cette dernière sera suivie par le reste du suivi écologique de la phase exploitation exposée plus tôt.

Localisation précise de Ensemble de la zone maitrisée par le maître d’ouvrage la mesure Élément écologique bénéficiant de la Biodiversité au sens large : habitats naturels, oiseaux et reptiles en particulier mesure Une journée de terrain pour un écologue : 600 € 2 écologues x 2 passages par an pour suivi global x 11 passages sur 30 ans = 26 400 € 1 ornithologue x 8 passages par an pour suivi scientifique passereaux x 5 ans = 24 000 € Une journée de rédaction d’un écologue : 550 € Rédaction des bilans de suivi écologique de l’efficacité des mesures : - 2 jours par écologue x 3 écologues (herpétologue + ornithologue + botaniste) par bilan x 5 ans de suivi annuel = 16 500 € Coût estimatif - 2 jours par écologue x 2 écologues (fauniste + botaniste) par bilan x 6 années de suivi entre 5 et 30 ans = 13 200 € Analyses statistiques + rédaction d’un rapport scientifique = trop précoce pour une estimation précise mais entre 5 000 et 10 000 € sur 5 ans ➔ Cout total estimé de la mesure sur 30 ans = 87 600 € ➔ Coût annuel de la mesure : 3 000 € HT environ, sachant que les 5 premières années seront les plus couteuses de tout le suivi.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 180 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Addendum à l’étude d’impact

Evaluation des incidences résiduelles finales du projet sur le milieu naturel Tableau 50. Évaluation des impacts résiduels finaux du projet

Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures - En3 : Evitement de tout terrassement dans l’emprise du projet -Rn1 : Suivi et lutte contre les Espèces Végétales Surface d’habitat de prairie augmentée de 1,475 ha Exotiques Envahissantes Surface de pelouse xérophile augmentée de 1,935 ha - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats Milieux herbacés 6.27 ha de milieux ouverts naturels de substitution favorables à la faune et à (Friches et zones anthropisés seront impactés par le Faible Habitats maintenus en place sur le long terme via la Positif la flore rudérales) projet. gestion écologique et préservés de l’embroussaillement - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le mais projet diversité d’habitats amoindrie par cette gestion - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des homogénéisant les milieux mesures et accompagnement à la mise en place de la gestion écologique du site - En1 : Implantation réfléchie du projet Habitats naturels - Rn1 : Suivi et lutte contre les Espèces Végétales 2,13 ha de forêt mâture évitée Exotiques Envahissantes

- Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats Surface de jeune boisement détruite après évitement naturels de substitution favorables à la faune et à inchangée : 10,18 ha la flore Milieux arbustifs 10,18 ha de milieux arbustifs et - Cn2 - Renforcement des ripisylves dégradés par et boisés Mais augmentation de la superficie de fourrés de 3,212 boisés de recolonisation seront Modéré plantations de saules « têtards » Faible (Fruticées, pré- ha sous les panneaux + plantation de 3 200 m² de haies détruits par le projet. - Cn3 - Renforcement et création de haies multi- bois, saulaies) et de 2 500 m² de saulaie en façade Est. stratifiées diversifiées en espèces

- An1 : Nettoyage des emprises évitées par le Soit in fine 5,820 ha de fourrés bas et broussailles dans projet la centrale PV et 5 700 m² de linéaires boisés créés. - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des

mesures et accompagnement à la mise en place de la gestion écologique du site - En1 : Implantation réfléchie du projet - En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique lors du chantier par un balisage spécifique, limitation/adaptation des installations du chantier - En3 : Evitement de tout terrassement dans Sur les 6.37 ha de zones humides l’emprise du projet Evitement de 4,963 ha de zones humides périphériques diagnostiquées sur l’aire d’étude, - Rn1 : Suivi et lutte contre les Espèces Végétales et réduction à 550 m² la superficie de zones humides Milieux herbacés 1.41 ha sont concernés par Exotiques Envahissantes détruites dans l’emprise projet. Zones humides (Roselières, l’emprise du projet. Faible Positif - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats jonchaies) Il s’agit d’habitats secondaires, naturels de substitution favorables à la faune et à Extension en phase exploitation des zones humides pionniers sur des zones la flore herbacée internes à la centrale de 1,474 ha. remblayées. - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le projet - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des mesures et accompagnement à la mise en place de la gestion écologique du site

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 181 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Addendum à l’étude d’impact

Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures - En1 : Implantation réfléchie du projet - Rn1 : Suivi et lutte contre les Espèces Végétales Exotiques Envahissantes - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats 2,13 ha de forêt humide mâture évitée naturels de substitution favorables à la faune et à Milieux arbustifs la flore Superficie de saulaie détruite inchangée : 1,211 ha Destruction d’habitat : 1,212 ha de et boisés - Cn2 - Renforcement des ripisylves dégradés par saulaie dans l’emprise projet Plantation de 2 500 m² de saulaie (Saulaies, pré- Modéré plantations de saules « têtards » Faible (Débroussaillage d’habitats bois de saules et - Cn3 - Renforcement et création de haies multi- secondaires) Fonctionnalités écologiques et hydrauliques liées aux peupliers) stratifiées diversifiées en espèces zones humides préservées mais 0,961 ha de boisement - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le humide perdu in fine, remplacés par des zones humides projet non ligneuses. - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des mesures et accompagnement à la mise en place de la gestion écologique du site - En1 : Implantation réfléchie du projet - En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique lors du chantier par un balisage spécifique, limitation/adaptation des installations du chantier Protection des habitats existants de l’espèce plus Altération d’habitat - En3 : Evitement de tout terrassement dans favorisation de l’apparition de nouveaux habitats au (Perturbation des stations l’emprise du projet sein des nouvelles surfaces de zones humides. Ratoncule naine existantes par le passage des - Rn1 : Suivi et lutte contre les Espèces Végétales engins / création possible de Négligeable à Flore (Myosurus Modéré Exotiques Envahissantes nouveaux habitats favorables pour 2,885 ha de sones humides seront présents dans la positif minimus) - Rn3 : Encadrement écologique en phase chantier cette espèce pionnière, qui centrale PV dont 1,474 ha seront créés en plus de la s’implante souvent dans les - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats situation actuelle grâce à la gestion écologique et ornières) naturels de substitution favorables à la faune et à permettront l’accueil de nouvelles stations de la plante. la flore - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des mesures et accompagnement à la mise en place de la gestion écologique du site

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 182 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Addendum à l’étude d’impact

Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures

Destruction des pelouses sèches à herbes denses favorables à la Decticelle chagrinée et au Sténobothre commun lors des - En1 : Implantation réfléchie du projet opérations de débroussaillage. - En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique 6,43 ha d’habitats d’espèces lors du chantier par un balisage spécifique, concernés par l’emprise du projet limitation/adaptation des installations du chantier Espèces assez ubiquistes qui se seraient probablement parmi les 8,24 ha totaux dans l’aire - En4 : Définition d’un phasage des travaux maintenues sur le site en l’absence de séquence ERC au d’étude (habitats de report inclus), Oedipode - Rn2 : Débroussaillage respectueux de la niveau des chemin et inter-rangs de la centrale PV. soit 78,0 % des habitats disponibles turquoise, biodiversité localement. Sténobothre - Rn3 : Encadrement écologique en phase chantier Dérangement en phase travaux réduit à un niveau non Destruction d’individus, commun et Fort - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats significatif voire nul (période hivernale + balisage) Négligeable Decticelle destruction d’habitat d’espèces naturels de substitution favorables à la faune et à (débroussaillage) et dérangement chagrinée la flore 5,386 ha de pelouse xérophile + 1,43 ha de pistes de la d’individus en phase chantier Invertébrés - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le future centrale = 6,816 ha d’habitats d’espèces en (circulation des engins). projet situation future, équivalence écologique atteinte ici. Altération d’habitats - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des (Perturbations superficielles liées mesures et accompagnement à la mise en place aux passages des engins, de la gestion écologique du site modification de l’ensoleillement,

introduction possible d’espèces exotiques / création de nouveaux milieux herbacés sur les zones débroussaillées)

Cortège Destruction d’habitats Impacts bruts déjà non significatifs entomologique

commun (Débroussaillage de grandes Faible à Négligeable à - (lépidoptères, surfaces d’habitats arbustifs à négligeable Les plantations de saulaies seront également, des zones positif boisés secondaires, mésoxérophiles odonates, d’habitats supplémentaires pour l’entomofaune, à hygrophiles) orthoptères) notamment l’entomofaune humide

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Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures

Les prairies, pelouses et fourrés bas maintenus sous les panneaux constitueront des habitats de cette espèce qui affectionne précisément les espaces de mosaïques entre des conditions très ouvertes ensoleillées et semi- fermées où elle se réfugiera.

Destruction possible en phase 1,58 ha d’habitat ont été évités, chantier d’individus en gîte - En1 : Implantation réfléchie du projet 1,72 ha seront détruits, (hivernage ou réfugiés sous abris) - En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique et 14,60 ha de zones d’habitat favorable à l’espèce Destruction d’habitats de lors du chantier par un balisage spécifique, seront recréés sous les panneaux par une gestion reproduction lors des opérations de limitation/adaptation des installations du chantier écologique appropriée. débroussaillage. - En4 : Définition d’un phasage des travaux Lézard des 1,57 ha d’habitats d’espèce - Rn2 : Débroussaillage respectueux de la Le site sera accessible via la clôture perméable. Assez fort souches concernés par l’emprise du projet biodiversité parmi les 9,65 ha totaux dans l’aire - Rn3 : Encadrement écologique en phase chantier Ces habitats seront pleinement fonctionnels d’étude (habitats de report inclus), - Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site uniquement après plusieurs années. Durant cet soit 16,3 % des habitats disponibles Négligeable à Reptiles - Rn5 : Aménagement d’abris ou gîtes de intervalle de temps l’espèce aura à proximité localement. substitution pour les reptiles au droit du projet sur immédiate du projet 7,86 ha d’habitat de report et Positif Dérangement d’individus en phase la base des éléments naturels existants pourra pleinement maintenir sa population à l’échelle chantier (circulation des engins) - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats locale. naturels de substitution favorables à la faune et à la flore L’espèce pourra en revanche également rapidement - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le coloniser les 18 gîtes installer dans le parc projet photovoltaïque. - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des Les mesures ERC permettront à l’espèce de densifier sa mesures et accompagnement à la mise en place population locale en quelques années. de la gestion écologique du site

Destruction possible en phase chantier d’individus en gîte L’espèce est extrêmement plastique, ubiquiste et (hivernage ou réfugiés sous abris) opportuniste. Elle se maintiendra sur les pourtours du Lézard des Destruction d’habitat Faible site durant les travaux et le recolonisera sans difficulté murailles (Débroussaillage d’une grande immédiatement après le début de la phase surface de friches arbustives), d’exploitation. dérangement d’individus en phase chantier (circulation des engins) Destruction et altération d’habitas - En1 : Implantation réfléchie du projet L’espace de gîte de l’espèce est évitée et se retrouvera d’espèce (zones de refuge, - En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique distant des premiers aménagements liés au projet. d’alimentation et de transit) lors du chantier par un balisage spécifique, 8,78 ha d’habitats de nourrissage seront maintenus limitation/adaptation des installations du chantier sous les panneaux et les pourtours du projet sont Lapin de garenne Destruction possible d’individus Modéré Négligeable (refugiés sous abris) en phase de - En4 : Définition d’un phasage des travaux entièrement favorable à l’espèce qui pourra donc se Mammifères chantier (opérations de - Rn2 : Débroussaillage respectueux de la maintenir sur site durant les travaux et la phase de terrassement et de biodiversité maturation des nouveaux habitats maintenus sous la débroussaillage) - Rn3 : Encadrement écologique en phase de centrale PV. Cortège travaux Dérangement et perturbation Faible à La totalité du site sera accessible et favorable à la mammalogique Négligeable d’individus (pollution sonore et modéré - Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site petite mammofaune présente localement. commun circulation des engins) - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats

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Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures naturels de substitution favorables à la faune et à Les boisements potentiellement favorables à l’accueil la flore des chauves-souris en gîtes ne seront pas affectés. Les - Cn2 - Renforcement des ripisylves dégradés par espèces ne seront pas détruites. plantations de saules « têtards » Altération d’habitats d’espèce - Cn3 - Renforcement et création de haies multi- Les espaces rivulaires seront préservés et constituent (terrains de chasse et corridors de stratifiées diversifiées en espèces l’habitat de nourrissage prioritaire des chiroptères. déplacement) - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le Les espaces de pelouses rudérales seront également Faible à projet des zones d’alimentation secondaires pour les Chiroptères Il convient de préciser que les Négligeable travaux ne porteront pas atteinte modéré - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des chiroptères de manière similaire à la situation d’avant- aux boisements susceptibles mesures et accompagnement à la mise en place projet. Les haies et saulaies plantées à l’Est d’héberger les chauves-souris en de la gestion écologique du site représenteront de nouveaux linéaires de vol et de gîtes arboricoles. chasse (repère physique + abris du vent attractif pour les insectes volants).

Les fonctionnalités écologiques pour les chiroptères seront intégralement préservées en situation future. - En1 : Implantation réfléchie du projet Fortement inféodé aux ripisylves, dont il ne s’éloigne - En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique guère. Ce taxon migrateur sera sujet seulement au dérangement. Dérangement en phase travaux lors du chantier par un balisage spécifique, Blongios nain Faible Positif (circulation d’engins) limitation/adaptation des installations du chantier - En4 : Définition d’un phasage des travaux Le renforcement de la ripisylve par 2 500 m ² de saulaie - Rn2 : Débroussaillage respectueux de la sera de nature à améliorer la qualité des habitats de biodiversité l’espèce Oiseaux - Rn3 : Encadrement écologique en phase de travaux La zone ou niche l’espèce a été totalement évitée par - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats Bruant des Dérangement en phase travaux l’emprise du projet et en sera distante de plusieurs Faible naturels de substitution favorables à la faune et à Négligeable roseaux (circulation d’engins) dizaines de mètres. Aucune incidence notable n’aura la flore lieu sur cette espèce. - Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 185 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Addendum à l’étude d’impact

Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures projet La zone ou niche l’espèce a été totalement évitée par - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des l’emprise du projet. mesures et accompagnement à la mise en place de la gestion écologique du site. La plantation de haies, d’une saulaie et les espaces de - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats broussailles maintenus sous les panneaux naturels de substitution favorables à la faune et à représenteront une augmentation de la surface de Destruction d’individus, la flore reproduction de l’espèce de 6,37 ha. destruction d’habitat d’alimentation - Cn2 - Renforcement des ripisylves dégradés par Les zones de pelouses xérophiles et de prairies (débroussaillage), 6,78 ha de zones plantations de saules « têtards » également maintenus sous les panneaux représenteront d’alimentation sur les 10,3 ha de - Cn3 - Renforcement et création de haies multi- 8,78 ha de zones d’alimentation disponibles soit in fine Linotte l’aire d’étude restreinte seront stratifiées diversifiées en espèces une augmentation de 2 ha de surface de nourrissage à Modéré Négligeable mélodieuse interceptés par le projet soit 65,83 l’échelle locale par rapport à l’avant-projet. % des zones d’alimentation locale, et dérangement d’individus en L’espèce pourra se maintenir autour du site projet phase chantier (circulation des durant la phase de travaux puis de maturation des engins). habitats sous panneaux grâce aux 10,46 ha d’habitats de report présents dans un rayon de 500 m.

L’espèce, peu implantée aujourd’hui, pourra

vraisemblablement se développer localement davantage phase exploitation.

Les principales zones où se situe ce taxon sont évitées. - En1 : Implantation réfléchie du projet

- En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique lors du chantier par un balisage spécifique, L’espèce ne subira pas de destruction directe. limitation/adaptation des installations du chantier La plantation de haies, d’une saulaie et les espaces de - En4 : Définition d’un phasage des travaux broussailles maintenus sous les panneaux représenteront une augmentation de la surface de Destruction d’individus, - Rn2 : Débroussaillage respectueux de la reproduction de l’espèce de 5,34 ha. Ces habitats de biodiversité destruction d’habitat d’espèces reproduction auront néanmoins probablement une (débroussaillage), 1,03 ha d’habitat - Rn3 : Encadrement écologique en phase de fonctionnalité pour l’espèce moindre que les habitats de nidification sur les 13,21 ha travaux détruits de par leur taille plus basse et leur situation totaux dans l’aire d’étude (habitats - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats sous panneaux. de report inclus), soit 7,80 % des naturels de substitution favorables à la faune et à Le fait qu’ils couvriront une superficie 5 fois plus grande habitats de reproduction la flore permettra toutefois d’atteindre l’équivalence écologique Pie-grièche interceptés par le projet. Faible à Modéré - Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site pour la petite population locale. écorcheur Négligeable L’espèce perdra également - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le possiblement 6,78 ha de zones projet Les zones de pelouses xérophiles et de prairies d’alimentation sur les 10,3 ha de - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des également maintenus sous les panneaux représenteront l’aire d’étude restreinte, soit 65,83 mesures et accompagnement à la mise en place 8,78 ha de zones d’alimentation disponibles soit in fine % des zones d’alimentation locale de la gestion écologique du site. une augmentation de 2 ha de surface de nourrissage à et dérangement d’individus en - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats l’échelle locale par rapport à l’avant-projet. phase chantier (circulation des naturels de substitution favorables à la faune et à engins). la flore L’espèce pourra se maintenir autour du site projet - Cn2 - Renforcement des ripisylves dégradés par durant la phase de travaux puis de maturation des plantations de saules « têtards » habitats sous panneaux grâce aux 10,46 ha d’habitats - Cn3 - Renforcement et création de haies multi- de report présents dans un rayon de 500 m. stratifiées diversifiées en espèces

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 186 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Addendum à l’étude d’impact

Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures Perte de 78,96 % de son habitat dans l’aire d’étude restreinte en phase travaux.

Création en phase exploitation de 5 700 m² de haies et saulaies favorables à l’espèce et de 5,820 ha de milieux - En1 : Implantation réfléchie du projet buissonnants possiblement favorables à sa nidification - En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique (nécessité de validation des habitude écologiques lors du chantier par un balisage spécifique, locales de l’espèce) et favorables à son alimentation. limitation/adaptation des installations du chantier La gestion écologique sous les panneaux et autour du - En4 : Définition d’un phasage des travaux site permettra de maintenir sur le long terme les conditions écologiques recherchées par l’espèce, - Rn2 : Débroussaillage respectueux de la Destruction d’individus, conditions particulières car uniquement temporaires biodiversité destruction d’habitat d’espèces (clairières, coupes forestières, jeunes boisements…). (débroussaillage), 8,97 ha de - Rn3 : Encadrement écologique en phase de Les fonctionnalités écologiques locales pour le Pouillot milieux favorables sur les 11,36 ha travaux fitis seront moindre en raison de la réduction de d’habitat de l’espèce dans l’aire - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats surfaces d’habitats favorables mais seront maintenues d’étude restreinte et 37,73 ha naturels de substitution favorables à la faune et à sur le long terme contrairement à la situation d’avant- totaux dans l’aire d’étude (habitats la flore Pouillots fitis Modéré projet qui serait devenue défavorable à l’espèce en Faible de report inclus), soit 78,96 % de - Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site quelques années d’évolution naturelle des boisements. l’habitat d’espèce dans l’aire - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le d’étude restreinte et 23,77 % des projet In fine , perte de 8.40 ha d’habitats favorable sur les habitats disponibles détruits par le - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des 37,73 ha présents dans un rayon de 500 m, projet projet. et dérangement d’individus mesures et accompagnement à la mise en place inclus. en phase chantier (circulation des de la gestion écologique du site. engins). Gain de 5,820 ha d’habitats d’alimentation et - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats potentiellement de reproduction. naturels de substitution favorables à la faune et à la flore Présence d’habitats de report suffisamment nombreux - Cn2 - Renforcement des ripisylves dégradés par et suffisamment proches pour garantir le maintien des plantations de saules « têtards » possibilités de réalisation de l’ensemble du cycle de vie - Cn3 - Renforcement et création de haies multi- de l’espèce à l’échelle locale. stratifiées diversifiées en espèces La gestion écologique des habitats naturels du projet - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le pourra être bénéfique à l’espèce à long terme qui, en projet l’absence d’entretien ailleurs, perdra petit à petit ses - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des habitats qui deviendront progressivement des mesures et accompagnement à la mise en place boisements matures défavorables. de la gestion écologique du site. Maintien de 5,386 ha de pelouses xérophiles favorables Destruction d’individus, à la reproduction et nourrissage de l’espèce sous les destruction d’habitat d’espèces panneaux, soit un gain de 1,935 ha par rapport à (débroussaillage), 3,37 ha de l’avant-projet. Cette surface nettement plus importante milieux favorables sur les 3,45 ha sera gage d’atteinte de l’équivalence écologique car la d’habitat de l’espèce dans l’aire fonctionnalité de l’habitat pour le Vanneau huppé d’étude restreinte et 7,06 ha totaux pourrait être moindre en raison de la présence des dans l’aire d’étude (habitats de panneaux. Le couvert végétal sera quant à lui identique Faible à Vanneau huppé Assez fort grâce aux tracker homogénéisant l’ensoleillement et les Négligeable report inclus), soit 97,68 % de l’habitat d’espèce dans l’aire précipitations au sol.

d’étude restreinte et 47,73 % des habitats disponibles détruits par le L’espèce aura à sa disposition 3,61 ha d’habitat de projet et dérangement d’individus report au Nord-Ouest du projet durant le chantier et la en phase chantier (circulation des phase de maturation des habitats naturels, très rapide engins). pour une pelouse xérophile.

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 187 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Addendum à l’étude d’impact

Niveau Niveau global d’atteinte Groupe Nature des effets de la séquence ER / des atteintes Espèces / Entité Nature de la ou des atteintes d’atteinte Mesures mises en œuvre résiduelle taxonomique résiduelles avant après mesure mesures La majeure partie de l’habitat disponible dans la zone - En1 : Implantation réfléchie du projet d’étude pour ce cortège sera supprimée. - En2 : Protection des secteurs d’intérêt écologique Ce cortège pourra s’installer dans les boisements en lors du chantier par un balisage spécifique, périphérie à l’Ouest de l’emprise du projet ou plus limitation/adaptation des installations du chantier généralement présents dans un rayon de 500 mètres - En4 : Définition d’un phasage des travaux autour du site, riche en boisements de tous âges. De - Rn2 : Débroussaillage respectueux de la nouveaux linéaire larges de haies seront plantés en Destruction d’individus, biodiversité partie Est du site, représentant de futures zones Oiseaux des destruction d’habitat d’espèces - Rn3 : Encadrement écologique en phase de d’habitats pour ce cortège. haies et (débroussaillage) et dérangement Modéré travaux Faible boisements d’individus en phase chantier - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats De manière comparable avec le Pouillot fitis ce cortège (circulation des engins). naturels de substitution favorables à la faune et à aurait été le plus impacté parmi les oiseaux par le projet la flore sans mesures d’évitement et réduction. Si le cœur du - Rn4 : Rétablissement de la perméabilité du site parc PV ne sera favorable à ces oiseaux vraisemblablement plus pour le nourrissage que pour la - An1 : Nettoyage des emprises évitées par le reproduction, les plantations extérieures, les arbres projet évités et les nombreux habitats de report proches - An2 : Suivi écologique renforcé de l’efficacité des permettront à ces espèces de se maintenir mesures et accompagnement à la mise en place convenablement sur site. de la gestion écologique du site. Ce cortège n’est pas concerné par l’emprise projet. - Cn1 – Création, recréation et maintien d’habitats Néanmoins, un dérangement et une altération des Oiseaux des naturels de substitution favorables à la faune et à Dérangement d’individus en phase habitats sont attendues. roselières et Négligeable la flore Positif chantier (circulation des engins). ripisylves - Cn2 - Renforcement des ripisylves dégradés par plantations de saules « têtards » Les mesures de compensation amélioreront la qualité - Cn3 - Renforcement et création de haies multi- des habitats de ces espèces au droit du projet. Oiseaux Altération de l’habitat. stratifiées diversifiées en espèces Ce cortège n’est pas concerné par l’emprise projet. communs des Négligeable Néanmoins, un dérangement et une altération des Négligeable milieux Dérangement d’individus en phase habitats sont attendues. anthropiques chantier (circulation des engins).

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 188 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Addendum à l’étude d’impact

Synthèse des mesures proposées

Code Code selon le de la Nom de la mesure Coût estimatif référentiel mesure THEMA Mesures d’évitement Implantation réfléchie du parc photovoltaïque – Adoption de la En1 E1.1ac - solution de moindre impact 510 à 1 710 € Protection des secteurs d’intérêt écologique lors du chantier par E2.1 / En2 un balisage spécifique, limitation/adaptation des installations du (selon solution retenue R1.1bc chantier pour clôture extérieure) Evitement de tout terrassement dans l’emprise du projet afin de En3 E3.1c protéger les zones humides et les banque de graines E4.1 / Définition d’un phasage des travaux en fonction du calendrier En4 - R3.1 biologique des espèces Mesures de réduction Rn1 R2.1f Surveillance et suppression d’espèces exotiques envahissantes - Débroussaillage respectueux de la biodiversité – Rn2 R2.1i - Défavorabilisation écologique Rn3 R2.1 Encadrement écologique en phase travaux 6 000 € Rétablissement de la perméabilité de la clôture extérieure par Rn4 R2.2j 1 200 € installation de trappes tous les 50 ml R2.2l + Aménagement d’abris ou gîtes de substitution pour les reptiles au Rn5 R2.1n / - droit du projet sur la base des éléments naturels existants A3.ab / A7 Mesures de compensation Création, recréation et maintien d’habitats naturels de substitution Cn1 C1.1a 1 000 € / ha / an favorables à la faune et à la flore C1.1b / Renforcement des ripisylves dégradés par plantations de saules « Cn2 300 – 400 € C2.2f têtards » C1.1b / Renforcement et création de haies multi-stratifiées diversifiées en Cn3 10 000 € C2.2f espèces Mesures d’accompagnement An1 A9 Nettoyage des emprises évitées -

Suivi écologique renforcé de l’efficacité des mesures et 87 600 € pour 30 ans An2 A4.1b accompagnement à la mise en place de la gestion écologique du site 3 000 € / an environ

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 189 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Addendum à l’étude d’impact

8 OBJET DE LA SAISINE DES COMMISSIONS FLORE ET FAUNE DU CSRPN GRAND EST La saisine concerne toutes les espèces protégées identifiées lors du volet naturel de l’étude d’impact comme étant impactées par le projet. Des dérogations au régime de protection des espèces de faune et de flore peuvent être accordées dans certains cas particuliers listés à l’article L.411-2 du code de l’Environnement. L’arrêté ministériel du 19 février 2007 en précise les conditions de demande et d’instruction. En effet, l’article L 411-2 du code de l’environnement décliné par les articles R 411-6 à R411-14 et par arrêté interministériel du 19 février 2007 prévoit la possibilité d’édicter des arrêtés préfectoraux ou ministériels de dérogation aux interdictions mentionnées aux 1, 2 et 3 de l’article L 411-1 du code de l’environnement. Ces interdictions concernent notamment le prélèvement, le déplacement ou la destruction d’espèces mais également, depuis 2007, la destruction, l’altération ou la dégradation du milieu particulier à certaines espèces protégées. Les arrêtés de dérogation ne peuvent être délivrés que dans les cas listés ci-après et à condition qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle : - a) Dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des habitats naturels ; - b) Pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d’autres formes de propriété ; - c) Dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d’autres raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ; - d) A des fins de recherche et d’éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation artificielle des plantes ; - e) Pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d’une manière sélective et dans une mesure limitée, la prise ou la détention d’un nombre limité et spécifié de certains spécimens.

Espèces concernées par la demande de dérogation Les espèces pour lesquelles des impacts résiduels avant compensation significatif ont été mis en évidence font l’objet d’une demande de dérogation, au titre de l’article L 411-2 du Code de l’Environnement. Elles sont récapitulées dans le tableau suivant. Il s’agit des espèces d’oiseaux des boisements et fourrés élevés significativement impactées par les opérations de débroussaillages du site. Tableau 51. Synthèse des espèces protégées faisant l'objet de la demande de dérogation Effectifs impactés Surfaces impactées Statut de après application Objet de la Objet de la Espèce après application des protection des mesures E et protection demande mesures E et R R OISEAUX

Fauvette à Protection tête noire Nationale : Article 3 8,97 ha d’habitat de Protection des Dérogation à la du 29/10/2009, <5 couples nidification et individus et destruction des Sylvia Liste Rouge d’alimentation des habitats habitats atricapilla France : LC Fauvette Protection grisette Nationale : Article 3 8,97 ha d’habitat de Protection des Dérogation à la du 29/10/2009, <5 couples nidification et individus et destruction des Sylvia Liste Rouge d’alimentation des habitats habitats communis France : LC Hypolaïs Protection polyglotte Nationale : Article 3 8,97 ha d’habitat de Protection des Dérogation à la du 29/10/2009, 1 couple nidification et individus et destruction des Hippolais Liste Rouge d’alimentation des habitats habitats polyglotta France : LC Linotte Protection mélodieuse Nationale : Article 3 Protection des Dérogation à la du 29/10/2009, 3 couples 6,78 ha de zones individus et destruction des Linaria Liste Rouge d’alimentation des habitats habitats cannabina France : VU Mésange Protection bleue Nationale : Article 3 8,97 ha d’habitat de Protection des Dérogation à la du 29/10/2009, 1 couple nidification et individus et destruction des Cyaniste Liste Rouge d’alimentation des habitats habitats caeruleus France : LC

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Effectifs impactés Surfaces impactées Statut de après application Objet de la Objet de la Espèce après application des protection des mesures E et protection demande mesures E et R R Protection Mésange Nationale : Article 3 8,97 ha d’habitat de Protection des Dérogation à la charbonnière du 29/10/2009, <5 couples nidification et individus et destruction des Parus major Liste Rouge d’alimentation des habitats habitats France : LC Protection Nationale : Article 3 du 29/10/2009, 1,03 ha d’habitat de Pie-grièche Directive Protection des Dérogation à la Entre 2 et 5 nidification écorcheur 2009/147/CE/ - individus et destruction des couples Lanius collurio Directive Oiseaux : 6,78 ha de zones des habitats habitats Annexe I d’alimentation Liste Rouge France : NT Protection Pouillot fitis Nationale : Article 3 8,97 ha d’habitat de Protection des Dérogation à la Phylloscopus du 29/10/2009, <10 couples nidification et individus et destruction des trochilus Liste Rouge d’alimentation des habitats habitats France : NT Protection Pouillot véloce Nationale : Article 8,97 ha d’habitat de Protection des Dérogation à la Phylloscopus 3 du 29/10/2009, < 5 couples nidification et individus et destruction des collybita Liste Rouge d’alimentation des habitats habitats France : LC Protection Rousserole Nationale : Article Protection des Dérogation à la effarvatte 8,97 ha d’habitat de 3 du 29/10/2009, < 5 couples nidification et individus et destruction des Acrocephalus Liste Rouge d’alimentation des habitats habitats scirpaceus France : LC

NATURALIA ENVIRONNEMENT – Septembre 2020 191 / 196 PROJET DE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL - Communes de Hauconcourt, Argancy et Woippy (57) ALTERGIE Addendum à l’étude d’impact

9 JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET

Choix du site d’implantation Les principales raisons ayant permis d’arrêter le choix du site d’implantation du projet de centrale photovoltaïque sur les communes d'Hauconcourt, d'Argancy et de Woippy sont les suivantes : ✓ L’intérêt et la maîtrise du foncier La localisation des terrains présente l’intérêt d’être excentrée des populations riveraines étant donnée sa situation le long de l’autoroute A31. Les habitations les plus proches sont en effet situées à environ 1,3 km à l’Est du projet. ✓ La nature des terrains Les terrains sont fortement artificialisés et présentent un historique très ancien d’activités industrielles. A ce titre, ils sont favorisés par les pouvoirs publics pour l’installation de centrales solaires. Ils sont actuellement occupés par de la végétation en friche. La topographie des terrains relativement plane est favorable à l’implantation d’un projet de centrale photovoltaïque au sol. ✓ Insertion paysagère Du fait de sa localisation entre l’autoroute A31 et la Moselle, de voies d’accès confidentielles et de la présence d’une végétation boisée autour du site, le site est peu visible dans le paysage local. D’autre part, les panneaux photovoltaïques s’intégreront naturellement dans le paysage, le reflet bleuté des panneaux reprenant le langage des paysages d’eau présents tout autour du site (nombreux plans d’eau, canal des mines de Fer, la Moselle). ✓ Compatibilité avec les documents d’urbanisme Le projet de centrale photovoltaïque est compatible avec les orientations et les prescriptions du SCOT et des documents d’urbanisme des communes d’Argancy et de Woippy (pour ce qui est d’Hauconcourt, la compatibilité du projet avec le RNU devra être validée par le conseil municipal). ✓ Possibilité de raccordement La possibilité de raccordement à l’infrastructure électrique est garantie par la présence du poste source de Woippy, situé à 3,7 km au Sud du site.

Comparaison des variantes d’implantation étudiées Voir la présentation de la mesure d’évitement En1, retraçant les différentes versions du projet jusqu’à la version finalement retenue.

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10 SCENARIO DE REFERENCE ET EVOLUTION PROBABLE DE L’ENVIRONNEMENT Tableau 52. Analyse du scénario de référence vis-à-vis du milieu naturel

Aspects Évolution probable de l'environnement en environnementaux "Scénario de référence" (à 30 ans) l'absence de projet pertinents En l’absence du projet la zone d’étude évoluera vers un boisement frais à humide. Ainsi la moitié Ouest du site, dont le reboisement est aujourd’hui bien avancé A une échelle de temps de 30 ans de sera probablement totalement boisée d’ici profondes modifications auront eu lieu dans une trentaine d’année et la moitié Est sera les habitats naturels de la zone du projet, sans similaire à la moitié Ouest actuelle et doute moins au niveau des zones humides. présentera des ensembles hétérogènes de La totalité des boisements présents dans fourrés et broussailles, poches de jeunes l’emprise du parc aura été supprimé depuis boisements de peupliers noirs et espaces longtemps et une mosaïque d’habitats encore ouverts couverts de prairies sèches naturels de faible hauteur et maintenus en cours d’embroussaillement. artificiellement dans cet état aura pris leur La dalle bétonnée sera colonisée par une place. végétation pionnière et superficielle type L’ensoleillement lacunaire devrait avoir peu mousses, gazon à orpins et premiers stades d’impact sur les habitats présents sous les de pelouse rudérale. panneaux à la faveur de la rotation de ces La fréquentation pas les pêcheurs, chasseurs, Habitats / Zones derniers permettant aux rayons lumineux promeneurs et engins motorisés sera humides d’atteindre la majorité de la surface du parc à toujours observées et maintiendra des au moins un moment de la journée. espaces très ouverts à dévégétalisés et sera Ainsi des espaces de prairies, des espaces de probablement responsable d’une dégradation pelouses superficielles et des fourrés ras de la qualité des habitats naturels par seront présents sous les panneaux. accumulation des dépôts d’ordures Concernant les zones humides présentes dans sauvages. l’emprise du parc elles ne seront plus que Les zones humides superficielles présentes constitués de végétaux herbacés et leur dans les ornières des chemins actuels seront surface aura légèrement augmentée dans toujours observées sur les chemins futurs l’enceinte du parc à la faveur de la gestion tandis que celles présentes en dehors des menées, notamment le maintien organisé chemins seront toutes boisés et il est d’ornières et l’entretien empêchant la probable que de l’eau ne soit plus observée fermeture des zones humides. en surface ou seulement très

occasionnellement lors des phases de niveau maximal de la nappe. Les fonctionnalités liées à la présence d’eau s’estomperont ainsi dans le futur dans l’emprise du projet. La flore des prairies fraiches à humide aura considérablement diminué dans une Les arbres seront absents de l’emprise du trentaine d’années à la faveur du parc photovoltaïques et se seront visiblement développement des espèces végétales développées tout autour, notamment au arborées qui seront beaucoup moins niveau des haies plantées (voir mesures ERC). diversifiées. Le plus grand nombre d’espèces A l’exception des cortèges arborées les autres sera observé sur une fine bande à la frontière ensembles végétaux seront toujours bien entre les quelques chemins qui seront représentés au sein des 4 grands types toujours présents et les zones boisées. d’habitats naturels maintenus sous les La flore des pelouses rudérales thermophiles panneaux solaires. Les espèces des zones diminuera également mais dans une moindre humides, dont la Guimauve officinale et la mesure en comparaison avec celle des Flore Ratoncule naine seront toujours présentes et prairies et zones humides car la dynamique se seront probablement développées dans les de colonisation de l’Est du site par les petites zones humides superficielles fruticées et boisements est plus lente que maintenues et recréées en différents endroits dans la moitié Ouest de par les conditions du parc. La végétation de prairie, de pelouse pédologiques plus difficiles. et de fruticée sera également toujours Les quelques foyers d’espèces exotiques présente et probablement plus riche envahissantes se seront probablement qu’aujourd’hui à la faveur des opérations de développés en l’absence de contrôle, fauches tardives favorisant l’expression des notamment la Renouée du Japon qui se sera cortèges mésotrophes à oligotrophes. développé depuis l’extrémité Nord du site vers le Sud pour coloniser les milieux ouverts et les bordures des étangs et du canal.

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Aspects Évolution probable de l'environnement en environnementaux "Scénario de référence" (à 30 ans) l'absence de projet pertinents Peu de modifications dans les cortèges faunistiques sont attendues dans les prochaines dizaines d’années au niveau du site étudié. La zone a dès aujourd’hui atteint un certain équilibre écologique. Les espèces inféodées à des milieux transitoires tels que les Avec la mise en place des mesures ERC orthoptères patrimoniaux ou le Vanneau définies l’enceinte du parc photovoltaïques huppé pourraient voir leur pourra accueillir la quasi-totalité des espèces population/effectifs décroître de par la aujourd’hui présentes sur site. Seul le Pouillot progressive disparition des espaces ouverts fitis aura perdu les boisements jeunes et mais se maintiendront au niveau des Faune éparses constituant son habitat et les chemins et autres pistes. Le Pouillot fitis, individus devront donc fréquenter la fréquentant les boisements très clairsemés périphérie Est du projet où des haies épaisses et les lisières migrera en partie Est du site et auront été plantées et les ripisylves devra à termes le quitter de par la renforcées. dynamique de reboisement de la zone. Ainsi à long termes il est plus que probable que le Pouillot fitis, le Vanneau huppé, les orthoptères patrimoniaux et les autres espèces inféodées aux milieux temporaires ouverts et semi-ouverts disparaissent du cœur de site pour se retrouver en lisières périphériques voire disparaissent totalement à l’échelle très locale.

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