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VIVA LA MUSICA mensuel de l’am r/sud des alpes club de et autres musiques improvisées 10 rue des alpes, 1201 genève / tél 022 716 56 30 / www.amr-geneve.ch 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page2 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page3

en couverture, matthew shipp qui jouera le 10 mars au sud des alpes, 3 8 5 photographié par glen tollington a v r i l 2 0 1 8 VIVA LA MUSICA

éditorial UNe beLLe AffIChe et UNe NoUVeLLe tête par ninn langel C'est un peu tôt pour parler du départ à la retraite de notre secrétaire des ate- liers Nelson Rojas, prévu en juin, mais nous avons engagé son successeur, et tous deux se partageront le poste jusque-là, afin de permettre une transition en douceur. Nous accueillons donc Christophe Chambet dans l'équipe admi- nistrative. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Christophe est un bassiste émé- rite habitué aux grandes scènes internationales, également prof aux ateliers binaires depuis quelques années et dont les compétences pédagogiques et musicales seront précieuses pour la délicate alchimie de la création des ate- liers. Pour les ateliers, justement, nous sommes en plein chantier à la rue des Alpes, une opération sans poussière et sans bruit. La Loterie Romande et une fonda- tion genevoise nous ont accordé des fonds pour faire développer un système informatique permettant la gestion intégrée des ateliers, mais aussi des ar- chives, concerts et des membres. La conception avance bien, les inscriptions aux ateliers devraient normalement s’ouvrir avec ce système vers la mi-avril, et les autres fonctionnalités devraient suivre progressivement jusqu’à l’hiver. Je me dois de vous parler aussi du festival. N’y étant cette année qu'un soir et comme musicien, je l’ai vécu de l’extérieur et j'ai savouré l'accueil chaleu- reux, l'organisation rondement menée et la décoration agréable de la maison. L'absence de grande tête d'affiche internationale que certains regrettaient ne s'est pas fait ressentir sur la fréquentation, ce qui tendrait à montrer que le festival, dans cette orientation très «découverte», est une proposition qui fonctionne. Pour ma part, j’ai tout de même un regret pour la vision d’origine de l’événe- ment, qui cherchait à faire bénéficier aux premières parties locales d’un public et d’une exposition médiatique extraordinaires, générés par l’engouement suscité par les têtes d’affiches internationales. Je me demande si c’est encore possible, vu la raréfaction des artistes de cette renommée et les tarifs exorbi- tants qui sont pratiqués par leurs agents. Nous en discuterons sans doute! En tout cas ce fut une très belle édition. Bravo et merci à toutes celles et ceux qui y ont contribué! V I V A L A M U S I C A mensuel d’information de l’AMr, associAtion pour l’encourageMent de la musique improvisée comité de rédaction: céline bilardo, colette grand et martin wisard [email protected] AMr, 10, rue des alpes, 1201 genève tél. + 41 22 716 56 30 / fax + 41 22 716 56 39 www.amr-geneve.ch publi cité : tarif sur demande maquette: les studios lolos, [email protected] imprimerie du moléson, tirage 2200 ex + 2200 flyers géants ISSN 1422-3651 Fondée en 1973 par des musiciens, l’Association pour l’encouragement de la Musique impRovisée (AMR) se donne pour objectifs d’encourager, aider et fa- voriser, à Genève et dans sa région, le développement et la pratique du jazz et des musiques improvisées, majoritairement issues des musiques afro-amé- ricaines. Située au 10, rue des Alpes depuis 1981, l’AMR organise plus de 200 concerts et soirées par an dans ses murs ou lors de diverses manifestations claude tabarini enveloppé par nicolas masson (AMR Jazz Festival, fête de l’AMR aux Cropettes) et propose des ateliers de pratique musicale en groupe. 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page2 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page3

en couverture, matthew shipp qui jouera le 10 mars au sud des alpes, 3 8 5 photographié par glen tollington a v r i l 2 0 1 8 VIVA LA MUSICA

éditorial UNe beLLe AffIChe et UNe NoUVeLLe tête par ninn langel C'est un peu tôt pour parler du départ à la retraite de notre secrétaire des ate- liers Nelson Rojas, prévu en juin, mais nous avons engagé son successeur, et tous deux se partageront le poste jusque-là, afin de permettre une transition en douceur. Nous accueillons donc Christophe Chambet dans l'équipe admi- nistrative. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Christophe est un bassiste émé- rite habitué aux grandes scènes internationales, également prof aux ateliers binaires depuis quelques années et dont les compétences pédagogiques et musicales seront précieuses pour la délicate alchimie de la création des ate- liers. Pour les ateliers, justement, nous sommes en plein chantier à la rue des Alpes, une opération sans poussière et sans bruit. La Loterie Romande et une fonda- tion genevoise nous ont accordé des fonds pour faire développer un système informatique permettant la gestion intégrée des ateliers, mais aussi des ar- chives, concerts et des membres. La conception avance bien, les inscriptions aux ateliers devraient normalement s’ouvrir avec ce système vers la mi-avril, et les autres fonctionnalités devraient suivre progressivement jusqu’à l’hiver. Je me dois de vous parler aussi du festival. N’y étant cette année qu'un soir et comme musicien, je l’ai vécu de l’extérieur et j'ai savouré l'accueil chaleu- reux, l'organisation rondement menée et la décoration agréable de la maison. L'absence de grande tête d'affiche internationale que certains regrettaient ne s'est pas fait ressentir sur la fréquentation, ce qui tendrait à montrer que le festival, dans cette orientation très «découverte», est une proposition qui fonctionne. Pour ma part, j’ai tout de même un regret pour la vision d’origine de l’événe- ment, qui cherchait à faire bénéficier aux premières parties locales d’un public et d’une exposition médiatique extraordinaires, générés par l’engouement suscité par les têtes d’affiches internationales. Je me demande si c’est encore possible, vu la raréfaction des artistes de cette renommée et les tarifs exorbi- tants qui sont pratiqués par leurs agents. Nous en discuterons sans doute! En tout cas ce fut une très belle édition. Bravo et merci à toutes celles et ceux qui y ont contribué! V I V A L A M U S I C A mensuel d’information de l’AMr, associAtion pour l’encourageMent de la musique improvisée comité de rédaction: céline bilardo, colette grand et martin wisard [email protected] AMr, 10, rue des alpes, 1201 genève tél. + 41 22 716 56 30 / fax + 41 22 716 56 39 www.amr-geneve.ch publi cité : tarif sur demande maquette: les studios lolos, [email protected] imprimerie du moléson, tirage 2200 ex + 2200 flyers géants ISSN 1422-3651 Fondée en 1973 par des musiciens, l’Association pour l’encouragement de la Musique impRovisée (AMR) se donne pour objectifs d’encourager, aider et fa- voriser, à Genève et dans sa région, le développement et la pratique du jazz et des musiques improvisées, majoritairement issues des musiques afro-amé- ricaines. Située au 10, rue des Alpes depuis 1981, l’AMR organise plus de 200 concerts et soirées par an dans ses murs ou lors de diverses manifestations claude tabarini enveloppé par nicolas masson (AMR Jazz Festival, fête de l’AMR aux Cropettes) et propose des ateliers de pratique musicale en groupe. 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page4 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page5

è M e le 4, phono 3 7 A M r j A z z f e S t I V A L , 2 0 1 8 par Claude Tabarini, texte et photos Quelle chance j’ai dans ma vie pensais-je en écoutant Manu Gesseney, Aïna Rakotobé et le 27 février, Christian Wallumrød bouche bée et béant encore davantage lors des quelques pièces antiques. C’est qu’avec tous Ian Gordon-Lennox, d’avoir l’occasion de collectives avec le trompettiste Jay Phelps. Inu- ces jeunes loups sortis des écoles, mal dégrossis jouer avec de tels musiciens qui donnaient là Acoustic Night Ensemble autant que terrifiants de technique et de le versant groovy de leurs nombreux talents. connaissances ayant l’ambition du composi- h De fort belles parties écrites enchâssant toute c

a teur, on finit par ne plus avoir, hors les «stan-

b Thomas

s une série de feulements, murmures, frottis de i l

t dards», de mélodies communes que tout le e clés, détournements d’embouchures et cou- i Florin, w

monde retient! Le bassiste (par ailleurs excel-

e rants d’air divers qui tiennent le temps en sus- i

h lent) vient gentiment me serrer la main en p piano pens, comme sur le coup d’un soudain interdit o s de phraser. L’effet en est saisissant. Une très m’appelant par mon prénom. C’est le monde à Thomas Florin, par la grâce des dieux, a le don, belle leçon de retenue, mais qui tend au fil du l’envers: l’artiste venant saluer le photographe tout de délicatesse et de savoir vivre, d’ouvrir concert à se schématiser. Est-ce viable? Voilà de presse. Hélas je ne le remets pas. Etrange et de fermer les festivals (l’on oublie peut-être une mauvaise question qu’on a tort de se vie que nous menons. trop souvent qu’un festival a un début et une le 3, VIP fin). Le surgissement, plus soudain d’être at- tile de dire que la rythmique était parfaite. En le 2, Maurice Magnoni Tout être doué de quelque sens musical ne tendu, de la première note, du premier accord, examinant le disque (je l’ai acheté à la sortie) peut que reconnaître en Vinz Vonlanthen un tel le couperet de la guillotine s’abattant sur la j’ai découvert le «booklet», un dépliant où, sur Acoustic Quartet des monstres de la guitare contemporaine ver- nuque du pianiste dont le chef roule sur le fond noir, tous les titres de l’album sont illus- On peut dire ce qu’on veut de Maurice Mag- sion électro/bricolage. L’homme est d’une ex- plancher de la scène, devenu corne d’abon- trés de sortes de symboles géométriques mêlés noni. Par exemple que c’est un très bon prof. trême gentillesse et simplicité. Une séance de dance crachant la profondeur, la beauté et l’in- de portraits Soweto kitsch. Ce genre d’esthé- On ajoute souvent qu’il peut être sévère et musique improvisée avec lui est toujours tout Gordon après tout vaut bien Bob Stewart… fini du fertile univers pendant que les mains tiques et de démarches, c’est peut-être mon dé- même cassant: tout cela doit avoir quelque à la fois un plaisir et un challenge. Plaisir en- and so on! Mais ce n’était pas moi à la batterie. s’agitent sur le clavier. C’est peut-être ça la dé- faut, ne m’amusent que chez Anthony Brax- fond de vérité. Mais sévère il l’est aussi avec core que de rencontrer Pierre Audétat qui a C’était Valentin Liechti. Je lui ai mis la main licatesse et le savoir vivre. Il n’y a pas très long- ton. Allez savoir pourquoi! Mais donnez-y tout lui-même, et ce qu’on peut dire aussi c’est que dû, paraît-il, faire face à des ennuis techniques. sur l’épaule avant de partir, le félicitant pour temps, il clôturait un festival de piano. Une de même un coup d’œil si l’objet vous tombe cela paie. Intensité, urgence, son, maîtrise, tout Moi je n’ai rien remarqué! une de ses compositions intitulée «Ulysse», qui clôture si délicate que les oiseaux vinrent s’y entre les mains. est là, et à chaque fois il ne lâche pas le mor- avait si suavement marié le timbre de l’alto à poser. Per Oddvar Johansen est peut-être le Fire! Orchestra-Arrival celui du tuba. batteur le plus silencieux du monde. le 1er mars, Strell, the Music Ce genre de big band atypique a souvent pour Medusa Beats Cette Acoustic Night figure comme une mise moi, je l’avoue, comme un relent d’atelier amé- Quelle douceur et quelle tranquillité que ce di- à la question du silence (ce qui peut être vu of Strayhorn and Ellington lioré (surtout quand il vient du nord). Pas de Michel Wintsch, en plus d’être un redoutable manche après-midi passé à écouter Benoît comme une forme de turbulence). vrais solistes intéressants. Les chorus, bien que Delbecq s’entretenir très savamment avec l’ac- joueur de claviers, a souvent de bonnes idées. non dépourvus d’émotions et d’expression- Ou plus précisément de bonnes idées au bon cordeur des particularités mécaniques des dif- nisme, relèvent pour moi de la gimmick. Les te- férents pianos pendant que le batteur Jonas le 28, moment (car, comme on dit que «le chemin de nants du nivellement par le bas, de l’égalité et l’enfer est pavé de bonnes intentions», une Burgwinkel musardait, bâillait et mangeotait. du quota féminin à tout prix auront beau me Qu’attendions-nous au juste? Peut-être Petter Nicolas Masson Parallels bonne idée peut n’être pas si bonne si l’on ne traiter de ringard et d’élitiste attardé, avant de percher en compagnie du clair de lune pour Je parlais ci-dessus de cette obsession du si- me lyncher sur internet avec les bouchers, les enchanter la nuit. Quand vous rencontrerez lence qui semble actuellement affecter tout un pédophiles et les opposants à la réforme de Thomas Florin, demandez-lui de vous chanter pan du jazz contemporain en posant la ques- l’orthographe au nom de la nouvelle morale en s’accompagnant au piano les rengaines de tion (ici toujours si peu avenue) de sa viabilité «new age», je ne mange pas trop de ce pain-là. je ne sais plus quelle ancienne chanteuse po- tout en louant sa qualité de retenue: chez Ni- ceau. Dans ce contexte évoquant un peu le C’est dommage. Peut-être ai-je tort, et, à vrai pulaire française (il saura laquelle!). Vous ne Shorter de la grande époque, il faut noter les dire j’en suis toujours à m’interroger. D’autant serez pas déçu. nouvelles et très intéressantes incursions de plus qu’il y a là de la belle clarinette basse et Mathieu Rossignelly dans un style proche de Han Bennink drum solo Cecil Taylor où l’unique tentative de ce dernier Han Bennink joue à Han Bennink. Mais il faut avec John Coltrane trouve peut-être par cet in- dire, pour être juste, qu’Han Bennink joue termédiaire enfin sa cohérence. Cette année vraiment bien à Han Bennink qui joue lui aussi est un bon cru pour les rythmiques et tout cela vraiment bien. Car Han Bennink est un vieux avance comme un seul homme. J’ajouterai que clown de très grande classe à qui on n’apprend tient pas compte du «lieu et du moment»). Or Maurice Magnoni compose de très belles mé- pas à faire la grimace. La grimace c’est la vie jouer le répertoire Strayhorn / Ellington en trio lodies (qui se retiennent et se chantent celles- (disons que nous n’en avons qu’une). Et il faut (ah les séances en trio d’Ellington, toutes de ci!). Merci de tout cœur Maurice. Eldh. Par moments je songeais à ces clavié- toujours (la grimace) l’accompagner du tam- mystère, de poésie, de gentillesse et de droi- ristes d’autrefois qui étaient aussi de véritables bour, lui faire faire du Sid Cattlett, du Paul Lo- ture. Tout un art de la miniature!) avec Bänz Dominique Pifarély Quartet artisans. Il y a de cela chez Benoît Delbecq, et vens, des japonaiseries, du tambour de marche, Oester et Gerry Hemingway en mars 2018 à Signe des temps, le festival de cette année fit cela me semble faire partie intégrante du pro- des africaneries…! Et il lui faut aussi un ban- colas Masson la notion de retenue est, si j’ose l’AMR, voilà une bonne idée. Vous expliquer une place plus que large au jazz européen cessus de création de sa musique, si l’on y deau autour de la tête (genre pirate/ménagère dire, une qualité du lyrisme, une pudeur dans pourquoi serait long et relèverait d’une (comment l’appeler?). Celui-ci, en ses forces ajoute la curiosité pour l’électronique. J’ache- à la Cingria). Il faut la faire retentir, lui faire l’épanchement de la lyre, génératrice de nou- branche particulière de l’astrologie du jazz qui vives, semble de plus en plus prendre ses dis- tai deux disques au bar, de fort bonne présen- accomplir des gerbes de gestes évoquant les veaux phrasés. Tel est à mon avis sa force, sa n’a pas encore été inventée. Un plaisir sans mé- tances d’avec le «modèle américain» et relé- tation, dont un avec Jozef Demoulin au piano couleur et son principal apport dans le paysage lange que cette très aimable non moins que guer la «blue note» aux oubliettes de l’histoire électrique qui me semble confirmer cette vi- du jazz contemporain. Manfred Eicher ne s’y d’avant-garde relecture. au profit des divers vocabulaires de la désor- sion des choses, en perpétuelle recherche. Dans est pas trompé. Et ce groupe lui va comme un le trio présenté ce soir, j’entendais aussi celui de Paul Bley datant des débuts du synthé, avec gant. Juste ce qu’il faut pour, en plus de ses Eskelin, Weber, Griener une chanteuse d’un charisme certain. Allez, qualités propres, agir comme garde-fou sur J’ai bien aimé Ellery Eskelin. D’ailleurs je Dave Holland et Barry Altschul, ou plutôt ce c’est sans doute que mes problèmes personnels qu’il aurait pu en advenir si celui-là avait per- l’ascétique corde de la retenue que le diable de l’aime bien en général, en sa touchante et sans me rendent méchant, car il y avait encore une l’endormissement, tapi tout au fond du silence, doute salutaire maigreur. Toujours par monts sisté dans cette voie. Mais sans doute que je dé- bonne violoniste, une trompettiste espiègle et lire. guette tel un chien affamé. Des gens comme et par vaux à courir après la musique. Et émouvante et une saxophoniste alto qui faisait Patrice Moret et Lionel Friedli sont l’honneur chaque fois il faut reconnaître que c’est bien. penser à Marshall Allen (mais il est vrai que je de cette musique, s’en rendent-ils compte? Mais ce qu’il y avait de spécialement bien cette n’ai jamais tant aimé Sun Râ non plus) et… (Peut-être vaudrait-il mieux que pas!) c’était si beau la façon dont le maître de céré- monie Mats Gustafsson serrait son baryton mille bras des déesses de l’Inde, la faire rigoler, Soweto Kinch dans ses bras! la méditer, la dompter le pied sur la caisse Après ces différents aspects du minimalisme et claire, quand ça n’est pas le sac de petits pois. de l’espacement, l’espace se remplit soudain C’est sans doute ainsi que chaque jour Han comme une page blanche que l’on voudrait, Bennink devient Han Bennink: un magnifique dans une urgence absolue et d’un seul tenant, mais «tradition contemporaine», voire des tra- percussionniste et un poète de l’espace et du recouvrir d’une très fine écriture (très parke- ditions plus ou moins ethniques des quatre temps. Il y a aussi le coup du plancher et la rienne somme toute). Cela s’apparente au ton- coins de l’Europe et du monde. Dominique Pi- magie incongrue de l’instant. Aujourd’hui ce neau des Danaïdes, l’écriture recouvrant farély (ainsi que Louis Sclavis) en sont pour ce fut de faire chanter la salle sur l’air de «Hailli, l’écriture, à mesure s’effaçant elle-même. C’est qui est de la France les plus remarqués (et re- Haillo, je reviens du boulot» (mais oui!). Il l’écriture des têtes brûlées, des chevaliers er- marquables) représentants. La démarche est joue maintenant d’une mélancolique clarinette rants que l’urgence obsède (un Guillaume Per- radicale et porte ses fruits de nouveaux hori- avec un faible pour les ballades ellingto- ret, dans un autre registre, appartiendrait à fois, c’est qu’il nous avait déniché un vrai maî- zons. Que vais-je devenir, moi qui ne jure que niennes, mais il n’arrive pas à le faire en même cette famille). Le ciel de la salle se zèbre tre des balais (d’où sorti?! Le monde est plein par Kenny Burrell et Jimmy Smith? Quel plai- temps que la batterie et fait mine de nous le d’éclairs, Jupiter, (mal) déguisé en roi de hip de merveilles). Michael Griener qu’il s’appelle. sir raffiné tout de même que de voir le très as- A l’AMR, le festival est aussi pour tous les démontrer. C’est bien ainsi que l’on devient hop fait son entrée. Cette intensité de rage et Rien ne vaut un beau jeu de balais et toute la cétique Bruno Chevillon dérouler ses brode- participants un plaisir de la table que de mys- Han Bennink. de maîtrise laissa plus d’un d’entre-nous finesse du jazz y réside. Là aussi on joue ries. térieuses petites mains agencent avec amour. 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page4 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page5

è M e le 4, phono 3 7 A M r j A z z f e S t I V A L , 2 0 1 8 par Claude Tabarini, texte et photos Quelle chance j’ai dans ma vie pensais-je en écoutant Manu Gesseney, Aïna Rakotobé et le 27 février, Christian Wallumrød bouche bée et béant encore davantage lors des quelques pièces antiques. C’est qu’avec tous Ian Gordon-Lennox, d’avoir l’occasion de collectives avec le trompettiste Jay Phelps. Inu- ces jeunes loups sortis des écoles, mal dégrossis jouer avec de tels musiciens qui donnaient là Acoustic Night Ensemble autant que terrifiants de technique et de le versant groovy de leurs nombreux talents. connaissances ayant l’ambition du composi- h De fort belles parties écrites enchâssant toute c a teur, on finit par ne plus avoir, hors les «stan- b Thomas

s une série de feulements, murmures, frottis de i l t dards», de mélodies communes que tout le e clés, détournements d’embouchures et cou- i Florin, w

monde retient! Le bassiste (par ailleurs excel- e rants d’air divers qui tiennent le temps en sus- i h lent) vient gentiment me serrer la main en p piano pens, comme sur le coup d’un soudain interdit o s de phraser. L’effet en est saisissant. Une très m’appelant par mon prénom. C’est le monde à Thomas Florin, par la grâce des dieux, a le don, belle leçon de retenue, mais qui tend au fil du l’envers: l’artiste venant saluer le photographe tout de délicatesse et de savoir vivre, d’ouvrir concert à se schématiser. Est-ce viable? Voilà de presse. Hélas je ne le remets pas. Etrange et de fermer les festivals (l’on oublie peut-être une mauvaise question qu’on a tort de se vie que nous menons. trop souvent qu’un festival a un début et une le 3, VIP fin). Le surgissement, plus soudain d’être at- tile de dire que la rythmique était parfaite. En le 2, Maurice Magnoni Tout être doué de quelque sens musical ne tendu, de la première note, du premier accord, examinant le disque (je l’ai acheté à la sortie) peut que reconnaître en Vinz Vonlanthen un tel le couperet de la guillotine s’abattant sur la j’ai découvert le «booklet», un dépliant où, sur Acoustic Quartet des monstres de la guitare contemporaine ver- nuque du pianiste dont le chef roule sur le fond noir, tous les titres de l’album sont illus- On peut dire ce qu’on veut de Maurice Mag- sion électro/bricolage. L’homme est d’une ex- plancher de la scène, devenu corne d’abon- trés de sortes de symboles géométriques mêlés noni. Par exemple que c’est un très bon prof. trême gentillesse et simplicité. Une séance de dance crachant la profondeur, la beauté et l’in- de portraits Soweto kitsch. Ce genre d’esthé- On ajoute souvent qu’il peut être sévère et musique improvisée avec lui est toujours tout Gordon après tout vaut bien Bob Stewart… fini du fertile univers pendant que les mains tiques et de démarches, c’est peut-être mon dé- même cassant: tout cela doit avoir quelque à la fois un plaisir et un challenge. Plaisir en- and so on! Mais ce n’était pas moi à la batterie. s’agitent sur le clavier. C’est peut-être ça la dé- faut, ne m’amusent que chez Anthony Brax- fond de vérité. Mais sévère il l’est aussi avec core que de rencontrer Pierre Audétat qui a C’était Valentin Liechti. Je lui ai mis la main licatesse et le savoir vivre. Il n’y a pas très long- ton. Allez savoir pourquoi! Mais donnez-y tout lui-même, et ce qu’on peut dire aussi c’est que dû, paraît-il, faire face à des ennuis techniques. sur l’épaule avant de partir, le félicitant pour temps, il clôturait un festival de piano. Une de même un coup d’œil si l’objet vous tombe cela paie. Intensité, urgence, son, maîtrise, tout Moi je n’ai rien remarqué! une de ses compositions intitulée «Ulysse», qui clôture si délicate que les oiseaux vinrent s’y entre les mains. est là, et à chaque fois il ne lâche pas le mor- avait si suavement marié le timbre de l’alto à poser. Per Oddvar Johansen est peut-être le Fire! Orchestra-Arrival celui du tuba. batteur le plus silencieux du monde. le 1er mars, Strell, the Music Ce genre de big band atypique a souvent pour Medusa Beats Cette Acoustic Night figure comme une mise moi, je l’avoue, comme un relent d’atelier amé- Quelle douceur et quelle tranquillité que ce di- à la question du silence (ce qui peut être vu of Strayhorn and Ellington lioré (surtout quand il vient du nord). Pas de Michel Wintsch, en plus d’être un redoutable manche après-midi passé à écouter Benoît comme une forme de turbulence). vrais solistes intéressants. Les chorus, bien que Delbecq s’entretenir très savamment avec l’ac- joueur de claviers, a souvent de bonnes idées. non dépourvus d’émotions et d’expression- Ou plus précisément de bonnes idées au bon cordeur des particularités mécaniques des dif- nisme, relèvent pour moi de la gimmick. Les te- férents pianos pendant que le batteur Jonas le 28, moment (car, comme on dit que «le chemin de nants du nivellement par le bas, de l’égalité et l’enfer est pavé de bonnes intentions», une Burgwinkel musardait, bâillait et mangeotait. du quota féminin à tout prix auront beau me Qu’attendions-nous au juste? Peut-être Petter Nicolas Masson Parallels bonne idée peut n’être pas si bonne si l’on ne traiter de ringard et d’élitiste attardé, avant de percher en compagnie du clair de lune pour Je parlais ci-dessus de cette obsession du si- me lyncher sur internet avec les bouchers, les enchanter la nuit. Quand vous rencontrerez lence qui semble actuellement affecter tout un pédophiles et les opposants à la réforme de Thomas Florin, demandez-lui de vous chanter pan du jazz contemporain en posant la ques- l’orthographe au nom de la nouvelle morale en s’accompagnant au piano les rengaines de tion (ici toujours si peu avenue) de sa viabilité «new age», je ne mange pas trop de ce pain-là. je ne sais plus quelle ancienne chanteuse po- tout en louant sa qualité de retenue: chez Ni- ceau. Dans ce contexte évoquant un peu le C’est dommage. Peut-être ai-je tort, et, à vrai pulaire française (il saura laquelle!). Vous ne Shorter de la grande époque, il faut noter les dire j’en suis toujours à m’interroger. D’autant serez pas déçu. nouvelles et très intéressantes incursions de plus qu’il y a là de la belle clarinette basse et Mathieu Rossignelly dans un style proche de Han Bennink drum solo Cecil Taylor où l’unique tentative de ce dernier Han Bennink joue à Han Bennink. Mais il faut avec John Coltrane trouve peut-être par cet in- dire, pour être juste, qu’Han Bennink joue termédiaire enfin sa cohérence. Cette année vraiment bien à Han Bennink qui joue lui aussi est un bon cru pour les rythmiques et tout cela vraiment bien. Car Han Bennink est un vieux avance comme un seul homme. J’ajouterai que clown de très grande classe à qui on n’apprend tient pas compte du «lieu et du moment»). Or Maurice Magnoni compose de très belles mé- pas à faire la grimace. La grimace c’est la vie jouer le répertoire Strayhorn / Ellington en trio lodies (qui se retiennent et se chantent celles- (disons que nous n’en avons qu’une). Et il faut (ah les séances en trio d’Ellington, toutes de ci!). Merci de tout cœur Maurice. Eldh. Par moments je songeais à ces clavié- toujours (la grimace) l’accompagner du tam- mystère, de poésie, de gentillesse et de droi- ristes d’autrefois qui étaient aussi de véritables bour, lui faire faire du Sid Cattlett, du Paul Lo- ture. Tout un art de la miniature!) avec Bänz Dominique Pifarély Quartet artisans. Il y a de cela chez Benoît Delbecq, et vens, des japonaiseries, du tambour de marche, Oester et Gerry Hemingway en mars 2018 à Signe des temps, le festival de cette année fit cela me semble faire partie intégrante du pro- des africaneries…! Et il lui faut aussi un ban- colas Masson la notion de retenue est, si j’ose l’AMR, voilà une bonne idée. Vous expliquer une place plus que large au jazz européen cessus de création de sa musique, si l’on y deau autour de la tête (genre pirate/ménagère dire, une qualité du lyrisme, une pudeur dans pourquoi serait long et relèverait d’une (comment l’appeler?). Celui-ci, en ses forces ajoute la curiosité pour l’électronique. J’ache- à la Cingria). Il faut la faire retentir, lui faire l’épanchement de la lyre, génératrice de nou- branche particulière de l’astrologie du jazz qui vives, semble de plus en plus prendre ses dis- tai deux disques au bar, de fort bonne présen- accomplir des gerbes de gestes évoquant les veaux phrasés. Tel est à mon avis sa force, sa n’a pas encore été inventée. Un plaisir sans mé- tances d’avec le «modèle américain» et relé- tation, dont un avec Jozef Demoulin au piano couleur et son principal apport dans le paysage lange que cette très aimable non moins que guer la «blue note» aux oubliettes de l’histoire électrique qui me semble confirmer cette vi- du jazz contemporain. Manfred Eicher ne s’y d’avant-garde relecture. au profit des divers vocabulaires de la désor- sion des choses, en perpétuelle recherche. Dans est pas trompé. Et ce groupe lui va comme un le trio présenté ce soir, j’entendais aussi celui de Paul Bley datant des débuts du synthé, avec gant. Juste ce qu’il faut pour, en plus de ses Eskelin, Weber, Griener une chanteuse d’un charisme certain. Allez, qualités propres, agir comme garde-fou sur J’ai bien aimé Ellery Eskelin. D’ailleurs je Dave Holland et Barry Altschul, ou plutôt ce c’est sans doute que mes problèmes personnels qu’il aurait pu en advenir si celui-là avait per- l’ascétique corde de la retenue que le diable de l’aime bien en général, en sa touchante et sans me rendent méchant, car il y avait encore une l’endormissement, tapi tout au fond du silence, doute salutaire maigreur. Toujours par monts sisté dans cette voie. Mais sans doute que je dé- bonne violoniste, une trompettiste espiègle et lire. guette tel un chien affamé. Des gens comme et par vaux à courir après la musique. Et émouvante et une saxophoniste alto qui faisait Patrice Moret et Lionel Friedli sont l’honneur chaque fois il faut reconnaître que c’est bien. penser à Marshall Allen (mais il est vrai que je de cette musique, s’en rendent-ils compte? Mais ce qu’il y avait de spécialement bien cette n’ai jamais tant aimé Sun Râ non plus) et… (Peut-être vaudrait-il mieux que pas!) c’était si beau la façon dont le maître de céré- monie Mats Gustafsson serrait son baryton mille bras des déesses de l’Inde, la faire rigoler, Soweto Kinch dans ses bras! la méditer, la dompter le pied sur la caisse Après ces différents aspects du minimalisme et claire, quand ça n’est pas le sac de petits pois. de l’espacement, l’espace se remplit soudain C’est sans doute ainsi que chaque jour Han comme une page blanche que l’on voudrait, Bennink devient Han Bennink: un magnifique dans une urgence absolue et d’un seul tenant, mais «tradition contemporaine», voire des tra- percussionniste et un poète de l’espace et du recouvrir d’une très fine écriture (très parke- ditions plus ou moins ethniques des quatre temps. Il y a aussi le coup du plancher et la rienne somme toute). Cela s’apparente au ton- coins de l’Europe et du monde. Dominique Pi- magie incongrue de l’instant. Aujourd’hui ce neau des Danaïdes, l’écriture recouvrant farély (ainsi que Louis Sclavis) en sont pour ce fut de faire chanter la salle sur l’air de «Hailli, l’écriture, à mesure s’effaçant elle-même. C’est qui est de la France les plus remarqués (et re- Haillo, je reviens du boulot» (mais oui!). Il l’écriture des têtes brûlées, des chevaliers er- marquables) représentants. La démarche est joue maintenant d’une mélancolique clarinette rants que l’urgence obsède (un Guillaume Per- radicale et porte ses fruits de nouveaux hori- avec un faible pour les ballades ellingto- ret, dans un autre registre, appartiendrait à fois, c’est qu’il nous avait déniché un vrai maî- zons. Que vais-je devenir, moi qui ne jure que niennes, mais il n’arrive pas à le faire en même cette famille). Le ciel de la salle se zèbre tre des balais (d’où sorti?! Le monde est plein par Kenny Burrell et Jimmy Smith? Quel plai- temps que la batterie et fait mine de nous le d’éclairs, Jupiter, (mal) déguisé en roi de hip de merveilles). Michael Griener qu’il s’appelle. sir raffiné tout de même que de voir le très as- A l’AMR, le festival est aussi pour tous les démontrer. C’est bien ainsi que l’on devient hop fait son entrée. Cette intensité de rage et Rien ne vaut un beau jeu de balais et toute la cétique Bruno Chevillon dérouler ses brode- participants un plaisir de la table que de mys- Han Bennink. de maîtrise laissa plus d’un d’entre-nous finesse du jazz y réside. Là aussi on joue ries. térieuses petites mains agencent avec amour. 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page6 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page7

olie brice par alex bonn ey o t g $ n V e N d r e d I 13 19 25 à la cave i j e U d I M e r C r e d I l

l tHe reals o t

n les ateliers de COnCert & JaM des ateliers e l’aMr en COnCert l sortie du double vinyl

g NUISANCE SONORE à 20h, un atelier binaire de Tom Brunt avec Arnaud Nussbaumer, chant à 20 h 30, un atelier jazz moderne de Luca Pagano avec Francesca Hazan, r a Hervé Provini, batterie François Clerc, saxophone ténor / Sylvain Louveau et Sara Monte, guitare saxophone alto / Brice Baumann, trombone / Jean-Paul Muller et Pierre p

é C.J.Nicholson, basse électrique, effets i Iannis Azzam Decombaz, piano / Léon Boesch, basse électrique Prigioni, saxophone ténor / Darius Kurek, guitare / Gilles Demottaz, guitare h Raphaël Real, guitare électrique, effets p David Zanni, batterie Laoise Ni Bhriain, batterie, et, à 21 h 30, la jam a r g o

t à 21 h, un atelier binaire de Tom Brunt avec Sara Kasme, chant o

h Félix Sauvat, saxophone alto / Patrick Bertschmann et Sebastien Espinosa, p 26

p guitare / Nadiia Massé, piano / Murielle Reiner, basse électrique j e U d I p i h s à 22 h , un atelier jazz moderne de Mathieu Rossignelly les ateliers de l’aMr en COnCert w e avec Maxine Vulliet, chant / Thierry Fraisse, trombone / Théo Hanser, guitare à 20h, un atelier spécial pianos de Michel Bastet avec Jeanette Marelli, h t t Patrick Linnecar, Charles Della-Maestra, Inés Mouzoune, Carlo Forti, a Léon Boesch, basse électrique / Gaspard Creux, batterie

m Ludovic Payet,Christoph Stahel, Oscar Scarpignato, Florian Kunzi, Rogier Huizenga, Nadiia Massé, Kevin Buffet, piano faveurs suspendues Alexandra Dzyubenko, contrebasse / Stéphane Gauthier, batterie 2 0 1 8 V e N d r e d I 20 Sébastien Gross, contrebasse / Patrick Fontaine, batterie nels Cline 4 feat. à 21 h, un atelier early bop de David Robin avec Frank Schmidt, trompette Marius Gruffel et Yofthahe Yeshitila, saxophone alto / Leonardo Monti, payez une entrée, venez à deux saxophone ténor / Jorge Pacheco, guitare / François Gisel, batterie Julian laGe, JOrGe rOeder Amon Ette, piano Prendre des portes c’est bien, dans la tronche c’est mieux, et ça tombe bien, le réel est là pour ça. Exit les navettes cosmiques de bas étage, la drogue idéale & tOM rainey à 22 h , un atelier jazz moderne de Mathieu Rossignelly avec Alexandre pour cette époque formidable est un son qui explose les standards. La recette? Nicoulin, guitare / Margaux Oswald, piano / Christopher Nicholson Galan, t

Un savant mélange d’agressivité et de groove, un bang supersonique fait de rock Nels Cline, guitare électrique s

e contrebasse / Leonardo Monti, saxophone ténor / Nathan Triquet, batterie

distorsionné, d’énergie noise, et d’instabilité jazz. Compression brutale et orga- Julian Lage , guitare électrique w

nique, The Reals est un power trio genevois composé d’un guitariste psychédé- n Jorge Roeder, contrebasse a h

lique, d’un bassiste sulfureux et d'un vieux batteur hippie. t

Tom Rainey, batterie a n V e N d r e d I d e L ’ e t h N o 27 au sud des alpes, club de jazz la conférence des oiseaux S A M e d I 14 faveurs suspendues et autres musiques improvisées Merline - MelizMa feat. balade scandinave et balkanique a v r i l Isabelle Courroy, flûtes kaval , Jenny Demaret, nyckelharpa Lionel Romieu, tamboura, oud, guitare Orrin Evans, piano Orrin evans Ce groupe est l'extrapolation du travail en duo des guitaristes Nels Cline et Ju- Jérôme Salomon, tombak, daf, dayré, percussions Dave King, batterie lian Lage, deux guitaristes différents et complémentaires qui se connaissent de- & dave KinG Reid Anderson, contrebasse puis longtemps. Entouré du duo rythmique de Jorge Roeder et de Tom Rainey, Cette soirée tout en finesse verra se rencontrer deux petites formations rythmées par les tambours de Jérôme Salomon. Dans le duo Merline, les percussions ac- The Bad Plus reviennent! le quartet jouera des compositions de Nels Cline, Jimmy Giuffre et Attila Zoller. Un quartet d'orfèvres célébrant la haute horlogerie guitaristique. compagnent le nyckelharpa, prodigieux instrument à archet et cordes sympa- Après avoir fêté leur thiques originaire de Suède, manié avec élégance par Jenny Demaret dans des vingt ans d'existence il y a répertoires mêlant musiques scandinaves et médiévales. Quant au duo Melizma, peu, le pianiste Ethan mené par la virtuose des flûtes orientales Isabelle Courroy avec la complicité de Iverson a quitté le groupe Lionel Romieu, il chemine à travers les paysages balayés par le souffle des flûtes et c'est un autre magni- 10 à 21h S A M e d I 21 kaval, des collines balkaniques aux plaines d’Anatolie. M A r d I JaM sessiOn fique musicien qui lui Concert organisé par les ateliers d’ethnomusicologie et l’aMr, avec le soutien succède, Orrin Evans. de la ville de Genève, de la république et Canton de Genève et du fonds culturel sud Le concept du trio reste l'amr accueille Rock This Town: $ M e r C r e d I 11 à la cave le même: pas de leader, des compositions de ftz-spaCe triO payez une entrée, venez à deux COnCert & JaM des ateliers chacun et une place S A M e d I 28 majeure à l'écoute, à à 20 h , un atelier binaire de Ciryl Moulas avec Marine Sleiman, chant / René l'improvisation collective,

Casonatto, guitare / Vincent Vaunaize, guitare / Margrith Magnin, piano z zaMBrini-BOdilsen- e aux mélanges des genres

n Andrew Flückiger, «Drewxor», batterie i et au non-respect des rè- a l à 20 h 45, un atelier binaire de Ciryl Moulas avec Eve Hopkins, chant gles. Un son unique et des Gabriel Zufferey, «Gazu», synthé, claviers n andersen triO i

Valérie Danesin, chant / Philippe Beuchat, guitare / Renato Corvini, piano v performances en pu- Alexandre Rodrigues, «Lexor», claviers Antonio Zambrini, piano / Jesper Bodilsen, contrebasse / Martin Andersen, batterie r e i

Attila Racz, basse électrique / Alain Moullet, batterie, et, à 21 h 30, la jam t

h blic toujours passionnantes. t s

À bord du vaisseau spécial The Polka Lips, le e Antonio Zambrini et ses partenaires n

capitaine Gazu et son équipage manœuvrent a danois présentent la musique de leur m

avec courage et bravoure. Ils viennent d’es- album fraîchement enregistré Pinoc- y chio et autres contes, musiques de Fio- j e U d I 12 suyer une pluie de météorites et entrent en m territoire inconnu. Tout est noir et obscur o renzo Carpi. Il s'agit de morceaux les ateliers de l’aMr en COnCert L U N d I 16 M A r d I 17 M e r C r e d I 18 j e U d I 19 lorsque soudainement, surgissant de nulle m écrits pour la télévision et le cinéma à la cave à 20 h 30 part, une créature visqueuse et violette se met italien dans les années 70, arrangés à 20h, un atelier jazz moderne de Pierre-Alexandre Chevrolet à leurs trousses. La tension est palpable au pour créer des espaces de liberté et de avec Jérémy Bacharach, saxophone alto / Jean-Pierre Gachoud-Ramel, sein de l’équipage, la créature se rapproche puis tout à coup… Ne ratez pas le jeux musicaux pour le trio, autour des Giachem Michela, saxophone ténor / Augustin Sjollema, guitare deuxième épisode de FTZ Space Trio. Popcorn et lunettes 3D sur place! mélodies créées par le Maestro Carpi, Javier Bartolomei, piano / Salomon Lahyani, batterie COBra contemporain de Nino Rota et d'Ennio Loïc Defaux, percussions, objets Morricone. Le groupe mélange l'ap- à 21 h, un atelier jazz moderne de Pierre-Alexandre Chevrolet Maxime Hänsenberger, proche ouverte du jazz nordique à la avec Michèle Noguier, chant / Anthony Merton, trompette / Philippe Houzé, batterie, objets l'éClair sensibilité mélodique italienne. clarinette / Anne-Marie Zurcher, guitare / Richard Cossettini, piano Anna-Kaisa Meklin, L'Éclair est Alessandro Marra Manzione, contrebasse / Johan Nicolas Janicke, batterie viole de gambe un groupe protéiforme aux COnCert en un seul set! à 22 h , un atelier binaire de Tom Brunt avec Xavier Bengoa, saxophone alto Violeta Motta, traverso, L U N d I 30 à 20 h 30 flute traversière, piccolo multiples Sylvain Benzakein, clarinette / Gino Capriglia, guitare ̂ Coralie Lonfat, electronics incarnations. Margaux Oswald, piano / Nathan Triquet, batterie Les musiciens journée internationale du jazz COBRA ou «COllectif B de Re- qui le forment Sauf indication contraire, les concerts ont lieu a 21h30 cherche Artistique», est un ensem- n'ont qu'un but: prendre la ville MattHeW sHipp sOlO au Sud des Alpes, 10 rue des Alpes à Genève. ble pensé com me un laboratoire Matthew Shipp, piano de dialogue entre la musique et et ses rues pour 20 francs (plein tarif) /15 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, l'improvisation baroque, avec les y rétablir Nous recevons Matthew Shipp pour la étudiants) / 12 francs (carte 20 ans). sonorités des musiques contempo- l'Empire de célébration de cette journée dédiée au 35 francs (plein tarif) / 20 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, raines et improvisées. Fondé l'an l'exo-groove jazz (une de plus parmi les 364 autres étudiants) / 15 francs (carte 20 ans). dernier, le collectif est né de l'inté- post-internet. dans l'année). Figure majeure du jazz rêt commun de ses membres pour depuis plus de trente ans, très proche et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, la recherche dans le domaine de la Stefano «Colonel» Lilov, guitare électrique wah-wah / Sebasto «Shine» Bui, des labels Hatology et Thirsty Ear, sa le prix des boissons est majoré. musique expérimentale, et de l'en- flying toy-synths / Elie «Cobra» Ghersinu, proto basse électrique / Lilor musique n'est pas polie, elle secoue et Sur présentation de leur carte, les élèves des ateliers de l’AMR vie d'échanger et jouer avec d'au- «Space Krum» Lilov, groove machine / Jahlino «No Filter» Island, mellotron défie nos sens et nos certitudes. Cette tres ensembles. bénéficient de la gratuité aux concerts hors faveurs suspendues. con cowbell / Quentin «Emile» Otter, percussions, triangle journée vous invite à l'abandon d'une Prélocation possible à l’AMR, et sur le site www.amr-geneve.ch pensée écrite et linéaire, et les récom- penses sont nombreuses et transfor- matives. Redémarrez, laissez faire et M A r d I 17 JaM sessiOn à 21h M A r d I 24 JaM sessiOn à 21h glen tollington laissez-vous consumer. 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page6 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page7

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Un savant mélange d’agressivité et de groove, un bang supersonique fait de rock Nels Cline, guitare électrique s

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Tom Rainey, batterie a n V e N d r e d I d e L ’ e t h N o 27 au sud des alpes, club de jazz la conférence des oiseaux S A M e d I 14 faveurs suspendues et autres musiques improvisées Merline - MelizMa tHe Bad plus feat. balade scandinave et balkanique a v r i l Isabelle Courroy, flûtes kaval reid andersOn, Jenny Demaret, nyckelharpa Lionel Romieu, tamboura, oud, guitare Orrin Evans, piano Orrin evans Ce groupe est l'extrapolation du travail en duo des guitaristes Nels Cline et Ju- Jérôme Salomon, tombak, daf, dayré, percussions Dave King, batterie lian Lage, deux guitaristes différents et complémentaires qui se connaissent de- & dave KinG Reid Anderson, contrebasse puis longtemps. Entouré du duo rythmique de Jorge Roeder et de Tom Rainey, Cette soirée tout en finesse verra se rencontrer deux petites formations rythmées par les tambours de Jérôme Salomon. Dans le duo Merline, les percussions ac- The Bad Plus reviennent! le quartet jouera des compositions de Nels Cline, Jimmy Giuffre et Attila Zoller. Un quartet d'orfèvres célébrant la haute horlogerie guitaristique. compagnent le nyckelharpa, prodigieux instrument à archet et cordes sympa- Après avoir fêté leur thiques originaire de Suède, manié avec élégance par Jenny Demaret dans des vingt ans d'existence il y a répertoires mêlant musiques scandinaves et médiévales. Quant au duo Melizma, peu, le pianiste Ethan mené par la virtuose des flûtes orientales Isabelle Courroy avec la complicité de Iverson a quitté le groupe Lionel Romieu, il chemine à travers les paysages balayés par le souffle des flûtes et c'est un autre magni- 10 à 21h S A M e d I 21 kaval, des collines balkaniques aux plaines d’Anatolie. M A r d I JaM sessiOn fique musicien qui lui Concert organisé par les ateliers d’ethnomusicologie et l’aMr, avec le soutien succède, Orrin Evans. de la ville de Genève, de la république et Canton de Genève et du fonds culturel sud Le concept du trio reste l'amr accueille Rock This Town: $ M e r C r e d I 11 à la cave le même: pas de leader, des compositions de ftz-spaCe triO payez une entrée, venez à deux COnCert & JaM des ateliers chacun et une place S A M e d I 28 majeure à l'écoute, à à 20 h , un atelier binaire de Ciryl Moulas avec Marine Sleiman, chant / René l'improvisation collective,

Casonatto, guitare / Vincent Vaunaize, guitare / Margrith Magnin, piano z zaMBrini-BOdilsen- e aux mélanges des genres n Andrew Flückiger, «Drewxor», batterie i et au non-respect des rè- a l à 20 h 45, un atelier binaire de Ciryl Moulas avec Eve Hopkins, chant gles. Un son unique et des Gabriel Zufferey, «Gazu», synthé, claviers n andersen triO i

Valérie Danesin, chant / Philippe Beuchat, guitare / Renato Corvini, piano v performances en pu- Alexandre Rodrigues, «Lexor», claviers Antonio Zambrini, piano / Jesper Bodilsen, contrebasse / Martin Andersen, batterie r e i

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o U t I L S p o U r L ’ I M p r o V I S A t I o N ppaarr AEndduraersd Joi mKeonheazn** C o N f e S S I o N S e S t h e r V A U C h e r

C’est Esther Vaucher, jeune saxophoniste chaux-de-fonnière de 22 ans, qui se prête ce mois au jeu des Confessions. Getz meets Mulligan in Hi-fi Qui grâce à des cours de saxophone qu’elle suit au Conservatoire de sa ville du Jura, se passionne dès l’âge de 9 ans pour la musique et surtout le jazz. Elle attendra juste d’obtenir son diplôme de bijoutière pour filer à Genève verve records, 1957 où elle suit depuis deux ans le cursus professionnel de l'AMR-CPMDT. Actuellement représentante des élèves, elle nous livre ici son plaisir et sa gratitude de pouvoir vivre sa passion et d’avoir trouvé sa place à l’AMR. stan Getz, saxophone ténor D’où sortez-vous? D’une tempête de neige ! J’ai grandi à la «Tchaux», dans la montagne, à environ 1000 m. Ce Gerry Mulligan, saxophone baryton brin de folie que je cultive vient peut-être de l’altitude, effectivement ! lou levy, piano Où sont passés vos rêves d’enfant ? Ils sont là, avec moi ! Ils sont en cours de réalisation. Ils évoluent à grande vitesse depuis mon arrivée à G’nève. Ici à l’AMR, j’ai le temps, l’inspiration et surtout de très belles personnes ray Brown, basse qui m’accompagnent, c’est encore mieux que ce que j’avais imaginé, on rêve et crée ensemble. Je vis mon rêve, stan levey, batterie le protège et continue à chercher de nouvelles idées à réaliser ! Dans Let's Fall In Qu’est-ce qui vous distingue des autres musiciens ? J’ai beaucoup de souffle ! Love, Mulligan et Getz ont échangé       La musique qui vous a donné envie d’en faire? J’avais 5 ans quand j’ai découvert l’album Ballads de Dexter Gor- leurs instruments: don ! Je suis tombée amoureuse pour la première fois. Le son de Mr. Gordon a marqué ma vie à tout jamais. Mulligan joue       C’est là que tout a commencé. le ténor et Getz      Quels musiciens ont pour vous valeur de maîtres ? Les maîtres de l’univers? Mmmm je vois… J’imagine que le baryton! nous sommes maîtres de nous-mêmes ! Je vais toutefois en citer deux, qui ont beaucoup de valeur à mes yeux:       Ce solo est très  ! " # !   Maurizio Bionda et Manu Gesseney, deux âmes sensibles. Ils racontent une histoire quand ils jouent. Ils me trans- intéressant pour   mettent leur savoir mais surtout la passion! apprendre     Sur votre table de chevet il y a quoi ? Un rayon de soleil matinal. Il m’invite à entrouvrir un œil, sourire à la vie à travailler qui m’attend avec impatience. sur le I – VI – II – V.      Le A de Let's Fall In         Que défendriez-vous bec et ongles? La Liberté! Liberté d’être, Liberté de penser, Liberté de s’exprimer.. Love est basé   La ville que vous avez immédiatement aimée? Utrecht (aux Pays-Bas). Ce qui m’a plu, c’était le calme. Pas de essentiellement sur           voiture, des grands espaces. L’architecture. Toutes ces maisons biscornues. Les plafonds sont hauts, il y a des cette cadence, aussi grandes fenêtres et donc de la lumière naturelle qui s’engouffre et nous garde éveillés. Et bien sûr les canaux, appelée Anatole.               avec les péniches. Ton chez toi nomade, libre de voguer où le vent te pousse… J’adore! Pourquoi             Votre plat préféré ? Je répondrai sans hésiter : le yogourt mocca ! «Anatole»? C’est le  nom donné autrefois Le meilleur concert de votre vie? Un concert qui m’a vraiment marquée, c’était le Jorge Rossy Vibes Quintet dans les facultés de          avec, au tenor, Joshua Redman. Une écoute et une symbiose totale entre les musiciens. J’en avais les frissons. En médecine au sque-     sortant du concert, j’étais simplement incapable d’articuler un mot, je souriais avec mon cœur, c’est tout! lette de la classe qui    Et le pire? C’est un regret: ne pas avoir entendu Stan Getz en live. servait de modèle.                Quand, dans ce      La question que vous auriez aimé qu’on vous pose? Pour vous qu’est-ce que le bonheur? Le bonheur, c’est sa- disque que vous  vourer chaque instant. Prendre conscience de qui on est et de ce qui nous entoure. Rester curieux et humble.          Quitter nos peurs et croire en nos rêves les plus fous! Et que ça pète le swing !! pouvez écouter sur  Youtube, Getz et    Et demain? Avec notre groupe, le Nøtilus 4TET, on rêve de partir faire notre première tournée cet été! Histoire Mulligan exposent               de vivre l’aventure des «musiciens», tous ensemble! Maroussia Maurice au piano, Youssry Taha à la basse, Nathan le thème ensemble           Triquet à la batterie et moi au saxophone alto. en chant/contre- chant, cela me fait          penser aux Inven-  tions à deux voix   de               Bach… Sauf que là        le contre-chant     improvise, ce que    Bach aussi savait faire en son temps.                Sur           eduardokohan.com, vous trouverez le           deuxième chorus  du ténor, les transpo-                   sitions en Bb/Eb et        les 103 premiers  «Outils pour l’im-            provisation» publiés  dans Viva la Musica    de mars 2006 à juin         2017, et si vous             aimez lire,  les 88 livres que          j’ai recommandés comme «Lecture       inspiratrice»…          !$% &   a v e l

* Eduardo Kohan, saxophoniste, compositeur et professeur d’origine argentine, vit actuellement à Genève. v o k

Il mène plusieurs projets de front: Ellis Island ou Le Parcours des immigrants avec la comédienne Nelly Uzan a y

et le vidéaste Malachi Kohan, le groupe Clube do Choro de Ginebra, a n i t s

le Trio de Jazz Sudamericano Kohan / Valdeos /Esmerode, et il anime un atelier de choro à l’AMR. i r www.eduardokohan.com c 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page8 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page9 o U t I L S p o U r L ’ I M p r o V I S A t I o N ppaarr AEndduresard Jio mKenohez*an* C o N f e S S I o N S e S t h e r V A U C h e r

C’est Esther Vaucher, jeune saxophoniste chaux-de-fonnière de 22 ans, qui se prête ce mois au jeu des Confessions. Getz meets Mulligan in Hi-fi Qui grâce à des cours de saxophone qu’elle suit au Conservatoire de sa ville du Jura, se passionne dès l’âge de 9 ans pour la musique et surtout le jazz. Elle attendra juste d’obtenir son diplôme de bijoutière pour filer à Genève verve records, 1957 où elle suit depuis deux ans le cursus professionnel de l'AMR-CPMDT. Actuellement représentante des élèves, elle nous livre ici son plaisir et sa gratitude de pouvoir vivre sa passion et d’avoir trouvé sa place à l’AMR. stan Getz, saxophone ténor D’où sortez-vous? D’une tempête de neige ! J’ai grandi à la «Tchaux», dans la montagne, à environ 1000 m. Ce Gerry Mulligan, saxophone baryton brin de folie que je cultive vient peut-être de l’altitude, effectivement ! lou levy, piano Où sont passés vos rêves d’enfant ? Ils sont là, avec moi ! Ils sont en cours de réalisation. Ils évoluent à grande vitesse depuis mon arrivée à G’nève. Ici à l’AMR, j’ai le temps, l’inspiration et surtout de très belles personnes ray Brown, basse qui m’accompagnent, c’est encore mieux que ce que j’avais imaginé, on rêve et crée ensemble. Je vis mon rêve, stan levey, batterie le protège et continue à chercher de nouvelles idées à réaliser ! Dans Let's Fall In Qu’est-ce qui vous distingue des autres musiciens ? J’ai beaucoup de souffle ! Love, Mulligan et Getz ont échangé       La musique qui vous a donné envie d’en faire? J’avais 5 ans quand j’ai découvert l’album Ballads de Dexter Gor- leurs instruments: don ! Je suis tombée amoureuse pour la première fois. Le son de Mr. Gordon a marqué ma vie à tout jamais. Mulligan joue       C’est là que tout a commencé. le ténor et Getz      Quels musiciens ont pour vous valeur de maîtres ? Les maîtres de l’univers? Mmmm je vois… J’imagine que le baryton! nous sommes maîtres de nous-mêmes ! Je vais toutefois en citer deux, qui ont beaucoup de valeur à mes yeux:       Ce solo est très  ! " # !   Maurizio Bionda et Manu Gesseney, deux âmes sensibles. Ils racontent une histoire quand ils jouent. Ils me trans- intéressant pour   mettent leur savoir mais surtout la passion! apprendre     Sur votre table de chevet il y a quoi ? Un rayon de soleil matinal. Il m’invite à entrouvrir un œil, sourire à la vie à travailler qui m’attend avec impatience. sur le I – VI – II – V.      Le A de Let's Fall In         Que défendriez-vous bec et ongles? La Liberté! Liberté d’être, Liberté de penser, Liberté de s’exprimer.. Love est basé   La ville que vous avez immédiatement aimée? Utrecht (aux Pays-Bas). Ce qui m’a plu, c’était le calme. Pas de essentiellement sur           voiture, des grands espaces. L’architecture. Toutes ces maisons biscornues. Les plafonds sont hauts, il y a des cette cadence, aussi grandes fenêtres et donc de la lumière naturelle qui s’engouffre et nous garde éveillés. Et bien sûr les canaux, appelée Anatole.               avec les péniches. Ton chez toi nomade, libre de voguer où le vent te pousse… J’adore! Pourquoi             Votre plat préféré ? Je répondrai sans hésiter : le yogourt mocca ! «Anatole»? C’est le  nom donné autrefois Le meilleur concert de votre vie? Un concert qui m’a vraiment marquée, c’était le Jorge Rossy Vibes Quintet dans les facultés de          avec, au tenor, Joshua Redman. Une écoute et une symbiose totale entre les musiciens. J’en avais les frissons. En médecine au sque-     sortant du concert, j’étais simplement incapable d’articuler un mot, je souriais avec mon cœur, c’est tout! lette de la classe qui    Et le pire? C’est un regret: ne pas avoir entendu Stan Getz en live. servait de modèle.                Quand, dans ce      La question que vous auriez aimé qu’on vous pose? Pour vous qu’est-ce que le bonheur? Le bonheur, c’est sa- disque que vous  vourer chaque instant. Prendre conscience de qui on est et de ce qui nous entoure. Rester curieux et humble.          Quitter nos peurs et croire en nos rêves les plus fous! Et que ça pète le swing !! pouvez écouter sur  Youtube, Getz et    Et demain? Avec notre groupe, le Nøtilus 4TET, on rêve de partir faire notre première tournée cet été! Histoire Mulligan exposent               de vivre l’aventure des «musiciens», tous ensemble! Maroussia Maurice au piano, Youssry Taha à la basse, Nathan le thème ensemble           Triquet à la batterie et moi au saxophone alto. en chant/contre- chant, cela me fait          penser aux Inven-  tions à deux voix   de               Bach… Sauf que là        le contre-chant     improvise, ce que    Bach aussi savait faire en son temps.                Sur           eduardokohan.com, vous trouverez le           deuxième chorus  du ténor, les transpo-                   sitions en Bb/Eb et        les 103 premiers  «Outils pour l’im-            provisation» publiés  dans Viva la Musica    de mars 2006 à juin         2017, et si vous             aimez lire,  les 88 livres que          j’ai recommandés comme «Lecture       inspiratrice»…          !$% &   a v e l

* Eduardo Kohan, saxophoniste, compositeur et professeur d’origine argentine, vit actuellement à Genève. v o k

Il mène plusieurs projets de front: Ellis Island ou Le Parcours des immigrants avec la comédienne Nelly Uzan a y

et le vidéaste Malachi Kohan, le groupe Clube do Choro de Ginebra, a n i t s

le Trio de Jazz Sudamericano Kohan / Valdeos /Esmerode, et il anime un atelier de choro à l’AMR. i r www.eduardokohan.com c 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page10 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page11

roCk thIS towN et qUeLqUeS réCLAMeS d ’ I C I e t d ’ A I L L e U r S : A C C d g C d ! par Jacques Mühlethaler LES CONCERtS dE L’AMR à (Ré-)éCOUtER CE MOIS-CI SUR ESpACE 2 L’Orage The Bad Plus Andy Sheppard Quartet Né d’une carte blanche AMR en septem- Never Stop II Romaria bre 2016, l’Orage continue de gronder grâce à ce CD publié par le versant Jazz Exit le piano d’, arrive Voici deux ans paraissait Surrounded by in Town du label Rock This Town, une celui d’Orrin Evans. Les plus de quinze Sea du Andy Sheppard Quartet, soit «maison» de disques qui sera l’hôte du ans de la formidable aventure musicale son Trio Libero augmenté du guitariste- Sud des Alpes ce 21 avril. Tandis que de The Bad Plus ne pèseront-ils pas trop coloriste Eivind Aarset. L’album Roma- THOMAS FLORIN PIANO SOLO l’Orage sera ce même jour en chair et en sur les épaules du « petit» nouveau ? En ria lui succède. Sheppard semble ici +HAN BENNINK DRUM SOLO os au festival de Cully. Le batteur Nel- fait de petit nouveau, on ne peut que se mieux entouré que jamais, sinon lors - CHRISTIAN WALLUMROD/ ENSEMBLE son Schaer est à l’origine de ce band lé- rassurer en consultant la discographie qu’il évolue avec Carla Bley et Steve le dimanche 9 avril 20h mano-burkinabé avec, aux premières de ce routier qui n’aura à coup sûr rien Swallow bien sûr. C’est en premier lieu « Rock This Town » (RTT) - association née à Genève en 2005 sur l'im- NICOLAS MASSON PARALLELS loges rythmiques, le percussionniste d’un remplaçant. A l’écoute de Never grâce à la contrebasse de Michel Benita, pulsion de Dunja Stanic*- est un label en soi qui rassemble public et SOWETO KINCH Baba Konaté qui lui enseigna les bases Stop II, la devise «no leader, only music» si opportune et si lyrique. Mais égale- musiciens par le biais de concerts, d’enregistrements et de playlists le dimanche 22 avril 20h de la musique ouest-africaine. Le clavier du trio de légende tient toujours. Orrin, ment à la finesse du batteur écossais Se- disponibles sur son site. Maël Godinat, vieux compagnon de puisque c’est lui qu’on écoute plus que bastian Rochford. L’affaire ne s’embou- WHO TRIO STRELL che toutefois pas très bien à l’écoute Obsédée par les sons du passé, mais tournée vers le futur, elle propose route, s’est joint à l’entreprise, tout les autres à l’occasion de cette première the music of strayhorn & ellington sortie discographique avec l’un des d’une première plage, And a Day, quel - le meilleur d’aujourd’hui dans la musique garage, psyché, folk, blues, ESKELIN/WEBER/GRIENER comme le ténor Ganesh Geymeier, re- groupes parmi les plus fusionnels du que peu soporifique, étrange introduc- jazz et pop. Mue par un esprit de découverte et dans la recherche de programme sous réserve de modifications péré pour ses aptitudes à la musique de transe, dixit Nelson Schaer sur Espace 2. troisième millénaire, se coule entre le tion frôlant de près Ian Garbarek(!). On la qualité, RTT organise, ici et là, des saisons de concerts de groupes, les rendez-vous du Jazz sur Espace 2 duo sans attendre qu’on lui fasse de la décolle vraiment avec le second titre d’ici et d’ailleurs. RTT étant depuis ses débuts une association nomade JazzZ : le samedi de 18 à 19 h30 La transe, une des caractéristiques qui a La Note Bleue : le dimanche de 20 à 22h place. Car on peut imaginer qu’il n’est Thirteen, où Sheppard sort de son sauna et sans domicile fixe, elle a sévi dans une vingtaine de lieux sur Ge- production et animation: Yvan Ischer peut-être valu à l’Orage les honneurs successifs de trois festivals majeurs de pas facile d’exister ne serait-ce que face pour dégainer un soprano un peu plus nève : à l’Ecurie, la Gravière, l’Usine, le (feu) Château Carton, le Bout à l’omniprésent batteur Dave King. Et ferme qui ose la double croche. Suit le d’la rue, la Reliure, etc…. Romandie : l’AMR Jazz Festival, Jaz- zonze+ puis Cully. C’est qu’on imagine considérant le son grondant de Reid An- seul morceau qui ne soit pas de la plume Avec pour objectif de faire aimer le Jazz à la jeune génération, RTT bien l’ambiance que peut créer cet derson à la basse, le mur peut s’avérer de Sheppard, Romaria, une ballade qui propose depuis 2013 les soirées « Jazz This Town », autour de théma- Orage qui manipule fort bien la pres- infranchissable. Aucun souci cependant : donne son titre au disque. En googlant tiques comme les Jazz Messengers ou le son de Jimmy Smith par exem- sion, les tremblements de ciel, les éclairs l’équilibre est parfait dès les morceaux un coup, on découvre son auteur, Renato ple (on saluera au passage les prestations d’Organic Flowers et celles avant déluge. Avec des références à Fela du début, les plus punchy. Et si l’on at- Teixeira, chanteur à texte brésilien. Le portées par Nelson Schaer). Kuti ou Sun Ra, une langue improvisée tend jusqu’au milieu du disque, soit le morceau Pop, comme les suivants, ne dé- « Jazz This Town », c’est l’envie de rassembler deux mondes, et l’op- franche et directe qui donne la bougeotte morceau Salvages, alors que King prend ment pas de la part de Sheppard une op- portunité le samedi 21 avril de faire découvrir l’AMR au jeune et moins et des compositions qui ne s’embarras- ses balais, on aura la crème de la sym- tion musicale consonante voire un brin jeune public de RTT. sent pas de contorsions. Se distinguent biose du Bad band dans sa nouvelle for- consensuelle. S’il y a parfois une révolte, « Secoue ta ville », tel semble donc être le slogan qui sied à « Rock This particulièrement la guitare de Robin mule. Lequel n’a pas non plus perdu son elle est tranquille comme dans la fin de sens de la référence, même en l’absence They Came From the North, intéres- Town ». Martin Wisard Girod sur Nassara et le synthé façon Dr Spock de Maël Godinat sur Shake de l’historien Iverson. Tandis que Boffa- sante improvisation sax-batterie. Ainsi dem n’est autre qu’un sacré coup de va cette musique, belle, nimbée des chapes * Dunja Stanic, Shake Shake. Les notes posées bien à chapeau au Conference of the Birds de sonores de la guitare et de cymbales aé- activiste de la scène, plat sur la rythmique, usant d’une grande variété de sons, dialoguant par- Dave Holland, dans Commitment on riennes. Pourquoi pas? Ça fait parfois Dj, graphiste, peut entendre du Stravinsky, déjà revisité du bien de se faire caresser le tympan amoureuse fois avec lui-même, on signalera particu- lièrement Ganesh Geymeier en pièce explicitement par le groupe. Ils sont de dans le sens des osselets. des vinyles (elle en retour au Sud des Alpes ce mois d’avril, posséderait 2000 maî tresse de l’édifice construit par Andy Sheppard, saxophones ténor et soprano Schaer et ses acolytes. et comment ! Eivind Aarset, guitare dont la moitié Michel Benita, contrebasse de jazz sous toutes Nelson Schaer, batterie Orrin Evans, piano Reid Anderson, contrebasse Sebastian Rochford, batterie ses déclinaisons) Ganesh Geymeier, saxophone ténor Robin Girod, guitare Dave King, batterie Maël Godinat, claviers en concert à l'AMR samedi 14 avril à 21h30 Fabien Iannone, basse Baba Konaté, percussions léonard gremaud léonard en concert au festival de Cully, samedi 21 avril www.rockthistown.ch, https://rockthistownrecords.bandcamp.com/ (concert complet)

nous vous ferons parvenir devenez MeMBre de un bulletin de versement pour le montant l’aMr! de la cotisation nom et prénom (60 francs, soutien 80 francs) ...soutenez nos activités adresse (concerts au sud des alpes, festival de jazz et festival des cropettes, ateliers, NPA-localité stages) en devenant mem bre de l’AMR: vous serez tenus au courant de nos activités en recevant e-mail vivalamusica tous les mois et vous bénéficierez de ré duc tions appré ciables à retourner à l’AMR, aux con certs organisés 10, rue des Alpes, 1201 Genève par l’AMR 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page10 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page11 roCk thIS towN et qUeLqUeS réCLAMeS d ’ I C I e t d ’ A I L L e U r S : A C C d g C d ! par Jacques Mühlethaler LES CONCERtS dE L’AMR à (Ré-)éCOUtER CE MOIS-CI SUR ESpACE 2 L’Orage The Bad Plus Andy Sheppard Quartet Né d’une carte blanche AMR en septem- Never Stop II Romaria bre 2016, l’Orage continue de gronder grâce à ce CD publié par le versant Jazz Exit le piano d’Ethan Iverson, arrive Voici deux ans paraissait Surrounded by in Town du label Rock This Town, une celui d’Orrin Evans. Les plus de quinze Sea du Andy Sheppard Quartet, soit «maison» de disques qui sera l’hôte du ans de la formidable aventure musicale son Trio Libero augmenté du guitariste- Sud des Alpes ce 21 avril. Tandis que de The Bad Plus ne pèseront-ils pas trop coloriste Eivind Aarset. L’album Roma- THOMAS FLORIN PIANO SOLO l’Orage sera ce même jour en chair et en sur les épaules du « petit» nouveau ? En ria lui succède. Sheppard semble ici +HAN BENNINK DRUM SOLO os au festival de Cully. Le batteur Nel- fait de petit nouveau, on ne peut que se mieux entouré que jamais, sinon lors - CHRISTIAN WALLUMROD/ ENSEMBLE son Schaer est à l’origine de ce band lé- rassurer en consultant la discographie qu’il évolue avec Carla Bley et Steve le dimanche 9 avril 20h mano-burkinabé avec, aux premières de ce routier qui n’aura à coup sûr rien Swallow bien sûr. C’est en premier lieu « Rock This Town » (RTT) - association née à Genève en 2005 sur l'im- NICOLAS MASSON PARALLELS loges rythmiques, le percussionniste d’un remplaçant. A l’écoute de Never grâce à la contrebasse de Michel Benita, pulsion de Dunja Stanic*- est un label en soi qui rassemble public et SOWETO KINCH Baba Konaté qui lui enseigna les bases Stop II, la devise «no leader, only music» si opportune et si lyrique. Mais égale- musiciens par le biais de concerts, d’enregistrements et de playlists le dimanche 22 avril 20h de la musique ouest-africaine. Le clavier du trio de légende tient toujours. Orrin, ment à la finesse du batteur écossais Se- disponibles sur son site. Maël Godinat, vieux compagnon de puisque c’est lui qu’on écoute plus que bastian Rochford. L’affaire ne s’embou- WHO TRIO STRELL che toutefois pas très bien à l’écoute Obsédée par les sons du passé, mais tournée vers le futur, elle propose route, s’est joint à l’entreprise, tout les autres à l’occasion de cette première the music of strayhorn & ellington sortie discographique avec l’un des d’une première plage, And a Day, quel - le meilleur d’aujourd’hui dans la musique garage, psyché, folk, blues, ESKELIN/WEBER/GRIENER comme le ténor Ganesh Geymeier, re- groupes parmi les plus fusionnels du que peu soporifique, étrange introduc- jazz et pop. Mue par un esprit de découverte et dans la recherche de programme sous réserve de modifications péré pour ses aptitudes à la musique de transe, dixit Nelson Schaer sur Espace 2. troisième millénaire, se coule entre le tion frôlant de près Ian Garbarek(!). On la qualité, RTT organise, ici et là, des saisons de concerts de groupes, les rendez-vous du Jazz sur Espace 2 duo sans attendre qu’on lui fasse de la décolle vraiment avec le second titre d’ici et d’ailleurs. RTT étant depuis ses débuts une association nomade JazzZ : le samedi de 18 à 19 h30 La transe, une des caractéristiques qui a La Note Bleue : le dimanche de 20 à 22h place. Car on peut imaginer qu’il n’est Thirteen, où Sheppard sort de son sauna et sans domicile fixe, elle a sévi dans une vingtaine de lieux sur Ge- production et animation: Yvan Ischer peut-être valu à l’Orage les honneurs successifs de trois festivals majeurs de pas facile d’exister ne serait-ce que face pour dégainer un soprano un peu plus nève : à l’Ecurie, la Gravière, l’Usine, le (feu) Château Carton, le Bout à l’omniprésent batteur Dave King. Et ferme qui ose la double croche. Suit le d’la rue, la Reliure, etc…. Romandie : l’AMR Jazz Festival, Jaz- zonze+ puis Cully. C’est qu’on imagine considérant le son grondant de Reid An- seul morceau qui ne soit pas de la plume Avec pour objectif de faire aimer le Jazz à la jeune génération, RTT bien l’ambiance que peut créer cet derson à la basse, le mur peut s’avérer de Sheppard, Romaria, une ballade qui propose depuis 2013 les soirées « Jazz This Town », autour de théma- Orage qui manipule fort bien la pres- infranchissable. Aucun souci cependant : donne son titre au disque. En googlant tiques comme les Jazz Messengers ou le son de Jimmy Smith par exem- sion, les tremblements de ciel, les éclairs l’équilibre est parfait dès les morceaux un coup, on découvre son auteur, Renato ple (on saluera au passage les prestations d’Organic Flowers et celles avant déluge. Avec des références à Fela du début, les plus punchy. Et si l’on at- Teixeira, chanteur à texte brésilien. Le portées par Nelson Schaer). Kuti ou Sun Ra, une langue improvisée tend jusqu’au milieu du disque, soit le morceau Pop, comme les suivants, ne dé- « Jazz This Town », c’est l’envie de rassembler deux mondes, et l’op- franche et directe qui donne la bougeotte morceau Salvages, alors que King prend ment pas de la part de Sheppard une op- portunité le samedi 21 avril de faire découvrir l’AMR au jeune et moins et des compositions qui ne s’embarras- ses balais, on aura la crème de la sym- tion musicale consonante voire un brin jeune public de RTT. sent pas de contorsions. Se distinguent biose du Bad band dans sa nouvelle for- consensuelle. S’il y a parfois une révolte, « Secoue ta ville », tel semble donc être le slogan qui sied à « Rock This particulièrement la guitare de Robin mule. Lequel n’a pas non plus perdu son elle est tranquille comme dans la fin de sens de la référence, même en l’absence They Came From the North, intéres- Town ». Martin Wisard Girod sur Nassara et le synthé façon Dr Spock de Maël Godinat sur Shake de l’historien Iverson. Tandis que Boffa- sante improvisation sax-batterie. Ainsi dem n’est autre qu’un sacré coup de va cette musique, belle, nimbée des chapes * Dunja Stanic, Shake Shake. Les notes posées bien à chapeau au Conference of the Birds de sonores de la guitare et de cymbales aé- activiste de la scène, plat sur la rythmique, usant d’une grande variété de sons, dialoguant par- Dave Holland, dans Commitment on riennes. Pourquoi pas? Ça fait parfois Dj, graphiste, peut entendre du Stravinsky, déjà revisité du bien de se faire caresser le tympan amoureuse fois avec lui-même, on signalera particu- lièrement Ganesh Geymeier en pièce explicitement par le groupe. Ils sont de dans le sens des osselets. des vinyles (elle en retour au Sud des Alpes ce mois d’avril, posséderait 2000 maî tresse de l’édifice construit par Andy Sheppard, saxophones ténor et soprano Schaer et ses acolytes. et comment ! Eivind Aarset, guitare dont la moitié Michel Benita, contrebasse de jazz sous toutes Nelson Schaer, batterie Orrin Evans, piano Reid Anderson, contrebasse Sebastian Rochford, batterie ses déclinaisons) Ganesh Geymeier, saxophone ténor Robin Girod, guitare Dave King, batterie Maël Godinat, claviers en concert à l'AMR samedi 14 avril à 21h30 Fabien Iannone, basse Baba Konaté, percussions léonard gremaud léonard en concert au festival de Cully, samedi 21 avril www.rockthistown.ch, https://rockthistownrecords.bandcamp.com/ (concert complet)

nous vous ferons parvenir devenez MeMBre de un bulletin de versement pour le montant l’aMr! de la cotisation nom et prénom (60 francs, soutien 80 francs) ...soutenez nos activités adresse (concerts au sud des alpes, festival de jazz et festival des cropettes, ateliers, NPA-localité stages) en devenant mem bre de l’AMR: vous serez tenus au courant de nos activités en recevant e-mail vivalamusica tous les mois et vous bénéficierez de ré duc tions appré ciables à retourner à l’AMR, aux con certs organisés 10, rue des Alpes, 1201 Genève par l’AMR 385!!!!!!!!!!!!!!!!!!:Mise en page 1 13.03.18 09:23 Page12

tom brunt et tanya yaretskaya photographiés par nicolas masson lors du 37 ème amr jazz festival