REGION DE KAYES Cercle De Yélimané
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PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE REPUBLIQUE DU MALI ---------------------- Un Peuple – Un But – Une Foi Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) ----------------------- Projet de Mobilisation des Initiatives en matière de Sécurité Alimentaire au Mali (PROMISAM) REGION DE KAYES Cercle de Yélimané 2007- 2011 Elaboré avec l’appui technique et financier de l’USAID-Mali à travers le projet d’appui au CSA, le PROMISAM Décembre 2006 I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION Malgré une augmentation de la production céréalière soutenue depuis environ 15 ans, le Mali est confronté à des crises alimentaires, liées à des aléas climatiques ou catastrophes naturelles. Malgré les efforts d’interventions conjoncturelles du Gouvernement, les difficultés alimentaires persistent. Face à la complexité du phénomène, le mali a adopté, en 2002 sa stratégie Nationale de sécurité alimentaire (SNSA), en 2003 le cadre institutionnel conformément à la décentralisation et impliquant tous les niveaux (national, régional, local, communal) et acteurs. La SNSA adoptée a pour objectifs généraux : Assurer les condition d’une sécurité alimentaire structurelle durable et intégrée ; Améliorer la prévention et la gestion des crises alimentaires conjoncturelles. Pour marquer sa détermination a assurer la sécurité alimentaire de sa population, le Mali à crée le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) confer Décret 150 PRM du 18 mai 2004. Dans le cadre de la mise en œuvre de la SNSA, le CSA à travers le PROMISAM (le Projet de Mise en Œuvre des Initiatives de sécurité Alimentaire au Mali) a entrepris l’élaboration du Programme National de Sécurité Alimentaire PNSA par une formation de trois jours au niveau de chaque cercle de la Région en « Elaboration et suivi des programmes de sécurité Alimentaire par une approche participative ». Elle a regroupé par commune le maire, le secrétaire Général, une représentante des femmes, un représentant de la jeunesse et le Sous préfet chargé de la commune plus les services techniques représentés au niveau de chaque cercle, le préfet, les CCC, les ONG, associations, société civile et les radios libres de la place. Après la formation du 10 au 12 juillet 2006 pour le cercle de Yélimane, chaque commune a élaboré son plan de sécurité alimentaire dont la synthèse de l’ensemble représente celui du cercle. Avant cette synthèse, faisons une présentation générale du cercle de Yélimane. A. I. PRESENTATION DU CERCLE 1.1 liste des communes du cercle : Diongaga, Gory, Guidimé, Fanga, Kirané Kaniaga, Konsiga, Kremis, Marekaffo, Soumpou, Diafounou Gory, Toya, Tringa 1.2 Historique du Cercle de Yélimané Yélimané, Chef lieu de cercle a été créé en 1887 par le Lieutenant Larré. Il a servi de base militaire stratégique au colonel Archinard. Pendant la période coloniale Yélimané était une subdivision administrative dépendant du cercle de Nioro du Sahel et comprenant les cantons de Diafounou, Guidimé, Tringa et Kaniaga. Dix villages dont Yélimané, le chef lieu de Cercle aujourd’hui, étaient dits indépendants, donc n’appartenant à aucun canton. 1.3 Traits physiques 1.3.1 Situation géographique : - Le cercle de Yélimané est situé au Nord- Est de la région de Kayes entre le 14° et le 16° Latitude Nord et les 10° et 12° Longitude ouest, il couvre une superficie de 5 700Km². Il est limité au Nord Ouest par la République Islamique de Mauritanie, au Sud Ouest par le cercle de Kayes, au Sud par le cercle de Bafoulabe, a l’Est par le cercle de Nioro du sahel. Il s’étend du Nord au Sud sur 100km et d’Est en Ouest sur 77 ,5 km. Le cercle de Yélimané comprend une commune urbaine et onze communes rurales. 1.3.2 Climat – Végétation – Relief Relief :La majeure partie du cercle est constituée de vastes plaines marécageuses d’érosion reposant sur les des roches sédimentaires consolidées et légèrement 2 inclinées. Une chaîne montagneuse de faible altitude occupe le Nord – Est. Elle brise la continuité de la plaine. Climat : Le climat est de type sahélien avec une alternance de trois saisons : - saison froide de décembre en mars ; - saison chaude et sèche d’avril en juin avec une température pouvant atteindre 45° C ; - saison de pluies de juin en septembre ; - la pluviométrie dépasse rarement 600 mm par an. - Le vent dominant est l’harmattan qui souffle du nord-est à l’ouest accompagné brumes de poussières réduisant la visibilité. Végétation : La flore : Elle est celle du sahel, composée de type dominé par les acacias (acacia senegalensis, acacia nilotica). La faune : elle est assez pauvre et constituée de quelques hyènes, chacals, singes, lapins sangliers, perdrix, oiseaux prédateurs et reptiles. Réseau hydrographique : Le cercle n’est traversé par aucun cours d’eaux permanents. Il abrite quelques mares et marigots dont les plus importants sont : Le Térékollé, la Kolombiné, Gololokhou, Babasangué, Gary, le Gouraley (saba), Toya, Goumbogo, Leh, N’chaké, N’garara, Tétiane, Djiélmaël, Wali, Marena, Dalacoura. Tableau 2 : Etat des pistes et distances par rapport au chef lieu de cercle Communes Distance en Km Praticabilité Diongaga 35 Facile Gory 25 Facile Guidimé 0 Facile Fanga 25 Difficile pendant l’hivernage Kirané Kaniaga 60 Difficile pendant l’hivernage Konsiga 55 Facile Kremis 45 Difficile pendant l’hivernage Marekaffo 45 Facile Soumpou 17 Difficile pendant l’hivernage Diafounou Gory 33 facile Toya 22 Facile Tringa 78 Difficile pendant l’hivernage 1.4. Traits humains 1.4.1. Population (tableau 3 : données démographiques et ethniques) Le cercle de Yélimané est composé de 11 communes rurales et une commune urbaine et de 94 villages pour une population totale, majoritairement Soninké, très attachée à ses traditions, estimée lors du recensement de 1996 à près de 140 000 habitants, soit, avec un taux d’accroissement naturel de 2,6 pour cent environ, une population aujourd’hui d’environ 160 000 habitants. Le grand éloignement des grands villes et des grands axes routiers ont fait que les innovations économiques et sociales, ainsi que les changements de comportements se mettent difficilement en place malgré le courant des migrations temporaires vers les villes africaines et européennes. Il y a 3 aussi des Peulhs, des Khassokés, des Bambaras et des Maures qui ne sont guère moins traditionnels. Communes Population Nombre de villages Nombre de Ethnies migrants Soninké Bambara Peulh Maure Diongaga 13 800 08 18 000 x x x Gory 11 365 10 39 000 x x x Guidimé 32 935 21 423 700 x x x x Fanga 7190 4 298 000 x Kirané 28 760 11 407 000 x x Kaniaga Konsiga 4 870 3 1 800 x x Kremis 10 785 5 46 400 x x Marekaffo 4 410 3 52 300 x Soumpou 4 175 5 10 000 x Diafounou 19 485 14 150 000 x x Gory Toya 11 715 4 2 150 x Tringa 12 870 4 9 500 x Total 92 1 458 750 1.4.2. Mouvement migratoire de la population: Il est l’un des phénomènes le plus perceptible qui intéresse l’ensemble de la zone. Face aux handicaps naturels d’une région où vivent les populations démunies, l’exode apparaît dans bien des cas comme un exutoire aux difficultés rencontrées. L’ensemble des villages du cercle est concerné par le phénomène de migration. Le cercle de Yélimané se caractérise par de forte migration vers des pays comme la France, l’Espagne, les USA, l’Afrique centrale, le Sénégal, la Côte d’ivoire, La Mauritanie, Le Liberia etc. Malgré qu’elle détourne un grand nombre d’actif, elle assure néanmoins le complément nécessaire à la survie et à l’amélioration des conditions d’existence des populations. La densité moyenne est de 25 hab./km² très inégalement répartie, se concentrant le long des rivières en particulier la Térékollé au centre, de la kolombiné, du Gary au Sud. Les communes sont, comparativement au reste du sahel, plus densement peuplées, avec pour certaines d’entre elles ( Diafounou Gory, Toya, Diongaga, Gory) des densités depassant les 30 hab./km² et des bourgs de 4 000 habitants, formant de Kirané à kersignané Diafounou, une chaîne de villes moyennes. Ce réseau de villes moyennes, notamment Kirané, Krémis, Yélimané, Dioncoulané, Tambacara, Koméoulou, Diongaga, Kersignané Diafounou, Gory, Yaguiné, forment un tissu en voie d’urbanisation. L’évolution démographique et celle des équipements socio sanitaires et éducatifs conduisent à terme à une modification profonde du tissu économique. L’urbanisation sera accélérée avec le désenclavement amorcé par la route bitumée qui relie Kayyes à Yélimané et traverse la majorité de ces villes moyennes. Les communes du cercle sont ainsi ouvertes sur le reste de la région de Kayes qui devient ainsi un débouché aux futures productions. En effet, la place de Kayes devient un carrefour qui met le cercle de Yélimané à une demis/ journée de Bamako et de l’ouest du sénégal. 1.5. Dynamiques associatives : Il existe, au niveau du cercle de Yélimané, avec quelque 267 associations ou groupements coopératifs ou villageois, une vie associative très intense, qui a pu évoluer pour faire face aux défis du développement. Ce sont des associations villageoises et inter villageoises (groupements de jeunes et de femmes) et de migrants qui s’adonnent à plusieurs activités, économiques, sociales, etc. Dans le but de créer 4 une réelle synergie entre tous les acteurs associatifs, tout en respectant la personnalité de chacune d’entre eux. tableau 4 : liste des associations et localisation Associations Comité Conseillers Total Communes Coop. Assoc. Migrants femmes Jeunes AEP CESCOM Ecole Caisses municipaux CC Mt A Diongaga 7 5 12 6 3 3 1 2 17 2 Gory 1 2 4 2 2 2 1 1 1 11 2 Guidimé 1 2 1 1 1 22 11 2 - - - Fanga 5 1 5 2 3 2 1 1 1 17 2 Kirané Kaniaga 11 3 10 8 8 6 3 3 9 23 3 Konsiga 7 2 7 4 4 2 2 5 6 23 3 Kremis 1 0 2 1 -1 1 11 2 - - - Marekaffo 2 1 1 2 1 3 1 1 1 11 2 Soumpou 1 - 3 4 2 -6 2 - - - - Diafounou Gory - - 2 4 1 - - 1 - 11 2 Toya 3 - 2 2 1 1 1 1 1 17 2 Tringa 4 - 4 4 1 2 2 4 1 17 2 Total 43 18 52 41 31 22 14 19 24 180 26 267 II.