GRDR Groupe de recherche et de réalisations pour le développement rural Migration, citoyenneté et développement 66/72 rue Marceau 93109 Montreuil France Métro : Robespierre

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1901 oi l

Association

Appui aux Initiatives de Développement Local en Région de – Phase II 2007 / 2009 – Région de Kayes -

Janvier 2007 GRDR Mali BP. 291, Rue 136, porte n°37 – Légal Ségou face SEMOS – Kayes, Mali Tél. : (+) 223 252 29 82 et Fax : (+) 223 253 14 60 Courriel : [email protected]

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SOMMAIRE I Synthèse du projet ______5 1. Titre du projet ______5 2. Localisation exacte______5 3. Calendrier prévisionnel______5 4. Objet du projet ______5 5. Moyens à mettre en œuvre ______7 6. Conditions de pérennisation de l’action après sa clôture______7 7. Cohérence de l’action par rapport aux politiques nationales ______7 8. Cohérence de l’action par rapport aux actions bilatérales françaises dans le pays ______8 II Présentation des partenaires locaux______9 1. Assemblée Régionale de Kayes______9 2. Association des communes du Guidimakha Kafo : ACGK ______10 3. Comité de pilotage des communes du Djombouxu______11 4. Organisation Malienne pour le Renforcement des Initiatives à la Base______12 5. Les collectivités partenaires ______13 6. Association Française des Volontaires du Progrès (AFVP)______14 III Description de l’intervention ______15 1. Contexte et justification du projet ______15 1.1 Contexte du projet______15 1.2 Contexte de la zone d’intervention : ______17 1.3 Résultat de l’année 2006______20 1.4 Diagnostic et problèmes à résoudre par le projet ______25 1.5 Analyse des problèmes à résoudre ou des progrès à réaliser ______27 1.6 Analyse des options ______28 1.7 Bénéficiaires, participants et principaux acteurs impliqués dans le projet ______31 2. Description de l’intervention ______31 2.1 Objectifs généraux ______31 2.2 Objectifs spécifiques______31 2.3 Résultats attendus ______32 2.4 Activités ______32 3. Hypothèses et risques ______37 4. Mise en œuvre ______38 4.1 Organisation et procédures ______38 4.2 Planification des ressources ______38 4.3 Facteurs de qualité ______39 4.4 Facteurs de viabilité et de pérennité ______39 5. Dispositif de suivi évaluation ______40 6. Durée et calendrier du projet ______41 7. Chronogramme des activités (années 2 et 3) par trimestre ______42 8. Schéma de financement______43 8.1 Budget du programme : ______43 8.2 Plan de financement du programme : ______44 9. Agrément des autorités ______45 10. Cadre logique______48 2 Liste des abréviations

AFVP Association Française des Volontaires du Progrès ANICT Agence Nationale pour l’Investissement des Collectivités Territoriales ARIANE Appui au Renforcement des Initiatives des Acteurs Non Etatiques ARK Assemblée Régionale de Kayes CCC Centre de Conseil Communal CMDT Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles CLSRP Cadre de Lutte stratégique et de réduction de la pauvreté CT(D) Collectivités Territoriales (décentralisées) DCE Délégation de la Communauté de l’union Européenne OB Organisations de base OMD Objectifs Millénaires pour le Développement OMVS Office de Mise en Valeur du Fleuve Sénégal OP Organisations Paysannes OSC Organisations de la Société Civile PAIDEL Programme d’Appui aux Initiatives de Développement Local PASAOP Programme d’Appui et de Soutien aux Organisations Paysannes PDSEC Plan de Développement Social Economique et Culturel PIMDERO Programme d’Implication des Migrants dans le Développement de leur Région d’Origine RDEL Réseau d’Echange sur le Développement Local ST Services Techniques UCPI Union des Communes Pour l’Intercommunalité ANCN Union des Communes du cercle de Nioro UCD Union des Communes du cercle de Diéma DCP Document Cadre de Partenariat France-Mali - DCP - (2006-2010) MIPT Ministère de l’Intérieur des Postes et Télécommunications (RIM)

MATCL Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales

SIARCE Syndicat International d’Assainissement et de Restauration des Cours d’Eau

3 Préambule

La requête intitulée « Programmes d’appui aux initiatives de développement local et à l’implication des migrants dans leur région d’origine » est structurée en de deux parties. La première est une synthèse à grands traits des requêtes pays : Mali, Mauritanie, Sénégal, et du volet éducation au co-développement mis en œuvre en France et en Europe. C’est une argumentation qualitative des objectifs et des résultats attendus de la seconde phase de l’action du GRDR sur le double espace de la migration. Elle est centrée sur une analyse et une réflexion prospective sur le Développement Local de la zone du bassin du fleuve Sénégal et de l’aménagement du territoire à des échelles supra communales. De façon transversale, c’est l’intégration sous régionale des investissements structurants transfrontaliers et des économies locales qui sont recherchées. La seconde partie présente les requêtes détaillées et argumentées suivant le canevas de la MAAIONG / UE pour chaque pays, à savoir : La requête Mali : Programme d’appui aux initiatives de développement local dans la Région de Kayes. Phase II La requête Mauritanie : Programme d’appui aux initiatives de développement local dans la région du Guidimakha et du Gorgol - Zone fleuve Sud Est de la Mauritanie La requête Sénégal : Programme d’appui aux initiatives de développement local dans le département de Bakel et de Matam - Sénégal Oriental1. • La requête France: Programme Migrants, acteurs d’éducation au co-développement.

Pour la fiche de renseignement du GRDR : Renvoi à la fiche de la requête globale

1 Pour cette seconde phase nous n’avons pas retenu la Casamance, dans la mesure où la reprise de l’insécurité dans la zone (notamment dans le département de Bignona où nous intervenons) rend difficile la mobilisation des acteurs et l’animation des cadres de concertation. Cependant, nous restons en veille par rapport aux programmes d’appui au développement local en cours (PSIDEL et le PNDL), et disponibles pour apporter notre contribution et diffuser nos outils. Selon l’évolution de la situation, une requête spécifique pourrait être introduite pour la seconde année.

4 I SYNTHESE DU PROJET 1. Titre du projet

Programme d’Appui aux Initiatives de Développement Local dans la région de Kayes - Phase II 2. Localisation exacte Mali, Région de Kayes, les Cercle de Kayes, Yélimané, Kita, Nioro et Diéma.

Pays Régions Cercles Communes (Intercommunalités)

Kolimbiné, Maréna Djombougou, Séro Diamano, , Koniakary, Ségala (CPCD) Kayes , Koussané Gory Gopéla, Sahel, Karakoro, MALI Kayes Djélébou (ACGK) Yélimané Kita, Nioro, UCPI, ANCN, UCD, Klignan, Benxady, Gadiaga et Kéniéba, Kayes et Liberté Dembaya : Huit (8) intercommunalités Diéma Les communes de résidence des ressortissants Ile de France FRANCE Les partenaires de coopération décentralisées [Renvoi à la requête 6 intercommunalités, établissements de formation Nord - Pas de Calais Educodev agricole, Parcs Naturels régionaux, etc. 2007-2009] Haute - Normandie Communes de résidence des migrants 3. Calendrier prévisionnel Dates prévisionnelles de début et de fin du projet : janvier 2007 –décembre 2009 4. Objet du projet Le GRDR au Mali souhaite conduire une seconde phase PAIDEL / PIMDERO pour : 1) participer à la consolidation du processus de décentralisation et de développement local en Région de Kayes au niveau des communes, intercommunalités et cercles, et provoquer la concertation à l’échelle régionale. 2) de promouvoir les initiatives de co-développement et les partenariats de coopération décentralisée. Il s’agira de favoriser la mise en synergie des acteurs et institutions des différents niveaux territoriaux. Objectifs généraux : Contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations de la Région de Kayes par le renforcement des politiques de décentralisation et de développement local et à l'essor de la solidarité internationale par l'éducation au co-développement Objectifs spécifiques: 1- Animer une réflexion prospective et active sur le développement économique local 2- Promouvoir les initiatives de co-développement et les partenariats de coopération décentralisée

5 3- Contribuer à la consolidation du processus de décentralisation et de développement local en Région de Kayes au niveau des communes, intercommunalités et cercles, et provoquer la concertation à l’échelle régionale 4- Assurer un plaidoyer et une visibilité aux bonnes pratiques de gouvernance locale Résultats attendus : Résultats 1 R1.1 Les OSC, les élus, les services déconcentrés, les acteurs économiques de la Région de Kayes, ainsi que les associations de migrants co-animent un cycle de réflexion prospective qui leur permet de prendre conscience des évolutions majeures et prévisibles de leur région pour les 15-20 prochaines années (démographique, infrastructurelle, urbaine et socio-économique, migration…) R1.2 Le potentiel économique régional est mis en perspective de ces évolutions et les obstacles à son essor identifiés et des solutions envisagées R1.3 Au moins deux filières économiques porteuses sont identifiées et finement documentées et font l’objet d’un plan d’action à court et moyen terme partagé par l’ensemble des acteurs concernés Résultats 2 R2.1 Les associations de migrants sont informées et participent au développement local et promeuvent les partenariats de coopération décentralisée entre les acteurs de leurs territoires d’accueil et ceux de leurs communes d’origine ; R2.2 Les initiatives économiques et socioculturelles des migrants sont reliées, appuyées et valorisées sur le double espace Résultats 3. R3.1 Le processus PAIDEL-PIMDERO est diffusé et consolidé: les CT accompagnées se concertent, partagent des espaces de réflexions et mettent en commun des moyens pour définir et mettre en œuvre des actions d’aménagement du territoire communal et intercommunal R3.2 Des espaces de concertation à l’échelle du cercle de Kayes sont initiés et participent pleinement à la définition des priorités de développement régional Résultats 4. R4.1 Les acteurs relais de la décentralisation et du développement local (élus, ICC, ADL, OSC, service technique déconcentrés, bureau d’étude) sont informés/formés et partagent des outils et méthodes d’animation du développement local et régional R4.2 Les « bonnes pratiques de gouvernance locale et de co-développement» sont connues et valorisées au niveau local, régional et au-delà

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5. Moyens à mettre en œuvre

Des locaux fonctionnels, 4 ordinateurs dont 1 à acquérir, 2 voitures 4X4 dont 1 à Matériel : acquérir, 1 groupe électrogène, 1 imprimante, 5 bureaux, 1 appareil photo numérique à acquérir, 1 logiciel de cartographie, des fonds de cartes 1 coordinatrice à temps partiel; 1 Chargé de Programme Développement Local, 1 chargé de mission «appui au développement local » 1 volontaire du Progrès, 2 Personnel animateurs, 1 secrétaire comptable, un personnel d’appui (gardiens, chauffeur.), Stagiaires et Consultants externes au besoin. salariés Oui / non Statut du personnel volontaires Oui / ; non expatrié : bénévoles Oui / non Durée totale du projet Coût total de l'opération (€) N° de la tranche Coût de la tranche (€) Année 1 302 128 € 3 ans 891495 € Année 2 303 109 € Année 3 286 257 €

Montant de la requête totale (€) Montant de la requête (€) 412 495 € 151 841 € (pour les opérations pluri-annuelles) au titre de l'exercice 2007 6. Conditions de pérennisation de l’action après sa clôture L’action du GRDR à Kayes est ancienne et a permis l’émergence d’un tissu associatif important et des opérateurs technique. La contribution proposée ne déroge pas à la stratégie du GRDR qui est de faire reposer la mise en œuvre des initiatives sur les acteurs locaux eux mêmes. La conduite du processus de développement local dans la région de Kayes a mobilisé les acteurs à la base et les autorités locales et administratives à plusieurs échelles de collaboration et de décision, atout considérable pour la seconde phase de la politique de décentralisation en cours. En 2007, c’est à ces espaces de concertation locale que reviendra la responsabilité de formuler les priorités de leurs territoires et d’en assurer la mise en œuvre en partenariat avec les associations de migrants et les coopérations décentralisées d’une part et en impliquant et en créant des synergies d’autre part avec les services techniques déconcentrés, les pouvoir publics. 7. Cohérence de l’action par rapport aux politiques nationales L’action du GRDR dans la région de Kayes est un tremplin en termes d’initiatives et d’action pour les politiques sectorielle de l’Etat, souvent dans l’incapacité de faire émerger et de structurer les demandes à la base. En plus, les collectivités locales appuyées exploitent efficacement leurs droits de tirage sur les fonds publics gérés par Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT). Sur le plan méthodologique, en 2005, la Direction Nationale des Collectivité locales (DNCT), a souhaitée capitaliser la démarche du GRDR et a pris en charge la diffusion des outils dans ses projets et auprès de ses partenaires. L’association des Maires du Mali (AMM) a quant à elle propose de mettre sur sont site Internet le guide de réalisation d’une monographie communale. En 2006 le GRDR (en binôme avec l’AMPPF) est identifié comme formateur de l’Alliance des maires du Mali (région de Kayes) dans le cadre de la lutte contre le VIH-Sida. La thématique transfrontalière en perspective avec les communes mauritaniennes dans le bassin du Karakoro en plus de la validation institutionnelle des deux Etats (à travers le MATCL et le MIPT), est aujourd’hui adoptée validé par les acteurs locaux des deux pays.

7 8. Cohérence de l’action par rapport aux actions bilatérales françaises dans le pays La Région de Kayes est une zone de concentration de l’aide française pour des raisons historiques et politiques, notamment par rapport à la migration. Dans ce cadre le GRDR a joué depuis longtemps le rôle de force de proposition pour des alternatives d’actions qui concilient un tant soit peu les intérêts politiques et socioéconomiques des acteurs locaux et des migrants. A Kayes l’appui aux initiatives de développement local sur le double espace a permis une structuration des initiatives qui ont bénéficié notamment au FSP codéveloppement, programme phare de la coopération française à Kayes. La coopération française est au côté de l’Union Européenne, leader dans l’appui à la formulation de la politique de décentralisation au Mali. Les programmes d’appui au développement local du GRDR ont été conçus en étroite collaboration avec les Services de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) dans un esprit de complémentarité avec les dispositifs institutionnels nationaux et en direction des acteurs de sociétés civiles, difficilement mobilisables au niveau local. L’action du GRDR se situe pleinement dans le Document Cadre de Partenariat France-Mali – (DCP 2006-2010). Elle va contribuer au 3ème axe de concentration et 1er axe transversal de l’aide Française à savoir : l’appui aux secteurs productifs et la gouvernance et le développement local. Enfin, le GRDR est un opérateur pivot des coopérations décentralisées de la Région Ile de France (RIF) et du Nord Pas de Calais (NPC) dans la région de Kayes. Notre action est construite pour permettre une complémentarité et une cohérence entre autre pour les acteurs de la coopération française.

8 II PRESENTATION DES PARTENAIRES LOCAUX 1. Assemblée Régionale de Kayes

1. Nom légal : Assemblée Régionale de Kayes : ARK complet (sigle) 2. Adresse postale - Téléphone, fax, mél 252 28 57 ; 3. Personne de contact Moriba Keïta, président chargée du projet 4. Date de création de n°96-059 du 4 novembre 1996 portant création des collectivités l’association territoriales 5. Statut juridique Collectivité territoriale

6. Principaux domaines Tous les domaines relevant de la compétence des collectivités régions d’intervention Loi n° 95-034 du 12 avril 1995 portant code des collectivités territoriales. Zone d’intervention La Région de Kayes Développement économique, social et culturel de la région de Kayes, Domaine d’activités Sécurité Alimentaire ; développement local ; Réflexion sur l’élaboration d’un projet de fonds de développement Actions en cours régionale Les services techniques au niveau régional sont mobilisables par l’ARK : 7. Ressources humaines décret N° 96-084/P-RM du 20 mars 1996 déterminant les conditions et de l’association : les modalités de mise à la disposition des collectivités territoriales des services déconcentrés de l’état.

Nombre de 15 salariés salariés/bénévoles Rapports annuels d’activités ; rapports d’études ; comptes rendus 8. Publications/rapports d’ateliers. 9. Budget total annuel (€) 577 385 euros Conseil régional Iles de France (CRIF) 10. Principaux donateurs Conseil Régionale Nord Pas de Calais (NRNPC) L’Etat malien 11. Appartenance à des Association des Collectivités Cercles et Régions du Mali (ACCRM) réseaux, des fédérations, collectifs, réseaux, etc… Depuis l’avènement de la décentralisation (création de l’ARK), un espace de collaboration et de concertation s’est établit entre elle et le GRDR. , 12.Historique et nature de elle préside le comité de suivi du programme la coopération avec le Le GRDR est sollicité au cours de l’élaboration du plan de partenaire : liens développement quinquennal de l’ARK, institutionnels et Les projets du GRDR sont soutenus par l’ARK au près de ses contractuels partenaires (CRIF et CRNPC) L’ARK assurera la présidence du comité de suivi du projet proposé 13. Rôle et implication La zone d’intervention du projet a été définie en concertation avec l’ARK dans la préparation et la les résultats du projet seront capitalisés par l’ARK, il préside le comité de mise en œuvre du projet suivi du programme proposé

9 2. Association des communes du Guidimakha Kafo : ACGK

1. Nom légal complet (sigle) Association des communes du Guidimakha kafo (ACGK)

2. Adresse postale Siège social à Kayes

Téléphone, fax, mél Tél : 649 20 17

3. Personne de contact Yoro Dembélé chargée du projet 4. Date de création de 2004 l’association 5. Statut juridique Association de loi 1959

6. Principaux domaines Toutes activités de compétence communale (aménagement d’intervention de territoire, environnement, éducation, santé…)

Zone d’intervention Les territoires des collectivités membres

Domaine d’activités Développement local, gestion des ressources naturelles ; prévention et gestion des conflits

Actions en cours Elaboration du diagnostic intercommunale

7. Ressources humaines de Maires des communes partenaires, l’association : Nombre de L’association ne dispose pas de salariés, mais mobilise les salariés/bénévoles secrétaires généraux des collectivités membres.

8. Publications/rapports Néant

9. Budget total annuel en 14 485 euros euros 10. Principaux donateurs Les bailleurs du PAIDEL à travers le GRDR

11. Appartenance à des Néant réseaux, des fédérations, collectifs, réseaux, etc… 12. Historique et nature de la Le partenariat a débuté en 2003 sur sollicitation de coopération avec le l’association pour l’appuyer à mieux se structurer. partenaire : liens institutionnels et contractuels 13. Rôle et implication dans Le projet fut élaboré par le GRDR, à la suite d’une demande la préparation et la mise en d’appui de l’ACGK œuvre du projet proposé

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3. Comité de pilotage des communes du Djombouxu

1. Nom légal Comité de Pilotage des Communes du Djombouxu CPCD complet (sigle) 2. Adresse postale Siège social à Ségala Téléphone, fax, mél Tél : 641 75 04 3. Personne de contact Ibrahim Traoré : président du CPCD chargée du projet 4. Date de création de 1999 l’association 5. Statut juridique Association de loi 1959 6. Principaux domaines Toutes activités de compétence communale (aménagement de territoire, d’intervention environnement, éducation, santé…) Zone d’intervention Les territoires des collectivités membres Tout domaine transféré aux collectivités territoriales notamment : Domaine d’activités l’Education, développement local, mobilisation des eaux de surface Mutualisation d’agents de développement local, Etudes d’aménagement Actions en cours d’ouvrages de retenue d’eau pour maraîchage, projet d’éducation intégré (petite enfance, alphabétisation, formation et suivi pédagogique). 7. Ressources Les élus communaux, les instances concertation communales et le humaines de personnel communal des communes partenaires l’association : 3 Salariés Nombre de salariés/bénévoles 1 bureau de 3 membres et un CA de 12 membres bénévoles qui se réunissent régulièrement Rapport de capitalisation des activités du CPCD 8. Publications/rapports Rapports d’activités des Agents de développement local 9. Budget total annuel 14 485 euros en euros Jardins de Cocagne (Suisse) 10. Principaux Comité Français de Solidarité internationale (CFSI) donateurs Les bailleurs du PAIDEL à travers le GRDR 11. Appartenance à des réseaux, des Le CPCD est membre du comité national du réseau "Solidarité laïque". fédérations, collectifs, réseaux, etc… 12.Historique et nature Le partenariat a débuté en 2001 dans le cadre de la mise en œuvre du de la coopération avec PAIDEL dont l’un des objectifs était la promotion de l’intercommunalité. Le le partenaire : liens GRDR intervient en tant que partenaire technique chargé d’accompagner institutionnels et le CPCD dans son processus de développement intercommunale. contractuels

13. Rôle et implication Les ADL qui travaillent sur l’espace intercommunale sont recrutés et dans la préparation et gérés par le CPCD , la mise en œuvre du projet proposé

11 4. Organisation Malienne pour le Renforcement des Initiatives à la Base

1. Nom légal Organisation Malienne pour le Renforcement des Initiatives à la Base complet (sigle) (OMRIB) 2. Adresse postale - Téléphone, fax, mél 252 22 51 [email protected] 3. Personne de contact Dr Malaye Diakité coordinateur chargée du projet 4. Date de création de 2005 ayant succéder à l’organisme chargée de la coopération Montreuil- l’association Yélimané 5. Statut juridique ONG nationale 6. Principaux domaines Développement rurale, appui à la décentralisation, développement d’intervention intégré Zone d’intervention Cercle de Yélimané Domaine d’activités Opérateur CCC à Yélimané, appui aux organisations de base

Appui technique dans les activités du programme de développement Actions en cours intégré de Yélimané 7. Ressources humaines Les instances de l’Agence pour développement intégré de Yélimané de l’association :

Nombre de 15 salariés salariés/bénévoles 8. Publications/rapports Rapports annuels d’activités ; rapports d’études ; comptes rendus d’activités. 9. Budget total annuel en - euros

10. Principaux donateurs Conseil régional Iles de France (CRIF) L’Etat malien 11. Appartenance à des réseaux, des fédérations, collectifs, réseaux, etc… 12.Historique et nature de L’OMRIB en tant que opérateur CCC à manifesté en 2004 un intérêt à la la coopération avec le démarche PAIDEL/PIMDERO, lors de la diffusion des outils du partenaire : liens programme, elle ainsi souhaité collaborer avec le GRDR pour la maîtrise institutionnels et du processus contractuels

13. Rôle et implication Participer à toutes les étapes du processus en vue de le maîtriser et au dans la préparation et la besoin, d’assurer la reproduction sur d’autres communes du cercle de mise en œuvre du projet Yélimané proposé

12 5. Les collectivités partenaires conseil communal de Kolimbiné , ;conseil communal de Maréna Djombuxu ; conseil communal de Marintoumania, conseil communal de Ségala, conseil communal de Koniakary, conseil communal de Séro 1. Nom légal Diamanou, conseil communal de Sadiola, conseil communal de complet (sigle) Diafounou Gory, conseil communal Koussané, conseil communal de Djélébou, conseil communal de Karakoro, conseil communal de Sahel, conseil communal de Gory Gopéla, conseil communal de Gouméra - 2. Adresse postale - Téléphone, fax, mél Kolimbiné : Ibrahim Traoré, maire ;Tél :641 75 04 Maréna Djombuxu : Oussy Siby ; Tél : 611 36 92 Marintoumania : Djiby Diako : Tél 612 18 33 Ségala : Amadou Coulibaly : Tél 606 97 18 Koniakary :Bassirou Bane Tél : 604 03 93 Koussané : Siliman dit Siré Sarambounou, Tél : 642 98 98 3. Personne de contact Sadiola : Balla Sissoko ; Tél :686 57 37 chargée du projet Séro Diamanou : Abdoulaye Bah ; Tél : 601 28 65 Diafounou Gory Djélébou : Gaye Gandéga ;Tél : 646 75 23 Karakoro : Amadou Kane ; Tél : 646 78 82 Sahel : Koly Diawara ; Tél : 646 83 84 Gory Gopéla : Yoro Dembélé ; Tél : 649 20 17 Gouméra : Bougary Camara ; Tél : 611 76 66 n°96-059 du 4 novembre 1996 portant création des collectivités 4. Date de création de territoriales l’association Collectivités locales 5. Statut juridique Domaines de compétences des collectivités communes défini par la 6. Principaux domaines Loi n° 95-034 du 12 avril 1995 portant code des collectivités territoriales. d’intervention Territoires communaux concernés Zone d’intervention Développement local, Domaine d’activités Programme d’Appui aux Initiatives de Développement Local (PAIDEL) Actions en cours Les secrétaires généraux et les régisseurs des recettes 7. Ressources humaines En plus du personnel communal (2 par commune en moyenne), 5 à 10 Nombre de enseignants et personnels socio sanitaires émargent sur le budget salariés/bénévoles communal. Néant 8. Publications/rapports : En moyenne entre 11 000 et 15 000 € excepté la commune de Sadiola 9. Budget total annuel (€) avec 370 000 € (taxes minières) L’état malien est le principal bailleur ;à cela s’ajoutent, les bailleurs du 10. Principaux donateurs PAIDEL à travers le GRDR Toutes les communes sont membres de l’Association des municipalités 11. Appartenance à des du Mali (AMM), 2 groupes de 6 communes sont constitués en deux réseaux, des fédérations, intercommunalités distinctes. collectifs Les collectivités partenaires sont caractérisées par une forte dynamique 12. Historique et nature des organisations de base et de la migration vers la France. de la coopération avec le Des conventions existent entre les collectivités et le GRDR pour la mise partenaire en œuvre du programme. Le projet fut formulé après consultation entre les collectivités désignées 13. Rôle et implication et le GRDR. Les collectivités participent au suivi du dispositif de mise en dans la préparation et la œuvre du projet (à travers le comité de suivi), elles participent à la prise mise en œuvre du projet en charge du dispositif de concertation. proposé

13 6. Association Française des Volontaires du Progrès (AFVP)

1. Nom légal Association Française des Volontaires du Progrès (AFVP) complet (sigle) 2. Adresse postale BP 22011 rue Maurice Grandcoing 94203 Ivry sur –sur Seine cedex Téléphone, fax, mél Représentation du Mali : Tél : 228 43 58 3. Personne de contact Thierry DEBRIS Délégué National chargée du projet 4. Date de création de 1963 l’association 5. Statut juridique Association de loi 1901 6. Principaux domaines Solidarité internationale d’intervention Zone d’intervention L’ensemble du territoire national Domaine d’activités Développement local Actions en cours Coopération décentralisée, développement Social urbain, économique, santé, jeneusse-sport et culture 7. Ressources humaines Une vingtaine de volontaires au Mali de l’association : Nombre de 11 salariés dont 1 expatrié au Mali salariés/bénévoles 8. Publications/rapports : Les rapports d’activités, les rapports d’études 9. Budget total annuel en 137 825 euros euros 10. Principaux donateurs Le Ministère Français des affaires étrangères 11. Appartenance à des L’AFVP au même titre que le GRDR est membre du Réseau de réflexion réseaux, des fédérations, et d’échanges sur le Développement local collectifs, réseaux, etc… 12. Historique et nature Depuis plus d’une décennie les volontaires de l’AFVP travaillent sur des de la coopération avec le programmes GRDR partenaire : liens institutionnels et contractuels 13. Rôle et implication Participation directe à la mise en œuvre des activités à travers la mise à dans la préparation et la disposition d’un volontaire mise en œuvre du projet proposé

14 III DESCRIPTION DE L’INTERVENTION 1. Contexte et justification du projet

1.1 Contexte du projet

a) Environnement macroéconomique

Le Mali est un pays enclavé de l'Afrique de l'Ouest, il s'étend sur un territoire de 1 240 190 km2. La population totale est estimée à 11 351 000 habitants dont 70 % vit en milieu rural (FAO 2000). La pauvreté touche aujourd’hui près des deux tiers (63,8 %) de la population totale et près d’un tiers vit dans l’extrême pauvreté. Selon le classement mondial relatif à l’Indice de Développement Humain (IDH), le Mali occupe le 174ème rang sur 177 pays classés2 . L’environnement macro- économique du Mali a été marqué par l’élaboration du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté 2éme génération. Adopté le 29 mai 2002, la première phase (2002-2006) du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté3 est arrivée à son terme. La deuxième 2éme phase, appelée Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) et qui couvrira la période 2007- 2011, a pris en compte les résultats de l’évaluation de la première phase. Au bilan, les différents taux de croissance, bien que parfois appréciables, ont été inférieurs à l’objectif visé au départ (6,7 %) sur la période du CSLP. Le niveau de pauvreté de 64 % en 2001 (base revenu)4 est réduit à 59,2 % en 2005, le taux de croissance du PIB réel a été de 5,1% pendant la période 2002-2006 contre une évolution prévisionnelle annuelle moyenne de l’économie malienne de 6,7% pendant la période 2002-2006. L’inflation moyenne5a été de 5,0 % en 2002 ; -1,3 % en 2003 ; -4,3 % en 2004 et de 6,4 % en 2005. Un taux d’inflation de 3 % pendant la période 2002-2006 était l’objectif du CSLP I. Vers une nouvelle génération intitulée "Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté : CSCRP". Le CSCRP a pour objectif fondamental la réduction significative de la pauvreté au Mali à travers une croissance forte et soutenue (environ 7 %). Pour parvenir à cet objectif, un accent particulier sera accordé aux secteurs productifs, à la poursuite et la consolidation du processus de réforme du secteur public qui s’appuiera sur la décentralisation.

2 Rapport mondial sur le développement humain 2005 3 Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté s’inscrit dans la continuité de la vision nationale de réduction de la pauvreté avec « l’Etude Prospectives Mali-2025 » et autres. 4 Il existe différentes quantifications de l’évolution de la pauvreté 5 Mesurée par la variation de l’Indice Harmonisée des Prix à la Consommation (IHPC)

15 Tout en consolidant les acquis du CSLP, le CSCRP vise : l’accélération de la croissance économique à travers notamment le développement des filières de production rurale L’amélioration du bien-être des populations maliennes à travers la poursuite des efforts dans les réformes entreprises en vue de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Un processus de décentralisation marqué par des avancées irréversibles : « Au Mali, la décentralisation, initiée en 1999, est avant tout un projet politique lié à une volonté d'une profonde réforme de l'Etat dont elle est l'élément le plus avancé. » Au terme de la première phase, plusieurs éléments de bilan ont pu être soulignés. Aujourd’hui, le projet politique de décentralisation est en bonne voie. 761 Collectivités territoriales ont été créées (communes, cercles, régions) et sont aujourd’hui fonctionnelles. Malgré des ressources limitées, elles ont montré leur capacité à mettre en place des services et des infrastructures de base à la population et à contribuer au développement local. L'espace communal, simple concept il y a 7 ans, est devenu une réalité pour les populations. L’accompagnement technique des CCC (Centres de Conseil Communal) a apporté un appui aux élus et personnel communal. Le mécanisme de financement des collectivités (ANICT) mis en place par l’État a constitué un effet de levier pour l'investissement communal, en rupture avec les logiques de projet. Un autre constat positif est le fort taux de renouvellement des élus que l’on peut traduire par l'importance qu'accordent les citoyens à la gestion et au développement de leur commune. Au-delà de ces constats positifs, certaines limites peuvent être mises en lumière. Tout d’abord, la déconcentration des administrations et la territorialisation des politiques publiques n’ont pas été effectives. Peu de liens ont été établis entre CT et services déconcentrés de l’Etat et les CT travaillent peu en collaboration avec les autres acteurs organisés de leur territoire. D’autre part, les CT disposent de peu de ressources humaines et le personnel communal n’est pas stabilisé. Les ressources financières sont également trop faibles. Enfin, la gestion des équipements publics est souvent déficiente. Au vu de ces constats, le gouvernement malien a souhaité aller plus avant dans le processus de décentralisation et pour ce faire a élaboré un document cadre de politique nationale de décentralisation pour la période 2005-2014. Ce document explicite la politique prévue par le gouvernement, ce qui conforte sa vision de la décentralisation en tant qu'instrument de développement local, (ii) prévoit de mettre l'accent sur la déconcentration des administrations afin de pallier le déficit en la matière. L’Etat Malien souhaite également (iii) développer la citoyenneté locale et (iv) renforcer la place des prestataires privés de services au niveau local. Pour ce faire, le programme d’appui à la décentralisation intégra une réorientation du dispositif d’appui technique aux collectivités locales. À l’échelon communal : le CCC (Centre de Conseil Communal), cellule d’appui technique aux communes mis en place par l’Etat, sera désormais constitué d'un noyau de cadres formés dans les domaines de compétences des CT. Ceux-ci seront mis à disposition des CT afin d'accompagner la CT dans l'animation de la vie communale, d'accompagner les élus ainsi que le personnel communal dans l'exercice de leurs fonctions Au niveau du chef lieu du cercle, sera mis en place un centre de ressources pour les CT mettant à disposition les informations intéressant les CT et un service bureautique. Ce lieu vise à être un centre de réflexion et d'analyse développant une démarche de suivi accompagnement au service des CT : à partir de l’analyse des problèmes rencontrés, des propositions de solutions seraient présentées aux élus. Le centre aurait pour fonction d’animer des rencontres entre élus, personnel communal et autres acteurs impliqués dans le processus de décentralisation et mènerait à la demande des élus des études nécessaires.

16 Enfin, il aura également pour objectif d'être un support pour la mise en place des intercommunalités. D’un point de vue financier, les communes disposeraient pour mobiliser les structures d’accompagnement publiques ou privées d'une dotation d'appui technique qui leur serait versée directement en abondement de leur budget de fonctionnement. Les CCC seraient subventionnés sur la base d'un contrat d'objectif passé entre la CCN et l'association de CT qui le prendrait en charge. Un fonds d'études sera mis en place permettant aux CT de trouver les ressources pour financer des études dont l'objet n'est pas une réalisation physique. Dans ce nouveau schéma d’appui aux collectivités, une attention particulière a été portée aux liens entre collectivités territoriales et services déconcentrés de l’Etat, notamment pour l'accompagnement que ceux-ci doivent apporter pour le transfert de compétences, l'appui aux commissions de travail communales, etc. Les SD seront appuyés en terme de formation sur la décentralisation, d'équipements des perceptions et des services en charge des CT au niveau des Gouvernorats et des Cercles. Par rapport à l’amélioration des performances de l’administration publique, les résultats atteints et les actions réalisées concernent entre autres, l’élaboration du Programme Décennal de Développement Institutionnel (PDI) et son Plan Opérationnel : le Programme d’Appui à la Reforme Administrative et à la Décentralisation.(PARAD).

b) La migration

Même si la politique migratoire malienne reste à définir clairement, il n’en demeure pas moins que la relation positive entre migration et développement est très fortement réaffirmée par notre gouvernement. Tout en décourageant l’immigration clandestine, elle part du principe que les causes profondes de la migration trouvent leur fondement dans des politiques ayant conduit à accentuer la pauvreté (politique d’ajustement structurel, les subventions accordées à l’agriculture par les pays de l’OCDE, mal gouvernance de nos pays…). Cette politique soutient le principe selon lequel, les migrants constituent une richesse non seulement pour les pays de départ mais aussi pour les pays d’accueil. Dans cette perspective, plusieurs pistes sont à explorer : (i) la mise en œuvre d’une véritable politique de co-développement et (ii) le renforcement de la coopération décentralisée ; (iii) la valorisation des acquis économiques, culturels scientifiques de la diaspora pour son implication dans le développement ; (iv) l’introduction des questions migratoires dans les documents orientant les stratégies nationales de développement (DSCRP). Cette politique est appelée aussi à mettre en place de grandes campagnes d’information pour expliquer le sens réel de la migration tant au Mali que vers les pays de destination. Elle se propose aussi de réhabiliter l’immigration de travail en instaurant une véritable coopération en matière de gestion partagée et concertée.

c) Sur le plan politique :

Une stabilité politique est observée même si elle a été affectée par des évènements au nord du pays. Les prochaines élections (présidentielles et législatives) feront de 2007 une année électorale, chose qui risquerait d’entraîner quelques lenteurs dans la mise en œuvre des actions et programmes.

1.2 Contexte de la zone d’intervention : La Région de Kayes (1ère Région administrative du Mali), est située à l’ouest du pays. Elle est limitée à l’est par la Région de Koulikoro, à l’ouest par la République du Sénégal, au sud par la République de Guinée et au nord par la République islamique de Mauritanie. Elle s’étend d’est en ouest et du nord au sud sur une distance approximative de 400 kms. Elle couvre une

17 superficie totale de 120 760 km2, soit 9,7 % de la superficie totale du territoire national. Sa population est estimée à 1 375 000 habitants (recensement 1998). La densité moyenne de population est donc de 11,3 habitants/km2. La Région de Kayes est divisée en 7 cercles ( Bafoulabé, Diema, Kayes, Kéniéba, Kita, Nioro, Yélimané), 117 communes rurales et 12 communes urbaines. La Région totalise 1565 villages. La capitale régionale, Kayes, compte environ 100 000 habitants et les chefs-lieux de cercle représentent des villes moyennes de 30 à 60 000 habitants. Au total, la population urbaine est estimée à 25% et la population rurale à 75%. Restée longtemps isolée du reste du pays, la région de Kayes a peu bénéficié de l’appui tant de l’état que des organisations non gouvernementales contrairement aux autres régions du pays. Son développement socioéconomique au stade actuel n’a eu son salut que dans le dynamisme des associations de développement soutenues et animées par les migrants de la région qui ont porté à bras le corps le processus de développement local de leur région (construction des infrastructures socioéconomiques : centres de santé, mosquées, salles de classes, système d’adduction d’eau potable..). Face à toutes ces réalités, le gouvernement en 1997 a organisé une table ronde sur le développement de la région de Kayes. Elle avait pour objectif de (i) doter la région d’un cadre de référence et d’orientation en engageant entre les différents acteurs des discussions approfondies sur les stratégies et politiques pouvant créer les conditions d’un environnement propice au développement régional (ii) et débattre du phénomène de l’émigration en vue d’apporter les réponses économiques et politiques nécessaires. Aujourd’hui, dix ans après, les résultats sont probants : Le désenclavement vers les pays de la sous-région est une réalité, l’exploitation minière augmente, la communication s’est développée. Cependant, l’objectif final de la table ronde qui était de satisfaire les besoins urgents des populations à court terme et à long terme et permettre un environnement économique et institutionnel attractif pour l’investissement est loin d’être atteint. Avec l’avènement de la décentralisation, l’ARK sans se limiter à un listage des besoins a tenté de s’approprier les recommandations et les a versés dans son Programme de Développement Régional. Le PDRK a procédé aussi à un ciblage des acteurs et de sources de financements. Au bilan du PDRK environ 75 % des infrastructures prévues sont réalisées, reste à évaluer leur impact réel sur la vie des populations. Enfin, La production minière se développe avec l’exploitation des mines d’or de Sadiola, Yatela, Loulo et la découverte d’autres gisements. Il existe également une exploitation artisanale de l’or à Sadiola et dans le cercle de Kéniéba.

18

Carte de la région de Kayes avec nos CT partenaires

19 1.3 Résultat de l’année 2006 L’année 2006 est une année d’évaluation ex ante pour une seconde phase de l’action du GRDR sur le double espace de la migration. Dans la région de Kayes, tout en poursuivant un appui de proximité à 18 communes rurales, 2006 nous a permis : de renforcer nos capacités et d’harmoniser notre démarche d’élaboration de monographie, notamment en mettant l’accent sur les animations villageoises, prélude d’une maîtrise de la connaissance du territoire communal par les acteurs locaux ; de produire les outils de capitalisation : Les guides méthodologiques sur la concertation communale, la planification communale, le codéveloppement et l’agent de développement ; de mettre en place de véritables initiatives de co-développement (les expériences de co- développement des communes de Gouméra et Koniakary ) ; de mettre en débat puis de valider à l’échelle régionale notre démarche méthodologique d’accompagnement de 2 intercommunalité. L’importance des demandes d’appui le plus souvent relayées par l’ARK, nous ont amenées à examiner les conditions d’un élargissement pour 4 nouvelles intercommunalités dont 2 hors du cercle de Kayes ; Par ailleurs, dans une perspective de transfert de la gestion des ressources naturelles au CT et le cadre d’une réflexion plus globale avec l’ARK, nous avons relancé la concertation sur l’aménagement du TKLM est abouti à la formulation d’un programme d’expérimentation dans 3 CT pour la mise en œuvre de convention locales de gestion concerté des ressources naturelles. Ce programme vient de trouver l’accord de financement de la commission Européenne et des partenaires de coopération décentralisée et de SIARCE. Le budget global sur 3 ans est d’un million d’Euros. Enfin, la mobilisation dans le bassin transfrontalier du Karakoro depuis le niveau gouvernemental jusqu’aux acteurs des communes, nous a permis d’initier des échanges avec les autorités et communes du Guidimakha mauritanien afin de proposer un programme concerté d’aménagement du bassin transfrontalier du Karakoro. Cette initiative est la troisième du genre dans tout l’espace CEDEAO. De façon plu globale, au bilan du PAIDEL-PIMDERO depuis 2001, ce sont 15 communes et 2 intercommunalités appuyées depuis le stade du diagnostic de territoire à la mise en œuvre concerté des programmes d’action prioritaire. Se sont également 9 postes d’ADL créer et pérennisés. La mobilisation des ressources locale- y compris l’apport des migrants-, et des ressources externes autres que les dotations de l’Etat, à multiplier par trois voir cinq les budgets des CT accompagnées. Les résultats sont un nombre important d’infrastructures de bases (eau, éducation, santé) mais aussi des projets de réhabilitation de piste pour le désenclavement et des projets d’aménagement rural.

20 Tableau de l’état d’avancement du processus par commune appuyée

Etapes Projet(s) Instances de Missions Projet(s) porté(s) PDC (PDSEC) / Partenaires Associations soutenu(s) par Coopération Monographie Concertation Recrutement ADL d’acteurs en par les migrants PAP financiers des migrants les migrants décentralisée Communales France Communes dans le BFS en France

- Maison des jeunes ACCMDF créé en - école de citoyens et de la - AG du cadre, PDC:2002-2004 Recruté en juin 2003 ANICT, Migrants, 2001(2), 2002 par le Communauté des er janvier 2000 et Mogoyafara vie associative Très sommaire - Bureau, PNIR, Coop 1 maire aujourd’hui communes des Trois Maréna Diombuxu PAP:2003-2004 A cheval sur Ségala et comité communal désenclavement (2000-2008), (2000) - Commission planification Francaise,FSP député pays : convention Maréna depuis Nov des femmes en - construction - Maison de la - Commission Appui aux OB Codév signée en 2003 PDC:2005-2009 2004 2005 : maire 2001 CSCOM femme et de l’enfant

1ère mission en 2004 (maire) 1er Recrutement en juin Association - construction du ième CSCOM, - AG du cadre, PDC:2002-2004 2003 2 mission en communale Désenclavement ANICT, Migrants, 2005(maire + ADL) ENDAM France en - cofinancement des Commune de (confection de cinq Très sommaire - Bureau, Koniakary - Commission planification PAP:2003-2004 Le second à cheval sur PNIR, ,FSP 2004 et des projets du PAP avec VILLETANEUSE pirogues pour la (2000) 3ième mission en - Commission Appui aux OB Koniakary et Codév, AMADER sections dans les l’ANICT, en Ile de France traversée du PDC:2005-2009 Marintoumania depuis 2006(maire +une pays d’Afrique Krigou) Salubrité. Nov 2004 conseillère centrale +ADL+directrice d’école) - piste rurale Kabaté- 1er Recrutement en juin - construction de RN1, - AG du cadre, 2003 PDC:2002-2004 2003(maire+adjoint), Digues à Dialané, - écoles à - Bureau, L’association Très sommaire ANICT, PNIR et - pistes rurales de ,Dyabougou et Kolimbiné - Commission planification PAP:2003-2004 Le second à cheval sur communale existe néant (2000) les migrants Kanamakounou et kanamakounou, - Commission Appui aux OB Kolimbiné et Séro depuis 2003 PDC:2005-2009 Diamanou en Nov 2005 et 2006 : maire. Gouméra - centre de santé à 2004 Takoutala - construction du CSCOM de Batama - AG du cadre, PDC:2002-2004 Recruté en juin 2003 ANICT,Migrants, et de Djincoulou, - 2002 : maire + Création de l’asso- Très sommaire - Bureau, PNIR, Coop - cofinancement avec Ségala PAP:2003-2004 A cheval sur Ségala et président du CCC, ciation communale néant néant (2000) - Commission planification Francaise,FSP le PNIR pour la Maréna depuis Nov - 2005 : maire en 2004 - Commission Appui aux OB Codév, AMADER réalisation de PDC:2005-2009 2004 forages dans les villages.

21 1er Recrutement en juin 2003 - AG du cadre, PDC:2002-2004 Les ressortissants Très sommaire - Bureau, Le second en 2004 ANICT, PNIR, de chaque village Marintoumania - Commission planification PAP:2003-2004 2005 et 2006 : ADL (2000) e Migrants sont organisés en - Commission Appui aux OB Le 3 en partage avec association Koniakary depuis nov. 2004 - 4 centres de santé - puits à grands (Séro, Mélo, Troun, diamètre (11), - AG du cadre en 2004, Kontéla), - logement du - Bureau, PDC : Prévue pour oct-nov - 8 plateformes s/préfecture L’association - Commission ADL mis à disposition 2006 : maire et multifonctionnelles, (Djandioumbéra, Séro Diamanou Très sommaire 2001-2005 et ANICT, Migrants communale a vu le néant planification par le CPCD en 2004 président du cadre de -1 parc de - Radio (Mélo), jour en 2006 - Commission Appui aux concertation vaccination, - Adoucissement OB 2005-2009 - AEP de Séro, d’eau (Troun), - Salles de classes - Médersa (dans les (Séro et Mahina) villages)

4 missions dont la - centres de Santé - AG du cadre, dernière en sept 2005 (Koussané, - Bureau, ANICT, FSP, -commune de PDC:2002-2004 qui a concerné le Moussala, - Commission Jardins de L’association Pierrefitte, En cours de maire et l’ADL. 9 Elgueleïta) Koussané planification PAP:2003-2004 ADL récruté en 2003 Cocagne, communale existe réalisation acteurs ont participés désenclavement, - Commission Appui aux Migrants, le PNIR, depuis juin 2001 - commune de à celle de 2003. les cofinancement du OB PDC:2005-2009 PRP Trégastel précédents ont FDL concernés le maire - création du comité communal - Projet d’AEP, en avril 2002 et de En cours de Les instances ne sont pas 2000- 2004 puis - 2 missions en 2002, - Commune de Gouméra Recrutement en cours ANICT l’association réalisation encore mises en place - 2004 et 2006 Versailles 2005- 2009 communale des - Construction de la jeunes et des mairie femmes construction et équipement de salles Existence d’une de classes, En construction En cours de Les instances ne sont pas ANICT, Migrants, 2 missions en 2003 et Gory-Gopéla PDC 2002-2006 néant association réhabilitation de la avec les Pays réalisation encore mises en place PNIR, FSP Codév, 2005 communale piste Gory, route Solesmois Kayes-Yélimané - CSCOM

PDC : 2001- ANICT, Migrants, Santé et projets de En cours de Les instances ne sont pas 2000,2001, 2003 et Sahel 2005 et néant PNIR, PRP néant développement rural St Dénis réalisation encore mises en place 2006 2005-2009 intégré

22 PDC : 2001- Santé et projets de En cours de Les instances ne sont pas ANICT, Migrants, Djélébou 2005 et néant néant développement rural St Dénis réalisation encore mises en place PNIR, PRP 2000, 2001,2003 et 2005-2009 2006 intégré

PDC : 2001- Santé et projets de En cours de Les instances ne sont pas ANICT, Migrants, Karakoro 2005 et néant 2000, 2001et 2003 néant développement rural St Dénis réalisation encore mises en place PNIR, PRP 2005-2009 intégré

Le processus est engagé, les Lobbying pour Une association animateurs de secteur sont PDC : 2001- SEMOS-SA et - construction et meilleure gestion L’ADL a été recruté en Plusieurs missions en communale existe En construction Sadiola Finalisée formés, les animations des 2005 et YATELA-SA ; équipement des des effets néfastes juillet 2006 2003, 2004, 2005 en France depuis avec la CCED comités de secteur sont en ANICT, migrants centres de santé, de l’exploitation 2005-2009 2001 cours minière

Les ressortissants PDC : 2001- ANICT, Migrants, Plusieurs missions y En cours de Les instances ne sont pas des villages sont 2005 et néant PNIR, PRP compris dans le cadre realisation encore mises en place organisés en du PADDY 2005-2009 associations

Bilan des actions réalisées dans la première phase du PAIDEL-PIMDERO

23 Population touchée par la première phase du PAIDEL-PIMDERO Eclairage à l’échelle intercommunale

24 1.4 Diagnostic et problèmes à résoudre par le projet

a) Une région économiquement dépendante de la migration,

La France abrite plus de 100.000 migrants maliens issus de la région de Kayes. L’économie de cette région pauvre -longtemps restée enclavée et absente des priorités des projets de développement gouvernementaux et organismes internationaux-, est fortement dépendante des transferts de fonds issus des migrants (aux alentours de 60 millions d’euros par an). Les investissements initialement orientés vers la famille et les infrastructures socio- villageoises ont connu une évolution avec le processus de décentralisation par une forte participation financière à la mobilisation des droits de tirage des collectivités territoriales au titre de l’ANICT. 6 Aussi avec le processus PAIDEL/PIMDERO les migrants ont investi le champ de l’international en se positionnant comme acteur de développement sur les deux espaces de la migration, notamment dans l’animation des relations de coopération décentralisée entre leurs collectivités d’accueil et leurs communes d’origine.

b) Un phénomène migratoire de plus en plus contraignant et périlleux,

Le phénomène migratoire occupe une place de choix sur la scène internationale avec des enjeux différents selon les acteurs. Ainsi on assiste d’une part à des tragédies de toute sorte dont les candidats à la migration sont victimes (naufrages interminables des bateaux de transport des candidats à la migration, mesures draconiennes de surveillance des côtes où partent les clandestins …) et d’autre part le durcissement des conditions de séjour des migrants par diverses mesures prises par les autorités politico administratives des pays européens. La gestion politique de ce phénomène entamée par des rencontres Euro- africaines au niveau ministériel (Bamako et Alger en septembre 2006), s’oriente vers un appui au développement économique des pays d’origines des migrants, pour y créer des emplois et des richesses qui fixeraient les éventuels candidats à la migration. Pour une meilleure gestion du phénomène migratoire tant au sud qu’au nord la DCE de Bamako a lancé une étude qui a pour objectif d’éclairer la DCE en vue d’intégrer la question de la migration dans le document stratégique pays du 10ème FED. Le rapport provisoire fait remarquer l’écart important de compréhension et d’interprétation du phénomène entre les autorités maliennes chargées de la migration et les états-membres de la communauté Européenne ; les premiers voulant mettre en avant l’historicité du phénomène, l’apport économique de la migration, la fuite des cerveaux…et les seconds beaucoup plus le contrôle des flux migratoires, le contrôle des frontières. Il ressort de cette étude trois conclusions majeures : La vision catastrophiste des migrations repose sur un contresens qui remonte aux origines de la construction du concept. Cette vision s’accommode d’ailleurs très bien d’un déficit criant d’information pour mesurer le phénomène laissant ainsi le champ libre aux chiffres les plus fantaisistes. Quelques tentatives pour repenser le concept ont cependant émergé : le codéveloppement. Les politiques migratoires apparaissent en totale contradiction avec les réalités démo-économiques européennes de moyen et long terme. Un travail pédagogique doit être effectué afin d’expliquer clairement qu’une ouverture partielle à la migration de travail est non seulement indispensable mais inéluctable. Plus cette prise de conscience sera tardive et plus les coûts en matière de compétitivité seront importants.

6 PAIDEL: Programme d’Appui aux initiatives de Développement local 2001-2006 du GRDR PIMDERO : Programme d’Implication des Migrants dans le Développement de leur Région d’Origine 2002-2006 du GRDR

25 L’immigration clandestine catalyse l’essentiel de la réflexion et des actions en matière de migration. Il était donc nécessaire d’en comprendre la cause mais surtout de s’interroger sur les coûts économiques, sociaux et politiques du durcissement des règles de circulation. Comment ne pas être interpellé par la corrélation forte entre existant entre le durcissement des politiques migratoires et le développement des filières clandestines. Il est illusoire de penser que les politiques migratoires autocentrées puissent être efficaces dans un espace d’interdépendance entre les pays membres de l’UE. La délégation de tout ou partie de la question migratoire à l’UE semble être une recommandation forte de cette étude et gagnerait à dépassionner le débat et atténuer la pression de l’opinion publique des états- membres.

c) Un impact faible des CT sur le développement économique

Dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation au Mali, les collectivités décentralisées ont eu la charge de concevoir et conduire le développement local. Cette disposition a été concrétisée par l’élaboration de PDESC (Plans de Développement Economique Social et Culturel) qui devait favoriser la participation des acteurs locaux à la définition de stratégies de développement local. Parmi les limites du PDSEC : les plans comportent très peu de projets à caractère économique (équipements marchands ou projets d’appui aux secteurs productifs susceptibles d’améliorer les revenus de la commune et des populations) ; en plus ces projets n’ont pas de liens évidents avec les vraies priorités de développement de la commune. La viabilité des CT est conditionnée par leur capacité à bénéficier de ressources financières, qui ne peuvent être uniquement issues du produit de la fiscalité locale (encore mal collectée). Le développement local auquel elles doivent contribuer a pour fondement le développement économique et ne se réduit pas à la mise en place d’infrastructures sociales (comme le constatent des évaluations des différents programmes d’appui à la décentralisation). Dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation au Mali, les collectivités décentralisées ont eu la charge de concevoir et conduire le développement local. Cette disposition a été concrétisée par l’élaboration de PDESC (Plans de Développement Economique Social et Culturel) qui devait favoriser la participation des acteurs locaux à la définition de stratégies de développement local. Parmi les limites du PDSEC : les plans comportent très peu de projets à caractère économique (équipements marchands ou projets d’appui aux secteurs productifs susceptibles d’améliorer les revenus de la commune et des populations) ; en plus ces projets n’ont pas de liens évidents avec les vraies priorités de développement de la commune. La viabilité des CT est conditionnée par leur capacité à bénéficier de ressources financières, qui ne peuvent être uniquement issues du produit de la fiscalité locale (encore mal collectée). Le développement local auquel elles doivent contribuer a pour fondement le développement économique et ne se réduit pas à la mise en place d’infrastructures sociales (comme le constatent des évaluations des différents programmes d’appui à la décentralisation). Par contre les acteurs organisés sur le territoire (migrants, OB, OP et groupements professionnels …) se mobilisent, réclament et exigent. Ils sont très présents dans les débats nationaux. Le programme d’appui au renforcement des initiatives des acteurs non étatique permettra à ces acteurs de jouer leur rôle d’acteurs économiques importants. A ce moment les Collectivités Territoriales ne doivent pas rester à l’écart de la dynamique économique portée par ceux-ci

26 d) Une demande d’appui de plus en plus croissante des organisations intercommunales

L’intercommunalité est un phénomène récent en expansion dans la région de Kayes ; au total 71 sur les 129 communes sont concernées, les associations intercommunales ont au moins 3 ans d’existence, la plus ancienne (le CPCD) a été créée en 2000 mais la reconnaissance officielle date de 2003. Le CPCD accompagné par le GRDR depuis sa création, dispose d’une expérience intéressante de mutualisation de ressources humaines et financières. Autour de cette notion, chacun y met sa propre compréhension, et peu d’actions d’envergure supra communale sont réalisées ou envisagées. Aujourd’hui le cadrage réglementaire (même s’il est arrivé un peu tard) favorise l’accompagnement et une meilleure valorisation du phénomène. En la faveur des expériences développées dans l’accompagnement des structures intercommunales lors de la mise en œuvre du programme d’appui aux initiatives de développement local, le GRDR a été sollicité par la plupart des structures intercommunales émergentes dans la région de Kayes afin de les accompagner à se structurer à l’image des deux intercommunalités qu’il appuie. Ainsi lors de l’atelier de réflexion et d’échange sur les dynamiques intercommunales, tenue les 5 et 6 décembre 2006 à Kayes (cf. doc. en annexes) elles n’ont pas manqué d’interpeller le GRDR à s’orienter vers d’autres coopérations intercommunales en dehors du cercle de Kayes.

e) Des organisations de bases insuffisamment outillées pour être des agents économiques de la CT.

Si les organisations de base appuyées ou non par les associations de migrants ont été les moteurs du développement socio économique de la région de Kayes, il n’en demeure pas moins qu’elles traversent une crise de croissance depuis près d’une décennie. Fort heureusement, des structures d’appui financier et de renforcement de capacités des organisations de la société civile et des collectivités territoriales commencent à émerger dans la région (FSP codéveloppement, FSD de la coopération française, les programmes PASAOP et ARIANE…). Mais force est de reconnaître que les OB ont un réel besoin d’accompagnement technique pour (i) établir un dialogue avec les CT et (ii) mieux bénéficier des opportunités existantes afin d’amorcer un décollage économique de leurs activités et en même temps générer des revenus pour la CT.

f) Une nécessaire capitalisation des outils, approches et méthodes de développement local.

Le GRDR est membre du réseau de Réflexion et d’échanges sur le développement local RDEL, qui constitue un espace de partage des outils de développement local à l’échelle nationale. Le RDEL a été associé à l’organisation par le GRDR d’un forum sous régional sur le développement local à St Louis du 14 au16 décembre 2006. Au-delà des échanges fructueux, un projet d’animation d’une plate forme sous régionale à l’échelle du bassin du fleuve Sénégal pour partager les outils et méthodes de développement local fut adopté. A travers cette plateforme le GRDR assurera un plaidoyer et une visibilité aux bonnes pratiques de gouvernance locale

1.5 Analyse des problèmes à résoudre ou des progrès à réaliser Malgré les avancées notoires du processus de la décentralisation au Mali, des constats majeurs persistent : (i) la population pauvre avoisine les deux tiers de la population totale (64%), (ii) il existe de nombreuses inégalités dans l’accès aux services de base, l’emploi et

27 aux revenus avec des disparités entre milieux rural et urbain, entre les sexes, âges, régions, et à l’intérieur des régions. Au niveau des collectivités territoriales, celles-ci se trouvent confronter à d’énormes difficultés dans l’exercice de leurs missions. Ces contraintes se résument en :

- La difficulté des CT à penser une politique de développement du territoire - La difficulté d’assurer la qualité et l’accès aux services de base ; - L’implication des diverses catégories de populations dans les choix de stratégie/politique de leur collectivité - La difficulté de tisser/entretenir des liens avec les acteurs organisés sur leur territoire et développer leur propre ingénierie. Face à ces insuffisances les CTD ainsi que les OSC se retrouvent dans un besoin d’accompagnement pour mieux assurer leurs rôles respectifs. Ce besoin renvoie à l’objectif de renforcement de capacités des acteurs de la décentralisation.

1.6 Analyse des options Aujourd’hui, face aux contraintes évoquées ci-dessus, la nécessité d’améliorer les performances des CT est criante. Cette amélioration de performances qui induira une efficacité des services de base et une meilleure mobilisation des ressources financières et humaines ; implique aussi une amélioration des fonctions internes et une réelle maîtrise de l’exercice de leurs fonctions. D’autre part, l’un des objectifs de l’appui du programme GRDR durant les deux années de poste évaluation, était de faire évoluer ses interventions sur d’autres échelles de territoire (région, sous - région et transfrontalier) et de débattre des questionnements de fond touchant la migration (l’investissement économique des migrants, la place et le rôle dans la définition et la mise en œuvre des politiques de codéveloppement dans les pays d’accueil et les pays d’origine …). Pour cette seconde phase nous proposons un appui aux acteurs avec une prise en compte des enjeux à chaque niveau des collectivités décentralisées : communale/intercommunale, cercle, régional et national. L’approche proposée repose sur le décloisonnement des différentes interventions sectorielles et la rationalisation des plans de développement à travers l’initiation, l’animation d’espaces de partage et de mutualisation d'expériences entre acteurs impliqués dans la décentralisation Et aussi par la multiplication des rencontres/échanges/formations. - Au niveau communal, il s’agira (I) d’accompagnement la promotion des dynamiques locales,(II) renforcer les capacités de négociation des élus avec les autres acteurs du territoire, (III) la prise en compte du champ économique et la GRN - Au niveau cercle accompagner les dynamiques intercommunales pour un partage d’expériences et une meilleur valorisation/mutualisation des moyens. - Au niveau de la région, l’articulation des acteurs régionaux autour d’un programme de développement régional qui intègre l’immigration en tant que spécificité de la région - Au niveau national, appuyer l’identification, la capitalisation, et la diffusion de bonnes pratiques de développement local à travers la valorisation du réseau REDL

L’intervention proposée se résume en trois axes stratégiques: Æ Appuyer le développement économique des Collectivités Territoriales. Æ Contribuer à la consolidation du processus de décentralisation en Région de Kayes en développant les capacités des CTD. Æ Promouvoir les initiatives de Co-développement et les partenariats de coopération décentralisée.

28 a) Le développement économique :

La région de Kayes longtemps caractérisée par l’isolement et le phénomène migratoire, aujourd’hui s’ouvre aux capitales du BFS (Dakar et Nouakchott), grâce au financement en grande partie de l’UE et la coopération française. Au même moment où le corridor sur Sikasso connaît d’énormes difficultés à cause de l’instabilité en Côte d’Ivoire. La migration elle aussi se trouve dans une tourmente réelle. Ces évènements font de la ville de Kayes un vrai pôle d’attraction et de développement économique Aussi au niveau des CL, les élus au cours des premiers mandats ont accordé la priorité à la mise en place d’infrastructures socio sanitaires (favorisé par le guichet ANICT), aujourd’hui la plus part des CTD se trouvent en difficulté d’assurer la qualité de ces infrastructures (à en tirer un profit réel : exemple si l’accès à l’éducation et la santé est une réalité, la qualité des services rendus n’en est pas). A cela s’ajoute la difficulté des CTD à promouvoir une politique de développement économique du territoire dans un environnement économique caractérisé par l’absence de support de garanti pour les investissements économiques des migrants. Au niveau des acteurs de la société civile, même s’il existe aujourd’hui des guichets de financements (FSP co développement, ARIANE, PASAOP ….), qui ne prennent pas en compte beaucoup d’initiatives et ces acteurs ont aussi du mal à accéder à ces fonds. Ainsi les liens et relations avec les CT ont du mal à se tisser, d’où les difficultés pour ces acteurs organisés à jouer pleinement leur rôle de moteur pour l’économie du territoire. Cependant, la région de Kayes égorge d’énormes potentialités qui sont faiblement exploitées par les CTD. Aussi : Dans le domaine agricole, l’existence de cours d’eau permanents (Falémé et Baoulé) et de rivières non permanentes (complexe lac TKLM Térékolé, Kolimbiné, lac Magui,) ; et l’élevage constituent des ressources importantes qui peuvent être mieux valorisées. Le secteur industriel est jusqu’à présent peu développé. Il est pratiquement limité à :; une usine d’extraction de marbre à Bafoulabé ; l’usine d’égrenage de la CMDT de Kita l’huilerie de la société HUICOMA également à Kita. et une cimenterie, à à l’arrêt depuis plus d’une décennie années. Une production minière qui se développe (Sadiola et kéniéba), le Mali est 3ème producteur mondial de l’or ; et la majorité des sites miniers se trouve en région de Kayes. Malgré cette production élevée, le niveau de vie de la population n’a pas évolué (le Mali est 174 éme sur 177 pays). Les infrastructures : la plus importante réalisation est celle du barrage de Manantali, sur le fleuve Bafing, ouvrage inter-étatique, dont la retenue de 11 milliards de M3 devait permettre aux Etats concernés (Mali, Sénégal, Mauritanie) de tirer parti de sa triple vocation : production d’électricité, développement de l’agriculture irriguée, régulation du fleuve Sénégal pour la navigation. Dans la réalité, le projet navigation a été abandonné et le Mali ne bénéficie de fait que du volet énergie électrique. Par ailleurs le barrage étant situé dans un secteur faiblement peuplé et éloigné de Kayes et des centres urbains. Même si les villes de Kayes et Kita sont entièrement pris en charge par l’électricité de Manantali, les besoins de la région sont loin d’être couvert. Très prochainement avec la construction du Felou II par l’OMVS, seule la quantité d’énergie utilisée sera conservée pour Kayes le reste de l’énergie disponible sera mis à la disposition de l’OMVS. Sur la question, les acteurs locaux devraient déjà mener leur rôle de plaidoyer. Les acteurs et intervenants : la présence de deux catégories d’acteurs et d’intervenants à savoir l’existence d’associations ou d’ONG Maliennes créées à l’initiative de travailleurs migrants et une assez forte implantation de la Coopération Décentralisée dont les

29 interventions se situent à plusieurs niveaux, tant régional que local, représente une réelle opportunité pour les collectivités territoriales. Parmi ces intervenants, les migrants occupent une place importante, ils ont été pendant longtemps les seuls porteurs de projet de développement de la région (investissements en infrastructures socio sanitaires de base). Aujourd’hui il est impératif d’accompagner leur repositionnement dans un contexte de la décentralisation et de politique de co développement. A travers ce premier axe nous proposons une méthodologie qui permettra de pallier aux contraintes évoquées tout en exploitant les potentialités de la région. L’objectif consiste à appuyer les acteurs de la région à la définition de stratégie de développement du territoire à travers : (i) un cycle de réflexion prospective en vue d’établir un plan de développement de la région, l’identification et la priorisation de filières porteuses. (ii) la pérennisation de notre accompagnement du co-développement avec au centre le migrant comme acteur : il s’agit d’animer la concertation sur le double espace pour une meilleure coordination des différentes interventions des migrants et leurs partenaires de la coopération décentralisée, les réflexions sur leurs implications sur l’économique aux travers des dispositifs FSP co développement et le réseau de partenaires de la coopération décentralisée. (iii) une meilleure valorisation des dynamiques intercommunales existantes dans la région.

b) La consolidation du processus de décentralisation

Les deux années de transition post évaluation du processus PAIDEL/PIMDERO ont apporté des résultats satisfaisants : (i) une meilleure capitalisation de la démarche (production d’outils méthodologiques : guides, K7 vidéos …) (ii) une propulsion de la pérennisation de notre démarche (iii) l’organisation du forum sous régional sur le développement local dans le BFS a été l’aboutissement des débats et expériences menés sur le coût et les possibilités de financement du DL et (iv) le lancement institutionnel de l’initiative transfrontalière du bassin Karakoro. Néanmoins, le processus reste à finaliser ; car si la connaissance du territoire (à travers l’élaboration de la monographie) et la concertation entre l’ensemble des acteurs du territoire sont réelles, la planification et la mise en œuvre de la planification consensuelle n’est pas encore gagnée. Cet état de fait nous amène à la conduite de cycle de formation sur le développement local à l’endroit des acteurs de la décentralisation. D’autre part, le vaste chantier de la pérennisation de notre démarche reste à finaliser notamment ; (i) une diffusion large des outils produits durant la première phase et (ii) la formation des acteurs relais de la décentralisation et du DL, (iii) la valorisation des dynamiques intercommunales et l’aboutissement de l’initiative transfrontalière du bassin Karakoro. (iv) l’animation de la réflexion sur la politique de migration et enfin (v) l’animation du réseau sous régional sur le DL dans le BFS.

c) La promotion des initiatives de Co-développement et les partenariats de coopération décentralisée

Depuis la création, du GRDR les migrants sont parties prenants de tous ce que fait la structure, aussi durant cette seconde phase on s’attachera à ce que opinion publique européenne soit consciente des enjeux du codéveloppement et s'implique avec les migrants dans des actions de solidarité internationale. Afin de rendre l’intervention des acteurs de solidarité internationale plus cohérente, efficiente et pertinente des campagnes d’informations, de formations sur les bonnes pratiques de co-développement seront conduites au Nord. En région de Kayes, en vue d’appuyer les acteurs régionaux à s’impliquer dans les réflexions sur la migration et alimenter les politiques de migration ; des campagnes de d’informations seront menées sur les enjeux de la migration et le lien avec le développement local.

30 1.7 Bénéficiaires, participants et principaux acteurs impliqués dans le projet l’Assemblée Régionale de Kayes et le conseil de cercle de Kayes les coopérations d’intercommunalité en région de Kayes les associations de municipalité au niveau cercle, région et national Ces structures sont à la fois partenaires et bénéficiaires. Ils sont informés du processus pour le relayer auprès des autres élus. Ainsi ils participent à la diffusion. Ils sont aussi membres du comité de suivi du programme, donc au suivi de l’action les conseils communaux sont les porteurs de l’action qui n’est engagée que sur demande. Ils sont aussi les bénéficiaires en termes de renforcement de capacités (formations et voyages d’échanges …) les cadres de concertations communales sont bénéficiaires (formation) et participent au suivi évaluation du projet et interviennent dans la mise en œuvre et la gestion du projet. les associations de migrants sont des acteurs impliqués ; participent aux choix, et le cofinancement des activités les partenaires de coopération décentralisée les services techniques de l’état interviennent sur des aspects techniques et favorisent la légitimité de l’action le CCC du cercle de Kayes et des autres zones d’intervention de l’action participent à la dissémination des outils du processus et interviennent dans le suivi du projet (ils sont membres du comité de suivi du programme), ils bénéficient également des formations sur le processus. l’ONG OMRIB assure la dissémination du processus sur le cercle de Yélimané, elle bénéficie des formations du programme l’AFVP participe au renforcement des capacités de l’équipe du programme le réseau d’échange et de réflexion sur le développement local (REDL) assure le transfert des outils du programme sur d’autres régions du Mali et le plaidoyer au niveau national 2. Description de l’intervention

2.1 Objectifs généraux Contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations de la Région de Kayes par le renforcement des politiques de décentralisation et de développement local et à l'essor de la solidarité internationale par l'éducation au co-développement

2.2 Objectifs spécifiques Animer une réflexion prospective et active sur le développement économique local Promouvoir les initiatives de co-développement et les partenariats de coopération décentralisée Contribuer à la consolidation du processus de décentralisation et de développement local en Région de Kayes au niveau des communes, intercommunalités et cercles, et provoquer la concertation à l’échelle régionale Assurer un plaidoyer et une visibilité aux bonnes pratiques de gouvernance locale

31 2.3 Résultats attendus7 Les OSC, les élus, les services déconcentrés, les acteurs économiques de la Région de Kayes, ainsi que les associations de migrants co- animent un cycle de réflexion prospective qui leur permet de prendre R1.1 conscience des évolutions majeures et prévisibles de leur région pour les 15-20 prochaines années (démographique, infrastructurelle, urbaine et socio-économique, migration…)

Résultats 1 Le potentiel économique régional est mis en perspective de ces R1.2 évolutions et les obstacles à son essor identifiés et des solutions envisagées

Au moins deux filières économiques porteuses sont identifiées et R1.3 finement documentées et font l’objet d’un plan d’action à court et moyen terme partagé par l’ensemble des acteurs concernés

Les associations de migrants sont informées et participent au développement local et promeuvent les partenariats de coopération R2.1 décentralisée entre les acteurs de leurs territoires d’accueil et ceux de Résultats 2 leurs communes d’origine Les initiatives économiques et socioculturelles des migrants sont reliées, R2.2 appuyées et valorisées sur le double espace

Le processus PAIDEL-PIMDERO est diffusé et consolidé: les CT accompagnées se concertent, partagent des espaces de réflexions et R3.1 mettent en commun des moyens pour définir et mettre en œuvre des actions d’aménagement du territoire communal et intercommunal Résultats 3. Des espaces de concertation à l’échelle du cercle de Kayes sont initiés et R3.2 participent pleinement à la définition des priorités de développement régional

Les acteurs relais de la décentralisation et du développement local (élus, ICC, ADL, OSC, service technique déconcentrés, bureau d’étude) sont R4.1 informés/formés et partagent des outils et méthodes d’animation du Résultats 4 développement local et régional Les « bonnes pratiques de gouvernance locale et de co-développement » R4.2 sont connues et valorisées au niveau local, régional et au-delà

2.4 Activités

a) Activités à conduire pour atteindre le résultat 1

La méthodologie proposée consiste à appuyer les responsables locaux dans la définition d’une politique de développement économique basée sur : Une connaissance approfondie des acteurs économiques et des potentialités du territoire ; Une implication forte des acteurs économiques dans la définition de cette politique ;

7Les indicateurs quantitatifs et qualitatifs sont précisés dans le cadre logique de l’intervention

32 La création par les collectivités locales d’un environnement économique favorable; Il s’agira d’accompagner/animer l’exercice de la réflexion prospective pour aboutir à une proposition de matrice de développement régional c’est-à-dire un emboîtement des différents niveaux et d’acteurs. L’ARK et le conseil de cercle de Kayes organiseront ces rencontres et le GRDR apportera un appui technique et financier et mobilisera des consultants externes. R1.1 Les OSC, les élus, les services déconcentrés, les acteurs économiques de la Région de Kayes, ainsi que les associations de migrants co-animent un cycle de réflexion prospective qui leur permet de prendre conscience des évolutions majeures et prévisibles de leur région pour les 15-20 prochaines années (démographique, infrastructurelle, urbaine et socio-économique, migration…). Beaucoup de données sur l’économie de la région existent, mais elles demeurent très souvent méconnu des acteurs concernés. L’apport du GRDR consistera à mettre à la disposition des acteurs les données et analyses des potentialités économiques de la région et engager les débats sur le développement durable de la région de Kayes. Ces débats permettront une implication réelle des acteurs économiques Sur le plan opérationnel, il s’agira de : Ì Collecter les données disponibles sur l’économie de la région. Ì Élaborer les TDR pour l’étude de prospection sur l’économie régionale, Ì Recruter le consultant et lancer l’étude, Ì Suivre le déroulement de l’étude (synthèse des résultats de l’étude et production de rapport) Ì Restituer des résultats de l’étude aux acteurs de la région, Ì Suivre l’élaboration de rapport final de l’étude, Ì Organiser des rencontres d’échange/débat sur le développement durable local, Ì Production d’un atlas économique de la région de Kayes, Ì Mise en place d’une base de données sur les potentialités de la région de Kayes, R1.2 Le potentiel économique régional est mis en perspective de ces évolutions et les obstacles à son essor identifiés et des solutions envisagées. A l’échelle du cercle de Kayes en collaboration avec les services déconcentrés, les CT et les organisations socioprofessionnelles, des études d’état de lieux seront réalisées par thématiques pour permettre d’évaluer les économies locales d’importance ainsi que leurs environnements. Les activités proposées permettront aux acteurs locaux et les migrants d’évaluer la réalité du potentiel économique ainsi que les opportunités d’exploitations.

Ì Initiation du processus de réflexion sur le de développement économique du cercle de Kayes, Ì Réalisation d’un diagnostic économique du cercle de Kayes, Ì Production d’un plan d’action concerté pour le développement économique du cercle de Kayes,

33 R1.3 Au moins deux filières économiques porteuses sont identifiées et finement documentées et font l’objet d’un plan d’action à court et moyen terme partagé par l’ensemble des acteurs concernés. Après le lancement de l’exercice de la réflexion prospective, le GRDR lancera un diagnostic plus approfondi d‘au moins deux filières porteuses ; par la mobilisation d’experts externes. Et la fin des études un plan d’action concerté sera élaboré et soumis aux décideurs politiques et bailleurs de fonds intervenants dans la région.

Ì Recrutement de consultants et lancement d’études approfondies sur les filières retenues, Ì Accompagner les CT dans l’identification des potentialités économiques locales, Ì Identification de deux filières prioritaires à développer (à l’échelle du cercle de Kayes), Ì Restitutions des résultats de l’étude et définition d’un plan de développement par filière, Ì Organisation d’un atelier régionale de validation du plan d’action de développement économique, Ì Accompagner les acteurs de la région dans l’élaboration de politique de promotion de filières, Ì Organisation de 3 rencontre de plaidoyer /lobbying au niveau régional, national et en France pour la mobilisation des ressources, Aussi on s’attachera à appuyer les collectivités locales à créer un environnement favorable pour le développement des initiatives économiques locales en mettant en place des infrastructures productives et à définir des stratégies pour leurs exploitations.

Ì Animer la réflexion au sein des CT pour la création de conditions favorables au développement des activités économiques, Ì Accompagner les CT pour la définition du rôle/lien avec la société civile (cadres de concertations) pour assurer un suivi régulier de la performance des projets économiques, Ì Assurer un accompagnement aux CT dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage des projets économiques, Ì Accompagner les CT dans la définition de stratégie sur le choix, l’exploitation/gestion des investissements productifs, Ì Organiser des sessions de formation sur la création et gestion d’entreprises économiques en milieu rural, La plus part des OSC ont des difficultés à formuler et justifier clairement leurs idées de projet, à travers les activités citées ci-dessous, l’intervention consiste à fournir des supports aux OB, ADL et technicien des CT ; appuyer la formulation des idées en projet.

Ì Appuyer les CT et OB pour bénéficier les dispositifs de financement alternatifs du développement local (ARIANE, FSD, FSP-codéveloppement…), Ì Apporter un appui aux OB dans le cadre du montage des projets économiques.

34 b) Activités à conduire pour atteindre le résultat 2.

Pour cette seconde phase, le GRDR poursuivra son accompagnement sur le double espace à travers l’accompagnement des missions d’acteurs sur le double espace et aussi la promotion de l’éducation au codéveloppement à travers l’animation de réseau sur le codéveloppement avec au centre, le migrant comme acteur sur les espaces de la migration (Nord et Sud). Des campagnes de sensibilisation du public sur « le développement et la migration » seront conduites dans les cercles de Kayes et Yélimané. Aussi l’animation de la concertation entre les associations des migrants et les acteurs locaux, l’orientation des partenariats de coopération décentralisée seront des temps forts de cette seconde phase. R2.1 Les associations de migrants sont informées et participent au développement local et promeuvent les partenariats de coopération décentralisée entre les acteurs de leurs territoires d’accueil et ceux de leurs communes d’origine. Ì Accompagner l’animation de la concertation entre les ICC et les associations de migrants, Ì Appuyer la mise en place d’un espace/réseau d’échange et d’information sur les politiques de la migration et le co-développement, Ì Appuyer les missions sur le double espace, Ì Accompagner les relations de coopération décentralisées entre les collectivités territoriales et associations intercommunales et les collectivités locales en IDF et au NPC et y promouvoir des activités économiques, Ì Concrétiser 5 nouveaux partenariats de coopération décentralisée, Ì Recenser les réseaux qui s’investissent sur le champ de la migration et co développement en vue de créer l’échange et la complémentarité entre les acteurs, Ì Animer l’espace de réflexion sur le co-développement dans la région de Kayes, R2.2 Les initiatives économiques et socioculturelles des migrants sont reliées, appuyées et valorisées sur le double espace. Ì Accompagner la production de 2 vidéo lettres portant sur la trajectoire de la migration en France en collaboration avec les associations de migrants (d’ici et là bas), et leurs diffusion dans la région de Kayes, Ì Accompagner la réflexion sur les systèmes de garantie de l'investissement économique des migrants, Ì Accompagner 8 missions d’acteurs en France , Ì Organiser 8 séances d’information et de sensibilisation communautaire (2 par cercle et par an) sur les réalités de la migration dans les cercles de Kayes et Yélimané.

35 c) Activités à conduire pour atteindre le résultat 3.

L’accompagnement du GRDR concernera : Ð l’achèvement de l’élaboration des monographies communales et intercommunales déjà lancées et le renforcement de capacités des acteurs relais à travers des cycles de formations et voyages d’échanges des acteurs locaux (ADL, IC et élus …). L’accompagnement à la mobilisation des ressources locales et à la recherche de partenaires techniques, financiers et de coopération décentralisée Ð Favoriser la mutualisation des ressources et moyen des CT. Pour cela un appui de proximité des dynamiques intercommunales en région de Kayes à travers l’élaboration de programme concerté intercommunal Ð l’initiation et l’animation d’espace de concertation à un niveau supra communal (intercommunal, cercle et région) pour débattre des situations de référence produites au niveau des communes et intercommunalités dans les autres programmes du GRDR et de ses partenaires. La finalité de ces espaces de concertations est de contribuer à clarifier le rôle et de chaque acteur dans la Planification communale, intercommunale et régionale. R3.1 Le processus PAIDEL-PIMDERO est diffusé et consolidé: les CT accompagnées se concertent, partagent des espaces de réflexions et mettent en commun des moyens pour définir et mettre en œuvre des actions d’aménagement du territoire communal et intercommunal Ì Élaborer et partager notre méthodologie d’accompagnement des intercommunalités en région de Kayes, Ì Mener des animations pour l’élaboration de diagnostics de territoire intercommunal, Ì Produire et restituer 5 monographies dans les communes du Guidimakha et Djumbuxu et 5 dans d’autres cercles de la région de Kayes, Ì Réaliser 3 monographies intercommunales de le cercle de Kayes, Ì Accompagner le recrutement et la formation de 8 ADL, Ì Accompagner la structuration et le renforcement de 4 nouvelles associations intercommunales, Ì Appuyer 4 intercommunalités dans l’identification et l’élaboration de projets intercommunaux. Ì Accompagner les acteurs inter communaux dans la aîtrise d’ouvrage et la mise en œuvre de programmes intercommunaux (désenclavement, GRN…) R3.2 Des espaces de concertation à l’échelle du cercle de Kayes sont initiés et participent pleinement à la définition des priorités de développement régional Ì Élaborer des cartes thématiques intercommunales (santé, éducation, eau, GRN), Ì Appuyer l'élaboration de conventions locales pour les GRN, Ì Organiser des séances de formation et/ou de recyclage continu en destination des principaux acteurs (ADL, ICC, OP…), Ì Organiser des voyages d’étude intra et inter pays, Ì Animer les réflexions sur les investissements productifs et leurs exploitations, Ì Organiser et animer des ateliers de planification communale.

36 d) Activités à conduire pour atteindre le résultat 4.

R4.1 Les acteurs relais de la décentralisation et du développement local (élus, ICC, ADL, OSC, service technique déconcentrés, bureau d’étude) sont informés/formés et partagent des outils et méthodes d’animation du développement local et régional. Ì Initier avec l’ARK un cycle de formation et d’échange sur le processus de développement local et d’aménagement du territoire. Ces formations souples (3j/trimestre) seront dispensées aux acteurs des CT qui souhaitent initier et/ou renforcer leurs dispositifs, suite à des appels à candidatures. Pour ces formations l’ensemble des compétences régionales seront valorisées, et nous ferons dans certain cas appel à des formateurs spécialisés. Tout au long de ces formations, des supports didactiques seront distribués, et l’ensemble des outils capitalisés par le GRDR et ses partenaires seront diffusés. Ì Former 2 ONG locales relais pour assurer les cycles de formation du processus DL sur d'autres territoires de la région. Il s’agira de faire l’exercice de la pratique avec ces ONG à chaque étape du processus.

R4.2 Les « bonnes pratiques de gouvernance locale et de codeveloppement» sont connues et valorisées au niveau local, régional et au-delà A travers les activités ci-dessous, le GRDR souhaite contribuer à la construction d’un réseau sous régional pour échanger, croiser les expériences réussies d’appui au développement local.

Ì Identifier les acteurs et réseau de DL au Mali, Ì Identifier les expériences, méthodes et outils du DL au Mali, Ì Organiser une rencontre de concertation et de présentation de l'initiative plateforme DL au niveau régional, national, sous régional et auprès des migrants et partenaires de la coopération décentralisée, Ì Mise en place d'un dispositif d'animation de la plateforme au Mali, Ì Capitalisation, communication sur le DL au Mali . Ì Produire et diffuser des outils méthodologiques (fiches techniques, CR, RA) auprès des structures membres, Ì Organiser des rencontres de constitution et de définition du mode opératoire de la plateforme sous régionale sur le développement local, Ì Créer et alimenter un site Web sur les pratiques réussies de DL, Ì Organiser un atelier/forum régional par an d’échange sur les outils de développement local.

3. Hypothèses et risques La zone du projet n’est pas soumise à une situation de catastrophe naturelle majeure (inondations, sécheresses). Absence de crises ou conflits communautaires. La résolution du conflit au nord du Mali et la non extension de l’insécurité dans les zones pré sahélienne; La stabilité politique sous régionale ; La sensibilité du phénomène migratoire ; Les accords-cadres de coopération décentralisée entre la région de Kayes et certaines régions de France sont maintenus ; La non remise en cause des politiques de décentralisation et de déconcentration.

37

4. Mise en œuvre

4.1 Organisation et procédures La méthodologie choisie consiste à : dans un premier temps de définir et mettre en place une collaboration entre les différents acteurs sur le territoire d’intervention ; dans un second temps, il s’agira d’accompagner les acteurs dans la définition de stratégie territoriale. Le GRDR jouera un rôle de catalyseur à travers une multiplication des rencontres/échanges/formation avec une forte implication des migrants.

4.2 Planification des ressources

a) Ressources humaines

Fonction Qualification Nb Type Activités 9Coordination animation du Programme Géographe , gestion de projet et 9Gestion administrative & financière Coordinateur 1 national programme et spécialiste en DL 9Gestion des ressources humaines 9Représentation institutionnelle 9Elaboration des outils de développement local (monographies, diagnostics, plans de développement locaux…etc.) 9Appui aux Agents de développement local Chargé de mission Ingénieur Agronome 1 National (ADL) des communes partenaires (6) 9Mise en œuvre des programmes de formation des ADL 9Animation des Instances de concertations communales (ICC) Animer la réflexion sur la planification communale Accompagner la définition de stratégie de choix/gestion/exploitation sur les investissements productifs des CT Spécialiste en pratique sociale du Animer la réflexion sur la création de Chargé de mission 1 VP DL conditions favorables aux activités économiques locales Appuyer les CT dans l’élaboration de politique de développement de filières Accompagner les CT à identifier les potentialités économiques locales 9Diagnostic des besoins en appui et Chargé d’animation et formation des OPA (maraîchage, gestion, d’actions de renforcement Techniciens Animateurs 2 National organisation…etc.) de capacité des acteurs 9Elaboration des modules de formation locaux 9Formation & animation des OPA Comptable 1 National 9enregistrement et gestion comptable Secrétaire BTS Secrétariat 1 Nationale 9Secrétariat, logistique Chauffeur Guide Chauffeur/mécanicien 1 National 9conduite, entretien du véhicule Nationau Gardiens 2 9Accueil, logistique, gardiennage x

b) Moyens financiers • Les investissements :

Comprendront : l’achat d’un véhicule 4X4 tout terrain, d’une (1) moto "tout terrain", d’un (1) logiciel SIG, de deux (2) GPS, d’un (1) ordinateur et d’une (imprimante).

• Les moyens financiers [Cf. budget projet (Partie n°8)]

38 4.3 Facteurs de qualité Politiques de soutien : Le PAIDEL s'inscrit parfaitement dans les politiques de décentralisation au Mali, qui ont qui vient assurer dans le cercle de Kayes la mobilisation et de la concertation de l’ensemble des acteurs pour mener à bien le développement au niveau local. Impact attendu du projet sur la réduction de la pauvreté : Le PAIDEL vise la création d’un processus de transformation des conditions socioéconomiques des populations sur la base de leurs aspirations et par la valorisation de ressources locales. Par l'accompagnement de la société civile à mobiliser et mettre en œuvre ses projets. Pour cette seconde phase l’accent mis sur l’appui aux économies locales va permettre d’augmenter les revenus, notamment des populations les plus défavorisées. Technologies appropriées : la démarche PAIDEL ne s'inscrit pas dans la mise en place de technologies mais plutôt d’un processus itératif qui permet aux instances de concertation d’accéder à une maîtrise locale de la décision et de l’action. Cette démarche est aisément reproductible. L’ensemble des outils produits seront transférés aux acteurs locaux. Egalité hommes/femmes : les OSB appuyées sont pour la plupart constituées de femmes, le projet est sensible à l'équité entre les deux sexes. Protection de l'environnement : le projet préserve l'environnement par la mise en œuvre de projets communaux de gestion des ressources naturelles.

4.4 Facteurs de viabilité et de pérennité - L’appropriation du processus par les acteurs locaux Le lancement du programme ne se fait que sur l’initiative du maire et la volonté des autres acteurs, des leaders associatifs, des associations de migrants et des populations. Cela permet une meilleure intégration et une plus grande participation d’associations et d’ONG locales et d’organisations socioprofessionnelles. Par le renforcement des capacités des acteurs locaux et de la société civile, le PAIDEL contribue à la mise en place des ressources humaines (membres des instances de concertation, ADL...) compétentes pour prendre en charge leur propre développement et lutter efficacement contre la pauvreté. Les ICC représentent assure le consensus sur les priorités de DL; il garantit l'implication de la population dans le projet territorial. Les ICC seront accompagnées pour analyser et s'adapter au nouveau contexte local afin de faire évoluer leur projet vers l’échelle intercommunale. La diffusion des outils de capitalisation de la démarche PAIDEL sous forme de guides, la formation pour la recherche et mise en place de partenariats avec l’appui des associations de migrants, les voyages d’études et rencontres de réflexion permettent aux acteurs du développement local de disposer d'outils pour poursuivre leur projet de développement communal et d'être autonomes. - La mise en place des conditions de bonne articulation et d’exploitation des opportunités créées par la multiplicité d’intervenants est un autre atout qui permet aux acteurs locaux de faire converger les partenaires au sein d'un espace territorial. C'est la commune qui contracte des partenariats et met en œuvre son projet. - La création d'un maximum d’espaces de concertation entre les acteurs locaux Une commune et/ou une intercommunalité sont appuyées par le PAIDEL suite à la demande du maire, des associations de migrants et à la volonté des autres acteurs d'adhérer au processus. Dans chaque commune/intercommunalité, un cadre de concertation, un comité de développement local et un comité villageois de suivi et de gestion des ouvrages pour les villages bénéficiaires d’actions sont créés et permettent une adhésion collective autour du projet communal/intercommunal. Les associations de migrants sont associées et participent au projet de leur commune. La mise en relation étroite de l’ensemble de ces groupes d’acteurs constitue un pilier essentiel garantissant la viabilité et la pérennité du processus.

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5. Dispositif de suivi évaluation

a) Un comité de suivi en France

Il est composé par les partenaires financiers et institutionnels du PAIDEL – PIMDERO en France. Ce comité se réunit une fois dans l’année pour évaluer le programme et proposer des orientations et des réajustements selon le contexte ou selon le problème constaté.

b) Le comité de suivi pays

Il constituait l’organe de suivi et évaluation rapprochée du programme lors de la mise en œuvre du processus PAIDEL/PIMDERO sera reconduit. Il est composé de l’Assemblée régionale de Kayes (ARK), des représentants des deux dispositifs d’appui technique et financier aux collectivités territoriales (CCC et ANICT), des bénéficiaires du programmes (les responsables des deux intercommunalités), de l’AMM, des différents services d’appui à la décentralisation, et les représentants des collectivités engagées dans une coopération décentralisée avec la région de Kayes (Ile de France, NPDC). Le Comité se réunit une fois par trimestre pour faire le point sur l’état d’avancement du programme et éventuellement proposer des orientations en fonction des évolutions constatées du contexte ou de l’intervention.

c) Les rencontres inter cellules GRDR

Elles sont des lieux d’évaluation croisée et d’échanges sur nos démarches par pays, à ce niveau chaque cellule évalue les activités des autres pays.

d) Des missions de suivi-appui technique trimestriel de la coordination Afrique du GRDR

Le dispositif du suivi évaluation de 2006 sera reconduit. Il comporte plusieurs composantes :

Trimestriel Semestriel Annuel Elaboration des contrats d'objectifs par communes X Précision du cadre logique et confection des tableaux de bord X Comparaison entre réalisé et prévisionnel X Reportages techniques X Comptes rendus financiers X Concertation entre équipes du GRDR X X Missions de suivi X Missions d'appui technique X Audit des comptes X L’ensemble de ces missions fera l’objet de rapports circonstanciés. Par ailleurs, les rapports et fiches de suivi évaluation permettront d'alimenter le suivi évaluation. Une autoévaluation est prévue à mi-parcours et permettra de faire le point et d’alimenter le comité de suivi sur les orientations nécessaires. Enfin une évaluation externe finale à la fin de la dernière année sera conduite par une équipe indépendante. Le forum sous régional sur le développement local qui aura lieu à la fin de l’action permettra de partager les résultats de celle-ci afin de maximiser les opportunités de réplication et les perspectives d’extension de l’initiative.

40 6. Durée et calendrier du projet

La durée du programme est de 36 mos (3 ans)

ACTIVITES M1M2M3M4M5M6M7M8M9M10M11M12 Mener des animations villageoises pour l’élaboration de diagnostics de territoire Produire et restituer 5 monographies dans les communes du Guidimakha et Djumbuxu Produire et restituer 2 monographies intercommunales de la région de Kayes Accompagner le recrutement des ADL Accompagner la réflexion des acteurs communaux sur la gestion des infrastructures (investissement/fonctionnement) Accompagner la structuration et le renforcement des associations intercommunales de la Région de Kayes conformément à la réglementation en vigueur, Élaborer une stratégie d’accompagnement des intercommunalités en région de Kayes Appuyer les intercommunalités à l’identification et l’élaboration de projets intercommunaux Élaborer des cartes thématiques intercommunales Appuyer l'élaboration de conventions locales pour les GRN Organiser des cycles de formation des acteurs sur la prévention/gestion de conflits Former 2 ONG locales relais pour assurer les cycles de formation du processus DL sur d'autres territoires de la région Organiser des séances de formation et/ou de recyclage continu en destination des principaux acteurs (ADL, ICC, OP…) Organise un voyage d’étude intra ou inter pays Animer les réflexions sur les investissements productifs et leurs exploitations Organiser et animer des ateliers de planification communale Collecte de données disponibles sur l’économie de la région. Élaboration de TDR pour l’étude de prospection sur l’économie régionale Recrutement de consultant et lancement l’étude Synthèse des résultats de l’étude et production de rapport Restitutions des résultats de l’étude aux acteurs de la région Élaboration de rapport final de l’étude Organisation de rencontre d’échange/débat sur le développement durable local Lancement du processus d’élaboration d’un plan d’action de développement économique Production du document plan d’action de développement économique Accompagner les acteurs de la région dans l’élaboration de politique de promotion de filières Organisation d’un atelier régionale de validation du plan d’action de développement économique

Recrutement de consultants et lancement d’études approfondies sur les filières retenues Restitutions des résultats de l’étude Assurer un accompagnement aux CT dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage des projets économiques

Accompagner les CT pour la définition du rôle/lien avec la société civile (cadres de concertations) pour assurer un suivi régulier de la performance des projets économiques Accompagner les CT dans l’identification des potentialités économiques locales Animer la réflexion au sein des CT pour la création de conditions favorables au développement des activités économiques Accompagner les CT dans la définition de stratégie sur le choix, l’exploitation/gestion des investissements productifs Organiser des sessions de formation sur la création et gestion d’entreprises économiques en milieu rural,

Appuyer les CT et OB pour bénéficier les dispositifs de financement alternatifs du développement local (ARIANE, FSD, FSP-codéveloppement…) Apporter un appui aux OB dans le cadre du montage des projets économiques Accompagner l’animation de la concertation entre les instances de concertation et les associations de migrants

Appuyer la mise en place d’un espace/réseau d’échange et d’information sur les politiques de la migration et le co développement Recenser les réseaux qui s’investissent sur le champ de la migration et co développement en vue de créer l’échange et la complémentarité entre les acteurs Animer l’espace de réflexion sur le co-développement dans la région de Kayes Accompagner la production de vidéo lettres portant sur le trajectoire de la migration en France en collaboration avec les associations de migrants (d’ici et là bas), et leurs diffusion dans la région de Kayes,

Accompagner les relations de coopération décentralisées initiées et/ou à créer entre les collectivités territoriales et associations intercommunales et les collectivités locales en IDF et au NPC et y promouvoir des activités économiques. Accompagner la réflexion sur les systèmes de garantie de l'investissement économique des migrants

Accompagner 2 missions d’acteurs en France Identifier les acteurs et réseau de DL au Mali

41 7. Chronogramme des activités (années 2 et 3) par trimestre

ACTIVITES T1T2T3T4T5T6T7T8 Mener des animations villageoises pour l’élaboration de diagnostics de territoire Produire et restituer 5 dans d’autres cercles de la région de Kayes Produire et restituer 2 monographies intercommunales de la région de Kayes Accompagner le recrutement des ADL Accompagner les acteurs communaux dans la gestion des infrastructures (investissement/fonctionnement) Accompagner la structuration et le renforcement des associations intercommunales de la Région de Kayes conformément à la réglementation en vigueur, Appuyer les intercommunalités à l’identification et l’élaboration de projets intercommunaux Élaborer des cartes thématiques intercommunales Appuyer l'élaboration de conventions locales pour les GRN Organiser des cycles de formation des acteurs sur la prévention/gestion de conflits Accompagner la mise en place des infrastructures intercommunales (GRN, santé, hydraulique, éducation …) Former 2 ONG locales relais pour assurer les cycles de formation du processus DL sur d'autres territoires de la région Organiser des séances de formation et/ou de recyclage continu en destination des principaux acteurs (ADL, ICC, OP…) Organiser des voyages d’étude intra et inter pays Animer les réflexions sur les investissements productifs et leurs exploitations Organiser et animer des ateliers de planification communale Organisation de rencontre d’échange/débat sur le développement durable local Lancement du processus d’élaboration d’un plan d’action de développement économique Production du document plan d’action de développement économique Mise en place d’une base de données sur les potentialités de la région de Kayes Accompagner les acteurs de la région dans l’élaboration de politique de promotion de filières

Organisation d’un atelier régionale de validation du plan d’action de développement économique

Identification de deux filières prioritaires à développer à l’échelle du cercle de Kayes Restitutions des résultats de l’étude et définition d’un plan de développement par filière Assurer un accompagnement aux CT dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage des projets économiques Accompagner les CT pour la définition du rôle/lien avec la société civile (cadres de concertations) pour assurer un suivi régulier de la performance des projets économiques Accompagner les CT dans l’identification des potentialités économiques locales Animer la réflexion au sein des CT pour la création de conditions favorables au développement des activités économiques Accompagner les CT dans la définition de stratégie sur le choix, l’exploitation/gestion des investissements productifs Organiser des sessions de formation sur la création et gestion d’entreprises économiques en milieu rural, Appuyer les CT et OB pour bénéficier les dispositifs de financement alternatifs du développement local (ARIANE, FSD, FSP-codéveloppement…) Apporter un appui aux OB dans le cadre du montage des projets économiques Accompagner l’animation de la concertation entre les instances de concertation et les associations de migrants Animer l’espace de réflexion sur le co-développement dans la région de Kayes Organiser 6 séances d’information et de sensibilisation communautaire (2 par cercle et par an) sur les réalités de la migration dans les cercles de Kayes et Yélimané, Accompagner la production de vidéo lettres portant sur le trajectoire de la migration en France en collaboration avec les associations de migrants (d’ici et là bas), et leurs diffusion dans la région de Kayes, Accompagner les relations de coopération décentralisées initiées et/ou à créer entre les collectivités territoriales et associations intercommunales et les collectivités locales en IDF et au NPC et y promouvoir des activités économiques. Accompagner la réflexion sur les systèmes de garantie de l'investissement économique des migrants Accompagner 6 missions d’acteurs en France Identifiere les acteurs et réseau de DL au Mali Identifier les expériences, méthodes et outils du DL au Mali Organiser une rencontre de concertation et de présentation de l'inititive plateforme DL au niveau régional, national, sous régional et auprès des migrants et partenaires de la coopération décentralisée Capitalisation, communictaion sur le DL au Mali Produire et diffuser des outils méthodologiques (fiches techniques, CR, RA) auprès des structures membres Créer et alimenter un site Web sur les pratiques éussies de DL Organiser des rencontres de constitution et de définition du mode opératoire de la plateforme sous régionale sur le développement local Organiser un atelier/forum régional par an d’échange sur les outils de développement local,

42 8. Schéma de financement

8.1 Budget du programme :

43 8.2 Plan de financement du programme :

44 9. Agrément des autorités

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47 10. Cadre logique

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