L'AIRE URBAINE L’EST RÉPUBLICAIN | D I M A N C H E 1 0 JANVIER 2016

Faits divers L’histoire du jour : trois véhicules incendiés à la Pépinière Dans sa caravane…

chose en juin dernier et Ma­ Avecsacaravane nuel De Col se donne l’été Amots,ManuelDeCol pour tester le dispositif. « En forme, il me faut envi­ compteemmenerses ron une vingtaine de minu­ spectaclespartoutet tes pour le déployer », sou­ surtoutlàoùiln’yena rit­il. « J’avoue que la première fois où je devais pas. jouer le même jour dans deux lieux différents, j’ai un ans la caravane peu transpiré. » de Manuel De Son projet de caravane A Col, on y trouve mots est aussi une réponse à des chansons, une situation de « plus en des poésies, du plus difficile » pour les artis­ K Le véhicule du milieu a été volontairement incendié rue Foltz. kamishibaï (le théâtre tes. « De nombreux festival Photo I.P. Dd’images japonais) et des li­ disparaissent, il y a moins de vres. C’est dans cette petite moyens et donc de moins en Dans la nuit de vendredi à Un véhicule a été volontai­ remorque qui se déploie en moins de demandes », résu­ samedi, à 2 h 30, les pom­ rement incendié sur un petit scène que cet auteur­com­ me­t­il. « Mon métier est de piers de Belfort­Sud ont été parking attenant à l’immeu­ positeur­interprète aujour­ jouer. Je me suis dit qu’il fal­ appelés rue Foltz, le long des ble situé au numéro 58. d’hui installé à Lachapelle­ lait aller vers d’autres pu­ voies de chemin de fer, dans Les flammes ont dégradé sous­Rougemont compte blics, d’emmener mes spec­ le quartier de la Pépinière à les côtés des deux véhicules emmener sur les routes ces tacles là où il n’y en a pas, Belfort. stationnés de part et d’autre. quatre spectacles. notamment en milieu rural. Maintenant, je peux les em­ mener partout. » « Mon métier Et d’ajouter que cette nou­ En bref est de jouer » velle mobilité « est aussi un K Manuel De Col a déjà pu tester sa caravane A mots à différentes reprises l’an dernier. Photo DR pied de nez aux responsa­ Elle cuisinait dans la cave de l’immeuble « Je travaillais sur un pro­ bles de structures ou de fes­ ce que j’aime. Et qu’après le plaisante­t­il. Et s’il avoue des périodes Beaucourt.­ A 13 h samedi, les pompiers de Beaucourt ont été jet de caravane en dur qui tivals qui ne prennent même spectacle, il y ait une discus­ Car pour rien au monde, ce de galère, une soirée au con­ appelés rue des Verdots, dans la commune. Des voisins comportait un lieu pour vi­ pas la peine de répondre. » sion. » natif de Rougemont­le­Châ­ tact du public lui redonne le craignaient une odeur de gaz. Arrivés sur place, les pompiers vre et une scène. Mais cela Ainsi, dans les chansons teau ne changerait son par­ sourire. Avec sa caravane, s’est avéré trop compliqué », ont découvert que les émanations provenaient d’odeurs de « Je ne sais pas faire de « La Parole en équilibre », cours. Passé par la case usi­ c’est bien ce genre de con­ cuisine, dans la cave. explique­t­il. En résidence à ne, c’est à l’issue d’une tacts qu’il compte multiplier. l’Odyssée du cirque à Ba­ du divertissement pur, son dernier spectacle, il est Sortie de route formation en école de musi­ « L’idéal serait de pouvoir villiers, il imagine avec un mais je ne suis pas aussi bien question d’eutha­ que qu’il a changé de voie. partir six mois, de me nour­ Rougemont­le­Château.­ Une conductrice de 27 ans a fait une ami cette nouvelle version dépressif ! » nasie, d’immigration, d’at­ « C’était comme une éviden­ rir des rencontres, de ce sortie de route samedi, à 14 h 30. Elle circulait sur la RD2, plus légère : une remorque tente ou d’anarchisme. « Je ce. Cet instant où on se dit plaisir de découvrir. » entre Rougemont­le­Château et Étueffont. Dans un virage, la qui, une fois déployée, offre Manuel De Col reconnaît : sais, ce n’est pas forcément mais oui, c’est cela que je Laurent ARNOLD conductrice aurait perdu le contrôle de son véhicule. une scène avec instruments « Je fais des choses qui pro­ joyeux mais. Mais ne croyez veux faire, qui me fait du W Infos : manuel.decol.free.fr Originaire de Masevaux, elle a été transportée pour contrôle et sono. Le duo achève la voquent des réactions. C’est pas que je suis dépressif », bien. » ou au 06.08.56.73.12 au centre hospitalier, par les pompiers de Rougemont­le­ Château. Tête­à­queue sur la bretelle d’autoroute Belfort.­ Samedi à 15 h, une femme de 82 ans a perdu le contrôle de sa voiture sur la bretelle d’accès à l’autoroute, à Aventure Deux jeunes de l’Aire urbaine ont pris le départ hier pour un an de voyage­reportage en Europe l’entrée de Belfort. Elle a percuté la glissière de sécurité, avant de faire un tête­à­queue et de s’immobiliser dans le sens contraire de la circulation. La conductrice et sa passagère de 78 ans ont pu sortir d’elles­ mêmes du véhicule et n’ont pas été blessées. Les gendarmes SimonetPaulinesebarrentàBart ont régulé la circulation, la limitant sur une seule voie, le temps que le véhicule soit dégagé. À 16 h, le trafic a été rétabli. Collision avec un poids lourd EN NOVEMBRE DERNIER, même qu’ils se fendront plus de difficultés que moi à Pérouse.­ Un accident s’est produit sur l’autoroute, dans le ils présentaient leur projet d’un livre à leur retour. optimiser le contenu de sa sens Mulhouse­Montbéliard, vendredi à 21 h 10. Une collision de tour d’Europe par un tour Depuis des jours et des lu­ valise, comme quoi les cli­ s’est produite entre une voiture et un poids lourd, à hauteur de Roppe ! Hier samedi, ils nes, ils préparent ce voyage chés de la fille qui emporte de Pérouse. Les deux personnes impliquées n’ont pas voulu faisaient leurs adieux à leurs dont l’idée est née à la suite 12 000 tenues peuvent être être transportées par les pompiers de Belfort­Sud. proches, amis et « fol­ d’une rencontre un jour de jetés aux orties », plaisante lowers » qui soutiennent l’An à Prague avec des Fran­ Pauline. leur aventure autour d’un çais qui traversaient l’Euro­ Tout est plié. Casé. Empilé. café chaud et d’une brioche pe du Nord au Sud. « Ça a À l’entrée du camping­car, chez le menuisier Simon fait tilt. On va parfois cher­ deux paires de chaussons Mettey à Bart. « Parce qu’on cher l’exotisme à l’autre attendent les voyageurs. Université se barre à Bart», rigolent bout du monde alors qu’on Non pas qu’ils soient pan­ Pauline Moiret­Brasier et vit sur un vieux continent où touflards. C’est pour retrou­ Des personnalités sur le site de l’Eco Campus Simon Daval. Aussi gour­ se côtoient une foison de ver un peu de leur chez soi Sa première visite comme nouvelle présidente de la Région mands de jeux de mots cultures parfois mécon­ dans leur maison roulante. Bourgogne Franche­Comté n’était pas qu’amicale, mais aussi qu’avides de nouveaux hori­ nues. » Vamos. Ils partent à Et s’ils s’engueulent dans zons. politique : Marie­Guite Dufay a profité de venir rendre la rencontre des Grecs et des leurs 6 m² «quoi qu’on Bulgares, des Biélorusses et compte vivre beaucoup de­ hommage à Raymond Forni, son prédécesseur décédé le Dans 6 m2 pour découvrir des Norvégiens… Avec le fu­ hors», ils ont le mandala 5 janvier 2008, vendredi à Montreux­Château, pour participer l’Europe K Ils seront de retour en février 2017, même lieu à Bart avec rieux besoin d’en rapporter (coloriage récréatif) pour se aussi à une visite du futur Eco Campus, vaste projet de Elle a 26 ans. Il en a 28. Elle 35 000 km de plus au compteur ­puisque leur périple les emmène une foule d’images et de ré­ passer les nerfs ! Sauf qu’il y réorganisation des structures universitaires à Belfort. est reporter. Il est photogra­ jusqu’au Cap Nord­ et des images plein la tête… Ph. Francis REINOSO cits « dans un souci de quali­ a trop de complicité entre Autour d’elle, Océane Charret­Godard, vice­présidente en phe. Pendant un an, le binô­ té et de rigueur ». ces deux­là pour gaspiller le Le camping­car a été char­ temps dans de futiles vilai­ charge de la recherche, de l’enseignement supérieur et de me complice met entre pa­ mois dans les 6 m² de leur ment », les instants impro­ l’université, Luc Bardi, conseiller régional délégué aux sites renthèses son quotidien gé. Avec le matériel techni­ nes humeurs. Hier matin, urbain et son job à Belfort et camping­car chargé à bloc bables, les curiosités, la que pour les prises de vues sur le parking du Cube à universitaires, Damien Meslot, député­maire de Belfort, Montbéliard pour barouder pour des « Péripléties » beauté renversante des sites et mécanique en cas de pan­ Bart, tous les amis étaient là Frédéric Rousse, vice­président du conseil départemental, sur les routes d’Europe. (concentré de périple et de découverts « parce qu’il y en ne. Les gamelles pour faire pour leur claquer deux bises Jean­François Chanet, recteur de l’académie de Besançon, 35 000 km au fil de 25 pays péripéties) dont ils raconte­ aura plein, on en est cer­ la popote et la pharmacie et leur dire « bon vent ». Jacques Bahi, président de l’université de Franche­Comté et de l’Espagne jusqu’au Cap ront le récit, les gens ren­ tains»… Le récit donc de « au cas où ». La place est Françoise JEANPARIS Pascal Brochet, directeur de l’UTBM, aiguillés notamment par Nord. Adieu le confort. Ils contrés, les galères « parce leur « voyage reportage » sur rare donc il faut faire les W Récit d’un voyage à suivre Olivier Prévot, directeur de l’IUT Belfort­Montbéliard, qui vont vivre pendant douze qu’il y en aura certaine­ leur site internet. Sans doute bons choix. «Simon a eu sur www.peripleties.fr milite pour ce projet depuis ses débuts. Eco Campus est un des enjeux de la réorganisation universitaire de la Bourgogne Franche­Comté. Aujourd’hui pérenne, il s’appuie sur les arbitrages financiers du Contrat de plan État­Région 2015­2020 et Marie­Guite Dufay a rappelé Spectacle Rencontre avec Francis Décamps, créateur de l’opéra rock « Épitaphe » consacré au poète Léon Deubel la détermination de sa collectivité à « faire de l’UBFC une université fédérale, pluridisciplinaire, forte de plus de 60.000 étudiants entre , Lyon et ». «Deubel était un rockeur» À Belfort, Eco Campus consistera en une réorganisation logique des sites regroupés en thématiques d’études, sciences et techniques sur le Techn’hom, éducation et sciences sociales à Marc­Bloch au centre­ville et administration, droit et UN OPÉRA ROCK sympho­ d’un rayonnement local : Louis Pergaud (interprété commerce sur le site de l’Espérance en vieille ville. nique fera vibrer la Maison Deubel a côtoyé Paul Verlai­ par Mathieu le bassiste). « Ce du peuple, dimanche à Bel­ ne et Louis Pergaud avec qui format rock progressif sym­ fort. Cet « Épitaphe », puis­ il s’est lié d’amitié. phonique est à vivre en live, que c’est son nom, a été créé et selon la configuration de la en hommage au Belfortain « La trajectoire salle, il peut être accompagné Léon Deubel, l’un des der­ d’une étoile filante » par des instruments à cordes, Chez nos voisins niers poètes maudits, décédé « Deubel était un rockeur à comme lors des premières en 1813. son heure : ses idées pour représentations en décem­ Des pavés en caoutchouc Il y a quelques années, la l’époque étaient anticonfor­ bre 2013 au théâtre Granit. » Ce sont des pavés révolutionnaires qui devraient être posés à municipalité de Belfort a sou­ mistes… », explique Francis Très bientôt, le concert sera Porrentruy (Suisse), à proximité de l’hôtel de ville. Sur une haité faire de 2013 l’année Décamps en comparant le disponible en DVD, enregis­ surface de 150 m², des pavés révolutionnaires en caoutchouc Léon Deubel. Parmi les festi­ poète à Jimi Hendrix. « Tous tré lors du concert de diman­ fabriqué à partir de pneumatiques recyclés vont être vités, l’idée d’un spectacle deux ont eu la trajectoire che. Le CD « Épitaphe » en­ musical a été évoquée. Ro­ registré en studio est déjà installés. d’une étoile filante. » bert Belot, alors adjoint à la La forme d’un opéra rock disponible à la vente. Ce projet expérimental devrait permettre d’abaisser de 85 à culture, contacte Francis Dé­ symphonique s’est imposée : Parallèlement, Francis Dé­ 60 décibels les bruits de roulement par rapport aux pavés en camps, cofondateur du my­ 12 tableaux retracent la vie camps travaille sur d’autres granit traditionnels. Qui plus est, ces nouveaux pavés doivent thique groupe Ange, pour lui du poète, de sa naissance jus­ projets, dont une composi­ aussi permettre de produire de l’énergie en roulant dessus. soumettre l’idée. Comme bon qu’au final. Une vie qui os­ tion originale qu’il préfère ne Ce projet entre dans le cadre du programme « mysmartcity » nombre de personnes, Fran­ cillait entre moments paisi­ pas dévoiler pour l’instant. Il qui vise à réduire les nuisances en ville. cis ne connaît pas la vie du bles et périodes tourmentées. y a aussi le festival « Rock au poète. Son groupe, Gens de la L’œuvre alterne musique et Château », en août à Viller­ Et une vigne… lune, est dans une période textes de Deubel, le tout illus­ sexel, dont la première édi­ À l’image de celles de Saint­Dizier­l’Évêque, de Belfort ou charnière après ses deux tré de 12 peintures d’Ellen tion fut une réussite. « Je suis encore de Bermont, la Ville de Porrentruy envisage de créer premiers albums. L’artiste Van Werkhoven créées spé­ très attaché à l’ambiance bon accepte alors de se lancer enfant du festival. Nous som­ sa propre vigne. Pour l’heure la Ville évalue les sites possibles cialement pour « Épitaphe ». dans l’aventure. Les archives Sur scène, les cinq musi­ mes partis pour un nouveau mais les coteaux du Château pourraient bien faire l’affaire. auxquelles il a accès lui per­ ciens de Gens de la lune in­ week­end pour lequel la pro­ Voilà qui, avec le totché et le gâteau des princes évêques, mettent de mieux cerner terprètent chacun un per­ grammation est presque pourrait compléter les spécialités culinaires du chef­lieu de l’auteur et sa vie. Très vite, il sonnage, dont bien sûr Léon bouclée… » l’Ajoie. est surpris par la dimension Deubel (joué par Jean Philip­ Denotrecorrespondantlocal du personnage qui va au­delà pe, le chanteur du groupe) et OlivierSCHNOEBELEN K Francis Décamps raconte la genèse d’Épitaphe.

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