Région DIANA District II Commune Rurale

Schéma d’Aménagement Communal (SAC 2017-2032)

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MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE, ET DES TRAVAUX PUBLICS ARRETE N° 5141 / 2020-MATP Portant validation des Schémas d’Aménagement Communal de la Commune Rurale de – District d’, de la Commune Rurale de Sadjoavato – District Antsiranana II, et de la Commune Rurale d’ – District , dans la Région DIANA

Mandaté par :

Commune Rurale de SADJOAVATO

Auteur : Equipe Technique Communale - SADJOAVATO

Coordination/Supervision : Fortuno Andrianjaka RAZANAJAFINDRAKAMBANA – (Conseiller Technique) – GIZ GmbH

Coaching: BUROEC RAJAOFERA Mamisoa: MOANASOA Abdallah Robine (Coach Processus) MAHAZOASY Victor (Coach SIG) RAJAOFERA Mamisoa (Superviseur) Appuyé par : Programme d’Appui à la Gestion de l’Environnement (PAGE) Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH BP 869. 101 [email protected] www.giz.de

Septembre 2019

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Table des matières I. INTRODUCTION ...... 15 1.1. Fondement et objectifs du SAC ...... 15 1.1.1. Utilité 15 1.2. Présentation du document ...... 15 1.3. Méthodologie ...... 16 1.4. Démarche méthodologique ...... 16 1.4.1. Phase préparatoire 16 1.4.2. Phase d’élaboration proprement dite du SAC 18 1.4.3. Phase de validation du SAC 20 II. ETAT DES LIEUX ...... 22 2.1. Aspect territoriaux ...... 22 2.1.1. Localisation géographique 22 2.1.2. Historique de la commune 22 2.1.3. L'évolution budgétaire 24 2.1.4. Délimitations administratives 24 2.1.5. Structure du territoire de la commune 26 2.1.6. L’habitat 29 2.1.7. Aspect foncier 31 2.1.8. Circulation et transport 33 2.1.9. Sécurité 35 2.2. Aspects démographiques et sociaux ...... 35 2.2.1. Population 35 2.2.2. L'accès à la santé publique 38 2.2.3. Accès à l'eau potable 40 2.2.4. Accès à l’éducation : 42 2.3. Aspects physiques et environnementaux ...... 45 2.3.1. Le relief, l’altitude et les pentes 45 2.3.2. Les bassins versants et les ressources en eau : 47 2.3.3. Pédologie : 49 2.3.4. Ressources minières 51 2.3.5. Aménageabilité 54 2.3.6. Le climat 56 2.3.7. Tendances climatiques observées à Madagascar 56

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2.3.8. Projections climatiques pour Antsiranana 57 2.3.9. Changement climatique 59 2.3.10. Le changement climatique 59 2.3.11. Occupation du sol : 61 2.3.12. Biodiversité 64 2.4. Aspects économiques ...... 65 2.4.1. L’agriculture 65 2.4.2. L’élevage 68 2.4.3. L’artisanat et la transformation 70 2.4.4. Tourisme 72 2.4.5. Le commerce 72 2.4.6. Les services 73 III. LES ENJEUX DU TERRITOIRE COMMUNAL ...... 74 3.1. Enjeux liés à la territorialité et à l'urbanisme ...... 74 3.1.1. Amélioration de la recette fiscale 74 3.1.2. Amélioration de la gouvernance locale 74 3.1.3. Clarification des limites administratives du territoire de la commune 74 3.1.4. Consolidation du poids des localités pôles du développement communal 75 3.1.5. Renforcement de la sécurisation foncière, délimitation et attribution de terrains domaniaux au profit de la commune 75 3.1.6. Amélioration des voies communications intra et extra communales 75 3.1.7. Renforcement de la sécurité des biens et des personnes 76 3.2. Enjeux démographiques et sociaux...... 76 3.2.1. Disponibilité et répartition équitable des infrastructures communautaires répondant aux besoins de la population 79 3.2. 2. Amélioration du niveau général d’instruction et de formation de la population 79 3.3. Enjeux environnementaux et économiques ...... 79 3.3.1. Protection et restauration des ressources naturelles, adaptation aux effets du changement climatique 79 3.3.2. Promotion d’activités économiques adaptées aux potentialités de la commune 80 IV. LES GRANDES ORIENTATIONS D'AMÉNAGEMENT ...... 82 4.1. La vision communale ...... 82 4.1.1. Principes de base 82 4.1.2. Application des normes sectorielles relatives aux infrastructures de base 82 4.1.3. Principes de l'organisation de l'espace communal 83

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4.2. Les objectifs et les orientations sectorielles ...... 84 4.2.1. Orientations pour le secteur population 84 4.2.2. Orientations pour le secteur éducation 85 4.2.3. Orientations pour le secteur santé publique 87 4.2.4. Orientation pour le secteur eau potable 88 4.2.5. Orientations pour le secteur urbanisme et habitat 90 4.2.6. Orientations pour le secteur sécurité publique 95 4.2.7. Orientations pour le secteur transport et communication 96 4.2.8. Orientations pour le secteur économie 98 4.2.9. Orientations pour le secteur environnement 101 4.3. Zonage des vocations des terres ...... 102 4.3.1. Zone d'habitat 102 4.3.2. Zone d'agriculture locale 103 4.3.3. Zone de reboisement 103 4.3.4. Écosystèmes naturels à préserver 103 4.4. Les carte de Zonage des vocations des terres ...... 105 V. ORIENTATIONS POUR LA PLANIFICATION DE LA MISE EN OEUVRE ...... 109 5.1. Assurer la promotion et la mise en œuvre du Schéma d’Aménagement élaboré...... 109 5.2. Améliorer l’accès de la population aux infrastructures et services sociaux de base ...... 109 5.2.1. Accès à l'éducation 109 5.2.2. Accès à la santé 110 5.2.3. Accès à l'eau potable 111 5.3.Créer pour la population un cadre de vie conforme aux normes, sécurisés et mettre à sa disposition les infrastructures et équipements publics répondant à ses besoins fondamentaux ...... 111 5.4. Assurer et améliorer l’accessibilité des fokontany et hameaux dans le territoire communal ...... 113 5.5. Améliorer la pérennité et la rentabilité des activités de la population en vue d’augmenter les revenus de ménages et favoriser la création d’emplois ...... 113 5.6. Préserver les ressources naturelles et assurer leur durabilité, renforcer les capacités locales à s’adapter aux Changement Climatique ...... 116 Annexe 1 : Liste de l’équipe technique de la commune ...... 118 Annexe 2 : Références bibliographiques ...... 119 Annexe 3 : Délibération de validation/mise en œuvre du SAC ...... 120 Annexe 4 : Arrêté de validation/mise en œuvre du SAC...... 121

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Table des tableaux Tableau n° 01 : Évolution des réalisations budgétaires de la commune ...... 24 Tableau n° 02 : Surface des fokontany ...... 26 Tableau n°03 : Répartition géographique et densité moyenne de la population ...... 37 Tableau n° 04 : Répartition des puits selon cartographie participative ...... 42 Tableau n° 05 : Récapitulatif de la situation de l’éducation fondamentale ...... 44 Tableau n° 06 : Comparaison des productions et des besoins en riz blanc ...... 45 Tableau 07: Superficie des bassins versant ...... 47 Tableau n° 08 : Surfaces des zones d’aménageabilité par fokontany ...... 56 Tableau 09 : Les différentes unités au sol et leurs surfaces respectives ...... 61 Tableau 10 : surface de parcelle de reboisement exploité ...... 64 Tableau n° 11 : Comparaison des superficies cultivées selon SIG ...... 66 Tableau n° 12 : Projection démographique par fokontany pour 2032 ...... 77 Tableau n°13: Estimation des besoins en salles de classes ...... 85 Tableau n° 14 : Estimation des besoins en points d'eau potable par fokontany ...... 88 Tableau n° 15 : Répartition des besoins en surfaces d’extension par fokontany ...... 91 Tableau n°16 : Besoins en infrastructures de transport ...... 96 Tableau n° 18 : Propositions d'infrastructures hydro-agricole ...... 99 Tableau n°19 : Les vocations des terres par fokontany selon zonage...... 104 Tableau n°20 : Délais et responsabilités pour assurer la mise en œuvre du schéma d’aménagement élaboré ...... 109 Tableau n°21 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’éducation ...... 109 Tableau n°22 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à la santé ...... 110 Tableau n°23 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’eau potable ...... 111 Tableau n°24 Délais et responsabilités en matière d’équipements publics ...... 111 Tableau n°25 : Délais et responsabilités pour améliorer la continuité territoriale ...... 113 Tableau n°26 : Délais et responsabilités pour promouvoir le développement économique ...... 114 Tableau n°27 : Délais et responsabilités pour protéger l’environnement ...... 116

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Table des cartes Carte 1 : Les limites communales et la délimitation des Fokontany ------25 Carte 2 : La situation foncière en 2018selon CirtopoAntsiranana II ------32 Carte 3 : Le réseau routier en 2017 ------34 Carte 4 : La répartition de la population en 2017 (selon les données de la commune) ------36 Carte 5: Infrastructures sanitaires 2017 ------39 Carte 6: L’accès à l’eau potable en 2017 ------41 Carte 7: L’accès à l’éducation primaire en 2017 ------43 Carte 8: L’altitude et le relief ------46 Carte 9: Bassins versants et réseaux hydrographique ------48 Carte 10: La pédologie selon la carte pédologique 1 : 200 000 de l’ORSTOM ------50 Carte 11: Les ressources minières ------52 Carte 12: Les ressources pétrolières ------53 Carte 13: L’aménageabilité selon le relief ------55 Carte 14: L’occupation du sol en 2017 ------62 Carte 15: L’élevage en 2017 ------69 Carte 16: La répartition de la population (densité moyenne) en 2032 ------78 Carte 17: L'accès à l'éducation en 2032 ------86 Carte 18: L'accès à l'eau potable en 2032 ------89 Carte 19 : zone d’habitat CL-fokontany Saharenana-Ambany2032 ------93 Carte 20 : zone d’habitat CL-fokontany Sadjoavato 2032 ------93 Carte 21 : zone d’habitat CL-fokontany Antserasera 2032 ------94 Carte 22 : zone d’habitat CL-fokontany Saharenana Ambany, Secteur Antanandrenitelo 2032 - 94 Carte 23: Les routes en 2032 ------97 Carte 24: Les vocations écologiques pour 2032 ------106 Carte 25: Les vocations économiques pour 2032 ------1067 Carte 26: Les vocations des terres pour 2032 ------1068

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Table des Graphique Graphique 1 :Evolution des températures moyennes annuelles de 1901 à 2015 ...... 57 Graphique 2 :Evolution du cumul des précipitations annuelles de 1901 à 2015 ...... 57 Graphique 3 : Projections climatiques pour la précipitation ...... 58 Graphique 4 : Projections climatiques Nombres de jours de pluies ...... 58 Graphique 5: Projections climatiques pour les Températures ...... 59

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Table des abréviations Ar Ariary BD100 Base de Données FTM au1/100 000 BIF Birao Ifoton’ny Fananan-tany CC Conseil Communal CEG Collège d’Enseignement Général CISCO Circonscription Scolaire CSBI Centre de Santé de Base niveau I CSBII Centre de Santé de Base niveau II DIANA Diego Ambilobe Ambanja DRAEP Direction Régionale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche DREEH Direction Régionale d’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures DREDD Direction Régionale d’Environnement et du Développement Durable DRMRS Direction Régionale de mines et des Ressources Stratégique DREN Direction Régionale de l’Education Nationale DRSP Direction Régionale de la Santé Publique DRTTM Direction Régionale des transports, du tourisme et de la Météorologie DRATHTP Direction Régionale de l’Aménagement du Territoire, de l’Habitat et des Travaux Publics EPP Ecole Primaire Publique FKT Fokontany FRAM Fikambanan’ny Ray aman-dRenin’ny Mpianatra FTM Foiben-Taosarintanin’ny Madagasikara GAR Groupement des Adhérents Reboiseurs GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit - GmbH Green-Mad Gestion Rationelle de l‘Energie et de l’Environnement-Madagascar ECO Eco Consulting GIZ/PAGE Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit/Programme d’Appui à la Gestion de l’Environnement GIZ/ProDéCID Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit/Projet de Développement Communal Inclusif et Décentralisation GF Guichet Foncier Ha Hectare : 10.000 m2 INSTAT Institut National de la Statistique Km Kilomètre MST Maladie Sexuellement Transmissible ORT_DS Office Régional de Tourisme de Diégo-Suarez OTIV Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola PCD Plan Communal de Développement PLAE Programme de Lutte Anti-Erosive PLOF Plan Local d’Occupation Foncière PNAT Programme National d’Aménagement du Territoire PUDI Plan d’Urbanisme Directeur

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PuSo Plan d’urbanisme Sommaire PTF Partenaire Technique et Financier RFR Réserve Foncière pour le Reboisement RN6 Route Nationale numéro 6 SAC Schéma d’Aménagement Communal SIG Système d’Information Géographique SRAT Schéma Régional d’Aménagement du Territoire SRD Structure Régionale pour le Développement STD Service Technique Déconcentré TGRN Transfert de Gestion des Ressources Naturelles VOI Vondron’Olona Ifotony WC Water Close ZAP Zone d’Administration Pédagogique CRIF Centre de Ressources et d’Informations Foncières SRDPF Service Régional des Domaines et de la Propriété Foncière MNT Modèle Numérique de Terrain SRTM Shuttle Radar Topography Mission RVI Reboisement Villageois Individuel PPNT Propriété Privée Non Titrée PPN Produit de Première Nécessité EPP Ecole Primaire Publique AC Agent Communautaire ETC Equipe Technique Communale CRC-CUC/BEV Centre Rural/Urbaine de Commercialisation de Bois Energie « Vert » PGME Programme Germano Malagasy pour l’Environnement CAA Chef d’Arrondissement Administratif SRI-SRA Système de Riziculture Intensive/ Système de Riziculture Améliorée PNAT Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire

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Glossaire des mots malagasy Mots Malagasy Traduction Sefom-pokontany Chef de quartier Fokontany Quartier Andri-masom-pokon’olona Auto Défense Villageoise Vondron’Olona Ifotony Communauté Locale de base Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola Institution de Microfinance Birao Ifoton’nyFananan-tany Guichet foncier Fikambanan’ny Ray aman- Association des parents d’élèves dRenin’nyMpianatra Foiben-Taosarintanin’ny Madagasikara Institut Géographique et Hydrographique National

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Glossaire des mots techniques Décision politique suivie d’un acte juridique attribuant à un bien Affectation des immobilier (une parcelle de terre) sa destination particulière ou son terres usage spécifique au regard de son statut juridique de rattachement.

C'est « l’action et la pratique (plutôt que la science, la technique ou l'art) de disposer avec ordre, à travers l'espace d'un pays et dans une vision Aménagement prospective, les hommes et leur activité, les équipements et les moyens de du communication qu'ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire stratégique » (Pierre Merlin, art. Territoire Aménagement du territoire). L'aménagement du territoire désigne à la fois l'action d'une collectivité sur son territoire, et le résultat de cette action.(http://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9nagement_du_territoire)

Techniquement, le terme cadastre est utilisé à la fois pour désigner le service spécialisé de l'administration qui gère la cartographie foncière et Cadastre cette dernière. Juridiquement, à Madagascar, le terme «cadastre» est utilisé pour désigner une procédure particulière applicable aux droits de jouissance aboutissant à une reconnaissance juridique collective de ces derniers.

Acte administratif attestant l'existence de droits d'occupation, d'utilisation, de mise en valeur, personnels et exclusifs, portant sur une parcelle de terre, Certificat établi par suite d'une procédure spécifique légalement définie. Le certificat foncier reconnaît un droit de propriété opposable aux tiers jusqu'à preuve du contraire.

Action qui permet de fixer les limites physiques d'un bien immobilier ou d’une étendue de terres et donc d'en déterminer la consistance. Appliquée au Délimitation domaine public, la délimitation permet de fixer les limites des dépendances de celui-ci, et est donc la condition de l'application du régime juridique particulier.

En adaptant la proposition du Rapport Brundtland (1987), la Déclaration sur l’Environnement et le Développement de la CNUED à Rio de Janeiro en 1992 postule dans son principe 3: «Le droit au développement doit être réalisé de façon à satisfaire équitablement les besoins relatifs au développement et à l'environnement des générations présentes et future »Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins » et Développement plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état durable de nos techniques et dénote organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. Le développement durable implique un raisonnement transversal respectant les principes suivants : Préservation de l’environnement : Minimiser l’usage des ressources non renouvelables, gérer les ressources renouvelables de manière à en maintenir les stocks, préserver la qualité de

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l’environnement (air, eaux, sols) et assurer le fonctionnement et la diversité des écosystèmes ;

Progrès social : Garantir équitablement la satisfaction des besoins fondamentaux et l'accès aux services et aux biens facteurs d'épanouissement humain, social et culturel à tous les groupes sociaux, notamment des plus défavorisés ainsi qu’assurer des conditions de travail et de vie respectant la dignité humaine et les droits de l’Homme ; Efficacité économique : Assurer la reproduction et l’innovation des systèmes économiques et créer des richesses matérielles et immatérielles au profit des populations concernées ; Solidarité entre territoires : Concernant la répartition des richesses et des nuisances, le capital naturel et humain : éviter les transferts et encourager la coopération ; Équité entre générations, groupes sociaux et territoires : Dans l'accès aux ressources naturelles, aux soins, à l'éducation, au logement, à l'emploi, à la culture et par la recherche d'une meilleure répartition des richesses économiques ; Précaution : Réduire les risques et envisager le coût de la réversibilité ; Prévention : Agir en amont, à la source des problèmes plutôt que sur leurs effets en vue des risques pour l'environnement ou la santé humaine identifiés : déchets, inondation, séisme, pollution, épidémies... ; Participation : Des habitants et/ou groupes socio-économiques constitués (associations, syndicats, entreprises...) lors de toutes les étapes de la réalisation d'un projet d'intérêt général : élaboration, décision, mise en œuvre et évaluation ; Responsabilité sociale et environnementale pour les entreprises, les administrations publiques et les individus : « Qui dégrade doit réparer !» La bonne volonté des acteurs ayant ses limites, il revient parfois à l'État, par le biais de la fiscalité, du droit du travail et du droit de l'environnement, d'aider à l'application du principe de responsabilité ;

Ce que l'on peut gagner ou perdre dans une entreprise (Larousse); dans le Enjeu cadre de la planification les grands défis à surmonter et chances à valoriser ;

Fokonolona [malagasy] Ensemble des citoyens d’un fokontany

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[Malgache] Plus petite délimitation administrative à Madagascar administrée Fokontany par un chef fokontany. Une commune est constituée de plusieurs fokontany ;

Le maître d'ouvrage (ou maîtrise d'ouvrage, notée MO) est la personne (personne morale, privée ou publique) pour le compte de laquelle sont Maître réalisés les ouvrages de bâtiment ou d'infrastructure. Il en est le d'ouvrage commanditaire et celui qui en supporte le coût financier (avec des partenaires financiers ou non). Cette notion, comme celle de maître d'œuvre (MO) (MŒ), vient à l'origine du domaine de la construction. Elle s'est progressivement appliquée à d'autres domaines comme les partenariats industriels, les projets de système d'information ; (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AEtre_d%27ouvrage)

Couverture physique du sol, comprenant le milieu naturel (forêts, mangroves, savanes, ressources en eau), le milieu bâti (zones habitées et Occupation du équipées) et le milieu aménagé (zones de culture, zones reboisées, etc.) sol Orthophoto Photo aérienne géo référencée.

La prospective est la démarche qui vise, dans une perspective déterministe, à se préparer aujourd'hui à demain. Elle ne consiste pas à prévoir l'avenir (ce qui relevait de la divination et relève aujourd'hui de la futurologie) mais à élaborer des scénarii des possibles sur la base de données disponibles (états des lieux, tendances lourdes, phénomènes d'émergences). Sa fonction première est d'être une aide à la décision stratégique, qui engage un individu ou un groupe et affecte des ressources (naturelles ou non) plus ou moins renouvelables ou coûteuses sur une longue durée. Elle acquiert Prospective ainsi une double fonction de réduction des incertitudes (et donc éventuellement de certaines angoisses) face à l'avenir, et de légitimation des actions La prospective est une démarche, car pour être efficace, elle doit être itérative et se fonder sur des successions d'ajustements et de corrections (en boucles rétroactives) dans le temps, notamment parce que la prise en compte de la prospective par les décideurs et différents acteurs de la société modifie elle-même sans cesse le futur.(http://fr.wikipedia.org/wiki/Prospective)

Partie d’un territoire, appartenant et gérés par l’État ou/et une CTD, affectée à des projets d’aménagement d’utilité générale pour la conservation des ressources naturelles ou pour la promotion des investissements privés à caractère économique, érigée par arrêté du ministre chargé des domaines Réserve en zone à statut spécifique, soumise à un dispositif juridique particulier. foncière Exemples :  NAP: Nouvelle Aire Protégée ;  RFR: Réserve Foncier pour le Reboisement ;  RFT: Réserve Foncier pour le Tourisme ;  ZIA: Zone d’Investissements Agricoles ;  Zone réservée à l’exploitation minière ou au développement industriel ;

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 Terrains classés site archéologique, touristique, culturel ou historique ;  Terrain relevant de l'application du droit forestier ; Un étendu de terre approprié par une collectivité, de l'échelle de la communauté villageoise jusqu'à l'État national. Il reflète aussi bien les Territoire caractéristiques physiques de l'espace géographique que l'emprise de la société.

Utilisation actuelle et/ou prévue pour une parcelle de terre donnée, choisie Vocation de parmi les potentialités du lieu selon un objectif spécifique, orientation pour terres l’affection à un statut foncier spécifique.

Étendue de terre renfermant un ou plusieurs éléments de nature biologique, écologique, climatique, physico-chimique, culturelle, socio-économique caractérisée par une valeur spécifique et une certaine fragilité vis-à-vis des activités humaines et des phénomènes naturels susceptibles de les modifier, perturber, dégrader voire détruire. Sont considérés comme sensibles les récifs coralliens, les mangroves, les Zone sensible îlots, les forêts tropicales, les zones sujettes à l'érosion ou à la désertification, les zones marécageuses, les zones de conservation naturelle, les périmètres de protection des eaux potables, minérales ou souterraines, ainsi que les sites paléontologiques, archéologiques, et historiques ainsi que leurs périmètres de protection et les milieux abritant les espèces protégées et/ou en voie de disparition sont fusionnées avec les zones de conservation naturelle à l'intérieur desquelles elles se trouvent.

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I. INTRODUCTION 1.1. Fondement et objectifs du SAC La loi 2014-018 confère à la Commune, en tant que collectivité territoriale décentralisée, des compétences en matière d'administration et d'aménagement du territoire, de développement économique et social, et de protection de l'environnement. En outre, la Loi N°2015-051 du 03/02/16 portant Orientation de l’Aménagement du Territoire confirme et renforce le rôle dévolu à la Commune dans le cadre du pilotage du processus d’aménagement de son territoire. Pour assumer efficacement de telles responsabilités, la Commune de Sadjoavato se donne avec le Schéma d'aménagement Communal (SAC) un cadre de référence pour les grandes orientations présentes et futures de développement, d'aménagement et de valorisation du potentiel économique de son territoire. Le SAC a pour finalité la satisfaction équitable des besoins sociaux et collectifs de la population, la valorisation durable des ressources naturelles, la préservation de la qualité de l'environnement, et la réduction au minimum des déséquilibres nuisibles à un développement harmonieux. 1.1.1. Utilité Validé par la Commune de Sadjoavato par l‘Arrêté communal N° 003/18/CR/SADJ/BE 2018, suite à la délibération du Conseil communal du 23/08/2018, ce SAC servira de cadre de référence cohérent d'ici 2031 pour :  L’organisation et la réglementation de la valorisation de l'espace communal de Sadjoavato ;  La planification stratégique à court ou à moyen terme tels que le Plan Communal de Développement (PCD) , l'élaboration des projets d'investissements publics, le plan d'urbanisme sommaire ;  La coordination des initiatives de développement ;  La promotion des investissements privés et du partenariat public-privé ;  Le développement de partenariat avec l'Etat et ses démembrements, les autres collectivités et les Partenaires techniques et financiers ;  L’amélioration de la gouvernance locale dont l'arbitrage nécessaire entre les différentes zones homogènes de développement, la fiscalité locale, la gestion foncière décentralisée, la préservation de la qualité de l'environnement et de la capacité reproductive du milieu naturel, la prévention des risques et catastrophes ; 1.2. Présentation du document Le SAC de la commune Sadjoavato est élaboré par la commune elle-même avec le soutien de la Région DIANA, l’assistance technique des services techniques déconcentrés locaux et régionaux ainsi qu‘avec l’appui technique et financier du Programme d’Appui à la Gestion de l’Environnement PAGE/GIZ, DIANA. En tant que cadre de référence, son champ d'application s'étend sur tout le territoire de la Commune. Il renferme les grandes orientations intersectorielles, à savoir :  La formulation de la VISION à long terme, pour 15 ans ;  Les principes d'aménagement ;  Les objectifs sectoriels sur quinze ans ;  Les axes d'aménagement en matière d'équipement public et d'infrastructures socioéconomiques ;

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 Le zonage de vocations des terres et orientations en matière de prescription d'usage ;  Orientations en matière de planification de mise en œuvre ; Le document comprend six (06) parties :  La partie introductive qui développe le contexte et la méthodologie de son élaboration ;  L'état des lieux spatialisé, illustré par une première planche cartographique ;  Les enjeux du territoire ;  Les grandes orientations d'aménagement suivies d’une deuxième planche cartographique traduisant le scénario d’aménagement ;  Les orientations en matière de planification ;  Les annexes ; Sa mise à jour est recommandée pour tous les cinq ans, en fonction de la concrétisation des grandes orientations et des éventuels grands facteurs d'influence pouvant remettre en question les grands enjeux du territoire. Le processus devra être participatif et itératif. 1.3. Méthodologie Le SAC de Sadjoavato a été élaboré selon la méthodologie de référence suivant : Le « Guide d’élaboration du SAC » établi par le MEPATE et le PGM-E/GIZ en 2013. Durant la mise en œuvre des activités de chacune des étapes du processus, l’adoption et l’application des méthodes et principes des approches méthodologiques suivantes ont été considérées :  L’approche participative et itérative, pour favoriser l’implication et la responsabilisation (engagement) des acteurs communaux et des parties prenantes ;  L’approche spatiale à travers une large utilisation de supports et outils cartographiques, notamment lors de la mise en œuvre des étapes d’élaboration et de validation du SAC ;  La valorisation des ressources et des connaissances locales avec la constitution d’une équipe technique chargée d’assurer la conduite des activités techniques de chaque étape du processus SAC ;  La capitalisation des acquis qui suppose la collecte et l’exploitation de toutes les données secondaires concernant la commune ; 1.4. Démarche méthodologique Le Guide d’élaboration du SAC, prévoit une démarche méthodologique à quatre phases dont la phase préparatoire, la phase d’élaboration proprement dite, la phase de validation et la phase de mise en œuvre. 1.4.1. Phase préparatoire Etape d’information, de sensibilisation et de formalisation Cette première étape consistait en la mise en œuvre des activités d’information, de sensibilisation et de formalisation nécessaires pour garantir une meilleure condition de réalisation du projet d’élaboration de SAC. En premier lieu, le Maire a informé les conseillers communaux sur le concept du SAC, ses enjeux pour le développement de la commune et le processus de son élaboration afin qu’ils puissent délibérer et avaliser l’élaboration et l’application du SAC dans la Commune. Cette démarche aboutissait à :  L’établissement d’un PV de délibération du Conseil communal portant sur l’adoption de

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l’élaboration du SAC ;  L’établissement d’un arrêté communal pour la réalisation de la décision du Conseil communal qui a été également soumis au contrôle de légalité du Chef de District ;  L’établissement de la convention de partenariat entre la Commune et le PAGE/GIZ DIANA dans le cadre de l’élaboration du SAC ;  Le district d’Antsiranana II étant dépourvu de dispositif de gestion foncière décentralisé de type CRIF, les acteurs SAC directs ont dévolu au coach SIG la production de tous les supports cartographiques requis pour l’élaboration du SAC du territoire communal (élaboration des pré-cartes, mise à jour des cartes, élaboration de cartes de zonage, ...) ; En second lieu, pour faciliter l’accès de la Commune aux informations et données disponibles auprès des autorités régionales des Services Techniques Déconcentrés, le Maire a sollicité l’encadrement technique du SRAT, le soutien du Chef de Région ainsi que la délivrance d’une lettre d’introduction auprès des STD par le Chef de District. Etape de constitution de l’Equipe Technique Communale (ETC) Les membres de l’équipe technique sont choisis par le Maire, sur la base des critères prédéfinis dans le guide d’élaboration du SAC et sont communiqués par une note de nomination. L’ETC est composée, notamment de personnalités issues de l’autorité communale, de STD locaux, d’organismes intervenants, de différentes associations et groupements sociaux présents dans la Commune, et de chefs de Fokontany. Elle est structurée en trois commissions dont la commission de communication et de mobilisation, la commission technique et la commission de la rédaction. Tandis que le Maire s’occupait du pilotage du projet, l’ETC s’est chargée de la mise en œuvre des activités techniques prévues dans les phases et les étapes du processus d’élaboration de SAC. Il s’agissait, entre autres de la collecte d’informations et de données locales, la pré-analyse et le diagnostic, l’animation et la facilitation des ateliers de concertation communaux, l’établissement des scénarii d’aménagement, la planification, la rédaction du document SAC et les étapes de validation du SAC auprès des instances compétentes. Etape de renforcement de capacités des membres de l’ET Afin de pouvoir assumer convenablement ses attributions, l’ETC, avec l’appui technique du SRAT et des consultants du PAGE/GIZ DIANA a assisté à des séances de formation théorique et pratique, portant sur :  Le concept, l’utilité et le processus d’élaboration du SAC ;  Les notions générales sur le développement durable, l’aménagement du territoire, le changement climatique ;  Les rôles de l’équipe technique dans le cadre de l’élaboration du SAC ;  Les techniques et outils de collecte d’informations et de données, de sensibilisation et mobilisation des communautés ;  Les normes sectorielles ;  La cartographie participative (lecture de carte, vérification et complémentation de données, mise en place de système de codage) ;  Le zonage des vocations des terres ;  La réalisation de prospective territoriale ;  L’interprétation de l’état des lieux, l’identification des forces et faiblesses de la Commune ;

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 L’identification des enjeux, la formulation de la vision de développement ;  La détermination des orientations futures ;  La préparation et la conduite d’atelier communal dont l’élaboration de script, les techniques d’animation et de modération ;  L’élaboration du scénario technique ;  La rédaction du document SAC ; Les principaux supports de formations utilisés demeuraient le Guide d’élaboration du SAC, les supports cartographiques et divers outils et guides pour la collecte de données pour chaque étape du processus. Etape de communication et mobilisation des communautés Cette étape consistait à réaliser des séances d’information et de communication pour sensibiliser et mobiliser les communautés des fokontany sur le SAC et le processus de son élaboration. Elle se concrétisait à travers l’organisation d’AG au niveau des fokontany, durant lesquels les chefs de fokontany et les notables exposaient les notions générales sur le SAC, son utilité et les avantages qu’il apportera aux communautés, le processus de son élaboration et les formes de participation attendues de la communauté. 1.4.2. Phase d’élaboration proprement dite du SAC Etape de collecte de données et de la cartographie participative Cette étape se subdivise en deux sous étapes dont celle de la collecte des données secondaires et les séances de cartographie participative. La collecte des données secondaires a été effectuée par l’équipe technique à travers des consultations et collectes de données disponibles auprès des autorités communales et de STD locaux (Education, santé, cantonnement des forêts, l’Arrondissement administratif). Ces données ont été étoffées par des enquêtes et interviews avec les responsables communaux, les responsables des STD locaux, les chefs des fokontany, des anciens et notables et des personnes ressources des organismes intervenants dans la Commune. Concernant la cartographie, une base de données spatiales SAC initiale a été constituée à partir de données statistiques disponibles auprès des STD régionaux, de la BD100 FTM DIANA, d’une copie du PLOF papier initial de la Commune de Sadjoavato, de l’Orthophoto 2007 de Cirtopo Antsiranana II, et du référentiel Ortho Base Madagascar 2014 de PAGE/GIZ DIANA. En outre, un modèle numérique de terrain du territoire communal a été dérivé du MNT mondial SRTM 30 m (www.earthexplorer.usgs.gov).Le traitement et l’exploitation de ces données ont permis au coach SIG d’établir les pré-cartes nécessaires à la mise en œuvre des séances de cartographie participative. En effet, des séances de cartographie et de diagnostic participatif ont été organisées au niveau de chaque fokontany pour permettre à la population et aux communautés de vérifier les pré- cartes, de compléter les informations et de les rectifier. Ces séances ont ainsi permis d’établir de manière plus précise les contextes et les réalités de chaque fokontany. La participation de la population à ces séances de cartographie participative s'est réalisée sous forme d'échanges en focus groupe selon les méthodes de l’approche spatiale et de l’approche participative et itérative, avec l'aide des fiches de collecte de données pré établies et des pré- cartes. Plusieurs thèmes ont été abordés et traités dont la toponymie, les orientations et repères, la population, la délimitation administrative, la situation foncière, l’eau et l’assainissement de base,

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page18 la santé, l’éducation, l’occupation du sol, l’exploitation des ressources naturelles renouvelables, les potentialités agricoles, forestière, les ressources halieutiques, le tourisme, les risques et catastrophes, les infrastructures de transport, les commerces et la communication, l’énergie, les mines et le changement climatique. En outre, durant la cartographie participative les communautés ont également établi le scénario d’aménagement selon la perception locale, à l’échelle de leur fokontany, dans une perspective de 15 ans. Après avoir reçu des explications sur les principes et critères de zonage de la part de l’équipe technique, les communautés se sont attelées à l’analyse et à l’annotation sur les pré-cartes d’occupation du sol actuelle leurs propositions pour l’utilisation future des terres dont :  Les zones d’habitat pour l’extension des villages et les équipements publics ;  Les zones pour l’agriculture locale incluant l’extension agricole et la localisation des infrastructures hydro-agricoles ;  Les zones de reboisement ;  Les zones de pâturage et de savane à maintenir ;  Les écosystèmes naturels à protéger, restaurer et valoriser de manière durable ;  Les zones pour des investissements agricoles et miniers, touristiques ou d’autres intérêts particuliers, tels des sites culturels ou cultuels ; Etape de pré-analyse et d’établissement de l’état des lieux Cette étape est consacrée par l’équipe technique au nettoyage de toutes les informations et données collectées à l’issue des séances de cartographie participatives dans tous les fokontany, et à leur consolidation à l’échelle communale, en vue d’une analyse et de l’établissement de la situation actuelle de la Commune. Ainsi, cette étape a permis à l’équipe technique d’établir une première version de l’état des lieux de la Commune et de définir les problématiques et les principaux enjeux. Etape de la mise en œuvre du premier atelier communal Cette étape a été réalisée pour permettre aux représentants de tous les fokontany (02 représentants par fokontany), à tous les responsables communaux, aux représentants des STD locaux et des organismes intervenants dans la Commune de :  Valider l’état des lieux établi par l’équipe technique et les résultats du diagnostic territorial ;  Établir de manière participative les prospectives communales jusqu’en 2032 visant à satisfaire les besoins fondamentaux (en matière d’éducation, de santé, d’eau potable/assainissement et d’autosuffisance alimentaire) de la population actuelle et de la génération future ;  Formuler les enjeux et la vision communale pour 15 ans ;  Identifier, débattre et valider les objectifs et les orientations stratégiques sectoriels ;  Harmoniser à l’échelle communale et valider le scénario d’aménagement de la Communes elon la perception locale ; Etape de vérification et de correction du scénario local Cette étape consiste, pour l’équipe technique à vérifier et à corriger, si nécessaire, le scénario local établi lors du premier atelier communal. Cette vérification systématique sur l’ensemble du territoire communal à l’aide des outils SIG et des normes et critères de zonage peut dévoiler des aspects à améliorer, surtout sur les zonages des vocations des terres.

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Les vérifications se rapportent ainsi sur les zonages établis par les communautés locales qui consistent à apprécier :  Le respect des principes de base et critères de zonage qui stipulent que toutes les zones sensibles (forêt, raphière et autres zones humides) sont vouées à la protection et à la gestion durable, qu’il faut maintenir en leur état actuel les aménagements existants, comme les périmètres agricoles et les zones d’habitation ;  Le respect des techniques de zonage et l’observation de normes sectorielles en vigueur lors de leur établissement ;  La cohérence des zonages effectués avec les objectifs et les orientations sectorielles définies ;  La considération des critères d’aménageabilité pour surmonter les contraintes physiques et optimiser l’utilisation des terres : les surfaces à forte pente (> 30%) sont laissées telles qu'elles comme pâturage, ou vouées à des reboisements ; les zones inondables ne doivent pas faire l'objet d'extension de zones habitées ;  L’identification des options économiques plus efficaces et durables ; Etape de consultation des Services Techniques Décentralisés et de l’établissement de scénario technique Cette étape marque le début du processus de validation du SAC. Sur proposition du Maire, le Chef de Région invité les membres des Services Techniques Déconcentrés (STD) de la Région de DIANA à un atelier de consultation afin qu’ils puissent se prononcer sur le scénario d’aménagement développé par les communautés locales et vérifié (éventuellement corrigé) par l’Equipe Technique Communale. Les représentants des STD présents à l’atelier ont, de ce fait, apporté non seulement des critiques mais surtout des recommandations ainsi que des compléments d'informations sur l’état des lieux et les résultats d’analyse. Cet atelier était également l’occasion pour ces techniciens des STD d’apporter leurs avis concernant les principes d'aménagement et les normes appliquées dans leur secteur respectif, ce qui a permis d’enrichir notamment les orientations sectorielles, avec une utilisation plus poussée des produits dérivés du MNT communal, en particulier la carte d’aménageabilité, en intégrant l’approche paysage (bassins versants, topo séquences). Il en résulte une augmentation du nombre des planches cartographiques, essentiellement en langue française, pour le schéma d’aménagement en 2032. Cet atelier de consultation a permis d’améliorer le scénario de zonage établi et validé au niveau local qui a abouti à la proposition d’un nouveau scénario d’aménagement dénommé scénario technique. 1.4.3. Phase de validation du SAC Etape de l’atelier communal de validation du scénario d’aménagement Dans cette étape, le Maire invite tous les participants du premier atelier communal à participer de nouveau à ce deuxième atelier afin de se concerter, de choisir et de valider le scénario d’aménagement de la Commune. Après avoir été affinés conformément aux recommandations des STD, le scénario technique et le scénario local établi par les communautés sont soumis au choix des participants à l’atelier. Pour ce faire, les deux scénarii ont été d’abord présentés et expliqués par l’équipe technique, surtout concernant les aspects où il y a eu des modifications notoires. Ensuite, les avantages et

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page20 les inconvénients des deux scénarii de zonage ont été mis en exergue sur la base des cartes de synthèse et à l'aide des tableaux présentant les surfaces affectées à chaque type de vocation. Les participants ont été ensuite invités à débattre et à argumenter leur choix en travaux de groupe suivis de séance de restitution et de validation en plénière. C’est ainsi que le scénario définitif a été choisi. Ce scénario définitif est en fait le scénario technique mais actualisé avec les quelques derniers ajustements apportés par les représentants des communautés locales. L'atelier a été clôturé par une planification stratégique participative relative à la mise en œuvre du SAC. Etape de consultation du public Les cartes présentant le scénario d’aménagement de la Commune ainsi que les tableaux des surfaces affectées à chaque type de vocation ont été affichés dans les fokontany pendant 15 jours. Les objectifs étant d’informer et d’inciter les populations, notamment ceux qui n’ont pas participé aux différentes étapes du processus d’élaboration du SAC, à apporter leurs avis et préoccupations concernant le scénario d’aménagement établi. Les chefs de fokontany se sont chargés du recueil de ces informations et de leur transmission à l’équipe technique. De leur côté, les membres de l’équipe ont étudié et pris en considération ces remarques lors de la rédaction finale du SAC. Cette forme de consultation a en outre permis d’assurer une meilleure appropriation du SAC par l’ensemble de la population de la Commune. Etape de rédaction La commission de rédaction de l’équipe technique a entrepris la rédaction de la version malagasy du SAC sur la base d’un lay-out (canevas de rédaction) mis à leur disposition. Étape de validation du Conseil communal Sur demande du Maire de Sadjoavato, une session extraordinaire a été convoquée par le Président du Conseil Communal le 23 août 2018 afin de valider le SAC élaboré. La délibération des membres du conseil communal N°002/CR/SADJ/CC portant adoption du SAC de Sadjoavato et l'arrêté communal N° 003/18/CR/SADJ/BE 2018 formalisent la validation à l'unanimité du scénario d'aménagement proposé par le Maire et l’Equipe Technique Communale. Cette session extraordinaire a permis également aux conseillers d'exhorter l'exécutif à :  Procéder à la démarche de validation du SAC auprès de toutes les instances supérieures aux niveaux Régional et national afin de permettre à la Commune d'avancer vers la mise en œuvre du SAC et de le faire respecter avec le concours de l’État ;  Considérer le SAC comme le cadre de référence de tous les processus de planification et de prises de décision relevant de la compétence communale, relatives à l'urbanisme, à l'habitat, à la gestion du capital foncier valorisé, à la gestion durable des ressources naturelles et à toute stratégie de développement social et économique ;  Démarrer la phase de mise en œuvre du SAC en partenariat avec les STD et les PTF potentiels ;

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II. ETAT DES LIEUX 2.1. Aspect territoriaux 2.1.1. Localisation géographique La commune de Sadjoavato se situe dans la partie Nord de la Région DIANA, classée parmi les « Communes rurales de deuxième catégorie ». Elle fait partie des vingt-trois (23) communes qui composent le District d'Antsiranana II. Le chef-lieu de la commune, baptisé Sadjoavato, se trouve à 52 Km au Sud de ville de Diego Suarez, Chef-lieu de la Région, sur le corridor de la Route Nationale RN6. La commune possède une superficie de 13 003 Ha et elle est entourée des 6 communes dans Diégo II :  au Nord par les Communes Rurales d' ;  au Sud par la Commune Rurale d' et Antsoha ;  à l’Ouest par les Communes Rurales d’ et d’ ;  à l’Est par la commune Rurale d’Ankarongana ; 2.1.2. Historique de la commune La dénomination de Sadjoavato vient de l’existence de trois blocs de pierre granitique en forme de cruches situées autour du village (Sadjoavato), la première se trouve près de l’actuel terrain de reboisement communal, la deuxième est située au Sud-Est du village Sadjoavato et la troisième à l’Ouest, dans le quartier d’Antamotamo. Origine et évolution du peuplementde la commune de Sadjoavato avait principalement pour origine cinq grands groupes :  Le premier groupe : Vers 1750, la famille de Zarafeno Voady (Betsimisaraka), fondateur du village de Sadjoavato, résidait à Ampahibe. C’est le plus grand propriétaire foncier dans la Commune. Des Tsimihety sont aussi venus s’installer dans ce même quartier avec comme Chef de file un dénommé Bezaza à Analandreniboto. C’était des immigrants en provenance de Sambava. Ils occupèrent la partie Sud du quartier d’Ampahibe. De cette famille proviennent en majeure partie les ouvriers agricoles, employés comme métayers ;  Le second groupe : Une troisième vague d’immigrants était venue s’installer à Ambodisaigny. Elle était constituée par des originaires de la Mahavavy. Celle-ci a aménagé ses rizières à l’Ouest des terres du fondateur du village de Sadjoavato (ZarafenoVoady). Le Chef de famille est appelé Ambalahy. Ses descendants actuels sont Jaomena Georges, le groupe le plus important en nombre dans la Commune ;  Le troisième groupe : Vers 1817, à Antserasera, Isombaliky et Ilaimaintigny (Betsimisaraka) s’installèrent à Ankorerabe. Et vers 1830, Andriamaro et Jaovojobyont fondé le village d’Ambohibory. Ce sont des Antakarana et des Anjoaty originaires de Morafeno Baobaomby ;  Le quatrième groupe : En 1910, des Sakalava Betanimena fondèrent le village de Saharenana Ambany, portant à cette époque le nom d’Andemby, après avoir fui la guerre contre les Merina ;  Le cinquième groupe : Ce groupe fut constitué en 1935 par les Arabes, dirigés par Moanassar Kaled, résidant dans le village d’Antsakoabe. Ils troquèrent des rizières contre des armes à feu, ce qui les rendit influents et riches. Les familles qui se sont installées après leur venue sont devenues leurs métayers. Ces derniers résidaient à Ambodifinesy et tirent également leurs revenus de la vente de paniers fabriqué à partir de bambous

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prélevés des ressources naturelles du territoire ; Le diagramme du profil historique suivant a été confectionné avec quelques notables et « Ray Aman-dReny » de la Commune et quelques personnes influentes. Il donne les dates repères de la Commune tel qu’elles sont restées et marquées dans la mémoire des gens :  1817 : Sous le Royaume de Radama, le village par Sombaliky et Ilaimaintigny résidant à Ankorerabe ;  1901 : Les ‘’Vazaha’’ colons construisent la première école à Antsakoabe. Les parents qui n’envoyaient pas leurs enfants âgés de plus de six ans à l’école, étaient passibles de cinq jours de travaux forcés. Les hommes de vingt ans révolus en1906 durent payer des impôts individuels d’un montant de 20 Francs ;  1906 : Construction du Bureau abritant la fois Le Chef de Canton, la Poste et le Service d’Agriculture ;  1908 : Création du village d’Ambohibory par Andriamaro et Jaovojoby ;  1912 : un dénommé Jean Briel était le premier transporteur reliant la Commune à Diego. Le Tarif du trajet était de 25 Francs ;  1914 : Création et ouverture de la première école à Sadjoavato ;  1916 : Construction de la première Eglise Catholique à Sadjoavato;  1918 : Une épidémie de grippe qui a décimé plusieurs centaines de personnes ;  1919 : Construction de la première Eglise Protestante à Sadjoavato ;  1926 : Invasion de criquets dans la Commune causant des dégâts effarants ;  1942 : La guerre opposant les Français aux Anglais a éclaté et les Sénégalais appelés communément « GODROMONY » débarquaient à Sahafary. Ils violèrent des filles et des femmes résidantes à Saharenana Ambany. Les descendants des « Godromony » sont nombreux dans ce village ;  1946 : Implantation d’un Camp de Colons entre Ambahivahy et Ampisikina ;  1848 : Jean RALAIMONGO fit construire un Bureau à Sadjoavato et des immigrants vinrent s’y installer. Ce sont des descendants de Gôlo ;  1958 : Création d’un gîte d’étape par la Commune qui devint un ‘’Hall d’Information’’ et par la suite, il a été transformé en Hôpital ;  1960 : lors du Referendum pour l’Indépendance de Madagascar, le « NON » l’a emporté à Sadjoavato;  1962 : Changement de statut Administratif, le passage du « Canton » à la « Commune » ;  1963 : La construction de la première Ecole à Antserasera (la troisième fokontany de Sadjoavato actuellement). C’était des Agents du Service Civique qui ont assuré l’Enseignement en ce temps ;  1968 : L’Adduction d’eau à Sadjoavato avec l’aménagement d’un Lavoir ;  1972 : Le changement de la ‘’Commune’’ en ‘’Firaisana’’ ;  1973 : Le passage du cyclone ‘’DANAE’’ qui détruisit le Pont de Saharenana Ambany;  1974 : Un séisme secoua la commune de Sadjoavato, provoquant des éboulements de terre. A cette époque, une épidémie de gale sévissait également à Ambohibory ;  1984 : Le passage du cyclone ‘’Kamisy’’, qui a provoqué une diminution importante de la production agricole ;  1985 : La première plantation d’Eucalyptus à Sahafary. Mr DASO fut le premier pépiniériste ;  1996 : La reconversion du ‘’Firaisana’’ en ‘’Commune rurale de Sadjoavato’’ ; et  La Réhabilitation du CSB de Sadjoavato ;  1996 : Lancement du Reboisement à vocation ‘’Energétique’’ à Saharenana Ambany et

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à Sadjoavato en partenariat avec ‘’GTZ/GREEN-MAD’’ (La Coopération Allemande avec l’Etat Malagasy) ;  2000 : L’Implantation d’une ‘’MOSQUEE’’ à Sadjoavato ;  2001 : La construction d’un nouveau bâtiment Scolaire à Saharenana Ambany en partenariat avec CRESED ;  2017 : Réhabilitation du Bureau de Commune Sadjoavato avec électrification en panneaux solaire par GIZ/ProDéCID ; 2.1.3. L'évolution budgétaire L’étude des comptes administratifs de la commune de Sadjoavato, sur les deux (2) derniers exercices, a mis en exergue l’importance des recettes non fiscales qui correspondent en moyenne à peu près 45% de l’ensemble des recettes de la commune. Ces ressources proviennent en majeure partie des prélèvements et ristournes sur les produits agricoles, des reboisements et de l’élevage. Les réalisations en matière budgétaire de la commune sur les 2 derniers exercices se présentent comme suit :

Tableau n° 01 : Évolution des réalisations budgétaires de la commune Année Budget (Ar) Réalisation (Compte Taux de administratif) réalisation

2016 13 407 980 13 195 886 98%

2017 48 578 245 39 106 495 80%

Source : commune 2017 2.1.4. Délimitations administratives Limites administratives Comme le SAC s’applique sur l’ensemble du territoire de la commune. L’élaboration du document nécessite ainsi la clarification des limites du territoire communal. Aussi, une des premières sous- étapes de l’étape préparatoire du processus d’élaboration du SAC consistait à déterminer l‘emprise exacte du territoire de la commune de Sadjoavato. Pour ce faire, sous l’égide du Chef de District d’Antsiranana II, une séance de travail de clarification a été réalisée avec la participation du Maire de Sadjoavato et de ses collègues des 06 communes mitoyennes. La BD 100 FTM DIANA a servi de support de référence durant cette séance de travail de clarification des limites exactes de la commune rurale de Sadjoavato. Cette séance de travail a permis de constater que la perception locale (des autorités communales et de la population de Sadjoavato) des limites du territoire communal ne correspond pas aux limites officielles définis par le FTM, notamment :  Sur la partie Nord, au niveau de la limite de la commune avec ses communes voisines d’Anketrakabe et d’Andrafiabe ;  Sur le côté Est de la commune, dans la partie frontalière avec la commune Rurale d'Ankarongana ; Mais après les échanges et les réflexions, tous les Maires présents ont finalement accepté et reconnu la perception locale des limites de la commune rurale de Sadjoavato comme légitime,

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page24 répondant aux contextes et réalités et ont établi un Procès-verbal à cet effet. Les limites ainsi définies a fait ressortir une superficie totale de13 003 Ha.

Carte 1 : Les limites communales et la délimitation des Fokontany

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Délimitation des fokontany Les séances de cartographie participative, qui ont vu la participation de tous les chefs de fokontany accompagnés des notables de leurs localités, ainsi que des représentants du conseil communal, ont permis d’établir et de confirmer les limites des trois fokontany composant la commune. Le tableau suivant présente les trois Fokontany et leurs superficies respectives, conformément à leurs délimitations.

Tableau n° 02 : Surface des fokontany Fokontany Superficie (Ha) Saharenana bas 4 305 Sajoavato 6 338 Antserasera 2 360 Commune 13 003 Source : Superficies des fokontany, calcul SIG 2017 La Commune a un territoire d’une superficie totale de 13 003 Ha dont le fokontany le plus vaste est celui de Sadjoavato (Chef-lieu Commune) avec une superficie de 6 338 Ha, le deuxième est le fokontany de Saharenana Ambany avec 4 305 Ha de superficie et le moins étendu est le fokontany d’Antserasera avec une superficie de 2 360 Ha. 2.1.5. Structure du territoire de la commune La commune de Sadjoavato est composée de 03 fokontany avec 162 hameaux répartis dans 21 secteurs. La commune présente encore les traits des localités rurales dans l’ensemble de son territoire. Cette particularité se reflète au travers de la structuration de l’occupation de son sol :  Les zones aménagées constituées de terres de cultures, d’habitations, de reboisement, d’infrastructures et équipements, représentent 6 720 Ha, soit 51% du territoire. Les terres de cultures occupent 98% de cette superficie, et les zones d’habitat ne couvrent que 108 Ha (1%) ;  Les savanes non aménagées représentent un peu plus du tiers du territoire, 5001 Ha de superficie, soit 38% de la superficie de la commune ;  Les zones sensibles composées, surtout de forêts naturelles et de Raphia, représente 1175 Ha, soit 9% du territoire ; Localités à forte concentration de la population Deux localités se distinguent dans la commune, le bourg de Sadjoavato, chef-lieu de la commune et le chef-lieu du fokontany de Saharenana Ambany. Leur localisation géographique, sur l’axe de la RN6, et leur accessibilité relativement facile ainsi que le potentiel économique qu’elles disposent ont entrainé une forte concentration de la population dans ces deux endroits. Ainsi, Sajoavato héberge 3500 habitants et Saharenana Ambany 1 407 habitants. Ces deux localités peuvent en conséquence servir de moteurs pour le développement territorial de l’ensemble de la commune.

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Sadjoavato centre d’intérêt administratif et économique Sadjoavato est un bourg-carrefour, où se croise la RN6 et la route secondaire de très mauvais état, le reliant à Ankarongana. De ce fait, l’écoulement de tous les produits agricoles de la vaste plaine du fokontany d’Ankarongana, notamment le riz et les tomates, transitent obligatoirement à Sadjoavato avant d’être acheminés vers la ville d’Antsiranana. Par ailleurs, l’approvisionnement du fokontany d’Ankarongana et de ses hameaux par des produits de première nécessité (PPN) et autres se fait généralement à partir des commerçants grossistes et détaillants de Sadjoavato. Toutefois, Sadjoavato n’est pas seulement une localité où se réalisent d’importantes transactions économiques et commerciales mais également un passage obligé pour le traitement des affaires et dossiers administratifs de la population de la commune. En effet, toutes les infrastructures et services publics indispensables pour la viabilité de la commune se concentrent à Sadjoavato, le chef-lieu de la commune. Malgré le développement et l’extension assez rapide de Sadjoavato, La commune n’impose pas, pour encore, de réglementations particulières concernant l’organisation et la disposition des habitations ainsi que de la voirie. L’évolution du statut de la localité et l’installation progressive de masse populaire (57% de la population communale résident à Sadjoavato), ont entraîné l’apparition de plusieurs bâtiments administratifs, diverses infrastructures communautaires et surtout de types d’activités commerciales. Comme infrastructures et équipements publics, la localité de Sadjoavato dispose, entre autres : Les offices administratifs :  La mairie : Bâtiment construit en 1985 qui a fait l’objet de réparation et rénovation en 2017. Actuellement, elle comporte 05 pièces de différentes tailles, en bon état dans l’ensemble qui servent, notamment de salle de réunion, de bureau pour les conseillers communaux, de bureau pour le Maire et des bureaux pour les différents services communaux. L’édifice comporte une installation électrique alimentée par des panneaux solaires, mais ne disposent ni d’équipement sanitaire ni de point d’eau. Enfin, la mairie n’est pas encore clôturée. En termes de matériels de travail, la mairie fonctionne avec 02 machines à écrire, 02 ordinateurs, des tables de bureau et quelques chaises ;  Bureau CAA : C’est bureau n’est pas fonctionnel et le bâtiment est en instance de réparation. L’édifice dispose d’un bureau logement de deux (02) pièces construit en dure en 1965. Actuellement, le e sanitaire, mais n’est pas approvisionné ni en eau ni en électricité. Le domaine n’est pas encore clôturé ;  CSB II : Construit en 1983, bâtiment composé de sept (7) pièces en assez bon état général, avec des équipements sanitaires en mauvais état. Des panneaux solaires fournissent l’énergie électrique nécessaire au centre, tandis qu’un puits fournit de l’eau ; Le CSB II de Sadjoavato est clôturé. Les sept (07) pièces du centre se répartissent en : 01 salle de consultation, 01 salle de soins, 01 salle d’accouchement, 01 pharmacie. Concernant les matériels, équipements et mobiliers de travail, le CSB dispose, entre autres de 06 lits, 06 matelas, 01 table d’accouchement, 01 réfrigérateur, 01 pèse bébé ,01 balance, 01 bassin de lit, 01 glacière, 03 tables, 04 chaises, 03 armoires, 01 table de consultation et divers outillages. Ainsi, 01 logement de personnel (en tôles non fonctionnel) ;  Établissements scolaires : Sadjoavato dispose trois (03ced) EPP : Un (01) EPP, Sadjoavato : Bâtiment en dur construit en 1958 en dure. Depuis sa création, l’EPP a connu quatre extensions dont celles de 1960 par

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la mise en place d’un bâtiment en tôle avec dallage cimenté, de 1999 et de 2000 par des constructions en dure ; Un (01) EPP, Secteur Ambodi-Pont Tsarahitsaka : Mise en place en 2013, c’est un bâtiment en semi-dur. Une première extension a été faite en 2016, par l’installation d’un bâtiment construit par la combinaison de divers matériaux de construction : les murs en matières végétales ‘’ketikety’’, la toiture en tôle, le dallage cimenté ; Un (01) EPP, Secteur Ambodibongo : Mise en place en 2013, construit par la combinaison de divers matériaux de construction : les murs en matières végétales ‘’ketikety’’, la toiture en tôle, le dallage cimenté. Une extension a été commencée en 2017, elle n’est pas encore achevée jusqu’à aujourd’hui ; Un (01) CEG : Composé de deux bâtiments dont 01 bâtiment en dur composé de 05 salles construites en 2006 et 01 bâtiment en tôle et sol en terre battue, construit en 2014 non conforme à la norme ; Les équipements urbains :  Château d’eau : la commune possède un château d’eau d’une capacité de 5m3 construit en 1968 ;  Bornes fontaines : huit (8) bornes fontaines construites en 1968 dont quatre (4) sont fonctionnelles ;  Bloc sanitaire public : 1 unité non fonctionnelle ;  Lavoir : construit en1968, toujours fonctionnel mais en assez mauvais état ;  Place de marché : d’une superficie totale de 2Ha, utilisée pour le marché de produits locaux de la commune une fois par semaine. C’est une espace non aménagée en terre battue avec une centaine (100) d’étales en bois ;  Marché couvert : construit en dure en 1965 qui n’est plus fonctionnel ;  Terrain sport : en terre battue, aux dimensions non conformes aux normes ; Les autres infrastructures et équipements :  Abattoir : en mauvais état mais toujours utilisé ;  Une place du marché de bovidés : à chaque mardi (jour du marché hebdomadaire), non conforme aux normes ; Les autres édifices communautaires :  Lieux de culte : 03 édifices en dur pour différentes confessions, chrétiennes et musulmanes (Catholique, FJKM, et Mosquée) ;  Magasin d’Agriculture : construit en 1995, mauvaise état, actuellement transformé en logement d’habitation ; Le chef-lieu de la commune ne dispose d’aucun emplacement réservé aux différents types de moyen de transport local. Même les transports publics (taxis brousses) réguliers ne disposent pas d’aire de stationnement adéquate. Les transporteurs sont ainsi contraints d’occuper le bas-côté tout au long de la RN6, gênant ainsi la circulation sur cette route nationale. Pendant le jour du marché hebdomadaire, comme la place du marché ne suffit plus pour contenir les commerçants, ces derniers squattent aussi les deux accotements de la RN6, créant des confusions et désordres au grand dam des usagers de la RN6. Saharenana Ambany,chef-lieudefokontanyd’importance économique

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Le village de Saharenana Ambanyse localise à quelques kilomètres au Nord du bourg de Sadjoavato. Il est traversé par la RN6 et à son niveau se trouve le croisement avec la route secondaire menant vers le site touristique dénommé « Tsingy Rouge » d’Ankarongana. Saharenana Ambany est également la plus importante zone de reboisement à vocation bois d’énergie et de bois de construction dans la Région de DIANA. Ce sont les raisons pour lesquelles le chef-lieu de fokontany de Saharenana Ambany connait des affluences de visiteurs et de touristes, ainsi que d’immigrants en quête de travail comme main d’œuvre pour la production de charbon. La localité dispose déjà de gîtes d’étapes, le Lodge d’Andranomena et les bungalows qui sont en cours de finition à Saharenana Ambany, notamment pour les visiteurs à destination du site « Tsingy Rouges », de passage dans le fokontany. En termes d’offices administratifs, le fokontany ne décompte que de deux établissements scolaires dont l’EPP de Saharenana Ambany (mise en place en 1985 et extension en 2001) et l’EPP d’Andranomena (mise en place en 1998 et extension en 2001). Par le biais de la RN6, l’accessibilité de Saharenana Ambany est relativement facile. Les produits et les personnes peuvent entrer et sortir de Saharenana Ambany sans trop de problèmes durant toute l’année. L’axe est desservi par des coopératives de transport régionales. Dans le fokontany, par contre, les secteurs et hameaux sont reliés par des pistes secondaires carrossables uniquement en période sèche. Les autres localités : Il s’agit de tous les autres villages composant les trois (03) fokontany de la commune, y compris le fokontany d’Antserasera. En effet, le chef-lieu du fokontany d’Antserasera dispose d’un EPP, dont le premier bâtiment a été construit en 1963 et qui n’est plus utilisé actuellement. Toutefois, l’établissement fonctionne avec un bâtiment en dur plus récent construit en 1998. D’une manière générale, un fokontany est constitué d’au moins quatre (04) villages. Chaque village comprend trois (03) à sept (07) hameaux qui comptent généralement dans les dix (10) toits chacun. Les seuls offices administratifs, s’il en existe, dans ces localités se ramènent uniquement au bureau de fokontany. Beaucoup de ces localités ne sont accessibles qu’en période sèche et certains se retrouvent isolés en période de crues et de fortes pluies. L’isolement et l’enclavement de ces localités en saison de pluie empêchent leurs populations de rallier les chefs-lieux de fokontany et de la commune où elles peuvent, entre autres, écouler leurs produits, bénéficier des services sociaux de base, notamment sanitaires, acheter des PPN, etc. 2.1.6. L’habitat Dans les localités à forte potentialité économique et à concentration élevée de population : Sadjoavato Les habitations commencent à se regrouper dans cette localité. Le chef-lieu de la commune était, dans le temps, constitué par des habitations construites avec uniquement des matériaux locaux (le muret la toiture en ravinala/satrana). Comme, ces habitations sont particulièrement vulnérables aux passages des cyclones, ce qui a conduit les habitants à bâtir d’habitations plus solides et résistantes en mélangeant les matériaux locaux et de matériaux plus résistants tels que les tôles. Depuis une trentaine d’années, la localité a vu l’apparition d’habitations construites entièrement en matériaux durs (parpaings et tôles) et de type moderne. Malgré la rénovation dans l’architecture des habitations, les constructions se réalisent de manière désordonnée, ne suivant

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page29 pas de réglementation d’alignement et les normes de construction (voirie, espacement, etc…). A cause, certainement des coûts élevés des matériaux et de la construction, le type de maison individuelle sans étage pour les habitations privées. Dans les parties basses du chef-lieu de la commune, les constructions à partir des matières végétales (en feuilles et branches de Raphia et/ou satrana) persistent. Elles ne comportent pas de sanitaires. Les latrines font défaut dans la majorité des habitations dans le chef-lieu de la commune sauf dans quelques bâtisses en durs. Malgré les efforts de sensibilisation déployés par les responsables communaux, la défécation à l’air libre reste encore une habitude ancrée chez une majorité de la population. Certes, la mise à place d’un bloc sanitaire public a atténué le problème de défécation à l’air libre, mais il reste insuffisant en comparaison des besoins toujours grandissant. Presque toutes les constructions sont illicites dans le chef-lieu de la commune. En effet, la commune ne dispose pas d’outil de référence pour réguler l’extension des habitations. Elle ne délivre pas encore de permis de construire, si bien qu’on rencontre des constructions en plein milieu de chaussées ou dans des zones inondables, ne respectant pas les normes de construction en vigueur. Certains foyers du chef-lieu de la commune bénéficient de branchement d’eau courante privé. Si quelques propriétés possèdent des puits, ces points d’eau ne répondent pas souvent aux normes officielles de potabilité. Il n’existe pas de réseau d’électrification dans la localité. La plupart des foyers utilisent encore des lampes à pétrole et des bougies. Quelques foyers par ailleurs possèdent et utilisent des groupes électrogènes et/ou des panneaux solaires. Saharenana Ambany L’architecture des habitations est souvent de type « case traditionnelle » et « maison en pisé ». Chaque maison se compose tout au plus de deux pièces et d’une petite cuisine en dépendance. Les constructions se réalisent à partir des matériaux locaux comme les bois, les branchages et feuilles de Satrana/mokoty (la toiture), branches de raphia (assemblé en panneaux et servent pour servir de murs), terre argileuse délayée avec des cailloux et autres fibres végétales. Néanmoins, les maisons en briques, avec des toitures en tôles, commencent peu à peu d’apparaître dans la localité. Les constructions des habitations commencent à se regrouper, toutefois les emplacements et les alignements des habitations ne suivent pas encore de règles d’aménagement et d’urbanisme. Il n’existe pas de réseau d’électrification dans la localité. Les sanitaires manquent dans les habitations privées et la défécation à l’air libre persiste en pratique quasi généralisée. Dans les autres localités Les habitations se construisent dans la majorité avec les matériaux locaux. Les murs et les toitures sont faits de matériaux végétaux. Les foyers ne possèdent généralement pas de sanitaires ni de points d’eau privés. Les habitations s’éparpillent dans les hameaux et se trouvent souvent à proximité des terres de culture des ménages. La pratique de la défécation à l’air libre persiste encore dans la majorité de ces localités, et ce malgré les efforts de sensibilisation déployés par les responsables communaux et les

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2.1.7. Aspect foncier Bien que doté d’un PLOF papier initial depuis 2009, le territoire communal reste en 2018 dépourvu de tout dispositif de gestion foncière décentralisé. Selon les informations recueillies en 2018 auprès des services fonciers :  6 150 Ha de terres gardent le statut de terres domaniales dans la commune, soit 47% de la superficie totale, cette catégorie se trouve essentiellement dans les parties Sud et Est du territoire (PPNT) ;  6 853 Ha de terres possèdent soit le statut de cadastre (2 443Ha), soit celui de titres (4 410 Ha) ; La population exploite et valorise la plupart des terrains domaniaux (PPNT). Aussi, elle aspire procéder à la démarche pour la régulation administrative de ces terres qu’elle occupe depuis des décennies. La commune ne dispose pas encore de guichet foncier (BIF). Il est à noter que la commune de Sadjoavato connaît beaucoup de conflits et de tensions en matière foncière. Selon la population, la cause est principalement le fait que souvent ceux qui valorisent les terres ne sont pas propriétaires et ne disposent pas le droit d’occupation des terres. Le métayage reste, à cet effet, une pratique encore bien ancrée sur le territoire communal. Les séances de cartographies participatives ont aussi mis en exergue la nécessité de mettre à jour le PLOF de la commune et la mise en place d’un Guichet Foncier (BIF) pour que la population puisse régulariser la situation de leurs terres. La carte 02 résume la situation juridique des terrains dans la commune.

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Carte 2 : La situation foncière en 2018.

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2.1.8. Circulation et transport A l’intérieur du territoire communal, pour se déplacer et pour transporter ses produits, la population empreinte la RN6, route goudronnée en état de dégradation avancé, et les routes secondaires en pistes, dont la plupart est carrossable uniquement en période sèche. En effet, la commune est traversée par la RN6 sur une distance de 19 km, et un réseau dense de 260 km de piste en terre, reliant les trois fokontany de la Commune. La circulation par route goudronnée(RN6) : L‘axe goudronné RN6 : relie la commune de Sadjoavato avec, le chef-lieu de la Région DIANA et . Elle sert ainsi de voie de communication entre toutes les autres communes se localisant sur son axe. Des coopératives régionales et sous-régionales desservent sur la RN6 et assurent presque en permanence les activités de transports de la population. Toutefois la qualité des services reste à désirer. En connivence avec des responsables étatiques et de la sécurité publique en particulier, les transporteurs passent outre les codes de la route, les réglementations pour la sécurité, le bien- être et l’hygiène des passagers. Au niveau de Sadjoavato, la commune n’a pas encore délimité un lieu de stationnement réservé aux transports en commun. Généralement, les taxi-brousses se garent le long de la RN6 et le remplissage se fait à l’aide des rabatteurs, fautes de guichets pour les ventes de billets. Les autres circulations par pistes en terre : Les 260 Km de pistes et routes secondaires qui relient les différentes localités à l’intérieur de la commune connaissent aussi des périodes de coupure de 4 mois dans l’année, généralement entre le mois de Janvier jusqu’en avril. C’est en effet le cas du fokontany d’Antserasera qui ne se localise pas sur l’axe de la RN6. La population de cette fokontany a vraiment de difficulté pour atteindre le chef-lieu de la commune, Sadjoavato, durant les 4 mois de fortes pluies. Par ailleurs, aucun transporteur en commun n’assure la liaison Ambodi-pô-Tsarahitsaka (RN6) vers le chef-lieu de fokontany Antserasera, la population doit parcourir une portion de 07 km (14 km d’aller et retour), en marche à pied pour se rendre au fokontany et vice versa et parfois en charrettes comme moyen de transport des produits locaux en saison sèche vers le chef-lieu de la commune. Une bonne partie de ces pistes rurales ne sont aussi carrossables qu’en charrettes, même en saison sèche. Jusqu’à maintenant, la commune ne dispose ni d’organisation ni de moyens, pour la réhabilitation et l’entretien de ces pistes. L’isolement et l’enclavement de certaines localités de la commune, tels que les villages du fokontany d’Antserasera, à cause de la mauvaise qualité des pistes et routes inter communales engendrent des problèmes économiques et sociaux assez graves pour la population, qui ne peut pas se ravitailler régulièrement en produits de première nécessité, écouler leurs productions au niveau du marché de Sadjoavato où les cours sont meilleurs, se rendre aux CSB II de Sadjoavato en cas de problème de santé et d’accouchement.

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Carte 3 : Le réseau routier en 2017

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2.1.9. Sécurité Durant cette dernière décennie, de plus en plus d’habitants se plaignent d’actes d’agression ou de vols auprès des autorités locales. Les vols de cultures sur pieds, vols de bovidés constituent les principaux objets de ces plaintes. Les responsables communaux ont remarqué que les fokontany Sadjoavato et Saharenana Ambany représentent les principaux lieux des méfaits. Il n’existe pas de représentants de forces de l’ordre ni de DINA dans la commune. Seuls des polices communales assurent la veille et les interventions de maintien de l’ordre et de sécurité dans les territoires des fokontany. Malgré leur volonté, ils sont loin d’être efficaces faute de préparation, de compétences techniques et de matériels et équipements adéquats (téléphones, crédits, tenues pour la reconnaissance par le public). Les séances de cartographies participatives ont, par ailleurs, fait ressortir l’insuffisance de la collaboration entre les autorités communales, la population et les polices communales. C’est pour cette raison, lors des séances que la population a toujours insisté sur la mise en place d’un Poste Avancé au niveau chef-lieu de la commune et l’instauration de Dinam-pokonolona au niveau de chaque fokontany. 2.2. Aspects démographiques et sociaux 2.2.1. Population Le recensement réalisé par la commune pour l’année 2017 a indiqué la présence de 6 039 habitants sur le territoire communal, soit une densité moyenne de 46 habitants au Km2. Répartition géographique : La répartition de la population sur le territoire présente de fortes disparités. En effet, la densité moyenne par fokontany varie de 48 à 55 habitants par Km2 dans les fokontany Antserasera et Sadjoavato ; par contre, 33 habitants par Km2 dans le fokontany Saharenana Ambany. Mais pour l’ensemble de la commune, la densité moyenne est de 46 habitants par km2. En termes d’effectif, le fokontany de Sadjoavato, chef-lieu de la commune, abrite le plus grand nombre de population, soit 57% de la population totale, et Antserasera représente le fokontany le moins peuplé avec un effectif de 1 132 habitants (18% de la population totale de la commune).

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Carte 4 : La répartition de la population en 2017 (selon les données de la commune)

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Tableau n°03 : Répartition géographique et densité moyenne de la population Fokontany Superficie en Nombre Densité moyenne Ha population (Hab/km2) Saharenana Ambany 4 305 1 407 33 Sadjoavato 6 338 3 500 55 Antserasera 2 360 1 132 48 Commune 13 003 6 039 46 Source : Calcul SIG 2017

Répartition tranche d’âge Les statistiques communales ne contiennent pas de répartition par tranche d’âge, aussi pour évaluer l’importance de chaque tranche d’âge dans la commune, l’équipe technique a appliqué les taux de répartition moyens relevés pour l’ensemble de la région, soient :  25,3% de la population totale pour les enfants scolarisables, âgés entre 5 et 14 ans ;  50,5% de la population totale pour la population active, âgés entre 15 et 60 ans ; Ainsi, il est estimé que, la commune de Sadjoavato compte 1 527enfants scolarisables entre 5 et 14 ans, et 3 050 adultes entre 15 et 60 ans, formant la masse de population active. Répartition par catégorie socio professionnelle D’après les responsables communaux, les emplois dans le secteur primaire regroupent la majorité de la population active : 90% (agriculture et élevage). Les emplois du secteur secondaire incluant les unités de transformation, notamment des décortiqueries et les différents artisans regroupent à peu près 1% de la population active. Le secteur tertiaire emploierait ainsi près de 9% de la population active, avec une part importante pour le commerce. Répartition ethnique La population de la commune de Sadjoavato se caractérise par la diversité de leurs origines ethniques. Ces différentes ethnies se mélangent dans tous les fokontany. Les responsables communaux ont cependant indiqué la prédominance en nombre des ethnies Sakalava, Antakarana et Betsimisaraka dans l’ensemble de la population. Immigration La diversité de la potentialité économique et environnementale dans la commune, telles que la disponibilité de terres fertiles, l’importance des zones reboisées, etc. explique probablement l’attrait de la commune pour les immigrants. Beaucoup d’ouvriers agricoles et de charbonniers s’installent dans la commune durant les périodes de travaux des champs et/ou de la fabrication de charbon. Malgré la tenue de livre pour l’enregistrement des nouveaux arrivants et des partants, au niveau de chaque fokontany, la commune ne parvient pas pour l’instant à connaître le poids réel du phénomène migratoire sur sa démographie et son territoire. Vie associative La commune compte 25 associations sur son territoire. La plupart de ces associations s’occupe

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page37 la protection de l’environnement, de la promotion de l’agriculture, la gestion des infrastructures communautaires et la promotion de la condition féminine et infantile. La population note pourtant que les résultats des actions de ces associations restent peu palpables, probablement en raison du manque de savoir-faire, d’encadrement et de moyens. Alphabétisation Les responsables communaux n’ont jamais réalisé de recensement ou de sondage concernant le degré d’alphabétisation de la population de la commune de Sadjoavato. L’observation, par les responsables communaux, du nombre important d’usagers des offices publics qui apposent des empreintes digitales en guise de signature, ou qui se font représenter par des tiers pour les actes nécessitant la rédaction ou la signature de papiers, présume de l’importante de l’analphabétisme dans la commune. 2.2.2. L'accès à la santé publique La commune ne dispose que d’une formation sanitaire, un CSB II. II est implanté au chef-lieu de commune et est tenu par un (01) Médecin et un (01) infirmier. Par ailleurs, douze (12) matrones certifiées subsistent dans la commune et s’éparpillent au niveau des trois fokontany. Elles travaillent en collaboration avec le personnel de ce CSB II dans le cadre de l’accouchement notamment pour les villages lointains. Cet établissement se compose de sept (07) pièces en bon état. Le centre dispose de point d’eau, et est équipé d’installation électrique alimentée par des panneaux solaires. Toutefois on n’en trouve pas encore de gîtes d’hébergement des accompagnateurs des malades. Selon les données statistiques du centre, ce sont les populations des fokontany de Sadjoavato, Antserasera qui fréquentent le plus le CSB II de Sadjoavato. D’après le Médecin chef, le centre n’a reçu que 2 100 patients et 180 nouveaux nés en consultation pour l’année 2017. Ces chiffres dénotent un certain manque d’enthousiasme de la population pour fréquenter le centre de santé. Cette situation peut s’expliquer en partie par les faits que :  une bonne partie de la population parvient très difficilement à rejoindre les centres de santé en période de fortes pluies, même si elle dure que quatre mois dans l’année ;  chaque fokontany bénéficie des services d’un «Agent Communautaire», formé pour prodiguer des conseils de base en matière de santé, et de nutrition ;  beaucoup de femmes dans la commune pour accoucher préfèrent recourir aux des services des 12 matrones certifiées, disponibles au niveau des fokontany ; D’après les responsables des CSB II, les maladies diarrhéiques, les fièvres et la bilharziose, fatigue générale, IST (infection sexuellement transmissible) constituent les pathologies dominantes dans la commune. Le contact fréquent avec les eaux d’irrigation des rizières pendant le travail, le fait de s’y baigner pour certaines personnes, ou même parfois d’y puiser l’eau pour l’usage domestique, favorisent la prolifération de la bilharziose dans la commune. L’insalubrité des lieux de vie de la population due à l’absence de lieu de décharges des ordures, et la mauvaise habitude de déféquer à l’air libre causent la persistance des pathologies dominantes citées plus haut. La carte 05 résume la répartition spatiale des formations sanitaires dans la commune.

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Carte 5 : Infrastructures sanitaires 2017

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2.2.3. Accès à l'eau potable L’approvisionnement en eau constitue un des problèmes majeurs de la commune de Sadjoavato. En effet, la commune dispose de 05 points d’eau potable constitués de 04 bornes fontaines à Sadjoavato, chef-lieu de commune, et de 01 puits fonctionnels et aux normes à Ambodi- pôTsarahitsaka. Ainsi, le taux actuel de desserte en eau potable s’élève juste à 20% pour la commune. Les fokontany Saharenana Ambany et Antserasera ne possèdent aucun point d’eau potable aux normes. Dans tous les chefs-lieux de fokontany, les populations puisent l’eau dont elles ont besoin dans les canaux d’irrigation de rizières ou les rivières avoisinantes ou les puits en terre qui ne sont pas aux normes. L’approvisionnement en eau potable s’effectue de manière inégale dans la commune. (cf. carte 06).

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Carte 6 : L’accès à l’eau potable en 2017

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Tableau n° 04 : Répartition des puits selon cartographie participative Fokontany Nombre de Capacité Nombre de la point d’eau théorique selon population potable aux norme normes Saharenana Ambany 1 407 0 0 Sadjoavato 3 500 5 1 250 Antserasera 1 132 0 0 Commune 6 039 5 1 250 Source : cartographie participative 2017 Le fokontany de Sadjoavato possède le taux de desserte le plus élevé : 35% de sa population est approvisionnée en eau potable. Dans les localités dépourvues de point d’eau potable aux normes, la population puise l’eau dont elle a besoin dans les canaux d’irrigation des rizières, les rivières avoisinantes ou les puits qui ne sont pas aux normes La commune possède un château d’eau d’une contenance de 5m3 à Sadjoavato et 04 bornes fontaines, construits en 1968, sensés ravitailler en eau potable la population du chef-lieu de commune, mais ces infrastructures sont très mal gérées et usées. Une bonne partie de la population du chef-lieu de commune souffre aujourd’hui de manque d’eau potable et doit aller faire la queue à la source d’Ankararakabe (rivière Sadjoavato) pour puiser de l’eau quotidiennement. 2.2.4. Accès à l’éducation : Le nombre d’enfants en âge d’aller à l’école (entre 5 et 14 ans), dans la commune de Sadjoavato, se chiffre thériquement à 1 527 en 2017. Les établissements ouverts dans la commune n’ont pourtant accueilli que 1 223 élèves pour la même période. Le taux de scolarisation n’atteint donc que 80% pour l’éducation fondamentale. Les acteurs concernés pour l’éducation des enfants doivent encore prodiguer d’efforts pour atteindre un taux de scolarisation à 100%. Le nombre de salles de classes disponibles dans la commune s’élève à 32 parmi lesquelles 12 sont en bon état et aux normes, et 20 sont en assez mauvais état (murs en tôle, toitures en tôle trouées).

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Carte 7 : L’accès à l’éducation primaire en 2017

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Tableau n° 05 : Récapitulatif de la situation de l’éducation fondamentale Nombre Nombre Taux de Nombre Nombre Effectif Elèves Élèves/ Enfants Scolarisa Salles en salles en Enseignants / salle maître Fokontany Enfants Scolarisa tion % dur, en mauvais (2017) bles2017 scolarisé bon état état s2017 Saharenana 356 223 63% 2 37 22 Ambany 4 10 Sadjoavato 886 830 94% 8 32 19 20 43 Antserasera 286 170 60% 2 1 6 56 28

Commune 1 528 1 223 80% 12 37 35 24 34

Source : ZAP Sadjoavato 2017 Le tableau indique que seul le fokontany de Sadjoavato présente un taux de scolarisation de plus de 90%. Concernant les enseignants, 35 enseignant(e)s assurent l’éducation des enfants de la commune. Les informations obtenues du responsable de la ZAP, précisent que quatorze (14) enseignants sont des fonctionnaires titulaires tandis que dix (10) sont des enseignants bénévole est onze (11) sont des enseignants FRAM, dont les salaires sont pris en charge, en totalité ou en partie, par les parents d’élèves. La majorité des salles de classe de la commune sont en mauvais état, très peu sont celles en norme et en bon état. Toutefois, la norme de 50 élèves par salle édictée par le Ministère de l’Education nationale est respectée car pour la commune le ratio correspondant est 24 élève/salle en moyenne. Pour le ratio « élèves par maître », la situation est également acceptable car la commune a une moyenne de 34 élèves par enseignant, ce qui est bien dans la norme de 50 élèves par enseignant. Pour l’enseignement secondaire, la commune dispose de 1 Collèges d’Enseignement Général (CEG) public. La commune ne dispose pas d’internat pour les élèves du secondaire, ceux qui poursuivent leur scolarisation au niveau de Sadjoavato doivent louer des maisons privées. 2.2.5. Accès à l’alimentation de base : Le riz constitue l’aliment de base de la population de la commune de Sadjoavato. Pour la production rizicole, la commune dispose de 1 586 Ha de rizière. Avec un taux de rendement de 1.2T par hectare, la commune a produit 1 903 T de paddy en 2017, soit 1 237T de riz blanc. En effet, le paddy perd en général 35% de son poids lors du décorticage. Dans l’hypothèse où une personne consomme 138 Kg de riz blanc par an (moyenne nationale malagasy d’après le Ministère de l’Agriculture), le besoin en riz blanc pour les 6039 habitants de la commune s’élève à 833 T. La commune de Sadjoavato parvient, en principe, à couvrir les besoins en riz blanc de toute sa population. En comparant les productions en riz et les besoins en riz blanc par fokontany, tous lesfokontany

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page44 parviennent à produire la quantité équivalente aux besoins de leurs populations. Les plus faible en alimentation de base se trouvent dans les localités à fortes potentialité économique : Saharenana Ambany. L’étendue de rizières, relativement réduite, dans ces fokontany, associée au faible taux de rendement des cultures peuvent expliquer la situation. Le tableau ci-après détaille la production et les besoins en riz de la commune.

Tableau n° 06 : Comparaison des productions et des besoins en riz blanc

Fokontany Besoin en Surface Production Population Surplus/Bes riz blanc rizière en riz blanc 2017 oin (T) (138kg/pers (ha) (85%*1.2T/ha)

Saharenana Ambany 1 407 194 277 216 22 Sadjoavato 3500 483 982 766 283 Antserasera 1 132 156 326 254 98

Commune 6 039 833 1 585 1 236 403 Source : calcul coach processus 2017 Il est à noter que plusieurs ménages réservent aux environ de 50% de leur production de riz à la vente, comme source de revenus principale, ce qui engendre un déficit sur la disponibilité en riz destiné à l’autoconsommation dans tous les fokontany de la Commune.

2.3. Aspects physiques et environnementaux Aspects physiques 2.3.1. Le relief, l’altitude et les pentes La commune de Sadjoavato présente un relief varié. L’altitude locale varie de 39 à 453 m, et l’altitude moyenne atteint 224m. Le point culminant de la commune se trouve dans le fokontany Saharenana Ambany.

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Carte 8 : L’altitude et le relief

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Les reliefs qui prédominent sur plus de la moitié du territoire communal se composent essentiellement de fonds de vallées (36%), de bas de pentes et de basses collines (8%) ainsi que de plateau (20%), avec des pentes inférieures à 12%. Ces reliefs se rencontrent essentiellement sur la partie ouest du territoire communale. Les versants aménageables moyennant des mesures antiérosives, occupent 27% du territoire 2.3.2. Les bassins versants et les ressources en eau : Le territoire communal est à cheval sur deux bassins versants à l’échelle du district d’Antsiranana II : celui de la rivière Saharenana qui prend sa source au sommet de la Montagne d’Ambre et s’écoule en direction du Nord-Est jusqu’à Ambolobozokely (Océan Indien), et celui de la rivière Irodo qui comporte deux sources, l’une au sommet de la Montagne d’Ambre, l’autre au sommet du massif d’Analamerana, et s’écoule en direction du Sud-Est jusqu’à la Baie d’Irodo (Océan Indien). Ces deux bassins principaux se subdivisent à leur tour en de nombreux sous-bassins versants à l’échelle de secteurs Fokontany. Il en ressort que la commune de Sadjoavato bénéficie d’un réseau hydrographique relativement dense (Tableau ci-dessous)

Tableau 07: Superficie des bassins versants N° Nom du BV Surface ha 15 Belobaka 192

1 Ambaliha 106 16 Andrafiafotra 275

2 Sahafarihely 160 17 Ambodi-pont 33

3 Sahafaribe 546 18 Sadjoavato 1377

4 Mahalevona 327 19 Analalava 624

5 Ampombilavabe 211 20 Betsigny 705

6 Ambatosarinaomby 187 21 Amboaniomaty 469

7 Beambatry 155 22 Sahanbeveloma 339

8 Antsinjorano 347 23 Antsahandritona 201

9 Andranomena-Ampbhely 683 24 Antserasera 365

10 Andohaesika-Est 660 25 Sahan’I Zamanalima 94

11 Andranomenabe 285 26 Betsimiranjana-Ambany 349

12 Sadjoavatobe 558 27 Autres sous bassins 2 882 versants 13 Antsoafohy 608 Total 13 003 14 Antsarahitsaka 265

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Carte 9 : Bassins versants et réseau hydrographique

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Ces réserves potentielles d’eau de surface servent à la population, non seulement pour ses besoins domestiques au quotidien mais aussi pour ses activités économiques, l’irrigation des surfaces agricoles et comme lieux d’abreuvement pour les bétails. Beaucoup de cours d’eau connaissent des problèmes d’ensablement entrainant d’importante diminution de débit en période d’étiage ou de tarissement saisonniers ou progressifs. C’est le cas notamment de la rivière Saharenana. 2.3.3. Pédologie : La carte de pédologie est élaborée dans le but de connaître les différents types de sol de la commune. La carte est digitalisée à partir des cartes des ressources en sols à 1/200 000 réalisées par l’ORSTOM. Quatre types de sols composent le territoire de la commune de Sadjoavato :  Sol noir/sol latérite brun jaune basalte : Sol à très forte fertilité, et convient à beaucoup de cultures comme le maïs, les tomates, le riz et les oignions. Ce type de sol compose la majeure partie du territoire de la commune soit 6 926 ha ou 53% de la surface du territoire ;  Sol rouge grès : Sol à fertilité moyenne, et convient surtout à la culture de riz et de maïs. Ce type de sol tient la deuxième place dans le territoire de la commune soit 4 884 ha ou 37% de la surface du territoire ;  Sol jaunes grès : sol fertile pour tous types de culture. Il occupe 1 028 Ha soit 7% de la superficie communale ;  Sol limono-sablo-argileux : Sol propice aux activités de reboisement, surtout d’eucalyptus et d’acacia, recouvrant 1 % du territoire de la commune, soit aux environs de 165 Ha ; Avec ses formations pédologiques très fertiles, ses réseaux hydrographiques assez denses la commune de Sadjoavato dispose d’importants atouts pour le développement des activités agricoles. Toutefois la menace est présente et sérieuse à cause du phénomène d’érosion, suite à la dégradation des couvertures forestières des bassins versants entrainant progressivement l’ensablement des bas-fonds et des cours d’eau. Ces dernières années, la population a même constaté la multiplication de l’apparition de « Lavaka » notamment dans le fokontany Saharenana Ambany.

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Carte 10 : La pédologie

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2.3.4. Ressources minières D’après les informations recueillies auprès des services des Mines de la région, la commune de Sadjoavato dispose de substances minières dans son sous-sol. Parmi ces substances minières, le gisement d’ocre rouge qu’on trouve dans la partie du fokontany Saharenana Ambany est considéré comme le plus important dans la Région. Mais, la commune regorge d’autres ressources minières potentielles tels que l’Or, le Saphir, le Crystal, le Calcaire, le Gypse, et autres. La Carte 13 indique les localisations des substances. Selon le service des Mines de la région, ces gisements ne sont pas encore exploités, les demandes reçues et les permis délivrés par le Ministère jusqu’à ce jour restent des permis de recherche, aucune demande de permis d’exploitation ne lui est encore parvenue d’ailleurs. On peut ainsi affirmer que les activités d’exploitation minière, proprement dites, n’existent pas encore officiellement dans la commune, bien que la présence d’organismes de recherche minière, pour confirmer l’existence du gisement et son exploitabilité, sont signalée par le ministère et la population. Concernant, l’exploitation pétrolière, la commune de Sadjoavato figure dans les blocs pétroliers on shore portant les N° :11249-3 ; N° 11249-5 et N°1101. Le bloc pétrolier on shore N°1101 est déjà attribué à la Société OYSTER, il inclut la totalité du territoire du fokontany d’Antserasera et une la moitié de la partie sud du fokontany Sadjoavato.

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Carte 11 : Les carreaux miniers

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Carte 12 : Les ressources pétrolières

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2.3.5. Aménageabilité La carte d’aménageabilité du territoire, élaborée par le responsable de la cartographie du SAC de la commune, tient compte des exigences de chaque type d’aménagement souhaité et des contraintes en rapport au topo séquence qui prévaut sur le terrain. Les calculs ont intégré les éléments suivants :  Toutes les surfaces plates situées quasiment à la même altitude qu’une rivière qui les traverse sont considérées comme plaines ou bas-fonds. Proche de l’eau, le sol y est relativement humide et reçoit des apports colluviaux et alluviaux le rendant plus fertile que dans les autres unités du topo séquence. La faible dénivellation par rapport aux cours d’eau y rend l’irrigation plus facile qu’ailleurs, mais augmente aussi le risque d’inondation. Les plaines et bas-fonds constituent donc le premier choix pour l’agriculture paysanne et la riziculture, mais sont à exclure des zones à bâtir ;  En remontant le topo séquence, suivent les bas de pentes et/ou basses collines dont la différence d’altitude par rapport aux rivières n’excède pas les 10 m, sans que la pente ne dépasse 12%. Ces zones conviennent aussi bien aux cultures sèches, à l’installation de villages qu’au reboisement ;  Pourvus également d’une faible pente, les replats, plateaux et versants doux se distinguent par leur plus grande élévation par rapport aux cours d’eau, qui leur confère un caractère plus sec que les unités précédentes. Ils succèdent soit directement aux bas de pente et/ou basses collines, soit ils en sont séparés par des versants. Adaptés à la mécanisation, mais présentant en général des caractéristiques moins favorables à l’agriculture vivrière que les plaines et bas-fonds, les replats, plateaux et versants doux se prêtent aux reboisements à grande échelle et aux investissements agricoles pour les cultures pérennes et/ou moins exigeantes ;  Les versants présentant une pente raide (> 30%) et/ou une forte dénivellation ne sont guère adaptés pour des aménagements agricoles ou des constructions. Il est primordial d’y maintenir le couvert végétal, de sorte que le reboisement manuel, le pâturage extensif (sans utilisation de feux) et la valorisation durable des ressources naturelles constituent les seules vocations possibles ; Pour la commune de Sadjoavato :  Les plaines ou bas-fond < 4% se trouve sur 36% du territoire communal ;  Les bas de pentes ou les basses collines < 12% constituent les 8% du territoire communal ;  Les replats, plateaux et versants doux < 12% constituent les 29% du territoire communal ;  Les versants avec une moindre valeur de pente 12%-30% occupent 27% de la surface de la commune. Ils peuvent cependant être considérés comme aménageables avec des mesures antiérosives ;  Les versants à forte dénivellation >30% recouvre 9% du territoire de la commune ; La carte 14 présente les résultats de l’étude de l’aménageable selon le relief pour la commune de Sadjoavato.

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Carte 13 : L’aménageabilité selon le relief

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Tableau n° 08 : Surfaces des zones d’aménageabilité par fokontany Saharenana Surface en hectares Sadjoavato Antserasera Commune Ambany Plaines ou fonds de vallées, 2302 1327 1 071 4 700 < 4% Bas de pentes ou basses collines, < 12% 1810 1 145 707 3662 Replats, plateaux, versant doux, < 12%

Versants aménageables moyennant mesures 1 770 1 060 721 3551 antiérosives, 12-30%

Versants à forte dénivellation, 584 408 98 1 090 > 30% Total général 6 466 3 940 2 597 13 003 Source : calcul SIG 2017 64% du territoire communal arborent une pente inférieure à 12% (plaines, fonds de vallées, bas de pentes et basses collines, les replats, plateaux et versants doux), ce qui signifie que dans son ensemble le territoire de la commune de Sadjoavato reste facilement aménageable. Aspects environnementaux : 2.3.6. Le climat Le climat de Sadjoavato est de type Climat chaud et humide, composé de deux (02) saisons distinctes : saison humide (asara), s’étalant pendant 6 mois de novembre à l’avril et saison sèche (maintany) durant la période de mai en octobre, soit pendant 6 mois. Sur l’année, il est exposé à des précipitations importantes : entre 2000 et 2300 mm par an, particulièrement abondantes de Décembre à mars. La température annuelle moyenne est de 26°C. La commune est soumise à deux régimes de vent, l’Alizée (Varatraza) soufflant du Sud-Est en Nord-Ouest pendant la saison sèche et le Mousson (Talio) qui souffle du Nord-Ouest en Sud-Est accompagnant la saison pluvieuse. En outre, la commune est soumise à des Cyclones, provenant Océan Indien au nord de 15ème parallèle, fréquents pendant la saison des pluies. 2.3.7. Tendances climatiques observées à Madagascar Sur les 50 dernières années :  +0,2 °C sur le nord de Madagascar et +0,1°C sur le sud ;  Hausse prononcée des températures journalières maximales pendant la saison sèche ;  Variabilité accrue de la distribution des précipitations ;  Des pluies plus intenses pendant les cyclones ;  Des événements extrêmes plus fréquents, plus intenses ;

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Graphique 1 :Evolution des températures moyennes annuelles de 1901 à 2015, Source Climate Change Knowledge Portal, World Bank

Graphique 2 :Evolution du cumul des précipitations annuelles de 1901 à 2015, Source Climate Change Knowledge Portal, World Bank

2.3.8. Projections climatiques pour Antsiranana

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Graphique 3 : Projections climatiques pour la précipitation

Graphique 4 : Projections climatiques Nombres de jours de pluies

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Graphique 5: Projections climatiques pour les Températures Tendance en hausse de la température moyenne : environ de 0.8°C pendant la période 1961- 2017 2.3.9. Changement climatique Etat des lieux des connaissances selon Climate Change Knowledge Portal, World Bank Augmentation des températures moyennes annuelles sur le territoire :  D’ici 2050 : + 1,3 à +1,6°C ;  D’ici 2090 : +1,8 à +3,5°C (par rapport à la période de référence : 1986-2005) ; Une évolution incertaine des précipitations, mais quelques tendances :  Baisse des précipitations pendant la saison sèche ;  Evénements extrêmes plus intenses pendant la saison des pluies (inondations) ;  Des cyclones de forte intensité de plus en plus fréquents intenses ; 2.3.10. Le changement climatique Depuis quelques années, la population a déjà remarqué et perçu des perturbations sur le climat local, notamment la température et la pluviométrie. En effet, il a été constaté que :  La température a significativement augmenté, notamment durant la période précédant les premières pluies  La période de pluie est retardée par rapport à l’accoutumé et écourtée (4 mois au lieu de six mois)  le nombre de passage de violents cyclones a augmenté chaque année  la température en période sèche a beaucoup diminué La population est consciente et affirme que les principales causes de ces perturbations demeurent les pressions anthropiques exercées sur les ressources naturelles renouvelables, notamment sur les ressources forestières, dont le défrichement, les feux de végétation, la carbonisation.

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Selon la perception de la population, les effets de ces changements se manifestent de différentes manières et touchent plusieurs secteurs : Sur le secteur agricole :  le desséchement des cultures avant maturation à Sadjoavato et Antserasera ;  l’aggravation de l’érosion et de la dégradation des sols à Saharenana Ambany et Antserasera ;  l’inondation des cultures à Saharenana Ambany ;  la prolifération accrue des mauvaises herbes et les parasites, ennemis des cultures : Rombabe, Angamafanabe, Taimbiriky, Kalabera, Ritrontarondro, …  la non maîtrise des calendriers culturaux par les paysans à cause de la perturbation du régime pluviométrique dans tous les fokontany ;  la diminution de la productivité agricole ;  le tarissement progressif des étangs et des points d’eaux dans tous les fokontany Sur le secteur de l’élevage :  l’appauvrissement et la dégradation des pâturages ;  l’assèchement des mares et des points d’eau d’abreuvement ;  la baisse de la production ; Sur le les ressources naturelles :  Diminution des ressources en eau  Faiblesse de la régénération naturelle  Accélération du processus de désertification  Raréfaction des produits de cueillette à Saharenana Ambany  Disparition des certaines espèces végétales et animales

Les mesures d’adaptation mises en œuvre par la population pour atténuer les effets du changement climatique : Face à ces effets et impacts négatifs du Changement climatique, la population a déjà commencé à se prendre en main en s’impliquant dans les actions relatives à la préservation de l’environnement naturel de la commune. Ainsi, en partenariat avec les partenaires techniques et financiers, les autorités communales de la commune et les communautés locales de base ont pris les mesures nécessaires pour d’une part, conserver, restaurer et gérer durablement les ressources naturelles, notamment forestières, encore disponibles dans la commune, et d’autre part restaurer la couverture forestière de la commune par le renforcement des actions de reboisement. La promotion et la mise en place de la structure de lutte contre le feu de brousse. C’est dans ce sens que la gestion de quelques vestiges de forêts naturelles a été transférée au Communauté locale de base (VOI) suivant un contrat de Transfert de Gestion des Ressources Naturelles (TGRN), tel est le cas du TGRN d’Analalava (géré et aménagé par ‘’VOI FOMIASA’’ en partenariat avec GIZ/PAGE. Par ailleurs, la commune a déjà délimité de vastes zones de reboisement dans les fokontany de Sadjoavato et de Saharenana Ambany. Ce sont de reboisement d’Eucalyptus et d’Acacias à vocation énergétique, notamment pour la production de « charbons verts » en partenariat avec GIZ/Green-Mad à l’époque et relayer par le GIZ/ECO actuellement. La commune souhaite toujours continuer les actions de reboisement en partenariat avec les partenaires potentiels.

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Dans le cadre de l’agriculture, plus précisément la riziculture, la population commence à introduire et tester des semences à cycle court et résistantes à la sécheresse 2.3.11. Occupation du sol : La photo-interprétation et la digitalisation sur fond d’écran des Ortho photos de la commune datant de 2007 a permis d’élaborer une carte sur laquelle figurent les différentes formations naturelles et les aménagements existants dans la commune à cette époque. Les résultats des descentes dans les fokontany combinés avec cette carte initiale ont permis d’établir la carte d’occupation du sol actuelle de la commune. Le tableau ci-après présente les étendus des différentes unités occupant le sol.

Tableau 09 : Les différentes unités au sol et leurs surfaces respectives

(Ha)

Forêt Forêt

Milieu Milieu nu Sol

Rizière

sèches Raphia

TOTAL TOTAL

Savane Savane

Cultures Cultures

arbustive

dégradée

aménagé

Plans d’eau Plans

COMMUNE

herbeuse ou ou herbeuse

Reboisement

Zone d'habitat Zone

Milieu naturel Milieu

6720 108 1585 2 882 2 145 6 283 1 262 1 143 247 3 441 85 105 13 003

Source : calcul SIG 2017 Le tableau montre que le milieu aménagé, constitué essentiellement des zones d’habitation, de cultures paysannes, de reboisement, occupe 6 720 Ha, soit 51,68% du territoire communale ; tandis que le milieu naturel, composé des différentes formations de ressources naturelles, s’étale sur une superficie de 6 283 Ha, soit 48,31% par rapport à la surface de la commune.

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Carte 14: L’occupation du sol en 2018

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Milieu naturel :  Forêts La formation forestière de la commune de Sadjoavato est de type « forêts denses sèches ». La plus grande partie de cette formation forestière se localise dans les fokontany de Saharenana Ambany et de Sadjoavato Elle recouvre une superficie totale d’environ 2 405 Ha, soit 38,27% de la superficie de l’ensemble du milieu naturel et 18,49% du territoire communal. Un peu moins de la moitié de cette formation forestière (1 143 Ha soit 47,52%) est actuellement en forte dégradation. Selon la population, la production de charbon, le défrichement et les feux de nettoyage des terres non maitrisés constituent les principales causes des feux de brousse et entraine de la dégradation des ressources forestières de la commune. Durant les quatre (4) dernières années (de 2013 en 2017), selon l’estimation de la population locale, chaque année, environ 70% de l’espace reboisé dans la commune sont détruites par le feu de brousse non contrôlé. D’après l’estimation de la population, le recul de la couverture forestière de la commune s’élève jusqu’à plus de 100 ha par an. En réponse à ce problème, la commune a confié à une Communauté Locale de Base (VOI), suivant un contrat de Transfert de Gestion des Ressources naturelles, la gestion d’un bloc forestier de 250 ha à Analalava dans le fokontany de Sadjoavato. Par ailleurs, des reboisements à vocation énergétique de grande échelle sont réalisés avec l’appui des PTF (GIZ/PAGE et PLAE) pour augmenter la couverture forestière et garantir la production charbon pour la consommation locale et de centre urbain de Diégo Suarez.  Plan d’eau Cette unité regroupe les marécages, cours d’eau, lacs et étangs. Le plan d’eau permanent de la commune est constitué d’une trentaine de rivières dont les plus importantes sont Andohahesikyandrefa, Andasibe, Andohahesiky Atsinanana, Sahafary Be, Sahafaryhely, Andrafiamisampy, Antegnan’ny Saharenana, Andravigny, Andranomenahely, Antegnan’ny Antserasera, etc., d’un marécage se trouvant à la sortie nord du village de Sadjoavato et du lac Antamotamo dans le secteur d’Antanandrapela. Ces deux dernières unités couvrent une superficie totale de 1 Ha.  Raphière La commune dispose de vestige formation de raphière d’une centaine d’ha. Elles sont fortement menacées par les exploitations illicites des tiges et des fibres, et aussi par le défrichement pour les transformer en rizières  Savane La plus vaste formation de ressource naturelle de la commune reste la formation savanicole, avec ses 3 441 ha de superficie, elle occupe plus de la moitié (54,7%) la superficie du milieu naturelle. Elle est composée de deux types de savanes dont la savane herbeuse et la savane arbustive. La menace qui pèse sur cette formation reste les feux de brousse qui détruisent non seulement les diversités faunistiques et floristiques qu’elles abritent mais aussi appauvrissent la qualité et la fertilité du sol.

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Milieu aménagé :  Zones de culture 6 612 Ha de terres (soit 98,39% du territoire) sont aménagés en activité agricole dans la commune de Sadjoavato, dont 1 585 Ha correspondent à des rizières, 2 145 Ha en terrains de reboisement à vocation énergétiques 4 467 Ha consacrés aux différentes cultures sèches (arachides, maïs, tomates, ...)  Zones de plantation d’eucalyptus et d’acacia Sadjoavato dispose d’une vaste étendue de forêts de reboisement d’eucalyptus à vocation ‘’Energétique’’ de 2 145 Ha, située en particulier dans les fokontany de Saharenana Ambany et de Sadjoavato.

Tableau 10 : surface de parcelle de reboisement exploité Parcelles de Reboisements Année de Reboisement 2014-2019 2009-2014 1996-2009

Fréquence 0 1 3 d’exploitation Surface 145 500 1500 Source : Enquête au niveau AG de fokonolona et CP 2018 Ces reboisements ont été réalisés avec l’appui des PTF dont le « GTZ/GREEN-MAD » (La Coopération Allemande avec l’Etat Malagasy) auparavant qui a été relayé actuellement par GIZ/ECO. Il est destiné, notamment, à augmenter la couverture forestière de la commune, à lutter contre les phénomènes érosifs sur les bassins versants, à produire des bois de construction et surtout à la carbonisation pour approvisionner la commune et la ville de Diégo en source d’énergie domestique. Les espèces d’eucalyptus sont choisis pour le reboisement vu des avantages qu’elles procurent, tels que : leur résistance aux feux, leur rentabilité en termes de régénération après la coupe et la rapidité du cycle d’exploitation. La production de charbon, issus des reboisements constitue la principale alternative d’énergie de combustion utilisée par les ménages dans la ville de Diégo. Dans cette opportunité, la commune de Sadjoavato approvisionnement sur le marché de charbon vert de la ville de Diégo à hauteur de 62 500 sacs par an. En outre, avec une production annuelle d’environ 33 600 bois rond (d’eucalyptus et d’acacia), la commune assure aussi une partie non négligeable de l’approvisionnement de la ville de Diégo en ce matériau de construction. Selon la population l’exploitation de ces bois d’Eucalyptus et d’Acacia est très rentable car le temps de régénération et d’exploitabilité de ces essences étant comparativement court (estimé à 2 ans), ainsi il est possible d’assurer une production continue, sans risque de rupture de stock.

2.3.12. Biodiversité Sadjoavato ne fait plus partie des communes riches en biodiversité de la Région de DIANA. Les diverses et fortes pressions que subissaient ses ressources et ses écosystèmes locaux dans le

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page64 passé en sont certainement les raisons. On ne peut ainsi espérer rencontrer des espèces de flores et de faunes caractéristiques des forêts denses sèches qu’au niveau des blocs forestiers gérés sous contrat de TGRN. Aussi le site d’Analalava est l’un des rares sites qui abritent encore la potentialité de la biodiversité forestière de la commune, dont quelques espèces phares et endémiques locales. Parmi les espèces animales couramment rencontrées, il y a entre autres les différentes diversités de serpents (boa, couleuvres,), de lézards, d’insectes, d’oiseaux dont les ibis, les aigrettes, les pigeons verts, les perroquets, et les corbeaux etc. Concernant les richesses faunistiques, la forêt d’Analalava renferme encore de riches variétés de :  Plantes médicinales dont les cedrelopsisgrevei (Katrafay), les Cynnamosmafragans (Mandravasarotra), raitendriky, Rheedipervillei (tsimatimanonta), Dracaena (Hasina) ;  Bois précieux et bois d’œuvre tels que, le Breonadiasalicina (sohihy), le palissandre «Magnary» ou Dalbergia sp, Piptadeniapervillei (Fagnaponga) ; Pour valoriser ces plantes médicinales, l’association « Jardin du Monde » avait apporté des appuis aux associations des femmes des fokontany de Saharenana Ambany, et de Sadjoavato, en développant la filière à travers la mise en œuvre d’activités de formation, d’entretien, de traitement et de commercialisation des plantes médicinales et des produits dérivés. Malheureusement, après le départ de l’association « Jardin du monde » les acteurs locaux non pas pu maintenir le développement de la filière. Concernant les écosystèmes aquatiques et lacustres, La commune héberge encore des espèces de poissons classiques comme les « Tilapia », « Anguille », « Amborodo », etc. La potentialité de ces ressources aquatiques est pourtant menacée par la dégradation de ces écosystèmes à cause de l’ensablement et l’envasement, conséquence des feux de brousse et le défrichement des berges. 2.4. Aspects économiques Les activités du secteur primaire dominent le tissu économique de la commune de Sadjoavato. En effet, d’après les responsables communaux, près de 90% de la population active vivent de l’agriculture et de l’élevage. Le secteur secondaire et tertiaire confondus n’occupent globalement que 10% de la population active, avec une prédominance des activités du secteur tertiaire, notamment les petites activités commerciales (épiceries, bars et gargotes). Le chômage reste relatif et difficile à évaluer puisque toutes les personnes qui veulent travailler peuvent toujours trouver des occupations ou petits boulots générateurs de revenus dans la commune (exemple la vannerie, forgeron, charbonnier, cueillette …) Le secteur primaire 2.4.1. L’agriculture 6 612 Ha de terres sont aménagés en terre de cultures dans la commune de Sadjoavato, dont 1 585 Ha correspondent à des rizières, 2 145 Ha en terrains de reboisement à vocation énergétique et 4 467 Ha consacrés aux différentes cultures sèches (arachides, maïs, tomates, ...) Ces terres se situent essentiellement dans les plaines, les bas-fonds, les replats et les bas de pentes et/ou basses collines dont la différence d’altitude par rapport aux rivières n’excède pas les 10 m, et que la pente ne dépasse pas les 12%. Ces zones conviennent aussi bien à la riziculture

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page65 qu’aux cultures sèches et de reboisement. Les plus grandes superficies cultivées se trouvent dans les fokontany de Sadjoavato qui s’étendent sur 2 946 Ha, soit 44, 5% des surfaces cultivées de la commune ; suivi de celles des fokontany de Saharenana Ambany (2 401 Ha) et d’Antserasera (1 264 Ha). Les sources d’eau nécessaires à l’irrigation des cultures ne posent pas de problèmes dans ces fokontany, seulement l’état des canaux d’irrigation est mauvais et insatisfaisante, entrainant de nombreux conflits entre les usagers et qui ne leur permet pas d’avoir une bonne maitrise d’eau. La commune dispose également de plantations à grande échelle d’eucalyptus et d’Acacia, couvrant une importante superficie de 2 144 Ha soit 32,42% des terres cultivées. Elles ont été réalisées depuis des années avec l’appui indéfectible de la Coopération Allemande. A travers les différents prélèvements sur les produits locaux et agricoles sortant de la commune, les produits de l’agriculture surtout les ventes de riz, maïs, tomates, charbons et bois ronds, contribuent, en moyenne, à hauteur de 45% dans les recettes de la commune. Evidemment, les prélèvements sur les ventes des produits forestiers, les charbons verts et bois ronds d’Eucalyptus/Acacia y constituent la majorité des apports. Le tableau suivant présente la comparaison des superficies cultivées dans les fokontany de la commune :

Tableau n° 11 : Comparaison des superficies cultivées selon SIG Fokontany Riziculture Culture de bois Culture de Total (Ha) énergie (Ha) contre saison (Ha)

Saharenana Ambany 277 1 678 446 2 401 Sadjoavato 982 447 1517 2 946 Antserasera 327 20 918 1 264

Commune 1586 2 145 2 881 6 611

Source : calcul SIG 2017 Généralement, la moitié de la production rizicole des ménages est destinée à l’autoconsommation, les riziculteurs vendent par contre l’autre moitié pour étoffer les revenus familiaux. Par ailleurs, les produits des cultures sèches et de contre saison ainsi que des reboisements sont pour la plupart vendus et constituent ainsi une importante source de revenus d’appoints des ménages. Pour l’écoulement des productions, La commune possède un (01) marché de produits agricoles sur son territoire et 02 points de vente de « charbon vert » (Charbons des bois prélevés dans les reboisements), l’un à Saharenana Ambany avec bâtiment, et l’autre à Sadjoavato (sans bâtiment pour le moment). La riziculture Globalement, les riziculteurs pratiquent deux (02) sortes de riziculture dans la commune, en fonction de la localisation de leurs parcelles :  La riziculture irriguée dans les plains et bas-fonds, facilement irrigable par la présence des cours d’eaux et des infrastructures d’irrigation ;

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 La riziculture pluviale sur les bas de pente et les replats ; Le riz irrigué se cultive entre les mois décembre et juillet, à mesure que les eaux de crue se ressuient, par ailleurs la riziculture pluviale se pratique entre les mois novembre à avril, à mesure que les eaux de crue montent. La pratique culturale reste totalement traditionnelle avec les étapes classiques comme le nettoyage sous l’eau après le ressuyage des eaux de crues, suivi de piétinage à l’aide de zébus, et se terminant par le semis direct et parfois le repiquage en foule. La majorité des riziculteurs n’utilisent pas encore d’intrants agricoles tels que les fertilisant, les semences améliorées, les pesticides, etc. Les exploitations présentent une forte proportion de faire-valoir indirect dont le métayage. Toutes les opérations de transport durant les différentes phases de la production se font généralement à dos d’homme ou pour les meilleurs des cas par les chabrettes à bœufs. Le rendement moyen sur le territoire communal s’estime à 1.2 T/Ha actuellement si ce taux atteignait 2 T/ha auparavant. La commune a ainsi obtenu une production d’à peu près 1 902 T de paddy en 2017. Selon la population, la diminution de rendement de la riziculture s’explique par les problèmes d’irrigation des rizières (insuffisance des eaux à cause de l’assèchement des sources, la mauvaise gestion et la dégradation des canaux, etc.), le manque de formation et d’encadrement technique pour faire évoluer les pratiques culturales, la non adoption et la non maitrise des Système de Riziculture Intensive Améliorée (SRI/SRA). L’écoulement des produits agricoles passe généralement par les rabatteurs et les gros collecteurs de Diego I qui imposent souvent les prix des produits, sous prétexte que les zones de production sont trop enclavées et difficilement accessibles. Aussi, les agriculteurs se plaignent toujours de l’état des pistes et regrettent l’inexistence ou l’insuffisance de grenier communautaire pour leur permettre de stocker les récoltes et de gérer les cours des produits. Les agriculteurs aspirent à un meilleur système de stockage et d’écoulement des produits pour se libérer des emprises arbitraires et injustes des collecteurs. Le reboisement Parmi les terres cultivées, environ 32% sont consacrées aux plantations d’Eucalyptus/Acacia, destinées, notamment, à augmenter la couverture forestière de la commune, à lutter contre les phénomènes érosifs sur les bassins versants, à produire des bois de construction et surtout à la carbonisation pour approvisionner la commune et la ville de Diégo en source d’énergie domestique. Les producteurs ont pris conscience que la demande en bois de construction et en charbon est réelle et que s’est une belle opportunité qui se présente pour la population. Ainsi, depuis l’année 2010, la forte demande de charbon dans la Région a incité la population à se tourner et à s’intéresser de plus en plus vers la valorisation de la filière bois énergie et bois d’œuvre. D’autant plus que le système RVI (Reboisement à Valorisation Individuelle) à vocation énergétique, promu par le PAGE/ECO GIZ, selon lequel les plantations peuvent devenir la propriété des exploitants, s’ils respectent les dispositifs de la convention de collaboration le liant à la commune, a beaucoup motivé la population à s’adhérer au programme. Selon les responsables communaux, en 2017, la production de « charbon verts » était de 62 400

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page67 sacs et la production de bois rond était de 33 600 unités. Il est à noter que le Sac de Charbon vert (25 kg) se vendait à 3 000 Ar à Sadjoavato en 2017, et la commune percevait une ristourne de 500 Ar par Sac. La production de « Charbon vert » de Sadjoavato contribue à satisfaire les besoins en source d’énergie domestique de la population locale et de la ville de Diégo, avec une quantité moyenne de plus de 60 000 sacs/an. Bien que les exploitations de bois de construction et de charbons issus des reboisements fassent vivre une partie non négligeable de la population de la commune, l’activité rencontre actuellement de problèmes, notamment en matière de productivité. En effet, depuis quelques années les producteurs se plaignaient d’une baisse du rendement à l’hectare à cause de :  la recrudescence des vols de produits sur pied (coupes illicites) ;  le non maîtrise de la technique d’exploitation de la meule améliorée, présentant un meilleur rendement, pour la carbonisation ; Les cultures sèches D’une manière générale, les paysans agriculteurs pratiquent la culture de maïs et d’arachide, normalement à partir du mois de novembre jusqu’en avril. Les bas de pentes et/ou les basses collines ainsi que les replats sont les zones privilégiées pour cette activité, car elles présentent moins de risque d’inondation. Les surfaces exploitées pour cette spéculation atteignent les 2 881Ha sur tout le territoire, soit 43,5% de zone cultivée dans la commune. Ainsi, les produits de ces exploitations constituent d’importantes sources supplémentaires de revenus pour les ménages. La pratique de cette culture sèche se concentre surtout dans les villages des campagnes de Sadjoavato.et d’Antserasera. 2.4.2. L’élevage Élevage bovin En matière d’élevage, celui des bovidés occupe la première place pour la population de la commune de Sadjoavato. En effet, beaucoup des foyers pratiquent l’élevage comme activité d’appoint, en complément de l’agriculture. D’autant plus que les bœufs sont généralement utilisés pour les transports en charrettes et pour des opérations de préparation des rizières comme le labour et le piétinage,

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Carte 15 : L’élevage en 2017

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D’après le Chef d’Arrondissement Administratif, le cheptel de la commune était de 4 811 têtes pour l’année 2017. Seules les activités d’abattage et de poinçonnage des bovidés servant pour la production de viandes constituent des sources de recettes pour la commune actuellement. Ces activités représentent à peu près 0,8% des recettes communales. Étonnamment, les comptes de la commune ne comportent pas, jusqu’ici, de recettes concernant les droits de délivrance de passeports de bovidés, ni les droits pour les tickets de mutations de bovidés. Les éleveurs locaux de bovins pratiquent surtout un élevage traditionnel extensif. Les bêtes ne sont pas parquées et ne reçoivent aucuns soins, alimentaires et médicaux, particuliers. Et comme la commune ne dispose pas encore de zones de pâturage bien déterminées, les bêtes divaguent un peu partout et parfois saccagent des cultures, créant des discordes entre les éleveurs et les agriculteurs. Par ailleurs, faute d’abreuvoir, les bétails descendent dans les rizières pour se désaltérer, détruisant en même temps les cultures et même les infrastructures d’irrigation traditionnelles. Le changement perçu par la population concernant le climat, caractérisé par l’augmentation des températures et de l’aridité des terres, a entraîné la diminution de l’alimentation et le tarissement de plusieurs points d’eau d’abreuvement des bovidés. Cette situation a altéré la nutrition et la santé des bêtes qui se sont répercutés sur la qualité des viandes. La santé des animaux reste l’un des préoccupations majeures de la population. En effet, l’absence de vétérinaire résidant dans le territoire communal handicape le développement de la filière. Les coûts des interventions des vétérinaires de l’extérieur de la commune reviennent chers pour les paysans éleveurs. Pour les campagnes de vaccination, les éleveurs sont obligés d’ériger à chaque fois des couloirs de vaccination de fortune, faute d’infrastructures permanentes et en normes. La commune dispose un marché de bovidés mais c’est juste un espace non aménagé, ne répondant pas à la norme exigée. D’après les éleveurs, l’insécurité constitue aussi ces dernières années une de leurs grandes préoccupations, avec la recrudescence des vols de bovidés. Élevage de volailles Quasiment tous les ménages de la commune de Sadjoavato pratiquent l’élevage de basse-cour. Cette activité sert surtout de source de revenus d’appoint pour les foyers. Comme c’est un élevage de type extensif, les éleveurs laissent, les volailles errer partout dans le village, au risque de les perdre quelque fois à cause des vols. Pour la commercialisation des produits, les éleveurs affirment que les volailles se vendent bien et facilement pendant le jour de marché hebdomadaire de la commune. Le secteur secondaire 2.4.3. L’artisanat et la transformation Le secteur secondaire, incluant les activités artisanales et de transformation, se situe pour l’instant à un niveau embryonnaire dans la commune de Sadjoavato. Il n’existe pas encore de petites et moyennes unités industrielles dans la commune, sauf quelques décortiqueries et des micros ateliers d’ouvrage bois, de forgerie et de soudure. Artisanal Quelques femmes regroupées dans une Association au niveau du Fokontany Saharenana

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Ambany se consacrent aux activités de vannerie avec des feuilles de satrana. Elles produisent principalement des paniers de différentes tailles. La production reste de faible en quantité et sont écoulée sur le marché local à cause de l’insuffisance de matière première. En effet, les zone de prélèvement des feuilles de satrana sont très éloignés et les coûts de transport très élevés. Par ailleurs, un autre groupe de femmes résident à Sadjoavato s’adonnent à la confection de paniers en bambou appelés localement « Antomby ». Ces activités de vannerie constituent une source de revenu d’appoints non négligeable pour les ménages. Transformation La commune dispose pourtant de sérieux potentiels pour le développement des activités de conditionnement et de transformation des produits locaux en raison de l’existence des produits de l’agriculture variés tels que le maïs, l’arachide. Mais le développement du secteur ne peut connaître un vrai essor tant que la commune ne dispose pas de sources d’énergie fiables, pouvant satisfaire les besoins énergétiques des futures unités de production artisanales et industrielles. Comme activité de transformation en milieu rural, on ne peut pas passer sous silence la carbonisation. C’est en effet une des activités du secteur la plus pratiqué par la population rurale, comme activité d’appoint. Avant la vulgarisation du reboisement d’eucalyptus avec GIZ/ECO, la commune a connu beaucoup de productions illicites de charbon à partir des forêts naturelles. Les producteurs illicites ne choisissent pas toujours ni les essences qu’ils utilisent, ni les endroits où ils les prélèvent. Ils abattent même des bois précieux comme du palissandre pour en faire du charbon à l’intérieur même des forêts, causant des fois des feux de forêts. Les responsables communaux évaluent la production de charbon, de cette époque, dans la commune à au moins 30 000 sacs par an (1 sac peut contenir à peu près 25 Kg). Mais depuis la mise en application de l’Arrêté Régional réglementant la production et la vente de charbon et la promotion de la RVI à vocation énergétique, les responsables communaux ont constaté une nette diminution de la production de charbon dans les forêts naturelles. Actuellement, 100% des charbons produits dans la commune proviennent principalement de la plantation d’Eucalyptus dans les fokontany de Sadjoavato et Saharenana Ambany, ce sont les fameux « charbons verts ». Une bonne partie de la production de ces « charbons verts » est écoulée vers Diégo I, l’autre partie restante reste par contre dans la commune pour la consommation locale. Les transactions sur les charbons se font désormais légalement au niveau des points de vente agréés, respectant les normes édictées par l’Arrêté Régional sur la production et la vente de charbon. Décortiqueries Pour la transformation de paddy en riz blancs, la commune compte 08 unités de décortiqueries installées un peu partout dans les trois fokontany, à savoir : cinq (05) à Sadjoavato chef-lieu de la commune, deux (02) Saharenana Ambany et un (01) Antserasera. Ces unités utilisent tous des groupes électrogènes pour la production d’énergie électrique.

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Le secteur tertiaire 2.4.4. Tourisme La commune de Sadjoavato dispose de quelques sites potentiels d’intérêt touristique, tels que forêt d’Analalava, le lac sacré d’Antamotamo dans le fokontany Sajoavato et la chute d’eau du fokontany Saharenana Ambany. Ces destinations ne sont pas encore exploitées actuellement mais peuvent se développer et mises en valeur en perspective. Il suffit de les inclure dans le circuit de la destination « Tsingy Rouge » qui situe dans la commune d’Ankarongana. Toutefois, l’amélioration de l’accessibilité au niveau de ces sites potentiels conditionne le développement des activités touristiques dans la Commune. Dans le fokontany de Saharenana Ambany, il existe deux infrastructures d’accueil pour les touristes de passage pour la visite du site de « Tsingy Rouge » : le Lodge à Andranomena, et les bungalows au croisement « Tsingy-Rouge ». (Cf. Carte de vocations économiques 2032). 2.4.5. Le commerce Les activités de commerce se développent rapidement dans la commune, notamment dans le chef-lieu Sadjoavato. Malgré l’existence de plusieurs commerçants évoluant dans l’informel, les divers prélèvements sur cette activité, notamment les droits sur les places de marché, alimentent les recettes communales à hauteur de 45%. Le marché hebdomadaire de la commune se tient tous les mardis à Sadjoavato, y compris le marché de bovidés. Le marché communal est en réalité un espace non aménagé, avec des étals en bois dépourvu d’aucune infrastructure connexes (clôture, guichets, blocs sanitaires, étals, etc.), le jour de marché hebdomadaire, le marché ne pouvant plus les contenir, les commerçants occupent les bas-côtés de la RN 6 traversant le chef-lieu de la commune. Les principaux produits qui s’échangent dans le marché demeurent les produits agricoles en provenance des communes d’Ankarongana, Antsalaka, Andrafiabe, Anketrakabe, Anivorano- Nord, des fokontany de la commune et des villages environnants, tandis que les PPN, les effets vestimentaires et les autres produits manufacturiers sont proposés par les marchands ambulants en provenance de la ville de Diégo ou d’Ambilobe. Les principaux collecteurs de produits locaux opérant à Sadjaovato viennent de Diégo, le dernier recensement du centre fiscal révèle que 10 collecteurs seulement opèrent formellement dans la commune. Les flux de transactions sur les marchés s’amoindrissent en période de fortes pluies (entre le mois de janvier et le mois d’avril) à cause des difficultés de circulation par la force des crues et la montée des eaux. Le chef-lieu de commune possède une petite infrastructure de marché en dur, fortement délabré devant abrité le marché quotidien du fokontany de Sadjoavato. Ce marché est actuellement non fonctionnel et est actuellement squatté par des sans abri de la commune. Outre le commerce de produits agricoles et d’élevage, la commune compte quinze (15) Épi-bar, six (06) gargotes et « hôtely gasy ». Les épiceries qui approvisionnent généralement les ménages en produits de premières nécessités (huile, sucre, bougies, pétrole, sel, café, etc.) tiennent la seconde place en importance pour les commerces.

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2.4.6. Les services Comme services, on a recensé des activités de :  Réparation et d’entretien de moyens intermédiaires de locomotion (motos, bicyclettes) ;  Construction de maison d’habitation en dur ou semi-dur ;  Téléphonie mobile : vente de crédits téléphoniques, mobile banking ;  Coiffure et esthétique ;  Transport : d’après le Centre Fiscal, la commune compte dix (10) transporteurs de passagers qui assurent les liaisons entre Sadjavato chef-lieu et Antsiranana, Ankarongana et Anivorano-Nord ; Ces activités sont actuellement en plein essor, bien que la plupart des prestataires évoluent dans l’informel. Ces activités ont de l’avenir car les demandes ne cessent d’augmenter.

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III. LES ENJEUX DU TERRITOIRE COMMUNAL Les participants au premier atelier communal ont déterminé les enjeux du territoire de la commune à partir de l’analyse de l’état des lieux et les diagnostics réalisés lors des séances de cartographies participatives. 3.1. Enjeux liés à la territorialité et à l'urbanisme 3.1.1. Amélioration de la recette fiscale Pour améliorer les ressources financières de la commune et en vertu des principes de la bonne gouvernance financière, elle doit améliorer son système de recouvrement des impôts et des prélèvements fiscaux, renforcer la sensibilisation de la population d’assumer leur devoir de citoyen. Par ailleurs, la commune doit en retour, s’engager à gérer efficacement et de manière transparente les ressources générées et surtout appliquer le principe de redevabilité envers les assujettis en particulier et la population en générale. 3.1.2. Amélioration de la gouvernance locale L’amélioration de la gouvernance administrative constitue un enjeu majeur pour la commune de Sadjoavato. Ainsi, elle doit déployer des efforts pour doter à ses trois fokontany des moyens indispensables en vue pour leur meilleur fonctionnement, notamment des bureaux équipés au moins par des matériels et mobiliers essentiels (machines à écrire, table, chaises et étagère de rangement) ; Bien que la qualité des services produites au niveau de la commune Sadjoavato se sont beaucoup améliorer depuis qu’elle a bénéficié des appuis technique et financier des différents partenaires (GIZ–PAGE, ProDéCID,) à travers l’électrification, l’informatisation des services de l’Etat-Civil et des services financiers. La commune gagnerait encore à multiplier ses efforts pour augmenter les recettes fiscales à travers les prélèvements de ristournes sur les produits et les activités de la population. L’application des principes de base de la bonne gouvernance telles la transparence, la redevabilité, etc. encouragerait les citoyens à contribuer pour le développement de la commune. 3.1.3. Clarification des limites administratives du territoire de la commune La clarification des limites territoriales représente un enjeu majeur pour la commune de Sadjoavato car il est flou et peut entraîner à terme des conflits avec les autres communes voisines qui l’avoisinent. En effet la délimitation claire et formelle de la commune permet d’apprécier les potentialités de son territoire, telles que les ressources naturelles, les ressources foncières, etc valorisables et imposables. Malgré la reconnaissance de la perception de la population de Sadjoavato, relative aux limites de sa commune, par les actuels Maires des communes voisines ; la clarification de la délimitation administrative et la reconnaissance officielle et définitive de ces nouvelles limites restent toujours un enjeu majeur pour la commune de Sadjoavato. La résolution de ce problème de délimitation doit être réalisée en concertation entre les représentants légaux des communes et fokontany concernés, avec la participation des représentants du FTM et sous l’égide des autorités compétentes dont la Préfecture, le District et le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Ce dernier doit produire et délivrer au final, le texte officiel correspondant.

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3.1.4. Consolidation du poids des localités pôles du développement communal La position géostratégique des fokontany de Sadjoavato et Saharenana Ambany sur le corridor de la RN6, qui sont également les carrefours de passage des produits agricoles en provenance de la commune d’Ankarongana, leur donne un attrait particulier pour les populations des autres fokontany et des autres communes enclavées de la ceinture-Est de la Montagne d’Ambre. En effet, Saharenana Ambany est voué à devenir la porte d’entrée vers le site touristique unique « Tsingy-Rouge » de la commune Ankarongana, tandis que le fokontany de Sadjoavato pourrait devenir un incontournable carrefour économique régional, d’une part, entre les parties Nord et la Région (Diégo I, le chef-lieu de Région et l’ancien chef-lieu de district Anivorano-Nord) et d’autre part entre les parties Est et Ouest (la Baie d’Irodo et le chef-lieu de commune Antsalaka). Bref, les potentialités économiques, surtout agricoles, touristiques et environnementales dont disposent ces deux localités sont vraiment des atouts très importants pour l’essor économique et social de la commune toute entière. Aussi, la commune gagnerait à améliorer l’aménagement de ces deux localités, à renforcer la mise en place des infrastructures structurantes nécessaires, à étoffer les infrastructures administratives et équipements publics et à améliorer les services publics. 3.1.5. Renforcement de la sécurisation foncière, délimitation et attribution de terrains domaniaux au profit de la commune 47% des terrains se trouvant dans la commune de Sadjoavato sont des terrains domaniaux, or la superficie totale des terrains aménagés pour l’habitat, l’agriculture locale et les reboisements couvrent 51% du territoire. Beaucoup d’occupants et d’exploitants des terrains sont donc en situation administrative irrégulière, cette situation soumet la commune à des risques importants de tensions et de conflits. En 2018, plus de sept-cent (700) parcelles de Reboisement Villageois Individuel (RVI) avec statut provisoire de Propriété Privée Non-Titrée (PPNT) sur le territoire communal de Sadjoavato n’attendent que l’ouverture d’un Guichet Foncier Communal Standard (GFC Informatisé) pour l’octroi d’un Certificat Foncier individuel à chaque exploitant. Ainsi pour préserver la paix sociale et éviter les graves conflits fonciers, la commune doit intensifier les efforts pour la régularisation des statuts fonciers de la population et surtout des exploitants agricoles (paysans agriculteurs et reboiseurs). Pour y parvenir, elle devra d’abord adresser une demande d’ouverture d’un dispositif de gestion foncière décentralisé auprès du SRDPF et, convaincre un Partenaire Technique et Financier pour la dotation des matériels nécessaires aux fonctionnements et à l’opérationnalisation du dispositif. Par ailleurs, pour que la commune ne connaisse pas de problèmes pour l’installation des infrastructures et des zones d’habitation qu’elle projette de réaliser d’ici 2032, l’identification, la délimitation et le transfert à la commune de terrains communaux constitue une nécessité absolue.

3.1.6. Amélioration des voies communications intra et extra communales L’état fortement dégradé des routes secondaires et des pistes rurales, reliant les villages et les fokontany à l’intérieur de la commune rend très difficile la circulation de la population et le transport des marchandises et des produits agricoles presque toute l’année. Mais la situation devient particulièrement préoccupante en période pluvieuse et de forte crue, pendant laquelle plusieurs tronçons de ces voies de communication se retrouvent complètement inondés faute

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page75 d’infrastructures d’évacuation des eaux de pluie et d’ouvrages de franchissement. La situation est à peu près la même concernant les routes intercommunales qui raccordent la commune de Sadjoavato avec les communes qui lui sont attenantes. Sauf pour les communes qui se trouvent sur l’axe de la RN6 bien que cette dernière soit également en forte dégradation. Pour la commune de Sadjoavato, l’amélioration des voies de circulation, notamment à l’intérieur de la commune constitue ainsi un enjeu majeur pour son développement socio-économique et l’amélioration des conditions de vie de la population. En effet, avec des routes et pistes en bon état, entretenues et carrossables toute l’année, l’écoulement des produits locaux vers le chef-lieu de la commune et l’approvisionnement des différents villages des fokontany en PPN seront plus faciles et moins couteux. Et les services administratifs et sociaux de base indispensables seront plus accessibles pour la population. 3.1.7. Renforcement de la sécurité des biens et des personnes Depuis quelques années, les autorités communales et la population ont constaté une recrudescence inquiétante des crimes et des vols, surtout des bovidés et des plantes sur pieds. Malgré la présence effective d’agents de quartiers mobiles dans tous les fokontany, ils restent encore peu efficaces à cause de leur faible effectif, insuffisant pour couvrir la totalité du territoire du fokontany, et du manque de matériels et équipements de travail appropriés à leur disposition. Par ailleurs, l’inexistence de dispositif de suivi et de contrôle des mouvements migratoires, attirés par les potentialités économiques et environnementales de la commune, favorise aussi l’insécurité. Ainsi, la résolution des problèmes d’insécurité et de l’immigration ainsi que la restauration d’une paix sociale durable dans la commune est un enjeu que la commune doit impérativement gagner, afin de permettre à la population de produire dans la sérénité et de contribuer au développement durable et harmonieux de la commune.

3.2. Enjeux démographiques et sociaux L’évolution probable de l’effectif de la population dans la commune dicte les enjeux en matière sociale et démographique. L’absence de statistiques démographiques complètes (répartition par âge et sexe, les taux de mortalité, de natalité et de migration) sur une période suffisante pour les analyses (5 ans) a conduit l’équipe technique à se baser sur les derniers chiffres disponibles à la commune, soient ceux de 2017, ainsi que sur les estimations de l’INSTAT concernant la région. Ainsi, selon les estimations obtenues de l’INSTAT, le taux annuel moyen de croissance de la population est de 3 %, et l’évaluation relative des tranches d’âges de la population se présente comme ci-après :  Enfants scolarisables âgés entre 5 et 14 ans équivalant à 25,3% de la population totale ;  Population active âgée entre 15 et 60 ans équivalant à 50,5% de la population totale ; Par conséquent, le tableau ci-dessous présente les résultats de la projection de la démographie communale pour les 15 ans à venir :

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Tableau n° 12 : Projection démographique par fokontany pour 2032 2017 2032

Fokontany Nombre Effectif Nombre Effectif Effectif Effectif enfants population enfants population Population Population scolarisables active scolarisables active SaharenanaAmb 356 2 052 any 1 407 711 555 1 036 Sadjoavato 3 500 286 1 766 5 075 1 580 2 563

Antserasera 886 1 642 1 132 572 446 830

Commune 6 039 1 528 3 049 8 769 2 581 4 429

Source : Projection des données de la CR pour 2017 et des taux de croissance INSTAT Selon la projection, l'effectif de la population communale atteindra 8 769 en 2032, soit une augmentation de 68 % en quinze ans. La commune devra faire face aux besoins de 2 581 enfants en matière de scolarisation en 2032. La majorité de ces enfants résidera dans le fokontany Sadjoavato. La population active est estimée 4429 personnes d'ici 15 ans, ce qui exigera la création d’un nombre équivalent d’emplois. La population active se concentrera dans les Fokontany Saharenana Ambany et Sadjoavato. (Voir carte ci-après)

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Carte 16: La répartition de la population (densité moyenne) en 2032

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3.2.1. Disponibilité et répartition équitable des infrastructures communautaires répondant aux besoins de la population Presque toutes les infrastructures administratives et tous les équipements publics et communautaires au service de la population sont concentrés à Sadjoavato, le chef-lieu de la commune. Ces infrastructures sont pour la plupart vétustes, dégradés et ne répondent plus aux normes de fonctionnalités exigées. On constate, en outre que leur nombre ne suffit plus pour servir et satisfaire les besoins, toujours en croissance. En effet, des nouveaux besoins d’infrastructures et d’équipements se font sentir en fonction de l’évolution démographique et en accompagnement du développement de la commune. Aussi pour améliorer les conditions de vie de la population, la commune doit multiplier d’efforts pour mettre à la disposition de sa population et ses communautés les infrastructures, équipements et services sociaux de base répondant à leurs besoins. La commune doit donc chercher tous les moyens pour relever les défis relatifs à la :  Réhabilitation, extension, renforcement et à la mise en normes des infrastructures, équipements et des services sociaux existants ;  Mise en place de nouveaux infrastructures, équipements et des services répondant aux besoins ;  Facilitation de l’accès de la population à ces infrastructures et services en améliorant leur répartition spatiale ; 3.2. 2. Amélioration du niveau général d’instruction et de formation de la population Bien que tous les fokontany de la commune disposent, d’au moins une d’Ecole Publique Primaire, la commune ne connait qu’un taux de scolarisation de 80%. Concernant les infrastructures scolaires, le ratio de 24 élèves par salle démontre la disponibilité de salles de classe si l’on se réfère à la norme en vigueur. Par contre la plupart de ces écoles sont vétustes et/ou en très mauvais état, 12 écoles sur 49, soit environ 24% seulement sont en assez bon état. A propos de la qualité de l’enseignement, l’insuffisance d’enseignants titulaires qualifiés se répercute évidemment sur le niveau des élèves. Presque la moitié des enseignants sont encore des « maîtres FRAM », souvent sous qualifiés et sous-payés. Pour l’enseignement secondaire, la commune ne compte qu’un CEG et ne dispose ni de Lycée ni de centre de formation professionnel. Par conséquent, l’amélioration du niveau d’instruction et la formation de la population notamment les jeunes constitue un enjeu majeur pour la commune afin de les permettre à participer et de contribuer efficacement au développement socio-économique de la commune, de favoriser les initiatives et créativités locales et enfin de leur garantir, en perspective le plein emploi, source de revenus décentes et pérennes. 3.3. Enjeux environnementaux et économiques 3.3.1. Protection et restauration des ressources naturelles, adaptation aux effets du changement climatique Les enquêtes auprès de la population et les constats au niveau des fokontany ont montré que les réserves de forêts naturelles de la commune sont en forte dégradation et en diminution à cause des différentes pressions, notamment anthropiques telles que les feux, les défrichements et les

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page79 exploitations illicites. Cette dégradation et ce recul de la couverture forestière engendrent des conséquences néfastes sur les écosystèmes dont la perte de la biodiversité faunistique et floristique, l’érosion du sol surtout les bassins versants entrainant l’ensablement des bas-fonds et des plans d’eau, l’augmentation de la formation savanicole, etc. En outre, la population commence à prendre conscience du lien entre la diminution de la couverture forestière et des effets du changement climatique qui se répercutent sur ses activités économiques et surtout sur sa santé. La préservation et la restauration des ressources naturelles, surtout forestières, constituent ainsi des enjeux de taille pour la commune de Sadjoavato pour ne pas compromettre l’équilibre environnemental ainsi que les différents services fournis par ces ressources. Il faut à cet effet que la commune préconise une stratégie pertinente et réalise des activités concrètes pour préserver, restaurer et augmenter la couverture forestière de la commune. Ainsi les activités de reboisement à grand échelle, déjà entreprises depuis quelques années, doivent se poursuivre et s’intensifier ; l’implication de la population, des communautés à la préservation et la gestion de proximité des ressources doit se renforcer ; la conscientisation de la population sur les réalités du changement climatique et les mesures d’adaptation qui s’imposent doit continuer et se renforcer. 3.3.2. Promotion d’activités économiques adaptées aux potentialités de la commune L’étude prospective de la démographie communale a indiqué que la population atteindra le chiffre de 8 769 en 2032 dont plus de 50% compteront dans la tranche d’âge de la population active. Aussi, la commune doit dès maintenant réfléchir et prévoir la manière de promouvoir des activités économiques dans le dessein de garantir le plein emploi pour cette population. La commune est riche en en bois énergétique, puisqu’une vaste superficie de 2 145 ha du territoire communal est couverte de forêts d’eucalyptus et d’acacia. Une majorité de la population puisent déjà l’essentiel de ses revenues à partir des activités fortement dépendantes de ses ressources de reboisement. Ainsi, la commune devrait pouvoir s’appuyer sur le potentiel que représentent ses ressources de reboisement pour son développement économique futur. La commune devra par conséquent continuer ses efforts à augmenter la couverture forestière de la commune, à lutter contre les phénomènes érosifs sur les bassins versants, à produire des bois de construction et surtout à la carbonisation pour approvisionner la commune et la ville de Diégo en source d’énergie domestique Et ce défi ne pourrait être relevé sans renouvellement de pieds d’arbre sur 1500 ha de zone de reboisement, l’application des techniques améliorées de fabrication des charbons énergétiques, l’information, sensibilisation et encadrement technique des reboiseurs et l’opérationnalisation effective de marché charbon vert implanté à Saharenana. Secteur agriculture En prévision de l’accroissement démographique, pour la commune, l’enjeu majeur sur le plan économique reste sans nul doute l’augmentation de la production et de la productivité des activités économiques de base de la population, en premier lieu la riziculture et les cultures bois énergie. Ainsi, la commune ne doit pas seulement prévoir des zones d’extension pour ces activités mais déjà élaborer et mettre en œuvre progressivement une stratégie de transition vers l’intensification de la production. Ceci à travers la conscientisation et le renforcement des capacités techniques

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page80 des jeunes à l’application des SRI/SRA, la mise en place des infrastructures hydro-agricoles appropriées (canaux d’irrigation, barrage, etc.), l’installation de service d’encadrement de proximité, la diversification des cultures et la production pour le marché. La commune gagnerait également en misant sur la valorisation des filières « bois énergie » et « bois d’œuvre » issues des forêts de reboisements. En effet l’approvisionnement en charbon du marché de la ville de Diégo I est une réelle opportunité pour la promotion et la modernisation de l’activité de carbonisation pour les paysans forestiers de la commune. Il en est de même pour l’approvisionnement de bois d’œuvre et de construction. Secteur commerce De par sa position de carrefour pour les communes qui lui sont voisines, Sadjoavato devient un passage obligé pour tous les producteurs de ces communes souhaitant écouler leurs produits locaux (les produits des activités d’agriculture, d’élevage et d’artisanat). Sadjoavato est également le plus proche lieu d’approvisionnement pour les PPN pour ces communes avoisinantes. Aussi, l’organisation et la mise en place d’un grand marché de produits locaux et de PPN, équipé et moderne répondant aux normes ne peut qu’être rentable pour la commune et renforcer ainsi son économie. Secteur tourisme et service Profitant du développement des activités touristiques au niveau des sites de « Tsingy Rouge » et de la « Baie d’Irodo » respectivement dans les communes d’Ankarongana et d’Antsalaka sud ainsi que de toutes les destinations sur l’axe de RN6, la commune de Sadjaovato pourrait à terme promouvoir et valoriser les sites touristiques potentiels dont elle dispose à travers l’écotourisme et le tourisme culturel. Concernant le secteur du service, comme il est appelé à se développer en perspective ; la commune doit prévoir une stratégie de soutien et d’encadrement technique et organisationnel à l’endroit des prestataires dans ce secteur. Ceci afin de les professionnaliser pour l’amélioration de la qualité des produits. La commune doit également encourager la formalisation des activités pour qu’elles impactent positivement l’économie de la commune.

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IV. LES GRANDES ORIENTATIONS D'AMÉNAGEMENT 4.1. La vision communale L’analyse de l’état des lieux et l’identification des enjeux du territoire ont conduit les représentants de la population à formuler comme suit leur vision de leur territoire pour l’horizon 2032 : « Commune attrayante, sécurisée, productive, économiquement forte et ayant une population en bonne santé » Cette vision résume la situation souhaitée en 2032. Les décisions politiques et actions de développement à entreprendre par les acteurs locaux et partenaires en faveur de la commune devront s’inspirer de cette vision. 4.1.1. Principes de base Les principes adoptés dans ce SAC de Sadjoavato se basent sur une vision de développement durable tel que la Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire (PNAT) le définit. Il s’agit des principes de solidarité nationale, d’équité, d’égalité et d’anticipation. Ces principes garantissent pour les 15 années à venir :  La satisfaction des besoins fondamentaux pour la génération actuelle et future, en assurant équitablement la satisfaction de tous les groupes sociaux en services et en équipements, facteurs d'épanouissement humain, social et culturel ;  La préservation de la qualité des milieux naturels, en garantissant une agriculture durable et une gestion durable des ressources naturelles ;  L'efficacité économique en assurant la reproduction et l'innovation des systèmes économiques, en créant des richesses matérielles et immatérielles au profit des populations concernées, autrement dit l'amélioration des revenus et l’augmentation de l'emploi ;  La promotion de la cohésion sociale en préservant la culture locale et l'aménagement existant ;  La participation publique et une responsabilisation citoyenne accrue pendant le processus de mise en œuvre du SAC ; 4.1.2. Application des normes sectorielles relatives aux infrastructures de base Du point de vue technique, les analyses et orientations contenues dans ce SAC de Sadjoavato se basent sur la prospective démographique et la prise en compte des normes en vigueur dans chaque secteur. Pour le secteur social, les normes concernant les infrastructures sanitaires, scolaires, d’approvisionnement en eau potable, ainsi que les normes de rayonnement géographique correspondantes ont été appliquées. L’application des normes a conduit à l’estimation et la localisation des besoins actuels et futurs en infrastructures sociales de base. Et les besoins ainsi déterminés ont servi de base pour définir les orientations stratégiques pour les quinze années à venir. Puisqu’il s’agit d’estimation de besoins, les taux de satisfaction considérés correspondent à des hypothèses optimistes :  Un taux de scolarisation de 100% pour chaque fokontany et une mise aux normes des infrastructures scolaires pour l'éducation fondamentale ;

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 Un taux de desserte en adduction d'eau potable de 100% pour chaque fokontany et mise aux normes des points d'eau garantissant la santé publique ;  Un accès équitable à la santé pour tous les fokontany, et respect de la norme « un médecin pour 10 000 habitants », avec mise aux normes des centres de santé existants ;  Un accès accru de la population aux services publics de base notamment dans les zones de concentration humaine ;  La résolution des problèmes d'enclavement en donnant la priorité à des critères humanitaires et alimentaires ; 4.1.3. Principes de l'organisation de l'espace communal De manière générale la définition de l’utilisation future des terres doit tenir compte des vocations naturelles des terres, de leurs caractéristiques physiques et de leur vulnérabilité écologique. Ainsi, les principes suivants ont été adoptés Pour assurer un cadre de vie de qualité :  Priorisation de l'extension des zones de l'habitat en fonction de l'accroissement démographique ;  Prise en compte des besoins en surface pour l’implantation des infrastructures et équipements de base dans les zones à concentration humaine ;  Placement des zones d’extension de l’habitat en dehors des zones inondables ou présentant des risques d’érosion ;  Prévision de nouvelles zones de l'habitat pour les futures zones d'investissement économique ;  Vocation de protection et de gestion durable de ressources naturelles pour toutes les zones sensibles définies dans les normes environnementales (ressources en eau, marécage, forêt, raphières et autres zones humides) ;  Interdiction de mise en place d'extension des zones d’habitat ou d'extension de zone agricole dans les zones sensibles ;  Limitation de l’utilisation des zones sensibles au repeuplement des espèces autochtones ;  Pour garantir une cohésion sociale durable  Respect des aménagements existants tels que les surfaces agricoles, les zones habitées, et les zones reboisées ;  Régularisation des litiges fonciers concernant les zones déjà aménagées ; En matière de sécurité alimentaire :  Viabilisation et valorisation des plaines favorables à l'agriculture, facilement aménageables et irrigables ;  Attribution de priorité pour l'agriculture paysanne sur les terrains à proximité des zones de cultures actuelles et de zone d’habitat ; Pour augmenter la création d’emplois :  Mise en place de zones d'investissements économiques pourvoyeurs d'emplois ;  Valorisation des espaces " à grand potentiel économique " selon leurs vocations respectives (élevage, miniers, agrobusiness, etc.) ;  Incitation d’investissements sur les terrains dont l'aménagement nécessite un apport technologique et un capital financier conséquent, et dont l’occupation et l’état actuel ne sont sujets ni à des conflits fonciers ni à des rejets de la population locale (espaces sous-

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exploitées non à proximité des villages, ni de leurs zones d'intérêt économique et socioculturel et en dehors des zones sensibles) ; Pour le reboisement :  Priorisation de l'approche par bassin versant en reboisant les versants en amont des périmètres agricoles ; Pour réduire les tensions entre les agriculteurs et les éleveurs :  Délimitation de zones de pâturage ;  Séparation des zones de pâturage et zones de cultures par des reboisements villageois et privés ; Pour prévenir les risques d’érosion :  Vocation de reboisement ou de pâturage pour les surfaces à forte pente (> 30%) ;  Ainsi, tous les aménagements futurs doivent se faire en priorité aux dépens des savanes, mais tout en considérant le relief, la distance par rapport à un village et/ou à un cours d'eau, à une route ;

4.2. Les objectifs et les orientations sectorielles Cinq objectifs ont été définis lors de l'atelier communal :  Objectif 1 : Améliorer l’accès de la population aux infrastructures et services sociaux de base ;  Objectif 2 : Créer pour la population un cadre de vie conforme aux normes, sécurisés et mettre à sa disposition les infrastructures et équipements publics répondant à ses besoins fondamentaux ;  Objectif 3 : Assurer et améliorer l’accessibilité des fokontany et hameaux dans le territoire communal ;  Objectif 4 : Améliorer la pérennité et la rentabilité des activités de la population en vue d’augmenter les revenus de ménages et favoriser la création d’emplois ;  Objectif 5 : Préserver les ressources naturelles et assurer leur durabilité, renforcer les capacités locales à s’adapter aux Changement Climatique ;

Objectif 1 : « Améliorer l’accès de la population aux infrastructures et services sociaux de base » 4.2.1. Orientations pour le secteur population Estimation des besoins Pour permettre à la commune de mieux appréhender les besoins de la population, il faut qu’elle dispose de données statistiques fiables et à jour concernant l’effectif et la répartition de sa population. La commune doit également maitriser les mouvements de la population dans son territoire. Axes d'aménagement :  Formation/Information des responsables communaux et des fokontany concernant les textes sur les mouvements migratoires ;  Mise en place d’un système de recensement systématique et régulier de la population au

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niveau de chaque fokontany ;  Renforcement du contrôle de la migration à travers la tenue d’un registre des résidents temporaires ;

4.2.2. Orientations pour le secteur éducation Estimation des besoins Les besoins en infrastructures scolaires sont estimés sur la base des normes et principes ci-après :  Le taux de scolarisation de 100% en 2032 et le respect du ratio de 50 élèves par salle de classe ;  La répartition équitable des établissements et infrastructures scolaires en fonction des besoins réels des différentes localités et le respect de l’éloignement maximum de 3 km entre le lieu d’habitation de l’élève et son école ;  L’application des normes techniques relatives aux infrastructures connexes des établissements scolaires (les Points d’eau, WC, terrains de sports, logements des enseignants, Bureaux administratifs) ;  L’application des normes pour l’ouverture des établissements d’enseignement secondaires (CEG/Lycée) ;

Tableau n°13 : Estimation des besoins en salles de classes Nombre Salles de classe Besoins en Salle de Fokontany enfants disponibles salles de classes à scolarisables (2017) classe (2032) construire Saharenana-Ambany 555 2 12 10 Sadjoavato 1 580 8 32 24 Antserasera 446 2 9 7

Commune 2581 12 53 41

Source : ZAP Sadjoavato et projection 2032 Pour avoir un taux de scolarisation de 100%, la commune a besoin de 53 salles de classes en normes d’ici 2032. Ces infrastructures doivent accueillir progressivement les élèves scolarisables estimés à 2581 en 2032.

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Carte 17 : L'accès à l'éducation en 2032

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Axes d'aménagement :  Réhabilitation, réparation et mise aux normes des 12salles de classes existantes par rapport aux dégradations constatées ;  Construction de 41nouvellessalles de classes aux normes répondant aux besoins actuels et futurs estimés et échelonnés dans le temps jusqu’en 2032 ;  Ouverture d’un lycée aux normes à Sadjoavato pour répondre aux besoins de la commune d’ici 15 ans ;  Mise en place d’un centre de formation technique et professionnelle multi disciplinaire à Sadjoavato ;  Déclenchement des procédures d’intégration des enseignants FRAM dans l’administration publique afin de soulager les parents par rapport aux coûts de scolarisation, pour motiver les enseignants et pour améliorer la qualité de l’enseignement ;  Renforcement des efforts de sensibilisation des parents pour la scolarisation des enfants, notamment dans les fokontany où le taux de scolarisation se situe encore en dessous de 75% ; 4.2.3. Orientations pour le secteur santé publique Estimation des besoins : Les besoins en formation sanitaire sont estimés sur la base des principes suivants :  L’application de la norme de 1 CSB II avec 1 médecin pour 10 000 habitants et 1 CSB I avec 1 paramédical pour 5 000 habitants ;  La distance maximum de localisation d’un centre de santé ne doit pas excéder 10 km ;  L’accessibilité équitable des centres de santé de base pour la population ;  Le respect des normes techniques pour les CSB, notamment en ce qui concerne les infrastructures connexes et les dotations des matériels et équipements ;  Par rapport à la norme en vigueur, la capacité d’accueil du CSB II de Sadjoavato est encore suffisante pour la population de la commune estimée à 8769 habitants en 2032. Seulement, il faut restaurer et étoffer les infrastructures et les matériels et équipements en vue d’améliorer les services et d’augmenter la fréquentation ; Axes d'aménagement :  Réhabilitation et entretien des infrastructures, matériels et équipements de travail en fonction des dégradations constatées ;  Construction d’infrastructures connexes telles que CSB I (Fokontany Antserasera), un gîte d’accueil (abri et cuisine) pour les accompagnateurs des malades, mise en place de nouveaux blocs sanitaires, renforcement de la clôture, construction d’incinérateur de déchets médicaux, etc ;  Sensibilisation de la population de s’efforcer à fréquenter le CSBII de Sadjoavato pour tous problèmes de santé et à bannir l’automédication ainsi que le recours systématique aux tradi-praticiens ;  Promotion de l’éducation de la population pour l’utilisation des latrines et renforcement de la lutte contre la défécation à l’aire libre ;  Promotion de l’éducation de la population concernant les Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) ;

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4.2.4. Orientation pour le secteur eau potable Si l’effectif de la population actuel atteint 6 039, la capacité des points d’eau fonctionnels et aux normes existants ne peut répondre qu’aux besoins de 1 250 habitants. La commune doit donc remédier aux manques d’approvisionnement en eau actuels mais aussi prévoir la satisfaction des besoins de la population qui atteindra l’effectif de 8 769 habitants en 2032. La répartition spatiale devra se réaliser de manière équitable pour tous les fokontany (voir carte 18) en tenant compte des besoins réels au niveau des hameaux et en respectant les normes techniques qui garantissent la potabilité de l'eau fixées par le ministère compétent. Estimation des besoins : Les besoins en approvisionnement en eau potable et les axes d’aménagement ont été définis en suivant les principes suivants :  Taux de desserte de 100% pour la population de tous les fokontany d'ici 2032, en partant des perspectives démographiques ;  Respect de la norme de 250 personnes pour un puits ;  Répartition spatiale équitable pour tous les fokontany (voir carte 22) en tenant compte des besoins réels au niveau des hameaux ;  Respect des normes techniques qui garantissent la potabilité de l'eau fixées par le ministère compétent

Tableau n° 14 : Estimation des besoins en points d'eau potable par fokontany Puits à Population Puits aux Population Fokontany normes Besoins (II) construire 2017 2032 existants (I) (II) – (I) Saharenana-Ambany 1 407 0 9 9 Sadjoavato 3 500 5 5 075 21 16 Antserasera 1 642 1 132 0 7 7

Commune 6 039 5 8 769 37 32

Source : cartographies participatives et projections D’après le tableau ci-dessus, d’ici 2032, le nombre de la population atteindra 8769 habitants qui auront besoins d’au moins 37 points d’approvisionnement en eau potable répondant aux normes requises (des puits et/ou des pompes). Actuellement la commune ne dispose que de 5 puits aux normes, il faudrait donc projeter d’en construire 32 unité jusqu’en 2032.

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Carte 18 : L'accès à l'eau potable en 2032

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Axes d’aménagement  Planification opérationnelle et réalisation d’études techniques approfondie sur la base des besoins estimés ;  Réalisation d’études approfondies de l’état du château d’eau et des bornes fontaines existants dans le chef-lieu de la commune ;  Construction de 32 points d’eau aux normes, répartis selon le tableau établi pour l’estimation des besoins ;  Approvisionnement en eau potable du chef-lieu Sadjoavato à travers la réhabilitation et l’extension du château d’eau et le redéploiement des bornes fontaines ;  Équipement en puits de toutes les écoles ; Objectif 2 : « Créer pour la population un cadre de vie conforme aux normes, sécurisés et mettre à sa disposition les infrastructures et équipements publics répondant à ses besoins fondamentaux » 4.2.5. Orientations pour le secteur urbanisme et habitat Estimation des besoins en surfaces d’extension Le nombre de la population estimée en 2032 détermine le besoin en extension des zones d’habitat En attendant la publication officielle des normes nationales portant sur l'habitat en milieu rural, l'estimation des besoins d'extension des zones d'habitat est calculée selon les principes suivants :  Prise en compte d’une surface d’habitation de 400m2minimale par ménage, avec une taille moyenne de ménage de4personnes dans la commune ;  Les superficies des zones d’extension d’habitat calculées selon les normes suscitées sont majorées de 50 %, en prévision de l’implantation des équipements publics et communautaires nécessaires ;  Les contraintes physiques et les critères d’aménageabilité doivent être pris en compte lors de la délimitation des zones d’extension des habitats. En effet, les zones inondables et les parties touchant des pentes très fortes (>30%) ainsi que les zones sensibles sont catégoriquement exclues ;

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Tableau n° 15 : Répartition des besoins en surfaces d’extension par fokontany Population Zones Population Surfaces Besoins en Besoins nécessaires en 2017 d’habitats 2032 Extension [ha] [ha] selon Extension Fokontany projection selon perception [ha] locale [ha] Saharenana-Ambany 1 407 29 2 052 21 32 12 Sadjoavato 3 500 57 5 075 51 77 12 Antserasera 1 642 1 132 22 17 26 7

Commune 6 039 108 8 769 89 135 31

Source : Projections et calculs SIG La projection des besoins en surface d’extension des zones d’habitation en 2032 s’élève, théoriquement aux environ de 135 Ha. Or la population n’a pas pu délimiter que 31 ha. Ce qui signifie que si l’on se réfère à la situation actuelle, la commune ne dispose pas d’assez d’espace pour l’extension des habitats. Par conséquent, elle doit, dès maintenant, commencer les démarches nécessaires pour l’acquisition de nouveaux terrains communaux qui seront destinés pour l’extension des habitats, en prévision de l’augmentation de l’effectif de la population. Estimation des besoins en équipements et infrastructures publics selon la perception locale : Pour Sadjoavato chef-lieu :  Construction de bureau du fokontany de Sadjoavato ;  Mise en place d’un bureau du guichet foncier ;  Construction d’une caserne pour l’installation d’une Brigade de la gendarmerie ;  Construction d’un bâtiment pour Lycée ;  Délimitation et aménagement de parkings pour les véhicules de transport de marchandises, camions, camionnettes et charrettes ;  Aménagement d’une gare routière, répondant aux normes, pour les taxi-brousse ;  Construction d’une maison communautaire avec salles polyvalentes pouvant accueillir divers événements, différentes cérémonies, ateliers de travail et formation, conférences, etc. ;  Élaboration d’un Plan d’Urbanisme sommaire en collaboration avec l’appui du SRAT DIANA ;  Électrification du bourg par des sources d’énergie renouvelables, notamment éoliennes et solaires ;  Installation de 03 nouveaux blocs sanitaires et de 02 bacs à ordure fixes ;  Réhabilitation totale de toutes les ruelles /pistes à l’intérieur du chef-lieu ;  Délimitation et construction de nouveau marché constitué par un marché couvert avec étales pour les produits locaux et par des pavillons pour les autres types de commerces ;

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 Mise en place de marché de bovidés avec les infrastructures connexes nécessaires dont la clôture, le guichet unique pour les transactions, l’abreuvoir, etc. ;  Installation d’une tuerie aux normes ; Pour Saharenana Ambany  Électrification par un système solaire ou par un mini central hydro-électrique à partir du fleuve de Saharenana ;  Construction de bureau de fokontany et dotation de mobiliers, matériels et équipements de travail ;  Mise en place d’un nouveau marché avec des infrastructures connexes répondant aux normes requises : des bureaux et guichets, un grand hangar pour la commercialisation des charbons verts, un marché couvert avec étals pour les produits locaux, des pavillons pour les autres types de commerce, une clôture, un puits, un bac à ordure, un bloc sanitaire, etc. ;  Mise en place d’infrastructures d’accueil pour les touristes : Parking, bungalow, etc. ;  Construction d’une maison communautaire (Tranom-pokonolona) ;  Installation d’une tuerie aux normes ;  Installation de 03 blocs sanitaires et de 10 bacs à ordure maçonnés ;  Aménagement d’un parking pour les taxi-brousse et les véhicules de transports de marchandises ;  Construction de terrains de sport aux normes ; Pour fokontany Antserasera:  Construction de bureau de fokontany et dotation de mobiliers, matériels et équipements de travail ;  Électrification par système solaire/éolienne ;  Construction d’un bloc sanitaire/CSB I dans le chef-lieu de fokontany ;  Construction de terrains de sport aux normes dans le chef-lieu de fokontany ;  Installation d’un lavoir public dans le chef-lieu de fokontany ;  Installation d’une décharge publique dans le chef-lieu de fokontany ;

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page92

Carte 19 : Zone d’habitat Chef-lieux de Fokontany Saharenana Ambany 2032

Carte 20 : Zone d’habitat Chef-lieu de Commune Sadjoavato 2032

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page93

Carte 21 : Zone d’habitat Chef-lieu Fokontany Antserasera 2032

Carte 22 : Zone d’habitat Fokontany Saharenana Ambany, Secteur Antanandrenitelo 2032

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Axes d'aménagement :  Clarification de la délimitation du territoire communal avec les communes voisines, le service des Domaines, qui est une démarche pilotée par le Ministère en charge de l’Intérieur et de la Décentralisation, le chef de Région et du Chef de District ;  Demande de dotation de terrains au profit de la commune pour les zones d'extension de l'habitat au niveau des fokontany ;  Mise en place des nouvelles zones d'habitat tenant compte des besoins estimés, des statuts fonciers, de l'aménageabilité du territoire communal et des contraintes physiques ;  Élaboration de plan d'urbanisme sommaire pour le chef-lieu de commune (à la nouvelle ville d’extension), avec l'appui du Ministère de tutelle. Celui-ci devra inclure les différentes infrastructures et équipements requis ;  Mise en place de la Structures Locale de Concertation, en vue de favoriser la participation de la publique au processus de prise de décision ;  Mise en place d’organisation et de programme pérennes pour l’entretien des infrastructures et équipements existants ;  Recherche d’appuis pour les financements de la mise en place des infrastructures et des équipements publics répondant aux réels besoins de la population ;  Accélération des démarches de régularisation de la situation administrative des terres valorisées actuellement et le terrain destiné aux extensions futures ;  Ouverture d’un guichet foncier standard à Sadjoavato ;  Ouverture d’un Lycée public ;  Renforcement de la coopération entre les Services des Domaines et de la Topographie et le guichet foncier, notamment pour la mise à jour des données ;  Équipement du guichet foncier, surtout en moyen de transport (moto) ; 4.2.6. Orientations pour le secteur sécurité publique D’après les responsables communaux, la sécurité a besoin d’être renforcée notamment dans les fokontany Sadjoavato et Saharenana Ambany. En parallèle à cela, la commune doit contrôler davantage les mouvements de la population, et ce pour éviter que les délinquants n’en profitent pour perpétrer leurs méfaits. Axes d'aménagement :  Ouverture d’une Brigade de la gendarmerie à Sadjoavato ;  Renforcement des capacités des quartiers mobiles en collaboration avec la gendarmerie ;  Augmentation de l’effectif et dotation d’équipement des quartiers mobiles ;  Mise en place, avec l’appui de la gendarmerie et des quartiers mobiles, du dispositif d’Auto Défense Villageoise au niveau des fokontany et des hameaux ;  Instauration de système de « carnet – passeport » pour tout adulte vivant dans la commune ;  Promulgation d’arrêté communal sanctionnant le non-respect de l’utilisation de registre de visiteurs ;

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Objectif 3 : « Assurer et améliorer l’accessibilité des fokontany et hameaux dans le territoire communal » 4.2.7. Orientations pour le secteur transport et communication Estimation des besoins Pour des raisons humanitaires et économiques (facilitation de l’accès de la population au CSB II, aux services administratifs et au marché de Sadjoavato, viabilisation des sites touristiques potentiels et des principales zones de production agricole, etc.), la commune a estimé nécessaire de désenclaver tous les fokontany en permettant à chacun d’eux de rallier facilement et sûrement le chef-lieu de la commune ainsi que l’axe principal de la RN6. Le tableau suivant présente les pistes à entretenir et les types d’aménagement estimés nécessaires

Tableau n°16 : Besoins en infrastructures de transport Trajets ou pistes Longueurs Types d’aménagements (Km) Antserasera – Ambodi-pô : 7

Antserasera – Antsôha (CR 4.5 Antsôha) Antserasera –Antsakoabe 7.3 Sadjoavato – Antanadra- 3.5 pela Antanadra-pela-Antamotamo 4.3

Antamotamo- 8.7 Antsalakaavaratra Ponts/dalots: 45 ouvrages Sadjoavato –Analalava 1.6 hydrauliques de franchissement sont à Analalava- Ankarongana 9.7 prévoir pour ces nouvelles Sadjoavato – Antsôhafôhy – 8.5 routes Ambahivahikely CEG – Andalohasy – 6 SaharenanaAmbony Saharenana (Pépinière) – 11.3 Tsingy Rouge Andranomena – Beambatry 9 – La ferme Source : cartographie participative

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Carte 23 : Les routes en 2032 Axes d'aménagement :  Réalisation des études techniques préalables sur la nature et la faisabilité des travaux d'amélioration des pistes pré-identifiées avec les responsables techniques des Ministères concernés ;  Mise en œuvre des travaux de réhabilitation/construction validés par les études techniques.  Mise en œuvre du processus d’élaboration du Plan d’Urbanisme Sommaire pour le bourg de Sadjoavato  Réalisation des travaux d’amélioration des voies de circulation et des infrastructures de

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transport dans le chef-lieu de la commune. Objectif 4 : « Améliorer la pérennisation et la rentabilisation des activités de la population en vue d’augmenter les revenus de ménages et favoriser la création d’emplois » 4.2.8. Orientations pour le secteur économie Estimation des besoins La majorité de la population de la commune de Sadjoavato vit du secteur agricole (riziculture, reboisement et élevage). Ainsi, les participants à l’atelier communal ont privilégié, en premier lieu ce secteur d’activités. Ils ont estimé les besoins en matière économique comme suit :  Augmentation des surfaces de production, en fonction des besoins en matière d’alimentation de la population, pour accroître le volume de production ;  Production des bois de construction et surtout à la carbonisation pour approvisionner la commune et la ville de Diégo en source d’énergie domestique  Renforcement des équipements collectifs pour l’agriculture, et l’élevage afin d’augmenter la qualité des produits et les rendements ;  Renforcement des capacités des producteurs en matière de maîtrise des techniques de production et du marché, selon l’approche filière (débouchés, prix) ;  Amélioration des revenus de la commune et des producteurs locaux par l’installation de marchés sur le territoire communal ;  Diversification des sources d’emplois pour faire face à l’augmentation de la population active qui atteindra le nombre de 8 769 en 2032 ; En termes de surfaces agricoles L’estimation des superficies des zones d’extension des agricultures paysannes se base sur les hypothèses suivantes :  Une consommation annuelle moyenne de 138 kg de riz blanc par personne (Ministère de l’Agriculture) ;  Un rendement moyen de 1.2 T à l'hectare par an (selon l’estimation de la population locale) ;  Le paddy perd 35% de son poids lors de sa transformation en riz blanc ; Ainsi, les besoins en surfaces agricoles par fokontany se présente comme ci-après :

Population Besoins en riz Surfaces Surfaces Extension blanc (T) rizières rizières rizières Fokontany 2032 nécessaires nécessaires (138 Kg/pers) existantes (Ha) Saharenana Ambany 2 052 283 363 277 86 Sadjoavato 5 075 700 897 982 -85 Antserasera 1 642 227 291 326 -35 8 769 Commune 1 210 1 551 1 585 -34 Source : calculs SIG Le tableau indique que théoriquement la commune n’a pas encore besoin d’étendre les rizières

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page98 pour répondre aux besoins en riz de la population en 2032. Toutefois, la population a quand même déterminé 1431 Ha de surface d'extension pour leurs activités agricoles (rizicultures et cultures sèches), car elle consacre habituellement 50% de ses productions à la commercialisation, comme source de revenu principal. La population prévoit également de promouvoir la riziculture irriguée en vue de l’augmentation du rendement et de la productivité. Ce qui suppose l’aménagement et la transformation d’une partie des terres servant à la culture sèche en rizières irriguées et la mise en place des infrastructures d’irrigation nécessaires. Les riziculteurs peuvent évidemment le SRA/SRI dans ces parcelles irriguées. En termes d'irrigation : L’analyse de l'hydrographie, de la pédologie et de l'occupation des sols a conduit les participants à soumettre les propositions présentées dans le tableau ci-dessous.

Tableau n° 18 : Propositions d'infrastructures hydro-agricole Type Eaux concernées Zones à irriguer Fokontany

Plaine Andranomena et Mahalevona Saharenana Ambany Saharenana Ambany Barrage de retenue à construire Tegnan’ny Fokontany Plaine d’Antserasera Antsahalalina Antsersera

Source : cartographie participative En termes d'équipements économiques : La perception locale a estimé les besoins en équipements économiques comme suit :  Localisation des zones à fortes potentielles et à forte concentration de producteurs pour chaque secteur : agriculture et élevage, pour le choix des lieux d’implantation ;  Identification des principaux problèmes communs aux producteurs pour le choix des équipements à installer. Cette opération a mis en exergue la nécessité d’installer des greniers communautaires, des marchés officiels, des couloirs de vaccination, de centre d’amélioration des races de bovidés ; Axes d'aménagement Secteur agriculture :  Mise en place des zones d'extension de l'agriculture paysanne selon l'estimation des besoins ;  Installation de barrage de retenue et d’irrigation à Saharenana Ambany et Antserasera après les études de faisabilité technique, financière et environnementale requises ;  Réhabilitation des pistes indiquées dans les besoins en infrastructures de communication pour l’évacuation de la production agricole ;  Installation de techniciens agricoles supplémentaires à Sadjoavato pour conseiller et encadrer les producteurs ;  Renforcement des opérations de sensibilisation et de formation à la base des agriculteurs ;  Ouverture de centre de formation et de recyclage pour les agriculteurs à Sadjoavato ;  Promotion de centre de soutien des agriculteurs pour leur mise en relation directe avec

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les clients potentiels tels que des fournisseurs d’intrants, de matériels et équipements agricoles, des professionnels de la collecte des produits locaux ;  Installation de greniers communautaires à Sadjoavato pour permettre aux agriculteurs de mieux gérer la fluctuation des prix de leurs produits ;  Ouverture d’un grand marché de produits locaux àSadjoavato et Saharenana Ambany ;  Renforcement des luttes antiérosives à travers des actions de reboisements sur les Bassins versants, des mesures contre l’extension des « lavaka » (gabionnage, mise en place de fascines, etc.) ;  Protection des berges des cours d’eau par l’embroussaillage, la plantation de vétiver, le reboisement ;  Adoption des mesures d’adaptation au changement climatique : l’utilisation de semences adaptées (cycle court, tolérance à la sécheresse) ;  Techniques de conservation des eaux et de fertilisation biologique sol (fosse fumière, compostage) ;  Révision le calendrier agricole et l’aligner par rapport aux prévisions météorologiques ;  Renouvellement des pieds d’arbre dans 1500 ha des parcelles de reboisement ;  Information, sensibilisation et encadrement technique des reboiseurs dans l’application des techniques améliorées de fabrication des charbons énergétiques et Application de techniques de coupe du bois permettant la régénération ;  Opérationnalisation effective de marché charbon vert implanté à saharenana ; Secteur élevage :  Mise en place de service de vétérinaire à Sadjoavato pour conseiller et encadrer les éleveurs ;  Déploiement des infrastructures d’élevage en normes dans la commune dont l’installation de couloirs de vaccination aux normes dans chaque fokontany et d’un centre d’amélioration de race des bovidés à Sadjoavato ;  Ouverture de centre de formation et de recyclage pour les éleveurs à Sadjoavato;  Mise à la norme de marché de bovidés de Sadjoavato ;  Élaboration de conventions locales pour la gestion des zones de pâturages traditionnels ;  Vulgarisation de la plantation d’espèces fourragères adaptées ; Secteur tourisme :  Promotion des sites éco-touristiques potentiels de la commune : la forêt d’Analalava, le lac sacré d’Antamotamo (fokontany Sajoavato) et la chute d’eau d’Ambodi-pô (fokontany Saharenana Ambany), avec l’appui de l’office régional du tourisme DIANA ;  Organisation des formations pour les populations riveraines des sites potentiels pour le tourisme, en matière de guidage, d’accueil et restauration, d’hygiène et de sécurité ;  Ouverture de branche d’enseignement de langue étrangère et de guidage dans le centre de formation technique à installer dans le chef-lieu de la commune ;  Réhabilitation des pistes d’accès à ces sites touristiques potentiels ; Secteur du service :  Sensibilisation des prestataires à formaliser leurs activités et facilitation du processus formalisation ;  Renforcement des capacités et professionnalisation des prestataires de service à travers la mise à leur disposition d’un centre de formation technique et professionnel multidisciplinaire au niveau de Sadjoavato ;  Mise en place de structure, privée ou étatique, de conseil et d’encadrement des

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prestataires en vue d’une meilleure structuration des filières, de la production à la commercialisation ; Objectif 5 : Préserver les ressources naturelles et assurer leur durabilité, renforcer les capacités locales à s’adapter aux Changement Climatique 4.2.9. Orientations pour le secteur environnement Estimation des besoins Le constat de la raréfaction et de la dégradation progressive des ressources naturelles dans la commune a interpellé la population à adopter les mesures suivantes :  Renforcement de la préservation des vestiges de forêts naturelles et de raphia afin de s’assurer notamment de la disponibilité des ressources et de la protection de la biodiversité locale. Le transfert de la gestion des ressources naturelles aux communautés locale s’avère ainsi indispensable ;  Repeuplement de raphias afin de protéger les sources d’eau et de répondre en partie aux besoins de la population ;  Protection des berges des lacs et des cours d’eau pour éviter le changement de lit, l’ensablement et l’envasement ;  Stabilisation des lavaka notamment dans le fokontany Saharenana Ambany (cf. carte) pour éviter les effets néfastes de l’érosion et de l’ensablement ;  Renforcement de la gouvernance environnementale en soutenant et en renforçant les capacités des acteurs fortement impliqués dans la préservation et la gestion durable des ressources naturelle ;  Réhabilitation et augmentation de la couverture forestière, notamment les reboisements d’eucalyptus/acacias pour assurer, non seulement la protection des sols et des bassin- versants mais de garantir aussi le développement des filières bois énergie et bois d’œuvre ;  Mise en œuvre des mesures locales d’adaptation contre les effets néfastes du changement climatique ; Axes d'aménagement Les analyses spatiales participatives ont conduit à l'adoption des axes suivants :  Réalisation de campagne d’information du public sur la réglementation concernant la protection des berges ;  Renforcement de l’application de la réglementation concernant la protection des berges ;  Programmation de plantation de bambous dans les 25 m de pas géométrique aux abords de la Saharenana;  Renforcement des capacités des membres du GAR, chargés aussi de la lutte contre les feux de brousse, mise à leur disposition des équipements nécessaires ;  Programmation et mise en œuvre de reboisement à vocation de conservation et de valorisation pour la carbonisation et production de bois d’œuvre ;  Promotion d’une campagne de sensibilisation et d’éducation environnementale sur le lien entre changement climatique et la dégradation de l’environnement ;  Mise en œuvre de plan d’aménagement TGRN Analalava ;  Mise en défens des blocs de forêts naturelles fortement dégradés en vue d’une régénération naturelle assistée ;  Mise en œuvre de reboisements d’enrichissement des variétés floristiques endogènes ;  Promotion de l’utilisation des techniques de carbonisation plus rentable, de l’utilisation de

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foyers améliorés ;  Application de techniques de coupe du bois permettant la régénération ; En termes d’adaptation au changement climatique : Pour augmenter les capacités de résilience locales contre les effets du changement climatique, la commune prévoit le/la :  Augmentation de la couverture forestière à travers la poursuite et l’intensification des reboisements d’eucalyptus à grande échelle ;  Protection des bassins versants par des mesures antiérosives biologiques ;  Application des techniques agricoles améliorées, plus adaptées aux réalités climatiques ;  Renforcement des capacités des agriculteurs à la maitrise de l’eau à travers la mise en place d’infrastructures d’irrigation adéquates et l’optimisation de leur gestion par les usagers ;  Renforcement de la gouvernance par la structuration et renforcement des capacités des organisations paysannes et des communautés locales de base, gestionnaires des ressources naturelles ;  Protection des ressources savanicoles pour améliorer la quantité et la qualité des pâturages ;  Amélioration des disponibilités en eau à travers la protection des sources par des activités de reboisement et de repeuplement des raphières ;

4.3. Zonage des vocations des terres En se basant sur les principes d'aménagement et en tenant compte des objectifs et orientations sectoriels susmentionnés, la Commune de Sadjoavato a procédé au zonage concerté de son territoire. La commune a ainsi définit quatre (04) grandes vocations pour son territoire :  Zone d'habitat ;  Zone d'agriculture locale ;  Zone de reboisement ;  Écosystèmes naturels à préserver, comprenant les forêts naturelles, les Raphières et toutes les zones humides ; 4.3.1. Zone d'habitat Définition : Il s'agit des zones où vit actuellement la population de la commune, et les surfaces destinées à l'extension des villages. Ces zones comprennent également les surfaces prévues pour la mise en place des infrastructures sociales et des équipements publics prédéfinis ; Surfaces affectées : 140 Ha dont 31 Ha pour l'extension ; Usages dominants : Habitations, installation de bâtiments pour l'exercice d'activités économiques (secteurs secondaire et tertiaire) ; Usages compatibles : installation d’infrastructures sociales, d’équipements publics, réseaux routiers internes, espaces verts individuels ou collectifs, structures de protection antiérosive ou contre les feux ; Bases légales de référence : code et autres textes liés à l'urbanisme et l'habitat, textes sur les zones sensibles, normes sectorielles sur les infrastructures sociales et équipements publics, dina local homologué, législation foncière ;

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4.3.2. Zone d'agriculture locale Définition : Il s'agit des surfaces destinées aux activités agricoles de la population locale ; Surfaces affectées : 5 897 Ha dont 1 431 Ha pour l'extension ; Usages dominants : riziculture, culture pérenne, autres cultures paysannes (cultures de décrue et contre saison), l'arboriculture paysanne, les jachères ; Usages compatibles : Installation d’ouvrages et d’infrastructures liés à l’agriculture paysanne (barrages, canaux, unités de stockage, etc.…), aménagement de pistes d'évacuation des produits, installation de protection antiérosives et contre les feux ; Bases légales de référence : textes sectoriels relatifs à chaque activité et infrastructures installée ; législation foncière ; textes sur la protection des zones sensibles avoisinantes ; 4.3.3. Zone de reboisement Définition : Il s'agit des surfaces destinées au reboisement qui peut être à vocation environnementale et à vocation économique ; Surfaces affectées : 2 137 Ha dont 397 Ha pour l'extension ; Usages dominants : réserves foncières de reboisement à gérer par le service déconcentré des forêts et la Région ; reboisement communal pour améliorer la couverture végétale ; reboisement individuel à vocation énergétique (charbon), autres reboisements à vocation économique. Protection contre les feux et les divagations des bovidés ; Usages compatibles : pépinières, apiculture, production de charbon, production de bois d'œuvre, collecte des fibres végétales, production des huiles essentielles à base de racine et des feuilles. Installation d’ouvrages ou d’infrastructures liés à la foresterie ; aménagement de piste d’accès ; Bases légales de référence : législations forestière et foncière ; cahiers des charges pour TGRN et RFR ; 4.3.4. Écosystèmes naturels à préserver Définition : Il s'agit d'écosystème naturel à préserver et/ou à gérer durablement, constituées des forêts naturelles, des savanes arborées, des marécages, des plans d'eau et de sol nu dont la gestion peut être assurée par l'État ou par la communauté de base conjointement avec la collectivité locale ; Surfaces affectées : 4 829 Ha dont 4 163 Ha pour extension ; Usages dominants : conservation, préservation, restauration ou valorisation durable selon la nature et l’état des ressources ; Usages compatibles : installation d’ouvrages ou d’infrastructures annexes liés à la conservation, la restauration ou l’exploitation forestière, l’éco tourisme et autres valorisations durables des ressources ; Aménagement de pistes d’accès ; Normes : Législations sur les zones sensibles, les règles sur le régime forestier, les règles sur le transfert de gestion et la gestion forestière ; les DINA homologués auprès des entités compétentes ; les contrats de gestion ou les conventions d'exploitation ainsi que les cahiers de charges ; la législation foncière ;

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page103

Tableau n°19 : Les vocations des terres par fokontany selon zonage

Surface en ha vocation/fokontany

Saharenana Sadjoavato Antserasera Commune

Zone économique

Zone d'habitat 41 69 30 140

Zone économique 0 0 0 0

Agriculture locale 881 3420 1596 5 897

Reboisement vocation économique 1670 446 21 2137

Total partiel 2 592 3 935 1 647 8 174

Zone écologique Forêt fortement dégradée à 55 0 0 55 restaurer

Forêt à conserver 351 9 1 361

Forêt dégradée à préserver 50 387 0 437

Forêts ripicoles à maintenir 252 125 0 377

Savane à Préserver 701 1700 677 3078

Raphière à préserver 23 70 12 105

Extension de Raphière (TGRN) 0 0 7 7

Protection des versants 277 126 5 408 Plans d’eau 1 0 0 1

Total partiel 1 710 2 417 702 4 829 Total général 13 003

Source : Zonage et calcul SIG Autrement dit, si le territoire communal est valorisé selon le scénario d’aménagement du SAC, la zone d’habitat passera de 0.8% à 1.6% du territoire et les autres zones aménagées (Agriculture locale, et reboisement) occuperont de 51% à 64% de la surface communale.

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page104

4.4. Les carte de Zonage des vocations des terres La carte d’aménagement est la traduction spatiale du zonage du territoire communale contenant :  Les aménagements existant qui comprennent les zones d’habitats, les zones d’agricultures et de reboisement ainsi que les tracés des routes et des pistes ;  Les zones sensibles à préserver d’ici 2032 comprenant les raphias, plans d’eau, les forêts et savane arborées ;  Les projets d’infrastructures routières et hydro agricole à mettre en place d’ici 2032 ;  Les vocations futures des zones homogènes du territoire communal qui intègre les orientations sectorielles et qui ont été définie par la population pendant le processus de zonage.

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Carte 24 : Les vocations écologiques pour 2032

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Carte 25: Les vocations économiques pour 2032

Schéma d’Aménagement Communal – Commune Rurale Sadjoavato (2017-2032) Page107

Carte 26 : Carte de vocations des terres pour 2032

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V. ORIENTATIONS POUR LA PLANIFICATION DE LA MISE EN OEUVRE 5.1. Assurer la promotion et la mise en œuvre du Schéma d’Aménagement élaboré

Tableau n°20 : Délais et responsabilités pour assurer la mise en œuvre du schéma d’aménagement élaboré Activités 2022 2027 2032 Responsables

Reproduction du document Commune

Mise en place d’un comité de suivi et Commune d’évaluation de la mise en œuvre SRAT, Région

Plaidoyer du SAC auprès des branches de Commune l’administration et des PTF potentiels Partenaires

Développement de coopérations Commune décentralisées

Source : commune Sadjoavato 2018 5.2. Améliorer l’accès de la population aux infrastructures et services sociaux de base 5.2.1. Accès à l'éducation La priorité est accordée à la mise aux normes des infrastructures existantes dans ce secteur, suivie de la construction de nouvelles salles de classes dans les localités qui souffrent le plus de manque d’infrastructures. La mise en place et la mise aux normes des infrastructures ne suffisent pas pour garantir un accès équitable et durable à l'éducation. Il faudra instaurer les mesures d'accompagnement telles que la sensibilisation des parents, l'augmentation et la motivation des enseignants, les soutiens aux parents pour la scolarisation, l'amélioration de la qualité pédagogique et la prolongation de la chaîne éducative jusqu'au Lycée. Les formations techniques ne devront pas être omises ni l'alphabétisation des adultes et des enfants ayant abandonné précocement les bancs de l'école.

Tableau n°21 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’éducation Activités 2022 2027 2032 Responsables

Mise aux normes des 20 salles de classes existantes Commune, selon les défauts constatés actuellement PTF, CISCO

Construction de 21 salles de classes aux normes pour Commune, répondre aux besoins actuels et futurs, et réparties selon PTF, CISCO les besoins estimés;

Ouverture d’un Lycée aux normes pour répondre aux Commune, besoins actuels et futurs à Sadjoavato; PTF, CISCO

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Ouverture d’un Centre de formation technique et Commune, professionnelle multidisciplinaire à Sajoavato ; PTF, MENETP

Demande d’intégration des enseignants FRAM dans Commune, l’administration publique afin de soulager les parents par ZAP, CISCO, rapport aux coûts de scolarisation et pour motiver les DREN enseignants;

Intensification des efforts de sensibilisation sur la Commune, ZAP scolarisation des enfants par l’organisation, par les responsables de la commune et du ZAP, de descente dans les fokontany où le taux de scolarisation se situe en dessous de 75% ;

Source : commune Sadjoavato 2018 5.2.2. Accès à la santé La mise aux normes des formations sanitaires sera vaine si le personnel ne répond pas aux normes définies par le Ministère de la Santé. Les bons résultats dépendront également de la sensibilisation de la population à les fréquenter, à la pratique de l'hygiène en matière d'assainissement, ainsi que la disponibilité des médicaments.

Tableau n°22 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à la santé Activités 2022 2027 2032 Responsables

Mise aux normes des établissements de santé Commune, existants selon les défauts constatés actuellement DRSP, PTF (changement de lieu d’implantation) ;

Promotion de l’éducation de la population pour Commune, l’utilisation des latrines et contre la défécation à l’aire libre ;

Renforcement d’une formation sanitaire par la mise Commune, en d’un bloc sanitaire CSB I (fokontany Antserasera) DRSP, PTF avec équipements Renforcement des équipements de soins dans Commune, l’établissement ; DRSP, PTF

Demande d’augmentation de l’effectif du personnel Commune, soignant ; DRSP, PTF

Promotion de l’éducation de la population Commune, concernant les Maladies Sexuellement DRSP, PTF Transmissibles (MST)

Source : commune Sadjoavato 2018

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5.2.3. Accès à l'eau potable La mise aux normes des puits existants constituera la priorité du secteur, en même temps que la construction de puits dans les localités qui en sont dépourvues. L'accès à l'eau potable dépendra non seulement des équipements mais également de la durabilité des ressources en eau et de la pérennité des installations. Il faudra ainsi s'assurer de la faisabilité technique des installations et du respect des différentes normes définies par le Ministère de l'eau. Il faudra également mettre en place des modes et des structures de gestion de proximité, de préférence des usagers, qui garantiront la maintenance des installations et la sensibilisation de la population sur l'enjeu de la potabilité de l'eau en matière de santé, des points d'eau jusqu'à l'usage final. Ces mesures seront plus détaillées sous forme d'une planification opérationnelle et intégrée dans le Plan Communal de Développement mis à jour.

Tableau n°23 : Délais et responsabilités pour assurer l’accès à l’eau potable Activités 2022 2027 2032 Responsables

Planification opérationnelle en tenant compte les Commune, besoins estimés, et d’étude déjà disponible DREEH, PTF

Construction de 32 puits aux normes, répartis selon Commune, le tableau établi pour l’estimation des besoins DREEH, PTF

Réalisation d’études approfondies de l’état du Commune, château d’eau et des bornes fontaines existants dans DREEH, PTF le chef-lieu de la commune

Approvisionnement en eau potable du fokontany Commune, Sadjoavato à travers l’extension du château d’eau et DREEH, PTF des bornes fontaines déjà installés

Équipement en puits de toutes les écoles. Commune, DREEH, PTF

Source : commune Sadjoavato2018 5.3.Créer pour la population un cadre de vie conforme aux normes, sécurisés et mettre à sa disposition les infrastructures et équipements publics répondant à ses besoins fondamentaux La clarification de la délimitation du territoire communal, la dotation de terrains au profit de la commune pour les extensions de zones d’habitat, et le renforcement de la sécurité publique, représentent les priorités absolues du secteur territorial et habitat.

Tableau n°24 Délais et responsabilités en matière d’équipements publics Activités 2022 2027 2032 Responsables

Clarification de la délimitation du territoire communal avec les communes voisines, les services des Commune, Domaines, une démarche pilotée par le Ministère en District, région charge de l’Intérieur et de la Décentralisation, le chef

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de Région et du Chef de District

Mise en place de structures de concertation et de Commune, PTF participation publique (SLC)

Mise en place des nouvelles zones d'habitation en tenant compte des besoins estimés, des statuts Commune, fonciers, de l'aménageabilité du territoire communal SRAT, Topo et des contraintes physiques (zones inondables ou à forte pente)

Demande de dotation de terrains au profit de la Commune, commune pour les zones d'extension de l'habitation SRAT, Domaine à Sadjoavato

Élaboration de plan d'urbanisme sommaire (PuSo) pour le chef-lieu de commune avec l'aide du Ministère Commune, compétent. Celui-ci devra inclure les différentes SRAT infrastructures et équipements listés par la population elle-même

Elaboration de PCD avec l'aide des partenaires de la

commune;

Recherche d’appuis et de financements Commune, Région

Installation des équipements publics déjà listé sur les estimations des besoins en équipements et Commune, PTF infrastructures publics selon la perception locale

Mise en place d’organisation et de programme Commune, pérennes pour l’entretien des infrastructures et SRAT équipements existants

Intensification des campagnes de la régularisation de la situation administrative des terres valorisés Commune, BIF, actuellement et le terrain sur lequel les nouvelles Domaine localités doivent s’implanter

Recensement de la population occupant des terrains titré au Ministère de justice et demande de transfert Commune, de ces terres à la commune avant leur redistribution Domaine, Région à ceux qui les ont mis en valeur

Renforcement de la coopération entre les Services Commune, des Domaines et de la Topographie pour la mise à Région jour des données PLOF

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Demande auprès de SRD pour la mise en place d’un Commune, GF standard. Région

Dotation de matériels de travail au guichet foncier en Commune, PTF moyen de transport (moto)

Renforcement de capacité des quartiers mobiles en Commune, collaboration avec la gendarmerie SEZP

Mise en place d’un Poste Avancé et dotation Commune, d’Équipement des quartiers mobiles SEZP

Renforcement d’effectif des quartiers mobiles Commune

Instauration de système de « carnet – passeport » Commune pour tout adulte vivant dans la commune

Promulgation d’arrêté communal sanctionnant le Commune non-respect de l’utilisation de registre de visiteurs ;

Source : commune Sadjoavato 2018 5.4. Assurer et améliorer l’accessibilité des fokontany et hameaux dans le territoire communal

Tableau n°25 : Délais et responsabilités pour améliorer la continuité territoriale Activités 2022 2027 2032 Responsables

Élaboration d'études techniques préalables sur la Commune nature et la faisabilité des opérations d'amélioration SRAT, des pistes identifiées par la perception locale, DRATHTP, PTF

Mise en œuvre des besoins validés par les études Commune techniques. SRAT, DRATHTP, PTF

Mise en œuvre d’étude pour le tracé et l’ouverture de Commune voies de communication au niveau du chef-lieu de SRAT, commune DRATHTP, PTF

Ouverture d’une gare routière avec les infrastructures Commune, PTF, connexes pour les taxi-brousses à Sadjoavato DRATHTP

Source : commune Sadjoavato 2017 5.5. Améliorer la pérennité et la rentabilité des activités de la population en vue d’augmenter les revenus de ménages et favoriser la création d’emplois L’installation de nouveaux barrages, la mise en place des zones de reboisement à vocation économique, et l’ouverture de nouveau marché constituent les priorités du secteur économique.

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Tableau n°26 : Délais et responsabilités pour promouvoir le développement économique Activités 2022 2027 2032 Responsables

Mise en place d'une zone d'extension de l'agriculture tenant compte des besoins estimés, des statuts Commune, BIF, fonciers, de l'aménageabilité du territoire communal SRAT, Domaine et des contraintes physiques (forte pente);

Installation de barrages d’irrigation tenant compte Commune, études de faisabilité technique (Barrage à DRAEP, PTF Saharenana Ambany et Antserasera)

Réhabilitation des pistes indiquées dans les besoins Commune, en infrastructures de communication pour DRATHTP, PTF l’évacuation de la production agricole

Installation de techniciens agricoles à Sadjoavato Commune, pour conseiller les producteurs DRAEP

Renforcement des opérations de sensibilisation et de Commune, formation à la base des agriculteurs DRAEP

Ouverture de centre de formation et de recyclage Commune, pour les agriculteurs à Sadjoavato; DRAEP

Promotion de la mise en relation directe des Commune, producteurs et des opérateurs utilisateurs des DRAEP produits agricole locaux ;

Ouverture de greniers communautaires à Sadjoavato Commune, DRAEP, PTF

Création d’un grand marché avec les infrastructures Commune, connexes pour les produits locaux à Sadjoavato District, PTF

Réalisation de cordons pierreux, de bandes en Commune, herbes, de fascines sur les zonés érodés, notamment DRAEP, PTF les lavaka etc.

Reboisement sur des sites stratégiques (bassins- Commune, versants) DRAEP, PTF

Utilisation de semences adaptées (cycle court, Commune, tolérantes à la sécheresse) DRAEP, PTF

Techniques de conservation des eaux et des sols Commune, DRAEP, PTF

Techniques d’agroforesterie Commune,

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DRAEP, PTF

Alignement du calendrier agricole sur les prévisions Commune, météorologiques DRAEP, PTF

Installation de techniciens de l’élevage et de Commune, vétérinaire à Sadjoavato DRAEP

Mise en place de couloirs de vaccination aux normes Commune, dans chaque fokontany ; DRAEP, PTF

Ouverture de centre de formation et de recyclage Commune, pour les éleveurs à Sadjoavato ; DRAEP, PTF

Ouverture d’un grand marché de bovidé avec les Commune, infrastructures connexes à Sadjoavato; District, DRAEP

Aménagement d’espaces pastoraux Commune, District, DRAEP

Vulgarisation d’espèces fourragères adaptées Commune, District, DRAEP

Renforcement de la collaboration de la commune Commune, avec l’office régional du tourisme DIANA Région

Organisation des formations pour les populations riveraines des sites potentiels pour le tourisme (Chute d’eau, Lac Antamotamo, TGRN Analalava)

Ouverture de branche d’enseignement de langue Commune, étrangère et de guidage dans le centre de formation DRTTM technique à installer dans le chef-lieu de la commune tourisme, ORT- DS

Réhabilitation des pistes indiquées dans les besoins Commune, en infrastructures de communication pour faciliter DRATHTP, PTF l’accès aux sites touristiques potentiels

Renouvellement des pieds d’arbre dans 1500 ha des parcelles de reboisement ; Commune, DREDD, PTF

Information, sensibilisation et encadrement technique des reboiseurs dans l’application des techniques améliorées de fabrication des charbons énergétiques Commune, et Application de techniques de coupe du bois DREDD, PTF permettant la régénération ;

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Opérationnalisation effective de marché charbon vert Commune, implanté à saharenana ; DREDD, PTF Source : Commune rurale Sadjoavato 2018 5.6. Préserver les ressources naturelles et assurer leur durabilité, renforcer les capacités locales à s’adapter aux Changement Climatique

Tableau n°27 : Délais et responsabilités pour protéger l’environnement Activités 2022 2027 2032 Responsables

Réalisation de campagne d’information du public sur la réglementation concernant la protection des commune berges

Renforcement de l’application de la réglementation Commune, concernant la protection des berges (pas DREDD, PTF géométrique de 25 m)

Programmation de plantation de bambous aux Commune, abords Saharenana et Sadjoavato ; DREDD, PTF

Installation de lieux de décharge publique dans Commune chaque fokontany

Préservation des forêts et raphia restantes Commune, DREDD, PTF, Région, VOI

Renforcement et Redynamisation des structures de Commune, gestion durable des ressources forestières (VOI) DREDD, PTF

Renforcement des capacités des GAR, chargés aussi de la lutte contre les feux de brousse, mise à Commune, disposition des équipements nécessaires pour ces DREDD, PTF membres

Programmation de reboisement à vocation de Commune, conservation et de valorisation pour la production de DREDD, PTF bois d’œuvre ;

Promotion d’une campagne de sensibilisation et d’éducation environnementale sur le lien entre Commune changement climatique et la dégradation de l’environnement

Promotion d’une campagne de sensibilisation et d’éducation sur la lutte contre la défécation à l’air Commune libre

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Mise en œuvre de plans d’aménagement TGRN Commune, (Forêts, Raphia, Plan d’eau) DREDD, PTF

Élaboration de conventions locales (DINA) pour Commune, l’exploitation des ressources forestières DREDD, PTF

Gestion intégrée des feux dans tous les fokontany Commune, DREDD, PTF

Renforcement de marchés ruraux du bois et charbon Commune, vert DREDD, PTF

Mise en protection des parcelles pour promouvoir la Commune, régénération naturelle (Savane arborée….) DREDD, PTF

Régénération naturelle assistée (Forêt fortement Commune, dégradé) DREDD, PTF

Reboisements d’enrichissement à Andranomadiro et Commune, sahafaryhely….. (SaharenanaAmbany) DREDD, PTF

Promotion des techniques de carbonisation Commune, améliorées et l’utilisation des foyers améliorés DREDD, PTF

Application de techniques de coupe du bois Commune, permettant la régénération DREDD, PTF

Source : Commune Sadjoavato 2018

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Annexe 1 : Liste de l’équipe technique de la commune Nom et prénom Fonction CHEN YEH LO KY Maire Julien Adjoint au maire Sadjoavato JAOHASY Barthelemy Pdt Conseil Communal/Adjoint Directeur CEG Sadjoavato OUSSENY ZALIFA Georgette Sefo FKT Sadjoavato RABABANY Benoit Lefitry Sefo Fkt Sadjoavato BENETY Noël Sefo Fkt Saharenana Ambany ROUAN Sefo Fkt Antserasera ASITINA Nortine Mpiandraikitra Charbon Vert Saharenana Ambany RAKOTONANAHARY Fabien Léon Infirmier CSB II RANAIVOSON Martial VOI ‘’FOMIASA’’ BERAVO Ray aman-dReny MISIZARA Golo Mpampianatra TSARAFENO Ray aman-dReny

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Annexe 2 : Références bibliographiques Zone de reboisement PLAE à Sadjoavato 2014-2017 ; Permis minier Sadjoavato ; Donnée Ministère eau Sadjoavato en 2017 ; GIZ-PGME Guide SAC A5 VF 180915 ; GIZ_Manuel d'utilisation du Climate Proofing au Mali (2) ; 2012_fr_adaption_cc_dans_planification_communale Mali ; SRAT ; SNAT ; Rapport d’évaluation de changement climatique dans la Région DIANA ;

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Annexe 3 : Délibération de validation/mise en œuvre du SAC

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Annexe 4 : Arrêté de validation/mise en œuvre du SAC

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