ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO UFR Sciences économiques et gestion de Bordeaux IV MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES Option : « ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX »

En co-diplômation entre L’Université d’Antananarivo et l’Université Montesquieu-Bordeaux IV

Intitulé :

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Soutenu publiquement le 10 Octobre 2011 par

RANARISON Tsiriry

DESS EIE 2010-2011

DESS EIE 2010-2011

MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES Option : « ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX » En co-diplômation entre L’Université d’Antananarivo et l’Université Montesquieu -Bordeaux IV

Intitulé :

CCOONNTTRRIIBBUUTTIIOONN AA LL’’EETTUUDDEE DD’’IIMMPPAACCTTSS EENNVVIIRROONNNNEEMMEENNTTAAUUXX DDEE LL’’EEXXPPLLOOIITTAATTIIOONN DDEESS RROOCCHHEESS OORRNNEEMMEENNTTAALLEESS DD’’AAMMBBOORROOMMAANNEENNOO TTOOLLIIAARRAA

Soutenu publiquement le 10 Octobre 2011 par RANARISON Tsiriry

Devant le jury composé de :

Président : - Monsieur ANDRIANARY Philippe Professeur Antoine Examinateurs : - Monsieur POINT Patrick Professeur Titulaire - Monsieur RAKOTOMALALA Minoson Professeur Titulaire - Monsieur RABETSIAHINY Maître de Conférences Encadreur pédagogique : - Monsieur RAKOTOBE Henri Maître de Conférences Encadreur professionnel : - Monsieur RAKOTOARIMANANA Ingénieur c onsultant de Pamphile Andrianatoandro Julien la Société RED GR A- NITI REMERCIEMENTS

REMERCIEMENTS

Tout d’abord, je tiens à exprimer avec toute ma reconnaissance, l’expression de mes sentiments les plus respectueux :

- A Monsieur le Professeur Jean Pierre LABORD E, Président de l’Université Montes- quieu-Bordeaux IV, qui a déployé tous ses efforts pour la création et la continuité de cette formation DESS EIE. - A Monsieur le Professeur ANDRIATSIMAHAVANDY Abel , Président de l’Université d’Antananarivo, pour avoir assuré la continuité de la co-diplômation de cette formation.

A tous les membres du Jury qui ont bien voulu consacrer leur temps pour assister à cette soute- nance de mémoire:

- Monsieur le Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine , Directeur de l’École Supé- rieure Polytechnique d’Antananarivo (ESPA). - Monsieur le Professeur Patrick POINT, Responsable de la Formation DESS EIE de l’Université Montesquieu Bordeaux-IV. - Monsieur le Professeur RAKOTOMALAL A Minoson , Responsable de la Formation DESS EIE de l’Université d’Antananarivo. - Monsieur RABETSIAHIN Y, Responsable pédagogique de la formation et Chef du Dé- partement Information Géographique et Foncier auprès de l’École Supérieure Polytech- nique d’Antananarivo. - Monsieur RAKOTOBE Henri , Enseignant au cycle DESS EIE qui a accepté d’être notre encadreur pédagogique malgré ses multiples occupations. - Monsieur RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien Andrianatoandro, Ingénieur consultant de la Société RED Graniti Madagascar, de nous avoir proposés ce sujet de mémoire et de nous avoir guidés tout au long de ce travail.

J’exprime particulièrement ma gratitude envers toute l’équipe de la Société RED Graniti Ma- dagascar qui nous a apportés leur collaboration:

- A Monsieur Yves-Marc CHARVET, Gérant de la société RED GRANITI MADA- GASCAR de nous avoir acceptés de faire notre stage de mémoire au sein de sa société. - A Monsieur RANDRIA Mihaja Rijaniaina , Ingénieur des Mines à la société RED GRANITI MADAGASCAR, qui a bien voulu nous transmettre son savoir faire et ses ex-

RANARISON Tsiriry – DESS EIE 2011 i REMERCIEMENTS

périences professionnelles durant notre stage de mémoire ainsi que de nous avoir confiés les précieux documents nécessaires à la réalisation de ce travail. - A Monsieur RASOLONDRAINY Edmond , Responsable environnemental de la société RED GRANITI MADAGASCAR pour ces conseils pendant notre descente sur terrain. - A tout le personnel de la société RED Graniti Madagascar qui nous ont accueillis comme l’un des leur durant notre stage de mémoire.

Ma reconnaissance va de même :

- A Monsieur JOHNSON RICHARD Andriambololona , Premier Adjoint au Maire de la Commune rurale et à Monsieur ENIAVISOA Lahiniriako Dieu-Donné, Commandant de Brigade de la Gendarmerie Nationale Ianapera qui nous ont donnés sans hésitation des documents concernant la Commune nécessaires à la réalisation de ce mé- moire. - A toute ma famille qui sont toujours à mes côtés. - A mes camarades de classe de la promotion DESS EIE 2011 , ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce travail.

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SOMMAIRE

SOMMAIRE

LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES PHOTOS

LISTE DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES ANNEXES

INTRODUCTION

CHAPITRE I : MISE EN CONTEXTE DU PROJET

CHAPITRE II: DESCRIPTION DU PROJET.

CHAPITRE III: DESCRIPTION DU MILIEU RÉCEPTEUR.

CHAPITRE IV : ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT.

CHAPITRE V: MESURES D’ATTÉNUATION DES IMPACTS NÉGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS.

CHAPITRE VI: GESTION DES RISQUES ET DES DANGERS

CHAPITRE VII: PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET (PGEP)

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

RANARISON Tsiriry – DESS EIE 2011 iii LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES ABREVIATIONS

Sigles, acronymes ou abréviations :

BLU : Bande Latérale Unique CEG : Collège d’Enseignement Général CEPE : Certificat d’Etude Primaire Elémentaire CSB I : Centre de Santé de Base niveau I CSB II : Centre de Santé de Base niveau II CTE : Comité Technique d’Évaluation EIE : Étude d’Impacts Environnementaux EPP : École Primaire Publique ESPA : Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo FRAM : Fikambanan’ny Ray aman’dRenin’ny Mpianatra GPS : Global Positioning System IECS : Information Éducation Communication et Sensibilisation INSTAT : Institut National de la STATistique

IST : Infection Sexuellement Transmissible LGIM : Loi sur les Grands Investissements Miniers MAGRAMA : MArbre et GRAnite de MAdagascar MECIE : Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Économique ONE : Office National de l’Environnement PEE : Programme d’Engagement Environnemental PGEP : Plan de Gestion Environnementale du Projet PGRM : Projet de Gouvernance des Ressources Minérales à Madagascar PIB : Produit Intérieur Brut RGM : RED Graniti Madagascar RIP : Route d’Intérêt Provincial RN : Route Nationale Sarl : Société à responsabilité limitée SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise TBG : Travaux du Bureau Géologique

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LISTE DES ABREVIATIONS

Symboles d’unité de mesures et autres :

A : Ampère Ar : Ariary cm : Centimètre daJ : Déca Joule daN : Déca Newton dB : Décibel ° : Degré ° C : Degré Celsius °F : Degré Farad Fmg : Franc Malagasy kg : Kilogramme km : Kilomètre kW : Kilowatt l : Litre m : Mètre m2 : Mètre carré m3 : Mètre cube mg : Milligramme ‘ : Minute NTU : Nephelometric Turbidity Unity pH : potentiel Hydrogène ‘’ : Seconde t : Tonne tr : Tour

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LISTE DES PHOTOS, FIGURES ET CARTES

LISTE DES PHOTOS

Photo 1: Entrepôt de Massa Carrare Italie ______8 Photo 2 : Campagne de sensibilisation ______10 Photo 3 : Vue d’ensemble du gisement d’Amboromaneno ______14 Photo 4 : État actuel de la route menant au gisement ______15 Photo 5 : Coupe horizontale avec une machine à fil diamanté ______23 Photos 6 : Mise en place d’un piston et renversement ______24 Photos 7 : Coupe avec des coins éclateurs ______26 Photo 8 : Rivière Ianapera en mois de Juillet ______33 Photo 9 : Affleurement de cipolin dans le gisement d’Amboromaneno ______37 Photos 10 : Exemples d’espèces floristiques du périmètre minier : a. Albizia perrieri (mendoravy) ; b. Aloe divaricata (vahona) ; c. Rhigozum madagascariensis (hazonta). ______40 Photos 11 : Exemples d’espèces faunistiques de la région : a. Milvius migrans (papango) ; b. Viverricule schegeli (jaboady), c. Cryptoprocta ferox (fosa) ; d. Hemidactylus mercatorius. ____ 41 Photo 12 : Village d’Amboromaneno ______44 Photo 13 : Nouveau bâtiment de l’EPP sur Sakalava Ambony ______45 Photo 14 : Pompe à Sakalava Ambony ______46 Photo 15 : Champ de manioc ______47 Photo 16 : Troupeau de zébu ______48 Photo 17 : Marché de Liolava ______50

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Plan de masse du campement minier ______16 Figure 2 : Organigramme d’exploitation ______20 Figure 3 : Disposition des trous de forage dans une unité de roche ornementale ______22 Figure 4 : Dimension des blocs de cipolin ______25 Figure 5 : Pluviométrie ______31

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Carte de localisation du périmètre minier ______12 Carte 2 : Localisation de la Commune rurale Ianapera ______30 Carte 3 : Carte géologique ______36 Carte 4 : Carte d’occupation du sol ______39

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LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Caractéristiques physico-mécaniques des matériaux ______14 Tableau 2 : Liste des équipements et matériels ______17 Tableau 3 : Liste du personnel de la carrière ______18 Tableau 4 : Estimation de la consommation d’eau du campement et de la carrière ______26 Tableau 5 : Investissements totaux ______28 Tableau 6 : Caractéristiques physico-chimiques de l’eau de la rivière Ianapera ______32 Tableau 7 : Évolution de la population entre 2008 et 2010 ______41 Tableau 8 : Production agricole de la Commune en 2009 et 2010 ______47 Tableau 9 : Statistique des infractions dans la Commune Rurale Ianapera ______50 Tableau 10 : Liste des impacts sur le milieu physique ______51 Tableau 11 : Liste des impacts sur le milieu biologique ______52 Tableau 12 : Liste des impacts sur le milieu humain ______52 Tableau 13 : Identification des impacts sur le milieu physique ______53 Tableau 14 : Identification des impacts sur le milieu biologique ______54 Tableau 15 : Identification des impacts sur le milieu humain ______55 Tableau 16 : Liste des impacts pendant la phase de fermeture ______56 Tableau 17 : Évaluation des impacts ______58 Tableau 18 : Mesures d’atténuation des impacts négatifs et d’optimisation des impacts positifs __ 63 Tableau 19 : Risques d’incendie et mesures préventives ______74 Tableau 20 : Risque d’accidents et mesures préventives ______74 Tableau 21 : Cataclysmes naturels et mesures préventives ______75 Tableau 22 : Stress et mesures préventives ______75 Tableau 23 : Programme de suivi du milieu physique ______78 Tableau 24 : Programme de suivi sur le milieu biologique ______79 Tableau 25 : Programme de suivi sur le milieu humain ______80

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LISTE DES ANNEXES

LISTE DES ANNEXES

Annexe I: Liste des especes floristiques du perimetre minier ______I Annexe II: Liste des espèces faunistiques de la région ______II Annexe III: Calcul du debit de la riviere Ianapera ______III Annexe IV: Evaluation financiere du projet ______IV Annexe V: Calculs des redevances et ristournes ______VI

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INTRODUCTION

INTRODUCTION

Le Sud-ouest de Madagascar, vaste espace de 75.000 km², sous peuplé et sous urbanisé, a toujours été considéré comme une des Régions en retard par rapport aux autres au sein de la grande île. A cause du climat subdésertique qui y règne, aucun développement agricole n’y est favorable. La survie de ses habitants dépend alors uniquement de leurs revenus quotidiens à partir des activités maritimes et touristiques. Cependant, le sous-sol de cette région regorge de produits miniers de toute sorte qui, par leur exploitation, pourrait contribuer au développement de la Région et même de Madagascar. De ce fait, nombreux sont en ce moment les sociétés minières qui y travaillent (exploration et exploita- tion).

Toutefois, l’exploitation de ces ressources engendrera toujours, au-delà des impacts positifs des im- pacts négatifs plus ou moins graves sur le milieu récepteur. Ces impacts se répercutent depuis l’échelle locale à l’échelle nationale. Ainsi, de tels projets sont soumis à des études d’impacts envi- ronnementaux ou EIE.

A Madagascar, les projets miniers sont assujettis à la procédure d’E.I.E selon la directive du Minis- tère de l’Environnement prévue à l'article 8 du Décret 99-954 du 15 Décembre 1999 sur la Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement (MECIE). Il s'adresse aux entreprises, orga- nismes ou personnes détenteurs de permis minier, ou tout autre projet de grande envergure suscep- tible de porter atteinte à l’environnement.

Le présent projet, que la société RED Graniti Madagascar envisage de faire n’échappe pas à cette rè- glementation, ce qui conduit au thème du présent mémoire : « CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE L’EXPLOITATION DES ROCHES ORNEMEN- TALES D’AMBOROMANENO ». La présente étude a pour objectif d’orienter l’EIE que fera ultérieurement le promoteur. L’insertion du projet causera à la fois des impacts positifs et néga- tifs au niveau local et régional. Les impacts positifs sont favorables à toutes les parties prenantes ; par contre, les impacts négatifs nécessitent des programmes d’atténuation ou de compensation et de ré- habilitation.

Ainsi, cet ouvrage comprendra la mise en contexte du projet suivie des descriptions du projet et du milieu récepteur. Il y aura ensuite l’analyse des effets du projet sur l’environnement et le recense- ment des mesures à entreprendre afin de déboucher au plan de gestion environnementale du projet (PGEP).

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Chapitre I : MISE EN CONTEXTE DU PROJET

Chapitre I: MISE EN CONTEXTE DU PROJET

I.1. Objectifs de l’Étude d’Impact sur l’Environnement (EIE) [11]

L’Étude d’Impact sur l’Environnement est « une procédure qui permet d’examiner les conséquences, tant bénéfiques que néfastes, qu’un projet ou programme de développement envisagé aura sur l’environnement et de s’assurer que ces conséquences sont dûment prises en compte dans la concep- tion du projet ou du programme » (OCDE).

On peut citer également la définition de l’EIE dans le Décret MECIE (article 7) : « L’EIE consiste en l’examen préalable des impacts potentiels prévisibles d’une activité donnée sur l’environnement ; elle devra mettre en œuvre toutes les connaissances scientifiques pour prévoir ces impacts et les ramener à un niveau acceptable pour assurer l’intégrité de l'environnement dans les limites des meilleures technologies disponibles à un coût économiquement viable ».

L'EIE vise la prise en compte des préoccupations environnementales dans toutes les phases de réali- sation du projet depuis sa conception, sa mise en place, son exploitation jusqu’à sa fermeture. Elle aide le promoteur à concevoir un projet plus respectueux du milieu d’implantation, tout en étant ac- ceptable aux plans technique et économique.

L’EIE sert à prévoir et à déterminer les conséquences écologiques et sociales, positives et négatives, du projet. L’importance relative attribuée aux impacts négatifs devrait aboutir à la définition de me- sures d’atténuation ou de mesures de compensation contribuant à réduire les impacts. L’étude peut également permettre de développer d’autres alternatives ou variantes du projet moins dommageables pour l’environnement.

L’objectif est donc de choisir une variante qui répond le mieux aux objectifs du projet, tout en étant acceptable par les parties concernées. A cet égard, l’EIE prend en considération les opinions, les réactions, les intérêts et les principales préoccupations de toutes les parties concernées, en particulier celles des individus, des groupes et des collectivités dans la zone d’implantation du projet.

I.2. Contexte politique [9]

Compte tenu du potentiel minéral peu exploité à ce jour et du rôle de levier majeur que le secteur mi- nier peut constituer pour la croissance du pays, le Gouvernement Malagasy s’est donné comme ob- jectif prioritaire de se doter – grâce à un financement multilatéral et bilatéral – d’un cadre légal at-

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Chapitre I : MISE EN CONTEXTE DU PROJET trayant pour les investisseurs (réforme du code minier et promulgation de la Loi sur les grands inves- tissements miniers).

Bien que le secteur minier à Madagascar n’occupe pas une place comparable à celle occupée ailleurs en Afrique subsaharienne comme au Ghana ou en Afrique du Sud, il est en forte croissance, surtout depuis la fin des années 1990. L’augmentation du nombre de projets d’envergure déposés auprès du ministère en charge des Mines pour une demande de permis d’exploration / exploitation minière constitue un indicateur du développement du secteur depuis 2001.

Malgré l’intérêt croissant des investisseurs étrangers pour le secteur minier Malagasy, la contribution de ce dernier à la production nationale reste marginale avec seulement 3% 1 du PIB 1% 2 des exporta- tions en 2006. Pour la banque mondiale, un des principaux obstacles qui empêche le secteur minier d’atteindre une part plus importante de la production nationale reste la méconnaissance du potentiel réel du sous-sol Malagasy. Les autorités partagent cette lecture et incluent dans la déclaration de la politique minière un volet spécifique au renforcement de l’infrastructure géologique et à la mise à jour de l’information géophysique.

I.3. Contexte juridique

I.3.1. Constitution

La Constitution est le principal fondement légal de toutes les actions environnementales.

En effet, l’article 37 de la Constitution en 1998 stipule que « l’État garantit la liberté d’entreprise dans la limite du respect de l’intérêt général, de l’ordre public et de l’environnement ». A part cela, pour l’article 39, la politique environnementale de l’État œuvre pour la promotion d’un équilibre éco- logique et social dans le cadre d’un type de projet envisagé. Ainsi, elle reconnaît dans son préambule et le même article (article 39) que la protection de l’environnement est d’un intérêt général.

I.3.2. Charte de l’environnement Malagasy

Loi n° 90-033 du 21 Décembre 1990 portant Charte de l'Environnement malagasy modifiée par la Loi n° 97- 012 du 6 juin 1997 .

Elle établit les principes de base de l’environnement à Madagascar en insistant sur les liens entre le développement et la protection de l’environnement. Cette Charte précise que l’action environnemen-

1 Sources : www.instat.mg 2 Sources : www.instat.mg

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Chapitre I : MISE EN CONTEXTE DU PROJET tale ne doit pas se réduire à la seule protection et à la sauvegarde des ressources naturelles, des es- pèces ou des sites. Elle est inséparable des actions pour un développement économique et social du- rable. Pour cela, elle dicte que « tout investissement, public ou privé, susceptible de porter atteinte à l’environnement doit faire l’objet d’une étude d’impact environnemental ». En outre, elle parle aussi de la notion d’ordre public qui fait appel, si l’ensemble des règles néces- saires à la vie sociale auxquels il ne peut être dérogé par des conventions particulières.

I.3.3. Code Minier

Le Code Minier (Loi n°99-022 du 30/08/99 modifiée par la Loi n°2005-021 du 17/10/2005) est un ensemble de textes législatifs régissant les activités minières. Il s’applique à toutes les substances mi- nérales d’intérêt économique à Madagascar. Le Code Minier définit les conditions d’octroi des droits et autorisations minières, les droits et obligations des titulaires de permis, la fiscalité spécifique au secteur minier ainsi que les entités et organismes responsables dans ce secteur.

Les objectifs du Gouvernement dans le Code Minier consistent à : • entretenir l’exploitation minière pour tous les investisseurs ; • instaurer une transparence dans la mesure du possible ; • améliorer le climat d’investissement ; • améliorer les contextes institutionnels en vue de l’exploitation minière ; • intégrer les petits exploitants miniers dans le tissu économique du pays ; • appliquer les dispositions légales et réglementaires en matières minières et environnemen- tales, et faciliter la procédure de délivrance de concession.

I.3.4. Loi sur les Grands Investissements Miniers (LGIM)

La Loi n°2001-031 du 08 Octobre 2002 modifiée par la Loi n°2005-022 du 30 Avril 2005 établit un régime spécial pour les grands investissements dans le secteur minier Malagasy. Ce texte a été rédigé dans le but de promouvoir le développement du pays par les retombées économiques ou sociales di- rectes ou indirectes des projets d’exploitation minière de grande envergure.

Cette Loi définit « l’investissement » comme l’ensemble des ressources financières, y compris, entre autre, les apports en capital, les avances en compte courant et les emprunts destinés à la réalisation du projet, ainsi que les actifs produits par l’investissement de ces ressources financières dans le cadre du projet.

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Chapitre I : MISE EN CONTEXTE DU PROJET

Le seuil d’éligibilité aux dispositions de la Loi sur les Grands Investissements Miniers (LGIM) est fixé à 250 Milliards de Fmg (soit 50 Milliards Ariary), en vigueur depuis le 30 Avril 2005. Le mon- tant de ce seuil d’investissement fait l’objet d’actualisation annuelle conformément aux dispositions de l'article 332 du Décret « nº2000-170 du 15 Mars 2000 » fixant les conditions d’application du Code Minier.

I.3.5. Code de l’eau

Loi n°98 029 du 20 Janvier 1999 portant sur la gestion des ressources en eau (article 10). Considérée comme un élément vital de la Nation, l’eau est qualifiée de « patrimoine commun natio- nal ». Par ailleurs, ce Code de l’eau prévoit dans ses dispositions les différentes causes de pollution possibles, notamment les sources industrielles qui pourraient se multiplier avec le développement économique du pays, ainsi que des mesures prises pour les enrayer.

I.3.6. Décret MECIE (Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement)

Il s’agit du Décret n°99-954 du 15/12/99 modifié par le Décret n°2004-167 du 03/02/04.

Il régit les procédures environnementales (études-évaluations-autorisations) que doivent suivre tous les projets d’investissement et de développement. En effet, toute opération tendant à porter directe- ment ou indirectement atteinte à l’environnement doit faire l’objet de l’approbation d’une EIE ou d’un PEE (Programme d’Engagement Environnemental) concluante et soumise à une autorisation préalable.

De ce fait, l’ONE (Office National pour l’Environnement) en partenariat avec le CTE (Comité tech- nique d’Évaluation) est chargé de l’application dudit Décret afin que les procédures de demande d’autorisation environnementale soient respectées et conformes à la règlementation en vigueur.

I.3.7. Autres textes législatifs et réglementaires du secteur minier Malagasy

Il faut souligner que les textes législatifs suivants ne sont pas exhaustifs :

 Ordonnance n° 72-048 du 18 Décembre 1972 portant réglementation des substances explo- sives et détonantes ;  Décret n° 98-394 du 28 Mai 1998 portant définition de la politique sectorielle minière à Madagascar ;  Arrêté n°895/60 du 20 Mai 1960 déterminant les mesures particulières d’hygiène et de sé- curité applicables dans les mines, chantiers de recherche minière et leurs dépendances ;

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Chapitre I : MISE EN CONTEXTE DU PROJET

 Arrêté interministériel n° 12032/2000 du 6 Novembre 2000 sur la réglementation du sec- teur minier en matière de protection de l'environnement

I.4. Méthodologie

I.4.1. Description de la situation environnementale

Pour la description de la situation initiale l’approche suivante a été adoptée : Tout d’abord, l’étude de la documentation et des informations existantes notamment dans les docu- ments de référence disponibles auprès de la bibliothèque de l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, de l’ONE et de la Direction chargée des Mines et de la Géologie.

Ensuite, la descente sur le terrain comprend quatre activités principales: ∼ La collecte des données complémentaires concernant le site auprès des techniciens de la so- ciété RED Graniti Madagascar et des institutions locales (Mairie et Brigade de la Gendarme- rie) ; ∼ Des enquêtes auprès de la population locale et les autorités administratives (1 er Adjoint au Maire, Commandant de Brigade et Chef quartiers) pour obtenir les informations sur les activi- tés socio-économiques, les us et coutumes et la sécurité locale. La méthode d’enquête utilisée était une approche participative : les questions sont introduites au fur et à mesure du déroule- ment de la discussion ; ∼ Descente sur le site d’Amboromaneno pour le recensement et la prise de photos des espèces floristiques se trouvant sur le périmètre minier ; ∼ Mesures des caractéristiques physiques de la rivière Ianapera suivi de la prise d’échantillon d’eau sur celle-ci pour être analysé.

Ainsi, les informations fournies lors de ces deux étapes ont permis d’identifier les caractéristiques environnementales du site. De ce fait, on a pu identifier et mettre en exergue le degré de sensibilité du site par rapport à leur intérêt biologique et par rapport aux pressions qui pèsent sur celui-ci.

I.4.2. Identification et évaluation des impacts

Il s’agit de mettre en évidence les impacts (positifs ou négatifs, directs ou indirects, cumulatifs) qui, par leur qualité et dimension et/ou par la sensibilité du milieu récepteur, dès le début, pourraient in- terdire l’exécution du projet. Ainsi, le traitement et l’analyse de toutes les informations issues de la description de la situation environnementale ont permis de:

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Chapitre I : MISE EN CONTEXTE DU PROJET

• définir l'état des milieux récepteurs ; • identifier les sources des impacts et de définir les impacts prévisibles sur les trois compo- santes de l’environnement ; • caractériser et évaluer les impacts du projet d’exploitation ; • proposer les mesures d'atténuation des impacts négatifs et d'optimisation des impacts positifs au profit des populations riveraines.

La sévérité de tels impacts sera d’une part jugée par rapport aux directives ou règlements environne- mentaux correspondants, au niveau national ou régional ; et d’autre part, par rapport aux contraintes écologiques et/ou culturelles antérieurement identifiées.

I.4.3. Principales mesures d’atténuation

Les mesures d’atténuation représentent l’ensemble des moyens envisagés pour éviter ou réduire les impacts négatifs sur l’environnement. L’étude fournira une liste de mesures spécifiques sur les im- pacts que le projet pourrait engendrer sur le milieu physique, le milieu biologique et le milieu hu- main.

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

Chapitre II: DESCRIPTION DU PROJET

II.1. Présentation du promoteur [17]

II.1.1. Fiche signalétique  Raison sociale : RED GRANITI MADAGASCAR  Forme juridique : Société à responsabilité limitée (Sarl)  Siège : Lot IAB 39 Andrononobe Antananarivo 101  Registre de commerce et des sociétés: RCS 2003 B 00385  Pouvoir signataire : Gérant de la société  Identité du signataire : Yves- Marc CHARVET

II.1.2. Description de la société RED GRANITI [16]

La société RED GRANITI Madagascar est une branche de la société RED Graniti Group ayant son siège général en Italie. C’est un des leaders mondiaux dans l’extraction et le marketing des roches or- nementales sous forme de blocs.

La société travaille dans deux domaines distincts : la production et la vente de blocs. La division production comprend 12 compagnies œuvrant dans les activités dans les carrières. Ces compagnies travaillent dans 30 carrières dans le monde et produisent au total 200 000m 3 de blocs par an. Quant à la division « Group’s Business », celle-ci s’occupe exclusivement du marché des blocs. Elle est composée de six compagnies localisées dans six pays stratégiquement importants.

Photo 1: Entrepôt de Massa Carrare Italie (Source : RED Graniti Madagascar)

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

La société RED Graniti Madagascar fait partie de la division production de blocs de roches ornemen- tales. Elle a été créée en 2002 suite à un contrat de partenariat entre la société RED Graniti Group et la société LABRADOR Madagascar.

II.1.3. Activités de la société

RED Graniti Madagascar travaille dans la production et l’exportation des blocs semi-finis de labrado- rite. Pour la production de blocs, elle travaille sur deux carrières se trouvant dans la Commune rurale Ianapera : • la carrière de Benonoka dont le centre est localisé sur le point de coordonnées X = 268.750 ; Y = 251.250. L’exploitation de la labradorite y a débuté en 2005 et continue jusqu’à pré- sent. • la carrière d’ (X = 266.750 ; Y = 253.750) : c’est une carrière déjà ouverte, mais son exploitation est maintenant suspendue. Cette suspension de l’exploitation est due au fait que le type de labradorite qui s’y trouve n’est pas en ce moment très demandé sur le marché mondial, de plus, il y aussi la crise économique mondiale qui n’épargne pas le sec- teur des roches ornementales.

La société effectue une exploitation mécanisée de roches ornementales. En effet, la labradorite est ex- traite du massif rocheux sous forme de blocs dont la longueur, la largeur, la hauteur et la masse sont respectivement 320 cm ; 120 cm ; 190 cm et 20 tonnes. Afin d’obtenir ces blocs, la méthode d’extraction que la société adopte est celle utilisant des fils diamantés après des forations de trous ho- rizontaux et verticaux se coïncidant en un même point.

Les blocs de labradorite que la carrière de Benonoky produit, sont nommés « lémurien blue » et «baobab blue ».

II.1.4. Expériences de la société en matière d’environnement II.1.4.1. Œuvres sociales Pour garder la bonne relation entre la société, les autorités locales et les villageois des Fokontany de Benonoky et d’Antanimena, la société RED Graniti Madagascar n’oublie jamais les œuvres so- ciales envers la communauté locale : - l’octroi d’une certaine somme d’argent à la Commune en tant qu’œuvre sociale ; - la construction de dispensaire; - la mise en place d’une poste avancée de la Gendarmerie dans le Fokontany de Benonoka;

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

- la réparation des matériels défectueux des gendarmes d’Ianapera et des paysans dans l’atelier de la carrière de Benonoky ; - l’octroi de primes aux élèves de l’EPP du même Fokontany qui ont réussi leur examen de CEPE ; - etc.

II.1.4.2. Actions de sensibilisation

Conscientes de ses responsabilités envers les habitants des deux Fokontany cités ci -dessus, les deux sociétés exploitant la labrad orite à Benonoka ( RED Graniti et LABRADOR Madagascar ) effectuent des campagnes d’IECS (Information Éducation Communication et Sensibilisation ) sur les thèmes suivants : - la lutte contre la déforestation et les cultures sur brulis ; - la sensibilisation des parents d’envoyer leurs enfants à l’école ; - la sensibilisation des villageois pour la construction de WC et de fosses à ordures.

Il est à noter que ces évènement s ont toujours été marqués par la présence des autorités locales de la région (le 1 er Adjoint a u Maire de la Commune Rurale Ianapera et le Commandant de Brigade de la Gendarmerie Nationale Ianapera).

Photo 2 : Campagne de sensibilisation (Cliché de l’auteur, Août 2011)

Pour contribuer à la protection de l’environnement, les deux sociétés avec les villageois effectuent aussi chaque année des reboisements. Pour l’année 2011, l ’endroit choisi pour cette action était la cours du nouveau dispensaire construit par la so ciété RED Graniti Madagascar. On y a planté diffé-

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET rentes sortes d’arbres et de plantes (arbres fruitiers, plantes médicinales, plantes d’ornementation et d’ombrage) identifiés avec la communauté villageoise.

Outre ces actions pour la protection de l’environnement, la société n’oublie pas l’importance du mi- lieu humain. Ainsi, en collaboration avec la société LABRADOR Madagascar, RED Graniti Mada- gascar fait aussi venir des animateurs en matière de santé publique. En effet, le mois d’Août 2011, une équipe du Ciné Mobile de PSI Madagascar est venue à la carrière de Benonoka pour effectuer des campagnes de sensibilisation sur la santé des villageois et des employés des deux sociétés. Il a été évoqué surtout lors de cet évènement : - l’utilisation des préservatifs pour éviter les MST (Maladies Sexuellement Transmissibles) telles que le SIDA, le Syphilis,… et en tant qu’outils pour le planning familial ; - l’emploi de moustiquaires pour se protéger des piqures de moustiques porteurs de paludisme ; - l’utilisation du sur ‘eau pour traiter les eaux et éviter ainsi la diarrhée ou autres maladies ap- portées par de l’eau non traitée.

La campagne de sensibilisation a été suivie de la distribution gratuite de préservatifs, de mousti- quaires et des produits sur’ eaux aux villageois et aux employés des deux sociétés.

Ainsi, l’existence de la carrière de la société RED Graniti Madagascar à Benonoky est bénéfique pour la population locale surtout sur le plan socio-économique.

II.2. Description du projet

II.2.1. Objectifs du projet

Malgré la présence de quelques sociétés minières travaillant dans la commune Ianapera, l’existence d’un projet minier en plus ne pourrait que contribuer au développement de la commune. De plus, la réussite d’un développement économique planifié stimulera l’économie locale et même régionale, créera des emplois et engendrera des revenus fiscaux qui pourront être consacrés à l’amélioration des infrastructures sociales déjà existantes.

L’origine du projet est due à l’existence de capital naturel d’intérêt économique (roches ornemen- tales). Le projet contribuera au développement de la région par le biais des revenus, des infrastruc- tures (capital bâti) et des ressources humaines (capital humain). Ces trois structures (revenus, capital bâti, capital humain) créeront des sous-emplois et d’autres structures secondaires favorisant égale- ment le développement de la Commune surtout.

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

La présente étude a pour objectif d’orienter l’EIE que fera le promoteur. Elle pourra faire office de guide pour la société et ses consultants.

II.2.2. Identification du gisement Le site choisi se trouve sur la feuille H59 Ianapera. Le gisement est délimité par les 4 points de coor- données suivantes : • X = 265.000 ; Y = 267.500 • X = 267.500 ; Y = 267.500 • X = 265.000 ; Y = 262.500 • X = 267.500 ; Y = 262.500

Le permis minier porte le numéro 12819 et est composé de 32 carrés de 625m de coté.

Carte 1 : Carte de localisation du périmètre minier

II.2.2.1. Estimation des réserves

Lors des travaux effectués en 2009, on a pu trouver que le gisement est composé de deux types de ci- polin ; l’un de couleur blanche et l’autre de couleur grise. Ainsi, de par la couleur de la substance qui s’y trouve, on a divisé le gisement en deux secteurs A et B:

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

 Le centre du secteur A contenant le cipolin de couleur blanche se trouve sur les coordon- nées: X = 267.536 ; Y = 266.896;  Le centre du secteur B où se trouve le cipolin de couleur grise se situe sur les coordon- nées : X = 266.639 ; Y = 266.900;

3 Les réserves de cipolin exploitable sont respectivement estimées à VA = 251 327m pour le secteur A 3 3 et V B = 335 103m pour le secteur B. Ainsi, on a un volume total de V = 586 430m pour le gisement tout entier.

II.2.2.2. Durée de l’exploitation

La détermination de la durée de l’exploitation dépend des paramètres suivants : • Le volume de cipolin exploitable : V = 586 430m 3 • La production de blocs commerçables : P = 180m 3/mois; • Le taux de récupération : n = 15%; • Le volume de roche abattue par an: 14 400m 3

Ainsi, en considération du volume total de cipolin extractible évalué et un taux de récupération tour- nant aux alentours de 15%, on prévoit que l’activité d’exploitation du gisement en question aura une durée de 40ans environ (17ans pour le secteur A et 23ans pour le secteur B) avec une production an- nuelle au régime de blocs de 2 160m 3.

II.2.2.3. Caractérisation des substances

II.2.2.3.1. Fiches pétrographiques

L'étude des lames minces au laboratoire national des mines à Ampandrianomby sous microscope po- larisant apporte une bonne connaissance de la texture et de la composition minéralogique des diffé- rentes roches rencontrées sur le gisement :

 Le cipolin (CA) du secteur A montre une texture porphyroblastique. Il est composé essentiel- lement de calcite généralement en grande plage avec les clivages caractéristiques et de mus- covite et/ou phlogopite partiellement ou totalement altérées et pseudomorphosées en un as- semblage de quartz, séricite,…  Comme celui du secteur A, le cipolin (CB) du secteur B a une texture porphyroblastique. On y trouve essentiellement de la calcite en grande plage pouvant dépasser les 4mm, de la mus- covite et/ou phlogopite et des minéraux opaques.

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Photo 3 : Vue d’ensemble du gisement d’Amboromaneno (Cliché de l’auteur, Juillet 2011)

II.2.2.3.2. Analyses physico-mécaniques

À cause des usages dans le bâtiment, les caractéristiques mécaniques des cipolins sont importantes, d'autant que très variables. Le tableau suivant montre les résultats des essais mécaniques effectués sur des échantillons de cipolin des deux secteurs du gisement d’Amboromaneno. Ces essais ont été réali- sés au bloc technique à Ankatso.

Tableau 1 : Caractéristiques physico-mécaniques des matériaux Substances Résistance à la Résistance à la Résistance au c i- Resistance au compression Rc traction α saillement β choc K Caractéristiques [t/m 2] [t/m 2] [t/m 2] [daJ/cm 2] Cipolin CA 3 000 300 600 0,089 Cipolin CB* 4 000 400 800 0,081 Cipolin CB** 6 000 600 1 200 0,081 * force verticale appliquée suivant le plan de clivage du cipolin CB ** force verticale appliquée perpendiculairement au plan de clivage du cipolin CB

II.2.2.3.3. Autres caractéristiques [5]

 Densité : d = 2,85  Dureté : (Mohs 2,71) paramètre physique qui a des implications importantes tout au long de la chaîne de production des pierres ornementales (extraction, sciage, polissage).  Compacité : 98,70  Porosité : 1,30 %  Résistance à l’abrasion : faible  Polissage : bon

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II.2.3. Cotextes techniques

Les activités du projet se divisent en trois phases distinctes :  La phase préparatoire et construction : c’est le moment durant lequel tous les travaux pré- liminaires aux phases ultérieures sont entamés et les installations des infrastructures ainsi que de leurs accessoires sont entreprises.  La phase d’exploitation : c’est la période d’extraction et de valorisation de la substance. Par ailleurs, c’est la phase cruciale du projet au cours de laquelle, la perturbation du milieu envi- ronnemental est plus remarquable.  La phase de fermeture : c’est le temps au bout duquel le projet est à son terme et prépare au repli de chantier.

II.2.4. Phase préparatoire et construction

II.2.4.1. Réhabilitation et traçage des voies d’accès Pour faciliter l’accès au site et la circulation à l’intérieur de site même, il est nécessaire de réhabiliter la piste existante par l’aménagement des réseaux d’assainissement.

Photo 4 : État actuel de la route menant au gisement (Cliché de l’auteur, Juillet 2011)

II.2.4.2. Installation du campement

Le campement est destiné à l’hébergement des employés de la société et pour servir de bureau, de magasin de stockage, d’atelier de réparation, etc. Ainsi, celui-ci sera implanté sur une colline située à l’Ouest du gisement sur le point de coordonnées : X = 268.557 ; Y = 266.323.

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

Vers la carrière

12 6

2 11

3 7

4 8

5 9 1

13

10 N

Entrée

1 : Aire de stockage des blocs 8 : Bâtiments des cadres 2 : Parc des engins 9 : Citerne de stockage d’eau 3 : Infirmerie 10 : Logement des sécurités 4 : Bureaux 11 : Citerne à gaz oïl 5 : Magasin central 12 : Générateur de campement 6 : Bâtiments des ouvriers 13 : Atelier 7 : Cuisine, salle de télévision

Figure 1 : Plan de masse du campement minier

II.2.4.3. Aménagement du gisement L’aménagement des lieux pour les travaux d’exploitation est nécessaire étant donné qu’il n’y a rien sur le site actuellement. Le traçage de voies reliant le campement à la carrière et pour la circulation des engins à l’intérieur du site même est par conséquent nécessaire. A cet effet, il est utile de dé- broussailler et de défricher, le terrain d’exploitation.

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

Le gisement sera aménagé comme suit : • Front de taille : il sera localisé immédiatement au dessus du contact des deux variétés de ci- polin ; • Décharge : les débris de roches provenant de l’excavation seront déchargés le long du versant Sud-est des collines constituant le gisement.

II.2.5. Phase d’exploitation

Le gisement d’Amboromaneno sera exploité sous forme de carrière de roches ornementales. En effet, les matériaux seront extraits du massif sous forme de gros blocs de roches sans fissures ni cassures destinés à la fabrication de mobiliers et de plaquettes de revêtement.

Pour ce faire, la carrière travaillera 8 heures par jour, de 7 heures à midi le matin et de 14 heures à 17 heures l’après-midi. Pendant deux semaines, la carrière fonctionnera sans arrêt sur 10 jours, puis fera une pause pendant 4 jours. Ainsi, en un mois, elle restera ouverte pendant 22jours en moyenne.

II.2.5.1. Moyens matériels

Voici une liste prévisionnelle d’équipements et matériels nécessaires au bon fonctionnement de la carrière. Tableau 2 : Liste des équipements et matériels

Désignation Références Nombre

Matériels et mo- Informatiques et accessoires 2 biliers de bureaux Photocopieuse 1 Imprimante 2 Équipements infermerie 1 Petits matériels Masse 5kg 10 d’exploitation Pelles 5 Bêches 5 Piques 2 Poulie 4 Brouette 2 Coins éclateurs 40 Gros matériels Pelle hydraulique CATERPILLAR 336 D 1 d’exploitation Chargeuse sur pneus CATERPILLAR 950 H 1 Générateurs pour la carrière ATLAS COPCO QAS 80 2 Générateur de campement 1 Compresseur ATLAS COPCO XAMS 406 1 Compresseur ATLAS COPCO XAS 97 DD 1

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

Désignation Références Nombre Matériels motori- Marteaux pneumatiques ATLAS COPCO - RH 658 L 3 sés Marteaux pneumatiques ATLAS COPCO - RH 658 LS 3 Fleurets Machines à fil diamanté PELLEGRINI -TD 50 2 Machines à piston 2 Machines à hydrobag 2 Marteaux horizontaux 2 Taille bloc 2 Perforateur pneumatique PELLEGRINI - Slim Driller 76 2 Matériels rou- Voitures 4x 4 Toyota Land Cruiser Pick Up 1 lants Voitures 4 x 4 Toyota Hilux double cabine 2 Camion citerne à eau 1 Citernes Citerne de stockage de gaz oïl 45m 3 1 Citerne de stockage d’eau 45m 3 1 Citerne de distribution d’eau 1

II.2.5.2. Moyens humains

Le personnel de la carrière sera au nombre de 30 au total reparti comme suit :  le responsable du chantier : un ingénieur des mines  le secteur technique comprenant un chef mécanicien, un mécanicien et un chauffeur ;  le secteur exploitation qui comprend un chef carrière, deux conducteurs d’engins, et 14 ou- vriers ;  le secteur administratif et gestion de campement, comprenant un chef du service, un infir- mier, un magasinier, un cuisinier, une femme de peine et trois agents de sécurité.

Tableau 3 : Liste du personnel de la carrière

Fonctions Categorie professionnelle Nombre de poste

Ingénieur des mines HC 1 Secteur technique Chef mécanicien OP2B-5A 1 Tourneur OP1B-4A 1 Chauffeur OP1B-4A 1 Secteur production Chef carrière OP2B-5A 1 Conducteur d’engin OP2A-4A 3 Ouvrier OS3-3A 14

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Fonctions Categorie professionnelle Nombre de poste Secteur administratif Chef d'equipe OP2B-5A 1 Infirmier OP2A-4B 1 Magasinier OP1B-4A 1 Cuisinier OP1B-4A 1 Agent de sécurité M2-1B 3 Femme de peine M1-1A 1 TOTAL 30

II.2.5.3. Mode d’exploitation

Comme le matériau à exploiter est déjà en affleurement, le choix du mode d’exploitation à ciel ouvert est donc logique.

Cependant, l’exploitation des roches ornementales nécessite une technique plus particulière que l’exploitation des matériaux destinés aux ouvrages de génie civil. En effet, l’utilisation des explosifs pour l’extraction des blocs de roches ornementales du massif n’est pas du tout recommandée, car les explosifs engendreraient toujours des fissures qui pourraient pénaliser les blocs. Les explosifs ne sont utilisés que lorsqu’on doit détruire des blocs non commerçables pouvant gêner l’avancement des ac- tivités d’exploitation.

II.2.5.4. Méthode d'exploitation

Pour l’exploitation du gisement de cipolin d’Amboromaneno, la méthode utilisée est celle par tranches horizontales successives en pleine largeur. La progression verticale de l’excavation se fait par tranches successives, la tranche inférieure ne démarrant que peu avant la fin de la tranche précé- dente. L’enlèvement d’une tranche qui peut comporter plusieurs gradins est assimilable à l’exploitation par tranches horizontales, mais le remblayage est interdit jusque vers la fin de l’exploitation.

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

Massif de roches ornementales

Mesure de l’unité à débiter

Débitage Foration de trous primaire

Coupe avec de la machine à fil diamanté

Détachement

Renversement

Bancs de roches ornementales

Mesure du banc à couper Débitage secon- daire Coupe avec des coins éclateurs

Blocs de roches ornementales

Lavage et numérotation des blocs

Dépôt des blocs sur l’aire de stockage

Transport vers le port de Toliara

Figure 2 : Organigramme d’exploitation

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

II.2.6. Opérations d'exploitation

II.2.6.1. Opération de décapage

Cette opération consiste à enlever le mort-terrain ou stérile au-dessus de la roche où l’on va extraire des blocs de roche ornementale, donc la mise à découvert du gisement.

Ratio de décapage Le ratio de décapage peut se définir comme la quantité moyenne de stérile à déplacer pour extraire une unité de minerai. C’est une valeur qui est le rapport entre la quantité de stérile et la quantité de minerai. Pour le cas de ce gisement, le volume de cipolin extractible est de 531 123m 3 et le volume de stérile 55 307m 3 ce qui donne un ratio de décapage de R = 0,09 [m 3/m 3]

II.2.6.2. Ouverture de la carrière

Elle consiste en la détermination de l’orientation de la carrière et le traçage d’un canal.

Ce dernier est créé afin que les matériels utilisés pour l’exploitation puissent prendre place dans la carrière et que les ouvriers puissent y travailler aisément. Sa création nécessite à la fois l’utilisation de fils diamanté et l’emploi d’explosifs. Les deux côtés du canal sont coupés avec de la machine à fil diamanté et la base et la largeur du canal sont détachées du massif à l’aide d’explosifs pas très puis- sants, car l’emploi d’explosifs puissants pourrait endommager le massif où l’on va extraire les blocs commerçables.

Notons que la réfection du canal est effectuée au fur et à mesure de l’avancement des travaux d’exploitation.

II.2.6.3. Abattage

Comme on l’a vu précédemment, l’abattage de la roche ne nécessite pas l’emploi d’explosifs, la technique utilisée est celle utilisant des fils diamantés et des coins éclateurs. Elle s’effectue en trois étapes : le débitage primaire, le détachement puis renversement et le débitage secondaire.

II.2.6.3.1. Débitage primaire Cette opération comprend des forages et des coupes avec de la machine à fil diamanté.

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

II.2.6.3.1.1. Forages

La première étape de cette opération est la mesure et le traçage de l’unité à débiter (longueur : 12 à 13m ; largeur : 6 à 7m ; hauteur : 9m).

Ensuite, on procède au forage de trois trous dont un vertical et deux horizontaux. Les trous doivent se rencontrer au même endroit à l’intérieur du massif et former un angle droit pour que l’on puisse in- troduire après le fil diamanté pour la coupe. Pour ce genre d’opération, on utilise une fondofore, c’est une machine pouvant forer un trou ayant un diamètre de 10cm et une profondeur maximale de 13m.

Lorsque la foration de ces trois trous est terminée, on procède à la foration de six trous supplémen- taires deux à deux perpendiculaires soit trois trous horizontaux et trois autres verticaux. Les deux premiers trous (perpendiculaires) doivent se positionner à 3m du front de taille, les deux seconds trous à 6m et les deux derniers trous à 9m suivant la longueur de l’unité de roche ornementale.

Entrée des fils diamantés

3 m

3 m

9 m

3 m

3 m 7 m

Figure 3 : Disposition des trous de forage dans une unité de roche ornementale II.2.6.3.1.2. Coupe La coupe est réalisée avec des machines à fil diamanté. Dans cette phase de l’exploitation, on doit faire une coupe horizontale et cinq autres verticales.

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

Chaque coupe , que ce soit verticale ou horizontale, comprend les opérations suivantes :  l’introduction du fil diamanté dans les trous forés pendant l’étap e précédente : le fil dia- manté est mis en place de faç on à ceinturer le banc à couper. Sa l ongueur peut être 50m pour la coupe horizontale et la coupe verticale suivant la longueur de l’unité à débiter (grand coupe) ; ou 34m pour la coupe verticale suivant sa largeur.  la mise en place de la machine à fil diamanté et son ajustement : le volant de la machine à fil diamanté doit être parfaitement sur la direction de la ligne rejoignant les deux forages qui sont perpendiculaires , les rails de la machine doivent être parallèles au fil diamanté et bien supportés pour avoir une bonne coupe et pour que le fil ne se casse pas pendant l’opération ;  la coupe proprement dite : c’est la mise en marche de la machine à fil diamanté. La coupe sera toujours accompagnée d’une injection d’eau, cela empêchera le dégagement de pou s- sières lors de cette opération et aidera le fil à bien pénétrer dans le massif. On doit toujours veiller à ce que celle-ci soit bien droit, sinon, on doit arrêter l a coupe et réajuster la machine.

Photo 5 : Coupe horizontale avec une machine à fil diamanté (Cliché de l’auteur, Juillet 2011)

II.2.6.3.2. Détachement et renversement Lorsque toutes les coupes sont terminées, on peut procéder au détachement et renversement du banc. Cette o pération comprend trois étapes : • la préparation du terrain de chute : elle consiste à nettoyer l’endroit où le banc va tomber et à y mettre de la terre stérile pour amortir son renversement et que la roche ne soit pas ainsi brisée. • l’écartement du banc : cette opération a pour but de créer un espace entre deux bancs succe s- sifs à faire tomber. Pour cela, on utilise un coussin d’eau carré de 1m de côté appelé « hydro-

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

bag ». On introduit de l’eau sous pression (35 à 40bars) dans ce coussin. Le banc s’écarte au fur et à mesure que l’eau pénètre dans l’hydrobag. Lorsque ce coussin n’arrive plus à suppor- ter la pression de l’eau, celui-ci s’éclate, son épaisseur passe alors de 2mm à 30cm. • le renversement : il se fait à l’aide d’appareils appelés « pistons ou bull ». On l’utilise pour pousser le banc de roche. Ces appareils sont mis en place sur l’espace créé par les hydrobag. Le piston ayant une longueur de 25cm est introduit le premier, ensuite celui de 30cm de long, puis celui de 50cm selon l’avancement de l’écartement du banc. On pourra mettre en série deux pistons de 50cm de long si le banc est difficile à renverser, ou utiliser un excavateur pour les aider à faire tomber le banc de roche ornementale.

Photos 6 : Mise en place d’un piston et renversement (Clichés de l’auteur, Novembre 2009)

II.2.6.3.3. Débitage secondaire

C’est lors de cette phase de l’exploitation que l’on obtient les blocs de roches ornementales. Pour ce faire, le banc renvérsé est coupé en deux, trois ou quatre blocs de cipolins equarris selon qu’il existe ou non de fissures et de cassures sur le banc. Le débitage secondaire comprend: le lavage et le traçage des lignes pour la coupe ; la coupe ; le lavage et la numérotation.

II.2.6.3.3.1. Lavage et traçage des lignes pour la coupe

Le lavage du banc sera necéssaire pour pouvoir obsérver ses défauts (existnce de fissures et de cassures) et de les éviter ensuite pendant le traçage des lignes pour la coupe. C’est en connaissant

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET l’existence de ces défauts que l’on choisit la meilleure direction des coupes à adopter pour avoir le nombre maximum de blocs de bonne qualité (ne contenant ni de fissures ni de cassures).

On procèdera ensuite au traçage des lignes pour diriger la coupe. Ainsi, les blocs de cipolins auront en moyenne les dimensions suivantes : longueur : 3 à 3,2m largeur : 1,2 à 1,5m hauteur : 1,5 à 1,9m.

1,5 à 1,9m

1,2 à 1,5m 3 à 3,2m

Figure 4 : Dimension des blocs de cipolin

II.2.6.3.3.2. Coupe

La coupe pour l’obtention des blocs se fera à l’aide de coins éclateurs, on n’utilisera plus de machines à fil diamanté. Un coin éclateur est composé d’une aiguille de 40cm de long et 0,34cm de diamètre, et de deux demi-coquilles de même longueur.

Pour leur mise en place, la foration de trous verticaux est nécessaire. Ces trous seront forés à l’aide de marteaux perforateurs en suivant les lignes tracées précédemment. Ces trous doivent être parallèles entre eux et éspacés de 10 à 15cm. Une fois que la foration est términée, on devra mettre un coin eclateur dans chaque trou. Ces coins seront ensuite frappés l’un après l’autre avec une masse de 5kg, et cela jusqu’à l’éclatement de la roche.

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

Photos 7 : Coupe avec des coins éclateurs (Clichés de l’auteur, Novembre 2009)

II.2.6.3.4. Lavage et numérotation

Après la coupe, les blocs de cipolins finalement obtenus seront transportés vers l’aire de stockage. Ils y seront lavés une deuxième fois pour enlever les poussières qui se sont déposées pendant la coupe et pour voir la qualité du bloc. Ils seront ensuite numérotés. La numérotation de chaque bloc devra comprendre le mois et l’année de sa production ainsi que son rang dans la production. Les blocs numérotés attendront ensuite leur transport vers le port de Toliara pour leur expédition.

II.2.6.3.5. Consommation d’eau

La consommation d’eau de la carrière se résume en son injection pérmanente pendant la coupe avec la machine à fil diamanté, le lavage des bancs et blocs ainsi que l’humidification des pistes dans la carrière. Quant aux usages dans le campement, l’eau est utilisée surtout pour la base vie, l’entretien quotidien du jardin potager et l’embellissement du campement.

Le tableau suivant montre une éstimation de la quantité d’eau que la carrière et le campement pourront consommer.

Tableau 4 : Estimation de la consommation d’eau du campement et de la carrière Consommation Consommation Consommation Lieu d’utilisation journalière [m 3] mensuelle [m 3] annuelle [m 3] Carrière 2,5 55 660 Campement 5 110 1320 Total 7,5 165 1980

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

II.2.7. Phase de fermeture

II.2.7.1. Fermeture partielle

Pendant le cours du projet, l’exploitation et la réhabilitation se font simultanément afin de minimiser les impacts des perturbations et le potentiel des surfaces exposées.

A chaque fin de rotation (tous les dix jours d’ouverture), on effectuera le remblayge du site. En effet, la décharge où seront stockés les déchets d’exploitation sera remblayée puis recouverte de terre végétale. Le reprofilage et le compactage ainsi que la mise en place de canaux d’evacuation d’eau sur le terrain remblayé seront necessaires. De plus, cette décharge sera aussi protégée à l’aide de gros blocs de dechets d’exploitation. Toutes ces opérations seront faites afin que les eaux de ruissellement n’apportent pas les terres végétales servant de couverture pendant la saison de pluie.

Dès qu’un quartier d’exploitation est épuisé, le vide créé sera comblé par les débris de roches et les gros blocs de roche ornementale non commerçables résultant de l’exploitation. Ils seront ensuite re- couverts de mort-terrains et de terres végétales initialement conservées. Des plantes identifiées par le pétitionnaire avec la population locale seront plantées aux endroits non exploités de la carrière et dans les zones réhabilitées. Dans chaque replat de la zone réhabilitée sera plantée des espèces d’herbacées stabilisatrices de sol pour protéger la topographie du sol restitué contre l’érosion.

II.2.7.2. Fermeture totale

Pendant cette phase, on essaie de remettre à l’état initial le site et d’améliorer les perturbations cau- sées par les différentes excavations autant que possible. De ce fait, la fermeture se concentrera surtout sur les mesures d’atténuation des incidences sur le sol.

Pour ce faire, les activités à réaliser se résument comme suit : − Repli total de chantier : enlèvement de toutes les infrastructures non nécessaires aux attentes de la population locale ; − Remblayage des dernières excavations qui ne sont pas encore comblées pendant la fermeture partielle ; − Replantation des plantes natives et des plantes nouvellement introduites qui ont été initiale- ment identifiées par le promoteur avec la population locale ; − Contrôle du reboisement réalisé suivant la clause convenue ; − Vérification finale des travaux non réalisés contenus dans le programme de fermeture du pro- jet;

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Chapitre II : DESRIPTION DU PROJET

− Régularisation du quitus environnemental qui permet au promoteur d’être en règle vis à vis de l’administration.

II.2.8. Valeur des investissements pour le projet

Le tableau suivant montre une estimation des investissements nécessaires à l’exploitation des roches ornementales d’Amboromaneno.

Tableau 5 : Investissements totaux

Rubriques Montant [Ariary] Aménagements et constructions 198 600 000,00 Equipements et matériels d'exploitation 1 885 582 483,88 Fonds de roulement 525 970 797,99 Imprévus 137 376 488,52 Intérêts intercalaires 3 169 680 320,00 Total 2 917 210 090,39 3

Ainsi, les investissements totaux relatifs à la réalisation du projet d’exploitation sont évalués à 2 917 210 090,39 Ariary . (cf. Annexe III : détails des calculs)

3 Intérêts intercalaires : intérêts rapportés par les emprunts bancaires que l’entreprise prendra en charge avant qu’elle ne produise

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR

Chapitre III: DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR

III.1. Délimitation de la zone d’étude

III.1.1. Découpage administratif

Administrativement, la zone étudiée se trouve dans la Commune rurale d’Ianapera, District de Bene- nitra, Région Atsimo Andrefana, ex-Province autonome de Toliara. C’est aussi une zone proche de la limitrophe séparant les provinces de Toliara et de Fianarantsoa.

Cette commune est délimitée par les communes rurales suivantes :  au Nord par et ;  au Sud par et Ambahita ;  à l’Est par Isoanala ;  à l’Ouest par Belamoty et .

La Commune d’Ianapera a une superficie de 2140km 2.

III.1.2. Voies d’accès

L’accès à la Commune rurale d’Ianapera se fait de la manière suivante : • Toliara – : RN7 – 75km; • Andranovory – – Betioky : RN10 – 83km; • Betioky – Fotadrevo – Benonoky : RIP (route d’intérêt provinciale) – 117km ; • Benonoky – Sakalava Ambony (Ianapera): RIP – 35km.

On peut suivre une autre voie d’accès en suivant le trajet : • Toliara – Andranovory: RN7-75km; • Andranovory– Tongobory: RN10 – 58km; • Tongobory - Belamoty – Benenitra – Ianapera: RIP.

III.1.3. Situation Géographique

Le site objet de cette étude se trouve dans la Commune rurale d’Ianapera. Celle-ci se situe environ à 185 km en vol d’oiseau à l’Est de Toliara. Le chef lieu de la Commune (Sakalava Ambony) se trouve sur le point de coordonnées: X = 277.299 ; Y = 267.783.

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR

Carte 2 : Localisation de la commune rurale Ianapera

III.2. Présentation du milieu physique.

III.2.1. Climat

Le régime climatique est déterminé à partir de divers facteurs, notamment la durée des saisons, la pluviométrie, les précipitations et la température.

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR

Le climat de la région est du type tropical sec et se caractérise par une exagération de la sècheresse. En effet, la pluie tombe en faible quantité car la saison de pluie est courte, celle -ci va du mois de Dé- cembre au mois de Mars. Pendant ces quatre mois, la précipitation est de 200 à 3 00mm soit les 2/3 du tota l annuel qui est en moyenne de 400mm à 5 00mm. Pendant les autres mois de l’année, des pa s- sages orageux à précipitations peu importantes et brèves complètent le cycle.

PLUVIOMETRIE 350 300 250

200 2004 150 2005 100 2006 Pluviométrie mm en 50 2007 2008 0 Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Mois

Figure 5 : Pluviométrie (Source : Direction générale de la météorologie Ampandrianomby)

Quant à la température, celle-ci oscille entre 34°C en Décembre-Janvier et 15 à 20°C en Juin – Juillet. Cependant, on peut assister à des variations absolues de la température très fortes de 40°C en été (surtout en Janvier) à 12°C en hiver.

III.2.2. Hydrographie

III.2.2.1. Étude documentaire [6]

La zone étudiée appartient au bassin Sud de l’Onilahy (rive gauc he). Ce bassin comprend exclusiv e- ment les deux sous-bassins de la Savazy -Sakoa à l’Ouest, et de l’Ianapera à l’Est. Tous ces cours d’eau sont dotés d’un régime d’écoulement non permanent . Ils sont relativement courts et n’ont pas de source véritable. Il en résulte des crues très fortes, mais passagères qui ne durent parfois que quelques heures.

Les cours d’eau sont desséchés en dehors des époques de pluies, c’est à dire plus de la moitié de l’année, de l’eau subsiste seulement dans l’épaisseur des sables d u talweg. Cet assèchement superf i-

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR ciel avec écoulement souterrain est la règle générale, à l’exception des grands cours d’eau (Ianape- ra,…) qui conservent en général un mince filet d’eau toute l’année.

III.2.2.2. Étude sur terrain

III.2.2.2.1. Analyse qualitative

La rivière objet de cette étude est la rivière Ianapera. Celle-ci passe par le point coordonnées (point de captage) : X = 270.370 ; Y = 266.502 ; à 3km à l’Ouest du gisement d’Amboromaneno. L’analyse physico-chimique de l’échantillon d’eau prélevée sur ce point (en mois de Juillet 2011) a montré que l’eau de la rivière Ianapera est conforme à la norme.

Tableau 6 : Caractéristiques physico-chimiques de l’eau de la rivière Ianapera

Paramètres Unité Valeurs Normes Aspect Limpide Odeur Absence Température °C 21,3 25 Turbidité NTU 1,59 5 pH 8,18 6,5 – 9,5 Conductivité µS/cm 426 3 000 Minéralisation mg/l 397 Matières organiques mg/l 1,1 2 Calcium mg/l 50,8 Magnésium mg/l 33,05 Sodium mg/l 27,56 Ammonium mg/l 0,11 Fer totale mg/l 0,06 Chlorures mg/l 15,98 250 Sulfates mg/l 6,47 250 Nitrites mg/l 0,00 0,1 Nitrates mg/l 0,12 50 Bicarbonates mg/l 252,54 Dureté totale °F 26,3 50 Dureté calcique °F 12,7 Titre alcalimétrique complet °F 20,7

III.2.2.2.2. Analyse quantitative

Aux environs du point de captage, la rivière Ianapera a les caractéristiques suivantes :  Largeur de l’ancien lit : 90 à 100m  Largeur du lit vif : 7 à 13m

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 Profondeur moyenne : 0,72m  Écoulement : régime turbulent  Débit en période d’étiage : 1,04 m3/s  Débit en période de crue : 11,08m 3/s De ces données, il s’écoulerait donc dans la rivière Ianapera au moins 88 128m 3 d’eau par jour aux environs du point de captage en période d’étiage.

Photo 8 : Rivière Ianapera en mois de Juillet (Cliché de l’auteur, Juillet 2011)

III.2.3. Géomorphologie

La zone d’étude présente un relief monotone avec des altitudes variant de 360m à 500m. Elle offre également un paysage formé par un ensemble de collines mamelonnées aux crêtes ondulées orientées d’Est en Ouest. C’est un terrain peu accidenté avec des pentes faibles (35 à 45°).

III.2.4. Pédologie [6]

Les sols sont peu épais, souvent squelettiques. La faible végétation laisse jouer librement une érosion importante et c’est généralement la zone d’altération qui affleure, et parfois même la roche mère. Seules, les zones basses possèdent de véritables sols : ce sont les terres rouges et les alluvions. Les sols rouges sont des sols siliceux d’une épaisseur de l’ordre du mètre en général et de qualité médiocre pour la culture. Ils se développent de préférence sur les formations amphiboliques. Les alluvions comprennent essentiellement de minces bandes ou de petites poches de terres noires ré- sultantes de dépôts vaseux de rivières stagnantes ou de marres intermittentes, qui constituent des sols de cultures convenables, malheureusement trop peu étendus et très éparpillés.

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III.2.5. Géologie III.2.5.1. Géologie documentaire [4] [6] [7]

Les schistes cristallins couvrent la plus grande superficie de la région. Ils appartiennent au précambrien paragneissique et se classent en trois grands systèmes définis par Henri BESAIRIE (1950) : • Le système Androyen • Le système du graphite • Le système du Vohibory

III.2.5.1.1. Système Andryoen (Groupe d’Ampandrandava)

Le groupe d’Ampandrandava est formé de schistes métamorphiques de la catazone, comprenant es- sentiellement des gneiss amphiboliques prédominants et des léptynites souvent grenatifères, associés à des plagioclasites où les parapyroxénites à phlogopite jouent un rôle économique considérable. Sa caractéristique minéralogique est l’abondance de l’amphibole qui apparaît essentiellement dans les gneiss et plagioclasites, mais encore dans des léptynites et des cipolins. L’association minéralogique courante est : plagioclase, amphibole, diopside, grenat à biotite.

III.2.5.1.2. Système du graphite (Groupe d’)

Le système du graphite dessine au centre des feuilles Benenitra et Ianapera une bande subméridienne de quelques kilomètres de puissance qui va en s’amincissant vers le Nord. Limité à l’Est par l’Ampandrandavien, sur lequel il repose, le groupe d’Ampanihy se termine à l’Ouest par une discor- dance presque rectiligne orientée sensiblement N15E, bien marquée par la présence de niveaux con- glomératiques. Il est essentiellement caractérisé par l’abondance des leptynites où le graphite consti- tue un élément principal.

Le système marque le niveau le plus élevé du socle précambrien observable sur la feuille Ianapera. Il est moins développé que les systèmes androyen et du vohibory, et dessine au centre de la feuille une bande subméridienne qui s’allonge suivant le parallèle de Sakalava Ambony et va en s’amincissant régulièrement vers le Nord.

Sa caractéristique pétrographique est la prédominance des léptynites (gneiss hololeucocrates à quartz aplati), associés à des gneiss léptynitiques à biotite et amphibole. Le groupe comprend encore des gneiss à biotite, des gneiss amphiboliques, des amphibolites feldspathiques ou non, des quartzites et des cipolins. Les plagioclasites ne jouent qu’un rôle très subordonné.

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Sa caractéristique minéralogique est l’extrême abondance du graphite, qui apparaît essentiellement dans les léptynites et les gneiss, mais encore dans les quartzites, les cipolins et les plagioclasites. La fréquence du grenat est très grande, les minéraux les plus caractéristiques sont le graphite, l’amphibole, l’orthose, la biotite, le grenat. La minéralisation comprend essentiellement du graphite et du grenat.

III.2.5.1.3. Système du Vohibory (Groupe du Vohibory)

C’est le plus développé dans l’ensemble de la région étudiée. Il comprend la totalité des zones cristal- lophylliennes des feuilles Sakamena et Sakoa et s’étend largement sur la bordure occidentale de la feuille Ianapera. Sa caractéristique essentielle est l’abondance des faciès amphiboliques en liaison avec une minéralisation cuprifère.

La caractéristique pétrographique du groupe est la prédominance des faciès amphiboliques représen- tés par des gneiss et des plagioclasites à amphiboles. Statistiquement, la roche dominante est un gneiss à hornblende, qui constitue le fond du groupe. Dans ce fond amphibolique, d’autres faciès pé- trographiques apparaissent en bancs ou ilots plus ou moins développés. On trouve par ordre d’importance statistique, mais proportions très variables suivant les régions : ≡ des cipolins ; ≡ des amphibolites et pyroxénites ; ≡ des léptynites et des quartzites ; ≡ des grenatites et des épidotites.

Le mode de gisement de ces roches dans le « fond » amphibolique est généralement caractéristique : les cipolins se présentent en bancs irréguliers, amandes et âmes. Les amphibolites et pyroxénites ap- paraissent en bancs serrés et lentilles au milieu des gneiss amphibolo-pyroxéniques.

Sa caractéristique pétrographique est la prédominance des faciès amphiboliques représentés par des gneiss et des amphibolites associés à des épidotites. Le groupe comprend encore des cipolins, des gneiss à biotite avec ou sans grenat, des léptynites, des quartzites, des plagioclasites peu abondantes, mais variées (amphibolites à hornblende, actinote, anthophyllite ou smaragdite, pyroxénites à augite, diopside ou hypersthene, werneritites, epidotites et grenatites).

L’association minéralogique caractéristique est : hornblende, grenat, plagioclase. Le graphite est pré- sent, mais rare. La minéralisation variée comprend du cuivre, du zinc, du manganèse, de l’or, de l’amiante chrysotite, du grenat et du corindon.

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Carte 3 : Carte géologique

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III.2.5.2. Géologie pratique

Le gisement de roches ornementales d’Amboromaneno se présente sous forme de filon-couches, il appartient à la série des cipolins du système de Vohibory. Cette série repose en concordance sur la série des gneiss. Elle apparaît essentiellement suivant la grande zone subméridienne de l’Ianapera qui s’étend sur plus de 60 km du plateau de Fotadrevo au confluent de Mangoky et de l’Imaloto. On la retrouve suivant les zones de Besakoa toby et de Vohibory-Bevaha. Enfin, elle réapparait sur la bor- dure occidentale du cristallin de la feuille Sakamena.

Cette série comprend des cipolins associés à des formations amphiboliques. Ces deux formations prennent une importance variable suivant les régions. En effet, nombres de bancs de cipolins n’ont pas été retrouvés suivant le jeu des plissements. Dans l’ensemble, les faciès de la série deviennent de plus en plus carbonatés vers l’Est.

Aussi convient-il d’admettre que la séquence carbonatée devait passer latéralement vers l’Ouest à une séquence argilo-calcaire. A sa limite supérieure, cette séquence topochimique fait place à une forma- tion de quartzites et de léptynites très quartziques à pyrites associés à des rares cipolins.

Photo 9 : Affleurement de cipolin dans le gisement d’Amboromaneno (Cliché de l’auteur, Novembre 2009)

III.3. Présentation du milieu biologique

III.3.1. Types de formation végétale

Dans cette région sèche et chaude, la végétation est peu abondante et le caractère xérophytique domi- nant. La couverture végétale de la zone d’étude est dominée par la savane. Il s’agit de la végétation

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR des savanes primaires à Heteropogon contortus . Il existe cependant quelques arbustes xérophytes ty- piques de fourré de la région avec une forte abondance de l’espèce pyrophyte Dicoma incana famille des ASTERACEAE.

Un pseudo climax spécial occupe les collines de cipolins de la région d’Ianapera (Bush à euphorbes (famaty) sur sol noir à carapace calcaire), les reliefs dénudés (rocailles à xérophytes) et les princi- pales couches graphiteuses. La flore, où prédominent les arbres à feuilles caduques et qui n’occupe que de très faibles surfaces montre un faciès tout différent où d’énormes tamariniers (kily) forment un épais, sombre et couvert. Cette flore se développe en forêt galerie le long des cours d’eau (Ianape- ra) et dans les bas fonds humides.

Ainsi, par ordre d’importance, les types de formations végétales de la région sont : • La savane herbeuse • La savane arborée • La forêt dense • La fourrée

III.3.2. Richesses floristiques et liste floristique de la zone d’étude

III.3.2.1. Méthodologie

Avant la descente sur terrain, une étude préliminaire a été effectuée. Elle consiste principalement à la localisation de la zone à l’aide d’une carte topographique, une carte de végétation, la reconnaissance des types de végétation et enfin la caractérisation de la zone d’étude.

Sur terrain, une prospection générale du milieu a été effectuée pour déterminer les différentes forma- tions existantes.

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR

Carte 4 : Carte d’occupation du sol

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III.3.2.2. Inventaire des espèces floristiques

L’inventaire a pour but de recenser toutes les espèces végétales rencontrées dans le périmètre minier afin de déterminer leur valeur écologique et de prendre des mesures adéquates pour leur protection et leur préservation.

Au total, nous n’avons recensé que 11 familles de plantes reparties dans 17 genres. Les formations sont donc pauvres du point de vue floristique (cf. Annexe I : Liste des espèces floristiques du péri- mètre minier).

Photos 10 : Exemples d’espèces floristiques du périmètre minier : a. Albizia perrieri (mendoravy) ; b. Aloe divaricata (vahona) ; c. Rhigozum madagascariensis (hazonta). (Clichés de l’auteur, Juillet 2011)

III.3.3. Espèces faunistiques recensées

La faune de la région est plutôt rare. Les résultats de l’inventaire biologique effectués auparavant, les enquêtes et les études bibliographiques ont permis de recenser les espèces faunistiques de la région suivantes: Mammifères : 3 genres repartis dans 2 familles ; Oiseaux : 11 genres ; Reptiles : 4 genres repartis dans 3 familles.

Les données concernant les insectes sont très pauvres mais en général : on peut citer ordre des pseu- do-névroptères (libellules), ordre des Orthoptères (fourmis, grillons), ordre des lépidoptères (papil- lons), ordre des Scolopendre et les Scorpionadeae. (Cf. Annexe II : Liste des espèces faunistiques de la région).

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Photos 11 : Exemples d’espèces faunistiques de la région : a. Milvius migrans (papango) ; b. Viver- ricule schegeli (jaboady), c. Cryptoprocta ferox (fosa) ; d. Hemidactylus mercatorius . (Clichés : www.tanisaina.com, auteur ; Juillet 2011)

III.3.4. Problèmes environnementaux rencontrés dans la région

Les problèmes environnementaux de la Commune rurale Ianapera peuvent être résumés en quelques points dont : ∼ l’augmentation de la superficie des zones défrichées ; ∼ la diminution du taux de fertilité du sol ; ∼ le tarissement des sources ; ∼ la diminution de la superficie forestière.

III.4. Description de l’environnement socio-économique

III.4.1. Population

III.4.1.1. Démographie

Le nombre des populations est faible pour une région aussi étalée de 2 140 km 2. En effet, en 2010 la population de la Commune rurale Ianapera était 18 432 habitants, soit une densité moyenne de 8,41 habitants par km 2.

Tableau 7 : Évolution de la population entre 2008 et 2010 Année 2008 2009 2010 Population [habitants] 17 340 17 844 18 432 Densité [habitant/km 2] 8,10 8,34 8,61 (Source : Commune rurale Ianapera)

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR

En moyenne, un ménage est composé de 5 à 7 personnes. Les jeunes quittent le foyer paternel à un âge plus précoce ; l’âge de maturité d’un individu oscille entre 14 et 15 ans pour les garçons, pour les filles, cet âge peut descendre jusqu’à 10 ou 9 ans. La po- litique de planning familial n’est pas encore à pied d’œuvre.

III.4.1.2. Composition ethniques

Les Antanosy, les Bara, auxquels s’associent les Mahafaly sont majoritaires et constituent plus des 3/4 de la population globale de la Commune rurale Ianapera. Les Antanosy et les Mahafaly sont des agro-pasteurs et les Bara des pasteurs sédentaires. On remarque aussi la présence des Atandroy qui sont les migrants les plus nombreux dans la Commune. Les Antandroy, généralement des hommes seuls ou fondant un ménage là où ils s’installent, sont souvent des salariés ou métayers, des gardiens de troupeaux (mpiarak’andro), ou encore manœuvre (kibaroa).

Les autres groupes ethniques sont très minoritaires : Betsileo, Merina, Antaisaka,…

III.4.2. Origine du nom Ianapera

Pendant l’époque coloniale, un français était parti dans la région pour chercher des pierres précieuses. Dans sa quête, il était arrivé sur les rives d’une rivière où il y avait beaucoup de rochers. Stupéfait par la présence de pierres partout même dans la rivière, le français disait aux Malagasy qui l’accompagnaient : « il y en a des pierres ici ». Comme la plupart des gens de l’époque ne compre- naient pas le français, ils traduisirent cette affirmation en « Ianapera ». Et c’est depuis ce moment là que l’on appelait Ianapera cette rivière qui traverse la commune. Ainsi, on donna aussi le même nom à la Commune où elle se trouve. D’où l’appellation de Commune Rurale Ianapera.

III.4.3. Us et coutumes

Selon la tradition locale que les habitants conservent jusqu’à nos jours, la consommation des chèvres est interdite.

Dans chaque village existe quelques familles et chaque famille a son chef appelé « Hazomanga ». Le Hazomanga est en fait l’homme le plus âgé de la famille. Son pouvoir se transmet de père en fils. Ainsi, il peut y avoir un ou plusieurs Hazomanga dans un village selon le nombre de familles qui y vivent. A l’intérieur de leur maison, on peut remarquer la présence d’un couteau et d’un gobelet situés juste en dessous de son toit. Ces instruments servent respectivement à trancher les bœufs servant de sacri-

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR fice lors des grands évènements et à bénir les personnes assistant à ces évènements. Après avoir ef- fectué ces gestes, il doit aussi pointer d’un doigt tacheté de sang du zébu abattu chacune de ces per- sonnes présentes.

Il préside tous les grands événements de la vie sociale : circoncision, funérailles, mariage,…. Toute activité, que ce soit culturelle, économique ou sociale à insérer dans un village doit faire objet d’un sacrifice et sera dirigée par les Hazomanga du ou des villages concernés. Le sacrifice est réalisé avec un abattage d’un ou plusieurs zébus.

En cas d’une maladie irrémédiable par le médecin ou d’autres problèmes sociaux, on fait appel aux esprits des ancêtres par le « BILO » (une sorte de transe) pour réaliser la requête du patient concerné et pour exercer les vœux des requérants.

Pour les affaires administratives, les chefs Fokontany représentent officiellement les villageois. Ce- pendant, certains d’entre eux sont désignés par les Hazomanga, il y en a même ceux qui sont de leur famille. Ainsi, dans la plupart des prises décision des chefs Fokontany, ils ont toujours recours aux conseils et à l’approbation de ces chefs de famille.

En dernier lieu, quant aux lieux sacrés inscrits dans le code minier en son article 105 alinéa 2, la pré- sence de deux tombeaux est à signaler dans le périmètre minier (sur la partie Sud-est du gisement), sur les points de coordonnées:  X = 267.881; Y = 267.318 ;  X = 267.786 ; Y = 267.279.

III.4.4. Villages et habitats

Les villages dans la commune d’Ianapera sont caractérisés par des hameaux éparpillés.

La plupart des murs des maisons dans les villages traditionnels sont construits à l’aide de briques en terre. Les toits sont en « bozaka » (toit de chaume) ou en tôles. Les bois pour les poutres ou les piliers sont collectés dans la forêt la plus proche.

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR

Photo 12 : Village d’Amboromaneno (Cliché de l’auteur, Juillet 2011)

III.4.5. Services sociaux [10]

III.4.5.1. État Sanitaire

Les conditions sanitaires générales sont assez déplorables dans la Commune. Selon une enquête ré- cente, les principales maladies, auxquelles est confrontée la population sont le paludisme grave et compliqué, les maladies diarrhéiques avec déshydratation, la malnutrition grave, la pneumonie grave, la bilharziose, les parasitoses intestinales et le rhume. Plusieurs facteurs concourent à cette mauvaise situation : • tout d’abord, le très grand nombre de maladies qui ne sont pas toujours tropicales telles que la grippe, la bronchite, etc., • les conditions climatiques rendent le problème des maladies plus difficile à traiter. Ainsi, la plupart de vecteurs des maladies tropicales (moustiques, mouches, mollusques,…) y vivent toute l’année, • la misère, en l’occurrence, la malnutrition et une hygiène très insuffisante. La malnutrition touche surtout les enfants mais aussi la population adulte. L’équilibre nutritionnel est rompu chez de nombreux adultes à partir de 25 ans. • la faiblesse de l’infrastructure sanitaire et du corps médical, le manque de médicaments. La Commune possède un (1) CSB II et trois (3) CSB I, il n’y pas de médecins, seulement quatre (04) infirmiers s’occupent de tous les patients qui viennent rejoindre ces centres de santé.

Il est à noter que la société RED GRANITI Madagascar a maintenant fini la construction d’un nou- veau CSB II dans le Fokontany de Benonoka pour la population environnante. Les matériels néces-

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR saires à son fonctionnement sont déjà en place, et on attend l’arrivée d’un médecin ou infirmier pour s’en occuper.

III.4.5.2. Éducation

La Commune rurale d’Ianapera comptait en 2008 dix neuf (19) 4 EPP dont deux (2) sont en charge de la FRAM. Cette année 2011, on a remarqué la présence d’un nouveau EPP sur Sakalava Ambony construit en 2010 par le FID Toliara (Fonds d’Intervention pour le Développement). Quant à l’enseignement secondaire, la Commune ne possède qu’un (01) CEG (celui-ci se trouve à Sakalava Ambony) et ne dispose pas encore de lycée. Si les élèves veulent préparer leur Baccalau- réat, ils doivent se déplacer à Bekily ou à Toliara.

Photo 13 : Nouveau bâtiment de l’EPP sur Sakalava Ambony (Cliché de l’auteur, Juillet 2011)

Le taux de scolarisation dans la Commune est faible. Les raisons de cette non-scolarisation viennent des difficultés qu’éprouve le ménage mais surtout du désir des parents de faire travailler leurs en- fants. En effet, durant les rentrées scolaires (en Octobre), nombreux sont les enfants qui vont à l’école, mais dès que la pluie tombe (en Décembre), les parents retirent leurs enfants pour qu’ils les aident dans les travaux dans les champs ou pour garder les bétails.

III.4.5.3. Eau potable

Le taux d’accès des populations aux infrastructures d’eau potable est encore faible dans la Commune (25% à 30%). Dans le chef lieu de la Commune, l’approvisionnement en eau des villageois se fait par

4 Source : Commune rurale Ianapera

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR une pompe. Cependant, rares sont les Fokontany qui disposent ce type d’ouvrage. Pour ceux qui n’en disposent pas, ils doivent aller à la rivière ou au puits le plus proche pour leur besoin en eau. En ce qui concerne les puits, la propreté de l’eau est à craindre car il existe aussi, non loin de ces ou- vrages, des latrines.

Photo 14 : Pompe à Sakalava Ambony (Clichés de l’auteur, Juillet 2011)

III.4.5.4. Électricité

Cette énergie n’est pas encore disponible sur place. Elle est partiellement fournie à partir des groupes électrogènes ou des batteries pour des particuliers ou des groupements d’usagers.

III.4.5.5. Poste et télécommunication

Actuellement sur les cinq (05) opérateurs mobiles existants à Madagascar, seul l’opérateur AIRTEL est accessible dans la Commune rurale Ianapera. Cependant, il ne couvre pas encore toutes les locali- tés de la Commune, seuls quelques endroits se trouvant sur des hautes altitudes sont couverts. Signalons cependant que la gendarmerie et quelques Sociétés minières possèdent des BLU mais l’utilisation reste toujours personnelle.

III.4.6. Activités économiques

III.4.6.1. Agriculture

Les paysans dans la plupart des cas, restent dépendant de la saison pluvieuse. Lorsque les conditions sont favorables (abondance et bonne répartition des précipitations), l’agriculture arrive à dégager un surplus de production lui permettant de se procurer un revenu monétaire. Dans le cas inverse, la me- nace de la disette est à craindre.

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR

La pratique des cultures vivrières (manioc, patate, maïs, etc.) est très courante. Cependant elle n’est pratiquée qu’à l’échelle familiale. Les principales cultures que les habitants pratiquent sont le riz, les maniocs, les patates douces, et l’arachide. Ces cultures sont d’autosubsistances. Comme il n’y a pas de barrages hydro-agricoles dans la Commune, les paysans doivent attendre la pluie pour espérer faire la culture du riz. Des fois quand il n’y pas de pluie, les habitants doivent se contenter du manioc et autres cultures vivrières pour se nourrir.

Photo 15 : Champ de manioc (Cliché de l’auteur, Juillet 2011)

Le manioc est cultivé un peu partout dans la région et joue un rôle important dans la ration alimen- taire des paysans. La production est variable d’une campagne à une autre. La canne à sucre est surtout vouée à la fabrication traditionnelle et artisanale de boissons alcoolisées « Toaka gasy ».

Tableau 8 : Production agricole de la Commune en 2009 et 2010

Production [T/an] Cultures Année 2009 Année 2010 Riz 100 80 Manioc 150 120 Maïs 20 20 Patate 10 08 Canne à sucre 10 10 (Source : Commune rurale Ianapera)

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR

Il est à signaler cependant l’existence des feux de brousse dans la région, l’ année 2008, 50 à 60ha des terres ont été brûlées.

III.4.6.2. Élevage

L’élevage occupe une place importante dans la vie socio -économique des populations de la Com- mune rurale Ianapera. Il s’agit de s élevages bovin, caprin, porcin et des volailles

Toutefois, l’élevage bovin constitue la priorité dans la région . En 2008, le nombre d’habitant prat i- quant ce type d’élevage est de 670 5. En effet, u ne très grande partie du revenu de cette population provient de la vente de leur bétail. Ainsi, la possession de zébus est une marque de la valeur de l’individu, plus ils sont nombreux, plus son propriétaire est riche et valeureux. Cette façon de penser incite la population à ne pas vendre leur zébu et de vivre dans la mauvaise condition de vie, ainsi l’élevage devient contemplatif. La population considère le bétai l, non seulement comme source de produits destinés à l’alimentation humaine et comme facteur de production, mais il est également une richesse sociale et joue un rôle important dans l’économie des paysans.

Nombre de bovidés : 5 000 têtes en 2009 et 4 000 têtes en 2010 ( Source: Commune rurale Ianapera)

Photo 16 : Troupeau de zébu (Cliché de l’auteur, Juillet 2011)

La population pratique aussi l’élevage porcin, mais celui -ci a connu une forte régression à cause de la peste porcine africaine des années 98 et 99. L’élevage porcin est en général peu répandu en raison d’interdits alimentaires.

5 Source : Commune rurale Ianapera

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En général, les problèmes pathologiques, alimentaires et la recrudescence des vols constituent des contraintes majeures au développement de l’élevage non seulement dans la Commune Ianapera mais dans la Région du Sud Ouest toute entière.

III.4.6.3. Exploitation minière

La Commune rurale Ianapera possède un sous-sol d’une richesse inestimable. On y recèle une très grande variété de produits miniers : ∼ Pierre précieuse : émeraude ∼ Pierres fines : grenat, spinelle, aigue marine, améthyste, tourmaline bleue ∼ Roches ornementales : cipolins, labradorite ∼ Métaux : or, fer, cuivre

Cinq sociétés minières sont maintenant présentes dans la Commune: • RED Graniti Madagascar et MAGRAMA : exploitation industrielle de labradorite ; • LABRADOR Madagascar : exploitation artisanale de labradorite ; • COMINAS puis remplacé par MADA GONDWANA (2011) : exploitation d’émeraude ; • Une société chinoise : exploitation de charbon de terre.

III.4.6.4. Le marché

Pour l’approvisionnement de la population de la commune, le jour du marché de Liolava (le Lundi) est très prisé car on y trouve tout ce qu’on a besoin. On trouve sur place tous les articles nécessaires à la vie quotidienne avec des prix un peu élevé (20 à 35% de majoration) que la normale. On y re- marque aussi des produits de luxes de tout genre et même les médicaments y sont vendus par de simples commerçants. Notons cependant que d’autres Fokontany de la Commune possèdent aussi leur propre jour de mar- ché si on ne cite que la Dimanche pour Sakalava Ambony ou le Mercredi pour Ankazotelo.

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Chapitre III : DESRIPTION DU MILEU RECEPTEUR

Photo 17 : Marché de Liolava (Cliché de l’auteur, Juillet 2011)

III.4.7. Sécurité locale

Cette zone est sous le commandement de la compagnie de la Gendarmerie Nationale d’Ampanihy. Le chef lieu de la Commune dispose d’une brigade de gendarmerie. Il existe aussi une poste avancée dans le Fokontany de Benonoka, lieu où il y a l’exploitation de l abradorite de la société RED Graniti Madagascar.

Con cernant les actes de banditisme , à part les infractions ordinaires (escroquerie , vol sur pied, …) le vol de bovidé y est très fréquent . Le tableau suivant montre une statistique des infractions commises dans la Commune durant les années 2010 et 2011.

Tableau 9 : Statistique des infractions dans la Commune Rurale Ianapera

Délits et crimi- Nombre de Bœufs récu- Année Arrestations Bœufs volés nalités cas pérés 2010 Vols de bœufs 11 10 522 180 Crime ordinaire 06 04 - - Délits 15 13 - - 2011 Vols de bœufs 05 10 203 148 Crime ordinaire 00 00 - - Délits 03 04 - - (Source : Brigade de la gendarmerie nationale Ianapera)

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Chapitre IV : ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Chapitre IV: ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L'ENVIRON- NEMENT

L’objectif de ce chapitre consiste à étudier le devenir du site après l’exploitation.

IV.1. Phase préparatoire

IV.1.1. Milieu physique

Pendant la phase de construction, nombreux sont les impacts sur le milieu physique, mais les plus si- gnificatifs sont la diminution du débit de l’eau de la rivière Ianapera (surtout en période d’étiage si la construction se fait pendant cette période) et la modification du paysage et de son esthétique. En ef- fet, la présence des nouvelles installations sur place va modifier l'aspect extérieur du site. Les terrains vides seront occupés par des logements, des conteneurs, des engins et de diverses installations desti- nées à la réalisation des travaux d'exploitation. Tableau 10 : Liste des impacts sur le milieu physique Sources Impacts Composantes − Changement du régime hydrologique ; − Réduction des débits fluviaux et du niveau des Installation de chantier : nappes phréatiques à la suite des tirages exces- − Aménagement des voies sifs ; Eau d’accès au chantier ; − Modification de l’écoulement et de drainage des − Traçage des voies à eaux de surface ; l’intérieur du campement et − Réduction de la disponibilité en eau destinée à de la carrière ; d’autres utilisateurs agricoles et ménagers. − − Aménagement d’une plate Modification du relief naturel ; − forme terrassée p our installer Destruction de l’esthétique du paysage ; − Éclaircissement et enlaidissement par perte de les habitations et les aires de Paysage végétation ; stockage des blocs et les ma- − Intrusions visuelles par les différentes infrastruc- tériels ; tures et installations utiles pour l’exploitation. − Défrichement ; − Dégradation de la qualité de l’air due à des − Débroussaillement ; émissions opérationnelles courantes : émissions Air − Circulations des véhicules. de combustions diesel sur le site ; − Pollution de l'air due aux envols de poussières. − Compaction et affaissement des sols ; − Érosion du sol ; Sol − Accélération du ruissellement.

IV.1.2. Milieu biologique Il y aura surtout la destruction de la flore locale du fait des défrichements pour l’installation des diffé- rentes infrastructures nécessaires à l’exploitation. Quant à la faune vivant sur les lieux, perturbée par la modification de leur habitat naturel, elle se voit contrainte d’émigrer.

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Tableau 11 : Liste des impacts sur le milieu biologique Sources Impacts Composantes Installation de chantier : − Destruction ou modification d’habitat faunis- − Défrichement ; tique ; − Débroussaillement ; − Risque de disparition ou diminution des espèces − Aménagement des voies faunistiques ; Faune d’accès au chantier ; − Migration forcée de la faune à la suite de la per- − Traçage des voies à turbation de leur habitat naturel. l’intérieur du campement et de la carrière ; − Destruction de la couverture végétale ; − Terrassement ; − Réduction des superficies végétales ; Flore − Circulations des véhicules. − Entrave à la régénération naturelle.

IV.1.3. Milieu humain

Sur le plan socio-économique, il y aura surtout d’une part le problème d’insertion sociale du projet, et d’autre part, la création d’emplois pour la population locale.

Tableau 12 : Liste des impacts sur le milieu humain Sources Impacts Composantes • Climat d’inquiétude au sein de la population lo- cale ; • Aggravation des inégalités sociales ; • Conflits socioculturels entre la population locale Social et les employés de la carrière (problèmes Installation du campement : d’insertion sociale des employés) ; • • Réfection des voies Restriction aux droits de passage des popula- d’accès ; tions locales. • • Arrivée de personnes qui Opportunités d’emplois pour les habitants ; • Afflux des populations aux alentours ; ne sont pas originaire de la Économiques localité (Malagasy) ; • Augmentation de l’accès, en particulier vers les • Arrivée de personnes ve- zones auparavant inaccessibles. nant d’autres pays ; • Risque de perturbation des activités culturelles • Circulations de véhicules. et aux us et coutumes locales ou régionales ; Culturel • Brassages culturels. • Augmentation des risques de transmission de maladies d’une communauté à l’autre ; Maladies • Maladies respiratoires. • Risque d’insécurité des ouvriers Sécurité

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IV.2. Phase d’exploitation IV.2.1. Milieu physique Tableau 13 : Identification des impacts sur le milieu physique

Sources Impacts Composantes − Existence de la carrière ; − Approvisionnement en eau ; − Gestion durable des ressources en eau ; − Déversements accidentels d’huile − Changement du régime hydrologique ; et/ou d’hydrocarbure pendant les − Réduction des débits fluviaux surtout en pé- entretiens des véhicules ; riode d’étiage ; − Circulation des camions citernes − Réduction de la disponibilité en eau destinée et véhicules 4x4 aux environs à d’autres utilisateurs ; des points de pompage ; − Contamination des eaux de surface et des Eau − Utilisation des produits chi- eaux en souterraines ; miques pour la maîtrise de la vé- − Modification de l’écoulement et de drainage gétation ; des eaux de surface ; − Stockage des terres végétales et − Envasement des ruisseaux et autres formes des déchets d’exploitation ; de dégradation des eaux en surface du fait − Rejet des eaux usées et des dé- de l’érosion des sols en provenance des chets solides du campement. zones perturbées et des tas de déchets ; − Différentes excavations dans la − Modification de la topographie et destruc- carrière ; tion de l’esthétique du paysage naturel ; − Présence des matériels − Modification du relief naturel du terrain ; d’exploitation en plein air ; − Intrusions visuelles par les différentes in- Paysage − Présence de nombreux blocs de frastructures, installations utiles et la pré- roches sur l’aire de stockage ; sence des matériels d’exploitation en plein − Stockage des terres végétales et air. des déchets d’exploitation. − Circulation des engins et autres − Pollution de l'air due aux envols de pous- types de véhicules dans la car- sières (dans la carrière) et aux émissions de rière et dans le campement ; combustibles diesel sur le site ; − Transports et transferts de maté- − Réduction de la visibilité du fait de la pré- Air riaux ; sence de particules aériennes ; − Tirs de mine ; − Présence de produits toxiques par incinéra- − Incinération des déchets du cam- tion des déchets et après les séances de tirs pement. de mines. − Excavations ; − Pollution du sol due aux éclats et débris ro- − Projections de fragments de cheux ; roches après les tirs de mines ; − Érosion des sols ; Sol − Circulation des véhicules ; − Compaction des sols ; − Stockage des terres végétales et − Glissements de terrains, affaissements et des déchets d’exploitation ; éboulements ;

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Sources Impacts Composante − Déversements accidentels d’huile − Pollution et contamination du sol entrainant et/ou d’hydrocarbure pendant les la modification de sa nature et de celle des entretiens des véhicules ; sédiments ; − Production d’ordures ménagères Sol − Phénomène de lessivage et dégradation des et de déchets de la carrière (hy- matières organiques du sol ; drobag ou fils diamantés usagés, − Insalubrité. …).

IV.2.2. Milieu biologique

Les activités de la carrière peuvent avoir un très grand impact sur les faunes et les flores de la région. Ces impacts peuvent être provoqués par la pollution de l’air, des sols et de l’eau et l’épuisement de ces ressources. Par ailleurs, les perturbations sensorielles d’origine anthropique (mouvement et bruit d’origine humaine, véhicules, détonations et vibrations provenant de la carrière, bruit et lumière pro- venant des véhicules et installations) induisent également des impacts négatifs sur les animaux.

Tableau 14 : Identification des impacts sur le milieu biologique

Sources Impacts Composantes Exploitation de la carrière : − Destruction ou modification des habitats sau- − Bruits provoqués par les mar- vages et pertes de biodiversité ; teaux, les fondofores et autres − Augmentation du taux de mortalité d’espèces matériels de productions ainsi animales menacées, rares et en voie de que les circulations d’engins ; d’extinction ; − Dégagement de fumées par les − Réduction de leur reproduction entrainant ainsi Faune engins et les matériels la réduction des populations de la faune de la d’exploitation ; région ; − Tirs de mines ; − Perturbation des mouvements migratoires ou − Passages fréquents des véhi- des déplacements de la faune à la suite de la cules. perturbation de leur habitat. Exploitation de la carrière : − − Décapage ; Destruction de la couverture végétale ; − − Excavations ; Réduction des superficies végétales ; − − Passages fréquents des véhi- Entrave à la régénération naturelle ; cules ; − Protection des espèces floristiques surtout Flore Replantation des espèces floris- celles endémiques de la région ; tiques de la région dans le cam- − Augmentation des espèces floristiques de la ré- pement ; gion. Introduction d’espèces floris- tiques nouvelles.

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IV.2.3. Milieu humain

Du point de vue ressources humaines, la population locale sera prioritaire au niveau du recru- tement. En plus de la création d'emplois, et l'amélioration du niveau de vie des employés, l'activité entreprise par la société rapportera des redevances, des taxes et des droits aux niveaux local, régional et national. L’ensemble de ces taxes et redevances minières sont évalués à 23 940 000 Ariary. (cf. annexe III : détails des calculs et part de chaque entité concernée ).

Cependant la mise en place des infrastructures nécessaires à l'exploitation minière peut entraîner un phénomène de colonisation spontanée, de plus, les activités minières ont des effets négatifs sur la santé des personnes employées et des habitants de la zone.

Tableau 15 : Identification des impacts sur le milieu humain

Sources Impacts Composantes − Perturbation au niveau de la vie sociale par les ou- vriers chargés de l’exploitation ; − Amélioration des accès aux services sociaux et éco- nomiques ; − Aggravation du proxénétisme, de la prostitution, de Social l’alcoolisme et de la toxicomanie ; − Perturbation des résidents locaux du fait des vibra- tions des opérations de sautage ou d’abattage ; Exploitation de la car- − Restriction aux droits de passage des populations lo- rière: cales. − ≡ Arrivée de personnes Nouvelles possibilités d’emplois et nouveaux moyens d’existences ; qui ne sont pas origi- − Apport d’argents à la commune, à la région et à Économiques naire de la localité l’État Malagasy du fait des redevances minières et (Malagasy) ; ristournes que l’exploitant doit payer: 23 940 000 Ar, ≡ Arrivée de personnes − Afflux des populations aux alentours. venant d’autres pays ; − Menaces sur la stabilité des habitations et des tom- ≡ Tirs de mines ; beaux avoisinants ; − ≡ Circulation des gros Risque de perturbation des activités culturelles et aux Culturel us et coutumes locales ou régionales ; engins d’exploitation. − Modification des coutumes, des traditions et du style de vie. − Amélioration de la sécurité locale ; − Risques d’accidents dus aux excavations entaillées dans la carrière, aux éclats de roche, aux chutes de blocs instables, et aux passages fréquents des en- Sécurité gins et camions; − Risques d’accidents des ouvriers, de la population locale et de leurs bétails pendant les séances de tirs à l’explosif.

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Sources Impacts Composantes ≡ Passages fréquents de vé- − hicules ; Maladies respiratoires irréversibles dues aux ≡ Tirs de mines ; poussières lors des travaux d’exploitation ; − ≡ Utilisation de matériels Atteinte à la santé des travailleurs et des popula- bruyants ; tions avoisinantes due à l’émission de gaz nocifs ; − ≡ Arrivée de personnes qui Maux de tête dus aux nuisances sonores ; Santé − ne sont pas originaire de la Inhalation de particules par les ouvriers de la car- localité (Malagasy) ; rière ; − ≡ Arrivée de personnes ve- Augmentation des risques de transmission de ma- nant d’autres pays ; ladies d’une communauté à l’autre à cause de ≡ Existence d’une infirmerie l’augmentation des échanges dont les IST/SIDA ; dans la carrière. - Amélioration des accès aux soins.

IV.3. Phase de fermeture

Pendant cette phase, outre les impacts sur le milieu physique et le milieu biologique, l’impact négatif le plus important est ressenti au niveau socio-économique. En effet, la fermeture de la carrière en- gendrera la perte de beaucoup d’emplois au niveau local. Tableau 16 : Liste des impacts pendant la phase de fermeture

Source Impacts Composantes MILIEU PHYSIQUE ≡ Retour à l’état originel des débits fluviaux ; Remise en état du site : ≡ Modification de l’écoulement et de drainage des Eau ≡ Démontage de toutes les eaux de surface. ≡ infrastructures inutiles à Modification de la topographie et destruction de la population locale ; l’esthétique du paysage naturel ; ≡ ≡ Modification du relief naturel ; Remblayage des diffé- Paysage rentes excavations par ≡ Intrusions visuelles au paysage naturel par les dif- des déchets férentes infrastructures laissées en l’état pour la d’exploitation; population. ≡ Reprofilage et compac- ≡ Perte de la cohérence naturelle du sol ; tage du sol ; ≡ Possibilité d’affaissement du terrain ; Sol ≡ Stabilisation du sol. ≡ Diminution de la vitesse de ruissellement ; ≡ Diminution de l’érosion. MILIEU BIOLOGIQUE − Modification des habitats faunistiques. Faune − Remise en état du site ; − Augmentation des espaces verts ; − Revégétalisation avec des − Colonisation des végétaux nouvellement plantés ; espèces natives ; Flore − Existence de nouvelles espèces floristiques dan la r é- − Reboisement. gion.

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Source Impacts Composantes MILIEU HUMAIN − Disparition des menaces sur la stabilité des habita- − Fermeture de la carrière ; tions et tombeaux avoisinants ; Culturel − Abandon des infrastruc- − Modification, des traditions et du style de vie. tures du campement ju- − Pertes d’emplois une fois la phase de fermeture gées utiles à la population achevée ; Économiques locale. − Existence de nouvelles infrastructures pour la popu- lation locale.

IV.4. Caractérisation et évaluation des impacts

Les impacts seront classés selon leur effet sur l’environnent dont les critères ci-dessous sont à consi- dérer :  Intensité : forte, moyenne, faible - Forte : s’il y a changement irréversible ou modification importante pour la composante af- fectée en augmentant ou en diminuant fortement la qualité de l’utilisation ; - Moyenne : si le changement est réversible et s’il y a modification partielle sans toucher de façon importante l’intégrité et l’utilisation de la composante ; - Faible : si on a un changement réversible et une modification légère sur la qualité et l’utilisation de la composante affectée.  Portée ou étendue : régionale, locale, ponctuelle - Régionale : si la source d’impacts modifie la totalité ou une partie importante de la compo- sante et que cet impact est ressenti par l’ensemble de la population de la zone d’étude ; - Locale : si la source d’impact modifie seulement la composante située dans la zone d’intervention et que cette modification n’est ressentie que par la population environnante ; - Ponctuelle : si la modification est très localisée au niveau de la composante et que cela est perçue par une portion de la population.  Durée : permanente, temporaire, occasionnelle - Permanente : si le changement est perçue de façon continue ou intermittente mais régulière pendant la période des travaux et persiste après ; - Temporaire : si le changement se fait de façon continue ou intermittente mais régulière pen- dant une période du projet ; - Occasionnelle : si le changement est ressenti de façon intermittente pendant une courte pé- riode.  Interaction : Type de relation de cause à effet entre les composantes du projet et les éléments de l’environnement. L’impact peut être ainsi direct, indirect, cumulatif ou résiduel.

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Chapitre IV : ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Tableau 17 : Évaluation des impacts

Critères d’évaluation Impacts Nature Importance Interaction Portée Durée Intensité Impacts sur l’eau Gestion durable des ressources en eau ; Positif Directe Régionale Temporaire Forte Majeure Changement du régime hydrologique ; Négatif Directe Régionale Temporaire Moyenne Majeure Réduction des débits fluviaux surtout en période d’étiage; Négatif Directe Régionale Temporaire Moyenne Majeure Réduction du niveau des nappes phréatiques à la suite des Négatif Directe Ponctuelle Temporaire Moyenne Mineure tirages excessifs surtout en période sèche ; Tarissement de la source dû au dérangement du système Négatif Directe Ponctuelle Temporaire Moyenne Mineure d’écoulement souterrain ; Réduction de la disponibilité en eau destinée à d’autres uti- Négatif Directe Locale Temporaire Moyenne Moyenne lisateurs agricoles et ménagers ; Contamination des eaux de surface et des eaux en souter- Négatif Directe Locale Temporaire Faible Moyenne raines ; Envasement des ruisseaux et autres formes de dégradation Négatif Directe Ponctuelle Temporaire Faible Mineure des eaux en surface. Impacts sur le sol Compaction et affaissement des sols ; Négatif Directe Ponctuelle Temporaire Forte Majeure Accélération du ruissellement ; Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Moyenne Moyenne Érosion du sol ; Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Moyenne Moyenne Phénomène de lessivage, et dégradation des matières or- Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Faible Mineure ganiques du sol ; Pollution et contamination du sol entrainant la modifica- Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Moyenne Moyenne tion de sa nature et de celle des sédiments ; Insalubrité avec la production d’ordures ménagères et de Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Faible Mineure déchets de la carrière (hydrobag ou fils diamantés usagés).

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Critères d’évaluation Impacts Nature Importance Interaction Portée Durée Intensité Impacts sur le paysage Modification du relief naturel ; Négatif Directe Ponctuelle Permanente Forte Majeure Destruction de l’esthétique du paysage ; Négatif Directe Ponctuelle Permanente Forte Majeure Éclaircissement et enlaidissement par perte de végétation ; Négatif Directe Ponctuelle Permanente Forte Majeure Intrusions visuelles par les différentes infrastructures, instal- lations utiles et la présence des matériels d’exploitation en Négatif Directe Ponctuelle Permanente Moyenne Moyenne plein air. Impacts sur l’air Pollution de l'air due aux envols de poussières (dans la carrière) et aux émissions de combustions diesel sur le Négatif Directe Ponctuelle Temporaire Faible Mineure site ; Réduction de la visibilité du fait de la présence de parti- Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Faible Mineure cules aériennes ; Présence de produits toxiques après les séances de tirs de Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Faible Mineure mines et pendant les incinérations des déchets ménagers. Impacts sur la faune Destruction ou modification des habitats sauvages et Négatif Directe Ponctuelle Permanente Forte Majeure pertes de biodiversité ; Réduction de la reproduction ; Négatif Indirecte Locale Temporaire Forte Majeure Augmentation du taux de mortalité d’espèces animales Négatif Directe Locale Temporaire Forte Majeure menacées, rares, et en voie de d’extinction ; Réduction des populations de la faune de la région ; Négatif Indirecte Locale Temporaire Forte Majeure Perturbation des mouvements migratoires ou des déplace- Négatif Indirecte Régionale Temporaire Moyenne Majeure ments de la faune à la suite de la perturbation de l’habitat.

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Chapitre IV : ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Critères d’évaluation Impacts Nature Importance Interaction Portée Durée Intensité Impacts sur la flore Protection des espèces surtout celles endémiques de la ré- Positif Directe Locale Temporaire Moyenne Majeure gion ; Augmentation des espèces floristiques de la région ; Positif Directe Locale Permanente Forte Majeure Destruction de la couverture végétale ; Négatif Directe Ponctuelle Permanente Forte Majeure Réduction des superficies végétales ; Négatif Directe Ponctuelle Permanente Forte Majeure Entrave à la régénération naturelle. Négatif Indirecte Ponctuelle Permanente Forte Majeure Impacts sur le milieu social Amélioration des accès aux services sociaux et écono- Positif Indirecte Régionale Permanente Forte Majeure miques ; Climat d’inquiétude des populations environnantes ; Négatif Directe Locale Occasionnelle Faible Mineure Aggravation des inégalités sociales ; Négatif Directe Locale Temporaire Moyenne Moyenne Conflits socioculturels entre la population locale et les employés de la carrière (problèmes d’insertion sociale des Négatif Directe Locale Occasionnelle Moyenne Mineure employés) ; Perturbation au niveau de la vie sociale par les ouvriers Négatif Directe Locale Temporaire Moyenne Mineure chargés de l’exploitation ; Aggravation du proxénétisme, de la prostitution et de Négatif Directe Locale Temporaire Moyenne Mineure l’alcoolisme ; Perturbation des résidents locaux du fait des vibrations en- Négatif Directe Ponctuelle Temporaire Faible Mineure gendrées par les opérations de tirs de mines ; Restriction aux droits de passage des populations locales. Négatif Indirecte Régionale Temporaire Moyenne Majeure

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Chapitre IV : ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Critères d’évaluation Impacts Nature Importance Interaction Portée Durée Intensité Impacts sur le plan économique Opportunités d’emplois pour les habitants de la région ; Positif Directe Régionale Temporaire Forte Majeure Développement économique de la localité ; Positif Indirecte Régionale Temporaire Moyenne Majeure Apport d’argents à la Commune, à la Région et à l’État Malagasy du fait des redevances minières et ristournes que Positif Directe Régionale Temporaire Moyenne Majeure l’exploitant doit payer (23 940 000 Ariary) ; Afflux des populations aux alentours ; Positif Directe Régionale Temporaire Moyenne Majeure Augmentation de l’accès, en particulier vers les zones au- Positif Directe Régionale Permanente Forte Majeure paravant inaccessibles. Impacts sur le plan culturel Risque de perturbation des activités culturelles et aux us et Négatif Indirecte Locale Occasionnelle Moyenne Mineure coutumes locales ou régionales ; Menaces sur la stabilité des habitations et des tombeaux Négatif Indirecte Ponctuelle Occasionnelle Forte Majeure avoisinants ; Modification des coutumes, des traditions et du style de Négatif Indirecte Locale Permanente Forte Majeure vie. Impacts sur la sécurité Amélioration de la sécurité locale ; Positif Directe Locale Temporaire Forte Majeure Risques d’accidents dus aux excavations entaillées dans la carrière, aux éclats de roche, aux chutes de blocs instables, Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Forte Moyenne et aux passages fréquents des engins ; Risques d’accidents des ouvriers, de la population locale Négatif Directe Locale Occasionnelle Forte Moyenne et de leurs bétails pendant les séances de tirs à l’explosif.

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Chapitre IV : ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Impacts Nature Critères d’évaluation Importance Interaction Portée Durée Intensité Impacts sur la santé Amélioration des accès aux soins ; Positif Directe Régionale Temporaire Forte Majeure Maladies respiratoires irréversibles dues aux poussières Négatif Directe Ponctuelle Temporaire Forte Majeure lors des travaux d’exploitation ; Atteinte à la santé des travailleurs et des populations avoisinantes due à l’émission de gaz nocifs (gaz Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Forte Moyenne d’échappement et gaz qui se dégagent après les séances de tirs à l’explosif) ; Maux de tête dus aux nuisances sonores. Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Moyenne Mineure Inhalation de particules par les ouvriers de la carrière ; Négatif Directe Ponctuelle Occasionnelle Moyenne Mineure Augmentation des risques de transmission de maladies d’une communauté à l’autre à cause de l’augmentation des Négatif Directe Locale Temporaire Forte Majeure échanges dont les IST/SIDA.

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Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS

Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IM- PACTS POSITIFS

L’exploitant devra réfléchir aux mesures à proposer pour minimiser les effets de la future exploitation sur l’environnement pris au sens large et introduire des mesures compensatrices aussi variées qu’efficaces. Les mesures à prendre pour réduire les impacts de l’exploitation sont nom- breuses. De préférence, les nuisances doivent être combattues à la source. Dans un deuxième temps, elles peuvent l’être en champ proche.

Tableau 18 : Mesures d’atténuation des impacts négatifs et d’optimisation des impacts positifs

Indicateurs objecti- Mesures d’atténuation des impacts négatifs Moyens de vérifi- Parties res- Impacts vement vérifiables et d’optimisation des impacts positifs cation (MDV) ponsables (IOV) Impacts sur l’eau − Gestion durable des res- ONE sources en eau ; a. Utiliser l’eau de façon efficace pour réduire Rapport mensuelle de a. Existence de l’eau Société − Changement du régime hy- les impacts subis par d’autres utilisateurs en consommation d’eau ; toute l’année même

drologique ; cas de sur-extraction ; en période sèche;

− Réduction des débits flu- b. Limiter la quantité d’eau à utiliser ; b. Nombre de plaintes

viaux surtout en période c. Utiliser un système de récupération liées à la consom- d’étiage ; d’excèdent d’eau dans la carrière; mation d’eau ; − Réduction de la disponibilité d. Installer des citernes sous les grands bâti- c. Quantité d’eau ré- en eau destinée à d’autres ments du campement pour retenir les eaux de cupérée ; utilisateurs agricoles et mé- pluie que l’on pourra utiliser ultérieurement. d. Volume d’eau rete- nagers ; nue. − Modification de l’écoulement Contrôler les ruissellements après orages et Cahier de charge envi- Surface replantée Société et de drainage des eaux de replanter rapidement les zones perturbées ; ronnementale ; surface,

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Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS

Indicateurs objecti- Mesures d’atténuation des impacts négatifs Moyens de vérifi- Parties res- Impacts vement vérifiables et d’optimisation des impacts positifs cation (MDV) ponsables (IOV) Impacts sur l’eau − Modification des caractéris- a. S’assurer que le traitement des déchets li- a. Rapports d’activités ; a. Turbidité, couleur, Société tiques des eaux de surface et quides sanitaires et ménagers respecte les b. Rapports d’activités ; odeur,… ; souterraines ; normes de qualité de l’eau avant décharge ; b. Quantité de ma- b. Réduire le volume de solides en suspension tières en suspen- (exemples : systèmes de filtrage, clarifica- sion (MES). teurs) ; − Contamination des eaux de c. Assurer un nettoyage rapide des épanche- . c. Société surface et des eaux en souter- ments ; Rapports d’activités ; d. Quantité de déchets raines ; d. Contrôler l’incinération des déchets. incinérés. − Envasement des ruisseaux et a. Création de canal de rétention tout autour des a. Rapports d’activités ; a. Dimensions du ca- autres formes de dégradation clôtures pour retenir les eaux de ruisselle- b. Rapports d’activités ; nal de rétention ; Société des eaux en surface du fait de ment de la carrière ; b. Volume du bassin l’érosion des sols en prove- b. Mise en place de bassin de rétention d’eau de rétention ; nance des zones perturbées et pour éviter tout risque de déversement des

des tas de déchets ; débris de déchets d’exploitation vers la partie en aval de la carrière. Impacts sur le sol − Compaction et affaissement a. Choisir des véhicules adaptés à la capacité Fiches techniques a. Surface compactée Société des sols ; portante du sol; des engins utilisés ; ou affaissée ; b. Limiter le déplacement de la machinerie b. Distance parcourue lourde aux aires de travail ; par les engins ; − Accélération du ruisselle- a. Délimiter précisément les aires de coupe a. Rapports a. Surface défrichée et Société ment ; avant le début des opérations de débroussail- d’activités ; décapée ;

− Érosion du sol ; lage, de défrichement et de décapage ; b. ; b. ; b. Minimiser autant que possible le débroussail-

lage et le défrichement ;

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Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS

Indicateurs objecti- Mesures d’atténuation des impacts négatifs Moyens de vérifi- Parties res- Impacts vement vérifiables et d’optimisation des impacts positifs cation (MDV) ponsables (IOV) Impacts sur le sol − Phénomène de lessivage, et c. Contrôle des débroussaillages et des déca- c. Rapports c. Surface défrichée; Société dégradation des matières or- pages: établissement de critères de débrous- d’avancement des d. Nombre d’arbres ou ganiques du sol. saillage et éviter l’utilisation de coupe à travaux ; d’arbustes plantés. blanc de grande ampleur ; d. Cahier de charge d. Procéder à la plantation d’arbres ou d’arbustes selon les besoins afin de contrôler environnementale ; l’érosion des sols. a. Maintenir les véhicules et les machineries en Société − Pollution et contamination bon état de fonctionnement afin d’éviter les a. Fiche d’entretien des a. Nombre d’engins en du sol entrainant la modifi- fuites d’huile, de carburant ou de tout autre engins ; bon état de marche ; cation de sa nature et de polluant ; b. Rapport de constat ; b. Surface contami- celle des sédiments ; b. Éviter autant que possible les déversements c. Fiche de gestion des née ; accidentels d’huile et de carburant pendant matières absor- c. Quantités de ma- l’entretien des véhicules ; c. Garder sur place une provision de matières bantes. tières absorbantes absorbantes ainsi que des récipients bien utilisées. identifiés, destinés à recevoir des résidus pé- troliers et les déchets en cas de déversement; a. Aménagement d’un bac à ordures pour stoc- a. Localisation des a. Nombre de bacs à Société − Insalubrité avec la produc- ker les déchets ménagers et les vider réguliè- bacs à ordures ; ordures installés ; tion d’ordures ménagères et rement ; b. Rapport de suivi en- b. Volume de déchets b. Incinération ou enfouissement des déchets de déchets résultant de vironnemental ; incinérés ; l’exploitation (hydrobag ou ménagers ; c. Mettre dans des fûts les déchets d'huile de c. Fiche d’entretien des c. Quantité d’huile fils diamantés usagés, …) vidange et les déposer dans des endroits engins ; usagée récupérée ; d. Fiche de gestion des d. Nombre/longueur de adéquats ; d. Trouver des réutilisations aux déchets résul- matériels consom- matériels réutilisés tant de l’exploitation. mables.

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Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS

Indicateurs objecti- Mesures d’atténuation des impacts négatifs Moyens de vérifi- Parties res- Impacts vement vérifiables et d’optimisation des impacts positifs cation (MDV) ponsables (IOV) Impacts sur le paysage a. Minimiser le déboisement et le débroussail- a. Rapports a. Quantité de végéta- − Destruction de l’esthétique lement et mettre en place une végétation qui d’activités ; tion enlevée, surface Société du paysage ; vient se fondre dans la mesure du possible ; b. Cahier de charge défrichée ; − Éclaircissement et enlaidis- b. Rétablir la surface et la végétation des zones environnementale ; b. Surface replantée ; sement par perte de végéta- exposées ; c. Rapports c. Surface replantée. tion ; c. Mise ne place d’un écran visuel. d’activités ; − Intrusions visuelles par les a. Conception d‘un village minier plus at- Plan Pourcentage des différentes infrastructures, trayant ; d’aménagement du travaux achevés lors Société installations utiles et la pré- b. Faire en sorte que les infrastructures du campement et de la de la phase de cons- sence des matériels campement et les installations de la carrière carrière; truction ; d’exploitation en plein air. se fondent dans le paysage ; c. Peindre les ouvrages pour qu’ils se mélan- gent au fond (ciel et végétation) ; d. Optimiser la localisation des équipements de manière à les intégrer au paysage. Impacts sur l’air − Pollution de l'air due aux a. Arrosage des voies dans la carrière ; a. Fiche mensuelle de a. Quantité d’eau con- envols de poussières et aux b. Maintenir les véhicules de transport et la ma- consommation sommée ; Société fumées d’échappement ; chinerie en bon état de fonctionnement afin d’eau ; b. Nombre de maté- − Réduction de la visibilité de minimiser les émissions gazeuses ; b. Fiche d’entretien riels en bon état de due au fait de la présence de c. Limiter la vitesse des engins roulant dans la des engins ; fonctionnement; particules aériennes ; carrière. − Présence de produits a. Effectuer l’incinération des déchets dans un a. Fiche de gestion de a. Quantité de déchets Société toxiques par incinération des bac métallique ; campement ; incinérés ; déchets et après les séances b. Orienter les explosions en fonction de la di- b. Schémas de tirs ; b. Nombre de plaintes de tirs de mines. rection du vent dominant ; c. Fiche de consom- reçues ; c. Respecter les normes sur l’emploi des mation des explosifs c. Quantité d’explosifs charges explosives. et accessoires ; consommés.

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Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS

Parties Mesures d’atténuation des impacts négatifs Moyens de vérifi- Indicateurs objective- Impacts respon- et d’optimisation des impacts positifs cation (MDV) ment vérifiables (IOV) sables Impacts sur la faune − Destruction ou modification a. Exiger la restauration rapide des zones per- a. PV de l’équipe de a. Surface à restaurer ; a. Service des habitats sauvages et turbées et faire la revégétalisation avec les contrôle ; b. ; chargé de pertes de biodiversité ; espèces indigènes ; b. Dossier d’études c. Quantité de remblais l’environn b. Analyser la perte d'habitat et ses consé- ement ; d’impacts environ- utilisés ; quences sur la biodiversité du site ; nementaux ; b. Société ; c. Utiliser des remblais de terre couverts d’une c. Société. c. Rapport d’activités ; végétation pour atténuer les perturbations de la faune sauvage du fait de la présence de bruits ; − Réduction de la reproduc- a. Aucun travail ne devra être réalisé dans les tion. aires de reproduction de la faune durant la Cahier de charge Société période de reproduction ; environnementale ; b. Éviter les opérations de tirs de mines la nuit ou le matin de bonne heure. − Augmentation du taux de Insister tout particulièrement sur la prise de Rapport de suivi envi- Nombre de faunes Société mortalité d’espèces animales conscience des employés notamment les chauf- ronnemental sauvages mortes. menacées, rares, et en voie feurs. de d’extinction. − Perturbation des mouve- Élaborer l’horaire de travail et le calendrier des Rapport d’avancement Société ments migratoires ou des activités en tenant compte des utilisations du de l’exploitation, déplacements de la faune. territoire par la faune; Calendrier des activités. Impacts sur la flore − Réduction des superficies a. Définir clairement les aires de coupe afin d’y a. Rapport d’activités ; a. Surface déboisée ; végétales ; restreindre le déboisement ; b. Rapport environne- b. Surface reboisée ; − Destruction de la couverture b. Restaurer la végétation après la fin des tra- mental, liste des es- c. Surface affectée par Société vaux ; végétale ; pèces replantées ; le déboisement ; c. Éviter autant que possible le déboisement et la destruction de la végétation riveraine ; c. Rapport d’activités ;

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Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS

Parties Mesures d’atténuation des impacts négatifs Moyens de vérifi- Indicateurs objective- Impacts respon- et d’optimisation des impacts positifs cation (MDV) ment vérifiables (IOV) sables Impacts sur la flore − Augmentation des espèces a. Demander l’avis des villageois sur les types a. Liste des espèces à a. Nombre d’espèces Société floristiques de la région . de plantes qu’ils veulent que la société intro- introduire. nouvelles. Villageois duise.

− Protection des espèces flo- b. Identifier les espèces présentant un intérêt b. Liste des espèces b. Nombre d’espèces a. ONE ristiques surtout celles en- particulier (rare, menacée, endémie particu- bénéficiant déjà recensés b. Société démiques de la région ; lier, etc.), par rapport aux espèces bénéficiant d’une protection, c. Nombres d’espèces c. Société − Entrave à la régénération déjà d'une protection légale ; liste d’inventaire ; replantées, surfaces naturelle ; c. Faire la replantation des espèces floristiques c. rapport environne- replantées ; locales ; mental.

Impacts sur le milieu social − Amélioration des accès aux Prévoir un développement minier en plu- Rapport d’activités Nombre d’infrastructures Société sieurs phases ou la construction (œuvres sociales) ; communautaires réhabili- services sociaux et écono- Autorités l o- miques. d’installations communautaires en plusieurs tées ou construites. cales étapes;

− Climat d’inquiétude de la a. Établir des rapports transparents de coopéra- Rapport d’activités, Avancement de Socié- population environnante. tion et de travail avec les communautés lo- rapport l’exploitation té/villageois cales et maintenir ces rapports pendant toute d’avancement ; la durée de vie du projet ; b. Contrat de bon voisinage ; c. Faire participer les dirigeants locaux au pro- cessus de prise de décisions.

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Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS

Parties Mesures d’atténuation des impacts négatifs Moyens de vérifi- Indicateurs objective- Impacts respon- et d’optimisation des impacts positifs cation (MDV) ment vérifiables (IOV) sables Impacts sur le milieu social − Aggravation des inégalités a. Réaliser une étude socio-économique avant a. Rapport d’études; a. Nombre d’habitants a. Socié- sociales ; développement, portant sur les communautés b. PV de réunion avec touchés ; té/autorité − Conflits socioculturels entre qui risquent d’être affectées afin d’identifier le personnel ; b. Nombre d’employés s locales ; la population locale et les les impacts possibles et de prévoir les désor- présents ; b. Société ; employés de la carrière ; ganisations et les conflits ; c. Société. − Perturbation au niveau de la b. Encourager les employés de la carrière à par- vie sociale par les ouvriers ticiper aux affaires de la communauté ; chargés de l’exploitation c. Discuter avec tous les employés pour être (problèmes d’insertion so- certain qu’ils sont aux courants des modes de ciale des ouvriers). vie de la région et qu’ils en connaissent la sensibilité.

− Aggravation du proxéné- a. Informer le personnel de l’existence et des a. Rapport des anima- a. Nombre d’employés Société ; tisme, de la prostitution et dangers des maladies sexuellement transmis- teurs. présents. Anima- de l’alcoolisme. sibles ; teurs

− Perturbation des résidents a. Établir un calendrier des travaux de manière a. PV de réunion avec a. Nombre de plaintes locaux du fait des vibrations à réduire les perturbations en concertation les villageois ; reçues ; engendrées par les opéra- avec la population locale ; b. . b. . Société tions de tirs de mines. b. Lever des drapeaux, sonner des sirènes et des c. Schéma de tirs ; c. Vibrations ressenties sifflets avant et après chaque séance de tir lors des explosions ; pour l’annoncer aux employés et à la popula- tion pour leur préparation ; c. Respecter les charges minimales admissibles lors des chargements des trous de mines ;

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Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS

Mesures d’atténuation des impacts négatifs Moyens de vérifi- Indicateurs objective- Parties res- Impacts et d’optimisation des impacts positifs cation (MDV) ment vérifiables (IOV) ponsables Impacts sur le plan économique − Opportunités d’emplois pour a. Valoriser les compétences locales. Le recru- a. Liste de recrute- a. Nombre de per- les habitants de la région ; tement devra se faire en prioritaire parmi ment ; sonnes recrutées Société les populations locales. b. Rapport de forma- b. Nombre de per- b. Former des ouvriers locaux ; tion ; sonnes formées − Développement socio- c. Mise en place des accords de collaboration c. Accord de coopéra- c. ; Société/ économique de la localité entre la société et la commune ; tion ; d. Nombres Autorités (amélioration du bien être de d. Amélioration des infrastructures éducatives d. Rapports d’infrastructures ré- locales la population locale) ; et sanitaires existantes ainsi que l’accès à d’activités ; habilitées ; Société l’eau potable. − Augmentation de l’accès, en e. Mise en œuvre d’un projet de réhabilitation e. Rapports d’activités e. Longueur de routes Société particulier vers les zones des routes menant au périmètre minier ; réhabilitées ; Autorités auparavant inaccessibles. locales − Apport d’argents à la com- f. Outre les taxes, verser de l’argent à la f. Facture f. Montant versé ; Société mune, à la région et à l’État communauté en tant qu’œuvre sociale ; du fait des redevances mi- nières et ristournes que l’exploitant doit payer − Afflux des populations aux g. Contrôle des migrations g. Bokim- bahin y, g. Nombre Autorités alentours taux de croissances d’immigrants dans le locales démographiques. Fokontany. Impacts sur le plan culturel − Menaces sur la stabilité des a. Respecter les charges minimales admissibles a. Rapport de con- a. Nombre de plaintes habitations et des tombeaux lors des explosions ; sommation men- reçues ; Société avoisinants ; b. Éviter la circulation des gros engins près des suelle d’explosifs. b. Nombre de plaintes habitations et des tombeaux. reçues.

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Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS

Mesures d’atténuation des impacts négatifs Moyens de vérifi- Indicateurs objective- Parties res- Impacts et d’optimisation des impacts positifs cation (MDV) ment vérifiables (IOV) ponsables Impacts sur le plan culturel − Risque de perturbation des Discuter avec tous les employés pour être Fiches de pré- Nombre d’employés Société activités culturelles et aux us certain qu’ils sont aux courants des cou- sence ; présents Villageois et coutumes locales ; tumes locales et qu’ils en connaissent la sen- − Modification des traditions sibilité ; et du style de vie. Impacts sur la sécurité − Amélioration de la sécurité a. Demander la coopération de la gendarmerie a. PV de réunion ; a. Nombre de crimina- Société locale ; nationale et leur proposer d’installer un lités Gendarme- poste avancé dans le fokontany rie Autori- d’Amboromaneno ; tés locales − Risques d’accidents dus aux b. Installer des panneaux d’interdiction d’accès Rapport b. Nombre de panneaux Société excavations entaillées dans à la carrière, sans port d’équipements de sé- d’activités ; mis en place ; la carrière, aux éclats de curité adéquats, et clôtures signalant les ex-

roches, aux chutes de blocs cavations ; c. Longueur de fils de

instables, et aux passages c. Clôturer par des fils de fer la carrière et le fer utilisés ;

fréquents des engins. campement. L’accès doit y être interdit. Impacts sur la sécurité − Risques d’accidents des ou- d. Construire des abris contre les explosifs Rapport de suivi d. Nombre d’abris vriers, de la population lo- dans l’enceinte de la carrière ; environnemental ; contre les explosions cale et de leurs bétails pen- e. Interdire à la population locale ainsi qu’à mis en place. Société dant les séances de tirs à leur bétails les accès aux routes environnant

l’explosif la carrière jusqu’à la fin des tirs. Impacts sur la santé − Amélioration des accès aux a. Autorisé l’accès à l’infirmerie du campe- a. Fiche de consulta- a. Nombre de per- Société soins. ment à la population locale. tion. sonnes venant à l’infirmerie.

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Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS

Mesures d’atténuation des impacts négatifs Moyens de vérifi- Indicateurs objective- Parties res- Impacts et d’optimisation des impacts positifs cation (MDV) ment vérifiables (IOV) ponsables Impacts sur la santé − Maladies respiratoires irré- b. Port permanent de masques anti-poussières b. Liste de distribu- b. Nombre de per- versibles dues aux pous- pour les ouvriers ; tion des équipe- sonnes malades ; Société sières ; ments de protec- c. Constations sur − Inhalation de particules par c. Arrosage de temps à autres des pistes à em- tion ; place. les ouvriers de la carrière ; prunter ; c. Rapport de con- sommation mensuel d’eau. − Atteinte à la santé des tra- a. Éviter la circulation fréquente des véhicules a. Nombre de plaintes vailleurs et des populations à l’intérieur des villages ; reçues ; Société avoisinantes due à b. Interdire les accès aux alentours de la car- b. Inexistence de per- l’émission de gaz nocifs. rière avant, pendant et après les séances de sonnes aux alentours tirs à l’explosif. de la carrière.

− Maux de tête dus aux nui- a. Doter de dispositifs d’amortissement de a. Fiche technique a. Nombre de disposi- sances sonores ; bruit les matériels bruyants ; de chaque maté- tifs mis en place ; b. Port de bouchons d’oreilles et tous autres riel ; b. Nombre Société b. Liste de distribu- équipements de protection individuelle obli- d’équipements dis- tion des équipe- gatoire pour tout le personnel de la carrière. ments de protec- tribués. tion. − Augmentation des risques de a. Campagne de sensibilisation des travail- a. PV de réunion ; a. Nombre de partici- a. Anima- transmission de maladies leurs et des habitants en matière de préven- b. Fiche de rapport pants ; teurs d’une communauté à l’autre tion contre les IST/SIDA des animateurs ; b. Nombre de préserva- b. Société à cause de l’augmentation b. Distribution gratuite de préservatifs ; c. Rapport du centre tifs distribués ; c. CSB des échanges dont les c. Exercer une surveillance sanitaire de tous de santé. c. Nombre de per- IST/SIDA les employés et une lutte contre les mala- sonnes malades.

dies transmissibles ;

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Chapitre VI: GESTION DES RISQUES ET DES DANGERS

Chapitre VI: GESTION DES RISQUES ET DES DANGERS

VI.1. Généralités

Le concept de risque prend en compte deux éléments tels que la probabilité que survienne un élément dangereux et la sévérité de ses conséquences. Le risque est donc estimé sous deux as- pects: ∼ la probabilité de survenance du dommage : produit de la fréquence d’exposition au dan- ger par le niveau d’exposition, ∼ et la gravité du dommage

Le danger est la propriété intrinsèque d’une situation ou d’un produit susceptible de causer un dommage. C’est un effet indésirable.

VI.2. Mesures générales de prévention

Comme le site est assez éloigné du premier village possible, voici quelques mesures générales pour prévenir les risques et dangers : − Assurer une formation périodique et rappeler continuellement les principes de sécurité à tout le personnel opérationnel ; − Signaler à tous les visiteurs les dangers et les précautions à prendre en matière de sécu- rité ; − S’assurer qu’un équipement adéquat de sécurité et de sauvetage est disponible et que tous les employés savent s’en servir ; − S’assurer que les véhicules sont bien entretenus et que les conducteurs sont correcte- ment formés ; − Mettre en place des contrôles techniques, des contrôles administratifs, des services de protection du personnel, un programme de planification de la santé et de la sécurité et une observation médicale.

VI.3. Mesures spécifiques

VI.3.1. Incendie

Le périmètre est couvert en grande partie par de la savane herbacée qui est facilement inflam- mable. Ainsi, le tableau suivant recense des actions pouvant engendrer un incendie et des me- sures de prévention pour y remédier.

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Chapitre VI: GESTION DES RISQUES ET DES DANGERS

Tableau 19 : Risques d’incendie et mesures préventives Possibilité du départ de feu Mesures préventives − Produits inflammables stockés in- − Installation d’extincteurs dans chaque bâtiment du correctement ; campement ; − Mégots de cigarettes mal éteints ; − En plus des extincteurs, installer des bacs à sable − Bouteille à gaz mal fermée ; dans les endroits où sont stockés les produits in- − Courts-circuits ; flammables ; − Feu de cuisson sans surveillance ; − Clôturer l’endroit où se trouvent les citernes pour − Nature intentionnelle ou criminelle. les carburants ; − Les extincteurs doivent être contrôlés périodique- ment ; − Le responsable qui donne l’alarme doit posséder un mégaphone et chaque foyer un sifflet ; − Avoir des consignes de sécurité en cas d’incendie

VI.3.2. Accidents de travail

Comme toute carrière, les accidents sont inévitables mais ils peuvent cependant être gérés ;

Tableau 20 : Risque d’accidents et mesures préventives

Sources des accidents Mesures de prévention − Vétustés des engins et équipe- − Renouvellement ou entretien régulier du parc à ments ; engins et matériels ; − Absence ou insuffisance des − Port des équipements de protection individuelle normes de sécurité au travail ; obligatoire (casques, lunettes, masques cache − Insuffisance de formation profes- poussières, chaussures de sécurité, gants et bou- sionnelle ; chons d’oreilles) ; − Conséquence d’un manque − Formation professionnelle par poste avec prise de d’hygiène ou de civisme. conscience des risques qui en dérivent ; − Assurer le respect de la bonne hygiène dans le campement.

VI.3.3. Cataclysmes naturels

Pendant la saison de pluie ou cyclonique, le campement pourrait avoir des perturbations graves sans les mesures adéquates.

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Chapitre VI: GESTION DES RISQUES ET DES DANGERS

Tableau 21 : Cataclysmes naturels et mesures préventives

Types de cataclysmes naturels Mesures préventives − Cyclone ; − Renforcement des toitures et pose de sac de sable − Forte pluie prolongée ; au-dessus ; − Sècheresse ; − Faire des provisions en vivre, en eau potable, et − Invasion de rongeurs nuisibles. en médicaments ; − Faire des réserves en carburants, en matériels ,… − Dératiser si nécessaire.

VI.3.4. Gestion du stress

Le stress peut provoquer chez certaines personnes des sauts d’humeur, des sensations de dé- pression nerveuse et parfois même une trouble psychique qui pourraient avoir des consé- quences sur la productivité de la société et la vie sociale.

Tableau 22 : Stress et mesures préventives

Sources du stress Mesures de prévention − Vie rythmée et répétitive ; − Féliciter le personnel de temps à autre − Vie sociale du campement en cycle res- pour les bonnes productions ; treint. − Organiser des activités de détente avec la population locale ; − Aménager des terrains de sports (basket, football, pétanque) dans le campement.

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Chapitre VII: PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET

Chapitre VII: PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET

Le Plan de Gestion Environnemental du Projet constituera le cahier de charges environnemen- tal du projet pour assurer la mise en œuvre effective et efficace des mesures environnementales dans toutes les phases du projet.

VII.1. Objectifs du PGEP

Les objectifs du PGEP sont de : ∼ s’assurer que les activités entreprises par la société sont en conformité avec toutes les exigences légales découlant du processus d’autorisation environnementale du projet ; ∼ s’assurer que les installations seront conçues et construites de façon à avoir de meil- leures performances environnementales que celles prévues dans l’étude d’impact ; ∼ s’assurer que les engagements environnementaux du projet sont bien compris par le per- sonnel de la carrière ; Ainsi, le PGEP permet de:  concrétiser tous les engagements de la société vis-à-vis de l’environnement et de la communauté ;  préciser la problématique environnementale relative à la construction et à l’exploitation du projet et d’élaborer une planification et des procédures de suivi pour gérer cette pro- blématique ;  déterminer les responsabilités du personnel clé du projet ;  communiquer les informations issues du PGE aux autorités gouvernementales et aux populations concernées.

Pour ce faire, le PGEP comprend un programme de surveillance et un programme de suivi.

VII.2. Programme de surveillance

Le programme de surveillance vise à s’assurer que le promoteur respecte ses engagements et les obligations en matière d’environnement tout au long du cycle du projet. Il doit notamment prendre les précautions visant à minimiser les impacts sur l’environnement biophysique et so- cio-économique.

Le programme de surveillance devra préciser et décrire l’opérationnalisation des mesures envi- ronnementales envisagées qui prévoient l’atténuation ou l’élimination des impacts négatifs po-

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Chapitre VII: PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET tentiels occasionnés par les différentes activités du projet sur l’environnement biophysique et socio-économique.

VII.3. Programme de suivi

Le suivi est défini comme une procédure qui permet de s’assurer en cours d’opération et même après, du respect de l’environnement, de confirmer des prévisions émises lors de la réalisation de l’EIE et consignées dans le rapport. Ces prévisions peuvent concerner les impacts, leurs sources et leurs caractéristiques, l’efficacité des mesures d’atténuation ou de la compensation, le degré d’acceptabilité sociale, etc, …

Le programme de suivi permet de vérifier en permanence le bon déroulement des travaux, le bon fonctionnement des équipements et des installations mis en place. De plus, il permet de surveiller toute perturbation de l’environnement causée par la réalisation du proje t. Sur le secteur minier, le programme de suivi doit inclure au moins les points suivants : − suivi de la performance physique des ouvrages, − suivi des mesures visant à réduire les impacts environnementaux, − suivi de tous les aspects touchant à la sécurité publique.

VII.4. Détails du PGEP

Les programmes de suivi sont conçus suivant les besoins et s’appliquent habituellement dans le temps et dans l’espace. Ils précisent : • les programmes de suivi ou de surveillance ; • les indicateurs de suivi ; • la fréquence d’observation pour chaque indicateur ; • les objectifs de performance de chaque indicateur et du programme lui-même ;

Les indicateurs de suivi environnemental sont des observations, des mesures, des enquêtes ou des comptages qui montrent si la gestion environnementale et la réhabilitation sont efficaces et si les impacts négatifs sont minimaux. Ces indicateurs permettent d’une part de suivre la qualité de l’environnement tout au long du projet et d’autre part, de déceler toute défaillance et de prendre des mesures correctives.

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Chapitre VII: PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET

VII.4.1. Milieu physique Tableau 23 : Programme de suivi du milieu physique

Compo- Respon- Programmes de suivi ou Résultats Périodicité santes du Objets de suivi Indicateurs de suivi sables de de surveillance escomptés du suivi milieu suivi Eau − Gestions qualitative et − Suivi du régime hydrolo- − Débit [m 3], niveau d’eau − Inexistences de − 2 fois par − ONE ; quantitative des res- gique des cours d’eau ; des cours d’eau [m] ; ni- conflits entre la an (saison − Promoteur ; sources en eau ; − Suivi de la qualité physi- veau de la nappe phréa- société et les sèche et − Responsable − Dégradation des eaux co-chimique et biologique tique [m]; autres utilisateurs saison de environne- de surface par l’érosion des cours d’eau et de la − Couleur de l’eau, turbi- de l’eau ; pluie) mental ; des sols perturbés et les nappe phréatique ; dité, propriétés chi- − Aucune plainte − 2 fois par − Promoteur. matériaux stockés ; − Contrôle des rejets des miques (pH, phosphore, envers la société ; an ; − Pollution ou contamina- déchets liquides sanitaires nitrates,…),… ; − Eaux usées respec- − À chaque tion des eaux de surface et ménagers. − Couleur de l’eau rejetée, tant les normes na- rejet de dé- et des eaux souter- quantité de solides en tionales avant leur chets li- raines ; suspension,… ; rejet. quides ; Sol/paysage − Installation de diffé- − Suivi de la réalisation des − Taux de réalisation [%] − Avoir des infras- − Phase de − ONE ; rentes infrastructures travaux de construction ; − Taux d’érosion [%] tructures se fon- construc- − Promoteur ; nécessaires à − Suivi et cartographie de (proportion des surfaces dant dans le pay- tion ; − Responsable l’exploitation (voies l’évolution de l’érosion érodées) ; sage ; − Une environne- − d’accès, campement, du sol dans les zones − Nombre de points de Taux d’érosion du fois/an ; mental. …); sol très bas ; − d’exploitation ; glissement et affaisse- Une − Maitrise de l’érosion ; ment [unité] ; − Avoir un profil fois/an ; − Contrôle de la stabilité du − Restauration du profil − Pourcentage de terrains pédologique iden- − À la fin de pédologique naturel ; sol : observation et carto- restaurés [%] ; tique à l’original ; chaque ro- − Réhabilitation du site graphie des risques − Superficie restaurée et − 100% de satisfac- tation et avant le départ ; d’effondrement ; revégétalisée [m 2]. tion. pendant la − Suivi de la fermeture du phase de chantier et des normes de fermeture réhabilitation. du projet.

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Chapitre VII: PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET

VII.4.2. Milieu biologique Tableau 24 : Programme de suivi sur le milieu biologique

Compo- Respon- Programmes de suivi ou Résultats Périodicité santes du Objet de suivi Indicateurs de suivi sables de de surveillance escomptés du suivi milieu suivi Écosys- − Préservation de − Suivi périodique du com- − Taux de migration de la − 100% des mesures - Une fois − ONE ; tèmes et l’écosystème et des ha- portement des animaux faune de la région [%] ; appliquées ; par an ; − Promoteur ; habitats bitats ; dans les zones environ- − Taux de reproduction de la − Véhicules émet- - Une fois − Responsable − Comportement de la nantes ; faune [%] ; tant des bruits in- par an. environne- faune de la région du − Contrôle périodique de − Pourcentage des espèces férieurs à 85dB à mental ; fait des nuisances so- l’équilibre écologique à menacées [%] ; 5m pendant son − Villageois. nores venant des véhi- l’intérieur des zones envi- − États des véhicules ; fonctionnement ; cules. ronnantes ; − 100% des véhi- − Suivi de l’état des véhi- cules suivent cette cules. norme. Végétation − Restauration de la vé- − Consultation sur carte de − Surface revégétalisée : taux − 100% de satisfac- − Semestriel − ONE ; et biodi- gétation des zones per- l’évolution de la reconstitu- de couverture végétale, sur- tion ; − Trimestriel − Promoteur ; 2 versité turbées ; tion végétale ; face reboisée [m ] ; − 100% de réussite. − Responsable − Développement des − Suivi de la reconstitution − Taux de réussite de la re- environne- pépinières ; végétale des espèces plan- plantation (pourcentage de mental ; − Préservation de la bio- tées dans la carrière (plantes plantes qui ne sont pas − Villageois. diversité. identifiées par le promoteur mortes après leur replanta- et la communauté villa- tion) [%] ; geoise). − Taux de réussite des pépi- nières [%].

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Chapitre VII: PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET

VII.4.3. Milieu humain Tableau 25 : Programme de suivi sur le milieu humain Compo- Respon- Programmes de suivi ou Résultats Périodicité du santes du Objet de suivi Indicateurs de suivi sables de de surveillance escomptés suivi milieu suivi Socio- − Développement − Consultation des documents − Taux de participation du projet − Développement so- − Avant, pendant − Promoteur organisa- social local et ré- auprès des administrations dans la réalisation des infras- cial par rapport aux et à la fin de − Respon- tionnelle gional ; scolaires et sanitaires lo- tructures communautaires [%] ; temps pendant les- l’exploitation. sable en- − Lutte contre les cales ; − Existence et importance des ma- quels le projet vironne- maladies trans- − Surveillance sanitaire de ladies épidémiques et transmis- n’existait pas en- mental missibles et les tous les employés et une sibles [unité] ; core ; − Commune IST/SIDA ; lutte contre les maladies − Nombre de campagnes de sensi- − Taux très bas de − Villageois − Insertion sociale transmissibles ; bilisations réalisées ; personnes malades ; du projet et de ses − Suivi de l’évolution du sys- − Nombre de prévalence en − 0% de personnes employés ; tème d’assainissement du IST/SIDA [unité] ; atteintes du SIDA ; campement ; − Nombre de réunions effectuées − Inexistence de con- − Atelier de concertation et de avec la communauté locale [uni- flits et zéro plainte réunions publiques ; té]. enregistrée. Économie − Recrutement du − Consultation des dossiers − Nombre de personnes recru- − Avoir le maximum − Avant les tra- − Promoteur personnel ; concernant le candidat tées [unité]; possible de travail- vaux ; − Respon- − Développement (pour leur qualification) ; − Revenu annuel des ménages leurs locaux ; − Avant, pendant sable en- économique local − Enquête auprès des mé- [Ariary] ; − Développement et à la fin de vironne- et régional ; nages ; − Taux de participation du projet économique par l’exploitation. mental − Entretien auprès des res- dans la réalisation des infras- rapport aux temps − Commune ponsables administratives; tructures économiques [%] ; pendant lesquels le − Villageois − Consultation de documents − Nombre de formations offertes projet n’existait pas auprès des services admi- par le projet. encore ; nistratifs décentralisés. Culturel − Respect des us et − Réalisation d’un sacrifice − Nombre de zébus abattus ; − Satisfaction de la − Avant de débu- − Promoteur coutumes locaux ; de zébus (tradition locale) ; population rive- ter les travaux ; raine. − Tous les ans.

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CONCLUSION

CONCLUSION

La Région Atsimo Andrefana est parmi les Régions de Madagascar ayant une forte potentialité minière. Le cipolin et d’autres types de roches ornementales en font partis.

Notre étude est basée sur l’Étude d’Impacts Environnementaux sur l’exploitation des roches ornementales se trouvant dans la commune rurale Ianapera, Région Atsimo Andrefana. Sur le plan biologique, malgré la présence de quelques espèces faunistiques ( Cryptoprocta ferox et Foudia madagascriensis ) et floristiques ( Rhigozum madagascariensis et Albizia perrieri ) en- démiques de Madagascar dans la région, le périmètre minier est plutôt pauvre du point de vue quantitatif.

Un aperçu des points actuellement identifiables comme sensibles (et ceux rendus sensibles) en rapport à la préservation de l’environnement pendant la durée de vie du projet a été proposé. Le projet présente d’un côté, des impacts positifs dont le plus important est la création d’emplois pour la population locale, et de l’autre côté des impacts négatifs, tels que la destruction de la topographie et du paysage naturel ou encore la modification des habitats pour la faune sauvage et la perte de biodiversités, tout au long de son existence.

Par rapport aux autres phases du projet (phase de construction et phase de fermeture), les im- pacts négatifs sur l’environnement sont très ressentis pendant la phase d’exploitation de la car- rière. Ainsi, afin d’avoir un projet plus respectueux du milieu récepteur, sans remettre en cause sa faisabilité technique et économique ; des mesures de réduction ou d’atténuation de ces nui- sances ont été proposées pour chaque composante de l’environnement. De plus, des mesures d’optimisation des impacts positifs ont été aussi présentées dans cet ouvrage.

Par la proposition de programmes de gestion environnementale et sociale du projet d’exploitation, finalité de l’étude , nous espérons avoir apporté notre contribution à la réalisation de l’EIE de la mise en valeur des roches ornementales du gisement d’Amboromaneno

Ainsi, les impacts négatifs sur l’environnement existeront toujours pour un projet minier. Mais ce facteur ne pourra pas forcement constituer un blocage aux perspectives de mise en exploita- tion des ressources du sous-sol si on sait les gérer.

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BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE

[1] : ANDRIAMIARINA Onimalala Sylvia, Étude d’impacts environnementaux et sociaux de la construction d’une nouvelle prise d’eau à Bevoay District de , Region Atsimo Andrefana. Mémoire de Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées, option Étude d’Impacts Environnemen- taux. DESS 2007 -2008.

[2] : BRGM, Plan directeur d’actions pour la mise en valeur des ressources du sol te du sous-sol de Madagascar, Première phase, deuxième partie – Novembre 1985.

[3] : Henri Besairie, Annales géologiques de Madagascar - Précis de géologie Malgache . 702 pages. (1966).

[4] : Henri Besairie, Géologie de l’extrême Sud , (1948).

[5] : Iz-Eddine EL AMRANI EL HASSANI & Hamid EL AZHARI , Evaluation des propriétés physico-mécaniques des pierres de construction du Maroc à partir des vitesses des ondes P et de la résistance au choc, Bulletin de l’Institut Scientifique, Rabat, section Sciences de la Terre, 2009, n° 31, 41-54.

[6] : Jacques Boulanger, Étude géologique des formations cristallines des feuilles Benenitra- Sakamena-Sakoa-Ianapera au 1/100 000 ; TBG n°56 ; (1954).

[7] : Jacques Boulangrer, Notice explicative sur la feuille Ianapera , (1954)

[8] : Léon Bertrand – J. Orel – F. Rinne, La science des roches.

[9] : Le journal de l’économie (Madagascar), Mars 2011.

[10] : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche – Unité de Politique pour le Déve- loppement Rural (UPDR), Monographie de la Région du Sud-ouest. Juin 2003.

[11] : Ministère de l’Environnement - Office National pour l’Environnement, Directive géné- rale pour la réalisation d’une Étude d’Impact Environnemental à Madagascar.

[12] : Ministère de l’Energie et des Mines, Directives pour la réalisation d'une Étude d'Impact sur l'Environnement d'un projet minier. Version du 20 Juillet 2000.

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BIBLIOGRAPHIE

[13] : RAKOTOARISOA Andriamanana Pascal, Contribution à l’Étude d’Impact Environne- mental du projet pilote d’orpaillage dans la zone d’Androfia . Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Mines, Promotion 2006.

[14] : RAKOTOMALALA Saholy Julie Viviane, Contribution à l’élaboration de programmes types de suivi environnemental de projets miniers. Mémoire de Diplôme d’Études Supérieures Spé- cialisées, option Étude d’Impacts Environnementaux. DESS 2003 -2004.

[15] : Raherinjatovo Nirina Naivoniaina ; Prologue à une Étude d’Impacts Environnementaux et sociaux : application au cas d’une exploitation d’uranium dans le plateau de l’Horombe . Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur Géologue. Promotion 2007.

[16]: RED GRANITI quarries and blocks.

[17]: RED GRANITI Madagascar , Rapport de suivi environnemental de l’exploitation de labra- dorite des carrières de Benonoky et d’Antanimena commune rurale Ianapera. Du 01 Juin 2006 au 31 mai 2007.

Cours : - Monsieur Patrick POINT, Économie de l’environnement (DESS EIE – ESPA). - Monsieur RAKOTOARISON Simon, Environnement industriel (5ème Année MINES – ESPA). - Monsieur RAKOTOMALALA Minoson, guide EIE (DESS EIE – ESPA). - Madame RASOLOFOHARINORO, Méthodologie de l’EIE (DESS EIE – ESPA). - Monsieur RASOLOMANANA Eddy, Environnement minier (5è Année MINES – ESPA). - Monsieur TSARAMODY Alfredo, Audit environnemental (DESS EIE – ESPA).

WEBOGRAPHIE www.madagascar-resa.com (21/08/11) www.madagaskar.com/pagina_06/start.html (21/08/11) http://fr.wikipedia.org/wiki/CITES (06/09/11) www.iucnredlist.org (13/09/11) www.tanisiaina.com (28/09/11) www.instat.mg (30/10/11)

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ANNEXES

ANNEXES

Annexe I: LISTE DES ESPECES FLORISTIQUES DU PERIMETRE MINIER

Famille Genre Nom vernaculaire CITES AGAVACEAE Agave sisalana Hotolaloasy, laloasy ANACARDIACEAE Pourpartia caffra Sakoa APOCYNACEAE Ficus cocculisfolia Adabo Ficus sp Nonoka Cryptostegia madagasca- Lombiry riensis (E) ASCLEPIADACEAE Gonocrypta grevei Kopotse, kopitsa Leptadenia reticulata Kitaritarika CACTACEAE Opuntia inermis Raketa CELASTRACEAE Gymnosporia linearifolia Tsingilifily FABACEAE Rhigozum madagasca- Hazonta riensis (E) Tamarindus indica Kily, madilo Albizia perrieri (E) Mendoravy, Bonary Kintsankintsana, Albizia gummifera Alimboro, Halombo- ro, Sambalahimanga Acacia bellula Roy, roipitike LILIACEAE Aloe divaricata Vahona Annexe II MALVACEAE Ceiba pentandra Kapoaka SALICACEAE Flacourtia ramontchi Lamoty

(E) : Endémique de Madagascar

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ANNEXES

Annexe II: LISTE DES ESPÈCES FAUNISTIQUES DE LA RÉGION

Nom vernacu- Famille Genre UICN/CITES laire REPTILES BOIDAE Boa dumerili (E) Do Annexe I CHAMELEONIDAE Chameleo lateralis Tanalahy Annexe II GEKKONIDAE Phelsuma sp Roso Hemidactylus mercatorius OISEAUX COLOMBIDAE Oena capensis Tsikoloto ACCIPITRIDAE Milvius migrans Papango Vulnérable /annexe II ALCEDINIDAE Acridotherae tristis Marotaina CORVIDAE Corvus albus Goaika FALCONIDAE Falco newtoni Hitsikitsika Annexe II PHASIANIDAE Numida mitrata Akanga PHOENICOPHAIDAE Centropus toulou toulou Toloho PLOCEIDA Foudia madagascriensis Fody (E) SYLVIIDAE Cisticola cherina Tintiny TURNICIDAE Turnix nigricollis Kibo UPUPIDAE Upupa epops Tsakodara MAMMIFERES RODENTIA Rattus rattus Voalavo VIVERRIDAE Viverricule schegeli Jaboady Cryptoprocta ferox (E) Fosa

(E) : Endémique de Madagascar

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ANNEXES

Annexe III: CALCUL DU DEBIT DE LA RIVIERE IANAPERA

En coupant la rivière, la forme de la surface de la face de celle-ci est assimilable à une demi- ellipse. La largeur ( l= 10m ) de la rivière vaut deux fois le grand axe de la demi-ellipse ( l = 2.a ) et sa profondeur (h=0,72m ) est équivalente au petit axe ( b) de la demi-ellipse.

2

La surface de la demi-ellipse est :

2 ... , Avec, 5 ; 0,72 Le tableau suivant montre les différents débits calculés à partir des mesures faites sur trois endroits différents (situés aux alentours du point de captage) de la rivière.

Distance (L) Temps de parcours (t) Volume (V) Débit (d) 3m 25s 16,95m 3 0,67m 3/s 3m 18s 16,95m 3 0,91m 3/s 2,7m 2,7s 15,25m 3 1,52 m 3/s

Avec ; V = L.S (Volume estimatif d’eau pour une distance L)

Débit moyen : ,,, m3/s ,

D’où, le débit moyen de la rivière Ianapera en période d’étiage est égal à 1,04 m 3/s.

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ANNEXES

Annexe IV: EVALUATION FINANCIERE DU PROJET Investissements fixes Le tableau ci-dessous montre la répartition des parts des coûts des investissements fixes en Ariary et en Euro. Rubriques Coût en Euro Coût en Ariary Coût total en Ariary Construction 198 600 000,00 198 600 000,00 Materiels et mobiliers de bureaux 9 810 000,00 9 810 000,00 Petits matériels d'exploitation 503 500,00 503 500,00 Gros matériels d'exploitation 450 581,11 1 265 033 501,19 Matériels motorisés 115 522,98 324 337 697,73 Divers 168 186 000,00 168 186 000,00 Imprévus (10% If) 56 610,41 37 709 950,00 196 647 072,70 TOTAL (If) 622 714,50 414 809 450,00 2 163 117 771,62 Pourcentage (%) 80,82 19,18 100,00 Calculs faits avec 1 Euro valant 2 807,56 Ariary.

Fonds de roulement Rubriques Coût en Euro Coût en Ariary Coût total en Ariary Frais du personnel 30 474 643,80 30 474 643,80 Vivres 18 000 000,00 18 000 000,00 Equipement du personnel 5 567 880,00 5 567 880,00 Consommables divers 41 058,00 115 272 798,48 Explosifs 38 657 880,00 38 657 880,00 Carburant et lubrifiants 253 135 584,00 253 135 584,00 Pièces de rechange 22 644,16 6 600 000,00 70 174 837,85 Imprévus (10% FDR) 6 370,22 35 243 598,78 53 128 362,41 TOTAL (FDR) 70 072,38 387 679 586,58 584 411 986,54 Pourcentage (%) 33,66 66,34 100,00

Financement Montant Ressources Devise [Euro] Monnaie locale [Ar] Total [Ariary] Capital propre 237 255,78 306 293 525,40 972 403 363,10 Crédit extérieur 474 511,56 1 332 219 675,39 Crédit intérieur 612 587 050,90 612 587 050,90 TOTAL 711 767,34 918 880 576,30 2 917 210 089,39 Emlpois Investissements fixes 622 714,50 414 809 450,00 2 163 117 771,62 Fonds de roulement 70 072,38 387 679 586,58 584 411 997,77 Intérêts intércalaires 18 980,46 116 391 539,72 169 680 320,00 TOTAL 711 767,34 918 880 576,30 2 917 210 089,39

En faisant la somme des investissements fixes et des fonds de roulement et en introduisant les intérêts intercalaires, on a un investissement total de 2 917 210 089,39 Ariary

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ANNEXES

Analyse coût avantage du projet Étant donné la durée du projet qui s’étale jusqu’ à 40 ans, pour cette analyse, on va seulement prendre les 11 premières années de l’exploitation. On cherche à évaluer la rentabilité économique du projet durant cette période.

Valeurs des bénéfices et coûts totaux actualisés du projet Bénéfices Coûts totaux Valeur nette Bt actualisés Ct actualisés Nt actualisées Année totaux (Bt) (Ct) (Nt) [10 3 [10 3Ariary] [10 3Ariary] [10 3Ariary] [10 3Ariary] [10 3Ariary] Ariary] 0 0,00 2 917 210,09 - 2 917 210,09 0,00 2 917 210,09 - 2 917 210,09 1 1 197 000,00 986 339,97 210 660,03 1 140 000,00 939 371,40 200 628,60 2 1 453 500,00 986 339,97 467 160,03 1 318 367,35 894 639,43 423 727,92 3 1 710 000,00 1 056 514,83 653 485,17 1 477 162,29 912 657,23 564 505,06 4 1 710 000,00 1 056 514,83 653 485,17 1 406 821,23 869 197,37 537 623,87 5 1 710 000,00 1 056 514,83 653 485,17 1 339 829,74 827 807,01 512 022,73 6 1 710 000,00 1 056 514,83 653 485,17 1 276 028,33 788 387,63 487 640,70 7 1 710 000,00 1 056 514,83 653 485,17 1 215 265,07 750 845,36 464 419,71 8 1 710 000,00 1 056 514,83 653 485,17 1 157 395,31 715 090,82 442 304,49 9 1 710 000,00 1 056 514,83 653 485,17 1 102 281,25 681 038,88 421 242,37 10 1 710 000,00 1 056 514,83 653 485,17 1 049 791,66 648 608,46 401 183,21 Somme 12 482 942,24 10 944 853,69 1 538 088,55

Valeur actualisée nette 6

, Avec ; r = 0,5 le taux d’actualisation et t l’année. Le projet dégage une VAN largement positive. Ratio bénéfice/coût

∑ , ∑ On a un ratio supérieur à 1. Taux interne de rendement TIR Le TIR ou taux interne de rendement (Internal Rate if Return) est la valeur du taux d’actualisation « ρ » pour laquelle le bénéfice actualisé est nul. Ainsi, on cherche ρ tel que :

0 Après calcul, on a pu trouver ρ= 0,4262 . On constate que ρ > r.

6 Formules : Cours économie de l’environnement de Monsieur Le Professeur Patrick POINT

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ANNEXES

Annexe V: CALCULS DES REDEVANCES ET RISTOURNES

Calculs des redevances et ristournes :

Selon l’Article 117 du Code Minier (Loi n°2005-021 du 17/10/2005) : « La première vente des produits extraits donne lieu à la perception d’une redevance minière et d’une ristourne dont les montants respectifs sont équivalents à 0,60% et 1,40% de leur valeur. »

Valeur du produit à la première vente : 1 197 000 000 Ar ; Redevance minière : 7 182 000 Ar (0,6% de la recette) ; Ristourne : 16 758 000 Ar (1,4% de la recette) ; Redevances minières (redevance minière + ristourne) : 23 940 000 Ar.

Répartition de la recette des ristournes

Selon l’Article 119 du même Code Minier : « Les recettes des ristournes sont réparties entre les budgets respectifs de la Province Autonome, de la Région et de la Commune concernées selon les taux suivants : pour la Commune : 60%, pour la Région : 30% et pour la Province Autonome : 10% ».

Part de la Commune (Commune rurale Ianapera) : 10 054 800 Ar ; Part de Région (Région Atsimo Andrefana): 5 027 400 Ar ; Part de la Province Autonome de Toliara : 1 675 800 Ar.

RANARISON Tsiriry – DESS EIE 2011 VI

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS ______i SOMMAIRE ______iii TABLE DES MATIERESLISTE DES ABREVIATIONS ______iii LISTE DES ABREVIATIONS ______iv LISTE DES PHOTOS ______vi LISTE DES FIGURES ______vi LISTE DES CARTES ______vi LISTE DES TABLEAUX ______vii LISTE DES ANNEXES ______viii INTRODUCTION ______1 Chapitre I: MISE EN CONTEXTE DU PROJET ______2 I.1. Objectifs de l’Étude d’Impact sur l’Environnement (EIE) [11] ______2 I.2. Contexte politique [9] ______2 I.3. Contexte juridique ______3 I.3.1. Constitution ______3 I.3.2. Charte de l’environnement Malagasy ______3 I.3.3. Code minier ______4 I.3.4. Loi sur les Grands Investissements Miniers (LGIM) ______4 I.3.5. Code de l’eau______5 I.3.6. Décret MECIE (Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement) ______5 I.3.7. Autres textes législatifs et réglementaires du secteur minier Malagasy ______5 I.4. Méthodologie ______6 I.4.1. Description de la situation environnementale ______6 I.4.2. Identification et évaluation des impacts ______6 I.4.3. Principales mesures d’atténuation ______7 Chapitre II: DESCRIPTION DU PROJET ______8 II.1. Présentation du promoteur [17] ______8 II.1.1. Fiche signalétique ______8 II.1.2. Description de la société RED GRANITI [16] ______8 II.1.3. Activités de la société ______9 II.1.4. Expériences de la société en matière d’environnement ______9 II.1.4.1. Œuvres sociales ______9 II.1.4.2. Actions de sensibilisation ______10 II.2. Description du projet ______11 II.2.1. Objectifs du projet ______11 II.2.2. Identification du gisement ______12 II.2.2.1. Estimation des réserves ______12 II.2.2.2. Durée de l’exploitation ______13 II.2.2.3. Caractérisation des substances ______13

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TABLE DES MATIERES

II.2.2.3.1. Fiches pétrographiques ______13 II.2.2.3.2. Analyses physico-mécaniques ______14 II.2.2.3.3. Autres caractéristiques [5] ______14 II.2.3. Cotextes techniques ______15 II.2.4. Phase préparatoire et construction ______15 II.2.4.1. Réhabilitation et traçage des voies d’accès ______15 II.2.4.2. Installation du campement ______15 II.2.4.3. Aménagement du gisement ______16 II.2.5. Phase d’exploitation ______17 II.2.5.1. Moyens matériels ______17 II.2.5.2. Moyens humains ______18 II.2.5.3. Mode d’exploitation______19 II.2.5.4. Méthode d'exploitation ______19 II.2.6. Opérations d'exploitation______21 II.2.6.1. Opération de décapage ______21 II.2.6.2. Ouverture de la carrière ______21 II.2.6.3. Abattage ______21 II.2.6.3.1. Débitage primaire ______21 II.2.6.3.1.1. Forages ______22 II.2.6.3.1.2. Coupe ______22 II.2.6.3.2. Détachement et renversement ______23 II.2.6.3.3. Débitage secondaire ______24 II.2.6.3.3.1. Lavage et traçage des lignes pour la coupe ______24 II.2.6.3.3.2. Coupe ______25 II.2.6.3.4. Lavage et numérotation ______26 II.2.6.3.5. Consommation d’eau ______26 II.2.7. Phase de fermeture ______27 II.2.7.1. Fermeture partielle ______27 II.2.7.2. Fermeture totale ______27 II.2.8. Valeur des investissements pour le projet ______28 Chapitre III: DESCRIPTION DU MILIEU RECEPTEUR ______29 III.1. Délimitation de la zone d’étude______29 III.1.1. Découpage administratif ______29 III.1.2. Voies d’accès ______29 III.1.3. Situation Géographique ______29 III.2. Présentation du milieu physique. ______30 III.2.1. Climat ______30 III.2.2. Hydrographie ______31 III.2.2.1. Étude documentaire [6] ______31 III.2.2.2. Étude sur terrain ______32 III.2.2.2.1. Analyse qualitative ______32 III.2.2.2.2. Analyse quantitative ______32 III.2.3. Géomorphologie ______33 III.2.4. Pédologie [6] ______33 III.2.5. Géologie ______34 III.2.5.1. Géologie documentaire [4] [6] [7] ______34 III.2.5.2. Géologie pratique______37 III.2.5.1.1. Système Andryoen (Groupe d’Ampandrandava)______34 III.2.5.1.2. Système du graphite (Groupe d’Ampanihy) ______34 III.2.5.1.3. Système du Vohibory (Groupe du Vohibory) ______35

RANARISON Tsiriry – DESS EIE 2011 VIII

TABLE DES MATIERES

III.3. Présentation du milieu biologique ______37 III.3.1. Types de formation végétale______37 III.3.2. Richesses floristiques et liste floristique de la zone d’étude ______38 III.3.2.1. Méthodologie ______38 III.3.2.2. Inventaire des espèces floristiques ______40 III.3.3. Espèces faunistiques recensées ______40 III.3.4. Problèmes environnementaux rencontrés dans la région ______41 III.4. Description de l’environnement socio-économique______41 III.4.1. Population ______41 III.4.1.1. Démographie ______41 III.4.1.2. Composition ethniques ______42 III.4.2. Origine du nom Ianapera ______42 III.4.3. Us et coutumes ______42 III.4.4. Villages et habitats ______43 III.4.5. Services sociaux [10] ______44 III.4.5.1. État Sanitaire ______44 III.4.5.2. Éducation ______45 III.4.5.3. Eau potable ______45 III.4.5.4. Électricité ______46 III.4.5.5. Poste et télécommunication ______46 III.4.6. Activités économiques ______46 III.4.6.1. Agriculture ______46 III.4.6.2. Élevage ______48 III.4.6.3. Exploitation minière ______49 III.4.6.4. Le marché ______49 III.4.7. Sécurité locale ______50 Chapitre IV: ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT ___ 51 IV.1. Phase préparatoire ______51 IV.1.1. Milieu physique ______51 IV.1.2. Milieu biologique ______51 IV.1.3. Milieu humain ______52 IV.2. Phase d’exploitation ______53 IV.2.1. Milieu physique ______53 IV.2.2. Milieu biologique ______54 IV.2.3. Milieu humain ______55 IV.3. Phase de fermeture ______56 IV.4. Caractérisation et évaluation des impacts ______57 Chapitre V: MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS POSITIFS ______63 Chapitre VI: GESTION DES RISQUES ET DES DANGERS ______73 VI.1. Généralités ______73 VI.2. Mesures générales de prévention ______73 VI.3. Mesures spécifiques ______73 VI.3.1. Incendie ______73 VI.3.2. Accidents de travail ______74 VI.3.3. Cataclysmes naturels ______74

RANARISON Tsiriry – DESS EIE 2011 IX

TABLE DES MATIERES

VI.3.4. Gestion du stress ______75 Chapitre VII: PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET ______76 VII.1. Objectifs du PGEP ______76 VII.2. Programme de surveillance ______76 VII.3. Programme de suivi ______77 VII.4. Détails du PGEP ______77 VII.4.1. Milieu physique ______78 VII.4.2. Milieu biologique ______79 VII.4.3. Milieu humain ______80 CONCLUSION ______81 BIBLIOGRAPHIE ______82 ANNEXES ______I Annexe I: LISTE DES ESPECES FLORISTIQUES DU PERIMETRE MINIER ______I Annexe II: LISTE DES ESPÈCES FAUNISTIQUES DE LA RÉGION ______II Annexe III: CALCUL DU DEBIT DE LA RIVIERE IANAPERA ______III Annexe IV: EVALUATION FINANCIERE DU PROJET ______IV Annexe V: CALCULS DES REDEVANCES ET RISTOURNES ______VI TABLE DES MATIÈRES ______VII

RANARISON Tsiriry – DESS EIE 2011 X

Nom et prénom: RANARISON Tsiriry Adresse: Lot CM 83 MALAZA Ampitatafika Antananarivo Atsimondrano Téléphone : 033 06 643 90 e-mail : [email protected] Titre: « CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE L’EXPLOITATION DES ROCHES ORNEMENTALES D’AMBOROMANENO TOLIARA . » Nombre de pages: 83 Nombre de cartes : 4 Nombre de photos: 17 Nombre de tableaux : 25 Nombre de figures: 5

RESUME L’exploitation du gisement d’Amboromaneno se fera principalement par l’emploi simultané de ma- chines à fil diamanté et de coins éclateurs. Le projet engendrera des impacts négatifs non négligeables sur l’environnement. Ces impacts sont notamment la modification du paysage naturel et la perturbation de la faune de la région du fait de la modification de leur habitat naturel. Toutefois, on peut les atténuer ou les supprimer en appliquant les mesures adéquates telles que la minimisation des débroussaillements pendant la phase de construction ou la restauration des zones perturbées.

Outre les impacts négatifs, l’activité d’exploitation rapportera des redevances, des taxes et des droits au niveau local, régional et national même (23 940 000 Ariary ) et sans oublier la création d’emplois.

Avant la fermeture de la carrière, le périmètre où il y avait l’exploitation sera rétabli en remblayant les différentes excavations engendrées par les activités d’exploitation et en replantant les espèces floris- tiques locales et les espèces nouvelles identifiées à l’avance avec la population locale, puisque, malgré l’existence de quelques espèces endémiques de Madagascar (faunes et flores), le milieu biologique de la région est plutôt pauvre.

Mots clés : EIE, impacts, programme de suivi, roches ornementales, carrière, blocs

ABSTRACT

The exploitation of the deposit of Amboromaneno will be done by the simultaneous use of machine to diamond tipped wire and of corners bursting. The project will generate negative impacts to the envi- ronment. These impacts are notably the modification of the landscape and the disruption of the local wildlife owing to the modification of their natural habitat. Nevertheless, these negative impacts can be lessened or eliminated by taking the appropriate measures like the minimization of the clearing during the construction stage or the restoration of the disturbed area.

Besides the negative impacts, the exploitation will generate also positive impacts such as provision of tax to the local, regional and national levels ( 23 940 000 Ariary) or the creation of jobs.

Before the closing of the quarry, the perimeter where there was the exploitation will be reestablished by filling in the different excavations and transplanting the vegetable species from the region with the new identified plants in advance with the local population, because, despite the existences of some species endemics of Madagascar (wildlife end flora), the biological environment of the region is poor.

Key words: EIA, impacts, follow up program , ornamental roc, quarry , blocks,

Encadreur pédagogique : Mr. RAKOTOBE Henri Encadreur professionnel : Mr. RAKOTOARIMANANA Pamphile Andrianatoandro Julien