UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

DEPARTEMENT MINES

~~~ °O° ~~~

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention

du Diplôme d’Ingénieur des Mines

EEVVAALLUUAATTIIOONN QQUUAALLIITTAATTIIVVEE,,, QQUUAANNTTIITTAATTIIVVEE EETT

MMIISSEE EENN VVAALLEEUURR DDEESS RROOCCHHEESS OORRNNEEMMEENNTTAALLEESS

DD’’AAMMBBOORROOMMAANNEENNOO TTOOLLIIAARRAA

Présenté par : RANARISON Tsiriry Encadré par : - Mme. ARISOA Rivah Kathy - Mr. RAKOTOARIMANANA Pamphile

Année Universitaire : 2008-2009

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO DEPARTEMENT MINES

~~~ °O° ~~~

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Ingénieur des Mines

EEVVAALLUUAATTIIOONN QQUUAALLIITTAATTIIVVEE,,, QQUUAANNTTIITTAATTIIVVEE EETT

MMIISSEE EENN VVAALLEEUURR DDEESS RROOCCHHEESS OORRNNEEMMEENNTTAALLEESS

DD’’AAMMBBOORROOMMAANNEENNOO TTOOLLIIAARRAA

Présenté par : RANARISON Tsiriry

Soutenu publiquement le 12 Mai 2010 devant les membres de jury :

Président : - Professeur RANDRIANJA Roger, Enseignant-chercheur au Département Mines à l’ESPA Rapporteurs : - Madame ARISOA Rivah Kathy, Chef de Département Mines à l’ESPA - Monsieur RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien Andrianatoandro, Enseignant au Département Mines à l’ESPA Examinateurs : - Monsieur Yves-Marc CHARVET représentant de la société RED Graniti - Madame SAHOLIARIMANANA Voahanginiaina Enseignant au Département Mines à l’ESPA

Année Universitaire : 2008-2009

REMERCIEMENTS

REMERCIEMENTS

Tout d’abord, je tiens à exprimer avec toute ma reconnaissance, l’expression de mes sentiments les plus respectueux :

- A Monsieur le Professeur ANDRIANARY Philippe , Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (ESPA) qui nous a aimablement accueillis dans son établissement.

- A Madame ARISOA Rivah Kathy , Chef du Département de la filière Mines à l’ESPA, qui elle-même est le rapporteur de ce mémoire, ses directives et conseils attentionnés nous ont guidés dans la mise à jour du présent travail.

- A Monsieur le Professeur RANDRIANJA Roger , Enseignant-chercheur au Département Mines qui a accepté de présider cette soutenance.

- A Monsieur RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien Andrianatoandro, Enseignant au département Mines et également rapporteur de ce mémoire de nous avoir proposés ce sujet et de nous avoir dirigés tout au long de ce travail.

- Madame SAHOLIARIMANANA Voahanginiaina, Enseignant au département Mines, qui nous a faits l’honneur de faire partie du jury.

- A Monsieur Yves-Marc CHARVET, Gérant de la société RED GRANITI MADAGASCAR de nous avoir acceptés de faire notre stage de mémoire au sein de sa société, ainsi que pour son aide financier pour la réalisation des analyses pétrographiques des échantillons de roches.

- A Monsieur RANDRIA Mihaja Rijaniaina , Ingénieur des Mines à la société RED GRANITI MADAGASCAR, qui a bien voulu nous transmettre son savoir faire et ses expériences professionnelles durant notre stage de mémoire.

- A Monsieur RAKOTONJOHARY Toky Nirina, Ingénieur des Mines à la société LABRADOR MADAGASCAR qui nous a aidés durant notre descente sur terrain et pendant la réalisation de ce travail.

- A Monsieur RASAMIMANANA Georges, Chef de service du laboratoire national des mines à Ampandrianomby pour la confection des lames minces et leur interprétation.

- A Madame RAHALIARIMANANA Désirée Marcelle Scholastique et Mademoiselle RABODONIRINA Volatiana Harisoa et sa famille qui m’ont beaucoup aidé durant mes cinq années d’études à l’ESPA.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 i REMERCIEMENTS

- A Monsieur RASOANAIVO Justin, Responsable au sein du laboratoire des sciences des matériaux à Ankatso pour la détermination des caractéristiques physico- mécaniques des roches.

- A tous les enseignants de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, surtout ceux du département Mines qui ont contribué à notre formation dans cette Ecole.

- A tous les personnels de la Société RED Graniti Madagascar qui nous ont apportés leur collaboration tout au long de ce travail.

--- A toute ma famille pour leur soutien moral et leur sacrifice financier pour réaliser cet œuvre.

- A mes camarades de classe, ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce travail.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 ii

SOMMAIRE

SOMMAIRE

LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES PHOTOS

LISTE DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES ANNEXES

INTRODUCTION

PARTIE I : ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

Chapitre I: Généralités sur les roches ornementales

PARTIE II : CARACTERISTIQUES DU GISEMENT

Chapitre II : Présentation du promoteur

Chapitre III: Présentation de la zone d’étude

Chapitre IV: Etudes géologiques et minière s Chapitre V : Caractérisation des substances

PARTIE III : ETUDES D’EXPLOITATION DU GISEMENT

Chapitre VI : Exploitation du gisement

Chapitre VII: Etude d’impact environnemental et social

Chapitre VIII: Evaluation financière

Chapitre IX : Evaluation socio-économique

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 iii LISTE DES ABREVIATION

LISTE DES ABREVIATIONS

° : Degré ‘ : Minute ‘’ : Seconde °C : Degré Celsius %: Pourcentage $: Dollar A: Ampère AN : Applications Numériques Ar : Ariary CEG : Collège d'Enseignement Général cm : Centimètre

CO 2 : Dioxyde de carbone CSB I : Centre de Santé de Base niveau I CSB II : Centre de Santé de Base niveau II daJ : Déca joule daN : Déca newton dB : Décibel EPI : Equipements de Protection Individuelle EPP : Ecole Primaire Publique FRAM: Fikambanan’ny Ray aman’dRenin’ny Mpianatra GPS : Global Positioning System

H20 : Eau HCl : Acide chlorhydrique

Hz : Hertz kg : Kilogramme km : Kilomètre kW: Kilowatt l : Litre m: Mètre m2: Mètre carré m3: Mètre cube NW : Nord-ouest RIP : Route d’Intérêt Provincial RN : Route Nationale t: Tonne tr : Tour V: Volt

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 iv

LISTE DES PHOTOS

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Marbre de Carrare ______3 Photo 2 : Grès (Pierre de Ben Slimane) ______3 Photo 4 : Cipolin ______4 Photo 3 : Labradorite ______4 Photo 5: Vue d’ensemble de la carrière de Benonoky ______11 Photo 6: Bloc de labradorite prêt à être exporté ______12 Photo 7 : Forêt galerie le long des cours d'eau ______19 Photo 8: Troupeaux de bœufs et de moutons ______20 Photo 9: Gisement de roches ornementales d'Amboromaneneo ______26 Photo 10: Echantillon de cipolin du secteur A ______27 Photo 11: Affleurement de cipolin dans le secteur B ______28 Photo 12 : Lame mince du cipolin CA observée au microscope en lumière naturelle _____ 33 Photo 13 : Lame mince du cipolin CA observée au microscope en lumière polarisée _____ 33 Photo 14 : lame mince du cipolin CB observée au microscope en lumière naturelle ______34 Photo 15 : lame mince du cipolin CB observée au microscope en lumière polarisée ______34 Photo 16 : Lame mince de la leptynite à grenat LPA observée au microscope en lumière naturelle ______35 Photo 17 : Lame mince de la leptynite LPA observée au microscope en lumière polarisée _ 35 Photo 18 : Machine d’essai universelle______36 Photo 19 : Mouton pendulaire de Charpy ______38 Photo 20 : Fondofore ______50 Photo 21 : Ajustage de la machine à fil diamanté ______52 Photo 22 : Coupe avec la machine à fil diamanté ______53 Photo 23 : Ecartement des blocs par hydrobag ______54 Photo 24 : Renversement du banc par pistons et excavateur ______55 Photo 25 : Vue d’ensemble d’une machine à piston ______56 Photo 26: Coupe avec des coins éclateurs ______57 Photo 27 : Mise en place des coins ______57 Photo 28: Exemples d’équipements de protection individuelle (casque, cache poussière, lunettes) ______66

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 v LISTE DES FIGURES

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Répartition de l’exportation de blocs de roches ornementales à Madagascar ____ 6 Figure 2: Organigramme du personnel ______13 Figure 3 : Carte topographique ______15 Figure 4 : Voies d’accès ______16 Figure 5 : Variation de la température pendant toute l’année ______17 Figure 6: Carte géologique d' (feuille H59) ______23 Figure 7 : Représentation cyclographique des données structurales ______29 Figure 8 : Modèle 3D du gisement ______32 Figure 9: Village minier ______42 Figure 10 : Organigramme du personnel ______43 Figure 11 : Méthode d'exploitation par tranches horizontales en pleine largeur (cas d’une exploitation à flanc de coteau) ______45 Figure 12 : Organigramme d’exploitation ______46 Figure 13: Ouverture en triangle puis traçage du canal ______49 Figure 14 : Disposition des trous de forage dans une unité de roche ornementale ______51 Figure 15 : Dimension des blocs de cipolin ______57

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 vi LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Exportation de roches ornementales de Madagascar ______5 Tableau 2 : Exportation de quelques pierres industrielles travaillées______6 Tableau 3 : Exportation mondiale de blocs de roches ornementales en Avril 2008 et Avril 2009. ______7 Tableau 4 : Resistances à la compression des cipolins ______36 Tableau 5 : Resistances au choc des matériaux______38 Tableau 7 : Niveau de bruits produits par quelques machines ______60 Tableau 8 : Ventilation des frais du personnel ______71 Tableau 9 : Equipement du personnel ______72 Tableau 10 : Investissement en construction ______72 Tableau 11 : Matériels et mobiliers de bureaux ______73 Tableau 12 : Petits matériels d’exploitation ______73 Tableau 13 : Gros matériels d’exploitation ______74 Tableau 14 : Matériels motorisés ______74 Tableau 15 : Investissements divers ______75 Tableau 16 : Investissements fixes ______75 Tableau 17 : Matières consommables______76 Tableau 18 : Consommation d’explosifs ______76 Tableau 19 : Coûts du carburant et des lubrifiants ______77 Tableau 20 : Coût d’achat des pièces de rechange en deux ans ______77 Tableau 21 : Fonds de roulement ______78 Tableau 22 : Tableau des investissements ______78 Tableau 23 : Intérêts intercalaires ______79 Tableau 24 : Plan de financement ______79 Tableau 25 : Valeurs de quelques paramètres ______80 Tableau 26 : Compte d’exploitation prévisionnel ______81

Tableau 27 : Calcul de T RI ______85 Tableau 28 : Calcul du flux de ressources ______90

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 vii LISTE DES ANNEXES

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1: Canevas de Wulff ______I Annexe 2: Methode de calcul des pentes pour intercepter un trou ______II Annexe 3: Tours des fils ______IV Annexe 4: Coordonnees des points pour la realisation du modele 3D du gisement ____V Annexe 5: Caracteristiques de quelques machines utilisees pour l’exploitation ______VI Annexe 6: Calcul du coüt de la consommation de carburant et de lubrifiant ______X Annexe 7: Calcul de la consommation d’explosifs ______XI Annexe 8: Calculs des frais intercalaires ______XIII Annexe 9: Remboursement des emprunts ______XIV Annexe 10: Calcul des amortissements ______XV Annexe 11: Differentes charges ______XVI Annexe 12: Calcul du prix de revient ______XVII Annexe 13: Plan de financement et d’investissement ______XVIII Annexe 14: Bilan previsionnel ______XIX

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 viii INTRODUCTION

INTRODUCTION

Dès que l’homme chasseur-cueilleur s’aperçut que les rognons de silex qui affleuraient dans les falaises des craies ou l’obsidienne présente dans certains sites volcaniques pouvaient, par leur tranchant, devenir un outil ou une arme, il est devenu un géologue à la recherche de sites exploitables.

Déjà utilisé par les Grecs, fut importé à Rome à partir du premier siècle avant Jésus Christ, le marbre fut la première roche ornementale exploitée par l’homme pour la construction des monuments célèbres. Aujourd’hui, d’autres roches sont utilisées pour décorer aussi bien l’extérieur que l’intérieur des maisons, comme les cipolins, les granites,….

La demande croissante des roches d’ornementation sur le marché international pousse les opérateurs miniers à rechercher de nouveaux gisements pouvant être exploités. C’est dans cette optique qui nous a poussés à faire une étude qui s’intitule : « EVALUATION QUALITATIVE, QUANTITATIVE ET MISE EN VALEUR DES ROCHES ORNEMENTALES D’AMBOROMANENO ». Les objectifs de cette étude sont de contribuer à la découverture dans un avenir proche soit d’un ou plusieurs gîtes d’intérêts miniers ; soit d’un ensemble de petits gîtes qui justifieraient des réserves conséquentes, de proposer des utilisations des pierres ornementales selon leurs caractéristiques physico-mécaniques.

Ainsi, cette étude comprendra trois parties dont la première est l’étude bibliographique. La seconde partie mettra en relief les caractéristiques du gisement au cours de laquelle on va dégager les caractères pétrographiques, chimiques et minéralogiques des composants de la roche ainsi que ses caractères mécaniques. Enfin, dans la dernière partie, étude d’exploitation du gisement, on va proposer une guide pour l’exploitation sans oublier la protection de l’environnement.

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PPPPPPAAAAAARRRRRRTTTTTTIIIIIIEEEEEE...... IIIIII...... EEEEEETTTTTTUUUUUUDDDDDDEEEEEESSSSSS BBBBBBIIIIIIBBBBBBLLLLLLIIIIIIOOOOOOGGGGGGRRRRRRAAAAAAPPPPPPHHHHHHIIIIIIQQQQQQEEEEEESSSSSS

Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES

Chapitre I: GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES

I.1. Historique

Longtemps, de l'Antiquité au XVIII e siècle, la roche ornementale qui fut trouvée le premier par l’homme était le marbre. Il a été cru que le marbre était une matière vivante qui comblait les excavations des carrières, toutes les roches destinées à la sculpture étaient appelées improprement marbres.

“Inventé“ par la Grèce antique et d'abord sculpté en rigides idoles funéraires par la Civilisation des Cyclades, il est ensuite utilisé en blocs massifs pour de prestigieuses réalisations architecturales religieuses (statues de divinités, temples, tombeaux) ou politiques (stades). Les Romains qui partagent l'engouement pour ce matériau en systématisent la recherche et développent les techniques d'extraction et de transformation. Le marbre fait alors partie des trésors que ramènent les généraux victorieux des provinces nouvellement conquises au même titre que les métaux précieux, les épices ou les esclaves.

L'aura de prestige, d'exclusivité et de luxe ne quittera désormais plus cette matière qui s'illustrera dans les réalisations architecturales et artistiques les plus marquantes de l'histoire humaine (l'Acropole, la ville de Rome, le Château de Versailles de Louis XIV, les temples jaïns et le Taj Mahal en Inde, l'Arche de la Défense à Paris, etc..)

I.2. Définitions [2]

Les roches ornementales (pierre, marbre, granite, grès,…) sont des matériaux naturels extraits en carrières sous forme de blocs volumineux qui sont ensuite façonnés à l’aide d’équipements le plus souvent automatisés ou par des spécialistes (tailleurs de pierres, graveurs). Elles sont caractérisées spécialement par leur possibilité d’avoir un bon poli et par leurs caractéristiques physiques et chimiques comme la texture, la structure, la couleur et la dureté.

Selon Henri Besairie, les pierres ornementales sont des roches et minéraux colorés pouvant acquérir un bon poli et utilisés en socle, cendriers, breloques.

I.3. Quelques types de roches ornementales [1] Les régions offrent des roches différentes :

Le marbre : c’est une roche métamorphique dérivée du calcaire, existant dans une grande diversité de coloris, pouvant présenter des veines, ou marbrures (veines et coloris

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 2 Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES sont dus à des inclusions d'oxydes métalliques, le plus souvent). C’est le plus beau calcaire; les pétrographes l’appellent ainsi pour designer une roche cristalline, grenue. Les architectes appellent aussi marbre, tous les calcaires compacts susceptibles de se polir. Certains types de marbres portent des noms particuliers, par exemple le cipolin ou la griotte.

Photo 1 : Marbre de Carrare

Les grès : ce sont des roches détritiques dont le s 50% en volume est fait de grains ayant un diamètre compris entre 2mm et 0.05mm, réunis par un ciment, qui peut être argileux, calcareux ou siliceux. On les appelle aussi roches arénacées psammitiques. Les grains sont généralement des minéraux usés, surtou t du quartz, empruntés aux roches ignées ou métamorphiques (ou à d’autres grès), mais essentiellement aux granites et aux gneiss.

Photo 2 : Grès (Pierre de Ben Slimane)

Les anorthosites : ce sont des roches éruptives constituées par des plagioclases de type labrador. Certaines variétés d’anorthosite comme la labradorite sont utilisables en pierres d’ornementation. Les labradorites de Madagascar appelées « pierre de lune », sont translucide s à reflet bleu très chatoyant, caractérisé es par l’existence des couleurs de spectre telles le bleu, le vert, le jaune et le violet, ce qui fait qu’elles soient des variétés uniques au monde et de très haute qualité.

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Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES

Photo 3 : Labradorite

Les cipolins : certains calcaires à cause de leur structure, de leur couleur et s’ils sont suffisamment durs pour être polis, sont vendus en tant que pierre ornementale sous la dénomination de marbres. Ces calcaires peuvent être simplement recristallisés s’ils étaient purs ou être veinés de zones colorées de silicates divers, s’ils étaient marneux. On les appelle alors « des cipolins ». Ce sont des r oches métamorphiques de couleur blanche, bleue pastel, rose austral, marron capricorne, vert.

Photo 4 : Cipolin

I.4. Utilisations

En général, les roches ornementales sont destinées à la construction de bâtiments, aux zones piétonnières, à la décoration à réaliser une cuisine familiale . les roches ornementales permettent de construire ou de rest aurer des monuments historiques, on peut aussi les utiliser pour l’ornementation, les intérieurs, les façades et les extérieurs, la pierre naturelle est très demandée pour le secteur religieux ainsi que pour l’art et les ornements funéraires.

I.5. Industries des roches ornementales dans le monde

Les industries des roches ornementales comprennent plus de 900 entreprises et emploient 10 000 personnes dans le monde. Ce s entreprises sont généralement à taille humaine . Elles offrent toute une palette de métiers mariant savoir -faire traditionnels et

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Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES techniques modernes comme les machines à commandes numériques. Certaines activités comme par exemple la décoration ou la restauration de monuments historiques nécessitent une sensibilité artistique. 25% des chiffres d'affaires des industries de roches ornementales dans le monde sont réalisés à l'exportation vers des pays comme l'Allemagne, les Etats-Unis ou le Japon.

I.6. Marché des roches ornementales

I.6.1. Exportation de roches ornementales de Madagascar

I.6.1.1. Cas général

L’exportation de roches ornementales de Madagascar a diminué de 24,15% en 2009 par rapport à l’année 2008. Cette diminution est due à la crise économique dans le monde, car aucun secteur n’est épargné de cette crise. Cependant, la crise politique qui persiste à Madagascar depuis le début de l’année 2009 n’affecte pas trop le secteur des roches ornementales.

2007 2008 2009 Année Quantité % Quantité % Quantité % [Tonne] [Tonne] [Tonne] Pierres travaillées 9,52 0,41 95,22 2,55 35,38 1,25 Pierres semi-finies 712,56 30,99 895,50 23,98 798,80 28,20 Pierres brutes 1 577,55 68,60 2 743,40 73,47 1 998,00 70,55 Total 2 299,63 100 3 734,12 100 2 832,18 100

Tableau 1 : Exportation de roches ornementales (Source : Direction provinciale des mines et de la géologie Toliara)

Les pierres travaillées ne présentent que 1,25% de l’exportation de pierres de Madagascar. Ces trois dernières années, leurs tonnages n’ont jamais excédé les 100Tonnes soit à peu près les 1,3% de l’exportation totale. Néanmoins, le pourcentage des produits semi-finis est passé de 23,98% en 2008 à 28,20% en 2009.

Les pierres brutes sont constituées pour la plupart par des blocs de labradorites et de marbres, de même que pour les pierres semi-finies.

I.6.1.2. Cas du cipolin

Concernant le cipolin, Madagascar n’exporte pas encore de cipolin à l’état brut. Le cipolin que la grande île exporte en ce moment appartient à la catégorie des pierres industrielles travaillées. Cependant, la quantité expédiée est très faible par rapport aux

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Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES autres pierres industrielles travaillées. En effet, en 200 5 le cipolin travaillé exporté n’ est que 2,35kg seulement . Les pays de destination du cipolin travail lé de Madagascar ne sont pas connus, mais la plupart des pierres industrielles travaillées sont exportées en Europe (France, Italie, Pays-Bas, Belgique,…).

Le tableau ci-dessous montre la quantité et la valeur de l’exportation de quelques pierres industri elles de Madagascar, en comparaison avec le cipolin.

Année 2003 2004 2005 Substances Quantité Valeur en Quantité Valeur en Quantité Valeur en en [Kg] [Ariary] en [Kg] [Ariary] en [Kg] [Ariary] Cipolin 2,52 12 602 29 383 473 2,35 7 235,80 Labradorite 78 726,21 1 918 243 694 42 056,72 2 608 938 221 16 969,60 32 239 983,60 Marbre 31,28 4 286 756 6 515,93 92 271 990 805,23 729 266,20 Granite - - 21 780,00 4 500 142 141,00 25 671,80

Tableau 2 : Exportation de quelques pierres industrielles travaillées (Source : Direction des Mines et de la Géologie Ampandrianomby)

I.6.1.3. Sociétés producteurs et exportateurs

Plusieurs sociétés assurent la production et l’exportation de blocs de roches ornementales à M adagascar dont les plus importantes sont les sociétés MAGRAMA et RED GRANITI. Elles occupent à elles seules 76,99% de l’exportation en 2009 avec 48,43% et 28,56% respectivement.

15,57 7,25 % MAGRAMA 43,48 % 6,17 % RED GRANITI 2,92 % MADA -AUST SQNY INTERNATIONAL NORCROSS 24,61 % AUTRES

Figure 1 : Répartition de l’exportation de blocs de roches ornementales à Madagascar (Source : Direction provinciale des mines et de la géologie Toliara)

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Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES

I.6.2. Marché mondial

Dans l’édition actuelle de son étude de marché annuelle très détaillée « Stone 2008 – World Marketing Handbook » parue récemment, Dr. Carlo Montani, expert en la matière, a mis en évidence les taux de croissance du commerce mondial des pierres naturelles.

Le secteur du marbre et des pierres se distingue lui-même par une croissance considérable plus haut que celle de l’économie globale. La balance finale de 2007 confirme cela avec un long période de comparaison depuis 1990 sur une production accrue de 7,5% par an, et un accroissement de 9,3% du volume du commerce, pendant qu’en 2007 une variation respective de 11,7% et 11,5% sera inscrite avec respect à la précédente année. L’augmentation de la production enregistrée en 2008 fut le plus haut des 18 dernières années.

Cependant, la valeur et la production de roches ornementales du mois d’Avril 2009 ont diminué de 30 à 50% par rapport en 2008 pour le même mois.

2008 2009 Types de roches Quantité Valeur Quantité Valeur [Tonne] [millions $] [Tonne] [millions $]

Granites 287 963 105,27 130 390 57,9

Marbres 19 606 40,12 13 254 24,4

Travertin 58 064 32,16 40 070 19,9 Autres roches - 18,00 - 9,7 dérivées du calcaire

Ardoise - 6,89 - 5,4

Tableau 3 : Exportation mondiale de blocs de roches ornementales en Avril 2008 et Avril 2009. (Source: www. stonebusiness.net)

I.6.2.1. Granites

I.6.2.1.1. Valeur

La valeur du granite sur le marché international en Avril 2009 est de 57,9millions $, soit une baisse de 45,7% par rapport en 2008 pour la même période. 18,4millions $ de cette valeur appartient à la Chine qui enregistre quand même une baisse de 21,72%.

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Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES

La Chine continue de perdre la part du marché Américain vis-à-vis des autres exportateurs. Le Brésil se place à la seconde place même si leur exportation a chuté de 52,5% par rapport en Avril 2008. L’Inde et l’Italie sont aussi en déclin sur leur exportation qu’à l’année 2008, respectivement 48,9% et 64,3%. Seul un pays a vu augmenter son exportation aux Etats-Unis : le Canada a enregistré une valeur de 2,8millions $, soit une augmentation de 1,95%.

I.6.2.1.2. Production

• Tonnage : 130 390 Tonnes (-54,72%) • Leader : Brésil avec 45 922 Tonnes

C’est un résultat positif pour le Brésil, avec une bonne augmentation du tonnage et une large expédition mensuelle pour le pays depuis Novembre 2008. Malheureusement, c’est aussi le seul à être brillant dans cette catégorie. L’Italie perd du terrain avec un tonnage de 4 647 Tonnes, soit une diminution de 86,61% depuis le mois d’Avril 2008.

I.6.2.2. Marbre

I.6.2.2.1. Valeur

La valeur du marbre sur le marché international a enregistré une diminution de 39,19%, qui était 40,12millions $ en 2008.

Le leader du secteur est l’Italie avec ses 6,5 millions $, même si ce chiffre a diminué de 36,29% par rapport en 2008. La Chine qui enregistre une valeur de 3,9millions $ fait une légère descente de 22,36%. En outre, l’Espagne continue sa chute libre, soit une diminution de 69,3% avec ses 2,7millions $ en Avril 2009.

I.6.2.2.2. Production

• Production mondiale en Avril 2009 : 13 254Tonnes (-32,24%) • Leader : Italie, 3 990 Tonnes (-53,45%)

L’Italie est talonnée par la Chine avec ses 3 964 Tonnes, même si cette dernière a enregistré une baisse de 9,68% par rapport en Avril 2008. Cependant, aucun pays qu’Israël n’a enregistré une chute de l’exportation pour la même période. Ce pays exportait aux Etats-Unis en 2008 1 319Tonnes de marbres, puis un an après, 135Tonnes soit une plongée de 89,76%.

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Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES

I.6.2.3. Travertin

I.6.2.3.1. Valeur En Avril 2009, la valeur du travertin sur le marché international est de 32,16 millions $, soit une baisse de 38,12% par rapport en Avril 2008. 12,2 millions $ de cette valeur revient à la Turquie, ce qui justifie sa première place.

Alors que la Turquie attaque l’importation Américaine (même une diminution de 39,13%), la Chine montre un modeste gain de 5,63% pour Avril 2008 (825 000$ pour la marchandise).

I.6.2.3.2. Production

• Tonnage : 40 070Tonnes, une baisse de 30,99% par rapport en Avril 2008. • Leader : Turquie 28 818Tonnes (-33,4%)

La Turquie expédie moins de travertin vers les Etats-Unis qu’en Avril 2008, mais le tonnage est relativement constant depuis Novembre 2008. Toutefois, 1 637Tonnes de l’importation Américaine sont attribuées à des pays simplement appelés « United » (petite entrée pour l’Emirats Arabes Unies).

I.6.2.4. Valeurs d’autres roches dérivées du calcaire

• Total : 9,7millions $, soit une baisse de 46,11% • Leader : Chine avec 1,3 millions $

Avec une faible valeur de la part de nombreux pays, la Chine s’empare de la conduite du marché. L’Italie, le meilleur pays en Avril 2008, voit son exportation vers les Etats-Unis chuter de 70,7% un an après.

Autres chutes à remarquer: Liban (-67,34%) et Israël (-66,83%).

I.6.2.5. Ardoise

• Total : 5,4millions $ (-21,68%) • Leader : Chine avec 2,4millions $ (-23,73%)

La Chine et l’Inde se partagent presque chaque mois pour fournir de l’ardoise aux Etats-Unis. En Avril 2009, c’était la Chine, mais c’est toujours d’avantage 20% de moins que l’année d’avant.

Ainsi, la production mondiale de roches ornementales, toutes variétés confondues, dépasse les 60 millions de tonnes par an.

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PPPPPPAAAAAARRRRRRTTTTTTIIIIIIEEEEEE...... IIIIIIIIIIII...... CCCCCCAAAAAARRRRRRAAAAAACCCCCCTTTTTTEEEEEERRRRRRIIIIIISSSSSSTTTTTTIIIIIIQQQQQQUUUUUUEEEEEESSSSSS DDDDDDUUUUUU GGGGGGIIIIIISSSSSSEEEEEEMMMMMMEEEEEENNNNNNTTTTTT

Chapitre II : PRESENTATION DU PROMOTEUR

Chapitre II: PRESENTATION DU PROMOTEUR

Le périmètre minier contenant le gisement de roches ornementales d’Amboromaneno appartient à la société RED Graniti Madagascar, il est donc préférable de présenter cette société.

II.1. RED Graniti Group [12]

RED GRANITI Group est un leader mondial dans l’extraction et le marketing des roches ornementales sous forme de blocs. La société travaille dans deux domaines distincts : la production et la vente de blocs. 26 compagnies travaillent sous le contrôle direct de la compagnie mère « RED GRANITI S.P.A »

La division production comprend 12 compagnies qui s’occupent des activités dans les carrières. Les compagnies d’extraction sont localisées partout dans le monde: Brésil, Afrique du Sud, Finlande, Norvège, Zimbabwe, Etats-Unis, Namibie et Madagascar. Ces compagnies travaillent dans 30 carrières dans le monde et produisent au total 200 000m 3 de blocs par an.

La division « Group’s Business » s’engage exclusivement dans le marché des blocs. Elle est composée de six compagnies localisées dans six pays stratégiquement importants pour la vente principalement en Italie avec deux centres de vente (entrepôt en Massa et un autre en Vérone), d’autres bureaux de vente avec entrepôts sont localisés en Belgique, Espagne, France, Pologne, Croatie, Brésil et Canada.

En total, la société emploie 1 500 personnes dans le monde.

II.2. RED Graniti Madagascar (Représentant Et Dépositaire)

C’est une branche de la société RED Graniti Group à Madgascar.

Un représentant de la société RED Graniti Group était venu à Madagascar en 2002. Il avait établi un contrat de partenariat avec la société LABRADOR Madagascar, ce qui a donné naissance à la société « RED Graniti Madagascar ».

La Société LABRADOR Madagascar effectue des exploitations artisanales de la labradorite dans la région de Benonoky, RED Graniti quant à elle, a effectué une exploitation mécanisée du même produit sur les périmètres miniers de la Société LABRADOR depuis 2005.

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Chapitre II : PRESENTATION DU PROMOTEUR

II.2.1. Activités de la Société [13]

La société RED Graniti Madagascar travaille pour produire et exporter des blocs de labradorite. Elle avait deux carrières dans la commune rurale d’Ianapera : X = 266,750 ≈ Carrière de Benonoky, dont les coordonnées géographiques sont: Y = 253,750

≈ Carrière d’, implantée sur les coordonnées géographiques : X = 268,750 Y = 251,2 50

La carrière d’Antanimena est déjà ouverte, l’exploitation de la labradorite a été reprise par la société MADA ROC depuis Juin 2006. MADA ROC est une société dont la société RED Graniti et la Société ANTOLINI possédaient chacun 50% des chiffres d’affaires. Mais l’exploitation de cette carrière a été suspendue depuis Décembre 2007 à cause de problèmes techniques.

L’exploitation de la labradorite par la société RED Graniti Madagascar sur la carrière de Benonoky a débuté en 2005. Celle-ci se trouve à l’extrême Nord du massif anorthositique d’Ankafotia.

Photo 5: Vue d’ensemble de la carrière de Benonoky

L’exploitation est à ciel ouvert. La méthode utilisée est celle à gradins. Pour la société RED Graniti Madagascar, l’extraction des blocs se fait à l’aide de fils diamantés après forations des trous horizontaux et verticaux se coïncidant en un même point. Les produits ainsi obtenus sont des blocs semi-finis de labradorite ayant les caractéristiques suivantes : Longueur : 320 cm Largeur : 120 cm

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Chapitre II : PRESENTATION DU PROMOTEUR

Hauteur : 190 cm Masse : 20 Tonnes

La production de la carrière de Benonoky est en moyenne 200 Tonnes/mois, et depuis son ouverture en 2005, 363 conteneurs de blocs de labradorite ont été expédiés dans le monde soit 7260t.

La méthode d’extraction des blocs est basée sur l’identification de la qualité de la roche, suivie de l’orientation et de la direction des veines. La méthode consiste à extraire des blocs de labradorite de bonne qualité de la masse rocheuse. On entend par blocs de labradorite de bonne qualité, des blocs compacts, sans fissures, ni cassures, ni microfissures et ayant surtout de belles couleurs caractéristiques de la labradorite (les couleurs jouent avec des reflets métalliques éclatants, où dominent surtout le bleu et le vert, mais on peut voir aussi le violet et le jaune).

Les blocs de labradorite que la carrière de Benonoky produit, sont nommés « lémurien blue » et «baobab blue ».

Photo 6: Bloc de labradorite prêt à être exporté

II.2.2. Organigramme de la société RED Graniti Madagascar

Les sièges de la société se trouvent à :

• Antananarivo : qui s’occupe des tâches administratives et les contrôles générales. • Toliara : qui œuvre dans l’expédition des blocs de labradorite et la logistique. • Benonoky : qui s’occupe de la production de blocs de labradorite.

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Chapitre II : PRESENTATION DU PROMOTEUR

Gérant

Division exploitation Division administrative Division expédition (Carrière de Benonoky) et contrôle général et logistique (Antananarivo) (Toliara)

Chef d’exploitation

Secteur Secteur Secteur adminis tratif et carrière mécanique gestion du campement

Chef de service Chef mécanicien Chef carrière Mécanicien s Magasinier Ouvriers Conducteurs Sécurité d’engins

Figure 2: Organigramme du personnel

L’effectif de tout le personnel de la carrière de Benonoky est au nombre de 20.

II.2.3. Sécurité dans les carrières

Pour la société, la sécurité que se soit pour les employés, pour les villageois ou pour l’environnement est primordiale. Ainsi, le port des Equipements de Protection Individuelle (casque, combinaison, chaussures de chantier, …) est obligatoire pour le personnel de la carrière, les villageois sont avertis avant et après chaque séance de tirs à l’explosif.

Les gros blocs non commerçables et d’autres déchets d’exploitation sont livrés à la société LABRADOR Madagascar pour leur production artisanale (petits blocs de labradorite de 5 à 20kg), ainsi ils ne sont pas jetés inutilement dans la nature.

II.2.4. Apports de l’existence de la société dans la commune rurale Ianapera

L’existence de la carrière de la RED Graniti Madagascar à Benonoky est bénéfique pour la population locale surtout sur le plan socio-économique. La société apporte pour la communauté :

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Chapitre II : PRESENTATION DU PROMOTEUR

≡ la création d’emplois pour la population locale ; ≡ la construction de radiers et la réfection des pistes avec les blocs stériles ; ≡ la collaboration avec la gendarmerie de la brigade d’Ianapera ; ≡ la contribution à la sécurisation de la population locale et leurs biens ; ≡ la contribution à la lutte contre le vol de zébus qui est fréquent dans la région.

Remarque

Il est à noter l’existence aussi de la société MAGRAMA (Marbre et Granite de Madagascar) dans la commune rurale Ianapera depuis 2002. Celle-ci exploite le même produit que la société RED Graniti Madagascar, c'est-à-dire, de la labradorite sous forme de gros blocs, dans la localité d’Antsoamamy, à 5 km au Nord en vol d’oiseau de la carrière de Benonoky.

La société MAGRAMA possède quatre carrières dans cette localité dont deux sont actuellement en activité. Sa méthode d’exploitation est à peu près la même que celle de la société RED Graniti Madagascar. La différence réside dans le fait que cette dernière utilise uniquement du fil diamanté pour l’abattage des roches, alors que la société MAGRAMA emploie à la fois du fil diamanté et des coins éclateurs pour l’obtention des blocs de labradorite ayant les dimensions citées au paragraphe II.2.1.

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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Chapitre III: PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

III.1. Situations Géographique et administrative

III.1.1. Situation Géographique

La zone d’étude se trouve dans la commune rurale d’Ianapera. Celle-ci se situe environ à 185 km en vol d’oiseau à l’Est de Toliara, sur les coordonnées GPS suivantes : S: 23° 37’ 11,7 ‘’ E: 045° 08’ 33.6’’ Altitude: 453m

Figure 3 : Carte topographique

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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

III.1.2. Découpage administratif

La commune rurale d’Ianapera se trouve dans le District de , Région Atsimo Andrefana, ex-province autonome de Toliara. La commune d’Ianapera s’étend sur 2140km 2 et compte 30 Fokontany. Elle est limitée par les Communes rurales suivantes :  au Nord par Benenitra et ;  au Sud par et Ambahita ;  à l’Est par Isoanala ;  à l’Ouest par Belamoty et .

III.1.3. Voies d’accès

L’accès à la commune rurale d’Ianapera se fait de la manière suivante : • Toliara – : RN7 – 75km; • Andranovory – – Betioky : RN10 – 83km; • Betioky – Fotadrevo – Benonoky : RIP (route d’intérêt provinciale) – 117km ; • Benonoky – Sakalava Haut (Ianapera): RIP – 35km.

On peut suivre une autre voie d’accès en suivant le trajet : • Toliara – Andranovory: RN7-75km; • Andranovory– Tongobory: RN10 – 58km; • Tongobory - Belamoty – Benenitra – Ianapera: RIP.

revêtue

Figure 4 : Voies d’accès

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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

III.2. Présentation du milieu physique

III.2.1. Climat

Le climat étant l’ensemble de circonstances atmosphériques auxquelles est soumise une région. Le climat est du type tropical sec et se caractérise par une exagération de la sècheresse. En effet, la pluie tombe en faible quantité. La saison de pluie est courte, celle-ci va du mois de Décembre au mois de Mars. Pendant ces quatre mois, la précipitation est de 300 à 400mm soit les 2/3 du total annuel qui est en moyenne de 500mm à 600mm. Pendant les autres mois de l’année, des passages orageux à précipitations peu importantes et brèves complètent le cycle.

Quant à la température, elle peut grimper jusqu’à 34 degrés Celsius (°C) en été. En hiver, la température minimale est de l’ordre de 15 à 17 °C, et la maximale varie entre 23°C et 30°C.

Température minimale Température maximale 35 40

30 35

25 30 25 20 20 Température°C

15 Température°C 15 10 10 Mai Juin Avril Août Mars Mai Juin Juillet Avril Août Mars Février Janvier Juillet Octobre Février Janvier Octobre Décembre Novembre Septembre Décembre Novembre Septembre

2005 2006 2007

Figure 5: Variation de la température pendant toute l’année III.2.1. Hydrographie(Source : direction générale de la météorologie Ampandrianomby)

III.2.2. Hydrographie [5]

La zone étudiée appartient au bassin Sud de l’Onilahy (rive gauche). Ce bassin comprend exclusivement les deux sous-bassins de la Savazy-Sakoa à l’Ouest, et de l’Ianapera à l’Est. Tous ces cours d’eau sont dotés d’un régime d’écoulement non pérmanent. Ils sont relativement courts et n’ont pas de source véritable. Il en résulte des crues très fortes, mais passagères qui ne durent parfois que quelques heures.

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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Les cours d’eau sont desséchés en dehors des époques de pluies, c’est à dire plus de la moitié de l’année, de l’eau subsiste seulement dans l’épaisseur des sables du talweg. Cet assèchement superficiel, avec écoulement souterrain est la règle générale, à l’exception des grands cours d’eau (Ianapera,…) qui conservent en général un mince filet d’eau toute l’année.

III.2.3. Pédologie [5]

Les sols sont peu épais, souvent squelettiques. La faible végétation laisse jouer librement une érosion importante et c’est généralement la zone d’altération qui affleure, et parfois même la roche mère. Seules, les zones basses possèdent de véritables sols : ce sont les terres rouges et les alluvions. Les sols rouges sont des sols siliceux d’une épaisseur de l’ordre du mètre en général et de qualité médiocre pour la culture. Elles se développent de préférence sur les formations amphiboliques. Les alluvions comprennent essentiellement de minces bandes ou de petites poches de terres noires résultantes de dépôts vaseux de rivières stagnantes ou de marres intermittentes, qui constituent des sols de culture convenables, malheureusement trop peu étendus et très éparpillés.

III.2.4. Faune La faune de la région est plutôt rare. Les recensements effectués auparavant ont donné les résultats ci-après :

Petits mammifères : 2 espèces Oiseaux : 22 familles Reptiles : 2 espèces

III.2.5. Flore

Dans cette région sèche et chaude, la végétation est peu abondante et le caractère xérophytique dominant. Un pseudo climax spécial occupe les collines de cipolins de la région d’Ianapera (Bush à euphorbes (famaty) sur sol noir à carapace calcaire), les reliefs dénudés (rocailles à xérophytes) et les principales couches graphiteuses.

La flore, où prédominent les arbres à feuilles caduques et qui n’occupe que de très faibles surfaces montre un faciès tout différent où d’énormes tamariniers (kily) forment un épais, sombre et couvert. Cette flore se développe en forêt galerie le long des cours d’eau (Ianapera) et dans les bas fonds humides.

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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Photo 7 : Forêt galerie le long des cours d'eau

III.3. Présentation du milieu humain

III.3.1. Population

La commune rurale d’Ianapera, en 2008, comptait 17 340 habitants soit une densité moyenne de 8,1 habitants/km 2. La majorité de la population sont d’origine Bara et Antanosy.

III.3.2. Activités socio-économiques

III.3.2.1. Agriculture

La culture n’est pratiquée que de façon sporadique et à l’échelle familiale. Les principales cultures que les habitants pratiquent sont le riz, les maniocs, les patates douces, et l’arachide. Ces cultures sont d’autosubsistances. Cependant la production rizicole de la région diminue à cause de manque de pluie. De plus, les feux de brousse règnent dans la région, la même année, 50 à 60ha des terres ont été brûlées.

III.3.2.2. Elevage

L’élevage (bovins, ovins) est important car c’est la principale source de revenu de la population. En 2008, le nombre d’habitant pratiquant l’élevage bovin est de 670. La population pratique aussi l’élevage porcin, mais celui-ci tend à disparaître à cause de la peste porcine. Une très grande partie du revenu de cette population provient de la vente de leur bétail. Ainsi, la possession de zébus est une marque de la valeur de l’individu, plus ils sont nombreux, plus son propriétaire est riche et valeureux. Cette façon de penser incite

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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE la population à ne pas vendre leur zébu et de vivre dans la mauvaise condition de vie, ainsi l’élevage devient contemplatif.

Photo 8: Troupeaux de bœufs et de moutons

Cependant, le vol de zébus est fréquent dans la région, la commune rurale d’Ianapera est une zone rouge en cette matière. En 2008, le nombre de zébus perdus est de 328.

III.3.2.3. Education et santé

La commune rurale d’Ianapera compte dix neuf (19) EPP dont deux (2) sont en charge de la FRAM et un CEG. Dans le CEG d’Ianapera quatre enseignants s’occupent de l’éducation de 110 élèves.

Quant au système sanitaire, la commune possède un (1) CSB II et trois (3) CSB I. La société RED GRANITI Madagascar est maintenant en train de terminer la construction d’un nouveau CSB II dans le Fokontany d’Antanetibe pour la population environnante.

III.4. Géologie régionale [3] [5] [6]

Les principaux ensembles de la région sont : - Les terrains cristallins - Les terrains sédimentaires - Les formations récentes Dans les terrains cristallins, nous distinguons des schistes cristallins, des roches éruptives anciennes et récentes et des formations superficielles récentes relativement peu étendues.

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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

III.4.1. Schistes cristallins

Les schistes cristallins couvrent la plus grande superficie. Ils appartiennent au précambrien paragneissique et se classent en trois grands systèmes définis par Henri BESAIRIE (1950) : • Le système Androyen • Le système du graphite • Le système du Vohibory

III.4.1.1. Système Andryoen (Groupe d’Ampandrandava)

Le groupe d’Ampandrandava est formé de schistes métamorphiques de la catazone, comprenant essentiellement des gneiss amphiboliques prédominants et des léptynites souvent grenatifères, associés à des plagioclasites où les parapyroxénites à phlogopite jouent un rôle économique considérable.

Sa caractéristique minéralogique est l’abondance de l’amphibole qui apparaît essentiellement dans les gneiss et plagioclasites, mais encore dans des léptynites et des cipolins. L’association minéralogique courante est : plagioclase, amphibole, diopside, grenat à biotite.

III.4.1.2. Système du graphite (Groupe d’)

Le système du graphite dessine au centre des feuilles Benenitra et Ianapera une bande subméridienne de quelques kilomètres de puissance qui va en s’amincissant vers le Nord. Limité à l’Est par l’Ampandrandavien, sur lequel il repose, le groupe d’Ampanihy se termine à l’Ouest par une discordance presque rectiligne orientée sensiblement N15E, bien marquée par la présence de niveaux conglomératiques. Il est essentiellement caractérisé par l’abondance des leptynites où le graphite constitue un élément principal.

Le système marque le niveau le plus élevé du socle précambrien observable sur la feuille Ianapera. Il est moins développé que les systèmes androyen et du vohibory, et dessine au centre de la feuille une bande subméridienne qui s’allonge suivant le parallèle de Sakalava Ambony et va en s’amincissant régulièrement vers le Nord.

Sa caractéristique pétrographique est la prédominance des léptynites (gneiss hololeucocrates à quartz aplati), associés à des gneiss léptynitiques à biotite et amphibole. Le groupe comprend encore des gneiss à biotite, des gneiss amphiboliques, des amphibolites feldspathiques ou non, des quartzites, des cipolins. Les plagioclasites ne jouent qu’un rôle très subordonné.

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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Sa caractéristique minéralogique est l’extrême abondance du graphite, qui apparaît essentiellement dans les léptynites et les gneiss, mais encore dans les quartzites, les cipolins et les plagioclasites. La fréquence du grenat est très grande, les minéraux les plus caractéristiques sont le graphite, l’amphibole, l’orthose, la biotite, le grenat. La minéralisation comprend essentiellement du graphite et du grenat.

III.4.1.3. Système du Vohibory (Groupe du Vohibory)

C’est le plus développé dans l’ensemble de la région étudiée. Il comprend la totalité des zones cristallophylliennes des feuilles Sakamena et Sakoa et s’étend largement sur la bordure occidentale de la feuille Ianapera. Sa caractéristique essentielle est l’abondance des faciès amphiboliques en liaison avec une minéralisation cuprifère.

La caractéristique pétrographique du groupe est la prédominance des faciès amphiboliques représentés par des gneiss et des plagioclasites à amphiboles. Statistiquement, la roche dominante est un gneiss à hornblende, qui constitue le fond du groupe. Dans ce fond amphibolique, d’autres faciès pétrographiques apparaissent en bancs ou ilots plus ou moins développés. On trouve par ordre d’importance statistique, mais proportions très variables suivant les régions : ≡ des cipolins ; ≡ des amphibolites et pyroxénites ; ≡ des léptynites et des quartzites ; ≡ des grenatites et des épidotites.

Le mode de gisement de ces roches dans le « fond » amphibolique est généralement caractéristique : les cipolins se présentent en bancs irréguliers, amandes et âmes. Les amphibolites et pyroxénites apparaissent en bancs serrés et lentilles au milieu des gneiss amphibolo-pyroxéniques.

Sa caractéristique pétrographique est la prédominance des faciès amphiboliques représentés par des gneiss et des amphibolites associés à des épidotites. Le groupe comprend encore des cipolins, des gneiss à biotite avec ou sans grenat, des léptynites, des quartzites, des plagioclasites peu abondantes, mais variées (amphibolites à hornblende, actinote, anthophyllite ou smaragdite, pyroxénites à augite, diopside ou hypersthene, werneritites, epidotites et grenatites).

L’association minéralogique caractéristique est : hornblende, grenat, plagioclase. Le graphite est présent, mais rare. La minéralisation variée comprend du cuivre, du zinc, du manganèse, de l’or, de l’amiante chrysotite, du grenat et du corindon.

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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Figure 6: Carte géologique d'Ianapera (feuille H59)

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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

III.4.2. Roches éruptives

Les roches éruptives sont peu abondantes, elles se rattachent à deux cycles principaux : le cycle syntéctonique et le cycle post-téctonique.

III.4.2.1. Cycle syntéctonique

Les roches de ce premier cycle comprennent des granites et dérivés, des gabbros et des péridotites.

 Roches granitiques : elles sont extrêmement orthogneïssifiées  Roches gabbroïques : elles comportent deux types distinctes : un gabbro leucocrate (anorthosite labradoritique) constitué de labrador et de bytownite, et un gabbro mélanocrate formé exclusivement d’hypersthène et d’augite (pyroxénolite)  De rares pointements de péridotites transformés en sérpentines traversent les séries Vohiboryennes.

III.4.2.2. Cycle post-tectonique

Les roches de ce cycle recoupent en discordance nette les schistes cristallins et les roches éruptives anciennes. Elles renferment des pegmatites et quelques rares filons de roches basaltoïdes.

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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES

Chapitre IV: ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES

IV.1. Caractéristiques géologiques

IV.1.1. Géologie locale [6]

Le gisement de roches ornementales d’Amboromaneno se présente sous forme de filon-couches, il appartient à la série des cipolins du système de Vohibory.

La série des cipolins repose en concordance sur la série des gneiss. Elle apparaît essentiellement suivant la grande zone subméridienne de l’Ianapera qui s’étend sur plus de 60 km du plateau de Fotadrevo au confluent de Mangoky et de l’Imaloto. On la retrouve suivant les zones de Besakoa toby et de Vohibory-Bevaha. Enfin, elle réapparait sur la bordure occidentale du cristallin de la feuille Sakamena.

Cette série comprend des cipolins associés à des formations amphiboliques. Ces deux formations prennent une importance variable suivant les régions. En effet, nombres de bancs de cipolins n’ont pas été retrouvés suivant le jeu des plissements. Dans l’ensemble, les faciès de la série deviennent de plus en plus carbonatés vers l’Est.

Aussi convient-il d’admettre que la séquence carbonatée devait passer latéralement vers l’Ouest à une séquence argilo-calcaire. A sa limite supérieure, cette séquence topochimique fait place à une formation de quartzites et de léptynites très quartziques à pyrites associés à des rares cipolins.

IV.1.2. Morphologie du gisement

Le gisement appartient à un ensemble de collines mamelonnées, aux crêtes ondulées de la localité d’Amboromaneno. Il se présente sous forme d’un filon couche de 38m de puissance environ et dont la longueur totale d’affleurement atteint 1200m et la largeur 300m. Il est orienté de N50°E.

Le versant Nord est un peu abrupt, alors que sur les autres versants, la pente s’adoucit (30 à 35°). Tous les versants sont recouverts par des plantes herbacées et quelques arbres éparts. Quant au sommet du mamelon, celui-ci n’a pas de couverture végétale laissant ainsi s’affleurer les cipolins le long des crêtes.

L’altération se traduit par un phénomène de désagrégation. Elle a atteint superficiellement certaines roches.

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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES

Photo 9: Gisement de roches ornementales d'Amboromaneneo

IV.1.3. Structure

Comme le gisement est formé de deux collines, on le divisera en deux secteurs A et B.

IV.1.3.1. Secteur A

Le secteur A se trouve sur les coordonnées GPS: S: 23° 41’ 23, 9’’ E: 045° 08’ 00, 1’’ Altitude: 498m

Pour le secteur A, le filon-couche présente la composition suivante, de haut en bas, on a :

Le cipolin a une structure grenue, ses éléments sont de même dimension, sensiblement ceux d’un grain de riz. On assiste à une répartition pratiquement égale et sans orientation préférentielle des minéraux. Il est essentiellement constitué de calcite, il n’y a pas d’impuretés visibles à l’œil nu, ce qui donne sa couleur blanche. Il ne présente pas encore de schistosités. L’anorthosite est une intrusion dans le cipolin et la leptynite avec grenat. Elle est de couleur sombre en général. Sa texture lobée avec des sites circulaires de diamètre concentrique de plagioclase espacés entre eux par un remplissage de petits minéraux de phlogopite et d’hornblende confère à la roche une fausse structure pégmatitique. La leptynite avec grenat est de couleur claire. C’ est une roche métamorphique de type gneissique à grains de la taille d’un grain de riz, composée de quartz, de feldspath alcalin, et pauvre en mica et en amphibole. Cette leptynite d’Amboromaneno contient, en plus de ces minéraux, des grenats de différente taille

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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES inégalement répartis sur la surface de la roche. La leptynite avec grenat a une direction N 200° et un pendage de 40° NW.

Photo 10 : Echantillon de cipolin du secteur A

IV.1.3.2. Secteur B

Le secteur B se situ e sur les coordonnées : S: 23° 41’ 53, 1’’ E: 045° 08’ 00, 0’’ Altitude: 521m

Cette partie du gisement d’Amboromaneno contient du cipolin, de la leptynite avec grenat et une roche volcanique. Le cipolin de ce secteur est de couleur grise légèrement claire (mésocrate). Ses grains fins sont répartis de façon égale sur toute la surface de la roche. Les calcites ne sont plus nombreuses comme celui du secteur A, on assiste à la présence de beaucoup d’impureté s. C’est une roche métamorphique carbonatée à structure schisteuse. La leptynite avec grenat de cette partie du gisement est à grains fins, elle est de couleur claire en général. Elle a une texture schisteuse. Elle est composée de quartz légèrement étirés, de feldspath alcalin, et pauvre en mica et en amphibole , de grenat de taille variable inégalement répartie sur la surface de la roche. La troisième formation rencontrée dans ce secteur est une roche éruptive, elle est de coul eur grise claire. Aucun minéral n’est visible à l’œil nu, ce qui donne sa structure microlitique. Ainsi, cette formation pourrait être de l’andésite ou du trachyte.

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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES

Photo 11 : Affleurement de cipolin dans le secteur B

IV.1.4. Données structurales

Canevas de WULFF

C'est un outil graphique permettant d'effectuer en pratique la projection stéréographique des faces d'un cristal et d'en déduire ensuite des mesures angulaires.

Le report des mesures des directions et des pendages des couches sur le Caneva de WULFF a donné la représentation cyclographique ci-après. Les arcs de cercle sont imprimés sur une feuille de carton, et les constructions s'effectuent sur une feuille de papier transparent superposée au canevas, pivotant autour du centre du cercle fondamental (aiguille).

Mesures des directions et des pendages :

• N 200, 35 SE • N 30, 45 NW • N 210, 40 NW • N 180, 41 SE • N 20, 40 SE • N 20, 40 NW • N 150, 22 NE • N 190, 42NW

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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES

N

330 30

300 60

W E

240 120

210 150

S

Figure 7 : Représentation cyclographique des données structurales

IV.1.5. Evaluation du gisement

La forme des deux secteurs contenant le gisement de cipolin d’Amboromaneno est assimilable à un demi-ellipsoïde à trois axes.

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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES

IV.1.5.1. Secteur A

b =15 m a = 400m c = 20 m

800m Le volume du demi-ellipsoïde est :

a = 400m 2 V = a b c b = 15m 3 c = 20m D’où,

VA = 251 327m3

IV.1.5.2. Secteur B

a=200m b = 20 m =20 0m

c = 40m

400m Comme dans le secteur A, on a le volume suivant :

a = 200m 2 V = a b c b = 20m 3 c = 40m D’où ;

VB = 335 103m3

Le volume total de cipolin est donc,

V = V A + V B A.N

V = 586 430m3

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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES

Ainsi, le volume du cipolin est estimé à V = 586 430m3.

IV.2. Estimation de la durée de l’exploitation

La production mensuelle de blocs de la future carrière est évaluée 180m3/mois, soit une production annuelle de 2 160m3/an. Tout le cipolin du gisement ne sera pas en totalité transformé en blocs commerçables, il y aura toujours des restes qui deviendront des déchets d’exploitation (85%).

IV.2.1. Secteur A

On a :

• volume de cipolin : V A = 251 327m3 ; • production annuelle de blocs commerçables: P = 2 160m3/an ; • taux de récupération : n = 15%; • volume de roche abattue par an:

m3/an v = 2 160 = 14 400 • durée de l’exploitation du secteur A :

tA = = 17ans D’où ; on estimera la durée de l’exploitation du secteur A à 17ans.

IV.2.2. Secteur B

• volume de cipolin : V B = 335 103m3; • production annuelle de blocs commerçables: P = 2 160m 3/an ; • taux de récupération : n = 15%; • volume de roche abattue par an : 14 400m 3 • durée de l’exploitation du secteur B :

tB = = 23ans D’où ; le cipolin du secteur B sera épuisé au bout de 23ans.

Ainsi, en considération du volume total extractible évalué et un taux de récupération tournant aux alentours de 15%, on prévoit que l’activité d’exploitation du gisement en question aura une durée de 40ans environ avec une production annuelle au régime de blocs de 2160m 3.

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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES

IV.3. Modèle 3D du gisement

Le traitement des coordonnées prises pendant les descentes sur terrain sur les logiciels COMAD puis SURFER 8 ont permis d’avoir un modèle 3D (trois dimensions) du gisement de roches ornementales d’Aboromaneno.

En effet, les coordonnées WGS 84 ont été transformées en coordonnées Laborde en utilisant le logiciel COMAD. Les résultats de cette transformation ont été ensuite portés sur le logiciel SURFER 8, ce qui a donné le modèle 3D de terrain ci-après :

Figure 8 : Modèle 3D du gisement

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Chapitre V : CARACTERISATION DES SUBSTANCES

Chapitre V: CARACTERISATION DES SUBSTANCES

V.1. Fiches pétrographiques

L'étude des lames minces au laboratoire national des mines à Ampandrianomby sous microscope polarisant apporte une bonne connaissance de la texture et de la composition minéralogique des différentes roches rencontrées sur le gisement.

V.1.1. Cipolin du secteur A (CA)

Le cipolin de ce secteur montre une texture porphyroblastique. Il est composé essentiellement de : calcite : généralement en grande plage avec les clivages caractéristiques ; muscovite et/ou phlogopite : partiellement ou totalement altérée et pseudomorphosée en un assemblage de quartz, séricite,…

Photo 12 : Lame mince du cipolin CA observée au microscope en lumière naturelle

Calcite

Muscovite

Phlogopit e

Photo 13 : Lame mince du cipolin CA observée au microscope en lumière polarisée

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Chapitre V : CARACTERISATION DES SUBSTANCES

V.1.2. Cipolin du secteur B (CB)

Comme celui du secteur A, le cipolin a une texture porphyroblastique. On y trouve essentiellement les minéraux suivants : calcite : en grande plage pouvant dépasser les 4mm ; muscovite et/ou phlogopite : pareil qu’à l’échantillon du secteur précédent ; minéraux opaques.

Photo 14 : Lame mince du cipolin CB observée au microscope en lumière naturelle

Calcite

Minéraux opaques

Muscovite

Photo 15 : Lame mince du cipolin CB observée au microscope en lumière polarisée

V.1.3. Leptynite du secteur A (LPA)

On trouve dans la léptynite à grenat les minéraux suivants : Quartz : étiré avec des extinctions ondulantes ; Feldspaths : orthose et plagioclase (oligoclase). L’orthose et le plagioclase sont altérés en damourite et/ou séricite ; Biotite ; Muscovite et/ou phlogopite ;

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Chapitre V : CARACTERISATION DES SUBSTANCES

Grenat Minéraux opaques

La leptynite à grenat a une texture granoblastique.

Photo 16 : Lame mince de la leptynite à grenat LPA observée au microscope en lumière naturelle

Orthose

Biotite Muscovite Plagioclase Quartz Grenat

Photo 17: Lame mince de la leptynite LPA observée au microscope en lumière polarisée

V.2. Analyses physico-mécaniques

À cause des usages dans le bâtiment, les caractéristiques mécaniques des cipolins sont importantes, d'autant que très variables.

V. 2.1. Résistance à la compression Tous les essais ont été effectués au laboratoire des sciences des matériaux à Ankatso. La résistance à la compression est l'un des tests le plus utilisé pour définir la performance mécanique des roches. Le principe consiste à écraser un échantillon de roche (éprouvette) entre les plateaux d'une presse puissante.

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Chapitre V : CARACTERISATION DES SUBSTANCES

Les éprouvetes ont une forme cylindrique et ont les mêmes dimensions : • section de base : S = 4,91cm 2 (d = 2,5cm), • hauteur : h = 5,5cm. Les sections de chaque éprouvette ont été soigneusement polies afin de parvenir à un meilleur résultat. Les essais ont été éfféctués sur une machine d’essai universelle, cet appareil donne directement la valeur de la force à partir de laquelle les éprouvettes se sont brisées.

Mode opératoire On applique une force F sur l’eprouvette, on augmente progréssivement la charge jusqu’à ce que l’échantillon se brise. Les essais éfféctués sur trois échantillons de cipolin ont donné les différentes valeurs de F suivantes : • 1200daN pour le cipolin CA, • 1700daN pour le cipolin CB1 (force verticale appliquée suivant le plan de clivage du cipolin CB) • 2600daN pour le cipolin CB2 (force verticale appliquée perpendiculairement au plan de clivage du cipolin CB) . La résistance à la compression de chaque roche est donnée par le rapport entre la force d’écrasement F à partir de laquelle l’éprouvette s’est brisée et sa secti on S.

Caractéristiques Cipolin CA Cipolin CB1 Cipolin CB2 Force F [daN] 1 200 1 700 2 600 Section S [cm 2] 4,91 4,91 4,91 Résistance à la compression Rc [daN/cm 2] 244,40 346,23 529,53

Tableau 4 : Resistances à la compression des cipolins

Éprouvette

Photo 18 : Machine d’essai universelle

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Chapitre V : CARACTERISATION DES SUBSTANCES

Dans la pratique on prend la résistance à la compression tri axiale qui est toujours supérieure à celle à la compression simple :

• Cipolin CA : Rc = 3 000 t/m 2 • Cipolin CB1 : Rc = 4 000 t/m 2 • Cipolin CB2 : Rc = 6 000 t/m 2

V. 2.2. Résistance à la traction :

Elle est en général égale au dixième de la résistance à la compression. • Cipolin CA : α = 300 t/m 2 • Cipolin CB1 : α = 400 t/m 2 • Cipolin CB2 : α = 600 t/m 2

V. 2.3. Résistance au cisaillement

Elle est deux fois la résistance à la traction.

• Cipolin CA : β = 600 t/m 2 • Cipolin CB1 : β = 800 t/m 2 • Cipolin CB2 : β = 1 200 t/m 2

V. 2.4. La résistance au choc

V. 2.4.1. Méthode 1

Un corps est dit fragile lorsqu’il se rompt sous l’action d’un choc. Un matériau résistant à un choc a une grande résilience (K):

W : travail nécessaire pour rompre le matériau = S : section du matériau

On a effectué les essais sur deux échantillons de cipolin ayant une forme parallélépipédique et dont les dimensions sont les suivantes : • Cipolin CA : section : S = 1,4 x 1,6 = 2,24 cm 2; longueur: L = 8cm • Cipolin CB : section : S = 1,55 x 1,6 = 2,48 cm 2; longueur: L = 7,5cm

Les essais ont eu lieu sur un appareil appelé « mouton pendulaire de Charpy » qui fonctionne comme un pendule géant.

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Chapitre V : CARACTERISATION DES SUBSTANCES

Mode opératoire

L’echantillon à analyser est mis sur un plateau se trouvant sur la trajéctoire du pendule géant et on lache ce dernier, l ’ppareil donne la valeur du travail W nécéssaire pour casser l’éprouvette. Pour les deux types de cipolin, on a obtenu la même valeur de W égale à 0,2daNm.

Caractéristiques Cipolin CA Cipolin CB Travail W [daNm] 0,2 0 0,2 0 Section S [cm 2] 2,24 2,48 Résistance au choc K [daJ/cm 2] 0,089 0,080

Tableau 5 : Resistances au choc des matériaux

Échantillon

Photo 19 : Mouton pendulaire de Charpy

Cipolin CA : K = 0,089 daJ/cm 2 Cipolin CB: K = 0,081 daJ/cm 2

V. 2.4.2. Methode 2 [1]

La résistance au choc (Rch) exprime l’aptitude d’une pierre de construction, taillée en dalle de faible épaisseur (2 cm), à résister à un choc superficiel brutal. Sa détermination selon une ancienne norme italienne consiste à placer une dalle de pierre de 20x20x3 cm sur un lit de sab le de 10 cm, puis de faire tomber dessus une sphère d’acier de 1 kg depuis des hauteurs croissantes. La Rch correspond à la hauteur en cm à partir de laquelle la dalle se brise. Pour une pierre calcaire, elle est de l’ordre de 26 à 34 cm.

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Chapitre V : CARACTERISATION DES SUBSTANCES

V.3. Autres caractéristiques

 Densité : d = 2,85  Dureté : (Mohs 2,71) paramètre physique qui a des implications importantes tout au long de la chaîne de production des pierres ornementales (extraction, sciage, polissage).  Compacité : 98,70  Porosité : 1,30 %  Résistance à l’abrasion : faible  Polissage : bon

V.4. Caractéristiques chimiques

Comme le calcaire, le cipolin peut être identifié car il peut être dissous par les acides tels que l'acide chlorhydrique en solution, l'acide éthanoïque ou acétique contenu dans le vinaigre ou encore par l'acide tartrique (il forme alors du tartrate de calcium et du CO 2).

L’acide chlorhydrique attaque le cipolin par effervescence suivant la réaction :

CaCO 3 + 2HCl CaCl 2 + CO 2 + H 2O

Le cipolin est soluble de façon notable dans de l’eau chargée de dioxyde de carbone (CO 2) : phénomène de décalcification.

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Chapitre V : CARACTERISATION DES SUBSTANCES

Conclusion partielle :

L’étude pétrophysique menée sur les deux variétés de cipolin du gisement d’Amboromaneno a permis de préciser leur nature pétrographique et leurs propriétés physico-mécaniques. Malgré leur nature pétrographique identique, les deux cipolins de ce gisement se distinguent l’un de l’autre par leur coloration, leur structure, et leur composition minéralogique. Le cipolin relativement compact et faiblement poreux affiche une densité faible. Concernant sa propriété physico-mécanique, sa résistance à la compression, étroitement liée à la dureté est assez élevée. Du point de vue économique, la quantité de cipolin que Madagascar exporte jusqu’à présent est encore très faible par rapport aux autres pierres industrielles, en plus, malgré les faibles données obtenues concernant le marché international des pierres ornementales, le cipolin a encore sa place au niveau de ce marché.

Ainsi, l’exploitation du cipolin de ce gisement en tant que roche ornementale est envisageable vue sa qualité. De plus, la quantité de cipolin contenu dans le gisement d’Amboromaneno (V = 586 430m 3 ou Q = 1 671 325,5t ) est très prometteuse.

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PPPPPPAAAAAARRRRRRTTTTTTIIIIIIEEEEEE...... IIIIIIIIIIIIIIIIII......

EEEEEETTTTTTUUUUUUDDDDDDEEEEEESSSSSS DDDDDD’’’’’’EEEEEEXXXXXXPPPPPPLLLLLLOOOOOOIIIIIITTTTTTAAAAAATTTTTTIIIIIIOOOOOONNNNNN DDDDDDUUUUUU GGGGGGIIIIIISSSSSSEEEEEEMMMMMMEEEEEENNNNNNTTTTTT

Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

Chapitre VI: EXPLOITATION DU GISEMENT

VI.1. Généralités sur les carrières

Une carrière est un endroit d'où sont extraits des matériaux de construction : pierres, sable ou différents minéraux non métalliques ou carbonifères (par opposition aux mines). Les carrières sont le plus souvent à ciel ouvert.

VI.1.1. Types de carrières

On peut distinguer les carrières par l'usage de la roche qui en est tirée : o Matière première industrielle : Calcaire pour les cimenteries, argile pour la terre cuite, etc. ; o Roche ornementale : Plaques de marbre, labradorite pour les plaquettes de revêtement, etc. o Granulat : Graviers et sables utilisés par le bâtiment et les travaux publics

VI.1.2. Produits de carrières

Comme produits de carrière, on peut distinguer :

Les pierres de construction ou ornementales extraites du massif sous formes de gros blocs de roches sans fissures ni cassures destinés à la fabrication de mobiliers et de plaquettes de revêtement. Les roches peuvent être des marbres, de l’anorthosite, du cipolin, du grès, du granite, du calcaire ou du gypse. Les matériaux de construction destinés aux ouvrages de génie civil : les granulats (fragments de roche d’une taille et d’une forme donnée) utilisés pour la construction des routes, pour le terrassement, les gravillons de bitumes. Les roches utilisées peuvent être des calcaires ou des roches plutoniques.

VI.2. Exploitation du cipolin d’Amboromaneno

VI.2.1. Aménagement du gisement

Le site sera aménagé comme suit : • Front de taille : il doit se localiser immédiatement au dessus du contact des deux variétés de cipolin. • Direction de l’exploitation : elle aura pour direction Nord-est. • Décharge : les débris de roches provenant de l’excavation seront déchargés le long du versant Sud-est des collines constituant le gisement. • Travaux préliminaires : le village minier sera implanté sur une colline située à l’Ouest du gisement sur le point de coordonnées :

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

S : 23° 41’ 55,6’’ E : 045° 07’ 39,6’’ Altitude : 469m

Vers la carrière

12 6

2 11

3 7

4 8

5 9

1 13

N 10

Entrée 1 : Aire de stockage des blocs commerçables 8 : Bâtiments des cadres 2 : Parc des engins 9 : Citerne de stockage d’eau 3 : Infirmerie 10 : Sécurité 4 : Bureaux 11 : Citerne à gaz oïl 5 : Magasin central 12 : Générateur de campement 6 : Bâtiments des ouvriers 13 : Atelier 7 : Cuisine, salle de télévision

Figure 9: Village minier

VI.2.2. Organigramme du personnel Le personnel de la carrière sera au nombre de 30 au total. Ils seront repartis comme suit :  Un ingénieur des mines, responsable du chantier,  le secteur technique comprenant un chef mécanicien, un mécanicien et un chauffeur ;

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 le secteur exploitation qui comprend un chef carrière, deux conducteurs d’engins, et 14 ouvriers ;  le secteur administratif et gestion de campement, comprenant un chef du service, un infirmier, un magasinier, un cuisinier, une femme de peine et trois agents de sécurité.

Gérant

Responsable de l’exploitation

(Ingénieur des mines)

Chef mécanicien Chef carrière Chef de service

MécanicienMécaniciens Conducteurs d’engins Magasinier

Chauffeur Infirmier Chauffeur-mécanicien Ouvriers Cuisinier

Agents de sécurité

Femme de peine

Figure 10 : Organigramme du personnel

VI.2.3. Organisation de la carrière

La carrière travaillera 9 heures par jour, de 6 heures à 11 heures 30 minutes le matin et de 14 heures à 17 heures l’après-midi; et 22 jours par mois.

VI.2.4. Mode d’exploitation

Le mode d’exploitation est la manière d’accéder au gisement. Il peut être soit à ciel ouvert ou souterrain pour les produits solides, soit par pompage pour les produits fluides (pétrole et les gaz).

En général, le choix du mode d’exploitation est surtout en relation avec :  la configuration topographique du milieu ;  le rendement économique.

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

Dans le cas du gisement de cipolin d’Amboromaneno, celui-ci est déjà en affleurement, le choix de l’exploitation à ciel ouvert comme mode d’exploitation est donc logique. L’exploitation des roches ornementales nécessite une technique plus particulière que l’exploitation des matériaux destinés aux ouvrages de génie civil. En effet, l’utilisation des explosifs pour l’extraction des blocs de roches ornementales du massif n’est pas du tout recommandée, car les explosifs engendreraient toujours des fissures qui pourraient pénaliser les blocs. Les explosifs ne sont utilisés que lorsqu’on doit détruire des blocs non commerçables pouvant gêner les activités d’exploitation.

VI.2.5. Méthode d’exploitation

Le secteur des exploitations à ciel ouvert englobe toutes les formes d’extraction de matières premières minérales à partir de gisements affleurant. Le gisement est mis à nu par enlèvement des aires de recouvrement ou mort-terrains (déblais) pour permettre la récupération du minerai. Selon les propriétés du matériau brut et les contraintes imposées par la nature du site. Géométriquement, on peut définir la méthode d’exploitation comme l’organisation de la progression dans le temps de l’ensemble des gradins à l’intérieur de la fosse ultime. Cette définition ne tient pas compte des facteurs échelle, minéralisation, matériel.

Il y a différents types de méthode d’exploitation en découverte :

≈ La méthode par tranches horizontales simultanées dans laquelle la progression de l’excavation se fait par tranches horizontales conduites simultanément pour enlever en un seul passage la totalité de l’épaisseur verticale à exploiter. ≈ La méthode par tranches horizontales successives en pleine largeur dans laquelle la progression globalement verticale de l’excavation se fait par tranches horizontales conduites successivement jusqu’au contour final. ≈ La méthode par fosses emboitées : le terrassement est conduit de façon que l’excavation affecte à plusieurs époques successives la forme des fosses à peu près homothétiques de plus en plus profondes. ≈ La méthode mixte : méthode combinant deux au moins des autres méthodes décrites précédemment.

Pour une exploitation à ciel ouvert, le choix de la méthode d’exploitation appropriée dépend des facteurs suivants : ∗ la rentabilité économique; ∗ la sécurité du personnel;

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

∗ la sécurité de l’exploitation; ∗ assurer la qualité de production; ∗ la préservation de l’environnement.

Pour l’exploitation du gisement de cipolin d’Amboromaneno, la méthode proposée est celle par tranches horizontales successives en pleine largeur . Cette méthode s’applique dans le cas des gisements horizontaux disposés en bancs parallèles superposés.

Figure 11 : Méthode d'exploitation par tranches horizontales en pleine largeur (cas d’une exploitation à flanc de coteau)

Comme on l’a décrit plus haut, la progression verticale de l’excavation se fait par tranches successives, la tranche inférieure ne démarrant que peu avant la fin de la tranche précédente. L’enlèvement d’une tranche qui peut comporter plusieurs gradins est assimilable à l’exploitation par tranches horizontales, mais le remblayage est interdit jusque vers la fin de l’exploitation.

La tranche est une portion du gisement, exploitée sur une hauteur établie d’avance, celle-ci est gardée sur tout le champ minier. Les caractéristiques de la tranche sont évaluées en fonction de la dimension, la caractéristique géologique et minière du gisement, les matériels utilisés pour l’exploitation et la dimension des blocs de roches ornementales.

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

VI.2.5.1. Organigramme d’exploitation

Massif de roches ornementales

Mesure de l’unité à débiter

Débitage Foration de trous primaire

Coupe avec de la machine à fil diamanté

Unité de roches ornementales

Foration de trous

Débitage Coupe avec de la machine à fil diamanté secondaire

Détachement puis renversement

Bancs de roches ornementales

Mesure du banc à couper Débitage tertiaire

Coupe avec des coins éclateurs

Blocs de roches ornementales

Lavage et numérotation des blocs

Dépôt des blocs sur l’aire de stockage

Figure 12 : Organigramme d’exploitation

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

VI.2.5.2. Prélèvement d’échantillons

Cette opération est effectuée avant tous les travaux d’exploitation. Elle consiste à prélever des échantillons de roche sous forme de petits blocs cubiques de 50cm de côté sur quelques endroits, choisis arbitrairement, du périmètre à exploiter, sur la partie du gisement où l’on veut débuter l’exploitation. Le prélèvement d’échantillons se fait à l’aide de marteaux piqueurs et de coins éclateurs dont on va voir ultérieurement le mode de fonctionnement.

Cet échantillonnage a pour but de savoir, en quel endroit la roche est de bonne qualité et par conséquent d’y commencer l’extraction de blocs de roche ornementale.

VI.2.5.3. Opération de décapage

Cette opération consiste à enlever le mort-terrain ou stérile au-dessus de la roche où l’on va extraire des blocs de roche ornementale, donc la mise à découvert du gisement. Le décapage s’effectue avec des engins comme de l’excavateur et de la chargeuse, et des matériels à mains comme des bêches, des pelles et des brouettes.

Ratio de décapage Le ratio de décapage peut se définir comme la quantité moyenne de stérile à déplacer pour extraire une unité de minerai. C’est une valeur qui est le rapport entre la quantité de stérile (s) et la quantité de minerai (m).

[m 3/m 3] ou [t/t] ou [m 3/t] ou [t/m 3] =

Comme on l’a vu précédemment, le volume de tout le gisement de cipolin des deux secteurs A et B est estimé à V = 586 430m3. En procédant comme dans l’évaluation du gisement du chapitre IV, pour du stérile ayant un mètre de profondeur, le volume de cipolin extractible est de 531 123m3 et le volume de stérile 55 307m3.

D’où le ratio de décapage :

R = 0,09 [m 3/m 3]

VI.2.5.4. Ouverture de la carrière

Après l’opération de décapage, on doit procéder à l’ouverture proprement dite de la carrière, celle-ci se fait en deux étapes :

≡ la détermination de l’orientation de la carrière ;

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

≡ le traçage du canal.

VI.2.5.4.1. Détermination de l’orientation de la carrière

Pour pouvoir déterminer l’orientation de la carrière après que l’on ait déterminé l’endroit où l’on doit commencer l’exploitation, on doit effectuer une coupe en forme de triangle (coupe en fromage) sur le massif.

Le bloc triangulaire est obtenu en effectuant trois forages (deux horizontaux et un vertical) se rencontrant en un même point, puis trois coupes avec une machine à fil diamanté. Après avoir dégagé le bloc de roche, l’ouverture ainsi obtenu a les dimensions suivantes : 9m pour la base, et 5 à 7m pour la hauteur.

On nettoie l’ouverture pour pouvoir inspecter ensuite ses trois faces, c’est ainsi qu’on déterminera l’orientation de la carrière. Cette orientation qui est soit suivant, soit contre le sens des veines de la roche est choisie selon que l’on puisse avoir le maximum de blocs de bonne qualité (sans fissures ni cassures).

VI.2.5.4.2. Traçage du canal

Le canal est une partie du gisement qui sera abattue le premier (avant l’extraction des blocs) pour que les matériels utilisés pour l’exploitation puissent prendre place sur la carrière et que les ouvriers y travaillent aisément. Il est exécuté dans de la roche de mauvaise qualité et qui n’a pas de valeur commerciale.

Sa dimension est choisie suivant le gabarie des matériels qui vont y travailler. Sa largeur est à peu près dans les 8 à 9m, quant à sa longueur et sa hauteur elles sont choisies en fonction de la longueur maximale du fleuret (7m) des marteaux perforateurs. En effet, la base et la largeur du canal sont détachées du massif à l’aide d’explosifs pas très puissants, car l’emploi d’explosifs puissants pourrait endommager le massif où l’on va extraire les blocs commerçables. Les deux côtés du canal sont, quant à eux, coupés avec de la machine à fil diamanté.

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

Figure 13: Ouverture en triangle puis traçage du canal

Lorsque la foration des trous, destinés aux explosifs, est terminée, et que les deux côtés du canal sciés, on procède au tir à l’explosifs pour créer le canal. Les gros blocs résultant du tir seront encore débités à l’aide d’explosifs pour qu’un chargeur puisse les transporter vers la zone de décharge, le canal sera ainsi dégagé des débris de roches inutiles et les opérations d’extraction de blocs de roches ornementales pourront commencer.

On effectue la réfection du canal au fur et à mesure de l’avancement des travaux d’exploitation.

VI.2.5.5. Opération de débitage primaire

Cette opération consiste à tracer et à couper une unité de roche ornementale du massif. L’unité obtenue aura les dimensions suivantes :

≡ longueur : 12 à 13m ≡ largeur : 6 à 7m ≡ hauteur : 9m

Le débitage primaire se fait en deux principales étapes : le forage et la coupe au fil diamanté.

VI.2.5.5.1. Forage

Avant de procéder à l’opération de forage, on doit enlever le reste de poussières laissées par le décapage sur l’unité à débiter. Cela permettra aux ouvriers de mesurer l’unité et de marquer les points (par peinture sous pression ou spray) où l’on doit poser la tête de la machine qui va effectuer les forages. Cette machine s’appelle une fondofore, elle peut forer un trou ayant une profondeur maximale de 13m et un diamètre de 10cm.

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

Photo 20 : Fondofore

Pour pouvoir effectuer la coupe au fil diamanté, on doit faire trois forages dont deux sont horizontaux et un v ertical, les trous ainsi forés doivent se rencontrer en un même point du massif à débiter et former un angle droit. Les trois forages seront exécutés de la manière suivante :

le trou le plus profond sera foré en premier, donc le trou horizontal de 13m de profondeur ; ensuite, le forage vertical ayant une profondeur de 9m. Ce deuxième forage doit intercepter le premier, cela nécessite une grande précision de la part du personnel de la carrière pour ne pas perdre trop de temps ; car si les deux forages ne se rencontrent pas, on doit ré effectuer la foration du trou vertical jusqu’à ce qu’il atteigne le premier trou ; comme le forage vertical, le dernier , horizontal de 7m nécessite aussi une grande précision. Ce dernier forage doit rencontrer en un même point les deux premiers pour que le fil diamanté puisse être introduit dans l’unité à débiter, pour cela, il est nécessaire de faire un calcul (voir annexe I).

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

13m

9m

7m

Figure 14 : Disposition des trous de forage dans une unité de

roche ornementale Remarques - Avant la foration des trous, l’appareil de forage doit être ajusté jusqu’à ce qu’il soit parfaitement droit, que ce soit pour le forage vertical ou pour le forage horizontal. - La pression de l’air comprimé alimentant la fondofore est réglée à 5bar.

VI.2.5.5.2. Coupe

La coupe de l’unité de roche ornementale se fait avec une machine à fil diamanté. Pour pouvoir détacher l’unité du massif, deux coupes verticales et une coupe horizontale sont nécessaires. Pour chaque coupe, on doit réaliser les opérations suivantes :  l’introduction du fil diamanté ;  la mise en place de la machine à fil diamanté ;  la coupe proprement dite.

VI.2.5.5.2.1. Introduction du fil diamanté

Pour la coupe de cette unité de roche (grand coupe), le fil utilisé a une longueur de 50m. Il est introduit dans le massif à l’aide de fer rond de façon à ceinturer l’unité à débiter. Lorsqu’il est mis en place, on doit faire tourner le fil sur lui-même pour éviter son usure prématurée. Le nombre de tours qu’on doit effectuer sur le fil est fonction de

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT sa longueur et le nombre de fois qu’on l’a utilisé (voir annexe II). Les deux bouts du fil seront ensuite raccordés à l’aide d’un joint métallique de façon à ce qu’il ne soit pas cassé pendant la coupe.

VI.2.5.5.2.2. Mise en place de la machine

Cette opération sera effectuée avec le plus grand soin, car si les machines ne sont pas placées correctement, le fil diamanté s’userait trop vite et pourrait même se casser pendant la coupe.

Le fil diamanté sera placé sur le volant de la machine et là commencera l’ajustage de cette dernière. Le volant doit être parfaitement sur la direction de la ligne rejoignant les deux forages où l’on a introduit le fil, les rails de la machine seront parallèles au fil diamanté et doivent être bien supportés.

Photo 21 : Ajustage de la machine à fil diamanté

VI.2.5.5.2.3. Coupe

Une fois le fil mis sur le volant et la machine bien ajustée, on pourra débuter la coupe de l’unité de roches ornementales. La coupe sera toujours accompagnée d’une injection d’eau, cela empêchera le dégagement de poussières lors de cette opération et aidera le fil à bien pénétrer dans le massif. On doit toujours veiller à ce que celle-ci soit bien droit, sinon, on doit arrêter l’opération et réajuster la machine.

Pendant le grand coupe, la machine à fil diamanté doit être réglée à : • vitesse du volant : 30 tours/min • intensité du courant : 50 A Notons qu’au fur et à mesure de l’avancement de la coupe, la machine recule automatiquement en suivant les rails.

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

Photo 22 : Coupe avec la machine à fil diamanté

VI.2.5.6. Débitage secondaire

Lorsque la coupe de l’unité de 13m de long est terminée, celle -ci sera divisée en quatre bancs de 3, 2m de long chacun. Pour détacher un banc de l’unité de roche ornementale, on doit réaliser les opérations suivantes : le forage, la coupe et le détachement.

VI.2.5.6.1. Forage

Avant la foration des trous, on doit mesurer le banc à débiter et tracer des lignes droites pour guider la coupe.

Dans cette phase, deux forages seulement seront nécessaires pour extraire le banc de l’unité. On exécutera un forage vertical de 9m et un autre horizontal de 6 à 7m. Comme dans le débitage primaire, les deux trous de forages devraient se rencontrer pour que l’on puisse insérer le fil pour la coupe. Le forage le plus long, c’est à dire celui vertical (9m de profondeur ), sera toujours exé cuté le premier.

VI.2.5.6.2. Coupe

On n’effectue ici qu’une seule coupe , et c’est une coupe verticale suivant la largeur de l’unité de la phase précédente. Les étapes à suivre pour l’exécution de la coupe seront les même qu’en grand coupe (introduction du fil, mise en place de la machine, coupe), seulement, la longueur du fil diamanté sera réduit e à 34m. Les paramètres de réglage de la machine ne changeront pas non plus.

VI.2.5.6.3. Détachement

Lorsque la coupe sera terminée, on procédera au détachement du banc. Cette opération comprend trois étapes :

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

- la préparation du terrain de chute ; - l’écartement du banc ; - le renversement.

VI.2.5.6.3.1. Préparation du terrain de chute

La préparation du terrain de chute consiste à dégager tous les matériels de l’endroit où le banc va tomber et à enlever les débris de roches pouvant fracturer ou même casser le banc. On doit mettre ensuite du stérile sur l’espace de chute pour amortir les chocs.

VI.2.5.6.3.2. Ecartement du banc

Cette opération peut être exécutée simultanément avec la préparation du terrain de chute. Elle a pour but de créer un espace entre l’unité et le banc pour pouvoir ensuite faire tomber ce dernier. Pour cela, on utilise un coussin d’eau carré de 1m de côté et de 2mm d’épaisseur appelé « hydrobag ». L’hydrobag sera inséré dans l’ouverture créée à partir de la coupe. Une machine appelée « machine à hydrobag » injecte de l’eau, sous une pression de 35 à 40bars, dans le cousin d’eau. L’hydrobag sera alors gonflé, son épaisseur passera alors de 2mm à 20cm et pourra même atteindre 35cm si le banc n’est pas très grand, puis il s’éclate et renverse tout son contenu. Le banc s’écartera alors de 20 à 35cm après 10 à 15min de l’introduction de l’hydrobag, mais il ne tombera pas encore.

Photo 23 : Ecartement des blocs par hydrobag

La machine à hydrobag est équipée d’un moteur électrique ayant les caractéristiques suivantes :  puissance : 1,1kW  intensité du courant : 2,8A

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

 tension du courant : 380V  fréquence : 50Hz

VI.2.5.6.3.3. Renversement

Le renversement du banc se fera à l’aide d’appareils appelés « pistons ou bull », ces appareils peuvent renverser un bloc de roche de 130 tonnes.

Après l’écartement avec l’hydrobag, on mettra en place le piston entre l’un ité et le banc pour pousser celui-ci. Si l’espace créé par le coussin d’eau n’est pas suffisant pour la longueur du piston, on doit créer une petite saignée dans l’unité pour que la machine ait un appui pour pousser le banc de roche ornementale.

Le piston a différentes longueurs selon la nécessité des opérations de renversement. Celui ayant une longueur de 25cm sera introduit le premier, ensuite celui de 30cm de long, puis le 50cm ; selon l’avancement de l’écartement du banc. On pourra mettre en série deux pistons de 50cm de long si le banc est difficile à renverser, ou utiliser un excavateur pour les aider. Cette opération prend beaucoup de temps dans l’exploitation des roches ornementales, elle a une durée de 3 à 5 heures, selon les complications qui se pr ésenteront.

Photo 24: Renversement du banc par pistons et excavateur

Pour fonctionner, le piston ou bull est muni d’un appareil appelé « machine à piston ». Cet appareil injecte de l’huile sous pression dans le piston, un cylindre sortira alors du piston, sous l’action de l’huile à une pression de 200 à 400bar, pour pousser le banc et le faire tomber ensuite. La longueur du cylindre peut atteindre 20 à 40cm selon les dimensions du piston utilisé.

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

Photo 25 : Vue d’ensemble d’une machine à piston

VI.2.5.7. Débitage tertiaire

Le banc renvérsé sera ensuite divisé en plusieurs blocs de cipolins equarris ; pour cela, les opérations suivantes seront nécessaires :

le lavage et le traçage des lignes pour la coupe ; la coupe ; le lavage et la numérotation.

VI.2.5.7.1. Lavage et traçage des lignes pour la coupe

Le lavage du banc sera necéssaire pour pouvoir obsérver ses défauts et de les éviter ensuite pendant le traçage des lignes pour la coupe. Les cinq faces visibles du banc renvérsé seront néttoyés et inspéctés soigneusement par le résponsable de la carrière. Celui-ci décidera alors quelle sera la meilleure direction qu’on adoptera pour les coupes pour avoir le nombre maximum de blocs de bonne qualité (ne contenant ni de fissures ni de cassures).

On procèdera ensuite au traçage des lignes pour diriger la coupe. Les blocs seront dimensionnés suivant la capacité des engins de transport, mais surtout, suivant la capacité des conteneurs pour l’expédition. Ainsi, les blocs de cipolins auront les dimensions suivantes :

longueur : 3 à 3,2m largeur : 1,2 à 1,5m hauteur : 1,5 à 1,9m.

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Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

1,5 à 1,9m

1,2 à 1,5m 3 à 3,2m

Figure 15 : Dimension des blocs de cipolin

VI.2.5.7.2. Coupe Dans cette phase de l’exploitation, la coupe pour l’obtention des blocs se fera à l’aide de coins éclateurs. Un coin éclateur est composé d’une aiguille de 40cm de long et 0,34cm de diamètre, et de deux demi-coquilles de même longueur.

La mise en place des coins eclateurs dans le banc necessitera la foration de trous verticaux. Ces trous seront forés à l’aide de marteaux perforateurs en suivant les lignes tracées lors de l’operation précédente. Ces trous doivent être parallèles entre eux et éspacés de 10 à 15cm. Une fois que l’opération de foration sera términée, on devra mettre un coin eclateur dans chaque trou. Ces coins eclateurs seront ensuite frappés l’un après l’autre avec une masse de 5kg, et cela jusqu’à l’éclatement de la roche.

Photo 26 : Photo 27: Mise en place des coins Coupe avec des coins éclateurs RANARISON Tsiriry – promotion 2009 57

Chapitre VI : EXPLOITATION DU GISEMENT

Remarque :

La coupe pour l’obtention de blocs de cipolin pourrait aussi se faire à l’aide de machine à fil diamanté. Cependant, même si les blocs obtenus par cette methode seront des blocs bien equarris , le prix de revient sera plus cher par rapport à la coupe par coins éclateurs. En effet, en plus de la consommation de carburant par les générateurs de la machine, il y a aussi la consommation de fils diamantés alors que ces derniers coûtent très chers car 1metre vaut 86€. Pour les coins éclateurs, les dépenses seront réduites à la consommation de gaz oïl du compresseur alimentant en air comprimé les marteaux perforateurs pour la foration des trous seulement.

VI.2.5.7.3. Lavage et numérotation

Après la coupe, les blocs de cipolins finalement obtenus seront transportés vers l’aire de stockage. Ils y seront lavés une deuxième fois pour enlever les poussières qui se sont déposées pendant la coupe et pour voir la qualité du bloc. Ils seront ensuite numérotés. La numérotation de chaque bloc devra comprendre le mois et l’année de sa production ainsi que son rang dans la production. Lorsque cette dérnière étape dans la production de roche ornementale est terminée, les blocs produits attendront leur transport vers le port de Toliara pour leur expédition.

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Chapitre VII : ETUDE D’IMACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Chapitre VII: ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET

SOCIAL

Introduction

L’étude d’impact est un instrument de planification qui aide le promoteur à concevoir un projet plus respectueux du milieu récepteur, sans remettre en jeu sa faisabilité technique et économique. Elle prend en compte l’ensemble des composantes des milieux naturels et humains susceptibles d’être affectés par le projet, en vue d’analyser et d’interpréter les relations et interactions entre les facteurs essentiels qui exercent une influence sur les écosystèmes, les ressources et la qualité de vie des individus et des collectivités.

VII.1. Analyse des effets du projet sur l’environnement

L’objectif consiste à étudier le devenir du site après l’exploitation.

VII.1.1. Impact sur le milieu humain

VII.1.1.1. Impact socio-économique du projet

Le milieu social et économique inclue toutes les activités et les cultures associées avec l’homme et l’environnement. Il est important que les exploitants miniers comprennent les enjeux sociaux et économiques dans la localité.

Du point de vue ressources humaines, la population locale sera prioritaire au niveau du recrutement. En plus de la création d'emploi, et l'amélioration du niveau de vie des employés, l'activité minière entreprise par le promoteur rapportera des redevances, des taxes et des droits aux niveaux local, régional et national. Les habitants locaux peuvent ou non profiter suffisamment des avantages économiques que l’existence de la carrière apporte à la zone Cependant la mise en place des infrastructures nécessaires à l'exploitation minière peut entraîner un phénomène de colonisation spontanée, de plus, les activités minières ont des effets négatifs sur la santé des personnes employées et des habitants de la zone.

VII.1.1.2. Impact par les bruits et les vibrations

Les bruits émis par les matériels de foration de trous (fondofore et marteaux perforateurs), les engins d'exploitation et les différentes machines utilisées pour l’extraction de blocs de cipolin pourraient perturber la population environnante.

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Chapitre VII : ETUDE D’IMACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Le tableau suivant montre le niveau sonore de quelques matériels utilisés pour l’exploitation :

Matériels Bruits [dB] Chargeuse sur pneus CATERPILLAR 950H 106 Générateur ATLAS COPCO QAS 80 95 Compresseur ATLAS COPCO XAMS 407 100 Marteau pneumatique ATLAS COPCO RH 658L 116 Perforateur pneumatique lourd 90

Tableau 6 : Niveau de bruits produits par quelques machines

En outre, les bruits engendrés par les tirs à l’explosif auront des impacts négatifs sur les riverains et les employés de la carrière : ≡ des troubles auditifs ≡ des maux de tête ≡ des stress ≡ la surdité

L’impact d’une explosion ne se limite pas au bruit. Il faut tenir compte également des vibrations qui suivent la détonation. Celles-ci représentent une nuisance pour les riverains et peuvent même entraîner la détérioration des bâtiments.

VII.1.1.3. Impact par les poussières

Les poussières provenant de l’extraction surtout lors de la foration des trous que se soit avec la fondofore ou avec les marteaux perforateurs, du chargement et déchargement des déchets d’exploitation et du transport pourraient gêner les ouvriers. En effet, le soulèvement des poussières par la circulation des engins miniers pourrait être une source de nuisance. De plus, les tirs à l’explosif dégagent de la poussière qui virevolte dans l’air sous l’effet de la détonation (fumées de tir).

Ces poussières pourraient engendrer des maladies au personnel de la carrière, des maladies obtenues par l’inhalation d’une certaine quantité de poussières. Les effets des poussières ne se limitent pas au milieu humain, elles touchent aussi la végétation environnante, parce qu’ils vont se déposer sur les plantes et vont perturber leur développement.

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Chapitre VII : ETUDE D’IMACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

VII.1.2. Impact sur le milieu naturel

VII.1.2.1. Impact visuel

La modification du paysage et de son esthétique constitue le principal impact négatif résultant de l'exploitation. En effet, la présence des nouvelles installations sur place va modifier l'aspect extérieur du site. Les terrains vides seront occupés par des logements, des conteneurs, des engins et de diverses installations destinées à la réalisation des travaux d'exploitation.

Ainsi, la modification du paysage environnemental est toujours liée à une exploitation minière et carrière, à ses chantiers d'extraction, ainsi que toutes les nouvelles infrastructures et installations connexes liées au site minier. Ils vont construire des impacts définitifs perceptibles. La perception de ces impacts peut avoir des effets néfastes, ou au contraire, peut améliorer la vue, selon les cas.

VII.1.2.2. Impact sur les eaux

L’eau est une ressource vitale pour les hommes, les plantes et les animaux. C’est aussi une ressource collective qu’il faut partager: toute activité en un point donné a des répercussions sur les habitants et l’environnement en aval. Les eaux de surfaces sont très fragiles, car elles peuvent s’épuiser rapidement ou être facilement salies.

Le chantier aura besoin d’eau pour les usages dans le village minier et pour les activités à la carrière. L’effet de puiser de l’eau sur les rivières environnantes pourraient engendrer une diminution du débit de celles-ci. Cependant les travaux à la carrière n’auront pas d’impact sur la qualité de l’eau de ces rivières et de la nappe souterraine parce que le chantier n’utilisera pas de produits chimiques dans son exploitation. II y a donc préservation de la qualité de l'eau de ces rivières.

VII.1.2.3. Impact sur l’air

Les grands facteurs pouvant avoir une conséquence sur la qualité de l’air sont :  les véhicules et groupes moteurs fonctionnant au gazole;  les fumées de tir;  les poussières diffusées lors des déplacements des engins dans le chantier.

Le personnel de la carrière pourrait être atteint par des maladies respiratoires. Ces maladies sont dues aux changements de la qualité de l’air provenant de l’émanation des poussières et particules polluant l’atmosphère, d’hydrocarbure lors des entretiens ou réparations mécaniques, aux soudures électriques.

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Chapitre VII : ETUDE D’IMACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

VII.1.2.4. Impact sur les sols

Les sols constituent le support fondamental de la vie des hommes, des plantes et des animaux. A Madagascar, les sols sont très importants, car la majeure partie de la population vit de l’agriculture ou de l’élevage. Ces activités dépendent directement de la fertilité des sols. Cependant, les sols sont très fragiles, parce qu’ils peuvent être facilement pollués, mais surtout parce qu’ils perdent facilement leur fertilité et sont très sensibles à l’érosion. De mauvaises pratiques minières détruisent les sols; cette destruction limitera ou empêchera toute utilisation de ces sols, lorsque la mine sera épuisée. De plus, cette déstabilisation des sols peut entraîner de graves accidents et présente un risque supplémentaire de pollution des eaux.

II y aura la destruction de la pente naturelle du terrain suite aux excavations en série et la destruction de son aspect initial, donc de l'esthétique du paysage.

Par ailleurs, les précipitations ont également une action mécanique non négligeable sur la végétation et les sols: ruissellement et érosion. Cette action érosive est plus importante en savane herbeuse (cas du gisement d’Amboromaneno) qu'en forêt, surtout au début de la saison pluvieuse, au cours de laquelle le sol est moins couvert et la végétation encore sèche.

VII.1.2.5. Impact sur la faune et la flore

La végétation et les animaux sont très importants dans la vie des malagasy. Les malagasy en tirent leur nourriture, le bois de chauffage, des plantes médicinales, des fibres pour tresser les nattes et paniers, et des matériaux de construction pour les maisons et les outils. La végétation est aussi importante pour qu’un endroit soit agréable à vivre. De plus, à Madagascar, il existe de très nombreuses plantes et animaux qui n’existent nulle part ailleurs et qui constituent une grande richesse pour le pays.

Les activités minières peuvent avoir un très grand impact sur les plantes et les animaux. Ces impacts peuvent être provoqués par la pollution de l’air, des sols et de l’eau et l’épuisement de ces ressources. L’ouverture de la carrière nécessite la mise à nu du gisement, c'est-à-dire le décapage de grandes surfaces. L’exploitation est donc liée à une destruction de la flore dans les zones d’abattage, aux emplacements des terrils et des aménagements d’infrastructure.

Quant à la faune vivant sur les lieux, privée de leur habitat naturel, elle se voit contrainte d’émigrer.

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Chapitre VII : ETUDE D’IMACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

VII.2. Raison de choix du projet

Après avoir recensé l’ensemble des contraintes qui pèsent sur le projet d’ouverture de la carrière de roches ornementales d’Amboromaneno, après avoir mesuré ses impacts sur la vie future du projet, on peut citer les raisons du choix. Il faut également trouver dans sa réflexion un compromis qui permet avec l’aide des pouvoirs publics et des élus de fixer le vrai choix du projet.

VII.2.1. Choix du site

 Le site se situe près du chef lieu de la commune rurale Ianapera (Sakalava Ambony), à 8km au Sud.  Il n’est pas localisé dans une zone sensible, malgré la présence de deux tombeaux sur la partie Sud-est du gisement. L’existence de ces tombeaux sur le site n’affectera pas le projet vue le faible espace qu’ils occupent sur le périmètre.  La zone à exploiter appartient à la série des cipolins du système de Vohibory, ce qui explique la présence de nombreux filons traversant la région d’Amboromaneno. Le choix du promoteur s’est porté sur le gisement ayant les coordonnées géographiques : S: 23° 41’ 23, 9’’ vue la taille du gisement et la qualité du cipolin (chapitre IV). E: 045° 08’ 00, 1’’ Altitude: 498m

VII.2.2. Nécessité du projet

L’existence de la carrière contribuera au développement socio-économique de la région : création d’entreprise ; influence sur le développement économique régional ou local ; influence sur l’aspect social.

VII.2.3. Remise en état

Le périmètre d’exploitation se situe dans une zone de savane. La végétation est essentiellement herbeuse avec quelques arbres épars (à peu près un arbre tous les 100m 2). Cette rareté de la végétation diminuera le coût de la remise état du site, surtout pour leur replantation après l’exploitation.

VII.3. Mesures de réduction des nuisances

L’exploitant devra réfléchir aux mesures à proposer pour minimiser les effets de la future exploitation sur l’environnement pris au sens large et introduire des mesures compensatrices aussi variées qu’efficaces. Les mesures à prendre pour réduire l’impact

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Chapitre VII : ETUDE D’IMACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL de l’exploitation sont nombreuses. De préférence, les nuisances doivent être combattues à la source. Dans un deuxième temps, elles peuvent l’être en champ proche.

Enfin, on s’intéressera à la mise en place de mesures en champ lointain. Il est certain que plus on réduira certaines nuisances à leur origine : - plus efficaces seront les mesures ; - moins onéreux seront les aménagements et les mesures compensatrices ; - plus on ira vers un indice de satisfaction du voisinage et de la collectivité ; - plus la cohabitation sera possible et durable ; - meilleure deviendra l’image de marque de l’exploitant et de sa profession.

VII.3.1. Mesures envisagées sur l’exploitation

VII.3.1.1. Recherche d’une méthode d’exploitation adéquate

L’utilisation de fil diamanté et de coins éclateurs dans la présente exploitation entraine l’emploi d’une quantité très limitée de substances explosives et détonantes. En effet, c’est une forme de respect de la tranquillité du voisinage. De plus, les massifs rocheux ne sont pas endommagés par les efforts de mines à cause des tirs effectués. Cette méthode limite aussi les déchets d’exploitation inutilement produits.

VII.3.1.2. Exploitation différée ou abandonnée des zones très sensibles

L’existence des deux tombeaux sur la partie Sud-est du secteur A du gisement d’Amboromaneno pourrait entrainer la diminution du volume de cipolin exploitable par le promoteur. En effet, l’exploitation de cette partie du gisement pourrait être différée ou même abandonnée vue le respect des ancêtres par les Malagasy, le repos éternel ne doit pas en aucun cas être dérangé selon les croyances.

VII.3.2. Mesures envisagées sur le site et ses environs

VII.3.2.1. Contre l’érosion

Un système de canalisation sera placé à l’intérieur suivant les clôtures Nord-ouest de la future carrière. Cela permettra d’éviter le risque d’érosion du sol ou de ruissellement des eaux de pluies vers la partie en aval où il y a des cultures de la population locale.

Ce même système sera placé sur la partie en aval de chaque aire de stockage des déchets d’exploitation(Sud-est) dans la carrière pour éviter tout risque d’érosion. Le canal jouera ici le rôle d’un bassin de rétention.

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VII.3.2.2. Flore et la faune

La région n’a pas beaucoup d’espèces faunistiques, l’existence de la carrière n’affectera pas alors la faune de la région.

Quant à la flore, les mesures suivantes doivent être prises en compte. La végétation qui recouvre la zone d’excavation doit être conservée. Elle servira à la restauration du site après exploitation. Cette végétation peut aussi servir à protéger les sites d’excavation et les chemins contre l’érosion. Pour cela, les étapes suivantes doivent être respectées:

 choisir une zone pour replanter la végétation selon les critères suivants: - sols similaires ; - bien protégée des dégâts associés avec des activités minières ; - zone la plus plate possible ; - pas de risque de glissement et d’érosion des sols ; - pas de risque d’abîmer la végétation existante, en particulier les plantes, arbustes et arbres ;  sur la zone d’exploitation minière, déraciner les plantes en conservant la motte d’humus et sols fertiles autour des racines ;  replanter la végétation dans la zone choisie, selon les mêmes techniques que les paysans.

VII.3.3. Mesures envisagées sur le milieu humain

VII.3.3.1. Approche avec la population locale

Avant de démarrer les opérations, pour éviter les problèmes avec les autorités locales, l’exploitant devrait:  discuter le projet avec tous les responsables locaux, afin de bien comprendre toutes les règles locales;  obtenir l’accord de ces responsables locaux pour chaque activité;  si nécessaire, organiser une cérémonie avec les dignitaires locaux pour demander la bénédiction aux ancêtres de la zone; cette cérémonie sera le symbole de l’amitié entre la population locale et l’exploitant, au bénéfice de l’exploitation minière; les modalités de la cérémonie doivent être discutées avec les dignitaires locaux, en respectant les procédures coutumières.

VII.3.3.2. Respect des activités culturelles

Une mauvaise considération des us et coutumes de la région de la part de l’exploitant pourrait être source de conflits majeurs inutiles, notamment le respect des

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Chapitre VII : ETUDE D’IMACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL tombeaux affectés par le projet. Le caractère sacré des tombeaux relève d’une grande importance pour la population locale. Tout signe de profanation de ces structures pourrait entrainer la malédiction pour la famille concernée.

VII.3.3.3. Sécurité du personnel

Pour leur sécurité au travail, tous les personnels de la carrière seront équipés d’équipement de protection individuelle (EPI) comme tenue de travail : combinaison de travail, gants, casque, lunette, chaussures de chantier, cache poussières et bouchons d’oreilles.

Photo 28: Exemples d’équipements de protection individuelle (casque, cache poussière, lunettes)

VII.3.3.4. Hygiène et respect de l'environnement

∗ Les ordures incluant les papiers, sacs plastiques, boîtes de conserve et déchets d’aliments qui proviennent de la vie quotidienne et des opérations minières ne doivent pas être jetées n’importe où, elles devront être collectées et enfouies dans un site soigneusement choisi ou mises dans une large fosse pour être brulées. ∗ Des installations sanitaires adéquates (WC et douche munis 'de fosse sceptique et de puisard) seront mises à disposition du personnel. ∗ Les déchets d'huile de vidange seront mis dans des fûts puis transportés par citerne pour être vendus ou déposés dans des endroits adéquats. ∗ Les déchets résultant de l’exploitation (fils diamantés usés, hydrobag usagé,…) seront utilisés pour les autres travaux dans la carrière : les fils diamantés et les fleurets usés feront une passerelle de sécurité aux fronts exploités.

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Chapitre VII : ETUDE D’IMACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

VII.3.4. Respect de la qualité de vie du voisinage et la tranquillité

VII.3.4.1. Bruits

Bien que les bruits causés par l'exploitation font partie des nuisances normales dans une activité de ce genre, on pourra prendre les précautions suivantes : - pour éviter les émissions sonores, les différents appareils utilisés devront être dotés de dispositifs d’amortissement de bruit ; - les unités entières peuvent être encoffrées ou dotées d’échappements spéciaux en guise de protection acoustique.

VII.3.4.2. Poussières

Pour éviter les émissions de poussières, on prendra des mesures ponctuelles telles que l’arrosage des voies de transport, le lavage des véhicules et autres moyens de transport (camion par exemple), la plantation de verdure sur les surfaces dénudées ainsi que l’utilisation de liants pour poussières.

On pourra en outre capoter les différents appareils. Les machines de foration de trous devront être dotées de dispositifs de neutralisation des poussières par voie sèche ou humide. Arbre et haies constituent également un moyen de rabattre et de parer à la déflation.

VII.3.4.3. Bruits et vibrations dus au tir à l’explosif

A chaque séance de tir, des moyens humains et matériels seront mis en œuvre pour assurer la sécurité durant le tir :  des abris contre les explosifs seront construits avec des déchets d’exploitation pour le personnel de la carrière ;  des drapeaux rouges seront levés pour prévenir la population locale du tir à l’explosif;  des sirènes et des sifflets seront utilisés avant et après chaque séance de tir pour l’annoncer aux employés et à la population pour leur préparation ;  les accès aux routes environnant la carrière seront strictement interdits à la population locale et aux animaux.

Il est possible de limiter les émissions de bruit et de poussières en réduisant les quantités d’explosifs par optimisation de la maille de foration et du bourrage, ce qui réduit également l’intensité des vibrations et les effets de pulvérisation du matériau.

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Chapitre VII : ETUDE D’IMACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

VII.4. Remise en état du site

Les mesures de réhabilitation consistent à réintégrer les surfaces exploitées dans l’environnement de façon à leur redonner l’aspect d’un paysage naturel. Pour cela, il faut :  stabiliser la zone ;  prevenir les risques après éxploitation ;  retrouver les conditions initiales de propreté et de salubrité;  restituer les fonctions initiales de la zone ou de fonctions équivalentes, pour les activités humaines ainsi que pour la faune et la flore.

VII.4.1. Stratégie de la remise en état

Pendant le cours du projet, l’exploitation et la réhabilitation se font simultanément afin de minimiser l’impact des perturbations et le potentiel des surfaces exposées. La remise en état du site du projet se préoccupe surtout, du passage de l’état initial du site vers son état final après le projet. La revégétalisation des surfaces perturbées est un objectif essentiel en termes de restauration parce que la végétation assure la lutte contre l’érosion et qu’elle permet d’utiliser le terrain dans le futur.

Dès qu’un quartier d’exploitation est épuisé, le vide créé sera comblé par les débris de roches et les gros blocs de roche ornementale non commerçables résultant de l’exploitation. Ils seront ensuite recouverts de mort-terrains et de terres végétales initialement conservées. Des plantes identifiées par le pétitionnaire avec la population locale seront plantées aux endroits non exploités de la carrière replantées dans la zone réhabilitée. Dans chaque replat de la zone réhabilitée sera plantée des espèces d’herbacées stabilisatrices de sol pour protéger la topographie du sol restitué contre l’érosion. On essaie de remettre à l’état initial et d’améliorer les perturbations causées par l’excavation autant que possible. Donc la fermeture se concentre globalement sur les mesures d’atténuation des incidences au sol ; lequel s’effectuera progressivement au fur à mesure de l’avancement de l’exploitation dont l’érosion en fait partie intégralement ;  prendre une avance suffisante sur l’extraction du gisement par rapport aux travaux de réhabilitation ;  se préoccuper de la reproduction des espèces (faunistiques et floristiques) natives de la région et celles pouvant s’adapter à la région en vue de la revégétalisation ;  prévoir un stockage de mort-terrains décapés ;  démarrer la réhabilitation progressivement en cadence avec la séquence d’exploitation.

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Chapitre VII : ETUDE D’IMACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

VII.4.2. Affectation des sols après exploitation

Pour lutter contre l’érosion il faut :  semer sur les terres nues afin de maintenir en place les couches de terres arables ;  construire des fossés communs ou des bernes afin de rediriger le ruissellement de surface loin du sol nu ;  aménager des routes pour maintenir les modèles de drainage des eaux de ruissellement.

En effet, les travaux de réhabilitation se résument en : ∗ l’amendement du sol de semence ∗ le reboisement ∗ l’apport de faune et flore ∗ la correction des pentes ∗ la revégetalisation avec des espèces natives ∗ la restauration du régime d’écoulement

Le but étant la restitution des conditions initiales du sol. La restauration de la nature et le profil du sol seront faisables car l’activité d’extraction des blocs de roche ornementale effectuée sur la zone n’entrainera aucune extraction d’éléments minéraux du sol et n’apportera aucune source de contamination du sol.

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Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

Chapitre VIII: EVALUATION FINANCIERE

Introduction

L’estimation de la production annuelle et les techniques appropriées pour l’exploitation du gisement d’Amboromaneno nous permettent d’analyser les coûts et par conséquent la rentabilité du projet.

L’évaluation financière a pour objectif le diagnostic sur la situation financière de l’entreprise et le jugement sur son équilibre financier et sur sa rentabilité.

VIII.1. Personnel

VIII.1.1. Ventilation des frais du personnel

Comme on l’a vu précédemment, le personnel de la carrière sera réparti comme suit :

Le secteur technique :

∗ un chef de service technique ; ∗ un mécanicien ; ∗ un chauffeur mécanicien.

Le secteur exploitation :

o un chef carrière ; o deux conducteurs d’engins ; o (14) ouvriers.

Le secteur administratif et gestion de campement :

o un chef du service ; o un infirmier ; o un magasinier ; o un cuisinier ; o une femme de peine ; o trois agents de sécurité.

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Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

Catégorie Salaire brut Charge sociale Nombre Salaire mensuel / Salaire mensuel Salaire annuel / Fonctions proféssionn mensuel/ agent / agent de poste agent [Ariary] /poste [Ariary] poste [Ariary] elle [Ariary] [Ariary]

Ingénieur des mines HC 1 1 000 000,00 180 000,00 1 180 000,00 1 180 000,00 14 160 000,00 Secteur téchnique - - - - Chef mécanicien OP2B-5A 1 156 248,27 28 124,69 184 372,96 184 372,96 2 212 475,50 Mécanicien OP1B-4A 1 122 607,85 22 069,41 144 677,26 144 677,26 1 736 127,16 Chauffeur OP1B-4A 1 122 607,85 22 069,41 144 677,26 144 677,26 1 736 127,16 Secteur production - - - - Chef carrière OP2B-5A 1 156 248,27 28 124,69 184 372,96 184 372,96 2 212 475,50 Conducteur d'engin OP2A-4A 3 134 520,30 24 213,65 158 733,95 476 201,86 5 714 422,34 Ouvriers OS3-3A 14 104 319,42 18 777,50 123 096,92 1 723 356,82 20 680 281,82 Secteur administratif - - - - Chef d'équipe OP2B-5A 1 156 248,27 28 124,69 184 372,96 184 372,96 2 212 475,50 Infirmier OP2A-4B 1 134 520,30 24 213,65 158 733,95 158 733,95 1 904 807,45 Magasinier OP1B-4A 1 122 607,85 22 069,41 144 677,26 144 677,26 1 736 127,16 Cuisinier OP1B-4A 1 122 607,85 22 069,41 144 677,26 144 677,26 1 736 127,16 Agent de sécurité M2-1B 3 87 289,40 15 712,09 103 001,49 309 004,48 3 708 053,71 Femme de peine M1-1A 1 84 730,73 15 251,53 99 982,26 99 982,26 1 199 787,14 TOTAL 2 504 556,36 450 820,14 2 955 376,50 5 079 107,30 60 949 287,60

Tableau 7 : Ventilation des frais du personnel

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Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

VIII.1.2. Equipements du personnel de la carrière

Coût unitaire Coût total Désignation Unité Nombre [Ariary] [Ariary] Chaussures de sécurité Paire 30 84 000 2 520 000 Botte de travail Paire 30 40 800 1 224 000 Combinaison Unité 30 19 000 570 000 Casque Unité 30 21 240 637 200 Paire de lunettes Unité 30 5 940 178 200 Masque anti-poussières Unité 60 5 808 348 480 Gant de chantier Paire 30 3 000 90 000 TOTAL 5 567 880

Tableau 8 : Equipement du personnel

VIII.2. Investissements totaux

Ils comprennent : - les investissements fixes : terrains, construction, travaux de génie civil, équipements et matériels - le capital ou actif circulant constitué essentiellement par les fonds de roulement

VIII.2.1. Investissements fixes

C’est le coût des battery – limits (unités technologiques améliorées et déterminées à la phase d’avant projet détaillé).

VIII.2.1.1. Construction

Désignation Montant [Ariary] Frais préparationnel (aménagement, infrastructures, voies 15 000 000 d’accès,…) Logement du personnel 150 000 000 Bureau, magasin, atelier, infirmerie, sanitaire (ouvriers) 15 000 000 Citerne de stockage de gaz oïl (45m 3) 9 000 000 Citerne de stockage d’eau (45m 3) 9 000 000 Citerne de distribution d’eau (1m 3) 600 000 TOTAL 198 600 000

Tableau 9 : Investissement en construction

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Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

VIII.2.1.2. Matériels et mobiliers de bureaux

Coût unitaire Coût total Unité Nombre Désignation [Ariary] [Ariary] Informatiques et accessoires Lot 2 1 050 000 2 100 000 Photocopieuse Unité 1 500 000 500 000 Imprimante Unité 2 105 000 210 000 Mobiliers de bureaux Lot 2 1 000 000 2 000 000 Equipements infirmerie Lot 1 5 000 000 5 000 000 TOTAL 9 810 000

Tableau 10 : Matériels et mobiliers de bureaux

VIII.2.1.3. Petits matériels d’exploitation

Coût unitaire Coût total Désignation Unité Nombre [Ariary] [Ariary] Masse de 5kg Unité 10 15 000 150 000 P elles Unité 5 2 500 12 500 Bêches Unité 5 4 000 20 000 Piques Unité 2 3 500 7 000 Poulie Unité 4 3 500 14 000 Brouette Unité 2 30 000 60 000 Coins éclateurs Lot 40 6 000 240 000 TOTAL 503 500

Tableau 11 : Petits matériels d’exploitation

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Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

VIII.2.1.4. Gros matériels d’exploitation Coût unitaire Coût unitaire Coût total en Rubriques Unité Nombre Coût total [Ariary] en Euro [Ariary] Euro Pelle hydraulique CATERPILLAR 336 D Unité 1 79 836,32 224 145 250,50 79 836,32 224 145 250,50 Chargeuse sur pneus CATERPILLAR 950 H Unité 1 161 237,65 452 684 365,46 161 237,65 452 684 365,46 Générateur ATLAS COPCO QAS 80 Unité 2 29 919 ,22 84 000 000,00 59 838,44 168 000 000,00 Générateur de campement Unité 1 2 804,21 7 873 000,00 2 804,21 7 873 000,00 Compresseur ATLAS COPCO XAMS 406 Unité 1 107 5 66,71 302 000 000,00 107 566,71 302 000 000,00 Compresseur ATLAS COPCO XAS 97 DD Unité 1 39 297,78 110 330 880,00 39 297,78 110 330 880,00 TOTAL 450 581,11 1 265 033 495,96

Tableau 12 : Gros matériels d’exploitation

VIII.2.1.5. Matériels motorisés Coût unitaire Coût unitaire Coût total en Coût total Rubriques Unité Nombre en Euro [Ariary] Euro [Ariary] Marteaux pneumatiques ATLAS COPCO - RH 658 L Unité 3 3 606,33 10 125 000,00 1 0 818,99 30 375 000,00 Marteaux pneumatiques ATLAS COPCO - RH 658 LS Unité 3 3 606,33 10 125 000,00 10 818,99 30 375 000,00 Fleurets lot 6 2 960,00 8 310 377,60 17 760,00 49 862 265,60 Machines à fil diamanté PELLEGRINI -TD 50 Unité 2 10 500,00 29 479 380,00 21 00 0,00 58 958 760,00 Taille bloc Unité 1 10 500,00 29 479 380,00 10 500,00 29 479 380,00 Perforateur pneumatique PELLEGRINI - Slim Driller 7 6 Unité 2 10 500,00 29 479 380,00 21 000,00 58 958 760,00 Machine à hydrobag Unité 2 7 875,00 22 109 535,00 15 750,00 44 219 070,00 Machine à pistons Unité 1 7 875,00 22 109 535,00 7 875,00 22 109 535,00 TOTAL 115 522,98 324 337 770,60

Tableau 13 : Matériels motorisés

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Chapitre IX : EVALUATION FINANCIERE

VIII.2.1.6. Divers

Coût unitaire Coût total Désignation Unité Nombre [Ariary] [Ariary] Voitures 4x4 Unité 3 45 000 000 135 000 000 Camion citerne à eau Unité 1 30 000 000 30 000 000 Réfrigérateur Unité 2 650 000 1 300 000 Cuisinière Unité 1 300 000 300 000 Machine à laver Unité 1 790 000 790 000 Poste téléviseur Unité 2 298 000 596 000 Lecteur DVD Unité 2 100 000 200 000 TOTAL 168 186 000

Tableau 14 : Investissements divers

VIII.2.1.7. Récapitulation des investissements fixes (If)

Le tableau ci-dessous montre la répartition des parts des coûts des investissements fixes en Ariary et en Euro.

Rubriques Coût en Euro Coût en Ariary Coût total en Ariary Construction 198 600 000,00 198 600 000,00 Materiels et mobiliers de bureaux 9 810 000,00 9 810 000,00 Petits matériels d'exploitation 503 500,00 503 500,00 Gros matériels d'exploitation 450 581,11 1 265 033 501,19 Matériels motorisés 115 522,98 324 337 697,73 Divers 168 186 000,00 168 186 000,00 Imprévus (10% If) 56 610,41 37 709 950,00 196 647 072,70 TOTAL (If) 622 714,50 414 809 450,00 2 163 117 771,62 Pourcentage (%) 80,82 19,18 100,00

Tableau 15 : Investissements fixes

Soit un investissement fixe If = 2 163 117 771.62 Ariary .

Calculs faits avec 1 Euro valant 2 807,56 Ariary (cours de change du 08/04/2010).

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Chapitre IX : EVALUATION FINANCIERE

VIII.2.2. Investissement en fonds de roulement

VIII.2.2.1. Personnel

Comme on l’a vu précédemment, le frais du personnel est 5 079 107,30 Ar par mois. Le vivre du personnel sur le chantier pendant un mois est évalué à 3 000 000 Ar. Ainsi, la dépense mensuelle attribuée au personnel de la carrière est 8 079 107,30 Ar. Quant à l’équipement du personnel, il est évalué à 5 567 880 Ar par an.

VIII.2.2.2. Matières consommables divers

Ces dépenses comprennent : • le coût d’achat des fils diamantés et leur joins; • le coût d’achat des hydrobags ; • le coût d’achat des têtes de forages ; • le coût d’achat des têtes de fleurets.

Nom Coût unitaire Coût mensuel Coût annuel Coût annuel Rubriques Unité bre en Euro en Euro en Euro [Ariary] Fil diamanté m 50 86,00 4 300,00 51 600,00 144 870 096,00 Joins pour fil Unité 100 0,16 16,00 192,00 539 051,52 Hydrobag Unité 6 35,00 210,00 2 520,00 7 075 051,20 Tête de fleuret Unité 50 10,65 532,50 6 390,00 17 940 308,40 Tête de forage Unité 2 332,50 665,00 7 980,00 22 404 328,80 TOTAL 5 723,50 68 682,00 192 828 835,92

Tableau 16 : Matières consommables

VIII.2.2.3. Consommation d’explosifs

Quan Coût unitaire Coût mensuel Coût annuel Rubriques Unité tité [Ariary] [Ariary] [Ariary] Emulstar 8000 Kg 60 20 350 1 221 000 14 652 000 Détonateur ordinaire Unité 8 1 850 14 800 177 600 Nitrate d’ammonium Kg 150 3 130 469 500 5 634 000 Cordeau détonant m 1 300 3 630 4 719 000 56 628 000 Mèche lente m 8 2 395 18 680 224 160 TOTAL 6 442 980 77 315 760

Tableau 17 : Consommation d’explosifs

.

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Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

VIII.2.2.4. Carburant et lubrifiants

Le tableau ci-dessous récapitule les calculs des coûts du carburant et lubrifiants effectués dans l’annexe 5, calculs faits avec un litre de gasoil valant 2 480 Ariary et le coût des lubrifiants évalué à 30% du prix total du carburant.

Consommation Coût mensuel Coût annuel Rubriques mensuelle [litre] [10 3Ariary] [10 3Ariary] Carburant 12 086 32 453,28 389 439,36 Lubrifiants 9 735,98 116 831,81 TOTAL 12 086 42 189,26 506 271,17

Tableau 18 : Coûts du carburant et des lubrifiants

VIII.2.2.5. Pièces de rechange

Le coût d’achat des pièces de rechange pendant deux ans est évalué à 4% du coût du matériel. Après cette période, il est évalué à 8% du coût du matériel.

Rubriques Coût en Euro Coût en Ariary Coût total en Ariary Gros matériels d'exploitation 18 023,24 50 601 327,69 Mériels motorisés 4 620,92 12 973 507,91 Voitures 4x4 5 400 000,00 5 400 000,00 Camion citerne à eau 1 200 000,00 1 200 000,00 TOTAL 22 644,16 6 600 000,00 70 174 835,60

Tableau 19 : Coût d’achat des pièces de rechange en deux ans

VIII.2.2.6. Fonds de roulement

En pratique, les utilités diverses et les salaires sont calculés pour 3 mois. Cependant, comme les diverses matières consommables (fil diamanté, hydrobags,…) ne se vendent pas à Madagascar, l’entreprise sera obligée d’en importer directement de l’étranger. Ainsi, il est préférable de faire le calcul du fond de roulement en 6 mois.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 77 Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

Rubriques Coût en Euro Coût en Ariary Coût total en Ariary Frais du personnel 30 474 643,80 30 474 643,80 Vivres 18 000 000,00 18 000 000,00 Equipement du personnel 5 567 880,00 5 567 880,00 Consommables divers 41 058,00 115 272 798,48 Explosifs 38 657 880,00 38 657 880,00 Carburant et lubrifiants 253 135 584,00 253 135 584,00 Pièces de rechange 22 644,16 6 600 000,00 70 174 837,85 Imprévus (10% FDR) 6 370,22 35 243 598,78 53 128 362,41 TOTAL (FDR) 70 072,38 387 679 586,58 584 411 986,54 Pourcentage (%) 33,66 66,34 100,00 Tableau 20 : Fonds de roulement

VIII.2.2.7. Investissement sans intérêts intercalaires

Il représente la somme de l’investissement fixe et les fonds de roulement.

Rubriques Devises [Euro] Monnaie locale [Ariary] Total en Ariary Investissements fixes 622 714,50 414 809 450,00 2 163 117 771,62 Fonds de roulement 70 072,38 387 679 586,58 584 411 986,54 TOTAL 692 786,88 802 489 036,58 2 747 529 758,16

Pourcentage (%) 70,79 29,21 100,00

Tableau 21 : Tableau des investissements

VIII.3. Financement

VIII.3.1. Schéma de financement

Le schéma classique adopté à Madagascar pour le financement d’un projet d’investissement est le suivant: 1/3 des investissements est apporté par l’entrepreneur, il constitue alors les capitaux propres de l’entreprise, 2/3 des investissements est prêté auprès des institutions financières soit locale, soit étrangère et soit mixte. Ces prêts doivent inclure les frais intercalaires .

VIII.3.2. Intérêts intercalaires

La notion d’intérêts intercalaires a été introduite pour définir les intérêts rapportés par les emprunts bancaires que l’entreprise prendra en charge avant qu’elle ne produise. Ces intérêts intercalaires seront capitalisés et considérés comme des valeurs immobilisées.

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Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

Devise Monnaie locale Rubriques Total [Ariary] [Euro] [Ariary] Dépenses d'investissement en Euro 711 767,34 1 998 329 513,09 Dépenses d'investissement en Ariary 918 880 576,30 918 880 576,30 Intérêt intércalaire du crédit extérieur 18 980,46 53 288 780,28 Intérêt intércalaire du crédit intérieur 116 391 539,70 116 391 539,70 Intérêt intércalaire 18 980,46 116 391 539,70 169 680 319,98

Capital propre C P 237 255,78 306 293 525,40 972 403 363,10

Crédit extérieur C E 474 511,56 1 332 219 675,39

Crédit intérieur C I 612 587 050,90 612 587 050,90 Investissement total avec intérêt 711 767,34 918 880 576,30 2 917 210 089,39 Pourcentage (%) 68,50 31,50 100,00

Tableau 22 : Intérêts intercalaires

VIII.3.3. Plan de financement

Compte tenu des intérêts intercalaires, les investissements totaux I deviennent :

I = 2 917 210 089,39 Ariary

Ainsi, le tableau suivant récapitule le plan de financement du projet :

Montant Ressources Monnaie locale Devise [Euro] Total [Ariary] [Ariary] Capital propre 237 255,78 306 293 525,40 972 403 363,10 Crédit extérieur 474 511,56 1 332 219 675,39 Crédit intérieur 612 587 050,90 612 587 050,90 TOTAL 711 767,34 918 880 576,30 2 917 210 089,39 Emlpois Investissements fixes 622 714,50 414 809 450,00 2 163 117 771,62 Fonds de roulement 70 072,38 387 679 586,58 584 411 997,77 Intérêts intércalaires 18 980,46 116 391 539,72 169 680 320,00 TOTAL 711 767,34 918 880 576,30 2 917 210 089,39

Tableau 23 : Plan de financement

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Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

VIII.4. Récapitulation de quelques paramètres

Le tableau ci-après récapitule la valeur de quelques paramètres obtenus à la troisième, cinquième et dixième année de l’exploitation après les différents calculs financiers (voir annexes 7 à 14).

Valeurs [10 3 Ariary] Rubriques Paramètres 3e année 5e année 10 e année Remboursement 255 739,38 255 739,38 133 221,97 Remboursement des Intérêts sur les emprunts 112 645,95 55 251,58 5 328,88 emprunts Frais financiers 368 205,33 310 990,96 138 550,85 Montant à amortir 230 633,49 196 697,43 196 596,73 Amortissements Amortissement par tonne 38,44 32,78 32,77 Charges fixes 46 646,99 - - Charges Charges variables 1 009 867,84 - - Production annuelle (t) 6 000 6 000 6 000 Prix de revient Dépenses annuelles 1 424 758,60 1 367 538,57 1 195 098,45 Plan de financement Solde trésorerie 155 444,45 198 926,02 359 384,68 et d’investissement Trésorerie cumulée -77 036,79 299 075,14 2 055 499,06 Bilan prévisionnel Résultat -1 254 625,38 109 372,16 2 055 990,06

Tableau 24 : Valeurs de quelques paramètres

L’entreprise commence à être bénéficiaire à partir de la cinquième année de l’exploitation.

VIII.5. Calcul du prix de vente et du prix de revient

• Si Q 3 est la production relative à l’année de croisière et D 3 la dépense, on prendra comme prix de revient unitaire du produit :

PR = D3 = 1 424 758 600 Ar 3 Q = 6 000 t Ainsi, le prix de revient unitaire est estimé à 237 460 Ariary/t.

• Le prix de vente est donné par la formule:

D3 : Dépense à la troisième année (année de croisière) Q3 : Quantité produite à partir de l’année de croisière PV = 1 + n : marge bénéficiaire (20%)

Ainsi, le prix de vente sera égal à 284 952 Ariary/t. Pour faciliter les calculs, le prix de vente sera arrondi à 285 000Ar/t.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 80 Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

VIII.6. Compte d’exploitation prévisionnel

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Rubrique

Capacité de production (%) 0 7 85 100 100 100 100 100 100 100 100

Production (t) 4 200 5 100 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000

Prix unitaire 285,00 285,00 285,00 285,00 285,00 285,00 285,00 285,00 285,00 285,00

Recettes 1 197 000,00 1 453 500,00 1 710 000,00 1 710 000,00 1 710 000,00 1 710 000,00 1 710 000,00 1 710 000,00 1 710 000,00 1 710 000,00

Charges fixes 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99

Charges variables 939 692,98 939 692,98 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84

Coût d'exploitation 986 339,97 986 339,97 1 056 514,83 1 056 514,83 1 056 514,83 1 056 514,83 1 056 514,83 1 056 514,83 1 056 514,83 1 056 514,83

Amortissement 64,06 48,05 38,44 38,44 32,78 32,77 32,77 32,77 32,77 32,77

Benefice brut d'exploitation 210 660,03 467 160,03 653 485,17 653 485,17 653 485,17 653 485,17 653 485,17 653 485,17 653 485,17 653 485,17

Benefice net d'exploitation 210 595,97 467 111,98 653 446,73 653 446,73 653 452,39 653 452,40 653 452,40 653 452,40 653 452,40 653 452,40

Charges financières 169 680,33 141 073,14 112 465,95 83 858,77 55 251,58 26 644,39 21 315,51 15 986,64 10 657,76 5 328,88

Bénéfice imposable 40 915,64 326 038,84 540 980,78 569 587,96 598 200,81 626 808,01 632 136,89 637 465,76 642 794,64 648 123,52

Impôts (24%) 9 819,75 78 249,32 129 835,39 136 701,11 143 568,19 150 433,92 151 712,85 152 991,78 154 270,71 155 549,64

Bénéfice net après impôts 31 095,89 247 789,52 411 145,39 432 886,85 454 632,62 476 374,09 480 424,04 484 473,98 488 523,93 492 573,88

Bénéfice net cumulé 31 095,89 278 885,40 690 030,80 1 122 917,65 1 577 550,26 2 053 924,35 2 534 348,39 3 018 822,36 3 507 346,29 3 999 920,17

Cash flow brut 210 724,09 467 208,08 653 523,61 653 523,61 653 517,95 653 517,94 653 517,94 653 517,94 653 517,94 653 517,94

Cash flow net 31 159,95 247 837,57 411 183,83 432 925,29 454 665,40 476 406,86 480 456,81 484 506,75 488 556,70 492 606,65 Cash-flow cumulé 31 159,95 278 997,51 690 181,35 1 123 106,64 1 577 772,03 2 054 178,89 2 534 635,70 3 019 142,44 3 507 699,14 4 000 305,79

(En 10 3[Ariary]) Tableau 25 : Compte d’exploitation prévisionnel

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 81 Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

VIII.7. Critères simples de rentabilité prévisionnelle

Tous les calculs seront établis pendant l’année de croisière.

VIII.7.1. Taux de marge

VIII.7.1.1. Taux de marge brut

Beneice brut = Chiffre d affaire A.N :

= 0,3822 = Donc ; 38,22% des recettes sont constituées par le bénéfice brut.

VIII.7.1.2. Taux de marge net

Beneice net après impt = Chiffre d affaire A.N :

0,2404 = =

Ce qui signifie que 24,04% des recettes sont constitués par du bénéfice net.

VIII.7.2. Taux de rentabilité

• Taux de rentabilité de l’investissement total par rapport au bénéfice brut :

Beneice brut = Investissement total A.N :

= 0,2240 = , Cela veut dire que, 100Ar d’investissement dégagent 22,40Ar de bénéfice brut.

• Taux de rentabilité de l’investissement total par rapport au bénéfice net :

Beneice net après impt = Investissement total

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 82 Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

A.N :

= 0,1409 = , Ce résultat indique que 100Ar d’investissement rapportent 14,09Ar de bénéfice net.

VIII.7.3. Autonomie financière

Capital propre A = Total de dette A.N :

, = 0,5 A = Ainsi, la part du capital propre dans la dette représente 50%.

VIII.7.4. Point mort ou seuil de rentabilité

La rentabilité est représentée par la capacité minimale (en volume ou unité minimal) pour laquelle les producteurs ou offreurs couvrent tous leurs frais sans bénéfice ni perte. C’est le point mort ou break even point (B.E.P)

• Au pourcentage de la capacité : Pm

Charges ies totales + Amortissement P = Chiffres d affaires Charges variables totales A.N :

= 0,3960 ou 39,60% P = • En volume monétaire

= Pm x C.A V

A.N : = 0,3960 x = 677 160 000Ar V 1 710 000 000

Ainsi,

V = 677 160 000Ar

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 83

Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

Vo est la valeur du chiffre d’affaires pour laquelle le résultat net est nul ; en dessus de laquelle l’entreprise est bénéficiaire et en dessous de laquelle elle est déficitaire.

VIII.8. Actualisation

VIII.8.1. Raison d’actualisation

L’évaluation du projet doit tenir compte du facteur temps car l’investissement ne porte ses résultats qu’après un certain temps. Il faudra alors actualiser les différents avantages et coûts pour ramener leur valeur à temps effectivement prévu pour la réalisation du projet.

VIII.8.2. Calcul du bénéfice actualisé : B

Soit ; I : les dépenses d’investissement à l’année 0

B1, B 2,…, B n: les bénéfices réalisés respectivement aux années 1, 2, …, n. Pour un taux d’actualisation donné, on a :

Bt = I + 1 + i n : Période d’actualisation

: Coefficient d’actualisation VIII.8.3. Taux de rendement interne

VIII.8.3.1. Définition

Le T RI ou taux de rendement interne (Internal Rate if Return) est la valeur du taux d’actualisation « i » pour laquelle le bénéfice actualisé est nul. Il montre la rentabilité du projet pendant la durée de sa vie productive et il représente la rentabilité moyenne annuelle du capital.

Nous avons donc ;

r C V = 1 + i

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 84

Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

VIII.8.3.2. Calcul de T RI

Pour déterminer T RI, cherchons deux valeurs actualisées de et relatives V V aux taux d’actualisation i 1 et i 2 avec la condition : i – i 5 Pour effectuer le calcul, on choisit 15% et i = i = 20

Année k Cash-flow net 1/(1+0,15)k(1+0, 15) - k 1/(1+0,20)k(1+0,20 ) - k VAN1 VAN2 1 311 599,50 0,870 0,833 271 091,57 259 562,38 2 247 837,57 0,756 0,694 187 365,20 171 999,27 3 411 183,30 0,658 0,579 270 558,61 238 075,13 4 432 925,29 0,572 0,482 247 633,27 208 669,99 5 454 665,40 0,491 0,402 223 240,71 182 775,49 6 476 406,86 0,432 0,335 205 807,76 159 596,30 7 480 456,81 0,376 0,279 180 651,76 134 047,45 8 484 506,75 0,327 0,233 158 433,71 112 890,07 9 488 556,70 0,284 0,194 138 750,10 94 780,00 10 492 606,65 0,247 0,162 121 673,84 79 802,28 Total 2 005 206,53 1 642 198,37

Tableau 26 : Calcul de T RI

Méthode graphique

VAN [10 6Ar]

4

3

2

1,64

1

0 0,10 0,15 0,20 0,30 0,40 i

TRI = 0,4262

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 85

Chapitre VIII : EVALUATION FINANCIERE

Méthode analytique

r =

A.N: i1 = 0, 15 i2 = 0, 20 VAN1 = 2 005 206, 53 VAN2 = 1 642 198, 37

D’où, r = 0, 4262

VIII.8.3.3. Délai de récupération : Le délai de récupération est défini comme étant le temps au bout duquel les dépenses d’investissement déboursées par l’entreprise lui seront retrouvées, c'est-à-dire qu’au bout de ce temps la somme des recettes est égale à celle des dépenses.

Il est défini par la relation :

= éé

A.N :

, = 4,55ans = Ainsi, les dépenses d’investissement déboursées par l’entreprise lui seront retournées après 4,55 ans ou 4ans et 7 mois d’exploitation.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 86

Chapitre IX : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE

Chapitre IX: EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE

IX.1. Valeur ajoutée

IX.1.1. Définition et utilisations

La valeur ajoutée est un paramètre de la gestion des entreprises qui mesure la création des valeurs résultant de l’activité de la communauté humaine qui forme l’entreprise.

Les raisons qui conduisent à s’intéresser à la valeur ajoutée au niveau de l’entreprise sont de trois ordres :

 la valeur ajoutée montre d’abord, de façon précise, quelle est la participation effective de l’entreprise aux performances économiques nationales, en particulier à la Production Intérieure Brute (P.I.B),  elle témoigne l’importance du processus productif de l’entreprise et mesure d’une certaine façon son coefficient d’industrialisation et sa capacité de convertissement.  enfin, elle constitue un moyen important d’analyse de la gestion d’entreprise en se renseignant sur les niveaux de rémunération des facteurs de production.

IX.1.2. Calcul de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée se calcule par deux méthodes différentes Méthode 1

V = A CI A.N : Chiffres d’affaires : CA = 1 710 000 000Ar Consommation intérmédiaire : CI = Cf + Cv –F Charges fixes : Cf = 46 646 990Ar Charges variables : Cv = 1 009 867 840Ar Frais du personnel : F = 8 079 107,30Ar

D’où,

V = 661 564 277,3

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 87 Chapitre VIII : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE

Méthode 2

V = F + I + A + I + R A.N :

Frais du personnel : F = 8 079 107,30Ar Intérêt sur les emprunts : 112 465 950Ar I = Amortissement : 38 440Ar A = Impôt et taxe : 129 835 390Ar I = Résultat net d’exploitation : R = 411 145 390Ar

Donc,

V = 661 564 277,3

IX.2. Productivité économique

Bénéice net P = Valeur aoutée A.N :

= 0,62 P = , IX.3. Ratio d’affectation de la valeur ajoutée

IX.3.1. Part du groupe salarié

Frais du personnel P = Valeur aoutée

A.N :

, = 0,0122 P = ,

Les frais du personnel représentent 1,22% de la valeur ajoutée.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 88

Chapitre VIII : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE

IX.3.2. Part de l’Etat

ô é é é P =

A.N :

= 0,1963 P = , La part de l’Etat représente 19,63% de la valeur ajoutée.

IX.4. Coefficient d’intégration

Ce coefficient permet de mettre en évidence la proportion des frais engagés à l’extérieur pour la réalisation du projet :

Frais sur place C = Frais sur place + Frais etérieurs

A.N : Frais sur place = Capital propre + Crédit intérieur = 1 584 990 414Ar Frais extérieur = Capital propre + Crédit extérieur = 2 304 623 038Ar

D’où ;

Ci = 0,4075 ou 40,75%

IX.5. Coefficient socio-économique

Valeur aoutée totale I = Investissement total A.N :

, = 0,2268 I = , Ainsi, 100Ar d’investissement rapporte à la nation 22,68Ar

IX.6. Flux de ressources

Le mode de calcul est identique à celui du flux de caisse.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 89

Chapitre VIII : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE

Flux de (1+0,15) - k (1+0,2) - k Année k V V trésorerie 1/(1+0,15)k 1/(1+0,20)k AN1 AN2 1 - 224 579,43 0,870 0,833 - 195 384,10 - 187 074,67 2 - 7 901,81 0,756 0,694 - 5 973,77 - 5 483,86 3 15 544,45 0,658 0,579 10 228,25 9 000,24 4 177 185,91 0,572 0,482 101 350,34 85 403,61 5 198 926,02 0,491 0,402 97 672,68 79 968,26 6 343 184,89 0,432 0,335 148 255,87 114 966,94 7 347 234,84 0,376 0,279 130 560,30 96 878,52 8 351 284,78 0,327 0,233 114 870,12 81 849,35 9 355 334,73 0,284 0,194 100 915,06 68 934,94 10 359 384,68 0,247 0,162 88 768,02 58 220,32 TOTAL 591 262,77 402 663,65

Tableau 27 : Calcul du flux de ressources

D’où le flux de ressources :

RS = 0,3068

IX.7. Coût à la création d’emploi

L’entreprise emploiera 30 personnes (permanent), soit un ratio de coût à la création d’emploi :

Investissement C = A.N : Nombre demploi

, = 97 240 336,31 Ar C = D’où,

97 240 336,31 Ar C =

Ainsi, les études financières et socio-économiques ont permis d’avancer que le projet de valorisation du gisement de roches ornementales d’Amboromaneno offre des avantages économiques pour l’entreprise et pour l’Etat.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 90

CONCLUSION

CONCLUSION

La région Atsimo Andrefana recèle une grande variété de produits miniers dont le cipolin et d’autres roches ornementales en font partie et dont la demande sur le marché international est très grande.

L’étude pétrophysique menée sur les deux variétés de cipolin du gisement d’Amboromaneno nous a conduits à confirmer que malgré leur nature pétrographique identique, les deux cipolins de ce gisement se différencient l’un de l’autre par leur coloration, leur structure et leur composition minéralogique. Du point de vue quantitatif, l’évaluation du gisement a permis d’estimer un volume de cipolin de 586 430m 3 exploitable pendant 40ans environ si la production annuelle est de 6000t.

Sur le plan technique, la méthode d’exploitation par tranches horizontales successives en pleine largeur a été proposée pour assurer une meilleure production. Comme toute exploitation de roches ornementales, l’abattage par fil diamanté et par coins éclateurs est à envisager pour la production de blocs de cipolin ayant les dimensions suivantes (320 x 190 x 120) cm 3. Economiquement, on peut avancer, après l’étude de préfaisabilité, que l’exploitation du cipolin d’Amboromaneno présente des intérêts aussi bien pour l’entreprise que pour la nation.

Un aperçu des points actuellement identifiables comme sensibles (et ceux rendus sensibles) en rapport à la préservation de l’environnement en cas de mise en exploitation a été proposé. Cependant, les impacts négatifs sur l’environnement des travaux relatifs à la mise en valeur du gisement sont mineurs comparativement aux attendus bénéfiques. Aussi, ce facteur ne pourra pas constituer un blocage aux perspectives de mise en exploitation de cette ressource.

Ainsi, on devrait installer une usine à Toliara pour transformer les blocs de roches ornementales obtenus en plaques (produits semi-finis) ou même en produits finis. Cependant, cela nécessite des machines modernes de très hautes précisions, une quantité d’eau considérable et une grande quantité d’énergie électrique. De plus, les opérateurs miniers veulent que leurs investissements soient sécurisés. En effet, l’installation de ces types d’usines sur la grande île ne serait pas encore possible pour le moment.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 91 BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE

[1] : BRGM, Plan directeur d’actions pour la mise en valeur des ressources du sol te du sous-sol de Madagascar, Première phase, deuxième partie – Novembre 1985.

[2] : Henri Besairie, Annales géologiques de Madagascar - Précis de géologie Malgache .

[3] : Henri Besairie, Géologie de l’extrême Sud , (1948).

[4] : Iz-Eddine EL AMRANI EL HASSANI & Hamid EL AZHARI , Evaluation des propriétés physico-mécaniques des pierres de construction du Maroc à partir des vitesses des ondes P et de la résistance au choc, Bulletin de l’Institut Scientifique, Rabat, section Sciences de la Terre, 2009, n° 31, 41-54.

[5] : Jacques Boulanger, Etude géologique des formations cristallines des feuilles Benenitra- Sakamena-Sakoa-Ianapera , (1954).

[6] : Jacques Boulangrer, Notice explicative sur la feuille Ianapera , (1954)

[7] : Léon Bertrand – J. Orel – F. Rinne, La science des roches

[8] : MIADANTSOA Manantena Rocky Evelyne , Etude de préfaisabilité de l'exploitation des saphirs dans la région du Benenitra, Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de l’Ingénieur des mines, Promotion 2004.

[9] : RANDRIAMIARISOA Onivola , Optimisation de la valorisation de la carrière de labradorite de Benonoky Toliara , Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de l’Ingénieur des mines, Promotion 2003.

[10] : RATEFIARIMINO Jeanine Marie Anick , Métallogénie de la chromite dans la région d’Andriamena (centre Nord de Madagascar), Thèse pour l’obtention du grade de Docteur de l’université – Génie minéral – 2009.

[11] : RATOVONDRAINY Marc Claude , Etude d’exploitation rationnelle du gisement de cipolin d’Ambatosokay à Ambatondrazaka, Mémoire de fin d’études – Filières MINES – Année universitaire 1992/1993.

[12]: RED GRANITI quarries and blocks.

[13] : RED GRANITI Madagascar , Rapport de suivi environnemental de l’exploitation de labradorite des carrières de Benonoky et d’Antanimena commune rurale Ianapera. Du 01 Juin 2006 au 31 mai 2007.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 BIBLIOGRAPHIE

[14] : RED GRANITI Madagascar , Cahier de surveillance environnemental : année environnementale Mai2009/Juin 2010 .

Cours : - Environnement minier, Monsieur RASOLOMANANA Eddy - Environnement industriel , Monsieur RAKOTOARISON Simon - Exploitation à ciel ouvert , Monsieur RANDRIANARIVELO Frédéric - Exploitation minière, Monsieur RASAMOELINA Naina - Foration et explosifs , Monsieur ROBUSTIN - Technique de prospection , Monsieur ANDRIANARIMANANA Jaobelison

WEBOGRAPHIE

- http : //fr.wikipédia.org/wiki/marbre cipolin - www.stonebusiness.net - http : //en.wordpress.com/tag/i-s-stone-imports - www.idées-pierres.com - www.amsgroupnet.com - www.venetamarmi.it - www.cemafor.fr/roches_ornementales - www.stone-tec.com

RANARISON Tsiriry – promotion 2009

AANNNNEEXXEESS

ANNEXE

ANNEXE 1: CANEVAS DE WULFF

Le canevas de WULFF est constitué par deux ensembles d'arcs de cercle représentant :

1) La projection stéréographique d'un réseau de méridiens (grands cercles de la sphère) ayant en commun un diamètre du cercle fondamental de la sphère de référence.

2) Les projections des cercles orthogonaux à ce même diamètre (dits cercles parallèles).

Grands cercles méridiens

Petits cercles parallèles

Canevas de WULFF

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 I ANNEXE

ANNEXE 2: METHODE DE CALCUL DES PENTES POUR INTERCEPTER UN TROU

Trou se trouvant en dessous du plan horizontal

B

A Tr H

Plan horizontal

X

L

D’après les mesures, on a : Hauteur du théodolite par rapport au sol: A = 4 350mm Hauteur du théodolite par rapport à l’orifice du trou B = 235mm Profondeur du trou: Tr = 4 240mm Distance entre le front et le trou à intercepter : L = 9m Longueur de la fondofore: F = 2,06m

Profondeur du trou par rapport au niveau du théodolite: H = Tr + B = 4 240 + 235 = 4 475mm X = H – A = 4 475 – 4 350 = 125mm = 12,5cm

Pente de la fondofore X / L = 12,5 / 9 = 1,38cm / m F x 1,38 = 2,84cm

Ainsi, la tête de la fondofore doit être baissée 2,84cm par rapport à l’horizontal pour qu’elle puisse intercepter le trou vertical.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 II

ANNEXE

Pente de la fondofore

2,8 4c m m

Trou se trouvant au dessus du plan horizontal

B

r A T H

X

Plan horizontal L

D’après les mesures on a :

Hauteur du théodolite par rapport au sol: A = 3 950mm Hauteur du théodolite par rapport à l’orifice du trou : B = 235mm Profondeur du trou : Tr = 3 500mm Distance entre le front et le trou à intercepter : L = 9m Longueur de la fondofore : F = 2,06m Profondeur du trou par rapport au niveau du théodolite: H = Try + B = 3 950 + 235 = 3 735 X = A - H = 3 950 – 3 735 = 215mm = 21,5cm Pente de la fondofore : X/ L = 21,5 / 9 = 2,38cm/m F * 2,38 = 2,06 * 2,38 = 4,92cm Ainsi, la tête de la fondofore sera rehausser de 4,92cm par rapport à l’horizontal.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 III

ANNEXE

ANNEXE 3: TOURS DES FILS

Longueur 50m 34m 25m 7m eeeeeeee des fils (grand (coupe des (coupe des (coupe des Nombre coupe) bancs) blocs) blocs) d’utilisation 1 25 17 13 12

2 32 22 16 16

3 38 26 19 20

4 45 30 22 24

Nombre 5 50 34 25 28 de tours 6 45 30 22 24

7 38 26 19 20

8 32 22 16 16

9 25 17 13 12

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 IV

ANNEXE

ANNEXE 4: COORDONNEES DES POINTS POUR LA REALISATION DU MODELE 3D DU GISEMENT

Points X (m) Y(m) Z(m) Points X (m) Y(m) Z(m) A1 -1409737,861 -2306357,305 365,919 C1 -1409857,794 -2305747,864 399,937 A2 -1409746,834 -2306375,564 365,918 C2 -1408966,182 -2305692,315 389,951 A3 -1409738,332 -2306418,198 365,917 C3 -1408932,017 -2305782,847 408,949 A4 -1409724,953 -2306408,422 368,918 C4 -1409043,785 -2305878,222 400,944 A5 -1409716,461 -2306495,84 371,915 C5 -1409389,575 -2306221,388 400,928 A6 -1409602,747 -2306435,139 385,919 C6 -1409520,034 -2306350,283 390,922 A7 -1409710,526 -2306465,553 371,916 C7 -1409543,731 -2306292,294 384,924 A8 -1409695,5 -2306560,916 379,913 C8 -1408961,225 -2305137,728 368,969 A9 -1409547,402 -2306376,384 391,921 C9 -1409262,382 -2305882,218 385,941 A10 -1409607,796 -2306567,557 375,914 C10 -1409348,946 -2306086,387 389,933 A11 -1409560,246 -2306101,348 365,93 C11 -1409415,236 -2306128,71 386,931 A12 -1409345,682 -2306341,448 389,925 C12 -1409510,21 -2306169,526 385,929 A13 -1409582,275 -2306058,931 364,931 C13 -1409345,682 -2306341,448 389,925 A14 -1409326,53 -2305879,219 371,94 C14 -1409361,935 -2306303,97 397,926 A15 -1409347,04 -2305842,815 371,941 C15 -1409412,064 -2306195,08 397,929 B1 -1409092,946 -2305647,542 366,951 C16 -1409433,333 -2306155,669 387,93 B2 -1408958,24 -2305974,976 400,942 C17 -1409543,731 -2306292,294 384,924 B3 -1409066,071 -2305727,119 376,948 C18 -1409366,062 -2305901,992 369,939 B4 -1408980,71 -2305903,883 399,944 B5 -1409017,171 -2305849,115 394,945 B6 -1408846,936 -2305895,712 400,946 B7 -1408859,651 -2305764,586 420,95 B8 -1408888,041 -2305678,994 404,953 B9 -1408912,489 -2305617,995 387,954 B10 -1408815,002 -2305519,831 384,959 B11 -1408746,065 -2305694,344 416,954 B12 -1408723,283 -2305739,771 413,953 B13 -1408866,036 -2305766,197 422,95 B14 -1408840,643 -2305750,194 424,951 B15 -1409000,92 -2305886,594 397,944

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 V

ANNEXE

ANNEXE 5: CARACTERISTIQUES DE QUELQUES MACHINES UTILISEES POUR L’EXPLOITATION

Les caractéristiques des matériels des marques CATERPILLAR et ATLAS COPCO suivantes ont été fournies par la société HENRI FRAISE et FILS.

A1. Chargeuse sur pneus CATERPILLAR 950H

Moteur

Puissance brute : 162kW/220ch Puissance nette à 1800tr/min : - ISO 9249 : 147kW/200ch - 80/1269/CEE : 147kW/200ch Alésage : 110mm Course : 127mm Cylindrée : 7,2litres Couple maxi (net) à 1400tr/min : 907Nm

Niveaux sonores

ISO 6394/1998 : 69 dB 2000/14/CE : 106 dB

Caractéristiques de fonctionnement

 Poids en ordre de marche : 18 500 kg  Charge limite d’équilibre statique au braquage maxi : 11 500kg  Force d’arrachage : 166 kN  Capacités du godet : 2,7 à 4,0 m 3

Circuit hydraulique

• Débit de la pompe du circuit d’équipement : 270 l/min • Tarage du clapet de décharge : 275 bar • Ajustage du clapet de décharge : 302 bar • Durées de cycle hydraulique : - Levage : 6,2 secondes - Vidage : 2,1secondes - Abaissement à vide, libre : 2,8secondes - Total : 11,1secondes

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 VI

ANNEXE

A2. Pelle hydraulique sur chenilles CATERPILLAR 336 DL

Les pelles hydrauliques Cat sont connues pour leur couple de rotation, leur puissance hydraulique, la précision de leurs commandes, la rapidité de leurs cycles, leur fiabilité, leurs faibles frais d'exploitation fixes et variables, et leur productivité en tonnes/heure, la meilleure du secteur industriel.

 Modèle : 336 D  Modèle de moteur : Cat® C9 ACERT™  Puissance nette au volant d'inertie : 268 CV  Poids en ordre de marche : 36 208 kg

A3. Générateur ATLAS COPCO QAS 80

Type QAS 60 QAS 80 Description 50Hz 60Hz (2) 50Hz 60Hz (2) Vitesse (tr/min) 1 500 1 800 1 500 1 800 Facteur de puissance 0.8 0.8 0.8 0.8 Puissance délivrée (kVA) 60 68 80 91 (kW) 48 54,6 64 73 Puissance de réserve (kVA) 66,7 75 88 100 Tension (V) 400 480 400 480 Courant (A) 84,9 82,2 115.5 109.5 Niveau sonore le plus élevé 87 90 92 95 (2000/14/EC OND) (dB(A))

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 VII

ANNEXE

Type QAS 60 QAS 80 Autonomie de carburant (heure) 16,5 13.5 11.5 Consommation de carburant 14 17 20 (litres/heure) Capacité du réservoir (litres) 230 Masse (kg) 1925

A4. Compresseur ATLAS COPCO XAMS 407

Pression normale de travail (bar) 8.6 (psi) 125 Air délivré (l/sec) 400 (m 3/min) 24.0 Niveau maximal de la puissance sonore (dB) 100 Capacité du réservoir (l) 31 Température ambiant maximale (°C) 50 Masse avec le châssis (kg) 3 400 (lb) 4 780 Longueur (m) 5.074 Largeur (m) 1.988 Hauteur (m) 2.092

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 VIII

ANNEXE

A5. Marteaux pneumatiques ATLAS COPCO RH 658L et RH 658LS

RH658 L RH658 LS Description RH 658 L RH 658 LS Poids (kg) 24 25 Longueur (mm) 565 565 Nombre de coups par seconde 34 34 Vitesse de rotation (tr/min) 215 215 Taux de pénétration (mm/min) 425 410 Alésage (mm) 19 19 Consommation d’air à 6 bar (l/s) 58 58 Niveau de vibration 3 axes (ISO 20643) 21,2 21,2 Niveau de la puissance sonore garantie (2000/14/EC) (Lw, 116 112 dB(A)) Niveau de la pression sonore (ISO11203) (Lp, r=1m) 106 99

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 IX

ANNEXES

ANNEXE 6: CALCUL DU COÜT DE LA CONSOMMATION DE CARBURANT ET DE LUBRIFIANT

Nom Consommati Heure de travail Consommation Coût mensuel Coût annuel Matériels bre on par mois mensuelle [litre] [Ariary] [Ariary] spécifique (estimation) Chargeur 1 28 l/h 160 h/mois 4 480 11 110 400 133 324 800

Excavateur 1 22 l/h 100 h/mois 2 200 5 456 000 65 472 000

Compresseur 1 24 l/h 160 h/mois 3 840 9 523 200 114 278 400

Générateur (carrière) 1 5 l/h 80 h/mois 400 992 000 11 904 000

Générateur de campement 1 2,5 l/h 420 h/mois 1 050 2 604 000 31 248 000

Camion citerne à eau 1 20 l/100km 800 km/mois 160 396 800 4 761 600

Voitures 4x4 3 10 l/100km 4 560 km/mois 456 1 130 880 13 570 560

Imprévus - - - 500 1 240 000 14 880 000

Total du coût de carburant 12 086 32 453 280 389 439 360

Coût des lubrifiants 9 735 984 116 831 808

Coût total 42 189 264 506 271 168

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 X ANNEXES

ANNEXE 7: CALCUL DE LA CONSOMMATION D’EXPLOSIFS

Voici les caractéristiques de la roche et de l’explosif (EMULSTAR 8000) :

Résistance de la roche à la traction: α = 400t/m 2 Résistance au cisaillement de la roche : β = 800 t/m 2 Coefficient de puissance: m = 1,1529 Densité de chargement du trou : ∆ = 0,7 kg/m 3 = 0,87kg/dm 3 Coefficient de pression : γ = 0,3 Diamètre du trou : φ = 32 mm Entraxe des trous : c = 0,3m Banquette : b = 7m Profondeur du trou : d = 6m Coefficient de vitesse : v = 1,12 (vitesse de détonation V= 5000m/s)

Longueur totale des charges explosives d1

Formule d’OPPENEAU : W = A + B = α c d + β c d

• A = α c d = 2,4 m ∆ γ d 2 v φ 2

= 2,4 A.N :

d2 = 1,29m

• B = β c d = 2,4 m ∆ γ d 3 v φ 2

= 2,4 A.N :

d3 = 2,57m

D’où,

d1 = d 2 + d 3 = 3,86m

Quantité d’explosifs par trou

= Δ = Q V d A.N

Qexp = 3,10 kg/trou

Les explosifs seront employés lors de la création du canal au fur et à mesure de l’avancement du front. Le but étant de détacher la roche du massif suivant le tracé du

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XI ANNEXE canal. Il n’est pas nécessaire de la débiter en petits morceaux comme dans les carrières de matériaux de construction. Ainsi, pour plus d’économie, les 2/3 du poids total d’explosif (EMULSTAR 8000) seront remplacés par du nitrate d’ammonium.

Comme on l’a vu au chapitre V, la base et la section suivant la largeur du canal sont détachées du massif à l’aide d’explosifs, ainsi la quantité théorique 3,1kg d’explosifs par trou sera divisée en 2 pour chaque trou que ce soit vertical (suivant la largeur) ou horizontal (suivant la base). Pour chaque trou, on a alors deux gommes EMULSTAR 8000 (250g) et 1,05kg de nitrate.

Consommation d’explosifs Δ d = A.N : b c d q = 0,214kg/m 3

Pour un volume de roche de 504 m 3 (canal : 9 x 7 x 8 m 3) à abattre, on a alors besoin de 107kg d’explosifs.

Si on effectue la réfection du canal une fois par mois, on a alors besoin de 107kg d’explosifs. Cependant, au cours de l’exploitation, il y aura des bancs et des résidus de gros blocs non commerçables que la chargeuse n’arriverait pas à faire déplacer, il faudra alors aussi les débiter à l’aide d’explosifs. La quantité nécessaire à cette opération est estimée égale à celle consommée pour le canal. Ainsi, on a besoin de 214kg d’explosifs par mois dont : • 64kg d’explosif encartouché, • 150kg (3sacs de 50kg) de nitrate d’ammonium.

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XII

ANNEXE

ANNEXE 8: CALCULS DES FRAIS INTERCALAIRES

Désignons par : I : Investissement total E : Dépenses d’investissement en Euro L : Dépenses d’investissement en monnaie locale (Ariary)

Is : Investissement total sans intérêt intercalaire : 2 575 712 464,84 Ariary Es : Dépense d’investissement en devises sans intérêt intercalaire : 637 258,46 Euro Ls : Dépenses d’investissement en monnaies locales sans intérêt intercalaire : 786 571 102,88 Ariary

Ii : Intérêt intercalaire

IiL : Intérêt intercalaire du crédit intérieur

IiE : Intérêt intercalaire du crédit extérieur

Nous avons : Is = Es + Ls I = E + L Ii = I iL + I Ie

Crédit intérieur : Crédit extérieur :

Taux : iL = 19¨% Taux : i E = 4¨% Remboursement : 5ans Remboursement : 10ans

CI = 2/3 CE = 2/3 E L

Capital propre : C P =1/3L+E Donc,

IiL = L x i L = x 0,19 L IiE = L x i E = x 0,04 E L= L S + I iL = L S + x 0,19 L L = , E= E S + I iE = E S + x 0,04 E E = , Alors, L = 918 880 576,30Ariary E = 711 767,34 Euro

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XIII

ANNEXES

ANNEXE 9: REMBOURSEMENT DES EMPRUNTS

Année - 1 2 3 4 5 6 79 8 10 Rubrique

Local

Remboursement principal 122 517,41 122 517,41 122 517,41 122 517,41 122 517,41

Solde 612 587,05 490 069,64 367 552,23 245 034,82 122 517,41 -

Interêt 116 391,54 116 391,54 93 113,23 69 834,92 46 556,62 23 278,31

Extérieur

Remboursement principal 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97

Solde 1 332 219,68 1 198 997,71 1 065 775,74 932 553,77 799 331,81 666 109,84 532 887,87 399 665,90 266 443,94 133 221,97 -

Interêt 49 017,58 53 288,79 47 959,91 42 631,03 37 302,15 31 973,27 26 644,39 21 315,51 15 986,64 10 657,76 5 328,88

Total

Remboursement - 255 739,38 255 739,38 255 739,38 255 739,38 255 739,38 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97

Interêt 165 409,12 169 680,33 141 073,14 112 465,95 83 858,77 55 251,58 26 644,39 21 315,51 15 986,64 10 657,76 5 328,88

Frais financier 165 409,12 425 419,70 396 812,52 368 205,33 339 598,14 310 990,96 159 866,36 154 537,48 149 208,60 143 879,72 138 550,85

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XIV ANNEXES

ANNEXE 10: CALCUL DES AMORTISSEMENTS

3 Année Valeur [10 Taux 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Rubrique Ariary] (ans)

Construction 198 600,00 10 19 860,00 19 860,00 19 860,00 19 860,00 19 860,00 19 860,00 19 860,00 19 860,00 19 860,00 19 860,00

Gros materiels 1 265 033,50 10 126 503,35 126 503,35 126 503,35 126 503,35 126 503,35 126 503,35 126 503,35 126 503,35 126 503,35 126 503,35 d'exploitation

Materiels motorisés 324 337,77 10 32 433,78 32 433,78 32 433,78 32 433,78 32 433,78 32 433,78 32 433,78 32 433,78 32 433,78 32 433,78

Petits materiels 503,50 5 100,70 100,70 100,70 100,70 100,70 d'exploitation Materiels et mobiliers 9 810,00 10 981,00 981,00 981,00 981,00 981,00 981,00 981,00 981,00 981,00 981,00 de bureaux

Divers 168 186,00 10 16 818,60 16 818,60 16 818,60 16 818,60 16 818,60 16 818,60 16 818,60 16 818,60 16 818,60 16 818,60

Intérêts intércalaires 169 680,32 5 33 936,06 33 936,06 33 936,06 33 936,06 -

Investissement 2 136 151,08 230 633,49 230 633,49 230 633,49 230 633,49 196 697,43 196 596,73 196 596,73 196 596,73 196 596,73 196 596,73

Pourcentage en 70 85 100 100 100 100 100 100 100 100 production (%)

Production [t] 4 200 5 100 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000

Amortissement par 54,91 45,22 38,44 38,44 32,78 32,77 32,77 32,77 32,77 32,77 tonne

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XV

ANNEXES

ANNEXE 11: DIFFERENTES CHARGES

Année 1 Année2 Année3

70 85 100 Capacité de production (%)

3 Monnaie locale Monnaie locale Monnaie locale Total [10 Rubriques Devise [Euro] 3 Devise [Euro] 3 Devise [Euro] 3 Total [10 Ariary] 3 Total [10 Ariary] 3 [10 Ariary] [10 Ariary] [10 Ariary] Ariary]

Charges fixes Frais du personnel 5 079,11 5 079,11 5 079,11 5 079,11 5 079,11 5 079,11

Equipement du personnel 5 567,88 5 567,88 5 567,88 5 567,88 5 567,88 5 567,88

Vivres 36 000,00 36 000,00 36 000,00 36 000,00 36 000,00 36 000,00

Total charges fixes 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99

Charges variables Matières consommables 82 116,00 230 545,60 82 116,00 230 545,60 82 116,00 230 545,60

Explosifs 77 315,76 77 315,76 77 315,76 77 315,76 77 315,76 77 315,76

Carburant et lubrifiants 506 271,17 506 271,17 506 271,17 506 271,17 506 271,17 506 271,17

Pièces de rechanges 22 644,16 6 600,00 70 174,84 22 644,16 6 600,00 70 174,84 45 288,33 13 200,00 140 349,70

Imprévus 55 385,62 55 385,62 55 385,62 55 385,62 55 385,62 55 385,62

Total charges variables 104 760,16 645 572,54 939 692,98 104 760,16 645 572,54 939 692,98 127 404,33 652 172,54 1 009 867,84

Total des charges 104 760,16 692 219,53 986 339,96 104 760,16 692 219,53 986 339,96 127 404,33 698 819,53 1 056 514,83

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XVI ANNEXES

ANNEXE 12: CALCUL DU PRIX DE REVIENT

Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Capacité de production (%)70 85 100 100 100 100 100 100 100 100

Quantité produite (t) 4 200 5 100 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000

Charges fixes 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99 46 646,99

Charges variables 939 692,98 939 692,98 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84 1 009 867,84

Frais financiers 425 419,70 396 812,52 368 205,33 339 598,14 310 990,96 159 866,36 154 537,48 149 208,60 143 879,72138550,85

Amortissement par tonne 64,06 48,05 38,44 38,44 32,78 32,77 32,77 32,77 32,77 32,77

Total des dépenses 1 411 823,73 1 383 200,54 1 424 1 758,60 396 151,41 1 367 538,57 6 1 216 1 413,9 211 085,08 1 205 756,20 27,32 1 200 4 1 195 098,45 annuelles

Coûts totaux unitaires 336,15 271,22 237,46 232,69 227,92 202,74 201,85 200,96 200,07 199,18

(En [10 3 Ariary])

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XVII ANNEXES

ANNEXE 13: PLAN DE FINANCEMENT ET D’INVESTISSEMENT

Année 9 10 - 1 2 3 4 5 6 7 8 Rubrique

RESSOURCES Capital 972 403,36

Crédit extérieur 1 332 219,68

Crédit intérieur 612 587,05

Cash flow net 31 159,95 247 837,57 411 183,83 432 925,29 454 665,40 476 406,86 480 456,81 484 506,75 488 556,70 492 606,65

TOTAL 2 917 210,09 31 159,95 247 837,57 411 183,83 432 925,29 454 665,40 476 406,86 480 456,81 484 506,75 488 556,70 492 606,65

EMPLOI Investissement fixe 2 163 117,77

Fonds de roulement 584 411,99

Frais intércalaires 169 680,33

Remboursement 255 739,38 255 739,38 255 739,38 255 739,38 255 739,38 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97

TOTAL 2 917 210,09 255 739,38 255 739,38 255 739,38 255 739,38 255 739,38 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97 133 221,97

Solde trésorerie - 0,00 224 579,43- 7 901,81 155 444,45 177 185,91 198 926,02 343 184,89 347 234,84 351 284,78 355 334,73 359 384,68

Trésorerie cumulée - - 224 579,43- 232 481,24- 77 036,79 100 149,12 299 075,14 642 260,03 989 494,87 1 340 779,65 1 696 114,38 2 055 499,06

(En 10 3[Ariary])

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XVIII ANNEXES

ANNEXE 14: BILAN PREVISIONNEL

9 10 Année - 1 2 3 4 5 6 7 8 Rubrique

ACTIF

Valeurs immobilisées Investissements fixes 2 163 117,77

Intérêt intércalaire 169 680,32

Valeur d'exploitation Fonds de roulement 584 411,99

Valeur disponible Solde de trésorerie cumulée- - 224 232 579,43 481,24- 77 036,79 100 149,12 299 075,14 642 260,03 989 494,87 1 340 779,65 1 696 114,38 2 055 499,06

Total actif 2- 917 210,08 224 -579,43 232 481,24- 77 036,79 100 149,12 299 075,14 642 260,03 989 494,87 1 340 779,65 1 696 114,38 2 055 499,06

PASSIF

Capital propre 972 403,35

Dettes à moyen terme 612 587,05 490 069,64 367 552,23 245 034,82 122 517,41

Dettes à long terme 1 332 219,68 1 198 997,71 1 065 775,74 932 553,77 799 331,81 666 109,84 532 887,87 399 665,90 266 443,94 133 221,97

Total partiel 2 917 210,08 1 689 067,35 1 433 327,97 1 177 588,59 921 849,22 666 109,84 532 887,87 399 665,90 266 443,94 133 221,97

Resultat - 1 913 646,78- 1 665 809,21- 1 254 625,38- 821 700,10- 367 034,70 109 372,16 589 828,97 1 074 335,71 1 562 892,41 2 055 990,06

Total passif 2- 917 210,08 224 -579,43 232 481,24- 77 036,79 100 149,12 299 075,14 642 260,03 989 494,87 1 340 779,65 1 696 114,38 2 055 990,06

(En 10 3[Ariary])

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XIX TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES

LISTE DES ABREVIATIONS LISTE DES PHOTOS LISTE DES FIGURES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES ANNEXES

INTRODUCTION 1

PPAARRTTIIIEE...III... EETTUUDDEESS BBIIIBBLLIIIOOGGRRAAPPHHIIIQQEESS

CHAPITRE I: GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES 2

I.1. Historique ______2

I.2. Définitions [2] ______2

I.3. Quelques types de roches ornementales [1] ______2

I.4. Utilisations ______4

I.5. Industries des roches ornementales dans le monde ______4

I.6. Marché des roches ornementales ______5 I.6.1. Exportation de roches ornementales de Madagascar ______5 I.6.1.1. Cas général ______5 I.6.1.2. Cas du cipolin ______5 I.6.1.3. Sociétés producteurs et exportateurs ______6 I.6.2. Marché mondial ______7 I.6.2.1. Granites ______7 I.6.2.1.1. Valeur ______7 I.6.2.1.2. Production ______8 I.6.2.2. Marbre ______8 I.6.2.2.1. Valeur ______8 I.6.2.2.2. Production ______8 I.6.2.3. Travertin ______9 I.6.2.3.1. Valeur ______9 I.6.2.3.2. Production ______9 I.6.2.4. Valeurs d’autres roches dérivées du calcaire ______9 I.6.2.5. Ardoise ______9

PPAARRTTIIIEE...IIIIII... CCAARRAACCTTEERRIIISSTTIIIQQUUEESS DDUU GGIIISSEEMMEENNTT

CHAPITRE II: PRESENTATION DU PROMOTEUR 10

II.1. RED Graniti Group [12] ______10

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XX TABLE DES MATIERES

II.2. RED Graniti Madagascar (Représentant Et Dépositaire) ______10 II.2.1. Activités de la Société [13] ______11 II.2.2. Organigramme de la société RED Graniti Madagascar ______12 II.2.3. Sécurité dans les carrières ______13 II.2.4. Apports de l’existence de la société dans la commune rurale Ianapera ______13

CHAPITRE III: PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE 15

III.1. Situations Géographique et administrative ______15 III.1.1. Situation Géographique______15 III.1.2. Découpage administratif ______16 III.1.3. Voies d’accès ______16

III.2. Présentation du milieu physique ______17 III.2.1. Climat ______17 III.2.2. Hydrographie [5] ______17 III.2.3. Pédologie [5] ______18 III.2.4. Faune ______18 III.2.5. Flore ______18

III.3. Présentation du milieu humain ______19 III.3.1. Population ______19 III.3.2. Activités socio-économiques ______19 III.3.2.1. Agriculture ______19 III.3.2.2. Elevage ______19 III.3.2.3. Education et santé ______20

III.4. Géologie régionale [3] [5] [6] ______20 III.4.1. Schistes cristallins ______21 III.4.1.1. Système Andryoen (Groupe d’Ampandrandava) ______21 III.4.1.2. Système du graphite (Groupe d’Ampanihy) ______21 III.4.1.3. Système du Vohibory (Groupe du Vohibory) ______22 III.4.2. Roches éruptives ______24 III.4.2.1. Cycle syntéctonique ______24 III.4.2.2. Cycle post-tectonique ______24

CHAPITRE IV: ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES 25

IV.1. Caractéristiques géologiques ______25 IV.1.1. Géologie locale [6] ______25 IV.1.2. Morphologie du gisement ______25 IV.1.3. Structure ______26 IV.1.3.1. Secteur A ______26 IV.1.3.2. Secteur B ______27 IV.1.4. Données structurales ______28 IV.1.5. Evaluation du gisement ______29 IV.1.5.1. Secteur A ______30 IV.1.5.2. Secteur B ______30

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XXI

TABLE DES MATIERES

IV.2. Estimation de la durée de l’exploitation ______31 IV.2.1. Secteur A ______31 IV.2.2. Secteur B ______31

IV.3. Modèle 3D du gisement ______32

CHAPITRE V: CARACTERISATION DES SUBSTANCES 33

V.1. Fiches pétrographiques ______33 V.1.1. Cipolin du secteur A (CA) ______33 V.1.2. Cipolin du secteur B (CB) ______34 V.1.3. Leptynite du secteur A (LPA) ______34

V.2. Analyses physico-mécaniques ______35 V. 2.1. Résistance à la compression ______35 V. 2.2. Résistance à la traction ______37 V. 2.3. Résistance au cisaillement ______37 V. 2.4. La résistance au choc ______37 V. 2.4.1. Méthode 1 ______37 V. 2.4.2. Methode 2 [1] ______38

V.3. Autres caractéristiques ______39

V.4. Caractéristiques chimiques ______39

PPAARRTTIIIEE...IIIIIIIII... EETTUUDDEESS DD’’’EEXXPPLLOOIIITTAATTIIIOONN DDUU GGIIISSEEMMEENNTT

CHAPITRE VI: EXPLOITATION DU GISEMENT 41

VI.1. Généralités sur les carrières ______41 VI.1.1. Types de carrières ______41 VI.1.2. Produits de carrières ______41

VI.2. Exploitation du cipolin d’Amboromaneno ______41 VI.2.1. Aménagement du gisement ______41 VI.2.2. Organigramme du personnel ______42 VI.2.3. Organisation de la carrière ______43 VI.2.4. Mode d’exploitation ______43 VI.2.5. Méthode d’exploitation ______44 VI.2.5.1. Organigramme d’exploitation ______46 VI.2.5.2. Prélèvement d’échantillons ______47 VI.2.5.3. Opération de décapage ______47 VI.2.5.4. Ouverture de la carrière ______47 VI.2.5.4.1. Détermination de l’orientation de la carrière ______48 VI.2.5.4.2. Traçage du canal ______48 VI.2.5.5. Opération de débitage primaire ______49 VI.2.5.5.1. Forage ______49 VI.2.5.5.2. Coupe ______51

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XXII

TABLE DES MATIERES

VI.2.5.5.2.1. Introduction du fil diamanté ______51 VI.2.5.5.2.2. Mise en place de la machine ______52 VI.2.5.5.2.3. Coupe ______52 VI.2.5.6. Débitage secondaire ______53 VI.2.5.6.1. Forage ______53 VI.2.5.6.2. Coupe______53 VI.2.5.6.3. Détachement ______53 VI.2.5.6.3.1. Préparation du terrain de chute ______54 VI.2.5.6.3.2. Ecartement du banc ______54 VI.2.5.6.3.3. Renversement ______55 VI.2.5.7. Débitage tertiaire ______56 VI.2.5.7.1. Lavage et traçage des lignes pour la coupe ______56 VI.2.5.7.2. Coupe ______57 VI.2.5.7.3. Lavage et numérotation ______58

CHAPITRE VII: ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL 59

VII.1. Analyse des effets du projet sur l’environnement ______59 VII.1.1. Impact sur le milieu humain ______59 VII.1.1.1. Impact socio-économique du projet ______59 VII.1.1.2. Impact par les bruits et les vibrations ______59 VII.1.1.3. Impact par les poussières ______60 VII.1.2. Impact sur le milieu naturel ______61 VII.1.2.1. Impact visuel______61 VII.1.2.2. Impact sur les eaux ______61 VII.1.2.3. Impact sur l’air ______61 VII.1.2.4. Impact sur les sols ______62 VII.1.2.5. Impact sur la faune et la flore ______62

VII.2. Raison de choix du projet ______63 VII.2.1. Choix du site ______63 VII.2.2. Nécessité du projet ______63 VII.2.3. Remise en état ______63

VII.3. Mesures de réduction des nuisances ______63 VII.3.1. Mesure envisagées sur l’exploitation ______64 VII.3.1.1. Recherche d’une méthode d’exploitation adéquate ______64 VII.3.1.2. Exploitation différée ou abandonnée des zones très sensibles ______64 VII.3.2. Mesures envisagées sur le site et ses environs ______64 VII.3.2.1. Contre l’érosion ______64 VII.3.2.2. Flore et la faune ______65 VII.3.3. Mesures envisagées sur le milieu humain ______65 VII.3.3.1. Approche avec la population locale ______65 VII.3.3.2. Respect des activités culturelles ______65 VII.3.3.3. Sécurité du personnel ______66 VII.3.3.4. Hygiène et respect de l'environnement ______66 VII.3.4. Respect de la qualité de vie du voisinage et la tranquillité ______67

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XXIII

TABLE DES MATIERES

VII.3.4.1. Bruits ______67 VII.3.4.2. Poussières ______67 VII.3.4.3. Bruits et vibrations dus au tir à l’explosif ______67

VII.4. Remise en état du site ______68 VII.4.1. Stratégie de la remise en état ______68 VII.4.2. Affectation des sols après exploitation ______69

CHAPITRE VIII: EVALUATION FINANCIERE 70

VIII.1. Personnel ______70 VIII.1.1. Ventilation des frais du personnel ______70 VIII.1.2. Equipements du personnel de la carrière ______72

VIII.2. Investissements totaux ______72 VIII.2.1. Investissements fixes ______72 VIII.2.1.1. Construction ______72 VIII.2.1.2. Matériels et mobiliers de bureaux ______73 VIII.2.1.3. Petits matériels d’exploitation ______73 VIII.2.1.4. Gros matériels d’exploitation ______74 VIII.2.1.5. Matériels motorisés ______74 VIII.2.1.6. Divers ______75 VIII.2.1.7. Récapitulation des investissements fixes ( If) ______75 VIII.2.2. Investissement en fonds de roulement ______76 VIII.2.2.1. Personnel ______76 VIII.2.2.2. Matières consommables divers ______76 VIII.2.2.3. Consommation d’explosifs ______76 VIII.2.2.4. Carburant et lubrifiants ______77 VIII.2.2.5. Pièces de rechange ______77 VIII.2.2.6. Fonds de roulement ______77 VIII.2.2.7. Investissement sans intérêts intercalaires ______78

VIII.3. Financement ______78 VIII.3.1. Schéma de financement ______78 VIII.3.2. Intérêts intercalaires ______78 VIII.3.3. Plan de financement ______79

VIII.4. Récapitulation de quelques paramètres ______80

VIII.5. Calcul du prix de vente et du prix de revient ______80

VIII.6. Compte d’exploitation prévisionnel ______81

VIII.7. Critères simples de rentabilité prévisionnelle ______82 VIII.7.1. Taux de marge ______82 VIII.7.1.1. Taux de marge brut ______82 VIII.7.1.2. Taux de marge net ______82 VIII.7.2. Taux de rentabilité ______82

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XXIV

TABLE DES MATIERES

VIII.7.3. Autonomie financière ______83 VIII.7.4. Point mort ou seuil de rentabilité ______83

VIII.8. Actualisation ______84 VIII.8.1. Raison d’actualisation ______84 VIII.8.2. Calcul du bénéfice actualisé : B ______84 VIII.8.3. Taux de rendement interne ______84 VIII.8.3.1. Définition ______84 VIII.8.3.2. Calcul de T RI ______85 VIII.8.3.3. Délai de récupération : ______86 T

CHAPITRE IX: EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE 87

IX.1. Valeur ajoutée ______87 IX.1.1. Définition et utilisations ______87 IX.1.2. Calcul de la valeur ajoutée ______87

IX.2. Productivité économique ______88

IX.3. Ratio d’affectation de la valeur ajoutée ______88 IX.3.1. Part du groupe salarié ______88 IX.3.2. Part de l’Etat ______89

IX.4. Coefficient d’intégration ______89

IX.5. Coefficient socio-économique ______89

IX.6. Flux de ressources ______89

IX.7. Coût à la création d’emplois 90

CONCLUSION 91

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

RANARISON Tsiriry – promotion 2009 XXV

Nom et prénom: RANARISON Tsiriry Adresse: Lot CM 83 MALAZA Ampitatafika Antananarivo Atsimondrano Téléphone : 033 06 643 90 e-mail : [email protected] Titre: « EVALUATION QUALITATIVE, QUANTITATIVE ET MISE EN VALEUR DES cccccccccccccccc ROCHES ORNEMENTALES D’AMBOROMANENO . »

Nombre de pages: 91 Nombre de photos: 25 Nombre de figures: 16 Nombre de tableaux: 26

RESUME Le gisement d’Amboromaneno renferme deux types de cipolin qui se distinguent l’un de l’autre par leur coloration, leur structure et leur composition minéralogique. Les deux cipolins sont de très bonne qualité d’après leurs caractéristiques minéralogiques et physico- mécaniques. L’évaluation de ce gisement a permis d’estimer un volume de cipolin de 586 430m 3 exploitable pendant 40ans environ si la production annuelle est de 2160m 3. Ainsi, le gisement sera mis en valeur en tant que carrière de roches ornementales, ce qui justifie l’emploi du fil diamanté et des coins éclateurs pour l’abattage des roches. Sur le plan environnemental, les impacts négatifs des travaux d’exploitation du gisement sont mineurs par rapport aux attendus bénéfiques. Ce facteur ne pourra pas alors constituer un obstacle quant à la mise en valeur de cette ressource minière. L’évaluation économique du projet a montré que l’exploitation de ce gisement sera bénéfique aussi bien pour le promoteur que pour Madagascar en vendant le cipolin sous forme de bloc de 20t (320x190x120cm 3) à 285 000Ariary la tonne.

Mots clés : roches ornementales, cipolin, qualité, volume, carrière, blocs, fil diamanté.

ABSTRACT The deposit of Amboromaneno contains two types cipolin who are different from their color, their structure and their mineralogical composition. The quality of the two types of cipolin is very good, according to their mineralogical, physical and mechanical characteristics. The assessment of this deposit given the volume of cipolin: 586 430m 3 workable during 40 years around if the annual productions are 2160m 3. In that way, the deposit should be exploited as a quarry of ornamental rock. Then, the diamond wire will be employed for the extracting of the rock. Concerning the environment, the negative impacts of the quarry are weak comparing with the advantageous of the future exploitation. So, this factor cannot then establish an obstacle as for the development of this mining resource. The economic evaluation of the project has showed that the exploitation of this deposit will be beneficial for the instigator and for Madagascar by selling the cipolin under form of blocks of 20t (320x190x120cm 3) in 285 000 Ariary the ton.

Key words: ornamental rock, cipolin, quality, volume, quarry, bloc ks, diamond wire

Rapporteurs : - Madame ARISOA Rivah Kathy, Chef du département MINES. - Monsieur RAKOTOARIMANANA Pamphile Andrianatoandro Julien, vvvvvv Enseignant au département Mines