UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
DEPARTEMENT MINES
~~~ °O° ~~~
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention
du Diplôme d’Ingénieur des Mines
EEVVAALLUUAATTIIOONN QQUUAALLIITTAATTIIVVEE,,, QQUUAANNTTIITTAATTIIVVEE EETT
MMIISSEE EENN VVAALLEEUURR DDEESS RROOCCHHEESS OORRNNEEMMEENNTTAALLEESS
DD’’AAMMBBOORROOMMAANNEENNOO TTOOLLIIAARRAA
Présenté par : RANARISON Tsiriry Encadré par : - Mme. ARISOA Rivah Kathy - Mr. RAKOTOARIMANANA Pamphile
Année Universitaire : 2008-2009
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO DEPARTEMENT MINES
~~~ °O° ~~~
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Ingénieur des Mines
EEVVAALLUUAATTIIOONN QQUUAALLIITTAATTIIVVEE,,, QQUUAANNTTIITTAATTIIVVEE EETT
MMIISSEE EENN VVAALLEEUURR DDEESS RROOCCHHEESS OORRNNEEMMEENNTTAALLEESS
DD’’AAMMBBOORROOMMAANNEENNOO TTOOLLIIAARRAA
Présenté par : RANARISON Tsiriry
Soutenu publiquement le 12 Mai 2010 devant les membres de jury :
Président : - Professeur RANDRIANJA Roger, Enseignant-chercheur au Département Mines à l’ESPA Rapporteurs : - Madame ARISOA Rivah Kathy, Chef de Département Mines à l’ESPA - Monsieur RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien Andrianatoandro, Enseignant au Département Mines à l’ESPA Examinateurs : - Monsieur Yves-Marc CHARVET représentant de la société RED Graniti Madagascar - Madame SAHOLIARIMANANA Voahanginiaina Enseignant au Département Mines à l’ESPA
Année Universitaire : 2008-2009
REMERCIEMENTS
REMERCIEMENTS
Tout d’abord, je tiens à exprimer avec toute ma reconnaissance, l’expression de mes sentiments les plus respectueux :
- A Monsieur le Professeur ANDRIANARY Philippe , Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (ESPA) qui nous a aimablement accueillis dans son établissement.
- A Madame ARISOA Rivah Kathy , Chef du Département de la filière Mines à l’ESPA, qui elle-même est le rapporteur de ce mémoire, ses directives et conseils attentionnés nous ont guidés dans la mise à jour du présent travail.
- A Monsieur le Professeur RANDRIANJA Roger , Enseignant-chercheur au Département Mines qui a accepté de présider cette soutenance.
- A Monsieur RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien Andrianatoandro, Enseignant au département Mines et également rapporteur de ce mémoire de nous avoir proposés ce sujet et de nous avoir dirigés tout au long de ce travail.
- Madame SAHOLIARIMANANA Voahanginiaina, Enseignant au département Mines, qui nous a faits l’honneur de faire partie du jury.
- A Monsieur Yves-Marc CHARVET, Gérant de la société RED GRANITI MADAGASCAR de nous avoir acceptés de faire notre stage de mémoire au sein de sa société, ainsi que pour son aide financier pour la réalisation des analyses pétrographiques des échantillons de roches.
- A Monsieur RANDRIA Mihaja Rijaniaina , Ingénieur des Mines à la société RED GRANITI MADAGASCAR, qui a bien voulu nous transmettre son savoir faire et ses expériences professionnelles durant notre stage de mémoire.
- A Monsieur RAKOTONJOHARY Toky Nirina, Ingénieur des Mines à la société LABRADOR MADAGASCAR qui nous a aidés durant notre descente sur terrain et pendant la réalisation de ce travail.
- A Monsieur RASAMIMANANA Georges, Chef de service du laboratoire national des mines à Ampandrianomby pour la confection des lames minces et leur interprétation.
- A Madame RAHALIARIMANANA Désirée Marcelle Scholastique et Mademoiselle RABODONIRINA Volatiana Harisoa et sa famille qui m’ont beaucoup aidé durant mes cinq années d’études à l’ESPA.
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 i REMERCIEMENTS
- A Monsieur RASOANAIVO Justin, Responsable au sein du laboratoire des sciences des matériaux à Ankatso pour la détermination des caractéristiques physico- mécaniques des roches.
- A tous les enseignants de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, surtout ceux du département Mines qui ont contribué à notre formation dans cette Ecole.
- A tous les personnels de la Société RED Graniti Madagascar qui nous ont apportés leur collaboration tout au long de ce travail.
--- A toute ma famille pour leur soutien moral et leur sacrifice financier pour réaliser cet œuvre.
- A mes camarades de classe, ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce travail.
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 ii
SOMMAIRE
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PARTIE I : ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
Chapitre I: Généralités sur les roches ornementales
PARTIE II : CARACTERISTIQUES DU GISEMENT
Chapitre II : Présentation du promoteur
Chapitre III: Présentation de la zone d’étude
Chapitre IV: Etudes géologiques et minière s Chapitre V : Caractérisation des substances
PARTIE III : ETUDES D’EXPLOITATION DU GISEMENT
Chapitre VI : Exploitation du gisement
Chapitre VII: Etude d’impact environnemental et social
Chapitre VIII: Evaluation financière
Chapitre IX : Evaluation socio-économique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 iii LISTE DES ABREVIATION
LISTE DES ABREVIATIONS
° : Degré ‘ : Minute ‘’ : Seconde °C : Degré Celsius %: Pourcentage $: Dollar A: Ampère AN : Applications Numériques Ar : Ariary CEG : Collège d'Enseignement Général cm : Centimètre
CO 2 : Dioxyde de carbone CSB I : Centre de Santé de Base niveau I CSB II : Centre de Santé de Base niveau II daJ : Déca joule daN : Déca newton dB : Décibel EPI : Equipements de Protection Individuelle EPP : Ecole Primaire Publique FRAM: Fikambanan’ny Ray aman’dRenin’ny Mpianatra GPS : Global Positioning System
H20 : Eau HCl : Acide chlorhydrique
Hz : Hertz kg : Kilogramme km : Kilomètre kW: Kilowatt l : Litre m: Mètre m2: Mètre carré m3: Mètre cube NW : Nord-ouest RIP : Route d’Intérêt Provincial RN : Route Nationale t: Tonne tr : Tour V: Volt
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 iv
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Marbre de Carrare ______3 Photo 2 : Grès (Pierre de Ben Slimane) ______3 Photo 4 : Cipolin ______4 Photo 3 : Labradorite ______4 Photo 5: Vue d’ensemble de la carrière de Benonoky ______11 Photo 6: Bloc de labradorite prêt à être exporté ______12 Photo 7 : Forêt galerie le long des cours d'eau ______19 Photo 8: Troupeaux de bœufs et de moutons ______20 Photo 9: Gisement de roches ornementales d'Amboromaneneo ______26 Photo 10: Echantillon de cipolin du secteur A ______27 Photo 11: Affleurement de cipolin dans le secteur B ______28 Photo 12 : Lame mince du cipolin CA observée au microscope en lumière naturelle _____ 33 Photo 13 : Lame mince du cipolin CA observée au microscope en lumière polarisée _____ 33 Photo 14 : lame mince du cipolin CB observée au microscope en lumière naturelle ______34 Photo 15 : lame mince du cipolin CB observée au microscope en lumière polarisée ______34 Photo 16 : Lame mince de la leptynite à grenat LPA observée au microscope en lumière naturelle ______35 Photo 17 : Lame mince de la leptynite LPA observée au microscope en lumière polarisée _ 35 Photo 18 : Machine d’essai universelle______36 Photo 19 : Mouton pendulaire de Charpy ______38 Photo 20 : Fondofore ______50 Photo 21 : Ajustage de la machine à fil diamanté ______52 Photo 22 : Coupe avec la machine à fil diamanté ______53 Photo 23 : Ecartement des blocs par hydrobag ______54 Photo 24 : Renversement du banc par pistons et excavateur ______55 Photo 25 : Vue d’ensemble d’une machine à piston ______56 Photo 26: Coupe avec des coins éclateurs ______57 Photo 27 : Mise en place des coins ______57 Photo 28: Exemples d’équipements de protection individuelle (casque, cache poussière, lunettes) ______66
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 v LISTE DES FIGURES
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Répartition de l’exportation de blocs de roches ornementales à Madagascar ____ 6 Figure 2: Organigramme du personnel ______13 Figure 3 : Carte topographique ______15 Figure 4 : Voies d’accès ______16 Figure 5 : Variation de la température pendant toute l’année ______17 Figure 6: Carte géologique d'Ianapera (feuille H59) ______23 Figure 7 : Représentation cyclographique des données structurales ______29 Figure 8 : Modèle 3D du gisement ______32 Figure 9: Village minier ______42 Figure 10 : Organigramme du personnel ______43 Figure 11 : Méthode d'exploitation par tranches horizontales en pleine largeur (cas d’une exploitation à flanc de coteau) ______45 Figure 12 : Organigramme d’exploitation ______46 Figure 13: Ouverture en triangle puis traçage du canal ______49 Figure 14 : Disposition des trous de forage dans une unité de roche ornementale ______51 Figure 15 : Dimension des blocs de cipolin ______57
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 vi LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Exportation de roches ornementales de Madagascar ______5 Tableau 2 : Exportation de quelques pierres industrielles travaillées______6 Tableau 3 : Exportation mondiale de blocs de roches ornementales en Avril 2008 et Avril 2009. ______7 Tableau 4 : Resistances à la compression des cipolins ______36 Tableau 5 : Resistances au choc des matériaux______38 Tableau 7 : Niveau de bruits produits par quelques machines ______60 Tableau 8 : Ventilation des frais du personnel ______71 Tableau 9 : Equipement du personnel ______72 Tableau 10 : Investissement en construction ______72 Tableau 11 : Matériels et mobiliers de bureaux ______73 Tableau 12 : Petits matériels d’exploitation ______73 Tableau 13 : Gros matériels d’exploitation ______74 Tableau 14 : Matériels motorisés ______74 Tableau 15 : Investissements divers ______75 Tableau 16 : Investissements fixes ______75 Tableau 17 : Matières consommables______76 Tableau 18 : Consommation d’explosifs ______76 Tableau 19 : Coûts du carburant et des lubrifiants ______77 Tableau 20 : Coût d’achat des pièces de rechange en deux ans ______77 Tableau 21 : Fonds de roulement ______78 Tableau 22 : Tableau des investissements ______78 Tableau 23 : Intérêts intercalaires ______79 Tableau 24 : Plan de financement ______79 Tableau 25 : Valeurs de quelques paramètres ______80 Tableau 26 : Compte d’exploitation prévisionnel ______81
Tableau 27 : Calcul de T RI ______85 Tableau 28 : Calcul du flux de ressources ______90
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 vii LISTE DES ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: Canevas de Wulff ______I Annexe 2: Methode de calcul des pentes pour intercepter un trou ______II Annexe 3: Tours des fils ______IV Annexe 4: Coordonnees des points pour la realisation du modele 3D du gisement ____V Annexe 5: Caracteristiques de quelques machines utilisees pour l’exploitation ______VI Annexe 6: Calcul du coüt de la consommation de carburant et de lubrifiant ______X Annexe 7: Calcul de la consommation d’explosifs ______XI Annexe 8: Calculs des frais intercalaires ______XIII Annexe 9: Remboursement des emprunts ______XIV Annexe 10: Calcul des amortissements ______XV Annexe 11: Differentes charges ______XVI Annexe 12: Calcul du prix de revient ______XVII Annexe 13: Plan de financement et d’investissement ______XVIII Annexe 14: Bilan previsionnel ______XIX
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 viii INTRODUCTION
INTRODUCTION
Dès que l’homme chasseur-cueilleur s’aperçut que les rognons de silex qui affleuraient dans les falaises des craies ou l’obsidienne présente dans certains sites volcaniques pouvaient, par leur tranchant, devenir un outil ou une arme, il est devenu un géologue à la recherche de sites exploitables.
Déjà utilisé par les Grecs, fut importé à Rome à partir du premier siècle avant Jésus Christ, le marbre fut la première roche ornementale exploitée par l’homme pour la construction des monuments célèbres. Aujourd’hui, d’autres roches sont utilisées pour décorer aussi bien l’extérieur que l’intérieur des maisons, comme les cipolins, les granites,….
La demande croissante des roches d’ornementation sur le marché international pousse les opérateurs miniers à rechercher de nouveaux gisements pouvant être exploités. C’est dans cette optique qui nous a poussés à faire une étude qui s’intitule : « EVALUATION QUALITATIVE, QUANTITATIVE ET MISE EN VALEUR DES ROCHES ORNEMENTALES D’AMBOROMANENO TOLIARA ». Les objectifs de cette étude sont de contribuer à la découverture dans un avenir proche soit d’un ou plusieurs gîtes d’intérêts miniers ; soit d’un ensemble de petits gîtes qui justifieraient des réserves conséquentes, de proposer des utilisations des pierres ornementales selon leurs caractéristiques physico-mécaniques.
Ainsi, cette étude comprendra trois parties dont la première est l’étude bibliographique. La seconde partie mettra en relief les caractéristiques du gisement au cours de laquelle on va dégager les caractères pétrographiques, chimiques et minéralogiques des composants de la roche ainsi que ses caractères mécaniques. Enfin, dans la dernière partie, étude d’exploitation du gisement, on va proposer une guide pour l’exploitation sans oublier la protection de l’environnement.
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 1
PPPPPPAAAAAARRRRRRTTTTTTIIIIIIEEEEEE...... IIIIII...... EEEEEETTTTTTUUUUUUDDDDDDEEEEEESSSSSS BBBBBBIIIIIIBBBBBBLLLLLLIIIIIIOOOOOOGGGGGGRRRRRRAAAAAAPPPPPPHHHHHHIIIIIIQQQQQQEEEEEESSSSSS
Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES
Chapitre I: GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES
I.1. Historique
Longtemps, de l'Antiquité au XVIII e siècle, la roche ornementale qui fut trouvée le premier par l’homme était le marbre. Il a été cru que le marbre était une matière vivante qui comblait les excavations des carrières, toutes les roches destinées à la sculpture étaient appelées improprement marbres.
“Inventé“ par la Grèce antique et d'abord sculpté en rigides idoles funéraires par la Civilisation des Cyclades, il est ensuite utilisé en blocs massifs pour de prestigieuses réalisations architecturales religieuses (statues de divinités, temples, tombeaux) ou politiques (stades). Les Romains qui partagent l'engouement pour ce matériau en systématisent la recherche et développent les techniques d'extraction et de transformation. Le marbre fait alors partie des trésors que ramènent les généraux victorieux des provinces nouvellement conquises au même titre que les métaux précieux, les épices ou les esclaves.
L'aura de prestige, d'exclusivité et de luxe ne quittera désormais plus cette matière qui s'illustrera dans les réalisations architecturales et artistiques les plus marquantes de l'histoire humaine (l'Acropole, la ville de Rome, le Château de Versailles de Louis XIV, les temples jaïns et le Taj Mahal en Inde, l'Arche de la Défense à Paris, etc..)
I.2. Définitions [2]
Les roches ornementales (pierre, marbre, granite, grès,…) sont des matériaux naturels extraits en carrières sous forme de blocs volumineux qui sont ensuite façonnés à l’aide d’équipements le plus souvent automatisés ou par des spécialistes (tailleurs de pierres, graveurs). Elles sont caractérisées spécialement par leur possibilité d’avoir un bon poli et par leurs caractéristiques physiques et chimiques comme la texture, la structure, la couleur et la dureté.
Selon Henri Besairie, les pierres ornementales sont des roches et minéraux colorés pouvant acquérir un bon poli et utilisés en socle, cendriers, breloques.
I.3. Quelques types de roches ornementales [1] Les régions offrent des roches différentes :
Le marbre : c’est une roche métamorphique dérivée du calcaire, existant dans une grande diversité de coloris, pouvant présenter des veines, ou marbrures (veines et coloris
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 2 Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES sont dus à des inclusions d'oxydes métalliques, le plus souvent). C’est le plus beau calcaire; les pétrographes l’appellent ainsi pour designer une roche cristalline, grenue. Les architectes appellent aussi marbre, tous les calcaires compacts susceptibles de se polir. Certains types de marbres portent des noms particuliers, par exemple le cipolin ou la griotte.
Photo 1 : Marbre de Carrare
Les grès : ce sont des roches détritiques dont le s 50% en volume est fait de grains ayant un diamètre compris entre 2mm et 0.05mm, réunis par un ciment, qui peut être argileux, calcareux ou siliceux. On les appelle aussi roches arénacées psammitiques. Les grains sont généralement des minéraux usés, surtou t du quartz, empruntés aux roches ignées ou métamorphiques (ou à d’autres grès), mais essentiellement aux granites et aux gneiss.
Photo 2 : Grès (Pierre de Ben Slimane)
Les anorthosites : ce sont des roches éruptives constituées par des plagioclases de type labrador. Certaines variétés d’anorthosite comme la labradorite sont utilisables en pierres d’ornementation. Les labradorites de Madagascar appelées « pierre de lune », sont translucide s à reflet bleu très chatoyant, caractérisé es par l’existence des couleurs de spectre telles le bleu, le vert, le jaune et le violet, ce qui fait qu’elles soient des variétés uniques au monde et de très haute qualité.
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 3
Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES
Photo 3 : Labradorite
Les cipolins : certains calcaires à cause de leur structure, de leur couleur et s’ils sont suffisamment durs pour être polis, sont vendus en tant que pierre ornementale sous la dénomination de marbres. Ces calcaires peuvent être simplement recristallisés s’ils étaient purs ou être veinés de zones colorées de silicates divers, s’ils étaient marneux. On les appelle alors « des cipolins ». Ce sont des r oches métamorphiques de couleur blanche, bleue pastel, rose austral, marron capricorne, vert.
Photo 4 : Cipolin
I.4. Utilisations
En général, les roches ornementales sont destinées à la construction de bâtiments, aux zones piétonnières, à la décoration à réaliser une cuisine familiale . les roches ornementales permettent de construire ou de rest aurer des monuments historiques, on peut aussi les utiliser pour l’ornementation, les intérieurs, les façades et les extérieurs, la pierre naturelle est très demandée pour le secteur religieux ainsi que pour l’art et les ornements funéraires.
I.5. Industries des roches ornementales dans le monde
Les industries des roches ornementales comprennent plus de 900 entreprises et emploient 10 000 personnes dans le monde. Ce s entreprises sont généralement à taille humaine . Elles offrent toute une palette de métiers mariant savoir -faire traditionnels et
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 4
Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES techniques modernes comme les machines à commandes numériques. Certaines activités comme par exemple la décoration ou la restauration de monuments historiques nécessitent une sensibilité artistique. 25% des chiffres d'affaires des industries de roches ornementales dans le monde sont réalisés à l'exportation vers des pays comme l'Allemagne, les Etats-Unis ou le Japon.
I.6. Marché des roches ornementales
I.6.1. Exportation de roches ornementales de Madagascar
I.6.1.1. Cas général
L’exportation de roches ornementales de Madagascar a diminué de 24,15% en 2009 par rapport à l’année 2008. Cette diminution est due à la crise économique dans le monde, car aucun secteur n’est épargné de cette crise. Cependant, la crise politique qui persiste à Madagascar depuis le début de l’année 2009 n’affecte pas trop le secteur des roches ornementales.
2007 2008 2009 Année Quantité % Quantité % Quantité % [Tonne] [Tonne] [Tonne] Pierres travaillées 9,52 0,41 95,22 2,55 35,38 1,25 Pierres semi-finies 712,56 30,99 895,50 23,98 798,80 28,20 Pierres brutes 1 577,55 68,60 2 743,40 73,47 1 998,00 70,55 Total 2 299,63 100 3 734,12 100 2 832,18 100
Tableau 1 : Exportation de roches ornementales (Source : Direction provinciale des mines et de la géologie Toliara)
Les pierres travaillées ne présentent que 1,25% de l’exportation de pierres de Madagascar. Ces trois dernières années, leurs tonnages n’ont jamais excédé les 100Tonnes soit à peu près les 1,3% de l’exportation totale. Néanmoins, le pourcentage des produits semi-finis est passé de 23,98% en 2008 à 28,20% en 2009.
Les pierres brutes sont constituées pour la plupart par des blocs de labradorites et de marbres, de même que pour les pierres semi-finies.
I.6.1.2. Cas du cipolin
Concernant le cipolin, Madagascar n’exporte pas encore de cipolin à l’état brut. Le cipolin que la grande île exporte en ce moment appartient à la catégorie des pierres industrielles travaillées. Cependant, la quantité expédiée est très faible par rapport aux
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 5
Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES autres pierres industrielles travaillées. En effet, en 200 5 le cipolin travaillé exporté n’ est que 2,35kg seulement . Les pays de destination du cipolin travail lé de Madagascar ne sont pas connus, mais la plupart des pierres industrielles travaillées sont exportées en Europe (France, Italie, Pays-Bas, Belgique,…).
Le tableau ci-dessous montre la quantité et la valeur de l’exportation de quelques pierres industri elles de Madagascar, en comparaison avec le cipolin.
Année 2003 2004 2005 Substances Quantité Valeur en Quantité Valeur en Quantité Valeur en en [Kg] [Ariary] en [Kg] [Ariary] en [Kg] [Ariary] Cipolin 2,52 12 602 29 383 473 2,35 7 235,80 Labradorite 78 726,21 1 918 243 694 42 056,72 2 608 938 221 16 969,60 32 239 983,60 Marbre 31,28 4 286 756 6 515,93 92 271 990 805,23 729 266,20 Granite - - 21 780,00 4 500 142 141,00 25 671,80
Tableau 2 : Exportation de quelques pierres industrielles travaillées (Source : Direction des Mines et de la Géologie Ampandrianomby)
I.6.1.3. Sociétés producteurs et exportateurs
Plusieurs sociétés assurent la production et l’exportation de blocs de roches ornementales à M adagascar dont les plus importantes sont les sociétés MAGRAMA et RED GRANITI. Elles occupent à elles seules 76,99% de l’exportation en 2009 avec 48,43% et 28,56% respectivement.
15,57 7,25 % MAGRAMA 43,48 % 6,17 % RED GRANITI 2,92 % MADA -AUST SQNY INTERNATIONAL NORCROSS 24,61 % AUTRES
Figure 1 : Répartition de l’exportation de blocs de roches ornementales à Madagascar (Source : Direction provinciale des mines et de la géologie Toliara)
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Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES
I.6.2. Marché mondial
Dans l’édition actuelle de son étude de marché annuelle très détaillée « Stone 2008 – World Marketing Handbook » parue récemment, Dr. Carlo Montani, expert en la matière, a mis en évidence les taux de croissance du commerce mondial des pierres naturelles.
Le secteur du marbre et des pierres se distingue lui-même par une croissance considérable plus haut que celle de l’économie globale. La balance finale de 2007 confirme cela avec un long période de comparaison depuis 1990 sur une production accrue de 7,5% par an, et un accroissement de 9,3% du volume du commerce, pendant qu’en 2007 une variation respective de 11,7% et 11,5% sera inscrite avec respect à la précédente année. L’augmentation de la production enregistrée en 2008 fut le plus haut des 18 dernières années.
Cependant, la valeur et la production de roches ornementales du mois d’Avril 2009 ont diminué de 30 à 50% par rapport en 2008 pour le même mois.
2008 2009 Types de roches Quantité Valeur Quantité Valeur [Tonne] [millions $] [Tonne] [millions $]
Granites 287 963 105,27 130 390 57,9
Marbres 19 606 40,12 13 254 24,4
Travertin 58 064 32,16 40 070 19,9 Autres roches - 18,00 - 9,7 dérivées du calcaire
Ardoise - 6,89 - 5,4
Tableau 3 : Exportation mondiale de blocs de roches ornementales en Avril 2008 et Avril 2009. (Source: www. stonebusiness.net)
I.6.2.1. Granites
I.6.2.1.1. Valeur
La valeur du granite sur le marché international en Avril 2009 est de 57,9millions $, soit une baisse de 45,7% par rapport en 2008 pour la même période. 18,4millions $ de cette valeur appartient à la Chine qui enregistre quand même une baisse de 21,72%.
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 7
Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES
La Chine continue de perdre la part du marché Américain vis-à-vis des autres exportateurs. Le Brésil se place à la seconde place même si leur exportation a chuté de 52,5% par rapport en Avril 2008. L’Inde et l’Italie sont aussi en déclin sur leur exportation qu’à l’année 2008, respectivement 48,9% et 64,3%. Seul un pays a vu augmenter son exportation aux Etats-Unis : le Canada a enregistré une valeur de 2,8millions $, soit une augmentation de 1,95%.
I.6.2.1.2. Production
• Tonnage : 130 390 Tonnes (-54,72%) • Leader : Brésil avec 45 922 Tonnes
C’est un résultat positif pour le Brésil, avec une bonne augmentation du tonnage et une large expédition mensuelle pour le pays depuis Novembre 2008. Malheureusement, c’est aussi le seul à être brillant dans cette catégorie. L’Italie perd du terrain avec un tonnage de 4 647 Tonnes, soit une diminution de 86,61% depuis le mois d’Avril 2008.
I.6.2.2. Marbre
I.6.2.2.1. Valeur
La valeur du marbre sur le marché international a enregistré une diminution de 39,19%, qui était 40,12millions $ en 2008.
Le leader du secteur est l’Italie avec ses 6,5 millions $, même si ce chiffre a diminué de 36,29% par rapport en 2008. La Chine qui enregistre une valeur de 3,9millions $ fait une légère descente de 22,36%. En outre, l’Espagne continue sa chute libre, soit une diminution de 69,3% avec ses 2,7millions $ en Avril 2009.
I.6.2.2.2. Production
• Production mondiale en Avril 2009 : 13 254Tonnes (-32,24%) • Leader : Italie, 3 990 Tonnes (-53,45%)
L’Italie est talonnée par la Chine avec ses 3 964 Tonnes, même si cette dernière a enregistré une baisse de 9,68% par rapport en Avril 2008. Cependant, aucun pays qu’Israël n’a enregistré une chute de l’exportation pour la même période. Ce pays exportait aux Etats-Unis en 2008 1 319Tonnes de marbres, puis un an après, 135Tonnes soit une plongée de 89,76%.
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 8
Chapitre I : GENERALITES SUR LES ROCHES ORNEMENTALES
I.6.2.3. Travertin
I.6.2.3.1. Valeur En Avril 2009, la valeur du travertin sur le marché international est de 32,16 millions $, soit une baisse de 38,12% par rapport en Avril 2008. 12,2 millions $ de cette valeur revient à la Turquie, ce qui justifie sa première place.
Alors que la Turquie attaque l’importation Américaine (même une diminution de 39,13%), la Chine montre un modeste gain de 5,63% pour Avril 2008 (825 000$ pour la marchandise).
I.6.2.3.2. Production
• Tonnage : 40 070Tonnes, une baisse de 30,99% par rapport en Avril 2008. • Leader : Turquie 28 818Tonnes (-33,4%)
La Turquie expédie moins de travertin vers les Etats-Unis qu’en Avril 2008, mais le tonnage est relativement constant depuis Novembre 2008. Toutefois, 1 637Tonnes de l’importation Américaine sont attribuées à des pays simplement appelés « United » (petite entrée pour l’Emirats Arabes Unies).
I.6.2.4. Valeurs d’autres roches dérivées du calcaire
• Total : 9,7millions $, soit une baisse de 46,11% • Leader : Chine avec 1,3 millions $
Avec une faible valeur de la part de nombreux pays, la Chine s’empare de la conduite du marché. L’Italie, le meilleur pays en Avril 2008, voit son exportation vers les Etats-Unis chuter de 70,7% un an après.
Autres chutes à remarquer: Liban (-67,34%) et Israël (-66,83%).
I.6.2.5. Ardoise
• Total : 5,4millions $ (-21,68%) • Leader : Chine avec 2,4millions $ (-23,73%)
La Chine et l’Inde se partagent presque chaque mois pour fournir de l’ardoise aux Etats-Unis. En Avril 2009, c’était la Chine, mais c’est toujours d’avantage 20% de moins que l’année d’avant.
Ainsi, la production mondiale de roches ornementales, toutes variétés confondues, dépasse les 60 millions de tonnes par an.
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PPPPPPAAAAAARRRRRRTTTTTTIIIIIIEEEEEE...... IIIIIIIIIIII...... CCCCCCAAAAAARRRRRRAAAAAACCCCCCTTTTTTEEEEEERRRRRRIIIIIISSSSSSTTTTTTIIIIIIQQQQQQUUUUUUEEEEEESSSSSS DDDDDDUUUUUU GGGGGGIIIIIISSSSSSEEEEEEMMMMMMEEEEEENNNNNNTTTTTT
Chapitre II : PRESENTATION DU PROMOTEUR
Chapitre II: PRESENTATION DU PROMOTEUR
Le périmètre minier contenant le gisement de roches ornementales d’Amboromaneno appartient à la société RED Graniti Madagascar, il est donc préférable de présenter cette société.
II.1. RED Graniti Group [12]
RED GRANITI Group est un leader mondial dans l’extraction et le marketing des roches ornementales sous forme de blocs. La société travaille dans deux domaines distincts : la production et la vente de blocs. 26 compagnies travaillent sous le contrôle direct de la compagnie mère « RED GRANITI S.P.A »
La division production comprend 12 compagnies qui s’occupent des activités dans les carrières. Les compagnies d’extraction sont localisées partout dans le monde: Brésil, Afrique du Sud, Finlande, Norvège, Zimbabwe, Etats-Unis, Namibie et Madagascar. Ces compagnies travaillent dans 30 carrières dans le monde et produisent au total 200 000m 3 de blocs par an.
La division « Group’s Business » s’engage exclusivement dans le marché des blocs. Elle est composée de six compagnies localisées dans six pays stratégiquement importants pour la vente principalement en Italie avec deux centres de vente (entrepôt en Massa et un autre en Vérone), d’autres bureaux de vente avec entrepôts sont localisés en Belgique, Espagne, France, Pologne, Croatie, Brésil et Canada.
En total, la société emploie 1 500 personnes dans le monde.
II.2. RED Graniti Madagascar (Représentant Et Dépositaire)
C’est une branche de la société RED Graniti Group à Madgascar.
Un représentant de la société RED Graniti Group était venu à Madagascar en 2002. Il avait établi un contrat de partenariat avec la société LABRADOR Madagascar, ce qui a donné naissance à la société « RED Graniti Madagascar ».
La Société LABRADOR Madagascar effectue des exploitations artisanales de la labradorite dans la région de Benonoky, RED Graniti quant à elle, a effectué une exploitation mécanisée du même produit sur les périmètres miniers de la Société LABRADOR depuis 2005.
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Chapitre II : PRESENTATION DU PROMOTEUR
II.2.1. Activités de la Société [13]
La société RED Graniti Madagascar travaille pour produire et exporter des blocs de labradorite. Elle avait deux carrières dans la commune rurale d’Ianapera : X = 266,750 ≈ Carrière de Benonoky, dont les coordonnées géographiques sont: Y = 253,750
≈ Carrière d’Antanimena, implantée sur les coordonnées géographiques : X = 268,750 Y = 251,2 50
La carrière d’Antanimena est déjà ouverte, l’exploitation de la labradorite a été reprise par la société MADA ROC depuis Juin 2006. MADA ROC est une société dont la société RED Graniti et la Société ANTOLINI possédaient chacun 50% des chiffres d’affaires. Mais l’exploitation de cette carrière a été suspendue depuis Décembre 2007 à cause de problèmes techniques.
L’exploitation de la labradorite par la société RED Graniti Madagascar sur la carrière de Benonoky a débuté en 2005. Celle-ci se trouve à l’extrême Nord du massif anorthositique d’Ankafotia.
Photo 5: Vue d’ensemble de la carrière de Benonoky
L’exploitation est à ciel ouvert. La méthode utilisée est celle à gradins. Pour la société RED Graniti Madagascar, l’extraction des blocs se fait à l’aide de fils diamantés après forations des trous horizontaux et verticaux se coïncidant en un même point. Les produits ainsi obtenus sont des blocs semi-finis de labradorite ayant les caractéristiques suivantes : Longueur : 320 cm Largeur : 120 cm
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Chapitre II : PRESENTATION DU PROMOTEUR
Hauteur : 190 cm Masse : 20 Tonnes
La production de la carrière de Benonoky est en moyenne 200 Tonnes/mois, et depuis son ouverture en 2005, 363 conteneurs de blocs de labradorite ont été expédiés dans le monde soit 7260t.
La méthode d’extraction des blocs est basée sur l’identification de la qualité de la roche, suivie de l’orientation et de la direction des veines. La méthode consiste à extraire des blocs de labradorite de bonne qualité de la masse rocheuse. On entend par blocs de labradorite de bonne qualité, des blocs compacts, sans fissures, ni cassures, ni microfissures et ayant surtout de belles couleurs caractéristiques de la labradorite (les couleurs jouent avec des reflets métalliques éclatants, où dominent surtout le bleu et le vert, mais on peut voir aussi le violet et le jaune).
Les blocs de labradorite que la carrière de Benonoky produit, sont nommés « lémurien blue » et «baobab blue ».
Photo 6: Bloc de labradorite prêt à être exporté
II.2.2. Organigramme de la société RED Graniti Madagascar
Les sièges de la société se trouvent à :
• Antananarivo : qui s’occupe des tâches administratives et les contrôles générales. • Toliara : qui œuvre dans l’expédition des blocs de labradorite et la logistique. • Benonoky : qui s’occupe de la production de blocs de labradorite.
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Chapitre II : PRESENTATION DU PROMOTEUR
Gérant
Division exploitation Division administrative Division expédition (Carrière de Benonoky) et contrôle général et logistique (Antananarivo) (Toliara)
Chef d’exploitation
Secteur Secteur Secteur adminis tratif et carrière mécanique gestion du campement
Chef de service Chef mécanicien Chef carrière Mécanicien s Magasinier Ouvriers Conducteurs Sécurité d’engins
Figure 2: Organigramme du personnel
L’effectif de tout le personnel de la carrière de Benonoky est au nombre de 20.
II.2.3. Sécurité dans les carrières
Pour la société, la sécurité que se soit pour les employés, pour les villageois ou pour l’environnement est primordiale. Ainsi, le port des Equipements de Protection Individuelle (casque, combinaison, chaussures de chantier, …) est obligatoire pour le personnel de la carrière, les villageois sont avertis avant et après chaque séance de tirs à l’explosif.
Les gros blocs non commerçables et d’autres déchets d’exploitation sont livrés à la société LABRADOR Madagascar pour leur production artisanale (petits blocs de labradorite de 5 à 20kg), ainsi ils ne sont pas jetés inutilement dans la nature.
II.2.4. Apports de l’existence de la société dans la commune rurale Ianapera
L’existence de la carrière de la RED Graniti Madagascar à Benonoky est bénéfique pour la population locale surtout sur le plan socio-économique. La société apporte pour la communauté :
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Chapitre II : PRESENTATION DU PROMOTEUR
≡ la création d’emplois pour la population locale ; ≡ la construction de radiers et la réfection des pistes avec les blocs stériles ; ≡ la collaboration avec la gendarmerie de la brigade d’Ianapera ; ≡ la contribution à la sécurisation de la population locale et leurs biens ; ≡ la contribution à la lutte contre le vol de zébus qui est fréquent dans la région.
Remarque
Il est à noter l’existence aussi de la société MAGRAMA (Marbre et Granite de Madagascar) dans la commune rurale Ianapera depuis 2002. Celle-ci exploite le même produit que la société RED Graniti Madagascar, c'est-à-dire, de la labradorite sous forme de gros blocs, dans la localité d’Antsoamamy, à 5 km au Nord en vol d’oiseau de la carrière de Benonoky.
La société MAGRAMA possède quatre carrières dans cette localité dont deux sont actuellement en activité. Sa méthode d’exploitation est à peu près la même que celle de la société RED Graniti Madagascar. La différence réside dans le fait que cette dernière utilise uniquement du fil diamanté pour l’abattage des roches, alors que la société MAGRAMA emploie à la fois du fil diamanté et des coins éclateurs pour l’obtention des blocs de labradorite ayant les dimensions citées au paragraphe II.2.1.
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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre III: PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
III.1. Situations Géographique et administrative
III.1.1. Situation Géographique
La zone d’étude se trouve dans la commune rurale d’Ianapera. Celle-ci se situe environ à 185 km en vol d’oiseau à l’Est de Toliara, sur les coordonnées GPS suivantes : S: 23° 37’ 11,7 ‘’ E: 045° 08’ 33.6’’ Altitude: 453m
Figure 3 : Carte topographique
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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
III.1.2. Découpage administratif
La commune rurale d’Ianapera se trouve dans le District de Benenitra, Région Atsimo Andrefana, ex-province autonome de Toliara. La commune d’Ianapera s’étend sur 2140km 2 et compte 30 Fokontany. Elle est limitée par les Communes rurales suivantes : au Nord par Benenitra et Ehara ; au Sud par Fotadrevo et Ambahita ; à l’Est par Isoanala ; à l’Ouest par Belamoty et Lazarivo.
III.1.3. Voies d’accès
L’accès à la commune rurale d’Ianapera se fait de la manière suivante : • Toliara – Andranovory : RN7 – 75km; • Andranovory – Tongobory – Betioky : RN10 – 83km; • Betioky – Fotadrevo – Benonoky : RIP (route d’intérêt provinciale) – 117km ; • Benonoky – Sakalava Haut (Ianapera): RIP – 35km.
On peut suivre une autre voie d’accès en suivant le trajet : • Toliara – Andranovory: RN7-75km; • Andranovory– Tongobory: RN10 – 58km; • Tongobory - Belamoty – Benenitra – Ianapera: RIP.
revêtue
Figure 4 : Voies d’accès
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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
III.2. Présentation du milieu physique
III.2.1. Climat
Le climat étant l’ensemble de circonstances atmosphériques auxquelles est soumise une région. Le climat est du type tropical sec et se caractérise par une exagération de la sècheresse. En effet, la pluie tombe en faible quantité. La saison de pluie est courte, celle-ci va du mois de Décembre au mois de Mars. Pendant ces quatre mois, la précipitation est de 300 à 400mm soit les 2/3 du total annuel qui est en moyenne de 500mm à 600mm. Pendant les autres mois de l’année, des passages orageux à précipitations peu importantes et brèves complètent le cycle.
Quant à la température, elle peut grimper jusqu’à 34 degrés Celsius (°C) en été. En hiver, la température minimale est de l’ordre de 15 à 17 °C, et la maximale varie entre 23°C et 30°C.
Température minimale Température maximale 35 40
30 35
25 30 25 20 20 Température°C
15 Température°C 15 10 10 Mai Juin Avril Août Mars Mai Juin Juillet Avril Août Mars Février Janvier Juillet Octobre Février Janvier Octobre Décembre Novembre Septembre Décembre Novembre Septembre
2005 2006 2007
Figure 5: Variation de la température pendant toute l’année III.2.1. Hydrographie(Source : direction générale de la météorologie Ampandrianomby)
III.2.2. Hydrographie [5]
La zone étudiée appartient au bassin Sud de l’Onilahy (rive gauche). Ce bassin comprend exclusivement les deux sous-bassins de la Savazy-Sakoa à l’Ouest, et de l’Ianapera à l’Est. Tous ces cours d’eau sont dotés d’un régime d’écoulement non pérmanent. Ils sont relativement courts et n’ont pas de source véritable. Il en résulte des crues très fortes, mais passagères qui ne durent parfois que quelques heures.
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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Les cours d’eau sont desséchés en dehors des époques de pluies, c’est à dire plus de la moitié de l’année, de l’eau subsiste seulement dans l’épaisseur des sables du talweg. Cet assèchement superficiel, avec écoulement souterrain est la règle générale, à l’exception des grands cours d’eau (Ianapera,…) qui conservent en général un mince filet d’eau toute l’année.
III.2.3. Pédologie [5]
Les sols sont peu épais, souvent squelettiques. La faible végétation laisse jouer librement une érosion importante et c’est généralement la zone d’altération qui affleure, et parfois même la roche mère. Seules, les zones basses possèdent de véritables sols : ce sont les terres rouges et les alluvions. Les sols rouges sont des sols siliceux d’une épaisseur de l’ordre du mètre en général et de qualité médiocre pour la culture. Elles se développent de préférence sur les formations amphiboliques. Les alluvions comprennent essentiellement de minces bandes ou de petites poches de terres noires résultantes de dépôts vaseux de rivières stagnantes ou de marres intermittentes, qui constituent des sols de culture convenables, malheureusement trop peu étendus et très éparpillés.
III.2.4. Faune La faune de la région est plutôt rare. Les recensements effectués auparavant ont donné les résultats ci-après :
Petits mammifères : 2 espèces Oiseaux : 22 familles Reptiles : 2 espèces
III.2.5. Flore
Dans cette région sèche et chaude, la végétation est peu abondante et le caractère xérophytique dominant. Un pseudo climax spécial occupe les collines de cipolins de la région d’Ianapera (Bush à euphorbes (famaty) sur sol noir à carapace calcaire), les reliefs dénudés (rocailles à xérophytes) et les principales couches graphiteuses.
La flore, où prédominent les arbres à feuilles caduques et qui n’occupe que de très faibles surfaces montre un faciès tout différent où d’énormes tamariniers (kily) forment un épais, sombre et couvert. Cette flore se développe en forêt galerie le long des cours d’eau (Ianapera) et dans les bas fonds humides.
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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Photo 7 : Forêt galerie le long des cours d'eau
III.3. Présentation du milieu humain
III.3.1. Population
La commune rurale d’Ianapera, en 2008, comptait 17 340 habitants soit une densité moyenne de 8,1 habitants/km 2. La majorité de la population sont d’origine Bara et Antanosy.
III.3.2. Activités socio-économiques
III.3.2.1. Agriculture
La culture n’est pratiquée que de façon sporadique et à l’échelle familiale. Les principales cultures que les habitants pratiquent sont le riz, les maniocs, les patates douces, et l’arachide. Ces cultures sont d’autosubsistances. Cependant la production rizicole de la région diminue à cause de manque de pluie. De plus, les feux de brousse règnent dans la région, la même année, 50 à 60ha des terres ont été brûlées.
III.3.2.2. Elevage
L’élevage (bovins, ovins) est important car c’est la principale source de revenu de la population. En 2008, le nombre d’habitant pratiquant l’élevage bovin est de 670. La population pratique aussi l’élevage porcin, mais celui-ci tend à disparaître à cause de la peste porcine. Une très grande partie du revenu de cette population provient de la vente de leur bétail. Ainsi, la possession de zébus est une marque de la valeur de l’individu, plus ils sont nombreux, plus son propriétaire est riche et valeureux. Cette façon de penser incite
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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE la population à ne pas vendre leur zébu et de vivre dans la mauvaise condition de vie, ainsi l’élevage devient contemplatif.
Photo 8: Troupeaux de bœufs et de moutons
Cependant, le vol de zébus est fréquent dans la région, la commune rurale d’Ianapera est une zone rouge en cette matière. En 2008, le nombre de zébus perdus est de 328.
III.3.2.3. Education et santé
La commune rurale d’Ianapera compte dix neuf (19) EPP dont deux (2) sont en charge de la FRAM et un CEG. Dans le CEG d’Ianapera quatre enseignants s’occupent de l’éducation de 110 élèves.
Quant au système sanitaire, la commune possède un (1) CSB II et trois (3) CSB I. La société RED GRANITI Madagascar est maintenant en train de terminer la construction d’un nouveau CSB II dans le Fokontany d’Antanetibe pour la population environnante.
III.4. Géologie régionale [3] [5] [6]
Les principaux ensembles de la région sont : - Les terrains cristallins - Les terrains sédimentaires - Les formations récentes Dans les terrains cristallins, nous distinguons des schistes cristallins, des roches éruptives anciennes et récentes et des formations superficielles récentes relativement peu étendues.
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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
III.4.1. Schistes cristallins
Les schistes cristallins couvrent la plus grande superficie. Ils appartiennent au précambrien paragneissique et se classent en trois grands systèmes définis par Henri BESAIRIE (1950) : • Le système Androyen • Le système du graphite • Le système du Vohibory
III.4.1.1. Système Andryoen (Groupe d’Ampandrandava)
Le groupe d’Ampandrandava est formé de schistes métamorphiques de la catazone, comprenant essentiellement des gneiss amphiboliques prédominants et des léptynites souvent grenatifères, associés à des plagioclasites où les parapyroxénites à phlogopite jouent un rôle économique considérable.
Sa caractéristique minéralogique est l’abondance de l’amphibole qui apparaît essentiellement dans les gneiss et plagioclasites, mais encore dans des léptynites et des cipolins. L’association minéralogique courante est : plagioclase, amphibole, diopside, grenat à biotite.
III.4.1.2. Système du graphite (Groupe d’Ampanihy)
Le système du graphite dessine au centre des feuilles Benenitra et Ianapera une bande subméridienne de quelques kilomètres de puissance qui va en s’amincissant vers le Nord. Limité à l’Est par l’Ampandrandavien, sur lequel il repose, le groupe d’Ampanihy se termine à l’Ouest par une discordance presque rectiligne orientée sensiblement N15E, bien marquée par la présence de niveaux conglomératiques. Il est essentiellement caractérisé par l’abondance des leptynites où le graphite constitue un élément principal.
Le système marque le niveau le plus élevé du socle précambrien observable sur la feuille Ianapera. Il est moins développé que les systèmes androyen et du vohibory, et dessine au centre de la feuille une bande subméridienne qui s’allonge suivant le parallèle de Sakalava Ambony et va en s’amincissant régulièrement vers le Nord.
Sa caractéristique pétrographique est la prédominance des léptynites (gneiss hololeucocrates à quartz aplati), associés à des gneiss léptynitiques à biotite et amphibole. Le groupe comprend encore des gneiss à biotite, des gneiss amphiboliques, des amphibolites feldspathiques ou non, des quartzites, des cipolins. Les plagioclasites ne jouent qu’un rôle très subordonné.
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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Sa caractéristique minéralogique est l’extrême abondance du graphite, qui apparaît essentiellement dans les léptynites et les gneiss, mais encore dans les quartzites, les cipolins et les plagioclasites. La fréquence du grenat est très grande, les minéraux les plus caractéristiques sont le graphite, l’amphibole, l’orthose, la biotite, le grenat. La minéralisation comprend essentiellement du graphite et du grenat.
III.4.1.3. Système du Vohibory (Groupe du Vohibory)
C’est le plus développé dans l’ensemble de la région étudiée. Il comprend la totalité des zones cristallophylliennes des feuilles Sakamena et Sakoa et s’étend largement sur la bordure occidentale de la feuille Ianapera. Sa caractéristique essentielle est l’abondance des faciès amphiboliques en liaison avec une minéralisation cuprifère.
La caractéristique pétrographique du groupe est la prédominance des faciès amphiboliques représentés par des gneiss et des plagioclasites à amphiboles. Statistiquement, la roche dominante est un gneiss à hornblende, qui constitue le fond du groupe. Dans ce fond amphibolique, d’autres faciès pétrographiques apparaissent en bancs ou ilots plus ou moins développés. On trouve par ordre d’importance statistique, mais proportions très variables suivant les régions : ≡ des cipolins ; ≡ des amphibolites et pyroxénites ; ≡ des léptynites et des quartzites ; ≡ des grenatites et des épidotites.
Le mode de gisement de ces roches dans le « fond » amphibolique est généralement caractéristique : les cipolins se présentent en bancs irréguliers, amandes et âmes. Les amphibolites et pyroxénites apparaissent en bancs serrés et lentilles au milieu des gneiss amphibolo-pyroxéniques.
Sa caractéristique pétrographique est la prédominance des faciès amphiboliques représentés par des gneiss et des amphibolites associés à des épidotites. Le groupe comprend encore des cipolins, des gneiss à biotite avec ou sans grenat, des léptynites, des quartzites, des plagioclasites peu abondantes, mais variées (amphibolites à hornblende, actinote, anthophyllite ou smaragdite, pyroxénites à augite, diopside ou hypersthene, werneritites, epidotites et grenatites).
L’association minéralogique caractéristique est : hornblende, grenat, plagioclase. Le graphite est présent, mais rare. La minéralisation variée comprend du cuivre, du zinc, du manganèse, de l’or, de l’amiante chrysotite, du grenat et du corindon.
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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Figure 6: Carte géologique d'Ianapera (feuille H59)
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Chapitre III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
III.4.2. Roches éruptives
Les roches éruptives sont peu abondantes, elles se rattachent à deux cycles principaux : le cycle syntéctonique et le cycle post-téctonique.
III.4.2.1. Cycle syntéctonique
Les roches de ce premier cycle comprennent des granites et dérivés, des gabbros et des péridotites.
Roches granitiques : elles sont extrêmement orthogneïssifiées Roches gabbroïques : elles comportent deux types distinctes : un gabbro leucocrate (anorthosite labradoritique) constitué de labrador et de bytownite, et un gabbro mélanocrate formé exclusivement d’hypersthène et d’augite (pyroxénolite) De rares pointements de péridotites transformés en sérpentines traversent les séries Vohiboryennes.
III.4.2.2. Cycle post-tectonique
Les roches de ce cycle recoupent en discordance nette les schistes cristallins et les roches éruptives anciennes. Elles renferment des pegmatites et quelques rares filons de roches basaltoïdes.
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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES
Chapitre IV: ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES
IV.1. Caractéristiques géologiques
IV.1.1. Géologie locale [6]
Le gisement de roches ornementales d’Amboromaneno se présente sous forme de filon-couches, il appartient à la série des cipolins du système de Vohibory.
La série des cipolins repose en concordance sur la série des gneiss. Elle apparaît essentiellement suivant la grande zone subméridienne de l’Ianapera qui s’étend sur plus de 60 km du plateau de Fotadrevo au confluent de Mangoky et de l’Imaloto. On la retrouve suivant les zones de Besakoa toby et de Vohibory-Bevaha. Enfin, elle réapparait sur la bordure occidentale du cristallin de la feuille Sakamena.
Cette série comprend des cipolins associés à des formations amphiboliques. Ces deux formations prennent une importance variable suivant les régions. En effet, nombres de bancs de cipolins n’ont pas été retrouvés suivant le jeu des plissements. Dans l’ensemble, les faciès de la série deviennent de plus en plus carbonatés vers l’Est.
Aussi convient-il d’admettre que la séquence carbonatée devait passer latéralement vers l’Ouest à une séquence argilo-calcaire. A sa limite supérieure, cette séquence topochimique fait place à une formation de quartzites et de léptynites très quartziques à pyrites associés à des rares cipolins.
IV.1.2. Morphologie du gisement
Le gisement appartient à un ensemble de collines mamelonnées, aux crêtes ondulées de la localité d’Amboromaneno. Il se présente sous forme d’un filon couche de 38m de puissance environ et dont la longueur totale d’affleurement atteint 1200m et la largeur 300m. Il est orienté de N50°E.
Le versant Nord est un peu abrupt, alors que sur les autres versants, la pente s’adoucit (30 à 35°). Tous les versants sont recouverts par des plantes herbacées et quelques arbres éparts. Quant au sommet du mamelon, celui-ci n’a pas de couverture végétale laissant ainsi s’affleurer les cipolins le long des crêtes.
L’altération se traduit par un phénomène de désagrégation. Elle a atteint superficiellement certaines roches.
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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES
Photo 9: Gisement de roches ornementales d'Amboromaneneo
IV.1.3. Structure
Comme le gisement est formé de deux collines, on le divisera en deux secteurs A et B.
IV.1.3.1. Secteur A
Le secteur A se trouve sur les coordonnées GPS: S: 23° 41’ 23, 9’’ E: 045° 08’ 00, 1’’ Altitude: 498m
Pour le secteur A, le filon-couche présente la composition suivante, de haut en bas, on a :
Le cipolin a une structure grenue, ses éléments sont de même dimension, sensiblement ceux d’un grain de riz. On assiste à une répartition pratiquement égale et sans orientation préférentielle des minéraux. Il est essentiellement constitué de calcite, il n’y a pas d’impuretés visibles à l’œil nu, ce qui donne sa couleur blanche. Il ne présente pas encore de schistosités. L’anorthosite est une intrusion dans le cipolin et la leptynite avec grenat. Elle est de couleur sombre en général. Sa texture lobée avec des sites circulaires de diamètre concentrique de plagioclase espacés entre eux par un remplissage de petits minéraux de phlogopite et d’hornblende confère à la roche une fausse structure pégmatitique. La leptynite avec grenat est de couleur claire. C’ est une roche métamorphique de type gneissique à grains de la taille d’un grain de riz, composée de quartz, de feldspath alcalin, et pauvre en mica et en amphibole. Cette leptynite d’Amboromaneno contient, en plus de ces minéraux, des grenats de différente taille
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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES inégalement répartis sur la surface de la roche. La leptynite avec grenat a une direction N 200° et un pendage de 40° NW.
Photo 10 : Echantillon de cipolin du secteur A
IV.1.3.2. Secteur B
Le secteur B se situ e sur les coordonnées : S: 23° 41’ 53, 1’’ E: 045° 08’ 00, 0’’ Altitude: 521m
Cette partie du gisement d’Amboromaneno contient du cipolin, de la leptynite avec grenat et une roche volcanique. Le cipolin de ce secteur est de couleur grise légèrement claire (mésocrate). Ses grains fins sont répartis de façon égale sur toute la surface de la roche. Les calcites ne sont plus nombreuses comme celui du secteur A, on assiste à la présence de beaucoup d’impureté s. C’est une roche métamorphique carbonatée à structure schisteuse. La leptynite avec grenat de cette partie du gisement est à grains fins, elle est de couleur claire en général. Elle a une texture schisteuse. Elle est composée de quartz légèrement étirés, de feldspath alcalin, et pauvre en mica et en amphibole , de grenat de taille variable inégalement répartie sur la surface de la roche. La troisième formation rencontrée dans ce secteur est une roche éruptive, elle est de coul eur grise claire. Aucun minéral n’est visible à l’œil nu, ce qui donne sa structure microlitique. Ainsi, cette formation pourrait être de l’andésite ou du trachyte.
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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES
Photo 11 : Affleurement de cipolin dans le secteur B
IV.1.4. Données structurales
Canevas de WULFF
C'est un outil graphique permettant d'effectuer en pratique la projection stéréographique des faces d'un cristal et d'en déduire ensuite des mesures angulaires.
Le report des mesures des directions et des pendages des couches sur le Caneva de WULFF a donné la représentation cyclographique ci-après. Les arcs de cercle sont imprimés sur une feuille de carton, et les constructions s'effectuent sur une feuille de papier transparent superposée au canevas, pivotant autour du centre du cercle fondamental (aiguille).
Mesures des directions et des pendages :
• N 200, 35 SE • N 30, 45 NW • N 210, 40 NW • N 180, 41 SE • N 20, 40 SE • N 20, 40 NW • N 150, 22 NE • N 190, 42NW
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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES
N
330 30
300 60
W E
240 120
210 150
S
Figure 7 : Représentation cyclographique des données structurales
IV.1.5. Evaluation du gisement
La forme des deux secteurs contenant le gisement de cipolin d’Amboromaneno est assimilable à un demi-ellipsoïde à trois axes.
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Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES
IV.1.5.1. Secteur A
b =15 m a = 400m c = 20 m
800m Le volume du demi-ellipsoïde est :
a = 400m 2 V = a b c b = 15m 3 c = 20m D’où,
VA = 251 327m3
IV.1.5.2. Secteur B
a=200m b = 20 m =20 0m
c = 40m
400m Comme dans le secteur A, on a le volume suivant :
a = 200m 2 V = a b c b = 20m 3 c = 40m D’où ;
VB = 335 103m3
Le volume total de cipolin est donc,
V = V A + V B A.N
V = 586 430m3
RANARISON Tsiriry – promotion 2009 30
Chapitre IV : ETUDES GEOLOGIQUES ET MINIERES
Ainsi, le volume du cipolin est estimé à V = 586 430m3.
IV.2. Estimation de la durée de l’exploitation
La production mensuelle de blocs de la future carrière est évaluée 180m3/mois, soit une production annuelle de 2 160m3/an. Tout le cipolin du gisement ne sera pas en totalité transformé en blocs commerçables, il y aura toujours des restes qui deviendront des déchets d’exploitation (85%).
IV.2.1. Secteur A
On a :
• volume de cipolin : V A = 251 327m3 ; • production annuelle de blocs commerçables: P = 2 160m3/an ; • taux de récupération : n = 15%; • volume de roche abattue par an: