2. LE MILIEU PHYSIQUE Le Site D’Étude S’Inscrit Dans La Vallée De La Brenne, Au Pied De Collines Boisées Qui 2.1
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
SOLEFRA 1 ÉTUDE D’IMPACT DU PROJET D’AMÉNAGEMENT D’UN PARC SOLAIRE AU SOL À FAIN-LÈS-MONTBARD 2. LE MILIEU PHYSIQUE Le site d’étude s’inscrit dans la Vallée de la Brenne, au pied de collines boisées qui 2.1. La topographie SR bordent la commune. Le site présente un dénivelé Nord-Sud d’environ 12 m (A-A’). Par ailleurs, le relief Le territoire communal a une altitude minimale de 213 mètres à proximité de la vallée de la est davantage marqué sur la partie Est du site, où l’altitude augmente d’environ 9 m Brenne et une altitude maximale de 362 mètres dans la forêt de Fain surplombant le vallon (B-B’). de Fontenay. Le territoire communal s’élève dans une direction Sud-Nord – Nord-Est. Figure 6 : Carte topographique A A’ Site d’étude A B B’ A’ B B’ Source : fr-fr.topographic-map.com, Géoportail, 2019 SCE │ Décembre 2019 26 / 278 SOLEFRA 1 ÉTUDE D’IMPACT DU PROJET D’AMÉNAGEMENT D’UN PARC SOLAIRE AU SOL À FAIN-LÈS-MONTBARD L’espace cartographique Géoportail met à disposition une carte des pentes pour l’agriculture Figure 8 : Vue de la pente Nord-Est du site d’étude au titre des Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE) que l’agriculteur doit respecter sur les surfaces, animaux et éléments sur lesquels il a le contrôle. Cette carte page suivante localise les pentes supérieures à 10%. La butte en partie Est du site apparaît donc sur cette carte. Les collines boisées SR sont également très marquées. Ces dénivelés seront à prendre en compte pour décrire la circulation de l’eau. Les photos suivantes permettent de les localiser dans le paysage du site. Figure 7 : Carte des pentes de plus de 10% Site d’étude Source : SCE, juillet 2019 Enjeu moyen La zone d’étude s’inscrit dans un relief marqué, notamment du fait de collines boisées au Nord de la commune de Fain-lès-Montbard. Le site d’étude se localise au pied de ces collines dans la Vallée de la Brenne. Il présente un dénivelé marqué, avec des irrégularités de topographie pouvant influencer la circulation des eaux et sur la question paysagère et les vues lointaines qui peuvent concerner le site. Vue Source : IGN Géoportail, juillet 2019 SCE │ Décembre 2019 27 / 278 SOLEFRA 1 ÉTUDE D’IMPACT DU PROJET D’AMÉNAGEMENT D’UN PARC SOLAIRE AU SOL À FAIN-LÈS-MONTBARD 2.2. Les caractéristiques des sols Figure 9 : Carte géologique 2.2.1. Géologie du terrain Le territoire communal de Fain-lès-Montbard se caractérise par les calcaires du jurassique. Le sous-sol de la commune se caractérise par des calcaires bioclastiques, voire graveleux, Site d’étude où sont implantés les bois. Les pâtures se sont développées sur des marnes sableuses psammitiques, argiles noires et schiste carton. Enfin, des alluvions récentes, argilo- limoneuses parfois graveleuses, sont visibles sur la Vallée de la Brenne. Le site d’étude repose sur trois formations : SR Des marnes sableuses psammitiques, argiles noires et « schistes cartons » ; Des éboulis et glissements de terrains ; Des colluvions diverses. Les affleurements naturels des Marnes sableuses psammitiques, argiles noires et « schistes cartons » sont rares. Quelques carrières, maintenant abandonnées et qui les exploitaient pour la fabrication de tuiles et de briques, permettent encore de les observer au Sud-Est et à l'Est de Montbard, dans la vallée de la Brenne, et au Sud-Ouest de Bellenot-sur-Seine ; les actions météoriques dégradent très vite les affleurements artificiels. Constituant le sommet des pentes des principales vallées de la carte, les marnes sont toujours masquées par d'épais éboulis provenant de la corniche calcaire bajocienne qui les surplombe. Formant un écran imperméable, leur toit est jalonné par de nombreuses sources dont la majorité est captée ; la présence des éboulis masque toujours le contact. Très humides, elles sont le siège de nombreux phénomènes de glissements (loupes, « moines », systèmes de base de corniche) très caractéristiques. Elles sont surtout occupées par des prairies, beaucoup plus rarement par des cultures du fait de la pente souvent assez forte. Sous l'effet conjugué, d'une part de l'érosion différentielle sur les marnes et argiles liasiques tendres et les calcaires bajociens durs, et d'autre part de la gravité, de gros pans de falaises glissent sur les marnes et forment des éboulis à plusieurs niveaux des pentes. Divers matériaux meubles (pierrailles, sables cryoclastiques, limons) se sont accumulés en arrière de ces éboulis, formant des replats, souvent cultivés. Source : BRGM Infoterre, juillet 2019 SCE │ Décembre 2019 28 / 278 SOLEFRA 1 ÉTUDE D’IMPACT DU PROJET D’AMÉNAGEMENT D’UN PARC SOLAIRE AU SOL À FAIN-LÈS-MONTBARD 2.2.2. Pédologie du terrain Figure 10 : Carte des sondages pédologiques Une évaluation du potentiel agronomique des sols a été réalisée au droit du site d’étude par EMC Environnement en avril 2019. Pour cela, EMC Environnement a eu recours à plusieurs méthodes : Site d’étude Un échange avec le propriétaire exploitant pour connaître son avis sur le potentiel de cette parcelle ; Des sondages pédologiques réalisés à la tarière manuelle sur une profondeur maximale d’un mètre. Les sondages doivent être assez nombreux pour qualifier la qualité des sols sur le plan agronomique ; Un inventaire botanique. Source Les inventaires de terrain ont été réalisées le 5 avril 2019. 30 sondages pédologiques ont été réalisés à la tarière manuelle. Les caractéristiques de texture, de couleur, de pierrosité, d’activité faunique, d’enracinement, de présence d’hydromorphie… ont été notées pour chaque sondage. Un tableau de synthèse a ainsi été établi et reporté en annexes. La végétation en place a été relevée par un inventaire botanique ; la pente générale a été indiquée. Les sondages ont permis de préciser les caractéristiques géologiques des sols rencontrés, qui sont de deux types : Des sols limono-argileux, brun clair, peu profonds, présentant une pierrosité assez forte, un système racinaire bien développé et une activité faunique développée. Les cailloux empêchent de réaliser les sondages à plus de 40 cm de 100 m profondeur (sondages S1, S2, S3, S4, S6, S7, S8, S9, S12, S13, S24 ; Des sols brun clair, puis jaunâtres, limono-argileux en surface puis de plus en plus argileux en profondeur, assez profonds, légèrement piquetés de rouille en UC 61 : Sols calcaires sur alluvions récentes surface, mais nettement hydromorphes en profondeur (taches de rouille nettes et UC 69 : Sols argilo-limoneux localement hydromorphes des pentes liasiques nombreuses, concrétions ferro-manganiques, présence éventuelle de marbrures gris/brun/ocre), faiblement caillouteux à assez forte pierrosité, compacts en Source : Étude du potentiel agronomique des sols de la parcelle A n°502, Commune de Fain-lès- profondeur – sondages S5, S10, S11, S14, S15, S16, S17, S18, S19, S20, S21, S22, Montbard, EMC Environnement, avril 2019 S23, S25, S26, S27, S28, S29, S30. Cette étude permettra de développer les parties concernant les zones humides et la qualité On peut rattacher ces sols aux sols bruns calciques (calcisols). Ils présentent les avantages des sols vis-à-vis d’une exploitation agricole par la suite de l’étude d’impact. de posséder dans la couche supérieure une bonne stabilité structurale, d’être riches en matière organique et de disposer de bonnes réserves en eau. La conservation de la Enjeu moyen La géologie du site est composée principalement de marnes couverture prairiale permet le maintien de ces caractéristiques. En revanche, la forte sableuses, de colluvions diverses et d’éboulis : cette géologie s’est pierrosité (graviers, cailloux), l’hydromorphie en profondeur et la pente assez forte sont formée suite à des glissements sur les pentes et des ruissellements autant de facteurs contraignants pour la production agricole. Ce sont des sols qui en hiver superficiels, démontrant une certaine instabilité des sols profonds. retiennent naturellement l’eau, mais qui se dessèchent rapidement après une période sèche Les marnes sont imperméables mais peuvent être très humides. Les assez longue. À savoir qu’au centre de la parcelle, au niveau des colluvions, se trouve une sols peu profonds présentent une bonne stabilité structurale, ils sont source (exsurgence) qui permet d’alimenter un abreuvoir pour le bétail. particulièrement caillouteux par endroits, hydromorphes en profondeur et caractérisés par une pente assez forte. SCE │ Décembre 2019 29 / 278 SOLEFRA 1 ÉTUDE D’IMPACT DU PROJET D’AMÉNAGEMENT D’UN PARC SOLAIRE AU SOL À FAIN-LÈS-MONTBARD 2.3. La ressource en eau Figure 11 : Carte hydrogéologique 2.3.1. Hydrogéologie La masse d’eau souterraine est une succession de formations perméables délimitant des aquifères (au moins deux ou trois), séparées par des terrains semi-perméables voire imperméables (aquitards). Site d’étude La zone d’étude se trouve au niveau de la masse d’eau souterraine HG401 « Marnes SR et calcaires de la bordure Lias Trias de l’Est du Morvan ». Il s’agit d’une masse d’eau souterraine imperméable localement. Son état chimique est « médiocre ». Un aquifère est une formation géologique, continue ou discontinue, contenant de façon temporaire ou permanente de l’eau mobilisable, constituée de roches perméables (formation poreuses ou fissurées) et capable de la restituer naturellement ou par exploitation (drainage, pompage, etc.). Dans la région, il existe deux catégories de formations aquifères : Les ensembles calcaires du Jurassique dans les fissures desquels l’eau s’infiltre et circule aisément avant de ressortir sous forme de sources permanentes ou temporaires, au contact des horizons marneux imperméables (marnes du Lias, marnes à Ostrea acuminata) ; Les alluvions quaternaires sablo-graveleuses du fond des principales vallées (Brenne, Armançon) qui recèlent une nappe alluviale en partie alimentée par les cours d’eau. La carte ci-après montre les différentes entités hydrogéologiques selon leur nature. Dans le secteur, les ensembles calcaires du Jurassique se trouvent au nord du site d’étude, au niveau de la couche géologique des calcaires à entroques.