Garçon, L'audition! De L'ouvreuse Du Cirque D'été

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Garçon, L'audition! De L'ouvreuse Du Cirque D'été GARÇON, L'AUDITION! DE L'OUVREUSE DU CIRQUE D'ÉTÉ LETTRES DE L'OUVREUSE. BAINS DE SONS. RYTHMES ET RIRES. LA MOUCHE DES CROCHES. ENTRE DEUX AIRS. NOTES SANS PORTÉES. ACCORDS PERDUS. LA COLLE AUX QUINTES. DE WILLY MAÎTRESSE D'ESTHÈTES. UN VILAIN MONSIEUR. CLAUDINE A L'ÉCOLE. En préparation : CLAUDINE A PARIS. UN VOYAGE SENTIMENTAL. Exemplaire N° EMILE COLIN, IMPRIMERIE DE LAGNY ^5,-JÎ* H>J L'OUVREUSE DU CIRQUE D'ÉTÉ GARÇON L'AUDITION! PARIS H. SIMONIS EMPIS, ÉDITEUR 21, RUE DES PETITS-CHAMPS, 21 IÇOI Tous droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays, y compris la Suède et la Norvège. S'adresser, pour traiter, à M. H. Simonis Empis. A GUSTAVE LYON GARÇON, L'AUDITION! O 7 (J'est vraiment gentil à (Jhevillard. d'avoir organisé un concert le 1er janvier! Justement on ne sait jamais à quoi employer cette journée-là : pas de visites à faire, pas de marrons glacés à recevoir, pas de polichinelles à mettre dans le tiroir des fillettes sages, pas d'écheveaux de souhaits à débrouiller, rienî Grâce au gendre immortel de l'immortel Patron, nous avons eu de quoi occuper cette après-midi dominicale. Et quel joli temps pour se rendre au Cirque en ba­ teau ! A propos de bateau je vous redirais bien que Ghevillard nous sert des programmes où l'inédit ne foisonne pas (Beethoven, Wagner et même Jannequin sont de petits jeunes gens qui ont déjà fait leurs preuves), mais à quoi bon rabâ­ cher ? Les chefs d'orchestre ne m'écouteront pas plus aujourd'hui qu'hier, demain qu'aujourd'hui. Et les jeunes compositeurs continuent, affublés 1 2 GARÇON, L'AUDITION ! de fausses barbes, à décrotter les godillots des passants pour ne pas crever de faim. Doux pays! Doux métier ! Du moins, si Ghevillard ne joue guère de mo­ dernes , il interprète merveilleusement les anciens. Sous sa direction, à la fois vigoureuse et douce, — susivitev et fortiter, comme dit mon cadet, cornichon à Stanislas, — je ne dirai pas que la sixième symphonie assume des beautés inédites, mais du moins elle donne tout ce qu'on peut attendre d'elle, et ça n'est pas rien. Un jour ou l'autre, je vous révélerai quelques- uns des commentaires amoncelés au pied de cette œuvre; il s'est trouvé des glossateurs pour voir dans la Pastoreile un petit bourgeois de Bavière allant flâner à la campagne par une belle après- midi avec son épouse, sa pipe et sa progéniture ; pour d'autres, la même symphonie évoque le plus nébuleux panthéisme. Faut-il que le bon Dieu soit puissant pour créer de tels imbéciles ! 2 janvier 1899, Quel clair soleil, aujourd'hui, é^eilleur de dé­ sirs, et qui inciterait aux fugues exquises, pour contempler avec le si chéri, la main dans sa main (Albert), « aux pentes des coteaux flotter les GARÇON, ^AUDITION ! 3 vapeurs blanches » ; à l'heure « où le matin mouillé sourit, nu, dans les branches! » Mais quoi! trois séances musicales (trois!) nous re­ quièrent, alors qu'une seule comblerait si bien tous mes vœux, car, ainsi qu'on chante dans Faust : « Une seule suffit pourvu qu'elle soit bonne », — ce qu'un vieil ami à moi, célibataire irrédentiste, prononce : « Une bonne suffit, pourvu qu'elle soit seule... » Au Conservatoire, instrumentistes et choristes semblent se ressentir quelque peu des vacances ; quant à l'orgue, je demanderai respectueusement à M. Guilmant s'il estime qu'une petite visite de l'accordeur, muni des instruments nécessaires, serait superfétatoire. — Correcte exécution de la Symphonie en la sur quoi, l'an dernier, mar­ chèrent Weingartner et Mottl avec une maestria que les abonnés du Patron n'ont pas oubliée ; leur chaleur teutonique semble avoir un peu dé­ gelé l'exécution conservatoriale, du moins le final, car l'Allégro continue — selon la sacro- sainte tradition d'Habeneck — à traînailler comme une languissante marche de Félicien David pour chameaux fatigués. On applaudit ferme madame Lovano dans une belle cantate de Bach (décidément, le vieux cantor revient à la mode, tout arrive!); succès pour la berliozienne Ouverture du Roi Lear où Julien Tiersot me révèle que l'Andante évoque le personnage, du vieux roi, tandis que le chant 4 GAJRÇON, L'AUDITION ! exposé pour la première fois par le hautbois (à la dominante du ton principal) est la représenta­ tion sonore de Gordelia. Il sait tout, ce Tiersot. Faudra que je lui demande si Pugno m'aimera longtemps. Car il m'adore, ce Raoul à la belle barbe ! Aussi, vous pensez si j'étais fière; hier, d'en­ tendre les applaudissements tempêter autour de lui, pendant que son pleyel chantait le concerto en mi bémol de Mozart où les premiers violons repassent aux seconds une mélancolique phrase andantino, toute fleurie de grâce; la souplesse de Pugno reste classique, sa pureté ne tourne jamais à la sécheresse, c'est un maître. Un autre maître, également acclamé, cet Ysaye, de qui le violon magique nous a donné le frisson, en pieu rant l'admirable adagio en ut dièze mineur (du Gluck plus intense, plus pénétrant) d'un concerto de Bach dont je ne me rappelle plus le matricule ; tous les auditeurs du Ghâtelet, frémissants, marinaient dans l'extase, depuis Léon Daudet jusqu'à Gaston Lemaire, tous ! Et ils étaient nombreux : Raquez au galoubet émouvant, Anselme Vinée, mélanco, Guillaume Béer, l'œil vif, et puis tout le faubourg : mar­ quises de Gabriac, de Loys-Chandieu, de Mun, comtesse d'Haussonville, de Pourtalès, Albert de Mun. Voyons, je suis sûre que j'en oublie ; qui en­ core? Vicomte Melchior de Vogué, vicomte de Meaux, baron de Lassuchette, ah ! je ne sais plus ! GARÇON, L'AUDITION ! 5 Gomme les autres, M. Colonne béait d'émer­ veillement (même pour mieux entendre ces mer­ veilles de sonorité, il a fort atténué les savou­ reux accompagnements de Y Adagio. Que voulez- vous ? on était sous le charme !). Seul Gustave Robert, chez qui la statistique ne perd jamais ses droits, gardait assez de sang-froid pour re­ marquer que, dans l'allégro du début, sur 175 mesures, le mi, sol dièze, si initial revient 37 fois. C'est une proportion coquette. J'ai crayonné au dos d'un numéro de vestiaire plusieurs remarques : que, dans le concerto de Mozart, où Pugno triompha, on entend le Di t&nti palpiti; que le famulus des virtuoses, un talentueux harpiste dénommé Olivier Maignien (tête d'Espagnol mystique, constate Maurice Denis, comme Zurbaran en peignit dans ses cinq- ascètes), est un incomparable « tourneur » de pages, un vrai Derviche; que le docteur Damain a toujours bonne mine; que le pianiste Grovlez s'obstine à ressembler au violoniste Jacques Thibaud, exprès pour m'agacer; qu'un de nos plus sympathiques députés antisémites erre dans les couloirs, inconsolable d'avoir quitté notre colonie ensoleillée dont il a la nostalgérie ; que le piano et les cordes de l'orchestre pourraient être un peu mieux d'accord sans inconvé­ nient, etc. Entre les orchestrations, quelque peu austères, de Mozart et de Bach, l'instrumentation étoffée 6 GARÇON, L'AUDITION ! à la moderne de M. Rabaud a produit bon effet. Tout d'abord, félicitons ce jeune homme d'avoir élu un sujet musical, — ce qui est rare de la part d'un musicien, -— assez musical pour avoir déjà tenté Liszt : la Procession nocturne. Faust (celui de Lenau), condamné à chevaucher dans les ténèbres, en proie au désespoir farouche, entend, à l'orée d'un bois, des voix élancer au ciel de pieux cantiques ; il arrête son cheval, il voit processionner les enfants, cierges en main, puis les vierges voilées, puis les vieillards de qui la chevelure blanchit sous le givre de l'âge ; et tous chantent leurs hymnes d'innocente piété, de renoncement, d'espoir; les voix s'éloignent, les lueurs tremblotent à travers les arbres, tout disparaît, la forêt retombe dans son grand si­ lence, et Faust, sa superbe abattue, pleure, pleure, pleure. Sur ce poème, M. Rabaud a écrit une musique des plus agréables, sans les oppo­ sitions vigoureuses qu'une telle donnée n'eût pas manqué d'inspirer à* certains tempéraments, habilement orchestrée, très soucieuse de l'ex­ pression, — d'heureuses recherches, les pizzicati des basses indiquant les pas, tout cela grandit bien, un canon réussi, joli emploi du hautbois, rien de très imprévu, mais rien de laid, — succès mérité. Au Cirque, après l'Héroïque, apothéose de Bonaparte, alors que Rome encore n'a pas rem­ placé Sparte, on nous sert la Chaîne d'amour GàRçoN, L'AUDITION ! 7 de Montoya et Bouval, suite chatnoiresque chantée par M. Cossira, suite pas amusante malgré le soin qu'a pris un hautbois de se tromper de mesure, gaiement. Ohé! ohé! Si on la rejoue (mais je ne crois pas), je vous conterai le chainario de cette petite machine; où il y a de la Chaîne, y a pas de plaisir* 9 janvier 1899, OPÉRA-COMIQUE, — Reprise de la Vie de Bohême. Pour juger équitablement la pittoresque Vie de bohème du Lucquois Giacomo Piccini, il faut tout d'abord faire table rase de nos préférences musicales et de nos coutumes. Gette juxtaposi­ tion de motifs parcellaires dénués de toute cohé­ sion, ce parti pris de bel canto naïvement insou­ cieux des exigences de la situation, cette orches­ tration tape-à-1'œil brutalement cuivrée, avec des encombrements de harpes prétentieuses, cette absence de tout plan tonal, ce tohu-bohu des personnages, des instruments, des thèmes, déconcertent nos habitudes françaises. Mais quoi! le succès est là! Hier, comme le soir de la première, le public a marqué, par de longs applaudissements, qu'il goûtait fort cette 8 GARÇON, L'AUDITION ! vision superficielle, ces sauvages oppositions de couleurs, cette perpétuelle trépidation qu'il croit de la vie.
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