COMMUNE D'oriol EN ROYANS Département De La Drôme

COMMUNE D’ORIOL EN ROYANS Département de la Drôme ENQUETE PUBLIQUE RELATIVE A UNE INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Arrêté Préfectoral n°2018250-0013 Demande d’autorisation avec exploitation d’une installation de traitement de matériaux présentée par la société « CARRIERES E.PEYSSON»

Le rapport d’enquête publique (premier document), les conclusions personnelles et motivées (deuxième document) doivent être considérées comme des documents séparés. Ils ne sont reliés que pour une présentation plus aisée.

Copies à :

1 – Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Grenoble

2 – Monsieur le Préfet de la Drôme

3 – Archives du Commissaire Enquêteur

Le Commissaire Enquêteur

Alain VALADE

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 1

RAPPORT D’ENQUETE COMMUNE D’ORIOL EN ROYANS Département de la Drôme ENQUETE PUBLIQUE RELATIVE A UNE INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Arrêté Préfectoral n°2018250-0013 Demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière avec exploitation d’une installation de traitement des matériaux présentée par la société « CARRIERES E.PEYSSON»

Premier document

Le Commissaire Enquêteur

Alain VALADE Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 2

SOMMAIRE

PREAMBULE page 5

1. PRESENTATION DE L’ENQUETE PUBLIQUE (1 er document)

1-1 Objet de l’enquête publique page 6

1-2 Demandeur page 6

1-3 Activités (nomenclature des ICPE) page 6

1-4 Dispositions administratives page 7

2. ORGANISATION ET PRESENTATION DE L’ENQUETE PUBLIQUE (1 er document)

2-1 Modalités préalables à l’ouverture de l’enquête publique page 8

2-2 Permanences page 8

2-3 Présentation du dossier en mairie page 8

2-4 Horaires de consultations du dossier d’enquête publique page 9

2-5 Signature du registre de l’enquête publique page 9

2-6 Lieu des permanences page 9

2-7 Visites de l’exploitation et de son environnement page 9

2-8 Entrevues et réunions avec Monsieur Gilles BONNARDEL page 10 (Responsable exploitation)

2-9 Contacts avec les mairies page 10

2-10 Information du public page 11

2-11 Commentaires sur le déroulement de l’enquête publique page 13

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 3

3. RAPPORT DE PRESENTATION DU DOSSIER DE LA DEMANDE D’AUTORISATION (1 er document)

3-1 Composition du dossier page 15

3-2 L’Etude d’impact page 18

3-3 Le résumé non technique de l’Etude d’impact page 19

3-4 L’Etude des dangers page 28

3-5 Le résumé non technique de l’étude des dangers page 29

3-6 La notice Hygiène et Sécurité page 30

4. ANALYSE DU PROJET (1 er document)

4-1 Situation et périmètre du projet page 33

4-2 Avis de l’Autorité Environnementale page 36

4-3 Description de l’installation page 37

4-4 Motivation du projet et description page 39

4-5 Publication et information faites au projet page 41

4-6 Analyse du projet page 42

4-7 Capacités techniques et financières du pétitionnaire page 48

4-8 Remise en état du site page 50

4-9 Analyse des observations recueillies page 50

4-10 Demandes formulées par le Commissaire Enquêteur (PV de synthèse) page 51

5. ANNEXES (1 er document) page 60

CONCLUSIONS PERSONNELLES ET MOTIVEES (2 ème document) page 61

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 4

PREAMBULE

Le Commissaire Enquêteur a pour motivation essentielle de participer au service public dans le cas d’indépendance que lui confère la loi. Sa mission définie par l’arrêté d’organisation de l’enquête publique publique se décline ainsi :

- Permettre à l’autorité ayant le pouvoir décisionnel de disposer préalablement de tous les éléments nécessaires à son information.

- Conduire en son nom propre l’enquête publique publique dont l’organisation lui a été confiée.

- Permettre au public de prendre connaissance du projet.

- Apprécier l’acceptabilité sociale et environnementale du projet soumis à l’enquête publique publique.

- Evaluer objectivement les avantages et les inconvénients du projet et donner un avis personnel et motivé après écoute du public, et après sa propre réflexion.

- Soumettre au porteur du projet les suggestions et contre-propositions émises par le public ou/et lui-même susceptibles d’être retenues.

*****

Je soussigné Alain VALADE, après avoir pris connaissance du projet et m’étant assuré de mon indépendance par rapport au projet soumis à cette enquête publique, jugé de l’absence d’intérêts directs ou indirects que je pouvais avoir avec le projet, j’ai accepté ma désignation de Commissaire Enquêteur titulaire faite par Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Grenoble le 23 juillet 2018, décision E18000236/38, suivi de l’arrêté préfectoral n° 2018250-0013 portant ouverture d’une enquête publique. Je déclare suite à cette désignation m’être rendu en mairie d’ORIOL EN ROYANS (26190) lieu de cette enquête publique, pour assurer mes fonctions de Commissaire Enquêteur et recevoir le public qui souhaitait me rencontrer.

Suite à cette intervention je présente dans ce document le rapport de l’enquête publique qui s’est déroulée du mardi 16 octobre au mardi 20 novembre 2018 inclus.

*****

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 5

1. PRESENTATION DE L’ENQUETE PUBLIQUE (1 er document)

1-1 Objet de l’enquête publique

La demande d’autorisation présentée le 28 octobre 2016 par Monsieur Gilles BONNARDEL, agissant en qualité de Gérant de la société «CARRIERES E.PEYSSON » sise à La Combe 26190 SAINT NAZAIRE EN ROYANS, pour une autorisation de renouveler l’autorisation préfectorale n°4802 en date du 4 septembre 1987 d’exploiter la carrière d’ORIOL EN ROYANS, au lieu dit « Les Belles » portant une surface de 3,9 hectares et de l’étendre sur une surface de 3,3 hectares, de poursuivre l’utilisation d’un groupe mobile de criblage d’une puissance de 82 kW et de mettre en service une installation de traitement des matériaux sableux de la carrière par criblage/lavage, d’une puissance totale installée de 320 kW, en application du Code de l’Environnement, Titre 1 er du Livre V et conformément aux dispositions de l’article R 512-2 de ce code.

1-2 Demandeur

La présente demande d’autorisation est établie par la société «CARRIERES E.PEYSSON » et concerne la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière avec exploitation d’une installation de traitement des matériaux sous la rubrique n°2510-1 (exploitation de carrières), sur la commune d’ORIOL EN ROYANS.

Le signataire de cette demande d’autorisation est Monsieur Gilles BONNARDEL, agissant en qualité de Gérant de la société « CARRIERES E.PEYSSON ».

La personne en charge du dossier est Monsieur Gilles BONNARDEL.

Il est à noter que le site est exploité depuis 1982. Elle a été acquise par la société « CARRIERES E.PEYSSON » en 1997.

Les caractéristiques d’identification du demandeur sont les suivantes :

Code APE : 0812 Z

Numéro SIRET : 381 123 579 00017

N° registre du commerce : R.C.S Romans 381 123 579 n° de gestion 1991B00111

1-3 Activités (nomenclature des ICPE)

La société « CARRIERES E.PEYSSON» est soumise à la législation relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) sous la rubrique n° des rubriques : 2510 – 1.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 6

Désignation des activités ; 2510-1 Carrière ou autre extraction de matériaux (exploitation de), sous le régime de l’autorisation devant faire l’objet des formalités d’enquête publique.

1-4 Dispositions administratives

Du fait de son activité, la société «CARRIERES E.PEYSSON » est soumise au Code de l’Environnement, et plus particulièrement à la législation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Les textes suivants lui sont applicables :

- Le Code de l’Environnement, titre 1 er du Livre V et tout particulièrement des articles R 512- 2, R 512-9, R 512-14 à R 512-21, R 122-2 et R 122-7 du dit Code.

- Consultation du CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques).

La carrière des Belles, sise sur la commune d’ORIOL EN ROYANS, au lieu-dit « Les Belles », est autorisée suivant l’arrêté préfectoral n° 4802 en date du 4 septembre 1987 à exploiter en carrière une surface de 39 000 m2 (3 ha 9 a 00 ca) sur la commune d’ORIOL EN ROYANS, au lieu-dit les Belles. Les matériaux extraits sont utilisés par l’industrie du bâtiment, la chimie minérale, la filtration et les loisirs.

La société « CARRIERES E.PEYSSON » était autorisée à exploiter ce site jusqu’en septembre 2017 compte tenu du retard pris sur le phasage initial dû à une première demande d’autorisation d’extension refusée et modifiée pour sa non compatibilité avec le PLU communal, la société « CARRIERES E.PEYSSON » a redéposé une nouvelle demande avec un périmètre d’exploitation plus réduit portant uniquement sur l’extraction de sables, faisant l’objet de cette enquête publique.

En cohérence avec le PLU communal, une demande d’autorisation a été déposée en Préfecture de la Drôme en octobre 2016, au nom de la société « CARRIERES E.PEYSSON », pour ; le renouvellement de l’autorisation d’exploiter et l’extension d’une carrière à ciel ouvert.

La demande a pour objet :

- Le renouvellement et l’extension d’une carrière

- L’exploitation d’une installation de traitement des matériaux.

La superficie sur laquelle porte la demande est d’environ 72 240 m2 (7 ha 22 a 40 ca) dont environ 60 614 m2 environ (6 ha 06 a 14 ca) de surface exploitable.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 7

Le niveau annuel de production maximum sollicité est de 50 000 tonnes avec une production annuelle moyenne de 45 000 tonnes.

L’autorisation d’exploitation est demandée pour une durée de 25 ans.

2. ORGANISATION ET PRESENTATION DE L’ENQUETE PUBLIQUE (1 er document)

2-1 Modalités préalables à l’ouverture de l’enquête publique

Au cours de mon entrevue avec le Bureau des Enquêtes Publiques et après avoir pris connaissance du dossier d’enquête publique concernant la demande d’autorisation d’exploitation d’une carrière de sables (renouvellement et extension) et d’une installation de traitement des matériaux présentée par la société « CARRIERES E.PEYSSON » et qu’un exemplaire m’ait été remis le 20 septembre 2018, j’ai procédé à la vérification des éléments du dossier mis à l’enquête publique, signé et paraphé les pièces constitutives de ce dossier.

Les modalités pratiques d’organisation de l’enquête publique ont été fixées en août avec la Préfecture de la Drôme à Valence.

La période de l’enquête publique a été fixée du mardi 16 octobre au mardi 20 novembre 2018 inclus.

Le nombre de permanences du Commissaire Enquêteur a été fixé à cinq.

2-2 Permanences suivant l’article n°4 de l’arrêté préfectoral n°2016053-0002 prescrivant l’enquête publique.

- Mardi 16 octobre de 14h00 à 17h00 – Ouverture de l’enquête publique. - Mercredi 24 octobre de 09h00 à 12h00 - Mercredi 31 octobre de 09h00 à 12h00 - Vendredi 9 novembre de 9h00 à 12h00 - Mardi 20 novembre 14h00 à 17h00 – Clôture de l’enquête publique.

2-3 Présentation du dossier en mairie

Le dossier d’enquête publique (8 pièces et CD) a été déposé à ORIOL EN ROYANS (Drôme) afin que le public puisse en prendre connaissance et consigner ses observations éventuelles sur le registre d’enquête mis à disposition.

Le dossier de demande d’autorisation est composée de :

- La demande d’autorisation

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 8

- Le résumé non technique

- L’étude d’impact

- L’étude des dangers

- La notice hygiène et sécurité

- Les annexes

- L’étude paysagère d’aménagement et de remise en état

2-4 Horaires et jours de consultations du dossier d’enquête publique en mairie d’ORIOL EN ROYANS

- Mardi de 13h00 à 17h00 - Mercredi de 10h00 à 12h00 - Vendredi de 10h00 à 12h00

2-5 Signature du registre de l’enquête publique

Monsieur le Maire de la commune d’ORIOL EN ROYANS a ouvert le registre d’enquête publique le mardi 16 octobre 2018 en y apposant le cachet de la mairie et sa signature.

2-6 Lieu des permanences

La salle du conseil municipal, proche du hall d’accueil située au rez-de-chaussée de la mairie d’ORIOL EN ROYANS a été mise à ma disposition pour assurer mes permanences et pour permettre au public de venir me rencontrer pour son information, répondre à son questionnement et enregistrer ses éventuelles observations dans le registre d’enquête publique ouvert à cet effet. Il est à noter qu’une entrée indépendante du hall d’accueil permettait également l’accès à la salle mise à disposition.

2-7 Visite de l’exploitation

Suite à ma désignation par le Tribunal Administratif de Grenoble le 23 juillet 2018 et la publication de l’arrêté préfectoral n°2018250-0013 du 7 septembre 2018, une visite complète du site a été organisée le 24 septembre 2018 pour une prise de connaissance de l’exploitation existante et du site du projet :

- Les installations de traitement - La carrière en exploitation - La zone d’extension sollicitée - La zone de stockage des terrains de découverte - Les abords clôturés du site

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 9

2-8 Entrevues et réunions avec Monsieur Gilles BONNARDEL (Gérant).

Plusieurs entrevues, contacts téléphoniques et échanges par courriels ont été réalisés avant, pendant et après la clôture de l’enquête publique. A mes questions, Monsieur BONNARDEL a apporté ses éclaircissements notamment sur les points suivants :

- Implantation et intégration du site - Demande de documents complémentaires - Description et nature des activités - Systèmes d’exploitation (zones d’extension et naturelles, installations, stockages, postes de travail, traitement des effluents, etc.) - Risques pour la santé, l’hygiène et la salubrité publique - Intégration du site dans l’environnement économique régional voir national - Affichage de l’avis d’enquête à proximité de la carrière.

2-9 Contacts avec les mairies

La demande d’autorisation de la société «CARRIERES E.PEYSSON » relevant de la rubrique 2510-1, de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, le rayon d’affichage est de 3 km.

Huit mairies sont concernées par ce rayon :

- ORIOL EN ROYANS (26190)

- BEAUREGARD BARRET (26300)

- BOUVANTE (26190)

- HOSTUN (26730)

- LA MOTTE FANJAS (26190)

- ROCHECHINARD (26190)

- SAINT JEAN EN ROYANS (26190)

- SAINT MARTIN LE COLONEL (26190)

Les contacts ont été pris avec ces mairies pour avis sur la demande d’autorisation d’extension présentée par la société « CARRIERES E.PEYSSON ».

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 10

2-10 Information du public

L’avis annonçant l’enquête publique a été inséré par les soins de Monsieur le Préfet et aux frais de l’exploitant dans deux journaux diffusés dans le département de la Drôme et conformément à la règlementation, soit plus de 15 jours avant son ouverture.

- Le Dauphiné Libéré ; le 20 septembre 2018 - Peuple Libre ; le 20 septembre 2018

Cet avis a été réédité dans ces mêmes journaux dans les huit premiers jours de l’enquête publique publique et conformément à l’article n°6 de l’arrêté préfectoral n°2018250-0013 du 7 septembre 2018 prescrivant l’enquête publique.

- Le Dauphiné Libéré ; le 18 octobre 2018 - Peuple Libre ; le 18 octobre 2018

Suivant l’ordonnance 2016-1060 du 3 août 2016 et son décret d’application 2017-626 du 25 avril 2017 généralisant la dématérialisation de l’enquête publique publique sur le site internet des services de l’Etat en Drôme :

http://www.drome.gouv.fr

Par affichage conformément à l’article n°5 de l’arrêté préfectoral n°2018250-0013 du 7 septembre 2018 prescrivant l’enquête publique.

En mairie d’ORIOL EN ROYANS, siège de l’enquête publique :

L’avis d’enquête publique a été affiché 15 jours avant le début de l’enquête publique et pendant toute sa durée comme j’ai pu le constater, lors de chacune des permanences, sur le panneau d’affichage extérieur à droite de l’entrée de la mairie.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 11

Mairie d’ORIOL EN ROYANS

Mairie d’ORIOL EN ROYANS tableau d’affichage

Sur les panneaux d’affichages des sept autres communes BEAUREGARD BARRET, BOUVANTE, HOSTUN, LA MOTTE FANJAS, ROCHECHINARD, SAINT JEAN EN ROYANS et SAINT MARTIN LE COLONNEL concernées par la rubrique n° 2510-1 (exploitation de carrières), de la nomenclature des ICPE fixant le rayon d’affichage à 3 km, comme j’ai pu le constater.

Dans le voisinage du site de l’exploitation et à l’entrée de la société « CARRIERE E.PEYSSON », l’avis a bien été affiché comme j’ai pu le constater à chacune des permanences durant toute la durée de l’enquête publique.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 12

Accès Carrière des Belles

Chemin du hameau des Belles

Dans la commune face à la sortie de l’école et de la mairie Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 13

2-11 Commentaires sur le déroulement de l’enquête publique

Il est à noter que :

Depuis 1997 année de reprise de la carrière à l’exploitant précédent monsieur Marcel BEGUIN par la société « CARRIERES E.PEYSSON », le site n’a pas fait l’objet de plaintes de riverains pour atteinte à l’environnement (au sens large du terme).

Des échanges téléphoniques avec :

- La DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), Madame MASSON, en charge du dossier m’ont permis également d’obtenir des renseignements de caractères règlementaires et techniques sur le dossier, en préparation et pendant l’enquête publique.

- La Municipalité d’ORIOL EN ROYANS

- Le bureau d’études rédacteur du dossier, CEM, Madame GERARD

L’ensemble des documents destinés à l’information du public dans le cadre de l’enquête publique a été préalablement paraphé par mes soins en tant que Commissaire Enquêteur.

Dix consultations du dossier en mairie et demandes d’information ont été enregistrées.

Observations inscrites Observations r eçues par Observations annexées au dans le registre messagerie électronique registre

10 9 4

Le registre d’enquête publique a été clos également par moi-même et joint au présent rapport d’enquête

(Document présenté en annexe)

Les permanences du Commissaire Enquêteur ont été conformes à l’arrêté préfectoral n° 2018250- 0013 du 7 septembre 2018 délivré par Monsieur le Préfet de la Drôme.

La salle mise à ma disposition par la mairie d’ORIOL EN ROYANS pour les permanences permettait la discrétion nécessaire pour les échanges avec le public. Ce bureau est doté d’une entrée particulière permettant d’y entrer directement sans passer par le hall d’accueil de la mairie.

Durant toute la durée de l’enquête publique je suis resté en contact avec Monsieur Gilles BONNARDEL (Gérant) pour l’informer de l’avancement de l’enquête publique et pour obtenir de nombreux renseignements complémentaires utiles et nécessaires à une meilleure compréhension du dossier.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 14

3. RAPPORT DE PRESENTATION DE LA DEMANDE D’AUTORISATION DE RENOUVELLEMENT ET D’EXTENSION D’UNE CARRIERE AVEC EXPLOITATION D’UNE INSTALLATION DE TRAITEMENT DES MATERIAUX sur la Commune d’ORIOL EN ROYANS (1 er document)

3-1 Composition du dossier

Le dossier a été réalisé par le bureau d’études CEM, Z.A les Boudras, 26120 UPIE, avec lequel j’ai pris contact.

Conformément au Titre 1 er du Livre V du Code de l’Environnement et tout particulièrement les articles R 512-3 à R 512-9 du dit Code de l’Environnement, la demande de la société « CARRIERE E.PEYSSON » est accompagnée des pièces suivantes :

- Pièce A ; la demande d’autorisation

- Pièce B ; le résumé non technique

- Pièce C ; l’étude d’impact

- Pièce D ; l’étude des dangers

- Pièce E ; la notice hygiène et sécurité

- Pièce F ; le dossier d’étude paysagère

- Pièce G ; les annexes

A. La demande d’autorisation

- La lettre de demande d’autorisation - Instruction et procédure suivie - Présentation du pétitionnaire - Présentation générale du projet - Localisation du site - Nature et volume des activités - Conditions d’exploitation et destination des matériaux - Servitudes - Situation du projet dans la nomenclature - Modalités de mise en œuvre des garanties financières - Capacités techniques et financières Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 15

- Annexes réglementaires - Maîtrise foncière - Avis sur l’état dans lequel sera remis le site lors de l’arrêt définitif de l’installation - Engagement d’assumer les frais d’enquête publique et de publication de la décision

B. Le résumé non technique

- Présentation du demandeur et du projet - Analyse de l’état initial du site et de son environnement - Analyse des effets directs ou indirects du projet sur l’environnement - Raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu - Mesures prévues pour prévenir, réduire, supprimer et si possible compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement - Remise en état du site - Analyse des dangers du projet et mesures prévues

C. L’étude d’impact

- Description du projet - Scénario de référence - Analyse de l’état initial du site et de son environnement - Analyse des effets directs et indirects du projet sur l’environnement - Effets cumulés - Incidences négatives notables sur l’environnement du fait de la vulnérabilité du projet aux risques d’accidents de catastrophes majeurs - Raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu - Documents de gestion et servitudes - Mesures prévues pour prévenir, réduire, supprimer et si possible compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement - Remise en état des lieux - Analyse des méthodes - Difficultés rencontrées - Auteurs des études

D. L’étude des dangers

- Préambule - Origine et conséquences des accidents potentiels - Mesures prises pour réduire la probabilité d’un accident - Moyens dont dispose l’établissement en cas de sinistre - Inventaire des risques industriels et technologiques

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 16

E. La notice hygiène et sécurité

- Présentation - Accidents - Maladies professionnelles - Formation et information du personnel - Equipements individuels de protection - Contrôles de conformité - Entreprises extérieures - Hygiène - Secours - Annexes

F. Le dossier d’étude paysagère

- Présentation - Localisation et contexte paysager - Etude d’impact visuel - Schéma des principes d’aménagement - Plan masse - Coupes topographiques - Intégration paysagère - Annexe

G. L’étude paysagère

- Diagnostic paysager - Définition des principes de réaménagement final - Illustration du projet final

H. Les annexes

- Arrêtés préfectoraux d’autorisation en cours - Fiches techniques des installations de traitement des sables - Fiche de données de sécurité / environnement du floculant - Résultats de la campagne de sondages de sol - Etude des milieux naturels – NATURE Consultants – 2016 - Extraits du Plan et de la Charte du PNR du Vercors - Rapport des mesures d’empoussiérage– 2015 - Résultats de mesures de poussières dans l’environnement - Fiche INRS de la silice cristalline - Fiche de calcul du dimensionnement du séparateur à hydrocarbures

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 17

- Rapport de visite PREVENCEM 2015 - Etude géologique et géotechnique – 2G – juin 2016 - Rapport de mesures PM10 - PRONETEC - 2016 - Arrêté préfectoral n°2013 – 072 – 0005 du 13 mars 2013 valant dérogation concernant les espèces protégées - Compléments « milieu naturel » concernant la modification de l’arrêté préfectoral n°2013 – 072 – 0005 du 13 mars 2013 - Autorisation de défrichement - Règlement du PLU

J’ai été nommé par le Président du Tribunal Administratif de Grenoble en date du 23 juillet 2018 (n° E18000236/38) en qualité de commissaire enquêteur chargé de conduire l’enquête publique du mardi 16 octobre au mardi 20 novembre 2018 inclus. J’ai bien reçu ce dossier dans les délais corrects, ce qui m’a permis d’en effectuer la lecture et l’analyse et pour en toute latitude approfondir la teneur avant l’ouverture de l’enquête publique.

Dans son ensemble, le dossier présenté conformément à l’article n°3 de l’arrêté préfectoral n° 2018250 – 0013, couvre les différents volets réglementaires. Ils contiennent des documents graphiques nécessaires à la compréhension du projet et de ses impacts. Il est d’une lecture aisée. Il est en relation avec les enjeux de l’exploitation projetée, avec ses incidences plus ou moins prévisibles sur l’environnement et les dangers de l’exploitation.

3-2 Etude d’impact

Note préalable

Depuis sa création sur le site de la commune d’ORIOL EN ROYANS, l’exploitation a fait l’objet d’une évolution technico économique :

- 1982. Exploitation de la carrière des Belles par monsieur Marcel BEGUIN.

- 1997. Acquisition par la société « CARRIERES E.PEYSSON » de la carrière des Belles.

- 2013. Enquête publique pour une augmentation de la production de la carrière (cette augmentation n’a pas été validée pour cause de non compatibilité du PLU.

- 2016. La société « CARRIERES E.PEYSSON » dépose une nouvelle demande pour le renouvellement et l’extension de la carrière des Belles avec l’exploitation d’une installation de traitement de matériaux.

Cette demande d’autorisation d’exploitation de carrière est sollicitée pour une durée de 25 ans. La zone d’extraction de matériaux (sables) représente une superficie totale de 72 240 m2 (7ha 22a 40 ca) dont environ 60 614 m2 (6ha 6a 14ca). Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 18

Le niveau de production maximal sollicité s’établit à 50 000 tonnes par an, avec une production annuelle moyenne fixée à 45 000 tonnes.

La société « CARRIERES E.PEYSSON » était autorisée à exploiter ce site jusqu’en septembre 2017. Toutefois compte-tenu du retard pris sur le phasage initial, la société « CARRIERES E.PEYSSON » a obtenu en mars 2018 l’autorisation de prolonger l’exploitation de la carrière jusqu’au 4 septembre 2019 suivant l’arrêté préfectoral n° 2018087-0003 du 26 mars 2018.

Aujourd’hui, la société « CARRIERES E.PEYSSON » extrait et transporte du sable siliceux de la carrière des Belles vers son unité de traitement à SAINT NAZAIRE EN ROYANS.

L’étude d’impact présentée expose la description du projet, l’analyse de l’état initial du site et de son environnement, l’analyse des effets directs et indirects du projet sur l’environnement, les effets cumulés, les raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu, les documents de gestion et servitudes, les mesures prévues pour prévenir, réduire, supprimer et si possible compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement, la remise en état des lieux, l’analyse des méthodes, les difficultés rencontrées, les auteurs des études.

3.3. Résumé non technique de l’étude d’impact

3.3.1 La description du projet

En cohérence avec son projet de pérennisation et de développement de son activité la société « CARRIERES E.PEYSSON » vise le renouvellement et l’extension de sa carrière de sables, sur le territoire de la commune d’ORIOL EN ROYANS. Les sables siliceux extraits de la carrière des Belles sont une matière première de très haute qualité et spécificité en raison de leur pureté et de leur couleur qui leur confèrent des particularités intrinsèques directement exploitables par l’industrie de la chimie minérale et du bâtiment. Il est à noter que la société « CARRIERES E.PEYSSON » est directement dépendante de ces sables.

La demande présentée a donc pour objet ; l’autorisation de renouvellement et l’extension de la carrière des Belles avec l’exploitation avec son extension vers l’Ouest.

3.3.2 Analyse de l’état initial et de son environnement

3.3.2.1 Situation géographique : le projet est situé dans la partie Nord/Ouest de la commune à environ 1,1 km du village d’ORIOL EN ROYANS, au pied de la montagne de Musan (extrême partie Nord des Monts du matin appartenant au Vercors) dans la vallée de la Maldina. L’accès à la carrière se fait depuis la route départementale n° 254 située en limite Est du projet. Les terrains du projet se composent d’une zone déjà exploitée en carrière ainsi que de friches et de zones rudérales. La présence d’obstacles visuels (boisements et topographie) limite l’impact du sur le paysage.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 19

3.3.2.2 Géologie : la formation exploitée sur le site est celle des sables siliceux blancs et rouge de l’Eocène. Sa constitution dans l’emprise du projet est bien connue grâce à la soixantaine de sondages de reconnaissance qui ont été réalisés jusqu’à une trentaine de mètres de profondeur sur les zones d’extension et sur la carrière en exploitation. D’après ces sondages le gisement est presque exclusivement constitué de sables blancs qui peuvent atteindre la cote 360 NGF. Les matériaux sont exempts de nappe aquifère.

3.3.2.3 Hydrogéologie : localement deux types de circulations souterraines sont présentes ; des circulations karstiques dans les formations calcaires du Vercors et des magasins aquifères à porosité d’interstice dans les molasses et les alluvions aval de la Bourne. Les formations sableuses du gisement du projet sont quasiment dépourvues de circulations d’eaux souterraines. Les circulations d’eau au niveau du projet se font dans le karst à une cote de 350 NGF. Aucun captage d’alimentation en eau potable n’est inclus dans le périmètre de la zone de projet.

3.3.2.4 Hydrologie : compte tenu de sa faible incidence sur le projet il n’y a pas eu d’étude hydrologique réalisée par un bureau d’études spécialisé en hydrologie. Les terrains se situent en dehors de toute zone inondable. La qualité de l’eau du ruisseau de la Maldina semble être très bonne puisque son cours régulièrement en eau, à l’aval de la carrière et du hameau des Belles jusqu’à son embouchure dans la Lyonne est classée à l’inventaire des zones humides du Vercors. Les eaux de ce ruisseau sont sans usage sauf pour l’agriculture. L’emprise du projet se situe à une dizaine de mètres à l’Ouest du ruisseau. Au niveau de la zone du projet il est temporaire et souvent à sec l’été.

3.3.2.5 Climatologie : le site est situé dans une zone subissant les influences montagnardes prédominantes. Froid en hiver, les températures minimales sont relevées durant le mois de janvier (2,9 °C en moyenne à Saint Jean en Royans) et chaud en été les températures maximales sont relevées durant les mois de juillet et août (20,7 °C) à Saint Jean en Royans. Les précipitations moyennes annuelles sont de 1100 mm.

3.3.2.6 Description du milieu naturel : le projet n’est concerné par aucun site Natura 2000. Il est inclus en majeure partie dans la ZNIEFF de type 2 n°2605 « Chainons occidentaux du Vercors ». Sa zone d’extension est située sur des zones de friches et des zones rudérales. Il n’y a pas d’habitat remarquable dans son emprise. Aucune plante protégée ou remarquable ne figure dans la zone du projet. Par contre plusieurs plantes invasives sont présentes, notamment l’Ambroisie. Les espèces protégées animales présentes dans la zone sont localisées principalement dans les zones en eaux (bassin d’orage). Ce sont uniquement des amphibiens ; Alyte accoucheur, Crapaud commun, Grenouille rousse et Triton palmé. Le Lézard des murailles a également été observé dans l’emprise du projet.

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3.3.2.7 Description de l’environnement économique et humain : la commune d’ORIOL EN ROYANS est située dans le département de la Drôme. Elle appartient au canton de SAINT JEAN EN ROYANS. Le territoire communal s’étend sur une surface de 1601 ha, situé sur le piedmont oriental de la montagne de Musan. C’est une commune rurale principalement occupée par des terres agricoles et des bois. Le bourg est situé en partie centrale de la commune, traversé par la RD n°70 et sur la rive gauche de la Lyonne. La commune fait partie de la Communauté de Communes du Royans-Vercors. La commune compte 559 habitants, sa Superficie Agricole Utilisée (SAU) est de 487 ha et représente environ 30,4 % du territoire communal. L’habitat se caractérise par des exploitations agricoles, des habitations disséminées et un bourg. En ce qui concerne le projet, les 2 habitations les plus proches de son emprise appartiennent au propriétaire de l’intégralité des terrains du projet et à la société « CARRIERES E.PEYSSON ».

3.3.2.8 Description des réseaux et servitudes : le projet est concerné par une canalisation d’eau potable située sous la RD n°254, dans la parcelle n° 155 à l’extrémité Sud Est du site et du chemin d’accès à l’habitation des Merles. Cette canalisation d’EP sera déplacée en limite Est du site dès le début de l’exploitation en concertation avec le gestionnaire du réseau. Une ligne électrique aérienne BT passe également dans la bande non exploitée en limite Sud Est du site. Elle ne devrait pas être touchée par le projet. L’entrée de la carrière par la RD n°254 doit être aménagée pour faciliter l’accès des véhicules.

3.3.2.9 Description du site du point de vue santé : le niveau de bruit est essentiellement du à la présence du matériel d’exploitation, de la RD n° 254 et des voies communales, des passages réguliers des camions et engins agricoles. Dans le domaine de la pollution atmosphérique, le secteur ne compte pas d’industrie ou d’activité donnant lieu à rejet. Le matériau minéral manipulé dans la carrière est composé d’un taux de quartz caractéristique d’un risque silicotique faible. Il est à noter qu’il n’y a pas sur le secteur, d’ERP (Etablissements recevant du Public). L’école communale est située à environ 1,1 km au Sud Est de la carrière.

3.3.3. Analyse des effets du projet sur l’environnement

3.3.3.1 Description des effets sur les sites et paysages : dans le cadre du projet, le paysage va être temporairement modifié durant l’exploitation, dans la mesure où les terrains actuels vont faire place à une zone de carrière. Toutefois ces changements ne vont pas s’opérer rapidement sur le site. En effet, l’exploitation se déroulera sur 25 années, réparties en cinq phases quinquennales d’extraction.

L’ensemble du site ne sera donc pas décapé sur sa totalité dès le début des travaux. De plus, le réaménagement des terrains se fera à l’avancée de l’exploitation

L’extraction sera préférentiellement menée par tranches horizontales sur la totalité de l’extension accordée, afin de dégager dès le commencement les fronts définitifs. Cette procédure aura le double avantage de pouvoir contrôler l’évolution des fronts et d’y

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intervenir le cas échéant en cours d’exploitation et de laisser à la fin de l’exploitation des fronts stables et intégrés au paysage.

3.3.3.2 Description des effets sur le climat : dans le cadre du projet, l’impact est directement lié au nombre d’engins présents simultanément sur la zone d’exploitation, soit environ 2 engins de travaux et les camions de transport (9 camions poids lourds au maximum par jour). Les rejets atmosphériques (CO₂, NOx, COV, SO₂) liés aux moteurs thermiques présents sur le site, ont des effets sur la santé. Ces effets seront faibles en raison du faible nombre de véhicules intervenant sur le site.

3.3.3.3 Description des effets sur la faune, la flore, les milieux naturels et les équilibres biologiques : les impacts sur les habitats sont compris entre faible et très faible, en effet les travaux d’exploitation impacteront des zones d’habitats favorables à l’avifaune de buissons et de prairies. Les espèces nicheuses sur la zone d’étude sont localisées principalement dans la forêt, les buissons et les prairies situées sur la périphérie de la carrière. Les travaux vont en partie détruire temporairement les milieux favorables au Lézard des murailles mais les mêmes biotopes seront à nouveaux disponibles au fur et à mesure de la progression de l’exploitation. Malgré leur statut de protection, l’exploitation de cette carrière ne posera pas de problème quant au maintien des espèces protégées du secteur. Le projet évite très largement (plus de 100 m) la seule espèce protégée de la zone d’étude : le Genevrier thurifère (juniperus thurifera). Il évitera par ailleurs la plupart des stations de flore patrimoniale de la zone d’étude. Aucune flore protégée ou remarquable ne sera donc impactée par le projet.

3.3.3.4 Description des effets sur les espaces naturels et les corridors : la zone du projet est incluse en partie dans la ZNIEFF de type II « Chainons occidentaux du Vercors » n° 2605. L’extension de la carrière n’aura pas d’impact sur les habitats de cette ZNIEFF. La zone du projet n’est située sur aucun continuum. Le projet n’aura donc pas d’impact sur la trame verte et bleue. En ce qui concerne les sites Natura 2000, le site le plus proche SIC FR 8201692 « Monts du matin, Combe Laval et Val Sainte Marie », le projet n’aura aucune incidence sur ce site Natura 2000.

3.3.3.5 Description des effets sur les activités économiques et touristiques : la zone du projet de terres agricoles. Après remise en état en fin d’exploitation (25 ans) environ 3,8 ha retrouveront un caractère agricole sous forme de prairie. Une source de faible débit est présente à l’Ouest du site. Elle appartient au propriétaire des terrains du projet et elle est utilisée pour l’abreuvement du bétail, elle ne subira aucun impact car elle est située hors zone du projet. A proximité quelques chemins de randonnées pédestres ou de VTT, sont présents. En ce qui concerne l’aspect patrimonial, il n’y a pas de sites ou de bâtiments classés à proximité. Quant à l’activité propre à la société « CARRIERES E.PEYSSON », elle est directement tributaire de la pérennité de la carrière des Belles (objet de la demande d’extension) car cette ressource est très rare en France.

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3.3.3.6 Description des effets sur l’air : les rejets atmosphériques ont plusieurs origines résultant de la circulation des camions, de l’utilisation des engins, avec des rejets liés aux gaz d’échappement (CO/CO2 et NOx), à la poussière liée à la circulation et aux activités d’extraction et de criblage des matériaux. En ce qui concerne les poussières le projet ne devrait pas être à l’origine de fortes émissions du fait de son implantation. Quant aux gaz d’échappement une maintenance adaptée liée aux bonnes pratiques de l’exploitant devrait limiter leur incidence.

3.3.3.7 Description des effets sur la commodité du voisinage : pour ce qui est du bruit suite aux différentes études le projet ne présentera pas de risque de dépassement de l’émergence sonore. En ce qui concerne les odeurs l’activité résultant de l’extraction et du traitement des matériaux n’est pas source d’odeur significative. Pour les émissions lumineuses il s’agit d’effets temporaires de l’ordre d’une heure le matin et d’une heure en fin d’après midi de novembre à janvier inclus. Du fait de la présence d’engins et de l’exploitation, de la présence d’installations de traitement, de la nécessité d’accéder au site, le projet peut avoir des effets sur la sécurité des personnes et des biens (dommages aux terrains et réseaux avoisinants si non respects des distances d’exploitation et sécurité des tiers si l’exploitation n’est pas bien signalée). Les effets sur la santé publique résultent du processus d’exploitation de carrière qui peut émettre dans l’environnement de la silice cristalline, de particules en suspension provenant de la manutention des produits pondéreux et de la circulation et de composés volatils. En raison du mode d’exploitation (extraction en gradins et traitement des matériaux) les risques pour la santé publique sont limités. Les effets sur le patrimoine culturel ne concernent pas le projet du fait de l’absence de monument inscrit ou classé dans un rayon de 500 m autour du site.. Dans le domaine des déchets celui-ci est lié à l’utilisation des engins (maintenance), opérations de décapage, traitement des matériaux (boues de décantation), eaux hydrocarburées. Ceux-ci seront évacués par citernes pour être traités par des sociétés spécialisées. Les effets dans les domaines incendie / explosion sont faibles, pouvant être la conséquence d’un échauffement de moteur ou d’un défaut électrique sur un engin. Les mêmes risques peuvent être reportés sur l’installation. Un tel risque entrainerait des émissions d’imbrulés à base de caoutchouc. Compte tenu des caractéristiques physiques des produits utilisés, le risque d’explosion est nul. Les effets liés à la circulation des véhicules correspondent à un rythme d’exploitation maximal de 50 000 tonnes / an (9 camions / jour) soit 18 passages.

3.3.4. Les raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu

3.3.4.1 Contexte et historique : la société « CARRIERES E.PEYSSON » par arrêté préfectoral complémentaire en date du 26 mars 2018 est autorisée à exploiter ce site jusqu’au 4 septembre 2019 (arrêté préfectoral n° 2018087-0003 de 2018). En cohérence avec le PLU de la commune d’ORIOL EN ROYANS, une demande de renouvellement d’autorisation et d’extension d’une carrière à ciel ouvert, en terre ferme, de sables siliceux. La demande vise le renouvellement de l’autorisation préfectorale n° 4802 du 4 septembre 1987 d’exploiter la carrière des Belles portant sur une surface de 3,9 ha et de l’étendre sur une surface de

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3,3 ha, de poursuivre l’utilisation d’un groupe mobile de criblage d’une puissance de 82 kW et de mettre en service une installation de traitement des matériaux sableux de la carrière par criblage lavage, d’une puissance totale installée de 320 kW.

La superficie sur laquelle porte la demande est d’environ 7,224 ha dont environ 6,014 ha exploitables. L’autorisation d’exploitation de carrière est sollicitée pour une durée de 25 ans.

Site de l’exploitation en cours (renouvellement demandé)

3.3.4.2 Choix de l’emplacement du projet : pour répondre aux besoins du marché du sable siliceux régional voir national, la société « CARRIERES E.PEYSSON » ayant fait des recherches privilégie le maintien de l’activité en place dans la zone des Belles, la carrière actuelle répondant à des critères d’objectifs positifs à savoir : proche des installations de traitement et permettant de limiter au maximum le transport des matériaux extraits, hors zone Natura 2000, dans un secteur peu urbanisé, sur des terrains classés en zone carrière du PLU de la commune d’ORIOL EN ROYANS, sur le gisement dont la société « CARRI7RES E.PEYSSON » maitrise le foncier des surfaces concernées et pourra ainsi en assurer la gestion après la phase d’exploitation.

3.3.4.3 Conformité avec les schémas directeurs : ce projet est conforme aux dispositions du Schéma Régional des Carrières ou SRC, du Schéma Départemental des Carrières de la Drôme ou SDC, du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Rhône Méditerranée ou SDAGE.

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3.3.5 Les mesures prévues pour prévenir, réduire, supprimer et si possible compenser les conséquences dommageables du projet sur l’environnement

3.3.5.1 Limitation des effets visuels : afin de limiter les effets visuels négatifs du site, les installations de traitement des matériaux issus du site seront positionnées sur le carreau pour éviter les vues depuis l’extérieur. Les installations annexes (bungalow de chantier, etc) seront également installées sur le carreau de la carrière. Ces installations seront ainsi peu visibles depuis les voies routières du fait de la présence de merlons végétalisés en périphérie du site. Durant la première phase d’exploitation du site, des plantations supplémentaires seront réalisées en bordure de route pour renforcer la limitation visuelle (sans gêner la visibilité des camions).

3.3.5.2 Limitation sur la stabilité des terrains : les mesures qui seront mises en place sont les suivantes ; merlons de terre végétale au sommet des fronts, création d’un fossé étanche (bétonné) en limite amont du merlon. L’exutoire de ce fossé sera le bassin d’orage du site. Pentes proches de la verticale (80°) dans les grés et pentes à (25°) dans la couverture limoneuse. Création de banquettes larges de 2 m tous les 8 m de hauteur sur les fronts. Elles seront décalées de 4 m en altimétrie tous les 20 m linéaires pour éviter une artificialisation du front. Il est à noter que ces banquettes ne sont pas destinées à la circulation. Pour assurer la sécurité du personnel exploitant, l’extraction se fera par tranches horizontales sur la totalité du site, afin de dégager dès le départ les fronts définitifs. Cela permettra de contrôler l’évolution des fronts et y intervenir en cours d’extraction le cas échéant et d’assurer la stabilité des fronts résiduels et de les intégrer dans le paysage.

3.3.5.3 Limitation des effets sur les milieux naturels : la préservation des secteurs boisés servant d’abris aux bactériens. La conservation de la mare de collecte des eaux pluviales et la mise en place d’une protection (merlon). La création de bosquets de haute-tige sur une surface ≈1 ha. La création de mares pour bactériens. La création de gites à chiroptères dans les falaises calcaires. La création de falaises à guêpiers et ou hirondelles de rivages dans les secteurs sableux. Le suivi écologique du site sera suivi par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) Drôme. L’extrémité Sud-Est de l’extension sera sur-creusée pour une collecte des eaux pluviales de l’extension et constituera une zone favorable à l’accueil des nombreuses espèces d’amphibiens inventoriées sur le site (Alyte accoucheur, Crapaud commun, Grenouille rousse, Grenouille verte, Triton palmé). Concernant le Lézard des murailles, des gites terrestres, appelés hibernaculum, seront créés dans la bande des 10 mètres non exploitables autour de la zone d’exploitation.

3.3.5.4 Limitation des effets sur l’agriculture, la chasse et les activités sylvicoles : les terrains du projet ne concernent pas de zone agricole. Les terrains de l’extension sont des friches et des zones rudérales. Les mesures reposent principalement sur la mise en place de mesures relatives aux effets indirects des poussières. Dans le cadre de la remise en état du site, une surface de 3,8 ha sera restituée au patrimoine agricole (prairies). Il n’y a pas d’effets sur les activités cynégétiques et sylvicoles.

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3.3.5.5 Limitation des effets sur le voisinage : dans le domaine du bruit, les véhicules de transport, les matériels de manutention et les engins de chantier seront conformes à la réglementation, les horaires de travail seront uniquement diurnes et l’activité n’aura lieu que pendant les jours ouvrables. Un contrôle de la situation acoustique sera réalisé dès le démarrage de l’exploitation et des contrôles seront renouvelés périodiquement. Concernant la pollution atmosphérique (poussières) la limitation de leur propagation est réalisée par la situation topographique du site et l’arrosage des pistes. Les engins et véhicules seront régulièrement entretenus pour optimiser la combustion des moteurs et la limitation des rejets gazeux.

3.3.5.6 Dans le domaine de la sécurité publique : l’accès au site doit être revu et aménagé pour permettre une meilleure entrée et sortie des camions de ou sur la route d’accès à la carrière. Des consignes particulières de sécurité sont établies à l’intention des personnels circulant sur l’exploitation et la voie publique.

3.3.5.7 Limitation des effets sur les eaux : les mesures de prévention prises concernent la réparation immédiate de toute fuite, la réalisation des opérations de petit entretien sur une aire étanche, le gros entretien se fera à l’extérieur dans les locaux d’entreprises spécialisées, le remplissage des réservoirs des engins sera réalisé sur l’aire étanche, il n’y aura pas de gasoil stocké dans le site, les huiles seront dans des fûts sur rétention, les eaux usées seront collectées et traitées conformément à la règlementation. Les eaux de process seront recyclées et réutilisées en circuit fermé. En cas d’accident ou de panne une procédure d’urgence sera activée. Quant aux eaux superficielles, celles venant de l’aire étanche transiteront par un séparateur à hydrocarbures et les autres resteront dans l’emprise du site sans rejet vers l’extérieur.

3.3.5.8 Limitation des effets résultants d’un incendie : il n’y a pas de brûlage sur site, les consignes de sécurité sont régulièrement renouvelées auprès du personnel, des moyens d’extinction (extincteurs) sont installés dans les bâtiments, les engins et camions de transport accompagnés de consignes.

3.3.5.9 Limitation des effets dus au transport : le trafic global déterminé dans l’étude est inhérent à l’activité de la carrière et il n’est pas possible techniquement de le réduire. Ce trafic est limité aux heures d’ouvertures du site. Pour mémoire ce trafic est lié à la commercialisation et au transport des matériaux extraits. La vitesse sur le site est limitée à 20 km/h des consignes particulières de prudence sont établies à l’attention des personnels et chauffeurs circulant sur la voie publique.

3.3.5.10 Utilisation rationnelle de l’énergie : le parc de matériels nécessaires à l’exploitation est équipé de moteurs thermiques fonctionnant au gasoil ainsi que les camions de transport. Les installations de traitement du sable extrait fonctionnent à l’électricité. Ces sources d’énergie sont cohérentes pour ce type d’exploitation.

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3.3.5.11 Estimation du coût des mesures de protection :

Mises en place des mesures Coûts €/HT

Clôture périphérique 8 000

Panneaux de signalisation 500

Panneaux périphériques 500

Aménagements paysagers 8 000

Dispositifs d’abattage des poussièr es 10 000

Bassin d’orage 4 000

Aire de ravitaillement en carburant 3 000

Séparateur à hydrocarbures 1 300

Kit de sécurité dépollution 200

Total 35 500

Coût annuel des mesures de Coûts €/HT surveillance et de contrôle

Arrosage des pistes 5 000

Contr ôles sonores 1 000

Contrôles poussières 1 000

Entretien courant 2 000

Contrôle des vibrations 2 500

Total 11 500

3.3.6 Remise en état du site

3.3.6.1 Travaux de remise en état : le projet a fait l’objet d’une étude paysagère, réalisée par un cabinet d’architecture paysagiste (BAILLOT STUDI, La Martinière Diderot 69 000 Lyon) relatif à la remise en état du site. Le projet vise une remise en état naturelle et paysagère Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 27

avec le réaménagement du site et la création de milieux naturels diversifiés dont certains sont potentiellement cultivables pour une agriculture traditionnelle locale. Il vise à la conservation de zones boisées présentes dans la bande des 10 m, à la rectification des formes abruptes et géométriques de l’excavation et assurer l’insertion paysagère de la nouvelle topographie. Au niveau de la sécurité du site assurer un profil stable aux fronts résiduels d’exploitation en leur donnant un profil stable. Les secteurs en fin d’exploitation seront immédiatement et systématiquement remodelés et enherbés de manière à favoriser la cicatrisation visuelle, à limiter les envols de poussières, à favoriser la rétention d’eau et à limiter l’érosion. Les travaux de réaménagement prévus par la société « CARRIERES E.PEYSSON » comprennent toutes les opérations de terrassement, de modelage topographique du site, la mise en place des terres de découverte, la végétalisation des lieux par plantations et enherbement et aménagements.

3.3.6.2 Estimation du coût de la remise en état : le coût de la remise en état du site au mois de novembre 2017 a été estimé à 261 500€ € HT (détail ci-dessous).

OPERATIONS DE REAMENAGEMENT COUT HT / €

Réglage et nivellement 90 000

Mise en place de la terre 11 0 000

Ensemencement 15 000

Plantation d ’arbres et arbustes 40 000

Senti ers 2 5 00

Maîtrise d’œuvre et assistance au maître d’ouvrage pour le suivi des 4 000 travaux

Total 261 5 00

3-4 Etude des dangers

Note préalable

L’étude des dangers du projet de demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière avec exploitation d’une installation de traitement des matériaux sur la commune d’ORIOL EN ROYANS, consiste à analyser et prévoir les risques d’accident, leurs conséquences potentielles sur l’environnement ainsi que les mesures permettant de réduire ou de supprimer ces risques.

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Cette étude est cadrée par le Titre 1er du Livre V du Code de l’Environnement et par l’arrêté du 29 septembre 2005. Elle doit présenter :

- Le recensement des causes d’accident possibles sur le site

- La probabilité d’occurrence des événements accidentels recensés

- La vitesse de développement de l’événement ou cinétique de l’accident

- L’intensité et le rayon d’effet de l’accident.

Il est à noter que l’exploitation d’une carrière de sables siliceux à ciel ouvert, est une activité industrielle bien connue présentant des risques bien identifiés et en principe maîtrisables. Cette exploitation met en œuvre des matières premières ne présentant pas de caractère nocif. Les procédés d’exploitation ne font intervenir aucun produit chimique ou source de rayonnement ionisant. Les dangers recensés sont donc les dangers classiques inhérents à toute activité de ce type. Leur probabilité d’occurrence et faible et leur gravité est très souvent anecdotique et concerne généralement uniquement le personnel de la carrière comme le montre par ailleurs l’inventaire ARIA des Accidents Technologiques et Industriels du Ministère de l’Environnement.

3.5. Résumé non technique de l’étude des dangers

3.5.5 Analyse des dangers de l’exploitation et mesures prévues

3.5.5.1 Les dangers identifiés et analysés suivant l’arrêté du 29 septembre 2005 l’ont été en y associant un couple de facteurs gravité / probabilité. Il en ressort que les seuls risques significatifs, mais non critiques (criticité de 5 et non > 25) induits par le projet sont :

- Les explosions liées à la découverte d’anciennes armes de guerre issues de la Seconde Guerre Mondiale

- Les accidents corporels liés à des électrocutions ou des accidents de circulation

- Les incendies d’engins ou de camions

- La pollution accidentelle qui est un risque induit pour l’environnement seulement

3.5.5.2 Les dangers présentés par la carrière des Belles en cas d’accident sont liés aux travaux de terrassement d’une part (présence de fronts de tailles élevés, de surfaces poussiéreuses et de stocks de matériaux minéraux) et à l’utilisation de matériels (hydrocarbures, engins et véhicules) d’autre part. Ils peuvent également être liés aux personnes internes (personnel) ou externe (clients, sous-traitants, tiers). Les dangers

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présentés par l’activité d’extraction et de remblaiement sont les chutes (personnes ou blocs) depuis le haut des talus. Les autres dangers identifiés sont liés aux engins et camions. Ils induisent principalement des risques d’accident de circulation sur le site ou sur la voie publique, générés suite à une faute humaine du personnel, d’un client, d’un fournisseur ou d’un tiers extérieur sur la voie publique. Ceux liés aux personnes sont divers (blessures, dégâts, etc.) et peuvent résulter d’une imprudence, d’une négligence ou d’une malveillance.

3.5.5.3 Les mesures prises pour réduire la probabilité d’un accident et limiter ses effets portent sur trois domaines : les moyens techniques qui préviennent les incidents et accidents liés aux matériels, la formation et l’organisation qui préviennent les incidents et accidents liés au personnel, les mesures et dispositifs particuliers pour la protection des incidents et accidents d’origine externe (naturels ou anthropiques). L’activité de la carrière sera limitée aux jours ouvrables (5 jours par semaine du lundi au vendredi). Le traitement des matériaux quant à lui aura lieu toute l’année. Les horaires de travail seront uniquement diurnes de 7h00 à 18h00.

3.5.5.4 Les moyens de protection et d’intervention prévus comprennent : une réserve d’eau sur le site (bassin), des extincteurs, une trousse de secours de première urgence, un kit de dépollution. Le site est pourvu d’un téléphone fixe, de téléphones portables toujours accessibles et de consignes à suivre en cas d’incendie ou d’accident. Les moyens de secours publics les plus proches du site sont ceux du Centre d’incendie et de secours situé à Saint Jean en Royans à 2,5 km environ.

3.5.5.5 Les moyens d’alerte des secours publics sont basés sur l’utilisation de la téléphonie et l’application de consignes en cas d’incendie ou d’accident. Il est à noter que l’Hygiène, la Sécurité Incendie / Environnement, la Sécurité du Travail reposent sur le responsable du site qui possède une connaissance spécifique dans tous ces domaines.

3.5.5.6 Les limites d’exploitation de l’exploitation sont et seront matérialisées pour interdire l’accès aux zones dangereuses des travaux d’exploitation par une clôture ou tout autre moyen efficace et le danger sera signalé par des pancartes. Le bord de l’excavation sera maintenu à une distance horizontale telle que la stabilité des terrains avoisinants ne soit pas compromise avec un minimum de 10 mètres. Cette distance prenant en compte la hauteur des fronts de taille sera traitée dans les règles fixées par la règlementation.

3.6. Notice Hygiène et Sécurité

La carrière de sables exploitée par la société « CARRIERES E.PEYSSON » sur la commune d’ORIOL EN ROYANS constituera un site d’extraction de matériaux qui alimentera une installation de traitement de matériaux située sur les terrains faisant l’objet de la demande d’extension. Conformément au Règlement Général des Industries Extractives (RGIE), le suivi de la carrière, dans le domaine de la Sécurité et de la Santé est assuré par un Organisme

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Extérieur de Prévention (OEP) qui est PREVENCEM. Le site est et sera exploité dans le respect de la réglementation, des dossiers de prescriptions et consignes.

3.6.1 Accidents - Circulation des engins et du personnel : le titre « Véhicules sur pistes » modifié par le décret du 3.05.1995 impose, parmi d’autres mesures, la mise en place des éléments suivants ; établissement d’un dossier de prescriptions, carnet d’entretien des engins tenus à jour, vérification périodique des engins, les conducteurs d’engins doivent avoir une autorisation de conduire les engins et véhicules sur le site, le port obligatoire de la ceinture de sécurité dans les véhicules équipés d’une structure de protection anti- retournement et dans les véhicules destinés au transport des matériaux extraits équipés d’une benne dont l’avancée au dessus de la cabine constitue une structure de protection.

Chutes : des risques de chute existent du fait de la présence de fronts de taille (risques de chute et de détachement de petites masses de sable) et de la présence de bassins de décantation (la chute dans un bassin peut s’accompagner d’un risque de noyade).

Le titre « Travaux et circulation en hauteur », modifié par le décret du 3.05.1995, précise les mesures à mettre en place par l’entreprise pour éviter ces risques ; obstacles matériels, signalisation appropriée ainsi que l’établissement d’un dossier de prescriptions.

Une clôture de sécurité sera installée tout autour du site et en haut des fronts accessibles au personnel à pied et aux engins.

Risque de noyade : la présence de bassins de décantation génère ce risque sur le site. Afin de prévenir tout risque de chute d’homme ou d’engin dans un bassin de décantation (risque de noyade) ou dans le bassin de séchage des boues (risque d’enlisement) les bassins seront ceinturés par un merlon de 1m de hauteur ou une clôture et des panneaux en interdiront l’accès à toute personne non autorisée et signaleront le danger.

Risques électriques : sur le site les risques électriques sont et seront liés à l’installation de criblage – lavage, au transformateur électrique, au bungalow de chantier, à la bascule (ou godet peseur sur la chargeuse, au groupe mobile de criblage, aux engins et à leur entretien. Le titre « Electricité », du décret du 22.10.1991 réglemente la prévention de ces risques.

Risques mécaniques : dans les carrières les risques mécaniques concernent les véhicules et les installations de traitement. Les mesures de protection portent essentiellement sur la prévention de l’accessibilité aux organes dangereux. Concernant les engins, les réparations seront systématiquement réalisées à l’atelier d’entretien de la société « CARRIERES E.PEYSSON » à Saint Nazaire en Royans ou aux ateliers d’entreprises spécialisées et par un personnel compétant.

3.6.2 Maladies professionnelles – Les examens médicaux sont et seront systématiquement effectués chaque année et à l’embauche de tout personnel.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 31

Poussières : le titre « Empoussièrage », modifié par le décret du 01.01.2014 relatif aux dispositions du Code du Travail pour les Mines et Carrières impose ; un contrôle annuelle des concentrations moyennes des poussières alvéolaires de l’atmosphère inhalées par le personnel, l’identification des sources d’émission des poussières et la mise en place, s’il y a lieu, de mesures pour éviter l’envol des poussières sur les lieux de travail à l’extérieur.

Bruit : le titre « Bruit », abrogé par le décret du 30.08.2013 relatif aux dispositions du Code du Travail pour les Mines et Carrières impose ; la mise en place de dossiers de prescriptions, l’aptitude d’affectation, le dossier médical, la surveillance médicale, l’information du personnel, les protections sonores autour des sources de bruit, les protections sonores du personnel.

Vibrations : le titre « Vibrations », du décret du 25.12.2009 impose l’évaluation et la mesure des niveaux de vibration mécaniques auxquels les travailleurs sont exposés.

3.6.3 Hygiène – En matière d’hygiène les vestiaires, sanitaires, eau potable, chauffage, éclairage sont situés dans le bungalow de chantier. Il est et restera tenu en état constant de propreté.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 32

4. ANALYSE DU PROJET (1 er document)

4-1 Situation et périmètre du projet

Situation géographique de la demande

La carrière des Belles appartenant à Société « CARRIERES E.PEYSSON » est implantée sur la commune d’ORIOL EN ROYANS, dans le département de la Drôme, à 1,1 km au Nord Ouest de la commune d’ORIOL EN ROYANS et à 2,5 km au Sud Ouest de la commune de SAINT JEAN EN ROYANS. Le projet s’inscrite au pied de la montagne de Musan à l’extrême partie Nord des Monts du Matin appartenant au Vercors dominant la vallée de la Bourne à sa confluence avec l’Isère. Il est localisé à flanc de coteaux, occupé par des prairies, quelques fermes et le hameau des Belles comptant une demi- douzaine d’habitations. A l’Ouest, sur les reliefs plus escarpés, se développent des bois. A l’Est face à ces coteaux, se dressent des petites collines (les Serres) couvertes de prairies et coiffées de bosquets morcelés, quelques fermes et le hameau des Bonnets comptant une demi-douzaine d’habitations y sont présentes. Entre ces coteaux Est et Ouest, s’écoule par intermittence le ruisseau de la Maldina.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 33

L’accès au site par la route départementale n°254 est déjà existant et doit être réaménagé. La circulation des camions se fera sur cette route.

Les terrains du projet sont des parcelles naturelles. La destination des sols va donc être modifiée par l’exploitation pour commercialisation des ressources naturelles. La remise en état du site en fin d’exploitation devrait améliorer le paysage.

Dans sa zone d’implantation le projet possède les références cadastrales suivantes :

Parcelles demandées en renouvellement :

Section et N° de parcelle Superficie Occupation Superficie concernée par Lieu dit cadastrale du sol l’autorisation de renouvellement

151 pp 13 240 m2 9 150 m2

B 152 6 080 m2 6 080 m2

« les Belles » 155 pp 6 000 m2 Carrière 2 000 m2

157 pp 46 404 m2 21 770 m2

Superficie du renouvellement 39 000 m2

Parcelles demandées en extension :

Section et N° de p arcelle Superficie Occupation Superficie concernée par Lieu dit cadastrale du sol l’autorisation de renouvellement

125 5 440 m2 3 700 m2

149 pp 8 710 m2 6 195 m2

B 150 7 690 m2 7 690 m2

« les Belles » 151 pp 13 240 m2 Zone 4 090 m2 rudérale 155 pp 6 000 m2 4 000 m2

157 pp 46 404 m2 7070 m2

talweg 725 m2 495 m2

Superficie de l’extension 33 240 m2

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 34

Il est à noter qu’au niveau de l’urbanisme et des servitudes :

Au titre de l’urbanisme la commune d’ORIOL EN ROYANS est dotée d’un PLU (modifié en 2015). Les terrains concernés se trouvent en zone N.

Cette zone « N » permet :

Je cite :

Les constructions et installations, y compris les installations classées pour la protection de l’environnement, liées et nécessaires à l’exploitation des richesses naturelles de la zone et à l’exploitation des carrières, dans les secteurs concernés par une trame de richesse des sous sols.

Au titre de la santé, après enquête auprès de l’ARS, aucun captage d’alimentation en eau potable ne se situe sur /ou aux abords de la zone du projet.

Au titre des sites et monuments historiques protégés, il n’y a pas de site ou de monument inscrit ou classé dans l’emprise du projet ni dans un rayon de 500 m aux abords du projet.

Au titre du Code Rural et Forestier, dans l’emprise du site il n’y a pas d’espace boisé.

Au titre des servitudes d’utilité publique, le projet n’est pas concerné.

L’exploitation se tiendra aux distances règlementaires du projet.

Autorisations ; en cours, demande d’extension et trame cadastrale

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 35

4-2 Avis de l’Autorité Environnementale

Le présent dossier de demande d’autorisation a été constitué en application du Code de l’Environnement, Titre 1 er du Livre V, et conformément aux dispositions de l’article R 512-2 de ce Code.

Il a été déposé par la société « CARRIERES E.PEYSSON» en vue d’obtenir l’autorisation de renouvellement et d’extension d’exploitation d’une carrière avec exploitation d’une installation de traitement des matériaux, située sur le territoire de la commune d’ORIOL EN ROYANS au lieu dit « les Belles » , le 26 octobre 2016.

Il a été jugé « recevable » le 1 juin 2018 par le service instructeur et transmis à l’Autorité Environnementale pour avis le 28 août 2018. Celle-ci a accusé réception du dossier enregistré sous le numéro 2018-AR-AP-00600 :

Je cite :

L’Autorité Environnementale a accusé réception du présent dossier, qu’elle a reçu complet et régulier le 1 juin 2018. Il a été enregistré sous le numéro 2018-AR-AP-00600.

Conformément aux dispositions de l’article R. 122-7 du code de l’environnement, en l’absence d’avis de l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière de l’environnement dans le délai de deux mois suivant la date de réception précitée, l’avis est réputé avoir été émis sans observation depuis le 1 août 2018-11-15.

En conclusion ; Les mesures prises pour éviter les impacts et les réduire peuvent être considérés comme satisfaisantes compte tenu de la nature du projet.

(Document en annexe).

4-3 Description de l’exploitation

L’exploitation située dans le prolongement de la carrière existante, comprend du Sud vers le Nord :

- Les installations de traitement des matériaux

- Les bassins de décantation

- L’aire de stockage des produits finis

- La zone de chargement et de petit entretien

- La bascule et les bureaux vestiaires

- L’aire de ravitaillement en carburant

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 36

Les caractéristiques de l’exploitation :

Nature de l’activité Exploitation de carrière

Nature des matériaux Sables

Superficie de la demande de renouvellement 39 000 m2

Superficie de l’extension 33 240 m2

Epaisseur moyenne de la découverte 4 m

Epaisseur moyenne exploitable 25 m

Volume des réserves 1 100 000 t

Production annuelle moyenne 45 000 t

Production annuelle maximale 50 000 t

Volume des terres de découverte 35 000 m3

Niveau NGF minimum de l’exploitation 360 NGF

Les installations de pré-traitement actuelles des matériaux:

Nature de l’installation Groupe mobile de criblage .

Puissance de l’installation 82 kW

Mode d’alimentation Moteur thermique au GO

Les installations de traitements futures :

Natures des installation s Installation mobile de criblage -lavage ; trémie d’alimentation, crible primaire, crible secondaire, installation de recyclage des eaux de lavage.

Puissance 320 kW

Mode d’alimentation Electrique

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 37

4-4 Motivation du projet et description

Le projet présenté par la société « CARRIERES E.PEYSSON » vise le renouvellement et l’extension d’une carrière de sables, à ciel ouvert, sur le territoire de la commune d’ORIOL EN ROYANS, au lieu- dit les Belles. La surface à renouveler est de 3,9 ha et la surface d’extension est de 3,324 ha. Les sables siliceux extraits de la carrière des Belles sont une matière première de très haute qualité et spécificité en raison de la pureté des sables et de leur couleur qui leur confèrent des particularités intrinsèques directement exploitables par les professionnels de la chimie minérale et du bâtiment.

De plus dans le secteur de Romans sur Isère, Saint Marcellin, la société « CARRIERES E.PEYSSON » répond au besoin du marché local Drômois, Isérois et Ardéchois.

L’arrêté d’autorisation d’exploiter le site arrive à échéance en 2019. Le gisement est encore abondant. La société « CARRIERES E.PEYSSON » souhaite pérenniser son marché et son entreprise qui sont directement dépendant de cette ressource. Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 38

La société « CARRIERES E.PEYSSON » souhaite donc renouveler son autorisation et étendre son exploitation afin de répondre à la demande régionale voir nationale.

On notera par ailleurs que l’arrêté préfectoral complémentaire n°07-3375 en date du 28 juin 2007 permet la mise en service d’une installation mobile de criblage de produits minéraux naturels d’une puissance maximale de 82 kW. Par arrêté préfectoral complémentaire en date du 26 mars 2018, la société « CARRIERES E.PEYSSON » est autorisée à prolonger la durée de l’autorisation d’exploiter de son site au 4 septembre 2019.

La présente demande a donc pour objet le renouvellement de l’autorisation préfectorale n°4802 en date du 4 septembre 1987 d’exploiter la carrière susnommée portant sur une surface de 3,9 ha et de l’étendre sur une surface de 3,3 ha, de poursuivre l’utilisation d’un groupe mobile de criblage d’une puissance de 82 kW et de mettre en service une installation de traitement des matériaux sableux de la carrière par criblage-lavage, d’une puissance totale installée de 320 kW. La superficie sur laquelle porte la demande est d’environ 72 240 m2 dont environ 60 614 m2 exploitables. L’autorisation d’exploitation de carrière est sollicitée pour une durée de 25 ans.

Cohérence avec les schémas directeurs

Le projet de la société « CARRIERES E.PEYSSON » prend bien en compte et intègre dans cette demande d’autorisation d’exploitation :

- Le Schéma Régional Matériaux et Carrières (SRMC) est intégré à la demande d’autorisation d’exploitation

- Le Schéma Départemental des Carrières de la Drôme (SDC26)

- Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des eaux du bassin Rhône / Méditerranée (SDAGE Rhône Méditerranée)

- Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Drôme (SAGE Drôme)

- Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)

Depuis 2009 la société « CARRIERES E.PEYSSON » travaille sur ce projet de renouvellement et d’extension de carrières, pour pouvoir satisfaire au besoin de granulats du secteur, la société a identifié la zone des Belles sur le territoire de la commune d’ORIOL EN ROYANS.

Cette zone d’extension est proche des installations de traitement de l’exploitation actuelle et permet ainsi de limiter au maximum le transport des matériaux extraits, dans un secteur peu urbanisé, sur des terrains classés N au PLU.

Cette zone n’est concernée par aucun site Natura 2000. Elle est incluse en majeure partie dans la ZNIEFF de type 2 n°2605 « Chaînons occidentaux du Vercors ». La zone du projet d’extension se

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 39

caractérise par des zones de friches et des zones rudérales. Il n’y a pas d’habitat remarquable dans l’emprise des terrains du projet. Aucune plante protégée ou remarquable de la zone d’étude ne sera impactée par le projet. En revanche, plusieurs plantes invasives sont présentes dans l’emprise du projet, notamment l’Ambroisie à feuilles d’Armoise. Les espèces protégées présentes dans l’emprise du projet se situent principalement dans les zones en eaux (bassin d’orage). Ce sont uniquement des amphibiens ; Alyte accoucheur, Crapaud commun, Grenouille rousse et Triton palmé. Le Lézard des murailles a également été observé dans l’emprise du projet.

L’objet de cette demande est donc :

- Le renouvellement de l’autorisation d’exploiter la carrière et son extension vers l’Ouest

- La poursuite de l’utilisation d’un groupe mobile de criblage d’une puissance de 82 kW

- La mise en service d’une installation de traitement des matériaupuissance totale installée de 320 kW.

Le niveau de production maximal sollicité est de :

- 50 000 t/an avec une production annuelle moyenne fixée à 45 000 t

L’autorisation demandée est prévue pour :

- une durée de 25 ans.

4-5 Publication et information faites au projet

Pour la mairie d’ORIOL EN ROYANS elle a bien été réalisée plus de 15 jours avant le début de l’enquête publique (délai prescrit par l’arrêté préfectoral n° 2018250-0013 du 7 septembre 2018) portant sur l’ouverture de l’enquête publique et pendant la durée de celle-ci sur :

• Les panneaux d’affichage de la mairie d’ORIOL EN ROYANS • La distribution à chaque foyer de l’avis d’enquête publique (dans les boîtes à lettres)

(Avis d’enquête publique distribué par la mairie d’ORIOL EN ROYANS en annexe)

Pour les mairies de BEAUREGARD-BARET, BOUVANTE, HOSTUN, LA MOTTE-FANJAS, ROCHECHINARD, SAINT JEAN EN ROYANS et SAINT MARTIN LE COLONEL, il en a été de même.

En ce qui concerne le pétitionnaire cette information a bien été réalisée par :

- L’affichage de l’avis de l’enquête publique sur le lieu dit les Belles ainsi qu’à l’entrée de l’exploitation. Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 40

Avis du Commissaire Enquêteur :

Je considère que dans la procédure d’enquête publique toutes les mesures officielles d’informations ont bien été prises :

- Publication dans la presse - Sur le site internet de la préfecture de la Drôme - Affichage dans les mairies - A proximité et à l’entrée du site de la société « CARRIERES E.PEYSSON » pour l’information du Public et lui permettre de prendre connaissance de la demande formulée par la société « CARRIERES E.PEYSSON » pour que celui-ci puisse s’exprimer suivant ses désirs ; soit oralement, soit par écrit en mairie ainsi que le site internet dédié, pour émettre ou présenter ses observations, ses suggestions voire ses critiques.

J’estime donc :

Qu’un des objectifs essentiels de l’enquête publique publique a bien été satisfait par cette procédure en permettant par l’information et la publicité apportée, une participation citoyenne sur ce projet et que la publicité de l’enquête publique publique a été très largement faite et qu’en aucune manière il ne peut être reproché aux municipalités concernées et au pétitionnaire de n’avoir pas suffisamment informé le public de l’existence de cette enquête publique.

4-6 Analyse du projet

La demande :

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

La société « CARRIERES E.PEYSSON » présente une demande d’autorisation d’exploiter une carrière de sables (renouvellement et extension) sur la commune d’ORIOL EN ROYANS (Drôme).

Concernant les impacts environnementaux et les mesures compensatoires :

Dans le dossier de présentation, les impacts directs et indirects, temporaires et permanents liés au projet de demande d’autorisation d’exploiter ont bien été considérés ainsi que les mesures à prendre pour prévenir, réduire voir compenser les impacts relatifs aux milieux ; physique, biologique, paysager et humain, induits par le projet sur l’environnement.

Effets sur le climat

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Par sa consommation d’énergie et le fonctionnement de ses installations, le site de la société « CARRIERES E.PEYSSON » participe à l’émission globale de GES (Gaz à Effet de Serre).

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 41

Une estimation de ces émissions est donnée dans le tableau suivant. Elle a été réalisée avec l’outil Impact ADEME Bilan Carbone, sans prendre en compte le fret amont et aval, les déplacements des personnels, les intrants et les déchets.

PROJET

Nom bre de véhicules 2 engins et 18 PL

PARAMETRES DE CALCUL Distance parcourue par 40 km véhicule

Vitesse moyenne 30 km/h

CO2 29 398 kg/j

REJETS ATMOSPHERIQUES NOX 158 g/j

COV 22 g/j

Particules 3 g/j

SO2 1 g/j

Les principales mesures mises en œuvre pour limiter l’impact sur le climat concernent l’utilisation rationnelle de l’énergie.

La société « CARRIERES E.PEYSSON » à l’aide de cette première étape du diagnostic «effet de serre» hiérarchise les postes d’émission en fonction de leur importance et ainsi priorise les actions de réduction des émissions les plus efficaces.

Effets sur la qualité de l’air

Commentaire et appréciations du Commissaire Enquêteur :

En phase d’exploitation les émissions potentielles à l’atmosphère du site de la société « CARRIERES E.PEYSSON » proviennent des phases de « travaux à sec » terrassements, extraction, roulage et criblage. L’agent principal à l’origine d’exposition spécifique des populations est la silice cristalline véhiculée notamment par les poussières en suspension.

En ce qui concerne l’impact, il sera faible et essentiellement lié aux périodes météorologiques défavorables ; vent et sécheresse combinés. Les vents dominants viennent du Nord et du Sud, d’après les roses des vents présentées, avec une prédominance des vents du Nord au niveau du projet. Il existe des habitations au Nord du Sud. Il conviendra donc de limiter la propagation des poussières vers ces zones.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 42

Ces effets seront atténués dans le cadre du projet pour les raisons suivantes ; le traitement des matériaux se fera sous eau, des mesures de limitation des émissions de poussières seront mises en place (arrosage des pistes, des stocks).

Il n’y aura pas d’effet direct et permanent sur l’air.

Effets sur l’hydrogéologie

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Le projet ayant fait l’objet d’une étude hydrogéologique, il en ressort que le gisement sera extrait hors d’eau. Le niveau de base de l’exploitation, arrêté à la cote 360 m NGF, sera tenu à une altitude d’au moins 10 m plus haut que celle des circulations d’eau dans les formations calcaires constituant le substratum du gisement

Une pollution accidentelle due au risque de fuite de produits d’exploitation (huiles ou d’hydrocarbures) en cas de déversement accidentel de ces produits peut être envisagée. De ce fait, des aménagements spécifiques (rétentions fixes, produits absorbants, procédures) sont bien mis en place pour réduire au maximum ces risques.

Effets sur le SDAGE Rhône Méditerranée 2016/2021

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) est un document de référence pour organiser la gestion de l’eau à l’échelle du bassin Rhône Méditerranée. Il est entré en vigueur en 2016 et vise à la préservation des écosystèmes aquatiques, la protection de toute pollution et la restauration de la qualité des eaux, le développement et la protection de la ressource eau et la valorisation de l’eau comme ressource économique.

La conformité du projet est bien explicitée, elle répond aux recommandations le concernant définis par ce schéma comme il est précisé dans le dossier de demande.

Effets sur le milieu naturel

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Comme le démontre l’analyse de l’état initial, le site de la société « CARRIERES E.PEYSSON » l’ensemble des habitats d’intérêt communautaire sera évité par le projet ; les pelouses sèches de bonne typicité (habitat Natura 2000 n°6210) et les prairies de fauche (habitat Natura 2000 n°6510). Ces habitats sont situés hors des limites de l’autorisation demandée et ne seront donc pas impactés.

Concernant le compartiment ornithologique, la zone d’étude constitue une halte migratoire pour plusieurs espèces à enjeu de conservation notable. Cependant ses dimensions restreintes et ses habitats remaniés limitent son attractivité en termes d’alimentation. Les impacts du projet en phase d’exploitation sur la faune et la flore locale semblent être biens appréhendés.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 43

Effets sur zone Natura 2000.

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Comme écrit précédemment le projet est situé hors zone Natura 2000.

Effets sur le paysage

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Le paysage de la zone du projet va être temporairement modifié durant l’extraction des matériaux dans la mesure où les milieux de friche actuels vont faire place à une zone de carrière à caractère minéral. Toutefois ces changements ne vont pas s’opérer en même temps sur la totalité de la surface du site. En effet l’exploitation s’étalera sur 25 années, réparties en 5 phases quinquennales d’extraction. L’ensemble du site ne sera donc pas décapé sur sa totalité dès le début des travaux. De plus le réaménagement des terrains se fera à l’avancée de l’exploitation.

L’analyse des effets sur le paysage du projet est bien présentée de manière détaillée dans l’Etude paysagère jointe au dossier de la demande.

Les effets sur le paysage sont limités. Et il n’y a pas d’impacts notables sur le paysage.

Effets sur les monuments historiques

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

En ce qui concerne les monuments historiques, il n’y a pas de monument inscrit ou classé dans un rayon de 500 m autour du site. Le projet n’est pas visible des lieux culturels du secteur. Il n’y a pas d’effet sur le patrimoine culturel.

Le proche voisinage ne sera pas particulièrement affecté par le projet au niveau des bâtiments historiques.

Pour ce qui est des contraintes archéologiques, il n’y a pas de donnée dans l’emprise de la zone du projet.

Effets sur les activités économiques et touristiques

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Dans l’emprise du projet (renouvellement et extension) il n’y a pas de terres agricoles.

Le projet n’aura pas d’effet direct sur le patrimoine agricole communal.

En ce qui concerne l’économie, le projet sera bénéfique en matière d’emploi pour le bassin local (employés de la société directement et sous traitants induits). De plus le maintien des activités utilisatrices des produits extraits est directement tributaire de la pérennité de la carrière des Belles.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 44

La commune est membre de la CCDRV (Communauté de Communes du Royans Vercors).

Le milieu permet les activités industrielles, artisanales, commerciales et agricoles.

Effets sur les installations classées

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Il n’y a pas d’installation classée dans le voisinage du site.

Le site ne se trouve pas à l’intérieur de zones de danger provenant d’activités industrielles voisines.

Prise en compte des risques naturels

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Le site de la société « CARRIERES E.PEYSSON » n’est pas concerné par les risques inondation et rupture de barrage. Par contre il est concerné très faiblement par le risque sismique n’entrainant aucune contrainte particulière. Aucune mesure spécifique n’est prévue.

En ce qui concerne le foudroiement, les installations ne sont pas visées par l’arrêté du 4 octobre 2010, abrogé par l’article 2 de l’arrêté du 19 juillet 2011. Cependant une protection sera installée contre les effets de la foudre.

Prise en compte des risques technologiques

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

La commune d’ORIOL EN ROYANS n’est pas située dans le périmètre d’un PPRT (Plan Particulier des Risques Technologiques) prescrit ou approuvé.

Effets sur le bruit

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

D’après les observations réalisées à l’intérieur et autour du site, les éléments potentiellement source d’émissions sonores sont peu nombreux ; la circulation de véhicules et camions, les déchargements et chargements. Les niveaux sonores provenant de la production sont peu perceptibles de l’extérieur.

Bien que les effets sur la santé dus à une forte exposition sonore ne soient pas faciles à évaluer, il semble qu’une exposition continue à des valeurs supérieures à 85 dB (décibels) ait une influence certaine sur la santé des personnes, en particulier des troubles de l’audition. De tels niveaux ne seront atteints que ponctuellement au plus proche des éléments bruyants de l’installation de criblage-lavage. Le personnel devant intervenir dans ces zones portera des protections acoustiques adaptées (casques anti-bruit, bouchons d’oreilles). De tels niveaux ne seront jamais atteints en limite de propriété, même exceptionnellement. Aussi les riverains ne risquent aucun trouble lié aux émissions sonores du projet d’autant qu’ils habitent à plus de 150 m des installations bruyantes du site. Les mesures sonores effectuées lorsque la carrière n’était pas en fonctionnement montrent un Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 45

environnement sonore calme. La production sur le site a lieu 5 jours sur 7, en horaires de journée de 7h00 à 18h00. Il n’y a pas de mouvements d’engins, de véhicules, de fonctionnement de l’installation la nuit, les week-ends et jours fériés.

D’après le PLU (Plan Local d’Urbanisme), le site est localisé en zone Np. Il est à noter que la zone du projet de renouvellement et d’extension se trouve en zone rurale avec peu d’habitations alentour. Les premières maisons se situent par rapport au centre de la carrière à environ ;

- 200 m au Nord

- 400 m à l’Est

- 350 m au Sud

- 250 m au Sud / Sud Ouest

Lorsque la carrière est en activité, l’exploitation du site participe au niveau sonore ambiant. Cette participation sonore reste modeste et toujours conforme à la réglementation en vigueur.

Par ailleurs, il est à noter que la société « CARRIERES E.PEYSSON » n’a jamais l’objet de plainte pour bruit ou autre motif depuis sa mise en service.

Impacts sur la production de déchets

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

La production de déchets ; huiles usagées, métaux, caoutchouc, déchets industriels banals, boues de lavage (process), eaux et boues de lavage du séparateur à hydrocarbures, fait l’objet d’un plan de gestion et elle est conforme à la réglementation. Les diverses catégories de déchets sont triées et séparées et suivent des filières pérennes de traitement. Les déchets dangereux sont récupérés et recyclés par des prestataires agréés et autorisés.

Pour ces raisons, il ne semble pas y avoir d’effet potentiel sur la santé des populations et du voisinage.

Impacts sur la santé

Commentaires et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Ces impacts sont liés aux risques de transmission de composés dangereux pour l’homme principalement par l’intermédiaire des eaux, de l’air (particulièrement des poussières) et des émissions sonores. L’évaluation des risques est menée sur la base des connaissances techniques et scientifiques du moment.

La notice hygiène et sécurité est relative à la conformité de l’installation avec les prescriptions législatives et réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité du personnel.

Selon le Code de l’environnement et le Code du travail (titres II, IV, et V du livre II). Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 46

Concernant les COV (Composés Organiques Volatils), point 4.9.3.2 de l’Etude d’Impact :

Je cite :

Relation doses/effets ;

La complexité des émissions des moteurs diesel entraîne une diversité d’effets biologiques, essentiellement au niveau de l’arbre respiratoire. Leur rôle potentialisateur de réactions allergiques respiratoires (rhinites, asthme) suspecté chez l’homme est maintenant de mieux en mieux appréhendé expérimentalement. Des travaux sont encore nécessaires pour la compréhension des mécanismes intervenant dans les réactions inflammatoires mais surtout allergiques induites par ce type de pollution. Outre ces nouvelles orientations prises par les travaux sur les émissions diesel, leurs effets cancérigènes font toujours l’objet d’études épidémiologiques confirment un risque accru de cancers pulmonaires pour des populations professionnellement exposées aux émissions des moteurs à combustion. Ces effets semblent se confirmer également expérimentalement mais certains résultats sont parfois contradictoires.

Etant donné les faibles quantités de COV (Composés Organiques Volatils) qui seront rejetés dans le cadre du projet, uniquement de manière épisodique par les engins chargés de l’exploitation de la carrière et par les camions de transports, quantifiés à l’aide du logiciel « Impact ADEME », les risques pour la santé publique et la santé des populations riveraines seraient donc extrêmement faibles.

4-7 Capacités techniques et financières du pétitionnaire

La rubrique des « capacités techniques et financières » sert à démontrer que l’exploitant possède les matériels, les compétences humaines et les moyens financiers pour faire fonctionner selon les « règle de l’Art » une installation.

En ce qui concerne l’exploitation de la carrière de la société « CARRIERES E.PEYSSON » située au lieu dit Les Belles sur la commune d’ORIOL EN ROYANS, objet de la présente enquête publique, c’est-à- dire extraire des matériaux sableux, produire des sables sans risque pour les salariés et le public en supprimant, limitant ou compensant les inconvénients liés au déroulement des activités sur l’environnement.

Capacités techniques

L’effectif de la société « CARRIERES E.PEYSSON » sur le site d’ORIOL EN ROYANS est de deux personnes. Ce personnel dispose de toute la compétence nécessaire à la conduite de l’exploitation du site, assisté de Monsieur Gilles BONNARDEL (Gérant).

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 47

Capacités financières

Au plan financier, la société « CARRIERES E.PEYSSON » dispose des moyens nécessaires à son fonctionnement. Les chiffres d’affaires nets des 3 exercices consolidés présentés dans le dossier sont les suivants :

CHIFFRE D’AFFAIRE en € ANNEE

1 318 395 201 5

1 292 035 201 6

1 481 233 201 7

Garanties financières

Les garanties financières que s’engage à mettre en œuvre la société « CARRIERES E.PEYSSON » dès le démarrage de l’exploitation seront constituées par un acte de cautionnement solidaire à hauteur du montant calculé par un établissement de crédit.

Ce montant a été effectué en application de l’arrêté Ministériel du 24 décembre 2009. Chapitre 9 de la Demande.

MONTANT DES GARANTIES FINANCIE RES en € / TTC

Phase quinquennale n° 1 (0 à 5 ans) 91 269

Phase quinquennale n° 2 (5 à 10 ans) 118 753

Phase quinquennale n° 3 (10 à 1 5 ans) 93 942

Phase quinquennale n° 4 (15 à 20 ans) 93 942

Phase quinquennale n° 5 (20 à 25 ans) 98 726

4-8 Remise en état du site

La date d’arrêt définitif de l’exploitation de la société « CARRIERES E.PEYSSON » n’est pas connue à ce jour.

Pendant toute la phase d’exploitation, des travaux d’entretien et de maintenance sont mis en œuvre ainsi que son développement (objet de cette demande d’autorisation). Au cours des renouvellements, l’exploitant veille à étudier l’opportunité d’une modification ou d’une adaptation

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 48

pour tenir compte de l’évolution de la technologie de son activité. L’exploitant prend en compte les évolutions de la règlementation et applique les mesures s’y rapportant.

A l’arrêt définitif de l’exploitation du site d’ORIOL EN ROYANS de la société « CARRIERES E.PEYSSON » les installations classées seront démantelées en suivant les règles de sécurité adaptées. Les différents produits résiduels en réserve seront revendus ou évacués par un prestataire agréé et autorisé, en suivant les règles en vigueur, sans rejet sur le sol ni à l’extérieur du site. Les stockages de matières premières ou produits finis seront revendus. Les zones éventuellement souillées (rétentions, sols) seront inspectées puis le cas échéant nettoyées, les produits de nettoyage seront traités comme un déchet dangereux et ne seront pas rejetés mais collectés et traités. Les déchets potentiellement dangereux résiduels (huiles, produits liquides en fûts, bidons, conteneurs ou fûts souillés) seront collectés et traités par un prestataire agréé et autorisé.

Par ailleurs, lors de la procédure de cessation d’activité, des prélèvements et analyses seront réalisés afin de vérifier si l’exploitation a été ou non à l’origine d’une pollution du sous-sol. A ce titre, un mémoire de cessation d’activité sera déposé en Préfecture. Le cas échéant une remise en état du site sera réalisée. Ainsi le site de la société « CARRIERES E.PEYSSON » perdra son caractère d’installation classée, annulant de fait tout impact potentiel sur l’environnement des activités associées à cette activité. Lorsqu’il n’y aura plus d’impact sur l’environnement du fait de la suppression des activités classées, l’administration pourra alors dresser un procès verbal de recollement. Le site perdra alors son caractère d’installation classée.

4-9 Analyse des observations recueillies

Pendant la durée de l’enquête publique, douze personnes se sont déplacées en mairie d’ORIOL EN ROYANS pour s’informer sur le projet et exprimer leurs observations.

Commentaire et appréciations du Commissaire Enquêteur :

Une visite non formalisée à sa demande, d’un habitant de SAINT JEAN EN ROYANS.

Concernant le registre d’enquête publique il est à noter qu’il y a eu dix observations formulées dans celui-ci.

Suite à l’information règlementaire et la publicité faites dans les mairies concernées ; ORIOL EN ROYANS, BEAUREGARD BARET, BOUVANTE, HOSTUN, LA MOTTE FANJAS, ROCHECHINARD, SAINT JEAN EN ROYANS et SAINT MARTIN LE COLONEL, dans la presse, à proximité et sur le site de la société « CARRIERES E.PEYSSON » le public s’est déplacé aux permanences, pour informations sur le dossier d’enquête publique mis à sa disposition, commentaires ou remarques ainsi que sur le site dématérialisé mis à sa disposition conformément à l’ordonnance 2016-1060 du 3 août 2016 et son décret d’application 2017-626 du 25 avril 2017.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 49

Observations inscrites Observations reç ues par Observations annexées au dans le registre messagerie électronique registre

10 9 4

Nature des observations :

• Trafic camions et sécurité RD 254 et RD 70 = 10 observations

• Avis favorables au projet = 8 observations

• Poussières de sable siliceux = 5 observations

• Eau = 4 observations

• Dédommagement à la commune = 4 observations

• Propreté de la RD 254 = 3 observations

• Paysage = 2 observations

• Stockage en plaine = 2 observations

• Mine (tir) = 1 observation

• Remise en état après exploitation = 1 observation

• PLU = 1 observation

4-10 Procès verbal de synthèse

Les questions et demandes sont en gras. Les réponses de l’exploitant porteur du projet sont encadrées et en italique.

- 1. Pièce A – DEMANDE D’AUTORISATION :

Page 12, Présentation du projet ; qui contrôlera les rejets en MES > 30 mg/l ?

Il n’y aura pas de rejet d’eau vers l’extérieur du site dans le cadre du projet. Les eaux qui s’abattront sur le site seront gérées et traitées en interne (bassin d’orage). Il n’y aura donc plus de contrôle de rejet de MES.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 50

Page 48, Conditions d’exploitation ; en ce qui concerne le niveau de base de l’exploitation il est établi à la cote 360 m NGF. Par qui sera contrôlée cette cote NGF ?

Le plan topographique du site est mis à jour annuellement et transmis à la DREAL

Page 49, Conditions d’exploitation ; il est fait état de la construction d’un fossé bétonné en amont du merlon de terre. A quelle date ce fossé sera-t-il construit ?

Le fossé bétonné en amont du merlon de terre sera construit dans les cinq premières années d’exploitation.

Page 61, Conditions d’exploitation ; concernant les terres de découverte, comment sera traitée l’Ambroisie ?

L’Ambroisie sera arrachée par la société « CARRIERES E.PEYSSON » dès que sa présence sera constatée sur le site. Les talus, risbermes et le fond de la carrière réaménagés seront enherbés pour éviter l’installation d’espèces pionnières indésirables comme l’Ambroisie.

- 2. Pièce B – RESUME NON TECHNIQUE :

Page 6, Géologie/Hydrogéologie/Hydrologie ; si découverte d’une source pendant l’exploitation que fera la société « CARRIERES E.PEYSSON » ?

En cas de découverte d’une source pendant l’exploitation, la source sera captée en complément des bassins de recyclage afin de limiter la prise d’eau potable.

Page 10, Effets du projet ; pourquoi un effet positif à long terme sur le site et le paysage ?

Les effets du projet seront positifs à long terme sur le site et le paysage car la remise en état s’insérera harmonieusement avec le paysage et de manière durable.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 51

Page 15, Raisons pour lesquelles le projet a été retenu ; concernant la valorisation des boues de lavage, quelle sera la fréquence du curage pour cette valorisation ?

Les boues de lavage seront curées deux fois par an, en période hivernale.

Page 23, Mesures de prévention ; à quelle date le séparateur à hydrocarbures relié à l’aire étanche sera en fonctionnement ?

L’aire étanche et le séparateur à hydrocarbures associé sont déjà existants et fonctionnels sur le site (situés derrière les bungalows).

- 3. Pièce C – ETUDE D’IMPACT :

Page 92, Voies de communication ; concernant la circulation des camions poids lourds, sous quelle forme les conducteurs sont-t-ils informés de l’engagement formel de la société « CARRIERES E.PEYSSON » pris auprès de la mairie d’ORIOL EN ROYANS ?

Les conducteurs de poids lourds sont informés de l’engagement de la société « CARRIERES E.PEYSSON » pris auprès de la Mairie d’ORIOL EN ROYANS par une consigne interne et par un panneau d’affichage qui est aujourd’hui mis en place avant la sortie de la carrière.

Page 118, Effets sur la stabilité des terrains ; qui sera « l’homme de l’art » chargé d’établir le diagnostic des fronts ?

Le diagnostic des fronts sera établi par un géotechnicien qui sera retenu par la société « CARRIERES E.PEYSSON ». Le diagnostic sera transmis à la DREAL.

Page 162, Effets sur les eaux ; le volume d’eau claire d’appoint permanent sera d’environ 5 à 10% du volume d’eau total. Pouvez-vous donner plus de précisions sur le volume permanent en m3/h et le volume total en m3 ?

L’eau consommée sur le site servira :

- Pour la consommation du personnel Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 52

- L’appoint d’eau claire de l’installation

- La réduction des poussières

Une étude a été menée par la société « CARRIERES E.PEYSSON » pendant un an sur son site de SAINT NAZAIRE EN ROYANS pour déterminer le volume d’eau utilisé sur le site. Cela permet aujourd’hui à la société « CARRIERES E.PEYSSON » d’estimer plus précisément le volume d’eau qui sera nécessaire sur le site d’ORIOL EN ROYANS.

Les volumes consommés seront donc en moyenne de 80 m3/jour pour 220 jours ouvrés par an (soit 1600 m3 par mois et 325 000 m3 par an) et 130 m3/jour maximum pendant quelques jours par an (en période sèche). Le débit instantané maximum sera de 20 m3/h.

Page 170, Effets dans les domaines incendie explosion ; il est fait état d’actes de malveillance. Le site est-t-il équipé d’un dispositif de surveillance alarmé reporté vers une astreinte ?

Le site n’est pas équipé d’un dispositif de surveillance reporté vers une astreinte.

Page 213, Limitation des effets sur le milieu naturel ; à quelle date débuteront les diverses plantations ?

Les diverses plantations débuteront en période hivernale, dès la notification du nouvel arrêté préfectoral.

Page 237, Limitation des effets résultant d’un incendie ; dans les mesures de prévention, pourquoi ne pas mettre en place une interdiction de fumer totale sur le site ?

Sur le site de la carrière il est interdit de fumer dans les bungalows, les engins et près de l’aire de ravitaillement en carburant lors d’une opération de ravitaillement (prés des zones à risque potentiel).

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 53

- 4. Pièce D – ETUDE DES DANGERS :

Page 13, Origine des accidents potentiels ; risques liés au personnel de l’entreprise et des entreprises extérieures. Les consignes sont elles signées par tous les intervenants ?

La société « CARRIERES E.PEYSSON » fournit un plan de prévention à l’entreprise extérieure.

Page 23, Mesures prises vis-à-vis des risques internes ; à quelle date le bornage, la clôture solide et efficace, entretenue pendant la durée de l’autorisation, seront installés ?

Le bornage sera réalisé dès l’obtention du nouvel arrêté préfectoral. La clôture est déjà en place au niveau des zones aujourd’hui exploitées. Elle sera déplacée ou agrandie au fur et à mesure de la progression de l’exploitation.

Pages 28/29, Mesures prises vis-à-vis des risques internes ; comment descendre « face au véhicule » ?

Descendre « face au véhicule » signifie descendre de l’engin avec le corps tourné face à celui-ci et non dos à celui-ci.

Page 48, Moyens de secours publics ; des exercices avec le centre de secours de SAINT JEAN EN ROYANS ont-ils déjà été réalisés ?

• Moyens de lutte contre la pollution ; par qui et comment est vérifié la présence des kits antipollution ? Y-a-t’il des dates de péremption pour leur d’utilisation ? • Moyens d’intervention ; à quelle date le téléphone portable sera mis en service ? Des exercices ont déjà été faits avec le centre de secours de SAINT JEAN EN ROYANS. De nouveaux exercices seront réalisés dès l’obtention de l’arrêté préfectoral. La présence des kits antipollution est vérifiée par la société « CARRIERES E.PEYSSON ». Un téléphone portable est déjà sur le site.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 54

- 5. ORDRE GENERAL (non précisé dans le dossier):

Le site de la carrière des Belles a-t-il fait l’objet de plaintes du voisinage à la gendarmerie ou à la DREAL depuis le report de l’autorisation d’exploiter n°4802 du 4 septembre 1987 à la société « CARRIERES E.PEYSSON » ?

Le site n’a jamais fait l’objet de plaintes.

- 6. REGISTRE D’ENQUETE PUBLIQUE :

• Sécurité publique (école) ; des camions circulent à la sortie des élèves. Deux camions sont passés devant l’école le lundi 19/11 à 11h40. Ces faits ne sont pas inhabituels. Pour quelles raisons ces faits sont répétitifs ?

De manière courante, les horaires de fonctionnement seront de 7h30 à 19h00, du lundi au vendredi, sauf jours fériés. La société « CARRIERES E.PEYSSON » a pris l’engagement formel auprès de la mairie d’ORIOL EN ROYANS d’éviter la traversée du village par ses camions aux périodes d’entrée et de sortie d’école. La société « CARRIERES E.PEYSSON »respectera cet engagement. Les camions ont interdiction de circuler dans le village de 8h10 à 8h20, de 11h40 à 11h50, de 13h10 à 13h20 et de 16h00 à 16h10, du lundi au mardi et du jeudi au vendredi. Un panneau est aujourd’hui affiché avant la sortie de la carrière, avec ces horaires.

• Sécurité publique (trafic poids lourds) dans le bourg, les RD n° 70 et 254); quel est le nombre réel de camions prévus dans le projet ?

Comme décrit en page 172 de l’Etude d’Impact, le projet prévoit 8 à 9 camions par jour faisant chacun un aller retour (lissé sur l’année).

• Sécurité publique (sur la RD n°254) ; des camions chargés circulent non bâchés. Pour quelles raisons ?

Les camions non bâchés ne transportent pas de matériaux engendrant un risque d’envol de poussières lors de leur transport. La société « CARRIERES E.PEYSSON » mettra en place sur son site un panneau indiquant aux camions qu’il est interdit de circuler non bâché lorsque les matériaux transportés peuvent être source d’envol de poussières.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 55

• Environnement ; préservation de la ressource eau. Quels seront précisément les volumes mensuels et annuels d’eau utilisés par la carrière ?

Concernant les volumes d’eau, on se reportera au § « 5 –Pièce C- Etude d’Impact, page 162 ».

• Environnement ; le ruisseau de la Maldina est ensablé par des eaux chargées ou des boues provenant de la carrière. Comment y remédier ?

La pente générale du site a été reprise afin de diriger vers le bassin d’orage toutes les eaux de ruissellement pluviales qui s’abattent sur le site. Ainsi, les eaux de ruissellement ne peuvent plus sortir du site.

• Environnement ; des nuages de poussières sont fréquemment observés par vent du Sud en périodes sèches. Comment y remédier ?

La société « CARRIERES E.PEYSSON » mettra en place des mesures pour réduire, limiter et prévenir les risques liés aux poussières. Elles sont décrites en pages 224 et 226 de l’Etude d’Impact et reportées ci après : 9.6.2.1 Mesures de réduction des impacts ; la principale mesure de réduction des émissions de poussières est conséquente du mode d’exploitation retenu. Il s’agit de la limitation de la propagation des poussières par l’encaissement de l’exploitation et de la limitation de l’emprise des surfaces à nu par la réalisation des travaux de décapage et de réaménagement à l’avancement de l’exploitation. 9.6.2.2 Mesures de limitation à la source ; les mesures prises pour limiter les émissions de poussières à la source sont les suivantes (elles sont déjà en place pour la plupart) : Extraction du gisement : les surfaces décapées émettrices de poussières sous l’effet de l’activité extractive sont arrosées si besoin en période sèche à l’aide d’asperseurs (approvisionnés par une citerne enterrée sur le site). Arrosage des pistes : les pistes et les aires de manœuvre des engins sont arrosées en période sèche par des asperseurs ; la vitesse réduite des engins (30 km/h) permet aussi d’éviter le soulèvement de la poussière. Stocks de matériaux : en cas d’émission de poussières constatée, les stocks émetteurs de poussière sont arrosés au moyen d’asperseurs. Installation de criblage lavage : les matériaux seront traités sous eau.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 56

Demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière avec exploitation d’une installation de traitement des matériaux sur la commune d’ORIOL EN ROYANS 26190 au titre des installations classées pour la protection de l’environnement. Demande présentée par la société « CARRIERES E.PEYSSON ». Enquête publique du 16 octobre au 20 novembre 2018 inclus. Arrêté Préfectoral n°2018250-0013 du 7 septembre 2018 Groupe mobile de criblage : un système d’aspersion d’eau sera mis en place sur l’installation ou celle-ci sera arrêtée quand les conditions météorologiques seront défavorables. De plus il est à noter que le soin apporté, à l’entretien du site et du matériel permettra d’éviter que des amas de poussières se forment. 9.6.2.3 Mesures de prévention ; dans le domaine de la protection de la santé du personnel des campagnes de mesures de poussières seront régulièrement réalisées conformément au code du travail. De manière à confirmer l’absence de risque pour la santé des riverains lié aux poussières rejetées par sa carrière, la société « CARRIERES E.PEYSSON » s’engage à réaliser dans la première année d’exploitation du projet une campagne de mesures de poussières (PM10 et poussières alvéolaires siliceuses) dans le voisinage résidentiel du site.

• Environnement ; les travaux liés à la demande d’extension auraient déjà débuté. Pour quelles raisons ?

Des travaux de décapage ont été réalisés en haut des fronts du site, afin de créer un merlon.

• Environnement ; des tirs de mines auraient été faits l’année dernière. Quelle est votre réponse ?

Pas d’objet dans cette nouvelle demande d’autorisation.

• Agriculture ; il est demandé de préserver la source sise au Sud de la parcelle OB 149. Les conditions décrites dans la phase terminale (25 ans) ne sont pas compatibles avec un usage agricole. Il est demandé de supprimer l’espace boisé central en le déportant en limite Nord et Est du site, pour permettre de retrouver une prairie naturelle pâturable. De plus dans les arbustes à replanter il est fait mention de crataegus (aubépine) espèces interdites par arrêté ministériel. Quelle est votre réponse ?

La source sise au Sud de la parcelle OB 149 sera bien évitée par le projet (elle se trouve dans la bande périphérique non exploitée). L’espace boisé central prévu dans la remise en état est un verger, donc une zone agricole. Cette remise en état est conforme au souhait du propriétaire des terrains. la société « CARRIERES E.PEYSSON » n’est pas opposée à ce que le verger soit déplacé au Nord du site, pour une raison de cohérence d’exploitation agricole des terrains réaménagés. L’aubépine ne sera pas plantée sur le site.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 57

• Logistique ; il est observé que le trafic poids lourds n’est pas régulier (périodes calmes et périodes de pointes), il est proposé de prévoir une aire de stockage pour reprise en plaine avec comme objectif le « lissage » du trafic routier. Quelle est votre réponse ?

Une aire de stockage en plaine n’est pas réalisable d’un point de vue technique et économique pour les raisons suivantes :

Il n’y a pas d’emplacement disponible pour une telle plateforme. Concernant le risque d’impact lié aux poussières sur une éventuelle plateforme, il faudrait prévoir d’amener de l’eau pour l’abattage des poussières. Risque de pollution des matériaux déjà traités en carrière.

• Economie ; il est demandé par la commune d’ORIOL EN ROYANS et le public, une aide du pétitionnaire sous forme d’une indemnisation relative aux désagréments divers, à l’entretien de la voirie communale et des réseaux, désagréments occasionnés par les camions poids lourds, la carrière et ses installations. Quelle est votre réponse ?

La société « CARRIERES E.PEYSSON » et la mairie d’ORIOL EN ROYANS ont signé une convention de mécénat à destination des œuvres sociales de la commune.

Fait à Mours Saint Eusèbe le 16 décembre 2018 Le Commissaire Enquêteur

Alain VALADE

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 58

5. ANNEXES

1- Arrêté préfectoral n°2018250-0013 du 7 septembre 2018

2- Avis de l’Autorité Environnementale

3- Avis de la mairie d’ORIOL EN ROYANS

4- Certificat d’affichage de la mairie d’ORIOL EN ROYANS

5- Document distribué dans les boîtes à lettre d’ORIOL EN ROYANS

6- Registre d’enquête publique et procès verbal de clôture

7- Procès verbal de synthèse

8- Mémoire de réponse du porteur de projet

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 59

COMMUNE D’ORIOL EN ROYANS Département de la Drôme ENQUETE PUBLIQUE RELATIVE A UNE INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Arrêté Préfectoral n°2018250-0013 Demande d’autorisation avec exploitation d’une installation de traitement de matériaux présentée par la société « CARRIERES E.PEYSSON»

CONCLUSIONS PERSONNELLES ET MOTIVEES (Deuxième document)

Copie à :

1 – Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Grenoble

2 – Monsieur le Préfet de la Drôme

3 – Archives du Commissaire Enquêteur

Le Commissaire Enquêteur

Alain VALADE Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 60

CONCLUSIONS MOTIVEES DE L’ENQUETE

L’article R.123-19 du code de l’environnement précise que les conclusions doivent faire partie d’un document séparé, mais regroupé avec le rapport. Ces conclusions sont personnelles et motivées.

Conclusions personnelles motivées

Préambule :

Il convient de souligner que le rôle du Commissaire Enquêteur n’est pas un rôle d’expert et qu’il se doit de laisser aux services de l’Etat de poursuivre l’instruction technique du dossier, après l’enquête publique.

Cependant, il doit :

1- Analyser le projet 2- Recueillir les observations éventuelles du public et les transmettre au pétitionnaire 3- Obtenir des réponses aux questions formulées 4- Et compte tenu de toutes ces données, donner un avis objectif, dans une conclusion motivée, tout en pesant les avantages et les inconvénients du projet.

RAPPEL DES FAITS :

Ainsi qu’il a été mentionné dans le rapport ci-joint, cette enquête publique relative à la demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière avec exploitation d’une installation de traitement des matériaux présentée par la société « CARRIERES E.PEYSSON » sur la commune d’ORIOL EN ROYANS, département de la Drôme, a été prescrite par l’Arrêté Préfectoral n°2018250-0013.

Cette enquête publique s’est déroulée pendant 36 jours (du mardi 16 octobre au mardi 20 novembre 2018 inclus) en mairie d’ORIOL EN ROYANS dans une bonne ambiance et un bon accueil.

Le projet doit permettre le renouvellement de l’autorisation et l’extension d’une carrière de sables avec exploitation d’une installation de traitement des matériaux, présenté par la société « CARRIERES E.PEYSSON » sur la commune d’ORIOL EN ROYANS.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 61

Il est porté par la société « CARRIERES E.PEYSSON » comme indiqué ci-dessus pour répondre aux besoins, de renouvellement et d’extension d’autorisation du site existant. D’une façon globale, l’intérêt général du projet pour la collectivité se trouve dans la pérennisation d’une activité économique locale qui procure des emplois directs et indirects dans un secteur rural de montagne où toute activité économique est fragile. L’intérêt général se trouve dans la nature même du gisement qui est exploité. Gisement d’une grande qualité, rarement rencontré par ailleurs.

Le projet permettra à terme, de faire face :

- d’une part à une demande du marché des sables, en exploitant une carrière sur des terrains situés sur la commune d’ORIOL EN ROYANS dont la société « CARRIERES E.PEYSSON » a la maitrise foncière. Ces terrains sont en zone « N » dans le PLU de la commune.

- d’autre part le maintien direct d’un effectif de deux personnes sur le site et cinq personnes sur les installations annexes (les emplois indirects non pas été comptés).

L’objectif est donc de développer et de pérenniser un site local, afin d’approvisionner le marché du secteur (utilisation pour le sablage, la filtration, les loisirs, la chimie minérale).

Le choix de l’emplacement du projet d’extension a été réalisé en analysant les différentes contraintes, notamment environnementales ; site déjà aménagé pour l’activité industrielle (carrière en cours d’exploitation), qualité du gisement, proximité entre le lieu d’extraction et les installations de traitement, secteur peu urbanisé et hors Natura 2000 et permettant à terme, une réinsertion paysagère globale.

L’enquête publique a été conduite par moi-même du mardi 16 octobre au mardi 20 novembre 2018 inclus.

Mes conclusions motivées :

En conclusion de cette enquête, en l’état actuel du dossier, de l’examen des différentes réponses à mes questions fournies par ; le Gérant du site Monsieur Gilles BONNARDEL et de Madame Catherine MASSON de la DREAL Rhône Alpes, avec les informations reçues au cours de l’enquête publique auprès des différents services et organismes publics, à savoir ;

- La mairie d’ORIOL EN ROYANS

- La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 62

- La Direction Départementale des Territoires

- La Chambre d’Agriculture de la Drôme

- La Direction Départementale de la Protection des Populations

- La Communauté des Communes du Royans Vercors

Et après avoir étudié et analysé les avantages et inconvénients du projet, détaillés dans le rapport, je mets en évidence :

Les points faibles :

Au niveau du trafic routier et particulièrement des poids lourds, les routes empruntées RD 254 (desserte directe de la carrière) et RD 70 (traversée du bourg d’ORIOL EN ROYANS) ne semblent pas adaptées à la circulation des camions.

Je cite :

Comme décrit en page 172 de l’Eude d’impact, le projet prévoit 8 à 9 camions par jour faisant chacun un aller retour (lissé sur l’année).

• Pour la RD 70 il faut absolument que les consignes aux conducteurs de camions soient respectées.

• Compte tenu de l’étroitesse de la RD 254 une vitesse minimale et quelques aires de croisement augmenteraient la sécurité

Au niveau de l’utilisation de l’eau, l’installation de criblage / lavage nécessite un apport d’eau lié à la présence d’éléments argileux dans les sables.

Je cite :

Les volumes consommés seront en moyenne de 80 m3/jour pour 220 jours ouvrés par an. (soit 1600 m3 par mois et 352 000 m3 par an) et 130 m3/jour maximum pendant quelques jours par an (en période sèche). Le débit instantané sera de 20 m3/h.

• Concernant ces données un écart significatif est relevé entre les volumes annoncés et le calcul.

• 1600 m3 (mensuels) x 12 = 19 200 m3 (par an) Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 63

• 352 000 m3 (annuels) / 12 = 29 333 m3 (par mois)

• Soit un écart de 10 133 m3

Au niveau des poussières de sable siliceux, il a été relevé par le public qu’en période sèche des envols de poussière sont observés.

Je cite :

La principale mesure de réduction des émissions de poussières est conséquente du mode d’exploitation retenu. Il s’agit de la limitation de la propagation des poussières par l’encaissement de l’exploitation et de la limitation des surfaces à nu.

• Les envols de poussières ont bien été observés par les riverains

Au niveau de l’Etude d’impact, concernant la sécurité du site hors périodes d’ouverture, question : l’exploitant a-t-il prévu un système d’alarme ou de surveillance anti intrusion ou vandalisme ?

Je cite :

Le site n’est pas équipé d’un dispositif de surveillance reporté vers une astreinte.

‹ Au niveau de la protection des installations et du matériel il est dommage qu’un tel système ne soit pas envisagé.

Au niveau de la Demande d’autorisation et de l’Etude des dangers, L’accès aux zones dangereuses des travaux d’exploitation sera interdit par une clôture efficace ou tout autre dispositif équivalent et le danger sera signalé par des pancartes. Les fronts seront protégés du ravinement par la mise en place d’un merlon de terre en limite d’extension (à 10 m des fronts). Ce merlon sera bordé sur sa limite amont par un fossé bétonné, afin de résister au ravinement et aura un exutoire à l’extérieur des fronts gréseux.

Je cite :

La clôture est déjà en place au niveau des zones aujourd’hui exploitées. Elle sera déplacée ou agrandie au fur et à mesure de la progression de l’exploitation.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 64

‹ Il est dommage du point de vue sécurité que l’exploitant ne prévoit pas d’installer, la clôture et le fossé bétonné sur tout le périmètre de l’autorisation, dés l’obtention du nouvel arrêté.

Les points forts :

Au niveau de l’hygiène et de la sécurité :

‹ La carrière de sables exploitée par la société « CARRIERES E.PEYSSON » constituera un site d’extraction de matériaux qui alimentera une installation de traitement de matériaux par criblage/lavage située sur les terrains demandés en extension. Conformément au RGIE (Règlement Général des Industries Extractives), le suivi de la carrière dans le domaine de la Sécurité et de la Santé est assuré par un OEP (Organisme Extérieur de Prévention)

‹ Les pistes et les stocks de matériaux seront arrosés en période sèche pour limiter les envols de poussières engendrés par la circulation et le vent.

‹ Le traitement des matériaux sera réalisé sous eau.

‹ Il y a plusieurs SST (Sauveteur Secouriste du Travail) au sein de la société.

‹ Le personnel est suivi régulièrement en ce qui concerne les voies respiratoires et le système auditif.

‹ Concernant les observations du public relatives aux poussières, la société « CARRIERES E.PEYSSON » s’est engagée (dans son mémoire en réponse) à faire réaliser une campagne de mesure des poussières (PM 10 et poussières alvéolaires siliceuses) dans le voisinage résidentiel du site) dans la première année d’exploitation du projet.

Au niveau de l’économie :

‹ Le projet de demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de sables, vise à répondre à des besoins départementaux, régionaux voir nationaux au vu de la qualité du sable du gisement.

‹ Ce projet est en parfaite adéquation en matière d’activité construction, industrie minérale et emploi.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 65

‹ Le foncier existant est disponible immédiatement sans empiéter sur les terrains agricoles, de la commune d’ORIOL EN ROYANS.

Au niveau du développement durable :

‹ L’implantation de la zone du projet est relativement optimisée en termes d’impact pour l’approvisionnement des clients et utilisateurs de sable.

‹ La société « CARRIERES E.PEYSSON » utilise un système de management environnemental éprouvé (audits de la charte UNICEM).

‹ Limitation et contrôles des rejets atmosphériques.

‹ Utilisation de produits bio dégradables dans la maintenance et le process de traitement des matériaux.

‹ La faune ne subira qu’une perturbation temporaire des habitats de chasse et des zones de transit durant la période des travaux. Cet élément est bien intégré au projet d’extension.

‹ En ce qui concerne l’aménagement en fin d’exploitation, il sera rendu à l’agriculture, une surface de 4 hectares dans la zone centrale de l’exploitation.

‹ Le projet est situé hors zone Natura 2000. De plus l’évaluation préliminaire a permis de conclure à l’absence d’effets notables sur l’environnement. Le réaménagement des zones sera réalisé en concertation avec la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux).

‹ En ce qui concerne le cycle de l’eau, les eaux pluviales et de voirie seront raccordées et dirigées vers l’installation de traitement (bassins de décantation), pour être ensuite pompées et ré-injectées dans le circuit des eaux de lavage de l’installation. Les eaux usées domestiques sont recueillies et dirigées vers un système d’assainissement. Néanmoins il sera nécessaire d’utiliser de l’eau du réseau AEP (Adduction d’Eau Potable) à certaines périodes. L’exploitant « s’effacera » au bénéfice du public si besoin.

‹ L’utilisation de l’énergie est optimisée tant au travers de l’installation de traitement des matériaux qu’au niveau des utilisations d’engins et camions.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 66

‹ Au point de vue urbanisme, le projet est compatible avec le PLU de la commune d’ORIOL EN ROYANS. Toutes les parcelles du projet sont situées en zone N du Plan Local d’Urbanisme (les constructions et installations, y compris les installations classées pour la protection de l’environnement, liées et nécessaires à l’exploitation des richesses naturelles de la zone et à l’exploitation des carrières, dans les secteurs concernés par une trame de richesse des sous-sols).

Au niveau de la situation locale :

‹ Ce projet n’est pas cause de « désagréments ou dérangements » locaux supplémentaires et il ne révèle pas d’opposition particulières de la part des huit mairies situées dans le périmètre d’affichage ; ORIOL EN ROYANS, BEAUREGARD BARET, BOUVANTE, HOSTUN, LA MOTTE FANJAS, ROCHECHINARD, SAINT JEAN EN ROYANS et SAINT MARTIN LE COLONEL.

‹ Le porteur de projet a la maitrise foncière du projet.

‹ La reconduction de l’autorisation d’exploitation initiale et l’extension du périmètre d’exploitation de la carrière présentent pour la commune d’ORIOL EN ROYANS l’intérêt de pérenniser une activité économique qui procure emplois et ressources pour la commune, sans augmenter les nuisances et gênes pour le voisinage.

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 67

Mon avis

Cette demande d’autorisation d’exploiter une carrière de sables (renouvellement et extension) sur la commune d’ORIOL EN ROYANS 26190 relevant de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, rubriques 2510-1 (exploitation de carrières), me parait répondre au développement de ce site de la société « CARRIERES E.PEYSSON ». Il tient compte de l’environnement et aura un impact minime sur la faune et la flore.

‹ Je recommande une attention particulière sur la circulation des camions poids lourds (vitesse) sur la route départementale n° 254 en ce qui concerne les risques au niveau des croisements sur une route peu adaptée à ce type de trafic et pour le centre du bourg d’ORIOL EN ROYANS je fais la même recommandation pour la route départementale n° 70 avec en plus le risque au niveau de l’école (respect impératif des horaires de sortie et d’entrée des élèves).

‹ Je recommande également une optimisation de la consommation d’eau (recueil maximal des eaux pluviales et recyclage) pour la préservation de la ressource.

J’estime donc que cette demande est bien fondée et en conséquence je donne un avis favorable à ce projet , sous réserve qu’une clôture de sécurité avec signalisation du danger soit construite sur l’intégralité du périmètre faisant l’objet de la demande de renouvellement et d’extension dès l’obtention de l’autorisation d’exploiter.

Fait à Mours Saint Eusèbe le 16 décembre 2018

Le Commissaire Enquêteur

Alain VALADE

Alain VALADE – Commissaire Enquêteur 68