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JEAN-PHILIPPE RAMEAU s s LES FETES D'HEBE "> '/ ï U / / QUII M LIA M CHRIS 1 IF Les Arts Florissants WILLIAM CHRISTIE W9LI.IAI/'« I HANDEL Orlando PfcCHINfcV >^ NOUVEAUTE WILLIAM CHRISTIE ET LES ARTS FLORISSANTS ENREGISTRENT EN EXCLUSIVITÉ POUR ERATO. ERATO JEAN-PHILIPPE RAMEAU (1683-1764) LES FETES D'HEBs Es (1739) Opéra-ballet en trois actes sur un livret d'Antoine Gautier de Montdorge (version de concert) DISTRIBUTION Dessus Sarah Connolly Sophie Daneman Maryseult Wieczorek Haute-contre : Jean-Paul Fouchécourt Taille : Paul Agnew Basse : Luc Coadou Olivier Lallouette Matthieu Lécroart Laurent Slaars DECEMBRE 1996 BRUXELLES Palais des Beaux-Arts le 16 à20h00 LONDRES Barbican Centre le 18 à19h30 CAEN Théâtre de Caen le 20 à20h30 Avec le soutien de IA.F.A.A., Association Française dAction Artistique - Ministère des Affaires Etrangères Avec la participation du Ministère de la Culture, de la ville de Caen, du Conseil Régional de Basse-Normandie PECHINEY parraine Les Arts Florissants depuis 1990 LPRO 1996/64 RÔLES PROLOGUE FFébé : Sophie Daneman L'Amour : Sarah Connolly Momus : Paul Agnew PREMIERE ENTRÉE : LA POÉSIE Sapho . Sarah Connolly La Naïade. Sophie Daneman Le Ruisseau, Maryseult Wieczorek Paul Agnew Thélème. Jean-Paul Fouchécourt Alcée. Luc Coadou Hymas. Laurent Slaars Le Fleuve. Matthieu Lécroart DEUXIEME ENTREE : LA MUSIQUE Iphise : Sarah Connolly Une Lacédémonienne : Maryseult Wieczorek Lycurgue : Paul Agnew Tirtée : Olivier Lallouette TROISIÈME ENTRÉE : LA DANSE Eglé : Sophie Daneman Une Bergère : Maryseult Wieczorek Mercure : Jean-Paul Fouchécourt Eurilas : Olivier Lallouette CHŒUR Soprano : Solange Afïorga Bettina Arias Marie-Louise Duthoit Violaine Lucas Victoria Manso Anne Mopin Brigitte Pelote Anne Pichard Haute-contre : Jean-Xavier Combarieu Richard Duguay Bruno Renhold Andrew Sinclair Ténor : Alain Brumeau Michael Loughlin-Smith François Piolino Jean-Marie Puissant Jean-Yves Ravoux Laurent Slaars Basse : Fabrice Chomienne Laurent Collobert Jean-François Gay David Le Monnier Matthieu Lécroart Christophe Olive Frits Vanhulle Préparation du chœur François Bazola Répétiteur claveciniste Béatrice Martin ORCHESTRE Violon I : Myriam Gevers Jean-Paul Burgos Sophie Gevers-Demoures Simon Heyerick Mihoko Kimura Valérie Mascia John Wilson Meyer Susanne Scholz George Willms Violon II : Michèle Sauvé Bernadette Charbonnier Roberto Crisafulli Catherine Girard Dario Luisi Guya Martinini Martha Moore Ruth Weber Alto : Galina Zinchenko Marciai Moreiras Michel Renard Jean-Luc Thonnérieux Anne Weber Basse de violon & violoncelle . David Simpson (Continuo) Emmanuel Baissa Ulrike Brütt Brigitte Crépin Damien Launay Marion Middenway Michel Murgier Alix Verzier Basse de viole : Anne-Marie Lasla (Continuo) Contrebasse : Jonathan Cable (Continuo) Michael Greenberg Richard Myron Flute : Serge Saïtta Charles Zebley Hautbois : Michel Henry Christian Moreaux Vincent Robin Machiko Ueno Basson : Claude Wassmer Jun Harada Eckhardt Lenzing Philippe Miqueu Cor : Denis Maton Piet Dombrecht Trompette : Per Olov Lindeke Gilles Rapin Musette : Jean-Christophe Maillard Jean-Pierre Van Hees Percussion : Marie-Ange Petit Michèle Claude Clavecin : Emmanuelle Haïm (Continuo) Direction : William Christie LES FÊTES D'HÉBÉ Opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau LE COMPOSITEUR es grandes lignes de la vie et de la carrière de Jean-Philippe Rameau sont aujourd'hui connues de la plupart des amateurs de musique baroque française. Né à L Dijon en 1683, Rameau voyage un peu en Italie et occupe le poste d'organiste aux cathédrales d'Avignon et de Clermont avant de publier son Premier livre de pièces de clavecin à Paris en 1706. Il reste probablement à Paris, où il exerce également les fonctions d'organiste, jusqu'en 1709, date à laquelle il est nommé organiste à la cathédrale Notre- Dame à Dijon. On le retrouve à Lyon de 1713 à 1715. Qualifié de «maître organiste et musicien de cette ville» dans un document de l'époque, il y organise des concerts importants et compose des motets et d'autres œuvres dont la plupart sont aujourd'hui inconnues. En 1715, il est nommé organiste à la cathédrale de Clermont, où il reste environ sept ans. Plusieurs cantates et motets figurent parmi les projets que Rameau réalise à cette époque ; c'est également à Clermont qu'il écrit son premier grand ouvrage théorique, le Traité de Tharmonie. L'année 1722 marque l'arrivée définitive de Rameau à Paris. La publication de son Traité de Tharmonie, en 1722, est un début étonnant pour sa carrière de théoricien. Rameau continue à travailler à des problèmes théoriques et publie ses découvertes pratiquement jusqu'à sa mort, en 1764. Dès 1723, il compose des opéras comiques qui sont représentés à la Foire Saint-Germain ou à la Foire Saint-Laurent. En 1724, il publie les Pièces de clavessin ; cinq ans plus tard environ paraissent les Nouvelles suites de pièces de clavecin. En 1726, il épouse la jeune chanteuse et claveciniste Marie-Louise Mangot, probablement l'une de ses élèves. Son fils, Claude-François, naît l'année suivante. Une lettre de Rameau au librettiste Antoine Houdar de La Motte, datée de 1727, indique son désir de travailler à un opéra, et évalue ses talents potentiels de compositeur de musique dramatique. En 1733, l'Académie Royale de Musique donne la première représentation cY Hippolyte & Aricie, sa première tragédie. Cet opéra inaugure un débat entre «lullistes» et «ramistes», et marque le début d'une nouvelle époque à l'Opéra de Paris. On est bouleversé par la vigueur, la richesse d'invention et la complexité contrapuntique de cette nouvelle musique. Les cinq opéras de Rameau qui sont représentés avant la fin des années 1730, c'est-à-dire Hippolyte & Aricie, Les Indes galantes, Castor & Pollux, Les Fêtes d'Héhé et Dardanus, ne constituent pas son seul champ d'action à cette époque. Vers 1734, Rameau est engagé par Alexandre-Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière pour diriger son établissement musical. Pendant environ vingt ans, Rameau organise des concerts chez La Pouplinière et dirige son orchestre. Au cours des années 1730, Rameau occupe également des postes importants d'organiste et continue à enseigner. Parmi ses élèves, citons Thérèse des Hayes, qui épousa La Pouplinière vers 1734, la future Madame Denis (nièce et maîtresse de Voltaire), et les compositeurs Claude Balbastre, Pierre Montan Berton, ainsi qu'Antoine Dauvergne. Au début des années 1740, Rameau publie les Pièces de clavecin en concerts, puis se consacre surtout à la composition de musique dramatique. Sa collaboration avec Louis de Cahusac, qui écrira pour lui plusieurs livrets, commence vers 1744. En 1745, il reçoit le titre de compositeur de la musique de la Chambre du Roi, ainsi qu'une pension de 2000 livres. Entre 1745 et 1749, dix opéras nouveaux, parmi lesquels Platée, Le Temple de la Gloire, Les Surprises de l'Amour, Pygmalion et Zoroastre sont représentés soit à l'Opéra de Paris, soit à la cour de Louis XV. Les anciens opéras de Rameau sont également souvent repris. Vers la fin de la décennie, ses opéras sont si souvent représentés par l'Académie Royale de Musique que le Comte d'Argenson, secrétaire d'état de la Maison du Roi, essaie d'imposer des limites. Espérant sans doute l'influencer en sa faveur, Rameau lui dédie sa Démonstration du principe de l'harmonie en 1750. Rameau traverse en effet à cette époque une période de désaccord avec l'administration de l'Opéra, différend qui n'est que partiellement résolu avec l'attribution d'une pension en 1757. De 1750 à 1755 environ, Rameau travaille à plusieurs opéras qui furent donnés longtemps après leur composition ou ne furent jamais représentés de son vivant. On peut citer par exemple Les Paladins, composé vers 1755 mais représenté pour la première fois en 1760, et Linus, répété chez Madame de Villeroy vers 1752 mais abandonné peu après. Rameau — ou plutôt la musique de Rameau — figure largement dans la Querelle des Bouffons des années 1752 à 1754. Sa réponse officielle à la Lettre sur la musique française de Rousseau se trouve dans les Observations sur notre instinct sur la musique, publiées en 1754. Rameau ne semble pas avoir entrepris de nouveaux projets d'opéra après l'âge de 75 ans, mais il continua à réviser ses anciennes œuvres. Concernant les «nouveautés» qu'on voulut lui faire ajouter à Castor & Pollux pour des représentations à Fontainebleau en 1763, il dit à Michel-Paul-Gui de Chabanon : «Mon ami, j'ai plus de goût qu'autrefois, mais je n'ai plus de génie du tout». En moins de trente ans, Rameau a composé plus de cent actes de musique dramatique. Selon son confrère Hugues Maret, «il étoit réellement dans l'enthousiasme en composant : il se livroit a une gaieté déclamatoire, lorsque son génie le servoit a son gré ; & à une espèce de fureur chagrine, s'il se refusoit a ses efforts». Peu après la mort de Rameau et son enterrement à l'église Saint-Eustache, en septembre 1764, trois cérémonies mémoriales eurent lieu à Paris. Les 1500 personnes environ qui assistèrent à celle de l'église des Pères de l'Oratoire purent contempler la vie de ce grand homme en écoutant le Requiem de Jean Gilles, le De Profundis de François Rebel, et plusieurs morceaux pathétiques de Rameau lui-même. LA COMPOSITION ET LES SOURCES MUSICALES Les Fêtes d'Hébé, ou les Talens Lyriques de Rameau sont représentées pour la première fois par l'Académie Royale de Musique, dans la Salle du Palais Royal, le 21 mai 1739. C'est le quatrième opéra de Rameau à paraître sur la scène de l'Opéra de Paris. Comme les paroles d'Hippolyte & Aricie et de Castor & Pollux, celles des Fêtes d'Hébé sont évidemment écrites dans l'entourage de La Pouplinière. Bien que le livret ait été publié sans nom d'auteur, la plupart des sources du XVIIF siècle indiquent qu'il est principalement l'ouvrage d'Antoine Gautier de Montdorge, peintre amateur et maître a la Chambre aux deniers du Roi.