] ] 2008- 2011 Edito [

Dossier Programme d’investissements: la RATP au taquet [

Le volume d’investissements pro- Évolution des crédits de paiement par titre (en M€ courants) grammé entre 2008 et 2011 est en hausse de +60 % en euros 600 courants par rapport à ceux réali- 500 sés entre 2004 et 2007. Plusieurs 400 facteurs contribuent à cette mon- Filiale 300 tée en charge. D’abord, le passage d’un nombre croissant de projets 200 du CPER 2000-2006 en phase ingénieuse ?! 100 de travaux, après des années, peu dispendieuses, de gestation des 0

ans son dernier numéro de QUINZO, la direction de projets. La croissance des crédits 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Prév. 2010 Prév. 2011 D la RATP a rédigé un dossier sur Xélis. Cette filiale, de paiement consommés au titre Prév. 2008* Prév. 2009 des opérations du CPER repré- titre 1 Titres 2 (amélioration Titre 4 Titre 4 Titre 5 détenue à 100% par la RATP, a été créée sous le prétexte Extension de l'exploitation) Matériel roulant Matériel roulant Participations sente ainsi plus de 40 % de l’aug- des réseaux et 3 (modernisation (nv. offre) (prog. interne) financières de la loi MOP. Cette dernière interdit à une même entre- mentation totale des investisse- et gros entretien) * budget 2008 actualisé (-20 M€ aux titres 2 et 3 du programme interne initial) prise d’assurer la MOA et la MOE sur un même projet. Or, ments de la Régie. En second lieu, viennent les programmes de Source : RATP, perspectives pluri-annuelles d’investissements 2008-2011, comptes sociaux 2001 à 2003 la création de Xélis n’apporte en rien une solution à ce renouvellement et de rénovation problème pour la simple et bonne raison que deux entre- du matériel roulant pour l’ex- service programmée d’ici 2012. subventions, ce qui déchargera la ploitation du réseau existant, qui Il s'agit pour l'essentiel de projets Régie du financement des infra- prises du même groupe sont encore considérées comme concentrent 38 % de la hausse de tramway et de prolongements structures nouvelles. Ainsi, l’en- une même «personne». De plus, l’analyse récente des totale. Si l’on y intègre l’acquisi- de lignes de métro.Aussi les pré- treprise distingue les projets comptes consolidés du Groupe RATP laisse apparaître tion de matériel roulant pour les visions d'investissement tablent- couverts à 100 % par une conven- extensions de réseau, près de la elles sur une dépense pratiquement tion de financement et dont les que le CA de Xélis est assuré à 93% par de la sous-trai- moitié de la hausse, (47 %) sera multipliée par trois sur la période clés de financement restent in- tance auprès de l’EPIC RATP. Les 7% restants sont des dédiée aux matériels roulants. 2008-2011 par rapport aux années changées (impact sur l’endette- € marchés de sous traitance auprès de RFF, de la RTM. 2004-2007. ment estimé à 87 M sur la période 2008-2011); ceux qui Autant dire que cette filiale de droit privé vit grâce aux CPER : Les opérations du CPER 2000- ont déjà fait l’objet d’une conven- Etablissements Publics à Caractère Industriels et 2006 étaient jusqu’à présent tion de financement mais dont le rattrapage financées par des subventions et, l’achèvement entrera dans le Commerciaux. À l’heure où le développement des trans- à hauteur de 20 %, par des prêts cadre du nouveau contrat de pro- ports en commun est plus que nécessaire, notamment bonifiés émis par la région Ile- jets et dont les nouvelles tranches Rappelons que les investissements de-France. Dans le cadre du seront entièrement subvention- pour des raisons environnementales, pourquoi la RATP programmés au contrat de plan CPER 2008-2013, les prêts bo- nées (impact sur l’endettement et la SNCF ont-elles préféré créer de la concurrence Etat/Région (CPER) 2000-2006 nifiés seront remplacés par des estimé à 28 M€) ; les opérations ••• auprès des autres entreprises publiques plutôt que de sont, encore aujourd'hui, loin d'être réalisés. La sous-consom- développer des partenariat en ingénierie notamment mation récurrente des investisse- Réseau saturé, matériel roulant vieillissant, avec Systra dont les missions ne cessent de croître. Là ments programmés annuellement Structure des investissements des programmes a RATP a présenté un pro- par la Régie génère aujourd’hui 2004/2007 et 2008/2011 (en M€ courants) encore, le choix a été fait de privilégier les relations multiplication des points noirs : de plus en plus L gramme quadriennal d’in- un rattrapage, avec une progres- commerciales au détriment de l’intérêt général. vestissements pour la période de voix s’élèvent pour réclamer un changement sion considérable des montants 5000 2008-2011 qui couvre la durée du dépensés pour ces opérations à 4500 30% d’échelle en matière d’investissements pour le contrat tout juste conclu avec le compter de 2008.Pour mémoire, 4000 > titre 4 Vincent Gautheron, Président de la Commission économique du CRE-RATP (programme STIF.A défaut de permettre une 11 projets sous maîtrise d'ouvrage 3500 interne) réseau de transport collectif francilien. visibilité sur longue période de la RATP dont les travaux n'ont pas 3000 politique d’investissement de l’en- 2500 24% > titres 2 et 3 LE JOURNAL DU SERVICE ÉCONOMIQUE DU CRE-RATP démarré dans le cadre du CPER 35% Longtemps porté aux nues pour sa perfor- treprise et en dépit du caractère 2000-2006, sont reprogrammés 2000 1500 purement prévisionnel des dépen- dans le CPER 2007-2013. Et sur 52% 8% > titre 4 mance, il souffre aujourd’hui d’un défaut d’an- € 1000 (CPER) Le journal du service économique du Comité Régie d’Entreprise de la RATP ses programmées, ce document a les 1732 M d’engagements 500 7% 27% 68, avenue Gambetta - BP 119 - 93172 Bagnolet Cedex ticipation et d’une trentaine d’années de sous- pour intérêt d’offrir un panorama Etat/Région pour des projets qui 0 17% > titre 1 Directeur de la publication: Marc Grassullo des crédits qui devront être enga- € 2004-2007 P 2008-2011 Rédaction: service économique - Tél. 01 58 78 93 90 - E-mail : [email protected] touchent la RATP,seuls 61 M Contacts: [email protected] investissement. Dans ce contexte, la RATP prévoit gés par l’entreprise à court terme. concernent de nouveaux projets Source : perspectives pluri-annuelles d’investissements 2008-2011, RATP [email protected] Il permet d’appréhender la struc- (études Métrophérique, amélio- [email protected] une montée en charge importante de son pro- Lecture [email protected] ture des dépenses et les éléments ration de la ligne 13, prolonge- [email protected] générateurs de la montée en ment de la ligne 11 à Montreuil). Alors que sur la période 2004-2007, le volume d’investissements du titre 1 (CPER) représentait 17 % du total des investissements du programme, il représentera, Réalisation CRE-RATP - Conception: JMF Communication gramme d’investissements dans les années à charge du programme d’investis- La plupart des projets en cours selon les prévisions, 27 % du montant d’investissements du programme pour la Maquettiste: Hélène Lemaire - Photos et illustrations: Vallentin Vassileff/ sements, ainsi que ses effets sur seront en phase travaux entre Shutterstock, Thierry Morel, Marcin Balcerzak/Shutterstock, Bernard Rondeau, venir. En voici un rapide panorama. période 2008-2011. Ministère de l'économie et des finances l’endettement de la RATP. 2009 et 2011, pour une mise en

2 CONNEXIONS _ Mai 2008 CONNEXIONS _ Mai 2008 3 ] 2008-2011: programme le cadre des CPER.L’essentiel des volume global du programme M€ de besoin de financement d’investissements Dépenses du Titre 4 (en M€ courants) dépenses prévues concerne des sera en baisse sur la période lié aux investissements la RATP au taquet éléments de tramway, avec les 2008-2011 (35 % contre 52 % 600 - entre 2008 et 2011 Acquisition Premiers Montée en charge paiements des MF mises en service des lignes St entre 2004 et 2007). En cause: la Dossier 892 500 - MI2N, paiements 2000, MP 05 et 1ers MP 09 + MF 77 et Denis/ Sarcelles (2010),St Denis/ croissance forte des montants [ renforcement MF 2000 MI 79 rénovés + renouvellement des Epinay/ Villetaneuse (2011), engagés pour les titres 1 et 4. Pour 400 - T2 et et MP 05 autobus prolongement Acquisitions T5, Villejuif/ Athis-Mons et autant, ces dépenses augmentent T1 à Noisy T6, T7, T8 et 300 - le Sec prolongements Châtillon/Vélizy/Viroflay (2012) en volume et représentent au Structure de financement des investissements T2 à Pont de et le prolongement de T1 à Pont total 1 703 M€ sur quatre ans Bezons et T3 (en M€ courants) 200 - de Bezons (2011).Contrairement (1519 M€ entre 2004 et 2007). 1800 100 - aux investissements du titre 1, les Près du quart de ce montant sera matériels roulants dédiés aux destiné à la conduite du transport, 1600 Besoin de financement lié aux investissements 0 - nouvelles infrastructures sont qui recouvre pour l’essentiel les 1400 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 eux, intégrés au programme, investissements des projets Ou- 1200 Prév. 2008 Prév. 2009 Prév. 2010 Prév. 2011 même lorsque les opérations ragan et PCC des lignes 13, 3, 5 1000 Matériel roulant (programme interne) Matériel roulant (nouvelle offre) concernées ne sont pas inscrites et 12 (140 M€) et l’automatisa- 314 304 800 Sources : RATP, perspectives pluri-annuelles d’investissements 2008-2011, comptes sociaux 2001 à 2003 au CPER (c’est le cas du pro- tion de la ligne 1 du métro et les longement de T3 et du TCSP opérations associées (renforce- 600 127 Meudon/ Boulogne).Pour le métro, ment des nez de quai et installa- 162 400 112 aucun achat n’est programmé sur tion des façades de quai, renou- 57 70 200 la période. La RATP a en effet vellement de la signalisation, 11 42 choisi de réduire les réserves de équipement de moyens audiovi- 0 € -7 Md€ d’investissements en matériels matériels afin de limiter ses ac- suels) (115 M ). Les technolo- - 200 -57 -33 quisitions en éléments de métro. gies de l’information génèreront roulants programmés 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Une provision a toutefois été pas- près de 230 M€, soit 14 % des Prév. 2011 entre 2008 et 2011 Prév. 2008 Prév. 2009 Prév. 2010 sée pour extension sur la période montants des titres 2 et 3 (en 1,8 CAF Subventions Produits de cession Ingénierie financière Emprunt pour l’achat de trois éléments de baisse sur la période, plusieurs métro. Les autres acquisitions projets arrivant à leur terme): un Sources : RATP, perspectives pluri-annuelles d’investissements 2008-2011, comptes sociaux 2000 à 2003 «La hausse des dépenses sont reportées à des dates ulté- quart des dépenses de cette du CPER 2007-2013, intégrale- elles ayant pour objet d’augmen- ••• rieures. famille ira à la maintenance Lecture programmées ne s’accompagne pas ment financées par des subven- ter les capacités de transport. Plus patrimoniale des réseaux télé- En 2007, les sources de financement des investissements, d'un montant total tions et qui seront donc neutres de 1300 bus doivent être livrés com filaires et radio (43 % si l’on de 933 M€, étaient composées pour 67 % de la CAF, pour 18 % de subventions, d’une croissance équivalente sur l’endettement de l’entreprise. entre 2008 et 2011,pour une en- pour 1,5 % de produits de cessions et pour près de 14 % d'emprunt. Le besoin de intègre les architectures spécifi- veloppe totale de près de 360 M€ Titres 2 et 3 : financement lié aux investissements s’élève alors à 127 M€. des ressources propres de la RATP.» ques du réseau Bus) et 30 % iront En dépit d’un montant de sub- sur la période. hausse plus modérée à la bureautique et aux applica- ventions corrélativement en forte S’agissant des investissements du tions informatiques. 193 M€ hausse (1198 M€ pour la pé- programme interne en matériel Les opérations des titres 2 et 3 seront dédiés à la famille « infras- riode),l’impact sur l’endettement ferroviaire pour les quatre ans à équipements de sécurité dans les sont maintenant regroupées et tructures, ouvrages d’art, voies et des dépenses du titre 1 est estimé venir, l’essentiel concerne l’ac- stations et gares, protection des Des ressources ventilées par grandes familles bâtiments », affectés pour moitié à 124 M€ entre 2008 et 2011. quisition de MF 2000 pour les li- sites, centres de surveillance du d’investissements. Ces deux titres aux voies et caténaires (RER propres insuffisantes Précisons en outre que plusieurs gnes 2 et 5 du métro, de MP 05 RER…), qui représentent cha- reprennent les dépenses d’amé- essentiellement) et pour 40 % projets, qui ne sont pas inscrits pour la ligne 1 et du premier MP cune 9 % des dépenses des titres La hausse des dépenses program- lioration de l’exploitation (titre 2) aux dépenses de génie civil (via- dans le CPER mais devraient être 09 pour la ligne 11.Ces comman- 2 et 3. L’adaptation des ateliers mées ne s’accompagne pas d’une par an en moyenne et les investissements de gros duc ligne 6…).Viennent ensuite, l’objet de contrats particuliers des généreront près de 780 M€ MRF à l’arrivée des nouveaux croissance équivalente des res- M€ programmés pour entretien et de modernisation les dépenses en matière d’aména- entre la Région et les départe- de dépenses sur quatre ans, soit matériels représentera sur la sources propres de la RATP. (titre 3) réalisés par l’entreprise gement des espaces (Renouveau les infrastructures du ments concernés, ne figurent pas plus de la moitié des investisse- période 139 M€ (8 % des titres Pourtant, l’entreprise a prévu dans son programme interne. La du métro pour l’essentiel) et de dans le programme d’investisse- ments en matériel roulant du pro- 2 et 3). pour les années à venir une CPER entre 2008 et 2011 part de ces opérations dans le sécurité (renouvellement des 330 ments. Ils n’y seront intégrés gramme interne. 240 M€ sont hausse de sa capacité d’autofi- qu’une fois les conventions pas- programmés pour la rénovation Par ailleurs, 68 M€ sont prévus nancement (2 777 M€ entre sées.C’est le cas du prolongement des MF 67 (ligne 3) et MF 77 (li- chaque année entre 2008 et 2011 2008 et 2011, contre 2211 M€ € Titres 2 et 3: structure des investissements 2008-2011 Titre 1 et programme d’investissements (en M€ courants) du T3 à Porte de la Chapelle, du gnes 13, 8 et 7). Près de 150 M pour les investissements hors pour la période 2004-2007, soit T1 à Val de Fontenay, de M1 à seront dédiés au RER sur la pé- programme. Sur ce montant, 65 une croissance de plus de 25 % Ateliers MRF Centres Bus € 1600 - Rigollots ou encore des TCSP riode:il s’agit principalement des Infrastructures, Bâtiment M , dédiés à l’accessibilité, à la en euros courants). Les subven- ouvrages d’art, 1400 - 1. Phase de travaux RER, démarrage Météor Val de Seine, RN 305 et TVM paiements des derniers MS 61 ré- sécurité et aux systèmes d’infor- tions sont également prévues en voies et bâtiments 8% 3% Opérations déléguées 2. Phase de travaux T3, prolongement M13 Est et de la couverture phonique novés pour la ligne A et des pre- 4% mation voyageurs, seront com- forte croissance, essentiellement 1200 - 11% 3. Phase travaux M8, M4 et M12, T2, tramways Villejuif/Athis et Châtillon/Vélizy/Viroflay 4% 1000 - du RER A. miers MI 79 pour la ligne B. Aménagement pensés par des concours publics du fait de la hausse des crédits de des espaces de la Région et du STIF. paiement consommés au titre des 800 - Notons que dans le cadre de l’opé- 9% ration RER B Nord +, le STIF a Technologie Enfin, conformément aux orien- opérations du CPER : 1515 M€ 600 - Programme d’investissements de 14% 3 accepté de prendre en charge la 4% Vente tations prises dans le cadre du plan seront ainsi versés à la Régie 400 - Doublement l’information 2% Aide à à moyen terme (PMT) de RATP entre 2008 et 2011 si son pro- 1 moitié des coûts de rénovation des l’exploitation 200 - Titre 1 2 1% du titre 4 MI 79, d’adaptation de six élé- 5% Info voyageurs Développement pour 2008-2012, gramme d'investissements est 0 - 9% et nouveaux ments MI 84 et des dix derniers services la RATP a prévu d’accentuer son tenu. Entre 2004 et 2007, seuls 1982 1983 1984 19851986 1987 19881989 19901991 19921993 19941995199619971998199920002001200220032004 20062006 2% € év. 2011 Des commandes importantes éléments du MS 61. Électromécanique Sécurité effort pour le développement hors 694 M l'avaient été (pour un Prév.Prév. 2008 2008Prév.Prév. 2010 2010Pr 24% € d'autobus ont été passées pour les Alimentation en énergie périmètre du contrat STIF. 170 volume total de 839 M de sub- Sources : RATP, perspectives pluri-annuelles d’investissements 2008-2011, quatre années à venir.Il s’agit pour 371 M€ sont programmés pour M€ y seront consacrés entre 2008 ventions programmées pour la comptes sociaux 1982 à 2003 l’essentiel de dépenses de renou- l’acquisition de matériels dédiés Conduite du transport et 2011, en hausse de +15 % par période, soit un taux de consom- vellement, seules 10 % d’entre aux prolongements de lignes dans Source : RATP, perspectives pluri-annuelles d’investissements 2008-2011 rapport aux dépenses 2004-2007. mation de 83 %). Si l’on ajoute •••

4 CONNEXIONS _ Mai 2008 CONNEXIONS _ Mai 2008 5 ] 2008-2011: programme ] Dernières rames MF 2000 (lignes 2 et 5); la couverture, par la CAF, du d’investissements mise aux normes d’accessibilité programme interne ou du moins la RATP au taquet et équipement en dispositifs à freiner sa dégradation, conco- séances antipollution du réseau Bus, mitante à la montée en charge de Dossier achèvement du déploiement de ce programme. Le niveau de CAF [ • Avis sur le règlement spécifique SIEL Bus. programmé par la RATP pour les BUS (9 avril) EST (11 avril) d’horaires variables en horaires centrés ••• les ressources attendues de ces- quatre ans à venir (2 777 M€) est Tél. : 01 53 09 21 53 Tél. : 01 53 09 13 64 pour les opérateurs et l’encadrement sions et d’opérations d’ingénierie L’entreprise doit également supérieur à celui qui figure dans la • Bilan à 6 mois du passage à 18 km/ de la ligne 4 durant la phase 3 • Contrats d’objectifs 2008 financière, l’entreprise s’attend à fournir au STIF un inventaire de maquette du contrat (2555 M€). € heure sur le T3 des travaux à l’AMT de Saint Ouen du département et des unités disposer de 4 402 M de res- ses biens, les éléments qui guident Implicitement donc, l’entreprise • Présentation de l’évolution des • Avis sur le règlement spécifique sources propres pour la période sa politique de rénovation/ renou- restera maître du volume de 2008-2011, pour un volume À du jour l’ordre accidents de circulation à BUS d’horaires variables en horaires alternés

vellement, ainsi que des informa- CAF qu’elle parviendra à déga- [ € • Avis sur la proposition de réforme pour les opérateurs et l’encadrement M2E (17 avril) d’emplois estimé à 5 294 M . tions régulières sur l’avancement ger au-delà de celui qui corres- de deux agents protégés de la ligne 4 durant la phase 3 Tél. : 01 53 09 59 83 Soit un besoin de financement lié de son programme d’investisse- pond au 0,5 % de productivité aux investissements de 892 M€ • Présentation du bilan comptable des travaux à l’AMT de Saint Ouen • Avis sur la réorganisation des équipes ments, examiné par le comité de annuelle prévu par le contrat. du CDEP pour l’exercice 2007 et sur la période. En intégrant le suivi « Investissements » du STIF. Mais la marge de liberté est EMS besoin de financement lié au budget 2008 • Avis sur le projet de protocole Elle s’engage enfin, pendant toute mince. Elle est en outre condi- • Présentation de l’accord local sur les BFR (besoin en fonds de roule- la durée du contrat, à investir la tionnée à l’accord de l’Etat, qui SIT/PIL (10 avril) d’accord relatif à l’organisation des € changements de services et de repos ment) de 158 M , le besoin de CAF prévisionnelle dégagée est garant de l’endettement de Tél. : 01 45 92 42 63 chantiers de maintenance patrimo- financement total est de plus de entre agents au centre bus de Nanterre niale des escaliers mécaniques et annuellement dans «les opérations l’entreprise. • Bilan HSCT 2007 de SIT et 1 milliard d’euros. Ce qui por- • Présentation de l’accord local sur trottoirs roulants de renouvellement et de réhabili- programme 2008 terait la dette de l’entreprise à la bourse d’échange pour les MR tation des biens nécessaires à la Reste en suspens un élément • Bilan financier 2007 du CDEP 5 344 M€ fin 2011. En réponse du centre bus de Flandre qui ont réalisation du service de réfé- structurant pour la politique SIT/PIL aux sollicitations répétées de la posé un TC hors garantis MRB (17 avril) rence».Toutefois, le STIF voulait d’investissement de la RATP et • Avis sur l’accord local sur les échanges, • Présentation du budget prévisionnel Régie et allant dans le sens des Tél. : 01 53 09 50 17 aller bien plus loin dans le qui la distingue à ce jour de ses entre MR, de service contre TC 2008 du CDEP SIT/PIL décisions prises en matière de contrôle des investissements de concurrents: la manière dont est • Présentation du contrat STIF financement des infrastructures du et de repos contre services en temps l’entreprise et les négociations financé son parc de matériel rou- supplémentaire au centre bus de • Information sur l’évolution CPER, le STIF s'est engagé dans ont, semble-t-il, été difficiles. lant. La Régie souhaite ne DSC (10 avril) de la logistique en centre - bus le cadre du contrat RATP/STIF à Créteil Saint Maur L’autorité organisatrice souhaitait concourir à l’avenir qu’à hauteur Tél. : 01 58 76 80 28 • Information sur la modification trouver avec l'Etat, au plus tard parvenir à une gestion et une de 50 % aux dépenses d’acquisi- • Information concernant le projet de du règlement intérieur incluant fin 2009, les conditions d’un approbation conjointes des pro- tion et de renouvellement du création de l’unité «Développement la politique de prévention relative financement pérenne et équilibré grammes d’investissements. Elle matériel roulant, ce qui lui per- Sujets # Réseaux et services» au sein du aux conduites addictives du programme d’investissements. comptait obtenir des engage- mettrait d’envisager une stabilisa- [ transversaux] département DAT ments de délais projet par projet. tion de sa dette à partir de 2010. • Information concernant le déména- Elle a finalement admis le prin- Ce point devrait être tranché Questions économiques METRO (10 avril) gement du département HAL sur STIF: des prérogatives cipe de calibrer les contributions d’ici la fin de l’année 2009. et professionnelles le site de Lyon-Bercy Tél. : 01 58 76 57 10 du STIF de manière à améliorer [Julie Morin] renforcées • Présentation et avis du projet de bilan social • Présentation du projet des contrats • Avis sur le projet de protocole AGATE pour 2007 (BUS, EST, M2E, DSC, GIS, MRB, MRF, d’objectifs des départements ESP • Avis sur le projet de prolongement METRO, RER, SIT-PIL) Avec ce nouveau contrat, l’auto- et MOT de la ligne 13 rité organisatrice des transports • Avis sur la réalisation du plan de formation pour • Avis concernant le projet d’accom- • Information sur l’expression directe, franciliens exerce un contrôle l’année 2007 (BUS, M2E, MRF, RER, SIT-PIL) pagnement au dispositif de qualifica- les congés sabbatiques et congés accru sur la politique d’investis- Les contributions publiques • Présentation du bilan 2007 du protocole tion des opérateurs de l’unité LDR pour création d’entreprise sements de la Régie. Les retards d’accord en faveur de l’emploi des personnes au sein du département HAL • Information sur le projet de réorga- pris sur certains projets et l'infla- en situation de handicap (DSC, BUS, EST, GIS, nisation de l’atelier de Tolbiac Nationale de l’UO ligne 14 tion de coût induite, conjugués à L’entreprise perçoit des subventions, via le STIF ou en direct, pour MRB, METRO, RER, SIT-PIL) GIS (10 avril) la volonté affichée de la Régie certains des investissements qu’elle réalise : • Information sur les prévisions bud- d'investir dans le développement Tél. : 01 53 09 21 92 gétaires du CDEP pour l’année 2008 > les infrastructures du CPER, subventionnées à hauteur de 80 % dans de l'entreprise sur d'autres mar- le précédent plan (+ crédits bonifiés sur les 20 % restants) et de 100 % • Information sur le projet d’un serveur chés, ont poussé le STIF à s'inté- dans le cadre du CPER 2007-2013 ; vocal interactif en réseau à l’Espace resser à la manière dont l'entre- MRF (17 avril) Santé CRE (23 avril) prise mène ses investissements. > les investissements hors programme spécifiquement dédiés à la qualité Tél. : 01 58 76 77 51 • Information sur la mise en place • Information sur la réorganisation Outre les obligations d’entretien, de service (pour l’essentiel accessibilité, sécurité et systèmes d’information • Présentation et avis sur le bilan 2007 d’un accueil centralisé à la CCAS voyageurs) ; du management de l’entreprise : de maintien en état et de renou- et les prévisions 2008 des objectifs avec l’aide d’un dispositif de gestion 1- Affaires publiques et sécurité vellement des biens affectés à > des financements accordés ponctuellement (acquisition des MI 2N du RER A, de production du département MRF de la relation avec les ressortissants 2- Communication l’exploitation, il prévoit un mé- rénovation des MI 79…). • Information sur le bilan 2007 et • Présentation du contrat STIF 3- Recherche, Innovation, Qualité canisme de bonus/malus adossé les prévisions 2008 des commandes • Présentation du plan d’entreprise Outre ces subventions, les pouvoirs publics contribuent de manière plus et développement durable au respect du délai de mise en 2008/2012 indirecte au renouvellement de l’outil de production de l’entreprise, externes • Qualité et Développement Durable service des investissements consi- via la contribution aux investissements C2 définie dans le contrat • Avis sur le projet de l’organisation • Bilan de la politique des achats 2007 dérés comme prioritaires par le STIF. de travail dans les AMT du MF 77 (11 avril) • Avis sur les orientations triennales de STIF: rénovation des MI 79 Cette dernière est calibrée, dans la maquette financière du contrat, pour dans le cadre du prolongement de la RER la formation professionnelle 2009-2001 (RER B) et des MS 61 (RER couvrir annuellement les amortissements programmés par l’entreprise ligne 13 à Asnières - Genevilliers III Tél. : 01 58 77 38 52 • Présentation de l’activité 2007 A); rénovation des MF 77 et ainsi que les frais financiers générés par l’endettement (lui-même • Avis sur le projet d’évolution de • Information sur le contrat STIF de l’Espace Pimprennelle équipement du système d’exploi- essentiellement dû au financement des investissements). Toutefois C2 l’organisation de l’atelier de Tolbiac 2008-2012 • Avis sur les modalités d’accomplisse- tation Ouragan (ligne 13); auto- n’est pas programmée pour couvrir les frais associés au financement National 2 • Résultats 2007 du département ment de la journée de solidarité du développement du groupe. matisation et acquisition de rames • Avis sur le projet d’organisation de • Bilan budgétaire 2007 et budget 2008 • Rapport final du cabinet d’expertise MP 05 (ligne 1); acquisition de l’AMT ligne 4 pendant les travaux du CDEP Alpha Conseil sur la télébillettique

6 CONNEXIONS _ Mai 2008 CONNEXIONS _ Mai 2008 7 ] Le 21 février 2008, les élus du CDEP M2E ont rendu un avis motivé sur le projet de création d’une équipe transversale pour la maintenance électrique et électromécanique des bâtiments >département industriels. Soulignant le gain organisationnel M2E

Echo des CDEP contenu dans le projet, ils en ont toutefois [ contesté l’équilibre en matière d’effectif. Ils ont également dénoncé l’absence de volet social et appelé à une stabilisation du rythme des réorga- Avec près de 2080 agents, M2E rassemble les compétences de trois familles de métiers: Bâtiments et Génie civil, Electricité et Electromécanique, Informatique Industrielle. Outre les fonctions supports, il s’organise autour de quatre UO de maintenance sectorisées et deux unités techni- nisations touchant le département. ques d’ingénierie.

Dossier EEM: création « En 2004, on est passé d'une équipe EEM transversale à des équipes par UO. Or, en 2007, trois ans après, une équipe transversale est recréée sur l'ensemble du département. Il d’une équipe transversale est difficile pour le personnel de suivre les changements d’orientations de la direction. »

a direction du département Ce qui conduisait à calibrer l’ef- peu de bâtiments, et l’UO Nord 15h43 et 13h00-20h34),avec une sites principaux,chacun dirigé par tenance des bâtiments administra- ment a réalisé un gain de produc- L M2E a décidé de regrouper fectif réalisant la partie électrique gérant déjà beaucoup d’activités équipe de 2 agents en après-midi, un agent de maîtrise : Chanzy à tifs et industriels»,dossier qui avait tivité sur les effectifs, amenant l'ensemble des équipes réalisant la des bâtiments industriels à 22 per- transversales (Clim, EM, ascen- et uniquement 9 agents partici- l'Est, et Bourdon au Sud. Chaque vu le jour il y a plus de quatre ans. l’adéquation homme /charge en maintenance en électricité et élec- sonnes (2 agents de maîtrise,2 tech- seur),restaient l’UO Sud et l’UO pant au roulement. Il s’agissait agent sera rattaché à un site de ré- A l’époque, ils avaient exprimé dessous du niveau requis pour tromécanique (EEM) des bâti- niciens supérieurs et 18 opérateurs). Est. Le choix s’est porté sur cette pour l’essentiel d’agents provenant férence,mais pourra être amené à leur fort désaccord sur le projet,et maintenir correctement l’activité. ments industriels sous une autorité Cette configuration a été reprise dernière en raison de sa position des UO Nord et Est,généralement prendre son service dans l’un ou particulièrement sur l’externalisa- Par ailleurs, ce projet, en instau- unique. L’activité devient trans- comme cible du dossier présenté plus centrale par rapport à la carte jeunes et inexpérimentés, avec l’autre des attachements de son tion de cette maintenance au pro- rant un roulement 2x8 sur l’en- versale et les agents des unités au CDEP. des principaux sites et attache- très peu de pilotage. L’organi- équipe. En termes de support, les fit de la SEDP,filiale de la RATP. semble des agents de production, opérationnelles (UO) décentrali- ments. Elle a de plus un magasin sation préconisée répartit le rou- 3 UO les plus concernées trans- En revanche, les partenaires so- accroît les contraintes horaires de sées ne seront plus désormais rat- Les bâtiments concernés sont les important à Chanzy, où une des lement sur tous les opérateurs et féreront chacune 0,33 poste pour ciaux ont été demandeurs de la ces salariés. Pour autant, le projet tachés qu’à une seule UO. Cette centres bus, les attachements et équipes électricité-bâtiments est techniciens supérieurs en conser- renforcer l'ingénierie locale. création d’une équipe transversale ne comporte pas de volet social. idée figurait déjà dans le projet locaux techniques, les ateliers, implantée. vant une seule équipe en après L’effectif actuel, de 29 agents, de- EEM BAT. En effet, le maintien C’est l’occasion pour les élus d’at- bâtiments de 2005 qui prévoyait voie publique (PCL, terminus midi et le reste des équipes en vrait à terme perdre un technicien en l’état d’effectifs réduits en UO tester du fait que M2E n’a tou- que la maintenance des bâtiments etc.). L’activité de maintenance mixte. Les agents de maîtrise res- supérieur et 6 opérateurs. décentralisée conduit de leur jours pas appliqué l’intégralité de administratifs soit transférée à la fi- électricité et électromécanique Moins nombreux teront en mixte,comme actuelle- Un retour d’expérience sera réa- point de vue à un mode de fonc- celui issu de la précédente réor- liale SEDP.En revanche, celle des (EEM) y traite la basse tension, plus contraints ment,avec des horaires calqués sur lisé un an après la mise en place tionnement dégradé pour cette ganisation, certains agents étant bâtiments industriels devait rester les onduleurs,les groupes électro- le mixte des opérateurs. L'activité du projet, pour évaluer l’évolu- activité. Ils soulignent donc le re- toujours en attente de proposi- à la charge du département M2E, gènes, l’éclairage de sécurité, les restera assurée 7 jours sur 7 et 24 tion des coûts de maintenance. tour au type d’organisation pré- tions de reclassement. C’est donc à la condition qu’il se montre aussi batteries. La première question a L’organisation du travail est revue. heures sur 24, avec un système valant avant la décentralisation, en à l’unanimité que les élus ont compétitif que la SEDP et qu’il été de savoir à quelle UO cette Elle reposait jusqu’à la mise en d’astreinte durant les périodes où En séance,les élus du CDEP M2E octobre 2004, tout cela en un laps adopté un avis « motivé » sur ce s’aligne sur les coûts de l'extérieur activité transversale serait ratta- œuvre du projet sur un 2x8 désé- il n’y a pas d’agent présent. ont rappelé que ce projet était le de temps d’un peu plus de trois dossier. en réduisant ses effectifs de 30 %. chée. L’UO Ouest comptant très quilibré mixte / après-midi (7h24- L’équipe sera localisée sur deux point final du dossier «Main- ans. Dans l’intervalle, le départe- [Isaline Ribet ]

8 CONNEXIONS _ Mai 2008 CONNEXIONS _ Mai 2008 9 [TABLEAU DE BORD] ]

50 années de des salariés fran- çais sont syndiqués % contre 25% en Trafic : des résultats inférieurs aux objectifs désyndicalisation moyenne au sein de l’Union européenne Corrigé des variations calendaires, le trafic est en progression au mois de mars, de 2,3% sur l’ensemble des réseaux.A l’échelle du premier trimestre, la croissance du trafic s’établit à 8 2,1% CVS, soit un taux de 1 point inférieur aux objectifs fixés.A noter que le trafic sur le réseau ferré s’améliore (+1,8% contre + 0,4% en moyenne au cours des deux premiers mois). TENDANCES

[ oct. nov. déc. janv. fév. mars Variation cumul RATP Unité ou base sur 1 an 08/07 Le syndicalisme français se distingue de celui des sition réelle entre secteur public Trafic RATP ferré* Milliard de voyages 0,167 0,114 0,158 0,166 0,164 0,166 -4,9% 0,7 et secteur privé, la taille de l’éta- Les cadres restent Trafic RATP routier 0,095 0,074 0,087 0,095 0,092 0,093 -3,9% 4,1 autres pays européens ou de l’OCDE par l’affaiblis- blissement public ou de l'entre- (Bus, T1, T2, TVM)* Milliard de voyages prise joue un rôle déterminant les mieux représentés sement continu de son nombre d’adhérents. En net dans le taux de couverture syndi- Service offert RATP routier Milliard de PKO 4p/m2 1,008 0,815 1,007 1,068 1,011 0,5% 5,1% cale. Publics ou privés, la plupart (lignes RATP seules) 1,043 recul, entre l’après Seconde Guerre Mondiale et la En moyenne, sur dix salariés syn- des établissements de plus de 100 diqués,trois sont cadres,trois appar- Service offert RATP métro Million de voitures/km 19,906 15,156 20,081 21,073 19,700 20,661 -0,6% 2,4% fin des années 80, le nombre de salariés syndiqués salariés, compte au minimum une tiennent à une profession intermé- commerciales organisation syndicale sur le lieu diaire, deux sont employés et deux Service offert RATP RER Million de voitures/km 8,344 6,093 8,845 8,858 8,636 9,160 4,3% 3,7% s’est stabilisé depuis le début des années 90. La de travail.A l’inverse, les 75% des sont ouvriers. salariés du privé travaillant dans Tours perdus ferrés RATP Unité 3 461 48 852 7 096 5 114 6 198 4729 16,2% 38,7% proportion de salariés syndiqués en France reste des entreprises de moins de 100 Contrairement aux idées reçues, les salariés sont parfois privés de cadres se montrent peu réfractaires Tours perdus routiers RATP Millier de km 1 228 2 960 619 375 333 316 -21,6% 7,3% aujourd’hui à un niveau historiquement bas. toute représentation syndicale. à la syndicalisation : 14,9% des Héritage de l’histoire, l’adhésion cadres sont syndiqués, contre seule- * : données brutes, non corrigées des effets calendaires et des grèves des salariés à des organisations ment 5,9% des ouvriers, 5,3% des Une nouvelle étude du ministère syndicales reste plus forte dans les employés et 9,6% des professions de l'Emploi (DARES) montre métiers du secteur public que intermédiaires. A l’inverse de la que le taux de syndicalisation en dans le secteur privé.Aujourd’hui, tendance observée précédemment, Effectif RATP : 43193 agents France est deux fois moins élevé 15% des salariés de la fonction le taux de syndicalisation des cadres L’effectif moyen mis à disposition croît de +1,4 %, entre février 2007 et février 2008. Il s’établit à 576 personnes à cette date. qu'il y a 25 ans. Plus de 8% des publique sont affiliés à un syndi- est par ailleurs en progression sur salariés sont syndiqués en 2005, cat, soit trois fois plus que dans le les dix dernières années (+1 point). soit 1810000 personnes. Parado- privé où le taux ne dépasse pas L’ensemble des autres groupes janvier 2008 variation sur un an variation sur un mois xalement, la proportion de sala- 5,2%. La différence d’effectifs professionnels voit pour sa part, RATP février 2007 février 2008 riés déclarant qu'un ou plusieurs totaux entre privé et public accen- son nombre d’adhérents stagner, RER 3 134 3 111 3 114 -0,6% 0,1% syndicats sont présents sur leur tue cependant le poids joué par le voire diminuer. Les catégories MTS 4 841 4 849 4 867 0,5% 0,4% lieu de travail progresse passant de dénominateur. Ainsi, sur dix sala- socioprofessionnelles les plus MES 5 202 5 078 5 084 -2,3% 0,1% 38% en 1996 à 41% en 2005. riés syndiqués, cinq travaillent démunies restent ainsi les moins dans la fonction publique, quatre biens représentées. Explication à FERRE 13 177 13 037 13 066 -0,8% 0,2% dans des entreprises privées et le cela, une précarisation croissante BUS 14 877 15 212 15 299 2,8% 0,6% Une distinction dernier dans une entreprise publi- de l’emploi (interim, contrat à MOT - 216 225 n.s. 4,2% que.A l’avenir, les politiques enga- durée indéterminée, temps par- public/privé PIL 485 278 269 -44,6% -3,1% gées de restructuration de la tiels) qui fragilise particulièrement SIT 948 941 943 -0,6% 0,2% à nuancer fonction publique et la diminu- le syndicalisme ouvrier et employé. EST 1 859 1 902 1 903 2,4% 0,0% tion accélérée du nombre d’agents En proportion, seulement 3% des M2E 2 102 2 078 2 075 -1,3% -0,1% Malgré un faible nombre d’adhé- de l’Etat pourraient encore favo- salariés intérimaires sont syndiqués MRB 2 659 2 660 2 660 0,0% 0,0% rents, l’activité syndicale couvre riser un creusement de l’écart de et moins de 6% des salariés à MRF 3 212 3 196 3 196 -0,5% 0,0% une large partie du secteur pro- représentation syndicale entre le temps partiel le sont. ductif français. Plus qu’une oppo- privé et le public. [Sophie Raffort] MAINTENANCE 11 356 11 270 11 270 -0,8% 0,0% DRF 26 1 1 n.s. -60,3% COM 72 65 66 -7,7% 1,7% JUR 123 122 121 -2,0% -1,0% Les taux de syndicalisation depuis 50 ans Effectifs syndiqués (secteurs et groupes socio-professionnels - 2001/05) DAT 183 167 172 -6,2% 2,8% Tous secteurs Fonctions et Entreprises En pourcentage de salariés confondus entrep. publiques privées PRE 207 194 191 -7,5% -1,1% Champ : salariés des secteurs public et privé HAL 237 237 238 0,5% 0,5% Effectifs % Effectifs % Effectifs % 30 (en milliers) (en milliers) (en milliers) CGF 237 231 228 -3,6% -1,0% 25 Cadres 520 29 350 19 170 9 ESP - 389 401 n.s. 3,1% Professions 550 30 310 17 240 13 CML 253 262 261 3,3% -0,3% 20 intermédiaires GIS 695 681 680 -2,2% -0,1% 15 Employés 390 22 260 14 130 8 SEC 1 174 1 208 1 199 2,1% -0,8% Ouvriers 350 19 100 6 250 14 10 Ensemble 1810 100 1020 56 790 44 FONCTIONNELS 3 207 3 556 3 558 10,9% 0,1% 5 Source : Enquêtes Permanentes sur les Conditions de Vie des Ménages, Insee. Total 42 617 43 076 43 193 +1,4% +0,3% 0 Lecture : 19501955 19601965 1970 1975 19801985 1990 1995 2000 2005 Sur la période 2001-2005, 350 000 cadres des fonctions et entreprises publiques décla- Note : La création en début d'année des départements MOT et ESP modifie la représentativité en terme d'effectifs de nombreux départements (PAT, PIL, DRF). raient adhérer à un syndicat, tous secteurs confondus. Ces cadres constituent 19 % de Source : de 1949 à 1993 inclus, estimation à partir du nombre de cotisations syndicales, de 1996 à Il existe toujours par ailleurs un décalage dans la comptabilisation des effectifs lié au passage au logiciel Rhapsodie. Aucun état sur la situation des effectifs à une 2005 inclus, estimation à partir des Enquêtes Permanentes sur les Conditions de Vie des Ménages de l’ensemble des salariés syndiqués. l’Insee. date ultérieure de nous a été communiqué à ce jour

10 CONNEXIONS _ Mai 2008 CONNEXIONS _ Mai 2008 11

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Réformes du dispositif de santé au travail depuis 1990 La médecine du Loi du 31 décembre 1991 Transposition des principes généraux de la directive cadre 89/391/CE. travail Obligation pour l’employeur de prendre les « mesures nécessaires pour assu- Repères rer la sécurité et protéger la santé des travailleurs » (art. L.230-2 CT) et de [ sur la santé au travail, puis la loi procéder à l’évaluation des risques qui ne peuvent être évités, contribution du Introduite dans le Code du travail depuis une soixantaine d’années, la médecine du travail a tou- De profondes de modernisation sociale et les salarié à sa propre santé et sécurité évolutions décrets qui l’ont suivie, notam- Loi du 1er juillet 1998 Mise en place de la veille sanitaire (art. L.1413-2 CSP). Premier dispositif de jours été tiraillée entre le dépistage de l’inaptitude et l’expertise médicale des conditions de tra- ment celui de 2004 apporte de régularisation des médecins exerçant dans les services de médecine du travail nombreuses modifications aux Accord du 19 décembre 2000 Pluridisciplinarité, modulation de la périodicité des visites médicales, création vail. Dans un contexte difficile de progression des maladies professionnelles et de vieillissement Les médecins du travail ont long- dispositions du Code du travail. sur la santé au travail d’observatoires régionaux de santé au travail temps rencontré des difficultés de la profession, plusieurs rapports mettent sévèrement en cause son fonctionnement. Il s’agit de renforcer l’indépen- Décret du 5 novembre 2001 Document unique d’évaluation des risques pour pénétrer sur les lieux de dance des médecins du travail et Loi de modernisation sociale Obligation de pluridisciplinarité (art. L.241-2 CT), transformation des services travail et inscrire pleinement leur le contrôle social au sein des du 17 janvier 2002 médicaux en services de santé au travail, mesures transitoires pour accroître mission dans la santé publique. SST, de redéfinir le temps médi- la ressource médicale. Conception globale de la santé « physique et mentale » Avec la forte augmentation statis- cal afin de permettre à chaque Décret du 7 août 2002 Deuxième dispositif de régularisation des médecins exerçant dans les servi- Salariés ayant déclaré avoir passé une visite médicale tique des maladies profession- professionnel de passer effective- ces de médecine du travail avec un médecin du travail nelles, la désaffection pour le ment le tiers de son temps à des Décret du 3 octobre 2003 Dispositif de reconversion des médecins vers la médecine du travail métier, la difficile application de actions concernant le milieu de Décret du 24 juin 2003 et Mise en œuvre de la pluridisciplinarité–institution des intervenants en pré- 95 la loi, cette spécialité médicale travail, de mettre en œuvre la plu- est confrontée à la fin des années ridisciplinarité conformément à la arrêté du 24 décembre 2003 vention des risques professionnels (IPRP), procédure d’habilitation 90 90, à une crise majeure. Le drame directive-cadre (obligation de faire Décret du 28 juillet 2004 Organisation et fonctionnement des services de santé au travail, tiers temps 85 de l’amiante va susciter de nom- appel à d’autres disciplines que la effectif des médecins, dispositions pour renforcer l’indépendance des méde- cins et le contrôle social sur les services 80 breuses interrogations sur la seule médecine du travail pour la Participation des services de santé au travail à la surveillance de la santé 75 capacité du système à répondre à prévention des risques), et de don- Loi du 9 août 2004 relative à son objectif premier de préser- ner, enfin, plus de possibilités de la politique de santé publique publique organisée par l'Institut de veille sanitaire (InVS) dans le cadre de la 70 loi du 1er juillet 1998 vation de la santé des salariés. La former et de recruter des médecins 65 logique d’intervention centrée spécialisés, compte tenu du vieillis- Plan Santé au travail - Développement de l’expertise et de la connaissance des risques profession- 75% 92% 72% 78% 83% 2005-2009 nels, promotion d’une culture de la prévention, renforcement du pilotage et du 60 sur les examens médicaux dans sement de la profession. D'ici cinq 75% 92% 72% 78% 83% contrôle sur le dispositif de santé au travail 55 un objectif de réparation a forte- ans, près de 1700 devraient partir à ment joué au détriment d’une la retraite, alors que seuls 370 nou- Décret du 8 juin 2006 Mise en place de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement 50 et du travail (AFSSET) Cadres Ouvriers Salariés Intérimaires Ensemble politique de prévention en veaux auront été formés. en CDD milieu de travail. C’est le carac- Décret du 10 mai 2007 Création des comités régionaux de la prévention des risques professionnels Source : Dares tère ambiguë et peu efficace (CRPRP) d’une organisation des services Un avenir tère général et obligatoire, et fixe de médecine du travail focalisée L’émergence pour objectif « d’éviter toute altéra- depuis l’origine sur la visite indi- menacé de la santé au travail tion de la santé des travailleurs du fait viduelle systématique, qui est « La logique d’intervention centrée sur de leur travail, notamment en surveil- ainsi mis en cause. Malgré les réformes engagées au la veille sanitaire, la traçabilité ble d’une obligation de résultat les examens médicaux dans un objectif lant les conditions d’hygiène du tra- Sous l’impulsion des directives début des années 2000, la méde- des expositions professionnelles, en matière de sécurité, il convient L’histoire de la médecine du tra- vail, les risques de contagion et l’état européennes de 1989 sur la « santé cine du travail continue d’être la prévention des inaptitudes et de préciser l’obligation de moyens de réparation a fortement joué vail met en évidence sa fonction de santé des travailleurs. » (Art. R et la sécurité au travail », une sous les feux des critiques. le maintien dans l'emploi font qui pèse sur le premier,en matière ambivalente entre prévention des 241-2 CT). Ce texte législatif a série de réformes va modifier le (« Bilan de la réforme de la l’objet d’une prise de conscience de veille et de surveillance des au détriment d’une politique risques professionnelles et sélec- permis une nette avancée en ma- cadre juridique, transformant médecine du travail», Igas, octo- croissante mais les principes affi- risques. Un récent avis du de prévention en milieu de travail.» tion de la main d’œuvre.L’idée de tière de santé au travail en instau- notamment les services médi- bre 2007; « Aptitude et inapti- chés par le législateur, ont bien Conseil économique et social la prise en compte de la santé des rant des visites médicales assorties caux en « services de santé au tude médicale au travail», H. du mal à produire leurs effets sur («l’avenir de la médecine du tra- e salariés,remonte au XIX siècle avec d’un avis d’aptitude systématique travail » (SST). L’accord interpro- Gosselin, janvier 2007). La prio- le terrain. D’autant que le vail», mars 2008) tente de lever la loi du 9 avril 1898 instituant le pour éviter la contagion dans les fessionnel du 18 décembre 2000 rité à la prévention « primaire », contexte actuel accentue l’im- les verrous en proposant notam- a médecine du travail est un principe d’une réparation forfai- ateliers. Cette obligation sanitaire portance des enjeux, avec l’aug- ment un véritable suivi des pré- L service médical institué par la taire des accidents du travail. a fortement ancré l’action du mé- mentation des troubles musculo- conisations du médecin du travail, loi du 11 octobre 1946 pour tou- Certaines compagnies ont recours decin dans une intervention prin- squelettiques et des risques psy- l'instauration d'un devoir de sai- tes les entreprises au bénéfice de à des médecins experts pour attes- cipalement clinique malgré le Présence à la visite périodique à la RATP (en %) chosociaux, le développement sine et l’abandon de la déclaration leurs salariés.C’est une médecine ter ou contester la faute de l’em- recul des épidémies.A cette épo- des emplois précaires, l’intensifi- périodique et systématique d'apti- de prévention et de conseil qui ployeur des atteintes à la santé. Le que, le médecin n’avait pas à trai- cation du travail et la probléma- tude. Il suggère de confier la gou- s’adresse à tous les travailleurs et rôle du médecin d’usine consistait ter du facteur de risque lié aux 90 tique de l’emploi des seniors. Par vernance de la santé au travail à la dont le financement et la gestion principalement à la recherche de conditions et à l’organisation du 80 ailleurs, de nombreuses ques- Caisse nationale d'assurance incombent aux employeurs. contre-indications médicales au travail. Une évolution notable est 70 tions liées aux fonctionnements maladie (CNAM) et de repenser L’indépendance des médecins du poste de travail et à sélectionner cependant intervenue dans le mi- des SST restent posées comme le le mode de financement en met- travail est garantie par le secret les travailleurs les moins suscepti- lieu des années 70 avec la création 60 contrôle social face aux pressions tant fin au système liant la cotisa- médical et par le statut de salarié bles de présenter un risque de ma- du tiers temps. Le médecin doit 50 de l’employeur, l’efficacité de tion au nombre de visites médi- protégé.En tant que tel,il ne peut ladies professionnelles.C’est la lutte consacrer désormais un tiers de 40 l’action préventive qui est cales.Autant de mesures destinées contre les maladies infectieuses telle être licencié qu'après autorisation son temps à ses activités en milieu 30 brouillée par une logique de à renforcer la responsabilité de de l'inspection du travail.Dans les la tuberculose, qui permettra pro- de travail (visites d’entreprises,étu- 54% 75% 81% 78% réparation avec l’avis d’inapti- l’employeur et à redonner à la 20 entreprises disposant de leur pro- gressivement l’émergence d’une des des postes). Cette mesure met 75% 92% 72% 78% 83% tude, la définition claire des res- prévention des risques profes- pre service médical, le médecin médecine d’entreprise tournée vers l’accent pour la première fois sur 15 ponsabilités du médecin du tra- sionnels sa primauté sur les dis- n'est recruté ou licencié qu'après une démarche préventive.La loi de le développement de la préven- 0 vail par rapport à celles de l’em- positifs individuels de réparation. avis du comité d'entreprise. 1946 confère à celle-ci un carac- tion des accidents du travail. Cadre Maîtrise Opérateur Ensemble ployeur. Si ce dernier est redeva- [Laurent Larnicol]

14 CONNEXIONS _ Mai 2008 CONNEXIONS _ Mai 2008 15