N° 125 442Ème
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442ème RUE Newsletter à géométrie variable et parution aléatoirement régulière 442ème RUE 64 Bd Georges Clémenceau N° 125 89100 SENS FRANCE (33) 3 86 64 61 28 [email protected] http://www.la442rue.com Greetings : Les LEZARDS MENAGERS K-PUN PRESIDENT DOPPELGANGER PYHC SMAUG, FAFNIR, DENVER et leurs potes LAURENT & KEEGAN SEVEN AGES BANANA JUICE (Happy birthday) VINCENT et MASS PROD BOOGIE et HEAD ON JOHNNY MAFIA Les VENTURAS STRONG COME ONS, R'n'C's et DARE DARE DEVIL CHANTILLY BEARS Philippe TERRAL (SCROTUM) BLAM BLAM BIGGY RIP : Pierre RIGAUD aka Gepetto BEN GLABROS Tobe HOOPER Sonny BURGESS Harry Dean STANTON Grant HART Fats DOMINO George YOUNG Mercredi 25 octobre 2017 ; 18:55:24 (Siberian time) KING HOWL : Rougarou (CD, Talk About Records) ONE LIFE ALL-IN : The A7 session (CD, Rust And Blood Records) Comme les têtes d'une hydre repoussent systématiquement quand Tudieu ! Y a du beau monde dans le tabernacle. En tête de gondole, on les coupe, le blues n'en fi nit pas de renaître encore et encore. on trouve l'américain Don Foose, ex chanteur des Spudmonsters et Les modes ont beau passer, de manière de plus en plus éphémère, de Run Devil Run, des gangs peu réputés pour leur douceur de vivre. les styles apparaître et (plus ou moins) disparaître, le blues, lui, En 2015, le gars Foose est invité à pousser la chansonnette sur un s'enracine toujours plus profondément et, comme le roseau de La album des lyonnais Seekers Of The Truth. Du coup, Franco et Clem, Fontaine, fait le dos rond quand les temps sont durs sans jamais bassiste et guitariste respectifs de ces derniers, lui proposent de rompre, ce qui lui permet de se redresser fi èrement dès que monter un projet parallèle. C'est One Life All-In. Comme il manque quelqu'un fait mine de s'y intéresser de nouveau. Merveilleux cas un batteur, c'est le stéphanois Kevin Foley, au CV long comme le de sélection naturelle musicale. Ainsi, en Sardaigne, King Howl, bras (Sepultura, Abbath, Benighted), qui s'y colle. A peine formé, quarteron de musiciens à l'air aussi amène qu'un commando One Life All-In enregistre son premier mini-album, "The A7 session", de porte-fl ingues de l'Anonima Sequestra, est-il tombé dans un titre qui rappelle que c'est à Lyon, sur les rives enchanteresses cette marmite blues il y a une petite dizaine d'années. Non sans de l'autoroute A7, celle des vacances pour ceusses qui aiment bien assaisonner ce blues primal d'une bonne dose de rock'n'roll ("Falling les feux de forêt dans le Var, les règlements de compte dans les down" ou "Pissed off", au tempo aussi soutenu qu'un raid Comanche Quartiers Nord de Marseille et les fachos de la Côte d'Azur, à Lyon sur une hacienda mexicaine), de stoner ("By my side", au rythme donc que le bazar a été enregistré. Evidemment, quand on voit les aussi ébouriffant qu'une tempête tropicale), de chants de prisonniers états de service de nos 4 gaillards, on se doute que One Life All-In ne ("Alone I go", à la cadence martelée comme on concasse de la fait pas dans la bourrée auvergnate ou la comptine enfantine. Avec caillasse sur le bord d'une highway désertée), mais aussi d'alcool 7 titres en à peine plus d'un quart d'heure, One Life All-In bourrine frelaté ou d'essence de contrebande. Le heavy blues de King Howl grave un hardcore qui fl irte aussi avec le punk et le métal quand il est doit autant à Robert Johnson qu'à Johnny Winter, à Howlin' Wolf qu'à invité à un cocktail mondain. N'en déplaise à Trump, il est encore des Canned Heat. Ils ne reprennent pas "On the road again" par hasard, américains suffi samment intelligents pour apprécier de travailler avec lui faisant subir, au passage, un traitement passablement salé. Le des frenchies. Don Foose est de ceux-là. blues de King Howl est poisseux, graisseux, adipeux, comme s'il sortait d'un bac de vidange ou d'une friteuse industrielle ("Gone" et sa slide qui vous ripe entre les oreilles). Il y a aussi chez King Howl du légendaire et du maléfi que. Depuis le titre de l'album (Rougarou est le nom donné par les québecois au loup-garou) jusqu'aux ambiances ELEPHANTS : Sickness before us (CD autoproduit) délétères de "Demons" ou "Ride the night". Il ne fait pas toujours bon Premier effort du groupe rouennais Elephants, ce mini album 8 titres sortir la nuit prendre le frais, on ne sait jamais quelles rencontres on est aussi pachydermique que le laisse entendre leur nom. Un bon peut faire, certaines pouvant être du genre défi nitives et sans retour. gros hardcore très agressif et très direct qui déboule façon colonne De là à penser que King Howl a pu fricoter d'un peu trop près avec de blindés en campagne. Une voix récurée à la toile émeri, une une faune nocturne trop entreprenante, à l'écoute de leur deuxième guitare croisée avec une tronçonneuse, une basse aussi ronfl ante album, le doute subsiste. Un disque à écouter fort, très fort, en traçant qu'un grizzly atteint d'apnée du sommeil, une batterie passée par la route. la case école de bûcherons, on ne peut pas dire que la musique d'Elephants passe inaperçue. Les mecs, quand ils branchent leurs amplis, ils font déjà surchauffer tous les transformateurs des environs, The GOOD the BAD and the ZUGLY : The worst four years (CD, alors quand ils plaquent le premier accord, je vous laisse imaginer Fysisk Format) les dommages collatéraux, les trains s'arrêtent faute d'électricité, les Guère connus sous nos latitudes, the Good the Bad and the Zugly hôpitaux passent derechef en mode générateur et toutes les télés sont originaires d'Oslo, Norvège. Ils démarrent leur carrière au début bloquées sur "The Voice" implosent dans la seconde (faut bien qu'il des années 2010, ils ne sont donc pas si vieux que ça, ce qui ne y ait une justice en ce bas monde). Ceci étant, c'est pas parce que le les empêche pas de faire paraître cette compilation retraçant leurs hardcore d'Elephants se porte bien qu'il y a de la graisse superfl ue. 4 premières années, les pires selon leurs dires, mais on n'est pas Au contraire, c'est tout du muscle et de l'énergie pure. Le titre le obligé de les croire. Une compilation qui regroupe les titres parus plus long ne fait que 2 minutes 40 secondes, et 2 autres descendent sur leurs 4 premiers EP, 2 pour eux tous seuls, et 2 splits partagés narquoisement sous les 2 tours de trotteuse. Pas question de perdre avec les Mormones et Göttemia. Ajoutez à cela un morceau paru son temps en vaines considérations philosophiques. Elephants, c'est sur une compilation, le poétique "I'm fucked up", un inédit, "It's a du hardcore coup de boule coup de genou, ça laisse des traces burning hell" (reprise de Brainbombs, groupe noisy en activité depuis et ça n'a pas peur d'une enquête de l'IGPN. On n'est pas chez les plus de 30 ans), et vous avez une belle douzaine de bastos punk Bisounours ni chez Mon Petit Poney, nom d'un mosh pit viril. qui vous traversent la caboche sans regimber. Un punk charnu et dodu, foutraque et séminal, qui fl eure bon ses 90's et ses infl uences scandinaves, entre Turbonegro et Anal Babes, avec détour obligatoire par GG Allin ou les Dwarves pour situer le niveau des débats, souvent sous la ceinture ("Fucking is awesome"). Ce n'est qu'après ces 4 formats courts initiaux que the Good the Bad and the Zugly se sont SEVEN AGES : Dead signal zone (CD autoproduit - www.seven- lancés dans l'exercice de longue haleine avec 2 albums à ce jour. ages.com) Celui-ci peut donc être considéré comme leur troisième. Avec un Se présentant eux-mêmes comme un groupe d'obédience brit-rock, nom pareil, on pourrait s'attendre à ce que le groupe soit un trio. Que la référence est évidente sur un titre comme "One track minded nenni ! Comme les 3 mousquetaires étaient 4, the Good the Bad and boy". A la base, c'est pas ce que j'écoute le plus, il y a longtemps the Zugly sont 5, évident non ? Ce qui explique qu'il y ait des guitares que le rock made in England ne me fait plus vraiment fantasmer, à dans tous les coins, et pas de la guitare maigrelette et rachitique, part les vétérans des scènes punk et hardcore ou les résistants de non, de la 6 cordes bien en chair, qu'on prend plaisir à pétrir, qui tient la scène garage. En même temps, il faut bien reconnaître que les bien en main, et qui envoie du riff de berserk, les vocaux n'étant pas parisiens de Seven Ages savent trousser de la mélodie sentencieuse, en reste avec 3 chanteurs qui unissent souvent leurs forces pour faire genre "Dead signal zone", savent agrémenter le tout de solides riffs encore plus de boucan et effrayer l'ennemi. L'ennemi, c'est vous, au de guitare, revendiquant aussi le stoner comme un infl uence non cas où vous vous feriez des illusions. Quant à savoir ce qu'est un négligeable ("Necropolis", je souscris, les gars, je souscris). La seule "zugly", faudrait demander au bassiste, puisque c'est le surnom qu'il fois où je les ai vus sur scène, ils se sont même fendus d'une reprise s'est choisi, mais bon, s'il joue la réponse à l'holmgang, je ne me sens de Soundgarden, ce qui dénote une certaine ouverture d'esprit et pas de taille, je préfère rester dans mon ignorance.