Ciaccone, Bergamasche... & Un Po' Di Follie
ALL’IMPROVVISO Ciaccone, Bergamasche... & un po’ di Follie Les chants de la terre Alpha 512 Le joueur de luth [...] doit jouer le luth avec noblesse, grande inventivité et variété et non pas comme ceux qui, ayant une bonne technique de la main, ne font rien d’autre qu’accélérer ou faire des diminutions discor- dantes du début jusqu’à la fin, en particulier quand ils sont en compagnie d’autres instruments, qui font de même, avec ce résultat qu’on n’entend plus qu’un grand vacarme et une grande confusion, ce qui est déplaisant et dés- agréable pour l’auditoire. Il faut en revanche combiner les voix entre elles, parfois en touchant fort, parfois en tou- chant plus doucement, parfois dans un passage lent, et parfois rapide, sur des doubles cordes avec accompagnement à la basse, dans des nobles joutes faites d’artifices subtils, en réitérant et en jouant les mêmes figures sur différentes cordes, à différents endroits, avec de longs gruppettos et des trilles, avec les bons accents aux bons moments. Ceci donnera de la beauté au concert et du goût et du plaisir à l’auditoire, car on fera attention à ne pas se contrarier les uns les autres, en intervenant chacun en son temps, surtout lorsqu’il s’agit d’instruments semblables. Le violon exige des beaux passages, bien identifiables et longs, des jolies figures et des échos, et des imitations avec réplique en plusieurs endroits, des accents pleins de passion, des coups d’archet muets, des gruppettos et des trilles. Le théorbe ensuite, avec ses consonances douces et pleines, renforce bien la mélodie, en jouant gracieu- sement de ses bourdons (cordes graves ndt), qui sont particulièrement excellents sur cet instrument, avec des trilles et des accents muets, exécutés de la main gauche.
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