Chères Grenaysiennes et chers Grenaysiens, chers administrés, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les citoyennes et citoyens d'honneur de la ville, Mesdames et Messieurs des corps constitués, Mesdames, Messieurs de la Police et des Pompiers, Mesdames et Messieurs des entreprises, des commerces et de l'artisanat, Mesdames et Messieurs des partis politiques et des syndicats, Mesdames, Messieurs en vos grades et qualités, chers amis, chers camarades. Merci à vous tous d'être, aujourd'hui, présentes et présents, j'ai une pensé pour tous ceux qui ne peuvent être avec nous en raison de leurs problèmes de santé et je leur souhaite un prompt rétablissement, en particulier à Jean-Claude Damiens qui est hospitalisé. L'an dernier, nous exprimions tous les vœux que les attentats terroristes de 2015 soient sans répliques. L'état d'urgence était adopté et il était question de retrait de la nationalité. Et puis, il y a eu 2016, et les noms de Bruxelles, Magnanville, Nice, St Étienne du Rouvray, Ankara, Berlin, Istanbul nous hurlent que la lutte contre le terrorisme n'est pas finie. Ces noms nous prouvent aussi que la lutte contre des personnes seules, utilisant un camion, un couteau, une arme à feu, est extrêmement difficile. Ces noms nous disent aussi que si l'état d'urgence peut avoir une utilité pour éviter la psychose, ce dispositif ne peut être banalisé et reconduit en permanence car comme l'a dit François Hollande, le peuple de est resté dans ces moments si difficiles un peuple debout, un peuple défendant ses valeurs et je suis persuadé que l'état d'urgence est devenu inutile et contre-productif car il nous oblige à maintenir des dispositifs sécuritaires exceptionnels qui nous font accepter de renoncer à notre liberté d'agir et de nous organiser comme nous en avons l'habitude. En évoquant les noms de ces villes, nous avons tous une pensée en l'honneur de toutes les victimes et de leurs familles et je vous invite à respecter une de silence en leur mémoire. (…) Je vous remercie. Ces attentats nous ont montré aussi que la solidarité internationale était une réalité et je pense en particulier à nos amis de Ballyshannon qui ont réalisé lors de leur festival de musique irlandaise au mois d'août un livre d'or pour les victimes de Nice, je les remercie encore de cette initiative et je leur souhaite un magnifique 40ème festival en 2017. Que retenir de 2016 au niveau international ? La guerre reste une valeur sûre. Mais ses effets ne sont pas ressentis de la même manière. Les bombardements sur Alep sont insupportables alors que ceux sur Mossoul ne seraient pas de même nature, dans le même temps les situations au Soudan ou en Érythrée ne sont pas même évoquées. Ce qui est sûr, c'est que ces conflits rappellent la complexité des relations internationales et ceux qui avait prédit la fin de l'histoire en 1990 en sont pour leurs frais. Prenez la situation en Palestine, le conseil de sécurité de l'ONU avec la résolution 2334 vient de condamner la politique de colonisation des territoires palestiniens par Israël. Depuis 1967, l'ONU condamne cette occupation et la colonisation mais cette résolution est la première à être adoptée depuis 1980 alors que la colonisation n'a jamais cessé. Alors pourquoi maintenant ? Certains expliquent que Barack Obama veut gêner les relations entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Si c'était la raison principale, il faudrait expliquer pourquoi le Royaume-Uni de Madame Thérésa May, qui comme conservatrice est proche du parti républicain des États-Unis et donc de Donald Trump, donc pourquoi le Royaume-Uni n'a-t-il pas usé de son droit de veto ? Peut-être que la situation au Moyen-orient est devenue difficilement compréhensible pour les autorités et les populations de pays qui voient arriver en très grand nombre les réfugiés syriens et qui acceptent depuis tant d'années les réfugiés palestiniens et qui se demandent pourquoi l'état d'Israël peut s'affranchir du droit international et des résolutions de l'ONU ? Quand on intervient en Irak, en Libye, en Syrie au nom de la liberté des peuples, contre le non respect des droits de l'homme, est-il surprenant que la situation palestinienne revienne en boomerang ? Au sujet de la Palestine, je tiens à vous lire le message de sympathie que Georges Ibrahim Abdallah nous a adressé depuis sa prison de . Georges Abdallah est en prison depuis plus de 32 ans condamné pour complicité d'assassinat, il est libérable depuis 17 ans et le Liban, son pays, a entrepris des démarches pour qu'il soit libéré et expulsé de la France vers le Liban. Notre ministre de l'Intérieur qui annonce qu'en 2016 il y a eu 109 expulsions administratives n'a pas pris le temps de signer celle concernant Georges Abdallah qui permettra aux juges de prendre une décision en toute indépendance mais avec la certitude de l'expulsion. Comme nous sommes en période de vœux, faisons le vœu que l'an prochain c'est du Liban que Georges nous enverra ses vœux de bonne année. Au niveau international, il est de bon ton en ce moment d'expliquer la poussée des mouvements populistes et la force de leurs résultats électoraux. Bien sûr, cela fait fi du vote en Autriche pour un président écologiste alors que le parti écologiste autrichien n'a que peu d'influence électorale. Bien sûr, cela consiste aussi à transformer singulièrement ce qui s'est passé au Royaume-Uni. En effet, à David Cameron, premier ministre conservateur, a succédé Thérésa May, première ministre conservatrice. Ouah, quel changement ! En 2015, David Cameron pour assurer sa réélection a fait une campagne législative extrêmement agressive contre l'Union Européenne et ceux qui pleurent aujourd'hui se félicitaient à l'époque de son tour de force d'avoir siphonné les voix de UKIP, le parti populiste qui s'est créé pour que le Royaume-Uni quitte l'Union Européenne. David Cameron a donc négocié avec l'Union Européenne des relations extrêmement avantageuses pour son pays mais il a fait un truc au quel les responsables politiques français ont renoncé depuis au moins 2005, il a tenu ses engagements électoraux au sujet de l'Union Européenne et il a organisé un référendum. Quelle crédibilité pouvait avoir un premier ministre qui en 2015 s'est fait réélire en promettant qu'il mettrait l'UE à genoux et qui un an après expliquait aux mêmes électeurs la nécessité de rester dans l'UE ? Ce ne sont pas les Britanniques qui ont changé d'avis mais leur premier ministre et donc il n'y a pas eu de surprise, les Britanniques ont tenu la position qu'ils ont toujours eue depuis Margaret Thatcher et son célèbre : « Go back my money ! » « Rendez- nous notre argent ! ». Aux États-Unis, nos commentateurs patentés de l'actualité et des États-Unis ont été surpris de l'élection de Donald Trump. Les mêmes avaient été surpris également de la facilité avec laquelle il avait remporté les primaires du parti républicain alors que tous les responsables de ce parti lui étaient hostiles. Nos spécialistes de l'histoire des États-Unis ont volontairement oublié qu'il est extrêmement rare que le candidat du parti au pouvoir depuis 8 ans soit élu. La dernière fois c'était George Bush senior à la suite des années Reagan. Les mêmes spécialistes ont oublié qu'ils n'avaient pu vu arriver l'élection de George Bush junior en 2000. Évidemment, pour eux, Al Gore allait gagner. Il était le vice-président de Bill Clinton. Il avait un bilan économique positif, il avait du charisme et son adversaire était présenté comme un inculte et un abruti fini qui divisait le parti républicain. Et puis, George Bush a été élu. Le système électoral des États-Unis a ceci de particulier, Hillary Clinton a obtenu près de 3 millions de voix de plus que Donald Trump, elle a obtenu plus de voix que Barack Obama en 2008 et presque autant que lui en 2012 mais c'est Donald Trump qui a gagné le plus grand nombre de Grands Électeurs et sera le prochain président des États-Unis. Avec 3 millions de voix de retard, peut-on parler d'une victoire du populisme ? La grande poussée de Donald Trump c'est 2 millions de voix de plus que Mitt Romney en 2012 ! Où est le raz-de-marée ? Dans quelques états la victoire de Donald Trump est le résultat de ce populisme, mais dans beaucoup d'autres ce n'est pas le cas. Que va faire le prochain président des États-Unis ? Nul ne le sait et peut-être pas même lui. Il a promis, beaucoup promis, de manière contradictoire mais ce qui est sûr c'est que les annonces des futurs membres de son gouvernement lui valent le surnom de « club des milliardaires » ! Les électeurs qui pensent avoir voté contre le système, contre l'ultra-libéralisme, contre la priorité à l'argent-roi, contre l'utilisation de main d’œuvre clandestine, risquent d'avoir une sacrée gueule de bois. Comme ceux qui pensent qu'en France il y aurait une candidate anti-système, fâchée avec son père mais bon prince, celui-ci vient de lui prêter 6 millions d'euro pour la campagne présidentielle ! Dans cette salle, qui a prêté 6 millions d'euros à l'un de ses enfants ? En effet, nous ne sommes pas du même monde, nous ne vivons pas à St Cloud ! Au fait, suite à l'élection de Donald Trump, deux musiciens américains (Mackelmore et Ryan Lewis) ont composé une chanson : Wednesday morning ou Mercredi matin, voici le dernier couplet : « Goût amer, goût amer dans la bouche Fièrement, je vis patriotiquement dans ma maison A attendre du changement dans mon canapé Un monde fou, un monde fou, c'est ce qu'ils disent à la télé Imagine essayer de rester serein Quand ta fille dort dans son lit Et quand elle se réveillera, le monde sera-t-il le même ? Aura-t-elle peur dans la maison des braves ? Tu vois j'espère, j'espère, que tout ira bien Mais quelle nuit atroce » Faisons le nécessaire pour qu'un lundi matin du mois de mai nous ne soyons pas obligés de composer une chanson identique ! 2016, au plan international, c'est aussi le décès de Fidel Castro. Je sais depuis 5 ans, ces adversaires annonçaient qu'il était déjà mort. Pourtant à voir les scènes de joie montrées et remontrées par nos médias, les Cubains de Floride qui ont voté pour Donald Trump semblaient avoir attendu ce moment depuis longtemps. En France, la mort de Fidel Castro nous a valu quelques moments inattendus avec la division entre Ségolène Royal et Jack Lang. Ce qui est sûr, c'est que nos médias n'ont pas pu montrer les innombrables victimes de la dictature castriste. Cuba depuis plus de 50 ans subit le blocus des États-Unis. Dans quelle situation serait l'économie française si depuis 50 ans nous avions été mis au ban des nations ? Le peuple cubain a mené une révolution incroyable, le peuple cubain a réussi des tours de force en éducation, en médecine, en développement agricole, en solidarité qui doivent nous rendre modestes avant de critiquer et j'adresse en votre nom un salut amical et fraternel au peuple cubain. Le peuple cubain nous montre que la lutte devant l'adversité est une vertu essentielle. Pour la France, cette année 2016 restera comme celle des luttes qui peuvent sembler avoir échouées mais qu'il fallait mener. Toutes les luttes n'ont pas échoué cependant, la déchéance de la nationalité n'a pas été adoptée et c'est une bonne chose, même si cela a coûté la démission de Christiane Taubira après un passage à Grenay. Par contre, évidemment, la loi El Khomri a été adoptée malgré un mobilisation nombreuse, intense et répétée, malgré la violence et l'acharnement des médias a décrédibilisé le mouvement, malgré les mensonges répétés sur l'acceptation par les syndicats réformistes dont les adhérents étaient nombreux dans la rue. Cette loi a été adoptée grâce à l'article 49-3 de notre Constitution car les frondeurs du PS n'ont jamais eu le courage de leurs convictions et ont préféré leur parti à l'intérêt des travailleurs ! Aujourd'hui, explique que lui président il fera supprimer l'article 49-3 et que s'il l'a utilisé ce n'est pas sa faute mais celle de ceux qui ne comprenaient pas l'utilité de cette loi qui comme la loi Macron est censée créer de l'activité, de la richesse et des emplois. Résultats, les bus Macron ferment déjà de nombreuses lignes, licencient des chauffeurs et isolent un peu plus certaines villes françaises. Quant à la loi El Khomri, la direction de la Voix du Nord vient de décider de l'utiliser pour supprimer 178 postes alors que l'entreprise gagne de l'argent grâce aux aides de l’État ! Oui, c'est comme cela que le parti socialiste et ses alliés ont célébré les 80 ans du Front Populaire en imposant le travail du dimanche, en facilitant les licenciements boursiers, en rendant la loi, c'est à dire le principe d'égalité de notre Constitution, moins forte que la négociation d'entreprise, c'est-à-dire le chantage à l'emploi et à la régression sociale ! C'est cela le bilan de la présidence Hollande, 600 mille chômeurs de plus, 1 million de pauvres en plus, des riches toujours plus riches, des entreprises qui comme Good Year, Continental, Air France, Smart font des profits, des bénéfices, touchent les aides de l’État et ne proposent que des licenciements, des délocalisations, de travailler plus pour gagner moins ! Nous avons tous compris pourquoi lors de ses vœux à la nation le futur ancien président a affirmé qu'il fallait que les Français soient fiers d'eux, qu'ils aient aient confiance dans l'avenir et en même temps, lui nous a annoncé qu'il ne sera pas candidat en 2017. Ne serait-il pas fier de son bilan ? A son bilan, il y a pourtant la réhabilitation des mineurs de 1948. Il est vrai que le film de Jean-Luc Raynaud, l'honneur des Gueules Noires, le livre de Dominique Simonnot Plus Noir dans la Nuit, l'implication inlassable et permanente de Christiane Taubira ont été déterminants dans l'adoption de l'article 100 de la loi de finances du 29 décembre 2014 affirmant que les mineurs de 1948 et 1952 avaient été injustement condamnés. Alors, le 28 septembre dernier, Norbert Gilmez, Pierre Rebouillat, Raymond Frackowiak et quelques autres, nous étions au palais de l’Élysée pour entendre le président de la République expliquer la restauration dans leur grade militaire de quatre anciens mineurs. Les mineurs ont récupéré leurs grades mais les mots que Norbert attendaient, à savoir reconstitution de carrière intégrale puisque maintenant ils ne sont plus coupables de rien mais victimes de l’État, contrairement aux généraux félons de 1961 qui eux ont été réintégrés complètement, donc ces mots le président de la République ne les a pas tenus. La loi de finance pour 2017 prévoit 2,5 millions d'euros supplémentaires mais pour l'instant Norbert est plus que circonspect car le texte n'est pas clair sur les réels bénéficiaires de cette décision. Enfin, le président de la République a préféré suivre l'avis de la Grande Chancellerie de la légion d'honneur pour refuser à Norbert Gilmez cette décoration demandée par Julien Lauprêtre, le président du Secours Populaire et soutenue par Christiane Taubira. Dès qu'il a su cette initiative, Norbert a écrit au président pour lui dire qu'il ne voulait pas de la légion d'honneur pour lui mais pour la corporation minière et en particulier pour la Grande Grève Patriotique de mai-juin 1941. Il attend encore la réponse, mais nous savons tous que de la patience Norbert en a revendre et de la détermination aussi. Vous ne serez donc pas surpris si pour 2017, je rêve plus de révolution que de primaires socialistes. D'abord parce que 2017 sera le centenaire des révolutions populaires en Russie et nous comptons bien les fêter dignement pour la journée internationale des droits des femmes le 8 mars et les 6 et 7 novembre pour la fameuse révolution d'Octobre. Avant, il y aura les élections présidentielles et législatives. Les militants et les adhérents du PCF se sont exprimés, ils ont montré que l'optimisme n'était pas de mise mais ils ont fait un choix, celui de Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas un blanc-seing mais un soutien exigeant vis-à-vis de celui qui ne doit pas oublier que la VIème République ne sera pas présidentielle mais populaire et qu'il doit rassembler largement ce peuple de gauche qui ne veut pas avoir le choix au second tour entre l'extrême-droite, la droite réactionnaire ou la socio-droite. 2016 s'en est allée et avec elle beaucoup trop de personnes. Les images qui vont suivre sont un choix tout à fait personnel et incomplet. Michel Galabru le gendarme de St Tropez qui dans Bienvenue chez les Ch'tis nous a tant impressionnés avec son « C'est le Nord ! », Mohamed Ali, le vol du papillon et la piqûre de l'abeille mais surtout l'engagement politique contre la guerre du Viet Nam et pour défendre les droits des Noirs partout dans le monde, David Bowie qui a tellement révolutionné la musique pop que je n'ai pas tout compris, Léonard Cohen, celui qui a fait de la complainte du Partisan d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie une chanson aussi célèbre que le chant des partisans d'Anna Marly, George Michael qui nous a rendu the last Christmas si triste. Et puis, il y a Michel Delpech, ce chanteur populaire, ce chanteur soutient de Giscard en 1974, sachant aborder les problèmes de société avec les Divorcés, pratiquant l'autodérision avec Quand j'était chanteur ou le Loir-et-Cher et sachant magnifier la République avec Marianne était jolie ! Pour Grenay aussi, l'année a été rude et j'ai une pensée particulière pour nos deux citoyens d'honneur trop tôt disparus : René Leblanc et Louis Martin, c'est un peu de notre histoire minière qui s'en va avec eux qui étaient intervenus pour aider leurs camarades mineurs le 27 décembre 1974 lors de la catastrophe de la fosse 3. C'est pour eux qu'avant de vous présenter les rétrospectives 2016, je vais demander à Clemente et à l'Harmonie de bien vouloir venir nous interpréter le Chiffon Rouge. Oui on peut encore les applaudir Voici les films et les montages photographiques réalisés par les services de la ville pour illustrer les très nombreuses actions de 2016, merci à eux et merci à tous ceux qui font que notre ville est une ville dynamique où il fait bon vivre.

Après cette année 2016 si riche en événements et en réalisations pour notre ville, qu'allons-nous faire en 2017 ? D'abord, nous allons faire ce que nos moyens financiers nous permettent. Je sais bien que l'habitude en France c'est de se plaindre. Le président de la République, lors de ses derniers vœux, nous l'a dit : « Vous, Français, vous êtes formidables, vous réalisez plein de choses, mais vous manquez de confiance en vous. » Non, Monsieur le Président, nous manquons surtout de moyens financiers ! Alors quelle est la situation financière de la ville ? Pas si mauvaise que cela. Oh bien sûr, nous regrettons que l’État diminue encore la dotation globale de fonctionnement ce qui nuit au niveau national aux investissements et donc à la relance économique mais comme la dotation de solidarité urbaine et la dotation de péréquation continuent d'augmenter, nous récupérons d'un côté ce qui est perdu de l'autre. Au niveau des impôts locaux, le taux de taxe d'habitation a été baissé en 2016, pour 2017, il restera identique. La troisième ressource de la ville, ce sont les subventions et je dois, cette année comme les années précédentes remercier les services de la ville pour leur capacité à obtenir les subventions en réalisant des dossiers de grande qualité, que ce soit pour la culture, la médiathèque-estaminet, les affaires scolaires, les services techniques avec la valorisation des travaux en régie ou le CCAS, la ville obtient des subventions qui nous permettent de réaliser de nombreuses actions. Preuve de notre bonne santé financière, j'ai reçu des banquiers en décembre pour avoir leur analyse et savoir si nous avions une capacité d'emprunt. Depuis 2006, la ville de Grenay n'a réalisé aucun emprunt de long terme, uniquement des avances de trésorerie. En 10 ans, nous nous sommes désendettés de moitié passant de 8 millions d'euro à 4 millions et si nous avons pu réalisé tant de choses c'est aussi car nos remboursements d'emprunt sont passés de 800 000 € en 2008 à 350 000 euros en 2016, ce qui permet de dépenser 450 000 € de plus, chacun l'aura compris. Les banquiers ne prêtent qu'aux riches, c'est malheureusement bien connu et les trois banquiers que nous avons reçus, avaient tous des propositions de prêts pour la ville. Nous pouvons donc envisager un emprunt et cela sans alourdir les charges de la ville. Non, ce n'est pas de la magie mais un de nos prêts arrivant à terme, nos remboursements vont baisser de plus de 120 000 €, or le remboursement d'un emprunt de 2 millions d'euros sur 20 ans coûte, aujourd'hui avec les taux actuels fixes et particulièrement bas, moins de 120 000 euros par an. J'entends déjà les plaintes de ceux qui veulent toujours plus d'emplois mais jamais de dépenses. Pour une collectivité, l'emprunt ne sert pas à financer le fonctionnement mais à accélérer les investissements et c'est donc profitable pour les emplois. Quels sont donc les projets qui nécessiteraient d'avoir recours à l'emprunt ? En fait il y en a deux. Mardi prochain, le 10 janvier, aura lieu une réunion publique avec les familles des élèves des écoles Prévert et Buisson au sujet de l'agrandissement de l'école Buisson. En effet, les toilettes sont à refaire, le préau aussi, l'accessibilité des salles de classe est à retravailler et nous pourrions aussi créer un réfectoire pour la cantine et des salles d'animation en particulier pour l'espace public numérique et ainsi augmenter le nombre de classes de l'école qui voit ses effectifs augmenter. Bien sûr, nous solliciterons l’État, le département et la CAF pour nous aider à financer tout ceci mais construire un bâtiment coûte cher et recourir à l'emprunt permet d'étaler ce besoin de financement. L'autre projet est celui de la rue Zola. Oui, heureusement que vous étiez assis. C'est une vieille histoire que la rénovation de la rue Zola. La communauté d'agglomération devrait voter en mars-avril la décision de rénover, remplacer, renforcer, créer par endroit les réseaux de distribution d'eau et surtout d'assainissement. Vous savez, ce réseau d'eau qui casse régulièrement et explique le grand nombre de rustines, de trous, de bosses sur le macadam de la rue. La CALL refera aussi entièrement le réseau d’assainissement, enfin pourrait-on dire et soupirer, pour les habitants du bas de la rue qui n'ont toujours pas en 2017 d'assainissement collectif ! Les villes de Bully et de Grenay ont fait réaliser une étude en 2015 pour envisager la rénovation de la rue Zola, c'est-à-dire, l'enterrement des réseaux, la reprise des trottoirs, la création de chicanes et de places de stationnement bien identifiées et la création de plateaux surélevés pour réduire la vitesse. Évidement, à Bully, l'impasse Gervaise est concernée par ses travaux, et à Grenay, c'est la rue Ansart. Bref, si la CALL vote correctement en mars, il faudra que les villes de Bully et de Grenay soient prêtes à assumer la suite des travaux qui dureront, si tout se passe correctement de la fin 2017 jusqu'au début de l'année 2019 car les travaux se feront en plusieurs phases pour ne pas bloquer complètement la circulation. Dès que nous aurons la certitude de la réalisation des travaux, nous organiserons avec Bully une réunion publique pour voir si le projet a l'assentiment des habitants ou s'il faut le modifier et l'améliorer. Le coût pour la ville de ces projets ? Pour l'école Buisson, la totalité du projet devrait être entre 1,2 et 1,4 million d'euros dont 700 000 euros pour la ville, le reste venant de subventions de l’État et de la CAF et pour les rues Zola et Ansart la part revenant à Grenay devrait être de 1,3 million d'euros car on l'a vu avec la rue Jules Guesde, pour la voirie les aides sont très faibles. Au total, cela représente 2 millions d'euros ! Voilà pourquoi nous aurons besoin de ce prêt. Surtout que nous n'avons pas l'intention de renoncer aux autres projets : un chantier école pour l'entretien des noues que la CALL nous a si gentiment refiler et un grand projet sur les jardins partagés afin de travailler le vivre ensemble, les relations intergénérationnelles, la convivialité, la qualité de la nourriture, l'entretien des jardins. Une première réunion a eu lieu jeudi 5 à Ronny Coutteure pour la cité 5, une autre est prévue jeudi 12 à 18h à l'espace Dehon pour la cité 11 mais tous les passionnés de jardinage et les autres sont les bienvenus. Nous avons aussi comme projets, la rénovation de l'étage du foyer Damiens, de l'appartement de la salle des fêtes pour que l'association des parents d'élèves du centre ait un local en centre ville afin de réaliser au mieux ses différents projets, la rénovation de la Maison de Quartier pour l'antenne du secours populaire qui vient de se créer à Grenay ; Nathalie Leroy sa présidente cherche des bénévoles. Oui on peut l'applaudir. Pour les bâtiments municipaux, il y a aussi la rénovation des bureaux des secrétariats du DGS et du maire ainsi que le pignon de la mairie. Il y aura soit la toiture de l'école Rostand, soit celle de la salle Carin, la commission travaux le décidera, nos finances aussi. La poursuite de la rénovation de l'église du mont Carmel puisque les représentants des paroissiens ont pris l'engagement lors du concert de la Sainte Cécile que l'église resterait en fonctionnement. Prenez le temps d'aller voir les vitraux rénovés de la nef, je vous le conseille très laïquement, le travail des ateliers Salmon de Laventie est tout à fait remarquable et le Charlemagne en poilu de 14-18 exceptionnel ! Nous travaillons toujours notre projet de micro-crèche car il faut d'abord avoir les autorisations du département et de la CAF pour obtenir les financements nécessaires. Nous avons aussi le projet d'une auberge de jeunesse dans le local du dispensaire de la CARMI car nous avons pu mesurer avec l'aire de camping-cars et le tournoi de foot de juin dernier que nous manquions de places pour accueillir les jeunes et les moins jeunes. Au sujet de l'aire de camping-cars, les retours positifs sont nombreux, vendredi dernier j'avais dans mon bureau d'anciens Grenaysiens installés en Vendée qui m'expliquaient que depuis 10 ans qu'ils pratiquent le camping-car en France, ils n'avaient pas rencontré beaucoup de lieux aussi accueillants. C'est pour cela d'ailleurs que le conseil municipal a décidé, en décembre, de transformer l'appartement au dessus de l'ex-Accueil Optic en lieu d'hébergement et comme il se trouve place Daniel Breton, il s’appellera les Pétrolettes en référence à une photo où l'on voit Daniel entouré par des militantes Grenaysiennes. Or, pendant la Commune de Paris en 1871, le surnom donné aux femmes qui combattaient les soldats versaillais était les Pétroleuses, et nos Grenaysiennes, militantes communistes, toujours partantes pour combattre les injustices, se prénommaient Huguette, Violette ou Odette d'où les Pétrolettes. Je sais Hervé, il y a aussi sur cette photo … mais Pétrolettes cela sonne bien à Grenay ! Ce lieu d'hébergement qui a déjà servi en 2016 pour nos amis Irlandais, John et Mary en juin lors de l'euro ou Jim McKee en juillet et en août pour le chantier d'été, nous l'inaugurerons le 8 mars, journée internationale des droits des femmes pour rendre hommage à ces militantes. Noraddine et Caroline m'ont assuré que tout serait prêt. Le lieu est convivial et le tarif mesuré : 30 euros pour un couple et 10 euros par personne supplémentaire. Quand nous recevons des amis ou de la famille pour un mariage ou une fête voilà un lieu agréable pour les héberger. A propos d'inauguration, nous aurons aussi à organiser celle du terrain de tennis, pas celui de la salle Delory dont la mise en peinture cet été a été compliquée, non le terrain en plein air qui sera accessible en priorité au club mais que nous voulons accessible à toutes et tous car s'il fait bon vivre à Grenay c'est parce que c'est la ville de toutes et de tous. Donc, Madame la présidente du club de tennis à nos agendas pour une belle inauguration. Il y aura aussi celle pour les réalisations des élèves des écoles et en particulier ceux de l'école Rostand dont les dessins orneront les barrières colorées qui ont transfiguré l'accès de leur école. Nous savons aussi qu'il y a des attentes pour la place d'Artois, suite à la réunion publique et au questionnaire, la commission travaux a envisagé des solutions et des dossiers ont été réalisés pour obtenir des financements de la Région et de l’État. Évidemment, nous referons une réunion publique pour arrêter les dispositifs à retenir pour faire de cette place un beau lieu de partage, de rencontre et de loisir. Beaucoup de ces travaux seront réalisés en régie car ils permettent une réalisation d'excellente qualité au meilleur coût et avec du personnel communal. Il permet aussi de recruter des Grenaysiennes et des Grenaysiens pour renforcer les services municipaux. Cela permet de concilier la défense du service public et l'emploi local. Avant de conclure, j'invite notre Harmonie municipale et internationale de Grenay, puisqu’après Glauchau et Ballyshannon, en 2016 elle s'est rendue à Ruddington pour partager l'affiche avec la Chorale de la Paroisse de Ruddington, un beau voyage, un très beau concert et de magnifiques souvenirs. Donc place à l'Harmonie

Comme d'habitude je n'ai pas été raisonnable et je vous prie de m'excuser pour avoir été si long mais Grenay ville dynamique est notre réalité et cela fait du bien de nous réunir et de partager nos réussites et nos projets. Encore merci à toutes et tous, aux associations dont les présidents vont être appelés pour recevoir le cadeau de la ville, à tous les services de la ville pour cette organisation et pour leur engagement permanent au service de Grenaye et de ses habitants, merci à Mieux Vivre à Grenay qui va nous régaler, aux Blackfairies pour leur prestation, à tous les membres du conseil municipal réuni dans l'intérêt des Grenaysiennes et des Grenaysiens et bien sûr à notre Harmonie Municipale pour la qualité de ses prestations et de ses projets. Merci encore, bonne année et meilleurs vœux pour 2017, vive la France, vive la République.