Chères Grenaysiennes Et Chers Grenaysiens, Chers Administrés, Mesdames Et Messieurs Les Élus, Mesdames Et Messieurs Les Citoy

Chères Grenaysiennes Et Chers Grenaysiens, Chers Administrés, Mesdames Et Messieurs Les Élus, Mesdames Et Messieurs Les Citoy

Chères Grenaysiennes et chers Grenaysiens, chers administrés, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les citoyennes et citoyens d'honneur de la ville, Mesdames et Messieurs des corps constitués, Mesdames, Messieurs de la Police et des Pompiers, Mesdames et Messieurs des entreprises, des commerces et de l'artisanat, Mesdames et Messieurs des partis politiques et des syndicats, Mesdames, Messieurs en vos grades et qualités, chers amis, chers camarades. Merci à vous tous d'être, aujourd'hui, présentes et présents, j'ai une pensé pour tous ceux qui ne peuvent être avec nous en raison de leurs problèmes de santé et je leur souhaite un prompt rétablissement, en particulier à Jean-Claude Damiens qui est hospitalisé. L'an dernier, nous exprimions tous les vœux que les attentats terroristes de 2015 soient sans répliques. L'état d'urgence était adopté et il était question de retrait de la nationalité. Et puis, il y a eu 2016, et les noms de Bruxelles, Magnanville, Nice, St Étienne du Rouvray, Ankara, Berlin, Istanbul nous hurlent que la lutte contre le terrorisme n'est pas finie. Ces noms nous prouvent aussi que la lutte contre des personnes seules, utilisant un camion, un couteau, une arme à feu, est extrêmement difficile. Ces noms nous disent aussi que si l'état d'urgence peut avoir une utilité pour éviter la psychose, ce dispositif ne peut être banalisé et reconduit en permanence car comme l'a dit François Hollande, le peuple de France est resté dans ces moments si difficiles un peuple debout, un peuple défendant ses valeurs et je suis persuadé que l'état d'urgence est devenu inutile et contre-productif car il nous oblige à maintenir des dispositifs sécuritaires exceptionnels qui nous font accepter de renoncer à notre liberté d'agir et de nous organiser comme nous en avons l'habitude. En évoquant les noms de ces villes, nous avons tous une pensée en l'honneur de toutes les victimes et de leurs familles et je vous invite à respecter une minute de silence en leur mémoire. (…) Je vous remercie. Ces attentats nous ont montré aussi que la solidarité internationale était une réalité et je pense en particulier à nos amis de Ballyshannon qui ont réalisé lors de leur festival de musique irlandaise au mois d'août un livre d'or pour les victimes de Nice, je les remercie encore de cette initiative et je leur souhaite un magnifique 40ème festival en 2017. Que retenir de 2016 au niveau international ? La guerre reste une valeur sûre. Mais ses effets ne sont pas ressentis de la même manière. Les bombardements sur Alep sont insupportables alors que ceux sur Mossoul ne seraient pas de même nature, dans le même temps les situations au Soudan ou en Érythrée ne sont pas même évoquées. Ce qui est sûr, c'est que ces conflits rappellent la complexité des relations internationales et ceux qui avait prédit la fin de l'histoire en 1990 en sont pour leurs frais. Prenez la situation en Palestine, le conseil de sécurité de l'ONU avec la résolution 2334 vient de condamner la politique de colonisation des territoires palestiniens par Israël. Depuis 1967, l'ONU condamne cette occupation et la colonisation mais cette résolution est la première à être adoptée depuis 1980 alors que la colonisation n'a jamais cessé. Alors pourquoi maintenant ? Certains expliquent que Barack Obama veut gêner les relations entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Si c'était la raison principale, il faudrait expliquer pourquoi le Royaume-Uni de Madame Thérésa May, qui comme conservatrice est proche du parti républicain des États-Unis et donc de Donald Trump, donc pourquoi le Royaume-Uni n'a-t-il pas usé de son droit de veto ? Peut-être que la situation au Moyen-orient est devenue difficilement compréhensible pour les autorités et les populations de pays qui voient arriver en très grand nombre les réfugiés syriens et qui acceptent depuis tant d'années les réfugiés palestiniens et qui se demandent pourquoi l'état d'Israël peut s'affranchir du droit international et des résolutions de l'ONU ? Quand on intervient en Irak, en Libye, en Syrie au nom de la liberté des peuples, contre le non respect des droits de l'homme, est-il surprenant que la situation palestinienne revienne en boomerang ? Au sujet de la Palestine, je tiens à vous lire le message de sympathie que Georges Ibrahim Abdallah nous a adressé depuis sa prison de Lannemezan. Georges Abdallah est en prison depuis plus de 32 ans condamné pour complicité d'assassinat, il est libérable depuis 17 ans et le Liban, son pays, a entrepris des démarches pour qu'il soit libéré et expulsé de la France vers le Liban. Notre ministre de l'Intérieur qui annonce qu'en 2016 il y a eu 109 expulsions administratives n'a pas pris le temps de signer celle concernant Georges Abdallah qui permettra aux juges de prendre une décision en toute indépendance mais avec la certitude de l'expulsion. Comme nous sommes en période de vœux, faisons le vœu que l'an prochain c'est du Liban que Georges nous enverra ses vœux de bonne année. Au niveau international, il est de bon ton en ce moment d'expliquer la poussée des mouvements populistes et la force de leurs résultats électoraux. Bien sûr, cela fait fi du vote en Autriche pour un président écologiste alors que le parti écologiste autrichien n'a que peu d'influence électorale. Bien sûr, cela consiste aussi à transformer singulièrement ce qui s'est passé au Royaume-Uni. En effet, à David Cameron, premier ministre conservateur, a succédé Thérésa May, première ministre conservatrice. Ouah, quel changement ! En 2015, David Cameron pour assurer sa réélection a fait une campagne législative extrêmement agressive contre l'Union Européenne et ceux qui pleurent aujourd'hui se félicitaient à l'époque de son tour de force d'avoir siphonné les voix de UKIP, le parti populiste qui s'est créé pour que le Royaume-Uni quitte l'Union Européenne. David Cameron a donc négocié avec l'Union Européenne des relations extrêmement avantageuses pour son pays mais il a fait un truc au quel les responsables politiques français ont renoncé depuis au moins 2005, il a tenu ses engagements électoraux au sujet de l'Union Européenne et il a organisé un référendum. Quelle crédibilité pouvait avoir un premier ministre qui en 2015 s'est fait réélire en promettant qu'il mettrait l'UE à genoux et qui un an après expliquait aux mêmes électeurs la nécessité de rester dans l'UE ? Ce ne sont pas les Britanniques qui ont changé d'avis mais leur premier ministre et donc il n'y a pas eu de surprise, les Britanniques ont tenu la position qu'ils ont toujours eue depuis Margaret Thatcher et son célèbre : « Go back my money ! » « Rendez- nous notre argent ! ». Aux États-Unis, nos commentateurs patentés de l'actualité et des États-Unis ont été surpris de l'élection de Donald Trump. Les mêmes avaient été surpris également de la facilité avec laquelle il avait remporté les primaires du parti républicain alors que tous les responsables de ce parti lui étaient hostiles. Nos spécialistes de l'histoire des États-Unis ont volontairement oublié qu'il est extrêmement rare que le candidat du parti au pouvoir depuis 8 ans soit élu. La dernière fois c'était George Bush senior à la suite des années Reagan. Les mêmes spécialistes ont oublié qu'ils n'avaient pu vu arriver l'élection de George Bush junior en 2000. Évidemment, pour eux, Al Gore allait gagner. Il était le vice-président de Bill Clinton. Il avait un bilan économique positif, il avait du charisme et son adversaire était présenté comme un inculte et un abruti fini qui divisait le parti républicain. Et puis, George Bush a été élu. Le système électoral des États-Unis a ceci de particulier, Hillary Clinton a obtenu près de 3 millions de voix de plus que Donald Trump, elle a obtenu plus de voix que Barack Obama en 2008 et presque autant que lui en 2012 mais c'est Donald Trump qui a gagné le plus grand nombre de Grands Électeurs et sera le prochain président des États-Unis. Avec 3 millions de voix de retard, peut-on parler d'une victoire du populisme ? La grande poussée de Donald Trump c'est 2 millions de voix de plus que Mitt Romney en 2012 ! Où est le raz-de-marée ? Dans quelques états la victoire de Donald Trump est le résultat de ce populisme, mais dans beaucoup d'autres ce n'est pas le cas. Que va faire le prochain président des États-Unis ? Nul ne le sait et peut-être pas même lui. Il a promis, beaucoup promis, de manière contradictoire mais ce qui est sûr c'est que les annonces des futurs membres de son gouvernement lui valent le surnom de « club des milliardaires » ! Les électeurs qui pensent avoir voté contre le système, contre l'ultra-libéralisme, contre la priorité à l'argent-roi, contre l'utilisation de main d’œuvre clandestine, risquent d'avoir une sacrée gueule de bois. Comme ceux qui pensent qu'en France il y aurait une candidate anti-système, fâchée avec son père mais bon prince, celui-ci vient de lui prêter 6 millions d'euro pour la campagne présidentielle ! Dans cette salle, qui a prêté 6 millions d'euros à l'un de ses enfants ? En effet, nous ne sommes pas du même monde, nous ne vivons pas à St Cloud ! Au fait, suite à l'élection de Donald Trump, deux musiciens américains (Mackelmore et Ryan Lewis) ont composé une chanson : Wednesday morning ou Mercredi matin, voici le dernier couplet : « Goût amer, goût amer dans la bouche Fièrement, je vis patriotiquement dans ma maison A attendre du changement dans mon canapé Un monde fou, un monde fou, c'est ce qu'ils disent à la télé Imagine essayer de rester serein Quand ta fille dort dans son lit Et quand elle se réveillera, le monde sera-t-il le même ? Aura-t-elle peur dans la maison des braves ? Tu vois j'espère, j'espère, que tout ira bien Mais quelle nuit atroce » Faisons le nécessaire pour qu'un lundi matin du mois de mai nous ne soyons pas obligés de composer une chanson identique ! 2016, au plan international, c'est aussi le décès de Fidel Castro.

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