Les Personnalités Politiques Suscitant Le Plus De Rejet
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Baromètre politique Juillet 2021 LEVÉE D’EMBARGO : MARDI 20 JUILLET 2021 À 5H00 Sondage réalisé avec pour et Méthodologie Recueil Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet les 15 et 16 juillet 2021. Echantillon Echantillon de 1 005 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Toute publication de ce sondage doit comporter la mention suivante : « La marge d’erreur des résultats d’ensemble s’établit, selon le score visé, entre plus ou moins 1,4 et 3,1 points ». Réseaux sociaux En plus de nos mesures par sondage, nous ajoutons une dimension nouvelle en apportant désormais, grâce à notre partenaire Dentsu-Consulting, une analyse de ce qui s’est dit sur les réseaux sociaux à propos des principales personnalités politiques. Cette analyse supplémentaire nous permet d’apporter un éclairage qualitatif des résultats observés sur nos données quantitatives. Précisions sur les marges d’erreur Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part et d’autre de la valeur observée. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Si le pourcentage observé est de … Taille de l’Echantillon 5% ou 95% 10% ou 90% 20% ou 80% 30% ou 70% 40% ou 60% 50% 200 3,1 4,2 5,7 6,5 6,9 7,1 400 2,2 3,0 4,0 4,6 4,9 5,0 500 1,9 2,7 3,6 4,1 4,4 4,5 600 1,8 2,4 3,3 3,7 4,0 4,1 800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5 900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3 1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1 1 500 1,1 1,5 2,0 2,3 2,4 2,5 2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2 3000 0,8 1,1 1,4 1,6 1,8 1,8 Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20% la marge d’erreur est égale à 2,5% : le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5]. « L’œil du sondeur » Principaux enseignements Gaël Sliman – Président d’Odoxa Le retour de la réforme des retraites abîme la popularité et l’image d’Emmanuel Macron Principaux enseignements du sondage : 1) Emmanuel Macron baisse de 2 points en juillet pour tomber sous la barre des 40% : 39% des Français estiment qu’il est un bon président contre 61% qui estiment l’inverse. 2) Pourtant, 42% des Français jugent désormais positivement le bilan de son action dans la crise sanitaire. C’est 6 points de plus qu’au printemps dernier. Donc le président ne pâtit nullement du volet sanitaire de son allocution de lundi dernier… En revanche, le fait de remettre sur la table la question de la réforme des retraites lui porte clairement préjudice. D’ailleurs son « crible » d’image personnelle en témoigne : 3) « Forever » « président des riches » (71%), Emmanuel Macron est jugé moins « compétent » et « sympathique » qu’avant la crise sanitaire et moins « humble » que jamais (76% vs 23%). 4) Cote d’adhésion des personnalités politiques : le duel Bertrand-Pécresse est plus serré que jamais à droite, alors que plus à droite, Marine Le Pen s’impose nettement face à Éric Zemmour. -4- « L’œil de l’expert » Analyse des conversations sur Internet du 15 juin au 17 juillet Benjamin Grange– Président de Dentsu Consulting Emmanuel Macron toujours en tête sur Internet Prime à la fonction, à la communication performative, Emmanuel Macron reste largement celui qui est le plus mentionné et le plus repris sur Internet. Le Président suscite au moins 2 fois plus de conversations et depuis plusieurs mois que toutes les autres personnalités politiques. Gérald Darmanin vient ce mois-ci en second sur la scène politique, porté par la médiatisation de l’ensemble des affaires intérieures. Enfin, et depuis que la campagne a commencé, les conversations sur les candidats à la présentielle (Bertrand, Pécresse, Le Pen, …) restent en très en deçà, en termes de portée et de reprise, de celles sur les membres du gouvernement : un peu comme si leurs idées n’imprimaient pas totalement face aux messages régaliens sur la crise sanitaire. A noter tout de même la montée de X. Bertrand, suite à la confirmation de sa candidature à l’élection présidentielle dans la foulée de sa victoire aux régionales. Des décisions sanitaires qui fédèrent des opposants, minoritaires mais très « remontés » Les décisions sanitaires annoncées par Emmanuel Macron ont été globalement bien accueillies. La « ficelle » consistant à ne pas rendre la vaccination obligatoire tout en obligeant le pass sanitaire dans les lieux publics est largement commentée par les Internautes. En conséquence, les considérations sur les retraites, le travail ou le chômage passent au 2nd plan par effet domino. Simultanément, on voit très nettement monter depuis le 12 juillet la fronde des anti-vaccins suivie par les #GiletJaunes, et par tous ceux qui considèrent ces mesures liberticides. Cette fronde unit les contestations anti gouvernement, et on voit monter la violence dans les mots à l’instar de ce qui avait été observé au démarrage du mouvement des Gilets Jaunes. Une radicalisation du mouvement contestataire n’est pas à exclure avec l’examen du projet de loi à l’Assemblée nationale. Retrouvez l’analyse complète des réseaux sociaux page 26 -5- Synthèse des résultats du sondage (1/4) 1) Emmanuel Macron baisse de 2 points en juillet pour tomber sous la barre des 40% : 39% des Français estiment qu’il est un bon président contre 61% qui estiment l’inverse. On enregistre en juillet une baisse de l’exécutif après l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron et ses annonces sur la crise sanitaire et surtout sur le potentiel come-back de la réforme des retraites. Le président recule de 2 points à 39% pour retomber ainsi symboliquement sous la barre des 40% de jugements positifs. L’effet « booster » du déconfinement s’estompe un peu, ce dont pâtit aussi le Premier ministre qui recule lui aussi de 2 points pour tomber à 38% de jugements positifs contre 61% de Français estimant qu’il est un « mauvais » chef de gouvernement. Ce recul d’Emmanuel Macron est d’autant plus dommage pour lui qu’il s’explique vraisemblablement davantage par sa volonté de remettre sur la table le thème de la réforme des retraites plutôt que par les annonces contraignantes qu’il a faites sur le front sanitaire. En effet, dans notre sondage Odoxa - Le Figaro « post-testant » son allocution, plus des deux-tiers des Français (67%) soutenaient en moyenne les 4 principales mesures contraignantes annoncées par le président (notamment l’obligation de vaccination pour les soignants). Ils estimaient en effet que ces mesures seraient à la fois efficaces sur le plan sanitaire (62%) sans être finalement si contraignantes que cela. Mais le sanitaire n’est pas tout : dans cette même allocution Emmanuel Macron a aussi mécontenté les deux-tiers des Français (65%) en remettant sur la table le dossier des retraites. Résultat, l’allocution globale du président n’a pas si bien fonctionné que cela : dans ce même sondage, seulement 46% des Français exposés à son propos l’ont trouvé convaincant. C’est sans doute cet effet que nous mesurons à présent sur sa popularité. -6- Synthèse des résultats du sondage (2/4) 2) 42% des Français jugent positivement le bilan de son action dans la crise sanitaire. C’est 6 points de plus qu’au printemps dernier. D’ailleurs, le bilan que les Français tirent de son action depuis un an est loin d’être aussi négatif qu’il ne l’était. Longtemps perçue comme inefficace sur la vaccination ou encore les tests, l’action du gouvernement était aussi jugée peu claire et même peu transparente par les Français (qui pensaient que le gouvernement leur avait menti sur les masques). Même si les critiques s’étaient atténuées depuis la fin de l’hiver, les Français étaient encore très sévères il y a deux mois… Le retournement est bien réel. Ainsi, alors qu’en mai dernier les Français n’étaient que 36% à juger positivement le bilan sanitaire du président, ils sont désormais 42% à le créditer, soit un gain de 6 points en deux mois. Certes, dans l’euphorie du déconfinement il y a un mois ils étaient encore plus nombreux à le juger positivement (46% vs 54%) mais c’est évidemment bien compréhensible. 3) En revanche, son image personnelle demeure très négative : le « président des riches » (71%) est jugé moins « compétent » et « sympathique » qu’avant la crise et moins « humble » que jamais (76% vs 23%). Le problème pour Emmanuel Macron n’est donc pas son bilan sanitaire ni même l’impact de ses dernières annonces angoissantes et coercitives, c’est que le retour « du Macron réformateur sur les retraites » inquiète et réactive même tous ses traits d’image négatifs dans l’opinion. Pour toujours perçu comme « le président des riches » (71% et stable à plus de 70% depuis le début de son quinquennat), Emmanuel Macron apparaît ainsi moins « compétent » (42%, -13 points) et moins « sympathique » (42%, -9 points) qu’avant la crise sanitaire (mai 2018*) et toujours aussi peu « proche des gens » (32% le pensent contre 67% qui ne le pensent pas) et surtout moins « humble » que jamais (23% vs 76%).